Ils nous ont sali l’humanisme : je leur en veux.
Au caractère universel de la morale ils ont opposé la subversion de leur idéologie.
Au respect inconditionnel des valeurs fondamentales, le relativisme partisan.
À l’aspiration légitime à l’égalité des sexes, un féminisme guerrier et totalitaire.
À la détestation du racisme, la dénonciation de l’homme blanc et un antiracisme obsédé par la confrontation des races (terme honni qu’il ne cesse pas d’actualiser).
À la liberté d’expression, la censure explicite ou implicite de ce qui n’était pas leur pensée.
À l’exigence d’une morale publique irréprochable, le refrain d’une politique contrainte de se salir les mains.
Au désir de sécurité, l’accusation honteuse de populisme.
Au service du peuple, l’infinie condescendance des élites sûres d’elles mais oublieuses de trop de quotidiennetés.
À la volonté de favoriser ou de restaurer l’allure républicaine, la seule nostalgie de de Gaulle.
À la défense responsable et sans complaisance de la police et de la justice, la haine systématique de la première et une ignorance politisée au sujet de la seconde.
Au respect d’une culture à la fois populaire et intelligemment élitiste, la démagogie d’activités, de spectacles et de créations indignes de la beauté et parfois même de la dignité.
Au souci de la langue, une dévastation constante et trop souvent grossière du verbe.
À l’amour de la France, un repliement mesquin sur le pré carré ou une dilution dans le grand Tout mondial.
À la passion des débats et de la contradiction des idées, le déchaînement de paroles partiales, sans écoute de l’autre réuni dans le même opprobre que son opinion.
À la volonté de mettre en lumière les meilleurs, un délitement considérant la médiocrité ou l’inscription facile dans l’air du temps comme les seuls atouts qui seraient à notre portée.
À une critique artistique honnête, le clientélisme effréné laissant le talent au second plan pour ne s’occuper que de la connivence.
À une citoyenneté à la fois lucide et capable d’évoluer, des inconditionnalités constituant notre pays en blocs et présumant coupable le pouvoir, quoi qu’il fasse ou ne fasse pas.
À une démocratie de progrès et d’apaisement, le prurit de tensions et de guerres civiles rentrées.
À un nouveau monde promis sans cesse, la lassante habitude de pratiques et de dévoiements dégradés en normalité acceptable.
À l’étendue de ce qui manque, un déclinisme désespérant ou des utopies dangereuses.
Il serait faux de résumer ces multiples antagonismes au combat classique entre la droite et la gauche et leurs extrêmes. Peut-être davantage entre ceux que le réel n’indispose pas et ceux qui prétendent faire table rase de tout.
Dans la multitude des registres humain, social, politique, culturel et judiciaire, on tente de ne pas faire sombrer nos valeurs dans leur caricature ou leur instrumentalisation. On les préserve de l’idéologie qui parcellise au bénéfice de l’universel qui rassemble.
Ils nous ont sali l’humanisme. Je leur en veux.
Bonjour,
Merci pour vos billets sur votre blog…
Cela fait du bien de vous lire et aide à la réflexion…
À la Cyrano !
C’est d’une autre cuvée que l’âne à Faure.
L’Académie se tortille de bonheur… pas mal de sièges en vacance… Foncez !
Tout est vrai mais pas très nouveau, et notamment, ceci qui relève de la tradition la plus indécrottable chez nous :
« À une démocratie de progrès et d’apaisement, le prurit de tensions et de guerres civiles rentrées »
En France, on aime se voir évoluant de la Révolution à la Libération et ses suites, mais on pourrait aussi bien dire de la Terreur à Vichy. Parce que la Libération a été une grâce historique : s’il n’y a pas d’homme providentiel, il y a eu la providence qu’on nous délivre.
Je signale en passant que normalement, les peuples ne délivrent pas les autres peuples, ils les asservissent, plutôt, tout peuple faible étant attaqué comme l’animal blessé par le prédateur ou le dominant déclinant détrôné par un plus jeune.
Donc, si on veut résumer les choses à nos propres forces, la Révolution vient de nous, la Terreur aussi, et le reste où nous n’avons pas toujours su rester libres face à nos dirigeants.
Après quoi, des étrangers nous ont conquis.
Et nous avons été graciés.
Et qu’avons-nous fait de notre grâce ? Nous avons craché sur les Américains, l’antiaméricanisme était une tradition avant la guerre et l’est restée. Forcément, nous n’avons su nous unir que par ressentiment anti-américain ou sur l’illusion de l’homme providentiel, mongénéral, illusion que nous avons payée du dédain d’imiter meilleurs que nous, les Anglo-Saxons. Cela a un prix incalculable…
Cela nous vaut, entre autres, une Constitution qui va contre l’équilibre des pouvoirs et qui avec l’article 16 porte la tentation terrible de la tyrannie sous le couvert d’une dictature à la République romaine.
Laquelle a fini comme on sait, et laquelle a toujours été plus vertueuse que la République française.
Et notre liberté d’expression est faible.
Au lieu d’espérer notre ascension jusqu’à la liberté américaine, nous espérons que ceux qui nous ont rendu la liberté tombent à notre niveau en faisant de l’Etat un censeur. Fin de l’exceptionalité américaine : personne n’a la droit d’être libre. Fin du phare de la liberté sur le monde : personne ne pourra plus s’appuyer sur le présent, il faudra se rabattre sur le passé pour essayer d’éveiller les gens à la liberté.
À une époque de présentisme, on pourrait aussi bien parler de licornes et de dragons.
Notons bien que si les gens rêvaient davantage à des phénix et à des lutins, ils auraient moins besoin de mythologiser le réel !
Mélange de mythe et de ressentiment :
« Il serait faux de résumer ces multiples antagonismes au combat classique entre la droite et la gauche et leurs extrêmes. Peut-être davantage entre ceux que le réel n’indispose pas et ceux qui prétendent faire table rase de tout. »
La tabula rasa est le ressentiment et le rêve dirigés vers le passé. Son homologue existe aussi pour le futur.
Mais la langue nous apprend la concordance des temps et la cave qu’il y a des pics de dégustation différents pour chaque nectar.
On ne peut comprendre la réalité sans le temps.
Un astrophysicien milite pour la renaissance du temps* dans sa partie, science et philosophie mêlée, et il est encore plus certain qu’on ait un problème en causant de graves avec le temps en politique.
J’invite donc à participer à la renaissance du temps.
* https://www.dunod.com/sciences-techniques/renaissance-du-temps-pour-en-finir-avec-crise-physique
Un superbe billet d’une nostalgie et d’une lucidité à faire vaciller les plus robustes mentalement.
Mais c’est vraiment très beau, tellement beau que je vais poursuivre dans cette nostalgie.
Ce que nous décrit le billet, c’est la fin d’un monde, de notre monde et de notre civilisation.
Nous sommes à la 25e heure, et c’est pourquoi j’ai pensé que le meilleur commentaire que je pouvais faire était de citer quelques lignes du livre « La Vingt-cinquième heure » de l’écrivain roumain Virgil Gheorghiu:
« Notre culture à disparu, Lucian. Elle avait trois qualités: elle aimait et respectait le Beau, habitude prise chez les Grecs. Elles aimait et respectait le Droit, habitude prise chez les Romains. Elle aimait et respectait l’Homme, habitude prise très tard et avec force difficultés chez les chrétiens. Ce n’est que par le respect de ces trois symboles: l’Homme, le Beau et le Droit que notre culture occidentale a pu devenir ce qu’elle a été. Et maintenant elle vient de perdre la part la plus précieuse de son héritage: l’amour et le respect de l’Homme. Sans cet amour et sans ce respect, la culture occidentale n’existe plus. Elle est morte. »
« Dans la multitude des registres humain, social, politique, culturel et judiciaire, on tente de ne pas faire sombrer nos valeurs dans leur caricature ou leur instrumentalisation. On les préserve de l’idéologie qui parcellise au bénéfice de l’universel qui rassemble. »
Eh oui, la mondialisation a complètement renversé la table des valeurs traditionnelles françaises pour nous imposer les us et coutumes de « barbares » (dans l’acception romaine du terme) qui ne partagent pas nos valeurs franco-françaises :
Les censeurs bafouent la liberté.
Les identitaires refusent l’égalité.
Les racialistes s’opposent à la fraternité.
Les élitistes méprisent la simplicité.
Les anarchistes combattent l’autorité.
Les féministes tuent la féminité.
Les artistes défendent une culture dégénérée.
Et le pire dans tout ça c’est que tous ces gens-là sont de violents adversaires d’Emmanuel Macron que le monde entier nous envie.
Tout fout l’ camp !
Ceci étant ménagez-vous Philippe Bilger car là vous êtes au bord du burn-out.
Tout simplement, merci M. Bilger.
J’ai d’abord eu envie de commenter ainsi :
Mais qui « ils », Monsieur Bilger ?
Car ces « ils » nous ressemblent comme des frères…
Et puis je me suis dit que c’était un peu facile, que votre diatribe valait réflexion, que l’illustration que vous lui aviez choisie valait commentaire.
Michel-Ange a représenté Dieu créant l’homme. On ne devrait pas représenter Dieu. Dieu n’a pas d’existence : il est, il n’existe pas. La pensée a besoin d’un point d’appui, elle a besoin de nommer l’inexprimable. C’est Lui. Mais nous avons cru pouvoir nous en passer. Nous avons « tué Dieu ». Cela nous a permis d’extraordinaires « progrès » techniques, concentré démoniaque de violence, et une vertigineuse régression spirituelle. Nous en sommes là. Certains appellent cela l’humanisme, par antiphrase sans doute, l’inhumain n’est-il pas exclusivement humain ?
La Bible est le meilleur traité d’anthropologie qui soit, elle nous montre tels que nous sommes, elle nous indique comment penser et agir pour surmonter nos travers. Mais ce savoir est banni. Alors comment faire ?
Il serait faux de résumer ces multiples antagonismes au combat classique entre la droite et la gauche et leurs extrêmes.
En fait, ce combat dépasse largement le combat actuel entre la droite et la gauche, qui n’est qu’un effet collatéral de la lutte entre le Bien et le Mal, qui a commencé avant même la création du monde.
Très beau texte, mais pourquoi une incise corporatiste alors que le gouvernement des juges vient encore de se manifester en intervenant sur la politique climatique.
L’humanisme est sale par essence, puisqu’il s’agit de faire passer l’existence avant l’être parce qu’on n’a rien compris à ce qu’on doit entendre par Dieu.
Dans votre énumération, le principal a été oublié: la condamnation de la société patriarcale.
C’est le fil conducteur depuis l’apparition de l’humanisme concrétisée dans la franc-maçonnerie avec le remplacement de Dieu le Père par le grand architecte.
On remplace l’amour filial qui a créé l’homme, par l’Esprit créateur de l’univers au lieu de les lier l’homme pourrait alors aller à l’Esprit sans passer par le Père, et a fortiori sans le Fils.
L’imposture est prouvée par l’incapacité à y aller autrement, et là est le vrai siège du populisme.
C’est en effet dans les monastères et non dans les loges que l’on s’y prépare, et si bien qu’il convient de s’en retenir chez les uns, et qu’on ne sait même pas de quoi il s’agit chez les autres.
Bravo Monsieur pour ce billet. J’espère qu’ils vous liront et se reconnaîtront. Rien n’est moins sûr.
@ Achille
« Les censeurs bafouent la liberté (etc.) »
En gros, il est possible d’être d’accord avec les antagonismes que vous listez, sauf pour celui-ci qui n’est pas pertinent : « Les identitaires refusent l’égalité ».
En effet, le fait de revendiquer le droit d’être soi-même chez soi, dans la lignée de la civilisation de ses ancêtres et de son pays, n’a aucun rapport avec une fumeuse « égalité ».
Ce savoir est banni, dit Denis, l’extraordinaire étant que l’inversion des valeurs dénoncée par notre hôte le place au centre de tout, forcément, ce qui est, est.
« Rimiti la torni ! »
https://www.youtube.com/watch?v=MQndYND2s9M
@ seb0059
Franc salut d’un matriculé à un frère !
Merci pour votre apparition. Ça réconforte !
@ Exilé | 04 février 2021 à 10:18
« En effet, le fait de revendiquer le droit d’être soi-même chez soi, dans la lignée de la civilisation de ses ancêtres et de son pays, n’a aucun rapport avec une fumeuse « égalité ».
On peut revendiquer le droit d’être soi-même sans empêcher les autres communautés de pratiquer leurs propres coutumes. Et donc d’être égaux devant les usages cultuels… À condition bien sûr que celles-ci ne les imposent pas.
Tous les identitaires ne font pas la nuance.
Merci Monsieur Bilger pour cet « inventaire à la Prévert » comme diraient nos médias.
Mais quelle belle définition du progressisme dans sa « splendeur » ! Nous en mesurons aujourd’hui le résultat. Votre bilan est accablant et pourtant si vrai pour qui se refuse à fermer les yeux sur une réalité crue.
Quel souffle encore Philippe ! Une envolée dont nous avons presque peine à suivre le rythme et dont nous ne sortons pas indemnes.
Merci pour ce beau billet avec lequel je me sens en accord parfait.
Comment ne pas être déçu quand on désigne comme humanistes des pédophiles, éphébophiles, et autres détraqués sexuels nés de Mai 68, des hommes d’affaires qui commercialisent chez des ploutocrates des œuvres mi-design mi-série baptisées oeuvres d’art, des auteurs et surtout des autrices qui croient que l’étalage de leurs turpitudes psychologico-sexuelles dans un langage de demeurés vaut littérature, des scientifiques assoiffés de subventions qui veulent faire admettre que la moindre corrélation vaut démonstration, des hommes politiques recrutés au rabais qui prétendent qu’ils ne font d’erreurs que de communication.
Il ne fallait pas être humaniste. Il m’a toujours paru essentiel de privilégier la liberté sur la vie (d’autant plus en ces périodes de barbarisation hygiéniste), la beauté sur la vulgarité des cultures dites populaires, la vérité sur les combats douteux d’un égalitarisme qui déborde le simple respect de l’égalité des droits, l’amour et l’amitié sur une fraternité aussi oiseuse que diluée.
Que l’humanisme reste confiné chez ses grammairiens soucieux de leurs sophismes, inflexibles dans l’application de leurs règles, intransigeants dans leurs ouvertures, leurs progrès, leur haine du passé.
Ce billet nous fait penser : « Ah, si l’être humain était différent… »
Un peu comme Pierre Dac quand il écrivait :
« Si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle, et si mon oncle en était on l’appellerait ma tante. En tout bien tout honneur, naturellement.
Ce n’est pas parce qu’en hiver on dit « Fermez la porte, il fait froid dehors « qu’il fait moins froid dehors quand la porte est fermée. » Pierre Dac
Sauf que rien ne change sous le soleil et ce depuis des temps immémoriaux.
Mais comme vous semblez avoir un petit coup de blues, Monsieur Bilger, dites-vous que tout ce qui se passe est on ne peut plus « normal ». Une autre présidence normale à la Hollande en quelque sorte.
Si l’être humain était perfectible, cela se saurait. Et quand bien même serait-il soudainement sage et raisonnable, on risquerait de s’enquiquiner sérieusement… Allez savoir !
En France, impossible de s’ennuyer !
Pour le moment, on se coltine les Docteurs Knock des plateaux de télévision qui se répandent plus à la télévision que dans leurs cabinets médicaux. À chacun de nous envoyer sa petite dose anxiogène quasi quotidienne. Nombreux sont ceux qui voulaient reconfiner tout le monde.
Pour le moment, E. Macron a tenu bon concernant un reconfinement invendable puisque la campagne de vaccination annoncée à grand renfort de tambours et trompettes avec Mauricette est plus que balbutiante, comparée aux autres pays. Une espèce de défaite en rase campagne. On attend impatiemment la suite….
L’Espagne espère avoir vacciné 70 % de sa population d’ici la fin de l’été. En attendant, elle ferme ses frontières et pense d’abord à ses citoyens au lieu de partir dans les éternels délires européens chers à la France.
Les Hongrois ont commandé, il y a plusieurs semaines, le vaccin Spoutnik qui s’avère efficace à plus de 90 % contrairement aux habituelles critiques acerbes de certains Français qui ne se privent jamais de cogner sur la Russie. Les chercheurs russes viennent de leur apprendre qu’ils n’ont plus qu’à manger leur chapeau.
En France, nous sommes excellents pour faire venir des immigrés non diplômés et non formés qui nous coûtent un « pognon de dingue » mais nous laissons filer tous nos chercheurs à l’étranger sous prétexte qu’un chercheur, ça coûte cher. C’est ballot !
Excellent billet, M. Bilger ! Résumé cinglant quoique malheureusement exact, qu’illustre l’exemple relaté ci-dessous. On vit dans un monde truqué. Les dés sont pipés. On se demande s’il n’existe pas un pacte malsain, qui tiendrait en ces termes : gloire, notoriété et richesse, contre propagande et bien-pensance à tout crin. Le monde du spectacle est à cet égard aussi écœurant que le monde politique est hypocrite.
Je suis un grand fan de feu Jean-Pierre Bacri. Ses rôles de râleur impénitent, de bougon, son esprit de répartie, même si à force, ils limitaient un peu son répertoire, me plaisent énormément. Je dois sans doute m’identifier aux personnages qu’il campait parce que dans la vie de tous les jours, je suis comme ça moi aussi. La franchise, c’est mon ADN, n’en déplaise à quiconque… Et je ne changerai pas !!
Après la disparition du comédien, j’ai cherché sur le Web des articles, des vidéos évoquant ce personnage que j’appréciais tant. J’ai trouvé cette interview : https://www.youtube.com/watch?v=G4WrtqqsXFc
Cela n’a pas traîné ! Le présentateur lui parle séduction et au moment où il aborde la barbe naissante de l’acteur… patatras ! Celui-ci croit bon d’atterrir d’urgence sur… Jörg Haider dont il souligne, non sans allusion perfide… qu’il était bien rasé. Ça nous change de Hitler… Ma déception fut immédiate. Ah, c’est donc encore et toujours un loustic de ce tonneau, pensai-je ?
Inutile de préciser que le piédestal sur lequel je tenais l’acteur s’est fissuré instantanément. C’est un côté bobo et par ailleurs ultra-barbant (sans jeu de mots) que je ne connaissais pas au personnage privé. J’ai arrêté immédiatement la vidéo. Je ne laisse personne influencer ma vie. C’est ce genre de prestations qui suscite ma méfiance vis-à-vis du monde du spectacle, comme du politique, d’ailleurs. C’est la raison qui fait que je n’ai plus mis les pieds dans une salle obscure depuis plus de quarante ans, que je refuse d’acheter ou de louer un film. J’estime ne pas avoir à subvenir à un monde formaté, pétri de bien-pensance et de moraline visqueuse, qui ne respecte pas mes choix de vie personnels et qui de surcroît, veut régir ou orienter celle-ci. Dans quels sombres desseins et au profit de qui ??
Soyons vigilants et non asservis !
Philippe Bilger, quel étonnement, revient au discours réquisitorial. Il ne manque plus que la peine requise au nom du peuple français pour condamner le progressisme, l’imbécillité, la médiocrité, le laxisme, bref tout ce qui fait le sel de notre environnement quotidien.
Mais il manque avant toute chose la désignation du ou des coupables dans le box des accusés.
Je crains que finalement, dans ce box, nous y soyons tous, nous citoyens français qui avons voté depuis tant d’années pour ceux qui ont conduit notre pays là où il se trouve…
Note d’espoir: notre responsabilité d’homme libre pour ne point se laisser faire :
« Ne laissez personne apaiser sa conscience en lui faisant croire qu’il ne peut faire de mal s’il ne participe pas et ne donne pas son avis. Les hommes méchants n’ont besoin de rien de plus pour parvenir à leur fin, que d’hommes bons qui contemplent sans intervenir. »
John Stuart Mill (1867).
En anglais: « Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. »
@ Robert
« Mais quelle belle définition du progressisme dans sa « splendeur » ! »
Je ne vois nullement dans les propos de Monsieur Bilger une définition du progressisme qu’il condamnerait à cette occasion. Il s’agit là d’une anaphore qui liste un nombre de tares, et ce très justement, qu’on trouve à la fois à droite et à gauche. Il y a une différence entre croire qu’il est possible d’être dans une logique d’amélioration perpétuelle de notre condition en se basant sur une logique d’appréciation à peu près correcte de la réalité, ce qui est censé s’appeler le progressisme, et ce que Monsieur Bilger dénonce.
Nier l’existence d’une morale au profit d’une logique de subversion idéologique n’a rien de « progressiste » (ou en tout cas, pas tel qu’on le pratique de nos jours). Le relativisme partisan n’a rien de « progressiste » non plus. Le féminisme guerrier et totalitaire n’a rien de « progressiste » quoi qu’il prétende. La « dénonciation de l’homme blanc » et l’obsession antiraciste n’ont rien de « progressistes » non plus. La censure du débat d’idées n’est de toute évidence pas du tout « progressiste » (c’en est même antithétique).
Bref, on peut continuer, mais le progressisme, ce n’est pas par principe s’autoriser à délirer. Maintenant, le paysage médiatique est aussi, en un sens, coupable de ne laisser que certaines formes d’expression outrancières à ceux qui demeurent en dehors de l’accès à la parole publique ; mais au-delà de ce point de contention qui induit des aspects rageurs à certaines formes de progressisme qui autrement seraient raisonnables, je ne vois vraiment rien de progressiste dans les élucubrations diverses et variées dont nous sommes assez souvent gratifiés.
Et je trouve que les tares que Monsieur Bilger énumèrent sont assez bien partagées à droite. Ce billet illustre une instrumentalisation contemporaine de la notion d’humanisme pour se donner des cautions morales à peu de frais. Et l’humanisme et le progressisme ne sont quand même pas les mêmes notions: on peut très bien être un conservateur humaniste ou un progressiste qui récuse l’humanisme. Les exemples abondent. Peter Singer en est, dans l’ensemble, un exemple de ce dernier cas d’espèce.
Il est d’autre part outrageusement simpliste d’opposer christianisme et humanisme, l’un dérivant en large partie de l’autre, et leurs relations sont dans l’ensemble assez incestueuses: l’idée, typiquement humaniste, que les êtres humains sont au centre de l’univers moral est tout de même franchement une idée d’essence religieuse. Elle n’est d’ailleurs pas pour autant fausse, mais pas absolue pour autant.
« À l’aspiration légitime à l’égalité des sexes (ils/elles ont opposé) un féminisme guerrier et totalitaire. »
Si ça peut vous consoler, Penthésilée, reine des Amazones, fille d’Arès furieux dieu de la guerre et de la brutalité destructrice, meurtrier, buveur de sang, porteur de dépouilles, fléau de l’humanité, et d’Otréré dont le dress code allie le scintillement du ciel étoilé aux fureurs marines, s’étant rendue à Troie à la tête d’une douzaine de ses compagnes fut tuée par Achille qui vainquit également bon nombre de ces dernières
1. Clonié, tuée par Podarcès ;
2. Polémousa, tuée par Achille ;
3. Dérinoé, tuée par Ajax fils d’Oïlée ;
4. Évandré, tuée par Mérion ;
5. Antandré, tuée par Achille ;
6. Brémousa, tuée par Idoménée ;
7. Hippothoé, tuée par Achille ;
8. Harmothoé, tuée par Achille ;
9. Alcibié, tuée par Diomède ;
10. Antibroté, tuée par Achille ;
11. Dérimachéia, tuée par Diomède ;
12. Thermodossa, tuée par Mérion.
@ Denis Monod-Broca 4 février 8h58
« Dieu créant l’homme… »
Il n’a pas créé l’homme mais la Création dans laquelle l’homme était en puissance.
« …tuer Dieu… » ne nous a pas « …permis d’extraordinaires progrès techniques… ».
Il n’est même pas certain que de ne pas le tuer nous aurait maintenus dans l’ignorance. La Pensée était dans la Création, il fallait bien qu’elle explosât un jour ou l’autre.
« La régression spirituelle » c’est ce qu’on nommait dans les premiers temps « l’œuvre du Malin » ; ce ne sont que des mots qui sont en rapport avec la démarche hésitante de l’Humanité.
La Bible « traité d’anthropologie » est aussi un traité d’histoire (l’Ancien Testament). C’est un « manuel d’emploi » de la Création.
Dieu, c’est une question d’intelligence. C’est pour cela qu’il y a tant d’incroyants !
Fort bien envoyé, rédaction réussie.
Votre style c’est vous (l’homme). Donc on n’est pas surpris que vous ayez préféré « JE leur en veux » à un signal de ralliement moins auto-centré comme « Les humanistes doivent résister ». De même pointer « ILS » peut être caricaturé, à quoi il eût été peut-être adéquat de préférer « On nous a sali l’humanisme ».
Vous pourriez à présent afficher la sérénité la plus accomplie qui mettra ce jury de la rue d’Ulm dans une oubliette définitive (à proportion de sa médiocrité occasionnelle de jury perfectible), sinon vous entretenez l’hypothèse que ce jury aurait sanctionné un excès de vanité apparente et indélébile. Tout le monde n’arbore pas une facilité de bellâtre comme le fétichiste (écharpé rouge) Christophe Barbier lequel heureusement est très intelligent et très cultivé.
Voici une ligne d’envoi que je vous souhaite d’adopter la prochaine fois :
À la valorisation de la retenue humble surtout dans l’exercice de la direction, le goût immature pour l’affichage de vedettariat autoproclamé de son Ego chéri…
Pour autant vous détaillez fort pertinemment divers aspects de ces trahisons, attentats à la pudeur de conscience (Orwell), violations banalisées de la probité mentale la plus élémentaire, « clusterisations » galopantes de la mauvaise foi, fiertés répugnantes des praticiens à la Schopenhauer, etc.
L’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS, afis.org) via notamment son trimestriel « Science et pseudo-sciences » (5 € en kiosques) observe avec consternation et sur la base de réflexions documentées que la pandémie de malhonnêteté mentale (ou parfois intellectuelle, quand même) atteint même de plus en plus le milieu de la recherche y compris universitaire non lucrative (par principe). La pratique malodorante consistant à « arranger » des données (en latin data = pluriel de datum, le neutre de datus, participe passé du verbe dare) est de plus en plus décelable !
@ JM0001
« Dieu, c’est une question d’intelligence. C’est pour cela qu’il y a tant d’incroyants ! »
Cette phrase est trop subtile pour moi. Les incroyants pour vous sont-ils du côté de l’intelligence ou du côté de l’absence d’intelligence ?
Dans la France macronienne, héritière des 6 princes Souhmis qui règnent depuis 1974, on s’apprête à massacrer des fœtus de neuf mois ; c’est-à-dire des bébés de moins un jour.
Même Hitler n’aurait pas osé !
@ Catherine JACOB | 04 février 2021 à 13:52
Franchement, je ne pensais pas qu’Achille avait tué autant de femmes. Mais il ne faudrait pas quand même le faire passer pour Emile Louis !
Ben mince, j’imaginais tout cela dans mon coin tout en me faisant violence pour mieux penser. Mon super prof d’histoire, qui récemment a rédigé un fabuleux « Colbert », nous disait souvent qu’entre les deux guerres la politique était un grand bazar… nous y sommes…
J’ai la tristesse d’annoncer le décès de ma chère femme.
La longue anaphore du billet traduit le comportement erratique de notre société, et au-delà de toute la société occidentale.
Un comportement erratique est un comportement sans chemin, sans voie directrice, c’est littéralement un comportement qui a perdu le sens de sa direction.
Symboliquement nous assistons à la classique opposition entre signification et sens dans l’approche des choses de la vie.
Nous sommes entrés depuis une génération environ ou un peu plus, dans une vision du monde où le sens a cédé la place à la signification.
L’information accessible sans délai, le partage des opinons via les réseaux sociaux, et la formation des groupes d’influence qui en découle, le tout à la vitesse de propagation des ondes électromagnétiques, ont donné l’illusion que la réactivité était l’élément le plus important dans la société.
Les phénomènes sociaux, les idées qui s’échangent ne sont plus analysés en bénéficiant du recul qu’impose le temps pour les comprendre en profondeur.
Ils sont analysés avec la littéralité qui est le propre de la vitesse, et donc la signification est privilégiée au détriment du sens.
Il en résulte une société de l’émotion, où toute réflexion, c’est-à-dire retour sur soi avec le temps qu’il impose, est abandonné.
Le sens, la symbolique qui l’accompagne, sont oubliés parce que synonymes de perte de temps et d’influence immédiate.
Comme la signification est dépendante du sens, et que c’est le sens qui gouverne dans le temps long de l’humanité, on voit bien que nous allons tout droit vers un mur où la société va se fracasser.
Des décisions prises en ignorant le sens de la vie, parce que la signification est là, immédiate et surtout facile à appréhender, ne peuvent qu’aboutir sur le temps long à la dissolution de la société, puisque c’est le sens qui est le ciment reliant les hommes.
Et ce sens, qu’on le veuille ou pas, dépend d’une transcendance qui s’impose sous une forme ou une autre.
Autrement dit nous avons perdu la transcendance, le sens qu’elle transmet, il ne nous reste que le niveau zéro de la société, celui de la signification immédiate des éléments et des choses.
Évidemment ça ne marchera pas longtemps à ce rythme.
On peut faire le lien avec le billet précédent qui est de la même veine.
Si l’humour a disparu, c’est que le sens des phrases n’est plus compris et que l’auditoire s’en tient à la littéralité d’un mot à mot, où les mots ne disent rien d’autre que ce qu’ils signifient, en laissant la compréhension de la phrase, c’est-à-dire son sens, à celui qui l’entend et est capable de percevoir.
Mais outre que l’interaction immédiate entre les hommes par les réseaux a développé la susceptibilité des petites gens, et de ceux qui se croyant grands, sont aussi petits que les autres, qui prend encore le temps de se poser pour prendre la phrase dans tout son sens et non dans sa littéralité ?
@ F68.10 | 04 février 2021 à 13:36
En matière de progressisme, tout dépend de ce que l’on décrit. Vous nous présentez la version idéalisée, telle qu’elle peut se trouver sur Wikipédia par exemple.
Mais le progressisme est bien l’idéologie qui sous-tend le fonctionnement de nos sociétés occidentales.
N’ayant pas l’intention de polémiquer ou d’abuser des colonnes offertes par monsieur Bilger, je vous renverrai à deux articles fort éclairants sur le conflit qui oppose le progressisme et le conservatisme dans nos sociétés occidentales. Sauf erreur d’interprétation de sa pensée, il me semble que depuis longtemps monsieur Bilger s’est classé dans une forme de conservatisme revendiqué.
Le premier article est un entretien de Mathieu Bock-Côté avec Martin Lemay qui date de 2018. Cet homme politique canadien poursuit sa réflexion dans de multiples essais.
A titre d’exemple, à la question « Partout sur la planète, on assiste à la poussée de mouvements que le système médiatique nomme populistes. Mais si on se fie à la plupart des grands médias, on ne comprendra pas grand-chose à leur émergence: on semble réduire cette poussée populiste à une traduction politique de phobies dont l’expression polluerait la vie publique. En France, Emmanuel Macron a cru clarifier les termes de cet affrontement en opposant les «progressistes» et la «lèpre populiste». Comment comprenez-vous, de votre côté, cette poussée et qu’en pensez-vous ? »
Il répond :
« En Occident, le progressisme est l’idéologie dominante. On pourrait la résumer en la défense et la promotion des minorités, de la mondialisation, des droits de l’homme, de l’égalitarisme, du multiculturalisme et de l’immigration massive. Plusieurs se rendent compte que cette idéologie, loin de favoriser la cohésion interne des nations et le progrès des classes moyennes, au contraire, les fragilise. Le populisme est une réponse à ces ruptures politiques, idéologiques, économiques, culturelles et sociales. Il s’incarne essentiellement en une recherche d’alternatives politiques. Je vois d’un bon œil cette vague qui déferle partout en Occident, car, à mon avis, son objectif n’est pas d’affaiblir la démocratie, mais de la rétablir. »
On trouvera le texte de cet entretien ici :
https://www.journaldemontreal.com/2018/11/15/en-occident-le-progressisme-est-lideologie-dominante-entretien-avec-martin-lemay
Par ailleurs, un article en accès libre de Marianne, paru en 2020, est tout aussi éclairant. L’auteur en est Matthieu Baumier et il s’intitule « Le progressisme, cette idéologie qui n’a tenu aucune de ses promesses ». J’en extrais un court passage :
« L’idéal du progrès qui s’est finalement avéré être une idéologie, une croyance préconçue et intégrée a priori, transcendait les courants politiques malgré les apparences : le fond de l’idéologie du « spectaculaire concentré » (Guy Debord) était le même, du Parti communiste à la droite libérale en passant par les centristes et les socialistes, exception faite des républicains regroupés un temps autour de Chevènement, des orwelliens et de la droite non libérale. C’était le progressisme ou le Mal, la bête immonde, l’Armageddon. A tel point, que le communisme d’État disparu, les points communs l’emportèrent sur les différences. Bien sûr, d’infimes détails purent distinguer un peu les uns et les autres mais il y avait un accord sur l’essentiel libéral libertaire. »
On peut le lire ici :
https://www.marianne.net/agora/humeurs/le-progressisme-cette-ideologie-qui-n-tenu-aucune-de-ses-promesses
J’ai effectivement la même analyse que ces deux auteurs sur ce qu’est fondamentalement le progressisme : une idéologie qui a voulu, sous les auspices du progrès technique, rejeter tout de qui fondait les sociétés occidentales pour imposer, notamment via les médias, une certaine intelligentsia autoproclamée détentrice de la Vérité et du Bien ainsi que notre classe politique, de gauche d’abord, du centre mais également d’une droite convertie, une vision « moderniste » dans tous les aspects de la vie, depuis l’enseignement et les méthodes pédagogiques dont on voit le résultat, une baisse sans précédent du niveau scolaire, secondaire et maintenant universitaire, jusqu’aux fondements de la morale publique comme des principes républicains démocratiques qui sont contournés par une phraséologie soporifique mais surtout mortifère, principalement pour l’unité des nations que cette idéologie a combattues au motif que « nation=nationalisme » et que « le nationalisme, c’est la guerre » (François Mitterrand).
Cela rejoint la citation que Tipaza | 04 février 2021 à 07:07 a faite dans son commentaire.
@ Patrice Charoulet
Condoléances.
Après cette description détaillée des maux de notre société, la première question qui me vient est: comment a-t-on pu en arriver là ?
Comment ressouder les Français avec leurs différences revendiquées ? Comment diriger un pays, quel que soit son Président, avec autant de divergences et d’aversion pour l’autre, comment faire une Nation ? Pire, cette situation s’est diffusée dans à peu près à tous les pays occidentaux. Une civilisation en plein effondrement culturel et moral.
Mais qui a diffusé ces idées humanistes ? Autrefois on disait de quelqu’un qu’il était humain, qu’il avait de l’empathie ou de la bonté d’âme, mais depuis 50 ans il a fallu intellectualiser un monde rêvé, libertaire et libre. Et le plus drôle c’est que la plupart de ces grands humanistes proclamés de l’après-68, se comportent de la pire façon avec les autres. Arrogance et mépris, irrespect de leurs enfants ou de leurs semblables, au nom d’une totale liberté, la leur.
Malheureusement nous ne sommes pas au bout de ce délitement, les groupuscules sont aiguillonnés ou soutenus implicitement par des gens, qui, au nom de l’humanisme et de l’égalité, de la repentance et de la diversité conquérante, généralement des intellectuels privilégiés et même très privilégiés qui voient le monde de leur tour d’ivoire, et travaillent à leur vision du monde. Des humanistes encore qui rejettent avec mépris ceux qui émettent des objections à cette vision. Un monde idyllique comme celui d’Auroville.
L’intelligence c’est déjà de se rendre compte de ce qui se passe dans cette société éclatée, malade de ses séparatismes, et d’alerter. La pandémie est à mon avis un révélateur et même un accélérateur de cette instrumentalisation qui nous mène à l’effondrement de nos valeurs humanistes et de celles plus républicaines et ordinaires qui sont écrites sur le fronton de nos mairies.
@ Patrice Charoulet | 04 février 2021 à 17:54
Je vous adresse mes plus sincères condoléances, cher Patrice.
@ Patrice Charoulet | 04 février 2021 à 17:54
« Le présent est court, l’avenir incertain, le passé seul est assuré car sur lui la fortune a perdu ses droits et il n’est au pouvoir de personne d’en disposer de nouveau. » Sénèque
Votre épouse est avec vous dans ce passé qui vous appartient, à vous seuls…
Je suis triste avec vous.
Nous adressons nos condoléances à Patrice Charoulet.
Bien respectueusement.
françoise et karell Semtob
@ Patrice Charoulet 04 février 2021
Un moment de tendresse et de sympathie attristée pour vous.
Je crois que votre épouse vous accompagnera longtemps encore.
Bien cordialement.
@ Patrice Charoulet | 04 février 2021 à 17:54
Je vous souhaite beaucoup de courage pour vivre et surmonter cette doulourouse épreuve avec (je l’espère) le soutien affectueux de vos plus proches et amis.
Bien à vous
Mary
@ Patrice Charoulet | 04 février 2021 à 17:54
« J’ai la tristesse d’annoncer le décès de ma chère femme ».
Prenant part à votre douleur très éprouvante en ce moment de deuil, je vous assure de mes sentiments les plus sincères. Toutes mes condoléances à vous et à votre famille.
@ Patrice Charoulet le 04 février 2021 à 17:54
Veuillez recevoir mes plus sincères condoléances, et R.I.P. pour votre feue épouse.
@ Patrice Charoulet | 04 février 2021 à 17:54
Dans cette épreuve épouvantable, je ne peux que vous faire part de toute ma sympathie.
@ Patrice Charoulet | 04 février 2021 à 17:54
Je vous adresse une pensée émue et vous souhaite bon courage.
@ Patrice Charoulet le 04 février 2021 à 17:54
Comme tous les commentateurs de ce blog, je suis touché par le deuil qui vous atteint. Sincères condoléances
@ Patrice Charoulet
Toutes mes condoléances M. Charoulet.
Bon courage.
À M. Charoulet : bien lu votre faire-part. Votre épouse a partagé en humanité ce seul trésor de tout l’univers : une conscience intelligente. La fin de son support biologique est une violence à proportion inverse de la merveille que constitue chaque intelligence humaine personnelle. Toute l’humanité est avec vous.
@ Patrice Charoulet
Je pense bien à vous.
Amitiés.
@ Patrice Charoulet
Ce blog est aussi une grande famille, et dans le malheur qui vous frappe, les différends occasionnels s’estompent pour laisser la place à la sympathie.
Je me joins aux participants qui vous ont déjà fait part de la leur.
@ Catherine JACOB | 04 février 2021 à 13:52
Votre érudition, merci de nous l’offrir, sur les guerrières réelles ou mythiques en Hellénie Antique vient me rappeler la parution au début des années 90 d’un brûlot rédactionnel et réactionnel :
« Discours sur les femmes qui en font … un peu trop »
dont l’auteur authentique était un fin lettré helléniste, Yves Roucaute lequel auparavant avait travaillé pour l’homme politique Alain Carignon, probablement comme conseiller à la communication, « plume » (?)…
Dans cette charge rédigée pour manifestement répliquer à un divorce que Roucaute évoquait comme un dépeçage avec complicités de femmes juges avalisant pire que répudiation, notamment extermination de paternité, l’auteur maniait avec aisance apparente des tas de références hellénistiques comme les Furies, les Erinyes et autres allusions à la rectitude de la déesse Athéna missionnée par Zeus pour liquider la violence féminine. Pardonnez-moi si mes souvenirs défaillent éventuellement un peu. En effet le volume fait partie de ceux qu’on m’a emprunté gentiment et confisqué inélégamment.
À la parution suivante de Yves Roucaute, consultant sa biblio en marge : surprise ! on lui aura fait expurger la ligne ! ce que j’ai interprété à raison je crois toujours comme une preuve supplémentaire d’une emprise mentale de rétro-sexisme vengeur : aucune critique d’actes féminins ne pouvait plus être osée au risque d’être ostracisé sous les pires insultes.
Vers cette époque la paternité répudiée aura pu encore trouver quelques talents et courages pour y protester. Il faut savoir que Nantes (44 St-Herblain) a perdu une industrie Chantelle parce que le directeur industriel du site a voulu, on le comprend, faire payer à la basoche locale les violences de juridiction faussement civile qu’on lui avait infligées… Une très vieille famille bretonne a menacé de retirer toutes ses armoiries des palais nationaux … le dernier vicomte de la lignée a finalement réussi à faire condamner son ex-épouse et la faire radier de l’ordre des huissiers de justice d’une métropole du centre…
Mais à présent l’affaire est entendue. Même les cathos cèdent au « market adoptocrate » à la marge, l’utérus artificiel et les mutilations sur enfants mentalement manipulés en « transgenrisme » vont faire de l’humanité son nouvel « auto-cheptel » via consentements extorqués avec psys, avocats, manipeuses sociales, etc. Aujourd’hui pater certissimus est via ADN, mais les mercantis de tous les délires du faux ont manoeuvré à fond avec notamment l’hyper-traître anti-génétique Axel Kahn : on stérilisera à la base pour ensuite faire payer très cher un droit-à la filiation sous tutelle « ab-ovo » …
Les petites filles qui naissent actuellement ne pourront plus profiter des privilèges de la « Matriarchy »(*) hystérocrate (toute-puissance de l’utérus) qui a régné en faveur de leurs mères et grand-mères : les gays qui domineront tous les mâles imposeront bientôt les cliniques de procréatique extra-utérine.
(*) le formidable Emmanuel Todd a dit publiquement en conférence en Avignon en juillet 2018 qu’il travaillait sur cette sorte de « matriarchy » familiale en Occident, puis les Gilets jaunes le détournèrent vers une autre étude, finalement patatras la pandémie a saccagé sa sortie de début 2020 (inspirée par les Gilets jaunes : « La lutte des classes en France au début du XXIe siècle »). Va-t-il revenir à son premier thème la sociologie-sociométrie sanitaire ce qui en 1976, en ses 25 ans, à propos de l’URSS en décadence de santé publique, lui aura motivé le remarquable « La chute finale » ?
@ Patrice Charoulet | 04 février 2021 à 17:54
Sincères condoléances.
Toutes mes meilleures pensées Patrice.
@ Patrice Charoulet
Toutes mes condoléances et mon soutien dans ce moment difficile.
Et toute mon amitié.
@ Patrice Charoulet
Nous partageons la même douleur: la multiplicité des réponses désigne votre capital de sympathie.
Le silence s’est installé: l’étreinte dans la poitrine remplace la douce sollicitude.
Ne soyez pas fort, soyez tendre, sans honte, bien du monde est en train de vous accompagner, en marchant doucement. Et surtout ne dites pas « plus jamais »: plutôt, comme mon épouse « ne me pleurez pas, c’était bien, si bien… »
Avec vous,
Sainte colère, tu amuses les administrateurs roués qui festoieront encore quand les Achéens seront en train de les massacrer.
Cette colère ne nous sert de rien mais elle est indispensable car nécessaire dans notre évolution.
Le confort d’irresponsabilité et l’autorité des sans-grade sur les gens par leur capacité à dire simplement « non », fondent l’imbécillité de notre société, comme il en était chez les Soviétiques, les nazis, les Américains, les Anglais ou les Hottentots.
Les projets étaient beaux: ils dorment dans des tiroirs, pourtant on les a lus, puis mis sur le côté, pour s’en inspirer, vite recouverts par la poussière d’autres ambitions de motifs tout aussi excellents et les strates se sont empilées, bientôt sédimentées.
La gloire incontestable est de vivre vieux, et d’être emprisonné pour vivre encore un peu d’incarcération. Qu’importe le chagrin, le but quantitatif est atteint, la technique triomphe car « nul n’entre ici s’il n’est statisticien ».
Un président semble l’avoir compris, au moins pressenti, c’est une illusion. Le ravage épidémique parcourt le monde depuis la nuit des temps, mais les seules vraies menaces contre l’humanité, ce sont les hommes qui les conduisent, par leur seule présence, comme on protège la forêt de la Sainte-Baume en traçant des chemins au sol. L’homme est le cheval d’Attila.
La planète ne risque rien du tout, l’homme est menacé, par son existence même, alors toutes les passions égoïstes et morbides se déchaînent, éructant leurs réclamations, repeintes aux couleurs des chambres de bébé.
Au sein de la douleur, dans la perte de l’orientation, au hasard de la forêt, hurlant de chagrin, il me semble, là, entre les yeuses de bas de pente, avant les mélèzes, que j’ai vu mon loup ou ai cru le voir, dans le désir d’une présence absolue, mais non, je l’ai vu, et la douleur s’est apaisée puisque, tel qu’il est, il a toujours été. Aujourd’hui, confrontés à la coulée de boue de l’illusion, nous découvrons que nous avons des oreilles d’âne même en sachant que le temps ne nous appartiendra jamais.
Hurler sa rage, c’est hurler à la vie, faite de froid et de sottise, sortir de chez soi, accepter les miasmes, faire comme tout le monde, subir, étaler ses connaissances, sèchement, cliniquement et un jour, volens nolens accepter qu’il ne pouvait pas en être autrement.
Les agriculteurs latins écrivaient en bordure de leur champ: « viator, ibi caces », obéissons.
@ Patrice Charoulet
Je vous exprime la peine profonde que j’éprouve à cette nouvelle et vous assure de ma plus profonde sympathie.
@ Patrice Charoulet
Mes plus sincères condoléances ainsi qu’à votre famille. Courage à tous.
@ Patrice Charoulet
Pour autant que cela puisse être d’une aide précieuse en une aussi douloureuse circonstance, je vous témoigne ma plus profonde sympathie.
Courage à vous.
@ Achille | 04 février 2021 à 17:07@ Catherine JACOB | 04 février 2021 à 13:52
« Franchement, je ne pensais pas qu’Achille avait tué autant de femmes. Mais il ne faudrait pas quand même le faire passer pour Emile Louis ! »
Très exactement la moitié des Amazones ce qui n’est pas indifférent, mais loin de moi cette pensée. Le fils de Thétis, plongé bébé par sa mère dans le Styx, avait donc été rendu invulnérable à l’exception de son talon (d’Achille) par lequel elle une légende dit qu’elle le tenait lors de cette opération… magique, ne pouvait périr de la main des Amazones lors des combats, à mort, de la guerre de Troie. Cela dit, il semblerait que l’histoire du « talon » ou plutôt de la cheville qui est un endroit du corps naturellement vulnérable sans qu’on l’ait particulièrement visée, sinon quelque divinité en mal de mauvais augure, et également une assise, soit postérieure à la guerre de Troie.
Nonobstant, cela interpelle quand même quelque part que les Grecs fassent mourir sans exception dans l’Iliade lors de la guerre de Troie à l’origine de laquelle il y a le mauvais choix d’une femme par un beau gosse, toutes leurs consœurs.
Ce qui semble pouvoir être dit des Amazones en tout cas, c’est que des femmes guerrières ont bel et bien existé. Je cite : « …leurs traces archéologiques n’ont été découvertes que tardivement. Pendant longtemps, les chercheurs ont associé les tombes féminines à la présence de bijoux. Dès lors, quand ils trouvaient des squelettes enterrés avec des armes, ils partaient du principe qu’il s’agissait d’hommes vu que la bio-archéologie ou les études d’ADN relèvent de sciences récentes. Cependant une fois que tout cela fut mis à leur disposition, les gens ont commencé à réviser cette conception primitive.
Pour autant, certains archéologues auraient du mal à changer d’avis et continuent de penser que les squelettes inhumés avec leurs armes sont nécessairement masculins. Mais nous savons aujourd’hui que ce n’est pas toujours le cas. Je crois qu’il y a au moins 300 tombes de femmes retrouvées avec des armes et des blessures de guerre » explique sur France Culture l’historienne Adrienne Mayor.
Ce que, sans doute, on peut s’autoriser à penser à partir de là avec Violaine Sebillotte Cuchet in L’Histoire, no 374, avril 2012, p. 70., ce sur la base d’autres versions de leur légende qui les mentionnent sous le terme d’Antianeirai, ou encore comme fondatrices ou protectrices de ces cités qui leur rendent des cultes funéraires, c’est qu’elles sont les traces d’un antique système matriarcal, et que en lien avec un culte chtonien elles ne pouvaient, qu’Ombres retourner parmi les Ombres et par conséquence être vaincues par le héros avant que celui-ci ne les rejoigne.
On peut aussi penser au modèle Brunehilde.
@ Patrice Charoulet
Je vous présente mes sincères condoléances et me joins au soutien que vous apportent, unanimes, vos amis et « ennemis » du blog de Philippe. Courage et tristesse vont de pair dans ces instants qui nous attendent tous à la mort d’un être cher. Courage donc, Patrice.
« Ils nous ont sali l’humanisme… »
Belle tirade que je ne peux qu’approuver sur les maux définis, mais après les affirmations, la question fondamentale est :
Qui se cache derrière « ils » ?
Cordialement
Magnifique billet monsieur Bilger, merci !
@ Robert
« En matière de progressisme, tout dépend de ce que l’on décrit. Vous nous présentez la version idéalisée, telle qu’elle peut se trouver sur Wikipédia par exemple. »
Eh bien je ne pense pas que cette notion de progressisme que vous qualifiez d’idéalisée ne soit que de la foutaise. L’idée de réfléchir à organiser la société en tentant de régler les problèmes un à un, sur la base d’une relative rationalité, en tentant des expériences sociales pour vérifier qu’elles marchent, et si elles marchent de les généraliser, me paraît toujours une bonne idée.
Le problème est que face à cette approche, nous avons deux grosses tendances qui semblent souhaiter systématiquement des solutions en forme de tout-ou-rien. Les conservateurs obtus et ceux que vous qualifiez de progressistes, que je qualifie pour ma part d’inconscients.
Prenez par exemple la question LGBT. D’un côté nous avons des gens qui regrettent plus ou moins qu’on ait cessé d’enfermer les homosexuels en hôpital psychiatrique. Un exemple de tout-ou-rien. De l’autre, nous avons les mouvements LGBT qui ne semblent pas tolérer que la société n’aille pas à leur rythme sur la question de la GPA. Encore du tout-ou-rien.
Ou prenez la question des salles de shoot. Voici un exemple où nous sommes face aussi à du tout-ou-rien. D’un côté des conservateurs qui maquillent leur refus de toute évolution ou toute tentative de solution en refusant systématiquement l’expérimentation locale. De l’autre des illuminés qui sont persuadés que c’est une solution magique.
Le progressisme, pour moi, c’est de tenter des solutions, qui, oui, peuvent heurter les sensibilités des conservateurs. Ce n’est pas se réfugier dans un mode de pensée où des solutions magiques existent, et où il suffit de pendre les patrons pour que les travailleurs soient libres. Le monde réel ne marche pas comme cela.
Je vais prendre la situation de l’athéisme comme exemple. Nous avons en France une large proportion d’athées. En fait, ce sont très peu des athées, mais bien des anti-cléricaux avec peu de substance concrète sur leur athéisme. Les mouvement athées vocaux en France sont essentiellement des mouvements comme la Libre Pensée, qui manifestent bien plus un trotskisme larvé derrière leur athéisme. Mais des athées raisonnables comme Bertrand Russell ? Ou Sam Harris ? Ou Douglas Murray ? Il n’y en pas d’audibles ! Et c’est même à se demander si de tels oiseaux existent en France !
L’athéisme est à mon sens une forme de réalisme et une forme de progressisme, qui s’oppose à la mentalité tout-ou-rien des conservateurs religieux. Si en France, il dérive vers du trotskisme bête et méchant, c’est une dérive encore du type tout-ou-rien.
Là où le progressisme fait à mon avis sens, ce n’est pas dans une logique tout-ou-rien qui ne mène qu’à de stériles confrontations en plus d’être une position idiote qui fait basculer le progressisme dans l’idéologie pure. Le progressisme fait sens au contact du conservatisme, pour pousser les conservateurs qui ont quand même tendance à vouloir faire tenir une société ensemble à remettre en cause certaines de leurs idées reçues et réflexes moraux.
Si vous prenez par exemple la question de l’insécurité, un idéologue « progressiste » fermera les yeux sur la dégradation du climat d’insécurité. Un progressiste qui refuse l’idéologie a dans ce contexte, à mon sens, le devoir de récuser les délires du type ACAB (i.e. « All Cops Are Bastards ») et de prendre fait et cause avec les conservateurs face aux négationnistes qui se prétendent progressistes. Tout en récusant les réflexes les plus odieux des conservateurs.
C’est pour cela que Macron relève à mon sens de ce type de progressisme. Et que les syndicats français ont, au fil du temps, usurpé le rôle de représentation des salariés pour verser dans une forme revendicative de tout-ou-rien qui se pare de progressisme. Alors qu’il n’en est rien.
Maintenant, les articles que vous me montrez m’indiquent que vous êtes vous-même tenté par des réflexes tout-ou-rien, désignant le progressisme comme « l’idéologie dominante ». Il y a des idéologies, certes, certaines dominantes, certes aussi. Mais les qualifier de progressisme ? C’est une mirage de l’esprit commun chez les conservateurs. Ça les arrange de croire que si on applaudit le progrès technique d’un Elon Musk, on approuve forcément l’idée des transitions de sexe à la demande des parents chez des enfants qui n’ont rien demandé. Ce n’est pas le cas: torturer des gosses n’est pas du « progrès »…
Pendant longtemps, l’Union Rationaliste fut communiste ou apparentée. Le contexte de conflit avec la religion en France explique ce positionnement. Maintenant, voyez-vous, Elon Musk, qui nous incarne une forme de progrès sous son versant technologique, eh bien… je doute qu’il soit communiste. Il est temps de sortir le progressisme des logiques délétères de tout-ou-rien.
@ genau
« Hurler sa rage, c’est hurler à la vie, faite de froid et de sottise, sortir de chez soi, accepter les miasmes, faire comme tout le monde, subir, étaler ses connaissances, sèchement, cliniquement et un jour, volens nolens accepter qu’il ne pouvait pas en être autrement. »
Comme c’est joliment écrit, genau.
Sainte Colère. La chanteuse Barbara disait : « Quand vous avez perdu la colère et le désir, c’est que tout est fini ».
Cela étant dit, peut-être faut-il envisager aussi une certaine forme de fatalisme et privilégier l’autodérision pour pouvoir encore bricoler dans l’incurable. Nous bricolons tous dans l’incurable.
Quant aux humains, s’ils se contentaient d’avoir de quoi vivre décemment mais non, ils doivent prouver qu’ils peuvent avoir plus que l’autre et prouver également que leur « vérité » a plus de valeur que celle de l’autre.
Comme l’écrivait Cioran : « N’a de convictions que celui qui n’a rien approfondi ».
Toutes mes sincères condoléances à notre ami Patrice Charoulet.
@ Patrice Charoulet
En ce moment très difficile, je vous assure de toute ma sympathie.
« ils… », c’est la faute des autres, moi je n’ai rien fait, ni dit…
« Ils nous ont sali l’humanisme : je leur en veux. » (PB)
La liste des méfaits des « ils » qui argumente votre courroux, cher Philippe, est d’une cruelle vérité… Permettez-moi néanmoins d’éprouver quelque réticence, non à propos de votre réquisitoire, mais sur le choix des termes de votre titre.
Il me laisse le goût du « c’est foutu. ‘Ils’ ont gagné »… Pour ma part, je préfère encore croire que la bataille est en cours. « Ils » ont remporté quelques combats, mais leur victoire n’est pas écrite. Leur en vouloir, c’est un peu reconnaître la défaite, alors qu’il est encore temps de combattre et de les terrasser.
Rien n’est perdu, même si rien ne sera plus comme avant. Nos parents, nos grands-parents et nos ancêtres plus lointains n’aspiraient pas au même « humanisme » que nous, qui, déjà, le percevons différemment selon les générations. Il en est de même de la morale. Autrefois, on vouait aux gémonies les filles-mères. Aujourd’hui, les familles monoparentales sont l’objet de toutes les attentions. C’est un progrès de l’humanisme.
De notre humanisme. « Notre » parce que d’autres cultures que la nôtre, judéo-chrétienne, blanche et longtemps persuadée d’être sans équivalent – certains le croient encore… – le conçoivent autrement que nous, y compris sur ses principes aussi importants que la liberté et l’égalité.
Dans ces différences, plus que l’idéologie politique, le fait religieux a joué et joue un rôle majeur. Ne serait-ce que par respect du nôtre, nous devons admettre ces autres humanismes et les valeurs qu’ils forgent. Nous avons les nôtres, qui ont évolué au fil de notre histoire, et nous en sommes fiers. Avec juste raison. Les « ils » tentent d’en modifier certaines, d’en faire disparaître d’autres. Les « nous » sont en droit de les défendre. Mais ni les « ils », ni les « nous » n’ont à juger péremptoirement celles des autres cultures, encore moins à tenter de leur imposer les nôtres.
Une telle attitude, adoptée dans le passé, n’est plus acceptable par un humanisme qui place la paix parmi ses valeurs les plus hautes. Plus acceptable que nous y succombions encore, mais pas plus acceptable si elle est le fait d’une autre culture, mue par un prosélytisme politico-religieux. Pas plus que nous devons nous gausser du puissant patriotisme américain, du goût de la discipline des peuples d’Asie ou même du sentiment « impérial » des Britanniques, nous ne devons supporter que, sur notre espace culturel, certains immigrés, qui ont choisi de quitter le leur, se comportent en conquérants, ne respectent ni nos valeurs, ni nos lois. Alliés aux « ils », ils ont un réel potentiel de nuisance, qui doit être combattu avec fermeté.
Finissons-en avec les « ils ». Qui sont-ils ? Les nommer n’est pas simple et notre hôte ne s’y est pas risqué, d’autant que, si certains relèvent clairement de la cour d’assises, pour d’autres, un simple rappel à la loi devrait suffire à les remettre dans le droit chemin. Bien sûr, on est tenté de trier le bon grain de l’ivraie en employant la bonne vieille balance politique… Conservateurs d’un côté, figés sur un corpus de règles immuables, progressistes de l’autre, partisans d’un « grand remplacement » de celles-ci.
C’est en partie exact, mais cette ligne de partage est insuffisante, parce que le progrès, la marche en avant, la modernité ne sont pas gages certains d’avancée de l’humanisme – la radioactivité, c’est à la fois la médecine nucléaire et Hiroshima…- et la tradition n’est pas obligatoirement synonyme de recul, à preuve l’engouement actuel pour le patrimoine.
En fait, la frontière se situe ailleurs, entre ceux qui veulent, non pas « progresser », mais abattre l’existant, et ceux qui veulent le consolider en acceptant son évolution. Les premiers sont les « ils », les seconds, les « nous ». Et l’on trouve des « ils » et des « nous », des démolisseurs et des constructeurs, sur toute l’étendue de l’éventail politique… Certains même étant « en même temps » des « ils » et des « nous ».
Tout ceci pour finalement suggérer un titre alternatif : « ils ont altéré notre humanisme. Je veux leur résister ! ». Mais, naturellement, notre humanisme me conduit à respecter le choix de Philippe…
Ils nous ont sali l’humanisme…
L’humanisme et aussi le sens de l’humanité.
Et si nous évoquions jusqu’où sont allés les hommes du Régime, qu’ils soient politiques, fonctionnaires ou indépendants en ce domaine ?
Il faut lire par exemple le témoignage de Stéphanie Bataille dans le FigaroVox du 25/01/2021 pour en avoir une petite idée, autour d’un cas qui est très loin d’être unique.
« La comédienne témoigne de sa souffrance, à la suite du décès de son père, Étienne Draber, décédé du Covid-19 début janvier. Privée du droit de se rendre à son chevet et même d’assister à sa mise en bière, elle appelle le chef de l’État à autoriser tous les malades hospitalisés à recevoir des visites de leurs proches. »
@ Patrice Charoulet
Cher Patrice, je vous envoie à mon tour mes sincères condoléances. Ce qui nous sépare est de loin bien plus petit que ce qui nous rapproche.
Recevez mes voeux de courage pour l’épreuve qui est la vôtre. J’espère que votre épouse a pu partir en paix, avec vous à ses côtés pour l’accompagner dans la paix et fidèle à l’amour qui vous unit et que vous laissiez transparaître quand vous l’évoquiez dans l’un ou l’autre de vos commentaires.
Ainsi que vous l’aurez constaté sur ce blog, vous n’êtes pas seul et je rajoute que j’ai toujours une pensée pour vous quand ça parle de Dieppe.
Continuez à nous faire profiter de votre français.
Bon courage Patrice
Le féminisme guerrier et totalitaire a de multiples facettes. Quand une femme prend les enfants, la maison et la pension alimentaire, le mari n’a que peu de recours. Même s’il a de l’argent et donc un bon avocat, la bataille est mal engagée. La féminisation du pouvoir juridique est telle que les enfants restent avec la mère dans l’immense majorité des cas. Le père ne peut pas élever ses enfants qui en pâtissent et pour toujours.
Moi aussi je leur en veux (à elles) et j’ai de bonne raisons pour cela.
« Ils » me semblent être ces nouveaux théoriciens à la mode dans les universités américaines qui se veulent philosophes et penseurs.
Il s’agit là de gens sans passé, sans Histoire, étrangers sur la terre d’autrui, oubliant qu’ils sont là après avoir commis quelques génocides, des gens qui ignorent même sans doute le nom de leurs ancêtres, des gens creux en somme.
Des cerveaux vides, sans vraie culture, qui veulent créer un monde nouveau mais qui est, hélas, à leur image, creux.
Ils veulent changer la Terre mais n’ont que du vent à y planter, sans comprendre que le vent érode et ne crée que des déserts !
Ils nous refont 1968, en pire !
La révolte des pékins, comme nos Gilets jaunes, est beaucoup plus vive aux USA que chez nous, qu’ils se méfient, ils s’autodétruisent, le 6 janvier vient de leur envoyer une brutale mise en garde.
@ Wilfrid Druais 5 février 23:21
Les « ils » que vous n’avez pas vus apparaissaient pourtant ici en filigrane dans le billet de notre hôte. Comme quoi il ne faut jamais négliger l’arrière-plan qui peut être tout aussi instructif, voire plus que ce qui crève les yeux au premier abord :
« Il serait faux de résumer ces multiples antagonismes au combat classique entre la droite et la gauche et leurs extrêmes. Peut-être davantage entre ceux que le réel n’indispose pas et ceux qui prétendent faire table rase de tout. » (PB)
@ Patrice Charoulet le 04 février 2021 à 17:54
À la lecture de votre message, je prends part à votre douleur, mesurant par ce deuil les épreuves que vous allez devoir affronter.
Toutes mes condoléances, ainsi qu’a votre famille.
Je veux ici relire pour vous Paul Éluard :
«La nuit n’est jamais complète. Il y a toujours au bout du chagrin une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée. Il y a toujours un rêve qui veille, un désir à combler, une faim à satisfaire, un cœur généreux, une main tendue, une main ouverte, des yeux attentifs.
Une vie, la vie à se partager,
Et un sourire…»
@ Wilfrid Druais | 05 février 2021 à 23:21
« Qui se cache derrière « ils » ? »
Vous et boureau, vous me faites penser à ces gens qui cherchent leurs lunettes alors qu’ils les ont sur le nez.
J’ai pris la peine de citer certains de ces « ils » en globalisant bien sûr, car je préfère faire appel au bon sens des gens plutôt que de leur faire de grands développements interminables comme certains intervenants de ce blog.
Mais il suffit de regarder autour de vous et même simplement de lire certains commentaires de ce blog. « Ils » sont tous là à nous pourrir la vie, ces « ykafautkon » qui se plaignent du matin au soir, trouvant toujours à redire sur tout et n’importe quoi, ne proposant rien de pertinent, sortant des chiffres tirés de nulle part.
Ils défilent tous les samedis comme des zombies ne sachant même plus pourquoi ils revendiquent. Les pires dans ce concert de jérémiades sont les « intellectuels » comme hier BHL sur CNews qui ne peut s’empêcher de donner des leçons d’intelligence au monde entier.
Tous ces gens-là oublient simplement que la France est un des pays où il fait le plus bon vivre, pour peu, bien sûr, que l’on prenne le temps de regarder ce qui se passe ailleurs.
Dans cette épouvantable épreuve, grand merci de tous vos messages de soutien.
@ Denis Monod-Broca 4 février 16h23
Dieu, c’est une question d’intelligence. C’est pour cela qu’il y a tant d’incroyants !
« Cette phrase est trop subtile pour moi. »
Parce que vous la prenez au premier degré. C’est une moquerie type sandwich : il n’y a pas assez de Dieu et trop d’imbéciles !
« Les incroyants pour vous sont-ils du côté de l’intelligence ou du côté de l’absence d’intelligence ? »
Là, pour le coup, c’est vous qui raillez, ça m’apprendra à être circonspect !
Dieu a doté l’homme de l’intelligence c’est probablement pour qu’elle soit utilisée. Et au premier chef pour que la « créature » reconnaisse son « créateur ».
Quoi d’autre ?
« Ils » sont l’objet d’un ressentiment, affirmant que nous ne sommes pas comme eux, ces « Ils », quels qu’ils puissent être, n’ayant d’autre solution que l’accusation pour se définir une identité, étant bien entendu que nous sommes du côté du bien, axiome ainsi révélé comme faux, hélas, ne sachant définir le mal que chez ces « ils » qui ne sont pas nous, nous retrouvant aux côtés de Eve, nous voyant alors nu en ayant croqué au fruit défendu de l’arbre unique, vu en notre vice tels que nous sommes, n’ayant d’autre réflexe alors que la persécution pour défendre cette identité bancale et incomplète, fondée sur le mensonge de ne pas nous croire « ils », qui eux se réclament de ne pas être nous, appartenant alors à la réelle définition du mal qui nous confond avec eux en cette mutuelle dénégation qui nous aveugle.
Quel modèle alors est donc à même de nous sortir de cette illusoire machination qui ne sait définir une identité que sur ce mensonge organisant son rituel de fausse justice qui ne sait qu’accuser pour se préserver, s’empêchant d’accéder à un être, une identité de sujet, fondé non plus sur le mensonge mais sur la vérité, non plus sur la monstrueuse bouffonnerie d’un lynchage humain, cela même dont notre monde symbolique est né, mais sur sa subversion, en en faisant la meilleure balise analogique sur le chemin d’une compréhension de la création à notre portée, où le Créateur de toute chose est vu comme un homme assassiné faussement accusé ?
La réponse est formulée depuis deux mille ans, nous laissant libre de savoir incarner ou pas cette nouvelle narration que seraient nos vies, si nous savions en entendre l’analogie poétique de ces « ils », qui ne sont que nous, indiquant le chemin de ne plus être des objets, mais accéder au statut de sujet :
« La dernière analogie que l’on nous donne pour l’acte de création est celle d’un être humain qui se livre à la mort par amour et exhale son dernier souffle dans un acte de confiance que sa vie, ainsi donnée, fera naître quelque chose d’aimant mais qu’il ne contrôle pas, suivant son propre amour au milieu d’un processus de victimisation.
Quand Paul se réfère au « Christ crucifié… la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu[20] », c’est le langage de la Création qu’il utilise. L’amenée à l’être de tout à partir de rien ressemble plus à un homme aimant mourant qu’à quelque chose de plus apparemment puissant. Et la sagesse qui amène toute chose à l’être, l’ordonnant et le structurant, ressemble plus à un blasphémateur séditieux pardonnant à ceux qui le détruisent qu’à toute autre chose. En d’autres termes, et s’il vous plaît allez lentement avec ce que je suis sur le point de dire : le désir humain aimant et compréhensif de pardonner à ceux qui le tuent est une analogie plus juste de la puissance de la création que tout établissement d’un ordre. Ce que nous appelons le « pardon » est avant la création, et en effet le modèle de notre être créé est tel que nous ne l’atteignons que par le pardon. »
http://jamesalison.com/fr/girard-livre-de-lapocalypse/
Dont acte !
Je vous ressers quelque chose ?
@ Patrice Charoulet
« Dans cette épouvantable épreuve, grand merci de tous vos messages de soutien. »
Mais de rien. C’est bien la moindre des choses. Et il est surtout difficile de faire plus sans être indûment intrusif. J’espère simplement que ce type d’épreuve ne vous engloutisse pas et que l’amour que vous portiez à votre épouse vous soit un moteur qui vous encourage à percevoir autre chose que le sombre. Se sentir petit dans ces circonstances est normal, mais rester seul n’est pas propice à la cicatrisation, si tant est qu’elle soit possible. N’hésitez pas à sortir et à parler (même à travers un masque, et malgré le semi-confinement). Et je vous prie d’excuser ce qui peut être perçu comme des conseils malvenus.
Je vous souhaite tout le courage dont vous avez besoin.
—————————————————
@ Mary Preud’homme
Votre commentaire à Wil me semble juste.
« Ils », c’est qui ? On peut avoir les noms ?
@ Wil
« Tous les crétins du blog qui essaient de me faire la leçon de « comprendage » de texte peuvent se la tailler en pointe. »
Les oreilles ou la… euh… langue ?
@ Wilfrid Druais | 05 février 2021 à 23:21
« Enfin un qui pose la seule et bonne question après plus de 70 commentaires! »
Je vous propose de vérifier que le 04 février 2021 à 16:12, votre sous-signé a clairement critiqué le « ILS » et pour reprocher à l’auteur de n’avoir pas employé le « ON » exactement indéfini, puisqu’à l’évidence (pour moi) l’auteur s’était bien gardé de donner le moindre commencement de définition à son « ILS ».
Laissez-moi donc vous calculer que votre héros du « 05 février 2021 à 11:18 » a eu environ 19h de retard sur moi pour commencer à s’inquiéter du « ILS » ! Observez bien que par exquise cour-tisanerie de ma part je n’avais même pas incendié ce procédé par implicite et insinuation vague de l’auteur, je l’avais simplement coté en « pas recommandable ».
Qu’après presque 20h, votre héros masqué « boureau » réagisse sur ILS à son tour est une bonne chose, mais votre engouement juvénile paraît mériter la présente correction. A cette occasion laissez-moi vous recommander de mûrir un peu en travaillant la fameuse question méthodologique de Lasswell : qui communique ? à qui ? quoi ? par quel canal ? avec quelle efficacité ? (etc.). L’auteur Bilger Philippe probablement (?) n’ignore pas cela, autrement dit c’est délibérément qu’il avait usé de ce procédé de l’accusation allusive. Dans mon commentaire du 4 à 16h12 où globalement je félicitais l’auteur pour avoir visé bien des malhonnêtetés mentales, pour autant je ne lui donnais pas quitus d’avoir biaisé en omettant de délivrer MANDEMENT DE CITATION à des accusés précisés catégoriquement… pour un procureur « exemplaire », pas très « réglo » !!
Je souhaitais épargner ce camouflet à l’auteur Bilger Philippe, mais vous voyez : votre injustice à l’encontre de mon humble offrande, alors, me condamne à défendre ma dignité une fois de plus piétinée par les zéro-élites, et alors éclairer tranquillement ma force face aux médiocres.
Référence du 4 à 16h12 (le style s’adresse à l’auteur Bilger Philippe) :
« Votre style c’est vous (l’homme). Donc on n’est pas surpris que vous ayez préféré « JE leur en veux » à un signal de ralliement moins auto-centré comme « Les humanistes doivent résister ». De même pointer « ILS » peut être caricaturé, à quoi il eût été peut-être adéquat de préférer « On nous a sali l’humanisme ». »
Je souligne : « pointer ILS peut être caricaturé… préférer ON… ». Le risque de caricature sur l’auteur Bilger : avec son « ILS » un futur classement en « parano » et interné de force sous dictature Mélenchon …
Commencez donc par lire l’Autre et assimiler Autrui avant de tapoter/tripoter compulsivement votre clavier/appendice… et d’en postillonner les éj*****tions dans les salons des bien-élevés…
@ Henri Gibaud
Je pense qu’il ne faut pas dire les « ils » pour plus fondamental qu’une question de style* : il s’agit de focaliser l’attention sur des dérives et non sur leurs auteurs, de laisser les gens réfléchir à ce qui est profond et non à l’anecdote, et bonus, à ne pas surveiller certaines personnes en croyant tous les autres parfaits.
Je signale par exemple que l’idée de table rase et de refus du réel sont aussi présents sur ce blog qu’ailleurs.
Parce que par exemple, l’antiaméricanisme et l’anglophobie sont des négations du fait que les deux pays ont sauvé le nôtre, et ont moins sali l’humanisme – et se sont moins détournés de la religion, pour ceux que ça intéresse – ont plus de respect de la vérité et de la liberté dans leur culture, et sont plus scientifiques.
Et en prurit de ces réactions, l’aussi sensible qu’équilibrée Lucile a été attaquée pour crime d’anglophilie. Alors que l’anglophilie, c’est quoi ? Un désir d’ailleurs autant que de tradition et de lendemain, une inspiration pour guérir notre propre pays par bouturage de ce que nous avons perdu.
Pour ceux qui n’aiment pas les jardins, comme dans l’histoire que j’ai lue sur un enfant qui dans un monde gris, rêvait de couleurs et en rapportait à chaque réveil !
Bref, ceux qui ne sont pas infectés par ce que dénonce notre hôte sont l’exception et non la règle, à mon avis.
Donc se focaliser sur les personnes serait extraire des grains d’une mer de sable.
Enfin pourquoi se fâcher avec des gens pour… rien ?
Comme je l’ai dit plus haut.
Même ou surtout pour qui ne répugne pas au combat, la stratégie est très importante, et elle implique de ne pas se gaspiller, entre autres.
Monsieur Bilger n’a pas de chance : quand il cite une star, on dit ou rigole qu’il fait Paris Match, quand il s’en abstient, on pleurniche qu’il dérobe des noms à son public.
Quand il s’entiche d’un politicien, on le traite de naïf. Mais hélas, dès qu’on veut construire, on peut devoir se confronter à des incapables ou à des escrocs ! Celui qui réédite des actes ou des admirations est dénigré pour optimisme, qui s’y refuserait pour pessimisme. Qui n’en veut pas au trompeur, qui ne veut pas, pour les cas où on est victime, s’en venger, passe pour faible, qui le désire, pour méchant.
En somme, chacun a sa façon d’être et dénigre celle de l’autre sans rien vouloir savoir de ses contraintes parce que chacun prend les siennes pour le seul réel, du moins le réel légitime. La tentation de table rase commence dès ce stade mais est légitimée par toutes sortes d’idéologies, et pardon, ça n’a rien de nouveau : combien de livres immolés aux « vérités » religieuses ?
Il fallait peut-être en passer par l’aggravation totalitaire et la recrudescence moderne pour dénoncer l’idée de toute table rase.
C’est ce qui compte.
C’est ce à quoi participe notre hôte.
Merci.
*Même si ça a forcément compté : à un certain niveau, le fond et la forme ne font qu’un. À l’image de l’eau !
@ Wilfrid Druais | 05 février 2021 à 23:21 (@boureau)
« Enfin un qui pose la seule et bonne question après plus de 70 commentaires ! »
« Je vous propose de vérifier que le 04 février 2021 à 16:12, votre sous-signé a clairement critiqué le « ILS » et pour reprocher à l’auteur de n’avoir pas employé le « ON » exactement indéfini, puisqu’à l’évidence (pour moi) l’auteur s’était bien gardé de donner le moindre commencement de définition à son « ILS ». » (Henri Gibaud 03h15 06 février)
En fait l’antériorité me revient: 04 février à 12h30 !!
« Mais il manque avant toute chose la désignation du ou des coupables dans le box des accusés.
Je crains que finalement, dans ce box, nous y soyons tous, nous citoyens français qui avons voté depuis tant d’années pour ceux qui ont conduit notre pays là où il se trouve…
Note d’espoir: notre responsabilité d’homme libre pour ne point se laisser faire… »
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » Albert Camus
Cordialement.
@ Tomas | 06 février 2021 à 17:59
« « Ils », c’est qui ? On peut avoir les noms ? »
Ah tout de suite les noms et pourquoi pas les adresses et le numéro d’étage ?
Cela viendra peut-être un jour, quand J-L Mélenchon sera vraiment « La République ». Encore que je n’y crois guère ! 🙂
@ caroff (10h28)
En effet vous étiez antérieur selon chrono tenu des électrons, mais ce n’est pas mézig qui ai voulu introduire une course rétrospective ! Sur le fond vous aviez introduit la question à ceci près formellement que vous n’aviez pas collimaté l’emploi gênant de ce « ILS » qui « fait parano »…
————————————————
@ Lodi (07h01)
Je me retrouve bien dans la teneur de vos 4 premiers alinéas surtout le début à ceci près que je maintiens que l’auteur Bilger pouvait à l’occasion de ses tirades en anaphore faire l’économie de décrire les cibles agissantes, utiliser alors le « ON » clairement indéfini et se cantonner aux « dérives » comme vous dites.
Dans la suite : je ne cherche à « fâcher », ensuite la belle écriture précise selon méthodologie de Lasswell ce n’est pas « rien », et enfin des masques sous pseudonymes donc en pré-pandémie permanente sous prétexte de terreur dans leur cervelle : je refuse de les considérer comme « des gens » (comme vous dites), ce sont au mieux des chimères au pire des ectoplasmes.
Ensuite je relève votre goût pour le rôle d’avocat improvisé de M. Bilger, mais en l’espèce j’avais commencé mon commentaire « princeps » par :
« Fort bien envoyé, rédaction réussie », alors des réclames en « Bloguéchaaal… nous voilà ! » : à d’autres …
Je n’agirai qu’en dernière extrémité (*) physiquement pour une police politique qui traquerait le goût pour l’inconditionnalité fervente au Chef-Tuteur, mais laissez-moi vous dire toute la vigilance que cela nécessite pour cause d’HUMANISME…
(*) ne pas être naïf : il y a des marginaux haineux qui rêvent de « papisme politique » voire de « maréchalisme politique », de « boulangisme politique » (c’est un peu le nanomacronisme), tout émoustillés (en contre-posture) par l’opportunité « islamisme politique » issue d’autres haineux professionnels.
@ boureau | 07 février 2021 à 10:35
Nommer les choses, à ne pas confondre avec nommer les gens.
Dans le premier cas on fait oeuvre utile, alors que dans le second, c’est plus délicat.
@ Achille 07 février 2021 à 11:50
« …quand J-L Mélenchon sera vraiment « La République » »
Sûr, il désignera les coupables… Mais il est sûr aussi que ce ne seront pas ceux auxquels Philippe, vous et moi pensons… Néanmoins, dormons tranquilles. Le cauchemar de la « VIe » n’est pas pour demain…
« »Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » Albert Camus »
Rédigé par : boureau | 07 février 2021 à 10:3
Encore et à nouveau un sujet du bac « sport et loisirs » de Blanquer.
Camus ça ne marche plus, c’est comme citer de Gaulle ou Napoléon à tout propos.
Zemmour en abuse, ma grand-mère aussi.
Le petit jardin de Camus est désormais obsolète.
« Prenez donc une mappemonde ! » disait de Gaulle à son état-major de Carlton Gardens qui s’échinait à planter des petits drapeaux français sur les côtes de Normandie…
Quand un philosophe meurt à 130 à l’heure dans une Facel Vega à Rambouillet, il n’est pas crédible.
Ne plus me déranger.
@ Mary Preud’homme 07 février 2021
« Ils » de P. Bilger
En lisant le billet de notre hôte, le mot employé ci-dessus ne donnait pas, compte tenu de la longue liste, à interprétation de personnalités mais globalisait, il me semble, bien des architectures de notre société.
Je l’ai compris dans ce sens.
Cordialement.
@ Henri Gibaud
« Dans la suite : je ne cherche à « fâcher ensuite la belle écriture précise selon méthodologie de Lasswell ce n’est pas « rien » »
Pardon, mais la belle écriture ne requiert pas qu’on nomme les gens. Pour moi, fâcher pour rien veut dire
1- que dénoncer tel ou tel n’est pas une question de fond, et par là, souvent, secondaire voire triviale.
2- que cela n’est pas nécessaire au style.
Rien n’est interdit, ni baroque, ni épure. Il y a évidement toutes les nuances entre les deux…
Mais rien n’est aussi souple et dur, cristallin et ductile que Racine.
J’espère ne pas avoir laissé entendre que vous, vous vouliez fâcher les gens : je dis qu’ils ont tendance à l’être.
Je prétends décrire une situation mais non percer vos intentions.
« et enfin des masques sous pseudonymes donc en pré-pandémie permanente sous prétexte de terreur dans leur cervelle : je refuse de les considérer comme « des gens » (comme vous dites), ce sont au mieux des chimères au pire des ectoplasmes. »
Si vous le dites… Tout est pourtant révélateur, chez l’humain, et regarder ce que nous avons sous les yeux, comme les commentaires, apprend beaucoup de choses qu’il faudrait des circonstances spéciales ou beaucoup de temps pour décanter, autrement.
Figurez-vous que là, je n’ai pas d’inspiration pour défendre le masque, évidemment, il me protège, m’encourage à une sincérité absolue et m’inspire, mais depuis le temps que je le répète en vain, la muse me dit qu’elle ne va pas m’inspirer pour que je reçoive des fruits pourris. Tendre muse ! Elle est comme la mère, la sœur, l’enseignant et le rêve qu’on ne voudrait jamais quitter… Alors le masque ? Si je suis une chimère, en tant que jouant un rôle de défenseur de tout ce qui doit l’être en soi et au moment opportun, je fais, c’est évident, partie de la brigade chimérique !
https://www.planetebd.com/comics/l-atalante/la-brigade-chimerique/-/18103.html
Je ne suis pas dans le culte du chef, de blog ou pas de blog. Quand il y a eu les nouvelles règles, je les ai discutées, loin de gens qui disent amen et font autrement quand ils le peuvent, et sur bien des questions de fond, je ne suis pas d’accord et le dis, au risque de déplaire.
Mais je suis un critique complet : je dis et le bien, et le mal, sans pose de courtisan ou de révolutionnaire. Le masque rend la sincérité la plus absolue possible, voyez-vous, c’est le contre-masque de celui qu’on porte dans la société. Voyez-vous, j’ai bien conscience que défendre les faibles fait qu’on vous assimile aux faibles, et donc mépriser comme eux, défendre les forts vous fait prendre pour courtisan, et donc dédaigner comme tel… Mais parfois, moindre mal, il vaut mieux être traîné dans la boue que de ne pas défendre la justice. Cela ne veut pas dire que j’adore qu’on me salisse.
Alors quoi, face à la boue, les bottes et tout l’attirail, dans un blog où on expose ce qui ne vous fera pas applaudir, le masque !
@ Serge HIREL | 07 février 2021 à 16:55
« Néanmoins, dormons tranquilles. Le cauchemar de la « VIe » n’est pas pour demain… »
Rassurez-vous je n’ai aucun souci de ce côté-là. Et la fameuse Constituante que Mélenchon appelle de ses vœux n’est pas près d’être présentée au vote des députés, n’en déplaise à notre révolutionnaire d’opérette.
Demeure le problème de la proportionnelle, plus juste sur le plan démocratique, mais qui se traduira par des arrangements à l’amiable entre partis comme au bon vieux temps de la IVe République.
Pas sûr que l’on gagne au change…
@ Lodi
« Alors que l’anglophilie c’est quoi ? Un désir d’ailleurs autant que de tradition et de lendemain, une inspiration pour guérir notre propre pays par bouturage de ce que nous avons perdu »
Très joli, et juste.
Je suis abonnée à la lettre quotidienne du Merriam-Webster, qui retrace l’origine des mots anglais et américains. J’y apprends en même temps l’origine de nombreux mots français : la quantité – et la qualité – de mots d’origine française (« anglo-french ») conservés par l’anglais et abandonnés par le français moderne est étonnante.
Burke explique dans ses réflexions sur la Révolution française que jusqu’alors, pour les bonnes manières, la France donnait le ton à toute l’Europe. Les Français étaient un peuple gracieux. Ils le sont encore quand on les connaît, mais en cachette, car la mode est au cynisme. Il nous faut surtout redevenir nous-mêmes.
@ Lucile
En fait, je pense que nous avons perdu beaucoup de notre amour de la liberté et de notre style en deux temps.
Avec la Terreur, certes, mais aussi avec l’érection de la royauté absolue. Certaines victoires sont des défaites ! Toutes celles qui renforcent trop le pouvoir.
À mon avis, voici le premier acte de la royauté absolue par la domination sur les barons :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Bouvines#Apr%C3%A8s_la_bataille,_un_bilan_tr%C3%A8s_positif_pour_le_roi_de_France
Tandis que de l’autre côté de la Manche, la liberté était en marche grâce à la défaite :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Magna_Carta
En marche ne veut pas dire rapide ni qu’il n’y ait eu absolument aucun effort vers la liberté chez nous, comme c’est écrit, mais tout de même, il y a eu le désastre de Bouvine, et qui sait avant ?
C’est souvent le problème des origines, origine à l’origine, vous avez vu, comme la Terreur, oui, c’est l’origine d’un tas de désastre, mais la royauté absolue avait déjà bien concentré le pouvoir.
Les gens déplorant les excès de la Révolution sans critiquer ce qui l’a rendue possible m’obligent à sortir mon Bossuet, en passant, mais je répète que je ne ferai pas de corvée : je ne suis pas un serf.
Nous avons eu la chance d’être délivrés par les Alliés dans la dernière guerre, les Anglais d’avancer vers la liberté après Bouvine.
Mais attention, je ne préconise pas la défaite : en principe, un peuple vaincu devient la proie du vainqueur… J’aime bien les Anglais mais je ne déteste pas les Irlandais, et qu’est-ce qu’ils ont pris, pour ne pas chercher bien loin ! Prudence donc.
Cependant, je pense que l’influence anglo-saxonne est très bonne pour nous, elle nous ouvre aux meilleurs autres – rien à voir avec les arriérés qu’on nous vend ! – et nous rend à nous-mêmes.
Bien sûr, la Grande-Bretagne le fait plus en douceur, mais l’air du grand large ne nous nuit pas non plus !
Je reconnais aussi qu’en France, il y a, même sans cela, une constante résistance aux liberticides, féconde au niveau, si ce n’est des institutions et des discours ordinaires, pour quelques individus et au niveau intellectuel. Avant les Lumières et après la Fronde, il y a eu le Baroque, refoulé même des mémoires, mais qui revient à la conscience des historiens :
https://www.leslibraires.fr/livre/823083-la-folle-liberte-des-baroques-1600-1661-jean-marie-constant-perrin
Le baroque revient aussi dans les sensibilités, et quelle meilleure porte que « la Perle et le croissant », d’un auteur français, Dominique Fernandez ?
https://www.lisez.com/ebook/la-perle-et-le-croissant/9782259216876
Il existe et un retour au Baroque en musique, et une sensibilité croissante à la musique savante, en France. À mon avis, c’est lié… Le classique a souvent été si empesé qu’il était d’un ennui rare, mais il a retrouvé quelque nerf, quelque fantaisie en même temps que la vérité des instruments avec le Baroque !
Qu’on soit d’accord ou non avec moi, on ne partira pas sans rien en me lisant, mais avec une oeuvre où il est dit quelque part que « c’est la liberté qu’il faut que l’on aime », et où il est visible que c’est Apollon lui-même qui a servi de muse, les Boréales :
https://www.youtube.com/watch?v=JlVsEnOpCao
@ Ninive 7 février 18h17
« …ses deux prédécesseurs sans lesquels il téterait encore sa mère. »
Sa mère… laquelle ?
Les révélations du professeur de philo de Trappes ne surprennent que les imbéciles.
LA VIE UNIVERSITAIRE
Il y a trente ans, les professeurs et autres qui détenaient par les notations les clés des diplômes et autres certifications se faisaient déjà du souci pour leur intégrité physique.
Des squatteurs envahissent la maison d’un vieillard à Toulouse qui souhaitait la vendre afin de se rapprocher de son épouse en EHPAD.
https://www.lefigaro.fr/faits-divers/maison-d-un-octogenaire-squattee-groupes-de-soutien-et-tensions-a-toulouse-20210209
Ils ont changé le verrou.
Référé : l’octogénaire débouté…
Motifs : il a de l’argent, donc il peut se reloger, la vente n’est pas encore actée, pas de compromis signé, il n’y a donc pas urgence…
Le pauvre papy est désespéré, on le comprend… la trêve hivernale risque de durer jusqu’à fin juin en raison du Covid.
Bel exemple d’humanisme du juge des référés…
Une cagnotte est ouverte, à l’initiative d’anciens joueurs de rugby du Stade toulousain.
Ça fera au moins plaisir à Giuseppe.
@ sbriglia | 09 février 2021 à 15:59
Je pense que l’équipe de rugby de Toulouse pourrait faire gagner du temps à la procédure d’expulsion en cours en allant virer eux-mêmes les squatters de la propriété de l’octogénaire.
Pas besoin qu’ils viennent à quinze, cinq ou six devraient suffire…
Bon ce n’est pas très légal mais avec un bon avocat ils pourraient bénéficier de l’indulgence du tribunal…
@ sbriglia | 09 février 2021 à 15:59
J’ai été confronté à l’occupation de logements loués, il y a quelques années, là ce n’était pas du squatté, mais des indélicats, des malfaisants, mauvais payeurs, inextricable position.
Il est vrai qu’il m’est arrivé de hausser le ton et en colère j’étais plutôt teigneux, j’avais le muscle saillant, j’arrivais à me faire payer, mais fermant les yeux et priant le bon Dieu qu’ils s’en aillent.
Ceci dit, j’ai jeté l’éponge et vendu dès que la possibilité me fut offerte, trop d’énergie, trop de frustrations, des locaux rendus dans un état de dégradation lamentable, et en plus de m’asseoir sur la caution en la restituant comme monnaie d’échange, pour qu’ils débarrassent enfin le plancher.
Un très grand trois quarts centre (juste pour le plaisir) très proche, a été confronté aussi, c’est sans solution, même musclée (la pire des solutions), un appartement à Rangueil post-études loué, pensant rentabiliser.
Tous comptes faits, après un départ des locataires, au bout de trois ans, c’est 30 000 € de sa poche.
Pourtant il avait des ressources, ils avaient écrabouillé, malmené un Stade toulousain en phases finales, Novès a planté un essai plein d’opportunisme… On peut avoir tout pour soi et parfois payer l’addition.
Louer aujourd’hui encore pour un particulier est un chemin de croix.
@sbriglia 09 février 2021 à 15:59 ; @Giuseppe
Le constat n’est pas nouveau ; mieux vaut ne pas louer. J’ai eu le même problème, voici longtemps, en région parisienne. Un héritage m’avait fait propriétaire d’un immeuble loué à un « épicier arabe »… Non, plutôt « occupé », le mot est plus exact : il ne payait pas ses loyers. J’ai obtenu une ordonnance d’expulsion du tribunal de Nanterre. Le sieur n’a rien voulu savoir. Il me fallait donc l’aide de la force publique pour qu’il déguerpisse, laquelle ne pouvait intervenir qu’après accord du maire… Il était « coco » !…
Un beau jour, deux de mes copains, un peu lourds et balourds, sont allés acheter je ne sais quoi à l’épicerie… Ils se sont pris les pieds dans les tapis… arabes, ont tenté de se rattraper aux étagères… Ils se sont excusés du capharnaüm qu’ils avaient provoqué, ont même promis de rembourser le dégâts… Huit jours plus tard, deux autres, tout aussi lourds et balourds, ont rencontré le même problème avec ces maudits tapis… La troisième équipe a trouvé porte close… et un fouillis indescriptible et nauséabond…
Deux mois plus tard, l’immeuble était rasé : je l’avais vendu au voisin garagiste qui cherchait depuis longtemps à agrandir son parking…
@ Serge HIREL | 11 février 2021 à 17:08
« Deux mois plus tard, l’immeuble était rasé : je l’avais vendu au voisin garagiste qui cherchait depuis longtemps à agrandir son parking… »
Il y a aussi cette solution, un peu radicale il est vrai… a>. 😊