Faut-il avoir peur de ses obscurités ?

Le Figaro Santé pose assez souvent de très bonnes questions d’ordre psychologique. Récemment « Devons-nous avoir peur de notre côté obscur » ?

Il paraît que « nous sommes traversés par des pensées de haine et de destruction » et que certaines personnes ont du mal à gérer « la culpabilité associée à ces idées sombres ».

Je n’ai jamais compris cette attitude qui consiste à se défier du pire de soi comme si notre humanité, dans ses tréfonds, pouvait se passer des ombres, du poison, de cet engrais impalpable et délétère, qui irriguent notre personnalité. Qu’on prétende les ignorer, refuser de les considérer, ne changera rien à leur implacable présence.

Ce matériau subtil, sombre et parfois surprenant – pour qui n’est pas familier avec une vision pessimiste et équivoque de la nature humaine – n’est pas fait que de haine et de destruction mais d’une multitude de sentiments, d’idées et d’aigreurs qui sont installés en nous, quoi qu’on en ait, et dont il est amèrement voluptueux de percevoir l’influence sur nous. Cette négativité de l’être donnant alors tout son sens, par contraste, à l’apparente normalité de la personne visible par tous.

Rien n’est plus absurde que cette peur de l’extra-ordinaire en nous. Alors que le « côté obscur » doit être perçu comme un facteur essentiel de cette plénitude à laquelle nous devrions tous aspirer. Cette dernière n’est pas moins recommandable quand elle se compose de cette part qu’il ne faut surtout pas exclure. Il y a en effet une grande richesse, pour le développement de soi, à identifier ce dont on pourrait avoir honte mais qui est indissociable de nous.

Images

Sans doute suis-je d’autant plus attentif au « côté obscur » chez moi que j’éprouve à son égard une curiosité de tous les instants, sans jamais me lasser de l’extirper sans complaisance de ses cachettes intimes. Parce que je suis persuadé que ne pas se détourner de lui est le moyen le plus radical pour éviter qu’il se traduise en effectivité, pour empêcher que les laides virtualités se concrétisent en actes.

Ma passion pour l’univers des cours d’assises a d’abord été engendrée par ma dilection constante, dans la quotidienneté et encore bien davantage dans le monde du crime, pour la psychologie des profondeurs, pour les ressorts les plus étranges et les plus tortueux de la nature humaine. Comme si celle-ci ne devenait véritablement intéressante, voire fascinante pour moi, que dans l’extrême, le singulier, l’atypique, plongée dans ces territoires où on se dit absurdement qu’on ne pourra jamais résider alors que l’inventivité de l’humain est sans limites.

Cette trouble propension qui m’habite peut, j’en ai conscience, me rendre insupportable dans la vie classique parce que j’ai trop tendance à assimiler la normalité à une forme d’ennui et de pesanteur. Sauf quand leur prévisibilité sait se distinguer grâce à une forme irrésistible. Cette pente, dont je ne suis pas fier, me pousse parfois à rechercher à toute force chez autrui des signes de dissidence, des anomalies, des étrangetés qui pourront m’aider à favoriser une complicité. Sans doute de mauvais aloi mais on fait avec ce qu’on est.

Il est sûr, en tout cas, que dans les domaines intellectuel et existentiel, l’appréhension du « côté obscur » est un élément décisif pour se montrer à son meilleur – le fuir en sachant qu’il est là – et créer une fraternité : nous sommes tous faits de la même eau noble et sombre.

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Voir les Commentaires (104)
  1. À propos d’ombre …
    Ça me fait penser à Peter Pan qui a perdu son ombre et qui la cherche.
    En attendant de la retrouver, son ombre, c’est le capitaine Crochet qui est devenu le porteur de tous ses fantasmes et de ceux des garçons perdus.
    Et c’est la fée Clochette qui est bonne ou mauvaise conseillère, selon les jours.
    Cette histoire d’un Peter Pan qui se veut lumineux, en chemise blanche.
    Cette histoire d’un Peter Pan qui se croit sans ombre, réelle ou psychologique, et qui voit l’ombre des autres plus noire qu’elle n’est, par exemple, au hasard chez la fille d’un qui ressemblerait au capitaine Crochet.
    Ça ne vous rappelle rien ?
    Un Peter Pan qui s’ignorerait, et qui aurait besoin qu’on lui rappelle qu’il n’est pas que lumière, mais aussi ombre tourmentée prête à entrer en guerre, en dépit du bon sens.
    Ça ne vous rappelle rien ?

  2. Bonjour cher hôte,
    Ce billet vous honore, ayant souvent senti chez vous cette trouble attirance pour un côté primaire que vous ne cessez de dénoncer.
    Notre divergence sur ce sujet tient à ce qu’il ne faut pas, à mon sens, le fuir mais vivre avec en le maîtrisant et en s’en servant quand nécessaire.
    Par exemple, je hais Macron. Je sais que ça doit s’arrêter là, même si de nombreux liberticides aimeraient même interdire l’expression de ce sentiment.
    Après, si j’avais l’droit, je n’dis pas que… mais j’ai pas l’droit, alors je me rogntudju*&:*>[]^&*() contrôle.
    Allez un kilbus de Saint-Pourçain, tout va bien.

  3. Parler de soi ? Évoquer un tréfonds souvent peuplé d’ombres chéries et négligées. Découvrir, sans solipsisme, qu’en réalité cela n’intéresse que soi-même ou Gérard Miller. Le matériau sale qui gît en nous, le fer corrompu et le drap souillé sont la seule marque d’humanité qui nous oblige à l’humilité. À quoi bon se parer d’une vertu si elle perd son étymologie de « force » ou « courage » pour s’analyser en une faiblesse cuisinée ? La peopolisation est l’emblème de la vanité dissimulée, tant on sait que la plupart des exemples sociaux sont des gens assez affreux, sous leur allure ripolinée.
    Le raisonnement, l’introspection, sont d’une utilité suspecte: le petit coin minable, nous ne l’abordons pas, ou le laissons dans la semi-conscience. En ces jours, je pense à cette famille polonaise assassinée par les Allemands pour avoir hébergé des juifs: silence, parents et sept enfants. Et c’est nous qui l’avons fait, par frères humains.
    Regarder au fond de soi me fait penser à ce calembour (mauvais) à propos d’un pauvre hère qu’on interroge et, dans ses réponses, on découvre l’horreur, ainsi
    « le fond de l’hère effraie ».

  4. « Faut-il avoir peur de ses obscurités ? » (PB)
    « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles… »

  5. Nous avons tous notre côté obscur. Ce côté qu’au fond de nous on déteste mais dont on ne peut pas se débarrasser parce qu’il est toujours là pour nous souffler de mauvaises pensées quand nous rencontrons une petite contrariété, une déception.
    Mais nous avons aussi notre côté lumineux, celui qui nous prodigue ses bons conseils, apaise notre amertume, nous montre la voie de la sagesse.
    Ces deux conseilleurs occultes cessent de se chamailler. . Parfois c’est l’un qui l’emporte, parfois c’est l’autre au gré des circonstances. N’écoutons pas le côté obscur, il est toujours de mauvais conseil.

  6. Julien WEINZAEPFLEN

    Dans nos obscurités:
    https://www.youtube.com/watch?v=pfin1W0v7Ts
    Être un peu fasciné par ses obscurités comme les bourgeoises pour les mauvais garçons, c’est faire un peu partie de la droite camusienne.
    https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=QlpmFdSInus
    Reconnaître, mais ne jamais céder. Ne pas céder à la « pensée parasite » qui ne devient coupable (comme nos « rêves dont nous ne sommes pas responsables » – saint Augustin), que si on y entre. Autrement dit, nous ne sommes pas coupables d’avoir de mauvaises pensées, nous ne sommes coupables que de leur laisser prise en y entrant, m’expliqua un jour le P. Claude Germès que je remercie de m’avoir appris cela comme je remercie la psychologue Josiane Méchenet de m’avoir appris la différence entre une « pensée parasite » et une pensée dans laquelle j’entre assez pour la transformer en pulsion.
    Mais nous voulons mettre du ciel dans la ténèbre. Et pour cela, nous nous fredonnons une cantilène litanique de Taizé
    « La ténèbre n’est point ténèbre devant toi.
    La nuit comme le jour est lumière. »
    https://www.youtube.com/watch?v=3tlriP3kMC8
    Car il n’y a pas toujours eu séparation de la lumière et des ténèbres. Et même, Dieu, dont Jean nous dit qu’Il est Lumière comme Il serait amour, il y aurait eu un moment où Il n’aurait pas été Dieu, car Il n’aurait pas été lumière, étant donné qu’il y aurait eu un moment où Il aurait dit: « Que la lumière soit et la lumière fut » et un autre jour où il aurait séparé, comme l’allumeur du réverbère du Petit prince, la lumière des ténèbres. (Ç’aurait été une pensée pour Smerdiakov ou pour mon frère Gilles, qui me demanda un jour comment il se pouvait que Dieu demande à Caïn un signe pour n’être tué par personne s’il n’y avait dans le monde qu’Adam, Ève, Caïn et Abel.)
    « La multitude des sentiments » qui nous traversent comme la discontinuité des états d’âme qui se succèdent en nous forgent en nous une étrange continuité dans le cyclique retour des mêmes hétéronymes.
    « Cette négativité de l’être donnant alors tout son sens à l’éclatante lumière de la personne offerte à tous dans son apparente normalité. » (PB)
    Négativité de l’être et lumière paradoxale et apparente de la personne résolvant l’équation de l’être malgré les apparences dans le retour à la normalité où parfois on la débusque.
    Dans cet étrange personnalisme, pas grand-chose ne résiste au tragique de la banalité du mal et à sa fascination voyeuriste et malsaine.
    Je préfère à cette vision celle d’un être fugitif aux prises avec une personnalité s’ingéniant à se faire passer pour bonhomme (ou bonne femme).
    La « peur de l’extraordinaire » est l’anti-camusienne acceptation du romantisme, de l’aventure contre la fixité des commandements divins et du romanesque à nos risques et périls.
    « Il y a en effet une infinie richesse, pour le développement de soi, à identifier ce dont on devrait avoir honte mais qui est indissociable de nous. » (PB)
    « Ne jamais joindre la honte à ses faiblesses », disait Philippe Léotard dans une émission des « Dossiers de l’écran » consacrée aux addictions.
    Il faudrait faire de notre part obscure ou de notre mauvaise part acceptée et comprise « le deuil d’une absente ». Pas le deuil de l’être aimé nous ayant quitté, comme le crut mon amour dont je n’ai pas fait le deuil de l’absence. Mais comme j’envie la force de JM Le Pen qui dit dans ses mémoires en commentant son divorce avec Pierrette qui a défrayé la chronique: « Quand on me quitte, je n’aime plus ». Ce qui n’empêche pas le pardon.
    La passion des criminologues est faite de ce qu’il y a de criminel en eux. Et Sartre a bien conclu ses « Mots » en disant « Je suis un homme fait de tous les hommes, et qui les vaut tous, et que vaut n’importe qui ». Et pourtant il n’y a pas fusion, mais coïncidence des opposés, comme, entre les individus, il y a séparation des points aveugles et coïncidence des points d’accord qui forment le « on » de la raison, contre la raison des torts (dissidence des divergences) qui séparent le « nous » du « je ».

  7. Claude Luçon

    L’important est de ne pas laisser de temps à l’obscurité, d’avoir le cerveau constamment occupé.
    Quand on n’a plus d’occupation, on se cherche un blog qui n’a absolument rien de commun avec son passé, et on cherche à comprendre ce que vous raconte le blogueur et les commentateurs.
    Je dois dire que, tout compte fait, c’était plus facile de chercher du pétrole !

  8. hameau dans les nuages

    Le désir de meurtre fait-il partie de ces obscurités ? Si oui alors j’ai dû l’affronter presque physiquement. Le côté obsessionnel, le souffle court en en parlant. L’entourage le voyait et vu les circonstances le comprenait mais bien sûr le désapprouvait. Ma petite famille me servait de contrepoids pour ne pas franchir le Rubicon. Laisser couler, tomber m’était impossible, c’eût été trop facile. Cet acte lâche de falsifier la minute de dernières volontés. Comme disait ma pauvre mère « On n’enlève pas les chaussures aux morts ». Il l’avait fait.
    Pour m’en sortir il a fallu que j’échafaude le scénario sans parvenir à la fin. Ce fut rocambolesque. Désarçonner ce vil individu méprisant et hautain, même avec ses pairs. Qu’il trébuche et finisse par avoir peur. Qu’il se sente harcelé sans savoir par qui, par un fou dingue dont il ne connaissait pas le nom. Une guerre psychologique. Que j’ai remportée. Il eut peur.
    Mon honneur était sauf de ne pas m’être comporté comme un lâche devant mes chers disparus et mes proches et cela sans faire de victimes.

  9. Serge HIREL

    L’homme, mi-ange, mi-démon… Vaste sujet qui nous permet d’aller du « γνώθι σαυτόν » de Socrate aux tatouages en passant par les prétoires… Tout a été dit et sera encore dit sur le sage conseil du philosophe grec et pourtant, tout prouve qu’il est loin d’être toujours écouté…
    S’il en était autrement, les cours d’assises seraient vides et les magistrats, faute de « clients », tomberaient la robe, les guerres n’auraient pas lieu et les généraux, armés de cartes, ne s’affronteraient qu’au jeu enfantin de la bataille… et, ces jours-ci, Poutine rirait encore des pitreries d’un acteur ukrainien… Ces deux-là, c’est sûr, déguisés en archanges, se partagent Lucifer.
    Notre hôte, grâce à son expérience professionnelle, est mieux placé que nous tous pour analyser le fin fond de l’âme, pour y percevoir une lueur flageolante ou, au contraire, une lumière noire annonçant la récidive. Il en sait plus qu’un confesseur, qui, blasé, voit défiler les pécheurs plus ou moins prêts à se dénoncer, mais qui, de toute façon, n’est là que pour pardonner, laissant à Dieu le soin de prononcer le Jugement dernier. Quel difficile et beau métier que celui qui offre de voir à nu les deux faces d’un même homme, celle promise à l’enfer et l’autre destinée au paradis…
    Quel beau métier aussi, parfois difficile, parfois agréable, que celui de tatoueur… Eh oui, dans ce monde nouveau où chacun éprouve le besoin de révéler le plus intime – « j’ai mangé des carottes ce midi »… -, le tatouage est un moyen d’expression quasiment haut de gamme. Même ceux qui croient que Socrate est le surnom du dealer du coin de la rue aiment aujourd’hui faire savoir qu’ils ont pratiqué longuement l’introspection et afficher le fruit de cette profonde réflexion sur un support prestigieux : leur corps. On n’est jamais mieux servi que par soi-même…
    Je m’éloigne du sujet… Pas du tout ! Le tatouage le plus porté se nomme « mi-ange, mi-démon » et s’agrémente de grandes ailes déployées, de serpents lovés, d’étoiles en grappes et de queues fourchues interminables. Trop facile à décrypter, me direz-vous… Pas du tout ! Avant d’opérer, tout tatoueur consciencieux vous demandera à quel endroit vous désirez exhiber vos sentiments. Le mieux, ici, est que je cite une sommité du métier, astrologue diplômée de surcroît :
    « Un tatouage mi-ange mi-démon sur les épaules et les mains signifie le désir de paix et l’atteinte de la spiritualité. S’il se situe sur les jambes, les hanches et les reins, cela exprime la beauté, la fidélité et l’amour. Un dessin d’ange et démon à la taille et sur les hanches est un symbole de perte. Ce type de tatouage sur le dos offre une protection. S’il se trouve sur les poignets ou le cou, il représente l’innocence et la pureté. »
    https://asafacon.fr/tatouage-mi-ange-mi-demon-signification/
    On peut en rire… Mais, après tout, un tatouage ne dévoile-t-il pas une part de la personnalité ? Et ce « mi-ange mi-démon » n’est-il pas la traduction graphique de la complexité de l’être que décrit Philippe dans son billet ? Déjà, certains DRH en font un élément d’appréciation d’une candidature. Verra-t-on la justice faire appel à des experts en enluminures cutanées ? Seront-ils moins fiables que certains de ceux qui, aujourd’hui, se contredisent dans les prétoires ?
    Bon, ceci est un autre débat…

  10. Robert Marchenoir

    Deux philosophies s’affrontent, dans notre culture, pour aborder cette question : le christianisme et la psychanalyse. Toutes deux présentent la particularité d’être accessibles à ceux qui ne sont pas adeptes de la doctrine correspondante.
    Faut-il préciser que seule la première est satisfaisante sur le plan de la vérité, de la morale, de l’efficacité individuelle et sociale – et, dirais-je même, sur le plan littéraire ?

  11. « Cette trouble propension qui m’habite peut, j’en ai conscience, me rendre insupportable dans la vie classique parce que j’ai trop tendance à assimiler la normalité à une forme d’ennui et de pesanteur » (PB)
    Sauf que dans bien des cas, c’est la normalité qui recèle une part d’ombre criminelle, songeons au nazisme, au marxisme-léninisme, à l’islamisme et à la France pataugeant avec délectation dans l’avortement de masse.

  12. Michel Deluré

    Tout homme, parce qu’il est le produit d’une histoire, naturelle d’abord, façonnée ensuite par son environnement, possède sa part de lumière et sa part d’obscurité. De l’importance respective de chacune de ces parts dépendra que cet homme oscille entre le pire et le meilleur, entre le mauvais et le bon.
    Mais pour peu que l’homme se mette aux prises avec lui-même, qu’il accepte d’être son propre juge, il a cette capacité d’explorer sa part d’obscurité, d’en prendre conscience et d’adopter ainsi les dispositions qui lui permettent de corriger les défauts induits par cette part d’obscurité, de transformer sa vie.
    S’obliger soi-même est une faculté et surtout une liberté que posséde l’homme qui doit le conduire, pour s’améliorer, à mener une lutte permanente contre ses parts d’ombres. Attachons-nous au moins à découvrir cette liberté qui nous rend capable d’agir pour combattre ces parts d’obscurité et non de les subir.

  13. @ Julien WEINZAEPFLEN | 08 mars 2024 à 21:39
    @ Tipaza | 08 mars 2024 à 15:00
    Les deux poètes de ce blog excellent dans l’art de développer ce genre de sujet et c’est pour moi un plaisir de les lire.
    L’obscurité de l’âme, je ne sais pas ce que cela veut dire. J’ai plutôt ressenti « l’appel de la forêt » pour ne pas sombrer comme d’autres dans l’ennui, ce que genau (8 mars 2024 à 16:09) dénomme  » le matériau sale qui gît en nous » et qu’Exilé | 08 mars 2024 à 16:33 traduit en « cette obscure clarté qui tombe des étoiles ».
    Être baigné en plein désert la nuit par « cette obscure clarté qui tombe des étoiles »…

  14. Le danger pour chacun me paraît d’ignorer ou de nier la portée de son point aveugle vis-à-vis de lui-même (mais pas seulement), plus que d’en avoir simplement peur.
    Pourtant, comme le dit bien ce billet, au-delà de la crainte qu’on peut éprouver en imaginant ses propres capacités de nuire, on apprend à vivre, à accepter les autres et à se forger le caractère dans ce jeu constant entre la familiarité qu’on éprouve vis-à-vis de soi et la part d’imprévu dont on se découvre capable à l’occasion, en bien ou en mal.
    —————————–
    @ Robert Marchenoir 09 mars 2024 à 02:49
    Je ne qualifierais ni la religion ni la psychanalyse de philosophies. On peut considérer qu’elles s’affrontent. Je ne crois pas que ce soit nécessaire, peut-être justement parce que ce ne sont pas des philosophies.

  15. Votre billet, Monsieur Bilger, est tout à votre honneur. Cependant l’on pourrait espérer que les dirigeants de notre Occident malade feraient leur propre introspection. Tout particulièrement notre président de la République.
    Je me contenterai de donner l’adresse d’un article écrit par un universitaire des Etats-Unis. Par avance, je sais que certains des commentateurs pourront pousser des cris d’orfraie. Et pourtant cet article pose les vraies questions sur ce qui anime nos dirigeants occidentaux et ce sans qu’aucun problème moral ne les assaille…
    Pour tout esprit humaniste, cet article me semble susciter une réflexion salutaire : https://cf2r.org/tribune/le-bilan-de-loccident/
    À chacun de se faire son opinion.

  16. @ Robert | 09 mars 2024 à 12:38
    « À chacun de se faire son opinion. »
    Mon opinion sur l’article que vous avez mis en lien est toute faite : le CF2R (Centre Français de Recherche sur le Renseignement), malgré son nom qui se veut sérieux et respectable, n’est rien d’autre qu’une officine pro-russe.
    Je me permets d’ajouter cet article de France Info qui ne laisse planer aucun doute à ce sujet.

  17. @ Robert Marchenoir | 09 mars 2024 à 02:49
    « Deux philosophies s’affrontent, dans notre culture, pour aborder cette question : le christianisme et la psychanalyse. »
    Je partage l’opinion de Lucile | 09 mars 2024 à 12:03, religion et psychanalyse ne sont pas des philosophies, mais deux approches de l’homme.
    L’une sous l’omniprésence de Dieu et l’autre en son absence.
    Encore que Jung fit graver sur le fronton de la tour où il se retirait pour écrire et méditer, cette maxime : « Invoqué ou non invoqué, Dieu est présent ».
    Mais son Dieu n’était pas celui du catéchisme, il était plus grand, plus lointain et plus proche en même temps (mais c’est un autre sujet).
    Il y a toutefois un lien entre religion et psychanalyse, tout particulièrement sur l’Ombre, que vous avez eu raison de mentionner, dans cette période de déchristianisation, on l’oublie trop souvent.
    Et si on fait ce lien, alors on mesure la distance qui sépare les deux approches.
    Dans l’approche de l’Église, l’ombre, c’est Satan, le trompeur, celui qui pousse à la faute. La faute ontologique contre l’esprit et soi-même. D’où la formule rituelle « Vade retro Satanas » qui repousse le trompeur.
    Dans la psychanalyse, au contraire, il ne s’agit pas de repousser l’ombre, mais au contraire de la comprendre, de lui faire une place dans la psyché, de la laisser s’exprimer et ce faisant de maîtriser les écarts ou fautes qu’elle peut provoquer.
    Sur ce point Jung explique qu’une ombre qui n’a pas droit au chapitre dans la vie, finit par se venger en provoquant des erreurs de vie qui pouvaient être évitées.
    Dans un cas on rejette, dans l’autre, on apprivoise pour contrôler la situation. Et l’apprivoisement est bien plus fertile pour la personnalité que le rejet.
    Ce contrôle est d’autant plus important que l’ombre est la partie de la personnalité qui est enfouie le plus profondément dans la psyché.
    Si on osait une identification avec la physiologie, on pourrait dire que l’ombre est l’expression du cerveau reptilien, et qu’à ce titre elle est méconnue même de celui qui la porte, sauf s’il fait un travail intérieur.
    Et c’est cette méconnaissance de l’ombre qui a pour résultat que dans un couple, même fusionnel, on ne peut jamais savoir ce que l’autre pense, c’est ce qui fait le charme ou le désagrément du couple.
    Chacun dialogue avec son ombre, ou c’est son ombre qui s’exprime seule, et dialogue sans le savoir avec l’ombre de l’autre. Dans des situations normales cela se traduit par de simples sautes d’humeur, dans des cas plus sérieux, c’est la rupture plus ou moins brutale.
    Alors faut-il avoir peur de son ombre ?
    Comme toujours c’est l’inconnu qui est le vrai danger, dès que l’on sait que cet inconnu peut être connaissable, moyennant certains efforts indispensables, alors le connaissable devient gérable, parce que le problème est transmis à la connaissance et donc à la raison.
    Pas la raison logique, mais la raison qui accepte le déraisonnable de l’âme.
    Fin du cours 😉
    Je crois que j’en ai fait un peu trop, mais bon ça m’arrive quelquefois. 😉

  18. Robert Marchenoir

    @ Robert | 09 mars 2024 à 12:38
    Il est quand même prodigieusement casse-bonbons que les membres de la brigade des poutino-carpettes s’emploient à injecter leur propagande dans les fils les plus éloignés du sujet qui les obsède.
    On croirait qu’un article psychologique consacré aux tréfonds de l’âme humaine, qui prend de surcroît les accents d’une confession personnelle, mettrait une sourdine temporaire aux querelles politiciennes et resterait a fortiori étanche à la partisannerie géostratégique.
    Pas du tout ! Je ne sais si c’est le résultat d’un pari stupide lancé dans les vapeurs alcoolisées d’une soirée entre potes, mais il faut dire que dans le genre, c’est réussi.
    La prochaine fois, quand même, essayez de ne pas nous montrer en exemple un article qui énonce deux mensonges flagrants dès la première phrase :
    « Les dirigeants occidentaux vivent deux événements stupéfiants : la défaite en Ukraine et le génocide en Palestine. »
    Il n’y a ni défaite de l’Ukraine, ni génocide en Palestine. Curieusement, l’auteur ne juge pas utile de dire qui, selon lui, aurait subi une défaite en Ukraine. On reconnaît bien là les propagandistes enragés : ils sont convaincus que tout le monde partage leur vision déformée de la réalité.
    Ah ! et puis la prochaine fois, épargnez-nous ce truc éculé des désinformateurs de tout poil : balancer un article pourri, sans vous donner la peine d’argumenter en sa faveur, ce qui demanderait un peu de travail et risquerait de vous confronter à une impossibilité ; mais en vous contentant de dire : « À chacun de se faire son opinion ».
    Comme si vous étiez l’arbitre plein de sagesse flottant sur un nuage de neutralité au-dessus du petit peuple dévoré par ses passions.
    Vous pourriez tout aussi bien nous balancer un lien vers Mein Kampf, ou le Manifeste du parti communiste, en suggérant, sans davantage de précisions, que vous avez découvert la solution à tous nos maux, celle que chacun ignorait jusqu’à présent ; et en nous congédiant d’un royal : « À chacun de se faire son opinion ».
    Ce ne sont pas des ficelles… ce sont des cordages !

  19. @ Achille | 09 mars 2024 à 14:04
    « Mon opinion sur l’article que vous avez mis en lien est toute faite : le CF2R (Centre Français de Recherche sur le Renseignement), malgré son nom qui se veut sérieux et respectable, n’est rien d’autre qu’une officine pro-russe. »
    Ah !
    Dès que des spécialistes du renseignement, souvent d’ex-officiers qui ont un CV long comme le bras en la matière et qui maîtrisent les différentes facettes de cette discipline n’adhèrent pas de façon inconditionnelle à la campagne de désinformation actuelle dont celle relayée par le « service public », il ne peut que s’agir d’agents pro-russes, même si certains se sont affrontés directement il y a quelques années aux services secrets soviétiques (pensons par exemple à Yves Bonnet, ancien patron de la DST qui a à son actif un record d’expulsions d’attachés de l’ambassade de Russie sous monsieur Mitterrand mais qui conteste le bourrage de crâne actuel sur la Fédération de Russie, qui n’est pas l’URSS).
    Quant à France Info dont la spécialité est de nous répéter chaque quart d’heure le même message discutable quel qu’en soit le sujet pour conditionner de force l’opinion de façon plus ou moins subliminale, ce n’est pas exactement une référence.

  20. @ Achille | 09 mars 2024 à 14:04
    @ Robert Marchenoir | 09 mars 2024 à 14:39
    Les réflexes pavolviens ou la lecture superficielle ne suffisent pas pour discréditer un commentateur. Puisqu’il faut mettre les points sur les « i », voici les éléments de ce texte qui sont dans l’esprit du billet de monsieur Bilger et qui normalement ne peuvent que susciter une réflexion plus approfondie.
    « Prises dans leur ensemble, les actions des dirigeants occidentaux – soutenues par les élites politiques de leurs pays – sont révélatrices d’un modèle de comportement qui s’est écarté de la réalité. Elles découlent de dogmes non étayés par des faits objectifs. Elles sont logiquement auto-contradictoires, imperméables aux événements qui modifient le paysage et radicalement déséquilibrées dans l’évaluation des avantages/coûts/risques et des probabilités de succès. Comment expliquer cette irrationalité ? Il existe des conditions générales qui permettent ou encouragent cette fuite en avant du raisonnement. Il s’agit notamment des tendances socioculturelles nihilistes de nos sociétés postmodernes contemporaines, de leur susceptibilité à l’hystérie collective et aux réactions émotionnelles excessives face à des événements troublants. »
    « Nous avons noté la peur – à la fois de l’identifiable et de l’inconnu – et les sentiments subconscients d’insécurité. Ces sentiments découlent d’une matrice de changements de l’environnement mondial très désorientant pour les sociétés occidentales. Ils ont lieu simultanément à des développements intérieurs déstabilisants. Le résultat est double : ils étouffent tout débat raisonnable concernant des politiques douteuses – ayant des prémisses et des objectifs non vérifiés. »
    « Dans des conditions de nihilisme, les questions de conscience sont discutables. En effet, le rejet implicite des normes, des règles et des lois libère l’individu de ses impulsions, de ses idées ou de ses intérêts égoïstes. Le surmoi étant dissous, l’individu ne se sent pas obligé de se juger par rapport à une norme extérieure ou abstraite. Les tendances narcissiques s’épanouissent. Une psychologie similaire supprime l’obligation d’éprouver de la honte. Celle-ci ne peut exister que si nous faisons subjectivement partie d’un groupe social dans lequel le statut personnel et le sentiment de valeur dépendent de la façon dont les autres nous perçoivent et nous respectent, ou pas. En l’absence d’une telle identité communautaire, avec la sensibilité à l’opinion qu’elle implique, la honte ne peut exister que sous la forme perverse du regret de n’avoir pu satisfaire le besoin exigeant et dévorant d’autosatisfaction. Cela s’applique aussi bien aux nations qu’à leurs dirigeants individuels. »
    Ces éléments du texte que j’ai cités ont un caractère général qui dépasse les considérations sur la guerre en Ukraine ou à Gaza et ont trait au fonctionnement actuel de notre société, française en particulier.
    Et ces considérations rejoignent les interrogations de monsieur Bilger dans ce billet et donc ne sont aucunement hors sujet.
    Quant à la facilité à laquelle vous cédez systématiquement en traitant vos contradicteurs de « poutiniens », c’est là une commodité très à la mode de la fameuse « reductio ad Hilterum » que vous utilisez sans cesse alors que le problème se situe bien au-delà d’un simple esprit partisan.
    Car il s’agit ici du fonctionnement de notre société médiatique qui n’a plus rien de démocratique et qui devient de plus en plus totalitaire en excluant de la réflexion et du débat tout ce qui est exprimé et ne se réduit pas à la doxa officielle.

  21. Face à l‘obscurité et à l’obscurantisme macronien, la lumière de l’espoir du RN. Les pantalonnades de la tartufferie macronienne contre le RN ont passé le mur du çon :
    Extrême droite : un homme mis en examen à Paris et écroué pour des projets d’action violente…
    LOL, ben voyons !
    Ça sent le coup monté, téléguidé par l’Elysée pour les prochaines élections…
    Mis à part tous les demeurés de la macronie et des gauchistes, qui peut encore croire à ces galéjades débiles ?

  22. Olivier Seutet

    Je vois pour ma part deux sources bien différentes à ce côté obscur qui fascine, qui fait les grands criminels (et pas seulement, peut-être aussi les grands génies, et sûrement les gens de tous les jours soumis aux tentations).
    L’une est le reste de notre animalité, une bestialité qui nous ramène à nos origines, que nous ont dévoilées Darwin et les généticiens.
    L’autre est l’étincelle de Lucifer, le péché originel que notre Dieu chrétien nous a octroyé pour nous laisser libres de choisir entre le bien et le mal.
    Cette obscurité, dont nous avons peur, serait dans l’un et l’autre cas indissoluble de notre essence même d’êtres humains : êtres spirituels disposant du libre arbitre, êtres matériels soumis aux lois de la nature.

  23. @ Exilé | 09 mars 2024 à 16:00
    Ben oui. Il suffit de lire les quatre premières lignes de l’article communiqué par Robert pour connaître l’orientation de celui qui l’a écrit :
    « Les dirigeants occidentaux vivent deux événements stupéfiants : la défaite en Ukraine et le génocide en Palestine. Le premier est humiliant, l’autre honteux. Pourtant, ils ne ressentent ni humiliation ni honte. Leurs actions montrent clairement que ces sentiments leur sont étrangers et qu’ils sont incapables de franchir les barrières bien ancrées du dogme, de l’arrogance et des insécurités profondément ancrées. » (sic).
    1- L’auteur décrète déjà la défaite de l’Ukraine alors qu’il est bien difficile à ce jour de l’affirmer.
    2- Il évoque le « génocide » commis à Gaza, affichant clairement une position pro-palestinienne, sans même s’attarder sur le massacre commis par les terroristes du Hamas : plus de 1 000 civils israéliens dont 42 Franco-Israéliens, des femmes violées, des enfants tués dans des conditions atroces. Sans parler des 130 otages toujours détenus par le Hamas depuis plus de 5 mois.
    Inutile de lire la suite de l’article.

  24. @ Ugo | 08 mars 2024 à 14:14
    Ce dont j’ai le plus peur c’est de l’obscurité de Macron, d’ailleurs notre Constitution poubelle prévoit-elle l’internement d’un président devenu fou ? Aucun risque, notre Constitution psychiatrique hallucinogène protège les fous, les déséquilibrés islamistes envahisseurs, les criminels s’ils sont de la bonne couleur, les casseurs, les squatteurs, les féminazies et leurs tueurs de foetus, les sectes des détraqués dépravés dégénérés sexuels, les voleurs, les violeurs, les extrêmes gauchistes antifanazis nervis du pouvoir, en résumé toute la lie de la fange de la société qui ont aidé à la réélection de Macron en faisant barrage au RN.
    Ce pays est devenu un vaste asile de fous à ciel ouvert, le pouvoir est fou, le Sénat est fou, la Constitution et l’Assemblée nationale ont sombré dans la folie furieuse, les partis macroniens et leurs alliés de gauche, PS, PCF, EELV, LFI-HAMAS, tous bons à interner dans des chambres capitonnées aux motifs de troubles mentaux aggravés trop dangereux pour la société.
    Le seul parti présentable respectueux, civique, républicain qui ne présente aucun trouble psychiatrique comme ses adversaires, c’est le RN et Bardella son leader charismatique qui a fière allure, reste poli et droit dans ses bottes avec flegme sans répondre aux provocations, insultes et calomnies des Macron, Attal, Véran, Darmanin, Dupond-Moretti au verbe très virulent haineux = propos fascistes rageux revanchards très caractéristiques des macroniens.
    Par contre, je suis persuadé que cette mafia macronienne extrêmement dangereuse étudie avec ses cabinets noirs et sa Constitution fosse septique un prétexte diabolique machiavélique pour interner tous les membres du RN et leur chef de file Bardella au motif qu’ils espionneraient pour Poutine et risqueraient de lui fournir les codes nucléaires s’ils prenaient le pouvoir.
    Ne riez pas, ces tueurs du peuple au pouvoir nous ont montré pire, des cadavres de leur politique pro-islamiste jonchent le sol du pays depuis leur règne, le pays est devenu une plaque tournante narco mondiale, mais bien entendu le vrai danger c’est qui ?
    Le RN, ben voyons !

  25. @ Achille | 09 mars 2024 à 17:28
    « L’auteur décrète déjà la défaite de l’Ukraine alors qu’il est bien difficile à ce jour de l’affirmer. »
    La défaite de l’Ukraine est déjà reconnue dans les milieux diplomatiques et militaires du monde entier.
    Pourquoi l’auteur devrait-il renoncer à le dire ?
    Quant à Gaza, il s’agit d’un problème bien entendu douloureux mais même les Israéliens ne sont pas d’accord entre eux sur la façon de l’aborder.
    Rappelons aussi qu’un ambassadeur israélien avait reconnu que c’étaient des responsables de son pays qui avaient instrumentalisé le Hamas (pour lutter contre le Fatah).
    Traiter de ce sujet en observateur ne signifie pas nécessairement que l’on approuve les horreurs du 7 octobre.
    La géopolitique est une chose complexe et ne se résume pas à une opposition entre gentils tous très gentils et méchants tous très méchants, de façon puérile.
    Par exemple le colonel Hogard qui a servi en ex-Yougoslavie et au Rwanda a pu affirmer que les crimes de guerre étaient partagés entre les belligérants.

  26. On ne pourra jamais faire d’un âne un mathématicien ou un physicien… comme la vérité ne pourra jamais être reconnue comme telle par certains commentateurs de ce blog. Le cas de Robert Marchenoir a été réglé par duvent lors d’un précédent billet ; quant à Achille c’est un contradicteur qui se croit toujours dans sa cour d’école… il lui manque toutefois une parcelle d’intelligence et d’honnêteté mais cela ne le dérange pas car il a appris à retourner sa veste dès que le vent tourne, en cela il ressemble beaucoup à monsieur tout le monde.
    Somme toute après sept années de macronisme, il faut avoir une dose de crasse dans la cervelle pour ne pas s’apercevoir que nous avons comme président un fou téléguidé et qu’il est entouré de petits marquis et de conseillers antinationaux qui jour après jour détruisent notre pays…
    Non on ne fera jamais un physicien d’un âne !
    Par contre je ne suis pas certain que nous sommes tous faits de la même eau noble et sombre, dans les domaines intellectuel et existentiel.

  27. Claude Luçon

    @ Achille
    @ Exilé
    @ Robert
    À propos d’obscurité, l’autre, celle de la réflexion, il faut se méfier des universitaires américains, ils sont convaincus d’être les sages de la planète alors qu’ils ont :
    1. sacrifié le Shah d’Iran, le comparant à Hitler et remis ce faisant le pouvoir à Khomeini en 1976, en même temps sacrifiant leurs propres diplomates à Téhéran,
    2. sacrifié le gouvernement militaire nigérian pour la réélection de Bill Clinton en 1995, il avait besoin du vote afro-américain, des millionnaires nigérians finançaient le caucus noir au parlement US et voulaient le pouvoir au Nigeria en échange, encouragé par les universitaires US, tous démocrates !
    3. ignoré la deuxième guerre du golfe Persique en 2003 sous un faux prétexte ! Les universitaires de l’UCLA faisait circuler un document de deux pages (que j’ai lu à LA) supposé écrit par deux universitaires israéliens, expliquant que Bush fils tenait une promesse faite par Bush père à Israël en 1991 de liquider Saddam Hussein, Bush père n’ayant pas été réélu n’a pas pu le faire. Il fallait éviter qu’Israël profite de « Desert Shield » pour attaquer Saddam, ce qui aurait détruit la coalition bâtie par Bush père. Version que, je suppose, Chirac connaissait peut-être, mais qui n’a pas été inclue dans le discours de Dominique de Villepin à l’ONU.
    Les universitaires américains s’auto-admirent, ils n’ont pas le temps d’étudier la géopolitique, c’est d’eux qu’ils s’agit, seulement d’eux !
    À propos de ces gens, on peut adapter, en le traduisant, notre vieux proverbe : « When you are asshole, you are asshole ! »
    Ce sont eux aussi notre obscurité. Quid des Ukrainiens ? Ils s’en fichent !
    Inversant notre blogueur : « Il faut avoir peur de ces obscurités ! »

  28. @ Ugo | 09 mars 2024 à 18:25
    « Non on ne fera jamais un physicien d’un âne ! »
    Et pourtant en physique, je pense que je pourrais vous montrer que j’en sais plus que vous, en particulier dans le domaine de l’électromagnétisme. Mais là n’est pas le sujet. Nous ne sommes pas là pour comparer nos connaissances.
    Le problème avec les imbéciles, c’est qu’ils se sont fixé comme référentiel leur propre intelligence. Et bien sûr tous ceux qui s’écartent de ce référentiel sont forcément des idiots. Il ne leur viendrait jamais à l’idée que ce sont eux qui sont complètement à côté de leurs godasses.
    Ce comportement binaire me rappelle un sketch de Coluche sur un de ses profs « qui pondait de l’intelligence alors qu’il n’en avait pas un échantillon sur lui ». Un peu comme ce brave Ugo finalement. 🙂
    ——————————————————————–
    @ Exilé | 09 mars 2024 à 18:18
    « La défaite de l’Ukraine est déjà reconnue dans les milieux diplomatiques et militaires du monde entier.
    Pourquoi l’auteur devrait-il renoncer à le dire ? »
    Ah bon ? Je ne sais pas quels sont les médias que vous regardez, mais manifestement ce n’est pas ce que j’entends aux infos, que ce soit à France Inter ou sur CNews. À mon avis ce doit être RT ou alors Sputnick . À moins que vous n’alliez sur les blogs de Thierry Mariani et Florian Philippot… 🙂
    « La géopolitique est une chose complexe et ne se résume pas à une opposition entre gentils tous très gentils et méchants tous très méchants, de façon puérile. »
    Merci pour la leçon. Vous me la jouez à la Ugo, là ? C’est curieux ces gens qui prennent un air condescendant, mais pas toujours très inspiré, pour donner des leçons à deux balles.
    Ben non, dans une guerre il y a des méchants et des gentils. Les méchants ce sont ceux qui agressent un pays, les gentils ce sont ceux qui se défendent. Ça a l’air idiot de dire ça et pourtant c’est la vérité dans toute sa simplicité.

  29. @ Claude Luçon | 09 mars 2024 à 19:13
    « À propos d’obscurité, l’autre, celle de la réflexion, il faut se méfier des universitaires américains, ils sont convaincus d’être les sages de la planète alors qu’ils ont :
    1. sacrifié le Shah d’Iran, le comparant à Hitler… »
    Technique du Grand Méchant Loup, un peu éculée à force d’être utilisée, mais qui fonctionne encore pour manipuler l’opinion…
    J’adhère à votre exposé, que l’on pourrait encore développer, mais cela nous ferait remonter deux siècles en arrière.
    Un petit complément : les universitaires travaillent souvent la main dans la main avec la CIA et avec le Département d’État.
    Notons au passage que le Président Biden a fini par se séparer de Victoria Nuland, le boutefeu de l’affaire ukrainienne, peut-être qu’il ne voulait pas fournir des arguments faciles au Donald…
    Voir aussi :
    « American-Backed Coups, Mapped »
    https://www.youtube.com/watch?v=_wIOqHSsV9c

  30. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Olivier Seutet | 09 mars 2024 à 16:53
    « Dieu ne tente personne », affirme l’épître de saint Jacques. Quant à notre animalité, c’est tout un bestiaire qui vit en nous, dans ces premières demeures que détaille à merveille sainte Thérèse d’Avila ou que résume ainsi Tipaza: « Si on osait une identification avec la physiologie, on pourrait dire que l’ombre est l’expression du cerveau reptilien, et qu’à ce titre elle est méconnue même de celui qui la porte, sauf s’il fait un travail intérieur », nous gratifiant en outre d’un développement sur le couple fusionnel : « Et c’est cette méconnaissance de l’ombre qui a pour résultat que dans un couple, même fusionnel, on ne peut jamais savoir ce que l’autre pense, c’est ce qui fait le charme ou le désagrément du couple. Chacun dialogue avec son ombre, ou c’est son ombre qui s’exprime seule, et dialogue sans le savoir avec l’ombre de l’autre. Dans des situations normales cela se traduit par de simples sautes d’humeur, dans des cas plus sérieux, c’est la rupture plus ou moins brutale. »
    Le couple, un échange de vies et de fantasmes où chacun croit pouvoir adopter tout ce qu’est l’autre. Les couples les plus heureux sont ceux qui réussissent cette appropriation mutuelle au point de se transformer un peu en l’autre sans le transformer du tout en soi qu’il n’y vienne de lui-même si tel est son bon plaisir.
    Les simples « sautes d’humeur » ont quelque chose à voir avec le dégoût qui suit parfois les relations amoureuses. Tout à coup, on ne supporte plus physiquement la présence de l’autre bien qu’on sache qu’on continue de l’aimer.
    « Les cas [les] plus sérieux » vont jusqu’à ce que notre vision tronquée du réel n’ose plus qualifier de « crimes passionnels » pour préférer parler de « féminicides » et opposer un néant verbal quand ce sont les hommes qui sont occis ou violentés: 10 % des violences conjugales se font des femmes à l’encontre des hommes. (Mais un « #MeTooGarçon qu’Aurore Bergé trouve très intéressant devrait bientôt nous délivrer de ce vide sémantique.)
    Remarque très judicieuse de ma psychanalyste en séance parce que j’avais trouvé inéthique de rêver d’un de mes amis qui m’aide beaucoup et qui dans mon rêve, s’était métamorphosé en chien: « comme un chien d’aveugle », m’explique-t-elle, « mais il ne faut pas juger votre inconscient. »
    Incidente: j’ai appris hier soir au cours d’un dîner amical que Steiner se serait inspiré de Jung. J’étais persuadé du contraire.

    @ Exilé
    « Sauf que dans bien des cas, c’est la normalité qui recèle une part d’ombre criminelle, songeons au nazisme, au marxisme-léninisme, à l’islamisme et à la France pataugeant avec délectation dans l’avortement de masse. »
    Il y a pire que la banalité du mal, c’est la banalisation du mal, la tentation de le banaliser quand on le découvre en soi-même. De le banaliser, puisque les autres en font autant. Ou autre retournement pervers et malsain: faire de l’introspection dans la conscience des autres par effet miroir, sous prétexte qu’on aurait fait le ménage dans la sienne. Nous ne sommes pas la conscience des autres, parce que nous n’accédons pas à ce qu’ils perçoivent d’eux-mêmes ou, pour le dire plus simplement, nous ne sommes pas dans leur peau. Nous ne pouvons tendre à autrui qu’un miroir déformant.

  31. @ Claude Luçon | 09 mars 2024 à 19:13
    « Les universitaires américains s’auto-admirent, ils n’ont pas le temps d’étudier la géopolitique, c’est d’eux qu’ils s’agit, seulement d’eux ! »
    Là vous prêchez un convaincu. Les universitaires américains sont les grands marionnettistes de la planète. Mais les médias ont tendance à les prendre au sérieux vu que les États-Unis ont les plus prestigieuses universités du monde qui chaque année décrochent des prix Nobel. Ça en impose, c’est sûr !
    Depuis bien longtemps les États-Unis manipulent des régimes un peu partout dans le monde, corrompant des dictateurs afin d’installer leurs multinationales et exploiter les ressources de ces pays. Quitte pour cela à chasser les populations des terres qu’ils occupaient depuis des lustres. Après on s’étonne que ces gens viennent chez nous pour y trouver refuge, exploités en cela par des passeurs sans scrupules.
    À noter que les Russes et les Chinois font de même. Les trois grands veulent étendre leur influence là où il y a quelque chose à gratter, notamment en Afrique. C’est de bonne guerre semble-t-il, si toutefois cette expression a un sens…

  32. De même que je regrette l’absence de neutre dans notre langue, quand tant de choses ne sont ni masculines ni féminines, comme le jour, la nuit, la guerre ou la paix, je regrette qu’il n’existe pas quelque chose entre le singulier et le pluriel. Pour des réalités qui se situent entre les deux. Par exemple, l’obscurité est une et plurielle. Si, si ! Tout ce qui est caché est un, mais entre une bombe et un trésor, sans parler de ce qui se situe entre les deux, il y a un gouffre.
    On peut aussi bien rêver de la structure de l’ADN, fait exact, que se laisser aller au pire, quand ce que recouvre des ténèbres à qui on serait malheureusement asservi, en l’occurrence, serait des instincts déréglés ou le plaisir de faire ce qui ne doit pas l’être, comme dans les cas d’attaque d’innocents, dans les viols, les guerres et le reste.
    Tout est donc affaire, un de donné, tout le monde n’a pas les mêmes ténèbres, ainsi certains sont affligés de pédophilie, ce qui leur fait un devoir pressant de connaître leurs ténèbres pour mieux les juguler.
    Mais y sont peut-être moins portés par dégoût… Et puis, à trop lutter, savoir penser à une tentation, on y pense. Il faut ne pas être surpris par ses mauvaises ténèbres, pas plus que fasciné, ce qui est très acrobatique.
    Mais sans rien de stimulant, seulement mortifiant, vu que sa chute entraîne celle de victimes. Dans ce cas comme dans celui où on risquerait d’être victime, il serait bon que le suicide ne soit pas si difficile.
    Peut-être que les gens n’ont rien de mieux à faire que d’observer la misère matérielle ou morale des autres, mais on peut trouver plus décent de mourir dans la dignité sans limiter la chose à un contexte de maladie et le mendier aux autres, ce qui est en passant, un moindre mal : mendier, savoir s’abaisser, pour ne pas tomber.
    Les gens veulent que les autres continuent à vivre quoi qu’il en coûte, ce ne sont pas eux qui sont en jeu, pour eux, il s’agit simplement que personne n’ait le front de se libérer.
    Il faut qu’ils aient des goûts, type on n’a pas le droit de choisir sa mort, et il faut que les autres en paient les violons. C’est comme pour l’affaire de l’IVG, la femme, surtout la plus pauvre qui ne pouvait aller dans une clinique discrète à l’étranger, devait garder un enfant indésiré qu’il était presque fatal qu’elle élève à cause de la pression sociale, après.
    La fille-mère, d’un côté honnie d’avoir des enfants hors mariage, était tout de même bien utile pour la démographie : la société met des doubles contraintes qui font que certains sont ravalés au rôle ô combien utile pour tous d’intouchables.
    Les femmes, c’est bien étrange, ne veulent plus, pour beaucoup, être ravalées au rôle d’intouchables. Ou même avoir un enfant dont elles ne veulent pas, du moins grave au pire, un problème dans la contraception ou un viol d’une personne n’en prenant pas car il arrive même aux sexuels de ne pas avoir d’activité ressortant de l’instinct qui nous concerne en l’occurrence.
    Elles ne veulent plus subir ce qu’elles ne veulent pas. Subir une obligation non contractuelle envahissant leur corps et obérant leurs chances futures. Qu’on se mette à leur place !
    Bien sûr, je comprends qu’il y ait d’un autre côté la vie de l’enfant, mais pendant des milliers d’années ou cela ne comptait guère au vu de la sacralité du mariage.
    Filles-mères et bâtards pourraient témoigner, si on les sortait de leurs tombes, des grands égards qu’on avait pour la vie ! La vie, elle semait des inférieurs, et tant mieux, les hors-caste sont terriblement utiles, chacun se sentant supérieurs et liés aux gens bien.
    Et avant cela, le père décidait si l’enfant faisait partie de la famille ou devait être exposé aux chiens ou aux marchands d’esclaves.
    Bref, la sacralité de la vie du bel autrefois face aux dépravés du monde moderne ? Un mythe miteux mitant la réflexion.
    Ce qu’on devrait dire pour être plus réaliste, c’est qu’à présent, on voudrait respecter davantage la vie.
    Si c’était la vie, et non au passage la soumission des femmes qui était visée, tout le monde, et défenseurs de la vie, et défenseurs des femmes, militerait pour financer le plus possible les recherches en utérus artificiel.
    Pour que recommence le fait de sortir de ce dilemme : qui doit-on sacrifier, la mère ou l’enfant ?
    En tout état de cause, comme on ne le fait pas, et militer pour « la vie » et pour « la liberté de la femme » ne sont des termes véritablement appropriés. On devrait dire  » la vie aux dépens de la femme » et « la liberté de la femme aux dépens de l’enfant ».
    Alors qu’il se peut qu’on en sorte par la science, comme on est déjà sorti du problème de l’accouchement, sacrifier la femme ou l’enfant.
    La question est de savoir si on est capable de défendre ce qu’on estime le moindre mal tout en préparant un futur sans mal.
    Cet exemple montre les dangers de ne pas explorer les obscurités, on diabolise l’autre camp pour se voir toute lumière en déformant les faits, et finalement, on s’interdit de sortir du labyrinthe, chacun livrant qui il préfère au minotaure.
    Donc oui, il ne faut ni fuir les ténèbres, ni s’inféoder aux pires ténèbres, seulement marcher dans des labyrinthes tout en tendant à en trouver l’issue, quand c’est possible.
    Parfois, il n’est d’autre issue que le suicide, seule issue de ceux qui n’en ont pas.
    La sacralité de la vie a encore frappé, on fait ce qu’on peut contre, et ce alors qu’il ne s’agit que de celle de la personne concernée. On ne prendra jamais assez le deuil de toutes les dignités abolies par le fait qu’on ait condamné le suicide : toute personne n’ayant à cause de sa peur de la mort… ou de l’enfer, décliné cet exercice, et ayant fini esclave, ou autre chose de ce genre ne valant guère mieux. Sans parler de ceux qui n’ont pas à échapper aux autres, mais les faire échapper à soi : tueurs, violeurs et autres charmants accompagnateurs de la vie des innocents ne sont pas forcément ravis d’être des nuisibles, mais enfin, les gens sont ce qu’ils sont : la seule manière de faire échapper les autres de son être mauvais est de ne plus être.
    L’obligation d’espérer et de lutter est une obligation de moyens dont on n’a souvent pas les moyens, ses victimes et soi, sont condamnés pour alimenter des mythes de rédemption des pires… On se moque de la liberté, de la vie, de la justice, de tout : seuls les symboles, des images prenant la place des choses, comptent, appeaux à humains dont presque tout le monde est à la fois le sujet et l’objet, chasseurs et proies.
    Les mythes ? Ce sont des obscurités bonnes en ce qu’elles font rêver et enseignent certaines choses sur la nature humaine, mauvaises si on en abuse. Comme le vin.
    Sauf pour les gens dépendants, ce n’est jamais l’abstinence qu’il faut promouvoir, mais la tempérance. La nuit doit être éclairée par la lune, cette douce lumière reflétant celle du soleil d’une pure vérité et raison si intense que nul ne peut la regarder en face.

  33. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 09 mars 2024 à 12:03
    @ Tipaza | 09 mars 2024 à 14:19
    Vous rejetez tous les deux l’idée que le christianisme et la psychanalyse soient des philosophies, mais vous n’expliquez pas pourquoi.
    Enfonçons tout d’abord une porte ouverte en disant que le christianisme est avant tout une religion, et la psychanalyse une doctrine et une pratique à prétention médicale vouée à guérir les maladies psychiques.
    Mais ça n’empêche pas qu’ils soient, en plus, des philosophies. Que nommez-vous donc ainsi ? Pour moi, ce n’est certainement pas ce que pratique Michel Onfray.
    Le christianisme comme la psychanalyse ont des ambitions immenses concernant la compréhension de la nature humaine, la compréhension du monde et la sagesse qu’il convient d’appliquer à la vie. L’un comme l’autre ont une influence considérable sur les mentalités et les attitudes, bien au-delà du cercle des croyants et de ceux qui s’allongent sur le divan.
    Cela suffit largement à leur reconnaître la qualité de philosophies.
    Par ailleurs, la vision selon laquelle le christianisme ferait face à « notre côté obscur » en se contentant de le rejeter, par le biais de l’existence du diable, est un contresens. La notion de péché originel va directement à l’encontre de cette interprétation.

  34. @ Claude Luçon | 09 mars 2024 à 19:13
    Je vous rejoins dans vos affirmations.
    Vous auriez pu aussi ajouter la politique suivie en ex-Yougoslavie et notamment l’intervention de l’OTAN sans mandat de l’ONU, ou le soutien en Bosnie-Herzégovine à des islamistes comme Izetbegović ou encore le détachement du Kosovo de la Serbie.
    Concernant les intellectuels américains, de fait, l’approche des problèmes est totalement différente de la nôtre et cela se remarque à la lecture d’essais écrits par des auteurs états-uniens.
    J’en veux pour preuve ne serait-ce que Samuel P. Huntington dont beaucoup ont lu, parfois en faisant des contresens, son fameux « Choc des civilisations », titre français très réducteur puisque lui a intitulé son essai « The Clash of Civilisations and the Remaking of World Order », titre bien plus explicite et très actuel puisque nous assistons à une recomposition du monde sous ces auspices.
    De même pour son dernier ouvrage « Qui sommes-nous? Identité nationale et choc des cultures » qui en français semble très général, alors qu’en anglais il est très spécifiquement américain : « Who Are We ? The Challenge to America’s National Identity ».
    Il n’empêche qu’il est souvent intéressant de lire leur prose mais avec la distance qui s’impose, comme c’était le cas pour l’article que j’avais cité en commentaire de ce billet.

  35. hameau dans les nuages

    @ Achille | 09 mars 2024 à 20:21
    « Ben non, dans une guerre il y a des méchants et des gentils. Les méchants ce sont ceux qui agressent un pays, les gentils ce sont ceux qui se défendent. »
    Le problème est que les méchants utilisent la même maxime. « On est les gentils et les autres sont très méchants ».
    La guerre en Ukraine n’a pas commencé il y a deux ans mais dix ans ! Mais on n’en informait pas les gentils.
    Quand Laurent Fabius disait que les terroristes très gentils faisaient du bon boulot contre Assad très méchant.
    Quand le très méchant Saddam vidait les couveuses au Koweït… Qu’il avait un super canon dont le fût faisait, excusez du peu, 30 mètres de long et pouvait presque nous atteindre… Qu’il utilisait de l’anthrax…
    Quand on en est à inventer des prétextes pour faire la guerre aux très méchants, on peut être en droit de se poser des questions.

  36. Serge HIREL

    @ Achille | 09 mars 2024 à 17:28
    « Inutile de lire la suite de l’article. »
    Ce conseil est insupportable. D’abord, parce que chacun est libre de lire, d’écouter, de regarder ce qu’il lui plaît et ce qui lui plaît moins. Ensuite parce que vous n’avez aucune autorité qui vous permettrait de formater les esprits. Et surtout parce que ce texte n’a pas été écrit par une quelconque Mme Michu, mais par une personnalité qui, aux États-Unis, est connue, sinon respectée. On peut ne pas être d’accord avec l’ensemble de ce qu’il écrit, mais connaître son opinion permet de mieux comprendre les réactions et les soubresauts de la société américaine face à des événements qui la bousculent et qui nous ébranlent aussi.
    Ce texte est d’autant plus intéressant qu’au-delà des deux affirmations que vous détestez, son auteur y décrit avec précision l’état actuel des sociétés occidentales qui facilite le processus des manipulations qu’elles subissent et qui parviennent souvent à atteindre leur but.
    Michael Brenner est un vieux professeur atteint de wokisme pro-russe. Mais il est loin d’être un simple poutiniste inconditionnel… A-t-il vraiment tort quand il écrit que nos sociétés sont traversées par des « tendances socioculturelles nihilistes » et font preuve d’« hystérie collective » et de « réactions émotionnelles excessives face à des événements troublants » ? Il déduit de cette analyse que ces tendances expliquent « la fuite en avant du raisonnement » et le développement du narcissisme, Est-ce totalement faux ? Ainsi fragilisée, la société est moins méfiante vis-à-vis des fausses informations, de la propagande et même des va-t’en-guerre qui envisagent l’Apocalypse. Ce raisonnement est-il totalement loufoque ?
    Quant à la « défaite » de l’Ukraine, et au « génocide » à Gaza, s’agit-il réellement de tentatives de manipulation de nos sociétés à qui leurs dirigeants affirment plus ou moins le contraire pour justifier leurs décisions vis-à-vis de ces deux conflits ? Hormis dans les pays occidentaux, qui, d’ailleurs, ne sont plus tout à fait unanimes sur le bien-fondé de la poursuite de l’action d’Israël dans la bande de Gaza, celle-ci est qualifiée, sinon de « génocide », du moins de « crimes de guerre ». L’opinion de Michael Brenner est donc loin d’être isolée. Plus d’une centaine d’États la partagent…
    Mais la manipulation est néanmoins réelle. Elle consiste à faire oublier les raisons de ce « génocide ». À faire oublier les massacres innommables du 7 octobre. À faire oublier qu’il s’agit de la riposte d’un État souverain ayant le double objectif de libérer ses citoyens pris en otage et d’éradiquer une organisation terroriste qui menace jusqu’à son existence. Brenner, pour arriver à ses fins antisionistes et donc antisémites – faire des Juifs un peuple génocidaire -, emploie la manipulation la plus grossière : occulter totalement le génocide du 7 octobre et l’exercice par Tel-Aviv du droit de légitime défense.
    « La défaite de l’Ukraine » est une manipulation elle aussi, mais elle est essentiellement destinée à peser sur l’opinion américaine à quelques mois de l’élection présidentielle. Il s’agit moins d’affirmer la victoire de Poutine que de convaincre les Américains – plus accessoirement, les États européens soutenant l’Ukraine – qu’il ne sert plus à rien d’envisager de nouvelles aides.
    Cette fois encore, Brenner exprime une opinion largement partagée, née de l’échec total de l’offensive ukrainienne tant vantée à l’été dernier.
    Quel est son but ? Probablement, soutenir l’idée qui se développe d’un désengagement des Etats-Unis de ce conflit, à brève échéance, sous la présidence de Biden, afin de ne pas laisser Trump se glorifier d’une entente avec Poutine… Mais Brenner ne prend pas le meilleur chemin pour parvenir à ses fins en qualifiant dans ce même texte les dirigeants politiques de gouvernants « irrationnels »… Il est difficile prétendre que Joe ne fait pas partie du lot…
    Le wokisme, où tout devient le contraire de tout, est une doctrine qui exige par essence manipulation des faits et aveuglément des opinions, une idéologie dont il n’est pas simple de se dépêtrer… Même lorsqu’on est un professeur émérite qui continue à vouloir faire entendre sa différence.

  37. @ hameau dans les nuages | 10 mars 2024 à 12:17
    Vous avez fait votre scolarité chez les Jésuites ? Votre démonstration casuistique pourrait le laisser supposer. 🙂

  38. @ Ugo
    « …comme la vérité ne pourra jamais être reconnue comme telle par certains commentateurs de ce blog »
    C’est de la philosophie de pointe que voilà. Pour résoudre le débat, proclamons notre propre infaillibilité pontificale.
    Vous avez vu les dernières sorties du pape au sujet de l’Ukraine, au fait ? Ça vous fait quoi de marcher dans les pas de ce pape anti-nation et pro-migrants ?
    ——————————————————————
    @ Exilé
    « La géopolitique est une chose complexe et ne se résume pas à une opposition entre gentils tous très gentils et méchants tous très méchants, de façon puérile. »
    Il y avait des gentils Allemands, des méchants Américains, voire des Russes qui n’étaient pas des violeurs et pillards, lors de la IIe Guerre mondiale. Et donc ?
    « …des spécialistes du renseignement, souvent d’ex-officiers qui ont un CV long comme le bras en la matière et qui maîtrisent les différentes facettes de cette discipline »
    On a déjà fait le portrait de votre CF2R ici même. Le nom même de l’entité est une escroquerie.
    Est-ce le « centre français » de quoi que ce soit ? non, au mieux c’est un « centre en France de recherche sur le renseignement » ou un « centre francophone de recherche sur le renseignement ».
    Ses publications nous informent-elles sur le renseignement ? non, il s’agit de tribunes sur l’actualité, et non pas sur le renseignement.
    Sont-elles le produit du renseignement ? sauf à imaginer que les services français sont bourrés de types qui violent leurs obligations, elles ne sont que le produit d’hypothèses de gens qui ne sont plus concernés.
    Le Michael Brenner auteur de l’article cité par Robert ? Un de ces « ex-officiers qui ont un CV long comme le bras en la matière » ? non, un parfait inconnu complètement éclipsé par ses homonymes.
    Alors pourquoi amener ici sur la table une entité aussi mal nommée ? pour l’argument d’autorité, aussi malvenu que le nom de l’entité.
    Risible ensuite de critiquer France Info qui répéterait le même message, alors qu’on nous propose des tribunes qui, de même, répètent les éléments de langage de l’ambassadeur de Moscou.

  39. « …nous sommes tous faits de la même eau noble et sombre. » (PB)
    Non, je suis différente !
    D’ailleurs, quand je lis ce qu’écrit Robert Marchenoir le 10 mars 2024 à 10:52, je me félicite d’être d’une eau ordinaire et limpide…
    Voyons ce qu’il affirme :
    « Le christianisme comme la psychanalyse ont des ambitions immenses concernant la compréhension de la nature humaine, la compréhension du monde et la sagesse qu’il convient d’appliquer à la vie. »
    Ce que raconte messire Marchenoir présente un avantage qui est celui de se gondoler gratis, et un inconvénient, celui de trop se gondoler…
    Il semble que ce monstre de connaissance, cet expert en tout, ce magnifique spécimen du genre humain, ait la comprenure légèrement faussée, et je m’en vais le démontrer.
    Mesdames, Messieurs, lecteurs égarés ici, ne croyez traître mot à ce qu’expose messire Marchenoir, il imagine par un enchantement, ou plutôt un sort maléfique qui lui a été jeté dans l’enfance, que l’agencement des mots est suffisant pour soumettre les autres.
    Ce blender de pensées répugne à suivre la raison, il préfère par un penchant dû à une lacune qui ressemble à la faille de San Andreas, suivre sa passion naturelle, laquelle follement enchantée le conduit immanquablement à exiger des autres une soumission volontaire à sa folie furieuse.
    Il est rare et quasiment unique de le voir se rabaisser à autant de compromission, le voilà qui écrit avec une sorte d’urbanité qui étonne, une phrase qui amuse et que voici :
    « L’un comme l’autre ont une influence considérable sur les mentalités et les attitudes, bien au-delà du cercle des croyants et de ceux qui s’allongent sur le divan »
    Ben, merde alors ! dirait Zazie à la sortie du métro…
    L’un comme l’autre ont une influence considérable, qu’il écrit ! Mais ce n’est pas Dieu possible !
    Et on a du mal à y croire, cette influence va au-delà des croyants et des allongés sur le divan…
    Comment que j’pourrais dire ? Mon éblouissement est si grand que ma foi, j’ai envie de sauter les pieds joints dans la me*de !
    Il est merveilleux d’observer ce tortillage artistique, et cela m’incite à chercher à me rendre intéressante, en disant n’importe quoi, je meule ma matière grise, et voilà ce qui en sort, je vous livre telle quelle ma trouvaille :
    Il y avait des lustres, des temps et des temps, que je ne pensais plus à mes congénères, mais depuis que je me réfère à l’illustre et impayable Marchenoir, je songe à la célébrité, oui, je crois que je peux en pondant une lapalissade, sortir de l’eau douce et limpide, pour vous annoncer mes bien chères sœurs, mes bien chers frères, que la philosophie n’est plus ce qu’elle était !
    Horreur ! Malheur ! La philosophie est désormais à la portée des cochons, lesquels ont rangé leur trognon sous leur derrière, et reniflent avec sagacité et intelligence le glaviot jeté sur l’art de vivre et d’aimer.
    Des êtres répugnants et fourbes ont fait une découverte et pas n’importe laquelle, La Philosophie de comptoir, la philo à mémé, celle qui dit que j’ai raison, celle qui confirme que je vois juste, la philosophie désormais, c’est comme le couteau suisse, ça sert à tailler le crayon HB en pointe puis à dessiner la tête de Toto ! Oui, d’abord vivre et ensuite philosopher…
    Chantons tous en chœur : tant qu’il y a des divans pour les feignasses, et le diable et le bon Dieu pour les craintifs, nous pourrons rassurer les victimes, les misérables, les affamés, les assoiffés, les mal-aimés, les violentés, les rompus et les brisés, que sous d’autres cieux* d’un bleu royal, tacheté d’azur et diapré d’un or sublime, seront répandues sous leurs pas devenus légers, des douceurs inconnues, celles de l’amour que l’humanité se retient par pudeur, chasteté, et mortification de déverser partout où son regard se pose.
    *Je détiens un plan que vous pourrez obtenir pour la modique somme (car je ne suis pas vénale) de 3 liards, à verser sur le compte N°001101001101 ouvert chez le banquier Lombard et frères, 2 rue de la Veuve Borgne à Pléthores (cet achat ne sera plus possible après les Ides de Mars, pour la raison que vous connaissez…).

  40. hameau dans les nuages

    @ Achille | 10 mars 2024 à 15:38
    J’ai joué les étoiles filantes une année à Stan. Mais je n’y ai pas brillé. 🙂
    En fait je sortais du collège Saint François Xavier dans le 7e qui était en contrat avec Stan.

  41. @ Robert Marchenoir | 10 mars 2024 à 10:52
    Vous avez vous-même apporté la réponse à ma réflexion !
    Je pense en effet qu’on ne peut pas mettre sur le même plan pour les comparer une religion et sa doctrine d’une part, et une méthode curative sous-tendue par une théorie sur le fonctionnement psychique d’autre part, tout en admettant volontiers votre argument selon lequel la religion chrétienne et la psychanalyse reposent toutes les deux sur une conception de l’homme qu’on peut aussi bien qualifier de philosophique, pourquoi pas. Ces conceptions ne sont d’ailleurs pas très éloignées l’une de l’autre ; ce n’est pas un hasard si la psychanalyse est née dans le monde dit judéo-chrétien. (Je laisse de côté la question des dérives de la psychanalyse et de la religion, sans les nier.)
    J’ai travaillé longtemps avec un psychiatre catholique pratiquant, ayant un fils prêtre. Il m’envoyait certains de ses patients et son fils m’adressait lui aussi des personnes en difficulté pour un éclairage concernant leurs études ou leur carrière professionnelle selon leur âge. Je suis encore admirative du respect de ce médecin pour ses patients, c’est ce dont je me souviens d’abord quand je pense à lui. Je ne l’ai jamais entendu une seule fois parler avec légèreté ou condescendance d’aucun d’entre eux et de leur souffrance ; peut-être parce que c’était un bon médecin, peut-être parce que c’était un bon chrétien. À mon avis les deux, je ne pense pas qu’il faisait lui-même la distinction.
    Quand on voit la misère que causent les pathologies psychiques, la première chose que l’on comprend est que ces patients sont dans la douleur, qu’ils ont besoin de soins, et que les médicaments ne répondent pas complètement à leurs besoins. Quels qu’ils soient, ces soins ne me paraissent pas en concurrence avec la foi des gens ni avec leur pratique religieuse.
    Il se trouve que j’ai maintenant un voisin psychiatre. Lui aussi a étudié la théorie psychanalytique, elle fait partie de son bagage intellectuel ; il s’y réfère encore et n’a de cesse de retravailler ses connaissances en la matière. D’après ce que je comprends, il ne lui viendrait pas à l’esprit de la considérer avec mépris ou hostilité.
    Je sais que ce n’est pas le cas de tous les psychiatres, et que la psychanalyse ne fait plus guère partie de leurs études. Il faut maintenant débarrasser la psychologie de tout ce qui fait que ce n’est pas une science mathématique. Certains psychiatres distribuent les psychotropes comme des bonbons et parlent de la psychanalyse comme d’une doctrine sectaire. Il en va de même pour la religion d’ailleurs. Les deux subissent le même sort. C’est la tendance.

  42. Claude Luçon

    @ Robert | 10 mars 2024 à 11:42
    Je ne citais que les cas que j’avais vécus (Iran et Nigeria) et celui que j’avais côtoyé (Irak).
    Loin, je n’avais pas suivi l’affaire de Serbie, connaissais le drame mais ne savais pas qui massacrait qui !
    Mais on peut rajouter :
    *le silence des universitaires américains sur Monsieur Trump, ils devraient pourtant avoir beaucoup à dire,
    *Obama reculant au dernier moment dans le cas Syrie sans nous prévenir, pourtant nos Rafale étaient prêts,
    *le cas plus lointain de Suez, les USA lâchant la Grande-Bretagne sans nous prévenir, notre Royale se préparait pour y aller,
    *Clinton ne faisant rien bien que les fous de Ben Laden aient mené trois attaques contre ses ambassades au Kenya et Tanzanie et un croiseur US attaqué dans le port d’Aden alors que la CIA l’avait au bout de ses fusils dans le Golfe et demandait son ordre de tirer, jamais accordé, résultat 11-Septembre !
    Toutefois mon propos était surtout sur les universitaires US, là je déborde un peu !

  43. @ duvent | 10 mars 2024 à 16:59
    En général je rigole doucement en lisant vos diatribes anti-Marchenoir, mais aujourd’hui je vous trouve bien sévère, et plus que sévère, injuste.
    Injuste parce que vous avez l’air et la chanson de critiquer la Philosophie de comptoir, ce qui prouve à l’évidence que vous ne connaissez pas la béatitude des comptoirs qui permettent de fournir des patients à des médecins, et donnent ainsi un sens à leur vie, celle des médecins.
    À propos de vie, et d’enfoncer des portes ouvertes, savez-vous que Xavier Bichat, célèbre médecin, doit une grande partie de sa célébrité à la définition qu’il donne de la vie dans l’introduction de son livre le plus célèbre.
    La voici :
    « La vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort. »
    Êtes-vous mieux disante ?
    Depuis, chaque fois que je vais voir mon médecin, ne serait-ce que pour renouveler mon ordonnance, je tremble, car je me demande combien de temps je vais résister à la mort, grâce à lui.
    Ceci dit, je ne suis l’avocat de personne et surtout pas de Marchenoir qui est assez grand pour se défendre tout seul.

  44. @ Achille | 09 mars 2024 à 20:21
    « Ben non, dans une guerre il y a des méchants et des gentils. Les méchants ce sont ceux qui agressent un pays, les gentils ce sont ceux qui se défendent. » 
    Bon, je vais essayer de me mettre à votre niveau.
    Que dire alors quand de présumés gentils fondent sur leur opposition théorique qui n’a pas commencé les hostilités ?

  45. @ Exilé | 10 mars 2024 à 18:41
    « Bon, je vais essayer de me mettre à votre niveau.
    Que dire alors quand de présumés gentils fondent sur leur opposition théorique qui n’a pas commencé les hostilités ? »
    Désolé mais même en vous mettant à mon niveau je ne comprends pas votre question toute en allusions alambiquées. Je suis un esprit simple, mais quand on m’explique bien où on veut m’emmener, je suis capable de répondre.
    Comme le disait Boileau : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément »

  46. @ Robert Marchenoir | 10 mars 2024 à 10:52
    Je me demandais comment vous répondre lorsque j’ai vu la réponse de Lucile, qui va bien au-delà de ce que je pouvais dire.
    Les commentaires de Lucile me sidèrent, je vais finir par me taire devant leurs qualités.
    Je n’ai pas encore fait voeu de silence.
    Or donc, si vous considérez qu’on appelle philosophie toute réflexion sur l’interaction entre l’homme, la société et le monde en général, on ne peut vous contredire.
    C’est effectivement ainsi que l’on définissait la philosophie dans la Grèce antique, où tous les penseurs, scientifiques ou littéraires, étaient considérés comme philosophes et c’est ainsi qu’on les définit encore.
    Mais depuis, des sous-ensembles ont été définis pour clarifier les domaines de réflexion, et confondre religion et psychanalyse dans une même classe n’a pas de sens concrètement.
    L’autre point de désaccord concerne le péché originel.
    Vous confondez ce qui est un châtiment commun à toute l’humanité, qui se transmet en héritage de génération en génération, c’est à dire un processus collectif, avec l’ombre, au sens psy, qui est un phénomène éminemment individuel et tellement personnel.
    C’est un contresens surprenant !

  47. Claude Luçon

    @ Exilé | 10 mars 2024 à 18:41
    Je vous conseille de suivre LCI à partir de 22 heures, vous y verrez la TV russe régulièrement, on est en droit de se demander si Poutine les finance aussi, car peu importe le contenu, ce qui compte est de nous montrer Poutine, nous le remontrer, nous le reremontrer… tous les soirs.
    Poutine nous a laissé supposer qu’il était l’envoyé de Dieu ! Il ne nous reste plus qu’à prier !
    À vous de choisir à qui, de vous mettre au niveau… de LCI 🙂
    Ce qui m’a le plus amusé sur ce canal est qu’un de leur commentateur célèbre, qui vit à Chinon, a un père ingénieur, ne savait rien de nos centrales nucléaires ! Étonnant considérant qu’il y en a deux à Chinon, des deux types connus (graphite et PWR) ! Pas très curieux pour un « grand » reporter !
    Il serait bon que Philippe l’invite à l’Institut de la Parole pour lui apprendre que les paroles ont un sens !

  48. @ Tipaza | 10 mars 2024 à 18:25
    « En général je rigole doucement en lisant vos diatribes anti-Marchenoir, mais aujourd’hui je vous trouve bien sévère, et plus que sévère, injuste. »
    Aujourd’hui ? Mais, non, mais, non, toujours.
    « …l’évidence que vous ne connaissez pas la béatitude des comptoirs… »
    Vous vous trompez encore !
    « « La vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort. »
    « Êtes-vous mieux disante ? » »
    Oui !
    « …je me demande combien de temps je vais résister à la mort, grâce à lui. »
    Si vous vous posez cette question, c’est que vous n’avez pas les yeux grands ouverts, ni les oreilles, et que vous n’êtes pas attentif, sans quoi vous sauriez comme moi, que ce n’est pas grâce à lui que vous résistez, mais grâce à vous !
    « Ceci dit, je ne suis l’avocat de personne et surtout pas de Marchenoir qui est assez grand pour se défendre tout seul. »
    Heureusement que vous n’êtes pas l’avocat de Marchenoir, parce que vous l’avez bougrement mal défendu, j’aurais fait beaucoup mieux…

  49.  @ Achille | 10 mars 2024 à 19:49
    « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément »
    Très bien, vous avez raison.
    Je pensais par exemple à la guerre préemptive menée par les Israéliens, à qui je ne dénie en rien le droit de se défendre, qui ont attaqué plusieurs pays arabes lors de la guerre des Six Jours.
    Israël a été condamné par l’ONU avec la résolution 242, mais à part l’hostilité des pays arabes, cela n’a en rien empêché ce pays de continuer de vivre normalement au sein de la communauté internationale sans avoir rencontré le déchaînement politico-médiatique phénoménal réservé à la Russie suite à sa réaction face aux nombreuses provocations occidentales ayant suivi la chute de l’URSS jusqu’à février 2022 quand Kiev a une nouvelle fois bombardé les russophones du Donbass.
    Vu de Sirius, nous sommes donc placés devant une indignation sélective.
    ———————————————————————
    @ Lucile | 10 mars 2024 à 17:57
    « Je sais que ce n’est pas le cas de tous les psychiatres, et que la psychanalyse ne fait plus guère partie de leurs études ».
    Le docteur Pierre Debray-Ritzen, pour ne citer que lui, considérait que la psychanalyse était une imposture.

  50. Grenoblistan le Kaboul alpin, ville des obscurités sombres. Bingo pour l’imam Ali Ben Piolle du kaboulistan grenoblois peuplé de crétins des Alpes ; en panne de buzz, de pubs, de reconnaissance, de provocs contre le RN, le voilà qui reçoit un appui de taille qui va enfin le remettre dans la lumière : sa fac, véritable gourbi islamisé, passée sous la coupe totalitaire des sectes fascistes féminazies extrêmes islamogauchistes woke progressistes racialistes racistes anti-Blancs, a décrété que les mâles blancs hétéros cathos seraient dorénavant interdits de participer aux diverses activités de cette mechta gauchiste.
    Aucune réaction de la ministre, ce sont ses électrices, faut pas les perturber, ben voyons !
    À qui le tour ? les juifs ?
    Cette zone narco-criminogène, vaste asile psychiatrique islamogauchiste, a vraiment des relents nauséabonds de nazisme mais leurs électeurs veaux continueront à veauter pour leur cinglé, on ne change pas une tare qui gagne à être connue.

  51. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 10 mars 2024 à 17:57
    En fait, vous ne définissez toujours pas ce qu’est une philosophie…
    Vous défendez l’effort consacré à soulager les souffrances psychiques, ce que nul ne saurait contester, mais vous faites la confusion entre psychiatrie et psychanalyse.
    Vous faites l’éloge d’un psychiatre de votre connaissance qui se trouve être catholique, mais vous ne dites pas qu’il pratique la psychanalyse. Ces deux disciplines sont fort différentes, même si la psychanalyse peut aussi être pratiquée par un psychiatre.
    En fait, la psychanalyse peut être pratiquée par n’importe qui, et c’est bien le problème…
    Il n’y a en revanche, dans mon esprit, aucune contradiction entre le christianisme et la médecine, même s’il s’agit de psychiatrie.
    Il ne faut pas, non plus, confondre cette dernière avec un traitement exclusivement médicamenteux de l’affection mentale.
    Vous citez un autre psychiatre de votre connaissance qui considère la psychanalyse de façon positive. Bien sûr qu’il s’en trouve… Il y a aussi des psychiatres qui ont démontré l’escroquerie que représente la psychanalyse. Il suffit d’étudier les analyses pratiquées par Freud, et sa biographie de façon générale ; c’est édifiant…
    Mais ces considérations sont périphériques. Ce à quoi je faisais allusion, c’est la façon dont la psychanalyse a imprégné les modes de pensée contemporains. Tout le monde « fait de la psychanalyse » aujourd’hui — y compris les fous furieux, d’ailleurs. Il suffit de lire cet espace de commentaires.
    Enfin, je pense que vous faites une erreur en rapprochant le crépuscule prévisible de la psychanalyse du déclin du christianisme.
    La psychanalyse n’a qu’un siècle et demi. Il est vraisemblable qu’elle connaîtra rapidement le sort des baquets de Mesmer : une foucade sociale passagère.
    En revanche, le christianisme a deux millénaires, et s’il connaît une certaine désaffection en Occident, il n’en va pas de même dans le reste du monde.
    ______
    @ Tipaza | 10 mars 2024 à 19:50
    Vous non plus, vous ne définissez pas la philosophie. Et vous vous trompez sur ma définition. J’ai employé ce terme dans le sens de recherche de la sagesse, conception de la vie, si vous voulez.
    D’autre part, il n’y a aucune contradiction entre ce que vous appelez « l’ombre » et le péché originel. Pour la psychanalyse, l’ombre n’est pas seulement personnelle. Elle est un phénomène postulé par la théorie. Elle est généralisable. La pensée psychanalytique passe son temps à l’appliquer à la société dans son ensemble, bien au-delà du divan.

  52. @ Serge HIREL | 10 mars 2024 à 14:19
    « Ce conseil est insupportable. D’abord, parce que chacun est libre de lire, d’écouter, de regarder ce qu’il lui plaît et ce qui lui plaît moins. Ensuite parce que vous n’avez aucune autorité qui vous permettrait de formater les esprits. »
    Mais je n’empêche personne de lire la suite de l’article. Comment le pourrais-je ? Je n’ai pas plus l’intention de formater les esprits des intervenants de ce blog qui ont, pour la plupart, des idées bien arrêtées qu’il serait illusoire de vouloir influencer.
    Ce que je voulais dire c’est que généralement il suffit de lire les quatre premières lignes d’un article de journal pour connaître le message que veut nous adresser son auteur. Ensuite ce n’est que du remplissage plus ou moins tarabiscoté avec des arguments pas toujours vérifiables.
    Il en est de même sur ce blog. En ce qui me concerne, les quatre premières lignes d’un post me suffisent pour savoir qui l’a écrit. Avec vous je ne me suis jamais trompé. 🙂

  53. @ duvent | 10 mars 2024 à 21:51
    Bonjour madame,
    Je suis l’un de vos fervents admirateurs et je pense que votre expression « philosophie de comptoir* » peut s’inscrire dans l’une des définitions de la philosophie qui n’est pas une propriété réservée :
    – Pascal : “Se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher” (Pensées)
    – Descartes : “Ce mot de philosophie signifie l’étude de la sagesse et par la sagesse on entend une parfaite connaissance de toutes les choses que l’homme peut savoir, tant pour la conduite de sa vie que pour la conservation de sa santé et l’invention de tous les arts” (Discours de la Méthode)
    – Descartes : “Toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches qui en sortent sont toutes les autres sciences, la médecine, la mécanique et la morale” (Discours de la méthode)
    – Kant : “La philosophie est un système de connaissance rationnelle à partir de concepts” (Métaphysique des Moeurs)
    – Hegel : “La philosophie est le fondement du rationnel, elle est l’intelligence du présent et du réel et non la construction d’un au-delà qui se trouverait Dieu sait où” (Principes de la philosophie du Droit)
    – Schopenhauer : “La philosophie naît de notre étonnement au sujet du monde et de notre existence” (Le monde comme volonté et comme représentation)
    Ayant personnellement d’autres chats à fouetter, dont notre psychopathe pervers, je ne me dispute pas sur l’aspect fondamental de cette « science du réel ».
    Continuez à houspiller sans retenue le mauvais élève de cette classe indisciplinée qui lui ne se gêne pas pour cracher sans cesse sur la tombe des autres.
    Par contre je suis triste sur notre devenir commun en lisant tous les commentaires de ce billet, qui ressemblent à un paquet de linge sale lorsque l’on n’est pas habitué à ce genre de lecture.
    *Horreur ! Malheur ! La philosophie est désormais à la portée des cochons.

  54. @ Robert Marchenoir | 11 mars 2024 à 08:54
    « Vous non plus, vous ne définissez pas la philosophie. Et vous vous trompez sur ma définition. J’ai employé ce terme dans le sens de recherche de la sagesse, conception de la vie, si vous voulez. »
    Recherche de sagesse, oui j’avais bien compris, même si je l’ai mal formulé, c’est presque le sens en grec du mot philosophie, l’amour de la sagesse, d’ailleurs.
    Si je ne suis pas d’accord avec vous, c’est qu’en parlant de philosophie, indifféremment pour la religion et la psychanalyse, vous mettez au même niveau le sacré et le profane, ce qui me semble être une erreur conceptuelle.
    Voilà, et j’en resterai là, ne voulant pas abuser de ce qui commence à être un hors-sujet, mais je lirai votre réponse avec intérêt.

  55. @ Achille | 11 mars 2024 à 09:34
    Bien sûr que la plupart des contributeurs de ce blog peuvent être reconnaissables à leur style dès les premières lignes, vous compris.
    Mais est-ce une raison pour zapper la suite et le développement de leur propos, vous croyant si malin que vous imaginez dans votre petite tête pouvoir deviner ce qu’ils ont voulu dire ou démontrer ?
    Pas sans cause que vos réponses soient si souvent hors sujet et consistent la plupart du temps à feindre la bonne foi ou à botter en touche.

  56. Claude Luçon

    @ Ugo | 11 mars 2024 à 11:44
    « Par contre je suis triste sur notre devenir commun en lisant tous les commentaires de ce billet, qui ressemblent à un paquet de linge sale lorsque l’on n’est pas habitué à ce genre de lecture.
    *Horreur ! Malheur ! La philosophie est désormais à la portée des cochons.
    Bon ! On ne pourra pas vous accuser de courtoisie !
    Simple question : « …en lisant tous les commentaires de ce billet… »
    Vos commentaires compris ?

  57. @ Robert Marchenoir | 11 mars 2024 à 08:54
    Je vous rappelle votre affirmation de départ : « Deux philosophies s’affrontent, dans notre culture, pour aborder cette question : le christianisme et la psychanalyse ».
    Vous me demandez d’expliquer pour quelle raison une religion n’est pas une philosophie. Je vous laisse deviner vous-même. Mais pour vous donner une piste, au cas où vous ne saisiriez pas la différence, si on demande à n’importe qui de citer une philosophie, il vous parlera de celles de Platon, Descartes, Spinoza, Kant, Sartre, il ne vous citera ni Jésus ni le christianisme, et encore moins Freud et la psychanalyse.
    En tirant le mot dans tous les sens, vous avez concédé que la religion et la psychanalyse sont certes autre chose que des philosophies, mais qu’elles sont, « en plus », des philosophies (10 mars 2024 à 10:52) ce qui à vos yeux justifie de les assimiler à des philosophies.
    Or j’ai bien voulu, pour avancer un peu dans la discussion (et parce que ce n’était pas le point le plus fondamental ni le plus discutable selon moi de votre propos), reconnaître que votre formulation pouvait à la rigueur se comprendre suite à une explication laborieuse et à des acrobaties intellectuelles contrastant avec le ton minimaliste de votre formulation.
    Donc, bonne pâte, je dis : d’accord, on va prendre le mot dans votre sens à vous, et je vais simplement discuter sur votre assertion selon laquelle religion et psychanalyse « s’affrontent ». Pour ce faire, je vous cite le cas de deux psychiatres, l’un chrétien pratiquant et l’autre juif, férus de théorie psychanalyste. J »aurais pu aussi vous citer le cas de Denis Vasse, médecin, prêtre, et psychanalyste, dont on peut lire les livres, quoiqu’ils ne soient pas du tout faciles à comprendre. Je voulais simplement signifier par là qu’il n’y a pas entre la religion et la psychanalyse cette concurrence inéluctable que vous posiez, me semble-t-il, comme une donnée existentielle.
    Sur la question de la définition de la philosophie, Ugo a donné quelques citations intéressantes, j’y souscris. Désolée, je ne pense pas pouvoir faire mieux.
    ———————————————————————
    @ Tipaza | 10 mars 2024 à 19:50
    Merci de votre bienveillance, mais surtout ne vous taisez pas !

  58. Serge HIREL

    @ Exilé | 11 mars 2024 à 07:42
    C’est à n’en pas croire ses yeux ! Prétendre qu’avant la guerre des Six Jours, les pays arabes n’étaient qu’en « opposition théorique » avec Israël, qu’ils n’avaient « pas commencé les hostilités », il faut oser l’écrire ou totalement ignorer l’histoire du Proche-Orient après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
    En 1967, outre les actes terroristes qu’il a subis dès les premières semaines de son existence, l’État juif avait déjà été victime de deux guerres, en 1948-49 et en 1956, menées par ses voisins arabes dont aucun ne l’avait reconnu. Et la résolution 242, qui met sur un pied d’égalité le retrait d’Israël des territoires conquis et la nécessité d’une paix durable garantissant la sécurité de tous, donc aussi d’Israël, n’a pas été plus respecté par le jeune État en danger de mort que par ses ennemis qui, déjà, proclamaient « Palestine free, from the sea to the river ». Revendication actuelle des « bouchers » du Hamas, après avoir été le slogan des terroristes de l’OLP.
    Prétendre que, début 2022, la Russie était mise dans un même état de précarité par les « nazis de Kiev » qu’Israël l’était en 1967, assiégé par des troupes musulmanes hostiles, que le conflit intérieur qui sévissait au Donbass depuis 2014 mettait en péril la Sainte Russie, première nation mondiale par sa superficie, ce qui donc justifiait « l’opération spéciale » de Poutine, relève d’une curieuse tentative de manipulation tant elle est grossière.
    À moins qu’elle n’exprime un antisionisme qui confine à l’antisémitisme. Il est vrai que, depuis le 7 octobre, celui-ci est à la mode…

  59. @ Axelle D | 11 mars 2024 à 16:10
    « Mais est-ce une raison pour zapper la suite et le développement de leur propos, vous croyant si malin que vous imaginez dans votre petite tête pouvoir deviner ce qu’ils ont voulu dire ou démontrer ? »
    Que d’agressivité à mon égard, moi qui suis toujours plein d’attention avec vous. C’est pas très gentil !
    Ceci étant, concernant vos posts, je n’ai pas besoin de quatre lignes pour les identifier. Deux lignes suffisent largement ! 🙂

  60. @ Achille, 11 mars 21:27
    Voilà ce que vous aviez écrit :
    « Ensuite ce n’est que du remplissage plus ou moins tarabiscoté avec des arguments pas toujours vérifiables.
    Il en est de même sur ce blog. En ce qui me concerne, les quatre premières lignes d’un post me suffisent pour savoir qui l’a écrit… »
    Il me semble que ce genre de jugement expéditif dont vous êtes coutumier quand vous vous retrouvez à court d’arguments est beaucoup plus agressif, voire méprisant que ne l’est ma réaction où je me suis bornée à saisir la balle au bond et la renvoyer dans vos buts.
    Seriez-vous en outre si mauvais joueur ?

  61. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 11 mars 2024 à 16:55
    « Je vous rappelle votre affirmation de départ. »
    Vous êtes bien aimable de m’expliquer, à moi, ce que je pense. Je vous rassure : j’en ai une idée assez précise.
    « Vous me demandez d’expliquer pour quelle raison une religion n’est pas une philosophie. Je vous laisse deviner vous-même. »
    Oui, voilà. C’est ce que vous faites depuis le départ. Vous tournez autour du pot. Vous renvoyez l’interlocuteur à lui-même.
    C’est, justement, l’un des vices de la psychanalyse. C’est l’un des modes de pensée qu’elle a inculqués à la société tout entière. C’est l’une des choses que la philosophie psychanalytique a injectées dans la mentalité globale de l’Occident, et qui s’opposent à ce que la philosophie chrétienne y a injecté.
    « Si on demande à n’importe qui de citer une philosophie, il vous parlera de celles de Platon, Descartes, Spinoza, Kant, Sartre, il ne vous citera ni Jésus ni le christianisme, et encore moins Freud et la psychanalyse. »
    Voilà. Ça, c’est la définition conventionnelle de la philosophie. Mais il en existe d’autres. Je ne suis pas « n’importe qui », et je n’écris pas ici pour reproduire ce que « n’importe qui » pourrait répondre si on lui demandait n’importe quoi.
    Je suis moi, et j’écris ce que je pense. Avec toutes mes excuses.
    « Or j’ai bien voulu, pour avancer un peu dans la discussion (et parce que ce n’était pas le point le plus fondamental ni le plus discutable selon moi de votre propos), reconnaître que votre formulation pouvait à la rigueur se comprendre suite à une explication laborieuse et à des acrobaties intellectuelles contrastant avec le ton minimaliste de votre formulation. »
    Vous êtes décidément très généreuse avec moi.
    Il n’y a nulle explication laborieuse de ma part, ni acrobatie intellectuelle. Il y a une affirmation très simple qui se trouve en contradiction avec ce que vous pensez ; c’est différent.
    En effet, la question de savoir si le christianisme et la psychanalyse sont une philosophie, en plus d’être une religion, pour le premier, et une doctrine à prétention médicale, pour la seconde, est parfaitement secondaire.
    Mais vous inversez les rôles : c’est vous, ainsi que Tipaza, qui avez cru bon de me contredire sur ce point dès le début.
    Selon la tactique rhétorique bien connue qui consiste à saturer l’espace de discussion sur un point de détail afin de faire oublier l’essentiel.
    Et l’essentiel de mon propos est le suivant : la psychanalyse est une vérole purulente qui devrait être éjectée de notre société à grands coups de botte dans le train.
    C’est là-dessus que nous ne sommes pas d’accord, vous et Tipaza d’une part, moi d’autre part.
    C’est bien la psychanalyse que vous tentez de défendre en pinaillant à perte de vue sur le sens du mot philosophie – mais sans vraiment le dire.
    « Pour ce faire, je vous cite le cas de deux psychiatres, l’un chrétien pratiquant et l’autre juif, férus de théorie psychanalyste. »
    Ici, vous apportez une information qui manquait dans votre propos initial. Le premier psychiatre que vous avez cité est, lui aussi, adepte de la psychanalyse, pas seulement le second.
    « J’aurais pu aussi vous citer le cas de Denis Vasse, médecin, prêtre, et psychanalyste. »
    En effet. Vous auriez aussi pu en citer dix mille. Cela ne contredirait en rien ma position. Cela s’appelle l’argument d’autorité. L’argument d’autorité ne vaut rien, comme la philosophie l’a établi depuis, oh !… 2 500 ans et des brouettes, je crois.
    Il ne manque pas de mauvais psychiatres. Il ne manque pas de mauvais prêtres. Il ne manque pas de conceptions erronées.
    Au chapitre des prêtres qui sont aussi psychanalystes, vous auriez pu ajouter Tony Anatrella, qui a été accusé par plusieurs patients d’attouchements sexuels au cours de séances de psychanalyse. Une enquête judiciaire n’a pas abouti, mais sa plainte en diffamation a été rejetée elle aussi. En revanche, il a été condamné par la justice ecclésiastique, et déchu de ses fonctions sacerdotales.
    Votre position est donc la suivante : la psychanalyse est une bonne chose, et elle n’est pas en contradiction avec le christianisme.
    La mienne est à l’opposé. Nous aurions pu arriver à ce constat bien plus rapidement si vous et Tipaza n’aviez pas lancé cette diversion sur le mot philosophie.
    Mais vous n’avez toujours pas dit pourquoi la psychanalyse serait une bonne chose, et pourquoi elle ne serait nullement en contradiction avec le christianisme.
    Vous vous êtes contentée de dire : y’a des gens qui disent le contraire. Ça, c’est sûr.
    Faut-il que la psychanalyse soit bien davantage que ce qu’elle prétend être, pour qu’à la moindre mise en cause, une coalition se forme pour la repousser avec des moyens aussi tordus…
    La contestation d’une simple technique médicale justifierait-elle une telle réaction ? Ou bien cela ne veut-il pas plutôt dire que la psychanalyse revêt les caractéristiques d’une… philosophie ? ou d’une religion de substitution, si l’on préfère ?
    ______
    @ Tipaza | 11 mars 2024 à 15:16
    « Si je ne suis pas d’accord avec vous, c’est qu’en parlant de philosophie, indifféremment pour la religion et la psychanalyse, vous mettez au même niveau le sacré et le profane, ce qui me semble être une erreur conceptuelle. »
    Mais je ne les mets pas au même niveau. Je reconnais l’évidence, à savoir que le christianisme est une religion, et la psychanalyse une technique médicale (enfin, pseudo-médicale, d’après moi).
    Je dis simplement qu’en plus, l’une et l’autre revêtent les caractéristiques d’une philosophie.
    C’est légitime pour le christianisme, et cela n’ôte rien à son caractère sacré. Comment imaginer qu’après avoir irrigué la foi pendant deux mille ans, il n’ait pas fini par influencer les modes de pensée profanes de ceux qui sont le plus éloignés de lui ? Par exemple dans les justifications idéologiques des « anti-racistes » ?
    Quant à la psychanalyse, ce n’est pas moi qui ai injecté dans l’espace public l’expression « d’où tu parles ? », ni fait de Gérard Miller une vedette de la télévision qui nous a appris à vivre pendant des décennies, avant d’être (lui aussi) impliqué dans des scandales sexuels.
    Je constate les prétentions philosophiques de la psychanalyse, reconnaissables aux traces objectives qu’elle laisse dans l’esprit public, et je les dénonce.
    C’est le contraire de ce que vous dites.
    Enfin, cette discussion n’est pas du tout hors sujet. Elle traite de la façon dont deux philosophies majeures de notre temps (substituez à ce mot celui qui vous plaira) font face aux « obscurités » de l’âme humaine auxquelles le billet de Philippe Bilger est tout entier consacré.

  62. @ Axelle D | 11 mars 2024 à 22:31
    « Il me semble que ce genre de jugement expéditif dont vous êtes coutumier quand vous vous retrouvez à court d’arguments est beaucoup plus agressif, voire méprisant que ne l’est ma réaction où je me suis bornée à saisir la balle au bond et la renvoyer dans vos buts. »
    J’avoue que je ne suis pas vraiment enclin à lire les posts interminables que certains ici nous pondent régulièrement avec une application un peu laborieuse. Sauf rares exceptions, je lis les dix premières lignes et les dix dernières, parcourant le reste du laïus en diagonale. Chez certains, j’en suis arrivé à ne pas les lire du tout vu que je ne comprends rien à leur charabia.
    Je préfère les commentaires clairs, concis et si possible spirituels, à la Savonarole, même si parfois ils sont hors sujet et totalement farfelus comme ceux de Patrice Charoulet.
    « Seriez-vous en outre si mauvais joueur ? »
    Suis-je vraiment mauvais joueur ? Ça m’arrive quelquefois, un peu comme tout le monde finalement. Mais pour vous prouver que je ne le suis pas avec vous, je vous offre cette petite chanson de Georgette Plana , une chanteuse que vous semblez apprécier. 😊

  63. @ Robert Marchenoir | 12 mars 2024 à 02:58
    D’où j’en conclus que l’adage selon lequel la nuit porte conseil ne vaut que si on dort, ce qui n’est pas votre cas.
    Vous manipulez le sophisme avec dextérité mais ça ne suffit pas à dissimuler votre contresens fondamental.
    On ne peut pas mettre au même niveau religion et psychanalyse au motif qu’elles apportent, ou peuvent apporter, un mieux dans l’existence.
    Vous escamotez complètement le sacré de la religion dont les bienfaits viennent d’une transcendance, d’un Dieu, auquel on doit tout et on se rattache.
    Le bienfait vient d’en haut, de l’acceptation de ce Haut, et du détachement relatif de l’en-bas.
    Alors que la psychanalyse ne se rapporte, ne se rattache qu’à l’humain terriblement humain.
    La psychanalyse tourne autour du nombril, et sa rotation peut être utile, mais d’une utilité limitée.
    Encore faut-il faire la distinction entre la psychanalyse de Freud et celle de Jung.
    J’avais mentionné dans mon premier commentaire que Jung faisait référence à un Dieu plus élaboré, si je puis dire, que celui du catéchisme, sans être totalement différent.
    À l’évidence vous ne connaissez pas la psychanalyse, malgré vos sophismes, et j’en viens à me demander si vous avez pensé la religion autrement que par les prêches du dimanche.

  64. Tiens, puisqu’on s’amuse à tourner autour d’une définition de la philosophie, essayons de donner la sienne.
    La philosophie est un art de poser des questions que sa méthode même lui interdit de trancher de manière définitive.
    Ce qui l’apparente à une narration, une histoire sans fin, une histoire collective, quoique chaque philosophe affirme farouchement son individualité, en partant du passé pour dire que lui pense autrement, tant mieux pour le public qui voit se poursuivre la création.
    La philosophie touche à la religion, qui dit avoir des réponses sans pouvoir les prouver, et la science qui cherche à élucider le monde en ayant non seulement des hypothèses, mais en les confrontant à des expériences validant ou invalidant les théories.
    Tout art participe aussi de la philosophie par le côté étonnement face au monde, ainsi que l’enfance qu’il est une grâce de garder en soi.

  65. Les diktats exclusifs des soi-disant défenseurs de la liberté ne révèlent que leur propre contradiction à vouloir imposer ce qui, en soi, détruit leur argument.
    Psychanalyse et foi ont toute latitude de s’interroger ensemble sur les champs d’incertitude que la science ne sait qu’élargir, dans la mesure où on ne se prédestine pas à vouloir justifier ses errances et finir par, racisme ordinaire ou son ordinaire et exactement semblable réplique antiraciste, dire n’importe quoi.
    Depuis de nombreuses décennies, l’œuvre du théologien Maurice Bellet n’a cessé de déconstruire – avec les acquis entre autres de la psychanalyse – le « Dieu pervers » transmis par un certain christianisme, pour ouvrir ses lecteurs à d’autres horizons :
    https://www.google.fr/books/edition/Dieu_personne_ne_l_a_jamais_vu/f1sDDAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover

  66. @ Serge HIREL | 11 mars 2024 à 20:24
    Qu’il est difficile de se faire comprendre sans se voir prêter de noires intentions, dès que l’on touche même par la bande à certains sujets, y compris par des gens supposés intelligents et disposant d’une certaine culture historique !
    1 Israël : je ne cherchais qu’à comparer deux condamnations par l’ONU, la première de portée pratique mineure et la seconde ayant entraîné une avalanche de réactions politiques, économiques et maintenant militaires démesurées.
    2 Ukraine : la Russie a dû subir de la part des États-Unis d’Amérique depuis la chute de l’URSS alors qu’elle a alors dû faire face à une période extrêmement difficile à vivre pour la population avant de parvenir à se redresser, à une série de manœuvres plus hostiles que bienveillantes : encerclement de son glacis par des bases d’un OTAN présentant un caractère plus offensif que défensif, non-respect d’accords diplomatiques, « coups » fomentés dans plusieurs ex-Républiques dont l’Ukraine etc. visant à l’affaiblir mais de quel droit ?
    Je vous renvoie au rapport de la Rand Corporation ayant exposé en 2019 ce projet sans aucune ambiguïté.
    L’Ukraine, en tant que pivot géostratégique, a été choisie, en instrumentalisant une partie des Ukrainiens, pour tailler des croupières à une Russie qui ne cherche qu’à vivre tranquille sans avoir à se soumettre comme n’importe quelle République bananière à un Oncle Sam parfois bien gentil mais qui envoie le bouchon un peu loin quand il cherche à étendre ses intérêts hégémoniques.
    Devant un casus belli, qui est le responsable de l’envenimement de la situation, l’auteur des provocations ou bien celui qui y réagit ?
    « D’où vient la guerre en Ukraine : au fond, à qui la faute ? » [Alain Bauer]
    https://www.youtube.com/watch?v=TACgauPWpbY

  67. @ Achille 12 mars 07:23
    C’est de la daube votre vidéo (un parfait concours de mauvais goût !) et pas du tout de ma génération…
    Ecoutez plutôt l’éblouissante Cora Vaucaire, interprète solaire des années soixante à la sensibilité à fleur de peau et qui, elle, n’avait nul besoin d’une mise en scène tapageuse pour briller et faire vibrer son public.
    Notamment le dernier chant de son récital, « Trois petites notes de musique », véritable bijou d’harmonie musicale, de pureté, de méditation et de poésie !
    https://youtu.be/P7ToWDhiVgg?si=NQhoGAEhmOlo6o7P

  68. @ Axelle D
    Je viens de lire la réponse que vous a faite Achille | 11 mars 2024 à 21:27 : « Que d’agressivité à mon égard, moi qui suis toujours plein d’attention avec vous. C’est pas très gentil ! Ceci étant, concernant vos posts, je n’ai pas besoin de quatre lignes pour les identifier. Deux lignes suffisent largement ! 🙂 ».
    Et c’est le même Achille qui dans une attaque personnelle m’accusait de perfidie ! Alors que pour ce qui me concerne j’ai bâti ma vie professionnelle sur la loyauté !
    Le monde à l’envers, ce qui ne surprend guère de la part d’un macroniste patenté.

  69. @ Axelle D | 12 mars 2024 à 16:09
    Cora Vaucaire 1967. C’est pas mal, un brin daté, mais c’est pas mal. Moi c’était plutôt les Beatles, les Rolling Stones, Johnny, Sylvie et Françoise Hardy.
    Ça ne nous rajeunit pas tout ça. À l’époque les gens pouvaient se parler directement dans les cafés, les transports en commun et même dans la rue car il n’y avait pas internet et les smartphones .
    ————————————————————–
    @ Robert | 12 mars 2024 à 17:11
    « Et c’est le même Achille qui dans une attaque personnelle m’accusait de perfidie ! Alors que pour ce qui me concerne j’ai bâti ma vie professionnelle sur la loyauté ! »
    Mon Dieu j’ai vexé Robert, « qui a bâti sa vie professionnelle sur la loyauté ». Respect. Pour ma part, je ne suis pas certain d’avoir été aussi honnête.
    Bon je fais mes excuses à monsieur Robert, en espérant que la violence de mes propos ne l’a pas trop perturbé. J’en serais fort marri !

  70. @ Lodi 12 mars 2024 à 07:51
    Votre définition m’inspire, elle fait ressortir le côté foncièrement anti-dogmatique de la démarche philosophique. Le doute, l’ironie, le scepticisme. Mais un peu moins l’objet, qui est une recherche de connaissance du réel et de la pensée juste. D’accord avec Julien (Julien WEINZAEPFLEN | 12 mars 2024 à 11:32) sur le côté conceptuel de la démarche, moins sur le côté « roman », ou alors « roman historique », « histoire ».
    Je trouve extraordinaire la façon dont les penseurs grecs, il y a 2400 ans, ont décidé de laisser de côté les explications surnaturelles ou irrationnelles pour acquérir une connaissance du monde réel aussi scientifique que possible, forger des concepts universels, et pour mener une réflexion rationnelle, cohérente et juste. (« Des dieux, je ne sais ni s’ils sont ni s’ils ne sont pas » Protagoras). Ils ne nient pas le surnaturel, mais ils partent de l’observation exacte et méthodique de la nature, c’est à dire tout ce qui n’est pas surnaturel. « Partir des faits, les comparer, puis par un effort de réflexion essayer en les comprenant de les saisir avec exactitude (Aristote) ».
    De plus, ils ne pensent pas que ce soit réservé à une élite : « La vie humaine implique l’exigence de se faire philosophe, c’est-à-dire d’aimer et de rechercher la science, ou plus précisément la sagesse » Aristote.
    Il a fallu à ces précurseurs un certain courage : Socrate a été condamné à mort pour impiété ; accusé d’impiété lui aussi, Aristote a dû s’exiler pour éviter le même sort. Descartes a fait imprimer ses travaux en Hollande, par prudence.

  71. Robert Marchenoir

    @ Robert | 09 mars 2024 à 16:33
    Eh bien on va y aller. Puisque vous avez décidé de f… en l’air une discussion un tant soit peu profonde sur l’âme humaine qui nous changeait des éternelles vitupérations contre « Macron », rentrons donc dans le vif du sujet que vous cherchez à imposer.
    Je ne « traite pas mes contradicteurs de poutiniens », comme vous dites. Je traite ceux qui sont poutiniens de poutiniens. Il y en a : vous en êtes. Vous dissimulez votre propagande fort ciblée derrière des généralités hypocrites. Je la démasque. Vous n’êtes pas « mon contradicteur ». Vous ne me contredisez pas : vous êtes bien incapable de le faire. C’est moi qui vous contredis. N’inversez pas les rôles.
    Vous avez le culot de nous glisser en douce, sous un billet qui n’a rien à voir, une énorme tartine de propagande, issue de l’officine de désinformation pro-russe bien connue le CF2R, qui commence à inquiéter même des officiers supérieurs. J’ai cité sa première phrase : « Les dirigeants occidentaux vivent deux événements stupéfiants : la défaite en Ukraine et le génocide en Palestine. »
    Et maintenant, vous avez le sur-culot de prétendre : « Ces éléments du texte que j’ai cités ont un caractère général qui dépasse les considérations sur la guerre en Ukraine ou à Gaza et ont trait au fonctionnement actuel de notre société, française en particulier. »
    L’article de Michael Brenner que vous nous avez recommandé commence par l’Ukraine et par Gaza, il est titré Le bilan de l’Occident ?, il est consacré du début à la fin à diffamer l’Occident, il répète un par un les éléments de propagande russe, il est entièrement consacré à la géopolitique, mais à part ça, « ces considérations rejoignent les interrogations de monsieur Bilger dans ce billet » – consacré au côté obscur de la psychologie humaine – « et donc ne sont aucunement hors sujet. »
    Vous vous moquez du monde.
    Je relevais tantôt que vous vous absteniez soigneusement de défendre, ou même d’exposer, l’argument de ce fameux article que chaque « humaniste » devait lire, selon vous, toutes affaires cessantes.
    Et vous continuez. Pas un mot, dans votre commentaire, pour analyser l’article que vous nous vantez. Vous vous contentez d’occuper l’espace avec un long copié-collé. C’est gentil. Tout le monde, ici, sait cliquer sur un lien et lire un article.
    Et bien entendu, vous êtes un pauvre bichon gauchiste, sauvagement censuré : « Car il s’agit ici du fonctionnement de notre société médiatique qui n’a plus rien de démocratique et qui devient de plus en plus totalitaire en excluant de la réflexion et du débat tout ce qui est exprimé et ne se réduit pas à la doxa officielle. »
    Mais exprimez-vous, mon bon ! Allez-y ! Expliquez-nous ce que tout le monde nous cache et que vous, vous connaissez ! Vous n’êtes pas dans la « société médiatique », ici. Vous êtes chez Bilger, qui a l’esprit large, comme vous le constatez, puisqu’il admet les détournements systématiques des thèmes qu’il tente de proposer.
    Alors en effet, votre Michael Brenner est un spécialiste des dégoulinades de n’importe quoi, à base essentiellement psychologisante. Mais il ne s’emploie pas à partager une réflexion sur la nature humaine : il s’applique à diffamer des adversaires politiques en insinuant qu’ils sont des désaxés, des malades mentaux.
    Sur le modèle du fameux « psychiatre italien » qui calomnie Macron à distance, dont tout le monde ignore le nom, d’ailleurs, et dont les thuriféraires omettent de préciser qu’il est surtout un militant d’extrême droite, qui passe son temps à traiter de psychopathes (et surtout de narcissiques) tous ses adversaires politiques. Comme c’est commode…
    L’article de Michael Brenner sur CF2R est composé d’une quantité considérable de n’importe quoi, dont vous nous avez donné un échantillon, d’un très petit nombre de faits, qui sont pour la plupart faux, et d’accusations aussi radicales que non étayées contre la politique étrangère de l’Occident qui reflètent fidèlement les positions russes.
    Mais qui est Michael Brenner ? C’est un petit professeur médiocre, aujourd’hui retraité, qui est loin d’avoir fait des étincelles dans l’université américaine de Pittsburgh où il a enseigné, et qui est, de toute évidence, un agent russe. Probablement rémunéré.
    Il est aisé de se convaincre de la minceur de ses talents académiques. Personne n’a jugé utile de lui consacrer une page Wikipedia. Son propre site, hébergé par son ancienne université, semble avoir été rédigé par un lycéen maladroit dans les années 2000. Absolument personne n’écrit une page entière de texte en capitales sur Internet de la sorte… sauf, justement, quelques rares timbrés.
    Les articles qu’il y présente sont en nombre très restreint. Les plus récents datent de 2008, et ils portent des titres aussi sérieux que Des fois, y’a des trucs qui se passent, ou J’attends toujours ou encore Trouver Jésus. Je vous conseille de cliquer sur les liens. La vacuité du contenu est impressionnante. Les élucubrations sans queue ni tête s’y succèdent.
    Michael Brenner se targue d’être un spécialiste des relations internationales. Il a publié, il y a 43 ans, un obscur ouvrage sur la non-prolifération nucléaire chez Cambridge University Press. Il y a 22 ans, il a publié un mince opuscule sur les relations franco-américaines, pour lequel il a dû solliciter les compétences d’un co-auteur français. On se bat les flancs pour trouver autre chose.
    Il écrit de temps à autre sur un site américain nommé The Globalist. Sa biographie, sur ce site, affirme que son dernier ouvrage s’appelle Democracy Promotion and Islam. Cependant, il semble que ce livre… n’ait jamais été édité. On le trouve sur son site de l’université de Pittsburgh, à la rubrique « Articles » (et non livres), sous forme… d’un fichier Word distribué gratuitement, sans mention d’éditeur. Le document ne fait que 100 pages. On le trouve aussi sur Amazon, sous forme électronique, pour la somme de… 2 dollars. Le « livre » est auto-édité par son auteur, qui ne semble pas se faire d’illusions sur la valeur de son contenu.
    Pour faire son auto-promotion sur Scholars.org, un site destiné à mettre en relation les universitaires américains avec les journalistes et les hommes politiques, Michael Brenner ne trouve guère à signaler, comme ouvrages savants issus de sa plume, que le non-livre que je viens de mentionner, plus un autre, intitulé Narcissistic Public Personalities and Our Times, lequel est censé avoir été édité en 2009 par une prétendue Duasa Foundation dont je n’ai trouvé trace nulle part.
    En revanche, on le trouve bien sur Amazon, toujours auto-édité, sous forme électronique uniquement, pour le prix de… 1 dollar, cette fois-ci. Sa présentation ne laisse aucun doute : c’est un simple jus de crâne dilué sur 64 pages, affirmant que les chefs d’État occidentaux sont des narcissiques, gna-gna. N’importe quel commentateur de ce blog pourrait produire un ouvrage similaire.
    Au passage, Monsieur Brenner a déterminé que Nicolas Sarkozy était un « narcissique certifié » – on se demande bien comment, puisqu’il n’est nullement psychiatre, contrairement à son homologue italien qui diagnostique les gens sans les avoir reçus en consultation.
    Enfin, Michael Brenner ne trouve guère à signaler, dans la rubrique « Actualités » de sa page Scholars.org, que ses interventions… à Sputnik, la chaîne de désinformation du Kremlin !
    Un pseudo-intellectuel qui a végété toute sa vie à un niveau universitaire médiocre, qui n’a jamais réussi à percer, et qui ne se prend pas pour la moitié d’un imbécile : une cible idéale pour l’espionnage russe…
    Quelles sont les orientations politiques de Michael Brenner ? Dans The New Arab, un média installé à Londres qui se définit comme « progressiste », il écrit que les Américains ayant élu Trump, ils se montrent sous leur vrai jour : racistes, xénophobes, ignorants et bellicistes. The New Arab appartient à un groupe de médias qatarien, qui se revendique ouvertement biaisé en faveur de la « cause palestinienne » et « des Arabes qui veulent faire valoir leurs droits ».
    Dans The Globalist, un média américain qui prône un mondialisme de centre-gauche, Michael Brenner se déchaîne contre l’économie de la méchanceté qui règnerait aux États-Unis, l’inégalité, les « 1 % », le « complexe militaro-industriel », les prisons où l’on enferme trop de gens et la dépense publique insuffisante. Bref, le tract du parfait petit marxiste.
    Sur le site de son ancienne université, il nous explique qu’associer l’islam à la terreur, c’est une calomnie. Prétendre que l’islam est une religion spécifiquement oppressante et violente, dit-il, c’est de la diffamation.
    À Paris, l’attentat du Bataclan a semé une panique injustifiée, selon lui. De toutes façons, ce genre d’incident se serait produit tôt ou tard. D’ailleurs, ces attentats ont été perpétrés par des gens nés sur place. De plus, nous n’avons aucune preuve qu’ils ont été organisés par un commandement centralisé.
    Les terroristes ne sont que des psychopathes et des adolescents excités à l’idée d’avoir des esclaves sexuelles, donc ce n’est pas si grave.
    Les attentats aux États-Unis ont été commis par des gens peu croyants qui ne connaissaient pas bien l’islam, leurs revendications sont politiques et non religieuses, donc il n’y a pas de quoi se mettre martel en tête.
    D’ailleurs, c’est la faute des jeux vidéo occidentaux.
    En fait, l’islam, à sa naissance, s’est inspiré de la doctrine chrétienne, laquelle était violente. Donc c’est la faute des chrétiens si les musulmans sont violents.
    En même temps, Jésus était un pacifiste, l’islam le reconnaît comme prophète, donc l’islam est pacifiste.
    Saint Augustin était le premier djihadiste.
    Il y a aussi des fusillades non islamistes aux États-Unis, donc c’est bien la preuve que c’est la faute de l’Occident.
    Et puis ce sont les Tamouls hindous qui ont inventé les attentats-suicides, donc on accuse injustement les musulmans dans cette histoire.
    Je n’invente rien. Lisez l’article en lien. On n’est même plus dans l’islamo-gauchisme. On est dans le f… de g… le plus complet.
    Allons maintenant sur un site où Michael Brenner s’épanche beaucoup : Peace from Harmony. Là, on a l’impression d’atterrir dans un nid de babas cool totalement allumés.
    Leur mission, c’est « de faire régner la paix mondiale au moyen de l’harmonie des Sphérons gandhiens, en traçant une voie consciente vers une civilisation harmonieuse et non violente bâtie sur la ‘Science Mondiale de la Paix des Sphérons’ – basée sur la Méga-Science Sphéronique au travers de l’éducation universelle sur la Pensée Holistique des Sphérons Gandhiens. »
    Yep. C’est comme j’vous l’dis.
    Les sphérons gandhiens sont bien parrainés par Gandhi. Semble-t-il.
    Car l’Académie de la Paix Mondiale par les Sphérons réunit 50 pays, avec la participation du président de l’Inde Abdul Kalama et de 5 prix Nobel de la paix.
    Bon, d’un autre côté, quand on se téléporte sur la page consacrée à Montesquieu, le ton devient nettement moins baba cool : « La démocratie libérale est responsable de presque toutes les guerres du XXᵉ et du XXIᵉ siècle, et de presque tous les tyrans de cette époque. Le sommet militaire de l’OTAN à Varsovie, le 9 juillet 2016, a maximisé le risque de guerre nucléaire pour le porter au niveau extrême associé à l’opération nazie Barbarossa de 1941. »
    Nazis qui avaient la bombe atomique, donc. La démocratie occidentale est caractérisée par « le militarisme, la corruption, l’inégalité et le nationalisme ».
    En bas de la page d’accueil, c’est la demi-heure de haine : « Le mal absolu n°1, le militarisme US / Pentagone + OTAN », « Les États-Unis ont tué plus de 20 millions de personnes dans 37 pays », « La transformation des USA en pays de type fasciste », « La politique comme pathologie dans l’État guerrier (américain) », « Voulons-nous vraiment la guerre nucléaire avec la Russie ? », « Pour un Nuremberg américain », etc.
    Michael Brenner, dans tout ça, joue la partition qu’on attend de lui. En 2020 : Poutine est un être exceptionnel, désintéressé et lucide. Nous devrions discuter avec lui.
    Poutine est digne d’éloges parce qu’il est écologiste, alors que les capitalistes prônent la consommation débridée et la vente de cinquante versions des mêmes cochonneries. C’est mieux de n’avoir que le strict nécessaire, comme en Russie.
    Le 2 janvier 2022, sept semaines avant l’invasion : les Russes ont bien dit qu’ils n’envahiraient pas l’Ukraine, alors qu’est-ce que vous nous cassez les pieds avec leurs troupes massées à la frontière ? D’ailleurs, on sait maintenant que les photos satellite de la CIA étaient truquées. Et puis, tout le monde sait bien que l’Ukraine ne résisterait pas plus de quelques jours.
    Une chose et son contraire tout de suite après, un grand classique de la désinformation russe.
    Le 25 février 2022, au lendemain de l’invasion : ah zut, les Russes ont envahi l’Ukraine. OK, mais il faut voir le contexte. Poutine n’est pas un dictateur. En fait, c’est une colombe. C’est parce que l’Amérique a insulté la Russie. C’est la faute de la CIA.
    Le 27 février 2022, deux jours plus tard : Poutine est une pauvre victime qui a été humiliée par les Américains.
    Là, le chef de la Paix par l’Harmonie sort la brosse à reluire : « Michael Brenner, homme hautement intellectuel et instruit, tranche sur la masse grisâtre et zombifiée des intellectuels mainstream de ‘l’empire du mensonge’, en étant capable de définir honnêtement, courageusement et scientifiquement la situation mondiale de 2022, avec le rôle pacificateur central que tient la Russie. »
    Toujours ce style léger de la propagande du Kremlin.
    Car le site Peace from Harmony est dirigé par le sociologue russe Leo Semashko, inventeur de la tétrasociologie – et accessoirement conseiller d’État de Saint-Pétersbourg. Trois autres Russes font partie de l’équipe de direction. Les textes de Michael Brenner sont traduits en russe.
    L’occultisme qui caractérise le site Peace from Harmony est très en vogue en Russie. Même les milieux dirigeants sont férus de magie et de superstition. En 2006, le général Boris Ratnikov a affirmé que ses collègues, travaillant pour un service secret de transmission de pensée, avaient réussi à pénétrer le cerveau de Madeleine Albright, la secrétaire d’État des États-Unis, et qu’ils y avaient trouvé « une haine pathologique des Slaves ».
    Peace from Harmony précise : « Michael Brenner coopère [avec nous] depuis longtemps, depuis 2017 ».
    Il s’agit bien d’un agent russe.
    Leo Semashko vit à Saint-Pétersbourg, rue Hô Chi Minh. Il donne son adresse, son mail et son téléphone. Vous pouvez l’appeler pour discuter le bout de gras.
    Maintenant que nous connaissons un peu mieux Michael Brenner, nous pouvons apprécier le genre « d’expert en relations internationales » auquel l’agence d’influence russe nommée CF2R offre un porte-voix en France.

  72. @ Lucile | 12 mars 2024 à 19:43
    « Votre définition m’inspire, elle fait ressortir le côté foncièrement anti-dogmatique de la démarche philosophique. Le doute, l’ironie, le scepticisme. Mais un peu moins l’objet, qui est une recherche de connaissance du réel et de la pensée juste. D’accord avec Julien (Julien WEINZAEPFLEN | 12 mars 2024 à 11:32) sur le côté conceptuel de la démarche, moins sur le côté « roman », ou alors « roman historique », « histoire ». »
    Vos commentaires m’inspirent toujours mais je ne vais pas le dire, ce serait redondant. Il y a d’autres commentateurs dans ce cas d’ailleurs, celui que vous citez… Le liste serait trop longue, et je ne veux pas abuser de votre côté bonne pâte en vous l’infligeant.
    Ne vaut-il pas mieux dire que vous tendez vers l’équilibre que de le tester ? Sans compter qu’il n’est rien de pire, dans le cadre d’une fête, que d’oublier d’inviter une des personnes qui devrait y prendre place.
    Je vais donc seulement évoquer F68.10, qui sait, cela le fera peut-être revenir ?
    Concernant le fond du problème, je dirais que je ne maintiens ma définition que dans le cas de… la plus grande partie de la philosophie.
    Il semble qu’il existe une philosophie dans l’acception je me pose des questions sur le sens, mais dont les méthodes touchent à la science, ce qui n’exclut pas de donner un titre ironique à un bouquin :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Influence_de_l%27odeur_des_croissants_chauds_sur_la_bont%C3%A9_humaine
    Ces excitantes enquêtes et expériences sur ce que pensent et comment agissent les gens ne sont qu’une faible part de :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_analytique
    J’aime bien les choses qui se tiennent à l’intersection de deux mondes – ou plus -, l’aube aux doigts de rose, l’heure bleue…
    …et la philosophie se mariant à la science, ou bien la science à la fiction dans la sous-estimée science-fiction.
    Qui en fait est une spéculative-fiction, ressortant aussi de la philosophie, de la théologie dans certains cas, de tout ce qui sont les piliers de notre monde pour le reconsidérer autrement. Je parle de la meilleure SF, certes, mais quand on évoque la littérature générale, je n’ai pas remarqué qu’on sorte les œuvres lambda non plus, non, bien plutôt les joyaux de la couronne !
    https://www.youtube.com/watch?v=fRZvviMcPf0
    Ce qui nous ramène à la philosophie, le philosophe ne doit pas être un roi, mais bien un citoyen éveillant les autres à la philosophie.
    Il faut convenir que malgré quelques tentations, c’est ce qu’ont fait les philosophes.

  73. Ben dites donc le Robert « qui a bâti sa vie professionnelle sur la loyauté » s’est fait éparpiller par petits bouts façon puzzle par son homonyme. Il y a du Raoul Volfoni chez Robert Marchenoir. Quand on lui en fait trop, « il correctionne, il dynamite, il disperse, il ventile ! » 😊
    Certes la réponse était un peu longue, mais j’ai réussi à la lire jusqu’au bout. Mais je ne ferais pas ça tous les jours !

  74. @ Achille | 13 mars 2024 à 07:41
    Ben dites donc Achille, vous semblez avoir un fort penchant pour les matamores, les hâbleurs et les mal embouchés.
    En tout cas, Robert le loyal a réussi à bien exciter votre Marchenoir avec sa citation d’un texte de Michael Brenner, vu l’enflure de la réaction de ce dernier, notamment dans la bafouille du jour, cet outrecuidant personnage ayant en plus la prétention d’avoir le monopole de la contradiction, les autres n’étant que de sombres imbéciles censés boire ses écrits sans moufter, voire le remercier de les avoir instruits !
    Quelle poilade !

  75. @ Axelle D | 13 mars 2024 à 10:56
    Je ne suis d’accord pratiquement sur rien avec Marchenoir et ceci depuis bien longtemps. Certains de nos échanges sont là pour le confirmer. Mais il arrive parfois qu’au détour d’un chemin, nos idées se rencontrent. C’est plutôt rare mais ça arrive. La guerre en Ukraine en est une. En fait depuis que Poutine a pété les plombs.

  76. hameau dans les nuages

    @ Achille | 13 mars 2024 à 12:01
    « En fait depuis que Poutine a pété les plombs. »
    Sans doute une erreur de transcription. Vous voulez dire Manu sans doute ?
    Le psy italien a raison. Une étude comportementale peut se faire à distance surtout pour une personne publique s’acharnant à se faire remarquer dans les positions les plus diverses et avariées.
    Je ne voudrais pas jeter l’eau propre sur qui que ce soit en disant cela mais comme disait le gérant du camping à l’entrée de la vallée: « Chassez le naturiste, il revient au bungalow ».

  77. @ hameau dans les nuages | 13 mars 2024 à 14:04
    « Sans doute une erreur de transcription. Vous voulez dire Manu sans doute ?
    Le psy italien a raison. Une étude comportementale peut se faire à distance surtout pour une personne publique s’acharnant à se faire remarquer dans les positions les plus diverses et avariées. »
    Pourquoi devrait-on aller chercher un psy italien complètement mytho pour analyser la personnalité de notre président ?
    Il ferait bien mieux d’étudier celle de la présidente du Conseil post-fasciste Giorgia Meloni, Là il y a du taf !
    Il semble qu’elle ait bien du mal avec sa politique migratoire. Pensez donc, elle est contrainte d’accepter une immigration massive . Ceci pour des raisons démographiques et donc économiques.
    Bref, tout le contraire de ce qu’elle avait annoncé lors de sa campagne électorale. D’ici que le RN en soit amené à faire de même si (par malheur) il accédait au pouvoir en 2027, j’imagine déjà la tête de ses électeurs ! 🙂

  78. @ Achille | 13 mars 2024 à 12:01
    « En fait depuis que Poutine a pété les plombs. »
    Notre Poupou semble plutôt serein et tranquillou bilou malgré les efforts herculéens de la propagande russophobe poutinophobe macronienne qui essaie en vain de nous prouver le contraire, ça fait des mois qu’on nous annonce à grands roulements de tambours que : « ça y est Poutine est foutu, il est malade, il a peur, il panique, il bat en retraite, les sanctions font leur effet, etc. etc.
    En réalité, ceux qui ont vraiment pété les plombs ce sont les guignols de cette macronie de cinglés, Macron, Attal, Véran, Darmanul, EDM, tous bons pour la camisole et l’entonnoir sur la tête.
    Vouloir envoyer des soldats en Ukraine contre les Russes, c’est à mourir de rire quand on voit que nos élus « au pouvoir » sont couchés humiliés à genoux devant les bandes de dealers qui terrorisent le pays, notre armée de pacotille a du souci à se faire et va sûrement péter les plombs avant Poutine.
    Groupir ! Déguerpir ! Comprir ! Champions du monde en replis stratégiques avant que Poutine nous pète pas des plombs mais des missiles sur notre vaillante 7ème Cie.

  79. hameau dans les nuages

    @ Achille | 13 mars 2024 à 14:50
    C’est beaucoup plus simple que ça. Madame Meloni est tenue par les bijoux de famille. Ne pas accepter les décisions die Gross Europa et on lui coupe les vivres. J’ai bien dit les vivres. Et en effet la France aussi est dans ce même cas de figure. Liquidation des biens. Que l’on reste dans l’Europe ou que l’on fasse le Frexit, les événements seront saignants.
    Ne me dites pas que vous vous réjouissez que l’on ne puisse plus rien faire devant la vague migratoire ?

  80. @ sylvain | 13 mars 2024 à 14:55
    À propos de l’armée française il faut écouter les propos du général Coustou qui comme bien d’autres anciens responsables militaires ou de la sécurité du territoire, considèrent que Macron est complétement… (Je mets trois petits points pour ne pas empiéter sur leurs déclarations. J’en reste personnellement à ce que le psychiatre italien a dit sur Nécron.)
    Ci-dessous une interview du général Coustou.
    https://www.youtube.com/watch?v=9Ujr4V8iqPI
    Ceci dit Marine Le Pen ne fait progressivement qu’adhérer aux convictions politiques des LR et je pense que le RN va s’en mordre les doigts aux prochaines élections ; tant mieux, cela donnera de la place à Marion Maréchal, à Asselineau et à quelques autres qui se battent contre cette maudite Europe contre-nature.

  81. Serge HIREL

    @ Achille | 13 mars 2024 à 14:50
    https://www.youtube.com/watch?v=6Uu0vNPB-zQ
    Le visionnage de cette courte vidéo vous incitera peut-être à vous montrer plus courtois avec Giorgia. Elle partage la même passion pour un sport viril que votre Jupiter bien-aimé… du moins le prétend-il. Elle aussi harangue les beaux mecs et fréquente leurs vestiaires, le regard allumé. Coach comme Manu, comme lui, elle prend le melon, la Meloni !
    P.-S. : pour le reste, tout est comme d’hab’, manips, encens et propagande… Pourriez-vous, dans un prochain commentaire, définir le post-fascisme dont vous affublez le gouvernement italien ? Pour le « psy », le pense avoir trouvé pourquoi vous le déclarez « mytho » : il a l’esprit trop lucide pour être un vrai psy.
    ———————————————————————–
    @ hameau dans les nuages | 13 mars 2024 à 14:04
    « Je ne voudrais pas jeter l’eau propre sur qui que ce soit…
    Bien dit ! Comme le proclame notre sentencieuse Sarah, ci-devant ministre, il ne faut pas non plus, faute d’accord, tirer sur le piano, ni tirer le vin si on n’a pas soif… Encore moins tirer son épingle du jeu quand on conduit une ambulance…
    Ceci dit, je me tire… pour ne pas passer pour un amateur de tir aux pigeonnes.
    ———————————————————————
    @ Achille | 13 mars 2024 à 12:01
    « Poutine a pété les plombs »
    Hormis sur l’Ukraine, où il en fait un usage immodéré, je ne sais pas si Poutine a pété les plombs. Contrairement à d’autres, tenant des propos constants, il a du plomb dans la cervelle… Une chose est sûre en tout cas : il fera péter les bulles le 17 mars… Et elles ne seront pas champenoises, sanctions obligent.

  82. hameau dans les nuages

    @ sylvain | 13 mars 2024 à 14:55
    Les notaires vont avoir énormément d’actes à formuler. Macron 1er veut faire rentrer la notion de consentement dans les relations amoureuses. Pour ce qui est de notre couple ce fut toujours des actes authentiques même si le notaire n’était pas présent.
    Je vous laisse deviner les imbroglios suite à une relation de passage qui fut consentie et qui par la suite fut l’objet d’une plainte pour viol car finalement à la réflexion ce n’était pas consenti.
    J’ai été clerc d’huissier (oui je n’ai pas gardé que des vaches) et les constats d’adultère à 6 h du matin étaient croquignolets. Alors je vous dis pas si la chambre départementale des huissiers devient une chambre d’amour.
    « l’an deux mille vingt quatre et le 13 mars, nous Duchmole huissier de justice sommes rendus au domicile de monsieur X afin de constater que le rapport avec madame Y était consenti..
    Avons demandé à la dénommée Louisette vêtue d’une chemise de nuit rose si elle connaissait le sieur Roger sis présent en caleçon. Ce à quoi il nous a été répondu oui… et si elle consentait dans le délai imparti à une relation amoureuse…
    Afin de valoir ce que de droit.
    Sous toutes réserves.
    https://scontent-mrs2-1.xx.fbcdn.net/v/t39.30808-6/418931067_801323645369783_7077612592926165754_n.jpg?stp=dst-jpg_s1080x2048&_nc_cat=1&ccb=1-7&_nc_sid=5f2048&_nc_ohc=VHEr_TwU9mIAX-ipDhi&_nc_ht=scontent-mrs2-1.xx&oh=00_AfB7hh6kXds46zjZnCwy3mb1rwDStgT8zck-56HZwWoV-A&oe=65F792F3
    Achille va dire que tout est normal, Tout est de la faute aux poutines.

  83. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Lodi | 13 mars 2024 à 07:30
    @ Lucile | 12 mars 2024 à 19:43
    Merci à l’un de me trouver inspirant (c’est réciproque et j’ai publié un de vos derniers commentaires en vous citant sur ma page Facebook en contrepoint de mon ire contre la constitutionnalisation de l’avortement !) et à non point l’autre, mais à la Dame (et la dame des pensées de Tipaza) d’être d’accord avec moi sur le côté « conceptuel » de ma définition pour une fois très économe de mots de la philosophie, mais non sur le côté « roman », ou alors « roman historique ».
    Je vais néanmoins essayer de défendre mon point de vue, non sans avoir remercié Ugo des définitions de la philosophie par les philosophes qu’il a colligées pour fonder ce débat.
    Là où il me semble qu’il y a roman conceptuel dans la philosophie, c’est que le concept se trouve dans le déroulé de l’écriture qui cherche et recueille quelque chose à l’appui d’une démonstration qui essaie de se faire jour. Tout à coup apparaît le concept dans le déroulé prospectif, qui s’enroule dans le système et trouve sa place dans l’analyse.
    Car le roman est historique comme le concept a une prétention scientifique. Le roman comprend l’analyse comme il présente un résumé du dialogue qui s’épanouira au théâtre. L’analyse se déguise en méthode scientifique (et Descartes sera très bon dans cette prétention à déduire toute la vérité de son premier doute méthodique), comme le dialogue théâtral ancrera l’épopée, la théogonie et la cosmogonie dans la persuasion des peuples. Tout dialogue a d’abord une visée rhétorique.
    Dans l’épopée, les peuples inscriront leur histoire dans la légende. La cosmogonie développera la fiction théogonique. Celle-ci est plus intéressante du point de vue romanesque: la théogonie transpose dans la métaphysique la manière dont le romancier crée ses personnages au plan poétique ou littéraire. (J’aime à dire que l’islam met des noms de personnage sur le dieu des philosophes, contrairement au christianisme qui a trop développé l’analyse en la tordant pour rester strictement conceptuel, au sens où Robert Marchenoir voudrait voir une philosophie dans le christianisme.) Le personnage théogonique est un « délire de référence » calqué sur des questions existentielles.
    La théogonie démontre encore que nos dieux sont plus dépendants de leur liturgie que la liturgie n’est dépendante d’eux, en tant que la liturgie est le théâtre de Dieu, ce qui peut paraître un lieu commun.
    Mais la théogonie pousse le concept tel qu’il se déroule dans le roman qui le fait apparaître dans sa tendance la plus allégorique. Omettons le nom des dieux en termes de personnages et remplaçons-les par des concepts tels que « la Raison » par exemple. La Raison est un concept accrocheur par lequel on se raccroche à un monde commun qui ne fait qu’exprimer qu’on a besoin d’un « on » qui donne raison aux idées les plus communes et les plus majoritaires, grâce auxquelles on pourrait neutraliser le plus petit commun dénominateur (qui en mathématiques est le plus grand) dans notre compréhension du monde.
    La raison est le concept des concepts, mais elle est une allégorie comme la Passion, les Idées, la Politique ou n’importe quel autre topos contemplatif. Aucun d’entre eux n’existe en dehors du langage. Tous en sont dépendants. Tous s’enroulent dans le roman du verbe, et pourtant les concepts ne sont que des mots recueillis dans la poésie de l’écriture qui est un tamisage où le langage ne définit pas, mais découvre et associe pour la symbolique d’une époque donnée.

  84. @ hameau dans les nuages | 13 mars 2024 à 17:52
    « Ne me dites pas que vous vous réjouissez que l’on ne puisse plus rien faire devant la vague migratoire ? »
    Si la France rencontre les mêmes problèmes démographiques que l’Italie, ainsi d’ailleurs que l’Allemagne, il faudra bien qu’elle compense sa baisse de natalité par une immigration. Mais une immigration maîtrisée. Nombres de métiers manquent de main-d’œuvre : hôtellerie, restauration, agriculture, artisanat. Ce qui affecte notre économie.
    La France a accueilli beaucoup de travailleurs étrangers (Italiens, Polonais, Espagnols, Portugais) dans les années 50 pour faire fonctionner les aciéries en Lorraine. Et cela n’a pas posé de problème, au contraire !

  85. @ Serge HIREL | 13 mars 2024 à 19:01
    « Une chose est sûre en tout cas : il (Poutine) fera péter les bulles le 17 mars… Et elles ne seront pas champenoises, sanctions obligent. »
    Comment en serait-il autrement, vu qu’il a éliminé tous ses adversaires politiques. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire (Le Cid). Qu’il fasse péter les bulles de champagne de Crimée pourquoi pas, mais qu’il ne fasse pas péter la planète. Ce ne serait jamais que la sixième extinction des espèces . Mais mère Nature est courageuse et va tout reconstruire. Il faudra simplement attendre quelques millions d’années…
    Je vous conseille de revisionner le film « La planète des singes ». Le scénario est peut-être un peu naïf, mais il y a un fond de réalisme.

  86. @ Serge HIREL | 13 mars 2024 à 19:01
    Il faut bien reconnaître à Giorgia de réelles qualités de coach. L’équipe de rugby d’Italie est brillante cette année. Après avoir fait égalité avec la France (elle a même failli gagner), elle a battu l’équipe du Chardon. Certes elle s’est fait balayer par les Irlandais qui sont cette année intouchable. Mais enfin on peut supposer que l’équipe d’Italie ne repartira pas avec la cuillère de bois dont elle est coutumière dans le tournoi des VI nations cette année.
    Quand elle finira son mandat de présidente du conseil, je pense qu’elle pourra prétendre à devenir sélectionneuse de l’équipe de rugby italienne. Cela permettra peut-être de faire oublier son fiasco concernant sa politique migratoire. 🙂

  87. @ Achille | 14 mars 2024 à 08:20
    « Je vous conseille de revisionner le film « La planète des singes ». Le scénario est peut-être un peu naïf, mais il y a un fond de réalisme. »
    Bien vu, comme je l’ai dit l’autre jour, le scénario revu et corrigé sauce woke : Omar Sy et Nakamura en héros du film pour reconstruire la planète avec des humains noirs, de gauche, LGBT, surtout pas de blancs de droite catho hétéros ce serait horriiiiible, raciiiiisse !
    Seule exception : en bande son, des chansons de Piaf, ben voyons !

  88. hameau dans les nuages

    @ Achille | 13 mars 2024 à 20:14
    Je crois que malheureusement vous n’avez pas saisi les données du problème. Il ne s’agit pas d’une immigration intra-européenne. celle-ci s’est toujours faite. Et quand elle venait d’ailleurs c’était au compte-gouttes avec des gens désirant s’assimiler. Ce n’est plus du tout le cas. Il est étonnant que ce soit quelqu’un vivant lové au fin fond du Béarn mais suivant l’actualité qui vous le précise.
    Si Poutine fait preuve de patience, il cueillera la France sans coup férir. Ou pour ne pas s’encombrer, laissera le fruit pourrir sur l’arbre généalogique.

  89. @ Achille | 13 mars 2024 à 20:14
    Vous êtes la mauvaise foi en marche en toute innocence et vous vous rallierez au clan du prochain président quel qu’il sera*… vous méritez le béret d’honneur.
    *si vous n’êtes pas devenu musulman d’ici là. 😊

  90. J’ai demandé à ChatGPT :
    « Avec une natalité moyenne de 1 enfant par femme, qu’arrivera-t-il à ce pays de 360 000 habitants ? »
    ChatGPT m’a répondu en 2 secondes:
    « Pour répondre à cette question, nous devons considérer le taux de natalité et le taux de mortalité de ce pays. Étant donné que chaque femme a en moyenne un seul enfant, cela signifie que le taux de remplacement de la population n’est pas atteint (qui est généralement autour de 2,1 enfants par femme dans les pays développés pour maintenir la population stable).
    Nous supposerons également que le taux de mortalité est constant et que le pays n’a pas d’immigration ou d’émigration pour simplifier le calcul.
    Si chaque femme a un seul enfant, la génération suivante aura la moitié de la taille de la génération actuelle (puisque chaque couple n’a qu’un enfant au lieu de deux).
    Ainsi, le nombre d’habitants diminuera de moitié à chaque génération. Le temps nécessaire pour que la population soit réduite à zéro dépendra donc du nombre de générations nécessaires pour que la population devienne inférieure à un.
    Si nous supposons que le pays a actuellement 360 000 habitants et que chaque génération est la moitié de la précédente, le pays deviendra vide après un certain nombre de générations.
    360 000 (habitants actuels) ÷ 2 = 180 000 (après une génération) 180 000 ÷ 2 = 90 000 (après deux générations) 90 000 ÷ 2 = 45 000 (après trois générations) 45 000 ÷ 2 = 22 500 (après quatre générations) 22 500 ÷ 2 = 11 250 (après cinq générations) 11 250 ÷ 2 = 5 625 (après six générations) 5 625 ÷ 2 ≈ 2 812 (après sept générations)
    Ainsi, après environ sept générations, la population de ce pays serait considérablement réduite. Donc, si chaque femme a en moyenne un seul enfant, le pays ne deviendra pas totalement vide d’habitants, mais la population diminuera de manière significative au fil des générations.
    Je vais refaire le même raisonnement avec une population de 70 000 000 d’habitants.
    Si nous partons d’une population de 70 000 000 d’habitants et que chaque femme a en moyenne un seul enfant, nous pouvons suivre le même processus pour estimer combien de temps il faudrait pour que la population devienne inférieure à un individu.
    70 000 000 (habitants actuels) ÷ 2 = 35 000 000 (après une génération) 35 000 000 ÷ 2 = 17 500 000 (après deux générations) 17 500 000 ÷ 2 = 8 750 000 (après trois générations) 8 750 000 ÷ 2 = 4 375 000 (après quatre générations) 4 375 000 ÷ 2 = 2 187 500 (après cinq générations) 2 187 500 ÷ 2 = 1 093 750 (après six générations) 1 093 750 ÷ 2 ≈ 546 875 (après sept générations)
    Ainsi, avec une population initiale de 70 000 000 d’habitants, après environ sept générations, la population serait considérablement réduite. Donc, même avec une population initiale beaucoup plus grande, si chaque femme a en moyenne un seul enfant, la population diminuerait rapidement au fil des générations. »
    Merci ChatGPT, ça me paraît logique tout ça.
    Si l’Islande et la France se vident ainsi, quel est l’intérêt des populations des pays encore pleins mais se vidant aussi de venir les occuper, là où tout serait à faire et non pas à recevoir ?
    La Russie de Poutine ne se vide-t-elle pas déjà aussi ?
    Et le Japon et la Corée du Sud et même celle du Nord ?
    Et la Chine ? Se vide-t-elle moins que la Russie, il va y avoir de la place dans l’Est russe ?
    En fait, il va y avoir de la place sur la Terre contrairement aux milliards à n’en plus finir annoncés depuis 50 ans.
    Mais je ne serai pas là pour le voir et mon côté obscur me pousse à dire que je m’en fiche un peu.

  91. @ bernard | 14 mars 2024 à 16:29
    Vision très théorique comme peut la donner une intelligence artificielle, vu qu’elle ne tient pas compte de nombreux autres paramètres : pandémies, la potentielle guerre nucléaire qui menace le monde en ce moment, les cataclysmes météorologiques de plus en plus fréquents, pour ne citer que ceux-là.
    Ajoutons comme autres paramètres l’augmentation de l’espérance de vie qui fait que la durée d’une génération n’est plus celle des années 50 et pour finir le fait que les populations immigrées, notamment en provenance d’Afrique, ont pour tradition d’avoir une marmaille de 4 ou 5 gosses par famille.
    Au final, difficile de dire ce que sera la population de la France dans 7 générations.

  92. J’ai demandé à CHATGPT quelle incidence (plus de vide ou moins de vide) pourraient avoir les pandémies, la potentielle guerre nucléaire qui menace le monde en ce moment, les cataclysmes météorologiques de plus en plus fréquents, sur le nombre total d’humains sur la Terre, ainsi que l’augmentation de l’espérance de vie qui fait que la durée d’une génération n’est plus celle des années 50.
    Il m’a fait une réponse encore logique que je vous laisse deviner cette fois grâce à l’Intelligence humaine.

  93. @ bernard | 14 mars 2024 à 22:25
    La différence entre chatGPT et le cerveau humain est que le premier est capable de répondre sérieusement à une question idiote, vu qu’il est programmé pour avoir réponse à tout. Dans le pire des cas il vous dira : « Pouvez-vous reformuler la question ? Les données en ma possession ne me permettent pas de vous fournir une réponse appropriée ».
    Tandis que le cerveau humain n’hésitera pas à vous dire que votre question est stupide, peut-être même avec un trait d’humour ce qu’est bien incapable de faire l’intelligence artificielle… enfin, pour le moment…
    ——————————————————————
    @ Serge HIREL | 15 mars 2024 à 01:36
    Je vois que vous vous mettez à l’humour, un peu perfide, mais c’est pas grave, vous êtes sur la bonne voie.
    En ce qui vous concerne, j’avais pensé à des pompes bleues (bleu Marine, bien sûr) comme celles de Lucky Blondo que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître.
    Super le rock. On savait faire de la bonne musique à cette époque. C’est autre chose que Aya Nakamura, c’est sûr ! 🙂

  94. Serge HIREL

    @ Exilé | 12 mars 2024 à 13:26
    « …une Russie qui ne cherche qu’à vivre tranquille… »
    Ça y est ! Vous y êtes ! Vous avez atteint le sommet ! Impossible de faire mieux que vous ! Pauvre Poutine, doux comme un agneau, sage comme une image, victime de ces méchants Américains… En 1954, le généreux Khrouchtchev avait donné un jouet à son copain de Kiev. En 2014, Vladimir ne voulait que le récupérer… Ce qui était son droit, n’est-ce pas ? Il ne pouvait pas le laisser aux mains de ces « nazis » maîtres de l’Ukraine…
    Les dirigeants occidentaux ont commis une erreur historique en 1991. Ils ont cru que la démocratie, qu’elle n’avait jamais connue, allait s’installer en Russie sans leur aide… Après plus de 70 ans de dictature communiste et une guerre froide intense de plus de trente ans, il fallait être naïf pour imaginer cela. Ce qui était possible dans les États satellites de l’URSS ne l’était pas en Russie.
    Il aurait fallu employer la même méthode que celle utilisée en Allemagne en 1945 : profiter de sa ruine et des attentes de liberté de sa population pour la démanteler la Fédération de Russie, administrativement et militairement, puis rétablir son économie en organisant un nouveau plan Marshall, avec l’aide des États européens. Les dirigeants de ceux-ci, Mitterrand en tête, n’ont rien compris et se sont contentés d’applaudir, sans s’apercevoir que le régime d’Eltsine, gangrénée par la corruption, serait emportée par les durs du régime, profitant de la persistance de la crise économique.
    Est-il trop tard pour mettre en œuvre une telle opération ? Oui. Poutine tient bon le manche et le peuple lui obéit, l’opposition restant marginale. Lui coller une raclée mortelle en Ukraine est mission impossible. Il présente cependant un point faible, le même que l’URSS en 1991 : l’économie. Jusqu’à maintenant, il est parvenu à combler tant bien que mal les effets des sanctions occidentales en bradant son gaz et son pétrole, mais la guerre en Ukraine, qui exige des efforts colossaux en matière d’armement et provoque un accès très limité aux technologies étrangères, deviendront insupportables dans les mois qui viennent, au point d’entamer le moral de la population. Ventre qui crie famine n’a plus de maître…
    Avant d’en être à cette situation encore hypothétique, ces sanctions, qui sont en fait le seul moyen de mettre à genoux le régime de Poutine, pèsent plus sur l’économie de l’Europe que sur la sienne et continueront à la faire souffrir après avoir fait effet sur Moscou. Pour nous, la seule voie de sortie rapide de ce piège est de tout faire pour que la diplomatie reprenne la main au plus vite, d’autant plus que les Russes disposent de moyens militaires conventionnels bien plus importants que l’Ukraine, qui quémande ses obus à l’Occident et les reçoit au compte-gouttes.
    Macron persiste dans l’option d’une intensification de la guerre « quoi qu’il en coûte ». C’est une erreur majeure que nos alliés ont identifiée. Une erreur d’autant plus grave que la France n’a pas les moyens, ni économiques, ni financiers, ni techniques, de soutenir une telle politique.
    —————————————————————–
    @ Achille | 15 mars 2024 à 07:50
    Merci beaucoup pour ces pompes. Elles seront utiles. Elles semblent solides, agréables à porter, bien proportionnées… pour administrer le magistral coup de pompe que Marine, Jordan, Eric, Marion, François-Xavier et quelques autres s’apprêtent à administrer le 9 juin à la fermière manucurée de Mayenne. Une image m’a frappée juste avant son premier discours de tête de liste présidentielle. La foule criait « Valérie ! Valérie ! Valérie ! ». J’ai fermé les yeux et j’ai cru un instant que Pécresse montait sur scène. Bon, allez, elle ne fera pas pire qu’elle… mais pas beaucoup mieux.

  95. À propos d’obscurité, on a parlé de celles empoisonnant le milieu cinématographique, et je sens que ce n’est pas fini.
    Cependant, en amont des polémiques et des problèmes posés par les pires réalisateurs ou vedettes, il existe une profession permettant d’aider les acteurs dans leurs difficultés face aux problèmes d’intimité se posant lors des tournages.
    Il s’agit de la coordination d’intimité, qu’on doit à une cascadeuse songeant à juste titre qu’on peut aider aux cascades émotionnelles de même qu’à celles qu’elle pratique.
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/coordinatrices-d-intimite-6074684
    De même que la technique permet de ne sacrifier ni la mère ni l’enfant dans l’accouchement, de même qu’il pourrait exister l’utérus artificiel pour éviter et l’avortement et à la femme de porter un enfant indésiré.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ut%C3%A9rus_artificiel
    Eh oui, quand les ressources en argent ou en technique sont suffisantes, on n’a pas à faire de calcul de vie pour voir où lever et ou baisser le pouce.
    L’utérus artificiel n’a que rarement été vu pour non seulement aller contre des problèmes de santé mais pour concilier les intérêts, parfois radicalement incompatibles, de la mère et de l’enfant. Dommage ! Mais mieux vaut tard que jamais, et d’autant qu’il est encore temps d’anticiper la technique, de sorte qu’on puisse espérer sauver tous ceux qui peuvent l’être si elle venait à advenir, comme c’est éminemment souhaitable.
    Pour en revenir à la coordination d’intimité, elle illustre et la technique, et l’équilibre des pouvoirs, qu’il s’avère pertinent de prévenir plutôt que guérir, et qu’il serait souhaitable de chorégraphier les scènes de film, sans compter que le cinéma est une oeuvre collective.
    Que demander de plus ?
    Ainsi, on trouve, sinon quelques happy end, dans le monde, du moins quelques progrès.
    Si ce n’est l’aube, une rétractation des ténèbres.

  96. @ hameau dans les nuages | 19 mars 2024 à 10:01
    « C’est du second degré ? »
    Mais non, c’est la réalité. Le métier de coordinateur d’intimité a été inventé dans les pays anglo-saxons, où on ne fait pas que des polémiques sur les abus dans les tournages, mais où on cherche des solutions.
    Au cinéma, il n’y a pas que le réalisateur et les acteurs mais aussi les maquilleuses, les secrétaires, les compositeurs de musique de film, les cascadeurs, etc. etc. à chaque aspect du film correspond une ou plusieurs professions.
    Il est donc logique qu’il y ait coordinateur d’intimité. En plus d’être une sorte de démineur de problèmes futurs, ces personnes semblent avoir des idées pour que les scènes de sexes paraissent d’autant plus vraies qu’elles sont fausses. Donc, on est entre le déminage et la chorégraphie, tout ça avec un seul salaire.
    C’est l’avenir, l’être humain résout les problèmes par la technique, ici… Avez-vous écouté l’émission ? L’idée élémentaire d’apporter des plaids entre les scènes pour que les personnes ne prennent pas froid – il faut croire qu’on ne pensait à rien sur les tournages ! – mais aussi des cache-sexes et d’autres choses du même genre.
    Il y a des fils de fer pour empêcher les vols de bestiaux ou leur divagation chez le voisin, poser des limites aux acteurs ne me semble pas moins judicieux. Apprendre par l’exemple à passer un plaid aux acteurs dans le froid ou dévisagés par les autres entre deux scènes les aidera et donnera qui sait l’exemple de bonnes pratiques aux réalisateurs.
    La technique m’évoque bien sûr la technique, et les questions d’IVG qui défraient tant la chronique.
    Autrefois on se demandait, quand l’accouchement se passait mal, qui sacrifier, la mère ou l’enfant… Que la technique se passe bien, grâce au progrès technique, et le problème s’évanouit, comme un cauchemar.
    Imaginons un utérus artificiel fonctionnant parfaitement.
    Si une femme ne voulait pas garder son enfant, elle ne serait pas plus condamnée à le faire que l’IVG pratiqué, il suffirait de le transférer dans une matrice artificielle.
    https://www.quebecscience.qc.ca/14-17-ans/encyclo/uterus-artificiels/
    C’est une solution qui concilie tous les intérêts en présence. Et celui des gens prétendant qu’il est d’autant plus absurde de pratiquer l’avortement qu’eux seraient prêts à adopter l’enfant.
    Eh bien prenons-les au mot : adoptez. Mais la mère n’étant pas un ventre à louer à titre gratuit malgré elle, il vaut mieux que qui n’en désire pas le confie à un personnel médical veillant sur lui.
    C’est aussi celui non seulement de la survie, mais du développement de l’enfant.
    Voyons si le bébé ne ressent pas la tristesse de sa mère :
    https://www.lpcr.fr/fr/que-ressent-bebe-dans-le-ventre-quand-maman-pleure#:~:text=Des%20%C3%A9tudes%20montrent%20que%20le,hormone%20bien%20connue%2C%20le%20cortisol.
    Si, et cela, c’est dans le meilleur des cas. Je ne vois pas comment parmi les femmes contraintes à garder un enfant indésiré, ne se développerait pas de la colère et haine pour cette vie ressentie comme parasitaire et piège qui se développe en elles.
    Sauver la vie de l’enfant, la liberté de la mère, et l’enfant de la douleur ou du ressentiment de sa mère, cela me semble la solution optimale.
    Sauf si on préfère qu’au nom de l’habitude, une des parties en présence serve de variable d’ajustement.
    Puisque vous parlez de plaisanterie, c’est se complaire dans la situation actuelle qui me semble ironique, les pro live ou les pro choix ignorant délibérément une partie des enjeux.
    Tous complices pour maintenir les tragédies, ils sont une comédie ajoutée à l’impasse, comme pour l’agrémenter, en quelque sorte. Mais en fait, en n’encourageant pas l’utérus artificiel, ils font pire, ils maintiennent un monde où on sacrifie ou la mère ou l’enfant.
    Et leur intolérance réciproque divise la société.
    Une vraie justice, ce Graal, ne sacrifiant aucun innocent, ni la mère, ni l’enfant, commande évidemment que le sort de ces deux êtres soit dissocié. Inconcevable sans une science avancée, il semble qu’on puisse enfin atteindre au but.
    Il est aussi évident que les issues ont un coût : être capable de changer ses réflexes cognitifs et ses habitudes.
    Pour faire image, si vous trouviez le Graal, il ne serait pas pertinent de rechigner à le goûter parce que vous découvriez qu’il va contre l’un ou l’autre des éléments du repas à la française !

  97. @ Patrice Charoulet
    Bonjour, cher et vieil ami,
    Toujours fidèle au poste, guettant l’arrivée du remplaçant de l’actuel pour qui vous avez voté et revoté.
    J’avoue ne pas vous suivre pas à pas dans vos déambulations extrêmes qui vous éloignent de ce lieu mais le coeur est toujours là. Il faut reconnaître que les temps sont opaques – ainsi que les gens – et c’est encore chez soi qu’on est le mieux.
    Je vous salue pour votre fidélité à la macronie et votre indéfectible attachement au pays dieppois.
    Vous êtes un ami de poids malgré la légèreté de vos analyses politiques.
    Soyez assuré que je voterai pas comme vous à la prochaine occasion.
    Vive le Français, homme et langue.

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