François Morel fait un malheur

Un ami m'avait parlé d'une chronique de François Morel sur Philippe de Villiers au cours de la "matinale" de France Inter. J'avais oublié son existence mais le hasard a fait que j'ai pu l'entendre un matin avant de partir au Palais de justice.

J'ai été effaré puis effondré. Ainsi, c'est cet humour qu'on révère, qu'on porte aux nues… Cette indignité, cette bassesse ! Jean-Luc Hees, qui semble avoir du courage en certaines circonstances – il ne rit pas toujours avec les loups ! -, après avoir dû "recadrer" Stéphane Guillon au sujet d'Eric Besson, aurait pu se pencher sur le "délicieux" François Morel, comme il est souvent qualifié par les gazettes qui vantent maintenant son talent de chanteur. Ce gentil prétendu est un vrai méchant ! 

On a appris il y a peu que Guillaume de Villiers allait être renvoyé devant une cour d'assises parce qu'il aurait violé son frère Laurent il y a plusieurs années. Le premier conteste le crime qui lui est reproché alors que le second confirme ses accusations. Le moment venu, un jury populaire tranchera. Dans tous les cas, cette affaire intra-familiale constitue un bouleversement, une dévastation, au moins un terrible chagrin, une dure épreuve pour les parents des jeunes gens concernés, dont Philippe de Villiers. Rien qui a priori puisse susciter la dérision ou la moquerie. Etonnant même qu'on songe à nourrir son inspiration avec de telles péripéties, à la fois graves sur le plan judiciaire et destructrices pour une famille.

Mais il est vrai qu'il s'agit de Philippe de Villiers et qu'à l'encontre d'un représentant de la droite réactionnaire et catholique, comme François Morel l'a qualifié, on a le droit de tout se permettre. Naturellement défendu par personne, il est loisible de lui faire subir un traitement d'exception auquel son silence constitue la plus pertinente des réponses.

La conclusion de la chronique traitait Philippe de Villiers de "tartuffe" (quel courage !). Pourquoi cette acrimonie qui se souhaitait avec de la verve contre un homme politique parfois détesté, souvent moqué et caricaturé avec sa voix inimitable (donc aisément imitable !) ? Pourquoi cette aigreur vengeresse à l'égard d'une personnalité qui jusqu'alors avait vu respectés par ses pires adversaires les aléas et infortunes liés à son histoire familiale et au sort de ses enfants ? Il y avait une décence, une pudeur démocratiques qui, pour quiconque même mêlé à l'espace public, garantissait une retenue, une abstention, un recul discret dès lors que l'intimité était touchée et le coeur blessé. François Morel n'a eu cure de ces délicatesses. Il se serait bien gardé d'évoquer aussi honteusement, dans un billet d'humeur saumâtre, les drames et infortunes survenus dans tant de destinées politiques, même présidentielles, et ayant atteint avec la triste équité du malheur aussi bien la droite que la gauche, la réaction que le progressisme. Mais Philippe de Villiers, qui n'est plus quelqu'un d'important et qu'on peut traîner sans vergogne dans la boue humoristique, n'a pas droit évidemment à cette belle tradition républicaine qui veut qu'on n'offense pas encore davantage un être déjà, directement ou indirectement, brisé par un sort privé.

Alors il serait tartuffe ? Parce que son discours politique lui interdirait d'exiger dignité et respect pour sa vie familiale ? Au prétexte qu'il aurait dénoncé, avec d'autres (Le Parisien), l'absentéisme scolaire ou des dysfonctionnements dans la gestion de la tempête Xynthia, ne lui serait même pas octroyé le droit de se terrer dans son espace intime sans que celui-ci soit troublé par des vilenies ? Parce qu'il serait catholique (la tare suprême !), parce qu'il aurait adopté des positions conservatrices, son drame personnel n'en serait plus un, la cour d'assises à venir ne constituerait plus une échéance sombre et sa famille pourrait être maltraitée comme nos audacieux du micro n'auraient osé le faire avec personne d'autre ! Le tartuffe, à vrai dire, c'est François Morel qui fait mine de jeter un voile politique sur une chronique sacrifiant l'humain pour le pur plaisir de blesser. On appelle cela de l'esprit ?

Il paraît encore que Philippe de Villiers n'aurait pas hésité, dans les mêmes circonstances, à s'en prendre à ses opposants en s'immisçant dans leurs drames intimes et familiaux pour les exploiter. Qu'en sait donc François Morel ? A ma connaissance, si on peut reprocher sur le plan intellectuel et politique tout ce qu'on veut à Philippe de Villiers, il n'a jamais adopté dans le passé la démarche que François Morel n'a utilisée qu'à son encontre. Procès d'intention qui tombe également à plat ! Présumant une indélicatesse qu'il n'a jamais eue, on la lui fait subir. 

Au moment où Nicolas Demorand a annoncé son départ de la matinale de France Inter, au-delà même de cette chronique si laide et tellement ciblée, a-t-on le droit d'espérer qu'une sorte de règle commune aux médias puisse s'instaurer, toute simple : qu'on n'ajoute pas au malheur des gens, quels qu'ils soient ! Qu'on n'alourdisse pas leur fardeau, qu'on n'aggrave pas leur difficulté d'être. Serait-ce trop demander ?

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  1. Alex paulista

    « Étonnant même qu’on songe à nourrir son inspiration avec de telles péripéties »
    Je ne vous le fais pas dire.

  2. Francois F.

    Vous êtes plus convaincant quand vous défendez Villiers que Polanski.
    D’après Le Figaro, en 2007, Laurent de Villiers écrit une lettre au juge d’instruction de l’époque pour indiquer qu’il ne « souhaite pas donner suite à la plainte déposée par ses soins contre son frère », disant faire « le choix d’une réconciliation familiale » pour demander l’abandon des poursuites envers Guillaume mais il réitère ensuite ses accusations devant l’insistance d’un nouveau juge d’instruction.
    Les faits datent déjà de 14 ans. Si Guillaume de Villiers s’enfuyait en Suisse juste avant son procès, seriez-vous aussi indulgent qu’envers le réalisateur franco-polonais ?

  3. C’est accablant en effet.
    Ce qui m’étonne quand même á chaque fois, c’est que sont les mêmes qui dénoncent, avec raison, M. Le Pen, ses dérapages, ses exagérations, ses mensonges, qui se mettent au même niveau que celui-ci.
    Pour beaucoup de Français, les chroniques de ces messieurs sont bible et pain béni.
    « Plus c’est méchant au mieux ma journée sera ! » disent-ils.
    Et fort de cette réflexion, de conclure : « ça c’est de l’humour ! »
    Ceci étant dit, M. Morel est un excellent acteur comique de scène.
    Mais ce n’est pas le sujet.

  4. Erig le Brun de La Bouëxière

    Faut-il s’étonner de cette odeur de vomi, venue de celui qui a fait les « Deschiens » ? Qu’y avait-il déjà de plus bas, de plus mauvais, de plus méprisant ? Qu’aurait-on dit à l’époque si la population moquée sur le même mode avait été plus bronzée ?
    Mais les petits procureurs staliniens de la bien-pensance audiovisuelle n’ont pas d’autre cible que leur peuple, et ceux qui lui sont attachés.
    Rappelez-vous le premier édito de l’inénarrable Benamou dans son torchon « Globe » : « Parce que rien ne nous est plus odieux que tout ce qui sent le franchouillard : les bourrées, binious… »
    La haine, c’est toujours pour les autres.

  5. Véronique Raffeneau

    Philippe, je suis totalement d’accord avec tous les mots, toutes les virgules, tout de votre billet.
    Maintenant, pourquoi attendre Jean-Luc Hees pour contester et répliquer ?
    Les personnes présentes dans le studio ce matin-là pouvaient et devaient le faire.

  6. C’est la seconde fois que je me rends sur le site de Madame Royal et que l’on peut… vous y lire !

  7. Jalousie peut-être parce qu’aucun lien avec la famille « Morel-De Villiers » ?
    Je ne connais pas ce monsieur, je n’écoute pas les « comiques » d’aujourd’hui, qui me « rasent » et que je trouve vulgaires…
    Il paraît qu’il aurait prêté sa voix au personnage de Ran Tan Plan… !
    Et qu’il aurait une maîtrise de l’être… !

  8. Laurent Dingli

    Un très bel article, mon cher Philippe. Ce personnage est en effet absolument méprisable.

  9. Merci pour votre billet dont je rejoins l’analyse.
    Trois choses me gênent particulièrement dans le chronique de F. Morel :
    – établir un lien entre des choses qui n’ont pas grand-chose à voir (que vient faire l’attitude de P. de Villiers avant ou pendant la tempête Xynthia avec cet événement familial ?)
    – laisser accroire que P. de Villiers est responsable directement de ce qui s’est passé entre ses enfants (que ce soit le viol ou la calomnie, ou les deux)
    – la façon insidieuse de dénigrer des valeurs générales à partir de faits particuliers : P. de Villiers défend la famille, il s’est passé quelque chose d’ignoble dans sa famille, donc la valeur famille, c’est du pipeau (cqfd)
    Il me semble que Jean-Luc Hess devrait présenter, si ce n’est déjà fait, ses excuses à la famille de Villiers.
    Jibitou, http://www.catholique-aujourdhui.fr

  10. Jean-Dominique Reffait

    C’est un peu plus compliqué que ce que vous écrivez.
    Ce billet de Morel ne prétendait pas à l’humour : il sait en manier les ressorts et n’en a utilisé aucun pour cette chronique.
    Son propos n’est pas non plus de se payer un catho : comme il a été écrit, Morel a fait dernièrement une très jolie chronique sur « un petit curé », rejetant les amalgames.
    Il dénonce, à tort ou à raison, le décalage qu’il peut y avoir entre un discours moralisateur d’un côté et la réalité moins flatteuse. Certains se souviennent, je l’ai déjà rappelé ici, de ce cardinal Daniélou, grand pourfendeur du délitement des moeurs, retrouvé mort entre les bras d’une prostituée.
    Pour bénéficier de l’indulgence des autres, il faut avoir fait soi-même preuve d’indulgence et ne pas s’être livré à la condamnation sans rémission de comportements que l’on peut, par malheur, être amené à croiser dans sa propre vie. Il faut, comme on dit, avoir le nez propre. Philippe de Villiers, qui ne m’est pas antipathique pour autant, s’est longtemps confiné dans le rôle du chef chouan prônant une rigueur stricte des moeurs. Hélas, la porte lui revient dans la figure.
    Je suis, par nature, solidaire des ambulances. J’imagine le désarroi de la famille Villiers face à cette déchirure familiale. Désarroi d’autant plus grand que Philippe de Villiers pouvait s’estimer à l’abri de ce genre de choses quand il pensait avoir donné à ses enfants la meilleure éducation qui soit. Sûr de son fait, trop sûr, il s’est exonéré de l’indulgence élémentaire dont il ne croyait pas devoir un jour avoir besoin.
    Comme d’un mauvais prof qui vous a cassé les pieds, Morel s’est vengé au premier faux pas : réaction puérile. Villiers s’est trop lourdement trompé pour qu’il soit permis de s’en gausser. Tartuffe ne croyait pas ce qu’il disait, Villiers y croyait trop.

  11. Bonjour Philippe Bilger,
    Je vous l’avoue avec un peu de confusion, je suis un fervent auditeur des chroniques de François Morel ainsi bien sûr que de celles de ses compagnons d’antenne : Didier Porte et Stéphane Guillon.
    Ces trois humoristes sont plutôt décapants et apportent une touche de dérision au monde politique, qui en a souvent besoin mais l’accepte assez mal, ainsi qu’on a pu le constater à plusieurs reprises, notamment avec les rubriques de Stéphane Guillon…
    Mais concernant la rubrique que vous citez dans votre billet, je dois bien reconnaître que François Morel a franchi la ligne qui sépare l’humour de la méchanceté.
    A force de surfer ainsi entre l’ironie et la provocation, voire le ressentiment, il arrive parfois qu’un humoriste se trompe de cible. Son rôle est de faire rire ou sourire mais il ne doit pas blesser en s’en prenant notamment à la vie privée de celui à qui il a consacré sa chronique.
    Je pense pourtant que François Morel n’est pas un méchant au sens ou vous l’entendez. Il a commis un écart, c’est sûr.
    Accordons donc, si vous le voulez bien, monsieur l’Avocat Général, à François Morel qui d’habitude est un excellent humoriste, une peine avec sursis… Mais qu’il n’y revienne pas.

  12. « Certains se souviennent, je l’ai déjà rappelé ici, de ce cardinal Daniélou, grand pourfendeur du délitement des moeurs, retrouvé mort entre les bras d’une prostituée. »
    Retrouvé mort chez une prostituée, ce qui est un peu différent. Jésus aussi a dénoncé le délitement des mœurs de son époque, cela ne l’a pas empêché de côtoyer des prostitués.

  13. Cher Philippe, c’est la première fois que vous me mettez autant dans l’embarras.
    D’un côté, je reconnais mot par mot la justesse de ce que vous dites dans ce cas précis, de l’autre, je voudrais souligner ce que vous ne dites pas et qui nuance votre attaque contre François Morel.
    D’abord sur Philippe de Villiers. Malgré ses outrances, ses convictions stables et enracinées, souvent proches des miennes en font à mes yeux un personnage respectable du paysage politique de camelots-girouettes qui tiennent le devant de la scène. Mais il n’a pas pu vous échapper que « notre Philippe » comme l’appelle affectueusement un grande majorité de vendéens, a mis au cœur de son discours la vertu familiale, les bons principes d’éducation, un masque de père-la-rigueur et que sa famille est celle où on s’attendait le moins à apprendre qu’il y avait de curieuses PRÉTENDUES affaires de mœurs. Ah, si ça avait frappé une famille recomposée de soixante-huitards attardés… La famille n’a rien vu venir ? le pater familias n’a pas pris les mesures préventives au premier pressentiment de déviance ? Je ne le sais…
    Mais Philippe, connaissez-vous de bonne foi un seul de nos humoristes qui ne se serait pas rué sur le gag éternel de l’arroseur arrosé ?
    Comme le style assez particulier et hautain de notre baron n’attire pas la clémence chez tous, François Morel est allé très et trop loin dans cette chronique. Il a vidé un sac de haine qui devait se remplir depuis un moment.
    Je pense en revanche que vous auriez tort de juger François Morel sur ce seul billet. D’abord il y a ce système affligeant développé maintenant par les radios. Pour parler de France Inter, la surenchère devient insupportable entre Guillon, Porte et Morel, chacun étant chargé de scandaliser davantage cette semaine que la dernière, puisque le public en redemande (voir les hit-parades des podcasts). Hees et Val en patrons-suiveurs semblent bien falots. Ils vont comme tous les faibles taper du poing sur la table pour les grilles de septembre au lieu de gérer leurs affaires au jour le jour !
    Je me demande souvent ce que fait François Morel dans cette galère. Quand il m’arrive de l’écouter, je me dis que cet homme peut être excellent dans la fibre « gentille » et mauvais dans la fibre « méchante ». Peut-être est-ce un vrai « gentil » ?
    Comme Hub l’a signalé, la chronique « petit curé », il y a quelques semaines était un modèle d’humanité émouvante. Je l’ai signalée à plusieurs amis. Et en plus elle était courageuse, puisque s’écartant de la curée anticléricale bien-pensante qui est le pain quotidien de Radio France. Je ne pourrais pas condamner en bloc un humoriste qui a prononcé sur France Inter ces quatre minutes de bon sens bienveillant.
    Tous sont pareils, les « guignols », Canteloup : parfois drôles, parfois pas. Mais qui est bon tous les jours ? Donc pour éviter les « dérapages », une seule solution : renvoyer les amuseurs publics dans les cabarets de chansonniers ! Qui y est favorable ?

  14. Hier au Grand Journal de Canal+ Nicolas Demorand s’est fait une gloire de ne jamais avoir lu préalablement un mot des interventions de ses « humoristes » pendant la matinale de France Inter. Il déplorait du coup une vulgarité de Didier Porte sur Fillon et Sarkozy ; il s’est abstenu de commenter le lynchage permanent de Besson et Zemmour par Stéphane Guillon ; il aurait été intéressant de connaître sa réaction sur la chronique de François Morel à propos de la famille Villiers.
    L’attitude autoproclamée que la liberté de penser passe par une liberté d’expression sans limites (sinon celles de la sanction de l’écoute) est difficilement acceptable pour au moins deux raisons :
    – L’animateur (Demorand en l’espèce) est dans l’esprit de l’auditeur une sorte de rédacteur en chef ; ce qu’il laisse dire au nom d’une anarchie libératrice est de facto sous sa responsabilité ; qu’il refuse d’assumer ses devoirs me paraît poser problème ;
    – Le droit de réponse est complètement inapplicable dans le cas de la famille de Villiers (que dire face à l’indécence?) , ou dans le cas de Fillon-Sarkozy (que répondre à des grossièretés ?) ; il est difficilement exerçable pour Besson ou Zemmour (ce ne serait qu’une occasion de répéter le lynchage).
    Beaucoup de plaignent des infamies pouvant être répandues sur leur compte sur internet ; au moins faut-il que l’internaute aille les chercher ; dans la presse écrite, la radio ou la télévision les calomnies ou les rumeurs sont balancées de force au public (sauf à fermer les yeux et à se boucher les oreilles) . De toute évidence le véritable problème devient l’absence complète de contrôle (de censure, osons le mot) puis de sanction (de punition par la suspension du droit de communiquer) des rédacteurs, rédacteurs en chef sur leurs journalistes, et en particulier sur leurs « humoristes ». Que des zozos disent des horreurs est inévitable, que des responsables ne les blâment que du bout des lèvres est une absence de courage.

  15. Enfin ! des remarques de qualité sur la non-qualité de deux humoristes de France Inter dans certaines interventions : exemples, la diatribe de Monsieur Morel à l’encontre de la famille de Villiers (un verdict ‘fourre-tout’ général, expéditif, un navrant amalgame, avant que la ‘vraie’ justice se soit prononcée sur des points précis). Je pense aussi à la charge sulfureuse de Monsieur Guillon à l’encontre de DSK ou M. Besson. Pas plus habile et inutilement blessante. S’agit-il désormais d’une forme d’humour (au-delà du caustique) que l’on devrait accepter sans sourciller ?

  16. Philippe, il y a quelque temps déjà que je lis régulièrement vos chroniques. Tranchant avec l’instinct de certitude qui prime dans de nombreux articles de commentaires politiques et sociétaux, j’y retrouve un soupçon d’humanité et de tempérance qui donne tout son poids à l’argumentaire et à l’analyse.
    Cependant, au-delà de l’analyse, il est permis de laisser sa « réaction » s’exprimer et devant ce billet, je ressens cette insupportable tyrannie des donneurs de leçons de France Inter, les seuls apparemment légitimes à porter les valeurs morales de ce pays… une forme sournoise d’un certain totalitarisme.
    Bref, entièrement d’accord avec votre « réaction » à la chronique de Morel. Elle est faible, déplacée, et si peu « impertinente » en fait. Il aurait été vraiment impertinent s’il était sorti du rôle convenu de moraliste laïc et soi-disant républicain, juste en étonnant son public par un peu de fraîcheur, même de gauche !

  17. Bonjour M. Bilger
    Bien entendu je n’approuve pas l’attaque ad hominem qui frappe Philippe de Villiers.
    Cependant je dois reconnaître que la nouvelle du renvoi de Guillaume de Villiers devant les assises pour le viol d’un de ses frères m’a fait sourire.
    Allez savoir pourquoi j’ai immédiatement pensé à Michel Galabru dans le rôle du président Simon Charrier dans « la Cage aux folles ».
    Philippe de Villiers, grand défenseur de l’ordre moral et des valeurs familiales, se retrouve dans le rôle de l’arroseur arrosé, et au regard de ses déclarations passées, il est difficile de ne pas relever l’ironie du sort.
    Par ailleurs, Philippe de Villiers n’a jamais épargné ses adversaires politiques et il n’est pas exempt d’attaques personnelles. Puisque vous semblez l’avoir oublié un peu vite, je vous rappelle que lors de l’université d’été du Mouvement Pour la France de septembre 2008, l’agité du bocage à propos de la « taxe pique-nique » avait déclaré à la tribune: « Borloo, il s’en fout (de la taxe sur les gobelets en plastique), lui, il boit au goulot ». Des propos d’une rare élégance, vous en conviendrez.

  18. Jean Reffait

    Monsieur,
    Je ne connais pas François Morel et, à vous lire, je n’en éprouve pas de regrets.
    Je ne connais pas davantage Monsieur Philippe de Villiers, si ce n’est en tant qu’homme politique à qui ses cordes vocales interdisent tout avenir au-delà des échelons locaux.
    Mais je connais les devoirs qui s’imposent à tout citoyen face au malheur, quel qu’il soit, qui frappe son semblable, dans une société où nul n’est sans reproche. Les ai-je toujours bien respectés, comme me voici en train de prêcher en faveur de leur respect ? Sûrement pas. Ma seule consolation c’est d’appartenir à cette « pâte humaine » qui n’est pas plus abordable par un flanc que par l’autre.
    Que M. de Villiers soit à droite, ce n’est pas mon affaire. Il est catholique et j’espère que, si sa foi est sincère, elle l’aide dans ces difficiles instants. Qu’il soit à Droite et même plus que cela ne m’importe pas. Je combats ses idées mais certainement pas un homme, tout aussi respectable que s’il était de mon bord politique. En tant que Breton de « tendance 4 Août », je n’aime guère la Chouannerie en tant que situation historique mais, là aussi, j’en respecte les acteurs et ceux qui sont morts pour elle, comme les « Bleus » qui étaient en face. Hoche fait partie de mon patrimoine national comme La Rochejacquelein et les deux sont le patrimoine commun de M. de Villiers et de moi-même.
    Autant dire que les malheurs de la famille de Villiers me paraissent très au-delà de ce que l' »humoriste » dont vous faites le titre de votre présent billet est capable de faire en termes de nuisance.
    J’espère pour cette famille que les valeurs spirituelles dont elle se réclame l’aideront à mettre fin à toute forme de haine et de rancune.
    Je sais que cela n’est pas facile. Mais il ne faut jamais y renoncer.
    Certains de vos commentateurs suent cette haine (cela vaut pour d’autres commentaires que ceux provoqués par ce billet). Pensent-ils « faire mouche » plus aisément ainsi ? Satisfont-ils leur « moi » démesuré qui ne s’en prend qu’au « moi » des autres ?
    J’éprouve de la compassion envers M. de Villiers et les siens. Je sais que le terme est peu apprécié. J’en éprouve, d’une autre manière, pour ce François Morel que je ne connais pas, car il fait du mal, sans peut-être l’identifier comme tel. C’est devenu une telle habitude pour lui et pour tant d’autres…
    Le gangréneux s’habitue à l’odeur de son pansement.
    Ainsi de notre société.
    Ne peut-on laisser les gens vivre et mourir tranquillement ?

  19. Savonarole

    Les monstrueuses gargouilles de Notre-Dame de Paris évoquent ces sycophantes qui, dès le matin sur nos ondes, vomissent tripes et boyaux.
    Dans ce statuaire de l’horreur c’est la Stryge qui est la plus impressionnante.
    Cet espèce de bouc diabolique est accoudé et regarde Paris en tirant la langue.
    De l’Art Grotesque des romains à la céramique japonaise et jusqu’à Jérôme Bosch, c’est France Inter qui offre la plus grande diversité du « vulgaire », désormais valeur sûre de l’audimat.
    Service Public oblige.
    Quant à cette malheureuse famille vendéenne, on aurait pu souhaiter qu’après des siècles d’immersion dans les bénitiers, elle aurait pu se construire une autre « tenue » dans l’existence. Lamentable.
    L’expression galvaudée « bûcher des vanités » a encore sa signification…

  20. J’ai ressenti la même chose que vous à l’écoute de cette chronique, dont je n’ai d’ailleurs écouté que le début tant je n’avais pas envie de salir ma matinée avec des propos qui agressent mon esprit.
    J’ai été moi-même fort surpris par le choix de ce sujet lamentable par Morel dont j’écoute occasionnellement les billets et qui m’avait habitué à plus d’élégance.
    Villiers n’est pas de mon clan, pas de ma race comme dirait l’autre, mais j’ai toujours su lui reconnaître une légitimité politique et une dignité. Oui il défend des idées dans lesquelles je me reconnais peu, mais ces idées ne sont pas haineuses, elles représentent quelque chose de la France, elles ont une origine, une histoire et je respecte mes concitoyens qui les partagent.
    Je suis attristé que les Français se haïssent à ce point qu’ils sont incapables de comprendre l’autre. De comprendre pourquoi un ouvrier des années 30 a cru dans le communisme, pourquoi un petit vieux de Villiers-le-Bel écoute les sirènes du FN, pourquoi un patron de PME aimerait moins de fonctionnaires ou pourquoi une composante rurale et chrétienne a suivi de Villiers.
    Toutes ces choses existent, toutes ces idées sont respectables, il n’y a ni gentils, ni méchants, il y a des gens qui sont confrontés à des univers différents mais à qui beaucoup de commentateurs parisiens-de-gauche expliquent quotidiennement que leurs idées sont risibles et leurs préoccupations illégitimes.
    Au sujet de Villiers et du rire qu’il inspire, je l’analyse comme un vieux conflit entre urbain et rural, deux univers qui ne se sont jamais parlé, jamais compris, qui croient chacun représenter la vraie France alors que la nation retrouverait une partie de son unité si chacun comprenait qu’il a la même histoire que l’autre.
    Et pour conclure, cette attaque était d’autant plus déplacée à mon sens que Villiers a annoncé il y a peu souffrir d’un grave cancer à l’oeil qui devait l’éloigner de la vie publique.
    Morel n’a pas tiré sur un politique ringard et fier de l’être, il a bombardé au napalm un convoi de réfugiés apatrides.

  21. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Je ne m’attendais pas à un commentaire de votre part sur ce sujet non de la forme du billet de François Morel mais du fond néanmoins tous deux indissociables dans la circonstance, mon cher PB … Le silence aurait été en l’espèce la meilleure attitude et l’on se demande pour le coup qui des deux -de vous ou de Morel- nuit en ce fait davantage à de Villiers et sa famille … Ou vous l’avez fait exprès et alors c’est très subtil de méchanceté; ou vous êtes de bonne foi et dans ce cas vous auriez été un très mauvais avocat au Barreau. Il est des plaidoiries qui massacrent et enfoncent davantage celui qu’on prétend à soutenir et défendre, le savez-vous … La vôtre serait à inscrire dans ce schéma sauf à la penser un réquisitoire contre un homme sujet d’une incontestable liberté d’expression et contre un autre quant à lui auteur et usager de cette liberté d’expression. D’un commentaire, vous feriez en somme deux coups … Je ne vous suivrai pas en cela et ce piège dialectique que vous tendez et où sombrent déjà plus d’un commentateur naïf et même d’autres plus avertis pourtant ne grandit pas votre écriture ainsi que votre pensée.
    Je n’ai rien à dire de cette affaire pas plus que quiconque d’ailleurs sauf s’il y est partie … Juste rappeler que l’accusé nie les faits et que dans ce dossier comme dans nombre d’affaires de la sorte, c’est parole de l’un(e) contre celle de l’autre. Juste rappeler également que le Parquet a formulé à la fin de l’instruction une demande de non-lieu, estimant que les charges étaient insuffisantes pour pouvoir renvoyer en jugement. L’Instruction a vu ces mêmes charges autrement; d’où le renvoi … La Chambre d’accusation aura sans doute à se prononcer. Si cette affaire est intéressante pour le public et notamment celui féru de Droit, c’est uniquement à cet endroit … Qu’en aurait-il été de cela dans le cas du système accusatoire dont le débat est encore à l’ordre du jour? Plus de juge d’instruction et cette affaire était déjà oubliée … Si l’on considère les protagonistes de celle-ci, notamment le père de ces directement concernés, l’on pourrait poser la question plus que pertinente de la réelle -ou non- indépendance face au Pouvoir politique de ce nouveau Parquet menant seul et l’accusation et l’enquête et le renvoi ou non devant une juridiction de jugement. Où l’on voit bien aujourd’hui que dans les faits, l’indépendance du Parquet est davantage soutenue voire stimulée par la présence du magistrat instructeur tel qu’il est institué et dans le même temps, la menace -menace réelle et grave- quant aux libertés individuelles que pourrait plus que jamais constituer un Parquet indépendant tel qu’actuellement souhaité (notamment par vous, par exemple …) est contenue par ce même magistrat du Siège.
    François Morel écrit et dit ce qu’il veut, c’est son choix … La liberté que tous ont de le poursuivre ou non en diffamation existe pareillement et est à la portée de qui se sentira concerné. La règle commune aux médias que vous appelez de vos voeux est précisément celle fixée par la loi. En ne la citant pas expressément, vous invoquez et proposez une sorte d’auto-censure à ceux-là et ce, on peut le comprendre, en vos qualité et droit d’auditeur d’une radio publique vous appartenant ainsi qu’à tous puisque précisément publique … Cependant, vos droit et liberté en cette chose se heurteront inévitablement à ceux non moins légitimes et contraires en leurs choix d’autres auditeurs et de cela vous ne saurez faire abstraction. Il n’y a pas d’issue à ce débat forcément conflictuel. Une attitude par contre: allumer ou éteindre son poste de radio ou de télévision. Ne nuisant alors en rien au droit et à la liberté d’expression de chacun, chacun conservera la sienne et ne la compromettra pas … Votre espérance de sorte de règle commune est là et uniquement là: votre volonté -et liberté- de choisir.
    Aïssa.

  22. Monsieur, vous n’êtes pas très sérieux. C’est oublier que Philippe de Villiers s’est toujours posé en grand pourfendeur de la morale. Ce qui lui arrive est effectivement tragique. Mais ce qu’on peut espérer c’est que son cœur brisé lui permette de s’ouvrir un peu plus sur les autres, au lieu de stigmatiser les criminels comme il l’a toujours fait dans sa carrière politique. Quant à Morel, sa conscience sera son juge : pas vous.

  23. Laurent Dingli

    Ludovic,
    Une bassesse n’en excuse pas une autre, d’autant que Borloo n’est pas en difficulté.
    Je ne partage pas votre maxime de l’arroseur arrosé, et le fait que les positions de M. de Villiers sont, sur la plupart des sujets à l’opposé des miennes, ne change rien à l’affaire.
    Toujours votre façon de louvoyer, Jean-Dominique Reffait, de contourner l’obstacle, pour dire en fait la même chose que Ludovic avec ce jésuitisme socialisant dans lequel vous êtes passé maître. Vous prétendez ne pas aimer tirer sur les ambulances, mais vous évoquez subrepticement, en vous identifiant à Morel, le décalage entre la vertu proclamée et le vice (supposé). Et vous en profitez pour balancer l’exemple toujours croustillant de l’évêque qui se pâme dans les bras d’une prostituée (ça fait plus intello il est vrai que la « cage aux folles »). Du grand art rhétorique qui ne trompera que ceux qui ne sont pas habitués à votre prose. Vous avez procédé ainsi mille fois, notamment avec ce pauvre Battisti dont il fallait – non pas excuser les crimes (diantre non, vous êtes trop malin pour ça !), mais les restituer dans leur contexte historique, etc. etc.

  24. « J’ai été effaré puis effondré. Ainsi, c’est cet humour qu’on révère, qu’on porte aux nues… Cette indignité, cette bassesse ! Jean-Luc Hees, qui semble avoir du courage en certaines circonstances – il ne rit pas toujours avec les loups ! -, après avoir dû « recadrer » Stéphane Guillon au sujet d’Eric Besson, aurait pu se pencher sur le « délicieux » François Morel, comme il est souvent qualifié par les gazettes qui vantent maintenant son talent de chanteur. Ce gentil prétendu est un vrai méchant ! »*
    J’ai pris le temps et la peine d’écouter deux vidéos de l’émission concernée. La première que voici :
    « France Inter, aujourd’hui Nicolas Demorand, vous êtes devant celui qui remplace le directeur de France Inter. Autant dire que que c’est du lourd. Même si, par hasard, par erreur, par manque de goût, de discernement, vous ne me trouviez pas drôle [etc..] vous avez intérêt à être gentil avec moi. […] Stéphane Guillon au volant de sa Porsche est parti prendre du recul afin d’affiner un peu plus ses analyses politiques. Depuis qu’il a souligné avec pertinence que Strauss-Kahn était un « queutard » de première et que Martine Aubry avait un gros ‘popotin’ (je traduis), il est devenu le politologue le plus écouté de France. De source bien informée, on dit qu’il travaillerait en ce moment sur un gros dossier qui risque d’être relayé par toutes les rédactions un peu sérieuses de ce pays, Eric Besson aurait un petit kiki. ( Où ça?) [..]Donc Philippe Val est devenu le directeur de France Inter. Imaginez etc. » Suit ensuite un portrait du président NS à la sauce prétendument Philippe Valienne, mais vu qu’il consiste en une accumulation de gros mots qui n’est pas spécialement innovante, je ne saurais le re transcrire. On le trouvera cependant au besoin à cet endroit: http://www.lpost.fr/article/2009/09/04/1681426_eric-besson-aurait-un-petit-kiki-francois-morel-frappe-fort-pour-sa-premiere-chronique.html
    Avant d’aller plus loin, je précise tout de même à destination des politologues confirmés qu’il en va en règle générale des kiki comme de la grammaire, ce n’est ni l’activité débordante, ni les dimensions respectives qui comptent, mais le bon usage qu’on en fait.
    Ceci étant, les trois minutes de la chronique que vous fustigez se trouvent à cet endroit : http://cabondavy.over-blog.com/article-philippe-de-villiers-tartuffe-moderne-selon-francois-morel-51216803.html
    Le passage qui vous désole intervient tout à la fin, à partir de 3’30 ». Mais il y a tout ce qui précède et qui pour être mordant reste néanmoins dans une veine voltairienne traditionnelle, donc nécessairement un peu méchante, c’est juste, mais oserais-je rappeler que cette tradition ne vous est pas inconnue? Ceci étant, cette conclusion est en effet extrêmement et inutilement dure qui présume de Philiipe de Villiers deux visages dont on n’a aucune preuve, pour le plaisir de faire un bon mot qui par ailleurs, l’est tout à fait, il faut le reconnaître et très bien amené.
    Je pense cependant au contraire, qu’on peut présumer des trois minutes et demie qui précèdent que le drame de ce homme doit être encore plus terrible que si les idées qu’il défend n’étaient pas ce qu’elles sont.
    Il peut tout à fait s’être joué entre les deux frères (deux frères formant souvent un couple infernal au moins autant que deux sœurs comme le sait l’analyse), un drame shakespearien sans rapport avec l’éducation reçue et que le vicomte Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon qui descend tout de même de Philippe d’Orléans (1674-1723), duc d’Orléans, même si c’est par l’escalier de service à une époque où la chose avait moins d’importance qu’aujourd’hui, n’a pas été seul à donner, si par ailleurs on peut présumer que comme beaucoup d’hommes politiques (ou encore d’écrivains, de scientifiques etc. dont les péripéties de la vie familiale ne sauraient entacher la qualité intrinsèque du travail ou la justesse intrinsèque des idées ou encore la bonne foi intrinsèque de leur défense), il ait été davantage préoccupé de la France que de sa famille, et si c’est le cas et sans préjuger de rien, sans doute doit-il amèrement le regretter.
    Ceci dit, il ne s’agit là que de deux de ses sept enfants qui dans leur ensemble en sont sans aucun doute également stigmatisés et à la honte desquelles il convient sans doute de ne pas rajouter, sur ce point je vous suis tout à fait.

  25. C’est vrai que c’est assez bas comme attaque, mais il ne faut pas trop en vouloir à Morel qui essaye de se faire une petite place dans la bulle médiatique et germano-pratine parisienne.
    Les codes sont très soixante-huitards d’ailleurs c’est une forme de nouvel ordre moral, un nouveau clergé médiatique (comme l’a bien expliqué Regis Debray) qui règne sur Le Monde, Libé, Le Nouvel Obs, France Télévisions, France Inter…
    D’un point de vue sociologique ça ne représente pas tant que ça, 10 ou 15% mais au niveau médiatique c’est plutôt 80%.
    Pour rentrer dans « le cercle », c’est pas très compliqué, il suffit de vomir toutes les institutions dites traditionnelles : État, école,Église, nation, famille patriarcale…
    Ces valeurs sont d’ailleurs souvent renvoyées à une conception pétainiste de la France et à la doctrine « Travail-Famille-Patrie », mais une fois encore, il ne faut pas trop en vouloir à nos chers bobos héritiers d’une pensée lavallo-mitterrandienne car ils refoulent drôlement, ils ont beaucoup de choses à cacher : leur gourou Mitterrand fleurissait la tombe de Bousquet et 85% des partisans et collabos notoires de la Seconde Guerre Mondiale étaient des radicaux-socialistes. On comprend mieux leur malaise.
    Morel c’est pas lui qui faisait les Deschiens ? une caricature du prolétaire moyen ou du campagnard bas de plafond. Salauds de pauvres !

  26. Alex paulista

    « Parce qu’il serait catholique (la tare suprême !), … »
    Ce genre de dialectique visant à prêter des motivations anti… à toute personne que l’on veut atteindre, cher Philippe, il serait bienvenu de le laisser aux BHL, Finkielkraut, CRIF et autres persécutés chroniques.
    Cela ne vous sied pas …

  27. Mary Preud'hommme

    C’est d’abord à la victime que doit aller notre compassion, c’est-à-dire à Laurent. Car son affaire ne date pas d’hier. On peut donc imaginer qu’avant de déposer plainte, il a dû porter ce poids tout seul un certain temps, essayer ensuite de se faire entendre auprès des siens, notamment ses parents et même son frère aîné, coupable de l‘avoir violenté, lequel a toujours nié. Les parents étaient-ils au courant à l’époque ? Pas sûr. Mais, au cas où ils l’aient été, au moment des faits ou plus tard, quelle fut alors leur réaction ? Ont-ils essayé de relativiser, voire de fermer les yeux comme cela se passe souvent, hélas, dans les familles ou prévaut l’esprit clanique ? Ont-ils séparé les deux frères ? Autant de faits qui nous échappent et devraient nous empêcher de juger.
    D’autant que ce qui est arrivé chez les de Villiers se produit ou est susceptible de se produire dans nombre de familles, y compris chez les Morel et consorts…
    Moi ce qui me dégoûte, c’est que des humoristes de caniveaux, des journaleux de tabloïds minables et autres scribouillards de bas étage se permettent de faire leurs choux gras à partir de ce genre d’information. Comme si l’épreuve n’était pas suffisante pour Laurent et ses parents. Comme s’il fallait en rajouter, mettre à tout prix de l’huile sur le feu, appuyer où ça fait mal, au lieu de laisser cette famille régler son problème sans éclabousser le ban et l’arrière-ban qui n’en peut mais… Et surtout permettre à Laurent de panser ses blessures, à Guillaume de prendre conscience de sa faute avec ou sans l’aide de la justice, mais en tout cas à l’abri des calomnies et des éclaboussures médiatiques de tous ordres qui ne peuvent qu’aggraver les choses.
    Bref, ce Morel est un sale type ! Mais les individus mesquins qui se régalent de ces saillies bêtes et méchantes ne valent pas mieux. De même que ceux qui s’en prennent à Philippe de Villiers, oubliant peut-être de balayer devant leur porte ou que ce qui est arrivé à ce père et cette mère de famille peut fort bien leur arriver un jour à eux aussi. Et qu’est-ce au fond que ce besoin de rabaisser, de calomnier, de brocarder méchamment celui qui est déjà au fond du trou, ce désir malsain de se repaître et se réjouir du malheur des autres, sinon une forme de perversité qui dissimule sans doute la propre flétrissure d’êtres vils qui ne se complaisent que dans l’ironie cinglante, le dénigrement, la grossièreté et la diffamation.

  28. Moi dans tout cela, rien ne me fait ne serait-ce que sourire.
    Qu’il est facile une fois encore d’attaquer des gens qui n’ont absolument aucune possibilité, que dis-je, aucune chance de se défendre.
    Que ne sommes-nous à l’époque de Clemenceau. Au moins cet humoriste de caniveau aurait-il dû se battre à l’épée contre le fougueux politicien.
    Pour sûr que les Guillon et confrères y regarderaient à deux fois avant de sévir.
    Qui sait, on aurait peut-être eu là une bonne « brochette » d’humoristes.

  29. J’avais entendu cette chronique sur les éventuels abus sexuels dans la famille Villiers. C’était choquant et déplacé, l’homme public est aussi un père affecté. Le chroniqueur a moqué le personnage politique, finalement il a joué au père fouettard et délateur en occultant la présomption d’innocence et le drame familial.

  30. @PB
    Ne vous étonnez pas, c’est normal et en droite ligne de l’ambiance actuelle dans les médias.
    Tailler, diffamer, mélanger, grossir, arranger… faire écho aux ragots, aux bruits de couloir, aux « on m’a dit que… ». Et bien sûr sans aucune vérification.
    Pour faire mieux que Stéphane Guillon et Bruno Gaccio, il faut inévitablement faire dans la surenchère humeuristique (je refuse d’écrire humour) et comme la barre n’est pas haute mais basse, très basse même, il faut encore descendre plus bas, bien plus bas pour avoir un espoir d’audimat.
    Quand on laisse une porte ouverte, il ne faut pas s’étonner que ce qui est derrière vienne sur le devant.
    Et si la porte est celle de la cabane au fond du jardin, bonjour les effluves.
    Je me demande même si poster mon commentaire ce n’est pas ouvrir un peu plus la porte.
    Il a au moins le mérite de dire « ça pue ici ».
    Mais il en est des odeurs comme des habitudes, on s’habitue aux mauvaises et elles deviennent une seconde nature.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  31. Cher Philippe,
    Une fois de plus j’abonde dans le sens de Jean-Dominique, hormis sur la non-virginité morale de de Villiers, puisque ce sont ses enfants qui sont concernés. Du moins l’un d’eux…
    Mais effectivement, vous mettez en doute la prétention à l’humour de cette chronique de F.Morel, alors que contrairement à un Guillon, il ne se défausse pas en prétendant ne vouloir que faire rire les gens. Ou alors, faudrait qu’il pense à changer de métier…! Non, lui, il se promène dans tous les registres, du burlesque au grave, en tentant parfois de brouiller les pistes…
    Si faute il y a, une fois de plus elle est du côté des médias, qui voient dans les faits divers un bon moyen de vendre du papier (en dévoilant la vie des gens, qui même si leur noms ne sont pas livrés, sont très connus dans la population locale…). Avec en prime dans cette affaire-là, du croustillant à croustiller… même entre soi !…
    Pour vous remettre de ce désagrément, cher Philippe, je vous propose la première chronique de F.Morel sur F.Inter :
    http://www.marianne2.fr/France-Inter-Morel-candidat-a-la-succession-de-Val_a181994.html

  32. PB,
    (drôles d’armoiries que celles du net!… j’espère trouver meilleure entrée, je cherche… et sollicite excuses, me rassure de trouver un jour !)
    Pour dire,
    j’aime bien comme vous refusez de vous boucher les oreilles, tandis que les remugles des médias parviennent.
    Par exemple, cela fait assez longtemps que je n’ai plus la télé,l’abonnement à l’hebdo, le quotidien et la radio qui empêcherait de se brosser les dents.
    Les commentaires sont autant instructifs désormais que les annonces, et s’ils restent souvent édifiants c’est ce que je leur leur souhaite.
    Pour que cela soit… en remplacement,… en néologie,… en post-modernité,… etc, mais en viol général des attachements particuliers, comme vous le dites et pourquoi j’apprécie.
    Je vous fais confiance, nulle inter-locution d’un flagorneur ici !
    Que cela soit généralement inquiétant, particulièrement insipide, finalement convocation et exposition en motifs étranges voire étrangers, c’est notre lot advenu.
    Dommage et tans pis tant mieux !
    Les médias conservent la fascination de l’étrangeté, et les véritables étrangers ont tout à y craindre… avec la thèse, mais avec l’antithèse, quoiqu’on dise et « t’façon ! »
    Devient alors premier le problème du choix de la nouvelle que l’on va introduire, partant des faits éventuellement, et la manière qui accompagne…
    Le plus souvent, c’est devenu un peu comme un plat qui ne saurait se passer de mayo, de ketchup et autres exotismes tartares que le bon goût intime, pour les actuels médias qui accompagnent.
    Humm !
    « La connerie,ça « pègue » »… proverbe marseillais »
    On pourrait se demander :
    A quoi bon dire la même chose, même avec d’autres mots ?

  33. Dans la première partie de sa chronique – je remercie Marie pour le lien puisque ne l’ayant pas écoutée – François Morel n’a repris que ce que l’on savait déjà depuis plusieurs mois, paru dans la presse qui en avait fait, à l’époque, des gorges chaudes. Il n’y a là rien de bien nouveau.
    Qu’il reprenne cette info en y amalgamant des combines immobilières s’achevant dans le désastre de la dernière tempête pour démontrer que Philippe de Villiers est un Tartuffe, me paraît un tantinet inconséquent. Morel, qui nous avait habitué, à la différence des autres qui sévissent au même endroit, à un peu plus de finesse – n’en déplaise à ceux qui pensent le contraire, ne souriant sans doute qu’en se chatouillant – n’a pas écrit, en l’occurrence, une bonne chronique. Elle n’était pas, d’ailleurs, en l’analysant succinctement, destinée à faire rire mais plus à critiquer. C’est son droit, le malheur est qu’il le fit gratuitement mais surtout qu’il a frappé, non pas en dessous de la ceinture – si vous me permettez cette image – mais totalement dans le vide.
    Seul l’individu est responsable de ses actes, en aucun cas ses géniteurs, sinon pourquoi ne pas remonter aussi jusqu’à la treizième génération où nous pourrions y trouver, tous autant que nous sommes, un éventuel ancêtre commun. Malgré tout le soin qu’on peut espérer donner dans l’éducation de ses enfants, un de ceux-là, pour une raison qui lui est propre et peut-être précisément par défi, par refus, par sottise, par perversité ou que sais-je encore, peut agir à l’inverse de ce qu’on a cru bon lui inculquer. On pourrait aussi débattre sur bien d’autres points, telle la génétique dont quelques-uns ne se privent pas, pour expliquer tous les crimes puisque notre époque se complaît à toujours chercher responsabilité chez les autres et non chez l’intéressé.
    Pour reprendre l’exemple – croustillant ou pas néanmoins prégnant – du cardinal cité par JD.R. – qui, soit dit en passant, décédé chez une prostituée, dans ses bras ou pas, revient au même, à moins de penser qu’il était là en tant qu’apôtre bénévole et non qu’homme tourmenté – est-ce la faute de ses parents, puis de son éducation éminemment religieuse, s’il s’est permis ce prétendu écart ? Le véritable Tartuffe, il est là et non pas chez de Villiers dans sa tragédie familiale.
    François Morel s’est trompé. Pour une fois. Peut-être récidivera-t-il, nul n’est à l’abri d’une seconde erreur. Il n’en demeure pas moins un excellent comédien mais aussi un chroniqueur de talent qui surclasse les autres d’une bonne tête.

  34. Alex paulista

    @ Aïssa
    « La liberté que tous ont de le poursuivre ou non en diffamation existe pareillement et est à la portée de qui se sentira concerné. »
    Oui mais non : en se défendant on aggrave le scandale. On est condamné à encaisser en silence.
    C’est bien ce qui permet à des journaux comme Le Canard Enchaîné de prendre des petits arrangements avec la réalité en toute tranquillité…

  35. Savonarole

    M. Bilger, un de vos lecteurs écrit ici :
    « François Morel écrit et dit ce qu’il veut, c’est son choix… »
    C’est une conception de bazar de la Démocratie.
    C’est plus proche de Coluche que de Sénèque.
    C’est du « populo-démago » à prétention intellectuelle.
    C’est du Carla Bruni qui fait placer à la tête de France Inter le chantre de Charlie Hebdo (un boomerang pour son époux Nicolas…).
    C’est du Evelyne Thomas : « C’est mon choix »
    Si on peut « écrire et dire ce qu’on veut », alors je me demande ce que foutent ici deux illustres scribouillards, qui ont eu affaire à la justice dans des circonstances peu flatteuses.
    PS : Je salue l’intervention de Laurent Dingli.

  36. Laurent Dingli

    Lire « avec ce jésuitisme socialisant dans lequel vous êtes passé maître ». Merci.
    Je ne partage pas votre avis, chers Herman et Aïssa Lacheb-Boukachache, mais plutôt ceux de mb et de Mary Preud’homme (eh oui…). J’ajoute, cher Ludovic, qu’il s’agit d’un viol présumé. Il n’y a vraiment pas de quoi rire.

  37. Véronique Raffeneau

    @ Aïssa
    Pourquoi reprochez-vous à Philippe Bilger de défendre ce que vous n’avez pas pu vous empêcher de dire et de défendre – avec intelligence, grande sensibilité et fermeté – dans le post adressé à Catherine Jacob dans le précédent billet de Philippe Bilger ?
    « …et c’est être innocent que d’être malheureux… » écriviez-vous si bien.
    Le billet de Philippe Bilger n’est pas un réquisitoire contre la liberté d’expression de François Morel.
    C’est le billet d’un auditeur, d’un fils, d’un père, d’un frère effondré face à cette laideur majuscule qui consiste à accabler quand le malheur et le drame, quels qu’il soient, frappent qui ce soit.

  38. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Il y en a un ici qui m’interpelle au sujet de cette phrase: «François Morel écrit et dit ce qu’il veut, c’est son choix …» … Invoquant mon sens démocratique, il étale ici sans pudeur ni honte le sien qui a contrario du mien tient essentiellement en cette image de ces rats sombres et inconnus qui émergent régulièrement de leur fange pour mordre et infecter ici et là de leur maigres propos sans courage; ainsi de cette référence puante à, comment a-t-il écrit- «ces deux illustres scribouillards» … Ce qu’ils foutent ici, ces deux-là, a-t-il le culot de demander sans douter une seconde de sa légitimité à l’être lui aussi? Bien justement, ils écrivent ce qu’ils veulent et signent de leurs noms, eux, de leurs vrais noms … Mais c’est qu’il donne des bon points en plus, il réprimande là, condamne derechef ici, ce sordide anonyme … Un peu plus de courage, et vous serez crédible un peu et je daignerai alors m’abaisser à vous porter une autre et plus vraie contradiction si tant est que vous ayez les moyens intellectuels de suivre, le souffle en somme … Car assurément vous en faites une bien belle prétention intellectuelle, vous, sans contredit et plombée, comme il se doit souvent en ces situations d’une bonne dose de lâcheté.
    Cher Laurent, si vous ne partagez pas mon avis, de grâce développez, que je profite … Autrement, c’est stérile. Ne soyez pas contaminé intellectuellement par les manières vides sinon du nauséabond de celui-là ci-dessus dont le sens démocratique est assurément autre chose, confie-t-il sans le dire …
    Chère Véronique, c’est absolument différent … Catherine Jacob a dérapé lamentablement; il fallait la remettre illico sur les rails; ce ne sera jamais qu’une énième fois … PB a prémédité et développé son thème et croyant faire bien en défendant en se scandalisant, il accable en poursuivant dans la médiatisation de cette affaire qui n’en peut désormais de publicité. C’est aussi un réquisitoire contre la liberté d’expression. Et en cette chose, ce que je dis, c’est qu’il se heurte forcément au désir de ceux non moins nombreux et légitimes pour qui la liberté d’expression (François Morel) ce jour-là n’a pas outrepassé ses droits … Quand bien même sa sincérité (PB) ne serait pas compromise …
    C’est soleil, profitons dehors aux racines des grands tilleuls, même l’âcre anonyme des égouts pensifs …
    Aïssa.

  39. frédéric

    M Bilger,
    Vous défendez avec votre mauvaise foi toute catholique M De Villiers, mais vous ne soufflez mot du témoignage de la victime, relaté dans un article du Parisien. Vous pérorez, mais passez sous silence le bannissement par son père du fils violé.
    M Morel ne fait que railler ce modèle électoraliste, familial, eugénique, royaliste, fallacieusement rédempteur, sous couvert de
    puritanisme.
    Je préfère toujours les troubadours face à votre acrimonie les concernant.
    Au nom du Père ?

  40. Laurent Dingli

    Cher Aïssa,
    Faut-il développer longuement le fait qu’il y a un minimum d’élégance à ne pas profiter de la souffrance d’une famille ? Il y a une façon plus noble d’affronter un adversaire politique, même de la part d’un bouffon.
    Mon père me répétait souvent ces vers de Jean Racine :
    Les maîtres qui eurent soin de ma jeunesse,
    Ne m’apprirent point à commettre des bassesses,
    Quant à celui qui évoque ici les scribouillards ayant eu affaire à la justice (j’imagine qu’il s’agit de Jean Reffait et de vous), vous devriez l’ignorer. Les lâches anonymes ne méritent que l’indifférence et le mépris.

  41. Véronique Raffeneau

    @ Aïssa
    Je pense profondément que ce qui a animé Philippe Bilger pour écrire son billet est de même nature que ce qui vous a animé, vous, pour répliquer à Catherine.
    Que faut-il faire quand on est effondré par la teneur d’une chronique ou d’un commentaire ?
    La liberté d’expression de François Morel n’a de sens que si elle est AUSSI limitée – au sens contestée, discutée – par ceux qui, en face, heurtés par son propos lui répliquent et s’opposent à ses amalgames en cascade qui offensent.
    Je suis certaine que PB s’est interrogé au sujet de l’importance à donner à la chronique de François Morel.
    L’ignorer c’était, je pense, dans l’esprit de PB, considérer que l’offense faite au père en utilisant les fils, le malheur et le drame qui déchirent cette famille ne sera commentée que pour être approuvée, de façon unanime et appuyée, par des wagons de ricaneurs et d’inconséquents, du même genre que ceux qui étaient dans le studio de France Inter au moment de la chronique de FM.
    Enfin, je pense qu’il ne s’agit pas de la part de PB d’une lecture juridique contestant la liberté d’expression de FM.
    Il s’agit à mon sens d’un droit d’une autre nature, celui qui fait légiférer entre soi et soi :
    « Qu’on n’ajoute pas au malheur des gens, quels qu’ils soient ! Qu’on n’alourdisse pas leur fardeau, qu’on n’aggrave pas leur difficulté d’être »
    Dans votre domaine infirmier et médical, ce pourrait être l’équivalent du :
    « D’abord, ne pas nuire »

  42. Jean-Dominique Reffait@Laurent Dingli et Savonarole

    Laurent Dingli,
    Je crains que vous ne dénonciez du jésuitisme socialisant là où il n’y aurait que des nuances que vous ne percevez pas. Et si vous estimez que je louvoie trop, demandez-vous un peu, par instant, si ce n’est pas votre démarche qui est par trop raide. L’humain est rond, mou, presque liquide et, comme une casserole de lait, ne déborde jamais du côté que vous imaginiez.
    Mon propos est pourtant clair et d’un jésuitisme de béotien. Contrairement à Tartuffe, M. de Villiers était sincère quand il croyait indépassables certains principes au point d’en bassiner le peuple, mais cette erreur intellectuelle ne justifie en aucune manière que l’on ne soit pas solidaire de la détresse qui est maintenant la sienne et celle de sa famille. Je ne reviens pas sur Battisti, j’en ai déjà tartiné des kilomètres sur un sujet qui m’intéresse fort peu et, manifestement, vous n’y avez rien compris. Je crains qu’une nouvelle explication aboutisse au même résultat.
    Savonarole,
    « je me demande ce que foutent ici deux illustres scribouillards, qui ont eu affaire à la justice dans des circonstances peu flatteuses. »
    Etes-vous seulement le prochain de la liste ? Ah, c’est vrai, vous avancez masqué et nous ne pouvons donc pas savoir quel criminel vous êtes réellement. Ceux qui ont le petit courage d’écrire sous leur vrai nom prennent effectivement le risque de côtoyer d’aimables volatiles qui croassent à l’abri d’un pseudonyme tyrannique. Comme il en faut toujours un, demeurez sur ce blog : vous porterez bien bonheur à quelqu’un un jour.

  43. Savonarole

    L. Dingli & A.L Boukachache me reprochent mon pseudo, Savonarole, et donc mon anonymat, alors qu’ils utilisent le blog de Philippe Bilger pour racoler.
    L’un sur son propre blog, et l’autre qui renvoie à sa littérature, et donc à la vente de ses livres.
    Passer un billet sur le blog de P. Bilger est donc une façon de se faire connaître et d’attirer l’attention sur leurs écrits.
    C’est malin et c’est gratuit….
    Là ou ça se corse, c’est lorsque ces marquis poudrés se prennent pour des moralisateurs et sont incapables de faire un billet de dix lignes.
    Hélas.
    Pour Aïssa on doit se cogner 40 lignes et pour L. Dingli, c’est la « corrida » pendant une semaine.
    De plus, ils sont jaloux de leur pré carré ! Ces beaux messieurs !…
    Dès qu’il y en a un (ou une), comme Catherine Jacob, qui ose prendre une page pour expliquer son point de vue, on la charrie et elle reçoit en échange quelques railleries.
    En somme ce blog leur appartient déjà.
    Pour ma part, je n’ai rien à vendre.

  44. Savonarole

    @L. Dingli :
    « Quant à celui qui évoque ici les scribouillards ayant eu affaire à la justice (j’imagine qu’il s’agit de Jean Reffait et de vous), »
    ________________________________________
    Quand il s’agit de balancer… ça c’est méprisant M. Dingli !

  45. Jean-Dominique Reffait@Laurent Dingli

    Laurent Dingli, bis,
    L’attitude d’un Savonarole illustre le voeu de Philippe : « a-t-on le droit d’espérer qu’une sorte de règle commune aux médias puisse s’instaurer, toute simple : qu’on n’ajoute pas au malheur des gens, quels qu’ils soient ! Qu’on n’alourdisse pas leur fardeau, qu’on n’aggrave pas leur difficulté d’être. Serait-ce trop demander ? »
    La vidéo de F. Morel va tourner sur le net, à l’infini et jusqu’à satiété de tous ceux qui trouveront bon de rire du malheur d’un autre. C’est d’ailleurs par Internet que Philippe a découvert cette chronique, preuve de la démultiplication médiatique de ce support.
    Il en est de même pour tous les misérables qui se pressent sur Google pour dénicher le pedigree des autres, histoire que jamais personne ne soit tranquille. Cette propension à jouir du pire conduit à cette dérive humoristique qui alimente les glorieux sentiments d’aigreur, de jalousie, de rancoeur de l’honnête citoyen – entendre celui qui se badigeonne de cette qualité. Il faut sans cesse fournir une tête de turc, sacrifier une victime vivante au dieu Baal de l’opinion qui trépigne d’impatience en attendant le prochain entartage, à la différence qu’il ne s’agit plus de la bonne crème fraîche de Noël Godin mais d’une boue plus douteuse.
    Ce conformisme de l’injure et du fiel répandu vise à passer pour de l’audace lorsqu’il s’exprime dans les médias. Il s’agit toujours pour le minus de mordre les mollets de celui qui lui fait une ombre quelconque. Oh, on peut comprendre l’aigreur d’un Savonarole dont aucun commentaire n’a été capable de soulever une autre réaction que de nausée dont on détourne le regard et qu’il nourrisse un fort ressentiment à l’égard de scribouillards dont l’écho est plus sonore que le sien apparaît naturel : mais c’est justement pour satisfaire ce que les journalistes appellent les « anonymes », ceux qui se cachent, que les médias, avec Internet en secours désormais, livrent en pâture l’honneur ou la tranquillité de certains.
    Le pire est qu’il est impossible de répondre : que voulez-vous que Villiers réplique ? La liberté d’expression s’entend dans le débat, d’homme à homme, à la régulière. La googlelisation permet désormais d’échapper à toute forme d’éthique personnelle, de se goberger de tous les racontars ignobles et, croyez-moi, il n’y a strictement rien à y faire. La responsabilité d’un éditorialiste ou d’un chroniqueur, à la différence d’un obscur imbécile comme Savonarole, c’est de prendre en compte cette nouvelle dimension de la diffusion et de son usage. Il fut un temps où l’article du journal était vite oublié et la calomnie enveloppait le poisson du lendemain : aujourd’hui, cet article va durer, durer inlassablement sur le net. Les juges sont aujourd’hui dans l’incapacité de désigner notamment la période de prescription d’une diffamation sur internet. Sans doute F. Morel pense-t-il qu’il ne fait que de la radio tandis qu’il alimente Google, Facebook, Twitter et Dailymotion sans limitation de durée, sans prescription, sans droit à l’oubli, légitimement défendu par Nathalie Kosciusko-Morizet.
    Savonarole est un gueux sur lequel on peut s’essuyer les pieds avec d’autant plus de confort qu’on ignore s’il s’agit d’un être humain, d’un homme, d’une femme, d’un groupe de personnes, d’un pédophile, d’un assassin ou d’un cafard surdoué dans un grenier, mais représente la pratique contemporaine du traitement de l’information. F. Morel serait plus prudent s’il savait quel Savonarole écoute ses chroniques.

  46. Laurent Dingli

    Très beau texte, Jean-Dominique Reffait. Tout cela finit par m’écoeurer moi aussi.

  47. Savonarole,
    Vous avez au moins votre bêtise à vendre ! Mais que vous arrive t-il ? Vous perdez vos nerfs ! Une semaine sur la corrida ? Il me semble qu’entre-temps, Philippe avait posté d’autres billets, dont la teneur vous était disponible, sans passer par ces commentaires soûlants sur ces mises à mort habilement montées…
    Quant à vos délires sur Aïssa, Laurent, Jean (et les autres ?…) que dire…!
    Personnellement, moi je suis content de cette gratuité qui me permet, tout petit que je suis, de dialoguer avec ses grands-là !…

  48. Il paraît que « la Chancellerie réfléchit à la suppression des jurés populaires ». Voilà sans doute un grand enjeu qui empêche qu’on se préoccupe des petits détails. Ce serait surtout une grave, très grave erreur. Il ne faut pas plus évacuer le peuple de la Justice que de la République !
    Tant pis. Je suis « vieux jeu ».

    Vous n’êtes pas du tout ‘vieux jeu’ et vous êtes même parfaitement ‘dans le coup’ relativement à la lucidité qui sait que si le technicien doit prendre le pas sur l’homme du peuple parce que le peuple et les aléas de sa compréhension de son propre destin ainsi que la légitimité avec laquelle il se représente également lui-même feraient tache désormais sur la pureté juridique de l’édifice technique ou la pureté technique de l’édifice juridique, ne serait pas seulement grave une erreur, mais serait une erreur MONUMENTALE et même une faute contre la démocratie!
    Si le peuple n’est pas capable d’avoir une opinion consensuelle dans laquelle s’enracine la seule véritable légitimité d’une décision d’ordre judiciaire, bonne ou mauvaise, il n’est pas non plus capable d’élire les députés qui à leur tour votent les lois et s’il n’est pas capable de voter pour ou contre les députés qui votent les lois, il n’est pas non plus capable d’être l’acteur de son propre destin et s’il n’est pas capable d’être l’acteur de son propre destin, il n’est plus rien qu’un risque de guerre civile contre lequel il importera également de se prémunir. La suite tout monde, même non technicien, l’imagine aisément!
    Il faut accepter que tout ne peut pas être toujours contrôlé et conforme (à quoi d’ailleurs?) à commencer par la mort et aussi la naissance, phénomènes sur lesquels l’homme essaie malgré tout, vent debout, de prendre par toutes les manières, le contrôle.
    Tous les hommes sont mortels et ça concerne aussi les hommes et les femmes politiques, et tout mortel est faillible et ça concerne tout autant le Juré d’un Jury populaire que le magistrat professionnel à l’illusoire neutralité à cette différence près que tout ce qui serait dès lors imputale à la seule erreur du professionnel ne saurait plus désormais se concevoir en dehors d’une responsabilité personnelle impartageable!
    Enfin toute castration du peuple, et la suppression du jury populaire à l’évidence en est une, finit immanquablement dans le panier révolutionnaire de la guillotine selon les mêmes lois par lesquelles la nuit succède au jour et le jour à la nuit!

  49. Monsieur Bilger, si je partage le principe sur lequel est assise votre démonstration, je me dois de vous apporter une précision. A votre connaissance, monsieur de Villiers n’a jamais exploité les malheurs de quiconque, à la recherche d’effets faciles permettant de mettre les rieurs de son côté. Une recherche rapide sur Internet vous donnera accès à son discours au cours duquel il moque les ennuis de monsieur Broloo avec l’alcool. Le discours en question date de l’époque (pas si éloignée) où l’on réfléchissait à l’instauration de ce qu’on avait par la suite nommé « taxe pique-nique ». La blague de monsieur de Villiers était facile, blessante, gratuite : empreinte de la même inélégance que celle dont il a été la victime. Ceci excuse-t-il le dérapage de François Morel ? Non. Pas plus que ça ne valide ce type de pseudo-humour (je reconnais un certain talent à François Morel, qui ne doit pas tout excuser ni autoriser). Pour autant, monsieur de Villiers n’est pas la blanche biche décrite dans votre billet : il a lui aussi ces travers détestables.

  50. « La calomnie, monsieur ! vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens près d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse !… D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’oeil. Elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? »
    Pierre-Augustin Caron de BEAUMARCHAIS
    Le Barbier de Séville
    http://www.youtube.com/watch?v=YUtoL-IDUlk&feature=related

  51. Cher M. Bilger,
    Je ne suis pas sûr que l’on doive limiter la liberté d’expression de la presse – remarquez, je n’ai pas vu ou lu ce qu’a dit François Morel et je ne pense pas non plus qu’il soit un reporter, mais plutôt un acteur. Néanmoins, ce droit qu’on accorde à cette catégorie de personnes suppose un usage responsable.
    La méchanceté gratuite de certains humoristes veut juste dire que ce sont des gens qui ne sont pas suffisamment créatifs pour exercer leur métier dans le respect des autres. Ou alors, c’est le signe d’un besoin d’aller voir un psy…

  52. Gérard Chinetti

    Loin de moi l’idée de tirer quelque parti que ce soit de ces histoires de « touche-pipi » entre frères… Seul le silence est grand !
    Par contre que Monsieur de Villiers père soit un tartuffe, j’en suis profondément persuadé depuis que je l’ai vu, il y a quelques années de cela, s’opposer avec force à l’entrée de la Turquie en Europe en s’étendant à perte de vue sur le « génocide » arménien, sans que lui, président du Conseil général de Vendée, ait eu un mot pour évoquer le génocide vendéen: les 600 000 morts des « colonnes infernales » imaginées par Lazare Carnot, premier théoricien moderne de ce crime… et qui est toujours au Panthéon… en compagnie de quelques autres criminels républicains, il est vrai !

  53. Gérard, vous affirmez que M. de Villiers est silencieux sur le génocide des Vendéens… Avez-vous lu « Lettre ouverte aux coupeurs de tête et aux menteurs du Bicentenaire » dudit Villiers ?

  54. « Monsieur de Villiers tartuffe, … s’étendant sur le « génocide » arménien, sans que lui, président du Conseil général de Vendée, ait eu un mot pour évoquer le génocide vendéen : les 600 000 morts des « colonnes infernales »
    Pas certain, au contraire, pensez au spectacle du « Puy du Fou » !
    1993. – Alexandre Soljenitsyne préside une soirée au Puy du Fou pour rendre hommage aux Vendéens
    http://www.puydufou.com/scolaires/histoire-du-puy-du-fou.html

  55. @frederic
    « Vous défendez avec votre mauvaise foi toute catholique »
    D’expérience, ce sont plutôt les maniaques de l’anti-catholicisme – spécialité laïco-hexagonale – qui sont plutôt des faux-derches, l’Opinion associant leur vacuité spirituelle déclarée a un diplôme de vertu républicaine.
    Le catholique moyen, qu’il soit Européen, Africain, Asiatique ou Américain, en général se situe me semble-t-il dans une moyenne honorable au point de vue du respect de la vérité. Il y est, du reste, obligé par sa religion.
    (Du reste, sûrement, un Magistrat professionnel peut nous donner son point de vue sur la question).
    En revanche, les laïcards n’ont aucune obligation de ce genre. Un laïcard menteur, traitre, hypocrite et voleur ne perd rien de sa respectabilité en tant que laïcard, car il n’y a point de morale, et tout se vaut.
    En ce sens, un catholique coupable d’une peccadille est un Tartuffe. Mais un laïcard assassin et pillard est toujours, sur le plan de la vertu, un laïcard respectable, car il n’y a pas d’Excommunication laïque.
    C’est vraiment très confortable.

  56. christophe belhomme

    M. de Villiers n’a rien fait pour que cette affaire éclate, et il a, au contraire, tout fait pour qu’elle soit étouffée. C’est dans ces familles de la grande bourgeoisie aux gants de daim et aux senteurs lavande que se tissent bien des drames humains, bien des vilenies, bien de mauvaises histoires, et que penser du reste, de ces histoires de viols à répétition dont monsieur de Villiers dit ne pas être au courant, alors qu’elles se seraient produites au sein de son propre foyer ? La famille de Villiers a fait bloc autour du bon frère, condamnant d’emblée le méchant, le contestataire, la victime, celui par qui le scandale est arrivé. Le contestataire a dû quitter le domicile familial, et a dû se débrouiller seul. Là était me semble t-il l’attaque de M. Morel. M. Morel a toute ma sympathie car c’est un honnête homme. M. de Villiers héritera de mon mépris. Qui est bien grand. Salutations distingués.

  57. Catherine JACOB@Gérard Chinetti

    @ Gérard Chinetti | 07 juin 2010 à 20:43
    «Par contre que Monsieur de Villiers père soit un Tartuffe, j’en suis profondément persuadé depuis que je l’ai vu, il y a quelques années de cela, s’opposer avec force à l’entrée de la Turquie en Europe en s’étendant à perte de vue sur le « génocide » arménien, sans que lui, président du Conseil général de Vendée, ait eu un mot pour évoquer le génocide vendéen: les 600 000 morts des  « colonnes infernales » imaginées par Lazare Carnot, premier théoricien moderne de ce crime… et qui est toujours au Panthéon… en compagnie de quelques autres criminels républicains, il est vrai !»
    J’imagine que vous évoquez ceci qui est exposé par ces deux sites. Wikipedia of corse :http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vend%C3%A9e
    Et un site manifestement exclusivement consacré à cette question: http://www.genocide-vendeen.com/genocide/index.php?option=com_content&view=article&id=46&Itemid=27
    Il peut y avoir une explication qui est que la guerre de Vendée aussi meurtrière qu’elle ait pu être à la fin du 18ème siècle, a été une guerre civile entre partisans de partis opposés, les révolutionnaires et les contre révolutionnaires dénommés les « rebelles » ou encore « brigands » – Cf. Instruction relative à l’exécution des ordres donnés par le général en chef de l’armée de l’Ouest, contre les brigands de la Vendée, (30 nivôse an II) – , que la Vendée n’a jamais constitué une nation à part entière, que la rébellion touchait plusieurs régions contigües, que les « colonnes infernales » avaient pour but de massacrer les dits rebelles de façon dissuasive à la perpétuation d’une résistance au nouveau pouvoir, la dite résistance, précisément, ne constituant pas une population totalement désarmée – Cf. des instructions telles les suivantes : Tous les brigands qui seront trouvés les armes à la main, ou convaincus de les avoir prises pour se révolter contre leur patrie, seront passés au fil de la baïonnette. On en agira de même avec les filles, femmes et enfants qui seront dans ce cas. Les personnes seulement suspectes ne seront pas plus épargnées, mais aucune exécution ne pourra se faire sans que le général l’ait préalablement ordonné. – et non pas de massacrer purement et simplement une population parce que telle population, vu que le massacre ne s’est pas limité par ex. à la noblesse parce que telle caste. Dans le résultat cela revient grosso modo au même, mais dans l’idée c’est moins monstrueux.
    En revanche, dans le cas du génocide arménien qui « a eu  lieu d’avril 1915 à juillet 1916. Une grande partie de la population arménienne qui vivait sur le territoire actuel de la Turquie a péri au cours des déportations et massacres de grande ampleur. » déportations et massacres planifiés et exécutés contre une population parce que telle population, population désarmée qui n’avait rien fait de particulier contre l’état turc, et avec laquelle on a organisé des convois conduits ensuite jusqu’à un lieu donné d’exécution ( le désert).
    Je pense que la position de monsieur de Villiers concernant la guerre de Vendée ne peut pas se déduire de son silence relativement à cette dernière lorsqu’il exprime une position motivée quant à l’entrée de la Turquie (non pas en mais) dans l’Europe. A chaque jour suffit sa peine et son problème.
    Je pense aussi que sa prise de position politique en tant qu’homme public relativement à la question de l’entrée de la Turquie dans l’Europe n’a pas à interférer dans la discussion relative à son drame familial pour autant que rien ne nous permette de les penser liés, et aussi qu’on ne peut pas se servir de l’un pour stigmatiser l’autre et vice et versa.
    L’entrée de la Turquie dans l’Europe est un problème, l’entrée de la Vendée dans l’Europe ne se pose pas, sa sortie hors de l’Europe non plus, et sa sécession d’avec la France encore moins, et on ne voit pas pourquoi cela devrait interférer avec la question de savoir ce qu’un gamin de seize ou dix sept a fait ou n’a pas fait avec son frère âgé de dix ans, qui ne saurait que recouper celle de savoir pourquoi à l’âge adulte un frère se plaint d’avoir été un objet sexuel pour son propre frère si cela ne s’est pas produit et qu’est-ce qui donc a tenté de se dire, ou de se redire, par là, et aucune autre et dont on ne voit pas très bien, a priori, en effet, pourquoi cela devrait être relié aux massacres perpétrés à l’occasion de la guerre de Vendée il y a plus de deux siècles.
    Se complaire à traiter monsieur de Villiers de Tartuffe, c’est-à-dire encore d’Imposteur et de faux dévot hypocrite en référence à la Comédie de Molière de même nom, a sans doute davantage avoir avec un clin d’œil aux frasques de son ancêtre avec une comédienne ou une tragédienne, qui lui sont ainsi rappelées par là d’une façon qui s’apparente à du harcèlement, qu’avec une qualification pertinente de la réalité de son propre comportement.
    « Loin de moi l’idée de tirer quelque parti que ce soit de ces histoires de touche-pipi entre frères… Seul le silence est grand ! »
    Ceci étant, à la lecture de cette expression touche-pipi, allez savoir pourquoi je me suis remémoré la première fois où je l’avais entendue, par ailleurs sans en connaître le sens, dans la bouche d’un grand Tartuffe, précisément, dont l’air égrillard et goguenard ainsi que légèrement agressif, m’a totalement dissuadée de remettre les pieds dans l’établissement de limonade voisin de mon ancien établissement scolaire, mais qui par ailleurs n’existe plus, où l’on était susceptible de rencontrer de tels personnages.
    J’ignore encore ce qui avait bien pu motiver que je sois apostrophée de la sorte, même si j’ai depuis identifié le sinistre et grossier individu et que je sois devenue un peu moins sotte relativement au sens de l’expression…!

  58. Gérard Chinetti

    @catherine JACOB
    Merci de m’indiquer des sites que j’ignorais…
    J’imagine volontiers que si l’on découvre quelque jour les instructions données aux auteurs du génocide arménien, elles s’encombreront des mêmes précautions verbales dont se paraient les discours des massacreurs républicains…
    Je ne vois pas en quoi il serait nécessaire « a priori » d’être regardé comme une nation pour être honoré du qualificatif de génocidé !

  59. Catherine JACOB@Savonarole

    @Savonarole | 05 juin 2010 à 07:20
    « Si on peut écrire et dire ce qu’on veut, alors je me demande ce que foutent ici deux illustres scribouillards, qui ont eu affaire à la justice dans des circonstances peu flatteuses. »
    Pouvez-vous préciser, s’il vous plaît ?

  60. Laurent Dingli à Catherine Jacob

    Chère Catherine Jacob,
    Je ne veux pas alimenter la digression mais, tout de même, ce que vous écrivez sur la guerre de Vendée est archi-faux (il ne suffit pas de mentionner un texte officiel contemporain pour connaître la « vérité »). Les colonnes infernales ont massacré tous les civils, vieillards, femmes, enfants – non seulement des royalistes désarmés, mais même des républicains. C’est dire à quel point la folie meurtrière du régime terroriste en était arrivé. A titre d’exemple, je vous signale que, dans le tristement célèbre village des Lucs où la population a été massacrée, il y avait des enfants. Je passe sur toutes les femmes violées, éventrées, noyées, mutilées de différentes manières. Ce que vous écrivez est une très grave erreur historique pour ne pas dire davantage.

  61. Savonarole

    @Catherine Jacob
    Voir post de L. Dingli :
    « Cher Aïssa,
    Quant à celui qui évoque ici « les scribouillards » ayant eu affaire à la justice (j’imagine qu’il s’agit de Jean Reffait et de vous), vous devriez l’ignorer. »

  62. Mary Preud'homme

    Merci à ceux qui ont pris soin, sans haine, crainte ni esprit partisan de corriger certains errements et de rappeler que Philippe de Villiers, homme de probité et d’honneur, est confronté à un drame intime qui peut arriver dans toutes les familles et qui n’a rien à voir avec ses engagements politiques ou ses prises de position présentes ou passées.
    ——
    Une inconditionnelle du Puy du Fou.
    Par ailleurs,
    Un homme qui a su imaginer un spectacle d’une telle portée symbolique est sans conteste enraciné dans sa terre d’élection et attaché à une culture populaire qui trouve sa source (en grande partie) dans l’épouvantable tragédie des Vendéens confrontés à la Terreur.
    CQFR

  63. Catherine JACOB@Laurent Dingli&Véronique

    @Laurent Dingli à Catherine Jacob | 09 juin 2010 à 10:06
    « Je ne veux pas alimenter la digression mais, tout de même, ce que vous écrivez sur la guerre de Vendée est archi-faux .»
    J’en appelle à l’arbitrage de Véronique qui, s’agissant des faits, n’écrit pas en général de sottises.

  64. Laurent Dingli

    Quel arbitrage, Catherine Jacob ? Ce que je vous ai répondu est fondé sur des centaines, des milliers de faits. Vous vous êtes trompé, reconnaissez-le, ce n’est pas si grave.
    Quelques extraits parmi d’autres :
    Le général républicain Westermann au Comité de salut public :
    « Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré des femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé (…) Nous ne faisons pas de prisonniers, il faudrait leur donner le pain de la liberté, et la pitié n’est pas révolutionnaire ».
    Le député Jean-Baptiste Carrier au Comité de salut public :
    « Aussitôt que la prise de Noirmoutier me sera parvenue, j’enverrai un ordre impératif aux généraux Dutruy et Haxo de mettre à mort dans tous les pays insurgés tous les individus de tout sexe qui s’y trouveront indistinctement, et d’achever de tout incendier ».
    Le même au général Haxo :
    « Il entre dans mes projets, et ce sont les ordres de la Convention nationale, d’enlever toutes les subsistances, les denrées, les fourrages, tout, en un mot, de ce maudit pays ; de livrer aux flammes tous les bâtiments, d’en exterminer tous les habitants ».
    Le même aux généraux Cordelier et Turreau :
    « Je vous conjure, au nom de la loi, de mettre le feu partout et de n’épargner personne, ni femmes, ni enfants, de tout fusiller, de tout incendier ».
    etc., etc., etc.

  65. sbriglia@Madame Jacob

    Madame Jacob : Laurent Dingli est docteur en Histoire, sorbonnard, écrivain… C’est dire qu’il ne trouve pas nécessairement son inspiration dans wikipédia… Sans vouloir offenser l’excellente et estimable Véronique, réclamer son « arbitrage » (sic !) en la matière c’est comme me demander mon avis sur la mécanique quantique : effet désopilant garanti !

  66. Véronique Raffeneau

    @ Catherine (J)
    Oui, sbriglia a raison.
    Même si évidemment je suis profondément attachée à la Vendée, mon département d’origine, je ne suis pas du tout une historienne.
    Laurent est tout à fait à même de vous éclairer au mieux sur cette période de l’histoire de la Vendée.
    Dans la bibliothèque où je travaille nous avons récemment acheté la biographie de Robespierre écrite par Laurent Dingli.
    Les lecteurs qui ont lu cette biographie ne m’en disent que du bien.
    @ sbriglia
    Soyez rassuré, quand j’ai lu votre post, je m’apprêtais à écrire à Catherine que je n’ai aucune espèce de compétence pour arbitrer ce qui l’oppose à Laurent .
    En clair, je n’ai pas besoin de vous pour dire à Catherine que s’adressant à moi pour la question des Guerres de Vendée elle fait fausse route.

  67. Laurent Dingli

    Merci aussi à vous, ma chère Véronique. Je vous avais écrit, il y a un certain temps déjà, que votre nom de famille fleurait bon la Vendée, ou peut-être les Mauges angevines.

  68. Catherine JACOB@sbriglia

    @sbriglia@Madame Jacob | 09 juin 2010 à 16:22
    Madame Jacob : Laurent Dingli est docteur en Histoire, sorbonnard, écrivain… C’est dire qu’il ne trouve pas nécessairement son inspiration dans wikipédia… »
    Premièrement: Mon cher maître,
    Il vous faut arrêter de balayer d’un revers de la main accompagnée d’une moue condescendante, le sérieux des articles de Wikipédia, tout de même que le sérieux des gens qui, par commodité, s’y réfèrent et chez lesquels le sens critique ne fait nullement défaut. Sachez pour votre gouverne que l’article Wiki sur la guerre est assorti des garanties suivantes :
    Articles connexes à l’article sur la Guerre de Vendée
    Guerres de Vendée
    Révolution française
    Génocide Populicide
    Terreur
    Contre-révolution
    Guerres de la Révolution française
    Chouannerie
    Armée catholique et royale
    Soulèvement de Lyon contre la Convention nationale
    Guerre des Paysans (1798) dans les FlandresLiens externes
    Bibliographie de référence pour l’article de Wikipedia relatif à la Guerre de Vendée :
    Historique de la guerre de Vendée
    Les guerres de Vendée
    Les guerres de vendée dans le Bressuirais (Pierre Vay)
    Histoire de Noirmoutier (essentiellement pendant la période révolutionnaire)
    Saumur jadis
    Histoire de la Bretagne et des Pays de la Loire, page de liens
    Jean-Clément Martin, « Reynald Sécher, Le génocide franco-français, la Vendée-Vengé », Annales, Histoire, Sciences sociales, vol. 41, n° 5, 1986, p. 1009-1012, démontant la thèse d’un génocide vendéen.
    Association des Descendants de Chouans et Vendéens (ADCV)
    Site de l’association Vérité pour la Vendée, qui se donne pour but la reconnaissance du terme génocide concernant le massacre des Vendéens pendant la guerre de Vendée.
    Bibliographie [modifier]
    Sur la guerre de Vendée et sa mémoire
    Frédéric Augris, Henri Forestier, général à 18 ans, Éditions du Choletais, 1996.
    Marie Breguet, L’Avant-guerre de Vendée. Les questions religieuses à l’Assemblée législative, Paris, Pierre Téqui éditions, 2004, 224 p. (ISBN 2-7403-1091-9)
    Nicolas Delahaye,
    Guide historique des Guerres de Vendée, Éditions Pays et Terroirs, 2005. Un inventaire et des itinéraires de découvertes des hauts lieux de la mémoire.
    Les 12 Colonnes infernales de Turreau, Éditions Pays et Terroirs. Une synthèse pour découvrir la logique des colonnes de Turreau.
    Félix Deniau, Dom François Chamard et François Uzureau, Histoire de la Guerre de la Vendée, 1876-1878, réédition 12 volumes, 4800 pages, J. Siraudeau, Angers, 1978[174]. Cette histoire générale des guerres de Vendée est vue du côté des « Blancs ».
    Alain Gérard,
    La Vendée 1789-1793, Éditions Champ Vallon, collection Époques, 1992.
    Vendée !, Éditions Étrave, 1993.
    Sur les traces de Charrette, Roi de la Vendée, Éditions Étrave, 1993.
    La Guerre de Vendée, Centre vendéen Recherches histoire, collection Les Indispensables, 2006
    Jacques Hussenet (dir.), « Détruisez la Vendée ! » Regards croisés sur les victimes et destructions de la guerre de Vendée, La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, 2007.
    Guy-Marie Lenne, Les Réfugiés de la guerre de Vendée, 1793-1796, Éditions Geste, collection Pays d’histoire, 2003.
    Simone Loidreau, Les colonnes infernales en Vendée, Éditions du Choletais, 1994.
    Pierre Marambaud, Les Lucs, la Vendée, la Terreur et la Mémoire, Éditions de l’Etrave, 1993. Cette étude analyse la politique des massacres organisés et planifiés par Turreau aux Lucs-sur-Boulogne.
    Jean-Clément Martin,
    Une guerre interminable, la Vendée 200 ans après, Éditions Reflets du Passé, Nantes, 1985.
    La Vendée et la France, 1789-1799, Éditions du Seuil, 1987. Un ouvrage historique de référence qui propose une lecture surplombante des événements et surtout des idéologies à l’œuvre dans la genèse du conflit.
    La Vendée de la Mémoire, 1800-1980, Éditions du Seuil, 1989.
    La Loire-Atlantique dans la tourmente révolutionnaire, Éditions Reflets du Passé, Nantes, 1989.
    Le Massacre des Lucs, Vendée 1794 (en collaboration avec Xavier Lardière), Geste Éditions, La Crèche, 1992.
    La Vendée en 30 questions, Geste Éditions, La Crèche, 1996.
    La Vendée et la Révolution. Accepter la mémoire pour écrire l’histoire, Perrin, collection Tempus, 2007. Le livre porte sur la mémoire de la guerre en Vendée et l’influence de cette mémoire sur l’histoire. Il revient sur le débat concernant le « génocide vendéen ».
    Xavier Martin, Sur les droits de l’homme et la Vendée, Dominique Martin Morin, 1995.
    Claude Petitfrère,
    Les Vendéens d’Anjou, Bibliothèque nationale de France, 1981.
    La Vendée et les Vendéens, Gallimard, collection archives, 1982.
    Michel Ragon, 1793. L’insurrection vendéenne et les malentendus de la Liberté, Albin Michel, 1992.
    Raphaël Rousseleau, « L’esprit et les lieux. Généalogie et usage de clichés paysagers vendéens », Genèses, n° 44, 2001/3
    Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République Française, par un officier supérieur des armées de la République (réimpression de l’édition de 1824-1825), Éditions Pays et Terroirs, 1993. Un journal au jour le jour à partir des rapports militaires. Le tome III est donne le détail de la marche des colonnes infernales de Turreau.
    Reynald Secher, La Vendée-Vengé, Le génocide franco-français, PUF, 1986.
    Paul Tallonneau, Les Lucs et le génocide vendéen : comment on a manipulé les textes, éditions Hécate, 1993.
    Gérard Walter, La Guerre de Vendée, Paris, Plon, 1953.
    Louis-Marie Turreau, Mémoires de Turreau pour servir à l’histoire de la guerre de vendée, Éditions Pays et Terroirs 2007. Justifications de l’organisateur des massacres et des colonnes infernales.
    La Vendée après la Terreur, la reconstruction, actes du colloque tenu à La Roche-sur-Yon les 25, 26 et 27 avril 1996, Librairie Académique Perrin, 1997.
    Thierry Trimoreau (sous la direction de) : Massacres au Mans en 1793, éditions Siloë, 2009.
    Sur la Révolution française en général, et la Contre-révolution
    Louis-Marie Clénet, La Contre-révolution, Paris, PUF, collection Que sais-je?, 1992
    Roger Dupuy, La République jacobine, Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, tome 2 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine.
    Jacques Godechot, La Contre-révolution, doctrine et action (1789-1804), PUF, 1961
    Jean-Clément Martin,
    Contre-Révolution, Révolution et Nation en France, 1789-1799, éditions du Seuil, collection Points, 1998.
    Violence et Révolution. Essai sur la naissance d’un mythe national, éditions du Seuil, 2006.
    Albert Soboul,
    (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Quadrige/PUF, 1989
    La Révolution française, Gallimard, collection Tel, 1982, réédition, 1997.
    Michel Vovelle, La Chute de la monarchie, 1787-1792, tome 1 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine, éditions du Seuil, collection Points, 1972.
    Denis Woronoff, La République bourgeoise de Thermidor à Brumaire. 1794-1799, tome 3 de la Nouvelle histoire de la France contemporaine.
    Romans
    Honoré de Balzac, Les Chouans, 1829 dans Scènes de la vie militaire de La Comédie humaine.
    Pierre Bordage, L’Enjomineur, Atalante, 3 tomes (1792, 1793,1794), 2004-2006 (fantasy).
    Alexandre Dumas, Les Blancs et les Bleus, 1867.
    Victor Hugo, Quatrevingt-treize, 1874.
    Michel Ragon, Les Mouchoirs rouges de Cholet, 1984.
    Littérature de jeunesse
    Jean-Clément Martin, Blancs et Bleus dans la Vendée déchirée, Découvertes/Gallimard, 1986. Un livre documenté, avec de nombreuses illustrations.
    Reynald Secher et René Le Honzec, Vendée, 1789-1801, bande dessinée, Fleurus, 1989, éditions Reynald Secher, 1994.
    Henri Servien, Petite Histoire des Guerres de Vendée, éd. de Chiré, illustré par René Follet, 1983. Un livre pour la jeunesse suivant le point de vue des Vendéens.
    Yves Swolfs, Dampierre, Glénat, bande dessinée, 10 albums, 1988-2002.
    Notes et références affectant le texte de l’article
    1.↑ Jacques Hussenet (dir.), « Détruisez la Vendée ! » Regards croisés sur les victimes et destructions de la guerre de Vendée, La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, 2007, p.418
    Soit 173 notes encore, représentant plus d’une dizaine de pages format A4 dont j’épargne au Blog de PB le fastidieux copié-collé mais dont je vous invite à juger par vous-même du sérieux en vous connectant à : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vend%C3%A9e#Notes_et_r.C3.A9f.C3.A9rences
    Enfin, il est précisé que La version du 27 avril 2008 de cet article – sur les cinq guerres de Vendée et qu’illustre cartes et tableaux a été reconnue comme « article de qualité » un accès comparatif des versions est ouvert.
    Deuxièmement (A suivre)

  69. @Catherine JACOB@sbriglia
    « deuxièmement »…..
    Je ne voudrais pas être discourtois, mais de grâce, épargnez-nous la suite de votre interminable digression hors sujet sur les guerres de Vendée. Le sujet est certes passionnant mais assez éloigné des ennuis de la famille de Villiers.
    J’imagine qu’en tant qu’enseignante vous devez lourdement sanctionner le hors sujet dans les copies de vos élèves.

  70. Je trouve la passe d’arme au sujet du courage de l’anonymat, extrêmement intéressante.
    Bien sûr, cela a emporté bien plus loin que les propos de Philippe Bilger n’abordaient…
    Pourtant, cela a pris une telle place !
    Existerait-il une voie de passage entre le propos des médias au sujet d’un homme manifestement public confronté à l’exposition auprès le même public d’événements « privés » (en tout cas remis en quelques attachements, en quelques incontestables intimités), et la justesse et la qualité de ces propos, leur droit à apparaître.
    Et revoilà le « droit de se cacher », et que vaut-il encore, si bientôt par la loi, au prétexte de burqa, son sort sera réglé et que ne s’opposeront à ce fait que les concours de caractères de transparence ?
    L’hypocrisie semble bien être, comme toujours, la fenêtre par où reviendra le droit de se cacher, dans l’édifice de celui d’apparaître, tandis que ce serait question de sécurité publique.
    Parmi mes proches, bien des drames reliés au non droit à l’oubli !
    A examiner donc, et d’urgence, le droit à l’oubli, de quoi ne sont que traces…
    Mon nom : Michel Drevet, né en vrai
    Mon téléphone : 06 72 39 81 40
    Ma qualité : Anonyme, sauf quelques proches mais quelques distants.
    Je peux changer de pseudo quand je veux, de toute façon, qui veut me retrouve, et pour cela nul besoin de décliner comme plus haut, le peux !
    Les anonymes, cela n’est pas rien, et rien n’empêche de ne pas s’intéresser aux anonymes pas intéressants.
    En général les non anonymes réunissent en quelques intérêts, pourvu qu’ils soient partagés.
    Juste qu’avec les réseaux informatiques, l’anonymat constitue une nouveauté qui s’étend autant qu’en littérature elle l’a fait, et en tous autres domaines dans l’histoire elle s’est avérée possibilité fructueuse.
    Le rapport à l’autorité se modernise, … et pourquoi pas ?
    Un lourd travail juridique en perspective, qu’il ne faudrait pas évacuer en reconduisant pour aujourd’hui, tout comme avant ainsi qu’aujourd’hui.

  71. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Michel Drevet alias Zenblabla, sur la question de l’anonymat ou non sur Internet et ce blog en particulier … Il en fut un petit moment question ici il y a quelque temps déjà … Personnellement (puisque cette passe d’arme à laquelle vous faites allusion m’a concerné), mon opinion n’est pas celle d’un irréductible, loin s’en faut … Je conçois et admets complètement que qui le souhaite s’exprime où il le veut sous le couvert d’un pseudonyme quelconque. Mais dès lors que sous cette facilité de l’anonymat on attaque, provoque voire insulte, cela ne devient ni plus ni moins que de la lâcheté qui rampe et crasseuse qui se drape -et se cache- dans l’étendard noble et respectable de la liberté. Que l’on attaque nommément, soit! mais que dans le même temps l’on montre alors son visage … Autrement on demeure ce qu’on est et qu’a bien nommé Jean-Dominique: un truc sur lequel on peut, la conscience tranquille, s’essuyer les pieds car il ne sert qu’à cela …
    Mary Preud’homme, je suis bien informé, je vous rassure … Mais je n’insisterai pas car on entrerait alors dans un trop vaste débat de l’Iran d’hier et d’aujourd’hui dans sa totalité et on n’en finirait pas. Ce n’est pas le sujet ni le lieu … C’est souvent une des caractéristiques étonnantes des commentaires initiaux de ce cher PB que de susciter malgré lui et des digressions interminables et des hors sujet non moins longs et fastidieux. Ce cher sbriglia vient d’en faire les frais de la part de cette chère Catherine Jacob qui vient de l’assommer pour trois jours complets en lui jetant toute la Vendée et même Ré et Noirmoutier sur le crâne depuis son balcon du sixième … Cher maître, pas trop de bosses? ça va?… Quelle colonne infernale vous est tombée dessus, dites donc!… J’ai eu mal pour vous … hé hé … vous l’avez poussée à bout … Et c’était français. Tremblez si elle vous l’avait jeté de si haut en japonais … (sourire).
    Allez bonne nuit …
    Aïssa.

  72. Catherine JACOB@Pierre-Antoine&Ludovic

    @Pierre-Antoine | 10 juin 2010 à 20:26
    « C’est exactement ce que s’est dit Ségolène Royal :
    Dommage pour la bravitude de son exposé 🙂 – Cordialement
    – Pierre-Antoine
    « L’article wiki sur Louis-Robert de l’Astran a toutefois été effacé depuis.[…]  Le site invite les auteurs à s’appuyer sur des sources fiables et à les citer, mais sans obligation, partant du principe que si un contributeur se trompe, il sera rapidement corrigé par un autre internaute. »
    Ayant recherché le passage où je croyais me souvenir que PB disait un peu la même chose à propos de la liberté d’expression qui permet à un débatteur de porter le contredit à un autre, j’ai vu qu’il avait été également effacé.
    Ceci étant, où est l’intérêt de critiquer un article citant ses sources et ouvrant dès lors la voie à qui le souhaite, d’une vérification, en se réclamant d’un article ayant finalement dû être effacé parce qu’il ne les citait pas suffisamment ?
    Où est l’intérêt de critiquer quelqu’un citant sa source en wikipedia, en se fondant sur les ennuis rencontrés par quelqu’un qui, ayant recouru la même source en catimini, autrement dit sans la citer ainsi que, et c’est là l’important, sans discernement?
    On fera également remarquer que tandis qu’un article de wikipedia véhiculant des informations erronées ou carrément inventées ou encore se rattachant à des « on dit » invérifiables, est rapidement supprimé d’un clic de souris, les pensées de Jean-Baptiste Botul continueront de squatter la littérature de BHL jusqu’au dernier exemplaire de « De la guerre en Philosophie ».
    Autrement dit le flagrant délit de l’invention de l’auteur régional d’une thèse apportant de l’eau à notre moulin (Léon-Robert de L’Astran,), apparaît plus rapidement solutionnable que le flagrant délit de botulisme philosophique.
    Toute erreur est d’autant plus rapidement réparée que la source en est rapidement identifiée. Or quoi de plus rapidement identifiable qu’une source qu’on cite !
    Enfin, tandis que certaines informations infondées engendrent de pures sottises (Royal), d’autres offrent une intéressante matière à la réflexion (BHL).
    @Ludovic | 10 juin 2010 à 15:52
    Catherine JACOB@sbriglia
    « deuxièmement »…..
    Je ne voudrais pas être discourtois, mais de grâce, épargnez-nous la suite de votre interminable digression hors sujet sur les guerres de Vendée. »

    Tout d’abord merci d’avoir épluché la bibliographie des sources de l’article de Wikipedia sur les guerres de Vendée jusqu’au bout. Et, non la suite ne concerne plus les guerres de Vendée, mais un problème relatif à la fiabilité des étiquettes qui est de l’actualité de tout billet et de tout sujet et consistera en quelque lignes seulement mais bien senties.
    « J’imagine qu’en tant qu’enseignante vous devez lourdement sanctionner le hors sujet dans les copies de vos élèves. » J’ai toujours sanctionné en priorité l’absence de citation, de confrontation et d’analyse des sources….

  73. @zenblabla | 10 juin 2010 à 21:05
    Il y a également « le droit de s’en aller et le droit de se contredire », une invention de Charles Baudelaire qui demandait à ce que ces « droits » soient inscrits dans la Constitution de l’époque.
    On peut en rire certes, le poète n’avait rien d’un constitutionnaliste chevronné.
    Toutefois, concernant l’anonymat des blogs, vous remarquerez que les tenants d’une « transparence totale », sont bien souvent les plus ennuyeux à lire.
    Bridés qu’ils sont par leur vraie identité, ils nous distribuent l’eau tiède à tous les étages. Et quand vous lisez un « Non ! Je-ne-suis-pas-d’accord-avec-vous-Monsieur-Bilger ! », c’est la révolte du loukoum, une crème anglaise insipide.

  74. Laurent Dingli

    Non, mon cher Aïssa, je connaissais ce vieux débat, mais pas cette proposition de loi. Elle a le mérite de rappeler certaines vérités que, pour des raisons idéologiques, la République a longtemps occultées. Pour autant, je ne suis pas partisan de la multiplication des lois mémorielles, et je pense qu’il faut laisser les historiens faire leur travail et les citoyens débattre. Le problème c’est que des moyens modernes de vulgarisation, telles que les pages Wikipedia sur la Révolution, ont été pour ainsi dire complètement accaparés par une groupe de militants d’extrême gauche – peu importants sur le plan numérique, mais très actifs sur le plan de la propagande informatique (c’est pourquoi l’insistance de CJ prête à sourire).

  75. Quelqu’un aurait-il le numéro de téléphone d’un Faurisson « d’extrême gauche » ?

  76. Jean-Dominique Reffait

    Le snipper anonyme en burqa Savonarole : « Toutefois, concernant l’anonymat des blogs, vous remarquerez que les tenants d’une « transparence totale », sont bien souvent les plus ennuyeux à lire.
    Bridés qu’ils sont par leur vraie identité, ils nous distribuent l’eau tiède à tous les étages. »

    Anonyme n’est pas pseudonyme. Un anonyme se tait. Celui qui use d’un pseudonyme crée ou usurpe une identité. Si cette pratique est parfaitement justifiée dans une démarche créatrice, elle confine à la lâcheté lorsqu’il s’agit d’établir un dialogue avec ceux qui vous montrent leur vrai visage. C’est la liberté du snipper de se planquer pour tirer sur les autres, c’est la liberté de la burqa d’interdire de confronter les propos avec un visage, la liberté du lâche.
    Philippe Bilger qui, le premier, se refuse à l’usage d’un pseudonyme, sera heureux d’apprendre que son eau tiède lui vaut pourtant des polémiques et des convocations hiérarchiques…
    L’usage du pseudonyme peut se concevoir si nécessaire mais impose des devoirs spécifiques, le premier d’entre eux étant de ne pas s’adresser caché à ceux qui ne le sont pas.
    Il ne s’agit pas de transparence mais de loyauté (encore un gros mot pour le snipper masqué).

  77. On ne peut guère juger différemment, a priori, du sérieux d’un article documenté comme l’article de wikipédia sur un épisode de l’histoire de la Vendée, et du sérieux d’un ouvrage documenté comme par ex. cet ouvrage en japonais sur l’Histoire de l’Alsace qui couvre en 488 pages format A5, inclus bibliographie et chronologie, les 12 002ans qui vont des premières sépultures et autres traces en terre de nos jours alsacienne, au passage à la monnaie unique européenne, l’euro, sinon en consultant pour commencer sa bibliographie :
    Ex:
    http://cid-ff7f2c5168893642.office.live.com/play.aspx/.Public/C%5E_est%5E_du%5E_serieux/1%5E_Couverture%5E_Ouvrage.JPG?ref=2
    Si vous prenez deux minutes pour cliquer et laisser se dérouler les images, vous verrez que au prorata de la longueur respective des textes, l’article de Wikipedia n’est pas à négliger relativement à la bibliographie dont il se prévaut.
    Vous verrez aussi que je ne lis pas que Wikipédia…!
    Je trouver dommage de juger de la qualité d’un texte sur la seule base de qui l’a publié et de combien ça coûte.
    L’ouvrage en japonais est publié par une grande maison d’édition et coûte 4 800Yens soient 43.1418 EUR est-ce que cela le rend obligatoirement plus sérieux que l’article de consultation gratuitement mis en ligne par son auteur?
    Je crois qu’il faut réviser un certain nombre de préjugés et estimer les choses sur d’autres critères que des critères strictement économiques ainsi que de sélection par un comité de lecture présumé objectif mais qui est loin de l’être toujours…!

  78. Monsieur Morel ne s’est pas grandi, il a révélé à travers sa chronique combien sont grandes sa bassesse et sa vilenie !
    Monsieur de Villiers est catholique !
    Et alors !
    Il faut être stupide pour penser qu’un chrétien peut être épargné par le destin qui frappe toute vie, dans n’importe quelle circonstance, dans n’importe quel lieu, sous n’importe quelle forme…
    La foi cependant peut soutenir et aider à traverser les épreuves de la vie… ou Sarkozy !
    Le général de Villiers a été nommé chef d’état-major particulier du président de la République…
    Dans cette famille, il y a… au moins… une vie qui souffre….
    Et que dire alors de Christine Boutin ??? Elle est aussi catholique…. !
    Il faut être très infatué pour considérer que si on était ceci ou cela on gagnerait autant !!!
    L’Etat peut encourager, ensuite, le ….. bénévolat….. !
    Quelle misère !
    « Il existe dans notre société trois hommes, le Prêtre, le Médecin et l’Homme de justice, qui ne peuvent pas estimer le monde. Ils ont des robes noires, peut-être parce qu’ils portent le deuil de toutes les vertus, de toutes les illusions. »
    Honoré de Balzac

  79. J’apprecie, parfois, « la distanciation » de Monsieur Savonarole qui permet un souffle au milieu des commentaires.
    Un peu d’oxygene est-il si mal venu en cet espace ?
    J’avoue que le discours de Monsieur Zemblabla m’interpelle egalement…d’autant plus que je n’y comprends rien (manque d’instruction… tout le monde n’a pas la chance d’etre « snobinard » !) parce que je vis dans un pays ou l’humour absurde est roi.
    Bon week-end a tous/toutes et bonne Coupe du Monde.

  80. J’apprecie, parfois, « la distanciation » de Monsieur Savonarole qui permet un souffle au milieu des commentaires.
    Un peu d’oxygene est-il si mal venu en cet espace ?
    J’avoue que le discours de Monsieur Zemblabla m’interpelle egalement…d’autant plus que je n’y comprends rien (manque d’instruction… tout le monde n’a pas la chance d’etre « snobinard » !) parce que je vis dans un pays ou l’humour absurde est roi.
    Bon week-end a tous/toutes et bonne Coupe du Monde.

  81. Faites donc tomber votre masque, vos arguments n’en auront que plus de poids.
    Sinon abstenez-vous d’attaques personnelles et á caractère privé.
    Vous n’êtes pas juste.

  82. Haglund Rouska

    Les puissants ont des épreuves familiales dévastatrices et de terribles chagrins. Les pauvres ne sauraient avoir que des responsabilités qu’ils n’assument pas. François Morel est un homme dangereux : il demande que, si les allocations familiales sont retirées lorsque les parents n’obtiennent pas l’assiduité scolaire de leurs enfants, elles le soient tout autant lorsqu’ils ne parviennent pas à empêcher des désordres infiniment plus graves et ce (horresco referens !) quelle que soit l’origine sociale des parents. On peut aussi conclure qu’il est tout aussi odieux de tourmenter de pauvres gens que des présidents de Conseil général, et n’exiger de confisquer les allocations familiales à personne. François Morel est un homme dangereux : c’est un moraliste.
    Rouska Haglund

  83. Pierre Cacheux

    On ne peut que se réjouir de la très grande publicité des viols pédophiles commis chez les fins de race pétainistes, j’ai nommé les ci-devant Villiers.
    Monsieur Bilger serait bien inspiré de (re?)lire la fin du procureur de Villefort, dans le Comte de Monte-Cristo, après qu’il a découvert la coupable des empoisonnements qui frappent sa famille.
    Bref, l’hypocrisie que vous feignez (et vos commentateurs avec vous) est parfaitement ridicule : non, ce n’est pas parce que Villiers est catholique qu’on l’attaque, c’est parce qu’il a vomi des torrents de haine durant des années contre ceux qui s’opposent à sa vision naphtalinée et pétainiste de la France, fustigeant la décadence des moeurs, et autres appels à la bigoterie morale.
    Bien fait pour lui, donc, et vive François Morel.

  84. Mary Preud'homme

    Votre haine de classe et de race vous égare mon pauvre Cacheux et n’a d’égale que votre ignorance historique au sujet de ce qu’il convient d’assimiler aujourd’hui au pétainisme des années quarante, qui n’est en rien comparable au combat pour les valeurs et au souverainisme de PdV né en 1949, soit 4 ans après la fin de la guerre.
    Ajouté à cela que Philippe de Villiers est le petit-fils d’un officier mort pour la France sur le front de l’Est en septembre 1914 et le fils de Jacques de Villiers titulaire de la croix du combattant, de la médaille des évadés et de la médaille de la résistance.
    Pas de maréchalistes donc chez les de Villiers, ascendants et descendants compris. Et au contraire de la bonne graine de patriotes qui ont fait honneur à la France. Tout le monde ne peut pas en dire autant.
    Et vous, que faisait votre père ou votre grand-père sous Vichy ? Et combien d’incestes ou de viols dans votre famille ? Surtout ne répondez pas à ces questions qui sont seulement destinées à vous faire réfléchir et balayer devant votre porte avant d’entonner l’air de la calomnie.
    —-

  85. Véronique Raffeneau

    @ Pierre Cacheux
    Eh bien grâce à votre commentaire on sait parfaitement pourquoi une chronique comme celle de François Morel est totalement immonde et détestable.

  86. Jean-Yves Bouchicot

    Serait-ce trop demander ? Ah, oui, c’est un peu trop. Parce que le personnage de Tartuffe est précisément l’emblème du faux dévot, qui prêche l’abstinence en palpant les cuisses d’Elmire et en guignant le décolleté de sa fille, et parce que l’hypocrisie est malheureusement devenue consubstantielle à la hiérarchie catholique : ce n’est pas la faute de François Morel, mais un prêtre vient d’être inculpé pour proxénétisme, en France, fille aînée de l’église. Certes ça n’engage pas l’ensemble des catholiques, et M. de Villiers n’est pas responsable des actes de son fils. Mais il nous a donné assez de leçons de morale pour que j’adhère pleinement à l’ironie dramatique de la situation, et je pense que le regretté Pierre Desproges ne l’aurait pas loupé non plus. C’est curieux comme les douleurs intimes des puissants sont sacrées, en ce moment. Mais le rire est la meilleure défense contre l’oppression morale et sexuelle dont la secte Ratzinger se fait la championne. On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui… Après le rire de classe, le rire de religion ? Nous ne sommes manifestement pas « reliés » aux mêmes choses, en ce moment…

  87. Mary Preud'homme

    Normalement un non catholique ne devrait pas se sentir con-cerné et encore moins opprimé par les propos du pape.
    Et personne ne demande au sieur Bouchicot d’aller fourrer son nez sous les robes de bure et autres soutanes pour y débusquer les goupillons pas très catholiques.
    Moi c’est ce voyeurisme teinté d’intégrisme athée qui m’a toujours fait rire chez les bouffeurs de culs bénis compulsifs !

  88. François Morel

    Monsieur,
    Peut-être en effet que la chronique que vous fustigez était limite… Je n’ai pas voulu me réjouir d’un drame intime et je ne fais pas mon métier de chroniqueur dans le but de blesser qui que ce soit.
    J’avais seulement voulu mettre en avant le fait que même dans des familles qui ne sont pas considérées comme à risque, (oui de droite, catholique, ce ne sont pas des injures*) des drames familiaux peuvent survenir.
    Monsieur de Villiers considère que c’est aux parents de s’occuper de leurs enfants, il n’a pas tort, mais parfois, on s’en rend compte, ce n’est pas suffisant. Les services sociaux destinés à défendre le droit des enfants ne sont pas inutiles.
    En ce qui conserne la tempête qui a soufflé sur la Charente en février, les autorisations de construire sur les zones submersibles n’avaient pas été mises en cause par le Conseil Général. La réaction de monsieur de Villiers au moment de la catastrophe peut sembler, pour le moins, surprenante.
    Veuillez recevoir, Monsieur, mes sentiments respectueux.
    François Morel
    Si vous avez le temps, regardez à l’occasion la chronique intitulée « Petit curé » pour voir que les intentions que vous me prêtez ne sont pas justes.

  89. Rédigé par : François Morel | 07 août 2010 à 19:58
    Ben dis donc, il a drôlement réduit la voilure le Morel !
    On croirait lire la lettre d’excuse d’un premier communiant qui a raté un cours de catéchisme !
    « Non Monsieur le curé, j’étais pas avec Porte et Guillon ! Ma grand-mère était malade ce jour-là, c’est pas ma faute, hein, Monsieur le curé ? »
    La-men-ta-ble !

  90. Jean-Yves Bouchicot

    @Mary Preudhomme
    Chère Madame, je ne sais pas ce que vous entendez par « non-catholique »… Peut-être voulez-vous suggérer que je ne suis pas un type très catholique, ce que je vous concède volontiers. Mes parents ne m’ont pas laissé le choix, jusqu’à l’âge de quinze ans environ. Je vous souhaite de vivre, si vous avez des enfants, la même chose que moi ou mes oncles, qu’on a laissé, avec les meilleures intentions du monde, seuls avec des prêtres ou des « missionnaires » pédophiles et violeurs. Vous verrez alors qu’il convient d’être vigilant, même si on ne fait plus partie de la secte. Et si vous n’avez pas d’enfants, votre coeur de mère potentielle devrait pouvoir imaginer, quoique Mauriac juge dans « Noeud de vipères » qu’ « une femme oublie une sensation qu’elle n’éprouve plus. »

  91. François Morel

    J’avais réagi à votre réaction… Savonarole ne peut pas imaginer que l’avis des autres peut vous faire réfléchir. Sa réaction est absolument la-men-table. Ne pas se coincer sur ses convictions, écouter les autres, ce n’est pas si mal. Le problème d’Internet, c’est l’expression de l’imbécillité anonyme et tellement sûre d’elle-même…

  92. Eddie Constantine

    Bonjour tous,
    J’ai tout lu, et ça m’a pris du temps !
    Les opinions divergent, les avis sont partagés. J’ai apprécié votre commentaire de bout en bout et je vais ajouter le mien que je n’ai lu nulle part :
    Si de temps en temps ces bouffons indécents « se prenaient une belle baffe dans la gueule », les choses changeraient sûrement vers davantage de respect !
    Vous excuserez mon vocabulaire « rugby », enfin je l’espère…

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