En attendant Hollande…

Certes il s’agit, en effet, « d’une fin de règne » (Le Figaro).

Mais sans allure. Du Shakespeare médiocre revisité par Feydeau.

Ils attendent tous. Ils attendent tous la décision du président de la République. Il l’offrira – comme un cadeau si elle est négative mais personne ne croit qu’il aura ce courage et cette grandeur – entre le 1er et le 15 décembre. On saura dans quelques semaines. Le comble est que nous n’avons pas le moindre doute mais nous nous tenons dans une feinte impatience pour nous laisser croire que François Hollande pèse encore un peu sur l’avenir de la France.

Il n’aura plus le temps de bavarder avec des journalistes pour qu’un nouveau livre soit publié.

Il les fait attendre.

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Ce n’est pas qu’à gauche que les personnalités politiques, celles qui comptent ou s’imaginent compter, se tiennent l’arme au pied, l’espoir en bandoulière. François Baroin attend la victoire de Nicolas Sarkozy pour devenir Premier ministre. Nicolas Sarkozy attend de faire craquer François Bayrou qui attend la défaite de Nicolas Sarkozy. Valérie Pécresse s’est engagée pour Alain Juppé et attend sa victoire. Beaucoup se fantasment déjà ministres et attendent la consécration. Des attentes délicieuses quand elles sont plausibles, douloureuses quand elles ne reposent sur rien.

Mais à gauche, ils sont tous suspendus au bon vouloir de François Hollande. Je le devine gourmand, cynique, critique face à la comédie du pouvoir. Le vrai, il le tient encore un peu. Mais quel régal, pour un pessimiste, de considérer le spectacle de ces marionnettes humaines qui n’aspirent qu’à la relève, au grand remplacement ou, quand ils sont lucides, modestes, à rendre la déconfiture la moins amère possible.

Emmanuel Macron attend que François Hollande se détermine.

Manuel Valls, entre loyauté et volonté de sauvetage, entre accablement et exaspération, entre antagonisme et réconciliation, attend que le président de la République sorte enfin de son autarcie, si méprisante au fond.

Jean-Luc Mélenchon fait mine de s’en moquer mais je suis sûr qu’il attend d’en découdre avec François Hollande et de faire bien mieux que lui au premier tour de 2017.

Arnaud Montebourg attend d’affronter le président de la République au premier tour de la primaire socialiste au mois de janvier 2017. Parce qu’il est convaincu de pouvoir le battre et que son talent sera supérieur au sien.

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Ils attendent parce qu’aucun d’eux ne dissimule plus que l’actuel titulaire du pouvoir leur semble dépassé, hors d’usage pour la suite. Un François Hollande périmé.

Pourtant c’est lui encore qui les domine, qui les tient en haleine. Il attend celui qui le premier se lassera d’attendre. Ils dépendent de lui qui les maintient dans un suspens fébrile, pénible.

Puisqu’il les fait attendre et qu’ils ne peuvent faire autrement, pour la gestion de leur propre futur, que d’attendre le verdict qui sortira de sa bouche quand il l’aura décidé. Et seulement à ce moment-là.

En attendant Hollande…

Ils piaffent, ils souffrent, ils n’en peuvent plus. Ils pressentent que cette manière de les faire lanterner relève plus du vaudeville que du drame même si la France est l’enjeu tout là-bas, à l’horizon.

Quand un président de la République n’a presque plus rien à apporter à la République, il lui reste le plaisir pervers de qui n’a plus que son sadisme pour démontrer, se démontrer qu’il est encore vivant.

Puisqu’il leur fait mal et qu’ils l’attendent.

En attendant Hollande, aujourd’hui malgré l’apparence de sérieux c’est une farce.
Je me suis trompé : à peine du Shakespeare mais trop de Feydeau là-dedans !

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Voir les Commentaires (87)
  1. Marc GHINSBERG

    Et voilà que notre magistrat honoraire récidive. Cynique, pervers, sadique. Pas moins pour caractériser le président de la République. Par comparaison le traitement réservé à Christiane Taubira seulement qualifiée en son temps d’icône verbeuse passerait pour des amabilités.
    Le livre de Lhomme et Davet, dont je serais curieux de savoir combien de personnes l’ont vraiment lu, a jeté le trouble parmi certains socialistes qui ont mal supporté que soit rendu public ce que François Hollande pensait d’eux, et du coup les ambitions se crispent.
    François Hollande a fixé de longue date le moment où il ferait connaître sa décision de se présenter ou non. Quelques semaines et l’insoutenable incertitude sera levée, on sifflera la « Fin de partie », et alors on pourra discuter bilans contre bilans, programmes contre programmes. Politique au sens noble du terme, quel avenir pour la gauche : continuer de regrouper au sein d’un même parti ceux qui refusent toujours plus ou moins les lois de l’économie de marché avec ceux qui croient en la possibilité de les réguler ? Quel avenir pour la droite entre les souverainistes et ceux qui sont prêts à affronter la mondialisation ?
    C’est moins glamour que de faire des gammes sur la psychologie du chef de l’État ou des variations sur Shakespeare et Feydeau, et la réponse ne se trouve pas dans Beckett.

  2. Philippe Daumier

    La lecture de ce billet me fait souffrir de bon matin, il est difficile pour moi de supporter la souffrance de tous ces professionnels de la politique, tous suspendus à la décision du monarque pour pouvoir enfin gérer leur carrière.
    Les premiers à souffrir de cette situation lamentable n’est-ce pas les Français ? Bon, il est vrai le peuple à encore du pain et les retraites, les allocations, les RSA, les salaires des fonctionnaires… sont encore versés grâce aux dettes que la France accumule (que 2200 milliards d’euros).
    Plus que quelques semaines à attendre pour connaître enfin la décision de ce président qui restera sans aucun doute dans l’histoire malheureuse de la France.

  3. Bonjour
    François Hollande l’a dit, il tiendra jusqu’au bout. J’imagine sans peine sa jubilation de voir piaffer d’impatience, non seulement ses adversaires, qui calculent leur stratégie sur sa participation ou pas à la campagne présidentielle, mais aussi ses amis politiques, les fidèles qui lui restent encore comme Le Foll et Sapin ou ceux qui, après avoir pris connaissance des révélations du président à leur égard, ont commencé à prendre leur distance, écœurés par tant d’ingratitude.
    Je n’ose imaginer la consternation de Manuel Valls quand il a appris que François Hollande laissait écouter, à son insu, leurs échanges téléphoniques à ses deux copains journalistes du Monde. Comment peut-on encore se montrer loyal face à une telle désinvolture, par ce manque de respect le plus absolu, non seulement de son Premier ministre, mais tout simplement de la fonction présidentielle.
    François Hollande est d’ores et déjà mort politiquement et ce quand bien même la courbe du chômage parviendrait à s’inverser, condition qu’il a mise dans la balance pour se représenter.
    Stéphane Le Foll a dit de la fermer à ceux qui, comme Bruno Le Maire, ne respectaient plus François Hollande. Le problème est que si tous ceux qui ne le respectent plus devaient se taire, ce serait soudain le grand silence.

  4. Michel Deluré

    Ce vaudeville, quel qu’en soit l’épilogue, n’intéresse même plus les spectateurs qui ont déjà depuis longtemps quitté la salle tant le spectacle n’était pas à la hauteur de leurs espérances. Ne restent que les acteurs, ces seconds rôles qui n’attendent plus que de prendre la place du premier.
    Ce suspense entretenu par FH est pitoyable, grotesque, car, quelle que soit sa décision, la partie pour lui est de toute façon perdue. Le terme du quinquennat est trop proche pour que des résultats, de quelque nature qu’ils soient, puissent désormais effacer l’échec de cette mandature et donc le rejet, qui ne fut jamais aussi fort, de celui qui en était l’incarnation.
    Il faut évidemment reconnaître dans ce contexte que sa prise de décision doit lui occasionner bien des tourments.
    Soit il décide de se représenter, s’abaissant comme il s’y est engagé à affronter une primaire au sein de son propre camp, alors qu’il détient son pouvoir du peuple français tout entier. Et là, même s’il sort vainqueur mais affaibli de cette épreuve, ce sera pour mieux chuter à la suivante.
    Soit il décide de ne pas se représenter et là, quels que soient les arguments invoqués qui ne tromperont personne, il reconnaît son échec cuisant.
    Mais les Français, spectateurs de ce mauvais vaudeville, ne seront pas remboursés !

  5. hameau dans les nuages

    Et si lui aussi attendait des événements géopolitiques majeurs ?
    La présidentielle est encore très, très lointaine malgré les apparences. Et comme dans une pièce de Feydeau il risque d’y avoir des rebondissements avec des maîtresses cartes traînant dans des placards ou attendant dans les coulisses.
    Non seulement ils ne vont pas rembourser mais on va repayer.

  6. En attendant Hollande
    Une voiture vide est entrée dans les jardins de l’Élysée.
    Hollande en descend…

  7. Des rois aux mendiants, de la farce à la tragédie, de Shakespeare à Feydeau, la pièce a deux faces, celles de nos vies, n’enterrons pas si vite notre féroce et patelin président :
    « …LE VIEUX DUC.—Tu vois que nous ne sommes pas seuls malheureux ; ce vaste théâtre de l’univers offre de plus tristes spectacles que cette scène où nous jouons notre rôle… »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Comme_il_vous_plaira/Traduction_Guizot,_1863/Acte_II
    « …RICHARD.
    — J’ai cherché jusqu’ici comment je pourrais comparer — la prison où je vis avec le monde ; — mais, comme le monde est populeux, — et qu’ici il n’y a d’autre créature que moi, — je n’ai pas trouvé moyen. Pourtant forgeons ce rapprochement. — Je considère ma cervelle comme la femelle de mon esprit : — mon esprit est le père, et à eux deux ils procréent — une génération de pensées qui pullulent — et qui peuplent ce microcosme — de fantaisies sombres comme les populations de ce monde ; — car aucune pensée ne contient la satisfaction. Les plus élevées, — les pensées qui ont trait aux choses divines, sont mélangées — de doutes et mettent le verbe même — en contradiction avec le verbe. — Ainsi à cette parole : Laissez arriver à moi les petits, elles opposeront celle-ci : — Il est aussi difficile d’arriver qu’à un chameau — de passer par le trou d’une aiguille. — Les pensées qui tendent à l’ambition complotent — d’inexécutables miracles : elles cherchent comment ces faibles ongles pourraient — creuser un passage à travers les flancs de pierre — de ce dur monde, les murs de ma sordide prison ; — et, comme c’est impossible, elles expirent dans leur propre vanité. — Les pensées qui tendent à la résignation insistent sur ce point – que nous ne sommes pas la première victime de la fortune, — et que nous ne serons pas la dernière ; comme ces mendiants stupides, — qui, assis au pilori, donnent à leur ignominie ce refuge — que bien d’autres y ont été et que bien d’autres encore y seront assis, — et qui trouvent ainsi une sorte de soulagement — à mettre leur propre infortune sur le dos — de ceux qui ont déjà enduré la pareille. — Ainsi je joue à moi seul bien des personnages, — dont aucun n’est content. Par moments, je suis roi ; — alors les trahisons me font souhaiter d’être mendiant, — et me voilà mendiant. Alors l’écrasante misère — me persuade que j’étais mieux, étant roi ; — et me voilà redevenu roi : mais immédiatement —je songe que je suis détrôné par Bolingbroke, — et aussitôt je ne suis plus rien. Mais quoi que je sois, — ni pour moi, ni pour aucun homme de cette humanité, — il ne saurait y avoir de satisfaction avant ce soulagement suprême, — l’anéantissement.
    On entend une musique.
    Qu’entends-je ? de la musique !…— Ah ! ah ! observez la mesure… Comme la plus douce musique est aigre, — quand les temps sont manqués et les accords non observés ! — Il en est de même dans l’harmonie des existences humaines. — Ici j’ai l’ouïe assez délicate — pour reprendre une note fausse dans une corde dérangée. — Mais, dans le concert de mon pouvoir et de mon temps, — je n’ai pas eu l’ouïe assez fine pour discerner les temps manqués ! — J’ai abusé du temps, et à présent le temps abuse de moi ; — car à présent le temps fait de moi son horloge. — Mes pensées sont des minutes, dont chaque seconde est marquée par un soupir — à ce cadran extérieur de mes yeux, — auquel est fixé, comme la pointe de l’aiguille, — mon doigt qui sans cesse en essuie les larmes. — Le son qui indique l’heure, c’est — le bruyant sanglot qui est le battant — du timbre de mon cœur. Ainsi les soupirs, les larmes et les sanglots — marquent les secondes, les minutes et les heures… Mais le temps — vole pour Bolingbroke en joie superbe, —tandis que je fais ici pour lui le stupide office d’un ressort d’horloge. — Cette musique m’exaspère : qu’elle cesse ? — Quoique parfois elle ramène le fou à la raison, — elle aurait sur moi l’effet de rendre fou le raisonnable. — N’importe ! béni soit le noble cœur qui me donne ce concert ! — C’est une preuve d’affection ; et l’affection pour Richard — est un étrange joyau en ce monde de haine. »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Richard_II/Traduction_Hugo

  8. Marc GHINSBERG

    Je viens de me rendre compte que c’était aujourd’hui la journée internationale de la gentillesse. Je comprends mieux le billet de Philippe Bilger !

  9. « Je me suis trompé : à peine du Shakespeare mais trop de Feydeau là-dedans ! » (PB)
    Non, vous ne vous êtes pas trompé, il y a bien du Shakespeare chez Hollande, voyez un extrait de la célèbre tirade de Hamlet « To be or nor to be » :
    « Demeure, il faut choisir
    Et passer à l’instant
    De la vie à la mort
    Et de l’être au néant. »
    On retrouve les affres de Hollande, passer de la vie à la mort politique à l’instant même où il se déclarera candidat ou pas, car il est déjà mort et il ne le sait pas. Le fantôme ou le zombie de l’Élysée en quelque sorte.
    Quant à passer de l’être au néant, il y a erreur de formulation, ce serait plutôt retour à l’état initial. Le néant dont il n’aurait jamais dû sortir.
    Mais reconnaissons que Shakespeare génie parmi les génies, ne pouvait anticiper l’existence d’un président normal, tragique ou comique selon qu’on subit sa nullité ou qu’on l’observe.
    Il en aurait fait le sujet principal de sa pièce « Beaucoup de bruit pour rien » et lui aurait donné le rôle principal.

  10. Patrice Charoulet

    Cher Monsieur,
    Pitoyable agonie d’un clown, qui n’émeut personne. Seule notre monarchie élective permet à sa décision d’y aller ou pas, d’avoir, quand même, un petit effet sur les acteurs du psychodrame qui se prépare.
    Cordialement

  11. @Achille
    Quand Stéphane Le Foll a dit de la fermer à ceux qui comme Bruno Le Maire ne respectaient plus Hollande, il n’a fait que plagier Alain Rousset Président de la Nouvelle-Aquitaine quand celui-ci a lancé à la cantonade à l’occasion de l’Université de l’Engagement du Parti Socialiste
    et en présence de Cambadélis : « qu’ils la ferment ». Tout le monde ou presque, a pensé à son ami de trente ans Hollande alors qu’il visait paraît-il, Sapin. L’ancien maire de Pessac avait sans aucun doute envie de purger son dépit de ne pas avoir participé au gouvernement alors qu’il avait l’étoffe de gérer un maroquin. Et comme le torchon brûle entre lui et Ségolène qu’il accuse d’avoir dilapidé de l’argent public en Région Poitou-Charentes, c’était sans doute le moment de régler ses comptes. Si ça chauffe dans les coulisses en France, il y a encore de la marge par rapport à ce que l’on entend en Amérique où manifestement on est en dessous de la ceinture.

  12. Claude Luçon

    Bien sûr tout cela est inquiétant, mais optimiste comme toujours j’occulte notre présidentielle et me concentre sur celle des USA, quotidiennement.
    Le suspense est insupportable !
    Les choses évoluent de quart d’heure en quart d’heure.
    Assange à coups de WikiLeaks et le patron du FBI à coups d’emails hillaryens maintiennent les nerfs des Américains à fleur de peau. Tous les Américains se demandent comment ils en sont arrivés à avoir à choisir entre deux farfelus, pour ne pas dire minables de ce genre.
    On se demande ce qu’Hillary pouvait bien dire sur ses emails, pas de bouquin explicatif pour elle. On tremble à l’idée que Trump soit pratiquement ruiné par la campagne, même sa famille en a peur, et il ne sort même pas de l’ENA ou de Harvard donc pas de futur assuré s’il perd, et Hollywood le hait donc pas d’espoir de ce côté-là non plus.
    Là bas c’est entre Arsène Lupin et Frankenstein, chez nous c’est tout de même plus amusant entre clowns de gauche et magiciens de droite.
    Le cirque français peut continuer tranquillement sans doute avec un Alain Juppé, ou mieux un Nicolas Sarkozy, comme Monsieur Loyal nous ne serions pas si mal servis après François Hollande, encore que lui n’était qu’un M. Normal. La loyauté n’existe pas dans sa sphère énarquienne.
    Ayons une bonne pensée pour nos amis américains qui se demandent comment ils en sont arrivés à devoir choisir entre une menteuse bien connue et un macho vantard.
    Les nôtres au moins font semblant d’avoir un programme politique autre qu’être copain ou non avec Poutine.
    Réjouissons-nous le pire n’est pas chez nous, il est outre-Atlantique. D’autant plus qu’eux perdent un Obama avec 58% de popularité et nous allons perdre un Hollande avec 8% au mieux.
    Pour eux ce sera pire que pour nous, nous sommes déjà le nez écrasé contre un mur, eux risquent de tomber dans un trou sans fond.
    Philippe se trompe, c’est Feydeau pour nous et Shakespeare pour les Américains.
    Alors « Cheers ! » pour nous, comme ne pourront plus dire les Américains entre eux !
    On se console en voyant le malheur des autres !
    Bien sûr c’est un manque de charité mais les Américains n’ont que 5% de chômeurs eux pas besoin de retourner la courbe.

  13. @ Marc GHINSBERG | 03 novembre 2016 à 07:59
    Lorsque vous écrivez en conclusion : « quel avenir pour la gauche : continuer de regrouper au sein d’un même parti ceux qui refusent toujours plus ou moins les lois de l’économie de marché avec ceux qui croient en la possibilité de les réguler ? Quel avenir pour la droite entre les souverainistes et ceux qui sont prêts à affronter la mondialisation ? », êtes-vous bien certain de poser correctement les termes de ces deux alternatives, pour la gauche et pour la droite ?
    Tout est en effet dans le règne de l’économie dite de marché qui veut s’imposer comme la « main invisible », celle qui entend régner sans aucune règle autre que celle de la domination financière et commerciale de la planète sans considération aucune pour les principes politiques de souveraineté des peuples à quelque échelon que l’on se place. Celle où les peuples n’ont aucune existence politique mais ne sont que de simples entités de consommateurs des produits de l’économie marchande.
    On veut oublier que les individus qui composent ces peuples ont aussi d’autres préoccupations que celle de la consommation de masse. C’est bien cette absence d’élévation de l’esprit, ce matérialisme marchand dominateur que beaucoup, de droite comme de gauche, rejettent. Et c’est bien encore cette situation qui fait que certains rejoignent des idéologies mortifères comme l’islamisme radical de Daech ou celle des Frères musulmans qui semble leur offrir un autre projet de société plus humain, ce sur quoi ils se trompent totalement. Car il s’agit de passer d’un asservissement à un autre, mais cela reste un asservissement et une aliénation des libertés fondamentales, et d’abord celle de penser librement. Il suffit de les voir à l’œuvre en Turquie.
    L’alternative est donc : nos sociétés occidentales seront-elles capables d’un sursaut de retour à la civilisation qui a fait leur réussite intellectuelle, scientifique, économique et humaine, c’est-à-dire celle de la raison, ou bien continueront-elles, guidées par la Main invisible, sur la voie de leur décadence et de leur disparition ? C’est bien la question fondamentale que pose Philippe de Villiers pour la France dans son dernier livre, même si l’on ne saurait partager toutes ses thèses.

  14. Hollande attend que les électeurs votent en masse pour le FN, il espère que le deuxième candidat sera de gauche et si possible que ce soit lui. Il serait alors élu et, pendant cinq années, il pourrait se servir de la République au lieu de la servir.

  15. « Ils attendent parce qu’aucun d’eux ne dissimule plus que l’actuel titulaire du pouvoir leur semble dépassé, hors d’usage pour la suite. Un François Hollande périmé. » (PB).
    Le plus nul de tous les présidents de la Ve République, il fait exploser le PS en plein vol, sans doute pense-t-il aujourd’hui « après moi le déluge ».
    Le pire de tout, c’est que jamais il n’a été grand ; Monsieur Blagounettes est à la hauteur de sa réputation, j’imagine dans la tête de L. Fabius ce qui doit trotter.
    FH le pervers, pas du tout ! Un gamin qui ne veut pas prêter ses jouets, en fait nous avons élu un immature, « un stagiaire » a dit Françoise Fressoz.
    J’ai écouté E. Macron avec attention, il a dit qu’il fallait sortir des partis et aller chercher les talents hors la politique, c’est une vérité, un premier pas.
    Les Français sentent bien que la structure figée des partis reconduit inlassablement les mêmes, les mêmes causes produisant les mêmes effets.
    Quand on pense stature, chaque sortie de FH est pour moi un calvaire, au-delà de mots tout fabriqués pour la circonstance il semble encore plus véniel, plus petit, inutile même au pays… Aller se raconter auprès de deux journalistes avides de le confesser comme un petit garçon !
    Relisez de Gaulle, le PS a toujours été pris d’assaut par des pusillanimes il a fallu un F. Mitterrand pour lui donner de l’ampleur.
    La scission est désormais inévitable, Valls ne lui pardonnera rien mais trop rigide sur ses bases pour esquisser la moindre compassion, il ne lui crachera pas dessus en public mais sans doute l’élection passée lui présentera l’addition.
    Il doit être furieux qu’un tel personnage ait pu conquérir le pouvoir, lui le mal-aimé, qui fait tant pour le pays, pour rien en somme, à part pour l’instant tenir la tête d’un parti hors de l’eau, désormais exsangue.
    Dans le fond les primaires PS n’intéressent personne, le combat est ailleurs, dans la reconstruction d’un parti dirigé par des enfants.
    Valls a déjà pris ses distances et attend son heure sans être le fossoyeur d’un capitaine de pédalo avant l’heure.
    Notre hôte a écrit « périmé », que non, une feuille sur laquelle on a commencé à écrire, sentant que le contenu n’est pas bon on la froisse pour la jeter à la poubelle.

  16. On est trop sévère avec Hollande.
    Le principal reproche qui lui est fait, bon an, mal an, est de ne pas avoir tenu ses promesses électorales.
    Alors qu’oublier ses promesses est la marque des grands ! Comment voulez-vous gouverner si vous n’êtes pas élu ? Comment se faire élire si vous ne promettez pas des changements agréables ?
    Tout l’art consiste à bien s’en expliquer après-coup.
    Il me semble que l’on devrait étudier à Sciences Po un commentaire de la Maison Blanche en 2009. Le candidat à la présidence s’était engagé deux ans plus tôt à un certain nombre de mesures d’humanisation de la lutte anti-terroriste, en particulier à renvoyer tous les détenus de Guantanamo devant les tribunaux normaux. Ces engagements n’ayant pas été traduits dans les faits, le porte-parole de la présidence, Ben LaBolt avait expliqué :
    « Obama has not changed, just adjusted. He and the Administration have adapted as we have learned more and the issues have evolved, but there has not been an ideological shift « .
    Que les électeurs de Hollande veuillent bien se souvenir qu’ils ont désigné une personne qui avait beaucoup à apprendre lorsqu’il allait découvrir les dossiers d’État.

  17. Bonjour,
    Pendant que F. Hollande s’amuse au quitte au double en tenant le PS en haleine, les candidats du PS trépignent, s’énervent, s’écharpent et attendent que le pervers, le cynique déclare s’il se représente à la Présidentielle ou pas. Hollande mérite la destitution immédiate et sans préavis pour outrages et insultes graves à la magistrature, haute trahison de l’Etat, destruction de la France, appauvrissement des Français, augmentation du chômage, endettement colossal du budget de l’Etat, absence de sécurité dont plusieurs attentats terroristes qui ont endeuillé la France et fait des centaines de victimes. Bon sang, mais qu’est-ce qu’on attend pour le mettre dehors et lui couper tous ses avantages financiers et matériels.
    Si j’étais à la place des plus hauts magistrats de France, insultés de lâches et de planqués par ce pervers cynique et jouisseur d’une France à bout de souffle et ruinée par son incompétence, je n’attendrais pas un jour de plus. J’ouvrirais une procédure immédiate pour destituer Hollande de sa fonction de président de la République sans aucune indemnité compensatoire.
    Soit notre démocratie est trop faible ou alors nos lois ne sont plus adaptées au regard des situations actuelles qui sont catastrophiques.
    Très bien analysé par Philippe Bilger :
    « François Hollande et les ruines de la gauche » du 24.10.2016
    https://youtube.com/watch?v=KwNEY3|uoA0
    Qu’attendent encore les candidats pour se positionner ? Seul Emmanuel Macron, un vrai indépendant, a compris très vite qu’il ne faut rien attendre de ce parti ni de Hollande pour avancer.

  18. @ Michel Deluré | 03 novembre 2016 à 09:18
    Solution 1 : il décide de ne pas se représenter
    = impensable pour moi.
    Solution 2 : il décide de se représenter, s’abaissant comme il s’y est engagé à affronter une primaire au sein de son propre camp
    = insupportable pour son ego.
    Vous oubliez la solution 3 : détenant LE pouvoir de la majorité (certes courte) démocratique du peuple français, il peut et doit se représenter à l’élection présidentielle.
    Il lui suffira de « promettre encore et encore » et les veaux, les moutons, les gauchistes invétérés, les prétendants à un poste de ministre ou autre bien rémunéré, pour que les cliques des gauches se remettent aux ordres, et que les grondements de droite et du centre plongent au plus profond de leurs divisions.
    Mon pari : FH face à MLP c’est jouable, et comme ce sera son second et dernier mandat, il a encore beaucoup de cartes en mains, j’en demeure convaincu.

  19. Robert Marchenoir

    Extraordinaire photo de Valls avec Macron.
    Sinon, une exécution follement drôle et méchante de Hollande en provenance des Etats-Unis :
    https://foreignpolicy.com/2016/11/02/mon-dieu-francois-hollandes-approval-rating-is-at-four-percent/
    (Avec un peu de mauvaise foi, aussi : se baser sur Sputnik citant « l’universitaire » Yvan Blot pour prétendre que 40 % des Français soutiennent Poutine… mais que ne ferait-on pour un bon mot ?)
    A l’adresse de Marc Ghinsberg qui accuse Philippe Bilger parce qu’il ose critiquer un président socialiste et condamner Christiane Taubira, je signalerai les propos de Manuel Valls :
    « Quelques jours après la formation de son gouvernement, Valls se confie à Davet et Lhomme : « On aurait dû changer Taubira. On a imaginé la mettre à l’Éducation. Elle n’était pas contre. Mais on s’est rendu compte que soit elle quittait le gouvernement, soit elle restait à la Justice. Parce qu’elle aurait foutu le même bordel à l’Éducation. Hollande n’a pas voulu son départ, il m’a dit : Ne nous fragilisons pas plus. Mais c’est reculer pour mieux sauter, la question se posera… », lâche le Premier ministre. Taubira finira pas partir d’elle-même, conformément à ce que Valls pensait déjà au moment du fiasco de la déchéance de la nationalité. »
    http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/un-premier-ministre-ne-devrait-pas-dire-ca-27-10-2016-2079051_1897.php
    On pensait avoir échappé à Taubira ministre de la Culture, c’est encore pire : elle a failli devenir ministre de l’Education ! Elle « y aurait foutu le même bordel » qu’à la Justice, indubitablement : Valls a raison.
    En fait, avec Najat Vallaud-Belkacem, on a de la chance… ça aurait pu être pire. Remarquons, une fois de plus, la politique du chien crevé au fil de l’eau : Hollande et Valls comprennent bien que Taubira « fout le bordel », mais ils se refusent à mettre fin à ses fonctions, ils attendent que Madame veuille bien partir d’elle-même…

  20. Dans cette ambiance digne de Feydeau, François Hollande doit probablement cyniquement se délecter et avant tout vis-à-vis de ses concurrents potentiels de gauche. Il doit attendre goulûment qu’un ou plusieurs des trois probables, Macron-Montebourg-Valls, craquent et annoncent sa candidature à l’Elysée avant la sienne : il trouvera certainement un prétexte pour différer sa décision.
    Alors il pourra se présenter comme le candidat du rassemblement et s’abstenir de passer par la case des primaires, son ou ses concurrents potentiels n’ayant eux non plus pas respecté ce timing. Bien évidemment hors miracle la messe est dite : même si par miracle il est présent au deuxième tour il sera largement battu, et les législatives seront un désastre pour le PS.
    Tout cela, ce roué et cynique de Hollande le sait fort bien mais ce scénario lui permettra de faire oublier son bilan calamiteux et surtout de passer pour la victime de la trahison de ses camarades. Un remake, certes du niveau Feydeau, du départ du général en 1969 !
    @hameau dans les nuages |e 03 novembre 2016 à 09:34
    « …Et si lui aussi attendait des événements géopolitiques majeurs ? »
    Votre supputation n’a hélas rien d’improbable, c’est probablement le secret espoir de Hollande et du dernier carré de ses fidèles : entre la guerre contre l’EI et les vues divergentes de ses différents adversaires, une exacerbation des conflits avec la Russie tournant à une quasi guerre (Donbass, Pologne-Pays Baltes et Syrie), et le résultat de l’élection présidentielle américaine (Hillary Clinton en politique étrangère est une « va-t-en guerre » pire que Donald Trump, qui a dit tout et son contraire en ce domaine).
    Dans ce cas François Hollande pourra revêtir son costume de « général » qui lui plaît beaucoup, et apparaître comme le rempart protecteur de notre pays. Alors tous les espoirs lui sont permis !
    @ Marc GHINSBERG |e 03 novembre 2016 à 07:59
    S’il y a création d’une médaille du mérite en hollandisme, vous en serez certainement le premier récipiendaire !

  21. @Yves
    La différence entre la France et les USA c’est qu’aux USA c’est le Congrès qui décide et que le Président ne peut rien engager sans l’accord de la chambre haute. C’est la raison pour laquelle Obama n’a pas pu satisfaire à ses promesses concernant l’interdiction du port d’arme et la mise en œuvre d’une véritable sécurité sociale pour les plus nécessiteux. Hollande de son côté avait les mains beaucoup plus libres pour éventuellement gouverner par décret.

  22. Patrice Charoulet

    @Aliocha
    Vous nous étonnerez toujours. Quelle générosité ! Aujourd’hui – c’est opportun – vous nous faites lire Shakespeare. L’autre jour, vous nous
    offriez un gros morceau du « Temps retrouvé » (qu’un de mes amis, Cioran, me disait avoir lu dix fois). Une autre fois, vous nous avez renvoyés à une conférence de Michel Serres où il méditait sur la guerre. Autre généreux. A preuve ceci. Travaillant au bout du monde (Djibouti), je lui ai envoyé une lettre pour lui demander la liste des philosophes de langue française des siècles passés qu’il avait décidé de rééditer en beaux volumes reliés. Il me répondit aimablement et accompagna sa lettre d’un… carton de quinze volumes de sa collection ! Au passage, j’apprends à ceux qui ne le sauraient pas qu’il a déclaré n’avoir accepté d’être Quai Conti que pour donner un peu de publicité à cette collection. Dans vos dons généreux, ce qui m’a le plus intrigué est le texte d’un parolier de chanteur intitulé « L’Apiculteur », que j’ai relu plusieurs fois. Pourquoi diable aviez-vous souhaité qu’on accueillît ce texte ici ?

  23. Michelle D-LEROY

    « Je le devine gourmand, cynique, critique face à la comédie du pouvoir.
    Le jeu du pouvoir, c’est la seule partition où il excelle. Sauf que là il n’intéresse plus personne, ni à droite ni à gauche. Il joue tout seul. Il n’y a qu’à observer les départs massifs des conseillers de l’Elysée.
    Cet homme fait pitié, tant il s’accroche aux branches du pouvoir. Jean-Paul Brighelli, dans son blog, écrit que les confidences aux journalistes sont voulues et sont une stratégie pour éliminer tous ses rivaux politiques. J’aimerais le croire, ce qui me rassurerait sur l’intelligence que certains lui prêtent encore. Il dit qu’il n’a pas pu se tromper sur tout ce qu’il a dit, ce que je crois, vu qu’il a rencontré un grand nombre de fois ces journalistes.
    Narcissique d’une part et empreint d’un optimisme sans limites, il a voulu se faire mousser croyant à sa bonne étoile. Sauf qu’il s’est fourvoyé et qu’il se retrouve incompréhensible et même détesté par les siens, et minable pour un grand nombre de Français.
    Mais sans l’ombre d’un doute, il continuera et se présentera, sa campagne a déjà commencé depuis un moment. C’est donc lui faire trop d’honneur que de jouer avec lui au ira, ira pas.
    A force de vouloir ignorer les vrais problèmes et surtout de ne pas vouloir les traiter nous risquons un second tour entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
    Car si on a tout compris de ce que dit François Hollande, il connaît tous les problèmes des Français mais ils les a regardés en spectateur et pire, parfois, il les a favorisés ou accentués pour avoir la paix.
    Par ailleurs, en écoutant le discours d’Alain Juppé avec son identité heureuse, il espère qu’avec de simples mots prononcés par un Président calme et posé, tout s’arrangera comme par magie. Qui peut croire en cette franche naïveté ?
    Ce soir aura lieu le second débat LR. Nous verrons si le discours évolue mais j’ai pu écouter en différé François Fillon avec M. Pujadas et Mme Salamé et il m’a autrement convaincu tant il apparaît homme de convictions et tant il connaît bien ses dossiers. Sauf que ce ne sera pas ma voix qui comptera à la primaire, puisque l’ensemble des médias a déjà choisi Alain Juppé, un candidat plus compatible à leur progressisme terra-novien.
    Mais à ce petit jeu, avec d’un côté un Président qui devrait être destitué parce qu’il n’a aucune déontologie en phase avec sa fonction et un candidat à la Présidence encouragé et soutenu par le microcosme parisien (comme en 2012, par rejet des autres), on risque bien de se retrouver dans une crise politique grave, car le peuple est réellement en colère, à l’image des policiers. Des policiers qui ne croient plus ni aux dirigeants politiques ni en leurs syndicats et dont la grogne ne s’éteint pas.
    Cette rébellion dénote à elle seule la gravité de l’état de la France. Une réalité délaissée pour les jeux de chaises musicales, plus virtuels, plus drôles et moins prise de tête.

  24. @Marc Ghinsberg
    Je viens de me rendre compte que c’était aujourd’hui la journée internationale de la gentillesse.
    Il pourrait être intéressant, pour un journaliste en mal de copie, de dresser la liste de tous les crimes, délits, agressions « gratuites » ou pas, incivilités, actes de banditisme et de vandalisme, infractions aux règles élémentaires de la politesse et autres atteintes aux personnes commis pour cette journée de la gentillesse en ce qui fut jadis la douce France.
    Vivre ensemble, identité heureuse et fraternité, qu’ils disaient…

  25. Autrefois, dans les ateliers de réparation de mécaniques, il y avait toujours une vieille machine qui servait de défouloir aux mécanos énervés, c’était le « vieux tarare », du nom d’une antique machine agricole hors du temps. Eh bien, aujourd’hui, François Hollande fait office de vieux tarare dans la quasi-totalité des foyers politiques amenés à commenter sa conduite des affaires, y compris dans son propre camp, témoin cette déclaration d’Alain Rousset, président (socialiste) de la Région Nouvelle-Aquitaine qui lui demande brutalement « de la fermer ». Difficile d’être plus clair.
    Notre hôte lui-même, beaucoup plus courtois, se demande s’il ne cherche pas à démontrer « qu’il est encore vivant, hors d’usage pour la suite, un F.H. périmé »…
    Du Shakespeare médiocre revisité par Feydeau, dites-vous… C’est encore trop blessant pour ces deux auteurs ! Quand on en est à essayer de s’attribuer les (prétendus) mérites de François Mitterrand à l’occasion de son centenaire ; quand on ose se décerner la qualité d’audacieux ; quand on se félicite de s’être vu attribuer le Prix du « président de l’année » par un obscur comité américain et que l’on n’hésite pas à traverser l’Atlantique avec sa suite pour solenniser la cérémonie ; quand il ne reste plus que les rigolos Sapin et Le Foll pour vanter son bilan sous l’œil incrédule de la Cour des comptes, on pense à ce prétentiard de Yann Moix qui s’arrange pour placer qu’il est écrivain à chaque début d’émission d’ONPC. Le service propagande marche encore, mais il n’y a plus rien derrière. C’est le président Potemkine.
    Certes, on trouvera encore, de-ci de-là, un vieux chantre ghinsbergien égrotant pour insister et nous dire, à la façon de Roger Pierre, « si nous autres les Sudistes on avait été plus nombreux… » mais il faudra bien qu’il se rende à l’évidence, le 55-St-Honoré ne répond plus.
    Cela étant, même périmé, un vieux médicament est encore nuisible. Ne pas laisser traîner.
    A éliminer dès que possible.
    Il est des morts qu’il faut qu’on tue. (Fernand Desnoyers, 1828-1869).

  26. Les héros tragiques de Shakespeare sont des héros parce qu’ils ont une faiblesse, qui provoque la tragédie. Mais ce ne sont pas des faibles ni des inconsistants. S’il faut trouver un personnage shakespearien pour Hollande, je chercherais du côté des personnages un peu bizarres, un peu oniriques comme Queen Mab la marchande de rêve (décrite par Mercutio dans Roméo et Juliette), qui fait espérer, mais qui n’est pas dépourvue d’une certaine malveillance.
    http://www.shakespeare-online.com/plays/romeoandjuliet/romeoqueenmab.html
    Au détour d’une phrase, on se sent toujours une affinité avec les personnages de Shakespeare, même les plus sombres. Avec Hollande, rien, il y a comme un blanc, un vide.
    En fait Hollande me ferait plutôt penser aux personnages de la pièce de Harold Pinter, The Caretaker, où il ne se passe strictement rien et où l’on sait que les personnages ne feront jamais ce qu’ils envisageraient éventuellement de faire… Heureusement il y a son entourage pour nous offrir du spectacle, sur la photo, Macron et Valls, avec leurs têtes de conspirateurs, sont parfaits devant ce décor décalé.

  27. Franck Boizard

    Ne tombez pas dans le piège des socialistes qui veulent vous faire croire que le problème est François Hollande, autrement dit, que c’est un problème de personnes.
    C’est faux, c’est du chiqué, de l’esbroufe, un piège pour les gogos. Le problème n’est pas François Hollande mais le socialisme. N’importe quel socialiste, de la vraie gauche ou de la fausse droite, aurait fait la même politique que lui et obtenu les mêmes résultats.
    Notons que les Français, qui mettent tous les socialistes au même niveau dans les sondages, ont une idée plus juste que les commentateurs, complices de cette mascarade, qui se focalisent sur François Hollande.
    Au contraire des analyses tronquées, François Hollande est le président socialiste parfait et je le démontre. François Hollande a appliqué correctement les politiques souhaitées par les socialistes depuis des décennies :
    ♗ Soumission à « l’Europe », y compris au détriment de la France : OK
    ♗ Soumission au messianisme américain (proche du messianisme de gauche) : OK
    ♗ Soumission au multiculturalisme, au sans-frontiérisme et notamment à l’islam : OK
    ♗ « Avancées sociétales » : OK
    ♗ Etatisation de la société, pour notre bien, évidemment : OK
    ♗ Culte de l’impôt et étouffement de l’initiative individuelle : OK
    ♗ Destruction de tout ce que notre régime peut comporter de monarchique : OK
    C’est pourquoi les reproches des socialistes adressés à Hollande me semblent une vaste hypocrisie : il a fait exactement la politique que les socialistes attendaient de lui et ils le lui reprochent. C’est quand même gonflé. Et ces c… de la fausse droite de tomber complaisamment dans le panneau.
    On attend toujours une vraie critique de droite de la part des politiciens prétendus d’opposition. D’ailleurs, on peut toujours attendre, puisqu’en réalité, ces gens prétendus d’opposition sont d’accord sur le fond avec Hollande, leur opposition n’est que de façade, une pose (si vous avez un doute, passez en revue mes sept points précédents et dites-moi où il y a un vrai désaccord).
    Par exemple, ce que serait une vraie critique de Hollande à propos de la monarchie républicaine :
    De Nicolas Sarkozy à François Hollande, la Ve République sur la sellette
    **********
    Mais la conséquence de cette désincarnation, c’est également l’érosion du caractère démocratique du système, la responsabilité, qui en théorie fonde l’autorité du président, étant aussi le moyen, pour le peuple, de faire entendre sa voix. De là, pointe Patrick Buisson, « un Kratos sans Démos » : un pouvoir retiré au peuple au nom de la démocratie elle-même, sans que le subterfuge suscite autre chose qu’un sentiment de malaise – et une abstention de plus en plus massive chez les jeunes et dans les catégories les moins favorisées.
    Et c’est ainsi que la Ve République, monarchie populaire, voit ses deux piliers vaciller en même temps. Alors que le monarque l’est de moins en moins, hésitant entre le lampiste et le despote mais refusant d’un même mouvement incarnation et responsabilité, le peuple voit s’évanouir sa souveraineté, réduite en miettes puis répartie entre d’innombrables intervenants, représentants qui ne représentent pas même la moitié des électeurs, juges, experts européens, technocrates bruxellois, instances partisanes sélectionnant les candidats à la présidentielle, etc. Le tout fabriquant une manière de «postdémocratie» qui n’est jamais qu’une antidémocratie. Une démocratie dépassée, remplacée par un Kratos désincarné, lointain, inaccessible, situé dans quelque introuvable cloud politique.

  28. Les politiciens marionnettes humaines que d’attendre ? Peut-être, mais tant qu’on a de l’espoir, en quelque domaine, quand on attend on l’est tout autant.
    Marionnettes absurdes et vaines, joueuses de qui perd gagne jouées par le temps, la souffrance, la mort, l’échec et autres dégradations qui auraient pu m’échapper.
    Couper les fils ? Le suicide le fait. Désarticuler le pantin pour qu’il cesse de vouloir à s’en durcir la mâchoire ? Certaines drogues malheureusement interdites.
    Bien, comme bien des gens condamnent les deux solutions, qu’ils ne critiquent pas trop la danse des petites marionnettes.

  29. Jean le Cauchois

    Cher PB
    Je suis bien déçu de votre billet du jour, et de ce que j’appellerais l’évolution de votre « ligne éditoriale », vers un journalisme populiste, alors que j’espère à chaque nouvelle lecture un éclairage particulier, inattendu, venant d’une personne bien informée, capable de réflexions personnelles. Mes reproches : hier, ou avant-hier, nous évoquant la Sicile, nous avons eu droit à l’évocation du film de Visconti ou de l’assassinat du juge Falcone… et tous les commentateurs-suiveurs de s’engouffrer dans ce qu’ils ont retenu eux-mêmes de la longueur du bal… Rien, ou presque, sur la Sicile actuelle, qui sent bon, a de beaux paysages. Aujourd’hui, vous vous référez au théâtre de Shakespeare et de Feydeau pour encadrer votre analyse de la situation politique actuelle de notre pays, très classique à six mois des élections présidentielles, et vous nous proposez une analyse personnelle un peu outrée du psychisme de François Hollande. Il est clair que pour beaucoup de Français qui réfléchissent, François Hollande a fait ce qu’il a pu – ce qu’il a su faire avec ses soutiens politiques variables – et de ce point de vue j’apprécie l’antidote matinal que nous apporte Marc Ghinsberg. Je pense que le septuagénaire débutant Alain Juppé, qui sera probablement, selon Alain Minc et vous-même, notre prochain président pour cinq ans, ne sera pas, devenu septuagénaire finissant, dans la même situation car il est clair qu’il ne se représentera pas. Alors aurons-nous droit à des comparaisons littéraires connues de tous, pour être comprises ? Pour être plus explicite, je suis très réactif lorsque je me vois vanter un plat au « sel de Guérande » ou au « piment d’Espelette » : je pense à la « bêtise de Cambrai », ou au « délirium très mince ». Je me permets cette sincérité parce que je pense partager vos valeurs et que je souhaite continuer à les apprécier autrement que par de nouveaux couplets de « Sarkozy ou Taubira ou Hollande bashing ».
    @ Michelle D-LEROY à 17:51
    « Cette rébellion dénote à elle seule la gravité de l’état de la France. Une réalité délaissée pour les jeux de chaises musicales… »
    Tout à fait d’accord avec vous. Qui nous éclaire, qui nous éclairera sur les dysfonctionnements de l’Exécutif, de l’administration française, en principe structurée par des experts ? Le ministère de la Justice, pour commencer, puisqu’il semble que son fonctionnement, ses méthodes, soient la cause des manifestations des policiers, qui sont récurrentes ? Carence de l’information de base, absence de perspectives réelles d’amélioration… tout est à subir !

  30. Que tous attendent cela ne fait aucun doute… Moi-même j’attends mon train, et c’est sans intérêt que je lis ce billet.
    M. Bilger, vous pouvez mieux faire.
    En effet, à présent il n’est un secret pour personne que M. Hollande, en réalité, attend gentillement de prendre sa « sine cure », en compagnie agréable, se disant que c’était bien amusant tout cela…Tel est son bon plaisir !
    Il serait plus sérieux de songer, non pas à attendre, mais plutôt à agir. Voilà une idée dangereusement fatigante !!
    Nous entendons toute la journée et lisons toute la même journée, toujours et encore les mêmes constats, il m’étonnerait fort qu’il sorte de tout ceci quelque chose de bon, de nouveau et d’utile.
    Que certains chefs d’Etat soient entravés par le mode de fonctionnement, que d’autres le soient par pure faiblesse, qu’encore il y en ait qui se soucient de leur nation comme moi de ma première bicyclette, en voilà une nouveauté !
    En écoutant les discours du café du commerce, je suis en mesure de vous dire que le peuple peut encore en supporter, il peut encore être chargé, il n’est pas tout à fait écrasé, je dirais qu’il reste encore quelques centimètres avant qu’il ne mange la poussière avec la satisfaction de celui qui croit que c’est lui qui décide…
    Ainsi, M. Hollande pourra jouir tranquillement d’une retraite imméritée, quand beaucoup d’autres se vautreront dans les plaisirs sans fin que connaissent les vieux du café du commerce ! Voilà mon train…

  31. @Jabiru | 03 novembre 2016 à 11:26
    « Si ça chauffe dans les coulisses en France, il y a encore de la marge par rapport à ce que l’on entend en Amérique où manifestement on est en dessous de la ceinture. »
    Je pense, effectivement, que l’élection présidentielle des Etats-Unis est la plus calamiteuse de son histoire. Les malheureux Américains ont le choix entre un caractériel au comportement imprévisible et une femme qui est une vraie va-t-en-guerre à la BHL, soutenue par le lobby des armes et des banques et qui est capable de nous provoquer une Troisième Guerre mondiale.
    Bref les Américains ont le choix entre la peste et le choléra. Si ce choix ne concernait que les Américains cela serait demi-mal, mais il est clair que le choix du président américain concerne tous les pays de la planète vu que c’est la première puissance économique et militaire mondiale.
    Raison pour laquelle je souhaite ardemment que le prochain président français ne soit pas un vassal de Washington ainsi que l’a été François Hollande notamment en ce qui concerne l’attitude adoptée envers la Russie avec qui nous avons tout intérêt à avoir de bonnes relations, non seulement sur le plan économique (nos entreprises et notamment les exploitations agricoles ont énormément souffert de l’embargo russe sur les produits français) mais aussi pour la lutte contre Daech dans laquelle leur soutien serait des plus précieux.

  32. Il est tout de même surprenant de constater qu’un ectoplasme dont la science a beaucoup de mal à prouver l’existence, à l’instar du boson de Higgs, puisse susciter autant de commentaires.
    Comme l’aurait dit William : « Beaucoup de bruit pour rien »…

  33. Philippe Dubois

    Bonsoir
    J’ai lu récemment « Les décombres » de Rebatet et il y a un peu plus longtemps, « L’étrange défaite » de Marc Bloch.
    Ces deux livres insistent, pour la période 1936-1939, sur le décalage entre une montée des périls terrifiante et les petits jeux de politicaillerie mesquine, les magouilles et les embrouilles des politiciens français des deux grands blocs dits de gouvernement.
    Quand on regarde aujourd’hui le spectacle offert par les pitres de l’UMP et assimilés d’un côté et par les branquignols du PS de l’autre, il est difficile de ne pas faire le parallèle.
    Et franchement, ça fout la trouille.

  34. Xavier NEBOUT

    @Franck Boizard
    Le problème n’est pas le socialisme, mais la démocratie ainsi que Maurras vous le rappelait.
    Jadis, quand les hommes étaient des humains, comme disait l’Indien d’Amérique, le chef était nommé par les anciens avec l’aide du sorcier qui voyait clairement dans les auras.
    Mais les hommes ne sont plus des hommes, et en premier lieu, le peuple maudit qui a tué son Roi parce qu’il était trop bon, et renié celui qui lui avait fait don de sa personne en sachant qu’il serait considéré comme un traître à la fin d’une guerre inéluctablement perdue par les Allemands tant il suffisait de regarder une mappemonde pour le présager (témoignage de l’ambassadeur d’Espagne notamment cité par Henri Amouroux).
    Alors vive Hollande !

  35. Jean-Dominique Reffait

    De tous les présidents sortants, je crois que, s’il devait annoncer une candidature, F. Hollande serait celui qui l’aura annoncé le plus tôt dans le calendrier de l’élection. L’impatience est compréhensible mais n’est pas pour autant légitime.
    Un président qui annonce une nouvelle candidature cesse de gouverner, les décisions ne sont plus prises et c’est pourquoi il est sage d’annoncer ou non une telle candidature le plus tard possible pour ne pas enrayer la machine gouvernementale trop longtemps.
    Il ne s’agit donc pas d’un caprice pervers : en annonçant sa décision à la mi-décembre, F. Hollande l’aura fait beaucoup plus tôt que ses prédécesseurs, contraint sans doute par sa piètre situation politique et la nécessité de respecter le principe des primaires, mais le pays a aussi besoin d’être gouverné jusqu’au bout.

  36. Véronique Raffeneau

    « …à peine du Shakespeare mais trop de Feydeau là-dedans ! »
    Mais non.
    Ni Shakespeare, ni Feydeau, juste l’ordinaire de la vie politique française.
    « Il n’aura plus le temps de bavarder avec des journalistes pour qu’un nouveau livre soit publié. »
    Mais enfin ce bavardage incessant est la définition même, la structure même, de la vie politique confondue avec la vie médiatique depuis des décennies.
    La seule différence réside dans le fait que le bavardage incessant entre le Président, en réalité entre l’ensemble des politiques dits de premier plan et les médias, a été publié, transgressant ainsi la loi d’airain, combien implicite, des off et des entre-soi.
    Le théâtre de l’ordinaire règne. Rien de plus, rien de moins.
    Pourquoi vous offusquez-vous de ce que vous savez parfaitement du politique ?

  37. calamity jane

    En attendant Hollande-Godot, grande soirée au Cirque d’Automne-BFMTV, hier 3 novembre 2016 avec « café, vanille et chocolat » à gogo !
    Fin de règne, tentatives de résurrection et nouvelle race de cheval pour l’écuyère !

  38. Michel Deluré

    @ fugace 03/11 13/44
    Votre solution 3 ne peut s’envisager que si FH ne passe donc pas par la case « Primaires » de la gauche, ou de ce qu’il en reste. Or, que je sache et sauf à avoir mal compris ou entendu, notre Président s’est engagé à en passer par ce tamis. Mais, me direz-vous, il peut toujours changer d’avis et n’en serait pas à son premier reniement d’engagement !

  39. @Achille
    La peste ou le choléra, excellente analyse que je partage.
    Ce qui est rassurant c’est que le Congrès a les moyens de tempérer les éventuelles ardeurs néfastes.

  40. @Patrice Charoulet | 03 novembre 2016 à 17:48
    Cioran aurait lu dix fois la Recherche ! Moi qui n’en suis qu’à la troisième et qui me révèle encore à moi-même au coin de l’un ou l’autre pilier de cette cathédrale féconde, je mesure le chemin qui me reste à parcourir pour saisir ce qui motive, ici, mes interventions. Et quoique le diable n’y ait sans doute grand-chose à voir, la citation de « l’apiculteur » de Bashung m’avait été suggérée par ces mots d’Eluard cités par un autre commentateur :
    « Éclipses fatales aux forts
    Degrés d’hermine sacrifiée »
    Je trouvais que ces deux vers rentraient en résonance avec ceux de la chanson de Bashung qui est, comme souvent dans les productions actuelles, plus plaisante à entendre qu’à lire, notamment la guitare, bien que la marguerite qui s’effeuille au ralenti en ces temps sans vainqueur – ni proie, ni prédateur – éclaire à mon sens du sang de la pure hermine qui tache la robe des forts, cette fatalité qui les éclipse. Et comme vous me faites l’honneur de vous interroger sur les motivations de mes aléatoires interventions ici, je ne peux m’empêcher d’en rajouter une couche, à mon sens jetant sur le même sujet la lumière de ma généreuse faiblesse :
    « La faiblesse des tout-puissants
    Comme un Lego avec du sang
    La force décuplée des perdants
    Comme un Lego avec des dents… »
    Comme un Lego, Manset-Bashung.
    https://www.youtube.com/watch?v=nlkBV-5imBg

  41. @ Xavier NEBOUT | 03 novembre 2016 à 23:15
    « Le peuple maudit qui a tué son Roi parce qu’il était trop bon, et renié celui qui lui avait fait don de sa personne en sachant qu’il serait considéré comme un traître à la fin d’une guerre inéluctablement perdue par les Allemands »
    Don de sa personne… enfin de beaucoup d’autres aussi, des Français, des étrangers ont été « offerts » aux Allemands pour un « voyage » dans l’Est…
    Quant à lui ce fut un séjour à l’île d’Yeu, ce qui est plutôt agréable et vivifiant comme séjour.
    Vous me permettrez de relativiser voire nier le « don de sa personne »…

  42. Des pauvres types et des « salopards » à la tête d’un pays cela ne donne généralement rien de bon !
    Paris déverse ses poubelles sur la province et pourtant pauvre province elle est déjà proche de l’asphyxie ! Pourquoi ne pas les renvoyer d’où ils viennent ? Pourquoi ne vont-ils pas en Chine ou au Pérou ?
    Nous sommes ruinés, maltraités, accusés de « tout et de rien » alors pourquoi payer nos hommes politiques qui sont les fautifs de ce désordre ? Pourquoi ne pas les juger et les condamner à la prison éternelle ?

  43. Claude Luçon

    Après avoir regardé le deuxième débat de la primaire LR hier soir et lu les commentaires ce matin, Philippe va devoir réviser ce billet, plus optimiste, et le titrer :
    En attendant Fillon, enterrons Hollande !
    Les sondages placent Fillon en tête comme vainqueur du débat, 33% sur Le Figaro qui jusqu’ici ne lui laissait guère de chance, même Eric Zemmour est impressionné.
    Depuis quelque temps je tape et retape ici : votons Fillon !
    Je ne suis plus seul.
    Il faut toujours écouter les vieux presque sages !

  44. Décidément, les journalistes, s’ils lisent ce blog, vont penser que j’ai une dent contre eux, mais j’ai trouvé Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe imbuvables hier, surtout cette dernière qui malgré son beau prénom n’a rien de solaire. On aurait dit une gardienne hurlante et implacable de camp de travail. Ruth Elkrief aussi hurlait à pleins poumons, comme si elle n’avait pas de micro. Toutes deux, bien décidées à prendre le dessus, imposaient un rythme effréné, ne laissaient pas terminer leurs phrases aux orateurs, et se battaient pour étouffer leur parole, Elkrief en mode gouailleur, Malherbe en mode accusateur. Le tout en parlant aussi vite que possible, pour en placer le maximum dans un minimum de temps, comme si la parole était une question de quantité. Toutes les deux une vraie punition. Tuantes. Mais pourquoi certains journalistes crient-ils aussi fort ?

  45. Hier soir le climat entre Juppé et Sarkozy est resté feutré ce qui pourrait signifier qu’aucun des deux ne souhaite insulter l’avenir.
    Dans ces milieux il est nécessaire de veiller à ne pas contrarier les renvois d’ascenseurs qui peuvent rendre de grands services.
    Le candidat Fillon, très factuel dans ses réponses et argumentations, a repris de bonnes couleurs mais celles-ci ne sont pas encore suffisantes pour lui permettre d’accéder à la seconde place. Rien n’est joué, même si Juppé semble être le meilleur vote utile pour nous débarrasser du clan Hollande.

  46. @ Lucile | 04 novembre 2016 à 11:42
    « Mais pourquoi certains journalistes crient-ils aussi fort ? »
    Pour couvrir le bruit de l’oreillette qui leur souffle la question à poser ?
    Ooooh que je suis méchante 😀

  47. Jean-Paul Ledun

    FH sera candidat. Il a des chances, à mes yeux, d’être au second tour. Je trouve très péremptoires ceux qui prétendent le contraire. Son bilan n’est pas aussi mauvais que l’on essaye de nous le faire croire à coups de sondages répétitifs.
    Apolline de Mauvaises herbes, voilà une personne qui porte bien son nom !
    Comment peut-on s’autoriser à faire un numéro face aux candidats à la fonction suprême ?
    Le numéro de « je sais tout j’ai bien lu mes fiches donc je coupe la parole à qui je veux », les Français n’en ont rien à cirer !
    Ruth, brave Ruth, idem ! BFMTV a simplement oublié d’ajouter deux pupitres ou alors il n’y avait plus de place pour que ces deux braves dames jouent également à la candidate.
    Quant à Monsieur Darmon, chef de la rédaction politique de i-Télé (rien que le titre m’amuse) c’est encore pire ! Lui, les questions de fond, il y a longtemps qu’il ne sait plus ce que c’est. Il ne connaît plus que le fond et des questions polémiques de personnes. Eh bien qu’il y reste au fond !
    Dans les journalistes nuls, il est en tête des sondages !

  48. Pierre Laurent a compris que pour FH c’était la fin, le désastre annoncé alors il va proposer à ses troupes de soutenir Mélenchon.
    Les places, les bonnes places aux législatives vont être chères et il sait désormais que pour lui il n’y aura même pas de miettes.
    Soutenir Mélenchon plutôt que FH c’est s’assurer de conserver malgré tout certains avantages.
    FH va se retrouver tout seul, le génie de la tactique, isolé comme Napoléon, il n’aura même pas droit à son île d’Elbe, tellement les épaufrures des âmes chez certains sont visibles, la descente aux enfers est entamée.
    La défaite annoncée, la fin sera terrible.

  49. Il a dû y avoir une éruption de l’Etna en Sicile pour expliquer le silence de notre hôte…
    Je l’imagine, couvert de cendres, tels les gisants de Pompéi, gravant dans un dernier instant sur une tablette de marbre « Ave Juppé ! »…

  50. @ Lucile | 04 novembre 2016 à 11:42
    Je suis tout à fait d’accord, Ruth et Apolline ont été imbuvables.
    J’attendais un billet sur le débat pour en parler.
    Elles ont confondu le rôle de modératrice indispensable pour lancer un sujet et répartir convenablement la parole avec le rôle d’un journaliste faisant une interview, c’était très clair, elles interviewaient.
    Elles criaient parce que les candidats ne répondaient pas comme ils auraient dû le faire dans une interview.
    Et puis vous connaissez la blague des couples qui se déchirent : « on s’entend bien parce qu’on crie fort » !
    NKM m’a surpris également.
    Elle a abandonné sa tenue de petit chaperon rouge aux dents de loup, pour une tenue blanche de vestale, et un maquillage blanc qui la rendait blafarde, blême, livide ou même légèrement verte selon la position de la caméra.
    Très mauvaise prestation visuelle, elle peut changer de coach dans ce domaine.
    Et puisque Shakespeare était au programme du billet précédent, sa diatribe haineuse et pleine de hargne anti-FN à la fin, avait un air des sorcières de Macbeth.
    Elle a le droit d’être anti FN, mais ce serait mieux si elle le faisait avec une élégance féminine qui la distinguerait de la vindicte masculine classique.
    Mais en politique la femme est un homme comme les autres !

  51. Claude Luçon

    @ agecanonix | 04 novembre 2016 à 10:09
    « Pourquoi ne pas les juger et les condamner à la prison éternelle ? »
    Parce que les prisons sont déjà pleines !

  52. Ah, chère Lucile, combien je suis en accord avec vous et il est bon que ces critiques viennent d’une femme : Ruth E. et Apolline de M. sont insupportables, la première en tant que madame Michu, la seconde tête à claques interrompant sans cesse et écoutant à peine les réponses…
    @Claude Luçon
    Fillon m’a conforté dans ma décision de lui apporter ma voix. Le Maire, mon poulain de cœur, est encore trop tendre.
    Et alors qu’il a été sans doute au-dessus du lot, la germanopratie des journaleux continue à prétendre que Juppé a été le plus convaincant ! Affligeant !
    PS : J’ai dévoré le livre des deux compères sur Hollande : finalement, dernière page tournée, je ne comprends pas pourquoi c’est l’hallali sur Hollande qui m’apparaît ici plutôt sympathique et fin négociateur. Marc Ghinsberg n’a pas tort.
    Bon, je ne deviens pas socialiste pour autant mais je n’aime pas hurler avec les chacals et les faux culs.

  53. @ Lucile | 04 novembre 2016 à 11:42
    Lorsqu’elles ne peuvent plus se faire entendre elles hurlent à la mort, mort dont elles se gavent de leur vivant en accusant ceux à qui elles doivent tout !
    Des nez crochus aux doigts très puissants et armés de griffes courbes, longues et acérées !
    Ceux-là même qui voulaient l’Europe des peuples pour mieux les dominer, les noyer et les remplacer temporairement par d’autres populations moins évoluées mais plus malléables !
    La preuve s’étale maintenant partout sous nos yeux avec le ravissement servile et épouvantable de nos présidents et de leurs smalas qui obéissent aux ordres d’extermination de nos populations !
    @ charles | 04 novembre 2016 à 09:39
    « A l’appel de M. le président de la République, j’assume à partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l’affection de notre admirable armée, qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires contre un ennemi supérieur en nombre et en armes, sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli son devoir vis-à-vis de nos alliés, sûr de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.
    En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat.
    Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.
    Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n’écouter que leur foi dans le destin de la patrie. »
    Philippe Pétain, communément appelé le maréchal Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour et mort le 23 juillet 1951 à Port-Joinville, sur l’île d’Yeu, est un militaire, diplomate et homme d’État français.

  54. @Michel Deluré | 04 novembre 2016 à 08:47
    Vous m’avez(bien) compris !
    D’ailleurs son dernier livre (que je n’ai pas acheté, ni lu), n’annonce-t-il pas – de ce que j’en ai entendu dire – cette solution 3, à le lire entre les lignes ?
    Comment appelle-t-on déjà ceux (et celles) qui ne changent pas d’avis ?
    @Aliocha | 04 novembre 2016 à 09:16
    Je mets le lien qui m’a permis de partager paroles et musique.
    http://www.paroles.net/alain-bashung/paroles-comme-un-lego
    et par Alain Bashung aussi :
    https://www.youtube.com/watch?v=nlkBV-5imBg
    @ Claude Luçon | 04 novembre 2016 à 11:21
    Et Copé alors ?
    J’aime bien le tribun, mais dans ma grande entreprise, on appelait ce style, les « baisenriant ». Que doit-il-donc corriger politiquement en priorité pour remonter dans une empathie plus largement partagée ?

  55. @Lucile
    « Mais pourquoi certains journalistes crient-ils aussi fort ? »
    Parce que ça cache le vide de leur pensée !

  56. Alex paulista

    @ sbriglia | 04 novembre 2016 à 14:01
    Hollande devait quand même être naïf pour ne pas s’attendre à être jugé sur les extraits croustillants.
    Seulement l’ultra-minorité lit les livres avant d’en parler.

  57. @ Tipaza | 04 novembre 2016 à 13:50
    La qualité médiocre des journalistes m’a permis de partager l’émission avec la neuf, où Nice a aussi beaucoup déçu.
    @ Giuseppe | 04 novembre 2016 à 13:40
    Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. (Jonathan Swift)
    J’avais sorti (ici) cette citation en son temps, à propos de l’anti-Sarko primaire.
    Mais je doute que l’on puisse la réutiliser pour F.H., encore que…
    L’avenir proche nous le dira. Surtout s’il y va hors primaires !
    @ Savonarole | 04 novembre 2016 à 13:41
    Ah que j’aimerais vous avoir comme voisin, pour démarrer la journée avec plus que le sourire.
    @ Lucile | 04 novembre 2016 à 11:42
    Que ce soit la 2 ou BFMTV, les journalistes ne savent que faire et entretenir un spectacle. Pas de cirque, mais pas loin. D’ailleurs pourquoi « débat » ?
    Imaginez la troisième « conversation », en fait sept conversations successives de vingt minutes chacune, sur la chaîne de notre hôte. Ca aurait quand même sacrément une autre gueule.

  58. sbriglia@fugace

    @fugace
    « @ Savonarole | 04 novembre 2016 à 13:41
    Ah que j’aimerais vous avoir comme voisin, pour démarrer la journée avec plus que le sourire »
    Oui, enfin… lorsque pour la cinquantième fois vous entendrez la porte claquer et son cheval hennir, lorsque vous le verrez partir sabre au clair avec ses gants beurre frais à toute heure du jour et de la nuit, qu’il affichera « ne plus me déranger » alors qu’ayant oublié vos clés vous frapperez à sa porte, sans doute déchanterez-vous !
    Je plaisante : c’est un homme délicieux, d’une culture rare, d’une ironie féroce mais jamais méchante, toujours le premier à s’effacer devant les dames et dont les commentaires me font, à l’instar de ceux de Marchenoir, jubiler !
    Il y en eut un autre, il y a longtemps, sur ce blog, du même tonneau : Aïssa… Il manque.

  59. @ fugace | 04 novembre 2016 à 15:07
    En ce qui me concerne, j’ai partagé l’émission avec la Grande Librairie sur la 5 qui parlait de la poésie et des femmes. De quoi parler effectivement.
    Au détour d’un zapping, je suis tombé sur Julie Gayet lisant une fabulette érotique. Brusquement ma très mauvaise opinion sur Hollande a fait place à une certaine admiration.
    J’ai pour habitude de juger en partie les hommes en fonction de leur compagne. C’est souvent éclairant.
    Un homme qui a pour maîtresse une pareille perle doit avoir des talents cachés, et ne peut pas être complètement mauvais. Il faut dire qu’elle bénéficiait du contraste avec les deux harpies journalistes du débat, plus NKM.
    Mon jugement était donc biaisé, d’autant plus qu’on ne sait pas sur quelle compagne Hollande doit être jugé, Julie, Valérie, Ségolène, et les autres.
    Décidément même en amour ce diable d’homme dissimule parfaitement bien, tout en étant d’un éclectisme impressionnant.

  60. Jean le Cauchois

    @ agecanonix à 14:15
    Merci pour votre texte historique destiné à charles. Le maréchal Pétain a été utile à la France : tous les Français qui ont vécu, encore très jeunes ou déjà âgés, l’époque 1940-1945, en conviennent ou en conviendront, même à retardement : je suis de ceux-là.
    @ sbriglia à 15:59
    « vous entendrez(…)son cheval hennir »
    Ne s’est-il pas modernisé avec l’achat d’un coupé Mazda, pour élargir son rayon d’action ?

  61. Mary Preud'homme

    @Tipaza | 04 novembre 2016 à 16:14
    En voilà au moins un que le « sexe à pile » de Hollande subjugue et éclaire !
    Il n’empêche que celle que ce moiprésident satrape a le mieux « baisée » jusqu’à présent demeure la France ! Savoir si elle s’en remettra et en combien de temps ?!

  62. @Lucile | 04 novembre 2016 à 11:42
    Notre Sainte Inquisition avait coutume de brûler de temps en temps quelques pétasses hurleuses en les accusant d’être des sorcières, c’était avant l’invention diabolique de la télévision. Elles sont de retour.
    Voulant singer le modèle démocratique anglo-saxon du fast-checking elles nous infligent le modèle français d’accusateur public de type Fouquier-Tinville.
    Avec Apolline de Malherbe ce fut hier soir le procès de Lavoisier, « A mort ! Personne n’a besoin de scientifiques ! »…
    Il fut guillotiné.
    Avec leurs implants dentaires soigneusement blanchis, leurs coiffures Franck Provost, nos quinquas-sexagénaires dépassaient en âge tous les candidats d’hier soir.
    La télévision française s’aperçoit-elle de son ridicule ?

  63. Mary Preud'homme

    @Savonarole 17:34
    « Avec leurs implants dentaires soigneusement blanchis, leurs coiffures Franck Provost, nos quinquas-sexagénaires dépassaient en âge tous les candidats d’hier soir. »
    Les quinquas-sexagénaires, du grand Savonarole. Et que dire des sexas-septuagénaires dont je suis, qui le savent, ne sont implantées nulle part (question denture, cheveux, oreilles, seins, etc.) et qui plus est s’en tamponnent et ne s’en portent pas plus mal.

  64. Le plus sympathique de la soirée ce fut Michaël Darmon, il a toujours l’air de porter une kippa sur la tête, il en a la trace, on dirait qu’il l’a enlevée juste avant l’émission.

  65. Xavier Nebout, agecanonix, Jean le Cauchois, trois pétainistes nostalgiques des heures sombres de la collaboration.
    Eh oui, Philippe Pétain on y revient. On est mal, chef, on est très mal !

  66. Pour les maniaques des chiffres et des promesses chiffrées, les comptables pointilleux, les scrutateurs sourcilleux.
    La vérité n’est pas toujours au fond d’un verre, ni au bord du comptoir, encore moins sur les plateaux télés, certainement au bout du stylo, celui du besogneux, mais tellement peu digeste.
    http://www.luipresident.fr/

  67. @ Tipaza | 04 novembre 2016 à 16:14
    Nous serions donc gouvernés par des femmes, et c’est seulement maintenant que nous nous en rendrions compte !

  68. @ Achille | 04 novembre 2016 à 21:38
    Ëtre pétainiste en 2016 ne veut rien dire, j’aime parfois citer des textes afin de rectifier des erreurs de transcription de la part de certains commentateurs, je l’ai fait pour des phrases du Général de Gaulle.
    Et puis, à cette époque je n’étais pas né et mes futurs parents ne vivaient pas en France, mais j’admire le courage de Pétain dans les conditions où il a fait don de sa personne.
    J’admets donc être pétainiste, si cela vous fait plaisir, mais à une seule condition c’est que vous admettiez être un… et un gros !
    Pour mémoire… c’était Mitterrand.
    Sous le régime de Vichy, il travaille de janvier à avril 1942 à la Légion française des combattants et des volontaires de la révolution nationale en tant que contractuel.
    …/…
    À la même époque, il ne fait pas mystère de son admiration pour le Maréchal Pétain. Il écrit ainsi à sa sœur, le 13 mars 1942 : « j’ai vu le maréchal au théâtre […] il est magnifique d’allure, son visage est celui d’une statue de marbre. »
    Dans une lettre du 22 avril 1942, il avoue encore n’être pas particulièrement inquiet du retour aux affaires, intervenu quelques jours auparavant, de Pierre Laval qui doit selon lui faire ses preuves …/…
    Le 15 octobre 1942, François Mitterrand est reçu par le Maréchal Pétain avec plusieurs responsables du Comité d’entraide aux prisonniers rapatriés de l’Allier.
    Année 1943
    François Mitterrand démissionne du Commissariat en janvier 1943, après le remplacement de Maurice Pinot, un vichysso-résistant, par André Masson, un partisan de la collaboration. Il conserve cependant un poste à la tête des centres d’entraides.
    Au printemps, parrainé par deux membres de La Cagoule (Gabriel Jeantet, membre du cabinet du Maréchal Pétain, et Simon Arbellot), il est décoré de la francisque
    Fin de citation
    En France sous la Cinquième République le socialisme n’existe pas, il est le rassemblement des crétins opportunistes sans scrupules !

  69. @Savonarole | 04 novembre 2016 à 18:50
    Une coupe à réaliser probablement avec beaucoup plus de difficulté que la tonsure qui eut aussi sa mode en des temps qui nous échappent.
    Mais pourquoi donc empêcher les gens de s’habiller comme il veulent ?
    Même « des » policiers en sont réduits à ne plus porter qu’un simple brassard, et se déplacent dans des voitures banalisées. Il y a quelque chose qui ne tourne plus rond depuis quelques lustres, mais ça on s’en était aussi aperçu !

  70. @agecanonix | 05 novembre 2016 à 13:53
    Vous qui semblez savoir tant de choses, vous en ignorez une qui me paraît importante. L’insulte n’a jamais été un argument, tout juste un petit moment où l’on peut donner libre court à sa vulgarité, mais surtout elle dessert toujours celui qui la profère qui passe pour un gros bourrin.
    Simple petit conseil, non pas d’ami, faut pas non plus exagérer, mais qui j’en suis sûr, vous sera certainement profitable si toutefois vous êtes en mesure de le suivre.

  71. @fugace | 05 novembre 2016 à 14:57
    Exact, moi-même je ne porte plus la croix du Christ sur mes épaules pour aller à la boulangerie acheter mes pains au chocolat.

  72. @agecanonix | 05 novembre 2016 à 13:53
    Merci, précieux document, mais il y eut une suite…
    En 1945, Mitterrand rejoint Henri Frenay, Compagnon de la Libération, au ministère des prisonniers et déportés, il s’y refait une virginité de résistant de la première heure, éblouissante conversion, qui fait l’admiration des gâteux vichysso-gaullistes d’aujourd’hui qui pleurent à chaque lettre envoyée à Anne Pingeot…
    Offenbach et ses danseuses, jambes en l’air, est le meilleur historien français, tout y est…

  73. Mary Preud'homme

    @fugace | 05 novembre 2016 à 14:57
    Les policiers de la Sécurité publique (hormis les membres de la BAC) opèrent en tenue. De même que les CRS. Tandis que pratiquement toutes les autres unités appartenant à la PJ, DCRI, service de protection des personnalités etc. travaillent en civil, ce qui n’est pas nouveau sous le soleil et a toujours existé pour des raisons qui paraissent évidentes.

  74. @ Achille | 05 novembre 2016 à 15:28
    Votre avis vaut aussi pour vous-même, mon pauvre Achille, et ne sous-estimez pas votre vulgarité, c’est mon avis !

  75. anne-marie marson

    Il semble que certains attendent F.Hollande au tournant.
    En particulier J.Quatremer vendredi soir dans l’émission 28 minutes, un J.Quatremer scandalisé des révélations de F.Hollande.
    En particulier, le fait que F.Hollande dise à des journalistes qu’il a commandité des assassinats politiques, ou qu’il ait montré aux journalistes les plans de l’armée.
    Ces informations contenues dans le livre ont fait, curieusement, peu de bruit médiatique.
    Il faudra peut-être attendre que F.Hollande se représente à la présidentielle pour que d’autres journalistes lui posent la question.

  76. Je n’ai pas vu dans ce blog de réponse à ma question en ce qui concerne la parution du livre des deux journalistes du Monde.
    J’ai comme l’impression d’une trahison de leur part. FH a été naïf et imprudent, d’accord. Néanmoins, soixante heures de confidences, de confiance, d’intimité et sortir ce livre (pas à n’importe quel moment) ? Je me pose la question de la déontologie !
    Et pourquoi ce titre ? Recueillir des informations, faire semblant d’être en proximité bienveillante avec le président…
    Que pensent mes amis de ce blog ?

  77. anne-marie marson

    Est-ce que le tweet de V.Trierweiler était une trahison, ou bien la dégradation « normale » de la vie politique française ?
    Je ne pense pas que le livre des deux journalistes du Monde soit une trahison.
    F.Hollande n’est ni naïf ni imprudent. Il a besoin d’argent pour sa campagne électorale, et ce livre va lui en rapporter, au mépris de la police, de l’armée, de ses collaborateurs et finalement des citoyens.

  78. @ anne-marie marson | 06 novembre 2016 à 10:45
    Bonjour,
    Hollande n’est pas celui que vous croyez. C’est tout d’abord un pleutre qui a fait carrière comme d’autres fonctionnaires qui gravissent les échelons avec le temps. Rappelez-vous comment il était estimé par ses compagnons du PS : une fraise des bois, une coui…molle.
    Mais ce pleutre de nature est aussi un pervers et un diabolique ce qui se marie fort bien avec la lâcheté.
    D’ailleurs ne faisait-il pas une confidence à Valérie en traitant le peuple de sans-dent, lui un soi-disant socialiste.
    C’est pour cela que je dis qu’il me dégoûte !

  79. @Caroline | 05 novembre 2016 à 21:53
    « Je n’ai pas vu dans ce blog de réponse à ma question en ce qui concerne la parution du livre des deux journalistes du Monde. »
    Faut vous réveiller plus tôt et vous coucher très tard, sinon on ne suit pas.

  80. Hollande ne sera pas candidat et heureusement pour lui il réussira à fourguer la patate chaude.
    Valls a peur qu’après avoir été candidat en 2017 et battu, Macron soit le candidat de 2022.
    Je pense que Valls souhaite qu’un autre socialiste soit ratiboisé afin de prendre la tête du parti mais il a le chatterton Macron collé à la veste.
    Comment faire ? La jouer loyal ? Faire l’erreur de Fillon ?
    Ce qui est idiot c’est qu’en étant lucide au point de n’être pas candidat, Hollande serait un bon candidat.
    Ne jetons pas tout : des taux bas, un déficit budgétaire bas, le coût de la dette qui diminue…
    Soyons justes, mais le président, franchement, il est usé.
    Ne vous est-il pas venu à l’esprit que Hollande aurait pu lui-même être l’auteur des tweets de Trierweiler ?
    De la part d’un homme qui a tourné si rapidement les talons, rien ne devait plus nous surprendre.
    Quant aux déçus, n’oubliez pas sa seule vraie promesse : si vous votez pour moi, je battrai Nicolas Sarkozy.
    Rendons-lui ce posthume hommage, il a tenu son engagement.

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