Eric Zemmour finit-il par lasser ?

Celui qui écrit ce billet est le citoyen qui tente d’être un analyste politique et, contre trop d’appréciations désabusées, voire négatives, se réjouit d’une campagne qui dans une semaine offrira sa vérité du premier tour.

Il est heureux qu’elle finisse. Son caractère atypique, inachevé, a été suffisamment souligné pour qu’il soit utile d’y revenir. Même si les dégâts démocratiques n’ont pas été aussi préjudiciables qu’on pouvait le craindre – l’effervescence politique et médiatique ayant compensé -, personne ne se plaindra du fait qu’enfin, le 10 avril, on aura à mettre le bulletin de son choix dans l’urne.

Soit avec une conviction déjà acquise soit par une sélection de dernière minute. Je n’oublie pas les millions de Français qui apparemment auraient pris le parti de s’abstenir, ce qui serait une catastrophe républicaine.

Cette campagne heureusement finit.

Et pour les candidats aussi, qui sont, quoique vaillants, épuisés.

Pour Eric Zemmour (EZ) en particulier, dont la stagnation ces derniers jours, le plaçant juste devant ou derrière Valérie Pécresse, mérite d’être, au moins techniquement, analysée.

Cela fait longtemps qu’il s’exprime. D’abord pour la promotion de son livre puis pour sa cause politique elle-même, les deux démarches n’étant pas contradictoires et ayant cumulé leurs effets. De sorte qu’EZ est dans l’espace public, par son verbe, ses analyses et ses dénonciations, depuis tant de mois qu’il pourrait finir par lasser, presque mécaniquement. Par un phénomène inévitable de saturation.

Par ailleurs, les thèmes auxquels il tient prioritairement – et d’abord celui de l’immigration qui pour lui est la réponse à tout – ont été exposés avec conviction et talent par ses soins durant une période où il avait le vent en poupe et où ils apparaissaient dans une sorte de fraîcheur provocatrice.

000_326Q3TM

Par la suite, et c’était presque inévitable, la nouveauté, qui n’en était plus une, s’est encombrée de redites, de redondances, à cause de la propension à ressasser ce terreau délibérément restreint, voire pauvre. Il y a eu un moment où, clairement, on avait compris et une fatigue pouvait nous saisir quand, au-delà de toute mesure, EZ continuait à battre les mêmes chemins. Ce qui était fulgurant et corrosif prenait un tour trop répété, quasiment ordinaire, et se revêtait d’une apparence de monomanie.

D’autant plus que l’argumentation et le verbe zemmouriens, pour les besoins de sa cause, développaient un climat de catastrophisme où la survie de la France était en jeu, une stratégie d’urgence face au désastre annoncé qui, à la longue, perdaient de leur tonalité apocalyptique pour ressembler à un tocsin qui à force de sonner, n’était plus pris au tragique comme EZ le souhaitait.

Ce constat ne réduit pas à rien toutes les mesures qu’il a proposées, notamment sur l’école et l’éducation, ni ne l’empêche, avec sa vigueur de polémiste, de pourfendre comme il convient, par exemple le scandale d’Etat McKinsey.

Mais dans le processus qui aurait dû, selon lui, le conduire au second tour – il se tient à cette certitude, comme tous les autres candidats, mais il la sait fausse -, quelque chose s’est grippé qui fait que ses attaques contre Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Emmanuel Macron n’ont plus le même impact. De la même manière que ses développements sur l’union des droites, trop entendus, sont appréhendés avec plus de distraction.

Au fond, le formidable débatteur médiatique sur CNews est devenu, après un court apprentissage, une redoutable machine politique avant de se banaliser ; comme si l’essentiel de ce qu’il voulait proférer l’avait été dans les premiers temps et qu’il se voyait depuis renvoyé à un statut de candidat « comme les autres ».

Il a tort quand il affirme : « J’ai déjà changé le paysage politique » (Le Parisien). Si le concept de l’union des droites a été beaucoup mis à l’honneur avec lui, il n’a pas progressé de manière opératoire. Ce ne sont pas ceux qui l’ont rejoint après avoir quitté le RN qui sont susceptibles de représenter un bouleversement dans la vie politique.

Il fallait voir comme Marine Le Pen, après avoir sans doute craint ces migrations successives (elle a été plus affectée, dit-elle, par la désertion de Marion Maréchal), s’est vite ressaisie et par exemple n’a fait qu’une bouchée de Jean Messiha, s’offrant même le luxe de qualifier de « torchon » les quelques paragraphes de « Reconquête! » sur l’immigration (Face à Baba- C8).

En revanche, pour la forme, l’avancée incontestable due à EZ a été la ringardisation du discours politique convenu. Une certaine manière de parler volontairement faux, avec filtre, a été battue en brèche par la radicalité de la sincérité et du vocabulaire. Mais même sur ce plan on s’est habitué, on a été moins surpris pour le meilleur comme pour le pire, d’autant plus qu’il est arrivé à EZ, à deux ou trois reprises, de nuancer, d’infléchir, voire de contredire certaines de ses positions.

EZ a sans doute fini par lasser, ce qui n’exclut pas un second souffle qui lors des élections législatives le verra peut-être candidat.

La campagne peut encore être inventive mais le sort d’EZ pour le second tour semble scellé.

MLP ne sera pas aussi largement battue qu’en 2017, même si le plafond de verre s’est beaucoup ébréché et que la gauche n’est plus disposée à jouer le pompier républicain de service.

Et si on rêvait d’une Valérie Pécresse déjouant tous les pronostics et présente au second tour, empêchant la réélection du sortant ?

Article précédent

S'il ne reste que moi...

Article suivant

Attention aux Français !

Voir les Commentaires (64)
  1. Marc Ghinsberg

    « Et si on rêvait d’une Valérie Pécresse déjouant tous les pronostics et présente au second tour, empêchant la réélection du sortant ? » (PB)
    Philippe Bilger aura fait le job jusqu’au bout. Le job de militant qui veut faire croire au miracle d’une Valérie Pécresse qualifiée pour le second tour, battant sans coup férir le Président sortant, puisqu’elle seule serait en mesure de le faire.
    On n’est pas trop regardant sur les moyens. On ressort comme à chaque élection le fameux scandale d’État. En 2017, c’était le cabinet noir de François Hollande dont on n’a plus jamais entendu parler dès l’élection passée. Il en sera de même de la pseudo-affaire McKinsey dont ceux qui en parlent n’ont pas pris la peine de lire le rapport du Sénat. S’ils l’avaient fait, ils arrêteraient d’en parler.
    Alors aujourd’hui il s’agit d’analyser « techniquement » la stagnation d’Éric Zemmour dans les sondages qui s’expliquerait pour l’essentiel par le fait qu’à force de se répéter, il lasserait. Explication bien indulgente pour celui qui a montré son vrai visage dans la campagne. Le visage d’un idéologue froid, dépourvu de la moindre empathie lorsqu’il a parlé des enfants handicapés, lorsqu’il a pris un pari stupide avant l’invasion de l’Ukraine qui en dit long sur sa capacité d’analyse, lorsqu’il parle de l’assistance aux réfugiés ukrainiens. Son plus grand exploit aura été de donner à Marine Le Pen une image de femme modérée et sympathique.
    Oui, il est temps que cette campagne se termine, elle aura battu les records de démagogie, de promesses non financées, et Emmanuel Macron n’échappe pas aux reproches dans ce domaine.
    Vivement que l’on passe à la nécessaire recomposition politique que rend plus urgente l’accélération de l’évolution de la situation internationale. Que soient posés les vrais enjeux : celui de la dette climatique et celui de la dette financière pour reprendre l’expression d’Édouard Philippe. Que les nationalistes comprennent enfin que la souveraineté se situe désormais au niveau de l’Europe, qu’il n’y a pas de souveraineté sans défense et qu’aucune nation européenne ne peut assurer toute seule sa propre défense.

  2. Pierre Durand

    Votre rêve « d’une Valérie Pécresse déjouant tous les pronostics et présente au second tour, empêchant la réélection du sortant », est prémonitoire.
    Zemmour martèle la question de l’immigration non pas par monomanie mais parce qu’il a la certitude qu’elle est la cause première, celle dont découlent tous nos autres problèmes, et que si on ne la règle pas d’abord, on n’en pourra régler aucune autre.
    Les Français seraient davantage préoccupés par leur « pouvoir d’achat », entend-on répéter à l’envi. Je ne pense pas que la fonction première de l’Etat soit de s’occuper du pouvoir d’achat, en particulier au moment où le pays se désagrège.
    Pour moi le pouvoir d’achat c’est d’abord une obligation du clan, de la famille. Ce n’est pas à vous qu’il faut rappeler les articles du Code civil qui concernent l’obligation alimentaire des ascendants et descendants.
    Prenons l’exemple des « mères célibataires », c’est-à-dire ces victimes d’un mauvais coup. Le premier concerné par leur pouvoir d’achat c’est le père des enfants. S’il ne remplit pas ses obligations, la Justice doit l’y contraindre. L’Etat n’a pas à se substituer au père défaillant mais à le poursuivre. S’il le faisait il aurait bien des surprises.
    Je commencerai à m’occuper de la question du pouvoir d’achat le jour où les statistiques en la matière excluront les étrangers, ainsi que leur descendants de première génération. Pourquoi voudrais-je que ces gens passent subitement du niveau de vie de la brousse ou du désert africain à celui de l’Europe ?

  3. Éric Zemmour comme J-L Mélenchon, ont répandu un vent de haine et de calomnie dans cette campagne électorale. On n’ose imaginer un de ces deux illuminés au pouvoir, ce serait la guerre civile assurée.
    Mélenchon a su récupérer les voix de gauche en profitant de la nullité d’Anne Hidalgo et de Yannick Jadot. Par contre Zemmour, malgré quelques belles prises au camp adverse (Marion Maréchal, Gilbert Collard, « le vicomte » et quelques autres) n’a pas réussi à rassembler la droite, malgré ses harangues prétendant qu’il était le seul à pouvoir le faire. L
    Ben non, les gens de droite ne se sont pas laissés berner.
    Il est vrai que du Zemmour nous en avons « bouffé » durant les deux derniers mois. Dans les médias il n’y en avait que pour lui et pas seulement sur CNews, de quoi lasser les électeurs qui on trouvé qu’il en faisait un peu trop. Et puis son agressivité, son arrogance ont montré un personnage pas du tout sympathique et cela ne pardonne pas dans une élection.
    Ceci étant, un citoyen sur trois déclare ne pas vouloir aller voter et un électeur sur trois ne sait toujours pas pour qui il va voter. Situation finalement pas vraiment différente de celle des élections présidentielles précédentes et qui démontre que les Français se fichent de la politique, ce qui ne les empêche pas d’aller manifester dans la rue quand une décision du gouvernement ne leur convient pas. Un peu facile !

  4. Et pourtant c’est bien Éric Zemmour qui a raison, qui voit juste.
    Le combat qu’il mène est le vrai, le seul combat qui mérite de se battre, le combat pour la survie d’une civilisation qui est entrée en soins palliatifs et peut-être même en agonie.
    Avec un président dont la chance, pour lui, et la malchance, pour nous, sont grandes d’être réélu, notre culture et pire notre civilisation risquent de disparaître. Elles commencent d’ailleurs à s’estomper sur notre territoire.
    Pour être certain de notre effacement, ledit président assure être contre la légitime défense.
    Jusqu’où fait-il remonter l’arborescence du principe de légitime défense, depuis l’individu jusqu’au pays ?
    Se battre comme l’immigration sauvage ou légale, c’est la même, relève-t-il de la légitime défense culturelle dans son esprit ?
    Se battre pour conserver notre souveraineté face aux prérogatives tentaculaires de Bruxelles, est-ce de la légitime défense nationale ?
    Nous savons que les civilisations sont mortelles, mais nous ne savions pas qu’elles pouvaient mourir aussi rapidement, étouffées par des vagues migratoires, qui venant chercher les avantages d’une civilisation qu’elles récusent finiront par la faire disparaître, une fois qu’elles en auront tiré les avantages cherchés.
    Leur culture s’imposera, la culture du désert intellectuel résultant de la mise en application littérale d’un texte révélé.
    Il arrive à EZ le même sort que celui de Cassandre, qui avait reçu d’Apollon le don de dire l’avenir, mais comme elle se refusa à lui, vit ses prédictions frappées de l’interdit d’être crues.
    EZ prédit un avenir aussi sombre que la chute de Troie prédite par Cassandre, mais il finit par ennuyer, comme elle ennuya les Troyens.
    Les Français préfèrent le quotidien, l’immédiat du pouvoir d’achat, qui est important certes, mais à quoi bon du pouvoir d’achat aujourd’hui, si demain n’existe plus, et ce demain est proche, si proche.
    L’élection qui se joue en ce moment est celle du « après moi, le déluge ». Qu’importe l’avenir pourvu que le présent conserve quelques avantages dont tout le monde sait qu’ils disparaîtront rapidement.
    L’avenir est à Dieu a dit le poète, mais voilà, Dieu est si grand et si loin, qu’on se demande si un avenir peut exister, pour nous.

  5. Pierre Durand

    J’ai été séduit par Eric Zemmour.
    Certes j’avais des doutes sur la faisabilité des mesures qu’il envisageait pour lutter contre l’immigration imposée. Mais je ne m’étais pas arrêté à ses propos sur Poutine parce qu’avant l’invasion de l’Ukraine, Poutine représentait pour moi un pouvoir fort mais la violence de son action contre les islamistes de la Fédération de Russie n’était pas entrée dans le champ de mon indignation à géométrie variable. Je trouvais même très drôle qu’il s’engage à traquer les islamistes jusque dans les ch…
    Son action en Syrie me posait quelques questions mais je ne m’y suis pas intéressé davantage, et j’ignore toujours qui combattait qui, et cela m’indiffère encore aujourd’hui.
    L’invasion de l’Ukraine m’a évidemment ouvert les yeux. Je pense qu’elle a également ouvert ceux de Zemmour, mais si je me pardonne mon aveuglement, je ne lui pardonne pas le sien.
    Je m’étais déjà éloigné de Zemmour avant le 24 février. Pourquoi ? Mon sentiment était diffus, j’avais du mal à conceptualiser la cause de mon détachement. Je le condensais dans la notion de vote utile. J’avais la certitude de son échec, comme j’ai celle de Marine Le Pen.
    Comme souvent, une personne plus avisée vous aide à conceptualiser un opinion diffuse. En lisant dans Le Monde daté du 5 avril page 32 un billet du sénateur Philippe Bas, pour qui j’ai beaucoup d’estime, j’ai compris que la cause de mon détachement c’est que la politique de Zemmour repose sur « la violence d’État ».

  6. L’esprit partisan, à vouloir tellement empêcher l’élection du sortant, ne saura que favoriser l’élection d’un démagogue anti-européen pro-Poutine.
    Le poujado-communisme a de beaux jours devant lui pour ensevelir la France.

  7. « EZ a sans doute fini par lasser, ce qui n’exclut pas un second souffle qui lors des élections législatives le verra peut-être candidat. » (PB)
    Pourtant les audiences de ses meetings ou celles de ses apparitions dans les médias explosent celles de tous ses concurrents. Ce qui signifie, à tout le moins, qu’il existe une forte demande pour le parler vrai et pour des propositions auxquelles le vulgum (y compris la classe médiatique) n’est plus habitué.
    Un autre élément expliquant la « lassitude » toute relative ainsi pointée est que les interviewers posent à peu près toujours les mêmes questions… qui appellent les mêmes réponses.
    Le meilleur débat auquel nous avons pu assister c’est celui qui le confrontait à Michel Onfray qui a su le pousser habilement dans ses retranchements: pour discuter avec Z il faut en avoir derrière les oreilles, comme on dit, et plus que deux sous de jugeote !
    Donc, outre la faiblesse des journalistes, il y a aussi le travers de la politique: la pédagogie est l’art de la répétition, car le candidat doit imaginer que ce qu’il dit depuis très longtemps, du moins le croit-il, n’est entendu qu’une fois par le plus grand nombre !
    J’avais dit ici qu’il ne serait pas élu, mais qu’en revanche il allait mettre dans le débat public des thématiques passées sous le tapis. C’est fait et ce ne sera plus jamais la même chanson dans l’espace politique et médiatique après qu’il aura parlé.
    L’autre remarque faite par notre hôte récemment, réside dans la partialité des journalistes qui sont à 95 % libéraux-libertaires tellement « convenus » (pas en deux mots ?) qu’ils endossent l’oralité émotionnelle au détriment de l’explication froide et rationnelle…
    Imaginez une seconde que la majorité d’entre eux soient favorables aux thèses zemmouriennes: qu’en serait-il de son résultat final ?

  8. « Personne ne se plaindra du fait qu’enfin, le 10 avril, on aura à mettre le bulletin de son choix dans l’urne. » (PB)
    Mais pouvons-nous réellement affirmer que ce choix résultera bien de notre propre volonté, après une longue réflexion personnelle ou bien alors d’une réaction automatique influencée voire dictée, balisée, encadrée, conditionnée par les kapos médiatiques et surveillée par leurs chiens de garde ?

  9. Michel Durand

    J’apprécie la clarté et la lucidité de votre analyse. Je ne sais s’il s’agit de lassitude ou de désaffection, mais force est de constater que l’attrait du candidat s’est quelque peu délité.
    Pour moi le programme d’EZ a d’abord constitué une vision politique qui tranchait au milieu des catalogues de promesses diverses des autres candidats. Puis réduit à des mesures anecdotiques notamment sur les prénoms ou des choix trop idéologiques sur les réfugiés, il s’est ratatiné.
    Pour autant je ne peux adhérer au catalogue de mesures artificielles de VP. En matière d’immigration on n’a pas besoin d’une énième loi, dont l’application me semble pleine de chausse-trappes. Comment va t-on apprécier la qualification professionnelle des candidats ? La question véritable constituée par l’effectivité des éloignements est soigneusement esquivée par VP. Il en va de même sur la sécurité et encore plus sur le rétablissement des comptes.
    En conclusion aucun candidat ne me paraît apporter de réponse aux problèmes du pays et dans ce contexte VP ne fait que poursuivre ce qui se passe depuis 50 ans.

  10. Bien sûr, la faute maintenant est au journalisme, la polarité émissaire se tourne vers les médias pour expliquer l’échec annoncé du petit juif à savoir ne pas emprunter les voies éternelles du peuple errant, qui seul explique qu’il est déjà remplacé.
    Tipaza nous parle de Dieu, tiens donc, et de civilisations mortelles, pour mieux légitimer sa propre désertion, et refuser le travail immense de sensibiliser à ce qui ne pourra jamais n’être qu’une invitation à cette responsabilité que nous offre la divinité, et dont les temps actuels témoignent qu’une majorité la refuse, encore dans les ténèbres d’aveugles non renseignés de cette potentialité que le cœur du plus simple est à même d’incarner, consolant tel le jardinier au cimetière de la pierre roulée la femme éplorée, lui indiquant qu’il n’est plus temps de se lamenter, mais de se réjouir d’assumer comme une chance infinie, la possibilité qui nous est donnée d’accéder à l’embouchure de tous les possibles, qu’il n’y a rien au ciel sacré mais tout au saint cœur de l’humain à qui il est donné capacité de compter au Père du Temps, les coups de l’heure au timbre d’or.
    La France refuse-t-elle ce destin qui lui est proposé, elle se choisit un avenir de Venezuela sans pétrole, laissant au fossé des inégalités l’idée sainte et libre de la fraternité.

  11. La semaine prochaine, les partis traditionnels de gouvernance vont se retrouver comme l’Ukraine, en miettes. Puis viendront les législatives sacrées où les plus audacieux tenteront de sauver leur place – c’est bien payé et sans danger.
    Quant à notre Marianne elle pleure depuis une quarantaine d’années… Du fin fond de ma province, madame Pécresse représente à mes yeux Versailles-Neuilly. L’erreur monstrueuse des partis est de désigner leurs poulains par des primaires, pire, de sélectionner les prétendants des parrainages, on se croirait parfois au temps de la monarchie et de la savonnette à vilain. Le référendum de 2005 volé par un coup d’Etat parlementaire a creusé un gros trou pour l’absentéisme et n’est pas encore digéré… Il me semble urgent de revoir en profondeur ce bazar, en particulier la refonte de l’Etat profond car la France possède un président élu mais est gérée par l’énarchie comme le montre Yvan Stefanovitch – La face cachée du conseil d’Etat.
    https://www.youtube.com/watch?v=9oYYw2ICe2g

  12. Pierre Durand

    Vous attirez une fois encore l’attention du lecteur sur un phénomène très important, mais « lasser » ne me semble pas le terme approprié pour décrire ce qui cause la baisse de Zemmour dans les sondages.
    Le corps électoral français n’est pas en train d’abandonner un jouet qui a cessé de l’amuser.
    Zemmour a diagnostiqué une longue maladie, et le seul remède qu’il peut proposer est une chirurgie dévastatrice car le mal serait si profond qu’il n’y en aurait plus d’autre. C’est la profondeur du mal qui est tragique, pas celui qui la révèle.
    Dans sa majorité, le corps électoral ne peut pas s’y résoudre. Les uns ferment les yeux, d’autres espèrent un miracle, d’autres se disent que l’on n’a pas encore tout essayé. Et le mal trace sa route.
    Zemmour n’est pas le mal, il est le signe que la situation est désespérée.

  13. Effectivement, les rodomontades zemmouriennes, notamment contre l’immigration, commencent à lasser. Ça devient « relou » comme disent les jeunes. Comme un refrain depuis trop longtemps seriné. D’autant que, sauf si j’ai raté un épisode, EZ ne dit jamais comment il va opposer ses trop belles intentions aux dégénérés de la Commission européenne, qui organisent un monde marchant toujours plus sur la tête. Un peu comme Dupont-Aignan, d’ailleurs, qui nous ressasse ad nauseam son prestigieux curriculum vitae d’élu local, ses promesses de largesses salariales et ses razzias sur les fausses cartes Vitale. Mais qui n’accepterait de « vacciner » QUE les seuls vieux, qui ne manqueront pas de s’en souvenir dans l’isoloir, relevant l’infâme contradiction du candidat à vouloir majorer leur retraite, tout en les incitant à abréger leur vie, au fil des doses inoculées…
    Quant à Marine Le Pen, son plafond de verre s’est moins ébréché que sa crédibilité, qui elle, a carrément volé en éclats. Ce qui provoque d’autres éclats en moi, mais de rire, rien qu’en repensant à tous ceux qu’elle qualifiait… d’insincères, il n’y a pas si longtemps.
    La politique est le seul domaine qui produit le mouvement perpétuel, n’en déplaise aux physiciens qui s’acharnent à nier son existence. Ce mouvement qui pompe son énergie du binôme de la bêtise populaire et de son désespoir. Mouvement que seule une abstention encore plus massive serait en mesure d’enrayer. Car la véritable fracture du peuple français réside entre ceux qui élisent des margoulins incompétents et corrompus, pour contraindre les abstentionnistes, cinq ans durant, à protester dans la rue…

  14. Patrice Charoulet

    LE PARI PERDU DE ZEMMOUR
    Je commencerai par un regret. Pendant plusieurs décennies, la politique intérieure était simple. Le PS faisait un duel avec le RPR-UMP-LR. J’étais de droite et je n’ai jamais voté socialiste à aucune des élections, la présidentielle, les législatives, les municipales, les européennes…
    Dans des circonstances abracadabrantes, un ambitieux audacieux, se disant de droite et de gauche en même temps, comblant d’aise le vieux centriste Bayrou, est devenu locataire de l’Elysée. Il veut doubler la mise et va, très probablement, rempiler.
    Je continuerai par la déclaration que je ne voterai pas au second tour pour Le Pen fille.
    J’en viens à Zemmour. Dans « On n’est pas couché » en tandem avec Naulleau, il m’amusait parfois. Le temps a passé.
    Après avoir chroniqué une biographie de l’historien Action française Jacques Bainville, il avait appris que cet historien s’était demandé, à la fin de sa vie, s’il n’aurait pas dû se lancer carrément dans l’arène politique. Et Zemmour s’était dit « moi aussi, mais il est encore temps ». Poussé par ses amis Buisson et Villiers, Zemmour a sauté le pas et est entré dans l’arène. On connaît ses thèmes.
    Son argument sans cesse rabâché, on le sait, était celui-ci : « Jamais Marine Le Pen ne pourra l’emporter. »
    Le début de campagne semblait lui donner raison. Dans les sondages, il est monté jusqu’à 17 %. Il était, comme son entourage et ses fans, euphorique. Sa progression était telle qu’il doublerait Mme Le Pen, qu’il accéderait au second tour et que, grâce à ses talents oratoires (on l’avait vu faire des duels réussis avec tout le monde : Attali, Minc, BHL, Onfray, Enthoven, Védrine…), il saurait dominer Macron dans le duel télé final et devenir président de la République.
    Mais il a pris deux tuiles sur la figure. Lui qui était des douze candidats le plus poutiniste de tous, et depuis vingt ans, est tombé sur une sauvage invasion de l’Ukraine par l’armée russe. À la télé, le sujet a remplacé celui du virus, et les experts militaires ont succédé aux épidémiologistes.
    Deuxième tuile qu’il ne prévoyait pas : le développement de ses thèses de plus en plus extrêmes ont progressivement recentré, normalisé Mme Le Pen !
    Conséquence : la courbe de Zemmour a lourdement baissé et la courbe de Mme Le Pen a monté.
    On en est là, cinq jours avant le premier tour.

  15. https://www.europe1.fr/politique/mon-travail-etait-de-dire-du-mal-de-jean-luc-melenchon-devoile-raphael-enthoven-4103665
    « Un an plus tard, quand est arrivée la polémique autour du Traité constitutionnel européen, « on m’a demandé de dire du bien de Mélenchon », raconte Raphaël Enthoven. « C’est pas que je ne voulais pas dire du bien de Mélenchon. C’est juste que je soupçonnais l’insincérité derrière ces retournements de veste. Et donc, j’ai quitté le Parti socialiste, convaincu de son de son inutilité. » »
    Petite question : combien existe-t-il de chroniqueurs intervenant sur les médias plus pour influencer l’opinion que pour l’informer ?

  16. L’intérêt de la candidature de monsieur Zemmour a effectivement été de poser les vrais problèmes de notre société actuelle : dissolution du lien national, notamment du fait d’une immigration galopante qui ne permet plus une intégration rapide et complète des jeunes générations qui en sont issues, causes de l’échec du système éducatif français et remèdes à y apporter par exemple et choc de civilisations.
    Mais il s’est enfermé dans une forme de rhétorique qui a fini par lasser une part de son auditoire, ce qui explique sa descente dans les sondages malgré nombre de ralliements qui auraient pu et dû maintenir ses partisans initiaux.
    Sans doute s’est-il trompé en s’attaquant de manière excessive à madame Le Pen qui a su, par son expérience et son sens politique, combler ses déficits initiaux et retrouver nombre d’électeurs potentiels sensibles à son argumentation sur le pouvoir d’achat.
    En revanche, il semblerait que l’absence véritable d’engagement dans sa campagne électorale entraîne une érosion des intentions de vote pour monsieur Macron, parallèle à celle de monsieur Zemmour.
    Les jeux ne semblent donc pas encore faits et très tôt il m’était apparu que, s’il ne semblait pas avoir une carrure de présidentiable, monsieur Zemmour jouerait les législatives pour ancrer son parti territorialement et à l’Assemblée nationale, en concurrence cette fois avec le RN et surtout LR dont la frange droitière pourrait rebattre les cartes. Vers une recomposition des droites ? Il est encore trop tôt pour l’envisager car cela dépendra principalement du résultat de l’élection présidentielle, notamment de celui de madame Pécresse et donc de la survie de LR.

  17. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    Pour une fois, je m’inscris en faux par rapport à vos propos.
    Vous évoquez une lassitude, comme s’il s’agissait d’un commercial qui vient constamment vous relancer pour vendre sa camelote.
    Mais ici, c’est clairement l’avenir de notre pays qui est en jeu.
    L’effondrement de mon candidat tient d’abord à la campagne de dénigrement menée contre lui : on n’en a retenu que le côté négatif. Par contre, pas un mot dans la presse sur les multiples agressions dont ont été victimes ses militants, comme hier, avec ce colosse qui, à Tours, s’en est pris à un petit vieux rabougri (!) qui distribuait des tracts.
    Il s’explique aussi par la volonté de mettre la poussière sous le tapis : ainsi le Grand Remplacement qui s’opère est devenu une théorie (mortifère selon Public Sénat hier soir). L’immigration, l’insécurité, la vie chère seraient-elles des théories ?
    Si les thèmes chers au Z ont marqué le début de la campagne, celle-ci s’en est peu à peu détournée : on a préférer s’écharper sur les éventuelles fausses notes de l’Orchestre du Titanic.
    Enfin, la peur de remous, notamment dans les banlieues, causés par la mise en oeuvre de mesures drastiques, explique le manque de courage de nos concitoyens à regarder dès maintenant la question existentielle en face.
    En se reportant sur MLP, ils s’imaginent que l’heure est encore à la méthode douce : douce illusion !
    Cela signifie en clair que nous avons déjà renoncé, et que notre sort semble scellé : que Macron et Mélenchon, adeptes de fait de ce Grand Remplacement, soient plébiscités est un signe fort.
    La victoire du wokisme, avec la disparition progressive dans la représentation publique de l’homme blanc porteur de notre civilisation, est la première lame du rasoir.
    La deuxième suivra. Et le verbe de Gérard Collomb pourra alors douloureusement se faire chair. C’est inscrit. Comme Petra von Kant, il ne nous restera alors que des larmes amères pour pleurer notre faiblesse.
    De Gaulle avait bien raison : « Les peuples lâches se couchent pour mourir ».

  18. Herman Kerhost

    Vous êtes un poète, Philippe Bilger. Vous jouez avec les mots comme avec les idées.
    Eric Zemmour, s’il perd, aura perdu à cause de son approche de la Russie et, plus particulièrement, de Poutine. Il a sous-estimé la haine (justifiée) des Français envers Poutine. Comme il a surestimé (contre l’évidence) le pacifisme de Poutine.
    La réaction, c’est très bien, parfois, mais vouloir se rapprocher de la Russie pour la simple raison que son idole de Gaulle en avait fait autant, sans se demander si celui-ci avait eu raison de le faire, et ce, au moment même où Poutine nous menace de l’atomisation du monde… c’est tout de même curieux comme idée…
    Quant à ceux qui nous décrivent Zemmour comme un personnage froid et haineux, il nous parlent plus d’eux que de lui.

  19. Sarko c’est fini ! Pécresse c’est fini ! Et dire que nous faisons confiance à ces visionnaires, vivant de mandats en viager comme s’ils avaient l’expérience, l’expérience qui ne sert à rien.
    Il aligne les coups de tatane à bon escient, à ces champions de la politique, nous sommes fous de penser que nous confions nos destins à des lucides:
    « Volodymyr Zelensky a également recommandé à l’ancien président français Nicolas Sarkozy de se rendre à Boutcha, ville au nord-ouest de Kiev récemment reprise par les Ukrainiens, où de nombreux civils ont été tués.
    « J’invite Angela Merkel et Nicolas Sarkozy à visiter Boutcha et à voir à quoi la politique de concessions envers la Russie a abouti », a-t-il lancé. »
    Et vlan ! Exceptionnel Volodymyr, qui n’avait jamais fait de politique, et comme le dit l’adage, c’est au pied du mur que l’on voit le maçon.
    Depuis des décennies nous n’avons eu que des « brêles », pas des champions de la bétonnière.

  20. @ Pierre Durand 11:04
    « Zemmour n’est pas le mal, il est le signe que la situation est désespérée »
    Oui.
    J’ai convaincu plusieurs personnes de voter pour lui en répondant à leurs craintes sur l’évolution du pouvoir d’achat que les épiciers n’étaient pas forcément de bons stratèges.
    Z pense à ses enfants et futurs petits-enfants et d’autres… à leur plein d’essence et au prix des pâtes…
    Chacun sa vision !
    Ayant enfants et petits-enfants, vous avez compris mon choix, choix également partagé par des « jeunes » qui voient de leurs yeux la situation se dégrader et qui comprennent que les tactiques de contournement et de défense sont au-dessus de leurs moyens !

  21. J’ai le sentiment qu’à l’image de certains discussions céans, des fractures nettes se sont révélées dans la droite et celle qualifiée extrême du fait de l’invasion russe en Ukraine.
    C’est vrai à l’échelle internationale (le « Polak, Węgier — dwa bratanki » et « Lengyel, magyar – két jó barát » malheureusement un peu attenué) comme nationale.
    C’est pire pour Zemmour, parce qu’à ne pas avoir su s’allier avec la droite classique en déroute, rejoint par des abonnés du RN, il subit la pub négative faite par certains de ses fans qui trouvent soudainement des charmes au bolchevisme (qui fait partie du paquet cadeau de Poutine : je parlais hier du fait que les crimes de l’URSS en Europe centrale n’ont été reconnus qu’à la chute de l’URSS : ils sont de nouveaux niés par le Kremlin, assumant de fait une continuité historique), ce qui ne peut que jouer un rôle de repoussoir. Marine Le Pen n’a pas ce problème puisqu’elle a gardé bon nombre de tocards qui ont été de tous les combats les plus hideux (PNFE, négationnisme et autres saloperies).
    Les liens historiques entre France et Russie n’ont jamais existé que lorsque la France était loin. Lorsque la France s’est rapprochée de la Russie, sous l’ère napoléonienne, c’était la guerre. « De Bonaparte à Napoléon, j’assume tout » disait Eric Zemmour. L’épopée de Napoléon, c’est aussi les légions polonaises et les généraux Jan Henryk Dąbrowski, Karol Kniaziewicz et Józef Wybicki, contre les Russes et les Allemands. La devise de l’armée polonaise Bóg, Honor i Ojczyzna n’est pas sans lien avec le Honneur et Patrie de la Légion d’honneur napoléonienne. L’hymne national polonais, la mazurka de Dombrowski, a écrit en Italie lors de la création de ces Légions polonaises : « Marche, marche Dąbrowski […] Nous passerons la Vistule, nous passerons la Warta, Nous serons Polonais. Bonaparte nous a donné l’exemple, Comment nous devons vaincre. […] Ni les Allemands ni les Moscovites ne s’installeront ».
    Mais on trouve des zemmouriens de façade qui maintenant croient que la France pourrait être grande au contact de la Russie. C’est un contresens historique, une alliance contre-nature. Au sein de l’Union européenne ou à ses portes, il existe des pays qui partagent des valeurs avec celles que revendiquent Eric Zemmour : des peuples qui ont une conscience nationale, qui savent ce que signifie se battre pour la survie de leur nation, au point de la faire renaître en dépit des invasions, qui ont une culture chrétienne et juive, des peuples dont les réfugiés ne sont pas des hommes de 25 ans aptes au combat. S’allier à la Russie contre ces pays, c’est une trahison. C’est comme proclamer la grandeur historique de l’épopée de Napoléon en vantant les mérites du Tsar Alexandre Ier, chef de la coalition ayant amené à son abdication.
    Le débat à droite se pose malheureusement en ces termes désormais : mieux vaut-il un Emmanuel Macron pour qui la France n’est rien, juste un strapotin pour la finance internationale, ou une Marine Le Pen prête à soumettre la France à un faux allié qui nous souhaite plus faibles que lui ?
    Eric Zemmour peut-il renouer avec la clarté et présenter une alternative ?

  22. @ Marcel P | 05 avril 2022 à 14:24
    « Les liens historiques entre France et Russie n’ont jamais existé que lorsque la France était loin. »
    Il y a tout de même eu, en dépit de quelques heurs et malheurs, des soldats russes qui ont combattu en France contre les Allemands pendant la Première Guerre mondiale.
    Certains sont restés en France.
    http://www.museehistoirevivante.fr/expositions/anciennes-expositions/l-histoire-des-soldats-russes-en-france-et-la-mutinerie-du-camp-de-la-courtine

  23. « On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
    Gardez-vous de rien dédaigner ;
    Surtout quand vous avez à peu près votre compte. » (Jean de la Fontaine)
    À méditer en premier lieu par Zemmour et… Macron !
    Et ron et ron petit patapon !
    Concernant Marion Maréchal, pas mal son double jeu, au second tour elle va tout ramener sur sa tata et le pauvre Eric de se faire piéger comme un bleu par ces deux blondes, bleu qu’il est d’ailleurs en politique.
    Tandis que Macron commence à avoir (sérieusement) les foies, ce qui fait trépigner Valérie Pécresse pas loin de le traiter de dégonflé ! Elle qui rêvait tellement de le dominer aux points lors d’un débat télévisé.
    Quel cirque cette élection !
    Bien que j’ai idée que le premier tour nous réserve quelques surprises ! Et une belle pagaille au second !

  24. « Et si on rêvait d’une Valérie Pécresse déjouant tous les pronostics et présente au second tour, empêchant la réélection du sortant ? » (PB)
    Si Valérie Pécresse avait fait du Pécresse et non du Ciotti pendant sa campagne électorale elle ne serait pas à 9 ou 10 %.
    Elle ne s’est pas adressée à son électorat de centre droit, mais à celui de la droite dure. Les électeurs de ce courant de pensée ont bien senti que ses discours sonnaient faux et ont préféré aller directement chez la candidate du RN, les plus radicaux optant pour Zemmour.
    Quant aux électeurs de sa base, ils ont choisi de voter pour Emmanuel Macron dont le programme est celui qu’on attendait de Valérie Pécresse.
    Voilà comment on se retrouve à moins de 10 %.

  25. Michel Deluré

    Un thème central et prépondérant ressassé telle une antienne depuis des mois, il faut reconnaître que c’est un peu juste pour nourrir une campagne présidentielle et ne pas lasser au fil du temps son auditoire.
    Alors passé l’effet de surprise et l’euphorie qu’inéluctablement il engendre, cette dernière retombe rapidement faute d’être entretenue.

  26. « Je n’oublie pas les millions de Français qui apparemment auraient pris le parti de s’abstenir, ce qui serait une catastrophe républicaine. » (PB)
    Je m’abstiens. Sans aucune honte. Je boycotte cette culture du conflit.
    Et je ne vois aucune obligation morale à voter quand, à la lecture de mes dossiers médicaux, je m’autorise à prendre connaissance de ce que la médecine et par extension l’État s’autorise à penser de moi.
    La République me méprise ? Je méprise la République. Les Français me méprisent ? Je méprise les Français.
    Ne pas voter me permettra d’autant plus facilement de critiquer les Français. Ce sera leur vote. Pas le mien.
    Ils veulent détruire leur démocratie au prétexte de son imperfection ? Grand bien leur fasse.
    Je ne participerai pas à cela.

  27. Les arguments de F68.10 pour justifier son abstention sont très français, on use de sa liberté pour mieux s’en passer.
    Bienvenue Vladimir !

  28. Michelle D-LEROY

    Voilà vingt ans tout juste qu’à la stupeur générale Jean-Marie Le Pen est arrivé au second tour de l’élection présidentielle, éliminant de fait Lionel Jospin. À l’évidence cela démontrait déjà un gros ras-le-bol de la population qui voyait d’un mauvais oeil la montée régulière de l’immigration, les banlieues qui devenaient des quartiers de non droit et un islam qui s’enracinait tranquillement.
    Et depuis vingt ans, de présidence en présidence, qu’a-t-il été fait pour freiner l’arrivée toujours massive et constante d’étrangers, transformant notre culture à notre insu ? Et pourtant un nombre important de Français en sont bel et bien conscients, inquiets ou agacés.
    Pendant ces vingt ans, avec une gauche qui se veut intelligente, humaniste et bien élevée, un centre mou dont une partie des LR qui ne veut pas parler de ces sujets par principe, sans parler du macronisme mondialiste indifférent à ces questions et même content du mélange des cultures qui serait la panacée universelle moderniste d’un monde merveilleux, il est donc très mal élevé de soulever ces problèmes. Et ceux qui osent s’interroger sur le devenir du pays avec cette question devenue fondamentale, sont traités de racistes, de xénophobes, de fachos, de nationalistes et j’en passe.
    Pourtant, n’importe qui de bon sens comprend ce qui arrive et que bientôt il sera trop tard, si ça ne l’est pas déjà… Il comprend aussi que nos services publics sont quasiment tous obérés par cette nouvelle donne. Une récente interview de Pierre Brochand, ambassadeur de France et ancien de la DGSE, est significative.
    Par bienséance donc, mais surtout par couardise, tout est mis sous le tapis, depuis trop longtemps.
    Alors évidemment, dans ce contexte, Eric Zemmour dérange, puisqu’il a eu le courage de parler ouvertement de ce que beaucoup de Français pensent tout bas. Même Marine Le Pen n’ose plus, c’est dire.
    Qu’on le veuille ou non, il a ouvert une brèche dans l’omerta politique. Certes, n’ayant pas creusé suffisamment les autres sujets, on peut se dire qu’il n’a pas l’étoffe d’un Président. Quant à sa complaisance supposée envers Poutine, c’est tombé à point nommé pour mieux le montrer comme un repoussoir.
    Éric Zemmour serait démesuré dans ses propos ou dans sa bienveillance envers un despote… mais alors que penser de ces beaux esprits aux idées larges qui tapent sur tout ce qui est russe, et ne voient pas d’intolérance lorsqu’on casse, ici en France, les vitrines des restaurants russes ou qu’on tague les églises orthodoxes, sans même savoir si ces gens soutiennent les actions de Poutine ? Mettre tout le monde dans le même sac, n’est-ce pas un signe de sectarisme ?
    Ainsi notre Président et ses thuriféraires médiatiques ont espéré que la guerre en Ukraine pourrait faire de lui un sauveur, un protecteur des Français et même des Européens tout en éliminant le trublion Zemmour. Mais reste à savoir si les Français sont manipulables à ce point.
    En effet, d’autres sujets préoccupent tout autant les électeurs.
    C’est la multiplication de faits divers graves, parfois antisémites, que les médias essaient de passer sous silence, ou en ne révélant pas les prénoms sauf s’ils sont chrétiens…
    Alors Zemmour ne passera pas le premier tour, peut-être, mais cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas aux législatives, surtout si LR se divise après un nouvel échec, la recomposition politique sera en marche… et pas dans le sens qu’on croit.

  29. @ Achille | 05 avril 2022 à 15:59
    « Quant aux électeurs de sa base, ils ont choisi de voter pour Emmanuel Macron dont le programme est celui qu’on attendait de Valérie Pécresse »
    D’où tenez-vous cette information qui m’a tout l’air d’être de la rumeur de bistro pour tromper le gogo ?
    Personnellement, parmi les électeurs potentiels de VP que je cotoie, je n’en connais aucun prêt à renier ses idées pour le programme galvaudé de Macron fait de bric et de broc et à peine publié qu’il sera mis aux oubliettes comme le précédent.
    Les droitistes sont peut-être parfois crédules, voire idiots mais tout de même pas à ce point. Et ne les confondez surtout pas avec les quelques politicards présumés LR n’ayant ni morale ni conviction et prêts à se donner au plus offrant.

  30. On se demande si Zemmour n’aurait pas raté un train.
    Il est resté à 100 % dans celui de l’immigration alors que d’autres sujets préoccupent les citoyens: covid non éradiqué, inflation entraînant une perte du pouvoir d’achat, prix des carburants, prix de l’alimentation.
    Et bien sûr, la guerre injuste contre l’Ukraine.
    Certes, la toile de fond « immigration » de Zemmour n’a pas disparu, elle reviendra probablement, mais elle est provisoirement supplantée par d’autres préoccupations.
    Et puis Zemmour est poutinien, il en paye le prix.
    Il semble que la poutinienne Marine Le Pen soit épargnée. C’est fort injuste.

  31. @ Aliocha
    « Les arguments de F68.10 pour justifier son abstention sont très français, on use de sa liberté pour mieux s’en passer. »
    Votre mépris est mal placé.
    La réalité est que, si jamais je me trouve devant un isoloir, à aucun moment je ne me sentirai autre chose qu’un imposteur compte tenu du dégueulis que j’ai vécu médicalement depuis des décennies.
    La citoyenneté n’est pas qu’un bout de papier. J’ai pris acte depuis longtemps, très longtemps, que les Français ne voulaient pas de moi.
    Je ne peux pas voter. Je serais un imposteur devant un isoloir.
    Gardez votre chantage moral pour vous.

  32. @ F68.10
    Il n’y a aucun chantage, mais constatation d’une contradiction. Si la mauvaise gestion de votre pathologie vous empêche de voter, c’est une chose, mais ne venez pas nous dire que c’est la culture du conflit qui est la cause de votre abstention, alors que vous avez un candidat président qui propose à grand-peine de le dépasser, et que vous seriez un de ceux les plus à même de le soutenir, ce qui, vous en conviendrez en ce barnum surréaliste, ne serait pas de trop pour éviter le déni démocratique qui menace le pays.

  33. @ lucas | 05 avril 2022 à 17:37
    « On se demande si Zemmour n’aurait pas raté un train. Il est resté à 100 % dans celui de l’immigration… »
    Parce que vous croyez que l’attitude de la plupart des autres candidats s’obstinant à garder « les yeux grands fermés » sur ce qui est tout de même une grave menace pour la survie de la France et des Français n’est pas honteuse ?
    C’est tout de même plus important qu’un problème de pouvoir d’achat gênant mais dont on ne meurt pas, non ?
    La question de l’Ukraine concerne d’abord les Ukrainiens, en France et à la veille d’élections présidentielles, c’est la multiplication des crimes visant des Français qui devrait être la priorité, surtout quand l’État et ses divers représentants investis de cette mission régalienne y font défaut.
    Dans le cas de violences subies par un jeune homme juif ayant peut-être (l’enquête judiciaire le dira) conduit à sa mort après avoir été percuté par un tramway, c’est son père qui s’est adressé à M. Zemmour, probablement parce qu’il savait qu’il serait écouté, comme les parents d’autres victimes ayant subi un sort voisin :
    https://www.20minutes.fr/justice/3265367-20220404-seine-saint-denis-sait-mort-jeremy-cohen-fevrier-dernier-bobigny
    Faut-il donc accepter que des Français rencontrent une mort venue d’ailleurs qu’ils n’auraient jamais dû croiser et pis encore que ceux dont la mission principale est d’assurer leur sécurité individuelle et collective fassent tout, en se rendant coupables de pratiquer une véritable omerta, pour minimiser voire occulter ce genre de crimes ayant tendance à se banaliser de façon hebdomadaire sinon plus ?

  34. @ Aliocha
    « Si la mauvaise gestion de votre pathologie… »
    Et je m’occupe de vos hémorroïdes ? Il y a des choses qui ne se font pas, Aliocha. Et quand on fait des choses qui ne se font pas, les gens qui les subissent ne trouveront aucune excuse aux gens qui l’ont fait et à ceux qui le cautionnent, que ce soit en acte ou par le silence.
    Vous, vous continuez, encore, encore, encore, encore et encore à expliquer aux gens qui se font maltraiter comment ils ont peut-être mal compris, qu’en fait, on les aimait.
    Allez vous faire cuire un œuf. Je n’ai aucune tolérance pour les comportements de gens de votre acabit.
    Je n’ai aucune obligation d’aller voter pour vous montrer, à vous, que je gère bien ou mal « ma pathologie ». Puis quoi encore ?
    Les Français sont des êtres méprisables, qui se permettent des propos et des comportements inacceptables. Je ne fais pas partie de ces gens-là. Ils ne méritent nullement mon adhésion à la citoyenneté. Je ne m’associe pas avec de tels êtres méprisables.
    C’est leur pays. Leur choix. Pas le mien.
    Qu’on ne vienne jamais me reprocher le choix du 24 avril. Et surtout pas au motif que je me suis abstenu.

  35. @ Axelle D | 05 avril 2022 à 17:30
    « D’où tenez-vous cette information qui m’a tout l’air d’être de la rumeur de bistro pour tromper le gogo. »
    Je vous ferai remarquer que c’est Valérie Pécresse elle-même qui a reproché à Emmanuel Macron de lui avoir piqué ses idées, avant de se rétracter car si elle ne passait pas le second tour, ce qui est plus que probable, cela signifiait implicitement que les électeurs LR devaient voter pour Macron au second tour.
    D’un autre côté, j’imagine mal VP demander à ses électeurs de voter pour MLP, vu qu’en chiraquienne convaincue, elle a toujours combattu le RN.
    Il ne vous a sans doute pas échappé que certains ministres du gouvernement faisaient partie de l’équipe de Sarkozy (Le Maire, Darmanin, Bachelot et quelques autres) donc il n’est pas vraiment aberrant que le programme de Macron soit composé en grande partie d’idées de droite.

  36. @ Exilé
    La Première Guerre mondiale illustre parfaitement mon propos :
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Map_Europe_regimes_1914.png
    Clairement, en 1914, il n’y a entre la Russie et la France que les pays ennemis numéro 1 de la France. La Russie est ainsi loin, ses intérêts peuvent s’aligner sur ceux de la France.
    Dès l’effondrement de l’Allemagne et des deux empires aux aigles bicéphales de l’Autriche-Hongrie et de la Russie, c’est fini : lorsque l’Europe des peuples renaît, celle des Slaves, des Magyars et des Latins, l’impérialisme russe est de nouveau en opposition à toutes les alliances pertinentes pour la France.
    On en revient aux schémas antérieurs, comme lorsque face à la menace des Habsbourg, François Ier s’alliait à Zygmunt I Stary contre Charles Quint.
    La France, c’est aussi la mission Berthelot en Roumanie, engagée dans les guerres antibolcheviques soviéto-polonaise de 1919-1921 et hungaro-roumaine de l’été 1919.
    Et l’indication est là : ce n’est pas que de la géopolitique. C’est aussi culturel : il n’est pas question d’autocrates éclairés par des Voltaire et autres opportunistes, d’une sorte d’orientalisme rigolo façon Mamachouchi.
    On parle de royaumes dont le patrimoine culturel est en lien aller-retour sans cesse. Des Valois roi de Pologne, la maison de Nevers mariée au lion de Vienne le roi Jan III Sobieski – oui, Vienne, les croissants pour moquer les Ottomans, après la bataille de Vienne en 1683, Jan III Sobieski proclamé par le pape « Sauveur de Vienne et de la civilisation occidentale ». Marie Leszczynska, fille du roi de Pologne, épouse de Louis XV et ainsi reine de France. De Gaulle, en 1967 à Varsovie : « Polonais, Français, nous nous ressemblons tant et tant ! C’est vrai pour l’économie, la culture, la science. C’est vrai aussi pour la politique. De siècle en siècle, il n’arriva jamais que nos deux peuples se soient combattus. Au contraire, le succès ou le malheur de l’un ont toujours été liés au succès ou au malheur de l’autre ».
    On peut trouver des exemples similaires dans les autres pays de la même zone géographique. Un listing exhaustif serait sans fin.
    Par contre, on ne trouvera rien de tel avec la Russie. Ce n’est pas être contre la Russie et la culture russe que le dire.
    La Russie n’est pas un pays sans charme, sans esprit. Mais c’est un pays si vaste, fatalement beaucoup plus rude. Un pays où le servage existait encore jusqu’en 1861.
    Les tentatives de rapprochement avec la Russie se sont toujours heurtées à la réalité d’intérêt divergents. Catherine II ? Annexion de la Crimée au détriment des Turcs alliés de la France. À chaque fois, tôt ou tard, le Russe attaque un allié de la France.
    Quelles autres armées en Europe volerait des poêles à frire et des lave-vaisselle ? Quelles armées occidentales – on ne parle pas de milices autoconstituées en guerre civile – sont régulièrement accusées de crimes de guerre nets et évidents. On ne parle pas de tel ou tel bombardement contesté, pas de telle ou telle décision militaire : des viols de fillettes de 4 ans, des populations déportées, des assassinats de civils en masse. Les Russes ont ce terrible privilège. Parce que la Russie reste un pays rude, où la vie coûte moins cher que partout en Europe.
    L’homme fort de Moscou, c’est un danger mortel pour les pays qui peuvent sauver l’Europe de ses démons. Marine Le Pen qui ne comprend pas ça, c’est une voix assurée pour Emmanuel Macron, même avec la conviction que c’est un poison pour la France. Pourtant Poutine envoie du bois : il nous envoie des clandestins du tiers-monde, le message est pourtant explicite noir sur blanc.
    Quant à Eric Zemmour, qu’il ait pu être floué pour un temps c’est une chose. Mais s’il aime autant l’histoire qu’il le revendique, s’il est objectif, il devrait comprendre que l’avenir de la France passera par le concert des peuples européens, avec nos alliés historiques et culturels – pas leur soumission au Tsar russe.

  37. @ Achille | 05 avril 2022 à 19:49
    Et moi je vous ferai remarquer que vous avez écrit concernant Valérie Pécresse : « quant aux électeurs de sa base, ils ont « choisi » de voter pour Emmanuel Macron ». Dans une phrase précédente du même commentaire vous écriviez : « si Valérie Pécresse avait fait du Pécresse et non du Ciotti pendant sa campagne électorale, elle ne serait pas à 9 ou 10 %. »
    Vous sous-entendez donc et même vous affirmez que nombre d’électeurs de droite auraient d’ores et déjà « choisi » de voter pour Macron non pas au second tour, mais au premier.

  38. @ F68.10
    Vous n’avez cessé d’exhiber vos problèmes médicaux pour justifier vos comportements, et venez me reprocher d’en faire mention, gentiment au demeurant. Vous êtes un chef-d’œuvre de mauvaise foi et de contradictions, c’est divertissant mais décevant de ne pouvoir compter sur vous pour défendre la démocratie, ce qui confirme mon diagnostic précédent, vous êtes un vrai Français.

  39. @ Aliocha
    « Vous êtes un chef-d’œuvre de mauvaise foi et de contradictions… »
    Non. Je n’ai simplement pas à recevoir de conseils médicaux ou de vote de vous.
    Je sais très bien pourquoi je ne voterai pas. Car je ne suis plus un citoyen comme les autres, et on me l’a suffisamment fait comprendre.
    Débrouillez-vous avec votre élection.

  40. @ Axelle D | 05 avril 2022 à 23:17
    Ce que j’ai voulu dire c’est que les électeurs de Valérie Pécresse dont les idées sont assez proches de celles d’Emmanuel Macron auraient voté pour elle au premier tour et bien sûr au second si elle avait été qualifiée.
    Les intentions de vote sur son nom après qu’elle a remporté la primaire de LR l’indiquaient clairement puisqu’elle avait atteint 17 % et se plaçait en troisième position juste derrière MLP.
    Mais Éric Ciotti a recadré Valérie Pécresse dès le lendemain de son investiture , disant notamment que « son message n’était pas le bon ».
    Ensuite Pécresse a fait du Ciotti, entraînant les électeurs de sa base à aller chez Macron. D’où sa chute dans les sondages.
    Elle aurait dû garder sa ligne politique pour espérer se retrouver au second tour et ainsi conserver ses chances de remporter l’élection. Mais maintenant c’est trop tard.

  41. Il semble que les problèmes de genoux qui lui avaient valu d’éviter de faire son service militaire soient oubliés pour Éric Zemmour.
    Aussi, après avoir arpenté Marseille samedi matin dans le cadre de la campagne électorale, Eric Zemmour avait imaginé conclure cette « séquence » par une partie de foot disputée au Z5, le complexe sportif dont le propriétaire est Zinédine Zidane.
    Mal lui en a pris. Le frère de notre ancien Ballon d’Or a sorti le candidat d’extrême droite sans ménagement .
    Zemmour a beau être de souche kabyle comme les frères Zidane, il ne faut pas non plus abuser. Enfin cela lui a permis de faire le buzz ! 🙂

  42. Après avoir attaqué sur son physique le président ukrainien, Achille attaque sur son physique le candidat Eric Zemmour.
    Je serais très curieux de voir à quoi ressemble Achille. Corps de lâche, peut-être – il en va souvent ainsi de ceux qui trouvent ce genre d’attaques pertinentes.
    Il se gausse d’une séquence où Eric Zemmour serait « sorti sans ménagement » par le frère de Zinédine Zidane. Zinédine Zidane, pour ceux qui n’en ont rien à cirer du football, c’est l’incarnation de la violence illégitime, celui qui sur un mauvais mot met des coups de tronche, façon Will Smith avant l’heure. Sorti sans ménagement dans un français approximatif.
    Le profil se dessine : ce n’est pas brillant. Achille, c’est la France soumise, à l’international comme au national. Et la France des lâches, de ceux qui se gaussent quand le QI négatif un peu costaud tente de molester le petit juif intello.

  43. L’abstention serait donc un problème médical, et la France se fait peur et fait peur aux démocrates mondiaux à s’imaginer rejoindre les autocrates de tous bords où le malade est prêt à tout pour défendre une liberté dont il use pour décider de s’en passer.
    Le deuxième personnage de l’État s’est coiffé de la corne de bison trumpiste, entraînant à sa suite tous ceux qui, ne supportant pas l’échec de leur candidate, sont prêts au suicide collectif.
    Les citoyens, ne se reconnaissant plus en aucune communauté d’organisation sociale, se retrouvent donc isolés à revendiquer, qui le mou tamponnage de coquillard, qui la torture subie de la part du « système », qui le formulaire CERFA, pour justifier sa sécession, légitimer sa désertion.
    Alceste moderne qui, furibard le matin, jure de fuir dans un désert l’approche des humains, se retrouve néanmoins le soir, encore plus furieux, derrière le sofa de l’objet de son désir dont il finira pourtant par rejoindre l’hallali nécessaire à sa réputation mondaine.
    Voici mis donc en lumière le mal qui nous frappe, mal qui, si l’on est sincère à vouloir en connaître les raisons, est une pathologie de la relation, autant dire une maladie religieuse, devrait entendre Palamède XV de Guermantes, frère cadet du duc de Guermantes qui devrait porter le titre de prince des Laumes, mais, « avec une apparente simplicité où il y a beaucoup d’orgueil », ne porte que celui de baron de Charlus ; il est aussi « duc de Brabant, damoiseau de Montargis, prince d’Oloron, de Carency, de Viareggio et des Dunes » et membre de l’ordre de Malte et du Jockey Club (dont il sera exclu à la suite d’une vie trop scandaleuse). Il est de la famille des ducs de Guermantes, dont les membres parcourent à de multiples reprises les pages de La Recherche, il porte le prénom de « Palamède », comme les rois de Sicile, ses ancêtres.
    L’accumulation de titres ne saurait, quatre siècles après Molière, dissimuler l’analogie du noble fin de race avec le pire héros sordide de Dostoïevski, où le baron ne sait plus cacher, par désir de vaincre l’ennemi intérieur, sa germanophilie qui désire la victoire de l’ennemi extérieur pour lui assurer la possession de l’être aimé, la satisfaction de son désir de domination qui finit au lit morbide et masochiste d’une soumission totale à l’ennemi, l’amenant à ne céder qu’au pire et comme Rogojine à la fin de « L’Idiot », n’a plus que le meurtre de l’être aimé pour se soulager.
    La démocratie en est à cet exact point.
    Saura-t-elle entendre les romanciers qui ont su, en avouant ce vice, en décrire les contours, en dégager la loi qui voilà deux mille ans a été formulée ?
    Chacun alors aura la possibilité de prendre sa responsabilité et d’assumer la charge mirifique confiée à l’humanité, accéder par l’aveu de notre vice à l’émancipation des servitudes de notre pathologie anthropologique, qui sinon ne saura que nous mener à la démence :
    « Alors je compris la peur de Morel ; certes il y avait dans cette lettre bien de l’orgueil et de la littérature. Mais l’aveu était vrai. Et Morel savait mieux que moi que le « côté presque fou » que Mme de Guermantes trouvait chez son beau-frère ne se bornait pas, comme je l’avais cru jusque-là, à ces dehors momentanés de rage superficielle et inopérante. »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_tome_1.djvu/152

  44. @ Marcel P | 05 avril 2022 à 20:24  
    « Annexion de la Crimée au détriment des Turcs alliés de la France. À chaque fois, tôt ou tard, le Russe attaque un allié de la France. »
    Hum ! Vous parlez d’alliés…
    Certes, je sais qu’il s’agit là de géopolitique et que même François Ier s’est allié avec la Turquie.
    Rappelons tout de même que cet allié occasionnel, candidat à l’adhésion à l’UE, occupe encore la moitié de l’île de Chypre après une invasion militaire qui a moins fait les honneurs des journaux et moins soulevé les protestations que celle de l’Ukraine.
    « Parce que la Russie reste un pays rude, où la vie coûte moins cher que partout en Europe. »
    C’est exact, même les conscrits russes sont parfois traités avec violence par leurs officiers.
    Mais l’armée russe comporte aussi diverses ethnies, dont des Bouriates, des Tchétchènes, des Kalmouks et autres, souvent des gens pas très tendres selon nos critères.
    Les Cosaques qui ont occupé la France en 1815 où ils ont imposé le terme « bistro » ont aussi parfois commis des actes répréhensibles.
    Mais quand à tort ou à raison on décide de faire la guerre, il est évident que le fait de placer en avant quelques troupes de ce genre permet aussi de terroriser l’ennemi, dans le cadre de l’action psychologique.
    Les Français ont agi de même quand ils ont opposé des troupes coloniales aux Allemands que cela avait scandalisés.
    Il faut bien aussi dire qu’en Italie en 1944, à côté d’actes avérés de bravoure militaire, certaines troupes de goumiers n’ont pas toujours laissé un bon souvenir à la population civile italienne au cours d’exactions qualifiées de « marocchinate ».

  45. Et voilà le Marcel qui me colle aux basques comme un petit roquet teigneux.
    Je ne vois pas en quoi je m’en suis pris au physique de Zemmour dans mon dernier commentaire.
    Par contre ce dernier ne s’est pas gêné pour le faire en disant que le président « n’était pas pas fini ».
    Je viens sur ce blog pour échanger avec des gens capables de s’exprimer sans déverser sur ceux qui ne pensent pas comme eux des bordées d’insultes.

  46. @ Achille | 06 avril 2022 à 00:42
    Sauf que Macron pratique ce que l’on peut nommer « parasitisme » et un parasitisme à grande échelle. Pompant sans distinction de partis ou d’appartenance les idées des autres, les vidant jusqu’à la moelle et s’en repaissant goulûment !
    Il semble que pour lui idées et convictions de même que l’argent (des autres, qu’il dilapide sans compter) n’ont pas d’odeur et ne valent qu’en ce qu’elles peuvent lui apporter et servir ses intérêts et son ambition du moment.
    Un manipulateur narcissique de haute volée !
    Quant à son rapport à la France et aux Français, il est celui d’un adolescent prépubère avec ses provocations, insolences, entêtements, injustices, mesquineries, égoïsme, puérilité, vanité, intransigeance et multiples volte-face…
    Concernant enfin son QI, il me semble que sous ce rapport Valérie Pécresse n’a rien à lui envier. Sans compter que ce n’est pas à l’aune d’un QI exceptionnel (pour tant est que le serait celui de l’actuel président) que l’on peut juger la compétence d’un chef d’Etat.

  47. @ Achille
    Je vous l’ai déjà dit : je ne vous parle pas. J’ai vu le niveau, vous ne comprenez rien de ce que vous lisez – vos liens comme source d’info vers un site amateur se prétendant fait en collaboration avec plusieurs ministères et la boucherie Sanzot est définitif. Vous êtes un désinformateur. Votre désinformation ne doit pas être laissée sans réponse, elle.
    Vous écrivez ainsi : « Je ne vois pas en quoi je m’en suis pris au physique de Zemmour » dans votre message commencé par « Il semble que les problèmes de genoux qui lui avaient valu d’éviter de faire son service militaire soient oubliés pour Éric Zemmour. »
    C’est du même niveau qu’après avoir écrit que l’insulte est l’argument de ce qui n’en ont pas, vous me traitez de « roquet » (tout en vous plaignant d’avoir reçu une bordée d’insultes : laquelle ?).
    Vous aimez bien ce type d’insultes, roquet teigneux, je remarque. Ça revient dans votre discours. « Gringalet », « roquet ». Une fois encore, je ne vous cache pas que j’aimerais bien vous voir en vrai, voir si vous avez vraiment matière à impressionner. J’en serais surpris.
    ————————————————-
    @ Exilé
    « C’est exact, même les conscrits russes sont parfois traités avec violence par leurs officiers.
    Mais l’armée russe comporte aussi diverses ethnies, dont des Bouriates, des Tchétchènes, des Kalmouks et autres, souvent des gens pas très tendres selon nos critères. »
    Précisons encore : il semblerait (à vérifier) que la norme de l’armée russe soit un officier pour six soldats. Sous réserve que cela soit exact, ça en dit long.
    « Mais quand à tort ou à raison on décide de faire la guerre, il est évident que le fait de placer en avant quelques troupes de ce genre permet aussi de terroriser l’ennemi, dans le cadre de l’action psychologique.
    Les Français ont agi de même quand ils ont opposé des troupes coloniales aux Allemands que cela avait scandalisés. Il faut bien aussi dire qu’en Italie en 1944, à côté d’actes avérés de bravoure militaire, certaines troupes de goumiers n’ont pas toujours laissé un bon souvenir à la population civile italienne au cours d’exactions qualifiées de « marocchinate ». »
    Tout d’abord, quand on décide de « libérer » par l’invasion une population qui subirait des crimes, on ne fait aucun de ces choix. C’était le motif de « décider de faire la guerre » russe. Nous ne sommes pas dans la situation où la guerre est la faute à pas de chance. Toute la responsabilité de la guerre repose sur celui qui a décidé qu’elle aurait lieu en franchissant armé la frontière.
    Aussi, là on parle de l’armée russe en général, pas de quelques bataillons. Il n’est même pas question des accusations de crimes de guerre : les vols généralisés de poêle à frire et lave-linge annoncent la couleur, disent le niveau de l’armée à laquelle on a affaire.
    Vous avez vu l’armée française voler des poêles à frire dans une mission de « libération » ?
    Vous avez vu l’armée américaine, puisqu’apparemment c’est le diable absolu, commettre de telles actions ?
    Pour la Seconde Guerre mondiale, on peut lister les crimes de guerre commis côtés alliés. Ils ont des pages Wikipédia dédiées, on leur donne des noms spécifiques, on a des archives judiciaires de cour martiale. Côté crimes de guerre soviétiques, on est incapable de faire la liste complète, on ne sait où donner de la tête. On ne parle pas de région ou village où telle troupe auxiliaire a laissé un souvenir terrible : on parle de pays entiers qui haïssent l’armée russe. Et, surtout, on n’a rien en judiciaire : aucune condamnation par les Soviétiques des crimes commis par les leurs, sinon des archives qui révèlent des ordres en ce sens, donc l’admission de fait que c’est la norme acceptable.
    Vous comparez l’armée russe à des auxiliaires africains. En effet, voici le niveau de développement de la Russie : c’est un pays du tiers monde. Avec d’énormes richesses qui profitent à une poignée, à l’appui d’un dictateur.
    L’armée russe combat comme une armée d’avant la convention de Genève de 1864. Les femmes, y compris fillettes, des ennemis sont toujours un butin.
    Il faut croire qu’en 2022, il est nécessaire de réécrire le livre noir du communisme, non plus à l’attention de l’extrême gauche mais de la droite française.
    Sur ce coup, Poutine a été habile, peu de monde a vu venir le fait qu’une partie de la droite française viendrait à la défense de la mémoire de l’URSS. Côté Mélenchon, pas de surprise (marrant, il se proclame « non-aligné », terme qui justement était celui des pays refusant tant le capitalisme que le communisme), de l’autre, un peu plus quand même.

  48. @ Axelle D | 06 avril 2022 à 12:20
    « Concernant enfin son QI (Macron), il me semble que sous ce rapport Valérie Pécresse n’a rien à lui envier. »
    Je n’ai pas fait référence à son QI qui est certainement au-dessus de la moyenne. Tout comme celui de Valérie Pécresse bardée de diplômes prestigieux.
    Question popularité, j’observe qu’il est très bien accueilli par la population dans tous ses déplacements, même s’il s’est pris un œuf une fois par un excité (tout comme Zemmour d’ailleurs). Valérie Pécresse, elle, s’est fait asperger de poudre rose (référence sans doute aux marquis poudrés du temps de Louis XIV) et J-L Mélenchon s’est fait enfariner. Ce sont les risques que doivent affronter les candidats à l’élection présidentielle.
    Quant à l’arrogance d’EM, elle n’a rien à envier à celle de Mélenchon et de Zemmour, sans oublier Valérie Pécresse et sa leçon de morale à J-J Bourdin.
    En fait tous les candidats qui se présentent à la conquête de l’Élysée ont un ego surdimensionné. Même les meilleurs.

  49. Serge HIREL

    La lassitude vis-à-vis du discours central d’Eric Zemmour sur l’immigration et l’insécurité ne me paraît pas être la cause principale de son reflux dans les intentions de vote supposées par les sondages. Les multiples infractions et délits qui, quotidiennement, surgissent dans l’actualité et inquiètent démontrant la pertinence de son propos, cette explication semble fragile.
    Il en est de même de son manque d’adhésion pleine et entière à la condamnation massive de Poutine, portée tant par les « humanitaires » submergés par l’émotion que par les « va-t-en guerre » de canapé ou militaires en retraite, experts de plateaux TV érigés en autant de CPI. Il est juste que les victimes de l’invasion russe bénéficient d’une compassion unanime, il est important que chacun soit horrifié par la boucherie de Boutcha et la condamne, mais, de là à croire que Zemmour est en perte de vitesse parce qu’il estime que, dans les causes de cette guerre, les responsabilités sont partagées, il y a un pas difficile à franchir… Les Français s’intéressent-ils vraiment aux origines du conflit ? Que savent-il des inextricables relations Est-Ouest ? La plupart, avant le 24 février, auraient bien été incapables de situer la Mer d’Azov… et même difficilement l’Ukraine sur la carte de l’Europe.
    Je soupçonne et suggère une autre piste que la lassitude et le rejet de la « poutinerie » de Zemmour : le manque de maturité politique d’une large majorité de Français, qui attendent des candidats plus une liste à la Prévert de promesses concrètes – le SMIC à 1 400, 1 500 ou 2 000 euros, par exemple – que la présentation de leurs convictions, pourtant à la source de leurs propositions. Le bonimenteur leur plaît, le penseur les ennuie…
    Hormis un ou deux militants pourvus d’œillères, facilement identifiables, qui, à longueur de commentaires, nous assomment de génuflexions devant leur Dieu et de sarcasmes contre ses adversaires sans jamais chercher réellement le débat, tous ceux qui participent à ce blog – Dieu sait que nous sommes loin d’être unanimes – apportent la preuve, à travers la confrontation de leurs points de vue, qu’ils sont animés par une véritable réflexion politique, construite sur des valeurs humaines, reflet de leur personnalité. Il est dès lors naturel que cet espace de liberté d’expression soit un lieu d’échange de qualité qui améliore encore leur regard sur la res publica.
    Un simple coup d’œil sur les réseaux sociaux et sur d’autres blogs très fréquentés, censés pourtant être de bonne tenue, suffit pour se rendre compte qu’en quasi-totalité, ils abritent surtout, parfois exclusivement, des piliers du Café du Commerce, peu avares en moqueries plus ou moins fines, voire en injures, qui défendent leur petit pré carré sans avoir jamais l’ambition d’un débat de fond, l’envie d’une discussion portant sur les idées, un regard sur les courants de pensée. On se dispute sur le timbre de voix d’un candidat, sur la couleur de la veste de l’autre, jamais ou presque sur la justesse de leurs convictions.
    Le problème est qu’une grande majorité des électeurs ressemblent à ces piliers du Café du Commerce et ne s’intéressent pas au débat de fond, faute d’une culture et d’une maturité politiques suffisantes. C’est un écueil pour tous les candidats et surtout pour ceux qui, comme Zemmour, attachent plus d’importance à convaincre du bien-fondé de leurs idées qu’à gagner des voix en proposant la retraite à 60 ans ou la semaine de 32 heures. Il est plus facile de progresser dans les sondages en utilisant une panoplie de mesures démagogiques qu’en expliquant sa vision personnelle de l’avenir du pays et la raison de ses choix.
    Zemmour, au fil des mois, a accumulé les difficultés. Novice en stratégie électorale, plongé depuis trente ans dans un débat politique dans lequel il ne se confrontait qu’à des pairs, il a été victime de sa méconnaissance du citoyen français lambda. Faute de culture politique, qui lui permettrait de se construire une opinion personnelle, celui-ci ne se plonge que rarement et sans grand intérêt dans le grand bain des idéologies. Lors des élections, il fait trop souvent son choix sur des critères subalternes ou l’espoir de profiter personnellement des mesures proposées par l’un ou l’autre… Quand il ne s’en remet pas à épouser le choix d’un journaliste-militant particulièrement persuasif ou, pire, ne se décide pas au hasard, dans l’isoloir.
    Cette indifférence et ces choix sans vraie réflexion expliquent en grande partie ce taux inquiétant, à quatre jours du premier tour, d’électeurs décidés à voter mais encore indécis, 30 % dit-on. Certains de ceux-là, bien qu’ayant fait l’effort de s’informer, peuvent encore hésiter entre deux candidats ou deux programmes proches l’un de l’autre, mais la plupart n’ont en fait aucune envie de s’intéresser au débat politique, faute d’en connaître les fondamentaux. Ils iront simplement « faire leur devoir »…
    Zemmour, finalement, est victime de sa soif de convaincre par l’intelligence, de son goût pour rebattre les cartes, de son expérience de polémiste maniant avec dextérité les concepts politiques. Son parler franc l’a aussi desservi, quelques dérapages également, tel le doigt d’honneur marseillais. Aujourd’hui, il est quasi certain qu’il ne sera pas au second tour, devancé par la soumission au sortant qui profite à Macron, la « zénitude » faussement béate de Marine Le Pen et la gouaille populiste de Mélenchon.
    Mais cette défaite annoncée masque une victoire. En à peine un peu plus de six mois, il a fracassé le paysage de la droite et, surtout, propulsé au premier rang des dossiers politiques les plus régaliens d’entre eux, que le pouvoir macronien a ignorés pendant près de cinq ans. On sait déjà qu’ils seront au cœur de la campagne des législatives, disputant leur primauté aux inquiétudes sur le pouvoir d’achat et le retour de l’inflation. Zemmour, à nouveau, sera certainement à la manœuvre. Zemmour auquel ce combat présidentiel perdu aura offert la dimension qui lui manquait, celle d’un homme politique de premier plan et reconnu comme tel par le corps électoral.

  50. Serge HIREL

    @ Achille | 06 avril 2022 à 10:26
    « [Zemmour] ne s’est pas gêné pour [dire] que le président ‘n’était pas fini’. »
    Et vous voici à nouveau déversant votre bile sur « le Z », ce malpoli qui a osé ce blasphème. Vous êtes lassant. L’explication de cette affirmation pertinente vous a déjà été apportée plusieurs fois. La plus récente et la meilleure est celle d’Axelle D (mercredi 6 avril à 12 :20) qui compare EM à « un adolescent prépubère avec ses provocations, insolences, entêtements, injustices, mesquineries, égoïsme, puérilité, vanité, intransigeance et multiples volte-face… ». Bref un adulte pas fini…
    Bon, cette fois, il faut vous calmer. Dieu est habillé pour le prochain hiver…
    « Je viens sur ce blog pour échanger avec des gens capables de s’exprimer sans déverser sur ceux qui ne pensent pas comme eux des bordées d’insultes. »
    … Et vous, vous êtes sage comme une image… Jamais une vacherie, jamais un propos désagréable… encore moins une raillerie… Vous êtes un ange, un moineau du jour, une victime des méchants…
    Achille, méditez ce proverbe avant de vous lancer à nouveau dans un combat douteux : « Quiconque se sert de l’épée périra par l’épée » (Evangile selon Matthieu). Vous voici prévenu… Ne venez plus pleurnicher.

  51. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    Vous évoquez sur Twitter le « gouffre opératoire » entre l’approbation générale de ce que dit EZ et le vote en sa faveur.
    Ne cherchez pas midi à quatorze heures : c’est tout simplement un manque de courage de la part des Français devant les éventuels remous à venir !!
    Il leur en cuira : comme il est le seul à vraiment nommer les choses, c’est qu’il est aussi le seul à pouvoir agir.
    Les autres se coucheront tous, y compris MLP.

  52. @ Marcel P | 06 avril 2022 à 14:09
    « Je vous l’ai déjà dit : je ne vous parle pas. J’ai vu le niveau, vous ne comprenez rien de ce que vous lisez…blablabla…
    Vous ne me parlez pas mais vous répondez à tous mes commentaires, y compris ceux qui ne vous sont pas destinés.
    Je me demande bien pourquoi d’ailleurs, vu que d’après votre docte analyse, je ne comprends rien à rien. Alors pourquoi perdre votre temps que je suppose précieux, avec un demeuré qui ne sait pas ce qu’il dit. C’est gaspiller votre intelligence que de m’accorder quelques minutes de votre temps.
    Allez plutôt échanger avec Serge HIREL, c’est un intelligent lui. La preuve il a exactement les mêmes idées que vous. On ne saurait trouver meilleure preuve d’un QI supérieur.
    Quand je vous lis tous les deux je pense à Courteline. Une volupté de fin gourmet qu’il disait ! 🙂
    ——————————————————
    @ Serge HIREL | 06 avril 2022 à 18:20
    Ben dites donc, votre description dithyrambique de Zemmour est émouvante. J’ai failli verser une petite larme.
    En clair, si les gens ne votent pas pour Zemmour c’est parce que ses propos sont trop intelligents pour leur petite comprenette. Bref ils sont stupides, c’est ça ?
    Et après vous me direz que c’est moi qui suis un idolâtre.😊

  53. L’abstention peut résulter du dédain de se déplacer si personne ne convient, ou de l’éloignement plus profond de ne pas être assez considéré par la communauté.
    Il se comprend… Mais ce qui se décide sans vous se décide, en principe, contre vous.
    Aussi sûrement que les « amis » bavent dans votre dos et que trop de gens rendent le mal pour le bien.
    L’abstention est dangereuse pour l’abstentionniste qui, double peine, peut être diabolisé.
    Dangereuse pour la société, devant donner lieu à une obligation de vote ? Pffeu… C’est toujours pareil, quand l’offre est nulle, on veut forcer la demande, persécution du drogué mécontent du réel, mépris et bientôt peut-être forçage de l’abstentionniste.
    Et étant donné que personne ne comprend que nous sommes des corps et des citoyens avant d’être des commerçants, personne ne critique ce genre de ventes forcées là !
    Pitoyable.
    Mieux considérer les citoyens et reconnaître le vote blanc à sa juste valeur seraient des réformes indispensables.
    Comme dans une boutique, l’attention aux désirs du client et la politesse peuvent sembler désirables. Malheureux commerçants : eux ne peuvent réquisitionner le client !
    Ils vont porter plainte, si les politiciens peuvent obliger les gens à voter : pourquoi, pourquoi nous ne pouvons pas faire de vente forcée, ouvrir de force des marchés.
    Pourquoi, mais pourquoi avoir perdu le droit de forcer des peuples qui n’en peuvent mais à commercer, comme le Japon, la Chine… Ah, suis-je malheureux de commercer aujourd’hui, je ne peux pas dénicher le client exotique, et on m’interdit même de faire ami-ami avec la Russie.
    Atroce, ce doit être un complot contre l’esprit d’entreprise !
    Bref, mais il y a des limites aux bénéfices des méfaits. On voulait commercer avec l’Orient ? La Chine nous embête, le Japon fait mieux que nous.
    On persécute le drogué ? Pendant qu’on s’acharne sur des gens faisant ce qu’ils veulent de leur corps sans causer d’ennui au vôtre, les antivax mettent les gens et l’économie en danger donc in fine les gens vu qu’ils tirent leur substance de biens échangeables.
    J’en déduis que quand on obligera le citoyen à voter, on continuera à permettre à l’immigré musulman de s’infiltrer ici, d’où il pourra d’autant mieux rendre le mal pour le bien qu’il est dans l’air du temps de nous priver de légitime défense.
    L’abstentionniste, que ce soit de vote ou de réalité, est toujours jugé coupable de ceux qui aggravent l’état du monde.
    À croire qu’ils se vengent de leurs méfaits en en accusant ceux qui ne veulent pas se salir les mains, en faisant quoi que ce soit donnant à penser qu’ils y participent.
    Tous oublient que presque tout ce que nous faisons n’est jamais qu’un moindre mal.
    C’est évidemment éminemment le cas en politique.

  54. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    Pour la première fois que je participe à ce blog, ce n’est pas ici à VOTRE billet que je réagis, mais à la contribution d’un des commentateurs.
    Je tiens en effet à souligner la qualité du commentaire suivant…
    Rédigé par : Serge HIREL | 06 avril 2022 à 18:20
    …dont je partage pleinement le contenu.
    J’ajouterai que quand on entend dire que le pouvoir d’achat est la première préoccupation des Français, alors que la plupart d’entre eux ne savent pas comment gaspiller leur argent dans les zones commerciales bondées le samedi, je me dis qu’ils ne méritent pas d’avoir comme Président quelqu’un qui se sacrifie pour eux, qui vit sous protection policière juste pour dire la réalité, qui leur parle brut de décoffrage, qui leur dit ce qui va leur arriver demain.
    Alors va donc pour les démagogues : nous n’aurons le moment venu que les yeux pour pleurer.

  55. Catherine JACOB

    « Et si on rêvait d’une Valérie Pécresse déjouant tous les pronostics et présente au second tour, empêchant la réélection du sortant ? » (PB)
    Et pourquoi pas ? Je me souviens avoir ici même fait état il y a une paire d’années déjà que Mme Pécresse me paraissait avoir ses chances quant à l’élection possible d’une présidente à la tête de notre République.
    Les critiques à son égard et en particulier celle de la gent journalistique me paraissent en effet davantage s’attacher à l’aspect de sa personne (voix, phrasé, sens de la repartie, absence de charisme, moue et patati et patata) qu’aux propositions dont est porteur son programme dont les mesures, ainsi que l’a exposé le Figaro du 25 mars dans un article intitulé « Présidentielle: le vrai coût des programmes des candidats » est le plus économe de l’argent des Français tout en soutenant le pouvoir d’achat des plus économiquement faibles d’entre nous.
    Ce qui d’une certaine façon représente la quadrature du cercle et pour résoudre le moins mal possible cette épineuse question, mieux vaut une technocrate qu’un beau parleur.
    https://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/presidentielle-le-vrai-cout-des-programmes-des-candidats-20220325

  56. Monsieur Hubble, drivant son engin, vient d’apercevoir une étoile à 12,9 milliards d’années-lumière. En Marche vers la Création !
    Note à l’attention des lecteurs formatés en Sciences Humaines et Juridiques peu habiles en arithmétique : vous trouverez sur Wikiki la méthode pour convertir la distance en kilomètres !

  57. @ Catherine JACOB
    Comme vous je pense que le programme de VP n’est pas mal du tout, avec néanmoins un bémol concernant les problèmes de sécurité où elle n’a fait que ressortir de vieilles antiennes montrant sa méconnaissance de la situation dramatique actuelle. À moins qu’il ne s’agisse de retenue et de frilosité par rapport à la vision d’un Eric Ciotti beaucoup plus réaliste, pragmatique et déterminé à taper du poing sur la table en employant les grands moyens pour mettre un terme aux zones de non-droit de la République !
    Programme pompé en partie d’ailleurs par Macron (ainsi que nous l’a indiqué Achille en commentaire d’un autre billet). Sauf qu’entre l’original et une pâle copie bricolée hâtivement et sans conviction pour appâter le chaland, il n’y a pas photo !

  58. @ F68.10 | 05 avril 2022 à 16:39
    « Ne pas voter me permettra d’autant plus facilement de critiquer les Français. Ce sera leur vote. Pas le mien.
    Ils veulent détruire leur démocratie au prétexte de son imperfection ? Grand bien leur fasse. Je ne participerai pas à cela. »
    C’est curieux quand même ces gens qui font de longs développements savants sur les événements qui se déroulent en France et même dans le monde.
    Donnant les bons et les mauvais points en approuvant les dires des uns, condamnant ceux des autres sur ce blog et qui lorsqu’il s’agit de décider de l’avenir du pays, décident de ne pas aller voter, se considérant dispensés de cette occasion d’exprimer son opinion, dont bien des peuples aimeraient pouvoir disposer.
    « Si on n’est pas allé voter, on a le droit de se taire, point », a dit Robert Badinter pas plus tard qu’hier.
    Pierre Dac a dit aussi : « Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir. »
    Citation également à méditer.

  59. @ Achille
    « C’est curieux quand même ces gens qui font de longs développements savants sur les événements qui se déroulent en France et même dans le monde. »
    Rhôôôô !! La leçon de morale…
    Ce n’est que depuis 2011 que la loi affirme que les gros cinglés comme moi ont le droit de vote. Et quand je lis les différents articles sur le sujet, si j’en exclus la commisération artificielle, le f**tage de gueule, les réflexions débiles sur la chambre capitonnée et la contention qui n’existeraient bien évidemment plus (je me permets « respectueusement » d’exprimer mon désaccord sur ce point) ainsi que l’écriture inclusive pour bien marquer qu’on est inclusif, eh bien je constate que non, le fait que je vote ne va pas de soi.
    Et je ne tolérerai pas que mon droit de vote soit une faveur qu’on me fait à moi, gros cinglé. Une faveur pour me montrer qu’on est quand même bien gentil avec moi.
    Maintenant, pour citer la voix de la raison, élevée en batterie à l’ENS, qui, lui, a le droit de parler et de dire le Vrai:
    « Qu’on ne s’y trompe: l’abstentionniste n’est pas un citoyen exigeant qui reste sur sa faim après consultation attentive des professions de foi, mais un snob qui se fait, a priori, une trop haute idée de son opinion pour la mêler à celle des autres. » — Raphaël Enthoven, Franc-Tireur, n° 21.
    Je confirme: je suis le snob de la chambre d’isolement.
    Celui à qui il est d’usage de nier le vote tant qu’il n’a pas conscience d’être un cinglé. Tant que le lavage de cerveau n’est pas complet, la sagesse médicale s’oppose à ce que je vote. Quoi qu’en dise la loi de 2011.
    Citations:
    « L’équipe a une grosse part de responsabilité dans l’information aux patient.e.s. Il faut les préparer à ce que la police vienne les rencontrer pour faire la procuration… »
    Ah ouais… quand même…
    « …la patiente « dispose en tout état de cause, du droit d’exercer son droit de vote ». Mais les malades à qui l’on administre des soins à la demande d’un tiers ne pourront pas se rendre aux urnes en avril prochain sans condition. »
    Faudra que je demande à môman si elle est un « tiers ». Le tribunal administratif a eu du mal à trancher ce point, dans mon cas. Faudra peut-être que j’insiste encore un peu pour avoir le fin mot de l’histoire. Insister tout en évitant la chambre d’isolement, bien évidemment…
    « Si un.e psychiatre juge un patient apte, il sera également possible d’organiser « une sortie accompagnée de moins de douze heures ». Pour les patient.e.s en Soins à la demande du représentant de l’État (SDRE), il est « indispensable d’avertir le préfet au moins 48 heures avant »… »
    Et il faut aussi que je dise au préfet comment je vote ? Ou si j’aime ma môman ?
    « SantéMentale.fr rappelle que, lors de l’ouverture ou du renouvellement de la tutelle, « le juge statue sur le maintien ou la suppression du droit de vote de la personne protégée ». »
    Ah ben voilà… quand même un peu fallacieux, l’inclusivité.
    «  »Beaucoup de personnes hospitalisées en psychiatrie sont dans des moments de faiblesse psychique et donc facilement manipulables et influençables par les autres patients ou le personnel médical », s’inquiète Louna, étudiante en médecine. »
    Surtout les gros paranoïaques comme moi. Je me sens vachement influençable par le corps médical. C’est bien évidemment le gros danger: que je vote comme môman. Alors que nonobstant mon activité d’exploiteur du tiers-monde dans la finance suisse, elle m’a tenu de gros propos injurieux à répétition en me prenant pour un mélenchoniste, ce qui expliquerait selon elle mon refus de me soumettre à son autorité médicale… le risque étant donc, bien évidemment, que je vote comme elle, qui n’a toujours pas digéré la guerre d’Algérie et pour qui les arabes sont tous des terroristes. Et moi aussi, par la même occasion.
    Et elle a des gosses tarés, Louna ?
    « Abordant différents anonymes sur la question, on découvre rapidement que le regard porté sur cette question du vote des patients en psychiatrie peut être assez radical. « Je ne pense pas que les malades devraient voter. Dans les hôpitaux psychiatriques ils sont shootés, n’ont plus d’émotions ni la capacité de réfléchir de façon consciente. Ça biaise leur vote », tranche Shanone, 22 ans. « Ce sont des personnes certainement influençables. Et pour certaines, qui n’ont pas vraiment conscience de leurs actes », argue Clément, 28 ans. »
    Voyez ? On est des tarés. Et c’est en plus le fait qu’on soit shooté qu’on nous reproche. On nous reproche les actes qu’on subit.
    « Louise, 32 ans, pense qu’avec l’aide d’une tierce personne, ces malades « méritent » qu’on les « autorise à faire un choix éduqué ». »
    Merci Louise. Que ne ferais-je pas sans vous ? Sans votre gentillesse, votre compassion ? Avec l’aide d’une tierce personne (qui bien sûr ne m’influencera pas, mais m' »éduquera »…), je « mérite » d’aller voter ?
    Apparemment, être normalien, ce n’est pas en soi assez méritant pour aller voter, pour Louise…
    « D’après elle, ce débat qui « n’a pas lieu d’être » est le résultat de la méconnaissance générale du milieu psychiatrique. « La plupart des gens sont restés bloqués sur l’image de l’asile il y a trente ans. Ils pensent qu’on a toujours des chambres capitonnées, qu’on utilise toujours la camisole ». »
    Euh… ouais. Cela n’a pas changé. Et même la vision des soignants comme quoi cela a changé n’a pas changé. Cela change toujours et c’est toujours pareil.
    « Une ignorance qui amène forcément à des préjugés. « Les gens devraient apprendre à mieux connaître ce milieu. Cela fait bien longtemps qu’on a dépassé Vol au-dessus d’un nid de coucou », lâche-t-elle en conclusion. »
    Non. Nurse Ratched est toujours là. Et « Vol au-dessus d’un nid de coucou » est un conte de fées: le héros finit lobotomisé. Happy end !! Au moins, il ne vit plus conscient à perpétuité dans ce système de dingues géré par des dingues, ad vitam aeternam, sous prétexte qu’il faut le faire vivre par-dessus tout. Que la santé est sacrée. Que la Vie est sacrée. Que c’est en l’enfermant qu’il va trouver du travail en plus du salut.
    Non. Dans ces conditions, ni la Santé ni la Vie ne sont sacrées. Et le vote ne peut relever de la « générosité » dérivant d’une mentalité misérabiliste.
    Donc, ouais, fier d’être un gros snob, Raffie.
    Il est des cas, voyez-vous, où la liberté d’expression est plus importante pour défendre ses droits qu’il n’est important qu’on daigne nous les lâcher, comme le vote, au compte-gouttes. Fier de snober le vote. Et ravi de pouvoir le dire. Merci la liberté d’expression.

  60. @ F68.10
    Le tableau que vous faites est impressionnant et ne donne que plus de prix aux opinions qu’ici vous exprimez, au regard desquelles le droit de vote, effectivement, est secondaire.
    Soyez-en remercié.
    C’est l’occasion d’un éloge vibrant à nos hôtes de savoir ici ouvrir un espace aux atypiques, j’ai bien conscience d’en faire partie.
    Vive la liberté !

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *