Il faut choisir, monsieur le Président !

L’antagonisme entre Christiane Taubira et Manuel Valls n’est pas né aujourd’hui.

S’il s’est révélé de manière éclatante avec le courrier adressé par le ministre de l’Intérieur au président de la République pour exposer leurs divergences, il a frappé d’autant plus certains esprits que ces deux personnalités ont tenté longtemps, derrière une solidarité et une cordialité apparentes, de dissimuler le conflit qui les opposait et qui tenait à l’évidence autant à leur être qu’à leur vision de la politique, de la sécurité et de la Justice (Le Monde).

Ce n’est pas le commentaire lénifiant du Premier ministre cherchant à banaliser ce qui ne l’était pas et à minimiser la portée d’une querelle de fond essentielle qui va apaiser l’effervescence. Une polémique qui va bien au-delà des disputes dont le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et lui-même ont été accablés au moins durant les premiers mois (France 2). Manuel Valls lui-même aura du mal, par la référence usée au débat nécessaire, à atténuer l’ampleur des désaccords (20 minutes).

Elle manifeste, en effet, qu’une faute grave a été commise initialement dans le choix des ministres et qu’il était absurde, au nom d’une conception intégriste de la parité, de nommer Christiane Taubira garde des Sceaux, avec ce qu’on savait d’elle, son intelligence mais aussi son idéologie même fleurie par les citations des poètes, aux côtés d’un Manuel Valls qui s’obstinait avec succès à enseigner à ses camarades socialistes que le réel existait. Alors que le président de la République, impardonnable, ne pouvait pas se défausser en prétendant ignorer l’homme qu’il fallait à ce poste puisqu’il l’avait sous l’esprit et la fidélité et qu’il s’agissait d’André Vallini.

Dès l’origine, a été ainsi mis en place un dispositif lourd de menaces pour la cohérence gouvernementale et la philosophie pénale avec un ministre épris d’action et un obsédée par le verbe, avec l’un plus soucieux d’innover, de construire et de se projeter, de l’avenir que du passé, et l’autre acharnée à défaire, à théoriser, à donner des leçons, à déplorer. Avec Manuel Valls lassé des comparaisons avec Nicolas Sarkozy et inventant au jour le jour une autre manière d’être ministre de l’Intérieur et Christiane Taubira toute de mansuétude doctrinaire et vindicative, ayant érigé son rôle en gardienne de la parole et en consolatrice du socialisme contraint de perdre, plume après plume, ses illusions.

Valls plonge les socialistes dans la vérité et Taubira continue à leur promettre du rêve. De sorte que le premier a déjà un bilan quand la seconde a pour seul capital un lot de déceptions. Elles tiennent au fait que son verbe peut faire beaucoup mais n’est pas susceptible de créer ni de peser sur la matérialité et que la ministre s’est aliénée la droite et la gauche judiciaires alors que les deux, lors de l’élection de François Hollande, dans un registre différent, espéraient du nouveau pouvoir.

L’étonnant est que ce désappointement n’a pas été suscité par une politique pénale mais par une absence de politique qui apparemment peut séduire un président de la République.

A ce que j’ai cru comprendre, Manuel Valls, en s’adressant au président de la République, a évoqué le problème des peines plancher – qu’il faut absolument conserver alors que sa collègue traîne mais affiche sa volonté de les supprimer – et le projet de loi de la Chancellerie résultant de cette risible Commission de consensus pour prévenir la récidive, qui s’est bien gardée du pluralisme. Etat des prisons, surpopulation, constructions à décider, récidive qui ne naît pas de l’enfermement, angélisme en chambre, exécution des peines laxiste ; autant de questions qui interpellent les bonnes âmes (nouvelobs.com).

Il me semble que j’ai fait preuve de beaucoup d’indulgence à l’égard du ministre de la Justice en lui faisant l’honneur d’un antagonisme entre sa vision et celle du ministre de l’Intérieur. Pour elle, je vois une ligne – un humanisme doctrinaire – sans le moindre effet concret sur la réalité des prisons, des juridictions et de l’exécution des peines et pour Manuel Valls, il est facile de mesurer l’ampleur et l’intensité de ses entreprises. Et c’est parce que Christiane Taubira n’accomplit pas sa mission que Valls déborde en quelque sorte de la sienne.

J’en veux beaucoup au président de la République. Sur le fond, il y a longtemps qu’il a quitté les territoires enchantés de la naïveté. Il sait évidemment que Manuel Valls voit et agit juste, même s’il est certainement agacé par l’omniprésence de celui-ci. Il n’a pas l’ombre d’un doute sur la vacuité ministérielle de Christiane Taubira mais il a été ravi de la voir auréolée par le débat parlementaire sur le mariage pour tous, se réjouit de sa pugnacité face à la droite et la félicite d’avoir réduit ses vacances. Il est clair que le président de la République a soutenu Taubira jusqu’à aujourd’hui pour des motifs extrinsèques à la substance de sa mission ministérielle. Elle lui fait de l’effet même si elle ne fait rien.

Manuel Valls a appréhendé cette complicité intellectuelle et politique avec le président de la République. Il perçoit qu’il y a là un soutien, une approbation qui lui sont acquis non pas par opportunisme ou esprit partisan mais à cause de la similitude de leur point de vue sur la sécurité et la Justice.

Taubira, en sa qualité de ministre à proprement parler, ne lui crée que des ennuis, des incommodités, des équivoques. Elle brouille comme à plaisir le message. A mesurer le nombre de controverses qui l’impliquent, on penserait presque qu’elle a en charge le ministère de la Justice ! Il serait peut-être opportun, elle qui n’en souhaite pas, de lui prouver qu’il y a un patron !

Il faut choisir, monsieur le Président. Deux fers au feu, certes, mais si l’un est opératoire et l’autre médiocre ? Sortez de votre habileté, sachez hiérarchiser, ne confondez pas les joutes sectaires avec une véritable politique, réparez votre erreur initiale, Valls et Taubira étant incompatibles, votre pouvoir risquant d’en pâtir, la société assurée d’en souffrir, l’insatisfaction globale vous alertant, n’attendez pas des années pour remplacer Christiane Taubira. Vous avez, en ces temps difficiles, davantage besoin d’une compétence incontestable que d’un éclat superficiel, d’actes que de mots. Avec le renvoi de Delphine Batho, vous avez déjà mis à mal la parité. Continuez !

Un agresseur, à deux reprises, à une heure d’intervalle, a violé, fait souffrir. Il se trouvait en semi-liberté. L’alternative est simple : une justice qu’on désarme et une démocratie qui se laisse faire ou un humanisme efficace et de sauvegarde ?

Monsieur le président, vous aimez les petits calculs même si c’est au détriment des grandes causes. Mais là, il y a de votre honneur et de votre crédibilité.

Il faut clairement choisir entre Manuel Valls et Christiane Taubira.

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  1. hameau dans les nuages

    La France, corps mort pour des cormorans.
    Une indépendantiste guyanaise contre un Français de fraîche date faisant matraquer les manifestants pacifiques, plus protestataires que manifestants, opposés au mariage pour tous.

  2. Marc Ghinsberg

    Je serais tenté de vous renvoyer à votre remarquable billet sur Montaigne. Que sait-on précisément du désaccord entre les deux ministres ? Vous-même dites : « à ce que j’ai cru comprendre… » Pour ma part j’attendrai d’avoir connaissance du projet Taubira et des points précis de désaccord pour me prononcer. Écouter d’abord parler ensuite…

  3. A peu près à chaque fois que vous mentionnez Ch. Taubira, vous évoquez son intelligence, ou son talent, ou sa culture. C’est évidemment parce qu’elle est noire, et que vous pensez que ces qualités sont rares chez les Noirs. Il faut donc lire « Taubira, qui est intelligente, quoique noire, talentueuse, quoique noire, cultivée, quoique noire. »
    Je m’étonne qu’aucune officine antiraciste ne porte plainte contre vous…

  4. « un ministre épris d’action et un obsédée par le verbe »
    La phrase est-elle fautive ? Elle me rappelle l’immortelle phrase du « Monde » (au moment de l’affaire du Rainbow Warrior) « le capitaine Prieur est enceinte ». On dit : « l’ordonnance, fatiguée, ne s’est pas rasée ce matin ». Donc, me semble-t-il, « le ministre, perturbé par la tache à sa jupe, est arrivé en retard. » Votre phrase serait donc fautive. (La phrase du Monde pourrait être défendue, en disant que « enceint », employé sans complément d’objet, est toujours féminin)

  5. @buridan
    Permettez-moi de défendre M. Bilger, vos propos n’engagent que vous. Mme Taubira est brillante et c’est tout ; et manie donc le verbe comme une arme tranchante à tel point que parfois son discours en devient abscons et inefficace. Mme Taubira est française d’un département français. Mme Dati pareil. Ce que l’on peut déplorer c’est tant d’incompétence à ce ministère clé depuis trop longtemps. La justice et la police ne font plus peur, voilà le vrai problème. Quelques pistes ? Des hommes politiques moins médiatisés, plus sévères et austères, qui parlent vrai, des hommes politiques qui une fois élus tirent la charrue France dans le même sens, des méga prisons concédées au secteur privé… Quant à Mme Taubira une carrière littéraire lui conviendrait mieux…

  6. Quel cirque, même les juges se font prendre par les mises en scène grotesques en plein mois d’août : le méchant ministre et la gentille ministre ou comment capter tous les électorats restés à l’ombre d’un platane pour siroter un pastis. Bref. Les divergences de point de vue trouvent assise sur un plan com’ classique.

  7. Le Président n’a pas été élu sur la ligne de M. Valls et le réclamer comme vous le faites ne sert à rien !
    Vous avez une opinion différente, certes, mais le clamer haut et fort en permanence devient lassant !
    Quant aux ressentis des intervenants précédents, ils finiront peut-être par faire tache d’huile même si je ne les partage pas.

  8. D’accord avec vos exhortations au Président. D’accord aussi quand vous dites que ce n’est pas un naïf, et qu’il a nommé Taubira ministre en raison de calculs savants, entre autre selon moi pour s’assurer un soutien non négligeable auprès des DOM TOM au moment des élections.
    Valls non plus n’est pas un naïf. Cette lettre au président bien relayée par la presse et qui arrive à point nommé est une façon pour lui de se positionner en rival, presqu’en alter ego. Il a senti qu’il lui fallait parfaire son image de décideur franc et carré face à quelqu’un qui a une image de louvoyeur. Il va soit lui forcer la main, soit démissionner au faîte de sa popularité, ce qui fera de lui l’homme que la gauche attendait. On ne parle que de lui dans tous les journaux, à la rubrique people comme à la rubrique politique. Il ne vous rappelle pas quelqu’un, ce ministre de l’intérieur suractif, médiatique, qui met la pression sur le président et qui soigne sa popularité du côté de la presse du coeur ?
    Encore un qui vise les sommets, qui est doué pour s’y propulser, et qui a toutes les chances de nous décevoir.

  9. Le France apaisée du candidat Hollande en prend un sacré coup même au plus près de l’exécutif !
    Encore une promesse non tenue !

  10. « Christiane Taubira ayant érigé son rôle en gardienne de la parole et en consolatrice du socialisme ».
    Monsieur Bilger, j’entends bien que la justice doit être réformée et je vous souhaite l’arrivée de Vallini au gouvernement. Mais franchement, si la garde des Sceaux a des facilités oratoires, l’immense majorité du peuple français n’a pas droit à la parole : comment dans ces conditions évoquer un socialisme, fût-il de simple posture ? J’ai ainsi pu remarquer la semaine dernière que les chômeuses quinquagénaires sans le sou indisposent de plus en plus les corps constitués.
    Cependant, la dérobade hollandaise paraît un peu trop visible. Je propose donc au président un nouveau moyen de communiquer avec les allocataires désespérés. Comme je l’emprunte à un libertin célèbre, on pourra éventuellement l’appeler la stratégie DSK :
    « François Hollande arrive à La Roche-sur-Yon ; il voit de la rumeur en direction du Pôle Emploi ; il s’avance ; il aperçoit une femme ; il interroge ; on lui raconte le fait. Il fait venir le directeur de l’Agence. Et, cédant à sa généreuse compassion, il paie noblement les 500 euros qui sauveront une famille de l’inexistence économique pendant un mois.
    Après cette action si simple, vous n’imaginez pas quel chœur de bénédictions retentit autour de lui ! Quelles larmes de reconnaissance coulaient des yeux de la mère de famille et embellissaient sa figure, qu’un moment auparavant l’empreinte farouche du désespoir rendait vraiment hideuse ! Le président contemplait ce spectacle lorsqu’un autre chômeur, plus jeune, conduisant par la main une femme et deux enfants, s’avança vers lui à pas précipités, et dit : « Tombons tous aux pieds de cette image de Léon Blum ! ». Et dans le même instant, il fut entouré par la foule des demandeurs d’emploi chantant l’Internationale. Il fut pris d’une faiblesse bien naturelle, ses yeux se mouillèrent de larmes, et il sentit en lui un mouvement involontaire, mais délicieux. Il fut tenté de croire qu’il y avait vraiment du plaisir à être socialiste, et que Jaurès n’avait pas tant de mérite qu’on se plaisait à le dire ».
    Avec ça sur BFMTV, FH est bon pour deux points de plus sur sa cote de popularité. En revanche, la présidente de Trierweiler sera plus dure à émouvoir que sa collègue de Tourvel. Elle, ce serait plutôt le genre Merteuil…

  11. @ buridan
    Vous insinuez dans l’esprit de Monsieur Bilger des idées qu’il n’a jamais professées. Cela est grave, d’autant que Madame Taubira ne clive pas sur ses origines afro-guyanaises, mais bien par son comportement idéologique. Elle a ses idées que chacun peut critiquer ou estimer : ne déviez pas les propos de vos contradicteurs, le débat en sera plus fécond.
    Monsieur Bilger, je retiens ce passage de votre billet :
    « Il n’a pas l’ombre d’un doute sur la vacuité ministérielle de Christiane Taubira mais il a été ravi de la voir auréolée par le débat parlementaire sur le mariage pour tous, se réjouit de sa pugnacité face à la droite et la félicite d’avoir réduit ses vacances. Il est clair que le président de la République a soutenu Taubira jusqu’à aujourd’hui pour des motifs extrinsèques à la substance de sa mission ministérielle. Elle lui fait de l’effet même si elle ne fait rien. »
    Êtes-vous si sûr de vos sources pour affirmer cela ? En effet, sur les peines planchers et sauf erreur de ma part, il me semble que le président de la République a affirmé dans ses engagements pré-électoraux vouloir les supprimer. Donc en l’espèce Madame Taubira me semble plus dans l’esprit présidentiel que Monsieur Valls.
    Il apparaît surprenant qu’une lettre destinée au seul président de la République soit ainsi publiée, ce qui à mon sens gêne principalement Monsieur Valls, bien plus que Madame Taubira dans le camp socialiste.
    Ce sera donc l’occasion pour l’ancien premier secrétaire du PS de faire la « synthèse » !

  12. Mary Preud'homme à buridan (qui broie du noir)

    Cela fait beaucoup de « couacs ».
    Vous ignorez sans doute que le couac ou kwak est une variété de manioc très appréciée en terre amérindienne, notamment Guyane, Haïti, etc.
    Néanmoins, l’on peut être noir et ne pas aimer le manioc comme dirait l’ami Gaston K.
    Et lui préférer le grain de blé (plein de musique) et sans couacs discordants, bête noire des musiciens.
    Quant à l’intelligence, elle n’empêche en rien la dérive sectaire ou communautariste. Et nul n’est à l’abri, croyez m’en. Surtout pas vous qui semblez voir ressurgir la bête immonde partout ! Projection ou transfert ?

  13. @buridan
    Les spectateurs des débats parlementaires ont été témoins du talent rare de Mme Taubira, tous départements et territoires confondus.
    Vous auriez eu avantage à hésiter avant de nous communiquer votre appréciation du propos de M. Bilger.
    Vous auriez même été bien inspiré d’hésiter autant que votre âne, au point de vous abstenir de toute initiative.

  14. Bonjour Philippe Bilger,
    « Taubira, en sa qualité de ministre à proprement parler, ne lui crée que des ennuis, des incommodités, des équivoques. Elle brouille comme à plaisir le message. A mesurer le nombre de controverses qui l’impliquent, on penserait presque qu’elle a en charge le ministère de la Justice ! Il serait peut-être opportun, elle qui n’en souhaite pas, de lui prouver qu’il y a un patron ! »
    Un patron ? Mais Christiane Taubira n’a-t-elle pas déclaré récemment dans un article au New York Times qu’elle ne pouvait pas supporter d’avoir un patron ?
    Comment dans ce cas-là pourrait-elle supporter un collègue qui ne partage pas sa vision « de la politique, de la sécurité et de la Justice » ?
    Christiane Taubira ne propose pas, elle dicte ses projets de réforme, forte du soutien de certaines communautés qu’elle représente et à qui elle est redevable de son poste important au sein du gouvernement.
    Delphine Batho ne représentait aucun électorat et donc s’est fait virer pour une phrase maladroite, bien que pas forcément fausse sur le fond.
    Christiane Taubira, n’en doutons pas, bénéficiera de la mansuétude de l’exécutif, même si elle doit être, à terme, responsable de sa défaite aux prochaines élections.
    Quant à Manuel Valls, il suit son chemin, fidèle à ses convictions, convictions que d’aucuns disent qu’elles ne sont plus vraiment de gauche. Sans doute est-ce pour cela qu’il est si populaire. Allez savoir !

  15. Mitterrand ne s’était pas trompé, il a bien voulu de Ségolène, mais Hollande jamais, il lui rappelait trop la 4ème République, cette manie de toujours louvoyer, rechercher cette fameuse « synthèse » tous azimuts, quitte à vouloir marier l’eau et le feu, le vinaigre et l’huile. Monsieur François Hollande est indécrottable.
    Il mourra de faim et de soif, comme l’âne de Buridan.

  16. Michelle D-LEROY

    Le trio Valls-Taubira-Hollande est un trio infernal pour nous, Français.
    C.Taubira est obnubilée par l’esclavage, par la colonisation et elle a une détestation ouverte pour le français de souche qu’elle considère comme responsable de ses malheurs vieux de deux siècles. Si bien qu’elle pardonne tout aux enfants de la diversité, un juste retour des choses pour elle.
    M. Valls, lui, est obnubilé par l’extrême droite (sans doute dû à ses origines espagnoles) et par ailleurs, cherche à se faire aimer du français lambda pour son avenir politique. Il a compris que les sondages étaient favorables à plus de sanctions envers les petits délinquants. Il cherche donc à redorer son image pour plaire à l’opinion, après ses erreurs du printemps. Le Français est versatile mais il comprend la manoeuvre.
    F.Hollande, lui, poltron et couard comme à son habitude ne veut fâcher personne, il déplaît donc à tout le monde. C’est son problème « normal ».
    Il est évident que nos grands auteurs s’en seraient donnés à coeur joie, Molière aurait pu créer une pièce sur la posture intellectuelle du « bourgeois bohème » ou « l’homme politique malgré lui » avec F.Hollande dans le rôle de Sganarelle… De nos jours, nos humoristes, majoritairement de gauche, préfèrent s’abstenir.
    Toute plaisanterie mise à part, que peut-on espérer d’un chef d’Etat prêt à aider les rebelles djihadistes en Syrie et qui ne dit jamais un mot sur les persécutions des chrétiens (en Syrie par exemple) par ces mêmes rebelles, ou qui ne dit pas mot sur les Egyptiens ce matin qui brûlent les églises coptes ? Ne jamais prendre parti pour les chrétiens pour ne pas déplaire aux musulmans. Nous notons.
    Que peut-on espérer d’une ministre de la Justice si cultivée et qui nous le montre en déclamant des vers de Césaire à l’Assemblée nationale mais défend les crapules au lieu des citoyens convenables ? La culture c’est magnifique mais dans la vie de tous les jours, nous demandons d’abord des actes compatibles avec la réalité.
    Que peut-on espérer d’un Manuel Valls qui fait gazer des familles, fait arrêter des « veilleurs » qui ne troublent pas l’ordre public et fait surveiller des journalistes qui gênent son ambition personnelle pour la conquête du pouvoir ?
    Quant à François Hollande on ne peut plus rien espérer de lui, voulant abolir tout ce qui avait été fait sous N.Sarkozy et prendre le contre-pied, il préfère se taire sur les peines planchers et laisser courir la petite délinquance… même si elle doit agresser les sénateurs comme Mme Rossignol.
    Idéologie, sectarisme et ambition politique doublés de médiocrité, voilà ce que nous avons actuellement. Espérons qu’à la rentrée les Français vont se réveiller.

  17. Catherine JACOB

    « Avec le renvoi de Delphine Batho, vous avez déjà mis à mal la parité. Continuez ! »
    Un remplacement peut sans doute avoir lieu sans que la parité ait à en souffrir.
    « Un agresseur, à deux reprises, à une heure d’intervalle, a violé, fait souffrir. Il se trouvait en semi-liberté. L’alternative est simple : une justice qu’on désarme et une démocratie qui se laisse faire ou un humanisme efficace et de sauvegarde ? »
    Est-ce qu’on aurait pas entendu à haute et intelligible voix lors d’un passage de l’agresseur sur les lieux entre deux fonctionnaires de police diffusé aux infos et dans la foulée d’une bordée d’insultes : « En prison t’es mort ! »
    Ce n’est pas la solution même si le témoignage de la maman qui attend que son enfant sorte du coma était tout à fait bouleversant, qui touchait la fibre maternelle de chacune.

  18. Je ne comprends pas cette polémique !
    Le ministre de l’Intérieur est parfaitement dans son rôle quand il exprime ses divergences de vue avec un projet de loi préparé par la garde des Sceaux.
    Il est aussi parfaitement dans son rôle quand il soutient ses troupes face aux difficultés qu’elles rencontrent sur le terrain car force doit rester à la loi.
    S’agissant de Mme Taubira qui vient de déclarer qu’elle ne supporte pas d’avoir un patron, il serait bon de lui rappeler que son rôle précaire, en tant que garde des Sceaux, est notamment d’assurer une autorité hiérarchique sur les magistrats, proposer un projet de politique pénale et le mettre en œuvre. Ce qui signifie que proposer n’est pas décider seule et qu’elle doit s’employer à mettre en œuvre une décision collective entérinée par les élus de la République. Entre la ferme volonté de Manuels Valls de restaurer l’autorité publique et l’angélisme dogmatique de cette ministre, mon choix est clair, tolérance zéro ! Et si par extraordinaire elle persiste à ne pas accepter une quelconque tutelle, qu’elle démissionne et laisse la place à d’autres.
    Pépère va-t-il trancher ?

  19. Dans cet immense duel entre Mme Taubira et Manuel Valls, on perçoit déjà les combats de demain, rien qu’à l’accoutrement qu’ils affichent. On observera que Mme Taubira illustre parfaitement le retour à la savane ou à la jungle, la tribu, coiffure tressée, couleurs vives de ses robes.
    Manuel lui, est triste comme le chevalier de Dürer, il se fringue ton sur ton, son coiffeur mérite quinze ans de pénitencier à Cayenne chez Taubira, et même quand il nous la joue « décontracté » sur Paris Match, c’est la cata du beauf à Saint-Tropez.
    Un retour au dandysme s’impose !
    Fringuez-les correctement et ils seront plus crédibles.

  20. Le plus étonnant, tout de même, c’est que l’on s’insurge aujourd’hui sur ce qui était prévisible dès que l’on a mis un bulletin de vote pour Hollande à la dernière présidentielle…
    Décidément, les cocus me feront toujours rire.

  21. calamity jane

    Elle seule pouvait porter à son terme le projet de loi en faveur du mariage pour tous, qui est en soi une ineptie, aidée en cela par la Madame cui-cui Trierweiler qui nous a appris que ces personnes « n’étaient pas des sous-citoyens ». Ce qu’un psy avisé traduirait comme valant pour sa propre pensée. Avant ces histoires, jamais je n’avais entendu parler de sous-citoyens ou pour la mémoire, peut-être, au Moyen Age !
    Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire en prenant pour exemple le vol de numéro de plaques minéralogiques, les victimes ont le droit et le devoir d’être victimes et les délinquants ont le droit d’exprimer leurs difficultés à vivre même qu’on leur laisse le temps de circuler librement quand leur victime est atteinte dans son intégrité physique.
    La Justice est à reconsidérer pour son exercice juste de ce point de vue.
    Aujourd’hui « papa, ma sœur ne sait pas utiliser le mixer est-ce que tu peux le lui expliquer » m’invite à prendre de la
    distance, beaucoup de distance.

  22. Solange Garcia

    Je crains, monsieur, que le crédit que vous prêtez à M. Valls ne soit qu’une illusion de plus à mettre au compte de la politique de synthèse chère à F. Hollande.
    Je vous propose une autre lecture du différend Valls/Taubira, qui serait le recto verso d’une même idéologie, celle du floutage de la réalité visant à rallier les divers courants de gauche jusqu’à la droite. D’un côté le matamore au sabre de bois, de l’autre la ministre de la parole, doctrinaire faussement angélique.
    Je livrerai à votre réflexion et à celle de vos lecteurs une citation qui traduit l’état de notre malheureuse République : « celui qui ment désire être cru c’est-à-dire qu’il respecte chez les autres le sens de la vérité et même le flatte. Mais une entreprise géante, qui a pour essence de choisir systématiquement des propos dans la mesure où ils ne seront pas crus, dissout radicalement la faculté de compréhension du réel en faisant paraître celle-ci moquable et inutile à l’infini ».

  23. Si un président de la République nommait les bonnes personnes aux bons postes, il s’ennuierait, n’ayant rien à faire d’essentiel. En se demandant si une telle ou un tel, par assaut de compétence, ne finira pas par prendre sa suite. Les gens de ce niveau ont en horreur la pensée qu’ils nourrissent au sein un ennemi intime, un futur crack.
    Comme François Mitterrand l’a fait vis-à-vis de Rocard notamment, il est plus utile de surveiller un camarade présomptueux en lui mettant des bâtons dans les roues puisqu’on est juste à côté et qu’on le voit presque tous les jours. Une bûche par ci, un madrier par là. Et puis il y a les ministres bidon qui se désavouent tous seuls ou qui n’ont pas les bons codes. Sans oublier bien sûr les suce-roues de rigueur. J’ai l’impression que l’héritier de « Tonton » s’y entend pour jouer avec doigté de tous ces registres.
    Tout ceci manque passablement de jump mais présente l’avantage d’être divertissant, vu de l’extérieur.

  24. Tout est dit là :
    http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-d-ete-faut-il-construire-de-nouvelles-prisons-2013-08-13
    avec un Portelli des, ou plutôt du, grand soir !
    Hollande, mon Françounet qu’on a, arrête d’être idiot cinq minutes, tu prends ta plume, la longue, celle dont tu aimes à te chatouiller le nez en faisant semblant d’écrire et de décider, et tu demandes à mémère d’aller jouer outremer.
    Et si tu veux parfaire ta décision, tu lui confies la mission d’aller ouvrir de nouvelles prisons à Cayenne, ils ont tous les cailloux qu’il faut et aussi le bon air du large, vu le nombre de malfaisants qu’on aimerait peu élargis mais jetés très au large.
    Pas compliqué, une plume, un papier, un peu d’encre et cinquante secondes de lucidité.
    Après on te laissera jouer avec la plume.
    Autant que tu veux.
    AO

  25. On aimerait bien être d’accord avec vous sur le fond quand vous extrayez cette histoire terrible :
    « Un agresseur, à deux reprises, à une heure d’intervalle, a violé, fait souffrir. Il se trouvait en semi-liberté. »
    Il faut quand même lire la réponse de Taubira
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/08/13/la-lettre-de-valls-a-hollande-qui-torpille-la-reforme-taubira_3460787_3224.html
    qui montre quand même comment certains chiffres de Valls sont passés à la Sarkozette (la machine à calculer décomplexée du ministère de l’Intérieur).
    Bref ces deux-là sont Charybde et Scylla.

  26. Même si le clip est un tantinet tarte, le rock élégantissime de l’Alain tenait autrement mieux au ventre que les éructations de ND, ne trouvez-vous pas ?
    http://www.youtube.com/watch?v=lbdD_lZDs_U
    Et c’est le bon qui a plié ses gaules, rhaaa… Les cimetières sont certes plein de gens irremplaçables mais les rues plus encore de gens dispensables ; quant au showbizzzz, m’en parlez pas ma bonne dame.
    AO

  27. @oursivi
    J’avais évoqué, lors d’un précédent billet, l’idée de faire restaurer l’ancien bagne de Cayenne à des fins touristiques par des sauvageons qui polluent notre environnement. Plusieurs avantages à cette démarche, leur apprendre un métier et soulager ceux qui passent leur temps à les arrêter et qui les retrouvent dans la rue dès le lendemain. Alors nos sommes déjà deux à y avoir pensé.
    Il y a un début à tout !
    On pourrait appeler ça des TIG « travaux d’intérêt général » mais sauf erreur le terme existe déjà. Alors pourquoi pas TUP « travaux d’utilité publique ».

  28. oursivi@jabiru

    « Alors nos sommes déjà deux à y avoir pensé. »
    Rédigé par : Jabiru | 14 août 2013 à 17:16
    De Porsche en Porsche, on va y arriver.
    D’ailleurs pourquoi ne pas réaliser un festival de Cayenne, la palme, facile à trouver, serait remise à la plus belle prison, on passerait des remises de peine aux remises de palme*.
    On pourrait y envoyer quelques huiles du même nom.
    « Si tuba des records, on ne masquera pas notre désir de t’y envoyer, aux pays des palmes. »
    Parce que cette manie de vouvoyer les voyous commence à me plaire.
    Higelin chantait « casser des cailloux à Cayenne », créolons le « caser des voyous à Cayenne ».
    Bon allez, j’arrête, cela me vient trop facilement, ce ne m’amuse même plus.
    AO
    *That’s some joke, hey boss !

  29. Sur le fond, je prends les paris que F. Hollande ne tranchera pas, qu’il jouera l’édredon, en laissant « démocratiquement » l’Assemblée décider.
    Sur la forme, quelle gifle pour lui.
    Cette lettre de M.Valls est un rappel au règlement d’un inférieur à un supérieur pour qu’il assume ses responsabilités. Quelle que soit la réponse de F.H., décision en faveur de l’un ou l’autre (je n’y crois pas) ou le classement vertical de la lettre, son incapacité à fixer un cap a été magistralement affichée.
    Cette lettre est un superbe dazibao, à la façon chinoise, parler d’un problème pour en évoquer un autre bien plus profond.
    Car enfin, si Valls lui demande de trancher, c’est qu’en amont, au cours de la préparation du texte, aucune directive claire sur la politique à suivre n’a été donnée.
    La présidence nébuleuse de Hollande est étalée au grand jour, le flou des objectifs est souligné par un ministre, qui se place en futur rival.
    Valls ira-t-il jusqu’à la démission s’il n’obtient pas satisfaction ?
    Dans un précédent billet, il était question d’insoumission, nous y sommes. Si l’insoumission larvée de Valls ne se traduit pas par une vraie prise de risque, alors son « coup de gueule », aura impressionné sa voisine, sa cousine, ses maîtresses, sa femme et peut-être sa jument, mais in fine il fera rigoler le bon peuple.
    Quant à F. Hollande, face à son incurie depuis un an et demi, j’en viens à considérer que secrétaire général du PS, il a vraiment fait un travail de secrétaire, prenant ses instructions des courants directeurs au PS.

  30. Bonjour,
    Taubira est invirable car elle a soutenu Montebourg et qu’elle pourrait faire son Chevènement en 2017.
    Cette dernière hypothèse arrangerait peut-être Valls dans la mesure où la France sera ingérable en 2017 et que s’il n’y a pas de candidat socialiste au second tour (le candidat sortant), Valls se place pour 2022.
    La question reviendra souvent « Qui pour affronter Marine Le Pen en 2017 ? »

  31. @ Savonarole
    « Décidément, les cocus me feront toujours rire ».
    C’est évidemment une façon de considérer les choses. Une autre consiste à voir dans l’électeur un joueur devant la roulette. A l’échelle de l’histoire, trois de Gaulle viennent de sortir, dont deux de suite. Il faut donc s’attendre à une longue suite de canards boiteux, éléphants véreux, buses naines, mollusques parasites et autres créatures d’eau trouble.
    En attendant le prochain homme d’Etat, un fatalisme distant s’impose, si on en a les moyens… Mais ne désespérez pas, Savonarole ! Après tout, le normand Hollande ressemble assez au normand Coty…
    PS. Dans mon petit coin d’Ardennes, Sarko a fait beaucoup plus de cocus que Hollande, simplement parce qu’il a suscité plus d’enthousiasme lors de sa campagne.

  32. @buridan
    Ne vous éreintez pas à chercher les petites bêtes ; quand je lis « obsédée par le verbe », le rédacteur me rend service ; je comprends immédiatement qu’il pense à Mme Taubira.
    Ne vous irritez pas de ce qui vous semble une antinomie.
    On dit bien :
    – « Madame le Ministre » (sauf à gauche)
    – « Peut-être certainEs gens n’ont-Ils plus rien à gagner auprès des personnes avec lesquelles Ils vivent » (Balzac)

  33. « Une indépendantiste guyanaise contre un Français de fraîche date »
    Certains sont obsédés par les Français de fraîche date : conseillons-leur alors les dates fraîches !
    C’est tellement plus exotique ! Et ça ne mange pas de pain… des Français.

  34. @Nath | 15 août 2013 à 08:00
    « Certains sont obsédés par les Français de fraîche date :  »
    Hum ! Je veux bien, mais ceci étant, une personne ressortissant manifestement de cette catégorie et se mêlant subitement d’une conversation qui ne la concernait en rien, s’est autorisée à apostropher ainsi une descendante des capétiens directs qui venait d’être bousculée par quelqu’un à qui elle s’était simplement permis de demander de regarder devant lui au lieu d’avancer à reculons : « On est français, nous, allez rent’e chez toi! » assorti de jolis noms d’oiseaux.
    Anecdote authentique.
    Donc les plus obsédés par l’origine du voisin ne sont pas toujours nécessairement ceux qu’on croit !

  35. @ Savonarole
    « Le plus étonnant, tout de même, c’est que l’on s’insurge aujourd’hui sur ce qui était prévisible dès que l’on a mis un bulletin de vote pour Hollande à la dernière présidentielle…
    Décidément, les cocus me feront toujours rire. »

    De la part de quelqu’un qui, voici de cela une paire d’années, avouait regretter avoir voté pour Nicolas Sarkozy, je trouve cela assez amusant.
    Il est vrai que ceux qui rient le plus volontiers des cocus sont souvent ceux qui l’ont été eux-mêmes ! 🙂

  36. « Certains sont obsédés par les Français de fraîche date : conseillons-leur alors les dates fraîches ! »
    Rédigé par : Nath | 15 août 2013 à 08:00
    Avec un « Thé », même si on n’est pas au Sahara, c’est beaucoup mieux !
    Qu’en pensez-vous Nath ?

  37. Je crois que vous avez un faible pour les ambitieux hyperactifs. Mais souvenez-vous que vous avez déjà été déçu.
    M. Valls est de droite. Il n’a rien à faire dans un gouvernement de gauche. Donc si quelqu’un doit partir c’est lui. Sauf si Hollande veut une grande claque lors des prochaines élections municipales.

  38. « Il est vrai que ceux qui rient le plus volontiers des cocus sont souvent ceux qui l’ont été eux-mêmes ! 🙂 »
    Rédigé par : Achille | 15 août 2013 à 09:51
    C’est exact. Sauf que j’évoquais les cocus de carrière, ceux qui sont passés de Sarkozy à Bayrou puis à Hollande, tout en trouvant Bruno Le Maire magnifique et lorgnant pour 2017 sur Fillon. Ces cocus-là ne passent plus sous les portes cochères, suivez mon regard…

  39. @zefir
    Je ne vois pas ce qui permet d’affirmer que Valls est « de droite ». Il représente une variété de l’homme de gauche, comme Mitterrand, que l’on a dit de droite en son temps, ou Chevènement, ou Ségolène Royal, Blair en Angleterre, et bien d’autres mordus de la politique, décidés à y réussir, en particulier sur le plan personnel.
    Il a une très belle voix au timbre grave, ce qui lui donne immédiatement une certaine autorité (au contraire d’Ayrault qui se met à monter dans les aigus quand il n’est pas content et qu’il agite les bras), il est doué pour la communication, il a de bons réseaux. Pour ce qui est des résultats dans la lutte contre le banditisme et la violence, rien ne change, mais c’est de bonne guerre de tout mettre sur le dos de la justice. En tout cas, l’encadrement de la manif pour tous était bien musclé, et bien en phase avec les promesses de gauche de notre président socialiste.
    Pour moi, Valls est typiquement de gauche, et je trouve la droite bien aveugle de ne pas s’en apercevoir.

  40. @ Lucile
    M. Valls a obtenu 6 % lors des primaires socialistes. L’électeur de base socialiste n’est pas sur la ligne Valls. Il est temps que Hollande en prenne conscience. Si cet homme continue son ascension au sein de ce gouvernement, il fera perdre la gauche en 2017.

  41. @zefir
    Oui, à l’époque dont vous parlez, Valls a fait le tout petit score que vous citez, mais les choses ont changé depuis. Avec les mêmes candidats à la primaire socialiste, le vote des militants serait à mon avis bien différent un an et demi plus tard.
    De plus, ce n’est pas parce qu’il ne représentait que 6% des suffrages à l’époque que c’est un homme de droite. Il n’aurait pas non plus gagné beaucoup de voix s’il s’était présenté à droite !
    On est dans l’approximation et dans le flou et même dans la contradiction, sous la présidence « normale », et personnellement je m’en méfie, parce que ça mène à bien des interprétations hasardeuses.
    Pour en revenir au vote des militants, il me semble que c’est souvent une catastrophe électorale ; on l’a bien vu avec l’élue des militants Verts, Eva Joly, qui ne plaisait qu’aux Verts. On voit maintenant les militants de droite toujours accros à Sarkozy (qui a pourtant ruiné l’UMP), alors qu’électoralement sa candidature se solderait par un fiasco. Les militants socialistes en faisant la synthèse de leurs divergences avec Hollande ont certes gagné les élections, mais il me semble qu’ils ont grillé le parti socialiste pour un bout de temps.

  42. * »une descendante des capétiens directs qui venait d’être bousculée par quelqu’un… » etc. (Catherine JACOB)
    Ces « ressortissants de fraîche date » dont vous parlez n’ont jamais connu de capétiens « directs du droit ». Conseillons-leur les capétiens « directs du gauche ». Pt’êt que « ça l’fra » ?
    (Je pensais surtout à Bruno, l’agité du Pavillon 4)
    * Avec un « Thé », même si on n’est pas au Sahara, c’est beaucoup mieux ?
    Les dates fraîches n’égaleront jamais les dattes fraîches…, avec ou sans Thé, fouchtri fouchtra !
    D’ailleurs, même Sting l’aurait dit… alors…

  43. Maître Jean DAMNED

    Chère madame Solange Garcia,
    nous avons bien goûté votre analyse roborative du 14 à 14h23, après celle de SR le même jour à 11h11 suivant la même piste.
    Dans l’hypothèse où je serais du même bord politique que vous, auriez-vous la grande amabilité de nous livrer l’auteur de la citation : « celui qui ment désire être cru c’est-à-dire qu’il respecte chez les autres le sens de la vérité et même le flatte. Mais une entreprise géante, qui a pour essence de choisir systématiquement des propos dans la mesure où ils ne seront pas crus, dissout radicalement la faculté de compréhension du réel en faisant paraître celle-ci moquable et inutile à l’infini » ?

  44. hameau dans les nuages

    « Certains sont obsédés par les Français de fraîche date : conseillons-leur alors les dattes fraîches !
    C’est tellement plus exotique ! Et ça ne mange pas de pain… des Français »
    Rédigé par : Nath | 15 août 2013 à 08:00
    Point d’obsession. Un constat.
    Vos amis exotiques ont mangé tous les jours du pruneau à jeun pendant ce mois de Ramadan. Et à ce jour la fête continue.
    Je ne voudrais pas que ces débordements festifs gagnent les rives de notre pays par l’irresponsabilité de personnes se croyant être des califes à la place des califes.
    Je me méfie des voeux qu’ils ont pu faire en frottant la lampe d’Alaeddine.
    Foi de descendant capétien d’origine certifiée.

  45. Solange Garcia

    @Me Jean Damned
    La parole, d’autant plus lorsqu’elle se dresse criante de vérité, n’appartient à aucun bord politique, elle appartient à tous les esprits éclairés et lucides qui assistent impuissants à la captation des libertés fondamentales par une oligarchie êconomique, politique et médiatique.
    Je vous livre donc l’auteur de la citation « celui qui ment dêsire être cru… mais… » : Armand Robin in La Fausse Parole, citation figurant en épigraphe de l’excellent livre de Renaud Camus Le Communisme du XXIe siècle.
    Mes salutations

  46. Maître Jean DAMNED

    Merci Mme Solange Garcia.
    Cette réflexion d’Armand Robin mérite d’être citée avec le nom de son auteur.
    Même si de prime abord il ne paraît pas « notoire » c’est bien pour cela qu’il faut lui rendre justice en le saluant.
    Sur le fond vous avez raison : le « bord » ne devrait pas être déterminant, mais le constat pragmatique est que dans les mœurs la plupart des voix rallient d’abord la « chaleur » d’un camp pour ensuite assimiler les partitions musicales qui y ont cours…

  47. oursivi@Zef

    « Si cet homme continue son ascension au sein de ce gouvernement, il fera perdre la gauche en 2017. »
    Rédigé par : zefir | 15 août 2013 à 11:36
    Votre bêtise est à encadrer, ma pauvre zefir…
    En fait, vous devez être un sous-marin du FN !
    Avec un voile pour kiosque ?
    Même si avec vous on touche souvent le fond – pas celui auquel aspirez – votre bêtise est elle toujours à flot.
    On vous voit mieux ainsi.
    AO

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