Imaginons !

On a jugé possible une émission (L’Emission politique, France 2) sur les « deux France » avec d’abord un débat où quelques voix qualifiées de grandes ont cherché à nous éclairer sur la réalité de cette dualité qui oppose, pour reprendre l’analyse de l’essayiste anglais David Goodhart, les gens de « quelque part », les oubliés, et les gens « de partout », les mondialistes (Figaro Magazine). On a oublié pourtant de convier dans cet aréopage Eric Zemmour, Michel Onfray, Alain Finkielkraut ou Denis Tillinac. Excusez du peu !

Derrière la charge anti-FN de tel ou tel – elle aurait manqué, on y est tellement habitué -, on a entendu, globalement, des propos assez débilitants, comme si l’avenir était bouché et le présent insupportable. Est-ce si sûr ?

Imaginons.

Emmanuel Macron est notre nouveau président de la République avec un score éclatant et le Front national (FN) n’a pas atteint la barre des 40%. Une victoire nette qui a beaucoup plus de sens et de légitimité que celle de 2002.

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Continuons à imaginer.

La prestation lamentable de Marine Le Pen, au soir du 3 mai, constatée par une forte majorité de Français et déplorée même au sein du FN, aboutit à une mise en cause de la présidente dont l’aura, la compétence, la connaissance des dossiers et la capacité d’apaisement se sont avérées catastrophiques. Pourquoi le FN échapperait-il aux bouleversements des partis classiques ? On peut concevoir que Florian Philippot (FP) ou Marion Maréchal-Le Pen (MMLP) tirent prétexte d’une lourde défaite pour suggérer d’autres pistes, une autre stratégie et une autre tactique. D’autant plus que l’un ou l’autre n’auraient pas pu faire pire lors de la confrontation avec Emmanuel Macron ! Une ouverture plus qu’une fermeture.

Les élucubrations et les variations sur l’euro qui ont été dévastatrices seraient abandonnées ou en tout cas imposeraient une clarification qui pourrait laisser FP seul de son avis et donc favoriser MMLP.

Celle-ci qui mêle un conservatisme réfléchi et structuré à une vision économique, financière et européenne plus orthodoxe et par ailleurs jouit d’un talent médiatique et d’une apparence plus consensuelle porterait à son terme une entreprise de dédiabolisation largement engagée par sa tante.

Il faut oser imaginer.

Ce que cette campagne présidentielle que j’ai jugée passionnante nous a appris – c’était ostensible et les querelles et dissensions éclatantes – tient au fait que la droite classique doit se diviser par intelligence et cohérence ou disparaître. Si elle prétend demeurer telle quelle avec la guerre permanente en son sein, à force d’ambiguïtés ce sera sa mort.

Comme l’a très lucidement souligné Denis Tillinac, à l’évidence la « droite libérale tendance libertaire » pourrait rejoindre Emmanuel Macron et on retrouverait, par exemple, dans ce centrisme élargi jusqu’à la gauche modérée Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, François Baroin, NKM et d’autres encore.

Mais une autre droite, « attachée à la mémoire longue, à un certain respect des traditions, à la protection de la famille, à un refus du multiculturalisme, à un minimum de souverainisme », et par ailleurs ferme sur le plan de la sécurité, du terrorisme et de la Justice – elle existe déjà – serait alors fondée enfin, sans être vilipendée, à mettre en oeuvre une union des droites incluant un FN rénové avec un autre nom, d’autres perspectives et plus soucieux de cumuler des forces que de s’en tenir à une hostilité, à une indépendance contre-productives.

Il n’y aurait rien de scandaleux dans cette remise en ordre de ce côté du paysage politique français.

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Encore un peu d’imagination…

Avec l’instauration du scrutin proportionnel, toutes les familles partisanes seraient représentées et nous cesserions pour de bon de nous détruire l’humeur en semblant reprocher au FN de monter grâce au peuple et à la démocratie sans aucune velléité, par ailleurs, de l’interdire.

On éliminerait radicalement le poison de notre République qui a consisté, par conformisme et impuissance, à jeter la pierre éthique au FN faute d’avoir su le contester par politique en dénonçant son programme. Pourtant comme on a pu constater que ce parti, avec sa présidente, quand on lui laissait toute latitude médiatique, accomplissait très bien sa propre néantisation et en fournissait une preuve décisive !

Rien de plus absurde alors que de continuer à diaboliser dans le vide. BHL déclare que le FN est « fasciste », ce qui ne laisse pas d’étonner l’essayiste anglais que j’ai déjà évoqué opposant son bon sens à cet extrémisme de notre boutefeu national.

Audrey Pulvar, sur un autre registre, affirme que « le FN a déjà gagné » parce qu’elle aurait désiré une multitude de manifestants contre la présence du FN au second tour et donc tenait pour rien les quelque 8 millions d’électeurs qui avaient voté pour lui (L’Obs). Je ne doute pas qu’Audrey Pulvar soit une journaliste emblématique et engagée pour la gauche mais naïvement je vois une contradiction entre son exigence de révolte et les règles de notre République. J’ajoute que le FN a d’autant moins gagné que la campagne du second tour, le débat du 3 mai et sans doute l’élection d’Emmanuel Macron ont permis de révéler l’inconsistance de son projet, son manque de sérieux, l’instrumentalisation politicienne et démagogique de la deuxième France – non pas l’immoralité du FN mais sa médiocrité, son discrédit aujourd’hui indéniable. Il a fait plus que perdre des plumes. Sa déroute est une chance historique pour sa métamorphose et l’éclatement salutaire de la droite.

Quant à la gauche à la fois laminée mais prête à offrir son dernier souffle à Jean-Luc Mélenchon – un populisme démocratique trop neuf pour une France qui préfère une Constitution imparfaite qui la laisse dans ses pantoufles plutôt qu’un avenir bien compliqué même avec une VIe République -, on va la regarder se déchirer, obligée d’abandonner des parties d’elle pour sauver l’essentiel. Peut-être de mourir pour renaître.

On a raison d’imaginer.

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  1. Franck Boizard

    L’élection d’Emmanuel Macron est un coup de botte de la France d’en haut dans la figure de la France d’en bas. La seule chose à imaginer, c’est comment reprendre le pouvoir.
    Je ne suis pas sûr que la proportionnelle y aide.

  2. Bonjour,
    On peut tout imaginer, Philippe Bilger, y compris l’impact qu’aura sur le scrutin d’aujourd’hui, alors que des millions de Français sont toujours indécis, des révélations de dernières minutes par le lanceur d’alertes WikiLeaks sur les données confidentielles, voire secrètes, comme des courriels ou des documents comptables de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron.
    Les médias français essaient bien d’étouffer désespérément ces révélations et affirment qu’ils ne feront pas état de ces documents alors que les Français s’apprêtent à choisir leur nouveau président, mais il est facile d’aller les retrouver sur les réseaux sociaux.
    Même François Hollande s’en est ému et affirme que ce piratage ne restera pas impuni. Certain évidemment n’hésiteront pas à désigner la Russie, responsable à leurs yeux de tous les maux de la terre. Sauf que WikiLeaks est une organisation internationale née aux USA et qui regroupe des lanceurs d’alertes du monde entier.
    Quant au Canard et à Mediapart, d’habitude si prompts à se repaître d’infos pas très ragoutantes, c’est silence radio. Scrupules qui les honorent car on n’était pas habitué à tant de délicatesse de leur part.
    Toute vérité n’est pas bonne à dire, surtout à la veille d’une élection présidentielle. Mais « en même temps » comme dirait notre futur président, quand on n’a rien à se reprocher, on n’a rien à craindre, non ?

  3. Vous êtes, cher P. Bilger, un analyste prévisionniste exceptionnel !
    Je ne soustrais pas un seul mot de votre « Imaginons » qui a ma totale adhésion.
    Et, pour moi, ce sera « l’autre droite ».
    Cordialement.

  4. “Le réel n’est pas rationnel, mais religieux, c’est ce que nous disent les Evangiles : il réside au cœur des contradictions de l’histoire, dans les interactions que les hommes tissent entre eux, dans leurs relations toujours menacées par la réciprocité. Cette prise de conscience est plus que jamais requise, aujourd’hui que les institutions ne nous aident plus, que c’est à chacun de se transformer seul. En cela, nous en sommes revenus à la conversion de Paul, à cette parole qui viens soudain le transir : “Pourquoi me persécutes-tu ?” La radicalité paulinienne convient très bien à notre temps. C’est moins le héros qui monte vers la sainteté, que le persécuteur qui se retourne et tombe à terre.” R. Girard, 2007

  5. Excellente initiative.
    Si l’irruption de Macron, en réalité un coup d’Etat mediatico-judiciaire, provoque enfin l’éclatement de cette droite faussement unie, et qui s’auto-détruit dans cette posture, en laissant en plus un boulevard à une extrême droite qui n’a pas le niveau, ce sera une (mince) consolation.
    Je partage votre avis, l’avenir du FN s’appelle Marion, qui a, à mon sens, dans son camp plus d’étoffe qu’Emmanuel Macron, en ayant encore une douzaine d’années de moins.
    Je vous suis encore sur la vocation de la droite molle, façon Juppé ou NKM, à rejoindre, en vassaux, Macron, qui est sur la même ligne politique. J’avais encore l’espoir que Baroin se distingue, mais manifestement, cela tarde…
    En revanche, votre imagination s’arrête en chemin, encore paralysée par le formatage des esprits.
    Ce qu’il faut garder des thèses du FN, pour gagner ses électeurs, et donc, gagner tout court, c’est le message sur l’immigration. L’immigration débridée des quarante dernières années n’est pas un bienfait, c’est une catastrophe, qui est en train de tuer la Nation, sans espoir de rémission. Malgré le mensonge d’Etat perpétré depuis 1980 sur ce phénomène, cette catastrophe se voit partout. Il faut l’arrêter complètement, et arrêter de distribuer la nationalité française pratiquement à tous ceux qui la demandent.
    Énormément à dire sur ce sujet.
    Par ailleurs, pour aller au bout de votre imagination, dites qui pourrait, au sein de la droite, prendre le leadership de cette scission recomposition. Quelques candidats, Wauquiez, Guaino… Dommage que de Villiers se soit retiré. Aidons les autres à se déclarer.
    Qu’advienne ce rêve…

  6. Marc GHINSBERG

    Imagine
    « Imagine there’s no countries
    It isn’t hard to do
    Nothing to kill or die for
    And no religion too
    Imagine all the people
    Living life in peace… »
    John Lennon
    À chacun son imaginaire. Celui de John Lennon m’a fait rêver, mais revenons sur terre.
    Oui bien sûr il va y avoir une recomposition politique. À la vieille division droite-gauche héritée de la Révolution va se substituer un autre clivage entre ceux qui pensent que la souveraineté suppose de rétablir les frontières, de reprendre les délégations confiées à l’UE, de défendre les valeurs traditionnelles de la famille. De l’autre ceux qui estiment qu’à l’époque des pays-continents la France ne pèse rien si elle est isolée et qu’il convient de faire entendre sa voix au sein d’une Europe intégrée qui pourra seule peser sur le destin du monde et rivaliser avec la Chine, l’Inde, les E-U, le Brésil, la Russie. Ceux-là reconnaissent qu’il n’y a pas aujourd’hui d’alternative sérieuse au libéralisme, ils se sentent assez forts pour ne pas craindre l’ouverture des frontières et pensent que toute culture qui se replie sur elle-même est appelée à dépérir.
    Le passage des anciennes fractures aux nouvelles ruptures ne va pas se faire du jour au lendemain, nous allons passer par une période de confusion, le temps que nous nous mettions d’accord sur nos désaccords pour que se mettent en place les nouvelles lignes de partage.
    Tous les partis seront touchés, le FN comme les autres. Un peu plus de deux heures de débat auront permis de dévoiler son imposture. Le naufrage titanesque de Marine Le Pen n’a pas seulement fait ressortir son incompétence, mais également son vrai visage. Derrière la dédiabolisation de façade, sont ressortis les traits de la figure paternelle : la brutalité, le mépris, le mensonge et pour finir le ridicule.
    L’une des tâches essentielles d’Emmanuel Macron (faisons l’hypothèse que les sondages soient confirmés) sera de s’adresser à ceux qui ont été abusés par les populistes. Pour réussir il a besoin d’une large majorité à l’Assemblée nationale, c’est la prochaine étape.
    En attendant retournons à notre rêve et espérons qu’un jour lointain le dernier mot revienne à John Lennon :
    « You may say I’m a dreamer
    But I’m not the only one I hope someday you’ll join us
    And the world will be as one. »

  7. Paul Duret

    Le FN et les insoumis prospèrent sur fond de crise, de mauvais résultats économiques et de chômage. Formulons le vœu que le prochain Président réussisse à vraiment améliorer la situation de la France.
    Alors tous ces extrêmes se réduiront considérablement et on retrouvera comme avant un affrontement centre gauche contre centre droit.

  8. Le processus électoral a commencé le 20 novembre 2016 avec les primaires de la droite. Une échéance importante intervient ce jour 7 mai puisque ce soir, nous aurons un nouveau président de la République. Ensuite, les législatives. La fin de la campagne est donc prévue pour le 18 juin 2017. Sept mois de campagne ! Sept mois durant lesquels le pays est presque en roue libre. C’est trop long. Certes la démocratie a ses vertus mais poussée à ce point, elle pourrait lasser. Quid du taux d’abstention ?
    Depuis novembre, le pays se regarde le nombril. Beaucoup de médias réagissent comme si nous étions le centre du monde et que le reste ne comptait pas. On étouffe un peu. Ceci d’autant plus que le débat télévisé du 3 mai a démontré clairement qu’une force politique arrogante d’extrême droite nous pousse vers encore plus d’enfermement.

  9. Catherine JACOB

    « Quant à la gauche à la fois laminée mais prête à offrir son dernier souffle à Jean-Luc Mélenchon – un populisme démocratique trop neuf pour une France qui préfère une Constitution imparfaite qui la laisse dans ses pantoufles plutôt qu’un avenir bien compliqué même avec une VIe République -, on va la regarder se déchirer, obligée d’abandonner des parties d’elle pour sauver l’essentiel. Peut-être de mourir pour renaître. »
    Tout ce qui meurt, comme la vie de jeune fille, commence par être enterré ! Imaginons un enterrement de vie de jeune fille pour la France différent de celui auquel on a assisté depuis cinq longues années, un enterrement prélude d’une nouvelle maturité et qui commencerait avec celles qui iront « voter blanc en grand deuil » de démocratie honnête.
    Malheureusement, cela ne changerait rien aux résultats qui seront proclamés sur la base de la majorité des suffrages… exprimés, le vote blanc ne comptant pas pour tel. Mais peut-être que cela changerait un peu pour celui qui a dit « J’ai entendu ceux qui n’ont pas voté pour moi. » S’il les avait réellement entendus, il se déclarerait pour de nouvelles élections.

  10. Bonjour,
    Démocratie ?
    Ce matin sur BFM un journaliste (et non des moindres) nous parle au futur du gouvernement de M. Macron.

  11. Marine aura porté l’indignation des petits, des sans-grade, des sans-dents, des laissés-pour-compte de la mondialisation, avec beaucoup de qualités humaines.
    Il lui a manqué les qualités intellectuelles pour porter l’espérance d’un changement qui s’éloigne avec l’arrivée de Macron à la présidence.
    Le combat ne se terminera qu’avec le dernier des petits, c’est dire s’il sera long.
    D’autres responsables porteront l’espoir de dignité dont rêvent les classes populaires.
    Sortir ou pas de l’Euro, s’il s’agit d’une simple comptabilité financière, les économistes sont partagés. D’après ce que j’ai pu lire environ un tiers des économistes considère l’euro comme néfaste, les deux autres tiers tout en étant d’accord, considèrent qu’il ne peut rester en l’état.
    Mais s’agit-il vraiment d’un simple problème économique ?
    La souveraineté et le droit de battre monnaie sont indissociables.
    Nous sommes en train de vendre notre indépendance pour un plat de lentilles. C’est un choix de nantis et pour eux ce n’est pas fondamental, mais pour ceux qui n’ont que la dignité d’être de quelque part c’est une perte vitale.
    Nous sommes à un moment important de notre destinée.
    Le temps long de l’histoire se raccourcit de plus en plus avec l’invasion lente mais continue d’envahisseurs dont la culture est incompatible avec ce que nous sommes.

  12. « Il a fait plus que perdre des plumes (le FN). Sa déroute est une chance historique pour sa métamorphose et l’éclatement salutaire de la droite. »
    Une déroute avec 9 millions d’électeurs?
    En revanche je vous suis, Philippe Bilger, sur le recomposition nécessaire de la droite ou à tout le moins son aggiornamento.
    La ligne MMLP qui emprunte au libéralisme économique et au respect des traditions et valeurs françaises n’est en effet pas très éloigné de celle de Fillon et Wauquiez.
    Beaucoup pensent que MLP a perdu en embauchant Philippot et en tentant de suivre une ligne anti-européenne idiote à laquelle elle ne croyait pas vraiment. Est-ce la raison pour laquelle elle s’est partiellement vautrée dans le débat: n’être pas à l’aise avec des positions par elle mal digérées?

  13. seraye yves

    Monsieur Philippe Bilger,
    La France ?
    Elle n’existe plus, ce n’est qu’un espace de trahison, de médiocrité, de pensées inconsistantes et errantes qui ne savent plus ce quelles sont, ce qu’elles font et où elles sont !
    Alors continuez à causer mais ne fuyez pas, dans votre tombe, l’œil qui vous regarde !

  14. Le sort de la dirigeante du FN sera sans nul doute lié au score qu’elle fera. Si sa nièce venait à la remplacer, je ne pense pas que l’unité du FN en serait préservée : sans doute lui aussi, comme le PS, devrait-il être soumis au risque d’éclatement entre tendances inconciliables. Mais il est trop tôt pour se prononcer : il nous faudra attendre le verdict des législatives.
    En revanche, pour suivre votre titre, il me semble que l’extrait d’un billet de Roland Hureaux paru le 5 mai ouvre des perceptives plus réalistes :
    […] « A ces deux dimensions qui ont infléchi le résultat des urnes, s’ajoutent, dans une pénombre plus difficile à scruter, les pressions internationales qui s’exercent en faveur de Macron, soldat sans états d’âme de tous les réseaux qui se sont attachés au fil des ans à réduire la souveraineté de la France : OTAN (avec ses têtes nord-atlantiques pro Clinton), Union européenne, Allemagne, sans compter les réseaux propres à la haute finance dont le candidat est issu.
    Perméabilité d’une personnalité apte à se plier à tous les conditionnements et qui semble à bien des égards immatures ? Conditionnement propre à la dernière génération de Sciences Po, style Richard Descoings ? Exigences impitoyables de certains commanditaires hors du champ des radars ? Il faut bien dire que, sur aucun sujet, Macron n’a pris la moindre distance par rapport aux idées dominantes dans le monde occidental : immigration, euro, russophobie, libre-échange, éducation, idées libertaires etc. Au point d’apparaître comme un candidat formaté à l’avance pour imposer à la France ce qui dans la plupart des domaines suscite le rejet du peuple.
    Connaissant ces rejets de plus en plus violents, qu’attestent de nombreux sondages, les forces qui appuient Macron semblent avoir choisi de passer outre, de passer à la vitesse supérieure pour imposer aux Français un président qui reflète leurs idées : celles des maîtres du monde. En raison de la difficulté même de l’entreprise, ils n’ont pas lésiné sur les moyens.
    Ce sont ces moyens qui ont permis au candidat Macron, grâce à des méthodes de communication adaptées et sans doute cher payées, quoique parfois ridicules, de faire illusion au point que la distance abyssale entre ses vraies idées et les aspirations profondes du peuple français n’apparaisse pas au grand jour.
    […] Les Français ne pourraient qu’avoir le sentiment de s’être fait forcer la main avec des moyens déloyaux. Comment ne verraient-ils pas dans cette élection un véritable hold-up sur la République ? Compte tenu de la place de la France dans l’histoire de la démocratie, ce serait là le signe d’une crise grave de celle-ci. Il n’est pas sûr qu’une telle élection acquise avec de tels moyens, ne prélude pas à un rejet violent et rapide du nouveau président. »
    Il me semble qu’ici les risques pour notre pays sont parfaitement analysés.

  15. La prestation lamentable de Marine Le Pen, au soir du 3 mai, constatée par une forte majorité de Français et déplorée même au sein du FN, aboutit à une mise en cause de la présidente dont l’aura, la compétence, la connaissance des dossiers et la capacité d’apaisement se sont avérées catastrophiques.
    Croyez-vous que dans des conditions transposées voisines une Margaret Thatcher aurait nécessairement fait mieux ?
    Ne parlons même pas d’un de Gaulle.
    Le rôle d’un chef d’État n’est pas de mettre le nez dans le guidon mais de faire preuve de hauteur de vue et de tracer des lignes directrices, tout en s’appuyant sur des collaborateurs judicieusement choisis pour la mise en application, maîtrisant les chiffres et le détail des dossiers.
    Chacun son métier.
    Rappelons que François Mitterrand, conscient de cette nuance, s’est appliqué à appeler Jacques Chirac « monsieur le Premier ministre » dans le débat qui l’a opposé à ce dernier.
    Certes, d’après son père, Marine a manqué de hauteur de vue au cours de ce débat, mais il est stupide de juger des capacités d’un futur chef d’Etat éventuel d’après son habileté à débattre sur des sujets d’importance secondaire.
    Je n’ai pas suivi le débat, mais il est certain que face à un apparatchik ne sachant que jongler avec des chiffres tout en manquant de culture politique sur le reste, elle n’avait aucune chance.
    Il est probable qu’un Fillon ou un Mélenchon auraient rencontré le même problème, bien que ce dernier aurait probablement brutalement refusé de se laisser entraîner sur ce terrain.
    Les Français se sont vu voler leur campagne électorale jusqu’à la fin.
    Quand les graves problèmes liés à une immigration de masse incontrôlée ont-ils été abordés, comme par exemple le montant énorme des coûts sociaux ou bien la hausse de la criminalité ?
    Quid de l’islamisation de la France, de moins en moins rampante et encouragée par des gens qui se réclament de la « laïcité » tout en s’acoquinant avec des organisations classées comme étant proches de mouvements terroristes ?
    Qui a évoqué les menaces pesant sur l’école libre ?
    Circulez, il n’y a rien à voir.

  16. Au fait, les gens qui regarderont la télévision ce soir pourront probablement savoir avant les autres s’ils sont ou non encore en France au vu des drapeaux agités…

  17. en passant

    Si les électeurs avaient voulu voter pour une droite conservatrice sur les moeurs et libérale en économie, ils auraient voté pour Fillon. Or ils ne l’ont pas fait.
    Et il va donc bien falloir que vous vous rendiez à la raison, qui est qu’ils votent pour le FN parce qu’il est économiquement conservateur (je mets à part l’électorat historique de ce parti, notamment dans le Midi pieds-noir, qui est libéral et soutient la nièce).
    Autre élément auquel il va bien falloir que vous acceptiez de faire face : ses électeurs ont globalement raison de préférer son programme économique, et en tout cas la sortie de l’euro n’est pas l’absurdité que vous croyez. De nombreux prix Nobel pensent que c’est une mauvaise chose pour la France et l’Italie, et en France même on trouve des commentateurs qualifiés (je ne parle pas de Sapir) qui pensent la même chose.
    La réalité est que la politique économique que vous défendez, confortablement protégé par votre statut de retraité après l’avoir été par votre statut de magistrat (c’est-à-dire non concerné par les merveilleuses réformes libérales) est mauvaise et contribue à la fracture électorale. Ce qui n’est pas à charge contre vous, puisque vous n’êtes ni économiste, ni politicien ; mais contre ceux qui gèrent ce pays depuis quarante ans.

  18. Il ne faut pas se tromper d’enjeu : l’avenir de la France importe plus que la recomposition des partis qui l’ont minée depuis quarante ans. Or l’Histoire ne retiendra que deux chiffres : le score de Macron et le score de Le Pen.
    Il ne faut pas donner l’impression au futur président qu’on lui accorde un blanc-seing pour faire ce qu’il veut du pays.
    Emmanuel Macron est un pur Narcisse qui ne me rassure pas du tout sur les aspects économiques et sociétaux, et j’ai bien peur qu’à cause de lui la France perde encore plus son industrie et qu’en parallèle les ZEP s’étendent à vitesse grand V pour aboutir à une situation réellement incontrôlable dans les banlieues.
    Il faut donc voter Marine Le Pen pour atténuer le plus possible le score d’Emmanuel Macron.

  19. …ce centrisme élargi jusqu’à la gauche modérée Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, François Baroin, NKM et d’autres encore.
    Mais monsieur Bilger, n’avez-vous pas encore compris que nous ne voulons plus ces personnages emblématiques d’un monde fini, en état de décomposition avancée ?
    Au lieu de prendre leur retraite en attendant de passer un jour en jugement pour haute trahison pour avoir livré la France à l’étranger, il faut qu’ils reviennent nous donner avec cynisme un coup de pied sur la tête pour nous faire couler !

  20. Michel Deluré

    Plutôt qu’imaginer, espérer !
    Au terme d’une trop longue campagne que je n’ai pas trouvée, contrairement à vous P. Bilger, passionnante, j’espère tout d’abord que la France va enfin en revenir et très rapidement à l’essentiel qui est de se remettre au travail, de s’attacher de manière urgente à apporter des solutions aux maux qui la rongent et à relever les défis auxquels elle se trouve confrontée.
    J’espère que tous les élus actuels, de quelque bord qu’ils soient, tirent enfin cette fois les leçons de cet épisode électoral, parfois rocambolesque, et du résultat qui va en découler.
    J’espère que tous ceux qui demain constitueront notre nouvel exécutif et siégeront sur les bancs de notre Assemblée nationale sauront travailler en bonne intelligence et ne seront guidés dans leur action que par l’intérêt supérieur du pays.
    J’espère que tous les corps intermédiaires, les forces vives du pays, les citoyens, seront animés par le même état d’esprit et comprendront que la défense des égoïsmes et intérêts partisans doit parfois s’effacer devant l’intérêt général, pour le profit du bien commun.
    Est-ce raisonnable d’espérer que ces espérances ne soient pas déçues ?

  21. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    Les photos des deux visages suggèrent un débat entre Marion Maréchal-Le Pen et Emmanuel Macron, qui aurait eu beaucoup d’allure. Parce que la jeune et jolie Marion aurait démodé physiquement le bel Emmanuel et l’aurait sûrement perturbé au plan de l’expression. Dommage. Mais c’est très bien d’imaginer comme vous le faites : les partis politiques à l’ancienne ont vécu, quelque chose d’autre va se mettre en place. Vivement l’avenir.

  22. Je trouve que ce billet va vite en besogne et par cela devient machiavélique. On a bien compris que vous ne voulez pas que FN perdure, voire s’améliore, aussi quand vous proposez deux poids plume pour remplacer Marine Le Pen, on ne peut s’empêcher de sourire.
    Certes, Marine a été mauvaise dans le débat car ils ont soupesé Macron, puis sa stratégie de constamment attaquer n’était pas intelligente, mais croire qu’un changement de chef pourrait être envisageable c’est ne pas voir les excellentes capacités de Marine à fédérer et capter les passions et la fidélité des électeurs. Tous les journalistes s’accordent sur le fait que Marine a une présence et un charisme hors du commun, et ce n’est pas une huître telle que Philippot ou une jeunette sans expérience telle que Marion qui vont propulser le parti au-delà les clivages.

  23. Herman Kerhost

    Pardon pour cette poussée d’acné…
    Parier à 33%, plus qu’à attendre qu’elle baisse un peu (encore, mais pas trop…) !

  24. Franck Boizard

    Ca y est. Lolito, le fifils à sa maman qui a épousé sa mère et qui a n’a rien fait d’autre de sa vie que fayoter auprès des profs et des simili-profs est maître de l’arme nucléaire.
    Qu’est-ce qu’un hypocrite ? C’est un Français qui dit : « Emmanuel Macron est le président de tous les Français ».
    Qu’est-ce qu’un imbécile ? C’est un Français qui dit : « J’ai confiance dans la justice de mon pays ».

  25. Cher Philippe,
    Vous avez raison, pour survivre face à ces démonstrations idolâtres et infondées, il ne reste que l’imagination.
    A quoi ressemble en fait cette non élection dont les résultats ne méritent d’après les journalistes, aucune analyse, aucune carte ?
    Et nous sommes supposés suivre sur un écran télé quelques motards dans un Paris confisqué et désert, la marionnette programmée pour gagner grâce aux juges rouges, se dirige vers des groupies en train de se trémousser, criant la Mama Macron.
    Et nous en train de chercher un peu de sérieux dans cette débauche de festivités déplacées !
    françoise et karell Semtob

  26. Combien sont apparus petits les Jacob, Le Guen, et LR ou autres embastillés dans une défaite amère, qui leur fait mal aux tripes.
    Tous ces personnages n’ont pas compris que la France d’EM ne veut plus d’eux, elle veut le changement, le renouvellement et de la fraîcheur à tous les étages, les images parlant d’elles-mêmes.
    Ce soir toujours ces personnages sur tous les plateaux à resservir des plats rances que le pays honnit. Ils n’espèrent qu’une chose, que la nouvelle France se plante, perde les législatives, comme cela leur ferait plaisir… N’est-ce pas monsieur Woerth, vous qui avez été tellement brillant pendant le quinquennat Sarkozy ? Envieux et mesquin en train de digérer une pilule amère, la défaite annoncée de votre camp revanchard.
    Ce soir une majorité n’a pas voulu se prononcer dans le vote, peu importe, seule la victoire est belle. Demain sera un autre jour pour E. Macron, il a réussi où tous les autres ont échoué, mettre à mal MLP après un débat qu’il a survolé, et qui se traduit par 65% de victoire, le reste est littérature. Annoncé à 59 % en comptant tout, il a encore perforé le FN déjà bousculé, l’estocade finale en beauté, il a été chercher 10% de plus que personne n’attendait, une paille !
    Les législatives vont être lourdes de sens, EM le sait, mais ce renouveau électoral est bien en marche, rien n’est gagné ; mais triste Jacob ce soir qui ne faisait que renforcer l’écroulement de LR par une polémique ridicule qui suait la défaite et la rancœur annoncée. Avec Woerth vous transpiriez depuis longtemps cette défaite depuis l’ère Sarkozy et depuis vous ne faites que le confirmer ce soir en compagnie de Baroin mauvais perdant.
    Ce soir LR transpirait bien la peur et sans doute l’explosion d’un parti battu et loin des préoccupations des Français.

  27. Claude Luçon

    Voilà c’est fait !
    Il n’y avait pas de suspense, juste une confirmation à officialiser.
    Il faut bien l’admettre, la confirmation est convaincante !
    N’étant pas responsable de son élection, sensible au comportement des individus, militariste, j’ai bien aimé son arrivée au Louvre, sa marche genre militaire, bras droits, mains presque tendues, légèrement chaloupée comme un marin, au son de l’Hymne à la Joie, ça avait de la « gueule » !
    Mais saura-t-il être le pacha du bâtiment France ?
    Alors avec Philippe il faut oser imaginer !
    Plus, il faut Faire, comme disait Fillon !
    Mais faute de faire tout de suite, on peut aussi imaginer, pour commencer, que les BHL et Audrey Pulvar, sans compter les Minc, Attali et autres, disparaissent enfin de la vie politique.
    Mais surtout, concomitant avec la refonte du paysage politique en France que suggère Philippe, il faut imaginer une refondation du syndicalisme.
    Il faut imaginer que Macron fasse passer une loi forçant les syndicats à être des représentants des différents secteurs industriels et commerciaux. Que, comme en GB, aux USA, au Nigeria et ailleurs, il y ait un syndicat indépendant des travailleurs de l’automobile, un autre chaque de ceux de l’aéronautique, de l’industrie chimique, de l’alimentation, de la santé, etc.
    Car curieusement la Loi El Khomri et tous les candidats à cette élection se sont penchés sur le problème de la réglementation du travail en suggérant des solutions plus ou moins tordues alors qu’ils n’avaient qu’à citer l’exemple de la FNSEA, un syndicat indépendant qui ne représente qu’un seul secteur de l’économie, l’agriculture.
    Dans leur structure actuelle les syndicats sont en fait des partis politiques qui faussent la vie sociale du pays.
    Il faut imaginer que la CGT comprenne enfin qu’elle est devenue le parti communiste, casseurs d’extrême gauche inclus, et n’a plus rien à voir avec le syndicalisme. Il faut accepter que M. Martinez, avec ou sans moustache, n’est pas une encyclopédie commerciale et technologique, un génie capable de tout comprendre de ce qui fait l’économie de la France.
    Il faut imaginer sectoriser les syndicats, les sortir de la politique ou de l’affiliation à un parti politique. Les branches existent déjà au sein des syndicats, la CGT, la CFDT sont des monopoles, ils faut les casser comme on casse les monopoles industriels et commerciaux, comme on a dé-monopolisé les PTT en trois secteurs indépendants.
    On peut imaginer, et rêver même, d’une France où les politiques feraient de la politique et pas du carriérisme et des syndicalistes qui feraient du syndicalisme et pas de la politique.
    Si Macron tournait ce qui est imaginable en réalité, je pense que nous serions beaucoup d’ex-fillonistes à voter pour lui en 2022, faute de l’avoir fait en 2017.
    Hélas le doute persiste, faute de mieux, rêvons !

  28. Plus que l’intelligence, l’imagination en effet, je l’ai dit et répété souvent. Même si l’une n’empêche pas l’autre.
    Les grandes familles politiques sont donc désormais toutes fracturées en plusieurs morceaux à l’image de la société. La reconstruction a déjà commencé depuis les primaires. Des équipes nouvelles seront présentées courant juin prochain, et validées provisoirement pour un galop d’essai.
    cependant E.M. aura le champ libre pour agir, car nombre de personnalités politiques usées jusqu’à la corde, et donc non réutilisables, vont devoir céder enfin la place.
    Néanmoins, je crains que demain, la bousculade ne nous vienne de l’extérieur d’abord avec par exemple des banques italiennes en grande difficulté, mais pas que.
    Nous allons tous devoir admettre que la crise née en 2007/2008 n’en a pas terminé avec ses ravages. C’est ainsi qu’à mon sens nous vivons encore et plus que jamais en Europe une crise d’origine monétaire majeure, qu’il ne sera plus possible de masquer d’ici quelques mois.
    Et que croyez-vous qu’il adviendra ?
    Il va donc falloir que l’U.E. tienne encore et encore la barre face à la tempête, en espérant une accalmie des tensions mondiales diverses que l’on sait, afin de reprendre des forces.

  29. Bien sûr que le score moyen du FN risque de provoquer une lutte de clans à l’intérieur du parti, et que celui-ci aurait globalement vocation à fusionner à terme avec la droite populaire.
    Mais à toutes vos caractéristiques de cette autre droite, « attachée à la mémoire longue, à un certain respect des traditions, à la protection de la famille, à un refus du multiculturalisme, à un minimum de souverainisme », il faut en rajouter une essentielle: son racisme incurable, qu’elle tente de cacher à grand-peine.
    Il faudra donc bien continuer à la vilipender, d’autant plus que redisons-le, le multiculturalisme n’est pas une politique d’Etat en France, qu’aucune atteinte n’a été faite à la famille que je sache, que le respect des traditions ne se décrète pas mais s’entretient spontanément dans la société. Et puis cette nouvelle formation restera marquée au fer rouge de ses origines frontistes, qu’elle le veuille ou non.
    Je sais bien que nombreux sont ceux ici que ça ne dérangera pas et qui se retrouveront dans ce parti rétrograde à la poursuite de la chimère d’une France mythique depuis longtemps disparue, à supposer qu’elle ait jamais existé, mais qu’ils sachent que nous sommes encore nombreux dans ce pays à ne pas vouloir de ces olibrius au pouvoir. Le scrutin d’aujourd’hui l’a encore démontré, même si la progression du FN se poursuit, ce qui reste inquiétant pour l’avenir.

  30. Monsieur Philippe Bilger, nous venons d’assister à la victoire du candidat des « gens de partout », et elle est due essentiellement à près de 99 % de nos médias. Fort habilement, seulement la moitié d’entre eux ont fait ouvertement campagne pour lui, mais tous ont sonné l’hallali sur sa concurrente, et là ils n’ont pas donné dans la nuance !
    Quant à la recomposition ou plutôt décomposition des partis politiques, elle ne concernera à mon sens que les LR qui éclateront probablement en trois branches antagonistes : opportunistes se ruant à la soupe chez Macron, légitimistes du style « ni ni », et droite dure se ralliant au gré des circonstances au FN. Quant à ce dernier, il me semble que penser à son éclatement prochain relève du rêve. Le fait que tous nos médias et leurs commentateurs ont déclaré MLP médiocre et peu charismatique lors de son débat avec Macron, cela n’engage qu’eux et ne présume pas de son rejet par une partie notable du FN !
    Le PS est lui depuis quelques mois entré dans le même processus qu’a connu feu le parti radical, à la fin des années 50. A contrario la France insoumise va certainement capitaliser à l’occasion des législatives sur sa dynamique, il suffit de se remémorer la déclaration de J-L Mélenchon ce soir. Je demande à voir sur quel parti dominant et sur quelle majorité présidentielle homogène Macron s’appuiera ? Transformer « En Marche ! » en un parti comptant nombre d’élus, hormis tous les vieux politiciens opportunistes l’ayant rejoint, c’est loin d’être joué : Le contexte est bien différent de celui de 1963, qui amena à la Constitution et à la victoire de l’UDR-UDSR.
    Heureusement qu’il reste à Macron la possibilité de gouverner par ordonnance, ce dont il ne s’est pas caché, car nous aurons probablement le cumul des défauts de la Vé République avec ceux de feu la IVé : instabilité et alliances se faisant et défaisant au gré des partis.

  31. Ce soir j’ai entendu que Cavada faisait partie du cercle très restreint autour de Macron, au Louvre.
    Le quinquennat commence bien…

  32. Fillon serait parti à l’étranger avec Penelope.
    Qui va s’occuper de la maison ?
    J’ai l’impression de revivre l’histoire de Jacques Médecin, Jean-Michel Boucheron et Didier Schuller.
    Quid des 20pct ayant sciemment voté pour un truand toutefois présumé innocent ?
    Et il va garder le magot, estimant qu’avec sa défaite, celle de la France, il a déjà assez payé et peut se soustraire à la justice.

  33. @Mary Preud´homme
    N’oubliez jamais, mais vous le savez déjà, qu’au-delà de nos différences, nous avons le même ennemi commun, Bruno Le Maire.
    Ce gars est encore pire que Cavada.

  34. Savonarole

    @ stephane de 1h31
    @Mary Preud’homme
    Pourtant dès 2013 je vous avais prévenus…
    « C’est la grande mode parisienne. Se réclamer d’un héros du temps passé pour valider sa posture actuelle. Ben voyons…
    – Le FN se réclame du Général de Gaulle,
    – Mélenchon de Jaurès,
    – Ségolène de la « Liberté conduisant le peuple »,
    – Fillon se réclame de l’inepte du siècle : Philippe Séguin, plus triste tu meurs,
    – Hollande de Chirac, ça promet…
    – Bruno Le Maire de Clausewitz, qu’il a lu de travers.
    Bref, toute une bande de crétins qui n’ayant rien à proposer s’adossent à des mythes.
    « Sergent ! Foutez-moi tout ça dehors ! » (Joaquim Murat)
    Rédigé par : Savonarole | 20 décembre 2013 .
    « Avoir fait l’ENA vous assure pour la vie une carapace indestructible, un blindage façon AMX.
    Voici Bruno Le Maire, qui se prend une avoinée étourdissante qui le laisse en culotte courte, avec du persil dans les narines comme sur l’étal du boucher, et il vient nous dire que le « combat continue »…
    Ils sont indestructibles.
    Si on avait eu quelques divisions d’énarques en juin 40, on aurait gagné la guerre ».
    Rédigé par : Savonarole | 20 novembre 2016 à 21:58

  35. Bonjour,
    Le président François Hollande s’en va, vive le nouveau président. Qu’on l’aime ou pas, souhaitons-lui malgré tout bonne chance car c’est de l’avenir du pays qu’il s’agit et de notre devenir à tous.
    Finalement ce que l’on retiendra surtout du quinquennat de FH c’est qu’il a mis sur orbite Emmanuel Macron. Un homme encore inconnu voici trois ans et qui a brûlé toutes les étapes pour accéder à la fonction suprême, alors que tous ses prédécesseurs ont dû batailler ferme pendant vingt ans, souvent plus, pour obtenir le Saint Graal.
    Emmanuel Macron peut d’ores et déjà figurer au libre Guinness des records :
    – Plus jeune chef de l’Etat de France depuis Napoléon.
    – Plus jeune dirigeant de la planète, tous chefs d’Etat confondus, derrière ceux de la Corée du Nord, du Qatar et du Bhoutan (un dictateur, un émir et un roi …)
    – Meilleur score du second tour après celui de Jacques Chirac en 2002. Certes lui aussi obtenu suite à un vote de rejet du FN.
    Mais aussi record de bulletins blancs ou nuls et d’abstentions, ce qui démontre, s’il en était besoin, que son élection n’est pas le fruit d’une adhésion à son programme.
    Cette élection a quelque chose de totalement surréaliste et presqu’un parfum de république bananière.
    Mais ne le condamnons pas avant de voir ce qu’il est capable de faire. D’autant qu’il n’aura pas la tâche facile. Les autres partis l’attendent de pied ferme en juin prochain, et comptent bien se refaire une santé aux élections législatives.
    Quant aux syndicats qui, FO mis à part, ont tous appelé à voter Macron, alors qu’ils n’ont cessé de condamner sa loi Travail qu’il va faire passer par ordonnance, ils sont déjà sur le pied de guerre pour contester sa politique.
    L’été sera chaud !

  36. @Valery
    Tous les journalistes s’accordent sur le fait que Marine a une présence et un charisme hors du commun, et ce n’est pas une huître telle que Philippot ou une jeunette sans expérience telle que Marion qui vont propulser le parti au-delà les clivages.
    Effectivement, du point de vue de l’observateur, il est indéniable que quelles que soient les erreurs d’appréciation qu’elle a pu commettre, Marine Le Pen a une carrure de chef de parti, capable de résister comme un roc à toutes les attaques qui ont fusé sur elles.
    C’est une sorte de Golda Meir, qui a des épaules larges lui permettant de devenir chef d’État.
    Mais bien entendu, il est possible aux Français qui souhaitent voir émerger un parti non contaminé par le gauchisme ambiant de fonder des espoirs sur sa nièce, intelligente et fine, quand elle se sera forgé une expérience politique.
    @Claude Luçon
    « Il faut imaginer sectoriser les syndicats, les sortir de la politique ou de l’affiliation à un parti politique. Les branches existent déjà au sein des syndicats, la CGT, la CFDT sont des monopoles, ils faut les casser comme on casse les monopoles industriels et commerciaux, comme on a dé-monopolisé les PTT en trois secteurs indépendants. »
    Il faut aussi et surtout séparer nettement le syndicalisme « normal » des travailleurs du privé du syndicalisme du secteur public (relevant par ailleurs de l’anomalie) ce dernier se permettant de faire la pluie et le beau temps en fonction de ses propres intérêts : cela apparaît de façon scandaleuse dans l’approche de ce qui concerne la question des retraites, traitée de de manière honteusement inégalitaire au pays de l’« égalité » (rires).

  37. calamity jane

    Imaginons…que je sois pour qu’on les choisisse au berceau et qu’on les esclavagise toute leur vie en leur faisant croire qu’ils ont un destin temporel choisi par le tout-puissant…
    Ah ! pardon ! cela existe déjà.

  38. On va surtout imaginer Macron à 30% dans les sondages dans un an, pas besoin d’une grande imagination pour ça, et toute la médiacratie qui tourne sa veste comme d’habitude.
    Et même pas besoin d’imagination pour constater que la droite « la plus bête du monde » est bien française en 2017. Pas seulement avec ses élus gamellards qui se précipitent aux pieds du nouveau roi, qui le traiteront de tous les noms dans un an à 30% et diront que bien évidemment ils n’ont jamais cru en lui, mais surtout avec son électorat qui atteint des sommets de stupidité vu qu’après s’être fait voler l’élection, il vote à 50% pour celui qui vient de l’escroquer.
    Ces gens sont d’irrécupérables abrutis, les cocus ultimes.
    https://www.youtube.com/watch?v=qQZdP3FbuE8

  39. Président Emmanuel Macron !
    Comme prévu, il est notre nouveau Président. Et bien élu ! Sans contestation, d’où que viennent les voix.
    Avant de se lancer dans des analyses byzantines, attendons les élections législatives.
    Quoi qu’il en soit, il est notre Président à tous et nous devons lui donner ses chances. Ma position était connue sur ce blog : ce n’est donc pas de l’aveuglement ni de l’idolâtrie. Du républicanisme simplement.
    J’ai trouvé Brigitte toute mignonne avec sa nouvelle coiffure qui lui dégage le visage : elle gagne trente ans !
    Cordialement.

  40. Personne n’a encore salué la victoire de… Hollande ! Bande d’ingrats ! Ce pôv’ Flanby doit se sentir bien seul ce matin, lui qui a réalisé la plus belle manoeuvre machiavélique pour éliminer en douceur et profondeur tous ceux qui auraient pu faire obstacle à l’élection de sa poupée gonflable.
    Bravo l’artiste ! Mieux que Néron qui n’a eu que Rome à cramer, le nôtre aura réussi à mettre le feu au pays tout entier.
    N’importe qui savait très bien que le FN n’aurait jamais gagné devant les tirs de barrage incessants des hordes, ligues et meutes du monde entier, mais quelle joie intense nous éprouvons, nous les fachos réacs racistes islamophobes etc., d’avoir fait trembler la planète jusqu’à 20 heures, date qui restera à jamais marquée du sceau de l’infamie de la soumission, collaboration et capitulation de la France mise à genoux par le système de la mafia européislamiste des banksters dans lequel Macron ne fera office que de simple poster sur les murs de la déchéance.

  41. Claude Luçon

    @ Giuseppe | 08 mai 2017 à 00:12
    Vous inversez les rôles !
    Ce sont eux qui nous faisaient suer depuis trente ans.
    Eux pleurent aujourd’hui, ils ne suent pas.
    Quand on compare 2002, 2007, 2012 et 2017 il est intéressant de constater que, sauf erreur :
    – en 2007, Nicolas Sarkozy a été élu par 42.32 % des inscrits.
    – en 2012, François Hollande a été élu par 40.29% des inscrits.
    – en 2017 Emmanuel Macron est élu par 43.64 % des inscrits.
    En bout de compte il est mieux élu que Hollande et Sarkozy, merci MLP !
    Aucun des trois n’a été élu par une majorité des Français.
    En 2002 Jacques Chirac avait été élu triomphalement avec 61.99 % des inscrits.
    JMLP avait clairement semé la terreur plus que sa fille.

  42. Victoire.
    En chacun de nous, le persécuteur est à terre, entendra-t-il la parole de réconciliation et l’abandon conscient des désirs réciproques dans la relation ?
    Visage à visage et pardon à pardon, y a-t-il un autre vecteur de l’apaisement en alternative à l’invective de la destruction ?
    Il s’agit réellement d’évoluer et de changer un mode ancien de fonctionnement.
    L’imagination servira aux modes d’application, la solution est là, à notre main.
    Que le président, qui hier déjà a restauré l’image que dix ans d’errance avaient brouillée, fasse que la France soit réellement de retour, l’incarne dans son action, fédère les forces et les puissances diverses pour affirmer au plus haut la puissance de l’amour et de la réconciliation, désaccoutumant le pays et le continent des scories déjà vaincues et ravalées aux cendres du passé des radicalisations, qu’il n’y a là que pragmatisme et lucidité, que la vraie force, c’est la justice, que si nous savons autour de cet essentiel nous rassembler, nous avons le pouvoir d’ensemble le formuler, proposant à l’Europe et au monde l’incarnation du Verbe, et de sa vérité.

  43. Il faudra bien qu’un jour la lumière soit faite sur les origines de l’opération Fillon.
    Est-ce que le mari de Brigitte est impliqué ? Ou seulement ses « amis » de l’Elysée ?
    D’autre part, qui a compris cette histoire de fichiers piratés ?
    Est-il exact que tout ce qui a été mis sur la place publique est strictement authentique ?

  44. @Catherine JACOB | 08 mai 2017 à 00:53
    Rassurez-moi vous avez bien lu mon message, LR et sa bile aux lèvres, perdants, mauvais perdants, ils ne se sont pas grandis.
    Pour ma part je n’ai pas besoin de mouchoir après l’élection de Macron : ni pour essuyer des larmes ni pour sécher mes aisselles, je ne suis pas pour tout avec lui mais au moins on change, on fait respirer cette démocratie étouffée par toujours les mêmes badernes, rien que pour cela je suis soulagé.
    Ce matin mon noisette est délicieux plus qu’à l’accoutumée, je ne vais pas pleurer un système politique sclérosé et honni par les citoyens, on ne va pas pleurer le changement c’est ce que souhaitaient la majorité des Français, et puis ceux qui ne se sont pas prononcés tant pis pour eux, les absents ont toujours tort vous le savez bien.
    Il est beau (dixit mon entourage féminin), il est jeune notre légionnaire, il est frais et combatif, discours d’une rare qualité, pugnace et nouveau dans le style.
    Il a reparlé de la moralisation politique, un de ses piliers, j’ai lu ce qu’il voulait – tant mieux – les citoyens en avaient assez de ces doigts de politiciens enrobés de confiture, c’est ce que révèlent tous les sondages.
    La probité le long du chemin, pour servir pas pour se servir.
    Quoi qu’on en dise FF et MLP peuvent claironner haut et fort que leurs pratiques sont légales, le premier a été laminé avec son camp de frustrés, la seconde a senti le vent d’un boulet citoyen.
    Le père JMLP trouvera ses achats de bouteilles au frais du système plus aigre. Pourvu que la victoire de EM ne bouchonne pas son vin du peuple, il serait capable de lui en attribuer la cause, le grand défenseur de sa PME et de ses intestins.
    Macron l’intrépide a bousculé tous les pronostics, la lutte n’est pas finie et la montagne aujourd’hui qu’il a traversée hier, n’a jamais été aussi belle, bientôt le Tour de France, que souhaiter de plus ?

  45. Catherine JACOB

    Je viens d’entendre rappeler à la TV la phrase prononcée par Macron à propos de Jeanne d’Arc avant de se déclarer candidat, c’est mot pour mot la phrase prononcée par Brigitte à propos d’Emmanuel qui s’impose comme une évidence lors de leur arrivée aux studios TV pour le débat-duel le 3 mai : « Cette Jeanne qui « fend le système » était un rêve fou, elle s’impose comme une évidence. »
    Le ministre de l’économie à Orléans le 8 mai 2016 : « Jeanne « a su rassembler la France pour la défendre, dans un mouvement que rien n’imposait. Tant d’autres s’étaient habitués à cette guerre qu’ils avaient toujours connue. Elle a rassemblé des soldats de toutes origines. Et alors même que la France n’y croyait pas, se divisait contre elle-même, elle a eu l’intuition de son unité, de son rassemblement », a salué celui dont le mouvement, situé « ni à droite ni à gauche », vise à rapprocher les deux bords. » peut-on lire ICI à propos de qui veut exercer une « présidence jupitérienne » dans la lignée du Général de Gaulle qui est un « personnage historique n’appartenant à personne donc à tout le monde », comme Jeanne d’Arc la pucelle !
    Ce que les LR n’ont pas su lire ni entendre à ce moment-là, il faut l’entendre maintenant ou jamais et renoncer aux législatives !
    Ceci étant et à la réflexion, plutôt que Baroin ou Le Maire, je verrai bien NKM comme Premier ministre (pas Pécresse qui se ferait sans doute écharper à propos de son fils, vu la méchanceté des gens qui s’intéressent toujours à l’anecdotique en priorité).
    A propos de l’hymne national qu’on écoute la main sur le cœur comme Macron hier soir la Marseillaise : Le salut civil américain qui voit triompher le bien sur le mal : « Cette imitation d’un modèle étatsunien est donc, pour une part non négligeable, une conséquence d’une imprégnation médiatique. »

  46. @ Tomas 08 mai 2017 00:33
    Vos attaques incessantes contre les électeurs du FN deviennent inquiétantes.
    Auriez-vous perdu tout sens républicain ?
    La montée constante du FN ne vous inspire-t-elle pas des propos plus rassembleurs ?
    Finalement je vais finir par penser que vous êtes – peut-être – plus sectaire que ceux que vous vous obstinez à considérer comme des ennemis de la République.
    Cordialement

  47. @ stephane | 08 mai 2017 à 01:31
    Bruno Le Maire c’est un peu l’Emmanuel Macron de droite. La seule différence, c’est que le premier a accepté de participer à la primaire de la droite et du centre et s’est fait éliminer, ce que s’est bien gardé de faire Emmanuel Macron avec la primaire de la gauche, sinon il aurait subi le même sort.
    Même CV, même génération, même volonté de casser le clivage gauche-droite et de renouveler le paysage politique qui tournait en boucle depuis des décennies.
    Leurs idées sont très proches sur bien des sujets.
    Même si je doute qu’EM le choisisse comme Premier ministre, ce qui ferait hurler LR à commencer par François Baroin, qui n’a pas accepté qu’il quitte le navire dès les premiers jours de l’affaire Penelopegate. Mais contrairement à Christian Estrosi, il n’est pas allé draguer Emmanuel Macron dès le premier tour de l’élection présidentielle. Il a eu la décence de se tenir en retrait.
    Je pense qu’il peut devenir un ministre du prochain gouvernement. Pourquoi pas l’Agriculture où il a su faire preuve d’une compétence indiscutable.

  48. Toutes ces spéculations sur la recomposition du paysage politique de la France alors que ce qui vient de se passer est l’illustration de la vanité desdites spéculations : qui aurait dit l’année dernière à la même époque que la France élirait Monsieur Macron ? Notre époque est celle de l’emballement médiatique, ce qu’exploitent parfaitement les communicants de toute sorte. Les grenouilles demandaient un roi ? Elles l’ont élu… Pour la suite, voir le fabuliste.

  49. Franck Boizard

    C’est le candidat de l’anti-France qui a été élu, la gauleiter préféré de Berlin.
    Je devrais être au trente-sixième dessous ce matin. Eh bien, pas du tout.
    Emmanuel Macron est fort mal élu (vote blanc, abstention) à l’issue d’une campagne électorale volée qui ne lui a pas permis de bâtir une légitimité. Cet homme jeune en apparence mais qui porte des idées qui ont quarante ans est déjà un homme du passé.
    En face, les hypothèques de la droite molle et du népotisme Le Pen sont en train d’être levées. C’est une excellente nouvelle.

  50. Mais une autre droite, « attachée à la mémoire longue, à un certain respect des traditions, à la protection de la famille, à un refus du multiculturalisme, à un minimum de souverainisme », et par ailleurs ferme sur le plan de la sécurité, du terrorisme et de la Justice – elle existe déjà – serait alors fondée enfin, sans être vilipendée, à mettre en oeuvre une union des droites incluant un FN rénové avec un autre nom, d’autres perspectives et plus soucieux de cumuler des forces que de s’en tenir à une hostilité, à une indépendance contre-productives.
    « Elle existe déjà »
    Où ça ?
    Nous avions pu croire un temps, sans nous faire trop d’illusions, que M.Fillon aurait pu l’incarner.
    Mais son revirement instantané au soir de sa défaite nous a prouvé, si besoin en était, que tout cela ne relevait que de la posture électoraliste et ne reposait sur aucune volonté ferme.
    Bien entendu, cette attitude peu digne de confiance se retrouve aussi dans son entourage chez des gens qui vont encore nous jouer la comédie de la droite aux législatives pour attirer les benêts, ou du moins ceux qui n’ont pas encore compris qu’on se moquait d’eux.
    Il n’y a plus de droite en France.
    Donc pourquoi d’aucuns feignent-ils encore d’y voir une prétendue « extrême droite » ?

  51. Une analyse sèche des résultats sur France Info montre que la victoire de Macron est en demi-teinte, compte tenu, en plus, que l’électorat était plus ou moins captif, front républicain oblige. Cette analyse tendrait à montrer que c’est une victoire pour MLP, ce qui vous donne raison Robert Marchenoir quand vous m’objectez que la malade se porte bien !
    http://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/quatre-chiffres-qui-montrent-que-l-election-d-emmanuel-macron-n-est-pas-si-ecrasante_2180067.html#xtor=CS2-765-%5Bautres%5D-
    Si Macron veut une confortable majorité aux législatives, il va falloir qu’il continue jusque-là à louvoyer entre la gauche et la droite sans trop découvrir ses intentions pour n’effrayer personne. Maintenant, imaginons, peut-être ira-t-il jusqu’à prendre provisoirement Le Maire ou NKM comme Premier ministre et peut-être seront-ils assez aveuglés par cet honneur pour accepter.

  52. @ SR
    Vous pourriez développer, s’il vous plaît ?
    @ Catherine JACOB
    Je n’ai pas la télé et via Internet et la radio, je tente de me faire un idée qui ne soit pas soumise à certaines mises en scène… Beethoven, la 9ème et pourquoi pas Carl Orff ? Quelle adversité, quelles contingences nous feront échapper à la foule écervelée ? Que chacun se tienne prêt puisqu’il y a chaque jour un devoir à accomplir et que c’est en cela que consiste la beauté de l’existence…

  53. @ Claude Luçon | 08 mai 2017 à 00:12
    Comme disait Coluche :
    le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme ; le syndicalisme c’est le contraire…

  54. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais les news, comme on dit, sont saturées d’analyse des résultats et de projections sur l’avenir de Macron, de son gouvernement, de sa politique, car il a réussi un bel exploit, être élu, alors que tous les commentateurs se posent la question de ce qu’il va faire.
    Pour sortir des lieux communs et prendre un peu de recul, indispensable pour ma santé mentale, il me semble qu’on peut faire une lecture mythologique de ce qui nous arrive.
    Nous venons d’assister au premier acte d’une tragédie grecque, où tous les ingrédients sont présentés.
    Un héros jeune, beau, intelligent, marié à une femme qui pourrait être sa mère, élu en faisant exploser le microcosme politique, après avoir trahi celui qui l’avait fait ministre alors qu’il était inconnu.
    En moins de trois ans, Emmanuel Macron passe de l’obscurité à la lumière de l’Élysée. Voilà posé le premier acte.
    Qu’en sera-t-il des suivants ?
    Les Dieux de l’Olympe sont des Dieux jaloux et demandent toujours un tribut en échange des bienfaits qu’ils ont accordés. En général, à ce niveau de faveurs, ils demandent la vie du bénéficiaire ou ce qu’il a de plus cher.
    Attendons les actes suivants pour voir comment cette tragédie évoluera.
    Si tragédie il y a. Car Emmanuel signifie « Dieu est avec nous ». Ils seront peut-être bienveillants, et la tragédie sera comédie.
    Mais voilà, en allemand, Dieu avec nous se dit « Gott mit uns », on sait où cela a mené.
    De quel côté pencheront les Dieux de l’Olympe ?
    Nous le saurons à nos dépens plus tard, dans les actes suivants d’une pièce écrite ou pas, selon qu’on soit fataliste ou pas.
    C’était juste pour vous donner une vision différente de ce que vous entendez et lisez partout depuis ce matin.

  55. @Paul Duret
    Le FN et les Insoumis prospèrent sur fond de crise, de mauvais résultats économiques et de chômage.
    Croyez-vous sincèrement à cette rengaine du chômage qui suffirait à expliquer à lui seul certains types de vote ?
    N’avez-vous donc pas compris que certains événements dramatiques ou simples nuisances sont causés par des gens qui ne sont pas tous au chômage ?
    Et que les mêmes ou bien leurs frères auraient un comportement identique dans des pays prospères et accueillants comme la Suède ?
    Qui peut encore croire cette classe politique indigne qui, pour excuser sa propre incompétence et sa propre responsabilité dans la genèse de nouveaux types de comportements inconnus chez nous il y a encore quarante ans et empoisonnant la vie des Français, met tout sur le compte du seul chômage ?

  56. @ boureau
    Je n’attaque pas les electeurs du FN, j’attaque ce parti et ce qu’il represente, nuance.
    Parce que 25 pour cent a tout casser des Francais ont vote pour lui au second tour de la presidentielle, je devrais tendre la main du dialogue aux adherents des idees de ce parti ? Je devrais etre d’accord avec leurs assertions du style la France est menacee d’invasion islamique (alors que les musulmans representent 10 pour cent de la population de notre pays) et que le terrorisme (qui fait dix fois moins de morts que sur les routes par an, faut-il le rappeler, et encore en prenant les annees les plus sanglantes) n’est que la prefiguration de la guerre civile qui nous attend demain ? Je devrais accuser l’Union europenne de tous les maux, alors qu’elle nous assure au moins de peser un minimum dans les negociations commerciales internationales et qu’elle a permis un relevement significatif de nos normes ecologiques ? Je devrais faire l’apologie de la colonisation francaise (qu’il ne s’agit pas de condamner non plus, mais sans tomber dans l’exces inverse) ? Je devrais defendre bec et ongles une « culture francaise » dont j’attends la definition precise, en esperant que ce ne soit pas celle de Marine Le Pen, qui pour reprendre la savoureuse expression de Lorrain de Saint Affrique, est passee directement des « Feux de l’Amour » aux subtilites de la construction europeenne, auxquelles elle n’entend rien ?
    Non merci, je ne ne veux pas de cette France-la, et j’ai la faiblesse de penser que je ne suis pas le seul. Je ne suis ni pour l’interdiction du FN ni pour la limitation de la liberte d’expression de ses dirigeants, pas plus que le caillassage de ses permanences electorales, mais je ne vois pas non plus quelle conversation constructive il est possible d’avoir avec des gens de cette espece.

  57. @ Lucile
    M. Macron n’est effectivement pas tres bien elu, mais Marine le Pen se heurte encore et toujours au fameux plafond de verre : si l’on integre les abstentionnistes et les votes blancs, elle atteint peniblement les 22 pour cent, soit moitie moins que M. Macron.
    Le fort taux d’absentionnisme (superieur a 30 pour cent) chez les jeunes et les chomeurs incite a relativiser le constat si souvent fait du FN « parti des jeunes et de la France qui souffre ».
    M. Macron n’aura pas d’etat de grace vu les raisons pour lesquelles il a ete elu, mais inversement l’electorat pour une fois n’attend pas la lune et considere avec scepticisme ce nouveau president qui devra faire ses preuves. Cela peut a terme provoquer une bonne surprise, surtout si le timide raffermissement economique de la zone euro se confirme.
    Tout dependra evidemment du resultat des legislatives, mais il n’est pas du tout certain que des Republicains divises obtiennent la majorite absolue. Nous aurons droit alors, o bonheur du parlementarisme, a une coalition de plusieurs forces politiques.
    Quant au FN… il risque de souffrir de ces images de sa presidente se tremoussant sur sa piste de danse comme si de rien n’etait apres sa defaite, et des divisions qui vont apparaitre au grand jour en son sein.

  58. J’entends tous les discours et toutes les remarques de partout, le numérique nous voilà ! Mais dans le fond le vainqueur est beau, la victoire est magnifique.
    Il a dissipé les peurs d’une MLP ignare des dossiers et de l’économie, elle ne sera pas avec moi pour construire le prochain ouvrage, il lui manque l’essentiel, le béton armé des fondations.
    Elle a montré ses limites et celles d’un FN moribond de structures et de probité, la caste dorée des dirigeants de droite dure, élitiste et rétrograde à souhait.
    La liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas aurait dit le Palmipède, Macron ne sera le serviteur de personne il le dit et le redit, par deux fois sur Mediapart il a renouvelé ses vœux il ne fera pas ce que Hollande a méprisé, son électorat.
    Le peuple, pas celui de MLP ni celui de JMLP ne lui pardonnerait pas.
    L’Espagne des Chupa Chups ne comprenait pas qu’un peuple des Lumières puisse voter et puiser son énergie dans un parti rétrograde et gavé de prébendes, l’Espagne du caudillo et des initiatives enchaînées.
    Elle va devoir rendre des comptes à l’Europe et à la justice ainsi que son père piteux profiteur d’un système qui lui permettait de remplir sa cave… pas celle de son bon peuple.
    Croire en Macron c’est balayer le « tous pourris », il va s’y attacher, il n’a pas le choix et sa victoire le conforte, il va changer la donne, il le dit et redit.
    Baroin, Jacob, Valls dehors et Fillon fini, il n’a plus que l’embarras du choix pour un Premier ministre qui sera une femme et certainement pas celle empêtrée dans l’affaire Tapie-Nanard le roi des embrouilles ou alors j’avale ma cravate.

  59. @Catherine JACOB | 08 mai 2017 à 00:53
    Le chef il a dit : « imaginons » pas « imageons » !
    Ce n’est pas de l’anti-transpirant qu’il leur faut à nos macroniciens mais de la vaseline en containers entiers pour les cinq ans à venir.
    Groupie, chère Cathy, restez groupie !

  60. @ Aliocha | 08 mai 2017 à 10:00
    Je comprends d’autant mieux votre message « spirituel », que j’y ai été aussi biberonné. Je n’en ai gardé que le meilleur.
    Seulement voilà, les multinationales ont pris le pas avec leur « mystique » à elles, sur le spirituel que des Etats ont partagé pendant des siècles avec leurs peuples, pour le meilleur et pour le pire.
    Mais quand les multinationales sont devenues plus fortes que les Etats, alors il ne faut pas s’étonner du chemin que l’on nous impose.
    La multitude marchant en silence, ça me rappelle de mauvais souvenirs.
    E.M. pour sa part a imaginé de nouveaux concepts pour le vivre ensemble, et nombre d’entre nous ont été séduits par les bribes qu’il a bien voulu nous dévoiler. Mais beaucoup de questions demeurent.
    D’où vient-il spirituellement ? (Le Pape)
    Où nous emmènera-t-il ?
    @ Popol | 08 mai 2017 à 11:55
    M.Onfray use sa salive pour faire les constats a posteriori. Si son livre « Décoloniser les provinces » m’a intéressé et amusé, où est donc l’imagination de ce beau parleur ? Je le classe avec ceux que nous avons dû supporter ces derniers mois. Il n’y en a pas un(e) pour sauver l’autre. Seul dans ce registre F. Bayrou, même si sans E.M., il demeure inaudible. En espérant que ce dernier ne lui fera pas à son tour le coup du père François. Ce serait le comble de sa naïveté.
    En attendant la suite, quelle alternative au capitalisme libéral sans limite, au libéralisme totalitaire, à la « loi du plus fort » ?
    Ni le communisme, ni le capitalisme – en raison de la nature humaine – mais l’association capital/ travail. Les intérêts sont communs il est stupide de se combattre, les patrons ont besoin des salariés et les salariés ont besoin des patrons.
    Ainsi, le Général de Gaulle souhaitant une troisième voie avait imaginé la participation aux fruits de l’entreprise ; ce fut un grand pas. L’actionnariat du personnel un autre grand pas.
    L’avenir c’est de domestiquer le cheval fou qu’est la finance mondiale actuelle, complètement dérégulée, de résorber la masse de la misère sur cette planète, et sans aucun doute celle de ralentir l’extension du nombre des humains.
    Evidemment ceci va à l’encontre du souhait des multinationales, qui ne souhaitent en aucun cas que le monde aille vers cet équilibre, ce qui les appauvrirait à leur tour par manque de travailleurs pauvres d’un côté et de consommateurs addicts de l’autre.
    Le capitalisme semi-libéral va s’imposer de lui-même, car s’il sait produire des richesses, il doit être l’alternative à ce qu’on ne permette pas tout. Il va d’ailleurs devenir, en premier lieu faute de matières premières, de plus en plus nécessaire que l’on mette en place des mécanismes de répartition des richesses planétaires, tout en laissant ceux qui travaillent plus gagner plus, mais avec des règles consensuelles convenues.
    Ce qu’il faut surtout et en urgence, c’est que le pouvoir politique soit supérieur au pouvoir économique. Est-ce la direction prise par l’Union européenne ?
    Car à l’évidence, vouloir partager des richesses sans savoir les produire, c’est continuer à aller de mur en mur. Le dernier étant celui menant directement au suicide collectif.
    Attention ! Quand les multinationales deviennent plus fortes que les Etats, j’imagine que la guerre (civile organisée, provoquée en dernier ressort) n’est pas loin.
    @ Tipaza | 08 mai 2017 à 14:13
    «Les religions, notamment l’islam, offrent un accès à l’absolu : elles proposent du sens, des perspectives symboliques et une intensité imaginaire», croit-il savoir.
    Extrait de :
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/06/21/25002-20160621ARTFIG00169-pour-macron-le-capitalisme-et-les-religions-menacent-la-promesse-republicaine.php
    Le vrai communisme aussi, ce serait bien sans la nature humaine.

  61. @Claude Luçon | 08 mai 2017 à 00:12
    « Mais saura-t-il être le pacha du bâtiment France ?
    Alors avec Philippe il faut oser imaginer !
    Plus, il faut Faire, comme disait Fillon !
    Mais faute de faire tout de suite, on peut aussi imaginer, pour commencer, que les BHL et Audrey Pulvar, sans compter les Minc, Attali et autres, disparaissent enfin de la vie politique »
    Quand vous parlez comme cela, Claude, on sent le combatif, l’homme du renouveau qui a envie de voir, d’aller plus loin, on ne peut pas avoir arpenté la planète sans envie d' »imaginer », le pacha il est encore trop tôt, mais certainement pas un capitaine de pédalo.
    Il a la taille patron pourvu qu’il s’écoute, son enthousiasme débordant l’a mené à la Rotonde pour remercier sa section, c’était humain, tout sauf bling bling, esprit de reconnaissance salutaire il y avait invité aussi ses gardes du corps, quelques people mais sans plus, des très fidèles de la première heure sans doute.
    J’ai enragé qu’on invitât encore et toujours Ségolène Royal qui a mis une région à genoux, croyant devancer les constructeurs officiels elle a voulu inventer une voiture électrique, elle n’est pas un entrepreneur, elle ne sait pas rester à sa place, des dépenses inutiles pour une faillite retentissante. Les avions renifleurs de Giscard.
    Elle n’a brassé que du vent, surfant sur la vague PS de Mitterrand à Hollande.
    Justement le pacha futur – il faut l’espérer – connaît trop le prix de l’argent pour le dilapider, il a rappelé quelques fondamentaux économiques à MLP, certes il fait un peu jeune, mais que vaut l’apparence ? Un peu tendre, dit-on, mais pour en arriver là où il se trouve il a dû afficher d’autres qualités que sa belle gueule.
    Valls, ou même Fillon, sont quant à eux restés sur le carreau, s’il s’est extrait et qu’il échoue c’est à désespérer de tout.

  62. @Tomas
    « Je n’attaque pas les électeurs du FN, j’attaque ce parti et ce qu’il représente, nuance(…) Je ne vois pas non plus quelle conversation constructive il est possible d’avoir avec des gens de cette espèce. »
    Hypocrisie typique de la novlangue fasciste du soi-disant « camp du bien » auto-proclamé qui veut faire croire qu’il est tolérant alors qu’il ne l’est qu’avec ceux qui pensent comme lui.
    Un parti politique représente ses électeurs sinon il est aussi utile qu’un pansement à une jambe de bois, donc quand on insulte un parti on insulte ceux qu’il représente. Vous le savez bien mais vous n’avez même pas le cran d’assumer votre intolérance ce qui fait de vous un hypocrite.

  63. Patrice Charoulet

    @ Popol, votre post du 8 mai, 11h55.
    Merci du lien que vous nous offrez : une longue analyse orale des derniers mois politiques français par le philosophe Michel Onfray, avec lequel notre hôte avait dialogué.
    Je suis de droite, il est marxiste. Il n’a pas voté, j’ai voté. Il a le mot « capital » (comme Marx) sans cesse à la bouche, moi, jamais. Son analyse est contestable à beaucoup d’égards. Mais chacun, selon moi, peut trouver très intéressante, originale et documentée cette intervention. Je me joins à vous pour la recommander. D’autant que les penseurs ne courent pas les rues, ces temps-ci.

  64. @fugace
    Coluche disait aussi :
    « Serrez-vous la ceinture encore cinq ans.
    Après ?
    Vous s’rez habitués ! »

  65. Oui Michel Onfray a l’avantage de ne pas être stalinien ni trotskiste, de ce fait il ne récite pas les leçons habituelles.
    Mais, depuis quelque temps, la pensée unique l’a mis à l’index.
    Et je me demande si ses amis du Point lui donneront longtemps l’imprimatur car même M. FOG a pris un coup de jeune et pour ce qui est de la campagne présidentielle, il est revenu à ses années Nouvel Obs.

  66. @ Wil
    Pas d’accord avec vous, être électeur d’un parti et adhérent de celui-ci n’est pas la même chose. Une foule de raisons peuvent pousser un électeur à donner son suffrage à un parti, alors qu’un adhérent devra adhérer à son socle idéologique, sauf à s’engager par pur carriérisme.
    Quant à l’intolérance regardez-vous, ce n’est pas moi qui traite ceux n’ayant pas voté comme moi de veaux, c’est vous.
    @ Trekker
    Je sais bien que l’électorat du FN a changé depuis vingt ans et que le parti a notamment élargi sa base électorale, y compris dans des catégories qu’on ne s’attendrait pas à trouver (les homosexuels par exemple votent autant FN que les autres).
    L’idéologie du parti n’a en revanche subi qu’un replâtrage cosmétique, il n’a rien changé à ses idées fondamentales et reste avant tout un parti anti-immigrés.

  67. @ Tomas 08 mai 2017 14:21
    J’espérais des propos montrant une plus grande hauteur de vue. Raté!
    En parlant du FN, vos derniers mots confirment hélas votre sectarisme : « des gens de cette espèce ». Il me semble que le mot espèce est réservé au règne animal ! N’est-il pas ?
    Cordialement.

  68. @ boureau
    Quelle hauteur de vue ? On ne peut pas discuter avec des gens dont la seule arme oratoire est la mise en cause et l’invective (voir le debat Le Pen/ Macron, mais on pourrait en dire de meme des autres : il suffit qu’on interroge M. Philippot sur les derives des membres du FN pour qu’il reponde d’un air satisfait « Et Mehdi Meklat alors ? ») et qui sont absolument incapables de presenter un projet structure, coherent et realiste pour notre pays, se contentant d’invoquer rituellement « l’echec de l’UMPS » pour solde de tout compte.
    Je veux bien essayer ceci dit, je suis toujours ouvert au dialogue, mais quels seraient les arguments pour tendre la main aux electeurs du FN ?

  69. @fugace
    Spirituellement, Ricoeur le protestant semble l’avoir influencé, et il a une conscience aiguë du besoin français de verticalité catholique et de son pendant réciproque révolutionnaire. L’enjeu, comme vous le signalez, est de redonner les rênes des pouvoirs aux Etats, et si l’on veut dompter la monture de la finance, c’est au niveau européen qu’on aura la masse nécessaire pour y parvenir, et les discours de tabloïd d’Onfray, qui avoue se documenter sur Internet, n’intègre pas, même si son analyse du FN comme instrument du système est juste, la dimension potentielle de réconciliation qui sous-tend la dialectique macronienne, qui rappelle idéologiquement M.Sangnier et son Sillon, qui est une des références de Bayrou :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Sangnier

  70. Le vrai racisme est le fait de créer des quotas d’individus de couleur, de les nommer à des postes artificiels, de les déshumaniser pour en faire des plantes vertes potiches afin de satisfaire les polices fascistes de la pensée antiraciste et les ego rassis et rances des intellos bobos gauchos moisis, aux QI de bulot.
    Il n’y a pas plus racistes que les antiracistes ; la gauche avec ses politiques sociétales kafkaïennes ubuesques délirantes de divisions des citoyens en quotas de couleurs préférentielles, aura inauguré un racisme idéologique policé haineux et conflictuel : les bons citoyens de couleur victimes, contre les méchants blancs fascistes, racistes, etc.

  71. @Tomas
    « Pas d’accord avec vous, être électeur d’un parti et adhérent de celui-ci n’est pas la même chose. Une foule de raisons peuvent pousser un électeur à donner son suffrage à un parti, alors qu’un adhérent devra adhérer à son socle idéologique, sauf à s’engager par pur carriérisme. »
    Peu importe la nature du votant, adhérent ou simple électeur ou les raisons qui poussent à voter tel ou tel parti, à partir du moment où quelqu’un vote pour un parti, ce parti devient son représentant et donc insulter ce parti c’est insulter ceux qu’il représente.
    Assumez.
    « Quant à l’intolérance regardez-vous, ce n’est pas moi qui traite ceux n’ayant pas voté comme moi de veaux, c’est vous. »
    Ah mais à la différence de vous je ne suis pas hypocrite !
    A la différence de vous, je n’essaie pas de faire croire que je suis tolérant pour l’altérité et la différence comme tout le système médiatico-politique UMPS et ses larbins pour passer mon temps à traiter de fascistes, de nazis, de pétainistes, de gens avec qui il ne faut pas discuter et j’en passe, tous ceux qui ne pensent pas comme moi.
    A le différence de vous, j’ai la franchise et peut-être le courage de mépriser ouvertement ceux que je considère être des imbéciles mais surtout quand j’insulte les c…, je ne fais pas de la moraline, je ne me sers pas des horreurs du passé dont je ne sais rien ou pas grand-chose vu que je n’étais pas là et qui de toute façon ne sont que des anachronismes pour défendre un point de vue politique actuel plus ou moins bancal.

  72. @fugace
    Au sujet de M.Onfray, je crois avoir écrit : « à consommer avec modération ».
    Proposer la lecture d’un point de vue n’a pas valeur d’adhésion.
    Et à propos d’adhésion, je suis surpris que ces journalistes : FOG, Ottenheimer etc. qui ont brandi le spectre du nazisme et du fascisme pour pousser les Français à voter Macron nous expliquent aujourd’hui sans rire que le candidat de leur employeur a eu plus de suffrages que Sarkozy ou Hollande. La comparaison la seule valable dans ce cas étant la confrontation Chirac vs JMLP.

  73. @ Patrice Charoulet | 08 mai 2017 à 19:11
    « …une longue analyse orale des derniers mois politiques français par le philosophe Michel Onfray, avec lequel notre hôte avait dialogué (….) Je suis de droite, il est marxiste. »
    Michel Onfray n’est et n’a jamais été marxiste, politiquement-idéologiquement il s’est toujours référé à la pensée libertaire. Celle-ci, Marx et tous ces disciples l’ont toujours combattue avec la plus grande virulence, Marx tout à sa suffisance et à son sectarisme la taxait de « socialisme utopique », contrairement au sien censé être scientifique !
    Je vous conseille vivement de lire quelques-uns des ouvrages de Michel Onfray, ce que vous ne devez manifestement pas avoir fait, cela vous éviterait de proférer pareille ineptie.
    @ Popol | 09 mai 2017 à 01:47
    « Michel Onfray (…) ne récite pas les leçons habituelles. Mais, depuis quelque temps, la pensée unique l’a mis à l’index. Et je me demande si ses amis du Point lui donneront longtemps l’imprimatur car même M. FOG a pris un coup de jeune et pour ce qui est de la campagne présidentielle, il est revenu à ses années Nouvel Obs. »
    Je crains hélas que vous n’ayez raison, car il est en voie d’être « zemmourisé » par la caste médiatique. Même Le Point et en son sein FOG qui sont les seuls à lui donner encore la parole, semblent bien prendre leurs distances avec lui : bien trop iconoclaste, et notamment du fait de sa position prise lors des présidentielles.

  74. @ Trekker
    Zemmourisé est le qualificatif le mieux adapté !
    La prise de contrôle du Point par LVMH (habilleur de Brigitte) en a changé la ligne et il fait maintenant doublon avec L’Express de M. Drahi.

  75. @ Wil
    Navré, mais j’ai voté En Marche ! au second tour, pourtant ce mouvement ne me représente pas. Non plus que le PS pour qui j’ai voté tant et plus. Entre l’électeur qui choisit ce qu’il peut et le militant qui soumet sa pensée à la ligne d’un parti il y a une différence. Si vous vous sentez représenté par le FN et insulté par mes propos c’est votre problème, pas le mien.
    « Pas d’accord avec vous, être électeur d’un parti et adhérent de celui-ci n’est pas la même chose. Une foule de raisons peuvent pousser un électeur à donner son suffrage à un parti, alors qu’un adhérent devra adhérer à son socle idéologique, sauf à s’engager par pur carriérisme. »
    Quant à l’hypocrisie c’est la forme la plus aboutie de la politesse, laquelle est nécessaire à une vie en communauté civilisée. Pour le coup, en revendiquant crânement votre impolitesse et votre incivilité sous couvert de franchise, vous révélez effectivement la vraie nature de l’extrême droite, celle qui ne supporte pas qu’une tête dépasse de la masse.
    Je n’étais pas là en 1945 c’est vrai, pardon, il n’y a pas eu de camps nazis ni de Seconde Guerre mondiale. Ni en 1973, il n’y pas eu de ratonnades à Marseille qui ont fait une cinquantaine de morts en une année. Je n’étais pas à Toulon lorsque des extrémistes, parmi lesquels un ancien candidat du FN, se sont fait sauter par mégarde alors qu’ils s’apprêtaient à commettre un attentat contre une association algérienne. Jeanne d’Arc n’a pas existé, Staline non plus, je n’y étais pas. Pas de doute, avec vous on rentre de plain-pied dans l’ère du « fait alternatif », de la vérité qui arrange, fabriquée de toutes pièces.
    Nul anachronisme dans mes propos : bien sûr qu’une hypothétique arrivée du FN au pouvoir ne signifierait pas un retour immédiat à la barbarie des années 30, époque où la vie humaine n’avait pas la valeur qu’elle a aujourd’hui et où l’instruction générale de la population était très inférieure à ce qu’elle est aujourd’hui. Mais elle signifierait une régression certaine de notre civilisation et du progrès humain, puisqu’elle enrayerait le processus d’éradication de la violence dans laquelle l’humanité s’est laborieusement engagée depuis la Renaissance et l’humanisme. Nul besoin de référence historique pour voir que l’extrême droite (et l’extrême gauche aussi, d’ailleurs) ont gardé pour cette violence une fascination morbide, qui ne cherche que des prétextes pour s’exercer contre les plus faibles.
    Ce n’est pas ce que je souhaite, et c’est pour cela que je combats les idées du FN.

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