François Fillon gagne brillamment la primaire de la droite et du centre.
Controverses immédiates sur son projet pour la santé et la sécurité sociale.
Article dévastateur du Canard enchaîné.
Très mauvaise défense du candidat et de son équipe.
Une enquête est ordonnée par le Parquet national financier.
François Fillon décline dans les intentions de vote et Emmanuel Macron progresse.
On craint que sa campagne soit plombée par les incessantes polémiques personnelles et familiales auxquelles il doit répondre. D’aucuns, dont moi, suggèrent que dans ces conditions, il consente à laisser Alain Juppé, finaliste de la primaire, assurer la relève.
François Fillon ne bronche pas malgré des réunions rendues de plus en plus difficiles.
L’hypothèse Alain Juppé prend de la substance d’autant plus que Nicolas Sarkozy, se posant en « parrain » de la droite, semble ne pas s’y opposer.
Les défections se multiplient, des plus banales aux plus honteuses.
On cherche sans aucune pudeur un candidat de remplacement alors que le seul plausible est Alain Juppé.
Une information judiciaire est ouverte et avec une précipitation rare, François Fillon est convoqué pour le 15 mars aux fins probablement de sa mise en examen. Soit deux jours avant la clôture des parrainages. La justice n’est pas à mon sens inspirée par une malignité politique mais elle va vite, très vite.
François Fillon, le jour de sa visite au Salon de l’agriculture, réagit vigoureusement, pourfend la justice et dénonce un « assassinat politique ». La gauche s’en prend à lui, le président de la République l’admoneste et certains de ses amis sont critiques.
Une manifestation est organisée au Trocadéro le dimanche 5 mars. François Fillon fait un grand et beau discours et un immense public vient soutenir son candidat et le programme qu’il a porté. Il est clair que François Fillon n’a nullement l’intention de se retirer, encore moins après ce succès qui dément les pronostics généralement sombres.
Au journal de France 2, le dimanche soir, combatif, offensif mais se disant prêt au dialogue, François Fillon campe sur une ligne obstinée qu’il assume d’autant plus que nul ne peut le déchoir de sa candidature.
Nicolas Sarkozy s’active pour trouver une sortie de crise honorable qui ménagera la susceptibilité de François Fillon. Il propose une rencontre entre ce dernier, Alain Juppé et lui-même.
Le 6 dans la matinée, Alain Juppé, digne, lucide et amer coupe court à toute candidature de sa part et ainsi clarifie la situation puisqu’elle laisse le champ libre à François Fillon qui se trouve par conséquent débarrassé de la seule alternative valable.
Le 6 au soir, le bureau politique des Républicains renouvelle son soutien unanime à François Fillon et semble enfin vouloir se mobiliser à fond pour défendre sa cause qui est maintenant la leur. Il a « imposé sa candidature à la droite » certes mais il ne faudrait pas que celle-ci le lui fasse payer. Elle le voyait défait, la défaite est pour elle. Et il est plus qu’urgent de rattraper le temps perdu.
Mes inquiétudes au-delà de la fidélité à François Fillon ou du retour à celui-ci.
Les juppéistes ne vont plus vraiment compter pour et par la suite. Alain Juppé, se consacrant à la mairie de Bordeaux, continuera à s’exprimer sur les questions importantes mais je doute qu’il soit entendu avec l’attention que son intelligence mériterait car peu ou prou, dans son propos de désistement, il s’est déclaré lui-même hors jeu.
François Fillon a résisté, a gagné pour l’instant. On verra s’il parviendra à se qualifier pour le second tour et s’il démentira ceux qui considéraient Alain Juppé comme la plus grande chance de la droite après les déboires de l’élu de la primaire.
J’ai peur cependant, les juppéistes écartés, de voir les sarkozystes chassés par la porte de la primaire revenir par la fenêtre de la crise même si elle paraît dominée dorénavant. Ils avaient prétendu assujettir Fillon à l’alternative suivante : s’il opère le rassemblement, ils le soutiennent mais avec le choix de François Baroin Premier ministre et de Laurent Wauquiez à la tête du parti. Ou ils contraignent François Fillon à choisir son propre remplaçant. Lui en tenaille ou sans lui !
François Fillon, malgré sa résistance, a dû faire amende honorable et chercher des alliés dans un camp qui ne l’aime pas mais est prêt à passer avec armes et bagages de Sarkozy hier à Fillon aujourd’hui. La primaire que celui-ci a remportée n’a pas été faite pour ça. Derrière François Fillon, je ne voudrais pas voir promue une équipe très habile et très opportuniste. Ils ont perdu avec Sarkozy, ils voudraient contre vents et marées gagner avec Fillon ! Ils crieront unité mais n’en penseront pas moins. Leur ambition est la passerelle. Sarkozy, avec son passé, en vante certains comme s’ils étaient le futur. La France préfère patienter.
La droite est perdue si François Fillon devient leur otage. Avant même le premier tour.
Ah, Sarkozy ! Le nom maudit pour Philippe Bilger.
Vous vous laissez trop dicter vos analyses par les apparences et par les sentiments, d’où les ridicules cuisants à répétition.
Bonjour,
« La droite est perdue si François Fillon devient leur otage. Avant même le premier tour. »
Je souscris entièrement à votre analyse de la situation, Philippe Bilger.
De la confusion indescriptible qui secoue LR semble vouloir émerger une solution qui ressemble surtout à un consensus. En effet, suite à la décision irrévocable d’Alain Juppé de ne pas servir de plan B, le comité politique de LR a décidé, à l’unanimité s’il vous plaît, de soutenir François Fillon dans sa campagne.
Mais tout le monde a bien remarqué lors de la manifestation du Trocadéro que François Baroin était aux côtés de François Fillon. Ça ressemble beaucoup à un plan B déguisé, à savoir que si FF est élu président il n’aura pas d’autre choix que de choisir FB comme Premier ministre.
Réconciliation entre les fillonistes et les sarko-baroinistes et ça roule ma poule. Les autres, ceux qui ont quitté le navire un peu précipitamment et commençaient à faire des œillades à Alain Juppé en sont pour leur frais. Il va leur falloir maintenant prendre la route de Canossa et faire amende honorable.
On peut comprendre que les centristes qui n’ont pas été associés à la décision ne soient pas contents. J-C Lagarde veut faire reprendre du service à J-L Borloo qui en 2014 avait abandonné tous ses mandats électifs pour raison de santé. On aurait envie d’en rire mais c’est aussi ça la politique.
Quant à Emmanuel Macron qui sentait déjà souffler le vent de la victoire devant les déboires de François Fillon, il va falloir qu’il revoie un peu sa stratégie. Ses appels aux déçus de droite, du centre, de gauche et d’ailleurs font un peu penser aux gesticulations d’un bonimenteur de foire « Venez chez moi, braves gens, ici c’est mieux qu’en face ! ».
Même s’il bénéficie de soutiens de poids, je crains qu’il ne manque encore de métier pour vraiment prendre les commandes du bateau France. Mais il apprend vite. Qui sait, pour 2022 ou 2027 il sera vraiment opérationnel. Il a encore tout l’avenir devant lui.
Suite à la lecture de ce billet, je reprends un flambeau de réactionnaire. La situation n’est pas si catastrophique pour le candidat de la droite et du centre. Des dizaines de milliers de personnes ont tenu à le soutenir dimanche sous une pluie battante. Ses parrainages ont été validés, tous les candidats ne peuvent pas en dire autant.
Fillon et la France, c’est du sérieux !
Par dessus tout, le parti politique est derrière lui, voici le communiqué de M. Larcher :
« François Fillon a confirmé devant le comité politique des Républicains sa candidature à l’élection présidentielle.
Le comité politique, après un large échange, a renouvelé à l’unanimité son soutien à François Fillon et s’engage à œuvrer au rassemblement des familles politiques de la droite et du centre autour de lui et du projet qu’il porte pour le redressement national.
François Fillon a annoncé qu’il prendrait des initiatives pour porter ensemble nos valeurs.
Les Républicains sont donc rassemblés et déterminés autour de François Fillon ! »
Il semblerait que certains à droite n’aient pas digéré leur défaite à la primaire, les juges et les journalistes ont bon dos, on peut certes douter de leur impartialité, bon ce sont des juges et des journalistes, mais ceux qui ont alimenté et amplifié cette polémique de façon coupable ce sont surtout les personnalités de droite à qui on n’avait rien demandé et qui ont fait d’une affaire objectivement dérisoire une montagne. Même s’il faut reconnaître que Fillon n’a pas été très doué pour se défendre, Sarkozy aurait évacué ça en deux minutes d’antenne et on n’en aurait plus entendu parler.
Le plus tragique c’est que les seuls qui soient restés fidèles ou tout simplement convenables à LR, pendant que les traîtrises et les lâchetés les plus minables se multipliaient, sont sur le plan politique ceux qui sont le plus à droite (dans le mauvais sens du terme), les plus sécuritaires, les plus identitaires, les plus intolérants, les plus sots : Valérie Boyer, Éric Ciotti, Laurent Wauquiez, etc. C’est peut-être une bonne chose qu’on pousse quelques sarkozystes dans l’équipe Fillon pour mettre un peu d’eau de Volvic bobo dans ce vin sous-barrésien…
En tout cas Bruno Le Maire, Nadine Morano, Jean-François Copé, Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Thierry Solère, Pierre Lellouche, Georges Fenech et les autres : on vous retient.
Tout se paye, et tout va se payer.
J’ai du mal à vous suivre dans votre raisonnement. Je ne crois pas à la solidité du groupe de ce que vous appelez les sarkozystes. Laurent Wauquiez était le lieutenant de François Fillon lors de la bataille pour la présidence de l’UMP. François Baroin et Laurent Wauquiez ne sont pas sur la même ligne politique, leur présence dans le même camp est circonstancielle. Plus qu’alliés ils sont concurrents pour 2022. François Fillon n’aura pas de mal à jouer de leur rivalité. Et puis il va bien falloir que les juppéistes reviennent dans la partie. En cas de victoire de Fillon, les Apparu et compagnie ne vont pas rester cinq ans dans un rôle de spectateurs.
Et en tout état de cause quel que soit le vainqueur de la présidentielle il y aura une recomposition du paysage politique.
Dimanche, place du Trocadéro, François Fillon a définitivement endossé le costume de chef d’Etat. Il sera notre prochain président de la République, désormais nul doute sur cette évidence. Il a démontré sa force de caractère et son sens de l’honneur. C’est plutôt rassurant quand il devra être intransigeant avec Madame Merkel (si elle est encore là dans quelques mois ?) et faire face aux casseurs de la CGT.
C’est désormais la France qui porte haut un projet politique qui le veut. Celle qui veut engager des réformes pour l’avenir de notre pays.
Et bien évidemment cela peut dénoter au regard d’une chiffe molle qui est arrivée là par hasard, sur d’énormes mensonges où à l’époque de sa prise de règne, de son hold-up républicain, le seul but était d’abattre un homme.
@Achille
Les dés sont jetés. F.Fillon ayant décidé de se remettre à la vox populi, faisant fi du poids des appareils politiques, c’est maintenant du résultat des urnes que son avenir dépendra. Reste à savoir si élu, il pourra réformer.
J’ai lu très attentivement vos propos de ce jour.
Vous avez parfaitement résumé les étapes de ce que nous venons de vivre.
Il se trouve que vous souhaitiez un retrait de FF et un retour d’AJ. C’est le contraire qui est arrivé.
Que des responsables politiques, parfois anciens ministres, soutiennent le « survivant » de ce que Pascal Perrineau appelle une « machine à diviser » en parlant de la primaire, cela peut se comprendre.
Laissez-moi soutenir que votre mot « otage » est un peu excessif.
Si des juppéistes ou des lemairistes sont partis, restent les flllonistes et des sarkozystes. Ces derniers ne sont tout de même pas des pestiférés !
Il faut rassembler, et les hésitants, une fois écartée la solution Juppé, vont bien devoir revenir, s’ils veulent tourner la page, catastrophique, du hollandisme. Ils vont revenir. Les sondages vont suivre. Et FF et la droite classique vont gagner.
Macron : blanc-bec hollandiste !
La mobilisation qui légitime le rassemblement autour du candidat, et malgré les reculades de circonstance, a été opérée par un discours anti-système d’ordre sarko-trumpien mobilisant une foule contre les institutions, radicalisant un électorat aux abois.
Qui a vaincu par le clivage sortira par la petite porte de l’histoire, la France ne se donnera pas à ceux qui cèdent aux simplismes anglo-saxons des Tea Party, qui usent à des fins de commerce électoral le principe des choses saintes, déguisant, quelques petits pois dans la poche, la division de la haine et des rivalités exacerbées en miséricorde.
Grâce soit rendu au président Juppé d’avoir su, et jusqu’au bout de son renoncement, garder sa juste parole des affres hypocrites, laissant intact à ses soutiens le dernier espoir d’une réconciliation.
« …Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement ; mais l’hypocrisie est un vice privilégié, qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d’une impunité souveraine. On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. Qui en choque un, se les jette tous sur les bras ; et ceux que l’on sait même agir de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour être véritablement touchés, ceux-là, dis-je, sont toujours les dupes des autres ; ils donnent hautement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions. Combien crois-tu que j’en connaisse qui, par ce stratagème, ont rhabillé adroitement les désordres de leur jeunesse, qui se sont fait un bouclier du manteau de la religion, et, sous cet habit respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde ? On a beau savoir leurs intrigues et les connaître pour ce qu’ils sont, ils ne laissent pas pour cela d’être en crédit parmi les gens ; et quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d’yeux rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent faire. C’est sous cet abri favorable que je veux me sauver, et mettre en sûreté mes affaires. Je ne quitterai point mes douces habitudes ; mais j’aurai soin de me cacher et me divertirai à petit bruit. Que si je viens à être découvert, je verrai, sans me remuer, prendre mes intérêts à toute la cabale, et je serai défendu par elle envers et contre tous. Enfin c’est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrai. Je m’érigerai en censeur des actions d’autrui, jugerai mal de tout le monde, et n’aurai bonne opinion que de moi. Dès qu’une fois on m’aura choqué tant soit peu, je ne pardonnerai jamais et garderai tout doucement une haine irréconciliable. Je ferai le vengeur des intérêts du Ciel, et, sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d’impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets, qui, sans connaissance de cause, crieront en public contre eux, qui les accableront d’injures, et les damneront hautement de leur autorité privée. C’est ainsi qu’il faut profiter des faiblesses des hommes, et qu’un sage esprit s’accommode aux vices de son siècle. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Dom_Juan_ou_le_Festin_de_pierre_(Imprimerie_nationale)#ACTE_IV
Vous avez oublié de dire, à l’image des médias, qu’il est aussi l’otage de Sens commun (horresco referens !)… Quand on veut tuer son chien on l’accuse de la rage… Et un de vos commentateurs a raison de dire que certains à droite n’ont jamais digéré le résultat de la primaire. Exactement le même comportement que chez les socialistes, mais avec un temps de retard parce que l’ampleur du résultat a étouffé pendant quelques semaines la guerre des clans – juppéistes, sarkozystes, etc. – qui a repris de plus belle dès que l’occasion s’est présentée (ou qu’ils l’ont créée). Reprenez-vous et reprenez votre lucidité un temps occultée par les passions partisanes…
« Derrière François Fillon, je ne voudrais pas voir promue une équipe très habile »
On les a vus physiquement « derrière François Fillon » au Trocadéro, le message était clair. Alain Juppé l’a bien compris, qui ne sera pas, lui, otage.
@ Achille | 07 mars 2017 à 06:49
« Quant à Emmanuel Macron …/… Il a encore tout l’avenir devant lui. »
Hum, certes, mais quel avenir ?
Nous sommes en pleine tragédie shakespearienne, avec tous les ingrédients présents, les situations improbables, les poursuites judiciaires, le lot de trahisons et des revirements inattendus, le tout avec une femme, quasiment invisible pour le meilleur et le pire, une arlésienne devenue galloise, comme sujet central et pivot de toute l’action.
Juppé, radical-socialiste de centre gauche qui se voyait représentant de la droite après avoir incité les citoyens de gauche à voter pour lui lors de la primaire de la droite, puis éliminé y compris comme recours. Il semble qu’il y ait pensé un bref instant, c’est peut-être dans cet espoir de fin de parcours que se situe le caractère shakespearien de sa vie.
Pour que la tragédie soit plus complète, plus shakespearienne, il manque pour le moment (?!) le souffle du définitif.
Imaginez qu’E. Macron soit frappé à la fin d’un de ses meetings d’une crise cardiaque provoquée par une rupture de cordes vocales pour avoir raté un contre-ut déconseillé pourtant par son coach.
Imaginez que Marine Le Pen n’ait pas les parrainages nécessaires ce qui risque d’arriver. Les notables venant en secours des juges pour empêcher que le peuple (avec ou sans majuscule) ait un vrai choix et puisse s‘exprimer librement.
Depuis quelque temps la liberté ne guide plus nos pas mais les encadre sur le sentier étroit des bien-pensants, qui nous ramène invariablement au point de départ après l’avoir parcouru.
Imaginez que F. Hollande soit recruté par Le Monde comme journaliste d’opinion et analyste pour donner son avis sur ce qu’il aurait fallu faire pendant le quinquennat qui vient de s’écouler.
Remarquez, ce dernier point est presque réalisé.
J’ai bien aimé ses dernières déclarations sur ce qu’il fallait faire pour que l’U.E aille mieux et plus vite. Hollande parlant de vitesse dans l’action, alors là ce n’est plus de la tragédie mais de la comédie shakespearienne « Beaucoup de bruit pour rien ».
Je vous invite à lire le texte des déclarations officielles de politique étrangère du 6 mars 2017 dans Le Monde et dont voici des extraits publié ici :
http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=bafr
Obnubilé par l’affaire du Penelopegate, nous avons oublié l’existence de l’inénarrable F. Hollande.
Il faut lire ce texte surtout à partir du paragraphe 2 : Union européenne – Europe de la défense Etats-Unis. En voici un extrait savoureux, mais il y en a d’autres.
« Q – Vous avez arrêté Wolfgang Schaüble ?
R – Disons qu’il a compris tout seul. J’aurais pu crier «cocorico», mais ce n’est pas la bonne méthode…»
Après s’être pris pour Mitterrand, le voilà qui se prend pour Chanteclerc, persuadé que c’est son chant, chaque matin, qui fait lever le soleil, ou à défaut fait se lever l’Union européenne.
Quel soulagement de voir écarté le plus médiocre d’entre nous. Dans son sinistre discours de Bordeaux, le mauvais perdant a exprimé toute son aigreur vis-à-vis de celui qui l’avait écrasé pendant les primaires, sa rancœur envers les « radicalisés » (?!) qui ont soutenu Fillon au Trocadéro. Cet increvable héritier de la chiraquie a cru pouvoir par de basses manœuvres écarter un Fillon en perdition. Comme d’habitude, il n’avait pas compris, avant un tardif éclair de lucidité lundi dernier, que si Fillon n’était plus en mesure de faire campagne, il fallait du neuf, et que lui n’était que du recuit. Je persiste à regretter que Fillon n’ait pas désigné quelqu’un comme Larcher pour continuer de représenter son programme ; je suis ravi qu’il ait renvoyé à sa retraite ce vieux crocodile édenté de Juppé.
Bonjour,
Personne ne parle de la dignité d’Alain Juppé… Quel dommage, il aurait été un grand président.
Fillon, gagnant ? Impossible… Pas de jeunes, pas d’ouvriers, il a derrière lui la droite dure et une partie de la bourgeoisie,; on est loin des dix-huit millions de voix qui lui seront nécessaires pour gagner.
Et puis personne n’oubliera les salaires de Penelope, de ses enfants, le faux emploi de la Revue des Deux Mondes… Comme l’a dit Patrick Stefanini « un complément de salaire »…
Ses mensonges, ses différentes versions, ses « autistes » passent mal.
Sans parler de l’image désastreuse à l’étranger de ce candidat.
Il n’aura pas mon vote et son maintien va assurer la victoire d’Emmanuel Macron.
@ Achille | 07 mars 2017 à 06:49
« J-C Lagarde veut faire reprendre du service à J-L Borloo »
Là c’est vraiment ne plus savoir où donner de la tête. Si J-L Borloo est devenu le M. Propre que l’on connaît aujourd’hui il a tout de même été l’avocat de Tapie, celui des rachats d’entreprises en difficulté pour pas un rond !
Si j’étais lui je me garderais bien d’être lâché aux chiens, surtout pour une UDI sans troupes.
Pierre a assez raison, sauf à la fin.
J’ajoute que les parasites sont partis et Fillon pardonnera peut-être mais n’oubliera pas.
Pour moi les traîtres doivent être punis, le pays n’en veut pas.
Espérons que Fillon n’aura pas l’idée de dissoudre trop tôt.
Je pense que dimanche, le sarkozysme est mort car s’il avait été vivant, Sarkozy aurait été candidat.
Que de prochains députés qui seraient bien allés au Trocadéro mais qui étaient « à leur grand regret retenus dans leur circonscription ».
Cet épisode prouve également que Fillon avait raison de s’entourer de sa famille plutôt que de salarier des traîtres.
Qu’on soit ou non d’accord avec le programme, Fillon a quelque chose de plus que les autres, il a des c……s.
Pendant toute cette séquence, François Fillon a fait preuve d’un courage et d’un sens politique hors du commun. Il a pris d’énormes risques et il a pour l’instant regagné le droit d’être le représentant de LR (et au-delà) à la présidentielle.
Je suis certain que beaucoup des 8 millions de téléspectateurs qui l’ont écouté sur France 2 dimanche soir, vont réviser leur jugement.
Il a su résister à une pression judiciaire, médiatique et politique énorme et je ne pense pas qu’il ait peur de quelques sarkozystes de deuxième plan.
La droite est perdue si François Fillon devient leur otage.
Mais en quoi, en dehors des conventions et les classifications journalistiques superficielles, des gens comme François Baroin, Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet, Benoist Apparu, Alain Juppé (bien entendu), Luc Chatel, Nicolas Sarközy (sauf pour le côté droite de portefeuille) pour ne prendre que quelques exemples parmi tant d’autres, sont-ils porteurs des valeurs de droite authentiques et dignes de revendiquer cette étiquette ?
Quand sortirons-nous enfin de cette fiction qui dans trop de cas frise l’escroquerie ?
Alain Juppé passe la main avec une grande sincérité, avec une grande lucidité. Il prend acte du fait que les LR ne sont pas unanimes pour le soutenir, que son âge n’est pas un atout et qu’il n’a pas envie qu’on lui resserve indéfiniment le souvenir de ses ennuis judiciaires (sans enrichissement personnel, n’est-ce pas : suivez mon regard vers François).
Il s’épargnera aussi les allusions vaseuses et imbéciles de l’extrême droite concernant Ali Juppé.
Le Penelopegate a bien savonné la planche de Fillon, le clan sarko a bien savonné la planche de Juppé. Le Trocadéro était une vaste farce. Ce soap movie est attristant. La droite part au combat avec du plomb dans l’aile et le ridicule en prime.
Je ne trouve pas que Juppé ait été digne lors de sa conférence de presse d’hier. Il a eu un discours totalement aigri et revanchard.
Les juppéistes qui ont tenté un coup de force contre Fillon montrent qu’ils voulaient passer au-dessus des résultats de la primaire. C’est indéfendable. Ils auraient dû, si l’honneur a un sens pour eux, faire bloc derrière Fillon.
Finalement, les sarkozystes se sont moins mal comportés que les juppéistes.
Déclarations de Patrick Stefanini le 6 mars :« Ce dont est victime François Fillon, c’est d’un système qui a été mis en place par les parlementaires, il y a des années, et qui consiste à rémunérer ou à accorder des compléments de revenus aux parlementaires à travers le système des collaborateurs », a déclaré sur Europe 1 l’ancien membre de l’équipe de campagne de François Fillon.
Ne renversons pas les rôles. Je dirais plutôt complice du système et non pas victime. Quand on touche un paquet d’argent en complément de son revenu, on n’est pas victime, on s’enrichit sur les deniers publics. Et on vient nous dire encore et encore qu’il faut nous serrer la ceinture pendant que les politiques profitent largement de ce système pourri mis en place par eux-mêmes ?
François Fillon n’est pas otage des sarkozystes, au contraire c’est lui qui tient désormais tout le monde par le bout du nez.
Désolé de vous le dire, mais vous perdez le sens commun, cher P. Bilger.
L’heure n’est plus aux regrets ni aux espoirs enfuis.
L’heure est à la bataille et à la défense de certaines convictions.
Oubliez Juppé, qui n’a pas montré dans sa brève allocution une attitude de grande classe.
Les aigreurs d’un destin brisé lui ont fait raté sa sortie. Tant pis pour lui.
Revenez sur terre et n’introduisez pas de nouvelles querelles. Laissez faire les électeurs qui seront seuls juges, au lieu d’entrer dans des querelles byzantines dont 99% des électeurs se fichent complètement.
@Philippe Bilger
« Le 6 dans la matinée, Alain Juppé, digne, lucide et amer coupe court à toute candidature de sa part et ainsi clarifie la situation(…) »
Moi je l’ai trouvé amer, se prendre des claques depuis si longtemps ne rend pas gai, mais pas digne du tout.
Parler des fillonistes comme des « radicalisés » paraît grotesque et surtout inapproprié.
Sarko est certainement à la manoeuvre, mais peut-on lui reprocher de faire de la politique ?
Vous remarquerez que tous les sarkozystes ne sont pas derrière Fillon : Estrosi qui se voit un destin national dans cinq ans par exemple…
Et puis quoi, est-il à ce point déshonorant d’être de droite et non de « drauche » ?
Otage des juppéistes ? Otage des sarkozystes ? Pensez-vous réellement que les milliers de citoyens qui se sont réunis au Trocadéro étaient motivés par Juppé ou Sarkozy ? Pensez-vous qu’il faille sans arrêt se livrer à des exercices de taxonomie pinaillesque pour caser les citoyens de centre-droit dans des catégories artificielles ? Il est temps que la droite la plus bête du monde renonce à ses chapelles qui n’ont d’autre raison d’être que des aspirations personnelles et égoïstes. Il faut jouer collectif, ce qui permettra d’éviter que coexistent dans le même discours, celui de Juppé, une grande dignité et une grande mesquinerie.
L’agréable, dans cette affaire, est de voir confirmer qu’on ne peut avoir confiance en personne. Lorsqu’un quelconque des sinistres Paillasse qui jouent les filles de l’air avant de jouer les filles publiques viendra exprimer une vérité aussi controuvée que falsifiée, nous pourrons lui rire sur le portrait en lui disant « Souviens-toi du vase de Soissons ».
La liberté est à portée de main ; encore un peu de mépris, de retournement de paletot, et notre peau sera nette de toutes les scories de cette campagne.
Il ne reste plus aux magistrats instructeurs qu’à mettre Fillon en prison pour allumer l’incendie ou le classer sans suite pour enraciner le doute, puisque cela ne préjuge pas de l’innocence. La Justice qui ne devrait avoir en tête que l’ordre public, qu’elle sait utiliser comme fourre-tout des décisions un peu chancelantes, contient aussi la paix publique.
Otage des sarkozystes ? Serait-ce une certaine naïveté qui vous ferait poser une telle question ? Bien que prétendant s’en démarquer par pure tactique électorale, François Fillon est indubitablement sur la ligne du sarkozysme. N’oublions pas que le personnage est un habile dissimulateur, caché derrière une dialectique pondérée et un comportement modéré. La séquence qu’il vient de traverser a révélé qu’il épousait un système de défense quasi identique même si moins maîtrisé, tout en convoquant dans un même réflexe le « peuple de droite » à lui témoigner soutien et fidélité. Ces attitudes similaires labourent et rejettent les même électorats. Certains responsables centristes actuellement enfuis se résolveront à finalement faire allégeance mais il sera intéressant d’observer si ce réflexe de survie sera suivi d’un retour des électeurs centristes. Les dommages subis par l’image sont-ils réversibles dans un espace temps aussi étriqué ? De la bonne efficacité des onguents calmants et réparateurs dépendra l’accès au second tour.
@ Jabiru | 07 mars 2017 à 08:41
Deux solutions s’offraient à LR :
– Convaincre François Fillon de laisser la place à Alain Juppé et ce d’autant que les sondages indiquaient que dans cette configuration ce dernier passait en tête des intentions de votes, devant MLP et EM s’il remplaçait François Fillon.
– Mais la fin de non-recevoir d’Alain Juppé qui a définitivement renoncé à se porter candidat, sans doute à cause des conditions inacceptables qui lui étaient demandées et le fait que François Fillon ne voulait rien lâcher a conduit à la solution proposée par le comité politique de LR.
Exit les juppéistes, ne restent plus désormais dans la course que la bande à Sarko avec Baroin comme porte-drapeau.
Reste à savoir si les soutiens d’AJ vont accepter le deal, vu que dans l’histoire ils sont les dindons de la farce.
Le même problème se pose à gauche avec les hollandistes et vallsistes qui ne sont pas du tout chauds pour soutenir le programme de Benoît Hamon.
Pour qu’un parti puisse vraiment imposer ses idées il faut un leader charismatique qui arrive à tenir les courants de son parti. Nicolas Sarkozy a fait illusion un temps entre les années 2000 et 2007, puis il a perdu tout crédit par son comportement limite caractériel une fois devenu président.
Il se trouve que les trois grands partis de gouvernement LR, UDI et PS n’ont pas de vrai leader. Quant à Emmanuel Macron, il fait illusion face au marasme du paysage politique actuel, mais il a montré qu’il pouvait commettre quelques belles bourdes. Il n’est pas vraiment prêt pour diriger un pays où les opinions sont très disparates que ce soit à gauche ou à droite. Il manque de maturité politique.
@Tipaza | 07 mars 2017 à 09:30
« Imaginez que F. Hollande soit recruté par Le Monde comme journaliste d’opinion et analyste pour donner son avis sur ce qu’il aurait fallu faire pendant le quinquennat qui vient de s’écouler. »
C’est vrai que François Hollande ferait un bon journaliste. S’il est une qualité qu’on peut lui reconnaître, notamment dans les conférences de presse, c’est qu’il s’exprime plutôt bien. Ajoutons à cela un certain humour et un bon sens de la répartie.
Je le verrais bien dans une émission du genre C à vous sur France 5 ou On refait le monde sur RTL et pourquoi pas nous présenter son petit édito en alternance avec Éric Zemmour.
Même s’il a 62 ans (âge légal de départ à la retraite) et tous ses points ce serait dommage de l’oublier tout de suite.
Bonjour à vous,
Je lis « précipitation rare », est-ce la preuve de « l’assassinat politique » ?
Il conviendrait également de méditer sur la dernière phrase de M. Juppé lorsqu’il parle de « salir sa famille », a-t-il eu vent qu’un dossier était prêt pour un second « assassinat politique » ?
L’otage de Sarkozy ? Mais il l’est depuis le début ! Sarkozy s’amuse comme un petit fou. Phase 1 : Je te soutiens, vas-y à fond. Tu te parjures ? Pas grave. Phase 2 : Je te soutiens, mais… regarde bien mes pions que voici, et ne t’avise pas de ne pas les placer. Inutile d’essayer de faire bande à part, je te tiens.
Les gens qui voteront Fillon, voteront en fait Sarkozy.
@stephane | 07 mars 2017 à 09:53
« Qu’on soit ou non d’accord avec le programme, Fillon a quelque chose de plus que les autres, il a des c……s ».
Voici l’expression de tout homme qui se vante d’en avoir plus qu’un autre.
Que faites-vous de la probité et de la loyauté tant clamées par Fillon ?
Les excuses ne suffisent pas. Trop facile.
Attendons encore quelques jours, on verra si ce que vous dites est vrai.
Le feuilleton judiciaire n’est pas terminé et la bataille entre les Républicains ne fait que commencer.
Comme vous y allez M. Bilger ! Vous n’hésitez pas et utilisez le mot « otage »…
J’aimerais vous rassurer, dans le petit monde des politiques ce que vous appelez être « otage », est « une façon de faire »…
Comme c’est « une façon de faire » qui a été portée sur le forum…
Et comme « cette façon de faire » FF la connaît parfaitement, il a pu jusqu’à présent camper sur sa position, sachant que dans ce petit monde, tous ont « cette façon de faire », il pouvait lui les regarder en face !
N’est-ce pas parfait ? Tout est relatif, et la règle est celle qui leur sert au moment précis où elle sert… Car il faut être pragmatique, efficace, réaliste, politique, et « savoir faire » ! La hyène rieuse a elle aussi sa « façon de faire ».
Juppé est venu dire que la droite se résume aujourd’hui à des chrétiens.
Et Fillon continue à soutenir que les chrétiens sont les parasites de la France qu’ils pillent en toute légalité et en pointant du doigt musulmans, juifs, francs-maçons, etc. comme causes de tous ses malheurs.
Un belle prise de conscience morale et collective qui, personnellement, me ravit.
Le burkini à la plage ou des assistants parlementaires et autres fonctionnaires christianisés payés des millions d’euros à ne rien faire, telle est la question.
Stefanini et le système qui permet de s’octroyer des compléments de revenus.
Fillon avait de gros besoins il l’a utilisé. Tout le reste est littérature, Sarkozy, la stratégie, que sais-je encore… Les réseaux sociaux ne parlent que d’éthique.
Juppé a compris où était le curseur de la probité, il a tout dit, limpide, sur le changement et la morale.
Bartolone qui nous parle du loup sur les attachés alors qu’il en a vu la peau… Oui mais lui ce n’est pas pareil… On s’en serait douté.
Pauvres de nous, misère et quitte à casser la baraque, voter contre son cœur est sans doute salutaire.
L’éthique à la vie !
@ Garry Gaspary | 07 mars 2017 à 11:48
Vous êtes à vous seul, une véritable invitation à la haine raciale.
Cessez aussi de mettre les juifs dans votre mosquée !
Je me demande pourquoi SOS Racisme ne porte pas plainte contre vous ?
@Marc GHINSBERG | 07 mars 2017 à 08:16
« En tout état de cause quel que soit le vainqueur de la présidentielle il y aura une recomposition du paysage politique. »
Il est certain que dans une France en décomposition il y aura une recomposition du paysage politique.
Nous sommes misérablement à la fin d’une époque et la France demain sera maghrébine et noire et le reste est superflu, tant pis pour nous.
Vous dressez ici, Monsieur Bilger, une excellente chronologie. Cependant les conclusions que vous tirez de la situation de François Fillon ne me semblent pas correspondre à la réalité.
En effet, lorsque vous écrivez : « François Fillon, malgré sa résistance, a dû faire amende honorable et chercher des alliés dans un camp qui ne l’aime pas mais est prêt à passer avec armes et bagages de Sarkozy hier à Fillon aujourd’hui », je pense que vous manifestez une erreur de perspective. De fait, l’espoir des sarkozystes était sans aucun doute que la manifestation appelée par François Fillon sur le Trocadéro soit un échec. Or, ils ne s’y sont pas trompés : elle a été un succès indéniable.
Les médias, eux, veulent impérativement minorer ce succès en contestant les nombres de manifestants. Ceux allégués par les partisans de F. Fillon sont sûrement majorés. Mais ceux qui veulent réduire le nombre à proportion ridicule se trompent ou plutôt veulent tromper l’opinion publique. Car, avec une surface de 20 000 m², sur le fondement de 3 ou 4 personnes au m², on en est entre 60 000 et 80 000 personnes rien que sur la place. En intégrant les abords, on arrive à une fourchette objective de 80 000 à 100 000 manifestants rassemblés.
C’est pour cela que, de manière ostensible, on a vu arriver derrière l’orateur les sarkozistes patentés venir le soutenir bien après le début de son discours ! Ce qui a eu l’heur de déplaire au plus haut point à M. Juppé qui, comme le soulignent plusieurs commentateurs, en a exprimé l’aigreur ressentie dans sa communication du lundi matin.
C’est pourquoi je rejoins volontiers les avis exprimés par olivier seutet | 07 mars 2017 à 09:33, Paul Duret | 07 mars 2017 à 09:57 ou Ellen | 07 mars 2017 à 10:45.
Je pense que cet épisode a permis à F. Fillon d’imposer son autorité et de rejeter l’image du collaborateur dont N. Sarkozy l’avait affublé au début de son mandat. Si l’on ajoute les manœuvres qui l’avaient exclu de la présidence de LR, F. Fillon avait une revanche à prendre et il me semble qu’ici il l’a imposée. Nous en verrons la traduction s’il arrive au second tour.
Son problème le plus sérieux actuellement sera de reconquérir les partis du centre, singulièrement l’UDI, et ce n’est pas gagné d’avance.
Selon mes habitudes, j’arrêterai ici mon commentaire pour ne pas monopoliser vos colonnes.
Toutefois, je voudrais réagir à une autre partie de votre billet qui est celle-ci :
« Une information judiciaire est ouverte et avec une précipitation rare, François Fillon est convoqué pour le 15 mars aux fins probablement de sa mise en examen. Soit deux jours avant la clôture des parrainages. La justice n’est pas à mon sens inspirée par une malignité politique mais elle va vite, très vite. »
Votre constat est patent. Toutefois, j’y aurais ajouté une interrogation : « Trop vite peut-être ? ».
Cette célérité soudaine, pour moi excessive en ces circonstances tout en n’omettant aucunement les fautes morales de F. Fillon, me semble très loin de la sérénité qu’impose l’impartialité des enquêtes comme des débats nécessaire à la bonne administration de la Justice.
Bonjour
@ olivier seutet | 07 mars 2017 à 09:33
J’approuve totalement votre commentaire : Juppé a été en dessous de tout lors de son allocution.
Normal pour un type dont l’ego boursouflé d’orgueil a été le seul moteur.
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/03/06/31001-20170306ARTFIG00180-des-militants-radicalises-le-jour-o-alain-juppe-a-cesse-d-etre-gaulliste.php
@ Achille | 07 mars 2017 à 06:49
« Quant à Emmanuel Macron …/… Il a encore tout l’avenir devant lui. »
Quand une baudruche est crevée, son avenir me semble compromis.
@ jack | 07 mars 2017 à 10:27
« Il s’épargnera aussi les allusions vaseuses et imbéciles de l’extrême droite concernant Ali Juppé. »
Si Juppé n’avait pas fricoté de façon plus qu’assidue avec Tareq Oubrou, imam de Bordeaux et sous-marin des Frères musulmans, il n’aurait pas mérité ce sobriquet.
@ Philippe Bilger
« François Fillon décline dans les intentions de vote et Emmanuel Macron progresse. »
C’est ce qu’essaient de nous faire croire des sondages bidonnés avec la complicité de médias qui roulent ouvertement pour Macron, dont BFMWC.
« On cherche sans aucune pudeur un candidat de remplacement alors que le seul plausible est Alain Juppé. »
J’ai déjà dit que Juppé aurait été plausible s’il avait eu l’intelligence de se retirer au soir du premier tour de la primaire ; cela lui aurait évité la raclée du deuxième et aurait dissimulé l’ampleur du rejet qu’il suscite avec son identité heureuse, ses accommodements raisonnables et son positionnement bobo-écolo sur les questions sociétales.
« Le 6 dans la matinée, Alain Juppé, digne, lucide et amer »
Lucide et amer, oui ; digne, certainement pas.
Fillon, dont je ne suis pas un partisan, a eu la seule attitude qui convenait : faire front, combattre et persévérer devant cette tentative de lynchage politico-médiatique.
Je l’ai écouté au 20H et j’avoue que les bras m’en sont tombés.
– A la question : « Savez-vous d’où vient l’attaque ? », il a répondu non, comme s’il faisait semblant d’ignorer que ça vient directement de la clique Hollande/Macron (eux seuls pouvaient avoir accès aux pièces et les donner aux journalistes).
– Son principal adversaire reste Marine Le Pen et non les types qui ont essayé de le détruire de la façon la plus pourrie qui soit et qui de surcroît sont responsables d’un quinquennat plus que calamiteux.
Et ce d’autant plus que son concurrent direct pour l’accession au deuxième tour est Macron, pas MLP.
@Aliocha
J’ai compris que vous aviez une immense culture littéraire. Nous partageons quelques admirations. J’apprécie, je vous l’ai déjà dit, que vous consacriez bien du temps à nous faire lire des pages de grande qualité.
Aujourd’hui, nous avons droit à une page (célèbre) de Molière.
Politiquement, j’ai compris que vous n’arriviez pas du tout aux mêmes conclusions que moi.
Je ne vais pas faire de freudisme à la noix, mais j’ai remarqué une chose, au cours de ma longue vie, les prises de position politiques dépendent souvent de la situation que l’on avait dans sa famille. Quand on déteste son père, par exemple, cela a des conséquences en politique, et pas seulement, parfois aussi dans « son orientation sexuelle ».
Moi, j’admirais mon père.
J’ai toujours été de droite. Cela ne m’a nullement empêché d’aimer par-dessus tout la langue française et la littérature française.
@Ellen
Vous me flattez, mais non. Je trouvais Fillon trop frileux, trop soumis. Privilège des convertis, il y a un emballement qui va retomber au moment de voter.
J’attends de savoir où sont parties les payes de Macron.
Toutefois, je maintiens mon propos. Fillon était cuit, et pourtant on passe de 14 manifestants à Sablé-sur-Sarthe à 50 000.
Si Sarkozy avait su cela, il aurait manoeuvré autrement car on ne m’enlèvera pas qu’il se voyait, jusqu’à lundi, en sauveur ; telle n’est pas la moindre de mes satisfactions. Et il n’aurait pas été candidat aux primaires contre son collaborateur.
D’ailleurs, c’est qui les collabos ?
La donne va encore changer. Mélenchon candidat unique de l’Union de la Gauche ressucitée pour l’occasion, par exemple. Ou si c’est Hamon, les votes de Mélenchon iront chez Le Pen car le programme est le même.
Il n’en demeure pas moins que Fillon s’est affranchi de beaucoup de valeurs morales et a eu peu d’éthique dans ses comportements. Est-ce le seul ?
Je me réjouis que Fillon ait enfin tenu tête à Sarkozy, mieux vaut tard que jamais. Je ne l’en eus pas cru capable et cela m’emêchait de le soutenir (avec son programme trop à droite également). Il a, maintenant, une posture présidentielle.
De surcroît, il va y avoir des comptes à régler. Les têtes doivent tomber avant les législatives.
Naturellement la présence d’anciens sarkozystes n’est pas gratuite, tant leur ex-mentor est encore sous le coup de plusieurs procédures et condamnations potentielles.
Fillon fera comme Hollande, il usera de la grâce partielle ou totale. Sa copine Boyer du comité de soutien de Sauvage lui expliquera comment sa marche.
Fillon est devenu le candidat antisystème, dépouillant les autres de leur fonds de commerce. Il va faire le plein de voix d’abstentionnistes qui se moqueront de choisir la corde qui va les pendre…
En ce sens, je pense qu’il a de grandes chances de passer. Et même si ce qu’il a fait avec Penelope n’est pas illégal, il n’en reste pas moins quelqu’un aimant se remplir les poches.
Juppé quant à lui avait pris sa retraite avec 37,5 années de cotisations grâce aux doubles cotisations, en respectant la loi pour la toucher à taux plein, mais juste avant d’augmenter cette même durée de cotisations.
Je ne salue pas en Fillon l’homme providentiel, il aura les menottes des marchés financiers, je salue le résistant au système. Ce fut facile, il a contribué à le mettre en place.
J’aurais de loin préféré que Larcher prenne la succession.
Juppé doit se mordre les doigts d’avoir accepté un deuxième tour de la primaire pour des questions de financement du parti. Sa disqualification vient de là.
Que de mauvais choix et de quoi nourir effectivement des regrets.
Les portes claquent.
On invitait ici FF à sortir par la « grande porte », puis on a prédit une sortie par la « petite porte », puis voici un billet sur la porte des WC derrière laquelle FF serait retenu en otage.
À quand un billet sur le vasistas par lequel FF pourrait s’enfuir ?
Au moins, Tomas ANTOINE et Régis Tomas ont le bon goût de se la boucler, le temps de réfléchir en se mordant le chinois pour savoir comment rebondir. Ça nous fait des vacances.
La journaliste Christine Kelly avait raison, voici le temps de la rédemption et de la remontée sur la résistance de FF. C’est pourquoi son temps de parole est décompté dans la campagne.
D’ailleurs ici cette phase prévisible est entamée, on parle déjà de « c******* », rien de nouveau sous le soleil, merci à la journaliste du décryptage.
@pierre | 07 mars 2017 à 08:25
« Dimanche, place du Trocadéro, François Fillon a définitivement endossé le costume de chef d’Etat. »
Euh… En matière de costume FF est irréprochable, très belle coupe, très belle texture, goût certain et sûr de la teinte… Vous parliez de l’autre, du futur à essayer… Pour l’instant les tailleurs de son atelier ont sorti les tronçonneuses, les ciseaux sont encore dans les étuis me semble-t-il.
Larcher et j’en passe, que du neuf et de l’avenir, nous sommes sauvés !
J’ai entendu R. Meynard ce matin – ce n’est forcément ma tasse de thé – « un seul mandat deux fois consécutivement renouvelable ». Chiche !
Larcher, Accoyer, Jacob… Pic et pic et colegram… L’avenir et la jeunesse en marche pour notre pays… Il suffit de le croire, pour des repus de pensions et de mandats.
Le mousquetaire Larcher, pour l’appariement du nom cela pourrait aller, comme chevalier fougueux…
Reprise d’une lectrice qui a eu cette formule sur Fillon : « c’est le curé qui se fait prendre à la sortie d’un bordel ». Problème, il en devient le tenancier. La messe est dite. Fillon, le curé de la paroisse LR déshonoré, promet : « Tous ceux qui m’ont lâché peuvent revenir par la petite porte, mais seront remerciés par un coup de pied dans le derrière ».
@Eugénie
Parfaite votre présentation. Nous en parlions hier et la conclusion était la même.
Mais laissons les malheureux votants de la primaire s’esbaudir de ce qu’un Berlusconi Français d’origine puisse « en avoir » sans les avoir jamais vues…
Millésime remarquable de l’attitude comique : 2017 !
La haine à l’égard de Nicolas Sarkozy fait parfois colporter n’importe quelle rumeur et se livrer aux allégations les plus calomnieuses. Au point d’offenser le simple bon sens !
Alors qu’il suffirait de relire les propos tenus par l’ex-président après sa défaite aux primaires en novembre dernier pour comprendre que son soutien à Fillon n’a rien d’une manœuvre politicienne et ne constitue en rien une prise d’otage, mais est au contraire un appel à la responsabilité de tous, eu égard à l’intérêt de la France et compte tenu de l’ampleur des défis à relever.
Citation :
« La page des guerres fratricides est tournée…/… L’idée que je me fais de mon devoir est de dire avec franchise, avec clarté, avec loyauté, que quels que soient mes désaccords passés avec lui, François Fillon me paraît avoir le mieux compris les défis qui se présentent à la France. »…« Les électeurs qui m’ont fait confiance sont naturellement libres de leur décision »…« Je leur demande cependant de ne jamais emprunter la voie des extrêmes »…« Mon unique objectif sera que celui que vous avez choisi gagne l’élection présidentielle, seul l’intérêt de la France compte à mes yeux…» (NS, 20/11/2016)
fin de citation
Vous avez à plusieurs reprises, dans différents posts, soutenu l’alternative Juppé comme légitime, car deuxième à la primaire.
C’est une erreur, une primaire n’est pas une course olympique, où quand un médaillé d’or est contrôlé positif, la médaille revient au concurrent arrivé deuxième.
Les projets et les personnalités de Juppé et Fillon se sont opposés. Les électeurs ont tranché, ils ne voulaient pas du projet de Juppé, ils n’ont pas cru en sa personnalité. Il a donc été disqualifié pour cette élection.
Si Fillon avait dû renoncer, ou devait le faire d’ici au 17 mars, il faudrait que ce soit lui, et lui seul, qui décide dans quelles conditions, et avec qui, son projet sera porté devant les électeurs. Et cela ne peut être par le tiède et trop centriste Juppé.
Les événements de dimanche et lundi en sont la démonstration.
Je n’y croyais pas, je suis allé vérifié sur le site gouvernemental où sont rendus publics les parrainages en vue de l’élection présidentielle qui aura lieu dans 50 jours.
Aujourd’hui, le seul candidat qui ait réussi à faire valider 500 signatures de parrainage s’appelle Fillon.
Macron plafonne à 464, quant à Le Pen, elle est à 84 au compteur des signatures.
Hamon est à 334, ce qui tend à prouver que le parti socialiste est en cours de dislocation. On dirait que le petit a pris un retour de coup de fronde derrière les oreilles.
Bien sûr, tout cela devrait changer dans les prochains jours. Les fonctionnaires qui valident les signatures sont aux 35 heures (environ), il y a des RTT, des congés et des arrêts de travail pour cause de maladie.
Au moins, François Fillon (à qui on reconnaissait déjà une stature d’homme d’Etat, comme à Alain Juppé) aura démontré qu’il sait résister aux groupes de pression et aux media : c’est ce qu’il faudra à la tête de l’Etat, vu les enjeux, après un si long temps d’amateurisme hollandin (et ce n’est pas Emmanuel Macron qui donne sérieusement l’impression d’être un homme à poigne !).
Personne ne peut dire, pour l’heure, qui de Fillon ou de Macron se retrouvera aussi au second tour : trop de choses peuvent encore se passer, trop d’électeurs dégoûtés des politicards (et beaucoup de ceux de LR ont encore aggravé cela par leur piètre comportement avec cette histoire) n’ont pas encore choisi entre Fillon, Le Pen ou Macron… La grande majorité étant du reste de peu de consistance et même constance, en matière d’analyse politique, mais plutôt sujets aux votes de l’air ambiant… lequel est malheureusement trop souvent faussé par les media et leur tambouille.
Moi, j’aurais préféré qu’un grand nombre rejoigne, à cette occasion, Nicolas Dupont-Aignan, qui le mérite par son parcours, sa constance… et son programme.
N’oublions pas que cette élection présidentielle va, de toute façon, être insatisfaisante pour tout le monde : il n’y a plus de leader providentiel, si tant est qu’il y en ait jamais eu depuis le Général… Mais au moins tous ceux qui avaient été élus jusqu’ici disposaient dans la foulée d’une majorité pour gouverner : cela risque de ne plus être et alors le vrai enjeu deviendra la future assemblée… pour le meilleur ou pour le pire… Je penche plutôt pour le second cas… un pays qui restera ingouvernable et s’enfoncera un peu plus.
@ Savonarole
Hahaha !
https://www.youtube.com/watch?v=B1hs2miBSU0
@ pierre | 07 mars 2017 à 08:25
« Il sera notre prochain président de la République, désormais nul doute sur cette évidence. Il a démontré sa force de caractère et son sens de l’honneur. »
Force de caractère, je vous l’accorde. Même si d’autres plus avisés parlent d’obstination.
Sens de l’honneur ? Prochain président ?
Vite, allez trouver un bookmaker, vu la cote actuelle vous devriez jouer placé (sans majuscule).
Moi, sans prétendre deviner le futur aussi bien que vous, je mets plutôt ma pièce sur Macron.
Les faits établis concernant François Fillon
* Dans le meilleur des cas (c’est-à-dire s’il y a eu travail effectif, ce dont Fillon n’a fourni aucune preuve à ses concitoyens), il est avéré que François Fillon s’est gavé d’argent public en surpayant de manière indécente les membres de sa famille. À part le fils Fillon, y a-t-il des étudiants en droit décrochant un job à 4846€ par mois ?
* Dans le pire des cas (travail fictif), François Fillon serait un délinquant, ses méfaits ayant le même niveau de gravité que ceux de Cahuzac.
* François Fillon est un menteur multirécidiviste : par exemple mensonges le 26 janvier sur TF1 à propos des périodes où Penelope a été salariée, à propos de la qualité d’avocat de ses enfants lorsqu’ils ont été ses assistants parlementaires ; le 5 mars sur France 2 mensonge à propos de l’annonce par des télévisions du suicide de sa femme.
* François Fillon est un renégat : après avoir répété (notamment le 26 janvier) qu’il ne serait pas candidat en cas de mise en examen, il dit maintenant qu’il maintiendra sa candidature s’il est mis en examen.
* François Fillon multiplie les revirements : à propos de la majorité pénale, de la sécurité sociale…
La réelle portée de la manifestation du Trocadéro
Il y a eu une belle affluence, toutefois cela représente moins de 1% des électeurs à la primaire de la droite.
Le gros des manifestants était formé des troupes du bien mal nommé « Sens commun » et de la Manif pour tous, c’est-à-dire des extrémistes peu représentatifs de l’ensemble de la droite et du centre.
Au même endroit, en 2012, les foules étaient plus nombreuses, ce qui n’a pas empêché Sarkozy de perdre la présidentielle.
En 1981, c’est Georges Marchais qui a réuni les foules les plus importantes lors de ses meetings ; il a été éliminé au premier tour avec 15% des voix.
À propos du prétendu courage de François Fillon
C’est vrai que François Fillon fait montre d’une réelle ténacité. Pour autant peut-on qualifier cela de courage ? C’est plutôt de l’entêtement ou de l’aveuglement.
Même si on accepte le terme de courage, c’est le courage de quoi ? Celui d’entraîner son camp politique à la défaite dans une élection que l’on disait imperdable.
Un Fillon malhonnête et courageux, c’est un peu moins pathétique qu’un Fillon malhonnête et pleutre, mais c’est toujours un malhonnête !
Par ailleurs, il y a eu de nombreux chefs mafieux ou truands qui ont fait preuve d’un grand courage physique. Sont-ce pour autant des exemples à suivre ?
Les risques liés à une qualification de François Fillon pour le deuxième tour
En cas de qualification simultanée de Marine Le Pen et François Fillon pour le deuxième tour, les Français seraient confrontés à un choix mortifère.
Marine Le Pen n’est pas moins malhonnête que François Fillon, mais étant donné que la malhonnêteté de ce dernier est apparue de manière violente ces derniers temps et que Fillon s’était jusque-là présenté comme un héraut de la probité, il risque de susciter chez certains un rejet encore plus fort.
La présence de François Fillon au deuxième tour représenterait donc un sérieux risque de voir Marine Le Pen élue.
Si François Fillon était élu, ce serait parce qu’il aurait été considéré comme le « moins pire » par une petite majorité. Il serait toujours perçu comme malhonnête par les trois quarts des Français et n’aurait aucune autorité ou crédibilité pour la mise en œuvre de son programme. Il effectuerait son quinquennat au son des casseroles.
J’ai bien peur, cher Patrice Charoulet, que Freud, ici, n’ait grand-chose à voir, et les orientations politiques paternelles ne déterminent celles des fils que dans la mesure où ceux-ci n’ont pas intégré les logiques de réciprocité, ce que j’espérais de Fillon et où, hélas, il m’a cruellement déçu car, pour la première fois, j’aurais pu voter à droite s’il avait été cohérent avec l’idéologie qu’il prétend incarner, ses débordements de la semaine dernière étant, selon mon interprétation girardienne du chrétien, disqualifiant.
Il ne me reste plus qu’à errer à la gauche de la droite errante, voix qui crie dans le désert réclamant cohérence, nullement encore convaincu par Macron malgré son alliance avec un Bayrou que j’estime, et espérant, le 23 avril, ne pas devoir aller à la pêche avec l’oncle Henri, ou même et par sympathie corporatiste, voter pour Hamon.
Si 600 000 gens de gauche n’étaient pas allés voter Juppé (telle la Grande Gueule de RMC avocate qui se donnait en modèle), Juppé n’aurait pas été deuxième de la primaire mais troisième avec 17% des voix derrière Sarkozy deuxième et Fillon premier.
Voilà pourquoi il ne pouvait dès le départ y avoir de plan B.
Mais tous ces gens juppéistes en entier et sarkozystes en partie ne sont pas très intelligents et sont surtout avides de postes.
Allez voir la liste des 306 lâcheurs de Fillon répertoriés par le journal « statisticien » de gauche Libération.
Il y en a une flopée de sarkozystes stupides, entre autres lemairistes ou nkmistes ou fumistes.
Depuis 2007 et sans jamais faillir j’ai soutenu Sarkozy comme électeur de base. Mais là je dois reconnaître que ses troupes sont maintenant en partie nulles tels ce Fenech, cette Morano, cet Estrosi, ce Lellouche et j’en passe (il faudrait apprendre la liste par coeur).
J’espère apprendre un jour, pour me rassurer sur lui, que c’est Sarkozy qui a manipulé ses propres troupes cadres les sachant encombrantes et peu fiables après sa défaite à la primaire pour les faire se débander, faire perdre Juppé et laisser Fillon tranquille avec lequel il avait la plus grande proximité idéologique et programmatique.
Les sarkozystes solides sont restés avec Fillon, il leur reste à travailler sincèrement pour la France et pas pour leurs carrières. C’est un avertissement sans frais des gens simples.
Et donc en fait, Régis Antoine, c’est qui, votre candidat, à vous ? Pour qui voudriez-vous qu’on vote ? Je crois que tout le monde a compris, à ce stade, que vous n’aimez pas François Fillon ; répéter les mêmes arguments pour la millième fois, en mettant du gras dessus, ne vous rendra pas plus convaincant.
Ce qui serait rigolo, c’est que vous nous fassiez l’éloge de votre champion éventuel avec la même passion que vous mettez à nous communiquer votre détestation.
Après le retrait de M. Juppé et le maintien de M. Fillon, je vais à pied jusqu’à la bibliothèque de ma sous-préfecture, lire « Le Figaro » de ce mardi.
Excellent éditorial du directeur des rédactions Alexis Brézet, toujours bien inspiré. Titre de l’édito : « En campagne, et vite ! » Un très bon conseil aux juppéistes, lemairistes, NKMistes et consorts : « Halte au feu ! ».
Je reviens chez moi et m’apprête à traverser une route en prenant le passage zébré. Personne âgée, j’attends qu’une voiture s’arrête, n’étant pas impatient de connaître l’autre vie. J’avais pourtant fait un petit signe de la main pour signaler ma présence. En vain. Une voiture s’arrête. Je traverse. Une fois sur le trottoir d’en face, j’entends le conducteur me hurler par sa vitre baissée : « On dit merci ! ».
Je pense que cet individu ne va pas voter pour M. Fillon.
@Régis ANTOINE
« En cas de qualification simultanée de Marine Le Pen et François Fillon pour le deuxième tour, les Français seraient confrontés à un choix mortifère. »
Mazette, comme vous y allez, mortifère, donc meurtrier ?
Sans doute parce que les gauchistes iront mettre le bazar dans les rues si le résultat du suffrage universel ne leur convient pas ?
@Mary Preud’homme
Vous citez Sarkozy, mais parlez-vous du même qui en mai 2012 et à l’issue de la primaire disait qu’il quittait la politique ?
Ou vous parlez du Sarkozy qui a dit « j’ai changé » ?
On vous aime bien quand même. En un sens votre côté Régis est tout aussi intéressant.
Pas de sectarisme à mon niveau.
Je rejoins Pierre et effectivement, je vais vite chercher un bookmaker.
Je ne parierai pas sur Mélenchon car s’il gagne, tout mon gain partira aux impôts.
Fillon, un bon filon.
Etant en Belgique et ceci n’étant pas une insulte (comme Bamboula à l’époque du collège de Philippe) et même affectueux (idem Philippe), Macron me fait penser à Ma Crotte.
Il vous reste à deviner quelle politique cela pourrait donner.
Quant à Penelope elle avait un travail à effet différé à la Revue des Deux Mondes. Qui connaissait cette revue avant la chasse à courre ? Je suis sûr qu’il y a rupture de stock et que le coût final de Penelope par exemplaire vendu rendrait jaloux plus d’un éditeur.
Supposons 100 000 euros de salaire et multiplication actuelle des ventes pour atteindre 50 000 exemplaires, ça fait pas beaucoup par exemplaire pour Penelope. Elle aurait dû négocier une commission proportionnelle.
Revenons-en à Lellouche, le revoilà.
Et comme le disait Cantona « quand les mouettes suivent le bateau, c’est parce qu’elles pensent qu’on leur jettera des sardines ».
Le bateau n’a pas pris l’eau, Jean-Marie a tout bien résumé.
@Patrice Charoulet
Et chez vous vous avez vidé combien de bouteilles ?
Heureusement pour le conducteur, c’était après l’avoir croisé.
Mais je vous accorde qu’il vaut mieux la bibliothèque que le bistrot mais une fois à domicile, l’effet semble le même.
FF fera son affaire des sarkozystes, du Palmipède vient de tomber sur Orange un drôle d’orage, il pleut chez moi le tonnerre gronde ailleurs.
S’il est mis en examen pour avoir fait payer son épouse quelques 8000 euros par mois à ne rien faire par son successeur à l’Assemblée, il est mort.
D’un autre côté, Macron semble être en train de plonger à gauche pour capter l’électorat de gauche du FN.
Ensuite, nous aurons le barrage au fascisme avec les fils Glucksmann et Bedos en tête.
Qu’ils continuent ainsi, et MLP sera élue avec 80% au second tour.
Fillon aurait eu un prêt de 50 000 euros sans intérêts de la part de M. Ladreit de Lacharrière en 2013.
Alors là c’est bête, car les taux étaient encore hauts avant que Hollande ne permette leur baisse, si Fillon avait attendu un peu, il aurait eu des taux négatifs.
Hollande aurait quand même pu accélérer la restructuration du pays sur ce coup-là plutôt que gérer Leonarda.
Pour en revenir à la présidentielle, il faut revoir d’urgence les investitures LR pour que Fillon ait une majorité fiable, même si c’est pour ruiner le pays.
A la suite de précédents billets, plusieurs commentateurs se sont interpellés sur la définition du coup d’État et si cette notion pouvait s’appliquer au cas Fillon.
Une analyse d’un historien peut éclairer sur ce point :
http://www.causeur.fr/assassinat-judiciaire-politique-fillon-justice-43114.html?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=5ade1a4e5c-Newsletter&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-5ade1a4e5c-57538953
Je sais que les assertions de cet auteur ne plairont guère à notre hôte et à nombre de commentateurs. Toutefois, il me semble que l’analyse critique autorise à le lire.
C’est vraiment curieux de constater la vitesse à laquelle la météo a radicalement changé entre hier et aujourd’hui au sein des Républicains.
Hier Fillon était en pleine déconfiture, lâché par ses plus proches, prié de laisser la place car voué à l’échec. Dans la soirée et comme par extraordinaire, G.Larcher envoie un message lapidaire « fin des hésitations, le débat est clos ». Aujourd’hui tout le monde est prié de rentrer dans le rang et de soutenir le renégat. Après-demain on va assister au ballet des repentants qui vont aller faire allégeance pour ne pas se retrouver sur le sable. Pour revenir aussi rapidement d’un fort coup de vent à une météo beaucoup plus clémente il a bien fallu qu’un ou plusieurs éléments suffisamment dissuasifs soient mis sur la table des négociations. Entre amis de trente ans et plus il y a bien des dossiers qui traînent au fond des tiroirs et le fait de commencer à les évoquer est le commencement de la sagesse. Tous derrière et personne devant, Fillon est requinqué et c’est reparti pour la course à l’Elysée.
Par contre, des nuages pour demain mercredi, le jour du Canard, l’empêcheur de tourner en rond, qui déballe du nouveau à la Une. Un prêt de 50 000 euros émanent du patron de la Revue des Deux Mondes n’aurait pas été déclaré par F.Fillon. Décidément quand ça veut pas, ça veut pas.
« Mariton (LR) plaide pour une hausse de la rémunération des parlementaires », titre d’un article.
Il veut quoi de plus ? On a entendu circuler les sommes les plus folles sans contrôle sérieux, il n’en a pas assez ? Et de se comparer aux autres, la différence c’est que le Nord engrange et bosse et le Sud dilapide.
Un peu de décence M. Mariton, M. Fillon va vous rappeler à l’ordre.
Notre argent contre 2200 Mds € de dettes vaut bien un peu moins de voracité.
Dans le privé vous seriez remercié sans indemnités pour faute lourde.
Au vu de ce qui se passe, celui qui doit avoir le plus de regrets c’est Valls. Ah s’il avait choisi le bon parti ! car les idées il les a.
Sinon comme recours il y a Mariton, Geoffroy Didier, non ? vraiment pas. Bon alors sans eux.
@ Patrice Charoulet | 07 mars 2017 à 17:02
Surtout faites attention en traversant la rue, au moins jusqu’à la fin de l’élection présidentielle. Regardez bien à droite et surtout à gauche.
Vu l’incertitude des résultats à venir chaque voix compte et il serait dommage que François Fillon ne puisse pas bénéficier de la vôtre.
Aujourd’hui 7 mars : « Fillon a obtenu un prêt non déclaré de 50 000 euros selon le Canard enchaîné »
Le Canard enchaîné met toute son énergie à se lâcher sur Fillon, sans aucune retenue.
Et, comme un membre du premier cercle de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron l’a déclaré :
« On est parfaitement tranquille. Emmanuel Macron est le plus insoupçonnable de tous les candidats. »
Le Canard n’a donc aucune raison de perdre son temps à investiguer sur lui et a tout loisir de s’occuper de Fillon !
M. Régis Antoine est intarissable, inoxydable, insubmersible, inarrêtable, implacable… Un Fouquier-Tinville. Sous la Terreur, je n’aurais pas voulu tomber entre ses griffes et aurais sans le moindre doute eu la tête tranchée.
On n’a vraiment pas envie de partir en vacances avec lui. Et je ne le prendrais pas en auto-stop.
Encore Fouquier-Tinville fut-il, à la fin, guillotiné lui-même. Il est à craindre que ce commentateur, lui, va encore sévir ici fort longtemps.
Pourriez-vous nous accorder un petit break, pendant huit jours ?
Mettre 200 000 personnes là où il n’en tient que 45 000 il est fort ce Fillon !! Pour son programme c’est la même chose, il est trop fort le père François !!
@ isa | 07 mars 2017 à 09:23
« Alain Juppé l’a bien compris, qui ne sera pas, lui, otage »
Alain Juppé a surtout bien compris, et il l’a dit, qu’il n’était plus en phase avec la jeunesse de notre époque, sans doute parce que né en 1945. Il faut juste le féliciter pour sa clairvoyance. Un point, c’est tout.
Dire qu’il ne voulait pas être « otage » des sarkozystes est un peu « too much ».
@ olivier seutet | 07 mars 2017 à 09:33
Vous êtes nouveau sur ce blog ? Sachez que j’ai une haine toute particulière contre Alain Juppé, qui dépasse le simple désaccord sur les idées, c’est sa personne, son attitude, sa mentalité, qui me révulsent et vous ne serez donc pas étonné que je partage pleinement votre avis.
*************
François Fillon glisse, par la force des circonstances, du côté anti-Système, mais il ne l’est ni dans sa personne ni dans ses idées (par exemple, il n’attaque ni les juges ni les journalistes, ce qui est le b.a.-ba de l’anti-Système. Imaginez Trump ou Farage dans la même situation… vous avez compris).
La popularité de Fillon (il a un noyau de militants très motivés) repose donc sur une escroquerie ou, à tout le moins, sur un malentendu. Saura-t-il se repositionner correctement, c’est-à-dire se « trumpiser » ? A mon avis, non. Mais la messe n’est pas dite.
Nous vivons des temps passionnants (et inquiétants).
http://www.rtl.fr/actu/politique/eric-zemmour-alain-juppe-pour-le-noyau-de-l-electorat-de-droite-il-sera-a-jamais-ali-juppe-7787556877
Si Fillon échoue, Marine Le Pen sera très près des portes du pouvoir.
@Patrice Charoulet | 07 mars 2017 à 17:02
Même mésaventure que vous sauf que j’étais avec mes trois petits-enfants dont une en poussette. Même petit signe de la main gauche juste avant de m’engager en m’assurant que le chauffeur qui avait l’air passablement énervé n’allait pas forcer le passage. Et à peine la rue traversée, même remarque d’un conducteur du dimanche qui manifestement ne connaissait pas le code de la route concernant la priorité due aux piétons sur les passages matérialisés. Néanmoins quand cet automobiliste mal embouché m’a lancé furibard « on dit merci ! » je n’ai pas pu me retenir et lui ai rétorqué en chantant « Merci Duc…on ou Dugland je supp…ose. On est bien peu de chose et mon amie la rose me l’a dit ce matin, tsouin tsouin ! » Ce qui a fait éclater de rire les deux aînées de mes petits-enfants, ainsi qu’un passant anonyme qui m’a dit qu’outre une très belle voix j’avais beaucoup d’humour.
@bernard | 07 mars 2017 à 16:53
Merci d’avoir rappelé qu’une fois de plus les gauchistes sont venus fausser le jeu d’une élection primaire (réservée à la droite et au centre) qui ne les concernait en rien et où nombre de droitistes ignares se sont ainsi fait prendre dans les filets dérivants de ces tricheurs et manipulateurs patentés, héritiers d’un mitterrandisme manipulateur, pervers et prêt à toutes les magouilles pour reprendre l’ascendant.
Résultat, à ce stade c’est Sarkozy le maître du jeu, Fillon a pu se maintenir uniquement grâce aux sarkozystes. Pour la suite des événements et quel qu’il soit il sera toujours le même :
Si Fillon passe le premier tour et est élu au deuxième, hypothèse peu probable, pour les législatives qui suivront ce seront les sarkozystes qui se tailleront la part du lion : l’appareil des LR est verrouillé par ces derniers. En conséquence Fillon sera contraint de mener la politique décidée par Sarkozy, donc un quasi remake de celle de 2007-2012.
Si Fillon est éliminé au premier tour ou au deuxième, naturellement les sarkozystes feront porter tout le poids de cet échec sur Fillon, et des fractures importantes apparaîtront au sein des LR. Sarkozy ou un de ses fidèles (style Baroin) s’imposera alors comme le seul sauveur de celui-ci.
Vous croyez naïvement vous être débarrassé de Sarkozy lors du premier tour des primaires, mais en réalité tel le phénix il renaîtra de ses cendres : trivialement, les c**s, comptez-vous !
@ Patrice Charoulet
Je crois que tout le monde vous plaint, déplore l’attitude de trop de jeunes envers les personnes âgées et d’automobilistes envers les piétons, et trouve que vous les avez fort bien décrits.
La droite est perdue dans tous les cas. Fillon s’est totalement décrédibilisé et ses soutiens aussi, que ce soient ceux qui lui sont restés fidèles envers et contre tout et ceux qui l’ont lâché avant de revenir. Ils ont offert la présidence sur un plateau à celui qui saura convaincre les électeurs durant le dernier mois.
Si c’est Fillon, ce qu’on ne peut toujours pas exclure en regardant la volatilité des sondages, il devra se coltiner pendant cinq ans une opposition vent debout, des syndicats qui ne lui feront aucun cadeau et la défiance populaire.
On a la droite la plus bête du monde, et heureusement j’ai envie de dire !
@ Régis ANTOINE
L’obsession est fréquemment associée à des compulsions. On parle alors d’obsession-compulsion, phénomène que l’on rencontre le plus souvent au cours de la névrose obsessionnelle ou du trouble obsessionnel compulsif, et plus rarement dans d’autres situations.
Vous voulez nous convaincre, mais pour qui voulez-vous que nous votions afin de libérer votre conscience.
Et après cela arrêtez !
——————
La presse française nous fait subir un véritable matraquage de cervelles.
Hollande et son équipe sont devenus des schizophrènes de la politique… pendant ce temps des corporations font grève et manifestent mais on n’en parle pas !
Il paraît que Fillon a fait un emprunt de 50 000 €, c’est ridicule, et qu’il ne l’aurait pas déclaré… oh… mais déclaré où ? Dans sa déclaration de fortune… Il a donc augmenté sa fortune ? Mais non, il a remboursé l’emprunt donc il n’avait pas à le déclarer… Tout cela devient une histoire hystérique comme Hollande et sa bande, il est urgent de les interner !
Fidèle lecteur de vos billets, jamais je n’ai imaginé en profiter pour réagir face à l’actualité.
Mais, devant le triste spectacle que nous offre celui qui se présente comme le seul « sauveur » de la France, je ne peux résister : à ceux qui se demandaient pourquoi tant de prétendants se bousculaient au portillon du suprême sésame de président de la République, la réponse apparaît clairement : on est entre soi pour profiter des largesses de la République ; personne ne dénoncera jamais personne, on aurait trop individuellement et collectivement à perdre.
Je souhaite vivement que nos champions qui ont montré depuis bientôt cinquante ans leur capacité « aux affaires » soient balayés dès le premier tour (à commencer par cet usurpateur de Fillon) et que du « sang neuf » nous surprenne au second tour.
@Robert Marchenoir | 07 mars 2017 à 16:59
Vous n’avez sans doute pas bien lu mon commentaire du 7 mars 2017 à 16:41. En effet, pour plus des trois quarts, il est constitué d’éléments que je n’avais pas indiqués précédemment ; le reliquat est destiné à restituer le contexte.
J’ai toujours voté à gauche, sauf bien évidemment au deuxième tour en 1969 et en 2002. Compte tenu des résultats insatisfaisants du quinquennat Hollande, je m’étais fait à l’idée de voter pour le candidat de droite au deuxième tour de la présidentielle 2017, contre Marine Le Pen. Juppé avait ma préférence, mais quand Fillon a été élu, je me suis dit qu’il était très à droite, mais qu’au moins il était honnête.
La suite de l’histoire a montré qu’il ne l’était pas, d’où mon dégoût profond.
Je suis peut-être un peu vieux jeu, mais je crois à l’exemplarité du chef.
Avant la primaire de gauche, j’hésitais entre Valls et Macron. L’affaire est maintenant entendue : je voterai Macron qui me surprend très agréablement.
J’apprécie cette combinaison entre respect des libertés, mesures favorisant le développement de l’économie, mesures de justice sociale, engagement européen.
Mon choix me vaut d’être considéré comme un affreux gauchiste par de nombreux commentateurs de ce blog et, dans le même temps, d’horrible réac de droite inféodé aux puissances d’argent par les commentateurs de Mediapart. J’assume très bien.
@Régis ANTOINE
C’est effectivement mortifère, mais de rire…
https://www.youtube.com/watch?v=Dj5s4tvA1bI
Yoh !…
A propos de Fillon et les autres et des sondages :
Dernières nouvelles sur les parrainages :
Fillon 1789 chiffre révolutionnaire
Macron 1074, 1075 avec Hollande bientôt
Hamon 1039 presqu’au niveau de Fillon si on ajoute Mélenchon
Mélenchon 356, avec son don d’ubiquité 712
Le Pen 483 elle caracole en queue, pas en tête
Le peuple et les élus semblent d’accord jusqu’ici.
——————————
@ Patrice Charoulet | 07 mars 2017 à 17:02
Comme moi vous avez sans doute été loin de la France pendant longtemps.
Il faut réapprendre à être Français.
Leçon N° 1 :
Dans le cas où vous traversez la rue légalement et où une voiture s’arrête, vous regardez en direction du chauffeur, vous levez la main à hauteur d’épaule en forme de salut et vous souriez. Si le chauffeur est poli, il lèvera un peu sa main du volant pour vous remercier de votre merci.
Leçon N° 2 :
Quand vous vous présentez vous dites, l’air sérieux : « Je suis Monsieur Charoulet » et vous vous assurez que votre vis-à-vis est prêt à vous tendre la main. Surtout ne pas arriver tout sourire, la main tendue en disant « Patrice Charoulet », ça fait américain et votre réputation est fichue. Si vous êtes dans une petite ville vous devenez « l’Américain », auquel cas il ne vous reste plus qu’à préparer votre déménagement.
Leçon N° 3 :
Avant de rencontrer quelqu’un, assurez-vous de ses titres : Docteur, Maître, Président, n’hésitez pas à donner du « Monsieur le Président », même s’il n’est que président du club de belote ou de pétanque de son quartier.
Cours à suivre…
@ Régis ANTOINE | 07 mars 2017 à 16:41
Permettez-moi un conseil : évitez de mettre une partie de vos textes en lettres grasses, pour qui lit à partir des commentaires les plus récents, vous vous trahissez et on ne lit même pas les premières lignes de vos textes, on saute directement au commentaire suivant sachant que vous êtes gauche, pardon ! de gauche…
@ kissè | 07 mars 2017 à 21:48
« …que du « sang neuf » nous surprenne au second tour. »
Oui mais quel sang neuf ?
Macron ? Hamon ? Pas possible ils n’ont pas de sang.
Marine ? Son sang n’est pas neuf, c’est celui que son père a déjà utilisé.
Il ne reste que Fillon et Mélenchon. Alors qui ?
@ Tomas | 07 mars 2017 à 20:24
« On a la droite la plus bête du monde, et heureusement j’ai envie de dire ! »
D’autres disent « On a la gauche la plus bête du monde. »
Ce qui est clair est que c’est nécessairement faux dans les deux cas, la raison étant, en fait, que nous avons « les médias les plus bêtes du monde ! ».
Et tout s’explique car ce sont eux qui « disent » !
@stephane | 07 mars 2017 à 17:26
Pas très clair votre post de Belgique, une fois ! Auriez-vous par hasard un peu trop forcé sur la bibine ? La Gueuse ou la Flamande qui tue ?
Permettez-moi M. Bilger de saluer votre respect du devoir de réserve, au-delà peut-être de vos obligations d’aujourd’hui, mais la malignité de la justice ne serait certainement pas suspectée si le « mur des cons » n’avait pas existé. Les magistrats du syndicat concerné ont malgré eux perdu le sens de la dignité et du respect attaché à la mission judiciaire qui leur incombe. Comment ne pas suspecter dès lors les conditions dans lesquelles les poursuites sont opérées à l’encontre de FF ?
Votre chronologie est certes exacte.
Cependant, comme toujours dans vos analyses politiques, il y a un grand absent.
Je dirais pour aller vite, la société civile, celle qui est séparée de la société politique et médiatique, votre acteur de référence, celle qui dans votre esprit prend toute la place.
Je ne crois pas que N. Sarkozy tire les ficelles de quoi que ce soit. Le peut-il, tant tout semble déjouer les fonctionnements habituels, mécaniques, des partis et des appareils ?
Il y a plus simplement à droite – comme à gauche, du reste – une situation totalement inédite. Les partis traditionnels sont en train d’exploser. Les cuisines électorales, quelles qu’elles soient, sont évidemment impuissantes à contenir les attentes, les exigences d’une société ignorée depuis des décennies.
Par exemple, la semaine dernière, je pense que les défections, les trahisons, la laideur des comportements ont beaucoup plus joué dans les esprits que la débâcle politique et médiatique à laquelle nous assistons depuis plus d’un mois.
Un sens commun – rien à voir avec le mouvement du même nom – disons une référence commune a été heurtée. Cette référence commune qui fait que malgré tout, en dépit de tout, contre vents et marées, on ne quitte pas un navire en perdition.
Après, oui, dans la société civile, il y a des radicalités, à droite comme à gauche.
Alain Juppé, dont le discours a été lucide, est apparu au moment des primaires, à tort ou à raison, comme le candidat de l’entre-soi. Je pense que ce positionnement lui a été fatal et que cette impression – ou cette réalité – était juste insurmontable.
@ Robert
Je reviens à votre commentaire au sujet de cette phrase du billet
« La justice n’est pas à mon sens inspirée par une malignité politique mais elle va vite, très vite. »
Là aussi, je pense qu’au-delà de la question d’une justice bolide à toute vitesse, il y a un sens commun qui est heurté.
Car enfin, la justice dont parle Philippe est tout sauf la justice que la « société civile » expérimente au quotidien quand elle a affaire à elle.
Au-delà de l’expérimentation d’une lenteur de plomb, il y a tout de même dans l’esprit commun l’espérance, la croyance en une contrepartie : la garantie d’une distance et d’une sérénité.
Les intentions de vote sont une chose, mais la volatilité de celles-ci est au moins aussi importante. Un commercial vous dira qu’il vaut mieux des commandes fermes que des promesses de vente (on a pu le constater avec nos Rafale).
Aujourd’hui la situation des principaux candidats est la suivante (article Orange)
Intentions de vote :
MLP 26%
EM 25.5%
FF 19%
BH 13.5%
JLM 12%
Electeurs sûrs de leur choix :
MLP 79%
FF 73%
JLM 59%
BH 47%
EM 45%
Les chiffres ci-dessus indiquent que EM est celui dont les électeurs sont les plus indécis, contrairement à ceux de MLP et FF dont le choix est bien arrêté quelles que soient les « révélations » qui pourraient être publiées dans les journaux qui vont chercher les sujets de leurs articles en fouillant dans les poubelles (ce qui, au passage, ne les empêche pas de toucher aussi de substantielles subventions publiques dont le montant dépasse largement la somme incriminée dans le Penelopegate).
A noter toutefois que lesdites révélations ont de moins en moins d’impact et même deviennent contre-productives, car une bonne partie des électeurs commence à s’agacer de cet acharnement malsain et manipulatoire, même s’ils n’oublient pas les faits qui sont reprochés à FF. Faits qui surgissent au plus mauvais moment, alors que pendant trente années personne ne s’était aperçu de rien. La ficelle est un peu grosse.
Pourquoi cet acharnement sur François Fillon ? Là est la question.
En fait je pense qu’il a commis deux maladresses qui peuvent expliquer le fait qu’il soit la cible d’officines hostiles à son élection :
Sans doute le fait d’afficher trop ouvertement son catholicisme ainsi que sa sympathie pour la Russie. Deux positions pas vraiment appréciées par certaines communautés (et confréries).
Hélas on ne peut pas plaire à tout le monde. C’est particulièrement vrai en politique.
@stephane
Vous avez la bonté de me questionner sur mes boissons. Je m’empresse de vous répondre.
N’aimant ni la bière, ni le vin, ni les alcools forts, je ne bois que de l’eau.
Une information en passant. Le docteur Destouches (vrai nom de Céline) avait un seul surnom dans son quartier, parce qu’il recommandait cela à tous ses patients : « Pas d’alcool, pas de tabac et pas de café ». Il se trouve que j’applique la même règle depuis des lustres et que je m’en porte bien. Il va sans dire que je réprouve complètement les horreurs racistes et délirantes dans lesquelles il est tombé. Je précise aussi, en passant, que La Fontaine est cent fois supérieur à cet écrivain-là, très surfait.
@Mary Preud’homme
Donc, de quel Sarkozy parlez-vous, celui qui a quitté la politique ou le vrai, c’est-à-dire celui qui a changé pour la quinzième fois ? Là je pense que vous aviez compris (comme le Général).
Et l’autre point, quand j’entends Macron (un peu trop souvent présenté comme le nouveau Sauveur), dont les gens vont finir par se lasser et qui va finir par se prendre pour Kennedy, je pense à Ma crotte (qui est un terme affectueux en Belgique, mais pas en France) d’où un questionnement sur ce que la politique de Ma Crotte (Macron) peut être, mais là chacun peut avoir une idée, et naturellement c’est le bon pied qui doit aller dedans.
Plus clair ?
Bref Ma Crotte est affectueux en Belgique, mais ce n’est pas une raison pour envoyer un tweet. Quoique, Caroline Fourest, Ma Crotte, cela aurait du style.
@Patrice Charoulet
Je n’ai pas compris votre désarroi. Vu les exemples politiques qu’on a, les citoyens s’adaptent.
Vous auriez pu envoyer un signe sympathique au chauffeur, non, déjà il ne vous a pas écrasé… même si comme Fillon vous respectiez la loi et que vous aviez le droit de passage et la priorité.
Si ce n’était pas une berline allemande, apparemment, on ne vous a pas traité de raciste, c’est déjà cela.
Et pour y revenir, si vous étiez sorti du bistrot, ça aurait roulé sur Charoulet, mais votre post, peu compréhensible par moi, me donnait l’impression que vous vous étiez octroyé un remontant après vos émotions, avant de nous en faire part.
Et attendez l’arrivée en tête de Fillon le 23 avril, il va falloir vous barricader chez vous, car ce qu’un peuple vote, les casseurs, la racaille le font payer dans la rue. Rangez votre voiture au garage.
Fillon ne sera jamais otage des sarkozystes. Il est trop intelligent et lucide pour cela. Il sait parfaitement qui est le commanditaire du complot dont il subit les foudres, et dont il vient à nouveau d’être victime ce mercredi dans le Canard enchaîné.
Des sous-fifres du complot demandent à Fillon de renoncer à la candidature à la présidentielle au motif qu’il serait mis en examen. On oublie que Sarkozy se présentait la fleur au fusil à la présidentielle, doublement dans cet état. Fenech s’offusquait quand la justice s’acharnait sur Sarkozy, et jubile à présent quand elle cible Fillon dont il demande sans fin le retrait (deux poids, deux mesures…). Au moins, sur ce point, lui et Morano cesseront d’importuner après le 17 mars.
Ayant été présent au Trocadéro, j’ai manifesté mon soutien à Fillon pour qu’on ne dicte pas de l’extérieur un candidat improvisé, non légitimé par la primaire, sur le fondement d’une machination bien ourdie.
J’ai vu avec stupéfaction sur la scène, face à la Tour Eiffel, cette pléiade de sarkozystes affichés en rang d’oignons aux côtés de l’ex-Premier ministre. Pendant son discours, Fillon a rendu hommage à trois d’entre eux (Chatel, Baroin, Ciotti). Je me suis interrogé sur cette présence massive. Le Canard enchaîné d’aujourd’hui apporte la réponse. C’était la contrepartie d’une proposition que Sarkozy a faite à Juppé pour qu’il puisse remplacer Fillon au pied levé : « tu es désigné si tu obtempères à mes conditions, sinon tous mes suppôts seront—sois-en assuré—sur la scène du Trocadéro aux côtés de Fillon. » Juppé, droit dans ses bottes, refusa l’oukase de mainmise sarkozyste.
Tant qu’il n’a pas été élu, Fillon fera semblant d’accepter l’ascendant du « parrain » (expression empruntée à Philippe Bilger) et de son équipe. Mais s’il est élu, il remettra—sans nul doute—les pendules à l’heure, conscient qu’il suffit que les ficelles soient tirées.
P.S. : Juppé a, à cette occasion, habillé Baroin (viré en 1995 avec les ‘juppettes’…) pour l’hiver : « Moi, je n’ai pas une bonne opinion de Baroin. Il n’a pas d’idées et il ne travaille pas… »
Philippe Bilger, apparemment favorable au putsch et à la piste Juppé, voudra bien par ailleurs nous expliquer comment il comptait « remplacer un mec soupçonné d’emplois fictifs par un mec qui a été condamné pour emplois fictifs. » (Canard enchaîné)
F. Fillon otage de sarkoTchev !
C’est ainsi ! N. Sarkozy semble savoir qui est, exactement, F. Fillon…
Et le rassemblement du Trocadéro en était une preuve.
N. Sarkozy qui n’est pas le dernier-né (bonjour Penelope)
de la politique savait que cela lui redonnerait un peu de couleur.
Et c’est ainsi que cela fut.
Sinon, il paraît qu’il a parlé de Jeanne d’Arc ?
Ce Monsieur Fillon a un problème. Ah ! la rédemption par le feu… de la sanguinaire Jeanne !
@ Mariane
Vous êtes à vous seul, une véritable invitation à la haine raciale.
Mais qui s’en soucie alors que votre champion est le plus grand militant pour le vivre ensemble que la France ait porté depuis longtemps puisqu’il a réussi l’exploit de faire tomber le masque de la chrétienté en trois mois !
La campagne commence, j’attends avec impatience le moment où F. Fillon va expliquer son programme, soit qu’après s’être payé un manoir dans la Sarthe grâce à l’argent public pris en contrepartie du travail acharné de son épouse, il est hors de question qu’il donne le moindre sou en retour pour aider les petits revenus de ce pays qui devront se serrer la ceinture pendant les cinq années à venir !
Et à qui va-t-il expliquer cela ? Notamment à la blonde Marine qui lui répondra que le cousin de la nièce du beau-frère du jardinier de sa voisine n’arrive pas à trouver un job malgré une licence en psychologie des tardigrades qui lui donne assez de compétences pour balayer nos rues, et qu’il faut, parce qu’il est plus chrétien que le pape lui-même et qu’elle n’a plus de poste d’assistant parlementaire à proposer, lui créer d’urgence un emploi de professeur, grâce auquel il pourra passer ses journées, au mieux, à se couper les ongles des pieds, au pire, à dénoncer à la police la graine de terroriste qui a oublié sa trousse à la maison pour la troisième fois dans le mois !
Et dans les deux cas, vu qu’on est chez nous, eh ben, c’est nous qu’on paie !
Vous savez quoi : je vais me régaler…
Nouvel épisode du Cornard déchaîné : FF n’a pas déclaré un prêt privé !
Cet acharnement pestilentiel contre Fillon prouve enfin que ceux qui parlaient de machination politico-merdiatique orchestrée par l’Elysée avaient bel et bien raison, le complotisme a bon dos !
« François Fillon otage des sarkozystes ? »
Voilà une question qui mérite d’être replacée dans sa temporalité.
S’il s’agit du présent, il est clair qu’elle doit se formuler à l’inverse.
Ce sont les sarkozystes qui sont otages de Fillon. Ils n’ont pas le choix, et d’ailleurs le bureau politique des LR soutient à l’unanimité F. Fillon. J’ai trouvé cette spontanéité de l’unanimité savoureuse.
Fillon président, il y aura des postes de tous niveaux à se partager, et l’avenir sera rose (si je puis dire) pour tous, sarkozystes et autres. Il faut donc impérativement que Fillon l’emporte et pour cela un soutien sans faille, médiatiquement unanime, est indispensable.
Sarkozy n’est plus dans la partie depuis dimanche, Fillon a pris définitivement la main dans cette campagne où tous, d’accord ou pas, devront le suivre, et parfois l’anticiper sous peine de suicide électoral aux législatives.
Les transfuges vers Macron sont trop nombreux pour espérer obtenir ne serait-ce qu’un strapontin en cas de victoire de celui-ci, et quel intérêt aurait-il à payer des transfuges sans valises ?
C’est pour les législatives que la question de savoir qui est l’otage de qui se pose. Si Fillon l’emporte il aura intérêt à ne pas refaire l’erreur de Hollande qui confia les investitures de députés à Martine Aubry, sa pire ennemi, qui ne s’est pas privée de l’affaiblir en favorisant les écolos et ceux dont elle savait qu’ils deviendraient des frondeurs.
Pas de faiblesse pour ceux qui auront flotté et ont douté de Fillon pendant cette période. Fillon devra éliminer des listes de candidats tous ceux, sans exception, qui n’ont pas été fidèles dans la tourmente, qui se poursuit d‘ailleurs.
Il lui faudra anticiper tout mouvement potentiel de frondeurs, il y aura tellement à réformer qu’il ne pourra avancer (et nous avec) qu’avec une adhésion sincère sans arrière-pensées des députés.
Il lui faudra donc bien être prudent pour ne pas devenir l’otage des sarkozystes ou des juppéistes. Mais ces derniers seront déjà partis probablement chez Macron.
Je suis curieux de voir comment Macron, s’il est élu, règlera cette question et gèrera les transfuges qui se bousculent devant sa porte. Un traître redevenant un traître dès que l’occasion se présente, vieille règle des relations humaines… Mais c’est un autre sujet.
Ceci dit l’avenir étant imprévisible, il se peut que Marine, si elle a les parrainages, ce que je souhaite, l’emporte, déjouant les sondages, qui sont de moins en moins des pronostics.
Les sondages donnent Marine à 26 %, j’ai parié avec mon entourage qu’elle dépasserait les 30 %, en général je ne parie que si je suis sûr de gagner (prudence élémentaire). Je souhaite me tromper pour une fois, en espérant son élection au premier tour.
En cette journée des Droits de la Femme, j’abonde dans la doxa ambiante, et chose curieuse, cela ne m’est pas pénible.
On a le droit de sourire, même sur des sujets sérieux !
Les choses sont maintenant claires. Il n’y aura pas de plan B ou J ou X et François Fillon sera bien le candidat LR à la prochaine présidentielle. Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le regrette, il en est ainsi et il convient donc de composer avec cette situation.
Alors, à quelques semaines seulement de cette échéance électorale, il serait peut-être grand temps de siffler la fin de la récréation, d’entrer véritablement dans cette campagne, qu’il soit enfin débattu des véritables enjeux de cette dernière et que celle-ci ne soit plus polluée par des sujets bien éloignés des préoccupations quotidiennes des Français et du redressement nécessaire de notre pays.
@ Tomas 07/03 20:24
La droite la plus bête du monde, dites-vous ? Mais que dire alors de la gauche, incapable apparemment de tirer profit de cette situation, car vous n’allez pas me démontrer qu’EM est de gauche ?
@ Claude Luçon 08/03 00:37
Votre leçon n°3 me rappelle mon professeur de droit constitutionnel qui, entrant en cours, nous donnait ce conseil : « Si vous rencontrez un Français que vous ne connaissez pas, saluez-le en lui disant bonjour Monsieur le Président, car tout bon Français qui se respecte est obligatoirement président de quelque chose ».
@ Véronique Raffeneau | 08 mars 2017 à 05:57
Je constate que nos analyses convergent et diffèrent de celle de Monsieur Bilger. J’ai pour lui le plus profond respect, mais en ce qui concerne le dossier Fillon vu sous l’angle judiciaire, il me semble qu’effectivement il soit un défenseur de l’institution à laquelle il a appartenu, plus qu’un critique. Ce que je comprends parfaitement et ne saurais lui reprocher.
Toutefois, chaque citoyen a le droit de se poser des questions sur cette application accélérée de la procédure judiciaire. Au-delà de l’aspect éthique où Monsieur Fillon montre son intérêt pour l’argent, ce que l’article du Palmipède de ce matin tend à confirmer, restent en suspens d’autres aspects strictement juridiques que la plupart des médias s’évertuent à escamoter.
Vient de paraître sur le site de Causeur un billet de Stanislas François, avocat et enseignant à l’Université catholique de Lyon.
Il livre une analyse juridique détaillée qui me semble mériter attention, soit pour être démontée, soit pour être confortée. Mais je n’ai pas les compétences suffisantes pour la mettre en pièce. Elle me semble toutefois et de prime abord assez bien fondée.
A lire ici : http://www.causeur.fr/justice-independance-calendrier-fillon-examen-43121.html?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=a828eaa0d9-Newsletter&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-a828eaa0d9-57538953
@ Michel Deluré
Heureusement pour la droite la plus bete du monde, la gauche ne vaut pas mieux en effet, je suis bien force de le reconnaitre. Mais elle n’avait pas un boulevard devant elle a l’automne !
Non M. Macron n’est pas vraiment de gauche, nous sommes d’accord, c’est l’homme de la synthese capable de ranger sous sa banniere Patrick Braouzec et Alain Madelin. Ceux qui souhaitent un president rassembleur devraient voter pour lui, il y en a presque pour tous les gouts !
@ Achille
L’electorat de M. Macron reste en effet volatil, mais cette volatilite ne se degrade pas depuis deux mois, ce qui est plutot bon signe pour lui. S’il ne commet pas d’erreur majeure (il s’est deja tire sans degats du guepier de sa declaration d’Alger, vous noterez), il a toutes les chances d’etre elu. Et nous aurons ensuite un joli gouvernement de coalition associant le centre-gauche et le centre-droit.
N’oubliez pas qu’un de ses principaux conseillers est Gerard Collomb, pour se faire elire a la mairie de Lyon en etant socialiste il en faut du talent politique, il est a bonne ecole de ce point de vue !
@Régis ANTOINE | 07 mars 2017 à 23:53
« J’ai toujours voté à gauche… Juppé avait ma préférence, mais quand Fillon a été élu, je me suis dit qu’il était très à droite, mais qu’au moins il était honnête. La suite de l’histoire a montré qu’il ne l’était pas, d’où mon dégoût profond. Je suis peut-être un peu vieux jeu, mais je crois à l’exemplarité du chef. »
Ce n’est pas que vous êtes vieux jeu : c’est que vous êtes de gauche… Vous n’avez pas compris qu’il est impossible d’être honnête quand on fait partie de la machine étatiste-fonctionnariale. Quand on rentre dans la mafia, on devient un mafieux.
C’est ce que ne comprennent pas tous ceux qui protestent que « la plupart des fonctionnaires sont honnêtes et dévoués ». Ce n’est pas une question de qualités personnelles. La participation à un système d’oppression et de rapine rend complice de l’oppression et de la rapine, c’est aussi simple que ça. Après, il y a évidemment des degrés dans la complicité.
Et surtout, il y a la volonté, ou non, de changer le système, puisqu’à moins d’une révolution hypothétique (qui n’est d’ailleurs pas désirable, étant donné ses effets), c’est la seule voie de sortie.
François Fillon est un salopard, si vous voulez, mais c’est le seul salopard qui se soit prononcé pour l’éradication de la saloperie. Il reste à voir s’il appliquera ses intentions une fois élu, si toutefois il l’est, mais enfin on est bien obligé de constater que c’est précisément parce que ses résolutions anti-saloperie semblent sérieuses, que le système des salopards a entrepris de le détruire.
François Fillon a déclaré « Je supprimerai la quasi-automaticité des remises et aménagements des peines de prison. »
Quelle folle imprudence de sa part !
@ Claude Luçon
Nous n’avons pas les meilleurs médias du monde, mais pas non plus les pires, au moins il n’y a pas de Sun chez nous par exemple.
Trop facile d’accuser les medias de ce qui arrive, si M. Fillon avait ete blanc bleu dans l’affaire de l’emploi fictif de son epouse il n’aurait pas eu de difficulte a faire la preuve de sa bonne foi.
On ne peut leur reprocher d’avoir fait tomber le faux masque de modestie et de probite provinciales de bon aloi d’un homme aimant en realite passionnement l’argent et le luxe.
On peut en revanche leur reprocher leur complaisance generale avec les hommes politiques du mainstream, et notamment leur absence de pugnacite lors d’interviews qui se transforment trop souvent en simples tribunes.
@Claude Luçon | 08 mars 2017 à 00:37
« Leçon n° 2 : Quand vous vous présentez vous dites, l’air sérieux : « Je suis Monsieur Charoulet » et vous vous assurez que votre vis-à-vis est prêt à vous tendre la main. Surtout ne pas arriver tout sourire, la main tendue en disant « Patrice Charoulet », ça fait américain et votre réputation est fichue. Si vous êtes dans une petite ville vous devenez « l’Américain », auquel cas il ne vous reste plus qu’à préparer votre déménagement. »
Ah, voilà. Je dois être américain, alors. J’ai toujours trouvé incroyablement impoli de se présenter en disant qu’on est « Monsieur Marchenoir ». C’est à l’autre de vous donner du Monsieur, pas à vous-même. Votre interlocuteur voit bien si vous êtes un monsieur ou une dame, il n’est nul besoin de le préciser.
Sauf si, bien sûr, on tient à montrer par là sa nostalgie de ne pas pouvoir se présenter comme « le comte de Marchenoir », mais alors il faudrait veiller à mettre en sourdine toutes les salades sur les « valeurs républicaines », « l’égalité », les « valeurs » et le « vivre-ensemble ».
En plus, je tends la main en public. Alors que vous m’apprenez que la conduite correcte consiste à se comporter, justement, comme le duc de Bourgogne, et à attendre que les manants alentour manifestent, eux, la volonté de vous tendre la main. Toute une vie passée dans l’erreur…
Remarquez, ce que vous nous dites là est raccord avec la « nouvelle politesse », qui consiste à insulter les gens après avoir fait semblant d’être poli avec eux, en les laissant traverser la rue sans les écraser.
Tous ces gens-là pensent visiblement que la politesse est une arme de plus dans le combat de tous contre tous, alors que c’est précisément le contraire. D’où le fameux « bonjour, d’abord » apparu il y a un certain temps, autre façon passive-agressive de dire « bonjour, ta gueule ».
Cette expression est applicable en deux circonstances : à titre préventif, lorsqu’on veut signifier « moi je dis bonjour, c’est pas comme tous ces connards qui oublient de dire bonjour », ou bien à titre défensif, lorsqu’on veut signifier à l’interlocuteur qu’il aurait dû, lui, commencer par dire bonjour. Comme si le « bonjour, ta gueule » ne réduisait pas à néant toute prétention à la politesse.
Il va de soi qu’un piéton qu’un automobiliste laisse passer n’a nullement à remercier. D’abord parce que c’est impossible : comment peut-on « dire merci » à quelqu’un qui est à dix mètres, hermétiquement enfermé dans une carcasse en acier insonorisée et environnée d’une circulation bruyante ?
Ensuite parce que personne ne mérite de remerciements pour ne pas écraser son prochain sous une tonne d’acier. C’est tout de même la moindre des choses. Si le piéton fait un petit signe pour remercier, c’est bien, mais s’indigner parce qu’il ne le fait pas, c’est prouver la malignité de son intention première.
Le faible n’a nullement à remercier le fort de ne pas faire un usage imprudent et malveillant de sa force. Un vieillard qui hésite à traverser la rue n’a nullement à remercier un homme dans la force de l’âge qui prend soin de ne pas mettre en danger la vie d’autrui, alors qu’il lui serait tellement facile d’abaisser sa semelle de cinq millimètres en faisant semblant de n’avoir rien vu.
Les gens semblent avoir oublié que faire son devoir est la moindre des choses. Ne pas saloper le travail, se comporter correctement est devenu tellement exceptionnel que certains s’imaginent que cela mérite des remerciements.
Le comportement agressif des conducteurs qui se permettent d’insulter des inconnus, en l’absence des remerciements qu’ils croient mériter, montre bien la vilenie de leur caractère et leur dangerosité au volant. Cela détruit toute la valeur du geste précédent. Cela montre bien que leur intention n’est nullement de contribuer à rendre la route plus sûre. Quelqu’un qui se permet, de l’intérieur d’un engin qui est potentiellement une arme mortelle, d’insulter des gens qui n’ont que la fuite pour se protéger, de surcroît quand ce sont des vieillards, manifeste en réalité sa propension à utiliser son auto comme moyen de chantage, de menace et de meurtre.
Si vous ne dites pas merci, alors il se pourrait bien que je vous roule dessus : tel est le message. Si quelqu’un voit un rapport avec la « politesse », j’aimerais bien entendre ses explications.
@ Tomas | 08 mars 2017 à 13:53
Vous avez votre point de vue, j’ai le mien.
Tout part de le presse, TV et radio c’est là que nous nous informons tous. Ce sont les médias qui conditionnent la réflexion des pékins que nous sommes d’après eux.
Vous êtes de gauche, pour moi par exemple c’est une maladie, une sorte d’anémie !
Lisant notre presse de l’étranger j’ai souvent pris en défaut nos journalistes et intellectuels de gauche d’écrire des horreurs inexistantes.
Je vous le prouverai !
@ Michel Deluré | 08 mars 2017 à 09:25
Merci !
Je me sens flatté d’avoir eu une pensée du niveau d’un professeur de droit constitutionnel.
En échange, pour vous montrer que nos profs d’écoles d’ingénieurs ne manquaient pas d’humour non plus, voici ce que nous déclara notre prof d’histoire et géographie, à Chalons alors sur Marne, en rentrant dans l’amphi où nous étions soixante :
L’air grave, inhabituel chez lui dont nous adorions les cours surtout pour la façon dont il les présentait, après nous avoir observé une minute ou deux en silence total il nous dit :
« Messieurs vous êtes foutus ! »
Silencieux à notre tour, pris de court, notre major de promo lui demanda : pourquoi ? Réponse :
« Le gouvernement vient de décider d’installer l’Ecole d’Officier d’Artillerie à Chalons, les belles-mères chalonnaises vont avoir un nouveau terrain de chasse vous n’aurez plus l’exclusivité ».
@ Robert Marchenoir | 08 mars 2017 à 14:58
Là, vous êtes parti en roue libre, on vous a perdu.
« Un vieillard qui hésite à traverser la rue n’a nullement à remercier un homme dans la force de l’âge qui prend soin de ne pas mettre en danger la vie d’autrui… » (Robert Marchenoir)
Quoique :
https://www.youtube.com/watch?v=DTMHLTvyn3w
« La tyrannie du faible sur le fort : la seule qui dure », Bob !
C’est, aussi et surtout, valable en politique…
@Claude Luçon
Cher ami,
Vos trois conseils d’hier me vont droit au coeur. Je vous en sais gré.
Touchant le deuxième, j’ignore quels sont les (bons) usages aux Etats-Unis.
En France, et en langue française, voici mon humble avis.
Quand on s’appelle Claude Luçon et qu’on se présente à quelqu’un, de vive voix, le bon usage est de dire : « Claude Luçon ». On pourrait, à la rigueur dire : « Luçon ». Quand on a vingt ans, au cours d’une soirée entre étudiants, on peut dire : « Claude ».
Quand on est illettré et que l’on ne connaît pas les bons usages, on dit : « Monsieur Luçon » ou, le comble de l’abomination : « Monsieur Luçon Claude ».
Touchant votre premier conseil, je ne le suivrai pas. Je suis pour la multiplication par mille des radars mobiles et invisibles, pour le retrait de permis d’un million de chauffards criminels ou délinquants.
Une information curieuse : Me Goldnadel, dans son très bon dialogue avec notre hôte, dit qu’il refuse de défendre les meurtriers chauffards. Il est terrifié par ce qui se passe sur les routes. Moi aussi. En tout cas, moi, après cinquante ans de conduite, je n’ai pas encore eu un seul P.V.
J’ajoute que le piéton est toujours prioritaire et qu’on n’écrase pas un piéton sous tel ou tel prétexte.
Pour le troisième conseil, je le suis en partie, sauf pour les médecins. Quand on est docteur en droit, ès lettres ou ès sciences, a-t-on droit à « Bonjour docteur » ?
Un médecin est un homme qui a fait des études longues, difficiles et qui méritent mon respect, j’ai d’ailleurs les plus grands égards pour lui, mais moi, je dis : « Bonjour, Monsieur ».
Aux anciens,
Présentation.
Il ne m’était jamais venu à l’esprit de me présenter en disant « Patrice Charoulet » ou « monsieur Charoulet »…
Pour deux raisons,
1/ je ne m’appelle pas Charoulet,
2/ j’ai peur qu’un lecteur de ce blog me dise « ah c’est vous ».
Je rassure également d’autres, il en est de même pour Luçon ou Marchenoir.
Le problème est pour Le Maire, le traître.
« Monsieur Le Maire » « ah bon, de quelle ville » ; gros traître lui irait mieux.
Je tiens pour de francs sal… tous ceux qui ont lâché F. Fillon, en tête Thierry Solère, le plus haïssable de tous (alors qu’il était le plus sympathique).
FF. a eu la seule vraie attitude possible et a montré la fermeté de l’homme d’Etat devant la tempête. Il a toutes les chances de gagner la bataille du premier tour s’il persévère et sait habilement argumenter en montrant un peu plus de chaleur et en évitant de s’excuser à chaque instant.
Face aux moulins à vent pseudo-socialauds, cela n’a rien d’impossible.
@tous
J’attire, une nouvelle fois, l’attention de chacun sur les parrainages reçus par le Conseil consitutionnel.
A quelques jours de la fin, voici les candidats certains de pouvoir concourir : Arthaud, Dupont-Aignan, Fillon, Hamon, Macron.
Il semble que ces deux-ci vont pouvoir atteindre 500 sous peu : MLP (483) et… Asselineau (480) !
En revanche, pour Mélenchon (356), ce n’est pas gagné.
Tous ces chiffres, qu’on ne méditera jamais assez, vont bouleverser la campagne, qui va connaître bien des coups de théâtre.
J’attire spécialement l’attention sur la présence d’Asselineau et de Dupont-Aignan, qui pourraient bien, après les débats télévisés, écorner le score de MLP.
Quant à l’absence de Mélenchon, elle reboosterait Hamon.
Toutes les cartes seraient rebattues.
Enfin, tous ceux que je n’ai pas cités sont d’ores et déjà éliminés de la course.
@ Robert Marchenoir et à tous
« Si vous ne dites pas merci, alors il se pourrait bien que je vous roule dessus : tel est le message. Si quelqu’un voit un rapport avec la « politesse », j’aimerais bien entendre ses explications. »
Vous avez parfaitement montré la perversion de la politesse. Tout cela est bien pire que la grossièreté voire la vulgarité, c’est pervers.
Je crois qu’on a toujours perverti des choses en leur contraire. Je me méfie donc souvent de ceux qui proclament, surtout avec des airs autoritaires, des valeurs ou édictent les rites, soupçonnant une forte probabilité de piège.
En valeur me viennent à l’esprit l’amour des chrétiens, la fraternité des révolutionnaires, le courage des soldats fanfarons, le pacifisme de gens qui sont en fait des lâches, l’esprit d’entreprise de planqués, l’esprit de service public de qui a oublié le public. En rite les salles d’attente où le médecin ne se prive pas de vous faire attendre mais qu’il vous reprochera d’occuper si voulant bien faire on est arrivé quelque peu en avance.
Je vais arrêter là car il y aurait trop à dire, je ne vais pas faire d’interminables listes comme autrefois les dames japonaises sur des réalités plus poétiques.
Les gens ont tendance à abuser de leur force, on ne dit pas traiter cavalièrement quelqu’un pour rien.
Le processus de perversion des valeurs et des rites est plus subtil, pourquoi, quand et comment combattre cette tendance ?
Je vous pose la question ainsi qu’aux autres.
@ stephane
« Je n’ai pas compris votre désarroi. Vu les exemples politiques qu’on a, les citoyens s’adaptent », dites-vous à Patrice Charoulet.
Mais il est normal qu’une victime ressente du désarroi. Bien sûr, les gens ont tendance à transférer l’oppression qu’ils subissent comme à imiter les mauvais exemples. Mais il faut comprendre que même un physicien ne sera pas moins blessé, pour connaître scientifiquement la combustion, qu’un autre brûlé à sa place.
@ Alex paulista
Qu’avez-vous voulu dire à Robert Marchenoir déplorant la perversion de la politesse, c’est de l’humour car « roue libre » à propos des automobilistes ?
@Robert Marchenoir | 08 mars 2017 à 13:50
« …la machine étatiste-fonctionnariale […] système d’oppression et de rapine »
Je conçois tout à fait que l’on puisse débattre des missions à confier à la fonction publique et, une fois le périmètre défini, discuter du nombre de fonctionnaires nécessaires pour remplir les missions retenues.
Mais vous ne vous inscrivez pas dans ce cadre. Votre haine des fonctionnaires revêt une dimension pathologique. À croire que dans votre jeunesse un fonctionnaire vous a piqué votre petite amie et que cela vous a traumatisé à vie !
Considérer que tous les fonctionnaires (il y en a 5,4 millions) sont complices d’un « système d’oppression et de rapine » révèle une véritable abolition du discernement.
@ Robert
« Il me semble qu’effectivement il (Philippe Bilger) soit un défenseur de l’institution à laquelle il a appartenu, plus qu’un critique. »
Je ne pense pas qu’on puisse faire le reproche à Philippe Bilger d’être plus un défenseur de l’institution judiciaire qu’un critique.
Philippe Bilger a été le seul haut magistrat à questionner, évaluer, apprécier, critiquer publiquement l’institution à laquelle il a appartenu, y compris quand il était en fonction. C’est pour cette raison que sa parole, à mes yeux, compte énormément.
J’ai seulement écrit que la justice (Parquet National Financier, juges d’instruction spécialisés dans les affaires dites sensibles) dont parle Philippe Bilger n’est pas la justice que le justiciable lambda est amené à expérimenter au quotidien.
Qu’on le veuille ou non, cet écart – gigantesque – compte aussi dans l’appréciation que chacun peut avoir de ce qu’il est convenu d’appeler depuis la fin des années 80 « les affaires ».
Par ailleurs, quand Philippe Bilger écrit :
« La justice n’est pas à mon sens inspirée par une malignité politique mais elle va vite, très vite. »
Honnêtement, je lis : « …elle va vite, trop vite. »
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article publié dans Causeur que vous nous avez proposé.
Je ne maîtrise pas suffisamment les arcanes du droit pour contester ou approuver le propos juridique de Stanislas François.
Où je rejoins l’auteur c’est quand il interroge la notion d’indépendance de la justice utilisée mécaniquement, comme une sorte de mantra.
Dans l’affaire qui nous occupe, ce qui interroge et heurte le sens commun est le sentiment, l’impression d’une confusion des genres et des temps.
Quand le PNF se saisit à toute allure, pratiquement dans à peine les 24 heures qui suivent la publication du Canard enchaîné, l’impression qui domine est celle d’un PNF se fondant à toute vitesse dans la roue médiatique et se confondant avec elle.
Il en est de même avec la convocation des juges délivrée pratiquement en 24 heures après l’ouverture d’une information judiciaire, convocation qui semble être programmée, fondue dans la roue du calendrier politique et électoral.
On a du mal à imaginer que l’affaire qui selon le PNF relève des « affaires qui sont ou apparaîtraient d’une grande complexité, en raison notamment du grand nombre d’auteurs, de complices ou de victimes ou du ressort géographique sur lequel elles s’étendent » (compétence du PNF) ne demande aux juges d’instruction que 24 heures d’analyse du dossier pour décider ainsi d’une convocation express en vue d’une mise en examen.
Cette impression persistante d’une confusion des genres et des temps médiatique, politique et judiciaire interroge sur les indépendances des uns vis-à-vis des autres.
M.Delanoë soutient M.Macron. Bonne nouvelle ! Après M.Bergé, ex-mitterrandolâtre, après le socialiste Huchon, après Orsenna, au premier rang des meetings et ex-plume de Mitterrand. Que les deux cents personnalités socialistes qui soutiennent M.Macron se déclarent et le plus tôt sera le mieux. Cela va compenser très largement « l’offre d’alliance » du très isolé et sans troupes Bayrou.Il faut que l’électorat comprenne enfin l’évidence, pour moi aveuglante, que Macron est le moyen pour Hollande de se survivre, alors que la majorité des Français en avaient assez de la gauche.
Ouvrons les yeux !
@ Patrice Charoulet | 08 mars 2017 à 16:09
Je parlais par expérience personnelle.
Au médecin je dis « Bonjour Docteur » pas en pensant à son titre mais au fait que, dans le populaire, docteur est généralement synonyme de médecin.
Sinon il faudrait donner du Docteur à un tas de gens : en Droit, en Sciences, en Pétrophysique… Même pour les autres il faut du temps pour obtenir un doctorat.
La loi ne nous oblige en aucun cas à remercier un automobiliste qui s’arrête pour nous laisser passer sur un passage clouté ou un zèbre, il y est obligé par la loi. C’est une simple question de société, les Français ne sont pas très attachés à la loi, sauf quand elle est à leur avantage.
Le nombre impressionnant de panneaux disant « Défense de… » sont en général interprétés comme une autorisation, chez nous.
Pas que chez nous d’ailleurs, à bord d’un taxi à Naples, faisant remarquer au chauffeur en pointant le panneau qu’il entrait dans un sens interdit, il répondit « Oh ! Ce n’est qu’un conseil ! ». Ou peut-être s’agissait-il des mauvaises habitudes prises au temps du royaume des Deux-Siciles, après tout chez eux « il male francese » (la syphilis) est supposé être un héritage des Angevins qui les gouvernaient.
@ Robert Marchenoir | 08 mars 2017 à 14:58
Je voulais simplement être ironique, pas soumettre un sujet de dissertation à nos amis commentateurs.
J’espérais un commentaire amusant du genre de celui de Michel Deluré du 8 mars 2017 à 09:25, on est beaucoup trop sérieux sur ce blog.
@Régis ANTOINE | 08 mars 2017 à 23:24
« Je conçois tout à fait que l’on puisse débattre des missions à confier à la fonction publique et, une fois le périmètre défini, discuter du nombre de fonctionnaires nécessaires pour remplir les missions retenues. Mais vous ne vous inscrivez pas dans ce cadre. Votre haine des fonctionnaires revêt une dimension pathologique. À croire que dans votre jeunesse un fonctionnaire vous a piqué votre petite amie et que cela vous a traumatisé à vie ! »
Mais oui bien sûr… Les stato-gauchistes dans votre genre débordent d’amour pour le genre humain, nous savons cela.
Naturellement, seul un diffamateur comme vous peut prétendre que je hais les fonctionnaires, mais puisque vous y tenez : c’est très bien, la haine. Qu’avez-vous contre la haine ?
Toute la question réside dans le discernement. Il faut haïr ceux qui le méritent. Ce n’est pas donné à tout le monde.
Par exemple, haïr les tripoteurs, les menteurs, les manipulateurs et les calomniateurs dans votre genre me paraît très sain. C’est l’indulgence à l’égard de gens comme vous qui me paraît regrettable.
Je ne hais pas les fonctionnaires, mais je hais les gauchistes comme vous qui défendent le système fonctionnarial, les falsificateurs qui s’empressent de diffamer le caractère de leurs adversaires faute de pouvoir réfuter leur critique d’un programme politique. Cela me paraît la moindre des choses. C’est ce qui distingue l’homme civilisé du singe anarchiste, le brave homme du voyou en costume (ou en jogging, hein : la racaille stato-gauchiste se rencontre sous des accoutrements multiples).
Maintenant, si vous avez des arguments basés sur des faits pour nous démontrer que le « modèle » stato-gauchiste à la française n’est pas un système d’oppression et de rapine, qui vous empêche de les exposer ici ?
Je constate que comme tous les membres du parti fonctionnarial, vous défendez l’irresponsabilité des fonctionnaires : leur participation au système qui les fait vivre ne les rendrait pas complice de ses méfaits.
C’est bien le problème. C’est bien parce que vous et vos pareils avez réussi à instiller cette mentalité détestable dans le corps fonctionnarial, et par extension à toute la nation étant donné le poids de ce dernier, que l’anti-modèle fonctionnarial français doit être éradiqué sans pitié.
Et avec haine, si c’est nécessaire — et amusant.
@Robert Marchenoir | 09 mars 2017 à 14:49
Votre délire confirme mon diagnostic précédemment formulé à propos de la dimension pathologique de votre haine des fonctionnaires (catégorie à laquelle je n’ai jamais appartenu).
Vous savez éructer et injurier, mais vous êtes apparemment incapable d’argumenter.
Vous prétendez que je suis « un diffamateur, un tripoteur, un menteur, un manipulateur, un calomniateur ».
Votre cerveau embrumé vous conduit à des élucubrations du type « modèle stato-gauchiste » pour lesquelles une recherche Google indique « aucun résultat trouvé ».
S’il vous arrive d’avoir des éclairs de lucidité au milieu de vos délires, je vous invite à prendre en considération les points suivants :
* la plupart des pays ont des fonctionnaires ; le complot serait-il mondial ?
* en France, les régions de droite, les départements de droite, les villes de droite ont des fonctionnaires.
Puisque, d’après vous, les fonctionnaires sont complices d’un système d’oppression et de rapine, expliquez-nous concrètement comment ça se traduit de la part d’un agent d’état civil, d’un cantonnier, d’un douanier, d’un gendarme, d’un percepteur, d’un policier, d’un médecin hospitalier, d’une infirmière, d’une aide-soignante, d’un ingénieur des ponts et chaussées…
Puisque Philippe Bilger qui nous accueille sur son blog est aussi un ancien fonctionnaire, dites-nous quelle part il a prise à l’oppression et à la rapine.
@Régis ANTOINE | 10 mars 2017 à 16:32
« Vous savez éructer et injurier, mais vous êtes apparemment incapable d’argumenter. »
Ne faites pas l’imbécile. J’ai maintes fois expliqué, ici et ailleurs, précisément et en détail, pourquoi le système fonctionnarial opprimait et ruinait la France. Je ne suis pas le seul, d’ailleurs. Des centaines de cercles de réflexion, des milliers d’experts éminents ont écrit des centaines de livres et des dizaines de milliers d’articles, dans des dizaines de langues et de pays différents, pour expliquer la même chose. Mais vous faites semblant de ne rien avoir remarqué.
On connaît vos méthodes, vous les stato-gauchistes : vous n’entendez jamais les arguments qui ne vont pas dans votre sens. Votre accusation malhonnête est une preuve de plus que vous êtes, comme je l’écrivais : un diffamateur, un tripoteur, un menteur, un manipulateur et un calomniateur.
Si vous voulez vraiment « des arguments », comme vous le prétendez, bougez-vous les doigts : vous avez un ordinateur sous la main, je crois ? Ouvrez un moteur de recherche, tapez « Robert Marchenoir fonctionnaires », et vous trouverez des milliers de textes écrits de ma main, avec tous les arguments que vous voulez.
Mieux, tapez « IFRAP », ou « Cour des comptes », ou « rapport commission d’enquête syndicats », ou des centaines de mots-clés tout aussi intéressants que ceux-là, et travaillez un peu. Egalement possible : allez dans une bibliothèque, achetez des livres. Apprenez. Instruisez-vous. Ne faites pas l’hypocrite.
Ne faites pas semblant que ce débat n’a pas eu lieu, que les « arguments », comme vous dites, n’ont pas été mille fois exposés sur la table en long, en large et en travers, et par des gens infiniment plus qualifiés que moi. Par des institutions entières. Par des sections mêmes de cet Etat auquel il arrive, tout de même, de se livrer à une certaine introspection.
N’ayez pas la bassesse de tenter de me faire passer pour un malade mental qui est le premier à dire ce que je dis. Ayez la décence de venir à un débat en ayant étudié les arguments de l’opposition, au lieu de vous livrer à des attaques personnelles en imaginant je ne sais quelles histoires sur ma vie privée, qui seules, bien entendu, pourraient expliquer mon opposition au fonctionnariat français.
Ne faites pas l’imbécile en écrivant des saletés pareilles : « S’il vous arrive d’avoir des éclairs de lucidité au milieu de vos délires, je vous invite à prendre en considération les points suivants : la plupart des pays ont des fonctionnaires ; le complot serait-il mondial ? ».
Cette phrase démontre de façon irréfutable votre mauvaise foi. A moins que vous ne soyez complètement stupide, où avez-vous vu que j’étais opposé à la présence de fonctionnaires dans un pays ? Je suis opposé à leur nombre excessif et à leur pouvoir extravagant, comme le sont tous les Français opprimés par ce système.
Attribuer à des gens des opinions qu’ils n’ont jamais tenues, pour ensuite faire semblant de les ridiculiser, est l’une des tactiques les plus répugnantes et les plus éculées des tripoteurs gauchistes dans votre genre.
Et puis nous avons la cerise de crotte sur le gâteau d’excréments, sorti tout fumant du fourneau de Monsieur Régis Antoine : « Puisque Philippe Bilger qui nous accueille sur son blog est aussi un ancien fonctionnaire, dites-nous quelle part il a prise à l’oppression et à la rapine. »
Ah ça, c’est tout de même le bouquet. Après avoir tenté de me salir, moi personnellement, voilà que vous tentez de me dresser contre Philippe Bilger et de semer la zizanie entre nous. Figurez-vous que moi, justement, je ne personnalise pas le débat. Je tente de me placer sur le plan politique, sur le plan général, et non d’aller fouiller dans des alcôves imaginaires comme vous l’avez fait ici : « Votre haine des fonctionnaires revêt une dimension pathologique. À croire que dans votre jeunesse un fonctionnaire vous a piqué votre petite amie et que cela vous a traumatisé à vie ! »
J’avais écrit auparavant :
« Vous n’avez pas compris qu’il est impossible d’être honnête quand on fait partie de la machine étatiste-fonctionnariale. Quand on rentre dans la mafia, on devient un mafieux. »
« C’est ce que ne comprennent pas tous ceux qui protestent que « la plupart des fonctionnaires sont honnêtes et dévoués ». Ce n’est pas une question de qualités personnelles. La participation à un système d’oppression et de rapine rend complice de l’oppression et de la rapine, c’est aussi simple que ça. Après, il y a évidemment des degrés dans la complicité. »
« Et surtout, il y a la volonté, ou non, de changer le système, puisqu’à moins d’une révolution hypothétique (qui n’est d’ailleurs pas désirable, étant donné ses effets), c’est la seule voie de sortie. »
Je prends donc la peine (pour environ la millionième fois) d’expliquer que le problème n’est pas la personne des fonctionnaires, leur vertu ou leur absence de vertu supposée, mais le système lui-même. Et vous trouvez le moyen de resservir cette accusation éculée et hypocrite : « Votre haine des fonctionnaires revêt une dimension pathologique. »
Cela montre bien que toute tentative de conciliation, d’explication, de modération, de compromis est vouée à l’échec. Vous venez de faire la preuve vous-même qu’il est parfaitement inutile de discuter avec les fonctionnaristes, de faire des concessions à leur égard. Ils n’écoutent jamais. Votre demande d’arguments n’est qu’une immense hypocrisie. On n’argumente pas avec des oppresseurs demi-séculaires, on les combat.
Au demeurant, les arguments, c’est vous-même qui les avez fournis, et sur ce fil, encore. Votre interminable copié-collé d’actes d’accusations répétitifs à l’encontre de François Fillon est un catalogue d’arguments contre le système fonctionnarial. Fillon est un fonctionnaire, puisque c’est un politicien. C’est un über-fonctionnaire. Les politiciens et les fonctionnaires sont comme cul et chemise. C’est la même chose. Ils font partie de la même classe sociale. La désinvolture avec laquelle Fillon s’est attribué les indemnités d’assistanat parlementaire auxquelles il avait droit est exactement ce qui est à la base de l’oligarchie fonctionnariale française : l’arrogance naturelle de l’Oint du Seigneur (Thomas Sowell : un autre que vous devriez lire), qui se fait grassement payer par les citoyens pour les réduire en esclavage, et qui exige qu’on l’aime, en plus.
La même arrogance avec laquelle vous présumez que ceux qui sont opprimés par ce système et qui s’y opposent ne peuvent qu’être des malades mentaux, comme jadis en Union soviétique : il est tout à fait exclu qu’ils aient d’excellentes raisons pour s’opposer à l’Etat. Leur insatisfaction est nécessairement due à quelque perversion de leur personnalité.
@Robert Marchenoir | 10 mars 2017 à 22:53
« stato-gauchistes » : expression qu’on ne trouve que dans la fachosphère.
« Fillon est un fonctionnaire, puisque c’est un politicien. » Vous dites des énormités. Je vous laisse à vos délires.
@Régis ANTOINE | 10 mars 2017 à 23:57
« Stato-gauchistes » : expression qu’on ne trouve que dans la fachosphère.
Vous êtes gentil de m’expliquer l’origine de cette expression. Il se trouve que j’en suis l’inventeur.
Il se trouve que je m’exprime essentiellement dans la « fachosphère », puisque les, hum… stato-gauchistes qui tiennent le pays, et les médias, empêchent quiconque n’adhère pas à leur idéologie de s’exprimer ailleurs, et stigmatisent leurs adversaires en les qualifiant de « fascistes ». Par conséquent, les lieux où s’expriment les non-de-gauche constituent, d’après les Degauche, la « fachosphère ».
En somme, vous m’expliquez que j’ai tort parce que j’ai la faiblesse d’être en désaccord avec vous. Qui est « incapable d’argumenter », déjà ?
« Vous dites des énormités. Je vous laisse à vos délires. »
Qu’est-ce que vous disiez, tantôt ? « Vous savez éructer et injurier, mais vous êtes apparemment incapable d’argumenter. »
Vous nous démontrez là, une fois de plus, que la « pensée » de gauche se réduit au raisonnement circulaire, à la projection, à la stigmatisation et à l’intimidation.
Et puis j’avais loupé cette über-sottise antérieure de votre part :
Votre cerveau embrumé vous conduit à des élucubrations du type « modèle stato-gauchiste » pour lesquelles une recherche Google indique « aucun résultat trouvé ».
La pensée moderne, Mesdames et Messieurs. Quand ce n’est pas dans Google, ça n’existe pas…