Jacques Chirac : de la ferveur et de la haine

Une extraordinaire et surprenante ferveur populaire autour de la mort de Jacques Chirac.

Comme si le politique était totalement oublié au profit du « vieux sage » et de l’homme en déclin qui renvoyait, avec une sorte de tendresse démocratique et de nostalgie, au flamboyant Jacques Chirac, à ses forces et à ses faiblesses tellement françaises.

Sur ce plan je n’ai rien à retirer de mon billet Jacques Chirac : une force sensible.

Mais aussi un climat d’hostilité, une atmosphère de haine dans lesquels cette France en deuil aurait dû constituer une sorte d’émouvante et consensuelle parenthèse.

Ces poisons viennent de partout même s’ils n’ont pas la même teneur de nuisance.

Je ne peux éluder ce qui a été dit à la Convention de la droite. L’idée de cette réunion en elle-même était excellente et en tout cas ne pouvait pas faire de mal à ceux que préoccupe l’avenir de la droite. J’ai déjà souligné comme les pas en avant puis en arrière puis de côté – avec tout de même l’affirmation qu’elle ne serait pas candidate en 2022 – de Marion Maréchal pouvaient finir par agacer. Comme une coquette de la politique.

Et il y a eu le discours d’Eric Zemmour inutilement diffusé sur LCI et qui a suscité un tel remous que non seulement cette chaîne mais aussi la société des journalistes du Figaro se sont émus et, pour cette dernière, ont questionné son statut et sa position au sein de ce grand quotidien.

Zemmour-convention-de-la-droite

Ma vocation n’a jamais été de hurler avec les loups. Ceux-ci sont assez nombreux sans que je m’y ajoute mais Zemmour est trop intelligent et libre pour qu’on ne le traite pas avec sincérité et vérité.

Je n’aurais pas prononcé un seul mot de son intervention du 28 septembre. Mais je me battrai modestement jusqu’au bout pour que droite et gauche, extrême droite et extrême gauche, intellectuels et militants, aient droit à la liberté d’expression, jusqu’à cet instant où une justice impartiale pourrait éventuellement être saisie pour statuer sur tel ou tel propos ou écrit.

Ce qui évidemment n’a pas traîné : le parquet de Paris a ordonné une enquête pour injures publiques et provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence. J’indique pour tous les compulsifs de la répression expéditive qu’il n’est pas encore condamné !

Il y a du Mélenchon en Eric Zemmour : un paroxysme de la pensée, un extrémisme du verbe sans doute amplifiés par l’atmosphère chaleureuse, voire inconditionnelle de la salle. Son penchant – je l’ai souvent relevé – est de donner à sa réflexion souvent décapante une tonalité globale qui aggrave son intensité provocatrice. Je me demande si oralement – alors qu’il est, contrairement à certaines accusations, maîtrisé à l’écrit – il ne se sent pas pousser des ailes ou des imprudences parce qu’alors il est davantage gouverné par la frénésie acerbe du polémiste que par une réflexion qui s’enrichirait, pour son expression, de la lucidité et de la mesure du langage.

Sonia Mabrouk a pointé finement le malaise qui peut naître face à des assertions définitives d’Eric Zemmour. Il peut donner l’impression qu’il n’est pas loin d’aspirer aux désastres qu’il prophétise.

Sur un tout autre plan mais qui a créé une dissidence minime mais très critiquée, j’ai été choqué par le fait que la famille de Jacques Chirac n’ait pas souhaité la présence de Marine Le Pen à la cérémonie religieuse. Alors qu’elle aurait pu y assister grâce à son statut. Sagement elle a refusé de s’y rendre.

C’est l’unique couac qui est venu altérer, quels que soient les antagonismes politiques, l’unité du deuil et du rassemblement autour d’une personnalité dont on s’est plu à souligner qu’elle était peut-être moins aimée grâce à ses qualités qu’à cause de certains de ses défauts.

On demande aux vivants de respecter les morts, on devrait aussi exiger de ceux qui pleurent le disparu le respect à l’égard de ceux qui veulent lui rendre hommage à leur manière.

Quand on s’acharne à ne vanter l’ancien président que parce qu’il aurait été un rempart contre l’extrémisme de droite, on a sans doute partiellement raison. Il est d’ailleurs absurde de ne le réduire qu’à cela comme le font Gérald Darmanin et Sibeth Ndiaye – qu’il faudrait cesser d’attaquer sur sa périphérie qui détourne de l’essentiel la concernant.

Mais je rappelle que les propos de Jacques Chirac sur le bruit et l’odeur, qui exprimaient une vérité, seraient aujourd’hui qualifiés de « nauséabonds » par un Premier ministre virulent ayant appliqué cet adjectif à des séquences de la convention de la droite, et seraient voués aux gémonies partisanes et médiatiques. Le programme du RPR en 1990 dépassait de très loin, pour la vigueur des propositions sur l’immigration et la sécurité, ce que le RN propose aujourd’hui. Jacques Chirac avait rencontré Jean-Marie Le Pen et avait approuvé par ailleurs l’alliance électorale de Dreux avec le FN.

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Jacques Chirac avait refusé en 2002 de débattre au second tour avec le président du FN au motif qu’on ne pouvait pas dialoguer avec « l’intolérance et la haine ». Etrange attitude qui ne discute pas le caractère démocratique de la présence de Jean-Marie Le Pen dans l’élection présidentielle mais prétend en répudier les contraintes. Jacques Chirac aurait été évidemment largement élu de la même manière mais on n’a pas été dupe de son abstention étiquetée éthique. Avec Le Pen, redoutable débatteur, il aurait été soumis à rude épreuve et il a préféré une apparente pureté à une authentique et normale contradiction.

Ces rappels ne mettent pas en doute la volonté de Jacques Chirac de pourfendre l’extrémisme mais on notera que son contentieux se rapportait au père plus qu’à la fille. Ils permettent aussi de sortir notre ancien président tellement regretté aujourd’hui de la sanctification politique – il a tout de même été le premier président à avoir été condamné – et des leçons d’exclusion que ses proches ont estimé devoir tirer du parcours d’un fauve autant que d’une belle âme.

Maintenant Jacques Chirac repose auprès de sa fille Laurence.

La ferveur va retomber. Les haines et les intolérances françaises vont-elles diminuer ? J’en doute.

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Voir les Commentaires (91)
  1. Ce billet, cher hôte, rassurant et inquiétant, mérite toute l’attention possible.
    Rassurant car il descend de l’Olympe les grands de ce monde et les remet à leur place d’animaux pensants. Des loups gardiens de brebis aspirant à une modification génétique. Rassurant en promouvant le polémiste.
    Inquiétant parce que la nature des hommes est pointée comme un monolithe inaltérablement déconcertant.
    Ainsi, hier soir, dans l’émission de l’inénarrable Quin, même Grosser, qui a de la branche, et ses acolytes parlaient du succès de la Chine en passant très vite sur les conditions de l’exercice du pouvoir des communistes et spécialement de Mao. On expliquait gravement le monolithisme du parti, le goût pour l’homme providentiel, les structures mentales des Chinois. Il a fallu la séquence « prise de tête » pour évoquer de façon percutante les 70 000 000 de morts et la légende répugnante de Mao. Un bon point pour l’émission, mais l’évocation n’a pas troublé l’enthousiasme économique, la froideur des calculs.
    Donc, vous avez raison, cher M. Bilger: une fois passée l’émotion à l’évocation, fugace, de 70 000 000 de cris de souffrance, il ne reste qu’un protocole qui promène des centaines de milliers d’uniformes au pas cadencé et des courbes de performances, admirés l’un et l’autre par des habitués de la haine.
    On peut parler de 93, de l’épuration, des nazis, surtout, oui, surtout, de Madagascar, de Sétif, de l’Ukraine et du Goulag sans aller au-delà, par peur de la psalmodie. Une seule entorse: les victimes de l’Inquisition, en terre chrétienne ET de la chasse aux sorcières dans les pays protestants : moins de 40 000 personnes en six siècles, moins de 100 en pays catholique. On n’arrête pas la progrès. Curieusement, ce regrettable épisode de la formation des mentalités est devenu avec le nazisme, le synonyme de toute laideur, mais l’effroyable tuerie chinoise est un élément presque humoristique de la rayonnante réussite E.C.O.N.O.M.I.Q.U.E.
    Ferveur ? Haine ? Demandez-en la couleur aux pauvres, malheureuses, femmes chinoises à qui de merveilleux communistes enfonçaient des épis de maïs dans la vulve. Demandez-le à tout ce qui gouverne et laissez-leur le temps de répondre. Cela doit faire l’objet d’une fiche de lecture quelque part.
    Pardon de ce hors sujet, mais, tout de même, la pitié………..

  2. « Je n’aurais pas prononcé un seul mot de son intervention du 28 septembre. »
    Et c’est précisément la raison pour laquelle les commentaires répondant sur YouTube à vos interventions dans Sud Radio ou autre, disent pour la plupart « mais qu’est-ce que Bilger fait là, il est inutile ».
    Non pas que je les approuve dans leur extrémisme, car j’ai beaucoup de respect pour la tenue de ce blog, la beauté de la langue française qu’il s’efforce de préserver et une certaine retenue qui est nécessaire lorsqu’on aborde publiquement des sujets plutôt radioactifs – une invitation à la responsabilité individuelle. Mais il faut reconnaître que les accusateurs de Zemmour, très nombreux dans les médias, ne se privent pas d’utiliser le langage le plus conflictuel et le plus caricatural. Raciste, xénophobe, fasciste, misogyne, homophobe, autant d’invectives des plus violentes et offensantes qui pleuvent ici et là, sans qu’aucun des intervenants, vous compris, ne s’insurge et n’appelle au bon sens devant un tel massacre de la réalité.
    Voilà pourquoi Zemmour a le courage que d’autres n’ont pas. Malgré ses exagérations. Et ceux qui s’imaginent qu’il suffira d’interdire Zemmour pour que les problématiques qu’il dénonce s’évaporent n’ont rien pigé à ce que leur pays endure.

  3. « On demande aux vivants de respecter les morts, on devrait aussi exiger de ceux qui pleurent le disparu le respect à l’égard de ceux qui veulent lui rendre hommage à leur manière. »
    Je regrette également que Marine Le Pen n’ait pas été autorisée par la famille de Jacques Chirac à assister à la cérémonie funèbre de l’ancien président. Ceci pour plusieurs raisons.
    La première est que tout citoyen, quand bien même aurait-il été un adversaire politique, a le droit de se recueillir devant la dépouille d’un homme qui a pendant douze ans représenté la France.
    Ensuite parce que MLP n’a jamais vraiment été un adversaire politique de Jacques Chirac. Elle a même renié certaines positions de son père, particulièrement racistes, allant jusqu’à prendre la décision de le virer du parti dont il fut le fondateur, ce qui a dû être pour elle une situation cornélienne.
    Enfin parce que cela ne fait qu’attiser davantage une rivalité malsaine au sein de la droite, la fragilisant encore un peu plus.
    Tout cela ne va pas vraiment dans le sens de l’apaisement politique auquel la France aspire.
    Il est temps que les partis reprennent le rôle qui a été le leur pendant des décennies. Avec une droite et une gauche solides qui opposent leurs valeurs, mais surtout qui empêchent les courants libertaires de profiter de ce malaise. Situation qui ne peut que conduire à un régime où la démocratie serait à coup sûr perdante.

  4. ALFRED LELEU

    Vous regrettez, chez Mélenchon comme chez Eric Zemmour, «un paroxysme de la pensée, un extrémisme du verbe». S’il en est un qui échappera à cette critique, c’est bien Cédric Villani ! Un génie des mathématiques, assurément. Pour le reste, faut voir… Le hasard m’a fait passer devant le bistrot de la rue de la Gaîté au moment où il annonçait sa candidature à la mairie de Paris. Un filet de pipi tiède ! Discours de niveau Première (et pas une Première d’H4 !). Il pourra toujours se dire que si Ayrault, Raffarin… La dernière qu’il nous sort, là, est un vrai «collector» (France 5). Je «share» ! :
    «Chaque jour il y a de nouvelles personnes qui viennent rejoindre notre équipe (…). On ne manque pas de bras. Ça va de l’étudiant qui prend un congé de l’Ecole nationale d’Administration pour s’engager à plein temps sur la campagne, jusqu’à l’ancien préfet, l’ancien directeur de Cabinet. On a tous les profils dans notre équipe».
    https://twitter.com/mpdelagontrie/status/1177482224465141760?s=20

  5. « Jacques Chirac : de la ferveur et de la haine »
    J’ai vu beaucoup de ferveur, peu de haine et beaucoup de clientélisme cher P. Bilger.
    Il faut noter que la ferveur était avant tout parisienne et corrézienne : clientélisme échevelé oblige ! Dans notre province de bouseux, pas de haine, pas de clientélisme, peu de ferveur mais quelques drapeaux et quelques rescapés (avec leurs cannes) du RPR disparu.
    Choqué moi aussi de la haine de Claude Chirac et de son mari Frédéric Salat-Baroux (très influent) pour Marine Le Pen. Une faute de l’avoir ostracisée. Autre faute mais de l’Elysée cette fois, l’invitation refusée à Schröder pour les obsèques sous prétexte qu’il n’y avait plus de place (sic) !
    En tout point d’accord avec votre analyse sur E. Zemmour. Un polémiste, aussi talentueux soit-il, n’a pas sa place dans ce genre de réunion de tentative de refondation de la droite. D’autant plus qu’il a surjoué l’écriture de son texte. Il va le payer très cher !
    Mais d’autres voix ont été intéressantes à écouter. Un des meilleurs comptes rendus de cette convention est celui d’Edouard Husson sur le site Atlantico: « Mais pourquoi est-il si compliqué d’être de droite (et de la faire avancer). »
    https://www.atlantico.fr/decryptage/3580125/mais-pourquoi-est-il-si-complique-d-etre-de-droite-et-de-la-faire-avancer–
    La meute se regroupe autour de Zemmour. L’hallali va bientôt sonner : le Parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête pour ses propos tenus lors de la Convention.
    Il va falloir du courage et de la détermination pour le soutenir.
    Cordialement.
    P.-S.: au-delà de son chagrin, que je respecte, très belle communication de Claude Chirac. Du grand art, il est vrai qu’elle est passée par Havas et qui, en cette occasion, pouvait lui refuser un service ? Comme du temps où son père était maire de Paris. On parle déjà de la candidature de la Fondation Chirac pour le prix Nobel de la paix. Du grand art je vous dis !

  6. Mary Preud'homme

    Bien d’accord avec vous, Chirac qui était mon candidat aux deux tours de la présidentielle 2002, avait fait une faute politique en refusant de débattre avec Jean-Marie Le Pen. Donnant de ce fait un ticket de martyr à son adversaire, qui le talonnait à 2 points, ce qui était le meilleur moyen, le diabolisant lui et ses partisans, de faire progresser son parti.
    Concernant les obsèques à Saint-Sulpice qui revêtaient un caractère officiel, tous les parlementaires bien sûr y avaient leur place et si la famille Chirac a émis des réserves quant à la présence (prétendument non désirée de MLP) il s’agit là encore d’une erreur. Savoir si l’initiative venait de l’épouse ou de la fille du défunt, ou encore figurait parmi les dernières volontés de Jacques Chirac. Auquel cas la famille ne pouvait que s’incliner et ne serait donc pas responsable.
    Au sujet de Zemmour, bien sûr qu’il est agaçant, provocateur et quand il mord il ne lâche pas facilement sa proie.
    Néanmoins sans mâcher ses mots ni prendre de gants, il dit souvent des vérités qui décoiffent. Il est un fait qu’il aime la bagarre, a du répondant et une bonne droite qui sait appuyer où ça fait mal ! Pas étonnant que les hypocrites, les mollassons et les dégonflés ne l’aiment pas !

  7. Alex paulista

    Vos deux derniers billets sont contradictoires : dans le premier vous regrettez que la minorité de politiciens prive de débat la majorité populaire, et dans l’autre que l’on ait « inutilement » diffusé les propos outranciers de votre ami Zemmour.

  8. Je vous rassure, M. Bilger, les passions politiques se sont assagies depuis quelque temps et elles seront bientôt, si Dieu le veut, totalement aseptisées.
    Nous connaissions jadis des moeurs plus rudes. Le 25 novembre 1929, L’Humanité titrait : « Après deux jours d’une terrible agonie, Clemenceau, dernier représentant de la petite bourgeoisie, est mort ».
    Je dois dire que l’oraison funèbre de La Croix fut plus correcte, pour ne pas dire onctueuse. Le rédacteur précisait bien que seul Dieu aurait pu donner au Tigre la sérénité de la vieillesse, mais enfin, s’agissant d’un bouffeur de curé aussi notoire, c’était de bonne guerre. Ce pauvre Voltaire avait été bien plus maltraité.
    Quant à Chirac, ce fut vraiment un personnage sympathique. Comme Ferdinand Lop, à qui le Mitterrand des années 30 avait promis le quai d’Orsay.

  9. Etonnante la chiracomania des Français, alors que Chirac a incarné tout ce que les Français sont censés détester aujourd’hui chez les hommes politiques : une vie presque complètement passée sous les ors des palais de la République aux frais du contribuable, l’ignorance des réalités de la vie quotidienne (ex: le métro), la confusion entre finances publiques et finances privées (les dépenses personnelles payées en espèces), la fugacité des convictions successives, la versatilité des opinions au gré des opportunités électorales, l’absence de scrupules dans la conquête du pouvoir et dans l’élimination des rivaux ou des adversaires, la distance entre les promesses de campagne et les réalités de l’exercice du pouvoir, etc. etc. « Le pire d’entre nous » disait-on à la fin de son mandat. Mais qui a dit que les Français ont la mémoire courte…?

  10. La famille de Jacques Chirac n’a pas souhaité la présence de Marine Le Pen.
    Est-ce ou non choquant ?
    Deux lectures peuvent être faites.
    C’est le droit de la famille Chirac de refuser la venue de Marine Le Pen, comme elle l’a fait. Les raisons importent peu, elles leurs sont personnelles.
    Ce qui est plus choquant ce sont ces exigences, restrictions, concernant des « festivités » privées, avec l’argent des contribuables ; mais là c’est cohérent, c’est chiraquien.
    Si c’est public, un député a le droit de participer.
    Si c’est un événement privatisé, ce ne doit pas être avec l’argent du contribuable.
    Mais bon que serait venue faire Marine Le Pen là au milieu. Joli coup de pub pour elle tout de même. La diabolisation.

  11. Marc GHINSBERG

    Aujourd’hui
    9h22
    Tweet de Marion Maréchal
    Suite aux spéculations des médias après la @ConvDeLaDroite, une clarification ➡️ je me suis associée à une démarche qui me paraît nécessaire: réfléchir, dialoguer, casser les digues partisanes. Pour autant, je n’ai pas l’intention d’être candidate à la présidentielle de 2022.
    11h38
    Tweet de Robert Ménard
    Dans la configuration politique actuelle, Macron sera réélu en 2022. Je ne peux pas m’y résoudre. Je veux une droite combattante, débarrassée des scories passéistes. Une droite qui donne envie de France. Une droite qui propose quelque chose d’exceptionnel aux Français.
    La calamiteuse « Convention de la droite » laissera des traces. Pas celles qu’escomptaient ses promoteurs.
    Éric Zemmour s’est caricaturé. Médiocre orateur, il a lu d’une voix sinistre du début à la fin un texte crépusculaire, portant au paroxysme ses obsessions. La retransmission de son intervention en direct par LCI donna un retentissement national au naufrage. Même les journalistes du Figaro, qui ne sont pas franchement des gauchistes enragés, prennent leur distance avec le polémiste. Même Philippe Bilger en est gêné et essaie de détourner le débat sur le droit d’expression. Que Zemmour s’exprime, qu’il dévoile le fond de sa pensée, qu’il aille aux bouts de ses raisonnements. « Surtout ne changez rien » comme a dit Raphaël Enthoven qui n’a pas mâché ses mots et qui a eu l’honneur de se faire siffler.
    Au demeurant il n’était pas si loin du message en forme de coup de gueule de Robert Ménard venu dire ses quatre vérités à cette droite qui ne sait que regarder en arrière. Ce dernier finira peut-être par se « sacrifier » pour incarner l’union des droites qu’il appelle de ses vœux.
    Quant à Marion Maréchal elle a pu mettre en lumière l’étendue de ses limites. Nulle sur la forme, lisant d’une voix monocorde, elle aussi un texte entièrement écrit, souriant à contretemps, jouant, telle Dalida dans sa splendeur, avec sa chevelure. Creuse sur le fond, reprenant les thèses de Renaud Camus, enfilant des généralités sans le début du commencement d’un programme et encore moins d’un agenda.
    Elle a cru bon d’annoncer aujourd’hui qu’elle ne sera pas candidate en 2022, précision inutile. Elle venait par contraste de montrer que sa tante ferait une excellente candidate. Et Macron de se frotter les mains.

  12. Eric Zemmour pense, écrit et dit ce qu’il veut. Lui donner la parole, certes, mais une demi-heure d’antenne ? Dans cette atmosphère actuelle de violence et d’agressivité que vous évoquez, chacun doit peser ses responsabilités quant à attiser les haines.

  13. La justice en France maintenant c’est : « vu à la télé »
    Un peu comme pour Sarko qui, déjà jugé une fois sur son dépassement de frais de campagne, va se faire rejuger pour les mêmes faits.
    Naïvement, après avoir ingurgité mes cours de droit à l’ISG, j’avais cru comprendre que l’on ne pouvait juger DEUX FOIS la même affaire (le mêmes faits), mais j’étais bête, ou je n’avais tout bien compris puisque dans ce cas c’est normal puisqu’il s’agit de Sarko.
    Ça va encore nous faire du « vu à la télé » pendant quelques jours.
    A ce train-là, dans pas longtemps on devrait revenir sur l’affaire Bettencourt ; sinon ça nous manquera.
    En même temps, comme dit l’autre, M. Bilger va aller aux GG demain (9h, chaîne 23) pour nous parler de son livre « Le mur des cons » sous-titré « le pouvoir des juges ».
    A ne rater sous aucun prétexte. (on va le voir à la télé ;))

  14. Cher Philippe,
    Le mot haine dans votre titre est particulièrement déplacé, autant que la présence de certaines personnalités courtisées, idolâtrées par certains journalistes à des cérémonies d’hommage.
    Chirac aurait été condamné, vous souriez !
    Il a été l’objet de harcèlement par des juges injustes qui voulaient se faire un nom. Chirac a eu le dernier mot et les Français savent reconnaître l’homme qu’il était. Les pays étrangers également.
    Les Français se moquent totalement des décisions de quelques juges égarés, marginaux, qui ne représentent absolument pas l’opinion du peuple.
    La réaction nauséabonde de votre ami, l’ami de Hollande, montre jusqu’à quel point la crasse intellectuelle peut verminer le destin de la France.
    L’hermine n’a pas bonne mine lorsqu’elle se contorsionne à plaquer des mensonges honteux sur les leaders politiques qui donnent leur vie au service de la France.
    Il n’y a que celui qui ne fait rien qui ne casse rien !
    Chirac aurait passé un meilleur grand âge si certains juges ne lui avaient pas cassé les pieds pendant une vingtaine d’années. Et pour cela nous les regardons comme des ratés de la vie.
    Grand homme, Chirac fut aimé et dans nos coeurs son âme nous accompagnera.
    La justice divine dit parfois me*de à la justice inhumaine quand elle parle d’amour.
    françoise et karell Semtob

  15. abraracourci

    «  »Les racines de l’Europe sont autant musulmanes que chrétiennes » a pu dire Chirac en 2003, avant de s’opposer au rappel des racines chrétiennes de l’Europe dans le projet de Constitution européenne. C’est ce projet qui a été rejeté en 2005 par référendum, avant d’être réintroduit malgré tout. Ces abus de confiance ont miné la démocratie. Chirac n’a rien fait pour reconstruire la confiance et réconcilier les Français ». (Ivan Rioufol le 30/09/2019)
    Sur le plan international, très beau défilé militaire pour la fête nationale chinoise.

  16. Pourquoi Pinocchio lance-t-il ses bulldogs (parquet de Paris) sur Zemmour ? N’y aurait-il que lui qui ait le droit de s’exprimer et pour dire quoi, des énormités ?
    Certes, il lui reste deux ans et demi pour spolier le pays et raconter sa haine de la patrie, mais après rien ne s’opposera à ce qu’il soit mis en examen pour lui demander des explications sur bien des faits suspicieux que son quinquennat lui aura permis d’accomplir (et même lorsqu’il était au ministère des Finances).
    Pinocchio n’est qu’un psychopathe !

  17. Les funérailles de Jacques Chirac furent dignes, bien organisées et réussies. Le défunt eut aimé qu’elles se déroulent ainsi dans un hommage populaire massif, une des meilleures traces qui puisse être laissée dans l’histoire (Victor Hugo peut en témoigner). Dans l’esprit des Français, Chirac ne fut pas grand par ce qu’il fit mais par ce qu’il fut.
    Sa fille Claude a bien sûr été la cheville ouvrière du succès. Elle a toujours assisté son père comme il fallait, lors de sa présidence puis après.
    La dépouille de Jacques Chirac a donc été présente à Paris lors de la cérémonie, ce qui ne fut pas le cas pour de Gaulle, pour Pompidou et pour Mitterrand qui ne désiraient pas d’obsèques nationales (quoique Mitterrand n’ait pas refusé une « messe » à Paris).
    Les funérailles de Jacques Chirac ne pouvaient qu’en acquérir une portée supérieure. Le défilé d’hommages aux Invalides restera gravé dans les mémoires. Les registres de condoléances croulent sous les signatures, et ceux qui ont exprimé leur attachement à l’ancien président garderont un souvenir indélébile. Claude Chirac s’en est émue à tel point qu’elle leur a rendu visite pour les remercier. Digne hérédité humaniste ne saurait mentir. Seule tache au tableau, les selfies devant le cercueil : un moyen abominable de tirer une gloire fallacieuse d’une mort douloureuse.
    L’hommage militaire fut solennel comme attendu et comme l’exigeait l’état des services rendus dans sa jeunesse par Jacques Chirac à la nation.
    À Saint-Sulpice, l’archevêque de Paris prononça une homélie assez osée en évoquant face à Macron la « fracture sociale », célèbre thème de la campagne électorale de Jacques Chirac en 1995. C’était une manière de dire que, depuis le dernier quart de siècle, rien n’a été résolu, qu’on est toujours au même niveau dans la mouise, et que le président actuel serait bien avisé d’en tenir compte et d’agir pour qu’une nouvelle révolte des Gilets jaunes ne surgisse pas.
    À l’office on notait, au sein des innombrables personnalités, la présence (qui se fait rare) de Monsieur et Madame Giscard d’Estaing toujours d’aplomb malgré leur grand âge (sachant que Madame est de sept ans moins âgée que Monsieur). Monsieur peut maintenant se détendre, apaisé, et faire le deuil d’un très mauvais souvenir remontant à trente-huit ans qui a déclenché un célèbre « Au revoir »…
    Enfin, le refus de la famille Chirac de la présence de Marine Le Pen à la cérémonie se conçoit dans la mesure où Jacques Chirac détestait notoirement Jean-Marie Le Pen et ses idées et donc évidemment ses successeurs, a fortiori sa lignée. Pour le clan du défunt, la présence de la fille dans l’enceinte de l’église relevait de l’hérésie. L’animosité se poursuit jusque dans la tombe puisque le dernier tweet de Le Pen père a clairement désigné Jacques Chirac comme son « ennemi ». Chacun sait qu’il n’aurait jamais pu employer le terme d' »adversaire ».

  18. @ Isabelle | 01 octobre 2019 à 13:25
    Après l’article d’Eric Boucher dans l’Opinion, Michel Onfray écrase tous ceux qui se réclament de l’homme du 18 juin.
    Le final est terrible pour Jacques Chirac, sous la plume d’un Michel Onfray qui lorsqu’il se rencontre, est plus que jamais impitoyable:
    « Un mot pour finir: Jacques Chirac a également associé son nom aux motocrottes parisiennes. Ces engins motorisés conduits par des « motocrotteurs » ont été aussi appelés « caninettes » ou « chiraclettes » (source: Wikipédia).
    De Gaulle n’a rien inventé dans ce genre qui puisse lui permettre de rivaliser. »

  19. Mary Preud'homme

    @ Achille | 01 octobre 2019 à 22:27
    Comme vous je considère que renvoyer quelqu’un à son âge ou le réduire à son niveau d’études n’est pas un signe d’ouverture d’esprit. D’autant plus s’agissant de mettre en parallèle certains diplômes actuels (comme le baccalauréat) délivrés à la pelle à des candidats qui vu leur faible niveau, notamment en langue française, n’auraient pas pu réussir les épreuves du certificat d’études primaires des années cinquante, examen que l’on passait dans sa quatorzième année.
    ———————————
    @ abraracourci | 01 octobre 2019 à 18:35
    Des calomnies d’extrême droite reprises par le « Salon beige » et colportées par vos soins ne constituent pas pour autant des vérités premières…
    Chirac qui était un fin lettré, connaisseur de l’histoire et de la civilisation de son pays, n’aurait pu clamer de telles inepties au sujet des racines de l’Europe. Sans parler de son attachement à la foi chrétienne et plus encore celle de son épouse catholique fervente.
    Et si tous les Musulmans de France s’en tenaient à respecter la laïcité comme se sont imposés de le faire juifs et chrétiens, nous n’en serions pas arrivés à ces extrémités où au nom de la tolérance, on devrait supporter les excès et les diktats de minorités religieuses agissantes et perverses qui entendent imposer leurs propres lois dans un pays souverain.

  20. Intéressante Interview de J-M Le Pen ce matin sur France Inter.
    J’ai bien aimé sa petite flèche envers Marion Maréchal.
    « C’est un immense avantage de n’avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser. »
    Manifestement les relations avec sa fille Marine ne sont pas très bonnes. Mais je pense qu’il ne s’opposera pas à ce qu’elle assiste à la cérémonie funèbre le jour où il nous quittera pour un monde que l’on dit meilleur…

  21. Ce qui évidemment n’a pas traîné : le parquet de Paris a ordonné une enquête pour injures publiques et provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence. (PB)
    Au lieu de nous polariser sur les seuls talents de polémiste d’Eric Zemmour, nous ferions mieux de nous interroger sur la pertinence des faits qu’il avance et qui sont implacables même s’il a été obligé d’en faire une présentation synthétique excluant les précautions oratoires.
    Le seul fait que l’on cherche à le poursuivre pour s’être contenté de dire la vérité montre qu’il n’a pas tout à fait tort.
    « En France, on laisse en paix les incendiaires et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. »
    Chamfort

  22. Catherine JACOB

    @ finch | 01 octobre 2019 à 21:39
    « Pour le clan du défunt, la présence de la fille dans l’enceinte de l’église relevait de l’hérésie. L’animosité se poursuit jusque dans la tombe puisque le dernier tweet de Le Pen père a clairement désigné Jacques Chirac comme son « ennemi ». »
    Dites-moi si je me trompe, mais il s’agit là de chrétiens. Que la famille Le Pen ne soit pas souhaitée dans l’enceinte des hommages républicains se conçoit tout à fait, mais qui sommes-nous pour refuser qu’un chrétien joigne ses prières aux nôtres dans l’enceinte de la maison du Dieu d’une religion qui prône le pardon et qui est censée accueillir tout un chacun dans le respect et des lieux et des fidèles. Peut-être que Bernadette Chirac aurait eu cette grandeur d’âme qui fit manifestement défaut à sa fille Claude.
    Je trouve en effet que cette attitude toute d’orgueil, manque singulièrement de pudeur.
    J’ai également peu apprécié l’attitude du couple Macron, lequel, sous prétexte de respect de la laïcité, a-t-il été expliqué, se tenait roide comme la Justice, sans laisser deviner s’il joignait ou non à celles des proches du défunt, la moindre petite prière.
    De même que sur un stade de foot, il convient que l’équipe française ne se dispense pas de chanter de concert la Marseillaise qui n’a pas à être sifflée par quiconque, dans l’enceinte d’un lieu de culte la laïcité consiste, pour des étrangers au culte célébré, à respecter ce dernier et ses fidèles, attitude parfaitement observée par toutes les personnalités concernées présentes et en particulier par les personnalités arabes, ce qui est la marque d’une grande politesse et d’une véritable éducation.
    En revanche, faire comme si l’on n’appartenait pas à la communauté dont c’était là le lieu de culte, alors que, à ma connaissance du moins, ce n’est pas le cas, et donc comme si on était au-dessus de la mêlée tant des fidèles que des autres, m’a paru particulièrement inapproprié à la circonstance, signe d’un réel manque d’intelligence de la nature de la laïcité, d’une assez grande étroitesse d’esprit et d’un manque de courage face, en particulier sur ce plan, aux ennemis déclarés de l’Occident qui n’ont sans doute pas manqué le suivre la cérémonie devant leur poste de télévision.
    D’où le fait que Valéry Giscard d’Estaing ait communié, bien que la loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, encadrant une dépénalisation de l’avortement en France, ait été préparée par Simone Veil, ministre de la Santé sous sa présidence, alors que, condamné par la plupart des religions, l’avortement est toujours tenu pour l’Eglise catholique comme un crime envers une personne. Cela relevait de l’affirmation dans le cadre privé d’une position personnelle nuancée, et était sans doute bienvenu quels qu’aient été ses sentiments à l’égard, de son vivant, de son ex-Premier ministre.
    Il y a ce qui se fait, et il y a ce qui ne se fait pas. Il y a Dieu et il y a César et entre les deux, le trait d’union de la laïcité. Bien saisir toutes ces nuances, où le « en même temps » n’a pas sa place, me paraît très important.

  23. N’oublions pas que malgré toutes ses manœuvres pour faire croire qu’il a changé, le « Front National », devenu « Rassemblement National », est resté le même.
    La nouvelle dénomination ne doit apparemment rien au hasard, comme le montre le texte paru en première page de Paris-Soir le 30 janvier 1941:
    Le Maréchal va créer un « rassemblement national ».
    On annonce la création, par décision d »Etat, d’un « rassemblement national », sorte de parti unique français »

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7642674z.item

  24. En quoi la ferveur ressemble-t-elle à la conviction ?
    Elles sont bêtes autant l’une que l’autre.

  25. @ Catherine JACOB | 02 octobre 2019 à 08:53
    Je partage votre belle et noble analyse.
    Il est indéniable que l’étroitesse des liens entre le défunt et sa fille a influé sur la décision de cette dernière de ne pas admettre la présence de Marine Le Pen en l’enceinte de l’église. C’est sa seule faute (majeure…) dans l’organisation de l’évènement. Rétrospectivement, elle regrettera sans doute d’avoir agi ainsi, se rendant compte qu’elle se serait grandie en affichant l’humilité de la neutralité et de la tolérance et en reconnaissant à tout chrétien le droit de se recueillir devant une dépouille.
    Giscard d’Estaing, qui s’était laconiquement dit « ému » de la disparition de Jacques Chirac (il ne pouvait pas dire autre chose…), a effectivement communié et maintenant définitivement enterré ses démons. Son attitude a été très digne. On savait qu’il en serait ainsi.

  26. @ Giuseppe | 01 octobre 2019 à 23:19
    Le final d’Onfray que vous citez est lamentable, et tellement facile !
    Je ne défends pas Chirac, à mes yeux, c’est lui qui a fait élire Mitterrand, par haine de Giscard et ambition personnelle, et Mitterrand une fois en place a mis le pays dans l’état que l’on sait, donc ce n’est pas glorieux, mais pour en revenir à Onfray, il va aux toilettes, comme tout le monde, et sa poubelle est pleine de détritus comme celle de tout le monde. D’ailleurs préfère-t-il que les trottoirs de Paris soient souillés ou propres, c’est à se le demander. Peut-être aime-t-il la crasse.
    Ce genre d’arguments me donne des haut-le-cœur.

  27. Xavier NEBOUT

    Le bon peuple ne voit pas ou ne veut pas voir que la haine est depuis toujours unilatérale.
    Aucune haine chez les gens de droite, tout au plus du mépris ou de la révolte, mais des tombereaux de haine chez les tolérants de gauche.
    Et cette haine de gauche tolérante et bienveillante est aujourd’hui fondée sur l’aveuglement: nous sommes à la veille d’un déferlement de dizaines de millions voire de centaines de millions d’Africains affamés sur l’Europe, et on ne veut pas le savoir.
    C’est de la même manière que cette gauche bien-pensante ne voulait pas savoir ce qu’était le communisme – et l’est encore en Chine.
    Et au coeur de cette gauche bien-pensante, dans les poubelles de l’humanité, nous avons la malfaisance instinctive des insignifiants qui veulent détruire pour exister, et qui se réduit sous toutes ses formes à tuer le père, qu’il s’appelle Dieu, le Roi, ou Pétain.
    Et tous ces pauvres gens de pleurer hier sur le cercueil d’une illusoire image du père avec tous les fastes de l’Eglise honnie, parce que pour eux, la mort est encore le mystère inavoué qui relie au Père.

  28. Michel Deluré

    Accepter qu’au nom de la liberté Eric Zemmour puisse prononcer son discours polémiste lors de la Convention de la droite, c’est aussi accepter qu’au nom de cette même liberté la famille Chirac puisse refuser la présence de certaines personnes lors des obsèques du Président défunt.
    Il est certes loisible de débattre sur le climat de tension, de division, de haine que ces deux actes ont, chacun à leur niveau, pu entretenir ou accroître, mais il faut tout de même reconnaître qu’en la matière Eric Zemmour n’a pas fait dans la dentelle et a plus que largement surpassé la famille Chirac, ce qui n’en rend que plus douteux le rapprochement fait ici entre les deux événements !
    Voilà en tout cas qui illustre de façon éclatante, s’il en était besoin, que l’usage de cette valeur si précieuse qu’est la liberté n’est pas aisé.

  29. abraracourci

    @ Mary Preud’homme | 02 octobre 2019 à 01:52
    « Des calomnies d’extrême droite reprises par le « Salon beige » et colportées par vos soins ne constituent pas pour autant des vérités premières… »
    Toujours aussi mauvaise langue, cette fois ce n’est pas avec Marchenoir !

  30. On n’éprouve pas de haine envers un délinquant. On le met en prison, ou on le dénonce. Alléguer la « haine », alors qu’il n’y en a pas, c’est dénaturer une réaction saine et citoyenne à l’égard du cas Chirac. Parler de « haine » ici, c’est déjà dénaturer, aussi, le débat.
    Chirac a été condamné, en fin de vie, et de façon quasi symbolique, pour ses nombreuses malversations à la mairie de Paris. En lui laissant accomplir sans entrave son temps de Présidence. Si ce n’est pas un déni de justice, qu’est-ce que c’est ?
    Cette condamnation, c’est la partie émergée de l’iceberg.
    La presse anglo-saxonne se déchaîne en ce moment, depuis sa mort, pour dénoncer le fait qu’il ait très probablement été financé par Saddam Hussein lors de ses campagnes électorales.
    https://www.dailymail.co.uk/news/article-7516175/Saddam-Hussein-bribed-Jacques-Chirac-5m-bid-make-oppose-led-Iraq-war.html
    Le financement d’un parti politique par une puissance étrangère, d’après le Code pénal, c’est un crime.
    Et on a laissé ce type-là être président de la République ! (Sarkozy en a fait autant avec le financement libyen.)
    On n’empêchera pas éternellement de diffuser la vérité le concernant.

  31. Xavier NEBOUT

    Ce matin, j’entendais Thomas Piketty exprimer une idée lumineuse.
    Taxer les successions immobilières très élevées à 90 % pour donner 100 000 euros aux jeunes de 25 ans afin qu’ils aient un début de patrimoine.
    Mais alors que va faire l’Etat du château, de l’hôtel particulier ou de la villa sur la côte dont il va en fait hériter ? Qui l’achètera sachant qu’on ne pourra le céder à ses enfants ?
    Aux Chinois, sans doute, pauvre c.. !
    Quant aux jeunes devant recevoir le pactole du ciel : nés en France, ou de nationalité française ? On n’aurait pas fini de se marrer, pauvre c.. !

  32. @ Mary Preud’homme
    « Pas étonnant que les hypocrites, les mollassons et les dégonflés ne l’aiment pas ! »
    Sans compter les traîtres à la France et ceux qui collaborent déjà avec l’étranger.

  33. La famille Chirac a choisi de ne pas convier Marine Le Pen aux obsèques du président. Peut-être était-ce un souhait de Jacques Chirac lui-même ? En tout cas, c’est une sage décision.
    En lieu et place du recueillement et en raison de l’inconsistance de certains médias, le deuil et la sérénité auraient fait place au buzz. Les caméras et les micros se seraient systématiquement et longuement dirigés vers Marine. On risquait de ne plus considérer l’essentiel au profit de l’accessoire.

  34. @ Catherine JACOB 02 octobre 2019 à 08:53
    Bonne analyse de la situation chez les faux cul…tes.
    Je crains que, contrairement à ce qu’a dit Hollande, Madame Chirac ne soit pas venue aux obsèques organisées par sa fille (façon com’ d’Havas), comme cette dernière avait organisé la communication (désastreuse) de son père en renvoyant sa mère à ses pièces jaunes.
    Il y a des fois où certaines mères peuvent dire, comme André Gide, « Familles je vous hais ! ».

  35. Robert Marchenoir

    @ Isabelle | 01 octobre 2019 à 13:25
    « Excellent article de Michel Onfray… »
    https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/chirac-jacques
    Répugnant article de Michel Onfray, qui est beaucoup plus intéressant par ce qu’il révèle de son auteur (et sur une prétendue extrême droite française) que par ce qu’il prétend révéler sur Jacques Chirac.
    Ainsi, il devient clair que Michel Onfray est un communiste invétéré, sous la défroque si usagée du prétendu « gaullisme social » :
    Il reproche à Chirac son prétendu libéralisme. En réalité, l’éphémère posture libérale qu’il prit avant de mettre la barre à gauche. Il lui reproche d’avoir soutenu le « projet libéral » de l’Europe (et donc ?). Il lui reproche d’avoir rencontré Ronald Reagan, et d’avoir « participé au lancement d’un parti libéral » avec ce dernier et Margaret Thatcher (ah bon ?).
    Il lui reproche d’avoir supprimé l’impôt sur la fortune, d’avoir privatisé et d’avoir favorisé la flexibilité du marché du travail.
    Il lui reproche d’être du côté des « marchés » et de « l’argent ».
    Il lui reproche d’être « américanophile ». Il lui reproche « un atlantisme outrancier » (c’est clair…).
    Il lui reproche les prétendues « brutalités policières » qui auraient conduit à la mort de Malik Oussekine. Il lui reproche d’avoir donné l’assaut aux preneurs d’otages de la grotte d’Ouvéa pour libérer des gendarmes pris en otages.
    Il traite le Front national de « fasciste » et reproche à Chirac d’avoir rencontré Jean-Marie le Pen, ce qui prouverait son « antifascisme » insuffisant. Il lui reproche de ne pas avoir été « anti-lepéniste », et « d’avoir donné une orientation franchement à droite de sa vision de la société » (quel français de cochon, pour un soi-disant universitaire !).
    Il lui reproche de ne pas être « écologiste » et de ne pas défendre la « biodiversité ».
    Il lui reproche de n’être pas assez tiers-mondiste et ethnomasochiste : certes, il a créé le Musée des arts premiers, mais enfin la plupart de ses œuvres ont été « pillées », donc l’homme blanc n’a pas encore sangloté assez fort.
    Il parvient même à reprocher à Jacques Chirac (crime affreux, on en conviendra) d’être enterré à Paris. (Où l’on voit les extrémités de mesquinerie et de sottise auxquelles ce prétendu intellectuel peut atteindre…)
    Et avec tout ça, il réussit, pour brouiller les pistes, à commencer son article en reprochant à Chirac d’être communiste.
    Alors que la liste de ses reproches montre à l’évidence qu’Onfray est largement plus communiste que Chirac. Comme est communiste toute la prétendue extrême droite qui porte Onfray aux nues.
    Une manifestation de plus de ce curieux phénomène français qu’est la drouache, la droite de gauche : haine de l’ordre et de la police, haine du libéralisme et donc de la liberté, haine des Etats-Unis, haine de l’argent, et même, comme ici, ethnomasochisme et culte de l’étranger (pourvu qu’il ne soit ni blanc ni américain).
    On a retrouvé ce dernier trait dans un éphémère « leader » des Gilets jaunes, un jeune imbécile qui eut sa minute de gloire devant les smartphones de la blogosphère « souverainiste » : royaliste déclaré et donc se prétendant de droite, il réussit à propulser (à une terrasse de bistrot) la thèse outrageusement gauchiste selon laquelle oui oui oui, on est envahis par les Noirs, mais enfin ça ne se produirait pas si on ne les avait pas exploités chez eux avec nos immondes entreprises capitalistes.
    Une fois de plus, on voit ici à quoi sert la marionnette élimée du général de Gaulle : à maquiller un communisme inébranlable derrière de prétendues préoccupations « sociales ». La sainteté de de Gaulle, qu’il serait blasphématoire de contester, sert simplement de cache-sexe à l’éternelle idéologie de gauche, communiste, étatiste, autoritaire.
    L’élastique maudit ramène toujours la politique française à la seule position possible, la position par défaut, la position de gauche.
    De Gaulle joue ainsi, chez nous, le même rôle que Staline dans la Russie-de-Poutine. L’indécente réhabilitation de Staline à laquelle se livrent le Kremlin et le peuple russe lui-même a pour but de glorifier l’autocratie, la suprématie de l’État et l’asservissement nécessaire du peuple au Vrai Chef, qui, lui, sait ce qui est bon pour nous (et va casser la figure aux méchants Américains).
    Indépendamment de la haine de la liberté que ce tropisme révèle, les Français comme les Russes se servent ainsi de leur grand homme défunt pour éviter d’avoir à affronter leurs responsabilités.
    Déifier ainsi un mort, falsifier l’histoire en inventant un bon vieux temps qui n’a jamais existé, prétendre qu’il suffit d’invoquer un homme issu du passé pour résoudre les problèmes du temps présent montre un refus radical de s’atteler aux problèmes de l’heure.
    Lesquels ne risquent pas de se régler tout seuls, ni en attendant la venue de l’hypothétique homme providentiel (et le fait que ce puisse être une femme ne change rien à l’affaire).
    ______
    @ Giuseppe | 01 octobre 2019 à 23:19
    Sur le même article :
    « Le final est terrible pour Jacques Chirac, sous la plume d’un Michel Onfray qui lorsqu’il se rencontre, est plus que jamais impitoyable:
    ‘Jacques Chirac a également associé son nom aux motocrottes parisiennes. Ces engins […] ont été aussi appelés chiraclettes [hu hu hu, que c’est drôle… pour ma part, je n’ai jamais entendu ce nom – RM]’
    De Gaulle n’a rien inventé dans ce genre qui puisse lui permettre de rivaliser. »
    Voilà. Si de Gaulle n’a pas fait un truc, c’est qu’il ne faut pas le faire. De Gaulle n’a pas inventé les motocrottes, donc les motocrottes, c’est mal. De Gaulle n’a pas encouragé les startup Internet, donc il ne faut pas encourager les startup Internet.

  36. Toute la différence entre un Jospin hautain – souligné par un syndicaliste auprès d’un journaliste dont il avait fait un témoin – et un Chirac qui savait prendre à part les intéressés et dialoguer, lors d’un reportage sur la liquidation d’une société.

    Petit rebond aussi favorable, j’en profite, sur le côté insupportable des commentateurs inutiles et laborieux du rugby ; y compris à Doha où l’impeccable Stéphane Diagana semble bien isolé au milieu de ces journalistes sportifs qui en font trop, mal et au rendu désagréable, insupportable.
    Grand vide laissé par Patrick Montel, toujours suffisamment intelligent pour laisser tisser les explications techniques de Diagana, toujours opportunes, techniques, jamais ennuyeuses.

  37. @ Robert Marchenoir | 02 octobre 2019 à 12:49
    Bob – je me permets -, je vous soupçonne trop roué et de faire l’âne pour avoir du son.
    Tout ce qu’a écrit MO est factuel, tout le reste est littérature, un président non seulement ne devrait pas dire que… sans compter les frais de bouche gargantuesques, il paraît que Chirac avait un appétit sans bornes dans bien des domaines.
    Il n’a pas sauvé le monde non plus, et puis si j’en crois les écolos tout reste à faire. Mongénéral n’était certainement pas un saint – savez-vous ce qui a condamné Brasillach ? -, mais il y a une chose qui était respectable chez lui, c’est qu’il faisait nettoyer ses costumes personnels à ses frais, c’est peu sans doute, dérisoire, mais les plus grands sont ainsi, ils ne se servent jamais inutilement de la sueur de ceux qui contribuent à l’effort d’un pays.
    Je peux vous produire les notes de mes costumes.

  38. Mary Preud'homme

    @ abraracourci | 02 octobre 2019 à 11:50
    Un peu d’honnêteté abraracicour et dites-nous en quoi les propos suivants seraient ceux d’une mauvaise langue. Alors qu’au contraire ce sont les accusations calomnieuses du « Salon beige » que vous aviez citées qui avaient pour but de salir Chirac sans le moindre commencement d’une preuve. Il semble donc que la mauvaise langue ce soit vous et vous seul.
    « Chirac qui était un fin lettré, connaisseur de l’histoire et de la civilisation de son pays, n’aurait pu clamer de telles inepties au sujet des racines de l’Europe. Sans parler de son attachement à la foi chrétienne et plus encore celle de son épouse catholique fervente.
    « Et si tous les Musulmans de France s’en tenaient à respecter la laïcité comme se sont imposés de le faire juifs et chrétiens, nous n’en serions pas arrivés à ces extrémités où au nom de la tolérance, on devrait supporter les excès et les diktats de minorités religieuses agissantes et perverses qui entendent imposer leurs propres lois dans un pays souverain ».
    (Mary Preud’homme | 02 octobre 2019 à 01:52)
    —————————————-
    @ Lucile
    « Je ne défends pas Chirac, à mes yeux, c’est lui qui a fait élire Mitterrand, par haine de Giscard et ambition personnelle… (Rédigé par : Lucile | 02 octobre 2019 à 11:01)
    Eh oui, à vos yeux, c’est bien là le hic !
    Toujours à vos yeux que pensez-vous de citoyens de droite auxquels on n’a donné aucune consigne de vote (Chirac ayant fait savoir à l’époque qu’il voterait à titre « personnel » pour Giscard, eh oui pour Giscard !) et qui reportent leur vote sur l’adversaire ?
    Chirac ou tout autre homme ou femme politique serait-il tenu pour responsable de la versatilité des gens, incapables d’avoir un fil conducteur, une maturité politique les rendant aptes à voter autrement que sous les directives d’un leader ou d’un parti, voire téléguidés jusqu’à l’abrutissement par de multiples sondages d’opinion ?
    Et le libre arbitre ?

  39. Xavier NEBOUT

    @ Gréaudon
    Le financement libyen de la campagne de Sarkozy, il y a tout lieu de penser que c’est une pure création socialiste et sa clique de magistrats gauchos.
    Avec Giscard, ils avaient créé l’affaire des diamants de Bokassa, et ce couillon ne s’en était pas défendu – ça nous a valu Mitterrand et sa glorieuse bande.
    Mais on n’est pas près de voir des magistrats condamner les voyous de gauche, et encore moins leur collègue Gentil – vous savez, celui de l’affaire Bettencourt…
    Il ne peut pas y avoir de voyous à gauche…
    ——————————
    @ Mary Preud’homme
    Opposer la laïcité à une spiritualité relève d’une absurdité qui n’est pas à la portée de grand monde dans notre pays de cerveaux soigneusement délavés, et notamment pas de vous.
    Dans un pays d’athéisme de raison d’Etat hypocritement dit « laïque », l’islam est roi, comme les borgnes sont rois chez les aveugles.

  40. Convention des droites
    On fait une affaire d’Etat de l’intervention de Zemmour.
    Certes, Zemmour ne fait pas dans la dentelle. Mais il conviendrait d’apporter la contradiction sur chacun des arguments qu’il avance de préférence à une attaque ad hominem. Déforme-t-il la réalité dans le seul but d’étayer ses thèses ou bien y a-t-il quelques vérités dans son discours ?
    En tout cas, on peut s’interroger sur son succès. Une frange de la population française est-elle sotte ou bien est-ce que Zemmour entre en résonance avec des perceptions et des peurs bien réelles d’une partie de ses compatriotes ?
    En raison du coup d’éclat de Zemmour, l’intervention de Raphaël Enthoven n’a pas été suffisamment mise en valeur. Et pourtant, c’était très intelligent, décapant, original, hors des sentiers battus.

  41. Patrice Charoulet

    Frédéric Péchenard
    Ce matin, chez Bourdin, l’invité politique était Frédéric Péchenard (LR), qui fut directeur général de la police. Tout ce qu’il a dit était sensé, précis, mesuré… et vrai. On lui a proposé d’être numéro deux du ministère de l’Intérieur du gouvernement actuel. Il a dit ses conditions et ses exigences, qui n’ont pas été acceptées. Qui a raté cet entretien doit absolument l’écouter en replay. On a rarement parlé avec autant de pertinence de la police. Que cet homme me permette de lui dire que j’ai pour lui infiniment d’estime.
    https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/frederic-pechenard-face-a-jean-jacques-bourdin-1191206.html

  42. Michelle D-LEROY

    J’ai suivi entièrement la cérémonie des obsèques de notre ancien Président. C’était une belle cérémonie mais tout de même le bal des faux-culs.
    Voir tous ces hommes politiques de gauche comme de droite, qui ont craché sur Chirac pendant des années, venir verser des larmes de crocodile et dire les choses les plus gentilles sur son compte, cela prêtait à sourire. Même si différents adages disent qu’il faut mourir pour être apprécié. La seule exception : Jean-Louis Debré, un vrai ami.
    Cette cérémonie était à l’image de la France macronienne, réunion de politiques de bric et de broc et fermée aux mal-pensants.
    Je reste convaincue que Claude Chirac a organisé les obsèques de son père de main de maître mais surtout selon son idée, celle d’écarter ceux qu’elle ne jugeait pas les bienvenus à Saint-Sulpice.
    Marine Le Pen était de ceux-là.
    Comme Breizmabro, je m’interroge aussi sur l’absence de Bernadette Chirac à Saint-Sulpice, elle qui aimait tant le monde et particulièrement le grand monde.
    Nous savons tous que Claude Chirac avait écarté sa mère dès les premiers pas de Jacques Chirac à l’Elysée. Il est donc très probable qu’en ce jour de funérailles, elle ait fait de même parce que diminuée physiquement, Mme Chirac aurait pu capter trop l’attention sur elle.
    Nous savons aussi que l’Elysée a mis sa patte dans la préparation des obsèques.
    Aux invalides, 7 000 personnes sont allées se recueillir devant la dépouille de Jacques Chirac, dans cette foule, M. Cauchy, ex-Gilet jaune, le plus calme et respectueux de l’autorité parmi les turbulents GJ, a été repéré et interdit d’entrer… viré ! sans doute parce qu’il a adhéré au parti de Nicolas Dupont-Aignan.
    Gerhard Schröder n’est pas venu, parce qu’il n’aurait pas été invité officiellement et personnellement… parce que personne ne l’aurait été… ce qui reste à prouver.
    Le clou de la cérémonie était justement que Monsieur Macron voulait présider le service solennel en l’église Saint-Sulpice. Or Monseigneur Aupetit qui semble avoir un caractère bien trempé (enfin un) n’a pas accepté cela. Dans son église catholique, c’est lui qui préside, et il a officié pendant une messe de funérailles et non un service solennel.
    C’est fou comme on aime dans la macronie changer les mots pour les appauvrir et les vider de leur sens.
    Un Président qui veut avoir la mainmise sur tout et changer progressivement les choses à sa façon. Il lui a été concédé la musique de Daniel Barenboim pendant l’offertoire… du bout des dents.
    Autant dire que tous ces petits couacs montrent que les apparences restent trompeuses car en coulisses les choses sont bien différentes.
    Dans votre billet, Monsieur Bilger, vous nous rappelez les remous provoqués par les propos outranciers d’Eric Zemmour lors de la Convention de la droite.
    Personnellement je n’ai pas écouté son intervention, mais j’ai juste lu quelques bribes et phrases fortes, donc polémiques, ou nauséabondes selon le Premier ministre.
    Pourtant je n’entends pas ces belles âmes si sensibles au vocabulaire se plaindre lorsque régulièrement nous avons connaissance de réunions d’indigénistes interdites aux blancs, lorsque, dans nos universités françaises sont développées des thèses décolonialistes, lorsque les dirigeants du Qatar grand ami de nos Présidents successifs, distribuent des fonds pour la construction de mosquées, influençant ouvertement un islam rigoureux dans nos banlieues, quand les piscines et les sorties scolaires deviennent les places fortes d’un islam obscurantiste. Il ne faut pas de vagues. Tout cela il faudrait donc le taire, alors qu’à notre nez et à notre barbe, nous nous effaçons peu à peu devant cette autre puissante religion. Au nom de je ne sais quelle politesse, savoir-vivre et charité chrétienne.
    Justement la charité chrétienne parlons-en, vu que nous avons honte d’être chrétiens, le « service solennel » voulant remplacer la messe du 30 septembre en témoigne, une preuve en image.
    Qui d’ailleurs de célèbre aujourd’hui accepte de se dire catholique ou chrétien ? C’est la honte dans la France d’aujourd’hui, une tare de réac. Il suffit d’entendre parler d’un chrétien croyant et pratiquant qui va à la messe régulièrement pour qu’on me dise qu’il est intégriste. Le poids d’un mot !
    Eric Zemmour a eu des mots forts, dérangeants dans un monde aux propos feutrés, à la liberté d’expression encadrée mais parfois il faut aussi secouer les gens et savoir appeler un chat un chat.
    L’immigration est une bombe à retardement, c’est un fait et plus le problème est mis sous le tapis, plus il devient problématique et transforme notre pays et l’Europe entière en société multiculturelle et surtout communautarisée.
    On peut le nier, traiter ceux qui l’évoquent à demi-mots de racistes ou de xénophobes, de semeurs de troubles, le problème reste entier et sujet aux pires bouleversements.
    Un fait divers m’a aussi interpellé, dans le 93 une directrice d’école s’est suicidée la semaine dernière, disant dans un dernier billet qu’elle ne supportait plus les multiples problèmes qui se posaient à elle.
    Les professeurs du département ont été sollicités par le ministre pour parler de Jacques Chirac lors de la journée de deuil national, beaucoup ont opposé un droit de retrait en pensant d’abord à leur collègue décédée.
    Il est évident que les professeurs victimes du manque de respect de leurs élèves et des parents de ceux-ci, n’ont plus d’autorité en classe. De plus, dans un département comme le 93, le poids de la multiculturalité, des élèves qui ne veulent pas se fondre dans l’éducation à la française et des rivalités entre ethnies, cela doit être très difficile à gérer, pour ne pas dire impossible. Mais ces mêmes professeurs ? que proposent-ils pour être plus à l’aise dans leur travail d’éducation ? de la fermeté en imposant les programmes scolaires ?
    Rien. Car aussitôt ils s’insurgent contre le racisme et autre billevesées.
    La situation est donc insoluble… mais il ne faut pas le dire.
    Les Français n’ont pas le courage de leur mal-être.
    Seuls des artistes qui n’ont pas la langue de bois peuvent proférer tranquillement leurs propos haineux sans que cela ne fasse de vagues, tel JoeyStarr.

  43. @ Lucile | 02 octobre 2019 à 11:01
    C’est la règle du jeu Lucile, à charge par comparaison, la chute est voulue et vous le savez bien, rien de plus ridicule qu’une motocrotte, vous vous perdez volontairement (?) dans les méandres de canalisations (WC) ou de propreté, ce n’est pas le but de cette fin… assassine cela va de soi, et cela aussi vous le savez bien aussi.
    L’hygiène de la ville ici, MO s’en fiche comme de sa première chemise ou celle de BHL.
    On dit que tout ce qui est hypertrophié est dérisoire, en l’occurrence il use là du dérisoire, pour que son propos soit encore plus incisif, et cela aussi vous le savez bien.
    Allons, allons, vous n’allez pas vous formaliser pour quelques lignes, certes froides comme l’acier, au milieu de tant d’éloges parfois dégoulinants des yeux de certains crocodiles, qui n’en sont pas moins pires au fond.
    Vous vous en remettrez, je n’en doute pas.

  44. Je retiens de votre billet, Monsieur Bilger ce seul passage :
    « Je n’aurais pas prononcé un seul mot de son intervention du 28 septembre. Mais je me battrai modestement jusqu’au bout pour que droite et gauche, extrême droite et extrême gauche, intellectuels et militants, aient droit à la liberté d’expression, jusqu’à cet instant où une justice impartiale pourrait éventuellement être saisie pour statuer sur tel ou tel propos ou écrit.
    Ce qui évidemment n’a pas traîné : le parquet de Paris a ordonné une enquête pour injures publiques et provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence. J’indique pour tous les compulsifs de la répression expéditive qu’il n’est pas encore condamné ! »
    D’évidence le premier paragraphe est parfait. En revanche, l’expression « ce qui évidemment n’a pas traîné » me semble aller à l’encontre du propos précédent. Dans la mesure où la justice a condamné plusieurs fois monsieur Zemmour pour ses propos qui, je le concède parfaitement, sont souvent excessifs et par trop globalisants.
    Mais on a l’impression que la justice en ce cas n’est plus aussi impartiale que vous le souhaitez dans le premier paragraphe.
    J’ai trouvé le texte de votre entretien avec Nicolas Moreau sur le site Atlantico : https://www.atlantico.fr/decryptage/3580207/zemmour-la-liberte-d-expression-et-le-defi-de-la-preservation-de-la-democratie-convention-de-la-droite-justice-enquete-marion-marechal-philippe-bilger-nicolas-moreau-. Dans la contradiction que ce dernier vous a apportée, j’ai tout particulièrement apprécié ce passage relatif à la censure :
    « La censure, qu’elle soit administrative ou judiciaire, met en danger ces apports, et en conséquence, met en danger la société entière. Tout le débat consiste donc à savoir quels propos censurer, pour des raisons de sécurité (menaces, pressions…), et quelles opinions affronter intellectuellement.
    Classiquement, toutes les opinions doivent pouvoir être exprimées, discutées et réfutées, sauf exceptions rarissimes (la liberté n’ayant pas vocation à permettre la mise en place des conditions de sa propre destruction). »
    L’on voit bien en l’espèce que l’objectif est bien d’empêcher monsieur Zemmour de s’exprimer publiquement, voire de lui retirer sa carte de journaliste puisque sa corporation le rejette de manière quasi unanime. Or, cela est bien l’expression d’une tentative de censure.
    Il faut se souvenir de tous ceux qui ont fait l’objet de poursuites judiciaires parce que leur discours déplaît notamment à certaines associations musulmanes, à commencer par Robert Redeker, Barbara Lefebvre et bien d’autres, sans oublier les journalistes de Charlie Hebdo qui l’ont payé de leur vie : https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/avec-son-livre-une-minute-quarante-neuf-secondes-riss-raconte-la-tuerie-de-charlie-hebdo_3641171.html
    Nicolas Moreau a aussi eu parfaitement raison de souligner le deux poids, deux mesures qu’il constate en matière de censure comme de poursuites judiciaires. Il a dit, notamment :
    « Il y a assurément un deux poids deux mesures dans la censure oui. Elle tient peut-être à la sociologie de l’appareil judiciaire. Elle tient plus certainement à l’orientation politique dominante des associations autorisées à se porter partie civile dans le cadre des articles 1 à 10 du code de procédure pénale.
    Décoloniaux, no-borders, islamistes, ne sont que peu inquiétés puisque les associations républicaines attaquent rarement leurs propos haineux (comme les discours racistes anti-blanc). »
    Alors, même si comme vous je ne fais pas miens tous les propos de monsieur Zemmour du fait même de leur caractère excessivement général, je considère que notre pays, au prétexte de bons sentiments et d’indignations sélectives, tend de plus en plus à instituer par la loi des limites à la liberté d’expression qui ressemblent fort à l’institution d’une censure que je croyais avoir vu disparaître avec la fin de la guerre d’Algérie !
    Enfin, puisque vous ouvrez ce billet sur monsieur Chirac et que le texte de Michel Onfray suscite la polémique, il me semble que celui de Descartes est bien plus mesuré et exact : http://descartes-blog.fr/2019/09/28/pourquoi-on-aime-tous-jacques-chirac/

  45. Xavier NEBOUT

    @ genau
    Comment ça 70 000 morts de la légende de Mao ? Rien qu’entre 58 et 61 c’est entre 30 et 60 millions de morts !

  46. @ Mary Preud’homme | 02 octobre 2019 à 15:05
    À mes yeux aussi et face aux caméras, Jacques Chirac a dit et répété qu’il voterait Hollande. Je n’ai rien inventé.

  47. Robert Marchenoir

    @ Gréaudon | 02 octobre 2019 à 11:53
    « Le financement d’un parti politique par une puissance étrangère, d’après le Code pénal, c’est un crime :
    https://www.dailymail.co.uk/news/article-7516175/Saddam-Hussein-bribed-Jacques-Chirac-5m-bid-make-oppose-led-Iraq-war.html  »
    D’accord. Donc on va commencer à pouvoir parler sérieusement, et laisser de côté les sornettes type « il ne faut pas dire de mal d’un mort » ou « Macron a-t-il prié à Saint Sulpice ? ». Du coup, on va aussi pouvoir faire le lien avec le discours prétendument scandaleux d’Éric Zemmour, qui lui vaut une enquête du parquet.
    Pour résumer l’article explosif (et exclusif) que vous nous mettez en lien : Jacques Chirac a reçu 5,6 millions d’euros de la part de Saddam Hussein, son ami personnel de longue date, pour financer ses campagnes électorales de 1995 et 2002. Raison pour laquelle il a refusé d’engager la France dans la guerre d’Irak de 2003, aux côtés de ses alliés de l’OTAN.
    La source est en béton armé, puisqu’il s’agit du chef de l’espionnage britannique de l’époque, le MI6 (dont on dira, au doigt mouillé, qu’il est l’un des cinq meilleurs services de renseignement dans le monde).
    Cet article a été publié le 28 septembre à 22 h 36. Nous sommes le 2 octobre, et, sauf erreur de ma part, aucun média français n’a repris l’information. Alors qu’elle devrait être en train de saturer l’espace public.
    Les faits révélés au Daily Mail samedi dernier par Sir Richard Dearlove (dont même le nom était secret du temps où il était en fonction) avaient pourtant fait l’objet de nombreuses et insistantes rumeurs, depuis longtemps, de la part de gens bien informés.
    Par exemple, dans ces articles fort sérieux : Stratfor, 2003 ou Middle East Quarterly, 2005.
    Ces analyses vont bien au-delà : elles décrivent tout un système politico-mafieux d’allégeance au monde islamique, de la part de la France en général et de Jacques Chirac en particulier. Mais aussi de la part d’autres dirigeants européens, comme le soulignait le Washington Examiner deux jours avant ces révélations : « Chirac représente toute une génération de dirigeants européens profondément corrompus dans leurs relations avec le Moyen-Orient », écrit le journal.
    En 2006, les journalistes Christophe Boltanski et Éric Aeschimann levaient le voile sur ce système dans leur livre Chirac d’Arabie : « A l’heure du bilan, l’idée d’une politique arabe de la France telle que Jacques Chirac a tenté de la mettre en œuvre reste entachée du soupçon — justifié — de n’être qu’une tentative de ressusciter une grandeur perdue. Au mieux, une irrépressible nostalgie ; au pire, une pulsion néocoloniale. »
    Mais la vraie question reste celle que pose Robert Spencer sur le site américain Jihad Watch : « Combien d’autres dirigeants occidentaux ont-ils accepté des pots-de-vin en échange de politiques accommodantes ? Qui les a corrompus, et quand ? Se pourrait-il que la capitulation en rase campagne de l’Occident face au suprématisme islamiste, la dégradation de la liberté d’expression, la diabolisation des observateurs qui ont analysé les véritables causes du djihadisme, le refus de se confronter à l’idéologie qui est à la racine de la violence djihadiste, soient le résultat de pots-de-vin massifs comme celui-ci ? Le saurons-nous jamais ? »
    Et l’on pourrait élargir ces questions à la persécution systématique dont font l’objet, en Europe et en Occident, les opposants à l’immigration de masse de façon générale.
    Jihad Watch n’est pas le premier blog réactionnaire venu : c’est l’une des sources les plus anciennes, les plus sérieuses et les plus approfondies sur la progression de l’islamisme dans le monde. Il est dirigé par Robert Spencer, expert reconnu qui a publié 19 livres sur le sujet. Il est bien placé pour le connaître, puisque, catholique de rite melkite, il a des origines grecques de Turquie. Son opposition à l’islam lui a valu d’être interdit d’entrée sur le territoire britannique. Ses livres ont été traduits dans plusieurs langues — mais pas en français, curieusement.
    C’est dans ce contexte qu’il faut replacer la scandaleuse et nouvelle agression juridico-médiatique dont est victime Éric Zemmour, qui marque incontestablement un pas supplémentaire dans la répression de la liberté d’expression.
    Nous en sommes rendus au point où la direction d’une grande chaîne de télévision, soi-disant neutre et objective, déclare qu’elle n’aurait pas dû retransmettre le discours d’Éric Zemmour en direct : autrement dit, elle aurait dû se donner les moyens de le censurer préventivement au cas où il aurait dit des trucs pabien.
    Nous en sommes rendus au point où il suffit que 400 inconnus soumettent un « signalement » au CSA (c’est-à-dire une dénonciation anonyme de délit d’opinion), pour que celui-ci déclare une urgence nationale.
    Et il suffit que 400 trolls se déclarent contrariés par les propos de Zemmour pour que le parquet déclenche une enquête à son encontre.
    On sera gentil de m’indiquer la différence avec la Russie de Staline ou l’Allemagne de Hitler. Sinon que pour l’instant, il n’y a ni balle dans la nuque, ni (dans la plupart des cas) prison.
    Mais ça pourrait changer. Très vite.
    En Nouvelle-Zélande, un professeur d’université avait écrit un livre intitulé En Défense de la liberté d’expression, consacré à la tyrannie croissante du politiquement correct gauchiste dans les universités occidentales. Son éditeur s’est ravisé au dernier moment : il risquait de tomber sous la loi britannique réprimant « l’incitation à la haine raciale ». Il a donc capitulé avant même de publier le livre — sans se rendre compte, apparemment, qu’il justifiait ainsi le propos de l’ouvrage.
    A New York, cette grande métropole qui a, si longtemps, symbolisé la liberté au regard du monde entier, la municipalité dirigée par le communiste Bill de Blasio (*) vient d’interdire l’expression « immigré illégal ». Si vous traitez quelqu’un d’immigré illégal « dans le but de le dénigrer, de l’humilier ou de le harceler » (et qui pourrait se défendre de telles intentions ? il est manifeste qu’il incombera au suspect de prouver son innocence), vous êtes susceptible d’une amende de 250 000 dollars.
    Déjà, en Grande-Bretagne, mère de la démocratie, un homme vient d’être emprisonné pour un an et neuf mois, pour le seul crime d’avoir prononcé un discours lors d’un meeting destiné à protester contre les délits sexuels commis par les immigrés (lesquels, bien sûr, n’existent pas, et proviennent uniquement de l’imagination malade d’esprits dérangés, victimes de leurs peurs et des haines attisées par l’extrême droite).
    Comme il a parlé aux côtés de Tommy Robinson, célèbre militant de la cause anti-djihadiste diabolisé par le pouvoir (et enfermé dans une prison de haute sécurité pour avoir simplement filmé la réalité), il a suffi au tribunal de décréter qu’il était « motivé par la haine raciale » pour le mettre légalement en prison. Où il côtoiera une majorité de musulmans.
    Un prisonnier d’opinion blanc est déjà mort dans des circonstances similaires, dans une prison britannique. Il avait placé des tranches de bacon sur les portes d’une mosquée. Il a été condamné à un an de prison. Les autorités ont refusé de révéler la raison de son décès.
    Parlons clair : la charia est déjà en vigueur en Grande-Bretagne. Le châtiment pour offense à l’islam est la peine de mort. Le fait que les tribunaux anglais sous-traitent la sentence et l’exécution aux gangs musulmans qui tiennent les prisons (**) est un détail de l’histoire de la décadence de l’Occident.
    Cher Philippe Bilger, nous avons besoin de vous.
    ______
    (*) A l’instar de nombreux autres, Bill de Blasio ne s’avoue évidemment pas communiste. Mais il suffit d’étudier ses déclarations et sa politique pour tirer les conclusions qui s’imposent.
    (**) Comme les nazis et les communistes soviétiques se servaient des kapos et des délinquants de droit commun pour persécuter les prisonniers politiques.

  48. @ Lucile
    J’ai vu la même chose que vous.
    Salat-Baroux le gendre a voté Hollande, JL Debré également, ils l’ont dit.
    Chirac a fait du Chirac, Bernadette avait procuration pour voter à sa place. Donc il a dit mais pas fait… pour changer.
    Ne posez pas la question pour savoir si quelqu’un conteste votre version. Il se pourrait bien qu’en face on vous dise « Dans les yeux je la conteste ».
    Perso je pense que Chirac, humour corrézien ou pas, a fait gagner Hollande. Car il a fini de convaincre certains qui pensaient voter blanc ou pour d’autres ne pas se déplacer.
    Le vrai destin de Chirac ? Trahir son camp.

  49. @ Isabelle | 01 octobre 2019 à 13:25
    « Excellent article de Michel Onfray… »
    Michel Onfray n’est jamais aussi bien inspiré et prolixe que lorsqu’il s’agit de dégommer une personnalité qui n’a pas l’heur de lui plaire.
    On sent bien que l’hagiographie, ce n’est pas son truc.
    Souvenons-nous de ses propos parfaitement vulgaires envers Brigitte et Emmanuel Macron dans une lettre ouverte.
    Aujourd’hui c’est au tour de Jacques Chirac qui vient tout juste de nous quitter. Qui sera le prochain sur sa liste ?
    Les portraits qu’il dresse de ses victimes ressemblent à des caricatures de Charlie Hebdo, l’humour en moins.
    On sent beaucoup de fébrilité chez ce philosophe habitué des plateaux TV et des matinales des stations radio.
    Je pense que, comme J-L Mélenchon, il devrait prendre une petite camomille le soir avant d’aller au lit…

  50. Le problème autour du cercueil de Jacques Chirac n’est-il pas lié à celui de la non possibilité des personnes divorcées et remariées de communier, au lieu d’un alibi de laïcité présidentielle ? En gros Macron n’a pas voulu mettre Brigitte en porte à faux, tout comme on aurait remarqué l’absence de communion de Marine Le Pen qui aurait été interprétée politiquement alors qu’il n’en eût rien été ?

  51. @ jack | 02 octobre 2019 à 15:41
    « L’intervention de Raphaël Enthoven n’a pas été suffisamment mise en valeur. Et pourtant, c’était très intelligent, décapant, original, hors des sentiers battus. »
    Il y avait dans ce discours un tel accent, une telle volonté de démolir ou plutôt de déconstruire (c’est son mot) la droite, qu’il a parlé en militant plus qu’en prof de philo, comme il s’est présenté.
    Et comme prof de philo son discours manquait de profondeur historique et de hauteur métaphysique, puisqu’il a aussi voulu s’aventurer dans le domaine de la métaphysique.
    Je passe sur son pronostic d’un échec de la droite telle qu’elle est.
    Il a peut-être raison politiquement, mais il n’a pas raison pour les raisons philosophiques et historiques qu’il a évoquées.
    Il dit en particulier:
    « On ne revient pas sur une liberté supplémentaire. »
    Il s’agit là d’une affirmation considérant que l’avenir est linéaire, avec un effet cliquet sur certaines évolutions.
    Pour que cette affirmation soit juste il faut que la société conserve les fondamentaux transcendants sur lesquels elle repose.
    Toute société, toute culture repose sur des règles implicites qui sont définies de façon non rationnelles.
    La culture occidentale, celle qui régit la société française, repose implicitement sur les règles judéo-chrétiennes qui respectent la vie et l’individu.
    Que la religion ait été évacuée de la société n’enlève rien à ce constat qui est un constat historique.
    Les droits de l’homme sont une transcription historique du principe d’égalité en tant que fils de Dieu et de la notion de responsabilité humaine face au Dieu judéo-chrétien.
    Dire qu' »on ne revient pas sur une liberté supplémentaire », c’est supposer que la société reste homogène dans ses principes fondamentaux, et qu’implicitement ces règles restent admises.
    Supposons que la population immigrée musulmane soit en nombre suffisant pour avoir un poids suffisant pour peser sur le fonctionnement des institutions, les règles changeront parce que les fondamentaux de cette population sont différents et on reviendra sur les libertés supposées irréversibles.
    Regardez ce qui se passe dans les banlieues où se passe le petit remplacement, tous les acquis féministes dont parle Enthoven sont en régression.
    Pour aller plus loin dans le raisonnement, regardez ce qui s’est passé avec les fameux « Printemps arabes » qui ont donné à l’Occident naïf l’illusion que la démocratie avait gagné la partie.
    Dans tous les pays, les partis islamiques ont gagné les élections. La Tunisie est le seul pays où la démocratie n’a pas encore perdu la partie sans l’avoir complètement gagnée.
    Dans tous les pays à majorité musulmane les règles de fonctionnement sont de plus en plus alignées sur la charia. L’Indonésie par exemple et encore il y a un ou deux jours au Maroc une femme a été condamnée pour « avortement illégal » et adultère.
    Enfin R. Enthoven conclut en disant :
    « Et puisque vous avez invité un prof de philo, on va faire un peu de métaphysique pour finir. »
    Et il ajoute :
    « A titre individuel, ce que nous appelons le «moi» n’est jamais qu’une addition de souvenirs et de qualités que la mémoire et l’ADN ont cousus ensemble pour nous donner l’illusion qu’en amont de toutes ces qualités, il y aurait un sujet. »
    Voilà sa métaphysique.
    Une métaphysique 2.0, la métaphysique de l’intelligence artificielle, artificielle dans la mesure où elle ignore l’âme.
    Il ignore que depuis que l’homme s’exprime, des peintures rupestres à la religion de l’Égypte ancienne et notre époque, en passant par le chamanisme, l’homme a une âme, c’est-à-dire un intermédiaire avec la transcendance.
    Apparemment il en est encore à l' »homme neuronal » des années soixante, son matérialisme est un biologisme, qui se porte très bien dans les milieux bobos.
    C’est curieux, car il a coécrit un remarquable « Dictionnaire amoureux de Proust », il aurait pu à cette occasion s’apercevoir que l’amour n’est pas seulement, ou pas du tout, une affaire d’ADN, mais peut-être ou sûrement, une affaire d’âme qui se rencontrent, avec un corps évidemment et heureusement.
    Mais bon, il n’est pas à une contradiction près, comme militant et comme prof de philo également.

  52. Mary Preud'homme

    @ Lucile | 02 octobre 2019 à 19:41
    Hélas pour vous ces propos incohérents ont eu lieu six ans après son premier AVC et il y avait eu entre-temps bien des signes de la maladie dont il souffrait :
    « En octobre 2005 à la suite d’un premier AVC le chef de l’Etat souffre déjà de légers troubles neurologiques. En sont-ils les conséquences ? Étaient-ils déjà présents avant l’accident ? C’est toujours un secret bien gardé.
    « Des absences devant certains visiteurs et membres du gouvernement. Des discours écrits en très gros. Un agenda présidentiel allégé. La fin du quinquennat se déroule ainsi. Dans les années qui suivent, Jacques Chirac se fera de plus en plus discret. Une photo dans Paris Match le montre le regard perdu dans le vide. Sa démarche de plus en plus difficile comme au Quai Branly en 2007. Une séance de dédicaces de son livre écourtée. En 2010, il perturbe un concert de musique classique, s’agaçant à voix haute dans la salle etc. »
    Ce que vous nous rapportez Lucile de certains de ses propos tenus en 2011 est bien de la même veine… Venant de journalistes sans pitié pour sa maladie, guettant avec gourmandise le moindre des dérapages, incohérences et agressivités de cet homme qu’heureusement son entourage a réussi à protéger des curiosités médiatiques malsaines, voire obscènes.
    Savez-vous Madame ce que c’est que de vivre avec un homme jadis brillant et qui peu à peu sombre dans la dégénérescence et une sorte de folie, du fait d’une maladie neuronale impitoyable ? Moi si.
    ——————————————————–
    @ Patrice Charoulet | 02 octobre 2019 à 16:56
    Frédéric Péchenard est un homme remarquable à tous égards, très professionnel et engagé de longue date, qui mérite beaucoup mieux que de se voir proposer le poste de numéro 2, comme faire-valoir d’un ministre parachuté qui de son côté ne connaît rien de rien à la police en général et à la sécurité publique en particulier.
    Le malheur de la France tient hélas en cela ; s’obstiner à mettre la mauvaise personne à la meilleure place au lieu de « put the right man at the right place »…

  53. @ Tipaza 02 octobre 2019 23:25
    Je vous suis dans votre analyse de l’intervention de Raphaël Enthoven.
    Bien qu’il affirme que son intervention soit celle d’un philosophe (merci les chevilles), à l’analyse, il s’est exprimé en militant. C’est son droit mais c’est malhonnête.
    Finalement beaucoup de lieux communs. Et beaucoup d’orgueil !
    Hier soir, il s’est exprimé dans l’émission « C à vous » (totalement acquise à sa cause et totalement hostile à Zemmour). Il a traité Zemmour de « Pétain » et de « lâche ».
    Voilà qui est très courageux de sa part et montre le vrai visage de cette personnalité ! D’ailleurs, à propos de courage, après son intervention à cette Convention, il est parti très vite de la salle pour éviter la discussion semble-t-il.
    Cordialement.

  54. Charles Péguy, qui n’avait pas particulièrement le profil d’un excité, n’hésitait pourtant pas à dire :
    « Taire la vérité, n’est-ce pas déjà mentir ? Qui ne gueule pas la vérité, quand il sait la vérité, se fait le complice des menteurs et des faussaires ! »
    Eh bien, alors que la personne humaine fait l’objet d’attaques dans son âme et dans sa chair de la part de nouveaux docteurs Frankenstein, que des apprentis sorciers s’acharnent à faire éclater la famille et au-delà la nation française, que l’Université en pleine décomposition diffuse son poison délétère en trahissant sa mission, que même les magistrats au lieu d’assurer leur rôle de dernier recours participent à la curée générale, bref que l’assaut est déjà lancé contre les murailles de la cité, le lanceur d’alerte Eric Zemmour, sentinelle vigilante au milieu de compatriotes endormis voire anesthésiés par des médias aux mains de gens aux arrière-pensées troubles s’écrie : « Français réveillez-vous ! », en clamant une vérité dérangeante que personne n’accepte de voir en face en dépit des évidences.
    Mais c’est bien connu, les Cassandre ont toujours tort.

  55. @ Tipaza | 02 octobre 2019 à 23:25
    Si vous vous mettez à faire du Aliocha, où va-t-on. Un seul suffit largement ! 🙂

  56. Mon pauvre Tipaza, Achille, en mal d’appartenance à la meute, reprend la geste marchenoirienne à votre endroit.
    Vous citez Proust, vous méritez l’insulte suprême : vous nous faites du Aliocha.

  57. @ Mary Preud’homme | 02 octobre 2019 à 23:55
    Ce qui est choquant c’est qu’il ait pu continuer à être président après son AVC s’il avait des absences et tout ce que vous décrivez. « Secret bien gardé », dites-vous. Mais quelle démocratie !

  58. @ Achille | 03 octobre 2019 à 10:16
    Puisque vous me sollicitez, je vais dire ce que je n’ai pas voulu dire dans mon commentaire précédent.
    En ramenant le moi à une question d’ADN et en niant l’existence de l’âme, Raphaël Enthoven réduit sa relation amoureuse à la fusion des ADN, c’est ainsi que tout en jouissant des plaisirs de l’alcôve, il ne pourra jamais atteindre le septième ciel, domaine exclusif de l’Âme.
    Il n’y a rien de plus déprimant qu’un réveil, au petit matin, auprès d’une femme dont on a partagé l’ADN sans avoir fusionné si peu que ce soit avec une partie de son âme.
    Ça ce n’est pas de Proust, je le précise pour Aliocha, c’est de moi 😉
    Il m’arrive d’être sérieux, mais pas aujourd’hui…
    Quoique, en réfléchissant bien !

  59. Mary Preud'homme

    « Il n’y a rien de plus déprimant qu’un réveil, au petit matin, auprès d’une femme dont on a partagé l’ADN sans avoir fusionné si peu que ce soit avec une partie de son âme. »
    (Tipaza | 03 octobre 2019 à 13:33)
    Oui Tipaza. Idem pour nous les dames.

  60. Bon, je suis un peu comme Mongénéral, le Volatile du mercredi et pour ceux qui auraient la mémoire courte quelques rappels.
    Au cours de mon entretien physique quotidien sur home-trainer j’ai donc pu écouter sur Sud l’avis de notre hôte sur les liens entre justice et politique, il m’a convaincu.
    Il est sûr qu’il est parfois difficile de ne pas se faire interrompre et j’ai apprécié ses fermes courtoises interventions pour aller jusqu’au bout, il faut pousser parfois les portes, bien sûr promotion du dernier ouvrage comprise, mais l’animateur en relevait tous les aspects éclairants, pour les ignorants, des arcanes de la justice et des bruits de couloir justement.
    La tête et les jambes, allez donc savoir pourquoi, je souriais en pensant à cela, l’émission d’une époque, en butte avec un compteur de vitesse, de temps, de… enfin les spécialistes savent.
    Ayant pour ma part vécu dans un milieu de production puissant, où sans les autres vous n’êtes pas grand-chose, un certain conservatisme de pensée et de sensibilité valait plus que toutes les expériences livresques.
    Si vous saviez… pour les littéraires uniquement.
    Un peu de tout… j’essaie de retrouver la raison de la peine de Brasillach – je la connais – mais si Bob me poursuit, ce dont je doute, il faut bien que je retrouve les lignes qui y font référence, à l’époque étaient-elles passées inaperçues ? Mais Jean Lacouture livre au moins une des raisons.
    Donc je compte sur Bob pour la retrouver, infatigable laboureur devant l’éternel, je me demande parfois quand il trouve le temps pour s’occuper de la rasette.

  61. sbriglia@Giuseppe

    Le procès de Robert Brasillach (Cour de justice de la Seine, 19 janvier 1945, 13h)
    13h45, premier interrogatoire de Brasillach qui comparaît sous le chef d’accusation « d’intelligence avec l’ennemi ».
    15h45, réquisitoire de Marcel Reboul conclu par ces mots: « Il n’y avait qu’une chose qui eût pu je ne dis pas faire pencher la balance de votre côté mais faire frémir le fléau de cette balance. Cette chose, je l’ai cherchée avec conscience en relisant vos articles… ce que je cherchais, c’est un mot de pitié pour tous les otages, pour tous les martyrs, pour tous les sacrifices…. Voilà ce que j’ai cherché et je n’ai rien trouvé parce qu’il n’y avait rien. Alors j’ai compris que vous étiez seul, seul avec votre talent magnifique qui était inutile parce qu’il n’était pas miséricordieux. J’ai compris qu’il fallait que je me lève pour accomplir mon devoir car si je ne l’avais pas fait, trop de voix mortes d’outre-tombe auraient pu chuchoter à mon oreille ce mot terrible que vous aviez préparé pour d’autres : « Qu’attend-on ? » »
    17h20, plaidoirie de Jacques Isorni (face à lui sont les jurés communistes) dominé par ce moment où il évoque la figure d’un militant communiste qu’il a défendu devant les tribunaux de Vichy où dit-il « j’ai trouvé ce que j’ai retrouvé chez Brasillach, la sincérité, le désintéressement, la pureté » ; « Je me rappelle un jeune homme de vingt ans. Qu’importe son nom ! C’était un bûcheron de la forêt d’Orgerus… Communiste, il avait été condamné à mort. Je me rappelle son beau regard d’enfant, sa grande stature. Il venait d’être condamné, il me regardait et il eut ce simple mot : « Pour mes idées, c’est un crime ». Et moi, je dois dire que je suis resté silencieux. Je l’entends encore. « Pour mes idées, c’est un crime ». Je le vois encore. Je sais qu’il est parti vers la mort comme un martyr chrétien ».
    18h30, lecture des questions au jury
    18h35, délibération du jury
    19h, verdict : condamnation à mort.
    La grâce sera refusée dix-huit jours plus tard malgré une pétition signée par une soixantaine d’intellectuels. L’exécution a lieu le 6 février.

  62. Patrice Charoulet

    LUCHINI
    Luchini a un immense talent. En public, il lit des textes sur l’argent. Les salles sont pleines. Pour entrer, il faut payer… 64 euros. Que d’argent !
    RENAUD CAMUS
    Parcourant le « Canard enchaîné » (2 octobre, p.8), je lis ces mots « Renaud Camus, l’inspirateur de la tuerie de Christchurch… ».
    Et Nietzsche*, l’inspirateur de la Shoah ?
    *Lu par Hitler

  63. @ Giuseppe 03 octobre 2019 14:15
    « La raison de la peine de Brasillach »
    Dans sa biographie de François Mauriac, Jean Lacouture émet deux hypothèses :
    — Dans le dossier qui lui avait été remis, De Gaulle, sollicité par François Mauriac pour la grâce de Brasillach, trouva une photo qu’il aurait pu mal interpréter. Je cite Jean Lacouture:
    « Louis Vallon, fidèle du Général de Gaulle, cité par Me Isorni, assurait que de Gaulle avait été déterminé par la découverte d’une photo de Brasillach revêtu de l’uniforme allemand…
    Dans un entretien avec Louis Jouvet… le Général de Gaulle aurait répondu à son interlocuteur, qui le pressait de lui expliquer le refus de la grâce de Brasillach, qu’après avoir vu un tel document « il n’était plus possible d’accorder la grâce à laquelle il était auparavant disposé »…
    Il aurait ajouté que la faute en incombait à « cet imbécile d’avocat de Brasillach qui avait laissé traîner une telle pièce dans le dossier… »
    Jean Lacouture précise quelques lignes plus loin qu’il y avait eu peut-être erreur avec une photo de Jacques Doriot en uniforme d’officier de la Waffen SS. Il aurait pu y avoir méprise.
    — Deuxième hypothèse, plus réaliste, Jean Lacouture évoque quelques lignes plus loin les « pressions communistes » sur de Gaulle, qui exigeaient des têtes.
    François Mauriac avait eu un pressentiment la veille lors d’un dîner à l’ambassade de l’URSS. Georges Bidault, ministre des Affaires étrangères, lui parla de telle façon que François Mauriac comprit « que cette nuit qui commençait serait la dernière nuit de l’écrivain. »
    Biographie de François Mauriac par Jean Lacouture, pages 425/426.
    Biographie passionnante : Jean Lacouture avait un talent exceptionnel pour les biographies.
    Cordialement.

  64. Monsieur Bilger, sans doute êtes-vous la seule personne ayant une tribune médiatique à avoir rappelé « le bruit et l’odeur » de feu Jacques Chirac au regard de la déclaration du Premier ministre Edouard Philippe: qu’en pense-t-il ?
    De même le refus de débat du second tour avec JM Le Pen: un grand acte démocratique ?
    Alors merci d’avoir remis certaines pendules à l’heure !
    Je n’ai pas encore vu l’émission Z&N « d’après », mais je retiens que Naulleau a tenu à conserver son amitié à Zemmour… Et je note aussi que le contradicteur Raphaël Enthoven, le seul qui a eu le courage de venir à cette convention (que je n’ai pas suivie), a affirmé hier soir qu’il fallait continuer à laisser parler Zemmour… comme tous les autres: c’est cela la démocratie, n’en déplaise à MM. Hollande et feu Chirac (après, chacun assume ses paroles).
    Quant à la pensée unique de la sphère politico-médiatique et à sa bien-pensance, ainsi qu’au sacro-saint politiquement correct… tous ces gens-là feraient mieux de lire « Le Suicide français », de venir débattre avec Zemmour sur Z&N… et de se poser les questions, une fois dans leur vie: comment en est-on arrivé là ? Pourquoi près de la moitié du peuple de France est prêt à voter FN ou RN ? Le communautarisme galopant d’une certaine religion, qui change à vue d’oeil le mode alimentaire et vestimentaire, voire comportemental, est-il donc une vue de l’esprit ? L’intégration a-t-elle été réussie ? La France peut-elle accueillir toute la misère du monde ?

  65. @ sbriglia 03 octobre 2019 à 15:24
    Merci, je garde dans mes fichiers.
    Je vous vois bien trois-quarts centre de l’équipe de rugby qui a enchanté toute la région, les spectateurs se déplaçaient même depuis le Pays basque :
    https://i.goopics.net/kw9No.png
    Pour les anciens, ceux qui refaisaient le match sous les tilleuls, c’est le second qui avait l’affection car il avait la passe décisive et de temps à autre l’exploit qui fait basculer le match : contre Toulon à la dernière minute. En fait ils avaient tous la classe, mais ceci est une autre histoire.

  66. Pauvre Eric Zemmour. Viré de RTL et de M6 suite à ses propos polémiques prononcés à la Convention de la droite. C’est ballot quand même.
    Heureusement il lui reste encore LCI, mais pour combien de temps ?

  67. hameau dans les nuages

    @ Tipaza | 03 octobre 2019 à 13:33)
    Oui, mille fois oui, sinon cela s’appelle « tirer un coup ».

  68. @ Achille
    « Pauvre Eric Zemmour. Viré de RTL et de M6 suite à ses propos polémiques prononcés à la Convention de la droite. C’est ballot quand même.  »
    Ouf, merci d’avoir écarté le danger Zemmour. Par ces temps où les récents convertis à l’Islam tuent à l’arme blanche quatre policiers en l’espace d’une minute, la priorité reste Zemmour, ça a du sens.

  69. @ Valéry | 03 octobre 2019 à 23:03
    « Ouf, merci d’avoir écarté le danger Zemmour. »
    Je ne pense pas que ce soit en jouant au pompier pyromane comme le fait Zemmour que l’on résoudra le problème des déséquilibrés qui veulent jouer au petit islamiste.

  70. C’est bien joli tout cela, on parle de propos ou discours excessifs mais on passe sous silence ce qui est la plaie de la politique, ce qui fait le lit de la détestation, de la haine, du rejet et de la méfiance de tous les élus englobés dans une même répudiation souvent sans nuances.
    Allez un de plus ! qui s’ajoute à la liste sans fin de ces députés pris les doigts dans le pot de confiture, député depuis 2002, la routine au fond, l’immunité facile et supposée de sa position, en contradiction totale avec les valeurs qu’il prônait, tartuffe ou simplement vorace, qui se paye sur la bête, n’ayant jamais assez, rien ne les rebute, se servir, rapiner comme un petit délinquant.
    Misère ! On n’en sortira jamais.
    Le pied aux fesses et dehors, mais quelle honte ! « tous pourris ! » n’est pas près de disparaître.
    OCTOBRE 2019 PAR ANTTON ROUGET:
    « Député de la Lozère depuis 2002, l’avocat Pierre Morel-À-L’Huissier a fait de l’exemplarité en politique un mantra. Mais des documents consultés par Mediapart révèlent que l’élu s’est fait rembourser des frais imaginaires avec de l’argent public. »

  71. Barenboim, marathonien des 32 sonates de Beethoven, dirigeant tous les grands orchestres mondiaux, popularisant l’opéra à Berlin, introduisant Wagner à petites doses en Israël où il musicalise les arabes – il faut le faire – surtout réalisant avec Kupfer ma version préférée du Ring !
    Schubert, doux et amer, sublime amoureux déçu, chanté, symphonisé, pianoté, octuorisé partout où traînent des oreilles délicates, fabuleux auteur de sonates, moments musicaux, impromptus, éternel enfant émotif et tout proche !
    Mais faire jouer l’un par l’autre dans une église austère, froide, sans couleur devant un auditoire figé, réfrigéré, convenu, au cours d’une cérémonie religieuse, codée, interminable, grandiloquente est… heu… comment dire… un machin de dingue !

  72. Il n’aura pas fallu attendre longtemps. Quelle ironie, toute cette hystérie autour de Zemmour, et le point d’orgue presque aussitôt à la Préfecture de Police. Pas de chance, cet événement donne raison à l’ennemi pubic n° 1 des médias et du Parquet. Les médias se ridiculisent, je ne parle pas du Parquet, si porté à pourchasser illico ceux qui pensent mal.
    Les contorsions de la presse pour ne pas nous informer que le coupable est un converti ne trompent personne, elles ne font que creuser davantage le fossé entre la perception de la majorité et le petit monde politico-journalistique. Quand un crime de cette variété se produit, chacun de nous sait déjà à 95 % que l’auteur de ces meurtres au couteau est l’un des ces « déséquilibrés » qui sévissent sporadiquement parmi la foule. On sait aussi que l’information sera pauvre, qu’il y aura quelque chose à cacher ; que ça finira par se savoir, mais à mots couverts, et qu’il ne faudra jamais au grand jamais faire de commentaires sur la fréquence de ces meurtres à l’arme blanche par des « déséquilibrés » mystiques, adeptes d’une religion qui fut exotique, mais qui l’est de moins en moins. Le secret devient difficile à garder. Ces séquences seraient presque comiques, sauf que l’idée de se laisser saigner au hasard n’est pas drôle.

  73. @ Nathalie D 11H02
    « Schubert, doux et amer, sublime amoureux déçu, chanté, symphonisé, pianoté, octuorisé partout où traînent des oreilles délicates, fabuleux auteur de sonates, moments musicaux, impromptus, éternel enfant émotif et tout proche !
    J’adore Schubert tout comme vous mais je vais vous faire une révélation: le piano n’est pas adapté à l’église en raison de la forte réverbération qui y règne.
    C’est pourquoi les hommes, dans leur grande intelligence, ont construit des orgues qui, elles, sont à même tout à la fois de soutenir les chants de l’assemblée et de faire vibrer les mélomanes (ou fidèles) lorsqu’elles sont jouées par des virtuoses comme Daniel Roth, titulaire à Saint-Sulpice !

  74. @ boureau | 03 octobre 2019 à 17:36
    Merci aussi à vous, c’est ainsi que j’avais lu, dans la trilogie de Jean Lacouture.
    Je garde dans mes fichiers, ainsi j’ai le recollement (pour le BTP c’est produire les plans de synthèse définitifs de la chose réalisée) avec sbriglia.
    Formidable biographe.
    « J’en jurerais. Pour quelque vingt ou trente ans, l’étudiant qui s’informera auprès de son professeur : et sur de Gaulle, quoi de fondamental ?, s’entendra forcément répondre : sur de Gaulle, voyez Lacouture. » Henri Guillemin, Le Monde.
    Puisque nous sommes en pleine Coupe du monde de rugby, je vous vois bien au poste de talonneur, gratter les ballons importants, j’en ai connu un qui avait votre style, il était petit et costaud mais d’une grande efficacité, capable de se tenir en « trapèze », ce qui ne se voit plus aujourd’hui, mais ceci est aussi une autre histoire.

  75. @ Lucile 04 octobre 2019 à 11:02
    Naturellement cet agent administratif sans reproche ne peut avoir que « pété un plomb, subitement et sans raison ».
    Admettons (je suis de bonne humeur) mais alors disons qu’il a « pété son plomb » avec préméditation alors, puisqu’il était venu travailler en prenant la précaution d’avoir dans sa poche un couteau indétectable au contrôle d’entrée de ce haut lieu chargé de tout contrôler (couteau en céramique que l’on trouve dans n’importe quelle grande surface).
    Du coup sa femme « aurait dit » en garde à vue (endroit où ce qui ce dit doit rester confidentiel !?) qu’il avait entendu des voix la veille de ses gestes meurtriers.
    Moi je dis : pour un sourd entendre des voix c’est quasi miraculeux ; d’où le « pétage de plomb ». Tout s’explique !
    Nul doute qu’un psy averti (qui en vaudra deux ;)) saura rédiger son rapport en ce sens.
    Aujourd’hui nous n’en sommes pas encore là mais comme un Casto-sans-tuyaux ou une Buzyn* muette, je dirais « attendons les analyses… » 😀
    Adéo Lucile
    *Ministre des Solidarités et de la Santé.

  76. @ Nathalie D 04 octobre 2019 09:47
    Barenboim à Saint-Sulpice.
    Le seul vrai moment intense de cette cérémonie.
    Certes l’Eglise n’est pas spécialement chaleureuse, mais il suffisait de fermer les yeux. Ce que j’ai fait. Un moment béni.
    J’ai eu le plaisir de le voir dans un concert à Brighton à ses tout débuts. Il y a… mon Dieu tant que ça ? Le public était subjugué par sa maturité. Il promettait beaucoup. Il a tenu ses promesses.
    Cordialement.

  77. Policiers tués :
    On est tous bien d’accord, répétez après moi : « c’est la fôôôte à Zemmour ce facho ce réac ce raciste extrême drouââââte chemise brune zeures sombres »… nananèèèère !
    Tout le monde sait que l’islam est une religion de paix (j’ai failli écrire « pêts » mais je me suis retenu) et d’amour !
    Nos découpeurs de mécréants sont tranquilles et pourront continuer à taillader en toute islamicitude, la Nation tout entière a sonné la charge héroïque contre Zemmour.

  78. @ Achille
    « Pauvre Eric Zemmour. Viré de RTL et de M6 suite à ses propos polémiques prononcés à la Convention de la droite. C’est ballot quand même.
    Heureusement il lui reste encore LCI, mais pour combien de temps ? »
    Je ne l’aime guère. Mais très attaché à la liberté d’expression, je pense qu’il est inutile sinon nuisible de l’ostraciser, encore moins de le museler. Pas la peine d’en faire un martyr.

  79. Le LR doit rejoindre le RN qui n’a plus rien d’extrême. MLP est beaucoup plus soft que son père. Alors, pourquoi continuer à la bouder ?
    Tous ces discours, ces messages, ces débats où Ivan Rioufol, Eric Zemmour, etc. se retrouvent seuls face à la meute, ces billets interminables des uns et des autres ne servent strictement à rien.
    Pendant ce temps-là, l’islam qui n’a rien de modéré continue de se propager de plus en plus rapidement dans toutes les sphères de l’Etat, y compris à la Préfecture de police de Paris. C’est dire !
    Quel pied de nez ! Personne n’a relevé cette nouvelle provocation !
    Si la « droite » continue ce jeu de dupes en faisant semblant de lutter contre la macronie et contre l’islamisme uniquement avec des mots mais en ne passant pas la barre, c’est-à-dire, rejoindre le RN, c’est fichu.
    Il faudra passer la barre pour retourner la situation. Je ne vois pas d’autre possibilité. Il n’est plus temps de jouer les vierges effarouchées concernant le RN.
    Le RN n’a plus rien d’effrayant aujourd’hui, il incarne au contraire une certaine Résistance Nationale.
    Pour les Français, ce sera peut-être la valise ou le cercueil en effet… Nos morts sont de plus en plus nombreux. Combien en faudra-t-il encore ? Un jeune tué au couteau aujourd’hui ! Devoir écrire cela : un jeune tué au couteau… Terrible ! On veut nous faire croire que c’est banal, un « non-événement »…
    QUAND UN SEUL HOMME MEURT SUR NOTRE SOL, C’EST TOUTE LA FRANCE QUI MEURT.
    Les « commentateurs », que nous ne pouvons plus nommer journalistes (ils ne méritent pas ce titre), sont complices de l’effondrement de notre pays. Ils oublient les victimes et excusent les comportements les plus ignobles des assassins… Honte à eux !

  80. Patrice Charoulet

    ZEMMOUR, LA CONVENTION, LE MONDE
    Ne quittant ma sous-préfecture que contraint et forcé, je ne suis évidemment pas allé à la Convention où Zemmour a parlé récemment. Comme on en a beaucoup parlé, j’ai écouté son discours et quelques autres interventions de cette Convention. J’ai mon avis sur ces interventions.
    Ce vendredi, je voulais lire ce que « Le Monde » en a dit. En bibli, je parcours quelques numéros de ce quotidien. Je trouve deux articles dans Le Monde du 1er octobre, de Lucie Soullier et de Mouna El Mokhtari, et deux tribunes dans Le Monde du 3 octobre, de Tal Bruttmann et François Jost. J’ai tout lu.
    Dans le papier de Lucie Soullier, je lis que Goldnadel serait un « avocat proche de l’extrême droite ». Inexact. Il a exercé des responsabilités dans le parti des Républicains. Et sa défense de l’Etat hébreu (je m’y associe) ne doit pas être considérée comme une position d’extrême droite.
    On me dit aussi qu’Elisabeth Lévy serait une « éditorialiste conservatrice ». Je n’en disconviens pas (et je suis moi-même, fièrement, conservateur), mais il me semble que dans ce journal cette épithète se veut dénigrante. On a tort.
    On rappelle que Zemmour aurait été condamné pour « provocation à la haine religieuse » et pour des « propos antimusulmans ». A mon sens, on a eu tort de le condamner pour cette raison. Nul, dans notre démocratie, ne devrait être condamné pour ne pas aimer une religion et pour l’avoir dit.
    L’article de Mouna El Mokhtari ne dit pas grand-chose.
    La tribune de Tal Bruttmman, historien, se trompe d’époque. Zemmour serait fasciste ! Carrément.
    On nous gratifie de quelques rappels, Drieu, etc. Au passage, on nous dit que Renaud Camus serait un « écrivain d’extrême droite ». Pour qui le connaît bien depuis trente ans, ce grief paraît déplacé. Ce n’est pas le mot qu’emploierait Finkielkraut, qui le connaît bien aussi, qui a plusieurs fois courageusement dialogué avec lui, et qui a lu, ce n’est pas le cas de tout le monde, ses livres.
    L’article de François Jost, directeur de la revue « Télévision » (CNRS), est plus technique et recèle plusieurs observations que je trouve justes. Il a raison de dire, ce fut mon sentiment, que Zemmour, « du point de vue oratoire fut laborieux et sans aucun charisme ». De ce point de vue, je ne l’ai jamais trouvé aussi mauvais. Je le connais bien et l’écoute depuis des lustres. Il excelle dans le débat télévisé, et quand il improvise. Là il lisait, agrippé à son pupitre, tendu, sombre, assez effrayant. J’approuve François Jost, quand il écrit : « L’incitation à la haine raciale doit être combattue, mais sûrement pas débattue ».
    L’affirmation est juste. Le problème, je le redis, est que se plaindre d’une immigration excessive et critiquer l’islamisation d’un pays (le nôtre ou d’autres) N’EST PAS UNE INCITATION A LA HAINE RACIALE. Les mots ont une sens, je crois devoir le rappeler à cet excellent spécialiste de la télévision.

  81. @ caroff 4 octobre à 12 h 15
    @ boureau 4 octobre à 13 h 18
    Bien sûr vous avez raison tous deux ! Mon propos n’était pas la musique ; j’avais un peu honte de parler de ces deux musiciens tant c’était inutile.
    Je voulais seulement charger un peu plus la mule macronienne. De la fête de la musique 2018 à la messe de funérailles de ces jours… le même joueur de pipeau !

  82. @ Alpi | 04 octobre 2019 à 14:29
    « Mais très attaché à la liberté d’expression, je pense qu’il est inutile sinon nuisible de l’ostraciser, encore moins de le museler. Pas la peine d’en faire un martyr. »
    Pas de souci à se faire pour Zemmour. Il fait partie de ce que les médias appellent les « bons clients ». Je pense que RTL et M6 le rappelleront dans quelques mois, quand le clash sera oublié. Avec lui l’audience est assurée.
    Quant à Paris Première, elle ne va surtout pas se séparer de Zemmour qui fait un carton avec l’émission « Zemmour & Naulleau ». A noter que ce dernier a fermement condamné les propos de son compère, mais il lui garde malgré tout son amitié. C’est rare des amis aussi compréhensifs de nos jours. Mais sans doute a-t-il de bonnes raisons pour cela…

  83. Julien WEINZAEPFLEN

    Sur ce blog, j’ai cédé à un réflexe pavlovien, sauter sur une phrase de Zemmour sur « l’extermination de l’homme blanc, catholique, hétérosexuel », phrase très maladroite car on ne peut pas mettre sur le même plan un massacre physique et une extermination mentale, pour condamner en bloc tout son discours à la Convention de la droite, sans l’avoir écouté, lu, analysé. C’est aujourd’hui chose faite et force m’est de reconnaître, sans faire entièrement amende honorable car sa troisième partie, où il prêche les « jeunes Français » de « combattre » pour « ne pas [mériter leur] colonisation » est purement haineuse, que ce discours est intéressant.
    L’exorde est plein d’ironie et procède par une sorte d’antiphrase filée, où Zemmour adopte le point de vue contraire à celui qu’il va exprimer dans la suite de son propos.
    Je n’ai pas complètement intégré l’analyse que Zemmour fait du progressisme, je ne peux donc pas la discuter. Mais je salue l’effort qu’il fait pour tenter d’en donner une définition. Quand je l’aurai mieux pénétrée, je la commenterai au besoin.
    Le cœur du discours, sa deuxième partie, analyse le rapport de trois forces en présence: les progressistes (au rang desquels sont incluses les féministes, premières amazones de bataille de Zemmour), les islamistes et l’homme occidental au profil traditionnel. L’islam est la diabolique surprise du progressiste laïque. Mais l’ennemi héréditaire de son anticléricalisme reste l’homme occidental traditionnel. Les féministes voient en lui le continuateur du patriarcat auquel elles veulent mettre fin. Le traditionaliste étant identitaire se déclare l’ennemi des islamistes, qui veulent le détruire. Progressistes et islamistes commenceront donc par s’allier contre lui, car ce croisé identitaire et conservateur est leur ennemi héréditaire à tous les deux, avant de s’entredéchirer.
    La perspective n’est guère réjouissante, mais le tableau vaut d’être pesé et étudié. Et cette étude prend un relief particulier au lendemain de l’attentat islamiste à la préfecture de police de Paris.
    Les progressistes nous ont rejoué leur partition habituelle. Ils ont commencé par dire que ce geste était le fait d’un déséquilibré qui s’était fraîchement converti à l’islam, mais dont l’islam n’était pas un élément moteur et n’était qu’un élément accidentel de sa démence. Ils devront bientôt faire machine arrière en apprenant que le terroriste avait légitimé l’attentat de « Charlie ». L’apologie du terrorisme a donc précédé chez lui la conversion à l’islam, à un islam radical et des banlieues radicalisées, conversion qui procédait de la même démarche intellectuelle que l’approbation de l’attentat contre Charlie. C’est très cohérent pour un dément.
    Si les progressistes tenaient à se montrer rassurants en expliquant que l’islam n’était qu’un élément marginal dans le déséquilibre de Mickaël Harpon, ils occultaient soigneusement que cette religion est le point commun de presque tous, sinon de tous les attentats commis en France depuis celui de la rue Copernic, soit depuis plus de 40 ans. Et à cela il y a une raison: c’est que l’islam est intrinsèquement guerrier, je veux dire qu’il repose sur la Révélation et sur la geste prophétique d’un héros fauteur de guerre, guerrier sage peut-être, mais guerrier. L’islam est intrinsèquement guerrier, contrairement au christianisme. La chrétienté a atrocement guerroyé, mais en cela, elle se montrait déviante par rapport au Christ, qui n’a jamais perpétré aucun acte de guerre. Le Christ a seulement prononcé cette parole énigmatique: « Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais l’épée », sachant qu’il ajoutait dans la tourmente de Sa Passion, après avoir enjoint Ses disciples que quiconque n’avait pas d’épée devait aller s’en acheter une. Puis le calme étant revenu: « Rengainez vos épées », dit le Christ tiré d’angoisse et désormais plein d’assurance. (Il guérit l’oreille du serviteur du grand prêtre.) Car quiconque combattra par l’épée périra par l’épée. » L’épée qu’Il est venu apporter est une épée métaphorique, c’est l’épée de sa Parole, « tranchante jusqu’aux jointures de l’âme et de l’esprit. »
    Je suis résiduellement islamophobe, mais absolument pas anti-musulman. Je suis favorable au dialogue avec les musulmans, y compris à »coexister », « vivre ensemble » et « être ensemble pour prier ». Mais pas de dialogue sans vérité. Et au nom de la vérité, un chrétien doit notifier aux musulmans que l’islam est intrinsèquement guerrier, contrairement au christianisme, dont la guerre est un dévoiement.

  84. Mary Preud'homme

    Lors d’obsèques catholiques c’est – uniquement – la famille du défunt qui choisit avec le concours d’un clerc ou d’un laïc chrétien, chargé de la préparation des funérailles, les cantiques et lectures (épîtres, psaumes et évangile). Il est aussi courant d’y ajouter un ou plusieurs chants sacrés ou profanes, une pièce musicale, un texte poétique etc. (particulièrement aimés du défunt)… Parfois l’audition de sa propre musique ou de sa propre voix s’agissant d’un artiste ou d’un amateur confirmé, morceaux généralement exécutés au tout début de la célébration, à la fin pendant la bénédiction du corps et plus rarement juste avant l’offertoire.
    Et si Schubert s’est invité à Saint-Sulpice c’est tout simplement que Chirac aimait ce compositeur sensible et délicat, ainsi que son interprète virtuose Barenboim.

  85. Étant moi-même pianiste classique, j’ai été très agréablement surpris du choix de laisser Schubert habiter l’église Saint-Sulpice. C’est vrai qu’avec Macron on a été habitué à des expressions culturelles d’un autre acabit, mais ici il faut reconnaître qu’il a été inspiré. J’ai surtout aimé l’expression sur son visage après que Barenboim a plaqué son dernier accord, comme s’il voulait lui crier, dans le silence de mort qui a suivi – chose très inhabituelle pour un interprète classique -, sa gratitude tout entière.
    Aussi j’ai été ému par les farfouilles du pianiste, ici et là, sans doute l’énorme pression du moment. Ou l’âge… En tout cas, Barenboim est descendu de son Olympe d’invincibilité et nous a prouvé son humanité. Bravo l’artiste.

  86. @ Mary Preud’homme
    Chère Mary,
    Chirac aimait Schubert et Barenboim, c’est bien possible.
    Mais il a été dit ici et là que c’est Macron qui a imposé cette prestation. Et, soit dit entre nous, cela lui ressemble tellement ! On ne prête qu’aux riches.
    Personnellement j’ai trouvé cet ajout inattendu détestable.
    Je suis désolé de vous avoir déplu.
    Bien à vous
    P.-S.: Ce soir toutes mes pensées vont à Christine Renon.

  87. Mary Preud'homme

    @ Nathalie D | 05 octobre 2019 à 20:18
    Ici et là on colporte beaucoup de sottises, ragots, etc. Cela s’appelle des rumeurs et ça fait parler les commères qui préfèrent croire les on-dit plutôt qu’être informées de ce qui se pratique réellement dans les églises catholiques, où le pouvoir en place, eu égard à la séparation de l’Eglise et de l’Etat, ne saurait interférer en aucune manière.
    Mais si vous doutez de mes informations, rien ne vous empêche de vous renseigner concernant les funérailles de Jacques Chirac auprès de Mgr Aupetit archevêque de Paris ou à défaut auprès de Mgr Eric de Moulins-Beaufort.
    Bonne fin de soirée !

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