En marche ou à l’arrêt ?

Faut-il que la France soit au fond du trou pour qu’une dénomination aussi banalement démocratique et revigorante ait suscité un tel émoi, de tels sarcasmes et si peu d’approbation ?

Emmanuel Macron a enfin annoncé à Amiens la création de son mouvement « En marche » et immédiatement il a eu droit à ce qu’il y a de pire dans la politique politicienne.

Jean-Christophe Cambadélis a fait une comparaison ridicule entre Cantona et Didier Deschamps pour accabler Macron qui serait, selon lui, plutôt un trublion à la Cantona.

Jean-Luc Mélenchon s’est moqué avec lourdeur de l’initiative du ministre (France Inter).

Florian Philippot, pour le FN, en a profité pour stigmatiser l’UMPS, dont En marche serait une preuve éclatante. Je regrette que mon ami Robert Ménard lui ait emboîté le pas alors qu’il a suffisamment souffert de procès partiaux et injustes pour ne pas traiter Emmanuel Macron de la même manière.

Le président de la République a fait dire par son entourage qu’il était très satisfait de cette initiative dont le ministre l’avait d’ailleurs prévenu.

D’autres ont reproché à Macron de n’avoir jamais été élu et en gros de n’avoir aucune légitimité pour lancer un tel mouvement.

Au sein de LR Jean-Pierre Raffarin, à qui il arrive de voir juste, a salué, au contraire, cette audace (Le Figaro).

Pourquoi En marche gêne-t-il tant avant même d’avoir commencé son essor ?

Parce qu’il est clair pour la classe politique que les citoyens seront heureux de ce qui d’une certaine manière la dépossède.

Macron, même s’il est ministre, est un intrus qui dans l’espace traditionnel commence à faire trop de bruit et à apparaître surtout comme une personnalité difficile à domestiquer.

Péché suprême, En marche ne sera ni de droite ni gauche et autorisera la double appartenance parce qu’Emmanuel Macron tient à ce que les pensées et les projets soient transfrontières et que la bêtise socialiste puisse être corrigée par l’intelligence conservatrice ou l’inverse.

Ce n’est pas si fréquent d’entendre un homme si important dans la configuration du pouvoir se détacher des dogmes et des clivages pour recommander un dépassement de la droite et de la gauche.

Le centrisme traditionnel avait et a encore pour faiblesse de viser la même finalité mais de se situer, en fin de compte, toujours à droite, ce qui constitue cette volonté apparemment non partisane comme un leurre. Puisqu’elle se dégrade en inféodation à un camp.

On soutiendra avec un peu de condescendance qu’après tout, il ne s’agit, avec En marche, que d’un club de réflexion, d’un cénacle d’intellectuels et que la vraie politique, celle du terrain, est ailleurs.

On aimerait que les professionnels patentés de celle-ci nous expliquent où seraient leurs indéniables mérites pour justifier de leur part une forme de léger mépris à l’égard de ceux qui l’abordent autrement. D’une façon moins conventionnelle, donc sans doute plus acceptable pour la société d’aujourd’hui.

Je ne méconnais pas non plus ce qu’il peut y avoir de suprêmement habile ou de roublardise tactique dans l’affichage du refus de la politique traditionnelle, qui feignant d’emprunter de nouveaux chemins réussit à vivifier brillamment les anciens.

Le Premier ministre a perçu rapidement la faille ou le danger. Après s’être, grand seigneur, félicité de cette action de Macron, il a éprouvé le besoin de rappeler que la gauche et la droite sont des entités distinctes et qu’on ne saurait les mélanger. Il hume déjà, pressent la recomposition à venir. Elle est seulement scandaleuse pour lui parce que Macron a pris les devants. Il est hors de question que ce dernier s’approprie ce que Manuel Valls considère comme son originalité principale.

Il paraît qu’En marche sera destinée à faciliter la nouvelle campagne de François Hollande avec son mystère de polichinelle. Emmanuel Macron a d’ailleurs déclaré qu’il n’avait pas d’ambition présidentielle pour 2017 dans ce cas.

Il est évident qu’En marche ne servira pas seulement à brasser des concepts ou alors qu’ils auront vocation à devenir opératoires.

Grâce à cet homme intelligent, sympathique, atypique, à la fois capable de théoriser et d’entreprendre.

Quand on lance En marche dans la France d’aujourd’hui, on n’est pas loin de suggérer qu’elle est à l’arrêt, non ?

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Voir les Commentaires (51)
  1. Marc GHINSBERG

    Emmanuel Macron détonne dans le paysage politique français. Il possède une culture littéraire et philosophique devenue rare dans ce milieu, il est également à l’aise en économie un peu comme Alain Juppé. Mais à la différence de ce dernier il fait preuve d’une aisance relationnelle distinguée, naturelle et discrète à la manière des grands banquiers d’affaires, et différence fondamentale avec la plupart des politiques, il a brillamment réussi dans le privé. Ajouter sa jeunesse et son charme et l’on serait tenté de dire que l’on est en présence du produit presque parfait en politique, ne lui manque que l’onction du suffrage universel, lacune qu’il comblera probablement à l’occasion des législatives de 2017.
    Libéral en économie, il l’est également sur les questions sociétales. Du reste les oppositions à son initiative sont venues des conservateurs de tout bord.
    Dans la perspective de 2017 son mouvement roulera (ou marchera) pour François Hollande. En cas de victoire il aura toutes les qualités pour en devenir le Premier ministre, en cas de défaite il sera bien placé pour participer à une recomposition politique qui apparaît de plus en plus nécessaire. On comprend dans ces conditions qu’il puisse irriter Manuel Valls.

  2. Emmanuel Macron, ce charmant garçon qui se sent pousser des ailes en marchant !
    Commençons par le commencement.
    « En marche », intitulé qui a l’air d’être, volontairement ou involontairement, la traduction du « Let’s Go » américain.
    « Let’s Go », structure binaire de deux syllabes, en forme de « une, deux » qui rythme bien la marche, le mouvement.
    « En marche », structure ternaire de trois syllabes.
    La seule structure ternaire qui donne le mouvement est la valse à trois temps, mais on va dire que je fais de la provoc.
    La dernière syllabe « che » est une syllabe molle, si je puis dire, qui chuinte entre les lèvres, qui est tout sauf dynamique, au contraire de la dernière syllabe yankee Go qui peut s’allonger en Gôôô pour accentuer la force du mouvement.
    « En avant marche » structure quaternaire deux fois deux, bien connue de ceux qui ont fait le bled avant ou après avoir défilé, correspondait mieux à l’action novatrice qu’E. Macron veut donner à son mouvement.
    Bref une erreur de « casting » qui traduit la faiblesse des communicants qui gravitent autour de cette équipe gouvernementale.
    Sur le fond du projet, E. Macron a bien raison de dire que le clivage gauche-droite n’a pas de sens.
    Le « mano a mano » de l’UMPS au service de Bruxelles a effacé complètement ce vieux face à face en une aimable permutation où chacun laisse la place à l’autre pour faire la même politique, celle imposée par les oligarques de la Commission de l’U.E.
    Le clivage à présent se situe entre les souverainistes et les europhiles, que je préfère nommer eurobéats, inconscients qu’ils sont des réalités politiques et civilisationnelles, négligeant des catastrophes qui nous menacent, et obsédés par une économie qu’ils veulent ouverte à leur façon.
    E. Macron vient de la banque, ce n’est ni une tare ni une qualité, c’est simplement une histoire personnelle qui le conduit à surestimer l’économie et la finance et à sous-estimer le danger mortifère d’un islam arrogant et vindicatif.
    Ce danger est le vrai problème de l’Europe, comme l’ont compris certains pays d’Europe de l’Est et qu’ignorent encore les technocrates de l’U.E., faisant ainsi, sans le vouloir, la démonstration que l’U.E. n’est pas l’Europe.
    On peut le féliciter pour son action présente sur les structures du travail, mais ce présent est l’écume des vagues de la tempête à venir qui menace, la guerre des civilisations sur laquelle il est presque silencieux.
    De ce point de vue Manuel Valls est plus lucide, sans être beaucoup plus efficace.
    Macron, peut-être un bon ministre de l’Économie si on veut être aimable avec lui, mais sûrement pas un visionnaire de l’histoire de la France et de son devenir.
    Le ciel nous préserve d’un tandem Juppé-Macron qui semble pourtant tout à fait plausible.
    L’union d’un vieil homme s’essayant à effacer une image d’arrogance pour devenir consensuel tous azimuts, du terroir à Bruxelles en passant par Paris, et d’un jeune homme à la technicité économique performante mais sans projet de civilisation, prêt lui aussi à sacrifier à Bruxelles.

  3. Denis Monod-Broca

    « Quand on lance En marche dans la France d’aujourd’hui, on n’est pas loin de suggérer qu’elle est à l’arrêt, non ? »
    Non !
    Quand on lance En marche dans la France d’aujourd’hui, on est complètement à l’arrêt, on manque complètement d’imagination, on confond programme et incantation, on est scotché dans le pire immobilisme de la pensée, on s’abandonne à l’idéologie mondialisée pour laquelle la vie n’est rien d’autre qu’une compétition sans merci et sans fin.

  4. « …on n’est pas loin de suggérer que la France est à l’arrêt, non ? »
    A part quelques irréductibles socialistes, tous les Français savent que la France est à l’arrêt, alors que Macron, le nouveau chéri des Français après avoir été celui de sa prof de français, disent « lève-toi E.t M.arche » tel un faiseur de miracle, pourquoi pas, à ceci près que la tentative a déjà été faite en janvier 2012 au Bourget en nommant l’ennemi qui l’a rendu immobile (mais c’était avant) : « LA FINANCE ! »
    Sans doute qu’E.M. nous annoncera que son ami EST la finance MAIS la bonne, pas celle des Panaméens ou autres paradis pas artificiels, celle qui fait investir donc qui fait embaucher, alors la boucle sera bouclée et le flamby jeté a la poubelle pour cause de péremption.
    Si j’osais je dirai qu’il faudrait mettre « Debout la France » avant de la mettre « En Marche » car pour le moment elle est A. G. (A Genoux) ;-))

  5. La qualité première de Macron est justement de n’avoir jamais été élu… comme si le fait d’être élu était un gage de compétence, son point faible est de ne pas avoir encore un programme… mais il possède tout ce qui est nécessaire pour en présenter un, nouveau, le moment venu !
    Mais peut-être que son mouvement n’a été créé que pour rameuter les déçus du centre et de la droite… pour faire gagner FH.
    En tout cas l’hidalgo vient de prendre un sacré coup de vieux !

  6. daniel CICCIA

    Je partage totalement votre sentiment sur la personnalité de M. Macron.
    Il s’agit de quelqu’un d’intelligent et d’atypique. Il n’est prisonnier d’aucune des dialectiques qui nous ont gouvernés et nous gouvernent. Il est également éminemment « politique », ce qui n’est pas donné à tout le monde, car il possède une subtilité réelle, sans quoi il aurait été éjecté.
    J’ajoute qu’avoir été secrétaire de M. Ricoeur est à mes yeux un gage de profondeur.
    Cependant, je ne crois pas qu’il soit un électron libre.
    Et je pense – vraisemblablement à tort – qu’il s’inscrit dans une stratégie de l’exécutif non pas pour assurer pour sa seule valeur la survie et la réélection de François Hollande, mais pour opérer le renouvellement de la société française et refonder sa démocratie qui est malade.
    Dans ce cas, qui n’est pas à exclure, l’exécutif joue une partition au sein de laquelle chacun (François Hollande, Manuel Valls, Emmanuel Macron) tient son instrument. La partition de Manuel Valls est une des plus ingrates : il paraît que c’est la nature de sa fonction ! Et Emmanuel Macron, le libéral, la plus rafraîchissante.
    Mais ils travaillent ensemble, nonobstant les petites phrases.
    Dans ce cas, chacun est ministre, c’est-à-dire serviteur d’une cause, celle d’un peuple dont récemment il a été dit que c’était un peuple qui s’est mis hors de l’Histoire (Emmanuel Todd). J’ai écrit il y a quelques mois, pour caractériser le phénomène qui se saisit de nos compatriotes, qu’ils avaient cédé à la tentation d’exercer un droit de retrait (à l’égard de l’Europe, de la mondialisation) auquel il faut ajouter, hélas, à l’égard d’eux-mêmes.
    Personnellement, j’adhère au mouvement lancé par M. Macron. Pour de multiples raisons, la première étant qu’il est temps que le peuple français se réveille de ce sommeil paradoxal dans lequel il se tient lui-même.
    La République appelle chacun à produire le meilleur de lui-même et si elle ne sait ni l’appeler, ni le recueillir, alors elle est en faillite et se trahit.
    C’est ainsi que je l’entends. Elle dit: « Va, je suis là pour toi. »
    Nous en avons fait autre chose. et ceux qui, nombreux, veulent la fonder « en réaction à la menace islamique » en printemps républicain, sont dans une tautologie qui peut être exaltante, qui peut être rassurante, mais qui n’est qu’une énième illusion avec son lot de surenchères déplacées sur des thèmes de communication aussi porteurs que fallacieux.
    C’est seulement au coeur des choses que l’enjeu se situe. C’est là le lieu des résurgences.
    Je n’exclus pas, de ce point de vue, une réélection de M. Hollande. Je le crois intelligent et conscient de la profondeur des maux qui se sont saisis de notre pays.
    Emmanuel Macron est un artisan de ce renouveau et s’il le fait, ayant apparemment l’approbation voire l’encouragement du chef de l’Etat, c’est qu’aux yeux de l’homme éclairé que la plupart lui reconnaissent, ce service est justifié, peut-être vital pour une nation qui penche dangereusement du côté où elle tombe.
    Les Républicains – malgré l’affection que je porte à M. Juppé – se fourvoient. Je n’avais jamais été sympathisant d’un parti. Je l’ai fait à la refondation de ce parti en croyant discerner à travers l’acquisition du nom « Les Républicains » qu’ils s’installeraient dans un travail fondamental.
    J’ai découpé aux ciseaux la carte.
    Excusez-moi de mes longueurs et de ma monotonie.

  7. Franck Boizard

    Emmanuel Macron n’apporte rien. Le petit nouveau qui fait souffler un vent de fraîcheur est tellement une tarte à la crème de la politique que certains esprits cruels ont comparé Macron à Lecanuet.

    Et pourtant, les journaux en sont pleins.
    Nous vivons vraiment l’ère du vide.

  8. Tout cela m’a l’air bien plus simple que tous ces longs discours. En fait François Mitterrand avait son Bernard Tapie et aujourd’hui François Hollande a son Emmanuel Macron.

  9. Michelle D-LEROY

    @ breizmabro
    Bien d’accord, avant de la mettre en marche, elle doit se remettre debout avec fierté et pour cela je ferais plus confiance à ceux qui en font leur slogan, car la finance et l’emploi sont nécessaires, certes, mais avant d’en passer par l’ubérisation totale de la société, il faut aussi traiter les maux sociétaux, et culturels. Le bât blesse avant tout dans ce domaine et je doute que le jeune Macron, plus optimiste que réaliste, en soit pleinement conscient.
    Et, puis les ni-ni ne plaisent pas. Peut-on dîner en aparté avec François Hollande et ses intimes idéologues chaque dimanche et se dire le lundi sans attaches de gauche ? Car la gauche socialiste aujourd’hui est bien moins proche de la France qui travaille que de la France bobo, bien moins dans l’intérêt général que dans les combines politiciennes, bien moins dans l’idéologie dogmatique sans-frontiériste, universaliste et laïcarde que dans le pragmatisme et c’est quand même, qu’on le veuille ou non, la différence avec ceux qui pensent (vraiment) à droite. Les clivages ne sont pas aussi aplanis que cela, il suffit de lire les commentaires des uns et des autres sur ce même blog.
    Evidemment, JP Raffarin, un homme consensuel mais tellement dans sa bulle, trouve que Juppé-Macron feraient un beau tandem. Ce serait encore un vote pour un mandat sans redressement de la France. Mais on dit jamais deux sans trois.
    Et, pour finir, si Emmanuel Macron pense réformer à l’image de sa loi éponyme en trompe-l’oeil, qui a fait beaucoup de tapage médiatique pour un résultat médiocre, ce serait encore et toujours l’esbroufe qui gagnerait. Qu’il fasse ses preuves, car ni la sympathie, ni son sourire ne suffiront.

  10. Bonjour Monsieur Bilger
    Il semble que vous en pinciez pour Emmanuel Macron, puisque vous lui avez déjà consacré un billet le 6 mars : « Emmanuel Macron : le délicieux danger ».
    Je reprends en partie le commentaire que j’avais posté pour tenter de définir qui est Macron.
    « DEA de philo, Sciences Pipo, ENA, Inspecteur des finances, puis engagé dans une banque d’affaires du capitalisme de connivence sur la recommandation de Jacques Attali, pour faire jouer son carnet d’adresses et ses relations. »
    Donc, son expérience de l’économie réelle, celle des TPE et PME, me semble extrêmement limitée.
    Ensuite, mettre d’emblée son nouveau mouvement au service du clown grotesque qui nous sert de président équivaut à le tuer dans l’oeuf : pour une entité qui promeut l’audace et l’innovation, se retrouver à travailler pour le spécialiste du non mouvement et de l’embrouille absolue, c’est contradictoire.
    J’aurais eu peut-être une oreille attentive si Macron avait annoncé en même temps sa démission du gouvernement.
    Par contre, qu’il n’affiche aucune ambition présidentielle pour 2017 me semble frappé du coin du bon sens : il faut en effet plusieurs années pour élaborer un projet complet et crédible.
    Raffarin le trouve intéressant ; ah, la belle affaire ! Quels sont donc les états de service de ce Monsieur, surnommé dès juin 2002 et à juste titre, Jean-Pierre Fera Rien par Nicolas Baverez, pour qu’il ose encore ouvrir son museau et donner des recommandations ?
    Raffarin, qui rejoint toute la médiacratie, verrait bien le super tandem Juppé/Macron.
    Que Dieu garde la France d’une pareille calamité : personne dans ce tandem ni dans leur entourage ne me paraît prendre la mesure des maux qui rongent notre pays. Je dirais même le contraire, puisque ces deux-là ne proposent que l’aggravation de ces maux : ils sont tous les deux européistes, immigrationnistes, partisan du capitalisme de connivence, et ne disent mot sur le danger communautariste islamique.

  11. Le changement c’est maintenant . Le slogan de la campagne électorale de François Hollande est en train de se vérifier. Le changement ce n’était pas en 2012, pas même en 2016. Non le changement se sera en 2017.
    Le président qui avait tout misé sur la jeunesse voit celle-ci descendre dans la rue. Je parle, bien sûr, de la jeunesse de gauche, c’est-à-dire « la sienne ».
    Alors fichu pour fichu, François Hollande sort son arme fatale, Emmanuel Macron. Ce dernier est en train de casser les codes de la gauche qui manifestement à force d’être usés sont devenus sans effet.
    Tel un kamikaze, François Hollande veut faire exploser cette gauche plurielle qui passe son temps à s’entre-déchirer à tel point d’ailleurs que l’on en arrive à se demander si la gauche n’a pas vocation à être un parti d’opposition tant elle est incapable de mener à bien ses réformes lorsqu’elle est au pouvoir.
    En donnant carte blanche à Emmanuel Macron, François Hollande a provoqué un vrai cataclysme à gauche. L’effet n’a pas tardé à se faire sentir. De Martine Aubry (celle qui en a ras le bol de ce petit perturbateur) à Manuel Valls (qui lui a mis le pied à l’étrier), en passant par J-L Mélenchon (pour qui E.M. représente le monde de la finance dans ce qu’il a de plus détestable ), tous tirent à boulets rouges sur celui qui vient mettre son nez dans leur pré carré, se permettant de bousculer les thèmes porteurs de la gauche, allant même jusqu’à dire que le clivage gauche-droite n’a plus de signification, ce qui en fait est la pure vérité.
    On a vu ce que donnait la gauche au pouvoir, la droite au pouvoir, la cohabitation avec un président de gauche et un gouvernement de droite, puis la cohabitation avec un président de droite et un gouvernement de gauche.
    Bilan des courses, aucune différence notable. Quelle meilleure démonstration d’une République à bout de souffle.
    Alors une équipe nouvelle constituée des gens compétents de gauche et de droite qui travaillent en bonne intelligence sous l’autorité d’un président qui sait manager tout ça, pourquoi pas.
    Je prends !

  12. Contrairement aux critiques des professionnels de la politique (vous savez bien, les titulaires d’une vague licence en sociologie qui se retrouvent attachés parlementaires) je pense que le fait que Macron ne soit pas un élu est une qualité.
    C’est quoi un « élu », sinon celui choisi par une majorité qu’il a flattée, endormie par des promesses, bref admiré par la masse ?
    Élu par la médiocrité, tu parles d’un honneur !

  13. Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille.
    Alors, quoi ? On embauche la vieille République et on lui donne un joli cavalier ?
    Avoir des idées, c’est bien, de grands diplômes, encore mieux, et une intelligence solide, c’est parfait. Encore faudrait-il savoir à quel service cela va se mettre.
    La consultation du blog ne renseigne guère, pour l’instant, mais pourrait-il en être autrement, à ce degré de développement ?
    Il faut donc attendre, lire, comprendre, écouter.
    Les photos de jeunes gens, les vérités répétées laissent désirer un dessein qui ne réplique pas les émétiques « valeurs de la République » dont beaucoup reconnaissent maintenant qu’elles ne représentent qu’un flou de la pensée qui ne recouvre aucune projection concrète dans la collectivité nationale.
    Tant que la question de la liberté d’opinion ne sera pas revue et que l’incantation en faveur des allogènes religieux sera le credo politique, aucun avenir ne sera envisageable aux côtés de qui que ce soit.

  14. Je n’attends rien de M. Macron, l’annonce de la création de ce nouveau parti ne présage rien de percutant, juste un autre coup d’épée dans l’eau.
    Un commentateur a comparé physiquement M. Macron à M. Lecanuet, bien vu, bien posté. Pour ma part, il me fait penser à messieurs Couve de Murville, Edouard Balladur et Dominique de Villepin, des aristocrates d’une autre époque, égarés en politique, qui échouent dans leurs entreprises et qui s’écoutent parler.
    Enfin, restons positif, si les apparitions de M. Macron réjouissent les femmes, leur donnent des élans d’optimisme, qu’il continue donc à sourire, annoncer des lendemains sereins et montrer qu’il travaille dans la joie et la bonne humeur.

  15. Michelle D-LEROY

    @Achille
    « Alors une équipe nouvelle constituée des gens compétents de gauche et de droite qui travaillent en bonne intelligence sous l’autorité d’un président qui sait manager tout ça, pourquoi pas. »
    Bien sûr, idéalement cela pourrait apporter à la France et aux Français mais cela reste du domaine du rêve. Dans chaque parti, les leaders n’arrivent même pas à s’entendre, à se faire confiance, à donner un cap ou un programme accepté par une majorité des leurs. On le voit aussi bien chez LR que chez les socialistes mais le Front de gauche ou le FN ne sont pas épargnés non plus.
    Ensuite comment faire cohabiter les jeunes sectaires du gouvernement actuel avec des jeunes quadras de LR ? Bruno Le Maire et Mme Vallaud-Belkacem à titre d’exemple… On imagine mal.
    Le gouvernement d’union nationale reste et restera un vieux rêve, je le crains et finalement je l’espère car si comme on le voit justement aujourd’hui, chaque ministre tire à hue et à dia les affaires de la République, il ne faudra pas s’étonner des flops permanents… Donc rien de nouveau à attendre.
    Il nous faut un homme (ou une femme) charismatique et surtout avec un programme auquel il (elle) croit dur comme fer pour convaincre une grande majorité, sans cela rien de possible et Emmanuel Macron aussi sympa soit-il n’est pas crédible, parce que déjà, depuis qu’il est connu, il a beaucoup lancé de petites phrases mais peu fait de réalisations concrètes et extraordinaires, ni même de campagne de persuasion.
    Un tandem Juppé/Macron : le consensus mou assuré.

  16. Breizh Atao

    Ne finira-t-il pas comme Michel Jobert, auquel il me fait beaucoup penser (l’âge mis à part), qui voulait être « ailleurs » et qui arriva nulle part ? N’est pas Pompidou qui veut et ne sous-estimons pas la capacité des grands appareils politiques à broyer les électrons libres dans un réflexe de survie.
    Quant à la fraîcheur de M. Macron, n’oublions pas qu’il aura été le grand inspirateur de la calamiteuse politique économique des deux premières années du quinquennat de Hollande.
    Alors il est jeune (état transitoire), beau mec, sympa, brillant, un peu rock and roll et tout et tout, mais méfions-nous des emballements médiatiques si souvent éphémères.

  17. Michel Deluré

    Baptiser un mouvement politique « En marche ! » c’est déjà suggérer que le pays est à l’arrêt. Eh bien non, je trouve pour ma part que le pays est bien en marche, mais malheureusement en marche arrière ! Et c’est je crois la perception partagée par nombre de Français.
    Il faut reconnaître que, dans notre paysage politique sclérosé, figé, impuissant, l’approche proposée par M. Macron bouscule les habitudes et fait souffler, comme certains l’ont qualifié, un air rafraîchissant.
    Mais ce discours selon lequel il convient de changer la manière de faire la politique, même s’il nous est encore plus ressassé depuis les dernières élections, nous l’avons je crois déjà entendu par le passé. Et qu’est-ce qui a changé ?
    Alors, cet intrus qu’est actuellement EM sur l’échiquier politique nous berce-t-il lui aussi d’illusions ou bien est-t-il réellement capable de se donner les moyens de tenir son objectif ? Le doute est pour l’heure permis.
    Comme certains d’autres intervenants sur ce blog, et dans la mesure où cette initiative a reçu préalablement la bénédiction présidentielle, je penche beaucoup plus une nouvelle manoeuvre politicienne permettant à FH de tâter le terrain en vue de 2017.

  18. @ Franck Boizard | 09 avril 2016 à 12:08
    « Certains esprits cruels ont comparé Macron à Lecanuet »
    Ces esprits cruels sont surtout cruels pour Jean Lecanuet :
    – résistant authentique pendant la Seconde Guerre mondiale
    – excellent maire de Rouen (ma ville natale) mais je parle d’un temps que…
    – farouche partisan de la peine de mort
    – d’une gentillesse et d’une humanité extrêmes
    Par rapport à Jean Lecanuet, qu’a démontré Macron ?
    Et contrairement à Macron, Lecanuet est issu d’un milieu modeste (il a pu alors bénéficier d’une école d’excellence, démolie depuis et que les clones de Macron ont laissé détruire).
    Même d’un point de vue intellectuel, cela prête à discussion : Lecanuet étant agrégé de philo à 22 ans, plus jeune agrégé de France.

  19. Cher Philippe,
    « Manureva », nul ne se demande où il va.
    Ce chant fort se veut d’inventer quelque mirage.
    Or, il est fort probable que ce ne soit que le poisson pilote qui aide le squale à se diriger. Un leurre, un sous-marin.
    Une petite initiative de communication d’amateur qui ne fait que donner de l’espoir à un candidat perdu, grillé, soutenu par une cohorte de journalistes qui ne peuvent plus jouer qu’avec leur corde à sauter et leur scoubidou.
    Le bateau fantôme et son équipage continue sa dérive et nul ne se demande où il va, même si Manu rêva.
    La France compte à ce jour treize régions et les comptes socialistes vont être scrutés à la loupe.
    Très endettée la région de Hollande à son départ malgré les aides du gouvernement Sarkozy.
    Pire encore la région magique et exemplaire du Poitou-Charentes, sinistrée.
    La bataille navale aura un goût des plus fades.
    Trois candidats pour un siège percé. C’est bien ce qu’il va rester sur ce radeau abandonné.
    Encore un mois ou deux et les rats vont quitter ce navire pour sauter sur le premier canot de sauvetage. Les journalistes vont bientôt pressentir leurs dernières lucioles d’antennes et se ruer comme des poux rouges sur la crête du coq suivant.
    Il est inutile qu’ils fassent un effort imaginatif, car les lanternes même embrumées ne se confondent plus avec les vessies.
    Des idées, il en foisonne. Hollande a décidé de les étouffer dans l’œuf.
    Aucune envie d’entendre un candidat raté fanfaronner. Aucune envie de se bouffer de l’extrême et d’entendre un candidat dont on connaît les propositions.
    Le résultat de cette proue anti-démocratique ne sera qu’une abstention collective, un désintérêt inégalé et une colère massive.
    Plus jamais au pouvoir, des clones de Hollande, ni à la tête d’une région, ni au volant d’un scooter : c’est le seul espoir.
    françoise et karell Semtob

  20. @PhD | 09 avril 2016 à 16:35
    Pour un français de 25 ans, c’est qui, c’est quoi, Lecanuet ?
    « Par rapport à Jean Lecanuet, qu’a démontré Macron ? »
    …qu’il avait les dents aussi blanches que lui, non ?
    —————–
    Etrange, on n’a pas encore tapé sur l’épouse de Macron « qui a 20 ans de plus que lui »… ça va venir, suffit d’attendre…

  21. @ Franck Boizard | 09 avril 2016 à 12:08
    « Emmanuel Macron n’apporte rien. Le petit nouveau qui fait souffler un vent de fraîcheur est tellement une tarte à la crème de la politique que certains esprits cruels ont comparé Macron à Lecanuet » 
    Moi il me rappelle non seulement la candidature de Jean Lecanuet au milieu des années 60, mais aussi J-J Servan-Schreiber au début des années 70 s’emparant du Parti radical. Un mix de ces deux-là : emballage attrayant mais pour un produit politique quelconque et qui se vendra au plus offrant.
    @ genau | 09 avril 2016 à 15:17
    « Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille. Alors, quoi ? On embauche la vieille République et on lui donne un joli cavalier ? Avoir des idées, c’est bien, de grands diplômes, encore mieux, et une intelligence solide, c’est parfait. Encore faudrait-il savoir à quel service cela va se mettre… »
    Je suis aussi sceptique que vous sur l’homme et surtout son mouvement, les enfumages de ce style sont monnaie courante depuis cinquante ans : Lecanuet, JJSS, Tapie pour ne citer que les principaux.
    Parler d’entreprendre pour Emmanuel Macron – hormis le lancement de son mouvement politique – est abusif. Car sa seule expérience professionnelle dans le privé se limite à quelques années en tant que cadre supérieur dans une banque d’affaires bien connue. Certes elle lui a probablement permis de se constituer un « carnet d’adresses »… fort utile pour son avenir !

  22. calamity jane

    Comparer E. Macron à J. Lecanuet !
    Belle mise au point de PhD.
    Emmanuel Macron « beau mec » ! Là, il faut acheter des lunettes…
    Plus les coquilles sont vides plus on semble les admirer, sur cet espace, comme ailleurs…
    On lit bien les enfants gâtés, qui n’ont jamais eu à prendre de
    décisions cruciales pour leurs employés et leur famille…

  23. Jean-Dominique Reffait

    Il y a deux façons connues de dépasser le clivage gauche-droite, les deux ont échoué. Il y a Michel Jobert ou Raymond Barre, qui se situent « ailleurs » ou au-dessus des partis politiques dans une singularité qui confine à l’isolement. Et il y a le centrisme de Lecanuet à Bayrou, qui prône le consensus établi sur le fameux bon sens en picorant ce qu’il y aurait de meilleur à gauche et à droite.
    Ces deux attitudes ont échoué car, en démocratie, on choisit, on rejette, on adhère ou pas, bref, on clive. D’autres clivages transversaux sont apparus sur la base de la protection de l’environnement, de l’identité nationale, de l’Europe, de la laïcité ou de la sécurité, clivages qui parcourent droite et gauche et qui achèvent de réduire la distinction gauche-droite à une posture électorale certes facile à comprendre mais creuse. Oui la démocratie exige des clivages et il n’en manque pas. Emmanuel Macron ne peut donc se situer « ailleurs », la radicalité de notre époque exige que l’on soit quelque part, avec un projet de société précis qui constitue lui-même un clivage.
    Macron n’apporte rien de nouveau, il n’est même pas tant atypique que cela. Il considère juste que l’on peut gouverner comme on l’a fait depuis des milliers d’années avant l’invention de la gauche et de la droite, comme Périclès, César ou Henri IV, en débarrassant la politique de sa prétention à la philosophie, en la plaçant résolument à un niveau plus modeste et plus pratique : planter des clous au bon endroit sans se torturer l’esprit à déterminer qui du marteau ou du clou est l’oppresseur ou l’opprimé, le bon ou le mauvais.
    Rien n’est plus amusant que ce pauvre M. Valls décrétant l' »absurdité » de la démarche, lui qui aura largement contribué à brouiller la frontière entre gauche et droite et qui découvre subitement que ce clivage serait indépassable. Il confond. Il y aura toujours, effectivement, un clivage doctrinal entre conservateurs et progressistes, clivage philosophique qui nourrit le débat intellectuel et oriente nos priorités individuelles. Mais quelle fatalité y aurait-il à ce que l’on gouverne en cohérence exclusive avec nos convictions philosophiques ? Un responsable politique qui serait un chrétien pratiquant a-t-il pour finalité d’instaurer un gouvernement théocratique ? Pourquoi considérer qu’une conviction philosophique serait nécessairement la colonne vertébrale d’une pratique politique ?
    C’est pourquoi, loin des grincheux, fort de convictions personnelles solidement ancrées à gauche, j’ai immédiatement rejoint le mouvement d’E. Macron. Parce qu’au-delà de mes convictions, il y a l’état du pays et l’absolue nécessité de contribuer, sans barguigner, à le redresser, en mettant de côté tout ce qui a démontré, à gauche comme à droite, son incapacité. Le destin personnel d’E. Macron m’est totalement indifférent. Personne ne peut prédire l’avenir de sa démarche mais, à ne rien essayer, on est certain de ne rien réussir. Quand tout a raté, il faut tenter autre chose.

  24. Les intrus dérangent, c’est bien connu. Eh bien, où on en est, qu’il continue à déranger. Rien de tel que de bons coups de pied dans la fourmilière pour déstabiliser ceux qui freinent et que l’on a assez vus.

  25. Après s’être, grand seigneur, félicité de cette action de Macron, il a éprouvé le besoin de rappeler que la gauche et la droite sont des entités distinctes et qu’on ne saurait les mélanger.
    C’est cela, vouii…
    Nous avons encore eu l’occasion de le constater lors des dernières élections régionales, le barrage au Front National – une innovation curieuse dans les pratiques d’une république (?) en principe régie par une constitution n’ayant pas prévu ce cas de figure – ayant démontré une fois de plus la collusion éhontée de deux partis politiques adversaires sur le papier mais unis comme les doigts de la main pour la défense de la bonne soupe.

  26. Jean le Cauchois

    Les médias français, ces temps-ci, disent en général du bien de monsieur Emmanuel Macron, actuel ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, ministère selon moi très important, cependant classé en quatorzième position des dix-huit ministères de l’actuel gouvernement de monsieur Manuel Valls, entre le ministère du Logement et de l’Habitat durable de madame Emmanuelle Cosse et le ministère de la Culture et de la Communication de madame Audrey Azoulay.
    Il n’est pas utile de détailler les intitulés complets des six ministères classés devant, qui participent de près ou de loin à positionner l’économie française en deuxième ou en troisième position des économies européennes. Mais le résultat, pour le citoyen-consommateur-contribuable que je suis, dans mon pays, dans notre pays, est catastrophique. J’ai acheté il y a peu de temps, sur un site d’achat international à filiales nationales qui livre à domicile, un aspirateur proposé à 179 euros sur le site allemand, contre 279 sur le site français. Je viens de récidiver avec un humble nettoyeur de vitres, 77 vs 94… Ces appareils, certes de marque allemande, sont fabriqués en Europe ou ailleurs dans le vaste monde.
    Mon questionnement est simple : à quoi sert le ministère de l’Economie, quel que soit le ministre de l’époque, et pourquoi un tel engouement pour le titulaire actuel, sinon que les médias et les « médiadiseurs » lui trouvent telle ou telle qualité ? Je suis plus gêné de savoir que dans mon pays, la Justice, des juges d’instruction, perquisitionnent-cambriolent, un samedi ?, l’appartement d’un ancien haut fonctionnaire aussi estimable que bien d’autres, pour des faits supposés remontant à 2007.

  27. @ daniel CICCIA | 09 avril 2016 à 11:48
    « Excusez-moi de mes longueurs et de ma monotonie. »
    Ce n’est pas moi qui le dis 😉
    Pourtant curieusement c’était bien parti.
    « Il s’agit de quelqu’un d’intelligent et d’atypique. Il n’est prisonnier d’aucune des dialectiques qui nous ont gouvernés et nous gouvernent. Il est également éminemment « politique », ce qui n’est pas donné à tout le monde, car il possède une subtilité réelle, sans quoi il aurait été éjecté.
    J’ajoute qu’avoir été secrétaire de M. Ricoeur est à mes yeux un gage de profondeur »
    STOP !
    Pourquoi ensuite blablatérer dans le genre :
    « La République appelle chacun à produire le meilleur de lui-même »
    « Je n’exclus pas, de ce point de vue, une réélection de M. Hollande. Je le crois intelligent et conscient de la profondeur des maux qui se sont saisis de notre pays… »
    « Les Républicains – malgré l’affection que je porte à M. Juppé – se fourvoient »
    Puisque dans votre premier paragraphe tout était dit et BIEN dit.
    Vous avez été emporté par l’ambiance verbeuse de ce blog peut-être ?
    Adeo quand même Ciccia 😀
    @ Deviro | 09 avril 2016 à 17:44
    « On n’a pas encore tapé sur l’épouse de Macron qui a 20 ans de plus que lui… ça va venir, suffit d’attendre… »
    Ca tombe bien que vous que vous disiez cela parce que je me demandais l’âge qu’avait la femme de Sapin.
    « Monsieur Sapin s’est marié (et remarié) avec Valérie Scharre, journaliste au quotidien Les Échos, divorcée du vicomte Benoît Denis de Senneville »
    Elle AU MOINS a 20 ans de moins que lui, non ;-))
    En même temps il paraît qu’en France on a une approche de l’égalité homme/femme parfaite, y compris dans la vie civile…
    Je suis comme vous Deviro : wait and see
    Noz vat !
    @ Michelle D-LEROY | 09 avril 2016 à 12:56
    Souvent je ne lis des blogs QUE le paragraphe de conclusion, et votre conclusion « et pour finir » est la meilleure de votre dissertation. Comme quoi…
    Adeo 😉

  28. Franck Boizard

    Faisons de la politique.
    Le malaise de la démocratie peut se résumer à une équation simple :
    Démocratie => peuple => frontières => souveraineté
    Autrement dit : à quoi ça sert de voter quand on ne se reconnaît pas bien dans le peuple et qu’on n’est plus souverain ? Chaque abandon de souveraineté est un abandon de démocratie.
    La souveraineté se décline : souveraineté monétaire, souveraineté migratoire, souveraineté juridique, etc.
    Quelle réponse propose E. Macron à ces problèmes ? Aucune. Il ne se pose même pas la question. C’est un vainqueur de la mondialisation, qui fréquente les vainqueurs de la mondialisation et qui parle aux vainqueurs de la mondialisation, pour les vainqueurs de la mondialisation. Comme Juppé, comme tant d’autres que proposent à notre admiration notre hôte.
    Le parallèle avec Jean Lecanuet et JJSS va plus loin que les aspects superficiels : ils sont les promoteurs, mutatis mutandis, de la même politique : technocrate, « apolitique » (faussement, d’où mes guillemets), atlantiste, européiste etc.
    Aucun intérêt.

  29. @ Deviro | 09 avril 2016 à 17:44
    D’abord, c’est pas moi qui ai commencé na ! (à comparer Macron et Lecanuet)
    Mais comme cette aimable plaisanterie est venue sur le tapis, j’ai souhaité remettre quelques éléments à leur vraie place, même si je ne partage pas, loin de là, toutes les idées de Jean Lecanuet.
    Dans mon commentaire, je parlais bien d’un temps que… les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
    Pour finir, les technocrates brillants, distillant quelques bonnes phrases pour faire le buzz, mais qui n’ont JAMAIS* rien démontré, à part leur capacité de nuisance et/ou d’inaction absolue une fois arrivés aux manettes, la France en a eu sa dose. Je n’ai pas envie de recommencer avec Macron.
    * Un séjour grassement payé dans une banque d’affaires du capitalisme de connivence, sur piston du sinistre Attali, pour faire jouer ses relations afin de faire aboutir des fusions et acquisitions, n’est pas une preuve.
    @ calamity jane | 09 avril 2016 à 18:48
    Merci

  30. @Deviro
    Non on n’a pas encore parlé de sa femme qui a vingt ans de plus. Mais on a parlé de sa prétendue beauté. Quel argument ! Soit dit en passant, si je ne le trouve pas moche, il s’en faut de beaucoup pour que je le trouve beau.
    Macron est un pur produit du système, énarque, inspecteur des finances, deux ou trois années dans la haute finance, pistonné auprès du plus mauvais président de la Ve. Bref, tout ce qui a mis la France dans l’état que l’on connaît. Le coup de choisir un nom de marque qui a les mêmes initiales que lui ne me dit rien qui vaille quant à la dimension de son ego. Je n’arrive pas non plus à voir ce qu’il a pu faire de positif depuis qu’il est ministre et encore moins les effets des conseils qu’il prodiguait les deux années précédentes à l’Elysée. Bref, de la communication, encore de la communication et toujours de la communication.

  31. J’ai omis de signaler ce qui m’avait beaucoup plu dans le commentaire de PhD | 09 avril 2016 à 16:35, détaillant, entre autres, les qualités de Jean Lecanuet.
    – farouche partisan de la peine de mort
    – d’une gentillesse et d’une humanité extrêmes
    C’est croquignolet, c’est une épitaphe ?

  32. Franck Boizard

    @ Deviro | 10 avril 2016 à 01:03
    Il me semble que vous n’avez pas beaucoup réfléchi avant de poster votre commentaire ou que, à l’insu de votre plein gré, vous avez des valeurs morales fort perverties.
    Etre partisan ou non de la peine de mort n’est pas une question de gentillesse ou de méchanceté.

  33. Les Français sont d’irréductibles passéistes, ils ne supportent pas les nouveaux venus = faire un parallèle Lecanuet vs Macron n’a aucun sens, sinon le décrédibiliser avant qu’il ait fait quoi que ce soit, tenter de le ridiculiser, le pire/le plus absurde, la référence faite à son épouse*… = comment s’étonner alors que la France soit à l’arrêt et pour longtemps encore.
    Le parallèle tenté entre Lecanuet vs Macron laissant de côté aux mêmes époques l’état de la France, de l’Europe et du monde n’a décidément aucun sens : en fait les Français recherchent en permanence le fameux homme providentiel qui n’existe pas ; le gouvernement actuel est composé de bras cassés qui sont des apprentis en tout ce qui convient donc parfaitement aux Français qui dénigrent tant le nouveau venu que peut incarner ce Macron et ceux/celles qu’il choisira et c’est bien ce choix pour réaliser un programme et son plan d’actions qui indiqueront ses qualités intrinsèques.
    Reprocher à Macron d’avoir participé à des joint-ventures au sein d’une grande banque d’affaires n’a là encore aucun sens : une joint-venture réussie ne consiste pas à simplement mettre deux personnalités en relation, il faut savoir évaluer les synergies et plus encore à long terme. L’absence totale de connaissances en économie élémentaire de certains Français est désespérante de naïveté.
    Les Français ont les politiques qu’ils méritent et qui leur ressemblent, les élus devenus ministres (puisque pour être ministre il faut être élu ; idiotie intégrale) sont leur miroir : difficile à vivre et pourtant c’est leur triste réalité !
    *Très discrète et très canon, certaines au même âge souhaitent/souhaiteraient – sans l’ombre d’un doute – lui ressembler.

  34. Véronique Raffeneau

    « On aimerait que les professionnels patentés de celle-ci nous expliquent où seraient leurs indéniables mérites pour justifier de leur part une forme de léger mépris à l’égard de ceux qui l’abordent autrement. »
    J’ai doublement peur pour Emmanuel Macron.
    Les professionnels patentés que vous mentionnez sont tellement professionnels pour aspirer par le bas et le plus que médiocre !
    Mais quand je lis dans Le Figaro ceci, j’ai également peur pour Emmanuel Macron :
    (« Emmanuel Macron, le dynamiteur » – Marion Mourgue, 08-04-16)
    «  »Si Hollande n’y va pas, qu’est-ce que tu fais? » lance, ce soir-là, le romancier Philippe Besson à Emmanuel Macron, qu’il a invité à dîner avec sa femme, Brigitte, et trois autres amis – Claire Chazal, le patron d’une grande rédaction et un comédien. L’humeur est bon enfant, le ministre, détendu. Pas question de podomètre ni de régime sans gluten. « Je ne me mets jamais dans cette hypothèse », répond le ministre. « Tu devrais y aller. Il y a un truc à jouer, enchaîne Besson. Une partie de la droite se ralliera à toi. Et tu te rends compte du coup que tu peux jouer? »
    Pour que En marche réussisse, une condition sine qua non à mes yeux est que les convives de ce dîner et de Paris en général cessent une fois pour toutes de penser les choses de la politique comme des trucs, des coups à jouer. Pour tout, pour rien.
    Ce genre de disposition d’esprit, tout autant que les professionnels patentés, aspire tellement par le bas et le plus que médiocre !

  35. @ Deviro | 10 avril 2016 à 01:03
    Eh bien oui, on peut être partisan de la peine de mort pour les ordures qui violent et assassinent des enfants (ou qui rafalent dans la foule) et faire preuve d’humanité, de gentillesse et de compassion devant des gens durement frappés par la vie qui viennent solliciter votre aide.
    Et tenir ses engagements.

  36. Frank THOMAS

    On aimerait vous croire et vous suivre dans ce nouvel engouement.
    Il est vrai qu’Emmanuel Macron possède à peu près toutes les qualités pour réussir en politique : parole aisée, intelligence bien structurée, élégance naturelle, physique avenant, sourire charmeur, aisance devant micros et caméras.
    Son positionnement « ni gauche ni droite » va dans le sens de ce que semble attendre le peuple après tant de déceptions.
    Il est assez habile aussi pour faire oublier que la loi qu’assume la pauvre Myriam El Kohmri et qui met tant de monde dans la rue, est en réalité la sienne.
    Mais tous ces atouts sont gâchés par une ambition personnelle tellement visible, cette prétendue nouveauté sent tellement la vieille ripopée politicienne, qu’il faut être bien naïf pour s’y laisser prendre.
    Rien de plus classique, au fond, que cet original.

  37. @Franck Boizard | 10 avril 2016 à 02:41
    « Vous avez des valeurs morales fort perverties »
    C’est bien vu, j’en parlerai à mon cheval !
    Certains pondent des épitaphes, comme PhD :
    – farouche partisan de la peine de mort
    – d’une gentillesse et d’une humanité extrêmes
    et d’autres des sujets de dissert’ pour Terminale :
    Etre partisan ou non de la peine de mort n’est pas une question de gentillesse ou de méchanceté.
    Extrait de « Les Pensées de Franck Boizard ».
    Commenter.

  38. L’histoire de la Ve République montre que, Jacques Chirac excepté, il n’est pas nécessaire d’avoir « une gueule » et de la prestance pour devenir président. Pas même être agrégé à 22 ans, comme Lecanuet qui finalement a fait un parcours politique plutôt modeste.
    Les majors de X et de l’ENA comme Jacques Attali ou encore Alain Minc n’ont jamais dépassé le stade de spin doctor, sherpa ou conseiller particulier et c’est heureux quand on voit leur parcours pas très glorieux dans le monde des affaires.
    Aujourd’hui tout est affaire de com, mais aussi et surtout de magouilles pas toujours très propres. On a vu comment E. Balladur s’est fait battre par J. Chirac alors que tous les sondages le donnaient vainqueur à quelques mois de la présidentielle de 1995.
    Le flamboyant Dominique de Villepin qui aurait fait un président très présentable, de par sa prestance et son éloquence, n’a même jamais pu poser sa candidature à cause de la loi CPE soigneusement torpillée par Nicolas Sarkozy qui en matière de rouerie vaut bien François Mitterrand.
    En politique ce n’est jamais le meilleur qui gagne, mais celui qui sait le mieux profiter des circonstances et des faiblesses de ses adversaires. C’est le côté pervers de la démocratie. Nous votons pour un candidat un peu comme on choisit un produit en grande surface, en fonction de la beauté de l’emballage, mais jamais sur la performance du produit. Il faudrait pour cela mieux lire ce qui est écrit sur l’étiquette.

  39. @Deviro
    – farouche partisan de la peine de mort
    – d’une gentillesse et d’une humanité extrêmes

    Et alors ?
    Je crois en la gentillesse d’un homme politique qui cherche à me protéger ainsi que les miens de certains individus dangereux, qui prolifèrent depuis qu’ils savent qu’ils n’ont plus rien à craindre de ce côté-là.
    Et je me défie a contrario de ces faux humanistes qui ne sont en fait que des fourbes et des pervers.

  40. Faut-il que le pays manque d’oxygène, de mines fraîches, je voyais effectivement côte à côte deux photos où Macron et Cambadélis s’affichaient.
    Pour le premier on peut s’étonner d’un tel engouement, pour le second on peut se poser la question qu’il soit toujours en place dans une démocratie qui a besoin de respirer.
    Une étoile filante et un vieux routard qui ne cesse de nous vendre un parti et des idées d’une époque qui n’existe plus que dans son imaginaire.
    Je soutiens Cambadélis et la défense de la candidature de FH, il faut absolument qu’il aille aux élections et de mesurer enfin ce que les citoyens attendent de lui, qu’il s’en aille ! La claque va être terrible, je ne suis pas sûr que le PS en ait pris la mesure.
    Même si Macron fait diversion, la pièce est jouée irrémédiablement.

  41. Franck Boizard

    Marrant comme personne ou presque ne parle d’action.
    Dans certaines tribus amérindiennes, le chef passe le plus clair de son temps à soliloquer et à pérorer sur la place du village tandis que les autres vaquent à leurs occupations.
    La scène politique française me fait penser à cela : des causeurs, à la fois infatigables et insupportables, dont le sujet favori est leur éminente personne, qui seraient sans conséquence s’ils ne vivaient pas de nos impôts et ne votaient pas les lois qui nous pourrissent la vie.
    Je comprends ceux qui s’exilent plutôt que de vivre dans un pays dirigé par ces outres pleines de leur propre vent.

  42. Grâce à cet homme intelligent, sympathique, atypique, à la fois capable de théoriser et d’entreprendre.
    Bon, reprenons.
    Intelligent
    Quand Philippe Bilger a dit cela, il a tout dit, comme si la pègre et le monde de la politique ne grouillaient pas déjà – sauf quelques exceptions bien entendu – de crapules intelligentes, mais qui manquent des qualités nécessaires pour exercer un métier honnête…
    Sympathique
    Le fait d’être sympathique (selon quels critères ?) suffit-il à tout justifier ? Pourtant la vie nous impose souvent de croiser des personnages qualifiés de sympa qui se révèlent être des individus égoïstes, arrivistes et malhonnêtes…
    Atypique
    Je n’ai rien contre l’atypisme, surtout quand il dénote une volonté de sortir du moule de formatage initial et du troupeau bêlant, mais cela suffit-il pour garantir une personnalité affirmée ?
    Ceci dit, je n’ai rien contre monsieur Macron, il n’est probablement pas pire que d’autres dans ce milieu.

  43. Xavier NEBOUT

    Il n’y a rien ni personne de récupérable émanant du monde socialiste.
    Le socialisme est la flétrissure de toute pensée politique dite de gauche depuis au moins les années 20, si ce n’est par essence depuis la catastrophique révolution française.
    Il faut être naïf pour penser que l’on puisse se compromettre avec la pègre qui nous gouverne et être un homme d’honneur.
    Les dernières paroles de de Gaulle auraient été « Dieu me pardonne ». Le temps où des hommes politiques étaient torturés par le repentir de ce qu’ils avaient fait pour arriver au pouvoir et gouverner est révolu depuis l’arrivée de la gauche en 1981. De Gaulle pouvait encore compter ses fautes, Hollande ne peut pas compter car il est lui-même la faute.
    Quant à parler de philosophie politique, le dilemme est simple : sous l’Ancien Régime, seul le père – le roi – était propriétaire, et nous étions tous responsables devant notre conscience – Dieu – de ce que nous faisions pour la fratrie.
    Pour les marxistes, seule la collectivité est propriétaire, et nous sommes tous irresponsables car il n’y a aussi de conscience que collective – Aubry la peste en est encore là, et les autres ne savent pas où ils sont, sinon à côté de leurs pompes.
    En restant sur terre et au sujet de Macron, la question est de savoir s’il pourrait faire face à la foule pour imposer le rejet du Code du travail qui ruine notre pays.

  44. La lecture des commentaires est très instructive de l’approche des uns et des autres. Et, au fond, peu sont dupes du positionnement d’Emmanuel Macron. Et, bien qu’en phase avec nombre de commentateurs, je rejoins la synthèse que fait Frank THOMAS | 10 avril 2016 à 09:57.
    Il est évident qu’Emmanuel Macron est du même moule que le reste du personnel politique qui nous gouverne depuis tant d’années avec l’efficacité que l’on constate au regard de l’état de la France. Bien plus que de Jean Lecanuet, je le rapprocherais de Bruno Le Maire : hors la taille, l’attitude, la posture, les idées me semblent très ressemblantes. Mais tous ont en commun une personnalité passe-partout, un discours à la langue de bois parfaitement rodée pour donner à entendre ce que l’auditoire veut entendre.
    Je ne vois donc aucune plus-value apportée par le « mouvement » d’Emmanuel Macron : ce n’est à mon sens qu’un petit parti politique de plus, sans vraie couleur politique, destiné à collecter des subsides pour tenter de faire passer des idées du reste très libérales.
    PS : les informations ci-dessous rapportées sont fort instructives sur les orientations du mouvement d’Emmanuel Macron
    http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article763

  45. @ Jean-Dominique Reffait |e 09 avril 2016 à 19:20
    Les quatre premiers paragraphes de votre commentaire reflètent une analyse pertinente et rigoureuse, tant de l’histoire d’une troisième force politique qui a toujours échoué, que de Macron et Valls.
    Mais dans le quatrième paragraphe vous vous ralliez sans condition à Macron et son mouvement politique – au prétexte que quand tout a raté, il faut tenter autre chose – cela dépasse l’entendement. Car Macron ne propose aux mieux que des ajustements au niveau français, et homéopathiques au niveau de l’Europe : 80 % de nos lois sont décidées par elle, de même pour notre politique économico-financière.
    Votre « sauveur » ne propose nullement de remettre en cause le fonctionnement de cette Europe, ses institutions et traités nous ligotant. Il en est de même au sujet de l’euro, monnaie unique sacralisée, du traité de Schengen, etc. etc. Au plus, là encore ses propositions ne relèvent que d’ajustements à la marge !…
    Rien de surprenant alors qu’il recueille l’adhésion du MEDEF, ce dernier n’est que le représentant des intérêts des entreprises du CAC 40, et d’une minorité de très grosses.

  46. Le beau, le génial monsieur Macron, ancien cadre supérieur d’une banque d’affaires, devenu ministre de Bercy, ignorait que la banque Société Générale avait créé mille sociétés au Panama, et qu’elle s’en servait.
    Pour qui ? Pour quoi ? Mystère. Sans doute que chez Rothschild & Cie on ne joue pas dans cette catégorie-là.
    Bref Kerviel a encore sévi. Les dirigeants de la SocGé vont vite démontrer aux juges (s’il y en a un jour) que tout est parti depuis le Mac de Kerviel et qu’ils n’y sont pour rien dans cet affreux montage de sociétés, que seul Kerviel est responsable, et qu’il a fait ça pour s’en mettre plein les poches 🙁
    Un d’jeun ministre de Bercy, cultivé, averti des choses de notre époque, qui ne SAIT PAS qu’il y a des sociétés offshore pilotées par des banques françaises, n’augure rien de bon pour notre avenir fiscal…
    « En marche ou à l’arrêt ? » Je dirais « à l’arrêt » façon chien de chasse qui attend de fondre sur le gibier 😀 (les chasseurs me comprendront)

  47. La démarche de Monsieur Macron permet de comprendre pourquoi il a préféré – avec François Hollande et Manuel Valls – l’option fusible Myriam El Khomri qui a jeté avec sa loi éponyme pas mal de monde dans la rue la nuit, le jour, ouvrant dans le même temps la porte auxdits « casseurs » – mais les casseurs à col blanc que les papiers panaméens révèlent sont bien plus dangereux, puisqu’ils détiennent avec la puissance financière le pouvoir de mettre à la rue tout le monde : la Grèce a vendu un port aux Chinois, merci les riches Grecs qui ont montré l’exemple…
    Qu’a dit notre bon Monsieur Macron à ce sujet ? qu’a-t-il dit au sujet de l’Europe ? que dit-il sur les méthodes et les moyens qu’il envisage d’employer pour remettre le pays en marche ?
    A part un rêve éveillé de pouvoir perso, pas grand-chose de concret, sinon rien. Et il oublie que les Français sont mûrs politiquement, ils ne sont plus décidés à se laisser séduire par une jolie figure (un documentaire sur le beau JF Kennedy nous a rappelé que ce n’est pas son physique qui l’a fait élire mais l’aide de certaines organisations un peu parallèles).
    Nous allons vers une situation bloquée – comme en Espagne dont on nous a rebattu les oreilles qu’elle était un exemple à suivre (flexibilité etc.).
    La politique ce n’est pas une affaire de pouvoir personnel, on nous ressert encore avec Monsieur Macron le modèle du sauveur (un peu comme DSK) mais la politique c’est une affaire collective, ce sont des équipes, le temps de Vercingétorix (1) est fini depuis longtemps, c’est bizarre, ces pros ne s’en sont pas encore aperçus. Croient-ils vraiment que les Français seront assez bêtes pour se faire avoir à la séduction encore une fois ? A tout prendre ils prendront un vrai tyran pour remettre dans l’ordre dans ce m…, plutôt qu’un angelot cultivé et bien élevé.
    Qu’ils aillent un peu trouver de l’inspiration auprès des gens qui ne dorment pas debout, ces technocrates incapables de s’unir au niveau européen pour faire face aux profiteurs de toutes sortes qui parasitent et paralysent le système.
    (1) Vercingétorix avait été choisi par les autres chefs gaulois, cela ne l’a pas empêché d’être vaincu par la puissante Rome

  48. Jean-Dominique @ Trekker

    @Trekker
    Je ne rallie aucunement Macron et encore moins sans condition. Si Macron était candidat dans les conditions actuelles – un positionnement centré sur le libéralisme économique – je ne voterais pas pour lui. C’est assez clair ?
    « Il n’est pas de sauveur suprême, ni Dieu ni César ni tribun. » J’en suis resté là ! La destinée de Macron m’est indifférente, je le répète.
    Je rejoins une démarche dont je devine les contours à travers l’interview de Macron par Philosophie Magazine : la politique n’est pas condamnée à être idéologique. Un feu rouge ou un feu vert ne sont pas nécessairement de droite ou de gauche. Cette démarche est actuellement vide de propositions et c’est là son mérite, c’est creux, y compris idéologiquement, il ne reste plus qu’à remplir avec des idées qui n’ont pas besoin d’être innovantes pour être pertinentes. Souvent, une bonne mesure politique est celle que les citoyens attendent, pas celle que l’on sort d’un chapeau sans avoir convaincu personne.
    Certains aiment tant leur pays qu’ils le regardent couler sans lever le petit doigt, en lui tapotant affectueusement sur la tête, histoire qu’il ne refasse pas surface. Ce blog fourmille de ces inutiles aigris qui vomissent sur ce pays à longueur de commentaires sans bouger un millimètre carré de leur fessier. Pour ma part, j’aime ce pays et je le défends, je veux contribuer positivement à sa réussite. Et, en politique, l’offre est maigre, on dit la messe avec ce qu’on a de monde : je considère avec la même empathie Macron et Nuit Debout, lesquels, dans deux genres opposés, tentent de renouveler un débat politique dont l’encéphalogramme est plat depuis longtemps.
    En rejoignant En Marche, je ne me fais aucune illusion particulière, je ne suis animé d’aucun enthousiasme débordant : Macron propose une méthode qui me convient, j’y vais parce qu’il faut bien se bouger. Il s’est focalisé sur les blocages socio-économiques, ma première contribution a donc porté sur l’immense blocage institutionnel qui ne lui saute pas aux yeux, ce jacobinisme viscéral qui flingue tout développement régional. On m’assure que cette question fait partie des thèmes à aborder, soit.
    Maintenant, si la démarche Macron n’est qu’un faux-nez pour fournir une écurie de course à cet élégant jeune homme sans tenir la promesse d’un renouvellement de la méthode politique, ce sera sans moi. Je veux bien faire la claque dans les meetings, mais faut que j’y croie un minimum ! C’est moins risqué que le poker, c’est gratuit, on ne mise même pas un euro pour voir ! Vous avez mieux à me proposer ? Je suis preneur !

  49. Franck Boizard

    @ Exilé | 10 avril 2016 à 15:48
    J’ai beaucoup de mal avec la prétendue intelligence de nos politiciens. S’ils étaient tellement intelligents, la France ne serait pas dans l’état où ils l’ont mise, non ?
    Si un narcissisme à l’enflure pathologique, un bagout que rien n’arrête et une absence de scrupules qui fait passer le vide intersidéral pour un trop-plein tiennent lieu d’intelligence, d’accord, ils sont intelligents. Sinon, je ne vois pas bien. La seule intelligence qu’ils montrent sans doute possible est la gestion de leur carrière, une intelligence de vendeur d’aspirateur. Mais le Senhor Oliveira de Figueira est plus sympathique.
    Cela me rappelle la blague de Coluche : ils nous vendent de l’intelligence, ils n’ont même pas un échantillon sur eux.
    Quand on me raconte que Juppé, Macron ou Hollande sont intelligents, j’entends surtout l’envie irrépressible du chien dominé devant le mâle dominant de se coucher sur le dos en agitant la queue. L’intelligence de nos politiciens, je l’entends dans les accents mouillés de la soumission chiennine de ceux qui prétendent l’avoir trouvée.
    Il y a aussi ceux qui sont impressionnés par le son cérémonieux des paroles. D’Aguesseau, un magistrat, ça devrait plaire à notre hôte, a dit quelque chose comme : « En France, on prend la vivacité d’esprit et la facilité de parole pour de l’intelligence».
    Une Américaine, écoutant un « French philosopher », a résumé le problème : « Il parle bien, mais a-t-il raison ? ».
    Je suis tout prêt à croire à l’intelligence de nos politiciens, encore faudrait-il qu’ils y mettent du leur.

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