Faut-il dénoncer la société du commentaire ?

Une remarquable double page a été consacrée par Le Monde, sous la signature de Nicolas Truong, à la « société du commentaire », avec une approche et une analyse plus critiques que positives.

On voit bien tout ce qui aujourd’hui peut être reproché, dans l’univers médiatique, à cette surabondance du commentaire, sans certitude parfois de la réalité sur laquelle il s’appuie. Trop de légèreté et d’approximations de la part de ceux qui donnent leur avis et le sentiment que les chroniqueurs sont tenus, par une sorte d’obligation intellectuelle et d’honneur de débatteurs, de ne rien laisser passer sans qu’ils s’en mêlent. Il faut affirmer un point de vue avec d’autant plus de conviction qu’on est étranger au thème abordé, l’important étant de faire illusion. En espérant que tel ou tel contradicteur ne réduira pas à néant votre superficialité ou palliera les lacunes de votre intervention.

J’ai tenté d’échapper à ce risque, ayant une conscience aiguë du caractère limité de mon savoir, de mon monde, et de mon droit à l’ignorance. J’ai résisté autant que j’ai pu à cette tentation de dire un mot sur tout sans être légitime. Plutôt que s’afficher avec présomption, il vaut souvent mieux, par l’écoute et le dialogue, apprendre des autres.

Aussi n’ai-je jamais éprouvé une hostilité de principe à l’égard de la « société du commentaire » même si elle dépasse largement le seul champ médiatique. Pourquoi faudrait-il être réservé face à ces tendances politiques, intellectuelles et aussi médiatiques qui ne peuvent avoir pour finalité que de faire « un commentaire de la société » ?

En effet il ne me semble pas absurde de clairement distinguer le factuel et son analyse. Quand le premier est sûr, la seconde a le droit de s’autoriser plusieurs interprétations et il n’y a là rien d’ambigu ni de dangereux. Si le factuel n’est pas encore déterminé avec précision, l’analyse n’est pas condamnée à s’effacer mais à condition de prendre des précautions qui intégreront tout ce qu’on sait déjà, tout ce qu’on ne sait pas encore.

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Rien ne serait pire que d’apposer trop d’assurance sur une réalité en question de même que trop de doute sur un événement incontestable révélerait plus la faiblesse du chroniqueur que la fermeté d’une pensée.

Le commentaire a toujours trouvé grâce à mes yeux. Parce que je n’ai jamais su faire que cela. Rien ne me procure plus de plaisir intellectuel que cet exercice. Non pas que je n’aie jamais rêvé d’être un créateur, un inventeur mais il faut faire avec ce qu’on est. Il y a une sorte de bonheur intense à appréhender une réalité, à se pencher sur une substance extérieure à soi pour éclairer et élucider l’une et l’autre et, par son commentaire, ajouter à la connaissance de beaucoup.

Pour que la société du commentaire sur les plateaux de télévision ne vire pas à sa caricature – un peu de tout sur n’importe quoi sans que rien ne garantisse la fiabilité des propos -, il est essentiel que les chroniqueurs s’imposent une déontologie stricte qui consistera à parler de ce qu’on sait, à se taire sur ce qu’on ignore, à écouter et à apprendre en tentant de faire surgir de l’échange lui-même un irremplaçable apport qui dépassera la somme des verbes singuliers.

Il est certains commentaires, pour aller jusqu’au comble de la réussite, qui sont si emplis d’empathie et de compréhension qu’ils représentent parfois une sorte de re-création. Il n’est pas nécessaire de faire référence à Alexandre Kojève expliquant Hegel. Il y a des situations politiques, des conflits sociaux et des controverses intellectuelles qui seront si bien simplifiés, décapés par le commentaire qu’ils paraîtront limpides quand ils étaient complexes.

Une vie internationale lumineusement exposée, les rapports de force entre nations brillamment enseignés, des commentaires clairvoyants sur le chaos, la fureur et l’ordre du monde.

J’entends bien que ce n’est pas à ce type de commentaire que le texte du Monde faisait référence mais plutôt à ce bavardage profus, médiatique, à cette manière de faire de rien un Himalaya, d’une réalité importante un point dérisoire.

Le président de la République avait fustigé un jour ce prurit des commentaires, ce culte de l’insignifiant. Je l’avais trouvé injuste à cette occasion comme s’il voulait dénier, au prétexte que le pouvoir agit, toute légitimité à l’analyse de la politique. Il s’agit de deux sphères radicalement séparées dont chacune a le droit de vérifier la compétence de l’autre mais qui seraient orphelines, l’une sans le commentaire qui l’aidera à agir, l’autre sans la réalité de l’action, son terreau unique.

Acceptons la société du commentaire qui, en démocratie, propose l’utile et nécessaire commentaire de la société.

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Voir les Commentaires (79)
  1. Après une nuit d’insomnie, je tombe sur le nouveau billet. Me vient en mémoire brusquement cet aphorisme d’Ernest Hemingway :
    “Il faut deux ans à l’homme pour apprendre à parler et cinquante pour apprendre à se taire.”
    Et encore, pour certains commentateurs du blog, la seconde leçon n’est pas complètement maîtrisée.
    Et me vient également le seul vers d’une poésie japonaise, que j’ai oubliée :
    « Les mots qu’on n’a pas dits sont les fleurs du silence. »
    J’ai été très critique envers les commentateurs officiels, en particulier ceux des chaînes d’infos en continu, mais je dois avouer que depuis quelque temps, je suis plus indulgent à leur égard.
    Payés pour parler, ils parlent.
    C’est un métier de parler pour ne rien dire, ou de répéter des lieux communs. Un métier difficile qui était enseigné en option dans feu l’ENA, c’était l’option ENB, École Nationale des Bavards.
    Une option que nos dirigeants ont tous, sans exception, choisie en fin de cycle de l’ENA.
    Commenter l’actualité, dire ce qu’il faut faire, ce qu’on fera demain, plus tard, bien plus tard, c’est devenu la spécialité des présidents.
    Telle la rumeur qui se répand en s’amplifiant, cette mauvaise manie a commencé assez tôt, elle s’est insinuée avec Sarkozy, mais c’est avec Hollande qu’elle est devenue la marque de nos présidents.
    Cet homme avait l’art de commenter ce qu’il ne faisait pas et qu’il devait faire.
    Et s’il est vrai que les platitudes des commentateurs télé sont assommantes, que dire de celles de Hollande, bien tournées, remarquablement explicitées.
    Elles avaient le mérite de laisser à la postérité quelques aphorismes qui resteront, comme le fameux : « Ça ne coûte rien, c’est l’État qui paye ».
    Mais le meilleur commentateur à ce jour reste Emmanuel Macron qui va droit à l’essentiel, justement là on ne l’attend pas, et où lui-même ignore où il est.
    C’est le sublissime « Nous sommes en guerre », oubliant d’ajouter, nous n’avons pas les armes, masques, vaccins, mais s’empressant d’ajouter l’Europe pourvoira à tous nos besoins, comme le Bon Dieu pourvoie aux petits oiseaux, si on en croit François… d’Assise, le vrai.
    On sait que les petits oiseaux sont de moins en moins nombreux, en voie de disparition, et les pensionnaires d’Ehpad également.
    Une dernière remarque, brève, pour laisser les fleurs du silence s’épanouir.
    Le rôle d’un président est-il vraiment de commenter son inaction, ses impuissances, ses rêves inachevés d’une Europe fédérale ridiculisée par le moindre Turc ?

  2. « Trop de légèreté et d’approximations de la part de ceux qui donnent leur avis et le sentiment que les chroniqueurs sont tenus, par une sorte d’obligation intellectuelle et d’honneur de débatteurs, de ne rien laisser passer sans qu’ils s’en mêlent. »
    La société du commentaire a toujours existé. Simplement avant l’avènement du numérique, elle se localisait au Café du Commerce ou en bas des immeubles. Aujourd’hui elle se retrouve sur les plateaux télé, les réseaux sociaux et les blogs.
    Le niveau est sensiblement le même. Les idées aussi, chacun déballe ses certitudes sans vraiment écouter les arguments des invités qui lui font face.
    Certes les chaînes savent choisir les « bons clients », ce genre de personnalités que l’on déteste cordialement pour leurs propos provocants et leur vulgarité qui fait grimper l’audimat.
    Ce qui est remarquable aussi avec les chaînes d’info continue c’est qu’elles sont capables de parler pendant des heures d’un événement dont elles n’ont pratiquement aucun élément. Nous avons pu le voir pas plus tard qu’hier avec le règlement de comptes qui s’est tenu devant un hôpital et qui a fait un mort et une blessée grave.
    Et que chacun y va de son avis péremptoire, de son indignation vertueuse, de son émotion moraliste et ceci pendant toute l’après-midi !
    Maintenant que les élections approchent – les régionales en juin prochain, mais aussi et surtout la présidentielle en mai 2022 – les politiques commencent à se manifester. Comme Benoît Hamon que l’on n’a pas entendu pendant trois ans et qui soudain se rappelle à notre mauvais souvenir.
    Faut-il dénoncer la société du commentaire ? C’est inutile elle s’en charge très bien elle-même par ses petites délations quotidiennes.
    On se croirait revenu au temps du Maréchal.

  3. @ Tipaza
    « Mais le meilleur commentateur à ce jour reste Emmanuel Macron qui va droit à l’essentiel, justement là on ne l’attend pas, et où lui-même ignore où il est. »
    En quelque sorte il fait là du François Hollande qui mettait en scène, à la façon d’un présentateur TV, les conséquences de sa propre incurie et de sa propre incompétence après des massacres épouvantables causés par un islamisme que lui et les siens ont laissé proliférer en France.

  4. « …ayant une conscience aiguë du caractère limité de mon savoir… » (PB) 
    Eh bien, si vous pensez que vous êtes limité en savoir, que devrions-nous dire tous ici, ne soyez pas modeste.
    Moi je me limiterai à mon savoir extrêmement limité qui me suffit amplement pour analyser sans limites, brut de décoffrage, toute l’actu et ses faits divers illimités variés et avariés.
    Juste une petite fable pour illustrer, sans avoir besoin d’un savoir illimité, la débilité et les tares de l’islamogauchisme, celle du noir de gauche homo qui s’adresse avec arrogance, suffisance et mépris à un blanc de droite hétéro honteux et confus :
    Le noir : je suis noir !
    Le blanc : c’est cool !
    Le blanc : je suis blanc !
    Le noir : raciste !
    Le noir : je suis de gauche !
    Le blanc : c’est cool !
    Le blanc : je suis de droite !
    Le noir : fasciste !
    Le noir : je suis homo !
    Le blanc : c’est cool !
    Le blanc : je suis hétéro !
    Le noir : homophobe !
    Voilà c’est tout pour aujourd’hui, ma modestie de blanc de souche catho de droite hétéro facho homophobe ni honteux, ni confus et fier de l’être me perdra.

  5. @ Tipaza
    « Le rôle d’un président est-il vraiment de commenter son inaction, ses impuissances, ses rêves inachevés d’une Europe fédérale ridiculisée par le moindre Turc ? »
    Non ! En principe, ce rôle devrait échoir à une presse qui soit libre, indépendante, neutre. Et on peut rêver… Éditoriale ! Seulement voilà, les vrais éditorialistes ont disparu, laissant la place à de vulgaires scribouillards mercenaires qui conchient là où on leur dit de conchier et rétribués pour ce faire par des patrons de presse avides de subventions publiques, autant que de se ménager les indulgences du régime en place. Idem pour les… « présentateurs-vedettes ». (Ça rime avec oreillette…)
    Et c’est sans doute la raison pour laquelle, à la faveur du numérique, notre société a vu émerger des hordes de commentateurs tous azimuts, qui expriment les certitudes qu’on leur reproche, mais également et surtout… de plus en plus d’interrogations, voire de doutes. Ces derniers, précisément, seront impitoyablement traités d’ignorants ou pire : de complotistes. Ce qui visiblement ne les (nous) impressionne même pas. Et c’est très bien ainsi !

  6. Marc Ghinsberg

    Le commentaire est utile dès lors qu’il respecte un certain nombre de règles.
    La première étant de s’appliquer à des faits réels, de s’appuyer sur des informations recoupées, de reposer sur des sources vérifiées, bref de respecter les règles élémentaires du journalisme.
    La deuxième exige de la part du commentateur un minimum de connaissances sur le sujet traité. Cela évitera les contre-vérités proférées avec une autorité directement proportionnelle à l’incompétence du spécialiste auto-proclamé.
    La troisième suppose une rigueur intellectuelle du commentateur qui doit se soumettre au principe de non contradiction. Combien de commentateurs sont capables de défendre à quelques jours d’intervalle des positions radicalement différentes. Certes, on a le droit de changer d’opinion, on a le droit de se tromper. Encore faut-il le reconnaître et l’expliquer. Trop souvent les changements de jugements sont dus aux variations de l’humeur du commentateur ou à une analyse initiale superficielle. Certains justifient leurs fluctuations par la revendication de pouvoir exprimer leur subjectivité. Soit, mais on prendra leurs jugements souvent péremptoires comme incertains par définition et provisoires par nature.
    Enfin, et cette énumération n’est évidemment pas exhaustive, le commentateur doit dire d’où il parle. J’illustrerai ce propos à partir de l’exemple du professeur Philippe Juvin chef du service des urgences à l’hôpital Georges Pompidou, maire de la Garenne-Colombes, qui ne cache pas être candidat à la candidature LR pour la prochaine présidentielle. Souvent sollicité pour donner son avis sur la pandémie, outre que comme beaucoup il se soit régulièrement contredit, son commentaire de médecin avait manifestement pour but de critiquer systématiquement l’action du gouvernement. Interrogé en tant qu’expert médical, il répondait en tant que militant LR.
    Un certain nombre de commentateurs sont utiles au débat par leur puissance d’analyse et la connaissance des sujets abordés, je citerai par exemple Alain Finkielkraut et Caroline Fourest.
    D’autres, les plus nombreux, sont suffisants mais pas nécessaires. Ils se reconnaîtront.

  7. « Le besoin de parler n’empêche pas seulement d’écouter mais de voir » (Marcel Proust)
    Cela pourrait s’appliquer à l’ensemble des plateaux télé.
    À ceux qui comprennent, peu de mots suffisent. Hélas, beaucoup de grands parleurs…

  8. Chacun va y aller de sa justification personnelle, laissant les fleurs du silence à l’autre, fût-il Turc, s’humiliant au déni de soi-même qu’une France auto-détruite dans les incompréhensions de sa révolution estampille du sceau du roi c’est moi, et bla et bla, et reblabla, courant aux abîmes des divisions qui éparpillent jusqu’au cerveau des citoyens interprétant chacun le sultan au bac à sable des dominations obsolètes, à la merci du moindre trône ou du petit canapé, se disputant la coiffe à corne de bison pour investir tous les Capitole, à détruire la vérité au nom de la liberté.
    La démocratie balbutie les virtualités de la parole qui pourtant ne s’en laisse pas conter, je n’ai pas dit compter, en sa capacité unique à s’incarner aux corps qui savent écouter, et n’ont pas besoin d’être d’accord pour s’entendre, autant dire se respecter.
    Car oui, conter n’est pas compter, comme le dit une rabbine qui sait ce que veut dire incarner comme les réseaux savent désincarner, immolant textes et poètes à leurs sacralités, donnant à oublier que les humains matérialisent leurs rêves en racontant des histoires à se réveiller debout, enfin libres et capables d’aimer, accédant à la résurrection des corps de l’Esprit qui seul a su vaincre la mort.
    « Et comme la tension des cordes pincées
    sur la gigue et la harpe fait un cliquetis
    pour qui à la musique est étranger,
    émanant des lumières qu’alors je vis,
    une mélodie envahissait la croix
    et, sans connaître l’hymne, je fus ravi.
    C’étaient bien sûr des louanges, pour moi,
    car je percevais : « Ressuscite » et « Vaincs »
    comme lorsqu’on entend mais ne comprend pas. »
    Chant XIV du « Paradis » de La Divine Comédie de Dante

  9. Les innombrables débats qui fleurissent sur les chaînes d’info sont pour l’essentiel terriblement dépourvus d’intérêt ou alors il faut les regarder comme jadis l’on se rendait à Guignol pour s’esclaffer devant les contorsions des marionnettes et leurs dialogues manichéens.
    Comme devant le théâtre miniature de notre enfance, nous connaissons par avance le contenu des réparties, et les opinions des uns et des autres se devinent aux mines enjouées ou défaites. Il y a le Barbier sentencieux, le Zéribi racaille marseillaise donneuse de leçons, la Lévy et sa voix de poissonnière, la Pina rêvant d’être le porte-parole officiel de l’Elysée, le Duhamel qui garde la grotte de l’audiovisuel depuis 1970, il y a…
    Et puis parfois, une pépite ou deux comme sur CNews avec Christine Kelly et sa bande qui éclairent l’actualité avec talent et humour.
    Mais malheureusement ces exceptions ne cachent pas la triste réalité: verbiage, déclaration à l’emporte-pièce de la part des « toutologues » de service qui se couvrent de ridicule dès qu’ils sortent du champ de leur expertise.
    Sur Twitter, je m’étais étonné auprès d’un prof de fac spécialiste de l’histoire politique qui squatte les plateaux de télé plus qu’à l’envi, alors qu’il était intervenu sur l’islam sans en connaître les ressorts. Sa réponse fut confondante de naïveté et de vanité: « Je suis invité et je ne sais pas pourquoi je refuserais » !!
    Un théâtre de marionnettes vous dis-je !

  10. hameau dans les nuages

    @ Henri AUVINET | 13 avril 2021 à 08:29
    Merci pour ce commentaire.
    C’est fou ! Le traitement a été appliqué dans un EHPAD français où certains résidents avaient la gale. Le médecin a traité à l’ivermectine. Non seulement la gale a disparu mais il n’y eut aucun cas de covid et encore moins de décès covid. Le docteur a été convoqué par le Conseil de l’Ordre.
    Il faudra bien juger à l’échelle nationale les responsables de cette mise en danger d’autrui.

  11. @ Henri AUVINET
    « Et pendant ce temps-là nos « zélites » ne cessent de taper sur quiconque oserait dire « changez de cap et essayez autre chose ». »
    Votre lien me semble cassé. Je ne peux donc pas prendre connaissance du propos qu’il contient.
    Quand on prétend contredire des gens sur des sujets scientifiques, il y a quelques règles claires à respecter avant de prétendre avoir quelque chose de pertinent à dire.
    La première de ces règles, c’est comprendre quel est l’état du savoir actuel à ce sujet. Dans le cas de l’ivermectine, cela signifie, a minima, comprendre quelles sont les règles méthodologiques qui permettent de considérer un médicament comme efficace et sûr, et quelles sont les règles qui permettent d’affirmer qu’un médicament doit être administré plutôt qu’un autre.
    Êtes-vous capable de nous expliquer les règles de base qui gouvernent l’autorisation des médicaments, et spécifiquement celles qui s’appliquent dans un contexte de pandémie avec un nouveau virus ?
    « Suite à de récents articles dans les médias et suite à de récentes publications scientifiques sur l’utilisation de l’ivermectine, l’agence européenne du médicament a examiné les dernières données probantes publiées issues d’études en laboratoire, d’études observationnelles, d’essais cliniques et de méta-analyses. Des études en laboratoire ont montré que l’ivermectine pouvait bloquer la réplication du SRAS-CoV-2 (le virus responsable du COVID-19), mais à des concentrations d’ivermectine beaucoup plus élevées que celles obtenues avec les doses actuellement autorisées. Les résultats des études cliniques sont équivoques, certaines études ne montrant aucun bénéfice et d’autres rapportant un putatif bénéfice. La plupart des études examinées par l’agence européenne du médicament étaient faiblement échantillonnées et souffraient de limitations méthodologiques supplémentaires, notamment de directives posologiques différentes et de l’utilisation concomitantes d’autres médicaments. L’agence européenne du médicament a donc conclu que les données probantes actuellement disponibles ne sont pas suffisantes pour cautionner l’utilisation de l’ivermectine dans COVID-19 en dehors du cadre d’essais cliniques. » — Agence Européenne du Médicament, 22 mars 2021.
    Personnellement, je m’attendrais à avoir beaucoup plus de précisions qu’un simple communiqué de presse: ce n’est pas ainsi qu’on convainc les gens. Mais, quoi qu’il en soit, l’agence européenne vous délivre les principales objections qu’elle a en ce qui concerne l’utilisation de l’ivermectine.
    Je vais vous reformuler cet extrait du communiqué de l’agence européenne en un langage un peu simple, direct et néanmoins plus châtié que celui que j’emploierais spontanément sur ce type de question:
    « Il y en a quand même qui sont culottés de pondre des informations médicales fallacieuses et incomplètes dans les médias en gonflant des études scientifiques parcellaires… Déjà, une étude qui n’échantillonne que deux pelés et trois tondus ne peut pas être généralisable. En plus c’est un innommable fatras que nous ne pouvons pas démêler: quand on met des doses diverses et variées d’ivermectine dans différentes études et qu’en plus on nous fait des cocktails de cachetons, forcément que les études deviennent contradictoires, difficilement comparables et difficilement interprétables ! On veut bien faire un effort d’analyse, mais faut quand même pas pousser mémé dans les orties… Maintenant, oui, l’ivermectine peut bloquer la réplication du coronavirus. Mais il faut y mettre une telle dose que ce n’est pas autorisé pour de bonnes raisons: on ne soigne pas le coronavirus comme on exorcise en prescrivant deux caisses de Baygon Vert en spray. »
    Je pense que cela clarifie un peu la question…

  12. Robert Marchenoir

    Ce qui me frappe, c’est la mauvaise qualité du commentaire. Il y a une nouvelle catégorie de tribunes, d’éditoriaux, d’articles d’opinion qui a émergé, que l’on trouve dans des médias, disons, d’un certain niveau, et qui est franchement écrite avec les pieds.
    Il s’agit clairement d’une contamination des médias supposés nobles par les blogs de mauvaise qualité. C’est toujours le même style abominable qui est à l’œuvre : ampoulé, pompeux, vociférant, répétitif, bourré d’adjectifs et de prétention, il est aussi insupportable dans sa forme que dénué de substance.
    Ce sont des gens qui ne disent, littéralement, rien. Mais qui prennent beaucoup de temps pour le dire.
    On avait les indignés de gauche, on a désormais les indignés de droite. Car je parle du commentaire de droite… Des types qui ne descendent jamais de cheval, qui sont illisibles, et qui disent la même chose que des milliers de personnes avant eux.

  13. Julien WEINZAEPFLEN

    Substituons en effet « le commentaire de la société » à « la société du commentaire ». J’aime la simplicité de votre aveu: « Le commentaire a toujours trouvé grâce à mes yeux. Parce que je n’ai jamais su faire que cela. » Je le contresigne en avouant à mon tour avec Jean-Sébastien Ferjou: « On s’informe aussi [et on s’exprime encore davantage] pour passer le temps. » La rédaction d’un commentaire est moins contrainte que la correction ou la mise en forme patiente d’un écrit qui vous prend toute votre énergie. Le commentaire est une espèce de divertissement et de désoeuvrement qui nuit à votre oeuvre si vous croyez qu’une oeuvre vous attend, mais « il faut faire avec ce qu’on est » et avec l’énergie qu’on a. Les artistes contemporains ont réduit l' »oeuvre » au « travail » et cette modestie est peut-être à leur honneur. Ils ne font qu' »installer » leurs efforts dans le champ d’un possible éphémère.
    J’ignorais que Guy Debord, qui fut relativement peu prolifique, avait écrit des « Commentaires » à sa « Société du spectacle ». Nicolas Truong a beau jeu de retourner le propos: « Aujourd’hui, c’est précisément le commentaire qui est devenu un spectacle. » Eh bien non. Car l’intérêt de « la Société du spectacle » est de faire toucher du doigt que « le vrai est un moment du faux ». Et pour faire la part du faux, rien de tel que le commentaire. L’oisif Guy Debord a au moins été utile à cela. Je me range derrière son panache blanc.
    Dans un monde littéraire idéal, on dirait du commentaire ce que Montaigne en disait: « Nous nous entreglosons. » Mais Montaigne ne craignait pas de se mesurer aux plus grands esprits des siècles passés. Sur l’agora du « commentaire de la société » où nous sommes de pâles figurants, nous ne faisons que commenter cette actualité où un clou chasse l’autre. C’est nous faire un mauvais procès que de nous opposer aux acteurs en démocratie représentative où nous ne faisons pas partie de la distribution. Et c’est nous faire un autre mauvais procès que de nous reprocher de réagir en 280 signes: tout d’abord, les réseaux sociaux ne donnent pas plus cher de notre message; ensuite, nous pouvons détourner la contrainte en transformant nos réactions laconiques en liens sur des billets de blog ou sur des vidéos ; et enfin, nous ne faisons que répercuter l’ancien procédé des « petites phrases », à quoi se résumait tout un long discours politique, par le choix sans discernement autre qu’immédiat d’un journaliste, aujourd’hui jaloux de se voir confisquer le monopole du ministère de la parole par ce gloseur prétendument inculte que le citoyen de l’ombre, participant de l’opinion publique que le journaliste n’est plus seul à forger en service commandé et en détenant le quatrième ou le premier pouvoir, devient de concert avec lui.
    On croyait que l’éditorialiste avait la légitimité du terrain. Mais « le terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste », comme osait le soutenir Christophe Barbier, qui n’est pas à une outrance près. Je m’amuse à entendre citer des interviewers politique connivents comme de « grands reporters ». Et je cherche en vain ces « intellectuels spécifiques » dont parlait Michel Foucault et que, jeune étudiant à la Sorbonne, je m’étonnais de ne jamais voir comparaître sur le forum médiatique, où mes professeurs auraient eu plus de légitimité que les toutologues tout-terrain.
    Je m’amuse d’un Pierre Musso qui ose écrire une « Critique des réseaux » en s’imaginant qu’il existe, sur Facebook, une « alternative entre like et no like ». Et le gars est professeur ! Et son éditeur universitaire ne lui a pas signalé qu’il devrait faire un tour sur Facebook avant d’écrire une critique de ce réseau social que manifestement il ne connaît pas ! Je m’amuse encore de voir Gérard Noiriel, qui n’a pas cru excessif de comparer Eric Zemmour à Edouard Drumont, distinguer les « intellectuels de gouvernement » des « intellectuels critiques ». J’ai toujours estimé Luc Boltanski depuis son livre sur l’engendrement, qui a fait prendre de la hauteur au débat sur « la vie » et sur l’interruption volontaire de grossesse. Je ne m’étonne pas qu’avec Jacques Rancière et quelques déconstructeurs auxquels les réactionnaires qui ne les ont pas compris reprochent d’avoir essayé de nous libérer de quelques chaînes, il mène une enquête pour analyser de quoi les réseaux sociaux sont le signe, plutôt que d’asséner leurs convictions défavorables à la démocratisation des supports (qui ne sont que des supports), comme le font Cécile Alduy et tant d’autres sémiologues, qui regrettent que le débat démocratique se soit élargi à d’autres sujets que ceux qui les intéressaient traditionnellement.
    Il y a certes, entre commenter et créer, une opposition du même genre que celle qui existe entre agir et contempler dans la vie monastique. Mais puisque tout le monde n’a pas le rang d’acteur dans la société du spectacle, oublions que la critique est aisée et l’art est difficile, croyons que nous sommes des influenceurs et jetons-nous sous les feux de la rampe du commentaire.

  14. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    À l’amateur de football que vous êtes, je voudrais dire mon agacement face à ce qu’on appelle commentaires, et qui n’est en réalité qu’un continuum sonore décrivant les actions en cours. Les rares vrais commentaires sont noyés dans cette masse de sons.
    Je coupe donc toujours le son, car il me détourne de l’action.
    Lorsque, plus jeunes, nous avions à faire un commentaire de textes, le professeur nous reprochait souvent de ne faire que de la paraphrase.
    La présence de deux commentateurs dans les rencontres de football rend le silence extrêmement rare ; or c’est ce silence qui met en valeur le commentaire qui suit.
    Même si vous ne comprenez pas l’allemand, je vous invite à suivre une rencontre en direct sur une chaîne allemande : il n’est pas rare qu’un commentateur se taise pendant une minute, pendant que le jeu se déroule. Le commentaire (et non le descriptif) qui suit n’en est que mieux écouté… et entendu.
    P.S. j’ajoute que je suis exaspéré par la profusion de ralentis qui ne nous laisse plus un seul moment pour apprécier ce qui suit : le silence qui suit du Mozart est aussi du Mozart. Celui qui le précède aussi…

  15. Il n’est de bons commentaires que de César : courts, concis et faisant passer le faux pour le vrai, ce qui se pratique encore de nos jours, mais aussi denses et élégants, ce qui est plus rare.
    À ce propos, je me suis aperçu mes bons amis wallons citent communément, généralement après la troisième trappiste, un des passages les plus connus des Commentaires : Horum omnium fortissimi sunt Belgae, les Belges sont le peuple le plus brave de la Gaule ; mais, hélas ! en omettant la suite de la phrase : et propterea quod a cultu atque humanitate (provinciae) longissime absunt, parce qu’ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation (romaine)…

  16. Denis Monod-Broca

    Je commente, vous commentez, nous commentons… difficile d’être, ici, contre les commentaires…
    Pourquoi cependant ce sentiment que tous ces mots dits ou écrits sont vains, inutiles, sans effet sur rien ?
    J’ai ma petite idée sur la question, on va me dire que je radote, que je ne sais pas m’extraire de mes obsessions, mais je poursuis : nous ne savons plus en quoi nous croyons, alors, faute de ce point d’appui, de cette pierre de fondation de la pensée, il ne reste à chacun qu’à s’accrocher à son opinion propre et à dénigrer celles d’autrui. Ce qui ne débouche sur rien. Quand on ne croit plus en la vérité, on n’a que bien peu de chance d’aller dans sa direction.

  17. Comme souvent chez Philippe Bilger, l’inspiration première est bonne mais le diagnostic est erroné.
    Mais que veut donc dire cet inconnu du journal Le Monde ?
    En fait ce quotidien ne supporte pas l’irruption de Bolloré dans le paysage audiovisuel.
    CNews et sa galaxie Canal+, et bientôt Europe 1, on tremble pour Patrick Cohen…
    Pendant ce temps-là la presse de gauche s’effondre, Libération, les Inrockuptibles, Charlie Hebdo, l’Obs qui vire centre droit, toutes ces feuilles de chou ne sont plus lues que par des sexagénaires en mal de jeunisme, avez-vous déjà surpris un gamin de 20 ans avec ces torchons dans leur sac à dos ?
    En fait, la Gôche assiste à son effondrement, quarante ans de « Libé » et un Joffrin pathétique chez Pascal Praud.

  18. Puisque nous en sommes aux commentaires, un petit commentaire à propos de la famille Traoré et de la gestion de l’épidémie par la macronie.
    La vie comme elle va en France, une époque formidable !
    Pour être une vedette dans les médias français ou aux USA (la une de « Time »), il faut être dingue, avoir été en prison, être Noire…
    Exemple concret :
    Assa Traoré, aujourd’hui, devant le tribunal de Paris: « Cinq de mes frères sont passés par la case prison, on a fait presque toutes les prisons d’Île-de-France ».
    Et elle s’en vante ! Sidérant ! Un titre de gloire, avoir été en prison et plusieurs fois si possible, c’est mieux !
    « Le délit comme alibi. La prison comme décoration. La bêtise à l’état de brute. » G-W Goldnadel
    Et avec ce palmarès, le gang Traoré est mis à l’honneur et encensé par Mélenchon et son ombre grotesque Eric Coquerel ainsi que par toute la gauche anti-française et anti-républicaine.
    Parallèlement, les Brésiliens peuvent venir en France après avoir parcouru 10 000 km mais les Français ne peuvent tirer sur leur laisse à plus de 10 km !
    Nous sommes dirigés et squattés par des frappadingues ! Une espèce en constante progression. Le progressisme !

  19. ALFRED LELEU

    Faut-il dénoncer la société du commentaire ? Mais que dire du silence (de notre hôte et d’autres) après l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé-Goudé par cette foutue CPI, au terme d’un invraisemblable procès de dix ans et sans un mot d’excuse !!
    N.B. Et notre cher président de l’époque, qui fit arrêter puis emprisonner Gbagbo par la troupe de Palasset, est toujours en liberté, lui… « Ce monde, je vous l’assure, n’est qu’une immense entreprise à se foutre du monde » (Destouches)
    Retour prochain de LG dans son pays ? #laurentgbackhome, #mandelagbo

  20. @ ALFRED LELEU
    « Faut-il dénoncer la société du commentaire ? »
    Oui, malheureusement. Parce que le bruit tue le son. La liberté d’expression ne sert qu’à peu de choses quand elle est couverte par les vociférations. Donc, oui, il faut la dénoncer. Je vous rappelle l’origine de l’expression:
    « Le problème clef pour moi, c’est l’écrasement des hiérarchies induit par la société du commentaire permanent : le sentiment que tout se vaut, que toutes les paroles sont égales, celle de quelqu’un qui n’est pas spécialiste mais a un avis sur le virus vaut la voix d’un scientifique. » — Emmanuel Macron.
    Il a malheureusement complètement raison sur ce point. Il ne s’agit pas de faire en sorte que le son se fasse silence. Mais seulement de permettre au son de l’emporter sur le bruit. De rétablir des modes de communication et de débat où le contenu l’emporte sur la vacuité.
    « Mais que dire du silence (de notre hôte et d’autres) après l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé-Goudé par cette foutue CPI, au terme d’un invraisemblable procès de dix ans et sans un mot d’excuse !! »
    On ne peut pas être à la fois au four et au moulin. Mais allez-y, faites-nous part de vos réflexions sur cet événement. Vous n’aimez pas la Cour pénale internationale ? Vous pensez qu’elle ne sert à rien ?
    ————————————————–
    @ GERARD R.
    « Ces derniers, précisément, seront impitoyablement traités d’ignorants ou pire : de complotistes. Ce qui visiblement ne les (nous) impressionne même pas. Et c’est très bien ainsi ! »
    J’ai l’impression que vous n’avez pas lu ma réponse à votre propos sur le terme de « complotisme ». Que je n’aime pas. Du tout.
    Le « complotisme », ce n’est pas « ne pas aimer le gouvernement ». C’est être hermétique à toute contradiction basée sur des faits, et ainsi s’enfermer dans sa petite vision du monde où tout fait qui la contredit provient systématiquement d’un mensonge. Ce qui est très généralement simplement faux.
    Ce terme n’est pas fait pour qualifier lesdits « complotistes » d’untermensch. Simplement pour mettre en lumière un des multiples mécanismes mentaux qui a pour effet d’empêcher les gens de voir certaines réalités, car les immunisant à la contradiction argumentée.
    ——————————————————–
    @ Henri AUVINET
    Votre lien est redevenu vivant.
    Le moment où j’ai bondi à sa lecture est le suivant:
    « Ensuite l’ANSM balaye d’un revers la demi-douzaine de méta analyses que nous avions transmis (Kory (USA), Hill (GB), Nardelli (Italie), Guillauseau (France), Bryant/Lawrie (GB), Cobos-Campos (Espagne), C19Ivermectine, Ivmeta,), au prétexte qu’elles n’ont pas fait l’objet d’une validation par un comité de lecture, et comportant des études avec des insuffisances méthodologiques. »
    Ce n’est absolument pas un prétexte. La validation par un comité de lecture n’est absolument pas suffisant. Mais est incontournable: c’est le degré zéro de validation. Une étude qui ne passe pas par l’étape d’un comité de lecture n’a pas à être considérée. Elle est peut-être vraie et rigoureuse, mais l’effort qui consiste à la faire passer par un comité de lecture pour prémâcher le travail à ces agences est absolument un prérequis. Et, si elle est rigoureuse, il n’y a pas d’excuses à ne pas la soumettre à un comité de lecture.
    « En ce qui concerne la lecture ou relecture, quelles sont les compétences des membres de l’agence s’ils n’ont pas la capacité de lire et analyser eux-mêmes ces études ? »
    Ces agences ne sont pas des instituts de recherches. Ne sont pas des universités. Ne sont pas la collaboration Cochrane. Elles doivent juger de ces études sur la base du consensus scientifique. C’est la règle, et elle est nécessaire. Le consensus scientifique, c’est, disons, une mesure bibliométrique de ce qui… justement… passe par les fourches caudines d’un comité de lecture. Et c’est… justement… le boulot des universitaires, médecins ou pas, de peupler cette littérature pour faire émerger un consensus scientifique. Pas des agences médicales. Elles sont censées en être des consommatrices.
    Une agence médicale ne remet pas en cause le consensus scientifique. C’est là le boulot des universitaires. Elle prend le consensus scientifique en l’état et vérifie si le médicament X ou Y passe sous les fourches caudines de ses critères d’efficacité et de sécurité.
    Gérard Maudrux semble faire fi du respect des règles institutionnelles mises en place pour traduire le consensus scientifique en directives applicables sur le terrain.

  21. Jusqu’ici il n’y a eu qu’un bon commentaire, celui-ci : Metsys | 13 avril 2021 à 12:15
    J’ajouterai le mien que je trouve encore préférable, mais seulement parce que je m’apprécie énormément et donc, il existe un parti pris certain et tout à fait suspect…
    Si j’avais mille vies, je perdrais moi aussi mon temps à de vains commentaires…
    Je ne sais pas pourquoi mais tout à coup j’ai une atroce migraine, oui, j’ai mal à la tête, au crâne, ce lieu tout en phosphore où siège ma pensée, une pensée parfaitement profilée pour des commentaires hors normes et hors de propos. 
    La plus grande qualité d’un commentaire étant d’être hors de propos, contrairement aux affirmations de certains, les meilleurs commentaires sont toujours hors de propos, et si vous le voulez je peux, oui, je peux, vous expliquer pourquoi ??
    Je doute que vous puissiez pénétrer tout à fait cette puissance et ce niveau renversant de commentaire du commentaire, car il faut le savoir, pénétrer un commentaire n’est pas chose aisée, que nenni, c’est même une chose ardue que le premier c*n venu imagine à sa portée.
    Et pourquoi le premier c*n venu croit pouvoir, de nos jours, commenter telle information, telle étude, tel exploit, telle découverte ? Oui, pourquoi ?
    À mon humble avis (ô humilitas !), la raison de ce délire vient de ce que des gens comme VOUS croient pouvoir comme MOI, dire ce qu’ils pensent, et cela est une erreur, c’est une erreur si grave que beaucoup d’honnêtes et illustres mais « de cujus » commentateurs se retournent chaque jour dans leur tombe à cette simple évocation !
    Il faudrait pour la bonne tenue d’une société qui fond plus vite que les neiges éternelles, que l’on mette en place un Code du Commentaire, je ne vois que cette issue à ce grave dilemme.
    Étant une personne de bon aloi, loyale, ayant un courage qui en étonne plus d’un, disposant d’une raison affûtée mieux qu’une Kusanagi-no-tsurugi, je propose ces premiers articles du CODE DES COMMENTAIRES :
    Article premier : Tout commentateur devra avoir lu Aristote et Martial, puis être vacciné plusieurs fois à l’astra per angusta.
    Article deuxième : tout commentateur devra, si c’est une commentatrice, justifier d’une action guerrière telle qu’un accouchement en bonne et due forme d’une idée féconde et exploitable dans les 24 heures suivant ledit accouchement de ladite idée.
    Article troisième : tout commentateur si c’est une femme devra avoir un joli minois et se pourvoir de son propre fauteuil à des fins qui pourraient se révéler amusantes.
    Article quatrième : tout commentateur qui ne serait pas une femme aura le pouvoir de faire exécuter tout autre commentateur qui poserait un problème de cohérence entre le commentaire et la situation commentée (si vous ne comprenez pas ce passage, vous pourriez facilement prétendre à une exécution rapide et propre de votre personne inintéressante…)
    Article cinquième : contrairement à l’affirmation de M. Ghinsberg, il n’est pas conforme aux textes non écrits d’imposer des connaissances suffisantes pour commenter, il est cependant recommander de commenter avec un aplomb qui force le respect, et qui trouble les esprits simples.
    Article sixième : l’action de commenter doit intervenir dans les deux heures qui suivent l’événement commenté, faute de respecter ce délai, la forclusion arrive suivie de la caducité, ces deux ordureries présentent l’avantage d’être d’une ambiguïté qui ouvre l’esprit des lois à l’interprétation la plus folle…
    C’est l’heure du goûter, je vous livrerai la suite de mon commentaire dans les 24 heures, sauf cas contraire…
    PS 1 : Le non-sens protège de la mort ! (cette protection est provisoire)
    PS 2 : Sapiens nihil opinatur (Ciceron De Murena)

  22. @ F68.10 | 13 avril 2021 à 15:21
    Si fait, j’avais bien lu votre prose, en guise de réponse à une réaction antérieure. Mais pour être honnête, arrivé au milieu de votre longue réplique, je ne savais plus exactement ce que vous me reprochiez d’avoir écrit. Dame ! On a les neurones qu’on peut !
    Personnellement, je pense en disposer suffisamment pour comprendre que l’étiquette de complotiste, collée à tout-va, suit fidèlement la courbe tout aussi abusive qui vous taxe de « raciste » à la moindre critique des étrangers ou de la politique d’immigration. D’ailleurs, vous admettrez que le fait d’argumenter, et même de DÉMONTRER les fondements de vos hypothèses, ne vous met pas à l’abri d’être taxé de complotiste. Je pense au Pr Raoult, entre autres… « alarmistes » qui quoi qu’ils disent, quoi qu’ils PROUVENT, n’échappent pas à l’injure tétanisante qui vise à les discréditer.
    On en arrive donc, à ce que des « scientifiques de LIDL » ou si vous préférez : de plateaux de télé, qui eux non plus, n’argumentent ni ne prouvent, osent contredire des sommités avérées. Et ce sont ceux-là qui balancent du complotiste à tout-va ? Soyons sérieux !
    Et pour répondre à votre argument selon lequel les complotistes n’argumenteraient pas, ne prouveraient rien, je vous renvoie respectueusement aux récentes déclarations-confessions d’un Véran totalement schizophrène ou dépassé, qui en somme, confirme rigoureusement toutes les déclarations les plus ahurissantes des complotistes les plus endurcis, quant à l’efficience de plus en plus hypothétique, pour ne pas écrire… sur le danger des… vaccins…
    Que vous faut-il de plus ?
    Amicalement.

  23. Xavier NEBOUT

    Il s’agit ici d’entrer dans la profondeur philosophique de la pensée française: « ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule ».
    C’est là que l’intellect supplante la raison, que la mystique plane au-dessus de la théologie, car du fond du subconscient, le plus lobotomisé veut laisser son surmoi interpellé, dire « je suis » car « je pense ».
    C’est alors que, ô gloire, si le commentateur laisse une trace dans l’Histoire en écrivant dans « le Monde », il aura, à sa dernière heure, une chance de ne pas glisser vers le fond de la poubelle.

  24. @ duvent | 13 avril 2021 à 15:50
    Bavardage, votre Aristote nous gonfle.
    Il y a plus simple, supprimer les écoles de journalisme et les instituts de communication…
    Et supplier ces retraités de cesser de nous accabler de leurs soudaines idées lumineuses.
    Olivier Duhamel, Alain Duhamel, Axel Kahn, Roland Cayrol, Serge July, Daniel Cohn-Bendit, Romain Goupil, bref, tout LCI…
    Envoyez-moi tout ça dans le Luberon au bord de leur piscine sous les oliviers.
    Comme je l’ai dit un jour « irais-je dire à la vieille Émilie qu’à son âge, il sied mal de faire la jolie ? »

  25. « Faut-il dénoncer la société du commentaire ? »
    Cher P. Bilger, arrêtons de dénoncer !
    Notre société médiatique française, à commencer par le Président Macron, passe son temps à dénoncer !
    Assez de nombrilisme verbal, de l’action !
    Travaillons, réformons, construisons et arrêtons de dénoncer tout et n’importe quoi !
    Quant aux commentaires, la plupart du temps : du vent ! Voir le meilleur exemple depuis des années : Christophe Barbier.
    Cordialement.

  26. À la société du commentaire, je préférerais dénoncer les bavardages stériles de nos autorités alors que le propre d’un chef est de décider, je dirais même que c’est son seul boulot. Or, l’absence de décision laisse un champ aux rumeurs, bavardages et commentaires largement repris, déformés et amplifiés par les réseaux sociaux et même par les dociles médias, pendant ce temps personne ne parle d’ivermectime ou du déficit abyssal.
    Notons que selon René Dosière, le gouvernement Castex serait le plus cher de la Ve République, plus 46,7 % par rapport à l’administration Edouard Philippe… Faut-il supprimer l’ENA ? vous avez deux heures pour plancher.

  27. hameau dans les nuages

    @ F68.10 | 13 avril 2021 à 15:21
    Pitié ! Arrêtez avec vos comités de lectures, d’experts de plateau ou pas !
    Il y a des vies en jeu ! Vous voulez remplir des CERFA aussi ?
    https://www.capital.fr/economie-politique/ivermectine-la-france-passe-t-elle-a-cote-dun-medicament-efficace-contre-la-covid-19-1397573
    J’hallucine ! Même pas vouloir sans études complémentaires estampillées essayer un médicament du Vidal ne produisant pas d’effets secondaires… C’est la 7e compagnie en France ou quoi ?
    https://www.youtube.com/watch?v=xy6JbZmoLls&ab_channel=JuneKtz

  28. De l’ENA à l’ICI : Institut Coranique d’Islamisation.
    Sacré Macron, dans son hystérie schizophrénique paranoïaque d’islamisation de la France, il a pensé à ce à quoi personne n’a pensé sauf moi : supprimer l’ENA, trop blanche de souche, pas assez indigéniste racialiste, pour en faire une nouvelle déchetterie sociale de futurs énarques issus des diversités des diverses cités, cassos des teucies vivrensemblistes multiethniques sa mère : l’ICI.
    Bientôt des énarques islamistes, les ICIslamistes, en djellabas babouches burqas et des tapis de prière dans les couloirs de cette nouvelle institution islamiste.
    Fallait le faire, ce Macron est un génie, les islamogauchistes sont aux anges, les mosquées, instituts et écoles coraniques vont pouvoir fleurir sans vergogne sur tout le califat hexagonal.
    « Momo ci où l’ICI ? ben ci ici l’ICI ! ti gare ton chameau là-bas, pas à côté des voitures brûlées ! »
    Les antiracistes vont-ils dénoncer mon commentaire raciste xénophobe islamophobe ?

  29. @ Achille
    « Faut-il dénoncer la société du commentaire ? C’est inutile elle s’en charge très bien elle-même par ses petites délations quotidiennes.
    On se croirait revenu au temps du Maréchal. »
    C’est peut-être même pire encore sous le régime faussement démocratique que nous subissons, gangrené de procédés exhalant des remugles du stalinisme et de ses divers avatars, ayant entériné légalement des méthodes de basse police du genre du « testing » – bonjour le franglais – consistant à faire appel à des mises en scène impliquant des provocateurs par exemple pour identifier les cas possibles de discrimination à l’embauche ou autre.
    Évoquons aussi la « chasse au racisme » pratiquée à grande échelle par des organismes stipendiés avec un argent extorqué au contribuable pour prétendre trouver des cas de racisme à partir de faits anodins interprétés de travers, ce qui finit par faire régner un climat irrespirable.
    Sans oublier la diabolisation à tout propos et hors de propos de ce qui n’entre pas dans le moule du gauchisme autoproclamé progressiste sous la marque d’infamie fantasmée que serait « l’extrême droite ».

  30. De Sartre, après que son secrétaire particulier, Jean Cau, avait viré de bord et l’avait assassiné dans une chronique au vitriol : « Cau m’enterre ! ».
    Pas mieux.

  31. @ Exilé | 13 avril 2021 à 20:16
    Ben dites donc, on est en pleine théorie du complot là. Vous ne nous feriez pas un petit coup de Calimero, par hasard ? 🙂

  32. @ hameau dans les nuages
    « Pitié ! Arrêtez avec vos comités de lectures, d’experts de plateau ou pas ! »
    Les « experts de plateau » et les « comités de lecture » ne sont pas vraiment du même acabit…
    « Il y a des vies en jeu ! »
    Très exactement.
    « Vous voulez remplir des CERFA aussi ? »
    Cela dépend pour quoi. Pour faire des études cliniques, je pense effectivement qu’il faut l’approbation de comités d’éthique. Et pas que cela prenne trois ans…
    « J’hallucine ! Même pas vouloir sans études complémentaires estampillées essayer un médicament du Vidal ne produisant pas d’effets secondaires… C’est la 7e compagnie en France ou quoi ? »
    Si le communiqué de l’agence européenne du médicament est exact, les doses d’ivermectine qui seraient nécessaires ne sont pas celles qu’on utilise habituellement. C’est-à-dire que ce ne sont pas celles pour lesquelles il n’y a « pas d’effets secondaires ».
    Je cite toutefois votre article: « Malgré les limites – caractère observationnel et absence de corrélation démontrée in vitro/in vivo -, la plausibilité est suffisante pour réaliser un essai contrôlé randomisé en cluster de prévention par IVM et MOX en EHPAD. »
    Rien n’interdit de faire des essais randomisés contrôlés et de remplir un formulaire CERFA pour commencer à l’administrer en EHPAD dans ce contexte. Je ne suis pas l’affaire de l’ivermectine de près, mais je doute que les autorités médicales aient interdit les essais randomisés contrôlés.
    Ce qui importe, c’est que cela ne soit pas en l’état administré en dehors de ces essais randomisés contrôlés. Si les résultats sont concluants, il sera administré hors essais randomisés contrôlés. C’est la logique des choses.
    Je révise toutefois un peu peu mon jugement sur les comités de lecture, compte tenu que les données viennent de pays comme l’Égypte, Iran, Inde, Bangladesh, Liban, Mexique ou la Turquie, selon votre article. L’existence de la barrière culturelle et linguistique diminue l’accessibilité aux revues spécialisées. Et augmente donc en conséquence quelque peu la crédibilité de ces études: c’est donc aussi aux Occidentaux de faire l’effort d’aller au contact des auteurs. Et donc de répliquer leurs résultats de manière fiable.
    Mais là… Maudrux délire:
    « On assiste à une dérive dans l’analyse des études scientifiques : on regarde la méthodologie mais on ne regarde pas le résultat. » — Gérard Maudrux.
    Heureusement qu’on regarde la méthodologie avant toute chose ! Sans méthodologie, le résultat ne vaut quasiment rien !
    Là aussi il délire:
    « Notez que, de la même manière, la France a refusé de refaire les études de Didier Raoult sur l’hydrochloroquine et s’en est tenu à des publications étrangères.  » — Gérard Maudrux.
    Bref. Rien que du bien classique. Mon sentiment est qu’on repart sur le même genre de sketch que l’hydroxychloroquine. Et je suis toujours surpris que les gens soient si peu précautionneux sur leurs cachetons favoris, mais par contre, sur les vaccins, ouh là là… c’est jamais assez fiable… toujours dangereux… les effets secondaires… toussa toussa. Mort de rire.
    ——————————————————
    @ GERARD R.
    « D’ailleurs, vous admettrez que le fait d’argumenter, et même de DÉMONTRER les fondements de vos hypothèses, ne vous met pas à l’abri d’être taxé de complotiste. »
    Si un péquin moyen argumente, même à tort, je refuse qu’on lui accole l’étiquette de complotiste. S’il part dans de sombres délires, il faut le lui notifier. Par le terme de complotiste, si nécessaire. Je procède habituellement différemment pour ce faire. Car oui, ce terme est parfois bel et bien utilisé à tort et à travers. Comme dans l’article que hameau dans les nuages a cité: Maudrux ne « cède » pas au complotisme. Il nourrit le complotisme. Pas pareil.
    En ce qui concerne Raoult: ce n’est pas un complotiste. C’est un charlatan. Avec son rang, il n’a pas d’excuse morale. Ce sont les supporters inconditionnels de Raoult qui soutiennent un médicament comme on soutiendrait une équipe de foot qui sont justiciables de ce qualificatif. Il faut exclure d’autres causes comme l’ignorance, la bêtise, le chauvinisme marseillais ou le je-m’en-foutisme ou l’inconscience avant de coller l’étiquette de complotiste. À mon sens.

  33. @ Achille
    « Ben dites donc, on est en pleine théorie du complot là. »
    Ce ne sont que quelques faits vérifiables, parmi d’autres.
    Mais comme ils sont dérangeants et qu’ils écornent la vision idyllique d’une France Potemkine que les hommes du Régime voudraient imposer, il est facile de recourir au joker de la « théorie du complot » pour discréditer ceux qui se contentent d’appeler un chat un chat et de dire que le roi est nu.

  34. @ sbriglia | 13 avril 2021 à 20:33
    « Cau m’enterre ! »
    On peut aussi écrire :
    Comment taire ces bavards,
    ou
    Commentaires, ces bavards.
    De la difficulté de la langue française !

  35. hameau dans les nuages

    @ F68.10 | 13 avril 2021 à 21:05
    On ne risque pas de mourir de rire.
    Les études de vos vaccins seront finalisées en… 2022 et 2023. Pour le moment l’AMM n’est que provisoire. Nous sommes véritablement les cobayes, au sens propre du terme.
    Alors demander des études complémentaires et randomisées sur un médicament qui a fait la preuve de sa non nocivité en pleine pandémie est un délire. Et la preuve de son efficacité est, si l’on s’en donnait la peine vu l’urgence, facile à faire. Ce ne sont que reculades sur reculades pour remplir le tiroir-caisse.
    Vous préférez donner du Doliprane toxique voire mortel et pourtant conseillé aux premiers symptômes ?
    Comme dit la pub Leclerc: « on marche sur la tête ».

  36. Michelle D-LEROY

    On a surtout l’impression que le Monde aimerait bien faire taire ceux qui ne sont pas de son avis et surtout ceux qui vont, par leurs commentaires, gêner leur idole pendant sa campagne électorale.
    Je rassure ces grands démocrates, eux qui cherchent par tous les moyens à interdire tout propos dissident ou simplement dérangeant sur les réseaux sociaux, avant Internet il est arrivé fréquemment que les électeurs choisissent de virer des hommes politiques.
    En 2002, par exemple, Jospin n’a pas été victime des réseaux sociaux pratiquement inexistants alors, mais de sa politique.

  37. Claude Luçon

    À Nicolas Truong écrivant :
    « À coups de polémiques et d’analyses « à chaud », experts et essayistes, journalistes et communicants sont invités à commenter en permanence l’actualité.
    Progrès démocratique ou régression idéologique ?
    C’est un bruit de fond persistant. Un brouhaha permanent. »
    Philippe complète en ajoutant : :
    « Il faut affirmer un point de vue avec d’autant plus de conviction qu’on est étranger au thème abordé, l’important étant de faire illusion. En espérant que tel ou tel contradicteur ne réduira pas à néant votre superficialité ou palliera les lacunes de votre intervention. »
    En clair : le « verbe » l’emporte sur les « faits », le dévoiement sur la réalité !
    Le corollaire hélas est que la passion l’emporte sur l’analyse et le bon sens.
    Ce qui est grave, surtout en France, c’est que le chroniqueur l’emporte sur le scientifique, une espèce en voie de disparition chez nous, forcée d’émigrer aux USA.
    Là est le vrai grand remplacement en France : les Chroniqueurs ont éliminé les Chercheurs ! Les Zemmour remplacent les Pesquet !
    C’est pourtant grâce aux scientifiques que les chroniqueurs sont devenus des célébrités !
    Sans radio et télévision ils ne seraient que des commères sur un pas de porte.
    Il est temps que les journalistes, les vrais, ceux qui se déplacent pour vivre les faits, souvent hélas à leurs risques et périls, avant de les rapporter, se rebellent.
    Ce gouvernement veut réorganiser la Justice, remplacer l’ENA par un Institut qui formerait de vrais dirigeants et organisateurs au service du pays, il est grand temps qu’il règlemente aussi le verbe avant qu’une bande d’irresponsables détruise ce pays en déformant les faits et l’Histoire : jouant sur la colonisation et le grand remplacement par exemple ! Mais aussi, autre type de chroniqueurs, une maire qui veut supprimer le rêve des enfants, un autre qui pense que le Tour de France pollue l’atmosphère !
    Quant au Covid il doit être satisfait de lui-même ! En plus du nombre encore inconnu des ses variants il a généré des milliards de mots, le Verbe est devenu un Virus des médias, a même ses propres clusters nommés BFM, CNews et LCI !

  38. @ hameau dans les nuages
    « Les études de vos vaccins seront finalisées en… 2022 et 2023. Pour le moment l’AMM n’est que provisoire. Nous sommes véritablement les cobayes, au sens propre du terme. »
    L’autorisation est effectivement dite conditionnelle. Je cite:
    « En effet, une AMM conditionnelle permet l’autorisation de médicaments qui répondent à un besoin médical non satisfait avant que des données à long terme sur l’efficacité et la sécurité ne soient disponibles. Cela est possible uniquement si les bénéfices de la disponibilité immédiate du médicament l’emportent sur le risque inhérent au fait que toutes les données ne sont pas encore disponibles. » — Agence de la sécurité du médicament.
    Il faut donc pour cela que « les bénéfices de la disponibilité immédiate du médicament l’emportent sur le risque inhérent au fait que toutes les données ne sont pas encore disponibles ».
    C’est effectivement le cas pour les vaccins. Ce n’est pas le cas pour l’ivermectine. Explications:
    Même si l’ivermectine fonctionne du feu de Dieu, elle ne permet pas la sortie de pandémie. Le vaccin la permet. Ne la garantit pas pour autant… Voilà pour les « bénéfices de la disponibilité immédiate » des vaccins. Qui l’emporte effectivement sur les risques. Il s’agit en effet de vaccins en contexte de pandémie. Pas de vaccins en régime de croisière genre rougeole ou diphtérie. Ce qui fait toute la différence dans la catégorie « bénéfices de la disponibilité immédiate ».
    Quand à l’ivermectine, nous n’avons, en somme, que des études observationnelles. Ce qui m’amène à votre second point:
    « Alors demander des études complémentaires et randomisées sur un médicament qui a fait la preuve de sa non nocivité en pleine pandémie est un délire. »
    Tant qu’on ne passe pas à des essais randomisés contrôlés, on risque de rejouer le sketch de l’hydroxychloroquine. Qui, elle aussi, avait des études observationnelles à l’appui de cette théorie. Cette théorie s’est effondrée. Donc: on pousse des essais randomisés contrôlés, puis on évalue les bénéfices. Et, ensuite, on vérifie qu’ils « l’emportent sur le risque inhérent au fait que toutes les données ne sont pas encore disponibles ». Bénéfices qui, de toutes façons, seront moindres que les vaccins. Qui ont prouvé leurs bénéfices avec « l’aplatissement de la courbe » en Israël et en Grande-Bretagne.
    « Et la preuve de son efficacité est, si l’on s’en donnait la peine vu l’urgence, facile à faire. »
    Je ne vois pas pourquoi les études sur l’ivermectine n’auraient pas lieu. Je remarque toutefois que vous semblez convaincu de son efficacité avant même que les essais aient lieu.
    « Ce ne sont que reculades sur reculades pour remplir le tiroir-caisse. »
    Le tiroir-caisse de qui ? Vous sous-entendez que les études des vaccins sont truquées ?
    « Vous préférez donner du Doliprane toxique voire mortel et pourtant conseillé aux premiers symptômes ? »
    Personnellement, non: s’il n’y a pas de remèdes, je ne donne rien. Ou je fais des essais cliniques les plus fiables possibles. (Et s’il n’y a vraiment aucun remède, je pique… en tout consentement tout honneur, hein…) Rassurez-vous: je ne suis pas médecin et je ne veux surtout pas l’être: je ne serai jamais marchand de rêves ou marchand de peur. J’ai quand même un minimum de dignité.

  39. Alerte ! Un maire forcément complotiste, tout en prônant la désobéissance civile rappelle quelques vérités à la non moins forcément stupide « bimbo » LREM. En gros, il rappelle que le gouvernement zappe, ni plus ni moins, les soins préventifs, au profit exclusif, coercitif et donc hautement suspect, des vaccineurs fous. Manquerait plus, à terme, que ce maire complotiste finisse par convaincre les Français qu’il a tout simplement… raison…
    https://youtu.be/OCAsUp0HpcQ

  40. Robert Marchenoir

    Je ne voulais pas intervenir à nouveau sur ce sujet, mais puisque le désinformateur compulsif hameau dans les nuages insiste…
    Je répète donc ce que j’ai déjà démontré ici, sources à l’appui : l’ivermectine est la nouvelle hydroxychloroquine, comme l’expliquait le journaliste scientifique allemand Leonid Schneider le 15 décembre dernier. Les mêmes qui ont essayé de nous fourguer la seconde, et se sont fait intégralement humilier par la communauté scientifique internationale, essaient maintenant de nous fourguer la première.
    Avec ces deux « arguments » imbéciles : a) on ne perd rien à essayer, b) puisqu’on n’a que le Doliprane pour combattre le Covid.
    Les arnaqueurs qui recommencent à faire tourner leur moulin à mensonges oublient deux choses : nous avons maintenant quatre ou cinq médicaments qui sont efficaces à 100 % contre les formes graves du Covid, ce sont les différents vaccins ; et, non, la médecine, ça ne consiste pas à « essayer » tout ce qui vous tombe sous la main, parce que pourquoi pas, hein ?
    Les autorités de santé et sociétés savantes françaises (ici et ici), américaines (ici et ici), européennes (ici) et mondiales (ici) ont conclu : sur la base des études scientifiques effectuées à ce jour dans le monde entier, l’ivermectine n’est pas efficace contre le Covid, et peut, de plus, présenter de graves dangers. Même le fabricant de l’ivermectine (ici) dit qu’il ne faut pas l’utiliser contre le Covid !
    Quant à Gérard Maudrux, la principale source de désinformation en France sur ce sujet, je répète ce que j’en ai déjà dit ici : il n’a aucune compétence pour intervenir sur le sujet.
    C’est en effet un médecin retraité, qui n’est ni virologue, ni épidémiologue (il a été chirurgien urologue, il y a longtemps) ; il n’a jamais fait de recherche scientifique ; et cela fait plus d’une décennie qu’il n’a pas ausculté un patient : sa vague renommée est due au fait qu’il a longtemps dirigé une caisse de retraite de médecins.
    Mais ça ne l’empêche pas de donner des leçons aux chercheurs en virologie, aux médecins qui soignent les malades du Covid et aux autorités de santé du monde entier. Autorités qui se basent sur les travaux des chercheurs et des médecins qui ont l’expérience du sujet.
    Gérard Maudrux, c’est comme Didier Raoult : un bureaucrate, un mandarin (un ex-mandarin, dans son cas), un fonctionnaire de la médecine qui tente de faire accroire des thèses réfutées par ses confrères, pour faire parler de lui.
    Et bien sûr, vous aurez toujours des neuneus (et des pas si neuneus, autrement dit des pervers), pour laper leur sottises avec gourmandise, et nous les resservir en salade.
    Et qu’on ne nous casse pas les burettes avec « les essais qui seraient interdits gna-gna-gna », comme on l’a fait avec la chloroquine. Exactement comme avec la chloroquine, il y a, au contraire, une montagne d’essais en cours avec l’ivermectine. Plus de 60 à travers le monde, selon le recensement des hôpitaux universitaires de Genève.
    Donc si, un jour, l’état des connaissances devait changer, nous en serions informés en temps et en heure. En attendant, les spécialistes autoproclamés de la traite des vaches (d’après eux ; on n’a aucune preuve…) feraient mieux de s’occuper de leurs bêtes (réelles ou supposées), au lieu de nous balancer leurs mensonges habituels.
    Et s’ils s’intéressent vraiment aux découvertes des chercheurs contre le Covid, comme ils le prétendent, qu’ils nous parlent plutôt de la dexaméthasone (dont l’efficacité est bien connue depuis des mois maintenant), ou du tocilizumab, par exemple. Évidemment, aucun populiste n’a présenté ces molécules comme le traitement miracle que le méchant Macron nous empêcherait de prendre, parce qu’il est acheté par les labos, donc ça n’intéresse pas les garçons vachers et autres malcomprenants des disjoncteurs différentiels.

  41. SANTÉ
    En fait, je suis en tout adepte du moindre mal… Si on appliquait totalement le principe de précaution, on ne ferait rien, car tout peut avoir quelques effets pervers résiduels.
    Pour tous ou quelques-uns ? Ainsi, on pourrait, tant qu’on y est, interdire toute sorte de choses à cause des allergies de quelques-uns. Avant de rigoler : je signale que vouloir prohiber l’alcool à cause de l’alcoolisme et de l’ivrognerie de certains ne vaut pas mieux.
    Qu’est-ce qui doit être interdit ? Peu de choses. Qu’est-ce qui doit être civilisé ? Tout. Une personne authentiquement civilisée est un diamant dont la brillance de chaque face renvoie aux autres.
    Cependant, à ce jour, les vaccins sont le meilleur traitement qu’on ait trouvé : préventif.
    Même s’il n’est pas parfait, le ou plutôt les vaccins anti-covid ont été très vite trouvés, ce qui est extraordinaire.
    Au fait, qu’il y en ait plusieurs est une garantie, si l’un marche moins bien, si le virus mute et qu’un vaccin se met à marcher moins bien, l’autre peut ne pas être impacté par son évolution…
    …Mais pour ne pas laisser le virus évoluer, mieux vaut se vacciner au plus vite ! Les anti-vaccins pourront dénigrer les vaccins quand ils auront participé à en atténuer les effets : monde absurde.
    Bref, face au danger, je serais comme ce bon Gimili, pour le moindre mal : mieux vaut agir pour une chance que ne rien faire ce qui aurait pour but une défaite certaine :
    https://www.youtube.com/watch?v=2qW-qxf9hWo
    Sans hésiter, sans jouer les coquettes à se faire prier.
    L’autre fois, j’avais envoyé un autre lien avec ce bon Gimili en croyant l’avoir bloqué sur ce passage. Je ne suis vraiment pas un as en manipulation Internet.
    Alors désolé… Mais comment faire comprendre le moindre mal ? Nous ne sommes pas dans un monde où il y ait des solutions parfaites. Je ne pense pas que ce bon Mani y aurait souscrit, mais des gens qui ne sont pas de sa bande y croient… Monde absurde.
    Autre chose, si on était aussi exigeant avec les gens dans leurs activités qu’eux avec le vaccin, ils perdraient tous leur situation sociale, c’est certain !
    Car ils ne sont pas plus parfaits que le reste du monde comme pourrait le laisser entendre leur position surplombante.
    Et il y a un plus : leur grave incompétence se voit déjà dans le fait de ne pas comprendre le moindre mal.
    Pas besoin de chercher : ils nous servent leur incompétence sur un plateau… Enfin, nous avons tous nos faiblesses, simplement, face aux divers maux qui assaillent le monde, il faut simplement essayer de… tenir sa position.
    https://www.youtube.com/watch?v=v15EER36RMk

  42. hameau dans les nuages

    @ F68.10 | 14 avril 2021 à 03:47
    « Je ne vois pas pourquoi les études sur l’ivermectine n’auraient pas lieu. Je remarque toutefois que vous semblez convaincu de son efficacité avant même que les essais aient lieu. »
    Vous connaissez l’expression « traîner des pieds » ? Quand un Institut lance un appel à Véran pour être soutenu et qu’il ne reçoit pas de réponse autre qu’évasive ?
    Quand c’est un groupe privé (ce qui devrait plaire à Bob) qui y répond…
    https://www.challenges.fr/entreprise/sante-et-pharmacie/covid-19-l-institut-pasteur-de-lille-lance-un-essai-clinique-finance-par-lvmh_731802
    Vu l’urgence c’est un véritable sabotage de la part de nos dirigeants.
    Je vais faire un parallèle que certains vont trouver hasardeux ou bien sûr ridicule (j’ai les noms :))
    Quand une vache météorise, à savoir que sa panse est remplie de gaz due à la fermentation du trèfle ingéré, et est couchée sur le flanc, que son espérance de vie ne dépasse pas dix minutes, on ne téléphone pas au vétérinaire, on prend un couteau et on perce le flanc. Pour l’avoir déjà fait, c’est très impressionnant.
    Et PRÉVENTIVEMENT, les paysans éleveurs ont toujours un couteau sur eux ou un trocard:
    https://www.geneform.fr/trocard-a-rumen-8-mm.html
    Quoi qu’en dise Robert Marchenoir avec ses molécules, c’est la course au vaccin qui a primé, beaucoup plus rentable que des médicaments rentrés dans le domaine public et dont on connaît largement les effets éventuellement délétères. Il y a ainsi d’autres angles morts de la lutte contre le covid qui n’ont pas été explorés.
    Pas assez cher mon fils.
    Nous sommes gouvernés par des voyous ou des incapables.

  43. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    J’ai lu avec intérêt vos réflexions sur le commentaire. Je ne serai pas long en vous proposant ce modeste commentaire :
    Je l’ai dit. Je vais le redire. Dans tous les débats TV ou radio, j’ai un faible pour les débats suivants : l’animateur invite deux, trois ou quatre spécialistes d’un domaine (les Etats-Unis, la Russie, la sécurité, la justice,
    l’économie, la défense, la politique intérieure…) à commenter un sujet d’actualité relevant de leur domaine.
    Un autre système consiste à inviter des gens régulièrement, quand ce n’est pas tous les jours, à commenter tous les sujets, comme si lesdits commentateurs étaient omniscients. Ce dernier système ne me semble pas le meilleur.

  44. Relire « les Chiens de garde » qui dénonçait déjà l’aspect principalement mercantile de l’activité des philosophes patentés. Des philosophes aux journalistes aux commentateurs propagandistes au service d’une idéologie mal dégrossie. Mais qui regarde encore ces médias ? La décadence de ces salons télévisés où l’entre-soi domine (et quelle est cette mode nouvelle qui veut que les invités, à peu près toujours les mêmes, s’interpellent par leur prénom ?) ne suscite que peu d’intérêt, comblant le vide sidéral de leur pensée enkystée sur leurs certitudes et préjugés ou convictions. Mais que faites-vous donc, cher Monsieur Bilger, vous et quelques autres, à patauger dans cette médiocrité ?

  45. Et puis sur ces plateaux TV, je ne crois pas que tous y vont d’une façon altruiste juste pour le désir d’informer.
    Certains doivent prendre une petite pincée au passage, alors entretenir le feu c’est parfait pour le porte-monnaie.
    À part les professionnels payés par les plateformes, chacun doit y trouver un intérêt, la part du gâteau… La cerise.

  46. Excellente interview d’Alain Finkielkraut ce matin dans l’émission l’Heure des pros.
    Cela nous change des débats qui nous sont généralement imposés dans cette émission où chaque invité y va de ses exaltations caractérielles.
    C’est à ce genre de détail que l’on peut faire la différence entre un commentaire qui relève plus des états d’âme et une analyse fine et argumentée reposant sur un véritable contenu intellectuel.
    Je suis d’accord avec tout ce qu’a dit AF, depuis ses explications sur sa position concernant l’affaire Olivier Duhamel qui lui a valu d’être exclu des médias pendant quelques semaines, jusqu’au comportement de certains médias aux positions ouvertement partisanes.
    Il n’y a guère que sa passion pour le football financé par les émirats arabes que je ne saurais partager. Mais pour le reste, tout est dit !

  47. @ Robert Marchenoir | 14 avril 2021 à 08:56
    Bob, je me permets, vous n’êtes pas atteint du Covid mais d’une forme insidieuse d’ultracrépidarianisme qui vous gagne inexorablement : vous ne savez pas grand-chose mais vous nous dites beaucoup.
    Bon, quand il s’agit de technique on voit vite les limites de Wikimachinchose, surtout quand l’assembleur n’y connaît que pouic.
    Ceci dit, le matin après une partie de manivelle bien dense, il m’arrive de vous lire avec un fond de flûte doux à mes oreilles.
    Ce n’est pas que vous êtes un méchant bougre, Bob, on vous aime, mais le comique tel que vous le pratiquez est exceptionnel.
    Au milieu on y trouve quelques cailloux de bonne facture, sans être du carbone pur, on peut y voir du granit, mais le plus souvent c’est de la fondation pour autoroute… Quoiqu’il n’y a rien de déshonorant puisqu’on y roule dessus.
    Scrogneugneu ! au moins pour les amateurs d’archéologie vous êtes le terrain idéal de recherche, on vous aime Bob, on vous aime Bob.
    Sur ce je vais prendre ma douche.

  48. @ hameau dans les nuages
    « Vous connaissez l’expression « traîner des pieds » ? Quand un Institut lance un appel à Véran pour être soutenu et qu’il ne reçoit pas de réponse autre qu’évasive ? »
    Primo: Robert Marchenoir vous a répondu à juste titre que l’hydroxychloroquine avait bel et bien été testée. Je ne vois pas pourquoi il n’en irait pas de même avec l’ivermectine.
    Deuxio: le problème de ces essais, c’est bien qu’il dévoient l’effort de recherche dans des culs de sac.
    Tertio: le problème de la médiatisation de ces pseudo-remèdes, c’est que des années après, il y en aura toujours qui s’en taperont comme d’une guigne que leur théorie ait été réfutée et qui continueront à se plaindre qu' »on » leur « cache tout ». Alors que dans le cas d’espèce présent, c’est simplement faux.
    Quatro: vous oubliez, comme nombre de gens, que la recherche ne se fait pas qu’en France. On s’en cogne que Véran traîne des pieds ou pas (et il faudra m’expliquer concrètement en quoi, d’ailleurs…) pour la simple et bonne raison que la France, c’est 67 millions de personnes, et que le monde, c’est 7,9 milliards de personnes. Et que si les études ne sont pas faites en France, il n’y a aucune raison qu’elle ne soient pas faites à l’étranger si cela se révèle pertinent. Croire le contraire, c’est 1. soit ne pas remarquer que le reste du monde existe 2. soit croire qu’il existerait un groupe d’individus qui comploterait pour contrôler la recherche scientifique du monde entier.
    Je ne vais pas vous faire l’injure d’opter pour l’option 2 qui serait une accusation de complotisme. Je pars donc du principe que c’est l’option 1 qui est pertinente: que vous ne vous rendez pas compte que le monde est grand.
    « Quand c’est un groupe privé (ce qui devrait plaire à Bob) qui y répond… »
    J’ai lu votre article dans Challenges. Primo: c’est très bien qu’un groupe privé comme LVMH s’implique. Même à tort. Sous réserve qu’il ne nous réserve aucune cachotteries (le capitalisme de connivence en France me désole, alors, bon, je suis sur mes gardes…). Deuxio: c’est parfaitement honteux que Challenges nous assène cela:
    « La molécule présentée par la direction de l’institut comme « très prometteuse » a été identifiée par la start-up Apteeus, hébergée par l’Institut et spécialisée dans le repositionnement de médicaments, qui a passé au crible 2 000 d’entre eux, déjà donnés chez l’Homme. Cette molécule, qui semble présenter une très grande puissance contre le virus, « sera sans équivalent si on démontre qu’elle marche in vivo », avait indiqué fin septembre à l’AFP Xavier Nassif. Appartenant à la catégorie des antiviraux, elle est utilisée dans un médicament qui n’est actuellement disponible « que dans certains pays d’Europe », selon lui. » — Challenges.
    C’est quoi ce langage ? « Très prometteuse » ? « Très grande puissance » ? « Sans équivalent » ? C’est comme cela que le journalisme traite la science en France ? Comme si c’était un épisode de Goldorak ? Au secouououours ! De plus, l’ivermectine n’est pas un « antiviral », donc j’ose espérer que le putatif remède qu’ils évoquent n’est pas l’ivermectine. Parce que je vous ferais remarquer que votre article ne mentionne pas l’ivermectine. Il ne mentionne rien, en fait. Ce type de publi-reportage, je l’estime à peu près autant que le concept de roman’quête béachélien: l’art de fusionner l’information et le mensonge ou la dissimulation par manque de rigueur. Une honte consommée.
    « Vu l’urgence c’est un véritable sabotage de la part de nos dirigeants. »
    Les dirigeants n’ont pas à piloter la recherche. C’est aux universités de le faire. Aux instituts de recherche de le faire. Au privé de le faire. Le gouvernement ne devrait pas avoir son mot à dire à ce sujet dans un monde parfait. Et d’ailleurs, le reste du monde s’en charge de l’évaluer, votre molécule. Comme le montre cet article. Par des Espagnols: Carlos Chaccour, Aina Casellas, Andrés Blanco-Di Matteo, Iñigo Pineda, Alejandro Fernandez-Montero, Paula Ruiz-Castillo entre autres. Qu’est-ce que le gouvernement français à à faire dans cette histoire ? Il ne donne pas des ordres aux chercheurs espagnols ! Donc, non, ce n’est pas du « sabotage ». Macron ne sabote pas le travail de Carlos Chaccour, qui se passe très bien des opinions de Jupiter en la matière.
    « Quoi qu’en dise Robert Marchenoir avec ses molécules, c’est la course au vaccin qui a primé… »
    La course au vaccin prime. Effectivement. Pour la raison que je vous ai expliquée: le vaccin permet de sortir du marasme global. Au-delà de la question de sauver des vies en EHPAD, il y a, dans un contexte de pandémie globale, une urgence absolue à ne pas laisser l’économie s’effondrer, sans parler des conséquences géopolitiques. Qui sont bien plus graves que la vie des vieux. (Vous avez remarqué qu’on a trois guerres sur le feu: Taïwan, Ukraine et Iran ?) Je suis un peu raide ici, mais il convient quand même de mettre quelques priorités en bon ordre. L’ivermectine ou tout autre médicament non-vaccinal ne permet pas de mettre un terme à l’épidémie. Seul le vaccin le peut, sans le garantir pour autant. Donc, oui, il est parfaitement normal que la course aux vaccins soit une priorité quasi-absolue.
    « …beaucoup plus rentable que des médicaments rentrés dans le domaine public… »
    Non. Ce n’est absolument pas la question. Les médicaments « grand public », comme vous le dites, ils font l’objet de la médecine dite translationnelle. Le fait qu’ils ne soient « pas chers » ne change rien à l’affaire. Nous sommes très loin des questions de non-brevetabilité de substances naturelles comme dans le Tabex, médicament (post)-soviétique de type phytothérapie pour l’arrêt du tabac, face au Champix, bien brevetable. Si vous ne voyez que la course au pognon dans cette histoire, c’est que vous avez un prisme de lecture marxistoïde de la question, si ce n’est un prisme de lecture compl… non, je déteste ce mot.
    Bref: si vous voulez critiquez les vaccins, faites comme tout le monde: critiquez les études. Si vous n’êtes capable de critiquer que le fait qu’ils se fassent des testicules en rhodium, c’est que vous n’avez pas grand-chose à amener sur la table pour contester ces vaccins sur le plan scientifique.
    « …et dont on connaît largement les effets éventuellement délétères. »
    Oui: « l’aplatissement de la courbe » en Grande-Bretagne et en Israël. Le contestez-vous ?
    « Il y a ainsi d’autres angles morts de la lutte contre le covid qui n’ont pas été explorés. Pas assez cher mon fils. »
    N’importe quoi. L’hydroxychloroquine a bel et bien été explorée. Vous n’êtes pas capable de le reconnaître ? Et cela a d’ailleurs été extrêmement coûteux. Par exemple en coût d’opportunité pour le reste de la recherche, qui fut embarquée dans ce délire thérapeutique au mépris d’actions plus pertinentes à engager. Extrêmement coûteux pour tout le monde. Et, en plus, personne ne s’est enrichi dans l’histoire. Si au moins une personne s’était enrichie comme un goret dans cette histoire, nous aurions bien eu un effet positif de l’hydroxychloroquine. Mais même pas… Zéro pointé.
    « Nous sommes gouvernés par des voyous ou des incapables. »
    Pas sur ce point. Ce n’est pas un jugement qu’on peut porter sur la base des motifs que vous avez soulevés. Et encore une fois: ce n’est pas au gouvernement de faire la recherche. C’est aux scientifiques et universitaires. Et ce, dans le monde entier. Ce n’est pas le boulot de Macron.
    ———————————————–
    @ Robert Marchenoir
    C’est usant, cet exercice. Et c’est navrant de constater à quel point les évidences ne le sont pas pour tout le monde. Et je partage votre avis sur Maudrux: un brave kamikaze couvert par son statut de mandarin et de fonctionnaire qui met en scène son suicide aux mains des affreux scientifiques. Profil psychologique malheureusement bien connu. Je retourne regarder Goldorak.

  49. Pour connaître la vérité, je choisis d’écouter les commentaires de ceux qui sont qualifiés de complotistes par les islamogauchistes macroniens, qui sont harcelés et lourdement condamnés par la justice gauchiste, qui sont vilipendés insultés calomniés par les merdias tous aux ordres du pouvoir, surtout sur la pire plate-forme de propagande islamogauchiste de tous les crétins de la macronerie immigrationniste triés sur le volet, celle du collabo lèche-babouches : Hanouna.
    Parmi tous ceux-là, le seul qui résiste sans faiblesse, sans battre en retraite, avec un courage héroïque… c’est Zemmour !
    Il assène des chiffres prouvés sur l’immigration criminelle, sur les mineurs étrangers délinquants : les mijeurs de trente ans, sur les prisons remplies d’arabos-africains à plus de 90 %, sur l’insécurité du pays générée par nos djeuns maghrébins chances pour la Ceufran et les tribus criminelles impunies protégées par le pouvoir, celles des Traoré et sa smala racialiste indigéniste raciste anti blancs parasites suceurs d’allocs aides à profusion sans contrôle sinon ce serait raciste.
    Tout est vrai mais la justice de gauche corrompue de ce pays colonisé de force par les hordes et meutes arabo-africaines, protège toute cette racaille et les encourage même à continuer leurs délits et crimes, sous prétexte qu’ils n’ont pas les codes, qu’il n’y a pas assez de places en prison, que l’univers carcéral risquerait de les traumatiser, laissant tous les citoyens à la merci de ces criminels.
    Zemmour complotiste ? tant mieux c’est donc qu’il dit LA vérité. Il gêne ? tant mieux, encourageons-le à continuer à gêner tous ces islamogauchistes macroniens.

  50. @ Metsys
    « Il n’est de bons commentaires que de César : courts, concis (…) »
    Ce bon Brutus avait retenu la leçon : « Cuique suum ».

  51. ALFRED LELEU

    @ Robert Marchenoir
    J’ai comme l’impression que vous ne portez pas Raoult dans votre coeur :)) Je ne le connais pas plus que vous. Permettez-moi ces quelques observations, suite à votre commentaire :
    1/ L’hydroxychloroquine est inefficace. Possible, voire probable. Mais enfin, c’est le cas des quatre-cinquièmes (au bas mot) des spécialités dans le Vidal ! Et Raoult n’a jamais demandé qu’il soit prescrit en lieu et place des corticoïdes, notamment dans les détresses respiratoires aiguës.
    2/ Outre Didier Raoult, on trouve, à l’IHU de Marseille, Philippe PAROLA, Bernard LA SCOLA, Philippe BROUQUI, Jean-Marc ROLAIN, Michel DRANCOURT, Andreas STEIN, Pierre-Edouard FOURNIER, Jean-Christophe LAGIER,  Matthieu MILLION, tous PU-PH (Professeur des Universités-Praticien Hospitalier), titulaires inamovibles de leurs postes et libres de leur parole. Que je sache, la ligne défendue par l’IHU de Marseille concernant la prise en charge précoce des infections Covid par hydroxychloroquine est, à ce jour, partagée par TOUTE cette équipe.
    3/ Il y a, à ma connaissance, 6 IHU en France. 3 d’entre eux sont situés à Paris dont l’Institut Imagine, pour la génétique, et l’Institut du cerveau. Pour ces pôles d’excellence, réunissant la fine fleur de la recherche en France, la crise Covid offrait une occasion unique de faire la preuve de leur utilité (complications neurologiques en cas de Covid-long, déterminants génétiques dans le développement des formes graves d’infection Covid, par exemple). Je suis frappé par la discrétion de leurs contributions scientifiques, comparées à celle de l’IHU Marseille. Je suppose que vous regardez certains des staffs de l’IHU Marseille mis en ligne sur leur chaîne YouTube : voilà, à l’évidence, des gens qui travaillent sacrément bien et beaucoup.
    4/ Vous critiquez Maudrux qui a longtemps été président de la CARMF, la caisse de retraite des médecins. Je vous invite à retrouver quelques exemplaires des lettres d’information adressées par lui aux cotisants : vous y trouveriez matière à réjouir le libéral que vous êtes ! Plus anti-communiste que vous et moi réunis : c’est dire !!

  52. @ Exilé
    « Ce bon Brutus avait retenu la leçon : « Cuique suum » ».
    Oui, tout à fait, et de même pour Marc Antoine quand il a fait exécuter un peu brutalement Cicéron (c’est point carré). Il l’avait un peu cherché.
    Je vous sais gré d’avoir employé l’expression « Cuique suum », devise de l’ordre de l’aigle noir sous Frédéric II. La traduction « Jedem das Seine » est finalement acceptable : elle a été utilisée par Heinrich Himmler sous forme de panneau d’entrée, mais aussi par Bach comme titre de cantate.
    Les meilleurs commentaires sont peut-être les sérendipiteux : ceux au terme desquels le lecteur ne se souvient plus du sujet à commenter.

  53. hameau dans les nuages

    @ F68.10 | 14 avril 2021 à 13:09
    Vous n’êtes pas sérieux, quand depuis un an tout le monde dénonce les conflits d’intérêt gigantesques, de traiter de charlatans ou de gourous ceux qui exposent d’autres solutions.
    Vous n’arriverez à rien avec vos vaccins, et on commence à le voir, vu la rapidité de mutation de virus en variants (chose qui avait été démentie par madame Karine Lacombe alors que c’était soutenu par Raoult encore dès l’été dernier).
    Le virus de la grippe était stable en cours d’année, permettant d’avoir un vaccin classique efficace sauf pour les personnes âgées avec une immunité en forte baisse (ma mère âgée en est même morte, lui déclenchant une hyperthermie fatale).
    On n’est plus dans le même cas de figure notamment en Inde avec des mutations croisées. En espérant que ce ne soit pas l’emploi massif de Remdesivir de Gilead mutagène qui en soit la cause.
    https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/monde/l-inde-interdit-l-exportation-du-remdesivir-utilise-pour-traiter-le-covid-19-2118548.php
    J’arrête là. Qui vivra verra.

  54. @ ALFRED LELEU
    « 1/ L’hydroxychloroquine est inefficace. Possible, voire probable. »
    Non. Prouvé.
    « Mais enfin, c’est le cas des quatre-cinquièmes (au bas mot) des spécialités dans le Vidal ! »
    Alors il faut les enlever du Vidal.
    « 2/ Outre Didier Raoult, on trouve, à l’IHU de Marseille, Philippe PAROLA, Bernard LA SCOLA, Philippe BROUQUI, Jean-Marc ROLAIN, Michel DRANCOURT, Andreas STEIN, Pierre-Edouard FOURNIER, Jean-Christophe LAGIER, Matthieu MILLION, tous PU-PH (Professeur des Universités-Praticien Hospitalier), titulaires inamovibles de leurs postes et libres de leur parole. Que je sache, la ligne défendue par l’IHU de Marseille concernant la prise en charge précoce des infections Covid par hydroxychloroquine est, à ce jour, partagée par TOUTE cette équipe. »
    L’intégralité de cette équipe pèse que dalle face à la littérature scientifique publiée.
    « 3/ Il y a, à ma connaissance, 6 IHU en France. 3 d’entre eux sont situés à Paris dont l’Institut Imagine, pour la génétique, et l’Institut du cerveau. Pour ces pôles d’excellence, réunissant la fine fleur de la recherche en France, la crise Covid offrait une occasion unique de faire la preuve de leur utilité (complications neurologiques en cas de Covid-long, déterminants génétiques dans le développement des formes graves d’infection Covid, par exemple). Je suis frappé par la discrétion de leurs contributions scientifiques, comparées à celle de l’IHU Marseille. »
    Moi aussi. L’IHU de Marseille a fait très fort pour se mettre l’intégralité du monde scientifique à dos. Chapeau les artistes !
    « Je suppose que vous regardez certains des staffs de l’IHU Marseille mis en ligne sur leur chaîne YouTube : voilà, à l’évidence, des gens qui travaillent sacrément bien et beaucoup. »
    Une chaîne YouTube ne sert pas à ce à quoi elle a servi pendant la pandémie avec Raoult. L’expression publique du corps médical doit suivre certaines règles. cf. code de déontologie. (Avec lequel j’ai de profonds désaccords…)
    « 4/ Vous critiquez Maudrux qui a longtemps été président de la CARMF, la caisse de retraite des médecins. Je vous invite à retrouver quelques exemplaires des lettres d’information adressées par lui aux cotisants : vous y trouveriez matière à réjouir le libéral que vous êtes ! Plus anti-communiste que vous et moi réunis : c’est dire !! »
    Qu’il soit libéral ou communiste, cela n’a aucun impact sur le sujet de l’ivermectine. Je doute que Karl Marx ou Adam Smith ait écrit quoi que ce soit de pertinent en terme d’essais cliniques. Le libéralisme ou le marxisme est ici hors sujet. Il cesse de de le devenir quand on utilise des arguments du genre « Big Pharma = Fric = Menteurs ! » Là, il importe de traiter la question.

  55. @ hameau dans les nuages
    « Vous n’êtes pas sérieux, quand depuis un an tout le monde dénonce les conflits d’intérêt gigantesques, de traiter de charlatans ou de gourous ceux qui exposent d’autres solutions. »
    Je suis très sérieux: le seul conflit d’intérêt qui existe à l’heure actuelle entre Big Pharma et le péquin moyen, c’est un alignement total d’intérêt. Le remdésivir ou l’hydroxychloroquine ne sont pas des solutions. Il ne peuvent être que des palliatifs dans le contexte hospitalier. Et l’un plus que l’autre (sur ce point, au moins nous sommes d’accord…). Mais aucunement une solution.
    « Vous n’arriverez à rien avec vos vaccins, et on commence à le voir, vu la rapidité de mutation de virus en variants (chose qui avait été démentie par madame Karine Lacombe alors que c’était soutenu par Raoult encore dès l’été dernier). »
    Je ne regarde pas la télévision. Et je n’ai donc, je vous le confesse, jamais entendu parler de cette dame. Et Raoult peut très bien avoir prédit correctement cela. Cela ne change rien à la question de l’hydroxychloroquine.
    « Le virus de la grippe était stable en cours d’année, permettant d’avoir un vaccin classique efficace sauf pour les personnes âgées avec une immunité en forte baisse (ma mère âgée en est même morte, lui déclenchant une hyperthermie fatale). »
    Je connais aussi des gens qui ont des séquelles à vie de vaccins contre la polio. Avec un manque de réfrigération, le village entier (Turquie) du bonhomme a attrapé la polio quand le médecin est passé vacciner les gens… Je sais bien que les vaccins, ce n’est pas exactement un jeu. Mais cela ne change rien à la nécessité de vacciner à l’heure actuelle. (Et en toute franchise, j’ai une tolérance morale aux effets secondaires bien plus élevée que les autorités de régulation dans le contexte actuel. Dans un autre contexte, j’écouterais vos arguments anti-vaccins avec, certes, une opposition, mais quand même un peu plus d’attention. Là, ce n’est pas vraiment possible…)
    « On n’est plus dans le même cas de figure notamment en Inde avec des mutations croisées. En espérant que ce ne soit pas l’emploi massif de Remdesivir de Gilead mutagène qui en soit la cause. »
    Le virus n’a aucun besoin d’intervention médicamenteuse humaine pour muter. C’est bien leur boulot de muter. Et la grippe est bien connue pour cela. Le SIDA/VIH encore plus. Mais Moderna, Pfizer et BioNTech cherchent dores et déjà à viser la mutation B.1.351 sud-africaine. Je me demande comment ils vont sélectionner les patients pour leurs essais cliniques… Car cela risque d’être sportif, et vous risquez d’avoir plein de munitions pour taper sur les vaccins: cela risque en effet de ne pas être facile de créer des essais cliniques avec des groupes spécifiquement atteints du B.1.351, et les statistiques de Pfizer, Moderna et BioNTech en seront d’autant plus attaquables. En attendant, à l’échelle mondiale, c’est AstraZeneca qui fait le gros du boulot. Et c’est d’ailleurs bien le moment de donner encore plus d’argent aux labos pour qu’ils bossent plus vite. Car vaccin ou pas, ce virus va rester. Pour longtemps. Mais pour l’instant, même les variants n’échappent pas intégralement au vaccin: pas encore assez de mutations. En 30 ans, un virus de la grippe lambda modifie environ 15% de son génome critique pour l’infection.

  56. Robert Marchenoir

    Excellentes remarques de F68.10 concernant les traitements contre le Covid.
    Je relève ceci :
    « Je doute que Karl Marx ou Adam Smith aient écrit quoi que ce soit de pertinent en terme d’essais cliniques. Le libéralisme ou le marxisme est ici hors sujet. »
    En effet. Soutenir la charlatanerie médicamenteuse de Gérard Maudrux, au prétexte qu’il aurait des positions libérales sur le système de retraites, c’est aussi idiot que de présumer de l’efficacité de l’hydroxychloroquine, sous prétexte que Didier Raoult met en doute, à juste titre, l’idéologie du réchauffement climatique.
    Trop de gens se décident en fonction du fait que telle ou telle personne appartient au camp des « bons » ou des « méchants ». C’est justement le problème. Les négationnistes de la science, dans cette pandémie, ont politisé la médecine. C’est bien là leur crime. Raoult avait raison parce que Trump faisait la pub de la chloroquine, et que Trump avait raison par définition.
    « Si les études ne sont pas faites en France, il n’y a aucune raison qu’elle ne soient pas faites à l’étranger si cela se révèle pertinent. Croire le contraire, c’est ne pas remarquer que le reste du monde existe. »
    Et c’est le cas d’une grande partie des négationnistes du Covid. Ils ont le nez dans leur nombril, et pensent que le monde habité s’arrête aux frontières de la France. C’est toujours Macron ceci, Véran cela, et ce que j’ai vu à la télé hier soir (quand ce n’est pas ce qui vient de se passer en bas de chez moi — et jamais plus loin).
    Mais on s’en tape, de Véran. La science est mondialisée par définition, mais comme ces gens-là sont anti-mondialistes, ils s’aveuglent à ce qui se passe à l’étranger.
    Et en France aussi, d’ailleurs. Il y a, évidemment, d’innombrables programmes de recherche menés en France contre le Covid, y compris sur des molécules qui n’ont pas les honneurs de la télé. Mais pour les neuneus, c’est toujours les cow-boys et les Indiens, l’hydroxychloroquine contre le remdésivir, et rien d’autre n’existe.
    S’ils n’ont pas reçu un signal d’un Pipole réac autorisé à parler au nom de la réaction, le réel n’existe pas pour eux.
    ______
    @ hameau dans les nuages | 14 avril 2021 à 09:55
    « Pas assez cher mon fils. »
    Hahaha. Il fallait bien que ça sorte à un moment ou à un autre : l’antisémitisme est l’un des plus sûrs marqueurs du socialisme.
    Non que je vous soupçonne de vouloir conduire les Juifs au four : ce qui est intéressant ici, c’est que votre subtile sortie antisémite prouve votre socialisme. S’il en était encore besoin.
    Le socialisme n’a jamais réussi à soigner les gens.
    ______
    @ Giuseppe | 14 avril 2021 à 12:50
    « Vous ne savez pas grand-chose mais vous nous dites beaucoup. »
    Non, ça c’est votre autoportrait. La capacité des prétentieux à attribuer leurs vices à autrui est inépuisable.
    La différence entre vous et moi, c’est que moi je ne partage que des choses que je sais, tandis que vous, dans ce dernier commentaire comme dans tant d’autres, vous vous répandez en diffamations pour dire, exactement… rien. Il y a exactement zéro fait, zéro argument et zéro réfutation de mes propos dans votre texte.
    Alors un conseil : cessez de copier des gros mots comme « ultracrépidarianisme », que vous avez lu sous la plume d’un autre et dont vous semblez croire qu’ils vous font paraître savant, et ne prenez les gens à partie que lorsque vous avez quelque chose de concret à leur opposer.
    « On vous aime Bob. »
    Gardez-vous en bien. Ça me dégoûterait assez d’être aimé par un vicieux tel que vous.
    Et cessez de dire « nous » quand, en réalité, vous voulez dire « je ». Ça aussi, c’est une manie de gauchiste.

  57. @ Robert Marchenoir
    « Et en profitant, malhonnêtement, pour jeter le discrédit sur la science. En la dénigrant au motif de ce qui constitue, justement, sa vertu : la rigueur, le refus d’affirmer qu’une chose est vraie avant d’en avoir la preuve. »
    « Didier Raoult met en doute, à juste titre, l’idéologie du réchauffement climatique. »
    Contradiction !!
    D’un côté vous nous faites des cours sur les vertus du vaccin en invoquant la science (et je vous en félicite) et de l’autre vous prétendez avoir raison contre le GIEC.
    Le changement climatique n’est pas une idéologie c’est un fait mis en lumière par https://www.ipcc.ch/languages-2/francais/ 2 500 scientifiques du monde entier depuis 30 ans…

  58. @ Robert Marchenoir
    « Non que je vous soupçonne de vouloir conduire les Juifs au four : ce qui est intéressant ici, c’est que votre subtile sortie antisémite prouve votre socialisme. »
    Je connaissais la publicité pour la Clio. D’où est extraite l’expression. Mais je n’ai pas fait le lien avec le sujet des juifs. Je ne pars pas du principe que la saillie est antisémite.
    Mais je pense que mon radar sur le thème de l’antisémitisme est défaillant: je crois surtout que je fais partie de ceux qui sont agacés de ce que le thème des juifs obsède les Français dans un sens comme dans l’autre.
    Je crois surtout que les Français sont viscéralement anti-pognon. C’est pour eux un outil avec lequel on les écrase. Alors que le capital, c’est bien censé permettre aux pauvres de monter des projets et de bénéficier de projets que d’autres créent pour qu’ils y soient employés.
    C’est aussi vrai que nos riches ne brillent pas par leur implication dans la vie civique. L’égoïsme de courte vue et le capitalisme de connivence semblent dominer la relation à l’argent des riches en France.
    Mais tant que nos pauvres ne comprendront pas qu’on peut utiliser l’argent pour de bonnes choses, et que ce n’est pas uniquement fait pour péter dans la soie ou se faire des régimes exclusivement à base de langoustes, c’est peine perdue.
    « La France, par son étendue et l’avantage qu’elle retire de grands fleuves qui l’arrosent, est très fertile et très riche. Les vivres et les marchandises y sont à bas prix, à cause du peu d’argent qu’il y a en circulation parmi le peuple, qui peut à peine gagner le droit d’acquitter les droits de ses seigneurs, quelques légers qu’ils soient. Cette surabondance vient de ce que personne ne peut vendre ses denrées, chaque particulier en recueillant assez pour en vendre lui-même ; car si dans une ville, il se trouve un habitant qui veuille se défaire d’une mesure de blé, il ne pourra jamais y parvenir, parce que chaque habitant en a autant à vendre. Les seigneurs ne dépensent que pour leurs vêtements l’argent qu’ils tirent de leurs vassaux ; ils ont, du reste, abondamment de quoi se nourrir ; beaucoup de volaille, du poisson et du gibier en quantité. Tous les propriétaires de terre sont dans le même cas. De cette manière tout l’argent passe et s’accumule dans les mains des seigneurs. Quant au peuple, il se croit riche quand il possède un florin. » — Machiavel, Tableau de la France.
    Les temps changent, mais les mentalités persistent.

  59. @ caroff (@ Robert Marchenoir)
    « D’un côté vous nous faites des cours sur les vertus du vaccin en invoquant la science (et je vous en félicite) et de l’autre vous prétendez avoir raison contre le GIEC. »
    (Soupir.)
    N’importe qui a le droit de contredire le consensus scientifique. Personne n’a le droit de baser des politiques publiques sur des idées faisant fi du consensus scientifique.
    On a parfaitement le droit de penser et de tenter de prouver que l’hydroxychloroquine ou l’ivermectine soient des panacées. On n’a pas le droit, quand on est médecin, de faire fi du consensus scientifique dans sa pratique clinique sur des patients qui n’ont pas être otages des lubies d’un médecin. On a bien par contre le droit de le critiquer, ce consensus scientifique. Ce que Raoult a fait, ce n’est pas de la critique, mais de l’hystérisation politique. Et pire: il s’est prévalu de son statut de scientifique pour imposer ses vues par les médias grand public avec un appel fallacieux à l’autorité. C’est là chose impardonnable.
    Le même type de problème se pose sur le changement climatique. On a le droit de le contester. Pas le droit de faire fi du consensus actuel dans le contexte de politiques publiques. Et chaque scientifique, tout comme dans le cas Raoult, a le devoir, non pas d’être servile vis-à-vis de la science, mais responsable dans son expression publique sur des sujets de ce type. Encore plus en contexte médical. Encore plus en contexte de pandémie.
    On a le droit de contester le consensus scientifique quand on est scientifique. Et cela se fait essentiellement, quotidiennement, dans la littérature. Pas dans les média grand public en jouant la carte du héros persécuté. On n’a par contre pas le droit moral de faire passer ses opinions comme étant le consensus scientifique ou devant le supplanter en toute urgence. Car c’est alors un mensonge et une prise d’otage morale sous couvert d’autorité scientifique. C’est justement là le péché de Raoult. Et on devrait être viré pour cela.
    Robert Marchenoir a tout à fait le droit de contester le consensus scientifique en matière de changement climatique. Il a par contre le devoir moral, surtout s’il se prévaut d’une autorité scientifique, de le faire par l’argumentation rationnelle. Robert Marchenoir n’a par contre pas le droit de faire fi dudit consensus scientifique s’il met en place des politiques publiques. Il a par contre tout à fait le droit de ne pas partager les évaluations morales sous-jacentes au discours sur le changement climatique. De la même manière que j’ai tout à fait le droit de ne pas partager le culte de l’hygiène et de la santé que j’attaque sans pitié chez les médecins.
    Si on veut que les gens crèvent du coronavirus, c’est là un choix moral. Aucune donnée empirique en provenance d’essais cliniques ne constitue un argument face à ce choix moral. C’est pareil avec le complotisme: on a le droit de faire des choix moraux anti-gouvernement. Mais si on raconte des billevesées sur les faits, personne n’a à laisser passer cela. Mais cela n’a rien à voir avec les choix moraux en question. Qui font l’objet d’un autre type de débat.
    Sur le changement climatique, on voit des gens qui nous instrumentalisent la science pour nous « prouver » par A + B qu’il faut la décroissance, la démondialisation et tutti quanti. L’arnaque est là patente. Nul besoin de disserter sur les faits pour constater l’obsession à faire passer des chantages moraux comme des évidences scientifiques. C’est là de l’escroquerie intellectuelle pure.
    Et j’ose même affirmer que c’est là chose encore plus immorale que le fameux complotisme.

  60. Robert Marchenoir

    @ F68.10 | 15 avril 2021 à 12:31
    Je ne connaissais pas cette publicité. C’est amusant, parce qu’il s’agirait alors plutôt d’une blague anti-musulmane. J’avais pensé qu’il s’agissait d’une parodie de mère juive détournée d’un humoriste juif.
    Mais en effet, comme vous dites, « les Français sont viscéralement anti-pognon ». A condition d’ajouter : anti pour les autres, et pro pour eux.
    C’est là que je voulais en venir : à l’antisémitisme comme métaphore de l’anti-capitalisme et du socialisme.
    En fait, les Français sont positivement obsédés par le pognon. Ils ne pensent qu’à ça. Il faut être singulièrement tordu pour imaginer que les gouvernements du monde entier refusent aux populations les médicaments qui les sauveraient du Covid… parce qu’ils sont corrompus par les entreprises pharmaceutiques… qui cherchent à vendre des médicaments inefficaces… dans le but de gagner beaucoup d’argent.
    La seule idée qu’on puisse gagner beaucoup d’argent en vendant des médicaments qui ne marchent pas…
    De façon générale, la décadence intellectuelle et morale est effrayante. Je vous conseille de vous pencher sur le compte Twitter du « professeur » Éric Chabrière, bras droit de Didier Raoult.
    Il est effectivement professeur de médecine, il appartient à l’élite française. Il a co-signé l’une des fameuses « études » sur la chloroquine. Son compte Twitter est ordurier, bourré d’insultes à l’encontre de ses rivaux médicaux, truffé d’assertions anti-scientifiques…
    Il a créé un faux compte Twitter qu’il passe son temps à citer, et où il peut se lâcher encore davantage.
    Ces gens-là se comportent comme des chefs mafieux, des bandits dénués de toute moralité. Que dire, alors, de ceux qui ne font pas partie de l’élite ?
    ______
    @ caroff | 15 avril 2021 à 12:14
    Il n’y a aucune contradiction de ma part. Le réchauffisme est bel et bien une idéologie, dont la véracité n’a jamais été prouvée. Bien au contraire, il existe de multiples arguments en sens contraire.
    D’un autre côté, les vaccins contre le Covid ont d’ores et déjà fait la preuve de leur efficacité en vraie grandeur.
    Voitre lien vers le GIEC est sans objet. C’est comme si vous donniez un lien vers le parti communiste pour prouver le bien-fondé du communisme.
    Vous prétendez que « le changement climatique est un fait ». Il devrait donc vous être facile de répondre à la question suivante : ce changement se fait-il dans le sens du réchauffement, ou du refroidissement ? Et s’il se fait dans le sens du réchauffement, pourquoi parlez-vous de changement, et non de réchauffement ?
    Voyez, je pose des questions simples, moi : ça se réchauffe, ou ça se refroidit ? Reste-t-il de la place pour construire des maisons en France, oui ou non ?
    Les ingénieurs sociaux qui prétendent diriger nos destinées ne répondent jamais à ces questions. Leur intérêt est d’enfumer le populo pour justifier leur salaire.

  61. ALFRED LELEU

    @ Robert Marchenoir
    @ F68.10
    J’ai suivi votre conseil. J’ai été jeté un oeil au compte Twitter d’Eric Chabrière. On y apprend (en date d’hier) que l’épidémiologiste John Ioannidis (Stanford University. Membre de l’Académie de Médecine USA. H-Index 161 !!!) intègre le conseil scientifique de l’IHU de Marseille. Un commentaire ?

  62. @ Robert Marchenoir 16h35
    « Il n’y a aucune contradiction de ma part. Le réchauffisme est bel et bien une idéologie, dont la véracité n’a jamais été prouvée. Bien au contraire, il existe de multiples arguments en sens contraire. »
    Lesquels ? Silence dans la salle.
    J’ai fait référence au GIEC et vous me répondez « parti communiste ». Pas sérieux de la part d’une sommité scientifique telle que vous !!
    Avez-vous lu leurs travaux, connaissez-vous leurs méthodes ?
    Difficile de discuter avec vous parce que vous utilisez les mêmes raisonnements (?) complotistes que vous stigmatisez chez ceux qui vous parlent du professeur Raoult !!
    —————————————————–
    @ F68.10
    « Robert Marchenoir a tout à fait le droit de contester le consensus scientifique en matière de changement climatique. Il a par contre le devoir moral, surtout s’il se prévaut d’une autorité scientifique, de le faire par l’argumentation rationnelle. Robert Marchenoir n’a par contre pas le droit de faire fi dudit consensus scientifique s’il met en place des politiques publiques ».
    Je me situe dans le camp de ceux qui, un peu partout, tentent vaille que vaille de limiter l’empreinte en carbone de nos sociétés en imaginant, par exemple, un aménagement du territoire moins absurde (cf l’étalement urbain…) mais contrairement à certains je ne suis pas favorable à des restrictions aux libertés individuelles dès lors qu’elles ne mettent pas en péril la salubrité (jeter ses déchets par terre est une liberté qui doit être sanctionnée) et la santé publique par des comportements que la loi réprouve.
    Mais dès lors qu’il existe un consensus sur le réchauffement climatique notamment en région méditerranéenne, comme il existe un consensus sur la nécessité d’une vaccination pour diminuer les impacts sanitaires et économiques du Covid, je considère qu’il appartient aux gouvernements d’anticiper des risques quasi certains par des moyens appropriés fondés non pas sur la coercition, la décroissance ou autres « mauvaisetés » mais sur la responsabilité des collectivités, des entreprises et des citoyens (Carbon pricing). https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/11/changement-climatique-les-scientifiques-s-inquietent-des-effets-sur-le-bassin-mediterraneen_6015045_3244.html

  63. Serge HIREL

    Les commentaires insipides inondent ce qu’il est convenu d’appeler les réseaux sociaux. Ni bon sens, ni courtoisie, ni dialogue autre que l’échange de noms d’oiseaux. Des discours péremptoires, écrits à la va-vite, sous le coup de l’émotion. Pas même ce combat désordonné et presque confraternel qui règne entre les débatteurs du Café du Commerce. Pour éviter ces lieux où la réflexion est rareté, il suffit de ne pas aller y perdre son temps.
    Il en va tout autrement lorsque de tels commentaires envahissent d’autres territoires où l’on croit pouvoir trouver matière à se nourrir l’esprit, à se forger une opinion. Dans les débats souvent multi-sujets des chaînes d’info en continu, il est bien difficile de tenir plus d’un quart d’heure sans subir une querelle surjouée, sans entendre une ânerie doctement assénée par l’un des « belligérants »… « La chloroquine guérit ceux qui y croient »… CNews, « L’Heure des Pros », lundi soir… Au secours !
    Alors on en vient à regretter le passé… L’époque où la presse écrite détenait le quasi-monopole du commentaire intelligent, construit, argumenté. L’époque où cette même presse publiait un « Courrier des lecteurs » autrement plus riche que le galimatias des commentaires hâtivement griffonnés sur Internet.
    Bien sûr, expert ou béotien, chacun peut exercer son droit au commentaire. Bien sûr, cette « société du commentaire » est consubstantielle à la démocratie. Encore faut-il pourtant que celle-ci y trouve son compte… C’est loin d’être toujours le cas. Il est des moments où, devant la stupidité ou l’inconsistance d’un propos, on en vient à souhaiter le simple silence… il suffit d’éteindre le téléviseur… et de reprendre la lecture de son journal… ou d’un excellent blog qui nous est familier.

  64. @ ALFRED LELEU (@ Robert Marchenoir)
    « J’ai suivi votre conseil. J’ai été jeté un œil au compte Twitter d’Eric Chabrière. On y apprend (en date d’hier) que l’épidémiologiste John Ioannidis (Stanford University. Membre de l’Académie de Médecine USA. H-Index 161 !!!) intègre le conseil scientifique de l’IHU de Marseille. Un commentaire ? »
    Primo: c’est le seul truc qui vous a marqué sur le fil de Chabrière ? « Didier Raoult sur BFM » ? Appeler « mascarade » le fait que ce ne soit que des vieux qui crèvent ? Delirer sur les ARNm en tant que OGM ? « Didier Raoult a toujours raison » ? « Le grand carnaval continue », en excitant la foule sur le caractère mutagène d’un antiviral de Merck ? Citer Laurent Mucchielli qui qualifie « nofakemed » de lobbyiste ? « Vaccination expérimentale de masse » ?
    Rien que pour cela, ce bonhomme devrait être viré subito. C’est vraiment se moquer du monde. Et dire que je me fais traiter de scientologue quand je critique la psychiatrie… le monde à l’envers. Il y a vraiment du nettoyage et de l’ultra-ultra-libéralisation du recrutement et de la rémunération des professeurs à mettre en place à l’université. Et pas qu’au sujet de l' »islamo-gauchisme ». Faudrait déjà commencer par y interdire l’enseignement de l’homéopathie, ce à quoi Chabrière semble s’opposer s’il soutient le fait que Laurent Mucchielli qualifie « nofakemed » de lobbyiste. Bien sûr, Boiron n’a aucun « lobbyiste » en France, c’est bien connu… F**tage de gueule.
    Secundo… Ioannidis ? (Ionnadis n’est pas « épidémiologue », de mon point de vue, mais surtout méta-scientifique, vu qu’il a partiellement fondé la méta-science: l’étude scientifique de la production scientifique elle-même).
    Je vais vous citer du Gorski sur Ioannidis, tant qu’on y est:
    « Peut-être que le problème avec le professeur Ioannidis était là depuis le début, et je ne l’ai tout simplement pas vu jusqu’à ce que la pandémie l’amplifie à la vue de tous. Il semble, remontant au moins à 2012, avoir la conviction que la science conventionnelle est trop «sûre» et «conformiste», peut-être avec un peu une image de soi comme étant le «brave médecin non-conformiste» ou iconoclaste. C’est peut-être pourquoi, pendant la pandémie, il a été si facilement attiré par le fait d’être un «rebelle» ou un «contrariant», dont les conclusions ont contredit le consensus existant, et c’est peut-être pourquoi il ne peut pas abandonner cela. Après tout, c’est arrivé à de plus grands scientifiques que lui. De plus, le professeur Ioannidis semble être un excellent récit de mise en garde sur le fait qu’être critique ne signifie pas nécessairement que vous pouvez aussi bien faire ce qui est critiqué. Il est très doué pour trouver les failles des études, mais ses études pendant la pandémie démontrent que, lors de la conception de ses propres études, il est sujet à tous les préjugés et défauts qu’il critique chez les autres. Quoi qu’il en soit, je devrais revenir en arrière et lire quelques-uns des anciens travaux du professeur Ioannidis à la lumière de ce que je sais de lui maintenant, sachant que la pandémie m’a rendu service à ce sujet. Je me demande ce que je pourrais y trouver. » — David Gorski.
    Ioannidis file un mauvais coton. Ce n’est pas un cas isolé. Gøtzsche aussi file un mauvais coton, et j’ai dans l’ensemble eu tendance à le soutenir quand il s’est fait virer de la collaboration Cochrane. Mais quand Gøtzsche se plaint publiquement d’être coopté par les antivaccionalistes, je me dis que, quand même, il l’a cherché. C’est tout le problème de l’hystérisation en médecine: Gøtzsche a critiqué le vaccin Gardasil contre le HPV. Il n’aurait jamais dû le faire dans le cadre d’une conférence d’antivaccionalistes… Même si son discours était peu audible chez les pro-vaccins, tenter de trouver de l’écho auprès des antivaccins était la pire des choses qu’il pouvait tenter. Et il a mis du temps à se rendre compte que ce n’était pas ses amis… Rétropédaler, c’est compliqué… et cela va lui prendre des années.
    «  »Anti-vaccionaliste » est un terme que je n’utilise habituellement pas. Dans mon livre sur les vaccins, j’utilise le terme « négationniste vaccinaux ». Mais lorsque des gens argumentent que nous n’avons pas besoin de vaccins contre le coronavirus, ce que est du n’importe quoi non-scientifique à l’état brut, il est légitime de les appeler « anti-vaccionalistes » » — Peter Gøtzsche
    C’est dur de rétropédaler, Gøtzsche, hein ? Je prévois le même phénomène avec Ioannidis.

  65. Robert Marchenoir

    @ ALFRED LELEU | 16 avril 2021 à 09:30
    « J’ai suivi votre conseil. J’ai été jeter un œil au compte Twitter d’Éric Chabrière. On y apprend (en date d’hier) que l’épidémiologiste John Ioannidis (Stanford University. Membre de l’Académie de Médecine USA. H-Index 161 !!!) intègre le conseil scientifique de l’IHU de Marseille. Un commentaire ? »
    Oui !
    1) La vache !
    2) Merci de l’information, ça m’en bouche un coin !
    3) En fait, pas tant que ça ! John Ioannidis fait partie de ces scientifiques qui furent éminents, et qui basculent du côté des charlatans. Il n’est pas le seul, ni le plus gradé : comme vous le savez, même des prix Nobel sont dans ce cas.
    Le 22 février dernier, je réfutais, sur le blog de Nathalie MP, la fameuse étude de John Ioannidis publiée le 5 janvier dans l’European Journal of Clinical Investigation, qui prétendait montrer que les pays ayant peu confiné avaient des meilleurs résultats, dans la lutte contre le Covid, que ceux qui avaient appliqué des mesures de confinement sévères (comme la France). Cette étude était manifestement bidon.
    Le 29 mars dernier, David Gorski, le chirurgien américain que je cite souvent, et qui tient un blog spécialisé dans la réfutation de la fraude scientifique, allait beaucoup plus loin sur le site Science-Based Medicine, avec un long article intitulé : « Mais qu’est-ce qui est arrivé à John Ioannidis ? » (*).
    Il y expliquait que l’intéressé, qu’il a longtemps admiré pour son aptitude à dénoncer la fausse science, s’est mis, depuis l’épidémie de Covid, à publier des études douteuses minimisant la gravité de l’épidémie. Et il fait écho aux critiques de nombreux autres scientifiques allant dans ce sens.
    Ioannidis, nous dit-il, a pris la posture, dans la pandémie, du savant rebelle qui s’oppose au consensus. Sur la base, hélas, de raisonnements erronés — et pollués par des biais politiques.
    Il n’est donc pas étonnant qu’il finisse par rejoindre le charlatan « rebelle » par excellence, Didier Raoult.
    La leçon, ici, est que l’argument d’autorité ne vaut jamais, aussi couvert d’honneurs que puisse être son auteur. Si on reconnaît le camembert à son étiquette, en matière scientifique, il en va différemment.
    Seul l’examen critique des données et des arguments présentés permet de distinguer la bonne science de la mauvaise. La réputation de l’auteur ne rentre pas en ligne de compte.
    D’autant que celle-ci est souvent basée sur le nombre de publications. La façon frauduleuse dont Didier Raoult a gonflé son score en la matière a été souvent exposée.
    L’étude frelatée de John Ioannidis, tendant à expliquer que les confinements ne servaient à rien, a été publiée dans une revue scientifique… dont il avait été peu avant le rédacteur en chef.
    (*) David Gorski a republié cet article sur son blog, Respectful Insolence, sous son pseudonyme d’Orac.
    ______
    @ caroff | 16 avril 2021 à 09:59
    @ Robert Marchenoir 16h35
    [Sur les arguments opposés à la doctrine réchauffiste.] « Lesquels ? Silence dans la salle. »
    Nul silence de ma part. J’ai déjà donné ici même, par le passé, l’essentiel des raisons pour lesquelles je suis opposé au réchauffisme.
    En revanche, je constate, une fois de plus, que vous adoptez la méthode de « discussion » communiste :
    1. Changement de sujet. Vous êtes incapable de défendre la religion anti-étalement urbain, hop ! vous passez à l’écologie en pensant qu’on n’y verra que du feu.
    2. Paresse intégrale : vous vous contentez de fournir un lien (non pertinent, de surcroît), sans vous sentir obligé le moins du monde de présenter vos arguments à vous.
    3. Posture de policier politique : vous me prenez à partie en me sommant, moi, d’expliquer pourquoi vous avez tort. Selon le bon vieux principe : les communistes ont toujours raison sans avoir besoin de dire pourquoi, tandis que les anti-communistes sont sans cesse sommés de justifier leur non-conformité à la doxa.
    Non seulement ça, mais vous avez le culot de me demander, à moi, de faire votre travail, alors que vous n’avez même pas répondu à la question pourtant simple que je vous ai posée :
    « Vous prétendez que ‘le changement climatique est un fait’. Il devrait donc vous être facile de répondre à la question suivante : ce changement se fait-il dans le sens du réchauffement, ou du refroidissement ? Et s’il se fait dans le sens du réchauffement, pourquoi parlez-vous de changement, et non de réchauffement ? »
    Laquelle contient, en elle-même, l’un de ces fameux « arguments » que vous me réclamez. Mais vous faites semblant de n’avoir rien vu…
    Toujours pareil. Mettage de mains dans les poches et bougeage subreptice de la cage de buts à roulettes.
    Si vous voulez défendre un sujet qui ne m’intéresse nullement, parce que tout le monde nous casse les oreilles avec ça du matin au soir, c’est à vous de bosser un peu. Ça vous changera, pour une fois.

  66. @ Robert Marchenoir
    « Posture de policier politique : vous me prenez à partie en me sommant, moi, d’expliquer pourquoi vous avez tort. Selon le bon vieux principe : les communistes ont toujours raison sans avoir besoin de dire pourquoi, tandis que les anti-communistes sont sans cesse sommés de justifier leur non-conformité à la doxa. »
    Explication parfaitement stupide: invoquer le communisme dès lors qu’un contradicteur vous renvoie à votre ignorance, c’est un peu court !! J’ai noté que c’est une récurrence chez vous: vous vous être pris une claque par une beauté russe ?
    « Si vous voulez défendre un sujet qui ne m’intéresse nullement, parce que tout le monde nous casse les oreilles avec ça du matin au soir, c’est à vous de bosser un peu. Ça vous changera, pour une fois. »
    Ce sujet intéresse l’immense majorité des gouvernements et la presque totalité des grandes entreprises et des collectivités mais M. Marchenoir vient nous annoncer que lui s’en bat les… oreilles.
    Qui se soucie de votre avis, à votre avis ?

  67. @ Robert Marchenoir
    « En fait, pas tant que ça ! John Ioannidis fait partie de ces scientifiques qui furent éminents, et qui basculent du côté des charlatans. »
    Pour moi, il reste éminent. La méta-science, c’est lui. Mais oui, à force de critiquer la science, ce qui est son boulot, si on ne fait pas gaffe, on risque de basculer dans la perte de repères sur la notion même de pragmatisme. On ne gère pas la question des masques et de la pandémie de la même manière qu’on débusque des preuves de biais systémiques dans la littérature publiée sur les effets secondaires de médicaments ou de preuves fallacieuses de thérapies. Ce sur quoi il reste, à mon avis, incontournable. Et sa critique féroce est justifiée. Mais pas au point de légitimer un sabotage de la gestion de la pandémie.
    Je suis curieux de savoir comment sa méthodolâtrie va se marier avec l’anarchisme épistémique para-feyerabendien de Raoult à l’IHU… La suite au prochain épisode.
    « La leçon, ici, est que l’argument d’autorité ne vaut jamais, aussi couvert d’honneurs que puisse être son auteur. Si on reconnaît le camembert à son étiquette, en matière scientifique, il en va différemment. »
    Exact ! La pipolisation de la science est une véritable plaie. Je réserve, quant à moi, mes comportements de groupie pour le domaine musical.
    —————————————————–
    @ ALFRED LELEU
    Je n’ai par contre pas pris connaissance de la controverse actuelle sur Ioannidis. Si vous voulez que je m’y colle, je peux faire un petit effort.

  68. Mary Preud'homme

    Question charlatanisme, vente à la sauvette de camelote de bazar et de QI glanés sur Wiki, communiste refoulé, trolliste compulsif, maniaque de liens lourdingues et improbables fourgués à toutes les sauces, intarissable bavard, pervers narcissique, racialiste de bas étage, manipulateur de haute volée et par-dessus le marché (noir) expert en maniement de cage à roulettes, force est de reconnaître que ce Robert Marchenoir n’a pas son pareil sur ce blog question hypocrisie, mensonge et faux témoignage et ne saurait être détrôné avant longtemps !
    Autant de tares qu’il se complaît à projeter sur ses proies du moment, ce qui finalement est la norme eu égard à sa névrose obsessionnelle.
    Personnellement il me fait (de plus en plus) pitié !

  69. @ Mary Preud’homme
    « Personnellement il me fait (de plus en plus) pitié ! »
    Ce que je peine à comprendre, c’est pourquoi nous devrions partir du principe que ne pas vous faire pitié serait un objectif souhaitable en soi.
    Je sèche.

  70. Robert Marchenoir

    @ F68.10 | 16 avril 2021 à 16:50
    « Pour moi, John Ioannidis reste éminent. La méta-science, c’est lui. »
    Euh… la quoi ? Déjà que plus personne, à l’esstrêm’ drouâte, ne fait de politique, mais que tout le monde se la pète en prétendant faire de la « méta-politique »… Mets ta veste, et qu’on n’en parle plus.
    Il est fort possible que Ioannidis ne dise pas que des sottises. A l’inverse, David Gorski ne rate pas une occasion d’accabler tel ou tel fraudeur scientifique au motif qu’il serait, de plus, climatosceptique, opposé à l’immigration ou pas vraiment de gauche. Sans jamais, bien sûr, expliquer pourquoi il faudrait craindre que le « climat » nous tombe sur la tête, et ainsi de suite.
    C’est malhonnête de sa part, mais l’essentiel est qu’on peut ignorer cet argument et que sa démonstration tient toujours.
    Leonid Schneider, lui aussi, auteur du remarquable blog For Better Science, se rend coupable de ce crime intellectuel. Entre deux démolitions d’arnaques scientifiques, il ne peut pas s’empêcher d’accuser ses adversaires de « racisme » — ce qui, au passage, est le reflet de la perversion de Didier Raoult, qui a politisé la pandémie du Covid.
    Voyez, par exemple, cet article carrément ordurier, où il dénonce « le cul m…eux de la France », sous couvert de dévoiler l’arnaque raoultiste. Alors qu’il a amplement de quoi pulvériser Didier Raoult et son bras droit Éric Chabrière sur un plan strictement scientifique, il trouve le moyen d’accuser ce dernier d’antisémitisme, d’homophobie, de « masculinité toxique », et même de nazisme !
    Sa rage à ranger Chabrière à « l’extrême droite » (ce qui serait mal : pourquoi ?) l’amène à développer une thèse délirante et quasiment complotiste, selon laquelle l’IHU serait en réalité financé par l’armée française, laquelle s’en servirait pour mettre au point des armes chimiques, ce qui n’est pas étonnant puisque l’armée française est d’extrême droite !
    ______
    @ caroff | 16 avril 2021 à 16:15
    « M. Marchenoir vient nous annoncer que lui s’en bat les… oreilles. Qui se soucie de votre avis, à votre avis ? »
    Dit le neuneu caroff, juste après m’avoir demandé mon avis… et m’avoir reproché de ne pas le donner.
    « Ce sujet intéresse l’immense majorité des gouvernements et la presque totalité des grandes entreprises et des collectivités. »
    En effet. C’est bien le problème. Plus personne n’a le courage de prendre une décision, donc on dit : changement climatique. Okay. Changement climatique, changement climatique, changement climatique. Ça dispense de réfléchir, de prendre des risques, de travailler pour imaginer de nouveaux produits et services dont les consommateurs ont vraiment besoin, de lutter contre les problèmes qui préoccupent les populations (délinquance, immigration, chômage)… Changement climatique. Changement climatique.
    « Invoquer le communisme dès lors qu’un contradicteur vous renvoie à votre ignorance, c’est un peu court ! »
    Non, c’est juste. Votre recours à l’écologie découle directement de la doctrine communiste, laquelle opprime les populations sous le prétexte de l’intérêt général, en référence à un dogme fallacieux mais ne pouvant jamais être contesté. Le tout sous la férule de l’État, de ses impôts et des fusils de sa police.
    La pulsion d’oppression est l’un des principaux ressorts du communisme. Celui-ci ayant été discrédité sous sa forme originelle, ses partisans s’emploient à l’adapter sans cesse sous de nouvelles formes, car le communisme, c’est vraiment trop bon pour les pervers. Ils ne peuvent pas s’en passer.
    En ce qui concerne l’ignorance, elle est de votre côté. Je note que depuis le début de la querelle que vous me cherchez, vous êtes ostensiblement incapable de défendre votre opinion. Tout ce que vous nous dites, sur l’étalement urbain ou sur le « changement climatique », relève de la croyance : tout le monde dit qu’il faut être contre le premier et bramer de peur face au second, et donc l’étalement urbain c’est mal, et donc la lutte contre le changement climatique c’est bien.
    Depuis le début de votre pénible enfilade de commentaires inutiles, vous n’avez dit que cela : étalement urbain, pas bien. Changement climatique, lutter contre.
    Quant à la question du pourquoi, on chercherait en vain un indice dans vos attaques hargneuses et répétées.
    C’est vous, l’ignorant. Vous faites preuve d’une ignorance intégrale quant aux croyances qui sont les vôtres. Si celles-ci étaient aussi justifiées que vous le dites, il vous serait aisé de partager votre prétendu savoir à leur sujet. Mais non. Toujours le silence, le silence et le contrôle policier : vos papiers ! êtes-vous anti-raciste ? opposé à l’étalement urbain ? convenablement terrifié par le « changement climatique » ?
    Vous n’êtes même pas capable de nous dire si le mot changement, dans « changement climatique », signifie refroidissement ou réchauffement. Mais c’est vous qui reprochez leur ignorance aux autres…
    Si seulement vous étiez original. Si seulement, je ne sais pas… vous nous annonciez un débarquement des extra-terrestres la semaine prochaine, le prochain changement de sexe de Didier Raoult, un truc amusant, quelque chose qui nous changerait.
    Mais non. Vous vous faites le chien de garde du conformisme le plus éculé en vigueur un peu partout, que ce soit au gouvernement, à l’université, dans les entreprises ou dans les médias.
    Franchement, on n’a pas besoin de vous pour ça. Vous pourriez vous taire pour l’éternité, qu’on entendrait encore les institutions précitées nous marteler votre doxa 24 heures sur 24. Comme vous le dites avec le sens de l’à-propos qui vous caractérise, qui se soucie de votre avis, à votre avis ?
    ______
    @ Mary Preud’homme | 16 avril 2021 à 22:01
    Le problème de Mary Preud’homme, c’est qu’elle est folle de rage de ne pas être au centre de l’attention. C’est pourquoi, de temps à autre, elle se jette par terre en hurlant et en insultant tout le monde.

  71. @ Robert Marchenoir
    « Euh… la quoi ? Déjà que plus personne, à l’esstrêm’ drouâte, ne fait de politique, mais que tout le monde se la pète en prétendant faire de la « méta-politique »… Mets ta veste, et qu’on n’en parle plus. »
    La méta-science. Voui. Les chercheurs ont une production scientifique dans, essentiellement, leur domaine. Quelqu’un qui fait de la méta-science, c’est une personne qui prend en compte l’état de la science publiée et qui prouve par A + B, par exemple, qu’il n’est pas possible que les résultats publiés ne souffrent pas de divers biais. Par exemple des biais de publication d’études montrant des effets attendus comparativement à celles ne montrant pas ces effets, qui ne sont pas publiées. Alors qu’elles devraient l’être tout autant…
    C’est là typiquement le genre de démarche scientifique que Ioannidis a mise en place dans son article « Pourquoi la plupart des résultats de recherche scientifique publiés sont faux » que vous avez cité sur le blog de Nathalie MP.
    C’est une forme de contrôle qualité de la production scientifique. Et la crise de reproductibilité, qui touche les sciences médicales (biologie, recherche biomédicale, pharmacologie, neurosciences, psychiatrie, psychologie) ou encore l’écologie et surtout massivement la psychologie sociale, dixit Wikipédia, est avérée. Et sérieuse. Ioannidis a bien participé à la mettre en évidence.
    Ce problème sérieux est évidemment du pain bénit pour les complotistes, qui en profitent pour tout rejeter d’un revers de main plutôt que de réfléchir posément au seuil de sain scepticisme qu’il convient d’adopter sans perdre le sens du pragmatisme dans la mise en place de politiques publiques…
    La méta-science est donc bien, littéralement, l’étude scientifique de la production scientifique elle-même. Domaine légitime et je pense essentiel. Et pain bénit pour le complotiste de base…
    « A l’inverse, David Gorski ne rate pas une occasion d’accabler tel ou tel fraudeur scientifique au motif qu’il serait, de plus, climatosceptique, opposé à l’immigration ou pas vraiment de gauche. Sans jamais, bien sûr, expliquer pourquoi il faudrait craindre que le « climat » nous tombe sur la tête, et ainsi de suite. »
    Le consensus scientifique est quand même quelque chose à défendre. Je ne cautionne pas la défense du consensus scientifique par n’importe quel moyen, et je vous rejoins sur ce point. Toutefois: 1. on ne peut pas, à moins de l’assumer clairement et explicitement et de le valider politiquement, c’est-à-dire de revendiquer le choix politique de faire n’importe quoi (je cautionne la liberté d’être un âne, y compris à l’échelle d’une nation), se passer du consensus scientifique pour établir des politiques publiques 2. on ne peut pas nier l’état du consensus scientifique, qui est un fait objectif 3. on peut parfaitement le contester, et ce de deux manières: 3.1. rationnellement et 3.2. irrationnellement.
    Les ennemis de la science sont ceux qui nient que le consensus scientifique soit ce qu’il soit ou qui l’attaquent irrationnellement (points 2. et 3.2.). Ceux qui revendiquent le droit politique de passer outre le consensus scientifique ou la pression sociale du monde scientifique parce que des réalités sur le terrain l’imposent, par exemple, sont de mon point de vue essentiellement des démocrates. Ils ne deviennent ennemis de la science à mon sens que lorsqu’ils tombent dans les péchés associés aux points 2. et 3.2. Ceux qui contestent le consensus scientifique rationnellement font, par contre, leur devoir de tout rationaliste critique. Et c’est très bien. Tant que ce n’est pas politisé à outrance.
    « Alors qu’il [Leonid Schneider] a amplement de quoi pulvériser Didier Raoult et son bras droit Éric Chabrière sur un plan strictement scientifique, il trouve le moyen d’accuser ce dernier d’antisémitisme, d’homophobie, de « masculinité toxique », et même de nazisme ! »
    J’ai lu l’article de Leonid Schneider sur Chabrière. Le problème qu’il pointe sur le monde qui gravite autour de Raoult est bien réel. Mais je pense aussi qu’il y a un différentiel d’appréciation entre le monde anglo-saxon et le monde francophone: au sujet, par exemple, des références aux nazis de Chabrière, quand j’active mon hémisphère cérébral francophone, je saisi immédiatement le goût français de l’exagération et de l’hyperbole dénonciatrice ; par contre, quand j’active mon hémisphère cérébral anglophone, le même tweet me déclenche la réaction « mais pour qui il se prend ce mec ?? »
    La meilleure explication de la position de Leonid Schneider, outre son positionnement politique implicite, reste la différence entre monde anglophone et francophone sur la notion d’humour au second degré. Le second degré n’existe pas dans le monde anglophone. À moins d’être précédé par une notice explicative préalable du genre « Attention ! Ici second degré ! ». Explications ici.
    Dans un contexte anglophone, l’article de Leonid Schneider n’est donc pas si ordurier que cela, et Chabrière l’est comparativement beaucoup plus à argumenter à coup de nazis et autres Pol Pot. D’autant plus que Leonid Schneider, de toute évidence, ne perçoit pas le second degré (malsain, certes…) chez Chabrière. Il explicite donc son indignation, et cela donne l’article que vous avez lu.
    Si vous prenez le thème de la « masculinité toxique », l’utilisation du mot « culotte » par Chabrière est rhétoriquement acceptable en français dans le cadre de la métaphore du cocotier, mais ne l’est nullement en anglais. Comparativement, en anglais, des expressions comme « fuck me sideways! » ou « go fist yourself », ça passe: c’est lumpenprolo-bouseux mais ce n’est pas « toxique »… alors qu’en français, ce serait extrêmement discourtois, hein… Appréciation qui ne nous empêche pas pour autant de trouver presque BCBG la phrase de Chabrière à l’encontre de Roselyne Bachelot: « quand on monte au cocotier, il faut vérifier d’avoir mis une culotte ». Traduite en anglais, la phrase reste pourtant clairement en travers de la gorge…
    Cet épisode illustre aussi largement la différence de perception au sujet des nazis entre France et US. En France, me faire traiter de nazi parce que je suis pro-science, libéral ou anti-médecine, c’est monnaie courante: cela fait longtemps que je collectionne les accusations de nazisme, tellement le tic de traiter autrui de nazi parce qu’il ne vote pas comme vous est devenu habituel en France. Aux États-Unis, traiter quelqu’un de nazi avec la légèreté que pratique Chabrière, franchement, cela ne se fait pas. Et cela légitime de lourdes inquiétudes sur l’état mental et les obsessions de la personne en question ! Chabrière, en l’occurrence. D’où l’article de Leonid Schneider.
    Faites l’effort d’évacuer la lecture second degré du fil Twitter de Chabrière en le prenant au premier degré, et dites-moi alors si la position de Schneider reste incompréhensible. Ma réponse est: non. Elle en devient compréhensible. Et puis voir un médecin comme Chabrière qui joue la carte du nazisme se prendre une volée de bois vert, entre nous, cela me réjouit. J’en ai trop vu, des médecins, qui jouent de cette carte du nazisme pour expliquer qu’ils ont un avantage moral « humaniste » sur ma personne et que je dois donc me soumettre à leur autorité… Schadenfreude. Petit moment de jouissance personnelle.
    « Sa rage à ranger Chabrière à « l’extrême droite » (ce qui serait mal : pourquoi ?) l’amène à développer une thèse délirante et quasiment complotiste, selon laquelle l’IHU serait en réalité financé par l’armée française, laquelle s’en servirait pour mettre au point des armes chimiques, ce qui n’est pas étonnant puisque l’armée française est d’extrême droite ! »
    Oui. Ben ça, c’est justement les conséquences de la politisation de la science. Elle a lieu chez les fameux « complotistes » et aussi chez les pro-science centre-gauche. Il faut en sortir, mais c’est devenu tellement courant de voir la droite de la droite (mais pas que…) partir en cacahuètes sur la science que l’amalgame a bel et bien lieu. « L’extrême droite » pose de sérieux problèmes, parmi lesquels le rejet de la science, mais ce sont néanmoins bien là deux sujets distincts. Si la conjonction des planètes a bel et bien lieu, ces sujets fusionneront. C’est à mon sens en cours, et peut-être inéluctable. Si cela arrive, le climat deviendra explosif. Comme à l’époque des guerres de religion, préalable historique au mouvement dit des Lumières.
    Mais il faut tout faire pour ne pas en arriver là. C’est en ce sens là que l’article de Leonid Schneider est problématique, au-delà même de ses éléments de langage issus du wokisme.
    Mais j’avoue que je me suis bien marré quand Leonid Schneider fait la connaissance du statut de fonctionnaire français:
    « L’université d’Aix-Marseille reste totalement silencieuse et a choisi de ne pas nier les affirmations publiques de Chabrière, tous mes e-mails ont été ignorés, sauf les réponses de Chabrière, probablement au nom de l’université avec «lol». Cela pourrait en effet signifier que la direction académique approuve ses campagnes de misogynie, d’antisémitisme et de menaces de violence. Ou peut-être ne sont-ils pas vraiment les patrons de Chabrière et ne peuvent rien faire à son sujet ? »
    Mort de rire ! Ben oui ! On n’est pas aux States ! Et en ce qui concerne les liens éventuels de l’IHU avec l’armée, comme toute théorie du complot si c’en est une, il faut la vérifier et la démentir point à point. Mais sur le fond, je confirme que les propos de Chabrière sont inacceptables: « Khmers blancs et scientologues rachitiques »… ils ont manifestement vraiment un problème avec les scientologues, ces bandes de cinglés de médecins qui les voient partout. Qu’ils crèvent la bouche ouverte.

  72. @ Robert Marchenoir 13h18
    « « Invoquer le communisme dès lors qu’un contradicteur vous renvoie à votre ignorance, c’est un peu court ! »
    Non, c’est juste. Votre recours à l’écologie découle directement de la doctrine communiste, laquelle opprime les populations sous le prétexte de l’intérêt général, en référence à un dogme fallacieux mais ne pouvant jamais être contesté. Le tout sous la férule de l’État, de ses impôts et des fusils de sa police. » »

    Si vous étiez cultivé, vous sauriez que c’est sous l’administration américaine (Nixon) que fut créée l’Agence fédérale de l’environnement (EPA) dès janvier 1970 et que c’est Pompidou en 1971 qui décida de mettre en place le premier ministère de l’environnement en France. Des communistes notoires ?
    « M. Marchenoir vient nous annoncer que lui s’en bat les… oreilles. Qui se soucie de votre avis, à votre avis ? »
    Dit le neuneu caroff, juste après m’avoir demandé mon avis… et m’avoir reproché de ne pas le donner.
    « Ce sujet intéresse l’immense majorité des gouvernements et la presque totalité des grandes entreprises et des collectivités. »
    Je ne vous ai absolument pas demandé votre avis sur le changement climatique puisque vous n’y entravez que pouic !!
    Vous m’avez répondu « Il existe de multiples arguments en sens contraire », j’en déduis donc que vous vous êtes documenté et que vous êtes capable de défendre votre opinion (« le changement climatique est une idéologie »).
    Que nenni, vous vous enfoncez dans votre ignorance de buse !
    « Depuis le début de votre pénible enfilade de commentaires inutiles, vous n’avez dit que cela : étalement urbain, pas bien. Changement climatique, lutter contre. »
    Soyez un peu sérieux !
    En effet ce sont des politiques publiques mises en place depuis plus de 35 ans pour le changement climatique (Sommet de la terre à Rio en 1992) et depuis une vingtaine d’années en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, en Suisse, etc. en ce qui concerne l’artificialisation des sols. Encore une fois, si vous l’ignoriez, je suis heureux de vous avoir alerté tout en ayant la conviction que vous n’êtes pas perméable à mes arguments, dont j’ai fait état dans un de mes posts puisque vous persistez dans votre faible compréhension de phénomènes largement décrits !
    « Franchement, on n’a pas besoin de vous pour ça. Vous pourriez vous taire pour l’éternité, qu’on entendrait encore les institutions précitées nous marteler votre doxa 24 heures sur 24. Comme vous le dites avec le sens de l’à-propos qui vous caractérise, qui se soucie de votre avis, à votre avis ? »
    Je me fais l’écho des préoccupations de nombre de pays qui se réunissent sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les Changements climatiques, mise en oeuvre par la Conférence des Parties (COP).
    Il n’est pire sourd qui ne veut entendre ! Seriez pas un peu neneu Marchenoir ?

  73. Robert Marchenoir

    @ F68.10 | 17 avril 2021 à 15:40
    Leonid Schneider n’a pas de biais anglo-saxon : il est allemand. Il écrit en anglais parce que c’est la langue internationale de la science.
    Je n’ai aucune sympathie pour Éric Chabrière, bien au contraire : c’est moi qui ai signalé son comportement méprisable pour quelqu’un dans sa situation de professeur de médecine (et pour n’importe qui, en fait).
    Mon propos consiste à faire remarquer qu’il existe des biais politiques funestes aussi bien chez les falsificateurs scientifiques (Raoult, Chabrière…) que chez ceux qui les dénoncent (Gorski, Schneider…). La différence est que sur le plan scientifique, ces derniers ont raison.
    Dans le cas de Schneider, et de l’article en cause, la preuve de la nocivité de la passion politique est qu’elle le conduit à des hypothèses absurdes (et carrément diffamatoires, en fait) : l’IHU de Marseille serait piloté en sous-main par l’armée française, permettant à celle-ci de développer des armes chimiques. Chabrière serait un nazi, et ça le démangerait de finir le job d’Hitler en utilisant ces armes chimiques qu’il aurait inventées, et qui, par ailleurs, lui rapporteraient un max de pognon.
    Lisez bien son article, c’est exactement cela qu’il suggère. C’est encore plus délirant que les fantasmes des raoultistes, selon lesquels Bill Gates voudrait injecter des micro-puces à l’humanité par le biais des vaccins anti-Covid, pour le plus grand profit de Big Pharma.
    D’ailleurs, un lecteur qui soutient Schneider lui signale en commentaire l’absurdité de ses divagations.
    Schneider n’est pas induit en erreur par la façon américaine de voir les choses : il interprète abusivement des propos (effectivement déplacés) de Chabrière, car il ignore visiblement le contexte français et les références employées dans le débat public chez nous.
    Si Chabrière emploie l’affiche d’un film consacré à Hitler pour dénigrer un adversaire, ce n’est pas parce qu’il est nazi : c’est le contraire. C’est parce que l’une des scènes de ce film a subi d’innombrables détournements parodiques. En fait, c’est Chabrière qui traite ses adversaires de nazis (de façon stupide, bien entendu).
    Et puis je suppose que Schneider est juif, et voit des nazis partout dès qu’on prononce le nom d’Hitler.
    Mon propos consiste à déplorer que la politique pollue tout de nos jours, y compris les arguments des défenseurs les plus acharnés de la raison. L’article de Schneider est incroyablement « raciste » envers la France et les Français : s’il avait écrit le même genre de choses au sujet du Sénégal, je vous laisse imaginer le tollé.
    D’ailleurs, il a réussi l’exploit de se faire suspendre son compte Twitter à ce propos…
    Quant à Gorski, il fait exactement ce qu’il reproche à ses adversaires : parler de ce qu’ils ne connaissent pas. Dans ses articles de blog, reviennent sans cesse des accusations de « climato-scepticisme », de « xénophobie », de soutien à Trump ou d’appartenance à l’extrême droite.
    À ceci près qu’il n’entreprend jamais de prouver que la doctrine réchauffiste est juste. Et pour cause : d’abord elle est fausse, ensuite il n’y connaît rien. Il est chirurgien, pas climatologue.
    Et bien entendu, il ne nous dit jamais pourquoi la « xénophobie » serait une mauvaise chose.
    Enfin, que Monsieur X soit « raciste » ou pas ne change rien à ce qu’il peut écrire sur l’efficacité de l’ivermectine contre le Covid. Soit cette molécule soigne cette maladie, soit elle ne la soigne pas. Ce que Monsieur X pense de l’immigration n’y change rien.
    Tout cela montre l’absolue nécessité de l’indépendance d’esprit (et de la rigueur) pour tout un chacun. Personne ne peut espérer trouver la vérité en choisissant le « bon camp ». Même des gens aussi méritants que Gorski et Schneider pour leur recherche inlassable de la vérité parviennent à injecter dans leurs propos des accusations outrageusement partisanes et diffamatoires, totalement étrangères à la démarche scientifique.
    ______
    @ caroff | 17 avril 2021 à 17:52
    Il est fascinant de vous voir enquiller d’aussi longues dégoulinades de mots pour dire, exactement, rien.
    Enfin, pas tout à fait : vous nous sortez tout de même un mensonge flagrant. Vous prétendez :
    « Je ne vous ai absolument pas demandé votre avis sur le changement climatique. »
    Juste après avoir écrit le contraire (16 avril 2021 à 09:59) :
    @ Robert Marchenoir 16h35
    « Il n’y a aucune contradiction de ma part. Le réchauffisme est bel et bien une idéologie, dont la véracité n’a jamais été prouvée. Bien au contraire, il existe de multiples arguments en sens contraire. »
    « Lesquels ? Silence dans la salle. »
    Pour le reste, vous vous employez à confirmer ce que j’ai dit : votre unique argument, depuis des jours et quel que soit le sujet (étalement urbain, « changement » climatique), consiste à dire : des gens haut placés l’ont dit, donc j’ai raison et vous avez tort.
    Vous allez même jusqu’à dire : Nixon et Pompidou l’ont dit, donc ta g…
    Vous êtes totalement incapable de la moindre argumentation autonome. Vous ne connaissez rien à rien des sujets sur lesquels vous me cherchez querelle. Vous ne faites même pas semblant de présenter le début de la queue d’un fait ou d’un raisonnement.
    Autrement dit, vous êtes un larbin intellectuel et politique de la plus belle eau. Vous êtes mûr pour vous soumettre à la première dictature venue.
    Souffrez qu’on se démarque de votre servilité, et que l’on agisse comme un homme libre. Ça dérange beaucoup de gens, je sais. De tous les bords politiques.
    Vous vous tortillez dans tous les sens pour échapper à l’accusation de communisme, mais vous vous enferrez sans cesse en nous prouvant le contraire. Vous employez les trucs les plus pourris de la rhétorique communiste : Nixon l’a dit, donc c’est vrai (Marx l’a dit, donc c’est vrai), l’organisation fonctionnariale trucmuche l’a dit, donc c’est vrai (le citoyen est l’esclave de l’État), ceux qui ne sont pas d’accord avec la gauche « ne sont pas cultivés » (le gauchiste a le monopole de la culture), et jusqu’à cette farce de cour d’école présentée mille fois par des gens qui prétendent « débattre » : je serais anti-communiste, parce qu’une beauté russe se serait refusée à moi.
    Je remarque que c’est vous qui parlez de Russie, pas moi. C’est vous qui postulez une continuité entre le communisme et le régime poutiniste, le même « argument » m’ayant été opposé cent fois ici pour me reprocher de critiquer ce dernier. C’est vous qui prétendez, de façon ridicule, qu’il n’existe pas de communistes hors de Russie.
    Et c’est vous qui utilisez ce truc éculé selon lequel, si l’on n’obtempère pas face à l’idéologie de gauche, c’est la faute de quelque désordre psychiatrique profond, et, bien sûr, qu’on a des problèmes sexuels.
    Pour finir, vous n’avez pas l’air de remarquer que votre argument malveillant de la « beauté russe » justifie le communisme. Si l’on est assez insensé pour rejeter le communisme, ce ne peut être que pour des raisons parfaitement irrationnelles, par exemple par frustration sexuelle.
    Mais à part ça, vous vous défendez d’être communiste…
    En somme, vous venez de nous resservir le fond de poubelle de la racaille intellectuelle de gauche, inchangé depuis les années 1950, 1970 et suivantes.
    Comment pouvez-vous imaginer, avec de tels arguments, vous faire passer pour un interlocuteur sérieux qui a beaucoup de choses intéressantes à nous apprendre sur l’aménagement du territoire, la politique du logement et la science du climat ?

  74. @ Robert Marchenoir
    Au-delà du fait que je me suis trompé sur la nationalité de Leonid Schneider, nous sommes d’accord sur l’essentiel. Je vous cite:
    « Schneider n’est pas induit en erreur par la façon américaine de voir les choses : il interprète abusivement des propos (effectivement déplacés) de Chabrière, car il ignore visiblement le contexte français et les références employées dans le débat public chez nous. »
    (Et entre nous, c’est bien le « contexte français » et les « références employées dans le débat public chez nous » que je déplore… Faudrait vraiment qu’on commence à se regarder dans un miroir, hein…)
    Maintenant, sur le rapport entre science et politique:
    Primo, je vous avoue botter en touche sur la question climatique, où je n’ai aucune compétence, ne m’étant jamais intéressé au sujet. J’ai un temps lu les articles un peu fondateurs du domaine à coup de traitement du signal. La réflexion que je me suis faite à ce sujet, c’est qu’en 2021, il serait de bon ton de fournir les données brutes et un fichier R exécutable qui montre explicitement le malaxage des données. En l’absence de ce genre de pratique (ce qui vient doucement), certains thèmes sont invérifiables. Problème tout autant valable dans les sciences médicales: quand je vois des régressions de Cox en analyse de survie, par exemple, j’aimerais bien pouvoir vérifier les calculs. Mais cela a l’air d’être trop demander: après tout, je ne suis qu’un patient débile et anti-science. Un scientologue, comme le dit Chabrière…
    Deuxio: à partir du moment où on prétend (et c’est mon cas) que les politiques publiques doivent prendre en compte la science et, surtout, être structurées de manière à être réfutables par les données et non protégées indûment par diverses idéologies, la science se politise nécessairement. Et la notion de consensus scientifique est alors à défendre. Non pas en tant que vérité absolue et intangible, mais en tant que moyen essentiel de traduire les données scientifiques en politiques publiques. Cette simple assertion fait qu’il sera attaqué de toutes part (y compris par ma personne sur certains sujets), et qu’il convient de le défendre, même si ses conclusions ne plaisent pas. Simplement car faire le contraire reviendrait à rejeter ce lien politiquement trop fragile entre science et politiques publiques. Si je me mets dans la peau de, disons, Franck Ramus, qui cherche à baser les pratiques éducatives sur des données scientifiques, c’est une nécessité vitale dans le contexte actuel. La question du consensus scientifique ne peut donc pas être traitée de manière isolée uniquement dans le contexte de la question climatique.
    Tertio: une fois cela dit, il convient effectivement de repousser la politisation de la science. Si cette politisation devient partisane dans un contexte gauche / droite ou conservateurs / progressistes ou extrême droite / gentils centristes ou que sais-je encore, on court à des resucées de guerres de religions: les oppositions sur les réseaux sociaux à ce sujet sont trop violentes et d’humeurs instables pour s’attendre à autre chose. La science s’est substantiellement politisée, ce qui était inéluctable compte tenu des enjeux. Si elle devient partisane, c’est la fin des haricots.
    Et c’est justement là une chose que je ne pardonnerai jamais à Raoult et son équipe. Vous vous rendez compte de l’image que projette le fil Twitter de Chabrière sur le monde scientifique ?? Sérieusement ?? Je veux bien que les humains soient des humains et me considérer coulant ou parfois même laxiste vis-à-vis de leurs défauts. Mais là ? Un tel dégueulis verbal autosatisfait ? Je ne peux pas. Je ne peux vraiment pas.
    (Quant à Gorski, j’évite de taper sur un médecin qui tape sur les mauvais médecins… c’est là un péché partisan que je reconnais.)

  75. Robert Marchenoir

    @ F68.10 | 18 avril 2021 à 11:04
    « Vous vous rendez compte de l’image que projette le fil Twitter de Chabrière sur le monde scientifique ?? Sérieusement ?? »
    Eh oui. C’est bien pourquoi j’y ai fait allusion, après être tombé de ma chaise en croisant son fil par hasard.
    Remarquez que ce n’est pas qu’une question d’image. Le comportement de ce monsieur sur Twitter n’est que le reflet de ce qui se passe à l’IHU de Marseille : management dictatorial des équipes, culte de la personnalité à l’égard de Didier Raoult, humiliation des étudiants, exploitation d’immigrés africains, pressions pour manipuler les résultats des recherches… pour ne pas parler des incidents de harcèlement sexuel.
    Toutes choses qui sont amplement documentées par les témoignages que l’on trouve chez Gorski et Schneider, et même par un rapport officiel des inspections dont relève l’Institut.
    Et il ne s’agit pas seulement de déplorer les défauts de caractère d’un chercheur qui serait performant par ailleurs. Le climat de terreur que Raoult fait régner dans son IHU (et même au-delà) ne peut évidemment que dégrader la qualité du travail scientifique qui s’y produit.
    Citons aussi l’ahurissante escroquerie à la Sécurité sociale que l’on vient d’apprendre : la fameuse activité intensive de Didier Raoult à Marseille, consistant à « tester, tracer et soigner » à l’aide de « l’hydroxychloroquine qui ne coûte rien », était facturée, pour chacun des milliers de patients faisant la queue chez lui… à 1 264 euros par passage. Sachant que certains patients ont dû venir trois fois. Soit 252 euros à payer de sa poche à chaque fois, pour les patients n’ayant pas de mutuelle.
    Cet escroc de Raoult facturait une journée d’hospitalisation de jour, pour des actes qui ne prenaient que 20 minutes. C’est la seule façon dont il pouvait prescrire l’hydroxychloroquine, réservée aux patients hospitalisés. Facturés en consultation externe, comme ils auraient dû l’être, ces actes de routine auraient coûté dix fois moins cher et au-delà.
    Soit un torrent de 25 millions d’euros d’argent gratuit des autres, créé par l’IHU, dont le patron passe son temps à hurler contre « les profits de Big Pharma ».
    Irresponsabilité au sein de l’irresponsabilité : Raoult se défend en disant que l’IHU ne touche pas un centime ! C’est lui qui coupe les oignons, et c’est l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille qui pleure !
    Et le plus beau : ni l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, dont dépend l’IHU, ni la Caisse nationale d’assurance maladie n’y ont vu de problème. On pille ouvertement la Sécu, de façon éhontée, et ça ne la gêne nullement.
    Voilà qui confirme le diagnostic que j’ai présenté ici depuis longtemps : le scandale Raoult n’est pas tant celui d’un homme, que celui d’un système, le monstre fonctionnarial français, où tout le monde s’entend à prendre dans la poche du contribuable dans l’irresponsabilité la plus totale — tout en criant bien fort contre le goût de l’argent des méchants capitalistes, afin de maquiller l’arnaque.
    Raoult, avec sa personnalité transgressive, a simplement poussé la logique de ce système dans ses derniers retranchements. En prenant ouvertement la posture d’un chef mafieux, il a révélé la vraie nature de la fonction publique française, qui n’est pas très différente de l’État mafieux au pouvoir en Russie.
    Ici comme là-bas, le pays est pillé par une caste de « serviteurs de l’État » qui agissent en toute impunité pour se remplir les poches (directement ou indirectement).
    Autre point commun entre les deux systèmes : le mensonge, ouvert, éhonté, servant à assoir son pouvoir. Si je peux vous mentir à ce point, c’est que je suis tout-puissant et que vous n’y pouvez rien.
    Poutine dit, en vous regardant dans les yeux : je n’ai pas envahi la Crimée. Un peu plus tard, il vous dit : bien sûr que j’ai envahi la Crimée. Quatre ans plus tard : la tentative d’assassinat des Skripal au Novichok, c’est pas moi, c’est les Anglais.
    Raoult dit, alors que le Covid est à peine sorti de Chine : l’épidémie est terminée. Une fois son mensonge éventé, il le remplace par un autre : ça fait moins de morts que les accidents de trottinette. Puis les cimetières débordent, et il vous dit : on ne trouvera pas de vaccin contre le Covid. Une fois que les vaccins sont là, il vous dit : y’a pas d’preuve que ça marche. Et ainsi de suite…

  76. @ Robert Marchenoir
    « Autre point commun entre les deux systèmes : le mensonge, ouvert, éhonté, servant à assoir son pouvoir. Si je peux vous mentir à ce point, c’est que je suis tout-puissant et que vous n’y pouvez rien. »
    C’est exactement ce constat qui me pousse à légitimer qu’on puisse virer ce type de personnage bien plus promptement.
    Il s’agit pour moi du syndrome Mère Teresa: tant qu’on prétend qu’on soigne, on passe tout à un soignant. Personne n’y fourre son nez. Quiconque critique est un nazi. Je connais bien. C’est pour moi plus grave qu’une simple question de gabegie du type de celle qui a vu fleurir les ronds-points les plus absurdes en France. Ce n’est absolument pas qu’une question de pognon, cette histoire. C’est vraiment une question simple: est-ce que la responsabilité signifie quelque chose dans ce pays ? Oui ou non ?

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