Il faudrait achever l’affaire Benalla !

J’aurais aimé pouvoir écrire sur un autre sujet mais l’actualité m’impose ce thème qui se rapporte à nouveau à Alexandre Benalla (AB) et, forcément, au président de la République.

Je n’aurais pas détesté pouvoir commenter la promotion de la Légion d’honneur du premier janvier mais, quand on l’a reçue même sans l’avoir demandée, on est mal placé pour critiquer tel ou telle qui a obtenu cette distinction. Mais j’ai du mal à résister à cette tentation.

Pour Benalla, je songe à cette anecdote que j’adore et dont j’abuse. Raymond Radiguet, devant un tableau médiocre que le peintre déclare inachevé, s’exclame : « Il serait humain de l’achever! »

L’affaire Benalla n’a que trop duré et je bats ma coulpe pour avoir modestement, à mon niveau, contribué à son enflure à partir des données contradictoires qui longtemps nous ont été communiquées d’abord sur les événements du 1er mai puis sur la délivrance et la non restitution des passeports diplomatiques.

Pourquoi, aujourd’hui, est-il nécessaire de mettre fin à un engrenage qui, si on laissait faire AB, deviendrait infernal ?

AB est un homme intelligent, déterminé, prêt à tout et sans doute avec une aptitude actuellement décuplée à faire mal et à provoquer des dégâts.

Les récents développements de ce compagnonnage qui a été à l’évidence inapproprié dans la dimension qui lui a été donnée, questionnent la force de caractère du président et sa capacité à trancher un noeud intolérable. Un AB qui n’est pas loin de prétendre avoir les moyens d’un chantage ! Benoît Hamon a eu raison de souligner que dorénavant la balle est dans le camp d’Emmanuel Macron et que cette affaire, pour l’instant, révèle sa faiblesse.

Cette dernière est d’autant plus condamnable, alors qu’on sait maintenant qui ment et qui dit la vérité, qu’elle nourrit d’odieuses rumeurs et insinuations sur les liens d’Emmanuel Macron avec AB, quelle que soit la teneur diverse de ces turpitudes.

Alors que le président de la République va, par un courrier adressé à chaque Français, expliquer ce que sera le grand débat national dont beaucoup de citoyens espèrent des avancées et une libération de la parole collective, on ne peut plus laisser des polémiques sordides polluer un climat républicain déjà fragilisé. Le président éprouvera les pires difficultés pour reprendre la main. Ce serait déjà beau qu’il parvienne au moins à stabiliser sa dégringolade ! Dans tous les cas il ne peut plus avoir la tête ailleurs que dans la conduite du pays avec l’agitation des dernières semaines, dont des pessimistes affirment qu’elle pourrait reprendre, avec une minorité de Gilets jaunes pour le confirmer.

Je ne veux pas que la France, ici et à l’international, soit à la merci d’un AB qui joue avec les nerfs du président et du pouvoir.

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Puisque, si on veut bien rassembler les éléments recueillis ces derniers jours et surtout la très longue et substantielle réplique du ministère des Affaires étrangères aux déclarations d’AB, qualifiées de totalement mensongères, il n’y a plus l’ombre d’un doute sur le plan factuel.

Le passeport diplomatique a été délivré puis renouvelé dans des conditions normales.

La première lettre recommandée, au mois de juillet, réclamant la restitution du passeport diplomatique n’a pas pu être remise personnellement à AB, d’où l’obligation de lui en adresser une seconde au mois de septembre qu’il n’est pas allé chercher. Une carence significative.

Il affirme avoir gardé ce passeport diplomatique par « confort personnel » et pour se faciliter ses voyages. Ce document lui aurait été remis avec des papiers personnels au mois d’octobre par quelqu’un travaillant à l’Elysée qui lui aurait seulement recommandé de ne pas faire de « bêtises » avec cette pièce.

La commission sénatoriale présidée par Philippe Bas a demandé des explications à l’Elysée et au gouvernement sur ces récentes péripéties liées au passeport diplomatique.

L’Elysée dément absolument avoir été à aucun moment détenteur de ce passeport malgré l’allégation d’AB proférée justement devant cette instance sénatoriale.

A la suite d’une plainte du ministre Le Drian, une enquête a été ordonnée par le parquet de Paris pour abus de confiance.

AB prétend avoir été en contacts réguliers par SMS avec le président, jusqu’au 24 décembre. Ce dernier lui aurait demandé son avis sur plusieurs sujets comme par exemple les GJ.

L’Elysée a souligné seulement la réalité de deux SMS « laconiques » après son licenciement. L’un pour lui demander des nouvelles de son état, le président étant inquiet. L’autre resté sans réponse pour savoir  » qui disait du mal de lui dans les dîners en ville » comme AB le lui avait glissé.

En revanche le président a confirmé avoir reçu, sans réagir, une multitude de tweets « lunaires » d’AB (L’Obs) S’il y en avait eu davantage et si de fait une complicité avait continué à se manifester par d’autres SMS interposés, ce serait à désespérer du président et de sa lucidité.

Emmanuel Macron met en cause le ressort du ressentiment chez AB après son licenciement et considère qu’il est devenu « l’idiot utile » de tous ceux qui dénient sa légitimité.

Restons-en là.

Qu’on ne réponde plus à AB. Qu’il menace et croie intimider mais dans le désert. Qu’il ne soit pas placé au niveau de la République par l’excessive attention qu’on lui prête encore. Et que si d’autres vérités sont à formuler, qu’on les dise vite.

Le président lors de ses voeux avait évoqué le devoir de vérité. Que personne n’oublie autour de lui cette obligation impérieuse.

Il faudrait achever l’affaire Benalla, ô oui !!

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Voir les Commentaires (76)
  1. « Il faudrait achever l’affaire Benalla ! »
    Sans doute cher P. Bilger, mais sans exonérer par avance E. Macron et son entourage, comme vous le faites de façon un peu appuyée.!
    Les jours et les semaines (et des informations distillées) qui viennent, risquent de contrarier votre demande de clôture du dossier !
    Les voies du Seigneur sont impénétrables dit-on ! Et pourraient vous faire regretter cette absolution si vite donnée au Président.
    Cordialement.

  2. « Ce qui rend la corruption ou la médiocrité des élites si funeste, c’est la solidarité qui lie entre eux tous leurs membres, corrompus ou non corrompus, dans la défense du prestige commun. » Georges Bernanos

  3. Patrice Charoulet

    VARIA
    « Et maintenant… à nous deux ! » (Rastignac, devant Paris)
    « Cet idiot malpropre » (Bloy, de Zola)
    Le jeune Léon Bloy sonne à la porte de Barbey d’Aurevilly.
    Barbey : « Que désirez-vous, jeune homme? »
    Bloy : «  Vous contempler ».
    Ils furent longtemps amis.
    « Ce bas-bleu rouge » (Barbey, de Louise Colet)
    « Elle est bête, elle est lourde, elle est bavarde. » (Baudelaire, de George Sand)
    L’écrivain Théodore de Banville, ayant décrié le critique littéraire Jules Janin, ce dernier lui intente un procès pour injures et diffamation. Banville fut condamné à quinze jours de prison ferme.
    Le ver intestinal des gouvernements et des assemblées. (Lamartine, d’Adolphe Thiers).
    Anatole Prusse. (un des surnoms d’Anatole France)
    « Tartuffe moisi » (Péguy, de Barrès)
    « L’Académie est un vieux pot à cornichons. » (Barbey)
    « Sainte-Beuve est un crapaud qui empoisonne toutes les eaux où il nage » (Vigny)
    « Le Cyclope » (Sainte-Beuve, de Hugo)
    « Un serpent à sonnets » (Hugo, de Sainte-Beuve)
    Louise Colet, indignée de ce qu’avait écrit d’elle Alphonse Karr, va chez lui avec un couteau de cuisine et s’en sert. Il la désarme, garde le couteau. Il le mit au mur dans un cadre avec la légende suivante : « Donné par Louise Colet… dans le dos ! »
    His Pedantry, M. Academus » (Stendhal, de Mérimée)
    Le poète français Baour-Lormian eut pour surnom Balourd-Dormant.
    Etre aimé par tout le monde, c’est être aimé par n’importe qui. (Sacha Guitry)
    Si l’on pesait les voix… Malheureusement, on les compte.(Delphine de Girardin)
    L’Académicien Royer-Collard, allergique au verbe « baser » au sens de « fonder » déclara :
    « S’il entre (au dictionnaire), je sors ! »

  4. Mediapart et ses adeptes glissent un par un leurs scoops vides à propos d’une fausse affaire, escomptant qu’en multipliant rien de nombreuses fois, il en reste toujours quelque chose
    Cela m’agace d’avoir à défendre un président que je n’apprécie pas, mais j’aime que les débats portent sur le fond et cette affaire Benalla ne fait que refléter le vide politique dans lequel les médias, en particulier Mediapart, mais aussi ses suiveurs, et une opposition absente, nous plongent.
    Il est curieux quand même que ce soient les sujets les plus vides qui fassent les plus gros titres.
    Benalla ne mérite à coup sûr pas tant d’indignité, tant d’honneur non plus…

  5. Je ne veux pas que la France, ici et à l’international, soit à la merci d’un AB qui joue avec les nerfs du président et du pouvoir.
    La question que je me pose étant :
    – Qui a placé A.B. là où il est arrivé ? et pourquoi ?
    Je demeure persuadé que l’on ne nous révèle que la partie émergée de l’iceberg. Reliant cette affaire à la démission de G. Collomb.
    En d’autre temps, A.B. aurait déjà eu un « accident », affaire d’Etat oblige.
    Il y a urgence à éliminer toute la capacité de nuisance de A.B. !
    Mais qui et comment ?
    En utilisant la sous-traitance peut-être, car la France a d’autres chats à fouetter.
    Quant au coffre-fort (disparu) d’A.B., il est probablement entre de bonnes mains. Il faut là aussi l’espérer. Sinon ce serait à désespérer de nos services secrets.

  6. Julien WEINZAEPFLEN (ailleurs le torrentiel)

    Boureau a raison. On n’est pas à l’abri de nouveaux rebondissements. Tel que vous présentez les choses, vous créditez unilatéralement la version de l’Elysée qui n’aurait jamais conservé ni restitué des passeports que le Quai d’Orsay réclamait par lettre recommandée jamais délivrée puis jamais cherchée. Mediapart a prévenu qu’il publierait les preuves des messages sur Télégramme contenus dans le téléphone portable d’AB dès que la publication s’imposerait à force de dénégations élyséennes. On peut faire confiance à ce journal pour faire les portables ou les procès-verbaux et violer le secret de l’instruction.
    Alors, les consignes de Jupiter sur le grand débat national, à l’issue d’une première phase qui n’a jamais eu lieu, surveillée par une Chantal Jouanno qui explique qu’il faut être « dans une posture d’écoute », ne devraient pas enterrer une affaire Benalla qui a été surestimée cet été et est sous-estimée cet hiver. On imagine que les discussions entre Macron et Benalla, si elles se sont poursuivies, n’ont pas porté que sur les Gilets jaunes.
    Quand l’Elysée fait demander par Macron à Benalla qui dit du mal de lui dans les dîners en ville, on croit entendre Louis XI interroger Olivier le Daim avant de le mettre en cage. Macron n’a pas la force de caractère de trancher un lien encombrant, ergo Macro destituendus est.

  7. Foxie de Mataro

    Quand on tient, on ne lâche plus.
    Tous les bons chiens de sanglier vous le diront.
    Et là, c’est un gros ! La menée s’annonce dantesque !
    Non, les médias ne sont responsables de rien !!
    Par contre, ceux qui n’arrivent à penser qu’au travers des médias et non pas par eux-mêmes sont le vrai problème.
    Quand les médias cesseront de nous prendre pour de grands imbéciles.
    Ils se sont acharnés sur NS pour nous mettre leur produit FH.

  8. L’ancien magistrat Dominique Coujard faisait remarquer, à propos de l’affaire Benalla, que ce qui empêchait ou retardait beaucoup la dénonciation d’une escroquerie par sa victime, c’était que celle-ci avait peur des informations difficilement avouables dont disposait l’escroc, la concernant.
    Que sait donc Benalla de Macron ?
    Pour ce dernier, de nombreux Français se sont déjà rendus compte qu’il était une escroquerie…

  9. Catherine JACOB

    « …dorénavant la balle est dans le camp d’Emmanuel Macron (dont) cette affaire, pour l’instant, révèle (la) faiblesse. Cette dernière est d’autant plus condamnable, alors qu’on sait maintenant qui ment et qui dit la vérité, qu’elle nourrit d’odieuses rumeurs et insinuations sur les liens d’Emmanuel Macron avec A. Benalla, quelle que soit la teneur diverse de ces turpitudes. » (PB)
    M’autorisez-vous à rappeler la série de dénégations qui a ponctué le premier volet de l’affaire AB pour le mettre en relation avec ce passage d’un texte de Bernard Baas (un ancien condisciple à moi) :
    « Freud avance cette explication : par la dénégation, la représentation refoulée passe dans le conscient, mais sur un mode strictement intellectuel et non affectif. Et même si l’analyste parvient à faire accepter à son patient qu’il y a là une vérité (autrement dit : à le faire passer de l’incroyance à la croyance), cette acceptation reste strictement intellectuelle, le refoulement n’étant pas par là supprimé. La dénégation est donc une levée seulement partielle du refoulement. Cela implique un clivage entre la fonction intellectuelle et le processus affectif. À ce propos, il faut préciser que ce que Freud vise par l’affectif n’est pas la simple coloration sentimentale qui accompagne une représentation, mais ce qui procède de la charge pulsionnelle (et donc aussi de sa décharge), laquelle se signale non exclusivement mais principalement par l’angoisse. C’est dire que, dans la dénégation, la charge pulsionnelle liée à la représentation refoulée est mise hors-jeu, de sorte que ne reste que la portée intellectuelle de cette représentation. Cette mise hors-jeu de la charge pulsionnelle atteste que le refoulement n’est pas par là supprimé. » – Extrait de La dénégation , séminaire du 24 juin 2016.
    Question :
    Quelles sont les connections précises d’AB telles que EM continue à lui demander conseil par SMS, à propos des GJ donc paraît-il, vu que le lien avec la logistique de l’Elysée n’apparaît pas très évident dans ce type de conseil qui n’a rien à voir avec l’organisation des bagages des footeux, et surtout vu que Yaël Braun-Pivet a refusé ce mardi la tenue d’une nouvelle réunion de la commission d’enquête parlementaire, comme l’avaient demandé les députés socialistes et apparentés lundi, dont certains vieux routards de la politique politicienne ne s’avoueront pas si aisément vaincus.

  10. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Avant de consacrer vos réflexions à Benalla, vous écrivez ceci :
    « Je n’aurais pas détesté pouvoir commenter la promotion de la Légion d’honneur du premier janvier même si, quand on l’a reçue sans l’avoir demandée, on est mal placé pour critiquer tel ou telle qui a obtenu cette distinction. Mais j’ai du mal à résister à cette tentation. »
    Laissez-moi rappeler à vos lecteurs vos réflexions sur ce sujet du 4 novembre 2017. Les commentaires qui les suivaient étaient riches et très instructifs. Notamment ceux du lieutenant-colonel de la Légion étrangère, Antoine Marquet, qui avait reçu lui aussi cette décoration.
    Il se trouve que j’avais envie de dire quelque chose, aujourd’hui, à ce sujet. Je vais le dire. Si la LH a été remise à cet officier supérieur pour d’excellentes raisons, je vois mal comment la décerner à des gens qui tapent du pied dans un ballon, et même à ceux qui sont restés sur le banc ! Ne parlons pas du président de la Fédération française de football ! Son mérite consiste en quoi ?

  11. Pas allé assez vite pour répondre aux voeux… Voilà, c’est fait, bonne année. N’étant pas d’un naturel très liant, je resterai ainsi, trop vieux pour changer et encore assez lucide pour ne pas gagatiser, ce que ne doit pas être un général à la bataille ainsi que le disait Louis Perceau dans son inénarrable redoute des contrepèteries.
    Donc, voeu, que l’enfer de la B.N. mal famé par sa seule appellation soit déclassé et déclaré ouvert à tous, en étant rebaptisé « jardin des délices ». On s’y amusera bien plus qu’avec le porno d’aujourd’hui, refuge de la laideur et de la charcuterie intime.
    Ah oui, Benalla, on pense à Ben Bella, forcément. L’un et l’autre ont en commun de nous les briser menu. On pourrait y mettre un terme thermique, mais de nos jours c’est mal porté, ou bien faire un referendum sur la question : « benalla delendus est ne ? ».
    Mais M.Macron a l’humour des grandes écoles, menton levé. Quand va-t-il guérir les écrouelles ? Allons, réveillons-nous, il faut, non pas être indulgent, mais attendre et voir, il n’a pas encore attaqué les deux forteresses: retraites et fonction publique. En revanche, il sait que l’industrie ne sera plus jamais française, grâce à l’ère giscardienne et la folie incontinente des services. Faute de pouvoir revenir en arrière, il biseaute les cartes, et se sert de celle qui a servi au bonneteau pour occuper la galerie, Benalla. Un peu osé, non ? Mais comme dit Geluck « personnellement, Hitler ne m’a rien fait. »

  12. Mary Preud'homme

    Le maroquin pour les nuls !
    Décidément les Franco-Marocains ont le vent en poupe. Pour ne retenir que les trois derniers en date :
    . D’abord, Najat Vallaud-Belkacem ministre respectivement du droit des femmes à 35 ans puis de l’Education nationale (excusez du peu) à 37 ans…
    . Puis Myriam El Khomri, ministre du Travail à 37 ans…
    . Enfin (cerise sur le gâteau) le vigile Maroine Benalla (sorti de la cuisse d’un pseudo-Jupiter), lieutenant-colonel de réserve de la gendarmerie à 26 ans… chargé de mission et éminence grise du président himself et qui aurait eu autorité sur la prestigieuse GSPR (Groupe de sécurité – de la police et de la gendarmerie – de la présidence de la République). Avec badges et passeports permettant d’avoir ses entrées partout, armes, casques, brassards de police pour bien niquer les vrais professionnels du secret défense. Sans compter un prestigieux appartement de fonction quai Branly, lignes directes et tout le tralala. Bref la parfaite panoplie d’un mignon du président faisant (en douce) office d’agent double, ce qui sied bien à qui tient tellement à garder sa bi-nationalité, bi-autre chose et plus si affinités !

  13. De nombreuses choses sont stupéfiantes dans cette seconde affaire Benalla.
    Passons encore sur les passeports diplomatiques délivrés tardivement !
    Mais enfin, qu’est-ce donc qu’est allé faire le Président au Tchad, sur les lieux mêmes où AB était allé trois semaines plus tôt et qu’il ne pouvait pas ignorer ? C’était, dans une première hypothèse où EM n’entretiendrait plus de rapport avec AB, tendre le bâton pour se faire battre, dans une seconde hypothèse où EM se servirait encore d’AB, faire un coup de poker sur le silence des médias.
    Dans les deux cas, ce n’est vraiment pas malin. La première hypothèse est invraisemblable.
    Le président Macron, une fois de plus, omet de dire l’entière vérité.

  14. Daniel Ciccia

    M. Philippe Bas, qui préside la commission d’enquête, entend se saisir de ces nouvelles péripéties. La chambre haute de l’assemblée des sages se délecte de cette tempête dans un verre d’eau, ce qui interroge le citoyen que je suis sur la manière dont la passion exerce son primat sur la raison, et se paye d’une agitation médiatique aussi vaine que ridicule.
    L’affaire Benalla a suscité deux enquêtes parlementaires, la plus indépendante et impartiale des deux revenant au Sénat. Comme on dit aujourd’hui, M. Bas ne lâche rien dans sa noble quête de la vérité.
    La République, comme l’a non seulement suggéré M. Macron dans son allocution du Premier de l’An mais appelé de ses voeux, a besoin de vérité. Le Sénat témoigne de son zèle à la produire, mais à l’échelle de ce qui passionne la chambre haute.
    Pendant un mois, la République a vacillé sur son socle. Je n’ai pas été le seul à y voir un coup d’Etat qui ne dit pas son nom. Le Sénat n’y a rien vu de tel, sinon l’exercice naturel des droits constitutionnels.
    M. Bas n’a rien vu, dans ce phénomène venu des réseaux sociaux, fort de quelques figures de proue longtemps assimilées à des « apolitiques », qui puisse justifier une commission d’enquête, des auditions, des investigations, sur un phénomène totalement inédit par sa nature et son mode de propagation.
    Il était apparemment plus simple de clouer au pilori Alexandre Benalla pour ses exactions du 1er mai à la Contrescarpe contre deux jouvenceaux…
    Lui peut être entendu sous serment, être placé au centre de tous les projecteurs, subir les réquisitoires publics et privés, afin de faire jaillir la Vérité sur l’Affaire Harry Quebert. Oh non, ça c’était sur TF1… la vérité sur l’affaire Benalla.
    Mais ce qui s’est passé durant plus d’un mois, les saccages, les atteintes aux symboles de l’autorité de l’Etat, cette petite chose ne mérite sans doute pas qu’on y consacre quelque expertise que ce soit.

  15. Claude Luçon

    On pourrait simplifier le problème par « Il faut achever Benalla ! »
    D’autant plus que ce n’est même pas une affaire mais un simple fait divers !
    Lui laisser les passeports et l’envoyer en Arabie saoudite au lieu du Tchad, là où ils savent achever les gens gênants.
    Les Français voyageant peu, il est possible que la majorité de nos politiciens et journalistes ne sachent pas ce qu’est un passeport, et que cette chose inconnue, qualifiée en plus de diplomatique, soit un sorte de bombe atomique de poche mettant la patrie en danger ou, au mieux, une forme particulière de passepoil ?
    Rien de nouveau dans ce monde : arrêté par deux policiers motards US pour excès de vitesse sur l’autoroute Houston-New Orleans, sommé de présenter un document d’identité, j’ai présenté mon passeport, le policier n’avait pas la moindre idée de ce qu’était un passeport qu’il a regardé d’un oeil soupçonneux.
    Je m’en suis sorti en lui présentant ma carte American Express, il y avait « American » sur la carte, ça faisait plus sérieux, il y a relevé mon identité.
    C’était il y a bien longtemps, mais absolument vrai !
    Comme on sait nous sommes toujours à la traîne des Américains de pas mal d’années, alors dans ce contexte on comprend l’indignation de nos médias.
    J’en tremble à l’idée que Benalla, me plagiant, ait utilisé sa Carte Bleue (bleu comme Marine LP) comme document pour voyager ! Les bureaux de Mediapart seraient en feu !
    Autre anecdote, Le Monde l’avait rapporté à l’époque, cinq de nos députés, trois socialistes et deux communistes, tous munis de passeports diplomatiques, ont passé une semaine au Nigeria se croyant au Niger et ne comprenaient pas pourquoi les autorités locales leur parlaient en anglais.
    C’est absolument vrai !
    Le vieux temps étant parfois bon, les professeurs d’antan conseillaient aux parents soucieux, déjà, du futur de leur fils (les filles faisaient rarement des études supérieures en ces temps-là), je cite :
    « Si votre fils est intelligent faites-en un ingénieur, s’il ne l’est pas envoyez-le à Sciences Po ! ».
    Considérant qui nous gouverne et qui nous informe, c’est toujours d’actualité.
    Profitant de ce petit espace de liberté que nous offrent Philippe et Pascale, chose particulièrement rare en France, la liberté, je résumerai le billet de Philippe ainsi :
    « Mais qu’on nous f**te enfin la paix avec cette salade Benalla ! »
    « Qu’on s’occupe enfin des problèmes du pays, m**de ! »
    Pardon Philippe ! Pardon Pascale ! C’est du langage officiel pétrolier !
    Je ne me sens pas trop coupable toutefois, je ne connaissais pas Houellebecq, Amazon m’a fourni « Plateforme », j’ai attaqué les premières pages, c’est aussi du langage genre pétrolier. Je sens que le bouquin va me plaire !

  16. claude jonniaux

    Je pense que cette affaire de passeport démontre seulement l’impéritie de l’Etat en général… A part le recommandé, ne peut-on envoyer un officier judiciaire récupérer des passeports donnant beaucoup de droit ??
    Par ailleurs, souvenons-nous qu’à chaque mandat, de sombres affaires sont venues égayer les présidences : Pompidou et les ballets roses, Giscard et les diamants, Mitterrand et sa descendance logée aux frais de la princesse, Chirac et la Mairie de Paris, Sarko et… etc.
    Seul le Général fut sans tache car sans défauts : ni intéressé par l’argent, ni par le sexe, ni par le bluff… seul le résultat comptait : o tempora o mores.
    @ Monsieur le Président Macron
    Pouvez-vous SVP réintégrer les habits de président de la sixième puissance mondiale…??
    Aucun moyen de faire taire un bac-3 de 27 ans qui vous a servi de « fou du roi » ?

  17. M. Benalla a été élevé par sa mère, professeur de mathématiques.
    M. Macron a rencontré une professeur de français qui a l’âge d’être sa mère.
    Ce point commun entre ces deux personnages explique peut-être pourquoi, l’un comme l’autre, ils ont manifestement un souci structurel avec l’autorité.

  18. Marc GHINSBERG

    L’affaire Benalla relève du fait divers. C’est l’histoire d’un jeune homme qui par bien des aspects sort de l’ordinaire, qui a gagné la confiance du Président, qui fort de cette proximité en a profité pour obtenir un certain nombre d’avantages et qui a eu un comportement répréhensible un certain 1er Mai.
    A partir de là, le monde (Le Monde) médiatico-politique s’est déchaîné pour en faire une affaire d’État. Comme chaque fois en pareilles circonstances Nadine Morano est sortie de l’oubli pour crier au scandale. Les journaux et les chaînes d’information en continu y ont vu une aubaine pour meubler le vide de l’été, les chroniqueurs et autres blogueurs se sont précipités pour ne pas être les derniers à réagir et les politiques de l’opposition ont saisi l’occasion de faire oublier leurs divisions et leur absence de propositions tout en essayant de déstabiliser un jeune Président qui semblait jusqu’alors marcher sur l’eau. Le Sénat se donnait une apparence d’utilité en enquêtant avec délectation et componction, justifiant l’expression « train de sénateurs », car on attend toujours son rapport.
    La riche personnalité d’Alexandre Benalla, qui a une forte aptitude à faire parler de lui, alimentait périodiquement la chronique qui devenait un feuilleton d’État.
    Vous avez raison, cher Philippe, il faut que cela cesse. Qu’on arrête de monter en épingle le moindre fait ou geste de Benalla, de tirer des plans sur la comète à la plus futile information non vérifiée le concernant, d’extrapoler sur d’éventuelles turpitudes d’Emmanuel Macron à partir d’un propos de son ancien homme de confiance.
    Il y a suffisamment de sujets graves en France et de par le monde pour ne pas se laisser distraire par des faits divers.
    Benalla par ci, Benalla par là, il serait temps que Benalla s’en allât.

  19. Je me permets de rappeler que Messieurs Benalla et Macron sont tous deux francs-maçons et de la même loge.
    Ils sont tous deux frères et liés par un même serment qu’ils placent au-dessus de l’État-nation français : « Chevaliers de l’espérance » de la Grande Loge Nationale Française.
    La franc-maçonnerie est une secte ségrégationniste, pas d’éboueurs, de pauvres dans leurs rangs, pas de femmes, ou d’hommes quand ce sont des loges féminines ; que des gens de pouvoir pour contrôler le pouvoir en dehors de la démocratie. Ils obtiennent des avancements de carrière de cette manière, à 24 ans M. Benalla promu colonel sans avoir jamais fait l’armée.
    C’est une spoliation du pouvoir au profit d’un groupe, une atteinte à la Constitution française, les lobbies (think tank, fausses fondations de recherche et faux instituts) font rigoureusement la même chose.
    Quant à achever l’affaire, il n’y a que la Justice qui puisse le faire, à moins que vous ne soyez contre son indépendance.

  20. Sans doute le sieur AB est-il un drôle d’olibrius… mais cette estampille AB – à ne pas confondre avec celle de la nourriture saine – accolée de façon indélébile au veston de cet apprenti président agit comme un vrai révélateur de ses insuffisances personnelles et « professionnelles ». Président c’est un métier, aurait dit un très fameux prédécesseur* de notre petit Jupin** qui n’en finit pas de dégringoler pour cause d’aveuglement, de rigidité et de désintérêt profond pour les minables soucis/souffrances de la piétaille. Pour ne pas dire les malheurs de la sous France…
    Bref, voici en attendant quelques éléments de réflexion (lien ci-dessous) susceptibles d’éclairer sur le fond du vide macronien ses admirables thuriféraires.
    https://www.huffingtonpost.fr/arnaud-benedetti/pour-ses-voeux-2019-macron-reste-le-president-du-quils-viennent-me-chercher_a_23631248/?utm_hp_ref=fr-homepage
    * Mitterrand
    ** surnom affectueux du vrai « Jupiter »

  21. Comme dirait une humoriste bien connue « on ne nous dit pas tout ». J’attends de voir ce que Benalla aura à démontrer avec preuves devant la commission du Sénat et ce que révèleront les enquêtes préliminaires du Parquet de Paris. A condition bien sûr de nous dire la vérité et rien que la vérité avec preuves à l’appui.
    Aujourd’hui, je ne tirerais pas les marrons du feu avant qu’ils soient cuits.
    Attendons, d’autres surprises à rebondissements ne tarderont pas à nous parvenir aux oreilles. Suspense !!
    Ça va être Goliath contre Spartacus.

  22. Le fait que les génies de l’opposition politique à EM (et ses nervis dirait l’autre) que sont Wauquiez (antérieurement), Ciotti, Jacob, les mélenchonistes, les lepénistes ou marinistes etc. se déchaînent sur le prétexte de l’affaire (tu parles !) Benalla en dit long sur leur vacuité et désespérante inanité sonore.
    Qu’on le laisse dans le mépris de la catégorie de droit commun où il frétille, ce fretin pas si menu de sa personne !
    de minimis praetor non curat, en principe et populus ne devrait pas non plus.

  23. @ Marc GHINSBERG | 02 janvier 2019 à 21:11
    « Benalla par ci, Benalla par là, il serait temps que Benalla s’en allât. »
    Non.
    Vous oubliez que Macron a provoqué les gens, « qui ne sont rien », médias… Il est juste que Macron et son homme de main, qui prennent les « haineux » qu’ils ont créés de haut, soient pris en chasse par les personnes qu’ils ont offensées.
    Le respect des institutions ? On garde Macron au pouvoir ; Le respect de Macron ? Il n’en mérite pas, il est donc licite de taper toujours sur le même clou pour l’enfoncer, puis sur d’autres qui ne manqueront pas de se présenter.
    Il est celui contre qui les gens sont… Qu’il soit considéré comme adversaire ? On tape sur le revers d’un joueur au mauvais revers en tennis enfin, pas trop systématiquement, stratégie, stratégie… Qu’il soit considéré comme ennemi ? On sadise qui a osé essayer de vous offenser. Il y a son homme de main. Il y a sa fête de la musique et autre, à ressortir, il y a ses essais de dialogue à prendre de fort haut puisqu’il vous a pris de haut, et ses futurs outrages car ce Président ne sait qu’outrager, à monter toujours plus en épingle.
    Rien de bon ne peut sortir de Macron, on n’a pas à être constructif, à limiter les dégâts. L’empêcher de fragiliser des gens déjà fragiles en argent ou en dignité, le sadiser pour donner un exemple à ses successeurs.
    Donc, il n’y a pas de débat de fond et de péripéties, seulement un travail de démolition à mener en suivant ses lignes de faiblesse. Rapport de force ! C’est lui qui a voulu jouer à ça, eh bien, rien de plus doux que de miner et briser ceux qui ont essayé de vous abaisser. Comme montré par Denis Monod-Broca qui a eu le courage de s’infuser son intervention télévisuelle, il manipule le concept de vérité après avoir attaqué les gens… Et c’est avec lui qu’il faudrait construire, il est là, on n’y peut rien, il faut définir un périmètre de sécurité autour de lui. Son papier aux Français ? Masquera ses intentions ou sera plein de pièges comme les contrats proposés par les gens tortueux… A balayer d’un revers de main.
    Macron n’a pas démissionné, il garde le trône ? Les événements pourraient lui montrer que le trône n’est pas le pouvoir, et lui, plein de dédain pour les pas en marche, pourrait bien être condamné au surplace.
    Justice poétique… Et c’est surtout le bien que je souhaite à la France.
    Qui comme souvent, sera un moindre mal.

  24. Franck Boizard

    @ claude jonniaux | 02 janvier 2019 à 19:25
    L’affaire des ballets roses date de 1959 et n’a rien à voir avec Pompidou. Excellent livre de Benoît Duteurtre.
    Si vous vouliez parler de l’affaire Markovic, ce fut pure calomnie.

  25. @ Elusen | 02 janvier 2019 à 23:12
    Ce que vous écrivez est tout à fait plausible, il y a dans cette affaire tout le bruissement de la quincaillerie maçonnique.

  26. Personnellement Alexandre Benalla, son passeport diplomatique et ses SMS à Emmanuel Macron, je m’en fiche.
    Cette affaire a été montée en épingle pour détourner les Français du vrai danger qui nous guette, à savoir le renversement de la Ve République où règne, qu’on le veille ou non, une liberté d’expression que peu de pays peuvent revendiquer dans le monde, pour faire place à un régime totalitaire.
    Qu’il soit d’extrême gauche ou d’extrême droite cela n’a pas beaucoup d’importance. D’ailleurs J-L Mélenchon ne le sait plus très bien lui-même puisqu’il a affiché sa fascination pour Eric Drouet qui a voté pour MLP à la dernière élection présidentielle.
    Que dire également des propos de cet autre petit Robespierre des ronds-points du même calibre qu’Eric Drouet. Je veux parler de Maxime Nicolle, alias « Fly Rider » qui prédit « un soulèvement national avec des armes », rien que ça !
    Là est le vrai danger et certainement pas du côté d’Alexandre Benalla.
    Alors « Il faudrait achever l’affaire Benalla ! »
    L’affaire Benalla il faudrait achever.
    Achever l’affaire Benalla, il faudrait
    Benalla il faudrait achever l’affaire
    Je réponds oui et vite. La maison France brûle et nous regardons ailleurs !

  27. Nous avons une des justices les plus manipulées au monde aux ordres du pouvoir monarchique macronien, il est donc vain d’en attendre un quelconque respect de lois de sa part :
    Benalla court toujours, envahit les plateaux télés tel une star sans autorisation de la préfecture.
    Les fichés S radicalisés islamistes courent dans la nature en toute impunité sans autorisation à la préfecture.
    Les caïds dealers des zones des teucies coranisées « paix sociale » squattent des quartiers entiers sans autorisation de la préfecture.
    Drouet et un petit groupe vient poser des bougies place de la Discorde, aussitôt une nuée de flics s’abat sur le baudet de cette fable macronienne de plus en plus grotesque.
    Une odeur de petit Chili commence à envahir les rues.

  28. AB prétend avoir été en contacts réguliers par SMS avec le président, jusqu’au 24 décembre. Ce dernier lui aurait demandé son avis sur plusieurs sujets comme par exemple les GJ.
    Bref, le seul qui sait ce qu’il veut, qui sait ce qu’il faut faire, qui sait pourquoi il est là est donc cette nouvelle éminence grise qu’est monsieur Benalla, alors que son entourage élyséen donne l’impression manifeste de flotter et de cafouiller lamentablement (cela vaut également pour Matignon).
    Une seule conclusion s’impose : le vrai président, c’est lui.
    Mais nous aimerions bien savoir, avant de lui confier le destin de la France, pour qui il roule au juste.

  29. Catherine JACOB

    @ fugace | 02 janvier 2019 à 17:37
    « Quant au coffre-fort (disparu) d’A.B., il est probablement entre de bonnes mains. Il faut là aussi l’espérer. Sinon ce serait à désespérer de nos services secrets. »
    Comme ce sont, étonnamment d’ailleurs, parfois de vrais passoires, on devrait finir par mettre la main dessus quelque part.

  30. Michel Deluré

    La France a une poussée de fièvre (jaune !) depuis le 17 novembre, le docteur EM qui est à son chevet a bien du mal avec son équipe à trouver une thérapie efficace alors que les symptômes douloureux associés à cette crise et à ce traitement (chute de croissance, dépôts de bilan, déficits, endettement, chômage, etc.) non seulement ne disparaissent pas mais vont empirer et c’est la saga Benalla qui fait les gros titres des médias !
    EM s’est initialement trompé ou a fait preuve d’une coupable naïveté en confiant à AB une charge que ce dernier ne méritait pas. Il est grand temps qu’il fasse preuve maintenant de la plus grande fermeté pour clore définitivement un feuilleton qui tourne au ridicule.
    Il me semble que notre pays et ses dirigeants ont mieux à faire actuellement que d’user leur énergie à batailler sur un tel sujet.

  31. poil à gratter

    Affaire Benalla. Depuis le début c’est du tralala qui se promène et tourne en rond-point, mais permet à la mafia journaleuse d’exister.
    En médecine on appelle ça un abcès de fixation, avec toutes ses caractéristiques et surtout les symptômes et des conséquences inconfortables mais in fine pas dangereuses.

  32. Il faudrait enfin achever cette antienne d’une grande imbécillité qui est de dire qu’en France nous payons beaucoup de taxes car nous avons le meilleur système de santé et de nous comparer invariablement aux USA.
    C’est dans l’émission, ce matin captée au passage, des GG où crier le plus fort c’est avoir raison et argumenter juste, alors quand c’est trop c’est trop ; émission où les arguments sont trop souvent au doigt mouillé, en fait des gueulards en réunion et au plus fort la guirlande !
    En fait comparons-nous aux différents pays d’Europe et nous nous apercevrons que les soins sont sans aucun doute ailleurs aussi bons et parfois meilleurs pour moins de dépenses.
    https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/9409930/2-28112018-AP-FR.pdf/3f37e319-41fb-482b-aeae-5d69c3b44226
    Suite à un accident en Espagne la personne a été prise en charge parfaitement et opérée aussi bien que chez nous, suivi compris, pour le prix de la carte Vitale donc sans frais.
    Digression à cause d’un imbécile qui m’a fait bondir, moi aussi je suis content de payer mes impôts surtout quand ils sont judicieusement employés et aujourd’hui je n’en suis pas si sûr quand je me déplace à l’étranger et en Europe. Les chiffres sont têtus.

  33. Pierre Blanchard

    @ Patrice Charoulet | 02 janvier 2019 à 18:43
    « Laissez-moi rappeler à vos lecteurs vos réflexions sur ce sujet du 4 novembre 2017. Les commentaires qui les suivaient étaient riches et très instructifs. Notamment ceux du lieutenant-colonel de la Légion étrangère, Antoine Marquet, qui avait reçu lui aussi cette décoration.
    Il se trouve que j’avais envie de dire quelque chose, aujourd’hui, à ce sujet. Je vais le dire. Si la LH a été remise à cet officier supérieur pour d’excellentes raisons, je vois mal comment la décerner à des gens qui tapent du pied dans un ballon, et même à ceux qui sont restés sur le banc ! Ne parlons pas du président de la Fédération française de football ! Son mérite consiste en quoi ? »
    Monsieur Charoulet,
    Quand donc cesserez-vous d’encenser ce lieutenant-colonel de la Légion étrangère dont, semble-t-il, vous ne connaissez pas vraiment les états de service certainement exceptionnels selon vous qui l’ont amené à se voir décerner cette décoration…
    Sans vouloir revenir sur le sujet du 4 novembre 2017, demandez-lui donc combien de citations et faits d’armes lui ont permis d’obtenir ce Graal !! A moins que – comme à de nombreux militaires officiers – elle lui ait été attribuée… au compteur non des faits d’armes, mais des affectations en état-major et après une certaine ancienneté de service, ce qui n’a en soi rien de déshonorant !
    Pour des raisons qui me sont propres je préfèrerais ne pas être amené à de plus amples développements.

  34. Xavier NEBOUT

    Copains, messages, et même passeports, c’est la fumée qui nous invite à ne pas nous poser la question de savoir comment on passe de garde du corps à agent d’affaires entre chefs d’Etat africains et du Moyen-Orient.
    On aimerait aussi savoir comment et pourquoi il est entré en rapport avec les petits camarades Djouhri et compagnie.
    Une affaire de francs-macs comme le suggère Elusen ? Mais voyons, c’est impensable ! Nous sommes en République, et ses éminents représentants – députés et sénateurs au premier chef – s’en indigneraient publiquement.
    Ou alors, autant nous dire que tout le monde politico-médiatique et des hauts fonctionnaires seraient une bande de voyous.
    Au fait, il paraît qu’un Gilet jaune serait poursuivi et menacé de prison pour avoir parlé d’en guillotiner. Les valeurs de 1793 se perdent.

  35. L’affaire Benalla relance la machine sénatoriale qui a fait preuve d’un ridicule achevé en lançant sa commission d’enquête sur une affaire de simple police.
    Mais si le président avait tranché net au mois de mai, on n’en parlerait plus. L’affaire est devenu autant celle de Macron que de Benalla qui est un insecte dans les cercles de pouvoir.
    Ces turbulences font vivre le Sénat d’opposition qui promène Macron en ombre chinoise.

  36. Il me paraît évident que ces affaires Benalla à répétition cachent des choses qui ne doivent pas ou plutôt n’auraient pas dû apparaître en place publique.
    L’affaire des passeports n’est qu’un coup médiatique supplémentaire qui vise à atteindre monsieur Macron, comme l’a été la première affaire du 1er mai révélée en juillet. L’autorité du président de la République en a été profondément atteinte, d’autant qu’il se fait le chantre de la Vérité et qu’il n’est pas en mesure de la dire sans se faire éclabousser ou perdre toute crédibilité ; et donc saper encore plus son autorité présidentielle.
    La transparence, rêvée par certains, a ses limites et ce n’est pas pour rien qu’existe ou devrait exister le secret d’État. A condition que les règles du secret soient respectées par tous. Ce qu’un Charles Pasqua savait exploiter politiquement et que les apprentis politiciens actuellement au pouvoir sont incapables de maîtriser.
    L’on est donc au stade de demi-vérités que des officines distillent pour faire chuter le poulain d’autres officines. La question qui reste et ne sera jamais éclaircie : qu’a fait ledit poulain pour s’attirer les foudres d’autres qui le poussent à l’inaction ou vers la sortie ? Ce qui peut aussi expliquer le ton de nouveau hautain de monsieur Macron à l’occasion des vœux aux Français.
    Comme toujours la bataille des coulisses n’est faite que de coups tordus. Monsieur Giscard d’Estaing en sait quelque chose avec les affaires qui l’ont éclaboussé, notamment celle des diamants de Bokassa et tout particulièrement l’affaire Robert Boulin, toujours pas élucidée…
    Donc tant que monsieur Benalla aura des velléités d’épanchement par voie de presse, l’affaire collera aux basques de monsieur Macron comme le sparadrap du capitaine Haddock. Je vois donc mal comment « achever l’affaire Benalla », sauf le cas échéant par un malencontreux accident…

  37. @ Catherine JACOB | 02 janvier 2019 à 18:18
    Je m’étais fait la même réflexion que vous à propos de certaines phrases prononcées à la forme négative par EM concernant sa relation avec AB. Elles sont incongrues et attirent l’attention sur ce qu’elles cherchent à enterrer. Elles laissent entendre aussi que EM n’est pas très au clair avec lui-même. Elles ont dû faire dresser les oreilles de pas mal de psys.
    Mais sauf à s’intéresser aux tendances refoulées de nos hommes et femmes politiques les plus en vue, on ne peut s’en alarmer que dans la mesure où la personne en question mélange un peu tout, et où ça interfère avec sa fonction. C’est le manque de séparation entre la vie privée et la fonction qui est très dérangeant, et peut-être plus encore le fait que ça se manifeste sous forme de bévues incoercibles et ratages divers dont la signification saute aux yeux de tout le monde sauf de leur auteur.
    Sinon, je suis d’avis que chacun fait ce qu’il veut à partir du moment où il n’enfreint pas la loi et où il fait bien son travail. On ne devrait pas avoir à s’intéresser au refoulé des responsables politiques. Ça fausse la relation qu’on a avec eux. Quand ils nous amènent à ça, on peut en déduire qu’il y a un problème.
    Achever l’affaire Benalla, c’est bien ce que voudrait EM, mais avec Mediapart à ses trousses, c’est un vœu pieux. Et puis, je crains qu’on ait beau enfermer le squelette dans le placard, il resurgisse bientôt sous une autre forme.
    Lors de l’interview du Président par JJ Bourdin et Edwy Plenel, il m’a semblé un moment que Plenel regardait Macron à travers ses petits yeux plissés, brillants de convoitise et moqueurs, comme peut regarder un jeune coq le renard à qui on a, par bravade, ouvert la porte de la basse-cour.

  38. En complément du commentaire d’Elusen ci-dessous, permettez-moi de vous signaler ce lien très festif sur les joyeusetés de la confrérie des trois points :
    https://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2018/07/25/benalla-franc-macon-a-la-glnf/
    En surfant le nez au vent sur les ondes du web, parmi les récifs de Macron/AB, Benalla, GLNF (réputée loge affairiste), GODF (réputée plus intello et contraire de GLNF), Tchad, Idriss Deby ce franc-mac, présidents et roitelets « Françafricains » initiés… et aussi au coeur du lexique macronien « ceux qui ne sont rien » « les Gaulois querelleurs » « en traversant la rue » « les Gilets jaunes haineux », sans oublier pour l’habillage du tout le vrai chic à la française d’un « Louis Vuitton »… je me prends à rêver pour 2019 d’un très distrayant « Dictionnaire amoureux de Macron et Brigitte » (éd. Plon).
    Ce serait une manière en somme de propulser un joli pavé de poids dans la pétaudière, sans risquer les moindres coups et blessures du côté des foules haineuses ou de leurs partenaires casqués en service commandé.
    Bonne continuation à tous les belligérants.

  39. L’affaire Benalla, restons-en là… car l’honneur de la France serait en jeu. Autrement dit, comme a pu le faire l’Eglise à propos de la pédophilie et certains de ses prêtres, cachons la bête immonde sous le tapis de la bien-pensance.
    Mediapart, grâce à une minutieuse enquête de terrain, a mis en lumière un nouveau scandale d’Etat. Après les fameux millésimes « la Françafrique » et « l’affaire Tapie-Crédit Lyonnais » pour ne citer que les plus célèbres, le beaujolais nouveau est arrivé avec son parfum habituel bien de chez nous.
    Dégoûtant, rance et particulièrement indigeste comme à l’accoutumée, on y trouve des affairistes, des mafieux, des dictateurs, des oligarques russes et son lot ordinaire de trafics d’influence et de pots de vin (drôle de goût le pinard). Bref, les ingrédients bien connus du capitalisme d’Etat mafieux à la française qui viennent de faire craquer le vernis du « nouveau monde » en moins de deux ; deux étant également le nombre de présidents de la République joyeusement mêlés à la mascarade.
    Ah au fait… bonne année !

  40. Garde du corps un type qui a le numéro de téléphone du président de la République ? Un type qui prétend détenir des traces de conversations avec lui, un type qui avait les clés de la résidence des Macron-Trogneux au Touquet, un type qui se fait remettre par un collaborateur de l’Elysée ses deux passeports en octobre 2018 alors que le Quai d’Orsay lui a gentiment demandé de les restituer, un type qui fait le coup de poing hors fonction, un type qui est mis en examen et qui, cependant continue de faire le malin en correspondant avec Macron qui s’abstient de le « bloquer » dans son répertoire téléphonique ?!
    Cette affaire qui pue compromet gravement ce qui reste de la crédibilité du Président.

  41. Michelle D-LEROY

    Personnellement, j’avais envie de repartir d’un bon pied en 2019 en étant plus clémente vis-à-vis de la Macronie. C’est raté. Car l’affaire Benalla ne m’apparaît pas si anodine qu’on voudrait nous le faire croire.
    Les Français sont en droit de se poser bien des questions sur ce personnage au culot phénoménal. Que sait-il de si important pour que le Président ne puisse le faire taire et le « larguer » réellement ? Pourquoi l’Elysée dans un premier temps nie des contacts avec lui depuis juillet et finalement concède deux SMS ? Des contacts pour prendre des conseils concernant les GJ. On croit rêver.
    Les thuriféraires de M. Macron peuvent nous dire circulez il n’y a rien a voir, pas de questions à se poser, cette affaire est une affaire médiatique pour occuper les Français, une affaire qui n’en est pas une, etc., c’est aller bien vite en besogne.
    D’ailleurs certains collaborateurs proches d’Emmanuel Macron quittent son giron, ce n’est pas pour rien. Lassés sans doute, mais aussi ne voulant pas tremper dans des combines mi-amicales, mi-népotiques et surtout en ayant l’impression de ne servir à rien comparativement à Benalla.
    M. Fort a démissionné, mais je sais que des collaborateurs très proches de ministres sont partis aussi, fatigués, usés d’un environnement brouillon et méprisant. Je pense particulièrement à l’un d’eux qui explique : le Président demande un travail urgent sur un sujet, en conseiller zélé je reste jusqu’à minuit, parfois plus, pour boucler le dossier soit-disant urgent et le lendemain cela n’intéresse plus du tout le Président. Une fois, deux fois, cela peut arriver, mais quand c’est si répétitif et si récurrent, cela pose des questions. Questions sur les objectifs d’un Président qui ne sait plus dans quel sens aller, et dénote aussi le mépris pour le travail de l’entourage du ministre sachant que celui-ci ne fait que d’appliquer les ordres du Château.
    Enfin, lorsqu’on voit l’arrestation médiatique d’Eric Drouet, je suis d’accord avec Nicolas Dupont-Aignan pour trouver plus facile d’arrêter un opposant politique (ou tout comme) que de faire arrêter des fichés « S » au profil très dangereux, des racailles multirécidivistes ou les casseurs retrouvés régulièrement en fin de manif. Moins difficile aussi que de retirer les passeports diplomatiques d’un ex-employé qui logiquement n’avait même pas besoin de ces documents lorsqu’il était à l’Elysée. Forcément cela interroge sur les activités nébuleuses du personnage aux missions troubles au plus haut niveau de l’Etat et sur les liens personnels entre EM et AB.
    Si Emmanuel Macron ne peut couper les ponts avec Alexandre Benalla, il paraît évident que cela cache quelque chose. S’il prend conseil auprès de lui pour l’affaire des GJ, c’est renforcer l’idée que le 1er Mai, il savait que son collaborateur était place de la Contrescarpe. S’il fait arrêter Eric Drouet pour nous montrer son autorité, c’est pour avoir l’air d’un Président à poigne. L’affaire Benalla démontre tout le contraire.
    Ce Président est faible avec les forts et fort avec les faibles… une confirmation. Sa phrase sur l’immigration lors de son discours des voeux le démontre une fois de plus.
    Décidément j’ai beau essayer de faire un effort, mais avec ce Président du « En même temps », je n’y arrive pas.

  42. Marc GHINSBERG

    @ Noblejoué
    « Il est donc licite de taper toujours sur le même clou pour l’enfoncer, puis sur d’autres qui ne manqueront pas de se présenter. »
    « Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous tendez à voir tout problème comme un clou. »
    Abraham Maslow

  43. @ Elusen | 02 janvier 2019 à 23:12
    Un homme sans qualité et sans mérite peut donc se pavaner. Désormais, comme l’Infante, la République est défunte…
    Nous voulions vivre libres ou mourir, et nous les regardons enchaînés mentir, et nous dire combien cela est bon et utile, faut-il que nous soyons lâches pour tendre l’oreille  ?
    https://www.youtube.com/watch?v=dckOerDVTa8

  44. Franck Boizard

    J’espère que M. Benalla n’a pas le goût des travaux ménagers, un accident est si vite arrivé. Il pourrait malencontreusement basculer dans un bac de béton frais.

  45. Catherine JACOB

    @ Finette | 03 janvier 2019 à 12:45
    « …ou de leurs partenaires casqués en service commandé. »
    Rien que ça ! Eh bé !!

  46. @ Lucile | 03 janvier 2019 à 12:45 (et Catherine Jacob)
    Je ne sais si nous pensons tous les trois à la même chose, ni si Freud pensait très fort au couple Benalla/Macron.
    Toutefois, au mois de mai dernier, la presse avait annoncé à coups de cymbales qu’Alexandre Benalla devait se marier à la Mairie d’Issy-les-Moulineaux, la date avait été précisée, mais les bans jamais publiés. Et l’heureuse élue reste introuvable…
    Ce mariage a été contrarié par l’affaire et notre Alexandre n’a pu concrétiser.
    Pourtant un mariage en mairie ça ne prend que 45 minutes.
    Mon coeur saigne à l’idée que huit mois après Alex ne se soit toujours pas marié.

  47. J.Villedomet

    Benalla !! Je ne connais pas (hormis les commentaires de nos médias) non merci.
    La France ne VEUT PLUS travailler.
    Economisons la « souffrance au travail », le « burn-out », le « stress », le « harcèlement moral » et remplaçons tout ça par un mot générique : « fainéantise ».
    Parce qu’au fond et tout le monde le sait, la France ne VEUT PLUS travailler. A partir de là, reste à organiser le chantier.
    Ca tombe bien, l’Aquarius arrive avec un nouveau chargement.
    Oui, à la génération « post soixante-huitarde » a succédé la « génération chômage » qui vient de céder la place à la « génération smartphone ».
    C’est sûr qu’avec ça, on va relever le pays !
    Enfin, tant que nos retraites tombent, le reste… Mais il m’arrive parfois d’être inquiet.
    Surtout quand je les vois le matin embarquer dans le car de ramassage les yeux pleins de cire, à peine lavés, écouteurs aux oreilles et museau collé à leur outil.
    Des zombies ! Triste, très triste.

  48. Benalla : voir le blog La Lumière, FM par opportunisme pendant quelques heures…
    “Réservé aux cadres supérieurs ou professions libérales du droit”, sous quelle casquette est-il donc entré ?
    A-t-il emprunté un diplôme comme il a emprunté un brassard ?
    Les rites d’initiation dans une Loge sont difficiles et longs à passer et les « devoirs » hebdomadaires ardus à réfléchir et à rédiger.
    Si Macron ne veut pas parler de privilèges, excusez-moi du peu, j’ose dire que ceci en est un, et pas un petit.
    Je ne vois pas comment on peut encore avoir confiance dans un gouvernement qui est aussi ambigu, car le Président a certainement appuyé cette démarche, ou du moins, la simple carte de visite du « jeune fougueux » lui a ouvert les portes en grand, partout où il pouvait bénéficier d’un statut supplémentaire. Ce n’est pas tant le fait que cet homme « d’exception » Benalla ait un poste particulier pour protéger le précieux corps de Macron, c’est plutôt le fait que, par exemple, un ingénieur « ordinaire », bac (avec mention) + 6, puisse ne gagner que 1 800 euros au début de sa carrière, qu’il peut donc à peine s’offrir un petit loyer et rembourser des emprunts faits pour rembourser ses études.
    Il n’y a pas de décence autour de Macron alors qu’il avait des mots plein la bouche quand, contre toute attente, même la sienne, il a été élu !

  49. Michelle D-LEROY

    @ Lucile
    J’ai remarqué les petits yeux plissés d’Edwy Plenel, en effet lorsqu’il se réjouit par avance de son bon coup, les yeux plissés et rieurs pleins de malice, on a l’impression qu’il se prépare avec ravissement à avaler sa proie.

  50. Ainsi donc l’affaire Benalla se poursuit et de quelle manière.
    Dans l’épisode précédent, nous avions découvert un faux policier proche du pouvoir, faisant le coup de poing lors d’une manifestation. Affublé des attributs de la police (usurpation de fonction) celui-ci tabassait ici ou là au vu et au su de tout le monde… que voulez-vous un bureau au château, ça crée des liens.
    Après d’accidentelles protestations, ces faits répréhensibles nous valurent la constitution de deux commissions d’enquête dont on ne connaît pas, à ce jour, les conclusions. Pour une c’est réglé elle a explosé en plein vol, l’autre plus sage finira par accoucher d’un petit rapport (pour cette fois ça passe mais n’y revenez pas).
    C’était d’ailleurs rigolo, au fil des interrogatoires les témoins de cette affaire qui se succédaient soit nous abreuvaient de réponses très administratives, soit avaient des trous de mémoire affligeants à ce niveau de responsabilité. Certains qui avaient mangé ensemble quelques jours auparavant ne s’en souvenait même plus, que dire alors sur la portée de leur discussion, heureusement que personne ne leur a demandé qui avait payé l’addition.
    Certains médias nous avaient présenté monsieur Benalla comme quelqu’un qui avait agi pour son compte personnel, une attitude inqualifiable pour d’autres, le tout servi par une intelligence limitée.
    Dès lors, quel ne fut pas notre étonnement lorsque l’intéressé comparut devant la commission d’enquête sénatoriale. On s’attendait à voir une personne timide, effacée, et ce fut tout le contraire.
    Bien habillé, courtois, intellectuellement brillant, il répond aux questions, joue l’esquive, argumente, bref fait preuve d’une grande intelligence. Là où le citoyen lambda aurait été plus que gêné, celui-ci fait preuve d’une grande assurance.
    On aurait pu penser que cette affaire était close et que l’intéressé était rentré dans le rang, attendant son procès. Les accusations d’usurpation de fonction et de coups et blessures sont suffisamment graves comme cela. On l’a sous-estimé : il réapparaît et de très belle manière.
    Que sait-on à ce jour : il aurait voyagé dans bon nombre de pays d’Afrique muni de passeports jusque-là réservés à certaines personnes proches du pouvoir ainsi qu’à nos diplomates. Comment se fait-il que ce monsieur ait en poche ce genre de documents alors que depuis l’affaire de la manifestation il avait été écarté de toute responsabilité auprès de l’Elysée ? Il aurait dû rendre ces documents, il semble ne pas l’avoir fait, la justice le lui avait demandé par lettre… Selon ses propos il les aurait même laissé traîner dans le bureau qu’il occupait, espérant qu’une âme charitable, après perquisition, les récupère et les transmette à qui de droit. On nage en plein délire, et pour couronner le tout on les lui aurait rendus. Il s’en serait servi à des fins personnelles, pour faciliter ces passages en douane.
    Nous sommes très surpris ; lorsque vous perdez pour un motif ou un autre votre permis de conduire et que vous ne le remettez pas aux autorités, il risque de vous en cuire. On le sait, la justice est intraitable. Pour ce qui est des passeports diplomatiques c’est une autre histoire.
    Il faut arrêter là la longue liste des dysfonctionnements. Ce monsieur n’est pas condamnable car il nous dévoile une face bien sombre de notre pays, sans lui on n’aurait jamais su.
    Comment se fait-il que notre ministre de l’Intérieur et la garde des Sceaux si prompts à condamner les Gilets jaunes coupables de violence, soient si silencieux sur cette affaire ? Il y a bien une tentative timide du Quai d’Orsay, mais cela n’a rien à voir avec la bronca qu’a provoquée la violence des Gilets jaunes. La justice fonctionne à plusieurs vitesses, la preuve est faite, c’est peut-être dû à sa grande indépendance, on ne réclamera pas sur ce coup la plus grande fermeté, la petite France risquerait de trop en savoir.
    Nous, gens du peuple, prions pour que durant tous ces voyages monsieur Benalla n’ait pas comploté contre les intérêts de notre pays. Ce serait la cerise sur le gâteau.
    Il faudrait M. Bilger que cette affaire cesse dans les meilleurs délais, et pourquoi donc. C’est bien vous qui nous parlez du temps long de la justice pour préparer un procès équitable, alors prenons ce temps. Nous allons soit apprendre bien des choses, soit vérifier l’adage :
    Selon que vous serez puissant ou misérable
    Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
    Il semble, même si la violence est condamnable, que l’on fasse preuve de beaucoup moins de sollicitude en ce qui concerne l’arrestation et les condamnations réservées aux Gilets jaunes.

  51. Patrice Charoulet

    @ Pierre Blanchard 3 janv. 1Oh15
    Il faut des services exceptionnels et des qualités éminentes pour atteindre le grade de lieutenant-colonel.
    Lisez donc ceci :
    « Les « officiers servant à titre étranger » représentent aujourd’hui 10% des officiers de la Légion étrangère. Issus du rang, ils sont les héritiers des officiers étrangers ayant servi la France – russes, danois, indochinois ou suisses – dont ils suivent l’exemple.
    Choisis pour moitié parmi les majors ou adjudants-chefs, ou bien ayant réussi les concours d’accès à l’épaulette (OAEA quasi exclusivement), les « officiers servant à titre étranger » d’aujourd’hui restent semblables à leurs aînés. Leur point commun ? Comme pour le général Pechkoff, “la fierté du képi blanc et son âme”. Leur défi ? Suivre l’exemple de belles figures de la Légion étrangère, dont celle du capitaine Miloyevitch, héros du 1er REC en Indochine. Son commandant d’unité dira de lui à ses obsèques : “une silhouette élégante, un visage énergique et fin, un regard vif et pénétrant. Un tempérament de pur-sang, une volonté de fer, une intelligence claire et rapide. Un soldat sans peur, un homme sans reproche, un chef.”
    C’est ainsi, que peu de temps peu de temps avant sa mort en 1966, le général Pechkoff terminait son dernier poème, véritable testament traduisant son attachement viscéral à Monsieur Légionnaire. Lui, l’engagé volontaire devenu général, ambassadeur de France, qui voulut que sur sa tombe de Sainte-Geneviève-des-Bois ne figure que la seule inscription : “Légionnaire Zinovi Pechkoff ”. Né Sverdloff, fils adoptif de Gorki, Pechkoff s’engagea à la Légion à 30 ans, pour la durée de la guerre. Gravement blessé comme caporal en mai 1915, amputé du bras droit, cité à l’ordre de l’armée et médaillé militaire, il souscrivit, bien que réformé, un nouvel engagement comme légionnaire, avant d’être nommé officier interprète.
    Il partira alors en mission aux Etats-Unis et en Russie. En 1920, capitaine, il retrouvera la Légion étrangère et sera fasciné par le Maroc : “Nous sommes les pionniers qui ouvrent une nouvelle contrée. Travailleurs primitifs aux gestes rudes, nous accomplissons la plus dure besogne. Nous sommes des rêveurs qui voyons de magnifiques possibilités dans l’avenir. Après la Légion, d’autres hommes viendront.
    Ces hommes seront honorés. Leur nom sera connu. Mais ce sont nos légionnaires qui auront pavé le chemin.” Blessé au pied pendant la guerre du Rif, il alternera entre 1930 et 1940, jusqu’à sa limite d’âge, des postes au Levant et comme commandant de bataillon au 4e et au 2e REI. Jeune retraité, il rejoindra les Forces françaises libres, et le général de Gaulle en fera un ambassadeur itinérant. En 1945, général de corps d’armée, ambassadeur de France en Chine, il remplira sa dernière mission avec la Légion, en accueillant les rescapés du 5e REI.
    Le légionnaire Pechkoff est loin d’être un cas unique d’officier étranger à la carrière atypique et exemplaire. D’illustres noms marquent l’histoire de ces officiers étrangers : Aage de Danemark, Louis II de Monaco, le général Andolenko qui fut 9 fois cité, commanda le 5e REI, et dont les écrits d’histoire militaire font référence (filiation des bataillons de la Légion étrangère, historique du 5e REI, histoire de l’armée russe, histoire du régiment Preobrajenski). Il y eut aussi le lieutenant Selchauhansen, héros d’El Moungar, décoré de la Légion d’honneur le jour de son enterrement par initiative de de son capitaine qui prit 8 jours d’arrêts, mais les félicitations de ses camarades. Et bien sûr, le lieutenant-colonel Amilakvari, le 1er des trois chefs de corps de la 13, morts pour la France.
    Neuf officiers servant à titre étranger ont porté la main du capitaine Danjou : les lieutenants-colonels Ungerman et Sabljic, le chef de bataillon Dimke, les capitaines Riccio, Sukic, Knippel, Gomez-Urtizberrea et Cattaneo, le lieutenant Gniewek.
    Aussi loin que remonte l’histoire militaire française, on trouve toujours, dans nos armées, des officiers étrangers. Souvent contraints de quitter leur pays, ils ont choisi la France comme deuxième patrie. Depuis 1831, la Légion a été leur creuset, sauf dans certains cas particuliers concernant les interprètes ou la Marine qui accueillit des officiers russes après la révolution de 1917. Trois causes majeures expliquent la présence d’officiers étrangers à la Légion étrangère : l’organisation de la Légion, la politique étrangère de la France, et la question du statut des officiers.
    Avant l’amalgame des nationalités (1831- 1835) il fallut des officiers parlant la langue des unités composées de légionnaires de même nationalité : ainsi 30% des officiers étaient étrangers, mais il leur manquait la connaissance des règlements et us militaires français.
    L’amalgame fut donc un choix réfléchi, et jusqu’en 1895, s’ouvrit une longue période où la question du statut fut prioritaire. La proportion des officiers servant à titre étranger n’était soumise à aucune limitation réglementaire, mais dans les faits, elle n’excédait pas les 30%. Une ouverture au corps des officiers servant à titre étranger fut faite en 1842 aux officiers français, souvent démissionnaires, ou réservistes, ou appartenant à la Garde nationale (1871), qui virent souvent dans cette opportunité l’occasion de rebondir. Mais les officiers français servant à titre étranger furent trop nombreux (les trois quarts). Le ministre prit alors en 1892 la décision de n’admettre comme officiers français servant à titre étranger que les seuls Français servant déjà à titre étranger. Jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, l’accès à l’épaulette pour les sous-officiers de Légion était lié à leur comportement au feu.
    Pour des raisons de politique étrangère, beaucoup de Saint-Cyriens à titre étranger (Indochinois, Suisses et Suisses et Danois) rejoignirent la Légion au début du XXe siècle. Puis, pendant la Première Guerre mondiale, on compta à la Légion plus de 400 officiers étrangers, dont une majorité de Russes. A compter de 1919, le statut des officiers étrangers releva du droit commun de la fonction publique, et à partir de 1974, il fut inclus dans les statuts de la fonction militaire.
    Dès lors, les sous-officiers servant à titre étranger furent autorisés à présenter les concours d’officiers.
    Jusqu’à ces dernières années, les officiers servant à titre étranger n’avaient donc pas tous commencé comme légionnaires. Les admissions directes comme officier à titre étranger ne concernaient généralement que 10% du volume des officiers TE : Russes et Géorgiens dans les années 1920, ressortissants d’Etats d’Europe centrale entre 1945 et 1950, Indochinois victimes du communisme dans les années 1970. Aujourd’hui, une quarantaine d’officiers servent à titre étranger et leur doyen, le lieutenant-colonel Hildebert, fêtera cette année son 40e Noël à la Légion.”
    Par le Général de division Jean Maurin, commandant la Légion étrangère (Képi-blanc magazine N° 793)

  52. Cher Philippe,
    Il semblerait qu’il soit difficile de mesurer la force du Colonel Benalla qui a été le proche de Hollande, l’ami intime du président Macron et de son épouse, qui échangeait par SMS presque quotidiennement avec un homme qui est devenu un membre de la famille Macron.
    S’attaquer à Benalla, c’est s’attaquer à l’Etat. L’homme est jeune, très soutenu par la banlieue nord de Paris et nul ne sait s’il est mû par l’ambition ou la fidélité. Tout amour peut se transformer en haine et en vengeance. Il a un relationnel très important en Afrique et en Angleterre et peut se prévaloir de la protection de présidents africains et internationaux.
    De plus, il symbolise une réussite précoce, ce qu’a encouragé Macron.
    Pour conclure, le Colonel Benalla est un homme d’honneur qui ne supportera pas la trahison car il est impossible de faire entendre raison à un homme de passion.
    Hollande utilise Mediapart pour faire sauter Macron et cela lui reviendra en pleine poire parce que Plenel comprendra un jour la trahison de Hollande et possède un dossier bien croustillant sur le glandeur et la dame de la banquise, ce qui promet une longue vie à ce média, pour le meilleur et pour le pire.
    françoise et karell Semtob

  53. Opportun Benalla le vilain petit canard… les journaleux cognent dans tous les coins avec le chien fouineur à moustache de Mediapart en piste… frénétique et exalté par ses révélations teeeerribles… innnnncroyables… scannnndaleuses… fermez le ban. La baudruche a pondu un épouvantail.
    Et maintenant… une « figure emblématique » est arrivée… le nouveau chouchou des journaleuses aux salaires scandaleux inavouables… puisque ce nouveau Robespierre tape et vomit sans retenue sur Macron et provoque l’état de droit avec ses potes en jaune qui s’échappent des ronds-points.
    Espérons que le nouveau budget supprimera les avantages fiscaux de la planète journaleuse et fera payer la pub gratos que se font les journaleux entre eux… dans je t’invite… et tu m’invites dans ton émission pour nos chefs-d’oeuvre respectifs… de mensonges et de contre-vérités qui nous feront un peu plus de pognon avec les gogos.

  54. Franck Boizard

    En tout cas, les sieurs Benalla et Macron nous ont permis une bonne partie de rire entre collègues.
    Tout le monde (ici aussi, je suppose) est persuadé que Benalla conserve par-devers lui des éléments pour faire chanter Macron et que ceci explique beaucoup de choses.
    Mais la nature de ces éléments nous est inconnue.
    Nous nous sommes mis à échafauder des hypothèses, évidemment toutes plus scabreuses les unes que les autres (sinon, ce n’est pas rigolo). L’émulation aidant, ça a assez rapidement tourné au délire. Je ne peux pas les répéter par décence mais ça faisait longtemps que je n’avais pas autant ri.
    Vous devriez tenter l’exercice si vous avez le cafard.

  55. @ Marc GHINSBERG
    « Il est donc licite de taper toujours sur le même clou pour l’enfoncer, puis sur d’autres qui ne manqueront pas de se présenter. »
    « Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous tendez à voir tout problème comme un clou. »
    Abraham Maslow
    ——————
    J’aurais dû l’attendre, celle-là ! Mais le marteau est celui du clou et celui qui sert à « entendre » comment sonne quelque chose.
    Et puis, vous rendez-vous compte de ce que vous écrivez ? Vu le contexte, Macron est un problème. Un Président est-il un problème que ses citoyens doivent résoudre ? Jamais.
    Ce Président s’est déchu de la confiance de ses concitoyens. La démocratie veut qu’on le laisse en place.
    Pas qu’on lui laisse une deuxième chance ! On avait eu la cohabitation de Président avec le Parlement, avec une opposition de partis politique ? On aura une cohabitation entre le Président et le peuple, divorcés, obligés de cohabiter le temps de son mandat.
    Comme entre le peuple, majoritairement contre Macron, et Macron, il n’y a pas de représentants légitimes, il ne peut y avoir négociations véritables.
    Pas d’interlocuteurs ! Rameutons tout ce qu’on voudra : les conciliateurs ne seront pas légitimes.
    Donc le fossé devrait s’élargir. Tant mieux, il faut faire un exemple de ce que les Français n’acceptent plus de leurs politiciens.
    Il garde son poste ? Mais au placard, comme dans les entreprises où on ne peut renvoyer quelqu’un quand on le voudrait – je ne m’occupe pas de la légitimité du procédé du procédés pour les travailleurs, là, je parle du cas Macron.
    Dans la mesure où on s’occupe de Macron, il y a l’idée de l’empêcher de nuire. Le harasser à coups de marteau, et toujours avec un marteau, pas le même, évaluer ses actions, il faut toujours anticiper sur l’adversaire.
    Mais il y a toutes sortes d’autres outils que le marteau, pour empêcher quelqu’un de nuire : de bonnes lunettes pour lire sa prose, de bons experts pour la décoder, de bons organisateurs pour se remobiliser s’il nuit à nouveau – mais il faut aussi savoir faire des poses.
    Il faut tout le matériel servant à ne pas être contaminé mentalement, comme on est toujours en danger de l’être par les manipulateurs, peut-être pervers, on pourrait dire masque de chirurgien, gants… Vous avez des citations sur tous les instruments possibles, qu’on rigole ?
    Il faut bien comprendre que Macron est en cohabitation avec son peuple, voilà vers quoi la nouveauté d’en marche nous a portés.
    Comme l’opposition ne fait pas de cadeau au pouvoir en cas de cohabitation, le peuple ne va pas lui accorder quelque faveur, douceur, compréhension.
    Il n’est plus là que pour gérer, gare à lui s’il essaie quoi que ce soit à présent.

  56. Pierre Blanchard

    @ Patrice Charoulet | 03 janvier 2019 à 17:02
    C’est bon, vous allez arrêter là votre blabla, directement copié-collé de :
    « Par le Général de division Jean Maurin, commandant la Légion étrangère (Képi-blanc magazine N° 793) »
    Citer tous ces noms :
    « …général Pechkoff, capitaine Miloyevitch, Aage de Danemark, Louis II de Monaco, le général Andolenko, lieutenant-colonel Amilakvari, neuf officiers servant à titre étranger ont porté la main du capitaine Danjou : les lieutenants-colonels Ungerman et Sabljic, le chef de bataillon Dimke, les capitaines Riccio, Sukic, Knippel, Gomez-Urtizberrea et Cattaneo, le lieutenant Gniewek, lieutenant-colonel Hildebert… »
    …c’est parfait, mais en quoi cela justifie-t-il vos propos à l’égard d’une personne que je ne retrouve aucunement dans les noms cités ?
    Alors… un peu de retenue, répondez donc simplement à ma question initiale au lieu de votre litanie tellement sans fin qu’elle en devient insipide…
    Ma question du 3 janv. 10h15:
    « Sans vouloir revenir sur le sujet du 4 novembre 2017… demandez-lui donc combien de citations et faits d’armes lui ont permis d’obtenir ce Graal !! A moins que comme de nombreux militaires officiers elle lui ait été attribué… au compteur non des faits d’armes, mais des affectations en état-major et après une certaine ancienneté de service.
    Pour des raisons qui me sont propres je préfèrerais ne pas être amené à de plus amples développements. »
    Ne souhaitant pas être médisant je ne poursuivrai pas plus avant…

  57. Bailleul Richard

    Benalla – combien de victimes à cause des GJ ?
    Attention de ne pas donner de martyr aux Gilets jaunes.
    Le feu couve sous le couvert de la forêt. Il serait fort imprudent de brasser de l’air à proximité des braises !
    Ceux qui roulent un peu trop des mécaniques sont des irresponsables ou ne mesurent pas le degré de dangerosité de la situation.
    « Nuit debout » était contre la loi El Khomri, elle a échappé aussi à ses organisateurs, les demandes se sont élargies, plus de cinquante villes ont été concernées, le conseil régional de Bourgogne a été envahi, le pont de la Concorde bloqué, de nombreux heurts ont eu lieu notamment à Toulouse (déjà) où la BNP Paribas a été occupée.
    A bien des égards « Nuit Debout » et les « bonnets rouges » annonçaient les « gilets jaunes ».
    Il faut être aveugle pour ne pas voir qu’à chaque fois un cran a été franchi dans la durée du mouvement et dans la violence.
    On veut quoi, que le pays explose et connaisse une Révolution ? Mais les révolutionnaires de 1789 ne le représentaient pas plus ! Ceux qui ont donné l’assaut à la Bastille et ont marché sur Versailles n’étaient pas les grands bourgeois, ni les commerçants, ni les riches métayers qui peut-être trouvaient leur compte dans le système en place. Et je ne parle pas des nobles et du clergé évidemment.
    Des Parisiens, pas des provinciaux !
    Mais ce sont eux qui « prêts à tout » ont renversé la table, le régime et fait l’Histoire.
    Le gouvernement doit faire preuve d’une grande prudence et de beaucoup de sens politique, ce qui hélas est une denrée quasiment introuvable !
    Pas sûr que l’arrestation de ce Drouet soit l’action politique la plus intelligente. Il y a d’autres moyen pour le neutraliser médiatiquement.
    N’en faisons pas un martyr de la cause.

  58. @ Savonarole | 03 janvier 2019 à 15:12
    Gardons-nous de simplifier ! En anglais, prenez une phrase de type : « John is not my friend ». Selon que vous mettez l’accent sur un mot ou sur un autre, le sens est différent. Sur « not », c’est « je vous dis que non ». Sur « friend », John est peut-être une connaissance, ou un ennemi, mais ce n’est pas un ami. Sur « my », John est l’ami de quelqu’un mais pas le mien. Sur « John », ce n’est pas John qui est mon ami, c’est quelqu’un d’autre.
    L’idée de base est la même, mais nous arrangeons peut-être différemment les éléments du puzzle.
    (D’après les occupations d’AB en Afrique, on le fait intervenir en amont.)
    —————————————
    @ Michelle D-LEROY | 03 janvier 2019 à 13:13
    « J’avais envie de repartir d’un bon pied en 2019 en étant plus clémente vis-à-vis de la Macronie ».
    Quel fair-play ! J’applique plutôt le précepte de Noblejoué : pas de faveur. Neutralité, donc ; mais même ça, c’est difficile.

  59. On nous parle des passeports diplomatiques de Benallla,
    mais qu’en était-il de ses valises ? fouillées, visionnées au détecteur, laissé passer avec des armes, de la drogue, au nom de la diplomatie ?!

  60. Xavier NEBOUT

    @ Pierre
    Un petit nouveau, un escroc de la bande ?
    J’ai commencé à faire une lecture en diagonale et il m’est venu à l’idée de rechercher le mot loge ou maçon. RIEN.
    Alors reste à mettre votre document à la corbeille.
    A moins que vous ne soyez un franc-mac délégué pour mener une petite désinformation sur ce blog.
    Il n’y a jamais eu autant de nouveaux sur ce blog que lorsqu’on a commencé à parler de francs-maçons…
    @ Vladimir
    Un autre ?
    « Les rites d’initiation dans une Loge sont difficiles et longs à passer et les « devoirs » hebdomadaires ardus à réfléchir et à rédiger. »
    Elle est bien bonne ! Pas de chance, il y en a au moins un dans ce blog pour avoir été y faire un tour, et leur faire un bras d’honneur pour ce qu’ils sont.
    On rit ou l’on pleure, frère escroc ?

  61. L’affaire est en réalité une affaire de deux Messieurs, Crase et Benalla, mais comme Le Monde a d’abord sorti le nom de Benalla en premier, du coup tout le monde oublie l’autre, ce qui doit bien l’arranger.
    N’oublions point que Vincent Crase est lui aussi membre de la même secte : « Chevaliers de l’espérance » de la Grande Loge Nationale Française.

  62. Qui se souvient qu’en octobre 2017 Emmanuel Macron voulait commémorer Mai 68 ?
    Face à une levée de boucliers le projet fut enterré.
    On imagine ce que cela nous aurait infligé, Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil en tête de gondole, passant en boucle pendant 24 heures sur toutes les chaînes d’info.
    Même ces deux lascars n’étaient pas très chauds pour aller montrer leur bobine à cette occasion, l’embonpoint Louis XVIII des deux révoltés et leur confort financier après une vie à ne rien faire risquaient de faire sourire.
    L’affaire capota.
    Véritable Bûcher des vanités pour Macron, il recasa les deux révoltés professionnels sur LCI, un strapontin chacun, chez Pujadas à 18 heures.
    On peut les voir, comme on emmenait nos enfants au zoo, « tu vois, Camille, ça c’est le Bonobo du Congo, il a une activité frénétique, il se révolte toutes les trois minutes ».
    (Il faut savoir parler aux enfants.)

  63. @ Savonarole 8h41
    « On peut les voir, comme on emmenait nos enfants au zoo, « tu vois, Camille, ça c’est le Bonobo du Congo, il a une activité frénétique, il se révolte toutes les trois minutes ».
    (Il faut savoir parler aux enfants.) »
    Pas très sympa pour les bonobos !!

  64. hameau dans les nuages

    @ Savonarole | 04 janvier 2019 à 08:41
    Quand je les vois sur les plateaux télé, j’en suis malade et j’ai de vilaines pensées. A les voir défendre Macron et cracher sur les Gilets jaunes alors qu’ils étaient de farouches opposants au Général, je me dis qu’effectivement derrière ils sont les porte-flingues d’obscures officines.
    Goupil faux écolo devrait au moins avoir un geste pour sauver la planète et arrêter de se teindre les cheveux. Il n’assume même pas son âge.
    Que pensez-vous de la saillie d’Yves Cochet ancien ministre proposant de diminuer la natalité en France par le biais de la baisse drastique des allocations familiales afin de mieux subvenir à l’arrivée des migrants ?
    Le grand remplacement ne relèverait donc pas du complotisme ?

  65. Mary Preud'homme

    « Qui se souvient qu’en octobre 2017 Emmanuel Macron voulait commémorer Mai 68 ?
    « Face à une levée de boucliers le projet fut enterré… »
    Rédigé par : Savonarole | 04 janvier 2019 à 08:41
    On en a parlé et reparlé sur ce blog en commentaires des billets de PB au minimum une bonne dizaine, voire vingtaine de fois, il suffisait de suivre le fil…

  66. « Il faudrait achever l’affaire Benalla ! » (Ph.B)
    Oui, mais comment faire à notre niveau ? Ce garçon est très malicieux. Via les réseaux sociaux, les SMS Telegram, les tweets, on ne pourra pas l’empêcher et dès qu’une info sort, la presse et les médias s’en emparent
    pour l’étaler sur la place publique. Benalla jouit de ses opérations spectaculaires, il a la pub gratuite pour le glorifier et le faire connaître à l’étranger.
    Benalla, arriviste et violent, ne laissera rien passer. Il ne se taira pas, même s’il n’est pas du genre à vendre du poisson sur le marché. Non, AB c’est un gars qui pour contrer Macron après son licenciement par la mafia macronienne (propos de Benalla) se vengera pour ne pas rester sur sa faim. Il en sait beaucoup trop sur tout le monde pour tourner le dos en silence. Macron naïf ou immature ?
    Que font les enquêteurs ? Il serait intéressant de savoir quel genre d’affaires, à part celles de l’armement, Benalla avait à négocier et à traiter avec certains chefs d’Etat africains. Et pourquoi avoir été dans des pays à tendance dictatoriales avec des passeports diplomatiques une semaine avant la visite de Macron ? C’est très louche tout ça !
    Légitimement, on peut se poser la question de savoir si AB ne représente pas un danger pour la démocratie en France après que la mafia de Macron lui a signifié la restitution de ses deux passeports diplomatiques curieusement en sa possession.
    AB, j’en suis sûre, ne va pas s’arrêter en si bon chemin, il doit avoir d’autres cordes à son arc, il les distillera au compte-gouttes, façon de montrer à Macron que le chef d’orchestre c’est Benalla.
    Macron : naïf ou immature dans ses recrutements ?
    J’espère qu’il le sera moins avec l’immigration africaine.

  67. @ Mary Preud’homme | 04 janvier 2019 à 20:40
    « On en a parlé et reparlé sur ce blog en commentaires des billets de PB au minimum une bonne dizaine, voire vingtaine de fois, il suffisait de suivre le fil… »
    Il m’arrive d’être absent ou distrait, et je ne me souviens pas de vos lumières à ce sujet.

  68. L’affaire Bentruc pour ne pas le nommer est d’abord une affaire de l’Elysée. Le président doit choisir ses adjoints et lorsqu’il y a « du suif » décider et trancher. Actuellement j’observe que l’avion est sur pilote automatique, où se dirige-t-il ? Bref, ces gens qui n’ont pas de passé sont-ils qualifiés pour diriger un pays compliqué ?

  69. Antoine Marquet

    @ Pierre Blanchard
    Enfin disponible, je souhaite vous dire que je vous saurais gré de bien vouloir cesser de m’utiliser comme ring de vos envies de pugilat épistolaire avec Monsieur Charoulet. Sachez aussi que les officiers à « titre étranger » ne servent pas en Etat-Major mais en corps de troupe puisque la Légion est une troupe combattante.
    Accessoirement j’aimerais savoir en quelle année le lieutenant-colonel Hildebert, l’un de mes jeunes, aurait porté la main de Danjou.
    Pour terminer je vous fais connaître (probablement) que Blanchard était le nom sous lequel le Prince Napoléon a servi à la Légion étrangère… mais il ne s’agit pas de la même famille.

  70. calamity jane

    Monsieur Benalla aurait déclaré « j’ai peut-être eu tort d’utiliser ces passeports ».
    Comme c’est mignon ce degré d’irresponsabilité enfantine…

  71. Notons que le voyou Benalla qui n’est même pas placé en détention préventive porte plainte contre l’association Anticor. C’est un peu comme si la mafia portait plainte contre la justice italienne. La France macronisée est mise cul par-dessus tête, l’Etat est humilié et piétiné ! Quand est-ce que l’on va dégager l’actuelle camarilla qui « dirige » la France ?? La question est désormais posée: le compte à rebours est enclenché.

  72. benallaenforce445

    Benalla aurait été vu, sans son déguisement de policier, dans un bar à Saint-Denis. Il semblerait, sous réserve de vérification, que ledit Benalla, l’homme de main de la macronie, se soit mis en tête de devenir maire de Saint-Denis. Si l’info s’avérait exacte, ce serait tout bonnement hilarant: un flicaillon, même pas repenti, lesté de nombreuses mises en examen, mais qui ne croupit pas en prison, se serait mis en tête de devenir le premier magistrat d’une importante commune d’Île-de-France ! Tout devient possible dans le nouveau monde, même l’impensable, l’inimaginable.
    On pourrait ainsi imaginer M. Balkany briguer le poste de responsable d’un important centre des impôts.
    Ce nouveau monde est tout pourri.

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