[Mise à jour: 14/02] Enfin un véritable concours de la parole en 2018 !

J’ai ce projet dans la tête depuis longtemps.

Depuis que la parole me passionne et que je l’estime dénaturée par une multitude d’exercices et de compétitions conventionnels. L’actualité sert mon propos puisqu’une double page du Figaro, « l’éloquence comme le retour de l’arme oratoire », avec des références à la rhétorique et à un art artificiel de la parole, évoque le contraire de mon projet, qui sera totalement original par rapport à l’ordinaire des joutes universitaires, judiciaires et politiques et de la multitude des concours classiques.
Le thème, je le garantis, n’aura rien de commun avec la sophistication, l’incongruité, les paradoxes, le faux esprit français qui généralement sévissent et confondent la parole avec un divertissement de salon.

Ce concours, réalisé le samedi 2 juin 2018 dans un lieu à déterminer, sera ouvert à tous, célèbres ou anonymes, professionnels ou non, de quelque endroit qu’ils viennent, de quelque origine qu’ils soient, pour tous âges. L’inscription sera gratuite et le lauréat récompensé.
Le jury sera prestigieux. C’est lui qui choisira et proposera le sujet unique pour tous les participants présents au matin de la journée décisive.

L’épreuve ne visera pas à distinguer la meilleure technique, la rhétorique la plus affinée, la posture la plus travaillée mais à couronner l’aptitude à l’oralité, une coulée de vie, un élan d’intelligence, de liberté et d’improvisation. Moins l’imparfait du subjonctif que la vigueur du souffle.

Tous les candidats seront à égalité. Chacun aura une demi-heure pour structurer mentalement son intervention avec interdiction de tout support, et disposera de dix minutes, délai strictement respecté, pour convaincre, séduire, plaire et gagner à l’issue de la journée après une délibération du jury qui ne sera pas de pure forme.

Les modalités que je viens de décrire contraindront à sortir de soi la parole, la liberté, l’intelligence et l’argumentation nues : l’essence même du talent et du discours.

Les candidatures seront transmises à cette adresse : concours@institut-de-la-parole.com

J’ai publié ce billet le 5 janvier 2018.

Si je décide à nouveau de le faire connaître pour un concours programmé le 2 juin, cela tient au fait que la démarche que je propose m’apparaît plus que jamais nécessaire face à une conception rhétoricienne et professionnelle de la parole. Alors que je rêve d’une heureuse banalisation, d’un bienfaisant amateurisme de celle-ci. En quelque sorte un verbe pour tous et pour tous les talents, les plus inconscients d’eux-mêmes étant les meilleurs.

Depuis le 5 janvier, nous avons reçu un certain nombre de candidatures et le caractère libre, ouvert et gratuit de mon entreprise appelée à durer une journée ne sera pas contredit par une présélection évidemment nécessaire et rapide qui se déroulera au 10 rue des Pyramides à Paris dans le 1er arrondissement le 28 mars à 11 heures. On aura le droit de considérer que les absents ne maintiennent pas leur candidature.

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Voir les Commentaires (86)
  1. Catherine JACOB

    Vous saurez qui est le meilleur… Pourquoi pas qui est la meilleure (ladies first) ou le meilleur ?

  2. Patrice Charoulet

    Vous avez bien raison de vouloir organiser un concours de ce genre.
    Je suis sûr que vous avez toutes les qualités nécessaires pour présider ce jury.
    Je suis certain que vous saurez trouver des jurés prestigieux.
    Vous avez raison de considérer que dans d’autres concours d’éloquence, notamment dans un cadre judiciaire, on propose des sujets farfelus et/ou artificiels.
    Permettez-moi, du fond de mon ignorance et armé de ma parfaite inexpérience, de vous faire remarquer quelques difficultés qui vont peut-être gêner votre excellent projet.
    Que ferez-vous, le jour dit, si vous avez à juger mille candidats ?
    Si le sujet est le même pour tous, où les mettrez-vous pendant qu’un orateur parlera ? Seront-ils parqués (comme les témoins dans un procès en attendant que l’huissier viennent les chercher) ?
    Comment pourrez-vous empêcher qu’un orateur qui a déjà parlé ne communique à un autre candidat ami le sujet unique par smartphone, ce qui augmenterait son temps de préparation et de réflexion s’il passe plusieurs heures après ?
    Les candidats seront-ils fouillés avant le concours et les smartphones seront-ils confisqués ?
    Mes questions sont bien triviales et bien basses, mais il faut penser à tout, ne croyez-vous pas ?

  3. @ Catherine JACOB
    « Vous saurez qui est le meilleur… Pourquoi pas qui est la meilleure (ladies first) ou le meilleur ? »
    Eh bien maintenant que vous l’avez dit, pourquoi ne pas en donner un exemple en gagnant ? Comme vous êtes une encyclopédie vivante et que vous n’avez peur de rien, vous auriez vos chances. Pour de nombreuses raisons top secret, je ne risque pas d’y aller, ce qui me fait penser que quelle que soit la personne raflant le titre, il ne serait pas mal de voir sa prestation sur le blog.

  4. Oh ! M. Bilger, que ne faites-vous un concours dont la parole devrait se coucher sur un parchemin et alors peut-être verrez-vous un Beaumarchais ou une Sévigné sortir du néant ?
    Mais je vous comprends et vous envoie mes compliments et mes bons souhaits pour cette initiative !

  5. Mary Preud'homme

    @ Noblejoué | 05 janvier 2018 à 19:03
    La jalousie est un vilain défaut !
    Libre à vous de ne pas aimer le poivre ou le piment, d’une manière générale tout ce qui est relevé et piquant, et de préférer la cuisine planplan et fadasse mais, de grâce, n’en dégoûtez pas les autres !

  6. Le vainqueur sera évidemment fort brillant intellectuellement.
    Mais l’éloquence, la spontanéité et la persuasion sont-elles pour autant des gages de vérité ?

  7. J’espère que vous allez filmer (+ son) tous vos candidats, même de dos, et que vous nous en ferez profiter.
    Sinon vous êtes un faux frère (comme on dit chez les francs-mac) 😀
    Adéo, et bonne chance pour votre concours parisiano-parisien.

  8. Je n’ose pas dire que je trouve l’idée géniale, de peur qu’on me prenne pour une candidate… Jamais de la vie, mais j’aimerais bien voir ça !

  9. @ Mary Preud’homme | 05 janvier 2018 à 20:04
    Vous me croyiez envier qui ? Voyons vous dites :05 janvier 2018 à 19:03, Savonarole ? Mais je ne pense jamais à lui, alors l’envier… Vous n’avez aucune idée de qui j’envie, d’abord vous ne les connaissez pas, ensuite, il serait bien vain de vous expliquer qui ils sont.
    Sinon, pour retomber dans le comique, vous voudriez que quand votre Savonarole me critique, je ne dise pas ce que je pense de lui, mais au secours, je sais bien pourquoi j’admirais Catherine JACOB, au moins, elle a un cerveau !
    Je ne sais pas s’il y a des morts-vivants, il est sûr qu’il y a des morts-pensants.
    « Libre à vous de ne pas aimer le poivre ou le piment, d’une manière générale tout ce qui est relevé et piquant, et de préférer la cuisine planplan et fadasse mais, de grâce, n’en dégoûtez pas les autres ! »
    Quelle drôle de comparaison ! Savonarole serait plutôt un vin bourru, vous savez le truc imbuvable, Catherine JACOB, hum, fadasse, vous voulez dire subtile, ceci dit il y a de l’agressivité et de la roideur là-dedans, riesling, bordeaux, équilibre, toujours une bonne finale, nette, rafraîchissante, coteau-du-layon, sauternes, porto, pour Lucile.
    Claude Luçon qui nous régale de ses voyages, équilibré, digeste et qui aime la Loire, chinon rouge, Robert Marchenoir, bourgogne rouge, peut être bon, peut l’être moins, le bourgogne c’est ça passe ou ça casse, Trekker qui veut torturer, pastis ou autres choses du même genre, assez torturant, et moi, mon vin préféré avec lequel je partage de fortement plaire ou déplaire, assez complexe à décrire, et surtout dans cet exercice, gewurztraminer.

  10. Bonjour,
    « L’épreuve ne visera pas à distinguer la meilleure technique, la rhétorique la plus affinée, la posture la plus travaillée mais à couronner l’aptitude à l’oralité, une coulée de vie, un élan d’intelligence, de liberté et d’improvisation. Moins l’imparfait du subjonctif que la vigueur du souffle. »
    Un discours sur un thème imposé par un jury. Cela ressemble à s’y méprendre à un oral de bac de français.
    Il est clair que les personnes amenées à parler en public sont avantagées : enseignants, avocats, magistrats, journalistes, politiques, comédiens. J’imagine mal un simple quidam faire le poids face à ces professionnels
    Parmi les vainqueurs possibles je verrais bien J-L Mélenchon, Éric Dupond-Moretti, Fabrice Luchini, Michel Onfray et mon chouchou Thomas Legrand. Reste à savoir s’ils se porteront candidats…

  11. hameau dans les nuages

    Il faudrait une deuxième manche : dix minutes également mais sur un sujet ou un mot tiré au sort dans un chapeau… Pour voir où sont les rois de l’improvisation.
    Pour ma part je me contente d’avoir le rôle du souffleur s’il y en a un… 🙂
    PS : C’est très, très long dix minutes…

  12. Cher Philippe,
    Nous ne participerons au concours de Sainte Blandine que si l’oreillette oubliée par Patrice pour éviter la truande numérique est tabou.
    Autre condition, il faudrait que les numéros de claquettes soient autorisés, l’expression en langage des signes également et que tout mime à la Marceau soit vivement encouragé.
    L’expression de langues anciennes ou régionales est-elle permise ?
    Nous en parlons si peu et encore comme des bébés, que cela se prépare bien à l’avance ou nécessite des traducteurs.
    L’exercice des claquettes implique un parquet solide et lisse, ce qui se prépare aussi.
    L’exercice de la séduction est-il encouragé ou l’expression nue serait-elle bienvenue ?
    Vu toutes les complications que cela représente pour les organisateurs et les candidats, vous comprendrez que nous nous dérobions devant des candidatures autrement plus sollicitées et robustes et ne nous aviserons pas d’aller sur ce ring.
    Cependant l’exercice proposé est plein d’audace et nous le suivrons dans sa version filmée si elle existe.
    Pourquoi ne proposez-vous pas un exercice plus soft pour les plus réservés et les plus éloignés géographiquement qui aimeraient aussi s’exprimer en vidéo sur un thème sélectionné par vos soins en un temps limité ?
    Bonne chance pour cette idée originale.
    françoise et karell Semtob

  13. Si j’y viens, vous pouvez me promettre que les polices des SOS Racisme SOS homophobie SOS islamophobie ne m’attendront pas à la sortie pour m’embastiller ?

  14. @ Lucile
    Je pense que vous pourriez être un bon mais non un grand orateur, il faut être un peu déséquilibré pour avoir l’inspiration et être charismatique.
    Par contre, il est certain que vous seriez une grande critique, allant au fond de ce que disent les gens, l’analysant, le présentant en toute objectivité et avec clarté et agrément.

  15. @ caroff | 05 janvier 2018 à 23:32
    Bon, c’est vrai que Thomas Legrand a un peu tendance à bafouiller dans ses éditos du matin sur France Inter. Editos que je ne rate pratiquement jamais. Je suis souvent d’accord avec sa façon de voir les choses et j’aime la façon dont il les présente tout en subtilité.
    Si l’on tient compte des critères fixés par Philippe Bilger qui sont l’aptitude à l’oralité, une coulée de vie, un élan d’intelligence, de liberté et d’improvisation, il a toutes ses chances. Derrière son air pépère il est capable de fulgurances géniales, d’un humour décapant avec juste ce qu’il faut de perfidie sans toutefois être méchant.
    Dans un pronostic de turfiste, il serait celui qui peut créer la surprise face aux super favoris que j’ai cités.
    Plus que le concours sous la forme d’un exposé, j’aurais personnellement préféré qu’il se tienne sous la forme d’un débat qui fait appel à d’autres qualités oratoires qui sont la réactivité, le sens de la répartie, le respect de l’adversaire (qui consiste à ne pas lui couper sans arrêt la parole).
    Par ailleurs, le travail du jury serait facilité car il lui suffirait de procéder par élimination du moins bon ce qui est plus facile que de décider sur la bonne impression laissée par un candidat plutôt qu’un autre ce qui est très subjectif.
    Pour ma part j’aimerais bien assister à des débats opposants des commentateurs du blog comme :
    Marchenoir – Tomas
    Savonarole – Calamity Jane
    Noblejoué – Catherine JACOB
    Mary Preud’homme – sylvain
    Xavier Nebout – Elusen
    Avec visualisation sur la chaîne YouTube de Philippe Bilger, bien entendu. Alors chiche ?

  16. Patrice Charoulet

    J’ai appris avec plaisir votre excellent projet de concours, qui aura lieu le 2 juin prochain.
    Vous l’organiserez comme vous l’entendrez, puisque c’est votre initiative.
    Comme on ne demande pas à une foule de se jeter à l’eau sans savoir nager et les yeux bandés, à mon humble avis, vous pourriez donner aux candidats quelques précisions utiles pour se préparer à l’exercice.
    1. Les candidats seront-ils convoqués au lieu fixé toutes les dix minutes ?
    2. Parleront-ils avec ou sans micro ?
    3. Parleront-ils assis ou debout ?
    4. Dans la pièce de préparation auront-ils une table, une chaise et des feuilles de papier pour esquisser l’improvisation à mains nues qui suivra ?
    5. A un oral d’agreg ou de CAPES, la loi dispose que le concours étant public, toute personne qui veut assister aux épreuves orales doit pouvoir être acceptée par le jury, en auditeur marginal. Sera-ce le cas ou siégerez-vous à huis clos ?
    6. Annoncerez-vous à l’avance par courrier ou par mail le nombre de jurés, leur nom et leur profession ?
    Enfin, laissez-moi vous poser une question plus générale. Si le nombre de candidats dépasse toutes vos espérances et toutes les possibilités d’accueil en une journée, annoncerez-vous que les inscriptions sont closes ?

  17. Chacun aura une demi-heure pour structurer mentalement son intervention avec interdiction de tout support.
    Mais chacun pourra s’entraîner avant l’épreuve.
    Voici des outils qui pourront l’y aider :
    http://chrisferon.free.fr/technologies-langage/pipotron-discours-ena.php
    Il n’est pas non plus inutile de prononcer chaque jour d’une voix claire et assurée, après la prière du matin, un de ces vieux classiques impayables que sont « les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches, archi-sèches ? » Ou bien « je veux et j’exige »…

  18. « L’épreuve ne visera pas à distinguer la meilleure technique, la rhétorique la plus affinée, la posture la plus travaillée »
    Il sera difficile d’échapper à ce que l’on appelle à l’oral, « la note de gueule », la note qui sans que l’on s’en aperçoive porte sur la personne et la personnalité en même temps que sur ce qu’elle dit.
    Si Éric Dupond-Moretti a autant de succès dans ses plaidoiries, c’est évidemment parce qu’il a un immense talent, mais aussi parce qu’il fait, vu de loin, 1,90 m et 150 kilos, qui pèsent autant que sa voix grave ; ses arguments, énoncés par un danseur de tango argentin fluet à la moustache et l’accent hispaniques, auraient moins d’impact sur un jury.
    C’est tellement vrai que dans certains concours de musique et d’évaluation d’instruments, violon par exemple, l’artiste est séparé du jury par un rideau.
    Je ne vous conseille pas le rideau, cela pourrait vous priver de certaines expériences intéressantes, par exemple la ravissante blonde qui sentant le jury lui échapper bafouille volontairement pour susciter une compassion salvatrice, et je parle d’oral dans une discipline où l’inspiration, l’imagination et même l’éloquence n’ont que peu à faire.
    Mais tout ça vous le savez ; comment découvrir l’être derrière le paraître, et le paraître verbal qui plus est, sans se laisser absorber par le paraître, a été une de vos missions.

  19. @ Achille
    Il est clair que les personnes amenées à parler en public sont avantagées : enseignants, avocats, magistrats, journalistes, politiques, comédiens. J’imagine mal un simple quidam faire le poids face à ces professionnels.
    Au fond, c’est un peu la même chose pour un certain débat télévisé, où celui qui est un habitué des codes et des éléments de langage de Bercy a été avantagé par rapport à un concurrent lambda, quel qu’il ait pu être…

  20. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 05 janvier 2018 à 23:11
    Le vin bourru est un moût en cours de fermentation. Donc encore très peu alcoolisé. J’adore ce vin saisonnier qui n’a rien de ‘bourru’ au sens ordinaire du terme, se déguste avec des noix fraîches et n’est pas transportable.

  21. M. Bilger est un extraterrestre de la parole ; mais où va-t-il chercher tous ces articles, ces analyses si insolites et dépareillées avec les idéologies rampantes de soumissions et collaborations honteuses actuelles ? Comment fait-il pour bafouer autant la « liberté d’inexpression » officielle seule autorisée sans se faire tirer les oreilles par les procureurs de la bien-pensance gauchiste ?
    J’avoue que je suis jaloux, je n’ai pas son talent pour éviter les pièges tendus aux résistants à cette charia, qui se battent pour retrouver une vraie liberté d’expression, catalogués fachos réacs de droite par les « chartes », mot très commode pour éviter d’employer celui de censure, un sabot de Denver plombé sur les langues des citoyens pour les empêcher de s’exprimer au risque d’être mis dans une fourrière gauchiste avec fortes amendes.
    Si vous faites don de votre corps à la médecine, cher Philippe, je réserve votre immense cerveau inépuisable talentueux auprès duquel le mien, comme celui de beaucoup d’autres ici, fait office de pois chiche, la cerise au-dessus du couscous, j’avoue et confesse !
    Une pensée compassionnelle pour ceux qui ont une cervelle gauchiste, je les plains, j’ai échappé au pire, tout le monde n’a pas eu cette chance d’être pourvu du même que le mien, à notre niveau bien entendu, celui de petits rampants regardant passer l’étoile Bilger dans les cieux.

  22. @ Noblejoué
    Trouvant que le mot « équilibrée », pour flatteur qu’il soit, ne me caractérisait pas spécialement, j’ai demandé l’avis de mon mari, qui ne considère pas non plus que ce soit ma caractéristique. J’ai dû insister pour qu’il m’en dise plus, et j’ai obtenu cette explication : « parce que tu ne pèses pas le pour et le contre. Tu as des convictions, et tu les gardes ».
    Évidemment, je ne suis pas complètement azimutée, mais… (Je viens de comprendre qu’en appuyant sur « alt » et sur la touche du point-virgule, on obtient des points de suspension sur le Mac, donc je risque de parsemer mes interventions de points de suspension le temps que ça me passe)
    À partir de mon cas particulier, j’en déduis qu’apparaissent sur ce blog les facettes les plus rationnelles des personnalités, parce que le langage écrit dans ce contexte demande un certain type d’élaboration intellectuelle ; pour se faire une idée moins fausse des caractères, si l’on s’y intéresse, il convient de deviner ce qui s’inscrit en creux, et qui pourrait bien transparaître davantage à l’oral.
    Cela dit, pour un concours, je pense comme Tipaza que le type de présence physique et le timbre de la voix sont déterminants, à qualité égale. Mais il arrive aussi que tout le monde se taise, on ne sait pas comment ni pourquoi, à l’instant où une personne qu’on n’avait pas vu venir ouvre la bouche. Un peu comme pour la musique. D’après les critères donnés par Philippe Bilger, je pense que c’est ce type d’orateur qu’il recherche, un orateur pour qui la vraie éloquence se moque de l’éloquence. Quel suspense, points d’exclamation ? Non, points de suspension.

  23. Les candidats de ce blog qui pourraient éventuellement se montrer volontaires pour participer à « un véritable concours de la parole en 2018 », dont je présume qu’ils seront mis en lumière sur YouTube, seront-ils suffisamment armés et capables d’exprimer les mêmes ressentiments en direct que ceux qu’ils écrivent derrière leur écran sous leurs pseudos sans se prendre des foudres en direct ? Idem pour ceux qui donnent leurs vrais noms, auront-ils le courage et assez de conviction pour s’aventurer dans cet exercice à double tranchant dont leur vie privée ou leur vie professionnelle pourrait être affectée ?

  24. Catherine JACOB

    @Achille | 06 janvier 2018 à 07:13
    « Alors chiche ? »
    Il ne s’agira pas de débats, comme on organise des matchs dans le foot. Mais de dix minutes solitaires.
    Ça me tente, mais l’oralité n’est pas mon fort sur n’importe quel sujet et comme je n’aime pas perdre, j’éviterai de prendre le risque de me rendre ridicule.

  25. @ Catherine JACOB
    « Le vin bourru est un moût en cours de fermentation. Donc encore très peu alcoolisé. J’adore ce vin saisonnier qui n’a rien de ‘bourru’ au sens ordinaire du terme, se déguste avec des noix fraîches et n’est pas transportable. »
    Alors vous voudriez qu’on vous identifie au vin bourru, ou à un autre vin, et si oui, lequel ?
    @ vamonos
    « Gevrey-Chambertin… pour la soif. »
    Si vous étiez un vin ce serait celui-là, eh bien, pas mal…
    @ Achille
    Vous qui voulez assister aux joutes des autres, contre quel champion voudriez-vous faire vos preuves ?
    Et si vous étiez un vin, lequel choisiriez-vous ?
    @ Tous
    Santé !

  26. @ Achille @ Exilé
    Envisageons l’entraînement, voir Exilé (06 janvier 2018 à 09:26) mais adapté aux duels proposé par Achille (Achille | 06 janvier 2018 à 07:13).
    On peut s’exercer à définir ce dont parle l’autre pour prendre une position d’autorité en cas de duel, l’adversaire étant réduit à la position, dans le pire d’idiot, de crétin ignorant, de confus ou de menteur, et dans le meilleur, d’élève.
    Allez savoir où je vais chercher tout ça…
    Si l’adversaire ne dit rien, il risque de prendre une position de passif, de soumis, s’il râle, de mauvais coucheur, en principe, il est défait. En admettant qu’il se dépêtre du piège, les ressources nerveuses, temporelles et cognitives gaspillées là-dedans seront perdues pour le reste du débat.
    Non, dans les duels, ce n’est pas toujours le plus intelligent, du moins au sens de comprendre les idées et regarder le monde en face qui gagne, ou celui qui a le meilleur style, ou un mélange des deux, ce peut être le meilleur manœuvrier.
    Or si le but n’est pas de faire émerger quelque vérité, quel intérêt ? Autre chose, le public sera en principe plus facilement convaincu par ce qu’il croit au départ, or j’ai des idées souvent minoritaires, aussi mon handicap pour attirer l’adhésion est très important. Et pourquoi ai-je pris un pseudonyme ? Pour me montrer devant les caméras, bien sûr… Je ne laisserais tomber mon masque que si les avantages me semblaient l’emporter sur les inconvénients… Il ne faut jamais dire jamais, mais enfin, je ne suis pas en situation, et s’il me semblait y être, je demanderais encore conseil avant de le faire.
    Et après, adieu la divine liberté de parler selon l’inspiration sans se plier aux rôles que les autres tendent à vous assigner ! Et bonjour toutes les attaques personnelles qui se déclencheraient aussitôt : faute de convaincre l’autre d’erreur, tourne son identité en dérision.
    Plutôt horrible… Ceci dit, il se peut que dans de rares cas, le risque et l’ennui en vaillent la peine.

  27. Alerte à l’enlèvement d’un nourrisson de deux mois à l’hôpital de Purpan.
    Ce qu’on lit dans la presse c’est l’incompréhension totale de l’hôpital et des enquêteurs :
    « Nous n’avons vraiment pas beaucoup d’éléments. Nous sommes dans le bleu. Nous ne sommes pas dans le cas d’une volonté de soustraction d’un enfant par un parent, a estimé cette source proche du dossier, ce qui rend cet enlèvement d’autant plus incompréhensible. Tizio, un nourrisson de deux mois très malade et sous perfusion intraveineuse a été vu avec son père vers 18 heures mais il n’était plus dans son berceau à 18h30, à l’heure où les biberons sont donnés dans le service hospitalier. Dans un premier temps, cette absence, même au milieu de la nuit, n’a pas vraiment inquiété les enquêteurs. »
    L’hôpital est responsable de la non surveillance et de la non protection de ce bébé de deux mois, très malade. La vigilance aurait dû être redoublée. Comment se fait-il que ce bébé n’ait pas été assisté d’une personne de l’hôpital lors de la visite de son père séparé de sa compagne ?

  28. Pierre Blanchard

    @ sylvain 06 janvier 2018 à 10:33
    Oh ! sylvain, quel mélange de civilisations
    « …la cerise au-dessus du couscous »
    😉
    Traditionnellement, les cerises – enfin les griottes – se consommaient de cette façon !

  29. @ Noblejoué | 06 janvier 2018 à 16:45
    « Vous qui voulez assister aux joutes des autres, contre quel champion voudriez-vous faire vos preuves ?
    Et si vous étiez un vin, lequel choisiriez-vous ? »
    Une chose est sûre je n’aimerais pas être opposé à un excité. Le genre de monsieur « je sais tout », enfermé dans ses certitudes, qui vous coupe constamment la parole et rejette vos arguments sans même prendre la peine de les écouter.
    Je pense que Lucile me conviendrait bien dans un débat. Nous avons certaines divergences d’idées, ce qui est la condition nécessaire pour avoir un débat intéressant. Ses commentaires sont bien formulés et elle ne s’énerve jamais. Ceci étant, je suis conscient que je n’ai pas choisi la facilité avec ce genre d’adversaire.
    Pour le vin, un petit côte-rôtie millésimé me convient bien. Je sais, il est un peu cher mais on n’est jamais déçu.

  30. @ Catherine JACOB
    « L’oralité n’est pas mon fort »
    Mais en même temps, vous avez une culture plus étendue que la plupart des autres candidats.
    De plus, vous avez l’habitude de présenter vos connaissances et idées ici d’une manière que j’estime aussi brillante que captivante.
    Et enfin, dans l’intérêt de vos idées, justement, si vous pouviez gagner cette compétition, vous auriez une publicité qui pourrait peut-être être utile à leur diffusion.
    Et si même vous ne triomphiez pas, vous auriez certainement intérêt à vous améliorer à l’oral pour mieux faire passer vos idées quand vous devez vous confronter à vos opposants.
    On ne peut pas gagner toutes les batailles mais il faut emporter celles qui sont stratégiquement décisives.
    Vous me ferez une recherche sur le sujet !

  31. Sergio Carioca

    Ah puisqu’on parle de PAROLE… j’ai une question à poser. Il est une expression qui s’est (à mon avis indûment) répandue, quoique peut-être bientôt dépassée par « En même temps », c’est « Pour autant ».
    Le dictionnaire Larousse (une source pas meilleure qu’une autre) en dit :
    « Pour autant = cependant ; pour cela, pour cette raison (qui vient d’être dite). « Rien n’est fini pour autant, et tout recommence » (M. Barrès). Registre soutenu. »
    Soutenu, pas toujours parce que souvent je ne sais pas ce que le locuteur veut dire. Aucune des acceptions n’a de sens dans la phrase.
    Est-ce un mot de remplissage vide ? Un effet qui se veut de style ?
    Ou a-t-il un sens nouveau et alors quel est-il ?
    En tout cas dans les livres il ne « monte » que depuis 1960 environ :
    https://goo.gl/WCFkR5

  32. @ Ellen
    « Les candidats de ce blog qui pourraient éventuellement se montrer volontaires pour participer à « un véritable concours de la parole en 2018″ »
    Les grands penseurs sont muets.
    Et modestes…

  33. @ Exilé | 06 janvier 2018 à 20:10
    « Les grands penseurs sont muets. Et modestes… »
    Vous voulez dire certains penseurs peuvent être de très bons écrivains mais de mauvais orateurs ?

  34. Pierre Blanchard

    @ Ellen | 06 janvier 2018 à 17:34
    « L’hôpital est responsable de la non surveillance et de la non protection de ce bébé de deux mois, très malade. La vigilance aurait dû être redoublée. Comment se fait-il que ce bébé n’ait pas été assisté d’une personne de l’hôpital lors de la visite de son père séparé de sa compagne ? »
    Avez-vous pris le temps de vous relire ?… Car à ce stade, vous employez combien de personnels dans un CHU comme celui de Purpan ??
    La société (l’Etat) pourrait tout aussi bien recréer les gardes-barrières (aux 35 heures, donc à quatre par passage à niveau), comme cela a été soulevé sur ce blog dernièrement il me semble !!

  35. @ Pierre Blanchard | 06 janvier 2018 à 21:01
    Et vous avez-vous pris le temps de lire la presse en entier ? Il est précisé par le procureur que « le personnel était au complet ».
    Dites, j’ai constaté que vous aimez vous accrocher ici avec les participants de ce blog rien que pour faire votre intéressant. Moi, je ne vous cherche pas, alors ouste…

  36. Bon, j’ai toujours eu du mal à l’oral, soit j’avais bachoté et je prenais un courant d’air, soit tout se bouscule dans ma bouche voulant tout dire à profusion, et là immanquablement je pense à Bernoulli, allez donc savoir pourquoi.
    Difficile équilibre.
    Après une journée de cohésion professionnelle, devant un auditoire, il m’a été donné de m’exprimer à brûle-pourpoint sur un point précis de mon expérience ; surpris que cela tombe sur moi – soi-disant représentatif -, j’ai été lamentable, j’ai été nul.
    Le sujet était à la fois anecdotique et technique il m’est venu sans trop d’hésitation, mais j’ai ramé, ramé, ramé… alors que j’étais sur mon point fort.
    Cuisant échec, pourtant journée très sympathique et agréable. Quelques années plus tard, je ne vois que la bouillie pour chats servie ce jour-là. Encore aujourd’hui ce billet ravive ce très mauvais souvenir.
    Je suis convaincu qu’une formation adaptée à ce genre d’exercice, sans faire de vous un premier de cordée, quelle que soit la profession est plus que souhaitable.
    @ Pierre Blanchard | 06 janvier 2018 à 19:22
    N’y voyez aucune agression – un peu de taquinerie – souvent on est trop ou pas assez.

  37. Patrice Charoulet

    A mon humble avis.
    Il est essentiel aux éventuels candidats de savoir la profession des membres du jury. La plupart des concours d’éloquence français ont comme juges des gens de robe. Une intervention orale n’est pas appréciée de la même façon par des universitaires de philosophie ou par de grands magistrats ou avocats.
    Un affectueux commentateur de ce blog songe à une dame d’ici. Où est-il aller chercher qu’être très instruit dans quelques domaines permet de parler à la perfection devant des juges de la parole ?
    Enfin, un milliard de sujets étant possibles, il faudrait un sacré toupet ou une belle inconscience pour aller à Paris le 2 juin prochain, en se disant :
    « Je suis très fort à l’oral et je peux excellemment parler sur tout sujet en dix minutes. »

  38. Excellente initiative M. Bilger. J’ai aussi lu tous les commentaires publiés jusqu’ici. Ils forment un petit noyau qui a l’air de bien se connaître. Mais l’oral est bien différent de l’écrit. Ceux qui écrivent le mieux ne sont pas, et de loin, ceux qui seront les plus agréables à écouter. On aura sans doute des surprises. Mais l’idée est excellente. Bon courage M. Bilger.

  39. @ Catherine JACOB
    Vous semblez sur ce site appréciée de tous pour vos commentaires jugés toujours pertinents et bien argumentés. Je suis alors étonné que vous chipotiez sur le fait que le concours de M. Bilger permettra de trouver « le meilleur » qui doit évidemment être pris dans son acceptation épicène. La tendance d’aujourd’hui aurait été effectivement de dire « la meilleure ou le meilleur » introduisant de facto cette horrible ségrégation entre les sexes qui provoque aujourd’hui tant d’épouvantables affrontements. Aussi l’expression « le meilleur » me semble effectivement et de loin… la meilleure.
    Respectueusement
    Mano

  40. @ Catherine JACOB | 06 janvier 2018 à 16:39
    « Il ne s’agira pas de débats, comme on organise des matchs dans le foot. Mais de dix minutes solitaires.
    Ça me tente, mais l’oralité n’est pas mon fort sur n’importe quel sujet et comme je n’aime pas perdre, j’éviterai de prendre le risque de me rendre ridicule. »
    J’avais bien compris. Je dis simplement qu’il sera bien difficile pour les jurés de sélectionner le vainqueur en ne prenant pas en compte les critères de sélection classiques que sont la technique d’expression, la maîtrise de la rhétorique et la gestuelle, au profit de critères bien plus flous et donc subjectifs que sont « l’aptitude à l’oralité, une coulée de vie, un élan d’intelligence, de liberté et d’improvisation. »
    Il est vrai que l’improvisation ne s’apprend pas. C’est un don que Shéhérazade a su pratiquer pendant mille et une nuits. Record toujours pas battu depuis.
    Là il s’agit de dix minutes d’exposé. C’est dans le domaine du faisable car on a toujours quelque chose à dire même sur un sujet que l’on ne connaît pas vraiment. Le vrai problème est de savoir comment le dire.
    Christiane Taubira était plutôt douée en matière d’improvisation. Ses envolées lyriques lui ont valu d’être applaudie assez souvent à l’Assemblée nationale (surtout par le côté gauche de l’hémicycle, bien sûr).
    Mais vu les relations pas très chaleureuses entre notre hôte et l’ancienne garde des Sceaux, je doute qu’elle présente sa candidature…

  41. Pour un projet aussi ambitieux que celui présenté, je ne vois qu’un sujet à la hauteur, un sujet qui bientôt n’en sera plus un, puisqu’au nom du principe d’égalité il aura disparu, noyé dans les sables mouvants de la bobocratie et du féminisme exacerbé, ce sujet, c’est le dernier vers du second Faust
    «L’éternel féminin nous élève »

  42. @ Patrice Charoulet
    « Il faudrait une belle inconscience ou un sacré toupet pour… »
    Je ne suis pas du tout d’accord avec vous sur ce point. J’admire les personnes qui se présenteront, pour leur courage et leur simplicité ; les futurs candidats ne sont pas inconscients, mais ils ont envie de participer, sans réel espoir de gagner, et je ne vois pas où est leur toupet. Si nous attribuons d’avance des défauts imaginaires à ceux qui surmonteront leur timidité pour participer à l’exercice, nous décourageons tout effort dans ce sens. La moindre des choses sera de les écouter avec bienveillance et sympathie. Je ne dis pas ça pour moi, je ne monterai pas sur l’estrade, je le sais déjà, mais je leur dis un grand bravo, et je suis certaine que même s’ils ne sont pas parfaits, ils y mettront le meilleur d’eux-mêmes, ce qui les rendra intéressants de toute façon.

  43. Robert Marchenoir

    Mais quel est donc le mystérieux interlocuteur, hors champ, qui a manifestement posé une question incongrue à Philippe Bilger juste avant que la vidéo ne démarre, provoquant ce dernier à faire cette énergique mise au point ?

  44. @ Patrice Charoulet
    « Où est-il aller chercher qu’être très instruit dans quelques domaines permet de parler à la perfection devant des juges de la parole ? »
    Pour l’affectueux, on repassera, bienveillant, oui… Vous déformez. Je pense qu’à embarras égal à l’oral, quelqu’un de très instruit aura un capital culturel lui permettant de puiser dans une réserve si riche qu’il aura plus de chance d’y saisir quelque chose que l’ignare.
    De plus notre lettrée a l’habitude de présenter ses connaissances d’une manière attrayante au profane, ce qui est une préparation sérieuse au concours.
    Donc un capital culturel plus un entraînement. J’oubliais les idées ! C’est pourtant le plus important.
    Je pense que si pour elles, elles importent autant que je crois le lire dans sa prose, elle doit y aller pour les faire triompher, soit qu’elle gagne le concours et y trouve une notoriété servant de tribune, soit, à plus long terme, qu’elle y gagne une éloquence favorisant leur diffusion.
    Bon, en tout cas, vous avez vu que je pars d’une bonne intention. Comme mon intervention n’a semble-t-il pas été assez claire, la préciser sera aussi un plus.
    Mais je doute que mon éloquence la convainque, je viens de trop loin… Les gens impopulaires ou ceux qui ont des idées originales, et je suis les deux, ne parviennent pas facilement à convaincre.
    Mais d’une part, on ne sait jamais, d’autre part, chaque acte est un entraînement pour un autre.

  45. @ Achille
    Inutile de vous dire combien je suis honorée d’être choisie pour un débat virtuel. Selon quelles règles et qui sera l’arbitre ?

  46. @ Lucile | 07 janvier 2018 à 10:48
    « Inutile de vous dire combien je suis honorée d’être choisie pour un débat virtuel. Selon quelles règles et qui sera l’arbitre ? »
    Les règles : Philippe Bilger fixe un sujet d’ordre général, ne faisant pas appel à des connaissances bien ciblées, du genre qu’est-ce pour vous que la démocratie. Nous avons d’ailleurs commencé à entamer la discussion.
    L’arbitrage étant bien sûr les commentateurs de ce blog qui donnent leur avis sur notre approche respective par une notation à la Patrice Charoulet que l’on peut pour la circonstance désigner comme président du jury.

  47. D’un point de vue logistique, si tout le monde reçoit le même sujet et ne dispose que d’une demi-heure pour préparer l’intervention, alors nécessairement, tout le monde va parler en même temps.
    Si le sujet est distribué au candidat trente minutes avant l’intervention au fur et à mesure du déroulement de l’épreuve, alors nécessairement, il y a aura des fuites sur Internet. Il y aura forcément un petit malin qui disposera de plus d’une demi-heure pour préparer et apprendre son discours.
    Il y a quelque chose qui cloche là-dedans,
    J’y retourne immédiatement.

  48. @ vamonos
    À mon avis, s’il y a trop de candidats, il faudra d’abord procéder à des éliminatoires qui seront déjà passionnants et pourraient être relayés sur la chaîne YouTube de Philippe.
    S’il reste six candidats qui ont 12 minutes chacun pour parler (le temps des présentations et de la mise en place), ça pourrait marcher. Je ne vois pas pourquoi ils essayeraient de tricher en attendant leur tour. Je pense qu’ils auront à cœur de jouer le jeu. Ils peuvent patienter dans une pièce isolée en lisant ou en écoutant de la musique. Du reste, ce n’est pas toujours trop bon pour le candidat de connaître le sujet très à l’avance, l’inspiration se perd et ça se sent tout de suite. Si c’est pour réciter un texte tout préparé, autant donner une feuille polycopiée aux membres du jury.
    @ Achille
    À vrai dire je préfère rester une blogueuse anonyme. Vient un temps où l’on doit prendre sa retraite. Mais l’idée m’a enchantée.

  49. @ Robert Marchenoir | 07 janvier 2018 à 10:42
    Bob – je me permets – excellent !
    Auriez-vous l’oreille absolue ? Et là je suis en désaccord avec Jean-François Zygel, lequel a dit que cela n’existait pas, il faut juste en faire une définition préalable.

  50. Sergio Carioca

    Encore un mot (les paroles en sont faites n’est-ce pas ?), un mot parasite et que l’on risque d’entendre à foison ânonné par les affligés gogos du langage, un anglicisme utilisé comme le plus souvent par ceux qui ne connaissent bien ni l’anglais ni le français, mimétisme sot, vertige trompeur du faux ami, désir de faire « style-genre », et j’ajouterais volontiers l’obligatoire « voilà ! » voire un « quoi ! ».
    Ah oui, quel mot ?
    Dévasté.
    Ah machin est mort, je suis dévasté.
    Psittacisme approximatif et faux de « devastated ».
    Si Gengis Khan a pu laisser derrière ses hordes des pays dévastés (ravagés), devastated se dit en français autrement, c’est ainsi : anéanti, accablé, effondré, par exemple.
    Mais le frimeur dans le moule se répand en dévastation intime.

  51. Herman Kerhost

    Juger de la bonne parole d’autrui en laissant à chacun trente minutes de préparation, ne serait-ce pas un peu comme mesurer l’intelligence dans les mêmes conditions ? Une parole sincère et libre n’est-elle pas une parole spontanée ?

  52. Les concours, pour piano, accordéon de concert ou violon, etc. sont des exercices de haute voltige, il faut être jeune et entraîné comme un professionnel du sport.
    Pour ce que j’ai eu à connaître près de moi c’est une préparation de fer, avec plages de récupération, tout dans l’effort. Si vous n’êtes pas un sportif de haut niveau abstenez-vous.
    Etre compétiteur c’est la jeunesse qui va avec, « moins l’imparfait du subjonctif que la vigueur du souffle », voyons ce qu’il en sortira.
    « Le vol du bourdon » c’est moins de trois minutes pour être en apesanteur…

  53. Bonjour Philippe,
    Bonjour Patrice Charoulet,
    Vous écrivez :
    « Enfin, un milliard de sujets étant possibles, il faudrait un sacré toupet ou une belle inconscience pour aller à Paris le 2 juin prochain, en se disant :
    « Je suis très fort à l’oral et je peux excellemment parler sur tout sujet en dix minutes. » » (P.Ch)
    Je suis assez conscient de mon inculture pour parler de tout sans rien connaître 🙂

  54. Lorsque j’étais enfant, dans certains collèges, il y avait le prix d’éloquence qui était, en général, remporté par un élève inattendu, de la troisième à la philo/math élém/sciences ex. Mais il y avait aussi de franches parties de rigolade et c’est pourquoi, en aucun cas, je ne voudrais participer, sauf si le sujet était : « Tout ver est-il en quête de fruit ? » ou « Que vous inspire la sexualité d’Henriette d’Angleterre ? », car, jusqu’à présent, on n’avait entendu parler que de sa mort.
    @ Catherine JACOB
    Votre question est épineuse, pourquoi ? Comment sortir de cette inéquation ? Bien sûr, il y a l’écriture inclusive, mais qui ne résout pas la question de la première place. Pour les portes, on sait, une coutume aussi vieille qu’inadaptée fait passer les femmes d’abord, sauf au restaurant, mais pour des raisons disparues ; à l’Assemblée nationale, la chose pourrait se justifier. Un restant de courtoisie ? Voyons, pas de gros mot harcelant.
    On peut proposer d’affubler tout le monde du terme : Maodnasmie
    car le M est en tête dans les deux cas, après, on s’en tamponne le coquillard, hors la première place, rien ne vaut.
    Cela dit, bonne chance aux êtres humains participant.

  55. @ Ellen
    Vous voulez dire certains penseurs peuvent être de très bons écrivains mais de mauvais orateurs ?
    Cela peut effectivement arriver.
    Par ailleurs un penseur peut très bien avoir un éclair de génie fulgurant et éprouver des difficultés à trouver les mots pour en mettre rapidement le contenu en forme avant de le transmettre.
    De plus les personnes habituées à cogiter ont probablement plus tendance à vivre dans leur univers intérieur en faisant abstraction du monde qui les entoure, y compris dans le domaine social, en évitant de communiquer, du moins à tort et à travers.
    Il est possible de rencontrer des gens brillants, à la fois intelligents et bons orateurs – et le monde de la politique nous en donne quelques exemples pas toujours très flatteurs – mais leur forme d’intelligence n’est-elle pas, trop souvent, que superficielle ?

  56. En même temps d’ici le 2 juin on a le temps de s’exercer avec des cailloux dans la bouche ou un crayon entre les dents, et de répéter à haute (et intelligible (!)) voix, « un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien » 😉
    Top départ !

  57. calamity jane

    Il faut embaucher l’anonyme Achille qui voudrait qu’un type voulant tringler une femme derrière une meule de foin s’affronte oralement avec elle dans un concours de la parole…
    Le soutien de l' »incube (justement ainsi nommé par Cannari j.) sycophante Savonarole » est le premier trépassé de l’ère E. Macron, qu’il soutient.
    Allé, salut les vioques de soixante-huit ! Bon vent…

  58. Une question indiscrète, bien qu’il y n’ait pas de questions indiscrètes, il n’y a que les réponses qui le soient.
    Est-ce que Patrick Modiano fera partie du jury ?
    https://www.youtube.com/watch?v=pf1dSJ4JFco
    De la distance qu’il y a entre le génie de l’écrit et la difficulté de l’oral.
    Vous avez le droit de zapper après 3 minutes !

  59. sbriglia, sceptique

    « Enfin un véritable concours de la parole en 2018 ! »
    M’est avis que vous êtes carbonisé auprès du Barreau de Paris et de sa conférence du stage centenaire…
    Qu’en pense JYLB, votre meilleur ami ?
    Bonne et heureuse année à vous, à Pascale et à tous les intervenants.
    PS : un concours sans règles est un peu comme une démocratie sans Constitution… Encore un effort cher Philippe ou vous allez au casse-pipe.
    L’ancien secrétaire de service.

  60. Xavier NEBOUT

    Que dire à un mourant ou à un père qui vient de perdre son fils ?
    Il y a des moments où l’on doit non seulement savoir être éloquent, mais où on a pour devoir de l’être.
    Alors, ce concours a au moins une raison d’être.

  61. Sergio Carioca

    @ Achille
    « Christiane Taubira était plutôt douée en matière d’improvisation. Ses envolées lyriques lui ont valu d’être applaudie assez souvent à l’Assemblée nationale (surtout par le côté gauche de l’hémicycle, bien sûr). »
    Tout le monde la porte aux nues pour sa prétendue éloquence. Eloquente ? Eloquente ? Est-ce qu’elle a une tête d’éloquente ?!
    Elle n’est pas éloquente, elle est verbeuse, échauffée, elle monte exponentiellement en température, elle s’énerve, elle s’écoute, et s’écoute avec frénésie, se répète et s’écoute.
    Le secret de cette prétendue éloquence c’est l’agglomération de mots ou segments de phrases synonymes, une addition sans âme et inutile, superflue, enflée, emphatique, ampoulée autant que pléonastique, redondante, répétitive, superfétatoire (je peux le faire aussi, hein ?) de mots, rien que des mots synonymes ou à peu près et des décibels croissants mais creux dont la seule fonction est le remplissage de l’espace sonore, l’illusion de discours.
    Pfff ! Baudruche. Arnaque, du vent.

  62. @Tipaza | 07 janvier 2018 à 17:25
    « De la distance qu’il y a entre le génie de l’écrit et la difficulté de l’oral. Vous avez le droit de zapper après 3 minutes ! »
    « Patrick Modiano fera partie du jury ? »
    https://www.youtube.com/watch?v=pf1dSJ4JFco
    Il est adorable ce Monsieur. Je l’ai écouté jusqu’à la fin.
    Si Patrick Modiano fait partie du jury alors tous les candidats sortiront avec le premier prix.

  63. Robert Marchenoir

    @ Sergio Carioca | 07 janvier 2018 à 22:41
    Oui, bien sûr, mais reconnaissons que dans ce genre-là, elle a un redoutable talent. Personnellement, j’attendais ses tweets avec gourmandise. Bon, on ne va pas sacrifier la sécurité du pays pour un concours de cuistrerie, mais tant que nous fûmes contraints de la supporter, les sommets atteints en la matière furent assez plaisants.

  64. @ sbriglia
    « Un concours sans règles est un peu comme une démocratie sans Constitution… »
    Je vous rappelle que cela fonctionne très bien en Grande-Bretagne…
    Contrairement à la France où la démocratie n’est qu’une caricature grotesque et la Constitution, tordue dans tous les sens, qu’un chiffon de papier raturé et surchargé au gré des convenances du temps.

  65. Sergio Carioca

    @ Robert Marchenoir
    « Oui, bien sûr, mais reconnaissons que dans ce genre-là, elle (Dame Taubira) a un redoutable talent. Personnellement, j’attendais ses tweets avec gourmandise… tant que nous fûmes contraints de la supporter, les sommets atteints en la matière furent assez plaisants. »
    Là je diverge, considérant que ce n’est pas un talent.
    Si ce n’est celui de faussaire de l’éloquence et d’ampoulitude du style.
    C’est (cela s’impose) un « fake talent », de la poudre au yeux.
    Je la considère comme la Furieuse Ridicule.

  66. « Il est adorable ce Monsieur. Je l’ai écouté jusqu’à la fin.
    Si Patrick Modiano fait partie du jury alors tous les candidats sortiront avec le premier prix.
    Rédigé par : Ellen | 08 janvier 2018 à 00:10 »
    Si j’étais un écrivain, je me sentirais humilié d’être « un adorable monsieur »…
    Et si j’étais membre d’un jury rendant tous les candidats lauréats, je me sentirais parfaitement inutile…
    Mais je ne suis ni l’un ni l’autre. Néanmoins, et puisqu’il s’agit d’un concours de la parole je trouve excellent et convenable de prendre pour en juger une personne qui use de la parole avec brio (qui en a donc dépassé les difficultés et les écueils…), ce qui n’est pas le cas de M. Modiano qui pourrait excessivement facilement me faire sortir des gonds.

  67. @ Sergio Carioca | 08 janvier 2018 à 13:11
    Une fois n’est pas coutume, je serais plutôt d’accord avec Marchenoir. D’autant que les défauts que vous reprochez à Christiane Taubira sont justement les qualités que compte mettre en exergue Philippe Bilger dans son concours de la parole.
    Je crains que votre aversion pour l’ancienne garde des Sceaux n’altère un peu votre jugement. Mais on ne peut pas plaire à tout le monde, surtout en politique. 😊

  68. Robert Marchenoir

    @ Achille | 09 janvier 2018 à 09:53″@ Sergio Carioca | 08 janvier 2018 à 13:11
    Une fois n’est pas coutume, je serais plutôt d’accord avec Marchenoir. »
    Si ça ne vous dérange pas, je serais, pour ma part, plutôt d’accord avec Sergio Carioca… en fait, nous disons la même chose, l’un et l’autre, si vous regardez bien.
    Et ça m’étonnerait beaucoup que Philippe Bilger décerne, à Christiane Taubira, autre chose qu’un certificat de participation, tamponné de tous les côtés, avec des sceaux à la cire si ça lui chante, « pour faire valoir en tant que de besoin, auprès des autorités civiles et militaires ». Bien que je ne puisse naturellement pas m’exprimer à sa place.

  69. @ Robert Marchenoir | 09 janvier 2018 à 17:54
    Ah vous faisiez donc du second degré ? On n’était pas vraiment habitué. D’ailleurs, Sergio Carioca lui-même s’y est laissé prendre vu sa réponse dans laquelle il dit qu’il diverge de votre point de vue.
    Ceci étant, je suis rassuré car lorsque je suis d’accord avec vous (ce qui arrive très rarement) je me dis que j’ai dû me planter quelque part.

  70. Robert Marchenoir

    @ Achille | 09 janvier 2018 à 19:51
    « Ah vous faisiez donc du second degré ? »
    Pas du tout. Toujours cette obsession française du second degré… Il suffit de lire ses commentaires et les miens pour comprendre que, malgré notre opposition de façade, nous nous rejoignons sur le fond. Ce n’est pas une question de « degré ». C’est une question de sens.
    « On n’était pas vraiment habitué. »
    Faux encore. Si par second degré vous entendez ironie, je passe mon temps à en faire. Vous en voyez quand il n’y en a pas, et vous ne la voyez pas quand il y en a.

  71. @ Exilé | 08 janvier 2018 à 11:37
    Au fond, on peut considérer qu’ici il y a un perpétuel concours sans règles à plusieurs niveaux, faire passer ses connaissances ou idées, apprendre, avoir le dernier mot, être populaire… Ce peut être à visée surtout interne, comment est-on vu ici, ou externe, espérer être lu dehors.
    Mais ce n’est pas une raison pour qu’on se note, quand même.
    Ou ce peut être un espace amical, sans autre enjeu que le partage, ou ce peut être un espace expérimental, par exemple pour s’entraîner à débattre… Sans compter que tout cela peut se rencontrer en proportion diverse et évoluer pour chacun.
    C’est un espace où existe un minimum de règles, par conséquent propices au maximum de liberté, de stabilité et d’évolution.
    Comme, vous le disiez, la Grande-Bretagne.

  72. Une présélection à 11h ? Le nombre de candidats ? Quand on voit la foule de prétendants pour les télécrochets, l’entreprise me semble bizarre, sans une sélection pyramidale dont la base serait scolaire et/ou associative comment faire ?
    Notre hôte semble enthousiaste devant un projet qui ne réunirait que ceux qui auront la possibilité matérielle d’y participer.
    Après, comme dirait W. Churchill, « le pessimiste voit l’obstacle dans chaque opportunité, l’optimiste voit l’opportunité dans chaque obstacle ».
    Finalement M. Bilger vous êtes un éternel optimiste malgré vos questions et interrogations parfois déprimantes sur nous-mêmes.
    Je suis toujours aussi nul depuis mon post, pourtant j’admire ceux qui arrivent à canaliser et organiser en direct le flot de leurs idées, m’étant rendu compte que la simplicité en la matière est une arme redoutable. La parole objet de tous les désirs, sans doute le plus frustrant des objets pour vous faire entendre, surtout quand on maîtrise mal sa conduite.

  73. Robert Marchenoir

    « Le thème, je le garantis, n’aura rien de commun avec la sophistication, l’incongruité, les paradoxes, le faux esprit français qui généralement sévissent et confondent la parole avec un divertissement de salon. »
    Excellent, excellent.
    Pinaillons deux secondes, très loin de la « coulée de vie » et de la « vigueur du souffle » : « Une pré-sélection qui se déroulera au 10 rue des Pyramides dans le 1er arrondissement »… de Paris, je vous prie.
    Je suis frappé par la constance avec laquelle les patrons d’émission de Radio Courtoisie, organe pourtant voué à la défense de la « France profonde » voire de la « ruralité » (en charabia dans le texte), balancent leurs rendez-vous à l’antenne comme s’il était évident que n’importe quel événément, en France, se déroulait par défaut à Paris. Ce en quoi ils ne diffèrent nullement des fameux « médias du Système », qu’ils passent leur temps à dénigrer.

  74. Moi, Francis S., de bleu et rouge à senestre de mon rabat, donc homme d’honneur et de mérite, m’inscris derechef.
    Et s’il faut broder sur « Au palais on n’a que vingt-quatre heures pour maudire ses juges » je ne vous prends pas en traître, j’ai l’éthique, le meilleur serai.

  75. @ Robert Marchenoir | 14 février 2018 à 17:00
    « …comme s’il était évident que n’importe quel événément, en France, se déroulait par défaut à Paris. »
    Aucune nouveauté dans cette vision de la France, déjà François Villon l’exprimait ainsi dans sa Ballade des femmes de Paris et c’était… il y a prescription maintenant !
    Ballade des femmes de Paris
    Quoiqu’on tient belles langagères
    Florentines, Vénitiennes,
    Assez pour être messagères,
    Et mêmement les anciennes,
    Mais soient Lombardes, Romaines.
    Genevoises, à mes périls,
    Pimontoises, savoisiennes,
    Il n’est bon bec que de Paris.
    De beau parler tiennent chaïères,
    Ce dit-on, les Napolitaines,
    Et sont très bonnes caquetières
    Allemandes et Prussiennes ;
    Soient Grecques, Egyptiennes,
    De Hongrie ou d’autres pays,
    Espagnoles ou Catelennes,
    Il n’est bon bec que de Paris.
    Etc.

  76. Si je me fie aux critères retenus pour désigner le vainqueur du concours de la parole de juin prochain, le vainqueur sera forcément un bateleur de foire, un humoriste de France Inter, un avocat pénaliste particulièrement retors ou un(e) politicien(ne) un peu déjanté(e).
    Je pense que d’ores et déjà on peut déclarer hors concours J-L Mélenchon, Sophia Aram, Éric Dupond-Moretti et Nadine Morano qui ont toutes les qualités requises pour décrocher la timbale.

  77. Je me suis inscrit, ça va chier !
    D’abord quel que soit le sujet imposé je causerai de ce qu’est-ce que je veux dire.
    Les cadors érigés en juges vont frétiller du croupion quand il m’entendront.
    C’est que moi je sais causer.
    Entendra-t-on la voix d’un homme en colère, ou faudra-t-il susurrer avec talent des lieux communs ?
    Ils vont en baver les juges…Soudain ils vont entendre la colère ! Notion disparue…
    Signé Gérard Depardieu

  78. @ Savonarole | 15 février 2018 à 23:01
    Ben moi aussi je suis tenté. Avec mon humour qui fait grimper aux rideaux les deux ou trois collets montés de ce blog, je pense que je pourrais avoir mes chances ! 😜

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