Houellebecq et Zemmour : même combat ?

J’ai lu et relu Le Suicide Français.

Je n’ai pas encore lu Soumission mais j’en sais déjà beaucoup sur ce roman. On ne parle que de lui, ces derniers jours, peu dans les pages culturelles mais beaucoup dans les rubriques politique et sociale. Michel Houellebecq lui-même éclaire son oeuvre et d’une manière qui me semble parfaitement compréhensible par tous (lefigaro.fr).

Il y a des livres qui sont plus grands qu’eux-mêmes. Le triomphe de celui de Zemmour et la réussite évidemment éclatante qui sera celle de Houellebecq – un premier tirage à 150 000 exemplaires ! – permettent de s’interroger, sans faire offense à leur auteur, sur les motifs profonds d’un tel succès qui a dépassé et dépassera la qualité intrinsèque des ouvrages.

Il y a des livres qui sont plus petits qu’eux-mêmes. Celui de Valérie Trierweiler dont, comble du vulgaire exploité jusqu’à la corde, on va sans doute faire un film -après 2017 tout de même – appartient à cette catégorie dont il est facile d’expliquer le retentissement. Selon « un hollandais historique », « c’est un puits sans fond. Elle n’aura jamais assez d’argent, jamais assez de reconnaissance ». Le voyeurisme et l’exhibition, offerts prétendument sur un plat politique pour donner bonne conscience, sont évidemment des ingrédients royaux dans notre société d’aujourd’hui (Le Parisien).

Pour l’essai de Zemmour et le roman de Houellebecq, rien, aucune critique, ne détournera jamais quiconque de les lire.

Pour le premier, l’adhésion forte et la détestation d’une minorité se sont conjuguées pour le porter au zénith.

Pour le second, ce n’est pas le regard partisan de Laurent Joffrin, qui voit en lui Marine Le Pen et le FN incarnés, qui dissuadera, bien au contraire, de s’y projeter avec impatience (Libération). Pourquoi, d’emblée, tant de haine contre cette oeuvre ? L’auteur trop singulier, trop provocateur, aux antipodes d’un sérail littéraire qui se coopte pour les compliments (JDD) ?

Même Eric Naulleau, dont j’apprécie en général le jugement et qui déteste ce roman, ne me convaincra pas de m’abstenir. Encore moins Ali Baddou qui aurait eu, paraît-il, envie de « gerber » à cette lecture : ce n’est plus de la critique littéraire mais de la critique gastronomique !

Pourquoi, cependant, alors que le genre est différent, mettre ensemble Houellebecq et Zemmour ?

Parce que d’abord, leur registre est le même sur le plan de la temporalité. Même si l’un régresse et l’autre anticipe, il y a là une même fuite du présent qui conduit Zemmour à chercher notre vérité dans le passé et Houellebecq à nous proposer sa vision française pour le futur. L’envers et l’avers d’un identique exil.

Ensuite, abandonnant les sujets politiques classiques, traditionnels, ils s’attaquent aux profondeurs de notre société en révélant, sur un mode polémique, sarcastique, ou « avec humour, en les prenant au sérieux », comme l’affirme Houellebecq, ses tendances, ses risques ou ses dérives. En poussant jusqu’à leur extrême limite le refus d’un présent honni ou l’avenir d’un présent grossi. Dans l’angoisse nostalgique de l’un comme dans l’imagination paroxystique de l’autre, sont brassées les obsessions d’un pays qui se moque des jeux partisans mais a peur dans son être même. Pour aujourd’hui et pour demain.

Par ailleurs, dans ces deux livres – si on suit le point de vue de Michel Houellebecq lui-même sur le sien -, il y a le constat « qu’on peut faire davantage confiance à l’intelligence de la masse qu’à celle des élites ». La masse est inquiète quand les élites se moquent de son inquiétude. L’essentiel, pour les élites, est ce qui vient au second plan pour le peuple trop occupé avec sa survie au quotidien.

Enfin, Houellebecq souligne « qu’il pose des questions auxquelles la gauche ne peut pas répondre. La droite non plus d’ailleurs ».

Cette imprévisibilité et cette inventivité sont-elles si éloignées de cette conception atypique d’une droite qui serait à la fois sociale et républicaine, mâtinée d’un gaullisme viscéral et d’un souverainisme affiché ?

Quelque chose qui ne ressemble à rien de connu, pas davantage que l’anticipation fulgurante d’un Houellebecq, ainsi résumée : « Qu’est-ce qu’ils peuvent voter, les musulmans de France ? Ils ne peuvent pas voter pour des socialistes qui mettent en place le mariage homosexuel. Ils ne vont quand même pas voter non plus pour des gens de droite qui veulent les virer. La seule solution serait effectivement la constitution d’un parti musulman ».

La solidarité fondamentale qui unit ces deux livres, ces deux pensées, ces deux visions, cet appel au secours et cette utopie troublante tient à ce que Zemmour et Houellebecq ont pris aujourd’hui, clairement, la place des politiques. La politique vraie, authentique, dure à cause des interrogations qu’elle n’hésite pas à formuler, lucide avec la rudesse de ses constats, plébiscitée par une multitude de citoyens-lecteurs, elle se trouve au coeur de ces ouvrages.

En tourner les pages, c’est voter, c’est choisir, c’est élire, c’est exclure.

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  1. Bonjour,
    Les voyants seraient au rouge pour l’un, la sirène d’alarme incendie retentit pour l’autre, quand notre Président a semble-t-il perdu sa corne de brume fonçant tout droit, et avec une accélération prévue en 2015, vers le cap imposé par lui seul à sa boussole personnelle.
    J’avais envisagé – par soutien – d’acheter le bouquin de Zemmour ; finalement je ne l’ai pas (encore) fait. Je n’achèterai pas non plus celui de Houellebecq. Car au final, je demeure persuadé que ces deux auteurs venant d’horizons différents, ont voulu d’une certaine manière forcer leurs lecteurs à s’interroger sur des futurs proches possibles, probables, mais absolument pas certains. En attendant, les lecteurs et les non lecteurs seraient bien inspirés de méditer en se remémorant Aristote.
    Car, au-delà de la dérégulation financière qui est d’abord la cause majeure du désordre économique en Europe, l’autre problème de fond auquel nous sommes tous confrontés couvre un large spectre de dysfonctionnements organisés (paradoxe), lesquels entraînent notre inexorable descente aux enfers depuis 1981. Ce jeu de dupes n’a certes pas fini d’exacerber les rancœurs.
    Ce problème de fond pouvant se résumer ainsi :
    « Préférence idéologique contre préférence républicaine, à laquelle il faut désormais rajouter préférence communautaire contre préférence culturelle. »
    Mais au-delà, existe pourtant une première solution majeure et incontournable pour sauver la démocratie :
    « Réconcilier masse politique et masse économique, en ménageant les riches tout en protégeant les plus pauvres et les minorités ».
    Tout les reste n’étant qu’accessoire.
    Finalement sans le savoir, FH aura peut-être emprunté le bon chemin ! Vraiment j’espère que début 2016, pour nous tous, on pourra chanter :
    Il est vraiment,
    il est vraiment,
    il est vraiment phénoménal
    la lalala lala la la lalala lala la
    la lalala lala la la lalala lala la
    il mériterait
    il mériterait
    il mériterait d´être dans le journal
    la lalala lala la la lalala lala la
    la lalala lala la la lalala lala la
    dans le journal
    dans le journal
    dans le journal de Claire Chazal
    la lalala lala la la lalala lala la
    la lalala lala la la lalala lala la
    et peut-être même plus
    et peut-être même plus
    et peut-être même plus sur Canal plus
    la lalala lala la la lalala lala la
    la lalala lala la la lalala lala la
    un dos tres sur France Inter
    un dos tres sur France Inter

  2. Ces deux-là ne partagent rien si ce n’est une simultanéité de succès notamment commerciaux.
    L’un fait de la sociologie teintée d’historicisme à intention purement rétrospective, pour la célébration nostalgiste d’un passé qui ne repassera plus (pardon Henry Rousso).
    L’autre fait de la sociologie romancée imbibée de frénésie actualiste, induisant des frayeurs prospectives immédiates étayées par des « actus » à sensations.
    L’un use de procédés parfaitement rationalistes, en accord avec son adhésion à l’esprit cartésien, quintessence française selon lui.
    L’autre manipule les effets littéraires suggestifs, assumant de jouer pleinement le registre de l’émotion.
    L’un serait flatté d’être classé comme résurgence du XVIIIe des encyclopédistes.
    L’autre se défendrait mollement d’être taxé de néo-romantisme évoquant le XIXe.
    La mini-plaidoirie en « identique exil » n’explicite pas en quoi deux tropismes contraires quant à la temporalité équivaudraient à une solidarité dans on ne sait quel « ailleurs » spatial.
    Une formule comme (béatement) « révélée » n’a jamais valu démonstration.

  3. Alex paulista

    Les deux publications n’ont rien à voir : Houellebecq a écrit un roman. Il pose des questions. Zemmour nous propose ses courts-circuits mentaux comme des vérités.

  4. Bonjour Monsieur Bilger, fort intéressant billet. Aujourd’hui ce sont les polémistes, hier c’était les « déclinologues » qui tentaient de nous avertir de ce qui se préparait, de ce qui pourrait se passer en France si nous ne réagissions pas, en vain et dans l’indifférence moqueuse la plus totale ; d’autres sujets bien plus palpitants animent les e.cafés du commerce tels que : qui interpréterait le film « tant attendu » LOL de la virago la Première Folle de France, et après une quinzaine de Happy Holidays Seasons, il « fallait » songer aux prochaines vacances de février, et pendant ce temps c’est dans un entrefilet très discret que l’on annonce – enfin – que la France dévisse lentement mais régulièrement : en 2014 la France, dépassée par la Grande-Bretagne, est devenue la 6ème puissance industrielle du monde, avec un endettement de 95,2 % du PIB.
    Il était urgent que F. Hollande vienne rapidement quelques jours après ses vœux, rassurer les Français pour contrecarrer ces mauvaises nouvelles économiques, encore peu connues, pas commentées, mais elles bien réelles.
    ———————
    Oyé Oyé, le grand manitou, le grand gourou, Christophe Barbier qui s’est déclaré ne pas être un grand économiste (ça on le savait) vient de déclarer que « avoir dévissé à la sixième place n’était pas grave », que le PIB n’était pas un indice de bonheur ; sa recommandation est simple, le thermomètre ne convient plus, changeons le thermomètre, et préconisons un indice d’influence.
    Dans l’escroquerie intellectuelle difficile de faire mieux, ou pire, c’est au choix de chacun LOL
    Ch. Barbier affirme qu’il est plus important d’être le pays d’influence qu’est la France plutôt qu’un pays prospère… !! Qui acceptera les conseils, les « influences » d’un pays à la traîne, qui dévisse régulièrement ? LOL
    Ceci dit, la France doit s’habituer à une chute régulière dans ce classement, non pas de son fait, mais « à cause » des pays émergents bien plus grands que la France comme tous ceux du BRIC et quelques autres africains qui la dépasseront à très court terme.
    Les journalistes vont devoir modifier leurs « éléments de langage », la France n’est plus une grande puissance, un grand pays… elle doit cesser de se comparer aux USA, elle peut tout juste se comparer à l’un des Etats américains, la Californie ou le Texas dont les données géo-économiques sont similaires à celles de la France, l’un est terriblement endetté, l’autre terriblement riche grâce à son pétrole.
    En conclusion la France ne va pas mal du tout, ce sont les autres qui vont mieux LOL LOL Quelle ambition, nouvelle exception française !!

  5. Excellentissime. Quel vent de liberté. On respire, ça décoiffe, ça éclaire, ça rallume nos vies, ça va à rebours, ça secoue. Bonne année.

  6. Bonjour Philippe Bilger,
    Je ne résiste pas à la tentation de mettre ci-joint l’échange musclé entre Edwy Plenel et Patrick Cohen dans l’émission C à vous.
    http://www.dailymotion.com/video/x2e53bo_houellebecq-et-islamophobie-clash-entre-cohen-et-plenel-c-a-vous-06-01-2015_tv
    Le livre de Michel Houellebecq n’est pas encore sorti que déjà enfle la polémique sur le thème de l’islamophobie que certains voient pointer jusque dans le titre de l’ouvrage « Soumission ».
    Ne donnons pas plus d’importance au livre de Michel Houellebecq qu’il en mérite au prétexte que cet écrivain est bardé de prix littéraires, à commencer par le prestigieux prix Goncourt.
    Son livre n’est qu’une satire de notre société en plein bouleversement depuis que des flots de migrants débarquent dans notre pays, bousculant nos coutumes séculaires pour installer les leurs. Ajoutons à cela les horreurs perpétrées par les jihadistes en Irak et en Syrie, les enlèvements de jeunes filles au Nigeria pour les convertir en esclaves par le mouvement Boko Haram et le décor de l’islamophobie est planté. Car inévitablement le lien est fait, mettant dans le même sac ces fous furieux et les « bons musulmans » qui sont parfaitement intégrés, respectent nos lois républicaines et nos coutumes judéo-chrétiennes.
    C’est toujours par la provocation que l’on met en exergue les contradictions et la complexité de communautés amenées à cohabiter ensemble alors qu’elles ont des cultures différentes voire antagonistes.
    Mais surtout, et je pense que c’est là le point le plus jubilatoire, en tout cas pour moi, il démonte avec une certaine malice le jeu politicien parfaitement hypocrite et calculateur qui pourrait conduire à la situation ubuesque qu’il a imaginée mais qui contient malgré tout une part de probable, si ce n’est pas en 2022, en tout cas dans quelques décennies.
    Imaginait-on dans les années soixante qu’un jour un président noir ou métis deviendrait président des Etats-Unis ? Ce président est-il pire que ses prédécesseurs blancs ? Certes non et même il souffre honorablement la comparaison avec G.W. Bush qui a été le président le plus calamiteux des Etats-Unis.
    Alors pas de panique. Un bon président ne se mesure pas à sa couleur de peau, son appartenance religieuse, à ses origines, mais à ses idées, à son charisme et à la façon dont il parvient à sortir le pays des difficultés dans lesquelles il se trouve.
    Personnellement un tel président je l’appelle de tous mes voeux.

  7. On peut aussi choisir de ne pas exclure, et d’y voir là la vraie résistance, celle de ne pas lire, et c’est mon cas, ce que l’emballement médiatique, c’est-à-dire mimétique, nous enjoint d’effectuer, pour participer à cet élan consumériste du débat, où, vite et tout de suite, il faudrait donner un avis dont l’urgence, forcément, amoindrit la qualité, et ravale au même rang un essai, un roman, et l’œuvre vengeresse de tabloïd d’une femme blessée.
    Mais je ne résiste pas, et c’est contradiction par rapport à ce que je viens d’écrire, à céder à cet emballement pour témoigner de ce qui me saute aux yeux après avoir écouté l’interview du romancier, hier soir chez Pujadas.
    L’instinct d’artiste de Houellebecq, au sens proustien du plongeur qui sonde en lui-même pour dégager sa propre loi, lui permet de reconnaître le retour du religieux, au point qu’on est en droit de se demander si la difficulté d’être athée qu’il exprime n’est pas sur le point de flancher et, comme l’acte de décès de la République, de la laïcité et de la démocratie, il pourrait y ajouter celui de l’athéisme.
    Sa confiance en la masse, qui me fait songer au souci du peuple chez Onfray, met en lumière l’usure de la croyance chez l’homme occidental, usure qui est l’œuvre du message chrétien.
    Car, oui, nous en sommes à ce point de la fin des temps où, comme le dit Onfray dans son athéisme lui aussi moribond, confondant le christianisme anthropologique et religieux avec le christianisme historique et mondain :
    « La pensée binaire, qui est le contraire de la pensée, fait dorénavant la loi. L’esprit de guerre civile contemporain s’enracine dans le vieux dualisme chrétien. » (Novembre 2014, chronique)
    Il est révélateur de remarquer que le refus de la troisième dimension, le transcendant, qui est cause de la perte d’autorité que tous, Zemmour, Houellebecq, Onfray, déplorent, les amène, par gravité, à s’agglomérer à la masse dans ce qu’elle a de plus archaïque actuellement, le rejet du musulman qui, dans la geste provocatrice de Houellebecq, en fait la religion de notre futur président, au lieu de voir que l’Islam n’est que le garde-fou d’un chrétien dévoyé qui promet, si l’Occident ne prend pas la mesure de son héritage religieux, les pires violences réciproques.
    « Il faut comprendre l’apport que le christianisme peut fournir aujourd’hui au développement culturel et social européen dans le cadre d’une relation correcte entre religion et société. Dans la vision chrétienne, raison et foi, religion et société sont appelées à s’éclairer réciproquement, en se soutenant mutuellement et, si nécessaire, en se purifiant les unes les autres des extrémismes idéologiques dans lesquelles elles peuvent tomber. La société européenne tout entière ne peut que tirer profit d’un lien renouvelé entre les deux domaines, soit pour faire face à un fondamentalisme religieux qui est surtout ennemi de Dieu, soit pour remédier à une raison « réduite », qui ne fait pas honneur à l’homme. » (Discours du pape François devant le conseil de l’Europe)
    Il est donc temps de faire cette synthèse que le Christ nous propose, transfigurant ce qui n’était que croyance en véritable choix raisonnable dont les termes sont parfaitement définis, transfiguration que les musulmans les plus éclairés intègrent, eux pour qui :
    « Nous ferons de lui un « Signe » pour les hommes et une « miséricorde » de notre part » (Coran,19:21)
    Ce choix raisonnable, pardon de me répéter, René Girard le synthétise dans cette admirable formule :
    « Le religieux a révélé depuis plus de deux mille ans l’inanité des sacrifices, n’en déplaise à ceux qui voudraient encore croire à leur utilité. Le Christ a retiré aux hommes leurs béquilles sacrificielles, et il les a laissés devant un choix terrible : ou croire à la violence, ou ne plus y croire. Le christianisme, c’est l’incroyance. » (Achever Clausewitz)
    L’athéisme est mort, vive cette incroyance-là où raison et foi s’allient dans le même effort de réconciliation, seul et unique espoir pour l’humanité, fondement de l’héroïsme européen :
    « Rappelons-nous la colère de Pascal : « Ne pouvant fortifier la justice, ils ont justifié la force. » Cette colère témoigne d’un vrai refus de collaborer. Les armes ne doivent être qu’un moyen de « fortifier la justice » contre ceux qui justifient la force : c’est la formule héroïque, et il n’y en a pas d’autre. Notez que nous retrouvons là l’intensification réciproque de la violence et de la vérité : de la vérité qui renforce une violence qui ne peut rien, en retour, contre la vérité. Il n’y a pas d’autre définition de la résistance, à mon avis. Elle vaut pour chacun d’entre nous aujourd’hui. » (R.Girard, Achever Clausewitz, chapitre la France et l’Allemagne)

  8. « L’envers et l’avers d’un identique exil. »
    Certes Zemmour appuie son raisonnement sur le passé, cela dérange au plus haut point les tenants de la thèse marxiste qui soutient que du passé, il faut faire table rase. Certes Houellebecq échafaude des tranches d’avenir possibles qui vont à l’encontre des billevesées des tenants de la thèse qui soutient que les communautés peuvent vivre ensemble en conjuguant leurs différences dans un idéal de paix.
    Ces deux écrivains ont trouvé leur voie, ils cherchent à faire passer un message, ils sont deux et les peuples d’Europe sont en paix, mais pour combien de temps encore ?
    A l’échelle mondiale, à l’ère médiatisée, apparaît un nouvel Homo Mondialicus que je définirais, si je le pouvais, au plus près de ses contradictions. Un individu replié sur lui-même, heureux d’assouvir ses besoins de base qui incluent d’acheter en soldes avant tout le monde. Un rebelle sans cause à défendre sauf celle de dire « non ». La propagande est là, dans les films, dans les séries télés, dans les clips, les discours, les journaux gratuits ou payants.
    Pour l’instant, le système tient, les livres se vendent, les films ont des spectateurs, les théâtres fonctionnent. Homo Mondialicus est en exil dans les centres commerciaux, perdu.

  9. Bonjour.
    En tourner les pages, c’est voter, c’est choisir, c’est élire, c’est exclure.
    Vous êtes en plein délire, si vous me permettez.
    Je lirai le Houellebecq comme j’ai lu les précédents. J’apprécie sa capacité à ancrer ses fictions dans notre monde actuel et son aptitude à en décortiquer certains aspects avec un point de vue pour le moins sarcastique.
    Mais ce sont et restent des fictions.
    Alors, quand vous lui attribuez le rôle de guide dans notre réflexion au moment du vote, permettez que je ne me sente nullement concerné, même si la petite musique de ses fictions m’aura sans doute fait réfléchir.
    Rien que le concept des « musulmans de France », tels que vous l’employez, paraît pour le moins discutable étant donné les grandes diversités existant dans toute population même si unie par une religion. Cela ressemble à ces raccourcis commodes qui désignent les « Cathos », les « Juifs », etc.
    Vous êtes trop fin pour vous laisser aller à de telles facilités, n’est-ce pas ?

  10. Garry Gaspary

    Combat ? Quel combat ? Ces gens ne combattent pas, ils trouillent. Leurs lecteurs sont comme des chiens reniflant leurs flaques nauséabondes pour mieux vérifier qu’ils souffrent bien des mêmes maladies que leurs auteurs.
    Combattre ? Pourquoi faudrait-il combattre une islamisation de l’esprit français qui serait une bonne solution pour faire disparaître cet esprit christianisé qui ruine la France ?
    La mondialisation a eu le mérite de démontrer qu’en fournissant des moyens culturels similaires, tout esprit est supérieur à l’esprit christianisé. On ne peut donc que souhaiter ardemment pour la France l’islamisation de son esprit.
    Il n’en reste pas moins que Houellebecq est en plein sophisme en imaginant que les mêmes effets doivent nécessairement être produits par les mêmes causes historiques. De même que la christianisation n’implique pas un parti chrétien au pouvoir ou une forte population fréquentant les églises, mais l’influence de valeurs chrétiennes sur la manière d’être de la majorité d’un pays, l’islamisation se ferait sans parti musulman et sans augmentation notable de la fréquentation des mosquées. Ce n’est pas parce que la christianisation de notre civilisation est liée au Moyen Age que nous devons retourner au Moyen Age pour connaître une islamisation.
    On peut d’ailleurs déjà répondre à la question du vote musulman : les musulmans ne votent, en majorité, pas. Notamment lors des élections nationales.
    Ils sont plus assidus aux élections locales lorsque des intérêts communautaires sont en jeu. Mais, selon Houellebecq, un maire qui promet, s’il est élu, à sa population âgée la construction d’un terrain de boules avec buvette intégrée, c’est de la démocratie, alors qu’un maire qui promet un terrain pour une mosquée ou un choix de plat sans porc dans les cantines à sa population musulmane, c’est de la soumission…
    En même temps, « Démocratie » a toujours beaucoup moins parlé à l’esprit christianisé que « Soumission » ou « Suicide français ».

  11. Certains omettent que des généraux français s’inquiètent fortement et le publient.
    Zemmour et Houellebecq sont de la société civile inquiète, et le disent.
    La vox populi en serait-elle au point de les condamner à jamais au silence parce qu’ils bravent certains médias désinformateurs ??
    Tournez les pages !

  12. Si les musulmans représentent 5 % de l’électorat, je vois mal comment un islamiste pourrait accéder à présidence de la République. Par ailleurs, la communauté musulmane n’étant pas homogène mais divisée en raison des appartenances diverses (culturelles, linguistiques, nationales etc.), il y a peu de chances pour que l’ensemble des musulmans votent pour un candidat unique. S’il s’agit d’un roman prospectif, je dirais que c’est raté car le scénario n’est pas crédible.
    Les Français (ceux qui s’affirment patriotes et de souche) feraient bien de se méfier des Zemmour, Finkielkraut et autre Houellebecq qui les méprisent ouvertement puisqu’ils ne voient en eux que des collabos et des pleutres qui ne peuvent que se soumettre face à une minorité musulmane qui selon eux ne peut être qu’intégriste. C’est pathétique en vérité.

  13. « Zemmour et Houellebecq ont pris aujourd’hui, clairement, la place des politiques. La politique vraie, authentique, dure à cause des interrogations qu’elle n’hésite pas à formuler (…) »
    Très juste.
    Ces deux auteurs évoquent chacun dans un genre différent des thèmes que les politiques et leurs satellites évacuent volontairement, en violation formelle de leur rôle qui dans une démocratie – mais notre pays vit-il sous un régime démocratique – est de veiller à ce que l’on évoque sur la place publique les questions difficiles.
    Ces politiques se trompent lourdement s’il croient comme un certain président pouvoir continuer éternellement à parler de la pluie et du beau temps tout en ignorant la bombe à retardement qui est placée sous leurs pieds.

  14. Catherine JACOB

    « …s’interroger, sans faire offense à leur auteur, sur les motifs profonds d’un tel succès qui a dépassé et dépassera la qualité intrinsèque des ouvrages. »
    Les médias appellent cela ‘le retour de la France tradi’. Le hic c’est que le surfeur Zemmour sur la vague tradi ne semble avoir d’autre véritable d’intérêt que celui d’être le plus visible parmi les premiers à y surfer.

  15. Marc Ghinsberg

    Cher Philippe, vous nous dites avoir lu et relu le livre d’Eric Zemmour. Il ne vous a donc pas échappé qu’il est contre le mariage pour tous, qu’il n’aime pas les homosexuels, qu’il regrette l’émancipation de la femme, qu’il souhaite le retour du patriarcat, qu’il pourfend l’individualisme de Mai 68 et réclame le retour du collectif, comme du bon vieux temps du parti communiste, qu’il fustige le laxisme généralisé et appelle au retour à l’autorité, qu’il dénonce le libéralisme mondialisé.
    Alors faisons comme Michel Houellebecq un peu de politique-fiction, mais en modifiant ses hypothèses et situons-nous comme lui en 2022, mais au premier tour de l’élection présidentielle. Supposons que Marine Le Pen, victime d’un accident, ait été contrainte de se retirer de la vie politique et que nous ayons comme candidats : Florian Philippot pour le parti Bleu Marine (ex-FN), Nathalie Kosciusko-Morizet pour le parti du Rassemblement (ex-UMP), Emmanuel Macron pour le parti Démocratie sociale et libérale (ex-PS) et Mohammed Ben Abbes parti de la la Fraternité musulmane.
    Questions : de qui Zemmour et ceux qui partagent ses idées seraient-ils le plus proche ? Pour qui voteraient-ils ?

  16. Le pompon, je le décerne à i-Télé qui parle de « trouble » concernant les arguments de Zemmour, alors que les journalistes de gauche passent leur temps à semer la zizanie, à pratiquer l’insinuation malveillante, à démolir des réputations, à se comporter comme des voyous, à jouer sur l’émotion, à susciter les passions, caricaturer, calomnier, appeler à la délation…
    Nous subissons cette mentalité dictatoriale de la gauche depuis l’antiracisme officiel des années 80 et celui de cette nouvelle officine du lobby gay qui ne tolère plus aucun son discordant envers ses détracteurs même modérés.
    Zemmour est un bol d’air dans l’atmosphère nauséabonde du nouveau monde socialiste.

  17. Xavier NEBOUT

    Ce que nous dit M. Houellebecq mieux que E Zemmour, et moins clairement que ce je dis ici depuis longtemps, c’est que l’islam tend à remplir le vide de spiritualité laissé par une hiérarchie catholique dont l’ignorance n’a d’égale que sa lâcheté face à l’imposture spirito-athéiste franc-maçonne.
    Et comme l’homme aspire naturellement à la spiritualité, et qu’une société ne tient pas debout sans base spirituelle commune, on finira par admettre l’islam comme seule puissance spirituelle.
    Le salut viendra peut-être du constat de ce que les femmes ne remplaceront jamais les hommes à la tête de la société malgré toutes les lois égalitaristes. Si on finissait par en déduire que les hommes ont les pieds dans la spiritualité et les femmes dans la réalité, on arrêterait de marcher à côté des ses pompes. Il suffirait d’ailleurs de redécouvrir la mythologie grecque ; on peut toujours rêver.
    Suite à l’écoute du débat produit par Achille :
    Nous sommes à l’aboutissement de la séparation de l’Eglise et de l’Etat faite par des fous ignorant qu’il ne peut pas y avoir de société cohérente sans philosophie commune, et donc pour ceux qui savent ce que le mot philosophie signifie, sans théologie commune. A ce jour, l’Eglise s’étant spirituellement anéantie avec Vatican II, ce n’est pas elle qui résiste à l’invasion musulmane par la spiritualité, mais les juifs qui seuls ont la légitimité intello-gauchiste de s’exprimer dans ce débat. Zemmour, Finkelkraut, Cohen… Imaginons un instant que P. Bilger ait tenu la moitié du quart des propos d’E.Zemmour. Il est probable qu’il serait en prison.

  18. calamity jane

    Il paraît que Monsieur H revendique l’irresponsabilité ?
    Comme à Dijon ? Nantes ?
    Sinon, il s’est trompé d’un siècle ! Cela serait prévu pour 2122 ! Mais il est notoire que les dépressifs n’ont aucune notion du temps.

  19. Il me semble qu’une société qui s’agite comme un épileptique dès qu’un petit monsieur courageux dans son divan et à l’abri des vicissitudes de la vie donne à penser à ceux qui par leur fonction et leurs engagements sont en état de choc, est une société que l’espoir a déserté…
    La déesse aux cent bouches, qui sert avec une joie perfide de relais à ces personnages de comédie, est fautive et perverse.
    Le son et l’image servent de guides aux aveugles et aux sourds ! C’est un comble… Quid de l’Homme ?

  20. Le thème de l’islamophobie « L’islam la religion la plus con du monde » était déjà inscrit dans son ouvrage « La possibilité d’une île ». Après pour faire du fric c’est bien de taper sur François Hollande et sur l’Islam. Bientôt un porno sauvage tourné avec un drone dans les jardins de l’Elysée avec Mia Khalifa la star libanaise de Pornhub américain.

  21. Il me semble que le succès des livres cités tient à la rareté des écrits abordant de front et librement la question de l’Islam et de son expansion, alors que c’est l’une des grandes questions de notre société.
    Jusqu’ici, seuls avaient un avis autorisé sur la question nos maîtres à penser politiques et journalistiques, pour nous seriner à coups de rappels successifs que l’immigration quelle qu’elle soit est bonne pour la France, que l’Islam radical n’a rien strictement rien à voir avec l’Islam tout court, et enfin que parler d’un éventuel problème de société, c’est devenir soi-même un problème pour la société, et semer la haine. Toute personne osant insinuer que l’intégration des Musulmans pratiquants se faisait moins aisément que celle des Espagnols, Italiens et Polonais, cités mécaniquement par nos intellectuels brillants dès qu’on posait la moindre question, était immédiatement réprimandée avec un jugement moral infamant à la clef. Résultat, une sourde frustration qui enflait et couvait sous le consensus apparent, et des votes de plus en plus nombreux pour le FN, car c’est ce qui explique sa prospérité, ne faisons pas semblant de ne pas le savoir.
    Je pense que des gens comme Zemmour et Houellebecq libèrent la parole et le questionnement, et à mon avis, c’est moins dangereux à long terme que de les brider si nous voulons vivre en paix les uns avec les autres dans la France d’aujourd’hui. Il nous faut apprendre à faire de la place aux nouveaux sans les craindre, et sans que cela se fasse au détriment de ceux qui les accueillent, et ce n’est pas une mince affaire. À cette fin, clarifier les problèmes sans les enterrer me paraît le plus judicieux, quitte à laisser s’exprimer de part et d’autre angoisses et ressentiments pour mieux les maîtriser. Il est normal que la population s’interroge, d’autant que toute anxiété n’est pas le fruit d’un fantasme. Il n’est pas sain de ne pas lui permettre de le faire, ni de lui apporter en guise de réponse des leçons de morale bien méprisantes.
    @Garry Gaspary
    Je n’en suis pas certaine, mais je crois me souvenir que le mot « Islam » a la même racine que le mot « soumission » (en arabe), le Musulman étant celui qui se soumet à Dieu. Donc le concept parle autant à l’esprit islamisé qu’à l’esprit christianisé.

  22. Une femme parmi tant d'autres

    Bonjour Monsieur Bilger,
    Au sujet de Valérie Trierweiler, dont je n’ai pas lu le livre, ne croyez-vous pas que le silence serait le meilleur remède pour contrer ses divagations ? Le battage médiatique a attiré les gogos et continuer d’en parler attise finalement la curiosité.
    Quant au film, qui va avoir envie d’aller voir sur grand écran des personnages dont beaucoup rêvaient et rêvent encore d’être débarrassés au plus vite ?

  23. Les négationnistes peuvent toujours se gausser de Zemmour et autres Cassandre, il n’en demeure pas moins que la réalité, l’implacable réalité, vient de leur donner une fois de plus raison contre vents et marées.
    Mais quand donc les Français ouvriront-ils enfin les yeux ?

  24. L’islamisation des esprits qui dure depuis quelques années en France n’apporte que haine, agressivité, climat de guerre civile malsain, nauséabond, qui nous rappelle les heures sombres du nazisme et léninisme et leurs théories génocidaires.
    C’est pour cela que les seules voies de secours et de résistance contre cette barbarie islamisante qui se profile de jours en jours restent celles de la religion catholique, le christianisme, la chrétienté, valeurs sûres pour l’humanité progressiste moderne humaniste tolérante et pacifique.
    Les citoyens normaux de ce pays s’y emploient bénévolement et dévotement afin de faire barrage à cette « nazislamisation » rampante.
    La christianisation reste un refuge sûr et réconfortant, un havre de paix et d’amour pour se protéger des intégristes haineux, des fanatiques laïcards, des islamistes et antichrétiens complices des djihadistes décapiteurs.
    Le site de M. Bilger est d’une tolérance extrême : il laisse s’exprimer en toute liberté un propagandiste de l’islamisation criminelle qui doit bondir de joie dès que les djihadistes décapitent torturent et massacrent des chrétiens.
    ———————-
    Condoléances aux victimes de Charlie Hebdo qui ont été assassinées par des « déséquilibrés » islamistes ; comme dit M. Valls « c’est intoléraaaable » ! Ces malheureux journalistes n’ont pas dû entendre ni comprendre les messages d’amour de cette religion d’espoir et d’avenir qu’est l’islam dont nous avons de bons prophètes sur le blog de Philippe et qui va enfin nous débarrasser de cette odieuse et ignoble christianisation des esprits à laquelle nous sommes coupables de participer. « Ne schématisons pas, ne stigmatisons pas, tendons-leur la main, allons à leur rencontre, etc. » Voilà ce que la propagande officielle va bourrer dans nos petites cervelles pour nous calmer en attendant les prochains attentats.

  25. sylvain 7.1.15 10.23
    Quand i-Télé parle de « trouble » il faut comprendre « trouble à l’ordre public » LOL ce qui a sans doute un caractère de très grande gravité, immédiate LOL puisqu’Eric Zemmour a été viré manu militari d’une émission hebdomadaire qu’il tenait avec Nicolas Domenach !

  26. mémorialiste

    Il y a eu un lycéen à Pontoise, au début des années 80, aux résultats médiocres parce que plutôt cossard, qui fut remarqué par son professeur d’espagnol pour son « coup de patte » en matière de caricatures.
    Ce pédagogue le présenta alors à un autre normalien et photographe, créateur d’une agence liée à un quotidien de même bord.
    Finalement dans la même mouvance, que l’on ne qualifiait pas déjà de « bobo », le caricaturiste satirique fit son trou sous le titre qui avait dû remplacer Hara-Kiri-Hebdo puni pour sa méchante ironie immature en novembre 1970.
    On ne le dira jamais assez : il y fit son TROU.

  27. Bonjour,
    13h52 : ….les dessinateurs Cabu, Charb, Wolinski et Tignous font partie des 12 morts de la tuerie qui vient d’avoir lieu chez Charlie Hebdo.
    Leur liberté d’expression, ainsi que celle de leurs collègues et sans aucun doute amis leur aura été fatale.
    La question étant à cet instant : ce journal a-t-il dépassé la ligne rouge vis-à-vis de quelques individus dont la raison déprogrammée ne pouvait plus supporter des « blasphèmes » à répétition ?
    Au nom d’Allah quelques-uns ont donc tout naturellement répondu.
    P.S. : Zemmour est-il sous haute protection ?
    ——————–
    @Lucile | 07 janvier 2015 à 11:31
    Un billet prémonitoire. Mais qui ne devinait pas depuis des mois que malgré un nombre (non communiqué ) d’attentats terroristes déjoués, fatalement nos services de police et de sécurité du territoire ne pourraient pas être sur tous les fronts. La preuve est désormais établie. Et maintenant on fait quoi de drastique ici en France ? En attendant de le savoir, le porte-avions Charles de Gaulle s’apprête à aller combattre Daech. Il devrait quitter Toulon incessamment pour renforcer le dispositif militaire lancé en septembre pour lutter contre le groupe terroriste EI.

  28. L’actualité submerge tout.
    On entend après le drame de Charlie Hebdo des commentaires insistant sur la nécessité que le combat contre l’islamisme violent soit démocratique.
    Certes, mais le train-train suffira-t-il ?
    Les remarques, il y a quelques années, lors d’une fièvre des banlieues, d’un VIP algérien me reviennent en mémoire :
    – Vous Français, vous trompez de méthode ; prévention ou répression, ça n’est pas suffisant.
    – ??
    – Vous devez compléter :
    prévention, répression ou Légion !
    – ??
    – Si vous voulez ne pas laisser s’implanter les commandos, il vous faut chasser inlassablement in situ les lieux de regroupement, d’entraînement, d’endoctrinement, et les armements plus ou moins lourds. Seule la Légion sait faire.

  29. Je me méfie des polémistes, tels Zemmour, qui excitent au lieu d’apaiser même s’il peut et doit y avoir débat sur les faits de société. S’agissant de Houellebecq, que certains décrivent dépressif et fréquemment imbibé, je discerne mal ses propos aux connotations particulières voire loufoques.

  30. Michelle D-LEROY

    Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres. Stupeur devant l’horreur de l’attentat chez Charlie Hebdo.
    La seule chose qui vienne à l’esprit après avoir lu le billet de Philippe Bilger et en voyant douze morts parce qu’ils avaient osé se moquer du prophète, c’est que la peur raillée par les belles âmes a bien lieu d’être.
    La liberté d’expression dans notre pays doit rester primordiale. Cet horrible attentat prouve que ceux qui se voilent la face pour essayer de cacher les vérités en muselant les plus rebelles, va à l’encontre des réalités.

  31. @ Roland à 09:07
    « Zemmour et Houellebecq sont de la société civile inquiète, et le disent »
    Charb, Cabu, Tignous et Wolinski n’étaient pas plus que ça inquiets, ils faisaient juste leur boulot d’humoristes provocateurs dans une France qui revendique un droit à l’expression (sauf pour certains… quand même).
    Aujourd’hui je pleure mes 17 ans.

  32. La solidarité fondamentale qui unit ces deux livres, ces deux pensées, ces deux visions, cet appel au secours et cette utopie troublante tient à ce que Zemmour et Houellebecq ont pris aujourd’hui, clairement, la place des politiques.
    On dit que « gouverner, c’est prévoir ».
    Or chez nous, les politiques – ou plutôt les politiciens – et ceux qui tentent de se faire passer pour des chefs d’État ne prévoient plus rien depuis belle lurette, pis encore, c’est tout juste s’ils ne menacent pas d’envoyer au bûcher les esprits lucides qui le font à leur place avec succès.
    Bien avant Zemmour et Houellebecq, Jean Raspail avait sorti en 1973 son fameux roman prémonitoire « Le Camp des Saints » – que Mitterrand a lu en son temps -, roman ayant anticipé de façon clairvoyante des événements de l’actualité récente, comme le déversement à flots continus de « réfugiés » à bord de bateaux rouillés sur les côtes européennes.
    Un politicien de « droite » chouchou des médias ose prétendre sans rire que ce roman ne relevait que du fantasme…
    La bêtise suffisante de ces gens-là est notre pire ennemi.

  33. daniel ciccia

    Quand on prend de l’altitude, loin de suffoquer en raison du manque d’oxygène et de voir moins bien en raison de la distance, on respire mieux et on voit mieux. Houellebecq dépeint avec force détails la décrépitude de notre culture européenne et française. Je lui suggère s’agissant de ce à quoi semble être portée notre démocratie, « Chute et morcèlement de la représentation ».
    En ce jour, douloureusement bien à vous.

  34. Ce mercredi 7 juillet, jour de sortie du roman de Houellebecq, est aussi et surtout celui choisi par trois terroristes pour assassiner toute l’équipe éditoriale de Charlie Hebdo.
    En les assassinant, au nom d’une fatwa émise lors de la parution de caricatures de Mahomet, c’est la liberté de penser tout autant si ce n’est plus que celle d’expression que l’on vient d’assassiner.
    S’il est évident qu’il ne saurait être question de généraliser la faute à tous les musulmans de France, amalgame qui serait plus que honteux, force est de constater qu’ici personne ne peut plus nier qu’il s’agit d’un attentat islamiste, alors que le doute était volontairement mis par les médias sur les précédents, notamment sur celui concernant l’attaque du commissariat de police au couteau.
    C’est donc le début d’un engrenage qui s’enclenche sans que maintenant l’on sache où il mènera. D’où l’inquiétude manifeste du président de la République comme du ministre de l’Intérieur. Mais lorsque l’on promet que les auteurs seront durement châtiés, on peut se poser la question de la mansuétude de nos châtiments qui ne risquent guère d’être craints par ce type d’exaltés.
    L’on peut surtout espérer que la raison l’emportera. Mais à l’aune des attitudes d’un Edwy Plenel ou d’autres, l’on peut s’interroger sur les raisons pour lesquelles ces personnes transfèrent les responsabilités à ceux qu’ils accusent d’islamophobie, alors que c’est eux-mêmes qui s’aveuglent sur les capacités de nuisance d’une infime partie des musulmans de France, infime partie extrémiste qui utilisera le discours ambiant pour justifier leurs actes, qui suffira à semer la discorde nationale et surtout l’opprobre sur la majorité de leurs condisciples qui n’en peuvent mais…

  35. Après l’horreur de l’attentat de ce jour, c’est la confirmation du danger latent d’attentat sur notre sol. La preuve est faite que les tueurs potentiels possèdent des armes, des moyens et des soutiens qui leurs permettent de semer la terreur où ils le décideront. C’est le moment de soutenir haut et fort nos forces de l’ordre, gendarmes, policiers et militaires qui seuls peuvent agir et lutter contre l’ennemi intérieur.

  36. Jean le Cauchois

    @ Lucile à 11:31
    « Il me semble que le succès des livres cités tient à la rareté des écrits abordant de front et librement la question de l’islam et de son expansion, qui est l’une des grandes questions de notre société »
    Je partage votre point de vue et vous remercie de l’avoir exprimé avec cette rare concision. Je retiens « de front et librement ». L’essai de Zemmour concerne une période d’environ quarante ans ; le roman de Houellebecq une période d’environ dix ans. Je réfléchis sur tout ce que j’ai vécu et enregistré depuis bientôt quatre fois vingt ans : quel Français ou quel Allemand aurait prévu en mai 1920 le scénario de mai 1940 ; quel Algérien d’Alger ou d’Oran aurait prévu l’été 1942, le scénario de l’été 1962… Peut-être que l’attentat de Paris du 7 janvier 2015 deviendra un marqueur retenu dans l’histoire, comme tant d’autres attentats perpétrés lors des siècles précédents. Ce qui est certain pour moi, c’est que l’actualité du jour ne figurait pas comme la moindre possibilité dans « Une brève histoire de l’avenir » de Jacques Attali, paru il y a déjà plusieurs années .

  37. Bonne réaction pour l’essentiel de Philippe Bilger dans Le Figaro :
    Consentira-t-on à admettre que ces groupes, ces assassins, sans pour une fois barguigner et chipoter, veulent la peau de notre pays, de ses institutions, de sa liberté et de sa tolérance qu’apparemment ils ne prennent que pour de la faiblesse ?
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/01/07/31003-20150107ARTFIG00243-attentat-a-charlie-hebdo-la-republique-doit-cesser-d-etre-faible-face-au-terrorisme-islamique.php
    Un bémol appuyé toutefois à propos de l’indulgence accordée au ministre de l’Intérieur, car nous pourrions montrer qu’il est un des premiers responsables de ce qui est arrivé – avec ses prédécesseurs – et avec une grande partie du monde politique et même médiatique, tous ces personnages s’étant acharnés à prôner l’entrée inconditionnelle et massive en France de futurs déséquilibrés ou terroristes, souvent naturalisés sans contrôle et à tour de bras, tout en leur ayant fourni les moyens logistiques de proliférer et de faire des émules sur notre territoire.
    Si un incendie éclate, c’est bien parce qu’en amont des gens ont accumulé des substances incendiaires en dépit des règles élémentaires de sécurité ou des avertissements des gens expérimentés.
    Des visionnaires ont tiré la sonnette d’alarme depuis une quarantaine d’années : ils ont été brocardés, couverts de crachats, poursuivis en justice, parfois agressés physiquement alors qu’ils ne cherchaient qu’à défendre leur pays et leurs compatriotes.
    « En France, on laisse en paix les incendiaires et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. »
    (Chamfort)
    Quand le temps du recueillement sera passé, il sera temps de mettre sur la table la question des responsabilités écrasantes de cette classe politico-médiatique irresponsable avant que d’autres drames du même genre ne se reproduisent.

  38. L’attentat à Charlie Hebdo est une horreur absolue comme tout attentat, certes la liberté d’expression a été atteinte, mais elle continuera de vivre, plus forte encore, mais ce sont des talents qui ont été assassinés, Cabu le si modeste si talentueux qui – en trois coups de crayon – saisissait l’essentiel, Wolinski au crayon et bulles si misogynes mais qui filait droit à la maison, Charb qui défendait toutes les libertés, Bernard Maris dont les analyses économiques étaient pleines de finesse mais dont je ne partageais pas du tout les solutions et ces huit victimes innocentes qui n’ont eu que le tort de ne pas être au bon endroit au bon moment…
    C’est l’horreur, la chasse à l’homme a commencé, les trois assassins seront attrapés, le plus tôt sera le mieux, une fois incarcérés, à quoi seront-ils condamnés à pas grand-chose vs les lois de Christiane Taubira qui saura leur trouver des excuses en culpabilisant au besoin les victimes.
    Les plans Vigipirate dont on nous rebat les oreilles montrent bien leurs limites, Charlie Hebdo était menacé en permanence, chaque jour et sous bonne garde, Charb était accompagné en permanence d’un policier, comment ces assassins ont-ils pu passer les barrages du plan Vigipirate.
    Là où j’habite, face à un bâtiment très officiel très surveillé depuis l’attentat de Beyrouth il y a une trentaine d’années, quatre gendarmes sillonnent la toute petite rue 24/24, 365/an, interdit de stationner, ralentir est suspect, à peine si les résidents peuvent décharger ou sortir de leur véhicule sans que deux gendarmes se manifestent/se précipitent derrière « pour voir », quant aux taxis ils doivent attendre dans la rue adjacente. Si Charlie Hebdo était surveillé, comment trois malfrats ont-ils pu pénétrer les bureaux pour y commettre ces assassinats ?
    Qui a failli à sa mission ?

  39. « La politique vraie, authentique, dure à cause des interrogations qu’elle n’hésite pas à formuler, lucide avec la rudesse de ses constats, plébiscitée par une multitude de citoyens-lecteurs, elle se trouve au coeur de ces ouvrages. »
    Ce n’est plus une hypothèse, c’est une certitude : Philippe Bilger a perdu tout sens commun.

  40. Lucide, M. Bilger.Je n’ai jamais partagé son point de vue, alors que désespérément il tentait de nous dissuader d’accabler François Hollande. Il a bien « évolué » depuis…
    Mais je suis toujours un fidèle de ce blog dont j’apprécie la qualité d’écriture, autant que la lucidité de son auteur, son souci d’équilibre et sa recherche d’une vérité intellectuellement honnête face aux réalités brutales que notre pays doit affronter.
    Dans un billet publié dans Le Figaro de ce jour, suite à l’odieux attentat qui endeuille la presse française, M. Bilger nous dit, en substance : la République ne fait plus peur à personne. C’est le fond de l’affaire. Notre République s’est peu à peu désincarnée. De plus en plus de Français cessent de croire qu’elle est encore apte à offrir un horizon à notre jeunesse.
    C’est ce sentiment que traduisent, chacun à sa manière Zemmour et Houellebecq. Face à cette redoutable réalité, tout semble désormais possible : le meilleur comme le pire. Le meilleur serait une sorte de réveil d’une « France profonde » jusqu’ici anesthésiée par un discours politique lénifiant. Le pire serait le laisser-aller au fil de l’eau qui pourrait donner à l’hypothèse de Houellebecq une terrible perspective…

  41. L’attentat à Charlie Hebdo est un signe ; à force de nier l’évidence on arrive à l’absurde !
    Si certains aiment les barbes et d’autres les capes, il existe des pays « florissants » où c’est tendance…
    Ecraser l’infâme !! Ou en d’autres termes je conchie les religieux qui s’accordent toujours sur le dos de la pensée universelle !
    Qu’est-ce qui pourra sauver les hommes de la c… ? Le silence s’impose !

  42. Michelle D-LEROY

    « On va tout perdre à force de n’avoir le courage de rien. »
    L’article de Philippe Bilger dans Le Figaro.fr sur l’attentat de Charlie Hebdo exprime en tout point et avec brio ce que je pourrais dire, forcément en moins bien. Rien à ajouter.
    Liberté, liberté d’expression, valeurs et traditions, ce sont les bases de notre mode de vie à l’occidentale et nous ne devons rien lâcher.

  43. mémorialiste

    Crépuscule des ados-dieux.
    On ricanait comme des sales gosses sur la figure patriarcale du « Charlot »… mais lui au moins avait eu la baraka au Petit-Clamart… Petit-Charlie aura eu un autre mektoub…
    Les Zanars ô combien revendiqués… associés à des policiers ou militaires d’élite dans une cérémonie de Légion à titre posthume, c’est pour bientôt !
    Que va en dire Mocky ? Et Cohn-Bendit !! Et Juju Dray ex-co-père de SOS-mes-potes ?
    Pour Mélenchon, on imagine sa tout autre réaction si la cible avait été Zemmour-hebdo… il a pourtant eu l’impudeur de se montrer comme s’il n’avait jamais prononcé de fatwa sur cette base si fallacieuse d’après Corriere della Sera !
    Quand même, cela pourrait bien donner du +5 à +10 % pour certains actuels « Guinness » de l’impopularité : alors de là à imaginer qu’il y aurait eu machiavélisme par surdité volontaire de certains « services »…
    Il y a eu des précédents : l’ambassadrice US en Irak lors de l’été 1990 entre autres exemples… « Nous n’excluons aucune hypothèse », selon la formule consacrée.

  44. Je vais suivre les conseils du poissonnier hallal du blog, le très antichristianiste Gasparislamiste de service : demain c’est jour de marché, est-ce que ma poissonnière « christianisée » LOL aura été receptive au « message d’amour de nos islamistes » ?? Je sais qu’elle lit Charlie Hebdo et elle est tellement dodue que même un arpète terroriste ne risque pas de la louper.
    Finalement c’est la faute à pas de chance ; ces malheureuses victimes auraient dû se « déchristianiser » voire s’islamiser comme nos grands maîtres à penser de ce blog nous le conseillent et comme Bergé, le milliardaire rôôôse frou-frou et sa clique, « traiter le Pape d’assassin » sur tous les médias en toute impunité, sous les applaudissements des bobos gauchos, sans risque de voir des terroristes christianisés et kalachnisés déferler en cagoule chez Charlie Hebdo. C’est ballot !

  45. Pourquoi, aujourd’hui, l’attaque de Charlie Hebdo par les islamistes, peut-on lire dans les commentaires de nombreux internautes sur l’ensemble des blogs de presse ou autres ? Il est stupéfiant que la réponse à cette question se trouve sur « La voix de la Russie » alors que l’ensemble des médias français refusent de le dire. C’est parce qu’aujourd’hui 7 janvier, en même temps que le livre de Houellebecq, sort, en kiosque et en librairie une BD de Charlie Hebdo intitulée : « la vie de Mahomet ». C’est d’ailleurs pour cela que les terroristes ont dit en partant « Mahomet est vengé ». Ainsi, on vient de subir un épouvantable attentat, on hurle, on crie, on s’indigne tant qu’on peut, et tout ce que l’on trouve à faire, c’est d’empêcher la seule mesure de rétorsion contre ces criminels qui serait efficace, à savoir d’aider à la diffusion de cette BD. La bien-pensance et la gaucherie (pour ne pas dire comme certains la gauchiasse) sont décidément incurables. Cette pusillanimité contribue évidemment à la progression de l’islamisme radical dans notre pays.

  46. Il y a des extrémistes parce qu’il y a des moins modérés et des modérés, c’est la loi continue de répartition des groupes dits «homogènes».
    La religion, une maladie qui se soigne, n’attendez pas le désastre ; bien qu’il soit déjà trop tard.

  47. Certains amis musulmans sont écœurés que leur religion soit prise en otage par quelques tueurs revenus, probablement, de Syrie ou d’Irak.
    Ils font aussi remarquer que la déstabilisation par les Américains de l’Irak et de la Syrie ont créé les conditions d’un épouvantable chaos dans les pays européens dont le laxisme vis-à-vis du terrorisme (on préfère parler d’actes isolés, de déséquilibrés) se paye cash aujourd’hui.
    Aucun musulman français, à part une minorité de salafistes (et encore), n’a envie de vivre une situation d’insécurité et de terreur créée par des coreligionnaires manipulés par toutes sortes de malfaisants (Qatar, Arabie Saoudite entre autres) dont les bras sont armés en grande partie par les USA…
    Qui a créé Daesh ou al Qaida sinon ceux-là même qui se plaignent du terrorisme !
    Les « Français » partis faire le Djihad en Syrie utilisent des armes que les pays occidentaux ont fournies pour lutter contre le dictateur Assad (sans parler des armes fournies par les Américains en Irak !!).
    Il doit y avoir des dictatures plus fréquentables que d’autres à en juger par la tolérance occidentale vis-à-vis des pays du Golfe producteurs d’énergie primaire.
    Pour résumer, je pense que nous nous sommes mis nous-mêmes dans ce « merdier » par notre complaisance et notre naïveté à l’égard de certaines puissances et par notre laxisme policier et judiciaire en général, parfaitement décrit par notre hôte récemment…

  48. mémorialiste

    On a lu une réaction de Philippe Val, mais pas de Patrick Font : comment va ce dernier ? bien remis de son séjour à Aiton, après l’affaire de l’école « Marie-Pantalon » ?
    C’est cela AUSSI, la liberté d’expression !

  49. C’est à nous de ne pas céder à l’islamisme comme notre continent a dû résister aux totalitarismes nazi et communiste.
    C’est à l’Islam de se réformer, en nous imitant comme en se référant au meilleur de sa tradition.
    Le fanatisme.
    Ce bas monde est semblable à un arbre, ô mon fils!
    et nous sommes sur lui comme fruits demi-mûrs.
    Le fruit vert pèse fort, à la branche de l’arbre,
    parce qu’il n’est ni beau ni digne du palais.
    Mais lorsqu’il à mûri, sucré, poissant les lèvres
    il pèse doucement, alors, sur les rameaux.
    Fanatisme, rigueur viennent de l’ignorance:
    tant que tu es foetus, tu te nourris de sang.
    Djalâl ad-Dîn Rûmî, Le Fanatisme, in Anthologie de la poésie persane, p. 209.

  50. Xavier NEBOUT

    Certes, Bernard Maris avait vraiment un visage sympathique, et je suis choqué comme tout un chacun.
    Ceci dit, la France devrait postuler pour être la capitale mondiale de l’indignation, que dis-je, universelle.
    L’indignation, c’est surtout ce qui permet de mettre la pensée en encéphalogramme plat.
    1/ Si on veut lutter contre le terrorisme, il faut employer des moyens non politiquement corrects : on rafle un millier de suspects, et on fait parler – la chimie permet des méthodes plus douces que la gégène. Tout le reste est ruine en énergie et blabla.
    2/ On ne lutte pas contre une spiritualité, aussi peu convenable semble-t-elle, avec des armes à feu mais avec des arguments relevant aussi de la spiritualité. Du christianisme ou de l’islam, quelle est la meilleure méthode pour le salut des âmes ?
    Tant qu’on se vautrera dans la stupidité athéiste, on sera dominé par l’Islam.
    3/ Quelle est la portée d’un blasphème sur les esprits religieux ?
    Quelle serait la sanction encourue par les caricaturistes s’ils leur venait à l’idée de se promener dans les pays musulmans, de l’Arabie saoudite à l’Iran, sinon la mort ?
    Quelle eut été la sanction encourue chez nous il y a quelques siècles, c’est-à-dire hier au regard de l’histoire de l’humanité ?
    Qu’est-ce que les Français ont découvert qui puisse leur permettre de qualifier les juges d’hier chez nous et d’aujourd’hui en Orient d’imbéciles ? Certainement pas l’intelligence !
    Le pays dont la police a ordre de molester celui qui moufte au passage d’un crétin enrubanné appelé « président de la République » a-t-il vraiment des leçons à donner en matière de blasphème ?

  51. sylvain @ Christian C

    J’ai vu ça ! houlala !
    « Rédigé par : Christian C | 07 janvier 2015 à 17:09 »
    Christian ? vous vivez dangereusement ! dépêchez-vous de vous déchristianiser au risque de subir les foudres du poissonnier Gaspary qui voit des chrétiens partout sur des éléphants roses dans le ciel et jusque sous son lit, qui rampent comme des serpents en rut !

  52. @caroff
    Certains amis musulmans sont écœurés que leur religion soit prise en otage par quelques tueurs revenus, probablement, de Syrie ou d’Irak.
    Ne vous est-il pas venu à l’esprit que vos amis musulmans pourraient employer la taqiya à votre encontre, c’est-à-dire le devoir pour les musulmans ne vivant pas en terre d’islam de mentir aux infidèles ?
    Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même. Et c’est à Allah le retour. (sourate 3 verset 28) 
    Et la religion de vos amis, s’ils sont de pieux musulmans, n’est-elle pas basée sur le Coran, qui ne souffre aucune interprétation prétendument pacifique envers le sort à réserver aux infidèles, comme Mahomet en a donné l’exemple quand il a massacré les tribus juives ?
    Pourquoi donc chercher à se leurrer alors que tout est écrit noir sur blanc ?

  53. Laurent Dingli

    En ce jour de tristesse, de colère et de recueillement, je ne puis que reproduire le commentaire que j’avais publié sur votre blog, le 20 septembre 2012 :
    Nous nous rejoignons sur l’essentiel et j’ai déploré que Daniel Cohn-Bendit ait jugé ce matin utile de qualifier les journalistes de Charlie-Hebdo de « cons » répondant à d’autres « cons » (les intégristes).
    Je reviens donc sur cette affaire. Je comprends vos hésitations, mon cher sbriglia, elles sont légitimes car il y a peut-être des vies en jeu et cela n’est pas à prendre à la légère. Je constate par ailleurs que certains de nos camarades de gauche, tel Achille, s’en prennent assez violemment à Charlie Hebdo, accusé de risquer des vies à seule fin de vendre du papier, ou que certains de nos camarades de droite, tels Sylvain, souhaitent abandonner les caricaturistes à la vindicte extrémiste – uniquement parce qu’ils ne font pas partie de leur chapelle sarkozyste. Je trouve tout cela assez consternant. Pour ma part, je n’ai jamais aimé ce journal et les personnages comme l’inénarrable Caroline Fourest incarnent à peu près tout ce je déteste. Mais là n’est pas la question. La liberté d’expression est l’un des fondements de notre pacte social et, quels que soient le contexte, l’opportunité ou la qualité des provocations publiées, je ne crois pas qu’il faille y renoncer. Lorsque Michel Houellebecq faisait dire à l’un de ses personnages que la religion musulmane était la plus stupide du monde (je cite de mémoire), fallait-il lui interdire de publier sous le prétexte fallacieux que le contexte n’y était pas favorable et que ces propos manquaient pour le moins de subtilité ? Devait-on empêcher la représentation d’une pièce de Voltaire, même médiocre, parce qu’elle n’était pas du goût des intégristes et qu’il fallait être sensible à leurs menaces ? Et, dans le même esprit, doit-on cesser de pratiquer des avortements aux Etats-Unis, pour éviter de provoquer des chrétiens qui n’hésitent pas à assassiner leur « prochain » ? En toute logique, lorsque des caricaturistes n’ont cessé de montrer des prêtres catholiques sous la forme de pédophiles ou de ridiculiser le christ, je n’ai rien trouvé à redire. Parce que, si nous faisions l’inverse, nous céderions au chantage en perdant notre identité. Dans beaucoup de pays du globe, des journalistes, parfois des humoristes, sont menacés et assassinés uniquement parce qu’ils tentent de s’exprimer. Ne renonçons pas aux progrès que d’autres, ailleurs, courageusement, essaient de conquérir en payant le prix du sang.
    https://www.philippebilger.com/blog/2012/09/charlie-hebdo-ou-les-imprudences-n%C3%A9cessaires/comments/page/6/#comments
    J’ai une pensée particulière pour Cabu qui était présent dans tous les combats que nous menions.

  54. mémorialiste

    http://www.dailymotion.com/video/x2e7ggv_tension-manifestation-la-roche_news
    Un organe local, à 20h21 :
    « L’incident s’est déroulé à l’issue du rassemblement, quand un groupe de jeunes, dont certains militent au Front national, a entonné la Marseillaise. Plusieurs personnes avaient déjà élevé la voix lorsqu’ils avaient déployé un drapeau français, au début de la réunion.
    La confrontation s’est tendue avec des militants de gauche. Une dizaine de policiers est intervenue pour séparer les groupes et évacuer les bruyants manifestants. »
    Pourtant, même organe, à 19h27 :
    « Des journalistes de la presse locale se sont succédé au micro pour dire « Je suis Charlie », puis de nombreux Yonnais ont eux aussi pris la parole pour rappeler leur attachement à la liberté d’expression. »
    Sans doute, pour cet organe, La Marseillaise et le drapeau républicain ne méritent pas cette liberté d’expression…

  55. Jean le Cauchois

    @ Vrizu à 19:07
    « La Voix de la Russie »…. C’est parce qu’aujourd’hui 7 janvier sort, en kiosque et en librairie, une BD de Charlie Hebdo intitulée « La vie de Mahomet ». C’est pour cela que les terroristes… »
    A défaut de vous croire sur parole, je vous ai cru sur… lecture, mais je n’ai rien trouvé jusqu’ici sur la VdR, que je connais bien. Par contre j’ai trouvé (sur Charlie Hebdo / BD / La vie de Mahomet) un texte publié par un collaborateur de L’Express, daté 30/12 à 10:07, semblant d’actualité car tout à fait prémonitoire = « Charlie Hebdo récidive. Le journal publiera mercredi un hors-série intitulé « La vie de Mahomet », une biographie en bandes dessinées « parfaitement halal », concoctée à partir de textes de chroniqueurs musulmans. C’est le directeur de l’hebdomadaire satirique Charb qui l’a annoncé dimanche à l’AFP. Mais la direction du journal promet que le ton du journal ne sera pas cette fois provocateur ».
    C’était tout à fait crédible, trop pour moi ; alors j’ai re-regardé la date, et c’était le 30/12/2012, il y a donc pile deux ans. La préméditation aura donc été bien longue !

  56. Bonjour et bonne année à vous tous !
    Je ne vous comprends pas ! La France est attaquée et vous en faites une histoire de liberté d’expression ?
    La France n’est donc plus souveraine ?
    Qui doit donc dire ce qui est permis ou interdit en France ?
    C’est une déclaration de guerre librement exprimée, douze citoyens français exécutés et vous vous demandez…

  57. « La liberté s’use et disparaît si l’on ne s’en sert pas »
    P. Bilger 2012.
    Alors, les oui mais…
    Tout est bon à dire et à être audible et je peux tout entendre. Le droit est là, imparfait mais pas immuable.
    Au moins notre hôte, pugnace, pour la liberté d’expression, ne la marchande pas, et de fait il fait sa liberté et défend celle des autres.
    La liberté à tout prix, comme un chant de ma région, « liberté, liberté chérie… »

  58. @ Duval Uzan
    Je pense que vous n’avez pas bien compris ce qui est en jeu : je vous incite à écouter, en français, la déclaration de John Kerry le responsable de la diplomatie américaine. Vous pourrez ainsi mesurer le poids qu’il accorde, dans ce que vous nommez guerre, à « la liberté d’ expression », mots prononcés, je le rappelle, dans notre langue.

  59. A circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles, je repasse parmi vous le temps d’un commentaire.
    Sur Houellebecq d’abord.
    Bien entendu, il a écrit son livre avec l’intelligence et la perversité qu’on lui connaît, et c’est bien un repoussoir qu’il offre d’une plume calme et résignée, illustrant en quoi pour adhérer à l’Islam il faut être un zombi et ses alter ego personnages si magistralement dépressifs sont les parfaites proies de cette religion des sans-grade.
    Il nous a tendu un propectus-repoussoir cette fois sans risquer les foudres des bas du front et du voile, l’intention est voilée, si j’ose rire.
    Avec de cela, plus besoin pour lui de fuir en Irlande pour éviter les barbus, il se laisse faussement convertir en acceptant la tâche christique expiatoire de la victime ou du collabo.
    Rusé l’iguane. Il agace désormais des Ali Baddou Alligators et autres crocodiles médiatiques, mais ceux-la ne mordent pas ou alors la poussière.
    Sur Zemmour, dont j’ai souvent dit et la sympathie qu’il m’inspirait et la distance que j’aimais tenir avec quelques de ses thèses, pas grand-chose à ajouter au billet de PB, à cela près qu’il se trompe quant à la nature du danger que représente l’Islam en France. Il n’y aura pas de guerre civile selon ses modalités à lui. Les Musulmans sont dans leur immense majorité des petits-bourgeois paisibles qui n’aspirent qu’à vivre riches dans un pays moderne qui les dégoûte, un peu, et les séduit, beaucoup. Leur problème est cette peur panique qui les saisit dès qu’un semblant d’évocation libre du religieux entre dans leur esprit ou simplement le champ de leur perception. Il n’était de voir ce soir, et je vous invite tous à regarder cela via le Net (YouTube ou le site d’i-Télé), l’interview à 23h28 de ce responsable musulman auquel le très bon O. Galzi demandait si oui ou non on avait le droit de faire des caricatures en France, voir ou revoir donc, la façon dont cet homme fut tétanisé de trouille, coincé, bloqué dans l’égale peur et de déplaire à son pays hôte et à son Dieu ou sa foi ou ses frères de religion, il était pathétique, un véritable homme sandwich au service de ces majestés Houellebecq et Zemmour et autres tenants de la communauté-cinquième colonne, à laquelle je ne crois pas pour les raisons matérielles avancées peu avant, même si j’ai assez fréquenté de collègues musulmans pour savoir de leurs confidences qu’une conversion générale reste le fol espoir de bien d’entre eux.
    Et, pour finir, j’aimerais m’adresser aux commentateurs de religion musulmane de ce blog. Pourquoi avez-vous si peur ? Et peur de quoi au juste, du ciel comme de ceux qui par leur radicalité croient en être les représentants ?
    Quand vous libérerez-vous enfin, comme nous le fîmes il y a plus de deux siècles ? Non de la foi ou du sens du sacré, mais de l’emprise du religieux et de l’instrumentation barbare qui les ont toujours accompagnés.
    A côté de ces pathétiques tergiversations, j’ai suivi avec un infini bonheur la solidarité des Américains, Anglais, Allemands, Italiens et tant d’autres.
    On les aime.
    Ils sont là, ces autres dignes de leur nature d’homme.
    Mille baisers à Cabu, Wol, Tignous, Charb, Maris, aux deux flics et aux autres anonymes tombés, héros du jour et à jamais.
    Quant à leurs bourreaux et à leurs complices ou sympathisants, on les retrouvera et les butera, aussi nombreux soient-ils.
    AO

  60. @ Laurent Dingli | 07 janvier 2015 à 21:56
    « Je constate par ailleurs que certains de nos camarades de gauche, tel Achille, s’en prennent assez violemment à Charlie Hebdo, accusé de risquer des vies à seule fin de vendre du papier. »
    Je vous ferais remarquer que je ne me suis pas encore exprimé sur l’attentat de Charlie Hebdo, mais puisque vous m’en donnez l’occasion, je dois vous avouer que je ne suis pas, en effet, un lecteur de ce journal dont la ligne éditoriale n’est pas de mon goût. Même si je reconnais un certain talent à ses caricaturistes, je n’apprécie pas l’humour quand il est irrespectueux. Question d’éducation sans doute.
    Je comprends parfaitement que des croyants puissent être blessés par les atteintes outrancières à leur foi, même si bien sûr je condamne avec fermeté le massacre commis par les deux terroristes islamistes. Cette action n’aura pour effet que de faire monter encore un peu plus les tensions communautaires que s’empresseront d’exploiter certains partis politiques à commencer par le FN. Sans oublier l’indignation des journalistes qui exploitent à fond ce drame, en profitant au passage pour s’ériger en victimes.
    Pour moi la liberté, que ce soit d’expression, de pensée, de presse ou de tout ce que vous voulez, s’arrête là où commence la méchanceté, la dérision, le mauvais goût, l’insulte, l’irrespect, la provocation malsaine, sans oublier, bien sûr, la bêtise qui est bien présente dans ce journal. Mais il faut bien satisfaire son public car ce journal en a un, pas bien nombreux d’ailleurs, si l’on se fie à ses continuels problèmes financiers.
    Les journalistes et caricaturistes de Charlie Hebdo étaient bien conscients des risques qu’ils prenaient en provoquant avec l’impertinence qui les caractérise les « fous de Dieu ». Ils en ont payé le prix fort comme tous ceux qui font passer leurs idées sans prendre en considération celles des autres.
    Comme disait Pierre Desproges « On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui ». On en a eu la démonstration hier.
    Ceci étant dit, le décès d’une des victimes me touche particulièrement. Celui de Bernard Maris qui apportait une touche d’humanité à cette discipline plutôt austère qu’est l’économie. J’aimais bien l’écouter, notamment dans C dans l’air et à France Inter.
    A ma connaissance, il n’a jamais tenu de propos désobligeants envers l’Islam. Il va me manquer.

  61. @Achille
    Je partage en tous points vos propos. Le meurtre de Bernard Maris me touche beaucoup car j’appréciais aussi ses interventions à C dans l’air. Je pense comme vous que la satire a ses limites. A quoi sert d’exciter des fauves alors qu’il y a de nombreux moyens pour les mettre hors de nuire ? Ce qui s’est passé est atroce et il est à espérer que les coupables en paient le prix fort. Solidarité avec les familles touchées et les forces de l’ordre à rude épreuve.

  62. Garry Gaspary

    @ Lucile
    Vos souvenirs vous trahissent : les langues sémitiques ne sont pas assez « riches » pour avoir en leur sein une racine à la signification aussi complexe que « soumission ». « Islam » a pour racine « salam » qui est malheureusement traduit en français par « paix » mais dont le sens est plutôt celui de complétude. L’islam est donc étymologiquement ce qui mène l’homme à sa complétude.
    Je vous saurai ensuite gré de ne pas colporter des poncifs « FN nouvelle génération » sur ce blog : l’immigration d’origine africaine n’a jamais été musulmane, elle ne fréquentait pas les mosquées, mais les bars et les prostituées. La conversion, et parfois même la découverte de l’islam par cette population s’est faite dans notre pays, à partir de la deuxième voire troisième génération bien française, le réveil de l’islam en Occident n’étant que le contrecoup du refus d’intégration de ces populations par les autochtones.
    En France, on peut le dater très précisément : la création de SOS Racisme qui n’a apporté que des pin’s en forme de main en réponse à la Marche des Beurs qui venait réclamer les mêmes moyens d’intégration pour tous les jeunes Français.

  63. La liberté d’expression : permet à chacun d’exprimer librement ses idées par tous les moyens qu’il juge appropriés (ex : livre, film). Elle implique donc la liberté de la presse, la liberté de la communication audiovisuelle et la liberté d’expression sur le réseau internet. Cependant, cette liberté implique également le…… respect d’autrui… blablabla gnagnagna…
    Cette formule « respect d’autrui » me fait doucement sourire ; il y a longtemps que chez nous, on ne respecte plus cet « autrui » ; nous sommes tous les autruis d’autres autruis et depuis des décennies, surtout depuis 68 ; seuls quelques autruis s’arrogent le privilège de salir, insulter, calomnier, vilipender, caricaturer en toute impunité les autruis qui ne se soumettent pas à leurs diktats idéologiques : les autruis de gauche sont toujours présentés comme les références en matières de morale, de ligne de conduite sociale, le bien contre les méchants autruis de droite qui ne méritent aucun respect de la part des gentils autruis de gauche.
    Charlie Hebdo et beaucoup d’autres médias de gauche, à force de tirer sur la ficelle, ont créé un climat malsain de permissivité extrême ; pour ma part ça ne me gênait pas mais il faut comprendre tous ceux, sauf les terroristes criminels bien entendu, qui se sentent sans cesse humiliés rabaissés calomniés et souffrent en silence de cette liberté spéciale d’attaques ad nauseam répandues sur ces médias qui en usent et abusent sachant qu’ils sont dans leur bon droit grâce à cette « liberté d’expression », diktat bien commode pour laisser libre cours à toutes les dérives et perversions morales.
    Je connais une personne qui a bien profité de cette indignation généralisée : le petit épicier arabe du coin. Son stock de bougies a été dévalisé par les « indignés » pour leur flashmob sur la place principale de la ville ; un peu comme pour les concerts de Patrick Bruel. La liberté d’expression de la c.. ambiante a encore de beaux jours devant elle !

  64. @ Duval uzan | 07 janvier 2015 à 22:42
    « Qui doit donc dire ce qui est permis ou interdit en France ? »
    Il n’y a pas si longtemps Manuel Valls l’a fait que je sache.
    Il a convoqué la justice de la République et ses plus hautes instances pour faire interdire les spectacles de Dieudonné, comme on délivrait à une époque une lettre de cachet.
    Je ne suis pas une adepte forcenée de l’humour de Dieudonné comme je n’étais pas une adepte forcenée de l’humour de Charlie Hebdo, mais j’avais, seule, le droit de dire si je voulais le regarder (Dieudonné) ou le lire (Charlie).
    La censure douce ou la censure folle reste de la censure.

  65. Xavier NEBOUT

    Nous apprenons que l’un des fuyards aurait été embrigadé par un prédicateur dans une mosquée de la région parisienne.
    Tiens donc, n’y a-t-il pas que des musulmans pacifistes, dans les mosquées ?
    Tout le monde sait bien que les musulmans seront « chrétiens » jusqu’au jour où ils seront assez nombreux pour redevenir musulmans, mais nous n’entendons que bêler les chèvres.
    D’ailleurs, vous avez entendu parler de l’Eglise, ces jours-ci ?
    Evidemment, comme depuis Vatican II toutes les religions se valent, elle n’a pas grand-chose à dire.
    Aujourd’hui on pleure la mort de braves gens, mais parmi eux, des imbéciles qui avaient pour seule vocation d’anéantir toute spiritualité. La vie de ces derniers avait-elle eschatologiquement ou ontologiquement un sens ?
    Elles sont là, les questions à se poser.
    Au lieu de cela, au lieu de se poser la question de la spiritualité, la parole est aux commandeurs de la liberté pour condamner toute pensée religieuse comme source de fanatisme.
    Ces abrutis parfaits ont tout compris !

  66. Laurent Dingli

    @Achille
    Pour moi la liberté, que ce soit d’expression, de pensée, de presse ou de tout ce que vous voulez, s’arrête là où commence la méchanceté, la dérision, le mauvais goût, l’insulte, l’irrespect, la provocation malsaine, sans oublier, bien sûr, la bêtise qui est bien présente dans ce journal
    Mais, Achille, qui donc déterminera de manière objective où commencent la méchanceté, la dérision, le mauvais goût, la bêtise, etc. ? En serez-vous l’arbitre ? La seule limite acceptable est celle établie par la loi républicaine.

  67. La pratique constante de la dérision nihiliste, salissant par principe tout ce qu’elle touche, n’est pas sans risque, et ce ne sont pas les chrétiens qui pleureront longtemps Charlie Hebdo.
    Quant aux journalistes et artistes compatissants, on peut juger leurs pleurs dérisoires, ceci dans le cadre de la liberté de pensée, pas vrai ?
    Enfin, constater à qui l’événement profite ne désigne pas forcément ses organisateurs. Personne n’est dispensé de prouver ses allégations.

  68. @eileen
    « ces huit victimes innocentes qui n’ont eu que le tort de ne pas être au bon endroit au bon moment… »
    Avec tout le respect que je vous dois puisque vous êtes une Dame et qui plus est, il me semble que vous soyez plus âgée que je ne le suis, vous me permettrez de critiquer cet avis que vous avez enregistré sur ce blog, ce concept qui revient régulièrement dans les plaidoiries, les commentaires, les journaux. Une chimère selon laquelle la mort a frappé parce que les victimes n’auraient pas dû se trouver là. En quelque sorte, elles l’auraient cherché et même ce serait peut-être bien de leur faute.
    Je m’élève contre cette exonération de la faute de l’assassin au motif de la mauvaise fortune ou de la responsabilité de la victime.
    Ces huit victimes se trouvaient à Paris, capitale d’un pays où la peine de mort a été abolie par une loi votée par les représentants du peuple et promulguée au journal officiel.
    Ces huit victimes se trouvaient sur leur lieu de travail, à l’heure définie pour la conférence de rédaction.
    Ces huit victimes étaient donc au bon endroit, au bon moment. En aucun cas elles n’auraient dû faire l’objet d’un lâche assassinat.
    L’enquête établira les responsabilités des complices qui ont informé les tueurs des habitudes des journalistes. Les enquêteurs connaîtront les noms de ceux qui ont donné accès à l’immeuble gardé.

  69. Frank THOMAS

    Le roman fait déjà polémique, comme à peu près tout ce que publie ce grand écrivain.
    Mais ce qu’il y a de plus cocasse c’est que cette polémique, qui va souvent jusqu’à la violence voire l’injure, émane de gens qui finissent par reconnaître qu’ils n’ont pas lu le livre. Ce n’est pas votre cas, et vous devez en être félicité.
    Peut-être surpris par le fait que je cite en exemple les paroles d’un non-lecteur qui fait montre de sagesse et de prudence.
    Cet homme est François Hollande, président de la République.
    Voici ce qu’il vient de déclarer lors de son interview sur France Inter.
    « Je le lirai parce qu’il fait débat. La littérature, c’est la liberté, donc je le lirai sans vouloir le commenter ici avant l’heure… c’est de la littérature et je laisse les auteurs s’exprimer comme ils l’entendent, ce n’est pas mon rôle de dire le bien ou le mal par rapport à des textes.
    Moi, mon rôle (sic) c’est de dire : ne nous laissons pas emporter par ce climat, ne nous laissons pas dévorer par la peur, par l’angoisse. L’idée de la submersion, de l’invasion, de la soumission est une vieille idée. La France, elle a été parfois occupée, submergée, envahie, elle sait ce que c’est. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment on a été capable de résister, de nous dépasser ? C’est ça, moi (resic), qui m’intéresse. »
    Dommage qu’à la fin du passage M. Hollande s’approche dangereusement de la démagogie au point de presque démentir le beau début.
    Mais n’en demandons pas trop à sa détermination ni à son courage

  70. Je suis entièrement d’accord avec breizmabro, la limite est celle que l’on veut bien soi-même s’ imposer.
    C’est être hémiplégique du cerveau et de sa puissance d’emmagasiner que de ne pas vouloir lire Charlie Hebdo, Siné mensuel, et d’autres. Le talent est partout et l’ignorer c’est vivre à temps partiel, et votre raisonnement ne sera jamais plein, boiteux en somme.
    Et puis à chacun son filtre, par principe je lis tout, j’ai même lu le livre tant décrié de V. Trierweiler, je veux savoir et ne pas vivre d’échos, ou de consultants qui pour la plupart ne sont que des « batouilles » qui produisent du son pour du son, parlent pour ne rien dire. Il suffit d’ entendre en ce moment ces derniers qui ne savent rien du tout et de nous expliquer en long et en large ce qu’ ils ne savent pas… ou qui voudraient vous imposer leur vision, souvent étriquée et pubère.
    Alors tout est bon, dotons-nous simplement du bon tamis comme le maçon, pour filtrer le sable pour faire l’enduit le meilleur ou le béton le plus résistant.

  71. @ Laurent Dingli | 08 janvier 2015 à 10:24
    « Mais, Achille, qui donc déterminera de manière objective où commencent la méchanceté, la dérision, le mauvais goût, la bêtise, etc. ? En serez-vous l’arbitre ? La seule limite acceptable est celle établie par la loi républicaine. »
    Les caricatures de Charlie Hebdo me semblent suffisamment explicites pour distinguer ce qui est vulgaire de ce qui est spirituel.
    D’ailleurs ce journal est une émanation de l’ancienne revue Hara Kiri qui revendiquait ce genre d’humour « bête et méchant ». Il semble satisfaire un public pas très exigeant.
    Personnellement je préfère l’humour plus fin, mais à chacun ses goûts.
    @ Jabiru | 08 janvier 2015 à 09:33
    Je pense qu’une fois que l’émotion qui fait suite à cet attentat odieux sera retombée, Charlie Hebdo redeviendra ce qu’il a toujours été, un journal satirique sans grand intérêt qui n’amuse plus que quelques nostalgiques de Hara Kiri et du professeur Choron. Cette revue m’avait un temps amusé quand j’avais vingt ans, mais passé la soixantaine on devient plus exigeant en matière d’humour.

  72. Mais, Achille, qui donc déterminera de manière objective où commencent la méchanceté, la dérision, le mauvais goût, la bêtise, etc. ? En serez-vous l’arbitre ? La seule limite acceptable est celle établie par la loi républicaine.
    Rédigé par : Laurent Dingli | 08 janvier 2015 à 10:24
    Je rejoins Achille. Laurent, la loi républicaine est démocratiquement la loi du plus grand nombre, ce qui ne garantit en rien son bien-fondé. On touche me semble-t-il aux limites de notre humanité. Le tact et la délicatesse – comme tendre l’autre joue ! – ne peuvent être inscrites dans la loi. C’est l’affaire de chacun, ça complique un peu plus de sept milliards de fois les choses.

  73. « J’ai une question à vous poser, à tous ceux qui défendent Dieudonné et la « liberté d’expression »…
    Où étiez-vous donc, lorsque Charlie Hebdo a publié un dessin montrant Mère Teresa agenouillée sur un prie-dieu faisant une pipe à Jean-Paul II ? »
    Rédigé par : Savonarole | 06 janvier 2014 à 14:07
    Curieux. Mon commentaire date du 6 janvier 2014… Presqu’un anniversaire…

  74. @Garry Gaspary
    Je ne sais pas pourquoi je discute ainsi à perte de vue, mais enfin, je tape sur google « islam-musulman-soumission » et le premier article sur lequel je tombe (islam media) débute ainsi :
    « Le mot Islam signifie : soumission à Dieu.
    Il est tiré de l’un des noms de Dieu : As-Salam qui signifie : « La Paix ». Tout ce qui est dans l’univers est soumis à Dieu, donc Musulman (c’est la traduction littérale arabe du mot soumis).
    Je pense que tout croyant se soumet à Dieu, ou du moins à la représentation qu’il s’en fait. Ce qui fait problème, c’est la représentation imaginaire de Dieu à laquelle il se soumet.
    Dès que j’ai su que le livre de Houellebecq s’appelait « Soumission », j’y ai pensé.

  75. @giuseppe 8.1.15 12.31
    Vous avez raison faisons-nous notre propre opinion : c’est du vécu aujourd’hui à midi dans une ville moyenne de province, de la France profonde, jour de marché, certes il pleut, il vente, peu de gens venus au marché : hors micros, hors caméras, je tente de faire parler quelques commerçants du marché re. cet attentat, cette exécution collective : « ça concerne les Parisiens », quelques propos racistes en douce, « nous on risque rien » (nous de majesté bien sûr) et ils commencent à remballer leurs étals, les affaires ont été mauvaises, à 12h rien ne se passe, les cloches sonnent comme chaque jour à 12h, de la mairie à quelques mètres aucun rassemblement, quelques fonctionnaires sortent pour déjeuner comme chaque jour, les drapeaux sont en berne, quand même.
    Sacrés Français qui ne sont concernés que par ce qui les touche, eux, directement, dans leur chair… si certains doivent être « assimilés », il me semble que certains Français bon teint, des bourrins, auraient besoin d’une sérieuse formation au civisme ordinaire. La démocratie et la liberté ne sont pas spontanées, elles ne se décrètent pas, ce sont des éléments fragiles, elles doivent être protégées chaque jour, par chacun de nous !

  76. L’unité nationale de Hollande c’est comme la gastro-entérite, il y a un moment où c’est l’impérieuse nécessité d’un Hiroshima dans les ch…
    Les règlements de comptes ne vont pas tarder, la façade se lézarde…
    MLP n’est pas invitée au défilé de dimanche, Valls dénonce Houellebecq comme fauteur de troubles, on commence à se poser des questions sur la fameuse « protection rapprochée » de Charlie Hebdo où on entre comme dans un moulin, la fin de la séquence bisounours larmoyante commence, Le Monde titre « Bernard Maris, de Charlie Hebdo à la Banque de France », eh oui, bref l’unité nationale ne verra pas le week-end.
    Ça fera un mort de plus.

  77. Laurent Dingli

    @MS
    Je rejoins Achille. Laurent, la loi républicaine est démocratiquement la loi du plus grand nombre, ce qui ne garantit en rien son bien-fondé. On touche me semble-t-il aux limites de notre humanité. Le tact et la délicatesse – comme tendre l’autre joue ! – ne peuvent être inscrites dans la loi. C’est l’affaire de chacun, ça complique un peu plus de sept milliards de fois les choses.
    Je suis partiellement d’accord avec vous sur les limites de la loi et je m’interroge depuis un moment sur le bien-fondé de la désobéissance civile. Il n’en reste pas moins que, avec toutes ses imperfections, la loi – que l’on peut changer, discuter, modifier, etc. – constitue l’une des garanties majeures de la paix sociale et de la survie même du régime démocratique dont nous nous enorgueillissons. Affirmer que ce serait une garantie absolue serait autant antidémocratique que de prêcher un relativisme que je juge pour ma part particulièrement dangereux, surtout à une époque où les communautarismes risquent de déliter le pacte national. En résumé, tout un chacun ne peut s’ériger souverainement comme l’arbitre du bien et du mal, à moins de vouloir donner raison, en poussant cette logique à l’extrême, aux criminels qui ont cru pouvoir imposer leur délire les armes à la main.

  78. « MLP n’est pas invitée au défilé de dimanche, Valls dénonce Houellebecq »…
    Beurk ! ça sent le vomi socialiste.
    En réponse je confirme mon vote pour MLP les prochaines élections, désolé Nicolas.
    Ces malfrats socialistes me font gerber de plus belle !

  79. @ Achille
    « On devient plus exigeant en matière d’humour. »
    Vite un pied à coulisse ! Que l’on puisse enfin mesurer l’épaisseur de… Bon je m’arrête là.
    Comme si le curseur que chacun possède était le bon. Décidément on n’en sortira pas, il y a toujours à prendre et à apprendre chez qui que ce soit, le bon comme le mauvais, la vie quoi !
    Même notre hôte ne voulait pas écouter les vœux du Président et pourtant il l’a fait. Creuser, chercher même si la roche est dure le tunnel se fait, s’interdire et avoir des a priori c’est ne pas aller au-delà des Pyrénées et pourtant il y a encore un pays.
    Curieuse approche que serait celle d’un humaniste qui ne s’approcherait que de ce qui sent bon. L’obscurantisme a parfois de beaux restes.

  80. Sarko est apparu perturbé sur le perron de l’Elysée, disant devant micros et caméras « Le président de la République m’a demandé de venir le voir pour parler de MA SITUATION » LOL étrange formulation toute sarkozienne, décidément il se prend pour le centre du monde même lorsque les circonstances sont gravissimes.
    Monsieur Bilger vous avez eu raison bien avant Canal Plus qui vous a plagié : « Sarkozy a changé… il est pire qu’avant ».

  81. @vamonos 8.1.15 10.41
    A part une muflerie que vous assumez sans aucun doute, rien ne vous permet de « me dater » et d’affirmer que je serais plus âgée que vous !
    Quant au reste de votre commentaire, il n’apporte rien à l’horreur que j’ai exprimée dans le mien. Vous êtes peut-être un de ces êtres immatures – rien à voir avec l’âge – qui pour s’exprimer doivent s’adosser à d’autres en les critiquant.
    Vous m’appréciez pas mon/mes commentaires, rien ne saurait davantage me réjouir ; je zappe toujours les mufles et les bourrins grossiers.
    @Xavier Nebout 8.1.15 /10.10
    Le braiment est réservé à l’âne, la chèvre elle béguète, bêle ou chevrotte.

  82. Un mort de plus ! Edwy Plenel !
    Sonnerie aux morts !
    La veille de cette Saint Valentin façon Al Capone, Edwy Plenel s’est pris le chou avec Patrick Cohen sur C à vous (http://www.ozap.com/actu/face-a-edwy-plenel-patrick-cohen-menace-de-quitter-le-plateau-de-c-a-vous/460779)… Il y venait nous dire que l’immigration est une chance pour la France et que le monde entier nous envie…
    Non, voyez-vous, le véritable drame ce n’est pas Charlie Hebdo. C’est plutôt d’avoir assisté depuis des mois à la mise à mort de Finkielkraut, Onfray, Zemmour, Houellebecq, Camus, il fallait entendre et lire tous ces petits chroniqueurs du matin, midi et soir verser leur venin sur ces cinq mousquetaires. Journalistes nullards, chroniqueurs bac-2 parvenus à la TV et radio à la sueur du nombril. Une honte bien française, la haine des pleutres, et tout ça sans aucun terroriste musulman, rien qu’entre nous, en famille.
    Voilà l’indignation qui devrait vous étrangler.
    @ eileen
    Un récent sondage démontre que ce sont les ménagères de 50 à 55 ans qui font l’audimat du Grand Journal, affairées devant leur fourneaux à nous mitonner un boeuf mironton, elles ont l’illusion d’être ainsi de jeunes damoiselles en regardant un sexagénaire qui fait le gugusse. Fermez votre télévision et rajoutez-moi quelques patates au four, svp.

  83. @ Laurent Dingli
    Autre cas extrême : à Jérusalem, le principe de défense d’Eichmann a consisté à dire qu’il n’avait fait qu’obéir à la loi de son pays, montrant qu’en échange de quelques pouvoirs il avait en dépôt donné sa conscience au parti nazi.
    C’est donc le parti « qui s’érige souverainement comme l’arbitre du bien et du mal ».
    En temps plus apaisé, ce parti peut être la pression de l’opinion, de la majorité, de l’air du temps, face auxquels le noyau irréductible de la conscience ne peut être que l’individu.

  84. @ giuseppe | 08 janvier 2015 à 15:39
    « Curieuse approche que serait celle d’un humaniste qui ne s’approcherait que de ce qui sent bon. L’obscurantisme a parfois de beaux restes. »
    Au risque de vous décevoir, chaque fois que j’ai eu un Charlie Hebdo entre les mains, j’ai plutôt trouvé qu’il sentait mauvais.
    Quant à votre définition de l’obscurantisme, nous n’avons pas la même. Je ne refuse pas de lire les opinions des autres, même quand je ne les partage pas. Mais je m’abstiens d’y revenir une fois que j’ai fait le tour du propriétaire, surtout s’il ne m’apporte rien d’enrichissant… sur le plan intellectuel bien sûr !

  85. L’apparition de Sarko sur le perron de l’Elysée nous a démontré qu’il est le seul capable de dominer et gérer une situation extrême ; il a la classe le style l’allure le charisme et le ton de rassembleur ; le pôv’ Hollande aura du mal à s’en remettre, il s ‘est fait effacer et renvoyer à ses chères études !
    A l’évidence le retour de Sarko s’avère d’une urgence nationale afin de nettoyer la France de la pollution socialiste qui n’engendre que ruine misère désolation et climat de guerre civile !

  86. @Savonarole 8.1.15 16.16
    Tellement englué dans vos scories que vous affirmez n’importe quoi, ce sexagénaire doit vous faire mourir de jalousie, tellement lui est beau LOL, terriblement bien conservé LOL, svelte LOL, pas du tout has been et de surcroît nouveau père.
    L’audimat du LGJ dévisse, les damoiselles ont abandonné la place à ceux qui vous ressemblent et qui ne percutent jamais ou très lentement : le bœuf mironton est sans patates mais avec des oignons… comme quoi depuis des décennies vous vous gavez d’une tambouille noname !
    Cessez de vous faire du mal, votre tendance bourrin grossier est indigne de ce site !

  87. Marc, votre exemple sur Adolf Eichmann n’est pas pertinent, notre échange ayant bien évidemment pour cadre la loi démocratique. Pour le reste, vous écrivez : En temps plus apaisé, ce parti peut être la pression de l’opinion, de la majorité, de l’air du temps, face auxquels le noyau irréductible de la conscience ne peut être que l’individu. Quelle conclusions tirez-vous de cette formule dans laquelle on pourrait facilement trouver quelques ferments totalitaires aussi bien d’ailleurs que dans un abandon du Moi au groupe ? Vous connaissez trop bien les principes définis il y a près de trois siècles par le Contrat social pour que je vous les rappelle. Vous savez aussi qu’une société n’est pas, ne peut pas être, la simple agrégation de plusieurs millions de libertés individuelles capables à tout moment de rejeter la pression de l’opinion, de la majorité, de l’air du temps. Quelle limites imposez-vous à l’obéissance civile et sur quels critères, a contrario, définissez-vous la nécessité de recourir à la désobéissance ? Mais surtout pouvez-vous donner un exemple concret relatif au cas évoqué (les caricatures sur le prophète et la position à adopter vis-à-vis de Charlie Hebdo) ? La question était simple: fallait-il ou non soutenir ces journalistes même si l’on n’appréciait pas leur travail ? Ma réponse était affirmative, sans ambiguïté. Le débat philosophique est important, mais il y a des moments où il faut trancher.

  88. @ Achille
    J’en resterai là : vous avez dû vous sentir affreusement brûlé pour revenir faire le tour du propriétaire, mais ne vous inquiétez surtout pas, la demeure est intacte, aucun dommage.
    L’obscurantisme ne franchit pas la porte des habitations en pierre, qui de fait restent toujours debout et ne brûlent pas.
    Bien à vous comme dit élégamment un autre contributeur.

  89. Laurent,
    Je n’ai jamais été un grand adepte de Charlie Hebdo mais – faut-il le dire – je soutiens sans réserve la liberté de sa ligne éditoriale.
    Cela rappelé, nous divergeons peut-être – peut-être pas – sur un point : je crois que ce que la loi autorise ne constitue pas toujours le garant de ce qu’il est bon, utile ou pertinent de faire. La loi permet en général certains comportements, l’individu peut en conscience juger opportun de se tenir en deçà de cette loi. Ce scrupule, cette réserve, voire ce renoncement, la loi implicitement ne les interdit pas plus qu’elle ne les recommande. C’est donc l’affaire de chacun.
    Sur quels critères, me demandez-vous, chacun peut-il décider d’en rabattre sur ce que la loi autorise ou, le cas échéant, de transgresser cette loi ? Je n’ai in fine de réponse qu’une question : est-ce digne ?

  90. Bonjour monsieur Bilger,
    Pour compléter ce que vous disiez si je peux me permettre, effectivement avec Zemmour et son brillant constat historique et sociétal explicatif de notre situation actuelle, Houellebecq qui propose un roman d' »anticipation » qui ouvre réflexion et débat, j’ajouterai Michel Serres et « Petite Poucette » qui propose une analyse macro du monde de demain et me semble compléter à merveille les deux autres livres.
    A partir de ce triptyque nous pouvons nous forger une idée assez précise de notre société et ce qu’elle pourrait devenir.
    Cordialement

  91. Bof !
    Bonnes lectures alors !
    J’ai lu Houellebecq avec plaisir, entendu Zemmour sans le moindre enseignement, j’ai reconnu l’immensité médiatique où ils nous suffiraient pour nous complaire, et… je me suis demandé qui était ce peuple qui leur complaît sans savoir se passer des angoisses rémunérées…
    Alors, j’ai pensé à une simple chanson qui explique la honte !
    Shame on you, by Shirley…

  92. Je pense qu’Eric Zemmour n’est pas très clair sur le christianisme.
    D’un côté, il le défend, comme le judaïsme, comme étant un pôle de résistance en faveur du patriarcat.
    D’un autre côté, citant Chesterton, il parle d’un christianisme devenu fou.
    Je crois qu’il devrait faire le parallèle entre les idées de Mai 68 qui, échouant à prendre le pouvoir, ont pu envahir, ensemencer la société, et le christianisme qui, suite à son échec et à la sécularisation de la société, a pu contaminer les esprits en profondeur.
    Ce sont bien les idées chrétiennes qui sont à la mode, le plus souvent, aujourd’hui. Je pense que je n’ai pas besoin de donner d’exemples tant ils sont flagrants.
    Donc les défendre, c’est faire une erreur.

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