François Hollande ne sait que comprendre !

Les violences, les insultes et les dégradations, lors de la visite du président de la République au Salon de l’agriculture, ont été inadmissibles. Parce qu’elles émanaient d’agriculteurs et d’éleveurs en colère, elles seraient tolérables ?

Pour ma part, j’ai suffisamment reproché au gouvernement son permanent « deux poids deux mesures » pour tomber dans ce panneau et justifier le pire, d’où qu’il émane dans notre démocratie.

La situation de l’agriculture française n’est pas bonne. On sait que 60 000 exploitations au moins sont au bord du gouffre. Les revendications sont légitimes et les protestations acceptables. Mais pas le reste.

Qu’on incrimine le pouvoir avec ce qu’autorise la République, soit. Qu’on le fustige, rien de plus normal. Il est sans doute excessif de lui faire porter toute la responsabilité d’une crise et d’un désastre qui ne résultent pas que de son incurie.

On ne doit pas douter de ses efforts sur le plan européen mais qui peut penser que l’état de la France aujourd’hui et ses résultats peuvent influencer favorablement et convaincre nos partenaires européens ? Notre poids politique et économique est devenu si inconsistant que je considère que notre ministre de l’Agriculture a même du courage en se rendant dans ces instances où notre parole n’est plus fondée que sur le crédit qu’elle s’octroie.

C’est ce que je reproche au président de la République. Il fait de petits coups alors que nous aurions besoin d’un chef capable d’arpenter les grands espaces, de nous dessiner l’avenir et de se battre, en même temps, contre ce que le présent a d’insupportable. Il a traîné pour remplacer Christiane Taubira par Jean-Jacques Urvoas. Il semble valider les humiliations qu’Emmanuel Macron subit, précisément parce qu’il représente le seul espoir d’une gauche aux abois. En revanche il ne réagit pas à la charge de Martine Aubry alors qu’entendre celle-ci se vanter de la modernité qu’elle représenterait dépasse l’entendement !

Au Salon de l’agriculture, odieusement vilipendé, sans broncher il a déclaré « la colère, je l’entends et je la comprends » et, plus tard, « je suis venu pour ces cris ».

A la longue cela relève du procédé et devient une recette, une habitude mécanique. Croire qu’il va étouffer ce qui le combat et avoir gain de cause, tout simplement en se donnant le beau rôle de l’empathie et quasiment de l’approbation, n’est plus tenable. A chaque fois il espère qu’il sera félicité pour sa compréhension à défaut de l’être pour son action. Pour sa personnalité plutôt que pour sa politique.

Une telle démarche serait déjà navrante par temps calmes mais dans une période troublée elle est suicidaire. Elle paraît valider le constat amer qui est formulé sur sa pratique présidentielle et la bonne volonté stérile de son gouvernement. Elle accompagne le délitement avec un sourire navré mais ne lui résiste pas.

Les agriculteurs excités n’exigent pas de François Hollande qu’il entende et comprenne « leur colère » mais qu’il la prévienne, la rende inutile. Ils ne manquent pas d’un psychologue mais d’un battant. On est loin du compte.

Ce qui s’est passé au Salon est condamnable mais c’est la déplorable rançon d’une
politique impuissante et d’une démocratie dégradée.

J’ai encore et toujours les anaphores de 2012 dans la tête.

Quelle chute !

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Voir les Commentaires (72)
  1. Pourquoi ce Président ne fait-il que des petits coups politiques, c’est tout simplement parce qu’il n’a aucune vision et aucun courage pour trancher. A force de laisser pourrir des situations en espérant qu’elles s’arrangent, il devra en tirer toutes conséquences c’est-à-dire laisser la place à d’autres. Quel crédit lui reste-t-il aujourd’hui, même pas la reconnaissance des siens.

  2. Marc GHINSBERG

    « François Hollande ne sait que comprendre ».
    C’est sans doute pour ça qu’une partie de sa majorité est vent debout contre son action !
    Après l’anti-Sarkozy, l’anti-Taubira, nous voilà dans l’anti-Hollande.
    L’action de François Hollande peut évidemment être critiquée, dire qu’il ne sait que comprendre, c’est nier la réalité.

  3. Je ne vois pas ce qu’il y a de déplorable à conchier un président incompétent qui se teint les cheveux, flanqué d’un Le Foll inapte, je trouve même que nos paysans ont eu une réaction un peu molle, il eut fallu bouter Hollande hors les murs du salon !!

  4. Quelqu’un aurait-il l’amabilité de nous donner quelques informations sur les subventions et leur distribution ?
    Je connais des paysans qui cultivent pour leur consommation personnelle sur un de leurs champs, éloigné, très éloigné, et à l’abri des dispersions nocives réservées à ceux qui mangent cinq fruits et légumes par jour…
    Le réveil est toujours douleur pour ceux qui ne mesurent pas les conséquences des choix qui sont les leurs.
    Les paysans sont comme les abeilles, les veilleurs, ils garantissent la vie des habitants de cette planète, il faut donc les écouter !

  5. Oui oui, on connaît la chanson : soyons raisonnables, pas de débordement, souffrez en silence svp, ne touchez pas à mon petit confort intellectuel, et matériel.
    Devant l’autisme étatique dont Hollande est le parfait symbole, il ne reste que la violence pour s’exprimer… que dis-je, pour survivre, car au-delà des petites discussions de salon chez les nantis, les autres, pas tous mais de plus en plus, sont en situation de survie.

  6. Denis Monod-Broca

    La construction européenne a profité à l’agriculture francaise tant que la France, encore souveraine, a su et pu défendre ses intérêts. Elle discutait d’égal à égal avec ses partenaires, d’autant plus qu’elle était, de par son poids, « un peu plus égale » que les autres…
    Depuis que la France a renoncé à être souveraine, elle subit. Et l’agriculture française périclite.
    Ce n’est ni la faute de Hollande ni la faute du gouvernement, c’est notre faute collective. Tant que nous vénèrerons, comme on vénère des idoles, l’Europe, l’euro, le libre-échange, et la concurrence libre et non faussée, les agriculteurs français seront les uns après les autres acculés au désespoir.
    Mais nous préférons fermer les yeux, désigner tel ou tel coupable, renoncer à savoir ce que nous faisons…

  7. jean-pierre cassagne

    L’erreur vient de son élection, François Hollande ne devrait pas être là où il est, un point c’est tout !
    Pour sa responsabilité sur l’agriculture française, bien évidemment qu’il n’est pas seul responsable, seulement, son incurie n’arrange rien à l’affaire. Sa parole est inaudible et dévalue celle de la France au sein de l’UE. Il est navrant qu’un président de la République soit autant raillé, moqué: j’ai mal à ma France !…

  8. Lactalis, première européenne, reçoit des parlementaires pour « un audit parlementaire »… qui s’aperçoivent qu’en toute légalité, cette société très importante, très discrète et très secrète, ne produit pas les éléments comptables, analytiques sans doute, qui seraient fort utiles pour comprendre la méthode de calcul élaborée et à l’origine du mal-être de la filière. Lactalis fait la pluie et le beau temps en Mayenne et à surtout à Laval, le tout dans une discrétion assez étonnante, mais sans doute aussi auprès du ministère et plus encore !

  9. Il est vrai qu’entendre Martine Aubry se vanter de représenter la modernité dépasse l’entendement mais l’entendre dire que les propositions sur l’emploi elle les entendaient déjà du temps du CNPF (actuellement MEDEF) ne doit pas être totalement faux puisqu’elle était l’adjointe de Jean Gandois (Président du CNPF) en qualité de directrice chez Péchiney, qu’elle entérinait donc les propositions de son PDG 🙁
    Peut-être croit-elle que l’on a oublié son parcours à la Macron… (qu’elle déteste également)
    Quand Hollande dit « la colère, je l’entends et je la comprends » il est dans un rôle de premier secrétaire d’un parti d’opposition, voire d’un candidat à une élection, pas dans celui d’un président de la République !
    « Il est sans doute excessif de lui faire porter toute la responsabilité d’une crise et d’un désastre qui ne résultent pas que de son incurie »
    Alors pourquoi disait-il lors d’une conférence de presse, en février – 2012 :
    « Il faut que la distribution respecte davantage les producteurs »
    Ou encore :
    « La politique agricole commune n’a pas été suffisamment soutenue ces dernières années. Il y a une trop grosse confiance dans les marchés, je pense qu’il faut intervenir davantage. La ruralité, c’est l’agriculture mais c’est aussi tout une politique de présence des services publics sur le territoire. »
    Alors que sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le budget de la PAC a été conservé au centime près, indiquant sa volonté de protéger notre monde agricole et de ne pas créer un système technocratique hors de tout contrôle.
    C’est tout de même lui qui a fait la promesse d’aller renégocier la PAC à Bruxelles et que les commissaires européens allaient voir ce qu’ils allaient voir. Non ?
    Et puisque vous avez encore en tête son anaphore de trois minutes, moi je me souviens de cette citation (entre autres) :
    « Président de la République, j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue, pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais en même temps je ne m’occuperai pas de tout, et j’aurai toujours le souci de la proximité avec les Français. » 
    « J’essaierai d’avoir de la hauteur de vue… » visiblement il a beau essayer il ne peut toujours pas fixer les grandes orientations ni les grandes impulsions.
    « Je ne m’occuperai pas de tout ». Il faut lui donner quitus pour avoir respecté cette promesse, il ne s’occupe que ce qu’il connaît bien : lui.
    « J’aurai toujours le souci de la proximité avec les Français » oubliant d’ajouter « derrière une barrière de gardes mobiles ».
    Bref les Français étaient prévenus.

  10. Il m’en coûte d’avoir à défendre François Hollande et Stéphane Le Foll mais le spectacle du Salon de l’Agriculture était insupportable.
    On assiste à la fin du cycle Chirac, l’agriculture française s’est gobergée des aides de Bruxelles pendant quarante ans. Il suffisait d’acheter un hangar en Bretagne à Plouerplouc de 500 m2, tapisser le tout de caillebotis et quinze cochons, au bout de cinq ans ces « agriculteurs » roulaient en Mercedes.
    Le céréaliers, qui sucent toute l’eau en France qu’ils ne payent pas d’ailleurs, et qui déclarent la « sécheresse » dès que le maïs ne donne plus…
    Avez-vous déjà entendu des agriculteurs espagnols, catalans, italiens, (marocains même), évoquer la « sécheresse » depuis quarante ans ?
    Comme toujours la France ment, elle ment aux autres et se ment à elle-même.
    Alors que vous avez des « experts » à jet continu pour vous décortiquer l’orientalisme compliqué, el-Assad, l’Iran, Daech et tutti quanti, là, tout d’un coup, vous n’avez pas un seul « expert » pour l’agriculture à la télévision.
    À seule fin d’éclairer les esprits, souvenez-vous de la comédie des marins-pêcheurs, qui eux aussi « se suicidaient par centaines », jusqu’au jour où on a appris que leurs chalutiers coûtaient environ 2 000 000 d’euros pièce payés en grande partie par les aides de Bruxelles. De qui se moque-t-on ?

  11. calamity jane

    Il s’est laissé aller à faire une blagounette sur le Pérou voulant mettre en exergue la fameuse expression : « c’est le Pérou » ou la même en négatif.
    Puis, en bon Français qui se fout des autres pays parce qu’en tant qu’apparat-chic on aura assez de boniches et de bonichettons pour s’en occuper, il a parlé d’étudiants boliviens en lieu et place de péruviens cad ceux
    du pays qui le recevait !
    Après « comprendre » dans sa bouche ne pèse pas lourd ! Vous pensez qu’il comprend les personnes qui vivent avec le minimum retraite après avoir trimé quarante années ? Pov’ chou !
    Son Premier ministre AIME l’entreprise ! Ben on savait pas que cela aurait pour conséquence la liquidation des salariés. Yapa que du mauvais là-dedans, les Medefistes vont pouvoir se mettre au boulot…
    « Toujours par quelque endroit fourbe se laisse prendre » !

  12. Mais il n’y a pas que les agriculteurs en ce pays ! Il y a tous les autres, les bâtisseurs, les avionneurs et, et, et… Tout le monde est mécontent, à cran, FH jamais aussi bas dans les sondages, le consensus en matière de gestion humaine et matérielle c’est du vent ! On discute certes mais après il faut trancher, l’unanimité on ne l’obtient jamais, l’intérêt commun est ainsi.
    L’inflexion alambiquée d’une courbe du chômage, tous les yeux rivés là-dessus, pendant que les autres vissent des boulons, assemblent des véhicules haut de gamme et en inondent la planète entière chez les plus fortunés.
    Et nous, pauvres de nous, d’attendre une inflexion… De quoi s’arracher les cheveux, notre avenir suspendu à un trait alors que tous les autres affûtent les outils !
    Un Président qui a fait illusion, son prédécesseur aussi, mais personne ne veut plus de ces mirages, il faut savoir que vous ne construisez pas la Tour Eiffel avec de bons sentiments.
    Il faut se retrousser les manches, tirer la charrette, parfois la pousser, faire descendre des personnes parce qu’elle est trop lourde et que l’essieu est embourbé.
    « Démocratie participative », encore du vent, demandez à un chef d’entreprise qui produit de la richesse qu’il vous conte son quotidien.
    Les gestionnaires de l’ENA c’est bon quand l’argent s’accumule et que l’on peut dilapider sans se faire trop de mal. Le règne de ces diseurs de bonne aventure doit s’achever et ainsi de réévaluer l’offre politique à présenter au citoyen.
    Entre le fiasco d’une Région et sa voiture électrique, des champs d’éoliennes qui vont être un vrai cimetière à euros et toutes ces gabegies… Quand on sait bien faire une tâche il faut la consolider et creuser encore plus profondément le sillon, le multiservice est un leurre dans la mondialisation, on est forts de nos savoirs passés. Cela est vrai dans tous les domaines de production : l’aéronautique, le génie civil (nous flirtons avec les meilleurs), et tant d’autres modèles qui nous tirent vers le haut.
    Des rêveurs attachés à leur misérable mandat, comme si le Poitou-Charentes avec ses petits bras allait nous sortir la voiture électrique révolutionnaire avec un chef d’entreprise, Ségolène Royal, qui n’a jamais vu plus loin que le périmètre d’un bureau d’élu, ou une visite à pas de charge d’une usine dont elle n’aura aperçu que des poignées de main…
    Vite arrêtons ces cumuls de mandats et cette professionnalisation politique. Il faut passer à autre chose. Bruno Le Maire veut limiter à trois les mandats, c’est pourtant déjà trop et comme il est encore jeune il se protège aussi, aveu de faiblesse sans doute.
    L’échec d’un quinquennat est aussi l’échec et l’impuissance d’un pays et de ses citoyens par effet miroir.
    On a envie de dire à « moi je » laissez-nous en paix, quittez cette fonction, au moins l’alternance si elle a ses limites, pendant un temps nous laisse toutes les raisons d’espérer et même de rêver.
    Comme pour le Bleus du rugby, ils ont perdu mais on peut penser que nous serons champions du monde alors que nous étions au bord du gouffre il y a si peu, et pourtant des nouveaux sont apparus.
    Je n’ose même pas rentrer dans le parcours électoral de « moi je ». Professionnel, productif, il est inexistant.

  13. La puissante FNSEA se gave de subventions depuis tant d’années qu’elle n’a pas pensé à repartir équitablement les aides. Comme tous ces puissants syndicats, leurs bureaux situés dans les beaux quartiers du 8ème ont fait la sourde oreille et n’ont pas voulu s’adapter aux nouvelles règles du marché mondial. Ils ont encouragé les agriculteurs à s’endetter pour investir dans d’énormes infrastructures, l’achat d’énormes engins américains pour plus de rendement, sans réfléchir à la question des débouchés et à la pérennité d’une telle économie. Dans le même temps les agriculteurs bio réalistes démarchent une clientèle de proximité sans délire de construction gigantesque d’une ferme. Ces agriculteurs bio ne saccagent pas les routes ou stands. A l’image des taxis parisiens qui ont eu le monopole du transport des particuliers avec la venue de nouveaux concurrents comme Uber, ils saccagent les routes et exigent du contribuable des aides après des décennies de monopole. Et après évidemment les gens s’érigent en experts, accusant le gouvernement de nullité, les mêmes qui exigeront des repas végétariens dans les cantines, supprimant un marché de consommation de viande française. Les mêmes qui jugeront misogynes les propos de parlementaires après la venue sur le perchoir de l’Assemblée d’une starlette américaine, Pamela Anderson, pour interdire la consommation de foie gras.

  14. Jean-Dominique Reffait

    La France n’a pas l’esprit démocratique. Du reste, elle ne l’a jamais eu. Les plus gueulards obtiendront toujours plus que ceux qui se plient platement à l’exercice démocratique. Les Corses ont obtenu par la violence ce que de pacifiques régionalistes n’ont pas même espéré dans un dialogue civilisé avec Paris. Routiers, taxis, agriculteurs, toutes professions chargées de testostérone, ont compris le mode d’emploi de Paris : l’argument massue pour convaincre le gouvernement reste le bazar. À chaque déchargement de fumier devant une préfecture correspond un abaissement de charges. À chaque opération escargot sa récompense. C’est ainsi que le pouvoir parisien fonctionne depuis des lustres : Paris ne comprend que la jacquerie, le bâton, le rapport de force.
    C’est évidemment triste pour tout démocrate qui rêve d’une société où l’argument étayé détiendrait seul le pouvoir d’infléchir une politique. Mais en France, cent éditoriaux ne vaudront jamais une bonne baffe dans la figure. Il faut donc bien se ranger à cette pratique gauloise de la torgnole puisqu’au bout du bout, c’est ça qui paye et seulement ça.
    On a connu des gouvernants plus autoritaires en apparence, moins compréhensifs, moins empathiques mais, au final, ils se sont couchés avec la même docilité devant un tas de pneus brûlés. Que vaut-il mieux ? Un président de l’entre-deux qui dit comprendre ou un président matamore qui tape du poing sur la table ? L’un peut espérer une accalmie, l’autre exacerbera les tensions. La conclusion sera la même, ils plieront tous deux.
    Il faut savoir être juste. F. Hollande est allé au Salon de l’Agriculture comme à Canossa, il savait ce qu’il allait endurer. Il a écourté sa visite en Uruguay pour être à l’ouverture du Salon plutôt que d’attendre quelques jours, en sachant que le premier jour serait le plus chaud. Inaction pour inaction, il n’a pas manqué de cran. Son empathie réelle ou feinte a contraint le président de la FNSEA à présenter des excuses.

  15. « Gouverner c’est prévoir » et FH pour blaguer, son sport favori, avait dit « gouverner c’est pleuvoir » en référence à la pluie, aux pluies qu’il avait dû endurer lors de ses déplacements.
    Là, il a affaire à une pluie d’insultes… bien méritées !!
    J’avais parié en 2012 qu’il ne terminerait pas son mandat tellement il était évident qu’il n’avait pas les capacités de la fonction…
    Pour mon malheur et surtout celui de mon pays, je pense qu’il faudra le supporter jusqu’en mai 2017 !
    Le plus terrible c’est que notre agriculture bénéficie d’avantages comparatifs extraordinaires : sols riches et variés, climats propices à toutes sortes de productions, maîtrise de techniques agronomiques avancées, etc. Et pourtant les syndicats agricoles majoritaires et le ministère de l’Agriculture qui la co-gèrent s’évertuent à faire les mauvais choix.
    Sait-on par exemple que nous sommes incapables d’offrir la quantité de produits bio que les consommateurs réclament et qu’en conséquence nous les importons ?

  16. Michel Deluré

    @Marc Ghinsberg
    Vous affirmez que, s’agissant de FH, « dire qu’il qu’il ne sait que comprendre, c’est nier la réalité ».
    Il serait intéressant que vous nous apportiez la démonstration de votre affirmation car, si nous en jugeons par la situation actuelle politique, économique, sociale de notre pays, sans oublier l’éducation, la justice, la sécurité, je crains que nombre de commentateurs de ce blog aient du mal à être convaincus, comme l’ensemble d’ailleurs de nos concitoyens.
    Depuis longtemps déjà, beaucoup de Français se demandent s’il y a encore un pilote aux commandes de notre pays.
    Si vous prenez la situation du chômage, le déclin de notre système éducatif, l’état de l’institution judiciaire, le problème de l’immigration et de la jungle de Calais, la réforme territoriale, le problème de l’Europe, etc., etc., quelles initiatives et décisions fermes, concrètes, efficaces ont été arrêtées ?
    NS lors du précédent mandat à la tête de l’Etat avait déjà affaibli la fonction présidentielle, FH a poursuivi ce travail de sape. L’autorité présidentielle n’est plus respectée simplement parce qu’elle ne se manifeste plus, parce qu’elle n’est plus. Le volontarisme que FH avait semblé afficher lors de sa campagne de 2012 s’est vite évaporé.

  17. @Denis Monod-Broca | 28 février 2016 à 12:17
    « Tant que nous vénèrerons, comme on vénère des idoles, l’Europe, l’euro, le libre-échange, et la concurrence libre et non faussée, les agriculteurs français seront les uns après les autres acculés au désespoir » 
    Totalement d’accord avec votre propos, mais cela n’exonère pas Hollande de ses responsabilités. Par lâcheté, cynisme et indécision, il a capitulé devant la GMS et les grands groupes agro-alimentaires français. Allié à cela surtout, son ralliement sans condition à la politique européenne actuelle que vous décrivez fort bien. Tout cela fait qu’il n’a qu’aggravé la situation des agriculteurs.
    Mais hormis le cas emblématique de ce médiocre (il croit encore qu’il gère le conseil général de la Corrèze en recourant aux accommodements à la petite semaine), quel est le leader de l’opposition qui osera et aura surtout le courage de remettre fondamentalement en cause les diktats de Bruxelles ?
    L’élémentaire bon sens consisterait à revenir aux fondamentaux qui ont présidé à l’élaboration de la PAC dans les années 60. Mais hélas parmi les opposants actuels susceptibles de prendre la place de Hollande, tous sont empreints du même européisme béat… alors que le coeur du problème est là.
    Mais pourquoi se battraient-ils pour sauver les agriculteurs français alors qu’ils ont laissé sombrer des pans entiers de l’industrie française et européenne : depuis plus de six mois on est encore à discuter des éventuelles mesures anti-dumping à l’égard de la sidérurgie chinoise.

  18. Bonjour Monsieur Bilger
    Vous écrivez que les « violences » commises par les agriculteurs sont inadmissibles.
    Qu’ont-ils commis de si grave ?
    – Insulter Hollande ? Que celui-ci prenne garde, ainsi que toute la bande de pitres au pouvoir depuis quarante ans, que les insultes ne se transforment en réelles violences, à base de cordes et de réverbères.
    – Démonter le stand d’un ministère qui les abreuve de normes ubuesques, avec des contrôles aussi tatillons que stupides ?
    Par ailleurs, vous dites : « On ne doit pas douter de ses efforts sur le plan européen ».
    Mais justement, c’est cette Europe, ce bouzin bruxellois qui fait crever nos paysans avec la complicité des politocards et des « syndicalistes » de la FNSEA.
    C’est justement ce que je trouve incompréhensible : c’est que les paysans, malgré les crises à répétition, ont toujours continué à voter pour les partis européistes et surtout ont continué à faire confiance aux escrocs qui dirigent la FNSEA.
    Ce syndicat qui d’un côté appelle les agriculteurs à manifester et de l’autre soutient à fond le modèle qui les fait crever.

  19. Cher Philippe,
    Le Petit Robert indique qu’un connard est un imbécile, un crétin, un idiot, un couillon, un enflé, une enflure, un gland, un enfoiré, une andouille.
    Autant de qualificatifs en un seul mot pour un président amateur en vadrouille au Salon de l’Agriculture 2016, c’est lui conférer encore trop d’importance.
    Que faire quand un président malgré lui s’accroche comme une moule à son rocher et ne sait que mépriser la société à laquelle il a extorqué une élection en présentant un programme « socialiste » bidon et mensonger ?
    Les agriculteurs n’ont pas à se suicider pour une politique suicidaire.
    Et il est temps qu’ils se fassent entendre et que les terres et le travail de la terre soient enfin respectés.
    « Avec un grand C, fallait pas commencer. » Les agriculteurs n’ont plus à s’excuser d’une tragédie que personne ne doit oublier.
    Tout de même, bloquer les échanges agroalimentaires avec la Russie, alors que ce gouvernement fait ami-ami avec l’Iran et vend son Mistral aux alliés des Russes
    cela n’a pas de sens. Régler ce problème devrait être une priorité pour redonner des sources d’exportation et un horizon moins sombre pour les agriculteurs et leurs familles.
    Imaginez que six cents magistrats fassent une grève de la faim, il ne faudrait pas plusieurs années pour qu’une solution soit trouvée.
    En droit la vie d’un agriculteur a autant d’importance que celle d’un juriste.
    françoise et karell Semtob

  20. « La colère, je la comprends ». Il pourrait ajouter : « l’intellectualisation, c’est mon mécanisme de défense ». Il encaisse les injures des agriculteurs comme il prend la pluie, en chien battu, un peu maso, un peu cabot.

  21. Les agriculteurs ont d’autres motifs de mécontentement. Ils sont pris entre le marteau et l’enclume de l’industrie agro-chimique qui s’auto-intitule faussement : phyto-sanitaire. À la fois pollueurs et pollués par les pesticides qu’ils administrent à leurs cultures, ils ne savent plus où donner de la tête.
    Ainsi Paul François, agriculteur charentais, a réussi à faire condamner la firme Monsanto pour une intoxication aiguë au Lasso où la relation de cause à effet a pu être établie : http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/09/10/monsanto-condamne-en-appel-pour-la-toxicite-de-son-hebrbicide-lasso_4751628_3244.html
    Dominique Marchal, agriculteur lorrain atteint d’un cancer, n’ayant pas eu la même chance, a décidé de diriger son action en justice contre l’État plutôt que contre les firmes agrochimiques : http://www.lequotidien.lu/grande-region/pesticides-et-cancer-la-bataille-dun-agriculteur-lorrain/
    Enfin en Médoc, les vignes arrosées de pesticides font mauvais ménage avec le public riverain, notamment les écoles où d’inquiétants taux de leucémie ont été observés parmi les enfants scolarisés : http://www.sudouest.fr/2016/02/10/pesticides-il-croit-au-dialogue-avec-les-riverains-2269097-2734.php Les viticulteurs parviendront-ils à atteindre le même degré de cynisme que les grands consortiums agrochimiques ? On a peine à le croire.
    Les autres agriculteurs, animés de griefs différents, s’étiolent dans la mort lente d’une profession sans issue (incompatibilité entre le prix de revient et le prix de vente). Leur confiance dans le chef de l’État s’est réduite à la portion congrue qui n’excède pas celle de la population générale. L’espoir est évanescent et la réalité rude. Leur réaction au salon été plutôt pondérée eu égard à la gravité des situations subies.
    Martine Aubry, icône de la gauche la plus rétrograde du monde, n’en a pas moins jugé correctement les prestations de Hollande à la tête de l’État. Tous secteurs confondus.

  22. François Hollande c’est un peu le Monsieur Bovary de la politique, plein de bonne volonté mais intrinsèquement incapable de satisfaire une épouse/maîtresse exigeante comme l’est la France.

  23. Martine Aubry c’est Jean Gandois qui pourrait le mieux en parler, elle ses mensonges et ses trahisons.
    Jean Gandois doit avoir encore en travers de la gorge sa trahison alors qu’elle était ministre de l’Emploi dans le gouvernement Jospin : le même jour, de la main droite elle affirme à Jean Gandois que les 35 heures n’étaient pas à l’ordre du jour, de la main gauche devant micros et caméras elle annonce, sous le regard ahuri, abasourdi de Jean Gandois que les 35 heures étaient adoptées et seraient obligatoires avec quelques dérogations d’ici 2000, c’était en octobre 1997.
    Jean Gandois a été comme une sorte de mentor, un tremplin dans ce monde industriel dans lequel elle n’était pas du tout la bienvenue. Jean Gandois a été un très grand patron comme on n’en fait plus, comme son cadet un certain Pierre B., président d’AlstHom devenu Alstom. Je me tords de rire chaque fois que Martine Aubry évoque son expérience industrielle.
    La loyauté de Martine Aubry… mais elle la démontre chaque fois qu’elle s’exprime.

  24. « Hollande ne sait que comprendre », soit mais que comprend-il réellement ?
    Depuis quatre ans, les mesures, les décisions ne sont pas à la hauteur de ce qui est attendu par les Français, donc il ne comprend rien, il entend le bruit qui l’accueille, les noms d’oiseaux (lesquels ?) qui lui sont adressés, il lit les calicots, mais que comprend-il réellement ? Et ce ne sont pas ses ministres – qu’il a pourtant choisis – qui vont l’aider à comprendre.
    Stéphane Le Foll tient des propos moralisateurs, « pas bien de mal accueillir le Président », ben voyons ; ou bien « entre la grande distribution et les industriels on ne sait jamais qui ment ! », eh bien grand dadais travaille, ou plutôt dans votre vocabulaire, « bosse ».
    Pour comprendre ce qui se passe, avoir fait et s’en vanter en permanence devant les agriculteurs, une école agricole, ça ne suffit pas, il faut bosser sur les dossiers, sur les rapports disponibles en quantité et en qualité.
    Ben oui, il faut gratter, lire tous les dossiers, tous les rapports et se faire une conviction solide ! Et cesser de déambuler dans tous les sens, encore un qui ne sait plus où il habite.

  25. François Hollande n’a plus qu’un an pour sauver son septennat et je crois que ce sera très difficile, compte tenu des dossiers en cours et a priori sans issue. Citons le premier, le chômage puis la situation de l’agriculture, la modification de la constitution (on en parle moins), la loi El Khomri, Notre-Dame-des-Landes, Areva, EDF…
    Je n’ai rien compris à son récent tour du monde (objectifs, résultats ?) ; je l’ai trouvé courageux d’aller au Salon de l’Agriculture et j’espère tout simplement qu’il utilisera cette dernière année à se rendre utile pour le pays. Serait-ce trop demander ? Une petite année à construire pour quatre sans résultat !
    @Savonarole
    On ne règlera pas la question agricole avec quelques clichés. Le monde agricole est assis entre deux chaises, le productivisme à tout crin et la culture raisonnée, voire bio. La liberté des prix et le soutien de Bruxelles. Le poids électoral qu’il représentait et qui diminue. Les « gros » agriculteurs et les « petits ». Beaucoup de travail et de liberté d’un côté mais une très grande dépendance aux diverses subventions et une organisation très pyramidale (FNSEA, coopératives, chambres d’agriculture…).
    La diversité des cultures, des conditions d’exploitation, des débouchés, me font penser que c’est au monde agricole de trouver ses propres solutions, et d’abord au niveau local. Tout attendre du gouvernement ou de l’Europe ne mène à rien.

  26. Des insultes et des sifflets…
    Finalement, il ne s’en sort pas si mal.
    Perso, j’avais parié sur un mélange goudron et plumes, les traditions se perdent.

  27. Vous trouvez que Hollande est faible ?? comme vous y allez !
    Il a bien arrêté et gazé les meutes hirsutes et hurlantes des papys mamies, enfants en poussettes tétines en main, des LMPT racistes homophobes assoiffées de sang.
    Il a bel et bien stoppé avec fermeté le corps expéditionnaire des maisons de retraite et foyers logements des paras de Piquemal à Calais armés de pacemakers, de déambulateurs, de poches urinaires et anus artificiels.
    Bon d’accord, les No Border, les antifas, les casseurs des centres villes, les Black Bloc courent toujours, et trop vite pour nos forces de l’ordre bedonnantes, essoufflées, on ne peut pas contenter tout le monde.
    Mais Boule de Suif l’a promis juré craché : « je les aurai un jour, je les aurai ! »

  28. Oui, « il » est sorti vivant de ce salon, non pas parce qu’il inspire clémence ou respect, mais parce que le service d’ordre qui l’entourait avait été triplé.
    Et voilà-t-y pas que la presse servile entonne le chant du courage présidentiel de celui qui est venu « pour entendre ces cris » ! Quelle mascarade ! Bientôt, on le fera passer comme une sorte de Jésus qui fait son chemin de croix, sous les injures et les crachats, mais qui n’est là que pour sauver l’agriculture française, en vérité je vous le dis, mes chers compatriotes, je souffre avec vous et je prends sur moi tous vos maux…
    Pantalonnade !
    Peut-on honnêtement déplorer les sifflets alors qu’il méritait le fouet ? Peut-on critiquer le soufflet alors qu’on craignait l’arquebuse ?
    Le monde paysan fait foin (si j’ose dire) des subtilités politiques, des politesses de cour, des phrases chantournées de maîtres es-courtoisie. Au Salon de l’Agriculture, une vache est une vache et la vacherie n’est pas forcément académique.
    Depuis quatre années, « il » n’a connu que des échecs en se ridiculisant aux yeux des Français et des étrangers. A considérer son bilan au regard de ses « anaphores », on est pris de consternation. Mais passée la stupeur, il ne reste plus qu’une énorme envie de hurler si l’on est victime, de rire si l’on est spectateur, ou de « péter les plombs » si l’on est les deux à la fois.
    « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux… »… et s’adressent parfois à de parfaits « salauds ».

  29. calamity jane

    Un entre-deux et un matamore… pour Jean-Dominique Reffait. Nous avons élu les deux ! Nous savons aujourd’hui ce qu’il en est.
    Deux erreurs, deux champs de ruines et plein de candidats au portillon !

  30. L’analyse reste à faire des causes qui ont conduit l’agriculture française là où elle est, avec son cortège de misères humaines et d’agriculteurs qui ne gagnent pas leur vie correctement en travaillant comme des bêtes de somme.
    Sur les agissements de ces personnes, je suis obligé de dire que je ne parviens pas à m’indigner.
    Sur les responsabilités, je ne crois pas avoir entendu des gens les pointer comme il se devrait. Pas davantage que les moyens d’y porter remède, à propos desquels tout le monde semble vouloir rester un peu vague.
    A partir du moment où l’option d’une agriculture de masse a été prise, on a mis le doigt dans un engrenage mortel.
    Sauf erreur, il me semble que Jacques Chirac comme ministre de l’Agriculture dans un gouvernement Messmer 1972 a contribué fortement à porter cette usine à gaz sur les fonts baptismaux.
    La FNSEA et la CNJA grandes pourvoyeuses de personnalités gouvernementales dans les cabinets RPR et UMP, ne sont pas en reste, qui prennent à l’époque une part de responsabilité écrasante dans les décisions qui ont été prises. On peut donner des noms : Michel Debatisse, François Guillaume ou Christian Jacob à qui on ne fera pas un procès en filiation. Mais Xavier Beulin a un avenir ministériel, si la logique et respectée.
    Que des gens qui se réclament tous de la libre entreprise et du marché aient acté que les prix des produits agricoles n’avaient pas à être fixés par le marché justement, cela dépasse l’entendement.
    La fixation du prix par le marché, en situation idéale, c’est un principe de base en économie. L’ajustement entre les quantités offertes et les quantités demandées se fait par une variation du prix du marché.
    Au lieu de ça, ces apprentis sorciers ont décidé que la rémunération des entrepreneurs paysans pouvait être composée, pour partie par l’aumône des grands groupes de distribution, et pour une autre partie par des subventions de la PAC. Il faudra sans doute vérifier mais, il me semble que la FNSEA a partie liée avec les attributions des subventions. Les grands groupes agroalimentaires et les céréaliers décrochant la timbale. La surproduction de certains produits ne pose aucun problème à ceux qui peuvent stocker et jouer sur les prix.
    On peut douter que pressés de satisfaire la nécessité d’octroyer des rendements à 8% minimum à leurs actionnaires investisseurs, ces gens finissent par consentir à un paiement décent de leurs produits aux agriculteurs.
    Les historiens le confirmeront peut-être ou pas mais on peut penser que l’impact que ce type de décision aura eu sur la vie de nos agriculteurs est supérieur en termes de désespérance et de misère humaine à celui du mouvement des enclosures à la fin du XVIe siècle sur l’agriculture anglaise.
    Que le remède puisse ne pas relever de mesures gouvernementales ponctuelles, qui pourrait ne pas en convenir ? Et qui peut croire que le gouvernement quel qu’il soit serait en mesure de changer un état de choses acté dans des traités, sans renégocier ou dénoncer lesdits traités ?
    Dans le cadre de l’Accord Agricole du Cycle de l’Uruguay, un des Rounds de l’OMC, on a consacré la mise sous la botte de l’agriculture européenne. La France étant le principal pays agricole en Europe, il n’est pas étonnant que quand ça tousse, nos paysans soient les plus touchés.
    Si on veut changer tout ça, il faut renégocier la PAC qui est inscrite dans un traité, et la cartographie et l’imbrication des traités est juste labyrinthique. Bon courage. Si on ajoute à cela que ceux qui sont les gagnants du moment ne vont pas nous faire la courte échelle, on mesure la difficulté de la tâche.
    Et ça n’a rien à voir avec l’état économique du pays, ou la capacité qu’il aurait ou pas de se faire entendre.

  31. @eileen
    Trois commentaires (34 lignes en tout !) sans un seul « ahaha« …
    On nous a changé eileen… Hollande est vraiment foutu.
    @Savonarole | 28 février 2016 à 13:52
    Les petits agriculteurs ont toujours été cocufiés par les gros, c’est une loi du genre, et le commentaire sur les pêcheurs est éclairant.
    Encore plus éclairant le lien ci-dessous. On se demande alors pourquoi les paysans qui ne peuvent plus rembourser leurs dettes ont porté cette personne à la tête de la FNSEA, censée défendre leurs intérêts…
    http://www.liberation.fr/futurs/2015/09/03/xavier-beulin-le-cereale-killer-de-la-fnsea_1374527

  32. Quand on vit de subsides et donc d’aides, quel crédit peut-on avoir ? La mendicité apitoie le chaland mais ne vous sort jamais du caniveau.
    Je prends toujours l’exemple suivant : celui du cycle est emblématique, nous avons eu les plus grands champions de tous les temps, on parle d’Anquetil, Poulidor, Rivière, Hinault, que sais-je encore, Trentin, Morelon… Nous sommes incapables de fabriquer un vélo à grand échelle, haut de gamme, sous couvert de légendes et de médailles d’or.
    Alors que les Italiens inondent tous les pays de leurs grosses berli… pardon, de leurs bijoux sur deux roues qui vous coûtent deux bras, le prix d’une voiture.
    Que s’est-il donc passé ? Des exemples de ce type sont légion.
    Allez vous promener du côté de Castelfidardo, les plus beaux joujoux coûtent plusieurs milliers d’euros pour les plus élitistes, et pour nous les précurseurs, allez, inventeurs, même pas les miettes.
    Vous les retrouvez aux quatre coins du monde, même les Chinois en raffolent… Je vous laisse deviner.
    Oui mais nous avons l’ENA, eh oui, vous savez l’histoire de Coluche, on leur donne le désert peu de temps après ils achètent du sable.
    Désespérant !
    Pas un visionnaire depuis Pompidou, des gestionnaires d’une rente acquise qui pour vivre sur le pied ancien, équilibrent leur budget en réduisant l’activité.
    On doit à Mélenchon le trait le plus lucide, lui qui a été ministre de F. Mitterrand, il savait qu’au gouvernail nous avions un moussaillon plus fait pour la godille que pour la haute mer. Le bougre ne se trompait pas.
    Affligeant. Le problème est que la mer est démontée, le bateau tangue sans boussole ni cap, et les marins que nous sommes d’écoper, écoper jusqu’à plus de force, éreintant !

  33. L’ensemble de la production agricole à un moment donné s’est effectivement tournée vers une production effrénée, des fraises en Espagne qui n’avaient le goût que de leur nom, des poulets ou porcs chez nous qui n’avaient de viande que le nom aussi.
    On s’est forcément fourvoyé et je rejoins ici l’avis d’un contributeur, mais tellement confortable politiquement d’encourager ces pratiques, qu’elles ont mené à une érosion inévitable des revenus, pour soigner le malade on l’a mis sous perfusion alors qu’aujourd’hui, malheureusement il faut l’amputer.
    On ne pourra plus revenir en arrière et à terme comme l’industrie, une partie disparaîtra sans autre forme de procès.

  34. Xavier NEBOUT

    Sans paysans, il faudra moins de trente ans pour que nos paysages soient transformés en forêts inextricables, parcelles de vingt hectares de terre minimum, champs de tunnels en plastique, et petites propriétés d’agrément entourées de clôtures.
    Par contre, le petit paysan, il ne vote pas à gauche ni écolo, ni même pour la droite de gauche ou inversement, sauf pour Chirac qui savait y faire.
    Alors des paysans comme des petits entrepreneurs, les politicards de m… n’en n’ont rien eu à faire, et maintenant ça leur pète à la figure. Le petit entrepreneur, il embauchera quand il voudra, et le paysan, il insulte le nul qui devrait s’estimer heureux de s’en être sorti sans se prendre quelques tomates et oeufs sur le pif.
    Ce qui tue tout, c’est ce maudit code du travail de fous – le chef de la bêtise française.
    Les cerises pourrissent sur nos cerisiers et on les importe de Turquie parce qu’il faudrait les cueillir en hélicoptère sécurisé et qu’on ne peut embaucher des saisonniers que l’on doit payer s’ils se mettent en congé maladie au moment de venir.
    Dans le Médoc, on fait venir des saisonniers par villages entiers des pays du sud, et comme si ça se passe mal avec quelques-uns c’est tout le monde qui trinque, ça se passe bien.
    Les étudiants qui venaient passer quelques jours à la campagne en compagnie de clochards pour gagner quelques sous au fil des saisons, c’est devenu impossible – d’ailleurs, un SDF ne s’abaisserait pas à travailler à la ferme.
    Et je ne vous parle pas des salariés… Mieux vaut s’endetter jusqu’au coup avec du matériel que d’avoir des salariés…
    Et les normes… elles ne sont pas les mêmes selon que vous produisiez le fromage en petite ou grosse quantité. On n’a pas le droit de se faire ses semences … et il y en a ainsi des kilomètres.
    On fait du bois chez vous. S’il y a un accident, vous l’avez employé au noir.
    Il faudra choisir, le socialisme de droite ou de gauche, ou la France.

  35. Marc GHINSBERG

    @Michel Deluré
    Que l’on reproche à François Hollande d’avoir baissé son salaire et celui de ses ministres de 30% en arrivant aux responsabilités, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande d’avoir au début de son quinquennat massivement augmenté les impôts pour redresser les finances publiques, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande de créer soixante mille postes dans l’Education nationale comme il l’avait promis dans sa campagne, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande d’avoir instauré le mariage pour tous comme il l’avait promis dans sa campagne, contre une minorité nombreuse et bruyante, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande d’avoir décidé sans trembler et dans l’urgence d’intervenir seul au Mali, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande d’avoir décidé de déclencher des frappes aériennes en Syrie, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande d’avoir décidé de ne pas livrer les deux navires Mistral à la Russie, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande d’avoir obtenu contre tous que la Grèce ne sorte pas de l’euro, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande d’avoir mis en place le CICE sans condition de contreparties de la part des entreprises, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande d’avoir dit devant le congrès qu’il proposerait la déchéance de nationalité dans le cadre de la révision de la constitution, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande de maintenir cette position face à la bronca d’une partie importante de sa majorité, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande de donner priorité au pacte de sécurité sur le pacte de stabilité, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande d’avoir nommé Emmanuel Macron ministre et d’avoir permis au gouvernement d’utiliser le 49-3 pour faire passer la loi qui porte son nom, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande de n’avoir débloquer que 700 millions d’€ en juillet 2015 pour un plan d’urgence pour l’élevage et que l’on trouve insuffisant d’avoir récemment baissé les charges sociales des agriculteurs et d’avoir obtenu une année blanche pour le remboursement des crédits, je peux l’entendre.
    Que l’on reproche à François Hollande de déposer un projet de loi pour réformer le Code du travail comme la droite n’a jamais osé le faire, qui provoque l’ire de Martine Aubry et de ses amis, je peux l’entendre.
    Mais dire que « François Hollande ne sait que comprendre », ça, je ne peux l’entendre sans réagir.

  36. Jean le Cauchois

    « François Hollande ne sait que comprendre »
    Cher PB, vous êtes bien bon pour lui : je crois qu’il ne comprend même pas ce qu’il lui arrive, d’être la risée de tout un pays, le sien, qu’il ne comprend pas non plus ! Quelle odyssée pour un énarque moyen ! Quelle erreur de tous ceux qui l’ont recommandé ! Quel pouvait être leur intérêt ? Se débarrasser de Nicolas Sarkozy, d’Alain Juppé, de Bruno Le Maire ?

  37. Les agriculteurs, en particulier les éleveurs bretons, se sont toujours distingués par leur violence qui confine à l’hystérie. Souvenons-nous des dégradations occasionnées par les « bonnets rouges » lors des manifestations contre l’écotaxe.
    Nul ne conteste leurs difficultés face au lobby de la grande distribution qui importe en masse des produits étrangers de médiocre qualité, fabriqués dans des conditions douteuses, mais qui permet aux grandes surfaces de pratiquer leur politique du « chez moi c’est moins cher qu’en face » .
    Cette situation n’est plus tenable pour les producteurs français qui démontrent tous les jours l’amour de leur métier et ont choisi le label de la qualité.
    Les consommateurs français ont bien compris le message. Un récent sondage indique que 60% des consommateurs français s’efforcent d’acheter des produits français, quitte pour cela à payer un peu plus cher à la caisse. Ce changement de comportement est encourageant et doit se poursuivre.
    Que l’on se moque de François Hollande pour ses défauts, ses promesses non tenues (essentiellement dues au fait qu’il en avait mal apprécié les difficultés), sa dégaine pas très élégante qui lui vaut bien des quolibets, est une chose. Mais il est une chose que tous les Français doivent respecter en toutes circonstances, c’est la fonction présidentielle. L’attaquer c’est s’en prendre à notre République, à ses valeurs fondamentales, à la démocratie.
    C’est montrer une bien piètre image de la France au monde entier et cela n’est pas acceptable.
    L’insulte n’est pas et n’a jamais été un argument. Elle salit bien plus celui qui la profère que celui à qui elle est destinée.
    Et sur ce point le comportement de certains excités de la FNSEA au Salon de l’agriculture est inadmissible.

  38. @ Marc GHINSBERG | 28 février 2016 à 23:01
    « Mais dire que « François Hollande ne sait que comprendre », ça, je ne peux l’entendre sans réagir. »
    Et vous avez bien raison.
    Il arrive à certains hommes d’agir sans comprendre, et parfois même sans chercher à comprendre, et Hollande est de ceux-là.
    Ils sont animés de comportement erratique qui les conduit à faire successivement et alternativement le contraire de ce qu’ils avaient fait, et souvent l’inverse de ce qu’ils avaient promis de faire, et Hollande est de ceux-là.
    Il arrive à certains hommes de comprendre qu’ils n’ont rien compris, ils déclament alors avec fierté : « Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs », et Hollande est de ceux-là.
    En psychologie, ce mouvement erratique traduit le vide de la personne qui réagit aux événements mais qui ne maîtrise rien.
    Psychotropes, camisole biologique dans les cas les plus sérieux, sont utilisés pour aider le patient à survivre dans un monde dont la complexité lui échappe.
    En science ce mouvement bien connu est appelé « mouvement brownien ».
    Il permet de décrire avec succès le comportement thermodynamique des gaz (théorie cinétique des gaz), ainsi que le phénomène de diffusion.
    Il est aussi très utilisé dans des modèles de mathématiques financières.
    Mais c’est un autre sujet, encore que cela pourrait aider Hollande à résoudre certains problèmes de déficit et de dette.

  39. @Achille
    « Mais il est une chose que tous les Français doivent respecter en toutes circonstances, c’est la fonction présidentielle. L’attaquer c’est s’en prendre à notre République, à ses valeurs fondamentales, à la démocratie. »
    Il est vrai qu’avec des Achille, on n’aurait jamais tranché la tête de notre Roi et la République attendrait encore !
    Achille, ou quand trop de respect devient de la soumission, et quand la soumission conduit à la compromission…

  40. Garry Gaspary

    @ Jean-Dominique Reffait
    Je ne pense pas que P. Bilger soit un démocrate qui rêve d’une société où l’argument étayé détiendrait seul le pouvoir d’infléchir une politique.
    Je pense que P. Bilger est, au contraire, quelqu’un d’extrême droite qui rêve d’un Etat policier où toute contestation sociale serait violemment réprimée à coups de matraque ou de mitraille.
    Je pense que P. Bilger appartient à un camp qui s’appuie sur la christianisation des beaufs pour tenter d’écraser le peuple.
    Je l’ai dit et le répète : le fascisme n’est que l’ultime tentative de la bourgeoisie pour tenter de sauver, d’abord par la manipulation des masses pour obtenir le pouvoir politique, ensuite par la force lorsqu’il est détenu, un ordre économique historiquement dépassé.

  41. Marc GHINSBERG

    @Tipaza
    Merci pour votre commentaire. Enfin quelqu’un qui semblait avoir une culture scientifique et financière : « Ce mouvement permet de décrire avec succès le comportement thermodynamique des gaz (théorie cinétique des gaz), ainsi que le phénomène de diffusion. Il est aussi très utilisé dans des modèles de mathématiques financières. »
    Hélas quelle ne fût pas ma déception quand je me suis aperçu que cette belle définition était purement et simplement pompée sur Wikipédia !

  42. Xavier NEBOUT

    @Marc Ghinsberg
    Vous faites comme Hollande, vous entendez, mais vous ne comprenez rien.
    Toutes les mesures que vous citez ont été néfastes :
    Augmenter les impôts nous a mis en décalage par rapport à la concurrence internationale et a dégoûté la classe moyenne de travailler.
    Si on a tant besoin de médecins, c’est parce que maintenant, bon nombre d’entre eux se contentent de travailler moins longtemps qu’avant.
    Augmenter le nombre des enseignants alourdit la facture sans augmenter la qualité qui relève de l’idéologie.
    Le mariage pour tous, allons-y dans la théorie du genre et les enfants massacrés vous maudiront.
    L’intervention au Mali et en Syrie : on n’aurait rien pu faire sans l’aide des drones américains, et en remerciement on a été sommé de faire semblant de servir à quelque chose en Syrie.
    Ne pas avoir vendu les bateaux à Poutine aura été une erreur majeure, surtout pour les vendre aux Saoudiens.
    A la sortie, on s’est ridiculisé et vu expulsés de tout rôle en Syrie.
    Etc. Etc.

  43. On a vraiment affaire à des nuls !
    Hier on brandit le 49.3 pour faire passer en force le projet de modification du Code du travail.
    Aujourd’hui on annonce un report du projet. Avec une telle crédibilité, il est temps qu’ils passent la main.

  44. Marc GHINSBERG

    @Xavier Nebout
    Toujours à côté de la plaque mon cher Xavier. Je dis précisément sur chacun des points que vous citez que je suis prêt à entendre les critiques. Ce que je conteste c’est l’affirmation selon laquelle « FH ne sait que comprendre. »

  45. @sbriglia | 29 février 2016 à 09:03
    @Achille
    Là Achille je crois que sbriglia a un peu raison et l’on devrait se contenter de « brioches. »

  46. @ sbriglia | 29 février 2016 à 09:03 et @Giuseppe | 29 février 2016 à 12:35
    A noter que la décision de guillotiner le bon roi Louis XVI (qui n’était pas, loin de là, le pire de nos monarques) s’est traduite par la Terreur. Ce ne sont pas seulement les aristocrates issus de la noblesse qui en ont payé le prix fort, mais aussi de pauvres gens qui se sont vu conduire à l’échafaud sur de simples dénonciations souvent infondées.
    Que dire du procès pitoyable de Marie-Antoinette accusée d’inceste et autres ignominies sur la base des dires de témoins stipendiés. De combien de savants comme Lavoisier, de poètes comme André Chénier, les sans-culottes, complètement incultes, nous ont privés de leurs œuvres.
    Qu’avons-nous aujourd’hui ? Une monarchie républicaine qui a conservé le même protocole aristocratique que ceux de la Monarchie, un président et des ministres qui s’octroient les mêmes privilèges que nos anciens seigneurs et un peuple aussi exaspéré qu’en 1789.
    Si le roi n’avait pas été guillotiné, sans doute aurions-nous aujourd’hui une monarchie constitutionnelle du type de celle de la Grande-Bretagne, qui finalement ne fonctionne pas trop mal… en tous cas au moins aussi bien que notre Ve République en pleine déliquescence. Et pour cause, celle-ci avait était taillée sur mesure pour le Général. Hélas, les deux derniers présidents sont loin de lui arriver à la cheville et on voit le résultat.

  47. Jean le Cauchois

    @ Marc Ghinsberg
    « Mais dire que François Hollande ne sait que comprendre, ça, je ne peux l’entendre sans réagir »
    Je vous comprends et je vous apprécie pour votre capacité à argumenter, ce qui vous vaut des contestations diversement exprimées, avec des arguments de diverses natures. Parmi ceux-ci « le refus de vente des bâtiments Mistral à la Russie » vous est proposé comme « une faute majeure de François Hollande ». Wikipédia étant une source d’information autorisée pour nous tous, je crois que vous avez toutes compétences pour analyser l’évolution des échanges commerciaux entre la France et la Russie de 2012 à 2015, et de nous en donner l’évolution, ainsi que votre avis. Bien sûr, ce sera « votre avis donné non comme bon mais comme vôtre ». Vous pourrez aussi nous faire part de vos observations sur les conséquences politiques de cette « pulsion de pouvoir » de François Hollande, à moins que ce ne soit que la stricte observation de consignes externes découlant d’une mauvaise lecture de l’esprit de nos alliances (OTAN, USA, Europe ?). Etre conduit à remplacer la Russie par l’Arabie Saoudite est terrible : voyez où en est le contrat militaire de trois milliards d’euros passé avec l’AS pour réarmer l’armée libanaise !

  48. François Hollande se comporte en président comme il se comportait en tant que chef de parti, en c… molle,
    le ni-ni, le consensus mou, surtout ne pas prendre de décision telle est sa doctrine.
    Je viens d’entendre que le projet de loi est reporté…
    Encore une fois avant même qu’on commence à en discuter aux Assemblées il baisse culotte devant même pas une fronde, juste un froncement de sourcils.
    C’est un parfait haut fonctionnaire dans l’acception courtelinesque du terme.
    Autant Sarkozy m’a déplu autant celui-ci me révulse.
    Il est à vomir mais il s’en fiche totalement, il a le pouvoir et fera en sorte de le garder si possible.
    En tant qu’ex-président il pourra continuer à vivre grassement aux frais des citoyens comme il l’a toujours fait.
    Plus le temps passe plus j’ai du ressentiment contre ces oligarques qui ont accaparé la démocratie.

  49. Tipaza @ Marc GHINSBERG

    @ Marc GHINSBERG | 29 février 2016 à 10:06
    « Hélas quelle ne fût pas ma déception quand je me suis aperçu que cette belle définition était purement et simplement pompée sur Wikipédia ! »
    Je devine avec quelle gourmandise vous avez écrit cette phrase.
    Une gourmandise de non-scientifique car cette définition est banale.
    Je cherchais mes mots pour faire simple et rapide (mon thé refroidissait) et Wiki présente l’avantage dans ses intros, d’être simple.
    Aucune, mais aucune gêne d’avoir fait un copié-collé d’une définition tout à fait convenable mais que je n’aurais pas rédigé de cette façon si j’en avais eu l’envie et le temps.
    Je ne vous demande pas jusqu’à quel paragraphe vous avez poursuivi la lecture de l’article de Wiki, mais par contre je vous félicite d’avoir eu la curiosité de le chercher.
    Pour nourrir votre curiosité scientifique, connaissez-vous le « Démon de Maxwell » ? Il a un lien avec la théorie cinétique des gaz, et dans la « mythologie » de la physique, il a une place semblable à celle du chat de Schrodinger.
    Et il y a aussi le « Démon de Laplace ».
    Vous voyez, l’enfer de la physique est peuplé de démons et de chats, animal démoniaque si on en croit les légendes.
    Je ne vous donne pas les liens puisque vous avez l’air habile à surfer sur le net. Mais peut-être avez-vous fréquenté ces entités dans votre vie ?
    Enfin, je vous fais remarquer que lorsque je cite des textes originaux comme celui qui se trouve dans le même commentaire, je les mets entre guillemets ou je cite l’auteur. Dans le cas présent il s’agissait de Jean Cocteau.
    Une définition scientifique n’est pas originale, ce qui peut et doit être original c’est l’usage scientifique que l’on en fait.
    PS : Vous n’avez pas répondu à mes attaques sur le caractère erratique de la politique de Hollande. En cela vous êtes un vrai hollandais, un nuage de fumée sur l’accessoire pour éviter d’aborder l’essentiel !

  50. sbriglia@Achille

    C’est bien ce que je pensais, mon cher Achille : en digne élève des frères maristes (je le fus aussi, nul n’est parfait…) vous êtes, ne vous en déplaise ,un royaliste qui ne se l’avoue pas.
    Ce fut, je vous l’accorde, et comme l’a écrit Camus dans « L’homme révolté », une bassesse que de présenter la décapitation d’une homme bon mais faible comme un acte fondateur de notre histoire.
    Comme dirait le crétin acnéique qui nous soûle sur ce blog de ses éructations pré-pubertaires, il est possible sans doute d’y voir un effet de notre christianisation.
    J’y vois simplement de l’inhumanité et de l’abjection.
    Ce que j’ai voulu écrire en vous taquinant un peu, envers de mon estime, c’est que je ne vois pas en quoi les sifflets et les tomates des mécontents envers n’importe lequel de nos présidents, seraient des signes de manque de respect envers la République : le respect se mérite, il n’est pas le saint chrême consubstantiel à la fonction et brocarder ceux qui nous gouvernent me semble être le signe d’une démocratie mature.
    Et puis, comme disait G.B. Shaw, les hommes politiques c’est comme les couches : il faut les changer régulièrement, pour les mêmes raisons.

  51. N’a-t-on pas un nouveau ministre de la Culture ? Que vont faire A. Hidalgo et V. Pécresse au Japon ? Voyage d’étude en somme, cher au Palmipède.
    Il est quand même inquiétant que personne n’ait fait le tour des ambassades pour expliquer l’état d’urgence etc. Tout ce qui peut inquiéter les touristes qui venaient à Paris.
    On marche sur la tête, quelle crédibilité si l’Etat n’agit pas en premier pour la vitrine extérieure de notre sécurité et de notre tourisme ? C’est l’impression aujourd’hui que donne cette visite incongrue, qui devrait arriver en deuxième rideau et surtout à demeure.
    L. Fabius avait commencé cette tâche de VRP, et on délègue au Japon – 700 000 touristes ! – avec tout le respect qu’on peut leur devoir, des seconds couteaux.

  52. @ J.Marques | 29 février 2016 à 14:15
    « Autant Sarkozy m’a déplu autant celui-ci me révulse(…)
    Plus le temps passe plus j’ai du ressentiment contre ces oligarques qui ont accaparé la démocratie. »
    Je parlais de cordes et de réverbères dans un commentaire précédent.
    C’est Nigel Farage, je crois, qui a dit aux commissaires européens et à leurs complices :
    « Un jour, les gens viendront pour vous pendre, et ils auront raison ».
    Je crains l’arrivée de ces jours sombres, non pour la vie des clowns pitoyables, mais parce que les plus faibles de mes compatriotes en seront parmi les premières victimes.

  53. Jean le Cauchois

    @ Giuseppe à 15:20
    « …avec tout le respect qu’on peut leur devoir, des seconds couteaux… »
    Objection, votre Honneur. Ces deux dames, des seconds couteaux ?? Mais alors où sont les premiers, et qui sont ces premiers ? Vous vivez au Pays des Couteaux ?? (Gien, Laguiole, les plages sableuses de Normandie ??) Que mesdames Anne Hidalgo et Valérie Pécresse, qui représentent une ville d’environ 6 millions d’habitants et une région d’environ le double, aillent défendre ensemble les intérêts de ceux qui les ont élues me paraît une bonne chose, et même une chose normale. Ayant résidé et travaillé à l’étranger, je connais les limites « in situ » de l’action des fonctionnaires de la diplomatie française.

  54. « Nous serons toujours à l’intérieur du PS, du bureau national du PS », a dit M. Lamy, qui entend « regarder où on sera le plus utile à la gauche et au gouvernement ».
    « On ne claque pas la porte. On ne parle pas de quitter le PS, ni le bureau national ni le conseil national (« parlement » du parti), mais le secrétariat national », a insisté Jean-Marc Germain auprès de l’Agence France-Presse.
    Grâce au ciel !
    Je n’en dormais plus de la nuit !
    Eux, nous quitter !
    Enfin… ils vont simplement dans la pièce à côté…
    Lors du dernier enterrement d’un proche, un ami a lu l’Epître de je ne sais plus quel apôtre (pas bien pour un élève des maristes, je sais, Achille) : « Ne pleurez pas, je ne vous ai pas quittés, je ne suis pas loin, je suis juste dans la pièce à côté… » !
    Pareil pour les Aubryistes !
    Sacré bon Dieu de christianisation !

  55. Marc GHINSBERG

    @Tipaza
    En quelques mots la politique économique de FH consiste
    – à contenir les déficits pour ne pas être sanctionné par les marchés ce qui provoquerait une hausse des taux qui serait dramatique pour le financement des déficits
    – à rétablir la compétitivité des entreprises par une diminution des charges (CICE, pacte de responsabilité)
    – à lever les entraves à l’embauche (réforme du code du travail)
    Cette politique est placée sous la contrainte d’une dette colossale plus de 2000 milliards d’€.
    @Jean Le Cauchois
    Merci pour l’attention que vous m’accordez. Je n’ai pas un avis sur tout. Je ne suis pas un spécialiste des relations commerciales entre la France et la Russie.
    En raisonnant en simple logique je pense que l’on peut dire que lorsque un pays prend des sanctions économiques contre un autre il ne doit pas s’attendre à ce que les échanges commerciaux se développent, ce que confirme ce document.
    http://www.tresor.economie.gouv.fr/File/414781
    La question qui se pose est de savoir si les causes à l’origine des sanctions justifient le coût qui en résulte pour celui qui les a prises.
    Dans le cas d’espèce la politique expansionniste de Poutine, son mépris des règles du droit international, ses coups de force, me paraissent amplement mériter un signal fort des pays européens.
    Excusez la banalité de ces propos.

  56. Mary Preud'homme (un chanoine dans la généalogie de Holland...)

    @ sbriglia
    Il ne s’agit pas d’épître ni de pitre mais d’une prière souvent lue lors d’obsèques. Cette prière (faussement attribuée à Charles Péguy qui n’a fait que la traduire en français) est en réalité due au chanoine Scott-Holland. Elle est extraite d’un sermon qu’il avait prononcé lors de l’exposition à Westminster de la dépouille mortelle du roi Edouard VII, s’inspirant lui-même d’écrits de Saint-Augustin sur la mort.
    (A noter que dans la version française la dernière phrase a été modifiée, manifestement pour supprimer l’allusion au Christ)

  57. sbriglia @ Mary

    Merci, chère Mary ! Il nous faut une grande maison, donc, pour nos chers défunts.
    Et une cave pour les Aubryistes…

  58. @ Jean le Cauchois | 29 février 2016 à 17:27
    En fait quand on veut vendre des avions, en première ligne on voit le Président, son ministre de la Défense suivi des avionneurs dans les soutes.
    Quand on veut vendre du génie civil, toujours le Président, le ministre concerné, dans la brouette les Majors et si le nucléaire pointe son nez, Areva.
    Quand on veut vendre du tourisme j’aurais bien vu le même schéma commercial, Catherine Jacob ayant disparu des écrans radars nous aurait sans doute éclairés sur un certain protocole.
    La ministre de la Culture qui représente la France me semblait incontournable pour un tel envol au pays du sourire.
    Bon, seconds couteaux est peut-être un peu fort… Quoique pour nous provinciaux, Paris n’est pas la France ce ne sont que 10 % de ses habitants.
    Au passage je vous signale que la nouvelle région viticole de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon devient la première du monde, rien que ça ! Carole Delga l’a annoncé, elle aurait pu être du voyage… Les Japonais sont très goûteux des vins français.
    Mais bon, si cela leur a fait plaisir tant mieux, mais apparemment ce qui coinçait au niveau des touristes est le manque de pédagogie sur l’état d’urgence et ses conséquences directes, mais je ne doute pas un instant que Valérie Pécresse parlant quelques mots de japonais a dû le leur expliciter pour le bien de la Tour Eiffel.

  59. Garry Gaspary

    @ sbriglia
    Etre prépubère, c’est dire du bien de Trump parce qu’on n’a pas vécu la double présidence de Bush.
    Mais ceux qui ont connu l’ère Bush et se permettent néanmoins de dire la moindre chose positive sur l’éventuelle présidence de Trump au su de ses discours appartiennent à la droite la plus crétinisée et donc la plus christianisée.
    Après, vous pouvez toujours continuer à passer votre triste existence à nous parler d’Antigone ou à applaudir ici le moindre pet de Savonarole en pensant que cela suffit à vous donner une stature…
    Personnellement, ce genre de ridicule ne cesse de me réjouir.

  60. anne-marie marson

    F.Hollande a fait ce qu’il savait faire : passer le concours de l’ENA de président de la République. Après, il ne faut pas trop lui en demander, jusqu’au prochain concours.
    Après il a cinq ans pour montrer son incompétence, ou sa normalité, alors que ce n’est pas ce qu’on lui demande.
    En laissant modifier l’orthographe, il scie la branche sur laquelle il est assis, et baisse le niveau du concours.
    S’il faut faire des économies, qu’il taille dans les effectifs pléthoriques de son gouvernement, composé de gens inutiles et inconnus.

  61. Après avoir agité le chiffon rouge du 49.3, la ministre du Travail est sur le flanc. A moins que ce ne soit qu’une maladie diplomatique. Voilà ce que ça coûte de faire les choses à l’envers. Dans une entreprise, un DRH qui aurait agi de cette façon aurait été viré sur-le-champ. Quant au fier hidalgo, il va être obligé de manger son chapeau car c’est loin d’être gagné. Comme quoi les coups de menton ça fait souvent flop et comme le chef a horreur des vagues, l’enterrement de première classe est assuré. Des nuls on vous dit, ils vont encore perdre la face.

  62. Jean le Cauchois

    @ Giuseppe hier à 21:57
    Je ne suis pas d’accord avec vous = vendre des avions, du génie civil, c’est transférer de gros capitaux entre des institutions économiques des deux pays concernés = vous pouvez mettre en avant des accords entre les chefs des Etats concernés. Par contre, vendre du tourisme, c’est transférer de petites sommes entre des petits acteurs économiques (les touristes, leurs agences de voyage… d’un côté, et de l’autre des hôtels, des restaurants, des musées…). Je crois savoir que le beaujolais nouveau est apprécié au Japon = je conçois que des élus représentatifs de la Bourgogne aillent y faire de la promotion.

  63. Vieux Réac

    @PhD
    Vous envisagez la possibilité « de cordes et de réverbères ».
    Ça, c’est un truc bon en ville.
    A la campagne, la vieille recette, c’était d’emmancher les faux à l’envers.
    (Bien sûr, il n’y a plus guère de faux, mais beaucoup de fusils… de chasse, bien entendu).

  64. Mais non…!
    Vous vous fourvoyez !
    Notre ministre de l’Agriculture dit ce 1er mars au journal de 12h30 sur France Culture… comme avec le courage :
    « …quand on est ministre, on ne fait pas semblant de raconter des histoires aux gens… »
    Stupéfiant ! FH n’a plus qu’à bien se tenir !
    Je n’en reviens pas…, et… puisqu’il faut réformer l’orthographe, on imagine la grammaire, et on se demande si cela n’ira pas jusqu’à réformer le sens !
    Ce matin à Strasbourg, au comptoir pour le café, celui qui préempte le journal local entre 8h37 et jusqu’à…, cela dépend de ce qu’il y a dedans, cela prend bien une bonne demi-heure, a été traité de « socialiste » avec connotation en misérabilisme !
    Je me le rappelle, à moins que je ne m’en souvienne, comme maintes fois raconté ici : lorsque ma grand-mère me demandait d’aller chercher le lait chez le Capi au village, chez l’un des huit agriculteurs de la commune, alors que huit familles nombreuses vivaient du travail agricole, le Capi mettait cinq francs Victor Hugo sinon Pasteur dans la soupière, et comptait longuement pour rendre les pièces de sa poche, puis rêvassait à la suite.
    Le Capi n’avait pas de compte en banque !
    Aujourd’hui l’agriculteur du coin, plus ou moins haïssable par conductions d’occupation foncière, couvre au moins trois villages, autant qu’il est déjà surendetté.
    L’agriculteur d’avant, le célibataire qui s’est mis à boire, on ne sait pas… on attend de voir entre l’allure de l’huissier et le suicide à ne pas voir…
    Pendant ce temps, il serait normal que le consommateur soit alloué pour faire ses courses et acheter peut-être du lait… c’est un travail serviable sinon harassant !
    On ne sait pas… mes ministres disent n’importe comment !
    mais disent :
    24 milliards de litres de lait produits, 8 milliards de litres à l’export…
    Après-guerre, « Bois ton lait !, bois ton lait ! » répondaient les foules en meeting aux politiques d’alors œuvrant à l’éradication du pinard.
    – Après :
    https://www.youtube.com/watch?v=sXx2aSzIWWM
    -Avant:
    http://doc.rero.ch/record/192554/files/1961-06-19.pdf
    (C’est quelque part dans le Canard)
    Ministre !, Agriculteurs !, même combat !

  65. @ Jean le Cauchois | 01 mars 2016 à 14:55
    On est bien d’accord, mais la présence d’un(e) ministre de la Culture donne certainement plus d’ampleur et d’autorité à défendre et soutenir les belles vertus de notre pays, et d’un tourisme souffrant.

  66. Hollande dans Elle, pourquoi pas Voici, Gala… Très intéressant, avec lui nous sommes sauvés, j’espère qu’il y est allé avec son casque, son scoot, et son panache blanc.
    Cruelle vision d’un homme normal qui saborde un pays alors que Merkel et sa balance du commerce extérieur enfle démesurément au profit des USA, au détriment de la France. Un économiste analysant ce phénomène comme notre déclin annoncé.
    M. Blagounettes s’amuse dans les journaux people, certes l’intention est louable, mais je pense que la santé financière et morale des citoyens mérite une autre dimension comme engagement.
    Le PS conforte cette image bobo à travers laquelle le bonheur des citoyens se fait à la même échelle qu’eux, le fessier dans la graisse d’oie, pour rester correct, comme on dit chez nous.
    Vite au suivant ! Et surtout pas un notable de ville moyenne.
    « Moi je… Moi je… Moi je… » aura fait grincer des dents, surtout ceux qui sont sans, et qui désormais assistent impuissants à une bouillie de gouvernement à avaler avec une paille, tellement tout devient indigeste.

  67. News de Hollandie :
    Hollande est fier d’assumer et d’avouer être atteint de deux tares pittoresques et hallucinantes qui enchantent le climat social et sociétal par cette débilité de s’ériger en permanence en vertus indiscutables :
    « Moi je suis socialiste »… tare sociale.
    « Moi je suis féministe »… tare sociétale.
    On est bien avancé avec un guignolo pareil.
    Bientôt on va le voir en string avec des plumes sur une charrette de Gay Pride dans les bras de Conchita Wurst pour rameuter l’électorat homo :
    « Ce n’est que de l’amour ! »

  68. Gag !
    Vous connaissez la dernière mesure phare des pieds nickelés qui nous gouvernent ?
    Le ministère de la famille s’appellera dorénavant le ministère deS familleS.
    Y’a pas à dire, ils ont le sens des priorités.

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