Hélas, je ne suis pas Antoine Blondin !

Grâce à l’excellent Eric Fottorino qui a remplacé Jean-Paul Ollivier sur ce Tour de France – les deux étant des amis s’ils me permettent de le dire – et à la parfaite organisation de France 2, j’ai pu assister à la première étape de montagne dont le départ a été donné à Tarbes et l’arrivée jugée au sommet de La Pierre Saint-Martin.

Si la kermesse n’était pas héroïque, elle était pittoresque, chaleureuse, mélangeant mangeailles de la région et boissons qui se méfiaient de l’eau, mêlant curieux et professionnels, avec des coureurs infiniment adroits circulant sur leur vélo et généralement très sympathiques et proches des gamins émerveillés et des adultes comme moi, tout emplis de nostalgie.

Le morceau de bravoure qu’en aurait fait Antoine Blondin !

Le chauffeur qui m’a été affecté pour la journée, Tristan Valentin, ancien cycliste professionnel, connaissait à la perfection les règles, les usages, les équipes et il a été, tout au long, une source inépuisable, patiente et aimable d’informations, de données techniques et de points de vue éclairés sur le déroulement de l’étape. Grâce à lui, on n’a rien manqué et on a tout vu de près. Pour avoir un prénom wagnérien, sa conduite, elle, était toute de légèreté et de rapidité.

La description spirituelle dont Antoine Blondin nous aurait régalés !

Avec moi, il y avait deux autres invités dans le véhicule. Un ancien international de rugby, Louis Armary, une Armary à glace si j’ose dire, et l’adjoint au maire de Tarbes chargé des sports, sérieux et taiseux. On ne pouvait pas douter de l’ampleur de ses responsabilités !

Avec quelle verve Antoine Blondin aurait présenté notre trio, à la fois uni par la solidarité de la journée et si contrasté !

Durant plusieurs kilomètres, grâce à Tristan, nous avons pu suivre deux coureurs échappés dont un Français qui semblait avoir des chances pour la victoire. Malheureusement ils ont été rattrapés dans la montée finale et lâchés irrémédiablement. Ils ont été grands à leur manière. Des forçats étant allés jusqu’au bout de leur peine !

Quelle épopée drôlatique Antoine Blondin aurait composée avec ces malchanceux de la route !

Une surprise nous a été ménagée au cours de l’après-midi. Quinze minutes d’hélicoptère pour voir le peloton de haut et découvrir cette magnifique région sous un soleil enchanteur de plomb.

Je n’ose imaginer ce qu’Antoine Blondin aurait tiré de cette élévation !

Comme les voitures, pour des raisons évidentes, ne pouvaient pas suivre les coureurs dans le col avec une pente, en certains endroits, à 10%, nous avons regardé la bataille ultime sur un écran installé à l’arrivée. Nous avons admiré ainsi, après un travail considérable de ses équipiers, le démarrage fulgurant de Christopher Froome à 7 kilomètres du but. Froome me aux autres en quelque sorte, pour jouer avec les Beatles.

Antoine Blondin aurait multiplié les calembours de haute volée. De quelqu’un capable d’évoquer un marin homosexuel en déclarant que « tous les goûts sont dans la mâture », seul le meilleur serait advenu.

Nous sommes revenus à Tarbes en hélicoptère pour reprendre notre Falcon pour Paris. Luxe, calme et volupté ! J’ai mieux compris les tentations des politiques et le bonheur d’aller à Berlin avec ses enfants pour le Premier ministre. Il est dur de résister à ce qu’on vous offre et qu’on a vite fait de trouver légitime !

Antoine Blondin n’aurait pas manqué de se moquer, avec son style éblouissant, de ces honneurs et rituels d’adultes bien installés dans leur vie !

Hélas, je ne suis pas Antoine Blondin et un petit tour dans le grand Tour de France sans lui est comme une absurdité, une allégresse orpheline.

Mais il y a un sentiment qu’Antoine Blondin aurait partagé avec moi, j’en suis sûr. On dit qu’une existence réussie est celle où l’adulte réalise les rêves de l’enfant et j’ai été heureux d’être cet enfant comblé si longtemps après.

Antoine Blondin m’aurait approuvé.

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Voir les Commentaires (88)
  1. Robert Marchenoir

    Hahaha, un Falcon, un hélicoptère, d’autres sont tombés pour moins que ça ! Votre compte est bon !
    Mais cela a plus de panache que de se cacher dans son salon pour jouer au train électrique ! Notez bien que je n’ai rien contre les amateurs de trains électriques, c’est un hobby plus respectable que de décapiter les gens au couteau de chasse.

  2. Durant vos quinze minutes d’hélicoptère pour voir le peloton de haut vous n’auriez pas aperçu la seringue opportune de Christopher Froome ?
    Qu’aurait écrit Blondin sur ses rêves frelatés ?

  3. « Il est dur de résister à ce qu’on vous offre et qu’on a vite fait de trouver légitime ! »
    Le pendant étant qu’il est âpre de ne pas s’appesantir sur ce qu’on ne vous a pas offert et qu’on a tôt fait de trouver injuste.
    Tous les combats d’homme qui valent se tendent probablement entre ces deux pôles : ne rien trouver normal ; banal encore moins.

  4. « Froome me aux autres en quelque sorte ! »
    Faut-il chercher un calembour dans cette phrase ? Dites-le moi car pour l’instant, je n’ai pas trouvé et je ne sais si je dois persévérer.

  5. Pour moi aujourd’hui c’était Pau-Cauterets, sans Falcon, mais avec le même plaisir depuis toujours : les motards Cinzano ont disparu, Yvette Horner est désormais rangée des voitures, les chapeaux en papier et les visières en carton sont désormais du domaine du passé. Nostalgie quand tu nous tiens.
    En plus « Louisou » Armary comme voisin ! Une légende du rugby, j’espère qu’il aura été plus agréable que votre équipier « taiseux », mais il est vrai que vous faites « sévère » quand on vous voit à la télé bien sûr.
    J’ai vu le passage de la première grande victoire de E. Merckx, j’étais au sommet du Soulor… J’arrête là car on pourrait y passer le reste de la soirée.
    Pour les purs amateurs de vélo, des coulisses, et d’A. Blondin, lire « Alcools de nuit », cela situe les personnages qui suivaient le Tour à cette époque pleine d’épopées. La suite sera pour la prochaine étape.

  6. Marc GHINSBERG

    La phrase d’Antoine Blondin qui a dû inspirer Richard Virenque : « Car Ils ne sont pas dopés, ils sont dupés. »

  7. On dit qu’une existence réussie est celle où l’adulte réalise les rêves de l’enfant et j’ai été heureux d’être cet enfant comblé si longtemps après.
    Cet aveu d’un homme aussi sérieux que Philippe Bilger, qui a exercé une des fonctions les plus graves et les plus sérieuses qui puissent exister est touchant.
    Oui, un homme digne de ce nom n’est-il pas aussi quelqu’un qui sait se souvenir de son enfance ?

  8. Je vous envie Philippe Bilger !!
    Blondin, un génie de la plume vélocipédique (je n’ai pas dit de la pédale !!).
    Vous souvenez-vous des commentaires d’Anquetil à la télévision, autre grand moment, dans un autre genre naturellement ?

  9. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    Bravo pour l’avoir fait et merci pour nous l’avoir dit : tout homme a dans son coeur… un enfant qui sommeille ! Prochaine étape, le Ventoux, avec le maire de Crest ?

  10. Blondin anaphorique… une découverte.
    Ah que vous avez bien fait de vous amuser, et de le dire, les politiques en sont tellement gavés de ces facilités incongrues qu’ils en font leur aura démoniaque.
    Tour de France ? Je me souviens de Coppi au sommet de l’Izoard qui n’était pas encore goudronné : terre battue, et de René Vietto dans la côte d’Aix-en-Provence, pété au Ricard, il n’y avait pas encore Blondin, je pense, non, c’était juste après 50.
    On nous jetait du Catox et de la brillantine Roja. Comme une illusion d’abondance qui se réalisait. Que n’avons-nous pas arrêté l’horloge ? Et voilà que vous en remontez le mécanisme, c’est cruel ce que vous avez fait depuis votre Falcon ; dire votre plaisir. Finalement, je ne l’aime pas votre billet, il couvre de luxe les fanatiques naïfs ou un peu zinzin et se réfère au hussard tant honni par les cupides qui ont façonné notre monde. Vous nous donnez l’illusion d’être et d’avoir été. C’est pas bien.
    Allez, on vous pardonne, comme juge et comme partie.

  11. hameau dans les nuages

    Ah donc c’était ça ce gros frelon qui est passé au-dessus de la maison !
    Non ! franchement ! elles ne sont pas belles nos Pyrénées ? Il faut dire que le temps s’y prêtait car la musique change quand le brouillard tenace et poisseux colle aux flancs de la montagne. Ce n’est pas vert pour rien. Je ne suis pas un amoureux de la pédale alors j’étais avec un ami à Néou au pied du pic du Midi d’Ossau, le « Jean-Pierre » comme l’appellent avec respect les bergers. C’était comme chaque année la montée en estive. On est allé voir ses amis et collègues dans leurs cayolars respectifs. Grandiose.
    https://www.youtube.com/watch?v=GsdIJVzUZGQ

  12. Un avocat général s’est échappé : Davenas a pris l’hélico et le juge Falcon est sur les dents…

  13. Cher Philippe,
    Réveiller la mémoire du Tour de France en rappelant qu' »un coup de pédale ajoute au paysage » c’est déjà ça.
    Nous espérons que vous n’avez pas célébré « le verre de contact » car d’après ses proches et amis, Antoine Blondin avait les pots de vin en horreur.
    Comment faire un papier sur l’amour du tour en se réveillant presqu’à l’arrivée ?
    Peut-être faites-vous le plus beau Tour de la justice en ne tournant pas autour du pot ? Car pot devient top.
    Les rêves… c’est qui permet de se dépasser.
    La prochaine fois, allez sur la lune et vous verrez l’arrivée trois minutes avant l’arrivée ou rapprochez-vous du soleil et vous aurez huit minutes d’avance.
    Sur Pluton, vous pourriez nous commenter onze tours de France avant que le départ ne soit donné.
    françoise et karell Semtob

  14. Jean-Dominique Reffait

    C’est une heure avant l’arrivée triomphale de Chris Froome à la Pierre Saint-Martin que le plus célèbre des sportifs en chambre de France, Philippe Bilger, a franchi la ligne, ébouriffant la foule en liesse depuis son hélicoptère privé. Tout le monde aura noté la présence à ses côtés du rugbyman Louis Armary et d’un homme d’aspect taciturne, Francis Touya, maire-adjoint aux sports de la ville de Tarbes. Philippe Bilger a eu sagement raison de laisser son coéquipier dans ses graves méditations car l’homme n’est rien moins que vice-président de la Fédération Française d’Escrime et père de trois grands champions dans cette discipline, Gaël et Damien, champions olympiques de sabre en 2004 à Athènes, et Anne-Lise, plusieurs fois médaillée mondiale avec le même objet tranchant. Ainsi flanqué, Philippe Bilger n’aurait pas pu finir un calembour qu’il se serait trouvé plaqué au sol par l’un et découpé en rondelles par l’autre avant de finir en dégustation sur le stand Justin Bridou.
    Sur commission rogatoire, l’ancien juge d’instruction a pu contrôler sur vidéo les merveilleux progrès de la chimie sportive qui permettent de gravir des pentes montagneuses quoique pyrénéennes plus rapidement que les voitures, contraignant leurs occupants à sauter dans un hélico pour espérer assister à l’arrivée du vainqueur en direct. Trop occupé à éviter de marcher sur les seringues qui jonchaient le sol, Philippe Bilger n’a procédé à aucune arrestation, exercice aujourd’hui plus difficile sur le Tour de France que sur le pas de tir d’une fusée Ariane.
    Pour conclure cette journée mémorable, Philippe Bilger, coiffé de son inséparable casquette Crédit Agricole, a pu enfin percer le mystère de l’alliance irréductible du sport de haut niveau et du jet privé en déclarant : « Pour une finale du Barça ou pour le Tour de France, c’est un Falcon sinon rien. »
    De bien belles images qu’on aimerait voir plus souvent.

  15. Bonjour Philippe,
    Falcon, hélicoptère et voiture (sans doute diesel), tout ça pour suivre une étape du Tour de France, un sport qui est le symbole du transport écologique. Mieux vaut ne pas faire le bilan carbone de votre petite escapade à Ségolène Royal qui risque de ne pas être contente, elle qui vient de nous dire pas plus tard qu’hier que la pollution de l’air coûtait plus de cent milliards d’euro à l’Etat.
    Antoine Blondin je n’ai jamais lu. Je sais juste qu’il picolait sec, mais en cela il ne se distinguait pas de nombre d’autres écrivains célèbres qui trouvaient l’inspiration dans l’alcool.
    Par contre il semble que ses calembours laissent un peu à désirer, même niveau que ceux de Stéphane Collaro, ce qui n’est pas peu dire.
    Concernant votre propre calembour, je dois reconnaître qu’il m’a fallu un peu de temps pour faire le rapprochement de « Froome me aux autres » avec la chanson « From Me to You » des Beatles.

  16. Monsieur Bilger, en écho au com de Jean le Cauchois, et très respectueusement, tout « garçon » à votre place aurait eu la même joie et aurait voulu la faire partager, « nous sommes tous des enfants vieillis… » (Lewis Carroll) !

  17. Véronique Raffeneau

    J’aime l’émerveillement et l’allégresse du petit garçon Bilger.
    A perfect day.
    Une interrogation : vous ne dites pas qui est « on » qui invite ?
    Est-ce la société du Tour de France ?
    Est-ce France 2 – le service public – qui invite ?
    Pardon de l’exprimer ainsi, d’une façon aussi abrupte : cette histoire de Falcon assombrit l’éclat et les couleurs de l’été magnifique de votre billet. Avec le Falcon, c’est plutôt luxe, calme, volupté et vulgarité.
    « Hélas, je ne suis pas Antoine Blondin et un petit tour dans le grand Tour de France sans lui est comme une absurdité, une allégresse orpheline. »
    Blondin et le Falcon, la faute de goût gigantesque, le mariage impossible tant la mise à disposition du Falcon fait de suite songer au modernisme criard, surbooké et friqué, échelle VIP, la modernité qui sépare, qui à mes yeux défigure la magie des fêtes authentiquement populaires et proches comme le bel été de votre billet. Ce qui est à tous.
    Et la géographie française, cette France vue en un quart d’heure d’un Falcon que subliment les mondains. Le cœur se serre.
    Philippe, votre allégresse n’est pas orpheline de Blondin, mais de l’élégance gentille, celle qui va de soi, des grands Tours de France tant aimés et si spontanément offerts à tous par A. Blondin.
    La grâce d’un monde et ceux d’hier.

  18. Le buzz du jour et des suivants sera l’apparition de Lance Armstrong sur le Tour au profit d’une association ; cet épisode va éclipser tous les autres faits divers : chômage, insécurité, terrorisme ; une bonne aubaine pour les médias et le peuple – veau aux ordres qui va pouvoir se défouler contre l’honni après l’avoir adulé pendant des années pendant lesquelles tout le monde savait mais devait se taire.
    Armstrong n’est qu’un de ces héros des temps modernes, reflet de la dépravation de la morale et des mœurs de notre époque.

  19. Félicitations à Achille qui a presque trouvé la solution à l’énigme Philippe Bilger !
    Mais le « from me to you » des Beatles veut dire « de moi à toi » , alors qu’il fallait sans doute comprendre, compte tenu du contexte : de moi (la mobylette escaladeuse) aux autres (les forçats de la route, qui pédalent dans la semoule, a priori indemnes [?] de dope), en anglais « from me to others » . Yes, Sir.

  20. « Pour conclure cette journée mémorable, Philippe Bilger, coiffé de son inséparable casquette Crédit Agricole… » (JDR)
    …a enfilé le maillot à petits pois en déclarant : « le tour m’allait ! ».

  21. Catherine JACOB

    « Je ne suis pas Antoine Blondin ! »
    D’où je conclus entre autres, que vous êtes sobre… ou que du moins vous n’appréciez le nectar dionysiaque qu’avec modération.
    « …et des adultes comme moi, tout emplis de nostalgie. »
    Il n’y a pas d’âge pour faire du vélo ! Pas dans les côtes bien évidemment.
    « Pour avoir un prénom wagnérien, sa conduite, elle, était toute de légèreté et de rapidité. »
    Tristan est un prénom celtique d’origine britannique très à la mode au Moyen Âge. C’est de nos jours le 152ème prénom le plus donné depuis 1940.
    Dans le roman « Tristan et Iseult », Tristan est le prénom du héros et Drustan – ou Drystan – le nom du chien. Or, il apparaîtrait qu’à l’origine leurs prénoms étaient à l’inverse…
    Le rouge serait sa couleur, et le rubis sa pierre.
    Etymologie : Tonnerre, Tumulte, Révolte, Bruit etc.
    Fête : 12 novembre.
    Devinez un peu d’où sortent ces renseignements.
    Quant à Yseult ce prénom serait tantôt la forme médiévale d’Isabelle, prénom donné comme dérivé d’Elisabeth qui viendrait pour sa part de l’hébreu el, isha et beth qui signifie : « Dieu protège ma maison » (fête le 22 février), et tantôt un dérivé d’Isolde et viendrait alors du celtique essylt, soit : « belle ».
    Son signe astrologique associé serait le Taureau tandis que le signe astrologique associé à Tristan serait le Capricorne. Donc deux bêtes à cornes…
    Je ne suis pas fan des transcriptions d’opéra mais l’Isoldens Liebestod (« Mort d’Isolde ») de Franz Liszt, transcription au piano de l’Isoldens Liebstod (« Transfiguration d’Isolde »), l’air final de l’opéra de Wagner, transcription datée de 1867 d’une grande difficulté technique est cependant un régal cathartique. Je pleure à chaudes larmes à chaque fois.
    « Nous sommes revenus à Tarbes en hélicoptère pour reprendre notre Falcon pour Paris. Luxe, calme et volupté ! J’ai mieux compris les tentations des politiques et le bonheur d’aller à Berlin avec ses enfants pour le Premier ministre. »
    Vous voulez dire : « d’emmener ses fils à Berlin voir, aux frais du contribuable français, un match de foot opposant deux équipes dont aucune n’était française et ne nécessitait donc la présence éventuelle d’un élu français membre d’un gouvernement supposé donner l’exemple. »
    C’est très différent du fait d’être l’invité de personnes qui paient les frais d’une telle équipée de leur poche ou qui ont l’autorisation de leur employeur d’emmener des invités qui peuvent alors en goûter sans remords toute la volupté en échange d’aucun service particulier de derrière les fagots !
    Il est arrivé à mon père qui avait son petit-fils à garder, de l’emmener faire un tour en hélicoptère dans des circonstances nécessitant sa présence impromptue et immédiate, afin de ne pas le laisser tout seul dans l’intervalle.
    Ce n’est pas du tout la même chose, même si le grand-père et le petit-fils en étaient ravis.
    Il m’est aussi arrivé de me faire raccompagner en hélicoptère à l’occasion d’interprétations du japonais, mais c’était dans le cadre d’un forfait qui n’a pas coûté un centime de plus au commanditaire que si j’étais rentrée à pied.

  22. Allez pas de regrets, on ne peut pas avoir couru les prétoires et courir le Tour de France ! Quelque part vous êtes le Blondin de la vie sociale et politique des citoyens, sans vélo, certes mais avec le maillot de la combativité.
    Vous touchez sans doute au problème épineux de la corruption passive, luxe et volupté… Enfin presque, mais on peut comprendre qu’entre une vie frugale et la facilité, parfois il doit être extrêmement difficile de résister. Et pourtant ce sont des millions de personnes qui n’ont pas d’autres alternatives, renouvelons les élites, les choix, les mandats, supprimons les cumuls drastiquement, faisons de la transparence un bien commun, vous verrez les progrès seront très visibles.

  23. @ citizen kane | 16 juillet 2015 à 09:25
    « Mais le « from me to you » des Beatles veut dire « de moi à toi » , alors qu’il fallait sans doute comprendre, compte tenu du contexte : de moi (la mobylette escaladeuse) aux autres (les forçats de la route, qui pédalent dans la semoule, a priori indemnes [?] de dope), en anglais « from me to others » . Yes, Sir. »
    Parfaitement exact, mais les calembours les plus approximatifs (donc presqu’introuvables) sont toujours les meilleurs ! 🙂

  24. Deux grands commentateurs sportifs pour amis, un ancien coureur pour chauffeur, un tour en hélicoptère et un retour en Falcon. Nous ne sommes pas ici chez n’importe qui, je vois.

  25. Votre balade du tour dans le luxe et la volupté ne vaudront jamais les récits de mon oncle Ernest Le Roy qui fut champion de France sur piste (ça c’est du sport ! disait Blondin) et l’équipier de Louison sur différents Tours de France.
    Combien de casquettes Ricard et autres cadeaux magnifiques 😉 mon frère a pu recevoir (moi j’étais trop jeune et surtout… une fille) de cet oncle qui racontait à l’envi les anecdotes (vécues) du Tour, avec Louison bien sûr, chez qui nous avons eu table ouverte à Quiberon durant des années, mais aussi toutes les chutes et les misères de ce monde impitoyable (!), sans : « vu du ciel ».
    Votre billet m’a fait repenser à lui et à ses exploits qui me berçaient. C’est déjà ça…

  26. Catherine Jacob ose écrire « C’était dans le cadre d’un forfait qui n’a pas coûté un centime de plus au commanditaire que si j’étais rentrée à pied »…
    Certes le commanditaire n’a pas eu à débourser plus que le forfait, mais sa marge a été réduite du coût de l’hélicoptère… au nom du grand principe que rien n’est jamais gratuit, il y a toujours quelqu’un qui paie quelque part ; mais ça c’est de l’économie tout à fait primaire et c’est bien connu les Français sont nuls et réfractaires à toute notion d’économie, même primaire et élémentaire.
    Monsieur Bilger voulait raconter son émerveillement de petit garçon, et nous faire partager son aventure, soulignant toutefois – devenu adulte – qu’il n’était pas dupe d’avoir été une journée durant un privilégié… et voilà qu’il se trouve accablé et pollué de com qui n’ont pour objet que de dire « moi aussi j’ai déjà pris été invité à prendre gratuitement un hélicoptère »… et ainsi une nouvelle fois parler de soi…
    Lamentable nature humaine !

  27. @ sbriglia | 16 juillet 2015 à 09:29
    « …a enfilé le maillot à petits pois en déclarant : « le tour m’allait ! ».
    Celle-là, elle est bonne, il faut bien le reconnaître et pourtant je suis plutôt réservé sur vos commentaires d’habitude.

  28. Véronique Raffeneau

    « C’est très différent du fait d’être l’invité de personnes qui paient les frais d’une telle équipée de leur poche ou qui ont l’autorisation de leur employeur d’emmener des invités qui peuvent alors en goûter sans remords toute la volupté en échange d’aucun service particulier de derrière les fagots ! »
    Chère Catherine,
    Je ne suis pas certaine qu’Eric Fottorino ait réglé de sa poche les frais de l’équipée Falcon Aller et Retour.
    Dans l’hypothèse où les invités sont ceux d’une société privée comme la société Tour de France, aucune observation. Qu’une entreprise privée ait à coeur d’offrir à ses invités du luxe, voire du clinquant et du bling-bling, pas de problèmes.
    En revanche, si France 2 – service public – finance, il y a lieu, me semble-t-il, pour les employeurs comme pour les employés, d’observer une certaine modération, une décence de bon aloi au regard de toutes les transgressions observées ici ou là qui affectent à mon sens une certaine idée de l’emploi de l’argent public et donc de la morale publique.
    Je sais bien que ma remarque est mesquine si je considère l’épopée Tour de France.
    Mais cette histoire de Falcon, c’est vraiment too much.

  29. calamity jane

    Au gré des informations, j’ai appris que les cyclistes ne seront plus tenus de s’arrêter aux feux rouges ?!
    Comme le dit ma fille « quand je pense que c’est à vélo que tu as commencé à m’apprendre le Code de la route à six ans »…! Oui, sans stress.
    Très chère : « l’éducation appartient aux parents, l’instruction au ministère public ».
    Sinon, un p’tit tour et puis s’en vont de la compétition. La cote du Tour est-elle en baisse ?

  30. Coucou Gaspounet !
    Nous attendons avec impatience les commentaires de Gasparatchik qui va nous dire qu’il faut déchristianiser le Tour de France pour le rendre plus propre !
    Papatte susucre !

  31. A son « Sacrés Français » Ted Stanger pourrait ajouter un paragraphe, Les Français et la morale, ou la morale des Français : Lance Armstrong a été applaudi sur le Tour de France, DSK est plébiscité par des Français qui souhaite son retour en politique…
    Les Français catholiques mais seulement de parvis LOL croient donc à la rédemption… ils sont prêts à pardonner tout et n’importe quoi… Ce comportement me semble étrange !

  32. « …et pourtant je suis plutôt réservé sur vos commentaires d’habitude. » (Achille)
    Rayez-les, Achille, rayez-les : tous les dégoûts sont dans la rature…

  33. Catherine JACOB

    @eileen | 16 juillet 2015 à 10:45
    « moi aussi j’ai déjà pris été invité à prendre gratuitement un hélicoptère »… et ainsi une nouvelle fois parler de soi…
    Lamentable nature humaine !

    Quand je parle de forfait, je parle du forfait de location de l’hélicoptère et de son pilote qui représentait pour le commanditaire, effectivement public, un coût identique cependant qu’il me raccompagne ensuite par courtoisie ou me laisse me débrouiller pour rentrer par mes propres moyens ou me paie le taxi qui eût représenté alors là, un coût supplémentaire.
    Maintenant un membre de ma famille est le propriétaire-gérant de cette société et, ça n’est jamais arrivé, mais si j’avais envie de faire un petit tour en hélicoptère à l’œil juste pour le plaisir, je ne pense pas que cela fasse partie des choses totalement impossibles. Quoique… Mais bon comme je n’ai pas envie de prendre le risque d’essuyer un refus en m’entendant dire par des gens qui n’ont pas l’habitude de mâcher leur opinion que je suis sacrement culottée, je ne demande rien.

  34. Pour le « Froome me » moi j’aurais osé le Froome me, Froome me, Froo midable ! façon Aznavour, en espérant que ça ne soit pas Froome siminable, façon Stromae 🙁

  35. Merveilleux mot de Denis Lalanne : « Antoine Blondin avait choisi de lever le coude pour ne pas baisser les bras. »
    Sans Antoine Blondin, nous aurions été privé d' »Un singe en hiver » :
    – Le seul obstacle entre nous, disait-elle, c’est la boisson.
    – Je boirai l’obstacle, répondais-je.

  36. gone with the bling

    Hélas, je ne suis pas Antoine Blondin !
    Pour ce qui est du lever du coude au-dessus du comptoir en zinc, il eût mieux valu – effectivement – ne pas être Antoine Blondin, ne serait-ce que pour l’intégrité du granité du parenchyme hépatique et la préservation des synapses, comme cela a déjà été dit.
    Pour ce qui est d’Eric Fottorino et de Jean-Paul Ollivier, sans vouloir être désobligeant avec le second – en mettant de côté la part affective -, le premier le surclasse dans la qualité des commentaires sur le patrimoine culturel, architectural et géologique de la France (magnifiques images, notamment celles prises depuis des drones). Pour le vécu sur l’histoire du Tour, je préférais nettement Paulo la science.
    Lorsqu’on n’est pas en montagne, cette touche de la retransmission du tour est plus intéressante que le spectacle sportif.
    Il ne faut pas trop montrer ces images à l’international, car bientôt, on ne saura plus où loger les touristes avides de visiter ce beau pays, si riche et si varié… Hum.

  37. Catherine Jacob ou « parlez-moi de moi il n’y a que ça qui m’intéresse » LOL
    Quant aux deniers publics pas sûr que la notion de valeur ajoutée soit toujours bien présente ! Le service public prend des libertés avec les deniers publics que jamais une entreprise privée n’oserait prendre, l’entreprise privée elle, a l’œil rivée chaque jour sur sa bottom line, alors que le service public puise chaque jour dans une caisse dont personne ne s’inquiète de qui l’alimente !

  38. Alex paulista

    Philippe Bilger nous raconte sa jolie aventure, son plaisir de gosse, et la première réaction de beaucoup est de demander les factures comme une myriade de petits inspecteurs des impôts.
    La France est un vieux et beau fruit qui pourrit.

  39. Celle-là il fallait oser ! « Armary à glace ». Il ne manquait plus que notre marchand de boules glacées, vous savez celui qui avec son petit carrosse et ses deux couvercles chromés vous servait dans un cornet croustillant les parfums vanille, chocolat.
    Terminé tout cela, le merchandising, comme ils disent a pris la place des marchands sympathiques et colorés, et autres vendeurs de sucettes.
    On pouvait encore s’approcher de Felice Gimondi, mon dernier vélo un Bianchi vert céleste marque chère à Fausto Coppi, que je possède encore, dernier acier avant le tout carbone, tout beau, « bleu-vert-d’eau », nacré…
    Et par-dessus tout l’ambiance des petits hôtels, l’époque où nous regardions derrière les vitres, c’était encore possible.

  40. Véronique Raffeneau

    @ Alex
    « Nous sommes revenus à Tarbes en hélicoptère pour reprendre notre Falcon pour Paris. Luxe, calme et volupté ! J’ai mieux compris les tentations des politiques et le bonheur d’aller à Berlin avec ses enfants pour le Premier ministre. Il est dur de résister à ce qu’on vous offre et qu’on a vite fait de trouver légitime ! »
    Même Philippe Bilger exprime de la distance par rapport au merveilleux cadeau qu' »on » lui a fait et qu’il décrit comme très enrubanné.
    « et la première réaction de beaucoup est de demander les factures comme une myriade de petits inspecteurs des impôts »
    La question est : qui est « on » ?
    Cette question est légitime à partir du moment où France Télévisions-service public invite.
    La sobriété et une forme de délicatesse ne sont pas des tares de minables dans l’emploi que fait un service public de ses ressources.

  41. C’est le seul sport où il n’y a que des blancs, c’est à se demander pourquoi on parle de « caravane ».
    Je trouve tout ce cirque assommant, rien ne surpasse le badminton dans les jardins d’un château anglais sur une pelouse du XVIIe siècle.

  42. Je trouve qu’un certain nombre de commentaires vis-à-vis de notre hôte relèvent pour le moins de la jalousie, voire de la bassesse.
    Philippe Bilger a bénéficié de 30 à 45 minutes d’hélicoptère pour voir une partie du tour de France et d’un retour en Falcon, tout cela payé certainement par un sponsor ou un média. Bien sûr il y a eu la chance de connaître les bonnes personnes pour avoir droit à ces privilèges, mais il aurait pu très bien s’abstenir de l’écrire, et personne ici n’aurait alors pu lui reprocher ce traitement de faveur.
    Lors d’événements sportifs comme le Tour de France ou d’autres tels les départs des grandes compétitions nautiques (Transat, Route du Rhum, etc.), Falcon et hélicoptères sont couramment affrétés par les sponsors et grands médias afin de transporter leurs importants clients et autres. Bien souvent il reste des places non affectées ou des personnes qui se désistent au dernier moment, alors en profitent ceux qui connaissent X qui connaît Y etc.
    D’ailleurs on sent bien à la tonalité de son billet qu’il n’est pas un habitué de pareils modes de transport, il transparaît son côté enfant ravi de bénéficier de cela comme pour son suivi en grande partie en auto de cette étape du Tour de France. Combien de ces esprits critiques auraient refusé vertueusement un survol gracieux en hélicoptère et un retour en Falcon ?…
    Quant au Tour de France, malgré hélas l’usage par trop répandu du dopage le plus sophistiqué, il n’en reste pas moins un très beau spectacle lors des étapes de montagne. Et dopage ou pas cela reste une épreuve redoutable, tant en efforts physiques dans la durée, en force mentale et en risque de graves accidents. Le cyclisme et notamment le Tour de France et les grandes courses emblématiques (Paris-Roubaix et autres), est un des sports demandant des aptitudes physiques et une endurance hors du commun : rien de comparable avec les matchs de foot ou de tennis, et de plus avec des stars touchant des rémunérations bien souvent pharaoniques. Les cyclistes vedettes n’atteignent pas de tels niveaux de salaire, et quant à la masse des anonymes du peloton ce sont en comparaison des smicards.
    A mon humble avis le seul sport exigeant des qualités physiques et mentales similaires au cyclisme professionnel, ce sont les grandes courses nautiques telles la Transat, le Vendée globe, etc. Là pas question de se réfugier sur le banc de touche en cas de petits ou moyens bobos !…

  43. D’ici à ce que le ministre Cazeneuve parle d’un attentat terroriste lors d’une chute spectaculaire sur la route du Tour il n’y a pas loin.

  44. Moi aussi, j’ai pris l’hélicoptère.
    En 97, suite à un accident de ski… 120 km des Angles au centre hospitalier de Perpignan.
    Tout gratuit. Le problème étant qu’évidemment, j’étais dans les choux.
    J’en suis sorti malheureusement paraplégique.
    Bon, c’était juste pour briller un peu dans ce blog.
    Plus sérieusement, j’ai été très heureux de voir que la quasi totalité de vos lecteurs (dont je suis le plus fidèle) ont compris et apprécié votre échappée.
    Il faut croire qu’il vous apprécient plus que certains de leurs commentaires habituels pourraient le faire croire.
    Continuez à me surprendre et parfois à me hérisser !

  45. Une dernière pour l’étape.
    Froome, frroom, rrrooomm, vrrrooomm, VRRRRROOOUUUUUUMMM…
    Ceci dit cela laisse quand même le temps d’apercevoir les belles Pyrénées « chantons l’amour, chantons la liberté… » les régionaux de l’étape reconnaîtront sans doute un grand classique.

  46. Jean-Paul Ledun

    J’arrive un peu en queue de peloton, mais « j’arrive », comme chantait le grand Jacques qui à mon avis est l’instigateur de votre conclusion sur une existence réussie.
    Merci cher Philippe d’avoir partagé ce joli coup.
    Vous m’avez fait rêver.
    Le temps de ce billet.
    C’est déjà ça de pris.
    Savonarole : Philippe et son armoire à glace devient une sérieuse concurrence pour vous.
    Jolie la « caravane de blancs » (becs).

  47. @ Alex paulista
    « Philippe Bilger nous raconte sa jolie aventure, son plaisir de gosse, et la première réaction de beaucoup est de demander les factures comme une myriade de petits inspecteurs des impôts.
    La France est un vieux et beau fruit qui pourrit. »
    Vous avez raison, par moments, ici, on pourrait se croire dans la matinale de France Inter ou en train de lire l’Immonde…

  48. Alex paulista

    @ Véronique Raffeneau | 16 juillet 2015 à 17:51
    Une société où l’on doit se cacher pour sourire est profondément détestable.
    Il y a deux espèces d’hommes, ceux qui s’habituent au bruit et ceux qui essaient de faire taire les autres. J’en ai connu beaucoup qui, lorsqu’ils travaillent ou lorsqu’ils attendent le sommeil, entrent en fureur pour une voix qui murmure ou pour une chaise un peu vivement remuée ; j’en ai connu d’autres qui s’interdisent absolument de régler les actions d’autrui ; ils aimeraient mieux perdre une précieuse idée ou deux heures de sommeil que d’arrêter les conversations, les rires et les chants du voisin.
    http://classiques.uqac.ca/classiques/Alain/propos_sur_le_bonheur/propos_sur_le_bonheur.html

  49. Jean-Paul Ledun@Alex paulista

    @Alex paulista
    « Philippe Bilger nous raconte sa jolie aventure, son plaisir de gosse, et la première réaction de beaucoup est de demander les factures comme une myriade de petits inspecteurs des impôts.
    La France est un vieux et beau fruit qui pourrit. »
    Bien vu M. Alex paulista !
    Je partage. Sans raturer…

  50. gone with the bling

    @ Trekker
    « À mon humble avis le seul sport exigeant des qualités physiques et mentales similaires au cyclisme professionnel, ce sont les grandes courses nautiques telles la Transat, le Vendée globe, etc. Là pas question de se réfugier sur le banc de touche en cas de petits ou moyens bobos !… »
    Alors là, mon colonel, pas du tout d’accord avec cette comparaison.
    Les cyclistes qui sont capables de faire le Tour de France sont des forçats de la route. Si vous voulez les comparer avec une activité nautique, il faudrait penser aux galériens des temps antiques ou à l’aviron dont l’effort est intense mais ne dure que quelques minutes. Les étapes de montagne qu’affrontent les cyclistes durent plusieurs heures, avec plusieurs ascensions démoniaques à affronter.
    En écoutant parler le Français actuellement le mieux placé au classement général du Tour 2015, on constate qu’il parle de watts pour évaluer ses performances physiques. Il dit : « Je sais que je développe tant de watts, donc si les meilleurs ne forcent pas trop, je suis capable de faire le job et les suivre dans les cols les plus durs. »
    Le job des marins qui participent aux magnifiques compétitions de yachting à voile dont vous parlez, ne font pas du tout le même genre d’effort. En plus, tout diffère selon qu’ils naviguent en solo ou en équipage. Dans le premier cas, ce sont des as de la gestion du sommeil, dans le deuxième cas, c’est beaucoup plus vivable, loin d’être une galère pour reprendre l’analogie déjà évoquée. Les seuls gladiateurs des compétitions de voile en équipage sont ceux qui participent à la Volvo Ocean Race qui dure neuf mois en faisant le tour du monde en plusieurs étapes. La dernière en date vient de se finir en juin, et si vous connaissez le sujet, vous savez peut-être qu’il est possible de suivre cette course sur une application dédiée sur tablette ou smartphone. Les conditions y sont très dures et spartiates sur un bateau tape-cul horriblement sonore, avec une violence inouïe lorsque les éléments se déchaînent. Dans les mers du Sud, les marins se sentent dominés par l’immensité et la force de la Mer. En toute humilité. La casse est loin d’être rare.
    Mais les marins ne développent pas des watts comme les cyclistes. Leur principal travail physique, c’est une activité par intermittence : le changement de voiles d’avant, la réduction/libération de toile. Le reste du temps, ils peuvent barrer (mais c’est le pilote automatique qui fait 90% du travail), dormir, s’alimenter, et se détendre. Il y a beaucoup plus de stratégie (le routage en fonction de la météo) que dans le cyclisme, qui est vraiment très basique dans ce domaine pour des coureurs qui, en plus, sont scotchés à leurs oreillettes en train d’écouter les conseils de leur directeur sportif.
    Donc, d’accord pour le rapprochement avec les courses de galères de l’Antiquité. Mais impossible d’aller plus loin.
    Je donne ces détails car vous êtes interrogatif dans votre comparaison, ce qui signifie que vous n’avez probablement pas tous les éléments de réponse. Désolé aussi pour ceux qui connaissent par coeur ce que je viens de décrire.

  51. Jean-Dominique @ Véronique

    Véronique, non, malgré toute l’estime que je vous porte, mais non ! On s’en fout de qui a payé la virée nostalgique et bling bling de Philippe, le Tour de France est une entreprise économique, y compris pour France Télévisions qui récolte de l’audimat et des recettes publicitaires. Hélicos et Falcon entrent dans les frais généraux d’une opération qui, par ailleurs, rapporte beaucoup plus qu’elle ne coûte et c’est parfait ainsi. Rien n’est plus naturel dans un événement sportif, c’est même la condition absolue de sa pérennité.
    On prend les paris ? Combien de temps auriez-vous hésité, en sachant que c’était payé par de l’argent public, à monter dans l’hélico puis dans le Falcon ? Un millième de seconde ? Deux millièmes ? Je vous en concède trois. Pour ma part, l’invitation n’aurait pas fini d’être énoncée que j’aurais déjà été sanglé dans l’hélico en poussant le maire-adjoint de Tarbes sur le tarmac !
    Et puis quoi ! Vous auriez voulu que Philippe grimpe à la Pierre Saint-Martin en vélo et qu’il rentre à Paris en stop ? Vous ne seriez pas vache avec les vieux des fois ?

  52. @ eileen | 16 juillet 2015 à 10:45
    « …Catherine Jacob ose écrire « C’était dans le cadre d’un forfait qui n’a pas coûté un centime de plus au commanditaire que si j’étais rentrée à pied »… »
    Tout dépend du contexte du vol, et cela que l’exploitant soit public ou privé.
    Si l’hélicoptère était spécialement affrété pour ce vol ou a fait un détour pour amener à destination sa passagère Catherine Jacob, là effectivement le vol a un un coût même si cela était masqué par un forfait.
    A contrario si ce vol était programmé pour d’autres passagers à destination du même lieu, et qu’il restait une place non occupée qu’on a proposée à Catherine Jacob, là son emport ne coûtait rien, car même la consommation de kérosène était la même.
    Personnellement j’ai bénéficié plusieurs fois de ce genre de vol gratuit, un copain pilote professionnel civil ramenait pour révision à l’héliport ou il était basé son hélicoptère. A cette époque il était détaché l’été dans une autre ville distante de ~ 300 km, en conséquence l’emport d’un passager à cette occasion n’engendrait aucun surcoût à sa société. Par contre je devais payer mon billet de TGV pour le rejoindre et regagner ma ville, mais cela valait le coup : survol d’une grande part de la vallée rhodanienne en début de soirée en période estivale…

  53. Véronique Raffeneau

    @ Jean-Dominique Reffait
    Cher Jean-Dominique,
    Je ne reproche en rien à Philippe son merveilleux 14 juillet dont j’ai adoré les couleurs.
    Evidemment, sans hésitation, j’aurais pris le Falcon.
    Spontanément aussi, j’aurais pensé qu’un Falcon pour joindre Paris à Tarbes et Tarbes à Paris était too much, si je considère France Télévisions et une certaine forme de retenue que devrait observer et s’imposer le service public quand il invite.
    Autant le survol du Tour en hélicoptère ne me paraît pas du tout incongru, autant cette histoire de Falcon me paraît incongrue et déplacée, tant cette image, en rapide, renvoie aux vulgarités modernistes et festives des puissants de ce temps. Ceux qui, pourtant, ne cessent pas de donner des leçons de maintien et… d’économie – de bon usage – des ressources publiques.
    S’il ne me convainc pas, j’admets sans difficulté l’argument d’Alex.
    Avant de poster mes commentaires, croyez bien que je me suis posée la question de l’opportunité d’interroger la description que fait Philippe de son Perfect Day.
    Deux éléments m’ont conduite à le faire :
    1 – la distance exprimée par Philippe dans le paragraphe où il mentionne le Falcon et l’équipée festive du Premier ministre à Berlin. Quel est l’intérêt de cette mention si ce n’est celle, dans l’esprit de Philippe, de s’interroger lui au sujet de l’exagération de l’emballage du superbe cadeau et de la surpuissance qu’apporte la facilité ?
    2 – Philippe n’a jamais écrit une seule phrase dans son blog sans envisager ni accepter le principe pour ses lecteurs d’interroger, de discuter et de contester ses billets.
    Très peu semblent avoir remarqué qu’au fond, Philippe lui-même s’est interrogé sur l’extrême facilité – pour tous – d’être séduit par le privilège.
    Quant à ceux qui parlent de jalousie, non, je ne rêve pas de prendre un Falcon pour rejoindre Tarbes.
    J’ai adoré l’été de Philippe.
    J’ai encore plus aimé la distance qu’il exprime dans ce billet.
    A la fois dedans et dehors.
    Et puis, comme bande originale du bel été de Philippe, j’avais ceci dans la tête :
    https://www.youtube.com/watch?v=QYEC4TZsy-Y
    « Le Tour de France est une entreprise économique, y compris pour France Télévisions qui récolte de l’audimat et des recettes publicitaires. Hélicos et Falcon entrent dans les frais généraux d’une opération qui, par ailleurs, rapporte beaucoup plus qu’elle ne coûte et c’est parfait ainsi.  »
    Pourtant, cher Jean-Dominique, les rédactions de France Télévisions n’ont pas été les dernières à en faire des tonnes d’indignation au sujet de l’escapade berlinoise de Manuel Valls.
    Pourquoi France Télévisions, qui en dépit des recettes du Tour accuse tout de même un déficit gigantesque, s’autorise-t-elle l’extravagance de la mise à disposition d’un Falcon pour ses invités, alors qu’elle crie au scandale quand il s’agit des extravagances du Premier ministre ?
    Pourquoi ne pas admettre qu’au fond ces extravagances sont banalement la norme dans ces sphères qui ont perdu le sens et l’ordre des réalités ?
    @Alex paulista
    « Une société où l’on doit se cacher pour sourire est profondément détestable.  »
    Oui, Alex, ce que vous dites est vrai.
    Mais une société sans délicatesse ni retenue de la part de ceux – je pense naturellement à France Télévisions – qui abusent du clinquant de la puissance est aussi détestable.
    La vraie élégance – au sens estime de l’autre – est celle qui va de soi, qui ne ne se remarque pas tant elle se confond avec une sorte de naturel et de spontanéité indiscutables. Celle qui ne se sent pas obligée d’en faire des tonnes pour prouver à son invité qu’il est exceptionnel et qu’il compte énormément.

  54. Where do you come Froome ?
    D’où viens-tu, champion ? Maintenant que tu es au sommet de la hiérarchie du peloton, tu portes le maillot jaune et les spectateurs massés le long des routes de France guettent ton passage, hurlent ton tom, te voilà reconnu comme le furent Fausto Coppi ou Jacques Anquetil.
    Après des heures passées dans l’attente, te voici enfin, la ferveur est à son comble, la foule en délire adule le nouveau héros du Tour de France. Ta gloire rejaillit sur les suiveurs, tu méritais, tu méritais, tu méritais d’être dans le journal, la, la, la, la.

  55. @Trekker 00.49
    Votre développement n’est pas économique il consiste simplement à affirmer l’évidence… oubliant que tout prestataire de services pour « se maintenir en activité » doit facturer le prix de sa prestation… et que le fait que vous ayez pu bénéficier d’une place restant disponible n’apporte rien de nouveau, si ce n’est le fait de parler de vous, ce qui en termes économiques n’a pas de sens.
    Ce mode de raisonnement a été appliqué à très grande échelle par un pays, l’URSS, qui pour respecter « le plan » faisait rouler – à vide – ses camions sur toutes ses routes non asphaltées, simplement parce que le plan indiquait que les camions devaient effectuer tant de kilomètres par an… et l’on sait où ce mode de raisonnement imbécile l’a conduit !
    Plus proche de nous c’est la situation de la SNCF et d’Air France dont le taux de remplissage est insuffisant pour couvrir les simples coûts de roulage… il ne suffit pas de distribuer à son personnel des avantages de circulation pour emprunter ses lignes, ce qui impacte artificiellement le taux de remplissage mais pas/très peu les coûts.

  56. Finalement vu les turbulences provoquées sur votre blog, je me demande si vous avez bien fait de révéler cette journée de rêve de gosse qui vous a été offerte sur le Tour de France.
    Le contexte ne s’y prête pas et même si vous n’êtes pas Premier ministre, ni même un obscur député de province, cela crée des jalousies.
    Vous nous auriez dit que vous aviez gagné cette invitation exceptionnelle par un jeu concours offert par RTL ou Europe1, il n’y aurait pas eu de problème, ça fait partie du business de la « Grande Caravane. »
    Pensez à tous ces gens qui sont venus au moins 48 H à l’avance, avec femme, enfants, chien et canari afin d’avoir une bonne place pour assister au passage des coureurs.
    Quel spectacle plus populaire que ces spectateurs bariolés qui brandissent des drapeaux de toutes nationalités et qui courent à côté des coureurs, leur crient dans les oreilles et vont même jusqu’à les toucher.
    Pour utiliser une raffarinade célèbre je dirai qu’au Tour de France aussi il y a la France d’en haut et la France d’en bas et ces deux France s’éloignent toujours un peu plus l’une de l’autre.
    Je me demande ce qu’aurait pensé Antoine Blondin des commentaires de ce billet. Sans doute en aurait-il discuté avec Marguerite Duras autour d’une bonne bouteille de vin.

  57. @ Jean-Paul Ledun@Mme breizmabro | 16 juillet 2015 à 22:06
    Merci.
    Oui oui, je connaissais ce site pour laquelle la famille (les frères ;-)) a donné quitus.
    Kenavo.

  58. « Combien de ces esprits critiques auraient refusé vertueusement un survol gracieux en hélicoptère et un retour en Falcon », écrit Trekker.
    En lisant avec attention et bienveillance les commentaires sur la rédaction – car c’en est une au sens scolaire du mot – dont notre hôte nous a gratifiés, je m’aperçois que certains s’en prennent à lui pour avoir bénéficié gratuitement de prestations haut de gamme tandis que d’autres prennent sa défense, comme Trekker, sur le thème : il aurait été bien bête de ne pas profiter de l’aubaine comme sans doute l’aurait fait chacun des commentateurs malveillants.
    Je suis en désaccord avec les uns et les autres.
    La modestie des avantages dont il a bénéficié n’appelle selon moi aucun commentaire, sauf à vouloir nous faire dorénavant vivre dans un pays où le plaisir, le bonheur et la chance seraient devenus des fautes qu’il faudrait expier.
    Mais je rejette aussi énergiquement ce lieu commun assez désespérant qui consiste à dire « il aurait été bien bête de ne pas faire comme chacun d’entre nous aurait fait à sa place ».
    C’est avec ce genre d’affirmation, appliquée à des abus véritables et graves, qu’on démoralise le peuple et qu’on banalise la concussion et l’abus de biens publics.
    Philippe Bilger est au-dessus de ce genre de soupçons, personne n’en doute.
    Son texte décrivait de façon rafraîchissante une petite escapade bien sympathique. Il ne méritait, de la part de ses lecteurs, ni cet excès d’honneur, ni cette indignité.

  59. Catherine JACOB @Jean-Dominique@Véronique &Savonarole&Trekker

    @Jean-Dominique @ Véronique | 17 juillet 2015 à 00:25
    « Et puis quoi ! Vous auriez voulu que Philippe grimpe à la Pierre Saint-Martin en vélo et qu’il rentre à Paris en stop ? Vous ne seriez pas vache avec les vieux des fois ? »
    Vous voulez dire en tandem car il semble qu’il n’était pas tout seul.
    @Savonarole | 16 juillet 2015 à 18:07
    « C’est le seul sport où il n’y a que des blancs, c’est à se demander pourquoi on parle de « caravane ». »
    Faux. Si vous aviez suivi le Tour vous y auriez distingué au sein de l’équipe MTN-Qhubekaau, Daniel Teklehaimanot en maillot à pois ainsi que Merhawi Kudus.
    @Trekker | 17 juillet 2015 à 00:49
    En fait, le président de l’Institut européen d’écologie dont les ouvrages sont même traduits en japonais (je vous rassure tout de suite, pas par moi), nous avait emmenées, moi et une autre interprète, une chouchou parisienne d’un célèbre metteur en scène japonais, dans un véhicule de la Région avec chauffeur itou et comme, mais je ne sais plus comment ça c’était fait, il n’y avait plus de place dans ce même véhicule pour moi au retour, j’ai été raccompagnée en hélicoptère et pas l’autre interprète, une Catherine également, qui avait pourtant fait état d’un brevet de pilote d’hélicoptère. Peut-être a-t-on eu peur qu’elle ne s’installe aux commandes ?!
    Enfin, ne surinterprétons pas et tenons-nous en aux faits. Faits parmi lesquels d’ailleurs on avait eu droit à la présence entre les tables du déjeuner du lauréat de l’agrégation de japonais de l’année suivante, de nos jours MC à l’Inalco, qui y laissait négligemment traîner ses oreilles.
    Je ne sais pas pourquoi la Région avait fait autant de frais d’interprétation qu’il lui ait fallu payer quelqu’un juste pour se promener entre les tables.
    De fait encore, son œil d’aigle m’ayant aussitôt repérée alors que je m’étais arrêtée au milieu d’une phrase pour réfléchir à la meilleure manière de la tourner sans dire de bêtises, il avait aussitôt fondu sur notre table demander où était le problème, mais le PDG japonais qui s’y trouvait lui a vertement signifié d’avoir à retourner à ses moutons et qu’il n’y en avait aucun.
    @eileen | 17 juillet 2015 à 07:09
    « Je reconnais être une privilégiée, sur une base très régulière mais je n’en dirai pas plus, je refuse de tomber dans ce travers qui consiste à prendre appui sur un cas personnel pour me vanter, pour en faire une généralité, voire un exemple ! »
    + @eileen | 16 juillet 2015 à 15:44
    « Catherine Jacob ou « parlez-moi de moi il n’y a que ça qui m’intéresse » LOL »
    Dites-moi voir ma chère, de quand date donc exactement votre autorisation d’interception de mes correspondances émises par la voie des télécommunications ? ça ne vous pèse pas un peu à la longue ? ça m’intéresse de le savoir parce que je m’inquiète pour vous.

  60. sbriglia@Véronique R.

    Véronique en mère la vertu va finir par nous faire du Christian C, genre :
    « Après nous avoir décrit les miasmes du métro, Philippe Bilger nous raconte son transport en commun et sa petite boucle de VIP : on peut être assuré qu’il ne trouvera pas sur son chemin un grand noir pour lui mettre le couteau sur la gorge – il n’y a pas de noirs à Tarbes, sinon celui qui passe la serpillère dans les toilettes de l’aéroport – à seule fin de lui dérober la somme d’argent qu’il vient de retirer au distributeur – car nul besoin, aux frais de la princesse, de faire chauffer sa carte bleue…
    Chacun son ascension : chez Philippe Bilger ce ne sont que les marchepieds des jets privés. Il n’occupera jamais qu’une petite place dans la vie comme dans l’avion : tout juste un strapontin… encore aura-t-il fallu qu’on l’aidât à s’y hisser…»
    Aubisque de passer pour un médiocre plagieur !
    Allez, Véro, on se ressaisit !

  61. Très bonne réponse d’Armstrong à ses dénigreurs et détracteurs professionnels :
    « Si tous ceux qui se dopent ne devaient pas se montrer sur le Tour, alors toutes les caravanes seraient vides !  »
    Et paf !
    Comme quoi un bon coup de pétard vaut mieux que toutes ces analyses ampoulées et soporifiques de nos brillants intellos qui polluent les blogs avec leurs tirades de précieuses ridicules.
    Revenez quand vous voulez Mr Armstrong !

  62. Véronique Raffeneau

    Cher sbriglia,
    Votre commentaire est injuste.
    Je ne reproche RIEN à Philippe Bilger.
    Encore une fois, c’est dans le corps du billet que sont introduites les observations que j’ai essayé d’exprimer avec sincérité et bonne foi.
    Au fond, sb, comme la plupart ici vous n’avez pas réellement lu le billet.

  63. Jean le Cauchois

    Bonjour à tous… Une bonne nouvelle : il y a un site « Coolcadeau » qui propose en ce moment un « vol en hélicoptère pour une personne partout en France » (environ 30 minutes) pour 77 euros au lieu de 99. Je vous recommande la Haute-Normandie, les falaises d’Etretat comme si vous étiez dans l’hélicoptère de France-TV lors de la sixième étape du Tour de France. Je me permets ce hors-sujet et je m’excuse pour avoir fait beaucoup plus d’heures de vol d’hélicoptère, beaucoup beaucoup plus chères, dans mon escadrille de l’Aéronavale, à une autre époque ! Relax PB, pardonnez aux tristounets et aux tristounettes qui s’étonnent et qui comptent : c’est la France et sa diversité, format paysage, ou format portrait. Les paysages sont souvent préférables !

  64. Ah si, Antoine Blondin vous aurait approuvé… Je le pense aussi, par contre vous ne vous en seriez pas tiré comme cela et d’entonner, « il est des nôôôtres, il a bu son verre comme les autres… »
    Pour qui a lu l’écrivain-journaliste, qui a su renifler les odeurs d’une époque qui se reconstruisait, la vie simple des gens, la, les passions que l’on peut avoir, parfois irrationnelles, sa belle écriture proche des humains les bonifiait souvent.
    On cite à l’envi « Un singe en hiver », insuffisant.
    Quand on l’écoute – il y a toujours des reportages à l’époque du Tour -, il y a cette modestie chez lui que l’on retrouve toujours chez les vrais gentils, je ne peux qu’adorer – là je suis subjectif – un personnage qui a aimé le cyclisme, pas seulement, et les citoyens. La France des rêves et du peuple, celle qui a des envies, qui n’a pas eu la chance de les assouvir, ou la vertu c’est selon, mais la vraie vie aussi, celle où il peut y avoir des excès sans jamais les condamner.
    Il est de la France qui pédalait pour les congés payés, qui voulait élever les esprits, découvrir et revisiter l’âme humaine, merci donc à lui pour tous ses Tours de France, il est bien de la race des Seigneurs comme il se dit entre coureurs. Et merci à notre hôte pour tous ces souvenirs réveillés, alors si l’occasion se présente vous avez mon absolution, en ai-je bien le droit mais cela me va, prenez le Falcon et faites-nous rêver sur la route du Tour et des Pyrénées, mais là je deviens chauvin.

  65. Catherine JACOB @Jean-Dominique@Véronique &Savonarole&Trekker | 17 juillet 2015 à 09:07
    Vous avez raison, mille excuses, je ne recommencerai plus.

  66. @ Catherine JACOB | 17 juillet 2015 à 09:07
    Il n’empêche que le président de cet institut européen d’écologie illustre hélas comment des responsables gaspillent indûment des fonds publics. Il était parfaitement possible de faire le trajet retour dans un véhicule avec chauffeur (taxi ou voiture de « grande remise »), l’aller ayant été effectué sans problème avec un véhicule de la région avec chauffeur. Cela aurait coûté autrement moins cher à cet institut européen et donc aux contribuables européens ou / et français le finançant.
    Je ne vous reproche pas d’avoir profité de cette aubaine, car ce n’était pas vous le décideur, mais ce dernier gère pour le moins avec laxisme l’argent des contribuables.
    @ Frank THOMAS | 17 juillet 2015 à 09:00
    Rien ne permet de dire que cet hélicoptère et ce Falcon étaient affrétés avec des fonds publics, ils pouvaient fort bien l’être par un ou des sponsors privés. Et même s’ils l’avaient été par France Télévisions, cela entrait dans le cadre de son budget de sponsoring, J-D Reffait nous a déjà expliqué le mécanisme de ce genre d’affaires.
    @ eileen | 17 juillet 2015 à 07:09
    Désolé mon développement est parfaitement économique, le coût du vol de cet hélicoptère était déjà facturé à son client dans le cadre d’un forfait trimestriel : surveillance de départ de feux de forêts et guidage au sol des pompiers. Ce forfait incluait le coût de sa visite de maintenance qui devait être impérativement effectuée dans son atelier, et celui-ci était distant de ~ 300 km. Effectivement mon copain pilote aurait pu trouver un ou cinq passagers payants désirant faire ce vol, mais cela relevait de la théorie : même un seul passager désirant se rendre de Montpellier à Lyon-Bron un dimanche en soirée et avec une date retour incertaine, c’était loin d’être gagné.
    La même chose se produit à ce jour pour une société très connue, mettant à l’année des hélicoptères à disposition de nombreux SAMU. Immanquablement certaines visites d’entretien-révision ne peuvent avoir lieu que dans son atelier, et celui-ci est situé dans une petite ville à ~ 100 km de Paris. Je doute qu’il y ait pléthore de passagers pour une telle destination !

  67. Jean-Dominique @ Véronique

    Véronique, quand une entreprise, même déficitaire, organise une opération commerciale, elle dépense pour inviter ce qu’on appelle des leaders d’opinion, on fait plaisir ou, du moins, on s’y essaie.
    Bien sûr que c’est too much, bien sûr qu’on frôle le vulgaire avec ces sorties VIP commerciales, Philippe n’est pas dupe et l’écrit, mais c’est amusant une fois de se laisser aller à ce genre de choses et de faire le kakou d’importance. On peut être le philosophe le plus ténébreux et faire la chenille avec un chapeau pointu dans un mariage, ça rafraîchit.
    La différence avec le voyage de Valls et juniors, c’est que, pour le coup, il n’y a eu aucun bénéfice de quelque nature que ce soit pour le payeur, à savoir l’État.
    Combien de lecteurs de Philippe ont zappé sur le Tour après avoir lu ce billet ? Un, dix, cent, mille ? C’est bon, c’est rentable ! Qu’avons-nous fait, nous, ici ? On est allé voir sur le site du Tour de France qui était ce Froome, quelle est cette étape de la Pierre Saint-Martin, on est resté un peu plus longtemps sur la télé que d’habitude, on a pris de la publicité dans les mirettes, c’est bon, les frais engendrés par les invités sont amortis dix fois. Ce n’est pas de l’argent volé, c’est de l’argent investi.

  68. calamity jane

    @Jean-Dominique
    Bien sûr ! Mais lorsqu’on connaît le cyclisme, la
    petite carrière de Froome, on a compris l’astuce. Et savez-vous ce que l’on fait : on zappe le Tour. Et je m’arrête là.
    (Dans le même ordre d’idée se joue actuellement la Coupe Davis. Aujourd’hui Andy Murray a égalisé parce qu’il affrontait J.-W. Tsonga. Ce dernier n’arrive pas à gagner, trop pris qu’il est par le fait d’être filmé. Il en rajoute et reste en concentration minimale. Or, il pourrait battre n’importe quel autre joueur)
    Un moment vient où l’on se désintéresse d’un sport quand les protagonistes s’expriment masqués.

  69. Jean-Paul Ledun

    Ah mais vous me chauffez avec votre mentalité de boutiquier.
    Pas un d’entre nous sur ce blog n’aurait refusé cette escapade magique. Pas un ! Pas une !
    Alors les critiques d’après Tour ne pèsent guère.
    Les hélicos, ils sont de toute façon là !
    Que Philippe Bilger ait une armoire à transporter ou pas !
    C’est fatigant à la fin de ne rien trouver magique.
    FH voulait réenchanter le rêve et il ne le fait pas.
    Philippe, grâce à ses amitiés, le fait.
    BRAVO !
    Et basta (dit le ch’ti dépaysé) !

  70. @JDReffait
    « Combien de lecteurs de Philippe ont zappé sur le Tour après avoir lu ce billet ? Un, dix, cent, mille ? C’est bon, c’est rentable ! »
    N’importe quoi !…
    @Véronique Raffeneau
    Je suis totalement d’accord avec vous, comme souvent.
    Je suis stupéfait de constater que nombre de ceux qui à longueur de commentaires tapent sur les politiques non soucieux des deniers de l’Etat s’insurgent, sinon hurlent au populisme pour la moindre indélicatesse à l’encontre des organisateurs de ce celebritie’s tour. Il me semble que le billet de PB nous dit qu’il s’agit de France Télévisions, très bien, parfait, vous prendrez bien un p’tit Falcon, c’est la maison qui n’a plus d’argent qui offre !
    Certains y voient même un retour sur investissement, alors !
    Je dis ça juste pour vous soutenir chère Véronique ! Je suis déjà las de tout ça et n’ai plus le courage de m’indigner… Cordialement

  71. « Hélas, je ne suis pas Antoine Blondin ! »
    Pas « hélas ! » car si vous aviez été Blondin vous auriez été en salle de dégrisement plus souvent que de raison.
    Je l’ai rencontré deux ou trois fois chez Bobet à Quiberon. Egal à lui-même. J’ai compris ces jours-là que les régimes thalasso ne convenaient pas à tout le monde 😉

  72. Véronique Raffeneau

    Cher herman,
    Je ne vous cache pas que je suis légèrement contrariée par l’épilogue en commentaire du billet.
    A aucun moment je n’ai souhaité casser la journée émerveillée de Philippe.
    C’est juste cette histoire de Falcon que je conteste, non pas à Philippe, mais aux hôtes de Philippe.
    Cela n’a pas été compris. Sauf par vous.
    Philippe a eu la simplicité de décrire un envers – clinquant – des choses de son superbe 14 juillet.
    Réagir, interroger, discuter, bref commenter la marge de son merveilleux souvenir n’est pas scandaleux, si nous considérons que le sens du blog de Philippe est la garantie, pour ses lecteurs, de cette liberté de dire, peut-être avec maladresse, ce que l’on pense.
    Mais bon, c’est souvent si difficile d’exprimer avec adresse et doigté ce que l’on pense sans le risque de blesser.

  73. C’est plutôt dommage que l’adjoint au sport, dont je tairai le nom aussi, n’ait pas su montrer un peu de frivolité et de légèreté pour une journée annoncée sous les ailes d’un Antoine Blondin plus présent que jamais.
    La convivialité des Bigourdans est légendaire, unique, au pays des montreurs d’ours, un groupe comme les « Bandoulets » s’exporte partout dans le monde, jusqu’aux USA… Diantre ! Le sérieux n’exclut pas le partage chaleureux, j’espère qu’il aura lu votre billet pour la prochaine escapade locale en votre compagnie. Je crois savoir qu’ils sont bretteurs de père en fils, raison de plus pour dégeler l’ambiance autour d’un bon armagnac. C’est loupé.
    Mais vous avez dû l’impressionner, mine de rien vous paraissez toujours très sérieux à la télé, émissions obligent bien sûr, il est vrai que vos propos toujours pleins de rectitude peuvent mettre les gens sur la réserve voire la défensive, c’est tellement rare…
    Bon, il est vrai qu’une journée c’est un peu court pour un programme chargé, alors à une prochaine fois, c’est dommage car vous étiez dans les Pyrénées, la plus belle contrée du monde, bien évidemment, à l’ombre des cols les plus emblématiques, le Tourmalet et la fourche d’Eugène Christophe et le col d’Aspin et ses champignons renommés par tous les gourmets, sans oublier le Pic du Midi qui me réveille tous les matins.

  74. « Hélas, je ne suis pas Antoine Blondin ! »
    Car outre avoir été pensionnaire fréquemment des salles de dégrisement, vous auriez été impliqué dans moult rixes d’après boire dans des cafés, par contre chose plus agréable ou scandaleuse c’est selon, vous auriez fait souvent retraite dans le bordel local le plus chic lors de vos séjour dans la maison du Limousin.
    L’homme, hormis ces travers, était d’un commerce fort agréable et d’un grand humour. J’ai le souvenir de plusieurs heures passées en sa compagnie à converser dans le salon privé du bordel en question, lieu qu’il transformait au gré de son humeur en salon littéraire.

  75. Franck Boizard

    Bob,
    Vous avez raison à propos de la notion vicieuse de crime contre l’humanité.
    Mais c’est inaudible : j’ai testé plusieurs fois dans des conversations des arguments similaires aux vôtres. On me regarde avec des yeux de merlan frit, comme quand je dis que je n’ai pas de télévision ou que je viens tous les matins au travail de la planète Mars en soucoupe volante. Il n’y a pas de débat, l’opposition se résume à « oui, mais non… » et « tu ne peux pas dire ça ».
    Dans son dernier livre, Alain Besançon a des pages intéressantes et assez désespérantes sur la sacralisation du judéocide hitlérien. On notera que, comme dans la plupart des thèmes bien-pensants, ce sont ceux qui connaissent le moins qui sont les virulents et les plus catégoriques.

  76. Ne soyez pas contrariée Véronique, vous avez fait votre boulot sans démériter et sans, au moins pour moi, passer pour une mère la vertu…
    Cordialement

  77. Robert Marchenoir

    Franck Boizard | 18 juillet 2015 à 22:10
    Bousculer les vaches sacrées est effectivement une façon très efficace de casser l’ambiance.

  78. @ Franck Boizard | 18 juillet 2015 à 22:10
    « On notera que, comme dans la plupart des thèmes bien-pensants, ce sont ceux qui connaissent le moins qui sont les virulents et les plus catégoriques. »
    Combien de fois ai-je entendu cette explication de la part de gens qui refusaient obstinément tout argument qui n’allait pas dans le sens de leurs certitudes… à commencer par l’ami « Bob ».
    Mais il est vrai que l’empathie est une qualité rare de nos jours.

  79. Apparemment certains ont agacé Catherine Jacob, je sais qu’elle n’a besoin de personne pour prendre sa défense, mais nous sommes en direct de la route du Tour, et nous attendons impatiemment la sortie de l’article d’Antoine Blondin, pas de perturbations parasites qui risquent de détourner notre attention.
    Un ami à moi n’aurait pas supporté, lecteur de l’Equipe depuis… pfff… D’ailleurs il a gardé ce rituel encore aujourd’hui, mais sans Blondin. J’étais plutôt tendance Miroir Sprint, jeune, quand j’allais chez le coiffeur, très jeune, pour la coupe en brosse. J’arrivais toujours en avance pour parcourir ce magazine si typique. Dans le fond l’un comme l’autre (le journal et l’écrivain) nous ont fait aimer la lecture, et internet n’existait pas, une autre époque, une belle époque sans doute avec le recul.

  80. « …sur la sacralisation du judéocide hitlérien. »
    @ Franck Boizard
    Voici donc un peuple, le peuple juif, pas plus moral mais pas plus sot qu’un autre si l’on en juge par la liste de ses prix Nobel, qui de dispersions en pogroms aurait depuis longtemps dû se fondre et disparaître dans la masse des nations. Eh bien non, il goûte volontiers au Veau d’or – j’ai dit qu’il n’était pas plus moral qu’un autre – mais tient au bout du compte à son Livre plus qu’à tout l’or du monde. Sa fidélité à travers l’épreuve devrait nous faire envie, quant à sa moindre vocation missionnaire, elle le conduit à répandre sa foi moins qu’à l’enraciner, et, bien peu accessoirement, son Dieu sur la terre avec. C’est peut-être bien ça, finalement, qu’on ne lui a pas pardonné, au point que – plus que de judéocide – il serait peut-être plus opportun de parler de tentative de déicide. La sacralisation alors s’impose.

  81. Robert Marchenoir

    Achille | 19 juillet 2015 à 11:06
    Combien de fois ai-je entendu cette explication de la part de gens qui refusaient obstinément tout argument qui n’allait pas dans le sens de leurs certitudes… à commencer par l’ami « Bob ».

    Si vous avez des arguments pour défendre l’imprescriptibilité d’une certaine catégorie de crimes… n’hésitez pas. Si vous pensez pouvoir nous expliquer en quoi certains crimes seraient « contre l’humanité », tandis que d’autres ne la concerneraient en rien, allez-y, je suis curieux, je vous écoute.
    Pour l’instant, les « certitudes », c’est plutôt vous qui les affichez.
    J’adore, d’ailleurs, la régularité mécanique avec laquelle les gauchistes reprochent à la droite ses « certitudes » – comme si la gauche ne vivait pas, elle, de ses certitudes jamais explicitées, jamais justifiées, jamais argumentées. Elle a passé sa vie à ça, la gauche.
    Encore un bel exemple de projection de sa part. Autre vice caractéristique de l’idéologie de gauche.
    Au demeurant, avoir des certitudes (des vraies, étayées et expliquées) est une qualité, et non un défaut. Mais la gauche, qui a passé sa vie à défendre les anti-valeurs, veut nous faire croire que l’incertitude, l’hésitation, la confusion, le flou et l’ignorance sont préférables au savoir.
    Quand les partis communistes étaient encore puissants, on appelait ça la « science bourgeoise ». Maintenant, les communistes n’osent plus. Ce slogan a fait son temps, son ridicule achevé se voit vraiment trop.
    Alors ils sont passés à autre chose : le « savoir patriarcal », la « science de l’homme blanc » (mais ils ne sont pas racistes, hein… et d’ailleurs les races n’existent pas !)… et les « certitudes ».
    Certitudes, un mot minimal, bien commode car il offre une prise réduite à la réfutation.
    Certitudes, un péché mortel qui vous est reproché par des gens qui ont passé leur vie à étaler les leurs : le capitalisme c’est le mal, l’Etat c’est le bien, la redistribution est le but de l’impôt, les inégalités de revenus sont insupportables, la Sécurité sociale est l’Eglise de notre temps, la médecine ne peut être pratiquée que par des fonctionnaires, il y a quelque chose qui s’appelle la « justice sociale » (et c’est une bonne chose), tous les maux de la planète viennent de « l’ultra-libéralisme » et des Etats-Unis, Sarkozy c’est mal, Bush c’est mal, Obama c’est bien, Le Pen c’est le diable, l’immigration est une chance pour la France, l’antiracisme est le combat majeur de notre temps, tous les Blancs sont racistes mais les races n’existent pas, il faut augmenter la représentation des minorités raciales mais les races n’existent pas, les Anglais sont des boutiquiers et les Américains des imbéciles incultes, Israël persécute les Palestiniens, l’islam est une religion de paix, les femmes sont opprimées en Occident, il y a en France un truc qui n’existe nulle part ailleurs et qui s’appelle « les associations » (et ça c’est bien), la « culture » c’est un truc qui est dirigé par le gouvernement (et si les subventions baissent, la « culture » disparaît), plus les impôts sont élevés et la dépense publique forte, plus un pays est vertueux (mais le « pouvoir d’achat » est trop faible à cause du grand patronat et de « l’ultra-libéralisme »), un bon budget est un budget en déficit, la dette n’a aucune importance (mais il faut effacer la dette), la France ne peut pas faire faillite (mais la Grèce, si), etc.
    A part ça, les gauchistes n’ont aucune « certitude ». Ce sont de timides violettes, de scrupuleux universitaires qui soulèvent un nuage de poussière dès qu’ils éternuent, des gens qu’on n’entend jamais tellement ils sont plongés dans leurs livres, des intellectuels torturés de scrupules, jamais sûrs de leurs conclusions, qui remettent sans cesse en cause ce qu’ils croient savoir, qui, aussitôt qu’ils ont présenté une thèse, produisent une thèse opposée susceptible de la contredire…
    Des gens qu’on ne croise jamais dans les médias ni sur les blogs, trop occupés qu’ils sont à mettre leurs « certitudes » à l’épreuve de nouveaux faits, de documents inconnus, d’archives inédites, de témoignages jamais publiés auparavant.
    Une race admirable, vraiment. Des gens qui nous montrent l’exemple à tous.

  82. Alex paulista

    @ Rédigé par : MS | 19 juillet 2015 à 15:42
    C’est surtout un peuple qui refuse de se mélanger au reste de l’humanité, persuadé qu’il est particulièrement élu. Je leur reconnais cette liberté mais de là à y voir quelque chose d’admirable…
    L’ironie est que leur génocide est devenu la pierre de touche de la négation de l’humanité.

  83. @ Alex paulista
    Je comprends ce que vous voulez dire, même si ça me paraît un peu court. On se fera une petite bouffe théologique à Paris, Sao Paulo ou Perpignan, en commençant peut-être par Thomas d’Aquin pour qui la vocation du peuple du Fils ne remet nullement en cause celle du peuple du Père.

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