Guillaume Meurice fait l’humour mais à gauche !

Quand on a la tête pleine, qu’on est fatigué mais qu’on n’a pas envie d’aller se coucher et qu’on ne pourrait d’ailleurs pas dormir, qu’il n’y a rien à la télévision et que lire sera pour plus tard, il faut bien tenter de vivre.

Il y a un moment où la politique est de trop, on n’en peut plus. On rêve de tranquillité. Plus envie de se battre mais d’admirer ou de se moquer.

Je vais étonner mais pour se détendre, il y a un bon moyen. C’est de se plonger dans ce que Laurent Gerra dénonce comme étant, aujourd’hui, « l’accélération de la connerie » (Le Point).

Ou une fatuité tellement incommensurable qu’elle en devient comique, un contentement de soi qui nous enseigne comme une évidence que l’humour est forcément de gauche.

Il y a mille choses à répliquer à cette absurdité qui n’est que la traduction, sur un plan général, de la supériorité naturelle prêtée à la gauche minoritaire dans une France de plus en plus à droite. Mais cette discordance n’a pas la moindre importance : c’est la France qui a tort !

Regardons de plus près cette « pensée » de Guillaume Meurice (GM) : « L’humour c’est un peu comme la sociologie, une fois que tu t’y intéresses, c’est difficile de ne pas être de gauche » (Causeur).

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Il est piquant que GM reprend à son compte cette assimilation tellement ressassée, et inexacte, de la sociologie avec la gauche alors que pour qui réfléchit et cherche à avoir l’esprit ouvert, s’il faut continuer d’emprunter ces catégories simplistes, je connais d’excellents sociologues de droite et plus rarement de gauche pour la raison que ces derniers examinent moins le réel que l’image qu’ils veulent nous donner de lui.

À partir de ces prémices tronquées, GM ne peut que s’égarer quand il énonce que l’humour est forcément de gauche et que, comme l’air qu’on respire, le simplisme, la partialité, la mauvaise foi, la dérision orientée, la vulgarité ciblée, la révérence selon qu’on est puissant ou faible, la sélection systématique, dans l’immense champ de la plaisanterie et du rire, de ce qui ressemblera le moins à l’humour qui n’est brillant que s’il a une portée universelle mais le plus à l’idéologie la plus désaccordée d’avec l’esprit du pays, avec l’inévitable mépris pour la religion catholique et ceux qui ont le front d’être patriotes, qui n’ont pas encore compris les charmes du progressisme à tout crin.

Je suis sûr que GM est sérieux quand il profère cette ineptie, qu’il y croit, qu’il est persuadé que cette merveilleuse essence de gauche imprègne son humour comme ses propos parce que sans elle il serait comme tout le monde : à droite et, horreur des horreurs, même à l’extrême droite !

Pour lui, la gauche est ce qui se porte. Ce qui vient naturellement – on ne peut pas y résister – couler dans les veines et les humeurs, dans le grave comme dans le futile. Il faut s’abandonner à ce pur bonheur d’être du bon côté de la vie, de l’Histoire et des médias !

Heureusement il en reste quelques-uns qui considèrent que l’humour doit seulement être courageux, équitable, corrosif pour tous, intelligent et modeste. Et d’abord commencer par se moquer de soi.

L’humour authentique rassemble. De gauche, il fracture et divise. GM est sans doute le partisan, le politique qu’il aurait rêvé d’être. L’humour, la continuation de la politique en ne faisant pas rire.

GM m’a fait du bien sans le vouloir : sa gauche m’a diverti.

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Voir les Commentaires (75)
  1. xavier b. masset

    Mûre pour le stand-up, votre chute fait rire. Dans un très bon tempo, nous remet en tête le chant de votre introït, hymne à la lecture suspendue, mais bien là, en point d’orgue et d’arrêt de votre billet.
    Lire nous lave de ces tristes spectacles, en effet, encore faut-il, pour y rebrancher notre souffle, retrouver ce chemin de solitude qu’on saccage quelquefois soi-même, qu’on oublie, dont on efface la trace fossile, par peur de manquer quelque chose de la farce du monde, et de la familière et tiède petite fureur de ses ondes bruitistes.
    Meurice, et son éternelle grimace de député Chasse, Pêche et Traditions de la Somme – il s’habille pareil – donne toujours l’impression que la marionnette Von Choltitz qui l’habite, comme un chasseur de son hôtel, va sortir de son corps en robe de chambre pour s’en aller cueillir les collabos du sourire de droite – à la Sacha Guitry – de peur qu’ils incendient Paris, qu’ils le fassent exploser de leurs saillies.
    Radio France-Paris à ses devoirs manque, Radio France-Paris est aux mains de faux saltimbanques.
    Je dis ça parce que Meurice est l’auteur d’un documentaire, loin d’être mauvais en soi grâce aux témoignages engrangés et livrés, sur le Café de la Gare de Romain Bouteille et de la bande à Coluche, le portrait de vrais anars non subventionnés, d’authentiques humoristes, les gars et filles du Splendid relevant le gant d’une astucieuse manière convaincante, un peu plus tard dans leur sillage.
    Déjà le ver cornélien était dans le bruit, dès cette époque, le comique de situation du théâtre vivant se devait de donner des gages au léninisme culturel post-68, bien avant d’arriver, brut de recoffrage, dans les valises et paquetages des impresarios du mitterrandisme, mains dans les poches revolver de leurs longs manteaux pleines de répliques attendues.
    L’esprit Canal, et son école de vulgarité – dont le vérisme fut recouvert d’une couche des meilleurs sentiments alors disponibles en magasin, exposables à merci, entre deux rails de poudre de rire blanc plus que jaune -, boucla le paysage et imposa ses décors, qui tiennent toujours aujourd’hui.
    Loin de l’autel Meurice et de son hôpital de la destruction.
    Silence, on lit.

  2. Guillaume Meurice, je ne connais pas. Il est vrai que depuis que Stéphane Guillon et Didier Porte ont été virés de France Inter pour insolence, je n’écoute pratiquement plus les humoristes de cette station, sauf peut-être Sophia Aram dans ses bons jours.
    Mais à droite il y a aussi de bons humoristes, même si ce n’est pas volontaire.
    Prenez Xavier Bertrand, par exemple, Il disait encore récemment :  » Je suis le seul à pouvoir battre Macron, et il le sait ! ».
    Eh bien à la primaire de LR il s’est fait battre par trois de ses adversaires qui n’étaient pourtant pas des foudres de guerre. C’est plutôt drôle, non ?
    Ajoutons à cela Éric Ciotti qui, lors de son allocution après les résultats, affirme lui aussi : « Je suis le seul à pouvoir battre Macron ! », puis Valérie Pécresse, elle aussi, dans la foulée. Il fallait voir la tête de XB qui était à côté !
    Comique et un peu primaire, mais à droite ça passe !
    Et puis quand même, Éric Ciotti vainqueur de la primaire. Lui qui est à Éric Zemmour ce que Pascal Obispo est à Michel Polnareff, il fallait le faire.
    C’est le plus petit qui a été le plus malin et il a gagné. Il fallait jouer la carte Zemmour.
    Vu que les trois perdants ont aussitôt reporté leurs voix sur Valérie Pécresse, d’un point de vue arithmétique c’est elle qui devrait représenter LR en avril prochain.
    Mais en politique, ça ne se passe pas comme ça. L’appareil du parti va certainement agir dans les coulisses, comme cela est déjà arrivé dans le passé avec Giscard en 1981 puis Balladur en 1995. Surtout que Ciotti a promis le poste de PM à Laurent Wauquiez, un beau poste de ministre d’État à Bruno Retailleau.
    Toute la droite dure est sur le pont ! Résultat demain à 14H.
    Bonne chance à Valérie Pécresse quand même, elle le vaut bien. Mais après, contre Emmanuel Macron, ce sera une autre histoire !

  3. Denis Monod-Broca

    L’humour forcément de gauche : quelle bonne blague !
    Et, comme l’humour c’est « commencer par se moquer de soi », les gens de gauche qui disent cette blague, s’offrant au rire de la foule, font preuve d’une sacrée dose d’auto-dérision : quel formidable sens de l’humour ils ont !
    Bravo à eux, à ce Guillaume Meurice en particulier !
    J’en ris encore.
    Ah… comme j’aimerais savoir me moquer de moi-même, qui ne suis pas de gauche, avec autant d’humour qu’eux !

  4. Patrice Charoulet

    Celle qui m’épate, c’est Blanche Gardin.
    P.-S.: rien encore sur LR. Vous attendez la fin de l’histoire (les résultats du second tour) ? Pour commenter, je ne vais pas aller plus vite que la musique.

  5. Guillaume Meurice, n’est-ce pas celui qui copine et collabore (c’est le cas de le dire) avec l’antisémite notoire Vanhoenacker ?
    Voilà qui me suffit amplement pour positionner le personnage sur mon échelle de valeurs.
    Bon, Monsieur Bilger, il va quand même falloir écrire sur la prestation de Xavier Bertrand qui se termine dans un gag !
    Force est de constater qu’après la scène de vaudeville se terminant par une carte LR reprise avec des pincettes et une élection désopilante, une carrière dans les arts divinatoires vous est formellement déconseillée !
    Bien que n’étant par ailleurs pas particulièrement fan des gesticulations d’Eric Ciotti, je constate que pour une fois la morale est sauve: le seul à n’avoir pas quitté le navire à un moment ou à un autre se retrouve en tête. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ses infortunés adversaires se tournent vers Pécresse, qui aura donc les soutiens qu’elle mérite. De son côté, Christian Jacob aura également reçu des militants le camouflet qu’il cherchait: un parti n’est pas un paillasson, pas plus qu’une plateforme Kickstarter.
    Tenez, je vais faire une prédiction à l’oeil : si d’aventure Ciotti arrive en tête en second tour, X. Bertrand tournera casaque vers Macron. Affaire à suivre.

  6. Marc Ghinsberg

    Comme Achille, j’apprécie l’humour de droite.
    Incontestablement le prix de l’humour politique 2021 revient aux adhérents LR (la moitié fraîchement convertis) qui ont porté Eric Ciotti en tête du premier tour de la primaire.
    Et le chauve sourit !

  7. @ Marc Ghinsberg | 03 décembre 2021 à 10:35
    À noter qu’Éric Ciotti a gagné d’un cheveu face à Valérie Pécresse !
    (Humour de gauche) 😊

  8. Jean-Paul Ledun

    Un comique, un humoriste, un clown, dès qu’il prêche pour une chapelle – de droite ou de gauche – perd immédiatement son pouvoir comique…
    Il devient prêcheur pour son propre camp.
    Facile.
    Le travail de Devos, faire rire tout le monde en étant quand même critique, difficile.

  9. @ Achille | 03 décembre 2021 à 11:17
    « Humour de gauche »
    Bof, on peut constater que l’humour de gauche est tiré par les cheveux, et que la gauche ne crâne pas après ce résultat.

  10. Humour de gauche : humour de fosse septique nauséabonde.
    Humour de Guy Bedos qui profite d’une scène pour traiter Morano de conne en toute impunité, le fascisme de gauche permettant ce genre de liberté d’expression.
    Humour de Farce Sphincter, radio gauchiasse aux humours de procureurs soviétiques options nazifientes.
    Humour des Ruquier et Gérard Miller qui traitaient les sarkozystes de salauds et qui continuent à lancer des fatwas humoristiques islamogauchistes contre tous ceux qui ne pensent « pas bien ».
    Humour ad nauseam, ad hitlerum, calomnieux, de ces inquisiteurs, procureurs de toute la lie de la fange haineuse facho gauchiste impunie mais qui s’empresse de porter plainte contre un dit de droite s’il dérange et perturbe la nomenklatura de gauche avec des allusions jugées gênantes par ces juges bien-pensants officiels.
    La gauche beurk caca boudin au QI de bulot, c’est dans leurs programmes électoraux.

  11. Éric Ciotti a compris la primaire: il s’est adressé aux plus radicaux de son camp.
    Barnier a été très décevant dans ces débats et vu son score, malgré sa vacuité, il peut nourrir des regrets.
    Juvin avait de bons arguments, mais qu’il fasse de la médecine.
    Pécresse a su s’imposer et a été sous-estimée par beaucoup de monde, à commencer par Macron qui aurait dû la neutraliser avant. Je ne donnais pas cher d’elle il y a deux mois. Une surprise Royal.
    Bertrand s’est jospinisé en faisant une campagne de second tour de présidentielle alors que c’était le premier tour d’une primaire.
    Ce gars pue la duplicité et les votants de droite l’ont bien compris.
    En primaire ouverte, sa dérouillée aurait été la même.
    C’est une bonne nouvelle pour le pays.
    Je ne pense pas qu’il ait compris la leçon. Mais je pense que Pécresse et Stefanini savent à qui ils ont affaire.
    La palme revient à Renaud Muselier. Merci à lui. Avec des amis comme lui il n’y a pas besoins d’ennemis.
    Le spin off LR est en marche.
    Qui rejoindra Marion Maréchal en 2027.
    Qui rejoindra Edouard Philippe.
    À moins que Pécresse ne batte Macron. Du point de vue des déçus, elle a de toutes façons davantage de capacité que Bertrand, incapable lui de comprendre qu’il n’a rien compris.
    Ces 5 candidats ont été courageux. Blaguer davantage ne serait pas très charitable. Honneur à eux.

  12. Je vais faire un peu d’humour… mais à droite:
    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/un-rapport-de-la-chambre-regionale-des-comptes-pointe-la-gestion-de-la-region-ile-de-france-20200228
    Mais bien sûr ! C’est un complot ! « C’est à charge » ! La routine quoi.
    On la connaît, elle n’est pas pire que les autres, elle n’a pas pu changer depuis son portrait au vitriol du Palmipède.
    En fait l’humour de droite vaut bien celui de gauche, Emmanuel peut dormir sur ses deux oreilles, les miracles en matière d’économie c’est pas pour demain, alors mieux vaut en rire. Faire du vieux avec du vieux cela fera toujours rigoler.

  13. l’humour est forcément de gauche
    Tout simplement parce que les porteurs d’un humour de droite ont eu la tête virtuellement coupée, comme dans le domaine artistique, dans le domaine du journalisme, dans celui de l’édition, dans le monde universitaire, etc.

  14. hameau dans les nuages

    Elections au sein des LR
    Ciotti Plastic Bertrand ouhouh ouh !
    T’occupe ! T’inquiète ! Il va s’en remettre ! Ouhou ouh !
    (Ce n’est pas de moi).

  15. Bonjour Philippe,
    La seule chose certaine est que le crétinisme aigu est macronien.
    L’humour lui, est de droite comme de gauche.
    Encore faut-il s’entendre sur droite et gauche.
    Par exemple, je considère Emmanuel « Kadyrov » Macron comme un alter ego des pires dictateurs de la planète.
    Ses adorateurs le voient comme le chantre de la liberté parce qu’il blablate. Je dirais plutôt chancre de la liberté.
    Quand il essaye piteusement de faire de l’humour, il est nul.
    L’humour d’extrême droite est donc parfois nul.
    Et parfois excellent.
    Le gauche est parfois… souvent nul.
    Le droite est bien meilleur. Plus libre, moins corseté.
    Bref. Il faut virer Macron. Se débarrasser de cette purulente peste brune qui s’est abattue sur le pays comme la petite vérole sur le bas clergé breton.
    Vive la France.

  16. « …qu’il n’y a rien à la télévision et que lire sera pour plus tard, il faut bien tenter de vivre. » (PB)
    Houlà ! C’est grave docteur, comme si l’horizon indépassable de la vie était le canapé et la télévision ?
    Il faut savoir faire ses bagages, un noisette sous la plus belle carte postale du monde:
    https://www.tourmaletpicdumidi.fr/decouvrir/top-destination/pic-du-midi-de-bigorre/
    La vie est belle, regarder un escargot traverser un chemin, avez-vous vu un escargot traverser un chemin ? Entendre son pouls battre quand vous êtes sur un vélo, au bord de l’eau, ou sur le toit du monde :
    https://i.goopics.net/f74alc.png
    Paris qui pue, Paris poubelle, Paris rance… « Tenter de vivre » ou mourir à petit feu, c’est un choix mais c’est déjà être mort. Non ce n’est pas de Victor Hugo. Juste un air de fraîcheur :
    https://youtu.be/K8bAL_hYTEg

    Il doit nous coûter une fortune ce nabab de la politique :
    https://i.goopics.net/ercl3r.png
    On ne remerciera jamais assez Macron d’avoir posé une première mine et Zemmour de le faire voler en éclat, le système.
    Cela me rappelle le film où Clint Eastwood fait sauter un pont, pour arrêter un massacre, on n’en est pas encore là, pour l’instant les acteurs s’en tiennent aux paroles.
    Revenons à notre confit doré sur tranche du début, le plus déroutant est qu’il doit avoir des analyses de bébé et une santé de fer.
    C’est à dégoûter tous les amateurs de pommes vapeur, et de carottes râpées, suivez mon regard.
    Moules de Bouchot sauce Picpoul de Pinet, frites au four, noisette du matin, Ormarine d’accompagnement, il m’a rendu jaloux à midi le gros bébé de nos vies citoyennes, rayonnant de santé.
    Et un grand bol d’air pour finir sous le plus beau panorama du monde. Notre hôte m’inquiéterait, mais au fond lui est frugal, il se satisfait de lampions, plateaux TV et supputations parfois foutraques que nous offre l’ORTF d’aujourd’hui.
    Un vrai régal à l’heure du lancement de l’apéro, mais il faut aimer goûter souvent la même soupe, les ingrédients ne surprendront pas les palais les plus avertis.
    Mais comme nous le disons en bonne compagnie, ça dépanne au moment crucial, « Tavernier ! Tapas con agua sín gas », il comprend beaucoup de langues il n’en n’a appris aucune pourtant.

  17. À partir du moment où l’on distingue l’engagement politique de l’humoriste, c’est qu’il ne l’est pas puisque son idéologie surplombe ses mots d’esprit… qui, dès lors, n’en sont plus.
    Je me souviens avoir assisté à un show de Guy Bedos à Bobino il y a des siècles. Mitterrand était tout juste élu et l’humoriste pied-noir avait laborieusement égrené quelques méchancetés que seuls les intimes de la gauche pouvaient comprendre.
    Je suis resté de marbre toute la soirée, au grand dam de mes copains… de gauche !

  18. @ Marc Ghinsberg
    « Il paraît que chez les soutiens de Xavier Bertrand, c’est le chauve qui peut. »
    « Incontestablement le prix de l’humour politique 2021 revient aux adhérents LR (la moitié fraîchement convertis) qui ont porté Eric Ciotti en tête du premier tour de la primaire.
    Et le chauve sourit ! »
    —-
    Ouaf ouaf, c’est du niveau de France Inter tout ça !
    Postulez donc, vous avez toutes vos chances !

  19. Patrice Charoulet

    Vanité
    « La vanité est si ancrée dans la cœur de l’homme qu’un soldat, un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut avoir ses admirateurs, et les philosophes mêmes en veulent et ceux qui écrivent contre veulent avoir la gloire d’avoir bien écrit, et ceux qui les lisent veulent avoir la gloire de les avoir lus, et moi qui écris ceci ai peut-être cette envie, et peut-être ceux qui le liront… »
    (Pascal, « Pensées »)

  20. Michel Deluré

    Raymond Queneau définissait l’humour comme étant « une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie ».
    Dans ce cas, puisque selon GM l’humour est inéluctablement un marqueur de gauche, devons-nous alors en déduire que les grands sentiments invoqués par les tenants de cette pensée ne peuvent être qu’enrobés d’une bonne couche de connerie et que leurs tentatives pour décaper celle-ci sont jusqu’à ce jour restées vaines ?
    À moins tout bonnement que l’homme de gauche ne possède pas plus de prédisposition à l’humour que tout autre homme, ce qui infirmerait alors la thèse de GM. Par contre, je connais nombre d’hommes de gauche qui constituent d’excellents sujets d’humour.

  21. L’esprit Canal, c’est anal, C Anal. L’humour de gauche est en dessous de la ceinture étant donné que la maison n’a pas l’électricité à tous les étages, mais le gaz au bon endroit.
    L’humour pipi caca fait toujours rire dans les cours de récréation et sur les plateaux islamogauchistes parce qu’ils ont redoublé l’école du rire sans obtenir le diplôme qui n’existe pas.

  22. Xavier NEBOUT

    L’humour de la racaille, nous l’avons vu à l’œuvre lorsqu’il accompagnait Marie-Antoinette à l’échafaud, mais aussi les tondues à la « Libération ».
    Celui de notre pègre intellectuelle du moment est de même essence.
    Elle est prête à lyncher Eric Zemmour en riant. Elle le hait pour être entré dans la noblesse, celle de l’âme – et il n’y en a jamais eu d’autre. D’autant plus insupportable que rien ne l’y prédestinait.
    Les clients de mon agence immobilière sont accueillis par le portrait en pied de Jacques Cathelineau. Il n’était qu’un camelot, et a été le généralissime de l’armée catholique et royale. E. Zemmour est probablement de même souche.

  23. Comment dites-vous ?… Meurice ?… Connais pas… Un humoriste ? Sur France Inter ?… Ça existe ça, un humoriste chez ces pisse-froid ?… Excusez-moi, je n’écoute jamais France Inter… Depuis des années… Pour tout vous dire, depuis qu’elle confond radio de service public et radio de propagande… de propagande gaucho, bien sûr. Très peu pour moi… Meurice ? Vous me dites qu’il est dans l’équipe de… Ah, je ne me souviens plus de son nom… Mais si, vous savez, cette jeune Belge… En tout cas, celle-là, elle a encore du chemin à faire avant de rattraper son compatriote Devos !…
    Bon, pour vous répondre, je vais faire un effort… je vais écouter deux ou trois chroniques de ce Meurice sur son site… zofficiel…
    Un quart d’heure plus tard…
    Bon, dites-moi, vous m’avez fait perdre mon temps ! Humoriste, ce gars-là ? Comme moi je suis pape ! Tout juste un gugusse qui éructe sa haine des gens de droite, qui trouve intelligent de cracher sur les Français, de se moquer du citoyen lambda sans jamais se prendre de bec avec une pointure et qui fait ricaner ses copains, qui font croire ainsi qu’il est drôle… Vous le voyez s’en prendre en direct à André Santini ? Pulvérisé, le jeune malotru !
    Enfin… Merci pour ce moment, comme disait… Ah ! J’ai aussi oublié son nom… Vous savez, cette journaliste qui a écrit un bouquin après sa rupture avec Papounet… Non, pas Ségo, la suivante… Avant le scooter… Au moins, elle, sa rage était drôle. Du vrai théâtre de boulevard !
    Il paraît que, ces jours-ci, elle s’en prend à un ex-confrère qui veut dormir dans le même lit qu’elle ? Une histoire de photo dans un clip qui lui aurait rappelé ses…zammours contrariées (pardon, elle était trop facile..). Tout le monde ne partage pas la même nostalgie de la France d’avant…
    Autrement plus drôle que votre Meurice, la Valérie ! Celui-là, non, franchement, il ne méritait pas un billet ! C’est lui faire trop d’honneur ! Si vous n’arrivez pas à dormir, comptez les étoiles. Aucune chance qu’il soit parmi elles !

  24. @ Achille 03 décembre 2021 à 11:17
    « À noter qu’Éric Ciotti a gagné d’un cheveu face à Valérie Pécresse ! »
    Achille, c’est le pied ! Vous avez du… talent… Promis, je ne le ferai plus…

  25. Exemple d’humour très de gauche : c’est drôle quand même, lorsqu’une boîte va fermer, les ouvriers brûlent des pneus, attrapent les sala*ds de patrons au colbac et font des pieds et des mains pour qu’un autre sala*d de repreneur continue l’activité.
     
    C’est le paradoxe du c*n qui supplie qu’on continue à le prendre pour un c*n.
    Le salarié ? 

Un loser de gauche qui a besoin d’un sala*d de patron de drouâte pour pouvoir becqueter et lui crier dessus.
    C’est clair et vérifié, l’humour est bien de gauche.

  26. Claude Luçon

    @ Achille | 03 décembre 2021 à 06:16
    « L’appareil du parti va certainement agir dans les coulisses, comme cela est déjà arrivé dans le passé avec Giscard en 1981 puis Balladur en 1995 »
    Ils vont avoir du mal, ou être du genre Speedy Gonzales, il n’y a eu que 18 heures entre les deux tours dont une nuit de sommeil cette fois-ci. En plus seuls ceux qui avaient voté avaient la possibilité de pouvoir voter au second tour.
    Il semble que Christian Jacob y avait pensé, cet homme de la terre a en lui la bonne vieille fourberie du paysan que nos agriculteurs (de votes) modernes semblent avoir oubliée !
    Le plus curieux est qu’aucun journaliste ne parle de lui
    Il était pourtant là sur les photos, hilare au milieu des candidats, y compris Baroin dans quelques cas !

  27. « Heureusement il en reste quelques-uns qui considèrent que l’humour doit seulement être courageux, équitable, corrosif pour tous, intelligent et modeste »
    Nous avons ici un petit extrait de l’humour de droite en la personne de Jérôme.
    Peut-on vraiment dire qu’il soit courageux, équitable, corrosif pour tous, intelligent et modeste ?
    Sincèrement j’ai des doutes. 🙂

  28. Il n’y a pas d’humour de gauche ni de droite: il y a la dérision, propre à la gauche, exploitant les lieux communs, le cynisme hautain de droite et l’humour des gens intelligents, de gauche comme de droite, destiné à faire naître sur les lèvres de ceux qui en partagent l’expression, un léger plissement des lèvres, à l’horizontale de préférence, « faire naître sur les lèvres d’un ministre, un sourire enfin, qui ne soit pas sinistre ».
    Or, l’homme politique est rarement un humoriste: d’abord parce qu’il est avant tout un homme de spectacle, puis il a besoin de tout son sérieux pour le travestissement de la pensée et de toute sa méchanceté pour la diffuser. Il n’a pas le temps d’éclaircir son attitude.
    Le reste est amusement, plaisanterie, grossièreté, battage d’estrade, grosse rigolade, spectacle de cabaret.
    L’humoriste est un homme sérieux, à distinguer du polémiste, le maître reste Jules Renard.
    Le chansonnier peut être humoriste: Jean Rigaud ne l’était pas, ce qui ne l’empêchait pas d’être drôle, Pierre-Jean Vaillard l’était, comme Jean Marsac. La grande difficulté est, au-delà, de faire la différence entre l’humour et la dérision. C’est la méchanceté qui est le juge de paix, pas la férocité, la méchanceté. Or, celle-ci se partage très bien entre la gauche et la droite. À ce titre, Staline est un grand humoriste qui a réussi à faire sourire Jean Kanapa par sa férocité.

  29. @ Claude Luçon | 03 décembre 2021 à 20:45
    Contrairement à 1981 et 1995, maintenant il y a Internet et donc un petit SMS, un mail suffisent pour envoyer les « instructions ».
    J’éviterai de parler de bourrage des urnes comme ce fut le cas pour
    l’élection du président de l’UMP en 2012 digne d’une république bananière, où Copé et Fillon revendiquaient la victoire.
    Enfin nous le saurons cet après-midi à partir de 14H30.

  30. Finalement LR va désigner son candidat parmi les prétendants les moins bien placés dans les sondages auprès de la population. Ceci en le faisant choisir par 150 000 personnes absolument pas représentatives de l’opinion populaire. Alors que Xavier Bertrand était nettement devant ses quatre adversaires de LR dans les sondages.
    Nous avons bien retrouvé la droite la plus bête du monde. Mais c’est pas grave.
    Merci Christian Jacob et vive le bon sens paysan ! 🙂

  31. La politique c’est cinq ans de droit, tout le reste de travers.
    Bolloré aurait-il acheté Coluche, ou l’aurait-il viré comme ceux qui ont dénoncé la nouvelle ligne éditoriale du groupe Canal ?
    Le rire sans joie du bouffon du roi murmure à l’oreille de chacun promis au rôle de nabab en fin de vie, c’est « lé sirocco, monsieur », et la goutte de sueur froide roule son maquillage fondu à la tempe du compositeur moribond.
    Les miasmes africaines des vaccins pas pour tout le monde inspirent les polémistes en mal de présidentialisation, et le virus exerce avec dérision sa méchante sélection.
    Voyons, voyons, combien de migrants sur votre balcon, et vos actions, quel rendement ?
    Jérôme se pose la question, comment vais-je protéger mon Saint-Amour des confiseurs amiénois, Pécresse ou Ciotti, ou bien le mahéchal Zémmou, on a le choix, à droite quand on est sur le dos, ou bien à gauche sur le ventre, mon bébé, tourne-toi, tu ronfles, tu as encore exagéré sur le picrate, à jouer faux ta sonate, ton masque bâille sa mondanité sur celui de toutes les férocités.
    Et au petit matin, dégrisé, on ne se souviendra plus de pourquoi on riait, du rire ne restera que la terreur des petits soldats au fond de la tranchée, oublieux du malheur de l’encre et du plumier, du valeureux Ferdine, du Gustave ou du petit Mémé, tout ceux-là qui pourtant ont su dessiner le chemin pavé de la seule pierre qui tient sous nos pieds et qui toujours est rejetée, dévote répugnante et délaissée sur les chemins du cœur, brisé à tout jamais.
    C’est drôle à en pleurer.

  32. De l’humour tiré par les cheveux.
    Si le Cardinal va en taule je bois un coup à sa santé… Santé !… Alors… Santé !… Enfin compris. Bon ça vaut ce que ça veau… Euh… vaut.

  33. Le Pape attendu avec impatience à Lesbos… cela ne va pas arranger les affaires de mœurs dans l’Église.

  34. Souvent femme varie… ou pas.
    Remember cette liste de traîtres antiracistes racialistes indigénistes :
    Valérie Pécresse ainsi que Christiane Taubira avaient signé
 un appel pour une République multiculturelle et post-raciale lancé
 par Rokhaya Diallo, Thuram et d’autres personnalités, une centaine de collabos antiFrance.
    En ce moment elle se la joue candidate déterminée droite dans ses bottines, se fait appeler « dame de fer » par ses supporters, mais ça ne trompe personne, elle n’a pas la rudesse que doit avoir un prétendant au trône suprême, sauf celui au fond du couloir à gauche accessible à tout un chacun.
    Pour celui qui sait lire sur un visage et dans un regard, c’est une vraie mollasse chochotte qui abdiquera devant les principales difficultés urgentes du moment : immigration, insécurité, islamisme ; elle trouvera les excuses habituelles : les Droits de l’homme, le défenseur des droits, la Constitution, le Sénat, l’UE, le tribunal européen…
    À l’image de ces préfets qui se mettent à genoux devant une poignée de squatteurs de maisons particulières, elle devra se soumettre ou se démettre devant le colosse sanguinaire islamiste immigrationniste envahisseur.
    Pécresse : une Macrone bis.
    Quant à Ciotti, désolé de le dire mais il a un charisme de santon grincheux de Provence, son physique le dessert, je n’en voudrais même pas comme nain de jardin.
    Il sera surtout victime des femmes comme dans le temps, quand on disait d’elles, avec leur QI en service minimum, qu’elles votent pour celui « qui a la plus belle moustache ». Donc pour Ciotti c’est cuit !

  35. Olivier Seutet

    L’articlier est un journaliste décrit par Balzac comme faisant l’article (avec de l’esprit de méchanceté, de la morale de l’envie, des phrases ballonnées) pour celui qui le stipendie. Me fait penser à ces Guillaume Meurice, Sophia Aram, François Morel et autres comiques france-intériens qui se croient l’égal de personne et qui à deux mains déchirent tous ceux qui ont eu le malheur de ne pas partager leurs stéréotypes, conventions, a priori, préjugés, enfin tout le fatras qu’ils définissent comme leurs valeurs.

  36. Patrice Charoulet

    APPEL
    Qui aurait la gentillesse de me rendre service ?
    Je ne parviens pas à renvoyer à un lien en mettant un mot en relief (d’une autre couleur) à l’intérieur d’un texte que je scribouille.
    Qui voudra me rendre ce service, m’expliquant les choses avec une grande clarté, pourra le faire soit par mail (s’il possède mon mail) soit ici.
    Grand merci par avance.

  37. Xavier Bertrand : « …celui qui se voyait le candidat naturel de la droite, et celui qui incarnait le mieux cette France des territoires… » va devoir rendre son tablier.

  38. @ Achille
    Connaissez-vous quelqu’un qui aurait été prêt à voter Xavier Bertrand à la présidentielle ? Personnellement moi non.
    À titre personnel, sa présence au second tour aurait quasiment garanti que je donne mon suffrage à Macron.
    Ce n’est pas le cas pour les autres candidats.
    Il y a lieu de relever quelque chose qui ne l’a pas été.
    Parmi les quatre candidats à plus de 22 %, seuls Barnier et Bertrand parlaient d’un seul quinquennat. Bertrand est un vendeur de camelote, Macron aura davantage de difficultés avec les autres.
    Et puis voir Bertrand signer des ventes d’Airbus ou de Rafale, franchement. L’assurance d’une mobylette, et encore.

  39. @ sylvain | 04 décembre 2021 à 12:47
    « Quant à Ciotti, désolé de le dire mais il a un charisme de santon grincheux de Provence, son physique le dessert »
    Mouais, ben le temps perdu par Valérie Pécresse chez le coiffeur, lui le passe à travailler, et ça, ça compte.
    Le résultat est tombé, 61 % pour Valérie, et 39 % pour Éric Ciotti.
    Je regrette qu’il n’ait pas dépassé les 45 % comme je l’espérais. Symboliquement dans les mémoires ça aurait fait un 50-50 % .
    Tant pis, la route est libre pour Zemmour à présent !
    Et au moment d’envoyer ce commentaire, j’entends Valérie qui dit « penser aux femmes de France » ! Franchement faire du féminisme à ce moment, pfff !

  40. @ stephane | 04 décembre 2021 à 13:44
    « Connaissez-vous quelqu’un qui aurait été prêt à voter Xavier Bertrand à la présidentielle ? »
    Non, je ne connais personne dans mon entourage qui était prêt à voter Xavier Bertrand. Mais il ne faut pas regarder le problème depuis sa fenêtre.
    LR, en choisissant une personne qui n’a jamais dépassé 10 % dans les sondages, réduit sérieusement ses chances d’accéder au second tour.
    X. Bertrand on aime ou on n’aime pas, mais il se situait quand le quatuor de tête dans les sondages.
    Ceci étant je viens de voir que c’est Valérie Pécresse qui a remporté le second tour de la primaire LR. Les électeurs de droite seront quittes à devoir choisir entre Éric 1 et Éric 2, qui avaient le même programme.
    Je crains fort cependant que les électeurs LR qui ont voté Ciotti ne reportent leur voix sur Zemmour, dans leur grande majorité. Ce qui aura pour effet d’empêcher Valérie Pécresse d’accéder au second tour qui devrait voir un duel Macron/MLP ou Macron/Zemmour.
    Mais nous sommes encore à quatre mois de l’échéance électorale et tout peut arriver.

  41. @ Bill Noir
    « Le Pape attendu avec impatience à Lesbos… cela ne va pas arranger les affaires de mœurs dans l’Église. »
    Ben quoi ?? Ce pape est de plus en plus dans l’air du temps, c’est un pape progressiste islamogauchiste LGBT tripoteur de pieds de migrants, d’ailleurs il va en faire venir des cargaisons pour satisfaire ses fantasmes, foi de Macron !

  42. @ Achille
    Le fait que vous ne connaissiez personne prêt à voter Bertrand est quand même un échantillon intéressant.
    Il n’est en effet pas nécessaire de manger tout le plat pour savoir qu’il est trop salé.
    Pécresse a le sens de la démagogie de Chirac, elle a donc des chances pour 2022.
    C’est une travailleuse et elle est combative. Ce sont de bonnes qualités.
    Zemmour va probablement récupérer des ciottistes en nombre.
    Je persiste à penser que sa candidature a deux objectifs pas forcément incompatibles: faire passer MLP pour une candidate modérée tout en rapatriant les nostalgiques de Jean-Marie Le Pen, renoncer pour cause de signatures mais en ayant permis d’élargir la base électorale de MLP, mais surtout ouvrir la voie à la candidature de Marion Maréchal en 2027.
    C’est une stratégie bien huilée que je perçois.
    MLP passe pour quelqu’un qui a de la distance avec l’actualité et Zemmour fait le rabattage des admirateurs de Pétain.
    Et en cas d’échec, tous derrière Marion Maréchal en 2027.

  43. Pas vraiment de gauche Guillaume Meurice mais du genre à lâcher ses coups à bonne distance : il surcommente en off ses interviews. Quelle hardiesse !
    D’ailleurs, pas plus à gauche que l’animatrice Charline Vanhœnacker.
    Ces deux intervenants relèvent plutôt d’une nouvelle forme de bien-pensance, aussi pénétrée d’autosatisfaction et infatuée qu’était la précédente forme de bien-pensance bourgeoise.
    Je dois dire qu’au début, je trouvais cette émission réjouissante et que même aujourd’hui certains intervenants tiennent bien dans la durée, d’autres beaucoup moins…

  44. Michel Deluré

    Valérie Pécresse a su dans cette affaire tirer habilement son épingle du jeu, contrairement par exemple à Xavier Bertrand, alors que, tout comme lui, elle avait quitté un instant le bateau pour le rejoindre.
    Et elle doit bien avoir quelques autres qualités, malgré les critiques formulées parfois sans fondements par ses détracteurs, pour avoir ainsi été adoubée dans ce parti que d’aucuns se plaisent à qualifier de macho.
    Certes, elle part avec un gros handicap dans cette élection mais elle n’est pas la seule dans ce cas avec l’irruption d’EZ venu parasiter la donne.
    Certes, de cette séquence le parti LR ne sort a priori nullement renforcé et cela me conforte dans ma position qui est de considérer qu’une primaire n’est en fait qu’une machine à perdre une élection.

  45. LE NOUVEAU VIRUS
    Amis touristes, vous avez boudé la France. Vous avez eu tort.
    Beaucoup de bruit, mais ce n’était pas grave.
    VARIANT OMICRON… ON VIRAIT MACRON.

  46. Pécresse va-t-elle être celle qui fait disparaître Sarkozy ?
    Je n’en ai hélas pas l’impression.
    La machine à perdre a été révisée, elle est en marche.

  47. @ Patrice Charoulet | 04 décembre 2021 à 13:22
    J’ai essayé. Il n’est pas possible de changer la couleur d’un texte sur ce blog. Seuls les liens apparaissent en bleu ciel en appliquant la méthode que je vous avais envoyée par mail et que vous ne semblez pas avoir bien comprise…
    —————————————————–
    @ stephane | 04 décembre 2021 à 15:18
    « Et en cas d’échec, tous derrière Marion Maréchal en 2027. »
    2027 c’est loin. J’approcherai dangereusement de mes 80 balais comme beaucoup d’intervenants de ce blog.
    Je ne suis pas sûr que nous soyons tous au rendez-vous ! 😊

  48. Hors sujet, mais de très fraîche actualité…
    Cette fois, du côté de l’Elysée, le trône vacille… La gîte s’est accentuée non pas en raison de la désignation de Valérie Pécresse (VP) en qualité de candidate LR, mais du score d’Eric Ciotti (EC). Quatre militants gaullistes sur dix n’ont pas respecté le cordon sanitaire ! Ce qui place le député niçois dans la position de faiseur de roi…. Et il a fait savoir que ce statut lui convient dès l’annonce du résultat du Congrès, en rappelant à « Valérie » les points forts du programme qu’il défendait.
    Les jours qui viennent seront déterminants. On aura un œil rivé sur les sondages pour savoir à quel point sa désignation va faire grimper spontanément le score de VP, et l’autre fixé sur la rue de Vaugirard, où il faudra harmoniser les diverses propositions des cinq ex-postulants, choisir les unes, rejeter les autres. Entre les deux tours, sur CNews, Valérie Pécresse n’a eu aucune hésitation pour dire que, si elle était la candidate, le programme de LR serait celui qu’elle défend pendant la primaire…
    Pour l’heure, Eric Ciotti se refuse à jouer publiquement le rôle de Sandrine Rousseau chez les écolos. Par fidélité au parti, mais aussi par intérêt personnel. En cas de victoire de VP au printemps prochain, son score au second tour, inattendu par ses amis, lui ouvre la voie aux plus hautes responsabilités. Stratégiquement, mieux vaut donc qu’il la soutienne fortement et oublie ses projets plus ou moins exprimés de franchir le Rubicon. Ni Marine Le Pen, ni Eric Zemmour, qui lorgnent sur les électeurs LR proches de sa ligne, ne lui assurent pour autant les mêmes honneurs que ceux que VP devra lui accorder.
    Dans ce scénario, LR, qui a réussi son Congrès de tous les dangers, va au combat uni et peut, en sachant habilement convaincre son aile macronienne par quelques mesures économiques et sociales libérales, placer sa candidate au second tour. Un cauchemar pour Macron… Contrairement à MLP, VP veut le pouvoir, présente un CV égal au sien et bénéficie d’un bilan plus honorable que le sien.
    Une autre hypothèse est cependant à envisager. EC a toujours été droit dans ses bottes et n’est pas homme à se démettre de ses idées pour un maroquin… Si VP tergiverse pour intégrer les mesures les plus fortes de son programme au sien, il saura le lui faire savoir… et même peut-être claquer la porte. En douceur ou non. Auquel cas il entraînerait ses ouailles vers la droite dure, plutôt chez le nouveau venu EZ qu’au RN, qui leur a taillé quelques croupières. Des ouailles qui, déjà, depuis longtemps pour certaines, sont sensibles au chant des sirènes de l’union des droites…
    Les chances de VP d’accéder au second tour seraient réduites à néant et, le 24 avril, Emmanuel Macron aurait à affronter soit EZ, soit MLP… Plutôt EZ que MLP. Victoire assurée ? Oui, mais probablement très étroite, même si, VP sans EC pouvant plus aisément faire les yeux doux à son aile macronienne et en priver EM, il serait plus facile à celui-ci, pour tenter de compenser cette perte, de caresser à nouveau la gauche modérée, qu’il dédaigne aujourd’hui et qui le lui rend bien.
    Reste la pire des hantises : que le « quart-quart » LR ne parvienne pas à être homogène, qu’EC se fâche et que les deux leaders de la droite dure reviennent à la raison et s’unissent avant le premier tour. Dans cette hypothèse idéale pour elle, au soir du premier tour, cette coalition – que d’aucuns ne manqueraient pas de qualifier d’illégitime, voire de « brune » – placerait son candidat ou sa candidate sur la première marche, loin devant le sortant, même si celui-ci, profitant du vote utile, écrasait VP.
    Et chacun sait qu’un gap, ne serait-ce que d’une dizaine de points, est très difficile à combler, surtout quand il faut compter sur des adversaires pour y parvenir…

  49. @ stephane | 04 décembre 2021 à 15:18
    « Et en cas d’échec, tous derrière Marion Maréchal en 2027. »
    Vous savez bien qu’avec le progressisme woke racialiste indigéniste LGBT qui se répand sur toute la planète à la vitesse de la lumière, la future présidente chez nous sera une femme colorée ultragauchiste telle que Rokhaya Diallo par exemple, elle a un tel taux de haine envers la France qu’elle va réussir à mobiliser toutes les troupes et troupeaux islamogauchistes afin d’éradiquer tous ces mâles blancs hétéros cathos fascistes racistes xéno homophobes islamophobes honnis et vomis.
    Un.e Bilal.e Hassani.e pourrait tout aussi bien faire l’affaire.
    Les élections du futur auront des relents genrés, j’vous dis pas les odeurs.

  50. @ stephane | 04 décembre 2021 à 15:18
    Si j’ai bien compris le message de Ciotti dans son allocution de cet après-midi, il va coller aux basques de Valérie Pécresse et lui imposer certaines de ses exigences.
    De deux choses l’une :
    – soit elle les accepte et dans ce cas elle devient une marionnette aux mains de la droite dure, ce qui ne sera pas compris par une large partie de son électorat.
    – soit elle remet Ciotti à sa place et c’est le clash.
    Dans les deux cas c’est mal barré pour elle.

  51. @ Achille
    Les candidats LR ont été obligés de candidater car Édouard Philippe lorgne 2027.
    C’est loin pour vous mais le Koh-Lanta LR va vous aider à tenir pendant que Mme Achille regarde les Feux de l’amour.
    Si Pécresse échoue en 2022, LR pense l’éliminer comme aux États-Unis lors des primaires.
    La droite a sa Ségolène et comme vous dites, le marquage à la culotte ciottesque pourrait bien conduire au clash.
    Pour les cadors de LR il fallait un candidat pour aller au casse-pipe ; si elle monte trop dans les sondages, ça va dégainer (le fils, le mari…).
    Je lui souhaite beaucoup de courage. Qu’on l’apprécie ou pas, c’est rassurant d’avoir des personnes prêtes à se sacrifier. Pour quelle cause ?
    Je vois à nouveau Juvin à la télé. Lui n’aura pas à se plaindre des 35 heures, ça y va les RTT.

  52. Patrice Charoulet

    @ Ninive
    Grand merci du lien que vous me donnez expliquant comment faire ce que je souhaite faire. Je viens d’y faire un saut. Comme je suis un infirme informatique, j’entends une foule de choses que je ne comprends pas, qui me sont dites à toute allure.
    Demain, je vais réécouter et m’arrêter plein de fois. Je prévois une ou deux heures, au minimum, pour aller jusqu’au bout. Mais je suis pessimiste et j’ai l’impression d’entendre du chinois.
    Cela dit, merci derechef. Cela me semble très pédagogique.

  53. Cher Philippe Bilger,
    Tout comme moi, vous souhaitez sincèrement la victoire de la droite en 2021.
    Mais faut-il pour autant être à ce point oublieux du parcours de V. Pécresse pour croire aveuglément à ses promesses en matière régalienne ?
    Faut-il rappeler qu’elle signait il y a 11 ans, un appel au multiculturalisme et au post-racialisme ?
    Faut-il aussi rappeler qu’il y a deux à peine elle quittait LR à cause de sa dérive droitière ?
    Vous comprendrez donc que les déçus de Chirac et Sarkozy peuvent légitimement être circonspects par rapport aux tout récents gages droitiers que V. Pécresse nous a donnés.
    Ce qui signifie que jamais je ne voterai pour elle. Plutôt s’abstenir si Zemmour est empêché ou éliminé.

  54. De Valéry à Valérie, la détestable dynastie des princes Souhmis qui mène son peuple vers les rives parallahdisiaques de l’Eurabia.

  55. Bonjour Savonarole,
    « Le marronnier Guillaume Meurice cache la déconfiture de Xavier Bertrand. »
    Et comment !
    La déconfiture… la marmelade !

  56. Les deux amis, Billy black bien-aimé, la raison et la foi, sont tous deux invités au festin de la joie, et l’émancipation du cœur brisé est la seule résistance possible du droit à la vie aux administrateurs de la mort :
    Cœur brisé
    Ô mes deux amis !
    Arrêtez-vous à l’enceinte sacrée.
    Recherchez le plateau du Najd
    Et les repères du chemin.
    Approchez-vous de l’eau,
    Près des dunes où les tentes sont plantées.
    Venez chercher l’ombrage
    Sous les arbres, le Dâl et le Salam.
    Et quand tous deux vous arriverez
    À la vallée de Minâ,
    Installez votre tente
    À côté de celui près duquel est mon cœur.
    Transmettez de sa part
    Les vœux d’amour
    Ou les salutations de paix
    À tous ceux qui descendent en ce lieu.
    Tous deux prêtez l’oreille
    À ce qu’ils vont vous répondre,
    Montrez comment celui,
    Dont le cœur est brisé,
    Souffre des transports de l’amour
    Et publiquement le montre,
    Demande des nouvelles
    Et pose des questions.
    Ibn’Arabi
    La réponse est convergence d’interprétation, effort sans lequel il n’y aura aucune possibilité de cohabitation des différences, nous ramenant à une autorité de bien avant la révélation, où toute invitation est vaine si celui qui la porte, la refuse obstinément :
    « …de cette ville, de ce berceau de la civilisation, un message a surgi et surgira toujours, un message qui oriente vers le Haut et vers l’autre ; qui répond aux séductions de l’autoritarisme par la démocratie ; qui oppose à l’indifférence individualiste l’attention à l’autre, au pauvre et à la Création, qui sont les pierres angulaires essentielles d’un humanisme renouvelé, dont notre époque et notre Europe ont besoin. »
    https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-12/pape-francois-grece-voyage-discours-autorites-refugies-olivier.html

  57. Robert Marchenoir

    @ Ninive | 04 décembre 2021 à 14:47
    « Pécresse […] elle ne toucherait pas non plus avec ses mains les autres présidents. »
    Vous êtes vraiment un détraqué sexuel. Il faut l’être, pour penser à mal en voyant un chef d’État serrer la main à ses homologues, leur donner l’accolade ou pratiquer d’autres marques de sympathie, universelles chez l’être humain, qui passent par l’imposition des mains.
    Les présidents du monde entier « touchent les autres présidents avec leurs mains », comme vous dites.
    Quand vous passez la main dans le dos d’un ami pour lui exprimer votre affection, ou que vous lui prenez le bras pour le réconforter dans un moment difficile (ce que vous faites certainement, comme tout le monde), devons-nous en conclure que vous êtes un homosexuel refoulé, ce que nous sommes censés comprendre une fois de plus à la lecture de vos vomissures sur Emmanuel Macron ?

  58. @ Ninive
    « On ne doit plus manipuler les citoyens comme les pions d’un damier… »
    Il se fait que, dans toutes les démocraties, et depuis fort longtemps, ce ne sont pas les citoyens qui décident que tel ou tel se porte candidat, que tel ou tel s’allie avec tel ou tel, que l’un claque la porte et l’autre se maintient. C’est un peu comme au théâtre ; ce n’est pas le spectateur qui assure le choix des acteurs.
    Le citoyen ne décide pas non plus du programme qui lui est soumis, ni des moyens de le mettre en œuvre. Pas plus que le spectateur n’a de droit de regard sur les décors, la mise en scène et le texte de l’auteur. Son rôle est d’applaudir ou de siffler. Et c’est un geste considérable puisqu’il décide de l’avenir de la pièce, des acteurs et du théâtre.
    Il en est à peu près de même dans l’univers politique. Le citoyen n’intervient en fait que le jour du vote, mais son choix est décisif. Il adoube l’un, élimine l’autre. Au candidat de savoir obtenir sa voix. Ses atouts : sa personnalité, son programme, sa campagne, sa stratégie pour convaincre, mais aussi pour rassembler.
    Où y a-t-il manipulation dans une telle démarche ? Le problème se situe au niveau de la sincérité des convictions, de la vérité du discours et de la volonté de tenir ses promesses, Je vous accorde que, cette fois encore, certains candidats semblent prêts à s’affranchir de ces limites. Mais il est assez aisé pour le citoyen de les repérer.
    Exemple : si le sortant revient avec son leitmotiv du « en même temps », il n’est pas bien compliqué de s’apercevoir qu’il s’agit d’un leurre. S’il en était autrement, en cinq ans, il aurait réussi à créer un grand parti, tel l’UDR du Général, à rassembler droite et gauche modérés pour mettre en œuvre son programme de réformes – telle la coalition sortante d’Angela Merkel – et, surtout, à ne pas exacerber les tensions. Sa stratégie et ses paroles, parfois échauffés, de 2017 ont trompé les électeurs. À eux de ne plus s’y laisser prendre et de choisir le « parlons vrai ».

  59. @ Serge HIREL
    « Le citoyen ne décide pas non plus du programme qui lui est soumis, ni des moyens de le mettre en œuvre. Pas plus que le spectateur n’a de droit de regard sur les décors, la mise en scène et le texte de l’auteur. Son rôle est d’applaudir ou de siffler. Et c’est un geste considérable puisqu’il décide de l’avenir de la pièce, des acteurs et du théâtre. »
    Non. Dans une démocratie, c’est le citoyen qui impose les sujets.
    C’est pour cela que la France est une démocratie plus qu’imparfaite.
    Et c’est pour cela que la Suisse est une démocratie.
    Car il y existe un mécanisme de votations… J’vous explique:
    Les « citoyens » amassent des signatures. Déclenchent une votation avec un projet explicite sur lequel voter. La classe politique propose alors un contre-projet explicite. Les citoyens votent: tranchent entre les zélites et les populistes. Qui sont contraints d’enfin se parler…
    Et la votation peut avoir une valeur constitutionnelle. Petit détail non-négligeable.
    Simplissime. C’est cela, une démocratie un peu accomplie.
    Dans une démocratie un peu accomplie, le citoyen impose ses sujets. Et la classe politique est contrainte d’apporter une réponse. Elle ne peut se réfugier dans son entre-soi.
    Bien sûr, la classe politique peut aussi imposer ses sujets. Cela va de soi. Mais ne peut esquiver la votation potentielle en retour de bâton et coup de bambou.
    Car la classe politique n’a pas le monopole de l’agenda.
    C’est pour cela que la Suisse ne rentrera jamais dans l’Union européenne.
    Et c’est pour cela que la France est condamnée à essuyer jacquerie sur jacquerie. À cultiver le « populisme » de droite. Et à donner tous les gages aux gauchistes pour croire en leur théorie du complot.
    « Dans l’ensemble, la théorie dominante, bien que rarement explicitée, dans le Parti Travailliste [britannique] (une organisation de nos jours quelque peu hostile à la tentation de théoriser les choses) est ce que Popper appelle la Théorie du Complot du Marxisme Vulgaire (La Société ouverte et ses ennemis, ii, 101), dans laquelle l’exploitation des travailleurs est perçue comme un maléfique complot orchestré par les capitalistes. Cette théorie, remarqua Popper, a largement remplacé dans les cercles explicitement ou implicitement marxistes la doctrine « hautement ingénieuse et originale » de Marx lui-même, tenant les capitalistes, autant que les travailleurs, pour d’impuissants pantins manipulées par des ficelles économiques, impuissantes victimes face aux courants de l’Histoire. » — Roger James, 1980.
    Vous avez aussi la théorie du complot symétriquement débile à droite, qui trace ses racines dans la haine que le catholicisme voue à des machins comme la franc-maçonnerie: la théorie du complot comme quoi Satan est derrière tous les maux du monde et de tout temps règne dans les classes dirigeantes. Ce petit chantage catholique au Taghut, ce en quoi elle rejoint la théologie musulmane en matière de fascisme intellectuel. D’où l’identification populaire Satan = Franc-Maçonnerie = Illuminati = Baphomet = Pythagore = idiotie encore plus grosse.
    Le mécanisme des votations détruit progressivement ces deux théories du complot.
    C’est pour cela que les zélites n’en veulent pas, des votations. Elles trouvent ces théories du complot super pratiques: d’un côté, cela les met objectivement en situation de victimes, objectivement persécutées par une portion complètement demeurée de la population. Et de l’autre, cela leur offre le buzzword parfait pour disqualifier toute volonté du « peuple » d’être « souverain »: « complotisme ». Tout le monde connaît ce mot, n’est-ce pas ??
    Trahissant par là même le sens originel de ce mot, « complotisme », qui, dans les termes de Popper dans les années 50, qualifiait par là la certitude des classes éduquées au moment de l’essor de la science que seul le complot de l’Église catholique était responsable de leur impuissance à faire avancer la réflexion et la société ; oubliant par là même que réfléchir pour faire avancer la science et la société est chose difficile en soi, et que les papistes ne sont pas intégralement responsables de tous les maux du monde.
    « Le complotisme sociétal… vient du fait d’abandonner Dieu, puis de se demander « Qui est à sa place ? » » — Karl Popper, Conjectures et Réfutations.
    « Le complotisme sociétal… [est] la typique conséquence d’une sécularisation de la superstition religieuse. La croyance en des dieux homériques dont les complots expliquaient l’histoire de la Guerre de Troie a disparu. Les dieux ont été abandonnés. Mais à leur place trônent des hommes ou des groupes puissants – des groupes de pression sinistres la malévolence desquels est responsable de tous les maux dont nous souffrons – comme les Sages de Sion, ou les monopolistes, ou les capitalistes, ou les impérialistes. » — ibid
    Et le Français en raffole, de ce combat de titans entre débiles mentaux…
    Voilà pourquoi rien ne changera jamais en France.
    Vous voulez faire obstruction à la politique sanitaire sur le coronavirus ? Pas de problème. Lancez une votation. Donnez la possibilité à la plèbe de détruire son pays entre ses mains. Faites-leur sentir la brûlitude de la patate chaude. Mettez-les devant l’urne, en leur en expliquant les conséquences. Et ils voteront droit, tant qu’ils sauront que le choix leur appartient. À 62 %, le 28 novembre dernier. Déniez-leur ce choix, et ils voteront comme une bande de grégaires rongeurs sous LSD à chaque élection. Comme à la prochaine présidentielle.
    La politique ne doit pas être un théâtre où les coulisses sont réservées aux acteurs. Sauf si on souhaite cautionner le complotisme. Et cautionner la démocratie au rabais, par la même occasion.

  60. @ F68.10
    Mais comment amener les Français à changer leur maudite Constitution pour la rapprocher de la Suisse ? Depuis des siècles, ils n’ont même pas été capables d’imiter assez ou correctement les Anglo-Saxons, enfin d’arriver à leur niveau. Alors la Suisse ?
    En plus la Constitution actuelle est un fétiche. Transmis par mongénéral, donc si on en change, on aura les dix plaies d’Egypte ou le retour de la momie, au moins ! Alors…

  61. @ F68.10 06 décembre 2021 à 00:07
    Je comprends votre faiblesse pour la Suisse, mais sa démocratie n’en est qu’une parmi d’autres… Elle est adaptée aux spécificités de la Confédération, comme la démocratie française est à apprécier à l’aune de l’histoire, des valeurs et des us et coutumes politiques de notre nation. Là où on ne compte que 5,5 millions de citoyens en âge de voter, répartis dans 26 cantons bénéficiant d’une large autonomie, il est d’évidence plus facile d’organiser régulièrement des votations qu’en France avec ses 48 millions d’électeurs et sa conception centralisatrice du pouvoir.
    Ceci dit, l’article 11 de la Constitution de 1958, modifié en 2008, permet l’organisation de « référendums d’initiative partagée ». Le dispositif, qui exige la signature préalable de 10 % du corps électoral et celle d’1/5ème des parlementaires, n’a pas permis jusqu’à maintenant l’organisation d’un tel scrutin. En 2019, Macron a dit vouloir abaisser la barre à un million de signatures, mais n’a pas donné suite…
    Par ailleurs, à un moment ou à un autre de leur carrière, plusieurs leaders politiques de premier plan ont été favorables à des referendums d’initiative populaire (RIP) ou citoyenne (RIC). Les Gilets jaunes ont aussi revendiqué la mise en place d’une telle procédure. Mais, à aucun moment, ces propositions n’ont été massivement soutenues par le corps électoral.
    Aujourd’hui, la plupart des candidats à la Présidence annoncent l’organisation de referendums « normatifs » dès leur élection… Mais le dernier en date (2005) a laissé un goût amer : le non à la Constitution européenne a été foulé aux pieds, trois ans plus tard, par le Traité de Lisbonne, ratifié par le Parlement…
    Il convient aussi de remarquer qu’en Suisse comme dans d’autres Etats qui ont recours à cette voie pour consulter le peuple, les referendums – ou votations – sont soumis à des règles précises qui, en particulier, limitent le champ des questions pouvant faire l’objet d’un tel vote. Et c’est tant mieux. Au lendemain d’un crime particulièrement sordide, on trouverait en France et ailleurs une très large majorité favorable au rétablissement de la peine de mort…
    Enfin, l’article et la vidéo de swissinfo dont vous donnez la référence précisent qu’un mouvement politique opposé à la loi fédérale sur la lutte contre la pandémie, les Amis de la Constitution, envisage le recours au juge contre ce texte, bien qu’il ait été approuvé par la majorité des électeurs lors de la votation du 28 novembre, afin que celui-ci le déclare inconstitutionnel.
    Malgré ce recours constant aux votations, la Suisse est donc menacée, comme la France aujourd’hui, de devenir une République des juges… Ce qui, en matière de démocratie, n’est pas bon signe… En fait, il ne faut guère se faire d’illusion : il n’existe pas de démocratie parfaite.

  62. anne-marie marson

    Pour éviter notre domestication par la gauche et le pouvoir macronien, il n’y a pas que la lecture, il y a FIP et la nuit du blues, même pas récent récent… par exemple:
    https://www.youtube.com/watch?v=EPEqRMVnZNU&list=RDEPEqRMVnZNU&index=1
    ou un autre…
    La danse avec Rone et Camélia Jordana, même si les discothèques sont fermées.
    Paroles de la chanson La nuit venue par Rone
    La nuit venue
    Je sais
    Que je vais
    Le soir, danser de dos
    La nuit venue
    Mes yeux charbons
    Gardent mon corps
    Ma vie, sans mot
    La nuit venue
    Je sais
    Que je vais
    Me voir dans son rétro…
    https://www.youtube.com/watch?v=ffZ5fuAXjHQ
    Dédiée à Bouchra qui n’a eu ni la vie ni la mort qu’elle méritait, à cause des woke, des wake, des weak, et de son pseudo-téléphone inutile.
    Le pouvoir macronien sait nous domestiquer. De la coercition, puis quand le tour est bien appris, des croquettes.
    Je préférais E. Ciotti à V. Pécresse. C’était la victoire de le droite assurée.
    Je vote Zemmour pour que les caniches redeviennent des loups, un jour, peut-être.

  63. @ Serge HIREL
    « Malgré ce recours constant aux votations, la Suisse est donc menacée, comme la France aujourd’hui, de devenir une République des juges… Ce qui, en matière de démocratie, n’est pas bon signe… En fait, il ne faut guère se faire d’illusion : il n’existe pas de démocratie parfaite. »
    Mais c’est quoi ce relativisme à la mords-moi-l’nœud ? Il n’y a pas de démocratie parfaite ?? Oui, bien sûr… Il n’y a d’ailleurs pas d’avion parfait: des fois, ils s’écrasent. Mais les tapis volants, ce n’est pas au niveau des avions. La Suisse n’est pas une démocratie parfaite ? La belle affaire !! Le tapis volant qu’est la France n’est pas au niveau. Cette prétention à la perfection, et, pire, la prétention de s’autoriser à prétendre qu’autrui, lui, a des prétentions à l’inatteignable perfection, est une des pires manières de noyer le poisson. C’est, de fait, projeter votre propre aspiration à la perfection sur autrui pour mieux cultiver le relativisme. Non: la Suisse est bien une meilleure démocratie que la France.
    La Suisse n’est pas une République et n’est pas une République des Juges. C’est un système fédéral qui, oui, dépend d’une norme juridique supérieure. Comme toute démocratie qui se respecte. Il y a donc un Tribunal fédéral. Qui peut condamner des Etats. Car oui, en Suisse, les cantons sont bien des États souverains dans tous les domaines où ils n’ont pas délégué de compétences à la fédération. Et le Tribunal fédéral a d’ailleurs condamné le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures en 1990 pour le forcer à donner le droit de vote aux femmes après que Theresia Rohner ait fait le forcing au tribunal fédéral. Diktatüüür !!
    La « République des Juges », c’est très bien.
    La différence, c’est qu’en Suisse, il est possible de lancer une votation pour sortir des ordres juridiques qui déplaisent. Pas en France: cf. référendum sur l’Europe en 2005. En Suisse, cela a bien eu lieu, le 25 novembre 2018. Initiative « le droit suisse au lieu des juges étrangers. » Et, encore une fois, les Suisses ont bien voté droit. Ils ont rejeté la sortie de la Cour européenne des droits de l’homme à 66 %.
    Les Suisses disent donc que la « République des Juges », c’est très bien. Tant qu’ils ont le droit de dire si oui ou non ils en veulent. Et ils disent qu’ils en veulent, de la « République des Juges ». À 66 %. Bien sûr, en Suisse primitive, ils ne comprennent pas très bien à quoi cela sert, un juge… Mais à Genève, Bâle, ou Zürich, ils comprennent quand même un peu mieux que ce n’est pas complètement crétin d’avoir des normes juridiques qui s’imposent aux États et à la Confédération. Même si cela les gêne. Les Suisses ont donc bel et bien réussi à faire la part des choses. Quand on leur pose la question. Ou plutôt, quand ils ont le droit de s’arroger le droit de se poser la question à eux-mêmes. Droit que les Français n’ont pas.
    Comme quoi la votation est bel et bien un rempart au « populisme », malgré les délires des zélites sur les « référendums ». Et non, les référendums d’initiative partagée en France ne sont qu’une sombre bouffonnerie. Inapplicables et d’ailleurs inappliqués. Avec un domaine d’application très restreint qui en fera une récurrente galéjade pour, au moins, les cinquante ans à venir. Ce n’est absolument pas comparable.
    « Il convient aussi de remarquer qu’en Suisse comme dans d’autres Etats qui ont recours à cette voie pour consulter le peuple, les référendums – ou votations – sont soumis à des règles précises qui, en particulier, limitent le champ des questions pouvant faire l’objet d’un tel vote. Et c’est tant mieux. »
    Correction: c’est le peuple qui se décide à décider, en Suisse: « ON » ne « consulte » pas le « peuple »… Il ne demande pas l’autorisation de poser la question à pôpa le zélite et à môman la zélite comme on demande à sortir de table. Il impose la question.
    Quant à la question des restrictions d’application du champ des votations, vous pratiquez là un sévère enfumage. Il n’y a aucune chance que les cantons alémaniques et plus encore ceux de Suisse primitive cautionnent une telle restriction du champ d’application des initiatives. Qui, comme vous le voyez, peuvent parfaitement porter sur la question de sortir du droit international et des droits de l’homme. Comme en 2018.
    Le réel débat en Suisse ne concerne pas vraiment ce type de restrictions. Il y a des ajustements à faire qui portent bien plus sur la fréquence des votations (qui sont parfois un peu too much) et sur la sériositude des sujets. Il s’agit essentiellement de questions techniques, de planning, de logistique, d’opportunité. La remise en cause sur le fond existe, mais par des gens qu’on prend autant au sérieux que les platistes… et à raison.
    En aucun cas les Suisses ne cautionneront qu’on les empêche de remettre en cause leur Constitution ou de remettre en cause leur adhésion aux normes de droit international par le biais d’initiatives. Schwytz prendrait les armes aux premières lueurs. Et à raison. Et c’est très bien ainsi. Je vous rappelle, par ailleurs, qu’ils gardent leurs armes de guerre dans leur placards, à domicile.
    « Les citoyens soldats devront conserver leur arme de service à domicile. Le Conseil fédéral a pris mercredi cette décision de principe. Il est toutefois ouvert à la possibilité de déposer plus facilement le fusil d’assaut à l’arsenal. » — RTS, 2010.
    Je défends la République des Juges. Mais je ne peux pas la défendre si je ne défends pas aussi l’existence de mécanismes, démocratiques, permettant le cas échéant de la révoquer.
    La Constitution française n’a aucun statut sacré. Elle est révocable. De la même manière que Hans-Adam II du Liechtenstein cautionne la mise en place d’un mécanisme référendaire, sur initiative populaire, qui permette de révoquer purement et simplement sa monarchie absolue. En attendant, Hans-Adam II est monarque absolu et la religion d’État y est le catholicisme, dans une forme d’ailleurs un peu raide. Mais l’existence de ce mécanisme référendaire sur initiative populaire permettant de révoquer la monarchie absolue fait du Liechtenstein un État plus démocratique que la France, qui, elle, consigne ses réformes constitutionnelles à la classe politique et en exclut les « citoyens ». Qui sont ainsi ravalés au statut de pantins.
    En attendant, Hans-Adam II reste monarque absolu. Et personne n’a souhaité lui enlever son pouvoir de veto par référendum. Mais il est possible légalement de le lui enlever. Sur initiative populaire. Ce fut d’ailleurs tenté dernièrement en 2012 au sujet de l’avortement, et massivement rejeté. À 76 %. En France, l’équivalent n’est pas possible. C’est ce qui fait que le Liechtenstein est désormais une société constitutionnellement plus ouverte que ne l’est la France.
    « Au lendemain d’un crime particulièrement sordide, on trouverait en France et ailleurs une très large majorité favorable au rétablissement de la peine de mort… »
    Eh bien non. Cela montre que vous ne comprenez rien au mécanisme des votations. Quand les Suisses demandent aux Suisses s’ils veulent plus de vacances, ils répondent « Non ». À 67 %. D’ailleurs, sur la peine de mort, il y a bien eu une initiative de lancée en 2010. Si elle fut avortée, ce n’est absolument pas parce que cela heurtait les droits de l’homme, des valeurs constitutionnelles ou quoi que ce soit qui ferait chouiner la gauche ou une confédération jalouse de ses prérogatives. Je vous laisse découvrir la raison pour laquelle l’initiative pour le rétablissement de la peine de mort à échoué en Suisse… Comment les choses se passent en réelle démocratie…
    C’est très bien de pouvoir voter pour ou contre la peine de mort. Je vote contre. Mais je ne protège pas indûment ma position de la critique en en faisant un dogme qui ne serait pas contestable par le vote. Car si je rends ma position incontestable par le vote, je tombe bien dans le travers iranien qui consiste à mettre certaines questions hors limites, ce qui s’appelle à proprement parler la « République des Juges ». Ou des Mollahs. Et tant qu’une « République des Juges » est révocable par la votation, je cautionnerai la « République des Juges »: je cautionnerai la Loi. Avec un grand L. Mais pas la République des Mollahs, qui, elle, n’est pas révocable. C’est là toute la différence entre une démocratie, comme la Suisse, et une théocratie sécularisée, comme la France.

  64. Elle vote pour le président des caniches embrigadés pour certifier son cauchemar de canidé.
    Je suis un loup comme toi, beau djihadiste, les antiracistes l’ont, comme Charlie, bien cherché, et le poing viril de s’abattre à la tempe féminine du pays à tout jamais tuméfiée, c’est bien la France qui est à terre, Esmeralda expulsée, le petit sang-mêlé déguisé en pharaon dévoyé fantasme sa puissance assimilée.
    Reviens, beau prince, reviens, tyran, reviens me dominer, ramène-nous au temps de la sécurité d’avant la liberté jamais advenue, reviens, droite dure qui saura ressusciter ma gauche, donner quitus à la meute pour s’abreuver à la source de l’hallali, s’offrir en sacrifice à la vague que personne n’arrêtera, à laquelle personne n’échappera, la terre promise brûlée entre les pages du livre offert à l’incendie que personne n’éteindra.
    Vas-y, Zemmour, vas-y maréchal, ils sont là, les voilà, les blancs redébarquent sur la plage armoricaine, empruntant les sentiers de l’honneur d’une hypothétique vie française qui aurait laissé la Croix aux ventres des navires négriers, mais qui pourtant, jamais, ne te laissera aux océans du néant le soin de les laisser ainsi La renier :
    « Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d’hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.
    Cependant c’est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l’aurore, armés d’une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.
    Que parlais-je de main amie ! Un bel avantage, c’est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs – j’ai vu l’enfer des femmes là-bas – et il me sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps. »
    http://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Adieu.html

  65. @ F68.10 07 décembre à 00:20
    Dans mon commentaire, à aucun moment, je n’ai établi une hiérarchie entre la Suisse et la France en matière de démocratie. Vous me faites un faux procès en insinuant cela. Il est un fait que le citoyen helvétique possède plus de marge de manœuvre pour participer à l’élaboration de la loi – ou à son rejet – que le citoyen français, surtout appelé à choisir entre divers programmes politiques qui lui sont soumis à l’occasion d’élections qu’il ne programme pas.
    Mais, je le répète, pour des raisons simplement techniques, ce qui est possible dans un pays de petite taille, voire lilliputien comme le Liechtenstein, ne l’est pas dans une nation centralisée de 48 millions d’électeurs. En tout cas pour le moment, le numérique pouvant dans l’avenir résoudre certains problèmes d’intendance.
    Néanmoins, je me permets de continuer à affirmer qu’il n’existe pas de par le monde de démocratie idéale et que le modèle, certes avancé, de la Confédération helvétique demeure sous la menace de la République des juges, du gouvernement des juges pour adapter cette formule au statut politique particulier de la Suisse.
    On peut bien sûr, comme vous, se satisfaire d’un tel régime. Pour ma part, je considère la séparation absolue des pouvoirs comme l’élément essentiel d’une démocratie, tout en affirmant qu’elle est structurellement inaccessible, le juge étant indispensable au contrôle quotidien de la légalité constitutionnelle des décisions de l’exécutif et des initiatives du législatif. Ce qui le met en position de domination.
    En France, le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres, nommés par le Président de la République et ceux de l’Assemblée nationale et du Sénat. Il valide ou retoque les projets et les propositions de loi après leur vote au Parlement et prend ses décisions sous couvert du respect de la Constitution, mais aussi des oukases de Bruxelles, appelées « directives ». Il y a donc bien là plus qu’une amorce de République des juges, les élus du peuple n’ayant pas le dernier mot.
    En Suisse, les 38 juges du Tribunal fédéral sont certes élus, mais au second degré, par les membres du Conseil national et du Conseil des Etats et peuvent, eux aussi, se comporter en censeurs. Très bien, mais une disposition tacite dispose que les partis ont droit à un nombre de juges proportionnel à leur poids au sein de ces deux instances… Ce qui fragilise leur indépendance réelle vis-à-vis de ces formations. Cette fois, c’est le pouvoir législatif qui perturbe le judiciaire…
    Bref, rien n’est parfait dans ce bas monde, mais les démocraties restent cependant, comme l’on dit, le pire des régimes à l’exception de tous les autres.
    Quant à votre approbation du vote majoritaire des Suisses sur la suprématie de la Cour européenne des droits de l’homme sur le droit helvétique, permettez-moi de ne pas la partager. J’ai une conception plus restrictive que vous en matière en matière de souveraineté nationale. Mais c’est un autre sujet…

  66. @ Serge HIREL
    « Mais, je le répète, pour des raisons simplement techniques, ce qui est possible dans un pays de petite taille, voire lilliputien comme le Liechtenstein, ne l’est pas dans une nation centralisée de 48 millions d’électeurs. »
    Le problème de la taille est fallacieux. Il est tout à fait envisageable de décentraliser davantage et de commencer à implémenter progressivement des votations au niveau régional.
    C’est l’obsession française à tout vouloir uniformiser qui empêche mentalement que des votations existent. Cet esprit de système abscons et apragmatique. La problématique de la taille est secondaire.
    Et la centralisation inévitable, inéluctable et incarnation du mystère de l’âme française n’est ici qu’un prétexte.
    « Néanmoins, je me permets de continuer à affirmer qu’il n’existe pas de par le monde de démocratie idéale… »
    Et il n’existe pas d’avion 100 % fiable. Je continue quant à moi à préférer les avions aux tapis volants.
    « …le modèle, certes avancé, de la Confédération helvétique demeure sous la menace de la République des juges… »
    Faux. L’élément que vous avez avancé est d’ailleurs complètement fallacieux. Vous mettez en exergue des recours par des antivax comme mettant en péril les votations. Non. Les antivax ne représentent pas une menace via la justice. Quiconque a droit de faire recours. C’est lorsque la votation est réellement et pour de bon invalidée qu’on peut parler de mainmise de la justice sur l’expression populaire par votation. Pas avant. Donc: à l’heure actuelle, c’est là une vue de l’esprit de votre part. Surtout quand il est possible de lancer une votation spéciale permettant de réviser totalement la Constitution:
    le joker.
    Et je vais le répéter: la menace qui pèse sur les votations ne relève pas de vos fantasmes de la République des Juges mais bien plutôt de l’instrumentalisation des votations à l’heure d’Internet où il devient trop facile de lancer une votation.
    Elles sont donc victimes de leur succès. Ce sont les Suisses qui veulent y mettre le holà: ils sont fatigués de voter de plus en plus souvent. Mais la République des Juges n’est pas un danger pour les votations.
    Lors de la dernière votation, ils viennent même de refuser le tirage au sort des juges fédéraux. C’est dire à quel point les juges fédéraux menacent la Confédération… Mort de rire.
    « Pour ma part, je considère la séparation absolue des pouvoirs comme l’élément essentiel d’une démocratie. »
    Non: la séparation des pouvoirs se régule par la liberté d’expression et de débat. La démocratie est donc bien plus attaché à un principe moral primaire qui est celui du débat public, duquel la séparation des pouvoirs découle, que l’inverse.
    C’est par le débat public que Montesquieu défend la séparation des pouvoirs. Ce n’est pas par la séparation des pouvoirs que Montesquieu défend le débat public. Dans ce sens. Pas dans l’autre. Elle remonte d’ailleurs à Locke, la séparation des pouvoirs. D’où l’importance du débat public : c’est là encore une invasion intellectuelle des Anglois !! C’est donc bien là un produit du débat public ; débat public qui est le seul acide connu qui soit suffisamment corrosif pour dissoudre un pouvoir monarchique: l’eau régale.
    « En France, le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres, nommés par le Président de la République et ceux de l’Assemblée nationale et du Sénat. Il valide ou retoque les projets et les propositions de loi après leur vote au Parlement et prend ses décisions sous couvert du respect de la Constitution, mais aussi des oukases de Bruxelles, appelées « directives ». »
    Rien ne le force. Il le dit lui-même, le Conseil constitutionnel, que sa Constitution est au-dessus de Bruxelles. Ce en quoi il a tort: il joue avec le pacta sunt servanda comme avec le feu, et des gogos comme vous se font prendre au jeu.
    « Il y a donc bien là plus qu’une amorce de République des juges, les élus du peuple n’ayant pas le dernier mot. »
    De la même manière que le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieur n’a plus eu le dernier mot quand le tribunal fédéral lui a expliqué qu’il n’était plus compétent pour exclure les femmes du droit de vote.
    C’est très bien. Cela s’appelle reconnaître que le droit d’un État évolue dans un ensemble juridique et social plus grand que lui. Qu’on n’est pas un isolat culturel. Cela s’appelle collaborer avec des partenaires.
    En France, la doctrine de la souveraineté royale puis nationale s’est construite contre l’Église qui empiétait sur sa souveraineté. Ce n’est pas le cas de figure actuel. À moins d’être de totale mauvaise foi.
    « En Suisse, les 38 juges du Tribunal fédéral sont certes élus, mais au second degré, par les membres du Conseil national et du Conseil des Etats et peuvent, eux aussi, se comporter en censeurs. Très bien, mais une disposition tacite dispose que les partis ont droit à un nombre de juges proportionnel à leur poids au sein de ces deux instances… Ce qui fragilise leur indépendance réelle vis-à-vis de ces formations. Cette fois, c’est le pouvoir législatif qui perturbe le judiciaire… Bref, rien n’est parfait dans ce bas monde. »
    Au détail près que vous pinaillez sur des principes, mais que vous n’êtes pas capable de mettre en évidence des situations où cela pose réellement problème. Les Suisses ont d’ailleurs tranché: pas de tirage au sort pour accroître l’indépendance de la justice fédérale. Inutile. Et c’est là une décision pragmatique. Populaire et pragmatique. En date du 28 novembre 2021. Il y a deux semaines. Rappelez-moi quand les Français se sont prononcés par référendum sur l’indépendance de la Justice ? Cela doit bien remonter à Saint-Louis, n’est-ce pas…
    Vous agitez donc des considérations théoriques. Mais vous ignorez le réel.
    « Quant à votre approbation du vote majoritaire des Suisses sur la suprématie de la Cour européenne des droits de l’homme sur le droit helvétique, permettez-moi de ne pas la partager. J’ai une conception plus restrictive que vous en matière en matière de souveraineté nationale. Mais c’est un autre sujet… »
    Ce qui n’est pas un autre sujet, c’est le suivant: si vous êtes mis en minorité sur un tel sujet, qui lie votre État à un ordre juridique supérieur, vous êtes mis en minorité. Vos principes abstraits sont secondaires. Car vous vivez en société. Et car la votation prime en autorité publique sur votre opinion personnelle. Voilà tout. Voilà pourquoi la votation permet de défendre l’État de droit contre ceux qui agitent les Grands Principes pour le détruire. Qu’ils soient de droite ou de gauche.
    Et la votation permet aussi d’en sortir, de l’État de droit. Alors que vous ne proposez pas de mécanismes permettant de réviser la constitution française sans passer par l’initiative des « zélites ». C’est pour cela que la France ne mérite pas le titre de démocratie. Et que le Suisse reste bien plus souveraine que la France ne l’est: parce qu’elle peut décider si oui ou non elle s’inscrit dans l’ordre de la CEDH.
    Et elle a décidé de s’inscrire dans l’ordre de la CEDH. Et prouve qu’elle peut aussi en sortir sur initiative populaire, si elle le décide. Alors que la France ne peut pas sortir de la CEDH sur initiative populaire. Ce qui fait toute la différence en matière de souveraineté.
    Ce n’est pas que la France ne puisse pas sortir de la CEDH. Elle le peut. C’est que les élites ne permettront jamais une initiative populaire à un tel référendum. Quant à rendre les référendums contraignants, hein… tout le monde a 2005 en tête…

  67. anne-marie marson

    De plus, un couple de loups est arrivé dans les calanques (Sud Radio). Ils ne sont pas encore à Paris !

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