François Bayrou, une idée neuve en France ?

Pourquoi François Bayrou, alors que je songeais à un autre sujet, s’est-il imposé à moi pour ce billet ?

Ce n’est pas à cause de l’université du MoDem qu’il a clôturée par un discours important, comme à chacune de ses interventions (Le Monde, Le Figaro).

Ce n’est pas non plus parce qu’il est l’heureux maire de Pau où il montre que les décisions et l’action ne lui font pas peur.

Ce n’est pas non plus pour le défendre parce qu’il sait très bien le faire lui-même.

Ni parce qu’on abuse à son sujet, comme à l’encontre des politiques de tous bords, de la dérision facile et de la vulgarité du verbe comme si n’importe quel citoyen, en démocratie, avait un droit acquis à l’insulte, au mépris et à l’invective. La République ou l’égalité des offenses.

Je ne peux pas m’empêcher, par exemple, de rappeler une prétendue drôlerie de Laurent Ruquier à ONPC, feignant, pour faire rire par le bas, alors qu’on évoquait Xavier Bertrand, de ne même pas connaître ce dernier. Et, évidemment, ce public robotisé d’applaudir comme il siffle, à la commande ! Je force le trait mais chaque samedi ce sont de minuscules et dérisoires Nuremberg médiatiques où l’infantilisation domine et que les injonctions mobilisent !

François Bayrou n’a jamais été épargné et il le sera de moins en moins jusqu’à la prochaine élection présidentielle. On moquera sa solitude, son passé ministériel et ses ambitions en les prenant pour de la vanité alors que la certitude d’avoir un destin, la passion angoissée de la France, le courage face aux épreuves et aux défaites et un comportement éthiquement irréprochable devraient plus susciter le respect que le sarcasme.

On a l’air d’oublier que François Bayrou, sortant le centrisme de la tiédeur, a été le premier et le seul à dénoncer d’emblée, dès le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, les maux de la dette et du déficit et les scandales surgis d’un état de droit dévoyé, surtout l’arbitrage Borloo-Lagarde-Tapie et, pour résumer la suite par un seul nom, Pierre Estoup.

Le mérite n’a pas été mince d’incarner, et personne ne lui dénie d’avoir eu ce rôle et de continuer à l’assumer, un centre loin des compromis d’avant où, par une mollesse consensuelle, très chrétienne et trop démocrate, on cherchait à attraper, à convaincre un petit bout de chaque citoyen faute de savoir entraîner la société tout entière grâce à un projet novateur.

Je persiste dans une inquiétude me faisant craindre que même François Bayrou ne puisse pas faire du MoDem autre chose qu’un arbitre des élégances démocratiques, un gardien sourcilleux mais inactif de la forme et des modalités de la République. Et non pas un apport capital pour la substance et le fond. Un parti rappelant les règles mais sur la touche.

Peut-être me trompé-je mais il me semble qu’il y a une fatalité, pour le juste milieu, à se retrouver coincé entre l’étau électoral et politique d’un côté et, de l’autre, souvent une clairvoyance intrinsèque.

François Bayrou qui fait preuve d’une constance tranquille résistant aux avanies de toutes origines – les pires ne sont pas celles de ses adversaires naturels – est convaincu qu’il y a une autonomie intellectuelle et politique possible du centre, avec une identité forte et structurée, sans qu’il soit contraint, tel un parasite, d’aller picorer à droite ou à gauche. Aujourd’hui on peut en douter.

Il n’a pourtant jamais varié sur ce plan et son parcours depuis 2007 n’a pas à lui faire honte ni à susciter l’indignation ou, pire, le mépris. Les obtus qui s’enferment à perpétuité dans un camp n’ont pas de leçons à lui donner et il y a des évolutions que l’intelligence inspire quand la bêtise les interdit.

Il a eu raison de voter en faveur de François Hollande parce qu’il ne voulait plus du président Sarkozy pour la France.

Il a raison de dénoncer les trahisons de François Hollande à l’égard de la gauche pure et dure – c’est son problème à elle – mais surtout à l’encontre de la multitude qui l’a fait élire alors qu’elle n’était pas socialiste et qu’il a délibérément manqué l’opportunité, et eu l’honnêteté, de gouverner aussi pour elle.

Il aura raison de s’engager aux côtés d’Alain Juppé si celui-ci gagne la primaire LR et de se présenter à nouveau, dans le cas contraire, en affrontant les doutes et les ironies, à l’élection présidentielle.

Le paradoxe est que très présent depuis des années il n’est pas usé. Il croit en lui. Est-il inconcevable que la France lui donne raison ? François Bayrou et le MoDem, aux antipodes du FN mais qui bénéficie aussi aujourd’hui de son apparent amateurisme, ne pourraient-ils pas donner à la République l’envie d’éprouver ce qu’ils valent au sommet ?

A dire vrai, je me sens une familiarité avec la cohérence des choix de cet homme. Son obstination pour convaincre de celle-ci me renvoie, sur un mode mineur et modeste, à la mienne.

François, un homme amical mais sans démagogie, proche mais avec distance, assuré mais capable d’écouter, à la fois combatif et tolérant, cultivé mais accordé au peuple.

Il n’aurait pas été Sarkozy et ne serait pas devenu Hollande.

Bayrou, une idée neuve pour la France ?

Article précédent

Les polémistes, les hommes politiques.... et moi !

Article suivant

La culture, une plaisanterie ?

Voir les Commentaires (131)
  1. Franck Boizard

    Cela ne vous a pas suffi ? Bayrou, puis Hollande, puis de nouveau Bayrou ? Vous n’en avez pas marre de tout le temps miser sur un mou vicieux et narcissique ?
    Persevare diabolicum …

  2. Allons bon maintenant vous mettez au pinacle François Bayrou. Evidemment que ce qu’il dit est juste et qu’il le dit depuis longtemps. Mais il en est de même pour ce que disent tous les autres. Et une fois au pouvoir ils se soumettent aux oukases qui surgissent de toutes parts et il ne font plus rien. Ce fut le cas pour François Bayrou. Quand il était ministre de l’Education, mon ministre, il ne s’est pas plus distingué que les autres et il a participé lui aussi à cette descente aux enfers où notre école a sombré.

  3. Quand ce n’est pas Bayrou c’est Mariton… Et quand Mariton a épuisé ses charmes on revient à Bayrou… Quand cesserez-vous en pleine tempête, cher Philippe, de vous enquérir dans la coursive du bibliothécaire afin qu’il prenne la barre ?

  4. Philippe Bilger

    A chaque fois, c’est la même chose.
    L’un me dit que je porte untel « au pinacle » quand un autre très fin me reproche de passer d’une estime à l’autre.
    Mais ce blog n’est pas une caserne.
    Si la distance, la liberté et je l’espère parfois l’intelligence offrent un bénéfice, c’est précisément à mon sens celui de n’être jamais enfermé et d’avoir le droit à des analyses critiques, à des compréhensions humaines et politiques qui n’ont absolument pas pour conséquence obligatoire l’engagement partisan du citoyen Bilger.
    Chacun a son type de volupté.
    Je sais qui je ne veux pas et qui, sans enthousiasme peut-être, je voudrais voir diriger la France. Mais cela heureusement ne m’interdit pas, sur un tout autre registre, de m’intéresser à des destins et à des carrières qui ne sont pas méprisables. De leur prêter un avenir sans vouloir forcément m’y mettre.
    Je sais bien que personne n’est tenu de lire mes billets à fond mais tout de même quand des commentaires délibérément sommaires viennent contredire l’approche nuancée et complexe que je recommande, qu’on m’approuve ou non, c’est un peu énervant !
    Demain, sans qu’une levée de boucliers soit nécessaire, il pourra m’arriver ponctuellement de dire du bien de Nicolas Sarkozy, de François Hollande ou même de Christiane Taubira.
    Je ne suis pas prisonnier. Quant à vous qui me faites le plaisir de me lire et d’échanger, faites comme vous voulez !

  5. Bonjour Philippe,
    « Bayrou, une idée neuve pour la France ? »
    Bon François Bayrou n’est pas franchement une idée neuve vu qu’il fait de la politique depuis une bonne trentaine d’années, mais il représente bien l’homme du compromis d’autant qu’il propose, s’il est élu, un gouvernement d’union nationale. En clair son gouvernement ne serait pas composé d’alliés prêts à le trahir à la moindre occasion comme celui de François Hollande, ni de copains magouilleurs comme celui de Nicolas Sarkozy, mais, en tous les cas je le suppose, de personnalités choisies pour leur compétence et leur courage politique, qualités qui, à part quelques exceptions, semblent avoir disparu du paysage politique depuis une bonne vingtaine d’années.
    Ajoutons à cela que les électeurs de droite qui ont fait confiance à Nicolas Sarkozy en 2007, puis ne pouvant plus le supporter, ont préféré franchir le Rubicon au point de voter François Hollande en 2012, et bien sûr, ne voteront ni pour l’un ni pour l’autre en 2017, peuvent finalement opter pour François Bayrou qui, sans être un foudre de guerre, pourrait faire le boulot à l’Elysée au moins aussi bien que ses trois prédécesseurs.
    Et puis il y a les électeurs de gauche qui ont voté François Hollande en 2012 et sont terriblement déçus par la prestation de celui en qui ils avaient placé leur confiance et sont bien décidés à ne par refaire la même erreur en 2017, mais pas au point de voter à droite, surtout si c’est Nicolas Sarkozy qui est retenu à la primaire de LR et se disent qu’après tout, François Bayrou serait un bon compromis en attendant que la gauche se trouve enfin un vrai leader.
    Alors François Bayrou pourquoi pas ? Après tout François Mitterrand et Jacques Chirac s’y sont pris à trois fois avant de décrocher la timbale élyséenne. En 2017, pour François Bayrou ce sera la quatrième fois, mais vu la pagaille qui règne en en ce moment dans tous les partis politiques (LR, PS, EELV, FN, les autres n’en parlons pas ils n’existent pas), ça peut le faire.

  6. C’est quand même incroyable, cette constance de la perversion de la langue !
    En bon français, on aime ce qui est aimable, on admire ce qui est admirable, etc.
    Quelle étrange école vous a enseigné que l’on méprise ce qui n’est pas méprisable ?

  7. Bayrou succédant à Hollande !? Une idée neuve ? On n’aurait pas le c.. sorti des ronces !
    Le monde entier est déjà mort de rire avec Normal 1er, il faut cesser de jouer avec des amuseurs, la partie est trop sérieuse.
    « Ce n’est pas non plus parce qu’il est l’heureux maire de Pau où il montre que les décisions et l’action ne lui font pas peur »
    Mouais… Béziers est beaucoup plus chanceux, à mon avis.
    « Il a eu raison de voter en faveur de François Hollande parce qu’il ne voulait plus du président Sarkozy pour la France »
    C’est ce qu’on appelle savoir faire la part des choses que de jeter un pays dans le chaos pour une histoire d’état d’âme ?? Quelle vista !
    Juppé président avec Bayrou Premier ministre et on va découvrir que, malgré toute attente, il reste du fond pour descendre plus bas…

  8. Philippe, je comprends votre agacement en lisant nos commentaires forcément réducteurs et très loin, à votre goût, de la finesse de vos analyses…
    « Chacun ses voluptés », écrivez-vous… certes… mais nous présenter comme une idée neuve celui qui n’a jamais occupé qu’un strapontin (« et encore a-t-il fallu qu’on l’aidât à s’y hisser »… je parle de Pau) c’est ouvrir la boîte de Pandore à tous ceux auxquels vos « voluptés » successives donnent quelque peu le tournis.
    On peut vouloir, au sommet de l’Etat, un agrégé, fin lettré : il y en eut qui ne furent pas médiocres.
    Mais ceux-là étaient des hommes politiques et non des politiciens…
    On peut, au gré de ses sincérités successives, éclectisme qui rajoute au charme de votre blog, s’enticher, « voluptas voluptatum », de seconds couteaux qui vous apaisent des soudards auxquels vous fîtes, en son temps, allégeance…
    Mais alors on supporte stoïquement les aimables lazzis de ceux qui finissent par avoir, en vous lisant, de douloureux torticolis.
    C’est le choix qu’en ce blog on achète en entrant.

  9. Bayrou la girouette, toujours les fesses entre deux chaises, ses 0,00… électeurs, un passage préparé à Pau pour ne pas sombrer dans l’anonymat, bref, inutile personnage ou utile parfois à quelques-uns.
    Don Quichotte de la politique, il a su durer lui et ses tracteurs, par contre il faudrait qu’il change le moteur, toujours au diesel lui, il n’a pas compris que ce n’était plus le carburant d’avenir.
    Sacré Bayrou ! Gentil garçon semble-t-il, mais la planète entière est constellée de gentils, alors on fera encore avec lui une fois de plus.

  10. @sbriglia
    J’avoue ne pas comprendre votre torticolis… Il me semble que Philippe a voté pour le candidat Bayrou au premier tour en 2012, non ? Tout comme vous d’ailleurs ?
    Et si je devais donner mon avis, Bayrou n’ayant jamais gouverné, et sachant que le Bayrou de demain n’est pas le Bayrou d’hier, je dirais moi aussi que ce serait du neuf pour la France. Et puis, peut-être est-il celui dont la France a besoin dans l’époque que nous traversons ?

  11. Michelle D-LEROY

    Personnellement je qualifierais François Bayrou comme « un homme bien » et honnête, cultivé et intelligent. Mais est-ce que cela suffit pour diriger la France d’aujourd’hui, devenue une véritable pétaudière sur tous les sujets ?
    Ce matin la ministre de l’E.N. parle de supprimer les notes au collège, hier le ministre des Finances parle de revoir le statut des fonctionnaires, le Président fait un flop à l’ONU, les 24 000 migrants se sont transformés en plus de 30 000, le Premier ministre aboie et gesticule, bref, tout le monde gesticule, personne ne fait, et nous avons le tournis.
    Le monde va vite, très vite et François Bayrou est trop lent, avec ses circonvolutions verbales du type qui vous explique comment est conçue la pendule pour vous donner l’heure.
    Toutefois, je comprends que nous cherchions le meilleur candidat pour 2017, tant tous ceux que nous voyons postuler à la fonction nous paraissent ternes et insuffisants sur l’ensemble des sujets. J’ai pu aller à Saint-Quentin et observer cette petite ville de province, admirablement gérée par un Xavier Bertrand adulé par les habitants, mais serait-il capable de gérer la France ? Idem pour François Bayrou.
    Comment redresser la barre sans avoir une vue d’ensemble sur tous les sujets ministériels, une vue globale pour mener une grande réforme de l’école, des impôts, de l’immigration, de l’hôpital, du système social, en voulant donner les mêmes droits au privé et aux fonctionnaires, etc. tout en voulant plaire au plus grand nombre, sans fermeté mais avec beaucoup de pédagogie, avec une grande force de persuasion parce que convaincu lui-même ?
    François Bayrou comme Alain Juppé à mon avis n’en sont pas capables, mais Nicolas Sarkozy lui-même a trop varié dans ses positions, Marine Le Pen créerait trop de levées de bouclier, les gens du PS sont usés jusqu’à la corde, quels qu’ils soient. Alors qui ? Si c’est pour repartir cinq ans avec le vide d’une Présidence, la France ne peut plus attendre. Il nous faudra vite un poids lourd, une force de conviction.
    J’ai fait le tour, je n’en vois pas, j’ai beau les écouter. Un programme complet et fort, en dehors des réformettes, me fera peut-être changer d’avis mais plus le temps passe, plus j’en doute.

  12. Robert Marchenoir

    Je conçois que l’on soit fatigué des histrions qui se prennent pour des (mauvais) comédiens. Je le suis moi-même. Il y a des avantages à avoir des politiciens ternes et ennuyeux. Voyez la Suisse. Naturellement, cela implique tout un système autour. Ce n’est pas la personnalité du dirigeant qui fait le système, mais bien plutôt l’inverse !

  13. @Philippe Bilger
    Totalement d’accord avec votre commentaire. Mais qui est cette Christine Taubira que vous mentionniez ? Un lapsus dû à Lagarde-Tapie ?

  14. La grande majorité des commentaires ici sont d’une telle pretention qu’il n’est pas difficile de comprendre à quel point les Français, dans leur arrogance, refusent d’admettre qu’ils ont fait de grosses erreurs.

  15. Avec F. Bayrou nous aurons une distillation de ses prestations télévisées et nous serons marris qu’il nous prive d’un français impeccable et d’une diction toute personnelle.
    Il est plus facile d’imiter le sarkoTchev !
    Dans cet espace, comme ailleurs hélas, on n’existe que parce que l’on sait soit blesser soit ostraciser. Vous allez voir Monsieur Bilger, bientôt on vous reprochera de n’avoir pas écrit le billet qu’un commentateur aurait voulu livrer…

  16. « On a l’air d’oublier que François Bayrou, sortant le centrisme de la tiédeur, a été le premier et le seul à dénoncer d’emblée, dès le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, les maux de la dette et du déficit et les scandales surgis d’un état de droit dévoyé, surtout l’arbitrage Borloo-Lagarde-Tapie et, pour résumer la suite par un seul nom, Pierre Estoup. »
    Ici on est en face de Bayrou qui n’a jamais dévoyé ni changé, cela n’est pas nouveau. Sur ces points il est aussi intransigeant qu’avec la vulgarité d’un quinquennat de NS qui a laissé des traces et pas pour le meilleur. C’est le Bayrou limpide, en lutte contre la mesquinerie et la voracité des politiques.
    Il avait fait à une présidentielle un très bon score, il s’est un peu perdu, certes il a invité à voter FH en rupture totale avec un ancien Président dont il abhorrait les habits mais avec une stratégie émoussée.
    Par la suite ses hésitations ou ses alliances l’ont rendu inaudible auprès des citoyens, d’où son score aussi faible aujourd’hui pour son parti.
    Il est sans doute le candidat le plus vertueux, et la citation ci-dessus le maintient envers et contre tous au-dessus du panier, mais il n’a pas su ou voulu s’entourer de porte-voix pugnaces, il est vrai que marginal de la vie politique il n’avait pas grand-chose à offrir.
    Je ne crois pas à un come-back, il pourrait être le bras armé d’un Juppé pour mettre le pays à l’endroit puisque Dagobert, lui a mis sa culotte à l’envers. Mais c’est beaucoup d’hypothèses et de supputations, il faut franchir les primaires de LR et là pour tous les coursiers en lice il faudra battre le cheval de retour, ce qui est loin d’être gagné. Et la place de Bayrou de fait n’est pas faite malgré son retour éclairant. C’est aussi sa faute.

  17. Robert Marchenoir

    « La France, pays de race blanche : le MoDem condamne ».
    Voyez, c’est ça la différence entre un centriste français et un centriste suisse. Le centriste suisse, celui de l’Union démocratique du centre (UDC), il est à « l’extrême droite ». Enfin, selon les gauchistes.
    Et donc, il ne se donnerait jamais le ridicule de prétendre que la Suisse n’est pas un pays de race blanche.
    Centrisme, ou lâcheté ?
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/la-france-pays-de-race-blanche-le-modem-ne-fera-pas-liste-commune-avec-nadine-morano-en-meurthe-et-moselle-817663.html

  18. Je suis las des prises de position excessives, je me suis lassé du manque de nuances basé sur l’ignorance, sur une vision réductrice de la société et, pire, du monde. J’ai l’impression que la raison et la culture ont fait place à l’hystérie et au simplisme affiché avec orgueil.

  19. J’ai été surpris, Monsieur Bilger, de votre « coup de gueule » intervenu si tôt dans les commentaires. Je n’en retiendrai que ces deux courtes phrases :
    « Ce blog n’est pas une caserne. […] Je ne suis pas prisonnier ».
    D’évidence vous n’êtes pas prisonnier d’un carcan idéologique qui ne vous ferait pas évoluer d’un iota. De fait, vos billets sont souvent ceux de la réflexion, voire de l’humeur d’un jour ou de quelques jours, vos billets étant d’une fréquence particulièrement soutenue.
    Vous reprochez donc à certains commentateurs de ne les lire que de manière transversale et de n’en pas tirer la substantifique moelle pour établir leurs commentaires. Vous avez sans conteste raison de vous en plaindre car sans doute attendez-vous autre chose que des commentaires à l’emporte-pièce, que l’on soit ou non de votre avis.
    Certes, j’admire votre tolérance face à certains commentaires soit excessifs, soit hors sujet du jour. Mais je me permettrai de remarquer que l’exercice de la « modération » annoncée avant approbation des commentaires montre que celle-ci ne semble s’exercer qu’avec la plus extrême « douceur », car vous êtes un fervent adepte de la liberté d’expression et l’on comprend qu’un filtrage sévère vous répugne.
    Je crains donc que votre mise au point ne modifie guère l’expression des commentateurs les plus excessifs. Un ange passe…
    Quant à votre billet, il est clair que François Bayrou renvoie l’ascenseur à Alain Juppé. Je conçois fort bien votre proximité intellectuelle avec François Bayrou qui affirme des convictions de principe avec constance : en cela il tranche avec François Hollande ou Nicolas Sarkozy. Dans un face-à-face de second tour Sarkozy/Bayrou ou Hollande/Bayrou, il est clair que le choix de Bayrou s’imposerait incontestablement.
    Je crains seulement que ses convictions européennes ne le conduisent lui aussi à adopter des positions somme toute peu différentes de celles de Messieurs Hollande et Sarkozy : tous deux apparaissent comme totalement inféodés aux dirigeants états-uniens. La question qui se pose est bien de savoir si Monsieur Bayrou s’alignerait sur cette position ou bien adopterait une attitude plus gaullienne, tant en matière d’interventions extérieures, de défense européenne (OTAN comme prévu par les traités ou défense beaucoup plus autonome de l’OTAN) que de position face à la Russie ou d’intégration de la Turquie.
    Il lui reste donc bien des points à éclaircir !

  20. Curieux personnage qui ne se sent jamais aussi bien que dans la contradiction et le paradoxe, d’après certains. Revenu à une ligne plus équitable droite/gauche pour d’autres. Ex-nouvel espoir du centrisme qui n’a pas vraiment marqué ses passages successifs aux affaires et pourtant brillant lettré, intelligent, cultivé et européen farouche.
    Je ne vois vraiment pas en lui un sauveur de la Nation et à la place d’Alain Juppé qui lui a permis de se remettre en selle en gagnant la Mairie de Pau, je veillerais au grain sur la permanence de son soutien.
    La volte-face en politique étant une des manœuvres courante pour décrocher la timbale dans la dernière ligne droite.

  21. Jean le Cauchois

    J’ai acheté vers 1993 « La décennie des mal-appris », écrit par François Bayrou à l’époque (la dernière de nos filles sortait du secondaire). Je l’ai relu l’an dernier (l’aîné de ses fils sortait à son tour du secondaire). Le livre n’a pas pris une ride mais François Bayrou en a pris beaucoup : il a même été ministre de l’Education nationale un certain temps. Je le range dans la catégorie des gens doués pour dire ce qui ne va pas, ce qu’il faudrait changer mais, hélas, pas dans la catégorie des gens pour faire. Dommage, ce n’est pas un Pompidou et pourtant, il y a beaucoup de Français prêts à se rassembler pour l’essentiel.

  22. François Bayrou est un homme sympathique. Vous dites qu’il décide et fait beaucoup de choses à Pau.
    Quoi exactement ?
    J’avais plutôt l’impression que Pau était un choix par défaut après ses déconvenues au niveau national, un peu comme Barre qui s’est découvert tardivement une passion pour la mairie de Lyon, où il n’a rien fait. Juppé aussi s’est replié sur Bordeaux, mais son intérêt pour la ville avait l’air plus sincère, même s’il faudrait examiner en détail ce qu’il y fait.
    Sur Nadine Morano : pour une fois je suis d’accord avec sylvain. Morano n’a rien dit de si choquant. La France est un pays de tradition chrétienne et dont les citoyens sont en majorité de race blanche. Il n’y a rien de choquant à estimer que la France a vocation à rester blanche et chrétienne pour au moins le siècle qui vient, et que tout événement qui aurait tendance à changer ce destin serait générateur de déséquilibres dangereux pour le pays.
    C’est ainsi que le monde entier considère la France, et pas que les pays d’extrême droite.
    Il est amusant de voir comment les intellectuels français englués dans leur contexte se refusent à constater l’évidence, et que ce soit Morano la décriée qui les rappelle à la raison.
    C’est ça le « discours de vérité ».
    Je suis malheureux de voir qu’il est employé par des gens dont les solutions vont empirer le mal.
    Bayrou a perdu l’occasion d’expliquer Morano dans le texte, en constatant que même si cette femme est souvent stupide, en l’occurrence c’est elle qui a raison.

  23. @Philippe Bilger
    Vous avez bien raison de défendre votre liberté d’expression. Dommage, ceci dit, que vous n’interveniez pas plus souvent mais vous n’en avez sans doute pas le temps.

  24. Le plat que ne commande jamais François Bayrou au restaurant ?
    …Le tournedos à la bordelaise arrosé de Château-Lafuite.

  25. Laurent Dingli

    Ôtez-moi un vilain doute, Philippe Bilger, à travers le cas Bayrou, vous ne parleriez pas, une fois encore, de vous-même !? Eh oui, le brave type qui était à droite avant de voter Hollande, puis de critiquer Hollande et d’adorer Juppé, etc.
    Hilarant !

  26. hameau dans les nuages

    Je l’ai tâté de près le Bayrou… Peu mais de près. Il faut dire que nous sommes presque jumeaux au moins pour le jour et l’année de naissance, et presque voisins.
    Le brave homme est déçu que les migrants ne choisissent pas la France mais se faisait fort de me demander de rejoindre sans délai mon village car je « n’étais pas d’ici », lors d’une réunion publique pour les élections législatives dans sa circonscription jouxtant la mienne. Dans le sien sa maison est appelée la Maison Blanche. Il va falloir qu’il en change la dénomination pour rester dans le politiquement correct actuel. Pour ma petite personne c’est déjà fait, ma monture Rossinante est de race noire. Comme on ne prête qu’aux riches il m’est venu aussi l’idée plaisante de planter quelques panneaux directionnels au carrefour de Mirepeix, « accueil migrants ».
    On a déjà un capitaine de pédalo, pas la peine de charger la barque avec un écuyer de cheval d’arçon.
    Vous allez être déçu, il n’a pas les nerfs. Et à situation exceptionnelle…

  27. Jean le Cauchois

    @ Alex paulista à 18:42
    Je vous sais gré d’avoir interprété « à la lettre » (comme un littéraire, comme un agrégé de lettres ?) les propos de madame Morano. Beaucoup de Français pensent comme elle que « la France est un pays de race blanche et de tradition chrétienne », et qu’elle souhaite le rester. Aujourd’hui, en France, on ne doit plus parler de religion, de couleur de peau. Au Brésil (onde foi tamben um paulista) je me souviens que ma carte d’identité mentionnait « branco » (blanc) comme pour beaucoup de Brésiliens, les « pretos » (noirs) étant paraît-il statistiquement peu nombreux (moins de dix pour cent ?). Ni ma famille ni moi n’avons ressenti au Brésil de différence dans le regard des autres, ce qui ne fut pas le cas lors d’un court séjour dans les Antilles françaises. Je vous envie pour votre liberté d’expression. Obrigado.

  28. Franck Boizard

    Notre hôte confond la politique avec un repas de famille chez les Bilger. Il vote pour celui qu’il inviterait à déjeuner le dimanche après la messe. Je connais le genre, j’en ai au boulot :
    http://fboizard.blogspot.fr/2015/08/les-bourgeois-la-violence-et-le-diner.html
    Eh bien non. La politique, c’est la guerre. Et pas nécessairement symbolique.
    Si la France a besoin d’un homme (ce qui reste à démontrer : si tous les élus disparaissaient par enchantement dans un grand trou noir, cela tiendrait plus du miracle que de la catastrophe), c’est d’un pirate, d’un Guillaume le Conquérant qui met les pieds sur la table, s’essuie les doigts sur la nappe et rote à table mais n’est pas terrorisé par les sondages et par les grèves.

  29. François Bayrou a toujours cru en lui ! Depuis le début, comme NS il s’est vu un destin national, le premier, en cela rien de nouveau sous le soleil. En fait je n’arrive pas à me faire surprendre par ce personnage, qu’on le veuille ou non, à force d’aller, de balancer de droite à gauche, pour faire court, il n’est jamais au bon endroit, au bon moment.
    Il n’a pu ou su fédérer un grand parti, MLP l’a fait, pourquoi lui, n’y est-il pas parvenu ? Il a des idées mais il court après les autres, A. Juppé maintenant. Le parallèle avec la dirigeante du FN est saisissant, elle a compris qu’il fallait qu’elle roule pour elle égoïstement, marteler, asséner, partout, les médias font le reste, ils en rajoutent et en redemandent, tout est bon à prendre même s’il le faut des idées sulfureuses.
    Bayrou est un homme politique sans conteste, pas un politicien, il a cette force des naïfs qui ne doutent pas pourtant, le cuir épais aussi, mais il lui manque l’essentiel, la glaciale assurance que rien ni personne ne pourra l’arrêter, surtout seul contre tous à partir de la création du MoDem, et là MLP a tout à lui apprendre.
    On est loin de l’après-guerre, loin des de Gaulle, Chaban-Delmas ou plus près Pompidou, il a certainement quelques racines de ces personnages, mais il vient trop tard et Juppé aussi sans doute.

  30. Mary Preud'homme (déca danse !)

    Désopilant ce billet ! Bayrou est aussi crédible façon idée neuve que Hollande en sex symbol !
    A la rigueur reconvertible dans la danse country, un pas en avant, un pas en arrière, statique, et cetera… pauvre François !

  31. Pourquoi les déçus à droite ne migrent-ils pas vers le Centre de Bayrou ? Parce que les faiseurs de politiciens hissent au sommet qui les servira et que lui n’est pas à leur botte (voyez comment les instituts de sondage et les médias sont déjà à la manœuvre) et parce que, par ailleurs, il n’a aucun goût pour l’outrance. Dans un pays où une Madame Morano rêve de devenir présidente de la République – et s’y voit déjà – les Bayrou n’ont plus de place et on a du souci à se faire quant à l’avenir et à la société que nous laissons à nos jeunes.
    Morano, ce nom à consonance européenne, qui a profité des largesses de la République, veut maintenant en priver les autres, ceux qui ne sont pas de la même couleur de peau qu’elle ni de la même religion, et c’est ce genre de personnage que l’on a eu pour ministre de l’Apprentissage ? et en plus elle a l’outrecuidance de se prendre pour le porte-parole des femmes dans leur ensemble parce qu’elle a amené devant les tribunaux quelqu’un qui a osé insulter Sa Grandeur ? Mais la vulgarité verbale ne dépassera jamais la vulgarité intellectuelle et morale et les femmes et leur cause n’ont pas besoin d’une telle ambassadrice. Et encore moins la France qui ne cesse de glisser vers les tréfonds de la médiocrité.
    @Alex paulista
    Et le rétablissement de l’esclavage, c’est pour quand ?

  32. M. Bilger,
    Etrange lien que le souci du juste milieu, entre ce billet et le précédent, sans que vous soupçonniez qu’entre le juste milieu et l’insignifiance, la marge est parfois mince.
    De même, trop de nuances tend au gris ; le ton n’est pas la couleur vous dit l’artiste.
    Concernant Bayrou, nous ne devons pas avoir les mêmes chaînes de télévision, car moi, j’ai plus souvent vu un démagogue sournois et mauvais joueur d’échecs, qu’un phénix.
    Certes, vous partagez avec lui la bévue de nous avoir collé le nul, et probablement de ne pas être tenté par la confiture, mais ce n’est pas avec des mesurettes centro-socialistes que l’on pourra redresser notre pays sur le plan économique, ni – beaucoup plus grave – avec des litanies humanistes que l’on fera face à l’invasion africaine et musulmane qui se prépare.
    Celui qui aurait dit que Paris valait bien une messe aurait aussi dit qu’en suivant son panache blanc, on se trouverait sur le chemin de la gloire et de l’honneur.
    Alors du panache, M. Bilger ! C’est ce qu’attendent vos troupes.

  33. C’est curieux, voilà un quart de siècle environ que François Bayrou est dans l’arène politique nationale ; a été x fois ministre. Ventrebleu ! Je n’arrive vraiment pas à l’associer à une action, une décision.
    Il est vrai que je ne suis pas très compétent en matière politique. Pourtant, on reconnaît au Béarnais un talent de dévideur de parti (l’UDF). Il a encore bien des progrès à accomplir pour être aussi versatile que son compatriote et modèle le premier des Bourbons, Henri. Ce fameux « vert galant » ingéré par les asticots depuis belle lurette à l’âge de FB.
    Même s’il « parle bien », j’attribue une note artistique plus élevée à Nabilla qu’à François. Quel rapport ? Ben, cela ne nous regarde pas.

  34. Bonjour Philippe,
    A lire les commentaires condescendants sur François Bayrou, qui d’ailleurs sont du même tonneau que ceux adressés à François Hollande dit « le mou » et à Nicolas Sarkozy dit « l’excité », je constate que le respect des citoyens envers les personnalités politiques a totalement disparu.
    Tout le monde se met à jouer les Laurent Ruquier avec plus ou moins de bonheur. Comme lui ils confondent humour et méchanceté et sont les premiers à rire de leur blagounettes à deux balles.
    Eh oui, François Bayrou n’est pas un « tueur » comme Nicolas Sarkozy. C’est un cérébral et en politique cela constitue plutôt un handicap. Le public aime le spectacle même, et surtout, en politique. Les idées il s’en fiche un peu. Il préfère ONPC où l’on dézingue à tout-va les invités à CSOJ où les intervenants s’opposent dans un débat contradictoire enrichissant.
    Et puis François Bayrou ne dispose pas, comme François Hollande, d’une armée de conseillers en communication qui le télécommandent à l’oreillette afin que chaque mot, chaque geste soit juste, chaque mot percutant afin de bien imprimer les esprits.
    A ce titre, le documentaire « A l’Elysée, un temps de président » qui est passé lundi soir sur France 3 est très riche d’enseignement.
    Les communicants ont pris possession de l’Elysée et le président n’est plus qu’une marionnette entre leurs mains. Ce sont eux qui ont le pouvoir. A tel point que le documentaire s’est plus attardé sur Jean-Pierre Jouyet le SG de l’Elysée et le sémillant conseiller en communication du président Gaspard Gantzer que sur François Hollande lui-même.
    Je crains fort que les élections de 2017 vont encore nous sortir un président fantoche formaté par un Gaspard Gantzer aux petits soins avec sa « créature ».
    Le fond est délaissé au profit de la forme, les idées passent après les « éléments de langage ». Le marketing politique dépouille les candidats à la fonction suprême de leur personnalité et même des quelques idées personnelles originales qu’ils pourraient avoir afin de les débarrasser de leurs aspérités pour les rendre plus présentables.
    Alors François Bayrou qui veut faire de la politique « à l’ancienne » n’a évidemment aucune chance. Sauf si le public, dans lequel dort un citoyen, finit de se lasser de cette politique spectacle qui se limite à une querelle de clans et se fiche éperdument de l’attente des citoyens.
    Combien de temps cette supercherie va-t-elle durer ? Mystère !

  35. Après P. Bilger qui nous a expliqué qu’il ne faut mépriser personne et surtout pas F. Bayrou, voici Marc Ghinsberg qui vient nous dire qu’il suffit de ne pas sombrer dans la beaufitude la plus grossière pour être défini comme quelqu’un de bien.
    J’attends avec impatience le commentaire de Marchenoir affirmant que F. Hollande est un dieu vivant sous prétexte qu’il est le seul chef d’Etat à encore vouloir la peau de Bachar el-Assad.
    @ Alex paulista
    La France est une nation républicaine laïque. C’est un fait. Quand je dis que c’est fait, cela signifie qu’il suffit de se promener dans les rues de ses villes pour le constater.
    Une nation républicaine laïque ne peut être issue d’un pays de tradition judéo-chrétienne et de race blanche. Cela signifie que la France n’a jamais été un pays de tradition judéo-chrétienne, ni de race blanche, plus précisément, qu’il n’y a jamais eu une volonté politique majoritaire qui a réussi à faire du christianisme une tradition et d’une couleur de peau une chose à préserver.
    Cela veut dire que ceux qui proposent ou qui acceptent la proposition « la France est un pays de tradition judéo-chrétienne et de race blanche » sont une minorité qui, en vérité, n’accepte pas que le fait que la France est une nation républicaine laïque.
    La France est le seul pays qui a mené à bien une révolution. La France est le pays qui a fait entrer à sa suite les autres dans le monde moderne. La France est le premier pays à avoir rejeté le christianisme parce qu’il n’était pas une religion : aucun autre peuple n’a un jour pénétré dans ses propres temples pour les ruiner et pour en assassiner les prêtres.
    La France est, pour cela, un grand pays. Mais une minorité n’est pas à la hauteur de cette grandeur. En vérité, ce sont ceux qui proposent que la France est de tradition judéo-chrétienne et de race blanche qui n’ont jamais été réellement Français, qui ne savent même pas ce que c’est qu’être Français et, comme vous pouvez facilement le constater quotidiennement sur ce blog, qui ne parlent même pas une langue culturellement française.

  36. Bayrou c’est comme le ketchup, il a toujours un temps de retard, on secoue à droite, on secoue à gauche, rien ne sort et c’est quand on le repose qu’il gicle, trop tard !
    Au fait, je présente mes excuses à toutes les girouettes, depuis que je les ai comparées à Bayrou, celle du clocher voisin me toise de haut ; je le referai plus, promis juré craché !

  37. Michelle D-LEROY

    @ Jean le Cauchois
    J’ai moi-même travaillé dans une multinationale dont le siège était situé en Europe. Afin d’internationaliser son informatique, la France s’était vu imposer un logiciel identique à tous les pays.
    Le fichier informatique de gestion du personnel imposé faisait apparaître, après le pays de naissance, deux mentions : continent d’origine et race.
    Tous les pays qui utilisaient ce logiciel n’étaient pas choqués sauf nous en France et c’est après moult réclamations auprès des concepteurs du logiciel que mes boss ont réussi à faire supprimer du fichier ces mentions. Des boss peut-être moins choqués que voulant la tranquillité vis-à-vis des censeurs ou inquisiteurs éventuels qui auraient pu nuire à l’image toujours très clean de cette grande marque, très respectueuse de l’humain.
    Tout cela pour dire que plusieurs pays européens ou du monde utilisaient sans problème ce logiciel et que seule la France et ses droits de l’homme intégristes y voyait une discrimination.

  38. Laurent Dingli

    Je viens de voir l’extrait de l’intervention de Nadine Morano dans l’émission des petits Fouquier-Tinville du PAF et suis tout à fait d’accord avec Alex paulista. Tout cela n’est qu’une nouvelle petite polémique de riches.

  39. Je sors de chez la coiffeuse, sur la table, Gala, en couverture Anne-Claire Coudray, en deuxième plan et en beaucoup plus petit, Claire Chazal.
    Il est fou de constater à quelle vitesse vous êtes oublié.
    Bayrou est dans le positionnement de la deuxième, oublié des citoyens et des urnes, toujours au second plan. Certes, je me faisais la réflexion il ne finira pas dans ce journal, mais qu’il fasse attention à ne pas terminer chez Equidia.
    Quand même la reine de Match, finir dans Gala… Bien sûr vous me direz que les discours de Bayrou sont subtils, lucides, il peut être raide parfois, mais il n’en reste pas moins qu’il ne franchit pas la barre de l’amical résumé journalistique qui ne fait pas recette. Il faut Le Monde et Le Figaro d’accord, mais il lui manque l’essentiel et tous les communicants vous le diront, il faut faire Match et Gala, demandez aux différents couples présidentiels passés à l’Elysée.
    Ils se chargeront ainsi que ma coiffeuse de lui dire qu’il existe, malheureusement ou heureusement des relais incontournables vus par tous, et en toutes circonstances.

  40. Marc Ghinsberg

    @Garry Gaspary
    Vous me confortez dans l’idée qu’il est difficile de pratiquer l’ironie et le second degré sur internet. Mon propos était juste de mettre Philippe Bilger devant ses contradictions (soutenir à la fois F.Bayrou et N.Morano). Rassurez-vous je ne voterai pas F.Bayrou, homme estimable par ailleurs.

  41. Bravo à tous ceux qui bravent les interdits gauchistes et qui sont de plus en plus nombreux à s’affranchir de cette dictature intellectuelle de gauche.
    La France est bel et bien blanche et chrétienne, de nombreux incidents de parcours historiques l’ont détériorée, comme la révolution qui a permis à des castes pires que celles de la royauté de prendre le pouvoir et des génocides et guerres toutes plus terribles que celles connues sous les rois qui se sont succédé ; le socialisme, le communisme, la laïcité, fausse-couche bâtarde du fanatisme intégriste antireligieux marxiste ont plongé la conscience humaine dans les ténèbres des obscurantismes extrémistes sociaux et sociétaux qui se développent de nos jours : multiracialisme forcené, mixité sociale à marche forcée, immigrationnisme bêlant, polysexualités érigées en modèles, humanoïdes recomposés abâtardis lobotomisés formatés crétinisés décervelés à la sauce socialiste du nouveau genre. Tout ceci inscrit dans le marbre d’une Constitution kafkaïenne du nouveau « meilleur des mondes ».
    La France blanche et chrétienne, une belle civilisation qui était le phare du monde, est devenue le dépotoir de toutes les perversités et dépravations humaines sous la surveillance des prêtres gauchistes gardes rouges de l’inquisition dont le nombre de victimes ostracisées vilipendées stigmatisées ne cesse d’augmenter de jour en jour ; le nouveau nazisme socialiste est en bonne voie mais déjà les résistances s’organisent et les collabos à cette idéologie nauséabonde devront en répondre devant l’histoire et le vrai peuple citoyen et républicain respectueux des vraies valeurs humanistes raciales et chrétiennes de la France.

  42. Nicolas Sarkozy saisit les instances de LR pour relever Nadine Morano de son investiture…
    Valérie Pécresse tire à vue, obnubilée par sa gauche…
    Pitoyable ! Et pourtant NM n’est pas ma tasse de thé…
    Pendant ce temps le Front National engrange de tous côtés, à droite comme à gauche.
    Qui a écrit que le respect envers les hommes politiques se perd ?… Sont-ils seulement respectables ?
    Si Bayrou est sur la même ligne à cet égard qu’Alex paulista – dont il faut saluer ici la surprenante, courageuse et pertinente analyse – je suis prêt à voter pour lui, c’est tout dire !

  43. @Achille
    J’ai zappé ce documentaire bien avant la fin. Le ridicule de certains courtisans se donnant des airs de divas était parfaitement grotesque et il est à espérer que ceux-ci ne soient pas très fiers de leur prestation en se revoyant dans les étranges lucarnes. Pitoyable comédie qui ne rehausse pas la Présidence et son cortège de valets.

  44. Dans son livre « Le pacte immoral » Sophie Coignard, journaliste au Point, relate comment François Bayrou a étouffé une affaire de pédophilie impliquant un instituteur, alors qu’il était ministre de l’Educ-Nat.
    Et ce, sur injonction d’un syndicat de ce ministère.
    Il n’est pas certain que la jeune victime de cette sodomisation trouve que « Bayrou soit une idée neuve en France »…

  45. Moi aussi je m’étonne que le centre n’ait pas réussi à mieux se développer alors que, je le pense, une majorité de Français se situe politiquement dans un juste milieu. On peut en conclure que cette ligne est la plus difficile à tenir parce que moins haute en couleur alors que l’électorat aime les joutes idéologiques bien tranchées.
    Cela dit, Bayrou, même s’il est estimable et prône une politique vertueuse, ne me paraît pas en mesure de donner une dynamique à ce mouvement politique. Il faudrait en effet que le centre, s’il voulait attirer les suffrages dont il a besoin pour exister, puisse faire passer l’idée qu’il apporte une nouvelle manière de faire de la politique. Pour penser que Bayrou soit représentatif de ce thème, il ne faut pas craindre le paradoxe, ma remarque ne se veut nullement sarcastique, simplement factuelle. Par ailleurs, ses vindictes personnelles et ses solennelles condamnations morales de personnes ont laissé des traces à droite, où beaucoup se sont sentis mis en accusation et trahis, alors que la gauche, ingrate à son égard – mais on pouvait s’y attendre – n’a que mépris pour ceux qu’elle considère comme des tièdes, soupçonnés d’emblée de social-traîtrise.
    Il me semble que Bayrou adopte volontiers une position d’observateur, certes avisé, de professeur certes « pédagogue » pour ceux qui aiment, et de juge, certes assez juste sur le fond bien que pesant. L’électeur se dit pourtant qu’il y a loin de l’étude de cas dans un bureau à la résolution de problème en situation, surtout quand il s’agit de problèmes économiques. Enfin, à tort ou à raison, Bayrou paraît politiquement assez seul, y compris au centre. Pour pratiquer la politique derrière un micro, ce n’est pas un problème, au contraire. Sur le terrain, ça ne permet pas d’aller très loin, à moins de s’appeler Charles de Gaulle. Mais de Gaulle avait un don pour responsabiliser et mobiliser, parce qu’il savait qu’on ne gagne pas la guerre sans troupes ni état-major.
    Cela dit, Bayrou a souvent raison dans ses analyses, et il mérite la considération pour son aspiration à la rectitude. Même si ce qu’il dit n’est pas nouveau, il hiérarchise les priorités, ce qui est une qualité rare en politique.

  46. Robert Marchenoir

    Achille | 30 septembre 2015 à 08:13
    Je constate que le respect des citoyens envers les personnalités politiques a totalement disparu.

    Le respect, ça se mérite. Ce n’est pas un droit de l’homme, contrairement à ce que pensent les gauchistes.

  47. @Garry Gaspary
    « La France est le premier pays à avoir rejeté le christianisme parce qu’il n’était pas une religion : aucun autre peuple n’a un jour pénétré dans ses propres temples pour les ruiner et pour en assassiner les prêtres. »
    Que non !!
    Vous réjouiriez-vous que le grand peuple français fasse la même chose dans les mosquées ??
    « En vérité, ce sont ceux qui proposent que la France est de tradition judéo-chrétienne et de race blanche qui n’ont jamais été réellement Français, qui ne savent même pas ce que c’est qu’être Français et, comme vous pouvez facilement le constater quotidiennement sur ce blog, qui ne parlent même pas une langue culturellement française. »
    Une langue culturellement française ??
    Nouveau concept… en tout cas vous avez des progrès à faire syntaxiquement parlant !!

  48. J’ai voté Bayrou à deux reprises. Je ne le ferai sûrement pas une troisième fois si le cas se présente.
    Ne pas avoir vu que Hollande serait un président calamiteux est une faute grave.
    Soit il a manqué de perspicacité, soit, pire encore, comme tant d’autres, il a fait passer sa rancoeur à l’égard de Sarkozy avant toute chose.
    @ sylvain
    « La France blanche et chrétienne, une belle civilisation qui était le phare du monde… »
    Du temps qu’elle était ce que vous nommez « le phare du monde », expression qui n’a d’ailleurs pas grand sens, la France dominait un vaste empire peuplé de noirs, d’asiatiques, d’arabes ; ceux-ci étaient animistes, bouddhistes, musulmans etc.
    Aujourd’hui encore nos compatriotes d’Outre-Mer sont français comme vous et moi, mais évidemment ni « blancs » ni tous chrétiens.
    Je vous recommande un petit séjour à La Réunion, par exemple.

  49. @Jabiru | 30 septembre 2015 à 14:05
    Entièrement d’accord avec vous. Le roi et ses courtisans comme à la cour de Louis XIV. Le même rituel affecté que du temps de la monarchie.
    La Révolution n’a rien changé. Comme dit le vieil adage « chassez le naturel, il revient au galop ».

  50. @ Jean le Cauchois | 29 septembre 2015 à 21:02
    J’essaie plutôt d’écouter ce que dit Morano avec une objectivité scientifique, même si je ne suis pas convaincu que cette phrase mérite une exégèse.
    Le Brésil a aussi son politiquement correct. L’autre jour, je discutais avec un Brésilien qui me disait qu’il y avait une chose qui existait au Brésil et pas dans mon pays, qui était le multiculturalisme.
    Je lui ai répondu qu’il connaissait mal mon pays, et qu’en France on pouvait manger sénégalais, marocain, chinois, thaï, cambodgien, indien, malien, avec des gens arrivés récemment dans le pays. À Sao Paulo, presque tout le monde est arrivé il y a trois générations, et que ce qu’il appelait multiculturel était plus multiracial : tout le monde ne parle que portugais ou presque, déjà les Japonais se mélangent aux Chinois et les anciens Syriens font des affaires avec les juifs… Qu’en France il y avait dix pourcents de musulmans, à New York une myriade de cultures bien plus variées qu’à Sao Paulo.
    Le Brésilien l’a mal pris, il ne pouvait pas imaginer que le Brésil ne soit pas le fer de lance de la mixité culturelle dans le monde.
    Chaque pays entretient des mythes qui explosent quand un regard extérieur se penche dessus. La violence de la réaction à une phrase somme toute banale montre que Nadine Morano à touché un point sensible du mythe national.

  51. @ Frank THOMAS
    « J’ai voté Bayrou à deux reprises. Je ne le ferai sûrement pas une troisième fois si le cas se présente. »
    Ah, c’est vous ?
    C’est bien mon brave, continuez, « pour que dans le cerveau d’un crétin l’intelligence fasse un tour, il faut qu’il lui en arrive de bien sévères » (Louis-Ferdinand Céline).

  52. Rédigé par : Frank THOMAS | 30 septembre 2015 à 15:54
    ?????????????????
    Où est le blème, la France qui avait colonisé les noirs, les jaunes, les métis, etc., était blanche et chrétienne, elle l’est toujours, je parle de la vraie France ; et alors ? plutôt que de continuer à les coloniser chez eux, nous continuons à les coloniser chez nous, comme ça tout le monde est content, nous les Desouche, eux les Pasdesouche, les droits de l’homme, les assoçs ; ils continuent à faire les basses besognes chez nous cette fois ; on ne va tout de même pas leur donner les meilleurs boulots les mieux payés, nous sommes prioritaires et c’est normal ; s’ils ne se plaisent pas chez nous, il y a assez de ports et d’aéroports qui leur tendent les bras pour les renvoyer chez eux.

  53. Les tribunaux de l’inquisition gauchiste sont débordés :
    Quand Gilbert Collard explique que « l’Afrique est un pays » de « race noire » – Le Lab Europe 1
    MDR !

  54. Denis Monod-Broca

    M. Bayrou a un grand mérite (et c’est aussi sa faiblesse), il pense, il pense par lui-même, il ne se contente pas de slogans, de petites phrases, d’éléments de langage. Honneur lui en soit rendu.
    Ce que je ne comprends pas chez lui, malgré cette qualité, et d’autant moins qu’il a cette qualité, c’est son indéfectible attachement à l’Europe et à l’euro.
    Pourquoi s’obstine-t-il à rester parmi les cabris qui sautent en criant « l’Europe, l’Europe, l’Europe » ?…

  55. Puisque certains évoquent ici le cas de Nadine Morano (car c’est vraiment un cas), je ferai simplement remarquer que ce n’était pas très malin de récupérer une phrase attribuée au Général en la sortant de son époque et de son contexte.
    De nos jours le mot race est tabou et le terme de race blanche encore bien davantage. Les temps ont changé, la population française n’est plus ce qu’elle était dans les années 60.
    A noter que ses propos n’ont pas seulement choqué les bien-pensants de gôôôche mais également ceux de son propre parti au point que Nicolas Sarkozy lui-même a décidé de lui retirer l’investiture aux prochaines élections régionales.
    Nadine Morano n’en est pas à sa première bourde. Souvenons-nous de son ineffable réplique « Je ne suis pas raciste, j’ai une amie plus noire qu’une Arabe ! ».
    Je pourrais citer encore certaines de ses petites phrases savoureuses dont elle a le secret, mais je pense que tout le monde ici les connaît.
    Il me semble que notre pays a besoin de gens un peu plus responsables que ce genre d’écervelée pour traiter de la politique.

  56. La « race ».
    Si Nadine Morano a utilisé le mot « race » comme il se doit, au sens de racine, il serait surprenant que le peuple français soit de racine autre que blanche.
    Le problème est la déduction logique en ce que les citoyens français qui ne sont pas de race blanche ne seraient pas français d’appellation contrôlée, parce que là, il aurait fallu y penser avant de coloniser l’Afrique.
    Mais l’affaire n’est pas si simple :
    Comme « qui se ressemble s’assemble » est une donnée fondamentale de l’évolution, le racisme est naturel, et parmi les blancs, il n’y a guère que quelques hypocrites ou marginaux pour se sentir aussi à l’aise avec des noirs qu’entre blancs.
    Le mépris et la haine raciale relèvent d’autre chose, et c’est cela qui est incomptatible avec le contrat social de notre pays et même de la planète, pas le racisme naturel.
    Il en est de même de l’égalité des races : si on dit à des Pygmées qu’ils sont physiquement égaux aux Dogons, cela ne va pas les faire rire. Par contre c’est l’égalité en dignité qui relève du contrat social quand bien même il serait scientifiquement établi qu’une race serait globalement moins intelligente qu’une autre.
    La philosophie politique du sujet est suffisament compliquée sans que les gauchos l’encombrent de leur insondable bêtise.

  57. L’effondrement mental de Laurent Fabius mériterait un billet, mais j’imagine qu’il ne faut pas ici quitter l’Île-de-France, Saint-Germain-des-Prés, la Coupole, la Closerie des Lilas et la brasserie Lipp.
    Marshall McLuhan a décrit ce symptôme, la Galaxie Gutenberg, « rien ne m’intéresse au-delà de 50 km de chez moi ».
    Le concours de pétanque, le critérium de vélo, le marché aux fleurs du dimanche, Bayrou, Chazal, Ruquier, bref, des inutiles dont on n’attend rien et qui polluent plus que le diesel.

  58. Franck Boizard

    Nicolas Sarkozy soutient Nadine Morano comme la corde soutient le pendu.
    Cela confirme pleinement ce que je pense du personnage : faux dur, vrai mou. Rodomont 1er, Tartarin II.

  59. Franck Boizard

    Je ne comprends même pas qu’on puisse discuter la phrase de Nadine Morano. Bien sûr que la France est de race blanche et de culture chrétienne.
    Cela signifie aussi qu’il peut y avoir des Français de couleur et des Français de culture autre que chrétienne, mais s’ils deviennent la majorité, la France cesse d’exister tout comme Rome a cessé d’exister avec les invasions barbares.
    Il est vrai que, de nos jours, rien n’est plus choquant pour certains que la réalité. Rien n’est plus révolutionnaire que la vérité.

  60. Mary Preud'homme

    « Quand Gilbert Collard explique que « l’Afrique est un pays » de « race noire » – Le Lab Europe 1″
    (sylvain – 30 septembre 2015 à 17:33)

    Primo, l’Afrique est un continent et non un pays,
    Secundo, le Maghreb est constitué de différentes ethnies qui appartiennent toutes au groupe blanc (selon les ethnologues).
    Tertio, seule l’Afrique subsaharienne est constituée de populations ou ethnies à majorité noire.
    Quant au mot race pour désigner une population qui aurait pour seul point commun la couleur de peau, il est bien sûr non seulement impropre mais stupide. Quel rapport en effet entre un Masaï, un Pygmée ou un Ethiopien ? Sans parler des Egyptiens (bruns clairs) qualifiés aujourd’hui de « kémites » par les Noirs radicaux, mais qui ont été longtemps considérés comme Blancs par les « leucodermes », en raison de leur histoire prestigieuse.
    Comme quoi la bêtise, la mauvaise foi et le parti pris n’ont pas de couleur !

  61. Venez voir à Barcelone, dès l’aéroport vous comprenez ce que cette écervelée a voulu dire : plus un noir, plus un arabe.
    Ici la « race blanche » tient le haut du pavé.
    Des Pakistanais tiennent des boutiques, très discrets, des noirs vendent de fausses Nike, mais pas plus.
    Ici la saillie de Morano serait passée inaperçue.
    Le Jamon sérano, jambon de porc, est leur bouclier, qui voudrait envahir un peuple qui ne bouffe que du porc, hein ?

  62. @Achille
    Vous écrivez, et bien que ce ne soit pas le sujet du billet de PB : « Puisque certains évoquent ici le cas de Nadine Morano (car c’est vraiment un cas), je ferai simplement remarquer que ce n’était pas très malin de récupérer une phrase attribuée au Général en la sortant de son époque et de son contexte. »
    Je constate encore une fois « la phrase attribuée au Général » et certains, comme cela les arrange, de mettre un doute sur la parole d’Alain Peyrefitte… Aucun besoin de se référer à celui-ci.
    Dans ses Mémoires d’espoir – Le renouveau – 1958-1960 dans un chapitre consacré à l’Europe, le Général – et pas un tiers – écrit à la page 181 : « …C’est ce que nous allons faire sur le vaste champ de l’Europe. Pour moi, j’ai, de tous temps, mais aujourd’hui plus que jamais, ressenti ce qu’ont en commun les nations qui la peuplent. Toutes étant de même race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre, liées entre elles depuis toujours d’innombrables relations de pensée, d’art, de science, de politique, de commerce, il est conforme à leur nature qu’elles viennent à former un tout, ayant au milieu du monde son caractère et son organisation. C’est en vertu de cette destination de l’Europe qu’y régnèrent les Empereurs romains, que Charlemagne, Charles Quint, Napoléon, tentèrent de la rassembler, qu’Hitler prétendit lui imposer son écrasante domination. Comment, pourtant, ne pas observer qu’aucun de ces fédérateurs n’obtint des pays soumis qu’ils renoncent à être eux-mêmes ?… »

  63. On a le sentiment que Bayrou n’est pas destiné à avoir une envergure nationale s’il n’est pas dans le sillage de Juppé.
    Inversement, Juppé a fortement besoin des centristes que Sarko a fait fuir.
    Néanmoins l’itinéraire de Bayrou est sinueux. On a du mal à le suivre. N’y avait-il pas d’autre issue que de se jeter dans les bras de Hollande pour s’éloigner de Sarko ? Ce n’était pas une bonne initiative. Il a semé le doute, et a perdu une partie de sa crédibilité.

  64. @ sylvain
    « Où est le blème, la France qui avait colonisé les noirs, les jaunes, les métis, etc., était blanche et chrétienne, elle l’est toujours, je parle de la vraie France »
    PFF…
    @Savonarole
    « Ah, c’est vous ?
    C’est bien mon brave, continuez. »
    Re PFFF…

  65. Cher Philippe,
    Souhaitons qu’aux prochaines élections, Monsieur Bayrou ne se trompe pas de côté, car ce que vit la France est en parti lié à sa consigne de voter pour un nain connu, contrairement à Attali qui prédit l’élection d’un inconnu.
    Je retourne ma veste ! de Jacques Dutronc
    https://www.youtube.com/watch?v=Uh0vcy6FfuI
    françoise et karell Semtob

  66. Mary Preud'homme

    Combien de partis, de mouvements et de tendances organisées au sein de la nébuleuse centriste ? Un centre qui n’est nulle part… Une vache n’y reconnaîtrait pas son veau ! Et de plus en plus (au fil des mésalliances et des reniements) un parti multicartes, à contre-courant de Perspectives et Réalités d’un JF Deniau qui au moins resta sa vie durant un homme de parole et de fidélité… Un centre décomplexé en passe de devenir (à quelques exceptions près) le parti de toutes les trahisons ! MoDem en tête… Un modèle du genre !

  67. Jean le Cauchois

    @ Michelle D-LEROY à 10:46
    @ Alex paulista à 16:45
    @ Xavier Nebout à 18:24
    Merci pour vos apports. Je viens de découvrir « Mémoires d’un touriste – Voyage en Bretagne et en Normandie » écrit par Stendhal en 1837 à l’âge de 54 ans, quelques années avant sa mort. Il propose des analyses morphologiques, entre autres, entre les Bretons et les Normands qui, si elles étaient publiées actuellement, lui vaudraient certainement la censure du reste de son oeuvre. Il faut savoir remettre les opinions dans leur contexte. Vos points de vue proviennent d’expériences vécues hors de France. C’est une chance, un enrichissement, qui permettent parfois de préférer ou de s’opposer à l’importation de coutumes vues à l’étranger, voire de ressortissants de tel ou tel pays. Je pense que les hommes politiques devraient passer une ou deux années dans un pays étranger, voire dans plusieurs. François Bayrou, comme François Hollande, n’ont pas eu ou pas pris de telles opportunités. Jacques Chirac et Alain Juppé les ont eues, d’autres aussi. Je ne sais plus qui a dit que la Corrèze valait mieux que le Zambèze. Et si c’était repris par Nadine Morano ?

  68. @ Lucile
    « Moi aussi je m’étonne que le centre n’ait pas réussi à mieux se développer alors que, je le pense, une majorité de Français se situe politiquement dans un juste milieu. »
    Vous vous trompez, les chiffres sont têtus, en gros 30% FN, 30% de droite, 30% de gauche ne font pas un juste milieu. Et puis c’est quoi un juste milieu ? Cela ne signifie rien, les régionales donneront un nombre précis de voix pour les partis et la présidentielle définira qui est qui.
    Pas d’approximation, les urnes sont la vérité tout le reste est verbiage, le compte est bon pour les uns ou pour les autres, par contre une voix, un électeur, un engagement, et on tire un trait pour l’addition.
    S’il y a bien un domaine où l’exploitation des résultats est juste c’est bien celui du vote, car au bout, à les entendre, tous dans les partis en sortent vainqueurs même quand ils ont perdu, mais les chiffres sont têtus, il y a toujours un premier et un second.

  69. hameau dans les nuages

    @Giuseppe | 30 septembre 2015 à 12:49
    François Bayrou dans Gala et Paris Match ? Et pourquoi pas Closer ? Je crois que Madame apprécierait peu et c’est un euphémisme… mdr…
    Nous avons tous en nous une soif de reconnaissance mais la sienne comme celle de Juppé est inextinguible. Déjà tout jeune homme dans la politique il arpentait à Pau la rue commerçante Serviez et cherchait du regard des gens susceptibles de le reconnaître…
    J’ai cru qu’il avait franchi le pas de l’extrême centre le jour où il a mis une légère bouffe à un petit jeune qui fouillait ses poches. Mais je suppose qu’il a dû aller en suivant à confesse aux Béatitudes.
    Et j’ai vu que c’était mort le jour où il fit marche arrière pitoyablement devant Cohn-Bendit au lieu d’enfoncer le clou à ce sinistre individu. Derrière mon petit écran je lui criais : « Vas-y ! Finis-le ! C’est bon ça ! Balance-lui un uppercut dans sa tronche ! Un coup de boule ! Il est sonné ! Et… et… et puis plus rien… comme si une voix divine lui avait soufflé : François ! Comment oses-tu ? Et le pardon ?…
    On ne fait pas de charge héroïque en tirant sur les mors pour rester au trot.

  70. Franck Boizard

    @ Savonarole | 30 septembre 2015 à 19:20
    «L’effondrement mental de Laurent Fabius mériterait un billet»
    Ce sujet m’intrigue.
    Je ne mégotais pas les vices et les défauts à Laurent Fabius mais, jusqu’à maintenant, je ne le prenais pas pour un imbécile.
    Or, sur la Syrie et l’Iran, il a été en dessous de tout. Il a tenu des positions jusqu’au boutistes idiotes dès le départ et il a continué à les tenir bien après avoir reçu des paires de claques des événements et de nos partenaires.
    Je ne comprends pas.
    Peut-être était-il à son zénith lorsqu’il était jeune Premier ministre et que, depuis, il vit un déclin, très profond parce que très long.

  71. Robert Marchenoir

    Savonarole | 30 septembre 2015 à 20:13
    Qui voudrait envahir un peuple qui ne bouffe que du porc, hein ?

    A peu près tout le monde musulman. Et c’est en assez bonne voie, comme ailleurs en Occident. Apparemment, vous ne suivez pas les déclarations des chefs islamistes du monde entier.
    L’Espagne a longtemps fait partie du monde musulman, et croyez-moi, ces derniers ne l’ont pas oublié. C’est l’une de leurs cibles prioritaires.

  72. La race… La philosophie politique du sujet est suffisamment compliquée sans que les gauchos l’encombrent de leur insondable bêtise.
    Je vais tout de même essayer de hausser la mienne, de bêtise. Mon côté musculeux qui ressort encore, aimant les défis. Je suis globalement d’accord avec Xavier, le grégarisme de l’homme qu’il développe bien, quelques ajouts cependant. Les scientifiques français actuels paraissent gênés par l’idée, ou plutôt le concept de race. Faut dire que le dernier siècle a pas mal ratiboisé, entre le colonialisme, les rafles de Hitler, Staline, celles des Turcs sur les Arméniens, etc. Le sujet est fort sensible et déjà le vocabulaire pose problème…
    Si l’on prend la racine du mot qui est racine celle-ci est noire comme le radis de même couleur. La race s’étant déclarée dans la vallée du Rift et plus bas en Afrique du Sud, « notre » peau devait être bien mate après la tombée des poils il y a quelque deux millions d’années sous le soleil exactement. On peut dire qu’en progressant vers le nord et l’est, nous avons blanchi au lavage générationnel très peu à peu. Y compris les Arabes, qui sont aussi blancs que nous, je le signale au passage. Ou tous ces peuples de l’Asie centrale, qui n’ont rien de jaune bien qu’assimilés souvent aux Chinois, Coréens voire aux Japonais.
    Si l’on retient le mot « caucasien », comme les Etats-uniens le font, les Arabes le sont, par exemple. Bien des Asiatiques sont dans leur classification des Mongoloïdes, même les Turcs mais pas les Indiens ! D’où l’inconvénient d’être aussi nombreux ? Prudente, l’ONU préfère depuis longtemps l’expression « groupes ethniques » au mot de « race ». Qui viendrait, selon certaines étymologies, de ligne droite et non de racine, rapport au vieux haut allemand reiza. Qui aurait aussi donné : racaille. Désolé du galimatias et le métissage inévitable qui complexifie le truc.
    Va-t-on gazer les blondes à cause de leurs fameuses blagues, ici et ailleurs ? Soyons compatissants, se reproduire avec elles peut aussi représenter une solution. Vous connaissez sûrement la parabole du prix Nobel et de la blonde, l’alliance putative de l’intelligence et de la beauté. Le savant rétorque à la belle imprudente : « imaginez que notre enfant ait votre intelligence et ma beauté ». On fuit pleins gaz ?

  73. @sylvain
    « Où est le blême »…
    Oups ! demandez donc à la Madame de la Meurtre et Mozel… en passant par la Lorraine avec ses sabots…

  74. Franck Boizard

    Philippe,
    Apprenez à désespérer si telle est la conclusion à laquelle doit vous conduire une analyse lucide de la situation politique. Préférez votre lucidité à un faux espoir.
    Vous est-il si difficile d’admettre que Hollande, Sarkozy, Juppé, Bayrou, c’est la même racaille politichienne ?
    Ce n’est pas la fin du monde d’admettre que la France a un Etat et des politiciens ratés :
    http://fboizard.blogspot.fr/2009/06/100-000-morts-oublies-jp-richardot.html
    Heureusement, la vie du pays ne tient pas tout entière à la politique.
    J’ai une admiration sans bornes pour Jeanne d’Arc : ce qu’elle a accompli entre dix-sept et dix-neuf ans force le respect du coeur le plus endurci.
    On peut aussi se souvenir de la lettre de Louis XIV, lue en chaire dans toutes les paroisses, au plus noir de la guerre de succession d’Espagne (1). Comprenez bien que cette guerre a fait autant de morts que la guerre de 14 dans une France deux fois moins peuplée, on l’a oublié.
    Churchill, authentique francophile, admirait cette capacité de la France à se sortir de l’abîme comme par miracle.
    Nos politiciens sont nuls, incompétents et corrompus. Nos hauts fonctionnaires, pareil (ce sont les mêmes).
    Est-ce la fin de tout ? Bien sûr que non.
    *****************
    (1) : fameuse lettre du 12 juin 1709 lue dans toutes les paroisses de France où le roi expose ses raisons et lance un véritable appel au secours. « Mais quoique ma tendresse pour mes peuples ne soit pas moins vive que celle que j’ai pour mes propres enfants ; quoique je partage tous les maux que la guerre fait souffrir à des sujets aussi fidèles, et que j’aie fait voir à toute l’Europe que je désirais sincèrement de les faire jouir de la paix, je suis persuadé qu’ils s’opposeraient eux-mêmes à la recevoir à des conditions également contraires à la justice et à l’honneur du nom français. ». On sait de quel sursaut elle fut suivie (Malplaquet).
    Evidemment, c’est un autre style que les euh-euh de Mou-Président.

  75. @ hameau [20:48]
    Le combat de boxe, là, c’était au stade du Hameau ? En tout cas bravo, vous lire m’a bien fait rire. Il est vrai que vous êtes le régional de l’étape. Le bonsoir à votre Rossinante, j’adore sa couleur de peau.
    – – – – – – – – – – – – – –
    Des millions de gens ont rêvé à un moment ou un autre qu’ils étaient président de la République. A plus de 65 ans, seuls quelques aliénés non aquitains y croient encore. Et bien sûr François Bayrou :0

  76. On a beau les touiller, les explorer les uns après les autres, rien ne sort, on les reprend, les analyse, les décortique à nouveau pour essayer d’y trouver de quoi nous conforter, nous rassurer, rien n’y fait. On les tamise, les passe au crible, que du sable, pas l’ombre d’une pépite.
    Quel homme politique, digne de notre rayonnage, va faire l’affaire de la prochaine élection ? Mystère, on se retourne sur le passé, on lit les journaux, la perle rare existe-t-elle ?
    Sempiternelle question et le but approche, le noir devient plus noir, les partis organisés sont finalement la sclérose assurée, rien n’en sort, même L. Fabius s’ enfonce dans des raisonnements surprenants. Je viens de lire un article, Obama et Poutine n’entendent même pas le bruissement de voix de notre chef de guerre.
    Eh oui sans Merkel « la femme la plus puissante du monde », point de salut dans l’engagement guerrier européen, point de crédibilité.
    Pas d’armée européenne, pas que des consolidations embryonnaires, pas suffisant pour peser dans le débat, alors notre représentant François ou plutôt les deux ne font toujours pencher la balance du bon côté.

  77. Mary Preud'homme

    @ Alex paulista 29 sept 18:49
    « …Il n’y a rien de choquant à estimer que la France a vocation à rester blanche et chrétienne… »

    Vous vouliez sans doute dire « vocation de » et non « vocation à » etc.
    Quant à sa vocation de rester chrétienne, elle n’en prend guère le chemin. A noter au passage que les blancs chrétiens dans le monde sont désormais minoritaires. Etonnant non ?

  78. « L’Espagne a longtemps fait partie du monde musulman, et croyez-moi, ces derniers ne l’ont pas oublié. C’est l’une de leurs cibles prioritaires »
    Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 septembre 2015 à 22:04
    Oui, c’est vrai. Toutefois ici le « maure », el moro, reste une détestation.
    L’Espagne mène un combat héroïque à Melilla en repoussant une véritable invasion, j’y ai passé quatre ans, c’est pire que Lampedusa, et le Quai d’Orsay regarde ailleurs alors qu’ils arrivent par le Talgo où on embarque sans aucun papier si ce n’est le titre de transport…

  79. La « bourde » n’est pas de Nadine Morano mais seulement de Sarkozy qui, en quelques minutes, a mis le feu à toute la droite (ou prétendue telle) en se séparant de la bouillante Meurthémosellane.
    Marine Le Pen va pouvoir lui dire merci et lui offrir une urne en chocolat avec ces mots : « Jeanne d’Arc entendait des voix, toi tu me les apportes. Marine reconnaissante. »

  80. @Giuseppe
    Oui, vos chiffres sont incontestables, mais tous ces électeurs sont bien obligés de se distribuer à droite ou à gauche, vu l’offre.
    On dit que les partis politiques sont devenus des machines à gagner les élections, et rien d’autre. Même si c’est exagéré, ils ne me semblent plus en phase avec la population.
    D’ailleurs, si vous pensez à la proportion de gens qui ne votent pas, c’est plutôt 20% de la population qui optent pour chaque grand parti dans l’isoloir au deuxième tour, et même encore moins. Personnellement, je ne trouve dans aucun parti la volonté très forte de faire prospérer l’économie. Il me semble qu’une grande partie de la droite est très archaïque là-dessus elle aussi, malgré de légers frémissements tout récents. De façon générale, certains clivages entre les partis ne se retrouvent pas dans l’opinion, mais certains points sur lesquels les grands partis s’entendent laissent un grand nombre de gens très réticents (l’Europe, la politique d’immigration, l’étatisme, la dette). Je vais devoir, comme beaucoup, donner mon vote à des gens qui ne correspondent que de très loin à ce que j’espèrerais. On me classera d’une certaine façon, mais je ne me reconnaîtrai pas dans ce classement.

  81. Alex paulista

    @ Mary Preud’homme | 30 septembre 2015 à 23:19
    Non, on dit « avoir vocation à ».
    Sur le délire du « grand remplacement », la France c’est pas le Liban. Comme 41% des beurettes épousent des hommes de tradition chrétienne, ça ne va pas trop dans ce sens.
    Si ça se fait l’islam se fera absorber par notre chrétienté sublimée. Et contaminera tous les pays islamiques.
    On va les bouffer de l’intérieur.

  82. Dire qu’il y a encore des gens assez ignares (merci à Mary Preud’homme pour la mise au point sur la relativité raciale) pour croire que la pigmentation fait l’homme !
    Au passage ce n’est pas très chrétien tout ça, mais surtout quelle pure bêtise, quelle franche ignorance ! Que dans des époques anciennes les préjugés aient prévalu sur la supériorité de la race blanche – et aient conduit à des massacres – oui, mais aujourd’hui, devrions-nous nous-mêmes ressembler aux pays qui pratiquent l’apartheid ? revenir 500 ans en arrière ? ignorer les découvertes scientifiques ?
    C’est quand même effrayant de constater une telle méconnaissance de l’être humain dans le monde dit civilisé.

  83. Le Béarnais est-il de race blanche ? Il semblerait qu’il soit français, de ce pays, vous savez, qui a engendré les droits de l’homme, et qui peine, actuellement, à accomplir sa révolution. Pays dont les humanistes amnésiques se réfugient dans les bras du souverainisme des nations qui le menèrent au désastre. Que sont nos nations sans l’idée européenne de réconciliation ? Des entreprises forcées au mensonge publicitaire, dans le rêve de plus en plus illusoire de finir les premiers de la compétition, s’embourbant dans leurs phobies recuites, car incapable d’accéder au pardon mutuel des offenses. L’échelle mondialisée oblige les nations européennes à penser leur idéologie à la dimension du continent, sinon, elles disparaîtront, race blanche ou non, car incapable d’exporter autre chose que leurs divisions génératrices d’autodestruction, c’est en cela qu’ultra-libéraux anglo-saxons et souverainistes de tous bords sont alliés dans l’excès même de leurs dissensions. Ce n’est pas la paix que le christ annonce car le judéo-chrétien porte en lui-même son germe de destruction : tu aimeras, ou tu disparaîtras. Tu pardonneras ou tu deviendras l’image exacte de ce que tu dénonces et dont tu as souffert. Ce n’est pas la paix, mais la guerre contre soi-même, certains l’appellent le djihad dans son acceptation bien comprise, celle qui permet d’accéder aux territoires inconnus de la pensée humaine qui ouvre un champ infini d’exploration nouvelle, où l’être humain dans ses retrouvailles avec le frère ennemi, pleurera de joie. C’est à l’endroit exact où chutera sa larme que sera, enfin, fondée la Jérusalem céleste.

  84. En disant haut et fort des vérités prouvées, avérées et chiffrées, Morano est une révolutionnaire. La chape de plomb gauchiste qui étouffe toute ruade contestataire au dogme ne fera au contraire que favoriser l’émergence de ces résistants électrons libres et c’est tant mieux ! La liste s’allonge de jour en jour et nos procureurs gauchistes vont avoir beaucoup de pain sur la planche. Pain blanc ou pain noir ?
    Oui la France est blanche et chrétienne ! Tout comme la neige est blanche !
    Oui l’Afrique est de race noire ! Tout comme la nuit est noire !
    Oui l’Asie est de race jaune ! comme mon pastis !
    Point barre !
    Si vous avez des problèmes de discernement chers gauchistes, je vous conseille d’aller consulter.

  85. Garry Gaspary

    @ Marc Ghinsberg
    Je n’avais pas saisi votre ironie parce que je n’étais pas au courant du soutien de notre hôte à N. Morano.
    Vous êtes le seul ici à franchement mériter le titre tant convoité de biographe officiel de P. Bilger.
    @ caroff
    Vous réjouiriez-vous que le grand peuple français fasse la même chose dans les mosquées ??
    Vous me comprenez mal : je ne fais pas dans la réjouissance, je fais dans le constat historique.
    La France a historiquement rejeté le christianisme. Je pose juste la question : y a-t-il dans l’Histoire une autre occurrence de ce phénomène, d’un peuple qui, de lui-même, rejette sa propre religion ?
    Vous remarquerez d’ailleurs que c’est exactement le contraire de ce qui se passe actuellement pour l’islam : les peuples qui se révoltent contre les régimes qui les oppressent cherchent au contraire tous un refuge et un espoir civilisationnel dans leur religion.
    Je m’amuse de constater que sur ce blog, ce sont les mêmes qui parlent de l’attachement français au christianisme et de civilisation chrétienne pour la France, et ceci contre l’Histoire de France, et de mort d’une civilisation musulmane qui est pourtant vivement ranimée.
    Je me demande quelle est la substance de la matière qui bouche autant leur yeux…
    Une langue culturellement française ??
    Oui. Le français a un sens culturel. Si vous ignorez ce sens, vous parlez certes mais vous ne dites rien.
    Ainsi, pour l’exemple, Alex paulista nous parle de l’objectivité scientifique avec laquelle il écoute N. Morano.
    Est-ce que l’objectivité scientifique d’Alex paulista a été jusqu’à prendre connaissance du judaïsme pour comprendre que judéo-chrétien est un oxymore étant donné que le christianisme est l’antinomie pure et simple du judaïsme ? Que donc tous ceux qui lient judaïsme et christianisme ne cherchent qu’à donner des bases religieuses au christianisme qui, objectivement, en manque cruellement ? Pourtant, le judaïsme est aussi une religion de France, le plus grand commentateur de la Bible et du Talmud est français, né à Troyes au Moyen Age. Qu’est-ce que l’objectivité scientifique d’Alex paulista connaît réellement du judaïsme ? Que dalle…
    Mais pire : lorsque l’objectivité scientifique d’Alex paulista entend tradition judéo-chrétienne et race blanche, elle comprend présence de chrétiens blancs. Pour l’objectivité scientifique d’Alex paulista, N. Morano n’a fait que dire qu’à une époque, la France était surtout composée de chrétiens blancs. Autrement dit, le terme tradition ne parle pas à l’objectivité scientifique d’Alex paulista.
    Je lui réponds donc que personne ne se révolte contre ses traditions. Que s’il y a eu révolution française notamment contre le christianisme, c’est bien parce que le christianisme n’était pas une tradition mais, au mieux, une coutume : le peuple allait et va encore à l’Eglise juste parce que c’est comme cela, juste parce que c’est très mal vu par le voisinage de ne pas y aller, de ne pas y envoyer ses enfants. Mais s’il y avait eu le moindre apport spirituel émanant du christianisme pouvant servir de base à une tradition religieuse, personne n’aurait voulu et, donc, n’aurait pu se révolter contre lui.
    La tradition est un attachement affectif tellement fort qu’il se transmet de génération en génération (cf. les traditions corse, bretonne, basque, etc.). On peut certes perdre ce lien affectif. Mais jamais, jamais, en toute objectivité scientifique, on ne se révolte contre lui.

  86. Philippe Bilger : « Comme il est doux de se payer Nadine Morano ! » sur Figaro Vox.
    Bravo M. Bilger, cet article qui détonne avec la paranoïa schizophrénique ambiante redonne de l’espoir à tous ceux qui refusent de se plier et de courber l’échine devant les meutes des chiens gauchistes et droites mollasses assoiffées de sang.
    Un chef-d’oeuvre !

  87. sbriglia@Mary P.

    « Vous vouliez sans doute dire « vocation de » et non « vocation à » » (Mary P.)
    Désolé Mary, je ne suis pas certain de vous suivre…

  88. @ adamastor | 30 septembre 2015 à 20:17
    « Dans ses Mémoires d’espoir – Le renouveau – 1958-1960 dans un chapitre consacré à l’Europe, le Général – et pas un tiers – écrit à la page 181…  »
    J’ai vérifié le passage que vous indiquez page 181. Vous avez parfaitement raison. Mais vous remarquerez que la formulation utilisée par le Général ne saurait être comparée à celle de Nadine Morano.
    N’oublions pas qu’il appartenait à une époque où la France régnait encore sur nombre de colonies en Afrique, depuis des lustres, y apportant certes les bienfaits de l’enseignement, du progrès de la médecine et de la science alors que les peuplades de ces pays vivaient encore avec des moyens du Moyen Âge, mais en ayant tendance à traiter les autochtones comme des êtres inférieurs. On comprend parfaitement pourquoi ces colonies ont voulu obtenir leur indépendance dès qu’elles en ont eu la possibilité.
    On peut comprendre cette inclination à penser, y compris chez des gens très cultivés, que la civilisation des Blancs était plus évoluée que celle des peuplades noires vivant encore de la cueillette et de la chasse au XIXe siècle.
    Depuis, les temps ont changé. Les autochtones ont su « entrer dans l’Histoire ». Certains grands philosophes, scientifiques, intellectuels sont des Noirs. Ils ont démontré, si cela s’avérait nécessaire, que leurs capacités intellectuelles n’ont rien à envier à celles des Blancs.
    La mixité sociale et culturelle n’a absolument pas provoqué un appauvrissement de notre civilisation judéo-chrétienne, mais au contraire une véritable richesse. L’une venant compléter l’autre.
    Faire la distinction entre race blanche et race noire est non seulement un concept archaïque, mais une stupidité.

  89. Xavier NEBOUT

    @scoubab00
    « Si l’on prend la racine du mot qui est racine, celle-ci est noire comme le radis de même couleur. La race s’étant déclarée dans la vallée du Rift et plus bas en Afrique du Sud »
    Mais ça, c’est du bidon scientifico-politiquement correct.
    Comme la recherche sur l’origine de la race blanche est quasiment interdite, on sait seulement que la composition de la peau ne peut pas être de même origine, et que la peau noire n’a rien à voir avec l’exposition au soleil tant il n’y a pas plus à l’ombre que la forêt primaire d’Afrique qui s’étendait il y a peu dans le Sahara.
    Les blonds du Pamir – trace de la race fabuleuse – ne doivent pas exister, comme l’homme de Néandertal ne doit pas être blond et surtout être beaucoup moins intelligent que le noir venu d’Afrique…
    Comme d’ailleurs, tout ce qui est taxé de « surnaturel », cela fait partie de la connaissance interdite.
    Aurait-on peur de découvrir que les uns viendraient du ciel et les autres de la terre ?

  90. Un petit complément sur la position du général de Gaulle : l’un des motifs de sa décision d’accorder dans les délais les plus brefs l’indépendance à l’Algérie a été, très rapidement après le 13 mai 1958, la prise de conscience et donc la prise en compte du différentiel de natalité entre les « Européens » (dans lesquels j’inclus les Juifs d’Algérie) et les Indigènes, population dans laquelle les Arabes sont d’ailleurs minoritaires. Il craignait en effet qu’à long terme l’assimilation de ces populations maghrébines ne finisse par modifier trop profondément la population française, donc culturellement la France. D’où sa fameuse phrase selon laquelle il se refusait à accepter que Colombey-les-Deux-Eglises ne devienne Colombey-les-Deux-Mosquées.
    Mais le Général était né en 1890 et donc avait une vision difficile à comprendre par les générations actuelles.
    Un dernier point : à la notion de racines judéo-chrétiennes, qui reste du domaine religieux, je préfère et de très loin celle de racines gréco-latines, bien plus vaste et représentative de notre héritage culturel.

  91. Mary Preud'homme

    @ Alex paulista et sbriglia
    * avoir la vocation de => se sentir appelé à (vocare), voué à (même origine), destiné à (au sens fort, étymologique), attiré vers, se sentir une attirance pour…
    * se sentir la vocation de, une vocation pour => même sens, très voisin, de se sentir attiré vers…
    * avoir vocation à => avoir le rôle de, être destiné à (au sens « utilitaire »), prévu pour, avoir pour utilité, c’est-à-dire en gardant au mot compétence son acception juridique => être appelé à (de petere => pétition) ( p. ex. être compétent territorialement).
    —-
    Attirance ou destinée, tout est là. Vous devriez l’un et l’autre être capable de saisir la nuance… sémantique d’une expression souvent citée à tort et à travers.

  92. hameau dans les nuages

    @ Achille
    « La mixité sociale et culturelle n’a absolument pas provoqué un appauvrissement de notre civilisation judéo-chrétienne, mais au contraire une véritable richesse. L’une venant compléter l’autre. »
    Oui bien sûr mais tout est affaire de proportion ! Allons, vous le savez bien !
    L’Afrique NOIRE est pliée en deux par nos discussions de chaisières sur le sexe des anges. L’Asie idem.
    Oui l’Europe et la France sont blanches et judéo-chrétiennes. Et que cette définition ne vienne hélas que de Nadine Morano au sein de LR m’inquiète. Enfin non.

  93. « Faire la distinction entre race blanche et race noire est non seulement un concept archaïque, mais une stupidité ».
    Rédigé par : Achille | 01 octobre 2015 à 10:13
    Vrai c’est comme pour le chocolat s’entêter à dire chocolat noir est une stupidité sans fondement ; il y a du chocolat blanc et même du chocolat « métissé » au lait.
    Bravo, votre stupidité archaïque est incommensurable.

  94. Mary Preud'homme

    « C’est le triomphe de la carnation blonde, des chairs de parvenue, car l’appauvrissement d’une fin de race n’y a pas encore mis les tons blets, violacés ou verdâtres chers à Van Dyck comme à Vélasquez. — (Jean Lorrain, Monsieur de Phocas, Éditions du Boucher, 2002) »
    A méditer…

    Concernant Nadine Morano que je tiens pour une femme intelligente et sensible, elle s’est tout simplement fait piéger grossièrement par un pervers et a lâché (sans réfléchir avec son franc-parler habituel) une grosse stupidité. Ce qu’elle aurait dû reconnaître spontanément, ou même après-coup au lieu de s’entêter bêtement.
    Quant à ceux qui profitent de ce maigre incident pour réveiller ou potentialiser de vieilles peurs ancestrales, ils ne méritent qu’indifférence ou mépris.

  95. Selon Djinnzz, e-linguiste :
    L’expression « avoir vocation à » et non « avoir vocation de », somme toute assez banale et largement utilisée dans les médias, a été popularisée par Nicolas Sarkozy et Henri Guaino.
    Difficile de trouver la vraie origine de l’expression. A priori elle serait née dans le langage juridique, puis répandue dans le langage courant, notamment dans le monde politico-médiatique.
    En tout cas, cette expression énerve sacrément un autre blogueur, Mosalyo. D’après lui elle est typique des crânes d’œuf de l’outrance occidentale actuelle et son grimage en droit universel.
    ————————————————-
    Il y a 75 000 ans… nous étions tous noirs… c’est ce qu’a dit Axel Kahn.
    Noir, blanc ou jaune, type caucasien, africain, asiatique, peu importe il n’y a qu’une seule race, la race humaine… seuls les prosélytes d’une religion doivent inquiéter… c’est en cela que les propos de Nadine Morano sont pathétiquement lamentables.
    En tout cas la lecture de certains commentaires permet d’identifier et/ou confirmer la couleur de la peau de certains/certaines qui se sentent « attaqués » en permanence, mais à tort.

  96. @Mary Preud’homme | 01 octobre 2015 à 15:07
    Ah, ça alors, c’est la première fois que l’on cite ici le sulfureux Jean Lorrain, hélas tombé dans l’oubli.
    Bravo Mary !

  97. Franck Boizard

    Je ne comprends pas qu’on puisse, en étant honnête et sain d’esprit, nier l’existence de races humaines, c’est une évidence qui saute aux yeux.
    M’affirmer que, lorsque je me promène dans la rue, je ne vois pas des blancs, des noirs et des jaunes, et que, si je crois en voir, je me trompe, me paraît une attitude proche de la folie, comme celle qui consistait pour le PCF à affirmer encore et encore la paupérisation des ouvriers français en plein dans les Trente Glorieuses. C’est la même attitude : entre mon idéologie et le témoignage de mes yeux, je préfère mon idéologie.
    Après, qu’on tire ou non des conséquences politiques de l’existence des races, c’est une autre histoire qui, à vrai dire, m’intéresse peu.

  98. Avec tous ces abrutis de gauchistes qui nient l’existence des races, le racisme va encore grimper dans des proportions inouïes ; c’est peut-être ce qu’ils veulent en définitive, ils aiment pourrir la société sur tous les sujets sociaux et sociétaux. Si dire qu’il y a des blancs et des noirs c’est raciste, alors je suis fier d’être raciste ; moi je suis blanc chrétien et fier de l’être, je refuse d’être noir, point barre ! Tout comme la théorie eugéniste débile du Genre socialiste, je refuse d’être une femme ! point barre !

  99. Franck Boizard | 01 octobre 2015 à 16:54
    Ce n’est pas forcément un problème de race mais de culture, on se trompe de débat, je veux pouvoir conserver mon rond de serviette, ma vaisselle, mes couverts à poisson, mon voltaire, mes guéridons, ma bibliothèque, manger du porc à ma guise, et ne plus être importuné par le premier bédouin qui passe chez El Kabbach pour me dire que j’ai eu tort de naître.

  100. Mary Preud'homme

    @Franck Boizard | 01 octobre 2015 à 16:54
    Il n’est nullement question de nier ici les races humaines qui se comptent par centaines, mais seulement de démontrer la stupidité de ceux qui, en raison de préjugés imbéciles, les réduisent à quatre groupes, se fondant uniquement pour justifier leur parti pris infantile sur des apparences coloristes. Un net progrès cependant par rapport à Gobineau qui nous avait pondu encore plus d’invraisemblances avec les conséquences que l’on connaît et qui malheureusement n’ont pas servi de leçon à nos racialistes décomplexés actuels.

  101. Bayrou est un homme politique sympathique et sans doute le plus honnête d’entre eux (sur tous les plans) mais il n’a pas réussi à capitaliser son score de 2007.
    Pour avoir adhéré au MoDem dans ses premières années, je sais que nombre d’anciens socialistes et écologistes avaient rejoint F. Bayrou qui est resté désespérément dans des postures quand même très « droitières ». Bayrou, c’est du centre droit avec des préoccupations sociales plutôt qu’un véritable centre… La posture du « ni-ni » n’était pas tenable très longtemps et il manque cruellement de « pointures » pour construire un projet, en particulier sur le plan économique, qui permettrait au MoDem de reprendre du poil de la bête. C’est sans aucun doute tout à fait dommage car la France gagnerait beaucoup à parler des vraies problématiques d’aujourd’hui (la crise écologique, la dette, la finance folle entre autres) plutôt que de s’écharper sur des thèmes de l’extrême droite qui ne font pas avancer le débat.

  102. @ Xavier NEBOUT [11:37]
    Eh oui désolé c’est la pravda du moment. Je ne sais ce que diront les paléontologues dans cinquante ans. Etant aussi mystique qu’une tranche de pizza, je ne peux comme vous spéculer sur la couleur de la peau de nos ancêtres. Votre « Connaissance interdite », ça a un côté Talmud plutôt amusant, la religion juive étant celle de la révélation. En tant que littéraire lambda, je me base laborieusement sur des données d’ordre scientifique en sachant que certaines découvertes peuvent chambouler à tout moment le champ de nos connaissances. Je ne ressens pas cet état d’esprit chez vous, pas de problème.
    Vous m’excuserez Xav, mais en matière de science, je préfère croire un anthropologue déconneur comme Yves Coppens plutôt qu’un mystique catastrophiste comme vous. Sauf si vous avez trouvé des fémurs hors d’âge sous votre appentis, bien entendu. Si par malheur les os sont ceux d’un primo franc-maçon ou pire ceux d’une femme, rebouchez-le tout séance tenante en sifflotant, OK ?

  103. Mary Preud'homme

    Savonarole a écrit :
    « Ce n’est pas forcément un problème de race mais de culture, on se trompe de débat »

    Vous l’avez dit. Mais comment convaincre de cette évidence des gens qui manifestement manquent d’un minimum de culture (qu’ils confondent avec leurs préjugés). Des personnes sans doute de bonne foi et auxquelles on pourrait conseiller en préalable de leur désaliénation quelques cours d’ethnologie.
    Au fait d’après eux à quelle race appartiendrait Barack Obama avec un père kényan, swahili, et une mère blanche d’ascendance irlandaise et… cherokee. Barack marié en outre à une descendante d’esclave de l’Ouest africain. C’est dire si le problème se complique pour leurs filles…
    Cependant entre le métissé Barack Obama et François Hollande le Desouche inconditionnel des sylvain et consorts, il n’y a pas photo !

  104. Alex paulista

    @ Mary Preud’homme | 01 octobre 2015 à 12:35
    Je parlais bien de destinée. Dans 75 000 ans je ne sais pas, mais pour le prochain siècle probablement.
    Même si, à mon avis, la beauté de Rama Yade dépasse de loin celle de la plupart des miss France. Au Brésil, on n’a pas de noires aussi belles.

  105. Franck Boizard

    Puisque le sujet captive, voici un article, hélas, en anglais contrant 11 arguments des « race deniers » :
    http://therightstuff.biz/2015/09/30/human-races-exist-refuting-eleven-common-arguments-against-the-existence-of-race/
    Voici ce que je crois :
    > les races humaines existent. Et il est infantile de traiter cette opinion argumentée d’infantile !
    > croire que tout est culturel est un confort que certains se donnent mais qui n’a aucune réalité. Dans ce qui est héréditaire, il est bien difficile de faire la part de l’acquis (génétique) et du transmis par l’éducation des parents (culturel). Affirmer que tout est culturel est une pétition de principe et n’a donc aucun intérêt dans le débat. Cela sert juste à rassurer les belles âmes (évidemment, je pense la même chose de l’affirmation symétrique « tout est racial »).
    > pour en tirer des conséquences politiques, je ne vais pas plus loin que : les blancs ont le droit de vouloir rester entre blancs (et les noirs entre noirs, et les jaunes entre jaunes). Je n’en tire aucune conclusion de supériorité ou d’infériorité.
    Bref, je prends en compte le facteur racial, mais de manière limitée.
    Je crois que l’obsession raciste, absurde, a donné naissance à une obsession antiraciste, tout aussi absurde et, au final, tout aussi criminelle. En effet, comme on le voit en Afrique du Sud et au Brésil, le métissage forcé engendre un niveau de violence terrifiant. L’antiracisme obsessionnel est une recette sûre pour la guerre raciale.
    Décidément, je trouve la citation gaullienne (1) reprise par Nadine Morano très juste : elle mêle le racial et le culturel, donne une règle mais laisse la place aux exceptions. C’est d’ailleurs pour cela que Mme Morano a été clouée au pilori. Comme Zemmour à propos des délinquants.
    Le crime social suprême dans la France de 2015, ce n’est pas de dire un mensonge (la vie publique est peuplée de menteurs pathologiques), mais de dire une vérité interdite.
    ******************
    (1) je rappelle cette citation :
    C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.

  106. On trouve couramment « vocation à », « vocation de » et « vocation pour » et chacune de ces expressions est bonne pour peu qu’elle soit bien utilisée.

  107. Garry Gaspary

    @ Franck Boizard
    Les races humaines n’existent pas. Le concept de race animale est purement économique. Tous les abrutis qui parlent de race humaine veulent donc uniquement signifier que, selon eux, il y a certains peuples qui ont vocation à exploiter économiquement les autres.
    De la même façon, la tradition chrétienne n’existe pas. C’est un mythe créé au 19ème siècle pour stigmatiser moralement le prolétaire qui avait des aspirations socialistes. Vous remarquerez aisément que se dire de tradition chrétienne est strictement équivalent à se positionner à droite sur l’échiquier politique.
    Bref, lorsque N. Morano dit que la France est de tradition judéo-chrétienne et de race blanche, il faut comprendre qu’elle aime tellement la France, qu’elle est tellement attachée à sa culture, qu’elle souhaite que la France ressemble en tous points à la Russie actuelle.
    On a le même genre de zigue sur ce blog qui nous explique régulièrement qu’il aime tellement la France qu’il souhaite qu’elle devienne les USA.
    Et on est censé nommer cette joyeuse bande de drilles pétrie de contradictions des bons Français.
    Misère de la philosophie, comme disait l’autre…

  108. Bayrou extrême centriste, il n’a même pas l’air au courant des problèmes que traversent les Français si j’en crois cet article. Si son plan c’est l’alliance avec Juppé, le meilleur d’entre nous, qui ne comprend rien à rien, alors…
    Quant au débat entre « race » ou pas « race » et « culture », c’est simple :
    * les races n’existent pas scientifiquement parlant, on parle d’haplogroupes de nos jours, mais, dans la pratique (pour ceux qui ne sont pas généticiens) la race est un concept que tout le monde comprend et qui décrit une réalité génétique.
    * les « races » produisent leur propre culture, il n’y a pas lieu de les opposer pour donner une porte de sortie aux gauchistes qui ne pensent qu’en terme de vivrensemble et de ce qui est bon ou pas pour éviter de froisser les susceptibilités halogènes.

  109. Les milieux populaires ne produisent pas forcément des racistes écervelés et ignorants, certains lisent et se cultivent, même s’ils n’ont pas la chance d’avoir accès à la culture élitiste dès leur plus jeune âge ; s’il vous plaît ne confondez pas les propos de Mme Morano avec le fait qu’elle soit issue des quartiers populaires : sa théorie d’apartheid a été soutenue par des lettrés. Parler de race blanche c’est se ranger du même côté que les tenants de la supériorité de la race blanche, telle que la décrivaient encore les premières décennies de XXe siècle. Il ne faut pas confondre ces théories avec le ras-le-bol qu’ont effectivement les gens dans certains territoires (banlieues défavorisées mais pas seulement) où ils entendent plutôt parler l’arabe dans la rue que le français, et où les Français (blancs et noirs) sont victimes à leur tour de xénophobie antifrançaise, ce que les politiques – en particulier à gauche – veulent ignorer. Aller jusqu’à l’enflure pour faire comprendre que l’on a compris les angoisses des Français ce n’est pas propre aux couches populaires (Madame Sans-Gêne), mais cela fait partie d’une stratégie de communication simpliste et rapide. Madame Morano s’est beaucoup inspirée de la rhétorique Le Pen pour faire ses déclarations, et il n’est pas certain que ses anciens voisins et voisines ayant fait comme elle des études supérieures, emploieraient le même langage.
    Monsieur Dupond-Moretti qui a des analyses pertinentes sur la liberté d’expression (C dans l’air), a un point de vue malheureusement d’homme (masculin seulement), et blanc : il ignore que les Françaises et les Français d’autres origines ou d’autre genre puissent souffrir de discrimination et de mépris, ce qui est une réalité tangible à condition que l’on accepte de faire preuve d’une certaine empathie.

  110. Garry Gaspary

    @ yoananda
    …qui décrit une réalité génétique
    C’est absolument faux. Une race décrit uniquement une réalité économique.
    Un chien de berger décrit une réalité économique. Un chien de chasse décrit une réalité économique. Une vache laitière décrit une réalité économique. Une vache à viande décrit une réalité économique.
    Etc. Etc.
    Je pourrais continuer comme cela avec toutes les races animales que l’homme a créées uniquement pour ses besoins économiques.
    Le concept de race ne peut évidemment pas s’appliquer aux humains mais sert aux racistes à justifier l’exploitation économique de peuples.
    J’en profite pour compléter mon dernier commentaire : il est clair que si les civilisations russe et américaine étaient plus avancées que la civilisation française, les espoirs de N. Morano et de Marchenoir seraient tout à fait louables.
    Mais la Russie a fait sa révolution « moderne » cent ans après la France et reste encore aujourd’hui un pays de pécores, alors que les USA sont historiquement une civilisation d’incultes utilitaristes spécialistes ès fusillade à l’intérieur des campus universitaires…
    D’un point de vue civilisationnel, ces deux nations sont sous-développées par rapport à la France. Pourtant, c’est après elles que nos compatriotes blancs et de tradition chrétienne courent constamment.
    Comme quoi, l’inculture en France a bien une couleur politique.

  111. On est passé de Bayrou à Morano et au terme « race ». Dérive permanente des commentaires qui ne peut que crisper notre hôte.
    Ceci dit, ce matin sur France Inter était reçu Alain Finkielkraut au sujet des propos de Mme Morano. Réflexions de haute tenue qui ont empêché toute dérive interprétatrice par Patrick Cohen et autres journalistes présents dans son émission. A entendre : http://www.franceinter.fr/emission-le-79-finkielkraut-on-soriente-vers-la-transformation-de-la-nation-en-auberge-espagnole
    Quant à la notion de race, sans doute les gens d’une génération « ancienne » ont-ils été formés préférentiellement à celle d' »espèce humaine » qui implique que chaque homme ou femme appartient à l’humanité avec des conditions d’éducation et de développement différentes dans l’espace et dans le temps, ce que l’on nomme autrement « civilisation ».
    Lorsque l’on regarde les Hommes, il est évident que de nombreuses différences morphologiques ou d’apparence les distinguent et que les scientifiques (ou scientistes du XIXe), comme pour le règne animal et végétal, ont tenté de les classifier. Que cette typologie évidente au moindre regard, qui n’emporte aucun jugement de valeur, utilise une terme de « morphotype » ou de race importe peu, étant rappelé que l’Homme fait partie intégrante du règne animal où, dans chaque espèce, on distingue des races différentes.
    Quant à vouloir extirper le terme « race » de la Constitution et des textes législatifs, cela reste une aberration intellectuelle, dès lors que les chantres de cette réforme sont ceux qui n’ont à la bouche que les mots « antiracisme » et d’accuser de « racisme » ceux qui ne les suivent pas dans leurs excès sémantiques. Le racisme n’existe que parce qu’une notion de race le sous-tend. Le racisme ne disparaîtra pas avec la disparition du mot race de notre vocabulaire courant ou juridique.
    C’est oublier aussi que le système républicain français ne considère que les citoyens sans distinction religieuse, philosophique et encore moins raciale. Dès lors que l’on fait sien ces principes, le racisme est exclu par définition. Ensuite ne restent que des préférences ou des attitudes de rejet qui sont inhérentes à l’espèce humaine, tout comme l’amour ou la haine sont les deux faces de l’âme humaine.

  112. hameau dans les nuages

    @Garry Gaspary
    « Je pourrais continuer comme cela avec toutes les races animales que l’homme a créées uniquement pour ses besoins économiques ».
    Euh, non Gégé ! L’homme n’a fait qu’améliorer dans la race ou par croisement les qualités de chacune d’elles.
    Vous ne ferez jamais d’une jersiaise aux apparences naturellement faméliques mais avec une qualité de lait unique une race à viande, sauf à la croiser mais avec parcimonie sinon à lui faire faire le Grand Remplacement (toute ressemblance… etc.).
    La race frisonne est partie aux Etats-Unis et est revenue améliorée sous le nom de Prim’Holstein faisant « pisser le lait » mais ayant besoin d’être absolument complémentée, sa panse restant quasiment la même (soja, maïs et le minimum de foin, trop encombrant entraînant acidose, boiteries, mammites et une carrière très courte). Bref encore et toujours les excès de l’ Amérique.
    Pour la sauvegarde de votre intégrité physique je vous conseille d’apprendre à faire la différence entre un Patou des Pyrénées et un Labrit. Le Patou est blanc. Indolent il semble toujours sommeiller et d’un coup bondit pour protéger le troupeau contre les intrusions. Le Labrit ramène les brebis égarées comme vous.

  113. Mary Preud'homme

    @Alex paulista, 02 octobre 2015 à 04:38
    « Je parlais bien de destinée… »
    Vocation à (destiné au sens utilitaire, participe passé) et non au sens large du mot destinée.
    Exemples :
    La France est destinée à rester blanche…
    La destinée de la France est de rester blanche…

  114. Franck Boizard

    Mes amis « les races n’existent pas » considèrent-ils que la « discrimination positive » est une vaste fumisterie et le métissage une illusion ?

  115. @ Garry Gaspary
    On a le même genre de zigue sur ce blog qui nous explique régulièrement qu’il aime tellement la France qu’il souhaite qu’elle devienne les USA.
    C’est déjà fait pour une bonne part. Z’avez pas remarqué que les Etats-uniens étaient nos colons économiques, culturels ? Wake up Garry ! On mange très très bien à leur râtelier.

  116. Rédigé par : Garry Gaspary | 02 octobre 2015 à 08:24
    « Les races humaines n’existent pas. Le concept de race animale est purement économique. Tous les abrutis qui parlent de race humaine veulent donc uniquement signifier que, selon eux, il y a certains peuples qui ont vocation à exploiter économiquement les autres. »

    Voici la réponse à vos allégations que donne l’article dont Franck Boizard a donné le lien plus bas :
    « Any time we categorize objects we decide to group things one way as opposed to another. In this sense, all categories are social constructs. If we wanted to, we could get rid of the category “table” and, in its place, invent two new categories: one for all “tables” that are brown and another for all “tables” that are not brown. Of course, it is more useful to have one single category which denotes all tables and so that is what we go with. But the point is that we choose to “go with” one category scheme and not the other. Thus, there is something “social” or “artificial” about all categories.
    But this isn’t specific to race. All categories are tools and their validity must be determined by whether or not they are useful. And I have already shown that race is useful. »

  117. Garry Gaspary

    @ hameau dans les nuages
    Les qualités que l’homme améliore dans les races animales sont toutes des qualités (économiquement) utiles pour l’homme, et non pour l’animal.
    De la même façon, l’Occidental a amené sa « civilisation » (les guillemets sont là pour souligner que la civilisation est affaire d’être historique, et non d’avoir économique, et qu’ainsi, ceux qui prétendent que la colonisation a civilisé sont des escrocs intellectuels) dans les pays colonisés pour son profit à lui, et non pour le profit des indigènes.
    @ Franck Boizard
    La discrimination positive est le signe du manque de courage citoyen. La discrimination positive découle du fait que l’Etat se voit dans l’obligation de mal faire ce que tout citoyen confronté à l’antirépublicanisme de certains se doit de faire : ostraciser.
    Vous êtes témoin du fait que votre crémière est raciste ou homophobe ? En tant que républicain, vous vous devez de changer de crémerie, même si cela implique pour vous des efforts parce que la prochaine se trouve à des kilomètres de votre domicile.
    Si chaque républicain de ce pays ostracisait clairement les antirépublicains au lieu de se contenter de plaindre leurs victimes et de se complaire dans l’achat de badge « Touche pas à mon pote », il n’y aurait plus de discriminations, positive ou négative.
    Mais pour cela, il faudrait que le citoyen français se souvienne que son action politique et civilisationnelle ne se résume pas à mettre régulièrement un bulletin de vote dans une urne et à ensuite critiquer les faits et gestes des gouvernants issus d’élections.
    Je n’ai pas pour l’instant le temps de répondre à herman mais je n’oublierai pas de le faire.

  118. @Garry Gaspary | 03 octobre 2015 à 10:01
    Le bulbe à GG se ramollit : il a oublié les chrétiens, christianisés christianisme.
    C’est inquiétant ça ! allons, vite, une belle tirade antichrétienne, ça nous remontera le moral et regonflera le blog !
    Kss kss chrétiens beaufs frontistes droitistes kss kss va chercher ! nonosse !

  119. Garry Gaspary

    @ herman
    L’extrait que vous citez est truffé d’erreurs intéressantes à plus d’un titre.
    Les catégories ne sont pas des constructions sociales, ce sont des constructions culturelles. Cela signifie qu’il n’y a pas de « nous » qui décide de les créer librement mais qu’elles appartiennent à un processus historique dont tout « nous » est plus l’objet que le sujet. Dit autrement, chaque individu naît dans une culture qui lui apporte une structure d’expression de sa pensée propre, liée non seulement à la société actuelle dans laquelle il vivra mais à l’Histoire de sa civilisation. Les mots que j’écris actuellement, je ne les ai pas créés, je ne suis pas maître de leur sens et ils me permettent de m’exprimer de manière unique et relative à ma civilisation. Dès lors, ceci m’interdit, en tant que Français, d’employer, pour l’exemple, le mot « race » dans un sens anglo-saxon sous prétexte que ce terme existe aussi dans la langue anglaise car son sens y est totalement différent, puisque la civilisation anglo-américaine est différente de la civilisation française.
    Mais cela m’interdit aussi de dévoyer le sens culturel des mots existant dans ma propre langue. Je peux effectivement constater qu’il existe des gens de couleur blanche, mais je ne peux employer pour les catégoriser le terme « race » puisque ce terme a déjà un sens précis dans la langue française qui caractérise tous les groupes animaux que l’homme a fait évoluer artificiellement pour son profit économique.
    Autrement dit, les racistes ne parlent pas français. Et vous déduisez de cela toute l’importance du discours d’Alain Finkielkraut qui vient souligner que l’identité française ne peut se définir que par le partage d’une même culture au sein d’une même nation.
    On conclut aisément que les racistes en France ne peuvent être qualifiés de Français par le fait même qu’ils refusent d’attribuer au terme « race » son sens culturel français. Et donc, que ceux qui se prétendent plus français que les autres par leur tradition chrétienne et leur appartenance à une race blanche sont en réalité non pas des incultes mais plus précisément des acultes, des personnes qui sont passées totalement à côté de leur propre culture.
    Et vous pouvez dire la même chose des tenants de la théorie du genre qui cherchent à sortir le masculin et le féminin de leur définition culturelle. Autrement dit, les discriminations négatives entraînent, par compensation, des discriminations positives qui ont des conséquences identiques et désastreuses sur notre culture : sa destruction par implosion.

  120. Garry Gaspary

    @ herman
    L’extrait que vous citez est truffé d’erreurs intéressantes à plus d’un titre.
    Les catégories ne sont pas des constructions sociales, ce sont des constructions culturelles. Cela signifie qu’il n’y a pas de « nous » qui décide de les créer librement mais qu’elles appartiennent à un processus historique dont tout « nous » est plus l’objet que le sujet. Dit autrement, chaque individu naît dans une culture qui lui apporte une structure d’expression de sa pensée propre, liée non seulement à la société actuelle dans laquelle il vivra mais à l’Histoire de sa civilisation. Les mots que j’écris actuellement, je ne les ai pas créés, je ne suis pas maître de leur sens et ils me permettent de m’exprimer de manière unique et relative à ma civilisation. Dès lors, ceci m’interdit, en tant que Français, d’employer, pour l’exemple, le mot « race » dans un sens anglo-saxon sous prétexte que ce terme existe aussi dans la langue anglaise car son sens y est totalement différent, puisque la civilisation anglo-américaine est différente de la civilisation française.
    Mais cela m’interdit aussi de dévoyer le sens culturel des mots existants dans ma propre langue. Je peux effectivement constater qu’il existe des gens de couleur blanche, mais je ne peux employer pour les catégoriser le terme « race » puisque ce terme a déjà un sens précis dans la langue française qui caractérise tous les groupes animaux que l’homme a fait évoluer artificiellement pour son profit économique.
    Autrement dit, les racistes ne parlent pas français. Et vous déduisez de cela toute l’importance du discours d’Alain Finkielkraut qui vient souligner que l’identité française ne peut se définir que par le partage d’une même culture au sein d’une même nation.
    On conclut aisément que les racistes en France ne peuvent être qualifiés de Français par le fait même qu’ils refusent d’attribuer au terme « race » son sens culturel français. Et donc, que ceux qui se prétendent plus français que les autres par leur tradition chrétienne et leur appartenance à une race blanche sont en réalité non pas des incultes mais plus précisément des acultes, des personnes qui sont passées totalement à côté de leur propre culture.
    Et vous pouvez dire la même chose des tenants de la théorie du genre qui cherchent à sortir le masculin et le féminin de leur définition culturelle. Autrement dit, les discriminations négatives entraînent, par compensation, des discriminations positives qui ont des conséquences identiques et désastreuses sur notre culture : sa destruction par implosion.

  121. @Garry Gaspary
    La culture française ? Mais que fait donc le mot « race » dans la constitution ? Votre texte est intéressant mais vous prétendiez « répondre » à la citation que j’ai publiée plus bas (je mets « répondre » entre guillemets car mon commentaire ne posait nullement de question) et vous passez à côté du sujet, qui traitait de l’utilité sociale de l’utilisation du mot « race ». Vous rappelez bien l’origine de ce mot, mais vous savez très bien qu’une langue évolue sans cesse pour s’adapter aux réalités nouvelles ou aux nouveaux usages des mots dans le langage courant. Il n’y a aucune indécence, ni de trahison à sa culture, à utiliser un même mot permettant de distinguer parmi les hommes et les animaux.
    Faut-il d’ailleurs vous rappeler que l’homme est un animal ? A moins que vous ne soyez créationniste ?
    Cependant, une chose me taraude l’esprit. Ceci aurait plus sa place dans le billet du jour, mais puisque la discussion est engagée ici avec vous…
    Je me demande si Philippe et les autres ne se prennent pas les pieds dans le tapis de leur argument qui consiste à défendre la conservation d’un mot afin d’en conserver l’idée originale, et pour le mot « race », à pouvoir l’utiliser ne serait-ce que pour définir le racisme. En effet, si l’on considère que l’effacement d’un mot entraîne dans son sillage celui de la pensée qui le précède, il faudrait dès lors en conclure la pertinence du président à vouloir supprimer le mot « race » afin de terrasser le racisme…
    Cette question est difficile à appréhender, on le voit encore dans le dernier commentaire de Marc Ghinsberg, qui défend la position du président. En voici un extrait :
    « Dire que l’on ne doit pas discriminer selon la race, c’est bien reconnaître l’existence de races humaines. »
    ??

  122. hameau dans les nuages

    @Garry Gaspary
    « Les qualités que l’homme améliore dans les races animales sont toutes des qualités (économiquement) utiles pour l’homme, et non pour l’animal ».
    Il y a déjà un progrès dans votre raisonnement. Vous reconnaissez que les races animales existent et ne sont pas le produit de l’homme. Après qu’elles ont été exploitées et améliorées à son seul profit en échange du gîte et du couvert c’est évident. Mais vous savez, la condition animale dans la nature est souvent peu enviable. Bambi au milieu des pâquerettes et des papillons, c’est dans les films.
    Il est d’ailleurs amusant que sur un site agricole avec ses forums auxquels je participe, je m’accroche souvent avec un zigue d’extrême gauche (c’est rare mais cela existe dans le milieu) violent, ordurier et obsédé par l’antiracisme humain mais qui est aussi un féru de génétique animale très pointu avec ses critères d’améliorations en morphologie et production en tant qu’éleveur laitier alors que moi que certains peuvent qualifier d’extrême drôate, j’étais un peu cool sur ce sujet en y mêlant l’esthétisme de l’animal.
    http://www.aquitanima.fr/var/ceb/storage/images/media/aquitanima/images/concours2014/race-jersiaise/534909-1-fre-FR/race-jersiaise.png

  123. Garry Gaspary

    @ hameau dans les nuages
    Je n’ai jamais nié l’existence des races animales, c’est même sur elles que je me base pour affirmer que la race est un concept économique qui ne peut s’appliquer à l’homme.
    Sans économie humaine, pas de races animales.

  124. Garry Gaspary

    @ herman
    Le mot « race » a été inscrit dans la constitution afin d’abolir l’esclavage en France. Ce qui montre bien que la notion de race humaine n’est pas culturelle mais économique, autrement dit, qu’elle n’émane pas de l’histoire du peuple français, mais de la volonté d’une minorité française qui s’enrichissait à l’époque grâce à l’esclavagisme. Dites-vous que si l’esclavagisme avait été culturel en France, il n’aurait jamais été aboli et pour vous le démontrer, il suffit de considérer le système de castes qui est culturel en Inde et qui est toujours en application.
    Que l’on retrouve ensuite cette notion de race à l’époque colonialiste n’a, si l’on suit ce que je raconte, rien d’étonnant. Mais, de nouveau, la colonisation n’a pu résister à l’appel moderne de décolonisation.
    Là où votre texte se plante, c’est justement en affirmant que la culture émane du socialement utile. Si tel était le cas, nous aurions encore des esclaves au moins domestiques et des pays colonisés.
    Cependant, il ne faut pas confondre le signifiant et le signifié, et faire disparaître le mot « race » de la constitution ne fera pas disparaître le racisme. Il faut par contre s’interroger sur ce qui amène la contre-culture dans notre pays, sur ce qui fait que la notion de race humaine y perdure alors qu’elle est devenue clairement obsolète aujourd’hui. Il faut prendre conscience du fait aussi que ce déphasage culturel n’est pas partiel mais total, qu’il ne se limite pas à quelques notions mais qu’il les impacte dans leur totalité, que ce n’est pas un phénomène d’inculture, d’ignorance mais clairement de déphasage de sens : les acultes ne comprennent pas le français comme un Français cultivé le comprend.
    C’est clairement pour moi un phénomène dû à la christianisation. C’est bien la christianisation de certains esprits français qui empêche la culture française d’y pénétrer : ce que l’école fait, l’église arrive à le défaire. Et je dis bien l’église, et non la mosquée ou la synagogue, le problème est uniquement chrétien et non religieux. Alain Finkielkraut nous parle avec raison de la difficulté d’enseigner la Shoah à certains jeunes musulmans de banlieues, il a conscience des responsabilités que Soral et Dieudonné ont dans cette histoire, mais il n’en est pas encore à s’intéresser au christianisme revendiqué par Soral et Dieudonné. Ce n’est pas l’Iran qui a réussi à propager l’antisémitisme en France chez les musulmans, ce sont deux chrétiens qui se revendiquent comme tels. L’église a aujourd’hui aussi sa place sur Internet, son discours déculturant, déstructurant ne touche plus uniquement que les catéchumènes.
    C’est ce concept de christianisation qui manque à l’analyse d’Alain Finkielkraut. C’est ce manque qui le fait complètement passer à côté du fait que certains Français de souche sont à proprement parler beaucoup moins cultivés que des Français d’origine étrangère. C’est cette lacune qui a réussi le convaincre que la déchéance culturelle française qu’il constate à notre époque n’est qu’un problème de culture étrangère incapable de s’assimiler à la culture française.
    Alain Finkielkraut, sûrement parce qu’il est juif et d’origine polonaise, ignore que les premiers réfractaires à la culture française sont les christianisés.

  125. @Garry Gaspary
    Ah, le sophiste que vous êtes !
    Je ne sais pas où vous allez chercher tout ça. Toutes vos interventions se terminent, ou parfois même débutent, par une mise en cause des christianisés ! Et maintenant nous apprenons ici que les musulmans aspirent bien plus que les Français (christianisés cela va de soi !) à assimiler la culture française, mais d’où concluez-vous à ses sottises ?
    Par ailleurs le mot race est bel et bien français, s’y trouve dans les dictionnaires et est employé depuis longtemps par de nombreux écrivains français, comme l’a montré sbriglia dans un commentaire du billet suivant.
    Je pense que vous devriez de temps en temps, si ce n’est définitivement, sortir de votre bibliothèque, ce à quoi invite le « philosophe » athée que vous détestez le plus, car le plus christianisé des athées, Michel Onfray, dans ses dernières interventions. Vous me semblez être quelque peu submergé par le savoir et ne plus être capable d’avoir un raisonnement simple sur les choses.

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *