Halte au Rocard !

Qu'on se rassure : ce titre n'a rien d'irrespectueux à l'égard de "notre" Michel Rocard, plus vibrionnesque que jamais ! Trop, ces derniers temps.

Je m'apprêtais tranquillement à consacrer un billet à l'impeccable Laurent Blanc qui n'a pas commis une erreur ni une faute – même de goût – depuis qu'il a été nommé, enfin, entraîneur de l'équipe de France. Je désirais souligner qu'on avait intérêt maintenant à le laisser travailler, en arrêtant notamment de lui suggérer d'avoir à l'encontre de certains joueurs – notamment Karim Benzema – un traitement plus rude que celui que les politiques et les ministres s'appliquent dans des circonstances semblables, toutes proportions gardées. Je préfère, pour le choix des attaquants, Laurent Blanc à Roselyne Bachelot.

Mais comment aurais-je pu dériver ainsi, alors que depuis les événements de Grenoble et du Loir et Cher et le discours à Grenoble du président de la République, les polémiques ne cessent de s'exacerber, des anathèmes d'être fulminés, les références historiques exploitées pour le pire et le meilleur ? Comment emprunter un chemin ludique quand des personnalités comme Bernard-Henri Lévy et Michel Rocard interviennent dans le débat pour le rendre, pour le premier, plus réfléchi, et, pour le second, plus excité et vindicatif (Le Monde, nouvelobs.com) ?

On sait ce que le président de la République a affirmé vouloir mettre en
oeuvre à l'encontre  de certains délinquants d'origine étrangère avec
la possibilité éventuelle de les déchoir de la nationalité française.

BHL, dans une tribune récente, a fustigé trois erreurs selon lui de Nicolas Sarkozy dans sa lutte contre l'insécurité. J'ai été frappé par la passion qu'il y mettait mais sans que cette dernière altère la qualité de son argumentation. Il dénonçait le climat guerrier diffusé par le président qui de la sorte créait encore plus de tension, alors que la seule réponse démocratique était d'opposer l'Etat de droit à ces citoyens qui étaient aussi des délinquants. Rien de plus, rien de moins.

Je conviens tout à fait qu'il faut déclarer la loi à ces jeunes gens plutôt que la guerre. J'admets que dans notre République ils ne sont pas des ennemis mais des transgresseurs d'ordre public. Je reconnais avoir été tenté parfois par l'illusion qu'une démocratie armée serait plus efficace qu'une démocratie imperturbablement légaliste. J'aurais commis une erreur. Reste que BHL à mon sens perçoit mal le caractère très singulier des troubles de Grenoble en les analysant comme un phénomène classique de criminalité. Alors qu'ils révèlent bien davantage et représentent, de la part de ceux qui les suscitent, une envie, oui, de guerre, de destruction de l'autorité et d'anéantissement de notre vivre-ensemble. BHL, aussi, demeure trop persuadé que l'Etat n'a jamais à changer de vitesse répressive devant ce qui le menace gravement et que la rationalité de la loi appliquée avec constance l'emportera toujours.

Si une intelligence de bonne foi peut tirer profit de cette analyse critique de BHL, en revanche rien n'est utile dans la dénonciation échevelée que Michel Rocard s'est autorisé et qui l'a conduit, à propos des Roms et de la responsabilité pénale des parents envisagée à cause de leurs enfants mineurs délinquants, à évoquer Vichy, le nazisme et à vitupérer le projet du président de la République. Je sais qu'il doit être commode d'accepter de celui-ci missions et honneurs puis de se retourner pour feindre de découvrir qui vous les a octroyés. Michel Rocard ne pourra pas toujours faire le grand écart entre ce qu'il estime lui être dû et les exigences, paraît-il, de sa conscience. Il avait déjà écrit avec Simone Veil une tribune incolore et inodore ("Halte au feu") dans Le Monde à propos de l'affaire Woerth-Bettencourt et je crains que ses allusions aux périodes les plus sombres de l'Histoire ne redorent pas son blason mais fassent douter de sa lucidité d'aujourd'hui. Nous avons été trop nombreux à l'admirer pour ne pas lui conseiller un peu de retrait et beaucoup  de distance. Halte au Rocard !

BHL, Michel Rocard. A côté d'eux et pour les soutenir, une pétition de nombreuses associations dont évidemment le Syndicat de la magistrature pour s'en prendre "au pilori" infligé aux personnes d'origine étrangère et aux Roms. Le président de la République serait coupable d'une trahison de la République et d'une indignité telle qu'on pourrait se permettre de le qualifier de "voyou de la République" (Marianne).

J'ai déjà dit à quel point la proposition de loi d'Eric Ciotti sur la responsabilité pénale des parents m'apparaissait techniquement et socialement absurde. J'ai déjà indiqué que la mise à sac de la gendarmerie dans le Loir et Cher aurait dû être réprimée comme il convenait sans faire porter sur l'ensemble d'une communauté une culpabilité qui n'était pas la sienne. Je me sens donc d'autant plus autorisé, au regard de ces réserves, à juger lamentables ces attaques outrancières et délirantes contre le président. Son comportement comme sa politique peuvent être passés au crible de tout ce que l'esprit public et médiatique trouve à redire. Mais faut-il en plus non pas seulement caricaturer mais dégrader et démoniser des annonces qui dans tous les cas, si elles ont aussi scandaleuses que cela, seront battues en brèche juridiquement et constitutionnellement ?

Il me semble que ce qu'accomplit Nicolas Sarkozy n'a plus la moindre importance mais que lui est et sera sans cesse au coeur de la cible. Sa personne, son être. Proposerait-il un remède miracle pour la France qu'on le qualifierait de nocif, voire de fasciste ! C'est parce que la liberté d'expression a du sens, que la République a le devoir d'être critique quand il le faut que je m'élève contre ces procédés qui ne sont plus réellement démocratiques. Mythifier le danger et inventer des désastres futurs : c'est le contraire du sang-froid qu'on invite Nicolas Sarkozy à garder. Pour adopter ce point de vue, je n'ai même pas besoin de recourir aux sondages qui approuveraient les mesures proposées dans le discours de Grenoble (Le Figaro).

Quand on traite un président de "voyou de la République", c'est paradoxalement celle-ci qu'on flétrit.

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  1. Raty de Robinson

    J’ai eu l’occasion de noter l’inconscience certaine de Michel Rocard lorsqu’il a déclaré que les Français ne disposaient pas des outils intellectuels leur permettant de juger du traité de Lisbonne et autres « constructions » européennes.
    Il a récemment crié « halte au feu » a propos des campagnes de dénonciation de « l’état de crapulité » que les citoyens diagnostiquent chez les politiciens de façon récurrente et appuyée.
    Il semble que la dimension morale, voire tirée d’une trace de « divinité laïcisée » du politique lui soit inconnue. On ne s’en étonnera pas chez ce marxiste (qui a eu cependant son heure de gloire en offrant à la jeunesse une espérance autre que la violence terroriste rouge).
    Il vient de confirmer son extraordinaire prétention et son ignorance des enjeux moraux en cours en fulminant contre le Président, certes ignoble, mais président tout de même, élu, peut-être à tort, d’une République agonisante avec lui comme avant lui, mais plus vite.
    Il n’est pas nécessaire de tuer la République en « tuant » ses édiles et en appelant à la Révolution de l’indignation (celle qu’annonçait Lamartine en 1848). Le rôle d’un « politique » dans la situation actuelle c’est d’appeler au calme et à la patience. Encore deux ans et le peuple pourra rectifier son erreur (je fais partie des Sarkoziens du second tour – j’ai voté Bayrou au premier) même si je savais que les racines de Sarkozy, c’était Neuilly, un point c’est tout.
    On sait maintenant que c’était « Neuilly-Les-Caniveaux ».
    Assumons. Ce sont nous les responsables. Ce sont ceux qui élisent des crapules, des repris de justice, au motif qu’ils sont « efficaces » dans leur ville ou leur Conseil général.
    Les aventuriers sont généralement efficaces.
    Que de gens « efficaces » qui ont mené leur peuple au malheur…
    Et de la part des politiciens naufragés comme Rocard, ce que l’on peut espérer, c’est qu’après avoir « travaillé » à la descente de la France et au malheur social (eh oui, car il participe à l’inefficience de la gauche depuis trente ans), c’est qu’ils se taisent. S’ils aiment encore les autres et la France.
    Michel, tu n’as plus les « outils intellectuels » nécessaires à la compréhension du peuple et de la France actuels. C’est un homme du peuple qui te le dit, qui a connu la faim et les malheurs dès 1940. Mais qui a survécu grâce à la lumière de l’esprit, celui de de Gaulle en particulier.
    Pars sans te retourner.
    J’ai adhéré à un club « Convaincre » (j’avais 55 ans) et me suis sauvé au bout d’un an. C’était en 1991.
    Mais je t’aime encore.

  2. Jean-Yves Bouchicot

    Je ne suis pas sûr de bien comprendre… En somme, si l’on traite M. Sarkozy d’enfant de Pétain, on fait du tort à la République ? Pourtant, surenchérir avec ses chiens de Garde pour effacer de l’écran les collusions argent-pouvoir, inciter sciemment à la haine sociale au mépris de la constitution et de la jurisprudence, mobiliser ses lieutenants explicitement (cf Le Canard 4/08) pour en remettre dans la provocation, ne mériterait pas un « comité de vigilance », aussi spontané soit-il ? Que M. Rocard mange à plusieurs râteliers, soit. Mais il mange à peu près proprement, lui, et s’exprime de même, même quand il dîne avec son ancien camarade de l’ENA, futur justiciable de la république. Il y a des gens qui ont un peu de correction, d’autres qui méritent la correctionnelle. M. Sarkozy ,viserait, lui, la Haute cour de Justice qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Mais Marine Le Pen veille…

  3. Michel Rocard aura eu au moins le mérite de nous épargner un billet sur Laurent Blanc…
    Mais on ne peut qu’être d’accord avec vous.
    La surprise est totale car Rocard et BHL se sont exprimés à 24 heures d’intervalle.
    On peut même envisager une terrible erreur d’agence de presse, ou de salle de rédaction, qui aurait attribué à Rocard des propos que l’on entend depuis 30 ans dans la bouche de BHL : « Vichy-Nazi-Facisme »…
    Mais ce n’est plus tant les « grandes consciences » qu’il faut écouter, et commenter, aujourd’hui.
    D’insignifiants détails nous sautent aux yeux :
    – Prenez l’exemple de ce sondage de l’IFOP, qui indique que « 80% des Français – droite et gauche confondues -, adhèrent aux propos de N. Sarkozy ».
    – Prenez l’exemple anodin d’un débat sur RTL ou les « zoditeurs » sont invités à donner leur avis sur la qualité de l’aéroport Roissy. Il fallait observer la furieuse dérive des « zoditeurs » : « on n’est plus en France », « quelle image pour les touristes étrangers qui arrivent en France ! », et « le RER qui traverse un enfer de banlieues », etc. Un déferlement qui fit transpirer à grosses gouttes le présentateur de RTL…
    Or, que se passe-t-il ? Dans les deux cas une censure insidieuse est mise en place : une campagne est orchestrée pour sabrer l’ IFOP & le Figaro, et on claque le beignet des zoditeurs en les coupant avec des pages de pub.
    C’est également une forme de censure que de nous faire croire que les deux curseurs du débat se situent entre Rocard et BHL.

  4. Christian C

    Cher Philippe Bilger,
    Une réponse pertinente à votre billet se trouve, me semble-t-il, dans le billet qu’a publié Thomas Legrand sur Slate.fr sous le titre : « Pourquoi Sarkozy se caricature » ; je le cite :
    « En faisant des propositions sécuritaires, clairement marquées à droite, ouvertement répressives et liées, sans états d’âme, à l’immigration, le candidat Sarkozy de 2007 n’avait pas pour seule ambition de pomper les voix du Front National, il voulait surtout recréer le clivage droite-gauche mobilisateur pour son camp en faisant réagir la gauche.(…)Quand le Nicolas Sarkozy de 2010 reprend cette méthode en proposant de déchoir certains étrangers de leur nationalité, il ne fait rien d’autre que de provoquer l’opposition pour qu’elle le traite de fasciste(…) Seulement voilà, ça risque de ne pas marcher cette fois-ci parce que la réaction générale est plus dans le «ça ne marche pas, c’est inefficace, ce ne sont que des mots» que dans le «c’est un scandale, la République est en danger».
    Quand Thierry Mariani, un des séides préférés de la sarkozie, déclare, probablement en service commandé, au Point.fr : « Vous aviez aimé ma proposition de loi sur les tests ADN pour des candidats au regroupement familial ? Eh bien, vous allez adorer ce projet de loi sur l’immigration ! », je vois là des propos qui seraient plus à leur place dans la bouche d’un pré-ado pérorant dans une cour d’école que dans celle d’un élu de la république.
    C’est aussi en faisant le choix de ses affidés qu’on en arrive à mériter l’épithète de « voyou de la république ».

  5. « Cependant, ses prises de position [celles de M. Sarkozy], que nous n’avions plus connues depuis Vichy, sont très graves pour l’image qu’il présente en France et à l’étranger : celle d’une démocratie bafouant ses valeurs traditionnelles. »
    Stéphane Hessel (l’Humanité 03/08/10)
    Je suis surpris du peu d’écho fait aux propos de M. Hessel sur le gouvernement actuel depuis quelque temps. Il est pourtant bien placé pour évoquer ce fameux retour de l’esprit de Vichy qui vous semble une accusation monstrueusement disproportionnée, délirante. Encore un irréfléchi.
    Je suis sidéré de vous voir de marbre face au mépris revendiqué par ce gouvernement pour nos antiques valeurs, pour le droit, tout comme de vous voir déclarer que ses coups de menton sont autre chose qu’un populisme honteux. On tremble en voyant les bonimenteurs les plus rustiques charmer les esprits les mieux formés. Vos convictions, sincères, sont guignolisées par des charlatans de foire et vous, vous voulez quand même y croire.
    Quant à BHL, sommes-nous condamnés à voir se dresser des clowns supposés de gauche face à des clowns supposés de droite ? J’accorde à BHL la même sincérité dans son engagement humaniste qu’à M. Sarkozy dans ses postures autoritaires. Mais leurs fils sont d’une onctuosité inconnue à Grenoble.
    Une dernière chose : le coup du « j’ai été assez critique envers… pour me permettre de défendre… », c’est l’air que joue régulièrement M. Copé (dans l’affaire de l’Epad entre autres), ou comment mettre de bien légères réserves au crédit d’un soutien massif et, pour le moins, problématique.

  6. Bonjour Philippe Bilger,
    Michel Rocard a été un peu excessif, c’est vrai.
    Il n’en demeure pas moins que sur le fond la méthode employée par Nicolas Sarkozy suscite quelques interrogations pour tout bon républicain.
    Ce n’est certainement pas à vous, juriste émérite, que j’apprendrai que la double peine est anticonstitutionnelle dans la mesure où elle crée une discrimination entre les citoyens.
    La constitution précise que tous les citoyens, sans distinction d’origine (qu’ils soient Français de souche ou d’origine étrangère) doivent être égaux devant la loi.
    Je pense que Sarkozy connaît bien cet article puisque c’est lui qui est à l’origine de la suppression de la double peine. A l’époque il l’avait défendue pour récupérer les voix de gauche, avec d’ailleurs un certain succès.
    Aussi, le fait de feindre d’ignorer une loi qu’il a lui-même défendue en 2007 afin d’obtenir les voix de l’extrême droite en 2012 est très caractéristique de ses méthodes qui lui font faire une chose un jour et le contraire ensuite.
    Le problème c’est qu’en agissant ainsi, il crée une montée des tensions intercommunautaires dans le pays qui peut s’avérer très dangereuse. Sur ce point Michel Rocard même si ses propos sont un peu excessifs n’a pas tort.
    Je pense, pour ma part, que la délinquance doit être éradiquée sans distinction d’origine en utilisant les moyens légaux.
    Plutôt que de faire de grands discours, qu’il laisse les services concernés par la sécurité des citoyens faire leur travail. Qu’il leur donne les moyens dont ils ont besoin et ensuite on pourra juger si sa politique sécuritaire est efficace.
    Alors halte au Rocard, oui.
    Mais halte aux bobards également.

  7. Laurent Dingli

    Un très beau texte, mon cher Philippe dont je partage les grandes lignes sur le réflexe quasi-pavlovien de l’antisarkozysme. En revanche, à propos de la déchéance de la nationalité française, j’ai réagi avec la même outrance et la même passion que Michel Rocard. Moi qui condamne d’ordinaire toute comparaison entre notre démocratie imparfaite et les régimes totalitaires défunts, je n’ai pu m’empêcher, pour une fois, d’y faire référence, sachant bien que je me contredisais moi-même. Mais, voyez-vous, ce projet m’a mis hors de moi et le fait qu’il n’ait aucune chance d’être entériné – comme tous les observateurs l’ont remarqué depuis le début – ne change rien à cette colère. Et puis l’on est plus sévère avec la personne à qui l’on a accordé sa confiance. Je me moque bien du sondage du Figaro. Il pourrait nous annoncer que 100% des Français sont favorables à ces mesures iniques, cela ne changerait pas mon indignation. Pour la question particulière des Roms, vous l’avez dit vous-même, il ne fallait pas faire l’amalgame entre le fait divers de Saint-Aignan et le reste de la communauté des gens du voyages et/ou des Roms. Il était nécessaire pourtant, et même urgent de traiter cette question sans aucun angélisme, la criminalité des Roms ayant augmenté de manière très sensible, notamment en Seine-Saint-Denis, et la communauté européenne ayant déjà dépensé des sommes astronomiques pour leur intégration en pure perte. J’entends souvent monter la colère, pour ne pas dire la haine, contre eux. Et il faut agir de manière démocratique avant que l’atmosphère se détériore encore un peu. J’en ai assez de l’angélisme irresponsable des uns et du discours ultra-sécuritaire des autres, notamment lorsque ce dernier sombre dans l’amalgame. Ne peut-on imaginer une république qui se montrerait à la fois ferme dans l’application de la loi, sans concession avec les criminels, et respectueuse de ses valeurs fondatrices ?

  8. Excellent, rien à redire.
    A mes yeux, cette hystérisation du débat public fait plus de mal à la démocratie que toutes les mesures sarkozyiennes.
    En effet, Nicolas Sarkozy passera, les lois changeront. En revanche, une fois qu’on a pris des habitudes de caniveau, il est très difficile de se relever.
    Quand on en vient à considérer le contradicteur non comme un adversaire mais comme un ennemi à abattre par tous les moyens, par tous les amalgames, par toutes les insultes, on instaure un climat et des comportements dont il est ensuite difficile de se défaire.
    Bien sûr, nous avons tous compris de quoi il s’agit : la gauche crie pour masquer qu’elle n’a rien à dire. C’est peut-être le chant du cygne de la hyène (pardonnez cette image osée).
    Là réside mon seul espoir : la génération soixante-huitarde qui nous a fait tant de mal est en bout de course.
    Espérons que ses successeurs seront plus honnêtes et moins égoïstes.

  9. Vous dites que : « ces propositions scandaleuses seront battues en brêche judiciairement et constitutionnellement. »
    C’est exactement ce que veut M. Sarkozy… Il énonce des mesures pour lutter contre l’insécurité, apparemment frappées du sceau du bon sens, mais dont il sait que la justice empêchera l’application. Il devient alors victime et pourra, dans sa réthorique habituelle, insinuer qu’il a la solution aux problèmes mais qu’on l’empêche d’agir pour de vagues principes éthérés (pour paraphraser le syndicat Synergie Officier) moraux ou légaux. Ou comment faire passer son propre échec à d’autres.
    On en viendrait presque à penser que le droit et la justice ne sont que des empêcheurs de vivre en sûreté. Il ne faut pas attendre le filtre constitutionnel pour stopper ces idées malsaines. Le Parlement a d’autres choses beaucoup plus importantes à voter qu’une énième loi sécuritaire mal écrite. Pourquoi gaspiller le temps du Parlement (et de la justice plus tard) pour ce qui ne sera au final que de la propagande gouvernementale ?

  10. Pour avoir déjeuné à côté de Michel Rocard, il y a déjà qelques années, j’ai gardé l’impression qu’il était un peu « gâteux ».
    Il me semble que c’était bien lui qui voulait envoyer la flotte française à Gdansk !

  11. Jean-Yves Bouchicot

    Messieurs les intellectuels de clavier qui voulez élever le débat, en ce moment même un camp de Roms est évacué de force à Saint-Etienne, avec procédures d’expulsions vers la Roumanie. Personnellement, j’essaie depuis une semaine d’organiser avec l’accord d’un patron de bistrot, un Café Républicain en invitant des représentants des Gens du Voyage à venir s’exprimer et rencontrer la population sédentaire. Après réticence, ils ont accepté. Mais les deux responsables locaux de la « Politique de la ville » sont en congé, ainsi que la Commissaire de Police, favorable à ces rencontres et tenante de la Police de Proximité. Août sera toujours favorable aux coups bas, et pas seulement médiatiques. Qui d’entre vous sort de chez lui pour prendre contact dans la vie réelle avec des gens menacés ?

  12. Laurent Dingli

    J’ajoute que le Parti Socialiste, qui n’a cessé de critiquer à tout propos l’action du président de la République, se montre dans cette affaire bien timide alors que les projets de Nicolas Sarkozy sur la déchéance de la nationalité et ceux d’Eric Ciotti sur les parents de mineurs délinquants mériteraient une opposition bien plus ferme. Mais peut-être que, se souvenant de l’échec cuisant de 2002 et du fameux « sentiment » d’insécurité de ce pauvre Jospin, nos éléphants sont-ils portés à plus de circonspection.
    Sur les problèmes d’insertion des Roms, je conseille d’écouter la très intéressante interview de Pierre Lellouche sur France-Info datée du 27 juillet :
    http://www.france-info.com/chroniques-l-invite-de-8h15-2010-07-27-l-insertion-des-roms-ne-se-fait-pas-pierre-lellouche-470210-81-188.html
    Lutter contre le vol, la prostitution, le trafic d’êtres humains (et d’animaux) n’est pas du racisme, c’est faire respecter la loi et éviter, par le moyen du déni, que la situation ne se détériore davantage. Si le gouvernement se contentait de cette fermeté-là, je le soutiendrais sans réserve. Mais ce n’est malheureusement pas le cas. Il n’a pas su faire l’économie d’une dangereuse démagogie. Pour revenir à la déchéance de la nationalité, on nous a dit et répété que, de toute manière, le texte ne passerait pas. Ah ! la belle affaire ! Et que fait-on des dégâts causés dans les esprits par ce genre d’amalgame ? Nous avions déjà la gauche la plus bête du monde, nous renouons depuis un moment avec son équivalent de droite.

  13. Bonjour M. Bilger,
    Je ne vois pas en quoi Michel Rocard aurait été outrancier dans ses déclarations. Historien de formation, je suis particulièrement sensible aux allusions aux « pages les plus sombres de notre histoire » le plus souvent déplacées et farfelues, la formule étant tellement éculée qu’elle prête à l’amusement plus qu’à l’indignation.
    Mais tout de même, on est bien obligé de constater qu’en prétendant créer une nouvelle loi permettant de déchoir de la nationalité française, certains criminels ayant acquis la citoyenneté par naturalisation, le président de la République établit une rupture du principe d’égalité des citoyens devant la loi, contraire à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et donc anticonstitutionnelle.
    Il est difficile de ne pas se souvenir que le seul texte de loi qui ait osé opérer une distinction entre les citoyens « français de souche » et ceux « d’origine étrangère » date de 1941, précisément sous Vichy. Quant à la « chasse aux Roms », cela ne vous rappelle rien?
    Non content d’être scandaleuse, la proposition populiste de N. Sarkozy à Grenoble, serait par ailleurs aussi inefficace qu’inutile. Elle ne concerne que les citoyens ayant été naturalisés français, donc pas ceux nés en France de parents étrangers, et auteurs de meurtre ou de tentative de meurtre sur un policier ou un gendarme, autrement dit pas plus d’une à deux personnes par an si l’on s’en réfère au nombre de condamnés pour meurtre ou tentative de meurtre contre les forces de l’ordre. Au passage, et quand bien même cette loi aurait été mise en oeuvre, elle n’aurait concerné ni les tireurs de Grenoble, ni les gens du voyage de Saint-Aignan.
    Michel Rocard, s’exprimant pour une fois avec clarté, et BHL ne sont en rien excessifs. Ce qui est réellement insupportable, c’est d’entendre le chef de l’Etat tenir des propos outranciers en se vautrant dans la fange de la haine dans un vain espoir de regagner la confiance d’une partie de l’opinion. S’il y a une guerre à mener, c’est peut-être d’une révolution dont nous avons besoin. J’espère que la rentrée sera chaude, je la souhaite même explosive.

  14. « Je préfère, pour le choix des attaquants, Laurent Blanc à Roselyne Bachelot »
    Exact, chacun son métier. Je pense qu’il ne viendrait pas à l’idée à Laurent Blanc de donner un avis à Roselyne Bachelot sur les dispositions à prendre lors de la prochaine pandémie…

  15. Le président de la République serait coupable d’une trahison de la République et d’une indignité telle qu’on pourrait se permettre de le qualifier de « voyou de la République » (Marianne).
    Comment ça Marianne, dont vous êtes un blogueur associé, a osé laisser écrire de tels propos et même en faire la couverture de son journal ?
    C’est pas joli, joli !
    D’un autre côté, il y est allé un peu fort quand même notre président, alors forcément ça peut énerver quelques chroniqueurs politiques et même quelques hommes politiques chevronnés, comme Michel Rocard, qui ont un sens aigu du respect des lois républicaines…

  16. Je suis effaré par la propension pathologique de la gauche à se gargariser de mots creux.
    Bon, OK. Sarkozy, c’est l’enfant surnaturel d’Hitler et de Pétain. Nous revivons les heures les plus sombres de notre histoire. Non, de tels propos ne sont pas ridicules et grotesques, ils ne sont pas une insulte aux vraies victimes.
    Et alors ?
    Qu’est-ce que vous proposez sur la criminalité et sur l’immigration ? Ce ne sont pas des problèmes puisque ça ne touche pas Saint-Germain des Prés ? On ferme les yeux et on continue comme avant ?
    Bref, on fait comme depuis trente ans, avec le succès que l’on voit aujourd’hui ?
    Dites, vous ne nous prendriez-t-y pas pour des cons, par hasard ?

  17. Jean-Pierre

    Une nouvelle fois, vous faites preuve de malhonnêteté intellectuelle en procédant par amalgames dans un texte qui se veut une dénonciation raisonnée des amalgames (enfin, de certains d’entre eux, car d’autres n’ont jamais suscité la moindre réaction de votre part).
    L’amalgame concerne ici (comme souvent) cette gauche forcément « caricaturale » qui refuse les caricatures véhiculées par le chef de l’Etat et ses multiples porte-parole.
    Vous écrivez: « BHL, Michel Rocard. A côté d’eux et pour les soutenir, une pétition de nombreuses associations dont évidemment le Syndicat de la magistrature pour s’en prendre « au pilori » infligé aux personnes d’origine étrangère et aux Roms. Le président de la République serait coupable d’une trahison de la République et d’une indignité telle qu’on pourrait se permettre de le qualifier de « voyou de la République » (Marianne) ».
    Ce faisant, vous mettez tout le monde dans le même sac, en imputant aux uns les mots et les idées des autres. Ce qui s’appelle un amalgame. La pétition dont vous parlez si superficiellement a été lancée par une cinquantaine d’organisations (dont effectivement votre ennemi préféré, le Syndicat de la magistrature) qui n’ont aucunement voulu « soutenir » BHL ou Michel Rocard (certaines de ces organisations n’ont pas grand-chose en commun avec BHL et Michel Rocard, et vous le savez). Il est d’ailleurs intéressant de noter que:
    1. les déclarations de Rocard, qui n’engagent que lui, sont postérieures à cette initiative;
    2. à l’heure où j’écris ces lignes, ni BHL ni Rocard n’ont signé cette pétition (http://nonalapolitiquedupilori.org/).
    De même, les termes « voyou de la République » ne sont ni ceux de BHL, ni ceux de Rocard, ni ceux du Syndicat de la magistrature, ni ceux de la pétition, mais uniquement ceux du journal Marianne (titre de Une), dont le site vous héberge comme « blogueur associé ». Cela vaut également pour le mot « trahison », qui traduit certes ce que vous voulez faire dire à tous ces gens que vous regroupez artificiellement en choeur homogène, mais pas ce qu’ils disent.
    Bref, pour la leçon de finesse, on repassera.

  18. Jean-Dominique Reffait

    Passez-moi le mot et je vous passerai la chose. Qu’est ce qui est plus grave ? La référence à Vichy dans la bouche de M. Rocard ou l’ignoble projet du gouvernement ? Oh bien sûr, jamais le gouvernement n’invoquera le patronage de Vichy pour justifier son discours, mais enfin, qu’est ce que cela nous fait puisque tout y est sauf le mot ? Voulez-vous nous indiquer les mots qui ne seraient pas choquants face à l’expression d’une politique profondément choquante ? Comment doit-on qualifier élégamment et sans excès une politique répugnante et excessive ? Doit-on à toute force sauver les apparences d’une démocratie apaisée quand le pouvoir violente sans vergogne les fondements de cette démocratie ? Trop pénétré de l’esprit du ministère public, persisteriez-vous sans ciller à préserver un ordre public mis en pièce par l’autorité ? Que vous faut-il donc pour accepter d’appeler un chat un chat ? Aux républicains, ne reste-t-il plus que la violence des mots face à la violence des actes ? Durant ces dernières décennies, la droite s’est refusée à toute compromission avec le Front National au motif qu’il bafouait les valeurs de la République : quelle subtile litote doit-on employer lorsque la droite fait siennes les valeurs du Front National ? Le transfert des idées de l’extrême droite vers la droite leur rend-il une virginité nouvelle et ce qui n’était pas républicain chez Le Pen le devient-il chez Sarkozy ?
    Evacuation des camps illégaux de Roms. Mais qui est dans l’illégalité ? La majorité des villes qui ne respectent pas la loi en ne fournissant pas une aire d’accueil pour les gens du voyage ou les Roms qui s’installent où ils peuvent à défaut d’un emplacement que la loi exige ? Où doivent-ils aller, ces misérables ? Certes ils sont sales, leurs enfants meurent en bas âge, ils mendient en grappe dans les rues, ils chapardent, ils sont illettrés, faisons-les donc disparaître ! Ni ici, ni ailleurs, vous êtes illégaux par nature, tout chez vous est illégal, votre existence même est illégale, essayez Mars ou Jupiter puisque vous aimez les voyages. Un ami médecin qui consacre son temps libre à Médecins du Monde intervient dans les camps de roms de Seine-Saint-Denis : dans la merde, ils vivent dans la merde et ce médecin redoute de s’absenter trop longtemps parce qu’en deux nuits, des enfants meurent de malnutrition ou de septicémie. Après tout, cela vaut peut-être mieux pour ces gosses, pourquoi s’en soucier ?
    Que dire de cet immonde projet de conditionner la nationalité française pour les jeunes nés ici ? Vite, Philippe, soufflez-moi une expression jolie pour décrire ce projet funeste ! Une génération entière de jeune français – on ne saurait leur attribuer un autre titre – prise en otage pour faire la leçon à quelques voyous ! Toi Karim, tu as un pénom de délinquant, prouve-moi que tu ne l’es pas sinon, tu dégages. – Où ça donc ? – Mars ou Jupiter, il reste de la place. J’ai usé, dans un commentaire récent à ce sujet, de l’analogie avec le port de l’étoile. Je suis un vilain excessif ! Là encore, je suis demandeur d’une périphrase raffinée pour décrire le fait que l’Etat considère tous les jeunes d’origine étrangère nés en France comme des délinquants a priori.
    Qu’est-ce encore ? La déchéance de la nationalité pour des criminels naturalisés. De qui se moque-t-on ? L’écrasante majorité des criminels d’origine étrangère ne sont pas naturalisés, j’ignore même s’il en existe un seul ! Ils sont soient français parce que nés en France, soit étranger sans avoir pu passer le crible des enquêtes en vue de la naturalisation. Mais ce projet inutile dans l’instant ouvre une porte. Et l’étape suivante est déjà programmée, bien plus massivement effective : la déchéance de la nationalité pour des motifs bien moins graves. Emile Louis peut rester français, lui, il n’a pas démérité de l’identité nationale.
    Le pire, c’est que cette nouvelle stratégie est totalement artificielle. Elle ne résulte pas des récents événements, elle ne prend pas en compte des réalités, non, elle a été décidée, comme nous l’apprend Le Monde, après l’échec des régionales. Tactique électoraliste et rien que cela.
    Allez Philippe, vous maniez très bien la langue française, à vous de jouer ! Faites-nous la liste des expressions dignes de qualifier cette gangrène de la République.

  19. Au contraire de vous, Monsieur l’Avocat général Bilger, je n’ai pas trouvé Laurent Blanc intéressant lors de sa dernière interview. Plus que parler de l’avenir de l’équipe de France de football, il a plutôt cherché à travailler son image, en particulier auprès des journalistes qu’il s’est appliqué à caresser. Blanc est très intelligent : il a compris que, pour un sélectionneur dans un pays où les journalistes sont devenus des frondeurs, la première bataille à remporter est celle du gain de la sympathie de ces journalistes. Domenech n’avait pas suffisamment travaillé cet aspect et il l’a payé fortement puisque les journalistes français, au lieu d’informer sur l’équipe de France, s’évertuèrent au contraire à casser celle-ci en la dénigrant chaque jour.
    Blanc doit faire ses preuves, car, contrairement à la complaisance nationale, il n’a encore rien prouvé. En effet, Blanc n’est entraîneur de football que depuis trois ans; d’un autre côté, son expérience s’est limitée à un club – les Girondins de Bordeaux – qui ne fait pas partie de l’élite européenne.
    Je crains aussi que Blanc vienne à manquer d’autorité sur les joueurs de l’équipe de France, exactement comme il s’est révélé incapable de tenir l’équipe de Bordeaux lors des 10 dernières journées du championnat 2009-2010 de la Ligue 1.
    Blanc est partisan de l’anarchie : il s’emploie à briser l’unité des Français quant à la nécessité de sanctionner fortement les joueurs ayant été à l’origine du désordre au sein de l’équipe de France en Afrique du Sud.
    Je suis donc tenté de penser que le choix de Blanc comme sélectionneur de l’équipe de France est une erreur de casting, particulièrement au regard du contexte actuel.
    Je ne peux partager votre jugement sur Michel Rocard. Pourtant celui-ci, très lié à quelques-uns des dictateurs-criminels placés à la tête de pays africains francophones, a rarement fait l’objet d’appréciations positives.
    Au contraire de vous, j’estime que Rocard a parfaitement le droit, en tant que républicain, d’accepter dans l’intérêt de la France des missions de la part du chef de l’Etat et de critiquer Nicolas Sarkozy lorsque celui-ci fait des propositions inhumaines.
    Rocard, contrairement à ce que vous écrivez, ne fait pas de grand écart mais se comporte simplement en homme libre.
    Je trouve étrange votre conception de la démocratie, selon laquelle les opposants de Sarkozy devraient s’interdire de critiquer les aspects les plus dangereux de sa politique au motif qu’il serait possible de contester ultérieurement lesdits aspects sur le plan juridique et constitutionnel.
    Je vois bien que vous poursuivez votre tentative de réconciliation avec Nicolas Sarkozy après l’avoir beaucoup critiqué au cours des dernières semaines. Ce que je ne comprends pas cependant, c’est qu’au nom de cette réconciliation vous vous opposiez aux Français exerçant le droit démocratique de critiquer le chef de l’Etat. Vous êtes fondé à vous élever contre les attaques visant les personnes, et non les idées. Mais vous êtes le seul observateur à avoir vu des critiques à l’encontre de la personne, de l’être de Sarkozy. Vous cherchez ainsi à discréditer les politiques et les professionnels ayant dénoncé l’impasse de la politique de Sarkozy.
    Si on peut constater que les politiciens français aujourd’hui ont moins de tenue, moins de classe, sont plus violents verbalement qu’hier, le responsable de cette situation est Nicolas Sarkozy, lequel à la fois a amené la vulgarité dans l’expression publique au sein de l’espace politique et a créé les Lefebvre, les Bertrand.
    Votre billet manque donc d’objectivité. En tout cas il ne va pas à l’essentiel en s’interdisant de rechercher l’origine de la violence verbale que vous prétendez dénoncer. Cette lacune s’explique sûrement par le fait que vous avez cherché davantage à soutenir Sarkozy qu’à réellement comprendre ce que ses critiques ont voulu dire.

  20. Ecoutez l’intégralité du discours de Grenoble au lieu de vous contenter des gros titres de vos journaux (sous tutelle évidemment).
    http://www.elysee.fr/president/mediatheque/videos/2010/juillet/discours-sur-le-theme-de-la-lutte-contre.9392.html
    Je n’y vois aucun amalgame.
    Il y a un constat courageux sur l’intégration réussie – manquée (allez prétendre le contraire).
    Il y a un haussement de ton pour les étrangers qui porteraient atteinte á un policier ou à un gendarme. Cela vous dérange ? Moi pas.
    Il y a un haussement de ton pour certains Roms et non une généralisation sur LES Roms. Voyez les statistiques criminelles. Certains Roms sont tout simplement des malfrats.
    Vous voulez fermer les yeux et nous faire croire qu’il n’y a dans ces populations du voyage que des tresseurs de corbeille et de superbes joueurs de guitare. C’est votre problème pas le mien.
    Les communes ne respectent pas la loi sur les campements. Ca c’est un problème. Ne pas avoir le plus élémentaire des confort (un robinet d’eau) vous met la rage, croyez-moi.
    La seule bêtise du discours de Grenoble, je l’ai déjà dit, c’est cette histoire de déchéance de la nationalité.
    Quant au sondage, lá je me marre ! Moi, je n’aime pas ce genre de résultats (positifs ou négatifs). 1003 pers. représentatifs, je n’ai toujours pas compris ce que cela représentait. Mais alors voir certains ici dénigrer le résultat parce que pour une fois, il est positif pour Sarko en dit long sur ceux-ci. Paresse intellectuelle quand tu nous tiens…
    Attendons donc bien sagement fin 2011 que le PS tienne son colloque sur la sécurité…
    L’amalgame cela suffit. Je sais, 2012 approche. Ce n’est pas une raison.

  21. On prive bien certains parents de leur autorité parentale (ce n’est pas rien tout de même), les mauvais conducteurs de leur permis, les corrupteurs et corrompus de leurs droits civiques.
    Pourquoi ne priverait-on pas un Français « par volonté du Prince » de la citoyenneté dont il se montre indigne ?
    Sans doute parce que l’on touche à la nationalité qui, sur le plan symbolique, touche à la race et que l’on n’aime pas frissonner.
    Sur le plan technique et non plus simplement symbolique, l’octroi de la nationalité française va toutefois bien au-delà du symbole. Elle accorde des droits et devrait appeler au respect de certains devoirs.
    A défaut, on laisse benoîtement « la générosité se payer d’ingratitude ».
    Qu’il s’agisse de la santé, de l’amour, de l’argent, de la liberté (voir débat sur la GAV) c’est souvent seulement quand on ne l’a plus qu’on se rend compte à quel point on y tenait.
    Pourquoi ne pas envisager une privation du droit au sol simplement temporaire comme toutes les déchéances ? Purgez votre peine, et vous recouvrez vos droits déchus.
    Je dis cela, c’est surtout pour jeter le pavé dans la mare (inutile donc de tenter de m’y noyer).
    Personnellement, j’attends surtout qu’on arrête avec l’angélisme qui fait bouillir les esprits frontalement nationalistes.

  22. Avez vous déjà essayé de lire à voix haute du Laurent Dingli avec la voix du Maréchal ?
    Je me suis fait peur devant ma glace !
    Essayez !
    Tenez, prenez ce passage :
    « Ne peut-on imaginer une république qui se montrerait à la fois ferme dans l’application de la loi, sans concession avec les criminels, et respectueuse de ses valeurs fondatrices ? »
    Effrayant, non ?

  23. « notre » Michel Rocard, plus vibrionnesque (???) que jamais ! Trop, ces derniers temps.
    1. Vibrion : Bacille de forme incurvée en virgule ou arquée // Bactérie flagellée qui se déplace dans les eaux contaminées(Vibrion cholérique )
    2. -esque : 1.Suffixe utilisé pour former des adjectifs qui indiquent une caractéristique, une qualité, souvent à partir d’un radical issu d’un nom propre (pour décrire un style artistique ou politique).
    Dérivés commençant par V :
    vampiresque
    vaticanesque
    vaudevillesque
    3. Virbionnesque : Quelqu’un peut-il me donner la définition exacte de cet adjectif SVP???
    Je préfère, pour le choix des attaquants, Laurent Blanc à Roselyne Bachelot.
    D’où je déduis toutefois déjà que les attaquants ne doivent pas pas prendre une forme bacillaire incurvée qui se déplace en eaux troubles et nécessiterait qu’on passe un nouveau contrat de dupes avec quelque laboratoire aux dents longues…
    Comment emprunter un chemin ludique quand des personnalités comme Bernard-Henri Lévy et Michel Rocard interviennent dans le débat pour le rendre, pour le premier, plus réfléchi, et, pour le second, plus excité et vindicatif (Le Monde, nouvelobs.com) ?
    BHL lui aussi du genre bacillaire mais plus tirebouchonné, peut-être?
    Il dénonçait le climat guerrier diffusé par le président qui de la sorte créait encore plus de tension .
    De la Guerre en philosophie qui expose que « L’art de la philosophie ne vaut que s’il est un art de la guerre » ne serait donc pas, malgré tout, un De Bello tout court??!
    Lorsqu’on parle en de l’art de la guerre en général on évoque le fait que la guerre ne serait pas qu’instinct de mort et désolation, mais l’un des domaines d’action où s’exprimerait l’ingéniosité humaine.[…] Dans l’action militaire, violence et intelligence seraient dit-on, indissociables.
    C’est juste que pour concevoir une catapulte – grec καταπέλτης– katapeltes, dérivé de κατά– kata « transpercer » et de πάλλω– pallo « bouclier »., il faut être capable de réfléchir sur la démultiplication de la force (intelligence ) qui donnera aussi bien, la catapulte ou la baliste (violence) qu’une pince emporte pièce revolver avec démultiplicateur de force qui permettra de faire des trous non dans les boucliers ou les remparts, mais tout bêtement dans les ceintures ou dans les lanières de chaussures sans se faire mal aux mains (industrie humaine au quotidien), et après être passé par la fronde « utilisée par les bergers de l’Antiquité pour défendre leurs troupeaux contre les loups et autres prédateurs. » et utilisée ensuite par David pour terrasser Goliath, suffisamment imposant donc, pour être atteint par un engin (invention, de geno: engendrer, produire), utilisé plutôt, dit-on, pour les tirs de zones.
    «l’art de la guerre, c’est précisément de savoir dompter la violence avec les moyens de l’intelligence pour en faire une force maîtrisée et capable de déplacer des montagnes.»
    Au départ toutefois, des boulets d’une dizaine de kilos (armée romaine) pour arriver aux grenades de la 1ère guerre mondiale, nous démontrant que, dans ce domaine également, ce n’est pas la taille qui compte…!!
    Appliqué à la philosophie? Ça ne crée pas de tension? La force maîtrisée du concept, ce serait quoi appliquée au discours musculeux du président à propos des délinquants Roms et autres délinquants d’origine étrangère?
    «J’ai déjà indiqué que la mise à sac de la gendarmerie dans le Loir et Cher aurait dû être réprimée comme il convenait sans faire porter sur l’ensemble d’une communauté une culpabilité qui n’était pas la sienne. »
    C’est évident. Mais la répression ne peut pas faire l’économie d’une réflexion sensée relativement au phénomène sociétal propre aux diverses communautés d’où ces délinquants sont originaires, pour les associer à la résolution du problème et comprendre leur propre perception du phénomène de la violence, action et réaction.
    Autrement dit, comment ces communautés s’expliquent-elles les faits, quels efforts sont-elles prêtes à faire pour aider l’autorité à maintenir de l’ordre?
    Par ex. les réserves indiennes ont bien leur propre police…
    Personnellement, je me suis sentie interpellée par le fait que ladite mise à sac, du moins la vidéo qui en a été montrée ensuite était différente du premier discours qui, sans images, évoquait une attaque à la hache.
    En effet, cette vidéo montrait le descellement des lettres du mot « Gendarmerie » à l’aide de divers outils, ce qui se voulait sans doute très symbolique.
    Comment ces communautés définiraient-elles si on le leur demandait, une force maîtrisée du symbole qui ne consisterait pas pour se faire entendre, à entreprendre de terroriser trois gendarmes isolés dans leur local, mais qui ont eu, par ailleurs, la grande sagesse de rester planqués en attendant des renforts et donc su maîtriser, pour leur part, le phénomène de panique qui aurait éventuellement pu les conduire à mettre de l’huile sur le feu, cette maîtrise ayant manifestement permis de contenir l’incident dans certaines limites, ce qui est par ailleurs tout ce que raisonnablement on pouvait attendre d’eux dans ces circonstances.
    Personnellement, je pense que ce mode de mise en œuvre du symbolique est avant tout symptomatique d’un ressenti d’une sorte de surdité de l’autorité victime de diverses formes de représentations fictionnelles dont est tout autant victime la majorité du public atteint de panurgisme endémique qui approuve sans réfléchir qu’on fasse résonner le tambour des mots!
    Ce ne sont donc pas les associations qui, prioritairement, doivent discuter avec ces communautés, des possibilités de bonne intelligence et de respect mutuel entre le nomade et le sédentaire ou nomade du dimanche et des congés payés, mais un pouvoir qui saurait en effet: «  dompter la violence avec les moyens de l’intelligence ». Or ça, ça ne s’improvise pas entre deux incidents comme on écrit entre deux portes un discours dont on entonnera ensuite la trompette du haut d’une tribune ! Du moins, il me semble. Que NS et son staff d’encombrants conseillers prennent donc de la graine de l’intelligence de comportement dont les gendarmes ont su faire preuve, quand bien même « il pleuvrait sous le képi » de certains…

  24. Le Rocard,c’est plus rien !

    Sinon,
    vous dire que ça m’intrigue toujours de vous voir écrire à côté de nullités sidérales comme juan et cie sur le site d’un journal2 qui met en Une après tant d’autres stupidités* « Sarkozy,le voyou de la République » .
    .
    *je pense au « Sarkozy est fou » de JF Kahn.Ca ne lui a pas réussi de se lâcher tous les jours sur son blog. Lui aussi a failli ne devenir plus rien.
    La rocardisation des grands ESPRITS rôde.

  25. Alex paulista

    Les propos de Rocard sont ceux d’un homme en colère contre lui-même. En colère de s’être laissé flatter et d’avoir apposé son nom en défense de ce non-projet sarkozien.
    Jusqu’au ridicule de cette tribune « Halte au feu » qui visait à museler la presse alors que le pouvoir lâchait ses chiens.
    Cette fois, il a eu un éclair de lucidité puis un pic d’adrénaline. C’est humain.

  26. Patrick Handicap expatrié

    Les magistrats choisissent déjà leur camp. Celui de l’ordre, peu importe l’histoire. La démocratie américaine vient de prendre ses distances avec les affirmations xénophobes de Sarkozy et met en garde. Chacun sait que lorsqu’on commence par les tziganes ça se termine toujours mal. Et, curieusement, c’est chaque fois en période de crise, propice à exacerber la haine de l’étranger qui vient manger le pain des Français. Remarquez que Le Figaro est le seul journal à n’avoir pas repris les propos de Michel Rocard car ça leur aurait écorché la bouche d’écrire le terme « nazis ». Y penser toujours, mais n’en parler jamais… Je ne vous souhaite pas de figurer dans de nouveaux tribunaux d’exception, Monsieur Bilger.

  27. Je partage souvent vos avis,monsieur Bilger, mais pas cette fois. D’accord avec vous pour constater des propos rocardiens excessifs; ils l’étaient aussi quand il a commis un texte avec Simone Veil pour, indirectement, défendre la canaille. Vous déplorez qu’on s’en prenne à ce prétendu chef de l’Etat ? pas moi; et je trouve qu’on n’en dit pas assez contre lui; car il l’a cherché et il le mérite (ou bien: he is woerth it; c’est grammatical, ça ?). Que vous critiquiez la mise en parallèle avec le nazisme et le pétainisme, d’accord. Nous ne sommes pas dans l’Etat français de Vichy, ce n’est pas le nazisme, ni le fascisme, ni la dictature. Nous sommes en TZARKOCRATURE. Il s’agit d’un régime inédit fondé par cet immigré de la 2ème génération (comme moi, et du même pays !) dont le dysfonctionnement psychologique est patent. C’est un opportuniste, ultra orgueilleux, ultra mégalo, sans aucune limite, prêt à tout pour faire plier la réalité à ses caprices, même s’il sait que ce n’est pas possible; il cède à ses pulsions. Donc c’est un cinglé, un fou dangereux, un véritable sociopathe (un psy saura me corriger-merci) qui se moque souverainement de la France, de la république,des Français, et même de sa réputation; l’essentiel est qu’il puisse faire ses numéros, accrocher encore un peu d’attention, faire briller les regards idiots et fanatisés de ses thuriféraires (comme dans un ancien temps…), y croire encore…faire semblant. Et il a trouvé des porte-flingues, carriérites -opportunistes -antirépublicains aussi détraqués que lui pour l’accompagner ds son entreprise de destruction massive. Il a dit qu’il voulait « faire de l’argent » et compte bien profiter des aides que lui apporteront tous ceux qui ont très largement profité de SA ripoublik. Je maintiens chacun de mes termes, et vous serai reconnaissant si vous vouliez bien accepter de diffuser ce message tel qu’il est.

  28. « Quand on en vient à considérer le contradicteur non comme un adversaire mais comme un ennemi à abattre par tous les moyens, par tous les amalgames, par toutes les insultes, on instaure un climat et des comportements dont il est ensuite difficile de se défaire. »@FrankBoizard.
    De qui parlez-vous, du président, de son ministre Hortefeux ?…

  29. Permettez-moi, cher Philippe, de reprendre votre conclusion et de penser que si l’on traite un président de « voyou de la République » c’est précisément parce que ce même président, à longueur de discours et de propositions, ne se lasse pas de la flétrir. Il ne récolte – et ne récoltera – que ce qu’il sème au gré des vents qui passent et les dernières idées saugrenues reprises en chœur par ses ministres – dont je me demande ce que certains peuvent encore trouver de respectable à ses côtés, mais qui se ressemble s’assemble dit-on – et dont on débattra à la rentrée, avec très probablement et heureusement un refus de la part des sages, ne sont pas uniquement poudre aux yeux électoraliste mais le reflet d’une pensée simpliste qui est le propre de tout fascisme, brossant dans le sens des sentiments les plus vils les individus qui ne réfléchissent pas plus loin que les actualités télévisées et pour qui la loi du talion est leur sujet de conversation favori.
    Or on sait, les statistiques le montrent mais on se garde bien de le dire, que la violence est en régression, que le crime, de quelque nature soit-il, diminue d’année en année alors que dans le même temps on assène à grands coups de reportages l’idée que l’insécurité augmente, dramatisant à outrance le moindre événement pour entretenir la population dans ce sentiment de crainte qui fera le lit du rejet, de la xénophobie, de la haine.
    Les crimes de Grenoble sont intolérables, certes, mais – et pour une fois j’abonderai dans le sens du philosophe que vous citez – ne reflètent effectivement que la criminalité classique, celle du gendarme et du voleur, celle de la bande à Bono, et qui se traite, comme toute affaire de ce type, par les services de police sans besoin d’en rajouter avec les déclarations stupides d’un Hortefeux pérorant sa réussite dans le même temps où ceux que l’on avait arrêtés – sans doute pour lui complaire – étaient libérés. Il n’y a pas mieux pour se ridiculiser et il eût été préférable qu’il laissât travailler les gens compétents en ce domaine sans lamentablement s’immiscer pour un simple effet d’annonce.
    Quant au reste, est-il utile d’en parler ? C’est tellement stupide qu’en effet, comme le dit Rocard, ça ressemble à s’y méprendre aux idées les plus nauséabondes du nazisme et du pétainisme. Le seul terme d’ailleurs, « déchoir de sa nationalité », y suffit sans aller plus loin dans l’analyse. Un délinquant, un criminel, qu’il soit de France, de Bourgogne ou de Navarre, de Roumanie, de Tunisie ou de Syldavie, l’est ni plus ni moins qu’un autre et justiciable devant les tribunaux avec les peines inhérentes à son crime. Point final. Nul n’est besoin d’en faire, en plus, un apatride, ce qui, soit dit en passant, est incompatible avec le droit international.
    Enfin, et pour reprendre votre phraséologie, la proposition de loi d’Eric Ciotti sur la responsabilité pénale des parents n’apparaît pas techniquement et socialement absurde, non seulement elle l’est, mais plus encore, imbécile et digne, cette fois encore, d’une idéologie fascisante. Bientôt on voudra nous rendre pénalement responsables des exactions de nos voisins pour les avoir mal surveillés.
    Mais où va-t-on ? Et ce qui me trouble c’est de vous lire si timoré dans le refus de ces propositions qui ne sont que des âneries à l’usage des ânes. Ne pas s’en offusquer c’est quelque part les approuver dans leurs grandes lignes. Or ces lignes sont des lignes de démarcation au-delà desquelles une démocratie s’évanouit.
    Un peuple qui se replie dans la crainte, se referme sur lui-même, rentre dans sa coquille, est comme un vieillard dans l’attente du tombeau, sans avenir.

  30. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Je ne saisis pas bien en quoi, comme vous l’écrivez, les troubles de Grenoble auraient un caractère très singulier et révèleraient, ajoutez-vous, une envie de guerre, de destruction de l’autorité et d’anéantissement de notre vivre-ensemble … Votre affirmation paraît un peu courte et facile et on aimerait savoir autrement plus sérieusement les fondements d’une telle analyse. Ce genre de petite formule choc à l’emporte-pièce ne vaut pas un clou, mon cher PB, pardonnez-moi de vous le dire aussi directement car enfin, quand on écrit les mots «guerre», «destruction» et «anéantissement» pour soutenir une thèse, on est en droit d’attendre de l’auteur de ces mots autre chose comme développement qui viendrait appuyer celle-ci et démontrer sa justesse. Halte au Bilger, je serais tenté d’écrire à mon tour pour aujourd’hui … Il est incontestable qu’à la lecture de votre propos, il faudrait créer de toute urgence un Droit spécial pour ceux-là de Grenoble et de Seine-Saint-Denis puisqu’en ce département aussi des faits tels se produisent régulièrement. Le droit commun n’y suffit plus en somme … Je trouve osée et risquée votre proposition. Et par celle-ci, c’est autant vous que les autres qui flétrissez la République et je craindrais pour votre estime que vous en ayez conscience. Faut-il envoyer les parachutistes sur Grenoble? faut-il bombarder la Courneuve et Villiers-le-Bel? Allons jusqu’au bout de la signification de vos mots, poussons votre raisonnement du jour -quoiqu’il n’y faille plus guère d’effort- jusqu’à l’absurde … Voyez, Hortefeux a envoyé ces jours tout un bataillon de gendarmes, le RAID ainsi qu’une caserne de CRS dans ce quartier grenoblois y rechercher les auteurs de cette «guerre» … Quelle prise formidable à la fin! quatre types complètement paumés dont deux mineurs et aussitôt tous relâchés … Il est impressionnant et redoutable, cet ennemi qui tenterait de détruire l’autorité, d’anéantir notre vivre-ensemble! Il n’y a pas de complot anti-républicain dans les quartiers et banlieues des grandes villes de notre pays, comme vous le laissez à croire. Il y a un phénomène majeur de désocialisation de la jeunesse en France; le problème est là tout entier avec la violence qu’il peut générer et le refus d’avoir à rendre compte de comportements et d’actes individuels et collectifs. Et ces dérives n’en relèvent pas moins toujours du droit commun et uniquement de celui-ci. Ce phénomène est exacerbé car pendant qu’il dure et s’aggrave, cet Etat en ses représentants politiques actuels est occupé ailleurs à sauver, préserver et consolider pour les trente prochaines années les privilèges d’une certaine caste et classe sociales à laquelle il est incontestablement inféodé. Vous venez de l’écrire ci-dessus relativement à l’équipe de France de foot: «Je désirais souligner qu’on avait intérêt maintenant à le (Laurent Blanc) laisser travailler, en arrêtant notamment de lui suggérer d’avoir à l’encontre de certains joueurs -notamment Karim Benzema- un traitement plus rude que celui que les politiques et les ministres s’appliquent dans des circonstances semblables …». Vous ajoutez même: «toute proportion gardée». La France, la France réelle, lui est comme une entité à peine connue qu’il découvre chaque jour et à laquelle il tente comme il peut de répondre, d’où ces lois incessantes (jamais ou à peine appliquées d’ailleurs ou constitutionnellement inapplicables), ces déclarations maladroites voire intempestives, provocatrices, etc. Ce qui en ressort de manière éclatante et lamentable est que la France est gouvernée au jour le jour, à tâtons ou pour faire diversion et division « en bas » pendant qu’on arrange et met ses affaires en ordre « en haut » … Du professionnalisme quant aux choses des banques et des affaires; de l’amateurisme pour ne pas dire du mépris quant aux choses populaires. Et Nicolas Sarkozy ne saurait en être tenu en totalité pour responsable; lui seul ne saurait être en mesure d’accomplir tout ce mal; on oublie qu’il y a un gouvernement en ce pays avec à sa tête un Premier ministre chargé de mener sa politique … Or, où est cette politique? Dans la résignation, la soumission et la répression populaires? C’est donc lui alors (ce gouvernement et Fillon à sa tête) qui défie la République et déclare la guerre au peuple à défaut de lui proposer un projet politique cohérent, lucide et réalisable pour une meilleure chose publique (les institutions) et un mieux vivre-ensemble. Et s’il n’en était rien et que seul Sarkozy l’empêche de mener à bien une vraie politique intérieure qu’il aurait depuis le début souhaité mener, alors qu’il démissionne, qu’il ait ce courage et cette dignité de Chirac Premier ministre en 1976 de Giscard … On n’en est même plus à appeler à un quelconque remaniement ministériel; c’est d’une dissolution de l’Assemblée dont il s’agit à présent pour remettre la confiance et l’intérêt public dans le discours commun tant la césure est désormais béante entre ce gouvernement et le peuple voire les institutions également … A défaut, que le Front national entre au gouvernement puisque c’est de son projet politique que ce gouvernent s’inspire clairement; après tout, qu’on rende à César, etc., c’est la moindre des choses et c’est la logique même … Quant à Michel Rocard, n’a-t-il pas dit en son temps que «la France ne pouvait accueillir toute la misère du monde» … Certes, cependant, depuis Schengen et son traité, elle a pour obligation d’accueillir même et au moins toute la misère de l’Europe. Il faudrait savoir: on ne saurait détruire les frontières intérieures de ce continent et se plaindre ensuite (ce gouvernement) de ce que tout un chacun y passe librement et légalement et de Rocard, dire une chose il y a vingt ans et son contraire excessif aujourd’hui tout en ayant contribué grandement, européen convaincu, à la création politique de ce désormais état géo-politique … C’est là qu’on voit de manière éclatante l’impéritie et/ou l’hypocrisie infinies de ces volontés politiques charriant avec elles et déjà tout leur contraire. S’ils n’ont jamais aucune idée de ce qu’ils font (les politiques) à l’échelle du pays comme à celle du continent, qu’ils s’abstiennent alors, c’est la moindre des choses qui signerait au moins un début de responsabilité de leur part …
    Aïssa.

  31. « Quand on traite un président de « voyou de la République », c’est paradoxalement celle-ci qu’on flétrit. »
    Tout à fait d’accord avec vous,j’ai vu ce titre et je m’en suis éloignée.
    Cette comparaison avec Vichy est grotesque !
    Michel Rocard oublie que ce sont des innocents que l’on avait envoyés à la mort !
    Mais Vichy est devenu le fond de commerce de certains qui veulent s’en démarquer tardivement, n’ayant pas été présents.
    Cela étant il est certain que les menaces réalisables sont préférables aux menaces irréalisables.
    L’acquisition d’un droit va de pair avec l’accomplissement d’un devoir.
    HALTE A TOUS LES FEUX
    SOLIDARITE AVEC LA RUSSIE
    Duval Uzan

  32. Jean-Yves Bouchicot

    @ Franck Boizard
    Monsieur, êtes-vous déjà allé dans ce territoire étrange qu’on appelle la Province ? Parce que si vous cherchez des réponses à la question « Que font les Socialistes en matière de prévention et de sécurité ? », je pourrais vous présenter Jean-Pierre Havrin, par exemple, à Toulouse. C’est un monsieur qui a participé à élaborer la Police de proximité au cabinet de Lionel Jospin, qui était commissaire divisionnaire départemental en Haute-Garonne, et qui a été viré de la Police sur un coup de tête de Sarkozy au prétexte que « les policiers n’avaient pas vocation à jouer au foot avec les gosses des cités ». Depuis, il a été élu adjoint au maire de Toulouse et dirige la Police municipale, avec un service unique de prévention des risques et de médiation dans les quartiers difficiles de la ville rose. J’ai eu l’occasion de le rencontrer en tant que Médiateur de la Violence Scolaire, dans un collège difficile qui accueille tous les exclus de notre société, gens du voyage y compris, et j’ai trouvé en lui un interlocuteur qui me fait préférer le travail de terrain avec certains policiers à la fréquentation des « enseignants ». Vous êtes ou très mal renseigné, ou trop victime des médias. Sortez de chez vous, cela vous fera sans doute du bien.

  33. Paris et ils disent que c’est le mois d’août !!!
    Monsieur Bilger, c’est toujours avec grand respect que je lis vos analyses. Cela me fait penser au temps lointain où des professeurs dévoués essayaient de nous ouvrir au monde(s).
    Cette semaine deux remarques venant du dehors ont brûlé une marque dans mon cerveau.
    M. Rocard faisant la différence entre journalisme et politique. Je suppose qu’il s’adressait à la lutte continuelle de Marianne contre le Président.
    Et en lisant un journal anglais un article s’étonnant de la qualité de l’intervention du Président lors d’une Assemblée consacrée à la recherche sur « la masse de l’univers ».
    http://www.symmetrymagazine.org/breaking/2010/08/04/found-in-translation-sarkozys-ichep-speech/
    La France et les Français vus de l’extérieur, c’est souvent une admiration et une jalousie envers ce pays qui est capable de consacrer tant de forces à l’application de l’Intelligence Humaine.
    Quel pays a réussi aussi bien à nous éduquer que « L’université pour Tous ».
    Aujourd’hui et cette décade, ces prochaines décades, la priorité est la gestion de l’accroissement de la population mondiale, je suis né à 2 milliards et vais mourir à 7 milliards. Nous irons jusqu’à 25 milliards, puis ????
    Ceci est la priorité et pourtant ce n’est qu’un problème d’intendance que nous pouvons résoudre facilement dans la souffrance, mais un problème sans commune mesure avec la compréhension du concept de « masse ».
    Qu’est ce que la masse d’un objet ?
    Avec mes élèves je fais la démonstration classique de mes professeurs. je pose une balle sur la balle et lui donne une pichenette et demande pourquoi la balle bouge ; la réponse vient.
    Puis je tiens la balle dans ma main, ouvre la main et la balle tombe vers le sol et je demande pourquoi ?
    Tout le monde, élèves ou adultes, cancres ou forts en maths répond « la force de gravitation ».
    Et Socrate se réveille en moi :
    qu’est ce que la gravitation ?
    Même ceux parlant de la déformation du temps espace ne font pas mieux que les cancres.
    Pourtant comprendre ce qu’est la masse est le passage qui nous permettra le temps d’un frôlement de sourcils d’atteindre Beta Pictoris ou n’importe quel point de l’Univers.
    Et c’est un Président français qui a le support et le temps nécessaire pour faire un discours admiré sur ce sujet.
    Que dire, sinon
    Vive la France
    Ambabelle
    http://mpr.jag-minns.COM

  34. Jean-Yves Bouchicot

    Cher Philippe, à lire les réactions de mes camarades commentateurs, en particulier l’excellent J-D. Reffait, je me dis qu’il va falloir vous mettre sous cloche, vous conserver, en tant que dernier défenseur de la Loi et de l’Ordre et du Bien Parler… Ou peut-être comme Dernier Défenseur de Nicolas Sarkozy ? Votre admiration pour le Défenseur Laurent Blanc me va droit au coeur, les hasards de la géographie ayant fait que nous ayons fréquenté le même lycée et même tapé, enfants, dans le même ballon. Mais à continuer au nom de la bienséance à défendre l’indéfendable, vous allez finir par nous faire douter : le petit Nicolas vous aurait-il promis une ultime promotion avant de partir ? Le poste de Courroye, peut-être ? De transmission ?

  35. L’outrance journalistique se mesure à l’aune de la déclaration fiscale de revenus.
    -Combien gagnait JM Aphatie avant qu’il n’arrive sur RTL et Canal + ?
    -Quels étaient les revenus de JJ Bourdin avant qu’il ne demande « combien la France a de sous-marins nucléaires » à S. Royal ?
    -Combien gagnait Demorand avant qu’il ne s’esclaffe jobard devant le Ministre de la Défense : « alors, vous les avez vendus vos Rafales au Brésil ?  »
    Tous ces palefreniers devenus marquis du PAF en demandant aux politiques « le prix du ticket de métro », erraient dans le néant avant d’avoir trouvé une mine d’or : l’anti sarkozysme…

  36. Laurent Dingli

    Vous avez raison, Jean-Dominique Reffait, la mauvaise volonté ou le refus des municipalités de droite et de gauche d’accueillir les 15 000 Roms vivant actuellement sur le territoire français empêche leur intégration dans la société. Justement, on attendait peut-être davantage de l’humanisme de la gauche sur cette question. Ainsi à Saint-Etienne où, d’après Le Monde, la situation est proprement scandaleuse :
    « Les Roms installés à Saint-Etienne n’en sont pas à leur première expulsion. Celle de vendredi a été plus médiatisée, car elle est intervenue juste après le discours du chef de l’Etat sur l’insécurité, mais elle est la onzième depuis le début de l’année, la huitième depuis le mois de mai. A chaque fois, les expulsés des squats en créaient un nouveau, ou venaient s’installer précisément sur le terrain qui a été évacué vendredi. Un terrain qui avait été indiqué, il y a deux ans déjà, par la municipalité socialiste de la ville. « Ce bidonville a été créé de toutes pièces par les expulsions successives », dénonce ainsi Georges Günther, un des membres de Solidarité Roms à Saint-Etienne. « Les pouvoirs publics ont eux même créé la situation qui leur sert de prétexte à l’expulsion », poursuit-il (…)
    « Solidarité Roms estime que Saint-Etienne, ville d’environ 180 000 habitants, a les moyens d’accueillir décemment les 400 Roms qui s’y trouvent. D’autant plus qu’elle compte un grand nombre de logements et d’édifices publics vacants. »
    C’est ça la gauche de 2010 ? Si des socialistes se comportent ainsi, qu’attendre de la droite de Sarkozy et de ses Préfets musclés ?

  37. Véronique Raffeneau

    Je partage la position exprimée par Elisabeth Lévy dans son billet (Causeur fr.) : « Non au passeport à points ! Sarkozy a parlé presque vrai. Il a tout faux. »
    Et puis j’aime bien la conclusion d’EL qui est de dire que la première des indignités est celle qui consiste à dire n’importe quoi aux électeurs du FN et/ou à ceux qui vivent au quotidien les désastres provoqués par l’insécurité .
    Je ne sais plus combien de lois ont été votées contre l’insécurité depuis des années.
    La première obligation pour le gouvernement est de reconnaître son échec en la matière et son désintérêt, son impuissance à contrôler l’application des lois quand celles-ci sont votées. Et aussi son insupportable propension à tenir deux, trois, quatre discours différents en même temps.
    Nous la jouer gauche, écolo, aujourd’hui FN, tout cela en un rien de temps, selon les temps médiatiques qu’il fait et le calendrier événementiel, tout cela est se moquer du monde.
    Quant aux propos de Michel Rocard, son « Halte au feu » co-signé avec Simone Veil était pour moi tellement inutile, pathétique et à côté que la crédibilité du bonhomme en a pris un sacré coup à la lecture de cette tribune.

  38. Véronique Raffeneau

    @ M. Bouchicot
    « Mais à continuer au nom de la bienséance à défendre l’indéfendable, vous allez finir par nous faire douter : le petit Nicolas vous aurait-il promis une ultime promotion avant de partir ? Le poste de Courroye, peut-être ? De transmission ? »
    Vraiment, je pense que vous n’avez rien compris au billet de Philippe Bilger.
    Et aussi vous n’avez rien compris au magistrat Philippe Bilger.
    Voilà un magistrat convoqué disciplinairement il y a à peine trois mois par le garde des Sceaux pour avoir défendu la liberté d’expression d’un E. Zemmour exprimant ce que le président de la République s’autorise dix mille fois plus gravement à dire au sujet d’une communauté, et ce magistrat troquerait sa liberté intellectuelle en échange d’un poste façon procureur Courroye !
    Dites-vous bien que Philippe Bilger est avant tout un homme libre, inconsidérément, et que nous sommes nombreux ici à lui témoigner un total respect pour les positions qu’il a le courage de défendre et de tenir ici.

  39. Jean-Yves Bouchicot

    @ J-P Ledun : « Il y a un haussement de ton pour certains Roms et non une généralisation sur LES Roms. Voyez les statistiques criminelles. Certains Roms sont tout simplement des malfrats.  » Oui, et alors ? Certains Français aussi. Mais stigmatiser un groupe ethnique qu’on maintient hors de presque tout accès à des emplois « sédentaires », même pour les sédentarisés, c’est aussi ignoble et hypocrite que de dire que les Juifs n’aiment que l’argent et la banque : c’est le seul travail qu’on leur a permis pendant des siècles. Oui, j’ai eu des élèves « du Voyage » qui aident leur père, la nuit à « récupérer » du cuivre sur les chantiers et siphonner du Gazole dans des réservoirs de camions, et qui ont des armes de poings, mais moins que les maghrébins et les français des cités qui les persécutent. Essayez de les insérer dans une filière professionnelle, vous verrez. Certains ne demandent pas mieux, mais c’est coton. Ils devraient se laisser mourir de faim, plutôt que de survivre dans l’économie parallèle ? Je vous souhaite de vous retrouver un jour à la rue, malade et crevant de faim et de froid. Vous comprendrez peut-être. Mais je ne suis pas sûr que j’aurai envie de vous aider. Je ne goûte guère la fréquentation des enfants de Pétain.

  40. Judith @Valérie

    @ Patrick Pike et Aïssa
    Il y a, à mon avis, comme un paradoxe à admettre que les violences proviennent d’une « désocialisation de la jeunesse » et affirmer que ces violences relèvent du droit commun.
    La désocialisation de l’être humain (animal social par excellence) est en soi une difficulté exorbitante du droit commun, surtout quand elle conduit à des comportements de chiens enragés (lesquels sont « viralement » désocialisés), c’est-à-dire à une violence incontrôlable, imprévisible et gratuite.
    Les événements de Grenoble n’impliquent pas une bande de bigrands devenus tueurs par instinct de survie.
    Ils impliquent des personnes qui n’ont a priori commis aucune infraction mais qui tirent sur les forces de l’ordre comme sur des lapins soit pour défendre ceux qui en ont commis une, soit – et ce serait pire – par pure volonté de nuire.
    Je n’appelle pas cela de la délinquance de droit commun…
    J’appelerais même cela une guerre puisqu’il n’y a que dans ce genre de circonstances que l’on tue au seul motif que l’on appartient à un clan.

  41. Quoi ? Selon un sondage, le peuple ne partagerait pas l’opinion de (presque) tous les intellectuels qui participent à ce blog ? Changez-moi ce peuple dare-dare !

  42. Jean-Yves Bouchicot

    @ Véronique Raffeneau
    Je vous concède que l’ironie est un peu lourde, et je partage votre avis sur l’honnêteté intellectuelle de Philippe Bilger. D’ailleurs, si je doutais de cette honnêteté, je ne consacrerais pas autant de temps à son blog. Simplement, il me semble parfois gêné dans son indépendance d’esprit par des réflexes qui m’étonnent, soit culturels, soit corporatistes, soit liés à son milieu socioprofessionnel, alors qu’il est curieux de tant de choses et fort cultivé, je ne sais pas bien. Cela nous arrive à tous. Mais quelquefois, sans le vouloir, il me fait bondir, et c’est au titre d’un rapport d’estime, si ce n’est amical, que je me permets de le lui dire.

  43. Alex paulista

    @ jpledun
    On a tous eu des mauvaises expériences avec les manouches. Pour ce qui est des petits cirques ou manèges dont beaucoup se servent comme gagne-pain, ils ont souvent des animaux malades mais les vétérinaires de ma famille n’ont jamais été payés. Il faut toujours revenir le lendemain, quand ils sont partis. Mon épouse, près du camp de Thiais, s’est fait racketter des cigarettes par des ados.
    Bref, personne n’apprécie la proximité des gitans non sédantarisés.
    Mais, en démocratie, on ne résout pas les choses en harcelant et stigmatisant une communauté. Cela crée au contraire une solidarité dont les malfrats profitent.
    Il faut peut-être organiser un enregistrement des populations nomades et prévoir des services spécialisés trans-départements. Car ils doivent rendre des comptes au fisc, aux créanciers, cotiser aux caisses sociales… tout comme les autres. Ça aidera peut-être à payer l’installation des terrains, et surtout à être acceptés par les riverains.

  44. @jpledun | 07 août 2010 à 14:34
    « Écoutez l’intégralité du discours de Grenoble au lieu de vous contenter des gros titres de vos journaux (sous tutelle évidemment).
    J’ai repiqué les quelques citations suivantes au fil du discours vers lequel vous avez eu l’obligeance de mettre un lien; donc les passages longs sont peut-être parfois plus proches de l’esprit que de la lettre. Ceci étant. Avouez qu’il y a de quoi réfléchir sur certaines choses qui noyées dans la masse passent à l’as, mais qui quand on s’y attache plus attentivement ont tout de même de quoi inquiéter.
    « Le discours du 30 juillet dit qu’il ne s’agit pas d’un problème de société mais d’un problème de truands, que donc il serait ridicule de songer à organiser un colloque. »
    « Le problème des caméras embarquées n’est pas un problème d’atteinte à la vie privée mais de de constitution de preuves judiciaires et NS attend de pied ferme les critiques. »
    «condamnation au port du bracelet électronique quelques années après la fin de l’exécution de la peine pour les multi récidivistes. »
    «Quand on tire sur un agent des forces de l’ordre on n’est plus digne d’être français.»
    « La cause de la violence c’est la permissivité » d’où préparation d’un« réforme du droit pénal des mineurs qui date d’il y a soixante ans. »
    « Les parents manifestement négligents pourront voir leur responsabilité engagée. »
    « Ouverture d’une vingtaine d’établissements de réinsertion scolaires disposant d’un encadrement renforcés dont l’un sera ouvert à Grenoble.»
    « Pas d’amalgame mais pas de faiblesse. » « Il ne s’agit pas d’opposer » grosso modo le cœur à la baston.
    « Il faut adopter des réponses adaptées à la situation et non pas décliner un catéchisme. »
    « Je me dois de le dire, nous subissons les conséquences de cinquante années d’immigration insuffisamment régulé et donc nous connaissons un échec de l’intégration. »
    « Taux de chômage des étrangers non communautaires: 24% en 2009 » « Plus de prestations sociales pour les étrangers en situation irrégulière. » « la règle générale est claire: Les clandestins doivent être reconduits dans leur pays. »
    « C’est dans cet esprit que j’ai demandé au ministère de l’intérieur de mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Roms. Ce sont des zones de non droit qu’on ne peut pas tolérer en France. Il ne s’agit pas de stigmatiser les Roms.[..] plus de 60% des aires des stationnements légales sont prévues. Les Roms qui viennent pour s’installer sur des aires de campements légales sont les bienvenus. Mais […] 539 campements illégaux en 2010 en France, qui peut l’accepter? »
    «Là où une décision de Justice n’a pas été prise nous engagerons les démarches pour qu’elle intervienne le plus rapidement possible. Dans les trois mois la moitié de ces implantations sauvages aura disparu. »
    «Je souhaite que dès l’automne prochain on réforme la loi applicable à ce type de situation, la décision d’évacuer les campements sera prise sous la seule responsabilité des préfets et leur destruction interviendra par une décision en référé du TGI. »
    « Nos compatriotes qui paient pour la politique de la ville sont en droit d’attendre autre chose. Une minorité met la pagaille sous le regard des médias […] attachés au spectaculaire et ce sont des années de travail qui se trouvent réduites à néant.Et on est partis pour la stigmatisation. Réfléchissons à la diversité sociales aussi. Si on met toujours les mêmes dans les mêmes quartiers ne nous plaignons pas qu’ils deviennent des ghettos. »
    « La guerre que j’ai décidé d’engager contre les trafiquants ,contre les voyous cette guerre là elle vaut pour plusieurs années, elle dépasse un gouvernement ou les partis, c’est une guerre nationale. »

  45. Mais M’sieur Paulista, je suis pour une fois entièrement d’accord avec vous.
    Pas facile de régler la vie des gens qui ont la bougeotte. Mais il va falloir qu’ils en passent par là.
    Que la France applique les règles et les lois votées. Quand je dis la France, je pense bien sûr aux communes de France. Ce sera déjà un grand pas vers une détente entre les « Voyageurs » et les « Paysans » (sédentaires).
    Que l’UE prenne également ses responsabilités. Assez fermé les yeux.
    L’histoire de l’architecte de Lille est belle mais elle est á pleurer. (FR3 ce soir)
    Messieurs dames élus, c’est a´vous de faire le « JOB » (juste pour énerver Philippe) pas á l’architecte !

  46. Oui M. Bouchicot certains Français aussi.
    Mais là voyez-vous, c’est vraiment pas de chance, le sujet de notre gentillle dissertation porte sur « certains Roms » bien malins et bien filous.
    Souffrez que l’on ose en parler. Sinon attendez fin 2011 et le colloque sur la sécurité du PS, « ca va péter » !
    « Mais je ne suis pas sûr que j’aurai envie de vous aider. Je ne goûte guère la fréquentation des enfants de Pétain »
    Herr Bouchicot, Comment cela s’appelle quand on a comme fous la charité sélective ?
    Fous n’êtes pas Chentille (à lire avec l’accent allemand, vous savez l’accent que l’on colle aux personnages d’officiers, dans les films français, mais si, la grosse parodie…)

  47. Monsieur Bilger,
    Vous regrettez le qualificatif de « voyou de la république » appliqué à monsieur Sarkozy, faisant allusion à la couverture de l’hebdomadaire « Marianne ».
    Ce dont je prends acte, c’est que, le concernant, on appelle un chat un chat.
    Ce que je regrette, depuis que monsieur Sarkozy nous a indiqué vouloir briguer la présidence de la république, c’est un comportement aux antipodes des vertus qu’il a sans cesse professées.
    Comme ministre, il a continuellement foulé aux pieds, avec calcul, la solidarité gouvernementale qu’il a ensuite exigée de la part de son équipe.
    Comme président, il a instauré un style qui perdure jusqu’à ce jour, et qui tient plus du chef de bande que du chef d’Etat. La soirée au Fouquet’s, le soir même de son élection, la constitution de ce « premier cercle » des généreux (et fortunés) donateurs de l’UMP – auxquels il semble que l’administration fiscale fasse certaines facilités – la pléthore de conseillers et autres officines dont il s’est entouré, et dont nous voyons chaque jour qu’ils sont les réels acteurs de l’exécutif, confirmant l’image d’un gouvernement réduit au rôle de caisse de résonnance.
    Si nous avons fait connaissance avec messieurs Buisson, Ouart, Guéant, Guaino, Levitte… nous sommes fondés à nous demander combien il nous en reste à découvrir, œuvrant à l’abri de tout contrôle parlementaire
    Et maintenant, 2012 arrivant à grandes enjambées, voilà qu’on nous repasse les plats réchauffés du menu « sécurité » lui ayant permis de se faire élire en 2007.
    Reconnaissons à la décharge du président qu’il a su s’entourer d’une équipe de communicants experts en montage de coups médiatiques.
    Un discours de Grenoble ciselé, préparé si l’on en croit Rue89 sans qu’aucun des ministres concernés ne soit informé (confirmant, si besoin était, que le dégraissage des ministères, annoncé avec tout le tralala que l’on sait, ne servait qu’à calmer la populace, et n’était qu’un os qu’on lui donnait à ronger, puisque le gouvernement gouverne de moins en moins, et que les conseillers officiels et officieux sont ceux qui sont à la manœuvre, travaillant et appliquant la politique du Château), et un sondage en suivant, aux petits oignons, servi par Le Figaro « canal habituel ».
    Nombreux sont ceux qui ont reconnu au président de la république le droit d’appeler un chat un chat, et un voyou un voyou. Mais pourquoi diable ceux qui disent s’opposer à ses méthodes de gouvernement se priveraient-ils de la même liberté de langage, surtout si elle s’applique à nommer pertinemment la réalité de la situation ?
    Je suis d’accord avec vous, il est plus que probable que celles des annonces les plus décriées, parce que les plus grossières, « seront battues en brèche juridiquement et constitutionnellement ». Pour autant, je ne pense pas qu’il faille s’interdire de nommer les choses, qu’il faille se trouver des pudeurs de vierge effarouchée. Renoncer à nommer les choses, avec quelqu’un de l’acabit de notre président, reviendrait à lui signifier qu’il a désormais conquis cet espace, qu’il a le champ et les mains libres.
    La tentation de l’état-UMP est par trop présente à l’Elysée, pour que ceux qui murmurent contre ce type de méthodes, plus apparentées à celles d’un chef de bande qu’à celles d’un chef d’Etat, fassent assaut de dentelles et autres fanfreluches stylistiques lorsqu’il s’agit de dénoncer certaines dérives.
    L’esprit de monsieur Rocard vous semble battre la campagne, et cela vous inquiète. Mais, si comme il l’affirme concernant certaines des propositions de monsieur Sarkozy, « On n’avait pas vu ça depuis Vichy », et si cela est vrai, alors c’est le porteur de la mauvaise nouvelle qu’on dénigre, et non pas l’inconscient qui joue avec les allumettes.

  48. Bravo, au moins vous avez fait l’effort.
    Pas comme certains.
    Vous n’avez pas repris le passage où il demande l’aide de tous, car dit-il (face á M. Vallini), la sécurité n’est ni de droite ni de gauche. J’aime bien ce passage passé sous silence par tous.
    Oui c’est inquiétant et il y a de quoi !
    Je suis sûr que le petit Nicolas préfèrerait inaugurer les centres de vie, des cités recréées et paisibles pour tous, avec toujours du soleil (pas trop chaud) et un joli ciel bleu.
    Ca j’en suis sûr.
    Madame, sur une autre colonne, j’ai fait appel á vos connaissances sur le Japon. Apparemment vous ne l’avez pas vue. Je me permets de réitérer ici :
    Si vous aviez 10 jours á passer au Japon, qu’est-ce que vous feriez absolument ? (entre Tokyo et Kyoto par exemple)
    Aidez-moi, je n’y connais rien. Et comme j’ai une petite troupe avec moi, un minimum d’organisation s’impose.
    Sinon moi tout seul…
    Vous pouvez me répondre á cette adresse si vous le désirez : jpledun@yahoo.de

  49. JPL
    « Certains Roms sont tout simplement des malfrats.  »
    M. Bouchicot
    « Oui, et alors ? Certains Français aussi »
    M. Bouchicot en disant cela vous stigmatisez le groupe ethnique des Français.
    Mort de rire !

  50. Véronique Raffeneau

    @ Jean-Yves
    Franchement les réflexes soit culturels, soit corporatistes, soit liés à notre milieu socioprofessionnel, et vous le mentionnez, nous en sommes tous là.
    Relisez-vous.
    Pour convaincre JP Ledun que la stigmatisation d’une communauté est une entreprise aussi hasardeuse, dangereuse qu’inefficace, vous concluez votre post en lui jetant à la figure qu’il est un enfant de Pétain.
    Je voudrais juste attirer votre attention sur la grande difficulté que nous avons tous à maîtriser nos mots.
    Je pense qu’il faut comprendre les billets de Philippe comme des exercices toujours périlleux pour parvenir à dire le plus justement et le plus sincèrement possible les choses en sachant s’arrêter à temps.
    Non pas pour temporiser ce que l’on pense soi au fond de nous-mêmes, mais simplement parce que l’invective, le manque de sang-froid ou la violence des mots ne disent JAMAIS la vérité de ce que l’on croit profondément.
    Ce blog nous invite à savoir réfléchir, dire et exprimer d’abord contre nous-mêmes, contre nos réflexes les plus ordinaires.

  51. « Quand on traite un président de « voyou de la République », c’est paradoxalement celle-ci qu’on flétrit. »
    Même quand cela est exact ? Je pense que oui, mais que la période l’exige, que c’est douloureux, comme peuvent l’être certains passages chez le dentiste, mais indispensable ! Et il faut s’attacher à faire disparaître cette douleur non pas à coup de baratin ou placebo-verbal mais en déracinant le mal. Mettre un terme aux années-baratins et (re)construire notre pays avec de vraies « droites et gauches ». Dignité, honneur, humanisme, solidarité, fermeté, exemplarité, intelligence (si, si)… tous nutriments dont manque cruellement notre pays ! La privatisation de notre République n’est elle pas la seule vraie flétrissure ?

  52. Vous auriez dû consulter quelques revues juridiques des années 1940 et suivantes, par exemple la Revue de Droit Public 1940-41, avec son avant-propos ou encore le commentaire de Maurice Duverger, avant de crier haro sur Rocard.
    Et en tout état de cause, la loi Godwin ne s’applique pas aux conversations en rapport avec le sarkozysme. CQFD

  53. J’ai lu au fil des commentaires, la desormais celebre phrase de Monsieur Rocard qui, une fois de plus, semble avoir ete tronquee.
    Il me semble que la phrase exacte etait : « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais nous devons en prendre notre part. »

  54. Je ne peux être en accord avec votre post : il n’ y a pas un déchaînement irresponsable contre Sarkozy, car ce n’est pas sur le fond qu’il y a pour l’instant débat mais sur le fait d’utiliser un prétexte pour réagir à côté et donc faire de la politique politicienne au lieu d’affronter les problèmes :
    Utiliser l’affaire du Loir-et-Cher pour justifier l’expulsion des Roms, où est la relation, où est la recherche d’un résultat ? C’est le néant de l’action mais le top de l’agitation politique, du Besancenot là où l’on attend la République. Il en est de même à Grenoble : est-on assuré que ceux qui ont tiré sont des naturalisés de moins de 10 ans ?
    Cette façon de connaître la réponse avant l’enquête a eu de grands précédents (incendie « communiste » du Reichstag, Saddam l’ »Al Quaïdiste », etc.) Il n’en est sorti presque toujours que du malheur.

  55. BHL a signé un article dont l’argumentation est bien maîtrisée, tout en étant renforcée par la modération des mots. Cet essayiste est souvent critiqué, et souvent pour de mauvaises raisons, néanmoins, il montre des qualités certaines dans le texte court, le billet ou la tribune, malgré quelques errements sporadiques – à l’image de son voyage dans la Géorgie meurtrie par la guerre. L’homme présente ce défaut de ne pas concevoir l’humanité autrement qu’en tonalités franches et bien distinctes, plutôt qu’en nuances de gris. Dans le même temps, L’écrivain possède cette valeur de refuser d’être pris en otage par l’opposition présumée entre le pays « réel » et le pays « formel », et d’affirmer toujours des principes auxquels il tient.
    M. Rocard est âgé, peut-être fatigué, et n’a jamais été connu pour son aisance orale ou écrite. Dans cette interview, l’outrance lui sert de mode d’expression. Plutôt que d’affermir son point de vue par l’explication dépassionnée, il préfère cette attitude compulsive, connue pendant les années 80, où les slogans faciles étouffèrent le débat nécessaire sur les questions d’intégration ou de segrégations urbaines. Il reste un grand homme d’Etat, mais son temps est révolu. Je lui souhaite une heureuse retraite.
    Et pour terminer sur le sondage du Figaro, celui-ci présente peu de pertinence. Le problème ne tient pas à la méthodologie, mais aux biais de formulation que renferment les questions soumises aux sondés. On évoque « la lutte contre les campements illégaux de roms », mais qui ne réprouve pas ce qui est contraire à la loi ? De la même façon, la question sur l’approbation des mesures proposées contre les violences à l’encontre des forces de l’ordre touchent la sensibilité des gens plutôt que leur raison: la majorité restera réticente à prendre parti pour les agresseurs de policiers ou ne voudra pas laisser croire une telle chose.
    Les interrogations adressées aux sondés sont posées d’une manière qui détermine grandement les réponses qu’elles appellent. D’autres sondages auraient pu mettre en évidence une opinion publique plus complexe dans son expression:
    – Trouvez-vous justifié de consacrer des moyens policiers conséquents à l’expulsion des Rroms?
    Si l’on parle bien des roms d’Europe de l’Est (1), ces populations sont originaires de pays situés à 20 heures de routes, et par ailleurs membres de l’Union européenne – et il n’y a pas de preuve définitive que les roms de l’Est soient des vecteurs principaux de la délinquance actuelle (2). Dans un contexte de mise sous tension budgétaire des moyens affectés à la force publique, la priorité affichée par le gouvernement en matière de populations roms n’est pas seulement inopportune, elle est critiquable sur le plan des politiques sécuritaires, car elle organise le détournement de ressources bien contraintes aujourd’hui.
    – Croyez-vous à l’efficacité des mesures pénales et administratives proposées pour renforcer la sécurité des fonctionnaires de l’ordre ?
    Les événements de Grenoble suivirent de près les condamnations prononcées contre les accusés de Villiers-le-Bel, reconnus coupables d’avoir tiré sur la police. Ce verdict n’a semble-t-il pas eu la puissance escomptée pour dissuader de futures violences. Demeurer dans l’abstraction du droit reste inopérant, c’est une fiction de croire que l’Etat est capable d’instiller la peur dans l’esprit des délinquants de cette façon. Et d’ailleurs, la proposition de retrait de la nationalité ne concerne par définition qu’une fraction de ceux-ci, ceux qui sont nés de parents étrangers.
    (1): Le sujet est bien compliqué, et M. Sarkozy y ajoute de la pagaille. On ne voit pas d’ailleurs à quoi il fait référence en parlant de roms: veut-il parler des « gens du voyage », terme administratif qualifiant la fraction encore nomade des populations yenische, manouches et gitanes, présentes en France depuis plusieurs siècles? Evoque-t-il les roms de Roumanie, Bulgarie et du Kosovo, en fait largement sédentaires, mais qui migrent en raison de la précarité économique et de l’hostilité qu’ils rencontrent dans leurs pays?
    (2): Surtout lorsqu’une forme de délinquance reprochée aux roms correspond au concept filandreux de « mendicité en bande organisée ». Une femme quêtant l’aumône avec son enfant auprès d’elle, car elle n’a d’autres solutions pour veiller sur sa progéniture: du détournement de mineur et de la mendicité en bande organisée, c’est certain….

  56. Il me semble que vous tombez le masque dans cet article, Monsieur Bilger.
    Lorsque vous écrivez : « une pétition de nombreuses associations dont évidemment le Syndicat de la magistrature » vous faites par cette formulation l’économie de reconnaître que l’ensemble des représentants syndicaux de la magistrature… appelle à voter cette pétition ! Etonnant…

  57. Permettez-moi de m’etonner, tres cher monsieur Bilger dont j’admire la competence en matiere de justice, de la surprise que vous qualifiez de nefaste concernant M. Rocard. Le journal dans lequel vous ecrivez, c’est-a-dire Marianne, publie en gros titres « Le voyou de la republique » et dernierement « Sarkozy pourri par le fric ». Ainsi, M. Rocard va trop loin et Marianne reste dans les limites de la bienseance. On a fait des proces pour moins que ca. Quel effet, pensez vous, ces titres vont-ils avoir sur les personnes qui sont en age de voter et comment se fait-il, je suis un grand naif, que le president de la republique ne fasse pas a ce journal un proces en diffamation ? J’avoue que je ne comprends rien a la politique et au journalisme. Mais je suis d’un autre temps. Un temps ou l’on reglait les conflits face a face et tres tôt le matin.

  58. Quand se decidera t-on a demander l’avis de personnes aussi competentes que le ministere de l’interieur ou celui de la defense, à savoir certains psychanalystes qui ont analysé me semble-t-il un des phenomenes les plus importants de cette fin de siecle, je veux parler du changement d’economie psychique de beaucoup d’individus. C’est ce changement qui explique une absence totale de culpabilité de certains criminels devant leur acte. Telle personne aura violé une femme, on lui demande pourquoi, la personne repond « ben elle etait la alors je l’ai prise ». Charles Melman, psychanalyste lacanien, a alerté deja ses lecteurs dans son livre « L’homme sans gravité ».
    La police reconnait elle-meme ce que dit M. Melman depuis plus de quinze ans. Les policiers sont frappes par l’inconscience de la gravité des gestes commis. Alors, au lieu de ne rien faire sauf a faire eclater des ecrans de fumee qui ne durent pas longtemps, peut-etre pourrions-nous demander leur avis a des personnes qui ne sont pas reellement consultees, c’est-a-dire les psychanalystes.

  59. JDR,
    « une démocratie apaisée quand le pouvoir violente sans vergogne les fondements de cette démocratie »
    modérez vos transports, cher Junior.
    Tout cela n’est qu’effets de manche, volonté de positionnement rigoriste dont NS1er a compris la popularité potentielle, tous savons qu’il ne sortira rien de concret des palabres sarkozystes, vous le premier.
    La république n’est ni en danger par les agissements de quelques poignées de débiles violents dont on aimerait, effectivement et collectivement, se débarrasser, tout en ne sachant pas très bien qu’en faire, pas plus qu’elle ne l’est par quelques présidentiels et courtisans glapissements et autres dérapages contrôlés qui ne sont que de la froide com passée au micro-ondes de quelques moments propices utilisés fort à propos.
    Pas la peine de faire votre LD en montant sur une estrade pour nous haranguer – ou nous harang gay si frétillez trop fort – Sarkozig ne croit même pas en ce qu’il dit, il gèrera le tout venant, plus il veut légaliser, plus il banalisera et atténuera ses pouvoirs.
    Personne ne sait que faire avec les Roms itinérants, le problème ne date pas d’hier et demeurera inchangé encore de longues décennies. Il y aura encore des rapines des trafics mineurs, encore des vengeances et de l’ostracisation parfois justifiées, rien de bien conséquent qui doive forcément être traité une bonne fois pour toutes, faute de solution comme d’une ampleur suffisante qui agiterait assez pour franchir le seuil de notre stabilité sociale. Les régimes potentiellement nazis n’existent pas et plus même à moyen terme. Il n’y a même pas besoin des sonneurs professionnels de soi-disant tocsin, comme Rocard, pour ce faire, une calme résignation est installée, qu’on aurait peut-être tort de stigmatiser.
    Les crimes, crapuleux, passionnels ou autres oeuvres de psychopathe, sont nombreux, quotidiens, récurrents ; ils ont beaucoup plus de chance de nous toucher, nous, nos proches, des inconnus dont nous sentons immédiatement proches, que ne sont à redouter les rabotages des fondements de la République (essayez le bromure) ou autres postillonnages qui ne sont là proférés que pour réveiller de vieux réflexes germanopratins qui roupillaient tranquilles dans leur gangue d’ambre solaire, et en gagner la sympathie de ceux toujours un peu jaloux de la frivolité des premiers.
    Qui est assez sot pour être dupe de la parfaite vacuité de tout cela, vous ?
    « Et l’étape suivante est déjà programmée, bien plus massivement effective : la déchéance de la nationalité pour des motifs bien moins graves. »
    Arfff, sacré JDR !
    AO

  60. @ Fedydurke
    Vous avez raison de rappeler le livre de Charles Melman « L’homme sans gravité » et la nouvelle économie psychique la « NEP ».
    J’en avais parlé sur ce blog dans un de mes commentaires (je ne trouve pas le titre du billet de Philippe Bilger) j’en avais même copié quelques extraits, car je trouvais ses idées très intéressantes.
    Enfin Freud est toujours là ! Regardez par exemple pourquoi on associe cette histoire de voyou de la République à Vichy… c’est un déplacement !
    12 millions de peronnes SUFFOQUENT et personne n’en parle. Ce n’est que ce matin que Poutine a accepté l’aide de la France de déclarer l’état d’urgence etc… Par orgueil ? Je ne sais.
    Tout comme Roosevelt qui ne voulait pas parler de juifs et des camps de concentration afin de garder le caractère bolchevik de sa guerre.
    12 millions de personnes qui suffoquent sans que personne ne fasse rien ! Oui cela est vrai et on n’a pas connu cela depuis Vichy !
    On commence à se réveiller à cause des particules mais le peuple on s’en moque.
    Solidarité avec le peuple russe.
    Duval Uzan

  61. Jean-Yves Bouchicot

    @Véronique Raffeneau et JP ledun
    Oui, mes « post » sont aussi empreints d’émotions et de réactivité, je ne le nie pas. Plus, Véronique, tout comme Ph. Bilger j’en assume les conséquences. Mon franc-parler un peu rude m’a coûté plusieurs carrières enviables. Je ne me plains pas. J’aime plus ma liberté de parole que telle situation ministérielle ou régionalement conseillaire. Croyez-le ou non, j’étais à 26 ans directeur-adjoint d’une structure culturelle d’Etat qui gérait 600.000 € par an. Je ne regrette pas, ça me fatigue. Je vous prie, M. Ledun, de tenir compte de mon long passé dans le monde du spectacle pour atténuer ce que mon regretté Mentor Pierre Desproges s’autorisait parfois, sous l’égide d’un talent auquel je ne saurais prétendre. Je ne voulais pas vous blesser. Tant que le dialogue (même épistolaire) persiste, il y a de la vie possible. Même si, je vous l’accorde, je suis un drôle d’épistolaire. Gardons le sourire et appliquons-nous à un toujours meilleur niveau de langue… Deal ?

  62. Jean-Yves Bouchicot

    Complément @ Véronique Raffeneau : détail essentiel . En relisant votre mot, très juste au fond, et que je ne peux qu’approuver à froid, j’y trouve toutefois une ambivalence. Elle réside dans l’expression : « en s’arrêtant à temps ». Cela me rappelle une expression qu’on a longtemps reprochée à Cocteau : « Il faut savoir jusqu’où on peut aller trop loin. ». Cavanna écrivait, dans les années 80 : « …aller trop loin sans choquer la Baronne. Je Hais ». (Comme U. Eco définissait la Gay Pride dans les termes du genre : « Ce sont des gens qui veulent écrire une Grammaire de la Déviance, et faire la Révolution avec l’autorisation écrite de la Préfecture »).
    Nous savons, maintenant qu’il est mort, que Cocteau se préservait par un masque médiatique des agressions de la foule imbécile et grégaire (pardon pour le pléonasme) par une image un peu outrancière qui rappelle un peu le jeune auteur du Portrait de Dorian Gray.Je fais des efforts terribles pour m’éloigner à la fois du Dandysme démocratique si bien décrit par Umberto Eco autant que du Dichotomisme de base claironné par Besancenot. Mais je n’ai pas été formé dans la bienséance, et je continue à trouver des vertus, même dangereuses, dans les outrances générées par l’urgence. A nous de les tempérer, quand il y a lieu. Mais quand le garant de nos institutions et de ce qui reste de notre « cohésion nationale » en appelle à la haine sociale de l’un pour l’autre, dans un premier temps, je bous. J’ai donné un coup de poing dans ma vie, à 14 ans. J’ai passé 36 ans à devenir un jeune enseignant en Aïkido. C’est précisément parce que je sais comment tuer quelqu’un d’une seule main que je n’use jamais de violence physique, biens que de nombreux délinquants ou proxénètes débutants m’aient braqué avec des armes chargées. Mais sur le plan du langage, j’ai encore de ces bouffées de réactivité d’ancien opprimé, fils d’immigré russo-égypto-italien qui me dérangent encore. Excusez-le, il débute, à peine 52 ans…Cela ne m’empêche pas de me souvenir de certaines répliques de Woody Allen dans « Manhattan », je crois: au cours d’une fête branchée au Musée d’Art Moderne, il signale à un intello terriblement branché que des néo-nazis vont défiler dans New-York. Le capiteux spirituel répond qu’il est au courant, et qu’il s’est fendu d’un article TRES MECHANT dans la presse branchée du Village. A quoi Woody répond : « Oui, un article, c’est pas mal, mais avec les Nazis, il vaut mieux les barres de fer ». Je ne prône pas la violence physique.Juste la PRESENCE SUR LE TERRAIN. 🙂

  63. Jean-Yves Bouchicot

    @ Duval Uzan
    « Solidarité avec le peuple russe », dites-vous ? Voilà qui ressemble furieusement à un « Slogan » (en gaélique : « Cri de Guerre »). Si ce n’est déjà fait, je vous suggère de lire « Le Malheur Russe » d’H. Carrère d’Encausse. Ainsi que le disait une psychanalyste de ma connaissance : « Quand ils en auront « Assez MARRE », ils arrêteront de voter pour des Poutine et des Medvedev ». Ou autrement dit, comme on dit dans « Matrix » : « Je ne peux que te montrer la porte. C’est à toi qu’il appartient de la franchir. » Cela dit, si vous avez la clef, je me demande pourquoi vous n’êtes pas à Moscou en train de la tourner dans la serrure. La peur du FSB ne se combat que par la lutte contre le FSB, ou le lobby militaro-industriel. On ne peut guère se présenter depuis 1943 comme le peuple qui a infléchi le sort de la guerre à Stalingrad, et ramper devant Poutine en espérant ramasser des miettes de la privatisation sauvage. Je précise que ma famille vient de St Petersbourg, en plusieurs morceaux entre 1929 et 2010, et ce n’est pas fini. Je ne peux m’empêcher de penser à Desproges parlant des ces intellectuels « engagés » qui « OSENT critiquer Pinochet à moins de 10.00 Km de Santiago ! Moi, je n’ai pas ce courage. Je suis un intellectuel Dégagé. » Cela dit, si votre 4×4 n’a pas assez de gazole pour arriver jusque-là, une guerre civile s’annonce assez bien en France… Restez donc. Et choisissez votre camp. « Ciel, les Russes arrivent, et je n’ai rien à me mettre ! ».
    « Tch’ort Vazmi ! »

  64. « Croyez-le ou non, j’étais à 26 ans directeur-adjoint d’une structure culturelle d’Etat qui gérait 600.000 € par an »
    Ahhhhh ! Le gouffre du régime des intermittents du spectacle (auquel j’ai le grand honneur de ne pas appartenir), c’était donc vous !
    Deal ?
    jawohl.

  65. Jean-Yves Bouchicot

    @ JP Ledun
    Je ne sais pas si j’ai creusé un gouffre, puisque j’ai été démissionné de mon poste au bout d’un an. En revanche, je suis tombé dedans en 2003, puisque j’ai dû mettre fin à 25 ans de métier et changer d’activité. Je me suis consolé en contribuant à faire « révéler » le rôle et la caisse noire de M. Gautier-Sauvagnac. Maintenant qu’il n’est plus là pour mettre de l’huile dans les rouages sociaux, tout coince. Ach, Teufel !! Encore de ma faute… 🙂

  66. Laurent Dingli

    Alléluia ! Miracle ! Miracle ! Hosanna ! Ouvre-toi, Mer rouge, Catherine Jacob a écrit un commentaire de 9 lignes ! Et moi qui désespérais de l’humanité sans cesser pourtant de haranguer mes congénères, amen, tout devient possible désormais, Yes we can, Oursivi ne sera plus un grincheux, cynique et désabusé, Pierre-Antoine deviendra athée, JDR, un réactionnaire de droite, Véronique Raffeneau sera dégoûtée des questions juridiques et Philippe Bilger n’ira plus à la corrida !

  67. Brice Hortefeux vient d’inventer samedi à Perpignan, la présomption de culpabilité à propos de Lies Hebbadj. Si je n’ai pas la moindre estime pour le personnage, je ne trouve pas moins choquant pour autant qu’un ministre de la République fasse référence à une présomption de culpabilité.
    M. Hortefeux, condamné en première instance pour ses propos racistes, ne manque pas d’air, lui, qui en faisant appel du jugement le concernant, rappelait qu’il était présumé innocent tant que la décision de justice n’était pas définitive.
    Y aurait-il déjà deux justices, l’une pour les « Français de souche », l’autre pour les naturalisés que l’on voudrait voir déjà déchus de leur citoyenneté ?

  68. Alex paulista

    @ Duval Uzan
    Je suis bien d’accord avec vous sur le peuple russe.
    Historiquement et culturellement, comment ne pas voir que la France a des liens très forts avec les Russes.
    Il faut secourir les Russes à la hauteur de ce qu’on peut envoyer. Et ce indépendamment de notre appréciation de Poutine et consort, cela va sans dire, sauf pour M. Bouchicot qui m’inquiète un peu avec ses citations de Matrix.

  69. Je suis très choqué par les deux lignes que vous écrivez en conclusion de votre billet, monsieur. Que la fonction présidentielle soit respectable, soit, mais dans la limite où la Constitution est respectée, où le vote des citoyens est respecté, où la nation est respectée. En plusieurs points, je regrette de constater que ce n’est pas le cas.
    D’autre part, personne n’est propriétaire de la liberté d’expression, pas plus le président qu’un autre.
    Marianne est pleinement fondé à écrire cet article.

  70. Alex paulista

    Cher Ludovic
    Veuillez ne pas foncer sur les chiffons rouges que vous agitent Brice d’Auvergne («présomption de culpabilité»‎) et son compère de Nice («Français ou voyou, il faut choisir»‎).
    Au moins à Perpignan la Catalane ville des Rois de Majorque, refuge historique contre le franquisme et accessoirement Centre du Monde.

  71. Jean-Yves Bouchicot

    @ Alex Paulista
    Rassurez-vous, cher ami, j’ai des liens avec le PEUPLE russe plus forts que vous ne sauriez imaginer, sans vouloir me vanter puisque mon père a appris le français à l’école. Ma famille organise des échanges et des aides vers la Russie depuis des lustres. J’essayais juste d’illustrer cet adage qui demande s’il faut leur donner du poisson ou leur apprendre à pêcher. En ce moment même, un lointain cousin de St Petersbourg dont j’ignorais l’existence il y a quelques mois est en train de tenter de me joindre pour recoller les derniers lambeaux de ma famille dispersée par la révolution de 1917. Et mon grand-père, officier de l’armée impériale mobilisé en 1916, a terminé la guerre en étant contraint d’achever ses camarades qui voulaient créer des soviets dans l’armée alliée, à la mitrailleuse 12,7 mm au camp de la Courtine, Creuse. Un ami historien en tire un livre d’après archives… Ne vous inquiétez pas, je sais à peu près de quoi je parle…

  72. Jean-Yves Bouchicot

    Pour en finir avec un mauvais jeu de mots. Plusieurs interlocuteurs que je respecte et lis avec intérêt sur ce lieu d’échange, m’ont reproché d’avoir terminé un message à JP Ledun par la phrase « Je ne goûte guère la compagnie des enfants de Pétain ».
    1) Je vous rappelle que ce « slogan » , (Marcellin, enfant de Pétain) fut inventé en 1968 suite aux minimes bavures policières de l’après-mai, grâces en soient redues à M. le préfet Grimaud. Mais, comme on dit, cela « sonnait ».
    2) Cette expression ne s’adressait pas personnellement à JP Ledun, que je ne connais pas, mais à Nicolas Sarkozy et aux gens dont j’ai l’impression qu’ils justifient encore ses débordements.
    3) Il se trouve que lors de ma période d’étudiant à Paris, j’avais comme condisciple une jeune femme épatante, qui était la petite-fille d’un ministre du Maréchal Pétain ayant mis en oeuvre les lois anti-juives et les tribunaux d’exception de 1942. Lors de notre année d’études Quai Malaquais, sortit le film de Costa-Gavras intitulé « Section Spéciale », et tout le monde lui demanda si elle avait un lien de parenté avec son triste homonyme. Elle en fut persécutée au point de changer d’école. Je n’ai jamais pardonné aux petits terroristes intellectuels des bords de Seine de l’avoir incriminée pour avoir été par les hasards de la génétique la petite-fille d’un parfait salaud, et j’ai quitté la prestigieuse école des Beaux-Arts pour retourner faire de modestes études dans mon Midi natal.
    C’est plus clair, dit comme ça ?

  73. Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 10 août 2010 à 22:06
    Dis donc Bouchicot, n’abuse pas des contre-exemples pour démontrer le contraire de ce tout ce que tu dis et inversement. On s’y perd.

  74. Bouchicot-10 août 2010- 00h12.
    « j’ai encore de ces bouffées de réactivité d’ancien opprimé, fils d’immigré russo-égypto-italien »…
    Mon Dieu, doux Jésus !
    S’ils s’y sont mis à trois, je comprends tout !

  75. Philippe Bilger n’ira plus à la corrida !
    Rédigé par : Laurent Dingli | 10 août 2010 à 11:26
    Je croyais que notre PB préféré était né sous le signe du tort haut, dont il fustige les travers même pas sous cape ?
    On m’aurait trompé ?
    Il y a un an, Philippe (permettez-vous que je vous prénomme ainsi, PB reste problématique ?) nous narrait son impatience de voir reprendre la vie, pris dans la nasse de la torpeur estivale, il piaffait d’entendre à nouveau de vivifiantes prises de bec chez Taddéï et consorts. Vint la rentrée, que je trouvai molle, et ne repris plaisir à quelques débats taddéiens que vers avril mai, en réalisant au passage que sa saison touchait à sa fin…
    Le tour nous joue des temps.
    Me demande s’il resta là lui aussi longtemps sur sa faim…?
    AO

  76. Avoir terminé un message à JP Ledun par la phrase « Je ne goûte guère la compagnie des enfants de Pétain ».
    JYB
    Oui, c’était débile. JPL nous fait souvent marrer à l’insu de son plein gré, mais jamais rien d’haïssable dans ses propos.
    C’est du sarkozysme d’obédience stricte, rien à voir avec le pétainisme, quoique puissent en penser quelques gauchistes lobotomisés.
    Vous nous ferez dix fois le tour de la cour de récré à cloche-pied, je procure puisque notre hôte officie sur de plus graves cas.
    AO sans la robe, ou toge, ne sais comment la dire.

  77. Jean-Yves Bouchicot

    @ Savonarole
    Je ne dis pas le contraire, je crois, cher Savonarole. J’essaye de tempérer le propos. Puisque de nombreux blogueurs me l’ont reproché, l’ont trouvé outrancier et trop « ad hominem ». Je fais amende honorable, en somme, c’est mal ? Quoique Ludovic a l’air d’avoir adopté mon expression…

  78. Cher Maître !
    Je ne vous reconnais pas dans votre billet !
    Vous empruntez des passerelles rhétoriques, celles usitées pour mettre en confusion les causes et les effets qui sont ici remarquables !
    En effet, comment ne pas détecter en vos propos l’effet par vous désiré, reculerait-il, du soutien, en cause que vous dite en passant perdue, pour notre estimé Président ?
    Ce qu’il met en place après l’Arlequin (Grenoble), si vous le dénoncez en quelques attendus, toutefois il ne s’agirait pas d’en déduire quelconque volonté de déstabilisation du Personnage, surtout si certains profitent du cas pour rendre outranciers leurs propos à son encontre.
    Si je lis ce que je lis, me bouche les oreilles et ai raison de penser ce que je pense, j’en déduis que l’autorisation des uns plutôt que de tels autres se passe allègrement de la loi !
    La force de l’autorité personnifiée renierait-elle toute tentative, avec la loi, de remédier à leurs dérives personnifiées ?
    Il me semble que vous trouvez certaines dérives mieux autorisées que d’autres, plus déviantes que d’autres, et que cela sous-tend votre billet !!!
    On recherche quelque impartialité…
    Le problème n’est pas celui d’une température du sang, mais celui de dire ce que signifie, car cela n’est jamais dit, « vivre ensemble » comme vous y référez.
    Et si la question, de proche en proche, devient « entre combien et comment ? », la manière conséquente d’élimination que relaie, il faut bien admettre en populisme, notre Président fait penser aux réflexions d’un maître en quête de l’élimination de ses valets.
    Quel personnage de maison irréprochable désigne-t-il alors ?
    Plus loin, puisqu’il a fait pari avec autant d’électeurs le soutenant que conséquemment les valets seraient ailleurs, chinois ou personnes émergentes, alors ne disant pas le boomerang de la fatuité, comment expliquera-t-il que les valets d’ailleurs achètent désormais le territoire d’ici ?

  79. Je remarque que M. Rocard a une mémoire à éclipse. Il dénonçait (sans doute avec raison) dans les années 50-60 le sort des populations civiles algériennes déportées dans des camps de concentration afin de faciliter les opérations militaires anti-FLN : étrangement, ce sont d’autres précédents fâcheux qui lui sont revenus à l’esprit quand il s’est agi de procéder à des amalgames un peu faciles… En la matière, le Maréchal sera toujours d’usage plus facile médiatiquement que le Général… Le résultat est le même, niveau intellectuel 0.

  80. Vous semblez vous replacer dans la droite dure pour suivre votre camp plutôt que rester républicain, quel dommage…
    La République, ce n’est pas un journal qui dénonce les dérive qui la flétrit, c’est un gouvernement qui musèle la presse et qualifie de « fascistes » ceux qui enquêtent, qui expulse les étrangers même légaux pour de basses raisons électorales, qui pratique l’amalgame, le racisme d’État, la violence verbale sans précédent dans une V° République en paix, la collusion entre intérêts privés et publics, le simonisme, la nicolie, et tant de défauts… qui détruit le tissu social français, qui attaque les fondements de notre République que sont l’égalité, la liberté, la fraternité, et la laïcité… Il y aurait tant à dire !
    C’est triste mais depuis le début de sa carrière nationale, Sarkozy joue avec le feu, crée la violence, pour se servir de celle-ci pour lui. Ses amis médiatiques l’aident. Et vous relayez cela… Triste.
    Au lieu de voir ses attaques antisociales, antilaïques, ses atteintes à la justice, vous voyez ceux qui lui renvoient exactement, parfois en plus léger, ses insultes. Vous valez mieux que cela, Philippe Bilger ! Beaucoup mieux !!
    Enfin, vous qui critiquez le traitement hagiographique d’Éva Joly dans certains médias, entre autres, vous ne vous intéressez qu’à la critique issue des figures les plus médiatiques encore une fois ! Quand vous pencherez-vous enfin sur les voix qui en valent la peine, les associations qui travaillent au quotidien pour des valeurs qui ont fondé notre République, les hommes absolument intègres comme Badinter, plutôt que les milliardaires piètres philosophes, menteurs et manipulateurs patentés ?!
    BHL a-t-il besoin d’autant de relais ?

  81. Laurent Dingli

    Nos camarades socialistes ont-ils protesté, depuis janvier, contre les onze expulsions qui sont intervenues à Saint-Etienne ? Ont-il traité les membre de la municipalité de néo-vichystes ? Nous ont-ils accablés de couplets larmoyants comme celui de Jean-Dominique Reffait, réservant leur lyrisme apostolique et leur indignation à géométrie variable pour l’affreuse politique de la droite ? Les a-t-on vus, une fois encore, exposer leur bons sentiments, uniquement lorsque cela ne concernait pas leurs petits copains. Il y a bien des choses que je n’aime pas dans la droite, notamment cet étalage décomplexé de richesse, cette vulgarité de parvenu, ces quotas rigides d’expulsion, ce projet débile sur la déchéance de la nationalité, mais ce qui me répugne encore plus dans la gauche, c’est son hypocrisie, c’est cette façon d’étaler ses bons sentiments et sa morale, comme les putes exposent leur cul sur les trottoirs.

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