Tout est parti bizarrement d’une appréciation de Ned Rorem sur le couple que formaient le compositeur Georges Auric et sa femme peintre Nora, rapportée par Renaud Machart dans son billet du Monde : «Leur célébrité a dépassé leur valeur».
Ce constat spirituellement exprimé m’a semblé pouvoir être aisément généralisé : le monde médiatique notamment éprouve une dilection particulière pour les fausses gloires que son aveuglement crée et que sa paresse intellectuelle et promotionnelle fait culminer au détriment d’autres plus légitimes.
Ce hiatus entre une réalité et sa représentation, si révélateur aujourd’hui dans les univers politique, social et culturel, explique un certain nombre de dérives moins futiles, plus préjudiciables à la démocratie, qui ont conduit un pouvoir à l’affichage ostensiblement éthique à favoriser une société d’inquisiteurs, une police de la pensée au quotidien. La proclamation exaltée d’une morale gouvernementale – et je ne parle pas que des réactions pour l’affaire Dieudonné, les manifestations de Jour de colère et celle du dimanche suivant, impressionnante et tranquille – non seulement n’a pas entravé la montée de paroles et d’actes racistes mais les a d’une certaine manière favorisés. Tant dénoncer le pire, sans cesse et avec vigueur, paradoxalement le place au centre du débat républicain et promeut ce qu’il conviendrait d’étouffer par le silence et de combattre par l’action. La politique est l’art de vaincre ce que la parole ne tue pas mais souvent conforte.
Ce gouvernement accomplit exactement l’inverse. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler la performance médiatique de Manuel Valls à «Des paroles et des actes», louée par les trois «juges» étrangement consensuels à la fin de l’émission. Je me souviens particulièrement des deux séquences, quasiment répétées mot pour mot, où notre ministre de l’Intérieur s’est abandonné à son exercice favori depuis quelques semaines : vitupérer le diable pour mieux s’attirer les bonnes grâces des citoyens conquis par cette éthique martiale et d’un président de la République paré d’une aura humaniste à défaut de l’être par une réussite éclatante.
Le bilan de cette stratégie aberrante est établi par la chute substantielle de Manuel Valls dans différents sondages. Ce qui est mis en cause tient non seulement, à mon sens, aux mauvais résultats de 2013 pour la lutte contre l’insécurité, les atteintes aux biens et moins aux personnes mais aussi – non pas parce qu’il aurait été moins ministre de l’Intérieur en ces circonstances (Le Parisien) – au ton paroxystique, outrancier et si clairement joué dont il a fait preuve lors de ses accès récents de moralisme médiatique.
Ces démarches obsessionnellement assénées ont eu pour conséquence d’amplifier ce qu’elles prétendaient détruire. L’indignation suscitée chaque jour par telle ou telle transgression indécente ou illégale suffit largement à le démontrer. C’est donc que cette méthode violemment pédagogique, ces injonctions de maître à des citoyens infantilisés, ne parviennent pas à éradiquer de la France d’aujourd’hui le fantasme abusif des années 30 mais surtout les comportements minoritaires, écrits, paroles et gestes, qui sont véritablement à proscrire.
Le caractère hystérique du débat public – à la fois pour «la bonne cause» et par posture politique – aggrave ce qui est à abolir, autant que le pourrait une République respectant la liberté d’expression et une Justice qui n’oublierait pas l’état de droit. Mais il a aussi pour effet, ce qui est une conséquence au moins aussi dommageable que la pollution raciste et antisémite, d’avoir légitimé, en même temps que son expression paroxystique et en apparente cohérence avec elle, une France de petits inquisiteurs, de fouineurs médiocres, de tristes sentinelles montant la garde en permanence devant la pensée d’autrui et ce qu’elle pourrait exprimer non pas même de dangereux ou de sulfureux mais de non convenu et de singulier.
Pour le racisme et l’antisémitisme, on a, à foison, des Elliot Ness du pauvre dont la seule occupation est de débusquer le licite et l’intéressant pour les soupçonner d’être scandaleux ou nauséabond – ils ont le goût si raffiné et l’odorat si fin qu’un rien les trouble et les met en état d’accusateurs sans mandat.
Plusieurs exemples des pratiques de ces justiciers à plein temps.
Deux membres du Parti socialiste saisissent le CSA parce qu’Alain Finkielkraut, confronté à Manuel Valls, a osé faire allusion aux «Français de souche», et c’est intolérable ! La réplique n’a pas tardé !
Patrick Cohen s’en prend vigoureusement à Daniel Schneidermann et Frédéric Taddéï. Pourquoi pas ? Mais était-il nécessaire de leur imputer, par pure et injuste polémique, d’avoir suscité une réaction antisémite à son encontre ?
Avant cette polémique, Caroline Fourest, telle que l’encens médiatique et son omniprésence l’ont façonnée : aigre et mesquine à l’encontre de Frédéric Taddéï toujours, au moment où était évoquée la disparition de son émission. A voir et à entendre cette adversaire, on est rassuré sur le caractère irremplaçable de la liberté qu’il offre.
Frédéric Haziza, journaliste sur LCP et à Radio J, a été victime de propos antisémites et a écrit un livre sur l’extrême droite loué, comme un rituel, par les ministres l’évoquant. Ces données l’autorisent-il à se camper en inlassable dénonciateur et en découvreur, chez les autres, d’un antisémitisme qui leur est étranger ? Ainsi, Eric Naulleau aurait fait le geste de la quenelle. Ainsi, Schneidermann serait «l’idiot utile des dieudonnistes». Ainsi, Causeur et Elisabeth Lévy auraient interviewé Dieudonné de manière complaisante. Ainsi, j’aurais de «curieux raccourcis de Ilan Halimi à Alain Soral en passant par Heidegger et Céline» et, sur Twitter, au sujet de mon billet sur Soral qu’il suffit de lire pour porter un jugement honnête, il s’interroge : «Complaisance, compromission ou collaboration ?» Je réponds : analyse et liberté.
Sans oublier certains qui, toujours sur Twitter, ne sont pas loin de considérer que la lutte contre le racisme et l’antisémitisme devrait être le seul objectif d’une politique pénale, crimes et délits venant largement après les méfaits immatériels de la parole dévoyée !
Ce monde que la gauche morale est en train de nous fabriquer devient irrespirable. Faut-il accepter, en courbant l’échine, d’hypocrites mises en cause, de piètres suspicions et de médiocres insinuations ? Va-t-il falloir demander, à Frédéric Haziza et à ceux lancés dans une quête éperdue et suspicieuse d’antisémites plus que de racistes d’ailleurs, la permission de penser, d’écrire et de parler ?
Quel est le pire avenir ?
Celui de comportements racistes et antisémites qui ponctuellement déchirent une société s’appuyant sur un pouvoir raisonnable et une justice efficace pour les réduire et les condamner ? Ou celui d’une société rendue folle par la multiplication, avec une bonne conscience totalitaire, de policiers de la pensée ?
Veut-on vraiment, pour riposter au pire, une France de petits inquisiteurs ?
(Ce billet, grâce à l’aimable autorisation de FigaroVox, reprend presque intégralement le texte déjà publié le 10 février et a pris acte de la courtoise et vigoureuse réplique qui m’a été faite par Frédéric Haziza dans Figarovox du 13 février).
Bonjour M. Bilger
Pour avoir osé critiquer minet, je me suis cru voué aux gémonies.
Quel pays, où ce qui a pour mets préféré le rat l’emporterait sur le sens du devoir, de l’abnégation, voire du sacrifice : j’ai nommé le chien (dédicace @Catherine Jacob) !
Voilà un animal que ne mérite pas ses maîtres ; car qui laisserait les excréments de son enfant sur les trottoirs ? or le chien ne mérite-t-il pas qu’on s’occupe de lui comme d’un enfant, pour recevoir en retour son indéfectible amour ?
La France n’est que le pays de la m… de chien, signature de ses maîtres !
Dès lors que peut-on en attendre ?
Spécial dédicace @hameau dans les nuages, chez qui sourd la sagesse et que j’imagine sur le flanc d’un adret que ceignent quelques brumes matinales en lambeaux dès les premiers éblouissements reflétés par le lac !
Jovial et renfrogné, la joie vaut de l’or ; à ne pas dilapider mais garder à l’interne !
Les autres n’ont qu’éjaculé leur mépris de façon compulsive et timorée, oubliant d’argumenter pour m’enrichir de leur sève intellectuelle !
Seule @Camille a compris que l’opposition peut être fertile, du moment qu’elle offre un espace à l’échange.
Je n’oublierai pas @Philippe Bilger qui donne envie de faire des phrases et dont on aime relire les siennes.
Merci de ces paroles. Oui la forme prévaut sur le fond et je pense que c’est plus l’œuvre de l’époque que celle d’un parti. Mais vous n’allez pas au bout de la conclusion qui est de dire que cette pseudo-élite intellectuelle de gauche tente d’établir une dictature d’une norme de pensée bien à elle : elle est (de mon point de vue) fondamentalement totalitaire.
Rappel : les Français sont 75% à se défier du tout-petit-monde-médiatico-politique… Cela ne date pas d’aujourd’hui et pourtant rien ne change rien et rien n’altère son conformisme monolithique…
Cher Philippe,
Vous êtes pour la liberté d’expression. Fort bien. Souffrez alors que l’on ne partage pas toujours votre façon de voir. Vous stigmatisez à juste titre l’hystérisation du débat. Mais vos jugements, péremptoires et sans appel sur les personnes ou les choses, que vous présentez comme la Vérité, contribuent-ils à l’apaisement et à la sérénité ? Faut-il que l’on se censure pour ne pas aborder des sujets avec lesquels visiblement vous n’êtes pas à l’aise. Bref, peut-on critiquer certaines de vos positions sans être traité de « policiers de la pensée », « d’inquisiteurs » forcément « petits » ?
Bonjour Philippe Bilger,
« Ce monde que la gauche morale est en train de nous fabriquer devient irrespirable. Faut-il accepter, en courbant l’échine, d’hypocrites mises en cause, de piètres suspicions et de médiocres insinuations ? Va-t-il falloir demander, à Frédéric Haziza et à ceux lancés dans une quête éperdue et suspicieuse d’antisémites plus que de racistes d’ailleurs, la permission de penser, d’écrire et de parler ? »
Il est franchement désolant que nos intellectuels ou présumés tels, se croient toujours obligés de se lancer dans des campagnes de dénonciation, de stigmatisation, voire même dans une véritable inquisition, sur des faits qui certes sont condamnables, comme le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, ou encore l’islamophobie, mais qui sont généralement des cas isolés loin de constituer une menace pour la République.
Les mettre en exergue a surtout pour effet premier de les propager car il se trouve toujours quelques esprits étriqués, facilement influençables et toujours en quête d’originalité pour y trouver soudain un intérêt, alors qu’ils ne s’en seraient pas souciés si on n’en avait pas écrit des pleines pages, avec en prime l’inévitable, pathétique et agaçante à souhait, leçon de morale, de civisme et de bonne conscience grandiloquente.
On a pu le constater avec le buzz médiatique sur Dieudonné qui a eu pour effet de mettre en avant les idées d’Alain Soral qui, jusqu’alors, étaient réservées à un petit public d’illuminés à qui nos intellectuels bobos germanopratins accordent beaucoup trop d’importance.
On a pu également observer, dans un autre registre, l’effet provoqué par l’indignation de Jean-François Copé sur le livre «Tous à poil» qui, ignorés de tous, stagnait depuis cinq ans sur les rayonnages des bibliothèques et des librairies, avant qu’il ne devienne numéro un des ventes chez Amazon grâce à la publicité incongrue faite par le président de l’UMP.
Il me semble qu’en ce moment il existe des sujets bien plus préoccupants qui pourraient avantageusement nourrir les cerveaux de nos intellectuels de gauche, mais aussi de droite. Il est grand temps qu’ils arrêtent leurs diatribes mesquines et ridicules qui n’ont pour effet que de transmettre un état d’esprit particulièrement détestable au sein de la population.
Il en est un qui l’a compris et pour l’instant je ne vois que lui : Michel Onfray. On aimerait bien en voir quelques autres.
« Deux membres du Parti socialiste saisissent le CSA parce qu’Alain Finkielkraut, confronté à Manuel Valls, a osé faire allusion aux «Français de souche», et c’est intolérable ! La réplique n’a pas tardé ! »
Je rebondis sur cette phrase parce qu’elle illustre bien le « moralisme médiatique » que vous dénoncez.
Voici la réaction d’Alain Finkielkraut, dans FigaroVox.
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/02/07/31003-20140207ARTFIG00274-alain-finkielkraut-une-partie-de-la-gauche-a-perdu-la-raison-et-la-memoire.php
Les deux membres du conseil national du PS qui ont saisi le CSA sont Mehdi Ouraoui, ancien directeur de cabinet d’Harlem Désir (Jean-Philippe pour les intimes) et Naïma Charaï, présidente de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE). Dans leur lettre, ils qualifient l’intervention d’Alain Finkielkraut «d’inacceptable» et «dangereuse». Ils s’inquiètent précisément de l’usage par le philosophe de l’expression «Français de souche», «directement empruntée au vocabulaire de l’extrême droite». »
Et voici le passage de l’émission « Des paroles et des actes », du 6 février 2014, dans lequel Alain Finkielkraut évoque deux fois les « Français de souche ».
http://www.youtube.com/watch?v=zVrVFqOHuWo
Autre exemple. Hervé Le Bras (démographe de son état) est toujours prompt à soupçonner ou dénoncer des arrière-pensées racistes chez les autres démographes (tous sauf lui, évidemment), notamment dans un article intitulé « Les Français de souche existent-ils ? », paru dans la revue Quaderni, en 1998.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quad_0987-1381_1998_num_36_1_1365
Pourquoi les Français devraient-ils avoir honte d’être Français ? Et pourquoi devraient-ils accueillir à bras ouverts les étrangers, tels qu’ils sont ? Les élites françaises s’engagent dans une voie dangereuse en abandonnant l’idée d’intégration, après avoir abandonné celle d’assimilation, au profit de l’idée d’inclusion. L’échec du multiculturalisme au Canada devrait pourtant sonner comme un avertissement.
Manuel Valls, français depuis 1982, parle avec son menton, porte des chemises blanches en polyester, vient de nulle part et va dans le mur !!
A la lecture de cet article, j’imaginais Philippe Bilger prononçant ce réquisitoire admirable et dans le box des accusés, Valls, Haziza, Cohen, Legrand (non cité mais qui mérite de rejoindre ce troupeau de chèvres), frappés par la dureté des mots de l’avocat général, pierres jetées sur leur médiocrité tout autant que sur leur arrogance.
Il est insensé qu’un pseudo-journaliste, Haziza, dicte ainsi sa loi ou que Cohen interdise à ses collègues d’inviter tel ou tel.
Pour revenir sur l’émission de France 2 où Valls a été simplement atomisé par Florian Philippot, avez-vous remarqué l’air perdu du ministre cherchant du soutien auprès de Pujadas ? Hilarant !
Mais moins drôles furent les réflexions (?) des trois arbitres censés juger la prestation valsienne. On tenait la preuve de la bienveillante proximité entre la caste médiatique et celle des politiques et de facto de l’inanité de leurs commentaires !
Si Schneidermann est « l’idiot utile des dieudonnistes » selon Haziza, Haziza est l’idiot utile de Marine Le Pen.
Tous ces « inquisiteurs » du système médiatico-politico-économique le sont.
Petite piqûre de rappel :
http://www.lesnouveauxchiensdegarde.com/spip.php?page=sommaire
Ils rencontrent à peu près toujours les mêmes personnes qui pensent, disent, mangent, aiment, détestent, vivent à peu près les mêmes choses qu’eux.
Ils vivent en vase clos, loin des préoccupations du peuple. Lui faisant croire qu’ils savent ce qui est bon pour lui vu qu’ils prospèrent sur son dos. Leurs générations se succèdent. Ils sont une caste. Une sorte de « nouvelle noblesse ».
Cette « nouvelle noblesse » sera en place jusqu’à ce qu’à son tour, elle soit chassée par la classe inférieure convoitant ses droits pour elle-même.
C’est un système qui marche depuis que l’homme a découvert le concept du pouvoir.
On ne peut pas reprocher à Monsieur Haziza de réagir avec une sensibilité particulière. L’antisémitisme qu’il dénonce est bien réel. Cet antisémitisme a des racines très profondes et le conflit israélo-palestinien contribue à le réactiver en permanence.
Au-delà du brouhaha parisien qui s’auto-alimente, la voix courageuse de Martin Schulz vient de s’exprimer devant la Knesset.
Martin Schulz n’est pas antisémite. Mais il a le courage de dire des choses justes devant le parlement israélien. Il ne fait pas usage des médias, il parle directement aux représentants du Parlement israélien.
La politique israélienne n’est pas exempte de critiques. Certaines de ces actions concernant l’eau, l’implantation de colonies, le blocus, etc. sont autant de coups de canif à un processus de paix.
Le simplisme habituel consiste à faire croire que la critique de la politique d’Israël est assimilable à de l’antisémitisme. La ficelle est un peu grosse, mais elle est très usitée. Un député du parti d’extrême droite ‘Foyer Juif’ a vu dans les propos de Martin Schulz « de la propagande contre les Juifs ».
Il reste du chemin à faire.
Est-ce que c’est grave docteur Bilger ? Citoyen ordinaire j’ai voté deux fois Mitterrand, deux fois J. Chirac, S. Royal et en 2012 F. Hollande. J’ai le souvenir agréable des soirées familiales où nous écoutions religieusement les débats autour de la Résistance (Dossiers de l’écran par exemple), je me souviens de la première diffusion du film « Shoah », les larmes n’étaient pas loin, Simone Veil était et reste chez nous comme pour beaucoup un modèle, je pourrais encore donner de nombreux exemples, la République laïque, notre religion.
Depuis l’arrivée de N Sarkozy en 2007, je me sens orphelin, il a détricoté notre pacte du vivre ensemble qui s’appelle : la République.
L’Etat, les artistes, les journalistes, les cinéastes, l’Education nationale, la justice… tous se sont vu intimer l’injonction de cultiver d’une manière ou d’une autre le devoir de mémoire. Docteur, de quel mal suis-je atteint, tout ce qui est obligatoire me révulse, l’excès nuit, cela n’est pas nouveau, comment des esprits brillants peuvent-ils l’ignorer ?
Un exemple : hier sur Euronews une info en boucle, le président du parlement européen Martin Schulz devant les parlementaires israéliens a dénoncé l’inégalité de l’accès à l’eau entre Palestiniens et colons dans les territoires occupés. Aucune trace dans les chaînes d’info françaises !
Où sont-ils les Eliot Ness ?
la lutte contre le racisme et l’antisémitisme devrait être le seul objectif d’une politique pénale, crimes et délits venant largement après les méfaits immatériels de la parole dévoyée !
En fait ces histoires (souvent montées en épingle voire fabriquées) de « racisme » et « d’antisémitisme » sont instrumentalisées par des individus médiocres et aigris conditionnés par la propagande ambiante qui ont trouvé là, en contribuant à créer une hystérie collective totalement artificielle ne reposant sur aucun motif sérieux, une occasion de de se mettre en valeur et de démontrer leur pouvoir de nuisance en jouant aux inquisiteurs plutôt qu’en essayant de rendre service à leur prochain parce qu’ils en sont incapables.
Nous retrouvons ce schéma dans les périodes transitoires de l’histoire menant à une phase totalitaire : la révolution de France avec la dénonciation des « aristocrates », la révolution de Russie avec la chasse aux « bourgeois », aux « koulaks », ailleurs aux « valets de l’impérialisme » etc.
A un degré moindre, nous avons assisté à un processus voisin lors de « l’épuration » en 1944 quand des écrivains ou des artistes médiocres en ont pourchassé d’autres plus talentueux mais qui ont eu le tort de se montrer imprudents.
Il y a des jours où je me mets à la place d’un visiteur étranger en provenance d’un pays lointain qui découvrirait ce qui se passe dans notre pays.
N’y a-t-il pas de quoi crier ou penser « aux fous » ?
@Marc Ghinsberg
« Peut-on critiquer certaines de vos positions sans être traité de policiers de la pensée, d’inquisiteurs forcément petits ? »
Bien entendu, je ne me permettrai pas de répondre à la place de Philippe Bilger. Ceci dit, vu de Sirius, veuillez me permettre de vous faire remarquer que ce n’est pas lui qui représente – loin de là – cette police de la pensée, à preuve le fait qu’il nous permette, à vous comme à moi, de nous exprimer même si nous pouvons penser qu’il n’est pas toujours d’accord avec nous. De plus, vous comparez des choses absolument pas comparables. D’un côté un système politico-médiatique qui dispose de moyens énormes, qui constitue une véritable machine à formater les consciences et à broyer les récalcitrants, ayant gangrené tous les rouages de l’Etat dont ceux des médias, des associations, de la « Kulture » et même des syndicats, de l’autre des hommes courageux dont Philippe Bilger et quelques autres qui dénoncent ces excès et dérives de nature totalitaire qui conduisent tout simplement à l’interdiction de toute contestation de la « pensée officielle ». J’ose espérer que vous ne vous rangez pas du côté du totalitarisme, n’est-ce pas ?
« On a, à foison, des Elliot Ness du pauvre dont la seule occupation est de débusquer le licite et l’intéressant pour les soupçonner d’être scandaleux ou nauséabond », écrivez-vous, Philippe.
Ce dernier adjectif est devenu si courant, on le met tellement à toutes les sauces que je pense nécessaire de s’y arrêter un moment.
« Je ne fais pas partie de ce tiers de personnes nauséabond », phrase entendue lors d’un micro-trottoir à Marseille hier.
Peu importe qui traite qui de « nauséabond », même si l’on s’en doute.
Littré donne de cet adjectif une définition intéressante :
« Nauséabond, adj. Qui cause des nausées. Figuré : qui déplaît en excitant le dégoût. »
Le brave garçon qui prononce cette phrase est visiblement persuadé qu’il est un parangon de vertu républicaine et qu’il incarne les valeurs humanistes. Protégé par l’armure de sa bonne conscience, il prononce une phrase que n’auraient pas reniée les tenants des pires dictatures du siècle passé qu’il n’a pourtant de cesse de dénoncer et dont il accuse ses adversaires d’être des nostalgiques.
Car enfin de quoi s’agit-il ? De rien de moins que de ravaler au rang d’objets immondes et puants ceux qui ne pensent pas comme lui, et qu’il avoue lui-même représenter un tiers de sa ville, ce qui doit tout de même faire quelques centaines de milliers de citoyennes et de citoyens qui puent !
Sereinement, avec cette tranquillité effrayante de ceux qui sont convaincus d’être les gardiens d’une vérité révélée et suprême, il repousse avec dégoût la foule de ceux qui n’ont pas la vraie foi, la sienne.
Encore « repousser » est-il trop doux pour traduire son sentiment profond : puisque ces gens sentent mauvais et sont de répugnants déchets, il conviendrait, pour aller au bout de sa « logique » de les noyer dans l’eau de javel, de les dissoudre dans l’acide afin que l’atmosphère, enfin, redevienne respirable.
Terrifiant !
En assimilant crime et péché, les gardiens de la pensée républicaine font reculer la pensée de 800 ans, avant Abélard qui, « pour son amour, eut cette essoine ». Et les relents nauséabonds qu’invoquent à l’envi les petits pieds de la censure sociale ressemblent furieusement au parfum de soufre qui accompagnait les sorcières de l’inquisition. Triste image d’une France qui croit avoir encore inventé l’encyclopédie, quand les Anglais l’avaient précédée de 50 ans, qui a été successeur de l’Amérique dans la Déclaration des Droits de l’homme, mais fabuleuse coupeuse de têtes ; Malesherbes et toute sa famille le même jour, sauf la fille réfugiée en Suisse qui nous donna Alexis de Tocqueville, bienheureuse conjonction, pour la démocratie en Amérique et le mépris de 93.
France des Lumières dont on vous dit qu’elle était unanime alors que jamais diversité d’opinions ne fut plus grande, par un Voltaire qui méprisait les mahométans, alors qu’un modeste Crébillon ne trouvait rien à redire à la lecture de l’Alcoran. France de l’illusion qui trouve son apogée dans la niquedouille de l’Intérieur dédaignant la parole paisible de millions de personnes, mais se fendant d’un coup de sang médiatique aux hurlements de quelques crétins qui crient mort aux juifs. France de la pusillanimité qui imagine qu’en ajoutant un « e » on fait de l’égalité.
France du truquage, pragmatique Grande-Bretagne qui démocratise son adhésion à l’Union, alors, c’est oui ou c’est non ? France d’un Descartes taxant son pays de « haute police ». France de l’inélégance et de la vulgarité quand son président, veuf de ses prétentions féminines, se fait tacler par deux Américains élégants et vaguement ironiques avant de se faire tancer par des entrepreneurs, émigrés goguenards et un patron du Medef aussi fugacement courageux que durablement servile.
Et vous vous étonnez après cela, cher P.Bilger, que votre pays soit entre les mains de petits sycophantes, les mêmes qui à la Libération ont fait plus de morts que la Révolution dite française, les mêmes qui en Allemagne d’Hitler, puis en DDR dénonçaient leurs parents, tant l’endoctrinement d’école était fort, ainsi la mainmise progressive aujourd’hui sur l’intimité familiale par une Educ Nat aussi idéologue qu’incompétente et menteuse malgré des enseignants souvent héroïques.
Il y a quelque temps encore on pouvait dire que la France était la DDR sans la Stasi, aujourd’hui, la Stasi est là, la corruption l’accompagne, l’adulation d’un syndicat voyou et omnipotent « partenaire social », apparatchik qui justifiera un jour ou l’autre l’odeur exaltante de la poudre.
Et pourtant, France de Vidal de La Blache, « Wer lebte der dich nicht liebte ».
Monsieur Philippe Bilger a tant d’occupations, passe tant de temps sur les plateaux radios et télé, sur Twitter, sur les blogs etc. qu’il a dû perdre le sens de la réalité. Il ne suffit pas de penser pour avoir raison !
Je viens de lire la réponse de Frédéric Haziza à Philippe Bilger, « Quand les Lumières se perdent », dans FigaroVox. A sa lecture, je me demande si l’inquisiteur Haziza a bien la lumière à tous les étages. Se posant en défenseur des « valeurs de la démocratie et des Lumières », ainsi que de « l’héritage républicain », il condamne fermement des « dérives fascisantes, homophobes et antisémites » qu’il voit partout.
Se croyant investi d’une mission (« alerter le large public des citoyens » sur « le danger représenté aujourd’hui par M. Soral et M. M’Bala M’Bala »), il n’a pas de mots assez durs pour ceux qui, comme Philippe Bilger, défendent la liberté d’expression (que le censeur Haziza met curieusement entre guillemets) tout en rappelant qu’elle a des limites, définies par la loi.
Le terme « fascisant » qui revient deux fois dans la réponse du donneur de leçons Haziza est intéressant. C’est une variante prudente de « fasciste », l’insulte préférée de ceux qui sont à court d’arguments pour tenter de disqualifier ceux qui ont l’audace de ne pas penser comme eux.
Je retiens aussi cette perle : « Trop heureux de soutenir ses amis Elisabeth Lévy et Eric Zemmour, il argumente toujours avec son style de procureur contre ceux qui critiquent l’ouverture aux idées les plus extrémistes. » Je ne sais comment qualifier le style de Frédéric Haziza. Celui d’un élève de terminale ? Celui d’un journaliste fielleux ? Celui d’un bien-pensant sûr d’avoir raison ?
Chez Philippe Bilger, l’inquisiteur est forcément « petit » ; petit, puisqu’il est d’un avis différent de celui du « grand » Philippe Bilger, et inquisiteur, puisque soucieux d’exprimer un avis opposé.
C’est ainsi que le mouvement Femen est, je cite, « une vulgarité lancinante ». Puisque Philippe Bilger n’aime pas le mouvement « Femen ».
C’est au nom de cette inquisition rampante qu’Edouard Martin ne trouve pas sa place, à cause du « mépris » dont il est victime. Car Philippe Bilger estime que tout le monde devrait admirer et soutenir Edouard Martin.
L’ « apitoiement » exprimé par ceux qui désapprouvent « la torture d’un petit chaton heureusement en vie » n’est qu’une manifestation de plus de cette police de la pensée qui empêche de penser en rond. Puisque Philippe Bilger estime que l’on doit pouvoir torturer tranquillement les chats.
Quant à François Hollande, est-ce au nom de la police de la pensée bilgérienne qu’il « est aux antipodes de cela puisque, sur tous les plans où le citoyen aurait pu constater sa normalité, il ne fait rien comme les autres » ? La normalité hollandaise est différente de la normalité bilgérienne. Cette normalité ne peut donc être qu’anormale.
« Quel est le pire avenir ? Celui de comportements racistes et antisémites qui ponctuellement déchirent une société s’appuyant sur un pouvoir raisonnable et une justice efficace pour les réduire et les condamner ? Ou celui d’une société rendue folle par la multiplication, avec une bonne conscience totalitaire, de policiers de la pensée ? »
Vous avez raison de poser cette question, Monsieur Bilger. Je crains que le seul secours de vos amis, Eric Zemmour, Alain Finkielkraut et Ivan Rioufol suffise à établir le crédit de votre tolérance à la contradiction, et a fortiori du rôle d’arbitre de l’opinion que vous semblez très désireux de représenter.
« Pour qui, comment quand et pourquoi, contre qui, comment, contre quoi ?
C’en est assez de vos violences…
…………………………….
S’il faut absolument qu’on soit contre quelqu’un ou quelque chose, je suis pour les soleils levants en haut des collines désertes, je suis pour les forêts profondes »…
Perlimpinpin – Barbara.
@Christian C
Votre commentaire est le monument d’une remarquable, et c’est peu dire, mauvaise foi !
Alors qu’en France tout tourne encore autour du nombril de communautés fielleuses qui veulent régler leurs comptes avec la Nation, voyez l’exemple de l’Espagne : le gouvernement espagnol vient de décider d’accorder la nationalité espagnole à tous les séfarades descendants de juifs espagnols expulsés sous l’Inquisition. Les ambassades et consulats espagnols du monde entier sont submergés de demandes. On estime à près de quatre millions le nombre de demandes. La presse française regarde en l’air et se contente de reproduire les dépêches AFP de Madrid. Elle préfère épiloguer sur les états d’âme de l’inconnu Frédéric Haziza.
Ici, tout se passe calmement, pas de réaction antisémite, pas de Dieudonné, pas d’Haziza, pas de Soral, pas de communautarisme échevelé.
Le propre des inquisitions et autres guerres de religion (les Huguenots) c’est que cela provoque une émigration massive. Essayez de taper « émigration française » sur Google, on vous répondra « immigration en France », le sujet est tabou et bien blindé. Difficile de savoir combien de Français ont quitté la France depuis dix ans.
Pourtant en France, sans inquisition ni guerre de religions, on assiste à une hémorragie de nos enfants vers l’étranger. Ils ne peuvent plus nous blairer avec nos querelles gauche-droite, nos Christian C, nos Ludovic, nos pompeux cornichons JDReffait, nos Valls, nos NKM, nos Copé, nos Mélenchon, on les insupporte, ils nous quittent.
Je comprends bien qu’ici vous avez l’âge de tailler des rosiers, mais croyez-moi, il n’est jamais trop tard pour quitter la France.
Puisqu’il est à nouveau question de Melle Fourest, petite inquisitrice s’il en est, je me suis intéressée au logo des Femen et à ses couleurs inversées :
, un symbole dont on dit qu’il serait à rapprocher de la lettre Φ, telle l’initiale de la science du Φileïn, la Φlo_sophie qu’on peut rapprocher du latin cupiō, «désirer» où est présente une idée d’ébullition ainsi que de fumet et une forme dont on dérive encore : «gourmand, goinfre», enfin un mot de la famille de cūpa, la «cuve» – or le bassin, quelque part, en est une -, science (sophia) dont la méthode, dite maïeutique, s’apparente à la science/savoir des matrones accoucheuses comme l’était la mère de Socrate qui l’aurait inspirée.
la lettre Φ est située à hauteur de l’os iliaque et non pas de la poitrine qui est gravée d’un autre signe à propos duquel cependant on n’épiloguera pas ici.
De ce point de vue, il n’est donc pas indifférent d’observer que sur la Gorgone du Louvre (seconde moitié du 6ème siècle av. J.-C.)-
Il est également intéressant de remarquer que cette lettre Φ fait quelque part penser au pictogramme utilisé pour dire le «Lièvre» du zodiaque chinois, qu’on traduit parfois par «Chat», (sinogramme correspondant = 卯 ), le sens initial en étant «sacrifier et partager les chairs sacrificielles» : –
L’indo-européen n’ayant pas de nom pour cet animal, le latin a donc emprunté pour le nommer le diminutif cuniculus qui fait penser au cuneus ci-dessous évoqué.
Pour le surplus en effet, on aura Fēmina: femelle, femme, par opposition à mâle. Ancien participe substantivé, souvent joint à «uxor, coniux, mātrōna» et qu’on tend à distinguer de mulier.
On rapproche donc femur: «cuisse», mis pour «parties sexuelles», et ses dérivés: feminis; femināle: caleçons, braies, de type indo-européen archaïque cf.sanscrit : sákthi, «cuisse» ou «articulation de la cuisse» qui n’auraient pas de nom indo-européen connu. Il est donc d’autant plus intéressant que sur l’icône de la Gorgone, la lettre Φ soit située à hauteur de l’os iliaque.
Dérivés de fēmina : fēmella: petite femme, gong femelle.
fēminal, n : cunnus (ŭ, connus): mot vulgaire qu’on évite de prononcer → Cōleus, culleus : sac de cuir, outre, fourreau. – à penser: une possibilité de rapprochement pour le sens avec latin cuneus «coin, en forme de coin,
fendre ou serrer avec un coin et petit coin», et sanscrit çūkah ; barbes de l’épi, broche.
L’irlandais et le gallois ont femen: «Savant».
Voici venir le Big Data.
Celui qui sera au pouvoir aura tous les moyens à sa disposition pour le conserver.
D’ici quelques années les joutes oratoires risquent d’être bigrement datées.
Nos tuteurs de la pensée auront toujours plusieurs longueurs d’avance, il conviendra de savoir de quelles influences ils se nourriront pour discerner leurs plans.
Bonsoir M. Bilger,
J’avais déjà lu votre billet sur FigaroVox avec, comment dire, un sentiment mitigé.
Ce lien entre « petits inquisiteurs » et des personnalités systématiquement de gauche me dérange.
L’évolution certes regrettable et la dérive à laquelle nous assistons ne datent pas d’hier.
J’ai eu l’occasion d’évoquer Pierre Desproges dans deux commentaires du précédent billet.
Son humour ne passerait plus aujourd’hui, c’est triste, que voulez-vous, les temps ont changé. Mais cela restait du second degré et tout le monde le comprenait comme tel.
Je me permets ce lien pour ceux qui osent encore regarder :
https://www.youtube.com/watch?v=Ts7H0swNz0g
Soral n’est pas un humoriste et Dieudonné a cessé de l’être en s’engageant dans un militantisme revendiqué.
Je n’ai rien contre Eric Zemmour, Elisabeth Lévy, ni contre Alain Finkielkraut ou Eric Naulleau.
Il sera difficile de taxer les trois premiers d’antisémitisme, et le dernier est plutôt classé à gauche.
J’ai quand même du mal avec l’expression « français de souche ». Nul besoin d’avoir fait de longues études d’histoire pour savoir que ce concept n’a pas de sens. La France a connu depuis la plus haute antiquité, tant de brassages que même nos rois Mérovingiens, Carolingiens et Capétiens n’étaient pas des Français de souche. Qui peut prétendre descendre en ligne directe et sans sang mêlé des Gaulois ? Et puis la formule est devenue très connotée d’extrême droite, il suffit de faire un tour sur le site « Français de souche » pour voir à qui on a affaire.
Mais il est aussi de « petits inquisiteurs » de droite, messieurs Copé, Estrosi et Ciotti en sont de bons exemples.
Alors que dans un précédent billet vous distinguiez clairement le « jour de colère », dont vous n’ignorez pas la genèse, et la manifestation pacifique du dimanche suivant, vous les réunissez cette fois sans nuance.
Quoi que vous vous en défendiez, votre billet sur Soral n’était pas innocent. Vous saviez exactement qui vous alliez attirer sur votre blog, et quel effet vous alliez produire.
Que Frédéric Haziza ose vous égratigner, quel outrage ! Je ne suis pas si sûr qu’il ait complètement tort.
« …Je me suis intéressée au logo des Femen et à ses couleurs inversées »
Catherine JACOB
Nous ne pourrons pas dire que nous savions pas !
@Ludovic
Monsieur Bilger n’a pas à s’en défendre.
Pour ce qui est de l’expression « français de souche » on parle d’antériorité de la présence sur le territoire. Pour un côté de mon arbre, je crois l’avoir déja dit, je suis la quarantième génération. Je pense donc être de souche.
Ainsi donc la formule serait connotée d’extrême droite. Madame Taubira va s’en trouver fort marrie.
En 2006 ou 2007, elle déclarait sur RFI :
« Nous sommes à un tournant identitaire. Les Guyanais de souche sont devenus minoritaires sur leur propre terre. »
Mais ça c’était avant.
Internet nous a tous à un moment ou un autre appris cette leçon: il ne faut pas toujours répondre aux fâcheux, au risque de perdre sa bonne humeur et de rentrer dans leur jeu.
Cher hôte, soyez vous-même, ne vous laissez pas radicaliser et parlez-nous de vos passions habituelles.
Je pense à Isabelle Huppert, par exemple…
@ Ludovic | 14 février 2014 à 23:47
Je n’ignore pas que l’expression « Français de souche » n’a pas reçu de définition satisfaisante et fait l’objet de polémiques, à cause de sa récupération par l’extrême droite. Jean-Luc Richard, maître de conférences en sociologie à l’Université de Rennes, en parle mieux que moi. Je lui laisse donc la parole.
http://census.web.ined.fr/debat/Contributions/Mars-1999/%5BLISTCENSUS163%5D.html
Je me permets d’ajouter que « hameau dans les nuages », avec son bon sens paysan, a fort bien résumé ce que « Français de souche » signifie réellement, lorsqu’il parle « d’antériorité de la présence sur le territoire ».
La citation de Christiane Taubira m’a beaucoup amusé. « Nous sommes à un tournant identitaire. Les Guyanais de souche sont devenus minoritaires sur leur propre terre. » Il est vrai qu’à l’époque elle trouvait qu’on n’expulsait pas assez d’immigrés clandestins !
http://www1.rfi.fr/fichiers/mfi/politiquediplomatie/2068.asp
@hameau dans les nuages
« Pour un côté de mon arbre, je crois l’avoir déja dit, je suis la quarantième génération. Je pense donc être de souche. »
Et l’autre côté de l’arbre, il vient d’où ?
Je ne demande pas à notre hôte de se défendre, je constate juste une certaine évolution.
On ne peut pas tout à la fois avoir les yeux de Chimène pour un certain lectorat et se plaindre ensuite d’être catalogué proche de l’ultra-droite par un journaliste qui n’a pas l’heur de lui être complaisant.
M. Bilger est tout à la fois capable de s’indigner du laxisme de la politique judiciaire de Mme Taubira, si prompte à vouloir faire libérer des délinquants, tout en se désolant de la lourdeur de la peine infligée à « Farid de la Morlette », le débile lanceur de chaton « pardon, M. le président je ne l’ai lancé que deux fois et je ne recommencerai plus », multirécidiviste au casier déjà bien chargé (huit condamnations avec précédente incarcération pour faits de violence).
Alors bon, vive les multirécidivistes.
@Christian C | 14 février 2014 à 17:19
Longtemps, je me suis couché de bonne heure, en me demandant si vous étiez membre du PS.
Après avoir lu votre commentaire, je sais à présent que vous êtes un élu du PS.
Les responsabilités au PS sont attribuées de façon inversement proportionnelle au niveau intellectuel.
@ Catherine JACOB | 14 février 2014 à 19:57
Intéressante lecture du logo des Femen.
Étant un « mâle » au sens » femenien » du terme, j’en avais fait une autre interprétation que je vous livre.
Femen que l’on prononce Fémen, peut aussi s’entendre comme « Fait Men ».
C’est-à-dire fait l’homme, autrement dit le contrefait sans pouvoir l’égaler évidemment.
D’où leur fureur hystérique.
Cette interprétation est libre de tous droits !!
II y a aussi les grands inquisiteurs, à commencer par Le Monde qui, dans son magazine de la semaine, vous épingle comme il faut, M. Bilger : photo de repris de justice, de face, contre un mur, surexposée, avec tout autour l’énumération des chefs d’accusation dont vous avez à répondre, polémiste, multirécidiviste, défendeur de Zemmour, pourfendeur de Taubira, et bien sûr, quelle horreur !, « réactionnaire assumé »…
Bonjour M. Bilger
@ Catherine JACOB
Outre le sens de découper en deux la victime d’un supplice/sacrifice au niveau de la taille ou longitudinalement version demi-carcasse, montrant si besoin était qu’au regard de la longue évolution de l’homme en matière de réparation des préjudices, le droit des fauteurs de troubles a considérablement évolué en leur faveur (le tueur de masse norvégien ne vient-il pas de réclamer une PS3 en remplacement de sa PS2 pour adoucir son régime d’isolement ?) alors que le sort des victimes sera toujours celui qui leur est dévolu et que seule accompagnera la douleur de ceux qui les aiment et la compassion de celui qui parmi les magistrats la défend le plus énergiquement sans plus pouvoir recourir à ce genre d’exorcisme !
Donc 卯 (malheureusement je ne peux insérer ici les grands caractères sigillaires) a aussi le sens de « l’ouverture des portes ». On retrouve dans 西: Ouest qui lui est diamétralement opposé le sens de « fermeture des portes » donnant un sens à l’aphorisme de Laozi ch10 : 天門開闔… « devant les portes du Ciel qui s’ouvrent et se ferment… »
Il suffit de superposer alors une boussole aux rameux terrestres et le travail alchimique peut commencer !
Vous me copiez ! Roger !
@ Frank THOMAS
…auquel je soumets, après sa diatribe oiseuse sur le sens du mot « nauséabond » qu’emploie Philippe Bilger et dont il s’offusquerait presque, se faisant les griffes comme un chaton, cette contrepéterie attribuée à Éluard : « Nul n’est jamais assez fort pour ce calcul » et qui résume très bien ce qu’il peut y avoir de timoré et d’impulsif chez lui.
@adamastor
Votre appréciation de ma « mauvaise foi » gagnerait en crédibilité si vous faisiez l’effort d’y apporter un peu corps.
Alors je vais faire cet effort à votre place :
– Le 13 mars 2013, Patrick Cohen reçoit Frédéric Taddéï sur le plateau de C à vous. Il s’adresse à lui de cette façon : « vous invitez en plateau des gens qu’on n’entend pas ailleurs, mais vous invitez aussi des gens qu’on n’a pas, que les autres médias n’ont pas forcément envie d‘entendre, et je me demandais, est-ce que, en passant sur France 2, vous continuerez d’inviter Tariq Ramadan, Dieudonné, Alain Soral, Marc-Edouard Nabe, c’est-à-dire des gens que vous êtes les seuls à inviter… »
– Le 17 mars, Daniel Schneidermann publie dans Libération un article intitulé « la liste de Patrick Cohen » au sein duquel il reproche à Patrick Cohen un comportement sélectif sans risque d’être contredit.
– Le 5 février 2014, Patrick Cohen écrit dans Le Nouvel Observateur un article comportant notamment l’extrait suivant, dans lequel il s’adresse à Schneidermann : « Car c’est bien votre chronique de « Libération » qui met le feu à la « fachosphère », ce sont vos phrases que Soral et Dieudonné répètent mot pour mot dans leurs premières vidéos du printemps 2013 appelant leurs partisans à des représailles contre moi, votre rhétorique de « liste noire » et de réflexe communautaire que reprend Dieudonné chaque soir sur scène pour me vouer aux chambres à gaz, votre charge qui nourrit encore aujourd’hui à mon encontre la haine antisémite qui se répand sur internet. Beau travail ! »
Il vous est loisible de décider la hiérarchie des policiers de la pensée dans cet enchaînement.
Quant à moi, je considère que ce blog contribue à la diffusion et à la valorisation de fantasmes d’extrême droite ne favorisant pas la paix publique.
Si vous relisez les commentaires des dix derniers billets, je doute que vous insistiez en me taxant de mauvaise foi. A moins que vous-même ?
« Nous sommes à un tournant identitaire. Les Guyanais de souche sont devenus minoritaires sur leur propre terre »
Madame Taubira devrait se mettre une bonne fois dans la tête qu’elle n’est pas guyanaise de souche !
Les premiers habitants de la Guyane sont venus de rivages amazoniens entre le 3ème et le 8ème siècle : ce sont les amérindiens Arawak et Wayana. Bien après, au 16ème siècle, sont venus les Européens qui se sont croisés progressivement avec les Africains issus de la Traite, dont certains ont maronné (les Bonis implantés sur le Maroni). Notre chère Christiane T. est le produit de ce croisement et c’est donc une créole. Les créoles ont la réputation de mépriser les « premiers » Guyanais que sont les Amérindiens vivant le long du Maroni et de l’Oyapoque : on en a la preuve aujourd’hui puisque pour elle ce sont les créoles qui sont « de souche »…
@Ludovic
La France a connu depuis la plus haute antiquité, tant de brassages que même nos rois Mérovingiens, Carolingiens et Capétiens n’étaient pas des Français de souche.
S’il y a eu quelques « brassages », ils n’ont pas été massifs, même à l’époque des diverses invasions.
Et contrairement à ce que la propagande du régime voudrait nous faire rentrer dans le crâne la France n’a pas été une « terre d’immigration », certains « immigrés » comme les Vandales ou les Anglois n’ayant fait que passer pour les uns, les autres ayant été invités à rembarquer, de même que les Sarrasins.
Le type du « Français » a été pratiquement le même de l’époque gallo-romaine au dix-neuvième siècle.
La phase d’immigration – d’origine européenne – a seulement débuté vers la fin du 19ème siècle.
Il faut aussi savoir que certains immigrés (Belges, Polonais) ont été invités à rentrer chez eux suite à l’action de certains mouvements pas spécialement « de droite »…
Mais « brassage » ou pas, ceux qui ont fait la France n’ont pas cherché à y imposer leur mode de vie, même les Francs ont respecté la façon de vivre des Gallo-Romains.
Par ailleurs, pourquoi une formule juste mais « connotée d’extrême droite » devrait-elle être récusée alors que d’autres appartenant à la novlangue gauchie pourraient obtenir droit de cité, comme l’expression « sans papiers » (des gens qui les ont détruits en fait) qui se traduit en français de France par « immigrés illégaux » ?
Tipaza,
oui, Ina(voué) et Ina(chevé) = Inna grande cheffe des femen ! a-men !
@ Catherine JACOB
Vos démonstrations tarabiscotées à souhait sont toujours un véritable enchantement.
Finalement vous pourriez démontrer n’importe quoi.
Vous pourriez nous donner par exemple l’origine de la quenelle qui, il y a quelques mois encore, n’était connue que par quelques « initiés » de l’extrême droite et qui aujourd’hui s’est répandue jusqu’au fin fond de la campagne meusienne ?
Nul doute que quelques références au latin, au langage indo-européen voire même au japonais ne soient nécessaires pour parfaire votre démonstration.
@Ludovic
Votre mémoire de l’œuvre de Desproges est sélective, et il me paraîtrait de bon ton de le laisser là où il est. Il aurait d’ailleurs très probablement été le premier à regretter la canonisation post mortem dont il est l’objet. Par ailleurs il n‘a jamais dit ni écrit qu’on ne pouvait pas rire avec n’importe qui. La phrase à peu près exacte est : « Peut-on rire avec n’importe qui ? C’est dur », audible dans l’édition du Tribunal des Flagrants Délires où Le Pen était invité. Rappelons aussi cet aphorisme : « A part la droite, il n’y a rien qui me dégoûte autant que la gauche » et cet autre : « Qu’on soit de gauche ou de droite on est hémiplégique » Et non, tout le monde ne comprenait pas que ses plaisanteries sur les juifs étaient « du second degré ». Qui pourrait d’ailleurs juger de ce genre de chose ?
Momifier Desproges pour mieux décrier Dieudonné est un contresens, à tous points de vue, surtout si c’est pour légitimer la croisade moralisatrice de Valls l’Eternellement Lié et des représentants français de l’industrie de l’Holocauste (voir Norman G. Finkelstein), dont Haziza est l’un des plus visibles et plus médiocres représentants. Desproges était cultivé et avait fait le choix, respectable et respecté, d’un humour exigeant et politiquement neutre. Comme vous dites, les temps ont changé, flirter avec la limite est plus difficile qu’avant, et la structure médiatique totalement différente. « O tempora, O mores » comme dit le vieux pirate dans Astérix. Dieudonné a fait le choix de pratiquer un humour radical, populaire, et non exempt de grossièreté, et il se refuse par principe, et aussi par une gestion d’image bien comprise dans une société spectaculaire au sens debordien, à aller faire techouva quand et là où on lui dit. S’il est maintenant entouré de demi-cinglés, c’est majoritairement à cause de l’abandon en rase campagne dont la gauche s’est rendue coupable et du terrorisme que je n’ose plus appeler intellectuel qui est devenu son fonds de commerce depuis des années.
Il me paraît aussi urgent de récuser la séparation artificielle qu’on cherche à établir entre la fonction d’humoriste d’un côté et celle de militant politique de l’autre, meilleure garantie de ne laisser le champ libre qu’à toutes les Anne Roumanoff, Chevaliers du Fiel ou Gad Elmaleh diffusés en boucle sur les chaînes publiques : de l’humour sous cellophane absolument inoffensif, et pour le coup totalement insultant pour l’esprit de leur propre public. Ce type d’artiste n’assure pas le rôle cathartique que le « spectacle vivant » est censé remplir dans une société conséquente. Il faut que ça fasse un peu mal quand ça passe, voire que parfois ça ne passe pas du tout si on veut faire autre chose que « divertir ».
La ligne qui sépare les fans de Dieudonné ne passe pas entre la droite et la gauche, ni entre les intelligents et les idiots, pas plus qu’entre les républicains et les fascistes. Elle passe entre les élites (qui méritent de moins en moins leur nom) et les simples gens. Vos ministres, après avoir pillé tout ce qui restait de tranquillité à leur électorat en le culpabilisant et en le flexibilisant à mort, a décrété qu’ils allaient en plus s’occuper de ce dont il est licite de rire ou non, en bons héritiers du père Jorge du « Nom de la Rose » de Eco. Je me réjouis que la cote de popularité de leur chef s’effondre après cette nouvelle OPA hostile sur la sensibilité des gens, mais je suis bien persuadé que cela ne les arrêtera pas. Il ne faut pas s’étonner de provoquer la colère des gens si vous prétendez légiférer sur ce qui constitue la dernière politesse que les leaders de la fausse gauche ont laissée à leur désespoir.
Une France de petits inquisiteurs
Cette « France moisie » des petits inquisiteurs est de plus en plus difficile à supporter, tous les domaines d’activité ou presque doivent passer à travers le crible de leur censure.
Rappelons-nous comment le talentueux écrivain Richard Millet, victime d’une cabale inquisitoriale pour ne pas s’être conformé au moule de la Pensée Unique a été ostracisé, chassé dans la Géhenne.
Des pressions ont même été exercées sur la maison d’édition dont il était membre du comité de lecture, et depuis il a été condamné à ce qui équivaut à une forme de mort sociale.
Tout cela sur le caprice de petits inquisiteurs qui se croient tout permis.
Dans un autre domaine, alors que les bibliothèques municipales s’évertuent à mettre à leur catalogue en dépit des protestations de parents un certain type de littérature pour la jeunesse plus que contestable, des ouvrages fondateurs d’écrivains « mal pensants » selon les critères de l’Inquisition en sont exclus ; ceux qui crient à la censure dans le cas d’ouvrages douteux étant les premiers à la pratiquer dans un autre, à propos d’ouvrages qui seraient pourtant susceptibles d’élargir le champ de réflexion.
Sommes-nous encore sous un régime de liberté, à supposer que nous l’ayons jamais été ou bien dans un avatar de l’Union Soviétique ?
Tipaza,
Je ne sais comment interpréter vos fantasmes vespéraux à mon endroit.
Mais faites attention quand même, on dit que ça rend sourd.
@Ludovic
« On ne peut pas tout à la fois avoir les yeux de Chimène pour un certain lectorat et se plaindre ensuite d’être catalogué proche de l’ultra-droite par un journaliste qui n’a pas l’heur de lui être complaisant. »
Il me semble que la seule volonté de PB est la liberté d’expression.
Il est sûr que pour la gauche française qui en fait est plus représentative de l’extrême gauche mondiale, cela est indécent.
Indiquez-moi des personnes de droite sur France Inter, France Culture, France Télévisions.
Vous donniez contre contre-argument Copé, etc. comme inquisiteurs de droite mais ils ne sont qu’intervenants de la société et non pas en poste.
Vous avez en bons sectaires instauré une dictature empêchant toute opposition sur les médias, les subventions, les emplois.
Je ne sais plus quel imbécile, encore de gauche, a récemment souhaité un contrôle d’Internet comme le fait la Chine.
Vous pensiez tenir tout un pays mais catastrophe, internet permet la pluralité.
@Christian C
Vous citez les propos de Cohen dans C à vous, mais vous omettez la suite dans laquelle Cohen dit que parmi Ramadan, Soral, Dieudonné et Nabe il y a des cerveaux malades et que peu après il répond à Sublet qu’on a pas le droit de penser ce qu’on veut, ce qui fait rire tout le monde sur le plateau tellement c’est stupide (et pour que Sublet qui n’est pas une flèche rigole, c’est que ça doit être vraiment très c..).
Puis, Cohen s’enfonce en essayant de récupérer maladroitement sa bêtise en annonçant fièrement : « On a le droit de penser ce qu’on veut dans les limites de la loi » !!
Depuis quand la loi interdit de penser ce qu’on veut ?
Mais ça, vous n’en parlez pas et vous voulez nous faire croire que c’est la faute de Schneidermann si les soraliens/dieudonnistes s’en prennent à lui ?
Donc, quand ça vous arrange, vous citez, et quand ça ne vous arrange pas, vous ne citez pas ?
La « faux-culrie » à ce point a des vertus hallucinogènes.
Bref, Cohen est bien un « inquisiteur », un policier de la pensée. Et sa bêtise montre que c’est un petit inquisiteur, tout petit.
https://www.youtube.com/watch?v=Az-KjW5u41c
Dans ce débat sur les « petits inquisiteurs » on pourrait y ajouter les critiques de cinéma.
Une bien curieuse mésaventure qui concerne Les Inconnus, trio célèbre des années 80-90 : la critique parisienne s’est déchaînée sur leur dernier film abusant d’épithètes « gluant, pâteux, lamentable, has been décadents »…
Or contre toute attente la province, je veux dire la France, remplit les salles. Leur film en deuxième semaine « marche très bien », comme on dit.
Ce phénomène de lynchage culturel est stupéfiant. Alors que les même critiques encensaient les films d’Antoine de Caunes, qui ont ruiné leurs producteurs…
Cela ressemble à une fatwa de chroniqueurs pigistes ulcérés par les sketchs tordants des Inconnus sur la faune cinématographique des années 90.
On verra bien si ce film s’avère bénéficiaire pour ceux qui l’ont produit et si des millions de Français ensuite le regarderont lorsqu’il passera à la télévision.
En attendant, on constate une fois de plus, qu’une demi-douzaine de sycophantes parisiens dégueulent à plein boyaux pour se soulager la rate.
« Je ne sais comment interpréter vos fantasmes vespéraux à mon endroit. Mais faites attention quand même, on dit que ça rend sourd. »
Rédigé par : Christian C | 15 février 2014 à 10:38
M’eussiez-vous dit que je perdais mon temps que j’eusse souri.
Mais là vraiment, vous êtes d’un commun !
Vous avez raison d’être socialiste, vous ne pouvez pas être autre chose !
@Wil
Si vous acceptez la contradiction, ce qui semble mal parti, vous m’accusez d’ « omettre » la suite ; je n’omets rien, mais si vous voulez débattre sur des échanges d’idées et d’opinions en me taxant de censure pour n’avoir pas cité l’entièreté des propos de chaque intervenant, cela peut durer longtemps. Votre argument est d’autant plus débile que vous travestissez la réalité des propos tenus.
Vous semblez convaincu de l’obligation d’autoriser les racistes, les antisémites à s’exprimer en toute liberté dans les médias. Si je suis d’un avis différent du vôtre, lequel d’entre nous est un policier de la pensée ?
Considéreriez-vous que Schneidermann et Dieudonné devraient être libres de s’opposer à Patrick Cohen, et qu’a contrario, Patrick Cohen ne serait pas autorisé à s’opposer à eux ?
Je vous confirme que Patrick Cohen juge qu’il y a des cerveaux malades dans la liste « Dieudonné, Soral, Nabe et Ramadan » parmi vos héros, et que je suis de son avis.
Est-ce interdit ? Par quelle police ?
Hallucinez-vous, Wil ! Je crains qu’il ne vous reste que cette possibilité.
PS : Si vous avez d’autres arguments de nature à étayer vos goûts pour l’antisémitisme et le racisme, ne vous gênez pas. Vous êtes au bon endroit.
@Savonarole
On ne peut que vous rejoindre dans votre combat pour les créateurs.
Au nom de quelle police de la pensée peut-on ne pas exprimer sa dévotion à Didier, Pascal et Bernard ?
Si les critiques se mettent à critiquer, la censure nous guette…
@ Savonarole
Bonjour le moine trublion
Même déchaînements hystériques de ces critiques infatués en ce qui concerne le remake de la Belle et la Bête.
A croire que les seuls films dignes d’intérêt à leurs yeux soient certaines études de mœurs avant-gardistes accessibles seulement à une certaine élite autoproclamée pour qui la franche rigolade est juste bonne pour la classe laborieuse et le remake de film culte accessible seulement aux productions américaines.
Ludovic@hameau dans les nuages
« Et l’autre côté de l’arbre, il vient d’où ? »
C’est simple.
Béarnais par ma mère, les archives trouvées les plus lointaines déchiffrables et donc exploitables par mon épouse sont de 1730.
Et pour le dernier 1/8ème, l’Ile de la Réunion avec du sang malgache. Les documents les plus anciens remontent à1840 et sont les actes d’affranchissement de mes ancêtres esclaves. On ne peut hélas remonter plus loin car c’est à la date de cet affranchissement indispensable à leur mariage que leur a été attribué un patronyme.
La notion de « mariage pour tous » avait là tout son sens et non pas la mascarade actuelle.
Je m’estime donc « souchien », quoique cette expression ne soit pas très heureuse.
Vous ne comprenez pas que l’immigration à dose homéopathique n’est que bénéfice en enrichissant notre culture mais que celle actuelle n’entraîne que désordres futurs qui plus est pour ceux qui se sont assimilés sans tomber dans le piège du communautarisme.
D’autant plus que la crise est passée par là.
@Christian C
1- Vous dites que vous n’omettez rien ? Ah bon.
Quand on prend une partie seulement d’une discussion ou d’un discours,on fait quoi ? on rapporte fidèlement les faits dans leur intégralité peut-être ?
Vous auriez pu au moins mettre un lien vers la discussion, comme je l’ai fait, pour que ceux qui lisent, s’il y en a, se rendent compte de TOUT ce qui a été dit et par qui.
J’espère que vous n’êtes pas journaliste, même si ça ne m’étonnerait pas vu l’honnêteté intellectuelle « particulière » que vous semblez avoir.
2- Où avez-vous lu dans mon propos que je vous taxais de censeur ? Nulle part.
Entre la censure et l’omission, il y a une différence que je fais toujours. Vous devriez essayer.
Je dis juste que votre « faux-culrie » a des vertus hallucinogènes parce qu’elle ne vous permet plus de voir la réalité des faits.
Vu votre réaction, je pense que je vais rester sur ma première impression.
3- Qui vous dit que Dieudonné, Soral ou d’autres sont mes héros ou que je suis « convaincu de l’obligation d’autoriser les racistes, les antisémites à s’exprimer en toute liberté dans les médias » ? Vous n’en savez rien.
Ce n’est pas parce que je pointe la stupidité de Cohen que ses « adversaires » sont mes héros comme vous dites, ou que je suis un adorateur du IIIe Reich.
La vie, ça n’est pas tout blanc ou tout noir (oups ! j’aurais peut-être pas dû utiliser les mots blanc et noir, il va croire que je vote FN. Pfff !…)
4- Cohen peut s’opposer à qui il veut, mais quand on traite quelqu’un de cerveau malade et que l’on dit qu’on ne peut pas penser ce qu’on veut, faut pas venir pleurer ensuite qu’on vous réponde par l’outrance et l’insulte.
J’arrête là cette « discussion » stérile.
Hameau dans les nuages a écrit :
« Béarnais par ma mère, les archives trouvées les plus lointaines déchiffrables et donc exploitables par mon épouse sont de 1730 »
—-
Vous voilà donc redescendu de votre nuage. J’ai souvenance d’un temps où vous faisiez remonter votre généalogie à Rollon et Popa, ce qui m’avait fait sourire, mais c’était sans doute du troisième degré !
—-
Par ailleurs, un grand bravo à Vincent Orwell qui contrairement à d’autres (sectaires ou au ras des pâquerettes) ne confond pas sa gauche avec sa droite et réussit parfois à s’élever non sans élégance au-dessus de la mêlée !
@Tipaza @ Christian C
Ouais, mais c’est ce qu’on appelle un mot d’esprit et on en pouffe encore !
Au fait ça vous le gratouille ou ça vous le chatouille, l’amour-propre ?
@hameau dans les nuages
« Pour ce qui est de l’expression « français de souche » on parle d’antériorité de la présence sur le territoire. Pour un côté de mon arbre, je crois l’avoir déjà dit, je suis la quarantième génération. Je pense donc être de souche. »
Je vous ai déjà interpellé sur ce sujet de votre grande fierté ; croyez-en ma volonté de ne pas vous agresser sur ce point. Mais votre fierté sur ce sujet me paraît choquante, et je ne peux la comprendre :
– En quoi pourriez-vous prétendre à quelque mérite de cette naissance riche, affirmez-vous, de quarante générations de pureté nationale ? Qu’avez-vous fait pour cela ? En quoi cette pureté vous octroierait-elle une supériorité quelconque sur (j’allais dire, un de vos voisins ! Quelle bêtise ! les montagnards pyrénéens ne sauraient être les fruits d’une lignée impure) l’un de vos contemporains, issu quant à lui d’un père étranger et d’une mère issue de l’immigration, par exemple ?
– Au nom de quel contrôle des naissances pourriez-vous vous garantir de toute « pollution » d’origine ? Disposeriez-vous, au contraire de chacun d’entre nous, d’un certificat de paternité « ADN garanti » sur quarante générations, soit environ mille ans (bravo) de pureté (si l’on ose dire) des unions ayant conduit à la procréation de vos quarante ancêtres femmes ?
– Et même si vous pouviez en attester, qu’est-ce que ça changerait ?
Je me garderai de prendre avantage en quoi que ce soit de mes propres origines. Comme beaucoup d’entre nous, je suis issu d’unions successives entre mes aïeux sur quelques centaines de générations. Du diable si je suis capable d’affirmer de quelle couleurs, de quelles intelligences, de quels courages ou de quels mérites pouvaient se revendiquer mon arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père ou la partenaire avec laquelle il a créé un descendant (ou une descendante) qui a pu ensuite apparaître dans mon arbre généalogique comme mon aïeul.
C’est cette ignorance qui me rend, croyez-le ou non, humble face à la « pureté » de ma race ou à la « souche » de ma francité.
Alors, je vous le demande avec sincérité : dites-moi en quoi le fait de justifier d’un arbre généalogique de quarante générations « de souche » serait-il plus ou moins méritoire que celle de présenter un arbre à trente, à deux ou à trois cents branches ?
Philippe Bilger va une nouvelle fois me vouer aux gémonies car j’ai, dit-il, l’insulte facile. Mais je ne trouve aucune intelligence à votre revendication.
Je la trouve même, pour tout dire, stupide.
Wil,
Il est rare que l’on qualifie de « discussion » un échange écrit.
1- Mes citations de l’émission « C à vous » ne peuvent, à moins d’être indigestes, citer l’intégralité des propos tenus au cours de l’émission.
Il apparaît clairement, quand on est de bonne foi, à l’écoute de l’introduction de cette émission, que Patrick Cohen, contrairement au propos de Daniel Schneidermann, n’a à aucun moment « reproché » à Frédéric Taddéï d’inviter Dieudonné, Soral, Nabe et Ramadan. Il a indiqué que lui ne l’aurait pas fait.
2- Vous me reprochez de ne pas citer ce que vous auriez aimé et de ne pas citer une phrase de Patrick Cohen ; ce n’est pas me traiter de censeur, certes ! Alors, quoi ? Menteur ? Ne prenez pas vos interlocuteurs pour ce qu’ils ne sont pas tous.
Sur ces points, pour être exhaustif, puisque vous le voulez ; vous écrivez : « il répond à Sublet qu’on a pas le droit de penser ce qu’on veut… Puis, Cohen s’enfonce en essayant de récupérer maladroitement sa bêtise en annonçant fièrement : « On a le droit de penser ce qu’on veut dans les limites de la loi » !!
Depuis quand la loi interdit de penser ce qu’on veut ? »
Cette façon de relater l’échange est manipulatrice, et vous le savez bien ; Cohen s’esclaffe, et il n’essaye en rien de rattraper une bêtise.
3- Ce n’est pas, vous avez raison, parce que vous considérez Patrick Cohen comme « stupide », que vous trouvez Soral ou Dieudonné intelligents. Vous ne prêtez pas non plus le flanc à une éventuelle accusation d’antidieudonnisme primaire.
4- Patrick Cohen n’a traité personne de cerveau malade ; il a indiqué que dans la liste des quatre, il y avait des cerveaux malades. La nuance vous échapperait-elle ?
« Faut pas venir pleurer », comme vous l’écrivez élégamment, de trouver des contradicteurs (bien minoritaires) sur ce blog quand vous écrivez des âneries.
Sachez que j’ai défendu la position de Frédéric Taddéï sur ce blog, au même titre que j’ai défendu la position de Patrick Cohen. Je les considère en effet comme deux professionnels intelligents, qui ne font pas le même métier.
Je suis volontiers poli et respectueux avec les personnes que je considère comme intelligentes.
« Si les critiques se mettent à critiquer, la censure nous guette.. »
Rédigé par : Christian C | 15 février 2014 à 14:37
Votre numéro fatigue, en fait vous cherchez désespérément des contradicteurs pour prouver votre existence sur ce blog.
Mes mollets sont trop hauts pour que vous arriviez à les mordiller.
Allez Christian, va chercher la baballe…
@Savonarole
Dans ce débat sur les « petits inquisiteurs » on pourrait y ajouter les critiques de cinéma.
Ces « petits inquisiteurs » savent aussi jouer aux « grands censeurs ».
Nous pourrions citer, parmi d’innombrables cas de censure, la façon selon laquelle le film « Katyn » de Wajda a été occulté et vu sa diffusion restreinte à des circuits quasiment confidentiels.
Peut-être aurait-il pu éveiller chez les Français qui ignoraient encore ces faits des sentiments de révolte à propos de certaines complaisances et connivences honteuses dans le monde politique, médiatique, « intellectuel » et au-delà…
À tous ceux qui nous disent que la France fut au moins pendant deux millénaires une terre de brassage de différentes ethnies, je rappelle juste quelques faits et chiffres approximatifs :
Aux environ de 400 (époque des « grandes invasions), la Gaule comptait bien moins de 100 000 occupants Romains et une partie sont des résidents temporaires : militaires et fonctionnaires. Cette romanisation ne concerna que l’aspect militaire, politique, législatif et organisationnel de la société gauloise. Et encore celle-ci ne concerne que les centres urbains, malgré le développement du christianisme les campagnes conserveront longtemps leurs moeurs celtiques et païennes. A titre quasi anecdotique, une communauté juive de quelques centaines de personnes existait à Lyon depuis la conquête de César. Conclusion : on était bien loin d’un quelconque brassage ethnique, même si l’influence de la civilisation romaine marque durablement la Gaule et la future France.
Les «grandes invasions» ne modifieront pas non plus la base celtique de la Gaule, qui compte approximativement 8 millions d’habitants : 100 000 Wisigoths dont 20 000 guerriers s’installent en Aquitaine et autant en Narbonnais, 80 000 Burgondes dont 15 000 guerriers en Savoie, 100 000 Francs dont 20 000 guerriers dans l’actuelle Belgique ; 100 000 Ostrogoths dont 20 000 guerriers dans le sud-est, et 15 000 Alains dont 3 000 guerriers dans l’Orléanais. Les 80 000 Vandales ne font que passer, pour au final franchir le détroit de Gibraltar et envahir l’Afrique du Nord. Au total l’implantation germanique en Gaule (alors plus vaste que la France), peut être évaluée à environ 400 / 500 0000 personnes. Il est important de noter que ces migrations ne concernent qu’un partie des populations évoquées, car de nombreux éléments demeurent en territoires germaniques.
Quant aux Huns, estimés à 500 000 dont 50 000 guerriers, ils n’eurent aucune influence sur le peuplement de la Gaule, leurs 50 000 guerriers n’y firent qu’un tour de piste et en furent rapidement refoulés sans avoir fait souche.
En réalité les «grandes invasions» n’ont constitué qu’un apport de 5 à 7%, par rapport à la population gauloise d’origine. Leur retentissement résulte de la chute de l’Empire romain et de ce flux migratoire avec son cortège de combats, de pillages et massacres. Et par la suite du contrôle étatique des territoires gaulois, car c’est de cette fraction de 5 à 7% qu’émergera l’essentiel de la noblesse française.
En 911 les Vikings de Rollon, plusieurs milliers de guerriers et leurs familles, seront autorisés à s’installer en Normandie en échange de leur allégeance. Ce fut le dernier cas d’ampleur d’une migration, et ce jusqu’à vers la fin du XIXe siècle !… Bien sûr au fil des siècles il y eut, comme partout, certaines «interpénétrations» à la marge et sur le plan européen. Mais l’ensemble de ces cas ne peut être qualifié de «phénomène migratoire», en raison de leur faible importance. Même les guerres fratricides nombreuses, entre Etats européens, n’ont jamais engendré de vastes mouvements de populations susceptibles de modifier l’homogénéité des peuples.
Ce n’est qu’aux environs de 1880 et jusqu’au milieu des années 60, que la France connut de nouveau des «vagues migratoires» . Mais celles-ci furent non violentes, bien plus étalées dans le temps, en grande majorité par des causes économiques (Italiens, Polonais, Portugais et Espagnols) mais aussi politiques (Juifs, Russes «blancs», Espagnols et Slaves). Un point commun à tous ces migrants, ils étaient tous de cultures, religions, traditions, de moeurs et d’ethnies proches de notre peuple. Cela car en grande majorité ils avaient les mêmes racines celtes et germaniques remontant aux «grandes invasions». Quant à l’immigration extra-européenne dans la période 1920-mi1960, elle n’était encore que purement occasionnelle et très marginale.
« Quant à moi, je considère que ce blog contribue à la diffusion et à la valorisation de fantasmes d’extrême droite ne favorisant pas la paix publique »
Christian C.ommissaire
MDR comme disent les jeunes.
Vous ne parliez pas comme cela de Philippe et son blog sur lequel vous vous faites mousser, faute de mieux, quand il tirait à vue sur Sarko !
J’ai le sentiment que vous venez ici uniquement dans le but de recevoir des mails privés de Philippe dont nous raffolons tous, et faire remonter les bretelles de votre froc.
Allez min Garchon, arrête t’in cinéma.
(Pascale c’est du Chti)
@ Trekker | 15 février 2014 à 18:35
Bravo pour votre commentaire. J’aurais aimé l’écrire. Il est toujours bon de donner des chiffres pour mesurer l’ampleur réelle d’un phénomène.
Je ne m’attarderai pas sur la faiblesse numérique (qui contraste avec leur importance culturelle) des Romains, puis des Germains, en Gaule. Ça ne change rien au fond ethnique celtique d’une bonne partie des populations aujourd’hui françaises, belges et suisses.
Effectivement, l’immigration en France n’a commencé à prendre un caractère massif qu’à partir de 1880, comme on peut s’en rendre compte en consultant les recensements de population disponibles (1836-1936), dans de nombreuses communes, comme je l’ai fait dans le cadre de mes recherches généalogiques.
Dans certaines campagnes bourguignonnes, elle a commencé en 1871, avec l’arrivée de nombreux réfugiés alsaciens et mosellans, puis (dans les années 1910) de Belges, de Luxembourgeois, de Suisses et d’Allemands, plus tard (dans les années 1930) d’Italiens, d’Espagnols, de Portugais, de Polonais et de Russes. Tous venaient travailler dans des fermes et dans des usines. Certains ont fait souche en Bourgogne, d’autres n’étaient que de passage.
L’immigration en France est donc un phénomène récent et qu’on parvenait à gérer tant bien que mal. Tout a changé à partir des années 1960, quand le patronat français a installé des bureaux de recrutement de main-d’oeuvre bon marché et docile en Afrique (maghrébine et subsaharienne). La situation s’est aggravée depuis 1975 avec la fermeture (très relative) des frontières et le regroupement familial (à sens unique).
Puisqu’on parle de migrations et d’étrangers, il faudrait aussi tenir compte des enfants placés en province par l’Assistance Publique de la Seine et des ouvriers agricoles bretons venus travailler en Bourgogne. Leur assimilation par la population locale ne fut pas aisée, bien qu’ils fussent majoritairement européens et catholiques. Il a fallu plusieurs générations et des mariages « mixtes » pour que cela se fasse.
@Trekker
Belle remise des pendules à l’heure que celle réalisée par votre topo sur les divers courants migratoires au cours des siècles dans ce qui deviendra notre pays.
Merci à Will de m’avoir permis de me régaler de ce morceau d’anthologie que je me permets de replacer ici :
https://www.youtube.com/watch?v=Az-KjW5u41c
Je n’imaginais pas que la mauvaise foi et la morgue pussent aller à ce point.
@ Christian C à 16.28
Vous êtes incroyable. On a soutenu ici qu’il n’y avait pas de français de souche et que ceux qui prétendaient le contraire étaient des extrémistes. Je prétends le contraire en parlant de mes origines et voilà que vous montez sur vos grands chevaux.
Où ai-je dit que j’en tirai une fierté ? A la rigueur celle de savoir d’où je viens ce qu’on veut empêcher à tout prix aux générations actuelles. Pas de passé, pas de futur. « No future », seulement des consommateurs abrutis devant l’autel de la consommation et une religion laïque dont le prêtre est monsieur Vincent Peillon. Vous devez être sans doute l’un de ses enfants de choeur.
Ai-je dit que parmi mes ancêtres il n’y avait pas des crapules (au hasard Thibaud 1er de Blois dit Le tricheur en l’an 920), des sanguinaires (un certain Monfort) et à n’en point douter pour garder des biens familiaux quelques mariages pas très catholiques. Je vous fais simplement le constat qu’il y a encore des français de souche et beaucoup plus que vous ne le pensez et vous partez en vrille.
Qui suis-je ? d’où viens-je ? ou vais-je ? Ce sont souvent les cris de douleurs et la quête sans répit des orphelins ou des abandonnés. Mais vous devez être un être supérieur. Moi il me plaît de savoir que je ne suis pas seulement un numéro de sécurité sociale alors que je suis au soir de ma vie.
Après, que cela ne vous importe pas, je le conçois et permettez-moi de vous rendre la pareille.
Montjoie ! Saint-Denis ! (rires)
Et pour la petite histoire un de mes fils à Toulouse attend un heureux événement pour peut-être cette nuit. Le nouveau venu sera la 42ème génération et c’est un garçon… tralalalère…
@ Mary Preud’homme
Figurez-vous que j’avais un père ET une mère ! Il est vrai que cela va être bientôt une incongruité (re-rires).
Ma mère était béarnaise mais mon père était normand. C’est ainsi que mon patronyme est encore dans l’histoire d’un des villages du département de la Manche vers 1300. Et que donc sans vouloir développer, Rollon…
@ Parigoth
« Sommes-nous encore sous un régime de liberté, à supposer que nous l’ayons jamais été ou bien dans un avatar de l’Union Soviétique ? »
Eh bien soit ! Nous sommes dans Lurss (pas celle de Dominici, l’autre !), Flamby est un avatar de Staline, le Solférino est le Politburo, Mélenchon est Mao, Taubira la Pasionaria, Poutou Ravachol et Le Drian dirige l’Armée Rouge. Si ça vous fait plaisir, je ne vais pas vous contrarier…
Je vous signale juste que la suite est connue, au moins depuis Théophile de Viau :
« Ce ruisseau remonte en sa source,
Un bœuf gravit sur un clocher,
Le sang coule de ce rocher,
Un aspic s’accouple d’une ourse,
Sur le haut d’une vieille tour
Un serpent déchire un vautour,
Le feu brûle dedans la glace,
Le Soleil est devenu noir,
Je vois la Lune qui va choir,
Cet arbre est sorti de sa place ».
A votre avis, ce genre de miracles surviendra t-il dès cette semaine ? Ou aurons-nous encore quelques mois pour nous préparer à l’Apocalypse ?
Cher Philippe,
Nous nous sommes longtemps demandées ce qu’il nous manquait.
Dans ce délire d’égalité inspiré des civilisations minoennes revisité par des minettes, délire créateur d’une nouvelle religion qui prétend « Our God is a woman », tout semble simple pour les langues qui disposent de l’article neutre, das, a, et qui permettrait de « chosifier » la représentation sexuelle, »chosifier » pour effacer toute personnalisation. Nous voilà devant une simplification géniale ou génitale pour l’apprentissage des langues.
Après avoir revendiqué le « e » à professeure et j’en passe, lutter pour Madame le ou la ministre ou Préfète, les pays du Nord et de l’Est veulent faire disparaître « il » et « elle » et se lancer dans le neutre.
Après la disparition de « Mademoiselle » dans l’état civil voilà « Madame » et « Monsieur » qui disparaissent à leur tour. Ne restent que le singulier et le pluriel neutres.
Les Saints comme dans toute Révolution s’effacent des calendriers et les anges soufflent d’une aura nouvelle.
En nuit numer, je perds mon sexe féminin, je ne suis plus veuve mais « veu » et je deviens franc.
En nuit numer, je m’en tape parce que je porte un prénom neutre et la grammaire ayant perdu son infériorité féminine me transforme en transexe.
En nuit numer les marques s’effondrent, les coeurs de cible vacillent, les revues asexuées présentent les droits des Etres Vivants.
La discrimination disparaît, la parité homme-femme n’existe plus.
« Dans les rayons de la mort, il n’y a plus rien » avait chanté Léo Ferré mais en ce jour numer, il n’y a plus de vie.
Dis t’as pas cent billes pour louer un ovaire ou un sac de sperme.
françoise et karell semtob
Le pouvoir fait tourner la tête. La gauche a eu le tort de vouloir faire ses évolutions sociétales en enfonçant les gens qui ne sont pas si en avance.
Elle y va tellement que personne ne réfrène plus rien et que la gauche découvre que la France qui ne dit mot depuis un siècle se révolte.
Bonjour M. Bilger
Il est un lieu sacré qui ne peut manquer d’intriguer par sa physionomie. Au beau milieu d’une plaine étendue à perte de vue et lisse comme une mer d’huile se soulève l’Uluru, un dôme de granit de 348 m de haut et 2500 m de long.
Pendant des milliers d’années il a servi de mythe fondateur à la cosmologie des Anangu, les « êtres humains » comme ils aiment à se définir qui sont là « ab origine » et dont l’identification à cette terre est consubstantielle à leur existence même.
Pour eux il a été façonné par les êtres du « temps du rêve » avec lesquels ils peuvent encore communiquer pour des besoins spirituels.
Les orages d’une exceptionnelle violence qui s’y produisent et la malédiction qui frappe ceux qui en prélèvent des fragments attirent les touristes décérébrés, avides de sensations et candidats à la profanation, après en avoir fait l’ascension et de menues déjections.
Pourquoi avoir débaptisé l’Uluru, avoir décimé ces « moins qu’humains » au premiers jours de la colonisation, les avoir réduits à l’esclavage, puis les assimiler de force en arrachant les enfants à leurs parents, pour aujourd’hui leur demander pardon escomptant leur sens de l’égalitarisme dont ils ont imprégné toutes leurs relations et qu’en ce début de millénaire nous proclamons comme l’aboutissement insurpassable de notre société de la suprématie.
Moi ça donne envie me mettre un pagne et d’être de souche car comme l’écrivait Cook qui a noté ses impressions sur les Aborigènes dans son journal : « En réalité ils sont bien plus heureux que nous les Européens… Ils vivent dans la tranquillité qui n’est pas troublée par l’inégalité de la condition. La terre et la mer leur fournissent toutes les choses nécessaires pour vivre… Ils vivent dans un climat agréable et ont un air très sain… ils n’ont aucune abondance ».
Abondance dont on sait qu’il n’y a pire malheur et dont le désir de posséder est la malédiction corollaire.
@Achille | 15 février 2014 à 10:30 : « Vous pourriez nous donner par exemple l’origine de la quenelle qui, il y a quelques mois encore, n’était connue que par quelques « initiés » de l’extrême droite et qui aujourd’hui s’est répandue jusqu’au fin fond de la campagne meusienne ? »
:
Première réponse :
Deuxièmement : venons-en la quenelle qui se mange :
D’après l’article sur la recette culinaire , le nom français de cette recette, viendrait de l’allemand Knödel qui signifie : «boulette de pâte».
Autrement dit, les uns «font des boulettes…» et les autres des Knödel, un plat dit populaire mais qui ne se limite pas, ainsi qu’il est indiqué, à l’Allemagne et à l’Autriche.
Les Luxembourgeois expliquent en effet :
«Kniddele si Bullen aus Deeg, Fleesch oder Fësch, déi am kache Waasser pochéiert oder driwwer gedëmpt ginn, oder an der Friteuse gebak ginn.[…] Déi meescht Varietéiten (eng ronn 30) gëtt et an der däitscher an éisträichescher Kichen.» – Ce qui signifie:
« Les Kniddele, autrement dit les quenelles, sont des Bullen, autrement dit des boulettes de pâte, de viande ou de poisson qui sont pochées dans de l’eau bouillante ou cuites à la vapeur ou encore frites dans la friteuse. […], il en existe de nombreuses variétés (environ 30) et viennent de la cuisine allemande ou encore autrichienne.». –
Quant aux Allemands ils expliquent : «Klöße bzw. Knödel sind aus Teig hergestellte Speisen in meist kugeliger Form, die als Hauptspeise, als Beilage oder als Suppeneinlage konsumiert werden.» – Ce qui signifie:
« Les Klöße encore dénommées Knödel sont des plats réalisés à base de pâte et la plupart du temps de forme ronde. On les sert à titre de plat principal, ou en accompagnement ou encore dans la soupe.».
«Das vor allem in Nord- und Westdeutschland verbreitete Wort Kloß stammt vom althochdeutschen kloz für „Klumpen, Knolle, Kugel“ ab. Die plattdeutsche Form lautet Klüten, im Altmärkischen und in Nordfriesland Klump. […] Im Schwäbischen entlehnen sich die regionalen Wörter Gleeß und Gneedl, im Fränkischen zusätzlich Kließ und Glües sowie Gniedla, die teils auch in ganz Süddeutschland und angrenzenden Regionen bekannt sind, auf jeweils eine der beiden Hauptbezeichnungen.».
– Ce qui signifie : « Connue sous le nom de Kloß dans le nord ainsi que l’ouest de l’Allemagne, une dénomination issu du vieux haut allemand kloz signifiant «Klumpen – grumeau -, Knolle – bosse -, Kugel – boule, globe, boulette-». La forme dialectale en est Klüten dans l’Altmark(autrement dit la vieille marche de Brandebourg qui correspond à une partie du marquisat de Brandebourg), ou encore Klump dans le nord de la Frise (une région qui s’étend du nord des Pays-Bas et au nord-ouest de l’Allemagne (Basse-Saxe et Schleswig-Holstein). Ses habitants sont des Frisons et la langue le frison).
En Souabe on utilise l’appellation régionale Gleeß ainsi que celle de Gneedl – qui entre nous soit dit, paraît phonétiquement la plus proche de notre mot français quenelle bien que, est-il précisé, ce soit les vocables de Kließ ou encore de Glües, tout comme Gniedla qui aient cours en langue franque et soient connus dans une partie de l’extrême sud de l’Allemagne et dans les régions frontalières, tout comme l’une ou l’autre des deux dénominations principales.».
Ils ajoutent encore : «In der Pfalz und deren näherer Umgebung ist zum Teil auch der Begriff Knepp gebräuchlich.»
– ce qui signifie : «Dans le Palatinat et sa région proche, on utilise également pour partie le concept de Knepp ». –
Enfin, la dénomination principale de Knödel serait issue au XIVe siècle du diminutif de knode devenu Knoten, « bosse, nœud ». Et faire des nœuds, c’est comme faire des tresses, ce n’était pas une occupation anodine, mais on va s’en tenir là pour l’instant.
Voici quelques exemples de recettes régionales : quenelle de brochet lyonnaise sauce Nantua dont la coupe ressemble à celle de la quenelle de Bohème avec Goulash.
Les quenelles de ma grand-mère Jacob sont, pour la composition, tout comme ces Klüten à la compote de poires, des quenelles de farine, mais dont la forme n’est pas ronde mais se rapproche de celles de ces Eier_nockerln = Gnocchi aux œufs si ce n’est qu’à la place des œufs, elle mettait des croûtons rissolés, et à la place de la feuille de salade, une compote des pommes du verger (ou du marché selon le cas).
Les Alsaciens font grosso modo deux genres de quenelles, les quenelles de foie
(Lewerknepfle
encore appelées selon les régions d’Alsace, Lawerknepfla, ce qui permet peut-être de comprendre pourquoi ils ont rejeté le projet de fusion des collectivités locales.) qu’on rajoute au bouillon du pot-au-feu en fin de cuisson, et les spätzele (= petits Spatz = petits moineaux…) qui accompagnent généralement les plats en sauce traditionnels alsaciens, tels le coq au riesling ou les ragoûts de viande.
Lorraine (mais comme on n’a plus le droit de dire ‘de souche’, on va dire ‘héritière d’une tradition locale autochtone) ayant épousé un Alsacien (mais comme on n’a plus le droit de dire ‘de souche’ non plus, on dira, d’une mère attachée à la tradition haut-rhinoise autochtone, donc sur le plan culinaire,ce qui implique des différences notables), l’une des premières divergences conjugales a été la recette des quenelles, vu que je faisais des Nockerln qui n’étaient pas des gnocchi donc ne ressemblaient forcément à rien, quand il fallait faire des spätzele, qui plus est, je ne mettais pas de ces Lewer_knepfle qui ressemblent à des Knoedel de pommes de terre bavarois, mais en plus petit, dans le bouillon du pot-au-feu.
Et enfin verdict suprême, les Japonais qui trouvaient que les spätzele étaient une délicieuse spécialité française, pensaient que les Nockerln étaient des sortes d’étouffe-chrétien, un peu comme leurs bonbons à pâte d’Amorphophallus konjac interdits dans l’Union européenne, aurais-je envie de dire.
Autrement dit encore, Phallus amorphe contre petit moineau…, et, Hollande qui se prenant pour Bismarck du fin fond de sa Corrèze natale où la quenelle culinaire ne semble pas la préoccupation prioritaire, veut fusionner l’Alsace et la Lorraine !! Non mais allô !
Quant à Dieudonné et son gros ‘nœud’ détourné en ‘quenelle’, il nous a pondu tout au plus une grosse boulette… et puis c’est tout !
J’espère en tout cas que vous aurez apprécié la référence japonaise.
Bon, sur ce, ne nous laissons pas abattre car il est bientôt l’heure de s’attabler devant un bon pâté de lapin…!
Inutile de faire diversion hameau dans les nuages, je n’ai pas la berlue, le 3 sept 2013 17:49 dans un billet intitulé « J’ai peur », vous affirmiez clairement (excusez du peu) descendre de Rollon et de Popa. Je vous cite :
« Descendants comme moi, de Rollon et de Popa, ils s’assagirent et devinrent agriculteurs ».
—-
Et si ce n’était pas de l’humour qu’était-ce alors ?
Sans compter que de vous à Rollon, cela fait environ 36 ou 37 générations et non 40, suivant votre âge que j’ignore !
—-
Comme si tous ceux qui portent un patronyme célèbre pouvaient revendiquer automatiquement une ascendance ou un passé glorieux. Comme si les Cesar innombrables, non seulement de France, d’Europe et du monde entier descendaient tous du grand Jules, y compris les caribéens et sud-américains qui portent ce nom par dizaine de milliers ! Alors qu’il s’agit dans la majorité des cas de noms empruntés à l’histoire, à un lieu géographique, à une réputation, un métier ou encore tout simplement à leur maître au moment où l’état civil se généralisa et devint obligatoire pour tous. Au fait, voulez-vous me rappeler à quelle date ledit état civil le devint en France, Normandie incluse ?
@ Boris 16/02 2h46
Non, le ruisseau ne remonte jamais en sa source, mais il peut gonfler et se faire menaçant. Staline aurait rêvé utiliser les puissants outils dont dispose Flamby, savoir ce que vous pensez, quelles sont vos obsessions, vos faiblesses, où vous vous trouvez à chaque instant. Votre dossier est prêt, quasi complet. Il ne manque plus que le coup de sifflet. Flamby n’est certes pas anthropophage, comme Staline, mais il a congédié sa compagne au coup de sifflet. Il possède déjà le sifflet…
@Boris
Vous recourez à une diversion, à une pirouette, pour ne pas me répondre sur le fond : est-il normal qu’en France un écrivain soit empêché de vivre de sa plume et que l’on s’acharne à menacer les gens qui seraient susceptibles de l’employer ?
Cet exemple est loin d’être unique, on le retrouve dans le milieu du spectacle et dans d’autres, dont l’Université.
Une petite panne informatique m’a contraint à différer lecture et intervention sur le blog de Philippe Bilger. Cette lecture a posteriori m’a permis une approche un peu différente de celle que l’on a lorsque l’on réagit en prise directe. En plus, ma première rédaction de cette intervention a disparu dans les limbes informatiques avant que je n’en fasse l’aperçu et ne l’envoie. D’où cette mouture tardive.
Les réactions de deux intervenants ont particulièrement retenu mon attention.
D’abord, celle de Trekker (Rédigé par : Trekker | 15 février 2014 à 18:35) que je remercie pour cet exposé historique que j’aurais moi-même aimé écrire.
En effet, et contrairement à la légende, les Bretons ne sont pas les seuls héritiers des Celtes : le fond de l’ensemble de notre territoire et d’une grande partie de la Belgique est effectivement celte. Merci à Trekker de le rappeler de manière aussi complète et irréfutable.
Ensuite, ce sont les interventions de Christian C qui n’ont pas manqué de susciter ma réaction devant ce que je considère comme des propos outranciers. J’en cite quelques extraits :
« Quant à moi, je considère que ce blog contribue à la diffusion et à la valorisation de fantasmes d’extrême droite ne favorisant pas la paix publique.
Si vous relisez les commentaires des dix derniers billets, je doute que vous insistiez en me taxant de mauvaise foi. A moins que vous-même ?
Rédigé par : Christian C | 15 février 2014 à 09:29
PS : Si vous avez d’autres arguments de nature à étayer vos goûts pour l’antisémitisme et le racisme, ne vous gênez pas. Vous êtes au bon endroit.
Rédigé par : Christian C | 15 février 2014 à 14:37 »
Il me semble à la lecture de vos écrits que vous avez une obsession de l’antisémitisme qui semblerait être l’alpha et l’oméga des jugements à porter face à vos contradicteurs.
Pour ce qui me concerne, républicain viscéral, je considère que le blog de Philippe Bilger est un havre de liberté d’expression, la meilleure preuve en étant que notre hôte s’est toujours refusé à filtrer vos accusations à son endroit. Soyez certain que si j’avais la conviction, ou même simplement l’impression, d’un antisémitisme de la part de Monsieur Bilger, jamais je n’aurais souhaité laisser ma signature sur son blog. Je me suis opposé à ses appréciations sur Céline, que la gauche encense et que pour ma part je me refuse à lire : son style ne me convient pas mais surtout son antisémitisme me le rend définitivement insupportable. Céline est à prendre en bloc ou à rejeter en bloc. Pour moi, c’est un rejet absolu ; bien que je n’ignore pas que la guerre de 14-18 ait eu un impact profond sur sa personnalité qu’il traduit dans celle de ses personnages.
Je trouve, au-delà de l’inélégance, que votre accusation de diffusion de l’antisémitisme et du racisme est inacceptable et injurieuse, et pour Monsieur Bilger, et pour la plupart des intervenants sur les billets de notre hôte. Pourquoi manier ainsi l’injure gratuite et facile ? Cela soulage-t-il votre bonne (ou mauvaise) conscience ?
A moins que cela ne traduise une insuffisance de votre argumentaire, le système mis en place par ceux que l’on qualifiait de « gauchistes » dans les années 1960-70 étant principalement fondé sur l’ostracisme et sur l’accusation définitive d’antisémitisme, voire de fascisme dès lors que les idées sont contraires aux leurs. La manière de vous exprimer apparaît comme faisant partie de cette approche strictement intolérante et fort peu démocratique.
En ce qui concerne la notion de « Français de souche », vous répondez à un intervenant :
« Je vous ai déjà interpellé sur ce sujet de votre grande fierté ; croyez-en ma volonté de ne pas vous agresser sur ce point. Mais votre fierté sur ce sujet me paraît choquante, et je ne peux la comprendre… Mais je ne trouve aucune intelligence à votre revendication. Je la trouve même, pour tout dire, stupide.
Rédigé par : Christian C | 15 février 2014 à 16:28 »
Le Pied-Noir que je suis vous rétorque qu’il est fier de ses origines et n’éprouve aucune honte à être né sur le territoire de cette Algérie, alors française. Je suis fier de mes parents et ancêtres, du côté paternel originaires de Boulogne-sur-Mer avec des origines attestées depuis 1772 au moins et, du côté maternel, arrivés en Algérie dès 1848, mélange de Parisiens, Toulousains, Alsaciens et Corses (ici avec quelques mélanges d’origine gênoise)… Sachez que ma famille ne possédait aucun bien autre qu’une concession à perpétuité dans un cimetière d’Oranie où deux de mes frères sont enterrés.
Cette fierté, tout autant que le fait mes grands-pères et grands-oncles ont tous « fait » la guerre de 1914-18, n’a rien à voir avec une quelconque gloriole. Ce sont là mes racines : elles m’ancrent dans la continuité de la nation à laquelle j’appartiens et que j’ai servie du mieux que j’ai pu. Cela ne me confère aucune supériorité sur qui que ce soit, le républicain convaincu que je suis étant par nature viscéralement lié à la trilogie qui fonde nos institutions : Liberté – Egalité – Fraternité, laquelle ne saurait être suffisante car s’y ajoute le principe fondamental de Laïcité, pilier de notre paix civile.
En revanche je ne saurais admettre de leçon de « francité » de la part de gens qui méprisent la nationalité française qui est a priori la leur par naissance et qui manient en permanence l’insulte à l’égard de ceux qui ne seraient pas d’origine récente… au faux prétexte d’esclavage ou de colonisation. Ces deux aspects de notre histoire font aussi partie de celle de la Grande-Bretagne, des États-Unis, de la Russie, de la Turquie ottomane comme de nombre des pays constituant l’Union européenne et auxquels personne ne le leur reproche. Pourquoi cette sélectivité dans la contrition que nous devrions éternellement manifester ?
Mais il m’apparaît évident que la culture historique est une gêne pour nombre d’idéologues qui voudraient s’en abstraire pour construire un peuple à leur convenance : inculte et par là-même malléable à souhait. D’où la baisse du niveau culturel de notre système éducatif, perverti par une idéologie délétère. L’école de mon enfance et de ma jeunesse n’était certes pas parfaite, mais au moins s’attachait-elle à former des citoyens cultivés et par là à même d’exercer leur esprit critique et surtout constructif et de l’exprimer sans ostracisme aucun.
@ Mary Preud’homme
Excusez-moi mais je n’arrive pas à vous comprendre, ou je m’exprime mal.
A l’occasion, habitant un corps de ferme avec le grand défaut d’être conséquent donc inconfortable en hiver, je vous invite à venir voir l’arbre dressé par ma moitié. Je vous rassure, il n’est pas exposé aux visiteurs car certains penseraient que j’en tire gloire.
Ce corps de ferme est pour des raisons de confort coupé en deux et dans la deuxième partie derrière une porte fermée pendant l’hiver mon épouse s’est amusée à l’afficher sur le mur du couloir, 3.50 m de long sur 2.60 de haut. L’arbre, pas le couloir…
Je vous rassure, pas d’enluminures, de parchemin ou de musique d’ambiance moyenâgeuse mais des feuilles 21 x 29.7 faites avec le tableur Excel. Un peu comme une enquête.
En effet pour vous donner raison pour ce qui est de Rollon je suis la 35ème génération mais la 40ème en partant de Charlemagne. Je vous rassure je ne suis pas le seul en France à descendre de cet homme illustre et mon patronyme, tout ce qu’il y a de plus normand et dont la transcription fait référence à une province des Pays-Bas, n’arrive pas à quarante générations mais à douze. Et c’est donc par les femmes comme c’est souvent le cas que je peux remonter aussi loin.
Si j’ai les preuves formelles depuis l’instauration de l’état civil, les autres origines étant nobiliaires elles s’établissent de facto. Sauf bien sûr de votre part à remettre en cause toute la généalogie établie par les historiens grâce aux écrits laissés. Je serais tout ouïe pour faire les corrections nécessaires.
Il est étonnant que mes interlocuteurs ne remettent pas en cause le fait, qui pourrait être tout aussi bien inventé, que je sois aussi descendant d’esclave réunionnais mais doutent des origines gauloises au sens large du terme ou les trouvent stupides.
Comme une volonté de rabaisser et de « déconstruire ».
Comme une sorte de suicide collectif de notre société et une complicité inconsciente au grand remplacement.
@ moncreiffe, Parigoth et Robert
Je suis confus à la lecture de vos félicitations vis-à-vis de mon billet, alors que celui-ci ne faisait que retracer les grandes lignes du peuplement français sur deux millénaires. Pour aller à l’essentiel, j’ai dû faire l’impasse sur nombre d’apports marginaux : juifs, musulmans, etc.
@ Robert
« En effet, et contrairement à la légende, les Bretons ne sont pas les seuls héritiers des Celtes »
Ils ne sont qu’une des branches des Celtes issus de l’émigration d’une partie d’entre eux, qui était un des principaux peuples de l’actuelle Angleterre. Après le retrait en 410 des Romains de ce pays, il fut l’objet d’attaques et colonisations de peuples marins : Saxons et Jutes au Ve siècle, puis les Angles au VIe siècle. De là semble découler l’émigration en masse des Celtes (Bretons) vers la péninsule armoricaine, qui était déjà peuplée par des tribus celtes, celle-ci prenant alors le nom de Bretagne.
@ Catherine JACOB
Chère Catherine, je vous remercie pour votre histoire de la quenelle. J’ignorais, je l’avoue, que son appellation était d’origine germanique. J’étais persuadé qu’il s’agissait d’une spécialité lyonnaise, comme quoi il faut se méfier des idées reçues.
Désormais je sens que je ne mangerai plus un plat de quenelles de la même façon.
Je constate néanmoins que vous n’avez pas été en mesure de me démontrer que la quenelle, bien que d’origine allemande, constitue un signe d’appartenance nazie. D’ailleurs les images d’archives de la période hitlérienne ne montrent jamais de nazis faire ce signe.
Ceci me conduit à penser que cette stigmatisation de la quenelle relève de la manipulation médiatique, de la propagande idéologique comme seules savent les propager les officines d’une certaine obédience.
@ Parigoth
Ma foi, étant donné que je sais que vous savez que je sais que le pouvoir appartiendra à une certaine droite en 2017, il ne me reste plus que la pirouette.
Dans cette éventualité, je connais une merveilleuse abbaye wallonne qui n’a pas changé depuis un siècle ou deux ; à l’exception de la bière, en amélioration constante. Du temps de Rancé, la règle était un peu excessive, mais les trappistes ont mis de l’eau dans leur vin, et tout est désormais pour le mieux.
Je m’y retirerai comme convers archiviste – brasseur, et j’y rédigerai une suite au Glasperlenspiel. Comme je ne sais pas écrire, je ne serai pas édité. Aber wie Gott in Scourmont leben !
PS. Il va sans dire que si vous êtes nommé ambassadeur à Bruxelles, ou élu député européen, je convaincrai le père abbé de vous offrir une place au coin du fût.
@ hameau dans les nuages | 16 février 2014 à 19:29
Votre arbre généalogique a l’air d’être très grand.
Connaissez-vous la passe d’armes, toute pacifique, qui a opposé le Comte de Montesquiou au Maréchal Lefebvre (Maréchal d’Empire) ? La voici :
« Le Comte de Montesquiou au Maréchal Lefebvre :
– Quel dommage que vous ne puissiez citer, comme nous, quelques ancêtres…
La réponse fuse :
– Dans ma famille, Monsieur, c’est moi qui suis l’ancêtre. »
Sans aucune modestie, je dirais que dans la mienne aussi, c’est moi l’ancêtre.
Il m’arrive de le regretter.
@Mary Preud’homme
Vos félicitations me touchent, et diminuent un peu mon impression de poster dans le désert, même si je n’ai pas la vanité de me situer au-dessus, mais plutôt à côté de ladite mêlée.
Me voilà lu par au moins deux personnes. Le chemin de la gloire ?
@Jean-Marc
« Vous avez en bons sectaires instauré une dictature empêchant toute opposition sur les médias, les subventions, les emplois. »
Que de vilaines intentions me prêtez-vous là ?
N’ayant guère envie de me répéter, je vous renvoie à la réponse que j’ai adressée à Mary Preud’homme le 13 février 2014 à 22h39 sous le billet « De quelques incongruités françaises ».
@Mary Preud’homme
Il me semble que vous n’avez pas pris connaissance de la réponse référée ci-dessus et que j’avais rédigé à votre intention.
Peut-être y trouverez-vous matière à apaiser non pas nos divergences, mais nos relations de commentateurs.
@Tipaza @ hameau dans les nuages | 17 février 2014 à
«« Le Comte de Montesquiou au Maréchal Lefebvre :
– Quel dommage que vous ne puissiez citer, comme nous, quelques ancêtres…
La réponse fuse :
– Dans ma famille, Monsieur, c’est moi qui suis l’ancêtre. » »
l’ancêtre Autrement dit, comme diraient les Orientaux, le = 祖先 (So_Sen) de Sen = avant et de So = le Vieil homme ; Autrement dit, l’ancêtre fondateur du clan, celui auquel était rendu un culte dans le cadre du culte des ancêtres : ce qui présume d’une intention à l’égard de la fondation d’un clan dont le n°2 sera, nécessairement le n°2 et non pas le n°1.
Les Latins disaient : Homo novus = homme nouveau et désignaient par cette expression, et «
particulièrement sous la République, un citoyen dont aucun aïeul n’a occupé quelque charge publique que ce soit (consulat, préture, questure, édilité…) et qui occupe pour la première fois une telle charge alors qu’il n’est pas issu du patriciat. Les exemples les plus célèbres en sont Marius, Cicéron, Marcus Vipsanius Agrippa et l’historien Tacite. » Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_novus
Le philosophe Emannuel Kant énonce ainsi le principe d’égalité juridique :
«Tout membre d’une communauté doit pouvoir en celle-ci accèder à n’importe quel échelon d’un état professionnel (Standes) – pour autant qu’il convient à un sujet – dans la mesure où son talent, son application et sa chance (Gluck) peuvent l’y élever ; les autres sujets ne doivent pas s’y opposer en vertu d’une prérogative héréditaire – comme s’ils étaient privilégiés en ce qui concerne un certain état – et le maintenir lui et sa postérité à un niveau inférieur» Vermischte Schriften, p.194; Werke, Cassirer, Bd.VI, p.375.
Ce qu’on appelle l’accord de la théorie et de la praxis se dégage également clairement dans le corollaire : l’Etat doit assurer la libre concurrence des individus en garantissant le libre usage des dons naturels; l’égalité, ce n’est donc que la ‘possibilité’ offerte à tout individu de faire bon usage «de son talent, de son application et de sa chance.» Ibidem, p.195; Werke, Bd, VI, p.376. Kant répète deux fois ces mots significatifs – rapporté par A. Philonenko in Théorie et Praxis dans la pensée politique et morale de KANT et de FICHTE en 1793, 1ère partie, Kant, de l’égalité, p.49 Librairie Vrin, Paris, 1976
@ Achille 16.2 à 20:15
La quenelle est le salut nazi inversé, on tend un bras et avec l’autre bras on coupe, on l’empêche de le monter pour faire un Heil… tout simplement pour éviter de tomber sous le coup de la loi, qui interdit ce geste. Mais le sens est le même : Heil…
Dieudonné est l’inventeur de ce salut nazi inversé, encore une fois il faut reconnaître son astuce à contourner la loi, et ses admirateurs ne se sont pas privés de se faire photographier avec leur quenelle devant des sites sensibles.
La quenelle est si peu anodine par sa signification nazie qu’avec son geste, le footballeur Anelka a eu les plus grandes difficultés au Royaume-Uni, et Dieudonné y est devenu interdit de séjour.
Il n’y a qu’en France, bien sûr, on dit, bah, ce sont des gamins qui s’amusent, ou bien bah, encore des inventions paranoïaques socialistes… alors que faire ce salut nazi à notre époque est tout sauf anecdotique, pour les juifs d’abord, pour les autres ensuite.
@Camille
Vous dites n’importe quoi. La signification que vous donnez à ce geste a été inventée a posteriori par le Crif et ses affidés. Quelques abrutis l’ont fait dans des lieux de mémoire ou représentatifs du judaïsme et/ou du génocide nazi, ce qui est très stupide, mais extrêmement minoritaire. Cukierman lui-même, peu suspect de « dieudonnisme », a laissé tomber cette idiotie. Je vous invite à en faire autant et à cesser de vous ridiculiser en cherchant à être plus judéophile que la LICRA.
@Camille@Achille
J’admire le raisonnement inversé de Camille.
Cela me rappelle mes cours de logique : « Tous les hommes sont mortels, Socrate est un homme, donc Socrate est mortel ».
@ anne-marie marson 17.2 à 18:22
Que voulez-vous démontrer ? Vous me citez un syllogisme qui est valide. Auteur: Aristote.
Syllogisme est emprunté au grec συλλογισμός, composé de σύν (syn, « avec ») et λόγος (logos, « parole », « discours », « fable », « bruit », « lettres »)2. Le sens de logos à utiliser est tout simplement parole (désignant ici une proposition).
Syllogisme signifie donc littéralement « parole (qui va) avec (une autre) ».
N’auriez-vous pas confondu avec le paralogisme suivant ?
1.Tous les hommes sont mortels. (A ⇒ B)
2.Un âne est mortel. (C ⇒ B)
3.Donc un âne est un homme. (C ⇒ A)
@ Vincent Orwell 17 à 16:01
C’est toujours avec un grand plaisir que je lis vos contributions, et je m’étonne de la virulence de votre réaction. Encore plus de votre méconnaissance du sujet.
Il suffit de taper « quenelle » sur le moteur de recherche Google et d’ouvrir les sites pour se rendre compte que ma définition de la quenelle n’a rien de saugrenu. Ni de ridicule. Qu’elle ne vous plaise pas, c’est votre problème, pas le mien.
Il me semble aussi que vous n’avez pas bien compris le fonctionnement du blog : nous ne sommes pas dans une classe, dans laquelle le professeur « invite » l’élève à se taire. Cher monsieur, présente ici depuis 2011, j’écrirai autant qu’il me plaira, et toujours en toute âme et conscience, croyez-le bien. Bien consciente certes de ne jamais égaler les commentaires des « beaux esprits » du blog, un régal.
Enfin, rien ne m’oblige à expliquer mes prises de position, mais il vaut mieux clarifier la situation une fois pour toutes : j’ai toujours voté à droite, sauf depuis Sarkozy, par rejet. Je ne valide en aucun cas la politique socialiste. Je suis attachée à défendre les principes de tolérance, de liberté, à prendre la parole au nom des victimes, des plus faibles, des opprimés, qui ne peuvent pas ou plus s’exprimer. Je défends le droit à l’éducation, à la culture, au progrès social. Je pense qu’être Français donne des droits, mais aussi des devoirs. La situation économique et politique actuelle étant extrêmement préoccupante, je constate, navrée, la montée de tous les extrémismes.
Enfin, le cas Dieudonné ayant fait l’objet d’un billet, je défends les victimes de la Shoah ridiculisées par l’humoriste. En mettant en garde des conséquences possibles. Ni plus, ni moins. Et cela sans avoir le moindre lien avec le judaïsme.
Pour terminer, je dirais que ma vie est si agréable que je plains sincèrement ceux qui viennent exhaler leur aigreur, leur hargne, leur haine, des sentiments qui me sont étrangers. Une France de petits inquisiteurs, comme ce titre correspond bien à la réalité !
@Camille
Ouvrir Google et regarder les premiers liens n’a jamais informé correctement qui que ce soit, et surtout pas à propos d’un sujet aussi compliqué.
Je suis Dieudonné et les poursuites dont il est l’objet depuis l’affaire Fogiel, et me considère donc comme très bien informé sur ce sujet, en tout cas mieux que 99% des journalistes et avec bien moins de préjugés idéologiques.
Mon message ne vous attaquait pas en tant que personne, mais critiquait votre discours, qui est l’exemple type de l’idée reçue. Vérifiez l’information que je vous donne sur Cukierman, vous verrez qu’elle est exacte. Et je vous mets au défi de trouver une seule affirmation de Dieudonné ou même de Soral revendiquant l’antisémitisme de ce geste.
Il n’y a pas de conflit entre Dieudonné et les victimes directes de l’holocauste nazi, mais il y en a un avec certains de ceux qui parlent en leur nom, qui croyez-le ou non, sont très loin d’être tous honnêtes. Je ne vais pas vous refaire toute l’historique de l’affaire, mais si on cherche, on trouve.
Le sujet étant explosif, je précise que je n’ai aucune sympathie pour l’extrême droite, pas même pour la droite tout court, et que les derniers vestiges des excuses que je trouvais à la gauche réformiste sont en voie de disparition. Ah oui : et les négationnistes ne m’intéressent pas.
En revanche, j’ai horreur qu’on me dicte ce que je dois penser, et je ne cède au consensus qu’avec réticence. Donc, quand on me montre quelqu’un que je dois haïr ou mépriser, je commence par me renseigner. Je vous invite à en faire autant avant de relayer de la propagande pour l’un ou l’autre camp. Pas plus, pas moins.
Cordialement
@Camille
En admettant votre démonstration qui me paraît, malgré tout, un peu alambiquée, à l’origine la quenelle était peut-être un geste à caractère nazi, mais aujourd’hui elle a perdu sa signification d’origine pour devenir clairement un geste anti-système.
Vouloir la stigmatiser comme le fait Manuel Valls ne fait que la populariser. Il serait temps pour ceux qui se soucient de la radicalisation de l’antisémitisme de se préoccuper des causes et non de l’effet.
@ Vincent Orwell
Que dit exactement Cukierman ? Il calme le jeu, comme la prudence l’exige au poste qu’il occupe.
Le 16.12.2013 :
«Ça m’inquiète énormément parce que c’est le geste inverse du salut nazi. Il ne faut pas se laisser prendre par le côté humoristique affiché par Dieudonné, qui est devenu un professionnel de l’antisémitisme. Il utilise sa réputation d’humoriste pour fabriquer de l’antisémitisme et le propager»
21.01.2014
Cukierman, en résumé :
« Le geste d’Anelka ne mérite pas de sanction sévère, car il n’a pas eu lieu devant une synagogue, ou un lieu de mémoire… c’est plutôt un geste de révolte contre l’establishment. »
Il n’en reste pas moins que c’est en 2009 que le geste de la quenelle a acquis une existence politique lorsque Dieudonné s’est présenté aux élections européennes sous l’étiquette du parti antisioniste en Ile-de-France. Sur ses affiches de campagne, il exécutait fièrement le geste de la quenelle aux côtés d’Alain Soral.
Dieudonné a instauré des concours de quenelle sur son blog, et remet chaque année des trophées très officiels au plus méritant, dont une « quenelle d’or », ou une « quenelle pour l’ensemble de son œuvre ». C’est ainsi que Robert Faurisson, qui réfute l’existence des chambres à gaz dans les camps allemands durant la Seconde Guerre mondiale, s’est vu remettre la « quenelle d’or 2010 ».
Notez bien que je ne cherche pas à vous convaincre, mais à rétablir la vérité. Une autre de mes passions.
Bonjour M. Bilger
Voir Peter Sellers dans « Dr Folamour » révéler sa vraie nature en hurlant « Heil, mein Führer ! » et s’agacer de voir son bras réagir et se dresser en salut hitlérien qu’il lui faut saisir avec son autre main et s’employer pour qu’elle cède à sa volonté de dissimuler à ses nouveaux maîtres l’écoeurant réflexe acquis dans ses jeunes années par cette partie autonome de lui-même, aurait dû susciter compte tenu de la proximité de la parodie avec les événements signifiés, une indignation au moins égale au tollé d’une « quenelle rebelle et passe-partout », puisqu’elle pénètre aussi dans cette partie joufflue de l’anatomie de François Hollande sur l’air du « Chant des Partisans » à moins que ce soit l’effet combiné du souvenir de la Bête et de la sodomisation de la chambre à gaz présidentielle qui fasse s’enrager les uns, toujours prompts à se poser en victimes et l’autre, joli coeur à ne pas trop vouloir qu’on attire l’attention de la belle Julie Gayet sur son fondement, pour le moins blet, de sexagénaire tirant ainsi profit les uns de l’autre à s’unir dans une croisade contre l’humour à bout de course d’un humoriste qui ne sait plus comment faire rire autrement qu’en flirtant avec le scatologique et l’irrévencieux !
On apprend par là que seul le vrai talent de comique se rit des railleurs de la politique dont les mines déconfites auraient tout à gagner à se trémousser sur « shoananas » et comprendre comment l’humour peut désamorcer les relents putrides et mortifères, nauséabonds et ennuyeux, qui s’accumulent dans les mémoires gangrénant ainsi la joie de vivre au quotidien.
@Camille
Je parle de logique mathématique et de postulat.
Postulat: principe qui doit être admis comme vrai sans démonstration.
Dans le cas de votre raisonnement, le postulat est :
P= « la quenelle est un salut nazi (inversé) ».
Ce qui donne :
« La quenelle est un salut nazi (inversé), Anelka fait une quenelle, donc Anelka fait un salut nazi (inversé) ».
Ceci évidemment sans démonstration.
@Camille
« Que dit exactement Cukierman ? Il calme le jeu, comme la prudence l’exige au poste qu’il occupe. »
Franchement, ce type et son organisation, quand il la dirigeait, ont intenté plus de vingt procès à Dieudonné, que ce dernier a tous gagnés, et il s’est mis à en perdre ensuite simplement parce qu’il a continué à faire monter les enchères. Alors dire que ce monsieur calme le jeu, excusez-moi, mais ce serait presque drôle si ce n’était pas si triste.
Il s’agit d’une retraite tactique, parce qu’il ne s’attendait pas à ce type de soutien, probablement. Un peu comme vous, qui avez commencé par affirmer péremptoirement ce que la quenelle signifie, puis atténué votre propos en voyant que votre point de vue ne tenait pas.
Alors non, vous ne « rétablissez pas la vérité », aussi passionnée que vous soyez. Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables : ne pas laisser les cuistres décider de ce que je vois.
Une phrase de Dieudonné, que je vous invite à méditer, à propos du salut « Israheil » qu’il avait soi-disant proféré chez Fogiel (c’est un de ses personnages qui parle) : « Il ne l’a peut-être pas dit, mais tout le monde l’a entendu. » On ne peut pas mieux résumer la question.
Sur ce, je ne vous convaincrai pas, votre conviction étant déjà faite, et cesserai donc à l’avenir de vous répondre sur ce sujet. Je serais ravi de susciter chez vous « un grand plaisir » avec d’autres de mes contributions, même si je ne suis pas certain ni de ce que vous en retirerez, ni de rester dans les parages.
Bien à vous
@ Camille @ Vincent Orwell (suite et fin) | 18 février 2014 à 04:16
Cukierman a probablement réalisé que s’il commençait à accuser tous les gens qui ont fait un jour ce geste d’antisémitisme et de révisionnisme, ça risquait de se retourner contre lui et la communauté juive.
Au contraire, s’il montre de l’indulgence envers ceux qui ont probablement pensé faire un geste « anti-système » et qui découvrent les photos indécentes de Soral faisant le même geste devant le Mémorial de la Shoah ou d’autres devant l’école juive attaquée par Merah, il laisse la colère des gens manipulés se retourner contre le manipulateur.
@ Vincent Orwell 16:42
Mais non, ne prenez pas vos désirs pour des réalités, je n’ai nulle part atténué mon propos du 17 à 16 h 50 dont j’assume chaque phrase, en persistant et signant.
Après votre post, je me suis renseignée sur Cukierman qui fait preuve de sagesse en voulant calmer le jeu, et pas pour les raisons tactiques que vous lui prêtez, mais, vous avez raison, la discussion est vaine.
Permettez-moi une remarque cependant : vous seul pouvez décider de ce que vous voyez, rien que de très normal. Alors pourquoi ne pas tolérer qu’à côté de vous, d’autres aient des visions différentes ? En écrivant sur ce blog, je n’impose ma vision à personne. Si elle ne vous convient pas, il est inutile de monter sur vos grands chevaux, ou de devenir cinglant. La méthode sniper qui sévit sur forum ne donne pas de résultat sur blog.
Eh bien de mon côté, je suis un petit inquisiteur…
Non pas,
cela serait plus grand que misérable, en n’accompagnant pas les media qui convoquent la Shoah pour faire passer du racisme à l’antisémitisme,
non pas,
en n’accompagnant pas les media qui augmentent le son quand l’accompagnement de « leur pensée dominante », sans pouvoir être prise au dépourvu par l’antipensée qu’ici vous dites en fin de compte, paraît défaillante,
non pas,
en considérant par simple recul que cela fait lurette que la pensée dominante ne domine pas plus que leurs détenteurs dominent depuis leurs attachements,
…qu’alors leurs attachements depuis autant lurette est mis en cause vers sorte de domination remises en dévoyés r-attachements,
non pas,
considérant que les r-attachements vaudront mieux que vaillent les attachements comme si des r-attachements pouvaient advenir par commandement comme par autant de commandements médiatiques pour devenir des attachements,
mais finalement, assez bêtement, en considérant du côté du sport comme il s’exerce en média.
Là !!! :
C’est le flou le plus global…, et anormal n’est-il pas ?
Nous voilà à Sotchi et si on s’embarque en télé…
ce n’est que pub, réédition, retransmission, blabla auto-immune versus Gérard Holtz…,
et comble du comble!… saut à la perche en salle pour sortir du live !!!
Mais quand donc, vingt dieux !, verra-t-on du direct, du saut, du curling, des patins glissés et pas roulés, mais du geste simple en réalités, et pas du « jompillage » en neige et glace…,
du sport en direct et pas de l’artistique ?
Vain-Dieu !
Mille milliards de Dieu !!
Faut croire que les droits de retransmission pour une TV française en direct sont si chers, qu’à tout prendre la démonstration en interne du prix de nos élites télévisuelles valent mieux qu’une retransmission de Curling !
Les Russes sont trop chers !!
C’est mal évalué, vous n’avez pas tort !
@Vincent Orwell
« Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables : ne pas laisser les cuistres décider de ce que je vois. »
Chapeau !
C’est la raison même !!
Cent pour cent d’accord !!
C’est remarquable en effet, que tous les aveugles ne soient pas cuistres mais par dessus le marché que tous les cuistres ne soient pas aveugles !
Bravo !
@ Alex paulista 18 à 20:38
Bien de votre avis !
Et même si, suivant la recommandation de Cukierman, la fédération anglaise de football décide de ne pas le sanctionner, le geste d’Anelka a fait fuir le principal sponsor de son club WBA, le groupe Zoopla, co-dirigé par l’homme d’affaires de confession juive Alex Chesterman. Perte pour le club: 3,6 millions d’euros.
@Alex paulista
Je crains que le mal soit fait, et de toute façon cette tactique est ultra-minoritaire. Le discours de ces gens est toujours structuré sur le même principe : remettre en cause l’interprétation que nous faisons des choses est, de près ou de loin, antisémite.
@zenblabla
J’avoue ne pas comprendre grand-chose à ce que vous écrivez, mais si je me fie à votre pseudo, j’imagine que ce n’est pas le but.