Je fuis l’ennui, comme Audrey Fleurot…

On a certains jours des soucis dans la tête, on doit écrire un billet sur son blog pour respecter un rythme mais on a du mal à trouver un sujet parce qu’on pense à autre chose.

Quand le nez en l’air, miraculeusement, sans que rien ne le laisse prévoir et qu’en général on ne les lit jamais, des affichettes publicitaires attirent votre attention et notamment l’une concernant Psychologies qui met en évidence Audrey Fleurot avec cette affirmation de sa part : « Je fuis l’ennui autant que j’ai peur d’ennuyer ».

Http _o.aolcdn.com_hss_storage_midas_3cba234e9e5f51b45fa9876b06b73dda_206395626_french-actress-audrey-fleurot-poses-during-a-photocall-for-safe-in-picture-id944709948

Immédiatement j’ai ressenti une familiarité avec cette double constatation qui exprimait remarquablement ce que depuis trop longtemps je vivais dans la quotidienneté, en société ou ailleurs, dans les débats médiatiques ou les colloques de toutes sortes.

En effet une telle détestation de l’ennui que le vif perdait rapidement de sa saveur, de sa fraîcheur.

Des moments initialement heureux se dégradaient parce qu’ils s’étiolaient, perdaient de leur substance, se nourrissaient de leur capital d’origine mais en se répétant, en ressassant.

Des débats où l’un ou l’autre des invités nous imposait un interminable propos dont on avait compris d’emblée l’essentiel mais qui s’étalait, se répandait. Sans que l’accablement des auditeurs, l’ennui distingué que je cherchais à masquer soient un frein à la profusion, à la surabondance.

Combien de fois, dans l’existence, des instants magiques se banalisent parce qu’ils ne savent pas s’arrêter au sommet de leur éclat et que, contrairement à ces très grands films qui cultivent une tension et une densité extrêmes, ils s’accommodent de redites et de langueurs qui font bâiller.

On pourrait croire à un bonheur garanti parce qu’on fuit l’ennui. Alors que la plupart du temps il s’agit d’un insidieux et lassant calvaire qui est d’autant plus insupportable que l’ennui guette partout et qu’il est impossible d’y échapper à tout coup. On n’a pas toujours la chance d’avoir pu identifier d’emblée ceux qui vous donnent l’impression qu’on n’aurait jamais dû être en face d’eux, ceux qui se dilapidant vous briment.

Cette fatalité de l’ennui, pour les esprits impatients qui rêveraient de synthèses quand au contraire les analyses filandreuses leur tombent dessus, qui aspireraient à ce qu’on ne leur fournisse pas tous les détails quand pas un n’est omis, est une malédiction. L’apparence de ces personnalités qui se sentent mal quand l’histoire est trop longue, le verbe profus, les dilutions fréquentes n’est évidemment pas très aimable. On devine qu’elles souffrent quand l’interlocuteur est tout de convivialité et de volubilité. Et qu’il est trop content de ses longueurs pour se soucier de leur mine résignée.

Il n’est pas si facile de s’échapper d’un entretien qui vous pèse en pensant à autre chose. La politesse contraint même quand l’intérêt manque.

Comme Audrey Fleurot, autant que je peux, je fuis l’ennui. Et, comme elle, j’ai peur d’ennuyer. Ce qui me conduit, dans l’oralité, à brûler les étapes, à tenter de rejoindre vite l’essentiel en m’efforçant de cultiver un langage enserrant dans ses rets le plus de pensée possible. Au risque d’apparaître confus et complexe parce que la peur d’ennuyer fait qu’on n’use pas du temps qui vous reste avant d’ennuyer ; puisqu’on craint précisément, trop vite, en se mettant à la place des autres, d’ennuyer.

Plus d’une fois, en dehors de ma volonté constante de corseter dans la durée ma liberté d’expression, je me suis senti contraint de terminer trop rapidement une argumentation parce qu’il n’y a pas d’échanges possibles si on ne songe pas à l’autre. En même temps cette contrainte à laquelle je n’ai pas cessé de me plier laisse le champ libre à tous ceux qui sont ravis d’avoir du temps en plus pour développer ce qu’ils croient avoir à dire sans la moindre mauvaise conscience pour l’ennui qu’ils instillent. Pour avoir peur d’ennuyer, il convient d’être suffisamment modeste pour faire entrer l’écoute des autres en ligne de compte. Sinon, n’écoutant que soi, on est ravi de disposer d’un temps de parole illimité. L’ennui des autres n’est jamais votre problème.

Je ne connais pas la vie quotidienne d’Audrey Fleurot mais je devine que son caractère ne doit pas être tiède ni mou. Pour détester l’ennui à ce point, l’intensité, le rythme soutenu, la puissance de chaque instant, l’obligation de ne pas perdre la moindre parcelle d’existence vraie doivent être consubstantiels à sa nature.

Je préfère avoir l’ennui pour ennemi que d’accepter le long fleuve tranquille du temps.

Une mort avant l’heure.

Article précédent

Il faut faire son miel de tout !

Article suivant

Sud Radio vulgaire comme les Gilets jaunes ?

Voir les Commentaires (88)
  1. Apparemment, Monsieur Bilger, en homme de goût, n’est-ce pas Madame Bilger? ;-), aime le physique avantageux d’Audrey Fleurot, et il avait envie de la citer dans un de ses billets comme un ado stupide qui pense que parce qu’il envoie un message d’amour sur un site de fans quelconque, ce message va forcément arriver à la « star » destinataire et qu’en le lisant elle va être chavirée par tant d’esprit et qu’elle va forcément « tomber en amour » pour l’auteur comme disent les Québécois et traverser la planête entière pour se jeter dans ses bras.
    Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup de… rien du tout.
    Franchement M.B., vous n’avez pas honte ? Vous devriez.
    « Je fuis l’ennui autant que j’ai peur d’ennuyer ».
    C’est vachement profond, c’est sûr… Et c’est vachement original vu que c’est à peu près ce que tout le monde pense.
    C’est d’une pauvreté intellectuelle affligeante. Pas étonnant que ça vienne d’une comédienne.
    La preuve de ce que j’avance sur le fait que c’est plus le c*l d’Audrey Fleurot qui émeut M.Bilger que son esprit : la conclusion.
    « Je ne connais pas la vie quotidienne d’Audrey Fleurot mais je devine que son caractère ne doit pas être tiède ni mou. Pour détester l’ennui à ce point… »
    Comme s’il y avait des gens qui adoraient l’ennui.
    Evidemment que si on veut séduire une femme il vaut mieux lui dire qu’elle est passionnée, flamboyante ou je ne sais quoi même si on n’en pense pas un mot parce qu’on n’en sait rien, plutôt que de lui dire que c’est un bonnet de nuit.
    Franchement M.B, vous croyez vraiment les femmes assez stupides pour croire ce genre de pipeau ?… Eh bien vous avez raison ! Elles le croient ! Mais pas par Internet et pas comme ça.
    Alors évidemment, la prochaine fois que vous la croiserez dans une soirée mondaine parisienne, vous pourrez avoir l’espoir qu’elle vous remercie pour avoir cité une de ses « fulgurances » (HAHAHA!… hmm, bref), mais c’est loin d’être assez pour la mettre dans votre lit.
    Et ne me dites pas que ce n’est pas le but ! Pas à moi !
    Vous auriez pu citer sans doute des tas de phrases littéraires sur l’ennui et même vous auriez pu en voyant la sienne, médiocre sur un panneau d’affichage vous en inspirer pour en citer une autre bien plus intelligente, je ne sais pas laquelle, c’est vous le cultivé, pas moi, mais pas ça quand même !
    C’est tellement gros que c’en est comique.
    Vous me faites penser à ça, à moi, c’est dire.
    https://www.youtube.com/watch?v=wxxuqnBrVUs

  2. – Allô ?
    – Oui ?
    – Pourrais-je parler à Monsieur Bilger ?
    – De la part de qui ?
    – Audrey Fleurot.
    – Mon mari est absent pour des conférences à l’étranger…

  3. « Je préfère avoir l’ennui pour ennemi que d’accepter le long fleuve tranquille du temps. »
    Ce n’est pas si simple, pour ne pas s’ennuyer, il ne faut pas trop de redites, se renouveler, donc il faut laisser le nouveau venir à soi. Il faut donc laisser du temps aux autres, aux livres, à tout, il faut laisser le nouveau émerger.
    En une seconde, de l’ancien peut se dire, « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », oui l’ancien dit par mille autres avant soi, surtout. Mais le nouveau tâtonne toujours.
    Non pour dire que le tâtonnement est toujours nouveau ou qu’un novateur ne puisse être autre que filandreux. Mais il faut plus de temps pour expliquer du nouveau, mais faire de l’esprit sur du nouveau sera plus dur à saisir pour l’autre parce que non enserré dans des références, balisé dans les répétitions.
    Si on ne supporte ni répétition ni tâtonnement, on ne supporte rien, parce que le monde est fait de l’un et de l’autre.
    Pour ne pas s’ennuyer, il faut errer, « faire son miel de tout », comme dit notre hôte « et tout se permettre » comme a dit je ne sais plus qui, expression que je reprends tant pour la lecture que pour l’écriture. On n’est pas sûr de ne pas se tromper, de ne pas ennuyer ou s’ennuyer, mais on est sûr du contraire dans les cas inverses ; il faut jeter un filet pour avoir une chance de ramener beaucoup de poissons.
    Errer entre les gens, livres, musiques, commentaires, vins, errer d’un objet à l’autre, et non d’un vide à une absence quand on ne se met pas à l’affût et en retrait comme un tigre prêt à bondir sur sa proie.
    Savoir qu’il y a un anti-américanisme ancien et écœurant en France est une chose, se décider à lire après quelques bouquins de Revel confirmant son diagnostic, le pourquoi du comment, des origines à la parution d’un bouquin excellent, en est une autre, qui étanche plus ma soif.
    http://mouvement-social.univ-paris1.fr/document.php?id=305
    Errer pour avoir un regard prêt à déceler de l’intérêt à tout, « la beauté est dans le regard » errer pour avoir des buts quêtes de tout ce qui en vaut la peine, par exemple, à l’origine était le goût, l’humain a un sens gustatif très développé, donc par exemple celui du vin qui va aussi avec la convivialité et la consolation, à partir de sept ans était le sens, donc aller de pourquoi en pourquoi.
    L’ennui c’est quand les ennuis ou la routine vous ont dévoré le monde comme un avant-plan de laideur dérobe la beauté de la terre et du ciel. Et cela arrive toujours, plus ou moins.
    Alors pour ne pas s’ennuyer, il faut marcher, mais pas être « en marche » derrière une idole, il faut changer de point de vue.
    Mais pas trop. Qui irait sur un toit, se coucherait par terre pour voir les choses en contre-plongée, resterait volets fermés pour se dérober la morne grisaille de l’hiver et autres très menues excentricités pourrait très vite être mal vu.
    Enfin, parce que c’est pas mal et qu’un remake sort dont je ne sais pas s’il est bien :
    https://www.bing.com/videos/search?q=marry+poppins+c%27est+bon+de+rire&view=detail&mid=66CC0F4E998F3CA7C21566CC0F4E998F3CA7C21
    5&FORM=VIRE

  4. Julien WEINZAEPFLEN

    Variante. Ma façon d’avoir peur d’ennuyer est de chercher à me renouveler jusqu’à la hantise.
    On peut tomber amoureux pour fuir l’ennui, au risque d’aimer par effet d’entraînement, et quelquefois ces amours marchent, car elles ne nous fixent pas fusionnellement sur l’être que nous voudrions réduire à notre effigie, mais fugitivement nous déplacent du point a de notre identité au point b de l’être d’abord aimé par ennui, qui n’était pas notre genre, mais le devient, greffe qui n’est pas réussie à la fin d' »Un amour de Swann », comme rate aussi « l’amour de tête » de Julien Sorel et de Mathilde de La Mole dans « le Rouge et le Noir ».
    Vous ne devez pas être ennuyeux pour susciter tant de commentaires. Mais quelquefois ces commentaires sont ennuyeux, se répètent ou font des longueurs comme « le fâcheux » d’Horace. Le fâcheux, c’est toujours l’autre…

  5. Bonjour,
    Le problème des raseurs c’est qu’ils sont encore leur meilleur public. Ils sont persuadés que ce qu’ils disent ne peut qu’intéresser leur entourage puisqu’eux-mêmes y accordent le plus grand intérêt.
    Ils se retrouvent même sur ce blog où certains intervenants ne peuvent s’empêcher d’écrire des posts interminables ne portant généralement pas sur le thème du jour, mais qu’ils estiment devoir nous faire profiter à grand renfort de démonstrations tarabiscotées.
    Les pires sont sans doute ceux qui nous font part de leurs obsessions pathologiques.
    Ce sont généralement les plus prolixes. Jamais un commentaire de moins de cent lignes où, de billet en billet, ils nous racontent encore et toujours la même chose, entrecoupé de vociférations à l’attention de ceux qui oseraient les contrarier.
    Inutile de dire que je ne prends plus la peine de lire leurs élucubrations.

  6. Patrice Charoulet

    CHIENS
    On l’a vu, je n’aime pas du tout les gilets jaunes. Je n’aime pas les chiens non plus.
    Alain Delon les aime tellement qu’il veut être enterré dans son jardin à côté de ses chiens. Des millions de gens ont un chien, ou plusieurs. Certains les aiment autant ou plus que d’autres êtres humains 
    Il faudrait me payer très cher pour avoir un chien chez moi. Cela aboie, cela mord, cela bave. Certains mettent des poils partout. Il faut les sortir plus d’une fois par jour. Ces bêtes passent leur temps à renifler les odeurs, à lever la patte arrière pour marquer leur territoire. Certains propriétaires regardent avec émerveillement leur chien laisser ses excréments, plus ou moins volumineux, sur le trottoir. Il m’est arrivé de féliciter l’aimable propriétaire, qui, muni d’un sac, a la bonne idée d’emporter cette production. Sur la plupart des trottoirs, on est prudent de bien regarder où l’on marche et parfois la marche ressemble à un slalom, parce que les chiens existent.
    Je rêve d’un pays où il serait interdit d’avoir un chien. On gémit sur les espèces en voie de disparition. On n’est pas près d’être débarrassé des scorpions, des serpents, des crocodiles, des araignées… et des chiens. Quel
    dommage !

  7. « Je fuis l’ennui, comme Audrey Fleurot »
    La peur de l’ennui n’est que la hantise de se retrouver face à soi-même cher P. Bilger.
    Je vous comprends, le contact avec ces crottés de Gilets jaunes commençait sans doute à vous peser et on sentait l’ennui vous gagner. Retour dans notre monde.
    Psychologies : la revue qui intime aux bobos ce qu’ils doivent penser dans le cadre de la post-modernité. Un summum d’ennui et de bêtise. Très présente dans les salles d’attente du corps médical, cette publication me tombe des mains (et d’ennui) après deux minutes.
    Le seul souvenir que j’ai de Mademoiselle Fleurot est une interview lue dans Gala – toujours dans le même cabinet médical – où elle explique, sans ennui, sa technique pour tourner les scènes de nu. Tout un programme et un cadre de vie.
    Cordialement.

  8. Catherine JACOB

    « On a certains jours des soucis dans la tête, on doit écrire un billet sur son blog pour respecter un rythme mais on a du mal à trouver un sujet parce qu’on pense à autre chose. » (PB)
    Prenez un chat et faites comme Baudelaire qui « adorait les chats, comme lui amoureux des parfums, et que l’odeur de la valériane jette dans une sorte d’épilepsie extatique. Il aimait ces charmantes bêtes tranquilles, mystérieuses et douces, aux frissonnements électriques, dont l’attitude favorite est la pose allongée des sphinx qui semblent leur avoir transmis leurs secrets ; elles errent à pas veloutés par la maison, comme le génie du lieu, genius loci, ou viennent s’asseoir sur la table près de l’écrivain, tenant compagnie à sa pensée et le regardant du fond de leurs prunelles sablées d’or avec une intelligente tendresse et une pénétration magique. On dirait que les chats devinent l’idée qui descend du cerveau au bec de la plume, et que, allongeant la patte, ils voudraient la saisir au passage. » Préface aux « Fleurs du Mal » par Théophile Gautier.
    Sinon, «ce temps de vacuité où notre esprit peut enfin vagabonder constitue un élément clé dans la construction de notre bien-être et surtout dans l’invention de notre vie[…] un tel temps de vacuité nous est nécessaire, à nous mais aussi à nos enfants pour les aider à se construire et à apprendre à définir leurs désirs. Eviter l’ennui chez eux, c’est les couper de leur imaginaire. Et même s’il est vrai que ce sentiment est à la fois angoissant et stimulant, car il fait prendre conscience du temps qui passe, il leur apprend aussi à faire preuve de créativité pour l’apprivoiser » nous explique la naturopathe, psychothérapeute analytique et journaliste spécialisée dans la beauté, la forme et la nutrition, Odile Chabrillac, in « Petit Eloge de l’ennui » – Editions Jouvence, 2011 –
    Bien évidemment, il s’agit là plutôt de l’ennui que l’on pourrait éprouver non pas face à l’autre dans un débat, mais face à soi-même devant, notamment, la page blanche. Mais lors d’un débat également, comme l’élève au fond de la classe, près du radiateur, rien n’empêche votre esprit de vagabonder dans une sorte d’écoute flottante au cours de laquelle, l’Idée, tout à coup éclaire l’ennui.

  9. Une femme rousse est une aubaine pour éviter l’ennui, mais pas les ennuis.
    On ne peut pas s’ennuyer quand on prend le temps de lire les informations essentielles. Ainsi, ce matin, je viens de voir une photo de Didier Deschamps. Si la photo n’a pas été retouchée par un plaisantin, « La Dèche » a une dentition neuve.

  10. Une chose est certaine, on ne s’ennuie jamais en lisant ce blog.
    Après « Un Roi sans divertissement » (de Giono), voilà qu’aujourd’hui Philippe Bilger nous joue « Un Blogueur sans divertissement ».
    Un blogueur qui s’ennuie, ou qui feint de s’ennuyer pour pouvoir s’évader dans des rêves d’adolescent.
    Le rêve étant la meilleure, la seule façon de ne pas s’ennuyer et il est si doux de rêver.
    Et comme je le comprends, lorsqu’il m’arrive de m’ennuyer, ce qui est rare, mes rêves ne me portent pas vers Audrey Fleurot, que je trouve un peu trop… comment dire… trop réelle, alors :
    « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
    Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
    Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
    Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
    Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
    Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
    Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
    Est-elle brune, blonde ou rousse ? – Je l’ignore.
    Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore
    Comme ceux des aimés que la Vie exila.
    Son regard est pareil au regard des statues,
    Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
    L’inflexion des voix chères qui se sont tues. »
    Paul Verlaine, pas un blogueur, un poète parce que les blogs n’existaient pas à l’époque !

  11. A lire les premiers commentaires et en pressentant la suite de certains, vous n’avez pas été bien compris.
    Se soucier d’être intéressant avec des idées originales et en étant clair concis et précis, ce n’est manifestement pas à la portée de tous.
    On apprend cela en droit, mais les avocats sont confrontés à cet impératif au regard de la longueur aussi facile que nécessaire de leurs conclusions pour justifier des honoraires, tant il difficile d’expliquer au client qu’il faut beaucoup plus de temps pour faire court que long, et encore plus de temps pour savoir le faire.
    Je ne saurais évidemment prendre le risque d’être discourtois en faisant allusion à ceux qui se répandent sans compter sur votre blog…

  12. Patrice Charoulet

    ENCORE LES GILETS JAUNES
    Dans un pays où les lois sont appliquées, tout piquet de grève devrait, à la demande du Parquet, être démantelé le jour même ou le lendemain par les forces de l’ordre.
    De même, le premier groupement de gilets jaunes qui a décidé de bloquer la circulation, et donc d’entraver la liberté d’aller et venir, aurait dû être démantelé, à la demande du Parquet, le jour même ou le lendemain.
    On a beaucoup trop traîné, on a été beaucoup trop faible, beaucoup trop mou. On a perdu des semaines. Le pouvoir, mollasson, a enfin commencé à faire son boulot à cet égard.
    Les blocages, basta ! L’anarchie, stop !

  13. L’ennui peut être excellent pour la santé mentale, il faut le voir comme une pause, un moment énigmatique devant une toile blanche, le contraire d’un Soulages, un instant d’intimité avec soi-même, enfin seul !
    Les Anglais en ont fait un art, les Dandies l’appréciaient.
    Les tableaux d’Edward Hopper suintent l’ennui américain, voyez « Nighthawks »
    https://m.youtube.com/watch?v=aiB0Z9SQYIg
    Il ne faut pas que ça dure évidemment, ou que cela devienne pathologique.
    Mais s’em****der grave de temps en temps c’est régénérateur. Comme un miroir.
    On repart du bon pied.

  14. Bonjour monsieur Philippe Bilger,
    Sois belle et tais-toi, sache que l’ennui naquit un jour de l’uniformité et que tout est uniforme lorsqu’on est aveugle.
    Pourtant en ce moment, outre l’interdiction de Macron de parler de certaines choses, il s’en passe des événements individuels ou collectifs ; par exemple le pacte de Marrakech suivi de l’assassinat de deux jeunes femmes nordiques, dont l’une fut décapitée, et puis la fin de la présence américaine en Syrie, Bachar el-Assad va pouvoir respirer et puis et puis…
    Tiens, en France, Bercy qui devrait embaucher des spéléologues de l’économie pour explorer les bas-fonds de nos finances exploitées par des Mac-orniens.
    Remarquez vous pouvez continuer à passer des photos de jeunes et jolies femmes cela nous changera de certaines.

  15. @ Patrice Charoulet | 21 décembre 2018 à 10:37
    J’apprends à l’instant que des hordes de Gilets jaunes se dirigent sur Dieppe ! Avec des chiens !
    Ils vont envahir et brûler la bibliothèque municipale.
    « Dieppe, unique objet de mon ressentiment ! » s’exclament-ils ! Ça va chauffer à Dieppe !
    Vous nous raconterez.

  16. @ Xavier NEBOUT | 21 décembre 2018 à 10:07
    « A lire les premiers commentaires et en pressentant la suite de certains, vous n’avez pas été bien compris. »
    Mais si, Philippe Bilger a été bien compris, mais que voulez-vous, il suffit d’une photo de rousse aux yeux verts et aux lèvres pulpeuses pour dévier la conversation.
    Et puis être sérieux, en tout temps et en tout lieu, n’est-ce pas une autre façon d’être ennuyeux, et alors parler d’une belle rousse serait répondre au billet qu’on peut refuser le temps long et tranquille et en même temps ne pas avoir l’ennui comme ennemi.
    Pour rester sur le sérieux du billet, j’avais développé une technique pour éviter de m’ennuyer lors des interminables réunionites professionnelles, une vraie maladie au moins aussi grave que les 35 heures, je m’évadais dans le rêve.
    Au point qu’ayant acquis cette technique à la perfection, il m’arrivait de l’utiliser dans les repas de famille lorsque ma belle-mère prenait la parole pour ne plus la céder.
    Un jour que je rêvais un peu trop, elle prit ma femme à part en lui disant : « Il devrait consulter, j’ai l’impression que ton mari n’a pas le cerveau bien irrigué » !
    Lorsque ma femme m’a répété ces propos, ce fut un moment de pur bonheur pour moi, c’était la preuve que j’avais enfin réussi à échapper aux ennuyeux.
    Je l’aurais embrassé cette brave femme si elle avait été là !

  17. « J’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre. » Blaise Pascal expliquant le besoin de l’homme, sa nécessité de se divertir.
    Il faut effectivement du temps et de la solitude et du travail routinier pour que la pensée fasse son chemin. L’attente n’est pas forcément de l’ennui, elle peut être source d’espoir. Acceptons la fuite du temps, en relisant Buzzati 🙂

  18. @ Marc GHINSBERG | 21 décembre 2018 à 11:41
    « L’ennui porte conseil. »
    Excellent ! Je me suis torturé une heure pour dire la même chose…

  19. Il n’est pas d’ennui qu’un bon livre n’ait dissipé en quelques minutes.
    Ce qui est redoutable c’est surtout l’ennui infligé par les autres.

  20. @ Marc GHINSBERG | 21 décembre 2018 à 11:41
    « L’ennui porte conseil. »
    Jeu de mot à la Philippe Bilger. On sent l’influence du maître !

  21. @ Savonarole | 21 décembre 2018 à 11:35
    Très drôle la réponse ! On ne peut pas dire qu’avec vous on s’ennuie.
    Si Patrice Charoulet n’a pas réussi à piquer un fou rire à votre réponse c’est qu’il lui manque alors ce petit côté « du chien ».

  22. Mary Preud'homme

    « Quatre-vingt-quinze fois sur cent,
    La femme s’e… en bai…
    Qu’elle le taise ou le confesse
    C’est pas tous les jours qu’on lui déride les fesses »
    (Brassens)

  23. ARNOLPHE
    Vous ennuyait-il?
    AGNES
    Jamais je ne m’ennuie.
    ARNOLPHE 
    Qu’avez-vous fait encor ces neuf ou dix jours-ci ?
    AGNES
    Six chemises, je pense, et six coiffes aussi.
    ARNOLPHE, ayant un peu rêvé.
    Le monde, chère Agnès, est une étrange chose !
    Voyez la médisance, et comme chacun cause !
    Quelques voisins m’ont dit qu’un jeune homme inconnu
    Etait, en mon absence, à la maison venu ; 
    Que vous aviez souffert sa vue et ses harangues.
    Mais je n’ai point pris foi sur ces méchantes langues,
    Et j’ai voulu gager que c’était faussement…
    AGNES
    Mon Dieu ! ne gagez pas, vous perdriez vraiment.
    Un rival, après tout, pourquoi pas, brisant la domination de la caste, incarnation théologique de l’oppression, un rival et voilà que tout manque, que le désir et la passion remontent ses ressorts, que le pantin humain retrouve son allant et sa joie, capable alors de tout même du pire, pour tromper son ennui et sa crainte d’ennuyer, plutôt que de s’asseoir et contempler, la goutte en reflet multicolore qui roule au tronc mouillé.

  24. sbriglia@orange.fr

    « Excellent ! Je me suis torturé une heure pour dire la même chose…
    Rédigé par : Savonarole | 21 décembre 2018 à 11:51 »
    L’ennui naquit un jour de l’uniforme ôté…
    En l’espèce l’hermine.

  25. sbriglia@yves albert

    « Remarquez vous pouvez continuer à passer des photos de jeunes et jolies femmes cela nous changera de certaines. »
    Rédigé par : yves albert | 21 décembre 2018 à 11:06
    Eh bien, passons par exemple les photos de ces deux superbes Nordiques dont le chemin de vie s’est arrêté dans le massif du Toubkal…
    PS : Curieux… j’ai retrouvé une interview d’Alice Sapritch sur l’ennui… PB n’a pas trouvé, sans doute…

  26. @ Marc GHINSBERG
    « L’ennui porte conseil. »
    Sauf que beaucoup de conseils sont ennuyeux, les conseilleurs non payeurs sont ennuyeux, je m’ennuie souvent quand j’écoute les conseils de certains ennuyeurs professionnels, je préfère m’ennuyer que d’aller écouter les conférences ennuyeuses de conseillers ennuyeux…
    Je vous donne un conseil : dormez pour éviter de vous ennuyer.
    Bonne ennui ! Faites de beaux rêves !

  27. Je préfère avoir l’ennui pour ennemi que d’accepter le long fleuve tranquille du temps. (Ph.B)
    En êtes-vous sûr ?
    Au bas de ce lien, un certain de la très haute mondanité troquerait aujourd’hui la règle de vie actuelle imposée contre un long fleuve tranquille. Peut-être qu’il s’ennuyait trop et voulait une vie plus pimentée ?
    http://www.leparisien.fr/economie/finalement-carlos-ghosn-reste-en-prison-et-fait-l-objet-d-un-troisieme-mandat-d-arret-21-12-2018-7973880.php

  28. @ Xavier NEBOUT à 10:07
    « Je ne saurais évidemment prendre le risque d’être discourtois en faisant allusion à ceux qui se répandent sans compter sur votre blog… »
    Moi non plus… mais certains s’exonèrent trop facilement de l’appartenance au groupe, débitant des platitudes sur un ton satisfait ou nous dispensant les mêmes scies..
    Ce qui n’est pas votre cas.
    Bref c’est çui qui dit qui y est !!

  29. @ Patrice Charoulet
    Vous n’aimez pas les chiens mais, comme nous tous, vous vous apprêtez à rencontrer Cerbère qui garde la porte des Enfers. Un chien à trois têtes. Qu’est-ce qu’il doit avoir comme poils ! A vous hérisser l’âme.

  30. @sbriglia@yves albert | 21 décembre 2018 à 13:50
    Quelle horreur que cette histoire, le Pacte de Marrakech nous promet bien des larmes, petites bougies, marches blanches, nounours et fleurs…

  31. Mary Preud'homme

    Patrice Charoulet, outre bien d’autres choses qui colorent la vie (en rose et bleu plutôt qu’en jaune dois-je préciser) n’aime pas les chiens, meilleur ami de l’homme et accessoirement de la femme, bien qu’en ce qui me concerne je place le cheval en tout premier au hit-parade de mes préférences animalières, juste après l’homme quand même… Ouah !
    Bon je suppose que Monsieur le Professeur n’aime pas du tout les fââmes qui ont du chien ! C’est dire si l’on doit s’ennuyer chez lui entre le tic-tac de l’horloge et le cliquetis incessant des aiguilles du tricot de madame !
    Ce qui m’évoque une chanson de Brel qui savait si bien décrire ce qui suintait l’ennui d’une vie désespérément morne et répétitive :
    « Les Flamandes dansent sans rien dire
    Sans rien dire aux dimanches sonnants
    Les Flamandes dansent sans rien dire
    Les Flamandes ça n’est pas causant
    Si elles dansent, c’est parce qu’elles ont vingt ans
    Et qu’à vingt ans il faut se fiancer
    Se fiancer pour pouvoir se marier
    Et se marier pour avoir des enfants
    C’est ce que leur ont dit leurs parents
    Le bedeau et même son Eminence
    L’Archiprêtre qui prêche au couvent
    Et c’est pour ça, et c’est pour ça qu’elles dansent
    Les Flamandes, les Flamandes
    Les Fla, les Fla, les Flamandes… »
    Etc.

  32. @ Savonarole | 21 décembre 2018 à 15:11
    Voici un extrait du texte que vous nous proposez de lire, on comprend pourquoi la presse française s’est abstenue de parler de ce pacte (qui n’est plus qu’une réunion intergouvernementale soi-disant non contraignante) :
    « Mais il faut aussi faire taire les opposants, l’U.E. finance déjà un réseau européen de journalistes pour encourager des réflexes positifs sur l’immigration de masse. Le Commissaire agite les ciseaux bien connus d’Anastasie en menaçant : dans ce contexte « nous devons ériger un mur contre les forces populistes et nationalistes ». Ce mur est prévu dans l’article 17 du Pacte qui prévoit de poursuivre les médias qui s’opposeraient à sa mise en vigueur. Mieux, c’est aussi un mur d’argent car l’article 17 recommande gentiment de leur couper toute subvention publique. »
    Des fous, il y en a toujours eu sur la terre et actuellement ils se trouvent en surnombre au sein des gouvernements nationaux et européens. Il n’y a que deux possibilités à notre avenir commun :
    – la disparition,
    – …(mot non toléré actuellement dans ce blog).
    La mort des deux jeunes filles Nordiques, au sud de Marrakech, est un avertissement macabre et pour ceux qui ont encore la tête sur les épaules il reste encore les USA pour fuir.

  33. @ Marc GHINSBERG | 21 décembre 2018 à 16:54
    « L’ennui porte conseil.
    Dormir le jour nuit. »
    Aïe, je me demande si l’ami Marc n’est pas le chef de la chorale des petits santons socialistes et s’il n’a pas abusé des répétitions de la chanson de Noël :
    « Douce nuit, sainte nuit… »

  34. Julien WEINZAEPFLEN

    @ racine15 21 décembre 2018 à 11:50
    « L’espoir fait vivre, l’attente fait mourir », me disait Renée B. qui travaillait comme femme de ménage chez moi. J’aime recueillir les perles d’autrui.
    Il faut cueillir les fruits mûris du temps perdu, mais ceux-ci mûrissent-ils dans la routine ou dans l’impensé ? La routine est un impensé qui prend toute la place, donc aussi celle du recueillement.
    @Savonarole
    Si « la modernité est une vaste conspiration contre l’intériorité » (Bernanos) procurant des distractions pour laisser peu de place à l’ennui, celui-ci n’est un rendez-vous qu’avec sa part de vide, celle qui ne saurait être capacité pour que Dieu se fasse torrent, cette sécheresse de l’âme qui peut entraîner à tomber en amour quand cette sécheresse est l’égocentrisme d’un être vide qui n’est pas nous, tant il est mystérieux qu’un être ne se mouille pas, eu égard à l’humidité de l’âme.
    @ Tipaza
    Il faudrait retourner le rêve familier. Et si nous étions le rêve familier d’un inconnu ?
    @ Noblejoué
    Pour recevoir le conseil du nouveau, goûter de tout pour devenir l’appât de la surprise, pour que la surprise soit à l’affût de nous.
    Mon père n’avait pas raison (ou bien ?) quand il répétait qu’il faut banaliser sa vie. En la banalisant, on trouve la banalité du mal. En refusant de la banaliser, on trouve sa monstruosité. Or le mal ne doit-il pas rester un monstre sorti de la banalité ? Ceux qui s’ennuient en regardant les séries policières au cours de soirées banalement casanières et routinières sont des criminels comme les autres. Celui qui « tue ce qu’il aime » (Oscar Wilde) en étant inconsolable de son crime évite peut-être l’enfer de la seconde mort qui naît de l’absence de remords.

  35. Ce n’est pas parce que les chiens sont pénibles à baver et aboyer après de paisibles promeneurs, gâchant la paix de la balade, qu’il faut les envoyer à Cerbère, après tout, ils sont fidèles.
    Je n’ai pas besoin de défendre les chats, c’est fait…
    Alors le corbeau et le rêve :
    https://www.bing.com/images/search?view=detailV2&ccid=WIzH1BQl&id=782F047912C07FA5B676FF2C5AE80777D4B5DE66&thid=OIP.WIzH1BQl_BUdBISfBBRjHgHaEN&mediaurl=http%3a%2f%2fshanghaiflow.canalblog.com%2fimages%2fExtrait___Les_Celtiques___Corto_Maltese___Hugo_Pratt.jpg&exph=341&expw=600&q=tango+corto+maltese+images+noir+et+blanc&simid=608039605232010020&selectedIndex=92&ajaxhist=0

  36. Patrice Charoulet

    @ Mary Preud’homme
    Chère Mary,
    Du temps de la présidentielle, avec Claude Luçon notamment, nous avions bataillé tous trois pour François Fillon.
    En plein giletjaunisme, tous les trois, nous avons exprimé peu de sympathie pour ce mouvement.
    Je viens de dire ce que je pense des chiens. Vous avez bien raison d’aimer les chevaux, quant à vous.
    Vous supposez que la vie, chez moi, doit être bien ennuyeuse. Je vois mal le rapport qu’il peut y avoir entre une aversion pour les chiens et l’ennui ou l’absence d’ennui.
    Eh bien, sachez que je ne m’ennuie jamais une minute et ma femme non plus. Et ma femme ne tricote pas !
    Votre citation de Brassens est très drôle et… culottée !

  37. @ yves albert | 21 décembre 2018 à 18:17
    Bien d’accord avec vous.
    Concernant ces deux malheureuses jeunes femmes, notre presse ignorante s’ingénie à situer leur origine en « Scandinavie, ou en pays nordique », bref là-haut tout là-bas, loin de chez nous, en fait elles étaient Norvégiennes. C’est à deux heures de Roissy.

  38. @Savonarole | 21 décembre 2018 à 15:11
    Merci pour le lien très intéressant.
    Je sens bien qu’entre aujourd’hui et le mois de mai 2019 on ne va pas s’ennuyer, ça va même chauffer lors des Européennes. Si Macron pense se tirer d’affaire après avoir signé le pacte de Marrakech sans le consentement des Français, alors là il se trompe. Il aura à affronter, de nouveau, non seulement les Gilets jaunes très très en colère mais aussi la plus grande majorité des Français. Il voulait qu’on aille le chercher ? Eh bien c’est chose faite.

  39. Pierre Blanchard

    @ yves albert | 21 décembre 2018 à 18:17
    « La mort des deux jeunes filles Nordiques, au sud de Marrakech, est un avertissement macabre et pour ceux qui ont encore la tête sur les épaules il reste encore les USA pour fuir. »
    Vous êtes odieux.
    « Nordiques » ou pas, la mort de deux personnes, jeunes filles ou autres, est un acte abject… mais il l’est tout autant au Maroc, ICI, en France, qu’aux USA…
    Alors que vaut votre « reste encore les USA pour fuir » ??
    Vous-même vous résidez où ?

  40. Dans Memori e raconte, F.Mistral rapporte qu’enfant, au mas du Juge, il bayait aux glés, et qu’après trois chutes dans la sansouïre, dont la dernière avec le costume du dimanche, pour avoir épuisé les deux autres, il fut calotté et, pleurant, mis au lit. Les trois baignades involontaires mais motivées, eurent vite raison de lui ; il n’eut pas le temps de s’ennuyer et s’endormit.
    A son réveil, son lit était recouvert de brassées, de jonchées de glés, que son père, sans doute, qui d’autre ? était allé cueillir pour lui.
    On répéta souvent cette histoire chez moi, mélange d’autorité et de tendresse et j’ai souvent cherché ce mot dans les dictionnaires ; il gardait son secret, encore qu’on puisse assez facilement le raccrocher au glaïeul, mais de façon impropre, et plus botaniquement au lys jaune sauvage qui, aujourd’hui encore, fait flamboyer les derniers fossés humides de Camargue et de Corse. Il doit avoir un nom français que je ne connais pas, et que je ne veux pas connaître à tel point que j’ai failli écrire cette bluette dans ma langue, le provençal, celui des Aubanel, des Roustan, des Sambucy et de Paul Arène ou d’Henri Bosco.
    Lorsque mon père commença de décliner, je fus entre Pont de Gau et les Salins sur les bords du Vaccarès dans une dépression en lacet imprévue sur cette plaine sans relief. Là, un ruisseau dormant forme comme un petit étang, minuscule, sans profondeur, une grande flaque tout au plus, auréolée du jaune que je cherchais. Faisant quelque mal au massif, j’apportai sur le lit de mon père la brassée de glés qu’il connaissait bien et ce fut, dans son regard déjà lointain comme un nouveau matin.

  41. Et nous apprenons dans C dans l’air, que c’est du fait d’une belle bourde commise par Macron en 2015, que le Japon met Carlos Ghon en taule pour que Nissan prenne la tête du groupe.

  42. Marc GHINSBERG

    @ Tipaza
    Vous pourriez faire un recueil de vos commentaires, cher Trissotin, vous l’appelleriez : « Voyage au bout de l’ennui. »

  43. Julien WEINZAEPFLEN

    Qu’avez-vous dit, Philippe, dans votre précédent billet ? Citant Patrick Chesnais, que « commenter, c’était le nouveau truc démocratique » ? Vraiment, vous ne connaissez pas votre chance. Vous êtes avide de débats, on vous y sollicite pour commenter tout et son contraire, et vous avez une kyrielle de commentateurs qui s’ennuient tellement qu’à peine sortez-vous un billet de votre chapeau qu’ils commentent sur commande ou même sans qu’on les commande. Le blues du commentateur, c’est de ne pas être aux commandes, du débat et de l’histoire. Et pourtant Mozart a fait de la musique de commande, m’apprenait-on jeune homme en cours d’histoire de la musique. Il était loin d’être le seul. L’actualité commande et le commentateur, sans savoir pourquoi, en cherche le comment. Heureux homme qui s’ignore, notre hôte ! Vous claquez des doigts et au pied d’un billet sur l’ennui que vous avez écrit par ennui, s’écrit à votre demande un livre sur l’ennui avec quelques variations sur des sujets non annexes, un livre que vous lisez peut-être en diagonale, que votre épouse édite et que vous avez suscité.
    ————————————————————–
    Vous papillonnez, Noblejoué, pour trouver du nouveau. Des lectures travaillent en vous de l’écriture. Vous faites bien de ne pas vous poser, le symbole de l’âme est un papillon dont l’ennui est la chrysalide. L’ennui pose à l’existence la question désespérée de l' »à quoi bon ». L’existence se laisse travailler par cette question jusqu’à l’intime. Elle y répond en fragments dispersés quand un livre qui fait écrire délivre de l’ennui. La dispersion est une réponse à l’ennui, mais c’est une réponse inculte. La dispersion est le fait du clic. Le clic et le fragment font qu’on saute incontinent d’une discipline à l’autre. L’interdisciplinarité est le nom imprononçable des pratiques culturelles de l’honnête homme du vingt et unième siècle. La dispersion dit la nouvelle idée reçue ou la rencontre irrecevable survenue dans le tamis poétique, stupéfiante ou diurne, comme celle que vous faites avec le dragon en mettant Aliocha au désespoir. Ni le désespoir de l’ennui, ni la réponse par dispersion et fragmentation que nous lui apportons par distraction, pour nous étourdir et sans travailler comme des classiques, en fuyant le travail comme fuit le temps, ne sont constructifs. La création contemporaine est dépressive comme l’homme augmenté. J’ai trouvé en pensant à vous cette nuit dans une note au « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes » de Rousseau cette citation de Buffon que je vous recopie:
    « Quelque intérêt que nous ayons à nous connaître nous-mêmes, je ne sais si nous ne connaissons pas mieux tout ce qui n’est pas nous. Pourvus par la nature d’organes uniquement destinés à notre conservation, nous ne les employons qu’à recevoir les impressions étrangères, nous ne cherchons qu’à nous répandre au-dehors, et à exister hors de nous ; trop occupés à multiplier les fonctions de nos sens et à augmenter l’étendue extérieure de notre être, rarement faisons-nous usage de ce sens intérieur qui nous réduit à nos vraies dimensions et qui sépare de nous tout ce qui n’en est pas. C’est cependant de ce sens dont il faut nous servir, si nous voulons nous connaître ; c’est le seul par lequel nous puissions nous juger. Mais comment donner à ce sens son activité et toute son étendue ? Comment dégager notre âme, dans laquelle il réside, de toutes les illusions de notre esprit ? Nous avons perdu l’habitude de l’employer, elle est demeurée sans exercice au milieu du tumulte de nos sensations corporelles, elle s’est desséchée par le feu de nos passions ; le cœur, l’esprit, le sens, tout a travaillé contre elle. » Histoire Naturelle T4, p. 151, De la Nature de l’homme.

  44. @ Achille | 21 décembre 2018 à 06:35 … excellent à relire.
    Sans jeu de mots, Achille frappe à la perfection le talon d’Ach… de ce blog… sur lequel nombre de parloteurs étalent et répandent leurs états d’âme… toujours hors sujet… et en même leur évident ennui… ennuyeux… brasseur de frivolités inutiles, sauf à leur satisfaction et leur besoin d’exister.
    Ne sont-ils la bonne et vraie représentation bobo des Français repus et gavés à côté des vrais Gilets jaunes qui explosent de misères matérielles et morales… et que ces bobos ne voient pas et dont ils ignorent insolemment l’existence.
    Tiens… vous avez dit ennui et on revient sur le sujet du jour.
    Ne s’ennuient que les vacateurs d’un pays riche… ce qui est le cas de la France où certains… appelés maintenant premiers de cordée n’ont malheureusement pas d’occasion de s’ennuyer vu qu’ils sont occupés à remplir les caisses de l’Etat au risque de tout perdre et donc sont exclus et ne biberonnent pas aux dons et distributions de l’Etat-providence soviet tenu d’une main de fer par une nomenklatura d’apparatchiks super protégée… dont Edouard Philippe… créature copie conforme de Juppé (le meilleur d’entre les apparatchiks) qui ne s’est jamais occupé que de sa carrière est comme lui un pur spécimen… dans les cumuls mandats, fonctions en tous genres afin d’être toujours présent sur le char de l’Etat pour profiter des revenus… avantages… privilèges … et de la sécurité jusqu’à la mort.
    Le meilleur remède à l’ennui c’est la fuite de tous ces lou-ravis et de leur enfer fiscalo-social constamment et fidèlement très bien relayé et propagandé par la mafia journaleuse autre grande profiteuse… toujours les mêmes têtes… comme chez les soviets… mais d’un pays riche.
    Audrey Fleurot dit : « Je fuis l’ennui autant que j’ai peur d’ennuyer ».
    Je rajouterai… « et d’être ennuyée ».
    Pompidou et Macron auraient dit « emmerdée ».

  45. @ Marc GHINSBERG | 22 décembre 2018 à 00:31
    « Vous pourriez faire un recueil de vos commentaires, cher Trissotin, vous l’appelleriez : « Voyage au bout de l’ennui. » »
    Excellente proposition cher Shylock, je m’y attellerai dès que vous aurez rédigé vos mémoires sur les « Morts à crédit » que vous connaissez si bien.

  46. @ genau 22 décembre 2018 OO:OO
    Souvenirs… Le mystère de la fleur jaune…
    Un joli moment d’émotion et de nostalgie qui change agréablement de l’ennui distillé par certains commentaires.
    Cordialement

  47. Grâce soit rendue à genau et son bouquet, à ce regard du nouveau matin de l’espoir, où l’aïeul reçoit ce qu’il avait donné, la certitude d’avoir transmis le pas sûr des funambules qui connaissent les trésors infinis de la frugalité, et dansent sur le fil jeté par-dessus les abîmes où gisent les dragons, ce chemin de poète qui du désespoir sait traverser la nuit vers la lumière de Patmos, et que la larme des retrouvailles et de la perte certaine fonde à l’endroit où elle tombe la seule Jérusalem possible, la Céleste.

  48. Michel Deluré

    Il n’est d’ennui qui me pèse que celui que je subis, qui m’est imposé, dont je ne peux, pour de simples et évidentes raisons de savoir-vivre que certains trouveront sans doute ridicules, me libérer. Mais cet ennui-là, difficile parfois à éviter car puisant en fait ses origines dans des causes qui me sont exogènes, est source de maux, de tourments, qui souvent ne sont que passagers, le temps que disparaissent les causes qui en sont à l’origine.
    Pour le reste, et qui dépend de moi, l’ennui n’est pas mon compagnon de route au quotidien, sachant saisir dans la vie les multiples opportunités, et qui sont nombreuses pour autant que nous prenions la peine de les rechercher, que celle-ci m’offre pour remplir mon temps libre.
    Et n’est-il meilleur moyen de fuir l’ennui que de se plonger par exemple dans la lecture d’un billet de notre hôte et des commentaires qu’il suscite ?

  49. @ yves albert
    Cet art 17 démontre la raison d’être des merdias, et ouvrira peut-être les yeux des plus « naifs ».

  50. « Dormir le jour nuit. »
    Rédigé par : Marc GHINSBERG | 21 décembre 2018 à 16:54
    Chez les Inuits, il fait jour même la nuit, l’ennui c’est que ça dure six mois ; pour compenser, ils ont inventé des jours où il fait nuit pendant six autres mois sans que ça nuise à leur santé ; c’est inouï, vous trouvez pas ?

  51. @ Julien WEINZAEPFLEN
    Vous comprenez le dragon et le papillon, vous ! C’est encourageant et incite d’autant plus à suivre leur vol.
    J’ai lu votre citation de Buffon, à relire sans doute, en espérant la mettre en pratique.
    « »L’espoir fait vivre, l’attente fait mourir », me disait Renée B. qui travaillait comme femme de ménage chez moi. J’aime recueillir les perles d’autrui.»
    Très beau. Si elle est vivante et que vous la voyez, vous pouvez lui dire de ma part que je trouve ce mot au niveau de ceux de gens plus connus qu’on ne cesse de citer, et si vous la voyez bientôt, bon Noël et bonne année.
    Par tous les dieux, que je n’oublie pas de vous le souhaiter, à vous qui comprenez, encouragez et donner à réfléchir, un tiercé gagnant qui ne sort pas tous les jours.
    Sous votre heureuse influence, non seulement à nos hôtes et aux commentateurs que j’aime bien, mais même à ceux qui écraseraient les papillons ou se plairaient à mortifier les dragons innocents de sorte que s’ils existaient, qui sait, ce ne sont peut-être pas eux qui sauveraient les humains, mais des humains qui devraient s’essayer à les protéger.

  52. Il y a longtemps, peut-être encore aujourd’hui, on disait :
    « En tout Français qui se respecte, il y a un flic qui s’ignore ! »
    Les Gilets jaunes nous prouvent que c’est toujours vrai, ils contrôlent et régulent le trafic routier !
    Leur erreur est qu’ils collent indirectement les amendes aux commerçants !

  53. Votre citation, Julien, dont je vous remercie, ne serait-elle pas en correspondance profonde avec celle-ci :
    « Ce travail de l’artiste, de chercher à apercevoir sous de la matière, sous de l’expérience, sous des mots quelque chose de différent, c’est exactement le travail inverse de celui que, à chaque minute, quand nous vivons détourné de nous-même, l’amour-propre, la passion, l’intelligence et l’habitude aussi accomplissent en nous, quand elles amassent au-dessus de nos impressions vraies, pour nous les cacher maintenant, les nomenclatures, les buts pratiques que nous appelons faussement la vie. En somme, cet art si compliqué est justement le seul art vivant. Seul il exprime pour les autres et nous fait voir à nous-même notre propre vie, cette vie qui ne peut pas s’« observer », dont les apparences qu’on observe ont besoin d’être traduites, et souvent lues à rebours, et péniblement déchiffrées. Ce travail qu’avaient fait notre amour-propre, notre passion, notre esprit d’imitation, notre intelligence abstraite, nos habitudes, c’est ce travail que l’art défera, c’est la marche en sens contraire, le retour aux profondeurs, où ce qui a existé réellement gît inconnu de nous qu’il nous fera suivre. Et sans doute c’était une grande tentation que de recréer la vraie vie, de rajeunir les impressions. Mais il y fallait du courage de tout genre et même sentimental. Car c’était avant tout abroger ses plus chères illusions, cesser de croire à l’objectivité de ce qu’on a élaboré soi-même, et au lieu de se bercer une centième fois de ces mots « elle était bien gentille », lire au travers : « j’avais du plaisir à l’embrasser ». Certes, ce que j’avais éprouvé dans ces heures d’amour, tous les hommes l’éprouvent aussi. On éprouve, mais ce qu’on a éprouvé est pareil à certains clichés qui ne montrent que du noir tant qu’on ne les a pas mis près d’une lampe, et qu’eux aussi il faut regarder à l’envers : on ne sait pas ce que c’est tant qu’on ne l’a pas approché de l’intelligence. Alors seulement quand elle l’a éclairé, quand elle l’a intellectualisé, on distingue, et avec quelle peine, la figure de ce qu’on a senti. »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_tome_2.djvu/53
    Le texte est à lire depuis la page 42, c’est long mais indispensable si l’on veut comprendre, après avoir ressenti, et poursuivre jusqu’à ceci ou même plus loin, ce qui, à mon sens, fait penser à Houellebecq, et correspond à vos très justes observations sur la dépression contemporaine qui ne sait plus compter que sur l’homme augmenté plutôt que de s’attacher au « velours » de la santé (sainteté) relationnelle :
    « Quant aux vérités que l’intelligence — même des plus hauts esprits — cueille à claire-voie, devant elle, en pleine lumière, leur valeur peut être très grande ; mais elles ont des contours plus secs et sont planes, n’ont pas de profondeur parce qu’il n’y a pas eu de profondeurs à franchir pour les atteindre, parce qu’elles n’ont pas été recréées. Souvent des écrivains au fond de qui n’apparaissent plus ces vérités mystérieuses n’écrivent plus, à partir d’un certain âge, qu’avec leur intelligence qui a pris de plus en plus de force ; les livres de leur âge mûr ont, à cause de cela, plus de force que ceux de leur jeunesse, mais ils n’ont plus le même velours. »

  54. @ Philippe
    « Je préfère avoir l’ennui pour ennemi que d’accepter le long fleuve tranquille du temps. »
    Quand on suit votre vie, votre programme et votre activité actuelle, l’ennui ne semble guère être un problème dans votre cas après une vie de magistrat qui n’a pas dû être un long fleuve tranquille ?
    @ Achille | 21 décembre 2018 à 06:35
    La solution est simple : faite comme pour le reste de vos lectures, choisissez vos auteurs !
    @ yves albert | 21 décembre 2018 à 18:17
     » …pour ceux qui ont encore la tête sur les épaules il reste encore les USA pour fuir. »
    Et s’adonner, comme cibles, à leur jeu de fusillades, leur version wild west du jeu de quilles.
    Un jeu particulièrement apprécié dans les églises, écoles et universités !

  55. Les dragons, les idoles, n’existent que dans l’intelligence de ceux qui ne savent pas imaginer que l’on pourrait tenter de fonctionner autrement qu’eux, et veulent imposer la tyrannie du mensonge de leur mythologie.

  56. @ Claude Luçon | 22 décembre 2018 à 11:09
    « La solution est simple : faite comme pour le reste de vos lectures, choisissez vos auteurs ! »
    C’est bien ce que je fais, rassurez-vous, notamment sur ce blog.

  57. @ Aliocha et Julien WEINZAEPFLEN
    « Le texte est à lire depuis la page 42, c’est long mais indispensable si l’on veut comprendre, après avoir ressenti, et poursuivre jusqu’à ceci ou même plus loin, ce qui, à mon sens, fait penser à Houellebecq, et correspond à vos très justes observations sur la dépression contemporaine qui ne sait plus compter que sur l’homme augmenté plutôt que de s’attacher au « velours » de la santé (sainteté) relationnelle »
    On peut fort bien faire effort vers l’un et vers l’autre, enfin sainteté, quand on n’est pas croyant… Je veux dire essayer de ne pas faire de bouc émissaire et de respecter chacun d’un côté et d’un autre viser à des augmentations de capacités.
    On peut fort bien déprimer pour toutes les raisons du monde, et pas seulement parce qu’on n’est pas augmenté, voire des raisons diverses connectés entre elles mais il faudrait une confession ou un roman pour l’exprimer.
    Faire des études ou avoir des relations « saintes » ?
    S’augmenter ou avoir des relations « saintes » ?
    Créer ou avoir des relations « saintes » ?
    Ou des études ou créer ? Ou s’augmenter ou créer ? Ou ?
    En réalité, on fait effort vers ce qu’on peut, avec ce que la vie a fait de soi à l’endroit et au temps où on est placé.
    Et tout est lié.
    Je ne crois pas aux fausses oppositions type la plume plus faible ou plus forte que l’épée.
    Vu que la plume est une épée, elle peut tuer, et qu’on peut écrire l’Histoire avec une épée. C’est la même main qui tient les deux. Il n’y a que des outils.
    De même pour les buts de l’Homme. Ils sont différents comme chaque Homme, et liés entre eux comme tout est lié en l’Homme et entre les Hommes.
    Peut-être faut-il voler comme un papillon et rêver de dragon pour voir que tout est un sauf quand on le divise par méconnaissance de soi ou entraînement exclusif vers un groupe ou vers un but.

  58. Marc GHINSBERG

    @ Tipaza
    Vous me suggérez d’écrire mes mémoires, aucun intérêt. En revanche j’envisage d’écrire le scénario d’un film sur la bêtise, avec pour titre : « Trissotin à bicyclette. » Vous me serviriez de modèle.

  59. Fichtre !
    Quelle que soit la couche sociale, le besoin d’argent est là, selon chaque train de vie, c’est le principe de l’élastique qui s’impose, par le haut de l’échelle.
    Relever les minima sociaux est un éphémère pis-aller puisque ces mesures, dans le mois qui suit leur application, déclenchent dans le tissu économique une atomisation diffuse de hausses de prix, savamment dosées, à l’image d’une marée de mortes eaux, suivie de celle d’équinoxe en fin d’été, qui ne se voient pas, dissimulées sociologiquement par la rentrée qui s’annonce.
    Le premier fort levier déclencheur de cette cascade est la hausse de l’énergie (carburants, gaz, KWh), on ne travaille plus à la main et nous consommons, chaque jour, des denrées qui circulent aux quatre points cardinaux de l’Hexagone.
    Tout concourt, très vite, à reprendre ce qui a été consenti, voire à le rogner un peu plus.
    Un exemple abusif de ces cascades, parmi d’autres, est celui des 400 mutuelles, dont la gestion a fait tousser, à juste titre, Emmanuel Macron.
    Fichtre, des boutiques qui se goinfrent en frais fixes, entre 18 et 20% des cotisations des adhérents, sans qu’elles aient à décaisser des dépenses de recherche et développement, sans avoir à transporter denrées, matières premières, etc.
    Ici d’exorbitantes charges salariales de gestion, dit autrement, des serviettes hygiéniques absorbantes, à l’usage du chômage, quand elles étaient encore plus de 6 000 en l’an 2000.
    Dont on sait qu’une seule, aujourd’hui, suffirait, c’est possible, une seule informatique pouvant gérer dynamiquement 400, 800, 6 000 tarifs différents, adaptés à la pluralité des adhérents.
    Un choix politique non schizo, l’emploi ou la pérennité de la couverture sociale des Français, sans « reste dû à charge », puis cette arlésienne des implants dentaires. Etc. Des mutuelles, sans création de richesse propre, qui n’ont pas forcément besoin de profil d’HEC à leur tête, pour sous-traiter aux banques la gestion des flux monétaires des cotisations.

  60. @ Patrice Charoulet
    « L’anarchie, stop ! »
    Tous les lecteurs de ce blog attendent avec impatience votre réaction au lendemain des « fêtes » quand des centaines de carcasses de voitures à pétrole incendiées joncheront nos rues après avoir fait bondir à la fois le taux de pollution aérienne et les prochaines primes d’assurances.
    Nous attendons également à cette occasion les commentaires des matamores qui déclarent par ailleurs à qui veut les entendre qu’ils auraient sauvé le Régime face aux Gilets jaunes.

  61. Au risque de passer pour un demeuré, j’avoue qu’avant de lire le billet de Ph. Bilger, je n’avais jamais entendu parler d’Audrey Fleurot. Un seul être vous manque et, hop, tout est comme avant.
    ————–
    S’il y a une expression qui me tape sur les nerfs, c’est bien ‘’le consentement à l’impôt’’, prôné par la propagande officielle comme une exigence morale quasi obligatoire du parfait citoyen. Comme si on avait le choix ! A part quelques anars de la vieille école, personne ne peut logiquement se déclarer contre l’impôt dès lors que l’on bénéficie de la gratuité d’un certain nombre de services communs.
    En revanche, l’abus d’impôts est détestable et source d’injustices dangereuses dont on discutera encore dans quelques siècles. Et surtout, l’usage que l’on fait de nos impôts prête à d’infinies discussions. La tartufferie de nos dirigeants est sans limites. Ils sont incapables de payer convenablement certains de nos fonctionnaires (policiers, enseignants par exemple) mais ils dissimulent les cadeaux extravagants et inutiles qu’ils font à des tiers et les anomalies qui s’ensuivent.
    Personne ne parle de l’énorme scandale des 1 135 ‘’petits fonctionnaires’’ de l’Assemblée nationale (ceux qui ouvrent les portes, distribuent le courrier et remplacent le papier dans les photocopieuses) dont le moins bien payé touche 6 400 euros nets par mois, sans compter les heures sup, les dimanches, les avantages et privilèges qui peuvent porter certains salaires à…18 000 euros mensuels ! Chiffres cités dans une récente émission de JJ Bourdin. Jamais démentis depuis.
    C’est le consentement à la gabegie ! à l’invraisemblable !
    Certes, ce n’est pas en brûlant des voitures et en mettant le feu aux ronds-points que cela va régler le problème. Mais y a-t-il quelqu’un de sensé et responsable pour y réfléchir ?

  62. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Aliocha
    Je n’aurais pas reconnu Proust dans votre citation. Ce qu’elle m’a immédiatement inspiré avant que vous m’ayez donné la clef et sans que j’aie le courage de l’approfondir plus avant, la fatigue aidant des multiples cérémonies autour de Noël où sont convoqués les musiciens d’Eglise comme votre serviteur, c’est un rapprochement avec une de ces premières scènes d' »Enfance » de Nathalie Sarraute, où cette écrivain proustienne, perçant, petite fille, l’assise d’un fauteuil avec des ciseaux, entend quelque chose se déchirer et perçoit le « senti hors des mots » qui se fait nuit et sera l’origine des sous-conversations dont elle n’aura de cesse de rendre compte, avec ce que Sartre lui reproche comme étant du « psychologisme français », d’une façon trop littéraire, plus « parloteuse » nous dit Cassandre, plus langagière, plus abstraite, plus ennuyeuse (quel ennui ne se dégage-t-il pas des « Fruits d’or »), mais plus directe que Proust, ce phénoménologue des aubépines, de l’art, des mondanités et des sentiments.
    Nathalie Sarraute déchire le cuir d’un fauteuil et qu’est-ce qui se tanne ? Non pas la flèche de Cupidon avec laquelle Dieu blesse ceux qu’Il a choisis afin que ces élus viennent « pécher en Lui » en éjaculant tels des femmes fontaines dans la dernière demeure du Château intérieur de sainte Thérèse d’Avila. Nathalie Sarraute ne blesse enfant que l’apparence du Verbe et c’est le langage qui se croit propre à rien parce qu’il n’est plus propre à tout dire, parce qu’il a trahi le pacte de la signification au terme duquel il devait être expression de la télépathie générale et communion des saints et des sains, mamelle nourricière du lait de la tendresse humaine
    Un interlocuteur et ami bien qu’adversaire politique parce qu’islamiste politique, qui m’avait choisi pour interlocuteur pour que nous tirions les choses au clair entre un Occidental et un migrant originaire de l’Oumma, et qui m’apprend ce jour la mort de sa mère, formait l’hypothèse philologique que l' »islam » ne venait pas d’un mot qui signifie soumission ni même de « salam » qui pourrait vouloir dire paix, moyennant quoi les musulmans se salueraient en se souhaitant la paix alors que les chrétiens se souhaitent le bonjour en appelant sur eux le salut, mais de « salim » qui voudrait dire « sain ». Le salut est une sotériologie où l’on meurt guéri parce que la guérison préfigure la résurrection, où la déchirure n’a plus besoin de se faire dans le langage pour que la plume remue le couteau dans la plaie.
    Oui, @Noblejoué, et cela soit dit non sans vous remercier du compliment que vous me faites et qui me va droit au cœur en cette période difficile de ma vie. La plume est une épée et on peut écrire l’histoire avec une épée. Selon Annick de Souzenelle, le tétragramme contient l’épée à deux tranchants qui, pour réaliser la « coïncidence des opposés », tranche dans ce qui se sait un, mais qui a besoin du multiple. La nature est une, la culture aussi, je crois, mais les civilisations sont multiples et c’est pourquoi elles sont mortelles. Or elles doivent s’identifier et se guérir avant que l’homme accouche de la culture universelle et de la nature humaine. La plume est une épée. C’est pourquoi Deleuze a tort de dire qu' »écrire, c’est sortir du rang des criminels », comme les défenseurs de Brasillach continuent d’avoir tort de le croire innocent, bien que l’artiste soit probablement sauvé par l’œuvre d’art, si le monde n’est pas sauvé par la beauté.
    « De même pour les buts de l’Homme. Ils sont différents comme chaque Homme, et liés entre eux comme tout est lié en l’Homme et entre les Hommes. »
    Tout est lié par la télépathie générale, qui est le contraire de la distance incommensurable imaginée par les philosophes occidentaux entre le « moi » et cet « autre » qui ne ferait que me figer dans mes possibilités. Le péché originel n’est que le revers de la communion des saints dont l’autre nom est la télépathie générale. Au plan du langage qui est le nôtre sur ce blog et tel que la théorie peut en intéresser Aliocha, Noblejoué et moi, sans parler d’autres lecteurs silencieux qui échappent à l’ennui que nous inspirons quand nous nous mettons à parler de la sorte, le péché originel est atteinte au langage, atteinte au verbe, qui fait que le signe ne coïncide plus avec la signification. Cette déchirure du verbe véhicule l’incommunicabilité. Le langage devient opaque et arbitraire alors que le Verbe était le transparent du monde, et en arbitrait librement.

  63. @ Mitsahne
    « A part quelques anars de la vieille école, personne ne peut logiquement se déclarer contre l’impôt dès lors que l’on bénéficie de la gratuité d’un certain nombre de services communs. »
    Mais rien n’est gratuit, sauf pour les profiteurs, car il y a toujours quelqu’un qui paye !
    Et actuellement – c’est une des raisons de la colère des GJ – il y a des gens qui payent, payent et repayent et n’ont droit à pas grand-chose voire à rien.
    Relisez la déclaration des droits de l’homme de 1789 et vous verrez que le périmètre des dépenses justifiant le recours à l’impôt était restreint (dépenses d’entretien d’une administration et des forces publiques).
    Depuis, l’État fait de plus en plus de vente forcée en nous obligeant à financer par l’impôt des choses qui ne le concernent en rien (audiovisuel, sport, « assurances » santé forcées et bien d’autres choses encore) sous le nom prétentieux de « services publics » de piètre qualité, ruineux en personnel (dont le statut figé est une cause de rigidité dans la gestion des ressources et créateur de déficit), alors que si nous étions libres d’utiliser notre argent à notre guise nous pourrions trouver bien mieux ailleurs et pour moins cher.
    Et quand il se pique de donner dans la « solidarité », il le fait à tort et à travers au mépris des solidarités de proximité, en jetant par les fenêtres un argent qui arrose tout le monde sauf les ayants droit naturels.
    Le pire est que cet État-pieuvre, qui s’occupe de tout et de rien et fait tout mal, est incapable d’assumer ses fonctions régaliennes, les seules qui puissent justifier son existence.
    A quoi peut-il-donc encore servir ?

  64. Très belle femme.
    Il lui manque le film, celui qui vous consacre, dans « Intouchables » elle n’était que Magalie, les vedettes étaient dans la pièce à côté.

  65. Jean le Cauchois

    @ Exilé à 17:23
    « des matamores qui …auraient sauvé le régime face aux Gilets jaunes »
    Cher Exilé,
    J’ai toujours eu beaucoup de sympathie pour vous, pour vos points de vue argumentés, pour les situations que vous décrivez. Je crois que vous résidez dans le Sud-Ouest de la France, et je vous crois aussi un peu partisan , un peu défenseur des Gilets jaunes.
    Alors voilà une situation vécue par une famille d’origine portugaise, intégrée dans la France du Nord, qui a voulu, comme chaque année, fêter « Feliz natal » avec sa famille restée au pays. Le voyage en voiture, à deux conducteurs se relayant au volant, avec les pauses, dure en général un peu plus de vingt-quatre heures.
    J’ai reçu le coup de téléphone habituel d’arrivée au pays. Une révolte contre les Gilets jaunes de votre région, qui les ont retardé de HUIT heures, les épuisant (car ils évitent les repos intermédiaires à l’hôtel, pour des raisons financières). Prenez en compte cette information, et faites-en l’usage qui vous conviendra.

  66. Pierre Blanchard

    @ Mitsahne | 22 décembre 2018 à 18:54
    Il serait pourtant si simple d’effectuer une rapide analyse de l’arbre généalogique de ces « 1 135 ‘’petits fonctionnaires’’ de l’Assemblée nationale » auxquels je rajouterais ceux du Sénat, de la BdF etc. etc. tout comme il fut un temps pas si lointain ceux de la SNCF, d’EDF etc. etc.
    Pour se rendre compte que cela se reproduit tout naturellement, de père en fils, de mère en fille et… jusqu’à la fin des temps de notre République… où les petits ruisseaux ont toujours fait de grandes rivières de coûts exorbitants de fonctionnement de nos institutions
    :-(((
    A cela, rajoutez les multiples couches de nos millefeuilles territoriaux comme, par exemple:
    https://www.capital.fr/economie-politique/quand-les-elus-grenoblois-ne-payaient-pas-les-obseques-de-leurs-proches-1321041
    « Pendant trois ans, plusieurs élus de la métropole de Grenoble ont organisé gratuitement les obsèques de leurs proches.
    Lors du dernier conseil de la Métropole de Grenoble, un élu d’opposition de droite a mis en lumière les avantages qu’avaient des élus métropolitains et des administrateurs de la société d’économie mixte des pompes funèbres intercommunales concernant les obsèques de leurs proches, rapporte Le Dauphiné libéré. Jean-Damien Mermillod-Blondin s’est basé sur la publication récente du rapport de la Chambre régionale des comptes sur la société en question portant sur les exercices entre 2012 et 2017 et ce paragraphe pour le moins interpellant : « Le logiciel de facturation révèle que plusieurs élus métropolitains et administrateurs de la SEM ont bénéficié de la gratuité totale pour des obsèques de proches, intervenues entre 2012 et 2015. Ces remises étaient accordées de manière discrétionnaire par la direction de la SEM jusqu’à fin 2015″. »

    Ce n’est rien me direz-vous… mais multiplié par combien de passe-droits de cet ordre, cela finit par faire beaucoup…

  67. Jean le Cauchois

    @ Malika à 15:43
    « Le premier fort levier déclencheur de cette cascade est la hausse de l’énergie (carburants, gaz, KWh) »
    Après avoir contemplé le plaisant visage de la personne citée aujourd’hui (et pour laquelle Mary Preud’homme aura peut-être moins de compassion que pour Patrick Chesnais), j’ai résisté à l’ennui en détaillant le recto de ma dernière facture d’électricité EDF. C’est proprement ahurissant. Sur un total payé de 122 euros (pour 2 mois), la consommation ressort à 64 euros, dont acheminement 26 euros, soit 38 euros, et les taxes et contributions hors TVA à 26 euros, pour arriver, avec l’abonnement et son propre acheminement, à un total hors TVA de 104 euros, plus 18 euros de TVA, pour arriver aux 122 euros facturés. Je découvre la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité), passée de 3 euros aux 1 000 kWH en 2002 à à 22,5 euros actuellement, pour payer l’énergie renouvelable faiblement et coûteusement produite actuellement. La valeur technique de production de 38 euros est facturée trois fois plus cher. Vive l’écologie à la française.

  68. anne-marie marson

    @ Claude Luçon | 22 décembre 2018 à 10:33
    « Leur erreur est qu’ils collent indirectement les amendes aux commerçants ! »
    Il y a pire que les Gilets jaunes pour entraîner les commerçants et le commerce français vers la ruine.
    Il y a l’islamisation du pays, et les préfets qui interdisent les crèches, et les gens qui s’autocensurent dans l’affichage de leur religion.
    Pour qu’il n’y ait pas de discrimination, et pour que les musulmans se sentent respectés, les gens s’interdisent de plus en plus de fêter Noël.
    Il y a de moins en moins d’illuminations dans les villes.
    Comme Noël est devenue une fête de mécréants, dans certains quartiers les gens fêtent Noël en catimini.
    Cela est défavorable aux commerçants. La fête de Noël était devenue la trêve des confiseurs.
    En interdisant les crèches et l’expression de la foi chrétienne, grâce aux biens-pensants qui nous gouvernent, bientôt Noël disparaîtra, et avec la fête la trêve des confiseurs et les confiseurs eux-mêmes.
    Je ne le souhaite pas.
    Les Gilets jaunes en ont été le révélateur.
    Ils ne sont pas responsables de la faillite des commerçants.

  69. @ anne-marie marson | 22 décembre 2018 à 23:28
    « Il y a pire que les Gilets jaunes pour entraîner les commerçants et le commerce français vers la ruine. »
    Bien sûr !
    C’est précisément pourquoi les Gilets jaunes ne devraient pas en rajouter !
    En plus du coût considérable de leurs exploits, les Gilets jaunes sont à ce jour responsables de 10 morts et 1 800 blessés, sans kalachnikovs, sans bombes dans leurs gilets, Al-Baghdadi et ses fous d’Allah doivent en être jaloux !
    Les frères Kouachi doivent en mourir une deuxième fois, mais de rire !
    Les GJ ont pris nos lois entre leurs mains et nous en privent !
    S’ils se souciaient de Noël, des sapins et des crèches, ils n’empêcheraient pas leurs concitoyens de le célébrer en paix comme il devrait l’être.
    Ce que nous montrent ces gendarmes d’un nouveau type, des gendarmes hors la loi, aux carrefours de nos routes, ce sont des barbecues et les saucisses qu’ils y cuisent, pas des feux de cheminée célébrant Noël !
    Ils savent que les islamistes sont particulièrement actifs à Noël et pourtant ils font tout pour leur faciliter la tâche en occupant les forces de l’ordre, dont les vrais gendarmes.
    Que veulent-ils de plus ?
    Que les routiers, comme ils le menacent, enfoncent leurs barrages et en trucident quelques-uns au passage ?
    Ont-ils oublié ce qu’on peut faire avec un camion, les Niçois eux n’ont certainement pas oublié.
    Clairement ces générations sont en peine de guerre, tous bien dodus, en manque de célébrité, ils viennent de supporter dans l’ennui 70 ans de paix, alors ils déclenchent une guerre faite à la mesure de leur bêtise et de leur lâcheté !
    Ou ne sont-ils qu’une nouvelle forme de zadistes désoccupés depuis la pacification de NDDL ?
    Il faut les envoyer en stage et en apprentissage en Syrie !
    Ils comprendront peut-être, en revenant diplômés en guerre civile, ce que sont la démocratie et la souffrance !
    S’ils avaient étudié à l’école, autre chose que 1968, la démocratie et Corneille entre autres, ils devraient savoir qu’à vaincre sans péril on triomphe sans gloire.
    Car c’est ce qu’ils font et le destin qu’ils se réservent.
    Entre-temps ils détruisent le pays qu’ils prétendent sauver, pays dont ils se croient citoyens.
    Il n’y a pas de coïncidence, quelqu’un manipule ces gens, rien n’est plus simple grace à Internet et ses gadgets en communication !
    Il n’y a pas que les Russes et les Chinois qui savent le faire !
    Ils ne peuvent pas se retrouver par milliers, ou même seulement par centaines, en un endroit précis, à la même heure, par hasard comme ils le font chaque samedi sans que nos médias pourtant éternellement en recherche de scoop le sachent !

  70. @ Claude Luçon 23 dec 03h03
    « Que veulent-ils (les GJ) de plus ? Que les routiers, comme ils le menacent, enfoncent leurs barrages et en trucident quelques-uns au passage ? Ont-ils oublié ce qu’on peut faire avec un camion, les Niçois eux n’ont certainement pas oublié. »
    Houla ! la haine vous égare ; revoyez la définition de la provocation par voie de presse aux crimes et délits !

  71. @ Marc GHINSBERG | 22 décembre 2018 à 14:28
    Avant votre commentaire la modération du blog m’a reproché les mots employés à votre égard.
    Je vous laisse donc le dernier mot, et je cesse tout échange avec vous ne voulant pas abuser de votre susceptibilité ni de votre intelligence.

  72. N’en prenez pas ombrage, Julien, mais à la lecture de votre réponse, je ne comprends plus ma question !
    Question qui était sur la correspondance entre votre citation de Buffon chez Rousseau et le texte de Proust, qui expriment tous deux notre tendance mondaine à nous détourner de l’essentiel qui, à mon sens, est dans la relation que les êtres entretiennent entre eux, au premier chef avec eux-mêmes. La description de celle-ci est le préalable à toutes vraie expression de la réalité qu’il nous est donné d’observer :
    « Dans les moments mêmes où nous sommes les spectateurs les plus désintéressés de la nature, de la société, de l’amour, de l’art lui-même, comme toute impression est double, à demi engainée dans l’objet, prolongée en nous-mêmes par une autre moitié que seuls nous pourrions connaître, nous nous empressons de négliger celle-là, c’est-à-dire la seule à laquelle nous devrions nous attacher, et nous ne tenons compte que de l’autre moitié qui, ne pouvant pas être approfondie parce qu’elle est extérieure, ne sera cause pour nous d’aucune fatigue : le petit sillon qu’une phrase musicale ou la vue d’une église a creusé en nous, nous trouvons trop difficile de tâcher de l’apercevoir. Mais nous rejouons la symphonie, nous retournons voir l’église jusqu’à ce que — dans cette fuite loin de notre propre vie que nous n’avons pas le courage de regarder, et qui s’appelle l’érudition — nous les connaissions aussi bien, de la même manière, que le plus savant amateur de musique ou d’archéologie. Aussi combien s’en tiennent là qui n’extraient rien de leur impression, vieillissent inutiles et insatisfaits, comme des célibataires de l’art. Ils ont les chagrins qu’ont les vierges et les paresseux, et que la fécondité dans le travail guérirait. Ils sont plus exaltés à propos des œuvres d’art que les véritables artistes, car leur exaltation n’étant pas pour eux l’objet d’un dur labeur d’approfondissement, elle se répand au dehors, échauffe leurs conversations, empourpre leur visage ; ils croient accomplir un acte en hurlant à se casser la voix : « Bravo, bravo » après l’exécution d’une œuvre qu’ils aiment. Mais ces manifestations ne les forcent pas à éclaircir la nature de leur amour, ils ne la connaissent pas. »
    Il m’avait semblé que vous touchiez du doigt cette réalité dans votre description de la dispersion moderne, celle qui nous détourne de cette nécessité impérieuse de définir la nature de cet amour, d’apprendre à le connaître et en le connaissant, de se défaire de ses propres snobismes et désirs sociaux, nous permettant d’accéder librement à la réalité de notre condition, et ce faisant, d’avoir la possibilité réelle d’en assumer les grandes joies comme les pires souffrances.

  73. @ Malika | 22 décembre 2018 à 15:43
    « Tout concourt, très vite, à reprendre ce qui a été consenti, voire à le rogner un peu plus »
    Pendant ce temps Manu, lui, renonçait à sa hausse de salaire de 64 euros par mois, (ses ministres aussi parait-il), donnant l’exemple du sacrifice consenti à la nation pendant que tant d’autres réclament des augmentations..
    Il parait qu’on peut rire de tout..

  74. @ revnonausujai | 23 décembre 2018 à 07:53
    « Houla ! la haine vous égare ; revoyez la définition de la provocation par voie de presse aux crimes et délits ! »
    ???
    Non, rassurez vous, la haine ne m’égare pas c’est la stupidité qui m’horrifie plus simplement.
    J’aime bien caricaturer au cas ou vous ne l’auriez pas noté.
    Nous faisons et élisons nos gouvernants, ne nous plaignons pas s’ils sont incompétents, ils sont à notre image, Gilets jaunes compris.
    De 1940 à 1944 une majorité des Français approuvaient plutôt Pétain, ils devenaient gaullistes seulement après le passage des troupes américaines de Patton et françaises de Charles de Gaulle.
    Pour « revenir au sujet », l’histoire se répète sous nos yeux sauf que Trump n’enverra pas ses troupes pour nous débarrasser de ces occupants autochtones,
    Je ne fais que commenter ce que je vois et entends sur les chaînes d’info continues, y compris votre « revoyez la définition de la provocation par voie de presse aux crimes et délits » que Laurent Nunez a répété en plusieurs occasions sur BFM TV lors de son interview hier.
    Au moins un leader des GJ a été arrêté et mis en examen à ce titre.
    J’appartiens à un autre genre que nos nouveaux zadistes.
    Ma conception de citoyen est basée sur la défense de la France et de ses citoyens, respecter le droit des autres, pas de mimer, au choix les zadistes ou la milice de Pétain…
    Cette conception m’avait amené à m’engager dans la Royale en 1953.
    Revoir des barrages d’individus bardés de jaune sur nos routes me rappelle ceux que j’ai connus entre 1940 et 44 vêtus de vert.
    Seule différence à mes yeux, les verts ne parlaient pas français et ceux-là, oui, je les ai haïs !
    Les jaunes me font plutôt de la peine, celle de voir mes compatriotes si ballots.

  75. @Jean le Cauchois
    « Prenez en compte cette information, et faites-en l’usage qui vous conviendra. »
    Cher Jean,
    Je ne me suis pas exactement exilé dans le Sud-Ouest, mais ce n’est pas grave, et je ne représente en rien les Gilets jaunes.
    A ce jour, je n’en ai même pas encore vu un seul en « vrai »…
    Bien entendu, je suis le premier à déplorer une situation telle que vous la décrivez, ainsi que certaines violences commises en marge de ce mouvement spontané qui risquent de dégrader son image.
    Il faut noter que n’importe qui peut revêtir un gilet jaune pour faire n’importe quoi sans pour autant se sentir concerné par les protestations des GJ originaux.
    Je suis personnellement opposé aux blocages et à toute forme de violence ou de contrainte.
    Ils auraient tout à gagner à se contenter de manifester leur existence, en profitant de la visibilité offerte par leur gilet fluo.
    Mais veuillez tout de même vous poser la question de savoir pourquoi des Français de différents milieux, généralement apolitiques et pas plus méchants que d’autres (ou du moins de certains autres), ont été obligés de lancer ce mouvement qui est avant tout un appel au secours.
    C’est peut-être parce que tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, contrairement à ce que prétendent ceux qui se tapent sur le ventre de satisfaction sans rien voir ni entendre de ce qui se passe dans la France réelle, et pas uniquement en matière de « Smic »…

  76. @ Claude Luçon 12h 06
    Bon, je réitère.
    Reprenant l’antienne du crétin des Alpes, vous nous dites que les GJ sont responsables des 10 morts d’accidents de la circulation prés de leur barrages – autrement dit qu’ils sont coupables de se faire écraser ! – puis vous continuez sur l’éventualité d’un camion fonçant dans la foule en faisant allusion à l’attentat islamiste de Nice.
    La conclusion implicite de votre raisonnement analogique ne peut être que : les victimes de Nice sont elles aussi responsables de l’attentat qui les a atteintes – après tout, elles n’avaient qu’à ne pas être là !
    Pour quelqu’un qui, comme vous, se targue d’une culture scientifique, vos syllogismes sont de la même veine que le célèbre tout ce qui est rare est cher, etc !
    Quant aux points Godwin relatifs à la Seconde Guerre mondiale, ça sent le pathos d’un théâtreux de seconde zone, inutile d’épiloguer.

  77. En plus de permettre à tout un chacun d’exprimer ses revendications personnelles, aussi légitimes soient-elles parfois, ce mouvement des Gilets jaunes permet à toutes les haines de sortir de l’ombre et de s’exprimer sans complexe de façon honteuse. Les haineux qui ruminent leur haine depuis longtemps voire toujours, profitent de ce mouvement sans tête pour ajouter leur petite haine personnelle. La haine de l’Etat, la haine de la police, la haine de l’ordre, la haine de Macron, la haine des dirigeants, la haine des banques, la haine des juifs etc. etc. avec toutes les associations classiques qui vont bien.
    A peu près tout le monde y passe.
    Sans parler de tous les propos complotistes qu’on entend ici et là, c’en est parfois désespérant. Sans vouloir faire dans l’élitisme, il ne faut pas laisser les gens sans aucune culture, sans aucun bagage, penser qu’ils détiennent la vérité, parce que ça part dans tous les sens.
    Dans une file d’attente vendredi, j’ai dû supporter des propos ridicules des gens qui s’auto-alimentaient dans leur ignorance et leurs délires. Du genre « il paraît que » blablabla « Oui j’ai entendu la même chose », « je suis sûr que c’est un coup d’Etat », pour dire un coup monté de l’Etat. Bref les gens disent tout et n’importe quoi. Certains en deviennent ridicules. Le vrai danger pour l’humanité, c’est la bêtise.
    Soutien à nos forces de l’ordre ! Tenez bon. Honte à tous vos agresseurs et à ceux qui les supportent dans leurs propos.

  78. Franck Boizard

    @ Claude Luçon | 23 décembre 2018 à 12:06
    « De 1940 à 1944 une majorité des Français approuvaient plutôt Pétain »
    Oh ! Le gros mensonge !
    Ou alors, il y a eu des élections à cette période et on ne m’en a rien dit.
    Plus sérieusement, cette affirmation est stupide ou malhonnête :
    > la popularité de Pétain était clairement distincte de l’approbation de sa politique.
    > elle a grandement varié dans le temps, suivant un mouvement régulier et inexorable de déclin. A partir de 1943, pour autant qu’on puisse le savoir, il est faux de dire que la majorité des Français approuvaient la politique de Pétain.
    Que dites-vous de ceux-ci qui ne peuvent plus se défendre, les étudiants du 11 novembre 1940, Honoré d’Estienne d’Orves, la famille Pijeaud, Jean Prévost, Pierre Léostic, Louis de la Bardonnie, Jean Maridor, les centaines de milliers de Français anonymes qui entouraient les Résistants d’une couronne protectrice…
    ————————————————
    @ Exilé | 23 décembre 2018 à 12:25
    Eh bien moi, je ne déplore rien du tout. Depuis quand fait-on les révolutions de manière à ne pas empêcher les familles portugaises de partir en vacances ?
    « Je suis personnellement opposé aux blocages et à toute forme de violence ou de contrainte. »
    Comme il est meugnon !
    Ne vous est-il pas venu à l’idée que c’est précisément ce que faisait la France périphérique depuis trente ans, ne pas bloquer et ne pas violenter, et que personne ne l’écoutait ? Et que depuis un mois qu’elle bloque et qu’elle violente, les mêmes qui l’ignoraient s’aperçoivent comme par miracle de son existence ?
    Je vous invite à méditer Orwell (je paraphrase) : « Contrairement au bourgeois, le prolétaire est, dès sa tendre enfance, familier de la violence, la vraie, physique, pas seulement la symbolique, même s’il sait qu’elle peut aussi être sociale ou psychologique. Il en reconnaît la nécessité, ni plus ni moins.
    Le bourgeois, lui, n’a pas cette familiarité avec la violence. Il peut en être fasciné, comme beaucoup d’intellectuels, à la Sartre. Il peut aussi refuser d’en admettre la nécessité ou la réalité, comme les pacifistes. »
    Je ne fais pas l’apologie de la violence, je préférerais que la politique fût non violente. Mais la vie n’est pas ainsi. Et qui a commencé à être violent ? Qui traite depuis des décennies la population dont sont issus les GJ de « moisie », « rance », « crispée », « fasciste », « pétainiste », « nostalgique » (paraît que c’est une insulte), « égoïste » etc. ? Qui utilise la violence de l’Etat pour prélever des impôts qui servent à d’autres dont le sentiment d’appartenance à la communauté nationale n’est pas ce qu’ils ont de plus fort (mondialisés et immigrés dans le même sac) ?
    Qui sème le vent récolte la tempête. C’est bien joli de condamner les moissonneurs, mais l’honnêteté commande plutôt de s’intéresser aux responsabilités des semeurs.

  79. @ Claude Luçon
    « …les Gilets jaunes sont à ce jour responsables de 10 morts et 1 800 blessés »
    Faut vous ressaisir cher Claude Luçon, ces morts et ces blessés sont imputables à ce gouvernement de branquignols et ses trois pyromanes très dangereux pour la société : Griveaux, Castaner et E. Philippe qui sèment le chaos par leurs propos haineux provocateurs sur ordre du monarque de droit divin qui fuit dès que ça pète à l’horizon.
    Votre accusation, comme celles des précieuses ridicules de Macron, sont très graves et ne feront qu’accentuer la radicalisation des GJ, ces bouseux, ces pue-des-pieds, ces serfs qui ne supportent pas le racket fiscal et mafieux escrologique de leurs « saigneurs ».
    Ce pouvoir a tous les moyens techniques et machiavéliques pour discréditer le mouvement : force brutale, propagande officielle diffusée en boucle par les médias toutous : vidéos, interviews, débats très orientés contre ces GJ catalogués fascistes racistes antisémites casseurs selon le perroquet de Macron.
    Ce pouvoir est devenu fou !

  80. Patrice Charoulet

    Quelques avis antérieurs, notés au cours de mes lectures en un demi-siècle :
    On s’ennuie presque toujours avec ceux que l’on ennuie. (La Rochefoucauld)
    *
    Vous vous ennuierez. Et comment ne vous ennuieriez-vous pas ? Les dieux s’ennuient bien. (La Fontaine)
    *
    Je mourrais d’ennui, si je ne composais plus. (La Fontaine, à 72 ans)
    *
    L’âme s’ennuie d’être toujours dans la même assiette, et elle perdrait à la fin toute sa force, si elle n’était réveillée par les passions. (Saint-Evremond)
    *
    La philosophie nous met au-dessus des grandeurs, mais rien ne nous met au-dessus de l’ennui. (Mme de Maintenon)
    *
    Dans l’Orient désert quel devint mon ennui. (Racine)
    *
    Je plains l’homme accablé du poids de son loisir. (Voltaire)
    *
    Les bâillements se faisaient entendre une lieue à la ronde. (Voltaire)
    *
    Tous les genres sont bons, hors le genre ennuyeux.(Voltaire)
    *
    Le secret d’ennuyer est celui de tout dire. (Voltaire)
    *
    L’ennui est le pire de tous les états. (Voltaire, 1764)
    *
    L’homme est né pour vivre dans les convulsions de l’inquiétude ou dans la léthargie de l’ennui. (Voltaire)
    *
    Il n’y a point d’homme qui ait assez d’esprit pour n’être jamais ennuyeux. (Vauvenargues)
    *
    On croit communément que l’art de plaire est un grand moyen de faire fortune : savoir s’ennuyer est un art qui réussit bien davantage. (Chamfort)
    *
    Le temps dans lequel on s’amuse ne peut être appelé perdu. Le mauvais est celui qu’on passe dans l’ennui. (Casanova,1797) ( Rappel : Casanova a écrit ses mémoires… en français)
    *
    Un bon feu, des livres, des plumes, que de ressources contre l’ennui ! (Xavier de Maistre, 1797)
    *
    Je me suis ennuyé dès le ventre de ma mère. (Chateaubriand)
    Il n’y a que deux moyens d’échapper à l’ennui quand on n’agit pas, ou un homme d’esprit dont la conversation vous amuse, ou un livre qui plaise. (Stendhal, 1803)
    *
    Le grand mal de la vie, pour moi, c’est l’ennui. (Stendhal, 1818)
    Le fantôme de l’ennui m’a toujours poursuivie. (Mme de Staël)
    *
    La table est le seul endroit où l’on ne s’ennuie jamais pendant la première heure. (Brillat-Savarin, 1826)
    *
    L’ennui naquit un jour de l’Université. (Balzac)
    *
    Chercher le plaisir, n’est-ce pas trouver l’ennui ? (Balzac, 1834)
    *
    La France s’ennuie. (Lamartine, 1839)
    *
    L’ennui est la maladie de la vie. On se fait des barrières pour les sauter.(Vigny)
    *
    Les passions font moins de mal que l’ennui. (Barbey d’Aurevilly, 1851)
    *
    L’ennui, fruit de la morne incuriosité… (Baudelaire)
    *
    Tout se répète sans cesse et lamentablement. (Maupassant)
    *
    J’ai toujours trop d’ennuis pour m’ennuyer. (Donnay, 1895)
    *
    La vie est courte, mais l’ennui l’allonge. (Jules Renard )
    *
    Les choses ennuyeuses ont toujours un prestige que les choses amusantes n’ont pas. (Flers et Caillavet)
    *
    En disant aux Verdurin que Swann était très « smart », Odette leur avait fait craindre un « ennuyeux ». (Proust, 1913)
    *
    Cette chute sans heurt et sans cri est la tragédie muette de l’ennui. (André Suarès, 1918)
    *
    Il est autrement difficile d’être simple, spirituel et amusant que d’être grave, discoureur et ennuyeux. (Léautaud)
    *
    L’ennui est une sorte de jugement d’avance. (Alain)
    *
    La promenade est une invention de l’ennui. (Alain)
    *
    Je suis très ennuyé par les gens qui s’ennuient. (Scutenaire)
    *
    L’ennui porte conseil. (Cesbron)
    *
    L’ennui est la révélation du vide, le tarissement de ce délire qui soutient – ou invente la vie. (Cioran, 1949)
    *
    On saisit incomparablement plus de choses en s’ennuyant qu’ en travaillant, « l’effort » étant l’ennemi mortel de la méditation. (Cioran)
    *
    L’antidote de l’ennui est la peur. (Cioran)
    *
    L’ennui est un avertissement qu’on n’écoute jamais trop. (Claude Roy)
    *
    La variété de mes ennuis ne me permet jamais de m »ennuyer. (Jacques Perret)
    *
    – C’est à la campagne qu il faut écrire.
    – Pourquoi ?
    – Parce que l’on s’ennuie. (Jules Roy, 1970)
    *
    L’ennui est la vie au ralenti. (Alexis Philonenko, 1980)
    *
    Dans l’Occident bavard quel devint son ennui ! (Sollers, 1998)
    *
    L’affect auquel le discours académique se reconnaît infailliblement est l’ennui. (Alain Badiou, 2015)

  81. @ Claude Luçon
    « Revoir des barrages d’individus bardés de jaune sur nos routes me rappelle ceux que j’ai connus entre 1940 et 44 vêtus de vert. »
    Cette comparaison me semble un tantinet exagérée et déplacée…
    « Les jaunes me font plutôt de la peine, celle de voir mes compatriotes si ballots. »
    Ballots comme des combattants potentiels de bonne volonté mais qui sont privés de chefs dignes de ce nom capables de les fédérer, de les discipliner et de tirer leur désir d’action vers le haut.

  82. « Les Gilets jaunes sont manipulés » @ Claude Luçon !
    Vous connaissez beaucoup de personnes qui s’installeraient
    sur les ronds-points pendant des mois pour plaire au
    marionnettiste ?
    Suis-je bête : ils n’ont pas de chef « pour tirer leur désir d’action vers le haut » @ Exilé.
    C’est « désir d’action » qui questionne !

  83. Merci, notre cher professeur, de rappeler à tous vos contempteurs qu’il n’y a rien, rien du tout, hors la délicatesse du cœur dont vous êtes ici l’exemple éminent, et votre liste de citations me permet de l’exprimer grâce à vous, souhaitant à tous un joyeux Noël, ce jour où nous fêtons la venue du plus petit qui est le plus grand, contradiction apparente de la rédemption.

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *