Le président de la République a appelé récemment à « contrer un processus de décivilisation » à la suite de la multitude des violences verbales et physiques qui affectent notre société, notamment les élus qui ne sont plus respectés. Ce dernier point est une évidence, un triste constat.
Ce propos présidentiel qui peut avoir été inspiré par le sociologue Norbert Elias a été immédiatement rapporté par la gauche et l’extrême gauche à Renaud Camus et « à une diversion extrêmement droitière » d’Emmanuel Macron (Mediapart). Je ne crois pas que ce soit le cas.
Si l’accusation était juste, je le féliciterais plutôt de n’avoir pas peur d’user d’un langage et et de concepts venant d’ailleurs dès lors qu’ils exprimeraient parfaitement sa pensée.
Je pourrais être enclin, dissociant sa référence de tout « clin d’oeil » à Renaud Camus, de l’analyser comme l’exercice d’une liberté permettant de puiser à volonté dans le vivier infini des mots. Et de se moquer des conséquences si tel ou tel avait déjà fait l’objet, par une autre famille politique, d’un traitement particulier. Remplacement et civilisation sont en effet à tous !
En réalité ce « processus de décivilisation » est typique de cette manière – qu’il doit juger noble et qu’on a le droit de juger pompeuse – conduisant trop souvent le président de la République à essayer de recouvrir la saleté du réel par la beauté des mots ; à masquer l’absence d’une politique efficace sous la somptuosité, voire l’enflure du vocabulaire.
Je l’ai encore ressenti quand il a rendu hommage aux trois gardiens de la paix décédés à la suite de ce tragique accident causé par un conducteur circulant à contresens, sous l’emprise de l’alcool et de la drogue. Le discours qu’il a prononcé, écrit par une « plume » et qu’il a validé, m’apparaît comme souvent déconnecté de la réalité brute des désastres, pour être artificiellement embelli par le décor d’un lexique trop brillant pour être authentique.
À suivre la variété des définitions de l’insécurité égrenées par le président et les ministres en charge de ce domaine régalien, on est davantage frappé par la valse des mots que par la lucidité de l’observation. À l’origine, pour le garde des Sceaux, l’insécurité n’existait pas mais était un sentiment. Quand le ministre de l’Intérieur, forcément au fait de la France « Orange mécanique », évoquait l’ensauvagement, il était critiqué par son collègue de la place Vendôme et par le président lui-même. Ce terme était choquant, trop dur. Il est aussi arrivé à Emmanuel Macron d’user de cet euphémisme indécent : incivilités.
L’essentiel a été longtemps de ne pas décrire, de ne pas nommer, de regarder ailleurs puis, à force, on n’a pas pu échapper au constat mais attention, pas d’amalgame, notre insécurité n’est pas celle du Rassemblement national, le macronisme est un humanisme, son impuissance est un hommage à la démocratie qui vigoureuse ne serait plus elle-même, Emmanuel Macron se situant assez volontiers en surplomb, avec une compassion abstraite pour les angoisses des Français, rien donc qui ressemble même de loin, dans sa bouche, à « un processus de décivilisation »…
Il y aurait eu pourtant quelques mots simples susceptibles de la qualifier, tout au long de cette descente implacable vers encore plus de délits et de crimes, vers des minorités de plus en plus violentes, vers une société éclatée, désarticulée, face à face dans ses antagonismes communautaristes, en basculement vers une France composite, hétérogène, sans qu’elle représente une chance. Déclin, décadence, régression, tiers-mondialisation, chute, sauvagerie, désastre…
Pourquoi le président a-t-il alors choisi ce concept de décivilisation ?
Certes on pourrait soutenir que tout ce qui se déroule sous nos yeux stupéfaits, indignés ou lassés (violence, agressions gratuites, haines, massacres, atteintes aux êtres généralement les plus protégés comme les enfants ou les personnes âgées, faillite des mots donc recours aux gestes et aux armes, irrespect systématique) n’est pas loin de nos entraîner vers une forme de décivilisation si la civilisation est précisément dialogue, courtoisie, écoute, urbanité, démocratie paisible et refus absolu et sans nuance de toute malfaisance.
Mais nous n’en sommes pas encore au pire. Et il est sans doute imprudent de qualifier les brisures de notre société, transgressives ou non, de « décivilisation », un concept bien trop ample et philosophique pour un quotidien que tout simplement le pouvoir ne maîtrise plus.
Dans cette inadéquation je perçois le subterfuge présidentiel. Décivilisation, une notion trop abstraite, vague, diffuse, pour nommer une réalité trop horriblement prosaïque. Contre un processus de décivilisation, on ne peut rien accomplir, rien tenter. Une politique n’a aucune chance.
Derrière la valse des mots, derrière le choix de ce dernier, il n’y a pas Renaud Camus ni l’extrême droite mais l’outrance d’un vocabulaire qui cherche à nous faire croire que le mal est philosophique et qu’au fond, pour nous, il est indolore.
Le président conceptualise quand le peuple endure.
« Le président de la République a appelé récemment à « contrer un processus de décivilisation » (…) Ce dernier point est une évidence, un triste constat. (…) Remplacement et civilisation sont en effet à tous ! » (PB)
Je ne crois pas en un processus de décivilisation.
Ce que je crois, c’est que nous avons maintenant un nombre incalculable de sites, TV, blogs, smartphones etc. que nous n’avions pas il y a seulement trente ans, nous « conduisant trop souvent à « essayer de recouvrir la saleté du réel par la beauté des mots » !
Nous avons toujours la même civilisation, améliorée même, mais trop de bavards ayant la possibilité de la critiquer. Mais il faut avoir vécu près d’un siècle pour le savoir…
« …masquer l’absence d’une politique efficace sous la somptuosité, voire l’enflure du vocabulaire. » (PB)
Rien de nouveau, il fallait entendre nos politiciens avant et après WW2, ne serait-ce que Jacques Duclos, que c’était beau, juste écouter, sans chercher à comprendre !
« Pourquoi le président a-t-il alors choisi ce concept de décivilisation ? » (PB)
Parce qu’il a tort, ce n’est pas la première fois !
« …tout ce qui se déroule sous nos yeux stupéfaits, indignés ou lassés (violence, agressions gratuites, haines, massacres, atteintes aux êtres généralement les plus protégés comme les enfants ou les personnes âgées, faillite des mots donc recours aux gestes et aux armes, irrespect systématique)… » (PB)
Mais aussi alors ignorés en l’absence de médias, plus le fait qu’il y a plus ou moins un siècle peu de gens savaient lire et ils n’avaient pas de TV, un peu ce qui arrive aux Russes en ce moment en n’écoutant que Poutine !
« Décivilisation, une notion trop abstraite, vague, diffuse, pour nommer une réalité trop horriblement prosaïque. » (PB)
Exact, sauf que nous n’avions pas la possibilité de le savoir… avant !
« …atteintes aux êtres généralement les plus protégés comme les enfants ou les personnes âgées » (PB)
Dans une civilisation digne de ce nom, la femme enceinte est généralement l’être le plus protégé car elle porte la vie, l’avenir de la société. Sur une plage de Mayotte, département français, une femme blanche enceinte de 7 mois a été entourée par une bande d’hommes noirs. Ils lui ont pris toutes ses affaires, ses vêtements, son téléphone, sa bouteille d’eau, tout. Elle a été violée et s’est retrouvée nue en plein soleil. C’est la deuxième fois que je relate ce fait divers sur ce blog, je ne me fais aucune illusion, les gauchistes vont me snober ou me traiter de raciste.
Il devient de plus en plus difficile de trouver des fonctionnaires volontaires pour aller travailler à Mayotte, pourtant les salaires, primes et avantages sont dispendieux.
Décivilisation, mot de la novlangue macroniste qui signifie chienlit !
Des mots pour cacher l’inaction dans tous les domaines.
Du vent, de l’esbroufe, de l’imposture comme d’habitude.
Nous voulons des actes et une réelle écoute des Français.
L’UE, les USA et l’Algérie nous donnent les ordres et nous obéissons le petit doigt sur la couture du pantalon que nous descendons en permanence !
Malheur au pays dont le prince est un enfant…
Précisément, la perte du vocabulaire est symptomatique de celle de l’art de vivre ensemble au même endroit. » Ici on vit ».
On ne sait plus en effet ce que signifient les premiers mots utilisés par l’homme, et dont on trouve les racines communes dans le sanskrit notamment.
Il y a en effet tout lieu de croire que l’homme de Néandertal parlait comme vous et moi, mais avec un assemblage de racines et d’affixes que nous avons perdu, avec aussi probablement des déclinaisons, mais là, ça devient très compliqué.
Le Français moyen ne sait plus au juste ce que signifie le mot « Dieu » qui devait être jadis le premier mot de tout discours, et la plupart des prêtres pas plus que les autres. Di, lumière des cieux, rien de plus et rien de moins car c’est celle qu’on voit lors de la sortie de son corps.
Disons, un Français sur mille ?
Es prit, ce qui est avant tout, et notamment le temps – Hésiode nous racontait pourtant il y a longtemps que Kronos précède Chronos, un Français sur mille ?
Âme, ce qui anime le corps, un sur cent, qui en sort et y revient, un sur mille ?
Mais est-ce un hasard ? certainement pas ! Et ce qui détruit la relation entre les hommes, qui les sépare de la lumière commune, ça porte le nom de Di – able, et avec Macron, nous en avons la parfaite manifestation.
Je vois d’ici le crétin se marrer, le diable, elle est bien bonne ! Sauf qu’il n’y a que lui, le cretinus occidentalis, pour penser que ceux qui l’ont imagé n’étaient pas conscients des illustrations de l’abstraction diabolique.
Alors que cherche le « diable » ? Tout simplement à ce que les âmes des hommes ne rejoignent pas l’Esprit, à commencer par leur inculquer qu’elle n’existe pas.
Ça marche bien en Occident, mais il n’a pas gagné la partie. Avec la guerre en Ukraine, la balance commence à pencher du côté de Dieu.
Les chrétiens de Russie ne vont pas pleurer sur la mort du pape, l’Inde est toujours éternelle, l’Iran et l’Arabie se promettent de faire front commun, il n’est pas dit que la Chine ne se réveillera pas sur le plan spirituel, et chez nous, Macron finira au fond de la poubelle de l’histoire où sa place l’attend.
Pour Pentecôte, il faut faire le boulot ! Ah oui, j’ai failli oublier: Je-sus, ça veut dire « je sauve », un Français sur mille ?
« Et de se moquer des conséquences si tel ou tel avait déjà fait l’objet, par une autre famille politique, d’un traitement particulier. Remplacement et civilisation sont en effet à tous ! » (PB)
Les élus de la NUPES, et de LFI en particulier, n’ont pas leur pareil pour dénaturer les mots, les sortir de leur contexte et finalement leur attribuer leur propre interprétation fallacieuse.
Le mot « décivilisation » est un mot tabou, tout comme « remplacement ». Selon eux ces mots font partie du vocabulaire d’extrême droite et les utiliser c’est irrémédiablement s’associer à la doctrine de ce mouvement.
Eux, par contre, revendiquent l’exclusivité des mots « démocratie », « liberté d’expression » et surtout « peuple », ce bon peuple dont ils se sont appropriés la paternité avec l’indécence qui les caractérise.
C’est simpliste et même consternant comme raisonnement, mais se présenter comme représentants des damnés de la terre, des forçats de la faim, ça fait toujours bonne impression.
« Pourquoi le président a-t-il alors choisi ce concept de décivilisation ? » (PB)
Il lui était difficile de parler de « déculturation », puisqu’il avait proclamé qu’il n’y a pas de culture française.
À la vérité, ce concept de « décivilisation » était mal choisi.
Comme à son habitude Macron nomme mal les choses et « mal nommer(…), c’est ajouter au malheur de ce monde » (Camus, Albert pour le coup).
Le billet propose de remplacer ce mot par « déclin, décadence, régression, tiers-mondialisation, chute, sauvagerie, désastre… »
Il n’y a que tiers-mondialisation qui convienne vraiment, parce qu’au fond, il ne s’agit pas de décivilisation, c’est de remplacement de civilisation dont il s’agit.
Plus concrètement on pourrait parler d’africanisation, de libanisation, de nairobisation, d’après la capitale Nairobi du Kenya, considérée comme l’une des plus dangereuses du monde.
Dans la relativisation bien-pensante des civilisations, parler de régression ou de décadence vaudra certainement bien des reproches de la part de ceux qui ont des yeux et qui ne voient pas, des oreilles et qui n’entendent pas, bref des macronistes et de leurs complices implicites ou explicites, les LFI et les NUPES.
« Le président conceptualise quand le peuple endure. » (PB)
Que l’adolescent gâté par son prof de théâtre choisisse la facilité du concept plutôt que la difficulté de la dure réalité, comment le lui reprocher.
Un jour, peut-être, il deviendra adulte et affrontera le réel.
Encore qu’il soit bien agréable de planer dans le monde des idées, c’est une autre façon de se shooter.
Et comme c’est nous payons sa drogue qu’est le pouvoir, il n’est pas près de changer.
Un mot sur la photo.
En général la photo éclaire, mieux même, illumine le billet.
Mais aujourd’hui, elle nous déprime plutôt.
Puis-je faire remarquer que même les philosophes ont été jeunes, et sans demander une photo de Norbert Élias tout nu à neuf mois allongé sur le guéridon du photographe, une photo le montrant dans une jeunesse triomphante, si elle a existé, eut été la bienvenue.
@ Tipaza
« Il lui était difficile de parler de « déculturation », puisqu’il avait proclamé qu’il n’y a pas de culture française. »
Non, Monsieur.
Il a déclaré qu’il y a une culture en France.
Vous voyez, la culture, elle est partout dans le monde. Et il se trouve que dans certains endroits, elle prend une forme particulière, circonscrite dans le temps. Elle s’incarne dans un milieu social. Elle fait certes rayonner un pays. Ou pas.
Mais la culture, oui, elle est partout.
La France ne se définit pas par sa culture ou son histoire ou son passé. Le passé, c’est ce qu’on ne maîtrise pas. Il est derrière nous. Il ne nous appartient pas. Il ne nous appartient plus.
Seul le futur nous appartient. Car il n’y a que sur le futur qu’il est possible d’avoir prise. Pas sur le passé.
La culture, c’est ce qu’elle devient. Ce qu’elle devient, en France.
La culture, ce n’est pas un fossile. Il n’y a pas de culture « de » France. Il y a une culture « en » France. Ce qui est évident. Et ce que Macron affirme.
Les tentatives de glorifier « sa » culture indûment, comme vous cherchez à le faire, amènent nécessairement aux tentatives de dénigrer celle de gens qui vivent ailleurs et souvent juste à côté. Cela mène à la guerre. On le sait depuis au moins la Réforme. Nicolas de Cues a beaucoup écrit à ce sujet.
Et c’est ce que les gens qui tentent de définir l’essence française par son histoire culturelle tentent de faire: déclencher une guerre civile afin de trier les vrais Français et les faux Français.
Votre culture, c’est à vous de la faire vivre et de la défendre intellectuellement.
Ce que je vois, c’est que vous n’êtes pas très bon en la matière.
Synthétique analyse, séduisante, dans sa thèse jusqu’à ses conclusions.
En effet Emmanuel Macron ne pense jamais « contre soi », il pioche beaucoup, non chez les grands penseurs — il ne fait que très peu son nid dans le dialogue ricœurien, en cela, vous avez raison –, mais chez les grandes bouches du combat politique de la scène médiatique contemporaine, il s’infuse d’idées, s’imprègne de comportements.
Je crois que dans son esprit s’installe quelque chose d’un projet, ne serait-ce que pour contrebattre le vide que vous notez, qu’il sait visible de tous, palpable, en même temps.
Depuis mai 2022, la feuille de route d’Éric Zemmour lui tient lieu de vade-mecum, son oralité aussi (une sorte de latin cicéronien — qui plaisait aux hommes de la IIIe République –, un feu verbal traduit à la sauce française).
Un faire-part de « recès », si l’on pardonne le jeu de mot, des constatations, des procès-verbaux pour la frime, certes, mais des expositions, voire un début d’explication du monde.
Une décivilisation parallèle au péché mignon de Zemmour, une reprise de ses vues sur le délitement des orthopraxies, religieuses ou civiles (la praxis marxienne, parce qu’il est vrai en partie introuvable, ayant été lâchée par les communistes depuis le départ), sur l’importance du « nombre » facteur de déstabilisation, selon lui.
Rien de plus canonique aux traités des chancelleries de notre bel aujourd’hui, jusqu’aux édits des Cours de ses rois Pétaud, sans doute des assemblées pratiquant la mise en commun de leurs amphithéâtres.
Nous sommes passés, en un clin d’œil, du discours de James Mason en esclave grec évoquant la richesse diversitaire apportée par les immigrés, dans le beau film de Mann, La Chute de l’Empire romain, 1964, à celui de Cassandre plombeuses d’ambiance, casseuses de décors, ayant un temps « écarté les hommes » pour la bonne bouche, quitte à les rappeler par la voix même de son père Priam, désormais prêt à annoncer l’invasion, à prévoir le débarquement de ses divisions.
Jeune, je voulus tout savoir sur 476 et la chute de Rome, Gibbon eut des phrases terribles sur la responsabilité du christianisme, l’historien allemand Demandt remit bien des choses en place, Saint-Augustin (qui passe la tête dans le dernier Houellebecq) et Procope s’accordaient à dire qu’ils s’en fichaient, de cette improbable chute, à partir du moment où elle fut à l’origine d’un indéniable Âge d’or.
Goths et Vandales, grande thèse de Goscinny, firent à Rome comme les Romains, se romanisèrent avec entrain et un infini sérieux.
Beaucoup s’est perdu dans la transmission du savoir mettre à sac la capitale d’un pays, comme en 410 et 455, le récent saccage de Paris restant hors normes et anhistorique en diable, impubliable en l’état dans les annales.
Alaric et les autres, venus du sud de l’Europe ou d’Afrique, ne furent pas si nombreux, 80.000 soldats en ordre de bataille, bien formés, beaucoup déjà familiers avec l’éthique chrétienne, c’est vrai.
Une espèce d’immigration choisie de l’époque, qui n’a pas forcément vocation, derrière les confortables slogans de la sociologie, à rester de nos jours lettre morte.
Seuls les civilisés se décivilisent (une espèce d’adieu au « Vir », principe moral et intellectuel autant masculin que féminin, respectueux des deux genres).
Se gargariser de Renaissance (pour bientôt « dé-naître » ?) et d’En Marche (pour incessamment « dé-marcher » et s’asseoir au Sénat sur un strapontin à se regarder vivre ?), ne rima finalement à rien.
Il n’y a plus qu’à se rincer la langue, à devenir les acteurs de nos vies, en serrant les dents ou en riant aux éclats.
C’est peut-être ce que désire secrètement Macron (que je trouvai sobre dans son hommage aux trois policiers du Nord).
« …Déclin, décadence, régression, tiers-mondialisation, chute, sauvagerie, désastre (…) Pourquoi le président a-t-il alors choisi ce concept de décivilisation ? » (PB)
Je vais me faire l’avocat du diable Macron sur le choix du néologisme « décivilisation », car il représente tout de même de façon synthétique le résultat du mouvement amorcé par ses prédécesseurs ayant ouvert de façon imprudente et irresponsable les portes de la France à des populations qui y ont implanté solidement leur propre civilisation totalement antagoniste de la nôtre en de multiples domaines et sans aucun respect pour elle.
En ce sens, il y a bien eu une substitution de civilisation, un remplacement de l’une par l’autre donc une « décivilisation ».
Ceci dit, si M. Macron n’est pas entièrement responsable de ce qui nous arrive, il a tout de même ajouté du mal au mal en ayant accentué le mouvement d’une part sur le plan des idées en ayant dénigré la France devant des descendants de vrais ou faux colonisés qui n’attendaient que ça pour justifier leur quérulence et d’autre part en ayant contribué à faire croître la masse de populations qui haïssent la France mais qui l’envahissent dans l’unique but de profiter des avantages qu’elle a la bêtise de leur accorder.
Eh oui, toutes les civilisations ne sont pas nécessairement compatibles et il est bien tard pour s’en apercevoir.
Suggestions de pseudos pour les nouveaux venus :
Edouard, Raymond, Guillaume, Marcel, Sébastien, Vincent, Gaston, Arnaud, Valentin, Claude, Alexis, Romain, Charles, Adrien, Benjamin, Richard, Jules, Benoît, Alexandre, Georges, Marc…
J’ai trouvé l’inspiration dans les quatre premiers mois du calendrier de La Poste.
Vous trouverez d’autres excellentes suggestions dans les mois suivants.
Je m’adresse, bien entendu, aux commentateurs vraiment nouveaux.
Car les gens qui changent de pseudos comme de chemises sont aussi à considérer.
Corruption et valise de billets du Qatar : la justice belge et le Parlement européen sont d’accord, l’eurodéputée grecque Éva Kaïlí reprendra ses fonctions.
En route pour le califat européen frériste !
Un petit mot, E. Macron, à ce sujet ?
Bizarrement, on ne vous entend pas.
Qui ne dit mot, consent.
Les mots, lorsqu’ils se veulent porteurs de grandes théories, d’obscurs concepts, masquent souvent l’impuissance ou l’inaction de ceux qui les profèrent.
Peu importe les termes utilisés, aussi grandiloquents soient-ils, ce qui importe c’est la réalité vécue d’une société qui, depuis longtemps, est embarquée sur une mauvaise pente alors que, face à ce constat qui n’échappe à personne et surtout pas aux yeux de ceux qui nous dirigent, ces derniers n’engagent pas, soit par absence de courage, soit par idéologie, soit par opportunisme, les actions qui s’imposeraient pour renverser cette tendance et redresser la barre.
Le déclin n’est pas inéluctable mais faut-il encore que ceux qui ont en charge le destin du pays, au-delà des mots, aient la ferme volonté de mettre en œuvre la politique qu’exigent ces mêmes mots. À quoi sert d’affirmer pour ensuite rester passif ? Cette indolence coupable n’est-elle pas pour le moins irresponsabilité, pour le pire lâcheté ?
Tout responsable politique doit être doté de cette acuité lui permettant de voir, de sentir, d’entendre, de comprendre les attentes de la société et d’agir pour répondre à ses attentes et améliorer son destin. C’est pour lui une obligation éthique.
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@ F68.10 28/05/23 12:19
« Seul le futur nous appartient. Car il n’y a que sur le futur qu’il est possible d’avoir prise. »
Nous n’avons peut-être plus prise sur le passé qui est fini, mais vous ne pouvez cependant nier que celui-ci conditionne le présent comme le futur. Et de ce point de vue, comme pour beaucoup d’autres, la culture n’y échappe pas.
Quant au présent, il me semble heureusement qu’il nous appartient aussi puisque c’est avant tout toujours dans ce présent que nous vivons. Nous avons donc bien prise sur lui ou alors c’est à désespérer !
« notre insécurité n’est pas celle du Rassemblement national » (PB)
Mais au contraire, voici pourquoi : parce que le drame du RN est celui de Marine Le Pen, ce qui remonte à son enfance.
Gamine, elle vénérait son père, Jean-Marie, et le suivait dans sa course à la présidence, au pouvoir !
De là lui est née cette obsession pour le pouvoir.
Elle s’est promis qu’un jour, quand elle serait grande, elle serait la première Présidente de la France, à elle serait le pouvoir.
À partir de là elle n’a écouté et n’a suivi que son instinct !
On est têtu en Bretagne !
Son drame est qu’en écoutant son père parler du « pouvoir d’achat », probablement à cause de son accent breton, Marine a compris, « pouvoir des chats » !
Le clou était planté et s’enfonçait avec le passage des ans, elle est devenue de plus en plus obsédée par le « pouvoir des chats ».
Par respect pour son père macho et après avoir essayé, en vain, son pouvoir sur une poignée de compagnons, Homo sapiens mâles normaux eux, elle a conclu que pour atteindre le pouvoir il lui fallait des chats pour l’obtenir, pour le gagner !
Ayant été abandonnée par son dernier bisounours, elle s’attacha sept chats.
Caresser elle savait faire mais par précaution elle a suivi un cours sur l’éducation des chats, s’étant entourée de sept matous, faute de machos comme papa.
De vrais matous, pas des minous, des matous !
J’ignore s’il s’agissait d’une Sciences Po ou une ENA pour chats, une école privée catholique sans doute.
Bon chez les Le Pen on est chrétien mais jusqu’à un certain point, par exemple :
« Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. »
Bien ! C’est ce que l’on dit au citoyen chez les Le Pen.
« Honore ton père et ta mère », surtout son père pour les Le Pen.
« Tu ne commettras pas d’adultère »… sans commentaire !
« Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain » à l’exception de Poutine !
À ce point on se demande si on veut une présidente qui n’est judéo-chrétienne, gréco-romaine, qu’à peine à 60 % !
Sans doute moins si on pinaille un peu sur les six autres commandements de l’Eglise !
Une présidente se doit d’être vertueuse, pas un sauteur comme François Hollande !
Quelqu’un doit se dévouer et lui expliquer la différence entre pouvoir d’achat, l’obsession de nos et ses concitoyens, et pouvoir des chats même s’il y en a partout dans Rome où ils sont vénérés !
D’autant qu’il va se chercher un matou italien pour présider son parti !
Bien sûr que notre insécurité est celle du Rassemblement national.
Ce billet, Monsieur Bilger, dresse un constat lucide de la situation, non seulement de la France, mais aussi et surtout du monde occidental.
Il est assez surprenant que monsieur Macron, le représentant de la société du Marché globalisé et essentiellement financiarisé, donc de la marchandisation générale de tous les domaines de fonctionnement des sociétés humaines qui doivent se plier à son moule réducteur, se mette à nous parler civilisation en utilisant ce terme de « déciviliser ».
Le problème me semble devoir être replacé dans son contexte général. En effet, l’Occident a toujours eu deux pôles : l’un, européen, se voulant héritier des civilisations antiques, singulièrement gréco-romaine, et des Lumières ; l’autre, états-unien, essentiellement techniciste et marchand. En réalité deux approches antagonistes.
La première, après la Seconde guerre mondiale, s’est de plus en plus effacée devant la seconde se vivant comme modèle des vertus démocratiques et comme la Nouvelle Rome étendant son imperium, non plus au seul bassin méditerranéen, mais à l’ensemble du monde. 1991 et les années qui ont suivi ont semblé consacrer ce nouvel empire dans ses certitudes d’avoir définitivement gagné sa bataille. La fameuse Fin de l’histoire de Francis Fukuyama…
Si les États-Unis ont réussi à vassaliser culturellement, voire économiquement, les autres nations occidentales ou celles nées de l’occidentalisation, notamment dans la zone indopacifique, il apparaît à présent que leur hégémon se heurte à de plus en plus d’opposition, que ce soit en Asie (Chine), au Proche et Moyen-Orient et même en Afrique.
Au-delà de la carotte et du bâton, notamment la prétention à imposer la démocratie par la guerre, le progressisme sociétal de la gauche démocrate des États-Unis (sous sa forme wokiste, déconstructrice, elle-même ferment de guerre civile au sein de cette grande nation qui se veut phare du monde) est de plus en plus rejeté par ces populations qui se tournent vers d’autres grandes puissances (Chine, Inde, Turquie, voire Russie que nombre de pays se sont refusés à condamner pour son agression de l’Ukraine).
Pour en revenir à notre Hexagone, il est assez savoureux d’entendre monsieur Macron parler de décivilisation, lui qui niait à la France sa propre culture française. Et l' »Éducation » nationale depuis des décennies, pour prétendument intégrer les nouvelles populations importées avec leurs propres cultures, n’a eu de cesse de réduire la dimension historique et culturelle de la France dans les programmes d’instruction tant du primaire que du secondaire. L’étude des auteurs classiques français a quasiment disparu, ne parlons pas de la manière d’enseigner la langue française et l’histoire, tandis que l’on s’orientait tranquillement vers la suppression de l’enseignement des mathématiques au lycée… Et donc en favorisant le développement des communautarismes que la loi macronienne sur la lutte contre les séparatismes n’a aucunement inversé.
Je ne sache pas que monsieur Macron ait pris à bras-le-corps cette « décivilisation » de notre enseignement dont on voit à présent les effets qu’il semble dénoncer ! Bien au contraire il a installé à la tête de ce ministère de décérébration nationale un wokiste bon teint, plus féru d’universités et de culture afro-américaines que de l’enseignement de notre spécificité, notamment des principes républicains, dont la laïcité. Ce ministère vient de voir son Conseil des Sages de la Laïcité modifié dans son fonctionnement et sa composition (https://www.education.gouv.fr/le-conseil-des-sages-de-la-laicite-et-des-valeurs-de-la-republique-41537), notamment par l’introduction de monsieur Alain Policar peu connu pour être fervent partisan des principes de la laïcité…
On en revient toujours à la même sentence : dénoncer les effets dont on chérit les causes. Et le double discours permanent de monsieur Macron ne saurait lever les ambiguïtés de sa communication.
@ F68.10 | 28 mai 2023 à 12:19
À la phrase de mon commentaire disant:
« Il lui était difficile de parler de « déculturation », puisqu’il avait proclamé qu’il n’y a pas de culture française. »
Vous avez répondu ceci :
« Non, Monsieur.
Il a déclaré qu’il y a une culture en France. »
Alors que le 4 février 2017, Emmanuel Macron, lors de son discours, a eu cette phrase :
« Il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse. »
https://www.valeursactuelles.com/politique/pour-emmanuel-macron-il-ny-a-pas-une-culture-francaise
Le reste de votre commentaire est à l’avenant, un tissu d’âneries, qui se veulent savantes, sur la culture.
Il ne vous suffit pas d’être grave et triste pour être sérieux, il faudrait aussi savoir de quoi vous parlez.
Il est évident à vous lire que vous n’avez pas réfléchi à ce qu’est la culture.
En particulier, vous n’avez pas réfléchi sur la différence entre une culture française, porteuse d’un passé spécifique et une culture généraliste, qui se veut diverse parce que sans fondement historique, comme en parle Macron que vous suivez.
Je n’ai pas l’intention de vous faire un cours sur ce qu’est la culture, mais je vous invite à lire un peu moins Nicolas de Cues et à penser par vous-même un peu plus.
@ F68.10
La civilisation, ici, c’est d’échanger des arguments, et non des attaques personnelles qui relèvent de la violence par essence.
C’est là que l’on distingue les gens de milieu cultivé pour lesquels c’est naturel, et les parvenus de la culture très souvent agressifs. Les civilisés et les non civilisés.
@ Patrice Charoulet
Sors de ce corps Zemmour.
Et pourquoi pas Rachid ?
@ Patrice Charoulet (15h06)
Impayable ! Il va falloir vous « décharouletiser » !
@ Patrice Charoulet | 28 mai 2023 à 15:06
Pas chinois dico ?
@ Patrice Charoulet | 28 mai 2023 à 15:06
Le pseudophobe de service a encore frappé. Incroyable… Vous avez la mer des mots de notre langue et les classiques pour découvrir le monde, mais votre obsession principale est de vous en prendre aux masques.
Et à l’alcool, et à la cigarette… Comme c’est bizarre, si on songe que ce sont des moyens permettant de lever des obstacles à l’expression écrite. En somme, vous enseignez le passé, et découragez l’avenir.
Le terme « décivilisation » ne me convient pas. Il n’a pas de racine, ne fonctionne que par l’ajout d’un préfixe privatif à caractère absolu et ne rend pas compte de la continuité qui s’opère dans le sujet sous des formes renouvelées. On comprend mieux décapitation. Je pensais à acculturation comme base normative mais la formation du substantif est trop laborieuse. Peut-on faire admettre accivilisation ? J’en doute.
Sur le fond: on est dans le domaine de la sociologie, bastion respectif des extrêmes politiques. Dans beaucoup d’articles universitaires, que je regarde toujours un peu en bizingoin, c’est un déchaînement bienséant contre ? devinez ? le capitalisme. Responsable des désirs matériels exacerbés manipulés par l’extrême droite, et fauteurs des déviations de la vie sociale au profit des communautés d’intérêts, emblème du capitalisme actuel.
La thèse n’est pas fondamentalement fausse, mais elle est trop commode pour esquiver la rouerie des politiques qui ont une vision très largement électoraliste de toute action et n’hésitent pas à la trahison. Mais, curieusement, les sociologues se ruent à l’assaut d’explications sur l’Allemagne nazie, le fidèle compagnon d’horreur en glissant discrètement sur le stalinisme qui en est le reflet saisissant.
Or, il ne peut pas y avoir de décivilisation comme l’acculturation n’est pas obligatoirement totale, sauf dans l’esprit de Macron qui a accru le solde du bilan français en Algérie d’un crime contre l’humanité. Il ne prétendrait pas pour autant que ce crime a causé une décivilisation ni même une acculturation quand on voit comment vit la culture musulmane, islamiste ou ce qu’on voudra, y compris dans ses progrès en France, précaires ou durables, son élan démographique et ses performances professionnelles et intellectuelles.
Notre situation sociale n’est pas non plus dans le saccage progressif de notre langue, motivé, à mon sens, par la conscience de bien des individus de ne pas trouver d’expression à la mesure de l’ambiguïté de leurs motifs d’action.
Sans doute, le capitalisme se traduit par le vol des idées à des fins lucratives, surtout dans l’industrie, voyez le sort de Tesla, largement méconnu et, lorsqu’on lit « Semmelweis », découvreur de l’asepsie cinquante ans avant Pasteur, mais lui aussi moqué, méprisé dans l’Europe entière par toutes les sommités médicales, on a du mal à garder à l’esprit que cet opuscule est tout simplement la thèse de doctorat en médecine d’un certain Louis-Ferdinand Céline qui n’avait, jusque-là, rien écrit. J’y ai retrouvé le « Voyage » « Mort à crédit » mais aussi « Bagatelles », sous l’indignation du jeune médecin au style éblouissant.
Est-on, pour autant, rentré dans le temps des monstres ?
@ Patrice Charoulet | 28 mai 2023 à 15:06
Eh ! Pourquoi un Claude et pas de Patrice dans la liste ?!
Cher hôte,
Décivilisation me semble relever du cache-sexe plus que d’une volontaire « asensible » utilisation des mots.
Celle-ci autorise, ce qui permet de pointer le collectif crétinisme de LFI, de ne pas nommer les causes. Il s’agit de constater qu’un monde s’effondre sur lui- même. Les raisons ? On ne sait pas. On se « décivilise », point. C’est tout sauf une référence à l’extrême droite. Plutôt le constat futuriste et souhaité d’un monde unique sans cultures particulières, celles qui en font sa richesse et permettent d’échanger, de se tolérer, parfois d’admirer, voire, envier. Et, parfois, génèrent des guerres. D’intérêts souvent, de haines culturelles.
L’erreur de notre président est de penser qu’un monde uniforme serait paisible. S’il y a quelques leçons à retenir des enseignements de René Girard, celle qui concerne l’indifférenciation et son inévitable hystérie violente collective en résultant, me paraît des plus pertinentes.
Il faudrait que LFI, j’en parle comme d’une personne, comprenne que la tolérance, la compréhension, l’échange, ne sont pas synonymes de perméabilité. On peut avoir toutes ces qualités tout en sachant où l’on habite.
Il en va de même à l’autre bord de l’échiquier politique. Être à l’écoute, comprendre, échanger ne veut pas dire que l’on accepte, par exemple, de psalmodier des âneries cinq fois par jour tourné vers La Mecque, de se croire autorisé à battre les femmes, à ne pas manger de porc et que sais-je.
Quant à la position d’Emmanuel Macron, elle est idiote. L’uniformisation, redite, est génératrice de violence, pas de paix. Ce monde en est le témoin qui montre à quel point chacun est en recherche d’identité.
Il y a aussi, dans ce processus espéré de normalisation mondiale, l’idée, me semble-t-il, d’individualiser chaque être humain, de lui faire perdre la notion d’un collectif identifiable pour le rendre plus malléable. Mais là je suis très mal-pensant, certainement.
@ Tipaza
« Alors que le 4 février 2017, Emmanuel Macron, lors de son discours, a eu cette phrase… »
Eh bien, si vous citez cette phrase, pourquoi ne la comprenez-vous pas ?
C’est quoi ce bloquage mental ?
Je fais une pose dans la lecture de Louis Ferdinand Destouches, il m’épuise parfois. « Emmanuel Macron : la valse des mots… », formalisme des discours, emploi d’une sémantique sans surprise parfois cabossée pour sortir du lot, en fait rien de bien extraordinaire.
Joueur classique dans son registre, il lui manque… Tiens ! regardez la passe au pied d’Antoine Dupont pour relever un ballon hier soir, dans un temps minuscule, avec une précision diabolique, le génie en plus…
La différence est là, entre celui qui écrit et celui qui vit l’écrit.
J’adore le mot pouloper employé par Louis Ferdinand Destouches, il revient souvent dans ses textes particulièrement dans Mort à crédit. Les pauvres sont toujours en train de courir pour survivre ou manger.
Ecrivain flamboyant, dur au mal Louis Ferdinand Destouches. J’écoutais une interview de Georges Simenon, il racontait qu’il aimait restituer les odeurs, sentir au fond les effluves de la rue d’un port et les renvoyer au lecteur… Avec Ferdinand c’est à la puissance dix, Guignol’s Band en est un exemple, Casse-pipe est un chef-d’oeuvre, de vrais plats de chef cinq étoiles.
Il serait donc nécessaire de cesser de conceptualiser, au nom des souffrances du peuple qui seul endurerait notre échec à assumer notre liberté.
Voilà qui va encore dans le sens du mépris présidentiel, et prête au responsable politique une culpabilité qui est collective.
Il est des renoncements à penser la crise qu’est l’humain qui témoignent non pas d’une décivilisation, ce retour incessant du pire qui ne sait pas s’envisager soi-même dans une responsabilité collective, mais d’un véritable désir d’annihilation nihiliste et fanatique qui voit les enfants des plus conservateurs sombrer aux délires toxicomanes des pires racailles, et les plus racistes être les premiers à dénoncer l’antisémitisme.
Il est en ce sens heureux qu’il reste des esprits lucides qui admettent encore de conceptualiser, de tenter de comprendre les culpabilités coloniales françaises qui inhibent le pays au point de le voir sombrer sans cesse dans l’auto-dénigrement, quand prix Nobel ou Palme d’or ne sont que l’occasion de fustiger mondialement le pays qui a favorisé une expression qui reste universelle.
Les printemps arabes sont la dernière expression d’une contradiction encore impensée.
Une jeunesse avide de liberté, d’idéaux émancipateurs et de reconnaissance de sa dignité singulière, s’est vue étouffée par les retours aux fanatismes.
N’est-ce pas cela qui déjà avait détruit l’idéal européen, quand l’émancipation des tyrans n’a su que métastaser la tyrannie et universaliser ce que la culture révolutionnaire avait pourtant dévoilé sans s’en désaccoutumer, le ciment social est meurtre et oppression ?
Les révolutions jusqu’à aujourd’hui n’ont su que remplacer les 10 % qui exerçaient cette domination, l’hubris occidental n’a abouti qu’à réduire cette proportion à 1 %.
Il n’est donc pas temps, au nom de je ne sais trop quelle humiliation électorale, de cesser de penser, mais au contraire, et les sensés devraient s’apercevoir que la geste macronienne va dans ce sens, de se rendre compte du défi historique devant lequel l’Europe se trouve :
« Sommes-nous capables de mobiliser tous les moyens, juridiques et sécuritaires comme économiques, sans oublier ceux que nous donne la connaissance des âmes, pour accompagner avec la délicatesse de l’écoute nécessaire, avec une éducation adaptée et avec la générosité qui s’impose, cette poignante maladie d’idéalité qui déferle sur nous et qu’expriment, en Europe même, les adolescents des zones de non-droit de manière dramatique, et pas seulement eux ? »
http://www.pileface.com/sollers/spip.php?article2884
Tout le champ politique, jusqu’aux extrêmes, partage le même diagnostic civilisationnel.
Le temps des incivilités, ces imperceptibles impolitesses que relevait Giraudoux, est révolu.
Que les plus à même d’exercer une réflexion équilibrée ne cessent donc pas d’exercer les lumières de la pensée et des concepts, cela éviterait aux nations européennes de sombrer dans l’abject :
« Les nations, comme les hommes, meurent d’imperceptibles impolitesses », écrivait Giraudoux. Un universalisme mal compris et la culpabilité coloniale ont entraîné de nombreux acteurs politiques et idéologiques à commettre, souvent sous couvert de cosmopolitisme, de telles « imperceptibles impolitesses » — voire des mépris d’arrogants — à l’égard de la Nation. Ils contribuent à aggraver la dépression nationale, avant de la jeter dans l’exaltation maniaque, nationaliste et xénophobe. »
Ibid
@ genau
@ Patrice Charoulet
Il semble que la civilisation doit être entendue comme les règles du vivre-ensemble (ci-vit) conformes à la nature humaine, et donc que la culture ou l’accumulation des connaissances y soit contraire dès lors que cette dernière s’en éloigne.
Le terme « décivilisation » prend alors tout son sens comme ac-tion contraire plutôt que privative.
D’autre part, si l’on considère que la culture est depuis l’aube de l’humanité jusqu’à la semaine dernière au regard de la durée en cause, dans la recherche de l’essence de sa nature qui est la spiritualité, la « décivilisation » est en route depuis la dite « renaissance ».
En en entrevoyant l’aboutissement, le bon peuple tombe dans l’angoisse existentielle.
Macron est un acteur. Capable d’interpréter n’importe quel rôle pourvu qu’il puisse se mettre dans la lumière. Il aime les tirades qu’il déclame à l’ancienne, les mots qui frappent, sans prendre garde à leur impact, les attitudes solennelles qui, croit-il, le hissent à la hauteur des puissants. Son public ? Il s’en moque, il joue pour lui, se complaît dans son talent, veut entrer dans l’Histoire. Que ses paroles bousculent, peu lui importe. Il n’est pas là pour apaiser « son » peuple. Il croit que ce qui lui semble bon est bon. « Révolution ! », avait-il proclamé… « En marche ! », avait-il claironné… « Renaissance », a-t-il encore osé…
Le voici constatant la « décivilisation »… Il la conduit lui-même, incapable de mesures régaliennes fortes, prêt au compromis avec ceux qui brandissent « l’étendard sanglant », plus Don Quichotte que Don Rodrigue.
Que ceux qui, envoûtés par son verbe, épris de son jeu de scène, adulant ses belles phrases sans consistance, continuent de l’applaudir… et la France se brisera encore un peu plus, continuera à être moquée, vilipendée, humiliée… et ses enfants finiront par se haïr entre eux jusqu’à l’irréparable.
@ Tipaza
« Je n’ai pas l’intention de vous faire un cours sur ce qu’est la culture, mais je vous invite à lire un peu moins Nicolas de Cues et à penser par vous-même un peu plus. »
Rassurez-vous, je lis autre chose que le Cusain. En ce moment, je potasse « Vers une théorie unifiée de l’apprentissage et de l’information », par un Zürichois du nom d’Ibrahim Alabdulmohsin. Je vous conseille ce papier: il fera date. Et il se lit très bien en parallèle de Guillaume d’Ockham.
Plutôt que de pontifier sur la culture, vous feriez mieux de vous soucier de créer de la culture.
La décivilisation ça commence quand on n’apprend pas la politesse aux enfants.
Il faut déjà être cultivé et surtout sophistiqué mentalement pour entrevoir ce que peut signifier l’expression en cause. Elle pourrait ressembler à un sujet d’examen pour apprentis hauts fonctionnaires : « Peut-on contrer un processus de dé-civilisation ? ».
Elle s’adresse aux initiés, on est dans l’entre-soi. On cogite en haut lieu, pendant que la « dé-civilisation » prospère et que les « dé-civilisés » s’en donnent à cœur joie. Mais bonne nouvelle, Diafoirus s’en « pré-occupe », faute de s’en occuper vraiment. À moins qu’à enrober le sujet de discours pédants, il ne s’en « dés-occupe « . Avec lui, comment savoir ?
@ Lucile | 29 mai 2023 à 11:17
Tout cela est du vent, de la brise, un doux zéphyr, si vous pensez qu’avec des mots vous allez garnir l’assiette et créer de l’emploi, juste pour se dire enfin que la progression de notre PIB national n’est pas le fait que de l’emprunt uniquement.
Quand Le Maire notre champion de l’économie devant l’Éternel nous explique la larme à l’oeil que le le PIB progresse de 1 %, comme le chien de mon voisin il a l’oeil qui brille et la queue qui remue quand il est satisfait de lui.
Il oublie de dire que c’est de la dette, uniquement de la dette, rien que de la dette.
Un pays endetté comme nous le sommes devient esclave des détenteurs de notre illusion, les Chinois nous vendront la corde pour nous pendre, ce qu’ils font en Afrique et qu’ils feront bientôt pour nous.
On a peur des Chinois parce qu’ils tiennent le système mondial économique des grandes démocraties dans leurs pognes. À un moment ils demanderont des comptes, comme ils le font avec le Cinglé, ils ne lui fournissent pas encore la corde mais la vaseline quant ils achètent leur pétrole et le gaz.
https://www.lepoint.fr/economie/dette-publique-comment-la-france-compte-emprunter-260-milliards-en-2022–22-09-2021-2444335_28.php#:~:text=L%20a%20France%20va%20%C3%A0%20nouveau%20emprunter%20260,le%20besoin%20de%20financement%20total%20de%20l%E2%80%99%C3%89tat%20fran%C3%A7ais.
1 % de notre PIB c’est à peu de choses près le montant de la longueur de la corde que nous achetons.
On nous vend la relocalisation comme un espoir mais… Ceci est une autre histoire.
Borne to be alive… Oui je sais c’est facile… Mais c’est une scientifique elle sait, tout le reste n’est que de la valse de mots.
@ F68.10 | 29 mai 2023 à 10:58
Après sa réponse du 29 mai 2023 à 08: 06, voici celle qui a monté les marches de l’esprit de l’escalier.
« Plutôt que de pontifier sur la culture, vous feriez mieux de vous soucier de créer de la culture ».
Qu’il est sot, mais qu’il est sot.
En trois lettres on pourrait dire autre chose, mais je trouve que le caractère désuet de l’appellation lui convient mieux.
Il nous a dit être Suisse de Zurich, et donc :
C’est un sot-suisse de Zurich comme il y a des saucisses de Strasbourg.
Un calembour en forme d’homophonie, ça m’amuse parfois.
Bon, redevenons sérieux, je me parle à moi-même, parce que je ne suis pas certain qu’il puisse l’être.
Qui peut expliquer à notre Suisse qu’on ne crée pas de la culture, on crée de la connaissance qui se transforme en savoir.
La culture est l’ensemble des us et coutumes associés aux croyances, savoirs et autres productions intellectuelles ou matérielles qui avec le temps, ont diffusé dans le peuple et ont forgé l’inconscient collectif d’une nation.
Cet inconscient collectif, pérennisé par le temps, est le lien par lequel la nation reste unie.
Définition personnelle, que je vous offre, à prendre et à ne pas laisser, vous avez besoin de formater votre cerveau sur ce genre de sujet.
Et j’en resterai là. Vous êtes peut-être très fort en mathématique et informatique, mais pour le reste, vous avez un long chemin à parcourir pour qu’échanger avec vous soit agréable.
@ Tipaza
« Cet inconscient collectif, pérennisé par le temps, est le lien par lequel la nation reste unie. »
C’est ce que je conteste. Et c’est bien pour cela que je vous renvoyais vers le Cusain, qui, lui, a assisté aux premières loges à la première détonation en Bohême qui fracassa la chrétienté contre ce que vous appelez la « culture ».
Votre « culture » a détruit la chrétienté.
Pseudos (suite)
J’ai pris dans les quatre premiers mois du calendrier de La Poste quelques prénoms masculins pour feindre de suggérer des idées aux amateurs de pseudos.
Plusieurs n’ont pas bien compris pourquoi.
Cela vient de ce que je suis un peu irrité par la multiplication des simples prénoms parmi les nouveaux venus.
Je l’ai dit et je le redis : Pierre, Paul, Jacques, etc. cela ne permet guère de se caractériser. Je les confonds tous, ces simples prénoms.
Certes Aliocha, Achille, Lucile… ont bien su se distinguer.
Il va sans dire que je suis infiniment reconnaissant à tous ceux qui signent de leur vrai prénom et de leur vrai nom, au lieu de jouer aux fantômes.
– La décivilisation c’est quand les gens se permettent de cracher par terre…
– Non, pas du tout, là vous changez de civilisation !
La valse des mots : chienlit, décivilisation, décadence, déchéance, déliquescence, déconstruction… Désespoir !
Montpellier : des commerçants violemment agressés dans leur magasin et des piétons volés par de faux « mineurs non accompagnés » dans le centre-ville
https://twitter.com/F_Desouche/status/1663106297149964289
@ Tipaza | 29 mai 2023 à 12:30
@ F68.10 | 29 mai 2023 à 12:49
Tipaza a parfaitement raison, la chrétienté n’est pas une culture, ce n’est qu’une religion entre tant d’autres que des gens cultivés du passé, des Chinois de Confucius à aujourd’hui avec les nouveaux croyants, les écologistes, ont inventée pour mettre de l’ordre dans l’esprit des pékins qui se posaient la question de savoir ce qu’ils étaient et surtout devaient être, des êtres civilisés !
En passant par la Bible et ses commandements à Mao et son petit bouquin rouge plagiant Marx qui avait suggéré sa propre Eglise, le communisme !
C’est un oiseau « fort en mathématique et physique » comme dirait Tipaza qui le prétend.
Quand on se surnomme Tipaza on est sans doute d’origine pieds-noirs, or après 1962, ce qui fut dur, très dur, les pieds-noirs ont démontré qu’ils appartenaient à la même culture que des Angevins comme moi… peut-être pas comme vous ?
Tipaza lui-même est l’expression de cet inconscient collectif !
Comme c’est au titre de cet inconscient collectif que je suis rentré en France après 55 ans d’expatriation, chez les anglophones, musulmans sunnites et chiites et animistes bantous comme yorubas, après pourtant 11 ans de retraite aux USA !
Joachim du Bellay m’était resté en tête, c’est aussi cela la culture !
Si vous ne savez pas ce qu’est une nation allez vous installer en Grande-Bretagne et aux USA, pour eux aussi « cet inconscient collectif, pérennisé par le temps, est le lien par lequel la nation reste unie. »
Ce qu’Allemagne, l’Italie et l’Espagne n’ont pas encore complètement maîtrisé, pour l’instant ils n’en sont qu’au conscient collectif, une énorme différence !
Rajoutez la France et vous avez un trio de nations basé sur la même culture, un trio qui se retrouve par un inconscient collectif centré sur la liberté de l’humain, du citoyen, du pékin, en 14/18, puis 1940/1945 comme aujourd’hui !
La notion de nation est encore jeune F68.10 elle n’a guère plus de trois siècles.
Nous vivons une expérience unique, la naissance d’une nation, l’Ukraine, qui d’instinct se tourne vers le trio USA/G-B/France pour suivre les règles d’un Etat des droits de l’homme !
Vers les autres pour ses armes !
Quant à la culture, elle évolue avec le temps et les sciences, qu’elles soient politiques, physiques, industrielles… elle suit l’éternelle question de tous les gamins de ce monde dès qu’ils apprennent à parler et à penser : « Pourquoi ? »
Cette question à laquelle tous les philosophes du monde et du passé cherchent, généralement en vain, souvent tragiquement, à répondre !
Alors que les scientifiques, à la suite de Newton, rajoutent « comment » après le « pourquoi » !
Un jour viendra peut-être où quelqu’un lancera une nouvelle religion, pas l’écologie, pas le créationnisme : l’évolutionnisme, pour laquelle Dieu sera un atome d’hydrogène se nourrissant de neutrons, prenant du poids en grandissant !
À propos de décivilisation, nos dirigeants perdus dans leurs pensées faussement humanistes et éperdus de bons sentiments à l’égard de minorités, ne se rendent pas compte combien l’affichage d’une sexualité hors normes traditionnelles, est perçu comme une décadence.
Ce coming out dont se flattent certains de nos ministres, mais aussi des dirigeants d’autres pays occidentaux, est considéré comme une forme de décivilisation, ou tout au moins comme le début de la fin de notre civilisation.
La Rome antique a connu le même chemin avant sa disparition sous l’infiltration des Barbares qui venaient du nord.
Infiltration qui avait pris la forme d’une immigration avant d’être une invasion pure et simple.
Voici une partie du discours d’Erdogan, après sa victoire à l’élection présidentielle :
« Très vite, le ton s’enflamme et le discours devient revanchard et moralisant. « CHP, HDP (en référence aux deux principaux partis d’opposition) et tous les autres sont pro-LGBT. Mais les LGBT ne peuvent nous infiltrer. Nous allons renaître. La famille est sacrée. La violence contre les femmes est interdite », lance-t-il sous un déluge d’applaudissements. »
https://www.lefigaro.fr/international/elections-en-turquie-erdogan-en-tete-sur-plus-de-la-moitie-des-bulletins-20230528
@ Tipaza
@ F68.10
Et la culture catholique a détruit la spiritualité et finalement la chrétienté.
Avec Vatican II, la France est passée de 90 % de la population se disant catholique en 1960, à 25 % aujourd’hui, et ça descend toujours.
L’Église a détruit la spiritualité depuis le XIIIe siècle suite à la brutale explosion démographique qui l’a contrainte à nommer prêtres des ignorants qui ont rangé le « surnaturel » dans le diabolique au lieu de le maîtriser dans le spirituel à l’instar des réguliers. Les théologiens comme Nicolas Krebs, dit de Cues, mais aussi cardinal de Cues, qui se référait beaucoup à Hésiode, sont devenus de plus en plus rares.
Saint Thomas d’Aquin a voulu détruire tout ce qu’il avait écrit après avoir compris la mystique, mais trop tard.
La culture sera saint Thomas, la nature oubliée, Nicolas de Cues.
Quant à la nation, elle est par définition issue d’un même père représenté par des rois au sein du Saint-Empire, la nation chrétienne avec le Saint Père à sa tête. Et qui a fait place aujourd’hui à un sacré c.. ! Nuance.
Dé-civilisation ?
Un voici un bel exemple avec un certain « Enzo » (*) à peine sorti de l’adolescence qui est devenu tueur à gages :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/adolescents-soldats-djihad-de-la-drogue-l-inquietante-uberisation-des-crimes-en-france-20230529
(*) Saluons ici la délicatesse infinie des journalistes pour trouver des prénoms de remplacement qui évitent de stigmatiser des enfants qui ne le méritent pas, n’est-ce pas ?
Comme toujours, les commentaires sont divers d’inspiration, encore que l’interrogation y préside ; c’est un bon moment d’échange.
C’est amusant de voir Céline renommé « Destouches », re-civilisé au sens, inventé par moi, de recouvrer son état civil. Bon, clin d’oeil un peu lourd de ma part. Passons. On a beaucoup dit sur les pseudonymes d’écrivains, qui ont totalement fait disparaître leur patronyme, on s’épargne les exemples.
La justification du terme querellé, quand même, ne me convient pas, de façon feutrée, car il m’apparaît qu’il y a toujours création d’un hiatus qui n’existe pas dans l’histoire. Tentons: le XVIe est un siècle affreux, fait à la fois de guerres incessantes, de poison d’éructations, avec deux bornes sanglantes: Savonarole et Giordano Bruno à un siècle de distance, mais aussi de floraison des arts qui fait de ce nain de l’Italie une référence culturelle, en grande partie créée par le succès du commerce qui finance. Kapitalismus bis zum Tod.
On juxtapose le beau, le soyeux, à l’Italie qui agonise politiquement, sans pour autant régresser en civilisation. La France, depuis toujours pompe aspirante, en bénéficie, de façon concrète sans renier son passé médiéval, mais en découvrant l’Antiquité au-delà du langage des clercs, ou plus exactement en la généralisant, tout en ayant laissé Jacques de Venise léthargique depuis 400 ans. Et pourtant, l’Inquisition fait florès, des origines aux confins de ce siècle, surtout par l’Espagne où la torture polymorphe se généralise.
Où, dans ce contraste sang et or va-t-on imaginer une perte de civilisation dans l’abandon du médiévalisme ? Ce serait inepte. La trame se défera au XVIIe siècle où, un semblant d’équilibre retrouvé et un nationalisme tragique (au sens grec, i.e qui parle autrement, en agonie) pourront faire croire à la stabilité alors que la marche à la mort, précisément, vient de commencer.
Je suis contrit d’exprimer ainsi une opinion sans les détails mais ce n’est que pour soutenir que la décivilisation n’existe pas en soi, dans l’absolu d’une idéologie ; c’est un changement d’orientation qui rectifie les perspectives, quelquefois ab absurdo.
Je viens de lire chez Szlamowicz qu’un évangéliste américain avait terminé son oraison par « amen » « awomen » ; c’est un sommet de bouffonnerie, de crasse culturelle mais n’a rien à voir avec une soi-disant décivilisation. Pierre Dac aurait pu dire cela pour se moquer des sectaires inconscients (sans forme inclusive, car, bien sûr, le « e » est impensable dans l’inconscient ???), à quelque chapelle qu’ils (id) appartiennent.
Ai-je évité la correctionnelle M. le Procureur ?
@ Robert | 28 mai 2023 à 17:30
« On en revient toujours à la même sentence : dénoncer les effets dont on chérit les causes. »
Eh oui, ce cher vieux Bossuet avait probablement aussi dans son entourage des nuisibles du même genre, d’autant plus dangereux qu’ils occupent une fonction importante et qui ne comprennent rien à rien en dépit de leur intelligence en s’obstinant à faire n’importe quoi.
À part cela, comme d’habitude, vous nous avez gratifiés d’un commentaire mesuré comme vous savez les faire.
Sauf peut-être dans les dictatures, une civilisation n’est pas figée. Elle évolue en fonction des nouvelles connaissances acquises, des inévitables flux migratoires liés aux conflits internationaux (il y en a toujours eu), des progrès de la technologie aussi qui ont un impact direct sur le transfert d’information.
Il est clair qu’Internet joue un rôle déterminant dans les comportements de chacun avec ses vidéos en temps réel, ses tweets tendancieux, le contenu des blogs de certaines personnalités politiques ou qui se sont lancés dans la politique sur le tard.
Ce brassage d’informations, de cultures, de concepts philosophiques et politiques accessibles dans tous les foyers, quelle que soit leur situation sociale, rendent notre civilisation de plus en plus instable et je crains que le développement de l’IA qui est en passe d’être utilisée dans tous les secteurs, à commencer par celui de l’info, mais aussi de l’intox, n’arrange pas les choses.
En clair, notre civilisation va avoir de grands défis à relever, notamment avec une intelligence bien plus puissante que celle de l’humain et qui, en tombant en de mauvaises mains, peut provoquer le pire, avant même d’espérer en tirer le meilleur.
@ Claude Luçon
« Tipaza a parfaitement raison, la chrétienté n’est pas une culture… »
C’était un mode d’organisation sociale et politique unifiant. L’Église, c’était quand même l’ONU de l’époque, capable de fédérer les rois et roitelets quand il le fallait et de trancher des questions de fond sur le long terme qui dépassaient les seuls pouvoirs temporels. Pour le meilleur et pour le pire.
La chrétienté, c’était aussi la promesse d’un ordre culturel commun à défaut d’une culture commune.
Autant je ne suis pas cathophile pour un sou, autant je ne peux que regretter le schisme de la Réforme sous l’émergence de revendications culturelles proto-nationalistes. Car l’esprit de la Réforme fut cela avant même d’être un mouvement intellectuello-théologique, ce que cela devint par la suite.
Ces mouvements proto-nationalistes, fondés dans l’enracinement dans une « culture » au sens où l’entend Tipaza, ont mené tout droit aux guerres de religion. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, et les moyens de communication modernes en sont un catalyste puissant, comme nous le voyons désormais tous les jours aux infos.
Par moi, la culture, ce n’est pas un truc jungien mou qu’on sacralise. C’est un processus qui nous lègue un patrimoine ; mais le patrimoine n’est pas la culture. Seulement son produit.
Quant à la notion de nation, elle n’est pas nécessaire pour structurer une entité politique. Une entité politique résulte de la volonté de se fixer des buts communs et de vouloir faire corps pour cela. Il n’est nul besoin d’uniformiser une culture, une langue ou même des structures politiques locales pour parvenir à cela.
Il suffit pour cela de savoir nouer des alliances internes à la société, des consensus, et d’accepter la logique du donnant-donnant au nom d’un intérêt collectif. Les ergodiques et éruptives éructations de la vie politique en France nous illustrent bien en quoi la notion de nation n’arrive pas seule à permettre cela… La nation n’est pas une notion suffisante.
La nation n’est pas non plus une notion nécessaire. Créer une unité politique ou civilisationnelle ne présuppose même pas la notion de nation. La notion de nation cimente certes un peu l’unité politique, mais elle n’est ni suffisante, ni nécessaire.
On peut très bien s’entre-étriper comme des grands au sein d’une même nation, et toute la mythologie d’une culture commune « inconsciente » et non-dite sera impuissante à enrayer cela.
Oui, M. Serge Hirel : le consort Emmanuel a sa duègne Brigitte Auzière-TROGNEux constitue un drone terminal estampillable « Académie du Verbe », tuteur potentiel de l’Institut de la Parlotte. Souffrez, Monsieur le président Bilger…
On est dans la voie lactée (galaxie) des Vains du Postillon. Votre charge fait consolation à lire. Mais la petite tête de Outhmani (Turc) ne doit pas tromper.
Sa mise en arène ressemble à celle du pétomane troupier ashkénaze Zelen-ski ce sous-Coluche érigé en star de série populiste « le président », mine de rien comme si le reste à suivre sera pur aléa …
La psychosociologie policière est une science pragmatique qui a fait des progrès.
Il me semble que bien d’autres passants ou adonnés, telle dame Lucile et encore sieur Tipaza, percevraient l’absurdité à persister dans ces accès déclamatoires y compris de céans tandis que le Médaillon agité de l’Elysée-MOI ridiculise toute tentative rhétorique honnête.
En outre monsieur Tipaza vient d’expérimenter et de qualifier sans faiblir une sorte d’activité « dé-Mens-Ciel » d’un SAF (Sans Asile Fixe) de l’identitaire qui gicle ses paillettes verbales comme d’autres aussi « gais » de leurs gonades …
Comment échapper aux sectes nombreuses parmi les VAINS du POSTILLON ?
Ne faudrait-il pas enfin abolir les privilèges et villégiatures féodales des Tenanciers d’Octrois parmi ceux de la Basoche, ces magiciens macron-gènes ?
Les uns et les autres… Comment pouvez-vous vous entendre si vous vous obstinez à ignorer le sens du mot nation dont la racine est née, comme Noé, naissance, gé-né- et suivants, natif, etc.
La nation est formée par ceux dont l’ancêtre est commun.
Certes, les familles se sont dispersées pour former des nations, mais la no-tion de na-tion est étrangère à celle de culture ou d’idéologie.
La France a officiellement tué son roi, non pour le renier comme représentant du père, mais pour soi-disant trahison en partant rejoindre les ennemis de la nation.
On n’a pu se dispenser d’un prétexte, et la nation et la patrie ont subsisté dans les mots avant se perdre dans les idéologies au fil du temps pour aboutir à la « décivilisation » d’aujourd’hui.
La décivilisation c’est quand les femmes sont susceptibles d’être violées quel que soit leur âge.
On a des comptes à régler, semblerait-il, au concert des nations, et leurs victimes sans asile, si elles accèdent au pardon, trouvent rédemption.
Les autres, geôliers de leur identité, tournent en rond comme les démons des accusations.
C’est moi et ce n’est plus moi, le sujet est l’agent, pas la source, du procès dénoté par le verbe.
Pauvre Elisabeth Borne, le phare de la pensée macronienne ; elle a perdu la raison :
Elle soutient les activistes anti-Total et les écolos extrémistes.
Elle nous met en garde contre le pire danger qui nous attend : le RN, héritiers de Pétain ! LOL !
Rien sur les milliers de crimes, l’insécurité record, le chaos et la guerre civile dans nos rues depuis qu’elle collabore avec ce gouvernement traître vendu à l’islamisme conquérant.
Borne qui, lors d’une séance à l’Assemblée nationale, a allègrement piétiné le cercueil de Lola, préférant sanctionner Fournas du RN pour son propos très juste : « qu’ils retournent en Afrique ».
Cette femme est aussi dangereuse que son mentor et tous ses collègues pétainistes réunis.
@ Claude Luçon | 29 mai 2023 à 15:13
J’ai bien apprécié votre commentaire.
Et ce n’est pas un renvoi d’ascenseur pour avoir dit : « Tipaza a parfaitement raison », ce que j’explique à mes petits-enfants depuis longtemps, sans les convaincre totalement 😉
En réponse à la question de « Pourquoi » que vous posez, je vous suggère la lecture de cet excellent, bref mais instructif, article de Wikipédia sur le principe anthropique :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_anthropique
Je vous sais un esprit curieux, peut-être le connaissez-vous déjà, sinon il mérite d’y consacrer quelques instants.
@ Claude Luçon | 29 mai 2023 à 15:13
L’inconscient antisémite, cher doyen ?
Vous devriez vous pencher sur la science des religions.
https://www.liseuse-hachette.fr/?ean=9782246267898
La décivilisation c’est quand on considère le Festival de Cannes comme un événement culturel majeur.
@ Henri Gibaud
« …un SAF (Sans Asile Fixe)… »
Je n’ai pas envie d’être trop brutal, mais je pense qu’il convient de ne pas trop me chercher sur cela.
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@ Xavier NEBOUT
« La nation est formée par ceux dont l’ancêtre est commun. »
Cela s’appelle une tribu.
« En réalité ce « processus de décivilisation » est typique de cette manière – qu’il doit juger noble et qu’on a le droit de juger pompeuse – conduisant trop souvent le président de la République à essayer de recouvrir la saleté du réel par la beauté des mots ; à masquer l’absence d’une politique efficace sous la somptuosité, voire l’enflure du vocabulaire. » (PB)
Si j’aime (quand même) quelque chose dans les discours d’Emmanuel Macron, c’est la manière dont il essaie d’y introduire en les surjouant des silences qui se voudraient pénétrés de la charge traumatique des événements qu’il « célèbre ». Ce rôle du silence dans le discours macronien est inversement proportionnel au caractère prolixe de ce mandat qui nous promettait pourtant une « parole rare » et jupitérienne en relation avec la verticalité régalienne de l’exercice du pouvoir.
C’est peu dire qu’Emmanuel Macron aime les mots. Tout son premier quinquennat, de son premier discours au Congrès aux intarissables périodes du Grand débat, longues comme des allocutions de Fidel Castro, ont présenté des discours-programmes fleuves où tellement était promis que bien peu pouvait être appliqué. Il a récidivé au début de son second quinquennat en se moquant du Conseil national de la Résistance pour le singer avec son Conseil national de la refondation, condamné d’avance à l’impuissance puisque le secrétariat général en était confié à François Bayrou, notre inénarrable commissaire au plan, CNR dont « l’Opinion » dresse ce matin un bilan sans concession:
https://www.lopinion.fr/politique/le-grand-gachis-du-cnr
On pouvait croire qu’Emmanuel Macron accordait à sa parole la vertu illocutoire du « dire, c’est faire ». Mais non. La parole macronienne existe pour elle-même dans une sorte de « dire au lieu de faire ».
« Il est aussi arrivé à Emmanuel Macron d’user de cet euphémisme indécent : incivilités. » (PB)
Je crois que c’est encore et seulement pour regretter les incivilités qu’il parle pompeusement de « processus de décivilisation ». Il faudrait que tout soit déconstruit pourvu qu’on reste civil. Mais vous-même, cher hôte, me semblez confondre civilité et civilisation quand vous écrivez: « Si la civilisation est précisément dialogue, courtoisie, écoute, urbanité, démocratie paisible et refus absolu et sans nuance de toute malfaisance. » La civilisation me semble avoir partie liée avec l’accumulation d’un capital à la fois matériel et culturel.
Sur « Mediapart », Edwy Plenel a perdu ses nerfs en entendant Emmanuel Macron parler de « décivilisation ».
https://www.mediapart.fr/journal/politique/260523/decivilisation-la-diversion-extremement-droitiere-de-macron
@ Xavier NEBOUT | 30 mai 2023 à 07:40
Sur le concept de la nouvelle sagesse politique de la Res Publica à la française : Nation, on nous avait appris que c’était pour valoriser « Egalité de (dès la) Naissance ». Et concrètement s’opposer à la notion d’Elite (aristé) de (dès la) naissance soit l’aristocratie. C’était ouvrir la voie à l’élite par le travail et le fameux « mérite républicain ».
D’autre part vous avez détaché ‘géné’ en gé-né mais dans génération il n’y a pas l’étymologie latin du verbe nascere qui a comme participe passé masculin ‘natus’.
Dans ‘générer’ l’étymologie est grecque c’est ‘gênos’ qu’on trouve dans gène et génétique. Cela a un rapport avec la naissance via l’engendrement.
« …Mais les LGBT ne peuvent nous infiltrer. »
Bravo Erdogan !
« Nous allons renaître. La famille est sacrée. La violence contre les femmes est interdite », lance-t-il sous un déluge d’applaudissements. »
Encore et encore bravo Erdogan !
Je vote Erdogan !
Borne la parano anti RN, va encore nous dire que Erdogan est lui aussi un héritier de Pétain ; j’aimerais bien savoir quel est le « fournisseur » (ou la fournisseuse) de cette sinistre psychopathe, ça doit être de la bonne.
Borne qui, comme tout le monde le sait, a collaboré avec le sinistre Mitterrand décoré de la Francisque par Pétain ; elle a comme des noeuds dans les boyaux de la tête cette malheureuse.
La décivilisation c’est quand on ne rend pas Mayotte aux Comores.
@ F68.10
Tribu, génos, là il va vous falloir acheter un manuel de l’histoire des institutions. Le bien doit dater des années 70…
Jeux de mots et de maux en macronie
Quand un Africain se plaint d’un trop-plein de présence d’étrangers chez lui, il n’est pas raciste mais occidento-vigilant.
Quand un Français fait de même, il est forcément raciste et xénophobe, il est Zemmour, il est RN, il est rafle, il est Vél d’Hiv !
Clichés débiles et réducteurs colportés par la fange fasciste nauséabonde islamogauchiste bisounours repentante maladive, celle qui s’achète une bonne conscience en réclamant la régularisation automatique des sans-papiers, mais qui déménagent quand ils commencent à pourrir leurs écoles et leur quartier.
Réguler les flux migratoires à ses frontières, c’est raciste, c’est extrême droite, même quand il n’y a plus de boulot à offrir et que l’accueil hypocrite qu’on leur fait entraîne communautarisme, rejet de la France par leurs enfants, haine, violence, criminalité et chaos.
Des mots aux maux, il y a la longueur d’une lame de couteau.
J’aimerais que sur ce blog, on cesse de se moquer des malheurs de ceux des commentateurs ayant eu l’imprudence de les raconter, aussi bien qu’éviter les procès d’intention, comme, dernièrement, d’antisémitisme dont je ne pense pas l’accusé capable.
Dans un espace ou personne ne mâche ses mots, faut-il aller au-delà des idées défendues par chacun pour frapper la personne ?
En vérité, les idées et accessoirement, les intérêts, divisent bien assez pour ne pas chercher d’autres attracteurs de clashs !
Assumons les efforts requis de cette vanité française d’assurer prendre les idées au sérieux en ne mettant pas les personnes en jeu.
Un autre débat est possible…
@ Bill Noir | 30 mai 2023 à 12:11
« La décivilisation c’est quand on ne rend pas Mayotte aux Comores. »
Tout faux my dear, la décivilisation c’est quand on ne rend pas la France aux Comores, c’est du racisme égoïste.
Ah mince, j’oubliais la doxa des gens de bien, rendre le mal pour le mal.
Passons, et invitons à la connaissance, les islamophobes comme les antisémites :
https://www.rene-girard.fr/57_p_47677/l-unite-des-cultures.html
La décivilisation c’est se demander si on a toujours le droit moral de donner la vie.
@ Henri Gibaud
Gen, né, Jan en indo-germanique.
Amusant de voir que l’année commence par Jan-vier.
@ Xavier NEBOUT
« Tribu, génos, là il va vous falloir acheter un manuel de l’histoire des institutions. Le bien doit dater des années 70… »
Premières définitions du Larousse.
Tribu: Agglomération de familles vivant dans la même région, ou se déplaçant ensemble, ayant un système politique commun, des croyances religieuses et une langue communes, et tirant primitivement leur origine d’une même souche.
Nation: Ensemble des êtres humains vivant dans un même territoire, ayant une communauté d’origine, d’histoire, de culture, de traditions, parfois de langue, et constituant une communauté politique.
« Genos » est par contre une notion tirée de la Grèce antique, et tirant ses origines de bien plus loin dans le temps. Mais nous ne sommes plus en 1177 avant notre ère.
Macron a recadré Borne au sujet de ses attaques foireuses contre le RN. Savez-vous pourquoi ? Tout simplement parce que le président lit avec attention le blog de Philippe et s’en inspire pour corriger et modifier sa politique.
Et qu’est-ce que Macron a lu ce matin ? Réponse : mes messages contre Borne argumentés et bien analysés.
Macron est devenu rouge de colère selon son entourage et a vivement vilipendé sa Première ministre humiliée et blême de honte.
Me voilà donc influenceur de Macron sur le blog de Philippe.
Ce soir je vais donc me masser les chevilles qui enflent à vue d’oeil.
@ Tipaza | 30 mai 2023 à 09:48
Le commentaire où je vous cite est le résultat d’avoir vécu, au fond du Sahara d’avril 61 à mi-64, l’agonie de l’Algérie, puis de voir ce qu’en ont fait les Algériens chez qui j’étais de début 71 à mi-76.
Pour diverses raisons j’ai été très concerné par mon environnement dans les deux cas, le premier séjour expliquant le second.
J’en ai tiré une immense tristesse de voir le gâchis que fut ce drame, qu’un peu d’intelligence de la part de nos politiciens socialistes auraient pu éviter dès la fin de WW2 !
J’ai déjà mentionné ici un petit bouquin, « Les Caroubes de Mostaganem » de Gabriel Sebban que je connais bien, il y a dans ce livre ce qu’aurait pu être l’Algérie.
Mais c’est un long discours et j’en suis resté triste à ce sujet à la fois pour les pieds-noirs et pour les Algériens.
Merci pour la suggestion, le texte va demander beaucoup de réflexion, ce que j’entends faire.
Il se trouve que je suis un fan de physique quantique et de microbiologie, curieusement conséquence de la carrière de pétrophysicien que fut la mienne.
Le sujet est immensément vaste.
À ce stade ce qui me trouble est que nous sommes issus d’une évolution créant un être pensant fait d’une tête, de deux bras et deux jambes et d’un cerveau conditionné par les conditions naturelles et climatiques dans le seul monde que nous connaissons ; mais est-ce le seul ?
Un autre monde a peut-être créé un autre être ou une chose pensante qui regarde ce même univers d’un point de vue entièrement différent.
Ne serait-ce que sur Terre, y sommes-nous, mammifères, la seule intelligence ?
Maintenant âgé, habitué à me trouver une occupation ou une autre ne sachant comment ne rien faire, j’ai créé un jardinet sur le balcon de mon appartement au troisième étage. J’ai planté une plante grimpante dans un grand bac de plastique pour embellir le mur du balcon et surpris j’ai vu cette plante filer droit vers une série de poutres trois mètres au-dessus de ma terrasse et de s’y installer avec enthousiasme et continuer à s’y répandre de poutre en poutre.
Comment cette plante savait-elle qu’il y avait ce refuge au-dessus d’elle et y planifier puis exécuter son installation ?
Comment a-t-elle vaincu la gravité en grimpant au lieu de se laisser tomber ?
Une forme d’intelligence, incompréhensible pour nous, mais peut-être normale chez les plantes ?
Ma fille connaissant mon obsession m’a expédié des USA, il y a bien des années, un livre d’un auteur américain dont j’ai oublié le nom. Le livre décrivait plusieurs cas qui posait cette même question en citant des exemples de comportements curieux de plantes et arbres.
Pourquoi ne serions-nous pas seuls dans cet univers ?
Ce qui n’implique pas que d’autres formes d’intelligence n’existent pas pour qui notre univers a un tout autre sens.
Pour lesquelles trois dimensions et temps sont inconnus ?
On peut et on doit chercher à comprendre ce monde, ce que nous découvrons et continuer à découvrir, le drame est que nous ne le comprendrons jamais, mais ce n’est pas une raison pour arrêter de chercher !
Une autre forme de foi ?
Salut Tipaza !
————————————————————–
@ F68.10 | 29 mai 2023 à 23:27
@ Aliocha | 30 mai 2023 à 09:48
Je ne nie pas l’utilité des religions, je considère même qu’elles furent utiles à la progression de notre espèce, généralement progression brutale hélas !
Comme le fait la nature, notre évolution s’est faite par tâtonnement comme le justifie le nombre des religions que notre espèce a connues, que ce soit le bouddhisme ou le communisme.
Mais notre espèce ne peut s’arrêter là et la religion est souvent un obstacle à la progression de notre culture !
Il existe une philosophie des sciences, voir
fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_des_sciences
fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_philosophes_des.
Je ne suis pas le seul à me poser des questions 🙂
Et, cher Aliocha, vous avez tort de suggérer l’antisémitisme !
Du temps de la Résistance, j’avais 11 ans et ai parfois partagé ma chambre, le temps d’une nuit, avec des juifs qui fuyaient la milice de Pétain, mes parents étant membres du réseau Combat, section Provence.
J’ai même un certificat de ce réseau certifiant de ce fait, qui pour nous était normal, abriter des juifs était fait très consciemment !
Longtemps après, j’avais 60 ans, au Nigeria, j’ai trouvé un matin sur ma télécopieuse une lettre venant d’une entreprise d’Haïfa qui me demandait conseil concernant une offre financière que lui faisait la CBN (Central Bank of Nigeria).
Je n’avais aucune affaire avec Israël, ignorais même qui était son ambassadeur à Lagos. J’ai répondu en leur demandant d’où ils sortaient mon nom et mon numéro de télécopie et pourquoi moi ?
Leur réponse : « Nous avons posé la même question à notre ambassadeur, il a répondu qu’il ne savait que nous répondre mais nous a conseillé de vous contacter en nous donnant votre nom et numéro de télécopie ! »
Encore une fois je n’avais jamais eu de contact avec l’ambassade d’Israël, mais je savais que le Mossad était le conseiller technique des services secrets nigérians.
J’ai répondu à cette entreprise « Ignorez cette offre, c’est une arnaque ! »
Ils m’ont remercié !
Mentionner l’antisémitisme en m’adressant un commentaire m’a fait rire en souvenir d’un passé un rien agité !
La décivilisation c’est quand les écolières se prostituent pendant la récré dans les cabins des collèges et des lycées.
@ Xavier NEBOUT | 30 mai 2023 à 21:00
@ Aliocha | 30 mai 2023 à 16:12
Xavier, je trouve que « né-bout » c’est amusant aussi car « né au bout de la succession » : quoi de plus NATif, de plus NATurel, l’étymologie est une enquête de police d’investigation sur les audaces des disparus INSTITUTS SPONTANES DE LA PAROLE… un « institut spontané » : c’est une Autorité de JUSTESSE qui moque les Procultous et les Chiquanous (merci Rabelais).
Pour faire moins drôle (= enfantin), votre éclairage sur une racine ‘jan’ d’indo-européen doit intéresser et j’obéis à cette invitation à l’intrigue sçavante.
Les noms de mois évoquent clairement un début d’année en MARS de la guerre et de la planète rouge, puisque décimus-décembre est en ce sens le 10ème et non le 12ème.
Alors dans ma prime naïveté on m’avait (ou j’avions) dit ou lu que le dieu Janus, acrobate de la pro et rétro chronologie tout à la fois, ce dissident de la flèche du temps, ce viseur « en même temps » (Elysée-MOI !!!) anadrome et catadrome, ce Janus tout sauf anus LGBTPDxyzF60.0, serait le « parrain » de ces 31 jours réitérés selon un pape Grégoire. Pourriez-vous régaler davantage sur cet élément ‘jan’ ?
Et dans le même paquet-cadeau, c’est intéressant de rapprocher le patronyme de l’auteur critique disparu Christian Jelen, juif polonais refondu en chrétien occidental, avec l’actuel Volodymyr ZELENsky lequel évoque une préparation stratégique des anglo-textuels depuis 10 ans pour l’instant assez adaptée… Qui peut s’intéresser au yiddish ashkénaze ou eské-nazi ? Et en retour n’hésitez pas à nous demander quelque chose, je peux travailler pour autrui, ces rencontres virtuelles via claviers gagnent en humanité en combattant ce fléau des accumulations de « vracs narcissiques ». Se donner mutuellement des mini-missions coopératives : voilà le social vrai !
Ali (ocha), cela devrait vous agréer de dire combien le parcours de René Girard, selon mon analyse d’agnostique, illustre au mieux ce que tout non-croyant peut apprécier dans la philosophie politique du Nazaréen, cette Etoile Rémanente d’une Critique Radicale qui a fait ô combien justement écoles, cette radicalité racinaire et rhizomique dont il n’aura pu hélas empêcher des variétés fanatiques ultérieures. Quand une copine intime vers la fin des 70s m’a fait déguster « La Violence et le Sacré », seuls des milieux un peu étudiants anars mais vraiment libres en parlaient… les « féministes » officielles de ce faux-aristo qui finira érotomane à Lady Di : elles insultaient René Girard… preuve indirecte !
A la Pentecôte de 1998, j’ai via une association, qui sera persécutée par la poutinique MANISTRATURE, été invité à Saint-Denis municipalité communiste au colloque annuel de la structure trans-nationale COV&R = Colloqium On Violence And Religion. De très nombreux anglo-textuels, bataves, scandinaves étaient là pour honorer René Girard, qui fit une prise de parole cumulative après diverses interventions qui validaient – avec souvent des nuances importantes – les axes rationalistes de Girard. Car Girard se revendique très spiritualiste mais sa proposition d’ « augmentation humaine » est basée sur un ressort très matérialiste : la MIMESIS fonctionnelle. La chimie organique et en conséquence la biochimie de la physiologie : utilisent ce procédé (sans « intelligence artificielle ») à fond.
Les règles de fonctionnements de la matière-énergie dans l’espace-temps ne disent rien ni de « dieu » ni de l’humanisme. Elles sont. Froidement, objectivement. Cela exas-père les ex-aspérés.
@ F68.10
Vous êtes marrant à toujours vouloir avoir le dernier mot, surtout avec un Larousse à la main. Prenez au moins le Littré faute de précis Dalloz.
1177 av JC, mais avec la genos et la tribu, il s’agit de l’origine de l’humanité.
@ Claude Luçon
Vous nous aviez déjà raconté plusieurs fois votre histoire, au bout de sept ans, on finit par se connaître, et c’est heureux.
Quand la moutarde vous monte au nez, que ce soit du temps de la défaite de Fillon ou à propos de Zemmour, sujets avec lesquels je suis à peu près sur la même ligne que vous, on peut néanmoins observer que le dérapage vous guette, donnant arguments à ceux qui désormais usent du philosémitisme pour justifier leur racisme et leur islamophobie.
Quand vous amalgamez Zemmour et Finkielkraut, il est évident que vous cédez inconsciemment à ce que décrit Girard et qu’a parfaitement intégré F68.10, nous devons impérativement savoir ce que nous faisons quand nous parlons de religion, ce que permet l’état actuel des connaissances sur le sujet.
Il est à ce titre regrettable que la discussion entre Henri Gibaud et notre ami se soit perdue dans des provocations qui cèdent au même type de malentendus, ces deux-là font montre d’une érudition qui ne devrait pas se dissoudre aux extrêmes d’un duel où, comme vous sur les sujets en question, l’essentiel de chacun disparaît dans la valse des mots qui virent à l’insulte au détriment d’une vérité pourtant remarquablement éclairée.
Tout est religieux, mon cher Claude, il temps de savoir ce que nous faisons, au nom même de votre résistance des années noires, d’user de la prudence du serpent et de la simplicité de la colombe pour être à la hauteur de cet héritage qui permit à la France de sauver son honneur, sans pourtant céder à l’amnésie qui empêche d’en tirer les conclusions, cette inhibition redoutable qui déguise ce qui fut une défaite épouvantable et ouvre aujourd’hui la voie aux mêmes tentations qui discriminent, avec toutes les minorités, l’enseignement de sa vérité.
L’antisémitisme nous concerne tous, nous de culture chrétienne, il se niche sous toutes les sémantiques, il est du devoir de notre mémoire en ces périodes de grand danger pour la démocratie occidentale, d’être rigoureusement irréprochable sur la question.
Nous en avons les moyens scientifiques, et c’est bien au nom de la science et de votre témoignage que je vous réclame cette attention, même aux moments légitimes de colère, que je vous réclame de savoir ce que vous faites, et d’agir sur ces domaines car ils sont aussi instables et dangereux, avec la même précision que la dissuasion thermonucléaire exige.
Prudence de serpent, simplicité de colombe, la paix qui est le souverain bien méritera alors de célébrer votre héritage, cher doyen, ne le détruisez pas par ignorance.
https://www.rene-girard.fr/57_p_44432/l-apocalypse.html
« Nous avons toujours la même civilisation, améliorée même », nous dit Claude Luçon (le 28 mai à 01h17).
C’est que ce Monsieur a passé la grande partie de sa vie en Afrique…
La décivilisation c’est quand le maire de La Baule reçoit la photo de la tête à Paty.
@ Henri Gibaud
Oh, oui, froidement jusqu’au plus bouillant, l’imagerie neurobiologique mesure désormais la mimésis, miroir, mon beau neurone, comme tu me vois :
« Elles sont » (de vous) comme « Je suis ! »(de lui).
« Dans tous les cas, quoi qu’il en soit, entre l’hyper-collectif et l’infra-individuel, entre l’infiniment petit des sous-unités humaines qui s’éclatent, au sens propre, et l’infiniment grand du festif global devenu civilisation, c’est toute la mimésis désirante que l’on voit s’accomplir, grandir, enfler, se dilater, s’étendre et disparaître dans le même mouvement.
Commence alors sans doute un « mensonge romantique » d’un nouveau type qui ne ressemble plus que de fort loin à celui que Girard avait étudié.
Mais sans Girard, qui le saurait ? »
https://www.causeur.fr/rene-girard-philippe-muray-36082
La Banque du sperme est une création géniale des décivilisateurs. Des gens ne sauront jamais de qui ils sont les enfants.
@ genau | 29 mai 2023 à 20:11
Vous devez connaître certainement:
https://m.facebook.com/groups/35831186751/permalink/10159226824451752/
@ Xavier NEBOUT
« Vous êtes marrant à toujours vouloir avoir le dernier mot, surtout avec un Larousse à la main. Prenez au moins le Littré faute de précis Dalloz. »
J’aime bien le Journal de Mickey, aussi. Plus sérieusement, changer de dictionnaire ne changera que très marginalement ces définitions.
« 1177 av JC, mais avec la genos et la tribu, il s’agit de l’origine de l’humanité. »
Et ?…
L’important n’est pas d’où on vient mais où on va.
1177 avant notre ère, c’était l’invasion des Peuples de la Mer, dont probablement des Grecs venant du Nord. C’est l’effondrement complet de la civilisation, 1177. L’époque de la guerre de Troie, de la bataille de Qadesh et de Moïse. 300 ans d’âges sombres, et un redémarrage de la civilisation nécessaire en mode tabula rasa.
——————————————————————-
@ sylvain
« Macron a recadré Borne au sujet de ses attaques foireuses contre le RN. Savez-vous pourquoi ? Tout simplement parce que le président lit avec attention le blog de Philippe et s’en inspire pour corriger et modifier sa politique. »
Ou simplement que nombre de personnes, comme moi, savent que la condamnation morale du RN érigée en mode blasphème est complètement contre-productive. Cela fait bien trente ans que je vois les gens capable de nier que 1 + 1 fasse 2 si cela est nécessaire pour ne pas donner l’impression qu’on apprécie le RN. Le tabou imposé, cela ne marche qu’un temps, et Macron semble savoir que cela fait un petit bout de temps que cela a craqué.
Le RN est bel et bien l’héritier idéologique de Vichy. Mais tout le monde s’en moque, désormais, car l’argument est usé.
Moi, je ne crois pas toujours pas que le RN défende la notion de démocratie… À la première occasion, ils nous bazarderont les droits les plus fondamentaux et nous pousseront vers un système éternellement moins démocratique. Le RN reste un leurre.
Cela aurait été un chouïa moins inquiétant avec Zemmour. Mais les Français ont préféré donner une image de clanisme autoritaire en mettant le RN devant Zemmour. La volonté des Français, c’est donc bel et bien d’avoir une droite de la droite très complaisante avec l’antidémocratisme. Ils ont voté pour cela.
« Et qu’est-ce que Macron a lu ce matin ? Réponse : mes messages contre Borne argumentés et bien analysés. »
Je doute que Macron prenne ses conseils auprès de vous…
« Ce soir je vais donc me masser les chevilles qui enflent à vue d’oeil. »
Ouais. La santé avant tout.
Nous connaîtrons une recivilisation quand Marine Le Pen se promènera main dans la main avec Borne, toutes deux coiffées du képi de Pétain aux couleurs arc-en-ciel LGBT.
Nouveau slogan du RN : « Veni Vedi Vichy », c’est notre devise ! Je dirais même plus « c’est votre Denise » !
Vous ne connaissez pas Denise Le Pen ? Rooh, sachez que c’était la notaire de Pétain, d’où l’héritage ! Y a que Borne qui suit, j’ai les noms !
Tout s’explique, faut toujours que je passe vous dénouer les boyaux de vos teutées fossilisées aux années 40, ne me remerciez pas c’est de bon coeur.
Perso je ne savais pas que ce maréchal qu’on voit là et partout était plus mort que vif, étant donné qu’on le met à toutes les sauces et même en pastilles, que je consomme beaucoup, surtout après certains apéros trop arrosés en l’honneur de Zemmour ou du RN, c’est selon…
@ F68.10
– 1177 l’époque de Moïse
Elle est bien bonne ! Toute la mythologie juive a été écrite vers – 500 après leur expulsion de Babylone, et il n’y avait pas d’esclaves en Egypte ancienne.
À insister en jouant à l’érudit avec 1177, vous vous ramassez sur tous les plans.
Le Littré, vous l’avez sur Internet, par contre, les Dalloz, il faudra les acheter, ensuite il vous faudra oublier. Enfin cultivé en ces matières, vous gagnerez en modestie, et comme vous l’a fait remarquer un petit camarade, en agrément dans les discussions.
@ Aliocha | 31 mai 2023 à 09:13
René Girard : le succès de ses réflexions risque d’en faire lui-même une figure de mimésis, ce qu’il avait évoqué il y a 25 ans à Saint-Denis-du-Stade (en finition).
Je me souviens sur ce b-logorrhéique il y a 15 ans environ : quand je citais René Girard, j’obtenais du mépris hautain de qui-juge et qui-plaide.
Le fatras « prophétique » et « incantatoire » que Girard promeut aussi (« Je vois Satan … ») à moi personnellement ça ne me dérange pas car dans l’histoire des idées (épistémologie), des pépites de rationalisme très fécond ont pu saillir depuis des cerveaux de croyants fervents et dont la fécondité au raisonnement n’avait pas été empêchée par la « foi » spiritualiste. Le Savoir sur le Réel a émergé dans un climat de gnoses révélées. Ce qui est dangereux c’est la démarche inverse d’un scientifique qui régresse vers l’imprécation partisane.
@ Xavier NEBOUT
« 1177 l’époque de Moïse. Elle est bien bonne ! Toute la mythologie juive a été écrite vers – 500 après leur expulsion de Babylone, et il n’y avait pas d’esclaves en Egypte ancienne. À insister en jouant à l’érudit avec 1177, vous vous ramassez sur tous les plans. »
Ramsès II, c’est quand ?
1303 BC – 1213 BC.
Je n’ai jamais dit que Moïse a existé. Je dis juste que les dates de l’histoire de Moïse, c’est Ramsès II, et que les peuples de la mer, c’est Ramsès III, et c’est l’époque de l’effondrement de la civilisation à la fin de l’âge du bronze.
Tout cela est vérifiable.
« Le Littré, vous l’avez sur Internet, par contre, les Dalloz, il faudra les acheter. »
Le Larousse fait très bien l’affaire. Je ne suis pas un scientologue qui vénère les dictionnaires comme une nouvelle Bible.
Polémiquer sur Pétain évite de se poser des problèmes sur la nuisance des décivilisateurs.
@ Aliocha | 31 mai 2023 à 08:02
Merci du commentaire toujours apprécié pour votre courtoisie !
Mon problème avec la religion remonte très loin, j’avais 15 ans, en seconde !
J’étais en concurrence avec un camarade de classe, lui était plus grand, 1 m 80 pour mes 1 m 75, seule différence.
Intellectuellement nous étions identiques excepté que lui avait la foi, catholique, moi pas du tout.
Ce qui m’a toujours perturbé était : pourquoi lui et pas moi ?
La foi, je l’avais pourtant compris, était une sérieuse béquille dans la vie !
J’ai eu l’occasion d’en parler plus tard avec un jésuite italien à Alger, en 1972, il ne m’a pas convaincu, lui posant la même question : pourquoi lui et pas moi (il est archevêque aujourd’hui, toujours mon ami ; en plus il durera sans doute plus que moi, il a dix ans de moins !).
Peut-être qu’au fond, je me suis réfugié dans la microbiologie toujours à la recherche de cette question !
La décivilisation c’est quand le peuple est privé de l’accès à la voie référendaire.
@ Henri Gibaud
C’est pourtant dans « je vois Satan… » que le wokisme trouve sa définition prémonitoire :
« Ils radicalisent le souci des victimes pour le paganiser.
…Satan dans notre monde emprunte le langage des victimes, imite de mieux en mieux le Christ et prétend le dépasser.
…L’observance fidèle de la loi morale est perçue comme une complicité avec les forces de persécution qui seraient essentiellement religieuses. »
Ce fatras prophétique annonce le terme des incantations de la fête néo-paganiste, Muray le prédisait.
Chacun pourra s’offrir en holocauste au Golgotha de ses aspérités, cela n’éteindra pas l’incendie qui s’annonce, si nous n’entendons pas que le Réel est toujours victime des humains.
@ Claude Luçon
L’anthropologie religieuse permet d’envisager la foi comme un choix raisonnable.
Il n’est pas même nécessaire de prouver l’existence historique du Christ, mais d’en reconnaître le dévoilement des systèmes religieux dans la régulation des violences intestines au groupe humain qui, lui, a eu les conséquences historiques qu’on connaît sur la libération de l’Occident chrétien, notamment scientifique, qui pourtant ne sait toujours pas formuler les termes de ce choix.
En dévoilant le mensonge du sacrifice qui ramenait la paix dans le groupe humain, est dévoilée la fausse divinité générée par le rite, pour lui substituer une autre potentialité où le dieu n’est plus vu comme image de la violence des hommes, mais les hommes appelés à être l’image de qui nie la divinité de leur violence et leur indique un autre chemin.
Car il s’agit ici d’avoir foi en l’humain, et tout ce que vous nous racontez de vous-même indique qu’en cette matière vous êtes plus croyant que jamais, berçant l’adorable arrière-petite fille de vos histoires savoureuses et instructives.
Nous n’avons jamais été aussi près du gouffre et le mot apocalypse prend toute sa signification étymologique et littéraire, il s’agit désormais de croire en l’homme et en sa capacité à formuler ce choix que Girard, après tous les justes de la littérature mondiale, sacrée comme profane, a continué à savoir préciser :
« En nous ôtant la béquille sacrificielle, le Christ nous place devant ce choix terrible, ou croire, ou ne plus croire en la violence.
Le christianisme, c’est l’incroyance. »
Achever Clausewitz
En remerciement, cher Claude, de cet échange fécond et solidaire, je ne résiste pas, connaissant vos amours italiennes, à citer celui qui déjà au XIIIe siècle, décrivait cette même prémonition de toute les potentialités humaines :
« Qual è ’l geomètra che tutto s’affige
per misurar lo cerchio, e non ritrova,
pensando, quel principio ond’ elli indige,
tal era io a quella vista nova :
veder voleva come si convenne
l’imago al cerchio e come vi s’indova;
ma non eran da ciò le proprie penne :
se non che la mia mente fu percossa
da un fulgore in che sua voglia venne.
A l’alta fantasia qui mancò possa ;
ma già volgeva il mio disio e ’l velle,
sì come rota ch’igualmente è mossa,
l’amor che move il sole e l’altre stelle. »
https://ladivinecomedie.com/a-propos
@ Aliocha | 31 mai 2023 à 21:33
Vous inspirez à approfondir: voilà déjà une première réussite que vous signez.
Votre conclusion formelle « le Réel est toujours victime des humains » en revanche elle, appelle le contredit catégorique drastique de toute l’Ecole rationaliste, humaniste, émancipatrice.
Attention : je ne veux pas vous cataloguer, vous étiez dans un déploiement à partir de prononcés girardiens des plus « prophétiques » et peu additionnels à l’oeuvre girardienne démonstrative antérieure.
On croit comprendre que sans trop le claironner vous opposez l’Humain non pas à l’Animal mais au Divin. Pour la suite je situe mon raisonnement dans cette hypothèse. Selon ce Déisme, le Réel serait l’illusion tandis que le Spirituel imaginaire est en Foi (= fidélité) la Transcendance, connaissance révélée qui doit diaboliser la préférence pour le Réel. C’est un peu fort (de café !) d’oser asséner que le Réel souffre des Humains sous-entendus humanistes alors que selon Girard dans une partie inacceptable de ses écrits : l’Accusateur (Satanas) manipulerait les consciences humaines contre le pragmatisme réaliste !!!
Ne plaquez pas l’anachronisme dit « wokiste » sur les textes girardiens problématiques. Philippe Muray comme critique voltairien a été jubilatoire mais comme néo-prêcheur en chaire forcément il ne pouvait faire florès. L’église du pognon de dingue de Bolloré ne peut inverser le cours de l’Histoire. L’à-venir des desservants papistes est la permanence humble pour témoigner culturellement, avec bribes de liturgie insérées dans les visites patrimoniales. Si elles survivent en fréquence hebdo, ce serait « merci mon Dieu ».
Tout ce que j’espère des croyants – que je respecte – c’est de nous fournir à nous Rationalistes Empathiques des ingrédients rhétoriques pour nous aider à Les Sauver : c’est le Rationalisme qui va sauver ceux des croyants qui méritent leur inscription… à la limite touristique !
La lucidité est parfois cruelle, je ne souhaite pas faire souffrir votre personne.
@ Henri Gibaud
Dommage: NEBOUT, c’est neveu en occitan.
Vous ne saviez pas que le V se prononce B dans le sud et F dans le nord, pour Neffe en allemand ?
Moi, les érudits, ici, ils m’amusent. Surtout quand ils ont pris de l’herbe.
Quand les maux succèdent aux mots :
Aujourd’hui ce n’est pas la jeunesse de chez nous qui cause le plus de problèmes ; elle est même devenue inutile, une jeunesse fantôme inerte rétrécie du bulbe scotchée devant les smartphones.
C’est l’importée…
Un ramassis de glandeurs voyous allergiques à la moindre goutte de sueur…
Qui tueraient père et mère pour 5 g de shit, recordmen de crimes toutes catégories impunis tolérés voire encouragés par nos juges rouges.
La conscience bien tranquillisée par les discours de repentance diffusés par une gauche bien-pensante.
Attisés aussi par un islamisme rampant.
»Chances pour la France » qu’ils appellent ça nos socialopettes.
»Verrues cancérigènes pour la France » que je les appelle.
La décivilisation européenne : Lisbonne, Brexit… Frexit (?)… Ursula von der Leyen !
La décivilisation française en 3 étapes : Maastricht 1992, 49 % – 2005, 55 % – Lisbonne, Sarkozy !
Pour les décivilisateurs l’EU est une religion.
@ Henri Gibaud
Peut-être me prenez-vous pour une grenouille de bénitier, vous ne seriez pas le premier à confondre ainsi esprit et lettre, car je ne pratique aucune religion et laisse Bolloré à ses parcs d’attraction papistes, ce qui ne m’empêche pas d’entendre les papes, le dernier notamment et son Église pour les pauvres.
Si l’Institution vendait tout pour partager avec les plus simples, je pourrais envisager de supporter les curés, déjà qu’il est si difficile de se fader ceux qui les imitent aux injonctions raisonnables qui ne sont qu’une croyance inversée.
N’ayez crainte, jamais lucidité ne pourra ébranler le Réel, puisqu’il est le Réel, et qu’une relation équilibrée au bénéfice de sa définition ne peut que le célébrer. C’est donc à ce titre béni par la raison que je vous remercie pour cette discussion.
Il m’est donc loisible alors de citer le texte exact qui inspirait ma dernière adresse à votre endroit :
« L’homme n’est jamais la victime de Dieu, Dieu est toujours la victime de l’homme. »
Je vois Satan tomber comme l’éclair.
@ Xavier NEBOUT | 01 juin 2023 à 03:52
Merci, en effet du latin nepos (d’où népotisme) votre Nebout est limpide. Mais je savais qu’en castillan la fenêtre ‘ventana’ se prononce Bentana, et puis au nord on connaît ‘nephew’ (son f) en anglo-textuel.
Attention à l’effet « Yau-de-poële » comme a dit un gendre Miller à propos de Lacan qui a fait de la bonne épistémologie du langage sous prétexte commercial de « psy »: vous m’avez fait « pan sur le bec » et je l’admets humblement ce qui est rare dans cette salle d’attente du parquet permanent…
Je n’ai pas de prétention à me distinguer érudit, et riez de quoi vous fait rire : ce sera bon pour votre santé ! Je ne broute pas d’herbe, je bois des infusions dont des thés du commerce légal.
@ Aliocha | 01 juin 2023 à 00:34
Vous ne faites que compliquer mon problème : j’ai aussi souvent travaillé et vécu chez les musulmans et découvert qu’ils n’étaient pas tous terroristes mais qu’ils avaient leur croyance, savaient être des gens très civilisés, aimables et cultivés.
Pour les Italiens que j’ai évidemment bien connus en sauvant une Italienne d’une emprise américaine, si toutefois on peut qualifier ce genre de situation de sauvetage, ce sont des amis adorables, il faut seulement s’en méfier côté business ! La fregatura est un sport national ! Par chance, l’ayant subite une fois, j’ai rapidement appris et redoré le talent français dans ce même domaine sportif ! Une forme de jeu d’échecs utilisée comme technique commerciale !
– La décivilisation c’est quand les parents sont obligés de mettre leurs enfants dans des établissements scolaires où ils vont être harcelés…
– C’est grave ?
– Certains enfants se suicident…
– Aah !
Des mots, toujours des mots : la décivilisation pour les Nuls.
RN, héritier du FN, héritier de Pétain. RN : 0 mort.
Socialistes, héritiers de la SFIO, qui a mis Pétain au pouvoir, aujourd’hui collabo complice à l’envahisseur islamiste et ses milliers de crimes.
Borne et son gouvernement pro-islamiste importateur de milliers de délinquants et criminels arabo-africains : Paty, Lola et des milliers de cadavres sur les trottoirs sanglants de la macronie.
Roussel / PCF, héritiers de Staline et ses millions de morts du communisme et des islamistes.
Tous ont les mains ensanglantées, sauf le RN le seul parti propre patriote civique républicain face au chaos macronien Nupes extrême gauchiste.
Pour tenter d’exorciser les crimes de son gouvernement, Borne a trouvé l’ arme fatale : « haro sur le baudet RN » !
BEN VOYONS !
@ Aliocha | 01 juin 2023 à 09:14
Girard René pour l’explication du ‘scape goat’ (bouc émissaire = échappatoire des tensions nerveuses, potentiel de violence accumulé), pour le sacré sacral et sacrificiel j’ai approuvé avec une hypothèse « économe », de « moindre action », principe de Hamilton : j’ai trouvé élégant ET convainquant car en physis (nature-science) certains critères carrément esthétiques sentent souvent une « bonne » théorie qui va s’avérer féconde pour approfondir davantage et non une impasse à butoir de triage.
Et puis il y a Re-Né le mystique, il reprend Satanas-accusateur et ne sauve plus l’Humain grâce à Paraclet-avocat (défense contre le satan), et il voit l’Humanité en perdition… alors qu’il célébrait au début de sa carrière le Nazaréen qui avait scellé définitivement les sacrificateurs d’autres humains et d’animaux, le mouton chez les hébreux puis les mahométans… génie de l’hostie ceci est mon corps … Alors avec ces autres oeuvres là : je ne le suis plus. Mon volume de son « Je vois Satan… » : je l’ai offert à un ami de dialogue phi qui est neveu d’un évêque. Il ne m’en a rien dit.
René Girard n’est pas officiellement dans le Gotha des éditions Mame et « bonnes maisons », ce sont des évangélistes d’Europe du Nord, bataves, anglo-amers qui se pressaient au colloque COV&R de 1998.
Notable exception: l’historien catholique Michel Rouche, qui appliqua la vision girardienne à l’enfant notamment garçon amputé (en-putté) de son père par la « famille MATRIFOCALE » qui inocule le sens de la vengeance à cet orphelin en Occident…
À part Jésus pour son Manifeste politique déguisé en harangue prophétique, aucun Humain n’est « fils de Dieu » : c’est l’inverse, c’est la notion de Dieu qui est fille de l’Imaginaire du cerveau phénoménal qui a sorti ce grand singe du velu à la peau lisse, à la polis, à la parole de comptoir du palais…
Je ne sais pas mentir, je vais donc dire la vérité. Depuis les années 80, j’ai toujours voté à droite : à la présidentielle, aux législatives, aux municipales, aux européennes… Jamais je n’aurais eu l’idée de voter communiste, socialiste ou pour l’extrême droite.
Venons à M. Macron. Brillant étudiant et brillant diplômé, il se trouva un jour devant un « chasseur de têtes » bien connu, Alain Minc, qui le sonda, lui posa notamment cette question, assez classique : « Dans vingt ans, où vous voyez-vous, jeune homme? ». Le jeune homme répondit : « président de la République. » Alain Minc, trouvant la chose hautement invraisemblable, répondit : « Vous commencez mal, jeune homme ! ». Il ne pouvait pas imaginer que le brillant diplômé deviendrait un jour chef de l’Etat. On connaît pourtant la suite.
Avant la présidentielle qui vit la victoire de M. Macron, ayant toujours les mêmes réflexes, j’ai espéré la victoire de celui qui avait gagné la primaire de la droite, même si j’espérais un autre candidat de mon parti. On se souvient des divers accidents qu’il dut subir et il fut doublé par M. Macron. Au second tour, abominant le nom Le Pen, j’ai voté pour M. Macron, comme beaucoup.
Fidèle électeur de droite, je lui en ai longtemps voulu. Je me disais : comment un homme qui fut ministre de Hollande, qui n’a jamais été élu, a-t-il pu faire pour vaincre tout le monde ? Je n’ai pas craint de prononcer, ce qui était un peu excessif, le mot « hold-up ». Je plaisantais sur ses candidats aux législatives. Et il n’est pas faux de dire que ses panneaux électoraux (suivant l’exemple de M.
Le Pen, puis de Mme Le Pen) pouvaient aisément être raillés : on mettait sur chaque panneau la photo du président Macron et à côté, dans des centaines de circonscriptions, la photo de Tartempion, illustre inconnu. Cela fut merveilleusement efficace. Le président eut une majorité législative confortable… pendant cinq ans.
J’en voulais à l’homme venu de nulle part. J’en ai voulu à Edouard Philippe (proche de Juppé), à MM. Le Maire, Darmanin et à de moindres sires de venir aider le vainqueur, en abandonnant leur parti.
Le temps a passé. Le nouveau pouvoir a dû subir chaque samedi, des mois durant, des Gilets jaunes, qui, parfois, caillassaient les fonctionnaires de police, qui, parfois, incendiaient des choses, cassaient des vitrines. Il a fallu faire face à une longue pandémie. Il a fallu faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La deuxième présidentielle fut encore remportée par M. Macron. La candidate socialiste, Anne Hidalgo, n’a pas atteint 3 %, la candidate qui avait gagné la primaire de la droite, Valérie Pécresse, n’a pas atteint 5 %. Deux désastres. Et l’on eut encore un second tour Macron-Le Pen. Qui étonnerai-je en disant que je n’ai pas voté Le Pen, mais Macron ?
Plus les mois ont passé, moins j’en ai voulu au président Macron et aux LR qui étaient devenus ses ministres. Ces ministres ont compris, bien avant moi, la situation politique française.
Les deux menaces principales, à mes yeux, sont un pouvoir Mélenchon ou un pouvoir Le Pen. Le président Macron incarne tout simplement la force de centre-droit qui s’oppose aux deux menaces qui nous guettent. L’ont compris aussi tous les partis du centre, à commencer par le MoDem, la droite du socialisme (des ministres en viennent) et des modérés de LR .
Réticent au début, j’ai dû me rendre à l’évidence, je suis devenu… macroniste. Et, comme j’aime bien la clarté, je n’ai plus repris ma carte LR, mais, il y a deux mois, j’ai adhéré à Renaissance, nom du parti macroniste. Montant de l’adhésion : 30 euros. J’en suis là.
La décivilisation c’est quand les dames doivent prendre des mesures drastiques dans leur habillement pour ne pas courir le risque d’être importunées.
@ Henri Gibaud
Nous passerons sur l’état du monde qui semblerait corroborer la vision apocalyptique de l’anthropologue, cette deuxième vague de violence universelle décrite dans le texte de Jean, où le cerveau humain ivre de sa puissance se voit réduit à ne savoir reproduire, s’il en reste à la polis, qu’une accusation de l’accusateur, qu’un mime du mime qui voit alors sa lucidité réduite à la cruauté barbare, destinée à revenir sans fin s’abreuver aux vieilles outres du sacré, à reconstruire des temples façon Zemmour, sans le Christ.
Nous n’avons conscience du réel que par la trace qu’il laisse en nous, qui n’est pas le réel mais sa trace, ainsi va-t-il de l’idée de Dieu dans la même exacte mesure, limitée.
La critique que vous en faites s’appliquera alors, et parfaitement, à l’idée que vous vous faites de la raison qui, pour préserver son équilibre en danger, retourne au rite amnésique et mensonger de sa transcendance déviée, reproduisant le fatras clérical, avocaisses et manistratures, l’image exacte de ce que vous dénoncez.
Le piège se referme alors, et l’impénitent se fracasse au mur de son orgueil sur lequel il avait peint les illusions de sa raison, qui ne savait discerner que ce qu’il prenait pour la réalité et qui n’en était que la trace, victime de sa propre vaniteuse cruauté.
Reste alors le triomphe de la croix, image du Dieu vivant, Lui, le Réel de notre réalité de persécuteurs, cet homme innocent mort sacrifié qui nous renseigne sur nous-même, et nous propose les termes raisonnablement définis du choix qu’il nous reste à faire, dans la mesure où nous admettons sa prééminence et notre place secondaire, malgré les talents de notre cerveau d’imitateur qui voudrait être imité, et en conséquence se pense bêtement premier alors qu’il n’est que second, créature d’un Réel qui s’est manifesté pour nous offrir d’incarner toutes ses potentialités, néanmoins impuissantes si nous n’en acceptons pas la primauté, sujet d’un Verbe au mode passif dont il serait temps de nous apercevoir avant que la chance ne soit passée, et il est l’heure, monseigneur, que nous n’en sommes que les agents.
Ainsi, après les désordres internes d’une médiation qui se pensait pour ce qu’elle n’est pas, s’ouvre alors la conversion du mimétisme et son parfait renversement à l’imitation du modèle ineffable, qui propose à notre entendement l’équilibre relationnel des forces contradictoires, permet d’envisager l’avenir radieux qui leur est promis, mues comme le soleil et les autres étoiles par ce qui n’est rien d’autre que l’Amour, terme d’un choix proposé à notre raison de devenir enfin réellement incroyant en l’orgueilleuse violence des humains.
La décivilisation c’est quand on ne construit pas les prisons nécessaires pour enfermer tous les citoyens nuisibles.
La décivilisation c’est quand on marche sur un trottoir sans se préoccuper de la gêne que l’on peut provoquer pour ceux que l’on croise.
La décivilisation c’est accepter que les enfants sortent de l’école primaire sans savoir lire et écrire la langue du pays.
@ Aliocha | 02 juin 2023 à 07:06
« mime du mime » : oui l’imitation sans libre arbitre est une réplication et qui peut être symétrique en retour, ou sans contradiction transitive du 2e à un 3e, et même la redondance de soi sur soi c’est alors de la réflexivité ; Zemmour n’a jamais été scandinave Erik converti au Kristiaanism’, il est d’ethnie berbère, ses ancêtres ont parlé amazigh puis le Temple n’étant pas déjà r…, ils ont pu devenir « juifs » et parler hébreu comme d’ailleurs des Ethiopiens.
« pas le réel mais sa trace » : en effet le réel est extérieur au sujet qui l’appréhende, le réel est un objectif exempt de tout subjectivité est le même objet pour toute conscience humaine assez mûre mais pas trop ; la « trace » comme vous dites est l’ensemble des paquets d’infos captées puis organisées par notre Unité Centrale que l’on peut vérifier partager objectivement avec autrui… depuis que nous avons des outils techniques dits « ord(r?)inateurs^^ ou computeurs (calculateurs de toutes choses), on a un « modèle » pour notre Organe Suprême … un peu comme de très grands anciens se sont faits des « bras » (de leviers) ; ensuite je ne comprends pas pourquoi vous affirmez « ainsi » en rapprochant ce réel avec l’ « idée de Dieu » : vous avez l’adresse ? la notion dieu avec ou sans majuscule est dans un registre radicalement différent, certes le cerveau traite les éléments issus de l’Imaginaire avec ces paquets d’infos de même biochimique support que pour les impressions du réel… mais les statuts épistémologiques diffèrent en tout : le Réel relève du cognescere (connaître, know, …) tandis que votre Dieu répond à la démarche du credo (je crois) ; c’est la science qui convient au réel, le Savoir par excellence du sciere (scio = je sais), cette science qui construit au fil des millénaires un tableau toujours plus élargi et plus approfondi, mais pour l’univers théologal il s’agit de « Révélation » où des récits cherchent être traités en « connaissances » mais alors il faut toujours préciser connaissances … révélées !
« ordinateur » ressemble trop à ORDINATION cléricale, tandis qu’un mot évoquant ORDRE eût été vraiment pertinent… « classordreur » ? … sonne trop ‘réac’ avec classe-ordre : en parlez à Eric Z. ; une autre piste serait basée sur l’effet « mémoires », ou dossiers, ou données… il me vient du vieux français qu’on croirait anglais en vinyle mais vient du latin, à peu près le sens de « registre » (livre manuscrit au fur et à mesure) : un RECORD (anglais : enregistrement) alors ça y est que c’est venu sans pousser : RECORDATEUR
RECORDATEUR évoquerait à la fois : des infos enregistrées en mémoire, la date au sens chronologique et ‘dat’ est partie de datus, data, datum selon masculin, féminin, neutre latin.
ORDINATEUR est mort, que vive RECORDATEUR !!!
alors votre assimilation permet ensuite, c’est un syllogisme revenant à dire que puisque dans la gestion biologique des organisations de structures biochimiques géantes (la neuro-cybernétique) c’est le même cerveau qui traite les bribes du réel et les affirmations sur dieu pas réel : alors on n’aurait plus à faire le discernement ?
« l’impénitent », « orgueil », « illusions de sa raison », « vaniteuse cruauté » : je vous accorde absolument le droit de penser comme un moralisateur spiritualiste qui met la « raison » très bas et dieu dominant tout par son ultra-réalité qui minimise le réel, ou je me trompe ?
ouf avec le Nazaréen on revient au réel et c’est du lourd, enfin le passage de la croix à l’affirmation de la non-mortalité est une très habile affirmation de récit péri-divin qui a été efficace ça c’est réel ; Girard a offert une analyse efficace car pas tarabiscotée sur le plan de manip’ des populations pour la bonne cause par le Nazaréen : ne plus faire « sacré » ce qui est persécuté, lapidé, bouc-émissarisé, cible de la violence mimétique défoulatoire … pour offrir une « relaxation » (c’est de la physique du signal) soit un relâchement général avec une euphorie d’unanimisme, ça déclenche des giclées d’hormones de la satisfaction … « monseigneur » … vous avez droit de conscience personnelle absolu à ne pas partager mes tentatives d’explications ;
votre ultime § en revanche malgré son rythme encore essoufflant et un peu « étouffe-chrétien » (mon ressenti) eh bien en introduisant l’Amour à bien sûr grand A : là c’est intéressant car c’est à rapprocher de la Mimesis !
La décivilisation c’est quand on rentre dans une église habillé en touriste.
La décivilisation c’est quand on relâche un individu avant le temps de sa peine pour qu’il puisse commettre un nouveau délit et retourner plus vite en détention.
La décivilisation ça commence quand un adulte ne met pas la main devant sa bouche quand il bâille.
@ Henri Gibaud
Vous avez toute latitude de partir du paragraphe étouffe-chrétien pour analyser le reste.
Vous comprendrez alors que ce vous appelez le Réel, avec majuscule, je l’appelle Dieu, sans plus de credo que ce que l’histoire racontée par les évangélistes a révélé sur nous-mêmes.
Cela met la raison humaine à sa juste place, qui est seconde, quelle que soit la puissance d’analyse des ordinateurs, par rapport au réel de la chose observée.
« l’impénitent », « orgueil », « illusions de sa raison », « vaniteuse cruauté », ne sont donc aucunement jugement moral, mais observation de cette erreur de placement au regard du Réel dont nous ne sommes que partie.
Il est temps de sortir du temple antique et d’adhérer à la parole qui nous a dévoilé tout cela, pour accéder au temple vivant de la réalité, si, si, le Corps du Christ, mort et ressuscité au corps du plus simple jardinier par mimétisme, vous, moi, dans la mesure où nous avons assez d’humilité pour accepter cette mirifique proposition de savoir nommer le Réel, Celui-là qui est premier et compte sur nous pour transmettre son éternelle vérité.
@ Aliocha | 02 juin 2023 à 15:19
Désolé, mais l’excellente Mme Bilger vient de m’aviser que je fais trop long et pas dans le thème du BILLET.
Nous ne sommes pas dans un forum, mais je pourrais vous lire passivement ou pas.
Le Réel veille sur vous.
La décivilisation c’est quand on se marie pour mieux divorcer ensuite.
La décivilisation c’est quand vous trouverez toujours un tribunal qui cassera une décision déplaisante prise par un tribunal précédent.
La décivilisation c’est quand on expédie des gens à la campagne quand un grand événement va se produire dans la Capitale sans leur demander leur avis !
@ Henri Gibaud | 02 juin 2023 à 19:37
« Désolé, mais l’excellente Mme Bilger vient de m’aviser que je fais trop long et pas dans le thème du BILLET. »
Et Mme Bilger a bien raison. Ras le bol des « zonzonneries » sans intérêt, quand elles ne sont pas tout simplement incompréhensibles, qui polluent ce blog, sans apporter le moindre argument au thème du billet. Merci Pascale Bilger !
@ Henri Gibaud
Notre correctrice a raison, une discussion similaire et aussi essentielle avait duré avec F68.10 plus d’une année.
Le sujet du « bouc émissaire » de la hiérarchie rituelle française et sa valse de paroles nous donnera sûrement l’occasion d’échanger sans trop faire les coucous au nid de nos hôtes, dont l’effort démocratique est déjà considérable.
Merci infiniment de votre écoute, que le Réel réciproquement vous bénisse et vous garde.
Ahhh?…mour !
————————————————-
@ Achille
Ahhh?…chille !
@ Aliocha | 03 juin 2023 à 07:32
Une large majorité des contributions diverge et digresse après le premier quartile environ, parfois dès le 6e envoi, parfois seulement après 3 douzaines d’échanges si le thème introduit était judicieux ou original ou bien rédigé.
La restriction apportée à moi par, je disais, l’excellente Epouse : je n’en conteste pas le bien-fondé. Serais-je le seul transgresseur ou bien y a-t-il des états (statistiques) des rappels aux règles ? Et la liberté de ne pas lire ?
Il y a une de mes raisons qui n’est vraiment pas flatteuse pour quelqu’un alors par élégance et souci d’abstention à offenser je la tais.
La liberté est un trésor avec plusieurs corollaires impérieux dont l’obligation à en répondre (responsabilité) et la crainte de divers mésusages comme celui de rabaisser et souvent simultanément se rabaisser soi-même en croyant paradoxalement se grandir.
Je suis venu voir ce qu’On allait dire sur le « Sarkuisto » aux « petits-poi(d?)s » et somme toute ce repaire à électrons-esclaves est immuable, sans âge, fixé.
Tout le monde ne peut pas, probablement, tenir des Chroniques, une Gazette de la vraie vie. Alors Boléro de Ravel : ça peut plaire bien sûr.
@ Henri Gibaud
Nombreux sont ceux qui usent de leur liberté pour s’en passer.
Au plaisir de vous lire.