Et si on comprenait aussi les vivants ?

En dehors de deux ou trois exceptions complotistes, le suicide d’Olivier Marleix a été abordé par toute la classe politique avec infiniment de dignité et de délicatesse. Avec une exemplaire compréhension de la fragilité d’une vie susceptible de basculer de la lumière vers l’ombre, de l’existence la plus palpable, la plus immédiate jusqu’à son effacement en un trait de temps vertigineux.

Il est vrai qu' »on sous-estime toujours la solitude des êtres » comme l’a dit Laurent Wauquiez dans un hommage émouvant et très applaudi à l’Assemblée nationale. François Bayrou a exprimé la même idée : « On ne connaît jamais la fragilité des êtres humains » (Le Figaro).

Bruno Retailleau, quant à lui, s’est interrogé douloureusement : « Quels cris Olivier étouffait-il ? Quelle nuit traversait-il ? Pourquoi ? Qu’aurions-nous dû voir ? Quels combats intérieurs livrait-il pour qu’il se résolve à un tel geste ? » (Le Monde).

J’ai croisé Olivier Marleix, je l’ai un peu connu, j’ai aimé son caractère perçu par certains comme roide, intransigeant dans ses convictions, dénué de toute démagogie. Ce qui est sûr est que pour tous, cet homme a été un inconnu qui a laissé ceux qu’il a quittés et qui l’aimaient dans un définitif et insurmontable mystère.

Je fais un rêve. Cette décence unanime à l’égard d’Olivier Marleix et de son geste apparemment imprévisible, serait-il donc impossible qu’elle se manifestât, certes sur un autre mode, à l’égard des vivants ? En considérant déjà cette élémentaire fraternité qui devrait réunir tous les mortels dans leur conscience d’être périssables, et qui pourrait dominer tous les antagonismes conjoncturels ?

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Pourquoi la politique, ses fureurs, ses humeurs, ses oppositions, cette manière qu’elle a de défigurer le dialogue démocratique en haine et en guerre, pèsent-elles tellement, face à notre dure condition humaine humaine en partage ? Ce sentiment ne couvrirait pas d’un baume absolu les oppositions partisanes ni les affrontements idéologiques mais les atténuerait par ce relativisme pacificateur…

Ce ne serait pas tomber dans le classique « chacun a ses raisons » mais user de la précaution de se rappeler que Jean-Luc Mélenchon, par exemple, est d’abord une histoire qui souvent l’explique, parfois le justifie, quelquefois le condamne, une sensibilité et un humus qui mettent naturellement à mal toutes ses constructions révolutionnaires théoriques. Emmanuel Macron n’est-il pas, plus que tout autre, l’incarnation d’une structure intime, d’un paysage subtil qui dessinent ce qui semble être une rationalité mais relève bien davantage d’une étrangeté ? Cette vision priorisant le souffle, les corps et les battements du coeur est susceptible de s’appliquer à tous ceux qui ont une parcelle d’autorité entre les mains, des présidents aux petits chefs, des dictateurs aux démocrates.

Il ne s’agit pas en permanence de faire passer l’humain qui rassemble et qui fait qu’on se ressemble, avant les joutes intellectuelles et les débats vigoureux et antagonistes mais de savoir les arrêter, dans leur intensité et leur tonalité, quand ils oublient les hommes ou les femmes qui y participent. Il ne serait pas grotesque de ne jamais oublier, où qu’on soit, la solidarité que créent inéluctablement nos faiblesses, nos fragilités et les sources subjectives nées de nos êtres, par rapport au dissensus constant qu’engendre une politique de postures et d’éclats.

Je ne vois pas au nom de quoi les vivants globalement entendus ne mériteraient pas, d’emblée et pour échapper à toute dérive, le respect que devraient inspirer une fortune et une infortune communes : hommes et femmes, on vit puis on meurt !

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  1. Vous soulevez un point essentiel concernant les personnalités publiques décédées, mais cette observation s’étend naturellement aux individus privés, anonymes du grand public, qui jouissent généralement – à de regrettables exceptions près que vous mentionnez à juste titre – d’un respect posthume quasi sacré.
    Cette situation révèle un paradoxe troublant de notre époque. Permettez-moi de reformuler votre interrogation sous cet angle : à quoi bon respecter les morts, puisqu’ils ont quitté le domaine de la souffrance ? Ne serait-il pas plus logique, plus humain même, de concentrer notre respect sur les vivants, dont l’intégrité psychique demeure vulnérable à nos attaques ?
    J’y discerne une raison profondément révélatrice de notre nature : par définition, un mort ne peut plus se défendre. Cette vulnérabilité absolue crée paradoxalement une protection morale inviolable. Ainsi, même le plus vil de nos contemporains ne songerait à « assassiner » une seconde fois sa réputation.
    En revanche, face aux vivants, nous nous autorisons une brutalité décomplexée. Ils sont présumés capables de riposter, de se justifier, de contre-attaquer. Cette supposée capacité de défense devient alors le prétexte à tous les déchaînements. L’attaque prend des allures jouissives – spectacle quotidien de notre époque médiatique – révélant la troublante pénurie d’empathie qui caractérise nos rapports humains.
    Il est désolant de constater que notre compassion semble s’épanouir davantage dans le silence des tombes que dans le tumulte de l’existence.
    « De mortuis nil nisi bonum ». Locution latine classique : « Des morts, on ne doit dire que du bien »

  2. Suicide, tout le monde le sait déjà et s’interroge sur les causes de cet acte que personne n’avait prévu. C’est la seule version unanimement reprise en boucle. Pas de recul, d’enquête approfondie, d’analyse de sang, on sait déjà et puis c’est tout… Les complotistes n’ont plus qu’à circuler et faire profil bas, il n’y a rien à voir.
    Raison d’État murmurait Tonton le cagoulard en laissant des flaques de sang. Putain de camion chantait Renaud après l’accident de Coluche. Vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre.
    La compréhension des vivants n’est pas à l’ordre du jour, que nenni ! Les vivants souffrent, ce sont des patients et l’euthanasie est devenue un gros mot. Le personnel soignant aura bientôt un permis de tuer. On va quand même attendre quelques années avant de modifier la Constitution. Mourir dans la dignité est un concept encore un peu trop vert, surtout pour les hommes de paille.

  3. Roger Salengro était aussi en fonction au moment de son suicide : ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Léon Blum (Front populaire), maire de Lille et député du Nord.
    Il est passé à l’acte le 17 novembre 1936 à son domicile de Lille, en s’asphyxiant au gaz de sa cuisine. Il avait laissé à proximité deux exemplaires du journal Gringoire (qui avait alimenté la campagne diffamatoire contre lui) ainsi qu’une lettre explicative adressée à Léon Blum. Il y affirmait : « S’ils n’ont pas réussi à me déshonorer, du moins porteront-ils la responsabilité de ma mort. Je ne suis ni un déserteur, ni un traître ».
    Il avait été la cible d’une violente campagne de calomnies par la presse d’extrême droite (notamment L’Action française de Charles Maurras et l’hebdomadaire Gringoire dirigé par Henri Béraud) l’accusant à tort de désertion pendant la Première Guerre mondiale. Bien qu’une enquête officielle ait établi son innocence (il avait en réalité été capturé en mission sur le front) et qu’il ait été disculpé par un vote de la Chambre des députés, Salengro a vécu ces attaques comme un harcèlement insoutenable pour son honneur. Profondément affecté psychologiquement par ces calomnies – et déjà éprouvé par le décès de son épouse la même année – il finit par mettre fin à ses jours, ne voyant plus d’issue.
    Lors de ses obsèques, Léon Blum dénoncera le « poison de la calomnie » contre lequel il n’y a « pas d’antidote », soulignant que la vindicte médiatique l’avait acculé au désespoir.

  4. Je pense qu’il n’est, hélas ! pas transposable d’être aussi indulgent avec les vivants qu’avec les morts. On sera courageux à peu de frais : comme il est vrai que critiquer les absents n’est pas téméraire, en s’en abstrayant avec les morts, on se montre sans lâcheté, sans réfléchir qu’on ne prend pas de gants avec des vivants dans une autre pièce ou d’un autre monde, par exemple des gens moins hauts socialement.
    Les morts ne sont plus des rivaux : leur reconnaître des qualités ne fera pas qu’ils passent avant soi dans la distribution des gratifications et des honneurs, donc on peut être gentil à peu de frais. Les morts, enfin, font peur, soit qu’on ait simplement peur du néant qui dévore les décédés comme vers ou flammes leur dépouilles mortelles, soit qu’on ait peur d’être hanté par les fantômes.
    Note : on verrait si les gens sont vraiment gentils avec les morts s’ils en écoutaient les plaintes, en cas de revenants. Par exemple, si Olivier Marlex se décidait à exposer tout ce qui lui a déplu dans la vie politique, je doute avec mon mauvais esprit, que ses anciens collègues auraient la patience d’écouter et pourquoi pas de prendre en compte, des remontrances qu’il a préféré ravaler dans la mort.
    « Je ne vois pas au nom de quoi les vivants globalement entendus ne mériteraient pas, d’emblée et pour échapper à toute dérive, le respect que devraient inspirer une fortune et une infortune communes : hommes et femmes, on vit puis on meurt ! » (PB)
    Comme je le remarque plus haut, l’identité crée plus souvent de la rivalité que de la solidarité… D’un autre côté, la moindre infériorité crée du dédain, soit par tradition de séparation d’avec l’impur type brahmane, soit pour se distinguer quand on est en chute ou ascension sociale, quand on n’est pas fair-play. Bref, en un mot comme en cent, la hiérarchie ne va pas dans le sens de la compréhension.
    Au fait, transition, il n’y a pas que le dédain du favorisé au défavorisé. Il y a la diabolisation du favorisé, les Juifs, longtemps, vraiment favorisés d’être plus cultivés et réfléchis que la moyenne, ils savaient lire et écrire et débattaient de leurs textes sacrés, face à l’ignorance érigée en vertu de chrétiens qui n’avaient même pas le droit de lire « leur » texte sacré, la Bible… Enfin, le texte des Juifs, Ancien Testament, avec leur rajout, le nouveau.
    Enfin, les usurpateurs, je prends un texte et un dieu et dis que je le comprends mieux que les précédents « élus » qualifiés de « perfides », ne seront jamais totalement sûrs de leur légitimité, quoi qu’ils en disent, et auront toujours besoin de rabaisser les héritiers légitimes.
    Si par hasard, les chrétiens se calment, d’autres usurpateurs, comme les musulmans, s’énervent, et n’oublions pas que l’antijudaïsme s’est fait antisémitisme chez trop de gens de l’aire culturelle chrétienne, et que ce ressentiment s’est étendu. Et moi je vous dis, chacun son panthéon, et les croyants seront bien gardés, et l’usurpation n’apporte rien de bon, autant pour les accommodateurs du pire prétendant que du mal sort un bien… Je n’en vois pour ma part, aucun.
    Bref, les Juifs sont l’exemple partait d’une supériorité tournant au ressentiment, et provoquant la persécution et l’infériorité sociale compensatoire de la masse stupide sur les plus favorisés. Tu es plus malin ? Tu dois bien être inféodé au Malin. Tu es le fils d’Abraham, moi de Zeus ou quelque autre que je laisse sottement tomber ? Je me sens inférieur et te le fais payer en t’enfermant dans quelque ghetto.
    Sinon, il y a le « on vit et on meurt ». Et alors ? Cela n’a jamais rendu les gens meilleurs, les esclaves, les femmes, les Juifs et d’autres pourraient en témoigner.
    Et moi, je dis que subir, toujours subir, la souffrance et la mort, ne peut que rendre mauvais, moralement. Le pantin, un être très moral ? À d’autres, c’est la liberté qui élève, et nous le sommes fort peu, dans le couloir de la mort pour aucune faute, et si possible empêchés de se tuer quand la souffrance l’emporte pour soi sur les joies de la vie par les autres détenus, sans doute parce que la misère aime la compagnie.
    Si c’était, en général, par compassion et amour, on serait plus gentil avec les vivants, or même quelqu’un d’aussi porté à l’indulgence que notre hôte remarque que non, dans la politique. Je peux étendre ce constat, dont certains tirent profit pour dire que nous ne mériterions pas l’éternelle jeunesse et plus d’intelligence, alors que c’est d’être en prison qui nous donne le comportement de résigné ou d’enragé de l’encagé, et pieds et poings liés sans aucune faute, encore.
    Si les gens sont soumis à un traitement dégradant, ils seront dégradés, la nature nous ayant soumis à une batterie de double contrainte, nous avons le comportement qu’on peut attendre d’êtres ainsi malmenés.
    Soit sortir de cette condition… soit s’accommoder que les causes produisent leurs conséquences logiques, avant même de finir, on peut toujours le rêver dans un songe gothique, en fantôme, ce sont les vertus des mortels qui sont fantomatiques !
    Dans tout cela, le suicidé est celui qui ne veut pas boire le vin d’une telle vie jusqu’à la lie, un homme de goût.

  5. Xavier NEBOUT

    La grande question qui n’est jamais posée dans le monde de l’infernale racaille occidentale, c’est que faire de soi après la mort puisque tout le monde sait lâchement sans vouloir le savoir, que l’âme survit à la mort du corps.
    Si c’est pour fuir le mépris qu’inspirent ses turpitudes dans les mémoires, la seule issue sera peut-être la chute sans fin que nous décrit Victor Hugo dans Et nox facta est. Si c’est pour perpétuer l’amour filial, ce sera peut-être pour rassurer sur son destin dans le sommeil de ses proches sous la forme d’une effigie, incarnation bienveillante du verbe, toujours présente dans la providence.

  6. Olivier Marleix était, à n’en pas douter, un homme respectable. C’est, en tout cas, l’avis unanime du monde politique, depuis LFI jusqu’au RN.
    Le Président, le Premier ministre lui ont rendu hommage ainsi que l’Assemblée nationale qui a observé une minute de silence en sa mémoire.
    Connaîtrons-nous un jour les raisons qui ont poussé Olivier Marleix à mettre fin à ses jours ?
    Déjà, certains complotistes n’hésitent pas à émettre des hypothèses, notamment l’affaire Alstom.
    Pour l’instant l’heure est au recueillement, mais pour combien de temps ?

  7. La vie politique au sommet est exigeante et impitoyable, ce qui peut mener à un épuisement nerveux et un isolement propice aux pensées suicidaires. Un ministre, un maire exposé, vit sous tension constante : responsabilités lourdes, rythme effréné, exposition médiatique et critique permanente.
    Peu veulent l’admettre publiquement, mais beaucoup souffrent de solitude et de stress intense. Pierre Bérégovoy, par exemple, s’est retrouvé très seul dans les dernières semaines de sa vie : désavoué en sourdine par une partie de son camp, isolé à Nevers loin des cercles parisiens, il n’avait que quelques confidents pour essayer de l’aider. Michel Rocard racontera plus tard que la fonction de Premier ministre est « un enfer quotidien, où l’on est seul face à des murs de problèmes », et Bérégovoy n’y a pas échappé.
    Quand s’ajoutent à cela les coups du sort (maladie, deuil, attaques judiciaires), la capacité de résilience peut s’effondrer. Roger Quilliot, bien que son suicide soit surtout lié à la maladie, avait également connu l’amertume de la mise à l’écart (il avait perdu sa mairie en 1997 et quitté le Sénat peu avant de mourir). On peut imaginer la souffrance d’être inutile après tant d’années au service public. Beaucoup d’anciens élus décrivent un vide existentiel lorsqu’ils quittent le pouvoir ; si à ce vide s’ajoute la douleur physique ou morale, le risque suicidaire augmente.
    À l’inverse, certains suicides surviennent alors même que l’intéressé est toujours en fonction, ce qui traduit un burn-out avancé. Le cas du maire socialiste Claude Massoure en 2005 (qui se tue après des condamnations pour malversations) laisse entendre un mélange de honte et de lassitude extrême, à 68 ans, face aux charges accumulées.
    L’isolement du décideur est aussi amplifié par la crainte de se confier : en politique, montrer sa faiblesse est tabou. Combien d’élus osent dire “je ne vais pas bien, j’ai besoin d’aide” ? Très peu, de peur de paraître fragiles ou d’offrir une prise à l’adversaire. Cette culture de l’invulnérabilité affichée enferme les responsables dans leurs tourments intérieurs. Lorsqu’un scandale éclate ou qu’une défaite survient, ils ont tendance à se murer, à ruminer seuls leurs problèmes, faute d’un réseau de soutien psychologique.
    Dans les exemples cités, on voit souvent des signaux d’alarme non détectés (propos pessimistes, changements de comportement) qui, avec du recul, auraient pu alerter l’entourage. D’où l’importance de briser le mythe de l’homme politique “en acier” et d’instaurer, au sein même de la classe politique, une écoute bienveillante entre pairs ou via des professionnels.

  8. Un ouvrage déjà ancien, « Suicide, mode d’emploi », de Claude Guillon et Yves Le Bonniec, a défrayé la chronique, assez légitimement. Jean Baechler a fait sur le sujet une thèse magistrale sous la direction de Raymond Aron, en 1975. Tout a été dit, et l’interrogation sur ce sujet banalissime ne peut être que le résultat d’un chagrin légitime mais opacifiant ou d’un déni de réalité.
    L’individu qui se suicide est, dans sa complexité, un malade. L’étiologie reste à déterminer, bien sûr, mais c’est un acte dérivant d’une pathologie, ce qui n’a rien de honteux.
    Il est inutile de s’étendre sur des états d’âme, sur la spontanéité ou l’étalement dans le temps des symptômes : après tout, on meurt très bien d’une rupture d’anévrisme, là, sur-le-champ, comme on peut céder au suicide de façon immédiate.
    Il en résulte que l’analyse du tragique, le démêlage des fils réputés conducteurs relève lui aussi d’une certaine morbidité qui soulage le sujet encore en vie.
    Or, tout le monde se suicide, même les animaux. Et plus le mode de civilisation se perfectionne, plus la société est encadrée de petits règlements minutieux, souvent inutiles, de législation écrasante, plus le phénomène de suicide enfle.
    En conséquence de cette considération générale, le primitif, l’être primitif se suicidait peu, car il affrontait de viribus propriis, l’adversité et la nécessité de la combattre.
    Dès lors, les individus engagés dans la vie avec de fortes responsabilités, et munis de convictions fortes, sont d’autant exposés à la pathologie suicidaire.
    En revanche, le suicide comme mode d’emploi est tout à fait réjouissant car, au-delà des modes courants, voiture, noyade, pistolet, poison, défenestration, certains font preuve d’imagination jusqu’à construire des appareils sophistiqués afin d’atteindre leur résultat de façon programmée, c’est assez drôle à lire et désamorce, si j’ose, l’aspect tragique.
    Quant au personnage ici concerné, les analyses, les sottises, les calomnies aussi, iront bon train. S’il y a un sujet criminel derrière l’apparence, peut-être l’histoire le révèlera-t-il, jusque-là, les trois singes sont encore le meilleur refuge moral.
    Les discours à la limite de l’emphase ont aussi des raisons : manier les termes eschatologiques, approcher du bout de la langue la suavité d’une éternité controuvée pour l’occasion, dresser le rempart du principe de vie intangible, alors qu’il est le seul depuis toujours à être transgressé, à chaque seconde. Bonne chance à toutes le bonnes volontés. La vraie question, c’est l’étiologie.
    Alors, la bêtise, la laideur, les compromissions, les silences savants, les piteuses hypothèses des clabaudeurs déferleront, quelquefois avec l’autorité d’un État, comme en URSS, puis en Russie, mais comme partout ailleurs.
    Nous engendrons ce que nous faisons, le malade reste un animal conscient dont l’ethos s’est évanoui. Il est préférable de penser à ceux, vivants, qui en souffrent toujours. S’il y a un omnisfactor, da nobis pacem.

  9. hameau dans les nuages

    @ Patrick EMIN | 10 juillet 2025 à 01:10
    « De mortuis nil nisi bonum ». Locution latine classique : « Des morts, on ne doit dire que du bien ».
    Ce qui peut se traduire aussi par : « Les cimetières sont remplis de gens irremplaçables ».
    Drôle de loi des séries quand même, de personnes se penchant fortement sur un même dossier au point de trébucher dans un caveau ouvert. Peut-être entendrons-nous une voix d’outre-tombe.

  10. D’accord avec Lodi (Lodi | 10 juillet 2025 à 05:39), on ne peut pas juger les vivants comme on juge les morts. Les morts sont devenus inoffensifs, on n’a plus besoin de s’en défendre, ou si peu. Les hommes politiques en particulier, et les élus, ont de leur vivant un pouvoir réel sur autrui, c’est un pouvoir qu’ils recherchent et dont ils usent ; il est juste de les questionner et de les combattre s’il le faut.
    Je rejoins Dolto quand elle dit (en substance) : si vous reprochez à certains leurs comportements, dites-vous qu’en général ils font ce qu’ils peuvent, et c’est le moins mal qu’ils puissent faire ; ils pourraient faire bien pire, dit-elle, mais ils s’en empêchent tant bien que mal, avec un succès inégal. C’est une attitude de sagesse entre proches et même vis-à-vis de soi. Essayer de faire le moins mal possible, chacun selon ses moyens, accepter l’échec, et se réjouir des succès.
    D’accord aussi avec Spinoza selon qui les gens ne sont pas toujours vraiment responsables de leur caractère ni des circonstances qui ont pu les faire mal tourner. Le plus souvent, ils ne le font pas exprès. Cette commisération n’interdit pas de réprouver les mauvaises actions, de les réprimer, et d’empêcher de nuire ceux qui agissent mal, quitte à les incarcérer. C’est même nécessité.

  11. L’émotion. Le suicidé est un homme de pouvoir. Pas le même apitoiement pour tous ceux qui se suicident à cause de ce que mettent en oeuvre ces chérubins sur lesquels il faudrait larmoyer quand après une vie de pique-assiette, pour diverses raisons, ils décident de mettre fin à leurs jours.
    Pour leur famille c’est triste. Wauquiez, un charognard. Si Retailleau calanche demain, il en fera l’éloge.
    C’est tout ce qu’il y a à en dire. Aucun politique n’a protesté contre les mesures d’Olivier « Mengele » Véran qui a entraîné la mort de milliers de nos anciens dans une souffrance psychologique, un abandon cruel, indigne. Vous voudriez que je pleure ces gens-là ? que nenni. Qu’ils aillent tous se faire empapaouter par un troupeau de buffles en rut, Macron en tête. Ils n’ont de considération que pour eux. Ils nous la jouent humanistes à moindre frais.
    Quant à leur montrer la moindre estime de leur vivant, certainement pas.

  12. Le suicide d’un politique en fait-il quelqu’un d’honnête et dévoué ? Cause ou conséquence ?
    Olivier Marleix avait peut-être d’autres soucis que la politique.
    Il a mon âge, c’est troublant.
    Nous apprécierions que les députés fassent preuve de la même tenue qu’Olivier Marleix sur les bancs de l’Assemblée.
    Yaël Braun-Pivet a laissé la chienlit s’installer dans l’hémicycle.
    Le billet pourrait être « La chienlit m’a
    tuer ».

  13. Michel Deluré

    Mais peut-être faudrait-il avant tout que les vivants fassent appel à leur raison, s’il leur en reste encore, et comprennent surtout quel type de société ils ont tous contribué à construire depuis des décennies, avec les résultats que chacun peut aujourd’hui constater.
    Pour des êtres que des causes diverses peuvent à un moment de leur vie fragiliser, ce dont personne n’est à l’abri, le sentiment d’insécurité, d’angoisse, d’isolement, d’impuissance est alors décuplé par le climat ambiant de cette société, rendant alors la vie tellement insupportable, quand elle n’en est pas haïssable, que c’est une délivrance, un apaisement pour ceux-ci que de choisir de la quitter.
    Olivier Marleix était un homme brillant et son geste ne peut qu’imposer silence et respect. Il est la parfaite illustration de ce qu’écrivait Montaigne dans ses Essais : « Le sage vit tant qu’il doit, non pas tant qu’il peut : le présent que nature nous ait fait le plus favorable, et qui nous ôte tout moyen de nous plaindre de notre condition, c’est de nous avoir laissé la clé des champs ».

  14. « J’ai croisé Olivier Marleix, je l’ai un peu connu, j’ai aimé son caractère perçu par certains comme roide, intransigeant dans ses convictions, dénué de toute démagogie. Ce qui est sûr est que pour tous, cet homme a été un inconnu qui a laissé ceux qu’il a quittés et qui l’aimaient dans un définitif et insurmontable mystère. » (PB)
    À mon avis, quand on est si pur qu’on garde toutes ses convictions et qu’on ne se plaint jamais, on ne laisse d’inconnu que ses plaintes. De nos jours, on critique l’excès d’exposition de certains, mais pour les êtres purs, toute exposition est un excès.
    Bien sûr, tout le monde est mystérieux, et surtout les gens discrets, notamment quand ils prennent des décisions de vie et de mort. Mais on peut présumer qu’il a fini par trouver le poids du monde insupportable, le manque de conviction général, l’absence de tenue dont il était si loin. Trop grand pour censurer les autres, il leur a laissé toute la place en silence.

  15. La question se pose en effet : Olivier Marleix a-t-il été compris/entendu de son vivant ?
    OM ne faisait-il pas partie du peu qui veulent comprendre ? Et pour comprendre, n’est-il pas allé jusqu’à se fracasser sur le mensonge, la rouerie alentour, l’invocation de la raison d’État ?
    Car la quête de clarté est toujours moins bien armée que ne l’est la volonté de celer. Cette dernière est prête à tout pour conserver l’opacité nécessaire à ses fins, bien sûr hors droit et hors séparation des pouvoirs.
    Il y a aussi la désespérance solitaire de connaître/savoir le fond de certains sujets et de leurs protagonistes retors alors que la masse – presse comprise – détourne le regard et se tient là où on l’assigne, parfois sans même s’en apercevoir, occupée à son pain et à ses jeux.
    Mais tout cela n’est que suppositions et la conclusion de Lodi, en forme d’hommage, nous rassérène : « Le suicidé est celui qui ne veut pas boire le vin d’une telle vie jusqu’à la lie, un homme de goût ».

  16. Patrice Charoulet

    Des religions condamnent le suicide. Je ne le condamne pas. Mais Olivier Marleix s’est-il vraiment donné la mort ? L’avenir le dira. J’espère que sa famille a demandé une enquête. Il est extrêmement facile d’assommer quelqu’un et de lui mettre une corde au cou.
    Le « suicide » d’Éric Denécé mériterait aussi d’être examiné, à mon humble avis.

  17. La fragilité psychologique dans l’engagement politique est un sujet longtemps occulté, tant l’image du dirigeant invulnérable prédomine. Les exemples du XXe siècle – des plus retentissants (Salengro, Bérégovoy) aux plus locaux (Laurent, Blanc) – ont progressivement levé le voile sur ce tabou. Chaque suicide d’élu a agi comme un électrochoc pour la classe politique, provoquant introspection et hommages unanimes au-delà des clivages.
    Mais passé l’émotion, quelles leçons en ont été tirées ? Sans doute trop peu. Certes, on évoque à chaque fois la nécessité de mesurer les effets dévastateurs des accusations publiques non avérées, ou de mieux accompagner les élus en difficulté. On rappelle que “la politique n’est pas un jeu” gratuit, qu’elle engage des femmes et des hommes avec leur cœur et leur esprit, pas des robots.
    Cependant, la dureté intrinsèque de la compétition politique ne disparaît pas pour autant. Ces drames personnels invitent donc à humaniser davantage la vie publique : cela passe par une presse responsable et nuancée (ne pas confondre investigation légitime et acharnement destructeur), par des partis attentifs au soutien moral de leurs membres (notamment ceux confrontés à des épreuves ou en retrait de la vie active), et par une évolution des mentalités dans l’opinion (accepter qu’un élu puisse montrer sa vulnérabilité sans être discrédité).
    En France, où l’engagement politique est souvent qualifié de sacerdoce, reconnaître la fragilité psychologique de nos dirigeants n’est pas un aveu de faiblesse du système, mais au contraire un moyen de le renforcer humainement. Comme l’a déclaré Gérard Larcher en 2015, « le système n’a rien retenu depuis Pierre Bérégovoy » – signe que l’histoire semble malheureusement se répéter.
    Il est temps, peut-être, de retenir la leçon : la santé mentale des acteurs de la vie publique mérite attention et bienveillance, car c’est en protégeant les femmes et les hommes qui la composent que l’on préservera la noblesse de l’engagement politique.

  18. @ genau | 10 juillet 2025 à 11:47
    Vous en riez :
    « En revanche, le suicide comme mode d’emploi est tout à fait réjouissant car, au-delà des modes courants, voiture, noyade, pistolet, poison, défenestration, certains font preuve d’imagination jusqu’à construire des appareils sophistiqués afin d’atteindre leur résultat de façon programmée, c’est assez drôle à lire et désamorce, si j’ose, l’aspect tragique. »
    Je trouve triste que des gens doivent se creuser la tête pour devoir mourir s’ils le veulent, et cela sans fruit : dans combien de cas, au lieu d’échapper à sa situation, un malheureux survit pour souffrir… Et même encore plus, vu qu’il en ressort handicapé !
    https://www.faire-face.fr/2022/09/09/tentative-suicide-handicap-survivant/
    Quoi de réjouissant à voir des malheureux le devenir encore plus ? Et ce alors qu’ils ne sont coupables de rien. Malades ? C’est une façon de voir, si on croit que l’espoir, le pire des maux, si on croit que l’absence totale de lucidité est la santé.
    Parce que bon : admettons, vous êtes un politicien atypique, soit trop honnête pour supporter le milieu, soit pris la main dans le sac. Quel avenir avez-vous ? Rien d’autre qu’une situation de plus en plus dégradée. L’arrêter est la seule solution. Et il y a bien d’autres spirales d’échec. Sans critiquer les malheureux mendiants dans la rue, il faut tout de même dire que si on se suicide à temps, on n’en arrive pas là, et à tant d’autres situations peu enviables.
    Prévenir le pire est raisonnable autant que digne. À moins que les deux ne soient des maladies, quoi de mieux ? Et les meilleurs guerriers ou esclaves étaient ceux qui soient prévenaient la capture, soit se tuaient une fois pris. La dignité imaginaire des croyants et l’arrivisme de ceux qui tentaient d’accumuler un pécule pour se racheter ne vaut pas l’ombre de l’ombre d’une dignité, sans compris, comme toute dignité.
    Sinon, le ton de votre intervention m’a rappelé quelque chose, ce qui prouve que vous avez du style. Et donc, j’ai cherché, et j’ai trouvé une intervention dont j’extrais :
    « Et pensez au choeur des vieillards (j’en suis) dans le Faust : « J’irai m’asseoir sur les coteaux qui sont voisins de la rivière pour vider mon verre pendant que les peuples là-bas se cassent la tête » (version abrégée). »
    dans genau | 30 juin 2025 à 21:33
    Donc, si je résume, vous vous réjouissez du malheur de la masse stupide, indigne, et aussi de ceux qui se suicidant, veulent être dignes ! Qu’ils sont distrayants, les gens qui privés d’un mode d’emploi pour se tuer, pour vous, sortiront humiliés, voire handicapés.
    Quel jus de crâne pour rien, et pire que rien ! De même que tout le monde n’est pas le roi de l’évasion, en prison, tout le monde ne peut pas s’improviser Caton, difficile d’acquérir d’un coup, l’arme, et la technique, ou de gagner le concours Lépine de l’inventeur.
    Je trouve, au contraire, bien triste que des gens soient condamnés à la prison de leur destin. On pense toujours aux jeunes romantiques voulant en finir. Il y a aussi des vieux voulant éviter la maison de retraite, le gâtisme et tant de choses. Ne fût-ce que pour vous-même, vous n’avez nulle raison de vous réjouir de la situation. Toute issue de secours est bonne pour tout le monde… La joie de se sentir supérieur aux autres car malheureux, et vous, encore à l’abri, ne doit pas vous faire méconnaître vos futurs éventuels intérêts.
    Il est lamentable de voir qu’on puisse se réjouir du malheur de gens qui n’ont rien fait de mal. Que cela aille jusqu’à masquer une issue de secours pour soi-même est bien triste. Remarquez, vous avez peut-être moyen et méthode, comme certains du personnel médial dans le prêchi-prêcha qui partent dès qu’ils en ont envie, ce que je ne leur reproche pas, mais de l’illusion ou de l’hypocrisie d’avant leur dernière heure.
    Bref, je pourrais me réjouir de ce que vieux, vous montriez ce que le fait que nous ne sommes pas éternellement jeunes, fait de nous, des gens se vengeant de finir par être un hiver en se réjouissant des douleurs du printemps.
    Qu’un exemple vivant se montre sans fard souligne idéalement mon propos, et pourtant… non.
    Parce que je ne souhaite pas la décadence morale des gens, et parce que son existence explique bien des choses, comme les obstacles mis au suicide : les gens ne veulent pas que les autres soient autant voire plus libres qu’eux, par un moyen qui, en plus, atteste de leur courage. Il faut donc se venger de leur excellence en les rabaissant, de même que chrétiens et musulmans s’en prennent aux Juifs dont ils ont follement détourné la religion pour bricoler la leur, de sorte qu’ils sont dépendants d’un peuple qu’ils méprisent. On n’a pas idée de manquer à ce point de dignité !
    Des plagiaires de masse, voilà ce que j’en pense, et aussi que ce n’est pas pour rien qu’on ne punit presque pas le plagiat : cela touche un nerf, dans notre culture. Par compte, si on vole un œuf ou un bœuf, on est diabolisé.
    Amusant : les gens ne s’appartiennent pas, leurs guides spirituels sont des usurpateurs en chef, et on diabolise le voleur lambda, il n’y a vraiment pas de proportionnalité des condamnations morales et des fautes. Seulement le plaisir de s’en prendre aux plus faibles, il faut vraiment que ce soit les plus faibles des plus faibles pour que même les faibles puissent se hausser du col.
    Tout cela donne en vérité totalement raison à ceux qui se suicident. La santé mentale ? Deux minutes, la culture a été forgée avec l’idée que les gens appartiennent à leur propriétaire (esclavage), Dieu (esclavage spirituel) et la société (qui a inventé les deux institutions précédentes et tant d’autres jougs).
    La manière de voir ce qui est sain et malsain est donc totalement biaisée en défaveur de tout individu désireux de liberté et de dignité. En liant l’individu tentant d’être libre et digne, la société se condamne à promouvoir la servitude et l’indignité, malgré ses discours lénifiants, parce que, par définition, on ne force pas les gens à avoir de la tenue, mais qu’ils l’ont s’ils en sentent l’aspiration en eux, ou en voient des exemples. Qu’on puisse se retrancher du monde plutôt que d’y ramper en est l’exemple le plus accompli, bien qu’évidemment, il soit rarement fait dans ce but. Mais tout naufragé parvenant à s’accrocher à un radeau ne montre-t-il pas la voie du salut aux autres ?
    Or si tout le monde n’aime pas quelqu’un dont la perte est torture, n’est pas condamné à la misère, et ne risque pas forcément de déchoir de son idéal politique, notre corps de plus en plus décadent peut se retourner contre nous, et ainsi, il me paraît judicieux de ne pas se fermer d’issue de secours.
    Au lieu de réserver le suicide en fin de vie, de mettre la pression sur le personnel soignant et qui pire est, les anciens, pour faire des économies, dans leur propre intérêt comme dans celui de tous les autres, il faudrait rendre le suicide plus facile.
    Si nous étions civilisés, nous prendrions, tout simplement, une surdose d’opium, évitant la souffrance dans une ivresse de sérénité, chez soi, sur son lit.

  19. @ Jérôme
    En montant aux extrêmes au sens girardien du terme, de vous-même vous vous disqualifiez.
    Il est une autre voie que la route antique des humains pervers, vous y êtes invité.

  20. Xavier NEBOUT

    @ Lodi
    « Si nous étions civilisés, nous prendrions, tout simplement, une surdose d’opium, évitant la souffrance dans une ivresse de sérénité, chez soi, sur son lit. »
    Des intervenants pourtant faisant preuve ici de grande culture en abordant le sujet du suicide, aucun ne s’est soucié du salut de l’âme.
    Ils savent, ou s’interrogent peut-être mais ne veulent pas savoir.
    Telle est la marque de la décadence de notre civilisation.
    Vous n’avez cependant pas cru si bien dire : il y a quelques décennies, un chef scout me racontait comment il avait trouvé les deux bénédictins qui les accompagnaient lors de leur camp, morts de froid dans leur tente.
    Je luis dis : ils ne sont pas morts, ils sont partis ; ils souriaient. Il m’a répondu, visiblement très surpris : « Comment le savez-vous, je suis le seul à l’avoir vu, et le prieur m’a fait promettre de ne le dire à personne ».
    Si je le savais, c’est parce que ces deux moines, je les connaissais de vue.
    Ce brave chef est reparti intrigué, et peut-être, un jour, aura-t-il compris.
    Alors, ces deux moines qui devaient sans cesse retenir leurs extases, ils ne sont assurément pas partis pour fuir la vie, mais pour mieux la servir de là où ils sont, dans l’Esprit, et peut-être s’amusent-ils de me voir écrire ces lignes pour tenter d’allumer quelque lanterne.

  21. Le monothéisme est un mal. L’ingratitude des monothéistes dérivés du judaïsme est un mal qui fait partie de ce mal.
    En tout et toujours, je dénonce le mal, je défends les innocents persécutés, c’est, je le conçois, trop droit pour des tordus de monothéistes, qui n’agissent, semble-t-il, dans la plupart des cas, que par tribalisme religieux et en espérant quelque récompense de leur dieu, dont la moindre n’est pas l’enfer pour ceux qui n’ont pas l’heur de leur plaire.
    Vieux se réjouissant qu’on coince le plus possible les gens désirant se tuer et se riant de leur jus de crâne impuissant pour fuir une vie qui leur est insupportable, alors qu’ils sont menacés par les pièges que peut receler la vieillesse, préférant la malveillance même à se réserver une porte de sortie.
    Monothéiste me reprochant la cohérence de mes actions.
    Ces deux exemples sont tristes de ce qu’ils disent sur la nature humaine, même s’ils abondent évidemment dans le sens de ce que je pense, souffrance et mort, tout ce que nous subissons nous dégrade.
    Et en plus, le monothéiste est une dégradation dans la dégradation, on n’y conçoit pas l’action cohérente, sans récompense, et l’horreur de l’ingratitude manifestée par chrétiens et musulmans envers leurs ancêtres spirituels, les Juifs.
    Si les lecteurs n’en prennent pas conscience, c’est que, comme on dit dans la concurrence, il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

  22. Les attaques publiques et les scandales peuvent entamer la santé mentale des responsables politiques. L’honneur personnel, valeur cardinale pour nombre d’hommes d’État, se retrouve exposé, contesté, parfois “livré aux chiens” par les médias selon l’expression de Mitterrand.
    Roger Salengro en 1936 et Robert Boulin en 1979 en sont deux exemples emblématiques, à quarante ans d’intervalle : tous deux ont été innocentés sur le fond (l’un n’était pas un déserteur, l’autre semble avoir été abusé dans son affaire immobilière), mais calomniés sans relâche jusqu’à la tragédie. Dans ces affaires, la presse – qu’elle soit instrument de factions politiques (1936) ou d’investigation satirique (1979) – joue un rôle déclencheur. La violence symbolique des mots (“traître”, “corrompu”) et l’opprobre public deviennent pour les intéressés une véritable torture morale. Ils vivent ces campagnes comme un procès permanent, où ils se sentent condamnés à l’avance dans l’arène médiatique.
    Salengro s’est suicidé alors même qu’il venait d’être officiellement blanchi par ses pairs au Parlement, signe que la réhabilitation judiciaire ne suffit pas à effacer la blessure. De même, André-Charles Blanc en 1998 a mis fin à ses jours un mois seulement après avoir été relaxé par le tribunal : malgré son acquittement, la souillure de l’accusation continuait de le ronger. Comme le soulignait un éditorialiste après le suicide du maire de Tours Jean Germain en 2015, « la violence de la mise en accusation sur la place publique est telle que parfois, le fait d’être reconnu innocent ne suffit pas à effacer les traces de cette blessure ».
    La peur du déshonneur – souvent exacerbée chez des personnalités attachées à leur réputation – peut donc pousser à des gestes extrêmes quand ces personnes se sentent injustement salies. L’engagement politique, surtout à haut niveau, expose à la lumière crue de la presse, où la moindre faille est grossie, le moindre soupçon amplifié. Certains y résistent par combativité, d’autres flanchent lorsque l’acharnement dépasse leurs forces.
    Ces drames posent la question de la responsabilité médiatique : jusqu’où peut-on mettre en cause un élu sans preuves solides ? En France, chaque suicide politique rouvrira le débat sur une éventuelle limite à la virulence de la presse. Après 1979, on parlera même d’un renforcement des lois sur la diffamation à l’encontre des journaux investigateurs, écho direct aux suites de l’affaire Salengro dans les années 1930.
    Toutefois, la liberté de la presse restera inchangée, la plupart estimant – à l’instar du porte-parole socialiste de 1979 Georges Fillioud – que « la presse a fait son devoir d’informer » et que c’est aux politiciens de savoir y faire face.
    Reste que humainement, l’épreuve d’un scandale public est l’une des plus difficiles qui soit pour un responsable : elle conjugue l’humiliation, la suspicion généralisée et parfois l’isolement (beaucoup d’“amis” s’éloignent par prudence), ce qui peut conduire à la perte du sens de la vie chez certains.

  23. Si on comprenait les vivants ?
    On a surtout compris que certains vivants sont gênants et quand ils décident à l’insu de leur plein gré d’arrêter d’être vivants, ça arrange beaucoup de monde chez certains vivants.
    Depuis Boulin et sa noyade dans une flaque d’eau , il en est passé beaucoup de flaques d’eau sous les ponts.

  24. Député gaulliste (UDR, puis RPR) de la 3e circonscription du Var, plus jeune député de l’Assemblée à son élection en 1973, ancien maire de Sainte-Maxime, Aymeric Simon-Lorière achète un revolver le matin du 21 avril 1977 et se suicide dans l’après-midi d’une balle dans la tête à son domicile parisien (rue de Grenelle).
    Plusieurs lettres d’adieu sont retrouvées, adressées notamment à son épouse, sa mère et un ami proche. Fait notable : deux impacts de balle seront constatés sur son corps, ce qui alimentera plus tard des doutes sur la thèse du suicide. Néanmoins, l’enquête a conclu qu’il s’était lui-même tiré ces deux coups de revolver consécutifs, et le suicide a été officiellement reconnu comme cause du décès.
    Fin 1975, il avait subi un grave accident de voiture qui l’avait fortement éprouvé. Puis, en mars 1977, il avait perdu son mandat de maire de Sainte-Maxime en échouant à sa réélection. Ces échecs personnels et politiques l’ont profondément affecté.
    Décrit comme un élu talentueux et prometteur, il voyait plus grand (on le disait futur prétendant à la mairie de Toulon). Sa dépression semble liée à cette brutale interruption de son ascension politique et à un sentiment de carrière brisée.
    Dès l’annonce de sa mort, l’émotion est vive parmi ses collègues de tous bords, qui saluent “sa gentillesse rare pour quelqu’un ayant eu de telles responsabilités” et son “absence d’ego” au service de ses concitoyens.
    —-
    Il était de ces figures qu’on croit enracinées dans l’architecture républicaine, discret pilier d’un hémicycle qu’il n’avait jamais quitté depuis 1986. Jean-Marie Demange, député UMP de la Moselle, médecin de formation, maire de Thionville pendant plus d’une décennie, semblait porter sa carrière politique comme on porte une écharpe un peu terne : sans ostentation, mais avec constance.
    Et pourtant, le 17 novembre 2008, dans un appartement paisible d’un quartier résidentiel, la façade se fissura. Ce matin-là, Jean-Marie Demange pénétra dans le logis de sa compagne, Karine Albert, quadragénaire solaire, mère de trois enfants, et s’abandonna à une scène que rien, sinon la déraison du cœur blessé, ne peut pleinement expliquer. Des témoins virent des éclats, entendirent des cris, perçurent le rythme haletant d’un échange devenu dispute, d’une dispute devenue tragédie.
    Il sortit un pistolet.
    Deux balles furent tirées : la première, dans le flanc, fut suivie d’une seconde à la tempe. Karine s’effondra. Puis, dans un geste final, le député tourna l’arme contre lui, et appuya.
    C’est un fait établi : Jean-Marie Demange n’était plus que l’ombre de lui-même depuis sa défaite aux élections municipales de mars. Il avait perdu sa mairie de Thionville, sa base, sa fierté. Pour un homme qui, pendant plus de vingt ans, avait été ce notable enraciné, la perte n’était pas simplement politique – elle était existentielle. L’élu n’avait plus de ville. Il n’avait plus de cap.
    La politique l’avait défait ; l’amour l’a consumé.
    Karine Albert voulait, dit-on, prendre ses distances. Lui ne le supportait pas. Il souffrait d’un deuil mal formulé : celui de son pouvoir, de son image, de sa place. Comme souvent chez les hommes politiques de l’ancienne école, tout se confondait : fonction, personne, orgueil. Il ne sut pas faire la séparation.
    La nouvelle fit l’effet d’un coup de tonnerre dans un ciel de novembre déjà gris. À l’Assemblée nationale, une minute de silence fut observée. Mais ce silence souleva, lui aussi, la tempête : comment saluer un homme qui venait de tuer ? Martine Billard, députée écologiste, refusa l’hommage, évoquant l’indécence d’une mémoire officielle pour un assassin.

  25. Ce qui me casse les pieds au plus haut point est comment Najat Vallaud-Belkacem et tous les autres, payés startosphériquement pour s’occuper de leurs affaires, trouvent du temps pour nous expliquer sur les plateaux TV que le diable n’avait pas de queue !
    Ce n’est pas possible ! C’est payé à rien fiche ! J’ai vu des numéros 1 être les premiers à allumer les bureaux et les éteindre quand nous partions. Bosser pour une boutique le jour pas encore levé, et souvent le soir la nuit tombée. Les jours fériés aussi.
    Comment ces « gondulfes » arrivent-elles à concilier un travail « efficient » à la Carlos Tavares et des résultats dignes d’une major !? Ah oui ! J’oubliais… C’est pas leur pognon personnel, simplement des fromages de la République qui nous coûtent les yeux de la tête et qui nous font croire que c’est dans notre intérêt… Surtout le leur, son mari à NVB a vite compris, comme Pépère, « faire politique » c’est la voie royale, comme à une époque l’ingénieur des structures bâties de la SNCF nommait ironiquement la « caste dorée des conducteurs de train ».
    40 milliards à trouver et ce n’est pas un centriste mollasson qui ne rentre pas dans un cockpit d’avion qui va arriver à se baisser pour ramasser la bonne mise.
    Nous sommes fous et Gégé qui dérape dans une image tellement symbolique dans les tapis de la République. Je passe sur les jeux de mots à son sujet.
    Je ne voterai jamais pour un parti qui se goinfre, dont l’obésité de mandats nous mène à la catastrophe.
    Dix ans d’industrie pour se présenter à une présidentielle ! DIX ANS ET PAS UNE ANNÉE DE MOINS ! J’en ai assez de courir et d’entendre courir après le pognon, quand on a un décalage de dépenses publiques avec l’Allemagne de presque 10 % !
    Bayrou… Quelle plaisanterie quand on a 3350 milliards de dette qui nous contemple, nous ne sommes pas les USA qui ont un dollar comme valeur éternelle refuge, même dans le coin de la planète le plus inaccessible.
    Virez-les tous !

  26. @ genau | 10 juillet 2025 à 11:47
    Une des plus puissantes et lucides analyses qu’il m’ait été donné de lire. Quelle vérité ! Partout du convenu, la bêtise que l’on enfile comme des perles. Toujours un grand plaisir de lecture avec vous, vraiment.

  27. L’honneur, vertu cardinale des hommes d’État ! J’en ai avalé mon rouquin d’travers.
    Qu’on ne voie pas leurs turpitudes afin qu’ils puissent donner une image d’eux-mêmes qui leur plaise, certainement un sujet qui les occupe. L’honneur, peut-être se battent-ils pour ça mais comme disait l’autre, on se bat pour ce qu’on n’a pas.

  28. Doit-on en conclure que l’anti-monothéiste est antisémite ?
    Voyons quelles mondaines contorsions suivront.

  29. Cher Aliocha, ça faisait longtemps. Je suis la douceur, la gentillesse incarnées. Rien à voir avec ces extrême-centristes nous affirmant en gros qu’il n’y a qu’une voie, qu’il n’y a qu’une façon de faire…
    J’aime les gens qui ne partagent pas mes idées, même si, évidemment, ce sont des imbéciles. Le point de vue que vous défendez, en toute amitié, n’est pas un point de vue de démocrate. Ceux que vous défendez, les Macron et consorts, sont persuadés qu’il faut une voie, celle de leur raison, qu’ils considèrent comme la raison, que le dialogue, préalable à la décision, est inutile, et conséquence implicite mais qui tinte en arrière-plan, pas besoin d’élections, un bon roi suffit.
    Je pense sincèrement que vous vous fourvoyez et que le plus extrémiste se trouve être Macron. Seul son pouvoir et sa personne l’intéressent. Pour conserver le premier il est prêt à tout, même à nous faire entrer en guerre si ça se révèle possible et profitable à son narcissisme.
    Son arrogante attitude lors de la réunion au cours de laquelle il s’est invité, babillant de sa voie d’adolescent boutonneux comme au temps du : « ssè notre prozèèè » montre à quel point il est imbu de lui-même.
    Par ailleurs il ne répond pas aux critères girardiens du bouc émissaire. Celui-ci n’est pour rien dans la détestation qu’il suscite. Si vous me dites qu’Emmanuel « Kadyrov » Macron n’est pour rien dans cette détestation générale c’est que vous êtes sourd et aveugle. J’espère que la pension d’invalidité est conséquente 😀
    Il s’est voulu décisionnaire de tout, Jupiter au petit pied, et responsable de rien de ce qui ne fonctionne pas ou mal, c’est à dire à peu près tout à l’heure actuelle.
    C’est un fanfaron.
    Pour en revenir au billet de notre hôte, en quoi serais-je censé être même indulgent avec des malveillants pareils. Lui, Olivier « Mengele » Véran, Sibeth Ndyaye, Schiappa, Bayrou, Le Maire dit « Nono la rondelle », le préfet Lenazi, pardon, Lallement, le social-nationaliste Valls, Buzyn… je rajoute Larcher pour notre Churchill d’opérette ; en quoi ces gens méritent-ils une once d’estime ??
    Ça s’passait pas comme ça du temps du maréchâââl.

  30. La défaite politique et le déclassement brutal peuvent fragiliser au plus haut point. La vie politique est faite de victoires mais aussi de revers cuisants, et tous n’y sont pas préparés émotionnellement.
    L’exemple d’Aymeric Simon-Lorière illustre le choc d’une ascension fulgurante brisée net : élu très jeune et porté aux nues comme un espoir du gaullisme, il se retrouve, à 33 ans, rejeté par les urnes lors d’une municipale qu’il pensait gagner. Pour ce jeune homme ambitieux, l’effet de sidération et de vide identitaire semble avoir été déterminant.
    De même, Jean-Marie Demange (député-maire UMP) en 2008 ou Jean Germain (sénateur, ex-maire PS) en 2015 montrent comment une carrière brisée ou une disgrâce électorale peuvent mener au pire : Demange n’aurait pas supporté sa défaite municipale de 2008 et l’isolement qui s’ensuivit, au point de commettre un meurtre-suicide dramatique. Quant à Jean Germain, mis en cause judiciairement après avoir perdu sa mairie, il écrit avant de se donner la mort qu’il refuse d’être « la victime d’un acharnement » et que son geste vise à dénoncer « la chasse aux responsables politiques » devenue systématique.
    Ces cas traduisent une profonde identification personnelle à la fonction politique : quand celle-ci s’écroule (par échec électoral, exclusion du parti, etc.), l’individu peut perdre tous ses repères. La psychologie des hommes politiques est souvent structurée autour de la quête de reconnaissance et de pouvoir ; l’amour-propre y tient une place majeure. Une lourde défaite peut donc plonger certains dans un désespoir abyssal, nourri par le sentiment d’avoir “tout perdu” (poste, honneur, utilité sociale) et parfois aggravé par la solitude.
    Beaucoup de suicidés de la politique ont un perfectionnisme et un sens du devoir tels, que l’échec public est vécu non comme un accident de parcours, mais comme une faute impardonnable ou une preuve de nullité. Ce manque de distance vis-à-vis des aléas du “métier” politique rend psychiquement vulnérable. Il interroge la formation et l’accompagnement des élus : sont-ils préparés à gérer l’échec, la perte de pouvoir ? Souvent non, car la culture politique valorise le gagnant, le “combattant”, et ignore la phase de deuil du pouvoir. Ainsi, sans soutien adéquat, certains élus déchus peuvent sombrer dans la dépression la plus grave, surtout s’ils conjuguent d’autres fragilités personnelles.

  31. « Pourquoi la politique, ses fureurs, ses humeurs, ses oppositions, cette manière qu’elle a de défigurer le dialogue démocratique en haine et en guerre, pèsent-elles tellement, face à notre dure condition humaine humaine en partage ? » (PB)
    Mais, cher monsieur Bilger, il s’agit tout simplement là d’une conséquence du système dit républicain en France, bâti dès le début sur une opposition entre droite et gauche devant en principe se cantonner aux seules idées, mais qui s’est transformée rapidement en affrontements physiques à mort entre factions, en ayant foulé allègrement aux pieds une fraternité pourtant proclamée à cor et à cri.
    Car si la devise de la République, déjà dans l’air avant 1789 avant d’être imposée par la franc-maçonnerie au peuple de France est « Liberté Égalité Fraternité » (*), nous devons bien reconnaître que cette fraternité-là que d’aucuns présentent comme une des « valeurs de la République » présentait déjà en germe un caractère orwellien et ressemblait alors, et malheureusement trop souvent encore maintenant, plus à de la haine qu’à un amour du prochain, notion il est vrai honnie par un système fondamentalement antireligieux.
    Compte tenu des horreurs qui ont accompagné la gestation de cette devise et des dévoiements et des contradictions internes qui continuent de la discréditer de nos jours, n’est-il pas déplacé, de la « fêter » avec un certain sadisme chaque 14 juillet de façon quelque peu inconvenante au lieu de se contenter de la commémorer sobrement ?
    (*) « En dépit de la place éminente qu’elle occupe aussi bien dans nos institutions que dans la symbolique politique nationale, la devise républicaine continue de faire l’objet, à l’heure actuelle, de débats et d’interrogations sur la pertinence de ses trois termes : débats et interrogations qui, s’ils peuvent sans doute aboutir, pour certains d’entre eux, à déstabiliser la devise voire à la menacer dans son existence et sa cohérence, peuvent aussi contribuer, par la même occasion, à mieux faire voir la nécessité d’en préserver la logique et l’intégrité… »
    https://droit.cairn.info/la-devise-liberte-egalite-fraternite–9782130483557-page-100?lang=fr

  32. Aliocha fait mine de se demander si je suis antisémite : c’est lui qui se contorsionne.
    Croire en un seul dieu a tendance à rendre pire que polythéiste*, c’est évident, guerre de religion, Inquisition et… antijudaisme sont monothéistes, mais pas imputables aux Juifs.
    On ne peut même pas leur « reprocher » d’avoir inventé le monothéisme, pour la double raison qu’on ne peut en général pas prévoir ce que donnera une invention, et qu’ils n’ont pas inventé le monothéisme, en fait, seulement de reprendre cela comme religion nationale.
    Autre innovation : à une époque, les Juifs ont voulu savoir ce qu’ils croyaient, un peuple intellectuel, ça me plaît, ils ont appris à lire, écrire et penser, et débattre, tandis que les chrétiens se le sont longtemps interdit, voir l’interdiction de lire la Bible.
    Je n’ai rien à voir avec l’antijudaïsme né de l’infériorité totale des chrétiens face aux Juifs dans la mesure où leur légitimité en dépend comme religion dérivée, qu’ils sont moins cultivés et surtout dépourvus de la liberté de penser.
    Bref, des usurpateurs qui ne valent pas ce dont ils occupent la place, des vauriens, et l’Islam à son tour usurpe la place des Juifs et des chrétiens. La part de violence et d’usurpation était chez les dieux dans l’extrêmement supérieure religion gréco-romaine, il y avait des rivalités entre père et fils, Jupiter prenant par exemple la place de son père.
    Mais les humains, eux, ne passaient par leur temps à prendre la place des autres avec des motifs qui se veulent théologiques… En somme, la religion jouait son rôle, elle purgeait les gens de leur violence au lieu de rajouter de l’huile sur le feu. Elle n’était pas un pompier pyromane. Bien sûr qu’il n’y a pas photo entre les deux !
    Le monde perdu était celui de la paix des dieux.
    Le meilleur des mondes possible pour des êtres souffrants et mourants, mimétiques donc lyncheurs.
    Le reste ne vaut absolument rien, il est comme les utopies totalitaires face à la démocratie libérale, à promettre quelque paradis unanimisme et à créer des utopies aussi impossibles qu’atroces.
    Je ne suis pas antijudaïque, c’est un truc de concurrents monothéistes des Juifs, ni antisémites, c’est la même hostilité renforcée et déclinée en termes économiques et raciaux.
    Je pense que les monothéistes n’ont aucune idée d’à quel point je n’ai rien à voir avec leur pitoyable culte de l’unique, d’abord du dieu unique, puis du chef de secte unique, puis de l’idéologie unique ou du gouvernement mondial unique…. Des uniques qui ne tendent qu’à accumuler tout le pouvoir possible, des monstruosités obèses et liberticides.
    À voir les résultats de leurs pitoyables activités, il est sorti, du rang de leurs critiques voire de leur propre rang, le retour, que dis-je ? La redécouverte du multiple. Équilibre des pouvoirs, démocratie, refaire les expériences scientifiques, que sais-je ?
    Seulement, il est resté un bastion de la peste de l’unique, je veux dire le cœur du pouvoir.
    Le dieu unique est l’éternelle matrice des Églises et des chefs d’État désirant capter un pouvoir tout-puissant à son image, qui restera tant que le diable unique ne retournera pas dans sa boîte. Et c’est ?
    – D’être le dieu national des Juifs qui ont su se l’assimiler sans trop dérailler, même si on peut supposer que c’est toujours possible, et à cause de la dangerosité de l’idée, et parce qu’à force d’avoir des imitateurs vauriens, ils pourraient se mettre à les imiter. Les mauvaises fréquentations ! Il est bien difficile d’en sortir pur et intact.
    – D’être le dieu des théistes et des déistes. Des gens qui savent, comme individus et non comme peuples, avoir un dieu unique sans se transformer en pire que berserkers.
    Le reste n’est que répit né d’un rapport de force mouvant : il faut que les incroyants veillent à ce que ces derniers ne commettent pas d’abus, vu que ces derniers sont des boulets qui mordent. Il faut aussi que les croyants soient assez divisés entre fois diverses pour ne pas avoir le pouvoir d’opprimer tout le monde, mais attention ! Leur division ne doit pas conduire à la guerre civile. Vraiment des boulets, ces gens, on dirait des chaudières toujours sur le point d’exploser, et qui ne cessent de revendiquer un respect dont leurs comportement montre qu’ils ne le méritent pas.
    Et quel exemple ! Même les incroyants peuvent craindre de leur ressembler à les fréquenter. La religion qui purifierait les gens ? Tu parles, on ne s’en purifie jamais assez par la raison et d’autres choses, qui mériteraient d’être cultivées pour elles-mêmes et non pas pour servir de produits nettoyants pour de telles choses. Pour faire image, quand on voit une source pure, on désire en boire, et on est bien moins heureux de devoir en verser sur ses chaussures à cause de toutes les ordures que les croyants, surtout monothéistes, ont déversé sur le chemin.
    *S’il y a vraiment un gentil dieu unique, il serait bien possible qu’il se soit caché pour cette raison, au vu de la suite de l’histoire humaine. Hélas ! Quelques individus innovants et un peuple atypique ont répandu la rumeur de son existence, la nouveauté a plu, quand elle n’est pas plus raisonnable et prouvée que n’importe quelle autre possibilité, et la paix des dieux a été brisée, pour toujours et à jamais. Tu parles d’une fin heureuse !

  33. En hommage à Monsieur Olivier Marleix, une personnalité sincère, loyale et honnête.
    « Le chemin de la vérité, de la vie »
    https://www.youtube.com/watch?v=12ky45xQ9AM
    Aviez-vous lu son livre, écrit en 2021, paru chez Laffont :
    « Les Liquidateurs » ?
    Il révèle la corruption de E. Macron (avec la complicité de F. Hollande) pour financer sa campagne présidentielle de 2017 en vendant les turbines Alstom à General Electric USA pour un prix en dessous de leur valeur. Alstom notre plus grand fleuron et notre fierté française, placé au premier plan mondial, devant Siemens l’allemand.

  34. Pitoyable de voir Aliocha me confondre avec quelqu’un pensant en terme de race, alors que je défends certes la pureté d’une vision non monothéiste du monde ! Comme cet individu ne peut démonter aucune de mes affirmations, qui ne sont que trop vraies, il invoque la race. Et qui sait, demain, on me prétendra communiste, nazi, fasciste, comme le font les débatteurs à slogan ?
    Que les monothéistes assument leur naufrage tout seul, les autres n’y sont pour rien, entendu ? Et si un jour, des gens encore plus irresponsables qu’eux instauraient un gouvernement mondial, qu’ils ne m’imputent ni un truc qui s’il virait à la tyrannie ne pourrait jamais être renversé, ni reproche à quelqu’un extérieur à leur folie d’être antisémite, pour la race pure ou je ne sais quoi, encore.
    Mais quel niveau !
    Le monothéisme avait bien commencé, en tant que mouvement d’élite, comme certaines révolutions, à présent que j’y songe :
    https://www.babelio.com/livres/Amzallag-La-forge-de-Dieu-Aux-origines-de-la-Bible/1287024
    Mais après, cela a été comme on le dit de Néron dans Britannicus « toujours la tyrannie a d’heureuses prémices ». Par parenthèse, Néron a été bien meilleur que ne l’ont prétendu ses adversaires, et ça commence à se savoir. La nocivité du monothéisme, aussi.
    Comme je le disais plus haut, les Juifs me semblent plus ou moins immunisés contre la chose, ce qu’on peut attribuer au fait que s’ils ont adopté la religion d’autres gens, ils n’ont pas persécuté ces derniers. Quel étonnement ! C’est tout de même ce qui se fait depuis fort, fort longtemps, avec les chrétiens sur les Juifs, les musulmans sur les Juifs et sur les chrétiens. Il y a une autre raison, une tradition de culture et de réflexion peut-être plus ou moins retrouvée par les protestants, il faudrait étudier ça pour se prononcer, mais bref, les Juifs sont ou plutôt devrait être copiés non pour leur dieu, on a vu ce que ça a donné, l’usurpation, mais leur exigence culturelle :
    https://www.albin-michel.fr/la-poignee-delus-9782226315106
    Bref, les gens issus de tradition abrahamiste auront du mal à être au niveau, pour la double raison d’une usurpation originelle et d’un abrutissement dans la foi, alors que les Juifs, eux, ont développé leur intelligence dans cette foi.
    Qu’on puisse m’insulter pour le crime de dire que le polythéisme est en principe porteur de paix et de liberté, et que le monothéisme peut compenser sa nature totalitaire par les plus grands efforts* prouve qu’on couvre comme on peut, comment dire ? la voie méconnue du réel, comme dirait l’autre. Aucun fait, aucune théorie n’épuise tout, qui se croit éclairé parce qu’il perçoit une couleur de l’aube ne doit pas se prendre pour la lumière.
    Mais le problème des sectateurs de l’unique est de prendre la partie pour le tout, c’est quelque peu réducteur, et ne peut que les pousser, comme les tyrans, à détruire ce qui les précède.
    *Mais pourquoi faire, pourquoi se casser une jambe pour marcher de son mieux avec des béquilles quand on peut guérir par le polythéisme ou par l’agnosticisme ? La religion pourrait dire que rien de ce qui est insensé ne lui est étranger, et pardon à notre hôte, mais c’est un genre de « fardeau » dont je veux bien avoir « pitié » pour les persécutés, mais pas pour les persécuteurs.

  35. Voilà bientôt quinze ans que cela dure, et Lodi n’entend toujours pas que je suis en accord avec sa critique des institutions, ce qui ne justifie pas d’en rejeter le texte dont elles se réclament abusivement et qui propose de ne pas répondre au mal par le mal, comme l’ont développé les interprétations de Simone Weil et René Girard, texte qui contredit l’idée fausse que les humains se font de la divinité.
    Je lui répète donc ce qui me vaut de sa part les pires abominations depuis l’origine de notre dispute :
    Ne jetez pas l’enfant Jésus avec l’eau du bain des discriminations cléricales.
    C’est excessivement simple au point de renverser tous les intégrismes, ces structures mentales fondées sur le sable erroné des croyances archaïques.
    Lodi peut continuer à ne pas entendre, il témoigne simplement qu’il choisit d’en être la victime pour justifier de ne savoir que les reproduire.

  36. « En dehors de deux ou trois exceptions complotistes, le suicide d’Olivier Marleix a été abordé par toute la classe politique avec infiniment de dignité et de délicatesse. (PB)
    Ah ! La mode actuelle du « complotisme », version politico-médiatique du « circulez, il n’y a rien à voir », refait surface.
    Pourtant quand un homme qui ne semblait pas en phase de dépression se suicide sans raison claire, comment ne pas au moins se poser des questions quand nous apprenons qu’il suivait en justice une affaire politiquement sensible, sans nous faire taxer de « complotisme » ?
    N’est-ce pas aussi par exemple en matière criminelle le devoir de magistrats instructeurs suivant certaines morts mystérieuses d’envisager toutes les hypothèses possibles ?
    Par exemple, René Lucet, le directeur de la caisse d’assurance maladie de Marseille, a été retrouvé « suicidé » de deux balles dans la tête sans que personne ne se soit acharné à expliquer ce mystère.
    Est-ce du « complotisme » de se poser alors des questions sur la façon dont l’affaire a manifestement été enterrée ?

  37. Aliocha essaie d’effacer les insultes dont il m’a gratifié comme Lodi ou la race pure. Rédigé par : Aliocha | 11 juillet 2025 à 22:12
    Il extravague aussi en m’attribuant l’idée de rejeter les textes… Je ne dis pas de ne pas lire les textes « sacrés », mais que la croyance en un dieu unique a tendance à rendre intolérant, fanatique et violent, et je le prouve.
    Je ne prescris pas de ne pas lire les textes, simplement, si on veut le faire, de s’y adonner avec discernement : voir ce qu’ils montrent de profond, comme le mécanisme victimaire, et de moins profond, comme les mœurs des temps qui les ont inspirés.
    Les questions métaphysiques sont par nature aussi improuvables qu’il est prouvé que le monothéisme est une impasse.
    Il est ici question de débattre de ce qui est bon pour la cité, la nature de dieux éventuels n’apparaît qu’au détour de cette préoccupation centrale, question encore plus indécidable que le chat de Schrödinger.
    Je ne dis pas être une victime, ce qui n’aurait rien d’honorable pour moi, être victime, c’est subir, je manifeste que si quiconque m’attaque, il subira les conséquences de ses actes.
    Mais dans un espace en principe dédié à la recherche de la vérité, c’est fort secondaire. La vérité est vaste, mais puisqu’on parle de textes « sacrés », il faut bien dire que les écrits monothéistes sont bien plus dangereux que les armes les plus létales, vu qu’ils sont un arsenal de « raisons » infinies de dominer et exterminer son présumé prochain.
    Ces gens-là prétendent s’affranchir de mécanisme immémoriaux, ce ne sont que des sales bêtes, les polythéistes sont des humains normaux, qui ont une religion qui les purge de leur violence au lieu de l’accroître.
    Exemple, le sacrifice d’animaux et le partage des parts de la bête fait lien social, la communion, avec les flots de sang sur les débats sur la nature de la communion, savoir comment Jésus serait dans le pain ou le vin, détruit tous les liens. Le polythéisme est remède, le monothéisme poison.
    C’est à cause de l’unique, il y a un dieu unique qui est le sacrifice et le sacrifié et le consommateur du sacrifice, tout ce sacré compacté dans une cérémonie unique disputée comme le dieu doit l’être, d’où les conflits qui en découlent.
    Polythéisme : remède.
    Monothéisme : poison.
    Dans tous les cas… c’est secondairement à cause du dévoilement du mécanisme du bouc émissaire, quelque peu montré aussi dans la tragédie grecque.
    Chaque fois que quiconque en a conscience, il a le devoir d’aider les victimes, de même que quand on comprend un tant soit peu la méthode scientifique, il faut en suivre la voie…. Toujours, on agit selon la vérité pour la vérité, et non quelque récompense qui prouve qu’on s’en fiche, au fond, ce qui explique l’ère de post-vérité où on est : les gens ne croient plus à la récompense par la vérité, alors ils la zappent, rien de sorcier.
    Pour la tragédie grecque et ses suivantes, elle est remède, elle purge. En purgeant, en faisant lien social, elle instruit, sans avoir besoin de diaboliser un autre groupe, comme le montre la tragédie « Les Perses » tandis que les monothéistes prennent de haut les polythéistes, et du moins pour les chrétiens et les musulmans, diabolisent les autres branches de leur erreur commune, errance partagée : le monothéisme.
    Comme l’expérience communiste, l’expérience monothéiste a échoué. Sauver les meubles, savoir les textes pour études, de l’incendie, et ne pas y brûler, serait sage.

  38. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 12 juillet 2025 à 13:01
    « Voilà bientôt quinze ans que cela dure, et Lodi n’entend toujours pas […]. Je lui répète donc […] : ne jetez pas l’enfant Jésus avec l’eau du bain […]. Lodi peut continuer à ne pas entendre, il témoigne simplement qu’il choisit [d’être] la victime [des croyances archaïques] pour justifier de ne savoir que les reproduire. »
    Peut-être devriez-vous en tirer la conclusion opposée : si vous avez échoué à convaincre après quinze ans passés à morigéner tout le monde et sa mère sur un registre de faux cureton hautain, vindicatif et obsessionnel, c’est peut-être que vous avez tort.
    Encore faudrait-il, pour envisager cette hypothèse, que vous soyez doté d’un minimum de capacité à vous remettre en question.

  39. @ Lodi | 12 juillet 2025 à 21:03
    Nous avons ici l’occasion de comprendre la méprise sacrificielle.
    « Exemple, le sacrifice d’animaux et le partage des parts de la bête fait lien social, la communion, avec les flots de sang sur les débats sur la nature de la communion, savoir comment Jésus serait dans le pain ou le vin, détruit tous les liens. Le polythéisme est remède, le monothéisme poison.
    C’est à cause de l’unique, il y a un dieu unique qui est le sacrifice et le sacrifié et le consommateur du sacrifice, tout ce sacré compacté dans une cérémonie unique disputée comme le dieu doit l’être, d’où les conflits qui en découlent.
    Polythéisme : remède.
    Monothéisme : poison. »
    La confusion de notre ami est écrite noir sur blanc, qui fait de la révélation incomprise du phénomène sacrificiel le terreau des pires dérives, racisme et antisémitisme.
    Il n’est pas étonnant que Robert Marchenoir y vienne puiser, lui dont à de nombreuses reprises j’ai corrigé les mêmes méprises obsessionnelles.
    Le pharmakos, bouc émissaire de la tragédie grecque, remède artificiel qui ramène la paix dans la société, voit dans la révélation, tout au long du texte hébreu jusqu’à sa parfaite exposition évangélique, la démonstration que les vertus sacrées qui lui sont prêtées sont une définition fausse de la divinité, le vilain dieu méchant qu’une personne comme Lodi, qui n’admet pas la mort, place au centre de sa réflexion et dont il se considère la victime, essence de la méprise woke partagée par les libertariens transhumanistes.
    Ce dieu-là, comme tous les dieux polythéistes qui n’en sont que la dérivée, n’existe tout simplement pas, ils ne sont que les représentations multiples que les humains se donnent pour tenter de réguler leurs violences intestines nées des rivalités qu’ils ne savent pas contrôler autrement qu’en répétant l’erreur ancestrale, celle qui les protégeait avant que le voile ne soit levé sur le phénomène et qui, depuis cette révélation, ne les protège plus.
    C’est en ce sens que nous devons entendre la parole du Christ : je ne suis pas venu apporter la paix, mais la guerre.
    Il est donc essentiel, pour enfin séparer le remède du poison, de ne pas faire du texte de la révélation un nouveau bouc émissaire et de reconnaître, à l’exemple du premier des papes après que le coq a chanté, notre structure persécutrice dont la connaissance est désormais disponible, pour cesser de vouloir en faire une nouvelle justification de notre violence, ce qui ne revient pas à ne pas nous défendre de nos ennemis qui font de nous leur bouc émissaire, mais de nous garder de faire d’eux le nôtre, alors libérés à tout jamais de l’erreur ancestrale et des craintes de la mort par le modèle qui offre aux imitateurs que nous sommes ce qui n’est rien d’autre que la voie du salut de l’humanité, quand enfin elle aura intégré ce qui n’est rien d’autre que sa propre réalité.
    https://saintebible.com/lsg/1_thessalonians/5.htm
    P.-S. : par respect pour les proches d’Olivier Marleix, à qui vont toutes nos pensées, je n’interviendrai plus ici sur ce sujet essentiel qui permet néanmoins de supporter l’insupportable.

  40. @ Aliocha | 12 juillet 2025 à 13:01
    « Voilà bientôt quinze ans que cela dure, et Lodi n’entend toujours pas »
    Eh oui, cela fait bientôt 15 ans que les habitués de ce blog doivent subir vos échanges éthérés avec Lodi sur le monothéisme. Ça fait long !
    Propos hors sujet et tout aussi incompréhensibles de part et d’autre.
    Alors maintenant on se calme !

  41. @ Achille | 13 juillet 2025 à 08:14
    Et si encore ils nous parlaient du bouddhisme des Gelukpas encore appelés Bonnets jaunes, on pourrait faire… peut-être… le lien avec les Gilets jaunes !
    Mais même pas…

  42. @ Achille | 13 juillet 2025 à 08:14
    Vous avez raison de les gronder. Aliocha et Lodi sont de vraies pipelettes. Mettez ces deux personnages face à face en direct, et deux minutes après on éteint la TV !

  43. Jean sans terre

    Les gens bien éduqués considèrent qu’il est indécent de se questionner sur les circonstances étranges de la mort de M. Marleix. Il le serait plus encore de ne pas publier son ultime ouvrage.

  44. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 13 juillet 2025 à 08:00
    « La confusion de [Lodi] est écrite noir sur blanc, qui fait de la révélation incomprise du phénomène sacrificiel le terreau des pires dérives, racisme et antisémitisme.
    Il n’est pas étonnant que Robert Marchenoir y vienne puiser, lui dont à de nombreuses reprises j’ai corrigé les mêmes méprises obsessionnelles. »
    Voilà. Nous, nous sommes les écoliers, et vous, vous êtes le maître d’école omniscient et infaillible qui a la bonté de nous « corriger ».
    Mais à part ça, vous n’avez pas du tout le melon, et vous vous étonnez que cela fasse « bientôt quinze ans que cela dure », et qu’on ne « vous entende toujours pas ».
    Vous nous tartinez souvent la biscotte avec le petit Jésus, mais je vous signale que son argument marketing à lui, c’était l’humilité, soit l’exact contraire de ce que révèlent votre ahurissante formule – et vos pratiques répétées depuis quinze ans.
    De même, je n’ai jamais croisé un prêtre (ou un moine, pour faire plaisir à Xavier Nebout) qui se trimballe le centième de votre arrogance et de vos certitudes.
    Que dis-je ! Le Pape lui-même ne jouit pas, de par le dogme, du niveau grotesque d’infaillibilité dont vous vous prévalez.

  45. hameau dans les nuages

    @ Achille | 13 juillet 2025 à 08:14
    « Alors maintenant on se calme ! »
    Il est vrai qu’ayant été élève brièvement à l’ancien collège situé rue du Pont de Lodi dans le 6e arrondissement de Paris, je n’aurais jamais cru qu’il s’agissait en fait d’un viaduc.
    .

  46. Jean sans terre

    J’ai soumis à l’intelligence artificielle tous les éléments rapportés dans les deux communiqués de presse du procureur de la République, ainsi que d’autres éléments connus et certains.
    Il en ressort que l’intelligence artificielle est complotiste.

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