Gramsci ne connaît pas la crise !

Les bons mots des autres font notre richesse et nous servent à briller dans les dîners.

Qui n’a pas exploité telle ou telle pensée spirituelle de Paul Valéry ou fait rire en s’abritant derrière Sacha Guitry qui fournit un lot inusable de saillies, au point de faire douter de l’authenticité de certaines ?

Il arrive aussi – mais c’est apparemment beaucoup plus sérieux – qu’on se pique de citer Antonio Gramsci et cela vous pose un intellectuel ou un bourgeois éclairé de savoir jeter négligemment, devant quelques amis, l’air de rien, les deux formules les plus connues de ce révolutionnaire suprêmement intelligent, singulier, courageux, longtemps incarcéré et devenu un mythe : quelqu’un qu’on évoque sans savoir de qui et de quoi il s’agit.

Il a su inscrire son marxisme dans une vision originale où, pour aller vite, l’hégémonie culturelle était au moins aussi importante que les rapports de force et de dépendance économiques et sociaux. Ceux-ci n’expliquaient pas tout – d’où sa divergence avec Lénine – mais la culture était un vecteur capital pour faire advenir et réussir la transformation socialiste qu’il n’a cessé d’espérer.

Revenons à ces deux pensées gramsciennes qui littéralement traduites de l’italien sont les suivantes.

La première. « La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés ». La dernière partie, rarement citée, de la phrase est modifiée en « et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».

Gramsci

A bien l’interpréter – et Dieu sait qu’elle a été mise à toutes les sauces -, elle ne signifie pas banalement que la crise se produit à chaque passage de l’ancien vers le nouveau – elle serait alors multiple – et durant le temps de la transition nécessaire. Elle postule une vive résistance de l’ancien qui refuse de laisser surgir le nouveau. Elles ne sont pas si fréquentes dans l’Histoire des peuples et des pays, ces périodes de crise résultant d’un blocage absolu, imposant soit la révolution soit la résignation et le statu quo. La crise naît de la volonté de sauvegarder à tout prix l’existant alors qu’une autre société non invitée frappe à la porte. Et ce sont des « monstres » qui sont engendrés par cette opposition crispée ! Le pire est donc dans la « crise » selon Gramsci et nullement une opportunité d’embellie, de renaissance.

La seconde. Ecrite en prison, en 1929, dans une lettre à son frère Carlo. « Je suis pessimiste avec l’intelligence mais optimiste par la volonté ». Ce qui a donné « le pessimisme de l’intelligence et l’optimisme de la volonté ».

Il est difficile de contredire cette double affirmation. Elle me convainc surtout par ce qu’elle prête presque de manière obligatoire à ces deux vertus capitales : l’intelligence et la volonté. La première ne pourrait porter qu’un regard pessimiste sur le monde et la société et c’est tellement vrai. La seconde n’a pas d’autre ressource, pour se justifier elle-même, que de croire que tout est possible. Ne pourrait-on accorder le pessimisme de l’intelligence avec l’optimisme de l’action, une volonté sans action étant vide de sens ?

Antonio Gramsci ne perçoit pas le salut dans la violence ni dans le putsch mais dans « la victoire culturelle contre les intellectuels de la classe dominante ». Avec cette interrogation modeste : et quand les intellectuels qui doivent mener la lutte appartiennent à la classe dominante, que faire ? Sont-ils illégitimes ou encore plus décisifs par la conscience et la connaissance de ce qu’ils ont à détruire ?

La pensée de Gramsci, en effet, ne sera jamais dépassée, inutile, précisément parce qu’elle avait anticipé. Inventé le futur. Avant beaucoup, elle avait appréhendé les limites du politique et de l’économique et pressenti que la culture serait la manière la plus décisive de s’approprier les esprits et de conquérir le pouvoir en profondeur.

Indissociable aussi – autre singularité – des lieux, des ancrages, des terreaux originels de misère et de malheur, d’une vision de la condition humaine blessant les sensibilités et suscitant la révolte avant que l’idéologie la désincarne.

Je n’aurais pu écrire ce billet si le Figaro n’avait pas consacré une excellente série à l' »Italie, péninsule politique ». Sur Gramsci par Alexandre Devecchio : « Gramsci et sa bourgade de Sardaigne : au début était l’expérience sensible« .

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Voir les Commentaires (103)
  1. Allons bon, Philippe Bilger file un mauvais coton. Voilà qu’il nous fait l’apologie d’un marxiste maintenant.
    Après un billet dans lequel il s’excuse de ne pas haïr Emmanuel Macron, on sent une grande remise en cause intellectuelle chez notre hôte.
    Comme il est parti, il va finir par se faire virer de Sud Radio ! 🙂

  2. Avec cette interrogation modeste : et quand les intellectuels qui doivent mener la lutte appartiennent à la classe dominante, que faire ?
    C’est une excellente question, je vous remercie de l’avoir posée…

  3. NathalieDelachaîssay

    De Berlinguer, le Marquis sarde, à Gramsci, le fin intellectuel, en passant par Pasolini, le marxiste convaincu qui réalisa les plus beaux films de la catholicité, le PCI c’était quelque chose !
    Nous, on s’est contenté du PCF de Marchais, le « travailleur volontaire », et de Duclos, le petit pâtissier des Pyrénées !
    L’Italie c’est quelque chose !

  4. Claude Luçon

    Curieux billet.
    Gramsci était un pitoyable intellectuel marxiste, sans aucune expérience humaine, rien d’autre.
    Alors pourquoi en parler au pays de Lavoisier où « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » !
    Même la politique et la société !
    Il va falloir qu’en France nos penseurs, nos philosophes ré-incorporent les sciences dans leur pensée, les Grecs le faisaient, Anaxagore entre autres !

  5. Denis Monod-Broca

    La particularité de notre temps, de notre très étrange temps postmoderne, est que l' »ancien monde » se veut « nouveau monde » en perpétuel renouvellement. Ne nous disent-« ils » pas tous : « le vrai changement, c’est moi ! »
    Alors comment changer ?
    Alors comment sortir de la crise permanente qui résulte du conflit permanent entre ancien et nouveau ?
    Comment sortir de ce vieux monde qui se veut lui-même sortie du vieux monde ?
    Comment changer si, pour changer, il faut s’arrêter de changer ?
    L’aporie n’est pas seulement imaginaire…

  6. yves albert

    Bonjour monsieur Bilger,
    Vous idolâtrez Macron, mais savez-vous qu’un psy italien l’a décrit comme psychopathe et qu’il est de surcroît un manipulateur, raison pour laquelle les grandes banques internationales l’ont choisi et l’ont remis entre les mains d’Attali pour le formater, avec le support de la franc-maçonnerie, afin d’en faire un Pinocchio qui leur permette de diriger la France dans la voie de leurs intérêts.
    Les manipulateurs :
    « Certains gouvernements et régimes totalitaires, des individus, des groupes, des sectes, ont déjà utilisé ou utilisent encore des méthodes de manipulation mentale en y associant des violences physiques et psychiques. Ainsi, d’une certaine manière, la manipulation mentale est très fréquente dans les sociétés, démocratiques ou non, ainsi que dans le cadre professionnel, conjugal ou familial. Car, dès qu’il y a mensonge, omission ou déformation volontaire de la vérité, il s’agit là de tentatives de manipulation. La publicité peut aussi être une forme de manipulation mentale.
    Qui sont les manipulateurs ?
    Les manipulateurs sont ceux qui utilisent les autres sans remords dans un but narcissique, de pouvoir, d’escroquerie commerciale ou par malveillance. Ils utilisent alors le mensonge et/ou la séduction afin de parvenir à leurs fins. Ils peuvent même utiliser la contrainte par la menace ou la force, ou encore en déstabilisant leur victime par la double contrainte.
    Les arguments d’un manipulateur semblent toujours logiques et moraux, a priori.
    Le manipulateur ne tient pas compte d’autrui, tout en le prétendant de façon paradoxale. La plupart du temps, il estime mettre en œuvre une stratégie intelligente et supporte mal la critique. Si on tente de lui faire reconnaître ses défauts ou ses erreurs, il réussira habilement à retourner les accusations contre l’accusateur.
    Le manipulateur utilise volontiers des prétextes tels que la norme, le « bon comportement » à avoir en société ou dans un groupe tout en utilisant les points faibles des autres. Comme par exemple, il fera en sorte que les autres se sentent ridicules ou coupables, ou encore blessés dans leur pudeur. Cette situation placera alors les autres dans une situation mentale favorable à la manipulation.
    Le manipulateur peut parfois nous paraître sympathique. »
    Et ceux qui l’écoutent sont des benêts.
    http://iciplaneteterre.e-monsite.com/pages/connexes-au-nom/la-manipulation-mentale.html

  7. Antonio Gramsci ne connaît ni la crise, ni les crises. La pensée d’Antonio Gramsci est arrivée jusqu’à nous, déformée certes, mais elle est toujours d’actualité.
    La gauche est au pouvoir en France depuis des années. Le pays s’enfonce dans la crise qu’elle soit d’ordre économique ou moral. Mais cela ne fait rien, l’idéologie portée par Gramsci continue de faire des émules.
    Le communisme a provoqué des crises phénoménales et continue d’en créer. C’est une machine à créer des pauvres, des malheureux et des réfugiés. Même quand le champ de ruines est presque total, le communisme arrogant trouve encore la ressource ultime d’affirmer que le système n’a pas marché parce que ce n’était pas du vrai communisme. La dictature du prolétariat confisquée par un dictateur et ses suppôts a toujours échoué à apporter du bonheur au peuple.
    Il faut relire « La Confiture d’abricots » d’Alexandre Soljénitsyne pour comprendre les conséquences de la mise en application de l’idéologie prônée par Antonio Gamsci.

  8. Bah, j’va vous zexpliquationner. C’est pas q’j’veux pas commentater c’qui dit m’sieur Bilger, mais j’comprends pas tout c’qui raconte. Alors… dites @giuseppe et @sbriglia, z’avez tout pigé vous ?
    Je souhaiterais quand même ajouter que pour ce qui m’est clair, mon commentaire est le suivant, avec tout le respect que je dois à notre hôte: faut pas péter plus haut que son c..!

  9. N’ayant lu que des bribes de Gramsci et des commentaires sur lui, je ne peux guère en discuter. Pourtant sa phrase sur « l’ancien qui meurt mais le nouveau qui ne peut pas naître » me fait froid dans le dos. C’est une représentation simpliste, le Progrès contre la Réaction, qui ouvre la voie à toutes les interprétations, et qui permet de faire naître le bébé aux forceps, si besoin est en achevant la mère, comme nous l’a démontré le marxisme chaque fois qu’il a servi de mode de pensée et de mode d’emploi.
    Je lisais récemment une remarque d’un chercheur qui disait qu’il y avait une tradition de pensée selon laquelle les théories les plus simples sont non seulement les plus séduisantes intellectuellement, mais ont toutes les chances d’être les plus justes. Il s’insurgeait contre cette proposition, en expliquant que la réalité est complexe, que les événements sont multifactoriels, et que ramener les causes et les effets à un ou deux principes abstraits assèche la perception de la réalité, quand elle ne la falsifie pas. Les conflits sont multiples, entre l’ancien et le nouveau, le collectif et l’individuel, les intellectuels et les manuels, les fonctionnaires et les travailleurs du secteur privé, les hommes et les femmes, les retraités et les actifs, les citadins et les ruraux, les ex-colonisateurs et les ex-colonisés, etc.
    Et selon les groupes, le nouveau et l’ancien changent de côté.
    Certaines sociétés se donnent des structures suffisamment souples pour que les conflits ne les rendent pas explosives en permanence. De sorte qu’on peut attribuer la révolution comme mode de résolution des crises à un certain type de société plutôt qu’à une équation universelle inexorable.
    Quant à l’importance des intellectuels et du monde de la culture dans la propagation de la pensée révolutionnaire, et dans son maintien, il me semble que Gramsci a tout juste, et que les intellectuels marxistes illustrent parfaitement sa théorie de l’ancien qui empêche le nouveau de naître, ou du moins de se faire connaître. Zemmour et Naulleau disaient que d’après leur expérience, les plus militants d’entre tous sont les artistes et intellectuels – marxistes, c’est moi qui l’ajoute.

  10. Marc GHINSBERG

    Il est vrai que la fameuse phrase «Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres» a été abondamment citée, notamment sur les réseaux sociaux au lendemain de l’élection de Donald Trump.
    Elle fut également citée en 2017 par Benoît Hamon après la primaire de la gauche. Ce qui montre qu’il ne suffit pas de se référer à Gramsci pour gagner une présidentielle…
    Le philosophe communiste italien inspire en France aussi bien Jean-Luc Mélenchon que Patrick Buisson. A l’étranger, Podemos, le nouveau parti de la gauche radicale espagnole s’en réclame explicitement.
    La bataille culturelle (pour ne pas utiliser un gros mot : la bataille idéologique) est aujourd’hui considérée par beaucoup comme essentielle dans la prise du pouvoir.
    Je considère, pour ma part, assez vaine la querelle de la primauté de l’économique sur le culturel ou l’inverse. La pensée marxienne est, par construction, dialectique. A l’évidence il y a interaction entre l’un et l’autre.
    Plus redoutable me semble la question de savoir s’il y a, aujourd’hui, une alternative crédible au capitalisme. L’échec de l’Union soviétique, de Cuba, de la Chine de Mao, à la fois au plan économique et au plan des libertés, a montré que l’appropriation collective des moyens de production pouvait conduire à la catastrophe. A l’inverse l’exemple de la chine post-Mao montre que dictature communiste et capitalisme peuvent faire bon ménage.
    Quant au populisme, qui peut penser qu’il pourra s’affranchir durablement du capitalisme sans tomber dans la dictature et le chaos économique ?
    Marx et ses successeurs, Lénine et Gramsci notamment, ont dénoncé les méfaits du capitalisme, ses contradictions, ils ont réfléchi à différentes formes de prise du pouvoir, mais la réflexion sur le fonctionnement d’une société communiste en reste à la phase pré-embryonnaire.

  11. @ yves albert 28 août 2019 à 10:05
    Un banquier d’affaires (des autres..;)) est, naturellement, un manipulateur, du reste l’ancien patron de Manu chez Rothschild l’a très bien expliqué.
    Qui était la banque d’affaires derrière les négociations de la vente d’Alstom, un de nos fleurons industriels ? Ne soufflez pas !!
    « Le dossier Alstom a tout pour devenir une affaire d’État. Jeudi dernier le parquet national financier a été saisi suite au signalement du député Olivier Marleix sur la vente du groupe français à General Electric. Lundi, Anticor a annoncé avoir déposé plainte pour corruption et détournement de fonds publics.
    Le président, qui fut un acteur décisif dans ce dossier, met tout en œuvre pour le faire oublier (23 juillet 2019, Martine Orange, Mediapart) »
    En bon prestidigitateur il nous a fait regarder en août les feux de forêt qui brûlent (chez les autres) pour que nous ne nous occupions pas du parquet national financier qui a été saisi pour des millions de bonus attribués aux négociateurs de cette magouille.
    Que Donald Trump et Manu soit copain-copain était inévitable même si, pour occuper les gogos, de temps à autres ils se lancent des pichenettes de cour d’école via des tweets (tant prisés par M. Bilger) de Donald, auxquels répond Manu comme un bon élève du cours Florent.
    Adéo yves albert

  12. Pour Gramsci (prononcer Gramme chie) la société civile occidentale est une force dont les communistes doivent tenir compte pour prendre le pouvoir.
    C’est pourquoi, selon lui, les communistes doivent s’emparer tout d’abord du pouvoir culturel, par le biais des intellectuels.
    « Il recommanda donc de provoquer la désintégration sociale de la société italienne via la création de nombreux groupes, sous-groupes, satellites et autres communautés revendiquant des droits spécifiques (des « droits positifs » découlant du positivisme juridique) au bénéfice des minorités ethniques, religieuses, philosophiques, sexuelles..
    Le but était de créer une profusion de dérogations légales au droit naturel afin de provoquer des tensions et des problèmes insolubles dans la société »
    https://www.wikiberal.org/wiki/Antonio_Gramsci
    Un communiste classique en vrai !
    Ça ne vous rappelle rien ?

  13. « Gramsci ne connaît pas la crise ! »
    Ouais !
    C’est chic dans certains dîners parisiens de citer Gramsci dites-vous cher P. Bilger. Cela ne doit pas concerner beaucoup de dîners !
    En province, notre chère province, il n’y a pas un bouseux sur 100 000 qui connaisse ce philosophe italien bien oublié. Et qui n’a jamais eu grand renom !
    Sauf que ! Sauf que, à bout de souffle, une partie de l’intelligentsia européenne post-marxiste se cherche un nouveau penseur dans sa mouvance. Et croit le trouver en Gramsci.
    Le concept de « l’hégémonie culturelle » n’a pas surgi avec Gramsci : il est vieux comme le monde. Depuis que les humains se sont constitués en groupes. Simplement le développement phénoménal de la transmission des savoirs a formidablement accéléré et imposé les dominations culturelles.
    Nous le voyons tous les jours avec E. Macron. Tant qu’il en reste à la communication…
    Quant au passage de l’ancien monde au nouveau monde et les changements potentiels, comme dit mon voisin : « fichez-moi la paix avec vos changements, moi je ne veux pas changer ».
    Voilà la domination culturelle : imposer le changement dont la plupart des humains ne veulent pas. Je parle du changement planétaire bien sûr et non du changement individuel inhérent à l’humain.
    La deuxième traduction que vous donnez de la première pensée citée de Gramsci est récente et pas dans l’esprit – me semble-t-il – de celui-ci : « Et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».
    Le texte italien écrit par Gramsci est celui-ci : « in questo interregno si verificano i fenomeni morbosi più svariati ».
    La traduction que vous donnez résulte d’une dé-contextualisation par rapport aux nazisme. Le texte italien fait plutôt penser à une projection « hallucinatoire » d’une pensée non aboutie. Et que la mort a sans doute empêché d’aller à terme.
    Esprit tourmenté et instable, mais brillant.
    Cordialement.

  14. Sans chercher à vouloir jouer les cuistres spécialistes de la pensée de Gramsci, nous pouvons tout de même nous arrêter sur les citations suivantes qui sont d’actualité de manière frappante :
    « Lorsque les masses aimeront leur servitude parce qu’elles auront fini par ne plus savoir qu’elles sont tombées en servitude, nous aurons gagné. »
    (…)
    « Ce n’est pas dans la lutte des classes que la gauche révolutionnaire arrivera au pouvoir mais par le biais d’une activité culturelle et en éradiquant par tous les moyens appropriés les notions de patrie, de famille et de religion, piliers de la civilisation occidentale. L’immigration sans limites est aujourd’hui le moyen le plus sûr, le plus puissant et le plus efficace de parvenir rapidement à nos fins. »
    Gramsci est mort, mais sa pensée maléfique continue d’avancer tel un canard sans tête et surtout de faire des ravages dans tous les milieux de la société, y compris dans ceux qui devraient de par leur éducation se trouver à cent lieues des avatars du marxisme culturel…
    Il suffit par exemple de se reporter à de curieuses réflexions de certains commentateurs de ce blog qui sont en principe loin d’être des incultes, mais qui tout en affirmant être « de droite » avec tout ce que cela implique en matière de références morales (au sens large) tiennent des propos ou bien ont une vision des choses que des extrémistes gauchistes ne renieraient pas.

  15. L’existence d’une société ne dépend pas seulement de la force de l’État mais aussi et peut-être surtout du consentement tacite de la population.
    Pour le dire brutalement, ce consentement est culturel, c’est-à-dire qu’il est le résultat de ce qui fait toute une société, les habitudes, les us et coutumes, la religion, tous les liens sociaux vécus depuis l’enfance et qui paraissent naturels alors qu’ils ne sont qu’une construction intellectuelle des dominants (les bourgeois pour faire vite) pour leur permettre de pérenniser leur pouvoir.
    Constatant la force des États modernes, pour Gramsci il est illusoire de penser le changement en terme de révolution, mais il vaut mieux le penser en termes culturels par une modification de la pensée du peuple, changer la doxa imposée par les dominants par une autre doxa qui rendrait au peuple sa liberté.
    Évidemment ce type de changement ne peut se faire que dans le temps long, celui de l’entrisme dans les rouages directeurs de la société pour un contrôle progressif du pouvoir et par l’éducation des masses (pour faire vite là aussi).
    Et c’est dans cette période de temps long, où l’ancien résiste, ce qui est normal, que peuvent se réveiller les « monstres » ou le caractère morbide de la transition.
    Abandonner une culture pour passer à une autre culture présente le danger réel de laisser la nature humaine sans le corset qui la maintient dans l’état qui rend la société viable.
    Il faut revenir à ce qu’est la culture, qui sur le temps long s’appelle la civilisation, c’est l’ensemble des processus relationnels qui font que des hommes vivent ensemble en bonne entente (un peu) et sans s’entretuer (ou pas trop).
    Si la transition entre deux états de culture est trop longue ou mal faite, laissant la place à des niveaux culturels déficients, alors les « monstres » comblent le vide de cette transition. C’est-à-dire la nature humaine dans ce qu’elle a de plus instinctive et des sociétés mortifères ou morbides (au choix) s’installent.
    Dans cette transition entre deux sociétés culturelles, Gramsci joue le temps long culturel au sens large.
    Ce que le pauvre Gramsci ne pouvait pas prévoir, c’est que les intellectuels qu’il appelait de ses vœux pour combattre le capitalisme et les bourgeois, deviendraient les meilleurs alliés du new capitalisme, nommé mondialisme, et des nouveaux bourgeois, des technocrates internationalistes.
    Et mieux que des alliés, ils en seraient les artisans et les propagandistes dévoués, largement récompensés par les prébendes officielles ou des positions médiatiques flattant leur vanité, à quelques exceptions près évidemment, mais si peu nombreuses hélas.
    Les masses laborieuses populaires défendues par Gramsci seraient ringardisées et effacées au profit d’une multitude de minorités dont le seul mérite est d’avoir été dans l’ancienne culture, des victimes.
    Au fond l’ancien reste toujours présent par l’impératif de repentance qu’un soi-disant nouveau impose.
    La transition si monstrueuse qui effrayait Gramsci est peut-être là, dans ce nouveau qui se rattache à l’ancien par une morbide mémoire.

  16. Michelle D-LEROY

    Elle postule (cette pensée) une vive résistance de l’ancien qui refuse de laisser surgir le nouveau.
    C’est sans doute ce que nous vivons actuellement, une période de grands bouleversements avec un forcing pour imposer le multiculturalisme et donc certains modes de vie contraires aux coutumes chrétiennes ancestrales qui ont forgées notre société, et aussi des évolutions sociétales remettant en cause les modèles familiaux traditionnels et millénaires.
    Ces changements voulus par les plus cultivés au prétexte d’effacer des siècles d’Histoire et de traditions, sont issus tout droit de la pensée marxiste, transformatrice de la société, bien que, curieusement, cette nouvelle vision ne soit plus fermée au capitalisme.
    Gramsci en bon communiste admirait sans doute la soviétisation de la Russie. Vu la date de sa mort, lorsqu’il dit que les changements radicaux engendrent des monstres (il pense sans doute à Mussolini et Franco), il n’a pu connaître toutes les horreurs perpétrées par les communistes tels le Goulag ou le régime du monstre Pol Pot. En France, beaucoup d’intellectuels sont toujours enclins à défendre ces régimes dont les monstruosités n’étaient exercées, selon eux, que pour la bonne cause… Chacun son point de vue.
    Le pessimisme de l’intelligence qui serait l’apanage de ceux qui freinent la modernité contre l’optimisme de l’action de ceux qui veulent imposer leur nouvelle vision du monde, j’insiste, c’est bien ce que nous vivons en ce moment et pour rejoindre Gramsci, ce serait la porte ouverte à tous les monstres, je ne sais, mais à toutes les guerres civiles, sûrement.

  17. Cher Philippe,
    Une dictature de gauche ou une dictature de droite amènent les mêmes effets néfastes.
    Karl Marx a été souvent considéré comme un philosophe socialiste anticapitaliste, ce qu’il n’a jamais été. C’est la lecture projective des socialistes qui a amené cette considération déviante.
    Lénine a pu voir de son vivant que ses idées n’étaient pas applicables et qu’il fallait laisser une place au libéralisme économique.
    S’il avait vécu plus longtemps, il aurait pu comprendre que la disparition de la « superstition religieuse » ne laisse pas place à une émancipation mais apporte un retour de la superstition obscurantiste.
    Il a été soutenu par l’Allemagne qui se réjouissait de se débarrasser de son ennemi russe en l’affaiblissant.
    Ces théories peuvent être relues, encore que l’oeuvre de Karl Marx soit totalement indigeste, que Staline de nos jours aurait été condamné pour crime contre l’humanité et que cela ne répond plus aux problématiques actuelles.
    L’homme a toujours le besoin de croire. Il est collé à une pensée magique.
    Ce qui se passe actuellement est un remake inversé de Mai 1968 avec l’apparition de générations assez terroristes ou terrorisées, qui demandent un retour à la nature, à plus d’humain, qui ne veulent plus de verticalité du pouvoir et souhaitent casser la modernité par tous moyens alors que 68 était relativement pacifiste.
    C’est la permaculture, l’autonomie alimentaire et énergétique, la plantation d’herbes, le retour à la distillation, le troc et la récup, le tout gratuit qui se mettent en place.
    C’est se retrouver soi-même en harmonie avec la nature, aimer les arbres et oublier, surtout oublier.
    Il y aura bientôt plus d’empathie pour un ver de terre ou un hérisson que pour un énarque, un politique et la fuite de l’Elysée en hélico est devenue probable.
    françoise et karell Semtob

  18. @ Exilé | 28 août 2019 à 15:36
    Ces citations sont excellentes dans la mesure où elles s’appliquent à notre actuelle situation.
    Le système marxiste-léniniste totalitaire est mort. Les trotskistes et autres mouvements de ces idéologies qui étaient sous-jacentes à Mai 1968 et partagées par tous les dirigeants de cette mouvance à l’époque se sont convertis sans problème à celle du capitalisme financier sans frontière et sans contrôle autrement appelé « mondialisation » (globalisation chez les Anglo-Saxons) qui vise la même destruction des nations et des peuples.
    On en revient ainsi et toujours au livre de Michel Albert (« Capitalisme contre capitalisme ») qui montre bien l’existence de deux types de capitalisme, dont celui que nous subissons a une tendance totalitaire intrinsèque. D’où la facilité du passage d’une idéologie à l’autre. Je pense notamment à un homme comme Denis Kessler et à bien d’autres convertis.

  19. « Gramsci ne connaît pas la crise ! » (PB)
    Si je m’en tiens juste au titre, lors de ma prochaine coupe de cheveux, elle – la talentueuse coiffeuse-visagiste-entrepreneuse – risque de me répondre qu’elle non plus ne connaît pas la crise, que son magnifique salon ne désemplit pas, que tout va bien pour elle.
    Elle est vive, intelligente, leste d’esprit et de répartie, donc après consultation de mon voisin, j’ai décidé que ce n’était pas le bon moment, pourtant je suis sûr qu’elle aurait son mot à dire, mais… non.
    « Il arrive aussi – mais c’est apparemment beaucoup plus sérieux – qu’on se pique de citer Antonio Gramsci et cela vous pose un intellectuel ou un bourgeois éclairé de savoir jeter négligemment… » (PB)
    C’est là justement où je voulais en venir, elle est trop fine pour que je fasse illusion une seule seconde, et comme je n’ai à me faire passer pour personne d’autre que moi-même, le sieur Gramsci restera au fond du tiroir, d’ailleurs elle serait capable de me citer sa biographie entière et moi passer pour un couillon.
    Ceci dit du côté des spécialistes des fluides, Gramsci, Bernoulli, après tout, cela n’a sans doute pas d’importance, cela coule de source, le parisianisme et la volonté de briller artificiellement n’ont jamais produit que des ronds dans l’eau surtout pour la mécanique des fluides.

  20. Marc GHINSBERG

    @ semtob
    « Karl Marx a été souvent considéré comme un philosophe socialiste anticapitaliste, ce qu’il n’a jamais été. »
    Voilà une thèse originale. Pourriez-vous l’étayer SVP ?

  21. Pierre Blanchard

    @ Marc GHINSBERG | 28 août 2019 à 12:25
    « A l’inverse l’exemple de la chine post-Mao montre que dictature communiste et capitalisme peuvent faire bon ménage. »
    Pensez-vous vraiment que votre « parallèle » sera adoubé par les manifestants de Hong Kong ?

  22. Mary Preud'homme

    A part la photo en noir et blanc – autres temps, autres techniques – cadrage parfait ombre et lumière, qui donne ici une dimension artistique et sensible à ce Gramsci, nonobstant son idéologie revendiquée beaucoup moins romantique, je ne vois pas en quoi s’extasier sur le bonhomme ?
    D’autant plus pour les non photographes contemporains qui se contentent présentement pour la majorité de mitrailler à tout-va, ne se révélant même pas capables de cadrer un sujet ou de jouer sur les ombres et lumières afin de donner un semblant de vie et d’authenticité à leurs prises de vue !

  23. @ Marc GHINSBERG
    Nous ne détenons pas l’originalité de cette approche concernant Karl Marx.
    Cependant il est intéressant de souligner cet aspect car c’est la raison de la défaite du socialisme qui s’il parvient à poursuivre difficilement l’idée de libéralisme culturel a adopté les principales options du libéralisme économique.
    A ce sujet, nous proposons un article de Lucien Jaume dans Le Point qui montre les influences françaises dans le travail de Karl Marx: « Karl Marx : pas si antilibéral que ça ! »
    https://www.lepoint.fr/histoire/karl-marx-pas-si-antiliberal-que-ca-02-05-2018-2215212_1615.php
    Autre source, dans Libération: « Karl Marx était un libéral » de Zaki Laïdi. Un article vivant d’exemples d’actualité.
    https://www.liberation.fr/tribune/2008/06/05/karl-marx-etait-un-liberal_73354
    Il existe également un livre qui interroge le droit anglais et le libéralisme à la lumière de Karl Marx, « Marx critique du libéralisme », de Stefano Petrucciani, qui donne un aperçu de l’approche anglaise.
    françoise et karell Semtob

  24. Marc GHINSBERG

    @ Pierre Blanchard
    « Pensez-vous vraiment que votre « parallèle » sera adoubé par les manifestants de Hong Kong ? »
    Pas plus qu’il n’aurait été adoubé par les manifestants de la place Tian’anmen.

  25. @ semtob
    « Staline de nos jours aurait été condamné pour crime contre l’humanité »
    En chargeant de tous les maux celui qui n’a été qu’un exécutant appliqué, la dénonciation du seul Staline (qui n’était certes pas un ange) a été mise en avant pour tenter de masquer la racine du mal à savoir la doctrine marxiste-léniniste elle-même qui contrairement au nazisme n’a pas encore été unanimement réprouvée et condamnée, y compris et surtout en France.
    ————————————————
    @ Mary Preud’homme
    « …je ne vois pas en quoi s’extasier sur le bonhomme ? »
    La question n’est pas là.
    Il ne s’agit pas – du moins je l’espère – d’admirer le génie du mal incarné par ce personnage mais de prendre au moins conscience du travail de sape exercé dans les sociétés occidentales par sa doctrine qui, pour simplifier, fait que les cibles qu’elle vise et qui en sont les premières victimes collaborent à leur insu à leur propre destruction par l’intermédiaire du pourrissement général et de la perte des repères, en acceptant de faire ce qu’elles auraient autrement énergiquement refusé si cela leur avait été imposé par la force.

  26. @ Exilé | 29 août 2019 à 08:56
    Pauvre Karl Marx, sa pensée a été tellement galvaudée y compris par des sachants hyperdiplômés incapables de se mettre d’accord sur sa philosophie, qu’à la fin de sa vie il aurait avoué n’être pas marxiste. Est-ce une phrase apocryphe, l’a-t-il vraiment dit ? Une chose est sûre, il aurait pu la dire.
    Il faut resituer le contexte de son époque (comme dirait boureau). Il faut lire le Capital (je l’ai lu) dans lequel il décrit l’exploitation des enfants, dès l’âge de huit ans. La mortalité des travailleurs, qui travaillaient dans des conditions épouvantables, était de l’ordre de trente ans pour les plus vigoureux.
    Les temps ont bien changé et ce qui était valable à l’aube de la révolution industrielle ne l’est plus aujourd’hui.

  27. Pour équilibrer la discussion, ce serait bien qu’un billet sur Hannah Arendt suive celui sur Gramsci.
    Tout les oppose, morale, politique, vision de l’Homme et du monde.
    Enfin ce que j’en dis !

  28. Xavier NEBOUT

    La bêtise non plus, ne connaît pas la crise.
    Qu’est-ce que le monde nouveau ?
    Le néolithique ?
    L’apparition de l’écriture ?
    Le passage de l’intuitif à l’imaginatif ?
    L’âge de fer ?
    La liste est longue, et à la fin nous aurons eu le transistor, la télévision, et bien sûr Internet.
    Mais là où l’idée de monde nouveau et ancien est encore plus absurde, c’est qu’il n’apparaît pas partout en même temps.
    Nous, nous passons de la démocratie à « l’enculocracie » ! (du mot à la mode depuis août 2019 en France, et on n’a pas fini d’en rire).
    La transition ? Macron !

  29. Xavier NEBOUT

    @ Marc GHINSBERG
    La critique du capitalisme était en fait celle de la rente de situation et de l’hérédité des fortunes.
    Elle faisait suite à la critique de la notion de propriété, nous en serons d’accord.
    Nous allons diverger si je vous dis que toutes ces analyses reposent sur l’ignorance de la cité de Dieu, et de son principe qui est d’admettre les hiérarchies sociales comme fruit de l’Esprit au sens de l’inéluctable répartition des biens non seulement selon les nécessités mais aussi selon les mérites et la possession.
    La possession héréditaire comme source du droit remonte à l’attachement de l’âme à la chose possédée ou exploitée. Cette dimension est complètement étrangère à Proudhon Marx etc. La reine d’Angleterre est chez elle à Windsor, c’est un fait.
    Cette ignorance est aussi celle de la fierté de l’Africain à cultiver son lopin de terre familial avec la bêche de son grand-père, et son mépris pour le parvenu qui cultive ce qu’il a acheté avec un tracteur.
    La confrontation n’est pas là entre le capital et le travail, mais entre l’homme et le fondement de son humanité, et c’est d’ailleurs avec cette dimension philosophique que l’on pourrait parler avec les islamistes.

  30. @ Mary Preud’homme | 28 août 2019 à 22:57
    D’après son portrait, Gramsci n’est sans doute pas vilain selon les critères de l’époque, mais moi non plus il ne me fait pas rêver.
    Toutefois puisque vous employez le mot « romantisme », je crois que les utopies et en particulier le communisme font largement appel au romantisme de leurs croyants. C’est même leur ressort principal. La révolution se nourrit d’exaltation et de sentiments perçus comme nobles. Achille évoque la dureté de la condition ouvrière comme si la commisération qu’elle provoque effaçait le Goulag, les famines, les exécutions sommaires, et comme si le marxisme avait amélioré la condition ouvrière en Chine et en URSS plus qu’en en Suisse ou aux USA.
    En France, la Terreur, non seulement a tué mais a mis l’économie par terre, d’où une famine et pas mal de victimes collatérales, dont personne ne parle, malgré les souffrances et les morts dont elle est la cause. Ce qui n’empêche pas la plupart des historiens français de « tout prendre » dans la Révolution. Encore maintenant on fait un bilan irrationnel des régimes politiques, on s’attache à l’héroïsme plus qu’à la sagesse, à la mesure et au respect de l’individu.
    On me rétorquera que les pays que j’ai cités sont des pays riches. En fait non, la Suisse ne l’était pas, et les Américains sont partis de zéro, à la dure. Ils sont devenus prospères parce qu’ils n’ont pas succombé aux sirènes de la lutte des classes et du progrès par bonds.

  31. Patrice Charoulet

    Agréable surprise, sur LCI, ce jeudi matin : l’invité politique était Guillaume Larrivé, candidat à la présidence du parti politique français Les Républicains. Depuis des mois, j’avais remarqué ses grandes qualités. C’est, des trois candidats en lice, mon préféré. C’est un quadra, punchy, lucide, franc.
    Il est dommage qu’on veuille nous faire accroire que l’affaire soit pliée, que le président du groupe parlementaire actuel sera forcément élu.
    Sa prestation sur LCI, ce matin, a été excellente, même si on ne lui avait pas fait un cadeau en lui mettant dans les pattes le dénommé Gérard Miller, le psychanalyste mélenchoniste omniprésent dans les médias audiovisuels.
    Sa prestation, ce matin, ne m’a pas déçu et me conforte dans mon choix.

  32. Marc GHINSBERG

    @ semtob
    Merci pour votre réponse. Permettez-moi de de vous dire que je trouve votre propos parfaitement confus. Vous passez de : « Karl Marx a été souvent considéré comme un philosophe socialiste anticapitaliste, ce qu’il n’a jamais été » (votre premier commentaire) à : « A ce sujet, nous proposons un article de Lucien Jaume dans Le Point qui montre les influences françaises dans le travail de Karl Marx: « Karl Marx : pas si antilibéral que ça ! » » (second commentaire).
    Marx a étudié les auteurs libéraux, je parle bien sûr du libéralisme économique, notamment Adam Smith, et Marx a élaboré sa théorie économique à partir des analyses libérales. Mais ce serait un contresens complet de dire que Marx était libéral. Un des apports les plus intéressants de Marx en économie est l’analyse de la valeur, qui en prolongeant et dépassant la conception qu’en ont les libéraux la contredit, en mettant en évidence la notion de plus-value (esquissée par Proudhon).
    Marx a écrit (Manifeste du Parti communiste) : « Le capitalisme a soumis tous les hommes au règne de l’argent et a dissous tous les liens qui les unissaient. La famille elle-même n’y a pas résisté. L’homme est devenu une marchandise comme les autres dont le prix est réglé par la loi de l’offre et de la demande, par la concurrence. »
    Il faut un sacré culot pour prétendre que Marx n’a jamais été un philosophe anticapitaliste !
    ——————————————————
    @ Xavier Nebout
    « La possession héréditaire comme source du droit remonte à l’attachement de l’âme à la chose possédée ou exploitée. »
    Si je vous suis et pour ne prendre qu’un seul exemple, les Européens qui ont débarqué en Amérique et qui se sont emparés des territoires qui appartenaient aux Amérindiens sont des usurpateurs.
    En fait et si on remonte la source comme vous dites, la chose possédée résulte au bout du compte d’un vol. D’où la phrase de Proudhon : La propriété c’est le vol.
    À vous.

  33. Bonjour Philippe,
    Cher Claude,
    Les Grecs n’introduisaient pas que les sciences, enfin, j’dis ça j’dis rien.
    Mais compte tenu de l’ambiance vaguement contemptrice envers les tar…… euh les homosexuels sur ce site, vous allez vous faire engu….., soyez prudents dans vos propos.
    J’vous laisse, faut qu’j’y vais.

  34. yves albert

    @ Marc GHINSBERG | 28 août 2019 à 12:25
    « A l’inverse l’exemple de la chine post-Mao montre que dictature communiste et capitalisme peuvent faire bon ménage. »
    Pour avoir visité la Chine à quatre reprises, lors des dix dernières années, je suis totalement d’accord avec votre affirmation.
    La transformation est pharaonique, merveilleuse, superbe, étonnante, éclatante, inimaginable pour un esprit français. J’y retourne dans quelques mois.
    « Quant au populisme, qui peut penser qu’il pourra s’affranchir durablement du capitalisme sans tomber dans la dictature et le chaos économique ? »
    Pourquoi voulez-vous que le populisme s’affranchisse du capitalisme, le capitalisme se modifiera avec le temps et ses défauts actuels disparaîtront progressivement (voyez Carlos Ghosn et le Japon).
    Pour que le populisme ne sombre pas dans le chaos économique, il faudrait d’abord modifier notre constitution et sortir de la Présidence Macron qui nous a fait passer de la démocratie à « l’enculocracie » (dixit Xavier NEBOUT).

  35. anne-marie marson

    Gramsci était déjà à la mode l’année dernière avec le livre de Gaël Brustier « A demain Gramsci », qui portait surtout sur la disparition du Parti Socialiste.
    J’ai acheté le livre dans une librairie en demandant des livres complémentaires sur Gramsci, Gramsci enfoui dans les profondeurs de ma mémoire avec la chanson « Bella Ciao », qui a bercé mon enfance.
    La vendeuse m’a conseillé quelques ouvrages de Gramsci, avec précaution, se demandant jusqu’où elle pouvait aller dans le sulfureux.
    Mais finalement lire Gramsci c’est beaucoup moins glamour qu’on ne le croit.
    C’est toujours le problème de l’auréole.

  36. Bel article, M. Bilger ! Et quel plaisir de voir le sens de la nuance appliqué aux marxistes dissidents, ce qui n’est pas courant dans notre siècle de pensée unique…
    Quant aux crises résultant d’un blocage absolu, on peut quand même en trouver un certain nombre. La première que je remarque est celle des Gracques, et la dernière pourrait bien être celle de Boris Johnson, qui me semble être à Cromwell ce que Kerenski était à Napoléon. Même si les suspensions de courte durée sont fréquentes au Royaume-Uni, il n’est jamais bon d’y offenser le Parlement, qui incarne avec le Roi la souveraineté et qui, si ma mémoire juridique est bonne, « a tous les pouvoirs, sauf celui de changer un homme en femme ».
    La fortune souriant aux audacieux, je pense que Johnson aurait tout intérêt à s’inspirer du discours de Cromwell lors de la dissolution de 1653 :
    « Allons ! allons ! nous en avons assez, je vais finir tout cela, et faire taire les bavards ; vous ne devez pas siéger ici plus longtemps, vous allez céder la place à de meilleurs hommes ; faites-les entrer ! […] Vous vous appelez un parlement ; vous n’en êtes pas un ; je le répète, vous n’êtes pas un parlement ; vous avez parmi vous des ivrognes ! [Cromwell regarde M. Chaloner] Vous avez des coureurs de filles ! [il se tourne vers le petit Henri Marten] Vous avez des corrompus ! [il regarde Bulstrode] Des gens scandaleux, qui font honte à d’Évangile ! Et vous seriez un parlement du peuple de Dieu ! Allez ! Partez ! Qu’on n’entende plus parler de vous ! Au nom de Dieu, allez ! ».
    En anglais et à la télé, évidemment, ça aurait encore plus de gueule ; et si BJ trouve Cromwell trop risqué, il reste encore Trotski et les poubelles de l’Histoire…

  37. Nathalie Delachaîssay

    L’HOMOPHOBIE DANS LES STADES
    « C’est un débat, un vrai ! » Maxime Minot, député LR, sur LCI 13 h.
    Ma perplexité est multidimensionnelle ! Qu’on m’aide !

  38. Patrice Charoulet

    ACTUELLEMENT
    « Des gens qui ne sont pas des écrivains se disent écrivains, des gens qui ne sont pas écrivains sont invités sur des plateaux pour parler de livres qu’ils n’ont pas écrits, qui sont évoqués par des non-journalistes et qui s’adressent à des non-libraires pour des non-lecteurs. » (Juan Asensio)

  39. Michel Deluré

    Qu’elle présente des nuances par rapport à celle de Marx, la pensée de Gramsci n’en prône pas moins l’hégémonie, qu’elle qu’en soit son expression, d’une classe sur toutes les autres, ce qui est à l’opposé de toute forme démocratique de fonctionnement d’une société.
    Cet hégémonisme des uns, qui est donc coercitif, ne peut avoir pour contrepartie que la soumission des autres et cette conception-là de la société me répugne.
    L’Histoire a d’ailleurs apporté depuis la démonstration que les peuples ont rejeté cette conception, ce qui ne signifie nullement que les systèmes qui s’y sont substitués soient exempts de critiques.
    Quant à intelligence et volonté, ces deux qualités me paraissent étroitement liées.
    A quoi servirait la première si elle ne se traduisait, faute de volonté, dans l’action ? Et quel intérêt présenterait la seconde si elle n’était l’expression concrète, dans le réel, de l’intelligence ?
    Une intelligence qui ne serait pas mise directement ou indirectement au service de l’action serait inutile, stérile, autant que le serait une volonté qui n’aurait pas pour finalité de mettre en valeur les fruits de l’intelligence.
    En revanche, intelligence autant que volonté ne sont pour moi ni pessimistes ni optimistes. Ce sont les êtres qui les possèdent qui, eux, par nature ou circonstances, sont pessimistes ou optimistes.
    D’une situation, l’intelligence permet certes d’en faire un constat identique par plusieurs individus – par exemple, le monde va mal – mais elle permet aussi, de la part de ces mêmes individus, d’en tirer des diagnostics et des solutions différentes selon qu’ils sont pessimistes ou optimistes.

  40. Nathalie Delachaîssay

    Le Canard Enchaîné – 21 août – page 4 – en haut à droite.
    Un type vêtu d’un pagne minimal a posé une croix grandeur nature contre le mur. Il est affalé dans un bureau de Paul Emploi.
    La préposée mafflue : « Ce que je peux vous proposer c’est un emploi dans la charpente ». Elle connaît son Péguy par cœur !
    Un dessin humoristique intitulé : FAUTE DE MOYENS LES DIOCÈSES LICENCIENT LE PETIT PERSONNEL
    Ce message a été spécialement rédigé à l’intention exclusive de Petit Elusen !
    Comme quoi on trouve toujours plus dég*****sse que soi dans la vie.

  41. « L’hégémonie culturelle est au moins aussi importante que… »
    Sans être trotskiste, notre cher Président Macron applique depuis son entrée en politique cette théorie gramscienne.
    Un bel exemple avec la proposition comme candidate à la Commission européenne de Sylvie Goulard.
    Cette apparatchik carriériste, ambitieuse, macroniste de la première heure (bien avant Bayrou), fait partie des pions que Macron pousse pour le servir dans l’Union.
    Il est intéressant que soit révélé qu’elle a été payée pendant 27 mois, lorsqu’elle était députée européenne, par le lobby « Institut Berggruen ». Salaire d’environ 10 000 euros par mois !
    Où l’on comprend mieux cette proposition, c’est que Nicolas Berggruen, richissime dilettante, est aussi propriétaire (entre autres) du groupe de presse espagnol Prisa qui possède 15% du journal Le Monde.
    Nicolas Berggruen siégerait au conseil d’administration du journal Le Monde. Où il ne peut manquer de rencontrer les autres actionnaires : Niel, Pigasse, Kretinsky.
    Voila un quatuor qui contrôle une grande partie de la presse française. Macron ne peut rien leur refuser, pas plus que ce quatuor ne peut, non plus, lui refuser quoi que ce soit.
    Pas surprenant donc, que Le Monde vienne de consacrer un article flatteur à Sylvie Goulard. Sylvie Goulard qui avait déjà fondé en 2010 une sorte d’association de députés européens pour favoriser le fédéralisme, dont faisait partie Cohn-Bendit. Tiens, tiens !
    Voilà comment, discrètement, notre Président tisse sa toile. Du bel entrisme qui justifie la théorie de Gramsci. De la belle ouvrage !
    Cordialement.

  42. Patrice Charoulet

    Une curiosité
    Faisant des recherches, sur le net, au sujet de Patrick Laudet, inspecteur général, je tombe sur ce signes singulières :
    « En octobre 2016, à la suite de la publication du rapport du jury du Capes externe de lettres 2016, il est accusé de sexisme pour avoir écrit en page 2 : « La proportion des garçons au CAPES de lettres s’améliore, ce qui est un symptôme d’attractivité nouvelle pour le métier de professeur de Lettres. Enseigner les lettres n’est pas une spécificité féminine et nos élèves ont besoin de l’expérimenter au quotidien. Ils y gagneront incontestablement, les garçons entre autres, et la présence accrue d’hommes pour enseigner les Lettres contribuera à affiner l’image parfois dégradée qu’ils ont de la discipline. Pour qui est légitimement soucieux de parité, c’est là une tendance vraiment encourageante. »
    Un article de presse relaie les réactions d’enseignants considérant ces propos comme discriminatoires et misogynes. »
    P.-S.: Il y quelques années, dans mon dernier établissement, j’étais le seul homme professeur de lettres !

  43. Mary Preud'homme

    @ Lucile | 29 août 2019 à 11:52
    A l’opposé de vos allégations, j’avais voulu démontrer au contraire dans le post auquel vous vous référez que le marxisme était à l’opposé du romantisme.

  44. Denis Monod-Broca

    Gramsci, Marx font partie de ceux qui, il y a plus d’un siècle déjà, ont vu l’impasse dans laquelle s’engageaient nos sociétés libérales capitalistes.
    Belle lucidité, à mettre en regard de l’aveuglement qui, encore aujourd’hui, règne en maître.

  45. @ Achille
    « Il faut lire le Capital (je l’ai lu) dans lequel il décrit l’exploitation des enfants, dès l’âge de huit ans. »
    Oui, et alors ?
    Déjà à l’époque il y avait des gens qui ne trouvaient pas cela normal et qui ont œuvré pacifiquement pour qu’il soit mis fin à cette situation, même si cela a pris un certain temps pour changer des habitudes.
    Fallait-il pour autant, en jouant sur l’émotion plus que sur la raison, « renverser la table » et détruire l’équilibre fragile sur lequel repose une société humaine ?
    L’Enfer est pavé de bonnes intentions, ce que l’exemple que vous citez illustre bien.
    Sous le prétexte entre autres de la condition déplorable des enfants de cette époque, des révolutionnaires qui se moquaient éperdument du malheur des gens ont échafaudé puis mis en application des théories criminelles qui ont battu des records d’horreur dans l’histoire de l’humanité.
    Le pire est que ça continue de nos jours sous une autre forme, mais avec autant de catastrophes à la clé qui nous pendent au nez, à cause de bons sentiments dévoyés.

  46. Xavier NEBOUT

    @ Marc GHINSBERG
    L’arrivée des Européens en Amérique du Nord a reproduit le conflit du néolithique entre chasseurs cueilleurs d’une part, et éleveurs et agriculteurs d’autre part.
    On n’a pas à prendre possession d’une vallée parcourue depuis des millénaires par les migrations d’animaux sur lesquels les autochtones prélèvent leur ressources, en mettant des barbelés pour pratiquer l’élevage ou l’agriculture.
    Et encore moins de s’en dire propriétaire en installant un temple à Vesta ou autre solennité.
    La possession n’est pas la propriété, sans aller dans l’histoire du droit primitif, on étudie ça en première année.
    Pour être intéressant à lire, il convient à l’instar de beaucoup de vos petits camarades, de faire l’effort de bidouiller un peu sur le web avant d’apporter la contradiction.

  47. Nathalie Delachaîssay

    Cromwell, Churchill, ho, ho !
    Nous on a Giscard, Mitterrand, Chirac… et le petit dernier !

  48. @ Exilé | 30 août 2019 à 09:09
    Ce n’est pas Karl Marx qui est responsable des atrocités commises par les régimes communistes. Ce sont les dictateurs (Staline, Pol Pot et autres grands mégalomaniaques) qui ont détourné sa pensée pour imposer leur pouvoir.
    Idem en ce qui concerne les islamistes et autres intégristes des religions monothéistes qui ont détourné les textes des livres saints.

  49. @ Achille | 30 août 2019 à 10:13
    Ça c’est du politiquement correct pur jus. Rien n’y manque, les bonnes intentions – celles dont l’enfer est pavé comme dit Exilé -, les comparaisons tendancieuses et le raisonnement boiteux. Mais bon, si ça vous met de bonne humeur… Non, bien sûr le communisme n’a rien à voir avec le marxisme, Staline et Pol Pot rien à voir avec le communisme, leurs théories et leurs millions de victimes sont comparables au christianisme et on met tous les dégâts des religions monothéistes dans le même sac, si pour vous elles se valent. Tout ça en 5 lignes.

  50. @ Denis Monod-Broca | 30 août 2019 à 00:03
    En peu de mots tout est dit. Ce monde nouveau prôné par nos dirigeants occidentaux n’est au fond qu’un retour à la situation qu’analysait Marx et que décrivait Honoré de Balzac en leur temps… La nouveauté sociale est le retour forcé et vanté au milieu du XIXe siècle ! C’est une bonne définition du progressisme qui en sus s’exonère de toute morale ou même plus simplement de la moindre éthique, notamment au plan sociétal.

  51. @ Lucile | 30 août 2019 à 10:54
    Ben oui. Chère Lucile. Je vois que vous appréciez à sa juste valeur ma concision qui se démarque des grands textes des verbeux de ce blog, incapables de s’exprimer sans nous en coller cent lignes et plus.
    Les religions ne sont rien d’autre que des doctrines, au même titre que les idéologies politiques et produisent les mêmes effets notamment lorsque des fous furieux parviennent au pouvoir. J’ai dit et je le maintiens !

  52. Lucile, peine perdue !
    Marx utilise l’expression de « dictature du prolétariat ». Comment une dictature pourrait-elle être respectueuse des libertés d’opinion et d’expression ?
    Achille nous donne la réponse : « Ce sont les dictateurs (Staline, Pol Pot et autres grands mégalomaniaques) qui ont détourné la pensée de Marx pour imposer leur pouvoir.»
    Donc les dictateurs ont détourné le sens de « dictature du prolétariat »…
    Marx voulait simplement dire que le prolétaire pouvait taper légèrement les doigts du bourgeois à coups de règle en cas de déviance de la ligne…
    La pensée achilléenne… ou « Martine à Sciences Po ».

  53. Denis Monod-Broca

    @ Robert
    En réponse je remets mon commentaire précédent, du 28 août 2019 à 09:52 :
    « La particularité de notre temps, de notre très étrange temps postmoderne, est que l' »ancien monde » se veut « nouveau monde » en perpétuel renouvellement. Ne nous disent-« ils » pas tous : « le vrai changement, c’est moi ! »
    Alors comment changer ?
    Alors comment sortir de la crise permanente qui résulte du conflit permanent entre ancien et nouveau ?
    Comment sortir de ce vieux monde qui se veut lui-même sortie du vieux monde ?
    Comment changer si, pour changer, il faut s’arrêter de changer ?
    L’aporie n’est pas seulement imaginaire… »

  54. Nathalie Delachaîssay

    « Ceux qui votèrent Mitterrand ont voté Macron ». Une sentence qui traîne ici ou là.
    J’ai eu envie d’ajouter : « et réciproquement ! » mais je me suis ravisée !
    Ç’aurait été une faute de logique, de grammaire, assurément de goût !
    On ne peut pas écrire n’importe quoi tout de même !
    Bien que !

  55. @ Achille
    « Idem en ce qui concerne les islamistes et autres intégristes des religions monothéistes qui ont détourné les textes des livres saints. »
    Objection Votre Honneur, selon la formule employée dans de mauvaises séries TV.
    Veuillez me permettre de vous rappeler que dans le cas d’une religion (?) monothéiste ayant vu le jour au Proche-Orient, c’est son fondateur lui-même qui a non seulement institutionnalisé et codifié la violence, mais encore qui l’a mise en application à de multiples reprises, afin de montrer l’exemple afin qu’il ne reste aucune ambiguïté sur ce point précis, ce que feignent d’ignorer les idiots utiles…
    Et dans la mesure où pour des millions de fidèles il est supposé être leur Beau Modèle, cela implique qu’en toute rigueur ils sont tenus de l’imiter, ce qu’ils font pour certains, de plus en plus nombreux.

  56. Marc GHINSBERG

    @ Xavier NEBOUT
    Salut camarade,
    J’aime quand vous vous énervez, c’est le signe que vous n’êtes pas à l’aise. On va finir pas le savoir que vous avez fait une première année de droit, peut-être même plus ? Mais c’est vous qui avez parlé de possession :
    « Nous allons diverger si je vous dis que toutes ces analyses reposent sur l’ignorance de la cité de Dieu, et de son principe qui est d’admettre les hiérarchies sociales comme fruit de l’Esprit au sens de l’inéluctable répartition des biens non seulement selon les nécessités mais aussi selon les mérites et la possession. »
    Au demeurant peu importe, tantôt vous vous référez à la Cité de Dieu d’Augustin, tantôt au droit civil.
    Si mon premier exemple ne vous a pas convaincu, je vous invite à étudier le mouvement des enclosures (XVI-XVIIIe siècle) en Angleterre (programme de 3ème si j’ai bonne mémoire) qui constitue pour certains la naissance du capitalisme et vous m’expliquerez sans doute qu’il faut que je voie dans ce mouvement « les hiérarchies sociales comme fruit de l’Esprit au sens de l’inéluctable répartition des biens non seulement selon les nécessités mais aussi selon les mérites et la possession. »
    Ou alors à court d’arguments, comme d’habitude, vous me traiterez d’abruti qui refuse de voir l’évidence.

  57. Nathalie Delachaîssay

    @ Lucile le 30 août à 10 h 54
    Le marxisme c’est comme la religion mais il n’y a pas Dieu !

  58. @ sbriglia | 30 août 2019 à 11:49
    Enfin, sbriglia, vous un garçon si intelligent, comment pouvez-vous nous sortir en trois lignes une démonstration aussi simpliste pour ne pas dire simplette du terme « dictature du prolétariat ».
    Dans l’esprit de Karl Marx la dictature du prolétariat consistait à créer une force d’opposition au pouvoir de l’argent, en partant du principe qu’argent et travail sont intimement complémentaires. Et que le profit des grands industriels devait également bénéficier aux travailleurs qui en étaient les forces vives.
    Finalement la pensée achilléenne… ou « Martine à Sciences Po » n’est pas plus stupide que la pensée sbriglionesque… ou « Karl Marx pour les nuls ».

  59. Patrice Charoulet

    LES TROIS GLACIATIONS DE JACQUES JULLIARD
    « J’ai connu, au cours de mon existence, trois glaciations intellectuelles successives, qu’il est bon de rappeler au moment où l’islamisme frappe à coups redoublés, non seulement sur les corps, mais aussi sur les esprits.
    La première fut la glaciation stalinienne. Elle marque notre après-guerre. Dans l’intelligentsia, les mots étaient encore gelés, les paroles surveillées, les opinions contrôlées, les échanges interdits. Quiconque mettait en doute l’excellence du régime dirigé par le camarade Staline ne pouvait être qu’un agent de l’impérialisme américain. La nature proprement meurtrière de la dictature soviétique était pourtant aveuglante, même pour les moins avertis ; mais partagés entre la force de l’évidence et la pression du politiquement correct, beaucoup d’intellectuels multipliaient les contorsions qui ont conduit nombre d’entre eux à la dépression nerveuse, voire à la tentation du suicide.
    La deuxième glaciation fut maoïste. Elle ne disposait pas de cet énorme arsenal que constituait un parti communiste puissant, respecté, voire hégémonique dans certaines disciplines. Ses dévots avaient beau répéter – déjà ! – que le maoïsme «n’avait rien à voir» avec le stalinisme, le ver était dans les esprits. Pour écarter le doute, ils répliquaient par un surcroît de ferveur et d’obséquiosité envers le nouveau dieu vivant. Ce furent les Chinois eux-mêmes qui les détrompèrent, comme les Russes l’avaient fait précédemment pour Staline.
    La troisième glaciation, nous la vivons de nos jours, c’est la glaciation islamiste. Le «rien à voir avec», qui est à la dévotion gauchiste ce que le «en même temps» est à l’univers mental du macronisme, s’est affirmé comme jamais. C’est la pensée schizophrénique appliquée à la politique. On a vu resurgir chez certains intellectuels le même type d’argumentation qui avait cours dans les précédentes glaciations: la théorie de l’encerclement par l’impérialisme, l’érection de l’islam en «religion des pauvres», le ressentiment érigé en moteur de l’histoire, etc.
    De ce rapprochement, je veux tirer quelques conclusions.
    L’intellectuel «engagé» n’est rien d’autre qu’un militant dépravé, tenté de se faire pardonner par un fidéisme sans limites, sa mauvaise conscience de n’être ni un pauvre ni un élu de l’histoire.
    L’intellectuel, qui est normalement un professionnel du doute, devient dès qu’il chasse en bande le plus crédule et le plus servile des hommes. Ce n’est pas pour rien que l’on a vu, pour dénoncer la prétendue islamophobie, des intellectuels se regrouper pour lyncher un de leurs semblables. Pierre-André Taguieff, Sylvain Gouguenheim, Olivier Grenouilleau, Marcel Gauchet, Michel Houellebecq, Alain de Benoist, Kamel Daoud, Alain Finkielkraut ont été parmi tant d’autres quelques-unes des victimes de ces lynchages collectifs qui ne déshonorent que leurs auteurs. L’intellectuel a le devoir déontologique de rester un homme seul ; on ne devrait avoir le droit d’employer ce mot qu’au singulier.
    L’intellectuel est le plus religieux des hommes. Quand un individu perd la foi, il s’installe dans l’agnosticisme. Un intellectuel qui perd la foi en recherche immédiatement une autre. Ce n’est pas pour rien qu’autour de Staline, puis de Mao, aujourd’hui de l’islamisme, se développe chez beaucoup un culte de nature religieuse, qui leur tient lieu de transcendance. »
    Jacques Julliard « Allons-nous sortir de l’histoire ? » (Flammarion)

  60. @ Achille
    « Une révolution est certainement la chose la plus autoritaire qui soit, c’est l’acte par lequel une fraction de la population impose sa volonté à l’autre au moyen de fusils, de baïonnettes et de canons, moyens autoritaires s’il en est ; et le parti victorieux, s’il ne veut pas avoir combattu en vain, doit continuer à dominer avec la terreur que ses armes inspirent aux réactionnaires. » — F. Engels, 23, 1873
    Comme quoi Staline, Mao et Pol Pot ont été fidèles à la doctrine.

  61. @ Lucile | 31 août 2019 à 00:42
    Tous les peuples opprimés ont procédé ainsi, à commencer par le peuple de France pendant la Révolution, un siècle avant Engels. Souvenez-vous, Robespierre, Danton, Saint-Just, ils ne disaient pas autre chose.
    La justice sociale est la seule solution viable permettant d’éviter ce genre de situation. Et à cette époque elle n’existait pas en Angleterre où s’est amorcée la révolution industrielle.
    Avec ou sans Marx et Engels le peuple se serait rebellé de toute façon en invoquant les mêmes arguments : justice sociale, amélioration des conditions de travail, respect des travailleurs.

  62. Nanathalie Delachaîssay

    Encore @ Lucile la politique !
    Le cocomunisme a transformé la Russie en Urssie. Peuplée de Russes !
    Le ca**pitalisme s’est contenté de transformer la France en médina.
    Quand la migration sino-turco-mongole aura donné à plein l’Urssie accèdera enfin au stade ultime du ca**pitalisme !

  63. Robert Marchenoir

    @ Achille | 30 août 2019 à 16:39
    Ah oui quand même… donc en fait, sous vos airs de centriste mou penchant vaguement à gauche, vous êtes véritablement un communiste pur et dur…
    Vous attribuez à Marx des idées qui non seulement ne sont pas les siennes, mais qui montrent bien que vous êtes un ignare en économie. Dire « qu’argent et travail sont complémentaires », ou que « les profits des grands industriels doivent également bénéficier aux travailleurs qui sont les forces vives [de l’industrie] », c’est n’avoir rien compris à la façon dont fonctionne la création de richesses.

  64. @ Robert Marchenoir | 31 août 2019 à 09:25
    « …c’est n’avoir rien compris à la façon dont fonctionne la création de richesses. »
    Je vous ferai juste remarquer, à vous qui comprenez tout, que ce soit en économie ou jusqu’au fonctionnement d’un disjoncteur différentiel, que la création de richesses n’a de sens que dans la mesure où celles-ci sont redistribuées équitablement à ceux qui y ont contribué.
    Ce ne sont pas seulement la haute finance et les patrons des grandes entreprises qui en sont les créateurs, mais également les cadres, techniciens, ouvriers qui par leur travail et leur compétence y contribuent largement.
    Ce que vous proposez n’est rien d’autre qu’un régime de classes avec les riches qui s’en mettent toujours plus dans les poches et les pauvres qui doivent accepter les conditions de vie a minima qui leur sont imposées par les possédants.
    Très peu pour moi. Et ce n’est pas être communiste que de dire cela, mais simplement rechercher une société dans laquelle chacun puisse profiter équitablement de la richesse produite.

  65. @ Achille
    Donc, pour que les créateurs de richesse non seulement paient un salaire, mais aussi partagent leurs gains avec ceux qu’ils emploient – les gains, mais pas les risques ni le travail – vous voilà prêt par souci de justice à considérer comme nécessaire l’application du programme politique signé Marx et Engels, en faisant le pari que cette fois-ci pour la première fois dans l’histoire, ce ne sera pas un bain de sang et ça élèvera substantiellement le niveau économique de la classe ouvrière, ou ce qu’il en reste. Dernier exemple en date, le Venezuela. À quand le tour de la France ? Car ne nous leurrons pas, vous êtes représentatif d’une façon de penser assez répandue, à gauche et au centre, et même à droite.
    Cette idée que vos initiatives, vos efforts, vos gains appartiennent non pas à vous, mais à toute la société, aux profs qui vous ont formé au sein de l’école publique, à vos parents, aux médecins payés par la Sécurité sociale, à l’État qui vous fournit les routes, le gaz et l’électricité, aux gardiens de prison qui vous protègent des malfrats, aux immigrés qui sont une chance pour la France, et même à la terre entière maintenant que le nationalisme est démodé, cette idée est sous-jacente à votre théorie sur le partage de la richesse.
    Le boulanger qui s’endette pour créer une boulangerie et qui se lève à 4 heures du matin pour fabriquer du pain ne partage pas encore assez ses gains, pensez donc, cet artisan donne déjà à peu près la moitié ou sans doute bien plus à l’État pour qu’il fonctionne et redistribue le surplus aux gens que je viens d’énumérer ; avec le reste notre boulanger paye sa farine et rétribue ses employés, il rembourse aussi les emprunts qu’il a contractés à ses risques personnels. Mais comment donc, il en garde encore, et si les affaires marchent il ne se contente pas d’un salaire modeste ! Quelle injustice ! C’est un possédant. Vive la Révolution bolchévique qui va nous ramener un peu de justice dans notre pays qui en a besoin.

  66. @ Lucile | 31 août 2019 à 11:41
    J’ai l’impression que vous n’avez pas compris ce que j’ai dit, ou plutôt que vous ne voulez pas comprendre.
    J’ai parlé de redistribution équitable pas de répartition égalitaire de type communautariste.
    Que celui qui travaille beaucoup gagne beaucoup cela ne me choque pas, au contraire. Tout comme le glandeur qui attend que la providence lui fournisse un travail pas trop fatigant, si possible près de chez lui et qui revêt son gilet jaune tous les samedis pour aller beugler dans la rue qu’il n’arrive pas à boucler ses fins de mois, n’aura droit à aucune compassion de ma part.
    La justice sociale n’a rien à voir avec l’assistanat. Elle prend en compte le mérite, la volonté de celui qui cherche véritablement un travail et ne passe pas son temps à se lamenter sur son sort.
    Je pense que je suis assez clair !

  67. Robert Marchenoir

    @ Achille | 31 août 2019 à 10:57
    « Je vous ferai juste remarquer, à vous qui comprenez tout, que ce soit en économie ou jusqu’au fonctionnement d’un disjoncteur différentiel, que la création de richesses n’a de sens que dans la mesure où celles-ci sont redistribuées équitablement à ceux qui y ont contribué. »
    Je passe rapidement sur la partie introductive de votre commentaire, qui consiste à vous livrer à une attaque personnelle à mon égard en affirmant votre préférence pour l’ignorance et la bêtise. Pour ma part, je préfère, en effet, tout comprendre à ne rien comprendre. Je constate que vos valeurs sont à l’opposé, ce qui ne m’étonne pas d’un gauchiste de votre espèce.
    En faisant abstraction de vos invectives, il est évidemment stupide d’affirmer que « la création de richesses n’a de sens que dans la mesure où celles-ci sont redistribuées équitablement à ceux qui y ont contribué ».
    Cette phrase vous définit très exactement comme un communiste. Vous n’avez pas l’air de vous rendre compte de l’énormité de ce que vous affirmez, parce que c’est une grande partie de la France qui clapote dans la mare boueuse de la mentalité qui est la vôtre. Mais vous venez de confirmer mon commentaire précédent : vous êtes bien un communiste.
    Si vous aviez deux sous d’indépendance de pensée et un gramme de connaissance de l’économie, vous vous rendriez compte que le fait même qu’il faille « redistribuer » la richesse est une assertion d’un incroyable culot. Quant à la redistribuer « équitablement », qui jugerait de cette équité ? Qui, d’ailleurs, serait le redistributeur ? Et d’où tirerait-il sa légitimité ?
    Incidemment, puisque nous sommes sur un blog juridique, votre déclaration récuse la notion même de droit. Vous venez de nous affirmer que le contrat de travail signé par un salarié est un torchon de papier, et qu’il doit être supplanté par un « redistributeur » imposant son arbitraire au nom de l’idéologie indéfinissable qui est la sienne (la prétendue « équité »).
    Vous êtes tellement infecté de communisme jusqu’au trognon, que vous ne vous rendez même pas compte que le seul fait de « redistribuer » la richesse produite est le contraire de l’équité. C’est profondément injuste. C’est du vol.
    Blanc c’est noir et noir c’est blanc, la servitude c’est la liberté : l’éternel mode de pensée communiste.
    « Ce que vous proposez n’est rien d’autre qu’un régime de classes avec les riches qui s’en mettent toujours plus dans les poches et les pauvres qui doivent accepter les conditions de vie a minima qui leur sont imposées par les possédants. »
    Je vous mets au défi d’indiquer où j’aurais proposé cela. Au demeurant, chaque mot de cette phrase est un non-sens, lorsqu’il n’est pas écrit dans un français de cochon. « Conditions de vie a minima », ça veut peut-être dire quelque chose en wolof, mais certainement pas en français.
    Je comprends maintenant pourquoi vous avez tant de complaisances pour Karl Marx, et pourquoi il n’est à vos yeux qu’un aimable social-démocrate.

  68. @ Achille | 31 août 2019 à 10:57
    C’est curieux, dans ce débat sur l’économie vous avez une position plus marxiste que social-démocrate.
    Vous accordez beaucoup d’importance à la notion de répartition des richesses, qu’il faut d’abord créer.
    J’ai trouvé l’exemple de Lucile et de son boulanger très concret pour montrer les limites du communisme et de la répartition des richesses.
    Le marxisme tel qu’il a été mis en œuvre en URSS, oublie le rôle fondamental de l’entrepreneur dans la création de richesses et dans l’évolution de l’économie.
    C’est un point qui a été parfaitement développé par Schumpeter, dont on parle beaucoup, en le caricaturant ou le déformant.
    Je vous suggère de lire au moins cette analyse de Wikipédia, dont j’extrais les quelques lignes qui suivent pour vous inciter à vous y plonger.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Schumpeter
    « Dans la conception de Schumpeter, l’entrepreneur incarne le pari de l’innovation.
    L’entrepreneur, qu’il ne faut pas confondre avec le chef d’entreprise simple administrateur gestionnaire, ou avec le rentier-capitaliste propriétaire des moyens de production, est pour lui un véritable aventurier qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour innover et entraîner les autres hommes à envisager autrement ce que la raison, la crainte ou l’habitude, leur dictent de faire. Il doit vaincre les résistances qui s’opposent à toute nouveauté risquant de remettre en cause le conformisme ambiant.
    L’entrepreneur est certes motivé par la réalisation de bénéfices générés par les risques pris et la réussite. Mais, la conception du profit défendue par Schumpeter est originale : l’entrepreneur crée de la valeur, tout comme le salarié, et il est également motivé par un ensemble de mobiles irrationnels dont les principaux sont sans doute la volonté de puissance, le goût sportif de la victoire et de l’aventure, ou la joie simple de créer et de donner vie à des conceptions et des idées originales. Pour Schumpeter, le profit est la récompense de l’initiative créatrice des risques pris par l’entrepreneur. » (fin de citation)
    Vous reconnaîtrez le boulanger de Lucile, si vaillant et si peu récompensé par le système crypto-communiste qui régit la répartition des richesses en France, tout en imposant le système libéral à outrance dans les échanges avec l’étranger.
    Une vraie attitude schizophrénique.
    J’ai parlé du communisme russe parce qu’il représente l’échec absolu dans la mise en oeuvre d’une théorie économique.
    Le communisme russe n’a jamais été capable d’innovations technologiques qui puissent soutenir la comparaison avec les USA. C’est cette faiblesse d’innovation qui a été la cause de l’échec de la guerre des étoiles lancée pertinemment par Reagan et qui a conduit à la fin de ce communisme.
    Le communisme chinois, une fois débarrassé de Mao et de la révolution culturelle, a été plus subtil.
    Il a su hybrider l’énergie et l‘innovation de l’entrepreneur avec un système communiste.
    On retrouve dans cette hybridation la vieille et éternelle pensée globale de la philosophie chinoise, reprise par Edgar Morin sous la forme de la pensée complexe.
    Avec pour résultat que la Chine est au niveau des USA dans le domaine de l’innovation technologique et qu’elle est sur le point de les dépasser dans ce qui est la grande révolution du XXIe siècle, l’intelligence artificielle.
    @ Lucile
    La colère vous sied bien !
    Continuez sur cette voie 😉

  69. @ Achille
    Je vous comprendrais sans doute mieux si vous précisiez ce que vous entendez par « redistribution équitable » dans un pays qui pratique la redistribution à tour de bras, et qui redistribue même une richesse inexistante, à crédit sur le dos des futures générations ; sans parler des épargnants, ces derniers méritant qu’on leur prenne leurs économies, par équité bien sûr, car essayer d’acheter son logement, et de mettre de l’argent de côté pour ses vieux jours ou pour aider les enfants à démarrer dans la vie est devenu signe d’une mentalité douteuse.
    L’idée de redistribution me fait penser au processus économique qui permettait aux familles très pauvres de s’en sortir. Dans les familles ouvrières, les salaires étaient donnés à la mère, qui redonnait aux hommes de quoi s’acheter des cigarettes et le journal, et qui mettait le reste en commun pour nourrir, chauffer, vêtir et blanchir la famille. Au moins, dans la plupart des cas, elle ne dilapidait pas la cagnotte, comme le fait l’État avec nos sous.
    Dans les familles intelligentes, on laissait les rejetons plus fortunés s’établir et vivre leur vie, ce qui leur permettait d’aider plus tard leurs vieux parents ; dans les familles peu douées pour s’en sortir, les jeunes qui réussissaient étaient priés aussitôt de contribuer au bien-être naissant de toute la famille, on changeait la voiture et la télé, et on partait en vacances. On les comprend un peu, les privations aiguisent l’appétit.
    Un membre de ma belle-famille était très musicien. On lui a offert après la guerre une place dans un orchestre local polonais qui marchait bien. Son épouse a trouvé qu’investir dans un bandonéon était un sacrifice trop lourd pour la tribu (ou peut-être l’idée de laisser son mari, qui était bel homme, jouer des polkas et des tangos dans les bals lui déplaisait-elle). Je ne sais pas si elle a eu tort ou raison, je n’aurais pas voulu être à sa place, mais toujours est-il que l’orchestre a prospéré et atteint une certaine célébrité. Dommage pour le chef de famille qui n’avait pas de bandonéon.
    Une telle mentalité économique est adaptée aux temps de disette, et ne fonctionne qui si elle est provisoire. Elle donne un sentiment de sécurité, je pense que cela explique l’attrait du communisme sur beaucoup, il est inscrit dans notre histoire. Il a permis à nos ancêtres de survivre. Mais c’est d’en sortir qui nous a sortis de la disette. Appliqué à un pays, et à l’Etat, c’est une catastrophe.

  70. @ Robert Marchenoir | 31 août 2019 à 13:56
    J’ai plusieurs fois essayé d’échanger avec vous, mais c’est sans espoir. A chaque fois vous vous évertuez à détourner le sens des mots que j’utilise pour les reformuler à votre sauce rémoulade.
    1 « Quant à la redistribuer « équitablement », qui jugerait de cette équité ? Qui, d’ailleurs, serait le redistributeur ? Et d’où tirerait-il sa légitimité ? »
    La redistribution de richesses s’effectue par le biais de l’impôt. Les riches paient plus d’impôts que les pauvres (qui en paient également ne serait-ce que par la TVA) ce qui est normal. Cela permet de financer tous les services publics, les infrastructures et équipements publics (je pense que là je ne vous apprends rien), ainsi que certains services sociaux qui distribuent des aides et allocations aux plus démunis. Ce qui, là aussi, est parfaitement normal dans un pays respectueux de la justice sociale.
    2 – « Incidemment, puisque nous sommes sur un blog juridique, votre déclaration récuse la notion même de droit. Vous venez de nous affirmer que le contrat de travail signé par un salarié est un torchon de papier, et qu’il doit être supplanté par un « redistributeur » imposant son arbitraire au nom de l’idéologie indéfinissable qui est la sienne (la prétendue « équité »). »
    Je ne vois pas où vous avez été chercher que je récuse la notion de droit, et notamment le contrat de travail passé entre un salarié et un employeur qui définit le salaire auquel ledit salarié peut prétendre, ceci en fonction de sa qualification dans le secteur qui lui est proposé. Une forme de redistribution s’effectue généralement par les primes de fin d’année accordées aux salariés en fonction des résultats de l’entreprise, dans les grandes entreprises mais aussi les plus petites.
    3 – « Au demeurant, chaque mot de cette phrase est un non-sens, lorsqu’il n’est pas écrit dans un français de cochon. « Conditions de vie a minima », ça veut peut-être dire quelque chose en wolof, mais certainement pas en français. »
    Concernant mon « français de cochon » et la signification de « a minima » je vous renvoie à votre dictionnaire préféré.
    A défaut je vous soumets une définition trouvée au hasard sur Internet que je vous suggère de retenir :
    • Locution venant de la formule latine « minima poena » signifiant « à partir de la peine la plus petite vers la peine la plus grande ».
    Exemple : Ils vont réduire ces taux a minima.
    • Sens 2
    De nos jours, nous l’utilisons principalement dans le sens « vers le plus bas », « vers le minimum »
    J’utilisais cette expression dans le sens N°2.
    PS : Inutile de me pondre un laïus de 100 lignes pour me démontrer qu’encore une fois c’est vous qui avez raison et que je suis un parfait imbécile. Je commence à être habitué à votre dialectique de tourmenté et je m’en fiche éperdument.
    ———————————————–
    @ Tipaza | 31 août 2019 à 14:05
    Je ne connais pas le boulanger de Lucile. Le mien qui approvisionne mon petit village de 1000 habitants est parti cet été à New York avec sa fille. Il avait sans doute payé tous ses emprunts.
    Le boulanger se lève tôt, travaille dur dans son fournil (pardon on dit aujourd’hui son laboratoire). Il peut lui arriver parfois d’être dans le pétrin, mais il ne faudrait pas faire de quelques cas une généralité. Je n’ai pas connaissance de bons boulangers au chômage et c’est très bien ainsi.
    C’est curieux, sur ce blog dès que l’on parle de justice sociale, il s’en trouve toujours quelques-uns qui font dans la caricature. Allez comprendre !

  71. Quelques commentateurs ont voulu exonérer Karl Marx de sa responsabilité face aux horreurs auxquelles a conduit la mise en application de sa doctrine, pourtant revendiquée haut et fort par tous les dictateurs et bourreaux marxistes-léninistes comme étant le moteur de toutes leurs actions.
    Or, comme le disait Maurice Clavel :
    « Ne me dites pas que le marxisme est totalitaire dans ses applications, le totalitarisme marxiste est en germe dans la pensée de Marx .»
    Voir aussi :
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/le-tour-du-monde-des-idees-du-vendredi-11-mai-2018

  72. Les débats sont fort intéressants à suivre.
    Pour apporter un peu plus de réflexion extérieure aux commentateurs et commentatrices de ce blog, peut-être n’est-il pas inutile de lire la recension très fouillée que la démographe Michèle Tribalat a récemment faite d’un livre écrit par Ryszard Legutko, professeur de philosophie polonais, dont le titre est : « The Demon in Democracy : totalitarian temptations in free societies ».
    Elle a intitulé son article : « Un livre dérangeant qui a eu bien peu d’échos ». A titre d’exemple, je ne puis que citer une partie de la conclusion de ce billet :
    « Dans l’empire soviétique, beaucoup de gens pensaient qu’après le communisme la fabrique sociale serait restaurée, les gouvernements élus librement ayant à cœur de libérer un espace pour l’accomplissement de l’homme, lequel pourrait à nouveau se consacrer à des buts nobles que le régime précédent avait abaissés. Au lieu de cela, ils eurent droit à l’invasion de nouveaux barbares, produits d’un Occident qui s’est, à un moment, retourné contre sa propre culture. Le mépris remplaça le respect pour ce qu’elle avait accompli. « La médiocrité du système communiste fut préculturelle, celle de la démocratie-libérale est postculturelle » (p. 179). Dans les deux cas, l’homme chercha à se rassurer par l’image d’un système qui fonctionne bien. Contrairement à ce que beaucoup pensent, le monde démocrate-libéral moderne n’est pas si différent de celui rêvé par l’homme communiste. L’homme démocrate-libéral, lui non plus, n’est guère troublé par les stéréotypes qui nourrissent ses pensées, la politisation croissante de la vie sociale, le triomphe de la médiocrité et, si l’idée effleure son esprit, il se convainc vite de l’impossibilité de tout changement, sauf pour le pire. »
    Texte à lire ici : http://www.micheletribalat.fr/443322383
    Où, d’une autre manière, l’on rejoint le sujet du billet suivant de monsieur Bilger : « Considérations tristes et volontaristes sur la violence… »

  73. Nanathalie Delachaîssay

    Toujours @ Lucile la Politique
    Le cocomunisme fait disparaître des hommes. 80 millions en Europe !
    Le ca**pitalisme fait disparaître des nations. Toutes celles d’Europe peuvent y passer !

  74. @ Robert
    Ce texte fait réfléchir en effet. L’expression « triomphe de la médiocrité » évoque Voltaire pour qui la démocratie ne faisait que propager l’idiotie des masses. Il considérait en effet le peuple comme ignorant et superstitieux. Je crains qu’à questionner tous les stéréotypes qui nourrissent notre pensée moderne, on ne récolte qu’indifférence, incompréhension ou même hostilité.

  75. @ Nanathalie Delachaîssay | 31 août 2019 à 16:21
    De deux maux il faut choisir le moindre.
    Entre deux situations, toujours choisir la situation réversible.
    Les hommes morts ne renaissent pas. Les nations mortes peuvent renaître.
    Les exemples sont nombreux dans l’Histoire.

  76. Nathalie Delachaîssay

    Grand merci à notre ami Patrice Charoulet qui nous dégotte une fois de plus un texte qui n’avait pas la moindre chance d’être revisité par beaucoup d’entre nous.
    L’auteur nous parle des trois glaciations qu’il aurait subies dans sa pitoyable existence. C’est une première erreur : la maoïste n’est pas discernable de la précédente, elle n’en est que la version tiers-mondiste – restons correct – du matérialisme dialectique et de l’égalité par la terreur.
    Couper en trois permet habilement de dissimuler la fracture essentielle entre – grosso modo – le siècle précédent [Le communisme est l’Islam du XXe siècle] et le suivant [L’islam sera le communisme du XXIe] !
    Cette habile forfaiture intellectuelle n’étonne pas quand on découvre que son auteur est Jacques Julliard, une pointure chez les chrétiens de gauche – les pires, ceux qui placent la charité avant l’intelligence – qui ne cessa d’assener ses diktats journalistiques de « juste pensée » dans cette masse électorale indistincte qui s’étendit – dans le temps – de « Dent Blanche » jusqu’à « Blayroux » !
    La seconde erreur, grandiose, est de tartiner sur les intellectuels, chargés d’apporter la bonne parole au peuple, que nous nommons les « Grandgourous » et qui vivent des bêtises tarifiées qu’ils diffusent ici et là.
    Il en divulgue une liste en oubliant sciemment les plus « costauds » : Sartre, Foucault, Lacan, Barthes et le plus beau, Bourdieu : un physique de moniteur de ski !
    Tous, avec leurs copains et suiveurs, sont responsables de la chute impitoyable de notre malheureux pays !
    Bien entendu sa modestie le pousse à se mettre en retrait… la lâcheté en plus !
    Je l’ai rencontré par hasard un jour dans un ascenseur : c’est un homme qui baisse les yeux quand il se sent regardé et reconnu !
    Le pauvre homme, il culpabilise ! Too late !

  77. Robert Marchenoir

    @ Achille | 31 août 2019 à 15:20
    Vous commencez par ceci :
    « Inutile de me pondre un laïus de 100 lignes pour me démontrer qu’encore une fois c’est vous qui avez raison et que je suis un parfait imbécile. Je commence à être habitué à votre dialectique de tourmenté et je m’en fiche éperdument. »
    Visiblement non, puisque vous prenez la peine de me répondre. Et avec « un laïus de 100 lignes », encore (je ne me suis pas donné la peine de les compter).
    En revanche, vous tentez de m’interdire de vous apporter la contradiction. C’est marrant, la conception que les communistes ont du débat. Eux ont raison par définition, mais quiconque est en désaccord avec eux « a une dialectique de tourmenté », n’a pas le droit de leur répondre sinon c’est un « laïus », etc.
    Vous n’êtes pas un parfait imbécile. Vous êtes un parfait communiste qui fait l’imbécile, c’est assez différent.
    Je ne « détourne » nullement le sens des mots. Je le rétablis. Je révèle simplement le banditisme caché derrière les pratiques communistes que légitiment des mots en apparence élogieux comme « redistribution ».
    Et derrière la tentative d’interdiction de la liberté d’expression que manifeste votre rhétorique (un grand classique des communistes).
    Il n’y a rien à redistribuer. « Redistribuer », c’est prendre par la force à certains leur bien légitime, afin de le remettre à d’autres. En bon français, ça s’appelle du vol. Ça s’appelle la négation du droit de propriété.
    Les communistes dans votre genre tentent de maquiller leur banditisme en divisant la population en deux catégories : les riches et les pauvres. Les riches seraient vicieux, et les pauvres vertueux. Il conviendrait par conséquent de punir les premiers et de récompenser les seconds. Pour cela, on va prendre aux riches pour donner aux pauvres. C’est ce que vous appelez la « redistribution ».
    Autrement dit, tout le monde devrait posséder la même quantité de biens et devrait avoir les mêmes revenus (Cornelius Castoriadis). Ça s’appelle le communisme. Vous vous évertuez à le nier, mais c’est bien comme ça que ça s’appelle.
    Votre « laïus » à vous confond allègrement ce qui est et ce qui devrait être. Puisque ceci existe, alors cela est bel et bon et nul ne saurait songer à le modifier. Gageons que votre point de vue serait tout autre si vous, les communistes, n’étiez pas au pouvoir.
    Vous assurez :
    « La redistribution de richesses s’effectue par le biais de l’impôt. »
    C’est bien le problème. Votre raisonnement échoue dès le début. L’impôt n’a pas pour but de redistribuer la richesse. Il a pour but de financer les quelques activités que seul l’État peut accomplir.
    Ce sont les communistes dans votre genre qui l’ont détourné en instrument d’oppression d’une partie de la population, les « riches », et de corruption d’une autre partie de la population, les « pauvres ».
    Définition à géométrie intensément variable, car le clientélisme et la démagogie impliquent de prendre sans cesse à des catégories différentes pour acheter les voix du plus grand nombre.
    En sorte que les « pauvres » se retrouvent régulièrement traités comme des « riches » — car l’argent gratuit des autres vient assez vite à manquer. C’est bien ce qui s’est passé avec les Gilets jaunes. Assurés qu’ils étaient de toujours être traités comme les pauvres qu’ils étaient convaincus d’être, avec tous les égards dus à leur rang, les gilétistes se sont soudain rendu compte qu’ils n’étaient que de sales riches. Sur lesquels l’État devait cogner pour assurer votre fameuse « redistribution ».
    Laquelle paraît vertueuse à tous les communistes dans votre genre lorsque ce sont les autres qui sont « redistribués », mais fait figure de scandale lorsque eux-mêmes en deviennent la cible.
    Cela seul devrait vous convaincre du danger qu’il y a à légitimer le vice (la « redistribution », c’est-à-dire le vol). Sitôt que vous accréditez l’idée qu’être riche, c’est mal, et que l’État doit corriger ce mal en vous prenant le bien que vous avez gagné, vous prenez le risque d’être considéré comme riche et traité en conséquence. Car qui ne céderait à cette fausse vertu considérant à juger charitable le fait de prendre à autrui pour donner à soi ? On est toujours le riche de quelqu’un.
    L’idéologie de la « redistribution » a tellement infecté les esprits, que tout le monde a oublié la raison d’être de l’impôt : un mal nécessaire. Quand quelques amis organisent un voyage en commun et décident de partager les frais, ils ne songent pas à faire de la « redistribution » : ils montent une cagnotte, qu’ils alimentent à égalité.
    Pourquoi en irait-il différemment de l’impôt ? Parce que la funeste explosion des dépenses de l’État a créé une fringale fiscale impossible à assouvir. Parce que la jalousie sociale est à son comble. Et parce que les techniques d’imposition permettent de prendre davantage aux riches qu’aux pauvres.
    La TVA, glorieuse invention française qui s’est répandue dans le monde entier, taxe les riches beaucoup plus que les pauvres, puisque les riches dépensent davantage. C’est « indolore », nous assure-t-on.
    L’impôt préconisé par les libéraux (et qui est considéré en France comme quelque chose entre la pédophilie et le nazisme, sur l’échelle du mal) consiste à taxer tous les revenus à l’aide d’un taux uniforme (« flat tax »). Dans cette optique (« ultra-libérale« , je le rappelle), les riches payent déjà nettement plus que les pauvres, puisque si un pauvre qui gagne 1 000 paye 100, un riche qui gagne 10 000 paye 1 000.
    Ça n’est pas encore assez « équitable » pour les communistes qui nous gouvernent, puisque l’impôt-roi, en France, l’impôt sur le revenu, est « progressif », c’est-à-dire que le taux augmente avec les revenus. Si vous gagnez 1 000, vous payez 10 %, mais si vous gagnez 10 000, vous payez 40 %.
    C’est ce que vous appelez la « justice ». L’impôt augmente de façon exponentielle avec les revenus. Mais cela ne suffit pas encore à nos communistes. Il n’y a pas encore assez de « redistribution », puisqu’il subsiste des « inégalités », disait encore le socialiste Cornelius Castoriadis à la fin de sa vie, lequel se prononçait en faveur d’une égalité intégrale des revenus pour tous — mais habitait les quartiers les plus luxueux de la capitale. Grâce à des revenus largement supérieurs à ceux du smicard de base.
    Si l’on peut concevoir que le riche contribue davantage aux dépenses de l’État que le pauvre, poser le principe que l’impôt sert à la « redistribution », et non au financement de l’État, garantit que le riche ne paiera pas simplement davantage : il paiera beaucoup, beaucoup plus.
    Résultat : l’impôt sert à instaurer le socialisme (véritable signification du mot « redistribution »), et non à défendre l’intérêt général par le biais de l’armée, de la police, etc. Comme on le constate aisément, il s’agit d’une fuite en avant. La soif « redistributrice » est inextinguible. Les socialistes enragés (pléonasme) ne peuvent jamais être satisfaits. On en est à 56 % de dépense publique dans le PIB, 47 % de prélèvements obligatoires (près de la moitié du fruit du travail des Français est volé par l’État, record mondial !), et ce n’est pas encore assez.
    Votre idéologie « redistributrice » postule aussi que l’inégalité est illégitime et doit être corrigée. C’est faux. L’inégalité de richesse est le fruit de la nature humaine. Elle résulte d’une combinaison de facteurs héréditaires (force physique, beauté, intelligence, caractère), familiaux (éducation) et personnels (ardeur au travail, ingéniosité, sens de l’épargne…).
    Vouloir prendre au riche ce qu’il a gagné par son travail consiste à favoriser le pillage par rapport à l’effort. Le punir pour la bonne éducation qu’il a reçue de sa famille incite les parents à négliger leurs devoirs. Et chercher à satisfaire, par l’impôt, la jalousie de ceux qui n’ont pas gagné à la loterie génétique ne peut qu’exciter les bas instincts, favoriser le dysgénisme et décourager les meilleurs, dont la société a le plus grand besoin.
    Ce sont les plus beaux, les plus forts, les plus intelligents, les plus courageux qui, de façon tout à fait disproportionnée, apportent à la société les bienfaits dont elle a besoin. Ce sont les 1 % au sommet de l’échelle qui font la différence entre une civilisation raffinée, sage, performante et prospère, et le premier « shithole country » venu. C’est Newton et Mozart qui font que le monde entier se précipite en Europe et aux Etats-Unis, pas les millions de socialistes qui croient exercer leur métier d’homme en endossant un gilet jaune.
    Vous crachez sur le droit en préconisant la « redistribution », parce que vous déchirez le contrat de travail conclu entre le « pauvre » salarié et le « riche » patron. Ce contrat prévoit que le sale pauvre touche 1 000 bourzoufs par mois, pas 10 000. Vous arrivez par-derrière en disant que ce n’est pas assez, et que l’État doit prendre au riche patron pour rallonger la sauce des 1 000 bourzoufs. Il ne faut pas. Vous êtes un voleur et un oppresseur.
    Le sale pauvre a signé pour gagner 1 000 bourzoufs, par conséquent il n’a pas droit à plus. S’il réclame une rallonge à l’État au nom de la « redistribution », il est un menteur et un voleur. Il renie sa signature et il tente d’extorquer son patron par des voies détournées.
    Le socialisme, c’est mal.
    J’ajoute qu’à vous seul, vous représentez une espèce de comble du socialisme, puisque non content d’être offusqué par l’inégalité de richesse, vous ne cessez de vous scandaliser de l’inégalité de longueur des commentaires. Le seul fait que des gens puissent écrire des commentaires plus longs que les vôtres affole votre jalousie sociale. Ça ne devrait pas être permis. Que font les Bilger pour s’opposer à ce scandale ? Quand vont-ils enfin se décider à « redistribuer » la longueur des commentaires, afin de faire régner la justice commentatrice ?

  78. @ Robert Marchenoir | 01 septembre 2019 à 01:12
    Je vais faire court.
    Tout est caricatural, excessif et donc insignifiant dans ce que vous écrivez.
    Ainsi donc je serais le seul communiste à ne pas avoir voté pour le PCF lors des différentes élections (présidentielle, législatives, européennes et autres) au cours de mes quarante années de citoyen électeur !
    Heureusement que tous les communistes ne sont pas aussi négligents que moi ! 🙂

  79. Nathalie Delachaîssay

    « Les hommes morts ne renaissent pas. Les nations mortes peuvent renaître. Les exemples sont nombreux dans l’Histoire. » (Tipaza le 31 août à 17 h 04)
    C’est très beau ce que vous dites.
    Et puis j’aime bien votre pseudo… pour diverses raisons.
    Et si vous me parliez de la renaissance de la France et des voies pour y parvenir.
    Bon dimanche Tipaza

  80. « Tout est caricatural, excessif et donc insignifiant dans ce que vous écrivez. »
    Rédigé par : Achille | 01 septembre 2019 à 08:06
    Pas vraiment.
    Une excellente analyse de l’impôt… entre autres.
    Curieux comme ceux et celles qui détestent Marchenoir le caricaturent et sont rigoureusement incapables de lui opposer le début du commencement d’un raisonnement.

  81. Robert Marchenoir

    @ Achille | 01 septembre 2019 à 08:06
    « Ainsi donc je serais le seul communiste à ne pas avoir voté pour le PCF lors des différentes élections (présidentielle, législatives, européennes et autres) au cours de mes quarante années de citoyen électeur ! »
    Non, vous êtes des millions. Vous le sauriez si vous m’aviez lu ne serait-ce que par intermittence : je ne l’ai pas expliqué une fois, je l’ai expliqué cent fois. Mais vous vous contentez de soliloquer sans prêter attention à autrui.
    Je ne juge pas le communiste au bulletin de vote. Je le juge à ses idées et à ses revendications. A cette aune, la France est communiste. La majorité des Français le sont, y compris à « droite » et à « l’extrême droite ». Surtout à l’extrême droite !

  82. Nathalie Delachaîssay

    Telle une frise grecque les liserés charmants de Nathalie aèrent entre les grands textes fondateurs des communicants verbeux !

  83. @ sbriglia | 01 septembre 2019 à 10:59
    Vous voyez ce que je trouve agaçant chez vous sbriglia, c’est votre côté « suceur de roue ».
    Exprimez vos propres idées que diable ! et arrêtez de prendre celles de Marchenoir au pied de la lettre.
    Je suis sûr que vous en êtes capable en faisant un petit effort.

  84. @ Nathalie Delachaîssay | 01 septembre 2019 à 12:37
    Court ou long… Le monde est beau parce qu’il est divers. En tout cas, votre ambition en vaut une autre et votre manière de l’exprimer plaisante.

  85. Nathalie Delachaîssay

    @ Lucile la Politique
    Comme Jia le Politique, vous êtes pour moi un rêve dans un pavillon odoriférant !

  86. Herman kerhost

    @ Achille | 01 septembre 2019 à 12:37
    Encore une fois le « gentil » Achille répond vicieusement à un commentateur qui a eu le tort de lui faire savoir poliment qu’il se trompait dans son jugement.
    Je ne vois pas très bien en quoi sbriglia devrait vous faire un dessin. Dès lors qu’il approuve le commentaire de Robert Marchenoir, il en valide les arguments, et c’est à vous de démontrer en quoi ceux-ci ne sont pas valables, puisque vous semblez ne pas être d’accord.
    Et c’est bien ce que sbriglia vous reproche ! de ne pas apporter d’argument. Comme toujours, Robert Marchenoir délire et écrit des commentaires trop longs, et sbriglia est un suceur de roue
    C’est vous, en réalité, qui êtes le suceur de roue : la roue du socialisme.

  87. Mais la renaissance de la France est garantie, mâme Delâchaissay.
    Bébert et son orchestre, la dream team de la droite de la droite, les conservateurs transgressifs sont là pour la sauver, notre douce nation écroulée sous les gravats des sophismes.
    A peine par terre, tel le phénix renaissant des cendres, hop là, on reconstruit son mur de mensonge qui ne manquera pas, forcément, de s’effondrer à nouveau sur lui-même, croyant comme vous-même que notre petit mémé et tous les artistes avec lui sont des chrétiens de gauche, alors qu’ils ont compris simplement que, si elle ne s’ancre pas sur le mouvement du cœur, l’intelligence n’est que du vent, celui qui souffle où il veut et jamais où l’on croit, que si la colonne n’est pas sérieusement plantée bien droite, comme dans le cœur d’un Giuseppe, eh bien la frise aérienne plonge aux abîmes de la gloire du passé désolé de n’avoir jamais su s’occuper que de l’essentiel, qui est, selon moi, chère Madame, de savoir accéder du sacrifice au don sans rétribution, je vous renvoie à certaine Norma, ou bien à Hölderlin, enfin à tous ceux qui ont su, et sur tous les tons, développer la conjugaison du verbe aimer :
    « Aux jours de ma jeunesse, le matin j’étais
    gai, et le soir je pleurais ; me voici plus âgé.
    Le début de mes jours est tout rempli
    de doute, mais leur fin est, pour moi, sereine
    et sanctifiée. »

  88. Nathalie Delachaîssay

    Il y a tout de même quelque chose qu’on ne peut pas « redistribuer » aisément : la culture !
    C’est bien dommage.
    Ceux qui en ont déjà une la trimbalent par vents et marées où qu’ils aillent.
    Surtout par marée en ce moment !

  89. @ Nathalie Delachaîssay | 01 septembre 2019 à 16:07
    « Il y a tout de même quelque chose qu’on ne peut pas « redistribuer » aisément : la culture !
    C’est bien dommage.
    Ceux qui en ont déjà une la trimbalent par vents et marées où qu’ils aillent.
    Surtout par marée en ce moment ! »
    Vous, Monsieur Nathalie Delalalalalère, vous devez être d’un naturel optimiste.
    Sans quoi, vous vous seriez lassé vous-même de vos aphorismes insipides et de vos saillies sans souffle. (J’allais écrire « saillies asthmatiques », mais par les temps qui courent, je crains d’être labellisée asthmaticophobe…) !
    ———————————————
    @ Aliocha
    Oui, spiritus ubi vult spirat, et Si le grain ne meurt…

  90. @ Herman kerhost | 01 septembre 2019 à 15:07
    C’est quand même beau la solidarité chez les affidés de Marchenoir.
    L’un se prend un pain, aussitôt son camarade vient lui porter secours.
    Pendant ce temps « le maître » se tait, regardant d’un œil bienveillant ses fidèles serviteurs défendre sa bonne parole. Émouvant ! 🙂

  91. @ duvent | 01 septembre 2019 à 16:37
    « Vous, Monsieur Nathalie Delalalalalère… »
    Eh oui, il n’y a pas qu’au bois de Boulogne que l’on trouve des travelos. Il y en a un aussi sur ce blog ! 🙂

  92. Nathalie Delachaîssay

    « Mornitude » de ces dimanches de rentrée !
    Devant cet éparpillement des fiefs on a le tournis.
    Moi, je ne fais pas de politique.
    Eux non plus, ils essayent de gagner leur vie !

  93. Nanathalie Delachaîssay

    Le cocomunisme a transformé le serf russe en citoyen russe lequel n’est pas, somme toute, plus mal loti.
    Le ca**pitalisme a transformé le citoyen français en un individu sans âme ; il a perdu l’essentiel de sa culture.
    Poupoutine, ce n’est pas pire qu’Arnopino !
    Ceci est la saillie du jour à l’intention des dames mal fagotées… du vent quoi !

  94. Robert Marchenoir

    @ Achille | 01 septembre 2019 à 17:14
    « C’est quand même beau la solidarité chez les affidés de Marchenoir. »
    Oui, c’est la vraie solidarité : celle qui se manifeste gratuitement, de façon désintéressée et sans qu’on la réclame. Tout le contraire de la « solidarité » communiste, socialiste, étatiste ou politiquement correcte. Qui nécessite le vol du bien d’autrui par l’intermédiaire de l’État, et la diabolisation morale de ceux qui s’y opposent : votre fameuse « redistribution ». Vous ne pouvez pas comprendre…
    C’est curieux que vous vous donniez en spectacle à ce point, en vous faisant un devoir de vous plaindre à chaque fois que l’une de mes interventions recueille l’approbation des lecteurs. Il est vrai que des « affidés », vous n’en avez pas beaucoup, sur ce blog. C’est sans doute pourquoi vous vous sentez dans l’obligation d’insulter systématiquement ceux qui me soutiennent.
    Ce faisant, vous confirmez l’un des ressorts principaux de l’idéologie communiste qui vous anime : la jalousie. Il est assez sidérant que vous ne compreniez pas à quel point vous vous tirez une balle dans le pied par votre comportement.

  95. @ Robert Marchenoir | 02 septembre 2019 à 13:47
    « Il est vrai que des « affidés », vous n’en avez pas beaucoup, sur ce blog. »
    Vous avez parfaitement raison, j’ai peu d’affidés sur ce blog. J’irai même jusqu’à dire que je n’en ai pas du tout.
    Comment pourrait-il en être autrement vu que la très grande majorité des intervenants sont résolument de droite ? Même si pour vous, ce sont eux aussi des communistes puisque dans un post précédent vous me dites, je cite : «  La majorité des Français le sont, y compris à « droite » et à « l’extrême droite ». Surtout à l’extrême droite ! » (sylvain ne va pas être content ! )
    En somme si l’on suit votre raisonnement il y a deux concepts possibles dans notre société: la pensée communiste (qu’elle soit de gauche de droite et même d’extrême droite) et la vôtre qui est, bien sûr, la seule valable car elle garantit la production de richesse sans le risque de voir celle-ci redistribuée à des gueux qui ne la méritent pas.
    Et ensuite vous niez que votre doctrine soit une société de classes, avec les riches d’un côté et les « communistes » de l’autre !
    Je ne suis pas contre une certaine forme de méritocratie, partant du principe que celui qui se donne la peine de réussir a le droit de bénéficier du fruit de son travail, mais vous semblez négliger le fait que seul il ne peut pas grand-chose et qu’il a besoin du travail, de la compétence et de la créativité de ses salariés et partenaires pour mener à bien son entreprise.
    Quant à vos deux groupies, je ne leur reproche pas de vous admirer béatement pour vos saillies souvent injustes et caricaturales qui consistent essentiellement à déformer les propos de vos contradicteurs dans des démonstrations tarabiscotées d’une totale mauvaise foi.
    Je regrette simplement qu’elles soient incapables d’émettre des commentaires qui soient le fruit de leur propre pensée. Je préfère cent fois les propos un peu lourdingues de sylvain qui ont au moins le mérite d’être personnels.

  96. Vous avez raison, Achille, je n’apporte de commentaires personnels que sur les sujets qui me tiennent à cœur : la littérature, la musique, les beaux-arts, la nature, le rugby, les bons vins, les voitures anciennes et le cinéma…
    Autant de sujets qui, hormis la littérature, n’inspirent pas ici sur son blog notre cher PB, quoique je le sache grand amateur d’opéra.
    La politique m’insupporte même si je suis fervent lecteur de la presse de gauche… ce qui pour un homme de droite démontre un certain masochisme ou une certaine ouverture d’esprit, c’est selon…
    Alors groupie de Marchenoir ?
    Sans doute préféré-je l’eau glacée ou l’eau brûlante à l’eau tiède… chacun ses goûts.
    Mais je suis sûr que si nous faisions pisser nos chiens de conserve nous aurions, en route, d’intéressantes conversations…

  97. @ sbriglia | 02 septembre 2019 à 18:02
    « Mais je suis sûr que si nous faisions pisser nos chiens de conserve nous aurions, en route, d’intéressantes conversations… »
    Je le pense aussi !

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