Le jugement qui a été rendu le 29 juin par le tribunal correctionnel de Paris à l’encontre des époux Fillon est sévère – 5 ans dont 3 avec sursis, une lourde amende et 10 ans d’inéligibilité pour François, 3 ans avec sursis et une amende élevée pour Penelope – mais les infractions qui leur étaient reprochées, et considérées comme établies, étaient graves, surtout de la part d’un ancien Premier ministre.
Je ne veux pas faire preuve d’une trop facile lucidité rétrospective mais je n’ai pas douté un seul instant, dès l’ouverture de leur procès, que leur cause était entendue dans la mesure où leur argumentation en défense – François Fillon parlant avec fermeté et hauteur pour deux et son épouse s’abritant dans son ombre judiciaire – ne me semblait pas pouvoir battre en brèche le poids et la nature des accusations portées contre eux.
J’en avais déjà eu l’intuition, quand François Fillon, après un long silence, était venu s’expliquer, le 30 janvier à la télévision sur France 2 et qu’il avait dévoilé ce que serait leur stratégie judiciaire. Sans connaître le détail du dossier mais au regard de tout ce que j’avais lu et écouté et qui avait constitué cette procédure comme quasiment un objet de curiosité publique, j’avais craint le pire pour le couple Fillon tant une relaxe ultérieure aurait relevé du miracle, à considérer, sur la balance de la Justice, les charges semblant incontestables d’un côté et les dénégations fragiles de l’autre.
Il ne faut pas oublier non plus, sans mettre en cause l’impartialité du tribunal correctionnel dont la présidente a mené les débats avec maîtrise et qui a rendu un jugement de 168 pages, que François Fillon, et évidemment son épouse avec lui, n’est pas arrivé vierge devant la juridiction, qu’il portait déjà sur ses épaules et sur sa personne tant publique que privée, sans oublier son existence familiale, tout ce qui, depuis l’article du Canard enchaîné, les péripéties ultérieures et sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle de 2017, avec une médiatisation qui ne le ménageait pas, faisait déjà de lui un coupable tout désigné et presque méprisé par certains.
Pour forcer le trait, devant la juridiction, sa cause était gangrenée par une présomption de culpabilité au sens banal et apparemment les débats ne sont pas parvenus à démontrer le contraire.
François Fillon, parfait républicain dans son rapport avec l’institution et assisté par deux avocats de talent et de loyauté désaccordés avec l’atmosphère générale et singulière de ce dossier hors de l’ordinaire, est apparu, dès le premier jour du procès, handicapé par ce que le grand avocat américain Alan Dershowitz a appelé « la culpabilité par accusation ».
Difficile, dans ces conditions, de mettre à bas une telle chape sauf à refuser la thèse extrême de la totale innocence du couple Fillon pour plaider une sorte de périphérie : « ils sont coupables mais ils étaient nombreux à faire comme François Fillon et il convient de prendre en compte l’étrangeté précipitée d’un processus de destruction ». Démarche guère brillante pour un homme fier et qui aurait sans doute abouti à une sanction moins rigoureuse.
L’erreur est de mettre ensemble deux moments radicalement différents du destin de François Fillon ; le moment politique et la phase judiciaire. Pour le premier, il est clair qu’il s’est agi d’un traquenard qui a détruit sa candidature présidentielle et relégué en troisième place le favori qu’il était avec un score non négligeable : on imagine alors son triomphe s’il n’avait pas été brisé net en y ajoutant quelques erreurs et maladresses de son fait (Sud Radio : Matinale du 30 juin).
On néglige trop ce surprenant communiqué du PNF entre l’enquête et l’instruction comme pour enlever au couple Fillon une dernière illusion sur l’honnêteté du processus.
On fait l’impasse aussi sur la transgression d’une tradition imposant une accalmie judiciaire dans un moment politique capital. Il est clair qu’on a fait une exception pour François Fillon.
On voudra bien se reporter à mes billets du 19 juin : « Houlette aurait dû mettre le holà » et du 21 juin : « Emmanuel Macron : j’y suis j’y reste« , traitant de la saisine pour avis, par le président, du CSM. Au sujet de la procédure Fillon lui ayant facilité son « dégagisme », son principal concurrent ayant été écarté.
Mais ce traquenard politique – le PNF ayant retenu sa compétence même à discuter – n’a pas eu une incidence directe sur la phase judiciaire qui lui a succédé avec une lenteur, l’élection passée, tranchant avec l’urgence dévastatrice de l’origine. Processus judiciaire distinct du piège partisan.
Il y avait des infractions – caractérisées ou non – reprochées au couple Fillon et leur élucidation ne devenait pas inutile, parce que le candidat Fillon avait été « coulé », à la suite d’une information ouverte et de mises en examen à bride abattue puis avec un cours ayant retrouvé un rythme judiciaire habituel aboutissant à un renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris.
On pourrait faire une sorte de « justice-fiction » et se demander ce qui se serait passé si face à un PNF soumis à un pouvoir politique de gauche largement entendu, François Fillon avait suivi le conseil que Me Dupond-Moretti lui aurait donné et qui est rapporté par Tugdual Denis dans son excellent livre « la Vérité sur le mystère Fillon » : ne pas se rendre aux convocations et manifester donc son opposition à cette procédure « politique ».
Il se serait engagé alors dans une autre forme de défense qui lui aurait fait gagner du temps et qui probablement l’aurait sauvé sur le plan présidentiel. En différant, après son ou ses mandats, le jugement sur les faits que le Canard enchaîné avait vicieusement révélés après sa victoire éclatante à la primaire de la droite et du centre.
Me Antonin Lévy a annoncé que le premier mot de François Fillon, après la décision les ayant condamnés, avait été « appel » et l’avocat, après l’avoir qualifiée d’injuste, a fait preuve à mon sens d’un optimisme exagéré pour la suite. Il est risqué et d’une certaine manière indécent de faire des pronostics dans cette matière. Mais si j’imagine une possible atténuation des peines avec plus de considération pour le couple Fillon, je ne serais pas surpris si le principe des condamnations était maintenu.
Certes les conseils du couple, même si ce n’est pas leur genre, tenteront de « casser la baraque » en intégrant dans leur défense tout ce qu’ils n’avaient pas pu invoquer en première instance et qui a été révélé par Eliane Houlette et, probablement aussi, des comparaisons avec la gestion paresseuse de certains autres dossiers comme celui par exemple de Richard Ferrand.
Ce ne sera pas inutile.
Mais, si le traquenard politique a brisé le candidat, la rigueur judiciaire n’épargnera pas forcément le couple Fillon.
Même en appel.
Le crime de l’Orient-Express ?
François Fillon a été victime d’un traquenard politique et de ses propres agissements.
Il est vrai que si la justice n’avait pas été aussi exceptionnellement rapide, probablement il aurait été élu président de la République. La justice a été exceptionnellement rapide devant une situation également exceptionnelle. Je n’ai pas de souvenir qu’un candidat à la veille de l’élection présidentielle ait été accusé de faits aussi caractérisés (l’histoire des diamants de Giscard était peut-être moralement condamnable, mais il n’avait rien commis de judiciairement répréhensible).
Devant cette situation exceptionnelle, inédite, je le répète avec Davet et Lhomme, la justice s’est trouvée devant un dilemme : soit elle n’intervenait pas à la suite des révélations du Canard enchaîné pour ne pas interférer dans l’élection présidentielle avec le risque de se voir reprocher d’avoir permis, le cas échéant, à un candidat accusé d’avoir commis des actes répréhensibles de devenir président de la République et d’être à l’abri de toute poursuite pendant la durée de son ou de ses mandats de président, soit elle poursuivait son action avec le risque de se voir accuser de fausser l’élection présidentielle.
Elle a choisi la deuxième voix.
Il ne faut pas se tromper si François Fillon se retrouve aujourd’hui dans cette situation, il le doit en premier lieu à son comportement, il le doit en deuxième lieu à ceux qui ont révélé l’affaire au Canard enchaîné, il le doit en troisième lieu à l’action de la justice.
Je me garderai bien comme Philipe Bilger, d’en faire porter la responsabilité au pouvoir de l’époque. Je n’exclus pas que le coup vienne de son propre camp, ce qui ne serait pas une première dans ce genre d’affaires. A moins que nous ayons tous les deux raisons et que l’affaire Fillon ne soit qu’une sorte de plagiat du Crime de l’Orient-Express d’Agatha Christie.
J’espère que nous aurons un jour prochain le fin mot de l’histoire.
Cher Philippe,
Pour Fillon, amende, soit, inéligibilité, soit, mais prison ferme ! Quelle honte !
On ne peut pas condamner un voleur de voiture à la prison si l’on ne condamne pas un Premier ministre qui détourne 500 000 € alors qu’il aura vécu comme un prince légalement aux frais de la princesse.
Et il ne doit pas être considéré comme un exemple, non il n’a que ce qu’il mérite.
Mais ne pleurons pas sur son cas, il n’ira jamais en prison.
Ivan Rioufol écrivait dernièrement « la tête est pourrie » ! Oui, même celle qui nous dirige actuellement.
Que François Fillon rende l’argent qu’il aurait indûment perçu, cela me paraît normal. Il s’agit d’argent public, celui de nos impôts et je trouve parfaitement anormal, contrairement à ce qu’avance Eric Zemmour, qu’un élu, quel qu’il soit, un haut responsable du Gouvernement, puisse disposer d’une réserve « discrétionnaire » pour ses menues dépenses.
Cet argent doit faire l’objet d’un contrôle rigoureux afin d’éviter toute prévarication.
Par contre je trouve extrêmement sévère la peine de prison ferme envers un homme qui a exercé de hautes responsabilités gouvernementales, pendant cinq années où il n’a pas regardé ses heures au service du pays.
Le fait qu’il était chaperonné par Nicolas Sarkozy qui ne lui laissait guère de marge de manœuvre, ne fait rien à l’affaire.
Quant à l’opération Penelopegate, je trouve pour le moins curieux qu’elle se soit déclenchée alors que FF venait d’être retenu pour représenter son parti.
Il aurait mieux valu qu’elle ait eu lieu avant la primaire de la droite et du centre, cela aurait moins semblé une opération « barbouzarde ».
Curieusement cette affaire, devenue entre-temps l’affaire Houlette, ressort alors que les partis commencent déjà à fourbir leurs armes pour la prochaine campagne présidentielle.
Comment voulez-vous dans ces circonstances que les citoyens fassent encore confiance aux partis politiques et croient à l’indépendance de la Justice !
Il est grand temps de nettoyer les écuries d’Augias !
Fillon est un voleur – je ne suis pas juriste pour la qualification -, un million d’euros avec l’argent de ses enfants… C’est bon, quoi ! Une misère…
Penelope, les enfants, tous passaient à la caisse, tout le reste est littérature.
J’entends : « ce n’est rien… C’est étalé sur 20 ans… » – Eric Zemmour -, eh bien qu’il me fasse le chèque, lui, de son argent !
Qu’il se rassure je vais le prendre, puisque cela ne m’a coûté aucune énergie et pour lui ce n’est rien ! Penelope n’a rien fait, rien produit, elle a pris un million d’euros, mais ce n’est rien… J’en parlerai à mes amis soignants… Vous devriez demander plus, « un million c’est rien ! ». Et dire que vous pleurez pour 300 € de plus.
Un voleur de la République, un vorace qui ne croit pas en son pays et qui pense avant tout à son ventre, pas aux citoyens qui constituent la force d’une nation.
La justice, le barème est paraît-il clément ? N’importe quel voleur – je ne suis pas juriste -, qui aurait fait un casse de plus d’un million d’euros, intérêts moratoires non compris, serait en taule, sans autre forme de procès.
Il ne nous mérite pas, le goinfre d’une position étatique qui se faisait offrir des costumes – comme l’autre, Lang la gravure de mode, il suffit de le croire -, tu parles d’une gravure de mode !
Une minuscule et insignifiante déclaration d’une magistrate pour disculper le voleur d’argent public. A l’époque paraît-il c’était toléré, alors c’est encore plus grave ! pour celui qui se posait en père La Rigueur et pire encore se réclamait de Mongénéral.
Je ne suis pas historien mais il me semble connaître la période aussi bien que toutes les batouilles qui officient sur les plateaux TV, Fillon ne manque ni d’air ni de souffle – c’est son droit -, mais voleur d’un travail fictif de longues années montre bien le caïman qu’il était. Nous avons échappé au désastre.
Fillon qui mettait des crépines pour alimenter son train de vie, sa folie de châteaux et de grande bourgeoisie respectable dans un milieu où l’argent est roi et pour lui l’obsession de l’argent, le maudit argent, le méchant argent, celui qui rend fou et dépendant.
Il a fait rémunérer ses enfants c’est répugnant, c’est une insulte à tous les citoyens, à tous ceux qui se privent pour payer l’éducation des leurs.
Les « Voraces » de Vincent Jauvert dans toute leur splendeur.
Ils sont à vomir les Cahuzac, les Fillon et consorts, et ils osent se réclamer du plus frugal, du plus visionnaire du plus résistant d’entre les résistants, pour nous faire avaler leur misérabilisme, leur goinfrerie, le suis comme le Lantenac « qu’on les fusille tous », Michel Onfray se réclame de mon général mais n’a pas la vilenie d’endosser ses habits. Chacun a les siens.
Fillon est un boutiquier, seul le tiroir-caisse le motivait, la France est accessoire, sa panse était son principal, le peuple ne l’intéressait pas, son château, ses besoins, ses intestins.
Je reste toujours fortement intéressé de connaître le nom de la « gorge » ou des « gorges » « profondes ayant permis au Canard d’écrire le feuilleton qu’il nous a distillé début 2017.
C’est la seule chose qui, une fois révélée, pourrait me réconcilier avec la Justice ou les médias (mais n’est-ce pas un peu pareil) de notre pays.
Je suis accablé par l’interminable leçon de morale infligée par le tribunal correctionnel à l’encontre d’un député qui avait la liberté de choisir l’affectation des sommes à sa disposition.
Je ne suis pas le seul à me plaindre de l’absence de séparation des pouvoirs qui porte de plus en plus atteinte à notre démocratie…
S’il y a atténuation des peines en appel, je souhaite que ce soit Marc Joulaud qui en profite. En effet, s’il porte une part de responsabilité, il est bien clair que c’est sur pression des Fillon qu’il a permis à Penelope d’encaisser des sommes indues.
S’agissant de François Fillon, peut-être qu’il a été victime d’un traquenard ourdi par un cabinet noir. Mais cela laisse à supposer que les Procureurs seraient des carpettes serviles, ce qui est faux. À cet égard, on peut simplement s’interroger sur la rebuffade de Mme Houlette qui est trop tardive et inefficace. Sans compter son rétropédalage.
Peu m’importe le déroulement de la procédure, je préfère la situation actuelle. Fillon n’est pas président et c’est bien ainsi. Imaginons son quinquennat émaillé de révélations, de soupçons, de boules puantes… Quelle aurait pu être sa légitimité et son autorité ?
L’irrévérence à propos des hommes politiques me déplaît.
Strauss-Kahn traîné par des policiers américains comme un délinquant, alors que l’on ne savait encore pas grand-chose de son affaire, sans que la France par la bouche de son président ne proteste contre ce traitement indigne envers l’un de ses éminents citoyens.
Fabius littéralement harcelé par une cohorte de gens réclamant des dédommagements pour un empoisonnement dont il n’était ni responsable, ni coupable.
Les procès lancés par des associations, des partis contre des membres du gouvernement pour des motifs qui relèvent de la gestion et de la responsabilité politique et qui ne devraient jamais donner lieu à des condamnations pénales, ou civiles.
Fillon traîné à la hâte devant un tribunal par une justice en connivence avec le pouvoir socialiste pour des faits, certes peu reluisants, mais qui relevaient de la pratique usuelle de beaucoup de députés et sénateurs.
Je n’accepte pas l’idée populiste que les hommes politiques doivent être exemplaires : ils n’ont pas à avoir des mœurs irréprochables, ils n’ont pas à gagner des sommes ridicules par rapport à la vie de chien qu’ils mènent, ils n’ont pas à être les boucs émissaires de ceux qui n’ont pas voulu se charger de mener la vie publique. Le ridicule de cette présidente de tribunal qui prononce une peine dite « exemplaire », qui donne des leçons de morale, est inquiétante. La justice n’a rien à voir avec la morale et par définition toute peine est calibrée par rapport à un individu et non pas par rapport à une catégorie d’«hommes publics» ; les peines n’ont pas à être éducatives, elles sont, comme l’indique leur définition, punitives et seulement punitives.
Je refuse ces lynchages publics pour épater des médias qui ressemblent à des tricoteuses, pour faire croire que la vertu est assimilable à la peur du gendarme et du quand dira-t-on, pour disserter sur une prétendue et fausse amélioration des mœurs.
Fillon condamné. Pour sûr, cela a dû faire de la peine à Sarko.
Que François Fillon ait commis des « maladresses », soit. Mais le personnel politique, en général et quel que soit leur parti, sont sûrs d’eux, sans pudeur, sans vergogne. Ce sont des exhibitionnistes indécents, menteurs et mythomanes, nombrilistes, manipulateurs. Le système « démocratique » actuel est une fosse à purin qui leur permet depuis quarante ans de se partager le pouvoir et détruire la France.
Il n’y a pas que François Fillon à mettre en taule, il y en a tout un paquet. Les Français ne sont pas fous, ils voient cet immense « merdier » et ne votent quasiment plus. Avec moins de 25 % des inscrits, le Premier ministre est qualifié d’un grand succès électoral. On rêve !
Il faut une VIe République qui supprime le métier de politicien, qui donne le pouvoir au Peuple dont les représentants seront tirés au sort. Les exécutants des décisions seront des salariés qui, s’ils ne font pas leur travail, seront virés.
On nous embobine depuis plus de quarante ans, que ce soit par l’intermédiaire de la presse ou directement par les élus qui votent sans cesse des lois castratrices et se gavent en même temps en pillant les finances publiques.
La mode aujourd’hui, alors que le pays croule sous le poids de l’immigration sauvage ou légale, est de nous raconter des balivernes sur l’égalité des hommes et la fraternisation avec le tout-venant.
Pourquoi vouloir métisser absolument notre peuple ?
Peu de pays dans le monde accepteraient de supporter cela !
Trop c’est trop, l’heure n’est plus au verbiage mais à l’action.
Nicolas Maduro vient d’expulser l’ambassade de l’UE hors de son pays ; quelle chance pour le Venezuela.
Pour une fois que la Justice n’a pas fait preuve de lenteur, on peut remercier ces magistrats qui ont évité à la France d’avoir un Président ayant le comportement de Fillon… Cet homme est d’une médiocrité à toute épreuve, lâche (« Qui imagine le Général de Gaulle mis en examen ? », déclaration pour snober Sarkozy), fourbe et voleur de l’argent public, cet argent dont il nous disait à chaque déclaration que la France en manquait.
Son arrogance lors du procès n’a certainement pas joué en sa faveur et il récolte ce qu’il a semé…
J’espère qu’en appel il sera de nouveau condamné
@ olivier seutet | 30 juin 2020 à 15:56
« L’irrévérence à propos des hommes politiques me déplaît. »
« Je n’accepte pas l’idée populiste que les hommes politiques doivent être exemplaires : ils n’ont pas à avoir des mœurs irréprochables »
—
Ainsi donc vous aimez les voleurs !
Pourtant il existe un code pénal, voudriez-vous le refaire ?
N’ayez pas peur, il y aura un appel, un jugement en cassation, un recours devant le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’Homme et peut-être même chez les prud’hommes (pourquoi pas ?) et dans vingt ans Fillon sera trop vieux pour aller en prison. Le pauvre il va même vieillir ! Vous allez nous faire pleurer ; et dire que j’aurais pu voter pour lui…
Au fait, va-t-il rendre l’argent ?
Un point assez peu évoqué, il me semble, est l’absence de contrôle des dépenses de ses membres par l’Assemblée nationale (mais je suppose qu’il en est de même pour le Sénat).
Ce n’est certes pas une excuse. Mais dans de telles conditions, comment ne se croiraient-ils pas à l’abri de la sanction, voire, n’en viendraient-ils pas à penser que ce qu’ils font est permis ?
J’aime bien le commentaire de Giuseppe. De Fillon, on se moque, sans intérêt, un politique.
L’ennui, c’est qu’on avait besoin de ce monsieur en raison de sa connaissance du fonctionnement de la mécanique financière et économique en général, pour présenter un certain visage technique et serein de la France.
Comme les loups ne se mangent pas entre eux, il nous aurait été utile, même s’il fallait se forcer à l’avaler. Nous avons hérité de gens intelligents sans doute, mais accroupis devant Mammon, susceptibles de bonnes réactions mais féroces dans la défense de leur influence et relativement insignifiants au plan international.
Comme Fillon a pensé à son argent, il aurait pensé au nôtre. Devant la vague verte qui, à terme, ne pourra que vomir sur nos plages des impôts, des interdits et des taxes, faute de consensus, nous jouons au jeu du pendu. Qu’on ne vote plus, c’est très bien, ça limite les ambitions des partis toujours susceptibles de se faire écharper, mais qu’on continue à tricher, rejeter le travail, vouloir toujours plus d’Etat tout en connaissant sa voracité de pouvoir, ça ne va pas, c’est Lénine qui pointe.
Bon, tant pis pour Fillon et pour Penelope l’inclassable. Mais surtout, tant pis pour le cynisme dont nous avons manqué pour dire ce qu’il fallait au peuple français. Colbert était immensément riche et Fillon n’a pas de statue.
Quel horrible spectacle est offert actuellement aux Français !
Fillon est certes coupable de s’être fichu du monde en faisant rémunérer sa femme par de l’argent public alors que c’était un emploi fictif. Le fait qu’il ne soit pas le seul n’excuse en rien son attitude, mais cela ne mérite en aucun cas de la prison !
A l’heure où la ministre de la Justice libère des milliers de vrais criminels avant la fin de leur peine ; à l’heure où Mme Houlette révèle qu’elle a subi d’énormes pressions (après avoir affirmé le contraire) ; à l’heure ou J.P. Delevoye est perquisitionné pour un possible conflit d’intérêts, la Justice s’exhibe en une pantalonnade grotesque.
Je suis de ceux qui ont voté Fillon après avoir contribué en sa faveur aux primaires. Je l’ai regretté à la minute où Fillon, le soir de son échec, a demandé aux Français de voter pour Macron. L’outrance de son jugement d’aujourd’hui n’a d’égale que l’imbécillité de sa démarche. Il l’a bien cherché !
En partie grâce à lui, on a aujourd’hui un président-mouillette : il trempe dans toutes sortes d’infamies, de bassesses et d’hésitations-turpitudes qu’il ne doit qu’à lui-même puisqu’il ne sait s’entourer que de médiocrité et de ministres-à-bourdes.
L’Elysée n’est plus qu’une déchetterie, le gouvernement un cloaque.
Il y a pire que le coronavirus.
Et on s’étonne que 60 % des Français manifestent leur dégoût en n’allant pas voter !
Sur toutes nos chaînes TV, Agnès Buzyn me rappelle la météo marine de France Inter de notre jeunesse.
Une messe interminable.
Son époux ne doit pas se marrer tous les jours.
Je m’endormais sur “un vent de Beaufort souffle sur Norman. Des nuages de traîne épars s’accumulent sur la pointe du Raz”.
François Fillon
« La rigueur judiciaire n’épargnera pas forcément le couple Fillon »
Je ne sais pas cher P. Bilger ce que veut dire la « rigueur » quand il est question de justice. Il me semble qu’équité me conviendrait mieux.
La justice est la justice. Tout adjectif adjoint me semble suspect.
La suite du procès en soi ne présente pas beaucoup d’intérêt, le couple Fillon, après de nombreuses péripéties judiciaires à venir, sera sans doute condamné à peu près à la même peine et vraisemblablement avec sursis pour la prison.
Ce qui est infiniment plus important, c’est le crime contre la démocratie que semble, je dis bien semble, en l’état actuel de notre connaissance, avoir commis certains membres du système judiciaire en liaison ou pas avec certains politiques.
Cordialement.
Petit retour en arrière sur celui qui voulait terroriser les dépenses, celles des autres bien évidemment, c’était en réponse à caroff :
https://i.goopics.net/PXmwQ.png
« De Fillon, on se moque, sans intérêt, un politique. » De genau, et il a raison, mais quand on pioche dans mes poches pour entretenir les douves, cela provoque de l’urticaire chez moi. Alors je ne peux m’empêcher de gratter… Je sais que c’est pire.
Temps magnifique, pelouse souple, panorama exceptionnel, peut-être aurai-je disparu quand le jugement tombera, et l’urticaire au fond pour l’instant ce n’est pas mortel.
Complètement d’accord avec Olivier Seutet. Cinq ans d »exercice de la fonction de Premier ministre, ce n’est pas rien et, n’en déplaise à tous les commentateurs qui n’ont jamais rien fait pour le bien public et dont beaucoup ne sont pas irréprochables, ce ne devrait pas être une circonstance aggravante.
J’ajoute deux remarques:
1. Ce jugement était plié d’avance. Il est manifeste qu’on ne voulait pas entendre la défense.
2. En d’autres circonstances, la fraude avérée d’un ministre, niée devant la France entière, a donné lieu à un verdict beaucoup plus clément et à un aménagement douillet de la peine.
Thémis a de la peine à respecter l’équilibre.
@ Giuseppe 18h30
« Petit retour en arrière sur celui qui voulait terroriser les dépenses, celles des autres bien évidemment, c’était en réponse à caroff :
https://i.goopics.net/PXmwQ.png
Ben j’attends toujours la réponse à ma question Mister rugby !!
Je signale que l’augmentation du déficit public sous l’ère Sarko-Fillon est très largement due à la crise des « subprimes » !
Le contexte, toujours le contexte.
Pour le reste je vous laisse à vos allergies « populistes » !
Ce qui a été fait à Fillon aurait pu être fait à beaucoup d’hommes politiques importants. De mémoire, je me souviens de quelques cas avérés et d’autres qui ne sont que de suspicion mais qui n’ont pas fait l’objet d’enquêtes bien poussées.
Pour exemple:
– Mitterrand et les résidences secondaires à sa maîtresse ;
– S. Royal et F. Hollande: fraude à l’ISF en 2006 ;
– Ferrand et l’histoire de sa conjointe ;
– M. Valls et son importante rémunération de conseiller municipal alors qu’il n’assistait à aucun conseil quand il était ministre de l’Intérieur ;
– Dati et sa fraude sur ses diplômes qui lui ont permis d’être juge en début de carrière, puis ministre.
Dans les présomptions, pour ce qui concerne Sarkozy et Copé, Bygmalion ou la Libye, pour Macron les affaires autour d’Alstom, le financement de campagne, la faiblesse du patrimoine déclaré.
Pour Macron, il n’y a pas eu saisine de la Justice en début de campagne. Il y avait autant de présomptions pourtant que pour Fillon. Les médias, le « Canard », n’ont quasiment rien relayé. Pourquoi ? Avec les déclarations de Mme Houlette, il ne fait aucun doute pour moi que l’élection de 2017 est une sorte de coup d’Etat.
Zemmour a raison. Fillon a fait ce que beaucoup, si ce n’est quasiment tous, font de manière légale ou non. Il a pris à son compte une part, petite voire ridicule, de sa réserve discrétionnaire. Ce qui longtemps fut toléré. Ce qui ne l’a plus été plus tard. Il n’a pas été malin sur le tard. Il le paie chèrement. Mais si lui est coupable, il y en a une infinité d’autres qui le sont aussi. « Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre ». Ils péchèrent et jetèrent la pierre. Autre temps, autre moeurs. Moeurs iniques.
Quant aux décisions que rend la Justice, ce n’est pas deux poids deux mesures, c’est autant de poids que de mesures. On le remarque dans les faits divers. Avec toutes les lois qui existent et qui parfois se contrecarrent, qui n’est pas potentiellement condamnable aujourd’hui ? Bien peu de gens en vérité. Ne parlons même pas des peines.
Et dire qu’avec cela, on chipote encore sur le sexe des anges, quand tout est manifeste, évident, inadmissible. On use d’une rhétorique inouïe pour justifier l’injustifiable. Ce qui est aujourd’hui toléré par la population en matière de justice est sidérant. On se sert du mot Justice pour qualifier un arbitraire qui ne se cache même plus. Et la population consent…
Monsieur Bilger,
Il paraît absolument démentiel que dans un pays où l’on se montre particulièrement réticent à enfermer des délinquants violents endurcis, en arguant que l’enfermement doit être un recours exceptionnel et unique, on le recommande sans rire pour Fillon. Qu’est-ce donc dans la personnalité de Fillon qui rend cet enfermement absolument nécessaire ? De quel risque de réitération entend-on protéger la société ?
Combien des libérés du covid-19 ont blessé physiquement autrui ?
Comment se fait-il qu’en France, le discours de clémence servi par tant de personnes influentes soit à géométrie ouvertement variable ? Nous étions habitués au discours des militants anarcho-communistes qui sont contre l’enfermement et la répression en général sauf pour les policiers. Il semblerait que plus personne ne s’embarrasse désormais de cohérence.
Bonsoir Philippe,
J’ai passé un bon week-end.
Déroute électorale du Morveux 1er.
Condamnation de ce Satanas et de sa Penelope joli coeur.
Ahhhhhhhhh que c’est bon.
Les journalistes ont psalmodié, comme d’hab, leurs inepties.
Tout le monde faisait pareil et employait des membres, ou autres, de sa famille, Cahuzac s’en est mieux sorti …
Rappelons que Cahuzac a triché avec le fruit de son boulot, c’est un tantinet différent.
Tout le monde faisait pareil… Non, tout le monde employait peut-être quelqu’un de proche. À rien faire ? Moins sûr.
Sévérité envers l’indécent goinfre ? Que nenni ! En dessous de ce que ça devrait être.
Après tout, ce détournement d’argent public à son profit a peut-être généré un manque d’argent au moment d’un soin pouvant sauver quelqu’un, qui du coup a eu la mauvaise idée de passer à trépas.
Comment qu’on dit ? Meurtre avec arme par destination ? L’arme étant le manque de pognon, dit pognon que les élus utilisent à des fins privées.
Eric Zemmour est très mauvais sur le sujet.
Par exemple quand il parle de l’utilisation par les députés du montant alloué pour les notes de frais qui ne regarderait qu’eux ? Ah bon ?
C’est une enveloppe note de frais ou une enveloppe je me goberge ?
La prochaine fois que je me déplace j’en parlerai au taulier.
L’excuse, ienaquonfaitpareilcestpasjuste.
Qu’il y ait d’autres malfaisants, n’en doutons pas.
Nous ne devons pas condamner un meurtrier au prétexte qu’il en existe d’autres non attrapés ?
Incompréhensible justification.
Il a ce qu’il mérite. Et encore.
Bon allez, pour retrouver le sourire pensons à la fessée électorale des Morveuistes, et hop, c’est magique.
@ Savonarole 30 juin 18:06
Assez d’accord, moi-même à l’heure de ma sieste…
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@ Solon 30 juin 18:35
« …la fraude avérée d’un ministre »
A l’époque de la « fraude », Fillon n’était pas ministre, sauf preuve contraire.
Par contre Cahuzac était MINISTRE du Budget dans le gouvernement Ayrault sous la présidence Hollande, chargé de traquer les fraudeurs fiscaux alors qu’il était lui-même grand fraudeur.
Conclusion : le député Fillon a été condamné à 3 ans de prison ferme alors qu’en même temps tout le monde dit que la prison ne sert à rien. Faut être cohérent…
Cahuzac, lui, a été condamné à 4 ans de prison dont deux ans avec sursis, en sachant que les peines de deux ans et moins sont aménageables.
Du coup Cahuzac exerce en tout tranquillité son activité de médecin, en Corse.
@ Walson
« Nicolas Maduro vient d’expulser l’ambassade de l’UE hors de son pays ; quelle chance pour le Venezuela. »
Sauf erreur de ma part, il n’y a pas bien longtemps que vous intervenez sur ce blog, mais, à chaque fois, c’est un vrai bonheur de vous lire 🙂 !
« Il y avait des infractions – caractérisées ou non »…
Cela m’étonne de vous ! Un jugement vient d’être rendu caractérisant les infractions ! Non ? Je me trompe ?
Je suis de ceux qui formulent à François Fillon de graves reproches tout en relevant l’iniquité du jugement au regard des pratiques malheureusement usuelles de l’époque et cela même sans chausser les lunettes de 2020.
Pour la majorité des Français, Fillon est déjà coupable et pour beaucoup d’entre eux, il devrait être en prison : le parti pris prime sur le droit. Pour une petite minorité dont je suis et qui aura du mal à se faire entendre, il est permis de jeter quelques doutes sur la validité de la procédure judiciaire, et de s’interroger sur la régularité et le bien-fondé du jugement.
FF ne pouvait que faire appel ; il dispose de multiples moyens auxquels la cour d’appel devra répondre en droit et de manière motivée, à commencer par la compétence du juge judiciaire pour traiter de l’emploi d’une indemnité forfaitaire perçue par un parlementaire et dont l’emploi était alors discrétionnaire. Et au final, le cas échéant en cassation, je mise sur une décision en droit qui sera difficile à comprendre par une majorité de citoyens ; la décision de droit peut ne pas être conforme à la morale.
Ainsi que l’ont fait remarquer plusieurs, c’était plié d’avance.
Traquenard scandaleux qui a totalement saboté l’élection présidentielle.
Mais qui demandera des comptes à ces juges comploteurs et sans scrupules qui par leurs sales manœuvres et par intérêt carriériste ont volé au peuple son libre choix ?
Avec des conséquences désastreuses pour notre pays !
@ olivier seutet | 30 juin 2020 à 15:56
« Je n’accepte pas l’idée populiste que les hommes politiques doivent être exemplaires : ils n’ont pas à avoir des mœurs irréprochables, ils n’ont pas à gagner des sommes ridicules par rapport à la vie de chien qu’ils mènent… »
Pardon, vous plaisantez sans doute ? Ou alors vous n’avez jamais travaillé ?
Les moeurs irréprochables tant que c’est du domaine privé, je m’en tamponne fermement le coquillard, mais si cela doit avoir une quelconque incidence sur ma vie de citoyen, alors là c’est de l’extorsion de fonds humains publics.
Des sommes ridicules ? Là aussi quel est votre référentiel ? Quelle jauge dans la hiérarchie politique, je vous engage à fouiller là dedans :
https://www.collectivites-locales.gouv.fr/regime-indemnitaire-des-elus
http://www.cote-dor.gouv.fr/IMG/pdf/10a_les_indemnites_des_elus_communaux.pdf
Il faut donc savoir de qui et de quoi vous parlez.
Le seuil de pauvreté en France se situe autour de 1 000€, certes dans les toutes petites communes le maire est taillable et corvéable à merci, mais déjà – pour ce que je connais -, pour 7 500 habitants et la présidence de communauté de communes, les listes se sont battues comme des chiens, jusqu’au bout, pour la triangulaire finale.
Si c’était si misérable, personne n’est suffisamment masochiste pour prendre des coups gratuitement. Qui plus est, vous verriez le staff professionnel, tant municipal que dans la communauté, il est l’équivalent d’une PME allemande pour un chiffre d’affaire (budget) riquiqui de PME française.
Vous deviez avoir une activité d’escargot, de sénateur je suppose, pas de lévrier sans aucun doute, ni de lutteur.
Que cela est fatigant d’entendre les mêmes rengaines, que Fillon et les autres ont le droit de puiser dans la caisse puisqu’ils dirigent le pays ; leur pardonner… et puis quoi encore ?!
Comme s’il fallait passer sur des caprices, des abus de biens sociaux au nom de l’intérêt public. Mais il existe des tas de tout bons qui font prospérer leurs sociétés, le plaisir d’avancer, de développer, être les meilleurs…
Basta des voleurs ! Pour quelques costumes de plus, et il faudrait en plus lui repasser les chemises à FF ?
Vous parlez d’une drôle d’éthique personnelle, et critiquer vous appelez cela du populisme ? L’honneur ça vous parle ? Un million d’euros volés ça vous parle ? L’éthique ça vous parle ? Rentrer chez soi et se regarder dans la glace – pas pour se raser – ça vous parle ?
Je ne pense pas être un saint, le ruck je connais, viril mais correct, la ligne jaune aussi, mais toujours pour défendre les intérêts de ceux qui faisaient confiance, jamais pour mes boyaux, j’aurais eu mal au ventre.
Les époux Fillon ont été victimes d’un traquenard politique et je dirai même plus, ils ont servi de cible au nouveau sport qui se pratique lors des élections présidentielles. Le ball-trap est une activité printanière, la cible est propulsée et les tireurs vident leurs armes. L’assiette explose et tout le monde est content.
Cela aurait pu être Sarkozy ou le maire de Bordeaux, ce fut Fillon qui paya de sa personne la folle ambition de priver la gauche du pouvoir.
@ Marc GHINSBERG | 30 juin 2020 à 11:59 :
Il est difficile en effet de nier que F. Fillon ait été victime de ses propres agissements (même si la peine est tout de même exceptionnellement sévère).
Cela n’interdit pas, pour autant, de porter un regard très critique sur le fonctionnement de l’institution judiciaire dans cette affaire.
Vous dites que la justice a été confrontée à une situation exceptionnelle et vous légitimez le choix qu’elle a fait d’aller très vite afin d’éviter, dites-vous, « le risque de se voir reprocher d’avoir permis, le cas échéant, à un candidat accusé d’avoir commis des actes répréhensibles de devenir président de la République ».
Cette présentation des choses pose problème pour plusieurs raisons.
Primo, parce qu’elle consiste, de la part de l’institution judiciaire, à s’attribuer une mission qui n’est pas la sienne.
À l’époque de la campagne présidentielle 2017, de nombreux magistrats, toutes tendances syndicales confondues, sont intervenus sur les plateaux de télévision pour expliquer que la mission de la justice était, selon eux, d’accélérer son cours normal afin de faire la lumière sur les faits reprochés à un candidat à l’élection et d’ « éclairer » ainsi les Français avant une élection cruciale, pour leur permettre de voter « en connaissance de cause ».
Cela me paraît relever d’une conception dramatiquement erronée de ce qu’est la mission de la justice, en confondant son rôle avec celui de la presse. La mission de la justice est d’enquêter, de poursuivre, s’il y a lieu, et de juger sereinement, en ne se laissant pas influencer par la pression de l’opinion publique et, a fortiori, en se réfrénant d’influencer l’opinion publique. Cette aspiration à précipiter les choses pour « éclairer » les électeurs est incompatible avec la sérénité qui doit présider à son fonctionnement (ni trop lentement, ni trop vite non plus…) et aussi avec le fonctionnement normal des droits de la défense. Avec cette conception dévoyée de la justice, on légitime toutes les violations du secret de l’instruction, dont on a vu le constant étalage tout au long de la campagne : il n’était pas normal que des procès-verbaux des interrogatoires des intéressés se retrouvent dans la presse avec 24 heures à peine de décalage…
Secundo, votre discours revient finalement à dire que la fin (empêcher un candidat accusé d’avoir commis des actes répréhensibles de devenir président de la République) justifiait les moyens.
Et là encore, dans un régime démocratique, la justice devrait s’honorer de ne pas fonctionner selon le principe que la fin justifierait les moyens. Il y a des règles de compétence, des règles de procédure, des garanties à respecter. Elles ne sont pas là pour faire mettre de manière stérile des bâtons dans les roues, mais pour constituer des garde-fous essentiels contre l’arbitraire.
Et force est de constater que dans cette affaire, la décision même du PNF d’ouvrir une enquête préliminaire sur les faits dévoilés par le Canard Enchaîné a été un flagrant excès de pouvoir ! Car, enfin, désolé de le rappeler, mais le parquet national financier était (juridiquement) incompétent pour décider d’ouvrir une enquête préliminaire dans cette affaire. Où, dans la triviale simplicité de l’affaire Penelope Fillon (qui, en fait, se résume à la question de savoir si elle a, ou non, effectué les tâches pour lesquelles elle était rémunérée ?), était donc la « grande complexité » requise par l’article 705, 1° du code de procédure pénale pour asseoir la compétence du procureur de la République financier ? Pour mémoire le PNF est compétent pour les « délits prévus aux articles 432-10 à 432-15 (…) du Code pénal, dans les affaires qui sont ou apparaîtraient d’une grande complexité, en raison notamment du grand nombre d’auteurs, de complices ou de victimes ou du ressort géographique sur lequel elles s’étendent ».
Tertio, votre propos pourrait à la rigueur être audible si le PNF avait donné un minimum de gage de neutralité politique dans le choix des personnes contre lesquelles il a décidé d’enquêter.
Et là on est visiblement très, très, loin ! On peut même dire que dans le peu d’empressement qu’il a manifesté à enquêter sur des révélations de presse comportant des hommes politiques d’une autre couleur politique (Ferrand, Le Roux…), le PNF n’a même pas fait l’effort de donner ne serait-ce que l’apparence de la neutralité.
Cher Philippe,
Vous avez déjà vu un couple politique qui ne travaille pas en couple ?
C’est une chose impossible.
Si la justice devient absurde et s’octroie le privilège de choisir ses candidats, c’est que certains juges se complaisent dans les irrégularités, se donnent des objectifs qui ne leur appartiennent pas et tuent les valeurs de la justice et de la République.
Il existe des pilleurs de sarcophage comme des pilleurs de vote.
Le vol d’une élection cela fait monter l’abstention, la rage et c’est plus grave que deux costumes rendus et une femme peu démonstrative qui ne sait pas valoriser son travail. Vive Penelope et la discrétion !
françoise et karell Semtob
On connaissait la circulation d' »enveloppes » qui, en effet, relèvent de ce que l’indemnité du parlementaire lui est discrétionnaire.
Mais de là à payer sa femme pour l’entretien du ménage sur les deniers des Français et lui inventer un job de collaboratrice parlementaire…
La tradition veut qu’un Premier ministre se présente aux élections présidentielles et ait de fortes chances d’être élu…
Il n’avait pas l’étoffe d’un président. Point barre.
@ Mary Preud’homme | 30 juin 2020 à 21:41
« Mais qui demandera des comptes à ces juges comploteurs et sans scrupules qui par leurs sales manœuvres et par intérêt carriériste ont volé au peuple son libre choix ? »
De quels juges parlez-vous ? Et de quel complot ? Les juges d’instruction ? Les juges de la 32e correctionnelle ? Pouvez-vous décrire ce complot et l’intérêt pour leur carrière ?
Quant au libre choix du peuple, on peut convenir que pour être vraiment libre il doit être éclairé. Et je suis heureux d’avoir été éclairé avant l’élection sur la malhonnêteté et le goût immodéré de l’argent de François Fillon, ce qui n’a malheureusement pas empêché un bon nombre d’électeurs de voter pour lui, comme quoi l’attrait de la vertu s’efface devant le vote militant.
Et s’il y a complot, ce qui est vraisemblable, ce n’est pas chez les juges qu’il faut le chercher mais chez celui ou ceux qui ont renseigné le Canard. Et je serais surpris qu’au moins l’une des fuites ne soit pas venue de la droite.
Bonjour Philippe,
Le ruck, correct euh, on parle de maintenant ou à l’ancienne 😀 les bonnes petites générales de bonne facture.
Je n’aime pas vraiment surenchérir sur autre chose que le billet de notre hôte mais je ne saurais trop vous donner raison Giuseppe, il y a des tentatives de justification qui me dépassent.
@ oli71 | 01 juillet 2020 à 00:39
Si je vous suis, la justice n’aurait pas dû accélérer la procédure envers le candidat Fillon et aurait dû laisser probablement élire quelqu’un sur qui pesaient de graves soupçons et reconnu aujourd’hui coupable.
C’est un point de vue. Je comprends que c’est aussi celui de Philippe Bilger.
@ Jean | 30 juin 2020 à 19:09
Vous pensez que « il ne fait aucun doute pour moi que l’élection de 2017 est une sorte de coup d’Etat. »
Non ce n’est qu’une « farce » mise en scène par Attila et la Banque Rothschild.
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@ Savonarole | 30 juin 2020 à 18:06
N’oublions pas que c’est elle qu’Attila veut nous mettre entre les pattes comme prochaine présidente de la France.
« Notre Ministre vient de mettre sur la table 6 milliards pour le personnel non médical dans les hôpitaux. N’est-on pas une fois de plus en train de mettre la charrue avant les bœufs ? Pour les soignants, à 300 millions, cela fait un vélo chacun.
La crise du Covid a mis en évidence les carences monstrueuses de notre système de santé, masquées par la méthode Coué, répétant sans cesse chaque fois qu’un problème se pose, que nous avons le meilleur système au monde. Carences essentiellement dans son organisation. On a vu, et les seuls surpris semblent nos dirigeants.
Alors pour régler ces problèmes latents, une fois de plus, on a la solution : l’argent. Certains croient qu’on peut tout acheter et que l’argent va masquer tous nos défauts. » Gérard Maudrux
Lire la suite qui est très instructive, suite qui n’est pas très longue mais pertinente comme une fable de La Fontaine.
https://blog.gerardmaudrux.lequotidiendumedecin.fr/2020/06/30/sante-pour-6-milliards-tas-une-charrue-pas-un-carrosse/?xtor=EPR-2-%5BNL_entre_confreres%5D-%5B20200701%5D&utm_content=20200701&utm_campaign=NL_entreconfreres&utm_medium=newsletter&utm_source=qdm&newsToken=5887367f-12f3-47c8-a722-52cc28c8911c
Cette pratique de l’idiotie d’entasser des chômeurs de base et des super-cadres dans toutes les fonctions de l’administration nous a conduit à n’avoir que des cancrelats dans tous les ministères ; à un tel point qu’aujourd’hui on espère nous voir nous métisser pour faire de notre pays une France-Afrique qui n’aboutira à rien si ce n’est à notre abêtissement collectif ; ce que l’agonie des grandes civilisations a toujours eu comme conclusion.
Alors vive Macron, vive Edouard, vive Buzyn, vive Hollande, vive Valls, vive Touraine, vive Sarkozy, vive Fillon, vive Bachelot (ces trois ministres de la Santé auront assassiné la pratique médicale en France).
François Fillon : un traquenard politique…
Un autre présidentiable, à savoir Marine Le Pen, a été aussi menacée par un traquenard :
https://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/10/35003-20170310ARTFIG00057-ce-que-marine-le-pen-a-ecrit-aux-juges-pour-refuser-sa-convocation.php
Notre époque regorge de décisions de justice parfois aberrantes, souvent injustes voire iniques, laissant transparaître une forme de partialité des juges en fonction de la classification politique ou sociale de leurs clients et parfois aussi de la race-qui-n’existe-pas supposée des divers protagonistes.
Complotisme ! Où sont les preuves ? diront les gens de mauvaise foi.
Eh bien, pour leur répondre, n’est-ce pas la justice elle-même qui en certaines circonstances considère qu’un faisceau de présomptions équivaut à une preuve ?
@ Marc GHINSBERG
Vous avez parfaitement raison. L’élection à la fonction présidentielle s’accompagnant d’une immunité absolue, la contrepartie devrait de droit en être que toutes les procédures soient diligentées avant l’élection. Le PNF a parfaitement agi dans cette affaire.
La procédure de comparution immédiate (ce n’est même pas le cas ici !) n’existerait-elle que pour le bas peuple ?
@ Gavot
Juges au sens générique
La gauche est tellement tordue qu’elle voudrait faire porter le chapeau de ce hold-up électoral à la droite…
Plus vicelard tu meurs !
En rire toujours, en rire encore :
https://youtu.be/4fb0W6sURFw
J’en transpire. Car FF avec le volume englouti d’argent public aurait pu faire une occlusion intestinale, heureusement il a été arrêté à temps !
Imaginez le film, une fois au pouvoir FF au milieu:
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=1372.html
Finalement on lui sauve la vie à FF.
@ Gavot
« Quant au libre choix du peuple, on peut convenir que pour être vraiment libre il doit être éclairé. »
C’est cela…
Cela fait tout de même 200 ans qu’on nous la joue celle-là, avec de brillants et lumineux disciples de Lucifer (le Porteur de lumière) qui projettent de temps à autre un coup de lanterne dans la direction choisie afin d’envoyer s’y perdre ces idiotes de phalènes non initiées prises au piège…
Et le résultat n’est pas beau à voir.
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2012/05/08/2012-35-lucifer-ange-tutelaire-de-la-republique-maconnique/
Bonjour,
Fillon faisait probablement comme beaucoup. Certes ce n’est pas une raison pour être jugé non coupable, pas plus d’ailleurs que de payer – cher – pour les autres…
Reste le dossier:
– Fillon salariait sa femme: tout était-il en règle, contrat de travail (spécifiant le lieu de travail), fiche de paie, le tout en conformité avec le code du travail ?
– Sa femme a-t-elle saisi les Prud’hommes pour une entorse au code du travail en sa défaveur ?
Réponses probables: oui à la première question et non à la seconde. Donc nous avons là une relation employeur/salarié acceptée et non conflictuelle. En principe, après ce constat, circulez il n’y a rien à voir.
MAIS la justice zélée veut s’assurer que Madame a effectivement travaillé en lui demandant un relevé d’activité. C’est nouveau ça !?
Les 6 millions de fonctionnaires et assimilés ont du souci à se faire ! Car de l’argent public il en coule à torrent là.
Ainsi si je dénonce ma voisine qui regarde les mouches voler toute la journée au ministère tartempion, les juges vont intenter une action en justice pour vérifier la pleine occupation de la dame et sanctionner le responsable (chef de service, ministre…?) ?
C’est à l’employeur de fournir du travail à son salarié et à exercer le pouvoir disciplinaire. Pas au juge, sinon il va falloir embaucher en masse.
@ Exilé 01 juillet 2020 à 12:22
« N’est-ce pas la justice elle-même qui en certaines circonstances considère qu’un faisceau de présomptions équivaut à une preuve ? »
N’est-ce pas monsieur Bilger qui disait dans une interview à Marianne à propos des « affaires » de Sarkozy « quand on traîne autant d’affaires derrière soi la présomption d’innocence devient peu à peu une présomption de culpabilité » ?
Aujourd’hui Manu n’aurait donc aucune « casserole » aux basques ? Ni la négociation d’Alstom par la banque Rothschild avec comme négociateur rémunéré Manu, ni le financement de sa campagne électorale un peu flou notamment avec l’aide (rémunérée) de madame Pénicaud, via son voyage à Las Vegas, ni pour Benalla et son coffre-fort opportunément volatilisé, ni pour la protection de son ami Kohler et sa famille MSC… entre autres.
« Emmanuel Macron a écrit au PNF à l’été 2019 pour disculper Alexis Kohler au lendemain d’un rapport de police l’accablant. À la suite de cette lettre, un second rapport d’enquête a été écrit, aboutissant à des conclusions inverses. Un mois plus tard, l’enquête sera classée sans suite » (Mediapart)
@ Mary Preud’homme | 01 juillet 2020 à 13:29
Donc votre réponse est que les « Juges au sens générique » sont « comploteurs et sans scrupules » et auteurs de « sales manœuvres ». Rien que ça. Mais si vous voulez convaincre qui que ce soit d’un complot des juges, il va falloir plus solide que des insinuations malveillantes (à part Breizmabro qui en est spécialiste).
« La gauche est tellement tordue qu’elle voudrait faire porter le chapeau de ce hold-up électoral à la droite… »
C’est vrai, vous avez raison, il n’y avait aucune haine à droite à l’encontre de Fillon, et on ne peut croire que les informations du Canard ont été soufflées par son propre camp. Ça ne peut être que l’œuvre d’un tordu de gauche.
« Plus vicelard tu meurs ! »
On se tutoie ?
@ Giuseppe 14:12
L’indemnité parlementaire perçue par tout député pour rémunérer ses collaborateurs laissait à son bénéficiaire une totale liberté quant au choix des agents recrutés, aucun contrôle ne s’exerçant sur le contenu des postes, pas plus qu’il n’était interdit d’embaucher un proche.
Vous devriez donc cesser de vous acharner sur Fillon qui n’a pas plus profité de l’argent public que la plupart de ses confrères parlementaires qui embauchaient souvent à ce poste de confiance un proche ou une personne recommandée parmi un réseau de relations.
Et pour avoir exercé quelques années ce métier (sans pour autant pouvoir en administrer la preuve documents à l’appui) je peux vous affirmer que c’est un travail à temps complet qui requiert beaucoup d’énergie et de dévouement tout en restant dans l’ombre.
———————————————————–
@ Gavot 1er juillet 19:35
« on se tutoie ? »
Nulle envie !
Il s’agissait bien sûr d’une expression idiomatique.
« François Fillon : un traquenard politique, une rigueur judiciaire… » (PB)
Je crois rêver, la faute à qui le traquenard ? Il s’y est mis un peu tout seul, non ?
Tous des minables de la politique, des minus de l’empreinte, il a pillé les fonds publics et encore il faudrait que nous nous excusions de lui tendre un traquenard à travers la justice.
Oh, réveil ! Une entourloupe à plus d’un million d’euros, pas la poignée de pistaches pour laquelle une ministre d’un pays nordique a été virée, réveil !
Juste un petit rappel d’histoire, les grands, les immenses, les meilleurs, les premiers de nos destins, n’ont pas besoin comme de ces misérables subsides pour vivre, et de piocher dans les poches des citoyens.
Rappel et réveil ! Au rythme de cette tolérance accordée, demain aurait été le boeuf de la fable… Un boeuf gras de concours.
« Légal et moral. »
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/histoires-d-info/histoires-d-info-pas-de-confusion-des-caisses-l-irreprochable-morale-du-general-de-gaulle_2077107.html
@ Gavot 01 juillet 08:54
« Et je serais surpris qu’au moins l’une des fuites ne soit pas venue de la droite »
Pas faux.
@ Alex 30/06/20 16:56
« Il faut une VIe République qui supprime le métier de politicien, qui donne le pouvoir au Peuple dont les représentants seront tirés au sort. »
Pitié, tout mais pas ça !
Certes le système actuel est loin d’être parfait, mais c’est le moins pire. Le tirage au sort, façon cadeau Bonux de mon enfance, on a vu ce que ça a donné avec la convention dite citoyenne pour le climat avec 150 blaireaux tirés au sort : une brochette de mesures à la Prévert, sans queue ni tête, sans la moindre idée de l’impact ni du coût. Non, merci !
Je ne tiens pas à ce que la politique économique, industrielle, écologique, sociale, que sais-je encore, de mon pays soit entre les mains d’un droguiste, d’un sacristain, d’un fonctionnaire (les amoureux de Brassens se reconnaîtront !).
On n’y récupérera que des gens qui ont du temps libre, donc des inactifs, voire des oisifs, pour des propositions oiseuses !
Pour ce pôvre François – même s’il était mon favori – je ne verserai aucune larme de crocodile pour lui.
Quand on n’est pas foutu d’avoir les fesses propres, on ne se présente à la plus haute fonction. Franchement, faut-y être c** pour aller au casse-pipe avec de telles casseroles !
Et qu’on ne fasse pas croire qu’il ne savait pas que « l’affaire » sortirait… Hein, qu’en penses-tu Nicolas ?
Bonjour Philippe,
Cette affaire est simple.
Le parlementaire est un employé de la nation et vit des impôts que payent les citoyens.
Existe un montant dont les parlementaires bénéficient pour employer des assistants.
Ils pouvaient, peuvent toujours peut-être, employer qui bon leur semble.
Pour travailler et rendre service à la nation en aidant ledit parlementaire dans ses tâches, à supposer que celui-ci ait tellement de travail qu’il ne puisse l’accomplir lui-même, mais ça c’est une autre histoire.
On ne reproche pas à M. Fillon d’avoir employé son épouse mais de l’avoir employée sans qu’elle produise un quelconque travail utile au fonctionnement de la nation. Au demeurant il s’agissait d’ajouter au revenu du couple les indemnités parlementaires que touchait M. Fillon pour employer un/une assistant(e).
Il a demandé à son successeur de faire perdurer la chose.
La justice a tranché. Les mêmes qui s’offusquent du traitement fait à M. Fillon s’indignent du manque de confiance de Mme Traoré envers la même justice, par exemple.
Quand on argumente que bien d’autres ont dû faire la même chose, je redis que ce n’est en rien une excuse.
Pas vu, pas pris.
On n’abandonne pas les poursuites envers les criminels au prétexte qu’il en existe qui ne sont jamais pris.
Du même tonneau, les notes de frais. Elles ne sont pas faites pour s’acheter des maisons en nom propre, des permanences… les parlementaires devraient être obligés de justifier de leur frais. C’est à peine le cas.
La réalité est qu’ils font tout ce qu’ils peuvent pour aménager les lois qui les encadrent afin qu’elles ne soient pas coercitives.
Contrairement à ce que j’entends, ils gagnent très bien leur vie.
6 000 euros de salaire, autant pour les notes de frais, voyages gratuits, les spécialistes affineront mais 7 000 euros pour embaucher du petit personnel, une Penelope par exemple, des bons vins pas chers, Assemblée, Sénat, des repas pas chers, de l’utilisation de fonds publics à discrétion pour se goberger…
Je reviens un instant sur M. de Rugy, invité de je ne sais plus quelle chaîne hier. Au moment où « Homard le tue », il invoque, entres autres, comme prétexte à ces repas, l’entretien de ses réseaux professionnels. Des réseaux professionnels ça s’entretient sur ses deniers privés. Si j’invite à manger un copain qui peut me faire entrer je ne sais où, entretien de réseau personnel, je sors le pognon de mes fouilles.
Etc. etc.
L’indulgence française sur ces sujets me laisse souvent pantois.
@ Alpi | 01 juillet 2020 à 23:20
M. Sarkozy n’est pas le corbeau de cette affaire et vous le savez très bien.
Il ne fait aucun doute que le dossier a été monté par des sbires socialistes.
Nos députés ne sont pas traités comme des galeux tout de même ! Et dire que certains pleurnichent parfois :
http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/le-depute/la-situation-materielle-du-depute
@ Jérôme
« On ne reproche pas à M. Fillon d’avoir employé son épouse mais de l’avoir employée sans qu’elle produise un quelconque travail utile au fonctionnement de la nation. »
D’accord avec l’essentiel de votre commentaire, mais pas sur la sentence.
En fait tout le monde constate que nos politiciens bénéficient d’avantages exceptionnels octroyés par eux-mêmes. La justice jusqu’à l’affaire Fillon ne s’en était jamais soucié et là, brusquement elle s’interroge puis s’indigne sur l’emploi de l’argent public.
Les Fillon, sauf instructions particulières liées à l’Assemblée nationale que je ne connaîtrais pas, sont dans une relation employeur/employé (voir mon commentaire plus bas).
La seule question à se poser est: est-ce que Madame Fillon avait un lieu de travail ? Si oui, s’y rendait-elle régulièrement ?
Si oui, il n’y a pas d’affaire Fillon. La justice n’a pas à savoir si les salariés sont tous des Stakhanov dévoués corps et âme à l’Etat, sinon il lui faudra écumer tous les ministères, administrations, mairies etc., pour y dénoncer toutes les sinécures.
Fillon est-il un profiteur ? oui, au même titre que ceux bénéficiant du restaurant du Sénat, de ceux à qui l’on a attribué une voiture avec chauffeur, de ceux qui se déplacent en jet privé…
A-t-il détourné de l’argent public ? non, il a employé celui qui lui était attribué.
Est-ce moral ? non, mais moins que le commercial trafiquant chaque jour ses notes de frais car là en plus, c’est carrément illégal et disciplinairement punissable.
Donc notre Fillon est bien une victime (de faux amis, vrais ennemis ?). On notera qu’au royaume des – censure -, il n’était pas le pire car ses destructeurs n’ont pas trouvé grand-chose (tout est relatif) pour le faire tomber: pas d’affaire de mœurs, d’argent sale, de paradis fiscaux… Un cas bien ténu au départ savamment amplifié par la suite.
Quant aux 175 pages du jugement (je ne l’ai pas lu), que dire ? Ah si, « quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage ». Les plus déterminés citeront Pasteur et reporteront des articles de revues médicales.
@ Mary Preud’homme | 01 juillet 2020 à 20:27
« …des agents recrutés »
La réponse est dans votre définition, ce n’est pas de l’argent, des montants, dont on parle, le problème c’est qu’elle n’a rien fait, aucun travail, aucune trace de sa production pour l’Assemblée, nada, rien. Pour quelques centaines de milliers d’euros tout de même.
Une employée fantôme, qui ne savait même pas où se trouve l’Assemblée nationale si on lui avait demandé de la pointer sur une carte.
Elle a suffisamment répété qu’elle n’a jamais participé en quoi que ce soit à l’activité de FF. Je ne vais pas vous afficher toutes les bandes sonores et vidéos dans lesquelles elle le dit le répète : elle n’a jamais participé à quoi que ce soit de l’activité politique de son mari.
Et l’éthique dans tout ça ? L’honneur de servir ? Des pilleurs de troncs, dont l’avidité, la voracité sont l’apanage des personnages de sa caste, qui ne pensent qu’à eux, ils ne nous méritent pas.
Se servir surtout, mais pas servir les gueux, les citoyens besogneux qui font vivre la belle France quand elle est sous pandémie, qui attendent comme les soignants un peu de considération alors que d’autres pensent seulement à utiliser une IRFM pour des emplois fictifs.
Fi de tout ça pour ces voraces ! La morale je m’en fiche, l’éthique c’est l’élévation de l’humain, la dimension qui vous fait reconnaître dans l’histoire.
Comme vous semblez très mal connaître ce milieu de rapaces qui ne vivent que pour l’argent, les ors et les chasses et… Il fallait bien alimenter la chaudière et le misérable émolument d’un Premier ministre ne suffisait pas sans doute, la chaudière avait un gros ventre et une grande bouche, un million d’euros, une paille !
Tout est bon, tout est bon à gratter, l’épisode Ladreit de Lacharrière – au passage qui a plaidé coupable -, tout pour profiter de tout, l’éthique à la poubelle, seul le tiroir-caisse de sa petite vie l’intéressait.
Allez, pour en savoir un peu plus vous lirez le livre de Denis Tugdual, vous le découvrirez un peu plus, ainsi que les moeurs de cette caste d’Etat qui mériterait un procès rien que pour avoir utilisé comme référence Mongénéral le magnifique.
Le général Motor, pour sa pudeur, pour sa frugalité, pour avoir aimé la France et ses citoyens, pour avoir vécu pour elle, jamais pour un bout de fromage qui sent le rassis.
Quand l’impudeur et le mensonge en arrivent jusqu’à se comparer à ce dernier, c’est bien que l’honneur des citoyens est foulé aux pieds.
Il ne nous mérite pas. Bonne lecture !
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@ Jérôme | 02 juillet 2020 à 07:49
Ne jamais perdre de vue :
https://www.collectivites-locales.gouv.fr/regime-indemnitaire-des-elus
https://www.senat.fr/role/senateurs_info/statut.html
http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/le-depute/la-situation-materielle-du-depute
Les sénateurs n’ont pas voulu revoir leur indemnité d’obsèques pour eux et leur famille proche… 19 000 €… Les poignées doivent être en or. Les députés sont revenus à une indemnité de 2 750 €, et de quel droit ?
https://www.lassurance-obseques.fr/frais-dobseques-deputes-allocation-divisee-sept/
« Ils raclent tout, tous les fonds de tiroir, en effet, les membres du Sénat touchent en moyenne 17 000 euros d’allocation funéraire ; en 2016, souligne Le Figaro.fr, ce sont 967 000 euros qui ont été versés pour payer les funérailles des cinquante-trois sages, à la retraite ou encore en fonction, ou de leurs conjoints décédés cette année-là. Bref, là aussi, des économies substantielles sont possibles. Seront-elles décrétées ? C’est toute la question. »
La caste d’Etat qui nous gouverne, même mourir a un prix pour ces goinfres, famille proche incluse, comment pouvons-nous supporter, endurer encore cela, les pays nordiques ont fait depuis longtemps le nettoyage.
Nous sommes dirigés par des avides, des goinfres, des voraces, qui estiment que tout est dû, ils ne sont que des exécutants de la Constitution, où il est écrit que seule la grandeur de la France doit être rémunérée, pas les boyaux des assemblées ni les gamelles de leurs représentants.
Et l’autre des homards sur canapé pour les petits copains, pas pour la France, pour les batouilles qui gravitent dans l’entourage, éblouir, paraître pour soi, séduire l’entourage, alors que Mongénéral était là pour s’occuper de mappemonde.
Ils ne pensent qu’à leur petit WC, salons et petits feux, jamais à l’idéal de victoire, grandir, servir, juste pour l’éthique et l’honneur.
Détournement vorace de l’éthique, de la représentativité et 60 % d’abstention au bout. Ils tuent la démocratie à petit feu, la participation, engrangeant au passage tout ce qui est bon à prendre, même la mort est remboursée. Vous rembourse-t-on le cimetière à vous tous ?
Ils en sont détestables et détestés, pour être élu il ne suffit que de 20 % des voix des inscrits, et après on s’étonne.
Des obsèques gratuites, ce qu’il y a de plus intime, de plus personnel… Ils ne perdent jamais le nord, toujours le sens du chéquier et des prébendes, se faire enterrer aux frais du contribuable. La mort intime payée publiquement, ils se prennent donc pour Victor Hugo ces locataires de la démocratie !? Ils sont détestables et en majorité détestés, 20 % ne sera jamais une majorité juste un justificatif pour le droit de siéger, mais surtout pas le droit de parler en mon nom et de me soumettre à cette minorité.
On peut s’étonner que sur un blog de qualité beaucoup s’offusquent des sommes considérables volées, affirment-ils, par la famille Fillon. Il est vrai que pour un futur président, 6 000 € par mois avant impôt n’est pas négligeable mais ne peut être considérable quand on se prépare à analyser les 320 milliards de recettes de l’Etat, quand on se rappelle la contribution annuelle à l’Europe de plus de 21 milliards, que se goinfrent des milliers d’assistantes et de traductrices dont on ne vérifiera ni la teneur de leur travail ni la sélection.
Le rapport qu’entretient F. Fillon avec l’argent n’est pas son plus beau côté, mais il est loin d’être le seul. Chirac a longuement vécu sans sortir son porte-monnaie, et tous ceux qui ont beaucoup voyagé savent combien sont économes (disait élégamment Zweig) les Français. Le fait de ne pas être bien payé rend peut-être petits les gens.
Pour revenir au sujet de l’argent détourné, celui de Balkany ou de Fillon, il est bon de se rappeler que Florence Parly, une possible Premier ministre, a quitté Air France avec un chèque de 675 800 € pour trois ans dans la compagnie (en attente d’être recasée ailleurs), pour rejoindre la SNCF où elle gagna les six premiers mois de 2017, 52 000 € par mois (Marianne). Je voulais rajouter ce point pour faire vomir un peu plus l’ami Giuseppe (30 juin à 14 h 10: « Ils sont à vomir les Cahuzac, les Fillon et consorts »).
@ Racine15 | 02 juillet 2020 à 14:38
A propos de racines je me demande ce qu’il peuvent faire de tout ce blé alors que j’ai 800 euros de retraite et bientôt autant de patates. Que peuvent-ils acheter qu’ils n’ont pas déjà ?…
@ Racine15 | 02 juillet 2020 à 14:38
Inlassablement il faut remettre le métier sur l’ouvrage, tout ce que vous dites est vrai, à force d’accepter l’inacceptable, le vol sera devenu normal.
L’affaire Fillon c’est tout ce qui existe de plus minable et de plus exécrable, du profit de l’emploi fictif à l’offrande de costumes, plus tard peut-être les diamants de Bokassa ?
Je ne pense pas être l’exception ou un saint je l’ai déjà dit, mais s’il faut défendre ce qu’il faut défendre, c’est la confiance que vous octroient ceux qui vous font vivre et travailler, ceux que vous dirigez. Alors parfois l’équilibre est précaire, mais jamais pour soi.
Je suis admiratif de la jeune kiné qui m’a sauvé la vie, patiemment pendant des mois, parce qu’elle a eu les mots justes, il y a quelques années, admiratif aussi de celui qui m’a posé comme Froome ce qu’il fallait pour repartir.
Ce dont je suis sûr c’est qu’ils n’avaient ni l’un ni l’autre le salaire et tout ce qui gravite autour des politiques, au fond pour voter des lois, des godillots paraît-il.
Ils sont plus de cinq cents à l’Assemblée et moi j’étais entre les mains d’un seul. Eux ne font que passer et ils ne doivent pas être si précieux que cela, battus, la terre tourne toujours sur elle-même.
J’imagine un loupé pour moi, alors le salaire de Penelope est à pleurer, a-t-elle sauvé des vies ?… Des centaines de milliers d’euros même pas en quarante années de travail, à vomir.
Pauvre Fillon ! Si le pluriel des noms propres était admis, on y mettrait un S. On peut en dire ce qu’on voudra de cette affaire. Qu’il y ait eu une cabale politico-judiciaire, c’est probablement la réalité (clin d’œil en passant aux niais, convaincus d’une saine et inflexible séparation des pouvoirs). J’écris clin d’œil, mais en réalité… je pouffe, je m’esclaffe même…
Donc, pour en revenir à cette famille persécutée par d’odieux complotistes tapis dans l’ombre, qui ne cherchent qu’à lui nuire, il me souvient toutefois que l’épouse, aussi charmante soit-elle, avait perçu, si j’en crois la presse officielle, la coquette somme de 900 000 € pour des « prestations » tantôt effectuées, selon l’époux, tantôt jamais réalisées, selon l’épouse. Laquelle épouse s’était fortement épanchée dans une vidéo, réalisée in tempore non suspecto (c’est-à-dire bien avant l’affaire) et dans laquelle Penelope jurait catégoriquement n’avoir jamais réalisé aucun travail, aucune assistance d’aucune sorte, au service de son bouillant époux.
Puis, après les révélations, la même Penelope semble ne plus être aussi catégorique au sujet des prestations qu’hier elle jurait (dans la vidéo) n’avoir jamais effectuées. Ensuite il est question d’un emploi auprès d’un éditeur, qui s’il n’est pas fictif n’en relève pas moins de la complaisance. Et je ne parle même pas de la disproportion salariale, qui nous apprit que pour quelques petits boulots sporadiques, insignifiants et plutôt imprécis quant à leur nature, Dame Penelope aurait néanmoins touché un autre méchant jackpot.
Alors j’entends d’ici les accusations de jalousie, les arguments-bateau: si on était à leur place, on ferait pareil et on serait bien contents, etc.
N’empêche, à force d’être gavé de tous ces passe-droits, de toutes ces convenances personnelles du monde politique, même si elles ne sont pas toujours illégales et souvent « borderline », l’électeur… eh ben l’électeur il en a ras-la-casquette et reste à 60 % chez lui les jours de scrutin. Le méchant Covid-19 tombant à pic pour endosser le rôle de bouc émissaire de cet abstentionnisme devenant chronique…
@ Racine15 | 02 juillet 2020 à 14:38
« Florence Parly, une possible Premier ministre, a quitté Air France avec un chèque de 675 800 € pour trois ans dans la compagnie (en attente d’être recasée ailleurs), pour rejoindre la SNCF où elle gagna les six premiers mois de 2017, 52 000 € par mois »
Quand il s’agit d’une femme, comme celle que vous nommez, on est en droit de se demander à qui elles ont prêté leurs charmes pour être si bien payées.
J’en deviens misogyne, mais c’est dégoûtant ; au moins avec les musulmans au pouvoir les femmes ne pourront plus grever nos budgets nationaux.
Elles ont encore dix belles années devant elles, après couic !
@ vamonos
« M. Sarkozy n’est pas le corbeau de cette affaire et vous le savez très bien. Il ne fait aucun doute que le dossier a été monté par des sbires socialistes. »
Moi, je ne sais rien, je m’interroge…
Mais vous semblez très bien renseigné. Et c’est tellement confortable pour vous de croire cela.
@ Giuseppe | 02 juillet 2020 à 15:51
Cher Monsieur, je comprends votre raisonnement mais la richesse de certains actes ne se mesure pas en monnaie. Nous ne sommes plus à l’époque d’Adam Smith où le travail était la source de la valeur, où l’échange des marchandises était réglé par la proportion des quantités de travail que leur production nécessitait. De nos jours, des brevets, des chansons, des droits d’auteur, des placements en bourse peuvent rapporter des sommes qui n’ont aucun rapport avec le travail fourni. Demandez à M. Soros si sa fortune provient de son travail !
Nous ne pouvons pas nous rendre malades parce que quelqu’un a encaissé 6 000 € par mois parce qu’il partageait la vie trépidante d’un politique. Madame Macron a un budget de 400 000 € par an, et elle rend tous les multiples vêtements qu’on lui prête quotidiennement. C’est beaucoup et rien à la fois quand son mari envisage un prêt de 750 milliards qui endettera plusieurs générations. La monnaie n’est qu’un moyen de circulation de la richesse, et la richesse n’est pas une valeur.
@ Giuseppe 14:11
Vous êtes vraiment lourd et devriez vous renseigner un minimum avant de déverser votre bile :
Mme Fillon n’a jamais travaillé à l’Assemblée nationale puisqu’elle était exclusivement attachée à la circonscription.
C’est pourtant simple à comprendre sauf pour quelqu’un de mauvaise foi qui s’acharne méchamment et a la tête dure comme du béton !
@ hameau dans les nuages
« Je me demande ce qu’il peuvent faire de tout ce blé »
Que fait-on de l’air ? On respire… Les riches qui ne le comprennent pas et accumulent pour accumuler ou les pauvres qui projettent leur pauvreté, quand on doit compter pour tout, se blasent ou se blasent par procuration de la richesse comme d’autres peuvent se blaser de la vie.
Etre riche c’est avoir du temps, de l’espace, de la considération et des occasions.
Je n’ai pas la patience de démontrer que l’eau est humide, et puis, les gens sont très visuels, il faut montrer les choses, donc :
https://www.dailymotion.com/video/xaoayi
Le temps :
https://www.cnews.fr/france/2020-05-02/confines-sans-personnels-de-maison-le-choc-des-riches-new-yorkais-qui-doivent
Le temps dévoré en corvées pour les gens moins riches, surtout ceux dont la survie passe par les exécuter pour les autres.
Mais aussi le fait qu’on vive plus longtemps.
Le temps – et la beauté – qu’on peut compacter en collectionnant des œuvres anciennes. Vous caressez le passé des yeux. Mais si vous avez un goût supérieur, vous pouvez tenir le futur en sélectionnant les œuvres de demain.
La considération.
Il faut entre autres être bien habillé… Que dire ? Si on veut des gouvernants moins corrompus, peut-être ne faut-il pas exiger d’eux des signes extérieurs de richesse ? Non qu’un riche doive se cacher de l’être mais si on exige qu’un non-riche présente comme un riche, on le pousse à voler ou faire sa cour au riche. Un politicien, peut-être, peut faire de la politique pour s’enrichir, mais je pense que le pouvoir a en soi des charmes, mais comment l’acquérir si on est mal habillé ? Cela peut aussi aller dans ce sens.
Vive la vertu suédoise donc :
https://www.liberation.fr/planete/2015/06/09/en-suede-on-ne-badine-pas-avec-la-morale_1326329
Les citoyens ne demandent pas d’un côté une monarchie républicaine et du clinquant et de l’autre de la vertu, tout cela sans presque de contrôle, comme en France.
En France, on ne veut pas changer, non, on veut faire tomber l’autre camp avec des scandales.
Les riches ont des occasions, y compris de renoncer à la richesse, par générosité s’ils le font pour les pauvres, comme investissement si c’est pour se payer le paradis.
Les riches, et plus généralement, les gens à qui le monde ne se refuse pas vivent, les autres survivent.
Tout cela, c’est de l’avoir qui devient faire et être.
Renoncer à de l’avoir pour faire ou pour être suppose qu’on ait, ou du moins qu’on ait la possibilité d’acquérir. Suppose qu’on comprenne ce qu’on manque. Suppose qu’on comprenne ce qu’on gagne, à savoir un changement intérieur ou un changement du monde ou les deux, comme un danseur vit dans l’ascèse pour la beauté.
Le renoncement obligé au pouvoir a permis à Fillon de formuler à tous ceux qui se mouchent en leur manche adolescente, la seule pensée sensée des oppositions à celui qu’on vilipende car il ne sait pas se faire entendre : il n’y a pas d’autre solution que de faire confiance à Macron, le seul candidat qui, grâce à Bayrou, a agi selon le sens de la Ve et a permis d’échapper à l’impéritie des partis et au plongeon rouge-brun et démagogue qui entraîne toute l’Europe à l’éternel retour aux bêtises méphitiques des divisions infantiles, mettant en lumière la seule chose à dire, nous n’avons plus de raison d’être, fondement du discours macroniste qui se perd dans les blablas sans fins de ceux qui avaient cru assurer leur pitance en assurant leur allégeance aux corporatismes dépassés qui plombent le pays.
Ils ont tout intérêt à ce brouhaha pour ménager les montures de leurs privilèges, vendre la morve qu’il dénonce car il ne savent pas imaginer chez l’autre autre chose que leur propre fonctionnement, qu’ils ont tout intérêt à offrir le pays aux plus offrants pour mieux ne pas avoir à eux-mêmes se réformer, ils risqueraient, quelle horreur, d’être à la hauteur du destin français, le privilège n’est pour personne, et assassiner le roi ne sert qu’à vendre l’Ancien Régime aux nouveaux bourgeois immobiles, devant qui l’on présentera son fondement de courtisan prêt à tout pour préserver le jardin qu’on arrose benoîtement en sirotant les produits de son égoïsme d’Occidental aveugle et dépravé.
@ Racine15
« De nos jours, des brevets, des chansons, des droits d’auteur, des placements en bourse peuvent rapporter des sommes qui n’ont aucun rapport avec le travail fourni. »
Votre liste est bien hétéroclite. Les brevets et les droits d’auteurs récompenseraient un ersatz de travail ? Vous croyez que la pêche aux idées tient de la pêche miraculeuse ? Eh bien non, il faut de l’inspiration et de la transpiration. Cela demande d’ailleurs souvent tant de temps et d’effort que l’individu a besoin de toute une structure autour de lui, y compris un cadre légal :
https://www.inpi.fr/fr/comprendre-la-propriete-intellectuelle/le-brevet/linventeur-est-un-salarie
Dans le cas où l’individu a inventé grâce à un cadre, il est normal qu’il en soit récompensé mais également les gens qui sont autour de lui.
Il y a aussi quelques inventeurs free lance. Eux ont encore plus besoin d’une pluie d’or parce qu’ils n’ont pas la protection des autres : il faut faire des réserves pour d’éventuelles vaches maigres.
Et il faut souffler et récompenser les siens : les proches des inventeurs ou des artistes peuvent souffrir de la disette de leur créatif, il est donc normal que dans le cas somme toute rare où sa créativité soit fortement monnayable, il puisse s’excuser et compenser ce qu’il leur a fait vivre. Soit l’insécurité monétaire mais aussi les mille doutes traversant un auteur.
Il faut toujours récompenser le travail. Mais ce n’est pas le travail d’un savant ou d’un artiste qui compte vraiment pour le public, c’est par exemple d’avoir un traitement efficace contre le virus qui nous frappe ou quelque création de l’esprit qu’il attendait sans le savoir vu le succès de ce qu’il propose. Personne ne savait qu’Harry Potter était attendu mais il manquait… D’une certaine façon, pour bien des gens, son créateur a réalisé un fantasme d’auteur : elle a imaginé des livres magiques que les gens seraient obligés de lire jusqu’au bout. La maman de Harry n’est certainement pas une sorcière mais ses livres ont le même effet pour bien des amateurs.
J’aimerais bien comprendre pourquoi certains ne veulent pas rendre le bien pour le bien : ils sont contents que l’auteur les enchante et ils ne veulent pas le payer.
Je mets à part les gens ayant des difficultés, dans ce cas, il est normal de se soustraire le plus possible au fait de payer, de payer qui que ce soit. Mais pourquoi discriminer les auteurs ?
C’est injuste… Si un auteur n’est pas inspiré, des gens vont lui dire d’arrêter alors qu’il a bien le droit de s’acharner pour avancer. S’il est inspiré, des gens vont dire que c’est trop facile, ce n’est pas un travail tu ne dois pas être tant payé dans le cas rare où l’auteur l’est beaucoup. Mais avoir et ne pas avoir d’inspiration fait partie du travail de l’auteur de même qu’au temps de la marine à voile, d’avoir ou non du vent pour mouvoir son navire. On peut ramer mais cela ne suffit pas de même que l’inspiration ne suffit pas: disons que les bateaux ont été dotés d’un moteur hybride avant les voitures !
@ Racine15 | 02 juillet 2020 à 22:03
Pas d’amalgame !
Je sais très bien que l’on peut générer beaucoup de richesse partagée sans faire tourner la bétonnière (c’est pour Mary).
Soros que vous avez cité, le chanteur, l’auteur s’investissent dans leur art ou leur activité dématérialisée, et l’argent ou les sommes acquises ne me choquent pas, elles font partie de la réussite, talent à conquérir des marchés, des chalands, à se battre, à trembler sans doute aussi.
Ils sont marchands de leur savoir-faire, de leur investissement, souvent lié à un travail, une énergie dépensée énormes, sans compter tous les risques financiers qui vont avec, etc.
Les Fillon dont elle a crié urbi et orbi qu’elle n’avait jamais participé à quoi que ce soit de la vie politique est la position la plus exécrable, payée pour un emploi fictif, tout le reste est littérature.
Bon j’arrête ici, j’imagine s’il avait été président.
Le cas de Penelope et François Fillon je le répète est ce que détestent le plus les citoyens, ils lui ont montré la porte.
« Nous ne pouvons pas nous rendre malades parce que quelqu’un a encaissé 6 000 € par mois parce qu’il partageait la vie trépidante d’un politique. Madame Macron a un budget… »
Et alors, se taire ?! Et certains toujours plus ?
La vie trépidante d’un politique… Et vous croyez que l’entrepreneur qui se lève tous les matins à 5 h, qui rentre tard le soir, parcourt toute la région, qui travaille les week-ends et j’en passe, justifierait un salaire pour un emploi fictif ?
Un tel relâchement me paraît être une insulte pour tous ceux qui placés dans les mêmes conditions, n’ont pas usé du stratagème de FF.
Que penserait Mongénéral de cet ex-futur présidentiable ?
Non, non il n’existe pas de petits ou grands profits, l’éthique ne se monnaye pas.
« (Jean Castex)Un accent du sud-ouest un peu rocailleux qui rappelle les radicaux de la IVe République et une liberté de ton. Il faut dire qu’il est bien difficile de lui trouver des ennemis. Encensé à droite, Édouard Philippe avait loué son efficacité redoutable et même à gauche, ceux qui l’ont connu salue sa franchise, comme Stéphane Troussel, le président du département de Seine-Saint-Denis. »
https://www.rtl.fr/actu/politique/remaniement-jean-castex-portrait-d-un-enarque-encense-a-droite-comme-a-gauche-7800649345
Les territoires qui font vivre le pays, ceux qui de Airbus aux rives de l’est font la beauté de la France et sa puissance. Un énarque de l’ancien monde, rien de nouveau donc, on prend les mêmes et on recommence. Triste. Situation de rentier pour un pays qui a besoin de promoteurs.
Assez de ce parisianisme qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, le seul problème est le déficit abyssal scientifique des élus et plus particulièrement de grands élus nous ont menés contre les platanes.
On a pu se rendre compte de la vacuité des députés face à un Raoult qui leur disait la messe, et bien sûr en arrière-plan le peu de travail fourni.
Il faut absolument muscler les politiques de scientifiques, l’avenir est là.
Angela est une scientifique, elle engrange les milliards des exportations comme un prêtre bénit une assemblée. « La femme la plus puissante du monde » avait titré un article.
Le futur sera un scientifique, inexorable, le philosophe sera conseiller de l’éthique, Mongénéral était pragmatique et militaire, il a cédé et fermé les yeux sur la dépense pour la réalisation de la bombe atomique, sa rigueur militaire compensait son manque de culture scientifique mais il prenait les meilleurs.
Il craignait l’armée au pouvoir mais savait que la politique était la compétence.
On se gargarise toujours et encore de cette endogamie politique qui est l’entre-soi, la toujours même caste d’Etat qui nous fait vivre sous perfusion et mourir à petit feu. L’énarchie de poulets alimentés au tout-aliment pour nous mener comme Pépère au désastre.
Désespérément vieux monde, vieilles recettes, que du recuit, et rien pour l’horizon, « le Désert des tartares », quand les vieux se substituent aux jeunes, à l’avenir.
@ Lodi | 03 juillet 2020 à 07:42
Bien sûr qu’il faut récompenser les créateurs, protéger la propriété industrielle, etc. Dans ce genre de commentaire, il faut faire court. Je voulais simplement signaler que dans le cadre d’un marché mondial, on a changé d’échelle, et perdu la raison. L’inventeur de Skype est milliardaire, un très bon golfeur ou footballeur gagne 100 M€ par an. Ce changement d’échelle doit être pris en compte avant de porter des jugements féroces sur quelqu’un qui gagne 6 000 € par mois, qu’il ait beaucoup ou peu travaillé. Pour rappel, des soldats meurent au Mali pour beaucoup moins. Pourquoi tout ramener à l’étalon argent ? La façon la plus rapide de s’aigrir.
@ Racine15
« Pourquoi tout ramener à l’étalon argent ? La façon la plus rapide de s’aigrir. »
Disons que c’est une des nombreuses façons de s’aigrir, vite ou pas, et que l’être humain n’est pas comme le vin de qualité dont on fait le bon vinaigre !
@ Mary Preud’homme | 02 juillet 2020 à 22:20
Que du muscle ! Et encore vous n’avez pas connu ma période Miguel Indurain, 77 kg nu sur la bascule, comme lui quand il décroche Bjarne Riis au niveau du dernier paravalanche du col du Tourmalet côté La Mongie…
Allez, pour vous sortir de vos obsessions et respirer l’air frais de nos routes et montagnes :
https://youtu.be/nKq6HqnntII
@ Marc GHINSBERG | 30 juin 2020 à 11:59
Cher monsieur, j’ai en tête un préjugé d’estime a priori à l’égard de ce qui est exprimé généralement avant votre identité, comme résultat de mes impressions de lectures en ces pages, parfois datant d’années anciennes.
Ce soir je vais faire non seulement retardataire mais encore paresseux. Je vais me contenter de rappeler une critique classique mais toujours vaine. En utilisant « la justice » comme sujet d’actes perpétrés par des magistrats, vous contribuez à mythifier ces individus. Vous rendez difficile ou surhumaine toute critique et même défense humaniste contre les Fouquier-Tinville, les Vychinski, les Mornet, les B…, les Syn…, tous ces irresponsables juridiques jamais en faute lourde et qui font payer les vermisseaux justiciables-contribuables en cas de L781-1 du code de l’organisation judiciaire.
Je vous propose la périphrase : « Les acteurs du service public de justice en charge ont (…) » au lieu de « la justice a » avant votre suite « été aussi exceptionnellement rapide ».
Si vous dites « la justice » au lieu de « les magistrats impliqués en l’espèce », c’est comme si vous disiez « Dieu » au lieu de « les responsables religieux du lieu » pour tout acte relatif à une (un) église/synagogue/mosquée/temple/…
Le lobby crypto-spiritualiste et dé-rationaliste des professions tribunales veut asséner aux consciences néo-inféodées qu’il faudrait croire en eux (= leur justice non sans trémolos). Ils, et surtout elles, refusent que le droit soit dans le raisonné, le su : elles veulent le droit dans leur cru.