Dans un monde troublé, dans une France agitée, il y a comme une miraculeuse accalmie : on attend avec une extrême impatience la publication, le 4 janvier 2019, du roman de Michel Houellebecq « Sérotonine ». Un temps, la littérature a pris le pouvoir.
Pour ma part je n’aurais même pas besoin de le lire pour me confirmer que cet auteur est le plus grand romancier français. En effet la puissance ironique, prophétique et dévastatrice de chacun de ses ouvrages m’a, à chaque fois, comblé et bouleversé, tant leur limpidité narrative rendait encore plus sensible la présence des explosifs et des fulgurances que leur histoire enfermait.
Il me semble toutefois que mon regard sur lui a changé, s’est enrichi, et que mon attente fébrile s’est lestée d’une sorte de fierté à l’idée de savoir que Michel Houellebecq est français et qu’il appartient à notre communauté avec son intelligence provocatrice, ses choix politiques qui se moquent comme d’une guigne de ce que les médias officiels vont penser d’eux et son génie littéraire qui fait que son livre à peine lu, on voudrait amicalement le pousser le plus vite possible vers le prochain.
Il paraît qu’il a commencé à écrire « Sérotonine » alors qu’il souffrait d’une grave dépression avec une vie encombrée de beaucoup d’ombres et de dérives. Il a recouvré depuis, apparemment, un équilibre à sa façon, une harmonie selon ses critères, un bonheur forcément étrange avec lui.
Le signe aussi de l’incroyable aura de Michel Houellebecq est qu’il est parvenu à donner du talent et de la finesse à la plupart des critiques qui depuis quelques jours ont écrit sur « Sérotonine » (Le Monde).
Découvrant les photos de son mariage à la fois singulier et élégant (Le Figaro Magazine), j’avoue que voir Michel Houellebecq dans une tenue aussi peu accordée à ce qu’on pouvait imaginer de lui constituait la preuve manifeste d’une évolution qui surprenait en même temps qu’elle réjouissait beaucoup des lecteurs fanatiques de ses romans comme des aléas dominés de son existence. Je n’aurais pas détesté l’entendre chanter Le Sud de Nino Ferrer…
Michel Houellebecq ne serait-il pas entré dans un « territoire » avec une « carte » de normalité atypique, de banalité extraordinaire, de synthèse réussie entre les extravagances brillantes de sa nature et de son esprit et sa passion de l’humain, avec ses faiblesses, sa misère et ses chances de rachat ?
J’apprécie infiniment qu’il soit, d’une certaine manière, aussi redevenu des nôtres et qu’on puisse, sans l’offenser, se l’approprier, tant aujourd’hui il fait partie de ce dont la France a besoin : un pessimisme lucide, une liberté originale, une compassion bien ciblée, un talent unique, un génie de voyant grâce à la littérature comme outil magique.
Un miracle, que nous soyons haletants à l’approche de « Sérotonine » ? Peut-être pas. Michel Houellebecq en effet n’est jamais éloigné de notre vie, de la France d’aujourd’hui, des Gilets jaunes qu’il annonce, de l’angoisse de disparaître, de la recherche éperdue d’un sens. Non pas un miracle donc mais une évidence.
Il jugerait ridicule mon titre mais je le maintiens. On est libre de choisir ses héros.
Fier de Michel Houellebecq !
Comment faites-vous pour être fier de quelqu’un que vous n’avez même pas engendré, ni créé ?
Michel Thomas, dit Houellebecq, n’est pas votre œuvre !
Vous n’y êtes pour rien dans ce truc vous.
Encore un qui a de la fierté mal placée !
En plus la photo que vous avez choisie, moi je ne lui laisse aucun gosse, il serait capable de les manger.
« Fier de Michel Houellebecq ! »
Michel Houellebecq c’est un peu comme le caviar et la vodka, certains en font le must des réceptions mondaines, à mon avis plus par snobisme que par bon goût. Personnellement je n’en raffole pas. Je préfère de beaucoup les petits fours avec un bon champagne. C’est plus traditionnel mais à chacun ses goûts.
J’ai lu, bien sûr, quelques bouquins de MH, à commencer par « les Particules élémentaires » que j’ai acheté, comme l’aurait fait Tipaza à cause de son titre à connotation scientifique. Je n’ai pas du tout aimé cette histoire tourmentée sur fond d’eugénisme.
J’ai lu ensuite « Soumission », surtout à cause du battage médiatique fait dans la presse et les plateaux TV au moment de sa parution.
Un livre visionnaire nous dit-on. Je crains fort que la vision de MH pour l’élection de 2022 ne soit digne d’une prophétie de Paco Rabanne.
Par contre j’ai bien aimé son livre « la Carte et le Territoire » où l’on retrouve des personnages réels tels que Jean-Pierre Pernaut, Frédéric Beigbeder, Julien Lepers et même Michel Houellebecq lui-même où il joue son propre rôle d’écrivain taciturne.
Il y a un côté « Gainsbarre » chez MH. Avec sa mine de chien triste à la Droopy, il choque, non pas par goût de la provocation, mais tout simplement parce qu’il se moque des conventions des bien-pensants.
Et en ce moment, il faut bien reconnaître que les bobos intellos ont perdu beaucoup de leur prestige, ce qui ne peut que profiter à MH qui a toujours été à contre-courant de la pensée bobo.
Il est probable que j’achèterai « Sérotonine ». Je ne m’attends pas toutefois à un chef-d’œuvre. Un bon livre que je lirai avec plaisir sans plus.
Mais auparavant je vais lire le livre de Nicolas Mathieu « Leurs enfants après eux » prix Goncourt 2018. Une histoire qui se passe près de chez moi, dans une vallée de l’Orne dévastée par la fin de l’activité sidérurgique.
Nicola Mathieu un grand écrivain lui aussi, moins tourmenté que MH, plus naturel. Bref un écrivain « normal » et à qui je souhaite le plus bel avenir.
J’ai sans doute tort mais, jusqu’à présent je ne suis pas parvenue à le lire : son exil fiscal irlandais alors qu’il donne des leçons à la France, son intoxication alcoolo-tabagique peu ragoûtante (tant mieux s’il va mieux), son mutisme un peu méprisant pour le public quand il est interviewé, le lavage de linge sale public avec sa mère m’ont découragée.
Et les photos de son mariage ne m’ont paru ni singulières, ni élégantes : une nouvelle fois, une jeune et jolie jeune femme épousait un homme peu attirant (mais avec de la notoriété et sans doute de la fortune) qui aurait pu être son père, voire son grand-père la conduisant à l’autel…
Cher Philippe,
Tous les goûts (littéraires) sont dans la nature. Mon panthéon littéraire est constitué d’une quarantaine d’écrivains français. L’écrivain dont vous parlez n’est pas de ce nombre. Je préfère éviter de le qualifier.
Deux choses me surprennent peu dans vos réflexions. En quoi son mariage est-il, à vous en croire, « singulier » ? Parce que le visage de sa femme est manifestement asiatique ?
Enfin, vers la fin de votre texte, je lis « des Gilets jaunes qu’il annonce ». En quoi les annonce-t-il ?
Et imaginez-vous un seul instant votre auteur sur un rond-point en gilet jaune ?
Du talent pour ceux qui ont besoin des autres pour se faire du roman, mais pour adopter son langage, un c*n qui parle de la conner*e de ceux qui croient en l’existence de Dieu sans se poser la question de savoir ce que l’on peut entendre par là quand on n’est pas complètement c*n.
Aujourd’hui, la fête de la sainte famille. Il ne fait pas doute que dans nos églises, les homélies vont faire place à une dénonciation en règle des couples homosexuels et autres dégénérés.
Houellebecq, lui au moins, a le courage de le faire.
Avant d’être un écrivain il est surtout un bon vendeur. Lire cet article du Figaro : http://www.lefigaro.fr/livres/2018/12/27/03005-20181227ARTFIG00006-houellebecq-ou-le-genie-du-marketing.php
Non, il ne fallait pas écrire une chose pareille !
Je me demande si vous allez censurer mes propos, mais ce serait une bonne chose, car je sens que je ne vais pas être très correcte…
C’est encore pire que ce que je pensais, l’influence, oui, c’est encore pire que L’Obvie et l’obtus.
Vous m’avez, sans le vouloir, empêché de vaquer à mes occupations, sans grand intérêt mais enfin, j’avais besoin d’un os à moelle pour mes cardons !
Et c’est à ce détail trivial qu’on comprendra que je ne peux pas, car c’est parfaitement impossible, lire « Fier de Michel Houellebecq », et m’en aller chercher cet os à moelle, non !
J’ai lu ce scribouilleur, que maintenant il faut prendre pour un visionnaire, bon cela encore je peux le concéder, nous avons Nostradamus et sommes donc familiers des extravagances, mais le STYLE est si lamentable, si pauvre, si désolant, si maigre, sans muscles ni nerfs, qu’il me vient des vertiges d’ennui, ce que je pourrais tolérer mais quand s’ajoute la pauvreté de la pensée débile et pitoyable, l’affliction m’accable…
Il faudra un jour que ceux qui portent aux nues ce pauvre bougre nous expliquent aussi comment une cloche pareille réussit cet extraordinaire paradoxe d’être aussi répugnant à regarder qu’apparemment délicieux à fréquenter ??
Mais enfin, il ne faut pas se fier aux apparences, car elles sont trompeuses, pourtant, il arrive quelquefois que ces apparences révèlent l’essentiel, je sais cela n’est pas correct de dire brutalement des choses aussi désagréables, cependant, il s’agit de porter aux nues un écrivain, et donc de trouver, dans ses écrits, des pépites d’or et des diamants, puis, car cela est bon, des morceaux d’ordures et de putréfactions, mais encore de la stupéfaction et des découvertes, des choses quoi !
Or, il ne se trouve rien, car il ne peut rien se trouver ! Ex nihilo, nihil !
M. Bilger, vous avez pu écrire sur le vide car notre monde est vide, et cela m’effraie au dernier degré, mais ce n’est pas le pire, votre billet me désespère presqu’autant que nous lisons la perdition sur le visage de ce fantoche, et je ne peux me résoudre de convenir avec la déesse aux cent bouches qu’il est un écrivain sublime et merveilleux…
Quelqu’un qui s’est exprimé sur l’islam de cette façon ne peut être foncièrement mauvais !
«L’islam est une religion dangereuse, et ce depuis son apparition. Heureusement, il est condamné. D’une part, parce que Dieu n’existe pas, et que même si on est con, on finit par s’en rendre compte. À long terme, la vérité triomphe. D’autre part, l’islam est miné de l’intérieur par le capitalisme. Tout ce qu’on peut souhaiter, c’est qu’il triomphe rapidement. Le matérialisme est un moindre mal. Ses valeurs sont méprisables, mais quand même moins destructrices, moins cruelles que celles de l’islam.»
De mon humble point de vue, « Extension du domaine de la lutte » est son livre le plus abouti sur la désespérance. Connaissant les gens et les lieux dont il parle dans ce roman, j’ai été sidéré par tant de cruauté attisée par une extrême clairvoyance. Ce qui le caractérise c’est son regard chirurgical sur la société et sur le ridicule achevé de la condition humaine, sa condition humaine dans un monde égoïste qu’il déplore mais qui ne lui déplaît pas autant qu’il le laisse croire.
« Sérotonine » sera mon prochain achat !
« Pour ma part je n’aurais même pas besoin de le lire pour me confirmer que cet auteur est le plus grand romancier français. » – PB
De notre temps ou de tous les temps ??
« Découvrant les photos de son mariage à la fois singulier et élégant, j’avoue que voir Michel Houellebecq dans une tenue aussi peu accordée à ce qu’on pouvait imaginer de lui… » – Comme vous dites « …constituait la preuve manifeste d’une évolution qui surprenait en même temps qu’elle réjouissait beaucoup des lecteurs fanatiques de ses romans comme des aléas dominés de son existence. » – PB
En septembre dernier en effet, Houellebecq a fait parler de lui à propos de son troisième mariage avec une étudiante en littérature française à la Sorbonne, Qianyum Lysis, originaire de Shanghai et de vingt ans sa cadette. Comme le rapporte Gala, elle rédigeait alors un mémoire avec comme objet d’études… Michel Houellebecq. Ah Pygmalion quand tu nous tiens ! – cf. sa caricature en 3’10 sur France Inter –
On apprend encore que le point commun entre Houellebecq et sa nouvelle épouse, serait la loufoquerie. Il n’y aurait « qu’à voir le compte Instagram de l’intéressée. Lysis, comme elle se fait appeler sur le réseau social, expose le quotidien du couple. Il y a les photos du chien, Max, très complice avec son maître, d’ autres avec Gérard Depardieu (Libre.be)» etc. ainsi Lysis (presqu’homophone d’Isis, la parèdre d’Osiris dans le nom duquel il y a aussi Iris, comme la déesse grecque de l’arc-en-ciel) « met régulièrement en scène son époux dans des photos montages surréalistes. On découvre ainsi le couple avec des arcs-en-ciel à la place des yeux. »
Ou encore, sans doute également fan de mangas, Lysis poste une photo de « l’écrivain, la moue boudeuse, sur une plage de Tenerife avec une coupe de Dragon Ball Z (Libre.be) et une pluie de cœurs autour de lui », ce qui change en effet quelque peu du site officiel de l’écrivain.
« Il me semble toutefois que mon regard sur lui a changé, s’est enrichi, et que mon attente fébrile s’est lestée d’une sorte de fierté à l’idée de savoir que Michel Houellebecq est français et qu’il appartient à notre communauté avec son intelligence provocatrice » – PB
C’est juste que, sur ce point, on a l’embarras du choix.
1. Selon la critique par le Parisien de son nouveau roman nommé d’après « la substance aminée élaborée par certaines cellules de l’intestin et du cerveau, substance jouant un rôle important comme vasoconstricteur et neurotransmetteur », le héros « décide de disparaître aux yeux des autres – douze mille personnes ne font-elles pas de même chaque année ? – s’installe à l’hôtel Mercure dans le XIIIe arrondissement, croise une nouvelle fois l’illusion de l’amour, démonte les détecteurs anti-tabac et fait de soigneux calculs sur sa propre fin ». Ce qui se passera de commentaires.
2. Sa description de la ville de Niort, cette cité qui, d’après la Banque de France, tient « la quatrième place financière française, en termes d’échanges de flux financiers » et représente la principale porte d’entrée du marais poitevin, la 2ème zone humide de France et cette « Venise verte » qui a obtenu le label Grand Site de France 2, est considérée comme l’une des cités majeures du Poitou historique, peuplée dès le Néolithique, comme l’«une des villes les plus laides qu’il lui ait été donné de voir» ! (Que dire alors de Metz, au moyen pont des morts, si le centre-ville de Niort est d’une laideur repoussante ?)
3. Il considère (selon franceinfo, publié le vendredi 14 décembre 2018 à 09h52) que « « Donald Trump est un des meilleurs présidents américains qu’il ait jamais vu». L’«opinion signée de l’écrivain a paru dans le Harper’s Magazine, dont la couverture a été révélée jeudi 13 décembre.
Le romancier français y estime que la politique du milliardaire a notamment pour mérite de confirmer la fin de l’impérialisme américain : « Les Américains nous lâchent la grappe. Ils nous laissent exister« , écrit Houellebecq dans cet article (laisseront-ils exister les combattantes kurdes ? cette question n’a pas l’heur de le préoccuper le moins du monde pour l’instant), l’écrivain se félicite aussi que les Etats-Unis aient cessé de « répandre » à l’étranger leurs valeurs selon lui contestables comme la démocratie ou la liberté de la presse. »
L’écrivain apparaît sur ce dernier point en totale contradiction avec le député LREM des Français de l’étranger résidant en Suisse et en passe d’être mis à la porte, ou de démissionner de son propre chef, du parti du Chef, à savoir le radiologue, claveciniste, normalien spécialiste des sciences cognitives, Joachim Son-Forget.
Ce dernier, brillant tenant de la liberté individuelle et de la libre parole, a en effet récemment donné un nouvel écho à la polémique Trump / Kim Jong-un à l’occasion de laquelle le Rocketman, un petit gros et un homme fusée, répondait au vieux gâteux dérangé (BFM TV – 01/12/2017 à 12h30) .
Le député de la majorité et qui l’est encore jusqu’à nouvel ordre, répondait à un tweet trumpien faisant état d’ « Un jour et une nuit très triste à Paris » au moment où avaient lieu des manifestations violentes des GJ, ajoutant « Peut-être qu’il est temps de mettre fin à l’accord de Paris, ridicule et extrêmement cher, et rendre l’argent aux gens en réduisant les impôts ».
Selon Joachim Son-Forget, « Donald le Gâteux est atteint d’incontinence cérébrale ».
Puis, deux semaines plus tard, ce n’est pas le Chef mais son épouse que se préoccupe de défendre le zélé député après que, le 23 décembre, veille du réveillon, l’icône de l’histoire du judaïsme, la sénatrice franco-turco-israélienne d’Europe écologie les Verts, Mme Esther Benbassa, avait elle-même critiqué les propos de Brigitte Macron sur le GJ, et estimé que la « violence » et la « vulgarité » que la première dame reprochait aux manifestants se retrouvaient dans la politique du gouvernement.
Mal en a pris à Joachim Son-Forget de répondre à « cette dame » qu’il déclare « ne pas même connaître » jusque-là, en la renvoyant à sa propre image, du moins à celle qu’elle lui a paru a priori donner, par ces mots:
«Avec le pot de maquillage, Esther Benbassa, que vous vous mettez sur la figure, vous incarnez plus que jamais ce que vous tentez maladroitement de caricaturer. Vous le sentez l’amalgame violent maintenant ?», s’amusant ensuite de ce que les « gens s’en sont arraché les cheveux » sur les réseaux sociaux, disant que « ça montrait bien l’imbécillité desdits réseaux sociaux et l’indignation contagieuse. »
Dernière remarque que soit dit au passage un certain nombre de commentateurs de ce blog pourraient sans doute tranquillement signer si l’on en juge par les divers commentaires postés au moment de « Mee too » et de « Balance ton porc », vu que lesdits réseaux sociaux sont en effet souvent un bon miroir de la Panurgie rabelaisienne.
Personne ne s’est dit cependant que le bébé trouvé par la police coréenne abandonné et mourant de faim dans les rues de Séoul et qu’elle a étiqueté « nourrisson hirsute à grosse tête » avant de le déposer dans un orphelinat, lequel l’a confié par la suite pour adoption à une famille française, serait sans doute peu enclin aux attaques ad hominem, comme s’en défend par ailleurs en effet, la véritable « grosse tête » au sens métaphorique cette fois, qu’il est devenu, en disant « Je n’ai pas attaqué sur le physique ! Déjà parce qu’on n’est pas tous égaux face à la vieillesse. » – C’est vrai, mais cette imitation du ‘président sans filtre’ n’est pas sans en rajouter malencontreusement une petite couche !! – et en poursuivant « Je considère que pour le reste, cela relève du choix personnel : comment on s’habille, comment on se coiffe, comment on se maquille. Je ne crois pas que ce soit inadmissible d’attaquer là-dessus. »
Sans doute serait-il temps d’accepter les loufoqueries des uns et des autres comme de pures et simples loufoqueries, sans en prendre davantage d’ombrage que n’en prenait de l’ insolence de leurs fous , nos anciens seigneurs, lesquels n’avaient cependant garde d’en méconnaître les leçons cachées.
Comme vous, je suis fier de Michel Houellebecq comme je le suis de Jean Raspail !
Je n’ai pas bien saisi toute la finesse de la stratégie marketing: le livre est mis en vente le 4 janvier alors qu’il aurait pu faire un tabac en guise de cadeau pour Noël et Nouvel An. Est-ce encore une des originalités de cet écrivain ?
En tout cas, j’ai hâte de lire « Sérotonine ». Son précédent livre « Soumission » était génial, j’en attends autant le 4 janvier 2019.
Je suis surpris de constater que certaines critiques formulées dans ce blog sont largement influencées par l’aspect physique de Houellebecq. Quel simplisme accablant de confondre la forme et le fond…
Je plussoie. Je n’ai pas aimé tous les Houellebecq (les Particules… et la Possibilité… ne m’ont pas rencontré), mais ce que vous dites sur cet auteur dans votre billet me semble très juste.
Evidemment lorsque l’on se vautre dans le style en oubliant le fond, ou pour cacher la pauvreté de celui-ci, on trouve différents lecteurs…
Un pessimisme lucide, une liberté originale, une compassion bien ciblée, un talent unique, un génie de voyant grâce à la littérature comme outil magique.
Je ne saurais dire moi-même si Michel Houellebecq est un génie, mais un personnage curieux à la personnalité particulière, au pessimisme lucide, c’est sûr, son mariage non conformiste en atteste, mais finalement, les grands artistes, les grands auteurs sont le plus souvent des êtres originaux avec une sensibilité à fleur de peau. L’essence même de leur talent.
J’ai beaucoup aimé Soumission. Michel Houellebecq y traite d’un sujet sensible qui n’a pas été du goût de tous ceux qui veulent mettre le sujet sous le tapis.
Je lirai donc Sérotonine, un sujet si j’ai bien compris d’actualité, traitant des éleveurs dans la tourmente de la mondialisation. Encore un sujet qui dérange. Tant mieux ! Car au moins cela peut permettre les débats, les vrais, pas de ceux qu’on nous prépare par avance pour nous imposer la vérité toute faite et la mondialisation comme inéluctable, oubliant l’humain au milieu de cette quête effrénée du profit.
@ Sophie 30 décembre 2018 à 10:50
Entièrement d’accord.
Je l’ai lu. J’ai trouvé qu’il analysait bien son époque. Mais il n’est pas le seul à avoir perçu et décrit le monde dans lequel il vivait. Le père Hugo aussi a su très bien le faire. Et d’autres.
Qu’un névrosé, alcoolique mais riche, se soit marié avec une femme qui pourrait être sa fille et que son témoin soit Beigbeder en dit long sur ce mariage médiatique, y compris sur ce blog.
Le thème de son prochain roman devra donc s’intituler : « Soumission, tome 2 ».
Adéo Sophie
@ Xavier NEBOUT | 30 décembre 2018 à 10:59
« …dans nos églises, les homélies vont faire place à une dénonciation en règle des couples homosexuels et autres dégénérés. Houellebecq, lui au moins, a le courage de le faire. »
Je m’associe aussi à ce que vous appelez dénonciation, je préfère le terme constat, réalité sur cette déviance, ou orientation sexuelle qui est une anomalie de la nature, comme beaucoup d’autres, rien n’est parfait en ce bas monde.
J’ai eu la chance d’être venu au monde de race blanc de souche, de race chrétienne, de race hétéro, de race ultradroite ; ce sont des privilèges par les temps qui courent. Merci mon Dieu !
Michel Houellebecq (et plus encore qu’on puisse en être fier !) est un symptôme, lui qui n’a transcendé son écriture blanche que dans « Soumission », livre qui regorgeait d’invraisemblances – la plus saillante étant l’exode du narrateur dans le désert français d’après le premier tour de l’élection présidentielle de 2022 -, s’appuyant sur une documentation passablement brouillonne (où l’université Paris III est confondue avec l’université Paris IV Sorbonne, laquelle peut être vendue, de mémoire, à un fonds d’investissement saoudien plutôt que qatari), approximative aussi bien sur les identitaires que sur l’islam politique, avec un morceau de bravoure réussi tout de même, la scène où est exposé l’argumentaire du converti à l’islam qu’est le professeur Robert Rediger, et deux anticipations bien senties : la candidature de Valls, qui s’est transformée en celle de Macron, à peine mieux élevé que « l’ombrageux Catalan » (1), lequel Macron n’a rien trouvé de mieux à faire que de recycler Bayrou (2), cette insignifiance politique qui fut le premier couac personnifié du gouvernement, lui qu’il a fallu exfiltrer en pleine « loi sur la moralisation de la vie politique », censée être la condition de sa participation au gouvernement et qu’il avait transgressée avant même qu’elle soit votée, s’il faut le supposer au risque d’attenter à la présomption d’innocence…
Houellebecq ne vise pas les prix mais se joue d’eux, au reste on ne peut pas attribuer deux fois le Goncourt à un même écrivain.
Il y a l’exception Emile Ajar/Romain Gary qui affirme que le meilleur prix reçu par un romancier vient de lui, en sa ductilité spirituelle native.
Car Houellebecq est un rusé tant il est vrai romancier artiste, en une époque où prolifèrent les artisans de la professionnalisation de soi en art.
A ce titre Nothomb et Angot, Lévy, Musso disparaîtront quand l’histoire littéraire retiendra Houellebecq, car lui ne cherche pas à plaire, il est conservateur comme tout bon romancier qui retient le temps, où glisse furtive une société qui brûle les étapes de son évolution.
Il est là pour nous rappeler à l’ordre de nos prétentions d’une « évolution ?, oui mais bonne ou mauvaise ? ».
Il promène sa science comme un miroir le long du chemin et nous renvoie ce que nous voyons comme lui, mais ne considérons pas autant que lui comme défaillant et indigeste.
Il reste à chacun de s’interroger sur sa capacité à faire face, en le lisant, au bric à brac de la condition d’homme, telle qu’il la restitue.
On peut préférer le même sujet traité en slapstick et bateleur. Ce qui peut se nommer marketing est de l’influence ou une proposition de vue, c’est le propre du romancier conséquent de nous juger.
Houellebecq ne se veut pas un simple illustrateur de nos travers.
On peut davantage lui reprocher sa noirceur essentielle, mais elle vaut mieux que la joie sur ordonnance.
Quand les ânes journalistiques font des braiements, Houellebecq pense.
Ce n’est pourtant pas compliqué, la droite américaine avait trahi la nation et la gauche américaine le peuple.
Il a simplement observé quelque chose que notre meilleur démographe (Emmanuel Todd) a vu: une baisse de l’espérance de vie des blancs des classes basses à cause du mercantilisme chinois. Les libre-échangistes fanatiques qui se fichent du bien-être de leurs concitoyens ignore aussi que la plus grande phase d’expansion économique américaine entre la fin de la guerre civile et 1914 s’est passée dans un contexte de douanes à 50%.
Quand CNN nous vendait « shock and awe » avec des images de gens massacrés par des bombes sous un prétexte bidon, Trump annonce un retrait immédiat de Syrie. Qu’est-ce que vous croyez?
Quand il s´oppose à des mesures qui ne sont soutenus que par Washington (Dém and Repu) sur le WTO (Clinton – Bush – Obama même combat) ou quand il veut se retirer de Syrie (Bush – Obama même combat), il devient effectivement un Président qui s´oppose lui seul au parti de la guerre de Washington ou au consensus qui éviscère la classe moyenne, il devient un héros.
Même si du point de vue de la personnalité il peut être détestable. Notre joli Macron est tout l’inverse, un joli vernis, et rien dans le buffet, il encense le mercantilisme de Merkel qui détruit l’industrie française et italienne. Quel tartuffe !
Dieu du ciel ! J’ai manqué en lisant madame Jacob, ce lien « comme vous dites », qui évidemment, vient porter un coup fatidique à mon précédent commentaire…
En effet, je n’avais pas eu la joie sans mélange que procure une image si… (les mots me manquent)
Sans aucun doute, un chapeau melon change un homme, et une jeune femme l’améliore…
Certains ici trouvent les allusions à un physique disgracieux, malvenues, car le fond importe plus que la forme, selon eux, et selon la plupart.
Ils sont amusants, et sans doute préfèrent-ils réserver les attaques sur le physique aux femmes, dans ce cas, seulement, elles ont du sens.
Cependant, le charme du chapeau melon a gravement troublé ma quiétude.
Il est des photos qui devraient être retouchées pour l’amour de l’Amour… et de Psyché !
J’ai bien fait de ne pas mourir suite à l’indigestion de Noël, car les surprises sont excellentes en ce pénultième jour de l’année…
Cher Philippe,
Bravo Messieurs animés de virilité et de masculinité, les femmes ont voulu se rajouter un petit « e », pensant qu’il leur manquait quelque chose.
Elles ont traité de porc leurs descendances, leurs amants, leurs complémentaires.
Il fallait en cette année 2018 réécrire la carte des tendres d’urgence, effacer les différences et simultanément fouetter ceux qui ne rajouteraient pas les quelques voyelles muettes demandées jusqu’à l’hystérie. La pensée féminine ne s’honore pas de ses contradictions et fait son entrée dans l’errance du clivage.
Maintenant, vous nous proposez la carte du vide !
Nous ne pouvons pas en vouloir à Michel d’avoir sondé jusqu’à l’écœurement la platitude, l’arrachement de l’âme de cette société horizontale qui se meurt de tuer la verticalité, la spiritualité, la liberté, la différence.
Nous sommes revenus à l’époque de Noé à pleurer une montée des eaux possible, une disparition de la biodiversité, à redécouvrir notre animalité sans comprendre dans quel ordre il faut placer le « donc » cartésien.
Il nous faudrait envisager d’explorer le « Je suis et je serai donc je pense », j’entre dans la conscience.
Ceux qui veulent ramper dans les ténèbres des drogues, des alcools peuvent bien s’enivrer mais que ceux qui souhaitent accomplir ce qu’ils sont, puissent enfin le vivre sans se prétendre Nostradamus ou prophète et devenir homme conscient de son inconscience et de sa conscience.
La privation de l’amour de la mère ou de témoins du passé conduit à l’hospitalisme, au bord de l’abîme et que nous chante cette société du mérite de la décomposition familiale, de l’absence de regard, d’écoute?
Un retour à l’adam, une guerre fratricide, une lutte entre l’obscur et la lumière ?
françoise et karell Semtob
Hé bien, la messe n’est pas dite. Achèterons-nous « Sérotonine » ? Le débat est ouvert.
Il y a rapport entre Houellebecq et Raspail en ce que ce dernier a une ampleur que son physique ne laisse pas supposer alors que Houellebecq manque de l’ampleur que son physique ne laisse pas envisager, mais que sa vie suggère. Bon, c’est un peu compliqué à détricoter.
Le mariage de Houellebecq me plaît autant que celui de Macron, mais je m’en moque car ce ne sont pas mes oignons.
Quant à la sainte famille cher Xavier Nebout, mais non, voyons, aujourd’hui les curés font des crèches de migrants sur mer de bouteilles de plastique. Dans mon jeune temps, ils montraient des « paras » tirant sur un petit Jésus algérien. (On se sentait abandonné par Dieu, on l’était et on l’est resté.)
Aujourd’hui, certains ont même jeté la crèche dans un champ d’ordures, pardon, de rifiuti. Alors, vous pensez, les homo, presque des anges, je n’ai pas dit des putti.
Le jour de la signature du pacte de Marrakech on violait, torturait et décapitait deux jeunes Norvégiennes au Maroc en les filmant.
C’est moins cruel à écrire que la description du bateau des « Saints » de Raspail.
Donc, Houellebecq a-t-il un style ébouriffant qui justifie qu’on achète son dernier factum, ou opus ? Faut voir. L’avis de M.Bilger a un certain poids, celui de Charoulet aussi.
Quant aux regrets « de coquinaria » espérons-les fondus dans la suavité des cardons blancs.
Au début tout le monde l’adorait, surtout la Gôche.
Patiemment, tel un peintre pointilliste il continuait son œuvre de roman en roman, puis soudain en prenant du recul on s’avisa que le tableau révélait surtout un boboïsme de gauche du Marais, les mondialisés de la quéquette, en Thaïlande ou à Paris.
Qu’est-ce que « Soumission », sinon tout ce que la gauche Mitterrand/Jospin/Taubira/Jack Lang et son Monde arabe ont voulu nous faire avaler pour nous soumettre.
Horreur, les bobos découvrent soudain qu’ils avaient couvé un vilain petit canard.
Aujourd’hui on en fait « une icône de l’extrême droite », puisqu’il donne des interviews à Valeurs actuelles…
Houellebecq rejoint ainsi le bataillon des Onfray, Todd, Guilluy et autres universitaires qui pourtant classés à gauche au départ, ont révélé le visage effarant d’une gauche embourgeoisée, le c*l bordé de nouilles, qui ne pèse plus que 6% et qui trouve que les Gilets jaunes grimpent aux grilles de Moulinsart.
À rebours, on trouve à droite un public qui encense ces auteurs car justement ils tapent sur la gauche, ayant elle-même perdu tous ses intellectuels de droite depuis Jean-François Revel.
Ces hypocrites devraient retenir leur cheval, car un boomerang les guette.
@ duvent
Quelqu’un qui, comme vous, met de la moelle dans ses cardons, ne peut être foncièrement mauvais.
Sinon, je n’ai jamais rien lu de Michel Houellebecq mais par contre, ce qui me désole, c’est cette imposture de sondage que publie chaque année le JDD sur les personnalités supposées préférées des Français.
Ils n’ont dû interroger que des Gilets jaunes.
Aucune femme dans le Top 15. Un chanteur sans voix en tête, suivi par deux comiques troupiers. J’ai parfois (et de plus en plus souvent) honte d’être français.
Mais oui, duvent. Le dandysme froid et désenchanté de Michel Houellebecq (comment peut-on être froid quand on est alcoolique, l’alcool étant une substance qui réchauffe ?) est moins que nihiliste, moins que rien, sous-wildien, ringard du point de vue bobo, inqualifiable.
Et vous, Catherine JACOB, comment a-t-il pu vous échapper que Lysis, ce patronyme dont la nouvelle épouse de Houellebecq fait son diminutif, fait avant tout penser à Lysistrata ? Cette amazone chinoise va apporter la guerre dans la maison de l’écrivain. Un vrai péril jaune. C’est en quoi Philippe l’a propulsé précurseur des Gilets. Chef-d’oeuvre en péril que ce clochard qui n’est un peu céleste que dans la poésie, quand il écrit un vers matérialiste à souhait comme celui-là:
« La lumière évolue à peu près dans les formes. »
Comment ne pas repenser à son livre « Soumission » quand on voit ce que nous balancent l’ONU et la CEHD et consorts ces derniers jours.
C’est curieux cette aptitude – ou ce talent – de Houellebecq à nous sortir un roman pile-poil sur le sujet d’actualité électrique et au moment où ça pique fort.
Il a un très bon coup d’œil sur la société, c’est certain.
En tout cas j’ai lu plusieurs de ses romans et je lirai aussi celui-ci, c’est sûr.
L’année 2018 se termine déjà. Avec l’âge on a l’impression que le temps passe de plus en plus vite.
Une année complètement folle, avec son affaire Benalla et son mouvement Gilets jaunes qui, l’un comme l’autre, semblent bien partis pour faire les prolongations en 2019.
Aucun espoir de voir une solution de paix dans les conflits internationaux en cours, que ce soit au Moyen ou au Proche-Orient.
En clair il ne faut rien attendre de bon de l’année 2019. J’irai même jusqu’à dire qu’on peut redouter le pire.
Mais ne gâchons pas le réveillon de ce soir avec de la morosité et du fatalisme. Profitons des moments festifs quand ils se présentent. Demain sera un autre jour : « carpe diem » comme diraient les latinistes distingués de ce blog.
Je souhaite une bonne et heureuse année à Pascale et Philippe Bilger en espérant que le blog continuera à nous offrir des billets sur de multiples thèmes, comme c’est le cas depuis plus de treize ans. Travail exigeant tant pour le rédacteur que pour la modératrice / correctrice.
Je souhaite, bien évidemment, tous mes vœux de bonheur et de santé aux commentateurs de ce blog, à l’exclusion des quelques trolls qui profitent de la généreuse liberté d’expression offerte sur ce lieu d’échanges, pour étaler leurs états d’âme en des termes orduriers.
Bonne année 2019 !
Est-il normal que je ne comprisse rien à l’extrait de « Soumission » transmis par caroff ?
Cela fait des générations que l’on nous vante des visionnaires qui du fond de la désespérance de leurs addictions nous la racontent en préférant le mot « con » comme solution à la non adhésion, à la non croyance… et c’est là que le constat est affligeant : du peu de respect que ce monsieur (entre autres) peut avoir pour les personnes de son temps ! dont il s’exclut forcément en étant soi-disant
« visionnaire »…
Mon libraire attitré ne m’a jamais conseillé pareil génie de l’écriture du Bar du Commerce…
@ semtob | 30 décembre 2018 à 18:24
« Bravo Messieurs animés de virilité et de masculinité, les femmes ont voulu se rajouter un petit « e », pensant qu’il leur manquait quelque chose. »
Sans doute ce petit quelque chose qui rappelle que le complexe de castration est une étape majeure dans la construction identitaire des enfants en général « et dans celle des petites filles en particulier ».
« Elles ont traité de porc leurs descendances, leurs amants, leurs complémentaires. »
Au fait, savez-vous qu’à l’occasion du Nouvel an chinois, nous entrerons dans l’année du cochon, ou selon, du sanglier (亥 qui est un signe d’eau ) ?
Je n’ai pour ma part jamais ouvert un livre de cet écrivain.
Sans nul doute, je l’avoue, une conséquence de l’effet repoussoir qu’ont exercé sur moi son apparence d’une part et la difficulté à suivre une interview de ce personnage d’autre part. Ce que certains trouveront évidemment ridicule, ces critères ne permettant nullement d’émettre un jugement sur les qualités littéraires de l’homme.
J’admets aussi que la lecture de certains extraits de ses ouvrages publiés dans la presse ne m’a guère incité à forcer mes réticences initiales et à me lancer dans la lecture de l’un de ses livres. Et ce ne sont pas les nouveaux extraits de Sérotonine dont j’ai pu prendre connaissance qui me feront encore cette fois changer d’avis.
Je me prive peut-être de l’occasion de découvrir celui à qui vous attribuez le titre, justifié ou non, de « plus grand romancier français » mais je ne céderai pas encore cette fois à cette mode qui consiste à acheter le Houellebecq nouveau simplement parce que c’est du Houellebecq, au même titre que chaque année certains vont acheter le Beaujolais nouveau.
Fier (pas moi !) de Michel Houellebecq !
Sérotonine ou Santonile ?
« Il paraît qu’il a commencé à écrire « Sérotonine » alors qu’il souffrait d’une grave dépression avec une vie encombrée de beaucoup d’ombres et de dérives ».
Si cela est, cher Philippe Bilger, il eut mieux valu utiliser la Santonile, vermifuge bien connu.
Personne ne l’a encore lu, ce livre sulfureux, et déjà on crie au chef-d’oeuvre !
Comme Achille (30 décembre 2018 07:45), j’en suis à la lecture du Goncourt, « Leurs enfants après eux ». Une véritable tranche de vie de la réalité.
Pour les amoureux de la mer, au passage, je conseille un petit livre de poche (offert par ma fille à Noël) « On peut aller loin avec des coeurs volontaires ». Réédition du voyage de Raymond Rallier du Naty qui, au début du XXe siècle, redécouvrit les Kerguelen avec son frère et son équipage sur un petit bateau. Une tranche de vie. La vraie ! Pas dopée à la Sérotonine !
L’analyse de Savonarole (30 décembre 2018 20:34) me semble bien pertinente. Finalement, à Paris, tout ce petit monde littéro/médiatique est « de gooche ». Avec les « aller et retour » selon l’air du temps. Vive la province qui, en général, ne change pas d’avis selon le sens du vent.
Cordialement.
@ calamity jane 7h20
La citation de Houellebecq à propos de l’islam vient non pas de « Soumission » mais d’une interview d’icelui datant de 2014 publiée dans Le Figaro. Je ne sache pas que cette phrase soit difficile à comprendre puisque j’y suis parvenu !
Et l’autre, ne croyez-vous pas qu’il aurait pu faire plus intelligent que d’aller se montrer à Saint-Tropez pour finir l’année ?
Quel c.. !
@ Julien WEINZAEPFLEN | 30 décembre 2018 à 23:02
« Lysistrata ? Cette amazone chinoise »
N’est pas autorisée au scrabble.
Sinon on a la comédie éponyme d’Aristophane dans laquelle « Lysistrata, femme d’un des principaux citoyens d’Athènes, convoque et soulève toutes les femmes de la Grèce pour que, dans le conflit qui oppose les Lacédémoniens et les Athéniens, elles forcent leurs maris à mettre bas les armes. Elles jurent de leur retirer tous leurs droits conjugaux et de les priver de toute caresse, tant qu’ils n’auront pas signé la paix ; puis elles s’emparent par surprise de la citadelle où est renfermé l’argent, le nerf de la guerre », et dans laquelle il aurait en outre ce passage paillard « Lysistrata 408-413 : Pour illustrer le soutien complaisant des maris à la perversité de leurs épouses, le personnage du Proboulos (le « commissaire du peuple », dit la traduction Van Daele) imagine un Athénien entrant dans la boutique d’un orfèvre pour faire réparer le fermoir du collier de sa femme. » Cf. ICI . On a également une espèce d’araignée à la dénomination complémentaire évocatrice.
Pourriez-vous donc SVP préciser votre référence à une amazone chinoise.
« Découvrant les photos de son mariage à la fois singulier et élégant… » (PB)
Houellebecq déguisé en Charlot, le chapeau melon en arrière et un sac à provisions papier en guise de canne, quel chic ! Sûr qu’il y avait de quoi se pâmer (de rire) devant un tel tableau ! Carla qui aime se moquer en douce avec son homme a dû bien rigoler !
Quant au prétendu génie littéraire de ce monsieur, on en reparlera dans cinquante ans ou plus…
@ Achille 31 décembre 2018 à 07:14
Oui Achille on peut s’attendre au pire.
J’attends ce soir l’allocution du chef de l’Etat qui va devoir remettre quelques dossiers à plat pour regonfler sa cote de popularité et surtout son indice de confiance.
Le premier de cordée va avoir du mal à remonter la pente et va devoir veiller à ce que son harnais de sécurité tienne le choc.
Bonne et heureuse année à vous-même et à nos collègues contributeurs, sans oublier bien sûr l’attention permanente et bienveillante de nos hôtes Pascale et Philippe Bilger toujours très attentifs à la bonne tenue de ce blog.
Cordialement.
Je lis avec beaucoup d’intérêt les échanges quelquefois enflammés provenant de commentateurs réguliers et plutôt bien informés.
Je constate néanmoins que chacun reste campé sur ses positions et a beaucoup de difficulté à accepter une opinion différente de la sienne.
C’est humain après tout.
Personnellement, je pense que la société est malade depuis longtemps parce que le mode de fonctionnement principal est de donner le moins possible mais extraire le plus possible.
Et cela est vrai autant pour les fonctionnaires que pour les banques, la filière agroalimentaire ou les multinationales.
A mon humble avis, les améliorations ne pourront pas parvenir en ne demandant des efforts qu’à une seule catégorie. Elles arriveront en remettant la sincérité au cœur de notre société et il faudra probablement imposer cette sincérité, car elle ne viendra pas spontanément.
Comment : il faut probablement que les organismes de régulation (soit préventifs – les normes -, soit punitifs – les amendes) soient plus fermes et plus efficaces.
Comme la fonction publique est souvent au cœur du débat, mon sentiment est qu’il y a trop de fonctionnaires purement administratifs qui ne servent à rien et qui ne font rien parce que leur statut protégé leur permet de le faire. Cela doit cesser et il ne faut réserver le statut de fonctionnaire protégé qu’à un petit nombre des agents actuels, et ce pour des raisons claires.
C’est une réforme certes difficile, mais il est temps de remettre de l’équité dans notre marché de l’emploi.
Les banques sont aussi au cœur du débat.
Elles vivent très confortablement, en spéculant sur les marchés grâce au matelas de rentabilité qui provient du refinancement des dettes des pays cigales (dont la France est un des exemples).
Sans les banques, le pays ne peut plus fonctionner.
Il faut réguler la spéculation (qui a des impacts sur le prix des matières premières par exemple), mais sur la filière agroalimentaire, il y aurait beaucoup à dire.
Elle nourrit le monde, et c’est devenu l’excuse facile pour faire n’importe quoi.
Ne parlons même pas des pesticides utilisés abusivement et qui détruisent notre écosystème.
Parlons plutôt des libertés prises avec l’information donnée aux clients.
Je m’y suis intéressé un peu par hasard, en tombant sur des crevettes surgelées (je ne mentionne pas la marque) : « élevées au Guatemala mais peuvent provenir d’autres pays ». Ce serait amusant si ce n’était pas aussi scandaleux. Et je me suis aperçu en regardant les étiquettes de plus près que tout le monde prend de plus en plus de libertés avec les règles de transparence. Provenance de la viande ? Union européenne.
Provenance du saumon ? Atlantique nord.
On retombe sur les responsabilités des fonctionnaires des organismes de contrôle qui ne font pas leur boulot, et ce à l’échelon européen autant qu’à l’échelon national.
S’agit il de laxisme, de fainéantise ou de corruption ?
Dans les trois cas, il faut espérer que des sanctions financières seront prises un jour. Et que les fonctionnaires responsables seront virés.
Les multinationales ne font qu’exploiter les vides juridiques et fiscaux qui proviennent de la mondialisation sauvage.
Elles utilisent tous les espaces de liberté disponibles grâce à leurs avocats : il faut les appeler à plus de civisme fiscal mais on sait qu’elle peuvent pour le moment bénéficier de l’impunité.
Il faut donc regarder là où sont les faiblesses, c’est-à-dire ici encore du côté des organismes de contrôle et de régulation.
Mais n’ayons pas peur non plus de regarder du côté des élus qui laissent faire, souvent par manque de courage.
Ce qui m’amène à penser que, si on accepte la mondialisation sauvage, il faut en accepter les conséquences.
Par contre, si on veut lutter contre les symptômes (chômage, dérèglement climatique, etc.) alors il faut avoir le courage de prendre de la distance et savoir sortir des diktats internationaux.
Pour finir, je ne peux pas ne pas évoquer les médias, dont la partialité grandissante devient caricaturale.
On pourrait citer Le Monde, mis à juste titre en accusation récemment pour l’iconographie utilisée pour dépeindre Macron avec un thème hitlérien.
Mais on peut à l’opposé citer les médias qui se contentent de reprendre les éléments de langage fournis par les communicants de l’Elysée.
Nous attendons des médias qu’ils fassent l’effort d’être aussi objectifs que possible, et ce même quand cela ne leur fait pas plaisir.
La façon la plus simple de le faire serait de publier, pour chaque article potentiellement polémique, le pour et le contre.
Que le journaliste exprime sa propre sensibilité dans un des chapitres ne me choque pas, dès lors que c’est assumé et explicite.
Par contre, il faut avoir le courage de reprendre les opinions opposées, au alors arrêter de se croire journaliste ou média d’information.
Trop de médias actuels sont en train d’évoluer vers le rôle d’officine de propagande et Le Monde en est un exemple caricatural.
Quand le président de la République aura compris cela, il aura fait un grand progrès :
Il ne doit plus laisser d’espace à ceux qui ont contribué à sa perte. Nous pouvons faire aujourd’hui la liste.
Son Premier ministre, qui est son premier sinistre.
Les technocrates de Bercy, ou plutôt les jacobins de Bercy qui dictent le chemin vers les solutions qui n’aboutissent nulle part.
Les hauts fonctionnaires de l’Elysée ou soi-disant conseillers, qui mettent de l’huile sur le feu.
Tous ceux qui se disent proches du président, et qui passent leur temps à l’envoyer dans les courants d’air du palais.
Tous ceux qui se cachent derrière le président afin d’assurer leur carrière personnelle.
Enfin, il faut que M. Macron reprenne la hauteur de sa fonction, il a été élu pour cette raison.
Il doit balayer d’un coup de main ou de pied, tous ces flagorneurs qui vivent à ses dépens et l’empêchent d’exercer sa fonction de président de la République.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, mais pour l’instant, c’est bien lui qui paye la facture à la place de tous ces tricheurs.
Grandeur et décadence du pouvoir inutile s’il n’aboutit pas au but défini au départ.
Ce n’est pas l’apparence ou la vie de Michel Houellebecq qui est intéressante, mais son livre « Soumission », le seul que j’aie lu, par exemple est une fiction réaliste, le fruit d’une belle et intéressante imagination.
S’il fallait se reporter à la vie personnelle de nos grands écrivains ou artistes pour admirer leur œuvre, nous n’aimerions peut-être pas grand monde des génies que nous connaissons. Entre ceux qui ont fini fous, les buveurs d’absinthe ou les endettés semi-clodos, nous nous régalons pourtant de leur musique, peinture ou romans.
———————————–
@ Achille
« En clair il ne faut rien attendre de bon de l’année 2019. J’irai même jusqu’à dire qu’on peut redouter le pire. »
Chaque année lorsque nous fêtons la Saint-Sylvestre avec notre groupe d’amis habituels, nous nous embrassons en nous disant « on ne regrettera pas cette année, nous espérons que celle qui vient sera meilleure »… et puis les aléas de la vie font qu’elle a aussi ses hauts et ses bas inattendus. Espérons donc un peu d’apaisement et un contexte moins perturbé. Restons modérément optimistes. Espérons que notre Président échaudé retrouve un peu de hauteur dans sa fonction et moins de morgue envers le Français d’en bas. Un bon dosage des deux devrait lui permettre de reprendre les choses politiques et économiques en main… les élections européennes seront un test.
——————————
Je souhaite une excellente année à Monsieur Bilger à titre personnel mais aussi pour qu’il nous régale encore de ses billets variés, également tous mes meilleurs voeux à Madame Bilger, qui gère avec une rigueur patiente et discrète la tenue de ce blog. Meilleurs voeux à tous les deux.
Egalement, je présente tous mes voeux de bonne et heureuse année, de bonne santé à chacun des commentateurs(trices) de ce blog que j’ai si souvent plaisir à lire, chacun avec son style personnel et ses informations bien utiles.
Bonne soirée à tous et à l’année prochaine.
@ Mary Preud’homme | 31 décembre 2018 à 11:43
« Quant au prétendu génie littéraire de ce monsieur, on en reparlera dans cinquante ans ou plus… »
Vous avez lu quelque chose de Houellebecq ?
@ Jabiru | 31 décembre 2018 à 13:56
« Le premier de cordée va avoir du mal à remonter la pente et va devoir veiller à ce que son harnais de sécurité tienne le choc. »
Concernant Emmanuel Macron, s’il est un vœu que je formule pour 2019, c’est qu’il redresse la barre rapidement car pour l’instant le navire va tout droit sur l’iceberg et l’orchestre est déjà en place sur le pont pour jouer une symphonie de Wagner.
Je pense qu’il lui reste encore une petite chance de redresser la situation, mais il n’a plus le droit à l’erreur.
Les Gilets jaunes qui braillent « Macron démission » sont bien en peine de nous proposer une solution de rechange viable. Ils ne se rendent même pas compte que ce qu’ils proposent n’est rien d’autre qu’un régime totalitaire où le peuple n’a plus son mot à dire. Toute manifestation est immédiatement réprimée sans ménagement.
Il serait temps qu’ils ouvrent les yeux !
Cher Philippe,
A mon humble avis, Montaigne, Rabelais, Du Bellay, Malherbe, Pascal, Scarron, Corneille, Molière, Retz, Mme de Sévigné, Bussy-Rabutin, Méré, Racine, La Rochefoucauld, Bossuet, Bourdaloue, Fénelon, Bouhours, Saint-Evremond, La Bruyère, Fontenelle, Saint-Simon, Montesquieu, Marivaux, Voltaire, Massillon, Vauvenargues, Rousseau, Diderot, Laclos, Beaumarchais, Buffon, Chamfort, Casanova, Rivarol, Ligne, Chateaubriand, Joubert, Stendhal, Balzac, Musset, Gautier, Nerval, Lamartine, Hugo, Vigny, Flaubert, Baudelaire, Joseph de Maistre, Bonald, Sand, Barbey d’Aurevilly, Lacordaire, Labiche, Feydeau, Mallarmé, Loti, Bloy, Barrès, Péguy, Gide, Léon Daudet, Valéry, Banville, Larbaud, Alain, Proust, Claudel, Morand, Giraudoux, Céline, Colette, Montherlant, Saint-John Perse, Chardonne, Bernanos, De Gaulle, Mauriac, Cioran, Yourcenar – j’en oublie sûrement – sont de meilleurs écrivains que M. Houellebecq.
C’est dans ce vivier-là que je puise, quand l’envie de lire me prend.
Que l’année qui vient vous soit tranquille et douce, chers Madame et Monsieur Bilger.
« Respect pour tous les deux » comme dirait la jeune génération !
Benalla : plus l’affaire avance, plus les informations tombent et plus ce Benalla me devient sympathique.
La relation, affectueuse bien sûr, de Macron et Benalla me fait penser à cette phrase attribuée à Marie Mancini quittant l’amour de sa vie Louis XIV, et qui inspira Racine pour un ver célèbre de Bérénice :
« Vous m’aimez, vous êtes roi, vous pleurez et je pars ».
Ou alors, toujours et encore de Racine :
« Je l’ai trop aimé pour ne point le haïr »
« Plus l’offenseur m’est cher, plus je ressens l’injure. »
« La vengeance trop faible attire un second crime »
« Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon coeur »
« L’amour le plus discret laisse par quelques marques trahir son secret »
« Combien tout ce qu’on dit est loin de ce qu’on pense »
« Je crains votre silence et non point vos injures »
« Il n’est pont de secret que le temps ne révèle »
Et un petit dernier pour la route :
« Ne voyais-tu pas, dans mes emportements, que mon coeur démentait ma bouche à tous moments »
Sacré Benalla !
Tous mes voeux, sincères, aux honorables correspondants de ce blog.
Cordialement.
@ Mary Preud’homme 31 décembre 2018 à 11:43
« Quant au prétendu génie littéraire de ce monsieur, on en reparlera dans cinquante ans ou plus… »
Quel génie ? Houellebecq est un chroniqueur qui a trouvé un éditeur qui a remanié ses chroniques pour en faire un/des livres publiables. Le pari a été tenu, l’éditeur et le chroniqueur-écrivain ont touché le jackpot, tant mieux pour eux.
Ce névrosé de Michel Thomas publiant sous le pseudo Houellebecq n’est pas LE génie littéraire de notre époque, loin s’en faut…
Beigbeder (son témoin de mariage) et lui ne sont que deux amis alcooliques drogués provocateurs et bobo-parisianos, POINT.
Du reste ces deux-là ne sont devenus alcooliques, drogués et provocateurs dans les « cercles » parisiens, que parce que des marchands (éditeurs) leur ont fait croire qu’ils étaient des génies, alors qu’eux savent pertinemment qu’ils ne sont pas des génies mais juste des mecs qui ont gagné de la notoriété ET beaucoup de fric grâce à leur(s) éditeur(s).
Adéo Mary
@ Catherine JACOB | 31 décembre 2018 à 11:11
Que faites-vous du second degré ? Ma référence, mais c’est la vôtre. La fille se fait appeler Lysis, je l’appelle donc Lysistrata. J’ai transporté en Chine la Lysistrata d’Aristophane, puis je l’ai ramenée chez Michel Houellebecq pour qu’elle fasse la paix de son ménage.
J’attends ce que nous réserve la prod sur la suite de cette séquence de téléréalité pour cet écrivain du spectacle, inhabile, comme d’autres qui plongent dans l’autofiction à défaut d’imagination, à façonner une mise en abyme de qualité et un peu gidienne, mais qui a trouvé un filon, des sujets vendeurs, un art de les traiter a minima et dans le mauvais goût de l’époque, et une stratégie marketing, dont fait partie ce moment de téléréalité avec une amazone chinoise sous les apprêts du mariage avec une étudiante dont on espère qu’elle ne le mangera pas comme le fit le cannibale (japonais, je crois) des années 80, qui lui aussi étudia les langues et la civilisation française à la Sorbonne.
S’il en réchappe, Michel Houellebecq nous dira dans son prochain livre que le thé à la mante religieuse ne vaut pas mieux que le thé à la menthe, pendant que Marc-Edouard Nabe rongera son frein d’avoir toujours plus de talent que Houellebecq, mais de ne plus arriver à vendre, au point de devoir exploiter le filon de l’antisoralisme qui n’est pas très porteur, car Soral est l’ennemi de tout le monde. Or quand on veut donner dans la polémique, il vaut mieux avoir un ennemi personnel.
Si je comprends bien, à part Michelle D-LEROY, personne ici n’a lu Houellebecq mais tout le monde a un avis sur le bonhomme et Mary le trouve pas beau, un Gainsbourg au réveil en somme.
Quant à l’andouille de Gueméné c’est pas mieux, il n’y a pas de librairies là-bas, ceci explique son avis sur Houellebecq.
On est bien avancé.
On ne peut pas dire que 2018 se termine par des étincelles…
N’ayant pas d’avis particulier sur Michel Houellebecq (il a quelques éclairs de génie et le reste du temps il me paraît plutôt terne et assez éteint), je rejoins ce qu’a écrit boureau | 31 décembre 2018 à 16:22.
Je souhaite donc à madame et monsieur Bilger de vivre une heureuse et riche année 2019 et adresse mes vœux à tous les commentateurs et commentatrices de ce blog auxquels on finit par s’attacher, que l’on partage ou pas leurs idées. Avec une pensée plus particulière à celles et ceux dont je partage la plupart des avis fondés sur une analyse qui nous est commune.
@ Savonarole | 31 décembre 2018 à 18:03
Un peu de tolérance SVP.
En quel honneur devrait-on répondre à vos sommations et avoir à prouver que l’on aurait lu x œuvres de MH pour exprimer un avis ?
En ce qui me concerne il se trouve que j’ai parcouru plusieurs ouvrages de cet auteur (je précise « parcouru » parce que ne me sentant aucune affinité avec ce romancier, elles me furent offertes à différentes occasions).
Or il se trouve que bien que reconnaissant à cet auteur une qualité de style et d’expression indéniables, je n’aime pas son pessimisme et sa désespérances exacerbés et il faut bien le dire morbides.
Je suis une femme plutôt positive qui recherche la joie, les plaisirs simples de la vie, la musique et la poésie, les valeurs qui élèvent et surtout la communication avec les plus jeunes qui ont tellement besoin d’espérance et de repères en ce siècle où tout semble ramené au matériel, à l’artificiel, à l’argent facile et au sexe coupé de l’amour romantique.
Et pas de ce pessimisme pesant qui colore la vie en violet et vire au noir foncé. Jusqu’à se flinguer de désespoir alors qu’on n’a qu’une vie. Ou se bourrer d’alcool, de drogues ou d’antidépresseurs comme votre idole et la quéquette en berne !
Non merci, très peu pour moi !
D’autant que même à mon âge je n’ai absolument rien d’une saposexuelle !
C’est pourquoi ce soir j’irai danser jusqu’à l’aube car j’adore ça !
————————————
@ breizmabro
Tout à fait en phase avec vous ! Le vent du large sans doute, d’autant qu’en raz de Sein ça souffle encore plus fort qu’à la pointe de Pen Men !
A vous Philippe Bilger, à votre épouse, à tous les commentateurs(trices) de ce blog, BELLE ET HEUREUSE ANNEE 2019 en espérant, comme Achille (31/12 15:59), que le paquebot France évite l’iceberg sur lequel il se dirige ou qu’il y ait pour le moins cette fois un nombre suffisant de canots de sauvetage !
@ Savonarole 18h03
« Si je comprends bien, à part Michelle D-LEROY, personne ici n’a lu Houellebecq mais tout le monde a un avis sur le bonhomme et Mary le trouve pas beau, un Gainsbourg au réveil en somme. »
Vous pouvez ajouter Philippe Bilger, Achille et moi-même.
Je ne dirai rien des contributeurs qui jugent un écrivain sur sa (mauvaise) mine…
@ Savonarole 31 décembre 2018 à 18:03
Je suppose que l’andouille de Gueméné c’est pour moi car je reconnais là le léger fumet de votre subtil humour tant prisé sur ce blog.
Je suis humblement contrariée de vous contredire monseigneur, mon sachant, mon maître, mais j’ai lu une ou deux publications du sieur Houellebecq.
Finalement vous finirez l’année 2018 comme vous l’avez commencée. Toujours aussi c** (s’il y a des étoiles elles ne vous sont pas destinées).
Avant l’heure la clope en moins.
https://i.goopics.net/X0eX9.png
Bien sûr que Houellebecq a un style. Il y a quelque chose de puissant qui se dégage de son écriture, avec un style qui paraît simple pour le lecteur mais qui en réalité cache une monstrueuse machine de guerre.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce génie, lire H.P. Lovecraft, magnifique portrait de l’auteur de « L’Appel de Cthulhu », où l’on découvre l’admiration de notre fierté nationale pour cet auteur raciste.
https://www.youtube.com/watch?v=t1RTgznup5c
Bonne et heureuse année à tous !
@ caroff 31 décembre 2018 à 19:24
« Vous pouvez ajouter Philippe Bilger, Achille et moi-même »
…et l’andouille de Guemené !
« Quant à l’andouille de Gueméné c’est pas mieux, il n’y a pas de librairies là-bas, ceci explique son avis sur Houellebecq »
@ Catherine JACOB | 30 décembre 2018 à 11:47
Joachim Son-Forget a certes un humour assez particulier, un peu du genre Stéphane Guillon pour situer le style.
Mais Esther Benbassa a quand même cherché le bâton pour se faire battre en détournant avec une parfaite mauvaise foi les propos de Brigitte Macron et allant jusqu’à justifier la violence la plus ordurière envers celle-ci.
Je trouve d’une parfaite hypocrisie les personnalités de l’opposition et même de LREM qui ont pris parti pour Esther Benbassa alors que naguère encore ils la traitaient avec un total mépris.
Certes Joachim Son-Forget n’aurait pas dû s’en prendre au physique de la sénatrice écologiste. En fait il s’en est pris surtout à son maquillage un peu trop excessif à son goût.
Mais ce serait oublier les tweets d’une férocité inouïe que subit Brigitte Macron régulièrement depuis dix-huit mois et qui manifestement se semblent pas émouvoir ces indignés de circonstance.
A noter que Joachim Son-Forget a annoncé qu’il quittait LREM, ne voulant « encombrer personne avec sa pensée libre ». Décision pleine de dignité, mais surtout le signe d’une liberté et d’une indépendance vis-à-vis d’un parti à qui l’opposition reproche à ses élus un comportement de godillot. Ce n’est manifestement pas son cas !
Michel Houellebecq et les Bleus font partie de la promotion du 1er janvier de la Légion d’honneur,
Franchement, mettre sur le même plan cet écrivain qui, nous dit Philippe Bilger, est le plus grand romancier français du moment, avec des footeux, certes champions du monde et bourrés de talent, c’est un peu surprenant.
MH va-t-il accepter cette décoration qui a perdu tout son prestige tant elle est galvaudée ou bien va-t-il la refuser comme ces écrivains de grand talent que furent Albert Camus, Guy de Maupassant, J-P Sartre ou encore George Sand ?
Ça aurait du panache et cela collerait bien avec son personnage détaché de toutes ces distinctions mondaines.
MH dérange le microcosme bobo (il suffit de se rappeler les « critiques » de son livre « Soumission ». Rétrospectivement, c’est risible et pitoyable pour leurs auteurs), ça me suffit à le rendre sympathique. De plus, il se lit bien, que demander de plus ? D’accord, ses personnages principaux ne sont pas toujours des plus représentatifs mais c’est pour mieux montrer le tragique de l’existence.
Le meilleur écrivain français actuel ? Je n’en sais rien car je suis bien mal placé pour répondre à une telle question. Mais c’est un écrivain dont j’apprécie les écrits.
@ Achille | 01 janvier 2019 à 09:41
« Certes Joachim Son-Forget n’aurait pas dû s’en prendre au physique de la sénatrice écologiste. En fait il s’en est pris surtout à son maquillage un peu trop excessif à son goût. »
Use-t-elle de rouge à lèvres bio, au moins, car longtemps la graisse de baleine a été un composant de cet atout du maquillage féminin.
Mais les ingrédients d’un rouge à lèvres bio seraient quasiment de nos jours similaires à ceux d’un rouge à lèvres classique, leur qualité et leur provenance étant toutefois nettement meilleures, nous explique-t-on ICI où l’on conseille néanmoins de prendre connaissance de la composition exacte du rouge à lèvres choisi.
La graisse de baleine longtemps utilisée dans les rouges à lèvres et dans d’autres cosmétiques est aujourd’hui fort heureusement interdite – il faudrait savoir depuis quand. En revanche, certains rouges à lèvres contiennent du squalène, qui est de l’huile de foie de requin ! Or les requins sont très nécessaires à l’écosystème marin. On dit qu’une grande consommatrice de rouge à lèvres peut en ingérer, l’ingestion concernant une part infime de la couche régulièrement utilisée, jusqu’à 2 kg au cours de sa vie !
Et donc, Joachim Son-Forget se montre ainsi plus soucieux de l’environnement que la sénatrice des Verts !
@ Achille | 01 janvier 2019 à 11:12
« MH va-t-il accepter cette décoration qui a perdu tout son prestige tant elle est galvaudée »
Quand je pense que de grands résistants ont dû attendre de devenir centenaires pour être proposés ou encore quand je pense qu’il est si difficile de la faire obtenir à titre posthume à des gens qui ont mis en danger, en conscience, leur famille et leurs biens pour servir leur patrie, franchement je me demande vraiment si cette médaille a encore véritablement du sens !!
@ Catherine JACOB
Le sens de la Légion d’honneur et autres choses semblables avant, maintenant et demain :
http://vdaucourt.free.fr/Mothisto/Napoleon1/Napoleon1.htm
Si on veut trouver de l’honneur dans tout ça, disons que si des gens honorables, au sens fort, glorifiables peut-être, sont décorés, par contagion, honorable ou non, on est honoré. Comme on abaisse ou élève l’honneur selon ce qu’on est.
Colifichet, club. Presque personne ne va dire non si on lui propose, presque personne ne va être dupe non plus.
@ Achille | 01 janvier 2019 à 09:41
Du naturel distingué et discret à la caricature !
Il me semble que l’on devrait remercier les hommes de goût qui font remarquer avec ironie (certes) mais non sans bon sens et une certaine forme de charité qu’une femme maquillée comme une voiture volée (à plus forte raison sur le retour) n’a vraiment rien d’attirant et suscite moqueries voire sarcasmes…
@ Mary Preud’homme 03 janvier 2019 à 16:53
C’est un peu cash mais je l’impute à l’air iodé revigorant de Groix 😉
Mes meilleurs voeux pour cette année Mary.
Adéo
La lecture des particules élémentaires pourrait être un préalable au divorce. Les parents réfléchiraient peut-être et mesureraient le cas échéant les dégâts psychologiques infligés à leur progéniture. Ils changeraient peut-être d’avis.
Mais la société humaine dans son ensemble a dépassé ce stade. La tendance est de se moquer de tout et de plus en plus. M. Houellebecq dresse un constat apocalyptique de ce qui se passe en ce moment. Cinquante ans après la révolution sexuelle, la légalisation de l’avortement et la généralisation du divorce par consentement mutuel.
@ breizmabro | 04 janvier 2019 à 16:27
Bloavez mad
Mes souhaits en retour et vive la Bretagne où il fait si bon se régénérer !
A peine mis sur les présentoirs des librairies, Sérotonine s’avère être un best-seller comme disent les Anglo-Saxons.
Michel Houellebecq a atteint un tel niveau de notoriété qu’il peut désormais écrire n’importe quoi, même un tissu d’âneries, ses bouquins se vendront comme des petits pains. On appelle ça l’effet Picasso qui a connu ce genre de phénomène.