Faut-il mourir pour être un héros ?

Treize militaires de la force Barkhane ont trouvé la mort, dans une opération de combat contre des groupes armés djihadistes, alors qu’ils avaient été appelés en soutien par des commandos au sol, à la suite de la collision de deux hélicoptères. L’obscurité totale et les modalités de vision obligatoirement réduite du pilotage ont engendré ce désastre (Le Parisien, Le Point).

On rendra hommage à ces victimes le lundi 2 décembre.

Elles ont été immédiatement qualifiées de héros.

Un mot d’abord sur la distinction qu’il convient d’opérer et qui relève de trois niveaux.

Le premier, à cause de cette tragédie collective, peut conduire immédiatement à soutenir que nos forces doivent quitter le Mali

Le dernier, qui est politique, appelle des connaissances que je n’ai pas. Aussi je m’en tiens sur ce plan à ce qu’a déclaré le président de la République en 2017 pour justifier l’engagement français et expliquer qu’il ne pourra se terminer qu’avec la menace djihadiste éradiquée

Le deuxième me concerne et est d’ordre humain et civique : il me semblerait indécent, à la suite de cette catastrophe qui a endeuillé la France et des familles, de mégoter notre soutien à une cause qui est défendue là-bas dans des conditions extrêmement dangereuses, pour nous protéger ici. Il serait malséant de démobiliser, au figuré, une mobilisation exemplaire et quasi exclusivement française.

Ces militaires sont-ils des héros parce qu’ils sont morts au combat ? Une approche qui ne serait pas forcément cynique pourrait le nier puisqu’ils avaient accepté en conscience, compte tenu du choix de leur altruiste métier, la possibilité d’épreuves, de souffrances et, au comble, de leur disparition. Il me semble que s’arrêter à cet indiscutable élément serait tout de même réduire le débat.

Accepter, chaque jour, d’assumer le risque d’une mort avant l’heure, et malheureusement le voir se concrétiser au Mali – et, j’insiste, pour la France et pour nous – mérite les éloges les plus sincères et n’est pas indigne de l’héroïsme qu’on évoque. De la même manière que le juge Falcone a été un héros parce qu’il a continué à se battre pour la Justice alors que sur son destin pesait la certitude de sa mort prématurée.

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Je ne ferai pas de discriminations oiseuses entre ceux qu’un patriotisme courageux et absolu a fait mourir lors de la Première Guerre mondiale et les périls inévitables de l’armée de métier. Elles m’apparaîtraient d’autant plus choquantes que dans une situation comme dans l’autre, à m’examiner, je ne suis pas persuadé que j’aurais eu l’audace d’affronter le visage hideux et majoritairement fatal du pire.

Il me semble que dans notre chagrin à la suite de ces vies brisées, entre forcément une admiration parce que même si nous n’aurions jamais eu l’idée ni le désir de devenir militaires, nous n’ignorons pas que ce qu’ils ont choisi, accompli, enduré et qui en définitive les a fait disparaître se rapporte à une humanité exemplaire dont la lucidité m’oblige à dire que j’en suis très éloigné. Le héros est aussi celui, homme ou femme en péril, qui nous donne précisément l’exemple. Quoi qu’on pense des modalités d’implication et d’intervention du colonel Beltrame, il a été un héros parce que sa part de sacrifice nous a rendus fiers de lui et attentifs à nos limites et à notre quotidienneté moins entreprenante.

Dans l’héroïsme, il y a quelque chose du trop, de l’excès, de la démesure : on affronte des vertiges auxquels nous voulons demeurer étrangers en espérant seulement que nous ne serions pas des lâches si quelque événement nous contraignait à fuir notre confort et qu’évidemment nous ne serons pas tremblants et désarmés face au dernier instant. Mais sait-on jamais ce que la finitude fera de nous ?

Ma perception qui ennoblit quelques-uns parce que leur rareté est aussi un signe de leur comportement extra-ordinaire, récuse par conséquent cette tendance d’aujourd’hui à multiplier la qualification de héros en l’apposant abusivement sur toute action qui peu ou prou se rapporterait à une solidarité élémentaire ou à un altruisme évident. Cette banalisation de l’héroïsme – sans doute pour le faire entrer dans des catégories destinées à nous le rendre presque familier – est équivoque parce qu’elle dégrade une vertu exceptionnelle et des attitudes singulières et peut-être nous fait perdre de vue qu’il y a de vrais héros vivants.

Je ne veux pas tomber dans le misérabilisme ou un populisme de l’admiration mais je serais prêt à plaider pour un authentique – et peu usité – héroïsme du quotidien. Il y a des altruismes, des courages, la volonté de creuser sans faillir ni se plaindre un sillon parfois douloureux, toujours modeste, une intrépidité de chaque instant, un acharnement à tirer le meilleur de ses maigres ressources pour échapper au pire, l’honneur de ne pas déchoir face au « dur métier de vivre », qui constituent des états, des dispositions inouïs. Comme une prose de l’héroïsme quand d’autres moments irréversibles en représenteraient la sombre poésie.

Il y a un orgueil funèbre dans la désolation qui nous a saisis : ces militaires ont été des nôtres.

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Voir les Commentaires (114)
  1. « il me semblerait indécent, à la suite de cette catastrophe qui a endeuillé la France et des familles, de mégoter notre soutien à une cause qui est défendue là-bas dans des conditions extrêmement dangereuses, pour nous protéger ici. Il serait malséant de démobiliser, au figuré, une mobilisation exemplaire et quasi exclusivement française. »
    Donc ça c’est le deuxième qui est en fait le même que le premier parce que c’est le même sens. Non ?
    « Le premier, à cause de cette tragédie collective, peut conduire immédiatement à soutenir que nos forces doivent quitter le Mali ».
    Et évidemment, « le dernier, qui est politique » entre les deux pour être tout à fait clair. N’est-ce pas ?
    Rhooo, ça va ! On peut rigoler un peu sur un sujet grave.
    Bref, comme d’hab. Les Français ont une grande gueule, toujours à vouloir répandre les droits de l’homme et la démocratie dans le monde à coups de guns mais ils p*ssent pas loin. Dès qu’ils ont deux ou trois militaires morts, il faut rapatrier tout le monde la peur au ventre !
    Dien Bien Phu c’était de vrais héros.
    J’imagine que c’est un effet post-traumatique de la « chiasserie » française de 40 face aux boches.
    On ne s’en est jamais remis et c’est bien pour ça qu’on leur a laissé l’UE.
    Mais je m’égare une fois de plus. C’est l’alcool.
    Donc la question est, ces militaires sont-ils des héros ?
    Quand on meurt dans un accident on n’est généralement pas un héros mais une victime.
    Ces hommes ne sont pas morts au combat apparemment, donc les appeler héros n’a aucun sens.
    Qu’ils soient militaires ne change rien, on n’est pas aux USA avec leur hypocrite célébration permanente de l’uniforme dont la guerre et la conquête est l’essence de l’existence et de la survie économique de la nation elle-même, mais c’est un autre sujet.
    Ces militaires français sont juste morts dans un accident comme tant d’autres êtres meurent tous les jours dans des accidents et il ne sont jamais qualifiés de héros.
    Ces militaires ne sont pas des héros, ils sont juste morts dans l’exercice de leur travail.
    Il est toujours détestable pour un pouvoir politique et pourtant ça s’est toujours fait évidemment, de se servir des morts quels qu’il soient (victimes d’attentats, d’accidents, militaires morts, etc.) pour se faire une popularité.
    C’est répugnant. Ça l’a toujours été et ça le sera toujours.
    Il n’y a rien d’autre à dire.

  2. « Faut-il mourir pour être un héros ? »
    Non.
    Sinon les Alliés débarquant et les Résistants non morts à la guerre n’auraient pas été des héros.

  3. Echange de bons procédés vivrensemblistes :
    Les Maliens qui sont venus chez nous à l’insu de leur plein gré, pour sauvegarder nos zakissocios généreux, enracinés en position de sentinelles devant les CAF RSA CMU APL AME, remercient nos treize soldats blancs de souche de s’être fait tuer à leur place.

  4. Fallait-il envoyer ces deux hélicoptères en soutien à des commandos au sol alors que les conditions météo rendaient cette opération particulièrement dangereuse ?
    Le bilan est très lourd : treize militaires sont morts. Le plus âgé avait 43 ans et le plus jeune 22. Je ne trouve pas les mots pour faire part de ma consternation face à ce drame et je m’associe à la peine des familles de ces soldats morts en mission.
    La France a-t-elle les moyens de continuer, seule, à envoyer des soldats français risquer leur vie au Mali, alors que pendant ce temps madame Merkel et les autres dirigeants des pays de l’U.E. regardent ailleurs ?
    C’est la question que l’on peut se poser.
    Mais certainement pas à la façon de J-L Mélenchon qui exige le départ de nos troupes du Mali alors qu’il y a un mois, il demandait que la France intervienne en Syrie après le départ des Américains.
    Certainement pas non plus à la façon d’Alexis Corbière qui insinue que la France envoie des troupes au Mali par simple intérêt économique, vu qu’il y a des mines d’uranium dans le pays voisin, le Niger.
    Une chose est sûre. D’une façon ou d’une autre il faut continuer le combat contre les djihadistes. Si possible au plus près du repaire où ils se terrent. Les laisser se réorganiser pour constituer un nouveau califat serait certainement la pire des choses.

  5. Il me semblerait indécent, à la suite de cette catastrophe qui a endeuillé la France et des familles, de mégoter notre soutien à une cause qui est défendue là-bas dans des conditions extrêmement dangereuses, pour nous protéger ici.
    Mais ce drame n’est-il pas la conséquence de la lâcheté des gouvernements, toutes tendances confondues, qui refusent de prendre ici, en France, des mesures élémentaires de protection qui relèvent pourtant de leurs attributions – ce qui condamne parfois des civils français à mort – et qui pour se dédouaner font semblant de réagir en jouant aux chefs de guerre à des milliers de kilomètres  sans aucun risque pour eux ?
    Bref, le vrai courage ne serait-il pas d’intervenir avec résolution à Aubervilliers et autres lieux avant de le faire du côté de Bamako ?

  6. Héroïsme au Mali, dhimmitude en France.
    Les héros, les pleutres et les collabos.
    « Alexandre Del Valle et Emmanuel Razavi rappellent que les démocraties européennes font face à une offensive globale pensée au Qatar et en Turquie et dont l’un des foyers principaux se trouve en France. C’est là que ses théoriciens espèrent réislamiser les musulmans, tout en fracturant la société. Ils ont déjà trouvé leurs alliés dans l’extrême gauche.
    L’autre jour, le pape François a repris ce procédé déloyal. Au lieu de dénoncer l’intégrisme coranique et son prosélytisme, il s’en est pris à la Chanson de Roland, écrite au XIe siècle, dans laquelle les chrétiens contraignent les musulmans vaincus de choisir entre le baptême et l’épée. «Faisons attention à nos groupes intégristes; chacun a les siens» a-t-il commenté en relativisant le fanatisme islamisme qui terrorise les chrétiens d’Orient et les juifs un peu partout. » Ivan Rioufol
    Ce pape François qui, comme le soulignait hier soir Odon Vallet sur CNews n’aime pas l’Europe et encore moins la France, il faut le savoir.
    « La France est exemplaire quand elle résiste, seule, à la pression djihadiste au Sahel. Lundi, 13 officiers et sous-officiers ont trouvé la mort, au Mali, dans un accident d’hélicoptères. Ces héros font oublier les innombrables pleutres. Ces derniers sont prêts, sur le plan intérieur, à pactiser avec l’ennemi, combattu à l’extérieur. » Ivan Rioufol
    http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2019/11/bloc-notes-quand-les-feministe.html#comments

  7. Michel Deluré

    Le monde serait peuplé de héros s’il suffisait pour cela de mourir ! Il y faut heureusement, et c’est bien ainsi, quelques ingrédients supplémentaires.
    A propos de cette terrible tragédie qui vient d’affecter notre armée, je ne me suis à vrai dire pas posé la question de savoir si ses victimes étaient ou non des héros.
    J’ai d’abord eu une pensée pour chacun de ces hommes qui venaient de perdre si brutalement la vie et qui plongeaient dans la douleur, à l’approche qui plus est de Noël, parents, femmes, compagnes et surtout enfants.
    J’ai éprouvé ensuite un profond respect, une immense admiration, pour ces hommes qui, en parfaite conscience du risque majeur qu’ils couraient, ont choisi ce métier, ont accepté ces dangereuses missions, au seul service d’un idéal, dans le seul but de nous protéger.
    Quel bel exemple que celui-ci, fait d’abnégation, de désintéressement, de courage, de don de soi, repoussant ces sentiments de peur, de lâcheté qui ne sont qu’égoïstes.
    Peut-être est-ce cela l’héroïsme ?
    Alain, qui a bien connu la guerre, avait, lui, son idée sur la question : « Il faut sans doute ne plus rien espérer pour être tout à fait brave. Et j’ai vu de ces lieutenants et sous-lieutenants d’infanterie qui semblaient avoir mis le point final à leur vie ; leur gaieté me faisait peur. En cela j’étais de l’arrière ; on est toujours à l’arrière de quelqu’un. » (Souvenirs de guerres).

  8. La photo des soldats blancs de souche, OK, c’est gentil de votre part cher Philippe mais faudrait passer à d’autres photos plus exotiques et plus sexy : celles des longues files d’attente de nos immigrés qui par tous les temps s’allongent de jour en jour devant les CAF, Assedic, Sécu, afin de toucher le jackpot de notre Terre promise.
    Car il en faut du courage, après avoir passé des nuits à crapahuter dans les teucies des racaillistans entre les feux de bagnoles, de poubelles, les éclats d’abribus, les pluies de machines à laver depuis les balcons sur les flics, pendant les livraisons de shit, aller ensuite dès l’ouverture squatter les halls des zakissocios, je pense qu’ils vivent plus dangereusement que nos soldats au Sahel.
    Si vous pouviez en plus faire des photos de jeunes Maliens sexy torse nu pour faire fantasmer Macron, je crois qu’il vous nommerait d’urgence reporter porno de l’Elysée.

  9. Pendant la guerre d’Algérie qui a fait 25 000 morts côté français, on a dénombré près de 8 000 décès, un tiers donc, dus à des accidents…
    Comment auraient été comptabilisés les morts survenus au Mali dans le contexte de l’époque ?
    Autrement dit et cela ne retire rien au mérite et à l’engagement de nos soldats dans un pays qui contribue le plus à l’immigration sahélienne en France, peuvent-ils être rangés dans la case « héros » alors qu’ils faisaient un métier à risque ?
    Les pompiers de Paris qui ont mis leur peau en danger en avril dernier sont-ils des héros ? Fallait-il qu’ils meurent pour le devenir ?
    Pour ma part je rejoins Philippe Bilger qui rend hommage à l’héroïsme du quotidien.

  10. « Faut-il mourir pour être un héros? »
    Est-ce vraiment le sujet cher P. Bilger ? Vraiment ?
    Bien sûr que ce sont des héros, comme les considère le bon sens populaire.
    Mais est-ce vraiment le sujet ?
    Quand les voix qui comptent – et la vôtre compte cher P. Bilger – philosophaillent (si je puis me permettre) avec talent certes, sur l’héroïsme, on ne doit pas s’étonner que les vraies questions ne soient pas posées et que nos hommes politiques s’embarquent dans des politiques qui ne reposent que sur le déni des réalités ou leur inculture.
    Les questions à se poser :
    Que fait-on au Mali en 2019 ?
    Pourquoi depuis sept ans – sept ans – que cette OPEX est commencée et qu’il est constaté depuis au moins quatre à cinq ans que la solution n’était pas là, continue-t-elle ?
    Pourquoi ne pas avoir le courage de dire que cette opération est complètement enlisée et qu’elle se terminera en catastrophe ?
    J’ai déjà dit ici que plusieurs membres de ma famille avaient été en poste dans les ambassades de nos anciennes colonies de toute cette région. Tous savent et rapportent que dans cette étendue grande comme l’Europe, 5 000 soldats ou plus se feront tuer en pure perte.
    Que les frontières naturelles ou légales n’existent pas, que la plupart des Etats n’ont aucune solidité, aucune armée réelle. Que cette Afrique-là est l’Afrique de la folle démographie, des palabres ancestraux, de la diplomatie des sacs de billets, du népotisme et du clientélisme.
    Que les Maliens et autres ethnies n’ont que faire de la présence française. Que la présence de nos soldats, depuis au moins trois à quatre ans, est de plus en plus décriée ouvertement.
    Que des centaines d’ethnies se partagent cet immense territoire et qu’un village de cent âmes est à lui tout seul une ethnie. Et que son avis, selon le chef du village, peut changer du jour au lendemain. Et qu’il n’a que faire de l’avis du ministre du pays.
    Nous sommes prisonniers, encore une fois, de notre arrogance occidentale qui considère que le monde entier vit ou doit vivre comme nous avec notre culture, nos schémas, nos structures, notre cartésianisme…
    Déjà 531 morts dans ces opérations extérieures comme on dit pudiquement. Et des milliers de familles dévastées ! Mais quand va-t-on s’arrêter ?
    L’islamisation de l’Afrique et en cours depuis quarante ans, rien de la stoppera parce qu’elle renoue avec son histoire de plusieurs siècles passés quand elle dominait l’Afrique de l’Atlantique à l’océan Indien. Les animistes et les chrétiens seront balayés. C’est le sens de l’Histoire !
    Le combat avec l’Islamisme se joue à nos frontières (qui n’existent plus) et dans nos territoires perdus. Pas au Mali !
    E. Macron ressaisissez-vous !
    Moi, j’ai mal à la France de voir ces 13 photos. Au diable l’héroïsme !
    Cordialement.

  11. Ce sont déjà des héros quand ils s’engagent, même s’ils ne le savent pas encore. Pourquoi attendons-nous leur mort pour le penser ?

  12. Mali, France, Europe
    « L’Europe est pour les Européens (…). Chaque pays a sa propre culture, sa propre langue, son propre mode de vie et il est mieux pour chacun de vivre dans son propre pays » Le dalaï-lama
    Le dalaï-lama sait de quoi il parle, les Tibétains ont été massacrés parce qu’ils pensaient différemment. Imposer le fameux « vivre-ensemble », imposer le melting-pot et croire que les êtres humains sont capables de cohabiter en bonne intelligence relève du fantasme. Nous oublions très vite les nombreux actes terroristes qui ont tué plusieurs de nos citoyens….

  13. Apparemment, ces soldats ne sont pas morts sous les balles djihadistes ennemies.
    Cependant, la propagande de feu le califat se vante de les avoir tués.
    Les soldats sont victimes d’une collision entre deux hélicoptères.
    Il n’en demeure pas moins que ces 13 personnes sont des héros.
    Ils se sont engagés, ils ont quitté le confort familial et leur pays pour combattre sur un sol où persiste la menace terroriste.
    La France est bien seule pour supporter ce long effort d’éradication.
    De riches pays européens pingres profitent du bouclier. Honte à eux.

  14. « …l’engagement français […] ne pourra se terminer qu’avec la menace djihadiste éradiquée. »
    Qu’on arrête le délire ! Dans un millénaire, si la planète n’a pas explosé d’ici là par la faute du délire des hommes, ce terrorisme djihadiste restera prégnant. Qu’on arrête de nous vendre des salades !
    Il vaudrait mieux ne pas avoir vécu que d’être un homme de qui, après sa mort, on écrit la vie. Rendre hommage aux Invalides à des désignés héros c’est, d’une certaine manière, écrire une vie en abrégé, avant de la projeter dans l’oubli. Les guerres stupides et inutiles créent les vains sacrifices. N’oublions jamais Diên Biên Phu qui a induit une retraite piteuse, et une implication successorale décriée des Américains au Vietnam par la faute de Johnson après que Kennedy a abandonné les dirigeants du Sud-Vietnam à leur sort.
    Quand nous désengagerons-nous du Mali, vile cause perdue, initiée par le sabreur idiot F. Hollande, entérinée par E. Macron ?
    À la fin des années soixante, les pacifistes vomissaient l’engagement au Vietnam. Ils ont fini par avoir gain de cause. La guerre est une chose trop sérieuse pour qu’on la confie aux politiques, sans salvateur contrôle parlementaire. Sous Hollande, ce contrôle n’a pas eu lieu, et s’il n’y avait pas eu la défection avisée d’Obama, la France serait aussi engagée dans une guerre en Syrie.
    La France, unique gendarme militaire d’Europe contre le terrorisme ? Est-ce sérieux ? La belle affaire ! Avec l’exclusivité des dépenses et des morts au combat pour seule récompense ? La France peut revendiquer d’être désignée, assurément et à l’unanimité, pays le plus bête et candide d’Europe ! Elle joue perdante-perdante dans tous les cas de figure. Félicitations ! La classe !

  15. Les Frères musulmans
    Livre : « Le Projet : La stratégie de conquête et d’infiltration des Frères musulmans en France et dans le monde », d’Alexandre del Valle et Emmanuel Razavi
    « Les Frères sont financés par le Qatar et combattus par l’Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis, qui les classent parmi les mouvements terroristes. En Occident, les Ikhwans sont représentés par des associations soi-disant modérées et partisanes d’un islam moderne, alors qu’ils veulent revenir à la religion des origines ; ils condamnent les attentats islamiques. Ils sont, de ce fait, favorisés par les gouvernements occidentaux qui voient en eux (à tort) un rempart contre le terrorisme. Ils pratiquent l’entrisme et la dissimulation, s’appuient sur l’islamophobie pour « désarmer » moralement l’Occident.
    En France ils inspirent l’UOIF, devenue en 2017 les Musulmans de France et le CCIF, le comité qui multiplie les procès contre de prétendus « racistes ». L’essai présente des fatwas édifiantes prises par des conférenciers invités dans des réunions organisées par les Frères. Elles demandent sans ambiguïté la mort pour les apostats, les homosexuels et conseillent de battre les femmes rétives. En étudiant les Frères musulmans, on retrouve le mode de fonctionnement des totalitarismes léninistes, stalinistes et nazis qui s’appuyaient, eux aussi, sur le mensonge et la dissimulation. » Christian de Moliner (Bd Voltaire)
    https://www.bvoltaire.fr/livre-le-projet-la-strategie-de-conquete-et-dinfiltration-des-freres-musulmans-en-france-et-dans-le-monde-dalexandre-del-valle-et-emmanuel-razavi/
    Bonne lecture pour les niaiseux de ce blog !

  16. @ boureau
    « Le combat avec l’Islamisme se joue à nos frontières (qui n’existent plus) et dans nos territoires perdus. Pas au Mali ! »
    En fait notre pays, à travers ceux qui prétendent gouverner et leurs satellites, est affecté d’une forme de schizophrénie.
    D’un côté, il prétend combattre au Sahel « l’islamisme » – qui n’est guère que l’islam traditionnel, conquérant, expansionniste et totalitaire – et de l’autre il fait son lit chez nous en facilitant de façon folle et éhontée une immigration qui n’est qu’une copie conforme des populations islamisées qui secrètent exactement le même mal que celui que nos soldats combattent actuellement au prix de leur vie…
    Les mêmes causes produisant les mêmes effets, inutile de dire que tôt ou tard les héros devront se battre en France.
    L’occupant, les idiots utiles, les lâches, les collaborateurs et les traîtres s’y trouvent déjà.
    Nous n’attendons plus que ce qui restera de héros avant de frapper les trois coups pour que la tragédie commence…

  17. Ce pourrait être un banal accident de la route ou de l’air mais ce sont des hélicoptères transportant des militaires, hélicoptères qui se sont télescopés comme ceux qui ont causé la mort de Florence Arthaud (elle perdit la vie le 9 mars 2015, dans un accident d’hélicoptère, près de Villa Castelli, dans la province de La Rioja, en Argentine, alors qu’elle participait au tournage de l’émission de téléréalité Dropped de TF1, en compagnie d’autres sportifs français).
    Quant à la présence française au Mali ce n’est peut-être pas le moment d’en discuter mais ce bouclier ne protège pas la France et l’Europe des attentats.
    Le foyer central n’est pas au Mali, il est partout et nous aurions bien besoin que nos militaires fassent connaître leur présence dans leur pays, comme le font ceux des autres pays européens pour ne nommer qu’eux.
    S’agissant d’un désir politique il n’est pas discutable, pour l’heure, mais le moment traditionnel viendra où cela changera au gré des défaites ou des humeurs et il ne restera sur le sol que des croix de bois.
    Quel gâchis humain pour de mauvaises décisions.

  18. Je me suis déjà exprimé sur ce sujet, héros ou martyr, je ne reviendrai pas dessus.
    Et si on disait simplement que c’étaient des hommes qui ont fait leur devoir, tout leur devoir, comme d’autres l’ont fait dans des circonstances analogues ?
    Le devoir, voilà un mot qui devient obsolète, inconnu même.
    Je l’ai cherché en vain dans le billet, et pourtant Philippe Bilger nous a habitués à penser « out the box » comme disent les Britanniques et les Américains, penser hors des lieux communs qui traînent dans la société.
    On nous sature avec les Droits de l’Homme, de l’humain, des femmes, des descendants d’esclaves, des bronzés, des pas bronzés, de la Planète, des coléoptères, de Perrette et de son pot de lait, des veaux, vaches, cochons… pas un mot dans les médias sur les devoirs, que dis-je sur LE Devoir que l’on se doit pour respecter la mission choisie, donnée et acceptée.
    Il est vrai que s’il fallait demander à chacun de respecter les devoirs qui sont les siens, certains politiques, gouvernants, responsables de tous ordres, le Pape François zéro y compris, auraient quelques soucis devant le tribunal de l’Honneur.
    Honneur, un mot obsolète également.
    On ne le prononce plus que chez les militaires, « Honneur et Patrie », ou encore à la Légion étrangère « Honneur et Fidélité ».
    Fidélité, encore un mot obsolète !
    Bon, j’arrête là, parce que certains vont avoir besoin d’un dictionnaire ou de Google pour comprendre ce que je dis.

  19. CNews Débat Eric Zemmour / Odon Vallet (28/11/2019)
    Plutôt une discussion ou une conversation de salon tant les deux puits de culture que sont ces deux personnalités finissent par s’annihiler.
    Le thème : le Pape François et l’Eglise romaine. Le débat : passionnant et courtois. Avec des surprises et des phrases définitives (sic) :
    O. Vallet : « Ce pape déteste la France. Ce pape n’aime pas l’Europe ». »Ce que dit le Pape n’a aucune importance ! »
    E. Zemmour : « Vatican II a vidé les églises ». « Ce Pape est un homme de gauche. C’est un internationaliste qui sacrifie l’Europe, sans doute parce qu’il ne l’aime pas, mais qui a déjà anticipé l’islamisation de l’Europe et particulièrement de la France et, qui l’encourage. Comme dans une espèce de grande île géostratégique et qui prépare la dhimmitude chrétienne face à cette islamisation de l’Europe. Je pense que les chrétiens européens doivent se révolter contre le Pape. »
    Quelques faiblesses chez Odon Vallet face à la précision et aux connaissances encyclopédiques de Zemmour.
    Le débat s’est terminé sur un des dadas de Vallet : un pape sur deux serait de « tendance homosexuelle » mais sans la « pratiquer ». Cela a bien fait rire Zemmour et nous aussi.
    Cordialement.
    P.-S.: L’heure de l’émission animée par Christine Kelly dépasse maintenant régulièrement toutes les autres chaînes d’info : + de 300 000 auditeurs. Même et surtout Calvi est dans les choux (et c’est bien fait : lui qui a enfoncé Zemmour plutôt que de le soutenir au nom de la liberté d’expression). Même Ruth Elkrief en fait les frais.
    Pourvu que ça dure. Autant pour Zemmour que pour la liberté d’expression et le talent.

  20. Pour qualifier des hommes et femmes de héros, encore faut-il s’entendre sur la définition du mot.
    Si j’en crois le Paul Robert (édition originelle de 1957, alors Société du Nouveau Littré, à Casablanca – Maroc), sont distingués :
    – le demi-dieu de la mythologie antique ;
    – celui qui se distingue par ses exploits ou un courage extraordinaire ;
    – par extension, tout homme digne de l’estime publique de la gloire par sa force de caractère, qui excelle dans un domaine particulier ;
    – personnage de roman ou, familièrement, le héros du jour, celui qui accapare l’attention du moment, l’actualité.
    Morts au feu, nos militaires tués au Mali auraient sans doute aucun été les héros de la deuxième acception. Dans le cas d’espèce, l’on peut sans se tromper dire qu’ils sont des héros au sens troisième.
    Ils sont morts dans le cadre de l’accomplissement de leurs missions confiées par la France à ses soldats. Et à ce titre ils méritent toute la considération et l’estime de leurs concitoyens. Le caractère accidentel de leur décès n’enlève rien à l’hommage qui leur est dû au titre de leur engagement au service de la France.
    Quant à juger des motivations du maintien de nos troupes au Sahel par notre gouvernement, c’est bien plus affaire de géostratégie et de nécessité de combattre les groupes islamistes avant qu’ils soient en mesure de recréer un califat quelconque dans ce ventre mou de l’Afrique, d’autant que l’engagement de nos forces décidé en son temps par le président Sarkozy n’est pas pour rien dans l’essaimage de ces groupes armés, notamment depuis la Libye qui leur sert de base d’entraînement et de départ. J’ai cru lire récemment que la Russie semble apporter son soutien au maréchal Khalifa Haftar (également reçu par monsieur Macron), l’ONU soutenant le gouvernement de tendance islamiste (dite modérée) de Tripoli… Donc après la Syrie, la Libye !
    Dans ce contexte il est effectivement quasi impossible de retirer nos forces sans permettre la constitution d’un califat tant les Etats (hormis le Tchad) sont faibles et incapables d’assurer eux-mêmes leur propre défense. D’autant en plus que la France, depuis les indépendances, est liée à la plupart de nos ex-colonies par des accords de défense et qu’elle ne peut se permettre de rééditer la « brillante réussite » des accords de Munich en 1938…
    Or, les mouvements islamistes sont pour la plupart financés par le Qatar, l’Arabie séoudite ou les Émirats arabes unis dont notre industrie de défense est fortement tributaire par les débouchés qu’ils offrent à notre production d’armements et à leur maintien en condition.
    D’où la contradiction fondamentale soulevée par Exilé | 29 novembre 2019 à 16:42, contradiction qui contraint à des contorsions extraordinaires nos gouvernants pour justifier le maintien de nos relations avec ces États dont les finances aident notre économie par leurs investissements en France et bien plus en Europe.

  21. Xavier NEBOUT

    Le héros est un demi-dieu en ce qu’il est un être humain qui de son vivant ou mort, conduit par son exemple à aller inconditionnellement vers Dieu – c’est-à-dire en seule considération de sa conscience, et donc au mépris de la vie.
    Un acte héroïque ne s’accomplit pas sur ordre mais de sa propre initiative, éventuellement en ajoutant celle-ci à l’ordre.
    Selon Paul Diel « Du fait que l’aspiration de l’homme et la bienveillance de la nature divinisée fusionnent en une commune intention et font ainsi leur rencontre sur un même plan symbolique, les hommes, en purifiant leur aspiration, peuvent atteindre l’idéal représenté par la divinité: le héros-vainqueur est symboliquement élevé au rang de divinité ; et le symbole divinité peut prendre figure d’homme et venir visiter les mortels. Les divinités et leurs évolutions, qui anciennement représentaient des puissances astrales, sont devenues les images idéalisées des conflits intra psychiques de l’âme humaine. »
    Les malheureux dont il s’agit ici ne sont pas des héros.
    Il s’agit une fois de plus de l’appauvrissement de tout ce qui fait la grandeur de l’homme.
    La pègre intellectuelle, n’aimant pas les héros, il convient pour elle d’en réduire l’idée.

  22. Cher Philippe,
    Avez-vous tenu sur vos genoux un enfant qui se demande de jour en jour, tout comme sa maman, si son père va revenir de cet autre pays si lointain ? Avez-vous croisé ces regards cernés d’angoisse ou tenu ces petites mains ? Un papa, c’est mieux qu’un papa héros !
    Un sinistre individu a voulu remonter sa cote de popularité en partant seul. Cet imbécile heureux a même chanté que le problème était réglé au bout de trois mois.
    Toujours le même idiot du village s’est vanté d’avoir passé des contrats en violant le secret défense.
    Oui, Philippe, il faut être un héros pour partir avec des hélicoptères dont le dessous n’est pas blindé, il faut aimer la France pour couvrir un territoire grand comme l’Europe avec des moyens réduits, du matériel hors d’usage et certes une vitrine d’armements dont les Français peuvent être fiers.
    Qu’attend le ministre Le Drian pour acheter les drones qui auraient pu protéger les vies que nous pleurons.
    Nos pleurs se mêlent à l’incompréhension car pour détruire un pick-up ou une moto, il existe de nouvelles méthodes pour atteindre des cibles.
    D’accord avec vous, il ne faut pas faire l’erreur de quitter les lieux comme l’a tristement décidé Hollande en Afghanistan car une telle décision est une preuve de faiblesse, mais il faut rechercher des alliances et arrêter de claironner que nous sommes les premiers en ligne, ce qui ne semble pas respectueux des forces en présence.
    Certains reportages veulent démontrer tous les efforts d’accompagnement qui sont faits pour les troubles post-traumatiques. C’est un énorme mensonge. De nombreux soldats sont totalement abandonnés, dans une misère extrême et certains meurent sur les trottoirs ou dans leur voiture tout comme aux Etats-Unis. Un week-end dans un hôtel de luxe et c’est bon après l’OPEX.
    Nous sommes tristes en pensant à ces familles, ces enfants orphelins de pères morts pour la France.
    françoise et karell Semtob

  23. Denis Monod-Broca

    En faire des héros c’est faire de leur mort un sacrifice, au sens rituel du terme, et espérer qu’il résultera des cérémonies en leur honneur une catharsis collective.
    C’est tout sauf rationnel.
    Le colonel Bramble, personnage bien connu d’André Maurois, dit quelque part quelque chose comme : « la vie militaire est une vie dure, parfois semée de réels dangers ». Cette description garde sa pertinence. Parmi ces réels dangers, il y a le feu ennemi et il y a les accidents.
    Treize morts d’un coup, c’est énorme et tragique mais pourquoi donner tant d’importance au nombre ? Chacun de nous est unique, chaque mort est unique, chaque mort violente est un drame.
    Devons-nous avoir une armée, laquelle, pour quels objectifs, dotée de quelles armes et quels matériels ? Toutes ces questions et quelques autres mériteraient d’être posées et débattues. Elles ne le sont que bien peu, à peine, alors qu’elles sont essentielles.
    Une armée devrait être exclusivement défensive me semble-t-il. Car comment croire encore, contre tous les démentis de l’histoire, contre les principes que nous avons faits nôtres, que la violence puisse être un remède à la violence ?
    Abandonner le Mali maintenant serait ressenti par beaucoup comme une trahison mais quoi faire ? Le « plus beau jour » de Hollande appartient à un lointain passé. Il ne semble pas que notre action ait tellement affaibli ceux que sommes allés combattre…
    Une cérémonie aux Invalides n’y changera rien…

  24. Abbé Christian Venard: «Les soldats morts au Mali ne sont pas des victimes, mais des héros»
    FIGAROVOX/TRIBUNE – L’abbé Christian Venard rend hommage au sacrifice des treize soldats français tués dans une collision d’hélicoptère, et rappelle la noblesse de leur sacrifice librement consenti.
    « Car c’est bien de cela qu’il s’agit. C’est nous, c’est-à-dire la France, qui, par l’intermédiaire des autorités civiles, politiques, militaires légitimes les envoyons: du Mali au Kosovo, de l’Afghanistan à la Côte d’Ivoire, et sur tant d’autres terres étrangères. Partout, depuis des années, nos militaires sont engagés pour lutter contre cette nouvelle idéologie mondialisée qu’est l’islamisme. Loin des habituelles et indécentes interrogations politiciennes (même si nous n’avons pas à être, y compris nous militaires, naïfs sur les intérêts économiques et stratégiques qui se mêlent aussi dans ces engagements géostratégiques), la Nation ne devrait-elle pas, devant les treize cercueils qui bientôt lui seront présentés sur la terre sacrée de la Cour d’honneur des Invalides, se lancer dans une introspection? Qu’en est-il d’un pays qui envoie ses plus courageux enfants à la mort… combattre les racines d’un mal qu’il semble laisser prendre racine, sans beaucoup de résistance, sur son propre sol?
    Nos quatorze camarades militaires sont morts dans l’exercice de la vocation qu’ils avaient choisie. Une vocation noble pour de nobles fils de France.
    Leurs parents, leurs veuves vivront-ils, leurs enfants grandiront-ils, en bénéficiant de la paix pour laquelle ils sont partis combattre? Cette question s’adresse à nos hommes et femmes politiques et à nos chefs militaires. Mais c’est aussi chaque Français, chaque Française, qui est invité, quelle que soit sa place au sein de la Nation, à s’élever à la hauteur de ces jeunes héros morts pour la France. »
    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/abbe-christian-venard-les-soldats-tues-au-mali-ne-sont-pas-des-victimes-mais-des-heros-20191127

  25. Stevie Ray Vaughan, l’un des plus grands guitaristes de l’histoire de la musique, est mort dans un accident d’hélicoptère du même genre.
    Après un concert avec Eric Clapton et d’autres géants de la musique, son hélicoptère a percuté en pleine nuit une colline, en août 1990, alors qu’il était au faîte de sa gloire.
    Avec tout le respect que je dois à ces militaires et leurs familles, la mort de SRV est une perte bien plus immense pour l’histoire de l’humanité que celle de tous ces gens réunis.
    https://www.youtube.com/watch?v=KC5H9P4F5Uk
    Il suffit de voir trente ans après sa mort le nombre de guitaristes dans le monde qui adulent SRV et essaient de le copier encore et encore sans jamais y arriver vraiment.
    Il n’était pas un héros, juste un guitar hero.

  26. Mary Preud'homme

    La France a de gros intérêts stratégiques en Afrique si bien qu’aux yeux de nos gouvernants successifs, la vie de nos soldats, utilisés comme de vulgaires mercenaires au Mali ou ailleurs, a peu de prix et passe au dernier rang.
    C’est tout ce qu’il convient de retenir.
    Mis à part le chagrin et la douleur des familles de ces hommes faisant suite à une angoisse permanente les sachant loin et en danger, dont ceux qui n’ont jamais connu pareille épreuve et cette tension doublée de crainte de tous les instants ne peuvent mesurer l’intensité et le retentissement dans la vie au quotidien…

  27. Claude Luçon

    « On rendra hommage à ces victimes le lundi 2 décembre.
    Elles ont été immédiatement qualifiées de héros. »
    Ils s’étaient engagés pour se battre, mais savaient-ils alors qu’ils allaient se battre de nuit, à quelques mètres du sol, dans un tourbillon de fesh fesh (poudre de la consistance du talc issue de l’érosion des roches calcaires par le vent) ?
    Des techniciens pétroliers se déplaçant en 4×4 Land Rover, pris de jour dans un vent de fesh fesh, aveuglés, désorientés, sans djihadistes en vue et même en imagination, se sont perdus au Sahara.
    Combattre dans ces conditions, celles qu’ont fournies les autorités militaires, demande de l’héroïsme car ils combattent à la fois la nature parfois ingrate de Dieu et les fous d’Allah !
    « Il y a un orgueil funèbre dans la désolation qui nous a saisis : ces militaires ont été des nôtres. »
    Et pourtant des centaines de milliers de Français seront dans nos rues au titre de leur pouvoir d’achat, à réclamer leur dû !
    Trois jours seulement après avoir pleuré leurs héros !
    Oubliant que les djihadistes ont une tout autre conception de ce qui est « dû » aux citoyens de ce pays, conception qui a couté la vie de ces 13 hommes.
    « …plaider pour un authentique – et peu usité – héroïsme du quotidien. »
    L’héroïsme du quotidien est de combattre pour son propre destin.
    L’héroïsme du soldat est d’accepter de combattre et mourir pour le destin des autres !

  28. @ Isabelle
    Un peu de contexte sur la perception des Français au Mali:
    https://mali7.net/2019/11/25/de-serval-a-barkhane-que-reproche-t-on-a-la-france-2/
    Ça c’est pour l’approche nuancée.
    Comme vous l’avez lu dans les commentaires de l’article que je vous ai fourni avant, quand les gens s’expriment librement, cela devient brut de décoffrage: on tombe dans la « théorie du complot abrahamique »: à mon avis, il y en a tellement qui ne peuvent plus sentir ni les jihadistes, ni l’Occident assimilé à la chrétienté, ni les réseaux francs-maçons en Afrique, ni… bref… Il me semble qu’on a depuis longtemps dépassé le stade du « complot judéo-maconnique », puisque absolument tout est vilipendé par ces gens sur place. Le « complot abrahamique »: un grand mouvement de dégoût des populations locales…
    Mais de manière plus générale, le ressentiment est profond. Le problème du franc CFA ressurgit sur toutes les lèvres dans les vidéos que j’ai pu consulter sur les réseaux sociaux de la part de Maliens.
    Alors effectivement, empêcher des califatoïdes de s’installer dans le nord est vital. Mais il faut aussi qu’on trouve des moyens de ne plus aggraver le ressentiment antifrançais. L’Afrique pèsera de plus en plus à l’avenir, et nous n’avons aucun intérêt à ce que ces ressentiments perdurent plus que « nécessaire ».
    Mais apparemment, une solution politique au Nord-Mali semble passer diplomatiquement par l’Algérie. Ou par le maréchal Haftar, quand il aura davantage assis son pouvoir et qu’on aura réussi à ne pas trop se l’aliéner. Mais plutôt par l’Algérie pour l’instant.
    Opinion personnelle: les jours de l’unité du territoire malien sont comptés. Et j’ai l’impression que la France ou l’armée française ne s’oppose pas outre mesure à ce scénario: un Azawad non islamiste me semble être son réel but à moyen terme. A quel prix ?

  29. Je ne vois pas trop l’intérêt d’ergoter sur la terminologie à adopter concernant ces treize soldats morts en mission.
    Héros, martyrs, victimes du devoir. Je dirais plus simplement qu’ils font partie de ces hommes d’honneur qui, tous les jours, risquent leur vie pour défendre une cause juste, à savoir notre liberté et même, au bout du compte, notre civilisation occidentale menacée par des djihadistes qui veulent nous ramener au Moyen Âge.
    Cette liberté qui nous permet de continuer à nous lamenter sur nos petites misères, nous qui sommes tranquillement derrière notre clavier en train de refaire le monde.
    Eux, ces hommes d’honneur, ont un autre idéal que la gamelle et la grève du 5 décembre ne les concerne pas.

  30. Michel Deluré

    @ Sophie 29/11 17:26
    La question n’est pas de savoir si Alain est une référence ou non, chacun peut avoir sur ce point son opinion, mais si l’extrait emprunté à cet auteur et cité dans mon commentaire est bien adapté ou non au sujet traité par notre hôte.
    S’agissant d’Alain, je pense cependant que votre vision est quelque peu restrictive.
    Si je désapprouve, comme vous apparemment, certaines de ses positions lors de la Seconde Guerre mondiale, il ne faut en revanche pas oublier que lors du premier conflit mondial il a lui-même devancé l’appel et s’est engagé, ne supportant pas l’idée de rester bien à l’écart alors que d’autres se faisaient massacrer sur le front. Il fut d’ailleurs blessé lors de ce conflit, même si ce fut accidentellement.

  31. @ F68.10 le 30 novembre à 1 h 13
    Alors comme ça la Françafrique est toujours debout ! Le Franc CFA (j’aime bien une monnaie qui s’appelle Franc !), les petits malins qui exploitent la « misère noire », les boutiquiers de toutes sortes, les agences de voyage et même la chasse au gros comme le premier prince Souhmis, et puis le papa Béachelle qui fait dans le bois… tout ça !
    Ah ! la colonisation, avec ses curés en tête de gondole, ses militaires avides de médailles, soucieux de laisser un nom sur les cartes de géographie et la framaquerie pour faire basculer l’Africain dans la noble et libre pensée… ça m’a toujours fait marrer… mais bon !
    On croyait qu’on avait décolonisé… erreur my Lord… on recolonise mais à l’envers… et puis bientôt colonie, colonisateur, colonisé, toutes ces notions seront effacées de la mémoire des hommes… En Marche vers un monde meilleur, unifié, gouverné par les trilliardaires !
    Bon… il y a l’islam… c’est pas grave… nous en France on vit bien avec… « pourquoi que » les Africains ne s’en accommoderaient pas ?
    Je vous le demande, camarade…
    Allez… bon dimanche

  32. « Mourir pour des idées d’accord, mais de mort lente… » Brassens à mon humble avis avait raison. Jeunes gens, ne sacrifiez pas votre vie, que ceux qui décident, philosophent, etc. montrent l’exemple et donnent la leur.
    « S’il faut verser le sang allez verser le vôtre messieurs les bons apôtres… » Mouloudji

  33. Des militaires français meurent au Mali et le gouvernement en place veut faire entrer 50 millions d’immigrés. Politique immigrationniste honteuse et dangereuse pour notre civilisation française et européenne.
    50 millions, qui dit mieux ! Plutôt que de favoriser la natalité, faisons venir encore et encore des immigrés. Le Grand remplacement n’est pas une vue de l’esprit.
    « Jean-Paul Delevoye se fait rabrouer pour avoir lié l’immigration au sauvetage des retraites »
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/jean-paul-delevoye-retraites-immigration_fr_5de19051e4b0913e6f7e9a3e
    « Entre la défense de l’équilibre des retraites par l’immigration massive et le parallèle douteux et inacceptable entre ‘le juif d’hier et le musulman d’aujourd’hui’, Jean-Paul Delevoye jette le trouble sur une réforme des retraites déjà bien mal embarquée », a renchéri le député LR Eric Ciotti.

  34. Il chantait « Je ne suis pas un héros »
    14 janvier 1986, l’accident mortel
    « Présent lors du Paris-Dakar 1986 en tant qu’ambassadeur de l’action humanitaire des Paris du Cœur (Action Ecoles), Daniel Balavoine traite une bonne partie de la journée du 14 janvier avec le gouverneur de Gao, dont les autorités bloquent une partie du convoi acheminant les pompes à eaux. Le matin dans le petit avion qui l’emmenait de Niamey (Niger) à Gao (Mali), il donnait sa dernière interview filmée, volée au détour d’une conversation. Vêtu d’un sweat blanc et apparaissant très fatigué, il renouvelait sa confiance en son opération humanitaire au terme d’un échange bref. Avec Thierry Sabine présent à ses côtés, ils donnent en fin d’après-midi le coup d’envoi d’un match de football entre l’équipe de Gao et celle de Mopti organisé dans le cadre du Paris-Dakar. La cérémonie s’éternise et le jour décline. Cette journée est décrite par tous les protagonistes comme l’une des pires de l’épreuve, avec un fort vent de sable fluctuant tout au long de la journée. Thierry Sabine doit rejoindre par hélicoptère le bivouac de Gourma-Rharous, arrivée de l’étape à 250 km du site. Daniel Balavoine n’est pas prévu à bord. Plusieurs journalistes présents pour la couverture du rallye et prévus à bord ont ce jour-là échappé à la mort. Patrick Poivre d’Arvor, Yann Arthus-Bertrand, Jean-Luc Roy ou encore Patrick Chêne se seraient trouvés embarqués si deux avions en provenance de Bamako ne s’étaient pas posés par hasard sur le tarmac de Gao. Tous choisirent de s’y disperser. Nathalie Odent et Jean-Paul Le Fur, journaliste au Journal du Dimanche et technicien radio RTL, les remplacent dans l’hélicoptère. Jean-Luc Roy, sur la proposition de Thierry Sabine auprès duquel Balavoine réclamait de temps à autre un baptême de l’air en hélicoptère, cédera sa place au dernier moment au chanteur qui finira, après quelques hésitations, par monter à bord pressé par le temps.
    À 17 h 15, l’appareil décolle. Le pilote François-Xavier Bagnoud commence par suivre le fleuve Niger (un repère plat et simple) afin de limiter tout risque. Une heure plus tard, ils se posent une première fois à Gossi pour donner le coup d’envoi de la deuxième épreuve chronométrée et repartent au coucher du soleil bien que l’hélicoptère ne soit pas équipé pour voler de nuit. Vers 19 h, François-Xavier Bagnoud, n’y voyant plus rien décide d’atterrir 22 km avant l’arrivée. Les conditions sont exécrables, la nuit est tombée et le vent de sable remonte en puissance. Sabine appelle par radio le bivouac et demande qu’on leur envoie un véhicule pour terminer le parcours. Il sort de l’hélicoptère et croise un concurrent immatriculé 198. D’un ton calme et rassurant, il réitère sa demande d’aide au pilote Pierre Lartigue et au copilote Bernard Giroux. Claude Brasseur, témoin de leur ultime arrêt, décrira pourtant Thierry Sabine très énervé à l’idée de rester immobile sous l’autorité de son pilote.
    De manière inexplicable, ils redécolleront quelques instants plus tard en prenant en chasse le 4×4 de Charles Belvèze et de son coéquipier Jacquie Giraud, se guidant à partir des feux rouges arrière du véhicule. Les deux témoins décriront l’appareil comme volant en rase-motte à une dizaine de mètres au-dessus d’eux à très haute vitesse. Le terrain réputé vicieux, ce dernier accroche, après que le 4×4 a viré sur la gauche pour la contourner, le sommet d’une dune de 30 mètres incapable d’apprécier la déclivité progressive du terrain. Rapidement déstabilisé, l’hélicoptère bascule vers l’avant et se désintègre sur près de 150 mètres après plusieurs boucles en vrilles, s’éclatant entre-temps contre un ou plusieurs acacias. Il est alors 19 h 20 ; l’accident se produit à seulement huit kilomètres et cinq minutes de vol du bivouac de Gourma-Rharous (approximativement 16° 49′ 52″ N, 1° 52′ 23″ O), en plein désert malien. Les cinq passagers meurent sur le coup.
    (source Wikipédia)
    Quelques images :
    https://www.youtube.com/watch?v=K-Vv31Ba_gk

  35. @ sylvain
    « Les Maliens qui sont venus chez nous à l’insu de leur plein gré, pour sauvegarder nos zakissocios généreux, enracinés en position de sentinelles devant les CAF RSA CMU APL AME, remercient nos treize soldats blancs de souche de s’être fait tuer à leur place. »
    Tous les Maliens et autres « Sénégalais » remercient la France d’avoir fait l’insigne honneur à leurs aînés d’aller, par dizaines de milliers, se faire trouer la peau sur les champs de bataille des deux guerres mondiales.

  36. Les militaires vont là où les politiciens les envoient.
    Notre présence militaire en Afrique n’est qu’une action néocolonialiste, les motifs invoqués ne sont pas valables. Seuls les soldats de l’ONU peuvent, avec l’accord de chaque Etat concerné, intervenir sur place.
    L’Islam empoisonne le monde depuis l’apparition de cette religion qui ne s’est fait connaître que par sa violence : les guerres, les massacres, les attentats qui permettent sa prolifération par la conversion obligée des infidèles.
    Le meilleur moyen de combattre ce fléau est de le laisser croupir sans aides, sans armes, sans soins médicaux, sans argent du pétrole, sans argent de la drogue, sans mercenaires. Tout acte charitable est considéré comme une faiblesse et accueillir des immigrés musulmans c’est introduire des loups dans une bergerie.

  37. @ Robert 29 novembre 2019 18:06
    J’apprécie vos interventions.
    Mais sur ce problème du Mali, vous tombez – me semble-t-il – dans l’erreur traditionnelle des Occidentaux : vous raisonnez en Occidental cartésien. Ce qui vous fait perdre le sens de la réalité africaine qui est tout sauf cartésienne.
    Dans le Sahel et ses alentours, point d’Etat comme nous l’imaginons. Des myriades de petits Etats liés aux ethnies dans un Etat artificiel (comme le Mali). Donc ingouvernables depuis des siècles. Il arrive qu’une ethnie domine quelques autres et voilà un Etat à l’occidentale comme en rêvent les diplomates au biberon. Avec partage des richesses (quand elles existent et si elles n’existent pas, les dons occidentaux les remplaceront) par les familles des ethnies concernées ; y compris les postes diplomatiques dans le monde entier et dans les organisations internationales, à commencer par l’ONU !
    Un seul Etat possède une armée à peu près maîtrisée : le Tchad. Mais le Tchad, comme les autres est un pays d’ethnies. Et une chasse l’autre au gré des vents du désert ! Et les états-majors, ici comme dans toute l’Afrique, s’achètent !
    Les traités internationaux dans cette zone sahélienne ont la valeur que les Occidentaux leur attribuent. Mais les autochtones les valorisent selon leurs intérêts du moment.
    Il n’y aura sans doute jamais de Califat en Afrique centrale justement à cause de la multitude des ethnies. Encore un schéma intellectuel à l’occidentale.
    A propos de 1938 et de Munich, les Tchèques ont encore dans leur mémoire collective et pour longtemps, l’abandon de la France et de l’Angleterre de leur pays à Hitler. Macron sous-estime ce souvenir douloureux quand il parle des pays de l’Europe de l’Est. Toujours ces vides surprenants de culture de la part du chef de l’Etat.
    Infiniment plus grave que l’abcès malien, à mes yeux, est la situation algérienne. Je pense que vous allez lire le supplément du Figaro Magazine de cette semaine : « Algérie, une bombe à retardement ». Un échange entre Boualem Sansal et Pierre Vermeren de haute tenue sur ce pays dont nous partageons des millions de compatriotes. Inquiétant ! Bien plus que le Mali.
    Cordialement.

  38. @ Denis Monod Broca
    « Car comment croire encore, contre tous les démentis de l’histoire, contre les principes que nous avons faits nôtres, que la violence puisse être un remède à la violence ? »
    Il ne s’agit pas de se lancer dans la violence pour la violence dans une spirale infernale, mais d’employer, pour se défendre, la force contre la violence.
    « Une cérémonie aux Invalides n’y changera rien… »
    Mais surtout, une telle cérémonie devant les personnages qui, s’inclinant devant les cercueils de soldats tués au combat favorisent cependant en même temps l’expansion de l’idéologie qui les a tués (même indirectement dans ce cas) jusque sur le sol de la patrie dont ils sont issus ne peut que nous laisser une impression de malaise et de dégoût.

  39. « Je ne ferai pas de discriminations oiseuses entre ceux qu’un patriotisme courageux et absolu a fait mourir lors de la Première Guerre mondiale… » (PB)
    Un poète américain, Alan Seeger, est même tombé en 1916 au champ d’honneur pour la France. John F. Kennedy, comme l’a rapporté sa fille Caroline, l’admirait au plus haut point et possédait en permanence sur lui son poème intitulé : J’ai un rendez-vous avec la mort. Seeger disait, dans ce poème, qu’il se pouvait que la mort prenne sa main. Finalement, elle lui a pris la main puisqu’il est mort pour la France lors de la bataille de la Somme. Venu étudier à la Sorbonne, rien ne l’obligeait à s’engager pour défendre ce pays qui n’était pas le sien. Néanmoins, il s’est inscrit dans la légion étrangère dès août 1914.


      J’ai un rendez-vous avec la Mort
      Sur quelque barricade âprement disputée,
      Quand le printemps revient avec son ombre frémissante
      Et quand l’air est rempli des fleurs du pommier.
      J’ai un rendez-vous avec la Mort
      Quand le printemps ramène les beaux jours bleus.
      Il se peut qu’elle prenne ma main
      Et me conduise dans son pays ténébreux
      Et ferme mes yeux et éteigne mon souffle.
      Il se peut qu’elle passe encore sans m’atteindre.
      J’ai un rendez-vous avec la Mort
      Sur quelque pente d’une colline battue par les balles
      Quand le printemps reparaît cette année
      Et qu’apparaissent les premières fleurs des prairies.
      Dieu sait qu’il vaudrait mieux être au profond
      Des oreillers de soie et de duvet parfumé
      Où l’amour palpite dans le plus délicieux sommeil,
      Pouls contre pouls et souffle contre souffle,
      Où les réveils apaisés sont doux.
      Mais j’ai un rendez-vous avec la Mort
      À minuit, dans quelque ville en flammes,
      Quand le printemps revient vers le nord cette année
      Et je suis fidèle à ma parole:
      Je ne manquerai pas ce rendez-vous.
  40. @ Florence
    Merci infiniment pour ce beau texte de l’Abbé Christian Venard.
    Un texte nuancé et juste.
    « La Nation ne devrait-elle pas, devant les treize cercueils qui bientôt lui seront présentés sur la terre sacrée de la Cour d’honneur des Invalides, se lancer dans une introspection ? Qu’en est-il d’un pays qui envoie ses plus courageux enfants à la mort… combattre les racines d’un mal qu’il semble laisser prendre racine, sans beaucoup de résistance, sur son propre sol ?
    Nos quatorze camarades militaires sont morts dans l’exercice de la vocation qu’ils avaient choisie. Une vocation noble pour de nobles fils de France. »

  41. Xavier NEBOUT

    @ F68.10
    Je vous remercie pour cette ouverture d’esprit vers l’Afrique.
    En France, le principe de la discussion est de ne pas écouter les autres.
    Et les autres, c’est tous ceux qui ne sont pas d’accord.
    Quant au « complot abrahamique », dans notre pays de liberté d’expression, voilà des mots qui sont susceptibles d’envoyer plus vite en taule qu’en caillassant les voitures de pompiers.

  42. @ Isabelle | 30 novembre 2019 à 09:07
    « Des militaires français meurent au Mali et le gouvernement en place veut faire entrer 50 millions d’immigrés. Politique immigrationniste honteuse et dangereuse pour notre civilisation française et européenne. »
    Décidément cette Isabelle c’est notre sylvain en jupon. Maintenant on a le couple : sylvain et sylvette ! 🙂

  43. @ Achille
    J’ai eu la chance et l’honneur de connaître l’un de ces hommes que j’ai accompagné pendant plus de quarante ans par monts et par vaux… Quand on me demandait « mais pourquoi le suivez-vous ainsi », je répondais : « Je ne suis pas, je vais ».
    Nous sommes profondément touchés par la mort de ces jeunes camarades.
    Bien à vous.

  44. Antoine de Saint-Exupéry confiait dans Terre des Hommes :
    « Le soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole, tout en sachant qu’il est voué à l’oubli. »

      Comme Alan Seeger, comme les treize héros, il est allé sans faillir au bout de sa parole…
  45. @ Ex abrupto
    « Tous les Maliens et autres « Sénégalais » remercient la France d’avoir fait l’insigne honneur à leurs aînés d’aller, par dizaines de milliers, se faire trouer la peau sur les champs de bataille des deux guerres mondiales. »
    C’est vrai. Et un des facteurs à prendre en compte dans la question d’aller ou non aider militairement l’Afrique.
    Je déplore l’ingratitude française. Je parle bien plus souvent de l’antiaméricanisme déplorable, car les Anglo-Saxons, sans plus de dictateurs depuis Cromwell, m’inspirent pour leur tradition de liberté, et plus généralement, pour la culture qui en découle.
    Mais de fait, elle touche aussi d’autres peuples.
    Pour ce qui est du racisme, il disparaîtra quand l’Afrique connaîtra depuis, je ne sais pas au juste combien de temps, un développement pérenne.
    Tout ce qui est riche, démocratique, paisible et puissant a du prestige et finit, à la longue, par renverser les préjugés.

  46. Michelle D-LEROY

    Ce qui est émouvant c’est à mon avis deux choses :
    – le nombre de morts, 13 c’est énorme. Récemment un soldat est mort au Mali accidentellement, on en a à peine parlé. Un seul, cela ne lui a valu aucun hommage de la part de nos dirigeants, apparemment personne ne s’en souvient.
    – Ces soldats, officiers et sous-officiers étaient tous jeunes, le plus âgé avait 43 ans. Ils pourraient être nos fils, nos maris, nos amis ou leurs enfants. Pères ou futurs pères, Français et engagés dans la défense de nos intérêts.
    Le terme de héros est peut-être trop fort, mais comment s’en étonner, notre langue évolue et nos hommes politiques aiment utiliser des messages forts pour donner des leçons de simple et grand courage (un mot qui semble désuet aujourd’hui). Nouveaux mots alambiqués, phrases et formules pour impressionner.
    Des jeunes qui exercent leur métier avec rigueur au risque de leur vie… est-ce de l’héroïsme ou une attitude normale ?
    Difficile à dire vu que de nos jours on constate plus facilement une fuite des responsabilités, tout ce qui est courageux nous paraît donc héroïque.
    Hier, à Londres, des passants ont eu une attitude héroïque, me semble-t-il, en maîtrisant au péril de leur vie, un terroriste.
    Au-delà du terme à employer, la mort accidentelle de ces jeunes français interroge quand même sur notre présence au Mali.
    Ils combattent le djihadisme en Afrique pour empêcher qu’un Califat ne s’installe en Afrique, et protéger l’Europe. Je veux bien l’entendre, mais ce qui me chiffonne c’est qu’aucun autre pays d’Europe ne vienne prêter main forte ni techniquement ni financièrement et que nos frontières restent des passoires. Pourtant l’ennemi en question est un ennemi commun et identifié en Europe.
    Visiblement, pendant que nos jeunes vaillants soldats se font tuer lors de missions de nuit casse-gueule à la poursuite de nos ennemis, des jeunes Maliens et autres jeunes Africains viennent se réfugier en toute tranquillité en France au lieu de défendre leur pays et leurs coutumes, d’être à leurs côtés, comme cela serait bien normal.
    J’en déduis que nos gouvernants successifs, charitables ou niais, masos ou soumis, aident sur place et en France, en plus de ne pas regarder à la dépense, au détriment des leurs. Car, pire, nous savons que parmi ces réfugiés se dissimulent des terroristes qui mijotent leurs attaques sur notre sol, parmi nous, à côté de nous.
    J’attends donc lundi le très beau discours du Président toujours formidable devant les familles éplorées (auxquelles je présente toutes mes condoléances et auxquelles je pense très fort) et devant les Français émus. A chaque fois on se laisse prendre par de belles paroles paraissant sincères et de simples vérités… jamais suivies d’effets ou de remises en question.
    Un grand tacle aussi de ma part aux caricaturistes de Charlie Hebdo, horriblement frappés par le terrorisme islamiste le 7 janvier 2015 et que j’ai toujours soutenus et défendus au nom de la liberté d’expression, pour leurs derniers dessins bêtes et méchants dignes d’Hara-Kiri. Une déception… encore une.

  47. Honneur et remerciements pour cela.
    Ils sont des victimes, pas des héros.
    Quant à défendre les Africains, ça ça m’étonnerait.
    Mais au nord du Mali, près du Niger, il y a des ressources formidables qui intéressent le Capital.

  48. Denis Monod-Broca

    @ finch
    Belle citation de Saint-Exupéry, merci, et très juste. Les militaires savent ce qu’est la violence, ils sont aux premières loges, ils ne sont pas des va-t-en-guerre. Mais, quand on le leur commande, ils y vont, se faisant tuer pour nous…

  49. @ boureau
    « Infiniment plus grave que l’abcès malien, à mes yeux, est la situation algérienne. Je pense que vous allez lire le supplément du Figaro Magazine de cette semaine : « Algérie, une bombe à retardement ». Un échange entre Boualem Sansal et Pierre Vermeren de haute tenue sur ce pays dont nous partageons des millions de compatriotes. Inquiétant ! Bien plus que le Mali. » bourreau
    L’Algérie et aussi la Turquie…
    « Les tensions s’accentuent entre Paris et Ankara à quelques jours d’un sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). L’ambassadeur de Turquie en France a été convoqué vendredi 29 novembre, dans la soirée, au ministère des Affaires étrangères pour s’expliquer sur les déclarations du président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a jugé qu’Emmanuel Macron était en « état de mort cérébrale ». Le Monde
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/29/l-ambassadeur-turc-convoque-apres-les-insultes-d-erdogan-visant-macron_6021085_3210.html
    —————————————————
    @ Michelle D-LEROY
    « J’en déduis que nos gouvernants successifs, charitables ou niais, masos ou soumis, aident sur place et en France, en plus de ne pas regarder à la dépense, au détriment des leurs. Car, pire, nous savons que parmi ces réfugiés se dissimulent des terroristes qui mijotent leurs attaques sur notre sol, parmi nous, à côté de nous. » Michelle D-Leroy
    Ci-dessous une vidéo d’un journaliste musulman lucide. Merci à ce Monsieur.
    Un journaliste musulman: « Nous n’avons apporté que des attentats terroristes »
    https://www.youtube.com/watch?v=MhT3Mk86ySc

  50. @ Florence | 30 novembre 2019 à 15:12
    « Trois hommes, dont un cuisinier polonais et un guide touristique britannique, ont risqué leur vie hier sur un pont de Londres pour maîtriser un terroriste islamiste. Honneur à ces héros qui sont encore en vie ! Que ces héros nous inspirent tous »
    https://www.youtube.com/watch?v=ORJsLU7ZrXs&feature=emb_title
    Ayons quand même une pensée condoléante pour nos imams islamogauchistes de ce blog, Elusen, Achille, Tomas, qui sont en deuil depuis que leur pote terroriste s’est fait raser le bouc, je pense qu’ils vont saisir la Cour européenne des Droits de l’homme pour crime raciste.

  51. @ Michelle D-LEROY | 30 novembre 2019 à 15:56
    Pour Marc Laycuras, jeune médecin militaire mort au Mali il n’y avait pas eu de fanfares, tambours et trompettes.
    https://www.la-croix.com/France/Securite/Marc-Laycuras-jeune-medecin-militaire-mort-Mali-2019-04-03-1201013240
    Quant au prochain discours de Macron je m’asseois dessus. Cet homme comme le pape sont des psychopathes et des ennemis de notre race.
    Macron poursuit l’œuvre de Sarkozy et Hollande, voire de VGE, Mitterrand, Chirac c’est triste à en pleurer.
    Un bel enterrement ne réveillera jamais les morts.
    Quelle sera la prochaine fournée : un, deux, dix, cent et pourquoi pas mille avec aucun résultat au final !
    Quel gâchis !

  52. Denis Monod-Broca

    À propos de la dernière provocation de Charlie Hebdo, j’avais écrit ça en 2015 :
    « « Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C’est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d’années même, on fait de la provocation, et puis, un jour, la provocation se retourne contre nous. Il ne fallait pas le faire », aurait dit Wolinski, selon Delfeil de Ton, après l’incendie criminel des locaux de Charlie Hebdo en 2011.
    Cette critique s’adressait à Charb.
    Aujourd’hui, après les attentats de janvier 2015, ne s’adresserait-il pas de la même façon à Riss ?
    Ceux qui sont morts dans l’effondrement de la tour de Siloé étaient-ils de plus grands pécheurs que les autres ? Non, répond Jésus, mais si vous ne vous repentez pas vous mourrez comme eux. Car les mêmes causes produisent les mêmes effets, car les mêmes provocations produisent les mêmes fureurs vengeresses. Ne sont-elles pas faites pour cela ?
    Malheureusement je crois que nous sommes, pour garder les mots de Wolinski, bel et bien des inconscients et des imbéciles. Dirons-nous que nous ne savions pas ? »
    Non, les victimes ne sont pas coupables de ce qu’il leur arrive, non, ceux qui succombent ne succombent pas du seul fait de leurs péchés, mais « si nous ne vous repentez pas », si vous persévérez dans les mêmes péchés, vous succomberez. Elle est paradoxale, elle est contradictoire, cette parole christique, mais elle reste toujours aussi vraie.

  53. @ boureau | 30 novembre 2019 à 10:48
    Croyez, cher boureau que j’apprécie aussi vos interventions.
    En ce qui concerne l’Algérie, j’ai bien lu l’entretien entre Pierre Vermeren et Boualem Sansal. La conclusion de ce dernier est, dirons-nous, « vertigineuse » sur les mouvements migratoires qui nous « pendent au nez ».
    De fait aussi, alors que les gouvernements algériens successifs, depuis au moins 1965 (c’est-à-dire Houari Boumédiène après son coup d’Etat), se sont assis sur les fameux accords d’Evian auxquels il n’ont jamais attribué une valeur contraignante ni reconnu comme accord internationaux pour leur partie, je n’ai jamais compris pourquoi la France, une fois réglée la restitution de Mers El Kébir et l’utilisation des bases sahariennes pour ses essais nucléaires ou de fusées, ne les a jamais dénoncés et en a toujours appliqué unilatéralement les modalités, notamment d’accueil des ressortissants algériens sur notre sol.
    Où l’on voit bien que tous nos dirigeants depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui ont failli quant à la sécurité de notre pays. Boualem Sansal comme Pierre Vermeren se montrent particulièrement pessimistes sur les conséquences pour notre pays de cet aveuglement (volontaire ou par inculture) de nos dirigeants.
    Ce que vous dites des États sahéliens, même si par formation je raisonne de manière cartésienne, ne m’a pas échappé tout autant que l’Algérie reste toujours fondamentalement un pays de tribus…
    Le problème de l’évolution de l’Algérie dans les prochains mois est effectivement une source réelle et profonde d’inquiétude. Et la chute du Mali et de l’Azawad dans l’escarcelle islamiste, tout autant que la Libye, qui se trouvent à sa frontière Sud, serait susceptible de générer ou d’aggraver une déstabilisation de l’Algérie.
    Il n’empêche que tous ces Etats africains sont représentés en tant que tels à l’ONU selon le principe d’un Etat = une voix.
    L’approche cartésienne n’est pas exclusive d’une approche plus « viscérale » des réalités ethniques de ces pays qui, nécessairement, doivent être prises en compte dans toute réflexion sérieuse sur des problèmes de cette nature.
    Cordialement

  54. @ Achille | 30 novembre 2019 à 07:49
    « Je ne vois pas trop l’intérêt d’ergoter sur la terminologie à adopter concernant ces treize soldats morts en mission.
    Héros, martyrs, victimes du devoir. Je dirais plus simplement qu’ils font partie de ces hommes d’honneur qui, tous les jours, risquent leur vie pour défendre une cause juste, à savoir notre liberté et même, au bout du compte, notre civilisation occidentale menacée par des djihadistes qui veulent nous ramener au Moyen Âge »
    Je suis totalement d’accord avec vos propos, mais prenant connaissance tardivement de ce billet de notre hôte je n’aurai pas l’indécence de vous plagier.
    —————————————————-
    @ Mary Preud’homme | 29 novembre 2019 à 23:30
    « La France a de gros intérêts stratégiques en Afrique si bien qu’aux yeux de nos gouvernants successifs, la vie de nos soldats, utilisés comme de vulgaires mercenaires au Mali ou ailleurs, a peu de prix et passe au dernier rang »
    Vous nous aviez caché jusqu’alors votre adhésion à LFI, qui est a priori récente : vous vous êtes trahie en faisant vôtres les propos d’Eric Coquerel !
    R.I.P. à ces treize militaires morts en mission.

  55. @ Ex abrupto
    « Tous les Maliens et autres « Sénégalais » remercient la France d’avoir fait l’insigne honneur à leurs aînés d’aller, par dizaines de milliers, se faire trouer la peau sur les champs de bataille des deux guerres mondiales. »
    MDR ! Sauf qu’ils ont cru que la France c’était le Pérou, qu’ils se disaient qu’ils s’installeraient chez nous mais dès les premiers coups de feu, ils ont détalé comme des lapins, ce sont les alliés blancs qui ont dû pallier leur déficience.
    Encore un beau mensonge sur ces soi-disant grands héros africains.
    Leurs descendants actuels sont bien plus héroïques pour monter à l’assaut des ZAKISSOCIOS français : CAF, APL RSA, CMU, qu’à défendre leur pays ; pas folles les guêpes !

  56. Une marche silencieuse a été organisée aujourd’hui à Mirepoix-sur-Tarn, pour rendre hommage aux deux victimes de l’effondrement d’un pont. L’une des victimes est le chauffeur du camion de 50 tonnes qui a franchi le pont limité à 19 tonnes. Si ce chauffeur était encore vivant, il serait en prison.
    Je trouve abusif et indécent toutes ces marches blanches ou silencieuses, ces dépôts de fleurs, allumages de bougies, pancartes gémissantes, soupirs douloureux et tristes discours pour le moindre fait divers ayant causé des victimes. La pleurnicherie devient une mode, un cérémonial incontournable auquel se croient obligés d’y assister certaines personnalités sous peine d’être déconsidérées.
    Le débat « héros ou pas héros » à propos des militaires tombés au Mali devient sordide. Mes grands-parents et parents ont fait la guerre de 14-18 et celle de 39-45, j’ai vécu cette dernière avant l’Indochine et l’Algérie. A ces époques, les morts se comptaient par milliers tous les jours, que ce soit dans les tranchées, sous les bombes anglaises ou allemandes (amies ou ennemies, quelle différence !), victimes combattantes ou civiles.
    Les politiques décident de la guerre, les militaires la font. Et puis, il y a la multitude des anti, rebelles, partisans, résistants vrais et crapules professionnelles, mélangés dans un patriotisme affiché à facette changeante qui fera des vainqueurs-héros et des vaincus-salopards mais on peut sans crainte intervertir les termes quand on a connu la réalité des faits.
    Quand je lis que l’on a comptabilisé quarante morts en trois ans dans tel conflit ou soixante-cinq dans tel autre, j’ai un peu honte pour les milliers et les millions d’anonymes mitraillés à l’assaut des plages normandes, des tranchées de Verdun ou des collines de Diên Biên Phu. Tous des héros ? Il va falloir agrandir la cour des Invalides, frapper de nouvelles médailles et nommer un président-bis pour un service continu d’hommages perpétuels. Vous avez dit dommages ?

  57. @ Michelle D-LEROY
    « J’attends donc lundi le très beau discours du Président toujours formidable devant les familles éplorées (auxquelles je présente toutes mes condoléances et auxquelles je pense très fort) et devant les Français émus. A chaque fois on se laisse prendre par de belles paroles paraissant sincères et de simples vérités… jamais suivies d’effets ou de remises en question. »
    S’il tient vraiment à rendre un hommage sincère à ces soldats, qu’ils se taise.

  58. @ Denis Monod-Broca
    Guillaume Apollinaire disait : « Mais nos pieds ne se détachent qu’en vain du sol qui contient les morts. »

  59. @ Michelle D-LEROY 30 novembre 2019 15:56
    « Un grand tacle aussi de ma part aux caricatures de Charlie Hebdo »
    Je m’y associe.
    Je n’ai jamais été « Charlie ». Je l’ai écrit et ce n’est pas ces caricatures de décérébrés qui me feront changer d’avis. Bien au contraire.
    Cordialement.

  60. @ finch
    « Le soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole, tout en sachant qu’il est voué à l’oubli. »
    Les Français, offerts en pâture, comme les Anglais ayant miraculeusement bien réagi face à un attentat, à des gens dangereux, ne portent même pas d’armes.
    On assiste à l’érosion de la différence entre soldat et civil, même en temps de présumée paix, ou « guerre hybride ».
    Déjà il faut que tout le monde surveille tout le monde, bonjour la liberté de chacun.
    Pourtant, le civil est privé d’armes, cherchez l’erreur… Si on troue les frontières, si n’importe qui peut s’installer chez nous, type je remets des loups à la campagne, aussi, il faut réarmer citoyens et paysans.
    On nous offre en pâture, pieds et poings liés… Le courage qu’on demande aux citoyens n’est pas celui du guerrier, qui se bat avec des armes, pas avec ses petits poings musclés, mais du martyr. C’est révoltant, le citoyen se bat non pour gagner sa place au paradis mais pour le salut des innocents, la pérennité de son pays et celle de la liberté.
    Sa mort s’avère certes un acte de courage, mais aussi un échec, c’est l’ennemi qui doit mourir.
    Normalement, c’est le soldat qui doit être prêt à mettre sa vie en jeu pour la patrie, la liberté et le reste, pas le buraliste du coin.
    Normalement, un pays fait la différence entre ami et ennemi, ne rend pas le bien pour le mal en acceptant des gens qui nous rendent le mal pour le bien. Nous aidons les autres, on peut espérer que ce soit utile, mais nous ne nous aidons pas.
    On dit « aide-toi, le ciel t’aidera ». Comme nous ne savons même pas fermer une porte, nous ne nous aidons pas.
    Ceux qui se bercent d’espoir intoxiquent le monde avec des illusions.
    On a déplacé les frontières, comme je disais, au lieu de se fermer aux gens dont certains nous rendent le mal pour le bien, au lieu de maintenir les terroristes en prison.
    On lâche l’enfer dans nos rues… Et c’est chacun qui est censé être la frontière vivante, la protection contre les destructeurs.
    Soit que F68.10 dialogue avec des gens dangereux, soit que des héros s’interposent face aux terroristes, un Etat qui nous balance des menaces en pleine figure sans pour autant nous permettre de nous armer, nous met en demeure d’être les protecteurs les uns de autres.
    Son rôle.
    Celui pour lequel il nous a soustrait les instruments de violence.
    Nos élus, s’émancipant du fait qu’ils ne sont jamais que nos mandants, croient nous plier à leur désir de faire comme si les gens qui nous rendent le mal pour le bien, on devait leur rendre le bien pour le mal.
    Or c’est injuste :
    « Rendez le bien pour le bien et la justice pour le mal. »
    Confucius

  61. Claude Luçon

    @ Filipd | 30 novembre 2019 à 16:21
    « Mais au nord du Mali, près du Niger, il y a des ressources formidables qui intéressent le Capital. »
    D’où tenez-vous cela ?
    Dites-nous quoi et combien !
    Des chiffres SVP !
    Si c’était le cas nous et tant d’autres y serions déjà. Même les Chinois n’y vont pas.
    Trop de gens pensent que le Sahel est le nouvel Eldorado sans être capables de le prouver.
    Qu’on sache, les gens de Daech et Al-Qaïda que nos soldats combattent ne sont ni géophysiciens, ni géologues, ni ingénieurs des mines et pas à la recherche d’hydrocarbures, bauxite, or, uranium, malachite ou autre, ils doivent être là-bas pour une autre raison ?
    ——————————————-
    @ boureau | 30 novembre 2019 à 10:48
    Vous oubliez que toutes ces ethnies, toutes ces peuplades ont été unies du Sénégal au Soudan à l’occasion de plusieurs empires précoloniaux, dont celui dit du Mali, qui remontent jusqu’au temps des Egyptiens.
    Des empires, ou califats, qu’une religion agressive comme le wahhabisme peut vouloir recréer.
    Les religions ne sont jamais souciées des ethnies ! Partant d’une, elle colonise les autres.
    Ce sont les esprits qu’elles capturent pour pouvoir dominer les corps.

  62. hameau dans les nuages

    @ Florence | 30 novembre 2019 à 15:12
    Héros ? La belle affaire…
    En 2008 dans une vidéo de la BBC, l’auteur de l’attaque déclarait qu’il n’était pas un terroriste, et il a été cru…
    Quand on écoute les propos lamentables de monsieur Delevoye sur les 50 millions « d’étrangers » dont aurait besoin l’Europe pour payer nos retraites, j’ai comme l’impression que les héros de la rue se trompent de cible.

  63. Victimes ou héros ? Il serait sans doute inconvenant, dans la situation actuelle, de se livrer à une exégèse de ces termes, afin de déterminer lequel convient le mieux…
    Treize militaires français, soldats de métier engagés dans l’opération Barkhane, ont été tués, ou plutôt ont trouvé la mort au Mali le 25 novembre dernier, dans la collision de leurs deux hélicoptères, alors qu’ils participaient à une opération de combat.
    Il n’y a certainement pas lieu de décerner des brevets d’héroïsme à tel ou tel. C’est sans doute pourquoi ils seront honorés à l’instar des 58 soldats parachutistes qui furent tués au Liban, dans l’attentat perpétré contre leur « poste Drakkar » à Beyrouth, en octobre 1983 (concomitamment à un autre attentat ayant fait 241 morts parmi les forces armées américaines).
    De même, par exemple, qu’une policière municipale lâchement et froidement abattue, en janvier 2015 à Montrouge, pour l’unique raison qu’elle était policière et placée au mauvais endroit et au mauvais moment, est désormais considérée comme une héroïne, à laquelle la Ville de Paris vient d’attribuer la dénomination d’une rue. Le citoyen respectueux que je suis se refuse toujours à discuter les choix ainsi opérés.
    Et pourtant, il y a lieu, a minima, de s’interroger… S’interroger d’abord sur, non les mérites respectifs (toutes ces victimes se voient reconnaître des mérites éminents, puisqu’elles sont titulaires de la Légion d’honneur), mais sur la situation respective de ceux qui ont trouvé une mort qu’ils ne recherchaient pas, même s’ils pouvaient l’envisager. Le simple citoyen, devenu soldat et envoyé jadis au casse-pipe par la République pour défendre la Nation, lequel n’avait rien demandé mais a obtempéré sans faillir, n’est-il pas, lui aussi (lui surtout ?), un héros ? S’interroger aussi sur cette apparente assimilation qui est faite entre les 58 morts de 1983 et les 13 morts de 2019. Tous méritent le respect et l’hommage de la Nation. A une différence près, me semble-t-il : ceux que nous honorerons lundi aux Invalides inspirent de la tristesse et de l’injustice ; ceux qui sont morts au Liban suscitaient en outre un sentiment de révolte et un désir de vengeance. Aujourd’hui, des familles sont meurtries et les citoyens leur expriment leur sympathie ; en 1983, en outre et surtout, la France avait été atteinte, par un acte de guerre délibéré et perçu d’ailleurs comme tel.

  64. Robert Marchenoir

    La chute du pays dans la dictature de la sensiblerie et du socialisme se confirme : le chef d’état-major de l’armée de terre a pris la plume pour reprocher à Charlie Hebdo d’avoir publié des dessins anti-militaristes à l’occasion de la mort de 13 soldats au Mali.
    On croit rêver. On se pince. Un militaire, que dis-je : un grand chef à plumes avec plein de galons partout, sombre au niveau de Kévin sur Facebook ou Sabrina sur Twitter : lorsque l’un quelconque des milliards d’hommes que porte la planète passe l’arme à gauche, tous les autres doivent instantanément pleurnicher en direct sur Internet, parce que sinon « ça va faire de la peine à la famille ».
    A défaut, ils se doivent de la boucler, parce que sinon, ce serait « outrageant ».
    Dit le général Thierry Burkhard. Ce n’est pas une blague. Ce n’est pas une fake news. C’est le chef des chefs des chefs qui sont censés nous protéger de nos ennemis, qui sanglote, roulé en boule sur la moquette de son bureau, parce qu’un journal anarchiste a publié une poignée de dessins qui s’en prennent à l’armée et à la guerre de façon exceptionnellement convenue, molle et gentille.
    Le politiquement correct de droite rejoint le politiquement correct de gauche. Un officier supérieur avec des galons partout chouine en public : « Qu’avons-nous donc fait, soldats de l’armée de terre, pour mériter un tel mépris ? ». A l’instar de n’importe quel maître-chanteur cégétiste, Gilet jaune ou « paysan en colère ». Hallucinante tournure passive-agressive qu’on ne s’étonne plus de trouver chez les millions d’esclaves socialistes que renferme la France, mais qui choque, tout de même, à un tel niveau de responsabilité. Et dans un tel métier !
    Ainsi donc, c’est officiel : on n’a plus le droit d’être anti-militariste en France. A la rigueur, il faudrait l’être en temps de paix, six mois avant et six mois après qu’un seul soldat meure en opération. Sinon, ça « chagrine les familles », et ça, c’est pas possible. Personne ne doit chagriner une seule famille, jamais, en aucune circonstance. L’état-major est payé pour y veiller.
    Que dis-je : le chef d’état-major lui-même a été « envahi d’une peine immense » à la vue de trois crobards dans un journal. Le type qui est censé garder des nerfs d’acier le jour où Moscou déchaînera sur nous le feu nucléaire.
    La femmelettisation de la société est ainsi achevée. Ce ne sont plus simplement les intellectuels, les artistes, les journalistes, les hommes politiques qui réagissent à tout propos comme des adolescentes évaporées. C’est carrément un des plus hauts responsables militaires du pays.
    Lequel se donne la peine d’écrire personnellement au directeur de Charlie Hebdo à ce sujet. La tyrannie de la sensiblerie amène ainsi, insensiblement, à la tyrannie tout court. Le chef d’état-major de l’armée de terre prend la plume pour reprocher ses opinions politiques à un directeur de journal, et tout le monde trouve ça normal ? Personne n’est choqué ? Personne ne distingue, sous les oripeaux de convenances inventées pour l’occasion, de sérieux relents de dictature militaire ?
    Déjà, il y a quinze jours, un obscur général de cabinet, nommé par le président pour reconstruire Notre-Dame de Paris, avait intimé à l’architecte en chef des monuments historiques de « fermer sa gueule ».
    Les Gilets jaunes avaient réclamé un coup d’État militaire ; eh bien, ils ont été entendus. Il n’y a même pas besoin de changer le « pouvoir ». La connivence est totale entre la base et le sommet.
    Naturellement, l’une des familles concernées porte plainte. Pour quel motif, grand dieux ? Pour « manque de respect envers les représentants de l’État », comme dans la-Russie-de-Poutine ? Les libertés disparaissent les unes après les autres, sous les applaudissements venant de la droite comme de la gauche.

  65. Mary Preud'homme

    @ Trekker | 30 novembre 2019 à 18:27
    Contrairement à vous qui tentez de m’insulter, je n’ai jamais adhéré à la vision trompeuse de nos gouvernants actuels qui ne luttent en fait contre l’islamisme que pour garder leur prébendes dans nos anciennes colonies et sécuriser les routes vers de précieuses énergies, en premier lieu l’uranium et accessoirement le pétrole.

  66. @ Mary Preud’homme | 01 décembre 2019 à 01:23
    Mais Trekker a parfaitement raison, vous reprenez les thèses séditieuses de LFI, ce qui pour une femme qui a vécu dans un milieu composé de gendarmes et de policiers de haut rang est assez stupéfiant.
    Même les ténors de LR et du RN n’osent pas invoquer la théorie des intérêts économiques au Mali, c’est tout dire !

  67. Emmanuel M, un bébé né en 1977, ne sait pas ce que c’est que la guerre.
    C’est par dérision qu’on l’appelle TOP GUN !

  68. @ Claude Luçon 30 novembre 2019 21:30
    « Vous oubliez que toutes ces ethnies, toutes ces peuplades ont été unies du Sénégal au Soudan à l’occasion de plusieurs empires coloniaux dont celui dit du Mali, qui remonte jusqu’au temps des Égyptiens. »
    Vous lisez trop Wikipédia, sans prendre de recul.
    Pendant quelques centaines d’années, au XIe, XIIe et XIIIe siècle, il a existé un fort courant commercial en bordure du Sahel. Il n’y avait pas d’Empires au sens occidental, mais des sortes de comptoirs ou de relais liés par des accords tacites et payant redevances. Au milieu de ce XIIIe siècle, tout cela s’est écroulé. La route du commerce est descendue plus bas.
    Dès qu’un explorateur des siècles passés voyait quelques ruines, ou écoutait un récit transmis depuis des centaines d’années, il s’imaginait trouver une nouvelle Atlantide.
    On se calme !
    Cordialement.

  69. @ Robert Marchenoir 00h38
    « La chute du pays dans la dictature de la sensiblerie et du socialisme se confirme : le chef d’état-major de l’armée de terre a pris la plume pour reprocher à Charlie Hebdo d’avoir publié des dessins anti-militaristes à l’occasion de la mort de 13 soldats au Mali. »
    Quand je pense aux unes de feu Hara Kiri où l’on voit Jean-Paul II égrener son intestin grêle pris pour un chapelet (18 septembre 1996) ou celle de Charlie à la mort de Michael Jackson sous forme de squelette « Il est enfin blanc ! », sans parler de la une à la mort de de Gaulle « Bal tragique à Colombey: un mort », je me rends compte comme vous que nous avons définitivement glissé dans la sensiblerie la plus dégoûtante.
    Paradoxe du temps: aucune corporation n’accepte plus d’être raillée alors qu’elles ne cessent de monter en puissance !
    Bientôt le gouvernement proposera une loi interdisant de traumatiser les militaires !

  70. revnonausujai

    Le minerai d’uranium n’a pas grand-chose de précieux et encore moins de rare ; les ressources sont abondantes en Australie et au Canada, voire si nécessaire en France. D’ailleurs, le Mali ne représente qu’environ 10 % des approvisionnements d’ORANO (ex-AREVA).
    Dans l’hypothèse même où une telle ressource serait rare et précieuse, il serait infiniment plus efficace et économique de sécuriser les sites d’exploitation avec des défenses passives et des contractors, même très bien payés, les compagnies minières et pétrolières savent faire, même dans les « shitholes » les plus crasses.
    Le reste, c’est le baratin fétide de LFI & Co !

  71. @ Mary Preud’homme
    « …nos gouvernants actuels qui ne luttent en fait contre l’islamisme que pour garder leur prébendes dans nos anciennes colonies et sécuriser les routes vers de précieuses énergies, en premier lieu l’uranium et accessoirement le pétrole. »
    En fait, comme l’a expliqué Bernard Lugan (voir le lien indiqué par Sophie) l’uranium africain n’a pas une importance aussi capitale que nous pourrions le croire dans la mesure où d’autres sources existent sur le marché, éventuellement pour moins cher.
    L’enjeu de la présence française dans ses anciennes colonies serait plutôt le maintien de son influence dans ces pays afin d’obtenir leurs voix dans les votes à l’ONU.

  72. Mary Preud'homme

    @ Achille
    J’ignore les thèses de LFI mais s’il a sur ce sujet une analyse proche de la mienne, tant mieux, mais ne dites pas que je les reprends alors que je les tenais bien avant que ce mouvement existe. Il faut suivre mon cher Achille !
    Quant à l’influence de mon milieu, qu’en savez-vous ? Et croyez-vous une seule minute que si j’avais eu connaissance par mes proches, eu égard à leurs (hautes) fonctions, de renseignements d’importance, je les communiquerais ici ? Ou bien que j’ai parmi mes parents ou relations, exerçant lesdites fonctions dans la police, l’armée ou la magistrature, des neuneus irresponsables qui racontent tout à leur maman, leur compagne, leur amie ou leur cousine ?
    Oui il m’est arrivé de réagir quand on attaquait par exemple indûment la police, mais j’aurais fait de même si l’on s’en était pris avec la même hargne et injustice aux médecins ou aux enseignants qui comptent aussi parmi mes proches.
    Concernant celui ou celle qui pourrait m’influencer et me faire dévier de ma trajectoire, il n’est pas encore né. J’ajoute et j’en termine que mis à part ma passion pour la musique, je cultive un esprit critique en béton qui me rend inclassable !

  73. @ Robert Marchenoir
    Je me dis que le général Gamelin aurait pu écrire une lettre semblable, en son temps, à un journal satirique.
    Les chefs d’état-major sont nommés par des politiques, et le chef des armées est Macron lui même, il l’a dit à juste raison.
    Nous sommes passés d’une ligne Maginot matérielle, bétonnée, à une ligne Maginot virtuelle, le web.
    Les hommes passent, les lignes Maginot évoluent, mais l’esprit reste le même, l’irrésolution et le refus de prendre l’offensive, sur le terrain.
    Et le terrain, c’est ici et maintenant, et subsidiairement le Sahel et le Mali ou Narvik et la Norvège.

  74. Claude Luçon

    @ boureau | 01 décembre 2019 à 09:09
    Vous rendez vous compte que vous écrivez la même chose que moi ?
    En plus je peux vous fournir nombre de livres, écrits par des Africains, où je me suis documenté bien avant l’existence de Wikipédia.
    Boureau, je l’ai déjà écrit ici j’ai vécu trois ans et demi au Sud-Sahara à la limite du nord du Sahel et dix-huit ans au Nigeria à la limite sud du Sahel, et dans mon métier on était du genre baladeur en trois dimensions.
    Tranquillisez-vous, je suis du genre supercalme !
    Le sifflement des bombes américaines en 43/44, celui des balles des shiftas somali en Ethiopie en 55, n’avoir connu que la guerre jusqu’à 32 ans, puis le contact, trois fois, d’un pistolet sur la tempe lors du vol de mes voitures dans les rues de Lagos dans les années 80, ajoutés à la vie sur des plateformes de forage d’où les hydrocarbures ont la mauvaise idée de rentrer en éruption de temps à autre et devoir rechercher pendant trois jours un employé perdu quelque part au coeur du Sahara sont une excellente école de calme.
    A force d’avoir peur j’en suis devenu indifférent !
    C’est ça le calme !
    Simple expérience d’une vie un peu particulière à une époque non moins particulière !!
    Cordialement !

  75. @ Claude Luçon 01 novembre 2019 13:18
    Si vous pensez que nous disons la même chose, alors je ne vais pas vous mettre le canon sur la tempe !
    « A force d’avoir peur, je suis devenu indifférent » : jolie phrase !
    Moi, c’est l’inverse, dans des moments difficiles et j’en ai connu aussi, je n’ai jamais eu peur, au grand étonnement de mes proches. De l’indifférence sans doute !
    Cordialement.

  76. @ boureau | 01 décembre 2019 à 09:09
    « Vous oubliez que toutes ces ethnies, toutes ces peuplades ont été unies du Sénégal au Soudan à l’occasion de plusieurs empires coloniaux dont celui dit du Mali, qui remonte jusqu’au temps des Égyptiens. »
    Cher boureau, inutile de poursuivre car tout s’embrouille, d’ailleurs :
    « En plus je peux vous fournir nombre de livres, écrits par des Africains, où je me suis documenté bien avant l’existence de Wikipédia. » (Claude Luçon | 01 décembre 2019 à 17:13)
    Cher boureau, l’Afrique n’ayant jamais inventé l’écriture, et les textes qui subsistent relatant des faits qui remontent à l’époque de l’islamisation du Sahel sont en arabe, que Claude Luçon lit parfaitement.
    Claude Luçon, qui n’est pas un érudit, s’acharne à nous crier tous les deux jours qu’il a vécu en Afrique et qu’il est le seul, l’unique connaisseur de la chose : c’est bête et lassant.
    Si le sujet vous intéresse, il existe de nombreux ouvrages et témoignages écrits par des explorateurs, ethnologues, préhistoriens, voyageurs, commerçants civils ou militaires occidentaux. Les rares Africains qui se veulent historiens ont transcrit des traditions orales qui magnifient les us et coutumes de leurs ethnies, comme le faisaient nos troubadours dont il reste des traces écrites.
    Les Grecs et les Egyptiens ont laissé quelques récits sur le sujet.
    Cordialement vôtre.

  77. Mary Preud'homme

    @ revnonausujai | 01 décembre 2019 à 10:53
    « Le minerai d’uranium n’a pas grand-chose de précieux et encore moins de rare ; les ressources sont abondantes en Australie et au Canada, voire si nécessaire en France. D’ailleurs, le Mali ne représente qu’environ 10 % des approvisionnements d’ORANO (ex-AREVA). »
    Je vous rappelle que la dernière mine d’uranium sur notre territoire a fermé en 2001. A l’époque je travaillais à Comurhex, après un bref passage à Cogema. C’est dire si je n’ai pas attendu les informations de LFI pour réagir.
    Quant aux raisons de la fermeture, il me semble qu’il s’agissait pour une large part de graves problèmes posés par les déchets radioactifs, ainsi qu’à des difficultés (quasiment insolubles, si l’on me permet ce jeu de mots) à décontaminer des sites entiers notamment en Auvergne. Je doute alors qu’en cas de manque, le gouvernement français se décide, sauf à être inconscient et kamikaze, à remettre en exploitation des gisements abandonnés.
    Pour mémoire, dois-je aussi vous rappeler que dans les années 70, la France qui produisait environ 3 500 tonnes de minerai d’uranium par an était autosuffisante. De ce fait elle n’avait nullement besoin d’avoir recours à l’uranium importé.
    Ce qui n’est plus le cas depuis la fermeture successive de toutes ses mines, d’où l’importation depuis près de quarante ans de minerai provenant principalement d’Australie, d’Afrique (Niger et Gabon) et du Canada.
    Pas le temps de sourcer mes allégations énumérées de mémoire, mais je vous fais confiance pour cela monsieur 10 % !

  78. Le propre d’une caricature, quel que soit son objet, est d’être ressentie pour outrageante par (certains de) ceux qui sont visés, lesquels se sentent offusqués parce qu’une réalité qui leur est chère a été ainsi attaquée. C’est inhérent à toute caricature, et il en a toujours été ainsi.
    En l’espèce, des caricatures de Charlie Hebdo sont vilipendées pour avoir outragé l’armée française et le respect qui lui est dû, et avoir ainsi porté atteinte aux personnes pour lesquelles l’armée est une composante de leur identité et qui se réclament dans leur vie de cette institution.
    On peut tout à fait comprendre que certains expriment à titre personnel leur mécontentement, mais ces caricatures n’excèdent apparemment pas les limites assignées à la liberté d’expression : elles ne s’en prennent pas aux victimes elles-mêmes mais à l’institution, en ironisant sur des slogans destinés à recruter des militaires. La réaction du général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major de l’armée de terre, peut surprendre, dès lors qu’il s’exprime nécessairement au nom et pour le compte de son institution. (Je signale à Robert Marchenoir [son commentaire du 1er décembre à 0 h 38] que ce n’est pas « le chef des chefs des chefs » ; au-dessus de lui, il y a le chef d’état-major des armées…)
    A-t-on oublié ce qu’ont répondu nos hommes politiques, ainsi que la justice, lorsque les mêmes caricaturistes de Charlie Hebdo s’en étaient pris au prophète Mahomet par des dessins perçus comme outrageants par des musulmans, pour lesquels l’islam est une composante de leur identité et qui se réclament dans leur vie de cette confession ? Il fut estimé que ces caricatures n’étaient pas dirigées contre les musulmans et que, dès lors, aucune infraction ne pouvait être relevée.
    Le parallèle me paraît évident dans ces deux affaires. A moins de consacrer par la loi l’incrimination des blasphèmes : un blasphème religieux, un blasphème militaire, un blasphème politique, etc., ces comportements, pour regrettables qu’ils soient aux yeux de certains, révèlent cependant un aspect nécessaire, vivifiant de notre démocratie.
    Nous sommes pris dans une tourmente de pénalisation de notre société. Pendant deux siècles, un comportement était soit permis soit prohibé (aspect binaire du droit pénal) ; on en prenait acte et les choses en restaient là. Désormais, un comportement qui n’est pas incriminé pénalement mais qui déplaît doit, et ce d’urgence, être interdit (et carrément en édictant un délit, comme si une contravention était insuffisante pour réprimer ce qui était depuis toujours accepté !). Cela est très grave dans une société qui se veut ou se croit évoluée…

  79. revnonausujai

    @ Mary Preud’homme
    Pffttt !
    Je note que vous ne contestez pas que l’existence et la diversité des sources d’approvisionnement situées dans des pays sûrs rendent stupides l’explication de la présence militaire française en BSS afin d’exploiter les ressources locales.
    Quant à l’abandon des exploitations nationales, il s’explique à la fois par les coûts d’exploitation et de traitement des déchets et, au mieux, un souci de protection de l’environnement, et plus probablement une concession électorale aux ayatollahs obscuranto-écolos, genre NDDL ou Sivens. Il est bien évident qu’en cas de pénurie de ressource, si le méchant monde entier décidait de sevrer la gentille France de minerai et par conséquent d’énergie électrique, le choix serait vite fait entre subir une asphyxie industrielle, commerciale voire d’existence journalière et remettre en exploitation les gisements nécessaires !
    10%, ce sont les chiffres et encore j’oubliais de mentionner le Kazakhstan ; moi je me contente de les citer.
    Ergotage pitoyable !

  80. Robert Marchenoir

    @ Alain MEYET | 01 décembre 2019 à 21:53
    « Pendant deux siècles, un comportement était soit permis soit prohibé (aspect binaire du droit pénal) ; on en prenait acte et les choses en restaient là. Désormais, un comportement qui n’est pas incriminé pénalement mais qui déplaît doit, et ce d’urgence, être interdit (et carrément en édictant un délit […]). »
    En Grande-Bretagne, la police a trouvé plus subtil : elle convoque régulièrement les auteurs de remarques ou de comportements « pabien » (en gros : tout ce qui touche à la race ou aux minorités protégées), et les fiche ensuite pour « non-infraction ». Ils ont beau n’avoir violé aucune loi, la mention reste attachée à leur nom et peut leur valoir de sérieux désagréments.
    Par exemple, la police du Yorkshire du Sud a diffusé l’avis suivant, que je traduis littéralement faute de pouvoir faire autrement : « Signalez-nous les délits de haine, mais signalez-nous aussi les incidents de haine non délictueux, comme des remarques offensantes ou insultantes faites en ligne, en personne ou par écrit. La haine ne sera pas tolérée au Yorkshire du Sud. Dénoncez-la pour que nous puissions y mettre fin. »
    La police est chargée de vous faire aimer tout le monde, et si ce n’est pas le cas, vous allez vous en prendre plein la tête.

  81. Le droit n’a pas toujours dit ceci est interdit, le reste est donc permis.
    Comment a-t-on pu oublier l’arbitraire outrage aux bonnes mœurs ?
    Je lis justement, « L’outrage aux bonnes mœurs » centre national de criminologie publication n’9 de Nicole la Haye.
    Comparaison de la Belgique et de la France, on parle d’autres pays, de l’Histoire, de la jurisprudence, de la doctrine et on décortique des études statistiques à la fin. J’en suis à analyse phénoménologique, les chiffres sont pour la fin.
    On croyait que l’ordre social obligeait à interdire des choses quand nul intérêt privé n’était lésé, on cherchait quel intérêt était défendu. C’était une infraction étrange à tous égards, par exemple, secouer les mœurs pour la science et l’art était souvent une excuse, ne pas se méfier quand l’administration avait dit qu’on pouvait s’adonner à telle activité, mal, le justiciable devait deviner ce que les bonnes mœurs non définies par la loi et pas plus trouvées par le magistrat décidant au jugé, c’est le cas de le dire, pouvaient être. C’était la chasse au dahu, assortie de châtiment pour certains.
    Ce monstre juridique fut une réaction face à ce qui fut considéré comme trop de liberté.
    Eh bien, nous assistons à quelque chose qui y ressemble pour l’opinion. En France, on a des délits d’opinion « normaux », si on peut dire quand notre pays se targue de défendre la liberté d’expression.
    Mais dans l’exemple de convocation anglaise à des gens non incriminables, on a un autre abus.
    Il est visible que des gens trouvent qu’il y a trop de liberté d’expression.
    D’où des réactions légales et plus ou moins légales, comme on dira que l’atteinte aux mœurs était plus ou moins légale, ordonnée par le législateur aux dépens de tous les principes.
    Si ce n’est fait, il faudrait étudier le droit tel qu’il devrait être, mais surtout tel qu’il est, c’est visible.
    Les principes, les lois, leurs différences.
    Le légal, l’illégal, le no man’s land entre les deux, il faudrait trouver un mot pour la chose, mais comme on ne l’avoue pas, c’est pas gagné. Le conditionnel, peut-être, comme la liberté.

  82. De toutes façons, on dit du bien des morts, en général.
    Pas parce qu’ils ne peuvent pas se défendre… Est-ce qu’on s’est jamais privé d’attaquer les faibles ?
    Les morts font peur. Et puis, d’un autre côté, si on prononce l’éloge d’un vivant, il peut dire, si je suis si bien, peux-tu m’aider à… Avec le mort, pas de problème, il ne vous demandera rien !
    Que de postures, dans la vie…
    Il faut rendre justice aux vivants, dire aux vivants qu’on les aime, car là, on est sûr de les atteindre, et de plus, même à supposer qu’on communique avec les morts, n’est-il pas mieux d’avoir dit à ceux qu’on aimait, qu’on les aimait, et dans la vie, et par-delà la mort ?
    Certains croient à la vie après la mort, et ne veulent pas voir leurs morts, même si ces derniers le voulaient, et que ça ne leur cause aucun tort. D’autres n’y croient pas, mais aimeraient revoir les leurs.

  83. Pour réussir sa sortie, que faut-il ? Si Sans Talent avait de la chance, il aurait du talent, ou on le croirait.
    Que penser de l’ambition de se tuer dans ces conditions ?
    Sans Talent a donc peur. Mais les livres que je ne lis jamais sont bien pour les Nuls, les Sans Talent !
    Un jour, on écrira un Le Suicide pour les nuls. Ainsi, même Sans Talent pourra échapper à tout ce qui le menace, et pas que lui.
    Mais serait-ce pour découvrir qu’il est Sans Courage ?

  84. Mary Preud'homme

    Je connaissais la célèbre réplique Sans dot de Molière…
    « Il s’engage à la prendre sans dot. – Sans dot? – Oui. – Ah! je ne dis plus rien. Voyez-vous, voilà une raison tout à fait convaincante ; il se faut rendre à cela. […] – Sans dot. – Vous avez raison. Voilà qui décide tout, cela s’entend. […] – Sans dot. […] – Ah! il n’y a pas de réplique à cela. […] – Sans dot. […] – Il est vrai. Cela ferme la bouche à tout, sans dot. Le moyen de résister à une raison comme celle-là? » (Molière, L’Avare, I, 5)
    On a maintenant un Sans talent à répétition sur le blog de Philippe Bilger.

  85. @ « Sans Talent »
    « Pour réussir sa sortie, que faut-il ? » Blablabla…
    Oh nom de Diou ! Nous voici avec une nouvelle baudruche qui se prend pour Nietzsche !
    C’est sûr que ce genre d’énergumène manquait sur ce blog !…
    Bienvenue dans le royaume du pet de l’esprit et de la masturbation intellectuelle nonsensique !
    Vous avez réservé une chambre dans le meilleur hôtel de la ville bien sûr ?
    Vous aurez la chambre 42. Pourquoi la 42 ? J’imagine que vous le savez.
    Pff. C’est sans fin.

  86. @ Mary Preud’homme
    Il fallait bien que ça sorte : on m’a traité de sans talent une fois de trop. Les surveillants, la police, tout le monde fait pareil.
    Si quelqu’un agresse, ils ne sont pas là, si la personne se défend, si.
    Dites-moi donc pourquoi il est bien que l’on me diabolise à répétition, qu’on me dise sans talent, et par contre, mal que je renvoie l’outrage ?
    Dites-le donc.
    Dites-moi pourquoi je ne devrais pas changer de pseudo après cela, dites-moi pourquoi je ne dois pas le répéter, et je le fais.

  87. @ Sans Talent | 02 décembre 2019 à 23:24
    Tout le monde sur ce blog a bien remarqué que vous êtes un grand tourmenté. Vous devriez prendre un peu plus de recul, être moins susceptible. Vous vous faites du mal pour rien.
    Il y a sur ce blog des gens qui vous apprécient. Pas beaucoup, certes, mais il y en a quand même quelques-uns. Ne les décevez pas.
    Ici nous sommes sur un blog. Personne ne peut vous atteindre dans votre honneur, vu que personne ne vous connaît, d’autant que vous signez vos commentaires d’un pseudo.
    Ce n’est pas moi qui vous en ferais grief puisque je fais de même et pour les mêmes raisons que vous.
    Ressaisissez-vous et reprenez votre pseudo d’origine Noblejoué car, tout à fait entre nous,« Sans Talent », c’est un peu ridicule.
    Pourquoi pas Sans Chemise, Sans Pantalon pendant que vous y êtes ?
    Allez, un petit footing dans la froidure de l’hiver et vous reviendrez parmi nous gai comme un pinson.

  88. Mary Preud'homme

    @ Noblejoué
    Comme Achille et quelques autres (sans aucun doute), il me semble que vous devriez prendre du recul par rapport à ce qui s’écrit sur ce blog et ne reflète qu’une infime partie de ce que sont, probablement, les différents intervenants dans la vraie vie.
    Acquérir un certain détachement par rapport à ce qui n’est que virtuel et vous recentrer sur des occupations et des passions qui vous apportent de vraies joies (musique, lecture, photographie, sport, fêtes de famille ou entre amis, observation de la nature, etc.)
    Et au final à l’exemple de notre hôte, vous abstenir de répondre à des anonymes qui manifestement prennent un plaisir sadique à appuyer là où ils ont remarqué que ça vous faisait mal.

  89. La cérémonie était superbe et grandiose, Elvis Presley avait eu la même avec un cortège de limousines blanches.
    La mise en place fut longue, on arrive finalement à réunir tout ce qui compte en France, tous cheveux gris et bedonnants. Un ramassis de prostates. Il ne manquait plus que Giscard, Albert Lebrun et Gaston Doumergue.
    Raffarin rigolard jouissait d’être encore au générique de la République, Bayrou, œil frisé, sourire aux lèvres lippues serrait très fort la main de Macron, histoire de prévenir les juges qui devront trancher sur son cas prochainement. Zavez compris messieurs les juges ? Charleville-Mézières ça vous tente comme prochaine mutation ?
    Alors que tout le monde se caillait les miches, apparaît Macron, sublime, manteau en cachemire, foulard Tom Ford, visage immaculé, Narcisse aux Invalides.
    Macron adore enterrer les morts, il y excelle.

  90. @ Mary Preud’homme
    « Comme Achille et quelques autres (sans aucun doute), il me semble que vous devriez prendre du recul par rapport à ce qui s’écrit sur ce blog et ne reflète qu’une infime partie de ce que sont, probablement, les différents intervenants dans la vraie vie. »
    Vous êtes gentille… Sans ironie. Parce que pour moi, peu importe ce qu’est ailleurs quelqu’un qui me nuit.
    Ici ou ailleurs, il doit être traité comme il le mérite. Je crois que c’est un truc de gens qui pardonnent, on essaie de s’imaginer que l’autre doit être bien, à un endroit ou à un autre. Ou alors, cette manière de s’identifier à l’adversaire aide à ne pas le voir en ennemi…
    Tiens ! Voulez-vous développer ce point* ? Pour moi, le pardon est vraiment quelque chose de bien étrange.
    « Acquérir un certain détachement par rapport à ce qui n’est que virtuel et vous recentrer sur des occupations et des passions qui vous apportent de vraies joies (musique, lecture, photographie, sport, fêtes de famille ou entre amis, observation de la nature, etc.) »
    Je vous rassure…
    « Et au final à l’exemple de notre hôte, vous abstenir de répondre à des anonymes qui manifestement prennent un plaisir sadique à appuyer là où ils ont remarqué que ça vous faisait mal. »
    Je n’ai pas remarqué que les patronymes se comportaient mieux. Mon pseudonyme passager m’a été inspiré par un non-masque, par exemple.
    * Il est plus facile de poser ce genre de question ici qu’ailleurs, c’est un des avantages d’Internet.
    ———————————————————
    @ Wil
    Ecoutez, vous avez le droit de vous prendre pour une outre à vin pleine d’amour de loin, les autres ont le droit de se prendre pour Nietzsche.
    Et Nietzsche se prenait pour Voltaire et écrivait « pourquoi je suis si malin ». Si à votre âge, vous n’avez pas compris que l’être humain n’est qu’une baudruche en danger d’être à plat « dépression » ou dégonflé par une autre baudruche…
    …que dire ? Ma déception : on prétend souvent que les buveurs ont une certaine sagesse.
    Là non.
    ————————————————–
    @ Achille
    « Ici nous sommes sur un blog. Personne ne peut vous atteindre dans votre honneur, vu que personne ne vous connaît »
    Ce n’est pas ma conception de l’honneur. Même si ce n’est que virtuel, nous nous connaissons d’une certaine manière.
    Des imputations calomnieuses restent calomnieuses. Evidemment, mieux vaut qu’ailleurs, on ne sache pas qu’on m’impute des choses délirantes.
    Comment vous expliquer ? Internet donne l’occasion aux gens d’avoir une autre vie, virtuelle.
    Mais c’est toujours soi. Segmenter sa vie ne veut pas dire que dans une part de sa vie, une de ses personnalités qu’on met en avant soit sans honneur.
    Cette façon de voir amène des patronymes à se croire tout permis face aux pseudonymes, je gage, ce n’est jamais qu’un masque.
    Que ce soit sur Internet ou ailleurs, je ne pardonne rien. J’espère de même ne pas verser dans l’ingratitude. Il est juste de rendre à chacun son dû. Non ?
    En même temps, tout cela n’est pas bien grave. Pour ce qui n’est pas la mort ou quelque chose du même genre, parfois, je m’amuse à penser « il y a d’autres biscottes ».
    https://www.youtube.com/watch?v=ErnZEnWsFmI

  91. Mary Preud'homme

    @ Savonarole | 03 décembre 2019 à 17:43
    Merci d’avoir eu le cran de regarder ce cirque indigne de nos soldats afin de nous en faire la relation avec un humour purificateur.
    Pas le cran comme vous sans doute, en raison de ma sensibilité féminine à fleur de peau et de réminiscences d’autres deuils toujours vécus dans le silence et le recueillement ! En évocation du père, de l’époux ou du fils disparu et en communication de pensée avec toutes les familles de militaires, pompiers, policiers, notamment les enfants qui vivent aujourd’hui pareil drame !

  92. @ Savonarole | 03 décembre 2019 à 17:43
    « Alors que tout le monde se caillait les miches, apparaît Macron, sublime, manteau en cachemire, foulard Tom Ford, visage immaculé, Narcisse aux Invalides.
    Macron adore enterrer les morts, il y excelle. »
    Dommage…
    « Vous avez un réel talent de plume » dixit Charoulet.
    Qu’auriez-vous écrit si ces événements s’étaient passés sous Giscard, sous Chirac, ou sous Sarkozy et la cérémonie présidée par eux ?
    Et si Macron avait été absent pour une raison légitime, médicale ou autre, la cérémonie présidée alors par le Premier Ministre, on aurait quoi ? « arrogance, mépris des Français, insulte à l’armée, crachat aux familles » ?
    Allons, allons, vous n’avez pas écrit ça…
    C’est Nebout ?

  93. @ Mary Preud’homme
    « Acquérir un certain détachement par rapport à ce qui n’est que virtuel et vous recentrer sur des occupations et des passions qui vous apportent de vraies joies (musique, lecture, photographie, sport, fêtes de famille ou entre amis, observation de la nature, etc.) »
    C’est bien ça comme conseil ! Ça fait illusion pour remplir votre vide intérieur qui est la raison pour laquelle vous vous répandez comme moi sur le net et pour croire que votre vie a un sens mais la petite Mary a oublié le plus important, sans doute parce que c’est déjà fait à son âge : « faites des enfants ! ».
    Il n’y a rien de tel comme illusion pour se faire croire que la vie à un sens.
    A la fin vous crèverez seule comme tout le monde avec probablement un sentiment de terreur mélangée de résignation mais au moins vous aurez passé votre vie à vous faire des illusions de grandeur et d’éternité en faisant des enfants qui eux-mêmes auront fait des enfants qui se demanderont entre deux larmes de crocodile combien vous laissez sur votre compte en banque et combien ils vont toucher.
    Vous aurez vécu une vie « accomplie ». C’est déjà ça.

  94. @ Deviro | 03 décembre 2019 à 20:12
    Salut Deviro.
    Cette cérémonie m’a écœuré, et Mary semble approuver, un Barnum à deux doigts d’élections et à deux jours d’une grève générale, et le silence de Bilger qui nous amuse avec Elie Semoun.
    On nous prend ici pour des glands.

  95. Mary Preud'homme

    @ Wil | 03 décembre 2019 à 21:21
    En définitive vous avez l’alcool mauvais !
    Quant à m’apprendre quand et comment je vais mourir et ce que je vais laisser à ma descendance, y compris sur mon compte en banque, vous êtes très fort, voire devin car je l’ignore moi-même.
    Je sais en revanche que tout l’amour que j’ai donné et reçu de mes proches, nul ne pourra me le reprendre. Pas plus que l’on ne pourra effacer le souvenir de la vie bien remplie que je leur laisserai.
    Pour l’heure, tout ce que je puis vous dire concernant ma mort certaine comme pour nous tous, c’est que si j’ai la longévité de ma mère (qui n’est pas morte seule mais dans mes bras) il me reste encore plus de vingt ans à venir titiller ce blog.
    Etonnant non !

  96. @ Mary Preud’homme | 03 décembre 2019 à 23:08
    Certes Wil est indéchiffrable, mais un gars qui aime Stevie Ray Vaughan doit être pardonné.

  97. @ Robert Marchenoir 2 décembre 2019 à 0 h 36
    Soit vous êtes un romancier imaginatif maniant à la perfection la fiction… Soit vous êtes un visionnaire éclairé annonçant ce qui se passera dans trente ans, au train où vont les choses… Soit enfin vous êtes seulement un observateur se bornant à relater ce qui se passe ici ou là…
    Je crains, hélas, que nous nous abstenions d’admirer votre pouvoir d’imagination, et que nous devions nous borner à prendre acte de la réalité des choses… Et cela est triste, voire inquiétant !
    Bien sûr, on me rétorquera à juste titre que ce n’est pas la première fois que certains aspects de nos sociétés occidentales craquent et partent à la dérive. Mais aujourd’hui, on constate une résignation inquiétante ; et si certains s’indignent ou font mine de s’indigner, nouveaux Cassandre, on fait tout pour qu’ils prêchent dans le désert (eh oui, c’est une métaphore complètement bancale, désolé…).

  98. @ Noblejoué 2 décembre 2019 à 7 h 17
    A la fin de votre message, vous vous interrogez : « Le légal, l’illégal, le no man’s land entre les deux, il faudrait trouver un mot pour la chose »…
    Si l’on raisonne en matière de droit pénal, ce qui est illégal, c’est ce qui est prohibé par la loi (au sens matériel du terme), et ce qui est légal, c’est ce qui est autorisé, c’est-à-dire n’est pas interdit. Il y a effectivement un entre-deux : ce qui est « toléré » par la pratique. Cette notion est difficile à appréhender, car elle est atypique d’un point de vue juridique.
    Ce serait intéressant d’examiner plus avant cette notion. Je me souviens d’avoir lu avec un grand intérêt, mais il y a longtemps, un article à ce sujet dans une revue juridique. Je serais incapable de le retrouver, mais on peut sûrement obtenir çà et là d’autres analyses.
    Je serais, pour ma part, enclin à penser que cette notion de « tolérance » peut être promise à un certain avenir en matière pénale, par exemple par le recours à des interdictions non pénalement sanctionnées (dans le cadre du Code de la route, par exemple). Mais cela mérite à l’évidence une plus ample réflexion que mon petit message sur ce blog…

  99. @ Wil
    Que vous vous attaquiez à moi, passe encore. Se plaindre ou dire sa façon de voir la vie… Le premier fait faible, le second prétentieux, et cela déclenche l’attaque comme un chien a mordu quelqu’un pour lui avoir souri… Il ne faut pas être trop gentil, dans la vie, et surtout ignorer que sourire, c’est montrer ses dents, pour un animal : une menace.
    L’éthologie aide avec les bêtes, et même avec les humains, nous sommes des animaux, à la base.
    Si quelqu’un transgresse quelques règles de prudence telles que ne pas se plaindre, ne pas parler du sens du monde, connaissant les risques, il n’est peut être pas si faible que ça. Disons, assez fort pour riposter, ce que le canidé bavant sent aussi tout de suite, mais pas le commentateur glapissant, apparemment.
    En tout cas, il refuse de s’interdire son désir par la faute des rabat-joie ou de fermer la porte à l’inspiration. Certains n’ont envie de rien, pas d’idée ? Ce n’est pas étonnant après toutes les abdications qu’ils ont consenties.
    Mais vous atteignez le fond pour attaquer quelqu’un coupable de rien d’autre que d’encourager un commentateur.
    En plus en dénigrant sa vie.
    Il faut être bien vil pour décourager le bien, et bien agressif pour s’en prendre à la vie hors du blog d’une personne qui ne vous a nui en rien, et d’après ce que nous en voyons ici, coupable de rien d’autre que d’être heureuse de sa vie.
    Est-ce un crime ? Encore un tordu qui rend le mal pour le bien.
    Pour les enfants, mise au point… Si j’ai toujours dit qu’il ne fallait pas avoir d’enfant si on ne pouvait pas les assumer, je n’ai jamais désincité à en avoir quand on en était capable.
    Ce qui me semble le cas de Mary Preud’homme.
    La question de savoir si on meurt ou non seul malgré ses proches est complexe, et au vu de vos réactions, trop pour vous.
    Mais du moins, avant l’agonie, elle n’aura pas été seule.
    D’autre part, Mary Preud’homme est croyante, et me semble-t-il, point trop habitée par le doute.
    Ce qui me révulse chez trop de croyants est de vouloir imposer leurs credo, rites voire interdits aux autres.
    Mais je n’ai rien contre qu’ils pensent ne jamais être vraiment seuls à être les adorateurs, voire dans certains cas, les enfants de leur dieu.
    Donc elle a toujours son dieu.
    Il est fort possible qu’elle ait l’impression, juste ou non, je ne saurais dire si un tel être existe pour commencer, de le rejoindre au moment crucial.
    Ce serait toujours mieux que d’appeler des parents qui ne vous aimaient pas. Un paradis, un enfer.
    Tous les enfants ne rêvent pas du compte en banque de leurs parents. C’est souvent le fait de ceux qui ne les aiment pas.
    A ce propos, moins contre cela d’ailleurs que pour permettre à sa descendance de mieux vivre et diminuer les impôts de la succession, il est bien de faire une donation partage.
    Toutefois, les parents doivent garder assez d’argent pour vivre… Parfois, certains se dépouillent sans que leurs enfants ne songent à assumer leurs parents.
    Il y a des ingrats… Il y a aussi des gens qui ne regrettent pas leurs parents parce qu’ils n’en valent pas la peine.
    Il existe aussi des malheureux aimant, appelant jusqu’à leur lit de mort des parents qui ne les ont jamais aimés. Ce n’est même pas mourir seul, c’est mourir en revivant le rejet d’autrefois.
    Atroce, non ? Qui n’a pas été aimé en porte la croix toute sa vie… Que les gens qui n’aiment pas, ou du moins, qui n’aiment que leur conjoint, n’aient pas d’enfant.
    Tous les riches ne se déchirent pas les héritages, et des gens moins aisés peuvent se disputer car l’un a eu droit a des études, l’autre non, l’un a eu droit a la présence de ses parents, l’autre a été exilé en colonie de vacances ou en pension.
    Bref, certains sont destinés à être malheureux, et d’autres, heureux, ce qui semble le cas de Mary Preud’homme, surtout si on ne la programme pas à croire qu’elle mourra seule.
    Enfin, là c’est plus à elle qu’à vous que je m’adresse, rappelez-vous toujours l’amour de vos parents, de votre mari, de vos enfants, de votre dieu, et vous êtes noble et pensez du bien de la noblesse, je crois ? Donc de votre lignée. Songez à la police ou la gendarmerie, je ne sais plus, enfin, tout ce qui donne sens et chaleur à votre vie.

  100. @ Alain MEYET | 04 décembre 2019 à 03:37
    D’abord, je regrette que vous n’ayez pas votre article : pour le lire, bien sûr, mais surtout pour vous.
    Je regrette de ne pas avoir certains livres si vous saviez !
    Avec mon mauvais esprit, je trouve que l’entre-deux est plus fait d’intolérance que de tolérance, plus fait de confusion et d’arbitraire que d’autre chose.
    Je lis sans fin en quoi on essaie sans y parvenir de définir les bonnes mœurs, déjà. Et il y a le cas décrit par Robert Marchenoir de gens n’ayant rien fait d’illégal convoqués – cela étant laissé à l’arbitraire non même du magistrat mais de la force publique.
    « Je serais, pour ma part, enclin à penser que cette notion de « tolérance » peut être promise à un certain avenir en matière pénale, par exemple par le recours à des interdictions non pénalement sanctionnées (dans le cadre du Code de la route, par exemple). Mais cela mérite à l’évidence une plus ample réflexion que mon petit message sur ce blog… »
    Je ne sais pas ce qu’en penseraient les autres, mais rien n’est jamais trop long qui développe des idées en valant la peine !

  101. Comme le laisse entendre Noblejoué (son message du 4 décembre 2019 à 12 h 46), la loi et la morale, la légalité et les bonnes moeurs n’ont jamais fait bon ménage. Le doyen Jean Carbonnier a su, en son temps, l’illustrer à différentes reprises…
    Nous en avons eu un bon exemple avec cette « affaire » qui a concerné François de Rugy et les homards qu’il faisait servir à l’hôtel de Lassay. La morale, ou plutôt en ce cas la bienséance, telle qu’édictée par certains médias, ont rapidement réglé cette affaire. Pourtant, si le droit n’a certes pas forcément pour tâche d’accompagner chacun dans tous ses actes du quotidien, c’est bien au droit qu’il doit être fait appel lorsque surgit un problème, un différend ; sinon, c’est le retour à la force, à la violence, et en l’occurrence on a pu assister à la violence des médias (pas des citoyens, a priori), à laquelle l’ancien président de l’Assemblée nationale a préféré succomber.
    Et pourtant, officiellement, autrement dit conformément au droit, ces jolis crustacés ne sont pas, contrairement au caviar, considérés comme des produits de luxe ! Ils bénéficient en effet du taux réduit de la TVA à 5,5 %, au titre des produits (de première nécessité) destinés à l’alimentation humaine, comme les haricots verts et les poires Williams (cf. Code général des impôts, articles 278 et 278-0 bis-A). M. de Rugy avait ainsi de quoi se défendre, et c’était sûrement l’occasion rêvée pour remettre en cause ce taux réduit. Mais non, on a préféré éructer contre lui et ne pas réagir contre une disposition fiscale pourtant de nature à poser problème…
    Gérard de Nerval, pour sa part, avait peut-être trouvé la bonne solution, quand il lui arriva de promener en laisse, au Palais-Royal, un homard vivant. M. de Rugy aurait dû l’imiter, devant le Palais-Bourbon… Mais nos hommes et femmes politiques manquent désormais sacrément de culture, de répartie et d’humour. J’imagine ainsi tout à fait François Mitterrand, s’il s’était trouvé dans la même situation que François de Rugy, reprendre à son compte les propos tenus alors par Nerval : « J’ai le goût des homards, qui sont tranquilles, sérieux, savent les secrets de la mer, n’aboient pas… », et il aurait ajouté, mais à voix si basse que ce serait passé inaperçu : « et je vous emm… ! ».

  102. @ Noblejoué
    Ah ! aïe ! aïe ! aïe !… Que dire ?…
    Ma pov’ Noblejoué… Bon, c’est ma faute aussi, j’ai ouvert la boîte de Pandore et tout s’est déversé n’importe comment, comme souvent.
    On va essayer de résumer très simplement.
    – Je ne savais que « Sans talent » était Noblejoué. On se demande pourquoi vous changez de pseudo. Vous croyez que ça va changer votre vie ? qui ne va apparemment pas bien ? Non, ça ne changera rien. Désolé.
    -Les conseils de Mary sont débiles.
    Je sais Noble. Depuis le temps que je vous lis, vous avez un besoin pire que le mien de vous exprimer. Et c’est bien, il faut s’exprimer dans la vie mais je suis désolé de vous le dire, vous bavassez pour ne rien dire. Je vous l’ai déjà dit.
    Vous avez fait 60 lignes à la louche pour dire qu’il y a des gens heureux et des gens malheureux.
    Je n’ai même pas tout lu parce que dès le début ça n’a pas d’intérêt.
    Je vois que vous n’avez pas l’air bien et j’espère que ça ira mieux mais c’est pas en vous répandant sur bilger.com ou ailleurs sur le Net que ça ira mieux, désolé. Sinon, ça ferait longtemps que j’aurais arrêté de boire et que je passerais tous les jours à la TV chez Hanouna et Ruquier grâce à un bouquin à mon nom que Mme Bilger aurait écrit pour moi parce que je ne sais pas écrire pour dire que le blog de son mari m’a sauvé de l’alcool et de toutes mes autres addictions, malheureusement, ce n’est pas le cas, la preuve.
    Noblejoué, vous ne trouverez pas ce que vous cherchez sur le Net. Cherchez-le en vous et faites comme moi, essayez de vous accepter tel que vous êtes et acceptez-vous tel que vous êtes et faites avec.

  103. @ Wil
    « Je ne savais que « Sans talent » était Noblejoué. On se demande pourquoi vous changez de pseudo. Vous croyez que ça va changer votre vie ? qui ne va apparemment pas bien ? Non, ça ne changera rien. Désolé »
    Que ce soit moi ou une autre personne ne change rien ; vous n’aviez aucune raison d’attaquer.
    Il ne s’agit pas de « changer la vie » mais de retournement du stigmate. Vous êtes toujours à côté, comme pour la baudruche, la belle affaire, nous sommes tous des baudruches.
    Pourquoi je dois écrire long ? Parce qu’il faut expliquer, souvent de l’élémentaire, je ne peux pas parler à demi-mot aux gens, étant donné que, visiblement, à la base, ils ne savent pas les choses les plus élémentaires.
    Est-ce que je suis pour autant un puits de science ?
    Contrairement à tant de gens, je ne l’ai jamais laissé entendre. Mais quand quelque puits s’avance, je lui demande son eau. Mais c’est dangereux.
    Figurez-vous qu’ici un puits crache de l’eau empoisonné, quand ça lui chante. Un puits parano prétendant que je salis son eau. Il n’y a pas que la belle femme coquette vous renvoyant alors qu’elle essaie de séduire, il y a les puits, elle est pas belle ma science, et mes recherches, hein ? Si, répond-on…
    Oui, eh bien, dégage, tu m’as jeté des saletés dans ma belle eau, et d’ailleurs, tu es une espèce d’intouchable, de sans talent, d’où le changement de nom. J’estime qu’il ne faut pas laisser passer de tels abus sans les reprendre, j’aurais pu changer de pseudo pour « diabolisé », aussi.
    « Vous avez fait 60 lignes à la louche pour dire qu’il y a des gens heureux et des gens malheureux. »
    Non. Je pense que même vous pouvez comprendre ça. Pour défendre les malheureux et pour défendre Mary Preud’homme, pour que vous ne gâchiez pas son bonheur.
    Car on comprend le malheur par le bonheur et le bonheur par le malheur.
    Soixante lignes pour expliquer les mécanismes du bonheur, du malheur, et combien vous avez tort de vous attaquer à des gens qui ne nuisent pas à leurs prochains ?
    C’est du concentré.
    « Les conseils de Mary sont débiles. »
    C’est drôle, j’ai beau écrire trop long, paraît-il, expliquer, vous ne comprenez pas.
    Je ne vais pas dire ce qu’il y a à retenir ou pas de ses conseils, cela n’éclairerait pas le reste.
    C’est l’intention qui compte, elle a voulu bien faire, et je lui en sais gré. Et vous, qui ne proposez rien du tout et d’ailleurs, je ne vous le demande pas, n’avez pas tant de bonne volonté.
    Je ne me permets de contredire à la bonne volonté que quand le résultat risque d’être catastrophique.
    Dire à des gens ayant de graves problèmes d’avoir des enfants, par exemple. Cela aggravera les leurs et condamnera leurs enfants.
    Par définition, toute personne écrivant a besoin de s’exprimer.
    « Noblejoué, vous ne trouverez pas ce que vous cherchez sur le Net. Cherchez-le en vous et faites comme moi, essayez de vous accepter tel que vous êtes et acceptez-vous tel que vous êtes et faites avec. »
    Je ne cherche pas le bonheur sur le Net, ni le malheur d’ailleurs, vous faites la même erreur que Mary Preud’homme, c’est un divertissement, mais pour autant, je n’aime pas qu’on me le gâche… Je crois que vous êtes malheureux entre autres parce que vous cherchez trop le bonheur, ce qui fait que vous êtes déçu, et devez boire pour masquer ça.
    Mais la souffrance est toujours là, et comme trop de gens, elle vous pousse à l’agression. Je préfère souffrir que d’adopter ce genre de comportement, mais en vérité, je sais parfaitement comment ne pas souffrir. Qui voudrait vous ressembler ? Pour moi, le vin est pour être joyeux un moment, il ne donne pas l’ataraxie de longues heures.
    Ce qui le fait, c’est l’opium.
    Comme toute personne s’intéressant à l’Asie et aux drogues, j’en connaissais les effets de façons livresques, les vrais, pas les diabolisés, puis de façon personnelle, après avoir pris des médicaments fortement opiacés pour des maux corporels affreux. Mais comme je le disais, il y a la persécution légale. D’autre part, je crains bien de devoir garder une certaine efficacité, dans un marché illégal, il serait plutôt difficile de se rencontrer entre habitués pour à leur contact apprendre, de même qu’il y a une sociabilité du vin.
    Mon but n’est pas de m’abrutir mais de disposer d’un instrument m’ôtant une angoisse que je ne veux pas confier aux antidépresseurs, souvent éteignoirs et addictifs. Le voir, c’est comme vous voir, on n’a pas envie d’imiter… S’accepter comme on est c’est aussi prendre en compte ce qu’on veut et en veut pas imiter. Votre truc, c’est boire, au-delà de la joie, jusqu’à la lie, bien je vous rappelle que vous valez mieux que la lie que vous devenez parfois à force de vous y rouler.
    Je ne fais jamais de démagogie ! Si je dis ça, c’est que, visiblement, vous êtes un mélomane. Vous me direz que tous les musiciens le sont ? Allons, allons…
    Vous avez au moins deux dieux, celui de la musique et celui du vin, vous n’êtes l’esclave d’aucun, rien ne vous oblige à vous traîner dans la lie. Ou du moins, de devenir de la lie. Comme vous l’avez dit, chacun produit du bon et du moins bon. Et le sexe ! Combien de gens se sachant pas se faire leur plaisir, dépendent des autres qu’ils ont – ou pas, d’où ressentiment envers eux. Et vous avez les jeux vidéos.
    En somme, abonné à bien des choses, vous êtes libre. Il ne s’agit pas de vous dire de faire ce qui serait hors de vous, mais vous rappeler que ce que vous avez fait de vous un libre. La lie, c’est quand on oublie la liberté que l’on porte en soi. Si j’étais démagogue, je dirais que tout le monde porte en soi, mais entre ceux qui ne s’intéressent à rien et les obsédés d’une seule chose, monothéistes du désir, je dois bien constater que certains ont laissé leur liberté quelque part, comme d’autres leur dignité. Que de bagages perdus ! Et en fait, il est bien plus difficile de s’en ressaisir que d’une valise. Allez, buvez, tout cela est beaucoup pour vous, je m’en rends compte. Je trinque en pensée, et la prochaine fois que je bois, en espérant que pour prix de l’attachement que vous avez pour l’alcool, il vous donne un peu de joie.

  104. @ Alain MEYET | 04 décembre 2019 à 22:04
    « Le doyen Jean Carbonnier »
    Hou là, cela faisait longtemps que je ne l’avais pas entendu celui-là !
    Il ne reste plus que les personnes fréquentant Assas ou Panthéon-Sorbonne pour prononcer ce nom.
    Il n’a été doyen qu’une fois dans sa vie et tout le monde par mimétisme l’appelle : le doyen Carbonnier, en plus dans les années 1950 à Poitiers, il a fini sa carrière sans être doyen de 1955 à 1975 à Assas.
    Le Conseil de la Résistance s’est tout de même posé la question de savoir s’il fallait ou non le fusiller, son attitude pendant la Seconde Guerre mondiale à enseigner comment déporter les juifs, pose problème ; le : « c’est pas moi, mais la loi, je me contente de l’enseigner aux étudiants et de leur expliquer comment l’appliquer », reste problématique ; allant jusqu’à inventer un terme : « positiviste ».
    « Je ne suis pas antisémite, je suis positiviste ; c’est le régime de Pétain qui m’a permis de l’être »
    Il disait tellement d’imbécillités avec son délire sur la psychanalyse juridique pour expliquer le droit, en allant nous jouer son truc d’ethnologie et anthropologie du droit.
    Il a su manger à tous les râteliers pour avoir une bonne carrière, il est devenu gaulliste par la suite et conseiller ministériel de 1963 à 1977 près du Garde des Sceaux. En même temps, il a eu sept gamins pour entretenir un faux mythe et une légende, en matière de carrière cela leur a bien servi à eux aussi.
    Et venir le citer sur un fil où des personnes seraient mortes pour la France, cela me paraît douteux !
    Pas étonnant qu’il ait fini à Assas, l’université d’extrême droite.

  105. Je suis désolé, Elusen, mais le doyen Carbonnier fait partie des grands juristes français. Et il ne s’agit pas simplement de mon opinion, forcément fragile et contestable.
    Jean Carbonnier (1908-2003) est l’un des (rares) juristes français ayant une notice dans le Petit Larousse ; il est notamment fait mention de son ouvrage « Flexible droit ». C’est aussi le cas de Maurice Duverger (1917-2014), grand spécialiste de sociologie politique (mais je pressens ce que vous allez en dire !). Ou encore de Georges Vedel (1910-2002), de l’Académie française, doyen lui aussi (ouf ! il va nous sauver, lui !…). Au total, il y a une petite dizaine de juristes dans le Petit Larousse, seul Robert Badinter étant encore en vie (contrairement à ce que j’ai pu lire, Mireille Delmas-Marty n’y est pas encore entrée).

  106. @ Alain MEYET | 11 décembre 2019 à 00:44
    « le doyen Carbonnier »
    Le Larousse est un dictionnaire d’une entreprise privée, si c’est cela la référence, ouais…
    Vladimir Poutine est lui aussi dans le Larousse. Il y a un paquet de tueurs et génocidaires dans le Larousse, nous allons peut-être nous calmer là-dessus.
    Il a perdu son titre de doyen, dès l’instant où il a cessé de l’être, or les vingt dernières années de sa carrière il n’était plus doyen. Il n’a été doyen que cinq ans, si j’ai bonne mémoire, dans les années 1950, faut arrêter cette idolâtrie.
    Le droit n’est pas une science, il n’a rien apporté au droit, ni à l’humanité, ni fait aucune découverte.
    Cela ne retire rien que comme Pétain également dans le Larousse, il ait eu une attitude problématique pendant l’Occupation, la théorie des antisémites : « je suis positiviste ».
    Parce qu’en plus il y aurait du droit négatif, neutre, transgenre ?!

  107. Pour répondre, un peu tardivement, à Elusen (son message du 11 décembre 2019, à 7 h 27)…
    Effectivement, les dictionnaires d’usage courant (comprenant les noms propres) que sont le Petit Larousse, le Robert illustré et le Robert des noms propres, ou encore le Dictionnaire Hachette, émanent d’entreprises privées, anciennes et compétentes (le premier Petit Larousse date de 1905 !), et c’est tant mieux. Vous imaginez un dictionnaire officiel ayant pour objet non la langue française (le Dictionnaire de l’Académie française), mais les noms propres, notamment les personnalités ?!
    Le critère retenu pour qu’une personnalité entre dans ces ouvrages n’est pas la qualité de ses travaux ni ses propres qualités, ce n’est pas même la célébrité ; c’est, comme l’a souvent écrit ou dit le lexicographe Alain Rey, la « notoriété ».
    Quant à la notion de « droit positif », elle n’est pas à mettre en regard d’un droit négatif, et vous le savez fort bien. Nous sommes dans le domaine du positivisme juridique, à mettre en parallèle avec le positivisme philosophique d’Auguste Comte… ce que vous connaissez très bien aussi, j’en suis persuadé.
    S’agissant enfin de la nature du droit, mes maîtres m’ont appris que c’est à la fois une science, une technique et un art, et je le constate chaque jour. Selon les circonstances, ce sera davantage une science (cf. des cours magistraux de droit), ou plutôt une technique (cf. les procédures civile, pénale ou administrative), parfois même un art (cf. certaines conclusions historiques de commissaires du gouvernement)…

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