Faut-il ne rien faire pour être aimé ?

Catholique, pécheur, pratiquant intermittent, je songeais au pape François lors d’une belle messe du dimanche de Pâques.

Ce n’était pas rien de savoir qu’à la tête de l’Eglise nous avions une personnalité comme la sienne. Incroyablement stimulante, provocatrice, active. Pourtant fortement contestée aussi bien par une frange de fidèles déstabilisés que par une hiérarchie catholique parfois rétive et les partisans de l’Ordre ancien au Vatican. La bureaucratie sévit partout, et le confort des situations acquises, et la peur du changement même le plus salutaire.

Le pape n’est pas discuté malgré ses actes. Mais à cause de ses actes. Pour tout homme de pouvoir, qu’il soit profane ou religieux, l’alternative est au fond toujours très simple. Aspirer au consensus revient inévitablement à privilégier une forme d’immobilisme. On peut le faire de manière plus ou moins habile mais à la fin cela revient à ce constat que sont seulement aimés ceux qui n’ont jamais voulu avoir une véritable emprise sur le réel, qui n’ont rien tenté pour transformer et faire évoluer, qui ont évité de prendre des risques pour ne pas cliver.

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Un parfait exemple de cette tendance a été illustré, si je puis dire, par Jacques Chirac dont le second mandat a été un miracle d’abstention et donc a suscité une adhésion pour sa personne d’autant plus intense que se plaçant au-dessus ou en dessous de l’action, il ne désobligeait jamais personne.

Avec ce critère de l’antagonisme on peut, contrairement à ce que sans doute j’ai trop souvent fait, apprécier positivement la personnalité et la politique de Nicolas Sarkozy dont le moins qu’on puisse dire est que l’une et l’autre n’ont pas recherché la grisaille ni l’indifférence mais trouvé presque des preuves de leur qualité et de leur identité dans l’hostilité qu’elles inspiraient.

Je pourrais, pour François Mitterrand, à partir de la même aune, distinguer les phases entreprenantes, par exemple de 1981 à 1983, et les séquences plus tranquilles où la volonté de rassemblement au moins invoquée pesait plus que la passion des fractures.

Ce principe de la dissension comme preuve de la force et de l’existence d’une politique, et non pas de son échec, appliqué à notre histoire démocratique, permet mille variations surprenantes. Ainsi le septennat de Valéry Giscard d’Estaing, président qu’on réhabilite maintenant, qui avait pour ambition de favoriser le rassemblement d’au moins deux Français sur trois, n’a pas été un long fleuve tranquille, pas seulement à cause de Jacques Chirac mais des incidences significatives de mesures libérales, trop progressistes au goût de certains.

Comment ne pas cibler le président Hollande qui connaît le plus faible taux de popularité à la fin d’un mandat et à qui pourtant on ne peut pas reprocher d’avoir trop agi. Il y a là un paradoxe qui fait se rejoindre le discrédit avec le peu d’efficience. Ce qui démontre, s’il en était besoin, que pour être aimé, il ne suffit pas de ne rien accomplir ou trop peu. Il faut le faire d’une certaine manière qui ne se paye pas de mots. Cela requiert une sorte de talent pour savoir résister avec panache à la tentation de l’activisme.

Il convient, en comparant Jacques Chirac avec François Hollande, de se comporter comme le premier qui a théorisé avec allure son immobilisme et n’a jamais prétendu bousculer la France et de retenir que le second a déçu principalement à cause du gouffre entre son activité proclamée et sa consistance médiocre. Faire croire faussement qu’on a agi : le pire.

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Toutes les inactions ne sont pas médiocres. Elles ne sont insupportables que si elles se dégradent en impuissances ou se haussent du col sans justification. En revanche, j’éprouve presque une tendresse républicaine pour les passivités nobles qui s’appuient davantage sur la fraternité des nostalgies que sur le risque de l’inconnu et les inventions qu’il impose.

Prenons mon sujet par un autre bout.

Faut-il ne rien faire pour être aimé ? Si on est capable de répondre oui sans aucun doute, cela signifierait que notre monde n’est pas très clair. Incongru.

En même temps, qu’on pense aux vivants et aux morts qui ont été les plus détestés dans notre Histoire, et on constatera aisément qu’aussi dissemblables qu’ils aient été ou soient, leur point commun a été de faire bouger, de métamorphoser, de ne rien laisser dans l’état où ils l’avaient trouvé.

Sortant de la messe de Pâques, je me sentais d’une étrange espèce puisque j’admirais profondément le pape François grâce à ce que précisément d’aucuns lui reprochaient. Cette personnalité unique de quatre-vingts ans, je l’aime parce qu’elle dérange.

Et que, sans elle, un catholicisme masochiste et frileux sévirait encore.

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Voir les Commentaires (66)
  1. Marc GHINSBERG

    « Faut-il ne rien faire pour être aimé ? »
    Intéressante question que vous posez là cher Philippe. Elle ouvre des perspectives stimulantes dans le domaine politique. Elle se trouve confirmée par les analyses que vous faites des mandats de François Mitterrand, de Valéry Giscard d’Estaing, de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy.
    Vous relevez cependant une exception qui échapperait à cette brillante théorie : le quinquennat de François Hollande. Permettez-moi de vous rassurer, votre thèse s’applique aussi parfaitement à ce président. Votre partialité excessive à son égard, comme celle que vous reconnaissez avoir eue à l’égard de Nicolas Sarkozy, vous aveugle sur l’action qu’il a menée.
    – En instaurant le mariage pour tous, François Hollande a heurté tout ce que le pays compte comme conservateurs sur les questions sociétales ; et ça fait du monde.
    – En choisissant de pratiquer une politique de l’offre, par l’institution du CICE, pour redresser la compétitivité des entreprises qui s’était dégradée au cours des dix dernières années, il s’est aliéné une large partie de ceux qui avaient voté pour lui et qui n’ont tiré aucun enseignement de l’expérience de 1981 ; et ça fait du monde.
    – En décidant en urgence et sans trembler l’intervention militaire au Mali il a pris à contre-pied ceux qui prétendent qu’il est incapable de prendre des décisions ; et ça fait du monde.
    – En proposant la déchéance de la nationalité, ce qu’il a reconnu être une erreur, il s’est mis à dos son propre camp qui n’y était pas favorable et l’opposition qui était pour mais qui ne pouvait accepter que cette mesure soit prise par quelqu’un qui avait nommé Christiane Taubira garde des Sceaux ; et ça fait beaucoup de monde.
    Non, mon cher Philippe, je vous trouve trop modeste, votre intuition est géniale, elle ne souffre pas d’exception.

  2. Robert Marchenoir

    Le dérangement n’est pas un bienfait par lui-même. La question est : à quel nouveau de rangement veut-on parvenir ?
    Si déranger, c’est détruire l’ordre pour tout laisser en vrac, alors le dérangement est nocif. Il en va de même s’il s’agit d’instaurer un ordre préjudiciable.
    Faire l’éloge d’un homme ou d’une oeuvre simplement parce qu’ils seraient dérangeants, c’est très politiquement correct depuis 1968, mais cela procède de l’inversion des valeurs.
    S’employer à être dérangeant, le revendiquer, s’en faire gloire, c’est supposer que tous ceux qui vous ont précédé valent moins que vous. C’est d’une présomption rare.
    Plus encore dans l’hypothèse où il s’agirait d’un pape, qui a déjà une lourde tâche pour transmettre la tradition, avant de penser à la changer.

  3. Bonjour,
    « Faut-il ne rien faire pour être aimé ? »
    Le rôle d’un président consiste d’abord à se situer au-dessus de la mêlée. Nous sommes toujours restés dans un régime monarchique, même si nous en sommes déjà à notre cinquième république avec même une sixième qui se profile à l’horizon.
    C’est le Premier ministre qui est au front et qui prend tous les coups, sauf peut-être en ce qui concerne la politique étrangère, domaine réservé du président.
    Je pense toutefois que le mandat présidentiel devrait être limité à un seul. Les derniers présidents nous ont largement montré qu’à peine élus, ils ne pensent plus qu’à préparer leur prochain mandat et d’une façon générale ne réalisent que partiellement le programme pour lequel ils ont été élus.
    Le second mandat de Mitterrand a été dépourvu de toutes réformes fondamentales, mais il était déjà très diminué par la maladie. Il n’aurait jamais dû se représenter.
    Concernant Jacques Chirac, son second mandat a quand même été marqué par son refus de s’engouffrer dans la guerre d’Irak fomentée par les Américains, avec les arguments discutables que l’on sait. On peut lui savoir gré d’avoir épargné la vie de nombre de nos soldats français qui seraient morts en pure perte, si ce n’est pour défendre les intérêts pétrolifères de grosses compagnies américaines.
    Je crains fort que désormais les prochains présidents ne soient plus en mesure de se faire réélire. Nicolas Sarkozy a été battu en 2012 et rebattu à la primaire de la droite et du centre de 2016. François Hollande a dû renoncer à se représenter au dernier moment au vu de sa cote de popularité désastreuse. Vu la conjoncture présente je doute que le prochain président puisse rempiler.
    Le mieux serait donc de leur éviter une sortie peu glorieuse. Par ailleurs cela leur permettrait de vraiment se consacrer à leur mandat, un mandat unique de sept ans vu que cinq c’est un peu court pour accomplir un travail en profondeur.

  4. Un parfait exemple de cette tendance a été illustré, si je puis dire, par Jacques Chirac dont le second quinquennat a été un miracle d’abstention et donc a suscité une adhésion pour sa personne d’autant plus intense que se plaçant au-dessus ou en dessous de l’action, il ne désobligeait jamais personne.
    Donc vive les présidents potiches !

  5. Régis ANTOINE

    « Faut-il ne rien faire pour être aimé ? »
    En tout cas, François Fillon aime sa femme bien qu’elle n’ait rien fait de tangible en contrepartie des rémunérations élevées qu’elle a perçues.

  6. Je me demande parfois dans les silences de méditation qui parsèment les cérémonies religieuses, à quoi peuvent penser ceux qui m’entourent. Voilà une fenêtre qui s’ouvre avec votre sujet. Alors en marche, terre à terre ou en vol ?

  7. L’amour que porte le peuple à ceux qui le gouvernent est nécessaire, mais versatile ; un changement d’humeur en son contraire est toujours à craindre.
    C’est un amour aussi irrationnel qu’intéressé, l’élu devra s’en convaincre sitôt les noces passées s’il ne veut pas en faire les frais. Le mariage quoique de raison devra revêtir toutes les allures du coup de foudre, sans quoi les foules avides de spectacle et de sentiments purs se plaindront de leur déconvenue, et les magazines amplifieront leur frustration. La lune de miel une fois expédiée, les difficultés commenceront. Face à son amant content de lui malgré son impuissance, la jeune mariée, après avoir consenti à faire semblant d’être comblée un moment, entamera la litanie cinglante de ses reproches en prenant les autres à témoin ; l’amant se fendra alors de cadeaux onéreux pour calmer la mégère. Il y aura quelques trêves, puis de nouvelles altercations, puis ils s’ignoreront, en attendant le divorce. Et quand ils seront très vieux, ils se souviendront qu’ils s’aimaient assez bien, après tout.
    Du temps de Machiavel, on n’élisait pas le prince. Pas de divorce possible en vue. Ça change tout. Que conseillerait-il maintenant ?

  8. Claude Luçon

    @Régis ANTOINE | 17 avril 2017 à 10:03
    « En tout cas, François Fillon aime sa femme bien qu’elle n’ait rien fait de tangible en contrepartie des rémunérations élevées qu’elle a perçues ».
    On peut aimer sa femme, surtout quand elle vous a donné cinq enfants, sans qu’un seul sou soit concerné.
    Vous avez une curieuse conception de l’amour !

  9. @Achille 9:19
    Leur premier souci c’est effectivement de renouveler le mandat au détriment de l’efficacité. Et pour se faire réélire, pas de vagues, des renvois d’ascenseur, des médailles à tout-va et entre amis. L’intérêt général relégué au vestiaire et vogue la galère. Peu importe le peuple ils ne vivent pas dans le même monde.

  10. « Aspirer au consensus revient inévitablement à privilégier une forme d’immobilisme ».
    Peut-être, mais dans le domaine religieux il faut tenir compte du message des Ecritures et les appliquer si on est croyant.
    Est-ce alors être immobile de rappeler inlassablement, comme le fait l’Eglise (catholique ou protestante) à chacun des offices les préceptes de la foi ?
    Je crains pour ma part que le pape François oublie trop souvent cette ligne directrice et néglige le fait qu’il soit chef d’Etat.
    A ce titre, ne pourrait-il pas emprunter une voie moins singulière en s’escrimant par exemple à défendre ses frères en chrétienté, ceux d’Orient, tout en étant à l’écoute des misères de ses prochains « autres » en religion ?
    Pour le dire autrement, n’y a-t-il pas une contradiction à défendre les musulmans du Proche-Orient et passer à côté de la détresse des chrétiens de cette région ?
    Le Christ s’est permis d’aller contre la religion dominante d’alors pour permettre au christianisme d’éclore et de finalement prospérer : pourquoi François n’affirme-t-il pas sa foi de la même manière ?

  11. @ Philippe Bilger
    « …Ainsi le septennat de Valéry Giscard d’Estaing, président qu’on réhabilite maintenant, qui avait pour ambition de favoriser le rassemblement d’au moins deux Français sur trois, n’a pas été un long fleuve tranquille. »
    Heureux de voir que vous contribuez à cette réhabilitation du septennat de VGE, objet de nombre de procès fort injustes sur ses actions et sa personne. Cette dernière et quels que soient nos divers présidents, a toujours eu immanquablement des travers désagréables certes propres à chacun, et de Gaulle n’en fut pas exempt. Une seule divergence avec votre appréciation sur le rôle de Chirac lors de la deuxième partie du septennat de VGE, la guérilla incessante et les coups bas à son encontre eurent pour conséquence qu’il dut avant tout se consacrer à parer ceux-ci !
    Avec le recul de l’Histoire on doit constater que VGE fut un bon président, cela dans une période difficile : les deux chocs pétroliers successifs, les menées souvent violentes d’une extrême gauche, etc. Malgré cela il modernisa la France notamment au niveau sociétal, après l’incroyable immobilisme pompidolien, cela sans provoquer de fractures irrémédiables et avec un assez large consensus. Au niveau économique, compte tenu de la situation du moment, entre autres obstruction du RPR à compter de 98, il ne démérita pas et ce fut de même en matière de politique étrangère. Bien sûr on peut lui reprocher son interventionnisme en Afrique, mais celui-ci n’était ni pire ou meilleur que ceux de ses prédécesseurs et successeurs.
    Comparativement, la présidence de Pompidou fut sans grand relief voire terne, hormis en économie où il ne commit pas de bévue, il était resté de fait le Premier ministre qu’il avait été. Bien trop à la remorque de ses deux conseillers, Marie-France Garaud et Pierre Juillet, qui profitèrent certes de sa maladie pour renforcer et amplifier son immobilisme et son conservatisme naturel. L’obtention par eux du renvoi de Chaban-Delmas signa la fin du gaullisme social et non partisan.
    Mitterrand et Chirac furent chacun avec leur style propre le symbole de l’inertie habillée en consensus, certes le premier entre 81 et 83 donna l’impression du volontarisme. Mais à ce dernier cyniquement il ne croyait guère, il lui permit de liquider en deux ans le PCF, et volontarisme en économie afin de laisser libre cours à son tropisme européen. Chirac tenta entre 75 et 78, sans grande conviction, une politique marquée elle aussi par le volontarisme, mais après l’intermède de la cohabitation il se complut dans une posture similaire à Mitterrand. D’ailleurs Eric Zemmour ne s’était pas trompé sur Chirac : pur produit rad-soc, doublé d’un Mitterrand non achevé !
    Ces digressions sur nos Présidents sont certes sans rapport apparent avec la papauté objet du début de votre billet, mais nous y ramènent. Le pape actuel sous un discours souvent apaisé dans la forme, est profondément réformiste et constant. Non pas sur les fondamentaux du catholicisme, mais sur les multiples dérives du Vatican et de la hiérarchie catholique qui se sont accumulées avec le temps. Une des grandes erreurs du concile Vatican II en 60 fut de ne pas procéder à une sérieuse réforme des instances dirigeantes de l’Église. Faire évoluer le dogme et le rituel c’était bien, mais en gardant les mêmes structures de pouvoir (notamment les hommes) cela ne pouvait que conduire à la désaffection progressive de l’Église. Même si dans une partie de l’Occident nos sociétés sont toujours imprégnées par le message christique, les croyants et agnostiques ont déserté en masse les églises. Cela à mon sens non pas tellement par rejet de ce message christique, mais à cause de l’abîme existant entre la population et le Vatican ainsi que tous ses hiérarques : scandales financiers, sexuels, etc. pieusement occultés pendant des décennies, ainsi que déconnexion du réel.

  12. @ Régis ANTOINE | 17 avril 2017 à 10:03
    Jusqu’alors je n’avais pas trop bien compris vos interventions 🙁
    Là, ce 17 avril 2017 à 10:03 j’ai compris que vous êtes plutôt « rigolo/ rigolette s’exprime ».
    Si rigolette tombe à l’eau qu’est-ce qu’il reste ?
    Ceci dit c’est bien aussi que vous nous fassiez rire, même avec les éternelles vieilles blagues en boucle.
    Hollande nous fait le même coup avec la commémoration du Chemin des Dames 🙁
    Oh là là, que les méchants sont méchants et que les menteurs sont menteurs !
    Du coup je n’ose plus parler de « Notre ennemie c’est la finance » ça va faire redite 😀

  13. « Comment ne pas cibler le président Hollande qui connaît le plus faible taux de popularité à la fin d’un mandat et à qui pourtant on ne peut pas reprocher d’avoir trop agi. Il y a là un paradoxe qui fait se rejoindre le discrédit avec le peu d’efficience »
    Rien à voir.
    D’abord, Sarkozy a été très impopulaire. Problème, on a pris l’habitude d’avoir un Président impopulaire, certains l’auraient voulu aussi bon que l’autre était mauvais, ou le croyant moindre mal, ont fini par le dire mauvais, nul, et à force de dénigrer et mépriser quelqu’un, on le déteste.
    Ensuite, il y a eu le mariage pour tous, ce qu’on fait encore payer à son successeur présumé, Macron, présumé homosexuel ou du moins critiqué pour sa prise en compte des diversités des familles.
    Si c’était possible, il faudrait faire abstraction du prédécesseur et d’une mesure symboliquement forte, et regarder s’il n’y pas eu des mesures passées inaperçues et évaluer.

  14. citizen kane

    Philippe Bilger dit : « Comment ne pas cibler le président Hollande qui connaît le plus faible taux de popularité à la fin d’un mandat…? ». Philippe Bilger a raison.
    Or Macron est bien un bébé Hollande.
    On ne peut pas faire l’impasse sur ce constat. Etudions l’attitude à adopter pour l’imminente élection présidentielle. Onze candidats. Neuf passent d’emblée à la trappe… par définition (Mélenchon et Le Pen inclus). Critères de sélection : la plausibilité, le bon sens économique, l’importance de ne pas bousculer la place de la France en Europe. Le Frexit est une hérésie, une abomination. La sortie de l’euro est un non sens.
    Que reste-t-il ? Fillon le balafré et Macron la créature Hollande, l’OPNI (objet politique non identifié, absent du paysage politique il y a encore deux ans et demi, dont la colonne vertébrale du projet—si tant est qu’il y en ait une—se réduit à ratisser large en dispensant prébendes et avantages de toutes natures pour satisfaire la foule courtisée, lorgnée de façon mercantile comme de vulgaires containers à bulletins de vote, à la mode trophée de chasse. C’est Monsieur OuiMaisNonMaisPeutEtreMaisUnPeu, indécis chronique et inventeur à foison de l’eau tiède sous l’égide du célèbre Maître Yoda Bayrou).
    Il y a très longtemps une banque disait avec franchise dans une publicité : « Votre argent nous intéresse. » Macron n’avouera jamais : « Mais enfin !… il n’y a que votre bulletin de vote qui m’intéresse. »
    Fillon le balafré a un projet de désendettement pour la France, et HollandeBis racole sans vergogne façon cigale-papillon (d’accord avec tout le monde, sourire touches de piano). Fillon ne cherche pas à plaire. Il pense à l’intérêt général, rien que l’intérêt général… celui du pays. Macron nous la joue séduction, accomplissant force parades à tendance hystérique, publicité dentifrice à la clé. Avoir les dents propres et pousser des cris d’orfraie n’augure pas obligatoirement favorablement des capacités à gouverner. Par contre, l’immaturité et l’inexpérience globale n’en finissent pas d’inquiéter le commun des électeurs dans l’hypothèse de l’accomplissement d’un scénario funeste. Mettre un jeunot, jamais élu, novice, à la tête de l’Etat… quelle aberration !
    Comme l’a dit Philippe Bilger dans le précédent billet : il s’agit de savoir si on privilégie l’image du candidat ou la validité du projet. Philippe Bilger a préféré le Fillon-projet au Fillon-personnage et Macron est alors resté sur la touche.
    Nul ne doit être dupe d’une luciole démagogue.
    Fillon dit : je ne vous demande pas de m’aimer… je vous demande, en me désignant, d’aimer la France.
    Donc si vous aimez Fillon… votez pour lui, et si vous n’aimez pas Fillon… votez encore pour lui mais en pensant, cette fois, à la France.
    Seul Fillon désendette le pays. Macron est aux abonnés absents.
    Ainsi, ne succombons pas au beau parleur, bien poudré, présentant clean, issu de la caste bourgeoise choyée, promu par d’importants intérêts financiers, ayant dilapidé – comme par hasard – sa fortune juste avant l’élection en l’espace d’un instant, et ayant contracté un prêt sans intérêt de 550 000€ de particulier à particulier, sans jamais daigner fournir d’explications.
    Privilégions le candidat qui connaît sur le bout des doigts—après 36 ans d’expérience et de dur labeur sur le terrain—la France profonde, la France rurale, la France universelle, la subtilité des rouages d’appareil d’Etat et la difficile lutte diplomatique—au plus haut niveau—face aux plus puissants de ce monde (importance de l’expérience d’un quinquennat en qualité de Premier ministre). François Fillon est le seul à pouvoir se prévaloir, une fois élu, de disposer d’emblée d’une majorité à l’Assemblée nationale lui permettant de gouverner instantanément.
    Ne refaisons pas l’erreur du choix de 2012 du candidat Hollande, jamais ministre avant d’accéder à la fonction. Fi des amateurs ! Fi des touristes ! Fi des incompétents ! Fi de la sauce doucereuse et dangereuse à la socialiste !
    La France mérite mieux que le Canada Dry de François Hollande que représente Macron. Restons pragmatiques, restons raisonnables, restons responsables et ne confions cette lourde tâche de diriger le pays qu’au seul capable de l’assumer convenablement : François Fillon. Balafré certes, mais disponible.

  15. Autant que je le sache, l’inaction est le propre des présidents. Un Roi pouvait être mauvais ou incapable, mais inactif, jamais. A telle enseigne que l’Histoire conserve le souvenir des rois fainéants.
    On a raconté, calembredaine sans doute, que son élection fut pour Hollande un moment extatique, mais sans épectase.
    Il faut dire aussi que l’habitude française de tout dénigrer, de ne faire confiance à personne, et de s’emballer pour l’escroc Macron ou pour le Vojd Mélenchon incline à se moquer de l’opinion d’un peuple aussi inconstant et à conduire son attelage à trot assis.
    Tout dépend du personnage. Giscard d’Estaing avait trop de distinction pour les Français qui lui ont réservé une sortie insultante qu’il raconte très bien. Chirac était bien trop madré pour choquer, quant à Mitterrand, il était limité à son esprit retors et a trompé son monde perinde ac cadaver. Les deux derniers sont les preuves que la goujaterie peut revêtir le vote populaire comme un manteau de Déjanire ; impossible de s’en défaire.
    Mais ces deux-là, je suis plutôt d’accord avec Ghinsberg, ont fait plus que ce qu’on pense, dans un manteau qui était trop grand pour eux, alors, évidemment, ça flotte et ça cache la silhouette.
    Je ne vais pas verser dans mon obsession anti-islamiste, mais il faut constater que le délire de consensus autre que politique français, paralyse le sens commun, rend aveugle, assimile vessies et lanternes et tend un cou virginal aux barbares tueurs de chrétiens (de musulmans aussi, mais ça ne devrait pas nous concerner). La France s’en moque, la France a besoin de vacances, même s’il s’agit de celle du pouvoir.

  16. Mary Preud'homme

    Les catholiques de la génération Jean-Paul II, force vive qui a régénéré l’église à l’exemple de ce grand témoin que fut le pape Jean-Paul, voyageur de Dieu infatigable qui fit souffler sur l’Eglise un bienfaisant vent d’espérance, de libération de carcans idéologiques, de fraîcheur et d’enthousiasme (avec les JMJ) seraient-ils à jeter aux orties ? Et avec eux leurs descendants qui restent néanmoins, en premier lieu dans la vieille Europe, les plus grands pourvoyeurs en vocations ? Ajouté à cela une générosité qui fait vivre l’Eglise et contribue à financer nombre d’associations caritatives.
    L’option préférentielle pour les pauvres et les migrants du pape actuel c’est bien et certainement très évangélique, mais encore faudrait-il que cela n’exclue pas d’emblée les centaines de milliers de pauvres à nos portes et ne s’attache pas d’abord à privilégier les Musulmans !
    Et entendre parfois ce pape venu d’Amérique du Sud réduire de façon caricaturale le don réel et l’ouverture d’esprit des chrétiens de toutes obédiences, leur reprocher ce qu’ils sont, leurs traditions ou leur culture, les accuser de frilosité, voire d’égoïsme est assez choquant je l’avoue. D’autant plus dans une Eglise si scandaleusement divisée où la priorité d’un grand pasteur devrait être, avant toute chose, de rassembler tous les courants et d’abolir toutes divisions entre les chrétiens.
    Par ailleurs quelle crédibilité peut avoir un pape qui vit dans les ors et la pompe insolente vaticanesque et passe néanmoins son temps à faire de beaux discours et à appeler ses ouailles à plus d’offrandes, de sacrifices, de dons de soi etc. Le tout d’une petite voix monocorde où l’on ne sent nulle résonance, seulement le bruit d’une leçon de morale lue laborieusement et rabâchée dans toutes les langues.
    On est quand même très très loin de la simplicité évangélique et de l’amour à l’oeuvre dans le coeur humain !

  17. @ Jabiru | 17 avril 2017 à 14:28
    Exact, ce qui peut expliquer ce vent de « dégagisme » (pour utiliser cet affreux néologisme qui est désormais utilisé sur les plateaux télé).
    Les Français n’en peuvent plus de cette République qui n’en est plus une, car entre les mains d’une oligarchie qui refuse de remettre en cause ses privilèges et qui assied son pouvoir sur le clientélisme.
    Il faudra bien qu’elle le fasse pourtant, et vite !

  18. @ Lucile
    « Que conseillerait-il maintenant ? »
    Des référendums révocatoires. Ainsi, le pouvoir, relégitimé ou délégitimité, serait fonctionnel ou remplacé par un autre, ce qui va dans le sens de l’efficacité, et les institutions plus solides, menant à une plus grande stabilité sociale.
    @ Trekker
    « Faire évoluer le dogme et le rituel c’était bien, mais en gardant les mêmes structures de pouvoir (notamment les hommes) cela ne pouvait que conduire à la désaffection progressive de l’Église. »
    Cela ne peut venir qu’en dernier. Il faut du pouvoir pour réformer. Le dogme est d’autre part le plus important. Mais pourquoi on fait tout ça, au juste ? Quand on s’en rappelle, comment le manifester ?
    Enfin, il est plus dur de jeter l’anneau dans les forges du destin que de partager le trésor de Smaug… Dit en terme moins tolkiennien : il est presque aussi difficile pour les gens, surtout de pouvoir, de le partager, que de mourir – je pense que pour certains, c’est même plus douloureux.
    Sachant cela, il ne faut pas condamner qu’ils le couvent mais redire inlassablement que c’est mal en espérant qu’ils se réforment. Avec un peu de vanité ? Eh, les chrétiens, les prêtres, vous annonceriez la vérité, pratiqueriez l’amour et montreriez des exemples de vertu, on doit croire qu’avec vous, c’est mieux qu’avant ?
    Essayez déjà d’égaler Dioclétien qui a démissionné pas pour gagner son ticket d’entrée au paradis, mais laissé le trône pour le bien de l’Empire romain – qu’il a prolongé de deux siècles. Si je croyais que les morts sont vivants, comme ceux qui adorent les ancêtres ou font tourner les tables ou autre, je l’invoquerais pour qu’il m’enseigne son réalisme et sa créativité politique, tous deux rares, ainsi que sa vertu, exceptionnelle.

  19. @Frank THOMAS | 17 avril 2017 à 20:30
    Il y aura toujours des râleurs, trop grand, trop petit, trop clair, trop foncé, trop à droite, trop à gauche…

    Est-ce que cela convient ? Hmmm… Allez, pour taquiner, « jamais contents » aurait dit Souchon.
    @citizen kane | 17 avril 2017 à 18:33
    « Donc si vous aimez Fillon… votez pour lui, et si vous n’aimez pas Fillon… votez encore pour lui mais en pensant, cette fois, à la France. »
    Je ne vois pas le rapport au citoyen électeur ainsi : quand je pense à la France je pense « Le rebelle », « Le Politique », « Le Souverain ».
    Je pense que Fillon s’est fourvoyé par appât du gain, du luxe, par sa voracité dans des chemins boueux dont la glaise colle à ses semelles.
    Comment croire en l’homme – en admettant que tout soit légal – comment croire qu’il va effacer d’un revers de main des cachotteries pas très éthiques ?
    Fillon s’est trompé, il a oublié l’histoire, l’histoire ne l’a pas oublié : faire sauter la montagne de roche qu’était le CNR et le lien à la vie, à la mort, des Français avec leur sécurité sociale c’était faire peu de cas d’un élément qui rendait au pays sa victoire finale.
    De Gaulle avait bien compris qu’il fallait sceller cette victoire par le lien le plus puissant qui pouvait se faire sur des décombres, la Sécurité sociale et son créateur communiste Ambroise Croizat. Ce gaullisme social repris à toutes les sauces, sans grandeur.
    Le Volatile tel que le définissait Mongénéral a senti le danger, tout peut s’entendre, la sortie de l’affaire Fillon est consécutive à ce choix dès les primaires, faire sauter la sécurité sociale.
    Inimaginable pour un journal qui a combattu avec autant d’âpreté les injustices.
    Fillon a confisqué une élection et pris sans doute en otage bien des électeurs.

  20. Xavier NEBOUT

    Pendant des dizaines de millénaires et encore aujourd’hui dans les peuples civilisés d’Amérique, d’Afrique, d’Autralie, on a droit à la parole autrement dit le droit de vote, lorsqu’on a eu une expérience extatique ou mystique.
    En effet, sans cela, puisque la foi en son père – génétique ou spirituel – n’a plus cours, on ne peut comprendre la religion, la relation avec ses degrés de conscience, qu’au mieux par l’imagination et ses aléas.
    Voilà ce que le Pape devrait nous dire.

  21. Régis ANTOINE

    @Claude Luçon | 17 avril 2017 à 13:56
    « …quand elle vous a donné cinq enfants »
    Si vous étiez un adepte de Nicolas Canteloup, vous auriez plutôt écrit quand elle vous a donné trois enfants et deux assistants parlementaires.
    Plus sérieusement, à propos de n’avoir rien fait (en tant qu’activité professionnelle), dans son interview de 2007 où Penelope Fillon dit « Je n’ai jamais été son assistante ou quoi que ce soit de ce genre » elle indique aussi « Si je n’avais pas eu le dernier [né en 2001], je serais allée chercher un travail ».

  22. Mary Preud'homme

    « Fillon a confisqué une élection et pris sans doute en otage bien des électeurs.”
    Rédigé par : Giuseppe | 17 avril 2017 à 22:21
    Ben voyons ! Un peu d’objectivité vous siérait. Etes-vous en train de nous dire qu’il s’est arrangé pour être calomnié, vilipendé de toutes parts lui et sa famille, puis mis en examen pour en tirer profit ? Question mauvaise foi, vous êtes fortiche !
    N’est-ce pas plutôt une gauche aux trois visages, masquée pour le premier cité (Macron, Hamon, Mélenchon) et avec la complaisance scandaleuse des médias, qui a totalement pollué cette élection et pris les électeurs pour des imbéciles finis ?
    Il convient au contraire de saluer le courage de Fillon qui a su maintenir le cap jusqu’au terme en dépit de tous les traquenards destinés à le faire renoncer, puis tomber s’il se maintenait.
    Ce en quoi il aura déjà prouvé, nonobstant les résultats de dimanche prochain, qu’il était un véritable homme d’Etat.
    Fillon président et basta !

  23. Claude Luçon

    @ Régis ANTOINE | 17 avril 2017 à 23:00
    Je veux bien ferrailler verbalement avec vous, c’est un plaisir, mais par pitié ne me donnez pas Nicolas Canteloup comme modèle, j’ose espérer que nous volons plus haut que ce Dodo.
    Pour ce genre d’experts allons plutôt chercher du côté des Deux Ânes, pas de ce drôle d’oiseau.
    Si vous ne suivez pas le programme La Revue de presse, sur Paris Première, je vous le conseille pour ce genre de commentateurs politiques.

  24. La dernière d’Emmanuel Macron.
    « J’aime beaucoup de Villepin, on discute, on a la même vision des choses, une vision gaullo-mitterrandienne.»
    Le Général et François Mitterrand ont dû bien rigoler en entendant cela, là où ils sont.
    On dirait du Jean-Claude Van Damme. 😀

  25. A tous les fans de François Fillon : ne voyez-vous pas que la jeunesse se jette dans le bras de Madame Le Pen ou de Monsieur Macron parce qu’elle ne supporte plus le genre de politique qu’il représente ? Comme Benoît Hamon d’ailleurs. Je ne crois pas qu’en cas de duel Fillon / Le Pen, le sursaut républicain de 2002 se reproduira. Peut-être suis-je dans l’erreur mais je trouve que Monsieur Fillon et ses amis (s’il lui en reste) et ses soutiens, jouent une partie de poker bien dangereuse.
    Le Pape François menacé dans son propre domaine par des hauts responsables au Vatican qui n’aiment guère son côté gauchiste, s’en fiche et continue sa route avec courage et patience. Nos hommes politiques feraient bien d’en prendre de la graine.
    J’espère que notre Monsieur Macron, à l’instar du Pape François, survivra à toutes les tentatives qui ne manqueront pas de survenir pour l’éliminer du champ politique.
    Que les soutiens de Monsieur Fillon et lui-même ne se rendent pas compte (ou le feignent-ils ?) de la soif de probité et d’efficacité dans l’action politique qui motive les jeunes d’En marche ! en dit long. Mais ce caillou dans leur chaussure qu’est le FN est en train de devenir un roc que dis-je une péninsule, et pourra-t-on compter sur la génération Macron pour vous l’enlever, Mesdames et Messieurs de droite et de gauche qui exercez un chantage malsain sur vos électeurs depuis tant d’années ? Qui vivra verra comme disait ma grand-mère.
    Le Pape François a rappelé que tous ces hommes, enfants et femmes mourant dans les guerres, les famines, et les exodes sont une honte pour nos sociétés. Et vous avez des hommes et des femmes politiques en France qui s’en moquent comme d’une guigne et n’ont qu’une idée en tête, leur pouvoir à conserver, leurs avantages à perpétuer, leur monde à protéger, mais ils comptent bien sur le reste de la société, ceux qui sont exclus de leurs propres privilèges, pour les conforter dans leurs erreurs. Une société re-féodalisée à la mode néo-libérale qui ne sème que faim et discorde ne peut se vanter d’être évoluée.
    Certains voient en M. Macron et son entourage (quand même assez étoffé et crédible) les porteurs d’un réel changement des pratiques. Tant mieux et cela ne peut pas faire de mal. Mais voit-on sans crainte Monsieur Macron dialoguer avec des dirigeants d’une autre trempe que lui ? C’est inquiétant de se dire que la France en est réduite, pour pouvoir avoir un espoir de changement, à se donner comme représentant au niveau international une si jeune personnalité. Pourtant rien au monde ne me convaincra de voter pour quelqu’un d’autre : c’est le pari que je fais moi-même (j’aurais préféré la situation inverse, M. Macron Premier ministre et Monsieur Bayrou Président : mais la droite a tant fait barrage à un centriste humaniste non corrompu que c’est l’autre scénario qui nous échoit).
    Le Pape François et Emmanuel Macron sont deux personnalités incarnant un renouveau idéologique et des pratiques. Tant mieux, la mort lente à laquelle nous étions condamnés va probablement devoir être remise à plus tard, n’en déplaise à certains et certaines desquels nous (jeunes et vieux) ne voulons plus car leur monde étriqué, égoïste, est devenu irrespirable.

  26. Très belle photographie de deux parrains du Gang des Corréziens que l’évocation de leurs exploits a l’air de mettre en joie…

  27. @Achille 21:46
    Hier soir au 20h de TF1 Macron interrogé par Gilles Bouleau m’a semblé avoir pris de la hauteur. Très à l’aise dans ses explications et commentaires notamment sur les questions financières. Je le vois bien au second tour prospérer pour gagner en finale.

  28. Comment est-il possible de parler aussi longtemps d’un personnage de comédie tel que FF ?
    Je l’ignore, mais il semble que la vergogne ne l’en empêche pas…
    Que certains imaginent qu’il soit concevable de fragmenter une personnalité, et que dès lors il soit acceptable d’accorder sa confiance à une personne sans vertu est très significatif !
    Dès lors, il ne s’agit plus de choisir, mais d’évacuer et en matière d’évacuation le « maxima cloaca » est un modèle…
    Ite missa est ! Ou pas…

  29. citizen kane

    @ Giuseppe | 17 avril 2017 à 22:21
    Fillon a fait une erreur stratégique sur la sécurité sociale pendant la primaire LR dans le cadre de son plan global de désendettement qui est la ligne directrice de son projet.
    Après avoir gagné la primaire, avant même la sortie des affaires le concernant, il avait fait fortement machine arrière sur la question. Dans l’entre-deux-tours de la primaire, son adversaire Alain Juppé avait soulevé le lièvre. Celui-ci a ensuite été repris par les adversaires de la droite républicaine dans la perspective de la présidentielle. C’est le jeu normal de la politique. Rien à redire.
    Ce n’est pas pour cela que le Canard a cherché à le descendre en révélant le Penelopegate. Il a été soumis à la vindicte parce que, tout simplement, il fallait faire exploser en plein vol le candidat LR glorifié par sa primaire, soit par vengeance (origine interne LR), soit par opportunisme tactique (promotion de la candidature Macron, Hollande ayant disparu), soit les deux (!).
    Fillon au pouvoir ne supprimera pas la sécurité sociale notamment l’assurance maladie. Il ne fera que l’amender beaucoup plus modérément que ce qu’il avait imprudemment claironné pendant la primaire. Mais ce n’était pas le même public-cible.
    L’accession au pouvoir procède d’un chemin de crête aux multiples circonvolutions. Être rigide dans son choix de trajectoire, c’est prendre l’assurance de basculer dans le vide.

  30. Le week-end de Pâques est terminé, il ne reste plus d’œufs en chocolat, ils ont été dévorés, ils ont disparu dans des estomacs gourmands.
    Le Pape François, dans son habit blanc, au sommet de la hiérarchie de l’Eglise catholique est l’intermédiaire entre Dieu et les Hommes. Il est le garant de la parole divine. Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, prends pitié de nous qui croyons en toi et donc en nous.
    Dans un monde idéal, le droit positif découle des lois de la Nature et non du hasard ; mais dans un monde devenu bizarre où la croyance en Dieu est reniée, on assiste à une lutte pour combattre l’ordre établi et les lois naturelles. La vanité est le pire des péchés qui a tendance à vouloir éteindre la lumière de l’Esprit Saint.
    Jean-Paul II s’est battu pour rester en vie, au lendemain de l’attentat perpétré par Ali Agca. Il a agi dans le sens de la compassion pour pardonner au criminel. Celui-ci a purgé sa peine en Italie et une autre en Turquie. Une fois sorti de prison, converti au catholicisme, il vit maintenant avec la foi du Christ en lui. Il a témoigné dans un livre et dévoilé le nom du commanditaire de l’attentat.
    Pour terminer ce commentaire, je vous propose une citation de Xavier Tartacover (1887–1956) : « Celui qui prend des risques peut perdre, celui qui n’en prend pas perd toujours ».

  31. calamity jane

    @Régis ANTOINE
    Merci pour le lien ! Qu’est-ce qu’on se marre !
    Il ne portait pas la veste pour cette vidéo ?

  32. @ Jabiru | 18 avril 2017 à 09:13
    Après avoir été banquier chez Rothschild, puis ministre de l’Economie, le fait qu’il maîtrise les questions financières me paraît la moindre des choses.
    Mais sur les autres aspects, Défense, Sécurité intérieure, Politique extérieure, il manque d’expérience. Face aux « poids lourds » que sont Trump, Poutine, Xi Jinping, Erdogan, voire Merkel, il me paraît un peu léger.
    Par ailleurs, il lui arrive de sortir de belles âneries avec sa vision « gaullo-mitterrandienne » revue et corrigée par Villepin. Sans parler des textes qu’il lit devant ses militants et qu’il ne comprend pas lui-même. Ça sent un peu l’improvisation.
    Enfin s’il est face à MLP au second tour, je voterai pour lui, mais sans me faire trop d’illusions sur la suite.

  33. @ jlm
    D’accord avec vous quand vous écrivez que Fillon n’est pas attractif pour les jeunes et qu’il incarne tout sauf le modernisme.
    Mais le jeunisme des vieux qui suivent Macron, son adéquation presque caricaturale à la société actuelle où les spécialistes de la communication tirent les ficelles de la politique n’est pas rassurante, en tout cas pour moi. En quoi est-il plus soucieux de paix et de progrès que Fillon, et surtout en quoi changera-t-il l’état du monde, on ne le sait pas, car c’est l’homme aux cent visages, de gauche de droite et du centre à la fois, qui dit grappiller ce qu’il y trouve de mieux ; ex-banquier, ex-ministre, ex-millionnaire, philosophe, chrétien, ça fait beaucoup pour un seul homme. Encore un homme de la synthèse, on peut douter de la solidité de la structure. Ce qui est sûr c’est que c’est un brillant énarque repéré par Attali et mis en place par Hollande. Voilà la filiation. On a vu « le changement » avec le gouvernement de Hollande. Mais ce coup-ci ça sera vraiment « maintenant » avec Macron.
    La gauche dans la déroute voudrait que Fillon s’efface pour laisser toute la place à Macron, sur qui elle parie sans analyser de trop près ce qu’il nous propose. Elle dépeint donc les électeurs de Fillon comme des obstacles au progrès, malhonnêtes et égoïstes, des ennemis de l’intérieur, des ennemis de classe. La nouvelle lutte des classes selon Macron, c’est celle des jeunes contre les vieux. Permettez à une électrice plus si jeune de ne pas trouver cela tentant.
    Un changement pour de bon, vous l’auriez avec Mélenchon, qui est considéré comme « plus chrétien que Fillon » par un vrai spécialiste de la question (Patrick Buisson…), et dont les modèles politiques ont été des désastres pour leur pays. Toute opposition entre le vieux monde de la politique qui serait incarné par l’un, et le changement par l’autre, le mal d’un côté avec sa cohorte de famines et de guerres, et l’espoir et la générosité de l’autre, c’est comme cela que les adeptes de Macron veulent voir les choses, pour lui faire gagner les élections, mais la réalité n’est pas aussi manichéenne. Si terrible que soient encore les guerres et les famines, elles ont beaucoup diminué en intensité pendant les cinquante dernières années, et cela grâce aux efforts conjugués de toutes ces personnalités que vous décrivez comme dépassées et égoïstes. Les nouvelles guerres qui s’annoncent et qu’il faut combattre dans l’œuf demandent à être prises au sérieux. C’est aussi cela l’enjeu. Il faut se garder des images d’Épinal.
    D’accord avec vous, jlm, quand vous suggérez que notre société doit faire toute leur place aux jeunes, mais pas d’accord si cela veut dire qu’il faut mettre les autres, tous ceux qui ne sont pas jeunes au rancart. Une société qui culpabilise ses vieux de vivre encore est d’une dureté, d’une lâcheté, et d’une méchanceté terrible. Elle est barbare.
    En attendant, il faudra choisir sous peu entre des candidats dont aucun ne représente ni le bien ni le mal incarné, en essayant de respecter ceux qui ne font pas les mêmes choix que nous.

  34. @Achille 11:06
    L’essentiel étant d’éliminer les extrêmes, qu’ils soient de droite ou de gauche, ceux qui nous feraient plonger dans la chienlit. Le sieur Macron étant un moindre mal en cas de rejet de Fillon.

  35. Frank THOMAS

    « Sans elle ( la personnalité du pape), un catholicisme masochiste et frileux sévirait encore »
    Parce que ce n’est plus le cas ?
    Qu’on nous explique, si l’on veut, que le christianisme des origines, avec son respect de la séparation des pouvoirs, son exaltation des pauvres et son souci d’égalité entre les hommes était « révolutionnaire » par rapport aux conceptions totalitaires et profondément inégalitaires de l’Empire romain, d’accord.
    Mais le catholicisme, lui, tout au long de ses vingt siècles d’histoire, a trahi les idéaux chrétiens en se plaçant systématiquement aux côtés des puissants et des riches, en justifiant et glorifiant l’injustice sociale, en protégeant l’esclavage, en s’opposant à toute découverte scientifique, à tout progrès social, à toute émancipation des hommes et surtout des femmes.
    Vous nous dites que le catholicisme de 2017, celui de « François » n’a plus rien de commun avec ce qu’il était encore du temps de Pétain, de Franco voire de Jean-Paul II ; admettons.
    Mais lorsqu’on voit ce pape éluder la question de la place des femmes dans l’Eglise catholique, s’adonner aux pitreries de la liquéfaction du sang de Saint-Janvier à Naples, canoniser tel ou telle au nom de prétendus miracles ou s’extasier sur ce faux manifeste qu’est le « saint » suaire de Turin, on est pris de doutes.
    Il faut vraiment avoir la foi pour croire en un catholicisme émancipateur.

  36. @Mary Preudhomme
    « La priorité d’un grand pasteur devrait être, avant toute chose, de rassembler tous les courants et d’abolir toutes divisions entre les chrétiens »
    Non sa priorité, c’est d’annoncer l’Evangile du Christ.
    « Quelle crédibilité peut avoir un pape qui vit dans les ors ? »
    Là, vous dites n’importe quoi. Je crois savoir qu’il vit dans un trois pièces à la maison Sainte-Marthe. Pour le reste, Saint-Pierre de Rome, les musées du Vatican, vous voudriez qu’il détruise cet héritage spirituel et culturel ?

  37. anne-marie marson

    @Noblejoué | 17 avril 2017 à 22:19
    Il n’y a pas de vertu exceptionnelle, sauf la sainteté.
    Quand E.Macron dit qu’il a sept petits-enfants, c’est faux et c’est une illusion.
    Les psychologues disent à leurs patients de ne pas chercher ce qui n’existe pas.
    E.Macron se cherche des petits-enfants, qui en fait sont ses enfants, compte tenu de la différence d’âge (entretien JJ.Bourdin).
    Je me demande ce que fera E.Macron confronté à la réalité.

  38. Helas, il en faudra plus que le Pape Francois pour mettre fin a l’esprit frileux qui souffle sur le catholicisme europeen et francais. Seul courant de la religion chretienne a interdire le mariage des pretres, le catholicisme devra s’il veut survivre evoluer sur cette question alors que la moyenne d’age de ses desservants a sans doute deja depasse l’age moyen du depart en retraite. Et bien sur faire le menage sur les divers scandales qui emaillent l’institution. Il ne s’agit pas de renoncer aux intangibles valeurs du christianisme mais bien de les mettre en pratique !
    Le probleme c’est qu’aujourd’hui les seuls catholiques francais qui se fassent entendre sont les aigris de benitiers de Sens commun, qui cultivent une vision etriquee d’une religion qui se veut universelle en reprochant au pape de ne pas assez s’occuper des siens, ce qui est une pensee bien peu chretienne, et en se focalisant excessivement sur les questions de morale.
    Qu’ils fassent ou pas quelque chose, les dirigeants temporels ou spirituels de ce monde ne sont de toutes facons que l’emanation de ces forces mysterieuses de la societe qui font l’histoire. Leur legs doit toujours etre relativise a cette aune.
    Je suis d’accord avec vous sur VGE, dont le mandat vit un certain nombre de mesures proprement revolutionnaires, a commencer par l’obligation de motivation des actes administratifs defavorables au requerant. En revanche, j’ai du mal a voir quand M. Chirac a ete populaire lors de son second mandat passe le moment de ferveur patriotique qui suivit l’opposition de la France a une intervention de l’ONU en Irak ! Au final M. Chirac restera l’homme du « non » au referendum de 2005. Il est vrai que c’est peut-etre ce qu’il souhaitait, allez savoir avec cet homme !

  39. Mary Preud'homme (res, non verba !)

    @ Paul Duret
    Oui la réconciliation entre frères en Christ est une priorité.
    « Avant d’apporter ton offrande, commence d’abord par te réconcilier avec ton frère etc. »
    « Je vous exhorte, frères, par le nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne pas avoir de divisions entre vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. Le Christ est-il divisé ? » (première lettre de saint Paul aux Corinthiens 10-13)
    « Certainement non ! Le Christ n’est pas divisé, mais nous devons reconnaître avec sincérité et tristesse que nos communautés continuent à vivre des divisions qui sont un scandale. Les divisions entre chrétiens sont un scandale ». (Pape François, lors de la semaine de prières pour l’unité des chrétiens)
    S’agissant du Vatican, il est évident qu’il doit demeurer en tant que patrimoine.
    Quant au reste, la pompe, la curie qui vit sur un nuage loin du petit peuple et tout le tralala, les appartements luxueux, les voitures de luxe avec chauffeurs, etc. imaginez-vous le Christ revenant parmi tout ce cirque et cette débauche insolente d’argent, de moyens et d’honneurs ?

  40. @Frank THOMAS | 18 avril 2017 à 11:21
    Euh… Là c’est peut-être un peu trop, non ? Vous savez je suis un roturier, humble par nature et par expériences vécues.
    Allez, bonne journée, le plus beau paysage du monde – bien sûr – est en train de se boucher, mais demain sera un autre jour… Et en plus philosophe… Heu…
    @citizen kane | 18 avril 2017 à 10:22
    Je vous entends mais je maintiens que ma génération du baby-boom (très nombreuse) a découvert le ciment historique de la sécurité sociale et l’accès gratuit à l’université, je dis bien gratuit.
    Un salaire pour vivre et nous avions la possibilité de soins et d’études supérieures (valable pour beaucoup de ma génération)… Inimaginable, nous n’avons pas oublié à quel Président nous le devions et le pays qui l’a fait.
    Erreur historique, du moins pour ceux qui sont nés comme moi, avoir voulu privatiser – c’est le mot – ce qui a permis l’adhésion et le moteur du développement de toute une nation qui avait tant souffert.
    FF a cassé tout cela par son image, et une éthique bien élastique – hélas il n’a pas été le seul.

  41. @Lucile
    Comme d’habitude, j’approuve vos arguments.
    Si une certaine jeunesse suit volontiers Macron (j’en ai pris conscience dans mon entourage) il n’en reste pas moins qu’il s’est entouré de personnalités mûres et expérimentées avec lesquelles il envisage de construire ce changement, et pour moi cela témoigne de sa prudence et de son possible savoir-faire.
    Vous me parlez de JLM2017 mais pour moi il n’est qu’un semeur de rêves à la personnalité étrange, une sorte de caméléon qui se fond dans un mouvement temporaire, profitant sans aucun scrupule du vide laissé par la dévastation au PS et naviguant à vue comme un pirate tenant sa lorgnette à l’envers : soit il sait qu’il ne pourra jamais mettre en pratique ses belles théories et c’est un escroc, soit il croit vraiment pouvoir changer les choses et il est d’une naïveté improbable.
    Mettre fin à cette guerre civile droite/gauche qui est que le ferment de l’échec est reconduit sans cesse, voilà le vrai changement. Personne n’attend plus de miracle, le passage par M. Hollande aura au moins servi à cela, alors, donner une chance à ce mouvement, tant que les rapaces et les chacals ne s’en sont pas emparés, après tout me semble plutôt raisonnable.

  42. @Frank THOMAS
    Vous faites un procès de l’Eglise exclusivement à charge. Vous simplifiez à l’extrême en ne retenant que les points négatifs, souvent sortis de leur contexte historique. Et en ce qui concerne le pape François, vous négligez la pesanteur réelle de l’Eglise ; mais elle avance.
    Il me semble que certains ont essayé de vouloir faire bouger le mammouth qu’est l’EN : malgré une gabegie de moyens, une absence totale de résultats à ce jour.
    Pour poursuivre la comparaison, l’Eglise reconnaît qu’elle a failli dans la gestion de la pédophilie et elle prend des mesures (formation, réglementation, dénonciation…). La presse en fait ses choux gras. Par contre que se passe-t-il au niveau de l’Education nationale ? On apprend que des professeurs incriminés ont simplement été déplacés… Rien dans la presse ou presque.

  43. @ Achille
    « Après avoir été banquier chez Rothschild, puis ministre de l’Economie, le fait qu’il maîtrise les questions financières me paraît la moindre des choses »
    Pas tout à fait d’accord avec le mot « maîtrise ». En trois ans ou cinq ans à la banque, on ne maîtrise pas toutes les questions financières, loin de là, de même qu’en trois ans ou cinq ans de pratique de la médecine, on a encore beaucoup à apprendre, si intelligent soit-on. Par ailleurs l’industrie bancaire ne représente qu’un aspect des questions financières. Elle gère des flux d’argent, elle est censée favoriser les échanges, et optimiser les transactions, mais vous voyez bien que même un ménage ne peut pas laisser une banque gérer complètement ses finances. La politique d’une banque consiste d’abord à faire des bénéfices pour elle-même, certes, et pour cela il lui faut inspirer confiance, mais les entreprises ont besoin de financiers dont le rôle ne consiste pas seulement à utiliser à bon escient les services que peuvent fournir les banques.
    Quant au passage de Macron au ministère de l’Economie, il y a certainement appris une ou deux choses, mais de là à être l’as des as de la finance et de l’économie, il ne faut rien exagérer. Ce n’est pas Superman, c’est une bonne pointure, avec un bon potentiel, mais je ne vois pas l’intérêt de le surestimer, même si on est décidé à voter pour lui. À moins qu’on ait des doutes. Le risque que je vois pour lui c’est d’être une de ces herbes qui poussent trop vite et qui ne sont pas assez enracinées.

  44. Régis ANTOINE

    @calamity jane | 18 avril 2017 à 10:34
    « Il ne portait pas la veste pour cette vidéo ? »
    Cette vidéo était antérieure à la révélation de l’épisode des costumes.
    Si vous voulez des vidéos avec costumes, je vous recommande la parodie du premier débat ou encore la parodie du passage des candidats devant des enfants dans une classe.
    @Claude Luçon | 18 avril 2017 à 01:04
    Merci de m’avoir indiqué La Revue de presse sur Paris Première. Je viens de visionner une séquence.
    Cela étant, le registre des chansonniers n’est pas tout à fait le même que celui des imitateurs ; on peut d’ailleurs aimer les imitateurs et en même temps, (c’est mon côté Macron) apprécier les chansonniers et autres humoristes.
    Je vous trouve sévère avec Canteloup. Je vous conseille de l’écouter plutôt sur Europe1 que sur TF1 ; il y est en général meilleur (même s’il y a des parodies superbes sur TF1).
    Tout comme Gerra, Canteloup a le talent, non seulement pour imiter les voix, mais aussi pour s’approprier les gestuelles et les tics verbaux des personnages imités. Je préfère Canteloup à Gerra car ce dernier est un peu trop dans le registre vulgaire-scato.

  45. @ Mary Preud’homme | 17 avril 2017 à 21:31
    « …dans une Eglise si scandaleusement divisée où la priorité d’un grand pasteur devrait être, avant toute chose, de rassembler tous les courants et d’abolir toutes divisions entre les chrétiens »
    Auriez-vous trop forcé pendant ce week-end pascal sur quelques substances dites hallucinogènes, pour rêver à voix haute d’un tel syncrétisme ?
    Même les autres Eglises avec qui le catholicisme entretient des relations apaisées, ne sont pas disposées à se fondre dans le giron de la papauté. Même les orthodoxes et autres églises du Moyen-Orient, dont les différences sur le dogme sont relativement mineures, tiennent à garder leur identité propre.
    Quant au protestantisme luthérien et calviniste, vous semblez oublier qu’en matière de dogme et pratiques, il est souvent fort éloigné du catholicisme. Veuillez m’excuser pour cette comparaison, ce serait comme vouloir unifier le Chiisme et Sunnisme au prétexte que le deux se référent au Coran !
    Pour ce qui est des églises proprement américaines, Evangélistes-Baptistes-Mormons-Amishs, etc., outre que souvent leurs pratiques relèvent de l’endoctrinement sectaire allié pour certaines à un prosélytisme des plus conquérants, elles seraient horrifiées par une telle perspective ! Leurs lointains cousins protestants continentaux le seraient eux aussi, pour des raisons inverses.
    Je vous laisse à votre rêve de revenir un millénaire en arrière, donc avant les divers schismes au sein de la chrétienté. S’il venait à se réaliser, je crains fort que cela ne tourne au cauchemar, voire à un remake des guerres de religion !
    Quant à votre propos sur les soi-disant conditions de vie du pape François, « Quelle crédibilité peut avoir un pape qui vit dans les ors ?, je vous renvoie à la réponse de Paul Duret du 18 avril 2017 à 11:56.

  46. Marc Servera

    « Il faut vraiment avoir la foi pour croire en un catholicisme émancipateur. »
    Rédigé par : Frank THOMAS | 18 avril 2017 à 11:54
    Il faut l’avoir encore davantage pour croire que l’on peut maçonner un salut de l’homme par l’homme. Y a qu’à voir.

  47. Robert Marchenoir

    @Lucile | 18 avril 2017 à 11:27
    « Un changement pour de bon, vous l’auriez avec Mélenchon, qui est considéré comme ‘plus chrétien que Fillon’ par un vrai spécialiste de la question (Patrick Buisson…), et dont les modèles politiques ont été des désastres pour leur pays. »
    Comme quoi, même Patrick Buisson peut dire d’énormes sottises. Mélenchon a effectivement un côté chrétien, si l’on veut, mais c’est un chrétien dévoyé : jadis enfant de choeur, encore capable de réciter par coeur des passages de la messe en latin, il a transféré sur la foi communiste ce qu’il a abandonné de la religion chrétienne.
    D’où ses emportements de gourou fanatique, son compte rendu délirant et raciste d’un meeting d’Hugo Chavez, les torrents d’insultes qu’il prodigue à ses adversaires tel un prédicateur dérangé… Ce sont les fameuses « vertus chrétiennes devenues folles » (Chesterton).
    Quand on sort la religion de son cadre, quand on nie l’ordre des choses, quand on tente de faire de la politique une religion à l’instar des révolutionnaires de 1793, des communistes et des musulmans, eh bien on est une menace pour le pays.
    Au passage, on remarquera la préférence française pour la pensée magique : un homme politique n’est rien sans son gourou : Patrick Buisson, Anne Méaux, Marie-France Garaud… Tous sont censés avoir une formule magique, un fluide spécial capable de réaliser des miracles. Quant au candidat, il se doit d’avoir le saint chrême, pardon, le Charisme – sans quoi il n’est rien.

  48. @ anne-marie marson
    « Il n’y a pas de vertu exceptionnelle, sauf la sainteté. »
    Je ne crois pas en Dieu et en la sainteté mais je constate que certaines personnes sont capables de justice, d’altruisme et d’action sans désir de récompense.
    « E.Macron se cherche des petits-enfants, qui en fait sont ses enfants, compte tenu de la différence d’âge. »
    Quand des hommes vieux engendrent et élèvent leurs enfants, on ne dit pas d’eux que leurs enfants sont leurs petits-enfants à cause de la différence d’âge ! Je ne vois pas pourquoi avoir d’autres critères pour une paternité adoptive.

  49. @Mary Preud’homme | 17 avril 2017 à 23:49
    Votre foi, que seul Salvador Dali pourrait qualifier tellement elle est cosmique, sidérale, stratosphérique, vous fait oublier que dans son camp FF a subi des errements et des départs sans retour.
    Par ailleurs nombre de ses électeurs devant sa morale spongieuse s’en sont allés voter utile chez Macron parce qu’ils n’en voulaient plus.
    N’oubliez pas qu’au sortir des primaires il pesait 30%.
    Même élu il ne se remettra pas d’un lest en béton accroché à ses pieds, et le général Motor ne pourra pas le sortir d’un bourbier dans lequel en le citant FF n’a fait que s’enfoncer davantage.
    On a les références que l’on peut, mais là…

  50. Mary Preud'homme

    @Trekker | 18 avril 2017 à 16:55
    Qui parle de syncrétisme, de se fondre dans le giron de la papauté à part vous ? Alors que je démontrais exactement l’inverse, à savoir qu’il faut en revenir aux fondamentaux, c’est-à-dire au christianisme à l’état pur et donc à l’abolition des divisions « scandaleuses » entre catholiques, protestants et orthodoxes qui sont avant tout et essentiellement des chrétiens.
    « Tous unis dans le Christ », c’est dans les Ecritures, renseignez-vous, ce n’est pas moi qui l’ai pondu !
    Quant au successeur de Pierre, il n’est que l’évêque de Rome.

  51. @ Mary Preud’homme | 19 avril 2017 à 00:02
    « …à savoir qu’il faut en revenir aux fondamentaux, c’est-à-dire au christianisme à l’état pur et donc à l’abolition des divisions scandaleuses entre catholiques, protestants et orthodoxes qui sont avant tout et essentiellement des chrétiens. »
    Si votre propos n’est pas du syncrétisme, c’est quoi alors ?
    Vous oubliez que toutes ces religions issues du christianisme et donc de la Bible, christianisme-orthodoxie-protestantisme etc., ont chacune leurs dogmes et pratiques auxquels elles ne sont pas prêtes à renoncer au profit d’un utopique melting-pot d’essence chrétienne. Certes on peut le regretter, mais on n’efface pas en une décennie X siècles de divergences d’interprétation.
    Ainsi que je vous l’ai déjà écrit, ce serait vouloir unifier le Chiisme et le Sunnisme au prétexte que les deux se référent au même Coran ! Quoiqu’entre ces deux variantes de l’Islam, les divergences d’ordre dogmatique me semblent bien moindres qu’entre catholiques et protestants.
    En tant qu’agnostique je ne me sens guère concerné par toutes ces variantes au sein de la chrétienté, d’ailleurs cela me permet d’en parler en toute lucidité et neutralité.

  52. @ Achille | 17 avril 2017 à 09:19
    « Je pense toutefois que le mandat présidentiel devrait être limité à un seul. »
    puis
    « Concernant Jacques Chirac, son second mandat a quand même été marqué par son refus de s’engouffrer dans la guerre d’Irak fomentée par les Américains, avec les arguments discutables que l’on sait. On peut lui savoir gré d’avoir épargné la vie de nombre de nos soldats français qui seraient morts en pure perte, si ce n’est pour défendre les intérêts pétrolifères de grosses compagnies américaines. »
    Je vois ici une contradiction, car c’est bien parce que J.Chirac a été réélu qu’il a pu ainsi agir.
    Son remplaçant l’aurait-il fait ?

  53. @Noblejoué 21h33
    D’autant que dans le monde politique, comme les arts et spectacle, les hommes plus ou moins âgés qui refont leur vie avec des femmes jeunes ne manquent pas, c’est presque une norme : mais dans cette situation avoir des enfants avec des compagnes plus jeunes et/ou élever ceux des autres (cf Julien Clerc) est plutôt bien vu !

  54. @ Mary Preudhomme
    Le christianisme a l’etat pur, c’est se debarrasser de ses richesses, partir en mission vers les autres, accueillir les pauvres d’ou qu’ils viennent et pardonner comme on le raconte dans mon passage prefere de la Bible qui est celui de la femme adultere.
    Bref, c’est a des annees-lumiere de la conception rabougrie de Sens commun, qui ne pense qu’aux chretiens d’Orient et a la depravation des homosexuels. A des annees-lumiere du catholicisme de M. Fillon, qui semble avoir une lecture maurassienne de la religion, qui serait des lors plus un signe identitaire qu’autre chose.
    Pour le reste, je m’accommode des defauts du catholicisme que j’ai recu en heritage de mes parents meme si le protestantisme me conviendrait plus par son exigence, nul n’est parfait en ce bas monde et heureusement, sinon nous nous ennuierions. Ce dont je suis sur, c’est que je ne crois pas realiste une union entre Rome et une Eglise orthodoxe qui est encore plus retrograde que la notre et qui contrairement a elle ne fait pas d’effort pour se mettre au gout du jour.

  55. @ fugace | 19 avril 2017 à 01:55
    En fait c’est la seule action significative de son second mandat sous l’influence de Dominique de Villepin.
    Ensuite il a pantouflé jusqu’à la fin de son mandat. Il est vrai qu’il commençait déjà à décliner.
    Reste à savoir si celui qui l’aurait remplacé s’il avait été battu à l’élection de 2002, aurait été en mesure de prendre cette décision qui s’est avérée « visionnaire » avec le recul.
    Je pense que Jospin aurait fait comme lui car c’était un pacifiste de nature, mais je ne saurais l’affirmer.

  56. Mary Preud'homme

    @Giuseppe | 18 avril 2017 à 23:02
    Coucou Giuseppe !
    Je vous préfère de beaucoup quand vous nous parlez musique qui est aussi mon dada, loin de celui que vous citez. Sachant que question peinture surréaliste et cosmique je préfère de beaucoup Chagall que j’ai eu l’heur de rencontrer souvent chez les Maeght.
    Pour en revenir à la musique, je vous recommande l’écoute du grand ténor Vladislav Golikov disparu tragiquement l’année dernière dans un accident d’avion. Son interprétation dans Turandot, une pure merveille !

  57. Mary Preud'homme

    @ Trekker | 19 avril 2017 à 01:05
    Syncrétisme, voir ce mot dont vous ignorez manifestement le sens et que vous semblez confondre avec œcuménisme.
    Par ailleurs, vous reconnaissez vous-même en tant qu’agnostique ne pas vous sentir concerné par ce que vous nommez des variantes au sein de la chrétienté. Alors qu’il ne s’agit nullement de variantes mais de courants qui sont apparus à la suite du concile de Trente et d’une codification rigoureuse (et rigide) notamment concernant cinq sacrements sur sept, là où le Christ, selon les Ecritures, n’en aurait institué que deux, le baptême et l’Eucharistie (ou communion).
    Ce qui fait problème entre catholiques, protestants et orthodoxes relève donc moins de divergences d’interprétation que d’une subversion pure et simple du christianisme. Ainsi que l’a démontré Jacques Ellul dans un essai intitulé justement : « La subversion du christianisme » où il explique en gros que le développement de la société chrétienne et de l’Eglise (y compris la primauté du pape et d’un hiérarchie de type monarchique) a donné naissance à une civilisation et à une culture très éloignées, voire à l’opposé de l’enseignement du Christ. Les textes et l’inspiration d’origine – la Révélation – ayant été progressivement modelés sur la pratique, etc.
    Quant à votre couplet sur l’Islam et le Coran, l’on se demande ce qu’il vient faire ici !

  58. @ jlm
    La seule chose que je trouve triste dans tout ça est que bien des hommes considèrent les femmes comme des voitures qu’on change pour une plus jeune. Je ne sais plus quel humoriste (une femme mais son nom ?) disait que la femme veut changer l’homme, et l’homme de femme. En somme, l’un prend l’autre pour de la pâte à modeler, l’autre pour un bien d’équipement : sans commentaire.
    De sorte qu’un amour qui dure, ou qu’une amitié qui lui survive, est rare autant que fragile et beau, un chef-d’oeuvre et jardin secret.

  59. @Mary Preud’homme | 19 avril 2017 à 13:14
    Coucou Mary !
    Bon, pour les convictions on peut dire que vous avez la vertu de la fidélité indéfectible, vous vous feriez brûler, c’est dommage parfois cela peut être excessif…
    Pour Dali j’ai une affection profonde, j’ai découvert il y a… bien longtemps un film qu’il avait réalisé avec Luis Bunuel « Un chien Andalou » j’étais jeune cinéphile. Je vous laisse le soin de regarder.
    Ne soyez pas tiraillée par les adjectifs.
    Musique et cinéma vont très souvent de pair.

  60. Faut-il ne rien faire pour être aimé ?
    Le rôle de tout détenteur d’une parcelle d’autorité, qu’il s’agisse d’un père de famille, d’un enseignant, d’un officier, d’un pape, d’un chef d’État etc. n’est pas de se faire aimer mais d’accomplir sa mission, éventuellement dans l’intérêt ou la sauvegarde de ceux dont il a la responsabilité, quand cette dernière ne recouvre pas des contours encore plus vastes.

  61. @ Giuseppe
    @ Mary Preud’homme
    « Musique et cinéma vont très souvent de pair. »
    Oh oui ! Hitchcock savait en user, entre mille exemples, et ce n’est pas pour rien qu’il laissait une totale indépendance au compositeur de musique de ses films, si le réalisateur de « 2001 : l’odyssée de l’espace » préférait les citations.
    Mais « il n’y a pas que ça », comme dirait nos rhéteurs. Il y a les films opéras comme le Don Giovanni de Losey, l’opéra filmé comme le Dido and Aeneas de Purcell version William Christie, et le meilleur Bartabas (spectacle équestre) pour autant que j’en sache, le Davide penitente.
    Et l’immensité de ce que j’ignore, et dont vous discutez en amateurs éclairés.

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