Emmanuel Macron : star d’hier et de demain ?

Le président de la République, à Grand Bourgtheroulde, de l’avis de tous les maires qui l’ont écouté hier, a été époustouflant au point qu’à l’issue des échanges qui ont duré sept heures, il a eu droit à une « standing ovation ». Il faut surtout noter que sans la moindre note, il a parlé durant trois heures et demi avant de répondre aux questions. Pour qui connaît l’intensité et la fatigue qu’une oralité même de 90 minutes entraîne, il est difficile de ne pas admirer un tel tour de force (Le Figaro).

Emmanuel Macron a ainsi retrouvé, dans un registre encore meilleur, la flamme de 2017, l’esprit de la campagne présidentielle, l’enthousiasme qui l’animait et l’empathie qu’il dégageait. Son élan d’hier était d’autant plus appréciable – et apprécié par lui – qu’il suivait une période de doute, d’amateurisme étonnant, d’hostilité profonde et de désenchantement. On sentait combien revenir aux sources de son talent et de ce pour quoi il était le plus doué lui apportait une alacrité intellectuelle et une communication de conviction qui à l’évidence – il en était lui-même conscient – n’engendreront des effets opératoires et positifs que si, après le grand débat national, sont tirées des conclusions politiques, sociales et démocratiques effectives. Sinon le ressentiment sera décuplé, comme une forme d’escroquerie !

Rien ne serait pire qu’un pur exercice de séduction alors que les citoyens ont déjà été échaudés par une première déception qui, de Philippe Besson jusqu’à aujourd’hui en passant par l’affaire Benalla, a beaucoup réduit l’adhésion à son pouvoir.

Il n’empêche que pour ceux qui s’obstinent à dénier toute qualité à Emmanuel Macron, je ne doute pas que sa prestation du 15 janvier, appréhendée avec bonne foi, permettra au moins un procès plus équitable tant pour la forme évidemment que pour le fond où, pour résumer, on maintiendra pour l’essentiel mais où tout pourra être discuté, revu, corrigé ou éventuellement supprimé après évaluation.

On a tenté de lancer à nouveau une polémique parce que le président, devant un conseil municipal, a exprimé une idée juste en opérant une distinction nécessaire entre ceux qui se responsabilisaient face aux difficultés et ceux qui « déconnent ». Un président, à mon sens, ne devrait jamais se laisser aller à user d’un tel vocabulaire mais outre que le nôtre cultive une appétence pour les mots bruts, rudes, désuets, parfois grossiers, il convient de lui concéder le droit à une certaine liberté. On n’est pas loin d’un étau, d’une alternative où d’aucuns voudraient soumettre Emmanuel Macron à un silence absolu ou à l’expression de banalités qui seraient pourtant, par principe, contestées.

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Je n’ai jamais pourfendu, contrairement à beaucoup, les saillies multiples « cash » d’Emmanuel Macron. Parce qu’elles relevaient, dans leur genre, d’un discours de sincérité et de vérité à tenir aux Français même s’il se trompait sur l’attente de ceux-ci : ils aspirent surtout, quelle que soit leur condition, à une personnalité qui fait et parle « président ».

Tout de même, en ayant bien analysé l’ensemble de ses propos souvent pertinents mais toujours à l’emporte-pièce, je me sens contraint de faire un zeste d’amende honorable. En effet, quel que soit leur sujet, ils ont un dénominateur commun : ils critiquent peu ou prou les Français et ne considèrent que leur face négative, leurs ombres. Je n’irai pas jusqu’à soutenir, comme Olivier Besancenot, que le président n’aime pas ses concitoyens mais toujours est-il qu’à aucun moment, dans ses propos débridés, il ne fait preuve à leur égard de la moindre indulgence et, s’il les secoue, c’est sans la moindre affection démocratique. A mon sens il est capital qu’il enrichisse, qu’il élargisse, sur ce plan, sa palette.

Pour terminer, au-delà de cette oralité parfois maladroite, aigre ou relâchée, il me semble qu’un problème de fond se pose à Emmanuel Macron qui, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, dans toutes les circonstances de son expression publique, donne à beaucoup de nos compatriotes l’impression humiliante qu’il les méprise. Qu’au coeur de ses propos il y aurait toujours le ver d’une condescendance, d’une supériorité qui viendraient gangrener le lien qu’il s’efforce d’entretenir avec les Français.

Il y a là comme une fatalité. Ce qu’il est, sa nature, son apparence, son intelligence, sa culture, sa voix, son ton, ses attitudes, renvoient, aussi injuste que cela soit, au soupçon généralisé d’une distance, d’un hiatus, d’un gouffre entre lui et nous, entre lui et le commun des citoyens, entre lui et les Gilets jaunes.

Il y a quelque chose qui dépasse l’antagonisme politique mais semble relever d’une détestation contre laquelle il est ou risque peut-être de demeurer impuissant : une certaine manière de se tenir, d’apparaître, d’être au monde. Certains l’ont jugé trop brillant dans son intervention du 15 janvier et le lui ont imputé à charge. Il apparaît inévitablement « trop » alors même qu’il fait preuve de toutes les vertus que la démocratie exige. Cette perception explique l’écart entre un président qui, lui, rêverait d’être aimé et une société qui ne lui fait grâce de rien, surtout pas de ce qu’elle croit qu’il est, de ce qu’elle croit lire en lui ou sur lui.

Ma mélancolie se rapporte à ce point sensible : la normalité d’Emmanuel Macron et ses manifestations pourraient-elles un jour ne plus déplaire ?

Il a été une star en 2017. Il l’a été hier. Le sera-t-il demain ?

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Voir les Commentaires (120)
  1. Ça y est, M. Bilger a vu Macron faire son numéro à la TV, il est « toute gaite » comme disait Coluche.
    Macron sonne et M. Bilger remue la queue !
    Ceux qui y voient quelqu’allusion vaseuse que ce soit ont vraiment, mais alors VRAIMENT, l’esprit mal placé…
    En plus, Macron a tombé la veste pour faire trop cool et tout et tout ! Woaw, trop proche du populo le « ceum » ! « Yeaaah, gimme five man ! YOU’RE DA SHIT, BRO ! ».
    On se serait cru à un colloque d’entreprise sur la motivation du personnel. La seule différence, c’est que c’était pas dans un hôtel de luxe au soleil au bord d’une plage mais en Normandie. On peut pas tout avoir.
    Selon les « experts » en com’, tout ce cirque au milieu des « gens », des maires donc, qui selon les critères macroniens valent à peine plus que ceux qui ne sont rien, vient de Le Maire qui a fait sa campagne comme ça au milieu des gens en reprenant tous les codes de Barack Obama. En chemise, les blagounettes, l’air cool, etc.
    Ceux qui ont une bonne mémoire se souviendront peut-être de cette pose ridicule de Le Maire pendant la primaire de LR avec la jambe en l’air posée sur l’accoudoir d’un strapontin le micro à la main dans une salle de spectacle.
    Vous avez vu comme ça a bien marché pour lui ?
    Et bien, Macron au milieu de quelques maires normands hier, c’était le président de la République française qui faisait du Le Maire pendant sa campagne de la primaire de LR. Donc un sous, sous, sous… Obama.
    Quelle « performance » pour les naïfs comme M. Bilger.
    « Imagine-t-on le général de Gaulle…? », bref.
    Les communicants français du plus haut niveau, m’étonnerait pas qu’il y ait du Séguéla derrière ce co**erie magistrale de communication, sont tellement au top et avant-gardistes que quand il font la com’ du président français à la Obama, c’est quand Trump est président ! Vous imaginez le niveau ? De vrais cadors !
    Et comme à chien de Pavlov « Bilger » il y a toujours chien de Pavlov et demi, comme à crétin il y a toujours crétin et demi « Wil », je me précipite évidemment pour taper sur M.Bilger en extase un soir de plus devant la médiocrité macroniste.
    J’imagine que je suis le plus c*n dans l’histoire.
    Que serais-je sans lui ?…
    Je sens que Madame va être jalouse. Merci Monsieur Bilger, vous êtes une véritable muse pour moi.
    https://www.youtube.com/watch?v=I1lqm5g4RsA

  2. Bonjour,
    On ne devient pas président de la République par hasard. Tous ceux qui ont pu accéder à la fonction suprême ont démontré certaines qualités exceptionnelles leur permettant de remporter le combat particulièrement éprouvant qu’est une élection présidentielle.
    N’en déplaise à ses contempteurs, nombreux sur ce blog, Emmanuel Macron a été époustouflant hier. Il a réalisé un tour de force qu’aucun de ses adversaires politiques actuels, de gauche de droite ou d’ailleurs, n’aurait été capable d’effectuer.
    Le défaut de sa cuirasse est bien sûr, cette manie de glisser ses petites phrases provocatrices qui lui échappent de temps en temps et dont se repaissent les médias, trop heureux de les saisir au vol pour en faire l’objet de débats animés et d’éditos vertueux.
    Alors, bien sûr, sur les quatre heures pendant lesquelles EM s’est exprimé, certains esprits chagrins relèveront le passage où il a fait une distinction entre les citoyens qui prennent leurs responsabilités face aux difficultés et ceux qui « déconnent », mot peu harmonieux dans la bouche d’un président de la République. Cela sonne un peu comme le couac du soliste au milieu d’un concert philarmonique. La belle affaire !
    Ceux qui « déconnent », en l’occurrence sont ces gens qui, obstinément, tous les samedis, depuis le 17 novembre manifestent violemment, osant se prétendre les représentants du peuple alors qu’ils n’en sont qu’une infime partie dévoyée.
    Des soi-disant révolutionnaires qui ânonnent leurs slogans, refusant tout dialogue, rejetant toutes les propositions qui leur sont offertes pour sortir du climat délétère qui empoisonne le pays depuis deux mois.
    Des factieux qui n’ont d’autres objectifs que de vouloir renverser l’ordre républicain pour le remplacer par un régime populiste à l’italienne.
    Eh bien ces gens-là vont au-delà d’une grande désillusion car les Français n’en veulent pas. Ils ne tarderont pas à s’en apercevoir.

  3. Emmanuel Macron ou le donjuanisme exacerbé en politique.
    Il était brillant, il était beau, il était jeune devant les vieilles barbes du vieux monde, il était celui dont on attend un avenir merveilleux.
    Il était Don Juan le charmeur.
    Et il était des naïfs qui se sont laissé prendre au piège des belles paroles, oubliant la loi élémentaire du donjuanisme.
    Don Juan aime conquérir, il n’aime pas celle qu’il conquiert.
    Don Juan n’est jamais meilleur que lorsqu’il entreprend une conquête qu’il oubliera dès qu’elle lui aura cédé.
    Macron-Don Juan n’aime pas les Français.
    Il aime les conquérir pour le plaisir de la conquête et celui du pouvoir qui en découle.
    Il y a un plaisir certain de la conquête qui est la démonstration de la supériorité de Don Juan sur la proie, et en politique ce plaisir se double de l’exercice du pouvoir matériel. Le donjuanisme pervers affirme ainsi sa supériorité psychologique, intellectuelle et matérielle.
    Mais Don Juan-Macron n’aime pas les Français, il les méprise à l’instant même où ils cèdent à son charme, et il le clame haut et fort une fois la conquête assurée.
    Ce faisant Macron-Don Juan est dans la continuité de l’éternel Don Juan.
    Qui sera le Commandeur qui l’entraînera dans les enfers de l’échec et de l’oubli politique ?

  4. calamity jane

    Les violences policières, les menaces de mort pour certains députés de son propre camp, le ni-ni des règles du débat, pardon grand débat national, ne font et ne feront pas d’E. Macron une star.
    Heureusement qu’il connaît les dossiers ! Ce qui implique qu’il connaissait bien la situation de la France avant son élection !
    Ce qui signifie… ? Je vous pose la question.
    L’ancien, le très ancien monde est de retour avec ses éléments de langage politique.
    Et pour un mouvement « En Marche », aujourd’hui il est à l’arrêt.

  5. On ne doit pas parler de la normalité d’un président de la République.
    Un homme (ou une femme) normal ne devient pas président de la République, François Hollande l’a appris à ses dépens.
    Personne ne doute des capacités intellectuelles d’Emmanuel Macron, ni de son talent d’orateur.
    Mais ce qu’attendent les Français, ce ne sont pas de grands discours ni des messages d’amour, la campagne électorale est terminée.
    Ce qu’attend une partie des Français ce sont des actes concrets qui puissent leur permettre d’envisager un avenir meilleur pour eux et leurs enfants.
    Et pour le moment…

  6. Denis Monod-Broca

    Il semble bien qu’il ait été époustouflant dans la forme. Bravo ! Mais dans le fond ? Aucune question n’est taboue affirme-t-il et pourtant si, l’une au moins est taboue : la monnaie.
    Entre 1992 et 2002 la course à l’euro, depuis 2002 l’euro, ruinent notre tissu industriel et disloquent la cohérence nationale mais chut !… Les 80km/h, eux, ne sont pas tabous paraît-il…
    On aimerait un président moins époustouflant mais plus lucide.

  7. J’ai été largement indifférent aux différentes saillies et maladresses qui avaient tourné en boucle dans la presse, mais là, lui, ses cadres et les députés LREM sont allés trop loin dans le mépris, en plus de la répression d’une violence invraisemblable.
    Ils parlent comme des dictateurs sud-américains s’apprêtant à faire un sort aux « traîtres » et aux « factieux ». Non seulement ils accablent la classe moyenne d’impôts et de frustrations, mais en plus ils la cognent et l’injurient.
    Ils n’ont aucune culture ni conscience démocratiques, ils ne connaissent que le vote comme instrument démocratique mais n’ont pas la moindre idée de ce qui fait vraiment une nation, un État de droit, des institutions démocratiques. On a été élus donc on fait ce qu’on veut et si t’es pas d’accord t’es pas démocratique, voilà à quoi se résume leur pensée.
    Macron n’est pas un président, c’est un chef de bande pour qui la République française est une prise de guerre. Pourtant j’ai mis du temps à comprendre et perdre tout espoir dans sa capacité à changer le pays pour le mieux, mais là la rupture est consommée.
    Il n’y aura pas de retour en arrière, même quand on sera sortis de la crise, les mains arrachées et les yeux des éborgnés ne repousseront pas, les condamnations expéditives ne s’envoleront pas et les insultes ne seront pas oubliées.

  8. Catherine JACOB

    « On sentait combien revenir aux sources de son talent et de ce pour quoi il était le plus doué » – PB
    Parler donc.
    La France du XIIIe siècle comptait pratiquement vingt millions d’habitants sur un territoire beaucoup moins étendu que de nos jours. Cf. au besoin encore pour l’identification des territoires cette carteIl était gouverné par « Philippe IV le Bel dit « le roi de marbre » ou encore « le roi de fer », le onzième capétien direct qui a transformé un État encore féodal en une monarchie moderne où la volonté du roi s’impose à tous (où par exemple la justice royale prévaut), et un impôt national est prélevé sur tout le royaume de France. » Ce qui a mécontenté tout le monde.
    Ses trois fils lui, et se, succéderont sur le trône de France avant que celui-ci ne passe aux Valois. Ses opposants disaient de lui : « Notre roi ressemble au duc, le plus beau des oiseaux, et qui ne vaut rien ; c’est le plus bel homme du monde, mais il ne sait que regarder les gens fixement sans parler » – aurait dit l’évêque de Pamiers – Occitanie – Bernard Saisset, d’après Charles-Victor Langlois, Histoire de France depuis les origines jusqu’à la Révolution. 3, Saint Louis, Philippe le Bel, les derniers capétiens directs (1226-1328).
    La France était donc en ce temps-là l’« État le plus peuplé de la Chrétienté, connaissait une grande prospérité économique, le pouvoir royal y avait accompli de nombreux progrès, si bien que les historiens voient dans Philippe IV, entouré de ses « légistes », le premier souverain « moderne » d’un État puissant et centralisé. »
    Le roi entretenait même des relations diplomatiques, par écrit, avec un descendant de Gengis Khan, Arghoun, le quatrième ilkhan de Perse dont le sceau était en chinois et le drapeau évoque l’idée d’empire du Milieu. Un autre descendant de Gengis Khan, son petit-fils pour être précis, fondera la dynastie chinoise des YUAN, soit dit pour situer le personnage, un siècle environ avant le voyage de Marco Polo dans ces contrées.
    « …devant un conseil municipal, a exprimé une idée juste en opérant une distinction nécessaire entre ceux qui se responsabilisaient face aux difficultés et ceux qui « déconnent ». » – PB
    No comment.
    « Tout de même, en ayant bien analysé l’ensemble de ses propos souvent pertinents mais toujours à l’emporte-pièce, […]au-delà de cette oralité parfois maladroite, aigre ou relâchée » – PB
    Mettez-les par écrit, pour voir, cela risque d’être plus évident encore.
    « Emmanuel Macron qui, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, dans toutes les circonstances de son expression publique, donne à beaucoup de nos compatriotes l’impression humiliante qu’il les méprise. Qu’au cœur de ses propos il y aurait toujours le ver d’une condescendance, d’une supériorité qui viendraient gangrener le lien qu’il s’efforce d’entretenir avec les Français. » – PB
    A distance donc, ainsi que vous le faites par ailleurs observer un peu plus loin dans le billet.
    « La normalité d’Emmanuel Macron et ses manifestations pourraient-elles un jour ne plus déplaire ? Il a été une star en 2017. Il l’a été hier. Le sera-t-il demain ? » – PB
    Après, l’hyper-président et le président normal, un président-star ? Issu d’une espèce de star-system donc dont dépend nécessairement qu’il le reste.
    J’aime le choix de la photo insérée dans le billet où le président Macron se trouve entre deux généreuses matrones aux écharpes tricolores du plus bel effet sur fond blanc, « de temps immémorial la couleur propre de la nation » a-t-il été expliqué autour de 1670 de ce que « le blanc était le champ de l’écu à croix rouge des Français sous les croisades (1095-1291) », et ce qui sans doute m’a inspiré le premier paragraphe ci-dessus.

  9. M. Bilger, comment ne voyez-vous pas que vous êtes confit d’admiration devant la performance d’un acteur ? C’est du grand spectacle.

  10. Il faudrait, pour ne pas heurter les médiocrités, souhaiter un président moins brillant, et renoncer à tenter comme il le fait d’en appeler à l’intelligence collective, sa position le désignant en exemple donc, hélas, à la vindicte de la meute.
    Si les élites se rendent compte que, si elles aussi cèdent au ressentiment, il n’y aura aucun frein à l’expression violente, elles auront l’occasion d’incarner au niveau local ce qui manque à Macron, la méthode visionnaire qui l’anime et qu’il a su exprimer devant eux, permettant d’associer chaque citoyen à l’effort que la situation exige, ce qui ne signifie en aucun cas adhérer à tout, mais faire preuve d’écoute et du minimum de travail dans l’émission de sa conviction, la démocratie pourrait alors aller vers ce qu’elle devrait être, l’expression d’un collectif apaisé.
    Si les Gilets jaunes savent accéder à cette exigence, l’intelligence du président saura s’adapter et, ensemble, ils sauront faire de cette crise la chance de l’édification d’un système renouvelé, où la responsabilité de chacun est mise à l’épreuve du calme de son expression, réelle sélection des vaillants à même de la traverser sans céder aux réflexes destructeurs des commerces de l’ancien monde qui nous prouve jour après jour qu’il n’a plus l’imagination pour se réinventer.
    Dans le respect du cadre de cette intelligence collective, le gilet jaune alors aura été une chance, comme le serait l’intelligence de son jeune président permettant au pays de s’élever au-dessus de sa référence commune, lui permettant d’enfin entendre que le premier pas du progrès est de se rendre compte de sa propre médiocrité, que là est le moyen pour enfin accéder à l’age adulte et démocrate que les chemins où se trouvent le monde exigent d’emprunter, qu’il y a là une mission toute française qui perdure au-delà de tous les libéralismes, de tous les socialismes, que si un peuple accepte d’incarner collectivement la reconnaissance de ses manques, il saura faire l’effort de les corriger, indiquant la route joyeuse qui est offerte, si elle assume son destin, à l’humanité.

  11. Pour terminer, au-delà de cette oralité parfois maladroite, aigre ou relâchée, il me semble qu’un problème de fond se pose à Emmanuel Macron qui, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, dans toutes les circonstances de son expression publique, donne à beaucoup de nos compatriotes l’impression humiliante qu’il les méprise.
    Comment parler d’impression alors que c’est un fait patent, que même des « gens de rien » sont parfaitement capables de ressentir ?
    Quand quelqu’un qui se fait passer pour un chef d’État qualifie son pays, envers lequel il doit être le premier à faire preuve de respect ainsi qu’envers ses compatriotes, « d’Hexagone », n’est-ce pas le signe qu’il se comporte plutôt comme le dirigeant d’une filiale de multinationale voire pis encore comme un gauleiter appliquant les directives émanant d’une gouvernement étranger ou supra-national ?
    Revenons sur ce choix volontaire, en pleine crise des Gilets jaunes (soutenus par ceux qui, sans avoir jamais manifesté à leurs côtés se reconnaissent dans leur protestation), du choix retors de convoquer, peu de temps après avoir ignoré l’AMF, des maires qui n’ont rien demandé pour leur asséner un discours dont les qualités d’oralité ou de technicité n’ont aucune importance au regard de la situation, la question n’étant pas là.
    Cette manière de procéder, consistant à s’adresser publiquement à Pierre à grand tapage de façon décalée pour ne surtout pas évoquer un problème soulevé par Paul directement face à ce dernier, ne relève-t-elle pas non seulement de la diversion mais encore et surtout d’un véritable mépris des gens, en leur faisant comprendre qu’ils n’existent pas ?
    Par ailleurs, comment ne pas voir dans cette manœuvre une opération de reconquête facile de sa popularité grâce aux commentaires – dont ceux de Philippe Bilger – portant sur l’ovation reçue d’un auditoire trié sur le volet équivalant à une claque de théâtre, pour faire oublier les sifflets et les injures envoyés par la France profonde depuis deux mois, ce que ce comédien-né ne pouvait supporter ?
    Allons encore plus loin, n’est-il pas aussi entré en campagne électorale – au frais du cochon de payant et de façon inéquitable par rapport à ses adversaires – en vue des élections européennes ?
    Oui, M.Macron, à défaut de savoir gouverner, sait monter des coups médiatiques, souvent tordus, donc en se moquant des gens.
    Après, il est très mal placé pour venir se plaindre.

  12. On parle de séduction, de performance, de prestation « époustouflante » devant des maires tout ébaubis, de la même façon que l’on rend compte des talents d’un « showman » faisant du « stand-up ».
    Je n’ai regardé que des bribes de ce grand raout avec les édiles en me disant que c’était bien rasoir, mais, qu’au-delà de cette impression négative, c’était toujours un peu la même histoire du gars (Macron) qui veut à tout prix être à l’avant-scène.
    Macron seul contre tous, Macron persuadé qu’il n’y a qu’un cap et que son projet ne peut être modifié qu’à l’extrême marge…
    Ainsi on peut parier que tant que les solutions proposées lors du débat national ne perceront pas les murailles intangibles de l’européisme et de la complaisance avec l’islam, du mariage avec les Allemands (voir la révision du Traité de l’Elysée) etc. celles-ci seront reçues avec une sorte de bienveillance analogue à celle que déploie un enseignant avec ses cancres !
    Enfin comment ne pas penser aux futures municipales et au recrutement indispensable de futurs maires sous la bannière de LREM. De ce point de vue électoraliste, la décision du PR de continuer ce débat dans les 12 autres Régions participe d’une tactique qui peut lui valoir des succès en 2020 !

  13. olivier seutet

    Je crains que l’analyse de Tipaza ne soit la bonne : séduire est un talent nécessaire pour un dirigeant, il n’est pas suffisant (si j’ose dire).
    Je crains que l’observation de Denis Monod-Broca ne soit justifiée : la polarisation sur des sujets de deuxième ordre (les prétendus problèmes concrets de vrais Français).
    Il faudrait parler de la laideur de ces périphéries des villes, de l’ennui dans lequel vivent ceux qui y habitent ; des causes qui ont provoqué des phénomènes, la désindustrialisation acceptée par l’Europe et l’Etat, le développement de ces zones dévolues à la propriété pavillonnaire et la consommation de masse prônée par l’Etat et les municipalités.
    Il faut lire Nicolas Mathieu « Leurs enfants après eux » ; bien meilleur que n’importe quel pensum d’anthropologue.

  14. Vous venez de franchir un cap dans votre « amour » pour Emmanuel Macron cher P. Bilger : ce n’est plus de l’adoration mais de l’idolâtrie !
    « Prestation de Macron »
    Du point de vue de la com’, c’est une très très belle prestation. Et alors ? Vous avez l’air de découvrir la lune en vous esbaudissant sur elle ! Mais c’est de la com’ ! Cela s’apprend dans toutes les bonnes écoles de commerce depuis cinquante ans ! Le premier utilisant ces « trucs », c’est Kennedy lors de son fameux discours devant les étudiants prononçant la phrase mythique : « Ask not what your country… ». Clinton a pris la suite et Obama y a ajouté quelques astuces complémentaires. Et les hommes politiques du monde entier ont copié !
    Touts les astuces connues et disséquées sont là : le parler peuple à certains moments, les petites phrases, les rires et sourires au bon moment pour attirer l’attention sur la forme pour faire passer le fond, le coup de la veste que l’on enlève lorsque l’attention faiblit, etc. etc. etc.
    Et le fond dans tout cela ? Le fond ?
    Ce n’était d’ailleurs pas un débat mais un one-man-show devant une salle toute à sa dévotion, minutieusement préparée par Lecornu (qui me semble avoir les dents aussi longues que celles de Macron avec le talent en moins). Lecornu étant le patron du département et les maires étant ce qu’ils sont (des quémandeurs de subventions), la salle était acquise et la claque présente. Le pouvoir était là, autant en profiter. Il ne faut pas être naïf.
    Donc le public était bon public, l’artiste à la hauteur, mais ce n’était pas un débat : simplement une prestation de haut niveau de com’.
    « Ceux qui s’obstinent à dénier toute qualité… »
    Vous exagérez cher P. Bilger. Personne ne lui dénie toute qualité : mais concevez que l’on puisse avoir une opinion plus nuancée que la vôtre. Ce Président en a certes, mais pas obligatoirement les compétences d’un chef d’Etat que l’on souhaite : rassembleur, modeste, efficace, à l’écoute, juste…
    « Le Président n’aime pas ses concitoyens »
    C’est vrai ! Sauf que le verbe aimer n’est pas une bonne formulation. En fait, pour lui, citoyen du monde avant tout, les Français ne lui sont pas plus chers que les Papous ou les Esquimaux. Il estime que l’amour de sa patrie et de ses concitoyens n’est plus dans l’air du temps. Il est dans la civilisation de la mondialisation qui fait des 8 milliards de terriens des visages anonymes. Des robots en quelque sorte !
    « Il fait preuve de toutes les vertus que la démocratie exige »
    En êtes vous si sûr ? Des preuve sur ces preuves seraient les bienvenues.
    « Une société qui ne lui fait grâce de rien, surtout pas de ce qu’elle croit qu’il est de ce qu’elle croit lire en lui ou sur lui »
    Halte au feu, cher P. Bilger ! Avec des phrases comme celles-ci vous tombez dans une sorte de préciosité littéraire qui donne à sourire. Comme quand vous parlez lors de l’émission de Pascal Praud, mercredi, à propos de la prestation de Macron de « fulgurances » ! Fulgurances que j’ai vainement cherchées !
    J’attends avec impatience votre prochain billet sur Macron, vers quels sommets allez-vous le porter ?
    En attendant, les violences policières et judiciaires vis-à-vis des manifestants Gilets jaunes ne semblent pas beaucoup vous intéresser. Je vous signale que même la presse étrangère et notamment anglo-saxonne se plaint – à son égard – de violences policières sans raison et s’en réfère aux autorités françaises. Même Ouest-France, le plus macronien des journaux de province, a publié dans son édition du 11 janvier un long article sur l’importance des blessés et mutilés des manifestations.
    Les violences policières et judiciaires à propos de ces manifestations ne justifieraient-elles pas un tout petit minuscule billet de votre part ?
    Cordialement.

  15. Ah… Les pauvres qui « déconnent ». Bien trouvé n’est-il pas ?
    ça marque son public, ça Madame.
    Brillant, superficiel, un chouïa névrosé, Macron ne sera jamais qu’un acteur de théâtre refoulé.

  16. @ Tipaza | 17 janvier 2019 à 07:27
    C’est l’expert en « donjuanisme » qui parle. Qui sait, si vous vous étiez lancé dans la politique, vous auriez pu devenir président. Mais maintenant c’est trop tard je présume ! 🙂

  17. Xavier NEBOUT

    Excellente comparaison de Tipaza.
    Et revoilà donc les Français aux mains d’un Don Juan qui ne cherche qu’à les séduire et peu importe le but – y en a-t-il un ?
    Il y a lieu de s’étonner du billet de P. Bilger en ce que la question se pose au juriste de savoir dans quel régime politique nous tombons.
    Le chef qui gouverne en se faisant applaudir par le peuple parce qu’il parle bien, ça n’a jamais existé qu’avec Hitler – pas même dans le journal de Mickey.
    Des civilisations archaïques à la « révolution », il y a toujours eu un équilibre entre le temporel et le spirituel. Depuis, cet équilibre est occulte car le spirituel se passe dans les loges maçonniques à ceci près que la spiritualité y relève de la farce.
    Depuis la « révolution », l’équilibre institutionnel se situe entre le législatif et l’exécutif.
    Mais avec Macron, comme l’équilibre se trouve entre lui et lui, nous sommes face au problème de tout temps soulevé par les sages face à l’idée de monarchie: le cas où le chef est déséquilibré.
    A-t-il parlé de notre million et demi de fonctionnaires de trop ? De notre code du travail ?
    Il n’était pas là pour parler de la balance commerciale, mais pour charmer.
    Et là, P. Bilger lui-même s’y est laissé prendre. Je dirais même qu’il récidive.
    Macron fait état d’une psychologie de femme: il charme par la sincérité de celui qui croit ce qu’il dit sans que cela ait de rapport avec l’exactitude des faits.
    Sa pensée est guidée par le besoin de charmer, l’éloquence suit ou précède même cette pensée, mais le charme n’a d’autre but que lui-même.
    La pensée de la femme est dominée par le besoin de charmer pour être, et cela même en ignorant l’existence.

  18. Patrice Charoulet

    @ Alex paulista
    Quand on clique sur votre lien, on lit ceci :
    « Vidéo non disponible
    Cette vidéo inclut du contenu de TF1 Antennes, qui l’a bloquée dans votre pays pour des raisons de droits d’auteur. »

  19. Il suffit d’avoir un tant soit peu un minimum de culture politique pour comprendre cet enfumage de première à la mode Lénine.
    En gros, exprimez-vous, donnez vos attentes, vos propositions, et c’est tout.
     
    Qui peut croire que sortira de ces palabres autre chose que des propositions qui puissent avoir la moindre influence sur la vraie vie: le nombre de députés, le RIC, le mandat, la proportionnelle… suivi de la carte abonnement pour l’autoroute à prix cassé, le 80km transformé en 85 ou 90… enfin, un foutoir de première.
    Je reconnais avoir été bluffé par sa capacité à retourner la salle, ou plutôt comme le fameux Messmer, à hypnotiser son auditoire.
    Rappelons qu’à son arrivée, il n’avait eu droit qu’à des applaudissement polis de pure forme. Il a eu droit à son départ dans la soirée à une standing ovation.
    Maires collabos, pléonasme.

  20. Marc GHINSBERG

    Macron tient la forme… et le fond !
    « Certains l’ont jugé trop brillant dans son intervention du 15 janvier et le lui ont imputé à charge. Il apparaît inévitablement « trop » alors même qu’il fait preuve de toutes les vertus que la démocratie exige. »
    Vous avez raison Philippe, une partie de nos concitoyens n’aime pas les gens brillants, comme si l’excellence de la forme devait systématiquement masquer la vacuité du fond. En fait je pense que ceux qui concentrent leur jugement sur la forme sont en réalité incapables de porter une appréciation sur le fond.
    Il est aisé de disserter sur la psychologie du Président, de s’attacher à telle ou telle expression qui trahirait ses sentiments réels à l’égard du « peuple », de critiquer telle ou telle attitude. Emmanuel Macron serait « trop », François Hollande n’aurait pas été « assez ». Très bien, mais si on discutait de leur politique, de leurs décisions. Si par exemple on discutait des avantages et des inconvénients du rétablissement de l’ISF ou des avantages et des inconvénients d’être dans l’Union européenne ou d’en sortir.
    Mais voilà, pour cela il faut s’informer, il faut aller rechercher des données chiffrées, il faut comprendre le traité européen, il faut simuler ce qui se passerait dans le cas d’une sortie (ce que n’ont pas fait les Britanniques). C’est compliqué, c’est fastidieux, c’est ingrat. Alors on préfère parler de la forme sur un ton pédant ou à l’emporte-pièce.
    Les jugements qui ne portent que sur la forme ne traduisent bien souvent que l’incapacité de ceux qui les émettent à discuter du fond.
    Macron lui, sait être brillant sur la forme et profond sur le fond.

  21. Si, Monsieur Bilger, je suis loin de partager l’agressivité et l’irrespect de Wil, en revanche une partie de son analyse n’est pas dénuée d’exactitude.
    J’en veux pour preuve l’analyse d’Ingrid Riocreux:
    https://blog.causeur.fr/lavoixdenosmaitres/lhumiliation-des-maires-de-france-00903.html#ligne
    Car ce débat avec les maires de Normandie est une véritable opération de communication comme sait parfaitement les mener Monsieur Macron : c’est bien son domaine d’excellence, celui qui lui a permis de gagner l’élection présidentielle.
    L’on peut donc considérer sans risque de se tromper que dans cette opération de reconquête de l’opinion, du public, monsieur Macron a rendossé le costume du très brillant candidat à la présidentielle de 2017.
    Mais au-delà de ce constat immédiat, convient-il d’oublier les conditions du Grand Débat National (GDN) que cette première prestation présidentielle a ouvert ? Il faut se rendre sur le site créé à cet effet:
    https://granddebat.fr/pages/ressources
    A la page ressources, d’entrée l’on constate que les thèmes sont fixés et assortis de fiches thématiques qui cadrent parfaitement le débat.
    Pour ce débat est créée une Charte qui débute ainsi:
    « Cette charte est fondée sur les principes de pluralisme, d’argumentation, de transparence et de laïcité. Elle a pour fonction de protéger le débat et de le rendre accessible à toute expression qui respecte les principes généraux de la démocratie. »
    Jusqu’ici, rien à redire.
    Elle ajoute « En tant que participant / organisateur / animateur / rapporteur,
    •j’atteste de ma pleine et entière adhésion aux valeurs républicaines et aux règles du débat démocratique, je m’engage à:
    …(extraits)
    •ne diffuser aucune information volontairement erronée, tronquée ou hors sujet
    •ne tenir aucun propos injurieux, grossier, diffamatoire, irrespectueux, agressif, violent, raciste, xénophobe, homophobe, sexiste, ou faisant l’apologie des crimes de guerre
    •ne pas renvoyer vers des sites, médias ou supports dont la teneur ne respecterait pas la présente charte. »
    Là je m’interroge !
    – En quoi peut-on d’entrée exiger comme passeport d’accès au débat l' »adhésion aux valeurs républicaines ». Le Français républicain affirmé que je suis doit-il considérer que les Français royalistes seraient d’office exclus du débat ? Que dire alors des islamistes qui combattent notre République à coups d’attentats ou d’action souterraine ?
    – Si l’on exclut le hors sujet, alors le débat est confiné aux seules quatre thématiques prévues et, quelles que soient les affirmations contraires, il ne sera pas possible d’en sortir.
    – Quant aux deux derniers items, l’on ne peut que rester perplexe : si l’évitement de propos injurieux est effectivement à exclure, on voit mal ce que vient faire ici l’apologie des crimes de guerre. Par ailleurs, il serait bon de définir clairement quels sont les « sites, médias ou supports dont la teneur ne respecterait pas la présente charte »…
    On conçoit alors les réticences de la CNDP à se laisser embringuer dans un tel dispositif.
    J’avoue, à la découverte de cette organisation, une certaine perplexité.

  22. Claude Luçon

    @ Wil | 17 janvier 2019 à 00:56
    « Macron sonne et M. Bilger remue la queue ! »
    D’un autre côté vous pourriez chercher à comprendre ce qu’il nous dit en « vous remuant les méninges ».
    Réfléchir et penser c’est dur, essayez au moins !

  23. @ Achille | 17 janvier 2019 à 01:36
    Excellent billet de notre hôte.
    Il n’empêche que pour ma part je n’ai pu m’empêcher pour l’instant de faire un parallèle en chanson :
    https://my.mail.ru/mail/leonowoss/video/5435/33199.html
    En attendant demain, il y a urgence à ce qu’E.M. transforme sa grand-messe en quelques actes majeurs, correspondant à plusieurs attentes dans le pays, mal définies assurément, mais c’est à lui de les traduire. En cela le « grand déballage » devrait l’aider à trier parmi les pistes pouvant conforter et accompagner les chemins principaux desquels il ne déviera pas. Et c’est tout à son honneur.
    S’il met autant de talent à AGIR MAINTENANT loin devant et en même temps à sa droite et à sa gauche, il devrait déplacer quelques montagnes.
    Il y a plein de bonnes volontés pour l’y aider, mais chacun y mettra sa condition et ses conditions.

  24. Ne nous emballons pas !
    Pour celui qui a vu tout jeune la prestation de Daniel Sorano dans Cyrano de Bergerac, rien ne peut paraître exceptionnel. Ma mère en soulignait la performance, ce ne pouvait être que magnifique.
    Il faut reconnaître qu’Emmanuel Macron a été bon, le poulailler était à la hauteur, sans vouloir minimiser sa performance.
    J’étais jeune dans le milieu, et les discussions s’éternisaient, les remarques n’en finissaient plus – il existe toujours de bonnes raisons d’aller plus loin -, tous azimuts, architecte, bureaux d’études et tout ce qui va avec. Quand soudain le PDG de l’époque, silencieux, écoutant attentivement, éleva la voix pour poser la question, la seule qui valait, le but à atteindre, le résultat, le concret au bout des paroles : « Quand est-ce qu’on coule du béton ici ? ».
    L’assemblée était finie, tous avaient compris le message, dans la semaine les fondations étaient coulées.
    Je n’ai jamais oublié, il faut savoir siffler la fin d’une partie, j’ai souvent utilisé mon sifflet.
    J’attends que Macron enfin élève les structures, par contre avec un bétonnier comme Benalla je suis soucieux, trop malin pour lui qui n’a pas vu venir ce type de lascar, nous évoquions entre nous ces personnages « qui sentaient la peinture ».
    Toutes ces écoles ne vous apprennent pas que l’on peut en mesurer l’épaisseur sur une huisserie métallique, sans foi ni loi Alexandre se découvre.
    Il ne nous reste plus qu’à imaginer la prochaine BD « Alexandre au Japon », nos institutions sont désuètes, il devrait être en prison ailleurs, il restitue quand il veut comme il veut, et en fait une commission qui au lieu de le juger en fait un Robin des Bois. Cette BD ne sortira pas en France. Le ridicule ne tue pas chez nous.
    Pensez donc ! Des passeports comme des cartes à jouer, un jongleur, les Japonais détestent les jongleurs.

  25. Bonjour, merci j’ai bien déjeuné, ma digestion se passe bien après une petite balade digestive, par contre pour certains contempteurs invétérés de notre président et de sa formidable prestation devant cette assemblée de maires aux questions aussi diverses que parfois techniques, je leur suggère amicalement d’essayer de prendre deux sachets de Gaviscon avant de prendre la plume, ils verront si l’effet attendu se produit.
    Il faut avoir une certaine dose d’aigreur pour que ce dérangement passager obscurcisse autant l’esprit critique, légitime pour tout le monde.
    Un sous, sous, sous… Obama !! Vite un Gaviscon pour moi aussi !!

  26. Xavier NEBOUT

    @ Marc GHINSBERG
    « Macron lui, sait être brillant sur la forme et profond sur le fond. »
    Vous êtes sérieux ?
    De quelle profondeur parlez-vous si ce n’est du fond dans lequel nous sommes en matière d’impôts qui font fuir les riches, en proportion d’actifs qui ne produisent que du vent, de droit du travail qui paralyse la croissance des entreprises lorsqu’on ne les a pas créées ailleurs, et au total, de balance commerciale ?
    Ce n’est quand même pas vous, ex-banquier, qui allez nous dire que le déficit de la balance commerciale ne se traduit pas en dette !
    De ce déficit, nous sommes le seul pays qui n’en sort pas, et surtout qui ne songe même pas à en sortir.
    Nous et Macron en tête, nous parlons du partage du gâteau que nous payons à crédit.

  27. Il est parti à la rencontre des Français pour les écouter et comprendre leurs attentes. Et il commence par un discours de quatre heures. J’aime ce sens de l’écoute. Et quand tout le monde se lève pour se dégourdir les jambes, après sept heures sur une chaise, c’est une standing ovation. Un grand moment de théâtre avec un acteur brillant, qui jouait une autre pièce que celle attendue.

  28. Il y a très très longtemps j’ai pris une leçon. Étant aux Etats-Unis, j’ai vu un diplomate français faire une prestation devant un amphi d’étudiants. J’ai dit à ma voisine américaine : « Il est vraiment brillant ». Elle a répliqué sans hésitation : « Oui, mais est-ce que ce qu’il dit est vrai ? ».
    Parler longtemps « sans notes », c’est (techniquement) bien. Mais si on est le type qui signe Marrakech et Aix-la-Chapelle…

  29. Merci pour ce point de vue très pertinent à propos des causes du désamour dont fait l’objet E. Macron.
    Les conséquences sont graves et peuvent entraîner une sérieuse entrave à la fonction présidentielle.
    Mais ce qui semble le plus étonnant, c’est qu’un président est entouré de conseillers en communication. Si E. Macron ne perçoit pas tous les effets néfastes de son langage, les conseillers voient bien ce qui se passe et ont le devoir de le mettre en garde. Mais peut-être n’écoutait-il personne avant que la crise des Gilets jaunes le conduise à plus d’empathie envers les Français.
    A cet égard, on pourra relire les propos tenus à la presse par G. Collomb avant sa démission. Propos prémonitoires: Collomb reprochait à E. Macron ses phrases choc, une tendance bien parisienne à attraper la grosse tête, un isolement élyséen: « on ne peut plus lui parler, il s’isole ». Finalement le vieux grognard avait raison et E. Macron aurait pu faire preuve d’un peu de modestie, de respect et d’écoute pour éviter de tomber dans un fossé.
    Il est intelligent, il peut s’en sortir. Mais il aura besoin de doigté et d’humilité pour réussir son quinquennat et faire réussir le pays.

  30. Bonjour,
    Comme vous, mes yeux constatent 7 points observables, irréductibles, de Macron:
    1. Incapacité à se conformer aux normes sociales, langagières françaises ;
    2. Tendance à tromper par profit ou par plaisir, mensonges répétés ;
    3. Impulsivité ou incapacité à prévenir ses pulsions verbales/posturales ;
    4. Irritabilité et agressivité, lorsque sa séduction n’est pas immédiate ;
    5. Mépris inconsidéré pour la sécurité de sa fonction et celle d’autrui ;
    6. Irresponsabilité persistante, incapacité répétée d’assumer ses erreurs ;
    7. Absence de remords, indiquée par le fait d’être indifférent ou de se justifier après avoir blessé, maltraité ou avili autrui.
    A la différence de vous, j’accepte que ces 7 points soient les caractéristiques psychiatriques de la personnalité antisociale (DSM).
    Macron est un sociopathe, séducteur certes, brillant certes mais sociopathe.
    Un avocat général honoraire séduit par un sociopathe, c’est piquant. Avions-nous confié le sérail à l’eunuque ?

  31. Julien WEINZAEPFLEN

    Philippe Bilger ou la passion Macron.
    « Il a été époustouflant hier », il sera décevant demain. Occupera-t-il toujours le champ ?
    Epoustouflant, je ne sais pas. Je n’ai pas assisté à l’échange, même en téléspectateur. Ce que je me dis est qu’un président qui commence une séance d' »ouvrons les écoutilles ! » par un discours de trois heures montre qu’il entretient décidément un rapport pathologique au temps, un rapport digne de Fidel Castro, le leader Massimo qui lui non plus ne savait pas faire court.
    Et si on approfondit ce rapport au temps, on se dit que Philippe Besson pouvait bien penser que Macron était un personnage de roman, un personnage romanesque, en tout cas ce n’est pas un romantique, car un romantique est inconsolable de la fuite du temps et cherche à le retrouver coûte que coûte en se mettant à l’école de la longue mémoire. Ce n’est pas le cas d’Emmanuel Macron, qui voudrait maîtriser le temps, et qui n’est mélancolique que si la réalité ne répond pas à son volontarisme. Témoin cette expression calamiteuse qui le fait se rêver en « maître des horloges ».
    Vous faites amende honorable en reconnaissant qu’il ne dit jamais rien de positif sur les Français et ne leur montre aucune « affection démocratique ». On peut aller plus loin et être plus précis. Il y a des Français à qui Macron s’en prend toujours et d’autres à qui il ne s’en prend que quelquefois et pour la forme. Les premiers sont les pauvres qu’il faut responsabiliser, car enfin, s’ils sont dans cette situation, c’est de leur faute. Les riches eux ne « déconnent » jamais. Le président nous dit qu' »il faut que le travail paye » pour que paye la rente. Aux riches il faut faire des risettes. Cette nouvelle sortie de Macron est une paraphrase de « ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien » et d’à peu près toutes les autres saillies qui sont du même acabit.
    Enfin, Macron veut-il être aimé ? Pas sûr. Veut-il convaincre ? Il veut se convaincre qu’il est doué. Une amie (que Zonzon reconnaîtra pour être Benoîte), qui voue une détestation particulière au registre émotionnel dans lequel notre intelligence collective se lézarde, pense-t-elle, m’écrivait récemment que Macron est sans affect et qu’il fait très bien le job pour lequel il a été choisi. Il ne pourrait pas le faire s’il y mettait de l’affect, et cela dénote chez lui une grande force de caractère, qu’elle salue sans aimer le travail et l’action politique de Macron. « Si Macron n’a pas d’affect, alors c’est un psychopathe, et la situation est plus grave que je ne le pensais », lui rétorquais-je. J’espère qu’on n’en est pas là tout de même.

  32. @ Giuseppe 17 janvier 2019 15:39
    Daniel Sorano dans Cyrano de Bergerac.
    Comme vous, j’ai eu la chance de le voir dans ce rôle mythique. Je crois qu’il respectait absolument l’esprit d’Edmond Rostand : la mélancolie amoureuse. Le plus grand dans ce rôle à mon avis depuis la guerre. Quel souvenir !
    Jean Piat, très bon aussi, était plus dans la mélancolie souriante et Gérard Depardieu dans l’interprétation « boulevard ». Encore que ?
    Bon, je vous laisse à votre béton
    Cordialement
    —————————————————–
    @ olivier seutet 17 janvier 2019 10:10
    « Leurs enfants après eux » de Nicolas Mathieu
    Excellente référence sur le travail des maires dans les années soixante et les résultats qui en découlent. De l’anthropologie comme vous dites. Je viens de le terminer. Ouf !
    Je dis « ouf », car attribuer le prestigieux prix Goncourt à ces 420 pages c’est leur faire beaucoup d’honneur ! C’est de l’anthropologie ou de la sociologie à bon marché, mais de la littérature ? On a eu meilleur et de loin !

  33. C’est bien la première fois qu’un président de la République se prête devant des élus à un « question / réponse technique » avec autant de talent et en remportant un satisfecit chaleureux.
    Qu’il continue dans cette voie pour retrouver le cap afin de nous éviter le pire. Je pense que ce qu’il endure actuellement doit lui donner la leçon qui convient pour éviter de déraper de nouveau.
    Moi aussi j’ai voté pour lui, moi aussi j’ai douté mais moi aussi aujourd’hui je commence à reprendre espoir sur sa volonté de reformer la France car nous sommes tous dans le même bateau.
    Sinon qui d’autre ? Je n’en vois pas.

  34. Alex paulista

    @ Patrice Charoulet
    Le lien (https://www.youtube.com/watch?v=vl_AsEob5_M) fonctionne pourtant depuis le Brésil.
    L’extrait dit qu’on ne peut reprocher à quelqu’un de ressembler à ce qu’il est.
    Macron s’exprime brillamment, on ne peut le lui reprocher. C’est un peu comme ceux qui reprochaient à Besancenot d’avoir une bonne bouille à la télé.
    Dans ce genre de situation chacun a l’impression que l’autre le méprise.

  35. Michelle D-LEROY

    Après une longue période de tâtonnements, de fausse humilité, voilà le Président en verve, égal à lui-même. Il a retrouvé son enthousiasme de campagne et son style de vedettariat… justement, parce qu’il a commencé sa campagne des européennes. Ça tombe à pic. Avec une bonne équipe de communication derrière lui, il donne toute la mesure de ce qu’il sait faire avant tout : bien parler. Bonimenteur et enjôleur pour faire gagner son camp aux prochaines élections, son jeu est clair. Le fameux « grand débat » est un leurre car il sait là où il veut mener le pays et les Français. Il ne changera pas de cap. Il fait semblant d’écouter et pendant que les Français sont occupés par ces débats, lui, il avance pour sa campagne, restant sur ses certitudes. Une belle diversion savamment mise en scène.
    Les beaux discours, c’est bien, mais les Français, du moins les plus pragmatiques, croiront M. Macron lorsqu’il aura fait de grandes réformes courageuses. Les belles paroles c’est bien mais le réalisme c’est mieux.
    Quant à ses saillies triviales, nous commençons à en avoir l’habitude, des saillies pour qu’on parle de lui, pour faire le buzz, pour se montrer « djeune » et « môderne ». Toutefois, un Président qui clive et divise les gens n’est pas un bon Président car au lieu de diviser, il doit rassembler.
    J’ai par ailleurs retenu sa sortie philosophique sur l’injustice liée à la naissance et au destin de chacun. Pourtant, cela ne doit pas empêcher M. Macron et son gouvernement de gommer le plus possible les injustices, qu’elles soient sociales ou fiscales. Or quand on regarde les ponctions qui sont faites à ceux qui essaient d’avancer coincés entre les très riches et les modestes, on est peu convaincu par les préconisations du grand homme.
    Les paroles, les conseils, les invectives, c’est bien, c’est beau mais ce que nous attendons ce sont des actes équitables et de vraies réformes.
    Personnellement je ne me laisserai pas endormir par les beaux discours dont je n’ai que faire au bout de deux ans de mandat, et, d’un naturel cartésien, comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois clairement. Le reste comme dirait Emmanuel, c’est de la Pipe.

  36. @ boureau 17 janvier 2019 à 10:11
    Entièrement d’accord avec votre commentaire.
    Maintenant que Manu nous a divertis avec son show, bien installé sur son estrade dominant ses interlocuteurs (le truc que tu apprends à HEC seconde année).
    Du reste les procureurs et les avocats généraux ont eu cette même formation puisqu’ils ne sont pas « au même niveau » que les avocats que je sache, ils sont, eux aussi sur une estrade (« au-dessus » disent les psys).
    Maintenant qu’il a fait son show à Grand Bourgtheroulde et qu’il part en tournée en province (genre « cul de basse fosse ») pour roder son charme et sa séduction avant de revenir à Paris (comme tout bon comédien qui se respecte) espérons que Benalla acte 5 ne lui fera pas de l’ombre à « l’applaudit maître » du n’importe quoi, sur les chaînes non stop.
    Adéo boureau
    ——————————————————-
    @ racine15 17 janvier 2019 à 15:30
    Après il a fait réouvrir la cuisine du resto d’un pote de Lecornu, pour qu’il reçoive ses trente collaborateurs et lui-même avec, entre autres, pavés au poivre, avec nos sous.
    Et on n’a même pas la note de frais ! (Je sais, c’est ma déformation pro…)
    J’ose croire que ce restaurateur participera au GDN (Grand Débat National) et posera toutes les questions utiles concernant l’URSSAF, la TVA, les salaires et les heures supplémentaires des cuisiniers 😉
    Adéo racine15

  37. Marcel Patoulatchi

    Lire https://www.lepoint.fr/politique/deplacement-de-macron-dans-l-eure-le-scepticisme-des-maires-normands-14-01-2019-2285678_20.php donne malheureusement à votre article un drôle de goût.
    Le curé a bien prêché devant son auditoire choisi, a bien répondu aux questions. Et, sans trop de surprise, il s’est bien adapté au grand oral pour lequel il est formaté.
    Pendant ce temps, l’Europe envisage de sanctionner les pays souffrant d’un défaut démocratique : entendre par là les pays dont les élus sont accusés de satisfaire leur peuple par populisme. La démocratie selon le modèle français, c’est donc la démocratie sans donner de pouvoir au peuple. C’est moderne.

  38. calamity jane

    Gérard Larcher a été obligé de demander au président – en rendez-vous privé – s’il avait l’intention de supprimer le Sénat… Car c’est une question posée pour le grand débat.
    Le président de la République ignorerait-il qu’en cas d’empêchement, c’est G. Larcher qui assurera l’intérim ?
    On reste sans voix. A moins, à moins, en effet, qu’il ne songe à y placer le Président de l’Assemblée nationale : l’exemplaire R. Ferrand…
    Quoi ? C’est vrai qu’on peut se demander ce que le Président connaît des institutions ?

  39. Cher Philippe,
    Un débat débile pour faire des bulles. C’est un bon début pour battre les jaunes.
    Nous avons suivi de près ce débat et nous n’avons pas le même ressenti ni le même enthousiasme que vous donnez dans ce billet.
    Ce qui était passionnant dans ce débat, c’était la multiplicité des approches des maires, très humains pour la plupart, très proches des problématiques de leur région.
    Les réponses apportées par Macron n’étaient pas précises et parfois en totale contradiction avec la réalité.
    Ce qui est pro et brillant dans une démonstration, c’est une réponse chiffrée et datée, ce n’est pas un discours de bonimenteur ou d’animateur de foire.
    Certes, il a profité de ce moment pour se laver du poids de blessures narcissiques en prétextant avoir toujours été proche des maires. Il n’a pas présenté d’excuses pour l’histoire de « balance ton maire ».
    Tous les sujets lui semblaient légers, mais on ne peut pas dire qu’il connaissait bien ses dossiers. Il a d’ailleurs fait appel à ses auxiliaires de vie sociaux, ses ministres AVS rémunérés 1 000 euros par mois. Darmanin en avait rencontré un qui était rémunéré 2 000 euros. Or, les AVS perçoivent entre 600 et 700 euros par mois.
    Pour les carottes de sable, il a laissé supposer des dérogations sur l’utilisation d’herbicides interdits, mais s’il avait lancé et financé un groupe de recherche pour trouver une alternative à ce problème, cela aurait amené une solution plus pertinente.
    La queue des avions Airbus avec le Brexit ne semble pas lui poser de problème non plus, pas plus que la coquille Saint-Jacques, pas plus que les sommes à sortir pour les nouvelles frontières car ce qui est mis en place n’a aucun avenir, les jeunes Britanniques ne voulant pas sortir de l’Europe et les plus âgés ayant compris enfin les mensonges de cette élection.
    Et le montant non utilisé pour l’aide aux agriculteurs, vous avez entendu une explication, un montant ? Et ceci est un scandale qui devrait donner lieu à une commission d’enquête. Près d’un milliard d’euros de l’Europe non utilisé et qui va devoir être rendu.
    Le discours de Le Drian, ministre que nous avions apprécié par moment, auprès des responsables japonais sera regardé comme une pseudo-trahison car pour lancer une industrie au Japon, il faudra être masochiste. Les Canadiens défendent les ressortissants y compris les dossiers les plus difficiles auprès de la Chine et nos représentants sont des soumis, là où pour l’avenir il faudrait être sumo, faire respecter notre pays. Ceci est très important.
    Macron n’a pas de vue d’avenir et c’est terrible !
    Il a pris des postures de communiant, d’enfant de chœur, d’étudiant révolté, de mauvais VRP, mais c’est sur le terrain que ce fait la démonstration et pour cela il ne suffit pas de rejouer un numéro de oui oui qui amène une nouvelle désillusion et une nouvelle révolte.
    Le Amen à tout, risque de mener à rien.
    françoise et karell Semtob

  40. L’époustouflant Macron…
    Il est effectivement époustouflant de culot.
    Aujourd’hui, il vient de promettre, lors de ses voeux aux forces armées, qu’il ne toucherait pas à leur système de retraites.
    A tous ceux qui sur ce blog vantent, y compris notre hôte, les magnifiques « réformes » de Macron depuis dix-huit mois, voilà comment se passent ces magnifiques réformes depuis son arrivée à la présidence.
    En douce, on met de côté les paramètres les plus clivants et triomphalement on clame urbi et orbi que la réforme est faite !
    Il faut rappeler que le régime de retraites des forces armées présente un déficit abyssal payé – et qui continuera à l’être – par les contribuables.
    Voilà, messieurs les inconditionnels du président Macron, ce que sont, en général, les réformettes de cet époustouflant manipulateur. Revenez sur terre !
    Cordialement.

  41. Je n’irai pas jusqu’à soutenir, comme Olivier Besancenot, que le président n’aime pas ses concitoyens (…)
    Pour une fois qu’Olivier Besancenot dit quelque chose de juste…

  42. @ boureau | 17 janvier 2019 à 17:22
    Je cherche un aide en ce moment, pour les gâchées à deux ce serait plus facile… Je taquine, mais j’approuve votre remarque sur les régimes de retraite que vous citez.
    A force de couper les bords du tissu il ne restera plus grand-chose pour faire le vêtement, que des chiffons, ma grand-mère aurait été en colère devant un tel gaspillage.
    Cordialement.

  43. Quel dommage qu’il n’ait pas fait une carrière d’acteur !
    Il avait le physique, la technique, le goût de la séduction.
    Il aurait eu son public, ses admirateurs ; son immense narcissisme aurait été satisfait.
    Il n’aurait pas eu besoin d’aimer autre chose que lui-même.
    Il aurait pu avoir une jolie carrière et seuls ceux qui en avaient envie auraient vu ses prestations.

  44. Depuis que des journalistes de terrain de BFMTV ont été molestés ou agressés par des Gilets jaunes la ligne éditoriale s’est soudain adoucie. Il ont baissé l’abat-jour.
    Ce matin, l’inénarrable Laurent Neumann a décrété que « le mouvement des Gilets jaunes est une immense réussite et qu’ils ont obtenu ce que nos syndicats n’avaient jamais obtenu en 25 ans, 15 milliards ! ». Fallait l’entendre une semaine auparavant…
    Parlez-vous le Laurent Neumann ?
    Champollion le comprendrait avec sa pierre de Rosette. Il suffit de parler trois langues, dont le franc-maçon.
    C’est simple, il démarre par une critique de Macron, « il est évident que le Président a eu tort », « ce n’était ni fait ni à faire », « la cellule de communication a été défaillante »…
    Puis soudain, dans le flot et le flux, il passe de bâbord à tribord, « toutefois, il faut reconnaître que le Président n’est pas dupe et qu’il saura redresser la barre ». Le reste suit, une hagiographie de Macron.
    Je vous le donne en mille Émile, ce gars finira président du CSA ou de la HAD (Haute Autorité de la Déontologie, cherchez pas, je viens de l’inventer).
    À écouter Laurent Neumann on en viendrait à regretter la Pravda.

  45. @ Lyse Gantier | 17 janvier 2019 à 21:46
    Exact. Je le verrais très bien dans un film des frères Coen ou de Tarantino, dans le rôle de Néron, « Rome en feu »…
    Et Brigitte à la lyre…

  46. Lyse, Lucile, Mary, Ellen, Valery, Marie, Véronique, Catherine, que de jolis prénoms éclairent ce blog !
    Ça nous change des tartes qui nous infligent des pseudos de ploucs.
    Ne plus me déranger.

  47. Vous êtes, Monsieur Bilger, sur le point de comprendre.
    Un très grand nombre de Français, si ce n’est la majorité, ne veut plus l’écouter mais qu’il parte.
    M. Macron est un mauvais prince. La chose est entendue. A rester, il ne fera que plus encore préparer la prochaine révolution et sa propre perte. M. Macron incarne de façon caricaturale ce qu’une très grande part de Français hait au plus haut degré.

  48. @ Giuseppe 17 janvier 2019 21:45
    « A force de couper les bords du tissu, il ne restera plus grand-chose pour faire le vêtement. »
    Mais vous savez bien que notre président adore le minimum de vêtements sur les corps de ceux avec qui il se fait photographier. Un mouchoir suffit. Votre grand-mère serait furieuse. On la comprend.
    Désolé pour les gâches : je n’ai jamais rien su faire de mes dix doigts !
    Cordialement.

  49. @ Savonarole 21h07
    « À écouter Laurent Neumann on en viendrait à regretter la Pravda. »
    Vous oubliez Bruno Jeudy, Hervé Gattegno, Christophe Barbier, Jean-Michel Aphatie, des gars qui ont toujours un mot gentil pour notre « Conducator » bien-aimé.

  50. @ Savonarole
    « Lyse, Lucile, Mary, Ellen, Valery, Marie, Véronique, Catherine, que de jolis prénoms éclairent ce blog ! »
    Vous devriez vous faire un bon petit Mario Salieri des familles des années 90 avec Selen au moins une fois par semaine et si vous avez une main en état de marche, vous verrez, ça vous remettra le cerveau sur la voie de l’utile… enfin, probablement, c’est pas sûr. C’est sûr que ça fera pas de vous Einstein de toutes façons.
    J’essaie depuis que je suis ado et ça marche pas.
    Moi aussi je suis obsédé « sessuel » mais de là à fantasmer sur des prénoms féminins sur le blog politique d’un ancien magistrat, il faut vraiment vous soigner, ou sortir de chez vous, vous filez un mauvais coton.

  51. Une idée pour la prochaine saillie du président, il devrait ajouter borné au qualificatif de réfractaire, en tout cas pour nombre de Gaulois qui peuplent ce blog, les séduits qui le traitent de Don Juan auraient une raison supplémentaire de réclamer sa tête.
    Tout à fait cordialement, si tant est qu’une guillotine puisse être cordiale.
    « Ces grands airs arrogants !
    – Un hobereau qui… qui… n’a même pas de gants !
    – Et qui sort sans rubans, sans bouffettes, sans ganses ! »

  52. Daniel Ciccia

    Il n’est pas impossible que le premier semestre 2019 réserve quelques surprises.
    Personnellement, au cours de mes tournées qui me placent au contact de toutes les catégories de personnes, je constate que l’état d’esprit des gens est en train de tourner.
    La crise des Gilets jaunes, que les oppositions dans leur ensemble ont couvé d’indulgence et ont exacerbée, a atteint un point qui dissipe le brouillard et dévoile la nature de ce mouvement pour ce qu’il est et pour ce qu’il porte: un mouvement séditieux, brutal, autiste, et représentant la somme, travestie de jaune, de tous les extrémismes toujours disponibles en France.
    A la faveur d’une colère partagée par nombre de nos compatriotes, ces forces ont cru qu’elles pouvaient mystifier le peuple français.
    Du RN à LFI en passant par le PS ou LR, ou encore de mouvements représentant peu et qui ont cru voir là leur heure arriver, les responsables de l’opposition ont du souci à se faire car ils se font une idée trompeuse de la France. Il n’est pas improbable que le peuple – le vrai, celui qui est aux abonnés absents depuis des lustres – leur fasse payer la manipulation grotesque engagée pour faire de lui le complice d’un coup d’Etat qui ne disait pas son nom, mais qui est visible de tous aujourd’hui.
    C’est avec le potentiel que constitue ce peuple que la République française, si elle est remise sur les rails ce qui est l’objet du Grand Débat National, sera à même de développer ce qu’elle doit à chacun d’entre nous de développer pour le bien commun.
    Il n’est pas, dans ces conditions, surprenant qu’avant même qu’il fût lancé, tout ce que la République compte d’ennemis veuillent le saboter.
    Les divisions au sein du peuple français ont été instrumentalisées par la mise en place d’un régime sous-jacent, un régime éminemment fondé sur les jeux partisans.
    C’est – fort justement – ce qu’avait voulu défaire le général de Gaulle en instaurant la Ve République. C’est ce qui, sorti par la porte, est revenu par tous les interstices créés au sein du régime. Ce ne sont pas des voies d’entrées institutionnelles qui ont permis ce dérèglement, ce sont juste des chemins dans les trop nombreuses faillites personnelles que l’on peut recenser, aggravées par la complaisance médiatique.
    Le cycle des manifestations des Gilets jaunes, depuis le 17 novembre 2018, témoigne de leur ampleur. Si on se pose encore la question de ce que peuvent être les trahisons des clercs et comment elles sont à même de se concrétiser, nous en avons maintenant l’illustration.
    Il semblerait que M. Wauquiez, patron des LR, veuille créer un contre-débat national. Ne me dites pas que ce monsieur est l’héritier du gaullisme.
    Il le trahit dans la forme et, plus encore, dans l’esprit.
    C’est un malheur pour notre pays qui a besoin d’une opposition crédible et respectable.
    Enfin, quels que soient les malentendus entre les maires et le président de la République – malentendus qui ne sont probablement pas le fait unilatéral et exclusif du président de la République, nous pouvons nous réjouir que les maires, dans leur grande majorité, jouent le jeu.
    M. François Baroin n’y est sans doute pas étranger.
    Il est heureux que la République puisse s’appuyer sur eux comme sur une multitude de piliers solidement implantés territorialement. Elle aurait dû probablement pouvoir le faire sur le Sénat, mais on sent bien qu’il est pris de passion pour l’affaire Benalla.
    L’assemblée des sages rêve, oui. Elle ne rêve pas d’une République à sauver mais elle rêve d’entendre, au terme de commissions d’enquête et d’auditions interminables, ce qu’elle a envie de faire entendre à la médiacratie des liens entre Macron, l’Elysée et un obscur vigile.
    Voilà où se tient le Sénat quand la République a besoin de lui.
    Et voilà ce qu’il fait, il montre la puissance dérisoire de son indépendance !
    Donc, vive les maires.
    Vive la République et surtout, vivent les Français.

  53. claude jonniaux

    @ Paul
    NON, votre avis n’est pas celui d’une « majorité de Français ».
    La France est une démocratie et a élu un chef d’Etat pour cinq ans.
    Ce choix n’était pas le vôtre, je n’en doute pas, mais était celui de la (vraie) majorité des Français. En tout cas de celle qui a souhaité s’exprimer (ce qu’il est probable que vous n’ayez pas fait). Ceux qui ne se sont pas levé (cela ne sert à rien) n’ont qu’à s’en mordre les doigts !! Ils n’auront qu’à aller voter en 2022.
    C’est intolérable d’entendre ainsi les bipolaires du vote s’exprimer et dire qu’il est légitime de changer de président quand bon vous semble.

  54. @ Alex paullista
    « Le lien (https://www.youtube.com/watch?v=vl_AsEob5_M) fonctionne pourtant depuis le Brésil. »
    Il faut savoir que pour des raisons liées à la protection des droits d’auteurs, certains contenus audiovisuels peuvent être interdits d’accès dans certaines zones géographiques.
    Ainsi, un même contenu accessible à partir du Brésil pourra être bloqué en cas de tentative d’accès à partir de la France.

  55. Quand Macron se déplace tel Attila, les oiseaux se taisent, les habitants se terrent, les CRS se dressent, les chiens aboient devant la grande muraille des forces de l’ordre derrière laquelle notre Roitelet se cache.
    Pour la première fois depuis des siècles, la République « nouveau monde » se barricade, imitant les us et coutumes du vieux monde féodal monarchique ; la seule différence avec Macron, c’est que les châteaux forts d’aujourd’hui sont ambulants et mobiles.
    Une République moyenâgeuse, ça vient de sortir.

  56. Bien ! Après avoir lu, Robert Marchenoir qui se délecte de lui-même pendant que sbriglia se pâme, qu’Achille se défausse, que Savonarole poursuit sans relâche une Bretonne qui pourtant ne lui a rien fait, je conjecture et m’interroge…
    Peu, il est vrai…Mais enfin, trop à mon goût sur les sujets qui tourmentent mes contemporains.
    Il n’est pas faux, par ailleurs, d’affirmer que je me tamponne le coquillard de tout ce tumulte, cependant, et malgré moi il faut que j’en prenne ma part.
    Ainsi, et étant la béotienne remarquable de la question politique, ayant une haine considérable pour la foule profane que je fuis, il me faut considérer ladite question.
    Si je remonte dans le temps, il me souvient vaguement d’une histoire de fuel et de taxes, puis c’est le grand vide !
    Quo curram, quo non curram ! Qui sont les GJ, que sont les revendications, où se trouve le cerveau, et à quelle distance se trouvent les mains des travailleurs au service dudit cerveau ??
    Il me semble que toutes sortes de fantaisistes se sont saisis de l’occasion qui était trop bonne, pourquoi, je ne sais pas encore, il faut se souvenir que je ne suis que contre mon gré un animal politique, et ceci est un défaut majeur lorsqu’il s’agit de vivre parmi les hommes…
    Voilà qu’il me prend une furieuse envie de comprendre, jusques à quand il me faudra me soumettre aux horaires que je hais, afin de verser mes contributions, taxes, et autres, car je tiens follement à ce que l’intérêt général prime sur le mien, mais il faut tout de même motiver les troupes, et donc, s’il me faut blanchir et mourir sous le harnais, il me faut aussi le savoir.
    Pourquoi, me direz-vous ? Juste pour savoir, et pouvoir me délecter du spectacle éblouissant de ceux qui ont le pouvoir de me contraindre et qui ont aussi celui de menacer, puis celui de me dépouiller, puis celui de me sommer de me taire, puis encore celui de me culpabiliser, puis toujours celui de m’occire, le moment venu.
    Mais de qui s’agit-il ? Ma foi, je ne sais plus, tous, il me semble, et personne, mais je suis presque certaine que tous ne sont pas réjouis de me voir ici et maintenant…
    Pourtant, il existe un moyen de les rendre moins durs, plus aimables, à l’écoute, conciliants, plein d’humanité, il faut pour cela peu de chose, il faut que ce rien, que je suis, leur soit affidé, leur donne raison, les approuve, les serve, les supporte, les vante, en prenne soin et les flagorne…
    Mais ce rien qui m’appartient est entièrement à moi, oui, cet insignifiant rien est sans doute détestable, et il est d’ailleurs détesté mais il me paraît équitable de ne pas consentir à le partager avec le premier venu, qu’il se vête de jaune ou d’orange, qu’il me vende ou m’achète, qu’il m’endorme ou me réveille, ce rien est pour moi tout, et ce tout je le destine à d’autres.
    C’est pourquoi j’aimerais que l’on dise que seul peut être comptabilisé ce qui est déjà mort, inerte, sans odeur ni couleur, sans chaleur, sans vérité ni justice, ainsi, l’essentiel a disparu, ce je ne sais quoi qui n’a plus de nom en aucune langue ! (periturae in nullum inde jam nomen, in omnis jam vocabuli mortem – Bossuet).

  57. @ Lyse Gantier | 17 janvier 2019 à 21:46
    « Il avait le physique, la technique, le goût de la séduction. »
    Exact, il aurait été un magnifique acteur.
    Il a le physique de J-L Trintignant à quarante ans, la technique d’un Jean Gabin mâtiné d’Audiard dans le film le Président, le goût de la séduction d’un Alain Delon dans le Samouraï.
    Mais il a choisi la politique, métier où l’on trouve beaucoup de cabotins qui n’auraient jamais pu dépasser le seuil de seconds rôles, voire celui des utilités dans des téléfilms de série B.
    —————————————————–
    @ boureau | 17 janvier 2019 à 17:22
    « Je dis « ouf », car attribuer le prestigieux prix Goncourt à ces 420 pages c’est leur faire beaucoup d’honneur ! C’est de l’anthropologie ou de la sociologie à bon marché, mais de la littérature ? On a eu meilleur et de loin ! »
    Je vous trouve très dur avec Nicolas Mathieu. Il se trouve que je suis en train de lire son livre. Bon je n’en suis encore qu’autour de la page 100. Mais je trouve qu’il traduit bien l’atmosphère des années 90 dans la vallée de l’Orne.
    Le style est fluide, aisé à lire, il utilise, certes, un vocabulaire « moderne » empruntant les expressions des « d’jeunes » des cités. Mais le sujet du roman méritait que l’on s’y attarde et il le traite avec brio. Je pense donc qu’il mérite totalement son prix Goncourt.
    Ceci étant dit en toute cordialité, bien sûr !

  58. Patrice Charoulet

    SUR MACRON
    Alain Duhamel est, contrairement à moi, centriste et européiste, mais c’est un commentateur politique sensé et intéressant. Je lis son dernier livre « Journal d’un observateur » (2018)… en commençant par le dernier chapitre, pour ne pas avoir à remonter au déluge. Quelques faits :
    « Valls a poussé la nomination d’Emmanuel Macron pour succéder à Arnaud Montebourg ».
    « Valls et Macron sont faits pour être des alliés, ils vont devenir des rivaux ».
    Je n’avais jamais remarqué ceci : « En Marche ! » correspond aux initiales de son créateur : EM.
    AD décrit EM du début « sans mandat, sans parti, sans passé, sans popularité, sans légitimité ». Eh oui !
    Il ne croyait pas à son succès. Moi non plus. La droite était, dit-il, « hyperfavorite ». Tout le monde s’attendait à un second tour Juppé-Le Pen. Après une série de péripéties plus folles les unes que les autres (les primaires, les costumes…), ce fut Macron-Le Pen.

  59. Une star brille au firmament de l’industrie du divertissement !
    J’aimais bien le qualificatif de vedette qui revenait souvent dans les émissions de variétés. C’était au temps du rectangle blanc.
    M. Macron est une vedette échouée en province et qui rode son spectacle devant les maires de France.
    M. Macron sera peut-être un jour une énorme vedette vombrissante adulée par le peuple. Dum spiro spero.

  60. « Sur RTL mercredi matin, Jacques Toubon l’a reconnu et « ne comprend pas que cela choque », expliquant être rémunéré pour « un travail à temps plein » et précisant qu’il reçoit depuis 2006 des pensions de fonctionnaire, de parlementaire et de conseiller de Paris, correspondant « à 44 ans au service de l’État ». »
    Avec quelle désinvolture ils nous prennent pour des imbéciles ! Des idiots, des ignares ! 30 000 euros mensuels à cause d’une anomalie qui permet que la rémunération de son poste échappe aux contraintes de plafonnement, le Palmipède cher à Mongénéral l’explique très bien.
    La frugalité personnelle du dernier contre un appétit sans limite du premier. Assez de ces vautours, ni exemplaires, ni représentatifs aujourd’hui, leurs boyaux pour les servir – comme on peut comprendre le dégoût des citoyens et les revendications des Gilets jaunes.
    Et alors ? Il a été comme des millions de Français au service de la France 44 ans, cela justifierait-il cette voracité ?
    D’ailleurs, si l’on appliquait un véritable et efficace non-cumul de mandats il aurait dégagé il y a belle lurette.
    De combien de jeunes talentueux a-t-il barré la route, empêché de s’affirmer, qui se seraient régalés pour beaucoup, beaucoup moins de prébendes que ce rentier repu de la politique, avec nos impôts s’il vous plaît !
    La star qui nous gouverne devrait en faire une priorité nationale, quand on entend le salaire de Laurent Nunez et autres, ce vieux monde avait un estomac sans fond.

  61. Michel Deluré

    @ Marc GHINSBERG 17/01 11:44
    Formuler un jugement sur la forme ne signifie nullement que le fond soit pour autant occulté par celui qui prononce ce jugement.
    L’excellence de la forme peut parfaitement aller de pair avec celle du fond, la première ne faisant alors que mettre en lumière la qualité du second, mais elle peut aussi fort bien n’être qu’un artifice destiné à masquer la médiocrité de celui-ci.
    Si bien évidemment le fond prime, la forme n’en est pas pour autant secondaire, insignifiante, notamment par ce qu’elle révèle de la personne qui en use. La crédibilité du propos, sa force de conviction, peuvent alors en être perçus, interprétés, de manières bien différentes.
    C’est commettre une erreur que de généraliser trop facilement et hâtivement en affirmant péremptoirement que « ceux qui concentrent leur jugement sur la forme sont en réalité incapables de porter une appréciation sur le fond ».

  62. Je n’irai pas jusqu’à soutenir, comme Olivier Besancenot, que le président n’aime pas ses concitoyens mais toujours est-il qu’à aucun moment, dans ses propos débridés, il ne fait preuve à leur égard de la moindre indulgence et, s’il les secoue, c’est sans la moindre affection démocratique.
    Nous pourrions à la rigueur accepter qu’il mette en pratique la maxime qui bene amat bene castigat que chaque père de famille ou éducateur responsable se doit d’appliquer, mais en fait, nous pourrions citer de multiples exemples, il méprise les Français.
    Pis encore, il fait preuve envers les étrangers d’attentions obséquieuses alors qu’il n’est même pas capable de faire preuve de correction envers les gens qui sont supposés être ses compatriotes et dont son premier souci devrait être la sauvegarde et le bien-être.
    Quand il écrit : « Notre communauté nationale s’est aussi toujours ouverte à ceux qui, nés ailleurs, ont fait le choix de la France, à la recherche d’un avenir meilleur : c’est comme cela qu’elle s’est aussi construite » il ne se livre pas seulement à une généralisation abusive, il fait aussi passer à la trappe les millions de Français qui aimeraient bien aussi qu’il se préoccupe en priorité de leur assurer un « avenir meilleur » comme sa fonction l’implique, avant de se préoccuper du reste du monde, ce qui n’est pas de son ressort.

  63. @Achille 10h07
    « Un débat est proposé aux Gilets jaunes, le refuser est incompréhensible et témoigne d’une volonté de sédition.  »
    Je suis très curieux du taux de participation des banlieues d’origine immigrée au « grand débat ».
    Jusqu’ici elles ont été pratiquement absentes de la crise « gilets jaunes ».
    On va donc voir jusqu’à quel point ces Français se considèrent comme partie prenante de la République.
    M’est avis que la réponse sera « rien à f… » et que la sécession-sédition se confirme…

  64. « Lyse, Lucile, Mary, Ellen, Valery, Marie, Véronique, Catherine, que de jolis prénoms éclairent ce blog ! » (Savonarole)
    « …de là à fantasmer sur des prénoms féminins sur le blog politique d’un ancien magistrat… » (Wil | 18 janvier 2019 à 00:19)
    Valéry est un prénom masculin, je crois. Pour les dames, ça s’écrit Valérie.

  65. Mary Preud'homme

    Merci Savonarole.
    Personnellement je ne vois pas ce qui dans votre adresse a pu défriser Wil à ce point sinon la jalousie ; rien de commun en tout cas avec un Wil guitariste de mes connaissances qui chante magnifiquement Brassens ; encore un qui fantasmait sur le « sexe faible » et en a fait quelques-unes de ses plus belles odes à la femme, notamment les Passantes :
    « Je veux dédier ce poème
    A toutes les femmes qu’on aime
    Pendant quelques instants secrets
    A celles qu’on connaît à peine
    Qu’un destin différent entraîne
    Et qu’on ne retrouve jamais
    A celle qu’on voit apparaître
    Une seconde à sa fenêtre
    Et qui, preste, s’évanouit
    Mais dont la svelte silhouette
    Est si gracieuse et fluette
    Qu’on en demeure épanoui
    A la compagne de voyage
    Dont les yeux, charmant paysage
    Font paraître court le chemin
    Qu’on est seul, peut-être, à comprendre
    Et qu’on laisse pourtant descendre
    Sans avoir effleuré sa main
    A la fine et souple valseuse
    Qui vous sembla triste et nerveuse
    Par une nuit de carnaval
    Qui voulut rester inconnue
    Et qui n’est jamais revenue
    Tournoyer dans un autre bal
    A celles qui sont déjà prises
    Et qui, vivant des heures grises
    Près d’un être trop différent
    Vous ont, inutile folie,
    Laissé voir la mélancolie
    D’un avenir désespérant
    Chères images aperçues
    Espérances d’un jour déçues
    Vous serez dans l’oubli demain
    Pour peu que le bonheur survienne
    Il est rare qu’on se souvienne
    Des épisodes du chemin
    Mais si l’on a manqué sa vie
    On songe avec un peu d’envie
    A tous ces bonheurs entrevus
    Aux baisers qu’on n’osa pas prendre
    Aux cœurs qui doivent vous attendre
    Aux yeux qu’on n’a jamais revus
    Alors, aux soirs de lassitude
    Tout en peuplant sa solitude
    Des fantômes du souvenir
    On pleure les lêvres absentes
    De toutes ces belles passantes
    Que l’on n’a pas su retenir.. »
    (Les Passantes – Georges Brassens, sur un poème d’Antoine Pol)

  66. Denis Monod-Broca

    Star, Jupiter, roi… notre président a tort de se comporter ainsi. Très exactement comme nous avons tort, nous Français, par notre enthousiasme autant que par notre détestation, de le traiter ainsi. Nous sommes, lui et nous, engagés dans un engrenage insensé, littéralement insensé.
    Comment en sortir ?
    Je ne vois pas d’autre moyen que la Constitution. Elle définit, en son article 5, la mission du président de la République. Respectons-le, tel qu’il est écrit. Rappelons sans cesse ni répit ce qu’il dit, respectons-le dans sa lettre comme dans son esprit.
    C’est la seule issue.

  67. @ Achille 18 janvier 2019 10:38
    Non, Achille, je ne suis pas dur avec Nicolas Mathieu, je suis exigeant pour la pérennité de ce qu’est le prix Goncourt.
    Cette sorte de chronique (avec quelques anachronismes) des années soixante, soixante-dix est, comme vous le dites, facile à lire. Assez proche de la bande dessinée d’ailleurs. Moderne, mais n’est-ce pas ce qui vieillit le plus en matière de littérature ?
    Souvenez-vous de JMG Le Clezio et son nouveau roman, et la pauvreté de sa langue, couronnée pourtant par un prix Nobel pour son mondialisme et son tiersmondisme. Une sorte de prix Nobel à la Obama! Qui lit encore JMG Le Clezio ?
    Vous en êtes à 100 pages. Il vous en reste 320 encore. Vous serez surpris du répétitif. Pour rester court et pour ne pas vous gâcher la suite, je crois que Nicolas Mathieu fait du misérabilisme mâtiné de lutte des classes en filigrane. Mais n’est pas Victor Hugo qui veut.
    Je ne suis pas totalement négatif sur Nicolas Mathieu : j’ai aimé le style alerte, les phrases courtes, la précision du descriptif, la novation de rupture dans la succession disparate de chapitres, une certaine nostalgie d’une époque de déclassement dans ces villes désindustrialisées et perdues, une sorte d’amour pour cette classe de « Gilets jaunes » en perdition ! Mais pas sur 420 pages. Pas au niveau d’un prix Goncourt !
    Que voulez-vous, j’ai des exigences de vieux, moi qui ai connu l’extraordinaire période littéraire des années cinquante, soixante ! C’était quand même autre chose !
    Son éditrice est Françoise Nyssen je crois. Un prix de consolation pour l’ancienne ministre peut-être ?
    Cordialement.

  68. @ Michel Deluré
    « L’excellence de la forme peut parfaitement aller de pair avec celle du fond, la première ne faisant alors que mettre en lumière la qualité du second, mais elle peut aussi fort bien n’être qu’un artifice destiné à masquer la médiocrité de celui-ci. »
    Je vous rejoins sur ce point.
    Seul le fond compte dans le domaine qui devrait correspondre aux fonctions de M. Macron dont nous attendons plus des résultats concrets favorables à notre pays, afin qu’il retrouve la paix civile et la prospérité, que des exercices de style dans le domaine de la communication, genre malheureusement trop souvent porteur de poudre aux yeux et de tromperies dans le monde actuel.
    Notons aussi que cette rencontre avec les maires, qui tombait comme les cheveux sur la soupe dans les circonstances actuelles, n’avait d’autre objectif que de lui fournir une claque aux ordres afin de faire parler de lui et d’occuper le terrain médiatique, à grands renforts de relais journalistiques complaisants.
    Comme pour beaucoup de comédiens, peu importe que l’on en parle en bien ou en mal pourvu que l’on en parle.
    C’était aussi un moyen d’entrer en campagne électorale, aux frais du contribuable.
    Pour la petite histoire, il faut aussi noter que ces déplacements de M.Macron, qui imposent le bouclage complet des localités qui en sont les victimes obligées, coûtent également très cher à ces dernières sur le plan économique.
    Et il prévoit de remettre cela ailleurs.
    Il est peut-être très content de lui, mais il n’est pas sûr que la France profonde apprécie beaucoup ce genre de cirque…

  69. sbriglia@Giuseppe et boureau

    Giuseppe et boureau : et pour peu que vous ayez vu l’archange Pierre Vaneck dans l’Aiglon en 1962, alors nous sommes tous trois frères trois coups !

  70. Voyez ce sondage, c’est à partir de la page 38 que cela devient inquiétant.
    C’est assommant à lire au début, mais vous pouvez directement aller à la page 37/38.
    Si vous appréciez Jérôme Jaffré, vous serez servis.
    Alain Duhamel avec ses vestes à carreaux anglaises couleur caca d’oie et sa raie sur le côté peut aller se rhabiller.
    Il a beau nous dire qu’il a très bien connu Napoléon III, on ne le croit plus.
    https://www.sciencespo.fr/cevipof/sites/sciencespo.fr.cevipof/files/CEVIPOF_confiance_vague10-1.pdf

  71. @ caroff | 18 janvier 2019 à 12:50
    Les banlieues sont un monde à part, raison pour laquelle ses habitants ne participent pas aux manifestations des Gilets jaunes, sauf peut-être quand vient la nuit et que les casseurs prennent la relève des manifestants.
    Encore que certains habitants des cités sensibles aient déjà manifesté leur ras-le-bol des exactions des petites frappes qui brûlent leurs voitures et leur poubelles, dealent dans les entrées d’immeubles et reçoivent les pompiers à coups de projectiles quand ces derniers interviennent pour porter secours à une personne de leur cité.
    Voilà un sujet du Grand débat qu’ils pourraient aborder car ils sont les premières victimes de ces zones de non-droit.
    C’est l’occasion ou jamais pour eux de se faire entendre.

  72. Léa Morisseau

    Eh oui, n’est déplaise aux aficionados de Macron, il n’y a pas une once de sincérité chez ce personnage.
    Donc voici la « saison 2 » Souillac ! Quel est le coût de ce grand barnum pour satisfaire l’insidieuse campagne de Macron ? Il s’était déjà servi de son poste de ministre de l’Economie sous FH pour faire campagne !
    Ne nous leurrons pas, ce roitelet est redoutable quant à endormir le peuple avec ses discours bien huilés, sa mise en scène bien préparée par son équipe de communicants, et des médias qui reprennent le flambeau pour porter de nouveau Macron tout comme en 2017. On a l’impression de revivre la même chose. Macron est avant tout l’invention des médias ! Il faut sauver sa couronne.

  73. @ Denis Monod-Broca
    « Je ne vois pas d’autre moyen que la Constitution. Elle définit, en son article 5, la mission du président de la République. Respectons-le, tel qu’il est écrit. Rappelons sans cesse ni répit ce qu’il dit, respectons-le dans sa lettre comme dans son esprit.
    C’est la seule issue. »
    A supposer que cela soit la seule issue – du moins à titre provisoire en attendant mieux – encore faudrait-il que l’acteur-président y mette du sien et essaie de comprendre quel est son vrai rôle.
    Mais a-t-il seulement lu la Constitution ?
    Comme le disait Pierre Desproges : « Le président de la République est le gardien de la Constitution et pendant qu’il fait ça, il va pas au bistrot. »
    Bon, disons qu’il ne va pas qu’au bistrot, ce qui ne vaut pas toujours mieux.
    ———————————————————–
    @ Daniel Ciccia
    « Vive la République et surtout, vivent les Français. »
    Pour l’instant, ce sont surtout les Français de la France réelle, celle qui paye, qui souffre, qui subit et qui n’a que le droit de se taire qui peuvent crever pour que les copains et les coquins qui constituent la Nomenklatura de ce que vous appelez « la République » puissent continuer de se goberger en se moquant du monde.

  74. @ duvent 18 janvier 2019 à 10:31
    « Savonarole poursuit sans relâche une Bretonne qui pourtant ne lui a rien fait »
    Comme dirait Patrick Sébastien son clone en humour « c’est que dl’amour » 😀
    ———————————————————
    @ Exilé 18 janvier 2019 à 14:12
    « Il est peut-être très content de lui, mais il n’est pas sûr que la France profonde apprécie beaucoup ce genre de cirque… »
    Rocamadour ville morte pour la venue de Manu, des flics partout, 45 000 habitants environ 🙁
    Ville morte ! Des âmes mortes comme auraient dit un certain Nicolas Gogol.
    Un Grand débat avec 600 maires mais en l’absence de leurs administrés qui ont voté pour eux !?
    C’est bon, on a compris, c’est juste un grand show à la gloire de la Macronie, de ses pompes et de ses oeuvres.
    Dommage, avec le froid qu’il fait pas UN homard bleu dans mes casiers.
    Décidément, quand ça veut pas ça veut pas…

  75. @ Mary
    Merci pour cette poésie, je me suis égaré avec cette histoire de prénoms, j’avais été touché par le prénom de cette commentatrice, Lyse.

  76. Marc GHINSBERG

    @ Michel Deluré
    Je ne suis pas en désaccord avec vous. Je déplore simplement que certains, notamment sur ce blog, ne s’attachent qu’à la forme et jamais au fond, s’agissant du Président, et je soutiens qu’il est plus difficile de discuter du fond que de la forme.

  77. Michel Deluré

    @ Exilé 18/01 14:12
    Ces rencontres avec les maires ruraux peuvent effectivement soulever débat, notamment lorsque l’on sait que depuis son élection, EM n’a guère gratifié ces élus d’attentions particulières et a été peu attentif à leur parole.
    Est-ce là une simple opération tactique ou est-ce le véritable signe de l’amorce d’un changement, je ne sais encore, espérant simplement et dans l’intérêt de tous que la seconde alternative prévale ?
    Ces réunions ne présentent donc pas de mon point de vue que des aspects purement négatifs.
    Elles permettent d’acter tout d’abord au grand jour des doléances concrètes formulées par ceux qui sont au plus près de la population, qui en vivent au quotidien les problèmes, les maux, et les connaissent en conséquence le mieux. S’il est un échelon où la démocratie se vit efficacement, c’est bien celui d’une commune rurale.
    Ce cycle de réunions terminé, le Président ne pourra faire comme si rien ne s’était passé, ignorer l’état des lieux qui aura ainsi été dressé. Il devra bien en tenir compte, agir, sauf à raviver les colères et à se mettre encore plus en danger.
    Si ces réunions offrent ensuite une tenue identique à celle qui a essuyé les plâtres, où les élus ont su rester dignes et respectueux face au chef de l’Etat dans le contexte pourtant tendu que nous connaissons, lui donnant ainsi une leçon de comportement, lui qui n’a pas été toujours exemplaire sur ce plan, et permettent ainsi au Président de corriger sa trop grande propension à user de dérapages verbaux choquants, voire humiliants, eh bien j’y vois là un petit plus faisant qu’elles n’auront pas été totalement inutiles !

  78. Mary Preud'homme

    @ Lucile | 18 janvier 2019 à 13:16
    « Valéry est un prénom masculin, je crois. Pour les dames, ça s’écrit Valérie. »
    Non ! Valéry est un prénom mixte qui peut être donné à un garçon comme à une fille.
    Quant à celui qui poste sur ce blog, c’est semble-t-il un monsieur, mais je doute qu’il s’agisse de VGE.

  79. @ Patrice Charoulet
    « Alain Duhamel est, contrairement à moi, centriste et européiste, mais c’est un commentateur politique sensé et intéressant. »
    HAHAHA ! Elle est très bonne celle-là, il faudra que je la ressorte.
    Déjà, dire dans la même phrase centriste, europeiste, sensé et intéressant, c’est un oxymore mais en plus, Duhamel, dans le genre de type à la botte du pouvoir, est qualifié d’office pour le championnat du monde sans problème.
    C’est le même genre que son homonyme Olivier, Nicolas Domenach, Elkabbach et compagnie. Tous ces soi-disant « experts » de la politique qui pensent à peu près la même chose sur tout sont en fait experts en deux domaines et aucun n’est l’analyse politique, ce sont celui du retournement de veste politique pour continuer à être des parasites médiatiques et par conséquent celui de se tromper à chaque fois sur ceux qu’ils soutiennent. C’est-à-dire comme M. Bilger mais lui au moins ne s’autoproclame pas expert en analyse politique, c’est déjà ça.
    Duhamel, un commentateur politique sensé et intéressant… aahaha ! Je m’en remets pas. On a de sacrés comiques sur ce blog, je ne regrette pas de le fréquenter finalement.

  80. Patrice Charoulet

    LES VOCATIONS
    Intéressant entretien d’Anne Fulda avec Elisabeth Badinter (Le Figaro du 18 janvier).
    La fondation Marcel Bleustein-Blanchet pour la vocation fête ses 60 ans. Son but ? « Constituer une forme d’élite professionnelle ».
    EB : « Toutes les vocations se valent. »
    « Un mathématicien est l’égal d’un marionnettiste ou d’un artisan ».
    Son père, avec son certificat d’études en poche, a créé Publicis en 1926 « dans un petit deux-pièces cuisine au fond d’une cour ».
    A la question d’Anne Fulda « La parité hommes-femmes est-elle respectée? », Mme Badinter a cette admirable réponse, qui déplaira fortement à tous les fanatiques (j’en connais) : « Il y a tous les ans plus de femmes que d’hommes, mais de toute manière je n’aurais jamais imposé une quelconque parité. On se fiche bien de l’origine, du sexe ou de la religion des lauréats. On ne veut pas le savoir. »
    MACRON
    Dans le dernier Fig Mag, Carl Meeus cite deux déclarations… qui ne s’accordent guère, du même homme, François Hollande.
    Parlant de Macron, Hollande aurait dit à Domenach et Szafran (c’est dans leur dernier livre) :
    « J’ai cru recruter un social-démocrate sensibilité Rocard ; en fait, sa pensée et sa pratique sont de droite. »
    Or, Hollande aurait dit à Lhomme et Davet (dans leur livre) : « Il est de gauche, Macron, il a toujours été de gauche. »

  81. @sbriglia@Giuseppe et boureau | 18 janvier 2019 à 14:36
    J’avais une figurine Mokarex de Flambeau, je connaissais sa tirade par coeur. Et Dieu sait si elle est longue !

  82. @ sbriglia et Giuseppe 18 janvier 2019 14:36
    Pierre Vaneck dans l’Aiglon
    Hélas, je n’ai pas eu le plaisir de voir cet admirable et discret comédien dans ce rôle. Il y aurait été exceptionnel dit-on.
    Il y a quelques moments dans la vie qui sont magiques et inoubliables, comme celui-ci sans doute, quand on aime le théâtre, les beaux textes et les grands interprètes, et où l’on regrette toute sa vie de ne pas avoir été présent.
    Je me souviens avoir raté une soirée théâtre avec Delphine Seyrig. Je ne l’ai jamais vue ni entendue ensuite « en live ». Que de regrets !
    Nous n’avons plus de grands comédiens. Un des derniers, Robert Hirsch – prodigieux acteur – n’a même pas eu les faveurs d’une petite heure sur le service public. Désolant. Nous n’avons sans doute plus les mêmes valeurs avec l’air du temps !
    Cordialement.

  83. Franck Boizard

    Le plus grand trouble à l’ordre public en ce moment s’appelle Emmanuel Macron. C’est pourquoi il doit démissionner.
    Le reste, c’est du blabla.
    Ne croyez pas qu’en arriver là me réjouisse. Je préférerais mille fois avoir un président légitime, qui, sans faire l’unanimité (c’est impossible), serait du moins considéré avec un minimum de bienveillance.
    Mais depuis trente ans (depuis que Mitterrand a construit le FN comme épouvantail), la classe d’en haut a tellement trahi l’esprit de la démocratie que les solutions radicales sont préférables à la continuation de ce qui nous tue.
    Si Macron démissionne, on ne sait pas ce qui arrivera ? Oui.
    Mais si Macron ne démissionne pas, on sait trop bien ce qui arrivera. Alors mieux vaut l’éviter à tout prix, y compris au prix du saut dans l’inconnu.
    Pour la France, à la certitude de mourir, je préfère le risque de vivre.

  84. anne-marie marson

    Je n’ai pas regardé le premier débat avec les maires, ni le deuxième.
    Je n’ai pas lu la lettre non plus, il ne faut pas exagérer dans le dévouement.
    Ce que j’ai noté, ce sont les villes bloquées, partout où passe le Macron Circus, et les habitants qui ne sont pas confinés chez eux sont fichés.
    Que fait l’Etat de toutes ces cartes d’identité qui sont scannées ?
    Je suis étonnée que certains louent les qualités d’acteur d’Emmanuel Macron. En principe, un bon acteur sublime le texte qui lui est attribué.
    Emmanuel Macron, par sa vulgarité, dégrade la partition qui lui est proposée. Il arrive même à tacler les Anglais. Toujours une phrase méprisante et insultante. Macron ne respecte personne.
    Emmanuel Macron est un acteur refoulé qui prend la France entière comme témoin de sa vocation manquée.
    Ce n’est pas notre vocation.
    Emmanuel Macron est un mauvais acteur.
    Au lieu de bloquer toutes les villes de France où il se déplace, parce que les gens ne veulent pas le voir, Emmanuel Macron devrait négocier directement avec les GJ, ce qui ferait faire des économies.
    Enfin certains devraient être dans la rue, respirer un peu de gaz lacrymogènes pour connaître la répression macronienne.

  85. @ Michel Deluré
    « Elles permettent d’acter tout d’abord au grand jour des doléances concrètes formulées par ceux qui sont au plus près de la population, qui en vivent au quotidien les problèmes, les maux, et les connaissent en conséquence le mieux. »
    Ce n’est qu’en partie vrai. Les gens qui se sont regroupés en Gilets jaunes, accusés parfois à tort de ne pas respecter les voies démocratiques, ont souvent commencé par prendre contact avec leurs maires ou à leur présenter des pétitions. Sans beaucoup de résultats pratiques.
    Et les maires ont tendance à évoquer avec M. Macron plus des problèmes de maires que de Français dans la détresse.
    Un événement significatif :
    A Souillac, Brigitte Barèges (LR) a été huée par des maires pour avoir dénoncé les aides sociales plus généreuses pour des étrangers que pour des citoyens. « Le politiquement correct a fait trop de ravages ; je ne peux plus me taire. Il n’y a pas d’ONG pour les Gilets jaunes » (d’après un tweet)
    Bravo quand même à madame Barèges pour avoir appelé un chat un chat.
    Et honte aux maires qui l’ont huée : nous nous en souviendrons.

  86. Michelle D-LEROY

    @ Savonarole
    J’aime beaucoup vos excellentes formules, souvent lapidaires, mais toujours pleines d’humour. En tout cas merci pour le sondage, très intéressant, pas trop rébarbatif finalement et qui permet de se situer parmi les questions-réponses.
    Je suis en tout cas de ceux qui disent éprouver de la lassitude, du dégoût mais surtout de la méfiance pour une classe politique de plus en plus hors sol et décalée du peuple.
    Mais à force de scepticisme je me demande qui pourrait bien convenir pour diriger ce pays aux mille facettes, devenu quasiment ingouvernable à force de politiques qui l’ont clivé pour mieux exister dans le tourbillon de la mondialisation, pour briller en France, en Europe ou dans le monde. Oubliant les Français et l’humain au seul profit d’elles-mêmes.
    Pas étonnant de voir les résultats de ce sondage bien fait.

  87. @ Savonarole @ sbriglia @ Giuseppe 18 janvier 2019 18:14
    Tirade de Flambeau dans l’Aiglon
    Vingt-huit alexandrins contre cinquante-quatre pour la tirade des nez de Cyrano. Des alexandrins de ce niveau, une fois appris on les mémorise pour la vie !
    « Et nous les petits, les obscurs, les sans-grade
    Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades
    Sans espoir de duchés ni de dotations,
    Nous qui marchions toujours et jamais n’avancions
    Trop simples et trop gueux pour que l’espoir nous berne… »
    Exactement les Gilets jaunes de Macron !
    Cordialement.

  88. Xavier NEBOUT

    Ah les maires, les vrais élus du peuple.
    Je ne parlerai pas ici des élus de petites communes rurales, où tout le monde se connaît et a été à l’école ensemble, mais des communes des périphéries au-dessus, entre 1 000 et 5 000 habitants.
    Ils n’ont dans leur immense majorité aucune culture juridique, sont issus de milieux modestes – eux-mêmes peu élevés dans l’échelle sociale ou parvenus.
    Passés six mois, ils pètent un plomb !
    Aujourd’hui, j’en ai eu un qui dit refuser un permis de construire pour un pavillon, en parfaite ignorance d’un certificat d’urbanisme, et sur le fond pour un motif qui ne tient pas la route un instant. Les vendeurs sont des gens modestes, une ancienne employée municipale très âgée qui était bien aimée dans le village – mais qui n’y habite plus. Pourquoi ce refus ? Tout simplement par l’enivrement du pouvoir de nuire… Causer un préjudice de 80 000 euros, ça pose !
    Ils n’écoutent et ne consultent même pas leur employé de mairie s’occupant de l’urbanisme et souvent titulaire d’un master en droit (un pour la commune, un pour la communauté de commune, et un autre au pôle territorial qui fait le boulot – c’est le contribuable qui paie).
    La loi, c’est eux ! On n’a pas besoin de la connaître, puisqu’on la fait ! !
    Et si vous leur opposez le droit, ils rient. Vous ne respectez pas la démocratie, et ils ne vont pas se faire dicter leur conduite !
    Et pour couronner le tout, comme on est entouré de lâches qui savent à peine lire et écrire, ce sera vous le mauvais.
    Evidemment, si vous êtes un frère conseillé par un autre frère ou que vous êtes envoyé par le sénateur ou le député du parti, c’est différent…

  89. Cette opération lettre-questionnaire du président de la République ne me paraît peut-être pas tout à fait délirante, mais borderline.
    Je ne l’imagine pas ailleurs qu’en France et en Macronie. Elle est parfaitement absurde. C’est une perte de temps et d’argent énorme. On se gargarise en croyant innover ; dans un sens c’est le cas, je ne vois aucun autre pays normal qui lance un machin pareil. Il faut avoir vraiment du temps à perdre, le goût de l’art pour l’art, un Président qui ait envie de tester ses idées les plus enfantines quel qu’en soit le prix, et une population naïve. Et quel battage médiatique ! Ça pourrait être drôle, mais ça ne me fait pas rire. Il paraît que des poids lourds chargés de tonnes de papier apporteront les précieux documents à Paris. On mettra sûrement des gens pour les lire… La montagne accouchera d’une souris, mais surtout, prêtons-nous de bonne grâce à ce happening bien français. Surtout, pas de critiques, ce n’est pas le moment de ricaner bêtement comme un cancre au fond de la classe.

  90. @ sbriglia et boureau | 18 janvier 2019
    Pierre Vaneck dans l’Aiglon, le gros poste télé, celui que l’on installait en faisant un trou dans le mur pour qu’il ne chauffe pas, la pièce était petite, les familles se réunissaient autour.
    Admiration des parents – qui n’avaient pas eu la possibilité d’étudier – pour Edmond Rostand, la culture pour tous à la maison.
    L’opéra le dimanche après-midi, un tourne-disque, après une semaine intense de travail exigeant, que du bonheur… La radio et le Tour de France, pour les vacances.

  91. @ Léa Morisseau 18 janvier 2019 à 16:24
    « Il s’était déjà servi de son poste de ministre de l’Economie sous FH pour faire campagne ! »
    C’est tout à fait vrai. Sa femme organisait à Bercy des réceptions (rigolez pas c’était avec nos sous comme aurait dit Coluche). Cocktails et repas dans la même soirée (source Christian Eckert, Secrétaire d’État chargé du Budget du gouvernement Valls).
    Mais ça ça n’a jamais été pris en compte dans ses comptes de campagne puisque les généreux donateurs pour ces réceptions c’était nous.
    En ce moment on a à l’affiche « Manu en stand up ! ». Bon. Que dire d’autre. Qu’il aime finir en tombant la veste…
    Si les municipalités poussaient un peu le chauffage il pourrait finir torse nu comme ses amis Antillais et les maires clôtureraient le débat en dansant la zumba, et ça ça vaudrait le déplacement.
    A part ça ?…

  92. Oui, il y a comme ça des prénoms qu’on évoque, prénoms de femmes, bien sûr, car il n’y a que les hommes pour regretter, les femmes s’en moquent, ou alors, c’est un bijou loupé, un séjour avorté, une soirée tiède, une politesse glaciale, enfin, tout le train-train des relations enfuies et réputées amoureuses, enfin, sensorielles, faute de sensualité.
    Et ce curieux phénomène survient au soir, bien avancé, de la vie. Avant, on se dit qu’on pourra toujours rebondir, dégrafer plus habilement, luire de plus d’éclat par une carrosserie plus envoûtante, cheval cabré ou blason diversement écartelé. Même en location.
    Quant à la suavité des moments perdus, elle dépend de la météo pour une large partie: on n’a pas de tendresse pour une pluie fine et froide: plutôt la neige à Gstaad, ou le soleil à l’avant ( la proue) du Ponant. Comment rêver sur la boue du chemin raviné, sauf à avoir une âme de taxi parisien, et jouer à Raymond Bussières en extase: « Ah ! la Rue Rambuteau », comme si une rue de Paris pouvait être autre chose qu’une voie urbaine et nourrir l’élégie.
    Mais, solitaire, sans écho docile, sans présence importune, pas de chien, de grâce, balancer sa canne ou son bâton, ployer les herbes indociles pour les laisser reprendre leur air penché, repérer les arbousiers à leur port simultané de fleurs et de fruits, rouges, orange, jaunes, sur corolles blanches, se moquer de soi-même en s’avouant que, comme le berger de Francis Blanche on s’emm… mais que c’est tellement bon de ne le partager avec personne.
    Descendre sur la plage en fin de saison, ça fait très Mort à Venise, et promettre à personne qui l’entende que la mer va se lever et balayer tous les ouvrages humains pour faire régner la justice, la paix, la fraternité, sans oublier la solidarité, ressort indispensable de toute… fiscalité. La nuit tombée comme par hasard ce jour-là, se dire que c’est ainsi que doit vivre un président car il n’a aucun être à regretter et ça doit l’amuser follement.

  93. Je sais pas pourquoi mais je pense que M. Bilger a été émerveillé par la dernière prestation du showman Président Macron.
    Les larmes aux yeux qu’il devait avoir le Bilger !
    Tu penses ! Le gamin Macron, il y a un maire (au pif total évidemment… hum) qui lui pose une question sur la problématique des ours des Pyrénées et NO PROBLEMO, le Macron il te fait une thèse dessus et les blagues en plus !
    Woaaah ! Il est trop puissant le « ceum » Il connaît tout ! Pose-lui n’importe quelle question il a toutes les réponses !
    Demande-lui ce qu’il y avait avant le Big Bang, tu vas être scié, il le sait, il était là.
    Non mais ils se moquent du monde !
    Le président de la République Macron dont, c’est bien connu, c’est le violon d’Ingres voire la passion, les ours des Pyrénées, tout le monde le sait, qui fait une réponse millimétrée là-dessus et personne ne va se poser la question de savoir si le gars connaît des questions à l’avance et donc si tout ça n’est pas une vaste escroquerie période pré-électorale ?
    Allo ! Y a-t-il encore des gens avec un cerveau en état de marche dans ce pays ?
    C’est même plus de la politique c’est du show-business ! Du one man show !
    Pas étonnant que M. Bilger soit en extase devant Macron, lui qui rêvait d’être un grand metteur en scène.
    Franchement, il faut être le dernier des crétins pour croire tout ce cirque médiatique.

  94. Franck Boizard

    @ Wil | 18 janvier 2019 à 23:41
    Comme je le dis dans un autre commentaire, il n’y a rien de plus féroce qu’un bourgeois qui a peur pour son patrimoine (ce n’est pas de moi, c’est de Tocqueville).
    Et notre hôte, dans ce genre, il se pose un peu là.
    Il applaudirait un poteau électrique avec une cravate s’il lui promettait que tout allait continuer comme avant.
    Mais c’est déjà trop tard, l’histoire a été remise en marche par les Gilets jaunes. Le dentifrice ne rentrera pas dans le tube.
    Bien sûr, à la fin, le peuple se fera avoir (pour ne pas employer un mot plus vulgaire), parce que c’est toujours comme ça. La question est de savoir jusqu’à quel point.
    En attendant la suite des événements, il est sain de ne pas être dupe des grosses ficelles du parti du Flash-Ball.

  95. Par définition, un élu a été capable de l’être, et peut-on le penser, pour y réussir, a aimé ça.
    Macron, qui se réfugie dans la campagne « aimez-moi si je ne vous aime pas », donne un précédent.
    Quel Président ou tout autre élu songera à dégager quand on peut monter sur scène ? A une époque, les gens faillis se tuaient, ou démissionnaient, ou présentaient leurs excuses.
    Maintenant, il est à craindre que moins les gens seront supportables, plus ils imposeront leur présence aux autres.
    Vite, arrachons l’existence de référendum révocatoire à tous les niveaux !

  96. Souillac
    Un immense bravo à Brigitte Barèges qui a eu le courage énorme de parler du seul et vrai problème qui tue la société : l’immigration clandestine favorable à tous ces profiteurs de nos aides allocs prioritaires et choyés par tous ces maires de gauche et pro-Macron collabos soumis anti-France favorables et complices de cet esclavagisme moderne et ses trafics de chair humaine en toute impunité qui devront en répondre dans un futur proche devant un tribunal pénal international pour crime contre l’humanité.
    La preuve qu’elle a dit LA vérité : les huées et sifflets de ces chiens de meute haineux maires collabos que cette femme admirable a vite remis en place avec fermeté.
    Des millions de citoyens pensent comme elle mais se taisent par peur de représailles des polices de la pensée officielle antiraciste.
    Courage que n’aura jamais notre Monarque qui a quand même montré ses biscotos en déclarant haut et fort qu’il allait manu militari s’occuper de la doléance très importante pour la nation : les 80 km/h.
    Brigitte Barèges méfiez-vous, comme pour Fillon et bien d’autres gêneurs, les campagnes de diabolisation contre votre personne vont s’intensifier ainsi qu’un inévitable contrôle fiscal.

  97. Après ce deuxième débat, on serait tenté de distribuer les rôles, boureau en vicomte, ou Nebout, ou Boizard, et le moqué du jour, un jeune président à grand nez et trop brillant pour les obscurs, dans le rôle titre :
    « Le vicomte, suffoqué.
    Ces grands airs arrogants !
    Un hobereau qui… qui… n’a même pas de gants !
    Et qui sort sans rubans, sans bouffettes, sans ganses !
    Cyrano.
    Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances.
    Je ne m’attife pas ainsi qu’un freluquet,
    Mais je suis plus soigné si je suis moins coquet ;
    Je ne sortirais pas avec, par négligence,
    Un affront pas très bien lavé, la conscience
    Jaune encor de sommeil dans le coin de son œil,
    Un honneur chiffonné, des scrupules en deuil.
    Mais je marche sans rien sur moi qui ne reluise,
    Empanaché d’indépendance et de franchise ;
    Ce n’est pas une taille avantageuse, c’est
    Mon âme que je cambre ainsi qu’en un corset,
    Et tout couvert d’exploits qu’en rubans je m’attache,
    Retroussant mon esprit ainsi qu’une moustache,
    Je fais, en traversant les groupes et les ronds,
    Sonner les vérités comme des éperons. »
    https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Rostand_-_Cyrano_de_Bergerac.djvu/36

  98. @ Giuseppe | 18 janvier 2019 à 22:50
    Les dimanches après-midi que j’attendais avec impatience toute la semaine :
    Les matchs du Stade toulousain, du temps des Bourgarel , Villepreux, Skrela, plus tard Spanghero qui finissait sa carrière à Toulouse… au Ponts Jumeaux Ernest Wallon qui n’existe plus, une rocade d’autoroute a eu raison de ce temple du rugby ; un lever de rideau avant le grand match avec les cadets, juniors, puis finir la soirée au club pour refaire le match et serrer la pogne de nos joueurs ; voilà des moments intenses inoubliables, sans oublier le fameux bouclier d’automne en début de saison, réservé à l’élite, en soirée et en semaine : Béziers, Agen, Narbonne, Toulouse…
    Aujourd’hui, je suis plus spectateur télé avec quelques potes, le surplace et ses longues foules, le surdimensionnage des stades me semblent trop concentrationnaires et on ne peut plus échanger et rire avec les joueurs librement comme « dans l’temps ».
    Respect quand même et vive le rugby !

  99. Mary Preud'homme ("res non verba")

    @ anne-marie marson | 18 janvier 2019 à 19:31)
    « Je n’ai pas regardé le premier débat avec les maires, ni le deuxième. Je n’ai pas lu la lettre non plus, il ne faut pas exagérer dans le dévouement »
    Idem !
    Alors que notre pays est dans la tempête et menace de sombrer, tout ce cirque médiatique, cet exhibitionnisme grotesque est indécent et scandaleux.
    Cette fameuse lettre fleuve n’a sa place qu’aux chi*****, à moins de la retourner (en masse) à l’expéditeur (Emmanuel le mal nommé) à voir son catastrophique bilan après deux ans d’exercice) – avec la mention « Assez de bla-bla, d’esbroufe et de poudre aux yeux, des actes et non des mots et mettez-vous au boulot ! »

  100. @ Wil 18 janvier 2019 à 23:41
    « Pour la réunion qui s’est tenue mardi dans l’Eure, ce sont les préfectures qui avaient directement invité les élus. La préfecture s’est rapprochée de nous pour qu’on leur fournisse une liste des maires mais c’est le préfet qui a géré les invitations avec les préfectures » nous précise la responsable d’une association de maire d’un département normand » (HuffPost)
    Tout est dit !
    Manu c’est « l’as des as », notre nouveau Bébel en somme : toc, toc, toc me voilà… 😀

  101. Michelle D-LEROY

    « En ce moment on a à l’affiche « Manu en stand up ! ». Bon. Que dire d’autre. Qu’il aime finir en tombant la veste… » (Breizmabro)
    « Alors que notre pays est dans la tempête et menace de sombrer, tout ce cirque médiatique, cet exhibitionnisme grotesque est indécent et scandaleux. » (Mary Preud’homme)
    « Et quel battage médiatique ! Ça pourrait être drôle, mais ça ne me fait pas rire. » (Lucile)
    Rien à ajouter, tout est dit… La campagne des élections européennes pour LaREM a juste habilement commencé.

  102. @ sylvain | 19 janvier 2019 à 10:50
    Aujourd’hui le stade des Sept-Deniers est un des plus conviviaux, sauf que l’accès lors de matchs tel que celui de Bègles-Bordeaux en demi-finale fut assez difficile, mais qu’importe !
    Le coup franc raté pour la gagne à la dernière seconde. Un silence mortel, pour le malheureux Lionel Beauxis impeccable, terrible dénouement, le public sentait qu’il allait se passer quelque chose, le silence était trop lourd à porter par le pied du demi d’ouverture chevronné, l’estocade n’aura pas lieu.
    Au passage, dans le cœur de tous le aficionados, les vrais, les Monsieur Rugby, restera le demi de mêlée le plus malchanceux et le plus talentueux de l’époque : Adrien Mournet, sélectionné il se blesse à Dax.
    Personne n’oubliera sa performance d’un essai à la première minute contre le grand Béziers à Agen, un essai entre les poteaux refusé alors qu’il était indiscutable. L’arbitre avait été surpris, il était trop loin, arguant d’un en avant, nous étions devant.
    Ce jour-là Béziers avait trouvé à qui parler.
    Nous étions là, Bitterois compris, criant à l’injustice pour ce joueur à la classe éblouissante, pas de vidéo, il a fait une carrière d’exception. Il renversait les codes d’un Fouroux, All Black avant l’heure, une vitesse de course de lévrier.
    Il n’a plus été rappelé, il devait remplacer le titulaire de l’époque, le destin est cruel, mais il restera pour la région le meilleur.

  103. anne-marie marson

    @ Michelle D-LEROY | 19 janvier 2019 à 12:55
    « Rien à ajouter, tout est dit… La campagne des élections européennes pour LaREM a juste habilement commencé. »
    Macron a sorti l’artillerie lourde.
    Les GJ sont peanuts à côté de la force de frappe de l’Elysée et de sa police parallèle.
    Avec les députés LaREM qui vont être présents sur tous les plateaux pendant des mois pour parler… des GJ, Macron va faire un tabac.
    Avec les députés LaREM qui vont être coachés pendant plusieurs mois pour recracher dans l’ordre les éléments de langage que vont leur préparer les communicants de l’Elysée.
    Face à Salvini qui l’attend au tournant, Macron va gagner grâce au Macron Circus.
    Finalement les maires et ceux qui vont débattre sont les idiots utiles de la campagne électorale macronienne.
    Et Macron va pouvoir mettre à jour sa base de données des opposants, pour mieux les fliquer.
    Pauvres GJ.

  104. Hier j’ai entendu à C dans l’air Roland Cayrol admettre que le questionnaire proposé aux Français ne leur servirait pas à informer le gouvernement de ce qu’ils pensent ou ce qu’ils veulent. Roland Cayrol a admis que des sondages seraient moins ruineux (infiniment), et j’ajouterais, plus exacts. Je n’ai pas écouté son développement sur l’utilité qu’il voyait à l’opération : il m’a semblé qu’il lui trouvait des vertus éducatives et psychologiques en quelque sorte. Une manière de socialiser la pulsion de révolution qui sommeille en chaque Français ? Et puis, ça aide les Français à discuter entre eux, n’est-ce pas, le tout orchestré par le chef de l’État.
    Tout cela est virtuel, il ne se passe rien, ce n’est pas de la politique, ce sont des mots, des millions de mots, des tonnes de paperasses prévues (à l’ère de l’Internet), ce sont des bavardages creux mais psycho-pédagogiques, dont nous citoyens sommes l’objet, pas le sujet.
    Pendant ce temps la France dégringole, non pas à cause des Gilets jaunes qui attendent leur jour de congé pour manifester, mais à cause de la dette, du chômage, de la désindustrialisation, de l’immigration illégale, de la folie réglementaire, de la redistribution mal ciblée. Toujours la même chose, c’est monotone.

  105. @ Michelle D-LEROY 19 janvier 2019 à 12:55
    « Rien à ajouter, tout est dit… »
    Que par des femmes.

  106. Vive Vénus, Bacchus et Athéna !
    On peut boire, cela est même bien pour les jeux d’Eros, mais en abuser a tendance à pousser à la démesure appelé plus platement aujourd’hui surestimation de soi, voir ce lien :
    https://www.huffingtonpost.fr/fabrizio-bucella/3-effets-que-le-vin-a-sur-votre-sexualite-valides-par-la-science_a_23553611/
    Boire sans abuser, d’ailleurs n’abuser de rien. Le monde est si divers qu’il ne semble pas difficile a priori de ne pas sombrer dans les addictions vu que tant de choses requièrent l’attention.
    Mais la routine peut enfermer dans quelque chose, le vin, entre autres. Dommage, le vin c’est le travail du paysan, le cépage, la plante, le terroir, la terre, et le ciel, le climat changeant à chaque fois. Le vin est une ouverture à soi et aux autres ! Mais l’enthousiasme, aussi, peut enfermer dans quelque chose, la soif d’extase, par le vin, le sexe et la musique, par exemple, peut fermer à d’autres réalités, et ainsi, par exemple, tous ceux qui ne sont pas très portés ou très performants dans ces matières être méprisés. Comme eux-mêmes mépriser les amateurs de tout cela, le vin, le sexe et la musique, enfin du moins certaines musiques, qui sont encore dénigrées par certains. Athéna, au secours, les humains ne sont pas tous des Ulysse c’est le moins que l’on puisse dire… Bref, chacun vante ses goûts et proclame son dégoût de ceux du voisin, c’est bien triste.
    Dans la mêlée, tout le monde veut qu’une autorité prenne fait et cause pour moi, au sens fort de café, Dieu est de mon avis, dans le sens plus courant, toute autorité, ainsi le propriétaire du blog doit aller dans mon sens. Comme ce n’est pas toujours le cas, il faut le dénigrer pour s’en consoler et faire son effet sur les autres.
    Tout vient du fait qu’on ne tolère pas que l’autre ait d’autres opinions politiques, religieuses ou des goûts différents.
    Mais cela ne vaut-il pas mieux ? Le monde est beau parce qu’il est divers. Tout peut apporter une nouveauté, plus ou moins grande, même une nouvelle traduction, à ce propos la nouvelle de 1984 a été pas mal commentée, une nouvelle traduction, c’est aussi, une nouveauté.
    Oui, pourquoi parler de ce livre ? Contre la police de la pensée, et l’interdiction du sexe pour autre chose que la reproduction, l’énergie sexuelle dérivée dans la dévotion au Parti, ce qui rappelle quelque chose mais j’ai mauvais esprit, mieux vaut n’en rien dire.
    Mieux vaut envoyer la musique :
    https://www.bing.com/videos/search?q=1984+eurythmics&qs=SC&pq=1984+eyr&sc=2-8&cvid=9328BAFDB6284BDB96D0965182D88F65&sp=1&ru=%2fsearch%3fq%3d1984%2beurythmics%26qs%3dSC%26pq%3d1984%2beyr%26sc%3d2-8%26cvid%3d9328BAFDB6284BDB96D0965182D88F65%26FORM%3dQBRE%26sp%3d1&view=detail&mmscn=vwrc&mid=9A3E412DD4395F18709F9A3E412DD4395F18709F&FORM=WRVORC
    Certains maniaques disent sans la musique la vie serait une erreur, pour d’autres, il faut avoir ivresse de ceci ou de cela… Je ne souhaite pour ma part qu’une chose, que chacun ait ce qu’il désire.
    Comme les chevaliers devant le Graal. Comme devant le chaudron. Comme quand on dit à vos souhaits, comme…
    C’était ma tournée !

  107. @ Marc GHINSBERG | 18 janvier 2019 à 17:02
    « Je soutiens qu’il est plus difficile de discuter du fond que de la forme »
    Parlons-en du fond ! Tout ce tralala pour entendre pendant cinq minutes un Président qui se demande si 85 km/h n’est pas plus adapté à certains endroits que 80 km/h. Qu’il aille demander aux pilotes d’Air France s’ils savent piloter à 5 km/h près.
    Et pendant ce temps, on signe en catimini des accords engageants pour la France à Marrakech sur l’immigration, et demain à Aix-la-Chapelle avec l’Allemagne.
    Le fond et la forme, bel objet de dissertation.

  108. @ Ange LERUAS | 16 janvier 2019 à 16:30
    J’admire votre constance, en d’autres temps nous aurions pu en parler.
    Je me rappelle avoir débattu avec vous longuement de l’affaire Tapie, l’histoire je ne sais pas, mais la justice a tranché en ma faveur… Pourtant le plus dur reste à faire, récupérer le pognon.
    Ceci dit l’arbitrage véreux a sans doute pesé sur un des plateaux de la balance, je retiens qu’on ne lui avait pas laissé le temps payer – légalement – pour le rendre failli.
    Finalement, quelle part à affecter au dérisoire aujourd’hui avec du recul ? Difficile à dire, il s’est exprimé en disant je crois que l’argent ne pesait pas lourd, je ne sais pas répondre.

  109. @ Michelle D-LEROY | 19 janvier 2019 à 12:55
    Toute cette mise en scène, ce faux grand chambardement, cette consultation bidon, tout ça pour regagner les voix de droite. Et ça marche. Macron réussit même à se servir des Gilets jaunes (comme repoussoir) pour faire remonter sa cote de popularité. Et elle remonte (un peu). C’est tarabiscoté, boiteux, mais malin. Après les élections européennes, Macron aura le champ libre pendant deux ans. Les Gilets jaunes pourront toujours défiler, la gauche et la droite grincer des dents.
    Au fond, les centristes, avec leurs mines d’enfants de chœur, ce sont des as de la politique, avec un p minuscule. J’ai mis plusieurs jours à comprendre l’intérêt de la manœuvre.

  110. @ Exilé | 19 janvier 2019 à 16:55
    Merci pour ce lien vers la vidéo dans laquelle ce maire rural montre qu’il a parfaitement compris l’opération lancée par monsieur Macron.
    Certes, il était impossible que tous les maires prennent la parole. Mis à part le président des maires du Lot, peut-être aussi le maire de Cahors et quelques autres qui ont exprimé à monsieur Macron quelques vérités essentielles et concrètes, beaucoup étaient Macron-compatibles, mais moins qu’à la première session avec les maires normands.
    J’ai retenu trois thèmes.
    – Sur l’ISF, monsieur Macron a un peu modifié son argumentaire, mais il maintient le cap !
    – Quant à l’immigration, madame Barèges, maire de Montauban, a été retenue pour permettre à monsieur Macron de la reprendre sur sa manière d’aborder le problème de l’immigration et certains de ses effets qui ont conduit un important électorat tarn-et-garonnais à voter FN, donc à présent RN, éléments de langage qui se retrouvent dans ce qu’expriment les Gilets jaunes de ce département. Et l’opprobre contre elle venu de la salle a permis à monsieur Macron de montrer qu’au fond il voudra en revenir à la fameuse intégration inclusive prônée par le rapport Tuot abandonné par messieurs Hollande et Ayrault en 2013 de mémoire.
    Donc monsieur Macron a rappelé la seule et unique manière politiquement correcte d’aborder ce problème sans préciser les méthodes concrètes qu’il envisage pour endiguer les migrations africaines à venir et qu’il a lui-même évoquées.
    – En ce qui concerne la laïcité, il n’a pas bougé d’un iota et veut toujours modifier la loi de 1905, malgré l’opposition qui lui a été notifiée, tant par de nombreux juristes que parlementaires ou obédiences maçonniques qui sont toutes vent debout contre ce projet.
    De fait, le problème reste celui des associations du culte musulman qui ont un statut de type loi de 1901 et pas d’associations cultuelles au sens de la loi de 1905.
    Il lui appartient, sans toucher à ce texte, d’imposer aux associations musulmanes d’adopter le statut d’associations cultuelles sans que l’Etat ou les collectivités aient à envisager un subventionnement quelconque, conformément aux dispositions de l’article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».
    L’on peut craindre que ses dispositions d’esprit ne le conduisent à adopter subrepticement des conditions qui conduiraient à un retour au système concordataire, encore en usage en Alsace-Moselle, conséquence des occupations allemandes…

  111. « Le président devra inventer, surprendre, ne pas laisser retomber l’excitation démocratique. Comme avant-hier et hier mais à chaque fois autrement. »
    Le président vous a entendu Philippe Bilger. Il a changé de stratégie. Alors que l’opposition lui reproche de ne s’adresser qu’aux élus et de mépriser le peuple, EM s’est invité à une rencontre de citoyens, à Bourg-de-Péage (Drôme).
    Il y avait parmi les personnes présentes à ce grand débat un Gilet jaune , caricature exacte de ceux que l’on rencontre à la croisée des ronds-points.
    EM s’est permis de lui rappeler quelques principes démocratiques de base qui existent encore dans notre pays et qui n’ont rien à voir avec ceux du Venezuela.
    Pauvre Gilet jaune, qui voulait faire le kéké Il n’a rien vu venir. KO à la première reprise. Ben non en France ce n’est pas « open bar ». Il serait temps de s’en apercevoir.

  112. Mary Preud'homme

    @ Achille | 25 janvier 2019 à 09:56
    Un KO à la déloyale eu égard au rapport de force, ce qui n’honore pas votre président tricheur et frimeur !
    Sur ce coup-là, le kéké (des deux) n’est sans doute pas celui que vous désignez comme une caricature !

  113. @ Mary Preud’homme | 25 janvier 2019 à 12:25
    « Un KO à la déloyale eu égard au rapport de force, ce qui n’honore pas votre président tricheur et frimeur ! »
    Le rapport de force était parfaitement respecté dans la mesure où le Gilet jaune était une personne du public et que EM s’est adressé à lui comme il l’a fait avec les autres personnes qui lui ont posé des questions, ni plus ni moins. Ceci sans aucune agressivité.
    Il est vrai que sur le plan dialectique, le Gilet jaune n’était pas de taille à affronter le président dont le sens de la répartie est redoutable, même si parfois il se laisse aller à quelques dérapages.
    Dans ce genre d’exercice, chacun doit mesurer ses capacités en fonction de celles de ses adversaires. Et là, bien sûr le Gilet jaune n’avait aucune chance. Mais il a pu exprimer ce qu’il avait à dire au président et c’est cela l’essentiel.
    Il est vrai que c’est plus facile de manifester en bande dans les rues. On ne risque pas d’être contrarié.

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