Jacques Weber nous fait honte

Parce que le comédien-metteur en scène Jacques Weber a été invité aux "Grandes Gueules" sur Radio Monte Carlo (RMC), il n'aurait pas dû se croire tout permis.

Parce que Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, n'hésite pas dans le débat public à dire ce qu'il pense et qu'il est devenu "la tête de turc" de beaucoup, on aurait le droit de le traiter d'une manière indigne ?

De quelle légitimité les artistes tirent-ils donc les privautés qu'ils s'octroient pour détruire, fustiger et traîner dans la boue de leur langage des personnalités qui valent au moins autant qu'eux ? 

Jacques Weber, sans doute très fier de lui devant d'excellents animateurs que j'apprécie et qui n'en demandaient certainement pas tant, s'est permis de qualifier Frédéric Lefebvre de "le plus vulgaire… de crétin de service… du plus con… du plus effroyable qui soit pour parler à la population…" Il ne s'est pas arrêté là. Comme "la population est bête et imbécile, il faut un bête et un imbécile pour leur parler". Il a terminé en laideur : "Jamais vu un type pareil. A certains moments, le porte-parole de l'UMP lui donne envie de lui casser la gueule !(nouvelobs.com, Le Post et Le Figaro.fr).

Incidemment, on perçoit l'estime que Jacques Weber porte à ses concitoyens dont il est bien heureux que certains viennent voir ses spectacles. Quelle triste caricature de l'humanisme surexcité qu'il déverse quand il vient faire oeuvre promotionnelle, que cette bile méprisante qui renvoie le "peuple" au néant d'où il n'aurait jamais dû sortir, pour laisser toute la place aux élites !

Ainsi, l'opposition intellectuelle et politique trouverait sa plus magnifique illustration dans ces mots de violence brute et humiliante ! Quel paradoxe d'entendre cet homme cultivé "se payer" Frédéric Lefebvre sur ce mode infiniment grossier  que ce dernier – auquel on peut reprocher ses propositions, ses apologies ou ses provocations – n'a jamais exploité ni dans ses mots ni dans ses tournures ! L'UMP a de beaux jours devant elle si rien d'autre que cette outrageante déclaration ne lui est adressée !

C'est une honte qu'on en soit arrivé là. Certes, je ne surestime pas l'influence de Jacques Weber mais il n'empêche qu'il bénéficie, pour certains, d'une aura, d'une influence qui devraient lui imposer un devoir de dignité et de tenue, qui n'exclut en rien la virulence du fond. Toutes les polémiques que l'actualité de ces derniers mois a suscitées (de Clearstream à l'EPAD avec Jean Sarkozy – il a réglé le problème sur France 2 - en passant par la lecture forcée de la dernière lettre de Guy Môquet et la critique des médias) méritaient-elles d'être ainsi ridiculisées, dévoyées par un ton si peu républicain, des insultes de type totalitaire qui s'acharnent à tourner en dérision haineuse l'homme faute d'avoir le talent de pourfendre ses idées ?

La conséquence de cette misérable prestation – et j'en suis satisfait pour la démocratie – est que dans l'instant on préfèrerait avoir tort avec Frédéric Lefebvre que raison avec Jacques Weber. On aspire à défendre le premier quand le second est tombé dans l'indécence.

Jacques Weber, en insultant de la sorte, avec ce degré zéro de la foucade, même pour les Grandes Gueules !, nous a offensés comme si nous étions tous Frédéric Lefebvre. La démocratie, c'est peut-être, pour l'humain, ce partage des honneurs et des offenses. Quoi qu'on en ait, au-delà de nos sympathies ou antipathies personnelles. On est sali par contagion.

Jacques Weber nous fait honte.

 

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  1. « L’UMP a de beaux jours devant elle si rien d’autre que cette outrageante déclaration ne lui est adressée ! »
    Vous avez malheureusement bien raison. La politique a besoin d’une opposition.
    Une vraie. Pas une opposition de l’injure ou de paillettes comme hier sur « Ce soir ou jamais ».
    Merci pour votre honnêteté intellectuelle.
    Pas facile á défendre, le père Lefebvre…

  2. Alex paulista

    C’est un peu le problème de Jacques Weber en général : au théâtre, de loin, son emphase passe assez bien, mais à l’écran on a toujours l’impression qu’il en fait beaucoup trop.

  3. « L’affaire Mitterrand a commencé comment ? Elle a commencé avec des journalistes qui ont essayé de faire croire, en prenant la roue de Marine Le Pen, que Frédéric Mitterrand était pédophile ». (19-10-2009 au micro de Jean-Michel Aphatie sur RTL)
    « Les coupables sont toujours parmi les prévenus ».(octobre 2009)
    « les médias considèrent chaque matin qu’il faut trouver le sujet pour essayer de déstabiliser le président de la République »,(19-10-2009 au micro de Jean-Michel Aphatie sur RTL)
    «il ne faut pas oublier que les poupées vaudou dans un certain nombre de pays sont des armes et moi, je ne l’oublie pas»(date non précisée)
    «quand vous détectez chez un enfant très jeune, à la garderie, qu’il a un comportement violent, c’est le servir que de mettre en place une politique de prévention» (date non précisée)
    C’était, vous l’aurez deviné, un court florilège de perles enfilées par ce cher Frédéric Lefebvre.
    Cet emblème de l’UMP n’a nul besoin de Jacques Weber pour être vu comme ce qu’il est, il se débrouille très bien tout seul.
    Dans votre billet, et cela me surprend venant de vous, cher Philippe Bilger, vous faites, je crois, un contresens en écrivant : « Quelle triste caricature de l’humanisme surexcité qu’il déverse quand il vient faire oeuvre promotionnelle, que cette bile méprisante qui renvoie le « peuple » au néant d’où il n’aurait jamais dû sortir, pour laisser toute la place aux élites. » Au micro de RMC en effet, Weber fustige la piètre estime dans laquelle l’UMP tient ce peuple pour lui déléguer comme porte-parole Frédéric Lefebvre.

  4. Sur les Français, c’était au second degré il me semble.
    Sur Frédéric Lefebvre, je ne suis pas sûr que ce triste personnage doive s’attendre à mieux que des insultes. Il représente à lui seul tout ce qu’il y a de pire dans la classe politique non ?
    Il fait partie de ces personnes qui jouent avec des allumettes dans un entrepôt d’explosifs. Donc bon…

  5. Je cite « Parce que Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, n’hésite pas dans le débat public à dire ce qu’il pense… »
    Vous ne pensez tout de même pas sérieusement que FL dit ce qu’il pense ?
    ll déclare (je ne dis pas « aboie » pour pas vous froisser) ce qu’on lui demande de déclarer. S’il n’a pas le moindre amour-propre, c’est son problème.
    Quant à nos artistes qui ont toujours un avis sur tout, entièrement d’accord.

  6. La surenchère et l’outrancier sont à la mode dans les milieux branchés et bien-pensant de nos tendres bobos.
    Nombre de nos saltimbanques se prenant pour des philosophes détenant la vérité, il me semble naturel qu’ils soient portés, par un élan spontané, à prodiguer la bonne parole à la face de la populace que nous sommes pour eux.
    Alors, malheur à celui qui déplaît et qui peut alors servir à épancher des relents de biles nauséeuses, à épandre leur lisier.
    Monsieur Bilger vous dites « homme cultivé » en parlant de monsieur Weber. Cela prouve une fois encore que culture, voire instruction, ne font pas intelligence et c’est pourtant cela qui compte au final.
    Non monsieur Bilger ce personnage ne nous fait pas honte, il nous indispose. Il est un dysfonctionnement passager, un peu comme une gastro, dont c’est la saison par ailleurs. Ceux qui ont eu des enfants comprendront.

  7. Monsieur Bilger,
    Le propos n’est pas étonnant, Jacques Weber n’en est pas à son premier coup d’éclat : cet homme croit, manifestement, que l’engagement politique est une carte blanche pour l’invective, que son amour du peuple l’autorise à l’injurier dès que ce dernier n’adhère pas à l’ensemble de ses propres théories.
    Sa réaction face à Eric Zemmour http://www.dailymotion.com/video/x5qaf9_jacques-weber-vs-eric-zemmour_news nous éclaire sur sa personnalité. Entendant un propos lui déplaisant, subitement, l’homme se met à dire « Non monsieur » puis il répète « Non monsieur », les dents serrées, se crispant de tout son être, frappant des deux poings sur la tête comme s’il était animé par un spasme.
    Il déclare encore, quelques instants après, « je refuse de discuter avec monsieur, il m’emmerde profondément » – voilà le débat politique selon lui : le prêche entre fidèles d’un même culte.
    Lorsque, pour un simple désaccord idéologique, face à la contradiction, un tel dégorgement de haine se fait ressentir, s’incarnant physiquement de manière si flagrante, il n’est pas absurde d’être heureux que cet homme là ne soit qu’un « artiste » et non un homme de pouvoir.
    Voilà pour la forme. Sans parler du fait que le fond est approximatif – « Vous n’avez jamais été en banlieue, vous commencez à m’emmerder avec votre certitude sur tout », dit-il à son interlocuteur né et ayant passé son enfance en Seine-Saint-Denis, sûr de son fait.
    Ce Jacques Weber serait dangereux s’il était en moyen de déterminer notre existence.
    Voilà notre élite française, chevalier de l’ordre national du Mérite, chevalier de la Légion d’honneur promu officier en 2008.

  8. Bernard-27400

    Je crois que la vulgarité est devenue courante dans le monde artistique de gauche. La vulgarité est là pour affirmer l’orientation politico-artistique. Du chanteur Renaud souhaitant être un chien et prendre Madame Tatcher comme réverbère à Jacques Weber, il n’y a qu’une suite dans laquelle en cherchant bien on doit trouver d’autres artistes se démarquant d’une droite bien-pensante et polie. C’est aussi : « Je suis vulgaire, donc je suis près du peuple »… ou monde d’en bas pour employer un néologisme boboesque (autre néologisme). C’est avoir pour le peuple une considération bien basse que de l’imager jurant comme une salle de garde ou cassant des gueules à tour de bras. Le peuple mérite mieux que de s’identifier aux propos de Jacques Weber.

  9. Moi c’est Frédéric Lefebvre qui me fait honte et si Jacques Weber n’a pas fait dans la finesse il a néanmoins exprimé l’avis d’un grand nombre de personnes anonymes.
    La honte, c’est un sentiment nouveau pour les Français, que Sarkozy et son gouvernement sont en train de faire découvrir.

  10. Cette crise qui dure et dont, évidemment, les commentateurs, les politiques et les citoyens n’ont pas la solution amène les deux premiers cités à chercher et trouver des dérivatifs dans des polémiques sans effet sur la cause première de leur désenchantement.
    C’est à qui interviendra dans cette cacophonie pour essayer de se faire remarquer. Jacques Weber , grand acteur de théâtre, fait comme d’autres et joue un mauvais rôle à cette occasion.
    L’adrénaline n’a pas fini de nous activer.

  11. Nicholas Mathevet

    Bonjour M. Bilger,
    Je réagis à chaud sur votre billet du jour qui m’a… échauffé.
    Pensez-vous véritablement que M. Frédéric Lefebvre « dit ce qu’il pense » lorsqu’il se trouve (et fort fréquemment…) sur un plateau télé ou radio ? Constatez par vous-même et admettez qu’il se contente (lui aussi…) d’invectiver copieusement ses détracteurs sans JAMAIS répondre aux questions qui lui sont posées… M. Lefebvre est en service commandé, d’une mauvaise foi insupportable et a un ton, pardon, fort déplaisant (ça, je l’admets, c’est subjectif)…
    La sortie épidermique et spontanée de Jacques Weber m’a, personnellement, fait un bien fou (je sais, je sais…)
    Quant à l’accusation de « mépriser le peuple », il faudrait écouter de nouveau ses propos, me semble-t-il… Il dit très exactement le contraire… La forme est malheureuse certes, mais le fond est tellement vrai…
    Pour en revenir à votre billet, il me semble que répondre à une insulte par une autre insulte (comment qualifier « triste caricature de l’humanisme surexcité » ?) ne fait guère avancer le schmilblick…
    On peut être courtois et insultant, vous le démontrez fort bien.
    Ce qui ne m’empêchera pas de lire vos billets à venir avec… assiduité.

  12. Jacques Weber nous fait honte.
    J’ai souvent observé, chez les gens du spectacle qui sont habités par la passion de leur métier, cette impossibilité chronique à débattre sereinement et à utiliser l’humour pour envoyer quelques flèches. Choisir de s’en remettre à l’invective, la grossièreté, nous découvrent ainsi leurs limites. C’est évidemment navrant mais assez fréquent.
    Ceci dit, la semaine que nous venons de vivre risque de laisser bon nombre de gens sur leur envie de sanctionner des gens qui ont franchi les règles élémentaires de la bienséance.

  13. La version soft/Jean-Dominique Reffait :
    « Chez nous, c’est le mépris toujours plus grand pour tout ce qui pense, qui réfléchit et ça tombe bien, le peuple n’aime pas ce qui réfléchit. La démocratie n’est pas un bien précieux pour le peuple, il se contente d’agitations et de fumigènes ».
    La version hard/Jacques Weber :
    Comme « la population est bête et imbécile, il faut un bête et un imbécile pour leur parler ».
    La forme change, le fond est exactement le même. Quand le peuple correspond à leur vision idéologique, il est sublime, mais quand il s’en écarte, il n’est plus qu’un ramas d’imbéciles et autres suiveurs décérébrés. Voilà la philosophie du bobo qui vous criera toujours, la main sur le cœur (de préférence près du portefeuille), avec les trémolos de Michel Serrault dans La gueule de l’autre, « Moi, j’aime le Peuple ».
    Cela me rappelle une anecdote. Un jour, ma femme et moi avons déjeuné avec un bobo psychanalyste et la discussion a roulé sur les ouvriers de Renault, l’atmosphère des usines de Billancourt. Tout en dégustant sa petite salade composée sur une terrasse chic de l’avenue Kléber, ce cuistre déclare soudain, sur un ton affecté :
    – Je ne supporte pas ces ambiances ouvrières, genre gros rouge et camembert .
    Mais voilà qu’il perçoit notre désapprobation ; il ajoute alors aussitôt, portant la sottise au niveau de l’obscène:
    – Mais je vous rassure, je vote à gauche.
    Bigre ! Nous n’étions pas du tout rassurés !

  14. Christian C.,
    Détecter les comportements violents de manière très précoce est une voie d’avenir sur laquelle se penchent beaucoup de pédopsychiatres. Une étude britannique permet notamment d’espérer prévenir certaines affections mentales graves.
    L’hostilité idéologique aveugle et la condamnation de principe anesthésie la réflexion.

  15. J’ajoute encore, mon cher Philippe, que j’approuve votre texte, sauf sur la nouvelle référence au totalitarisme que je trouve, cette fois encore, excessive, bien qu’elle ne concerne pas le courant de pensée qui est le mien. Je le répète, il ne faut pas galvauder ce terme.

  16. Ce sujet montre les limites de votre aveuglement dans la défense de la droite. Vous commentez de l’insignifiant. Le duo Weber-Lefebvre fonctionne très bien dans la galaxie sarkozyste : du comique vulgaire, du suspense de boulevard, des portes qui claquent, un public amusé, des intellectuels outragés, des boas en plume et les rires enregistrés chez Ruquier. Continuez.

  17. Oui, M.Bilger, l’UMP a de beaux jours devant elle. Union pour un Mouvement Populaire, parti majoritaire français dont la caractéristique montante est l’expression d’une morgue à l’attention du peuple qu’il représente et qui en a élu le chef.
    Belle trouvaille que cet adjectif qui qualifie ce « qui est propre aux couches les plus modestes de la société, au peuple et qui est inusité par les gens cultivés et la bourgeoisie ».
    Quand les mêmes gens cultivés et la bourgeoisie se livrent au populisme le plus débridé, du « casse-toi pauv’ con » présidentiel à la curée verbale d’un acteur metteur en scène sur les ondes radio, quand un parti populiste aujourd’hui éteint dans sa représentation politique stigmatise l’immoralité d’un représentant du gouvernement, non sans un certain bien-fondé… j’ai un vertige.

  18. @Laurent Dingli, qui êtes-vous pour juger de mon « hostilité idéologique aveugle » et de mon éventuelle « condamnation de principe »? Qu’en savez-vous? Vous passez votre temps, comme jpledun et Frédéric Lefebvre, à tenter d’infliger à d’autres vos théories politiques à tout propos. Philippe Bilger tient -c’est du moins comme cela que je l’ai compris- ce blog comme un support de réflexion et de réaction à ses billets, et non comme une tribune politique.

  19. J’en sais ce que j’en lis, Christian C. Par ailleurs, je ne cherche pas à infliger une quelconque théorie politique, pour reprendre les propos que vous suggère votre amour-propre blessé. Il ne s’agit que de convictions et je ne fais ici aucun prosélytisme. Quant à qualifier votre petit florilège de « réflexion », je vous abandonne volontiers ce type de vanité.

  20. Lefebvre… Il était assez fascinant de le voir dans un quasi face à face avec ce syndicaliste égaré, celui qui lança aux ouvriers de « Continental » alors qu’étaient à la sous-préfecture de Compiègne, « allez-y cassez tout, faites-vous plaisir » (« faites-vous plaisir »…! sidérant !!!! Casser le matériel d’employés sans aucun rapport avec ses affaires, privant sans doute d’autres malheureux en attente du traitement d’un dossier d’un suivi, de ce que ces ordinateurs cassés, ces fiches lancées aux quatre vents, contenaient de leur vie ; quel crétin lui aussi), voir, donc l’inonctueux Lefebvre, tout d’un coup face à ce qui est un autre lui-même de brutalité, « d’indiscernement », avait quelque chose de réjouissant, comme doivent se réjouir certains policiers d’apprendre que deux bandes rivales de leurs clients se sont entretuées.
    Là où il impose souvent une détermination physique à la limite de l’intimidation, il dut ce soir ci en rabattre sur la forme, ne lâchant rien sur le fond de son détestable positionnement de classe, bien évidemment.
    Que Weber l’ait insulté me gêne surtout dans le risque qu’il prend de le rendre sympathique, si même PB s’y met…
    Quant à Weber, ce genre de type est aussi beau que creux, Arditi était pas mal dans le genre aussi, quoique l’aie entendu s’autocritiquer plutôt intelligemment, même si cette lucidité n’acceptait pas celle des autres à son endroit.
    Dans le théâtre et les ‘arts’ de représentation, Weber n’est pas le seul à faire le fat.
    L’avais croisé Gare de Lyon, beau type savamment décoiffé – c’est ce qui doit l’énerver le plus chez Lefebvre, qui empiète là sur son pré carré – il toisait avec une bienveillance hautaine les croisés cherchant à deviner dans les regards qui l’avait reconnu.
    Acteur un jour, acteur toujours.
    L’usage de ce type d’insulte bien générale (con, crétin, andouille) ne m’a jamais
    ému, il est plus sain d’être traité de con que d’être considéré comme tel, avec le doux, le plus suave des langages.
    AO

  21. N’ecoutant pas RMC, je n’ai pas entendu les propos incrimines… en tout cas, voila une excellente promotion de Jacques Weber… que j’appreciais plutot avant de decouvrir sa triste prestation face a Eric Zemmour. Alors, j’ai compris qu’il etait preferable de le « caresser dans le sens du poil » sinon gare a ses « rugissements ».
    J’ai regarde hier soir l’emission sur FR3 « deballages intimes, promo assuree » de cette dame aux « cheveux boucles » qui sait, a merveille, flatter et mettre en valeur les egos des uns et des autres… L’objet de ce billet semblait ravi de parler de lui sans etre contredit.
    Il est certain que la vulgarite de ce triste « porte-parole » n’est plus a demontrer, elle est acquise !
    Rédigé par: Christian C | 24 octobre 2009 à 07:58
    « «quand vous détectez chez un enfant très jeune, à la garderie, qu’il a un comportement violent, c’est le servir que de mettre en place une politique de prévention» (date non précisée)
    C’était, vous l’aurez deviné, un court florilège de perles enfilées par ce cher Frédéric Lefebvre. »
    Je ne vois pas de perle là… j’approuve sa lucidite et partage le commentaire suivant de Monsieur Laurent Dingli | 24 octobre 2009 à 11:11
    « Christian C.,
    Détecter les comportements violents de manière très précoce est une voie d’avenir sur laquelle se penchent beaucoup de pédopsychiatres. Une étude britannique permet notamment d’espérer prévenir certaines affections mentales graves.
    L’hostilité idéologique aveugle et la condamnation de principe anesthésie la réflexion. »
    Une bonne journee a tous.

  22. Patrick Handicap expatrié

    Mes échanges de courriel avec ce triste personnage qui va bientôt porter la robe m’inclinent à penser que Weber dit bien la vérité, certes de façon crue. La réponse que m’a adressée ce triste sire de Lefebvre vaut son pesant de cacahuètes. Monsieur Bilger, je crois vous avoir dit que vous aviez peur des miroirs qui vous renvoient votre image. Pensez-y d’autant que vous pourriez vous retrouver face à Lefebvre dans une cour un de ces jours…

  23. Bonjour
    Oui, bien sûr… c’est pas beau ce que dit M. Weber. Cependant, ce n’est pas un élu, un représentant démocratique de l’opposition. Pourquoi lui donner autant d’importance ?
    Il y a encore du dogmatisme brutal, de la bonne conscience totalitaire à gauche c’est certain et regrettable …
    Mais il y a en Sarkozie des relents de dirigisme coincé et prétentieux qui ne sont pas là pour calmer les choses, loin de là !
    Enfin, la politique, ne vous déplaise, est une chose vivante et le vivant a ses écarts propres au vivant.
    L’extrême policé conduit au silence et le silence, c’est la mort !
    Cordialement

  24. Je n’ai pas pris le temps de lire tous les commentaires. Cependant, pour une fois, je suis en désaccord avec votre coup de gueule cher Philippe Bilger.
    Autant, je ne souhaite pas que la politique devienne une arène dans laquelle tous les coups sont permis. Petite parenthèse : les individus qui prennent la parole publiquement ne devraient pas dire « Sarko », ou « Sarkozy » ou « Chirac » ; fin de la parenthèse.
    Malgré tout, je signale à tous que J. Weber est un artiste. Un artiste et non pas un homme politique ou un dirigeant. Ce que lui peut se permettre n’est pas tolérable dans la bouche de certains responsables. Donc, afin de représenter la défense, je pardonne à M. Weber d’avoir fait part de ses sentiments à l’endroit de F. Lefebvre. Ce dernier a en effet la désagréable habitude de mépriser tous ceux qui osent penser autre chose que son camp. Il déforme la vérité pour parvenir coûte que coûte à imposer au forceps une idéologie réactionnaire. Il prend un malin plaisir à « réduire » ses opposants, à les malmener avec son ton méprisant et condescendant.
    C’est peut-être son faciès de gorille mal léché qui passe mal sur le petit écran…? Dès lors, on pourrait lui conseiller d’essayer le grand écran.
    Une blogueuse avait écrit un billet assez intéressant : elle faisait une analogie entre FL et un « troll ». Ses développements sont assez cohérents et, si FL est effectivement un troll, une société démocratique devrait « éliminer » de tels parasites de la scène médiatique car ils ne contribuent en rien à un débat serein et… démocratique.
    http://www.slate.fr/story/9199/frederic-lefebvre-est-un-troll
    NB : Non, non, L. Dingli, ce n’est pas une allusion de plus au « totalitarisme ». Il s’agirait plutôt d’une « sélection naturelle » qui s’applique d’ores et déjà à l’égard de beaucoup de penseurs, auteurs, scientifiques.

  25. Bonjour M. Bilger,
    Je suis un peu gêné pour commenter une émission de radio que je n’ai pas écoutée et que je ne suis pas parvenu à retrouver sur le site de RMC.
    J’imagine que Jacques Weber, excellent comédien du reste, ne s’est pas limité à proférer des tombereaux d’injures à l’adresse de Frédéric Lefebvre, que je n’aime pas beaucoup non plus.
    Le procédé est certes inélégant mais il dénote surtout une grande colère et une indignation non feinte de la part de cet artiste.
    Doit-il pour autant nous faire honte ? Sans doute pas.
    Votre billet me rappelle celui sur Samuel Benchetrit et son langage cru face à Eric Zemmour au sujet de la peine de mort.
    Alors certes les insultes ne grandissent pas celui qui les profère mais qui dans sa vie n’a jamais usé de ce registre ?
    Vous bien sûr je n’en doute pas, vous détestez la grossièreté, mais vous conviendrez qu’il est parfois difficile de se contenir.

  26. Tiens vous avez écrit un nouveau livre, je ne savais pas. J’aime bien votre co-auteur Roland Agret, il ne manque pas de courage. Je cours l’acheter cet après-midi.

  27. De Monsieur C.
    « @Laurent Dingli, qui êtes-vous pour juger…? »
    Et c’est reparti. Je juge le commentateur mais pas le commentaire, n’est-ce pas M. C. ?
    Ce n’est pas en insultant et en dénigrant á tour de bras que vous ferez avancer vos idées.
    Ce n’est ni á la radio ni á la télévision que l’électeur va chercher l’argument qui fera pencher la balance. Ce n’est ni Bedos ni Weber et compagnie qui s’occupent in fine de la politique du pays.
    Ils amusent, ils jouent le plus souvent avec grand talent. C’est déjà énorme.
    Que le porte-parole de l’opposition fasse son travail et porte la parole ! Cela nous évitera les débordements, justement soulignés par PB.
    A mon (humble, hi, hi) avis…

  28. « Incidemment, on perçoit l’estime que Jacques Weber porte à ses concitoyens dont il est bien heureux que certains viennent voir ses spectacles. Quelle triste caricature de l’humanisme surexcité qu’il déverse quand il vient faire oeuvre promotionnelle, que cette bile méprisante qui renvoie le « peuple » au néant d’où il n’aurait jamais dû sortir, pour laisser toute la place aux élites ! »
    Certains sont affectés en effet de ce travers qui consiste à se prendre pour ce que les orientaux appellent « l’Enfant du KIRIN » (ou QILIN-NI). Chimère pour les uns, girafe pour les autres et enfin, marque de bière pour les japonais, l’Enfant du Kirin, c’est le petit génie et l’oiseau rare par excellence, tel ce Basilic roi des serpents issu d’un oeuf de coq!!
    Car tel en effet, « Celui dont le sifflement fait trembler toutes ces bêtes terribles, celui qui tue avant de mordre, le basilic, terreur des autres serpents, roi des déserts poudreux. » — Lucain, Pharsale, livre IX—, Jacques Weber crache manifestement son venin sur le corps social tout entier, lorsqu’il dit : »Comme « la population est bête et imbécile, il faut un bête et un imbécile pour leur parler ».
    Mais, comme souvent, tout n’était-il pas écrit depuis l’origine puisque, l’intéressé déclare lui-même à propos de l’homme qui a plus compté dans sa vie et qui n’est manifestement ni Frédéric Lefebvre, ni quelqu’autre de ses concitoyens : « Pierre Brasseur est entré dans ma vie alors que je sortais de l’adolescence. J’avais 16 ou 17 ans. Un ami m’avait demandé de lui donner la réplique pour l’audition d’une pièce, Tchao. Dans la salle, il y avait celui qui allait jouer le rôle principal : Pierre Brasseur (père du comédien Claude Brasseur). Il a écouté la scène, puis de sa voix tonitruante a déclaré : « C’est pas celui qui passe la scène qu’il faut prendre, c’est la réplique. » Un dieu vivant venait de pointer son doigt sur moi, j’étais l’élu.»
    Et là, visiblement, tout est dit.
    Pour autant, Frédéric Lefebvre, son cadet de 14ans, ne fait pas non plus dans la dentelle dès lors qu’il est question de ce dont il n’a pas la moindre idée.
    « Partisan déclaré du contrôle d’Internet, Frédéric Lefebvre s’est beaucoup exprimé sur le sujet. » expliquent ses biographes, précisant que l’intéressé déclare, en décembre 2008, que « l’absence de régulation du Net provoque chaque jour des victimes », et créant alors un amalgame très controversé entre internautes et trafiquants, proxénètes, racistes, violeurs et psychopathes[21]. Il a également comparé certains sites de streaming (diffusion de flux continu, désigne un principe utilisé principalement pour l’envoi de contenu en « direct » – ou en léger différé = le téléchargement très provisoire n’apparaîtra pas sur le disque-) illégaux à des dealeurs de drogue et lié éducation des enfants et piratage. »
    « De tels « propos sur la nécessité d’une régulation d’Internet témoignent d’une profonde méconnaissance de ce domaine, il ne connaît absolument pas l’Internet » commente Pierre Kosciusko-Morizet.
    Mais ceci n’explique-t-il pas cela : « Faute de ministère, Frédéric Lefebvre devient avocat » – LEMONDE.FR avec AFP | 22.10.09 | 20h19 – qui précise:
    « D’autres hommes politiques ont embrassé la carrière d’avocat ces dernières années, dont le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé, l’ancien premier ministre Dominique de Villepin ou encore le député-maire Vert de Bègles Noël Mamère. »
    D’où le citoyen lambda comprend qu’il existe manifestement des barreaux fourre-tout qui lui font craindre le pire relativement aux services qu’il est, éventuellement, en droit d’attendre qu’un avocat dont il aura fait choix, lui rende.
    Imagine-t-on que faute de ministère ou de secrétariat d’état un homme politique de couloir devienne inspecteur général de philosophie?!
    Bonjour l’objectivité et la neutralité de rigueur!
    Renvoyons donc dos à dos ces deux apprentis sorciers du mal dire et occupons-nous de nous!

  29. Honte…? Avoir honte d’un comédien qui donne son avis avec sincérité (on n’impose pas de mesure aux artistes !) plutôt que d’un gouvernement et d’une majorité risibles, exaspérants et sans vraiment de scrupules… Frédéric Lefebvre est un monsieur antipathique, c’est entendu (désolé de vous l’apprendre !) et trop sot pour un poste politique de ce niveau.

  30. Il me semble que Jacques Weber, quand il dit « *naturellement* la population est bête et imbécile » (et pour moi, le ton sur lequel il le dit ne laisse aucune ambiguïté) dénonce en réalité le fait que la droite prenne précisément la population pour une masse d’imbéciles. Ce n’était que de l’ironie !
    Bien sûr, Jacques Weber aurait pu économiser ses noms d’oiseaux. Mais n’y a-t-il pas de justes raisons de s’emporter face à ce qui n’est qu’un spécialiste de la communication dont les mensonges sont démontés quasi-quotidiennement, malheureusement sur le mode de l’humour, au Petit Journal…
    Il n’y a pas de honte à cela.

  31. Pour l’avoir entendu à deux ou trois reprises, le souvenir laissé par le personnage est bien celui d’une monstrueuse suffisance sectaire, correspondant bien au commentaire. Manifestant le même niveau de tolérance, un commentateur de Libération vient de déclarer à propos de la mort de P. Chaunu : « Un con de moins », et l’on est tenté de penser à propos de ce personnage : « un con de plus ». Cela dit, un phénomène inquiétant est la multiplication des cas d’intolérance au nom de la tolérance, de racisme au nom de l’antiracisme, faisant penser à ces « modérés » dont la devise est « mort aux extrémistes ».

  32. C’est un contresens total d’imaginer que Jacques Weber pense que « la population est bête et imbécile ». Ce sentiment qu’il exprime c’est celui qu’il attribue au gouvernement au pouvoir. Je crois que sur ce billet, il pourrait vous réclamer un droit de réponse.
    Mais reste à comprendre pourquoi vous n’aimez pas que l’on traite Frédéric Lefebvre de crétin de service.

  33. « Bonjour M.Bilger,
    Vous qui détestez tant et avec raison la vulgarité, ne pensiez pas, j’imagine, susciter autant de commentaires qui en font l’apologie ou du moins qui tentent de la légitimer.
    Les « gros mots » appartiennent à un certain registre du langage, et il arrive à chacun de nous d’en user avec plus ou moins de fréquence.
    Ce que je retiens avant tout de votre commentaire est que l’insulte balaie toute qualité d’une argumentation et décrédibilise celui qui la profère.
    Nous devrions tous, je pense, nous ranger à votre sagesse.
    Rédigé par: Ludovic | 21 juillet 2009 à 13:04
    Tiens, vous avez changé d’avis ?

  34. Roxane : « …C’est ? »
    Cyrano, expirant : « Mon panache »
    …après tout, on peut oublier son texte, si longtemps après…

  35. @Laurent Dingli,
    Non mon cher Laurent je n’ai pas changé d’avis, je n’ai pas écrit que Jacques Weber avait eu raison d’insulter Frédéric Lefebvre, mais n’ayant pas écouté l’émission en question, je ne sais pas ce qu’il a dit d’autre. Je n’imagine pas qu’il n’ait dit que cela. Et puis il s’agit d’un artiste, pas d’un politicien, ni d’un journaliste. Les artistes ont toujours poussé des « coups de gueule », souvenez-vous de Daniel Balavoine face à François Mitterrand ou encore de Renaud avec Margaret Thatcher.
    Certes Jacques Weber a eu tort, mais dire qu’il nous fait honte, n’exagérons rien.

  36. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Sur la forme :
    C’est votre opinion, cher PB, pas forcément la plus pertinente qui primerait… L’insulte n’est pas la négation du talent ; même, quelquefois elle est un luxe du talent qui loin de le dénier en son existence le désigne à ses côtés. Je songe à Bernard-Henri Lévy traitant récemment je ne sais plus qui de «porc» mais surtout je pense à Sartre nommant «chiens» les anti-communistes ou encore la fameuse lettre réponse de Céline à Sartre, ce même Sartre à qui vous songez nécessairement quand vous proclamez que «l’on préfèrerait avoir tort avec Frédéric Lefebvre que raison avec Weber», nous posant ainsi tous et contre notre avis en avatars de Raymond Aron contre Jean-Paul … Qu’est-ce que vous croyez? qu’il suffit d’avoir toujours le mot propre voire doux à la bouche pour se donner comme crédible voire intelligent? Vous êtes choqué; c’est votre droit respectable mais qui n’est pas plus fondé que celui d’un autre à dire le mieux et le beau en manière de langage; d’autres tels moi apprécient au mieux l’arrache, n’en font pas une montagne au pire … «Jacques Weber nous fait honte» concluez-vous … parlez pour vous; nous sommes millions à n’être jamais offensés ni honteux de cela … Et heureusement! nos intelligences seraient bien bornées si c’était le cas. Est-ce à dire que la vôtre est bornée? Je le crois, oui, hélas …
    Sur le fond:
    Frédéric Lefebvre, je l’ai écrit ici, a un réel génie -sans doute inconscient- de l’absurde et cela c’est déjà fort. Je suis loin de croire qu’il est stupide. Maintenant, qu’il règle ses comptes seul avec Weber; je suis sûr qu’il n’a nul besoin de vous pour ce faire … Et qu’il emploie pour ce faire la prose de Weber ne serait, je puis vous l’assurer au nom du Peuple, pas pour déplaire; même, il en serait à son avantage …
    Sur vous:
    Votre discours est plat et morne, cher PB; votre écriture est scolaire au possible; on voit que vous avez appris vos leçons mais comme il y manque le style, le style qui fait toute la différence; comme il y manque de la vie et c’est très plat en vérité, uniforme, monocorde, ennuyeux n’eut été un certain fond intéressant qui le sauve … Il ne s’agit pas d’employer systématiquement le sordide, il ne vous siérait pas et irait contre vous mais sortez parfois de ces ennuyeux chemins littéraires battus et rebattus, n’ayez crainte de la forme, du «gros mot», du « parlé », vous verrez qu’on y gagne …
    Sur votre billet:
    Oubliez Weber, va, la ficelle est trop grosse … Vous ne changerez pas les façons du Président de la République avec ça. Sarko s’exprimer comme de Gaulle … Mais la France et le monde pisseraient de rire, cher PB, en avez-vous conscience? Mémorable ce serait; c’est dommage qu’on ne l’entendra jamais …
    Aïssa.

  37. Il paraîtrait que monsieur Frédéric Mitterrand aurait mis une condition avant d’accepter son mandat de ministre de la Culture : ne pas avoir à subir Frédéric Lefebvre !

  38. Cher Philippe,
    Comment faut-il regarder cette audition ?
    Ou les commentaires de l’audition ?
    Tout le monde en parle et c’est gagné…
    Une mise en scène. Une grosse colère.
    Un manque de maîtrise. Un jeu.
    Deux possibilités :
    Vous laissez pisser les moutons ou vous faites monter la mayonnaise.
    Lorsque quelque chose vous échappe des doigts et tombe à terre,votre éducation vous pousse à dire un zut enveloppé ou l’expression qui porte chance.
    L’éloge de la bêtise, de la crétinerie, de l’imbécilité est à la mode. Le respect de l’autre ou de l’adversaire un peu moins.
    françoise et karell Semtob

  39. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Avant hier soir j’écoutais François de Closets chez Taddéï … On y causait de la France et Sarkozy. F. de Closets nous a dressé durant un long moment un tableau apocalyptique de notre présent social et économique et de notre devenir … On tremblait à l’écouter, j’en avais des frissons, ce d’autant qu’il argumentait bien, le bougre, avec force geste et grands cris … Après ça, j’ai songé à son dernier livre dont on voyait en large la couverture en promotion sur l’écran juste derrière lui quand il nous effrayait de ce qui nous attend, cette France affamée, perdue, errante, archi-surendettée, ruinée, dans le gouffre, la guerre civile, les assassinats, les prisons en flamme, des coups d’Etat, la guerre totale … Ca m’a rassuré, ouf! j’en aurais pas dormi de la nuit et les nuits suivantes; c’était moins deux que je n’allais plus au travail et me barricadais chez moi pour n’en plus sortir jamais … Son livre traitait des dangers de l’orthographe française … L’urgence était donc bien là, juste derrière lui, en fond d’écran comme une publicité … L’orthographe, bien sûr, bien sûr … Hum.
    Alors Frédéric Lefebvre, Weber ou les de Closets de tous acabits … On se fait bien du mouron pour pas grand’chose finalement. N’est-ce pas, cher PB?
    Bonne nuit.
    Aïssa.

  40. Je suis quand même très étonné de la tonalité de la plupart des commentaires ici.
    En gros : « C’est un artiste donc il peut insulter » disent certains.
    Bon, je suis également un artiste. A partir de maintenant j’ai donc le droit de me servir de la vulgarité comme argument ? Je doute que PB passe un seul de mes posts insultants…
    « Et puis M. Lefebvre est tellement bête, comme le peuple (Weber), qu’il mérite bien ce traitement… »
    Je vous fais juste remarquer qu’á ma connaissance, M. Lefebvre n’insulte personne et ne dénigre personne. Jamais.
    Il a certainement le grand tort de défendre ses opinions et de porter la parole de son parti. Toujours.
    (Il est payé pour, en plus)
    En vérité je vous le dis (hi, hi), pendant des années les partis politiques de droite avaient honte de leurs convictions. Jamais personne ne répondait aux provocations de Hollande, de Mamère et autre polémiqueurs.
    Eh bien, les temps ont changé.
    « Lucky Luke Lefebvre » dégaine á tous les coups… Pour le meilleur comme pour le moins bon. Mais jamais en insultant.
    Eh bien ça me va très bien comme ca.
    „All you need is laugh »
    (Désolé, depuis hier soir je n’arrive pas á oublier ce refrain)

  41. M.A.L.B
    Pour faire plaisir á madame Bilger, j’ai acheté le livre de de Closets…
    (Pas encore ouvert)
    Moi c’est JF Kahn qui m’a foutu les jetons. J’ai dû baisser le son du poste tellement le sieur Kahn s’emballait. Et quand il s’emballe, sa voix devient, á mes oreilles, insupportable.

  42. Alex paulista

    Cher Bernard-27400
    La « France d’en bas », je vous rappelle que c’est une Raffarinade. Les bobos ont le dos large.
    Cher Laurent Dingli
    Votre cliché sur l’intello qui est dégoûté par les manières du bas peuple mais vote à gauche par conviction (et paye plus d’impôts, du coup) a son pendant à droite: le parvenu qui partage les manières les plus viles du bas peuple, se couvre de bling bling et entretient une relation très paternaliste avec ses sujets. Ce dernier désire être aimé, mais n’imagine pas céder un centime sur son bouclier fiscal. Même pas un bouton de manchette plaqué or. Il croit aux vertus de la méritocratie, sauf pour ceux qui font partie de son clan: il le valent bien. Il renie toutes les convictions, tous les principes de manière décomplexée. Au moins, il n’est pas hypocrite, disent ses supporters.
    De ces deux extrêmes je ne sais pas lequel est le plus dangereux, au fond…
    Laurent Dingli, Valérie, jpledun
    Sur cette histoire de détecter les gamins de 3 ans turbulents, ne faites pas les naïfs: le problème est celui du fichage. Une fois de plus, « la liberté n’est pas une statistique ». Sinon la moindre statistique ethnique dans les prisons justifiera une création de sous-citoyens en fonction de leur faciès – pardon – de leur zone géographique d’origine.
    Si vous ne voyez pas la perle dans le discours de FL, c’est un peu grave. Mais rassurez-vous, je ne vais pas vous ficher pour ça… :o)

  43. Véronique Raffeneau

    Je suis d’accord avec ce que vous écrivez de l’invective de Jacques Weber au sujet de Frédéric Lefebvre.
    « Parce que Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, n’hésite pas dans le débat public à dire ce qu’il pense… »
    Là, je suis nettement moins d’accord avec vous.
    Frédéric Lefebvre dit tout dans le débat public. Sauf ce qu’il pense lui, et ce qu’il est lui.
    A propos des polémiques qui s’accumulent depuis l’automne, nous avons surtout vu un F. Lefebvre, avec les responsables ministériels et UMP, servir mécaniquement des argumentaires de très pauvre niveau concoctés par les communicants affiliés à l’Elysée.
    Je pense que les interventions de Frédéric Lefebvre et de tous ceux qui suivent pour porter cette parole présidentielle-là sont surtout des coups d’épée dans l’eau… et pour rien.
    Car la fabrication grossière et sommaire des argumentaires saute aux yeux et aux oreilles. Nous aurions presque envie de les plaindre de devoir ainsi consentir à défendre de telles médiocrités.
    Les individualités et les identités ont disparu au profit de « réactions » qui frappent par leur propension à se situer, toujours, bien en dessous d’un degré zéro de la pratique, du sens de l’Etat et de la morale publique.
    Comme je vous le disais à propos de votre billet consacré à Etienne Mougeotte, cette parole officielle – comme on parle d’un site officiel de tel ou tel people – ne peut plus abuser personne.
    Il y avait la langue de bois qui ne faisait plus illusion depuis longtemps. Il y a maintenant cette espèce de langue uniforme, marketée comme jamais, abusant le sens commun, qui finit pas rendre pitoyables le grand et le petit personnel politique attachés exclusivement à « la promotion » de la seule marque Nicolas Sarkozy.
    Mais là aussi, Philippe, très tristement :
    « Quoi qu’on en ait, au-delà de nos sympathies ou antipathies personnelles. On est sali par contagion. »

  44. @Claire
    « Mais reste à comprendre pourquoi vous n’aimez pas que l’on traite Frédéric Lefebvre de crétin de service.  »
    Peut-être parce qu’il fait une différence entre dire : « C’est un crétin » et dire : « Ce sont des crétineries. »
    Autrement dit dans l’énoncé suivant : « Ce sombre crétin ne profère que des crétineries. » ‘Crétineries’ est admissible, mais pas ‘crétin’!
    De la part d’un haut magistrat qui n’a aucune indulgence pour le crime, du moins on espère, mais semble faire montre d’humanisme et de commisération pour le pécheur quand il lui paraît le mériter, c’est tout à fait normal! Car ramener le tout d’un individu à ses seuls actes condamnables releverait en effet d’une sombre crétinerie.

  45. @Marie
    « Il paraîtrait que monsieur Frédéric Mitterrand aurait mis une condition avant d’accepter son mandat de ministre de la Culture : ne pas avoir à subir Frédéric Lefebvre ! »
    C’est vrai? Comment l’entendez-vous?

  46. Tiens vous avez écrit un nouveau livre, je ne savais pas. J’aime bien votre co-auteur Roland Agret, il ne manque pas de courage. Je cours l’acheter cet après-midi.
    Rédigé par: Ludovic | 24 octobre 2009 à 14:27
    A toutes fins utiles:
    Broché: 99 pages
    Editeur : Editions Mordicus (22 octobre 2009)
    Langue : Français
    ISBN-10: 2918414085
    ISBN-13: 978-2918414087
    Description:
    http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2918414085/typepad-21
    « Faut-il juger les juges?  »
    Je ne sais pas mais au moins leur rappeler:
    Comme tout le monde, « vous serez jugés selon vos oeuvres » -Livre d’Ezechiel Chapitre 36, versets 16 à 19
    Et peut-être aussi ceci qui atteste que le verbe juger ne se conjugue pas qu’à un seul temps et à un seul mode:
    http://www.leconjugueur.com/php/index.php?v=juger&p=CS
    Ou encore selon cette sentence de celui qui soutenait que l’Intelligence était la cause de l’Univers, que les jugements aussi se transforment, et les juges, et les condamnés et les condamnations, y compris en leur contraire:
    « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau » – Anaxagore de Clazomènes

  47. « provocations de Hollande »
    JPL, notre artiste que j’ai.
    « Provocations » de François halahh hein, Hollande…
    Voilà, un homme, JPL, qui prendrait une cuite à l’eau de Vichy*…
    C’est encore plus drôle que les Guignols, ici. Gaccio a dû passer la main le jour où il a découvert certains commentateurs du blog de son coauteur, l’a dû se dire, tel Ben Sidran écoutant Mc Coy Tyner, bon là j’arrête l’instrument, suis largué, définitif.
    AO
    * pas au sens politique et maréchaliste, au sens des bulles sans goût qui tapissent l’insipide.

  48. J’ai finalement réussi à visionner l’émission.
    Il est clair que lorsque Jacques Weber parle « d’une population bête et imbécile » il se situe dans l’ironie et qu’il évoque la façon dont, selon lui, le pouvoir en place considère les citoyens.
    Il faut faire preuve d’une sacrée mauvaise foi pour prendre ses propos au premier degré.
    Vérification faite, Jacques Weber ne me fait vraiment pas honte.
    Quant à Frédéric Lefebvre, il est tellement génial qu’aucun ministre, et pas seulement Frédéric Mitterrand, n’a voulu de lui comme secrétaire d’Etat, c’est dire.

  49. Jacques Weber est sans doute un bon comédien. En tant qu’homme il ne vaut rien et parce qu’il est connu se croit supérieur aux autres. Il est donc ridicule et inintéressant. Lorsque l’on voit sa tête à la télévision, on devrait zapper systématiquement. Lorsqu’on l’entend à la radio, on devrait changer systématiquement de station.
    Jcques Weber est un des grands pourvoyeurs de la « pensée unique ». Si vous ne pensez pas comme moi vous êtes ce qu’il y a de plus ignoble. Jacques Weber à fait ses (mauvaises) preuves. « Va donc m’attendre chez plumeau » dirait San-Antonio.

  50. Alex paulista,
    Mon cliché était bien vivant ; il avait deux yeux, une bouche, des oreilles et une gueule de…, mais je peux aussi vous prendre comme exemple, si vous voulez.

  51. @Catherine Jacob,
    Je vous remercie pour les références de l’ouvrage mais je l’ai trouvé et je vais m’y plonger ce soir.

  52. Pierre-Antoine

    Jacques qui ?
    Ah oui cet acteur qui excelle dans Tartuffe !
    Le meilleur rôle de sa carrière et qui lui va si bien…
    @PB
    « De quelle légitimité les artistes tirent-ils donc les privautés qu’ils s’octroient pour détruire, fustiger et traîner dans la boue de leur langage des personnalités qui valent au moins autant qu’eux ? »
    Mais de la légitimité que leur octroie l’onction des médias… comme avant on oignait les rois et les prophètes, les médias oignent les guignols…
    Il serait temps que ceux qui n’ont rien à dire se taisent…
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  53. J’ai entendu une partie de l’émission sur le site du Nouvel Obs.
    Vous êtes choqué, monsieur Bilger, mais reconnaissez que monsieur Sarkozy emploie ce même genre de langage lorsqu’il s’adresse au peuple !
    Les propos de monsieur Weber, comme l’écrit fort justement Ludovic, « Il faut faire preuve d’une sacrée mauvaise foi pour prendre ses propos au premier degré. », dénotent, regrettons le peut-être, le parler d’aujourd’hui particulièrement lorsque des individus sont irrités, tout comme JW semblait l’être.
    L’injure est intégrée dans le langage courant. On la trouve : à l’école, à la maison, dans la rue, au volant, chez les commerçants, dans les tribunaux, chez les politiques, etc… Souvenez-vous de Devedjian ! Alors pourquoi pas chez les artistes !
    Personnellement je comprends cette irritation car FL m’excède particulièrement. Alors, non, monsieur Weber ne me fait pas honte. Dernièrement les politiques ont montré, eux, qu’ils faisaient « honte » à la France dans les polémiques débattues sur votre blog.
    Prendre les Français pour des crétins, à l’aulne d’une élection, est monnaie courante chez les politiques. Ils sont tous inscrits chez « Carpet’Land » !
    Exemple de soumission : « Le vote de Lamour. Mme Lagarde désavouée, refera voter lundi sa majorité, car il n’est pas question de ponctionner les banques ! » Le peuple, c’est mieux !
    Monsieur Lamour, depuis, a prétendu avoir raté le bouton… !
    Le député PS du Doubs Pierre Moscovici s’en est directement pris sur son blog au porte-parole de l’UMP. Il a déclaré que Frédéric Lefebvre paraissait sorti de « Reservoir Dogs ».
    Stéphane Guillon, invité de l’émission “Questions de génération”, présentée par Samuel Etienne, se lâche à propos de Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP: “Il est tellement grotesque que ça en devient risible. C’est un bêtisier à lui tout seul”, a assené l’humoriste de France Inter.
    http://teleobs.nouvelobs.com/rubriques/vite-vu/articles/guillon-tacle-lefebvre-dans-questions-de-generation
    Rediffusée ce soir.
    NS a pratiqué la langue de bois. Il déclare maintenant qu’il est l’objet « d’un complot médiatico-médiatique » puisqu’il n’y a plus d’opposition !
    FL a déclaré que l’ex-candidate à la présidence Ségolène Royal avait besoin « d’une aide psychologique », et a pris à partie le journal Libération : « Ce quotidien qui ressemble de plus en plus à un tract, après avoir perdu de ses lecteurs perd sa crédibilité (…) En colportant une fausse information, [ce quotidien] contribue à abîmer l’image de notre pays ». Laurent Joffrin, directeur de Libération, qui maintient l’intégralité de ses informations, lui a répondu « M. Lefebvre, qui occupe un poste de roquet à l’UMP a du mal à accepter l’existence d’une presse indépendante en France. »
    Wikipédia nous informe sur les réseaux de FL !
    @ Catherine Jacob,
    Bravo, pour votre clin d’œil et humour !
    Par ailleurs vous m’apprenez que FL a intégré lui aussi un barreau de France. Les barreaux français sont devenus les babygros du Parlement. On y trouve n’importe qui, jusqu’à DdeV qui n’a, il me semble, aucune formation. Mais il est, avec Pascal Clément, à l’origine de l’arrêt 2005-790 relatif aux règles de déontologie de la profession d’avocat, de son article 19 alinéa 1 : « Sauf accord préalable du bâtonnier, l’avocat qui accepte de succéder à un confrère ne peut défendre les intérêts du client contre son prédécesseur. »
    Après, il est facile d’intégrer un barreau !
    Beau respect des droits de l’Homme !
    « la population est bête et imbécile » elle vote d’ailleurs toujours pour les mêmes têtes, même si elle est offusquée.
    Le peuple est bien considéré comme un « ramassis de crétins, mais de Crétins payeurs » !

  54. Ce que vous ne dîtes pas, monsieur Bilger, c’est que monsieur JW s’en prend à FL suite à la polémique provoquée par le chef de l’Etat après son interview télévisée au cours de laquelle il avait qualifié les « prévenus » du procès Clearstream de « coupables ».
    Jacques Weber a reproché à la majorité la façon dont a été gérée cette polémique, d’où « Après on nous envoie les troisièmes couteaux dont le crétin de service, Monsieur Lefebvre, qui est l’homme le plus vulgaire. Mais, naturellement, ce n’est pas un hasard si on prend le plus vulgaire, le plus con, le plus effroyable qui soit pour parler à la population. La population est bête et imbécile donc il faut un bête et un imbécile pour leur parler. Je n’ai jamais vu un type pareil » …
    Alors je ne pense pas que ces propos ramènent le peuple au néant d’où il n’aurait jamais dû sortir !

  55. Chaque fois que Jacques Weber commente l’actualité dans les médias, il ne parle pas comme un charretier, mais comme un charretier aviné, et il dessert sa « cause ».
    Il a soulevé cependant une question de fond.
    La population est-elle « bête et imbécile » ?
    Liverpool, 1904. Churchill doit prononcer un discours devant une assistance nombreuse sur un sujet controversé (le libre échange). Le vieux lord, ami politique, qui l’accompagne sur le chemin de la réunion lui demande s’il est nerveux.
    Churchill reconnaît qu’il est un peu inquiet, alors l’autre lui donne son conseil:
     » Eh bien, je me suis toujours bien porté dans ces cas-là d’entrer en scène lentement, de dévisager longuement l’assistance, et de penser avec intensité que de ma vie je n’avais jamais vu pareil tas d’idiots ».
    Conclusion : peu importe que la population soit bête et imbécile; ceux qui se produisent en public ont avantage à le penser ; mais il n’est pas convenable de le dire.

  56. @Catherine Jacob
    Je vous imagine comme une femme de goût qui ne s’abaisse jamais à prêter attention aux propos de ce triste sire.

  57. Bernard-27400

    @Cher Alex Paulista
    « France d’en bas » peut être une raffarinade mais bien ancrée dans le langage de gauche, pour être plus général le monde politique se plait à diviser par des mots que je qualifierais de populistes à défaut d’être populaires. Riches-pauvres, haut-bas, bourgeois-peuple, capitaliste-prolétaire, des comparaisons toujours bipartites en oubliant les degrés et sans trop savoir où commence une et où finit l’autre, hormis le Président Giscard d’Estaing je crois, qui faisait entre les deux avec le « Français moyen ».
    Quant aux bobos assimilables en partie à l’ex gauche-caviar, ils sont devenus un véritable lobby surtout à Paris. Je pousserais même en écrivant que Bertrand Delanoë a été élu avec les voix du lobby bobo. Ce lobby qui ne date pas d’aujourd’hui est très bien sous-entendu dans la chanson de Marie-Paule Belle « Parisienne », chanson qui est loin de dater d’aujourd’hui, plus proche et remis au goût du jour, le magazine « Fluide glacial » avait consacré un de ses numéros aux « bobos », très caustique mais très vrai.

  58. Marie @Pierre-Antoine

    « Il serait temps que ceux qui n’ont rien à dire se taisent… »
    Pierre-Antoine
    25 octobre 2009 à 14:38
    NS a déclaré que seuls ceux qui ont été élus peuvent prendre la parole !

  59. Bonsoir monsieur Bilger
    J’ai écouté et réécouté avec attention l’intervention de Jacques Weber sur RMC (Les grandes gueules).
    Il me semble qu’il faut manifestement prendre ses propos concernant la population au second degré.
    Il me paraît évident qu’il a voulu suggérer que la droite prenait la population pour « bête et imbécile ».
    Du reste, l’intervention du M.Weber ne me choque pas. Après tout, il est majeur et vacciné. Il dit ce qu’il veut où il veut (heureux homme). Et si le « crétin de service » veut donner une suite judiciaire à cette intervention il me fera plaisir. Je ne me lasse pas du spectacle d’un beau procès.

  60. Les artistes vont à la politique, les politiques vont au théâtre.
    Quand je pense que Weber va jouer sur scène avec la trouille aux intestins continuellement désormais car…. :
    – Ce « c.. » de Lefebvre ou un de ses clones sarkozistes est peut-être dans la salle ce soir ?
    Douillet ? Noooon, pas Douillet !

  61. Alex paulista

    Cher Laurent Dingli
    Vous me faites penser à Éric Zemmour qui, tout en restant plutôt sympathique, arrive à extraire de ses invités le prétexte qui lui permettra de pousser sa rengaine. Un jour contre la féminisation de la société ou les bobos, un autre son refrain « tout a déjà été fait » (il est arrivé à dire que Tokyo Hotel ressemblait à Led Zep, faut-il avoir de la merde dans les oreilles pour ne pas sentir la différence de genre…).
    Sortez de vos clichés, ne parisianisez pas trop…
    Si vous passez par le Brésil, et précisément par São Paulo, je vous montrerai ce qu’est le vrai « povo » à mon sens.
    On pourra sortir du niveau des clichés. Attention, vous risqueriez d’aimer.

  62. Alex paulista

    Cher Laurent Dingli
    Et pour voir une « gueule de … » comme vous me dites avec tant de classe après avoir condamné Weber, ne faites pas tant d’effort de rédaction. Allez dans votre salle de bains, cela devrait faire l’affaire.

  63. « Sur cette histoire de détecter les gamins de 3 ans turbulents, ne faites pas les naïfs: le problème est celui du fichage. »
    Rédigé par: Alex paulista | 25 octobre 2009 à 05:18
    Je rebondis avant de regarder « Vipere au poing » sur la 2…il ne me semble pas qu’il s’agisse de « detecter les gamins de 3 ans turbulents » mais plutot d’envisager comment parvenir a aider des etres perturbes des le depart de leur existence.
    Pour les personnes en charge de l’education d’un enfant, « faire l’autruche » face a certains comportements inappropries ne peut que se repercuter a l’avenir. Avez-vous deja entendu parler de « l’affaire James Bulger », deux garcons de dix ans avaient, en 1996, kidnappe un enfant de 2 ans dans un centre commercial en Angleterre pour le torturer et ensuite le tuer. Recemment un autre cas du meme type s’est reproduit sur deux jeunes freres qui s’en sont sortis miraculeusement mais pas indemnes. Ces jeunes (neanmoins malsains) criminels avaient eu des parcours plus que chaotiques.
    Quant au « fichage », je ne vois pas le probleme vivant dans un pays qui ne se voile pas la face quant aux grave deviances et qui est par ailleurs tres tres en avance sur le systeme francais.
    Cela dit, je pensais exactement comme vous a votre age, mais j’ai vieilli (c’est triste mais ineluctable) et mes yeux se sont descilles…
    « Mon cliché était bien vivant ; il avait deux yeux, une bouche, des oreilles et une gueule de…, mais je peux aussi vous prendre comme exemple, si vous voulez.
    Rédigé par: Laurent Dingli | 25 octobre 2009 à 13:37 »
    Quelle argumentation, je suis bluffee !

  64. Jean-Dominique Reffait

    Ouf, j’arrive fort tard dans la querelle sur Frédéric Lefebvre, Laurent Dingli s’est chargé de me citer, il tient la boutique, merci ! Que dire, sinon que mon aversion pour Frédéric Lefebvre est merveilleusement totale, la tête de quelqu’un à qui je ne confierais pas mes économies, le cheveux huileux, la moue nauséeuse, et ce qui en sort est à l’avenant. Oui, c’est vrai, il a le profil idéal de la tête à claques et c’est un véritable bonheur de ne lui rien trouver de séduisant. Je n’ai pas entendu Weber, mais j’avoue que Lefebvre inspire un dégoût tranquille voire amusé.
    Philippe, vous avez des raisons secrètes de défendre Lefebvre depuis quelques billets, vous ne nous dites pas tout, la raison excluant que vous puissiez nourrir une quelconque estime intellectuelle pour le quidam, il y a un loup, c’est forcé…

  65. Monsieur Alexandre X, de Sao Paulo
    Je vous prie de ne pas déformer mes propos ni d’inventer des insultes qui vous donnent une surface et vous permettent de vous poser en victime. La gueule de… s’adressait à cette personne que j’ai rencontrée et dont j’ai trouvé le mépris obscène. Je ne l’ai pas nommée par délicatesse ; vous qui éructez de manière anonyme devriez comprendre cela. J’ai voulu évoquer cette hypocrisie qui m’insupporte chez certains bien-pensants au discours ronflant et au grand cœur ostentatoire, je veux parler de tous ces exhibitionnistes de la morale qui nous assènent constamment leurs bons sentiments. Vous vous êtes senti tout de suite visé et vous avez réagi sans tarder ; c’est votre problème. Si j’avais voulu vous insulter, je l’aurais fait directement, quitte à être censuré par PB, mais d’une part, si mon ton est souvent acerbe, et même dur, l’insulte n’en fait pas partie, et d‘autre part, je ne m‘escrime qu‘avec les gens que je juge suffisamment intéressants pour cela ; vous n‘en faites pas partie.

  66. Pierre-Antoine

    @Catherine Jacob
    « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau » – Anaxagore de Clazomènes
    Notre ami Anaxagore avait dû lire l’Ecclésiaste ch.1 v.8à11 qui développe un peu plus cette idée :
    « Toutes choses sont en travail au delà de ce qu’on peut dire ; l’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre.
    Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
    S’il est une chose dont on dise : Vois ceci, c’est nouveau ! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés.
    On ne se souvient pas de ce qui est ancien ; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard. »
    Il est vrai que l’on aime voir et entendre !
    Surtout ce qui nous plaît et nous conforte dans nos idées… en espérant qu’elles soient justes !
    @Marie
    NS aurait peut-être dû se taire le jour où il a dit ça.
    Ben oui, la fonction présidentielle n’est pas un vaccin anti-ânerie.
    L’histoire nous en a laissé de nombreux exemples présidentiels (même de royaux et d’impériaux) et nous en donnera certainement beaucoup d’autres.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  67. Alex paulista

    Laurent Dingli
    Je vous cite:
    « il avait deux yeux, une bouche, des oreilles et une gueule de…, mais je peux aussi vous prendre comme exemple, si vous voulez. »
    Votre manière de faire des sous-entendus grossiers puis, quand on les relève, de faire semblant de ne pas y toucher est bien Lefebvrienne.
    Vous êtes un troll, mais en l’occurrence vos manières nous remettent dans le sujet.
    Je vous laisse à vos « enthymèmes foireuses », comme dit l’article sur votre porte-parole préféré.

  68. Rédigé par: Laurent Dingli | 25 octobre 2009 à 13:37
    C’est là belle illustration de cette façon d’insulter sans assumer le faire.
    Quand on pense qu’un type est con, on n’est pas forcé de lui dire, sinon la vie serait succession de vaines querelles et sales bagarres, mais si on veut dire quelque chose de précis, on ne marmonne pas dans son coin.
    Parler par prétérition a aussi ses limites.
    Le lendemain du référendum de 2005, ayant ouï que ce pauvre Alain Juppé n’était plus dans la course au point que nul média ne s’avisât de sa réaction, j’allais faire un tour sur son blog et y laissai un commentaire ironique mais avec un fond de sympathie attristée – ce qui dût le vexer le plus. Je reçus de suite l’accusé de réception usuel – merci d’avoir participé au débat et les blablas creux pour notables de provinces. Et puis, une heure plus loin, un mail au courroux rentré, tout prétéritif le paquet de mots – pour néologiser – tout hautain rikiki vexé, touchant finalement, que j’ai gardé précieusement. Pensez, un meilleur d’entre nous s’adressant à un pauvre manant sans titre, quel honneur que cette grimace lâchée du coin des lèvres.
    Merveilleux ce qu’on peut faire avec quelques mots.
    Sur le pouvoir des mots, une autre anecdote, le soir où Canal- fêtait ses 20ans, soit à l’automne 2004, un copain jouait dans un club de la rue des Lombards – je veux dire qu’il jouait d’un instrument, et comme le font la plupart des jazzmen ou jazzrockers du cru, en virtuose. Minuit passé, entrent plusieurs types avec des têtes de ténébreux pas inconnus aux présents qui finissent par les reconnaître, ce sont les musiciens du groupe « Cure ». Le copain a vite fait après avoir joué d’autant mieux que se sachant observé par Robert Smith, de nouer langue avec celui-là. Il a beau être une star du rock, Smith n’a aucune peine et trouve le plus grand naturel à dire la modestie de leur art musical face à ces virtuoses inconnus, ou presque. Mais ajoute-t-il, lui qui chante avec cette voix qui ne cherche justement pas à plaire, « Words, you know, words… ».
    Mais revenons à notre doux troupeau.
    J’aime bien AP, Dingli n’est pas mésestimable non plus, rigolotes toutes ces querelles, on se croirait chez Fassbinder, quoique PB soit pas crédible pour le rôle de Jean Genet, ils ont merdé dans le casting. Et même JPL, tiens, il finit par m’être sympathique, vais juste lui écrire un « Oursivi pour les Nuls » pour qu’il sache un peu de quoi je parle.
    AO

  69. Vous n’êtes pas « mésestimable » non plus, Oursivi, mais vous faites erreur, vous aussi. Il suffit de suivre mes interventions sur ce blog pour se convaincre que je ne louvoie pas. C’est plutôt vous qui avez l’habitude d’enrober vos idées en faisant des jeux de mots pittoresques, des allusions comiques, et autres farces langagières à la Devos. Vous me faites penser à un gentil pépère qui ronronne doctement derrière son clavier, joue, badine, distribue des anathèmes et des bons points, des références littéraires et quelques pieuses maximes ; on vous imagine glosant, bâillant, vous grattant le nombril, bref, rien qui ne porte vraiment à conséquence… Ledit Alexandre X, grand moraliste de Sao Paulo, a soudain revendiqué hautement la place éminente de cliché de service, alors que je ne lui avais rien demandé ; je la lui ai donc charitablement accordée ; pas besoin pour cela de parler de sa gueule de… que je n’ai jamais vue, contrairement à celle que j’évoquais, et que d’ailleurs je n’ai aucune envie de voir. Vous ne me mésestimez sans doute pas, cher Oursivi, vous me sous-estimez.

  70. « Vous ne me mésestimez sans doute pas, cher Oursivi, vous me sous-estimez. »
    Rédigé par: Laurent Dingli | 26 octobre 2009 à 14:20
    Sacré LD !
    Au plaisir de vous lire, fût-ce pour râler.
    AO

  71. Je suis votre homme ! Dans la description du pépère qui ronronne derrière son écran, vous l’aurez compris, il y a une sorte d’autoportrait plein de dérision, comme c’est souvent le cas dans mes traits les plus acerbes. Alors, à la prochaine, cher râleur.

  72. Monsieur Jean-Dominique Reffait ecrit le 25 octobre 2009 à 20:56
    « …Que dire, sinon que mon aversion pour Frédéric Lefebvre est merveilleusement totale, la tête de quelqu’un à qui je ne confierais pas mes économies, le cheveux huileux, la moue nauséeuse, et ce qui en sort est à l’avenant. Oui, c’est vrai, il a le profil idéal de la tête à claques et c’est un véritable bonheur de ne lui rien trouver de séduisant… »
    Ca, j’aurais ete capable de l’ecrire mais je n’aurais pas ose… je dois me rendre en France prochainement et j’aurais trop peur de le croiser… il fait peur !!!
    « Philippe, vous avez des raisons secrètes de défendre Lefebvre depuis quelques billets, vous ne nous dites pas tout, la raison excluant que vous puissiez nourrir une quelconque estime intellectuelle pour le quidam, il y a un loup, c’est forcé… »
    Ca, je l’ai pense secretement aussi…

  73. intellectuelle pour le quidam, il y a un loup, c’est forcé… »
    Ca, je l’ai pense secretement aussi…
    Rédigé par: Valerie | 26 octobre 2009 à 15:26
    En fait, dans une vie antérieure (et autrement rieuse aussi), PB était la doublure de Sim dans son rôle de Libellule, depuis il a pas mal forci, alors cela paraît difficilement imaginable, mais Lefebvre a gardé tout un dossier là-dessus.
    Une libellule, c’est quand même plus fréquentable qu’un loup ou qu’un Lefebvre, non ?
    Non ?
    Bon.
    AO
    LD, il paraît qu’ils cherchent deux vieux plein d’esprit pour un remake des Muppets, je nous inscris ?

  74. Un procureur se doit de raisonner à charge et à décharge.
    En guise de communication, M. Lefebvre ne cesse d’insulter les détracteurs du gouvernement.
    A titre d’exemple, comparer le collectif guadeloupéen LKP à une sorte de tontons macoutes, dénote bien la médiocrité et la dangerosité des ses propos. Il se permet, par ce stratagème, la similitude entre le leader du LKP avec l’ancien dictateur haïtien Duvalier.
    D’ailleurs traiter un guadeloupéen de haïtien revient à l’insulter outrageusement.
    Déposer un amendement pour faire travailler des salariés en congés maladie me choque bien plus que la bêtise de M. Weber.
    Les propos de M. Lefebvre sont inacceptables, surtout venant d’un membre du gouvernement.
    Autant les propos de M. Weber sont imbéciles et non argumentés, autant les propos de M. Lefebvre me répugnent.

  75. Essayons de garder la tête froide et d’analyser la situation.
    D’un côté, nous avons un Frédéric Lefebvre qui ne plaît pas parce qu’il dit souvent tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
    Et pourquoi le fait-il (probablement sur ordre comme beaucoup d’entre vous l’ont souligné) ? Parce que le Président en a assez d’être constamment attaqué par des polémiques de bas étage au lieu de l’être sur le fond de son action. Alors même qu’il essaye de redresser la barre (même s’il le fait parfois de façon malheureusement maladroite) d’une société qui va droit dans le mur par la faute du laxisme de ses prédécesseurs.
    D’un autre côté, nous avons un Jacques Weber qui est blessé par ces vérités dites crûment. Etant habité par des idées généreuses dites de gauche, il s’en offusque évidemment et croit que sa notoriété l’autorise à des réactions de la dernière grossièreté.
    Franchement et à tout prendre, je préfère le premier personnage malgré ses excès, et j’aimerais conseiller au second de réfléchir un peu avant de s’exprimer (mais je sais malheureusement qu’il n’en tiendra aucun compte).
    Conclusion derrière tout ce bruit : heureusement que le Président, avec toutes ses qualités et ses nombreux défauts, a de la constance.

  76. Tout simplement, merci M. P.Bilger pour vos mots, vos réflexions, vos analyses et les synthèses que vous en tirez (ce qu’hélas je ne saurais faire, trouver ou formuler). Vous effacez ainsi l’outrance et le dégoût qu’inspire la vulgarité de M. Weber.

  77. Bonjour,
    « votre aveuglement dans la défense de la droite » comme le dit plus haut un commentateur, m’effraie.
    Qui plus qu’un autre aurait le droit d’exprimer ses opinions? Je n’ai pas vu l’émission, ni entendu ces propos, mais la liberté existe encore, il appartient ensuite aux spectateurs de juger (des émissions sont là pour ça, paraît-il, et il existe des audimats, des indices de satisfaction, etc.)… Va-t-on clouer au pilori tous ceux qui s’élèvent contre les excès/bavures/magouilles de la droite (et pourquoi pas ceux qui se fichent de la gauche aussi, d’ailleurs ?).
    Moi aussi, j’ai honte et le dire m’effraie…

  78. Bonjour,
    Je lis avec plaisir vos interventions sur ce blog, avec respect aussi pour l’intérêt et la puissance de vos idées.
    Je me permets pour la première fois de commenter vos propos, car, et c’est bien rare, je pense pouvoir ajouter quelques idées.
    Il me semble d’une part que les propos sur le peuple français sont à prendre au second degré considérant le contexte de cette phrase.
    D’autre part, la réaction de M. Weber à l’encontre de M. Lefebvre me semble assez symptomatique de la difficulté pour un contradicteur de pouvoir l’emporter sur ce monsieur. En effet, pour pouvoir lutter de façon ‘républicaine’ et non ‘totalitaire’ comme vous l’indiquez un peu abusivement peut-être, il faudrait que M. Lefebvre lui-même s’impose de demeurer dans les limites de la décence dans ses interventions. Je ne parle pas ici de vulgarité, mais plutôt d’une tendance inouïe à la distorsion des fait, l’affirmation péremptoire, voire le mensonge. Le discours politique est en soi un artifice, mais jamais jusqu’ici je pense, un homme politique n’a pu avec un tel aplomb soutenir des avis aussi indéfendables, évoquer de façon aussi fallacieuse des statistiques, etc.
    Je pense donc que cette saillie de M. Weber est un indice du marasme actuel de l’opposition devant ce que l’on peut appeler je suppose le discours ‘décomplexé’…

  79. Je tenais à préciser à propos de mes derniers commentaires que je n’ai pas entendu directement les propos de Weber comme je n’avais pas entendu ceux de Guaino ; j’adopte donc la même circonspection. Mais sur le fond du sujet je rejoins sans réserve le billet de Philippe Bilger. Certains opposent les propos déplorables tenus par le président de la Républiques à ceux de Weber, comme si la faute de l’un devait excuser celle de l’autre. Bien entendu, de par sa fonction, Nicolas Sarkozy a bien plus de responsabilité qu’un artiste ; mais on peut condamner ces deux réactions, tout en conservant à l’esprit leur différence respective. L’insulte, maniée publiquement, constitue indéniablement un appauvrissement du débat public. La qualité d’artiste de Weber, que certains ici brandissent comme excuse, ne justifie pas à mes yeux de telles grossièretés. Elles déclassent celui qui les emploie, qu’il s’appelle Nicolas Sarkozy, Bernard-Henri Lévy, Samuel Benchetrit ou Jacques Weber.

  80. Monsieur Weber pourrait opposer les mêmes excuses que ces messieurs les ministres qui dérapent souvent à savoir que ces ou ses propos ont été prononcés dans l’intimité d’un studio !!
    Bien sûr, et je vous le concède, la bonne éducation impose que tout un chacun se contrôle et maîtrise son langage, reconnaissez que parfois il est amusant d’entendre certaines exclamations surtout lorsqu’elles dénoncent une certaine réalité et en particulier ce que bien des gens pensent tout bas !

  81. Patrick Marguillier

    Jacques Weber nous fait honte ? Que dire de Lefevbre ! Difficile de ne pas rire de votre article… Pour une fois qu’un UMP dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas… (même à l’étranger)
    C’est presque un exploit en soi en Sarkozie !
    D’ailleurs je ne vois plus quels autres termes pourraient être employés face à un tel degré de bornitude ambiante…
    Il semble que ce sont les seuls qui sont capables d’être compris, la preuve, ils vous font réagir Monsieur Bilger, c’est curieux d’ailleurs de voir un avocat général de la cour etc etc, intervenir sur de si médiocres propos entre deux protagonistes aussi ce que vous voudrez l’un que l’autre…
    Les riches il est vrai et les nantis, ceux qui sont du bon côté du manche, n’ont pas grand-chose à faire d’autre… blablater…
    Heureusement qu’on leur a inventé le blog !
    Bien sûr, je vous cite, Monsieur Bilger, ne vous en déplaise, hormis la grossièreté des propos, vous ne semblez guère atteint par la grossièreté d’un Lefevbre, d’un UMP, d’un Sarkozy… politiquement parlant s’entend…
    J’entends déjà les réactions guignolesques de votre fan club : gauchiste, voyou, racaille ! – Tiens il a dit racaille ? Bon début Marguillier, vous reprendrez bien une petite carte à l’UMP ?
    Bonne journée à vous.

  82. Patrick Marguillier

    Weber ne faisait que traduire tout haut les pensées de l’UMP qui prend le peuple français pour un ramassis d’imbéciles…
    Cette pensée UMP n’est plus à démontrer, évidemment les plus aisés ne doivent guère se sentir concernés, Monsieur Bilger encore moins…
    Quand on est assis du bon côté du manche comme la plupart ici, on peut badiner, polémiquer, on a le derrière sur une chaise à longueur de temps et les mains soyeuses, juste assez en tout cas pour tricoter un ou des propos qui n’ont jamais été tenus ou au besoin les déformer et en faire toute une mayonnaise… Dans le fond, Monsieur Bilger, vous êtes un people…
    Juste un people, vous vous mêlez de tout, on aimerait entendre un peu plus souvent vos critiques en ce qui concerne cette justice de plus en plus mal faite plutôt que de défendre le roi, ce n’est certes plus à démontrer, du web 2.0.., la médiocrité incarnée de la Sarkozie vaniteuse, égocentrique, malade, limite psychotique…

  83. Rédigé par Monsieur Patrick Marguillier le 31 octobre 2009 à 03:41
    « Les riches il est vrai et les nantis, ceux qui sont du bon côté du manche, n’ont pas grand-chose à faire d’autre… blablater…
    Heureusement qu’on leur a inventé le blog ! »
    Je blablate, tu blablates, il blablate,
    nous blablatons, vous blablatez, ils blablatent…
    Une excellente journee ensoleillee a tous… et de la bonne humeur a tous quel que soit le cote du manche ou vous vous situez !

  84. @ Alain ARES
    Si vous voulez invectiver (sport national français) ne le faites pas anonymement…
    Votre message y gagnera en conviction.
    LEDUN JP

  85. C’est Jacques Weber qui a raison. Merci pour ses coups de gueule toujours plein d’affection pour l’humanité. Mais c’est pas donné à tout le monde de comprendre ça…
    Jacques Weber, je vous AIIIIMMMMMMMMMEEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    De la part d’une femme du peuple.

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