Enfin !

Enfin une décision.

L’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Enfin le retour de l’autorité de l’Etat.

La zone de non-droit occupée par les « zadistes » sera évacuée, par la force si nécessaire.

Je devine ce que les partisans du projet ne vont pas manquer de faire valoir, jusqu’à l’accusation extrême de reniement, de trahison. Le président du conseil départemental de Loire-Atlantique et de la zone aéroportuaire l’a déjà fait d’ailleurs en s’exprimant, contre toute courtoisie républicaine, avant le Premier ministre (BFMTV).

La décision d’abandon a été très habilement présentée grâce au rapport opportunément demandé avant. Le propos a été structuré et respectueux.

Ont été éliminés certes tous les arguments politiques, techniques et démocratiques (une consultation populaire avait abouti à un vote contraire et Emmanuel Macron, face à Bruno Retailleau, avait souhaité la réalisation du projet) qui auraient été de nature à rendre discutable le point de vue gouvernemental, voire incompréhensible sa rétractation.

Puisque l’essentiel n’était pas là, mais de montrer qu’on était passé du temps des hésitations au temps de l’action. Et pour cet imbroglio à dénouer, choisir, c’était agir.

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Le Premier ministre a mis en avant trois données fortes qui tactiquement sont en effet convaincantes.

Un tel projet de nouvel aéroport n’aurait pas pu être mené à bien dans une atmosphère aussi divisée, dans un climat aussi antagoniste avec peu ou prou des partisans et des adversaires en nombre égal. L’abandon, donc, n’est pas une fuite ni une lâcheté mais une sagesse.

Il fallait décider et le gouvernement le fait en tranchant le noeud gordien avec courage et en choisissant enfin une branche de l’alternative.

Il n’est pas interdit à un pouvoir d’évoluer quand confronté à la réalité du terrain sa position initiale mérite, selon lui, d’être modifiée.

Enfin !

L’état de l’autorité en France recouvrera du crédit avec la fermeté et les engagements du Premier ministre, avec l’autorité de l’Etat affirmée et concrétisée.

Il est clair que si la promesse de rétablir l’ordre et de redonner à cette zone sa destination libre et naturelle n’était que purement verbale, opportuniste, fallacieuse, on serait alors fondé à soutenir que les zadistes l’ont emporté et qu’en effet le pouvoir leur a cédé.

Mais, aujourd’hui, le pire n’est pas sûr.

L’intense débat, la contestation et l’opposition qui vont surgir à la suite de cette double décision seront sans doute insupportables, durables ou outranciers.
Mais on sera enfin sorti d’un infernal guêpier que chaque pouvoir avait pour objectif de laisser à son successeur.

Je suis heureux de constater que mon billet du 8 janvier La ZAD : une zone à dégager… n’a pas été démenti et que j’avais raison d’espérer.

On a envie de dire enfin et merci !

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Voir les Commentaires (103)
  1. C’est une décision habile qui reste un reniement. Toutes les décisions de justice et le référendum dont l’État au travers du président de la République précédent s’était engagé à respecter le résultat ont été bafoués.
    Pire encore c’est l’engagement même de l’État vis-à-vis des citoyens, de l’intérêt public et des entreprises participant au projet qui se trouve renié.
    L’État français n’a donc pas de crédibilité et ses engagements publics ne sont d’aucune fidélité.
    Nous aurions dû le prévoir compte tenu des précédents en la matière (pacte de stabilité monétaire par exemple).
    Force est donc aux minorités. Tout un symbole dans un pays fracturé par le communautarisme. Avec NDDL, l’État a au moins un courage, celui de reconnaître publiquement sa faillite.

  2. « L’abandon, donc, n’est pas une fuite ni une lâcheté mais une sagesse(…)
    Je suis heureux de constater que mon billet du 8 janvier « La ZAD : une zone à dégager… » n’a pas été démenti et que j’avais raison d’espérer.
    On a envie de dire enfin et merci ! » (PB)
    Trop fort !
    Ce ne sont pas les Sceaux qu’il eût été séant de vous proposer mais bien le poste de porte-parole.
    Même Marc Ghinsberg n’aurait pas osé !
    « Qualis artifex ! » pourrait écrire genau…

  3. Enfin ! Peut-être, sinon merci.
    On pourra le dire quand les « zadistes » seront évacués et les terres rendues à leur destination première…
    Demain la veille ?
    Pas sûr…

  4. Michel Deluré

    Oui, ENFIN et c’est heureux, et cela quelle que soit la décision ayant été retenue !
    Le ridicule n’avait que trop duré s’agissant de ce dossier et il aurait été incompréhensible que le pouvoir ne statue pas définitivement.
    Il n’en reste pas moins que ce dossier est d’abord, qu’on le veuille ou non, un échec pour la démocratie puisqu’au final la décision prise donne raison à ceux qui s’opposaient, même par des moyens illégaux, à ce projet. L’autorité de l’Etat s’en trouve ainsi affaiblie et une telle situation constituera un précédent.
    Ce dossier est ensuite et sur toute la ligne un cuisant échec pour tous les politiques qui ont soit été à l’origine de ce projet sans être capables de convaincre de son bien-fondé, soit qui ont par la suite eu à statuer sur celui-ci et, par opportunisme et manque de courage, ont refusé de prendre leurs responsabilités, préférant lâchement refiler la patate chaude à leurs successeurs.
    Il constitue aussi un formidable gaspillage d’énergies humaines mobilisées depuis des décennies, que ce soit pour les travaux d’études, pour les réunions d’information, pour les assemblées de décideurs à tous les niveaux, pour les forces de l’ordre. Et quelle belle illustration donnée à cette occasion que celle de la lourdeur de fonctionnement de notre machine administrative.
    Il représente enfin, et je devrais ajouter encore, un superbe gâchis financier. Quel va être en effet le coût de ce pitoyable dossier entre dépenses de bureaux d’études, de réunions de décideurs, de recours aux forces de l’ordre, d’indemnisations à venir et j’en oublie certainement ? Mais il est vrai qu’en ce domaine, notre pays a déjà une bonne expérience (Ecotaxe, TGV, etc.) !
    Alors oui, félicitons-nous que cette plaisanterie soit enfin terminée. Mais espérons surtout que les leçons de cette expérience seront tirées. Et là, ce n’est peut-être pas encore gagné.

  5. Patrice Charoulet

    Je viens de lire ce que vous avez écrit touchant la décision du gouvernement.
    Je ne partage vos avis que sur un point : la nécessaire évacuation de la ZAD, zone de non-droit.
    Pour le reste, je pense exactement le contraire. Mon opinion est simple, et je l’avais déjà exprimée sur votre blog. Toutes les routes et autoroutes françaises, les voies ferrées, les aéroports… n’ont pu voir le jour que par l’expropriation (indemnisée) des propriétaires des terrains concernés.
    Ce cas est le même que les précédents.
    Je le redis, ce gouvernement n’est pas davantage à blâmer, de ce point de vue, que les précédents depuis des lustres. Pas plus, mais pas moins.

  6. Je m’interroge. Faut-il prendre ce commentaire au premier degré ? Ou bien est-ce une tentative de faire rire ?
    On a certes le droit d’approuver le renoncement à un projet régulièrement adopté par les autorités de la République et validé maintes et maintes fois par les juridictions compétentes. On a le droit de se réjouir de la « victoire » des minoritaires. On peut mépriser les consultations populaires.
    Mais, de grâce, appelons un chat un chat. C’est un mauvais coup porté à la démocratie. Comment oser soutenir qu’on passe des hésitations au temps de l’action quand on décide de ne rien faire ?
    Aucun doute, le hollandisme a laissé des traces indélébiles.

  7. Cher Monsieur,
    C’est sans doute ma position d’habitant du Grand Ouest, en fait de l’ouest du Grand Ouest, et d’utilisateur régulier de Nantes Atlantique, qui me conduit à réagir à votre commentaire de ce jour.
    Vous affirmez que ce projet ne peut être mené à bien « dans une atmosphère aussi divisée » ; partant de ce principe, toute réforme importante de notre société, qui par définition, et par expérience, ne peut avoir l’accord de toute la population devrait donc être abandonnée. Si on suit votre argument, la suppression de la peine de mort, l’autorisation de l’IVG, projets qui ont largement divisé l’opinion, auraient donc dû ne pas voir le jour ; ces deux exemples suffisent à démontrer la faiblesse de votre argumentation.
    Je note par ailleurs qu’en insistant sur « l’habillement et l’habileté » présentes dans l’intervention du Premier ministre, vous admettez qu’il y a dans celle-ci une bonne dose de manipulation, compensant les lacunes d’une démonstration objective de la décision d’abandon du projet. En effet pas un mot sur ses conséquences financières ; j’imagine déjà l’armée des avocats de VINCI préparant leur « claim ». J’ai naguère assez souvent pratiqué ce genre d’exercice à l’issue d’importants contrats de BTP pour savoir que tous les arguments seront utilisés, même les plus tordus, pour augmenter l’addition, notamment le manque à gagner de VINCI durant les trente années de la concession prévue.
    Je veux aussi revenir sur les raisons du retour en arrière de notre Président qui, alors candidat, s’était montré favorable à NDDL. On nous dit qu’il n’avait pas en main tous les éléments ; mais comment peut-on avoir une opinion, et l’exposer, si on n’a pas en main les données du problème ? Voilà bien un aveu de faiblesse intellectuelle .
    Je termine par une position personnelle, et sans doute égoïste ; chaque fois que je dois prendre un vol à Nantes Atlantique, arrivé à Saint-Herblain je commence à être saisi d’angoisse : et si le pont sur la Loire était bloqué par quelque bouchon ?
    Sûr que partir pour NDDL, sans franchir la Loire, j’aurais aimé.

  8. Mary Preud'homme

    Cinquante ans de valse-hésitation pour en arriver là, c’est-à-dire nulle part, sinon à une zone de non-droit dont le gouvernement actuel (comme les précédents d’ailleurs) n’est pas près de venir à bout !
    Pas de nouvel aéroport en vue et néanmoins de fortes zones de turbulences à venir et qui ne sont pas près de s’atténuer.

  9. Sage décision compte tenu de l’écart extrême entre les besoins d’il y a cinquante ans et ceux d’aujourd’hui du fait du développement des TGV sur Rennes et Nantes.
    Enfin un pouvoir qui tranche et qui va restaurer l’autorité de l’Etat de droit dans un territoire perdu occupé par une poignée d’anarchistes dangereux pour la sécurité des habitants locaux.
    Sans oublier la main tendue du gouvernement pour ceux qui souhaitent continuer à exploiter leurs terres et rester dans l’environnement qu’ils avaient choisi pour vivre.

  10. Ouf, il ne s’est rien passé.
    L’abandon du projet, la solution la plus simple mais qui n’a nullement le symbole du courage.
    Quant au rétablissement de l’autorité de l’Etat sur cette zone de non droit, il est urgent d’attendre le printemps. Et comme forcément les zadistes seront toujours sur place audit printemps, il sera à nouveau urgent d’attendre avant de prendre une nouvelle décision courageuse… Mais bon, d’ici là, le sujet NDDL sera tombé dans les oubliettes.

  11. Dans l’affaire de Notre-Dame-des-Landes, l’autorité de l’État se porterait mieux :
    – si Emmanuel Macron n’avait pas, lors de la campagne présidentielle, affirmé le contraire de la décision de ce jour. Résultat : le président ne pourra plus dire : « je fais ce que j’ai dit ».
    – si le ministre de l’Intérieur ne venait pas de prévenir ses concitoyens : « la zone sera évacuée, du moins de ses éléments les plus radicaux ». Résultat : en clair, l’État se résigne à ne pas « dégager » la zone, et à perdre la face.

  12. On pourra parler du retour de l’autorité de l’Etat quand les zadistes seront partis. En attendant,c’est un mauvais signal qui leur est donné, que leur présence ait été, ou non, parmi les motivations du Premier ministre.
    La décision de réaliser le nouvel aéroport a suivi les procédures démocratiques, tous les recours des opposants ont été repoussés. A quoi bon la démocratie si elle n’est pas respectée ?
    Le projet de nouvel aéroport divisait, a dit, en substance, Edouard Philippe. Je n’imagine pas les opposants à NDDL se muer en partisans de l’extension de Nantes Atlantique. Au contraire, certains pourraient bien y trouver à redire sur le plan écologique… Quant aux partisans du nouvel aéroport, ils sont plutôt des opposants au maintien de l’aéroport actuel. Finalement, cette dernière solution pourrait bien faire l’unanimité, contre elle.

  13. « Enfin le retour de l’autorité de l’Etat »
    Quel retour de l’autorité de l’Etat, cher P. Bilger ?
    Le retour de l’autorité de l’Etat se verra lorsque la ZAD sera évacuée. Ce n’est pas demain la veille et nous en reparlerons encore dans six mois et plus. L’autorité affirmée de l’Etat l’aurait été si l’évacuation commençait demain !
    Vous parlez de tactique pour justifier la position de Macron. La démocratie, les décisions de justice (179) doivent donc s’effacer devant une gouvernance de tacticiens ? Curieux !
    Manque de courage. Mais c’est la méthode Macron depuis son élection.
    Cordialement.

  14. Je ne sais pas si les zadistes ont gagné (oui, au moins en partie) mais ce qui est sûr, c’est que tous les courageux qui ont laissé pourrir ce dossier (Valls, Hollande…) ont vraiment perdu à jamais tout crédit. Du balai !

  15. Aïe !
    « Enfin une décision. »
    « L’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. »
    Et la palme :
    « Enfin le retour de l’autorité de l’Etat. »
    Ouille ouille ouille ! LOL ! La planète entière est tordue de rire !
    Cher Philippe, comment ça va bien ?? Pouvez-vous nous communiquer les résultats de vos dernières analyses ?
    Merci quand même pour votre humour très spécial.

  16. « L’état de l’autorité en France recouvrera du crédit avec la fermeté et les engagements du Premier ministre, avec l’autorité de l’Etat affirmée et concrétisée. »
    Là M. Bilger, vous rêvez !
    Le Premier ministre est apparu complètement dépassé. Le costume est vraiment trop large pour lui.

  17. De ce billet, Monsieur Bilger, je ne retiendrai que cet alinéa : « Mais on sera enfin sorti d’un infernal guêpier que chaque pouvoir avait pour objectif de laisser à son successeur. »
    Vous êtes à mon sens très optimiste quant aux effets de la décision du gouvernement d’abandonner le projet de création de Notre-Dame-des-Landes.
    Certes, le gouvernement va prendre son temps pour évacuer la zone de ses occupants illégaux, notamment en respectant la fameuse trêve hivernale.
    Peut-être que les affrontements pourront être limités du fait de ce choix. Mais le gouvernement a pris l’option de la rénovation de l’aérogare et de l’extension de la piste de l’aérodrome actuel. Cela peut sembler aller dans le sens de l’apaisement. Je crains seulement qu’il ne s’agisse d’un miroir aux alouettes.
    En effet, il y a de grands risques que ce choix n’entraîne simplement le déplacement des zadistes de Notre-Dame-des-Landes vers les terrains prévus pour l’extension de la piste pour la raison qu’il s’y trouve des zones Natura 2000 très protégées par la réglementation européenne et surtout une très importante zone humide.
    Or, pour une bien moins importante zone humide, les zadistes ont occupé la zone du projet de retenue d’eau de Sivens dans le Tarn. Avec les conséquences que l’on connaît : d’importantes oppositions aux forces de l’ordre, mort de Rémi Fraisse, retrait du projet initial, constitution d’une commission chargée d’élaborer un « projet de territoire » qui n’a pas encore abouti…
    Pour appuyer mon point de vue, j’ai trouvé sur Internet un site, certes a priori favorable au projet d’aéroport de NDDL. Mais un paragraphe me paraît mériter attention :
    « L’extension de l’aéroport actuel pour accueillir 9 millions de passagers, en raison de sa localisation à proximité de trois zones Natura 2000 (le lac de Grand-Lieu, l’estuaire de la Loire, la vallée de la Loire), rend impossible le respect des procédures règlementaires européennes étant donné qu’il y a une alternative de transfert comme l’a démontré une étude réalisée par le cabinet EY. Cette étude (Synthèse étude environnementale NDDL), réalisée en avril 2015, confirme que l’extension de l’aéroport de Nantes Atlantique à proximité de trois zones Natura 2000 dont l’une protégée par la convention internationale RAMSAR sur les zones humides est beaucoup plus contraignante qu’à Notre-Dame-des-Landes. » (http://www.desailespourlouest.fr/un-reamenagement-irrealiste/).
    Alors il conviendra d’observer les mouvements de nos zadistes pour savoir si la solution retenue par le gouvernement n’aura pas les mêmes effets que le projet enterré !

  18. Quid de la promesse du candidat Emmanuel Macron que le projet serait mené à son terme ? Attendons de voir si le gouvernement ira au bout de son intention, on peut prévoir que ce sera un territoire de non droit de plus abandonné.

  19. « …contre toute courtoisie républicaine » !!
    Philippe Bilger, à quel titre vous permettez-vous de distribuer les billets de mauvaise conduite ? Ex-député du Havre, l’actuel Premier ministre, rallié à Macron pour un plat de lentilles, était un fervent supporter de NDDL, et en plus, il se couche devant les zadistes !! Quel pays…

  20. Bravo et entièrement de votre avis, cher M. Bilger.
    Après plusieurs décennies de tergiversations, imbroglios, fausses manoeuvres et pagailles diverses – M. Macron n’en est pas responsable – il fallait mettre fin à cette stupide situation. La décision, quelle qu’elle soit, ne pouvait être que coûteuse et insatisfaisante pour la moitié des citoyens, laquelle ne manquera pas de le faire savoir bruyamment.
    Mais le plus gros n’est pas fait. Il faut maintenant chasser les zadistes de la zone qu’ils occupent illégalement avec une fermeté exemplaire, quelles que soient les pertes car il y en aura. S’il réussit, il est là pour deux quinquennats. S’il cède, ce sera une débandade spectaculaire et l’affirmation d’un chaos déjà bien commencé. Les anarchistes ne cherchent qu’à se faire de la pub et répandre l’agitation.
    Que M. Macron veuille bien se souvenir que l’un de ses prédécesseurs, M. Thiers, a su prendre les barricades à la baïonnette (et si besoin au canon) et que son nom est donné, dans toutes les villes de France, à une grande rue.
    Ce n’est déjà pas si mal.

  21. Entendu ce soir à « C dans l’air » un « expert » en environnement affirmer, sans rire et sans contradiction, que de Nantes à Angers, dont il faisait de l’aéroport une solution variante à celui de Nantes, il fallait une demi-heure en voiture.
    De la Place Graslin à l’aéroport d’Angers, 115 km.
    Chapeau l’écolo ! Sans doute il sera véhiculé dans la Formule 1 de feu Fillon.

  22. Sage décision, largement prévisible depuis la publication du rapport des « médiateurs ».
    On peut soulever le problème des injonctions contradictoires si le projet s’était réalisé : d’un côté proclamer haut et fort qu’il faut faire de la lutte contre le changement climatique une priorité internationale et de l’autre autoriser un projet consommateurs de terres agricoles dont la contribution au stockage de carbone est non négligeable et permettre d’augmenter le trafic d’avions qui ne payent aucune taxe sur le kérosène et qui émettent des gaz à effet de serre…
    Macron a voulu ainsi montrer de la cohérence et donner (enfin) des gages aux « hulotistes », même si, in fine, on peut penser que la solution d’extension de l’aéroport existant est tout simplement moins risquée en termes de menaces à l’ordre public…

  23. En fait depuis hier rien n’a changé, puisque le projet était enlisé, et que rien ne se faisait. Donc cet enlisement est simplement entériné, et pour la reconquête des territoires occupés, on verra plus tard. Ce n’est d’ailleurs pas la première décision prise concernant ce projet, pourquoi serait-ce la dernière ?
    Ce qui ne change pas, en tout cas, c’est cette habitude qu’ont les nouveaux gouvernements d’annuler ce qui a été fait avant eux, pour faire exactement le contraire.

  24. Le gouvernement n’a rien décidé, n’a rien « choisi ». Il s’est plié, il a capitulé. Il n’avait pas le choix. Dès lors que les « zadistes » tenaient ferme leur bastion illégal et qu’il n’était pas question de les en déloger.

  25. Philippe Bilger n’est jamais meilleur que lorsqu’il pousse un coup de gueule.
    Soudain il s’arrache l’hermine et c’est le citoyen qui cause.
    Bravo !
    Cependant subsiste le mystère ZAD.
    Aucun de nos sociologues médiatiques, directeurs du CNRS, n’ont su expliquer ou décortiquer ce mouvement ahurissant.
    Pourtant on en trouve des traces dans l’histoire sociale des siècles passés, le luddisme. Soit le refus de la modernité, l’ignorance, la bêtise, c’est trop long à vous expliquer.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Luddisme
    On espère que la décision du gouvernement mettra un terme à tous ces élus qui veulent un aéroport, un rond-point, une salle multisports, pour se faire une pelote électorale.

  26. Bonjour,
    La décision qui a été prise, à défaut de satisfaire tout le monde, ce qui de toute façon n’était pas possible, est la moins mauvaise. Elle permet de créer une situation consensuelle avec les opposants qui ne sont pas tous des zadistes écervelés, mais également des agriculteurs qui ne voulaient pas que 1100 ha de bonnes terres agricoles et de marécages soient recouverts de béton. Et sur ce point je suis entièrement de leur avis.
    Certes, lors de la campagne électorale, Emmanuel Macron s’était prononcé pour la construction de l’aéroport de NDDL, mais il ne possédait pas alors tous les éléments du dossier et donc il a changé d’avis. En cela il ne se distingue pas vraiment de ses prédécesseurs qui, eux aussi, n’ont pas respecté leurs promesses électorales. Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent a dit un jour Henri Queuille. Phrase reprise par la suite par Jacques Chirac.
    Tout le monde a le droit de changer d’avis s’il estime que sa première intention n’est pas bonne. C’est un geste responsable et courageux.
    Le projet de NDDL a été initialisé voici cinquante ans, même si la décision de lancer le chantier s’est faite lorsque Lionel Jospin était PM.
    Ceux qui critiquent aujourd’hui la décision d’Edouard Philippe avaient toute latitude pour décider la réalisation de l’aéroport de NDDL lorsqu’ils étaient au pouvoir, à commencer par J-M Ayrault qui crie au déni de démocratie au motif qu’une consultation avait été lancée en juin 2016 donnant une faible majorité en faveur de NDDL. A noter toutefois qu’une consultation n’est pas un référendum. Ce n’est qu’une demande d’avis à la population et à ce titre elle ne donne aucune obligation à l’autorité qui l’a lancée de se plier au verdict obtenu.
    Il était grand temps de trancher, voilà qui est fait. Il n’est pas question pour autant de laisser croire aux zadistes qu’ils ont remporté une victoire. Ils doivent être expulsés, par la force s’il le faut, et laisser les terres aux agriculteurs qui possèdent des titres les autorisant à les exploiter.

  27. Enfin… enfin… on est gouverné et intelligemment.
    A l’abri des magouilles de la nomenklatura immuable et indéracinable.

  28. Les mots ont un sens : le référendum est contraignant, la consultation populaire (et c’est sous ce nom qu’on a demandé l’avis d’un territoire dont le périmètre a été immédiatement contesté) est consultative. L’emploi du terme « référendum  » par des gens qui savent très bien de quoi il retourne (de Wauquiez à Ayrault) n’est pas neutre. Une décision devait être prise, sachant que la décision inverse aurait été suivie d’un concert de protestations au moins équivalent.
    Pourrait-on ne pas envisager le pire, et se rappeler qu’au Larzac une vie économique a été inventée, là où il n’y en avait plus guère ? Le bail emphytéotique passé avec l’Etat fonctionne, et a été, sans faire de vagues, renouvelé en 2012… Je sais que je vais me faire honnir, j’attends avec philosophie.

  29. « Puisque l’essentiel n’était pas là, mais de montrer qu’on était passé du temps des hésitations au temps de l’action. » (PB)
    L’action dans le non-agir taoïste !
    Abandonner le projet, attendre que les zadistes veuillent bien partir, au printemps, quand reviendra « le temps des cerises » !
    Je prends les paris que les zadistes se feront un plaisir de chanter cet hymne de la Commune de Paris face aux CRS au joli mois de mai quand on viendra poliment leur dire de quitter les lieux.
    D’une façon générale, j’avoue que je n’ai pas reconnu le style de Philippe Bilger, et je me suis demandé si celui-ci ne pratiquait pas le spiritisme, et si en faisant tourner les tables il n’avait pas incidemment sollicité l’avis de Daladier, j’y ai trouvé, toutes proportions gardées, le même air de lâche soulagement.
    Et puisque j’en suis à des rappels historiques, paraphrasons le grand Winston après Munich : « Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre aux zadistes. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre contre les zadistes ».
    J’exagère un peu, mais c’est surtout parce que cet épisode somme toute insignifiant sur le fond, en dit long, très long sur la volonté de Macron de résister aux islamistes et à sa capacité de reconquérir les territoires perdus de la République.
    Et ça c’est autrement plus grave que l’affrontement avec quelques anarchistes.

  30. Philippe Dubois

    Bonsoir Monsieur Bilger
    Cette affaire pitoyable appelle au moins trois questions.
    1. Pourquoi, à part les quelques paysans locaux, les seuls opposants à ce projet pharaonique d’aéroport de NDDL ont-ils été des écolos extrémistes, des gauchistes crasseux et violents plus quelques punks à chiens ?
    Tous les élus de la région, sauf Philippe de Villiers, le FN et les écolos, ont soutenu mordicus ce projet, sans jamais écouter les arguments qui leurs étaient opposés.
    Egos démesurés, intérêts financiers occultes ?
    On retrouve le même schéma pour le projet de LGV Bordeaux-Dax / Bordeaux-Toulouse.
    2. Question qui rejoint la première : comment ont été définies les clauses d’indemnisation de Vinci en cas d’abandon et pourquoi cette société devrait-elle toucher de l’argent à hauteur de 300 millions d’euros alors qu’elle n’a pas dépensé un kopeck en travaux et que les études ont été payées ?
    Ce qui m’amène sur un sujet semblable : les marchés conclus par les collectivités locales et territoriales prévoient souvent des indemnités proprement monstrueuses pour le titulaire en cas d’annulation ; serait-ce un moyen de laisser l’équipe suivante pieds et poings liés en cas d’alternance ? De là à parler de possible corruption, il y a un (petit) pas que je franchirais volontiers.
    3. Comment tous les gouvernements successifs ont-ils pu tolérer aussi longtemps cette ZAD avec son lot de délits et de dégradations commis aux alentours par les crasseux ?

  31. « Enfin ! » (PB)
    Une expression qui remontait à la surface, parfois, dans certains contextes : il valait mieux prendre une décision « à peu près » que pas de décision du tout, sinon le pire de tout vous tombait dessus.
    Laurence Ferrari a extrait des glaces l’inénarrable Ségolène Royal – j’ai zappé – pour nous expliquer en tant que grande prêtresse de l’écologie… en fait je ne me rappelle plus, j’avais dû appuyer sur le bouton qui me permet de tirer le rideau sur des personnages usés, pour elle, « épouvantable » aurait-on dit du côté de l’exécutif.
    J’ai entendu des bêtises sur le coût, l’économie etc. L’habituel train des experts en tous genres, supputer – c’est bien ça, supputer, supputons, je suppute… j’adôôôre -, nous en avons des brochettes entières dans nos lucarnes, des champions toutes catégories.
    En l’état, je crois que personne ne sait rien, par contre l’ami Vinci qui avait engagé des frais à mon avis peu lui chaut, aéroport ou pas, à l’heure qu’il est il affûte les crayons qualité 2B.
    Les portiques nous avaient coûté les yeux de la tête et comme nous n’en avons que deux je me demande ce que l’entrepreneur va pouvoir encore nous enlever.
    Je ne me fais aucune illusion, en la matière l’imagination ne manquera pas et puis un aéroport c’est tellement compliqué à construire… et tellement cher… et tellement compliqué… en plus dans l’existant. Vous vous rendez compte depuis cinquante années que cela dure, on ne va pas en faire un fromage pour quelques millions de plus.
    Le Canard n’a pas fini d’avoir de la matière première, il s’en lèche les plumes, quant à notre écologiste des pôles elle ferait mieux de retourner dans sa banquise, là-bas au moins pas de voitures électriques à construire, que des pingouins à choyer.

  32. Maintenant que les zadistes ont colonisé la région, ils ne veulent plus partir. Les voilà embourgeoisés.

  33. anne-marie marson

    Cette décision est une absence de décision.
    Que va faire le gouvernement de cette ZAD ?
    Est-ce que les agriculteurs qui ont été expulsés vont pouvoir revenir ? Ou va-t-on la transformer en champ d’éoliennes ?

  34. Compte tenu de ce qu’est devenue la France aujourd’hui, cette décision me semble être la moins mauvaise. En effet, l’Etat français d’aujourd’hui n’est plus en mesure de faire dégager la ZAD, plus en mesure de faire régner l’ordre partout sur le territoire. A force de s’occuper de tout, d’enquiquiner les Français à propos de tout et de négliger ses fonctions régaliennes, l’Etat est devenu une nounou obèse, tyrannique et finalement impuissante.
    La moins mauvaise solution a été prise. Il n’empêche que cela fiche un sacré coup au moral de voir à quel niveau notre pays est tombé.

  35. Sergio Carioca

    @ Savonarole
    « Pourtant on en trouve des traces dans l’histoire sociale des siècles passés, le luddisme. Soit le refus de la modernité, l’ignorance, la bêtise, c’est trop long à vous expliquer. »
    Euh, et avecques les zadistes, la méchanceté, la haine, la crise d’adolescence durable aussi !
    Ceci dit on leur a donné avec un mauvais projet une occasion en or.

  36. Jean le Cauchois

    Très bonne prestation télévisée sur France-InfoTV, ce soir, du sénateur EELV du département de Loire-Atlantique, qui apporte des éclairages économiques et politiques nouveaux (pour moi, et sans doute pour beaucoup d’autres) sur l’évolution et la pertinence du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. J’ai ainsi appris que Vinci assure la gestion des trois principaux aéroports du Grand Ouest (Rennes, Nantes, Brest) et propose aussi à Bercy d’assurer la gestion des aéroports parisiens (ce qui signifie que le coût d’abandon annoncé de 350 millions d’euros à payer par l’Etat à Vinci sera probablement bien inférieur). Ce n’est donc pas une défaite de l’Etat, et une victoire des zadistes : il est intéressant de continuer à écouter des arguments bien moins simplistes. La diversité des opinions est grande et à la réflexion, je pense que le Premier ministre assume une bonne décision.

  37. Xavier NEBOUT

    Plutôt que l’argument quelque peu étrange de la paix lorsqu’il s’agit de grands travaux d’intérêt général, nous aurions aimé voir condamner la mégalomanie des élus locaux prêts à tout pour laisser une trace dans l’Histoire.
    On ne retiendra tout de même pas sa joie. Après la ligne Bordeaux-Toulouse, cela fait deux projets inutiles qui sont abandonnés.
    Macron arrête la gabegie.

  38. Mary Preud'homme

    @ Tipaza
    C’est exactement ce que je pense et m’apprêtais à écrire. Merci de m’avoir devancée :
    « Et puisque j’en suis à des rappels historiques, paraphrasons le grand Winston après Munich : « Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre aux zadistes. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre contre les zadistes ». »

  39. hameau dans les nuages

    @ Sergio Carioca | 17 janvier 2018 à 22:38
    « Ceci dit on leur a donné avec un mauvais projet une occasion en or. »
    C’est tout à fait ça. Bon nombre de zadistes sont d’éternels adolescents qui n’en finissent pas de tuer le père. En rébellion avec le RSA en argent de poche.

  40. Tous les partisans de NDDL pour diverses raisons économiques, environnementales ou de fermeté de l’État, oublient de mentionner un point non négligeable. La construction de ce nouvel aéroport n’aurait pas signifié la fermeture, voire le démantèlement de celui existant à Nantes. Ce dernier aurait seulement vu son trafic passager fortement diminuer, mais son emprise sol et ses contraintes d’urbanisme en découlant seraient restés identiques.
    Car le problème c’est l’existence d’une usine conséquente d’Airbus qui est en périphérie de l’aéroport actuel. Elle fabrique et aménage des tronçons d’avions, et ceux-ci ne peuvent être transportés que par des avions gros porteurs : Beluga et Antonov. Ce dernier n’étant pas réputé pour sa faible empreinte sonore !
    Le cas de cette usine était mentionné, avec ses contraintes en découlant, dans le rapport des experts nommés par l’actuel gouvernement. Il n’a jamais été envisagé par Airbus de la fermer et de la transférer dans un autre lieu tel NDDL voire Toulouse. Si cela avait été le cas, je n’ose imaginer les hurlements de tous les élus de l’agglomération nantaise : pertes de milliers d’emplois qualifiés, désindustrialisation scandaleuse, coût de ce transfert, etc.

  41. @ Xavier NEBOUT | 17 janvier 2018 à 23:16
    « Nous aurions aimé voir condamner la mégalomanie des élus locaux prêts à tout pour laisser une trace dans l’Histoire. On ne retiendra tout de même pas sa joie. Après la ligne Bordeaux-Toulouse, cela fait deux projets inutiles qui sont abandonnés. »
    Hélas fort juste, et dans le cas présent ces élus locaux auraient pu s’enorgueillir de disposer de deux aéroports : un pour le trafic passager et un autre pour le fret. Peu importe le coût, c’est le contribuable qui payera !

  42. Claude Luçon

    Oui ! Enfin !
    Triste histoire mais elle n’est pas le fait de ce seul gouvernement !
    Elle est le fait de tous les gouvernements, de droite comme de gauche, qui n’ont jamais eu le courage de prendre une décision, d’assumer cette responsabilité pendant un demi-siècle.
    Personne ne gagne, personne ne perd mais quelqu’un, finalement, a montré du courage !
    Il en reste toutefois que quelques kilomètres carrés de nos campagnes ne seront pas couverts de béton et de bitume, la nature au moins a conservé ses droits si quelques citoyens ont perdu les leurs.
    C’est au moins ça de gagné et probablement quelques inondations en moins dans la région où l’eau de pluie pourra continuer à s’infiltrer comme toujours au lieu d’être dérivée vers les rivières voisines.

  43. On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment. L’urgence absolue était de continuer de noyer le poisson, de tergiverser, bref de ne rien changer à une formule qui n’apparaît déplorable que pour le dernier carré de naïfs qui feignent de croire en l’autorité de l' »Etat » avec des trémolos.
    Quand on est piégé dans un « double bind » (double contrainte simultanée en sens incompatibles et sans issue indolore), il faut déjouer le traquenard en faisant de la surenchère dans la communication fallacieuse, mielleuse et ultra-hypocrite. N’importe quel avocat sait cela, Schopenhauer l’a précisé selon plusieurs de ses stratagèmes, et déjà Sun Tzu…
    Il n’y avait qu’à reprendre une déclaration d’utilité publique en l’assortissant de minauderies sucrées « ne pas insulter l’avenir », « reprendre les études en dimension interrégionale », toutes autres finasseries comme c’est le b.a.-ba du dernier politicien de canton… Et surtout pour que le score reste vierge dans la colonne des renoncements, alors qu’à présent le mécanisme répétitif est lancé car les « zad-patistes » vont forcer à engouffrer une deuxième couleuvre plus grosse encore, que de toutes parts les « zaderies » vont pousser selon la tactique Castro-Guevara « uno, dos, tres Vietnam »… Des sectaires asociaux qui se ghettoïsaient eux-mêmes : voilà la vision positive de la situation, et on pouvait depuis des décennies préparer un autre zonage dans le plus grand secret et ne le révéler qu’une fois ultra-sécurisé avec troupes et régime d’ordre public exceptionnel pour b… les contestataires obsessionnels.
    Face à des séditieux marginaux qui se moquent de la démocratie, il est légitime de les trapper par ruse et mensonge. A condition d’être un pouvoir adulte, ce qui reste à prouver avec cette génération de grands veaux élevés sous la mère. A 41 ans, Jupiter va commencer à se teindre les tempes, à 42 ans débuteront les implants, à 43 ans le V….a , et on redécouvrira « Le blé en herbe » de Colette et l’inoubliable film éponyme.

  44. @ Lucile
    « Maintenant que les zadistes ont colonisé la région, ils ne veulent plus partir. Les voilà embourgeoisés. »
    Mais oui, tout va très bien et les commentateurs de ce blog prennent des airs catastrophés : un aéroport plus qu’inutile ne se fera pas et des contestataires vont s’intégrer sans même s’en rendre compte, c’est-à-dire sans ressentiment.
    Si tous les problèmes pouvaient se régler d’eux-mêmes ainsi, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

  45. Louis Ferdinand

    Avec un Premier ministre baisse-culotte et un faux jeton pour président, la France est sauvée.
    Certains les trouvent à leur goût et les applaudissent.
    Peuple de France, quand te réveilleras-tu ?

  46. @ Jean le Cauchois | 17 janvier 2018 à 22:55
    Autrement dit, Vinci récupèrerait d’un côté ce qu’il perdrait de l’autre ?

  47. Bonjour,
    E. Macron : « Make our planete great again », « Je fais tout ce que j’ai dit pendant ma campagne ». Promesses tenues à porter au crédit sur l’accord de Paris de la COP21. Il est cohérent à mon sens et le Premier ministre E. Philippe signe bon pour accord. Je ne pense pas que là il s’agisse d’un déshonneur. A défaut de choisir le pire, le gouvernement a choisi la sagesse et des économies. On pourra se payer le luxe quand la France sera désendettée. La rigueur n’est pas seulement faite pour les contribuables. L’Etat, le premier, doit montrer l’exemple.
    Maintenant, que fait-on des 15 TGV commandés par F. Hollande au motif qu’il fallait sauver le site Alstom de Belfort ? Moderniser la ligne Océane Paris-Bordeaux à 480 millions payés par la SNCF, enfin par nous les contribuables, c’était jeter l’argent par les fenêtres dans une période où tout le monde est appelé à faire des économies. Plus on paie et plus l’Etat s’endette en gaspillant des milliards d’euros pour ensuite nous taxer pour rembourser ce que l’Etat a gaspillé bêtement. Qui s’étonnera que les Français soient de plus en plus pauvres ? Le chiffre ne cesse d’augmenter d’année en année.
    Enfin ! Un gouvernement intelligent et prévoyant à long termes.
    PS-LR-FN bye-bye les nuls, bye-bye les profiteurs corrompus du système mis en place pour les mêmes tel que ce slogan « c’est pas moral mais c’est légal »… Que chacun fasse sa propre loi pour se servir et tout le monde sera content. Plus besoin alors de juges pour assurer un grand bordel.

  48. Monsieur Macron candidat à la présidentielle :
    Oui, je respecterai le vote, je suis favorable à la construction de l’aéroport.
    Monsieur Macron élu Président :
    Non, je ne respecte pas le vote, je ne suis pas favorable à la construction de l’aéroport.
    Et toc ! Na !
    Monsieur Macron et sa promesse de Gascon ☺

  49. Notre-Dame-des-Landes
    Pour ceux qui n’ont pas compris les enjeux économiques de notre région du Grand Ouest – y compris notre cher P. Bilger – qu’ils écoutent l’interview de ce matin sur BFMTV. Bourdin recevait Bruno Retailleau.
    Nous avons toujours été une région délaissée et méprisée. J’espère que le peuple de l’Ouest se vengera aux prochaines élections.
    Le bon Monsieur Le Drian – un des acteurs de la construction de cet aéroport du Grand Ouest – a vendu son âme à Macron pour un plat de lentilles : quelques subventions pour Rennes et Brest ! Lamentable.
    Cordialement.

  50. Michel Deluré

    @ Achille 17/01 19:53
    Je suis d’accord avec vous pour reconnaître que ce dossier ne pouvait raisonnablement, après des années de pourrissement, connaître une autre issue.
    Permettez-moi cependant d’apporter sur certains de vos arguments une appréciation différente :
    – EM était lors de sa campagne pour la réalisation du projet mais ne possédait pas alors tous les éléments du dossier : pourquoi dans ces conditions s’être alors prononcé positivement sur ce dossier épineux, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas récent, sans en connaître toutes ses composantes, surtout lorsque l’on se présente à la magistrature suprême et que l’on sait qu’en cas d’élection on sera dans l’obligation de statuer sur celui-ci ? Une chose est de changer d’avis lorsque des éléments nouveaux apparaissent, une autre de se prononcer sans connaître suffisamment un dossier.
    – Une consultation n’est pas un référendum : d’accord certes mais ne jouons cependant pas trop sur les mots. Peut-on raisonnablement demander l’avis de milliers de personnes directement concernées et impactées par un projet aussi important que celui de NDDL simplement pour la forme, en se disant qu’après tout, si le résultat de la consultation constitue un obstacle, eh bien nous n’en tiendrons aucun compte ? N’est-ce point alors se moquer des personnes que l’on a consultées ? N’est-ce point donner un très mauvais signal à ceux qui à l’avenir voudront organiser de telles consultations et à ceux qui seront alors consultés ?

  51. @ Claggart 17 janvier 2018 à 19:05
    « Entendu ce soir à C dans l’air un « expert » en environnement affirmer, sans rire et sans contradiction, que de Nantes à Angers, dont il faisait de l’aéroport une solution variante à celui de Nantes, il fallait une demi-heure en voiture. De la Place Graslin à l’aéroport d’Angers, 115 km. »
    Et alors ? C’est faisable avec quatre motards devant la voiture. Non mais ! 😉

  52. @ hameau dans les nuages 17 janvier 2018 à 23:42
    Donc les zonards de NDDL touchent le RSA en plus de leurs produits agricoles qu’ils vendent afin de financer quelques pièges disséminés dans leur zone ? Je suppose qu’ils bénéficient en plus de la CMU, notamment pour se faire soigner gratuitement, ainsi que leurs enfants.
    P..ain de société capitaliste ! 😀

  53. Des terrains sont occupés par des anarchistes, des commerçants sont rançonnés, la liberté de circuler est bafouée par des fauteurs de troubles.
    Face à cette situation à caractère insurrectionnel, le Premier ministre trouve une parade, il invoque la trêve hivernale, période pendant laquelle on ne procède pas aux expulsions.
    Dont acte, un preneur d’otages pourra invoquer la trêve hivernale pour continuer à camper impunément dans les locaux d’une banque.

  54. « Enfin le retour de l’autorité de l’Etat ».
    Quelle blague ! Renoncer à mener à terme un projet qui a été validé par l’Etat, qui a fait l’objet d’une décision officielle (concession confiée à Vinci en 2010), qui a fait l’objet de multiples recours administratifs (tous rejetés), d’une consultation populaire (manœuvre dilatoire inutile dont le résultat n’était pas celui escompté), pour ensuite faire faire un rapport orienté qui, comme par hasard, remet en piste la solution de l’agrandissement de l’aéroport existant, c’est au contraire un terrible aveu de faiblesse et un terrible désaveu démocratique face à une poignée d’individus qui ne représentent pas grand-chose au plan national.

  55. Enfin une décision.
    Avec cette fausse décision, les matamores qui font semblant de gouverner ne font en fait qu’appliquer la célèbre maxime de Henri Queuille : « Il n’est pas un problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout ».
    Tous ces atermoiements, reculades, reniements et dénis pour une question d’importance mineure.
    Alors que d’autres questions beaucoup plus importantes et graves pour notre survie ne sont même pas encore nommées, en dépit de leur présence de plus en plus visible et sensible…
    Et c’est ce qui est le plus inquiétant.

  56. @ Noblejoué | 18 janvier 2018 à 03:55
    Mais ces zadistes sont des profiteurs à double titre. La plupart d’entre eux vivent du chômage et autres allocations. Ils s’installent sur des terres qui ne leur appartiennent pas, érigent des miradors comme s’ils étaient assiégés, bloquent les voies de communication et ferment le secteur à tout le monde. Et ils viennent nous dire qu’ils ont créé une expérience sociale intéressante, et qu’on doit les laisser continuer. C’est dément.
    Dans l’affaire, il me semble qu’il y a deux problèmes séparés. Celui de ces zadistes qui usurpent des terres, ne payent aucun impôt, et pour couronner le tout vivent sur le dos des citoyens de diverses allocations généreusement fournies par le contribuable. De l’autre celui de l’utilité et du coût de l’aéroport.
    Les dirigeants politiques sont trop faibles pour faire respecter la loi sans arguer que les zadistes n’ont plus rien à faire à NDDL puisque l’aéroport ne sera pas construit. Mais même si l’aéroport devait se construire, ils n’ont rien à y faire, et il faudrait faire respecter la loi. On donne raison à la force sur le droit et on justifie leur présence en faisant croire que la raison pour laquelle on peut récupérer les terres est l’abandon du projet. C’est un signe de faiblesse effarant de la part de l’État, nos pédagogues politiques ont une conception tortueuse du droit.

  57. Patrice Charoulet

    Très bon titre du Figaro de ce jeudi matin : « Le gouvernement recule pour sortir de l’impasse ».

  58. Xavier NEBOUT

    Aux vexés de l’ouest.
    Paris est à deux heures en TGV, et vous voudriez nous faire payer un aéroport pour le plaisir de le donner à gérer à Vinci, ou pour économiser une heure moins le trajet du centre de Nantes et de Paris aux aéroports c’est-à-dire rien du tout ?
    Moi, je dirais dix ans de taule pour les voyous qui ont essayer de nous le caser.

  59. @ Michel Deluré | 18 janvier 2018 à 09:11
    Dans une campagne électorale, les candidats balaient beaucoup de sujets sans vraiment les maîtriser. Ils ont certes des conseillers pour leur préparer le terrain, mais le travail de fond ne se fait pas sereinement dans l’effervescence de la campagne.
    La décision n’a pas été facile à prendre pour lui car l’un ou l’autre choix le mettait en porte-à-faux vis-à-vis de certains de ses plus fidèles soutiens.
    Je pense que Nicolas Hulot, qui s’est toujours montré hostile au projet de NDDL, a fortement pesé dans la balance. Sa démission, inévitable si le projet de NDDL avait été retenu, aurait créé de fortes turbulences au sein de la majorité.
    D’autre part les choses ont changé en cinquante ans. La technologie permet de construire des avions de moins en moins bruyants et c’est vers cela que la recherche doit poursuivre son effort.
    Arrêtons de mettre du béton partout sans discernement. Protégeons les terres de nos agriculteurs. Ceci est possible sans se renier ni mettre un terme aux actions des zadistes qui ne pensent qu’à s’opposer au « système » dont ils profitent pourtant largement.
    Quant à la consultation elle était fortement discutable car tous les habitants du Grand Ouest concernés directement par cet aéroport n’ont pas été sollicités et le résultat de la consultation n’exclut pas certains magouilles opportunes encouragées par le groupe de BTP Vinci qui avait obtenu la concession et la construction de l’aéroport.
    Ajoutons à cela le fort taux d’abstention.
    La décision prise était inéluctable car elle présente l’avantage d’apaiser les tensions des ultras, de coûter bien moins cher et de ménager les terres agricoles. C’était la seule décision raisonnable dans le contexte actuel.

  60. @ Ultra Mauve 18 janvier 2018 à 02:24
    « A 41 ans, Jupiter va commencer à se teindre les tempes, à 42 ans débuteront les implants, à 43 ans le V….a , et on redécouvrira « Le blé en herbe » de Colette et l’inoubliable film éponyme »
    J’espère pour vous que Deviro ne va pas vous lire, sinon gare à la bave du crapaud !! 😀

  61. @ Noblejoué 18 janvier 2018 03:45
    « Un aéroport plus qu’inutile »
    Qu’en savez-vous ?
    Quand on ne connaît pas un dossier économique on évite de dire des c… conséquentes !
    « Les contestataires vont s’intégrer sans même s’en rendre compte »
    Je souhaite que les trois cents zozos écervelés qui polluent la vie des Nantais, des Rennais et des autres aillent s’installer à quelques centaines de mètres de votre maison. Pour vous mettre en face des réalités et à l’occasion un peu de plomb dans la cervelle !
    Cordialement.

  62. Michel Deluré

    @ boureau 18/01 09:03
    « Nous avons toujours été une région délaissée et méprisée ».
    Je ne sais ce qu’il en est réellement s’agissant de Nantes, mais soyez rassuré, vous n’êtes pas la seule région dans ce cas !
    Ce n’est cependant pas parce qu’un projet est rejeté qu’il faut pour autant en conclure qu’un territoire est systématiquement délaissé, méprisé. Tout dépend de la nature et de l’intérêt du projet, de son impact financier par rapport aux capacités du moment, de sa viabilité économique, des solutions alternatives qui peuvent exister et de l’existence d’autres priorités à prendre en compte.
    Sans me prononcer sur le bien-fondé ou non du projet de NDDL, je peux vous dire que là où je réside, un projet important fut aussi rejeté et que cette décision ne m’est pas apparue pour autant choquante, celui-ci paraissant surdimensionné par rapport aux besoins et capacités de la région et sa rentabilité à terme plus que douteuse. Aurait-il été dans ces conditions judicieux de le réaliser malgré tout, simplement pour montrer que la région concernée n’est pas oubliée ?

  63. Louis Ferdinand

    Macron et son groom sont de mauvais économistes (mauvais dans tout d’ailleurs sauf pour passer à la caisse). NDDL avait pour vocation de :
    – désengorger CDG qui est vétuste avec de nombreux voyageurs en transit.
    – s’inscrire dans un vaste programme d’amélioration des transports dans la mer du Nord, faisant de Saint-Nazaire un nouveau Rotterdam.
    – sécuriser les vols passant au-dessus de la ville de Nantes (souhaitons qu’il n’y ait pas d’accidents).
    Quelques centaines de petits crétins viennent de mettre le roi Macron à genou.
    Stop
    Il fait toujours beau à Yangon.
    Stop

  64. @ Xavier NEBOUT 18 janvier 10 h 53
    Permettez à un « vexé de l’ouest » de répondre à votre raisonnement qui ne laisse pas d’être superficiel.
    Prenons donc l’exemple d’un couple breton, domicilié à deux heures de voiture de Nantes et à 500 km de Roissy, à proximité d’une gare desservie par le TGV, et qui souhaite prendre un vol international, tel que NDDL en offrirait.
    Hypothèse 1 (la vôtre) :
    -deux billets AR de TGV direct pour Roissy 2×200€ = 400 €
    -durée de l’acheminement vers l’aéroport : 5 h
    Hypothèse 2 (celle du vexé de l’ouest) :
    -voyage AR en voiture vers NDDL (hypothèse 150 km) : 65 €
    -coût du parking de la voiture pour une semaine : 60 €
    -dépense totale : 125 €
    -durée de l’acheminement vers l’aéroport : 2 h
    J’espère que vous comprendrez ce calcul basique.

  65. @ Xavier NEBOUT 18 janvier 2018 à 10:53
    Bien d’accord avec vous, bétonner des terres cultivables pour faire plaisir à Vinci m’est toujours apparu suspect, mais bon, je ne fais pas de politique non plus…
    Bien sûr les élus locaux sont furieux, puisqu’ainsi leur échappent les taxes aéroportuaires et celles qui allaient avec le volume des rotations.
    Juste un bémol pour les bourgades qui vont continuer à recueillir les nuisances sonores mais malheureusement si ce ne sont pas elles ce seront leur soeurs, c’est la loi du genre.
    Le train Rennes-Paris en deux heures (environ ;)) c’est déjà un beau progrès. Des fois pour faire Le Conquet-Ouessant je mets autant de temps :D)
    Qu’on nous f..iche la paix avec Vinci, ses aéroports et ses portiques. Par contre virer les glandus qui ont fait le job, pourquoi ? S’ils cultivent et qu’ils commercent, qu’on leur fasse payer, comme aux autres paysans et autres commerçants du coins, les taxes et impôts divers liés à leurs activités, et du coup on leur supprimera le RSA.
    Sinon, tels des étourneaux, ils vont partir pour se poser ailleurs ; et se radicaliser.
    En même temps j’dis ça, j’dis rien, vu que je ne suis pas née sous le signe de Jupiter 😉

  66. Enfin le retour de l’autorité de l’État.
    Nous attendions avec impatience la chute fracassante d’une foudre aveuglante comme le soleil d’Hiroshima, qui aurait fait trembler la Terre entière, jetée d’un bras vengeur par un Jupiter tonnant et fulminant mais, à condition de dresser l’oreille, nous n’avons entendu que le chuintement poussif d’un pétard mouillé mis à feu par quelque garnement…

  67. Tout le monde se réjouit aujourd’hui du réseau de chemin de fer qui maille le territoire français. Particulièrement les écolos qui prônent les transports collectifs. Constatons simplement qu’avec lesdits écolos, s’il fallait aujourd’hui faire ce qui a été fait à la fin du 19è et au début du 20e, on n’irait pas plus loin que Saint-Germain !

  68. @ Lucile
    « Mais ces zadistes sont des profiteurs à double titre. »
    Si on veut. Je veux dire que dans votre logique du droit pur, oui… Mais si on les compare à la pratique de trop de politiciens qui se créent des passe-droit ou d’entrepreneurs qui raflent des subventions sans faire ce à quoi ils s’étaient engagés, embaucher, ils ne sont pas pires, voire meilleurs, car ils ne s’étaient engagés à rien et leur nuisance est faible en comparaison.
    « Et ils viennent nous dire qu’ils ont créé une expérience sociale intéressante, et qu’on doit les laisser continuer. »
    Ah, ça, ce n’est ni pire ni mieux que d’autres formes d’expérimentations sociales qui se veulent intéressantes voire pertinentes parce que nouvelles.
    Ce qui me frappe, chez ces zadistes, est combien ils ressemblent à ce qu’ils dénoncent. Je m’étonne, d’ailleurs, qu’on ne le dise jamais, ni à gauche où ils plaisent bien, ni à droite, où ils déplaisent bien.
    On va de territoires en territoires, et on s’incruste là où l’Etat cède le plus comme dans les zones de non droit d’un autre type appelées, je crois, « zones franches », où les lois sociales d’un pays ne s’appliquent pas.
    Il y a deux problèmes séparés, aéroports et zadistes, mais qui sont, à un autre niveau, la même chose, le problème d’un Etat qui a voulu trop en faire, aéroport inutile, n’a pas su se dédire, et n’a pas su non plus tenir son territoire… Mais quelle incompétence !
    Quand on s’est tant agité pour pire que rien et qu’une solution est aussi simple qu’attendre et voir, je ne vois pas pourquoi faire autre chose.
    Une idée : ces ZAD sont un rite initiatique pour une catégorie de gens, leur permettant une forme d’insertion qui coûterait je ne sais combien si on devait passer par la case prison ou des stages et autres formations plus ou moins efficaces.
    Quand on a trop gaspillé son crédit, il faut du temps pour le reprendre et l’Etat n’est pas au-dessus de cette loi.
    Qu’il reconstitue ses forces, et pour l’avenir, ne fasse pas n’importe quel grands travaux inutiles, garde son territoire, soit réactif et applique toujours la loi, et il pourra déloger les zadistes tant qu’il voudra… Moi, je dis que s’il s’y amuse aujourd’hui, il créera des martyrs et divisera l’opinion, il ne manquerait plus que ça !

  69. @ Mary Preud’homme
    « Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre aux zadistes. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre contre les zadistes »
    Comparer NDDL et Munich, vous ne croyez pas que vous exagérez un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… ?
    Quel qu’ait été le choix, les zadistes auraient été un problème.
    Je trouve que notre Premier ministre a fait le bon choix et qu’il sait choisir ses mots pour expliquer et ne pas mettre de l’huile sur le feu.
    Tout le contraire de cette imbécile de Marine Le Pen, de Sarkozy ou de Valls.

  70. Jean le Cauchois

    @ Mary Preud’homme hier à 23:16
    « Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre contre les zadistes »
    Chère Mary, votre transposition de la célèbre formule de Churchill est totalement inadaptée à cette situation. Ce projet d’aéroport a, répète-t-on, environ 50 ans, ce qui ramène sa genèse aux années 60 ou 70. S’il avait été pertinent dès cette époque, il aurait été réalisé sous Pompidou, ou Giscard… Mais le temps passant (examinez l’évolution des moyens de transport – autoroutes, TGV, avions moyen courrier à décollage raccourci / bruit amoindri…), il est devenu de moins en moins pertinent, mais toujours soutenu par le politicien local (Jean-Marc Ayrault, l’excellent et dynamique premier Premier ministre de François Hollande) mais curieusement combattu par un jeune politicien local (François de Rugy, maintenant déjà Président de l’Assemblée nationale). Avez-vous entendu, depuis au moins trente ans, la position réelle des experts du ministère des Transports ? Bien sûr que non : l’Etat intelligent était muselé par des politiciens habiles ! Par contre, depuis dix ans, on nous rebat les oreilles avec les zadistes mais on ne nous parle pas de l’activité des écologistes, en cravate ou sans cravate ! Ce Premier ministre n’aura pas le déshonneur mais, je crois, bientôt l’honneur d’oser maintenir l’activité indispensable des centrales nucléaires, un enjeu national et non départemental, d’une tout autre importance. Pour moi, l’état de l’Etat va s’améliorant mais je reste prudent et méfiant, depuis mon mirador.

  71. Non, ce n’est pas un renouveau de l’autorité de l’Etat. C’est un coup de billard à trois bandes.
    Pas d’argent, donc financement public délégué avec accroissement de charges ultérieures pour payer la location de l’installation, solution tenue pour inepte. Première bande
    Risques de l’évacuation, prétexte à regrouper les frustrations qui montent dans la population, donc déstabilisation du corps électoral et des risques d’émeutes en cas d’accident grave. Deuxième bande
    Mise en danger, non des opinions passées de M.Macron, mais de l’harmonie du gouvernement en la personne de M.Hulot, pratiquement désavoué. Troisième bande
    Résultat : désamorcer la grogne, créer une opportunité de créer une ressource pour financer le dédit dû à Vinci, apparaître rationnel dans une affaire dont la France entière se moque du moment qu’elle aboutit à un abandon.
    M.Macron est un fin stratège : il a gagné des opinions favorables, désamorcé une bombe et enterré encore plus profond les anciens politiques.
    Tout cela n’est qu’une action politique qui n’a pas grand-chose à voir avec le sort de la France, mais paraît s’en préoccuper.
    Si on se veut caustique ou cynique, il reste à espérer qu’un zadiste plus épais que les autres ne veuille pas marcher dans la combine et joue au chevalier blanc, autrement dit au c…. déclenchant la riposte militaire et alors Macron aura l’allure d’un Fabius Cunctator face à Hannibal, aux consulats toujours renouvelés.
    Je suis un peu navré par votre billet, M.Bilger, car si vous êtes un esprit supérieur, c’est indéniable, vous avez aussi une tendance à juger honnêtement. Cela, les politiques s’en serviront toujours, c’est le tapis de selle de leurs ambitions, et ici vous êtes en face d’un prédateur de haute mer, un Kraken. Il fait beaucoup de choses dont certaines excellentes, d’autres très contestables mais toutes dominées par une volonté d’étouffement, et avec le sourire.
    Un exemple très galvaudé : l’excellente position de M.Blanquer qui doit faire face aux désastres successifs, voulus par les politiques du passé, et, en face, la volonté de faire proliférer la religion de l’intolérance ignorante. Ceci étouffe progressivement la pensée libre, également fragilise la position de M.Blanquer, systématiquement mis en accusation par les ignorants et les sectaires, produits de l’école.
    Bon, j’ai peut-être tort car on peut imaginer que M.Macron joue l’influence prépondérante de sa conception de la formation scolaire et une politique d’immigration moins « morale », s’il ne brouillait pas les cartes avec les semonces à l’armée et à la police. Politique d’étouffement. Personne n’est gagnant, sauf lui, réputé homme d’équilibre, en fait, équilibriste.

  72. Au-delà de la promesse de campagne non tenue de Monsieur Macron, que beaucoup commencent à retenir contre lui, il me semble qu’il faille analyser la manière dont la décision a été présentée, tout en rappelant que Monsieur Macron avait bien précisé dans son discours d’investiture qu’il serait respectueux des institutions de la Ve République et qu’il appliquerait la maxime : « le président préside, le Premier ministre gouverne ».
    Or, le mélange des genres a été à son comble. En effet, il aurait été logique et cohérent, comme l’usage l’aurait exigé, que le Premier ministre fasse sa conférence de presse en son hôtel de Matignon, lieu d’exercice de son pouvoir puisqu’il est censé avoir pris lui-même la décision d’enterrer le projet de NDDL. Mais il s’est exprimé depuis le palais de l’Élysée, lieu d’exercice des fonctions présidentielles. Donc, dans la forme institutionnelle, il s’est adressé aux Français dans une fonction de simple collaborateur du président de la République que Monsieur Sarkozy avait dévolue à Monsieur Fillon !
    Par ailleurs, bien que s’exprimant dans les locaux du palais présidentiel, Monsieur Philippe a pris les apparences du chef qui a décidé du retrait de la procédure de déclaration d’utilité publique. En termes de communication élyséenne, Monsieur Macron est donc indemne du reproche de n’avoir pas tenu son engagement de campagne… CQFD !
    Quant à la procédure utilisée, elle est parallèle à celle conduite par Madame Royal dans le cadre du retrait du projet de retenue de Sivens : désignation d’un collège d’experts qui considèrent que la solution alternative n’a pas été envisagée et font la proposition de l’extension de la piste de l’aérodrome actuel. Or, impérativement, l’étude d’impact du projet devait comporter les solutions alternatives et les raisons pour lesquelles elles n’ont pas été retenues et ont conduit au choix de construire un nouvel aéroport à NDDL !
    La solution retenue par Monsieur Philippe est par voie de conséquence une vaste entreprise d’enfumage maquillant le choix d’abandonner le projet en le présentant comme « courageux ». En effet, le projet d’allongement de la piste de l’aéroport actuel devra faire l’objet d’un dossier de déclaration d’utilité publique qui sera soumis à l’autorité environnementale comme, après enquête publique, à l’avis du conseil national de protection de la nature (CNPN). Au bas mot, la procédure devrait prendre au moins deux ans. Mais les opposants ne manqueront pas d’intenter des recours auprès de la justice administrative qui ne feront que retarder le projet. Donc l’extension de la piste ne se fera pas pendant le mandat actuel de Monsieur Macron… Et donc le mistigri sera « refilé » à son successeur…
    Alors où est le courage intellectuel censé guider Monsieur Macron qui a reculé dans les formes en se déchargeant de la décision sur son Premier ministre ? En outre, l’injonction de libérer les axes routiers offre un délai de plus de dix jours avant intervention des forces de l’ordre. Et nos gentils zadistes sans doute n’entameront rien avant l’intervention des forces de l’ordre pour aboutir à cette confrontation sans laquelle ils considéreront n’avoir pas accompli leurs objectifs.
    Par ailleurs, une solution de type Larzac devrait permettre d’apaiser une partie des occupants de la ZAD. C’est sans conteste une affirmation d’autorité !
    Au bilan, on a assisté à une reculade générale habillée de la meilleure manière possible comme savent le faire les professionnels de la communication, ce qu’est incontestablement Monsieur Macron : de la mise en scène au millimètre. En réalité, une capitulation de plus qui affaiblit encore le principe d’autorité de l’État dont il ne reste que ruine. Comment les citoyens respectueux de la loi vont-ils accepter ce fait du Prince qui coûtera une fortune au budget de l’État, comme le retrait par Madame Royal de la taxation des poids lourds en son temps sous l’action des fameux bonnets rouges.

  73. @ Xavier NEBOUT | 18 janvier 2018 à 10:53
    « Paris est à deux heures en TGV, et vous voudriez nous faire payer un aéroport pour le plaisir de le donner à gérer à Vinci, ou pour économiser une heure moins le trajet du centre de Nantes et de Paris aux aéroports c’est-à-dire rien du tout ? »
    Là encore vous avez parfaitement raison !
    Ce ne sont pas les seuls vexés de l’ouest qui condamnent cette décision de bon sens, mais quasiment la moitié des commentateurs de ce blog. Cela pour des raisons de « haute » politique, ou/et car l’État à leurs yeux ne doit jamais revenir sur une décision de ses prédécesseurs. Le dogmatisme politico-économique pour eux prime sur tout, comme chez les zadistes qu’ils vilipendent !

  74. @ Exilé | 18 janvier 2018 à 10:46
    Plutôt : « Il n’est pas de problème politique que l’absence de décision ne finisse par résoudre. »
    Macron et Philippe ne connaissent sans doute pas cette version, contrairement à leurs prédécesseurs.

  75. Mary Preud'homme

    @ Paul Duret
    @ Jean le Cauchois
    Rendez à Tipaza ce qui est à Tipaza. En reproduisant ses propos (entre guillemets) je n’ai fait que le citer et manifester ma connivence de vue sur ce point.

  76. @ Noblejoué
    « Ces ZAD sont un rite initiatique pour une catégorie de gens, leur permettant une forme d’insertion »…
    Je crains Noblejoué que vous ne voyiez pas bien à quoi mène une telle justification de l’anarchie. Et je crains que vous ne soyez pas le seul. Casser du flic, empêcher le public de passer sur certaines routes, usurper des terres, en interdire l’accès aux représentants de la loi, vivre aux crochets de la société, n’a rien d’une forme d’insertion. Des rites initiatiques de ce genre sont carrément mafieux. Nous sommes d’ailleurs la seule démocratie avancée qui tolère de tels comportements. Avec en conséquence, un esprit de resquille généralisé, le chacun pour soi et le manque de civisme triomphant.

  77. Marc GHINSBERG

    Bravo Philippe !
    Sur ce dossier de Notre-Dame-des-Landes, Edouard Philippe a été en première ligne, il a remarquablement manœuvré. Après une large concertation, une visite surprise sur place, quelques fuites habilement distillées, l’utilisation astucieuse d’un rapport sur-mesure, il a réussi à faire porter le débat autour de l’autorité de l’Etat, non sur la réalisation du projet mais sur l’évacuation de la ZAD, rendue moins difficile par l’abandon dudit projet. Joli numéro de prestidigitateur auquel les meilleurs esprits se laissent prendre plus ou moins complaisamment.
    Dans son style calme, modeste, appliqué, sérieux, sobre, chaleureux, bienveillant mais ferme, il apaise ses interlocuteurs. Puis il annonce sa décision sans brusquerie, avec détermination, assumant les éventuels revirements ou contradictions.
    Sous la Ve République, le Premier ministre doit éviter deux écueils. Le premier c’est d’échouer, le second c’est de réussir. S’il échoue, il plombe le Président, s’il réussit, il lui fait de l’ombre et devient rapidement un rival.
    Mine de rien Edouard Philippe pourrait bien se heurter au second écueil.

  78. Je n’ai pas de sympathie particulière pour les zadistes violents qui occupent illégalement des terres agricoles appartenant désormais à l’Etat, mais il me semble que la situation des zones de non-droit disséminées dans nos banlieues est encore plus problématique.
    J’ai l’impression en lisant tous les va-t-en guerre de ce blog que l’on fait face à un réduit insurrectionnel menaçant gravement la paix civile ! Il faut savoir raison garder et, pour ma part, je préfèrerais que notre gouvernement consente à s’attaquer aux quartiers dans lesquels les pompiers se font caillasser, dans lesquels les policiers se font agresser, dans lesquels les postiers, les médecins et les pharmaciens sont obligés de fuir…
    Et ce ne sont pas 1650 ha dont il s’agit mais des communes entières livrées aux bandes armées et aux trafiquants de drogue…
    Pour NDDL, le gouvernement a tranché dans le sens de la cohérence. Comme je l’ai indiqué déjà, comment Macron and C° pourraient-ils tout à la fois se targuer d’être les plus environnementalistes de la planète et en même temps autoriser un projet dont l’impact écologique est plus important que les gains socio-économiques ?
    Enfin, comment ne pas se tenir les côtes en lisant ou en écoutant les déclarations des grands élus (et même des petits élus) qui veulent chacun leur autoroute, leur bretelle, leur LGV pour jouer les fiers-à-bras devant leurs administrés auxquels ils lègueront, par la même occasion, un paquet de dettes !

  79. @ Claggart 18 janvier 2018 à 12:26
    Mon cher Claggart combien de Bretons prennent l’avion ?
    Je n’ai pas les statistiques (ou consultations ;)) mais détruire des terres cultivables, un écosystème riche pour bétonner afin d’enrichir Vinci, NON, merci !
    Tout ça me paraît excessif pour le confort de quelques adeptes du « plus vite je serai à Paris, mieux c’est ».
    OK l’avion de Nantes est à une heure de vol de Roissy MAIS, préalablement, il vous faut y être DEUX HEURES AVANT votre départ pour l’enregistrement de vos bagages, du coup comme c’est Vinci qui gère l’aérogare il sait qu’en attendant l’embarquement vous consommerez dans la cafétéria, restaurant ou autres boutiques de l’aérogare. Yes !! Et plus l’aérogare est grand, plus il dispose de « boutiques » qui vous feront passer le temps d’attente, donc plus de potentiel pour des dépenses « coup de coeur » (les plus chères évidemment 😉
    Arrivé à Orly ou à Roissy il vous faudra attendre trente minutes (minimum) pour récupérer vos bagages à l’arrivée.
    Est-ce bien sérieux, alors que le train Nantes-Paris met deux heures (votre temps d’attente dans l’aérogare) et que vous avez des bus de Montparnasse à Roissy direct tous les quarts d’heure, tout ça sans vous faire pigeonner par les boutiques de Vinci dont les commerçants payent des frais d’exploitation extravagants ?
    Non, non, prenez le train, s’il n’est pas toujours à l’heure, les grèves des pilotes, des hôtesses ou du personnel au sol (de dernière minute) ou le brouillard qui empêche de décoller, équivaudront aux pannes ou autres inconvénients de la SNCF.
    Adéo Claggart

  80. Sondage LCI : 68% des Français approuvent l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
    Bruno Le Maire en pourparlers avec le PDG de Vinci, Xavier Huillard, pour discuter de l’indemnisation du groupe de BTP après l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes et voir avec Bercy comment réduire le coût de cette opération pour le contribuable.
    Encore des impôts et taxes diverses à venir ? Vinci est trop gourmand. J’espère que Bruno Le Maire ne va pas se laisser faire et va refiler la patate chaude à ceux qui ont décidé de ce projet depuis cinquante ans.

  81. @ Michel Deluré 18 janvier 2008 11:50
    J’ose croire que les quelques centaines de personnes qui ont monté ce dossier pour la création de ce nouvel aéroport (élus, industriels, politiques, délégués des différentes chambres de commerce, etc. etc.) l’ont fait sur des réalités économiques et des projections sérieuses.
    Nous sommes tout au bout de l’Europe, loin des grandes régions économiques qui tirent l’économie européenne et cet aéroport était vital. Et tout est annulé pour de basses questions politiciennes et quelques ego démesurés (voir Hulot). D’autant plus que le plan B de Macron ne se réalisera jamais : l’allongement de la piste est impossible.
    Que votre région ait perdu un dossier d’importance ne me réjouit pas bien sûr, mais me fait dire, une fois de plus, que la verticalité décisionnaire de l’Etat français devient de plus en plus insupportable.
    Cordialement.

  82. Un appui de poids pour les zadistes : le SM mur des cons gauchiste soutient tous ceux qui font règner le désordre à NDDL.
    Tout est dit !

  83. @ Patrice Charoulet
    « Le gouvernement recule pour sortir de l’impasse ».
    En quelque sorte, il recule pour aller de l’avant…

  84. @ breizmabro | 18 janvier 2018 à 11:24 quo dixit :
    « J’espère pour vous que Deviro ne va pas vous lire, sinon gare à la bave du crapaud !! »
    D’un côté j’apprécie de vous avoir donné sans bourse délier une petite occasion de ‘gaudere’ avec la bouche bée vers la droite, le sommet de la tête étant à gauche soit avant dans le sens chronologique de la lecture : D ce qui est mieux que grincer des dents #.
    Mais en même temps comme dit l’Autre j’observe que c’est la vacherie finale sur cet Autre qui vous aura plu, quand je contredisais mon effort pour centrer sur le QUOI et éviter le QUI. Je suis peut-être inintéressant voire détestable pour les analyses objectivantes (ce qui m’importe) et occasionnellement talentueux en attaque ad hominem… (ce que je déplore). Vous m’avez donc peut-être appris que je rate tout ce qui est bon du moins ici dans cet espace-hospice virtuel. Cela donne à réfléchir, merci.
    Pour l’instant je reste encore fixé à me moquer de qui est qui et ce qui fera jouir ou souffrir « Deviro », consorts et tutti quanti. La tendance à la subjectivation narcissique de tout m’agace intensément, je vais même jusqu’à changer de pseudo très souvent pour que les étiquettes glissent avant d’adhérer.
    Actuellement au-delà du spectre visible (outre mauve = ultra violet), pour continuer les bavardages libres le casse-tête sera de trouver d’autres pseudos couleur de murailles.
    Autant que « un juge habitué est un juge perdu pour la justice », il me semble que « un commentateur étiqueté est devenu asservi à une présomption qui lui échappe ». Alors j’essaye un procédé de feinte pour tromper ce mécanisme grégaire trop amplifié par les canaux cybernétiques (les vendeurs assènent de la présomption bénéfique des réseaux en les martelant « sociaux » alors que l’exact contraire, anti-sociaux, va probablement se démontrer de plus en plus expérimentalement…).

  85. @ boureau
    « Je souhaite que les trois cents zozos écervelés qui polluent la vie des Nantais, des Rennais et des autres aillent s’installer à quelques centaines de mètres de votre maison. Pour vous mettre en face des réalités et à l’occasion un peu de plomb dans la cervelle ! »
    Blablabla. Nuisance pour nuisance mieux vaut peut-être des zadistes que des islamistes ?
    Mon bon boureau, il est rare d’être dans une zone tout à fait sans nuisances, risque d’inondation, nucléaire, zadistes, porcheries qui puent et j’arrête là… De plus, je n’ai jamais dit que cela avait été une bonne idée de les laisser s’installer, mais qu’il y a une dynamique de la situation, ce qu’on aurait pu et dû empêcher avant, il n’est plus pertinent de le déraciner après… Voudriez-vous guérir une maladie mais que le patient périsse ? La politique, c’est le moindre mal, c’est aussi de voir les rapports de force et les évolutions des situations. Relisez-moi, réfléchissez, qu’est-ce qu’il faut que je vous dise ?
    Pour le plomb dans la cervelle : quand on ne lit même pas correctement un commentaire, démontre-t-on bien une qualification particulière pour juger d’un projet ?

  86. Xavier NEBOUT

    @ Claggart
    Votre histoire de bled situé à 2h de Nantes et 5h de Paris, c’est le coup du prestidigitateur qui attire l’attention sur le lapin pendant qu’il sort le pigeon de sa poche.
    Parce que n’importe quel vol international peut partir de l’aéroport actuel.
    Vous êtes gonflé !

  87. @ Lucile
    « Nous sommes d’ailleurs la seule démocratie avancée qui tolère de tels comportements. Avec en conséquence, un esprit de resquille généralisé, le chacun pour soi et le manque de civisme triomphant. »
    Je crains, Lucile, que vous ne confondiez cause et conséquence : c’est parce que nous sommes en général peu civiques que nous tolérons ce genre de comportement… Et pourquoi sommes-nous peu civiques ?
    Parce qu’il y a trop d’Ancien Régime et trop de Révolution, chez nous… Manque un état d’esprit authentiquement démocratique.
    Dans un pays où on ne cesse de jouer à la Révolution, de jouer j’aurais été résistant, comment voulez-vous que des jeunes jouent autrement que verbalement, je veux dire par un jeu de rôle avec les forces de l’ordre comme méchants ? « CRS, SS », c’est très fin…
    Mais comment attendre mieux de petits jeunes quand d’autres parlent d’esprit munichois si on cède sur la ZAD landaise ?
    Ce ne sont pas les jeunes, mais les vieux, qui ont commencé ces réjouissances, et elles ne vont pas s’arrêter, la gauche jouant à la Révolution, la droite à la contre-révolution.
    En France, on joue à des jeux de rôle aussi peu créatifs et dangereux que cela. Quand des passionnés s’adonnent à des jeux de rôle type dérivés de Tolkien, Zelazny et Lovecraft, on leur dit qu’ils ne sont pas dans la réalité. Quand d’autres, ou des adultes, jouent dans des jeux de rôle même pas perçus comme des jeux de rôles, où chaque camp en vient à dire qu’on est en guerre civile, voire à la désirer, ce qui est bien moins réel encore, infiniment répétitif et très dangereux, tout le monde les prend drôlement au sérieux, les respecte, en tout cas, ceux de son camp.
    Il faut sortir de là. Et d’abord ne pas sombrer dans pire… Donc, non seulement je ne suis pas contre les forces de l’ordre, en principe, mais en plus, je les trouve particulièrement nécessaires dans un pays aussi divisé que les nôtre, où je pense que sans elles les citoyens entreraient vite en guerre civile.
    Mais si je suis pour les forces de l’ordre pour d’abord la vie et la liberté des personnes voire la propriété, raisons traditionnelles sans compter que vraiment, je crains la guerre civile en France, cela ne veut pas dire que… Comment dire ? Je vois que trop d’ordre tue l’ordre. On ne peut pas tout contrôler, et d’autre part, pour contrôler ce qu’on peut contrôler, il faut d’abord avoir une politique constante, rien de pire que la faiblesse compensée par la violence. Les politiques traitent les humains comme des chiens, ordre, et si le chien montre les dents, reculade… Ils sont bien embêtés en France, on ne peut pas encore dresser les citoyens ! En fait, il faudrait plutôt faire comme avec les chats, peu de règles, mais appliquées sans aucune exception, que le chat ne comprend pas, et que l’humain voit à juste raison sinon, comme de l’arbitraire justifiant la révolte.
    Franchement, l’anarchiste qui veut tout faire péter et le décideur arbitraire sont pareils, ils méconnaissent le rôle structurant de la loi.
    Et donc, il faudrait que notre pays intègre les principes… La règle des règles, c’est la Constitution. Et nous avons quoi ? Même pas un équilibre des pouvoirs.
    Meilleure Constitution, meilleure pratique du pouvoir, discours intellectuel valorisant la loi et nous désensorcelant des fascinations délétères du passé sont à mettre progressivement en place.
    Il faut creuser, planter et laisser pousser l’arbre.

  88. @ Noblejoué 18 janvier 2018 22:30
    « Les contestataires vont s’intégrer sans même s’en rendre compte »
    Mon bon Noblejoué, je voulais simplement vous faire sortir de votre tour d’ivoire, d’où vous pensez, comme le montre votre phrase ci-dessus, qu’il suffit de taper dans ses mains pour que les zadistes se dispersent comme une volée de moineaux.
    Autruche vous êtres, autruche vous resterez. Comme le montrent vos propos lénifiants (18 janvier 23:29) « Trop d’ordre tue l’ordre  » « Il faut creuser, planter et laisser pousser l’arbre » etc. etc. etc.
    Et comme on dit si joliment : « On ne saurait faire boire un âne qui n’a pas soif », rendormez-vous et bonne sieste.
    Cordialement.

  89. @ Mary Preud’homme | 18 janvier 2018 à 18:15
    Merci pour la sincérité avec laquelle vous avez rétabli la vérité de la citation.
    Les deux intervenants en question sont trop timides pour m’interpeller directement ou pire peut-être, ils sont trop timorés pour me lire.
    Il est des gens qui marchent à l‘ombre en rasant les murs, c’est leur choix !

  90. Il n’y a qu’un seul élément de langage, à savoir Micron a pris une décision. Ah bon il est payé pour quoi ? C’est vrai qu’après Hollande ça fait fort.
    Admettons que le dossier ait atteint un tel degré de pourrissement que ce soit la moins mauvaise décision, il reste à expliquer deux choses.
    La première est l’incompréhensible bienveillance envers les zadistes. Tous les commentaires sont convergents.
    La seconde c’est qu’une infrastructure de cet ordre n’est pas neutre sur l’aménagement d’une région.
    Il y avait eu des études pour chercher un aéroport de dégagement à Roissy ? On voulait créer quoi ? L’aéroport de Vatry qui a coûté des millions n’est pratiquement pas utilisé, ils voulaient faire la même chose ? Autrement dit, Edouard Philippe et Micron n’ont pas de vision sur ce dont le pays a besoin en terme d’infrastructures aéroportuaires, et ça c’est la vraie question.
    Il ont de façon minable décidé pour ne pas que l’hulot quitte le gouvernement…

  91. @ boureau
    « …qu’il suffit de taper dans ses mains pour que les zadistes se dispersent comme une volée de moineaux. »
    Ils ne vont pas se disperser, ils vont s’enraciner… Leur point de vue : ils ont conquis une terre. Le point de vue qui devrait être ceux des tenants de l’ordre, ils sont « embourgeoisés ».
    Cordialement.

  92. @ Outre Mauve
    « Autant que « un juge habitué est un juge perdu pour la justice », il me semble que « un commentateur étiqueté est devenu asservi à une présomption qui lui échappe ». Alors j’essaye un procédé de feinte pour tromper ce mécanisme grégaire trop amplifié par les canaux cybernétiques (les vendeurs assènent de la présomption bénéfique des réseaux en les martelant « sociaux » alors que l’exact contraire, anti-sociaux, va probablement se démontrer de plus en plus expérimentalement…) »
    Echapper à la présomption d’un autre est encore possible, échapper à la servitude dont la marque infamante est une étiquette virtuelle est encore envisageable, échapper à ses propres limites est une chose peu aisée, et d’ailleurs peu recherchée, sans doute parce que la satisfaction que l’on se donne est délicieuse tandis que les esprits bornés posent dans le paysage quelques pierres massives sur lesquelles les Dieux termes mettent en garde, hic sunt leones !
    Depuis « l’espace-hospice »…

  93. « La tendance à la subjectivation narcissique de tout m’agace intensément, je vais même jusqu’à changer de pseudo très souvent pour que les étiquettes glissent avant d’adhérer.
    Actuellement au-delà du spectre visible (outre mauve = ultra violet), pour continuer les bavardages libres le casse-tête sera de trouver d’autres pseudos couleur de murailles. »
    C’est curieux cette insistance chez certains contributeurs de ce blog à vouloir absolument faire la démonstration de leur bêtise, de peur sans doute que les autres intervenants de ce blog ne s’en soient pas aperçu.

  94. @ Noblejoué
    En ce qui concerne les causes et les conséquences, je me rends à vos arguments : c’est peut-être notre état d’esprit qui engendre notre laisser-faire, mais je pense néanmoins que le dédain de l’ordre et la valorisation de l’insurrection violente auprès de la majorité silencieuse par ceux qui forment l’opinion ne sont pas non plus sans conséquences.
    À propos des zadistes, nous ne devons pas parler des mêmes personnes. Je pensais à ceux qui stockent du matériel pour confectionner des cocktails Molotov. Et ce n’est pas parce que certains font pire dans les quartiers ordinaires dits de non-droit à Marseille, Lyon, Tourcoing ou ailleurs, que cela justifie les zadistes de NDDL.
    La plupart des Français ne sont ni des révolutionnaires ni des contre-révolutionnaires. Ils préfèrent vivre dans un pays qui prône la prévalence de la loi démocratique sur celle du plus fort. L’égalité devant la loi n’est pas aussi prosaïque ni petit-bourgeois qu’elle en a l’air. Il en va de notre liberté. Mais aussi de notre prospérité. Lorsqu’un État pays autorise des transgressions massives et continuelles à la loi, laissant par là même se développer infractions et zizanie, il augmente indirectement la misère tout en bafouant directement le droit de chacun. Le romantisme révolutionnaire ne réussit en général pas trop à un pays ni à ses citoyens, alors que les pays les plus épris de liberté veillent jalousement au bon fonctionnement de la démocratie. Cet article de Contrepoints montre le lien entre démocratie, liberté et prospérité.
    https://www.contrepoints.org/2018/01/16/307521-france-suisse-laquelle-rend-meilleurs-services-a-habitants

  95. Il semble plus simple de chasser les zonards de NDDL que de chasser les drogués du métro parisien.
    Mille CRS pour 300 glandus à NDDL, zéro policier pour mettre de l’ordre dans le métro qui abrite trente à quarante drogués au crack (métro Marcadet, et Porte de la Chapelle)
    Il paraît que G. Collomb est autoritaire, les usagers du métro attendent son bon vouloir.

  96. Proposition de titres, selon cette succession, pour monsieur Bilger.
    Toute métaphysique d’outre-tombe à part, il y a toujours un « après » et ici le spectacle va continuer car trop d’acteurs s’y complaisent.
    Enfin : les suites.
    Enfin, ensuite etc.
    Et ensuite : quelles fins ?
    A la suite de quoi, enfin quoi ?
    M’enfin !
    Et m… à la fin…
    !!!

  97. @ Xavier Nebout 18 janvier 23 h 11
    « N’importe quel vol international peut partir de l’aéroport actuel »
    Trouvez-moi un vol direct Nantes-Budapest et je vous paye une bouteille de Tokay.
    De grâce, instruisez-vous avant de raconter n’importe quoi.

  98. @ Lucile
    « À propos des zadistes, nous ne devons pas parler des mêmes personnes. Je pensais à ceux qui stockent du matériel pour confectionner des cocktails Molotov. Et ce n’est pas parce que certains font pire dans les quartiers ordinaires dits de non-droit à Marseille, Lyon, Tourcoing ou ailleurs, que cela justifie les zadistes de NDDL. »
    Oui, mais la politique, c’est le moindre mal. Si tout le monde devenait bien meilleur moralement, on n’aurait pas besoin de gouvernement.
    Les anarchistes sont trop optimistes sur la nature humaine et sur eux-mêmes, avant-garde, les réactionnaires trop pessimistes sur la nature humaine et optimistes sur eux-mêmes, habilités à contrôler les autres car meilleurs qu’eux.
    « La plupart des Français ne sont ni des révolutionnaires ni des contre-révolutionnaires. Ils préfèrent vivre dans un pays qui prône la prévalence de la loi démocratique sur celle du plus fort. »
    Oui. Mais il y a ce fond culturel. En plus, les plus politisés, ceux qui ont la plus grande action, dans les urnes ou dans la rue, ont tendance a être beaucoup plus ainsi que le reste de la population, et ne parlons pas des intellectuels.
    Votre lien sur la Suisse est très intéressant.

  99. « Enfin » ? Une reculade historique de l’Etat, vous voulez dire !
    On reste dans la communication gouvernementale, avec un unique son de cloche.
    Maintenant que les opposants au projet d’aéroport ont gagné – très mauvais signal : la violence est payante, qu’on se le dise… – eh bien les choses vont revenir « à la normale », les occupants sans droit ni titre sur les terres appartenant à l’Etat vont partir de leur plein gré dès la fin de la trêve hivernale…
    On fait semblant d’y croire ! Je suis prêt à parier gros sur un scénario contraire.
    Le président de la République et le gouvernement ont foulé aux pieds les accords unanimes des élus politiques régionaux de tous bords (écologistes exceptés…), des chambres de commerce et d’industrie, le résultat de la consultation des électeurs de juin 2016 (du département 44) et 180 décisions de justice…
    Qui dit mieux ?
    C’est un déni de démocratie face à une minorité violente. L’Etat en sort rabaissé mais, malheureusement, il sera bien mal récompensé de sa « tolérance ». Je pense au mot de Claudel : « La tolérance ? il y a des maisons pour ça… ». ZAD = maison de tolérance.
    Ce qui est à venir fin mars et début avril prochains rafraîchira les plus optimistes quant à la sortie de crise. Je les ai vus à l’œuvre ces « gentils zonards », dans Nantes, brisant les abris du tramway, les vitrines des banques, des magasins mal placés sur leur passage, mettant le feu à des poubelles, dépavant une ligne de tramway sur 10 mètres, casqués, masqués, armés… Je n’invente rien, je dis ce que j’ai vu, de mes yeux vu, habitant Nantes.
    Notre-Dame-des-Landes ? On n’a pas fini d’en parler, je vous en réponds !

  100. @ Claggart
    @ Noblejoué
    « Trouvez-moi un vol direct Nantes-Budapest et je vous paye une bouteille de Tokay. »
    C’est une question d’offre et de demande : combien de Nantais chaque jour ou chaque semaine sont-ils prêts à aller à Budapest ? Vous avez une étude marketing à proposer ?
    Mais si on y tient, il faut transiter par CdG ou par Amsterdam en avion ou prendre le TGV pour prendre un vol Paris-Budapest.
    Croyez-vous que la construction d’un nouvel aéroport déclenche automatiquement la desserte de toutes les capitales européennes ?

  101. Mme Klein, préfet de Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire, s’est rendue en visite à Notre-Dame-des-Landes, accompagnée d’un général de Gendarmerie, le 26 janvier 2018, pour se rendre compte de l’état du dégagement de la route principale traversant la ZAD…
    La façon dont elle – le représentant de l’Etat – a été accueillie mérite d’être relatée…
    http://www.sudouest.fr/2018/01/26/notre-dame-des-landes-une-haie-de-fesses-pour-saluer-la-prefete-4146260-5458.php
    Des grossiers personnages poussant très loin la goujaterie ! Et encore dans cette démonstration de leur « savoir-faire » de malotrus, ils sont restés pacifiques, si l’on peut dire, plusieurs restant masqués !
    Voici devant qui l’Etat a baissé pavillon en abandonnant le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes !

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