La liberté d’expression de chacun est une source de pensées et de propos qu’on peut approuver, partiellement ou totalement, ou contester. Il ne me viendrait pas à l’idée de discuter ce droit fondamental.
Au contraire, c’est parce que j’use de cette liberté dans sa plénitude, notamment sur les plateaux médiatiques, que je reconnais évidemment à quiconque la même faculté. On ne peut se plaindre, dès lors que la courtoisie de la forme est respectée, de voir l’autre s’engager sur des chemins que vous pratiquez vous-même.
Ce n’est jamais la liberté qui pose un problème mais son abus ou parfois, quand elle prend un tour infiniment discutable, le fait qu’on ne lui oppose aucune contradiction. Rien de pire, à la télévision, que ces plateaux homogènes qui se félicitent d’être totalement accordés.
Comment ne pas songer à cette dérive quand, dans l’émission C Politique, animée par Thomas Snégaroff (TS) sur France 5, on a eu droit à une soirée peu ou prou consacrée à fustiger l’Amérique de Donald Trump et Donald Trump lui-même ?
Le comble de la partialité médiatique, déguisée en fausse objectivité historique et sociologique, a été atteint lorsqu’il s’est agi de l’immense hommage collectif rendu à Charlie Kirk en présence du président des États-Unis. Après une présentation ironique du public présent par TS se demandant si c’était « du beau monde », Judith Perrignon est intervenue pour livrer une analyse selon laquelle le rassemblement pour honorer la mémoire du débatteur conservateur assassiné lui avait fait penser aux réunions américaines nazies des années 30.
Cette comparaison est d’une totale absurdité, tant l’objet et les modalités de ce qui a rassemblé il y a peu l’Amérique conservatrice étaient à l’évidence aux antipodes de cette configuration du nazisme américain, sauf à vouloir, à toute force, complaire à une tonalité intellectuelle, politique et médiatique visant à assimiler Donald Trump à un nazi et l’Amérique l’ayant élu à un électorat sans morale et odieux.
Je suis sans doute naïf sur ce sujet mais je n’aurais jamais attendu de cette journaliste infiniment brillante, dans les portraits fins et remarquables qu’elle a publiés dans Le Monde, une telle approche aberrante et trompeuse.

D’autant plus que je sais par Geoffroy Lejeune, dont je n’ai jamais eu à suspecter la sincérité, que les cinq heures de cet hommage n’ont parlé que d’amour, au point que la veuve de la victime est allée jusqu’à déclarer qu’elle pardonnait à son assassin, la seule contradiction émanant évidemment de Donald Trump affirmant que lui » détestait ses adversaires et qu’il ne voulait pas le meilleur pour eux », tel que c’est rapporté dans un bel article de Laure Mandeville (Le Figaro).
D’un côté l’amour, et de l’autre, de la part de tous ceux qui crachaient et dégradaient ce rassemblement, la haine. Quoi de commun avec un quelconque nazisme ?
La liberté d’expression de Judith Perrignon et de tous ceux qui participaient à cette émission, d’un même registre réprobateur, était naturellement entière, et comment ne pas s’en féliciter ? Le scandale ne résidait pas dans les analyses et les propos – la liberté charrie le pire et le meilleur – mais dans l’absence absolue de contradiction dans l’ensemble des séquences. On aurait pu attendre, espérer, une ou des voix dissonantes, discordantes, pour venir apporter un autre point de vue, un regard différent, des amendements souhaitables. Non, rien, le déroulement d’une implacable et constante partialité homogène. Comme si l’on cherchait à nous faire croire que cette mutilation du réel pouvait être la réalité tout entière et que nous en serions dupes.
Et c’était sur France 5, chaîne de l’audiovisuel public payé par tous pour aboutir à une vision destinée à quelques-uns !
Je me suis toujours passionné pour la liberté d’expression et, en démocratie, pour la contradiction et les débats antagonistes qu’elle implique, qu’elle doit inclure nécessairement. Je me sens d’autant plus concerné que, sans me pousser du col, sur CNews je suis amené à me camper parfois en contradicteur, je l’espère utile, par exemple récemment, sur la reconnaissance de l’État palestinien. Au sortir de ces émissions, je reçois des tombereaux d’injures sur X, mais ils m’apparaissent comme la rançon de la liberté d’expression dont j’use et qui ne m’est jamais mégotée sur les plateaux de CNews et, sur un autre plan, à Sud Radio.
On me permettra de conclure ainsi : oui, il est d’intérêt médiatique, pour ne pas dire public, qu’il y ait des contradicteurs dans l’audiovisuel public…
Charlie Kirk avait 31 ans, il était blanc, marié à une Miss Arizona, ils ont eu deux filles. Il était républicain, il allait dans les universités à la rencontre des étudiants avec une injonction : prouvez-moi que j’ai tort. Il était calme, absolument pas raciste, encore moins misogyne. Il savait comment différencier un homme et une femme.
Dans ce portrait, il n’y a aucune trace de national-socialisme ni de fanatisme d’aucune sorte.
Charlie Kirk a été tué par le côté sombre de la force. Robinson, un étudiant de 22 ans, a avoué être l’auteur de l’assassinat. Il a exécuté publiquement un homme qui n’avait pas les mêmes idées politiques, familiales et religieuses que lui. Ensuite, il a fui comme un lâche. Il a laissé des douilles avec son ADN. Puis il a contacté son amant pour qu’il récupère le fusil qu’il avait caché dans un bosquet. Le colocataire a contacté la police et a tout expliqué. Robinson était membre d’un serveur Discord qui a été fermé. Les enquêteurs ont révélé les liens avec les Antifas.
« Dans ce portrait, il n’y a aucune trace de national-socialisme ni de fanatisme d’aucune sorte. »
Dans quel portrait ? Dans la cérémonie qui lui a été consacrée aux États-Unis ? Bien sûr que si, j’ai expliqué pourquoi.
– Propos ouvertement antisémites de Tucker Carlson.
– Propos ouvertement dictatoriaux, fascistes et fanatiques de Stephen Miller, assurant que les trumpistes représentent le Bien et que ses adversaires incarnent le Mal.
– Propos de Donald Trump déclarant sa haine envers ses opposants politiques.
Entre autres. Je n’ai pas tout suivi.
Quant au portrait que vous tracez d’un gentil et mignon Charlie Kirk, il est très loin de la réalité.
C’était un fanatique théocrate qui a trahi le sens du christianisme. Cette idéologie a été reprise et confirmée dans l’hommage qui lui fut consacré.
Il s’est comporté de façon honteuse (et parfaitement anti-chrétienne, au passage), envers Volodymyr Zelensky. Celui-ci a eu une attitude extrêmement digne et courageuse : après s’être fait humilier de façon inacceptable dans le Bureau ovale par Trump et Vance, il a néanmoins adressé un message de remerciement aux États-Unis pour l’accueil officiel qui lui avait été réservé.
Charlie Kirk lui a répondu : « Nous ne vous soutenons pas. Faites preuve d’un peu de respect la prochaine fois. Vous êtes un gamin insolent responsable d’un million de morts. »
Soit exactement le ton et le fond nazi, fasciste, communiste, dictatorial, mafieux d’un Donald Trump, d’un Stephen Miller ou de toute la bande du régime de Washington.
Exactement le type d’inversion accusatoire sans cesse pratiquée par la propagande de Poutine. S’il y a quelqu’un d’insolent dans cet échange, c’est bien Charlie Kirk.
Il a déclaré que Zelensky était « une marionnette des services secrets américains », qu’il disait que « la société russe était mauvaise » (ce qui serait scandaleux), qu’il avait « déclaré la guerre » au peuple russe, et même… qu’il « persécutait Poutine ».
Parce que, bien sûr, l’Ukraine n’a aucune volonté propre et est incapable de résister à l’invasion russe, sauf si les services secrets américains lui en donnent l’ordre. D’ailleurs, je croyais que c’était Trump qui dirigeait la CIA ? On m’aurait menti ? Ce serait Emmanuel Macron ?
Parce qu’il est scandaleux de prétendre que la société russe est mauvaise : à l’évidence, on ne peut qu’en dire du bien, tout baigne en Russie. La preuve, c’est que le flot de l’immigration mondiale dédaigne l’Occident pour se ruer vers la Russie. Bien sûr, c’est l’Ukraine qui a déclaré la guerre à la Russie, et non l’inverse comme un grand nombre d’abrutis le pensent.
Et le clou, c’est que Zelensky parvient à « persécuter » Poutine, cette pauvre victime sans défense attaquée de toute part.
Mentir plus ouvertement que cela, c’est difficile.
Mentir, c’est anti-chrétien, il semble qu’il faille le rappeler à un certain nombre de gens.
Charlie Kirk a appelé ses partisans à payer la caution d’un homme qui a attaqué au marteau le mari d’une responsable de premier plan du Parti démocrate, minimisant ainsi la gravité de l’acte tout en faisant mine de le condamner.
Charlie Kirk était un faux gentil, un faux démocrate, un faux partisan du débat rationnel et de la liberté d’expression.
Et un faux chrétien, il faut une fois de plus le souligner. Dieu n’a pas voté pour Donald Trump, quoi qu’en disent ce dernier et ses partisans.
Il était la façade « acceptable » du trumpisme, façade qui a volé en éclats avec le plein accord de sa veuve, révélant la vraie nature de Charlie Kirk à l’occasion de ses obsèques, funérailles, cérémonie commémorative, commémoration mémorielle, commémoration commémorative – bref, l’hommage d’un régime ne cachant plus ses tendances fascisantes à l’un de ses héros.
Dernière chose : vous assurez que l’assassin de Charlie Kirk « a fui comme un lâche ». Remarque absurde. Les assassins, en général, cherchent à échapper à la police. Ce n’est pas une marque particulière de lâcheté. Il n’est ni lâche ni courageux d’assassiner quelqu’un. C’est mal.
Dans la mesure où il s’agit d’un assassinat politique, on pourrait considérer, au contraire, du point de vue de cet extrémisme politique là, qu’il est courageux de procéder à un tel assassinat, dans la mesure où l’on n’a guère de chances d’échapper à la capture, et où Trump a promis la peine de mort au coupable. On pourrait même dire qu’il est courageux de sa part de s’être rendu à la police.
Voyez, si vous allez par là, vous risquez de basculer sur une pente glissante.
Il n’est certes pas « courageux » de la part de Trump de violer la séparation des pouvoirs et la présomption d’innocence, en promettant la peine de mort au tireur. Abuser de son pouvoir n’est jamais courageux.
Là encore, vous auriez tort de placer la discussion sur ce terrain. Elle pourrait très vite devenir défavorable aux trumpistes.
@ Tipaza le 24 septembre 2025
« Je n’ose pas vous demander : « N’ai-je pas raison ? ». »
Toute vérité n’est pas bonne à dire ainsi que nous l’explique très bien Gilles-William Goldnadel. Et c’est quelqu’un de droite qui l’affirme, donc vous pouvez le croire ! 😊
@ Robert Marchenoir
Épargnez-moi ces éructations sans queue ni tête. Ce n’est pas parce que les titres des journaux utilisent un terme qui est prouvé inexact que ça devient exact, ça c’est le raisonnement du parfait gauchiste qui suit la meute médiatique quand ça l’arrange.
Aux USA, on fait une distinction claire entre funérailles, cérémonie mémorielle et autres types de manifestations, comme celle qu’on a visionnée.
Funeral vs Memorial Service :
« Une cérémonie funéraire se déroule EN PRÉSENCE du corps et comporte quatre parties principales : la visite, les funérailles, l’inhumation et la réception. En revanche, une cérémonie commémorative suit une structure très similaire, même si le corps du défunt n’est pas présent.
Dans les deux cas, les cérémonies commémoratives et les funérailles comprennent des éléments religieux : éloge funèbre, lectures, prières, chants et recueillement. Elles suivent également un ordre similaire, bien qu’il n’y ait pas de veillée funèbre avant la cérémonie commémorative. Comme une cérémonie commémorative a lieu APRÈS que la dépouille a été prise en charge, la créativité est souvent plus grande. Votre famille peut ainsi consacrer plus de temps à l’organisation de la cérémonie et à la manière dont vous souhaitez rendre hommage à votre proche. »
Il est clairement indiqué que dans les deux cas, funérailles et cérémonie commémorative, il y a soit la présence du corps à enterrer, soit ça se passe après que le corps a été enterré. Strictement parlant, ce n’était ni l’un ni l’autre, donc venir faire la chochotte comme quoi « ces funérailles étaient indécentes » car elles ont choqué votre sensibilité qu’on connaît à fleur de peau, c’est se moquer du monde.
C’était un spectacle. Ça ne vous a pas plu car Trump est trop mou sur la Russie, votre seul critère pour juger les autres, soit, les dadas ont priorité sur l’intelligence. Mais dites les bons termes, au lieu de tourner autour du pot pour nous enfumer avec ce qui est bien ou pas bien lors de funérailles. Qui n’en étaient pas.
Vous devriez postuler à Libé, vous êtes au point.
Continuez donc à noyer la zone sous des flots de m…
Vous passez des heures à pinailler sur le vocabulaire tel un bon gauchiste, dans le seul but de faire diversion.
Une fois de plus : que le cadavre en décomposition de Charlie Kirk se soit trouvé au centre de cette cérémonie dans une petite boîte en bois, ou non, on s’en tape. Cela ne change rien au caractère fasciste de ce qui y a été dit. Je constate que vous approuvez ces propos fascistes. C’est ce qui nous sépare.
Et non, le soutien à l’immonde régime sanguinaire de Vladimir Poutine n’est pas mon seul critère pour condamner le régime trumpiste. C’est un critère très important. En soutenant Poutine, vous prouvez derechef que vous êtes un fasciste. C’est ce qui nous sépare.
Mais il y a d’innombrables autres critères qui font du régime trumpiste un régime tendant vers le fascisme. Vous n’en avez pas réfuté l’existence. Vous ne les avez pas critiqués. Vous êtes donc un fasciste. C’est ce qui nous sépare.
Et oui, cette cérémonie était indécente du point de vue de la dignité humaine, et pas seulement du point de vue politique. Elle était indécente du fait de son contenu, par rapport au fait qu’il s’agissait de rendre hommage à un homme qui venait de mourir. Et cela, que l’on appelle un tel événement des funérailles, des obsèques, une cérémonie commémorative, un hommage ou une chouette partouze entre braves gars et filles.
Je constate que vous n’avez pas le sens le plus élémentaire de la dignité humaine, de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas. Comme votre ami Donald Trump. Comme votre pote Vladimir Poutine. C’est ce qui nous sépare.
@ Xavier NEBOUT
le 25 septembre 2025
« CNews et Europe 1 sont devenus télé et radio Netanyahou, et cela de manière outrancière. »
Oui, cela devient pénible. Suite à la condamnation de Monsieur Sarkozy, tout le plateau de CNews était remonté comme un coucou et cela m’a amusé de voir Georges Fenech, avocat « renard du désert », parler de génocide à propos de l’action de Kadhafi contre les terroristes islamistes à Misrata, justifiant ainsi son exécution.
Exécution que l’on paye très cher maintenant même si, paraît-il, cela n’a jamais été une question d’argent.
J’ai éteint ma télévision et suis allé faire du bois. Et aussi chercher 100 euros, sur les conseils de la Banque de France. 🙂
En parlant de contradicteurs, je viens de tomber sur cette vidéo du débat entre Danièle Obono de LFI et Charles-Henri Gallois du RN. En général, les vidéos avec des titres « X détruit Y » me font fuir, car c’est toujours une arnaque afin de les visionner.
Mais là, le titre « Le naufrage de Danièle Obono », c’est une description plus que parfaite. Madame Obono se suicide, politiquement parlant, en direct.
https://www.youtube.com/watch?v=PB4GPC3ujYw
Haha, quelle cacophonie ! L’hommage à Charlie Kirk, ce n’était pas une cérémonie, c’était une conférence de presse à la sauce Trump avec des discours qui faisaient penser à un meeting nazi, et le pire, c’est que certains osent dire le contraire ! C’est comme si on disait que les éoliennes sont belles et utiles. La vérité, c’est que tout le monde sait que l’extrême droite n’a pas le courage de dire qui elle est, et que la France s’enferme dans une lâcheté intellectuelle chronique. Bref, pour résumer, c’est la crise, mais amusante à observer !
Votre pseudo est bien choisi et colle bien à votre commentaire. Trump a parlé des vagues migratoires arrivant en Europe. De grand remplacement… Terme d’extrême droite ? Eh non ! Ou alors l’ONU est d’extrême droite… et là cela ferait du monde.
https://press.un.org/fr/2000/20000320.pop713.doc.html Année 2000…
L’extrême droite, comme vous l’appelez, prévient depuis des dizaines d’années de ce phénomène, ce qui électoralement parlant n’était pas très payant pour arriver au pouvoir, avouez-le…
Pour revenir sur Anne Nivat, évoquée dans les commentaires, j’ai assisté il y a quelques années à une conférence à Nantes sur la Russie — une conférence alimentaire. Elle a commencé par un cirque au sujet de l’éclairage de la salle. Elle a été assez désagréable, très imbue d’elle-même, ne répondant pas forcément aux questions, avec un petit côté « Anne chez les ploucs »…
« Judith Perrignon est intervenue pour livrer une analyse selon laquelle le rassemblement pour honorer la mémoire du débatteur conservateur assassiné lui avait fait penser aux réunions américaines nazies des années 30. » (PB)
Ah ! Si le nazisme n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer pour permettre aux gauchistes de disposer d’un d’argument bon à tout faire, dans n’importe quelle situation, y compris quand il tombe comme un cheveu sur la soupe.
Tiens, je vais me faire l’avocat du diable et rappeler qu’en effet, dans les années 30, une partie de la bonne société américaine, dont celle des milieux d’affaires, éprouvait de la sympathie pour le nazisme, comme par exemple Charles Lindbergh ou Henry Ford, soutien financier d’Adolf H et décoré, à sa demande, de la Grand-Croix de l’Aigle allemand.
Mais les manifestations à caractère « nazi » étaient alors marginales aux USA, foncièrement isolationnistes.
https://www.monde-diplomatique.fr/2007/04/LOWY/14602
Et question sympathisants envers l’Allemagne nazie, nous avons eu les mêmes à la maison en 1940, en particulier dans les milieux de gauche.
N’oublions pas non plus, par exemple, que l’eugéniste américaine Margaret Sanger, influencée par certaines théories nazies et favorable à l’adoption de mesures « hygiénistes » radicales, a fait aussi des émules de ce côté de l’Atlantique – et pas spécialement du côté de « l’extrême droite ».
Et donc ? Qu’en concluez-vous ? Que le nazisme c’est bien ? Que la dictature c’est chouette ? Que les États-Unis sont à l’abri d’une dictature ? Qu’ils ne sont pas à l’abri, mais qu’on s’en tape ? Que ça serait bien si une dictature s’installait à Washington ?
Comme si vous nous révéliez quoi que ce soit au sujet de la complaisance qui a pu accompagner la montée du nazisme en Europe et aux États-Unis. Tout le monde est au courant. À part faire diversion, grande spécialité des poutino-complaisants et autres militants d’extrême droite qui n’ont pas le courage de se dire d’extrême droite, à quoi rime votre commentaire ?
Israël commet son génocide en règle aux yeux et la barbe du monde, avec les gaucho-immigrationnistes dans le rôle du repoussoir.
Et là, il n’y a aucun débat. Au pays des veaux, tout le monde sait, et tout le monde se tait.
La France, comblée par sa situation stratégique, son climat et son histoire, sombre dans la ruine matérielle, spirituelle, et démographique en se laissant envahir par lâcheté intellectuelle.
Malheureusement, vous vous trompez. L’hommage à Charlie Kirk a connu des instants qui tenaient effectivement beaucoup du meeting nazi, et il confirme le caractère très inquiétant du régime trumpiste. Vous ne l’avez sans doute pas suivi en entier.
Moi non plus, d’ailleurs, et c’est l’effet des méthodes perverses de Donald Trump. Comme l’a expliqué jadis Steve Bannon, qui fut son conseiller idéologique avant de se brouiller avec lui, le procédé consiste à « inonder les médias avec n’importe quoi ».
« The real opposition is the media », a-t-il déclaré en 2018. « And the way to deal with them is to flood the zone with shit. »
Pour empêcher les médias de faire leur travail qui consiste à vérifier les faits, à les rapporter et à les analyser, il faut « noyer la zone sous la m… », c’est à dire produire un jet continu de fausses nouvelles, dire sans cesse une chose et son contraire, et aussi, indépendamment de la véracité des déclarations, en produire un très grand nombre de sorte qu’il soit impossible de les suivre toutes, et encore moins de les vérifier.
Donald Trump a fidèlement suivi ce conseil depuis le début de son second mandat. Le rythme de ses décrets présidentiels, de ses déclarations aux médias et de ses publications sur Internet est insensé. L’action révolutionnaire et subversive trumpiste prend donc de vitesse les institutions de contrôle démocratique (opposition, Congrès, médias, société civile…), tandis que l’opinion publique est désorientée par ce bombardement informationnel incessant.
Le mélange du vrai et du faux et d’assertions opposées achève de décourager les spectateurs, qui finissent par se convaincre que la vérité n’existe pas.
Rappelons qu’il s’agit là d’un décalque de la stratégie de désinformation du régime poutinien.
Très concrètement, depuis le début du deuxième mandat, cela signifie qu’un certain nombre de décisions et de déclarations cruciales passent inaperçues. Il n’est que trop facile de manquer la répétition d’événements similaires qui, mis bout à bout, dénotent une tentative délibérée d’instaurer aux États-Unis un régime fasciste de type théocratique.
Pour revenir aux funérailles de Charlie Kirk, la vidéo dite intégrale de l’événement dure 4 h 50. Il est évident que personne ne va se cogner quatre heures et cinquante minutes de discours pour vérifier tout ce qui a été dit.
Toutefois, grâce à la machine à sélectionner les informations importantes qu’est X-Twitter, il est possible d’être alerté sur certains passages saillants.
Avant de les aborder, il convient de remarquer l’indécence assumée de l’événement. Ce qui aurait dû être une cérémonie funéraire empreinte de dignité a été conçu dès l’abord comme un meeting politique destiné à galvaniser les trumpistes. Avec la pleine complicité de la veuve de la victime.
Quand celle-ci arrive sur la scène d’un stade, entourée de… feux d’artifice, on se pince. Vous avez déjà allumé des feux d’artifice aux funérailles de vos proches, vous ?
Ne pas rater, non plus, le bandeau défilant sous l’écran de la retransmission promettant « un bracelet Charlie Kirk » en échange d’un don financier. Charlie Kirk, dans la vie comme après la mort, c’est aussi, comme tout ce qui touche au trumpisme, une juteuse opération commerciale.
Évidemment, on peut s’arrêter à la déclaration d’Erika Kirk selon laquelle elle pardonne à l’assassin de son mari. Mais il ne faut jamais perdre de vue la méthode Bannon : une chose et son contraire. « Flood the zone with shit. »
Quand Donald Trump a pris la parole, il a commencé ainsi : « Charles James Kirk a été haineusement assassiné par un monstre sans coeur radicalisé, pour avoir dit la vérité. »
Le président des États-Unis, Mesdames et Messieurs. Parlant à des funérailles. Faisant fi de la présomption d’innocence, de la séparation des pouvoirs, et dressant une moitié du pays contre l’autre à l’instant même où son rôle consisterait à apaiser les tensions qui conduisent au meurtre politique.
Plus loin : « Il ne haïssait pas ses adversaires. Il voulait leur bien. C’est là que je diffère de lui. [Il prend un ton hargneux.] Je hais mes adversaires. Et je ne veux certainement pas leur bien ! »
Une chose et son contraire. « Flood the zone with shit. »
Nous n’avons rien contre les Ukrainiens, c’est un peuple frère. Les Ukrainiens sont des démons nazis, il faut en exterminer deux millions jusqu’à ce qu’ils se soumettent à la Russie.
Passons aux émanations plus distinctement nazies de l’événement. Tucker Carlson, l’animateur vedette renvoyé de la télévision trumpiste Fox News tellement il faisait figure d’extrémiste au sein même du mouvement MAGA, a inséré ce passage hallucinant dans son discours :
« [Ce qui est arrivé à Charlie Kirk] me rappelle mon histoire préférée. On est à Jérusalem, il y a deux mille ans. Jésus se pointe, et il commence à parler des hommes au pouvoir. Il dit ce qu’il y a de pire à dire, c’est à dire la vérité sur ces gens. »
« Et ils ont horreur de ça. Ils deviennent fous. Ils cherchent à le faire taire. Ça devient leur obsession. »
« J’imagine très bien la scène. Une bande de types sont assis en rond dans une pièce, à la lueur des lampes à huile, en train de manger du hoummous, et ils se demandent : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de ce gus qui dit la vérité sur nous ? Nous devons le faire taire ! Et il y en un, plus dégourdi que les autres, qui lance : pourquoi est-ce qu’on ne le tue pas, tout simplement ? Ça lui fermera son clapet ! Ça règlerait le problème ! »
Charlie Kirk, c’est Jésus lui-même. Plus déplacé, c’est difficile. Surtout pour des gens qui se vantent d’être meilleurs chrétiens que les autres.
Mais il y a pire. Tucker Carlson s’est récemment distingué en donnant complaisamment la parole, dans son émission, à un pseudo-historien trouvant des excuses à Hitler et niant la Shoah. « Les hommes au pouvoir », cela peut être les Romains. Mais « les types qui mangent du hoummous », ça peut aussi bien être les Juifs. Carlson vient de nous refourguer en douce le traditionnel « argument » des antisémites : les Juifs ont tué Jésus. Et il renforce une autre thèse complotiste et antisémite : ce sont les Israéliens qui ont tué Charlie Kirk.
Ce n’est pas fini : à la fin de son « histoire », Tucker Carlson éclate de rire. De son célèbre rire forcé, grotesque, dont il use et abuse dans ses émissions. Tucker Carlson, l’homme qui éclate de rire aux funérailles. Les funérailles de son prétendu ami politique. Même les nazis ne faisaient pas ça dans leurs meetings.
Mais le pire de l’événement, ce qui le rapproche sans doute des meetings nazis, ce fut le discours de Stephen Miller. Le chef de cabinet adjoint de la Maison-Blanche est l’un des hommes les plus importants du gouvernement Trump. Lors de ses interventions médiatiques, il campe systématiquement le chef dictatorial. Il s’est surpassé dans ce registre aux funérailles de Charlie Kirk.
« Le jour où Charlie est mort, les anges ont pleuré – mais ces larmes se sont changées en feu dans notre coeur. Ce feu brûle d’une furie légitime que nos ennemis ne peuvent ni appréhender ni comprendre. »
« Quand je vois Erika [Kirk] et son courage, je me remémore une expression fameuse : la tempête chuchote au guerrier : ‘Tu ne peux résister à ma force’, et le guerrier répond : ‘La tempête, c’est moi !’. Erika est la tempête. Nous sommes la tempête. Et nos ennemis sont incapables de comprendre notre force, notre détrmination, notre résolution, notre passion. […] »
« La lumière terrassera l’obscurité. Nous aurons le dessus sur les forces du mal et de la méchanceté. Ils ne peuvent même pas imaginer ce qu’ils ont déchaîné. Ils ne peuvent pas concevoir l’armée qu’ils viennent de lever au sein de chacun de nous – car nous représentons ce qui est bon, ce qui est vertueux, ce qui est noble. »
« À ceux qui tentent d’inciter à la violence contre nous, ceux qui tentent de susciter la haine contre nous, je dis : que représentez-vous ? Vous n’avez rien en vous. Vous n’êtes rien. Vous êtes la méchanceté, vous êtes la jalousie, vous êtes la haine. Vous n’êtes rien. Vous êtes incapables de rien construire. Vous êtes incapables de rien produire. Vous êtes incapables de rien créer. Nous sommes les bâtisseurs. Nous sommes les créateurs. Nous sommes ceux qui élevons l’humanité. […] »
« À nos ennemis : vous n’avez rien à donner, rien à offrir, rien à partager sinon l’amertume. Nous possédons la beauté, la lumière, le bien. Nous avons la détermination, la vision et la force. C’est nous qui avons construit le monde que nous habitons aujourd’hui, génération après génération, et nous défendrons ce monde, nous défendrons le bien, nous défendrons la lumière, nous défendrons la vertu. Vous êtes incapables de nous faire peur, vous êtes incapables de nous menacer, parce que nous sommes dans le camp du bien et dans celui de Dieu. »
Si ce n’est pas là un discours authentiquement fasciste, je ne sais pas ce que c’est.
Au-delà du fait manifeste que Stephen Miller fait exactement le contraire de ce que ferait n’importe quel homme d’État en la circonstance, c’est à dire tenter d’unir son peuple, l’exhorter à surmonter ses divisions au lendemain d’un assassinat politique qui n’est que le dernier d’une longue suite de meurtres et de tentatives, au-delà du fait qu’il s’agit là d’un appel ouvert à la guerre civile, ce discours halluciné, délirant, fanatique, rappelle effectivement les tirades génocidaires d’un Alexandre Douguine comme les menaces prémonitoires d’un Joseph Goebbels.
Il faut écouter les intonations de l’idéologue de Trump, observer ses gestes et ses mimiques. Des internautes ne se sont pas privés de mettre en parallèle cette vidéo avec les discours d’Hitler et de Goebbels, et on ne peut leur donner entièrement tort.
Il est piquant de constater que les soutiens les plus inconditionnels de Trump en France sont aussi ceux qui ironisent sur « le camp du Bien » et vomissent sur Emmanuel Macron qui aurait dénigré « ceux qui ne sont rien » (ce qui est faux : il disait le contraire). Le Goebbels de Trump dit aujourd’hui : nous sommes le camp du Bien car nous avons Gott mit uns, et vous, vous n’êtes rien.
Ai-je besoin de souligner l’extrême danger que pose cette variété de fascisme toute particulière qui se réclame de Dieu, qui détourne le christianisme pour le mettre à sa botte à l’exacte imitation de ce que fait Poutine ?
Si Dieu vote pour nous et que nous sommes propriétaires du bien, il va de soi que tous ceux qui ne manifestent pas bruyamment leur allégeance n’ont plus qu’à compter leurs abattis. C’est la définition, non pas simplement de l’autoritarisme, mais du totalitarisme.
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Note : Stephen Miller est juif. Cela ne change rien à l’affaire. Trotsky aussi était juif.
Construction laborieuse qui a nécessité de votre part une manipulation sémantique, sans surprise.
Ce n’était pas des funérailles, car pas de corps.
Ce n’était pas une cérémonie mémorielle, car cela ne peut avoir lieu qu’après enterrement ou crémation.
C’était une cérémonie à la mémoire de Charlie Kirk, donc pas la peine de jouer les vierges effarouchées sur « l’indécence » de telles funérailles.
Ils l’ont célébré, à leur manière. La caravane passe.
@ Valéry
« Construction laborieuse qui a nécessité de votre part une manipulation sémantique, sans surprise. Ce n’était pas des funérailles, car pas de corps. Ce n’était pas une cérémonie mémorielle, car cela ne peut avoir lieu qu’après enterrement ou crémation. »
Ben voyons. Le désinformateur trumpo-poutiniste local se sent obligé de la ramener. Mensonge, enfumage et inversion accusatoire.
C’est vous, le « manipulateur sémantique ». Y’avait pas d’corps, donc c’étaient pas des funérailles. Ce n’était pas une cérémonie mémorielle, parce qu’elle ne peut avoir lieu qu’après l’enterrement.
Donc ça compte pour du beurre : le gouvernement Trump peut prononcer les pires discours fascistes, c’est pas grave, il n’a aucun pouvoir sur les États-Unis et dans le monde.
Nous n’avons pas envahi l’Ukraine, disait Sergueï Lavrov lors des négociations de paix à Istanbul destinées à mettre fin à l’invasion de l’Ukraine.
Ce n’est pas ceci et ce n’est pas cela, dit le petit agent russe infiltré sur le blog à Bilger, donc ce n’est rien, ça n’existe pas, vous n’avez rien vu. Notre marionnette à Washington peut faire ce qu’elle veut, et il est interdit de mettre en évidence ses tentatives de détruire la démocratie en Amérique.
Au fait, c’était quoi, si ce n’étaient ni des funérailles ni une cérémonie mémorielle ? Un congrès de pataphysique ? Un stage de formation à la préparation du cassoulet toulousain ? Si Trump annexe le Groenland en dehors du cadre d’une cérémonie funéraire, c’est pas grave non plus ?
Vous êtes si effronté que vous dites successivement une chose et son contraire : « ce n’était pas une cérémonie mémorielle », car « c’était une cérémonie à la mémoire de Charlie Kirk ». Ben… une cérémonie à la mémoire de quelqu’un, c’est une cérémonie mémorielle ! (En bon français : une cérémonie commémorative.)
La marque de fabrique des enceintes Bluetooth humaines câblées sur la parole poutino-trumpiste, c’est qu’elles se se f… ouvertement de la g… du monde.
Vous aussi, vous « inondez la zone de m… », selon les bonnes recettes du petit père Steve Bannon.
Médias français :
Obsèques de Charlie Kirk : ‘Je lui pardonne’, dit Erika Kirk à l’assassin de son mari – Europe 1
Obsèques de Charlie Kirk : Donald Trump célèbre un ‘géant de sa génération’ – La Croix
Assassinat de Charlie Kirk : les obsèques comparées aux grands rassemblements nazis sur France 5 – Valeurs Actuelles
‘Vous n’avez aucune idée du dragon que vous avez réveillé’ : l’avertissement d’une figure du trumpisme aux obsèques de Charlie Kirk – JDD
La galaxie MAGA affiche son unité aux obsèques de Charlie Kirk – Le Parisien
Une cérémonie d’hommages XXL à Charlie Kirk en Arizona – RMC
L’hommage de l’Amérique trumpiste au ‘martyr’ Charlie Kirk, moment de confusion entre politique et religion – Le Monde
Hommage à Charlie Kirk : ‘Aux États-Unis, on parle surtout de l’offensive de Donald Trump contre la démocratie américaine’, observe Bernard Guetta, député européen (Renew) – BFM TV
Médias américains :
Charlie Kirk funeral live updates : Trump praises ‘great American hero’ – The New York Post
Charlie Kirk’s funeral serves as a conservative ‘revival’ – NBC News
Charlie Kirk’s memorial service – CNN
What to Know About Charlie Kirk’s Memorial Service in Arizona – The New York Times
Charlie Kirk memorial service honors conservative activist – CBS
Charlie Kirk’s memorial service taking place at State Farm Stadium in Glendale, Arizona – Fox News
7 Powerful Moments from Charlie Kirk’s Historic God-Filled Memorial – Breitbart
Remembering Charlie Kirk – Memorial from State Farm Stadium, Glendale AZ – Turning Point USA (le mouvement fondé par Charlie Kirk, organisateur de la manifestation)
Donc, en français, funérailles, obsèques ou cérémonie commémorative. Les médias français comme américains ont employé indifféremment ces expressions. Guignol !
J’ai lu, sous le clavier d’un blogueur, « la liberté d’expression chère à Trump ». C’est de l’humour, probablement.
Quant à votre liberté d’expression sur CNews, cher Philippe, elle me semble toute relative. Vous partagez un socle idéologique avec vos compagnons et, quand il vous arrive d’être décalé par rapport à la doxa « praudienne », vous êtes vite coupé.
Il n’y a pas de réel dialogue sur CNews.
La contradiction, l’échange, sont autant faits pour apprendre qu’affirmer une position contraire. D’autant que, suivez mon regard, il y en a qui confondent argumentation et liste de liens vers des auteurs qu’ils n’ont d’évidence pas lus, se contentant de résumés wikipédiens incertains, sans jamais tenir un raisonnement personnel sur les sujets dont ils parlent, qui, bien évidemment, peuvent s’appuyer sur des connaissances acquises.
L’échange, même contradictoire, n’a que peu d’intérêt si la curiosité en est absente et s’il s’agit juste d’asséner des affirmations sans plus de fond qu’un puits… du même nom.
Je vous rappelle, par ailleurs, que toutes ces télévisions, radios et autres médias utilisent à qui mieux mieux des intermittents qui sont, pour l’essentiel, payés par d’honnêtes citoyens dont nous faisons partie.
Vous avez dit argent public ?
CNews et Europe 1 sont devenus télé et radio Netanyahou, et cela de manière outrancière. S’ils veulent ressusciter l’antisémitisme de droite de l’avant-guerre, ils n’ont qu’à continuer. Je souhaite à notre hôte de ne plus y mettre les pieds. Il semble d’ailleurs rester encore à Sud Radio, qui est avec la présence d’André Bercoff, le dernier refuge de l’information libre.
Cher Philippe Bilger,
Le plus scandaleux n’est pas l’absence de contradiction, mais le fait que cela se passe sur le service public, normalement soumis au pluralisme. Dans l’émission en question, la présence systématique de Laure Adler, aux réponses on ne peut plus prévisibles et toujours marquées au coin du progressisme, est la marque incontestable de son parti pris.
Concernant CNews, vous êtes-vous demandé pourquoi toutes ces injures sur X lorsque vous apportez votre très modeste contradiction ?
La réponse est évidente : le spectateur de CNews est tellement peu habitué à entendre de vrais contradicteurs qu’il finit par cultiver une paresse intellectuelle et par être perturbé par la moindre contradiction.
Il faut ajouter que l’attitude de Pascal Praud n’invite guère à la contradiction, lui qui ne peut s’empêcher d’être au mieux condescendant, au pire agressif avec un invité qui déroge à la règle de l’unanimisme.
Cet unanimisme est encore plus flagrant à 21 h, où l’émission politique se résume à une déclinaison du même point de vue par les différents invités. Émission donc sans grand intérêt.
Alors oui, mille fois oui, vive la contradiction – en commençant par CNews !
Cela éviterait déjà de donner du grain à moudre à un ex-avocat et ministre devenu acteur qui, en quittant la robe, semble avoir perdu l’usage des mots : il ne sait plus que jouer les derviches tourneurs et répéter à l’envi « extrême droite, fachos » !
Il faut regarder cette émission au moins une fois pour rire un peu de l’invraisemblable parti pris des animateurs : Karim Rissouli, admirateur de Yasser Arafat, et Thomas Snégaroff, obsédé par le trumpisme et célèbre annonciateur de la victoire inéluctable de Kamala Harris en novembre 2024… Des zozos qui, parfois, convient dans leurs émissions un(e) invité(e) qui a le culot de ne pas être d’accord avec leur thèse : l’équilibre est ainsi respecté entre les opinions exprimées par les débatteurs, à un contre six !
Imaginez qu’il s’agit de la seule émission politique du service public diffusée chaque soir de la semaine (C politique), avec « En société » le dimanche soir, produites par un certain Renaud Le Van Kim, qui s’est fait une fortune en émargeant grassement aux budgets de France Télévisions !
Outre ces deux émissions animées par des gauchistes, il produit « C dans l’air » et » C ce soir », dans lesquelles on retrouve invariablement les mêmes discours nunuches sur l’immigration, sur le vilain Trump et sur la dette qui ne doit pas nous faire peur !
Bref, c’est leur droit le plus strict de raconter les mêmes discours et de ressasser les mêmes idées, d’inviter leurs semblables en déficit de contradictions, mais il est déplorable que l’argent public soit employé de cette façon.
La sanction de l’audience est là : CNews, qui ne coûte rien, a dépassé France 5, qui nous coûte quelques centaines de millions. Et c’est ça qui les rend malades.
La politique ne devrait jamais être une question de vie ou de mort.
Niall Ferguson, qui a fondé une université à Austin sans aucune subvention en réaction à la politisation des universités subventionnées, tient un discours fondamental sur le sectarisme dont il est nécessaire de sortir si nous voulons assumer notre liberté, qui est au contraire, comme le souligne notre hôte, d’accepter la contradiction comme aiguillon indispensable à la créativité :
https://www.youtube.com/watch?v=r1Va1CvWvvY
Guillaume Roquette est de ceux qui défendent Trump et sa « cohérence ». L’un des meilleurs journalistes aujourd’hui, sans l’ombre d’un doute, courtois mais qui n’hésite pas à durcir le ton quand il le faut. N’interrompt que très rarement les autres, mais sans aucun doute un premier fusil du débat. Bien sûr il est politiquement connoté, qu’on l’aime ou pas il est toujours bien en place et connaît ses dossiers.
Par contre, je sais que je me répète, mais je fuis Anne Nivat, elle est insupportable à entendre, coupe les intervenants, a un débit saccadé, et ce tic irrépressible de terminer ou compléter un mot, une fin de phrase, pour exister sur un plateau TV, où elle pense être la lumière. C’est désagréable, elle écorche le débit et la fluidité, ainsi que les oreilles.
Cette racaille gauchiste corrompue qui se vautre dans les salaires et les avantages en tous genres qu’elle s’octroie, ruine le pays avec la folie du tout-électrique et des éoliennes qui ne servent à rien, et il faut que ce soit Trump qui dise à l’Europe qu’elle va disparaître si elle ne stoppe pas l’immigration.
Non seulement ils sont pourris, mais en plus, ils sont très très c.ns ! Comment s’en débarrasser ?
Et Henri Guaino de nous susurrer que ça va finir comme à côté dans les années 30…
Sur l’électrique je suis bien d’accord, c’est une folie de fausse économie, les bagnoles électriques, c’est une ânerie sans nom, le cycle Beau de Rochas va s’adapter aux molécules innovantes. Quant aux éoliennes, c’est moche et ça pue et en en plus, si on intègre le démantèlement, c’est à fuir. Assez de ces cratères de bêtise écologiste. Les besoins sont ailleurs, quand c’est naturel, comme l’eau chaude thermale qui est utilisée pour le chauffage, pourquoi pas ; pour le reste c’est de la… je vais oser le mot… de la branlette intellectuelle.
Quand on se penche sur les déperditions des bâtiments, on peut faire du raisonné et du raisonnable, sans rendre obèse le bâti et le positionner hors de prix pour les primo-accédants et pour la revente. Nous l’évoquions ce matin chez le dentiste, passionné de mécanique et de bâti. Les écolos ne payent jamais ce qu’ils préconisent, et surtout les éoliennes et les déchetteries, c’est toujours chez le voisin.
Nous sommes tombés, par ignorance, dans un terrorisme écologique. Quand je pense que pour chauffer l’eau de la douche, on installe des cumulus au moins « thermonucléairesàsuspensionpilotée »…
Les éoliennes coûtent deux bras, c’est une ânerie de grande ampleur.
« On me permettra de conclure ainsi : oui, il est d’intérêt médiatique, pour ne pas dire public, qu’il y ait des contradicteurs dans l’audiovisuel public… » (PB)
Oui, il faut de la contradiction dans les débats, à condition toutefois que celle-ci repose sur des arguments pertinents, facilement vérifiables et non pas, comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui, sur des sondages venus de nulle part et le plus souvent invérifiables.
Il faut aussi que les échanges soient dépassionnés. C’est-à-dire que les intervenants prennent la peine d’écouter les arguments de leur interlocuteur et non pas de l’interrompre avant même qu’il ait pu complètement s’exprimer. Ce qui crée un brouhaha incompréhensible, particulièrement désagréable pour les auditeurs.
Bref, la liberté d’expression nécessite un minimum d’éducation et de savoir-vivre, sinon elle conduit immanquablement à la délation, à la diffamation et pour finir à la grossièreté. Avec pour effet le désintérêt du téléspectateur.
« Le comble de la partialité médiatique, déguisée en fausse objectivité historique et sociologique, a été atteint lorsqu’il s’est agi de l’immense hommage collectif rendu à Charlie Kirk en présence du président des États-Unis. » (PB)
En fait Charlie Kirk est à Donald Trump ce que Raspoutine était à la tsarine Alexandra Feodorovna.
Il est bon de rappeler certains de ses propos :
https://x.com/barriere_dr/status/1966389133103812921/photo/1
qui indiquent qu’il n’était pas spécialement un humaniste, contrairement à ce que laissent entendre certains chroniqueurs de « L’Heure des pros », notamment Georges Fenech, trumpiste convaincu…
.
Vous donnez en exemple des propos de Charlie Kirk… un tweet de machin-bidule. Chaque phrase dans ce tweet est inventée. Rien que sur la première, « les homosexuels doivent être lapidés », Stephen King, qui a relayé cette énormité à son tour, a dû la retirer et s’excuser, en rajoutant : « Mon erreur a été de m’informer… sur X ». À bon entendeur…
« Oui, il faut de la contradiction dans les débats, à condition toutefois que celle-ci repose sur des arguments pertinents »
Mais non !
La condition n’est pas que les arguments soient pertinents, mais que le contradicteur finisse par reconnaître qu’il avait tort, ce qui serait la moindre courtoisie de sa part et, surtout, une preuve d’intelligence. 😉
Je n’ose pas vous demander : « N’ai-je pas raison ? ».
Admirateur d’Albert Camus, je me souviens qu’il avait écrit dans ses Carnets :
« Le besoin d’avoir raison, marque d’un esprit vulgaire ».
@ Valéry le 24 septembre 2025
« Vous donnez en exemple des propos de Charlie Kirk… un tweet de machin-bidule. »
Il ne vous aura sans doute pas échappé que le post que j’ai mis en lien émanait d’un oncologue et non pas d’un quelconque gugusse « machin-bidule ».
Mais si vous voulez en savoir plus sur Charlie Kirk, le mieux est encore de vous reporter à sa fiche Wiki, notamment au chapitre « Controverses et prises de position », qui est particulièrement édifiant sur son orientation politique.
Pour conclure, je me demande bien combien de Français connaissaient le nom de Charlie Kirk avant son assassinat, si l’on excepte, bien sûr, les trumpistes de CNews (Pascal Praud et son équipe).
Si vous aviez pris la peine de descendre rien qu’un peu dans le fil des commentaires de votre oncologue machin-bidule, vous auriez remarqué que toutes les allégations dans son copier-coller sont démontées une par une et prouvées comme créées de toutes pièces, sorties de leur contexte ou/et modifiées afin de faire croire à autre chose. Et que lui-même s’excuse quelques lignes plus bas, mais sans retirer le tweet.
Vous ne connaissiez pas Charlie Kirk. Le billet de Philippe Bilger vous a incité à faire une recherche à charge, vous avez donc pris le premier lien racontant des salades pour ensuite nous élaborer toute une analyse à la noix sur CNews, Georges Fenech et son trumpisme. Tout ça en partant d’un tissu de bobards. Le premier, demandant la mise à mort des homosexuels, aurait dû vous interpeller, car un tel propos vous envoie en prison illico, même aux USA, c’est un appel au meurtre. Votre esprit critique aurait du faire tilt, or il n’y a rien eu ; on peut donc conclure que vous avez juste copié-collé le lien, tout comme votre oncologue machin-bidule l’avait fait avant vou. Sauf que lui, il s’est excusé par la suite.
Vous, par contre, au lieu de faire amende honorable, vous doublez la mise en nous envoyant aux « propos controversés » de Charlie Kirk, tels que rapportés sue Wikipédia. Sauf que ces « propos controversés » n’ont rien à voir avec ceux mentionnées dans votre lien.
On considère comme « controversé » le fait qu’il pense que les universités sont noyautées par la gauche, ou qu’il ait menti sur les Gilets jaunes scandant « nous voulons Trump », ou encore qu’Obama ait attendu que des millions de personnes soient infectés pour déclarer une urgence de santé publique, ou qu’il ait prétendu faussement que les humains n’avaient pas d’effet significatif sur le changement climatique.
Voili voilou, c’est la liste complète. En somme, les critiques habituelles auxquelles tout politicien se retrouve confronté à un moment ou un autre, des exagérations, des caricatures, des allégations à caractère politique prouvées fausses. On prend qui vous voulez, Macron en tête, et on trouvera la même chose, sur d’autres sujets. Je note quand même qu’il avait totalement raison sur les universités noyautées par la gauche, Wikipédia peut nous baratiner autant qu’elle veut, c’est une réalité.
En revanche, votre lien lui attribuait des propos extrêmement racistes, homophobes, misogynes et islamophobes. Et ça, c’est tout autre chose, car cela contribue à déshumaniser un personnage tenu en grande estime par une moitié de l’électorat, pour ensuite nous concocter des théories fumeuses sur la prétendue connivence de CNews et de ses collaborateurs.
J’aime bien vous lire, car malgré votre défaut majeur, qui est d’être de gauche, vous êtes le plus souvent dans la nuance et jamais dans l’invective ni les slogans. Cela donne l’espoir qu’un jour vous trouverez la lumière. 😉
Mais votre commentaire, cette fois-ci, était indigne, car c’est précisément ce genre d’allégations non fondées qui ont contribué à provoquer son assassinat. Dans le monde violent et fortement idéologisé d’aujourd’hui, on a la responsabilité de ses propos.
Les contradicteurs sont indispensables à l’intérêt médiatique, je partage pleinement cette opinion. Je rejoins également votre point de vue selon lequel une émission comme C Politique gagnerait en richesse en invitant des voix plus diverses dans leur perspective et leur approche.
Cependant, permettez-moi d’apporter une contradiction à certains aspects de votre réflexion, comme vous semblez le souhaiter dans le titre de votre billet.
Tout d’abord, il faut en finir avec l’idée selon laquelle seules les chaînes publiques seraient financées par « notre » argent. Certes, en tant que contribuables, nous participons au financement des médias publics. Toutefois, les chaînes privées sont également soutenues par les consommateurs que nous sommes. Leurs revenus, principalement tirés de la publicité, sont répercutés dans le prix des produits que nous achetons, ce qui constitue une forme de financement par le public.
Par ailleurs, si C Politique peut être critiquée pour son manque d’impartialité, que dire alors de CNews ? Cette chaîne, sous la houlette de son animateur Pascal Praud, revendique une ligne éditoriale prétendument neutre, ni de gauche ni de droite, et affirme se consacrer à l’analyse du « réel ». Cette assertion relève d’une hypocrisie manifeste. Le plateau est presque exclusivement composé de personnalités partageant une même sensibilité politique, souvent engagées dans une surenchère rhétorique. Cher Philippe, sans vous offenser, la contradiction que vous apportez dans ce cadre, bien que louable, est affaiblie par une courtoisie excessive et des précautions oratoires qui en diluent l’impact. Trop souvent, l’animateur conclut ces échanges en vous qualifiant de « naïf » ou de « corporatiste », minimisant ainsi la portée de vos interventions.
Le traitement du « réel » par CNews est, en outre, profondément biaisé. Les faits divers, systématiquement érigés en « faits de société », occupent une place disproportionnée, tandis que certains sujets d’importance majeure, comme le conflit russo-ukrainien, sont passés sous silence. Cette sélection orientée du « réel » trahit une subjectivité, présentée fallacieusement comme une vérité objective. Les arguments avancés sont souvent empreints de préjugés, d’approximations, voire de contre-vérités. Les contradicteurs, lorsqu’ils parviennent à s’exprimer, sont fréquemment perçus comme des agresseurs.
En définitive, loin de favoriser un débat pluraliste et rigoureux, CNews illustre une dérive où la contradiction, pourtant essentielle à la vitalité démocratique, est étouffée sous le poids d’une mise en scène sensationnaliste.
La question de la liberté d’expression cristallise un débat fondamental de nos sociétés démocratiques. Face à ceux qui, à l’instar des libertariens américains, des partisans de Trump ou d’Elon Musk, prônent une liberté d’expression absolue, une évidence s’impose : cette conception relève de l’utopie. Aucune société, y compris les États-Unis, pourtant champions du Premier amendement, ne fonctionne sans limites légales à l’expression.
Dès lors, le véritable enjeu réside ailleurs : jusqu’où peut-on moduler l’application de ce principe selon nos affinités politiques ? Cette question me semble piégée. Soit nous acceptons la liberté d’expression dans son cadre légal pour tous, y compris pour ceux dont nous désapprouvons les idées, soit nous assumons ouvertement notre sélectivité. Je ne discerne guère de juste milieu entre ces deux positions.
Votre admiration pour la cérémonie funéraire dédiée au polémiste Charlie Kirk m’amène à rappeler certains éléments factuels. Sa mort violente, le 10 septembre 2025 à l’Utah Valley University, clôt tragiquement le parcours d’un homme qui avait fait de la glorification de la violence son fonds de commerce. Celui qui déclarait en 2023 qu’il fallait « accepter, hélas, quelques morts par armes à feu chaque année » pour préserver le Second amendement, a péri par les armes, victime de cette culture de l’affrontement qu’il avait si ardemment nourrie.
Certes, toute cérémonie funéraire mérite le respect, et la douleur de sa veuve est parfaitement légitime – d’autant qu’elle hérite d’un empire médiatique substantiel qu’elle perpétue désormais. Mais transformer cette figure controversée en martyr relève d’une réécriture hagiographique qui appelle naturellement la critique.
Les réactions vives suscitées par cet hommage me paraissent proportionnées au caractère discutable du personnage célébré. L’histoire a connu des figures publiques autrement plus respectables que Charlie Kirk. Que des « fanatiques » – car c’est bien de cela qu’il s’agit – érigent leur idole en saint martyr ne peut que provoquer des contestations légitimes.
Vous jugez ces critiques déplacées ? C’est votre droit. Mais l’admiration sans bornes pour un tel « martyr » – bientôt sanctifié, sans doute – mérite bien quelques réserves à la hauteur du ridicule de la situation. Ces critiques me semblent, au contraire, remarquablement mesurées au regard des enjeux.
Vous parlez d’apporter des « éléments factuels », pour ensuite caricaturer sa défense du Deuxième amendement comme « une culture de l’affrontement qu’il avait si ardemment nourrie ». Excusez du peu, rappelez-moi ce que les différents présidents des USA, autant démocrates que républicains, ont proposé pour modifier cet amendement ? strictement rien. C’est dans leur ADN, pourquoi donc se focaliser sur Charlie Kirk qui exprime une position qui semble universellement acquise aux USA ? En quoi ça le rend, lui, dangereux, alors que ce n’est pas Charlie Kirk qui avait un quelconque pouvoir décisionnaire ? En quoi peut-on parler d’affrontement ? Entre qui et qui ? À part une minorité Woke aux pupilles dilatées et au langage primitif, qui rêve de refaire le monde en mettant à bas le capitalisme parce qu’il ne récompense pas assez leur médiocrité, et qui a choisi de l’éliminer car elle est incapable de lui tenir tête sur le terrain du débat, qui d’autre ?
Dans la même logique pourrie, on pourrait faire un parallèle avec l’immigration. C’est dans l’ADN français que d’accueillir des gens d’ailleurs, j’en fais partie. Mais certains de ces gens tuent, c’est malheureusement factuel. Défendre donc l’immigration ce serait nourrir une culture de l’affrontement, et « accepter, hélas, quelques morts par migrants chaque année pour préserver nos valeurs ». Je vous cite, en remplaçant les deux notions aux conséquences conceptuelles similaires.
J’entends que la religiosité de Kirk pouvait faire grincer des dents ici-bas, mais ça aussi c’est une particularité mal comprise des USA. Défendre le sacré du mariage, la fidélité, le rôle sociétal de la famille, défendre le faible à naître, ce sont des abstractions dont le monde occidental, excepté quelques irréductibles à l’est, s’est éloigné il y a peu. Pour le mieux ou pour le pire, l’avenir le démontrera.
Mais il le faisait de la façon la plus polie, courtoise et respectueuse possible. Et, surtout, il a toujours fait une distinction entre la morale de sa foi et les compromis sociétaux nécessaires à notre époque moderne, afin que tous puissent faire de leurs différences un élément renforçant le lien social commun. Il était pour le dialogue et l’échange, comment a-t-on fini, surtout à gauche, par l’ériger en suppôt de la violence, les bras m’en tombent.