Louise Labbé, une grande poétesse, disait que le grand bonheur, après l’amour, était d’en parler.
Puis-je oser dire qu’après le vote et la victoire – quel qu’ait été son choix de citoyen – la volupté est de les expliquer, les analyser ?
J’ai d’autant moins de scrupule à m’abandonner à cette démarche que pour une fois on ne pourra pas m’accuser de lucidité rétrospective et que mes habituels contempteurs ne me reprocheront pas, avec une sorte d’inventaire pointilliste, d’avoir varié. Comme si la vie, la pensée et le réel avaient vocation à demeurer dans une configuration qui serait tristement fixe.
En effet, le 30 août 2016, j’ai publié dans le Figaro Vox « Macron ou le dépassement de la droite classique et de la gauche orthodoxe« .
Sur ce blog, le 20 mars 2017, j’ai rédigé le billet « Bayrou le voulait, Macron l’a fait !«
Outre ces deux textes, à plusieurs reprises j’ai proposé des aperçus sur les discours et la parole d’Emmanuel Macron. Ceux-ci me sont toujours apparus, avec leurs forces et leurs limites, comme très révélateurs de la personnalité de notre nouveau président et de la manière dont son intelligence et sa volonté de persuasion s’inscrivaient dans le débat public.
Je rends grâce à cette campagne présidentielle et notamment au débat du 3 mai qui ont fait surgir cette évidence, pour les citoyens et les candidats eux-mêmes, que le verbe était capital et d’une certaine manière politique.
L’autre enseignement, décisif puisqu’il éclaire le ressort profond de l’avancée irrésistible d’Emmanuel Macron, est un paradoxe : Emmanuel Macron a fait triompher la synthèse et la nuance alors qu’en général, cette disposition d’esprit et ce type d’oralité semblent totalement contradictoires avec le manichéisme, paraît-il obligatoire, des joutes partisanes.
Pourtant, il n’y a pas d’intelligence authentique qui ne soit complexe et pluraliste, ou qui accepterait de se priver de l’appréhension d’une partie de la réalité en se félicitant d’une approche sommaire, péremptoire, considérée alors comme la rançon inévitable d’un dialogue réussi avec le peuple.
Pourtant Dieu sait que beaucoup de sectaires, ne se retrouvant plus dans un paysage simpliste et caricatural, se sont moqués d’Emmanuel Macron et de ses nombreux « en même temps », qui n’étaient pas l’expression d’une volonté de récupération mais d’une plénitude refusant d’abandonner le moindre argument, la plus petite pierre sur le bord du chemin, hors de l’édifice construit par le verbe en mouvement.
J’ai pu constater ce malentendu, en particulier dans l’espace médiatique, quand le candidat reliait la diversité au refus du multiculturalisme – lien logique pourtant et contradiction nécessaire – et que les journalistes de Mediapart par exemple étaient dépassés par une globalité cohérente alors que leurs préjugés et leur idéologie auraient rêvé d’une parcellisation étriquée.
Le contre-exemple est à tirer des rares propos immédiatement incompris d’Emmanuel Macron – sur la colonisation et la culture française – qu’il a dû compléter et préciser dès le lendemain. Il avait divisé malencontreusement ce que pratiquement toujours il réunit.
En effet, tout au long de sa campagne, dans les dialogues et confrontations médiatiques comme dans les réunions et les manifestations d’envergure, son écartèlement entre l’aspiration déçue à un verbe tribunicien et la réalité de sa parole de partage et d’empathie ont entraîné des conséquences positives, très heureuses pour sa stratégie.
Avec, il est vrai, la chance d’avoir au second tour une adversaire abusant d’un volontarisme sans substance et d’injonctions visant à déguiser, avec du tonitruant ou de la moquerie, le vide conceptuel.
Si Emmanuel Macron avait été naturellement un tribun, comme ceux plus rares qu’on ne pense que l’Histoire de France a fait surgir – pour aller vite, Danton, Mirabeau, Gambetta, Jaurès, Mitterrand ou Mélenchon -, sa pensée, par tactique, se serait appauvrie et la force incantatoire de l’expression aurait mis à bas les nuances et les contradictions, richesse d’un esprit délié de l’obligation d’être hémiplégique.
Parce qu’il n’a pas été un tribun, Emmanuel Macron n’a jamais été condamné à sacrifier cette « menue monnaie » de l’argumentation mais à tenir compte de tout.
Sa parole, même dans les moments intenses, était plus inspirée par le souci d’aller sans apprêt au vrai par tous les chemins et par une proximité élégante et convaincue. Du coup il a pu, se servant d’un outil adapté à son être et à sa vision, ne rien laisser de côté mais tout intégrer à son verbe soyeusement totalitaire.
Ma seule interrogation après cette victoire tout de même éclatante, malgré les 16 millions de citoyens ayant refusé l’offre politique ou le civisme lui-même, portera sur la capacité du président Macron, face à la réalité qu’il va devoir affronter en France, en Europe et dans le monde, à savoir maintenir ou non l’impérieuse nécessité de la nuance.
Contre toutes les brutalités qu’imposent l’urgence de l’action et l’action de l’urgence.
Il y a un hommage que je dois vous rendre : le courage. Vous n’avez pas peur du ridicule.
Comme d’habitude, cher Philippe Bilger, vous vous emballez !
Je sais, tresser des couronnes au vainqueur du moment , ça ne coûte pas grand-chose.
Attendons la suite et rendez-vous dans quelques mois pour applaudir des deux mains.
En attendant, de la mesure !
Cordialement.
La soie totalitaire du non-totalitaire définirait bien ce fil du consensus et de la démocratie sur lequel l’acrobate a engagé sa présidence.
Va-t-il tomber, se demande la foule, que l’artiste fascine en frôlant les gouffres, et le suspens allégorique entraîne déjà tous ceux qui pensaient impossible cette chorégraphie et dont se sont détournés d’eux-mêmes les yeux du public ennuyé.
Et voilà qu’effrayés d’une telle audace mais jaloux d’un tel succès, prenant leur courage en main, ils s’engagent, le pied tremblant sur le pont léger, au-dessus de l’abîme qui sépare les montagnes du temps, tentant l’aventure téméraire si rarement explorée d’aller là-bas, rejoindre les bien-aimés pourtant si proches, et dont les confortables habitudes les avaient séparés, puis de les ramener ici, pour enfin commencer à, ensemble, travailler.
Allez la France !
Je partage tout à fait votre analyse cher Philippe. Je trouve très juste votre observation : « Pourtant, il n’y a pas d’intelligence authentique qui ne soit complexe et pluraliste, ou qui accepterait de se priver de l’appréhension d’une partie de la réalité en se félicitant d’une approche sommaire, péremptoire, considérée alors comme la rançon inévitable d’un dialogue réussi avec le peuple. » L’inverse de la démarche du populiste.
On reconnaît là la formation de philosophe d’Emmanuel Macron. Il pense de façon dialectique, envisageant dans un même mouvement une chose et son contraire, percevant qu’une montée est en même temps une descente dès lors que l’on se retourne pour la regarder d’un autre point de vue.
Il est en cela le digne successeur de François Hollande qui lui aussi sait embrasser les différents aspects d’un problème, ce qui lui vaut cette réputation d’indécision, de difficulté à trancher.
Car l’action, et pas seulement l’urgence, s’accommode mal des nuances de la complexité du réel. Il faut choisir, soit on monte soit on descend on ne peut faire les deux à la fois. Ne pas choisir c’est rester immobile.
Paul Valéry disait : « Tout ce qui est simple est faux, mais tout ce qui ne l’est pas est inutilisable. » Exercer des responsabilités c’est souvent se confronter à ce dilemme.
Pour le titre : en effet nous avions remarqué son talent de la nuance s’adressant à certaines femmes, d’autres ouvriers, initiant la caste pour les autobus et finalement connaissant tellement bien l’Histoire de France…
Perso, j’attends le pied du mur ! pour voir le maçon pardi !
Cela me permettra de préciser également pour les lectrices pressées de mes commentaires : que Papili reste président jusqu’à dimanche (E. Macron n’étant pas encore investi) s’explique par le fait que s’il devait se passer quelque chose de grave ou disons de particulier, seul F. Hollande serait autorisé à prendre une décision et éventuellement à apposer une signature.
C’est pigé les affecto-réacs ?!
Je ne partage pas, tant s’en faut, le rafraîchissant enthousiasme de nôtre hôte, tout en souhaitant, pour le pays, que l’avenir lui donne raison.
A rebours de son jugement positif, les premiers pas de Monsieur Macron suscitent chez moi un doute et une inquiétude.
Ce que nous voyons en ce moment se dérouler sous nos yeux est une remise en cause absolue et sans doute un éclatement des structures partisanes.
Il est de bon ton de s’en féliciter ; ce n’est pas mon cas.
Dans le droit fil de la propagande gaulliste qui n’a eu de cesse que de caricaturer le régime parlementaire de la 4e République et sa légendaire instabilité gouvernementale (instabilité en grande partie due à la coalition objective des oppositions RPF et communiste), on voit aujourd’hui nombre de commentateurs se réjouir de l’implosion des partis, de la débandade des ambitions personnelles et des stratégies individuelles de survie. Cette satisfaction est malsaine.
Depuis bientôt soixante ans, les Français se sont habitués à un régime césarien dont le rouage essentiel n’est plus à la Chambre et au Sénat, mais dans les couloirs de l’Elysée, comme sous Napoléon III.
En ce qui me concerne, au vu des premiers pas de Monsieur Macron, de l’incroyable personnification de son action et du démantèlement calculé des partis, je suis inquiet. Car ceux-ci, quoi qu’il en dise, assurent la vitalité de la démocratie et constituent une garantie contre les dérives du pouvoir personnel.
Ce que nous voyons, les investitures accordées aux amis ou refusées aux autres par le maître lui-même, sans tenir compte de l’implantation locale des élus sortants qui garantit tout de même un assentiment populaire, est le signe d’une dérive bonapartiste.
Dans ces conditions, ma crainte est que nous nous dirigions vers un régime qui allie les inconvénients de l’instabilité politique de la 4e et la dérive autoritariste de la 5e.
Je souhaite bien sûr ardemment, pour la France, que l’avenir dissipe cette crainte.
Bonjour,
Le temps des beaux discours est bientôt terminé. Reste encore le mois de juin avec la campagne des législatives et ensuite il va falloir (enfin) passer aux actes.
Comme notre nouveau président est un homme pressé et qu’il est peu probable qu’il obtienne la majorité absolue à l’Assemblée vu les 16 millions de citoyens qui ont refusé son offre politique, ainsi que vous le soulignez Philippe Bilger, EM devra dont faire passer ses réformes par ordonnances ainsi qu’il l’a d’ailleurs annoncé, ce qui ne semble pas choquer les macroniens qui reprochent à Manuels Valls d’avoir abusé du 49.3. En clair faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Manuel Valls visé par une procédure d’exclusion du PS pour avoir refusé de soutenir le candidat du parti Benoît Hamon. Hamon qui lui a quand même pourri la vie pendant les trois ans où il était à Matignon.
Manuel Valls qui doit faire la queue comme tout le monde pour obtenir une investiture du parti La République en Marche. Investiture qui risque de lui être refusée alors que si Emmanuel Macron est aujourd’hui président, il le doit d’abord au Premier ministre qui lui a proposé le poste de ministre de l’Economie en remplacement d’Arnaud Montebourg.
La politique est un monde impitoyable, mais laissons le temps faire son œuvre. Les groupies d’Emmanuel Macron qui détestent Manuel Valls pour ses comportements un peu excessifs risquent de voir leur enthousiasme sérieusement émoussé quand ils s’apercevront de la vraie nature du nouveau président. Certains signes de sa personnalité ne trompent pas.
Membre du mouvement EM peu de temps après sa création je suis heureux de l’élection de notre jeune Président qui donne espoir et optimisme à notre peuple divisé.
Je trouve consternantes ces manifestations hostiles avant même l’installation d’Emmanuel Macron.
Cette élection d’un homme exceptionnel mérite mieux.
Je ne doute pas que cet humaniste courageux fera ce qu’il a dit et réalisera la réconciliation entre développement économique et justice sociale.
Juste réflexion entendue concernant la société civile aux commandes de la politique : lorsqu’elle est sous-représentée dans un gouvernement, elle se trouve écrasée par la majorité des autres partenaires, ce qui ne devrait pas être le cas maintenant et elle devrait pouvoir imposer sa vision pour conduire efficacement le pays.
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Baroin ferait mieux de se taire, cette élection n’a pas servi de leçons à LR, il attaque la position de Macron à propos de Valls.
Les LR feraient mieux de mettre de l’ordre dans leur tête, leur mouvement et leur langage.
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Ca y est, la hache de guerre est déterrée et Mennucci ne fait pas lui dans la nuance, avec Mélenchon qui serait « arrangeant » avec le FN.
La Canebière va s’embraser, un Méluche qui cette fois est en pays conquis – du moins par le score de la présidentielle.
Ca promet et cela ne fait que commencer, sacrées élections où tout bouge tous azimuts, au moins elles auront fouetté les sens et les gens.
Je me mefie de M. Macron pour tout un tas de raisons : l’uberisation et la numerisation de l’economie ne m’emballent guere, je ne partage guere ses orientations economiques a peine moins liberales que celles de M. Fillon, je n’aime pas le jacobinisme fiscal induit par la suppression (a confirmer !) de la taxe d’habitation (aussi injuste cet impot soit-il, mais c’est la rancon de la decentralisation et de l’autonomie communale), je suis contrairement a lui oppose au regime quasi presidentiel qu’est la Cinquieme Republique. Je fais donc partie de ceux qui ont vote pour lui par defaut au second tour.
Mais comme vous l’ecrivez fort justement, il faut lui reconnaitre le sens de la nuance et une certaine pedagogie dans ses propos, qui rendent ceux-ci accessibles, contrairement a ce que M. Fillon avait laisse entendre lorsqu’il s’etait exprime sur l’Europe.
Il faut aussi lui reconnaitre une capacite a parler vrai (au prix de quelques maladresses, certes, comme l’illustre sa visite chez Gad) et a ne pas bercer l’electeur de fausses promesses, comme l’episode de Whirlpool l’a recemment montre.
Et un minimum de courage, comme l’illustre sa visite du Chaudron, parait-il le quartier le plus defavorise de Saint-Denis de la Reunion.
Certains soulignent son inexperience en politique etrangere et mettent en doute sa capacite « a tenir tete a Trump et Poutine », au vu de la facon dont il a contre-attaque face aux attaques informatiques ayant affecte ses serveurs en fevrier (faire dire vite et fort que cela venait de Moscou, ce qui a suscite une reaction embarrassee des autorites russes) il a plutot prouve qu’il savait se faire respecter.
On ne presagera donc pas du pire, s’il parvient a se garder de l’hubris du pouvoir (a son age et avec une carriere aussi fulgurante, ce sera sans doute plus difficile pour lui que pour ses predecesseurs) et que sa baraka se confirme il pourra peut-etre faire de bonnes choses. Cette nouvelle maniere d’apprehender le discours politique est en tout cas bienvenue, et ses adversaires gagneraient a s’en inspirer au lieu de toujours promettre la lune a l’electorat.
J’avoue que certains jours, même avec la meilleure volonté du monde, j’ai beaucoup de mal à suivre Philippe Bilger dans ses observations, me demandant si nous avons bien vu les mêmes choses.
J’avoue humblement ne pas avoir suivi l’intégralité des discours de M.Macron, m’étant fié aux rapports que des volontaires en ont fait avec une grande abnégation.
En résumé : recours à la langue de bois et au n’importe quoi, pas de ligne directrice, remplissage, pas de cohérence, contradictions, erreurs grossières reflétant un manque évident de culture historique et même recours à l’hystérie…
M.Macron dans Bla, bla, bla, je cause pour ne rien dire
https://tvs24.ru/cumulus/cc-content/uploads/h264/GY827Uex4h731NwSbCOA.mp4?_=1
M.Macron dans Je vous lis ce que mon sherpa m’a écrit :
https://youtu.be/sKKew1qceUc
La revanche de la nuance, façon Adolf :
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/insolites/2016/12/12/25007-20161212ARTFIG00184-le-final-criard-de-macron-inspire-les-internautes.php
Bonjour,
Au sujet de Manuel Valls, depuis la parution d’un livre faisant allusion à certains comportements occultes d’officines concernant le fils de madame Pécresse et ce même Manuel Valls, je suis surpris que l’ancien Premier ministre n’ait pas compris que celui qui gérait ces officines avait fait son choix et que l’élu ne serait pas lui. Par la suite la révélation de dépenses astronomiques faites pour réaliser des sondages sur son aspect physique n’a fait que confirmer que son avenir présidentiel n’était pas souhaité.
Michel Onfray fait allusion à des bourrages d’urnes lors de la primaire de la gauche.
Je ne suis pas complotiste ni admirateur de Manuel Valls mais ses malheurs sont objectivement à rapprocher de ceux de monsieur Fillon.
Il devient de plus en plus évident que les résultats de cette élection découlent d’un scénario remarquablement mis en place.
La reconnaissance jubilatoire du fils par le père de ces derniers jours en est l’aveu public et définitif.
Dans ce contexte, on ne peut qu’apprécier la vacherie pontificale disant ne pas connaître les origines de monsieur fils.
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Monsieur Bilger,
Je ne suis pas certain que les résultats du premier tour soient seulement le fait de la chance.
L’absence de Monsieur Fillon n’est pas à mon avis due au seul fait de la chance.
Le seul fait positif dans cette affaire c’est que le programme économique soit définitivement discrédité et par homothétie celui de Monsieur Mélenchon.
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Pour le moment l’urgence de l’action consiste à casser les partis et à régler des comptes.
Dans le fond tout cela est de la vieille politique pratiquée par un jeune inexpérimenté.
Bravo pour le brassage de vent tant personne ne sait à ce jour au juste ce qu’il va faire, et même s’il le sait lui-même.
Par contre, si nous pouvons compter sur son intelligence pour faire au mieux sur le plan économique, il semble certain que la France soit morte et enterrée sur le plan spirituel, et c’est pourquoi les Français n’ont pas envie de rire sans savoir pourquoi.
Elle est tombée dans l’Internationale franc-maçonne, et c’est si vrai que personne n’en pipe mot.
C’est l’aboutissement de 1789 ; rien d’étonnant à ce que Marion n’ait plus rien à y faire.
@ Christian Dulcy
« Je ne doute pas que cet humaniste courageux fera ce qu’il a dit et réalisera la réconciliation entre développement économique et justice sociale. »
Mais c’est évident ! Comme tous les autres…
D’où me vient cette répugnance pour le qualificatif « humaniste » ? Ah, oui, je me souviens ; de ce que ce mot est galvaudé par des homoncules qui le portent en boutonnière, pensant qu’il leur donne du lustre, de la profondeur et quantité de qualités éblouissantes.
Par ailleurs, comme le mot « chien » ne mord pas, le mot « humaniste » blablabla…
@Marc GHINSBERG
Il faut choisir, soit on monte soit on descend on ne peut faire les deux à la fois. Ne pas choisir c’est rester immobile.
Eh oui, dans de nombreux cas la solution du juste milieu est la pire…
« Pourtant Dieu sait que beaucoup de sectaires, ne se retrouvant plus dans un paysage simpliste et caricatural, se sont moqués d’Emmanuel Macron et de ses nombreux « en même temps », qui n’étaient pas l’expression d’une volonté de récupération mais d’une plénitude refusant d’abandonner le moindre argument, la plus petite pierre sur le bord du chemin, hors de l’édifice construit par le verbe en mouvement. » (PB)
C’est beau comme du Macron !
Ayant brocardé celui-ci pour son « en même temps », j’accepte l’étiquette de sectaire.
Il faut à présent expliquer pourquoi cette expression m’a surpris d’abord et sa répétition, choqué.
« En même temps » correspond à une vision horizontale du travail, qui s’oppose à la vision verticale définie par l’expression « il faut hiérarchiser les priorités ».
L’utilisation abusivement répétée du « en même temps » par Macron, est probablement une déformation professionnelle due à son passage par la banque et ses systèmes informatiques qui fonctionnent en multitâches.
Les processeurs du système informatique effectuent effectivement plusieurs tâches en commutant de l’une à l’autre de façon transparente pour l’utilisateur. Tous les systèmes informatiques sont multitâches et nous utilisons cette capacité au niveau le plus élémentaire, celui du traitement de texte associé à Internet par exemple, sans même nous en apercevoir.
Mais le multitâche qui est valable, utile et profitable pour des systèmes informatiques l’est-il pour des systèmes humains ?
La capacité réactive des hommes n’est pas celle des processeurs informatiques, et il n’est pas sûr que l’horizontalité du « en même temps » soit supérieure à la verticalité du « il faut hiérarchiser les priorités ».
Dans toute entreprise c’est à la qualité de la verticalité des choix qu’on juge la direction et que se joue l’avenir de l’entreprise.
Une réponse macronienne, pleine d’un humour involontaire, à cette remarque pourrait être qu’il faut hiérarchiser et en même temps faire du multitâche, ce qui est possible d’ailleurs pour les systèmes informatiques qui font ce choix indépendamment de l’utilisateur (je schématise), mais pour les systèmes humains, je n’y crois pas une seconde.
La réactivité de l’humain n’est pas celle de l’informatique, et la superposition de la hiérarchisation et du « en même temps », entraînera rapidement des bugs (continuons dans le langage informatique), sous forme de dysfonctionnement, retard, grèves et autres joyeusetés.
Si on peut se déplacer sur une droite verticale ou horizontale, l’intersection d’une verticale et d’une horizontale donne un point fixe dont le déplacement dépendant des deux droites est difficile.
Bref, ce sujet de la verticalité et de l’horizontalité des choix de direction fera le bonheur des sociologues qui expliqueront a posteriori pourquoi le projet de Macron avait peu de chances de réussir a priori.
En résumé je suis sceptique rationnellement sur le « en même temps » et concomitamment sectaire irrationnellement, c’est-à-dire politiquement, concernant l’individu qui fait la proposition.
@Achille | 11 mai 2017 à 08:55
L’ordonnance n’a rien de brutal, il suffit de reprendre la procédure, qui n’a rien à voir avec le 49.3.
http://www.conseil-constitutionnel.fr/
Je partage complètement l’analyse de Frank THOMAS (08:46), et j’espère tout de même qu’un débat contradictoire se poursuivra sans trop de brouillage en politique, incarné par des partis à la parole nette et sans ambiguïté.
La politique ne ressemble pas à une dissertation de philosophie et ne se juge pas de la même manière. D’ailleurs, la dialectique a pris un coup de vieux. Il y a déjà longtemps, quand j’étais étudiante, on disait « thèse-antithèse-foutaise ».
Je voudrais ajouter une remarque que je me suis faite en assistant par télé interposée à la marche déjà légendaire du Louvre le soir des élections. À la tête de l’Etat, quand l’élection est personnalisée à ce point par l’industrie médiatique, il y faut nécessairement un bon comédien, ce que Hollande n’est pas, contrairement à Mitterrand, et à Macron. Un comédien qui soit aussi metteur en scène, et qui sache inventer une mythologie pour notre temps, si éphémère soit-elle. Cela n’enlève rien à ses autres qualités, mais ne doit pas les obscurcir. Nous verrons bientôt l’exercice de celles de notre nouveau président au pouvoir. Pour l’instant, de toute évidence, elles répondent pleinement à l’attente d’un grand nombre de Français, tombés sous le charme. Nous les jugerons bientôt à leurs effets, seul critère sûr en politique. Mais là encore, ce seront les media qui donneront le la, puis qui orchestreront l’humeur publique, ce que je regrette bien sûr.
« …tout intégrer à son verbe soyeusement totalitaire. » (PB)
Le Bilger dans le texte est parfois difficile à suivre…
Mais comme aurait pu écrire Louise Labbé « Le silence qui suit du Bilger est toujours du Bilger ! »
…Puisqu’on essaye de le comprendre…
Vous voilà en accord parfait avec Marc GHINSBERG, c’est un signe significatif de la platitude de l’expression et il ne nous reste qu’à observer les actes de ce nouvel empereur « Macron 1er » qui va même probablement réinventer l’écriture et rembourser les dettes de ses prédécesseurs avec un peuple nouvellement importé et admiratif.
Je n’ai plus de culture puisque Macron l’a dit, mais j’ai des doutes et des certitudes c’est qu’on nous traîne une fois de plus dans le purin.
Comment ne pas rêver voir tout cela s’effondrer par n’importe quel moyen.
« Ma seule interrogation après cette victoire tout de même éclatante, malgré les 16 millions de citoyens ayant refusé l’offre politique ou le civisme lui-même, portera sur la capacité du président Macron, face à la réalité qu’il va devoir affronter en France, en Europe et dans le monde, à savoir maintenir ou non l’impérieuse nécessité de la nuance. »
Macron malgré la com, malgré les relais d’opinion installés partout, notamment dans le service public de l’audiovisuel, malgré son passé ambigu chez Hollande, reste un parfait inconnu pour le plus grand nombre. Il est ainsi frappant de constater que 43% de son électorat est issu de gens qui ont voté « contre » MLP.
Un chef d’Etat doit arbitrer sans cesse et cela se traduit le plus souvent par oui ou par non, donc la nuance n’est plus de mise dès lors que le pour et le contre ont été pesés.
Sinon Macron fera du Hollande et il sera balayé !
Pourquoi tant d’impatience et de supputations : il n’a pas nommé son gouvernement et il n’a pas de majorité…
Rendez-vous à la rentrée quand par exemple la CGT, Sud, FO et Cie auront manifesté avec leurs ouailles pour que rien ne change !!
Là et là seulement on saura s’il a la stature.
Pour faire barrage aux délires libertaires onfrayens qui saisiraient les fillonistes :
« La touche personnelle de Mélenchon, c’est son invention d’un national-anarchisme, et son antigermanisme primaire, son programme économique d’un romantisme vénézuélien qui mise sur un miracle économique artificiel par l’explosion de la dette publique, sa haine de l’argent même gagné par le travail, ce ne sont pas des traits révolutionnaires, mais plutôt fascisants ! Et je ne parle pas, chez ce fonctionnaire issu du cercle des courtisans de Mitterrand, de son narcissisme hologrammique, en miroir du narcissisme de Marine Le Pen, qui s’autorise à ricaner avec des airs supérieurs dans un débat de second tour… Il faut que vous preniez garde, en France, au brouillage idéologique dans lequel trop de Français se roulent avec volupté. Quand je lis qu’Emmanuel Todd n’est pas capable de faire la hiérarchie entre Le Pen et Macron, je me demande jusqu’où peut aller la confusion. Dans l’Antiquité, il aurait été puni pour cette neutralité malsaine. Selon les lois de la cité d’Athènes, il fallait prendre parti. S’abstenir, c’est faire entrer dans la ville une perversion déguisée en volonté du peuple. »
http://www.lepoint.fr/presidentielle/sloterdijk-les-francais-ont-choisi-macron-pour-se-renouveler-eux-memes-page-2-09-05-2017-2125916_3121.php#xtatc=INT-500
Hollande qui voulait se montrer paternaliste hier envers Macron dans les images s’est bien planté, distant et justement en retrait de Pépère, d’ailleurs à un moment donné le premier l’a rabroué un peu sèchement pour le dépôt de la gerbe : aucune amitié entre ces deux-là.
Par contre grande proximité avec Le Drian à l’enterrement de la députée, bise appuyée de famille, frottement affectueux du dos (las espaldas de la reconnaissance) du ministre de la Défense, et bise affectueuse à son épouse. Tout est dit.
Deux taiseux pour un même objectif.
Le Palmipède met en garde Macron vis-à-vis de ses jeunes conseillers, heureusement pour lui il est jeune et plus jeune Président que la France ait eu, il ne risque rien.
Le Foll et la gamelle lui aussi, espérons qu’il passe à la trappe, les électeurs n’en veulent plus… Ils n’ont toujours pas compris.
@Tomas | 11 mai 2017 à 09:58
Je ne suis pas en accord avec vous sur la taxe d’habitation, impôt mal proportionné et injuste – un peu moins que la TVA – il veut aller chercher les recettes sur la CSG c’est équitable.
Décentraliser est coûteux, le clientélisme a fait rage, trop vite et mal encadré il faut revoir l’armoire de fond en comble, les chemises étaient mal rangées.
Maîtriser les dépenses c’est bien construire et dans ce cas je suis humblement bien placé pour le savoir et le client est toujours satisfait lors de la réception.
@ calamity jane | 11 mai 2017 à 08:10
« Perso, j’attends le pied du mur ! pour voir le maçon pardi ! »
En effet, comment mesurer sa franchise, alors que le langage n’exprime pas à mon sens les choses. Pas plus que les discours ne transmettent l’esprit.
« Qui est balloté par les mots se perd. Qui stagne dans les phrases s’illusionne » (extrait d’un poème cité par Taïkan Jyoji)
Au-delà, c’est en papillonnant sur le pas toujours très « Net » que j’ai abouti à ce court point de vue de P.Y. Rougeyron.
Pour faire l’Europe, il faudrait bousiller la France ?
EM aurait-il la haine du prolo ?
https://www.youtube.com/watch?v=cygYFrZcL5w
@ Achille | 11 mai 2017 à 08:55
« Investiture qui risque d’être refusée à Valls alors que si Emmanuel Macron est aujourd’hui président, il le doit d’abord au Premier ministre qui lui a proposé le poste de ministre de l’Economie en remplacement d’Arnaud Montebourg. »
Cela démontre que la stratégie en politique tient aussi grandement lieu de vision. Valls l’a bien vu venir, mais à cru dans la loyauté d’un adversaire bien plus armé que lui intellectuellement, mais pas que. Je serais curieux de connaître le différentiel de leur QI ainsi que de la puissance des réseaux d’influence respectifs.
@ Tipaza | 11 mai 2017 à 11:07
C’est donc sans tenir compte de la quadrature du cercle ?
http://soscollemaggio.com/fr/la-cle-maconnique-pour-la-quadrature-du-cercle.html
Monsieur Bilger,
Décidément, je ne vous comprends plus. Vous louez la forme qui serait en nuance et synthèse ? Je n’y vois pourtant que du vide, à l’image de son programme présidentiel : vide, construit au fur et à mesure. Tout simplement parce que le programme de Macron importe peu. Des paroles vagues, pleines de nuances parce que dépourvues d’engagement. La France a un président qui n’a pas de projet pour la France, il a un projet économique et social pour certaines entreprises ayant une part d’activité en France. Rien de plus. Nous pourrions en discuter mais je ne vais pas plus rentrer dans le détail que votre article du jour.
A moins que vos préoccupations anciennes ne soient plus d’actualité, on peut prédire sans effort vos déceptions futures.
De longue date, vous appeliez de vos voeux un gouvernement capable de synthèse entre gauche et droite. Sauf que tout est possible en la matière, puisque derrière droite et gauche se cachent des idéologies variées, entre le nationalisme et le libéralisme, le libéralisme social et le libéralisme économique.
Christiane Taubira a produit des lois médiocres car en complet décalage avec les difficultés du système judiciaire. Mais, au moins, Christiane Taubira avait un projet judiciaire. Il n’est même pas certain que ce soit le cas du prochain garde des Sceaux.
Pour tout dire, à la lecture des billets récents, j’en suis à me demander si c’est toujours bien Philippe Bilger qui tient ce blog : pour le coup, la nuance dans l’expression politique semble avoir disparu, on s’attend à autre chose que de l’hagiographie ici.
Non, franchement, c’est à mourir de rire. Je lis :
« Cette élection d’un homme exceptionnel mérite mieux.
Je ne doute pas que cet humaniste courageux fera ce qu’il a dit et réalisera la réconciliation entre développement économique et justice sociale. »
Mais où suis-je ? J’ai manqué d’assiduité à ce blog depuis quelques années, certes. Homme exceptionnel dont on ne doute pas, humaniste courageux, etc. J’ai l’impression de lire des articles de presse d’un pays totalitaire. Est-ce cela, le public de Macron, des gens capables de penser qu’un tel homme existe, faisant le bilan avant même les actes ?
« Avec, il est vrai, la chance d’avoir au second tour une adversaire abusant d’un volontarisme sans substance et d’injonctions visant à déguiser, avec du tonitruant ou de la moquerie, le vide conceptuel. »
Ça c’est très juste, cela a été une vraie chance. Le tirage au sort en a été une autre. MLP a été particulièrement nulle dès les premières minutes au point que cela m’a étonnée de la part d’une avocate de profession. Je me suis même demandé si elle n’avait pas pris ou abusé d’un psychostimulant.
Ceci étant, davantage que la victoire de la nuance, il me semble qu’on pourrait plutôt parler de menu découverte ou dégustation, ou encore de café gourmand.
Autrement dit, à mon sens, ça manque un peu d’unité et de colonne vertébrale. Mais grâce également aux circonstances que l’on connaît, le tandem n’étant plus négociable bien que la création d’un statut de « première dame » ne figure pas dans le menu du programme, du moins il me semble, je ne me fais pas de souci, Madame en a pour deux qui souhaite néanmoins prendre modèle sur Michelle Obama qui est pour sa part de culture américaine, une culture qu’elle ne renie pas, et est notamment adepte d’une pratique quotidienne de Fitness et s’est engagée pour l’éducation des filles avec le programme «Let Girls Learn».
Une suggestion vu que le terrain de l’éducation et de l’enfance difficile est déjà bien occupé par les fondations précédentes :
Fondation pour l’éducation des jeunes gens et les « pousser dans leur capacité à grandir » en les amenant à donner la préférence à la légalité sur franchissement de la ligne blanche, par ex. dans le cas du respect de la présomption d’innocence inscrite dans la loi, quand bien même on a plus de chances de l’emporter en ne la respectant pas.
@ caroff
J’ose ternir un peu l’éclat de la victoire : en effet les pourcentages de suffrages obtenus par le gagnant ne sont comparables qu’avec ceux de Chirac contre JMLP.
En effet ni Sarkozy ni Hollande n’ont bénéficié d’une frénésie anti-nazi ou anti-fasciste entraînant des votes de peur…
Il en est de même du total des suffrages obtenus, quelle est la part de ceux qui ont voté en suivant les consignes de MM. Hamon, Sarkozy, Fillon, et Juppé ?
Maintenant lorsque sera finie la punition des méchants, nous assisterons à une bataille subtile entre FO et la CFDT pour devenir le syndicat du pouvoir.
@ Christian Dulcy
« Je trouve consternantes ces manifestations hostiles avant même l’installation d’Emmanuel Macron »
Si vous faites allusion aux manifestations syndicales CGT, NPA, UNEF, « antifas », elles ont souvent été plus que « consternantes », rien de nouveau, elles sont même scandaleuses dès lors qu’il y a de la casse ou des blessés, et vous prêchez des convaincus.
Mais s’il s’agit de l’expression d’opinions contradictoires, même hostiles, elles ont le droit d’exister et de s’exprimer, du moins dans une démocratie.
Dans l’ensemble, il me semble qu’E. Macron jouit plutôt d’une adulation massive, dans les media en tout cas. On s’attendrit sur lui comme on se pencherait autour du berceau d’un nouveau-né. Et pourtant, il ne repart pas de zéro. On connaît son passé en tant qu’acteur économique à un poste de haut niveau.
Si l’idéal pour cet « homme exceptionnel », « cet humaniste courageux » et pour tous les « humanistes courageux » qui le soutiennent, consiste à ce que plus personne n’émette aucun doute ni la moindre critique au sujet de sa personne, de ses chances de réussite, de son programme, ou de l’élection qui l’a porté au pouvoir, c’est qu’ils ne croient pas à la liberté d’expression. Pour des humanistes, voilà qui est consternant.
Je croirais volontiers que les mêmes qui sont excessifs dans leur admiration seront excessifs dans leur mépris.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/500-manifestants-lacrymogenes-grenoble-apres-victoire-macron-presidentielle-1249407.html
http://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/au-lendemain-de-l-election-d-emmanuel-macron-manifestation-place-de-la-republique-a-paris-08-05-2017-6929385.php
Très complaisant… avec vous-même cher Philippe.
Ceci étant on n’est jamais si bien servi que par soi-même.
Je vais toutefois relire avant de porter des conclusions hâtives et comme pourrait le dire Macron « je pourrais dire que certains croyaient dur comme fer à la candidature de Hollande mais je ne le dirai pas. »
Toutefois Hollande n’aurait pas fait mieux que Hamon.
Sinon j’ai revu des images du débat et MLP m’a rappelé Chantal Goya chez Sabatier… la suite on la connaît.
Valls veut aider Macron ?
Qu’il laisse quelqu’un d’autre être candidat à sa place.
Bref qu’il fasse du Hollande.
Emmanuel Macron sert de feuille de vigne à tous les socialistes qui se raccrochent désespérément à ce radeau, médusés par le naufrage de Hamon.
Théodore Géricault nous ferait aujourd’hui un beau chef-d’œuvre.
On se pare de pagnes à plumes pour cacher ses fesses, relire les JD Reffait des années passées sur ce blog. Une désolation. Une génuflexion qui inspire la nausée devant une colonne vertébrale aussi informe. Un Valls à quatre pattes.
À droite, c’est pas plus brillant, « Un cheval ! Mon royaume pour un cheval ! » (Richard III)
Les girouettes donnent des vertiges de derviches tourneurs.
Des cryptes du temps, on voit tout à coup surgir du sarcophage des Le Guen, Kouchner, Boutih, ou un Robert Badinter, pape de l’abolition de la peine de mort en 1981, alors qu’elle fut abolie au Royaume-Uni en 1969, et que le dernier pendu local date de 1964 (France 5 – C à vous).
L’élégance évidente du couple Macron laisse à penser que de tels convives soiffards et braillards, déboutonnés de la braguette et pétomanes de foire ne conviendraient pas à leur table. La porcelaine Wedgwood s’accommode mal du Duralex de cantine.
L’apparition de Daniel Vaillant hier était consternante, il suait la trouille, tout comme Mennucci. Du populo en Marcel.
Le couple Macron a un délicat problème social à régler, comme dans les livres de Jane Austen, Orgueil et Préjugés, ou la série Downton Abbey, il y a des convives qu’il vaut mieux éviter.
Finalement je crois que je vais considérer avec bienveillance l’initiative de mavoix. https://www.mavoix.info/
Un vrai système démocratique sans culte de la personnalité qui fera contrepoids à la frénésie médiatique actuelle ? On peut rêver.
@ Lucile | 11 mai 2017 à 11:19
« Je voudrais ajouter une remarque que je me suis faite en assistant par télé interposée… »
On peut en faire une autre !
Macron marchait comme l’Officier marinier, en chaloupant un rien son pas, qui conduit le Bagad de la Marine Nationale devant ses marins et leurs binious au cours de leurs défilés.
On espère que les mousses qui suivront Macron ne nous joueront pas, eux, du pipeau.
1- Voici ce qu’a dit Emmanuel Macron, pendant sa campagne présidentielle et lors d’un déplacement en Algérie en février 2017 :
«Nous devons présenter nos excuses à celles et à ceux qui ont subi la barbarie […] Je pense qu’il est inadmissible de faire la glorification de la colonisation. Certains ont voulu faire cela en France, il y a dix ans. Jamais vous ne m’entendrez tenir ce genre de propos. J’ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie. La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime contre l’humanité.»
«La colonisation fait partie d’un passé que nous devons regarder en face en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes. La France a installé les droits de l’homme en Algérie, mais elle a oublié de les lire […] Tout en reconnaissant ce crime, je ne veux pas qu’on tombe dans la culture de la culpabilisation sur laquelle on ne construit rien.»
2- Egalement en février 2017
Extrait de FIGAROVOX/TRIBUNE – À Lyon ce dimanche, Emmanuel Macron a lancé : «Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse». Pour Yves Jégo, la spécificité de la culture française est ce qui nous permet notamment de ne pas nous perdre dans le matérialisme.
Ancien secrétaire d’État chargé de l’Outre-mer, Yves Jégo est député de Seine-et-Marne et maire de Montereau-Fault-Yonne.
Partout dans le monde on sait qu’il y a une culture française et on aime la France pour sa culture. Seul l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée en meeting à Lyon semble l’ignorer lorsqu’il déclare qu’«il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse».
Cette déclaration n’est pas anecdotique, elle est même le signe inquiétant d’une vision destructrice de ce qui fait depuis toujours la spécificité de notre pays.
Prétendre qu’il n’y a pas de culture française mais une culture en France est le fruit d’un reniement profond qui revient par déduction à expliquer qu’il n’y a pas de langue française mais une langue en France qui serait par nature diverse.
3- Dernières phrases sulfureuses de Macron lors de la campagne présidentielle de 2017 contre les dix millions d’électeurs de Marine Le Pen, nous sommes les représentants de la haine.
En Île-de-France, le candidat d’En Marche ! remporte haut la main avec 78,72 % des voix les sept départements de la région et les 20 arrondissements de Paris – où elle culmine à 89,68 % – qui lui avaient déjà donné au premier tour son meilleur score de tous les départements français. Source le point et le monde.
Constat : l’Ile-de-France est devenue une région cosmopolite principalement musulmane et noire.
Ainsi Macron s’est fait élire par la communauté musulmane de France et nous ne l’oublierons pas.
@Christian Dulcy | 11 mai 2017 à 09:23
« Cette élection d’un homme exceptionnel mérite mieux. »
Certes, certes. Il eut mérité d’être élu sur son seul talent sans que ses arrières aient été assurés d’une façon qui ne fait pas honneur à notre démocratie et sans quoi il ne l’eût vraisemblablement pas été.
Bien que j’ai voté Macron par défaut comme beaucoup de monde, je ne peux pas dire amen, pour ce seul motif, à tout ce à quoi je n’adhère pas !
J’adhère à votre analyse, cependant j’ai un doute lorsque vous louez votre propre « lucidité rétrospective ».
En effet, le 16 novembre 2016, vous avez écrit un magnifique article intitulé « Emmanuel Macron sait qu’il ne sera pas président de la République en 2017 ».
Certes, vous n’êtes pas le seul à vous être trompé mais voici le lien pour vous rafraîchir la mémoire :
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/11/16/31001-20161116ARTFIG00291-philippe-bilger-emmanuel-macron-sait-qu-il-ne-sera-pas-president-de-la-republique-en-2017.php
@Achille | 11 mai 2017 à 08:55
« Comme il est peu probable qu’il obtienne la majorité absolue à l’Assemblée, EM devra dont faire passer ses réformes par ordonnances »
Pour procéder par ordonnances, il faut disposer d’une majorité à l’Assemblée :
* une première fois pour la loi d’habilitation ;
* une deuxième fois pour la loi de ratification.
S’il n’y a pas de majorité pour la loi d’habilitation, il n’y a pas d’ordonnances.
S’il n’y a pas de majorité pour la loi de ratification, les ordonnances n’ont pas force de loi ; elles n’ont que la portée de textes réglementaires.
Vu sur le compte Twitter de Samuel Laurent, responsable des « Décodeurs » du Monde :
« Imaginez si en mai 2016 on vous avait dit « tu verras, dans un an les élus LR dénonceront la brutalité de Macron à l’égard de Valls »
Oui, oui, patience, les chimères sont au programme.
Nous verrons bien, même si se dessinent des traits de caractère bien curieux, mais ce ne sont que des on-dit de spécialistes évanescents quoique… de Benoist paraisse sérieux.
En revanche, on ne comprend pas très bien pourquoi M.Macron, dans une lettre à une association genre LGBT, utilise tant de fois le mot « haine », pour assurer qu’il se battra contre elle quand elle vient heurter la communauté gay. Je ne vois pas trop l’importance de ce groupe social au point de faire donner l’artillerie lourde et renvoyer dans le public un sentiment qu’on croyait réservé aux Français assez sots pour voter FN.
Oh là Monsieur, que d’emportement pour un dessert versé.
Oui, c’est étrange, assez loin de la dialectique savante ; ça donne plutôt dans l’officine stipendiée.
Enfin, il faut bien laisser passer les écarts de régime, mais cher Philippe Bilger, munissez-vous tout de même des lithinées du Dr Gustin, au cas où vous auriez une indigestion prématurée. On ne sait jamais.
Ce soir à la TV sur TMC, « Mais où est donc passée la 7e Compagnie… », un film sur le Parti Socialiste, avec Jean Lefebvre et Pierre Mondy.
Et si les macronistes avaient raison ?
Qu’est-ce que le macronisme, une fois qu’on a enlevé toutes les couches de communication ?
C’est l’idée que la France d’en bas est devenue incapable d’assumer sa souveraineté politique (« le peuple souverain »). Notamment, incapable de se révolter et incapable de choisir. En conséquence, la politique que l’on connaissait, où des thèses s’affrontent sur la place publique, c’est fini. D’où la notion assumée par Emmanuel Macron disant qu’il faut l’élire sur sa belle tronche et pas sur son programme. La France d’en haut, constituée des sachants, de la bourgeoisie intellectuelle et des possédants, la bourgeoisie d’argent (1) a le devoir de choisir à la place du peuple et de manipuler celui-ci pour l’amener à choisir ce que l’oligarchie (qui se prend pour une aristocratie) pense souhaitable.
Autrement dit, le macronisme, c’est le remplacement de la démocratie par la ploutocratie, tout en maintenant l’illusion démocratique grâce à la puissance des techniques de manipulation médiatique. C’est la vieille thèse de Bernays (2) réactualisée.
Rien de nouveau, sauf que les conditions ont évolué :
1) Le public sous-estime de plusieurs ordres de grandeur la puissance des techniques de manipulation de masse issues de la publicité auxquelles il est exposé et c’est normal puisque leur efficacité tient justement à ce que l‘effet est inconscient. On en est tout de même à faire passer des personnes à l’IRM pour mesurer les zones du cerveau activées par telle ou telle publicité. Un exemple simple de la puissance de la publicité (on dit « la publicité, ça ne marche pas », c’te bonne blague !), on fait goûter deux frites provenant de la même cuisson, l’une posée sur une feuille blanche, l’autre posée sur un sigle McDonald’s : la seconde est trouvée meilleure par 95 % des goûteurs et l’IRM montre que c’est la zone de la mémoire visuelle qui est activée et non celle du goût.
Revenons à la politique. Pourquoi tous les politiciens sont-ils en costume bleu marine légèrement trop grand avec une cravate bleu ou rouge sur une chemise blanche ? Tout simplement, parce qu’inconsciemment, c’est un gage de sérieux. Mélenchon perd des points avec son originalité vestimentaire même si, consciemment, les gens l’en félicitent.
Il semble bien qu’Emmanuel Macron ait utilisé massivement les techniques de manipulation actuelles. La technique la plus puissante, déjà utilisée par Hollande, est celle de l’écran blanc : dire tout et son contraire de façon à ce que chacun puisse trouver et projeter ce qu’il veut. On est passé au stade industriel avec les algorithmes de sélection des mots à prononcer et à ne pas prononcer. C’est pourquoi les macron-béats me font bien rire (les actuels admirateurs de Macron sont des imbéciles. En revanche, ceux qui ont organisé tout cela sont loin de l’être) : toutes les qualités qu’ils trouvent à Emmanuel Macron sont en réalité celles qu’ils aimeraient y trouver et qu’ils projettent sur lui. En revanche, il a l’intelligence certaine de savoir rester cet écran blanc, ce qui est un tour de force.
2) L’intelligence (3) des Occidentaux s’effondre, et, dans le cas qui nous intéresse, celle des Français. Les causes de cet effondrement font débat (certaines hypothèses ne sont pas du tout politiquement correctes) mais la chose elle-même n’est guère contestée. Eric Zemmour a déclaré qu’Emmanuel Macron a été élu parce que les Français ne sont plus ceux de Chateaubriand et qu’ils ont la télé. C’est vrai, mais je me demande s’il sait à quel point.
Donc les macronistes n’ont peut-être pas tort : le peuple peut être manipulé pour l’amener là où ils veulent. C’est une erreur catastrophique de François Fillon de s’être adressé à l’intelligence des Français à travers un programme.
Mais tout cela se heurte à un obstacle : pour que les veaux continuent à bien veauter, il faut qu’ils aient un minimum de confort et de sécurité. Il faut leur laisser quelques miettes (c’est ce que Hamon a compris avec son revenu universel), or les macronistes ne semblent pas en être conscients, très centrés sur leurs intérêts et aveuglés par leur vision de classe, et, il faut bien le dire, leur mépris de classe. Il n’est pas impossible qu’Emmanuel Macron soit plus fin que ses partisans mais aura-t-il les moyens matériels d’endormir les veaux ?
Le plus gros ennemi d’Emmanuel Macron, c’est la réalité et il se pourrait que celle-ci se manifeste sous sa forme financière et économique. Flotter dans l’irréalité, ça va durer un certain temps. Après, ça risque de se finir dans le sang. Mais, pour l’instant, les médias nous vendent le fils prodigue, joie et bonheur. Pourvou que ça doure…
************
(1) les macronistes unissent donc les deux libéralismes de Michea, libéralisme de gauche et libéralisme de droite.
(2) Bernays a publié Crystallizing Public Opinion, Propaganda et The Engineering of Consent.
(3) mesurée par les tests de QI, mais pas seulement.
Aujourd’hui, une fois de plus, je suis Charlie.
En même temps, comme dit l’autre, les mêmes qui ont tellement pleuré sur Charlie Hebdo en janvier 2015 ne rient pas forcément aujourd’hui en lisant le Charlie du 10 mai 2017.
Comme quoi, chacun sa religion 😀
Je confirme : une ordonnance n’a rien de brutal ; d’ailleurs ce mot avec sa consonance médicale rassure tout le monde : « c’est pour notre bien » !
Tandis que 49/3 ça fiche la trouille, c’est trop guttural pour les partenaires des Zakissociaux !
J’ai lu que Brigitte ne ferait pas partie du protocole dimanche.
En effet Hollande étant un président célibataire, cela créerait un déséquilibre.
Donc il y a cinq ans, monsieur tournait les talons sans même attendre que le prédécesseur soit rentré dans son véhicule. Le non raccompagnement ne me dérange pas. Et à présent que monsieur Hollande s’en va, le successeur doit être seul pour ne pas créer de déséquilibre.
Historiens, la présidence Hollande se résumera à cela.
Vous pensez que Leonarda sera devant sa télé ?
@ duvent
L’humanisme pris comme cache-misère d’un manque d’esprit, de courage et de coeur, à qui le dites-vous !
« Etes-vous humaniste ? », question piège. Non, on est un affreux nazi, oui, on doit avaler des choses scientifiquement prouvées fausses sur la nature humaine et on doit s’interdire de réfléchir.
S’en sortir ? Je ne sais pas… On dira qu’on n’a pas assez lu, réfléchi, ce qui est vrai si on ne s’est pas penché sur l’humanisme, mais marrant, les humanistes officiels font plus dans la morale que dans la pensée malgré leurs grands mots et ne donnent pas envie de les suivre, en action ou en pensée.
Et même si c’était faux, pourquoi se laisser enfermer dans une manière de penser qui n’est pas la sienne, se laisser enfermer dans un sujet ? C’est celui qui le pose qui gagne comme à la guerre celui qui tient le territoire. Défaite assurée dans la discussion. Pire : barrage interdisant à la réflexion de passer.
Si on est moins aimable, on dira que ce n’est pas mon problème. Voilà, le vrai, la vie, l’intelligence et la justice sans a priori, c’est assez difficile à débrouiller sans désuétude théorique.
Que maintenant le transhumanisme soit jugé à l’aune de cette déformation d’une philosophie qui fut à son époque révolutionnaire, quelle dérision ! Plus l’humanisme se fait incontournable langue de bois, plus on le contournera, au contraire. Ma peur : soit que les miens échouent, soient ignorés, soit qu’ils parviennent à quelque chose mais en viennent à s’installer dans un néant dont ils interdisent aux autres de sortir, nouveaux conformistes.
Et c’est encore une raison pour ne pas trop polémiquer avec les gens ou les institutions ou les idées, on devient ce qu’on combat au lieu mais c’est évident, de préparer le futur.
@ Tipaza
Sur « en même temps », notre hôte a raison et vous aussi, en même temps. Tout dépend en somme de ce que cette expression recouvre vraiment dans la tête de Macron.
Mais hiérarchisons les problèmes : pour l’instant, le sien est de se constituer une équipe et le nôtre d’attendre sans a priori.
@ Frank THOMAS
« Ma crainte est que nous nous dirigions vers un régime qui allie les inconvénients de l’instabilité politique de la 4e et la dérive autoritariste de la 5e. »
J’espère que non, mais pour parer à une telle dérive, par notre nouveau chef ou un autre, je le dis, le redis, il faut changer de Constitution. L’équilibre des pouvoirs, un jour mon équilibre des pouvoirs viendra…
« Bayrou le voulait Macron l’a fait ! », adieu veaux, vaches, cochons (La Fontaine)
Bonne analyse, MAIS :
Toute la question est de savoir si Emmanuel Macron, assurément nouveau et hors normes, aura la force de dépasser le seul aspect novateur de sa candidature couronnée de succès.
Je ne voudrais pas qu’il tombe dans le errements de Valéry Giscard d’Estaing : IVG, majorité à 18 ans, suppression de la censure (qui ne durera pas du reste), etc. Pour tomber dans une politique de compromis et de paix sociale via des aides tous azimuts.
La parole, Monsieur Bilger, est certes un élément extérieur d’expression d’une personnalité. Mais elle n’en reste qu’un aspect. D’autant que M. Macron est constamment remis dans la bonne expression vocale par sa propre épouse qui sait en faire un acteur de talent. Ce qui n’évite pas certains travers ou défauts.
Par ailleurs, il est un homme de communication qui sait soigner les messages qu’il envoie dans la sphère publique, mais avec parfois des glissements qui pourraient constituer des boomerangs parce que, dans ce domaine aussi, il a un langage « multiple ».
Pour le reste, je retiens ces deux derniers alinéas de votre texte qui, au fond, abordent pour moi l’essentiel :
« Ma seule interrogation après cette victoire tout de même éclatante, malgré les 16 millions de citoyens ayant refusé l’offre politique ou le civisme lui-même, portera sur la capacité du président Macron, face à la réalité qu’il va devoir affronter en France, en Europe et dans le monde, à savoir maintenir ou non l’impérieuse nécessité de la nuance.
Contre toutes les brutalités qu’imposent l’urgence de l’action et l’action de l’urgence. »
J’avoue que je m’interroge sur le sens à donner à la toute dernière phrase. Mais ce qui importe reste la manière dont M. Macron exercera ses fonctions, notamment dans la confrontation avec les autres dirigeants, d’abord européens (Mme Merkel et les technos de la commission de Bruxelles qui, hormis leurs incantations, ne sont que des comptables incapables de donner un souffle à l’Union européenne), ensuite du reste du monde.
D’ores et déjà, il s’est montré trop américanisé dans son approche des problèmes internationaux. Mais, même proche idéologiquement du système US, les relations avec un M. Trump ne seront sans doute pas aisées, surtout dans le choc des personnalités et des intelligences.
Ces choix idéologiques comme de gouvernance ne seront sans doute pas sa meilleure carte pour traiter avec MM. Poutine, Erdogan, etc.
J’ai déjà évoqué certains points dans le cadre de mon dernier commentaire du billet précédent, notamment quant aux attitudes affichées par certains dirigeants européens qui veulent déjà tester les réactions de M. Macron par nombre d’allusions sur les contraintes exigées de la France dans ce cadre. Nous en jugerons quand nous connaîtrons le climat de ses rencontres futures avec ces aréopages.
N’étant pas idolâtre, j’analyse à partir de lectures de diverses tendances. En ce qui concerne M. Macron, il me paraît utile d’évoquer un excellent article de Marie Bénilde paru dans le Monde diplomatique de mai intitulé : « Emmanuel Macron, fabriqué pour servir – Le candidat des médias ». L’analyse ici est fort bien documentée.
Et M. Macron devra montrer les distances qu’il prendra avec ceux qui l’ont aidé dans son ascension fulgurante qui n’est certainement pas due qu’à sa seule intelligence, même si elle peut être exceptionnelle.
Il semble toutefois qu’il ait commencé à prendre ses distances avec certains mentors (comme M. Attali, par exemple) et qu’en matière étrangère, il s’entourerait des conseils éclairés d’Hubert Védrine, l’un des rares hommes publics français à avoir une vision saine en ce domaine, dans la tradition de la politique étrangère de la France.
Alors il me semble qu’il faut patiemment attendre sa prise de fonction dimanche et l’annonce de son gouvernement pour commencer à juger de ses choix. D’ici là, ce n’est que verbiage sans cesse proféré par une presse en mal de scoops !
@Giuseppe | 11 mai 2017 à 11:07
Il s’agit d’une procédure accélérée pour faire passer des propositions de loi (article 38). La seule différence avec le 49.3 est qu’elle a l’accord du Parlement.
Reste bien sûr à ce que ce dernier valide cette disposition et vu les difficultés que rencontre le nouveau parti LRM, c’est plutôt mal barré.
Tout laisse à penser qu’on s’achemine vers une cohabitation avec LR. François Baroin balance ses scuds meurtriers sur le nouveau président, laissant entendre qu’il se comporte comme le dirigeant d’une secte.
Quant au pauvre François Bayrou, il vient de s’apercevoir qu’il s’est fait rouler dans la farine et n’est pas content du tout. On peut le comprendre vu que cinq ans auparavant il s’était déjà fait berné par François Hollande.
Le vieux sage de la politique s’est fait doubler par l’homme pressé. Il arrive un moment où il faut savoir raccrocher les gants et ne pas faire le combat de trop.
Voilà, voilà, les grenouilles et la brouette centriste, le gros crapaud dans le moyeu, et le leader maximo qui est légitime partout, l’allégorie hölderlinienne d’hier vient intégrer aujourd’hui les ténèbres et les aigles qui s’y nichent, le gaz de la secte et le gourou réconcilié tout seul face aux éléments de langage de l’amateurisme du terrain législatif et de ses barons locaux, la vision se heurte à la métastase de la cour du roi qui ne sait plus incarner l’unique, et risque la ruine du peuple au service des intérêts particuliers. C’est un complot sûrement, nous diront Onfray et consorts, satisfaits et assis sur la montagne de livres, contemplant stoïquement la vue dominante des désastres dûment diagnostiqués, se reversant la coupe amère du vin frelaté des triomphes de la division.
@Savonarole, votre texte du 11 mai, 15h40
Vous excellez dans les formes brèves. Cette fois, vous excellez autrement. Que de bonheurs d’expression, que de trouvailles, que de drôleries ! On en redemande. Si vous publiez un livre, prévenez-moi.
@saint esprit
La meilleure culture française est celle contenue dans les trois vocables figurant sur certains édifices publics : liberté, égalité, fraternité, qui ne fait aucune différence entre celui qui vient d’ailleurs et celui qui vit sur place… et notamment le droit du sol qui implique que naître quelque part et y vivre c’est déjà en être (voir comment certaines personnes venues tardivement ne se résolvent pas à changer de nationalité).
(C’est une réalité ; inutile donc de lui faire porter un parti politique et venir créer des polémiques inutiles.)
Et cela est déjà beaucoup ! Au titre de la culture française…
Maintenant on risque d’y voir adjointe une fantaisie tenant de la culture internationale qui habille chacun en jeans et taille unique…
@ Franck Boizard
J’ai moi aussi cu des articles sur la prétendue baisse de l’intelligence dans les pays développés et ne sais à vrai dire pas trop quoi en penser, mais je suis sûr d’une chose : les Français d’aujourd’hui sont infiniment plus instruits, et donc aptes à exercer leur choix électoral, que ceux de l’époque de Chateaubriand. Un quart des Français ne parlait même pas notre langue, ils auraient été bien en peine d’exercer leur choix !
Et c’est sans doute parce que l’électeur est de plus en plus instruit que les techniques électorales et publicitaires sont toujours plus sophistiquées.
@ saint esprit
Les musulmans sont 10% de la population, c’est-à-dire moitié moins que l’écart séparant les deux candidats au second tour. Qu’ils aient voté en majorité pour M. Macron au second tour n’est pas étonnant vu la candidate qui leur était hostile en face.
C’est ainsi et il faudra bien que vous, ou votre descendance, vous y fassiez : la France n’est plus un pays exclusivement blanc et chrétien, mais désormais un pays métissé où coexistent plusieurs religions. S’y opposer revient à s’opposer au mauvais temps.
Le président élu va un peu trop vite en besogne, ébloui par les rayons de sa bonne étoile et gagné par l’ivresse des sommets. Coup sur coup la dure réalité vient se rappeler à lui et entraver sa marche triomphale vers le pouvoir absolu dont il rêve.
L’ondoyant et melliflu Xavier Bertrand, président de la Région des Hauts-de-France et membre influent des Républicains, vient de repousser l’offre du poste de Premier ministre qu’on lui a maladroitement présentée. En effet, persuadé que sa proposition ne pouvait être repoussée, Emmanuel Macron n’avait même pas pris la peine de la lui présenter lui-même.
Ce détail, d’ailleurs, en dit long sur la manière dont ce Monsieur s’apprête à gouverner. L’amour-propre blessé de Monsieur Bertrand et plus encore sans doute la crainte de se fourvoyer dans une aventure sans issue qui obérerait ses ambitions à long terme, l’ont conduit à ce refus humiliant pour le nouveau souverain qui trébuche pour la première fois.
Dans la même journée, autre déconvenue : voici que François Bayrou, dont le ralliement a tant fait pour l’élection de Macron, se met à chipoter.
Selon lui le MoDem qu’il préside est mal servi dans la distribution des circonscriptions législatives qui est en train de se concocter dans les coulisses.
Son indépendance étant ce qu’elle est, et la rigidité de son caractère aussi, on comprend aisément que Monsieur Macron et ses amis n’aient pas envie de lui permettre de diriger un groupe parlementaire qui pourrait très vite s’avérer incontrôlable.
Les 577 candidats de R.E.M. devaient être dévoilés hier. Seuls 428 l’ont été. Les 149 circonscriptions restantes – une paille ! – font l’objet d’âpres marchandages qui jettent un jour un peu glauque sur l’aube qui est censée se lever sous nos yeux admiratifs. Si les volontaires de droite sont insuffisamment nombreux, comme il semble que ce soit le cas, R.E.M. se contentera de ne pas opposer de candidats aux sortants L.R. ou U.D.I.
Dans le même temps, il s’agit maintenant pour Macron de débaucher à tout prix un futur Premier ministre de droite afin de dynamiter celle-ci.
C’est le coup de feu dans l’arrière-cuisine.
Tous les acteurs de la crise à venir sont déjà « en marche ».
« Certes, vous n’êtes pas le seul à vous être trompé mais voici le lien pour vous rafraîchir la mémoire :
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/11/16/31001-20161116ARTFIG00291-philippe-bilger-emmanuel-macron-sait-qu-il-ne-sera-pas-president-de-la-republique-en-2017.php
Rédigé par : Laurent Pelé | 11 mai 2017 à 17:28 »
J’ai relu cet article : notre hôte n’a pas à rougir de son analyse de l’époque… et sauf le titre – quelque peu provocateur – il pourrait le réécrire ce jour sans en changer une virgule : sa pertinence demeurerait…
@Achille 23:41
Bayrou, l’entourloupeur entourloupé !
C’est un prêté pour un rendu pour celui qui a permis à Hollande d’arriver sur le trône. Petit à petit E.Macron va se dévoiler et déjà on perçoit la mise en œuvre d’une machine à recycler la gauche ce qui n’est pas de bon augure. Un indice qui doit nous interpeller pour rester vigilant. Lequel va gagner au jeu de bonneteau et tirer les ficelles dans les coulisses du pouvoir ?
MDR ! L’industrie du barrage est en pleine croissance dans notre pays peuplé en majorité d’attardés sociaux au QI de civelle ; les appels d’offres se multiplient : barrages contre tous les projets économiques : Sivens et son projet de barrage anti-écolo, NDDL, etc. barrage contre Fillon et sa France des moisis rances, barrage contre le FN et les Zeures les plus sombres de l’histouâââre et tout dernièrement appel à faire barrage aux projets de Macron qui avait fait appel à faire barrage à l’extrémisme nationaliste fasciste gnagnagna ! Je suis sûr que ces gens-là sont équipés d’un cerveau dont la fonction se réduit à faire barrage à l’intelligence, on peut en lire beaucoup ici qui possèdent ce type d’organe très performant en ce qui les concerne.
Les poilus de 14 doivent se plier de rire dans leur tombe en voyant leurs crétins de descendants parler de tirs de barrage.
@Claude Luçon
On espère que les mousses qui suivront Macron ne nous joueront pas, eux, du pipeau.
Pour l’instant, ce sont plutôt les Français hypnotisés par le nouveau joueur de flûte de Hamelin qui auraient tendance à le suivre tels des somnambules aux yeux hagards vers la noyade collective…
@ Noblejoué
Je suis très désolé de devoir vous dire que je n’ai pas saisi un traître mot de votre propos. Trop de « on » sans doute ou trop peu de neurones disponibles…
Cependant, et afin qu’il n’y ait pas de confusion, je précise que « humanisme » et « transhumanisme » sont pour ce qui me concerne, les courants d’un même fleuve. Par ailleurs, je suis allergique à la pensée de groupe quel qu’il soit, et cette allergie incurable me donne bien des satisfactions !
Que je développerais si un mauvais esprit venait à dévoyer mon propos (évidemment je ne développerai rien car nous sommes vendredi, et le vendredi j’ai piscine…) !
@Achille | 11 mai 2017 à 23:41
Il faut attendre les résultats des législatives, Macron a tenu le cap, la société civile est investie, maintenant il doit transformer.
Le combat en marge à suivre est celui de Mélenchon contre Mennucci. Pour le premier c’est son dernier compte à régler avec le PS, Méluche avait demandé à Pépère de s’occuper du sort des syndicalistes, une nouvelle fois il n’a rien fait, Mélenchon s’est senti à nouveau trahi il déteste le personnage qui ne tient jamais ses engagements.
Le Tribun se fiche de savoir que c’est à Marseille qu’il a eu le plus de voix, il veut seulement la peau de Mennucci et seulement cela, et donc le coup de grâce pour occuper la place du PS qui était la sienne à la grande époque.
La bouillabaisse est un plat qui se mange froid et le soldat local a fait savoir à Méluche que c’était un plat pour les riches et que sur le Vieux Port la pizza et le couscous étaient les plats du jour… A suivre.
@Lucile
« Dans l’ensemble, il me semble qu’E. Macron jouit plutôt d’une adulation massive, dans les media en tout cas. »
Comme Patrick Cohen part à Europe 1 dispenser aux auditeurs la bonne parole macronienne et qu’à France Inter, Nicolas Demorand qui fut chassé de la direction de Libération pour l’avoir coulé (couler un cadavre faut le faire !) et l’auto-satisfaite Léa Salamé le remplacent, on peut imaginer que l’image de Macron ne sera jamais abîmée !!
@ Jabiru | 12 mai 2017 à 09:17
François Bayrou n’a cessé depuis qu’il se présente aux élections présidentielles de se faire balader par ses alliés de circonstance. Il a fait illusion en 2007 où il a réussi à atteindre le score fort honorable de 18%, mais son ego l’empêche d’être un vrai rassembleur. Il joue perso et en politique, comme dans les sports d’équipe ce genre d’attitude fait perdre son équipe (ce n’est pas Guiseppe qui me contredira).
Je crains que pour lui ce ne soit la dernière séance. Il est temps maintenant qu’il s’attelle à écrire sa biographie. C’est une excellente plume et je pense qu’il n’aura besoin de personne pour rédiger cet ouvrage. Reste à savoir ensuite s’il sera un best-seller. Là c’est moins sûr.
@ Giuseppe | 12 mai 2017 à 09:54
Le problème des candidats issus de la société civile est qu’ils maîtrisent très mal les règles de la politique et donc risquent d’être très maladroits dans les débats qui les opposeront aux candidats des autres partis (LR, PS, FN, FdG) qui bénéficient de l’expérience et même de formations à genre d’exercice.
Certes déjà les sondages donnent le parti de Macron largement en tête, mais il faut attendre les discours, débats et interviews de la campagne des législatives pour y voir plus clair.
Quant au feuilleton du genre « Plus belle la vie » qui va opposer J-L Mélenchon et Patrick Mennucci à Marseille, je pense qu’il va être croustillant.
Le parrain local est bien décidé à ne pas laisser débarquer par le bateleur d’estrade J-L Mélenchon et déjà il lance ses petites galéjades marseillaises à l’encontre de celui qui ose pénétrer dans son pré carré, jouant notamment sur le fait qu’il tient bien mieux le pastis que son adversaire, ce qu’on peut croire sur parole…
@ Tomas | 12 mai 2017 à 07:31
« …je suis sûr d’une chose : les Français d’aujourd’hui sont infiniment plus instruits »
Voici ce que dit Saint-Exupéry, dans « Terre des Hommes » :
« Si on les instruit bien, on ne les cultive plus. Il se forme une piètre opinion sur la culture celui qui croit qu’elle repose sur la mémoire de formules. Un mauvais élève de Spéciales en sait plus long sur la nature et sur les lois que Descartes et Pascal. Est-il capable des mêmes démarches de l’esprit ? »
Vous dites :
«…à l’époque de Chateaubriand, un quart des Français ne parlait même pas notre langue, ils auraient été bien en peine d’exercer leur choix ! »
En Seine-Saint-Denis la proportion est bien plus forte, ce qui explique leur vote.
Une nouvelle manière de faire de la politique ? Une improvisation assez normale quand on part de zéro ? On s’attendait à une liste complète des candidats marcheurs. Une démarche sans ambiguïté. Bien entendu ! On est déjà retombé dans les pratiques de la IVe, passe-moi la moutarde, je te donnerai le séné. Et que je te débauche par ci, regarde ma danse du ventre, non je ne veux pas de toi etc. Qu’on le veuille ou non, on ne peut prétendre faire une politique de compromis sans se compromettre.
Les vieux sont des c…, ça a commencé avec l’humanisme et la renaissance dont la synthèse peut se résumer aussi en trois lettres.
Avec Macron, nous sommes à l’apogée. On rajeunit la classe politique avec des candidats législateurs qui n’ont jamais ouvert un livre de droit – les autres non plus, me direz-vous, mais au fil du temps, ils s’en étaient quand même acheté un.
Pour les magouilles, ça ne fait que commencer. On garde les frères et soeurs…
Par contre, que Bayrou se fasse couillonner, ça, ça met du baume au coeur.
@ caroff
« Comme Patrick Cohen part à Europe 1(…)et qu’à France Inter, Nicolas Demorand et(…)Léa Salamé le remplacent, on peut imaginer que l’image de Macron ne sera jamais abîmée »
Pour l’instant. Mais à long terme elle le sera, et dans les grandes largeurs, et par eux-mêmes, il suffit d’attendre quelques années. Ils l’ont tellement idéalisé, ils en ont fait un tel surhomme, qu’ils seront obligés, non pas de redescendre de leur petit nuage – il ne faut pas trop leur en demander – mais d’assortir leurs louanges de bémols qui changeront le style de la mélodie. Toutefois, le parti unique et les anciens rejetés aux extrêmes, tous dans le même sac, resteront la norme. Place à la modernité.
Mais si une réélection est à l’ordre du jour dans cinq ans, la machine à gagner se remettra « en marche », pour les mêmes, avec les mêmes procédés, et avec les mêmes journalistes pour éclairer nos consciences.
@ Tipaza
Ah le bon sens commun du paysan attaché a la glebe de son seigneur, il n’y a que ca de vrai pour sur, pas la peine de s’encombrer le cerveau a apprendre des formules compliquees. Vous ne voulez pas me sortir une citation de Marc Levy ou de Guillaume Musso pour illustrer votre propos, ca me convaincra encore davantage ?
Sinon, a peu pres tout le monde parle francais en Seine-Saint-Denis, c’est la langue vehiculaire, comme au Congo. Les nouveaux venus s’y mettent vite, croyez-moi !
@Tomas
« C’est ainsi et il faudra bien que vous, ou votre descendance, vous y fassiez : la France n’est plus un pays exclusivement blanc et chrétien, mais désormais un pays métissé où coexistent plusieurs religions. S’y opposer revient à s’opposer au mauvais temps. »
Il ne sert à rien de se plaindre du temps qu’il fait mais on peut considérer comme nuls et non avenus les « bienfaits » civilisationnels de la religion musulmane dans notre Nation laïque.
C’est mon cas et c’est le cas de beaucoup d’immigrés de culture musulmane qui ont fui des pays où sévissait l’islamisme : je n’en dresserai pas la liste il y en a trop !
Par ailleurs vous semblez confondre les aspects religieux et les aspects ethniques : on peut faire des enfants entre gens aux phénotypes différents mais on ne peut greffer 50% de judaïté avec 50% d’islam !!
Bonjour, je lis que Monsieur Gantzer représenterait la société civile.
Combien d’autres sont dans son cas ?
Ce monsieur est, si j’ai bien compris, un homme de cabinet !!
@ Tomas | 12 mai 2017 à 07:31
Relisez l’histoire de France, Tomas !
La France a toujours été un pays métissé, bien après Cro Magnon, en commençant par les Liguriens, puis les Celtes, Romains, Goths, Wisigoths, Francs, Normands, Sarrazins, puis plus tard Italiens, Espagnols, Polonais, Russes, Portugais, Africains, Maghrébins, Viets, Chinois…
J’en ai oublié quelques-uns, et comme dit la chanson :
« Et tout ça ça fait
d’excellents Français,
d’excellents soldats
qui marchent au pas… » !
La preuve ils sont tous « en marche » derrière Macron.
Même les musulmans, ils l’ont déjà prouvé en 14-18 et en 40-45.
Ce n’est pas la France qui va s’adapter, ce sont les nouveaux venus qui vont être absorbés comme tous les autres avant eux.
C’est un métisse mi-franc mi-celte qui vous le dit.
@ caroff
Si vous pouviez etayer un peu cette affirmation peremptoire je vous comprendrais peut-etre. Je n’ai de toutes facons pas l’impression que la religion ou meme la culture musulmane penetrent notre facon de vivre au quotidien, excepte au plan gastronomique.
En feuilletant WikiLeaks on découvre certaines choses et on se pose des questions :
– utilise-t-il de la drogue Crystal ?
– seront-ils à trois ou plus à l’Elysée ?
– le directeur de sa campagne signe « je baise le peuple » ?
– est-il un agent de la CIA ?
– verrons-nous des détournements de fonds du Trésor public vers des sociétés offshore à des fins personnelles ?
…en attendant la suite.
@ caroff | 12 mai 2017 à 12:52
« On ne peut greffer 50% de judaïté avec 50% d’islam !! »
Dans quel pays habitez-vous ?
De mon côté j’habite en France métropolitaine où 34% se déclarent d’aucune religion, 37 % religieux et 29% athées convaincus.
Ecoutant certains se disant religieux, ils semblent plutôt être d’un syncrétisme assez flou.
« Je me suis donné à la France c’est-à-dire à vous tous » « pour accomplir la tâche immense qui nous incombe, j’ai besoin de votre confiance » « j’ai besoin de vous pour reconstituer la France et je compte sur vous » discours de Pétain 31/12/1940 – Bénédicte Vergez-Chaignon.
« Désormais il n’y aura qu’un parti, celui de tous les Français, un parti national qui fournira les cadres de l’activité nationale » discours du 5 juillet 1940 de Laval aux sénateurs.
Comme me le dit Falbala on dirait du Macron.
@ Patrice Charoulet | 12 mai 2017 à 07:13
Trop aimable. Mon incommensurable modestie en rougit et vous remercie de la sympathie que vous me témoignez.
Après plus de trente ans hors de France et n’ayant là-bas sous la main dans les bibliothèques consulaires françaises locales que Léon Bloy, Céline, Marcel Aymé, Joseph Conrad, Paul Chack, Brasillach (voir le livre de Philippe Bilger) et quelques autres rebelles, j’ai hérité malgré moi d’un phrasé particulier, comme disait Céline « j’ai un rail biseauté spécial ».
On est le fruit de ses lectures.
Inutile de vous dire qu’aujourd’hui nos bibliothèques à l’étranger, ambassades ou consulats, regorgent de Sagan, Sartre, Barthes, Lacan, Attali et j’en passe…
Pour Paul Chack, voici la déclaration de l’avocat général, avant sa condamnation à mort au Fort de Montrouge :
Robert Aron rappelle dans son Histoire de l’épuration en 1967 les conclusions de sa condamnation : « Je réclame contre vous la peine de mort, Paul Chack, malgré votre talent, malgré vos décorations, malgré vos cheveux blancs, je dirai plus, je la réclame contre vous à cause de tout cela. A cause de votre talent, de vos décorations… »
J’ai une prédilection pour les vaincus.
@Achille | 12 mai 2017 à 10:55
Vous savez Achille pour peu que les retenus ne soient pas ratatinés du bulbe – ce que je ne crois pas – ils vont apprendre vite, pour voter des lois et les repères pris, c’est de la rigolade l’expérience.
Dans le privé vous avez trois mois, en plus les candidats sont motivés, ils vont apprendre vite et des talents vont éclore.
Macron a chaussé les bottes et le costard de son prédécesseur vite fait – ce n’était pas bien difficile -, j’avais écouté notre petit génie des mathématiques parler politique bien avant sa nomination, il avait subjugué les journalistes en face de lui, il m’avait bluffé.
L’expérience est le dire de ceux qui s’accrochent à tout prix à leur gamelle dorée sur tranche.
J’apprenais tous les jours, jusqu’à la fin aucun site n’était identique, je ne dis pas qu’il n’en faut pas un peu elle permet d’être le mieux placé sous le ballon sans parcourir des mètres inutiles.
Vive l’expérience neuve.
Quant aux positions de Bayrou je suis votre analyse, rien n’a changé pour lui.
A l’expérience je préfère la cohésion et l’esprit d’équipe, pour vaincre il faut jouer soudé.
@ saint esprit
En feuilletant WikiLeaks on ne trouve rien du tout, les fameux « Macron leaks » ont ete diffuses via le forum 4chan et j’ai ete personnellement incapable de les ouvrir. Allez donc voir sur la page d’accueil de WikiLeaks, vous m’en direz des nouvelles.
J’ai donc (comme vous, je suppose) vu des captures d’ecrans sur quelques comptes Twitter fascisants.
– Je m’imagine mal un directeur de campagne signer « je baise le peuple » alors qu’il a ete en novembre 2016 mis en garde contre les instrusions informatiques par le Secretariat general de la defense nationale et que son parti a ete la cible d’une attaque informatique en fevrier 2017. Ou alors il est completement idiot, c’est effectivement une hypothese qu’on peut faire.
– On ne commande pas de drogue par e-mail, ce n’est pas discret. Au pire on utilise un code, mais on ne dit pas « Pense a la C… » du patron. Ce serait de la plus extreme imprudence.
– Generalement, on n’evoque pas ses infidelites (qui ne nous concernent d’ailleurs pas, si elles existent) avec ses collaborateurs par e-mail, surtout depuis l’invention du SMS.
– Un agent de la CIA c’est grotesque, tout simplement. Si c’etait le cas, on ne le saurait pas par un mail ayant fuite, la aussi, les espions prennent des precautions pour ne pas etre reperes.
– Il me parait a peu pres impossible de faire des virements du Tresoir public vers un compte offshore personel. La depense publique est ainsi faite qu’elle est soumise a plusieurs controles. A supposer que tout le monde ferme les yeux ou soit corrompu, ce ne serait pas le moyen le plus discret.
Bref, c’est du grand n’importe quoi complotiste, la specialite de l’extreme droite qui n’a pas d’arguments et doit donc pratiquer le mensonge organise. Je serais tres curieux moi-meme de lire tout ca mais ce qui en est sorti devrait inspirer la plus grande mefiance aux gens raisonnables.
@ Lucile 12 mai 2017 11h35
A propos de la machine à gagner :
BFMTV a informé, hier soir, d’un sondage donnant 73% de Français sondés satisfaits de la liste des 428 candidats « La République en marche » pour les législatives.
Pour un peu, le sondage sortait avant la publication de la liste !
Cordialement.
Quand on scrute les postulants aux législatives de « La République en marche », figurant dans les 50 % issus de la société civile, les professionnels venant de l’industrie sont plus que rares. Hormis David Simmonet patron créateur d’une belle ETI dans la chimie fine, et Romain Grau de EAS industries (maintenance aéronautique), tous les autres viennent des nouvelles technologies de l’information et bien souvent de start-up.
http://www.usinenouvelle.com/editorial/qui-sont-ces-professionnels-de-l-industrie-en-marche-pour-devenir-deputes.N539434
Ce sont donc en très grande majorité des personnes appartenant au monde des services, et non de l’industrie. Mais il est vrai que pour notre nouveau Président, cette dernière a toujours été le cadet de ses soucis : hormis pour les dépecer quand il était directeur associé chez Rothschild, et les brader à des étrangers quand il était ministre.
Les 250 salariés de GM&S Industry à La Souterraine (Creuse) sauront à quoi s’en tenir sur leur avenir, il sera similaire à ceux de Whirlpool à Amiens : à terme des stages parking pour chômeurs, et après le RSA pour la majorité d’entre eux !
Mais je suis un horrible iconoclaste et néo-fasciste, en soulevant des problèmes aussi secondaires aux yeux de Tomas-Régis Antoine-Marc Ghinsberg et consorts.
@ Claude Luçon | 12 mai 2017 à 13:50
Relisons ensemble quelques pans d’histoire, si vous le voulez bien.
1) Un fragment d’un texte des Catalogues d’Hésiode (VIIIe siècle av. J.-C.), cité par Strabon inclue les Ligures ou proto celtes (peuple indo-européen proto-italo-celtique) en bleu roi ICI parmi les trois grands peuples barbares, aux côtés des Éthiopiens et des Scythes.
2) Ici, noyau hallstattien en jaune et expansion celtique maximale en vert avec langues celtiques encore parlées en vert foncé.
Le territoire 2 ne recoupe pas le territoire 1 ce qui signifie que la construction sociale de l’identité culturelle de 1 ne recoupe pas celle de 2.
« C’est le critère linguistique qui est le plus souvent retenu pour caractériser l’unité culturelle de 2, cet aspect n’étant historiquement attesté cependant par les sources romaines qu’entre la Garonne et le Rhin (gaulois transalpin), le nord de l’Italie (gaulois cisalpin) et dans la partie occidentale des îles Britanniques.
La civilisation celtique disparaît par un phénomène d’acculturation comme on peut encore en observer de nos jours dans certaines régions du monde, mais contre lequel, après l’avoir identifié on peut réussir à se battre, après les conquêtes romaines puis la soumission à la République romaine au 1er siècle avant notre ère des tribus celtiques, hormis dans les îles Britanniques et particulièrement au pays de Galles, en Écosse et en Irlande », ce qui ne signifie pas obligatoirement cependant une mixité des populations, mais plutôt l’adoption de la culture des vainqueurs qui fera que par ex. la culture de la vigne devenue économiquement plus rentable le jus de la treille étant plus demandé, supplantera celle de l’orge et des autres céréales entrant dans la fabrication de la boisson fermentée des Gaulois aromatisée avec des plantes médicinales et notamment l’Achillée Millefeuille aux propriétés toniques, digestives, hémostatiques, antispasmodiques, emménagogues, hypotensives, anti hémorroïdales et connue comme faisant déjà partie de la pharmacopée reconstituée à partir des tombes néandertaliennes.
La vigne arrive et hop, dans certaines régions la boisson traditionnelle aromatisée aux plantes médicinales, poubelle !
Ou pas tout à fait tout de même vu que durant la Première Guerre mondiale, l’Achillée Millefeuille faisait partie sous le nom d’herbe aux militaires, du kit de première urgence porté par chaque soldat qui, faute de médicaments, pouvait soigner des blessures légères avec cette plante dont les vertus externes n’avaient donc pas disparu des grimoires et a pu constituer un lien culturel entre toutes les populations que vous citez, rassemblées bien plus tard sous un même étendard, et que n’a donc pas réussi à éradiquer complètement la culture latine de la vigne apportée par ces Romains qui certes parvinrent « à dominer l’ensemble du monde méditerranéen et de l’Europe de l’Ouest du 1er au Ve siècle par la conquête militaire et par l’assimilation des élites locales », car qui dit élite, ne dit évidemment pas cul-terreux, or c’est bien plutôt la culture des péquenauds qui ayant subsisté dans les bardas fut d’une aide bien plus précieuse que la liqueur écarlate des flacons de la table du capitaine !
Votre portrait du président est des plus justes, et fort bien écrit. Vive la nuance, en effet !
En se fondant sur l’analyse des résultats de la présidentielle, des experts électoraux nous annoncent, pour les législatives, les chiffres approximatifs suivants : REM : 220, LR-UDI : 185, PS : 60, FN : 40, Insoumis : 15.
Il en manque pour arriver à 577. On a bien fait, en tout cas, de zapper l’inénarrable MoDem et sa tête de gondole, qui a pris la grosse tête.
Je propose, d’ores et déjà, pour EM, de passer de 220 à 219. En zappant, un soir récent, sur une TV d’info, je suis tombé sur un invité, candidat macroniste, médaille Fields, champion mathématique. Lavallière, broche représentant un insecte, look 1835 (époque Alfred de Musset), ahurissant, mains de jeune fille anorexique et parole à l’avenant. Génie mathématique, sans nul doute, mais fait pour être député comme je suis fait pour être archevêque. Il va faire un tabac, les jours de marché, dans le serrement de pognes, le tractage, la bise aux mères de famille et les harangues de salles polyvalentes. Moins un, donc, c’est affiché.
@Trekker | 12 mai 2017 à 16:07
« Mais je suis un horrible iconoclaste et néo-fasciste, en soulevant des problèmes aussi secondaires aux yeux de Tomas-Régis Antoine-Marc Ghinsberg et consorts. »
Je ne sais pas si vous êtes un horrible iconoclaste et néo-fasciste, mais ce qui est sûr, c’est que vous êtes un fieffé menteur et que vous travestissez totalement les positions de Macron à propos de l’industrie.
@Tomas
« Si vous pouviez étayer un peu cette affirmation péremptoire je vous comprendrais peut-être. Je n’ai de toutes façons pas l’impression que la religion ou même la culture musulmane pénètrent notre façon de vivre au quotidien, excepté au plan gastronomique. »
2500 mosquées, 650 zones de non-droit peuplées majoritairement de fils du désert et de fils de la jungle.
Lisez Christophe Guilluy et achetez des lunettes ; à moins que vous ne viviez pas en France ?
En attendant que la politique reprenne ses droits après le culte de la personnalité macronien, je lis René Cassin, « Les hommes partis de rien », sur les premiers gaullistes.
En trois pages, il décrit le lâche soulagement, à l’annonce de la cessation des combats, de la grande bourgeoisie française réunie à Bordeaux. Leur joie de la défaite française. La description est écœurante, à vomir. Les sourires radieux, les femmes qui papotent. Chez les plus hypocrites, la fausse commisération… Ce n’est pas sans me rappeler le comportement des macronistes victorieux.
Mais il décrit aussi autre chose. Quelques hommes révoltés. Après, ils réfléchissent, ils conceptualisent, mais la première réaction est viscérale, le fameux « Ah ! C’est trop bête ! » de de Gaulle. Conséquence directe, leur résolution de « faire quelque chose ». Chez Cassin, comme chez de Gaulle, l’idée s’impose immédiatement, il faut commencer par s’extraire de ce cloaque (ce que n’a pas su faire Paul Reynaud).
On nous dit que la politique, c’est super-vachetement compliqué et qu’il faut laisser cela aux experts. C’est un rideau de fumée pour justifier qu’on préfère tenir le peuple à l’écart. Certes, dans son exécution, il y a des complexités mais pas dans son dessein.
Le chemin de l’honneur et du devoir est simple à discerner et peu encombré. Ensuite, d’autres considérations, personnelles, familiales, peuvent entrer en conflit avec la politique pour expliquer les comportement individuels, mais cela ne signifie pas que le devoir est caché.
Quelquefois, il faut savoir s’écarter physiquement, prendre le bateau, comme René Cassin. La France, parce qu’elle a le deuxième territoire maritime du monde, peut s’évader de l’étroit, et mortifère, carcan européen. Ce n’est bien entendu pas un hasard si l’UE exerce une forte pression pour que la France se débarrasse de ses confettis d’empire.
Je me demande si je ne vais pas aller faire du bateau en attendant que le soufflé macronien retombe (non sans avoir fait avant une palanquée de dégâts).
@Tomas 07:31
Vous semblez dubitatif sur la baisse de l’intelligence dans les pays développés.
Les Britanniques se sont préoccupés de la question dans les années 60- 70 et une publication sérieuse (Lancet, je crois, mais ma mémoire n’est pas sûre) avait relié la baisse du QI moyen de la population au fait que les pratiques anticonceptionnelles s’étaient répandues bien plus rapidement dans les classes intellectuellement les plus développées.
Excusez-moi si cette remarque vous fait voir rouge.
@Frank THOMAS 08:34
Ne soyons pas sévères avec Xavier Bertrand et reconnaissons-lui le grand mérite d’être arrivé aux Hauts-de-France, venant des Bas-de-l’Aisne !
@Charles | 12 mai 2017 à 14:26
Comment expliquez-vous alors que dans notre bon pays, prétendument en perte des valeurs et de l’héritage chrétien, 80% des familles continuent de demander des funérailles religieuses (catholiques ou protestantes) pour leurs défunts ?
@ Tomas | 12 mai 2017 à 15:30
J’attends que Mélenchon anime ses troupes qui trouveront des alliés dans les autres partis et principalement ceux qui votent pour le FN !
Comment ne pas se délecter d’avance !
@ Claude Luçon @ Catherine JACOB
Les Gaulois avaient une riche littérature orale et écrivaient à leurs morts. A se demander si l’amour des lettres ne vient pas d’eux ? A noter que les druides se sont opposés au vin et à l’écriture des histoires, deux éléments importants de notre culture actuelle.
Sans la conquête, les druides auraient-ils lâché du lest ? Les Gaulois décidé de passer outre ?
http://www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1989_ant_116_1_3660
Le rififi risque de commencer, Mediapart cible Edouard Philippe, Premier ministre supposé.
Dans tous les cas Macron a bien dit et répété qu’il voulait une loi de moralisation de la vie publique ; celle-là même – Mathilde Mathieu – qui l’avait interrogé lève le lièvre sur ce député.
https://www.mediapart.fr/journal/france/120517/le-juppeiste-edouard-philippe-mauvais-eleve-de-la-transparence?onglet=full
Si Macron lâche sur celui-ci cela ne sentira pas bon pour l’avenir et autour de moi c’est le critère par excellence. Plus de Fillon, plus de Cahuzac.
Les internautes ne lui pardonneraient pas.
@Popol | 12 mai 2017 à 12:59
« Bonjour, je lis que Monsieur Gantzer représenterait la société civile.
Combien d’autres sont dans son cas ?
Ce monsieur est, si j’ai bien compris, un homme de cabinet !! »
Très spirituel !
Il se trouve que je viens de tomber sur votre prose du 7 mai :
« J’ai vu que beaucoup se sont inquiétés du profil psychologique de celui qui va nous présider. Je crois qu’il serait intéressant de se pencher sur celui de celle qui devient co-princesse d’Andorre (par correction je n’écris pas Andorre-la-Vieille comme il se devrait). » Rédigé par : Popol | 07 mai 2017 à 23:18
Vous êtes sûr et certain qu’avec ce commentaire excrémentiel l’homme des chiot… ce n’est pas vous ?
@ Régis ANTOINE | 12 mai 2017 à 17:22
Votre propos injurieux à mon encontre traduit votre embarras au sujet de Macron et de ses positions sur l’industrie. Dans son programme elle ne tient guère de place : de vagues propositions à qui on peut faire dire tout et son contraire, hormis une volonté affichée de privilégier les nouvelles technologies découlant de l’informatique.
Il en a été de même dans ses discours, quand à la mise en scène de sa visite bien tardive à Whirlpool concrètement elle n’apportait rien à ses salariés. Uniquement du blabla classique de politiciens face à de telles situations, cela afin de gagner du temps : négociations avec des responsables syndicaux (quid de ses propositions concrètes ?), et reprise par de supposés repreneurs (mais le ou lesquels ? nombre d’emplois pérennisés ?).
@ Yves @ Tomas
Si la baisse de l’intelligence était avérée, et pour la raison avancée (je n’en sais rien, probablement plutôt celle de toutes nos capacités depuis qu’il y a moins de sélection naturelle sur les humains), il serait encore plus nécessaire d’augmenter nos capacités cognitives dès que la science le permettra.
Il me semble qu’entre ceux qui croient le progrès possible et ceux qui craignent la décadence, une alliance est possible sur ce point.
@ Trekker
Houlà ne me prenez pas pour un uberisateur macroniste, M. Macron n’est pas vraiment ma tasse de thé. Mais cela fait longtemps que j’ai renoncé à trouver un candidat correspondant à mes attentes, je me suis relativement réjoui de sa victoire car cela nous a permis d’éviter M. Fillon !
@ Yves
Quand vous aurez votre référence précise, nous pourrons peut-être en reparler sérieusement ? En attendant, tout ce que je sais, c’est que le QI comme critère pertinent de mesure de l’intelligence ne fait pas l’unanimité (qu’est-ce que l’intelligence, déjà ? En posant cette question vous aurez vingt réponses différentes).
@ caroff
2500 mosquées et alors ? Combien d’églises, de temples, de synagogues ?
Quant à vos 650 zones de non-droit c’est du pur délire. Il existe 63 zones de sécurité prioritaires qui correspondent aux quartiers difficiles, et parmi elles il y a encore de grandes différences. J’ai vécu dans l’une d’entre elle quatre ans sans le moindre problème, et mes enfants, à peu près les seuls blancs de la classe, s’y sont fort bien trouvés. Et j’y reviendrai avec grand plaisir car on trouve dans ces endroits une chaleur humaine que nous avons hélas perdue, à part dans nos campagnes, et encore.
Nous avons peur alors qu’il n’y a pas de quoi, c’est ça le problème !
@Patrice Charoulet | 12 mai 2017 à 17:10
Là je me permets de vous reprendre ! C’est du délit de physique et vous m’avez agacé.
La plus belle équipe de rugby moderne, emblématique, celle de Raoul Barrière entrée dans la légende, le premier pack à 800 kg titrait le journal, la conception moderne du rugby, la masse et la vitesse et commandée par qui ? Par le Roi Richard c’est ainsi qu’on le surnommait, aspect frêle, fragile et fluet, un Dieu du stade à son époque, le roseau de la fable, vous compterez ses titres… comme punition.
Méfiez-vous de vos jugements hâtifs sur notre médaillé Fields, il pourrait vous placer un coup… de boule sur la place du marché tout en vous serrant la pogne, les mathématiciens ont le sens de la trajectoire et en plus il ferait « touche » comme dirait Cyrano.
http://www.universalis.fr/encyclopedie/richard-astre/
@ Noblejoué | 12 mai 2017 à 18:50
sur lesquelles sont inscrits les noms et les âges des personnes de la famille qui sont conservées dans les temples jusqu’au 30 juin, puis jetées, non pas au feu, mais à la mer en même temps que les « péchés » de cette demi-année, que par la crémation des épouses qui, dans certaines cultures, se jetaient vivantes dans le bûcher funéraire.
« Les Gaulois avaient une riche littérature orale et écrivaient à leurs morts. A se demander si l’amour des lettres ne vient pas d’eux ? »
« Aux funérailles des Gaulois importants, il arrivait, selon Diodore de Sicile, contemporain de César, que les proches du défunt jetaient dans les flammes du bûcher des lettres à l’attention de leur parent. » est-il en effet indiqué dans la Publication de l’École française de Rome Année 1989 Volume 116 Numéro 1 pp. 191-197.
Comme ces tablettes ont brûlé, on ne saura jamais ce qu’il y avait d’inscrit ou de reproduit…
Il semble que les Gaulois aient procédé aussi bien à la crémation (c’est la forme prédominante du Ier au IIIe siècle) qu’à l’inhumation (rare au Ier siècle, elle devient quasi systématique à partir du IIIe siècle) et sans doute valait-il mieux que le message à transmettre aux dieux par l’entremise du défunt, le soit dans la consumation de ce que les Japonais appellent quant à eux, un KATA-SHIRO, une forme de remplacement
On explique le sens du sacrifice par sa finalité : le message aux dieux. L’objet du sacrifice sera donc un message – ou un messager…- envoyé par des humains vers les Dieux ou l’autre monde.
Le sacrifice expiatoire a pour but d’effacer une faute et d’obtenir le pardon ou la remise des compteurs à zéro, comme dans le cas des KATA-SHIRO ci-dessus, ce qui est en somme rédempteur.
Donc là, avec la consumation de la missive, peut-être avons-nous les deux, une sorte de « Je t’accompagne », mais bon, en pensée… et je repars à zéro, comme disait la Môme.
Les inscriptions en gaulois les plus anciennes usent des caractères grecs est-il également indiqué, mais peut-être que comme sur les monnaies an-épigraphes, il a pu y avoir une image tout simplement…Pourquoi pas.
Merci pour ce lien qui a nourri ma réflexion, mais bon, il serait tout à fait hors de propos d’en faire état en ces lieux.
@Tomas | 12 mai 2017 à 20:58
En une cinquantaine d’années, le nombre de mosquées et salles de prières a été multiplié par 25 (soit passé d’une centaine à plus de 2500).
Statistiques que vous voudriez mettre en concurrence avec celles des églises et synagogues qui elles sont là depuis vingt siècles et font partie intégrante de notre patrimoine culturel et religieux !
« L’autre enseignement, décisif puisqu’il éclaire le ressort profond de l’avancée irrésistible d’Emmanuel Macron, est un paradoxe : Emmanuel Macron a fait triompher la synthèse et la nuance alors qu’en général, cette disposition d’esprit et ce type d’oralité semblent totalement contradictoires avec le manichéisme, paraît-il obligatoire, des joutes partisanes. » (PB)
L’aveuglement à ce point est soit fascinant, soit consternant ; ou les deux on ne sait plus.
A lire : « Comment Emmanuel Macron a ringardisé tous les partis politiques », dans le blog « Le Salon Beige ».
http://www.lesalonbeige.fr/comment-emmanuel-macron-a-ringardise-tous-les-partis-politiques/
Le voilà votre génie de la politique, votre révolutionnaire M.Bilger, votre nouveau de Gaulle. Un arriviste sponsorisé par des milliardaires, qui paye des start up pour lui faire ses discours sans fond que personne ne comprend sauf vous et ceux qui veulent absolument les comprendre comme n’importe quel gogo membre d’une secte et dont malheureusement la France est pleine semble-t-il.
Au fond, vous êtes tous plus à plaindre qu’autre chose mais il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Donc sans nul doute vous resterez dans votre trip Macron pour un certain temps, comme celui qui a cru profondément à quelque chose et qui refuse que ça ne soit pas vrai. Au moins vous ne serez pas seul.
A propos de la revanche de la nuance…
Qui prétend que l’histoire ne se répète pas ?
En 1940 nous avons le chef d’Etat français qui fait don de sa personne à la France et le chef d’Etat allemand qui vient le rencontrer en France à Montoire.
En 2017 nous avons le chef d’Etat français qui fait don de la France à sa personne et qui va rencontrer le chef d’Etat allemand en Allemagne à Berlin.
Evidemment, il fallait s’y attendre avec le Blitzkrieg politique de Macron !
Revanche et Nuance ?
Le Merkelisme aurait-il remplacé le Pétainisme ?
J’ai une question sérieuse pour M.Bilger.
Hier je regardais 28 minutes sur Arte et le titre était : « Trump veut-il détruire les contre-pouvoirs ? ».
Au passage, je trouve totalement saugrenue et je reste poli (pour une fois, Mme Bilger sera soulagée, ha !) que les médias de gauche voire d’extrême gauche pleurent sur le sort du chef du FBI, mais passons.
J’ai surtout été interpellé par l’expression « contre-pouvoirs » comme si Trump n’avait pas été lui-même une sorte de contre-pouvoir puisque tous les pouvoirs s’étaient prononcés contre son élection.
Je suis gêné, au minimum, quand je vois les médias français se poser en défenseurs des « contre-pouvoirs » alors qu’ils ont prouvé lors de cette élection française qu’ils ne sont que des organes de propagande du pouvoir officiel comme le sont les médias russes au service de Poutine. Peu importe la nature du pouvoir, je parle du concept de « contre-pouvoir », pas de la nature du pouvoir.
Et donc, ma question pour M.Bilger est, selon vous, la France est-elle toujours une démocratie quand tous les soi-disant « contre-pouvoirs » font en sorte que le candidat du système soit élu ou réélu ?
Parce que généralement on dit qu’il n’y a pas de démocratie sans contre-pouvoir. Et là, en 2017, on voit que les soi-disant contre-pouvoirs ne sont « contre » que quand il faut dézinguer la droite ou l’adversaire de la gauche au pouvoir quel qu’il soit.
Désolé si ma question vous paraît idiote et simpliste et j’espère que pour répondre, si vous répondez, vous arriverez à faire abstraction du fait que votre candidat a été élu.
Merci d’avance M. Bilger et mon plus grand respect pour Madame vu ce qu’elle supporte avec moi. 😉
Il semblerait que l’émission Envoyé spécial du mercredi 11 mai donne un éclairage beaucoup plus cru sur les méthodes de notre nouvel élu.
Le Figaro donne la liste des membres des cabinets ministériels qui se retrouvent candidats aux législatives dans la rubrique société civile.
Il semble que M. Juppé ait compris beaucoup de choses ce soir et lorsqu’il vise la presse il doit penser aux sources, monsieur Fillon doit encore y penser ; à ce sujet le Figaro indique qu’il avait bien rendu les bons costumes, suivant en cela notre première dame qui elle aussi les rend à M. LVMH.
Pour rester dans le même registre Monsieur Gantzer membre de la société civile a reconnu qu’il n’était pas breton quelle lucidité !
Et, in cauda venenum, Monsieur Bayrou reste égal à lui-même.
@Trekker | 12 mai 2017 à 20:09
« Votre propos injurieux à mon encontre traduit votre embarras au sujet de Macron et de ses positions sur l’industrie. »
Mon propos était « vous êtes un fieffé menteur et […] vous travestissez totalement les positions de Macron à propos de l’industrie. »
Il ne s’agit nullement d’une injure, mais d’un constat confirmé par votre nouveau commentaire.
Prenez plutôt connaissance du programme de Macron : https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme
Concernant plus précisément l’industrie, c’est ici : https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/industrie
Concernant Whirlpool, il a eu le courage d’affronter les ouvriers en colère, à la différence d’une Le Pen attisant et exploitant sans vergogne cette colère. Il n’a pas fait de promesses démagogiques, mais pris des engagements concernant les exigences relatives au plan social et le soutien à la recherche d’un repreneur. Vous pensez que c’est le rôle d’un candidat d’arriver avec un repreneur et un business plan tout ficelé ? Soyons sérieux.
Pétainisme réincarné comme affirment certains qui ont connu d’autres temps ou d’autres mœurs aujourd’hui révolus, ou dérive sectaire hélas toujours actuelle et culte de la personnalité intemporel, je penche plutôt pour la seconde option.
@ Claude Luçon
Peut-être cela vous a-t-il échappé pendant vos années outre-Atlantique et ailleurs, mais une des traditions du couple franco-allemand veut que le nouvel élu, chancelier ou président, fasse le voyage dans l’autre capitale.
Il faut sortir des rancunes historiques, celles-ci n’ont rien apporté de bon aux Serbes et aux Croates dans les années 90.
@ Mary Preud’homme
Quinze siècles d’abord, pas vingt, et encore en étant généreux car la conversion de Clovis ne fut pas celle de toute la Gaule, il fallut encore quelques siècles pour que le pays soit complètement christianisé.
Ensuite, il ne vous aura pas échappé qu’en cinquante ans le monde a changé, notamment sur le plan de la mobilité qui est devenue nettement plus facile. Une des conséquences a été l’augmentation de l’immigration. Nous aurons vous et moi et nos descendants vécu une de ces périodes charnières de l’histoire où la composition ethnique d’un peuple se transforme.
Face à cela, il y a deux possibilités : l’accepter sans acrimonie ou bien agir par l’assimilation forcée (ça ne marche pas trop, en général) et la « remigration » (complètement impossible, sauf à fouler aux pieds nos standards en matière de droits de l’homme). Pour ma part, j’ai choisi la première option, et vous ?
Il existe aussi l’option « y’en a trop mais je n’ose pas le dire ainsi et encore dire ce qu’il faudrait faire pour qu’il n’y en ait plus car ce n’est pas politiquement correct », c’est celle qu’on trouve chez la plupart des contributeurs de ce blog hostiles à l’immigration.
@ Claude Luçon
C’est fort juste, mais les nouveaux venus modifient le paysage dans lequel il se sont installés, notamment au plan culinaire (la cuisine est ce qui disparaît en dernier de son identité, bien après la langue).
Ceci étant, la France n’existait pas au temps de Cro-Magnon, pas davantage au temps des Romains, pas plus au Moyen Age (le royaume de France, qui n’est pas la nation française, est centré sur l’Île-de-France, justement). On peut sans doute dater de la Révolution française la naissance de l’embryon de l’identité nationale, laquelle naquit sans doute au moment de la guerre de 14, encore qu’on puisse aussi choisir la IIIe République.
Mais foin d’érudition oiseuse, je pense en effet que l’assimilation se fera, d’ailleurs elle est déjà en train de se faire. Il suffit de ne pas avoir peur, de ne pas douter de nous-mêmes et de savoir ce que nous sommes, et cela se fera tout seul.
@ Régis ANTOINE |e 12 mai 2017 à 23:59
Prenez plutôt connaissance du programme de Macron : https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme Concernant plus précisément l’industrie, c’est ici : « >https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/industrie.
Désolé mais j’ai déjà lu son programme et les liens que vous citez, raisons qui m’on conduit à vous répondre tel que je l’ai fait : réponse certes lapidaire, mais résumant hélas bien sa soi-disant future politique industrielle. Bien sûr comme tous les dévots de Macron, vous ne voulez y lire que ce qui conforte vos illusions : face à ce qui s’apparente à la foi religieuse, la raison critique est de peu de poids.
Concernant Whirlpool. Il n’a pas fait de promesses démagogiques, mais pris des engagements concernant les exigences relatives au plan social et le soutien à la recherche d’un repreneur.
Il y aura donc bien un plan social, mais naturellement en politicien roué il s’est gardé de chiffrer les licenciements qu’il induira : on n’en connaîtra le nombre qu’après les législatives !
Parler du soutien à un ou des éventuels repreneurs, mais sans plus de précision, c’est un discours plus qu’éculé depuis au moins deux décennies, dans tous les cas similaires.
S’il n’avait rien de tangible à proposer aux salariés de Whirlpool, il aurait été plus honnête de sa part de s’abstenir de venir faire campagne auprès d’eux entre les deux tours. Pourquoi ne leur a-t-il pas rendu visite dès l’annonce de la fermeture de leur usine, alors que de plus il est natif d’Amiens et y a toujours ses parents ?
Désolé mais sa visite entre les deux tours des Présidentielles ne valait pas mieux si ce n’est pire que celle de MLP : du marketing électoral sur le dos de futurs licenciés. Certes il ne devait jamais en avoir côtoyé un à Amiens dans le passé, un fils instruit de la bourgeoisie aisée locale ne fréquente jamais les ouvriers. En outre ceux-ci n’ayant pas le bon goût d’avoir des costumes, et voire sont illettrés : se remémorer ses propos en public vis-à-vis d’autres ouvriers(eres), et cela dans d’autres lieux !
Andecaros Philippe,
Apprenons à lire en gaulois magistrat : dan(n)os. (Cela peut se lire dans le Glossaire de Vienne). Moyen mnémotechnique : « On se lève tous pour danette ». La main se dit lama. Pourquoi ? Par contraction de palme, paume « plma ». Il faut retenir que le « p » est souvent tombé.
Libre.
Dumnorix lors de son exécution décidé par César aurait dit : « Rios etic rias teutas immi ». « Rios » signifie libre. Il dit ainsi qu’il est libre et que tout son peuple est libre. « Rectu » ou « rextu », c’est la loi.
Pour ceux qui ont un chien c’est « cu, cunos ».
Concitoyen se disait « contoutos », confident « comrunos ».
Chat : « cattos ».
Et pour finir la lecture du drapeau, « bugio », « uindos », « dergos ».
Puisque Macron vend de l’innovation ancienne, nous proposons de la sauvegarde et de la résistance pour le futur, tout comme Charlemagne aurait dû le faire, s’il avait eu plus de respect pour les anciens.
françoise et karell Semtob
« Le courage d’affronter les ouvriers en colère »…
Vous voulez dire que ces ouvriers ont fait grève-colère comme un petit bouton de fièvre vu le matin de la visite dans leur miroir ?!
Non, parce que si vous estimez qu’un type a du courage en allant voir des ouvriers, le fossé entre une certaine catégorie sociale et une autre est énorme… Franchement soit Monsieur E. Macron soit Régis ANTOINE se fiche de nous !
@Giuseppe
Superbes (enfin pour le sens que vous voulez que l’on y voie) les photos… sauf que J.-L. Mélenchon est devant le large et E. Macron devant (lui tournant le dos) du populo, celui justement qu’il a envoyé sur les routes pour « crier la bonne nouvelle à toutes les nations »…
Oups ! excusez-moi, j’ai un malaise car il me semble déjà avoir lu cette injonction biblique !
@Popol | 12 mai 2017 à 23:14
– Représentation héraldique du dauphin Louis, futur Louis XI (vers 1450) et le fils de Charles VII reconnu par Jeanne l’évidence parmi la foule de ses sujets.
« Il semble que M. Juppé ait compris beaucoup de choses ce soir et lorsqu’il vise la presse il doit penser aux sources, monsieur Fillon doit encore y penser ; à ce sujet le Figaro indique qu’il avait bien rendu les bons costumes, suivant en cela notre première dame qui elle aussi les rend à M. LVMH. »
Quelle « première dame » ? vous voulez sans doute parler de l’épouse du président de notre République qui sera investi demain dimanche, celle qui veut prendre modèle sur l’ancienne « First Lady » américaine et pensait sans doute aussi « Ladies first » avant d’apprendre que la passation de pouvoirs se ferait « entre hommes » pour éviter tout déséquilibre en l’ancien et le nouveau…
Il paraît en effet que les marques qui se sont engouffrées dans la foulée de Louis Vuitton Moët Hennessy dans le créneau des moyens financiers des sexagénaires, se battent désormais pour habiller et « sublimer ? » BM dont personne ne doute bien évidemment qu’elle rendra tout.
Pourtant, l’ancienne « First Lady » américaine est tout le contraire d’une adepte des marques de luxe qui s’habille ASOS (Cette photo tweetée par le président des Etats-Unis avec pour légende « Quatre ans de plus » sur le réseau social est en passe de rentrer dans l’Histoire).
« Et, in cauda venenum, Monsieur Bayrou reste égal à lui-même. » Eh oui, méfions-nous des apparences, tout le monde n’est pas gentil…
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais à bien y regarder je trouve à ce portrait un petit air d’E.M :
@ Mary Preud’homme | 13 mai 2017 à 00:01
L’un n’empêche pas l’autre.
1) La bourgeoisie française est et sera toujours pétainiste, au sens où, en politique, elle fait toujours passer ses intérêts de classe avant les intérêts de la France (notre hôte, sauf respect, en est un parfait exemple, mais il n’est pas isolé). Péguy et le général de Gaulle l’expliquaient fort bien et leurs mots n’ont pas perdu un milligramme d’actualité.
On peut m’objecter que la Résistance était en partie bourgeoise, mais les résistants bourgeois étaient presque toujours des marginaux par rapport à leur classe pour une raison ou pour une autre.
2) Le culte de la personnalité macronienne est nécessaire pour servir de paravent aux bas intérêts de la classe bourgeoise. Ils peuvent prétendre qu’ils ont voté Macron parce qu’il est génial alors qu’ils ont voté Macron parce qu’ils ont eu peur qu’une sortie de l’Euro porte atteinte à leur précieux patrimoine (ce n’est pas très différent du culte de la personnalité pétainiste).
Christophe Guilluy explique très bien que la bourgeoisie de gauche et la bourgeoisie de droite oublient leurs différences par miracle et votent Macron comme un seul homme dès que le plus important dans leurs vies, à savoir le grisbi, est en jeu :
La France périphérique va t-elle exploser ? Christophe Guilluy
Les bourgeois, parce qu’ils manient bien le langage, sont très forts pour se donner des alibis moraux, mais il ne faut pas être dupe.
@Tandem et son clone Deviro
Je vous conseille de prendre pour prochain clone Jacob Delafon.
Mais soyons sérieux, c’est effectivement pour répondre à l’intervention du nommé Deviro que je me suis permis ce petit plaisir.
Car comme vous le savez Monsieur Gantzer, ex-candidat de la société civile, avait l’avantage d’appartenir à plusieurs cabinets : celui de Monsieur Hollande où il organisait des cafés chez Lucette !! Mais, d’après ce que j’ai lu, certains lui prêteraient une certaine palmipèdophilie et même une éventuelle contribution à un cabinet ou une officine des plus sombres.
Mais ce ne sont que des rumeurs bien entendu.
Proposer la candidature de Monsieur Gantzer en Bretagne était effectivement une grossière erreur, compte tenu de cette supposée palmipédophilie, il aurait été préférable de le proposer aux électeurs du sud-ouest.
@ Catherine JACOB
Bonjour, sans doute mon enthousiasme pour le prochain quinquennat m’a-t-il entraîné à une coupable anticipation.
Pour être plus explicite, j’aurais dû écrire : la future co-princesse d’Andorre. Cela aurait été plus classe.
@calamity jane | 13 mai 2017 à 08:26
« Ce soir, pour la première fois depuis au moins un an, je regarde le ciel étoilé. Je le trouve petit. » Dali.
C’est ce que doivent penser l’un et l’autre… Il existe des jours comme cela… Pour ma part c’était en 2001.
@ Will 12 mai 2017 23:07
« Pouvoir et Contre-Pouvoir »
Depuis une dizaine d’années, ces deux notions se sont confondues en une seule, « le pouvoir du Système ».
Une émission comme « Trump veut-il détruire les contre-pouvoirs ? » est une leurre très habile pour consolider la pérennité de ce nouveau pouvoir.
Pouvoir à base essentiellement de médias. Jamais les manipulations n’ont été aussi importantes, aussi journalières, aussi professionnelles.
Un exemple parmi tant d’autres : la vraie-fausse interview !
Procédé efficace mis en place par les grands networks aux USA et qui a atteint son apogée pendant la dernière campagne présidentielle américaine.
Une chaîne dite « d’infos » invite un LR ou FN pour une interview de dix minutes.
Pendant les deux premières minutes, le journaliste (sic) explique son point de vue.
Une minute pour l’interviewé pour dire quelques mots vite coupés.
Quatre minutes d’un montage sur »En marche ! » disant du mal de LR ou du FN.
Une minute pour l’interviewé pour dire quelques mots.
Deux minutes pour le journaliste (sic) synthétisant à sa façon (négative) les quelques mots prononcés par l’interviewé.
La chaîne peut se targuer d’avoir offert dix minutes de son précieux temps alors que le résultat est objectivement mauvais pour l’interviewé.
Cette manipulation – douce – n’est qu’un exemple parmi des dizaines, d’influence sur le téléspectateur.
Il n’y a plus de contre-pouvoir au pouvoir puisque c’est lui qui est en place. Ce serait intéressant que les écoles de journalisme démontent le montage de l’élection de Macron depuis sa mise en place comme secrétaire général de l’Elysée : un vrai cas d’école !
Cordialement.
@ Tomas | 13 mai 2017 à 00:04
Même de l’étranger je voyais cela mais dans ce cas il semble vous avoir échappé que Macron, dès son élection, a appelé parmi ses premiers « amis » M. Erdogan, à la suite de quoi il se précipite chez Angela.
Il ne vous a peut-être pas échappé non plus qu’Erdogan a fait dernièrement un chantage forcé à l’EU pour obtenir l’admission de la Turquie.
De même vous devez avoir en mémoire qu’Angela a un faible pour les Turcs avec lesquels elle est allée, seule, discuter sans prévenir les autres, G.B. et France en tête.
Alors ? Question : Pourquoi, durant la campagne présidentielle, Macron n’a-t-il jamais parlé de la Turquie bien qu’elle semble être une de ses premières préoccupations ?
Il y a un meeting OTAN sous peu, Macron aurait pu attendre pour aller saluer tout le monde ensemble. Il aurait ainsi pu attendre le résultat des législatives en France, ce qui aurait été poli pour les nouveaux députés sauf s’il prévoit qu’ils seront tous de petits bons soldats à sa botte. Au cours du prochain meeting des candidats MLR il va probablement leur apprendre une règle simple de sa législature, à tout ce qu’il dit répondre, « Oui Chef ! ».
Je préfère l’axe Washington-Londres-Paris à l’axe Paris-Berlin-Ankara, ne serait-ce que pour finalement écraser Daech qui sert un peu trop les intérêts de Herr Erdogan côté Kurdistan.
Pour l’oubli, décidez des vôtres.
Je gère très bien les miens et oublier nos voisins teutons ne fait pas partie de mes intentions.
J’attends toujours qu’ils s’excusent pour avoir fait de mon père un estropié à vingt ans en 1917, j’attends qu’ils compensent mon adolescence volée entre 1940 et 45, j’attends qu’ils s’excusent, lors d’un conseil d’administration d’une société internationale où il y avait trois Américains, trois Allemands, un Anglais et un Français, d’avoir d’abord démoli l’Anglais professionnellement pour prendre sa place, puis fait remarquer, histoire de rire à la teutonne : « l’Afrique a ses singes, l’Europe a ses Français » et ce n’est qu’une toute petite partie d’une bataille d’actionnaires entre Américains et Allemands qui s’est terminée par l’explosion de l’entreprise. Cette guerre-là, ils l’avaient gagnée mais tout le monde a perdu, y compris eux-mêmes.
A chacun son passé cher Tomas.
@ Tomas | 13 mai 2017 à 00:13
« Je pense en effet que l’assimilation se fera, d’ailleurs elle est déjà en train de se faire. Il suffit de ne pas avoir peur, de ne pas douter de nous-mêmes et de savoir ce que nous sommes, et cela se fera tout seul. »
Et bien voyez, on peut être de gauche ou de droite et être quand même optimiste à l’égard de ce magnifique pays qu’est le nôtre.
Le Français est bien trop indiscipliné et râleur, le signe précis d’une bonne assimilation, pour qu’un dictateur puisse s’y installer, fût-il islamiste. La pire des choses que les islamistes doivent éviter est que les Français se mettent en rogne, car dans ce cas ils ne font guère dans le détail comme les mois qui ont suivi la Libération l’ont prouvé, même si on a appelé très sanitairement cette période : « épuration ».
@ Popol | 13 mai 2017 à 09:27
: Le cheval Falada et la Petite Gardeuse d’oies (conte de Grimm, qui narre une dramatique usurpation d’identité, un échange de vêtements ayant pour conséquence un mariage par tromperie et un énorme chantage).
« Proposer la candidature de Monsieur Gantzer en Bretagne était effectivement une grossière erreur, compte tenu de cette supposée palmipédophilie, il aurait été préférable de le proposer aux électeurs du sud-ouest. »
La palme, convergence évolutive liée au monde aquatique se retrouve comme élément significatif d’un groupe de six espèces. « Un canard dans le café. J’ai du mal à digérer, parfois, Tous les papiers mâchés, Qui se prennent à mon filet De voix… » zen, soyons zen… maiêêês ne faisons cependant pas d’erreur, mon canard.
Porté en Alsace-Lorraine, le patronyme Gantzer (dont variante : Ganzer), désigne en fait un gardien ou un éleveur d’oies et non pas de canard… On peut éventuellement envisager aussi le surnom d’un homme agressif (tel der Ganser = le jars, le mâle de l’oie domestique dont la dénomination est probablement issue de l’ancien bas-vieux-francique *gard :« épine, baguette », dit-on, mon cher Popol…).
Sinon, Ganser est une très rare variation de trouble dissociatif dont le syndrome a été décrit en 1897 par le psychiatre allemand Ganser, peut-être originaire de la ville brandebourgeoise éponyme, qui donne comme ex. « 3 + 4 = 8 oder Farbe der Sonne = grün – La couleur du soleil = Vert ».
Ceci étant, « La terre est bleue comme une orange » est le premier vers d’un poème surréaliste de Paul Eluard et non un syndrome de Ganser. De même « le soleil noir de la mélancolie » appartient au quatrième vers de la strophe 1 du célèbre poème onirique El Desdichado
« Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’inconsolé,
Le prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule étoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie. » Etc. Gérard de Nerval (1808-1855) Les Chimères (1854) – poète que je lisais quand j’avais 16~17 ans ; et enfin comme on sait, Soleil vert est la traduction française d’un film d’anticipation américain de 1973 : Soylent Green, dans lequel les New-Yorkais en sont réduits à manger des produits de synthèse fournis par la multinationale « Soylent ».
Il s’agit de tablettes de forme carrée, jaunes, rouges ou bleues, lorsqu’un nouvel aliment vient d’être lancé, le Soylent Green, beaucoup plus nutritif, cher et disponible uniquement le mardi : ce jour-là, des émeutes de citoyens affamés ne sont pas rares et bien sûr sont sévèrement réprimées. Car le soylent green, censé être fabriqué selon le discours officiel à partir du plancton, est en réalité fabriqué à partir des cadavres eu.tha.na.siés. Evidemment, il n’y a plus de frites non plus… ! Bref, je me souviens avoir également été très marquée par ce film.
Etudiant, j’ai bu quelques bières avec Marcel Gauchet, à Caen. Il était alors l’élève du sociologue Claude Lefort, moi du philosophe Alexis Philonenko, comme le fut plus tard Onfray du philosophe Lucien Jerphagnon.
Le Figaro du 13 mai offre à Gauchet, qui dirige l’excellente revue « Le Débat », une pleine page. Il est interrogé sur Macron. Ses réponses sont très intéressantes et… nuancées. J’en recommande la lecture à tout le monde.
Voici les derniers mots de cet entretien : « Si Macron échoue, je doute que l’élection 2022 se déroule dans la joie et la bonne humeur (…) L’agenda lepéniste reviendra au premier plan. Macron est la dernière cartouche du consensus minimal français. »
Surprendrai-je les lecteurs de ce blog en redisant, pour finir, que je voterai en juin pour le candidat LR de mon coin ?
@ Claude Luçon
« Le Français est bien trop indiscipliné et râleur, le signe précis d’une bonne assimilation, pour qu’un dictateur puisse s’y installer, fût-il islamiste »
Ah bon ? Je n’avais pas remarqué que les Français aient chassé les Allemands de chez eux ? Et puis, on peut râler et suivre le chef, Napoléon n’appelait pas ses grognards grognards pour rien.
Pourquoi les Français ne veulent-ils pas démordre de leur infantile quête de l’homme providentiel et de leur irresponsable dédain de l’équilibre des pouvoirs ? Ils pensent que leur sale caractère les protège de tout.
Ah, misère, quel manque totale de lucidité ! Je pense donc que nous sommes un bon terreau à tyran.
@Tomas | 13 mai 2017 à 00:13
Certes notre identité nationale naquit sous une forme encore en partie embryonnaire avec la Révolution française, mais à la fin de l’empire napoléonien, elle aura toutes ses principales caractéristiques actuelles. Quelles que soient les critiques qu’on puisse faire à Napoléon, entre autre son aventurisme militaire constant, il eut un rôle clé dans l’affirmation de cette identité nationale : poursuite, extension et rationalisation de ce processus enclenché par la Révolution.
D’ailleurs il ne devrait pas vous échapper que nombre de nos institutions nationales contribuant à créer ce sentiment d’appartenance à une même nation, furent créées sous le Consulat et l’Empire. Certes on peut critiquer le jacobinisme inhérent à celles-ci, mais c’est un débat qui fut tranché et de manière sanglante par la Révolution entre 1792 et 1795.
Faire remonter à la guerre de 14 la naissance de l’identité française, cela dénote chez vous de graves lacunes historiques. Même lors de la guerre de 1870 elle existait déjà de manière similaire, alors que cette guerre servit de ciment pour celle allemande toute récente. Naturellement notre identité nationale, comme celle des principaux pays européens, connaîtra des inflexions depuis son origine, mais celles-ci seront toujours mineures et son socle sera intangible.
Toutes les identités nationales et a fortiori les civilisations, s’adaptent en surface au temps présent, mais conservent toujours leurs substrats fondamentaux, ces phénomènes sont indispensables à leur pérennisation. L’échec du communisme, plus exactement dans sa variante lénino-stalinienne, résulte pour une grande part de sa volonté de nier ces concepts d’identité nationale.
Sur ces sujets je vous conseille de lire ce grand historien des civilisations qu’était Fernand Braudel : celui-ci doit être inconnu de NVB et de toute sa clique d’idéologues pédagogistes !
@calamity jane | 13 mai 2017 à 08:26
« …le courage d’affronter les ouvriers en colère »
Visionnez les vidéos ; ça vaut mieux que toutes les explications écrites sur le sujet.
@Trekker | 13 mai 2017 à 01:01
Envers Macron, vous êtes dans le procès d’intention (ou d’absence d’intention).
Plutôt que de poursuivre un débat stérile, laissons les faits parler. Si Macron obtient une majorité parlementaire lui permettant d’appliquer son programme, rendez-vous dans deux ans. Nous pourrons faire le point sur les mesures prises et les premiers résultats obtenus.
@ Claude Luçon
Mes ascendants aussi ont eu à souffrir des Allemands, ma famille aussi a fait la guerre.
Moi non, et sans doute grâce à eux car ils ont su passer l’éponge. La rancune n’est jamais bonne conseillère.
Quant aux comportements individuels détestables dans le monde du travail, les Allemands n’en ont pas l’exclusivité.
Quant à l’axe Paris-Washington non merci, trop déséquilibré pour moi. Il se trouve qu’en ce moment la Turquie est un pays stratégique pour le règlement de la crise syrienne et de la crise des réfugiés, et donc que c’est un pays qui compte, que cela plaise ou non.
@ Tomas | 13 mai 2017 à 19:44
« La Turquie est un pays stratégique pour le règlement de la crise syrienne et de la crise des réfugiés, et donc que c’est un pays qui compte, que cela plaise ou non. »
Que cela plaise ou non, la Russie est aussi un pays qui compte pour le règlement de la crise syrienne, dans le combat contre Daech et ses diverses métastases. Mais bizarrement la Russie et Poutine sont considérés comme nos quasi ennemis, bien que n’ayant pas les mêmes bienveillances qu’Erdogan vis-à-vis de la nébuleuse islamiste dont celle terroriste.
@ Trekker
L’Etat français a été consolidé par Napoléon, mais la nation, ce plébiscite de tous les jours, comme disait Renan ? J’ai comme un doute.
En 1865 Victor Duruy se rendit dans le département du Gers. Il rentra horrifié par ce pays arriéré dont 10 % de la population parlait français.
Les Bretons furent accueillis au XIXe siècle exactement de la même façon que les Arabes aujourd’hui. On pourrait multiplier les exemples.
Si la nation française est une communauté culturelle, elle est donc plus tardive.
Mais nous savons tous depuis le fameux échange épistolaire entre Mommsen et Renan que la France est une communauté de destin : les Alsaciens se sont rangés en masse sous la bannière de la Révolution française, donc ils sont Français. Ce qui au passage prouve notre évidente supériorité morale et intellectuelle sur ce peuple de barbares allemands qui n’ont trouvé que la langue comme ciment national.
Foutaises, pardonnez-moi. Il n’y avait pas au XIXe siècle de communauté française mais encore des régions aux particularismes bien marqués. Arrêtant l’école à douze ans dans le meilleur des cas avant d’aller travailler aux champs ou à la mine, l’écrasante majorité des Français se moquait bien de son identité nationale, qui sont une invention des élites. Il fallut le catéchisme laïque de l’école obligatoire (il faut absolument lire le manuel d’histoire de Lavisse de 1883 dont j’ai un exemplaire !) et le service militaire pour créer ce sentiment national que la Première Guerre mondiale cimenta.
La France telle que définie par Braudel est un territoire marqué du sceau de la diversité, justement, et il n’a pas existé de nation française avant le XIXe siècle. C’est la longue et lente expansion du royaume de France depuis les domaines parisiens des premiers Capétiens qui a donné naissance à notre pays dans ses frontières actuelles et lentement façonné son identité qui a été, est et sera plurielle.
Aujourd’hui, nous voyons à l’oeuvre le même mouvement mais à l’échelle européenne. Après tout les peuples européens partagent largement la même religion, ont une histoire commune. Mais il n’y a pas d’Européen, sauf une petite classe qui voyage et parle les langues étrangères. Un peu comme dans cette France du XIXe siècle où seuls noblesse, commerçants, bourgeois et curés, les élites de l’époque (on les appelait les notables, mot suranné mieux adapté à l’époque) voyageaient et parlaient français, et furent le moteur de l’industrialisation du pays qui déstructura tant d’économies locales, imaginez la révolution que représenta l’arrivée du chemin de fer.
On ne met pas un pays sous cloche, la nation est une phase transitoire de l’histoire de l’humanité (comme toutes les phases), et la France n’est sans doute pas éternelle au sens strict du terme.
Et laissez cette pauvre Najat Vallaud-Belkacem tranquille, je ne comprends vraiment pas pourquoi tout le monde la déteste ici !
C’est drôle et mignon à la fois.
https://www.youtube.com/watch?v=Hi1O9jUnvVE
@ Catherine JACOB
Pour ma modeste part j’en étais resté à ganz allein.
Mais votre remarquable travail de recherche accrédite sans possibilité de contestation la relation avec les palmipèdes et pas seulement pour ce qui concerne le magret du mercredi.
Dans un autre registre Louis Vuitton est confirmé dans sa qualité d’habilleur officiel. La presse rattachée à la marque continuera donc son travail de mise en condition.
Par contre le costume présidentiel n’est pas sponsorisé, il coûte 450 € et a été confectionné par un tailleur de la rue d’Aboukir selon Europe 1.
Pendant qu’on regardait le maillot de bain de Brigitte, on s’est bien fait avoir par la campagne de communication qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes.
Est-ce qu’on va arrêter de tresser des louanges à E.Macron, pur produit arriviste et marketing ? La campagne d’intox tellement payante va continuer. Dans quel but ?
@Tomas | 13 mai 2017 à 19:44
Pauvre Tomas vous êtes hélas désespérément vide à vouloir ramener tout à vous.
Comme s’il était logique et du même niveau de mettre en parallèle le traumatisme et l’expérience des anciens qui (étant enfant) ont vécu une guerre en direct, voire plus âgés l’on expérimentée dans leur chair. Et se voir réduits au silence face aux bavardages insipides de planqués qui à votre image ne font que rapporter quelques souvenirs évoqués distraitement en en minimisant les effets. Jusqu’à trouver normal de venir faire un show franco-allemand à l’occasion du centenaire de la bataille de Verdun au sein de la nécropole nationale de Douaumont à deux pas des villages sacrifiés ou détruits de mes ancêtres.
Eh bien non Monsieur, cela n’est en rien comparable. Et je trouve normal, figurez-vous, que l’on n’efface pas d’un trait les énormes traumatismes et souffrances que durent souffrir les Alsaciens-Lorrains annexés malgré eux, dont beaucoup de résistants qui assistèrent en outre à la destruction de leurs villages et à l’assassinat de leurs familles.
@ Claude Luçon
Pardon, j’ai écrit « eux », en pensant « nous ». Nous n’avons pas su vider les Allemands quand ils nous ont occupés.
C’est la réalité, sans les Alliés nous serions sous tyrannie nazie. Pour des gens qui soi-disant sont au-dessus d’avoir des tyrans…
Et la coupable complaisance de trop d’intellectuels envers le communisme ? Et notre Constitution qui pourrait faire glisser si facilement vers la dictature vu qu’il y a déjà si peu de contre-pouvoirs ?
Mais évidemment, nous serions au-dessus d’avoir, de garder des tyrans… Désespérant !
Comme les gens qui me disent que même s’il y avait un gouvernement mondial tyrannique, on s’en sortirait toujours. Impossible, en fait, tout pouvoir à l’intérieur, aucun à l’extérieur pour le déraciner.
Et pourquoi, pourquoi, on le renverserait, le non renversable gouvernement mondial tyrannique ?
La nature humaine… Ah, comme la citoyenneté française, c’est magique, pas de rapport de forces, pas de leçon du passé, abracadabra.
Il y a une manière de flatter les citoyens et les humains qui causera leur perte si on n’y prend pas garde.
@anne-marie marson | 14 mai 2017 à 11:33
« Pendant qu’on regardait le maillot de bain de Brigitte, on s’est bien fait avoir par la campagne de communication qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes.
Est-ce qu’on va arrêter de tresser des louanges à E.Macron, pur produit arriviste et marketing ? La campagne d’intox tellement payante va continuer. Dans quel but ? »
Je serais curieux de savoir ce que vous auriez écrit si Fillon, ou Le Pen, ou Mélenchon, avaient été élus…
@ Tomas | 14 mai 2017 à 00:35
Bien évidemment la France de Napoléon jusqu’à 1890 était marquée par nombre de particularismes régionaux. École primaire obligatoire pour tous en 1883, maillage de tout le territoire par le chemin de fer, et révolution industrielle à la même époque qui généra de nombreuses immigrations interrégionales, cela fut incontestablement des facteurs de son homogénéisation.
Le concept d’identité nationale, au sens moderne de ce vocable, était bien présent dès la période napoléonienne et deux exemples non limitatifs le démontrent. De la Restauration à la fin du XIX° siècle, tous les mouvements-partis ou révoltes politiques d’ampleur, eurent toujours un caractère national et ceux strictement régionaux fort marginaux. Fin 1870, constitution de nombreux régiments dit Mobiles, dont les sacrifices sont hélas bien oubliés, basés principalement sur le volontariat et ce dans toutes les régions françaises non envahies par les Allemands. Cela dénote bien un patriotisme fruit d’un sentiment d’appartenance à une communauté nationale, et donc d’une identité nationale alors qu’environ les deux tiers de la population était illettrée !
Bien sûr cette notion d’identité nationale était alors bien plus intellectualisée dans les couches éduquées de la population que dans le peuple, mais même dans celui-ci elle était prégnante ou a minima sous-jacente.
« Les Bretons furent accueillis au XIXe siècle exactement de la même façon que les Arabes aujourd’hui »
Votre comparaison ne tient guère passée la génération des primo-arrivants bretons, car vous ne devez probablement pas connaître le problème des modèles familiaux et des valeurs qui les imprègnent. Les populations arabes sont toutes régies par un modèle communautaire endogame, et la population française par trois modèles : nucléaire égalitaire, famille souche et minoritairement par celui communautaire exogame *. Ces trois modèles et même le dernier sont incompatibles en terme de valeurs avec celui arabe, soit ce dernier se fond dans les nôtres soit il entre en conflit permanent avec eux : le fond du problème est donc à ce niveau, l’Islam n’est qu’un facteur aggravant et issu de ce modèle familial.
Sur ce sujet des modèles familiaux, je vous conseille vivement de relire ou relire les divers ouvrages que lui a consacré Emmanuel Todd.
* Entre celui-ci et l’arabe, la seule différence porte sur le tabou de l’inceste, mais cela produit deux sociétés et système de valeurs antinomiques. A titre anecdotique le modèle communautaire exogame fut celui le plus favorable à l’implantation et au développement du communisme lénino-stalinien, alors que dans celui arabe (communautaire endogame) il ne fit pas florès.
« Laissez cette pauvre Najat Vallaud-Belkacem tranquille, je ne comprends vraiment pas pourquoi tout le monde la déteste ici »
Logique car en tant que ministre de l’Éducation nationale, elle n’a eu entre autres de cesse de réduire à la portion congrue l’enseignement de l’Histoire. Mais surtout au nom d’un pseudo-pédagogisme d’amplifier la dénaturation de celui-ci : suppression de la notion de chronologie et ses figures emblématiques, tout cela remplacé en grande partie par l’étude de faits sociaux version de « gôche ». Bien sûr pour de nouvelles générations n’ayant que de vagues connaissances lacunaires du passé de la France, cela fera de dociles Européens version U.E. et consommateurs avides des derniers gadgets.
@ Mary Preud’homme
Planquée vous-même, d’abord. Ce n’est tout de même pas ma faute si je n’ai pas eu de guerre mondiale où exercer mes maigres talents militaires !
Ensuite, à ce que je sache, ni les Alsaciens ni les Lorrains n’ont particulièrement souffert de l’occupation allemande entre 1870 et 1914, j’attends d’ailleurs un livre sur le sujet depuis des lustres, ça a l’air d’être le dernier tabou de l’histoire de France.
Je pense plutôt au million et demi de morts et au cinq millions d’estropiés de notre pays qui sont allés se faire massacrer dans les tranchées entre 1914 et 1918 pour récupérer ces deux régions sans lesquelles la France se portait fort bien aussi. L’Alsace-Lorraine valait-elle un tel sacrifice ? J’ai tendance à penser que non, même si la ligne bleue des Vosges ne fut pas la cause unique de la Première Guerre mondiale.
@ Trekker
Nous sommes bien d’accord : le sentiment national est, à l’aune de l’histoire de notre pays, relativement récent. Je pense donc que sans le jeter aux orties il ne faut pas non plus le porter au pinacle. La construction européenne a bien des défauts, ce n’est pas elle qui nous a apporté la paix comme le proclament ses thuriféraires, mais c’est aujourd’hui le seul moyen pour notre pays de peser à l’échelle mondiale.
Oui effectivement, comme l’écrit très bien Emmanuel Todd dans « L’origine des systèmes familiaux », les structures familiales jouent un grand rôle dans les différences entre peuples, et c’est justement là que le bât blesse chez certaines populations d’origine immigrée. Mais comme pour les Bretons, cela passe au bout d’une, deux ou trois générations. Il est d’ailleurs intéressant de constater que le monde arabe prend conscience des problèmes engendrés par la consanguinité familiale et que les mariages entre cousins sont en nette diminution. On se focalise sur le voile alors que des phénomènes souterrains allant dans l’autre sens sont à l’oeuvre !
Je suis moi-même un conservateur quant à l’enseignement de l’histoire chez les jeunes enfants (il faut des chronologies, des noms, des biographies pour commencer, l’école des Annales viendra ensuite) mais j’observe que :
– l’enseignement de l’histoire au collège prend trois heures par semaine aujourd’hui. J’avoue ne plus me souvenir pendant les années 80 quand j’étais au collège mais c’était quatre heures, pas plus. Quant aux programmes ils sont similaires en cinquième à ce qu’ils étaient à mon époque, l’histoire de Byzance en plus, du moins dans le collège public de mon fils aîné. L’histoire du Moyen Âge occidental n’a pas été oubliée.
– cela fait hélas bien longtemps qu’on n’apprend plus de chronologies, à mon époque déjà cela ne se faisait plus. Je le regrette mais c’était ainsi. Et j’étais dans un collège de campagne où la pédagogie soixante-huitarde était tout juste en train d’arriver !
– enfin, quelle que soit l’importance de l’enseignement de l’histoire, on ne saurait résumer le bilan d’un ministre à celle-ci !
@ Tomas
Si sind ein gross Kollaborateur. Pfui Teufel !
@ Mary Preud’homme
Savez-vous ce qu’argumenter veut dire ? Qu’on me prouve ici que les Alsaciens et les Lorrains ont gémi sous la férule de l’occupation allemande et je me tairai. Je n’ai aucune raison de le penser pour l’instant. Ce n’est pas parce qu’on a endoctriné des générations d’écoliers de la IIIe République avant de les envoyer à l’abattoir dans les tranchées qu’il faut répéter cette stupide antienne germanophobe qui n’a plus lieu d’être aujourd’hui. Nous avons des différends avec l’Allemagne aujourd’hui sur l’Europe et il faut chèrement défendre nos positions, mais ce n’est pas la peine de convoquer les fantômes du passé.
@ Tomas | 15 mai 2017 à 00:00
Il ne s’agissait pas d’occupation mais d’annexion. Du jour au lendemain des populations privées de leur identité, contraintes de renier leur histoire, d’oublier leur langue et d’apprendre l’allemand (sous la férule et la menace), sans compter toutes ces familles cruellement séparées et ces soldats enrôlés malgré eux contre leurs proches et leur patrie. Evidemment pour un Kollabo de votre espèce, ce n’était en rien traumatisant, juste un simple détail de l’histoire, à l’image plus tard de la Shoah comme l’a dit je ne sais plus qui… Et si l’on suit votre raisonnement, vous en êtes à regretter que les trois guerres d’invasion allemande pour nous voler notre pays et imposer la race aryenne comme supérieure (en détruisant toutes les autres) se soient soldées par une défaite cuisante… Vous me dégoûtez !
@ Tomas | 14 mai 2017 à 19:50
« …à ce que je sache, ni les Alsaciens ni les Lorrains n’ont particulièrement souffert de l’occupation allemande entre 1870 et 1914. »
Ce fut même une période de relative prospérité pour eux, et souvent supérieure à celle de leurs ex-concitoyens français. Entre autres ils bénéficièrent de la sécurité sociale allemande instaurée par Bismarck, en France aussi on l’eut mais à partir de 1945 !
« J’attends d’ailleurs un livre sur le sujet depuis des lustres, ça a l’air d’être le dernier tabou de l’histoire de France… »
Exact, mais un tabou au moins égal voire supérieur pèse toujours sur le sort de tous les enrôlés de force entre 1942 / 45 dans l’armée allemande : les « malgré nous ». Entre autres sur tous ceux faits prisonniers par les Soviétiques, une majorité fut libérée avec ceux allemands dans la période 52/54, et les derniers ne rentrèrent qu’au début des années 90 ! Mais aussi sur les familles de ceux qui furent réfractaires ou désertèrent, elles connurent en majorité les « joies » du Struthof.
« …comme l’écrit très bien Emmanuel Todd dans « L’origine des systèmes familiaux », les structures familiales jouent un grand rôle dans les différences entre peuples »
Je vous conseille pour le cas où ne l’auriez pas lu, un de ses autres ouvrages, majeur à mon sens : « Le destin des immigrés » – Le Seuil – 1994. C’est une analyse détaillée des différents racismes, fort dissemblables aux USA, en Allemagne et en France.
@ Mary Preudhomme
Et vous, vous me consternez par votre inculture historique. Les Alsaciens parlaient un dialecte germanique qui ne leur était pas difficile d’apprendre, et puis d’autres régions françaises ont dû abandonner leur langue sous l’effet de la politique de francisation menée par la IIIe République. Comparer l’occupation pacifique de deux régions au génocide des Juifs, c’est plutôt cela qui est choquant.
Mais restez dans votre hourra-patriotisme délirant, vous êtes plus drôle qu’autre chose !
Imaginons un instant Marine Le Pen élue présidente de la République et remontant les Champs-Elysées à bord d’un command car. Le tollé !
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Alsace et la Lorraine ont été annexées par l’Allemagne. La vie des populations françaises a changé, de nombreuses souffrances ont alors commencé.
En 1982, j’ai eu la chance de rencontrer et d’écouter longuement un retraité alsacien, un pépé. Il ne parlait pas beaucoup ; mais ce jour-là, il m’a livré un témoignage poignant.
Quand les Allemands sont arrivés dans le nord de l’Alsace, il s’est battu contre eux puisqu’il était dans l’armée française. Lorsque l’Alsace a été annexée, il a été enrôlé de force dans la Wehrmacht et envoyé sur le front de l’Est. Il était au nord de Stalingrad quand les armées russes ont réussi à percer le front, à créer une poche dans laquelle fut enfermée la sixième armée allemande. Le pépé fut capturé. Heureusement, il n’avait pas de tatouage nazi, il aurait été passé par les armes immédiatement, il m’a décrit ce genre d’exécutions sommaires.
La colonne de prisonniers est partie vers l’est, à pied, sans nourriture. Il a survécu et s’est retrouvé dans un camp de travail soviétique. A la fin de la guerre, les Russes ont continué à le faire travailler sans salaire, cela s’appelle de l’esclavage. En 1946, un train de marchandises l’a ramené à Brest-Litovsk où il a été pris en charge par la Croix-Rouge.
J’étais bouleversé par son témoignage sincère, à la fin, il était en colère, il vilipendait les socialistes, tous les socialistes, qu’ils soient allemands, russes ou français. Il les mettait tous dans le même sac rouge, celui des natsis comme il disait avec son accent alsacien puisque le « z » se prononce « ts » en patois alsacien. Il fustigeait les jeunes générations qui ont tendance à oublier et passer sous silence les faits historiques qui vont à l’encontre de leurs convictions. Le pépé a connu les autoroutes allemandes construites par Hitler pour son peuple. Le pépé aurait bien voulu rouler dans une Volkswagen conçue par Ferdinand Porsche pour aller jusqu’à Stalingrad, il n’a eu droit qu’à des trains de marchandise et à ses jambes d’Alsacien.
@Tomas
« Ensuite, à ce que je sache, ni les Alsaciens ni les Lorrains n’ont particulièrement souffert de l’occupation allemande entre 1870 et 1914 »
Les Alsaciens-Lorrains ne sont pas des Allemands et leur langue est assez éloignée du hochdeutsch, un peu comme l’arabe dialectal l’est de l’arabe classique…
Pour beaucoup il est insultant de se faire traiter d’Allemands !
Sur 1,5 million d’habitants, 460 000 choisirent la « France de l’intérieur ». La famille de ma femme compta parmi ces familles qui, le coeur déchiré, choisirent la « France de l’intérieur ».
Beaucoup de Français entre 1940 et 1944 n’eurent pas non plus à beaucoup souffrir de l’occupation allemande…
@caroff | 15 mai 2017 à 11:09
Effectivement le traumatisme fut terrible pour les Alsaciens-Lorrains qui du jour au lendemain durent tout quitter pour rester Français, mais aussi pour ceux restés dans les territoires annexés, contraints de vivre sous la botte, humiliés par la défaite et désormais séparés des leurs par une frontière. L’on vit jusqu’à des vieillards quitter les hospices et partir sur les routes pour ne pas mourir « prussiens ». Pour les ignorants de l’histoire, se reporter à un ouvrage d’Alfred Mézières sur l’annexion de l’Alsace-Lorraine.
(« Mais notre cœur, vous ne l’aurez jamais… »)
@ caroff
Vous avez raison, l’alsacien est encore plus proche du francais, je ne m’en etais pas apercu, ignare que je suis. Et c’est vrai que tout en Alsace, l’architecture, la gastronomie, la toponymie, rappelle que nous sommes en France.
Je sais tres bien que les Alsaciens cultivent leur particularisme quasi insulaire, coince qu’ils sont entre les Vosges et le Rhin, et qu’ils n’apprecient pas les Allemands plus que ca. Certains sont partis, j’ignore s’ils etaient aussi nombreux que vous le dites, mais beaucoup sont restes et ne s’en sont pas trouves plus mal. Je felicite la famille de votre epouse pour son choix patriotique mais ca ne change rien au fait que le Reichsland n’a pas connu un dur regime d’occupation, bien au contraire, et que la reconquete de cette region ne valait pas forcement la mise au rancard d’un quart de la population active masculine francaise de l’epoque.
On s’eloigne du sujet de toutes facons, je ne pense pas qu’evoquer ce qui devient chaque jour un peu plus de l’histoire ancienne soit de nature a faire progresser la relation franco-allemande et la construction europeenne dont elle est l’element moteur. Les Allemands ont bien assez de defauts comme cela (leur obsession de l’equilibre des comptes publics et de la stabilite monetaire, leur pseudo-ecologie aussi) pour que nous n’ayons pas besoin de convoquer l’histoire dans les debats qui s’annoncent avec eux, que j’aimerais voir constructifs.
@Trekker | 15 mai 2017 à 02:30
dont le créateur, Emile Gallé a un musée au Japon qui lui est exclusivement consacré, les Japonais étant particulièrement intéressés par « les Arts du Feu ».
« Ce fut même une période de relative prospérité pour eux, et souvent supérieure à celle de leurs ex-concitoyens français. Entre autres ils bénéficièrent de la sécurité sociale allemande instaurée par Bismarck, en France aussi on l’eut mais à partir de 1945 ! »
Pourquoi faut-il toujours parler sans savoir !
Par le traité de Francfort du 10 mai 1871, la France a renoncé en faveur de l’Empire allemand à tous ses droits et titres sur les territoires situés à l’est de la frontière ci-après désignée soit la totalité de l’Alsace (hors Belfort et les villages de l’actuel Territoire) et un fragment de la Lorraine, soit la majeure partie de la Moselle, la majeure partie des arrondissements de Château-Salins et de Sarrebourg (Meurthe), le canton de Schirmeck et la majeure partie du canton de Saales (Vosges)…
Il a été alors laissé aux Alsaciens et aux Mosellans la possibilité d’opter. L’option fut un choix difficile et en tout état de cause, une déchirure. Cf. ces fiches pédagogiques sur le sujet.
Comme dans les autres territoires mentionnés ci-dessus, une partie des Strasbourgeois a donc quitté la ville en 1872 ne voulant pas opter pour l’Empire germanique. Les Allemands arrivent en gros « bataillons ». Vers 1900, ils représentent 40% de la population !
A partir de là il y a eu ce qu’on appelle le droit transitionnel local qui inclut le droit des cultes qui remonte à l’époque napoléonienne (concordataire) pour quatre cultes reconnus (catholique, protestants x2, israélite). Il y a donc eu deux droits locaux, le droit français laissé en vigueur par l’occupant allemand qui ne souhaitait pas heurter « la population locale rendue à l’affection de l’Empire » selon l’expression utilisée alors, population qui était attachée au concordat – c’est ce droit que Mélenchon se proposait de supprimer, ce petit bout de France auquel l’occupant de 1870 n’a pas touché – et le droit instauré par l’occupant.
D’où tant les nouveaux arrivés qui cohabitent plus qu’ils ne se mêlent aux populations locales, que ces dernières bénéficient des avantages des deux types de législations, en particulier d’avancées sociales sans précédent et sans équivalent pour l’époque : assurance maladie (1883), protection contre les accidents du travail (1885), assurance vieillesse (1885). Le régime des associations (1908), comme celui des assurances maladies est encore en vigueur de nos jours en Alsace et en Lorraine thioise. Il est resté plus avantageux que le système français. Ce repos dominical qui a constitué une avancée sociale avant d’être considéré par certains de nos jours comme un frein à la compétitivité économique.
Enseigné en master 1 à l’Université de Metz notamment et devant faire l’objet d’une formation continue obligation des magistrats nouvellement nommés à la cour d’appel de Metz, du moins d’après ce que j’ai cru comprendre des projets de la Première présidente de la cour d’appel de Metz, Mme Elisabeth Blanc, lors d’une récente conférence, le droit local, suite à l’annexion puis à la désannexion, est divers et varié dans ses différents domaines d’application où il s’harmonise avec les principes républicains et en particulier dans sa compatibilité avec le principe de laïcité. Il existe même un droit local mosellan qui représente un facteur d’apaisement en tant qu’il préserve l’indépendance respective de l’Etat et des communautés philosophiques et religieuses, et un droit local alsacien qui différent sur un certain nombre de points mais qui sont tout autant l’un que l’autre doués d’une grande capacité d’adaptation et ne sont restés en rien figés, ce qui explique qu’ils aient survécu contrairement au droit local en vigueur en Savoie et dans le Comté de Nice annexés par la France pour renforcer sa sécurité aux frontières.
« Sous le Reichsland l’Alsace connaît en effet une période de formidable essor économique. Les capitaux venus d’autres états de l’Empire contribuent à une industrialisation solide de l’Alsace. De ville essentiellement commerçante qu’elle est en 1870, Strasbourg devient ville portuaire et industrielle. La nouvelle gare relie Strasbourg à l’Allemagne, le port rhénan se développe sur le Rhin en voie de régularisation avec la création du port d’Austerlitz et du Port du Rhin. Le commerce s’en trouve évidemment stimulé, soutenu par les grandes banques. Le gaz et l’électricité éclairent la ville, fournissent l’énergie domestique et industrielle.
Dans le même temps, les Allemands construisent aussi des forts destinés à défendre la ville de Strasbourg (14 rive gauche, et 3 rive droite). » Idem à Metz où le quartier impérial inclue la gare de Metz et ses quais très particuliers ainsi que les fortifications de Metz qui « faisaient partie d’un programme de fortifications plus vaste, appelé « Moselstellung », et englobant des forteresses disséminées entre Thionville et Metz, dans la vallée de la Moselle. L’objectif de l’Allemagne était, d’une part, de se protéger contre une attaque française visant à reprendre l’Alsace et la Moselle à l’Empire allemand. D’autre part, de former un poste avancé dans les défenses françaises, capable de servir de base arrière à une offensive allemande. »
Et en même temps, comme dirait quelqu’un, en ce qui concerne la Lorraine annexée, on ne peut pas ne pas dire que Nancy a bénéficié du savoir-faire des optants pour la France dans les arts appliqués et en particulier celui des industries verrières qui a permis la création et l’essor de la célèbre Ecole de Nancy, la pâte de verre avec Emile Gallé, les cristalleries avec Daum etc. pour lesquelles ont travaillé les plus grands artistes, par ex. Salvador Dali, la marqueterie etc., toutes industries qui sont demeurées longtemps un atout du tissu économique local, puis de nos jours une attraction touristique et qui pour certaines créations comme celle-ci, ne se sont en rien ringardisées
@Deviro
Ils ne sont pas élus, donc la question ne se pose pas.
Les petits joueurs petits délinquants, les dealers de quartier, les François et Penelope, ont été vite condamnés par le Parquet financier, ainsi que le directeur de la Revue des Deux Mondes qui a été mis en examen pour avoir signé un contrat de travail à Penelope, alors qu’elle n’est jamais venue paraît-il travailler à la revue (comme si le télétravail n’existait pas).
Il reste les gros joueurs, délinquants de luxe, comme celui qui a dissimulé (ou gagé) plusieurs millions d’euros.
Cela n’enlève rien à la qualité des acteurs en présence.
J’attends la nomination du futur ministre de la Justice, qui viendra dire que la justice est indépendante et implacable.
@caroff | 15 mai 2017 à 11:09
« Les Alsaciens-Lorrains ne sont pas des Allemands et leur langue est assez éloignée du hochdeutsch, un peu comme l’arabe dialectal l’est de l’arabe classique… »
J’ignore tout des langues arabes, mais l’allemand standard auquel on rattache désormais la plupart des dialectes qualifiés de « haut allemand » car parlés principalement dans les régions montagneuses de l’espace germanophone, par opposition aux dialectes « bas-allemands » de la plaine d’Allemagne du Nord et du littoral baltique, représente la variété de la langue allemande qui est codifiée dans des manuels et qui sert de langue véhiculaire supra-régionale. C’est la langue qui a été imposée comme langue administrative des territoires annexés ainsi qu’à l’école.
On distingue encore le moyen haut-allemand, combinaison de différents dialectes souabes qui finit par s’imposer au XIIIe siècle comme une langue littéraire de portée inter-régionale, reconnue jusqu’en Allemagne du Nord et qui évolue à la Renaissance vers une langue écrite commune aux chancelleries du Saint-Empire.
Le francique n’en est pas une forme dialectale et l’alémanique non plus.
L’alémanique est une appellation introduite aux temps modernes, et qui regroupe un ensemble de dialectes parlés en Suisse (Suisse alémanique), dans le sud-ouest de l’Allemagne (Bade-Wurtemberg et Bavière), en France (Alsace et Pays de Phalsbourg) , dans l’ouest de l’Autriche (Vorarlberg et Reutte), au Liechtenstein et dans le nord de l’Italie (Piémont et vallée du Lys), par 6,5 millions de personnes. Il n’est donc pas près de disparaître même si on embête les Alsaciens.
Je me souviens avoir rencontré au Japon un Allemand de l’Est qui reconnaissait ne pas en comprendre un traître mot.
Quant au francique, voici ci-après son domaine linguistique. Mon beau-père, vieux Strasbourgeois, ne le comprenait pas. Le francique de ma famille paternelle est le francique n°3.
Le bas-francique regroupe tous les parlers franciques appartenant au bas-allemand autrement dit à l’allemand côtier de l’espace germanophone.
Je comprends le francique du domaine dialectal du moyen-allemand occidental, un peu l’alémanique mais je ne comprends pas le bas-francique. Je peux juste le reconnaître pour ce qu’il est.
ALSACE LORRAINE
@ vamonos
Témoignage poignant, merci.
@ caroff
Précision qui fera peut-être réfléchir Tomas, la culture, la langue, c’est plus subtil qu’il le marque dans le cas alscacien.
@ Trekker
Vous avez raison de rappeler le rôle des structures familiales.
@ Mary Preud’homme et Tomas
« Qu’on me prouve ici que les Alsaciens et les Lorrains ont gémi sous la férule de l’occupation allemande et je me tairai »
Pour une fois, Tomas, je serais plutôt d’avis de Mary Preud’homme si en effet elle a des problèmes d’argumentation.
Pourquoi cet accord ? Mais enfin, relisez-vous « qu’on me prouve que les Alsaciens et les Lorrains ont gémi sous la férule de l’occupation allemande ». La question n’est pas qu’il y ait eu des lois sociales comme la sécurité du même nom ou un certain niveau économique.
Comment vous le dire ? Vous êtes chrétien ? « L’Homme ne vit pas seulement de pain ». Si les Alsaciens voulaient être Français, projet politique, et parler notre langue, c’était leur droit et c’était à eux de choisir ce qu’ils préféraient de la sécurité économique à la sécurité culturelle, c’était à eux de choisir entre Goethe et Proust.
L’Homme donc n’est pas un veau à l’étable. Si on contraint quelqu’un sans lui faire mal, on ne l’en souille pas moins.
Comme cela ne vous parle pas, je m’en vais vous donner quelque exemples, au fil de la plume… Quelqu’un subit un viol. Faudrait-il si d’aventure cette personne n’a pas ressenti de douleur physique, absoudre l’abuseur ? Si quelqu’un espionne son voisin, faudrait-il l’absoudre s’il n’en profite pas pour lui nuire davantage que par son intrusion ? Si quelqu’un tue quelqu’un, faudrait-il dire que ce n’est rien s’il ne le torture pas avant parce que la mort n’existe pas car quand elle est là, nous ne sommes plus, et que seule la souffrance nous concerne ?
Avec le critère de non douleur, ou non plainte, si les gens n’ont pas mal, ou n’osent parler, ou si on les a abruti, ou s’ils sont morts, on peut aller loin. Fort fort lointain… Le seul critère qui ménage la dignité des gens est celui de leur liberté.
@Catherine Jacob
@Mary Preud’homme
Merci à toutes deux pour les précieuses remarques linguistiques et la confirmation que l’Alsace n’est pas en Allemagne.
@Dame JACOB le 13 mai 2017 à 14:45
« A gander » en anglais = un jar
Merci, j’ignorais que le poete Paul Eluard « souffrait » de synesthesie. C’est fascinant !!
Demain, je lirai ce lien :
http://www.doctorhugo.org/synaesthesia/e-kes.htm
Ces commentaires concernant l’histoire franco-allemande me passionnent surtout quant au sujet general du pardon… Moi qui n’oublie jamais rien de mes ressentiments… meme sur plusieurs decennies !!
Sur ce bonne nuit a toutes/tous
@Noblejoué
Encore faudrait-il me démontrer que les Alsaciens-Lorrains ont réellement voulu rester Français, au-delà des mythes républicains du style « La dernière classe ». Je ne demande qu’à en être convaincu, mais persiste à trouver curieux l’absence de toute synthèse historique en français sur ce passionnant sujet. En l’absence de documentation sérieuse, vous me permettrez de rester sceptique.
Et puis finalement là n’est pas la question, la seule qui compte à mes yeux étant : la récupération d’une province française occupée vaut-il le sacrifice d’un million et demi d’hommes, surtout si les habitants de ladite province y vivent bien ? J’aurais tendance pour ma part à dire non, étant plus attaché au bien-être qu’à la grandeur nationale !
@Tomas
« Et puis finalement là n’est pas la question, la seule qui compte à mes yeux étant : la récupération d’une province française occupée vaut-il le sacrifice d’un million et demi d’hommes ? »
WW1 n’a rien à voir avec la récupération de l’Alsace-Lorraine !!
Par ailleurs, le nombre de morts de la grippe espagnole a atteint plus de 400 000 morts en France et 50 millions dans le monde (contre 10 millions pour la première guerre), ce qui satisfera certainement le relativiste forcené que vous êtes (le nombre de morts du terrorisme islamiste est moins élevé que le nombre de morts sur la route… et autres joyeusetés).
Dire que la volonté française de récupérer l’Alsace-Lorraine est la cause de la Première Guerre mondiale est d’une stupidité crasse. Si tel avait été le cas, Russie, Autriche et surtout Angleterre se seraient bien gardées de s’y impliquer et auraient paisiblement regardé France et Allemagne se saigner mutuellement au plus grand profit des spectateurs.
En 1914, le revanchisme français tenait largement du folklore et du discours pour estrade électorale et était minoritaire tant dans l’opinion que chez les responsables politiques.
Quant aux causes immédiates et profondes, il suffit d’avoir atteint le niveau terminale dans un bon lycée pour avoir bénéficié d’un éclairage incitant à creuser la question ;
il est vrai qu’avec NVB ! Ksss ksss Tomas !
@ Revnonausujet, @ caroff
Relisez-moi, je n’ai jamais dit que l’Alsace-Lorraine etait la seule cause de la Premiere Guerre mondiale, mais il serait pareillement stupide de nier que cette question n’a pas joue son role dans le declenchement de ce conflit. Je doute que les soldats seraient partis de la gare de l’Est pour la guerre fraiche et joyeuse sans l’endoctrinement qu’ils avaient subi a l’ecole.
Mais on est d’accord, la cause premiere est la rivalite entre les puissances europeennes de l’epoque, en premier lieu l’Angleterre declinante et l’Allemagne en plein essor.
C’est ce qui a mene a cette tentative de suicide de l’Europe.
Et laissez Najat Vallaud-Belkacem tranquille, ses predecesseurs de l’epoque justement ont fait bien pire !
@ Tomas
« Et puis finalement là n’est pas la question, la seule qui compte à mes yeux étant : la récupération d’une province française occupée vaut-il le sacrifice d’un million et demi d’hommes, surtout si les habitants de ladite province y vivent bien ? »
« Surtout si les habitants y vivent bien ».
Hum. Admettons qu’on ait fait esclaves vos amis et qu’ils ne reçoivent pas trop de coups de fouet : vaut-il la peine de risquer sa peau pour les récupérer ?
Vous n’avez pas le droit de décider à la place des autres s’ils vivent bien ou non : pour tout être digne, vivre sous occupation étrangère ou pire, être esclave, vaut qu’on tue l’oppresseur et qu’on meurt soi-même plutôt que de rester dans les fers.
Qu’on ne veuille pas risquer sa peau pour les autres, je le conçois… Qu’on atténue son égoïsme de laisser les autres où ils ne veulent pas être en prétendant mieux savoir qu’eux ce qu’ils désirent, non.
L’égoïsme individuel dans les rapports privés, la raison d’Etat, qui est la même chose, au niveau de l’Etat, soit… Déguiser qu’on sacrifie des gens, non.
Assumons d’être égoïstes, si nous continuons à sacrifier des gens, au moins, ne cherchons pas à nous ou les persuader que c’est pour leur bien. Pourquoi ne pas dire « ça me fait plus de mal qu’à toi », tant qu’on y est ?
A l’égoïsme, ne joignons pas la violence contre la vérité voire contre les descendants des victimes.
Le mal qui ne s’assume pas est le pire : comme un bourreau à la hache qui n’oserait trancher et devrait s’y prendre à plusieurs fois avec les effets qu’on peut imaginer sur le décapité, celui qui n’assume pas son geste est le pire.
@ Noblejoué
Je n’ai jamais pretendu mieux savoir ce que les autres desiraient : j’ai tout simplement dit que recuperer deux provinces francaises ne meritait peut-etre pas un million et demi de morts. A ce que je sache, on n’a pas demande a ceux-ci leur avis !
@ Trekker
Oui bien sur, la Russie est un pays qui compte aussi et avec qui la France n’a jamais coupe les ponts comme on essaye de nous le faire croire. Il faudra que M. Macron (qui d’ailleurs ne prevoit pas de rencontrer M. Erdogan dans un avenir proche, que je sache) fasse le deplacement de Moscou ou rencontre son collegue en terrain neutre assez vite, bien sur.
Sans illusions cependant, tant sur sa capacite a eradiquer Daech (contre qui la Russie ne fait presque rien, en fait) que sur sa volonte a cooperer avec l’Europe. Si elle le souhaitait, elle ne financerait pas tous les mouvements eurosceptiques et populistes du Vieux Continent.
Mais on a besoin de gaz pour nous chauffer et eux d’euros pour se maintenir a flot, sur cette base on peut sans doute avoir un dialogue constructif avec le moins d’acrimonie possible.
@ Tomas
« Et laissez Najat Vallaud-Belkacem tranquille, ses predecesseurs de l’epoque justement ont fait bien pire ! »
Vous pouvez expliciter le bien pire ?
Ou peut-être voulez-vous dire qu’ils ont cherché à éduquer le peuple, une école au moins dans chaque commune avec les moyens de l’époque, au lieu de le distraire (de quoi donc sinon des choses importantes ?) avec des « activités périscolaires » et autres fariboles ?
J’ai encore des lettres écrites par ma grand-mère, paysanne d’un village lozérien, vingt ans en 1914, titulaire du CEP ; clarté du raisonnement, choix du vocabulaire, soin de l’écriture, elle aurait pu en remontrer à nombre de besogneux actuels, racornis par de trop nombreuses années de fac !
Sans fausse modestie, ma grand-mère n’avait rien d’exceptionnel et je suis sûr que de très nombreux Français, s’ils pouvaient retrouver les mêmes traces de leurs ancêtres, feraient la même constatation.
Bien sûr, NVB, successeur et héritière d’une longue lignée d’incompétents ministres, n’est pas responsable de tous les maux de l’EN, mais elle est la quintessence et l’apothéose de cette lignée et mérite donc un traitement de faveur !
@ Catherine JACOB
Pourquoi les Japonais sont-ils spécialement intéressés par les arts du feu ? Ne peut-on étudier l’Histoire du Japon par ce biais ?
Et pourquoi, semble-t-il, en opposition, leur cuisine est-elle moins dans le cuit – sushis et peut-être d’autres choses de ce genre ? – que la cuisine chinoise ?
@ Tomas | 15 mai 2017 à 00:00
« Je n’ai jamais prétendu mieux savoir ce que les autres désiraient : j’ai tout simplement dit que récupérer deux provinces françaises ne méritait peut-être pas un million et demi de morts. A ce que je sache, on n’a pas demandé à ceux-ci leur avis ! »
Décomposons, si vous êtes d’accord. Tout le monde présume, à tort, dites-vous, que les Alsaciens, et d’ailleurs les Lorrains, voulaient être Français. Vous dites souvent non, avec vos critères : l’économie et les lois sociales.
Vous défiez, en quelque sorte, les autres d’apporter une preuve :
« Qu’on me prouve ici que les Alsaciens et les Lorrains ont gémi sous la férule de l’occupation allemande et je me tairai. »
Alors que la charge de la preuve est de votre côté.
Pourquoi ? Les humains sont des animaux territoriaux, qui n’aiment pas trop être envahis, des animaux culturels, qui ne raffolent pas de devoir se plier à celle des conquérants.
Donc, tout ça ne plaît pas aux gens… Mais sous la férule d’un occupant, ils ne vont pas aller gémir : pourquoi pas résister avec leurs petits poings musclés ? Deux provinces contre l’Allemagne, quand même… On n’est pas héroïque tous les jours. Et puis, peut-on le croire ? Il y a des gens qui font confiance aux Français. Aussi, les pauvres Alsaciens-Lorrains espéraient en la mère patrie.
Vos arguments économiques ne veulent… rien dire auprès du territoire et de l’identité.
On a dû :
– Forcer la Chine à s’ouvrir.
– Forcer le Japon à s’ouvrir.
Les colons qui n’oppriment pas trop leurs indigènes croient qu’ils leur seront reconnaissants pour le développement. Jamais, ce serait comme être reconnaissant pour des dommages-intérêts, si on voit les choses après-coup, ou se faire acheter, pendant !
Sinon, je comprends qu’on ABANDONNE LES VICTIMES.
Deux motifs possibles : l’intérêt personnel ou sa projection dans le passé, « j’aurais pas voulu me faire trouer la peau, moi » sans doute formulé autrement, ou le moindre mal, en qualifiant correctement la situation de chacun et en faisant une sorte de calcul moral général. Une sorte ! L’Histoire, la politique, c’est encore plus complexe que la psychologie individuelle.
MAIS VOUS FAITES DE VICTIMES DES NON VICTIMES AU MOTIF DE L’ECONOMIE. Vous qualifiez mal au moins une des parties prenantes. Cela ne peut pas conforter la suite de votre démonstration.
Eh oui, souvent, quand on veut trop démontrer, on fait le contraire, par Loki !
@ revnonausujai
Le bien pire ? Une citation du Lavisse de 1883 suffira :
« Pour rendre à l’Allemagne ce qu’elle nous a pris, vous devez obéir à votre maître comme vous obéirez à vos commandants sur les champs de bataille ».
NVB a fait tout ce qu’elle pouvait (c’est-à-dire peu, l’inertie administrative étant ce qu’elle est) pour mettre un terme à l’échec scolaire, pour renforcer le primaire où tout se joue et pour tenter de gommer un tant soit peu les inégalités entre établissements (tâche quasi impossible tant l’école est plus reproductrice que réductrice d’inégalités). Son bilan ne m’apparaît pas catastrophique, surtout quand je vois ce que ça donne avec mes enfants, même si l’Education nationale ne fait pas tout.
Et puis elle s’est tellement traîner dans la boue par les fascistes de tout poil qui l’accusaient de rendre obligatoire l’arabe à l’école et d’imposer partout des menus halal, et ce sans jamais perdre le sourire, qu’elle m’est devenue fort sympathique.
@ Tomas
Vous raisonnez comme un tambour !
Il n’échappe à personne que 1883, c’était 12 ans après le désastreux traité de Versailles et que les sentiments étaient encore à vif alors que 1914, c’était… 41 ans plus tard ; deux générations avaient passé, les préoccupations et les mentalités avaient évolué.
Maintenant, si vous pensez que prôner la discipline aux écoliers est « pire » que les décérébrer, il n’y a rien d’étonnant à ce que vous soyez groupie du parasite incompétent !
@ Noblejoué | 16 mai 2017 à 19:02@ Catherine JACOB
dont il représente l’élément aléatoire non réellement maîtrisable quant au rendu et qu’on ne découvre qu’à la fin, comme en ce qui concerne la structure de la phrase japonaise dont le dernier mot décide souvent du sens.
« Pourquoi les Japonais sont-ils spécialement intéressés par les arts du feu ? Ne peut-on étudier l’Histoire du Japon par ce biais ?
Et pourquoi, semble-t-il, en opposition, leur cuisine est-elle moins dans le cuit – sushis et peut-être d’autres choses de ce genre ? – que la cuisine chinoise ? » »
Le feu a toujours eu un rôle très important dans l’esthétique de la pièce de céramique (陶器) et non pas seulement dans sa production en tant que ce qui en permet la cuisson, comme vous pouvez notamment vous en rendre compte avec par ex. ce Shino (志野)
Vous avez ici, en anglais, une liste des principaux sites de production de céramique au Japon qui peut vous aider au besoin à surfer à la découverte de pièces remarquables d’un art du feu typiquement japonais.
Quant aux sushis, ils représentent une adaptation japonaise d’une spécialité chinoise de conservation des poissons qui s’apparente à celle du boucher dont il est question dans la légende de Saint Nicolas… 😉 et représente un mets de choix que l’on va, par ex. préparer à la naissance d’un fils pour le servir à son mariage. Maintenant dans la Chine contemporaine, je ne sais pas. Je dois avoir quelque part un enregistrement d’une émission de la NHK qui décrit cette coutume, mais je n’ai momentanément pas le temps de le chercher et d’en faire une capture d’écran.
@Tomas
« Son bilan ne m’apparaît pas catastrophique (NVB) surtout quand je vois ce que ça donne avec mes enfants, même si l’Education nationale ne fait pas tout. »
Latin et grec atrophiés, classes bilangues réduites de 40%, sections européennes supprimées, moins de français en 6ème, suppression du redoublement mais rien pour les élèves en déshérence…
Sur ces points NVB a menti effrontément en affirmant quasiment le contraire…
Rien de fasciste à stigmatiser ce qui ne va pas mon brave monsieur !!
@ caroff
Je ne parlais pas pour vous, il ne faut pas se sentir vise, si NVB s’etait appelee Dupont elle n’aurait pas eu droit a ces tombereaux d’insultes.
Sur le fond, je suis comme vous oppose a la suppression du redoublement et au fait qu’il n’y ait que quatre heures et demie de francais en sixieme et en cinquieme quand de mon temps il y en avait six.
Il serait faux cependant de tout mettre sur le dos de la ministre actuelle : il y a bien longtemps que le redoublement etait devenu exceptionnel.
Pour le reste, rien a redire sur la suppression generalisee du latin et du grec (meme s’il faut veiller a en preserver l’enseignement dans quelques etablissements pour conserver la filiere professionnelle des historiens antiques et medievaux, evidemment) ; sur les classes bilangues je n’ai pas vraiment d’avis, ca depend des jours.