Partant en vacances et persuadé que l’actualité ne me donnerait pas forcément l’opportunité de mes billets habituels malgré leur registre assez étendu, je m’étais promis de changer de méthode et de publier assez régulièrement mes états d’âme sur un certain nombre de concepts, d’idées et de sentiments qui agitent, sollicitent ou angoissent l’humanité.
Sans me pousser du col, jouer au philosophe de l’infiniment pauvre. Dans la banalité des jours et de leurs aléas.
Le hasard faisant bien les choses, depuis quelque temps m’était revenue en mémoire, de très loin, une pensée de Sénèque cherchant à rassurer ceux qui autour de lui avaient peur de la mort.
Son argument était simple. Vivant, elle n’est pas encore là. Mort, nous ne sommes plus là. Par cette conception mécanique de la vie et de la mort il espérait tranquilliser et persuader chacun qu’il était absurde de s’inquiéter du passage entre le souffle et son absence car jamais nous ne serions confrontés à un état qui justifierait la peur.
Cette sagesse m’apparaissait déjà bien courte et prosaïque quand je m’efforçais de traduire les belles Lettres à Lucilius de Sénèque. Au fil des années je l’ai trouvée insupportable. Comment, en effet, réduire nos interrogations sur la vie et la mort à cette caricature de réflexion qui n’oubliait qu’une chose : l’existence elle-même.
Tout ce qui au sein de celle-ci, bien avant l’heure, instille le poison de la finitude, l’effroi de la fin, tout ce qui ne nous laisse pas en repos, écartelés que nous sommes entre un passé dépassé, un présent pas assez savouré et la hantise, à tout âge, d’un avenir implacablement clos. J’entends bien que la jeunesse peut s’imaginer éternelle ou en tout cas chasser les mélancolies crépusculaires parce qu’elles sont encore trop lointaines.
Mais la précipitation avec laquelle la conscience d’être mortel retombe sur nous et notre destin ! Au point, paradoxalement, d’être tenté d’inviter le bonheur à ne pas être trop intense, trop éclatant pour qu’il n’aggrave pas notre indignation face à une scandaleuse fatalité !
Comment même accepter cette douloureuse stupéfaction de respirer maintenant et de disparaître la seconde d’après ?
Si on croit à une vie éternelle, on y parvient. Je suis envieux de ceux qui attendent avec espérance et sans aucune crainte l’effacement de leur enveloppe terrestre parce que des portes s’ouvriront sur un autre monde. Mais la force qu’il faut pour avoir cette perspective en soi comme une évidence !
Je me sens incurablement pécheur. Tout imparfait et médiocre. Empli d’humeurs étriquées.
Sénèque n’aide en rien. Nous ne sommes pas un problème de mathématiques et la raison ne nous est d’aucun secours.
Notre humanité est belle précisément parce qu’elle ne fuit aucune des terreurs qui lui font mal, aucune des joies qui la comblent et aucune de ces voluptueuses, lancinantes et insolubles interrogations qui rendent la vie délicieusement, douloureusement insupportable.
« Comment même accepter cette douloureuse stupéfaction de respirer maintenant et de disparaître la seconde d’après ?
Si on croit à une vie éternelle, on y parvient.(…)Mais la force qu’il faut pour avoir cette perspective en soi comme une évidence ! »
Ou la faiblesse.
La foi aide a vivre et à surmonter les peurs et les douleurs de la vie, comme l’amour, les enfants ou l’alcool et la drogue.
Moi aussi j’aimerais avoir la foi. Je considérerais la vie sûrement plus supportable ou au moins plus intéressante mais la foi n’a jamais voulu de moi et mon cerveau se refuse à elle.
Tant pis pour moi.
« Son argument était simple. Vivant, elle n’est pas encore là. Mort, nous ne sommes plus là. Par cette conception mécanique de la vie et de la mort il espérait tranquilliser et persuader chacun qu’il était absurde de s’inquiéter du passage entre le souffle et son absence car jamais nous ne serions confrontés à un état qui justifierait la peur. »
vous aimerez peut-être la poussière galactique, qui sait.
En ce qui le concerne, s’étant ouvert les veines sur l’ordre de Néron, son ancien élève, il n’ a pas bénéficié d’un « passage » tellement réjouissant :
« Ensuite le fer lui ouvre les veines des bras. Sénèque, dont le corps affaibli par les années et par l’abstinence laissait trop lentement échapper le sang, se fait aussi couper les veines des jambes et des jarrets. Bientôt, dompté par d’affreuses douleurs, il craignit que ses souffrances n’abattissent le courage de sa femme, et que lui-même, en voyant les tourments qu’elle endurait, ne se laissât aller à quelque faiblesse ; il la pria de passer dans une chambre voisine. Puis, retrouvant jusqu’en ses derniers moments toute son éloquence, il appela des secrétaires et leur dicta un assez long discours. […] Comme le sang coulait péniblement et que la mort était lente à venir, il pria Statius Annaeus, qu’il avait reconnu par une longue expérience pour un ami sûr et un habile médecin, de lui apporter le poison dont il s’était pourvu depuis longtemps, le même qu’on emploie dans Athènes contre ceux qu’un jugement public a condamnés à mourir. Sénèque prit en vain ce breuvage : ses membres déjà froids et ses vaisseaux rétrécis se refusaient à l’activité du poison. Enfin il entra dans un bain chaud, et répandit de l’eau sur les esclaves qui l’entouraient, en disant: « J’offre cette libation à Jupiter Libérateur. » Il se fit ensuite porter dans une étuve, dont la vapeur le suffoqua. Son corps fut brûlé sans aucune pompe ; il l’avait ainsi ordonné par un codicille, lorsque, riche encore et très puissant, il s’occupait déjà de sa fin. » – Tacite, Annales, XV, 63-64 –
On observera que comme Socrate et son coq à Esculape qui a fait couler beaucoup d’encre, Sénèque n’omet pas de remercier le dieu qui le guérit dans un cas, libère dans l’autre, de la vie ; ce qui donne à réfléchir sur la conception qu’ils pouvaient avoir effectivement de cette vie dont il nous faut guérir ou dont il convient que l’on nous délivre.
Cela me fait penser au temps de cette autre délivrance qui suit environ d’un quart d’heure l’accouchement de l’enfant, comme si la vie n’était que l’une des étapes d’un processus de métamorphoses successives qui laisseraient à chaque fois derrière elles comme la mue de l’étape précédente. Ce processus la Bible le conçoit dans la Génèse comme cyclique :
Gn2.07 Alors le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. »
Gn3.14 Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. » – Question que mange donc en fait le serpent, lorsqu’il mange de la poussière ?? Pourquoi se définit-il par ce qu’il mange, ou incite à manger (la ‘pomme’ par ex.)
Gn3.19 C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu proviens ; car tu es poussière, et à la poussière tu retourneras. » – La fin de cette sentence est rappelée aux Fidèles le mercredi des Cendres à l’ouverture des 40 jours de Carême.
Et bien sûr, de nos jours, on ne manque pas de penser à Hubert Reeves dont le titre de l’un de ses plus célèbres livres est « Poussière d’étoiles ». Dans sa série Cosmos, l’astrobiologiste déclarait « l’azote dans notre ADN, le calcium de nos dents, le fer dans le sang, le carbone dans nos tartes aux pommes ont été faits à l’intérieur d’étoiles qui se sont effondrées. Nous sommes faits de poussières d’étoiles ». Et bien évidemment, comme l’esprit humain répugne souvent à une rester à une explication, il passe à la question suivante : « Supernovae, explosions de naines blanches ? mais d’où viennent nos atomes ? »
« Moi aussi j’aimerais avoir la foi. Je considérerais la vie sûrement plus supportable ou au moins plus intéressante mais la foi n’a jamais voulu de moi et mon cerveau se refuse à elle.
Tant pis pour moi. »
Si vous n’aimez pas la poussière du chemin dont Hergé nous donne cette image caricaturale :
N’existe en fait que le présent éternel dans lequel vous êtes bien vivant, le passé n’étant qu’un présent révolu et l’avenir un présent en puissance.
A l’heure où ce présent bien réel, que vous vivez, coïncide avec votre départ en vacances, savourez donc pleinement ce qui ne peut être qu’un instant de bonheur et ne gâcher point celui-ci en encombrant votre esprit d’états d’âme sur le thème de la finitude de l’être humain. Le moment est mal choisi.
Et bonnes vacances à vous et à votre épouse !
Étrange billet en vérité !
« Sénèque n’aide en rien. Nous ne sommes pas un problème de mathématiques et la raison ne nous est d’aucun secours. »
Sénèque aide celui qui veut être aidé…
Par ailleurs, et même si je comprends votre position, je suis étonnée de trouver dans votre exposé autant d’enfance et si peu de vieillesse.
Vous savez cette vieillesse qui vous conduit insensiblement à voir le monde non plus par vous, depuis vous, et pour vous mais dans son ensemble.
Car comme vous le savez la mort qui est une fin pour certains, un début pour d’autres, n’est en réalité qu’un partie d’un tout.
Et plus simplement, si l’effroi qui est dans tous les coeurs, de cet instant inconnu et inconnaissable ne peut être dominé, ni vaincu, un regard sur tout ce qui nous entoure qui vit et qui meurt sans susciter le moindre mouvement dans ce qui pourrait être appelée l’âme, doit conduire à cette même indifférence et largesse pour l’être orgueilleux qui se croit digne d’une infinie et majestueuse éternité.
Cependant, nous sommes tous là et nous prétendons mériter ce que nous n’accordons qu’avec la parcimonie d’un avaricieux de la pire espèce, le temps précieux et doré !
Ce temps, richesse fugitive, dont nous dilapidons chaque seconde marque chacun, et chaque marque est une prévention, et chaque prévention est une menace et chaque menace est un pas vers sa propre fin, et chaque fin est dans l’ordre des choses.
Le temps des vacances est propice à la réflexion, qu’elle soit bonne et profitable, qu’elle soit sensée et sensible, qu’elle porte en elle le germe d’un temps bien employé, que la balance intérieure s’équilibre pour permettre en s’oubliant d’accepter ce qu’on ne peut refuser.
« Etats d’âme »
Sénèque d’accord ou pas, mais Benalla et… Macron ?
Courage, fuyons !
« Comment même accepter cette douloureuse stupéfaction de respirer maintenant et de disparaître la seconde d’après ? »
Assez simple cher P. Bilger, et sans doute trop simple pour bien des esprits complexes : cesser de penser à soi pour s’occuper des autres !
Cordialement.
Les gens simples ont un avantage. Ils raisonnent simplement et ne se torturent pas l’esprit sur des choses sur lesquelles ils n’ont pas de prise. Ils font avec.
Il y a deux grands passages dans la vie. Naître et mourir, nous cheminons entre les deux.
Naître c’est pleurer entouré de gens qui rient. Reste à mourir en riant entouré de gens qui vous pleurent… Le chemin sert à ça.
Buen camino !
« Partant en vacances …/…Comment, en effet, réduire nos interrogations sur la vie et la mort à cette caricature de réflexion qui n’oubliait qu’une chose : l’existence elle-même. » (PB)
La vie, la mort, et l’existence qui est le contenu de la vie, voilà défini un sujet de vacances.
Mais les vacances ne signifient-elles pas le vide, il faudrait donc partir en vacances dans le vide, pour combler le vide de l’âme qui nous envahi chaque jour par les superficialités de la politique ?
Parfait, allons-y.
Deux questions s’imposent sur la vie.
Qu’est-ce que la vie et à quoi sert-elle, à quoi sert l’existence dont nous la remplissons ? Vaste sujet !
Qu’est-ce que la vie ?
La première fois que j’ai entendu la réponse à cette question, c’était en terminale au lycée, une classe de matheux persuadés de leur supériorité puisque matheux. Nous avons vu entrer pour le premier cours de sciences nat, qui nous était indifférent, un homme dont la personnalité rayonnait une force extraordinaire, qui nous a dit, notez sur la page de garde de votre cahier :
« La vie est l’ensemble des processus physico-chimiques qui s’opposent à la mort ».
Il voulait nous rendre modestes par cet aphorisme, et il a réussi, nous avons tous été sidérés. Plus tard, bien plus tard j’ai appris que c’était une définition de Xavier Bichat, célèbre médecin, définition qui m’est restée incompréhensible, mais c’est le charme des souvenirs d’adolescence que de se souvenir de l’incompréhensible. Par contre je ne me souviens plus du tout du contenu du cours !
Voilà, sur la définition de la vie, je ne saurais en dire plus. Mais cette définition me laisse un goût d’inachevé puisqu’elle définit un processus à partir d’un autre qui est défini lui-même par le précédent. Bref, une définition de médecin, tout le monde sait que la médecine est un art avant d’être une science, c’est donc une définition d’artiste.
À quoi sert l’existence dont nous remplissons notre vie ?
Réponse simple ou complexe.
Simple si on considère qu’il n’y a rien après la vie, alors l’existence se réduit au vécu c’est-à-dire à un certain néant rempli de vanité.
Complexe si on considère qu’il y a une vie après la mort.
Il y a dans cette hypothèse mille et une réponses, données par les différentes religions passées, présentes et probablement à venir.
Évacuons les récompenses données au croyant sous forme de dizaine de vierges à déflorer (quel boulot de stakhanoviste !) ou sous une autre forme.
Il y a une réponse intéressante qui a été proposée par Carl G. Jung, que je vais essayer de résumer sans la déformer.
Jung considère qu’il y a une vie après la mort, et que cette vie existe sous une forme qui échappe au temps. Échappant au temps, toute évolution des âmes qui se trouvent dans cet état est impossible.
À partir de certains de ses rêves et de ceux de ses patients, il constate que la vie sur terre est la forme sous laquelle peut se faire l’acquisition de connaissances, et qu’à ce titre l’existence est précieuse puisqu’elle nous enrichit d’un savoir exportable dans un ailleurs, qu’il ne définit pas, mais dont on devine qu’il est un peu celui de religion protestante ou catholique.
Conception intéressante puisqu’elle donne une sorte d’explication du paramètre temps qui gère nos vies. Le temps serait donc le moyen, le seul (!), par lequel sur terre nous pouvons augmenter notre savoir dans tous les domaines, et nous n’aurions pour tout viatique dans l’au-delà que ce nous avons acquis ici-bas.
C’est un point de vue qui m’a intéressé parce que depuis longtemps, j’ai considéré qu’une journée où je n’avais rien appris était une journée perdue. Un philosophe, (je ne me souviens plus lequel) a dit « une journée sans avoir ri est une journée perdue », pour moi c’est une journée sans acquisition de connaissances dans n’importe quel domaine, et Jung a formulé de façon plus précise ce que je ressentais.
Voilà une conception de la vie et de la mort que l’on peut récuser évidemment, mais qui donne un sens à ce que l’on fait sur terre, on accumule une somme de connaissances à emporter vers l’ailleurs.
Après on peut se poser la question, mais pourquoi ce viatique de connaissances ?
Si on revient (l’éternel retour ?) ce sera utile, mais si on ne revient pas ?
Vous pensez bien que je n’ai pas de réponses, sinon je serais un prophète, un gourou, entouré de mille vierges ! Too much !
CUTURE, DICTIONNAIRES, SCIENCE, RACISME, CULTURE /DICTIONNAIRES
Un habitué prolixe, sans nom, sans âge, sans métier, sans ville, sans famille, dans l’un de ses textes, évoque mon nom, en disant que je vis entouré d’un « mur de dictionnaires qui me sert de culture ».
C’est évidemment dénigrant et ça ne rime à rien. Ayant passé ma vie à lire des livres, ma culture est ce qu’elle, mais si ce monsieur ne veut rien nous dire de lui, il avance cette fois que sa culture est plus grande que la mienne. Joli concours. Sa culture est à démontrer. Je ne suis vraiment pas intimidé.
J’ai un culte pour les dictionnaires. Ils permettent deux choses : comprendre les mots que nous lisons, et utiliser les mots qui conviennent. D’une part la langue juridique, la langue médicale, la langue philosophique… sont des continents : les dictionnaires permettent d’y voir un peu clair. La langue du XVIIe siècle, pour ne parler que d’elle, n’est pas éclairée par le seul Petit Larousse. C’est aussi vrai dans une foule de domaines. Gloire aux lexicographes !
La prétendue moquerie concernant les dictionnaires vient d’une chose précise : j’ai mis plusieurs fois sous ses yeux les définitions précises de mots qu’il employait d’une manière erronée (racisme, gauchisme…). Pas content, il envoie balader les dictionnaires et leurs auteurs (« encore des fonctionnaires », a-t-il dit un jour) et leurs admirateurs. Il a tort, les mots ont un sens, et certains mots en ont même plusieurs. Ce commentateur, qui se considère comme l’empereur des autres, n’est pas le maître de la langue française et n’est qu’un obscur utilisateur, sans autorité ni prestige, de cette langue.
SCIENCE /RACISME
Ailleurs, le même écrit, presque furtivement, qu’il faut mettre des guillemets quand on emploie le mot « professeurs », car certains refusent manifestement, à l’en croire, les apports de la science.
Qui débarquerait ces jours-ci sur le blog ne saurait pas de quoi il retourne. Il faut suivre le feuilleton pour comprendre l’allusion qui se veut meurtrière.
Explications. Il y a sûrement plusieurs profs ici, mais je crois avoir assez dit mon ancienne profession, pour qu’on ne s’y trompe pas. J’étais la cible. Et pourquoi dit-il que je refuserais les apports de la science ? Parce qu’il a cru nous éblouir et justifier ses positions sur les races, sur les Noirs, sur le racisme (qui ne serait pas à blâmer) par de prétendues études « scientifiques » (à moi d’user de guillemets) en nous saoulant de chiffres, de QI, en nous renvoyant même à des livres, qui, d’après lui, font autorité et surpassent les milliers d’autres sur le sujet.
Mais je vais lui apprendre une chose, malgré ma très faible culture : dans l’immense littérature raciste du XIXe et du début du XXe siècle, où l’on on a pu voir diverses variétés de racisme, la variété prétendument scientifique n’a pas été la plus laconique. C’est incroyable le nombre d’arguments « scientifiquoïdes » que les théoriciens racistes ont pu nous dégoter. Et qui font rire à présent. Songeons aux « élucubrations anti-juives de M. Drumont » (Bloy).
La prétention scientifique de ce commentateur aurait de quoi nous faire sourire si nous n’étions pas consternés par les thèses (fausses) qu’il soutient obstinément. Et qui sont, hélas, applaudies ici par plusieurs, furieusement suggestibles.
Lu ce matin dans le Figaro Magazine, un entretien excellent de Michel Onfray mené par Alexandre Devecchio dont voici le chapeau qui est une forme de réponse à votre billet, Monsieur Bilger :
« Victime d’un AVC au mois de janvier, Michel Onfray s’est réfugié dans Les Pensées de Marc Aurèle pour surmonter l’inquiétude et la douleur. Le philosophe stoïcien l’accompagne depuis toujours dans les moments pénibles de son existence. «Je l’avais dans la poche de mon treillis au service militaire, je l’ai eu dans les hôpitaux, où je suis allé bien souvent pendant les treize années du cancer de ma compagne», confie-t-il ».
Néanmoins, de ce billet je retiendrai deux phrases :
« Comment même accepter cette douloureuse stupéfaction de respirer maintenant et de disparaître la seconde d’après ?
[…] Sénèque n’aide en rien. Nous ne sommes pas un problème de mathématiques et la raison ne nous est d’aucun secours. »
Et pourtant, Sénèque comme Marc Aurèle et d’autres stoïciens apportent, par leur réflexions principalement fondées sur la raison, un soutien moral à beaucoup, dont le cas Michel Onfray est exemplaire.
C’est ce qui fait le charme et la diversité de l’Homme et de son esprit. Ce qui aussi montre bien que personne ne dispose de LA Vérité et que chacun, humblement, adapte ses réflexions à son propre cas !
Pourquoi avoir peur de la mort ? Partant du principe qu’elle est inéluctable et que finalement la vie de chacun de nous, que l’on soit puissant ou misérable, n’est qu’une étincelle dans l’histoire de l’humanité.
La véritable inquiétude est le passage de vie à trépas. La souffrance tant redoutée, mais aussi la perte de ses facultés physiques et intellectuelles. Dans ce cas la mort est une délivrance.
Nous quittons cette enveloppe charnelle qui nous avons portée toute notre existence pour une destination inconnue. Peut-être retournons-nous tout simplement dans le monde qui était le nôtre avant notre naissance.
Est-il meilleur, est-il pire que celui de la vie ? Sombrons-nous dans le néant ou bien y a-t-il vraiment une autre vie après la mort, sous une forme spirituelle, détachée des contraints matérielles ?
Qui peut le dire ? Tous ceux qui sont partis ne sont jamais revenus pour nous le dire.
« Comment même accepter cette douloureuse stupéfaction de respirer maintenant et de disparaître la seconde d’après ? »
La vie s’en charge !
Continuez à respirer sans y penser !
Quand peu à peu tous ceux qui vous entouraient disparaissent, que le monde autour de vous change et devient incompréhensible pour ne pas dire insupportable, comme dans le cas Benalla ; quand peu à peu votre corps a du mal à suivre votre cerveau ; quand les jeunes et moins jeunes vous montrent un respect inhabituel, en particulier les postières et les caissières de supermarché, alors vous savez que vous allez disparaître et vous acceptez tranquillement.
En plus si vous êtes optimiste par nature, vous acceptez même joyeusement car vous allez enfin savoir ce qui vous attend, ou pas, après.
Au contraire pensez à toutes les possibilités de décès que vous aurez peut-être frôlées : maladies, chutes, guerres, bombes, attentats, criminels irresponsables, routes et autoroutes, islamistes, sauts en parachute, noyade… puis pensez aux bons et joyeux moments que vous avez connus et vous accepterez de disparaître, en une seconde de préférence.
La seule vraie peur est de disparaître peu à peu en perdant sa mobilité et son cerveau, de passer du stade humain à celui de végétal, de se retrouver dans une EHPAD. Où je ne suis et n’irai pas si besoin était 🙂
Même quand la fin est proche et qu’on commence à le concevoir, la vie vaut la peine de se battre pour en profiter !
Ne serait-ce qu’en ferraillant intellectuellement ou vertement avec les autres commentateurs de ce blog.
Lisant les premiers commentaires, je ne résiste pas au plaisir de brûler la politesse à Savonarole, en citant Louis-Ferdinand :
« C’est naître qu’il n’aurait pas fallu »
Votre insatisfaction, si j’ose dire, me surprend beaucoup, vous vous sentez médiocre, pécheur et vous insinuez que la vie ne cesse dans une moindre mesure de nous rappeler l’issue fatale qui sera la nôtre lorsque le moment viendra.
En effet, un jour nous ne serons plus, la vie est un carrefour de sentiments, d’émotions, positives ou négatives et je pense que bien vivre consiste à maîtriser ces émotions pour ne point en faire une difficulté.
Il faut s’approprier la mort, bien l’appréhender afin d’en atténuer le choc lorsque celle-ci survient.
Evidemment que lorsque la mort survient précocement, le choc ne peut être que brutal au risque de perdre la raison.
La philosophie signifie « amour de la sagesse », un philosophe est une personne qui sait poser les bonnes questions et qui sait y apporter les bonnes réponses, m’avait répondu mon professeur de philosophie en classe de terminale lorsque je lui avais posé la question : comment définiriez-vous la philosophie ?
Il ne faut pas me semble-t-il vivre quotidiennement avec l’idée de la mort, il faut pleinement savourer le présent en maximisant toutes les données environnementales qui s’offrent à nous pour l’optimiser, et ce, avec les enseignements du passé, même si certains d’entre eux ont eu un effet néfaste sur l’existence. Reculer pour mieux sauter !
La joie est en nous, c’est à nous à la trouver, à la construire, ceci peut passer par différents canaux : familiaux, culturels, spirituels, professionnels, financiers, relationnels.
La nature, les choses nous en fournissent les données et bien vivre consiste à être sélectif dans ces données pour atteindre le bonheur.
Je conviens aisément que cet exercice relève d’une intense difficulté avec les aléas de l’existence, les incertitudes du présent et la crainte de l’avenir.
J’ai en mémoire une excellente conférence que Bernard Flavien a donnée à Grenoble, très bon orateur qui depuis vingt ans forme des managers, des directeurs de ressources humaines dans des entreprises. Cette conférence portait sur l’intelligence émotionnelle, il explique très bien que le but de cette fonction est d’accepter les aléas de l’existence sans en approfondir ses effets néfastes. Il explique que dans la vie, tout est problème, vivre à deux est un problème, travailler est un problème, fonder une famille est un problème, réussir sa vie est problématique mais il ne faut point faire de ces problèmes une difficulté.
Les clés du bonheur sont à notre portée, mission est la nôtre de les obtenir.
Le bonheur n’a pas pour finalité d’évincer la mort de son esprit, ni de la banaliser, mais il a pour but, je dirais, d’en atténuer son choc, d’en appréhender sa survenance.
Philosopher, c’est apprendre à mourir.
Je termine mon commentaire avec cette excellente phrase de notre illustre intellectuel décédé en décembre dernier, Jean d’Ormesson qui avait dit un jour : « mourir n’est pas gai, mais ne jamais mourir serait atroce, la vie est belle parce que nous mourrons » !
Sur ce, cher Monsieur, je vous souhaite de bonnes vacances.
Et pourtant ça a l’air simple quand on écoute ce petit oiseau :
https://www.youtube.com/watch?v=Hfkq-S7Vis8
Appeler Sénèque à son secours parce que son chouchou est discrédité n’est pas loyal moi j’appelle donc Pétrarque en réponse disant que « La mort est la fin de la prison obscure pour les nobles âmes ; c’est un malaise pour les autres qui ont placé dans la fange toute leur sollicitude ».
Vakañsoù mat 😉
Nous sommes en plein état de Benallâme en ce moment, peuple de charlots qui braient tous à l’unisson comme des gronânes contre « ce danger pour la République » dixit les chorales des vierges et pucelles effarouchées : AN, Sénat et tous ces élus démagos faux derches vautours coprophages, en recherche de clients pour les élections.
Fastoche de crier haro sur le baudet Benalla et d’ignorer les appels à l’émeute, à la guerre civile, de la part de beaucoup d’élus de gauche bien plus dangereux pour cette République que les pichenettes d’un Benalla sur des manifestants.
Que toutes les polices, services d’ordres vigiles videurs adoptent la méthode Benalla !
Marre de toutes ces racailles cégéterroristes casseurs zadistes black blocks antifas tous des fachos de gauche haineux violents toujours impunis qui nous pourrissent la vie !
La police a la trouille de bouger le petit doigt, les juges rouges extrême gauche SM mur des cons complices de ces multiracailles hyperrécidivistes a créé un climat d’insécurité jamais connu auparavant.
Marre de ces gouvernements de lopettes soumis couchés culs en l’air face à quelques casseurs !
Le climat social sanguinaire qui se profile à l ‘horizon nécessitera l’emploi d’une force de répression ultraviolente et beaucoup de Benalla dans ses rangs.
@ Catherine JACOB | 21 juillet 2018 à 08:59
La délivrance… bien vu !
Elle m’a conduit ici :
https://www.youtube.com/watch?v=yJW05A0cJjM
et là
« La vie plus forte que la mort – Entre déni et espoir » de Marie de Hennezel.
Mais désolé, je n’arrive pas à mettre le lien que j’ai cramé en son temps.
Et comme c’est un texte PDF protégé, il m’est impossible de le copier/coller. mais peut-être saurez-vous le retrouver.
Psychologue, clinicienne, formée à l’haptonomie (science de l’affectivité), Marie de Hennezel a travaillé dix ans comme psychologue dans le domaine des soins palliatifs. Elle a fondé l’Association Bernard Dutant – Sida et Ressourcement, dont elle est présidente d’honneur. Depuis la publication de « La Mort intime », Marie de Hennezel est invitée en France comme à l’étranger, où son livre est traduit en seize langues, à venir parler de son expérience. Aux éditions Robert Laffont, elle a également publié « L’Art de mourir » (avec Jean-Yves Leloup) et « Nous ne nous sommes pas dit au revoir ».
M. Bilger, le peu de vacances que vous prenez avec votre épouse après une année laborieuse ultrachargée, ne pensez-vous pas qu’il serait délicieux de profiter de votre temps de repos bien mérité en laissant de côté tous les tracas de l’état d’âme et le quotidien souvent lourd et épuisant ? Rien de mieux pour se poser et apprécier quelques moments de calme dans la solitude à deux. Faites le vide dans la tête en mettant tous le médias en off. Ca fait un grand bien, croyez-moi. A la rentrée on se sent renaître.
Bonnes vacances.
« Si on croit à une vie éternelle, on y parvient. »
La foi qui sauve, la faiblesse qui est la force ou ne pas penser à une chose en se disant que, par exemple, la mort est là quand nous ne serons plus là ?
Des opérations de qui perd gagne. Des consolations genre on n’y échappe pas alors on se résigne ou on y trouve un sens.
Non.
Nous subissons la mort que nous n’avons pas voulue, et la vie quand nous n’en voulons plus, par échec, deuil ou quoi que ce soit d’autre ; nous subissons la mort quand nous pourrions vivre éternellement de nos curiosités renouvelées. Comme des esclaves qui se vantaient d’avoir le propriétaire le plus puissant, chacun se glorifie de ce qui le tient, selon lui, en laisse, nature, religion, Dieu, société, tout ce qui l’oblige à vivre ou à mourir, toujours subir, vivre quand il veut se tuer, mourir quand il veut perdurer.
Dans la mesure où je me survis comme la lumière demeure quand les étoiles sont mortes, je combats encore contre ce triste sort.
Forcément, lorsqu’on vieillit on pense davantage à ce moment inéluctable qui va arriver, sans savoir ni quand ni comment… et c’est tant mieux.
Ce passage où on respire un instant et où on tombe dans le néant l’instant d’après est tout de même plus redoutable lorsqu’il intervient après une longue maladie pendant laquelle on a appréhendé l’instant fatal que lors d’un brutal arrêt cardiaque ou d’un accident.
La religion avec son au-delà paradisiaque et éternel permet d’espérer et de partir plus sereinement.
Toutefois, il arrive après le départ brutal d’un proche de se poser tant de questions que ce qui paraissait vraisemblable avec ce paradis devient invraisemblable… sinon nous aurions quelques signes de celui qui nous manque et rien ne vient. Tout s’est évaporé : la vie avec l’intelligence et la culture… rien, juste les souvenirs.
Je reste donc aujourd’hui persuadée que la vie n’est qu’un passage. Un ami m’a fait lire l’histoire d’un neurochirurgien qui a vécu un coma profond avec cette lumière blanche et ce tunnel agréable si souvent décrit par tous ceux qui ont été en état de mort immédiate mais cela ne m’a pas non plus convaincue d’un au-delà car j’y vois un rêve particulier en pareil cas.
Les vacances sont un excellent dérivatif aux pensées sombres… alors bonnes vacances à M. et Mme Bilger et à tous ceux du blog.
@ Achille
« Qui peut le dire ? Tous ceux qui sont partis ne sont jamais revenus pour nous le dire. »
1. Il y a a eu des cas de résurrection relatés par les Évangiles.
2. Il y a eu des révélations privées ou non de gens décédés, en odeur de sainteté ou au contraire pas du tout.
Michel Onfray : « À chaque moment pénible de ma vie, Marc Aurèle était près de moi » (Titre en page d’accueil du Figaro)
« Victime d’un AVC au mois de janvier, Michel Onfray s’est réfugié dans Les Pensées de Marc Aurèle pour surmonter l’inquiétude et la douleur. Le philosophe stoïcien l’accompagne depuis toujours dans les moments pénibles de son existence. ‘Je l’avais dans la poche de mon treillis au service militaire, je l’ai eu dans les hôpitaux, où je suis allé bien souvent pendant les treize années du cancer de ma compagne’, confie-t-il », etc.
Que Michel Onfray se débrouille comme chacun d’entre nous avec cette question, fort bien. Qu’il le fasse mieux que nous, à la bonne heure. Que les gazettes s’emploient, avec sa complicité, à nous trompetter son name-dropping culturel sous prétexte qu’il a dû faire un séjour à l’hôpital récemment, c’est… aussi obscène que la bibliothèque (au sens mobilier du terme) exclusivement remplie de volumes de La Pléiade, devant laquelle il tient à se faire photographier lors de ses interviews.
Je m’étonne qu’il ne nous ait pas ressorti sa maman femme de ménage, ce coup-ci. (Mais peut-être l’a-t-il fait plus loin dans l’entretien ? Celui-ci est réservé aux abonnés.)
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@ hameau dans les nuages | 21 juillet 2018 à 10:24
Pas mal…
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@ Patrice Charoulet | 21 juillet 2018 à 10:53
Où l’on constate, une fois de plus, l’immense savoir-vivre du professeur Charoulet. Quel tact ! Quel sens du moment et du lieu !
Quelle lâcheté, aussi, sachant que je ne vais évidemment pas répondre à son hors-sujet dépourvu d’arguments et rempli de mensonges, en dessous d’un billet aussi grave et aussi personnel…
RENDEZ VOUS DE JUILLET
SUGGESTION RESPECTUEUSE
Le professeur Patricius (19 juillet à 11 h 33), qui est mon ami, vient d’écrire :
« Et il est fort dur pour tous les Juifs… d’entendre qu’un meurtrier qui a tué une Juive en proférant des horreurs contre les Juifs soit déclaré irresponsable. Tel est le problème. »
Qu’il me permette de lui suggérer la rédaction suivante :
« Et il est fort dur pour tous les hommes … d’entendre qu’un meurtrier qui a tué une Juive en proférant des horreurs contre les Juifs soit déclaré irresponsable. Tel est le problème. »
RIMES A RIEN
Zon, Zon, Zon !
Hamon demande la démission de Collomb !
Zonzon demande la démission de Macron !
Hon, Hon, Hon !
CHANSON GAIE
Benalli, Benallo, Panpan Benalla !
Pappy lebijou roudoudou la Rema !
Ben Allah ! Ah ! la ! la !
Timeli, lamélou, panpan timéla,
Paddy lamélou concodou la Baya !
Arletty Ah ! la ! la !
https://www.youtube.com/watch?v=YcNrmozyPT8
DE LA MESURE AVANT TOUTE CHOSE
Tous les scientifiques le savent, tout est dans la mesure. Par exemple RM se sert du QI pour donner ses conclusions sur les races lesquelles, il faut bien le préciser, n’existent nullement.
Plus modestement je suis préoccupé d’une question mineure relative à l’avenir de Bijou. Préoccupé et engagé : j’ai prédit que cet élégant jeune homme n’irait pas au bout de son mandat. Bigre !
Longtemps on a mesuré les distances avec un morceau de ferraille étalon déposé quelque part. Aujourd’hui on trouve plus pratique d’utiliser une longueur d’onde, ou une fréquence, la même chose en vérité tant que la lumière conservera sa vitesse actuelle ! L’évolution c’est ça !
Pour mon sujet d’étude – bien modeste – j’ai choisi deux « marqueurs » particuliers qui viennent s’ajouter aux « cotes » officielles diffusées par les sondages dont on sait bien que ce ne sont que des manipulations destinées à apaiser un peuple toujours avide, tourmenté, rempli d’inquiétude.
Une paire, un binôme, un couple, c’est mieux. Achilleus et Patricius : mes deux marqueurs ! Le grec et le romain !
Achilleus, mon mètre à moi, c’est toi !
Et toi aussi Patricius, tu es mon mètre à moi !
Je m’explique.
Aujourd’hui l’objet de notre étude est à l’étiage du tiers : 33 %. Avec l’affaire B. qui nous occupe on pourrait rapidement atteindre les 24 % – la seule mesure exacte, celle sortie des urnes – le niveau de départ de la belle aventure ! Voire frôler les 20 %, un compte rond !
Mais ces « mathématiques » sont réservées au vulgum pecus ! Les savants raisonnent sur d’autres critères.
Expérience 1. Fête de la musique. Avant aucun état d’âme de nos deux marqueurs. Ils sont perdus dans la masse des laudateurs du régime. Achilleus reste impavide, il est stoïque devant les sarcasmes déversés abondamment. Patricius est touché ; il maugrée pour la première fois ! Il trouve que les bornes sont franchies !
Expérience 2. Benalla.(En cours). Achilleus a une attitude outrée ; pas la moindre critique ; son admiration pour son petit homme redouble. Ce comportement est si excessif qu’il doit être écarté selon les critères de l’analyse scientifique. Patricius, à notre connaissance, n’aurait pas encore communiqué. Peut-être a-t-il quelques scrupules à basculer totalement dans l’opposition ? Va-t-il tourner casaque ?
Allons-nous assister enfin à la scissiparité de nos deux marqueurs ? Auquel cas nous considèrerions sans trembler que la cote tournerait autour du sixième : 16 % !
Ce n’est pas encore dramatique. Rappelons-nous que Sandan s’approcha d’un nombre à un chiffre !
Telle est la méthode scientifique adoptée dans cette étude. Quand mes deux marqueurs seront négatifs Bijou sera mort !
FET NAT
Que des moments forts.
D’abord les tambours-majors dans leur habit rutilant et leur festival de baguettes synchrones à faire pâlir le robot de cinquième génération ?
Et les guerriers d’opérette dans leur ballet chantant. Comment l’Etat-Major arrive-t-il à transformer ces soldats en figurants de l’Opéra Comique ?
Puis les défilés de chars (blindés, pas ceux de la marche des fiertés) dans l’axe, face à la tribune officielle. Un moment d’émotion. On pense à Sadate.
Enfin le sommet, quand la minuscule épouse passe la main sous le bras de son époux et qu’ils se dirigent vers les soldats blessés. Des mariés de pièce montée !
VRAC
L’antiracisme c’est le racisme de ceux qui ne le sont pas !
Obama B. qui fut un médiocre président dans son pays vient donner son avis sur « notre partie du monde » qui est « sur le point de rebasculer vers un ordre ancien plus brutal. »
Il salue la diversité de l’équipe de France !
Thierry S. libéré sur avis médical !
Pourquoi y a-t-il eu 392 promus de la Légion d’honneur le 14 juillet ? Parce qu’il faut autant d’hommes que de femmes !
Je l’ai déjà faite celle-là ! Mais c’est pour vérifier mon hypothèse !
Douze nouvelles lunes autour de Jupiter dont une excentrique !
Il ne faut pas mettre Benalla en prison. Il va s’y radicaliser !
@ Giuseppe
Hello Giuseppe ? Z’êtes là ? Encore une fois j’comprends pas tout ce que notre hôte écrit. J’commence à m’inquiéter… (Je me marre !) En plus il écrit : « Le hasard faisant bien les choses, depuis quelque temps m’était revenue en mémoire, de très loin, une pensée de Sénèque cherchant à rassurer ceux qui autour de lui avaient peur de la mort ». Alors là, vous comprenez, moi à ce niveau, j’me retire vite fait ! Vous comprenez !? Allez, à bientôt.
PS: un grand bonjour à votre voisin, naturellement.
@ men
Au-delà des réflexions philosophiques, religieuses ou poétiques sur la fin de la vie, allons directement au but :
1- les hantises naturelles :
– mourir sans souffrir, juste pour le plaisir ;
– mourir sans s’en rendre compte, pour accéder sans remords à l’éternité ;
– ne pas se réveiller après avoir été constaté comme mort, pour ne pas maudire son prochain ;
2- l’approche de la mort :
– la vieillesse est un naufrage, mais un naufrage n’est pas forcément synonyme de vieillesse du corps flottant ;
– comment éviter la perte d’autonomie sans être Basque, Breton ou Catalan et maintenant Européen ;
– comment être hébergé gratuitement dans un mouroir payant ;
3- La lucidité de la fin.
– doit-on organiser son départ, comment, où, combien cela coûte, y a-t-il des promos ?
Une fois ces questions résolues, nous pourrons rêver et discourir sans fin sur ce sujet.
Films conseillés :
– Soleil vert ;
– Le Tombeau des lucioles (火垂るの墓, Hotaru no haka) film japonais de Isao Takahata (en souvenir de Catherine Jacob)
Et pour que le ciel ne vous tombe pas sur la tête faites comme les Gaulois !
@ Achille | 21 juillet 2018 à 11:15
Encore un effort et Jésus vous ouvrira ses bras en vous pardonnant vos péchés maçonniques et votre adhésion au PS.
Bienheureux l’homme qui génère d’aussi sublimes commentaires.
Merci à vous tous, frères et sœurs en bilgérie.
M’illumino d’immenso !
J’aimerais vous aider mais hélas, je me sens très proche de vous lorsque vous décrivez ce que vous inspire notre finitude.
Peut-être ceci : si je ne crois pas en la vie éternelle, en revanche je crois à la mort éternelle.
Ne vous inquiétez pas, cher Philippe, les choses sont bien faites, et la mort ne doit pas échapper à cela…
Philippe Bilger, votre billet m’émeut d’autant plus que souvent, de semblables tristes pensées m’assaillent.
Curieusement je dissocie ma tête (mon cerveau, ma perception, mes émotions) de mon corps (maux de dents, fatigue musculaire, j’abrège…) qui m’ennuie parfois, mais pas toujours heureusement, par ses inconvénients qui sont perçus par mon cerveau qui lui répond : tais-toi pauvre corps, soyez sages ô mes douleurs….
Bizarre cette dualité alors que nous faisons qu’un.
J’ai perdu un proche ami récemment qui m’a envoyé des messages presque jusqu’au dernier moment. Il n’a cessé de me dire qu’il partait serein car il avait réussi sa vie, qu’il avait vécu tout ce qu’un homme (c’était un musicien reconnu) pouvait espérer par l’admiration qu’il suscitait !
Il n’avait pourtant pas lu Sénèque ou Marc Aurèle mais c’était un sage.
C’est tout le malheur que je vous souhaite en pensant aux belles années à venir !
Macron devrait lire Sénèque car à mon avis il faut qu’il se prépare.
@ Zonzon | 21 juillet 2018 à 17:59
« Expérience 1. Fête de la musique. Avant aucun état d’âme de nos deux marqueurs. Ils sont perdus dans la masse des laudateurs du régime. Achilleus reste impavide, il est stoïque devant les sarcasmes déversés abondamment.
Expérience 2. Benalla.(En cours). Achilleus a une attitude outrée ; pas la moindre critique ; son admiration pour son petit homme redouble. Ce comportement est si excessif qu’il doit être écarté selon les critères de l’analyse scientifique. »
Zonzon vous ne lisez pas avec assez d’attention mes commentaires. Ce n’est pas bien du tout !
Concernant la fête de la musique, j’ai notamment écrit ceci :
« Cette soirée a été une grosse boulette. Elle est à oublier très vite en espérant que ce genre de démonstration grotesque ne se renouvelle pas car alors ce ne serait plus une grosse bourde mais clairement de la provocation. »
(c.f. Achille | 26 juin 2018 à 08:52 Billet « Il paraît que nous sommes la vieille France homophobe et raciste… »)
Concernant l’affaire Benalla j’ai écrit le commentaire suivant :
« Vous trouverez toujours des gens zélés qui se croient obligés de faire plus que ce qui leur est demandé.
Tout comme il y a des militants plus sarkozistes que Sarkozy lui-même, vous trouverez le même genre d’individus dans la Macronie.
(c.f. Achille | 21 juillet 2018 à 08:46 Billet Kobili Traoré a-t-il le droit d’être irresponsable ?)
Ravi toutefois de faire partie d’un de vos référentiels. J’essaierai de m’en montrer digne.
A soixante-quatorze ans, il est temps de passer aux choses sérieuses. Bienvenue chez les vivants, Philippe Bilger.
L’abbé Pierre disait qu’il en avait assez de vivre, car il y avait mieux à faire.
Le problème de la vie après la mort est de savoir effectivement qu’en faire.
Mais si l’on n’y croit pas, la question se pose d’abord de savoir si on aura le temps de comprendre combien on aura été idiot avant de perdre sa mémoire, ce qui est la vraie mort.
Et puis, les pensées des vivants nous aideront-elles ?
Notre hôte a su attirer ici de grandes intelligences. Si elles se penchent sur ces sujets, ce blog sera l’une des lumières du monde.
Avant d’être né on n’est pas, après être mort on n’est plus. Mais comme dit Vladimir Jankélévitch dans L’Irréversible et la nostalgie :
« Celui qui a été ne peut plus désormais ne pas avoir été ; désormais ce fait mystérieux et profondément obscur d’avoir vécu est son viatique pour l’éternité. »
Le vrai scandale pour moi c’est la mort d’un être cher, celle qui vous marque pour le restant de vos jours.
Concernant sa propre mort, il ne faut pas la craindre, mais comme dit Woody Allen :
« Ce n’est pas que j’ai peur de la mort, je veux juste ne pas être là quand ça arrivera. »
@ Hope | 21 juillet 2018 à 18:02
Vous commenciez à nous manquer, d’ailleurs mon excellent voisin s’inquiétait de votre sort, je m’en vais le rassurer n’en doutez pas.
Par contre pour tout ce qui touche de près ou de loin à la philosophie, il est un peu comme les chats avec l’eau, moi-même depuis ma note catastrophique au bac – heureusement il y avait le sport – j’ai toujours eu beaucoup de mal ; Michel Onfray a rendu l’eau moins froide, je l’ai beaucoup lu mais elle a mis du temps à tiédir.
Ensuite la pierre a pris pas mal de mon énergie, on peut sans problème construire des châteaux sur le sable, mais marcher sur des sables mouvants cela m’est très difficile.
Laissons les philosophes philosopher .
« Notre humanité est belle précisément parce qu’elle ne fuit aucune des terreurs qui lui font mal, aucune des joies qui la comblent et aucune de ces voluptueuses, lancinantes et insolubles interrogations qui rendent la vie délicieusement, douloureusement insupportable. » (PB).
Imaginez que je rapporte cette phrase à ma boulangère avait dit je crois Savonarole, imaginez que je la rapporte aussi à mon estimable voisin…
D’ailleurs il me réclame, les vis platinées de sa 4L que nous avons changées cet après-midi méritent que nous effectuions un calage à l’oreille SVP ! et la clef de 13 pour faire pivoter la tête d’allumage aux petits oignons.
Ceci dit comme nous sommes curieux de tout, avec mon voisin nous allons suivre les débats qui opposent Sénèque aux classiques. Il faut dire que c’était parti sur les chapeaux de roues – les biens nommées – avec l’intervention de duvent | 21 juillet 2018 à 09:18. Il est vrai que ce billet a de quoi surprendre et nous tirer d’une douce torpeur de vacances sous le plus beau panorama du monde.
A bientôt, mon voisin m’a rejoint et il vous transmet toutes ses amitiés.
On comprend mieux comment nous risquons de perdre nos facultés, paradoxalement, par cette scène qu’avec un humain, car d’abord, on repousse ce qui ressemble trop à soi de sa pensée à cause de son côté insupportable, et aussi en arguant d’une petite différence avec soi, âge, sexe, antécédents médicaux ou autre :
https://www.youtube.com/watch?v=BA9UC_3Ykqw
Car ce n’est pas un humain qui est touché, mais une intelligence non humaine… Etant en dehors de nous, mais intelligence en détresse, dans le film, supplie après avoir tué l’équipage, ce qui force le survivant à être impitoyable, elle nous symbolise tous.
La créature tuée par son créateur car s’étant retourné contre lui… Ceci dit, en cas d’existence d’un dieu créateur, il nous débranche, parfois avec plus de cruauté encore, quand nous ne lui avons rien fait et en serions bien en peine, d’ailleurs, tout-impuissants face à tout-puissant.
Ce que nous subissons est épouvantable, mais ce qui fait peur à trop de gens c’est la perceptive, on ne sait jamais, d’immortalité, de stopper voir remonter non le temps mais le vieillissement, peur de la vie, de la santé, de la joie et de la liberté.
Chaque condamnation contre cela est comme un arrachement de notre mémoire ou un clou sur notre cercueil, une contribution à ce que les recherches ne se fassent pas, en tout cas dans notre pays, et qu’on n’ait pas le droit de bénéficier, en cas d’avancée scientifique, chez nous.
Et qu’ainsi, rien ne change, que nous soyons château de sable programmé à l’effondrement, chair souffrante, désastre et absurdité.
Cher Philippe,
Vous n’auriez pas eu ces belles réflexions sur de si graves sujets, quand vous étiez un jouvenceau. Votre âge est très voisin du mien. Nous avons ici bien des cadets et quelques aînés. Mais, que nous soyons sexagénaires, septuagénaires ou octogénaires, répondons aux jeunes gens qui penseraient sottement que l’avenir n’est pas fait pour nous ce que La Fontaine leur répondait déjà, fort opportunément.
Proust, votre auteur vénéré, dit au détour d’une page qu’une personne était tellement inculte qu’elle ne connaissait pas l’admirable fable « Les deux pigeons ». Vu le très grand niveau de culture des commentateurs de votre blog, je suis certain que nul n’ignore ici
« Le Vieillard et les trois jeunes ». Qu’ils me permettent de leur mettre sous les yeux ce texte qu’ils avaient lu et relu autrefois, et après quoi ils ont lu tant d’autres choses :
Un octogénaire plantait.
« Passe encor de bâtir ; mais planter à cet âge ! »
Disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage ;
Assurément il radotait.
«Car, au nom des dieux, je vous prie,
Quel fruit de ce labeur pouvez-vous recueillir ?
Autant qu’un patriarche il vous faudrait vieillir.
A quoi bon charger votre vie
Des soins d’un avenir qui n’est pas fait pour vous ?
Ne songez désormais qu’à vos erreurs passées ;
Quittez le long espoir et les vastes pensées ;
Tout cela ne convient qu’à nous.
– Il ne convient pas à vous-même,
Repartit le vieillard. Tout établissement
Vient tard, et dure peu. La main des Parques blêmes
De vos jours et des miens se joue également.
Nos termes sont pareils par leur courte durée.
Qui de nous des clartés de la voûte azurée
Doit jouir le dernier ? Est-il aucun moment
Qui vous puisse assurer d’un second seulement ?
Mes arrière-neveux me devront cet ombrage
Eh bien ! Défendez-vous au sage
De se donner des soins pour le plaisir d’autrui ?
Cela même est un fruit que je goûte aujourd’hui
J’en puis jouir demain, et quelques jours encore ;
Je puis enfin compter l’aurore
Plus d’une fois sur vos tombeaux.»
Le vieillard eut raison l’un des trois jouvenceaux
Se noya dès le port, allant à l’Amérique ;
L’autre, afin de monter aux grandes dignités,
Dans les emplois de Mars servant la République,
Par un coup imprévu vit ses jours emportés;
Le troisième tomba d’un arbre
Que lui-même il voulut enter;
Et pleurés du vieillard, il grava sur leur marbre
Ce que je viens de raconter.
(Livre onzième, fable VIII)
Cher Philippe,
Il paraît que « Mourir cela n’est rien, mais vieillir, oh vieillir… »
Que « Mourir pour une nuit » de Maxime Le Forestier puisse bercer nos sommeils
https://www.youtube.com/watch?v=TP0jyG7zO5k
à moins que certains ne préfèrent l’écoute de Daniel Balavoine
https://www.youtube.com/watch?v=5oK9RWz38tE
« Partir avant les miens ».
Il serait possible de s’endormir avec Léo Ferré, mais nous n’allons pas écluser tous les rayons de la mort, parce que l’illustration musicale rendrait les rêves trop agités.
Nous attendons des photos de vacances de Philippe en pleine forme, tout bronzé, tout souriant.
françoise et karell Semtob
@ semtob | 22 juillet 2018 à 01:57
Il y a aussi, « partir c’est mourir un peu, mais mourir c’est partir beaucoup »… ça doit être d’Alphonse Allais.
Nous voyons que même pour parler de la mort et ses suites, beaucoup ici veulent paradoxalement faire l’économie de la religion. Paradoxalement, car c’est l’objet même de toutes les religions ou spiritualités.
Etrange culture qui aboutit à ne rien savoir de l’essentiel, à ne rien comprendre à la plupart des auteurs dont ils se prévalent en outre non sans quelque pédantisme.
Robespierre ne croyait-il pas à survie de l’âme ? Les dernières paroles de de Gaulle n’ont elles pas été « Dieu me pardonne » ?
Les pyramides n’avaient-elles pas pour but de permettre au pharaon de veiller sur son peuple après sa mort ?
L’immense majorité des hommes meurent à pensant à leur père ou leur mère, et le christ s’est sacrifié pour que tous puissent lui tendre la main pour rejoindre celui-ci en son essence, l’amour filial.
Faudra-t-il que l’Islam supplante le christianisme pour que le peuple qui a tué son roi image du père, et renié sa religion, retrouve le chemin du salut de l’âme ?
Nous ne faisons au fond que subir.
Celui qui ne croit pas en Dieu voit sans fard que nous subissions souffrance et mort, le croyant subit son Dieu, savoir qu’il pouvait tout pour lui et l’a fait souffrant, mourant, et peut-être pour l’enfer. Non seulement il prend cela dans la figure mais doit dire merci par crainte du pire des sorts, et on parle de consolation… Après, croyants ou pas, du fait que nous subissions cela en plus de l’instinct de survie et du fait que l’animal se soumet à plus fort, nous rampons ou écrasons les autres, quelle revanche, en fait, les deux selon les circonstances. Le mal physique n’est pas le signe d’un mal moral comme on l’a longtemps cru, une disgrâce particulière de tel ou tel individu n’est pas un signe qu’il a mal agi… Mais la disgrâce de souffrir et de mourir partagée par tous est la cause de notre faiblesse morale.
Quand on apprécie quelqu’un, on oublie malgré les perpétuelles preuves du contraire, qu’il est fait de notre viande en attente de putréfaction. Sa vie est plus vivante de sa curiosité, son esprit plus vif accordé à la loyauté qui ne s’épuise pas est comme l’annonce et l’esquisse, payé très cher car les efforts ne sont pas gratuits, de ce que l’espèce deviendra peut-être si elle s’autorise à prendre son évolution en main.
A l’inverse des gens sans aveu qui mortifient les autres sans autre raison que notre nature, ce qui en somme, en est une mais qui ne veut pas dire que la victime est coupable, il y en a d’autres, rares, qui sont une inspiration et l’absence une tombe en soi, une consolation et le désir sans doute vain mais qui en est déjà un reflet, de les imiter.
@ Xavier Nebout
« Etrange culture qui aboutit à ne rien savoir de l’essentiel, à ne rien comprendre à la plupart des auteurs dont ils se prévalent en outre non sans quelque pédantisme. »
Il est heureux de ne pas tout comprendre, cela laisse un espace libre pour que s’exprime tout ce qu’il y a de confiance, celle que possède l’être qui naît, celle qui fait qu’il veut faire cette expérience tragique de vivre, sans en comprendre rien, et voilà que nous n’avons pas tout compris nous les pédants, cependant nous avons essayé…
Je note votre tranchante appréciation, qui s’oppose violemment à la fiction de la religion puisqu’il vous manque un peu de bienveillance.
@ Michelle D-LEROY
« Les vacances sont un excellent dérivatif aux pensées sombres… »
Les vacances peuvent aussi, loin du monde et de son agitation, être une période de réflexion sur une des questions les plus graves – voire probablement la plus grave – que nous puissions nous poser au cours d’une existence.
Il y a même des gens qui, sans pour autant être des grenouilles de bénitier, en profitent pour faire une retraite.
Ce qui ne nous interdit pas pour autant de profiter d’un temps de repos et de détente une fois que nous avons la conscience en paix.
@ Xavier NEBOUT
Je ne suis nullement d’accord avec vous et je rejette l’intégralité de votre commentaire. Vous placez la religion au-dessus de toutes les réflexions qui s’imposent à l’existence, comme si la religion avait le monopole de la réflexion, le monopole du cœur et de la bien-pensance. Doit-on être chrétien, juif, musulman ou autre hindou pour appréhender la question de la mort avec une lucidité intellectuelle exempte de toute contradiction argumentative ?
Vous évoquez Robespierre et le Général de Gaulle qui voulait que Dieu lui pardonne : il avait donc nombre d’actes à se reprocher!
Quant au premier, c’est bel et bien le révolutionnaire qui durant la Révolution française a instauré la Terreur, contradictoire régime politique dans une France qui se voulait être la fille des Lumières en ayant aboli les privilèges et la monarchie absolue de droit divin.
Nombre de nos illustres furent athés, il ne faut point l’oublier.
Faire l’économie de la religion n’est en aucun cas un déni de réflexion comme vous semblez le souligner.
Sans pédantisme de ma part et ne désirant nullement étaler « ma petite science » sur ce blog, je ne vais pas m’investir dans des raisonnements métaphysiques sur l’essence, l’existence, la conscience ou la mort ou que sais-je encore, mais il est aisément possible de disserter de ces sujets sans une once de religiosité dans le discours.
La religion n’explique pas tout, la science non plus me direz-vous, la religion n’est nullement un refuge spirituel dans lequel toute personne rationnelle devrait s’immerger, empli de vérités révélées à laquelle tout le monde devrait croire.
Pour ma part, je rejette la religion de mon existence et revendique mon athéisme, ce qui génère en moi un être libre, ceci est un cheminement spirituel personnel car l’on peut parfaitement développer une spiritualité sans religion, sans Dieu, comme l’a si bien évoqué Michel Onfray, plusieurs fois cité sur ce blog.
Sans vouloir créer entre nous bien sûr une animosité virtuelle, je me suis senti obligé de réagir à votre commentaire.
Cordialement.
Intéressantes réflexions : Sénèque m’a beaucoup aidée à apprendre à vivre, avec les joies et les tourments de chaque existence humaine.
Et sinon aucun « état d’âme », concernant l’affaire Macron-Benalla ?
Espérons que M.Bilger n’ait pas choisi, comme le principal intéressé, le « silence radio » à propos de ce qui semble être, de révélations en révélations, un véritable scandale d’État : dernière en date, le favori frappeur disposait d’un badge lui donnant un accès total à l’Assemblée nationale, on croit rêver… Que nenni !
Ah ! Le Nouveau Monde ! La moralisation de la vie politique ! La transparence ! Le respect de la fonction et des institutions !
C’était quel candidat, déjà ?
@ Patrice Charoulet, 21 juillet 2018 à 22:47
Dans un article de 1850, où Sainte-Beuve répond à une attaque violente de Lamartine contre La Fontaine, le critique célèbre, tout en se défendant de vouloir classer les fables de La Fontaine, crainte d’en altérer l’esprit ou d’attenter à leur diversité, met en particulier au premier rang de celles-ci ces « grandes fables morales » que sont Le vieillard et les trois jeunes hommes, Le savetier et le financier, qui sont pleines de philosophie et forment « dans leur ensemble un tableau complet » :
Je rappelle pour finir cette pensée de Joubert, que cite d’ailleurs le même Sainte-Beuve dans sa défense :
« Il y a dans La Fontaine une plénitude de poésie qu’on ne trouve nulle part dans les autres auteurs français. »
Cette pensée est précédée, dans le recueil des pensées de Joubert, de celle-ci que je veux y ajouter :
« Notre véritable Homère, l’Homère des Français, qui le croirait ? c’est La Fontaine. »
@ duvent | 22 juillet 2018 à 12:16
Je salue votre retour, mon voisin aussi, votre voix d’airain manquait à ce blog, les contre-ut faisaient défaut, beaucoup de chanteurs mais un demi-ton ou un ton en dessous, jamais dans la tonalité d’origine.
Nous chantons faux tous les deux, alors nous écoutons.
https://youtu.be/XNkeo7bPTFs
@ Achille
Avez-vous réglé l’écart des vis platinées et nettoyé le gicleur ?
Ne vous fiez pas à ce que j’écris, la barbe ne fait pas le philosophe… je fais comme vous je regarde un paysage incomparable et pourtant ce n’est pas celui que vous admirez, j’en conclus hâtivement que nous ne sommes pas au même endroit, ce qui me fait dire comme Pascal que vérité en deçà des Pyrénées etc.
@ Savonarole | 21 juillet 2018 à 20:16
Je complèterai par Macron devrait lire Sénèque parce qu’il faut qu’il se répare.
https://www.youtube.com/watch?v=DyTr881gLPM
Voilà qui accompagnera votre mélancolie heureuse. Car mourir n’est rien à côté de perdre un être cher.
Le problème de la fin de vie c’est dans quel état allons-nous aborder la mort. Une bonne crise cardiaque et adieu vers le grand voyage ou une souffrance interminable que la médecine ne peut soulager que par une sédation en douceur si les critères sont réunis.
Finalement la solution, mourir en bonne santé c’est le mieux, enfin il faut bien reconnaître qu’à ce moment on ne contrôle plus rien ou presque.
« Mais la force qu’il faut pour avoir cette perspective en soi comme une évidence ! » PB
Ce n’est pas, ça ne peut pas être, une affaire de force. On ne peut secréter ou décréter soi-même une espérance de cet ordre-là.
Elle peut par contre s’accueillir, et j’ose dire que son Donateur n’est pas parcimonieux avec qui la lui demande.
Mais nous avons toujours tellement mieux à faire.
Je serai sous la terre, et fantôme sans os
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos
L’ami parti laisse au creux de son absence sa forme au cœur saignant, transfigurant en joie la souffrance de la perte.
N’est-ce pas là l’éternité, au-delà des histoires à endormir les enfants et à calmer nos craintes et nos désirs fous, de laisser avec confiance à la mémoire de ceux qu’on aime le soin du souvenir, qu’à partir de cette conscience de notre finitude nous ne pouvons avoir qu’un objectif, aimer, et puis encore aimer, et puis un peu, encore, et que par là, la pierre roulée devant le tombeau déserté du néant de nos corps, s’ouvre le chemin de la mémoire ressuscitée de l’œuvre féconde, terreau de l’esprit nourrissant le jardin ou viendront danser les générations futures ?
La religion est née du lynchage. Je m’étonne donc qu’on s’étonne que les croyants passent leur temps, pas tous, mais souvent, et regardons l’Histoire, à condamner les gens irréligieux et à s’en prendre aux gens des autres religions. A quoi bon dire à un croyant qu’il est méchant ? Son dieu n’étant pas gentil de nous condamner à souffrir et à mourir, toujours subir, à quoi peut-on s’attendre de celui qui le suit ? Le valet ressemble au maître.
Et quelle comédie nous joue le valet ? Crésus, tu es riche et n’aide pas ton prochain, le Seigneur va te condamner… Ah bon, mais il l’a déjà fait, et toi aussi, puisque nous souffrons et mourrons, disons que les pauvres ont double peine dans cette vie, et les riches qui ne font pas le travail de Dieu à sa place, assumer la création, dans l’autre.
Pauvre riche éternellement condamné pour une faute transitoire, on sent la démesure, la vengeance de celui qui est dans son tort, le créateur qui n’assume pas sa création et a nui à tous, sur le simple péquin ! Si on prend la religion au sérieux, c’est le riche qui est à plaindre… Il est égoïste comme adapté dans ce monde, et le créateur de ce monde le condamne ! Un architecte pourrait aussi débarquer, punir les locataires d’un immeuble de se servir de l’appartement comme il est et non selon un plan caché.
Plaindre les riches dans l’autre monde, les pauvres dans celui-ci… Au fond, il faut être de classe moyenne.
La théodicée, enfin, convaincante, serait que Dieu n’est pas tout-puissant, déjà, pas tout responsable, et ensuite qu’il répare le monde, pas qu’il s’acharne sur certaines de ses créatures comme certains enfants arrachent les ailes des mouches.
Il n’y aurait pas d’enfer, seulement le regret, se débattant dans le monde, de n’avoir rien fait pour le rendre meilleur, une nostalgie de l’occasion perdue, une convalescence de l’égoïsme vers l’altruisme passant par le regret de ne pas avoir soutenu les autres.
Tout cela est dramatique, paradis, enfer, jugement, j’espère que le procureur n’est pas trop efficace. A fait, il faut demander un avocat, plaider coupable ? Autant se renseigner.
La foi qui sauve… S’il y a un Dieu, ce que nous vivons ne peut que donner confiance, c’est évident, par la souffrance, la mort et ceux qui se réclament de lui. Tu es puni parce que tu ne crois pas que Dieu est gentil, en somme, il te donne raison en te frappant pour délit d’une opinion des plus… vraisemblable vu le monde, et prouvé par son jugement.
On disait à Voltaire que Dieu a créé l’Homme à son image, il répondait qu’il le lui avait bien rendu.
C’est probable. Qu’un être présumé meilleur que moi soit tellement pire a encore moins de sens que bien des choses, comme la soif d’homme providentiel, ce qui n’est pas peu dire. On n’est jamais trahi que par les siens, s’il existe un Dieu, il est bien servi, on devrait appeler les croyants les Judas. Les incroyants seraient les Thomas, les croyants, les Judas. Ce que je dis est méchant… Mais c’est un croyant qui a commencé ! C’est facile à vérifier dans les commentaires. D’ailleurs, ils ne cessent de se réjouir des malheurs du monde, déjà lors de la chute de l’Empire romain, ils le disaient décadent, et vive les Barbares, là, pareil, ils attendent d’ouvrir la porte à l’Islam, soit par ressentiment envers les leurs, soit par angélisme envers les autres, ou enfin, mélange des deux. Mais les Barbares de l’époque aimaient la liberté, les nôtres la détruiront, grosse différence… Se convertir au christianisme était ce genre d’erreur dont on ne se relève jamais, les Romains l’ont fait car la victoire leur échappait, mais ils ont perdu quand même, et je dirais d’autant plus, et nous risquons quelque chose rappelant moitié l’Inquisition, moitié le totalitarisme. La croyance n’est pas un bien et le monothéisme est un mal, moindre mal dans la version un et deux, sans mesure dans la version trois. Avec la catastrophe monothéiste, on est passé de jamais deux sans trois à jamais mal sans pire.
Moi qui suis contre la mort, la souffrance, bref, les maux que nous subissons, pense donc et non pourtant, que le suicide est une bonne chose, permettant d’éviter des maux atroces, une vie de souffrance, une mort dégradante, entre autre.
Et donc, mieux vaut se tuer si on pense que l’Islam risque de prévaloir ici, vu qu’on ouvre les portes. Ce n’est certes pas la seule raison, mais enfin une bonne raison de mettre un point final. Mais les religions, toutes complices dans le sabotage des libertés, l’interdisent, et donc, il est plutôt difficile de trouver des méthodes de suicide, des armes, des immeubles non sécurisés, et autres choses semblables.
Avant-hier, une personne qui s’était engagée à faire quelque chose pour moi m’a dit que non en saisissant le prétexte le plus vaseux, comme je le lui ai fait remarquer, et a donc dit que je la culpabilisais… Cela aurait été de bonne guerre, mais non, je prévenais que cette personne me culpabilise.
Je n’ai pas su anticiper une défection, mais une fois arrivée, le reste est loin d’être imprévisible, alors, je place mes pions.
Ma confidente dira que ce n’est pas grave, que je me débrouillerai, c’est beau, la confiance, si j’avais eu moins confiance, pas dit une exception pris comme règle pour se dédouaner, parce qu’il faut être positif et confiant, avec tout le monde et surtout ceux qui ont l’air bien, je n’aurais pas à aller dans mon domaine d’incompétence, j’ai le temps de voir venir, mais quand même… Du coup, je n’arrive pas à trouver quelque chose de positif à lui dire, et crains de la contacter, vu qu’il faut positiver.
Et qu’elle a ses problèmes… Je ne veux surtout pas la contrarier. Je me renferme donc, et ce n’est pas plus mal, j’ai aussi mes problèmes, et au fond, faire positif, ce qui est dur, pour en prendre un de plus dans la figure, merci. Je pourrais, évidemment, mentir, les idées, ce n’est pas ça qui manque, mais étant donné que c’est quelqu’un de très intelligent et qui me connaît bien, impossible.
Bref, je voulais juste mettre quelqu’un face à la réalité et prévenir de ne pas me critiquer quoi qu’il arrive. Culpabiliser, c’est autre chose, c’est maintenant.
La culpabilité, c’est par exemple, pour ceux qui font tout contre le suicide. Il y a la pauvreté, la perte de sens de la vie, la perceptive de finir en maison de retraite, l’échec et j’en oublie ! Eh bien, si surprenant que cela le semble, certains n’ont pas envie de vivre avec un trop mauvais jeu. Je quitte la table.
Tiens non ? On m’a attaché. Cessons, cessons d’être hypocrites… Dans notre société, on ne regarde pas les mendiants, parfois, on les fait chasser de tel ou tel endroit, pour montrer combien on les trouve précieux. On manifeste contre le mariage pour tous, des parents jettent leur progéniture invertie. Pour la honte et l’échec, ce serait trop long à développer, cela dépend des objectifs et de la sensibilité de chacun.
Mais on ne peut pas d’un côté promouvoir l’initiative et ne pas voir son envers, l’échec, qui vide, comme un deuil, le sens de la vie, sans la personne qu’on aime, pas de lien dans le monde, sans victoire, pas de lien à soi. Le vide est comme un trou noir qui dévore tout, plutôt que de l’être à petit feu avant peut-être rue ou mouroir, on va dire que j’accumule, mais de tels destins sont plus que possible, pourquoi ne pas se tuer ? Si certains ne supportent pas de films misérabilistes, il n’est pas dit que d’autres aient envie d’endurer une vie misérable, ne pas sortir avant la fin peut être considéré comme une faute de goût.
Soyons franc, franchise antique quoique faussés par le monothéisme, le monde n’est pas pour tout le monde. Certains s’en aperçoivent… Parmi ceux-ci, certains en tirent les conséquences.
Il est de la dernière cruauté de les retenir. De tout faire contre le suicide. D’abonner des gens à l’humiliation.
La seule fois où la mort a un sens, les religieux l’écartent, c’est terrible, le rôle de l’inverse de la Providence, si elle existe en somme, le rôle de gens qui aggravent la situation.
Le suicide est la seule issue de ceux qui n’en ont pas… Evidemment, on accepte que les gens soient dans une situation sans issue, pas qu’ils la trouvent, c’est le cas de le dire, en eux-mêmes, en rendant mépris pour mépris au monde. Tu ne veux pas de moi, moi de toi. Divorce à l’amiable… Civilisé. On n’est pas obligé, côté suicidant de faire des attentats suicides ou de se servir du gaz au détriment des voisins, on n’est pas obligé, côté société, de tout faire pour prolonger une vie qui n’est pas une vie.
On promeut d’autoriser à dire ce qui est interdit par diverses lois pour protéger des victimes potentielles afin de renforcer la liberté d’expression.
Je suis d’accord.
A plus forte raison, il faut permettre les méthodes et instrument de suicide, où chacun ne serait victime que de soi, si l’on peut dire, mais il faudrait plutôt le formuler ainsi : ne serait plus victime des autres. Peut-être pour la première fois de sa vie ? Libre.
Excellent billet… et pour nous rajeunir un peu :
Ecclesiastes 3:1-8 en musique… s’il vout plaît 😉
https://www.youtube.com/watch?v=W4ga_M5Zdn4
@ Giuseppe
Il y avait longtemps que je n’avais pas écouté Rachel, je pense donc à Proust…
J’invite ceux qui s’interrogent à relire Eschyle et son Prométhée enchaîné, c’est simple et puissant.
Cela frappe le cœur et l’esprit, puis console et rassure, ce héros a tout de même empêché les mortels de prévoir la mort et mis en eux d’aveugles espérances…
Des espérances cela est beaucoup, aveugles cela est éblouissant, n’est-ce pas ?
Prométhée :
« Il est aisé, quand on a le pied hors du mal, de conseiller et de réprimander celui qui souffre. Pour moi, je n’ignorais rien de ceci. J’ai voulu, sachant ce que je voulais. Je ne le nierai point. En sauvant les hommes, je m’attirais moi-même ces misères ; mais je ne pensais pas être ainsi tourmenté et me consumer sur le faîte de cette roche solitaire. Ne pleurez donc point mes misères présentes. Descendez plutôt sur la terre, vers la destinée qui m’opprime. Sachez tout ce qui m’attend encore. Venez à moi ! Venez en aide à celui qui souffre aujourd’hui. Le malheur va, errant sans cesse. Il accable tantôt l’un, tantôt l’autre. »
Qui peut faire froncer les sourcils au soleil ? Eschyle peut-être ?
Le ton d’origine, le contre-ré manque, certes, mais le sentiment, p…, le sentiment ! On dirait, qu’il me pardonne mes admirations importunes, du genau :
https://www.youtube.com/watch?v=_wUP07DVq9E
@ Aliocha
https://m.youtube.com/watch?v=GFoT6UUNLZc
@ duvent | 23 juillet 2018 à 09:52
« J’invite ceux qui s’interrogent à relire Eschyle et son Prométhée enchaîné, c’est simple et puissant. »
Tûtafé, tûtafé… En France, on relit toujours. On ne lit jamais. Un certain demi-monde intellectuel se ferait couper en petits morceaux plutôt que d’avouer qu’il n’a pas lu x ou y — ce qui tombe pourtant sous le sens.
Prenez un gazier au hasard (à partir de 110 de quotient intellectuel, si vous voulez, pour éliminer les abrutis) : il est manifeste qu’il n’a rien lu, en proportion de ce qui s’est écrit d’important. C’est tout simplement impossible.
Mais ça ne fait rien. L’intello franchouille qui se respecte a déjà tout lu en tétant le lait de sa mère. Après quoi, il ne fait que relire.
Pour ce qui est de la mort physiologique et de ses processus que la science sait actuellement suivre dans le détail, un excellent dossier vient de paraître dans le numéro d’août de Science et Vie.
Mais cette vérité scientifique est incapable de résoudre l’aspect philosophique ou religieux : chacun reste face à sa conscience, face à lui-même sur ce sujet.
Nisi dominus, duvent, et la mort est gracieuse.
Splendide, merci.
@ Robert Marchenoir
Ce que vous pouvez être drôle !! Très drôle, excessivement drôle !
Mais je ne savais moi, que je m’adressais aux gaziers de France et de Navarre, je pensais à vous en réalité donc à mon alter ego…
Et puis pour vous dire toute le vérité, j’avais écrit « à lire », puis j’ai trouvé cela très présomptueux.
Vous même donc, vous en êtes où, vous devez lire ou relire ?
Cela n’a aucune importance, lisez et relisez Eschyle, cela ne peut que vous faire du bien, et prenez-en une double dose, vous vous sentirez mieux.
Quel cochon tout de même, rien ne vous fera lâcher votre rogaton !
Marchenoir, vous je ne vous aime, et ce que je sais et cela je le sais bien c’est que je ne vous aime pas, mais je vous considère, et c’est un début…
Un jour vous verrez, nous nous comprendrons ! Enfin, à l’impossible nul n’est tenu…
Voulez vous savoir ce que je relis en ce moment même ? Non ? Tant pis pour vous…
Aïe, Omar n’est concis que dans l’insulte, puis interminable dans sa justification.
Condamnation du jour, et jusqu’à rédemption définitive :
https://www.youtube.com/watch?v=zxMg_xG8hdE
L’état d’âme ou le sans-âge de la condition humaine.
« […] On se lève tous les matins, on travaille, on va chez l’épicier, on salue le voisin, on revoit les amis disponibles. Rien là de bien surprenant. Puis, dans l’ordonnance apparemment logique de notre train-train mental se signalent ce que Devaulx appellerait “d’imperceptibles criques offertes aux corrosifs”. Il suffit d’un rien : “Une brise secoue les marronniers, un pan de ciel traîne sur les flaques du macadam.” Vraiment peu de chose. Mais ce rien transforme, déboulonne l’homme que vous semblez être, parfois bon citoyen et, pourquoi pas, Légion d’honneur à la boutonnière ; le brave père de famille que vous croyez devenir, ou avoir été ; le petit fonctionnaire que l’on dit raté parce qu’il a perdu toute ambition raisonnable. Oui, ce jeu de lumière, cet angle inattendu, ce signe d’intelligence du sans-âge de notre condition, et s’ébranlent une farandole, un manège ; et voilà notre Dupont-Durand bouleversé, tel “l’acteur qui, dans un rite barbare, se faufilait au milieu des danses et des chants, brandissant au bout d’une perche les symboles de la mort. »
Georges Perros, Sur un livre de Noël Devaulx, N.N.R.F., numéro 41, 1er mai 1956.
Madame et Monsieur Bilger, bonnes vacances — et merci !
« L’effroi de la fin, tout ce qui ne nous laisse pas en repos, écartelés que nous sommes entre un passé dépassé, un présent pas assez savouré et la hantise, à tout âge, d’un avenir implacablement clos. »
C’est joli M.Bilger.
C’est le genre de phrases pour lesquelles je crois que je m’obstine à revenir encore et même et malgré tous les c*ns si je n’en ai pas envie. Le style.
Vous avez du style M.Bilger et j’aime ça. Ca change des abrutis de Causeur. Parfois vous en faites trop, comme moi, donc c’est pas grave et c’est même charmant vous dira Madame j’en suis sûr.
Mais c’est justement bien trop joli pour faire sentir « l’odeur de la mort » d’une façon littéraire.
La mort a une odeur dégoûtante qui reste dans votre mémoire à jamais à partir du moment ou vous l’avez sentie et que parfois vous avez l’impression de sentir à nouveau selon les circonstances. Mais c’est un autre sujet.
Et que dire de la vieillesse ?…
@ fugace | 21 juillet 2018 à 14:59
Superbe séquence. J’ai jeté un œil sur le synopsis qui s’il n’explique pas la séquence, comporte cette remarque très juste : « Au fil du récit, ceux qui paraissent les moins aptes à affronter les dangers et les souffrances sont ceux qui vont les vaincre et en réchapper » et que j’ai déjà eu l’occasion de vérifier.
Quant à Marie de Hennezel, je n’ai pas l’expérience de l’accompagnement des mourants, mais j’ai l’expérience de la différence qui existe dans le processus de deuil quand il a été possible de veiller le défunt et quand seul un cercueil vous est rendu sans explications, en tout cas sans explications crédibles.
La mort n’est pas aimable. Que le « qui perd gagne » des humains tende à le faire croire est une chose – pas vraiment à notre honneur.
Par contre, le pouvoir des artistes est le don, comme la lumière, de donner une couleur attirante à n’importe quelle réalité :
https://www.youtube.com/watch?v=z0glOYQBlSA
Ceci purge de la tristesse et d’illusions plus graves, politiques et religieuses, entre autres.
La mort est un enfantement dont nous ignorons l’accouchement et la parturition.
La mort est un point final que les gens croient transformer en point de fuite, en sens de la vie.
Dans ce cas, le sens de la vie du poulet sont ses os dans le vide-ordure.
Regarder la mort telle qu’elle est est insupportable, se savoir un jour perdu et voir ses proches tomber, insupportable.
Ne pas se mentir, ne pas s’obséder, mais se divertir, ma voie moyenne à moi, et œuvrer, si peu que ce soit, à la mort de la mort.