Emmanuel Macron : ce qu’on peut dire de lui…

Le président de la République a donné un entretien exclusif et long à L’Express, excellemment questionné par Laureline Dupont. L’hebdomadaire a présenté en couverture ces échanges sous le titre « Emmanuel Macron – Ce qu’il n’a jamais dit des Français ».

Malgré l’intérêt exceptionnel de ce dialogue où Emmanuel Macron en pleine forme intellectuelle, alors qu’il vient d’être atteint par le coronavirus, se livre de manière beaucoup plus approfondie que dans certaines interventions antérieures, je relève, paradoxalement, la tonalité de dérision et de condescendance avec laquelle il a été accueilli.

Paradoxalement ? Sans doute pas. Le regard est souvent d’autant plus sévère sur l’expression du pouvoir quand on est à mille lieues de pouvoir l’égaler.

Quand j’ai entendu parler de « mélasse » au sujet de cet entretien (France Inter) ou que je me suis trouvé en désaccord avec Françoise Degois (Sud Radio, les Vraies Voix) qui le réduisait à des « banalités scolaires », j’ai eu envie d’en défendre la qualité et la richesse.

Non pas que tout y soit d’une originalité foudroyante et dénué de visées politiques cousues de fil présidentiel. En particulier le lien qui est fait entre Jean-Pierre Chevènement et Nicolas Sarkozy qui avait choisi le mauvais mot d’identité nationale mais dont l’idée était bonne. Emmanuel Macron tient à nous montrer son souci de tenir les deux bouts d’une chaîne. Le « en même temps », dont on a tort de se moquer sauf à valider la mutilation de la réalité, va lui servir de fil directeur dans tout l’entretien.

Et à contredire un grief dont on devine qu’il l’a heurté : avoir été dit « multiculturaliste » alors qu’il promeut seulement une France plurielle qui ne jugerait pas incompatible une adhésion républicaine forte avec des appartenances singulières qui enrichiraient au lieu de séparer.

On peut bien sûr moquer cette volonté de s’installer en permanence sur le fil du rasoir et de refuser un totalitarisme imposant une vision hémiplégique de notre vie nationale. Ainsi évoque-t-il aussi le Pétain de 1917 puis mentionne-t-il Charles Maurras pour souligner la détestation de ses idées antisémites mais l’absurdité de ne plus vouloir « le faire exister ».

C’est une forme de courage de s’en tenir à cette approche qui bat en brèche le simplisme de notre monde, l’appétence qu’a notre psychologie collective pour le « victimaire et l’émotionnel », le recul de la raison et, donc, le prurit de cette « société de l’indignation » qu’il récuse.

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Cet entretien est d’abord un bel exercice intellectuel où EM est à son meilleur, parce qu’il analyse son propre passé présidentiel et ausculte le coeur de la France. Rien de ce qu’il affirme n’est indifférent et j’aime qu’il mette en évidence certaines dérives de notre pays, les grandes lignes de tendances qui sont de nature à l’affaiblir si on n’y prend garde.

C’est la société française qui est son sujet et s’il prend des risques – comme sur le privilège de l’homme blanc – ils sont calculés. Sur ce sujet il peut apparaître provocateur mais à bien le lire, il me semble que son point de vue échappe de justesse à la racialisation du débat, même s’il ne met pas suffisamment en exergue les difficultés économiques et sociales de certaines populations.

À côté de ces propos qui ont été discutés, il y a d’autres pensées et dénonciations qui font du bien au citoyen. Quand il pourfend la « trahison des clercs », l’obsession du commentaire, le manque de patriotisme de certaines élites, une vision désincarnée de la France – il a pu encourir ce reproche -, l’écrasement des hiérarchies, la grave faillite d’une extrême gauche qui, encore plus que l’extrême droite, fait fi de l’ordre républicain et légitime les violences, comment qualifier ce dur mais lucide constat de « banal » ?

Le président a décidé, même si cela a été mal compris, de sortir par le haut des impasses dans lesquelles l’avaient enfermé les saillies du début de son quinquennat visant exclusivement les faiblesses des Français. Il en a profité, se corrigeant, pour se mettre dans la catégorie des « réfractaires »… Avec ce dialogue, il a d’une certaine manière généralisé, en veillant à ce que ses considérations ne soient pas offensantes pour le commun des citoyens, une perception de bienveillance éclairée, qui à la fois le rend fier des Français mais lui pèse aussi.

Il est tellement malaisé de les définir, ces Français si complexes, si contradictoires, si rétifs. Le président, par une démarche volontariste – avant 2022, il ne pouvait demeurer dans cet entre-deux à l’égard de ses concitoyens – a décidé de peindre en rose républicain l’âcreté souriante, ironique, parfois blessante de ses aperçus à l’emporte-pièce d’hier.

Il n’empêche que derrière ce verbe apparemment allègre, pointe une sorte de mélancolie démocratique : ce dont il les crédite, ces Français, est aussi ce qui fait de sa tâche présidentielle un exercice épuisant, presque impossible, quasiment un tour de force.

Pas de meilleure démonstration, entre ces éloges contraints quoique sincères d’un côté et cette conscience triste de l’autre, de l’obstination d’EM à se démontrer d’abord à lui-même, en se représentant en 2022 et en l’emportant, qu’il aura réussi quelque chose d’exceptionnel: présider la France.

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  1. « Il n’empêche que derrière ce verbe apparemment allègre, pointe une sorte de mélancolie démocratique : ce dont il les crédite, ces Français, est aussi ce qui fait de sa tâche présidentielle un exercice épuisant, presque impossible, quasiment un tour de force. » (PB)
    Le terme technique anglais pour cet exercice, c’est « herding cats ». En somme, gérer un troupeau de chats.
    On mesure toute la difficulté de l’exercice et l’ampleur de la tâche.

  2. En somme ce que vous dites, Philippe Bilger, dans ce billet plutôt élogieux, c’est qu’Emmanuel Macron apprend très vite de ses maladresses de début de mandat et s’est employé à les corriger. Certes tout n’est pas encore parfait, mais globalement il tient le cap face à la tempête.
    Qualité dont n’ont, manifestement, pas fait preuve ses deux prédécesseurs qui n’ont pas été en mesure de renouveler leur mandat.
    Celui du parti de droite battu par le candidat du parti adverse.
    Celui du parti de gauche ensuite qui n’a même pas voulu renouveler son mandat.
    La fonction de président de la République est très éprouvante car elle nécessite une disponibilité de tous les instants. Ceci sous le feu continu d’une presse qui montent tous les faits en épingle dans le seul souci de l’audimat. Mais aussi des partis d’opposition qui ne cessent de le critiquer, quoi qu’il fasse, alors qu’ils n’ont jamais été en mesure de faire mieux lorsqu’ils étaient au pouvoir.
    Alors certes, certains ici diront que le RN et LFI n’ont jamais été aux commandes du pays et donc à ce titre ils ont toute légitimité pour contester les mesures prises par le président en exercice.
    Mais il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qu’avec un parti populiste au pouvoir, qu’il soit de gauche ou de droite, la situation serait encore bien pire, vu que très vite nous tomberions sous un régime totalitaire où la liberté d’expression serait sévèrement réprimée.
    Alors finalement face à une opposition incapable de proposer un candidat sérieux en 2022, Emmanuel Macron ne sera pas le pire choix.
    En situation de crise le temps n’est pas à l’improvisation.

  3. Notre si génial président de la République, décrit dans ce billet de P. Bilger avec tant d’emphase, pourra-t-il résoudre, rapidement, un problème d’une affligeante banalité à savoir :
    Les méfaits de certains immigrés clandestins illégaux supposés « mineurs isolés » (venant d’Algérie pour le cas présent). Pas si isolés que cela puisqu’ils se sont déplacés en bande organisée.
    Val-de-Marne : 12 individus placés en garde à vue pour de violentes attaques nocturnes chez des familles.
    https://www.lefigaro.fr/faits-divers/val-de-marne-12-individus-places-en-garde-a-vue-pour-de-violentes-attaques-nocturnes-chez-des-familles-20201224
    On se permet de douter de l’efficacité de ce gouvernement vu que la question de l’immigration massive illégale ne figure pas au programme de la macronie à ce jour. Vu que le droit d’asile complètement dévoyé reste toujours au programme des macronistes.
    Il y a l’emphase des beaux discours et la triste réalité des méfaits.

  4. Un excellent article en contrepoint de votre billet du jour concernant notre cher président de la République.
    « Macron, roi de la contorsion »
    https://frontpopulaire.fr/o/Content/co334388/macron-roi-de-la-contorsion
    Pouvons-nous suggérer à notre cher président de la République de ne pas copier bêtement les Etats-Unis ?
    « Se soumettre ou être détruit » : le témoignage d’un chercheur américain victime du mouvement woke à l’université d’Evergreen.
    Joe Biden et toute son équipe « progressiste » n’auront pas le courage de combattre les mouvements d’extrême gauche racialiste, indigéniste. Au contraire, le gouvernement Biden les encourage. Il joue avec le feu en s’alliant cyniquement avec ce courant politique extrême mais il finira par être submergé.
    https://www.marianne.net/monde/ameriques/se-soumettre-ou-etre-detruit-le-temoignage-dun-chercheur-americain-victime-du-mouvement-woke-a-luniversite-devergreen
    Que d’atermoiements en France avec le gang Traoré ou autres personnages de cet acabit.
    En fait, avec E. Macron, il est urgent de ne rien entreprendre, de ne rien faire et de ne rien décider, de faire profil bas avec les catégories les plus vocifératrices.
    Par contre, pour brader tous nos fleurons industriels, c’est open bar. Il est question actuellement de s’attaquer à EDF. Affaire à suivre ?

  5. « Non pas que tout y soit d’une originalité foudroyante et dénué de visées politiques cousues de fil présidentiel » (PB)
    Bien résumé… Y a-t-il donc matière à composer un billet après avoir écrit ça ?
    Je vous admire d’être capable de tirer à la ligne pour enfiler des perles sur Macron.
    Loin d’être un homme d’action c’est un contemplateur de son inaction ou de sa volonté irréalisée de faire, en bavardant et en se mettant constamment en scène. Une sorte de Hollande finalement !
    Le reproche à lui adresser porte sur son absence de conviction que traduit son idiotie du « en même temps ».
    Ceux qui ont été amenés à diriger des équipes et à prendre des décisions dans l’urgence savent qu’il faut tracer un cap et s’y tenir. Le fait-il celui qui passe du coq à l’âne pour caresser tout à la fois la droite et la gauche ?
    De ce que je retiens de Macron c’est une suite de virages, de louvoiements et d’hésitations de peur de blesser les camps qui sont censés le soutenir.
    L’idée même de le supporter encore cinq ans me navre profondément !
    Basta cosi !!

  6. Antoine Marquet

    @ Achille
    Vous lisez dans le marc de café, pratiquez-vous des rites vaudous ou bien êtes-vous originaire de Nîmes ?

  7. Bonjour Philippe,
    Gouverner n’est pas simple.
    Rien que sur ce blog qui brille des lumières de ses commentateurs, il est apparemment extrêmement difficile de trouver le moindre accord sur quoi que ce soit. Excepté peut-être sur la détestation explicite ou si finement insinué de tout ce qui est un peu moins blanc que blanc. Et encore, il se trouvera toujours quelques importuns dont je suis pour marquer leur désaccord.
    Alors mettre d’accord 67 millions de braillards dont une bonne poignée de neuneus capables de se faire aveugler par un morveux irascible, capricieux et totalitaire, il est évident que ce n’est pas gagné.
    Mais pour avoir la moindre chance de le faire encore faudrait-il en avoir envie.
    Le « en même temps » genre cretinus macroneuneu-trognoniste, c’est en même temps les riches, en même temps les puissants.
    La volonté de casser le commerce libéral de tous les gouvernements depuis 74 trouve, grâce au Covid, une possibilité de réalisation. Et le neuneu ne s’en prive pas. L’Etat n’aime pas le libéral, indépendant du pouvoir des puissants, autonome, libre.
    Les tentatives de lois de déstabilisation de la presse, la nomination de Ducon-Mojito, Castaner le voyou, Ferrand le voyou, Benalla le voyou…
    Dire une conner*e ne fait pas du contraire le lendemain une parole sage.
    Il paraît que certains abrutis ayant voté pour cet apprenti dictateur ont envie de recommencer !
    Comme quoi Michel Audiard avait raison, « les cons ça ose tout c’est même à ça qu’on les reconnaît ».

  8. On peut aussi argumenter qu’il est peut-être le premier président à accuser les médias, dont il n’était guère l’ami avant son élection, d’incompétence, ce qui est clairement vrai dans bien des cas, il doit donc s’attendre, et il le sait, à ce que les médias lui en fassent payer le prix.
    BFM TV a fait une revue rapide des années passées dans laquelle il n’y avait que des tragédies et des désastres, aucune bonne nouvelle !
    Ce matraquage pessimiste des cerveaux des citoyens résulte en des situations curieuses, en particulier l’assaut contre les Forces de l’ordre.
    Les Forces de l’ordre, gendarmes et policiers, n’ont pas changé depuis près d’un siècle que je sache et ai constaté, c’est le public qui a changé avec l’appel à la désobéissance civile de 1968 !
    C’est le public qui oblige les Forces de l’ordre à se défendre, pas le contraire.
    De tout temps en France a existé « La peur du gendarme » et le « 22 v’là les flics » !
    Ce n’est hélas plus vrai !
    A leur tour de dire, suivant le jour, « 22 v’là Martinez, la CGT avec ses gros bras et les black blocs » ou avoir « La peur de Mélenchon, Miss Obono, leurs Insoumis et leurs auxiliaires les black blocs ».
    Bien des journalistes ont simplement retourné la réalité, aidés en cela par des politiciens genre Mélenchon, MLP et leurs dévots.
    Un journaliste lambda, probablement un de ces cancres que produisent nos universités hélas de plus en plus si l’on en croit les sondages chinois et autres, se situe intellectuellement à la hauteur, sinon plus haut, que le président de la République, on croit rêver alors que nous sommes en plein cauchemar.
    Ce président, qu’on l’aime ou pas, cherche à relever le niveau de dignité, la qualité de la parole, il représente notre République alors que bien des journalistes l’insultent et la dégradent et parlent comme les charretiers d’antan.
    L’amusant est qu’il vient de battre Boris Johnson au poker menteur géopolitique sachant que Johnson ne pouvait pas se permettre de quitter l’Europe sans accord tout simplement parce qu’il se condamnait tout seul à sa mort politique, il était en train de se suicider. Il suffisait de voir sa joie hier à la BBC. Le chaos qui en aurait résulté en Grande-Bretagne aurait été bien au-delà de la patience légendaire des Britanniques.
    Il est bon qu’un homme comme Philippe dont on sait qu’il n’est pas exactement un fan de Macron, remette un peu d’ordre dans la hiérarchie de ce pays.
    Un tuyau pour tous : si vous voulez vous distraire, zappez sur un de ces débats de pseudo-experts et intellos de pacotille et coupez le son. Le spectacle vaut la peine ! On pense avec nostalgie à Marcel Marceau. Le champion pour moi est Jean-Michel Aphatie qui a droit à un César dans deux genres : grimaces et gesticulations.
    On s’amuse comme on peut !
    Toutefois grâce à François Lenglet et à Pascal Perri le niveau commence à se relever. L’entretien François Lenglet / Bruno Tertrais valait la peine d’être suivi. Enfin quelqu’un qui parle de l’Islam, qui a compris l’Islam et ce qui s’y passe, sans gesticuler ni faire de grimaces.

  9. En ce qui reste de ce jour de Noël, j’espère que tous les participants à ce blog à commencer par Philippe Bilger et son épouse ont eu l’occasion d’apprécier ce qui est un moment de paix dans un monde de plus en plus troublé.

  10. Macron a eu la chance de ne pas être interviewé par Claire Chartier, journaliste de L’Express.
    Elle a été débarquée de chez Pascal Praud. Elle faisait des tunnels interminables pour rester scotchée à l’écran le plus longtemps possible. On l’a refilée à Sonia Mabrouk qui s’arrache les cheveux dès que Chartier prend la parole.
    On dirait que la pauvre Sonia est assise sur un Bourdaloue en faïence de Gien.

  11. @ F68.10 | 25 décembre 2020 à 13:07
    « En somme, gérer un troupeau de chats »
    Sauf que nous ne sommes pas du bétail ni des chats, et qu’EM aurait tort de se prendre pour un cow-boy, dresseur de fauves, ou jongleur. Nous vivons théoriquement en régime démocratique.
    Les démocraties occidentales sont en crise ; c’est une crise structurelle, et elle est grave. La démocratie ne fonctionne plus très bien. La France ne fait pas exception, elle est même plus atteinte que les démocraties anglo-saxonnes. Sur des points importants, des minorités peuvent l’emporter sur la majorité, les juges sur le gouvernement, le Conseil constitutionnel sur le parlement, l’Europe sur les nations. Des partis minoritaires arrivent au pouvoir, ou des partis très minoritaires font pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. La démocratie se confond avec l’oligarchie, sans que le pays ne se redresse pour autant. Les Français eux-mêmes ne sont plus très sûrs d’aimer la démocratie parce qu’ils la jugent impuissante à régler leurs problèmes.
    Pour l’instant le régime survit au prix d’un affaiblissement. Le problème est aggravé chez nous par l’incapacité du pays à gagner autant qu’il dépense, par la voracité de l’État, le coût de la politique sociale, l’incapacité du pouvoir à faire régner l’ordre et la sécurité. Il ira en s’aggravant parce que l’appauvrissement du pays et de la population ira en s’aggravant.
    Le pouvoir cherche à séduire à droite à gauche et au milieu, chacun à son tour, pour ne pas être haï. Il joue sur les affects des électeurs, le président en tête, interview après interview. Vous qui aimez Spinoza, ça ne vous dérange pas?
    Il n’y a plus de consensus en France sur la démocratie. Ce n’est pas un hasard et ça ne vient pas de ce que les Français sont plus bêtes que les autres, pour peu qu’on les traite comme des sujets pensants, plutôt que comme des réfractaires qu’il faudrait mater et enjôler pour réussir à faire leur bien malgré eux. On reparlera de leur mauvais esprit quand on ne leur fera pas payer des impôts sans cesse plus élevés pour financer un Etat boulimique, qui vampirise ceux qui travaillent et ceux qui épargnent, et dilapide le nerf de la guerre qu’il leur soutire. Un Etat incapable d’assurer le maintien de l’ordre et de réguler une immigration devenue folle, que l’illégalité n’émeut pas.
    Les Français et leurs gouvernements se ressemblent-ils ? Les Français ont-ils des élus exceptionnels qu’ils sont incapables d’apprécier et à qui ils mènent la vie trop dure ? Ou bien les Français s’entichent-ils trop facilement de bavards qui galvaudent leur pouvoir, une fois en place ?

  12. @ Jérôme | 25 décembre 2020 à 16:57
    Pauvre Jérôme. Vous faites manifestement partie de ces esprits assez sommaires qui ont tendance à prendre pour des abrutis ceux qui n’ont pas l’heur de partager vos convictions ou plus exactement vos certitudes, n’ayant pour tout argument, outre la vulgarité, qu’une citation de Michel Audiard maintes fois balancée par ceux qui n’ont rien d’intelligent à dire. C’est assez pitoyable.
    ——————————————————
    @ Antoine Marquet | 25 décembre 2020 à 16:31
    « Vous lisez dans le marc de café, pratiquez-vous des rites vaudous ou bien êtes-vous originaire de Nîmes ? »
    Vous aurez la réponse en mai 2022. D’ici là il vous faudra attendre un peu. Mais quinze mois finalement c’est vite passé, surtout quand on a passé un certain âge…

  13. Sur le privilège blanc, Emmanuel Macron a tenu tout simplement des propos racistes et ignorants.
    Bien sûr que certains « blancs » sont privilégiés de par leur appartenance à une civilisation qui a eu la sagesse et la chance de se nourrir d’abord des valeurs judéo-chrétiennes puis de croître grâce à l’incroyablement riche spiritualité gréco-romaine. Certains ont ensuite su se maintenir, mais bien d’autres pas.
    Dans de nombreux pays à l’Est, le niveau de vie est bien inférieur à celui en France, les gens sont obligés de louer des appartements souvent mal en point à plusieurs, d’avoir deux ou même trois boulots sinon c’est la mort. Si vous arpentez les rues roumaines, des gens dormant à même le sol s’intègrent naturellement à la décoration. En quoi leur misérable vie est-elle plus privilégiée que celle des minorités de couleur en France, j’aimerais savoir.
    Mes parents se sont cassés le dos au travail, je les voyais partir au lever du soleil, puis je les revoyais seulement le lendemain, car j’étais depuis longtemps endormi à l’heure où ils rentraient. Tout ça pour me payer les quelques leçons d’anglais et de français, car ils savaient d’où le salut viendrait.
    A la tombée de la nuit, mon grand-père partait faire la queue devant l’unique magasin du quartier, avec sa petite chaise et des gants bien chauds, et on parle là de l’hiver russe, souvent à – 25°. Pour être dans les cent premiers, quelques heures plus tard, car au-delà les rayons retournaient à l’état vide. Il est mort avant sa 65e année, rongé d’arthrite et de complications respiratoires.
    Ne parlons plus de l’énorme « privilège » d’autres, quelques dizaines de millions, morts on ne sait pas où, quelque part en Sibérie à casser la pierre. C’était des blancs aussi.
    J’ai des étudiants roumains qui sont obligés de vendre des billets le soir, au cinéma du coin, puis le matin venu, de compléter leur mince revenu avec quelques heures à empiler des frites au McDo. Avant d’aller au Conservatoire pour s’attaquer à Brahms et à Bach, mais quel privilège en effet.
    Les Polonais et les Hongrois n’ont connu qu’occupation et humiliations. Aujourd’hui ils essayent de récoler les morceaux pour construire un semblant de pays souverain et libre, pendant que le mécanisme bureaucratique européen, inodore, immoral et insensible, s’érige en donneur de leçons. Ce sont des blancs, pas si privilégiés que ça, à réfléchir.
    Macron se montre ignorant par ces affirmations et sert une soupe bien chaude a ce que constituera le danger le plus létal en France – l’oubli de l’histoire dans toute sa complexité.

  14. 2020 : annus horribilis… puis soudain, le sursaut avec ce billet.
    Noël ne m’a jamais paru plus chaleureux !
    Le solstice d’hiver est derrière nous, Monsieur Bilger trouve enfin la lumière au cœur de l’hiver ! Sortant de l’ombre et du dénigrement systématique qui flatte et plaît tant aux contempteurs du Président (nombreux parmi les commentateurs du présent blog), voici une réflexion équilibrée, lucide et réaliste de l’action et des propos du chef de l’Etat.
    Objectivement, dans le PAF, à part la quotidienne de « C à vous » qui sort du lot de la médiocrité médiatique, toutes les chaînes d’infos donnent dans la facilité, l’exercice narcissique de quelques commentateurs, les propos simplistes et la mauvaise foi qui fragmente, oppose, divise.
    Alors, en ce 25 décembre rêvons et faisons le vœu que nous sortions du buzz médiatique, du court-termisme facile, pour penser vraiment, penser courageusement, penser sereinement. Recherchons la profondeur de la réflexion et maîtrisons la communication.
    Comme le déplore Emmanuel Macron dans cet entretien à L’Express : « Sortons de la « mélasse intellectuelle » où nos débats s’engluent »
    Lisez l’éditorial de la Sœur Véronique Margron du 6 septembre dernier sur RCF : « Le courage de la nuance » dont je ne résiste pas à vous joindre ci-après quelques extraits :
    « En cette rentrée, je voudrais tenter de me mettre sous le patronage du « courage de la nuance » très beau titre que j’emprunte au journaliste du Monde Jean Birnbaum. Il a publié fin août une série de magnifiques portraits qui ont incarné « l’antique vertu de modération », Albert Camus, Hannah Arendt, Raymond Aron, Georges Bernanos, Germaine Tillion, Roland Barthes.
    Le courage de la nuance, la modération comme vertu, l’audace de l’incertitude, voilà bien plus qu’un programme, une ambition pour une vie.
    Oui la nuance est véritablement un courage. Bien loin de la couardise, ou d’une frilosité qui consisterait à vouloir rester mi-chèvre mi-chou et renoncerait alors à l’engagement, à l’implication, à l’inquiétude des choix et de l’action les yeux ouverts.
    La nuance est garante de la démocratie et du vivre en commun car elle empêche de dire des choses définitives, comme l’écrira Albert Camus. Elle oblige à la conversation, à la disputatio chère à l’antique théologie. Refuser le camp de ceux qui croient tout savoir autant que ceux qui se croient tout permis.
    Face à l’avenir de notre monde bouleversé, quant à nos vies à chacune et chacun, n’y aurait-il pas un « devoir d’hésiter », selon un autre mot de Camus, qui n’empêche nullement l’implication, la passion, l’insomnie du travail à accomplir, de l’œuvre ordinaire de nos vies.
    Alors oui cela coûte de tenter de penser, de voir, de comprendre.
    Chercher à mieux comprendre ce n’est en aucun cas admettre, mais avancer dans le doute.
    Pour cette année qui s’annonce déjà bien difficile, tentons d’être des femmes et des hommes du courage de la nuance, de la force de l’incertitude et de la complexité, qui oblige à converser et se confronter avec d’autres que ceux de son enclos, de son propre petit monde. »
    https://podcasts.google.com/feed/aHR0cHM6Ly9yY2YuZnIvZW1pc3Npb24vZmVlZC8xNzM1NTU1/episode/aHR0cHM6Ly9yY2YuZnIvZG93bmxvYWQubXAzP3VybD1odHRwczovL3JjZi5mci9zaXRlcy9kZWZhdWx0L3N0YXRpYy5yY2YuZnIvZGlmZnVzaW9ucy8yMDIwLzA5LzA2L1JDRk5hdGlvbmFsX0VESVRPTUFSR1JPTl8yMDIwMDkwNi5tcDM
    Quel beau programme !
    Autant de résolutions pour l’année prochaine ?
    Le chemin de la lucidité est long et la pente est raide, mais comptons sur Monsieur Bilger pour persévérer en 2021.
    Bonne fin d’année à tous !

  15. @ Savonarole 25 décembre 18:23
    C’est vrai que Claire Chartier était ennuyeuse comme la pluie, à la fin de son monologue on ne savait plus pour quelle raison elle avait pris la parole.
    En même temps sur ce blog, des fois ya aussi des tunnels 😀

  16. @ Lucile
    Alors, si, cela me dérange beaucoup que le pouvoir joue sur les affects des électeurs de cette manière. Mais selon moi, cette dérive est en large partie due à des institutions qui favorisent l’idée d’un combat de titans quinquénal, et qui offrent aux électeurs l’illusion d’un vote sur lequel le sort de la France dépenderait en permanence. Les affects sont donc chauffés à blanc en prévision de Ragnarök ; et là où les partis politiques imaginaient dominer le jeu de manipulation des affects avant l’arrivée d’Internet, Internet a pris le relais… et les a dépassés. Les sentiments, ou les affects, sont effectivement en train de faire fondre l’idée même de démocratie.
    Il n’est pas dit que seule cette situation institutionnelle est responsable de cet état de fait. Nous voyons la défiance de la notion de démocratie monter un peu partout, surtout dans le monde développé. Lueur d’espoir: le monde indo-Pacifique, où le contre-exemple chinois donne à la fois les chocottes et des bouffées d’optimisme voire des vertiges pro-démocratie au Japon, à Taïwan, à l’Australie ou à l’Inde. La démocratie n’est pas morte, mais semble s’effondrer en son cœur historique. Et c’est effectivement inquiétant, car cela semble suggérer une inadéquation entre ce que les gens attendent de la démocratie et ce qu’elle est en mesure de fournir.
    Il importe bien évidemment de la revitaliser. Mais il ne faut pas non plus se leurrer: tout exercice de gouvernance a bien un aspect de « cat herding ». Nous sommes toutefois arrivés à des seuils où ce qui avant se passait plus ou moins à huis clos ne semble pas tolérer la lumière des nouveaux media.
    À titre d’exemple, l’incompréhension apparente face à Macron des intervieweurs de Brut au sujet du rôle du Parlement ou du Conseil d’Etat relève de la dinguerie: on ne peut pas défendre une démocratie sans institutions où seuls les nouveaux media et les réseaux sociaux auraient raison. Curieusement, le monde anglo-saxon semble avoir plus de respect pour les institutions que la France, où, semble-t-il, il y aurait d’un côté des gens qui s’informent avec le Journal Officiel et de l’autre une masse de gens qui ne semblent pas bien conscients qu’il existe, derrière la Sécu ou Pôle emploi, de réelles institutions qui ont un rôle à jouer.
    C’est cela qui me terrifie. Et je ne vois pas beaucoup de partis politiques qui semblent volontaires pour corriger cela. Peut-être un peu le macronisme, mais il vit des bouffées d’autoritarisme régulières – et je ne fais pas là référence aux tournants dits régaliens, mais plutôt à des phénomènes comme la loi Avia – qui annihileraient cette perspective. C’est cela qui m’inquiète le plus. Moi, j’attends qu’on redore le blason des institutions, mais pas par des incantations au respect ou à l’autorité. J’en ai marre du chamanisme. Quant au reste des Français, il me semble qu’il y en a une partie significative qui vit encore sur des fantasmes de renversement révolutionnaire des institutions. Il commence à devenir un peu nécessaire de les cadrer.
    Ce n’est pas qu’une question de minorités: s’il n’y avait que la question des minorités, nous aurions probablement une situation affective vis-à-vis des institutions marginalement moins grave, à la sauce UK: quoi qu’on pense de Boris Johnson, je ressens encore un consensus pour défendre les institutions en Grande-Bretagne; tout du moins plus qu’en France.
    Je ne pense pas que les Français soit plus bêtes que les autres. Mais je les trouve plus réfractaires, aussi parce que les relations avec l’Etat sont marquées depuis longtemps du sceau de la conflictualité. C’est compliqué d’en sortir, tellement c’est enkysté en France.
    Un des principaux problèmes que je vois en France, c’est la fétichisation de la règle. C’est très bien, l’idée de la loi égale pour tous. Mais à un moment, il faut arrêter de se mentir sur certains sujets: ce n’est pas parce que l’Etat est laïque et qu’on fait un effort pour rendre la législation neutre face à la religion, qu’il faut continuer à se mentir sur la réalité que recouvre le terme de « séparatisme ». Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Ce trop bon esprit égalitaire finit par devenir une mentalité de petit-doigt-sur-la-couture-du-pantalon et au final une mentalité servile. Il faut en sortir, sans verser dans l’hystérie, pour redonner aux Français la sensation que eux aussi, et pas seulement les « élites », ont le droit de réfléchir de manière responsable aux questions importantes. Le… comment dit-on ?… populisme ? oui, c’est cela: le populisme fait son lit de ce déni ; mais pour sortir du déni, il faut casser les mécanismes de l’hystérie qui empêchent de débattre des sujets importants.
    Personnellement, j’aime bien le côté indiscipliné des chats. Je suis plus chats que chiens…. Et pour répondre à vos dernières questions: je trouve que les Français s’entichent trop des beaux parleurs. C’est leur principal vice.
    Maintenant, tant que nous aurions un régime présidentiel fort, je ne vois pas comment on peut espérer que les Français espèrent autre chose qu’un homme à poigne. Alors, oui, je trouve qu’il y a un côté cow-boy à Macron, mais il y a tellement d’institutions à secouer alors qu’elles devraient se secouer toutes seules dans l’idéal… que je préfère ne pas finir ma phrase. C’est de mon point de vue encore plus important de secouer les institutions que de réduire la dépense: comment tolérer les fraudes statistiques à la Sécu ? Je ne vois vraiment pas comment.
    « Je reste estomaqué que la direction de la Sécurité sociale ne soit pas capable d’expliquer 2,4 millions de bénéficiaires potentiels de prestations qui, physiquement, n’existent pas, et vous dise cela sans sourciller. » — Pascal Brindeau
    Ce n’est même pas ici de la fraude à la sécurité sociale. Ce sont les statistiques mêmes qui sont frauduleuses. C’est bien pire, et littéralement ahurissant. Face à cela, je préfère un cow-boy qui tente de secouer des institutions qu’autre chose. Croyez-vous que sur ce point précis nous aurions vraiment une correction du système par, disons, au hasard, Marine Le Pen ? Nous aurions des chasses aux fraudeurs avec Marine. Mais aurions-nous quelqu’un qui chercherait à corriger la culture de l’indifférence face à l' »approximatif » ? Je n’en suis pas sûr…
    Sur l’immigration et la sécurité, c’est au fur et à mesure que la frange gauche de Macron se déniaise que les choses pourront progresser. Même s’il est remplacé à terme par plus à droite que lui.

  17. @ Claude Luçon
    C’est très curieux, je me dis que je ne suis pas en désaccord avec vous mais, pourtant, je ne comprends pas vos raisonnements.
    « il est peut-être le premier président à accuser les médias, dont il n’était guère l’ami avant son élection »
    Il n’en était pas l’ami ? Pourtant, quel organe de presse ne l’a pas encensé, hormis peut-être Mediapart ?
    « Les Forces de l’ordre, gendarmes et policiers, n’ont pas changé depuis près d’un siècle que je sache et ai constaté, c’est le public qui a changé avec l’appel à la désobéissance civile de 1968 ! »
    Soyons sérieux. Une intervention médiocre qui nous « fait honte », selon les mots du président, qui vaut des incarcérations provisoires, pourtant honnies en principe par le garde de Sceaux, pour 5 jours d’ITT, vous pensez que ça a le moindre rapport avec les forces de l’ordre des années 1980 ?
    « Le champion pour moi est Jean-Michel Aphatie qui a droit à un César dans deux genres : grimaces et gesticulations. »
    Il est évident que c’est un infâme personnage. Mais pourquoi le regarder ?

  18. @ Marcel | 25 décembre 2020 à 22:17
    Bon ! Alors je précise.
    Que les médias l’aient encensé ne prouve pas qu’il les aimait !
    Ils encensaient Macron pour détruire Fillon et se prévenir de MLP qui les aime encore moins que Macron.
    Pour bien connaître Macron il faut remonter à 2007 et la revue Emile de Sciences Po mais j’ai déjà écrit cela ici des dizaines de fois.
    Il se trouve que j’ai réalisé ce qu’était un gendarme et un policier il y a plus de 80 ans, à l’époque de Clochemerle et de la Guerre des boutons. À cette époque-là on les respectait, eux avec le curé de la paroisse qui n’était pas pédophile et l’instituteur radical-socialiste qui lui bouffait du curé avec Edouard Herriot.
    On les aimait, ou pas, mais on ne les attaquait pas avec des pavés ce que faisaient Cohn-Bendit et Krivine en 1968.
    Les policiers sont des hommes comme les autres, fils, mari et père, aujourd’hui on les égorge chez eux, on leur tire dessus à la Kalachnikov, on leur balance des cocktails Molotov, on les insulte de façon abominable au titre du supposé anti-racisme, ce que les Français n’ont jamais été, sauf pour Harlem Désir et son SOS Racisme qui lui a permis de vivre royalement à nos frais sans rien faire !
    Qu’ils se défendent me paraît le minimum qu’ils peuvent faire.
    Quand on va délibérément au combat, ce que font les manifestants aujourd’hui, il faut s’attendre à prendre des coups et en conserver quelques cicatrices.
    J’ai joué au rugby comme quelques autres compères commentateurs de JaS, je savais que je pratiquais un sport de combat et que j’allais probablement en ressortir avec quelques gnons, je ne m’en plaignais pas aux journalistes pour autant en accusant l’équipe d’en face, estimant que les Catalans qu’ils étaient faisaient du racisme à l’égard de l’Angevin que je suis parce que je parlais sans accent.
    Je préconise qu’on permette aux policiers d’utiliser des fléchettes médicales des zoos contre ceux qui les attaquent pour les endormir comme des bêtes sauvages, personne ne m’écoute !
    C’est pourtant une méthode douce !
    J’espère toujours trouver un débat intéressant sur BFM et LCI, j’ai banni CNews à cause d’une personnalité que je me suis engagé à ne plus nommer ici, comme dirait Brassens, sauf que dans mon cas ce n’est pas un gorille, je tombe par hasard sur Aphatie, faute de mieux je coupe le son et me distrait en suivant son spectacle. Seulement le hasard Marcel, rien d’autre et moi je ne le traite pas d’infâme, au pire de clown.
    Par chance j’ai ce blog pour me rassurer sur le fait qu’il reste encore quelques conservateurs comme moi en France, même des fans de Fillon, Angevin lui aussi, et y publier mes élucubrations. J’ai essayé ailleurs et me suis lassé d’être censuré. En plus ici c’est un club chic, une famille presque, où l’on peut parler de tout et s’invectiver sans conséquence brutale. Un petit coin de liberté, chose devenue rare, où venir se consoler du niveau pitoyable de nos médias.
    Mon drame est que j’ai des os qui vieillissent mais pas ma mémoire et ma tendance à palabrer 🙁

  19. Encore un catéchisme du père de la nation à ces « Français si complexes, si contradictoires, si rétifs ». Tout le monde en a pour son argent: les maurasso-pétainistes (oui, OK, Pétain a bien fait la guerre de 14, mais on va pas en parler des siècles non plus, non ?), ceux qui dénoncent la domination mâle blanc, ceux qui sont contre le multiculturalisme.
    Bref, encore un qui se prend pour Napoléon ou Louis XIV. Alors qu’il n’a que 44 ans, pas d’enfants et ne sait rien de ce qui se passe dans le peuple, faute d’antennes disponibles et du moindre ancrage local.
    Je me répète mais il est urgent de tordre le cou à la Ve République et de passer à un vrai régime parlementaire. A force d’être traités comme des enfants, nous finirons par le devenir (après tout, une connexion internet et des bières dans le frigo, ça endort pas mal de velléités de protestation) ou par tout casser de dépit, tel des Gilets jaunes contrariés.

  20. @ breizmabro
    « En même temps sur ce blog, des fois ya aussi des tunnels 😀 »
    Ouaip. Des fois, on essaie de dire des choses pas trop idiotes. Alors on aligne des mots. C’est imparfait. On s’y reprend parfois. Mais ne pas le faire, c’est aussi se taire. Alors que les sujets ne sont pas mineurs.
    Que faisons-nous, breizmabro: devrions-nous cesser de parler de sujets qui, somme toute, portent à conséquence ? Devrions-nous passer un pacte avec Ursula ?

  21. @ Madame Pascale Bilger
    Lucile vous « remercie de nous avoir offert cette belle photo d’un très bel homme… un vrai cadeau de Noël ».
    J’ajoute mes remerciements car Richard Burton était aussi un bel homme… même pour les hommes véritables !
    Je me permets d’ajouter une sollicitation honorable : Pourriez-vous faire parvenir discrètement à Lucile une photo de votre serviteur que je vous transmettrai ?
    Respectueusement vôtre

  22. Denis Monod-Broca

    La « tâche présidentielle un exercice épuisant, presque impossible, quasiment un tour de force » ? Oui en effet, tâche surhumaine même, littéralement parlant, pour celui qui se veut à lui tout seul la France, qui veut à lui tout seul être les Français et être la France éternelle, pour celui qui veut prendre sur ses épaules tous les problèmes de la France, tous les ressentiments des Français, toutes les fautes de celle-là, toutes les fautes de ceux-ci. Il est vrai que c’est ce qu’attendent, bien à tort, les Français. Et c’est semble-t-il l’idée que se fait, bien à tort, Emmanuel Macron lui-même de sa tâche.
    C’est cependant une voie sans issue, sans issue car c’est une voie dont l’issue serait le sacrifice si le sacrifice avait gardé son pouvoir, ce qui n’est pas le cas, même si la tentation n’en est pas morte.
    Peut-être l’illusion de la souveraineté européenne est-elle pour Macron une façon de sortir de cette impasse où son orgueil, et notre désir de roi, l’ont emmené.

  23. Je vois plusieurs incohérences d’abord structurelles que cette réduction du mandat à 5 ans même en étant exceptionnel et je crois qu’il l’est, il faut deux ans pour s’installer dans le paysage, faire passer quelques idées, découvrir leurs effets pervers, si un pépin survient tout est chamboulé et survient déjà le moment de penser aux cartons.
    Il y a ensuite l’équipage car rien ne peut être réalisé sans de grands adjoints et là il sont combien, certes beaucoup de bavards à la télé, je dirais beaucoup trop.
    Ensuite le cap et depuis une trentaine d’années c’est le repli et la désolation nous sommes au règne de la fusion/acquisition, combien d’entreprises vendues, sacrifiées sur l’autel de l’ordolibéralisme, de naufrages, il serait souhaitable de s’intéresser au profil unique de notre haute hiérarchie qui encombre l’ensemble des rouages avec cette montagne de comités Théodule, il faudrait sabrer, quant aux lobbies…
    Bon courage Monsieur le Président.

  24. Le Premier ministre israélien ainsi que des dizaines de représentants musulmans chiites et sunnites ont souhaité un joyeux Noël aux Chrétiens mais pas Macron.
    Pourquoi tant de mépris !
    —————————————–
    @ Valéry | 25 décembre 2020 à 20:06
    J’ai apprécié votre réflexion intelligente et lucide. J’ai été également choquée par cette expression « privilège blanc » utilisée par E. Macron.
    En utilisant ce nouveau mantra, il copie dangereusement D. Obono, R. Diallo ou L. Thuram. Ce qui n’est pas du tout en son honneur.
    Un président se doit d’être au-dessus de la mêlée. Il veut jouer au caméléon et sans cesse plaire à de nombreuses minorités empêchant ainsi toute unité nationale.
    Quant au « privilège blanc », de nombreux Français sont descendants de serfs, esclaves donc de quelques seigneurs propriétaires des fiefs.
    De nombreux Français ne se sentent aucunement privilégiés, vu leurs conditions de vie plus que précaires.
    « Les Polonais et les Hongrois n’ont connu qu’occupation et humiliations. Aujourd’hui ils essayent de recoller les morceaux pour construire un semblant de pays souverain et libre, pendant que le mécanisme bureaucratique européen, inodore, immoral et insensible, s’érige en donneur de leçons. Ce sont des blancs, pas si privilégiés que ça, à réfléchir. » Valéry
    J’ai des amis hongrois. Ils fonctionnent à la méritocratie. Ce que nous devrions faire ici en France (et ce indépendamment de la couleur de peau, des origines plus ou moins lointaines de chacun). Pour eux, c’est un déshonneur que d’être au chômage.
    En Hongrie, si vous ne travaillez plus, apparemment vous touchez au mieux 300 euros pendant 3 mois maximum. Bizarrement, les Hongrois n’ont qu’une hâte, retrouver du travail quel qu’il soit. Ils sont méritants et travailleurs (comment faire autrement). Ils ne se plaignent pas, ils avancent dignement.
    Ici, certains Français vocifèrent sans arrêt et réclament toujours plus de droits divers et variés. E. Macron, expert en démagogie et clientélisme passe son temps à les flatter.

  25. Votre billet est suffisamment dithyrambique à l’égard de Macron pour qu’il soit inutile de mépriser ceux qui ne partagent pas votre enthousiasme.
    Écrire « le regard est souvent d’autant plus sévère sur l’expression du pouvoir quand on est à mille lieues de pouvoir l’égaler » est un peu, beaucoup, méprisant pour les opposants qui, s’ils ne peuvent pas l’égaler, doivent le subir et à ce titre, ou plutôt à cette contrainte, peuvent bien donner un avis.
    Je n’aime pas faire une analyse phrase par phrase d’un texte parce que souvent cela en obscurcit la pensée générale, mais quand même, chaque phrase du billet m’a fait bondir.
    Moins pour ce qu’elle dit que pour ce que vous supposez de notre mémoire qui n’est pas défaillante.
    Enfin c’est Macron, lui-même, qui a dit qu’il n’y avait pas de culture française, mais une culture en France, et qui a vanté l’existence d’autres cultures au nom de l’égalité.
    Alors s’il se fait traiter de « multiculturaliste », c’est qu’il a dit que toutes les cultures se valent, oubliant de préciser que c’est à la condition de ne pas s’exporter et s’imposer ailleurs que là où elles étaient nées.
    Cela il l’a dit à propos de colonialisme et de la culture française en Algérie.
    Bref il aurait une bonne exportation de culture et une mauvaise, la nôtre.
    Et je pourrais continuer sur chaque phrase en mettant en miroir les propos tenus auparavant.
    Je pourrais même dire « Autant en emporte le vent ».
    Pour comprendre les propos de Macron, il ne faut pas s’attacher aux mots, prononcés en un temps donné, mais il faut suivre les variations et les modulations de ses propos.
    Et là tout s’éclaire, la pensée de Macron s’écoule le long d’une spirale et tend vers un centre, son unique personne.
    Le long de cette spirale, il décrit plusieurs fois les 360 degré du cadran, et passe ainsi devant tous les choix politiques possibles. Il les prend les uns après les autres, avec la souplesse du contorsionniste qu’il est, et les fait siens.
    Que ses propos d’un jour contredisent ceux du jour précédent n’importe pas. Le propre d’un bavard manipulateur est d’oublier les propos précédents pour se concentrer sur les futurs, négociant la trajectoire qui le rapprochera du but, le centre de sa personne.
    Après son élection, il était à une extrémité de la spirale du pouvoir, et il a cru bon d’insulter les réfractaires, les fainéants, et autres, qui lui résistaient. Il s’est aperçu avec les Gilets jaunes qu’il parcourait sa spirale de pouvoir en sens contraire, et qu’il s’éloignait du centre. Il a changé de sens de rotation et se dirige, avec la même absence de conviction qu’avant, vers ce qu’il croit être le centre, sa réélection.
    Si elle se produit, ce sera le signe de la médiocrité du personnel politique.
    Cela voudra dire que les magouilles politiciennes qui faisaient la faiblesse de la IVe République se retrouvent à un autre niveau dans la Ve, le choix des candidats.
    Le moins que l’on puisse dire c’est que les LR ne mettent pas beaucoup d’enthousiasme à se choisir un possible vainqueur, espérant une nouvelle défaite de MLP, et chacun se rêvant être un nouveau Édouard Philippe ou Jean Castex…

  26. @ Caserte | 26 décembre 2020 à 09:00
    « Pourriez-vous faire parvenir discrètement à Lucile une photo de votre serviteur que je vous transmettrai ? »
    Ah, ne profitez pas de l’ingénuité d’une brave femme qui s’extasie sur deux photos d’un homme, sans même s’apercevoir que c’est toujours le même profil, le gauche, qui est présenté.
    Et savez-vous pourquoi ?
    Parce que le profil droit…
    Et puis non, je ne voudrais pas attrister Lucile en cette période de trêve de confiseurs.

  27. @ Caserte | 26 décembre 2020 à 09:00
    « Je me permets d’ajouter une sollicitation honorable : Pourriez-vous faire parvenir discrètement à Lucile une photo de votre serviteur que je vous transmettrai ? »
    En voilà un qui confond le blog « Justice au singulier » avec un site de rencontre pour seniors de plus de soixante ans. On aura décidément tout vu sur ce blog ! 🙂

  28. @ Caserte | 26 décembre 2020 à 09:00
    Malheureux, n’y songez pas. Il est trop tard pour vous et pour moi. Je ne suis plus celle que j’étais à 20 ans. Au seuil de ma vie d’adulte, je suis tombée amoureuse d’un homme de bonne humeur, au charme imbattable et à la parole directe, qui a enchanté ma vie, et qui continue de me traiter aussi élégamment et tendrement, sinon plus, que lorsque j’avais un joli minois, un corps svelte et une démarche souple. Je veux bien rêver devant la photo d’une star de cinéma trépassée, mais je n’irai pas plus loin.
    Supposez un instant que je m’entiche de votre portrait. Vous comprenez, j’ai peur que vous soyez trop beau, car enfin vous n’allez pas me faire parvenir la photo la plus moche. Vous imaginez le drame si j’en perdais la tête. Ou si, sans la perdre totalement, j’éprouvais des regrets qui empoisonneraient mes jours et mes nuits. Déjà, depuis que j’ai appris que Claude Luçon avait les yeux verts, je rêvasse un peu trop souvent. Si les vôtres ont une couleur à tomber par terre, je suis fichue. Pascale Bilger pourrait elle aussi succomber au passage, vous voyez un peu les dégâts. Le malheur pour son époux, et la fin du blog.

  29. Super baratineur a convaincu P. Bilger, mais moi, j’ai mieux à faire que de l’écouter. Je regarde passer les textes, et ils ne vont que dans le sens de l’invasion et du creusement de la dette.
    13 % du PIB en production industrielle contre 26 % pour l’Allemagne.
    Nous, on paie des millions de fonctionnaires, assimilés et planqués divers et avariés à faire semblant de servir à quelque chose.
    Du billet de notre hôte, la seule chose concrète que j’y ai vue est relative à l’antisémitisme de Charles Maurras, or comparer celui-ci à celui d’aujourd’hui relève du fout*ge de gue*le.

  30. « Emmanuel Macron : ce qu’on peut dire de lui… »
    Vous avez une lecture très patricienne de cette interview cher P. Bilger !
    Pour ma part : circonvolutions intellectuelles et amour de soi. Bref : as usual !
    La majorité des Français se moquent des mots de Macron. Ce qu’ils veulent : décisions et actions. Ce que Macron ne sait pas faire.
    Alors, les mots… parisianisme…
    Un des multiples chapitres pour préparer la présidentielle. Ça, Macron adore et y excelle pour le plus grand bonheur de ceux qui lui sont acquis les yeux et les oreilles fermés.
    Quand même : huit photos en couleurs dont deux pleines pages. Du beau boulot marketing.
    Cordialement.

  31. La situation d’Emmanuel Macron est celle du capitaine du bateau de pêche pris dans une épouvantable tempête de l’Atlantique Nord et dont l’écrivain Sebastian Junger nous relate le calvaire dans « The perfect storm ».
    Si le capitaine « maintient une vitesse suffisante pour gouverner, il expose le bateau à des coups de mer qui risquent de le mettre en pièces, et s’il ralentit, il perd le contrôle du gouvernail ».
    Croisons les doigts pour que la France s’en sorte mieux que l’Andrea Gail, disparu corps et biens.

  32. @ Valéry
    Quand on parle de « privilège blanc », on parle des pays où il y a aussi des Noirs, des Arabes et des Asiatiques. Mais même dans les pays que vous mentionnez, ce privilège existe, quelles que soient les difficultés de la vie pour les locaux: les Roumains vivent mieux que les Roms et les Russes que les Kirghizes, de ce que j’ai pu constater.
    Evidemment en France les gens venus de ces pays ont les mêmes problèmes que tout immigré, à une différence près: la police les laisse en général tranquille et ne les contrôle pas sur leur seul faciès.
    Mais effectivement, le « Black Lives Matter » n’est pas leur problème, d’où le scandale avec ce pauvre arbitre roumain accusé partout de racisme pour avoir juste parlé sa langue.

  33. Dans « Mémoires d’espoir », Mongénéral avait prédit ce profil de personnage, sans envergure, des mots et des discours, de la sémantique convenue, du poncif dignes d’un élève de terminale, l’action dans l’écriture, celle qui n’apporte que le rêve.
    Je reconnais à EM une victoire par effraction aux présidentielles, mais il faut admettre que la combinaison des serrures était facile, pour quelqu’un qui avait côtoyé la marque Bricard de la banque.
    Il semble imbattable tant l’opposition est nulle et dispersée façon puzzle.
    Sans vouloir rejouer le match il faut bien reconnaître que le niveau de jeu est faible.
    Je pensais Macron, en potentiel, bien au-dessus de ses statistiques de jeu, je me suis trompé, en fait il en est même très loin – même dans sa rhétorique – de celui que Charles de Gaulle considérait affectueusement comme un alter ego, André Malraux le magnifique, qui fait pleurer de désespoir celui qui voudrait tant être lui. Les soieries ne font pas les combattants de l’impossible.
    Un énarque de plus au pouvoir, il ne fait que passer, le contexte est difficile ? Vous plaisantez ! 1958-1962 et la suite, passer des ténèbres à la lumière, et dire que nous sommes gouvernés par des gazelles, alors que nous avons besoin de souffle, de lutteurs, de gratteurs de ballons.
    Mongénéral avait deux atouts exceptionnels, il avait la rigueur et l’abnégation profonde des humbles pour afficher toujours plus haut, sans crainte, ses réussites.
    Il a su s’entourer des meilleurs, des scientifiques de l’atome, fermant parfois les yeux dessus, pour la bonne cause, pas pour son bien-être personnel, juste pour porter plus haut nos couleurs, Jacques Anquetil lui convenait parfaitement, quel que soit le domaine pourvu que l’on soit les meilleurs.
    Brégançon, comme un petit garçon EM s’y réfugie, y allant chercher l’onction du plus grand – malgré quelques petits défauts de son maître -, lustrer ainsi une image bien terne.
    Il faut relire la période critique de Mongénéral et l’opposition d’un Hubert Beuve-Méry et de bien d’autres politiques qui pleurnichaient à travers le suffrage universel leurs privilèges de caste, leurs petits arrangements, leurs minables petites soupes.
    EM, est un petit garçon, face à un Pompidou qui l’aurait avalé tout cru, de par sa culture, de par son rayonnement… Une seule bouchée littéraire il en aurait fait du Président. Je pense à sa répartie lors du suicide de ce professeur… Une autre dimension, l’énarchie est de plus en plus déplumée, du tout-aliment de service pour un pays qui aspire à du consistant.
    Nous sommes gouvernés par le moins mauvais de tous ceux qui sont aujourd’hui de l’actualité, le moins mauvais ne signifie pas non plus qu’il puisse atteindre le meilleur, aujourd’hui il a atteint les limites de sa compétence.

  34. @ Achille 26 décembre 11:25
    « On aura décidément tout vu sur ce blog ! 🙂 »
    « La vieillesse est un naufrage » Achille, nous en avons des preuves chaque jour 😀

  35. xavier b. masset

    Sa citation de Benda est la bienvenue, le journal Le Monde en personne revient à de meilleurs sentiments, puisque le président entérine, à propos de la question de l’identité française, sa vision de l’intégration et abandonne en rase campagne l’assimilation, après tout, il y a d’autres méthodes pour ça dans la maison commune, dirait un dialoguiste de vieux films par la bouche d’un narrateur, invisible à tout jamais.
    Il me semble qu’Emmanuel Macron lui-même remit une piécette dans la bouche de l’automate de la cléricalisation bureaucratique de la société française, de façon paradoxale – et encore, seulement sur le papier -, lorsqu’il proclama l’avènement de la rationalité de la Smart Nation et de son Internet des objets, en Lee Hsien Loong des valeurs occidentales, tempo légèrement décalé dans l’espace, même étatique costume mais de plus petite nationaliste mesure.
    Toute révolution technique et économique, après un effet tabula rasa, retombe, les quatre pieds et fers en avant, sur son lit de fange bureaucratique, son Procuste assoupi, misérable solde apparent, trop apathique pour marteler tout ce qui dépasse de conformisme, membré comme un âne, tranquillement allongé sur l’ottomane en acajou.
    Le secteur privé, visage maculé de projections, n’étant pas le dernier à repatiner puis revernir son plan de travail dûment raboté selon recommandation des services.
    Hannah Arendt, pour ne rien dire de Kafka, avait bien punaisé l’insecte gigotant toujours pattes en l’air sur la planche anatomique.
    Il avait tout pour lui, tout pour revitaliser les tissus français, se faire le tailleur de la robotisation, de la ré-industrialisation de la France, faire pièce aux cinq du GAFAM, laisser le lanceur de Kourou librement s’inspirer de Space X, le lien social, son ingénierie – mouvement funeste d’une autre machinerie qui cache ses objectifs et n’a même plus besoin de nom -, maintenant qu’il paraît prêt à le rappeler, passent par des idées politiques et l’expression d’une théorie, reposant sur des principes solides, ceux de Montesquieu, de Lincoln, par exemple.
    Ces principes fondateurs furent délégitimés au profit de l’esprit de progrès, celui qui tape sur n’importe quelle trace de traditions au nom du bien public, muscles gonflés pour montrer de quel genre de mol golem s’insuffle la glaise à modeler de celui qui l’instaure.
    Modernité renouvelée de Machiavel, les pros de l’info administrative rigolent devant le désarroi des administrés, hoi polloi face contre terre face à cette même info.
    Marx, le grand Marx, en découpant Hegel à la scie sauteuse, dans sa critique, reniflait que l’illusion de l’Etat rationnel, ce Monsieur-je-sais-tout, ne dégagerait sur l’horizon bleu qu’un gaz de formalisme fatal.
    E. Macron a beau regretter cet état de fait, il ne se résout qu’à un service minimum pour contrer ses effets, pour fluidifier de l’intérieur les vaisseaux du corps politique français.
    Le Praeses ex machina regarde la scène depuis l’oeil du rideau, n’a pas encore fait donner tous les pans de son manteau d’Arlequin, en garde sous la pédale, malgré la fatigue, l’analyse de Philippe Bilger est impossible à contrer sur ce point, lassitude peut-être induite par tous ces Ubu français qui réclament leur part d’électricité mentale gratuite, depuis la cave en coulisses.
    Âtre réfractaire du foyer français, qui renvoie dans la figure de l’envoyeur, sous forme de brique en tourbe jaune, la chaleur.
    Revenu depuis longtemps du genre d’espoir que suscitent et entretiennent les personnalités, séduisantes, dont E. Macron serait l’une des démarques connues, je lui souhaite tout de même le meilleur pour les relances de 2021-2027, et lui conseillerais, à la place de citer Pétain – de Gaulle l’ayant rayé des cadres de la pensée et du souvenir pour toujours -, ou Maurras, de relire Jean-François Revel et Pierre Boutang, lesquels, par leur énorme travail critique, redonnèrent du sens et du poids à la vie humaine, un peu dans les pas, pour ce qui est du domaine politique, de Max Weber, qui, dès 1944, vit les ravages de la segmentation de l’âme, résultat de l’hypergenèse des idéaux actifs des rois bureaucrates qui nous gouvernent.
    Une bonne administration publique reste possible et nécessaire.

  36. @ Tipaza
    « Enfin c’est Macron, lui-même, qui a dit qu’il n’y avait pas de culture française, mais une culture en France, et qui a vanté l’existence d’autres cultures au nom de l’égalité. »
    Ma position sur le sujet est plutôt celle-là: il n’y a pas de morale chrétienne, de science islamique, ou de culture française.
    Il y a la morale, la science, et la culture.
    Certaines civilisations y contribuent par moment plus que d’autres. C’est une position qui n’est pas égalitaire. Plutôt compétitive, même.
    Il faudrait vérifier si la position de Macron est plutôt celle que vous décrivez, ou plus proche de la mienne.
    « Notre culture, ça ne peut plus être une assignation à résidence. Il n’y aurait pas la culture des uns et la culture des autres, il n’y aurait pas cette formidable richesse française, qui est là, dont on devrait nier une partie, il n’y a d’ailleurs pas une culture française, il y a une culture en France, elle est diverse, elle est multiple. Et je ne veux pas sortir du champ de cette culture, certains auteurs ou certains musiciens ou certains artistes, sous prétexte qu’ils viendraient d’ailleurs. » — Macron
    Les termes qui reviennent sont plutôt « diverse » et « multiple » qu’un terme endossant une notion égalitariste ou relativiste. Cette position est assez compatible avec la mienne, par ailleurs. La question essentielle que pose la tirade de Macron à sa droite est plutôt, au-delà de la fixation sur le fragment de phrase « il n’y a […] pas [une] de culture française » – qui est quand même quelque peu altéré dans ses reprises sur Twitter… – s’il est légitime de « sortir du champ de cette culture [qui semble donc bien exister, quand même…] certains auteurs et artistes, sous prétexte qu’ils viendraient d’ailleurs ».
    C’est cela, là question qui est posée à, disons, le RN. Quelle est sa réponse ? Marjane Satrapi fait-elle partie de la culture française ou de la culture en France ? Oui ? Ou non ?

  37. Vos propos me paraissent suspects… Macron c’est bien lui qui disait qu’il n’y a pas de culture française ? Lui qui récemment a dit que il n’y aurait aucune obligation de se faire vacciner et qui 48H plus tard laisse son Premier ministre déposer un projet de loi visant à interdire aux « non vaccinés » l’accès à certains lieux ? C’est lui qui s’empêtre dans une histoire d’homme blanc ? Mes ancêtres étaient cultivateurs ou laboureurs, ils se sont battus pour survivre, payer des études aux enfants pour que l’ascension sociale fonctionne. Eh oui l’homme blanc c’est cela… pour le reste chacun se fera sa propre idée mais j’ai ressenti cela comme une insulte !

  38. @ Achille | 26 décembre 2020 à 11:25
    « …seniors de plus de soixante ans. On aura décidément tout vu sur ce blog ! 🙂
    En attendant ce sont les seniors de plus de 70-80 ans, accrocs à la politique et à la finance spéculative, qui gouvernent le monde.

  39. « En voilà un qui confond le blog « Justice au singulier » avec un site de rencontre pour seniors de plus de soixante ans. On aura décidément tout vu sur ce blog ! 🙂 »
    Rédigé par : Achille | 26 décembre 2020 à 11:25
    Allons, Achille, le second degré, vous connaissez ?

  40. Michelle D-LEROY

    Voilà un Président qui visiblement a commencé sa campagne électorale. Il donne des interviews en permanence, s’adaptant à l’interlocuteur.
    Le problème de ces parlotes, même si elles sont brillantes intellectuellement, ce dont je ne doute pas, c’est qu’elles sont en parfait décalage avec les actions. Lorsqu’un candidat qui n’est pas au pouvoir parle et expose ses idées, on peut croire à ce qu’il dit et espérer, mais lorsqu’il dirige le pays depuis bientôt quatre ans, on constate un total décalage entre ce qu’il dit et ce qu’il fait. Il veut convaincre mais en même temps comme il dit, personne ne comprend où il nous emmène car il noie volontairement le poisson.
    Il se plaint de l’obsession du commentaire. Amusant.
    Comme si personne d’autre que lui pouvait émettre une opinion ou contester ce qu’il fait… et il y a matière !
    Il continue de se prendre pour Jupiter et personnellement, en cette période de fêtes si particulière, j’ai envie qu’il se taise et de l’oublier… juste quelques jours.

  41. La fatigue de EM est tout à fait normale. Il est à la tête de l’exécutif et en même temps il a écrit « Révolution ». Il incarne celui qui doit montrer la voie et en même temps il dit aux jeunes de ne pas accepter les règles. La posture est pour le moins saugrenue.
    S’il voulait vraiment faire cesser le trouble à l’ordre public, il prendrait des dispositions pour dissoudre l’ONG des black-blocs.
    Il s’est fait élire sur un thème flou, il est resté flou, bien au chaud à la Lanterne et à l’Elysée. Mais il fait sa révolution de salon.

  42. Patrice Charoulet

    Vu la date, j’aurais aimé montrer ici à chacun d’entre vous une crèche de Noël… singulière. Je ne puis.
    Ceux qui ont la bonne idée d’être, aussi, sur Facebook, pourront la voir sur mon mur FB. Vous pouvez aussi ne pas aller la voir.

  43. @ sbriglia | 26 décembre 2020 à 18:59
    « Allons, Achille, le second degré, vous connaissez ? »
    Du second degré ou une « zonzonerie » ? Là est la question !

  44. Mary Preud'homme

    @ Lucile | 26 décembre 2020 à 11:37
    Sans compter que les amours crépusculaires ont aussi leurs charmes !

  45. @ Wil
    « but someday you’ll pay the price I know »
    Everyone has their price !
    Dès fois, je me dis que ce serait pas mal, le Pop Group, comme hymne officiel de la prochaine campagne de Macron. Au moins annoncer la couleur de manière complètement décomplexée. Quand j’entends Mark Stewart hurler « consumer fasciiism ! », j’entends Macron en arrière-plan s’arracher les cordes vocales en hurlant « parce que c’est notre projeeeet ! ». Et, là, je suis aux anges…
    Mais peut-être ai-je une fibre situationniste un peu trop marquée pour un ultralibéral…

  46. Catherine JACOB

    « Emmanuel Macron : ce qu’on peut dire de lui… » ??
    Eh bien, qu’il a vaincu la Covid-19 en sept jours. Il n’étaient donc pas quatre Diafoirus méridionaux à s’être relayés au chevet de notre bien-aimé président auquel ils ont de plus permis de continuer à prendre le pouls de la France. « Vive les Facultés d’où l’on sort si habiles hommes ! »
    Cet ancien pavillon de chasse et lieu de pouvoir secret mis traditionnellement à disposition du Premier ministre qu’on nomme « La Lanterne », qui est contigu au parc du château de Versailles, se révèle donc l’égal des meilleurs hôpitaux militaires américains…

  47. Chacun cherche une recette et compose sa galerie des ancêtres pour donner une réalité à ses opinions, mais le salut ne se décrète pas, il se choisit, et l’artefact offert au pays d’un roi président pour mieux satisfaire son incapacité à ne pas retourner aux systèmes d’Ancien Régime, ne sert finalement qu’à servir sa réfraction, répétant inlassablement ses rituels révolutionnaires qui lui permettent surtout de ne pas se réformer, la révolution elle-même n’ayant servi qu’à métastaser la cour du roi, sans en changer réellement le mode de fonctionnement.
    Le président, comme chacun de nous, plaçant la rationalité libre en majesté, ne peut que constater que le langage victimaire néanmoins emporte toute possibilité de décrire le réel, je ne sais pas s’il a bien cerné que c’est là que se situe l’origine de la crise d’autorité déguisée en crise d’identité, l’émotionnel personnel faisant des petits problèmes de chacun le fondement du rapport au groupe, chacun exigeant la reconnaissance de son statut victimaire de petit roi post-révolutionnaire, le troupeau de chats de F68.10.
    Notre hôte soulignait à propos de la justice que l’institution ne valait que par la qualité des hommes qui la représentent, reste à savoir comment définir cette qualité, comment le chat reconnaîtra qu’il peut se définir pour plutôt que contre, et quelle base culturelle est à même de créer un consensus où chacun pourra se reconnaître et tenir sa place, l’identité nationale qui a déjà démontré son échec ne pouvant qu’observer, et encore plus à l’heure d’Internet, qu’elle ne pourra se définir que sur la définition d’un principe universel, qui à mon sens, selon le Mongénéral de Giuseppe, est aussi la colonne vertébrale du discours de Macron dans sa geste transpartisane, et attend des Français qu’ils acceptent enfin de renoncer à leur conservatisme de village gaulois, pour accéder à ce qu’elle incarnerait s’ils le reconnaissaient, et qui est expression d’une culture universelle :
    « C’est conforme au génie de la France. Nous n’en sommes plus à la domination et à vouloir l’établir. Mais nous sommes le peuple fait pour rétablir, aider la coopération internationale. C’est ça notre ambition nationale aujourd’hui. Et faute de cela nous n’en aurions aucune. Mais il nous en faut une. Et celle-là nous l’avons. Elle est pour le bien de l’Homme. Elle est pour l’avenir de l’humanité. Et il n’y a que la France qui puisse jouer ce jeu là. Il n’y a que la France qui le joue. »

  48. Michel Deluré

    « Les Français savent que ce ne sont pas seulement des mots qui les réconcilieront, mais l’action ». Il serait souhaitable qu’en dressant lui-même ce constat lucide au terme de son entretien, EM en tire rapidement les conséquences.
    Que l’expression, si parfaite soit-elle, et dont il use beaucoup, se traduise surtout dans l’efficacité de l’action puisqu’il reconnaît lui-même qu’il faut « une action qui ait véritablement une efficacité, un effet des mots aux choses ».
    Et, puisqu’il constate que « nous avons été trop hésitants à défendre » ce qu’il y a de fondamental dans ce qui constitue notre socle national, nos valeurs, rendant impossible le seul fait d’être français, alors qu’il agisse sans céder à cette hésitation mais avec la fermeté nécessaire.

  49. @ Wil
    Votre intervention, qui ne manque pas d’humour et de piquant, me fait penser à deux excellents livres : « Le zéro et l’infini » d’Arthur Koestler et « Nous autres » d’Eugène Zamiatine.
    Ne jamais tomber excessivement dans le cirage de pompes, quelles que soient les pompes. Toujours garder son esprit d’électron libre, quitte à déplaire à l’équipe mise en place.

  50. @ F68.10 | 26 décembre 2020 à 16:23
    « Ma position sur le sujet est plutôt celle-là: il n’y a pas de morale chrétienne, de science islamique, ou de culture française.
    Il y a la morale, la science, et la culture. »
    Je laisse de côté la morale, que l’on peut associer à la culture, et considérons science et culture.
    Les mettre sur le même plan me paraît un contresens car science et culture ne sont pas de même nature, et les considérer comme universelles aussi brutalement est un non-sens.
    La culture repose sur trois piliers: la géographie, un peuple sur cette géographie, et une religion adoptée par ce peuple.
    Une fois cette relation fusionnelle établie, il en résulte la naissance d’un art spécifique, puis d’une technique qui traduit la nécessité de la survie par la maîtrise de l’environnement, puis éventuellement la science.
    Est première l’expression de l’art dans les sociétés et les structures humaines, comme l’archéologie le montre.
    Et cet art est spécifique à chaque peuple. C’est cet l’existence d’un art spécifique associé à une religion particulière qui fait une civilisation.
    Il n’y a pas d’art universel quelle que soit la forme sous laquelle il se manifeste, musique, sculpture, peinture et a fortiori littérature évidemment.
    La culture est unique en ce qu’elle naît et s’enracine par un processus complexe mélangeant géographie, population et religion, processus gouverné par le temps long de l’Histoire.
    Ce processus n’est pas rationnel, en ce qu’il n’est pas de pure logique. Il relève de l’irrationnel, au sens noble, qui signifie les profondeurs inconscientes d’un peuple dans une situation géographique et temporelle donnée.
    Lorsque Macron dit « Il n’y a d’ailleurs pas une culture française, il y a une culture en France, elle est diverse, elle est multiple », il prouve qu’il n’a pas réfléchi à ce qu’est une culture, ou qu’il n’a pas compris, ou qu’il est malhonnête en voulant effacer la vraie nature de la culture française, pour la remplacer par autre chose.
    Cet autre chose étant le multicuturalisme, dont il se défend maintenant, en vue de sa réélection.
    Une fois la culture établie, alors peut se développer une science, qui elle, relève des seuls processus cognitifs, donc essentiellement logiques.
    L’intuition scientifique relève en dernier ressort de la logique explicitée sous une autre forme.
    Il n’y a pas de science sans qu’au préalable il y ait la formation et le développement de la culture.
    La science n’est qu’un sous-produit de la culture, capable par effet de contre-réaction d’activer le développement de la culture.
    Puisque la science est de nature rationnelle, elle est universelle. Elle ne sollicite que la structure mentale logique de l’homme et donc n’est limitée par aucun interdit culturel explicite ou implicite.
    Une fois née dans un pays, elle peut se développer indifféremment partout plus ou moins vite selon les résistances culturelles dans certains pays.
    Résistances qui sont irrationnelles parce que la culture est irrationnelle.
    Bien que la science soit la fille de la culture il y aura toujours un débat entre la science et la culture.
    Bon, voilà très sommairement mon avis sur la relation entre la culture et la science. Et je m’en tiendrai là sur ce qui est un peu, mais pas trop hors sujet.

  51. @ Mary Preud’homme | 26 décembre 2020 à 21:53
    « Sans compter que les amours crépusculaires ont aussi leurs charmes ! »
    C’est pas faux. Arrivé à un certain âge, on fait l’amour comme si c’était la dernière fois. Ça motive ! 🙂

  52. Je préférerais être banquier d’affaires chez Rothschild & Co avec une rémunération dix fois plus élevée que celle d’un président.
    Quel bonheur, je n’aurais pas à gérer des Gilets jaunes, des grèves, une épidémie, l’isolement à la Lanterne, un endettement colossal, les tape-dur sans responsabilités tels que Mélenchon ou Le Pen, des scribouillards en rédaction de presse et des commentateurs politiques sans responsabilité qui passent leur temps à dire qu’on aurait dû faire autrement. Et ne parlons pas de la haine gratuite et anonyme sur les réseaux sociaux.
    La quiétude du banquier d’affaires, rien de tel pour avoir une vie paisible.

  53. Ah Lucile !, dire qu’il y a cinquante ans et plus, quand nous avions vingt ans tous deux, nous aurions pu nous rencontrer dans ce supermarché proche de la frontière italienne – moi aussi j’étais là entre Menton et la vallée de la Maurienne – où le directeur vous faisait les yeux doux et nous nous serions reconnus entre les bocaux de cornichons et les tongs made in Asia. Ce gros poussah avait obtenu, on ne sait comment, votre adresse – on l’a su plus tard – à des fins probablement indéfinissables, j’étais jaloux… déjà !
    Mais comme la vie est bien faite ce bonhomme ne vous a pas oublié, il se décarcasse pour vous approvisionner et pour que vous ne manquiez pas de quoi que ce soit, même pas du luxe ! Il fait si bien qu’il prépare chaque quinzaine votre venue de telle manière qu’en une heure trente vous faites toutes vos emplettes et que vous retournez à la maison où attend l’homme de votre vie en train de s’acharner sur un sudoku.
    Ce fut lui mon véritable rival. Je m’incline, ce fut toujours l’homme de la situation et par temps de covid il s’approvisionne « pour un prix modique de certains produits qui viennent de l’autre bout du monde… D’autres sont entreposés au froid, certains sont périssables et leur maintien est soumis à des règles d’hygiène très strictes… tout cet approvisionnement et cette redistribution optimisés coûtent un prix et dépendent d’une gestion hautement technique. »
    On parle de lui à la Préfecture pour organiser le stockage et la distribution des vaccins. Sûr que vous serez la première à être vaccinée !
    Vernie vous êtes, petite ! La vie est un tourbillon.
    https://www.youtube.com/watch?v=B4nHBn8zypc

  54. Ce qu’on peut dire de l’Intéressé, et constater, c’est que même le covid n’a pas voulu de Lui. Ou alors, ainsi que le susurrent de mauvaises langues, pas toujours mal informées, d’ailleurs, c’est que: telle bonne vieille grippette, covid ne vaut pas tripette…
    Sortez de l’anxiété et comme moi, RESPIREZ nom de Dieu !

  55. Dans l’entre-deux, pour me remonter le moral de tant de platitudes de notre Président bien-aimé, je ne me lasse pas d’écouter plutôt de l’extraordinaire, comme dirait Wil et son anglais.
    Je penche plutôt vers « Una voz extraordinaria y que sorpresa, esta canción en voz de pecho, este grandioso tenor heroico y su dicción perfecta. Enorme voz Tony Poncet tenor heroico. »
    C’est Noël alors c’est mon cadeau, je pourrais faire ici un parallèle avec Pavarotti… Mais ceci est une autre histoire.
    Cadeau !
    https://youtu.be/QIvh1fr5GBw
    Macron n’est qu’un ténorino de voix de tête, d’ailleurs au commentaire j’ai rajouté pecho.
    J’ai toujours la peau qui se hérisse, le beau est éternel, les constats ne font que passer et Macron ne sera qu’un huissier de plus, extrêmement décevant il lui manque le souffle, l’héroïque, la puissance, malgré cela tous les autres sont des asthmatiques.
    Au royaume des… Enfin rien de nouveau sous le soleil.

  56. À propos du « privilège blanc » qui décidément ne passe pas.
    Pour info, le Vietnam c’est 67 ans de colonisation, 7 millions de tonnes de bombes US, plus une seule infrastructure debout à la fin de la guerre. Résultat, pas de pleurnicherie, pas de victimisation, un peuple digne qui avance. Pourtant, ce peuple pourrait à juste titre réclamer des réparations. Qu’en pensez-vous ?
    Nous en avons plus qu’assez de tous ces pleureurs, pleurnicheurs, de ces positions victimaires surjouées depuis plus de 60 ans. De ces remontrances du type « privilège blanc ».
    D’autres peuples avancent dignement, fièrement.
    Respect à tous ces Vietnamiens qui ont viré les USA de leur territoire et qui se sont relevés courageusement.
    « Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse. » La Mort du loup d’Alfred de Vigny (clin d’œil à Savonarole)
    Parole d’un noir Jason D. HILL ci-dessous :
    « Le tribalisme antiraciste l’emporte sur l’obligation de dire la vérité. La subjectivité a remplacé le journalisme, et les médias ont placé la vérité et l’objectivité dans une impasse. Ils ont considéré que la politique identitaire supplante leur éthique professionnelle et la recherche de la vérité, et cela a eu pour effet de leur revenir en boomerang, comme cela devait arriver.
    Les journalistes ont adhéré au culte de la victimologie, qui est devenu un gros business, car être une victime, c’est revêtir le manteau de l’innocence permanente. C’est devenir une icône morale certifiée. Et quand vous devenez une icône morale certifiée, vous devenez un innocent permanent… Et le transgresseur ou celui qui est prétendu coupable, devient un coupable permanent, dont on peut tirer une sorte de réparation permanente. » Jason D. HILL
    Nous avons des victimes permanentes, des coupables permanents et ces benêts de coupables qui devront réparer de manière permanente ! Sortez la monnaie, prosternez-vous, mettez un genou à terre. Ils nous font le coup depuis près d’un siècle à présent. Et pour l’esclavage cela fera pratiquement 300 ans qu’on nous sort cette mélopée.
    Arrêtez de vous comporter en victimes permanentes et avancez seul, dignes et fiers. Et si la France vous déplaît, allez dans un pays de votre choix pour le redresser grâce à votre énergie positive.

  57. La formule « privilège de l’homme blanc » ne m’étonne pas d’Emmanuel Macron. C’est un totem de la pensée soixante-huitarde, inspiré de Bourdieu, parti sur les campus américains et qui nous revient remis au goût du jour.
    Cette affirmation est complètement fausse en droit. Une fake news en quelque sorte ; pour rappel, il n’y a plus de privilèges, en France, en 2020. Au sens figuré, il est vrai que pour chercher du travail dans une économie souffreteuse, c’est sans nul doute un avantage – mais non un privilège – que d’être blanc, jeune, en bonne santé, bien diplômé, grand de taille, vierge de tout tatouage. Être recommandé par un ami du DRH n’est pas toujours inutile. À certains postes, une particule peut aussi faire favorablement pencher la balance, sans pour autant être nécessaire. Voilà. Mais le rôle du président de la République est-il vraiment de crier à l’injustice ?
    C’est une erreur de reconnaître des fautes que l’on n’a pas commises, ça crée un tas de problèmes. Partout. Toujours. Dans un pays aussi mal en point que le nôtre, ce n’est pas bien malin de pointer du doigt des gens qui n’ont rien fait de mal et d’encourager le ressentiment de certains à l’égard du gros des troupes, surtout quand on occupe la position de chef d’État.
    Mais voilà, nous sommes en France, et notre président, qui se prend pour Machiavel, philosophe toujours comme à Nanterre en Mai 68. Son livre s’appelle « Révolution ». C’est comme ça qu’on les aime, nos élus. EM en joue, à moins qu’il ne soit un peu comme ça lui-même, ce que je crains. Rien de neuf en tout cas.

  58. On peut convenir qu’Emmanuel Macron a une surcapacité à faire des phrases et à tenir l’auditoire pendant des heures mais qu’il est le prototype de l’élitisme stupide qui brille par sa méconnaissance des choses et finalement par son incapacité à réussir.
    Il ne connaît pas la France et les Français. Il découvre ces Gilets jaunes qui vivent avec des cacahuètes, lui qui nage dans les millions d’euros des banques.
    Il découvre l’importance de l’Etat qui vient au secours de tous par exemple pendant cette pandémie, alors qu’il veut réduire sans cesse son rôle et favoriser le privé, en signant par exemple avec Ségolène Royal le contrat de concession des autoroutes qui enrichit Vinci et les autres de manière éhontée ou qui privatise la Française de jeux, au lieu d’assurer des rentrées garanties pour financer hôpitaux, justice, police, armée et autres…
    Les diplomates en exercice ou à la retraite ont déploré son incompétence dans sa politique étrangère, sa naïveté en pensant qu’inviter Trump à la Tour Eiffel suffirait à le faire revenir sur l’accord de Paris, ou qu’inviter Poutine à Versailles suffirait à le mettre dans sa poche, sa prétention en pensant qu’il pourrait imposer son dirigeant au Liban…
    L’ENA vient de réformer ses programmes et a fini par comprendre qu’il faut former des gens compétents plutôt que des beaux parleurs.
    Stages dans des PME (savonnerie, menuiserie…) plutôt que dans les sociétés du CAC 40.
    Fini les cours de droit, d’économie et de finances publiques. Apprendre à gérer des cas concrets pour mettre en œuvre les politiques publiques.
    Et un examen portant sur les compétences acquises.
    C’est un miracle !!
    On va finir par avoir des cadres de haut niveau et des dirigeants efficaces qui ont les pieds sur terre.
    Malheureusement on se contente aujourd’hui de responsables qui ont été incapables de mettre en place un plan pandémie qui aurait évité des milliers de morts.

  59. L’entretien est long, touffu, parfois abscons. Un ovni dans la communication du Président, qui, publiquement, se pique rarement de philosophie politique. Il préfère travailler à l’emporte-pièce, quitte à fâcher. Peut-être peut-on le rapprocher de celui qu’il avait accordé fin août 2017 au Point, dans lequel, déjà, il donnait sa vision de la France. Faut-il voir dans ce choix de L’Express une volonté d’équilibre entre les deux titres, « politiquement corrects » l’un et l’autre, sans être ses thuriféraires ?
    Le contexte et la forme de cette publication ne sont pas anodins. Astucieusement, le Président intervient en pleine trêve de Noël, au moment où ses opposants et les observateurs ont baissé la garde. En quelques heures, les critiques se sont raréfiées, laissant le champ libre à ses propos, dont certains – « le privilège de l’homme blanc »… – lui auraient valu, quelques jours plus tôt ou plus tard, de belles volées de bois vert.
    Quant à la forme… Les questions sont faussement agressives, trop fouillées pour être spontanées, parfois « téléphonées ». Elles offrent surtout des instants de respiration dans un texte qui serait indigeste sans elles. De là à imaginer qu’elles ont été adaptées aux réponses… Le procédé n’est pas nouveau et n’a rien de franchement répréhensible. Il démontre cependant un parti pris de ne pas ferrailler lorsque l’interlocuteur mériterait d’être contesté…
    Ce confort a permis au Président de développer un discours messianique, qu’il faudra considérer comme fondateur dans la campagne présidentielle qui va occuper tout l’espace politique en 2021. Si l’on était un peu sarcastique, on dirait qu’en ce jour de Noël, un nouveau Messie est né, qui, espérant néanmoins éviter le Golgotha, se fait fort, non de porter, mais d’éradiquer les péchés des Français. Il y a dans cet entretien une atmosphère, un ton, qui le font ressembler à son discours « habité » de la Porte de Versailles en décembre 2016… « Ce projet, je le porterai dans la durée, je le porterai jusqu’au bout », avait-il hurlé, les bras en croix…
    Reste le contenu… Oublions les poncifs que tous les énarques traînent dans leur besace… Dans aucun des domaines qu’il aborde, le Président ne modifie son offre, restant accroché à son leitmotiv du « en même temps ». En même temps, la souveraineté et l’Europe… En même temps, l’unité et la France plurielle… En même temps, la République et l’altérité… En même temps, « aimer la France » et « choisir des prénoms qui ne sont pas français »…
    Le Président persiste et signe. La raison en est simple : pour être réélu, sa seule issue est de maintenir ce pari fou de proposer aux Français, tel un magicien, de concilier des dogmes qui, par nature, sont inconciliables. Pari dont il reconnaît en creux qu’après trois ans de pouvoir, il reste à l’état de vœu pieu.
    Le constat qu’il dresse de l’état de la France est malheureusement lucide, proche de la vérité. Ces derniers temps, la situation s’est aggravée, juge-t-il… En oubliant de s’interroger sur ses responsabilités personnelles dans cette dégradation. En en rejetant la faute sur ce peuple « perclus de passions contraires », névrosé, habité par ses « doutes ancestraux », majoritairement défaitiste, tenté par l’obscurantisme… En accusant ses prédécesseurs de n’avoir pas perçu les dangers qui guettaient le pays, d’avoir failli à défendre sa grandeur. En fulminant contre les « intellectuels » qui, eux aussi, déclassent la France. En pointant les « élites » qui ont choisi l’étranger. En revenant à sa détestation des médias, responsables de la « société du commentaire permanent », qui, dit-il, ébranle toute autorité…
    Ce dernier point est particulièrement inquiétant : le Président n’a rien lâché de son obsession de la verticalité des pouvoirs et, en particulier, du sien. Bien sûr, pour se dédouaner, il cite deux initiatives de dialogue, le Grand débat et la Convention citoyenne, mais oublie de dire que, dans les deux cas, il n’en a fait ensuite qu’à sa tête. Même si le télescopage entre cet entretien et le projet de loi, vite retiré il est vrai, sur la limitation des libertés en cas de crise sanitaire n’est qu’une coïncidence, elle est troublante.
    Ceci dit, tout en réclamant ainsi le retour à l’autorité, il n’est toujours pas persuadé qu’il doit être d’abord « régalien ». Bien que fermes dans leur expression, ses attentes en matière de prévention et de répression des violences paraissent quelque peu convenues, comparées à ses aspirations sur le plan sociétal, qui vont jusqu’à admettre la « discrimination positive » et à prôner la réécriture du récit national pour plaire aux « communautés », dont il reconnaît l’existence à demi-mot… en même temps qu’il souhaite leur « intégration ».
    Et que dire de sa vision du « patriotisme » quand il met sur le même plan le sacrifice de nos « héros contemporains – Samuel Paty, Arnaud Beltrame…- et l’« attachement charnel, à des textes, des poèmes, une histoire, des paysages » ?…
    Enfin, comme il le proclame à tout bout de champ depuis 2016, « l’action » est, selon lui, le remède à tous nos maux. Il le répète plusieurs fois au fil de l’entretien, sans pour autant citer des projets concrets, des exemples de réussite. Et pour cause : la quasi-totalité de ses grands projets de réforme ont été soit édulcorés, soit remis prudemment dans les tiroirs après les levées de boucliers que l’on sait…
    Ces derniers mois, la pandémie a eu certes une part de responsabilité dans ce fiasco, mais elle n’excuse pas tout. Son inexpérience en matière de responsabilités sur le terrain, ses relations trop souvent conflictuelles avec les corps intermédiaires et la médiocrité, mais aussi l’arrogance de ses équipes l’ont empêché, comme son prédécesseur immédiat, de se muer en meneur d’hommes, en « guide » que les Français attendent. Même sa gestion de la crise sanitaire, hésitante, chaotique, est sanctionnée…
    Alors, quid de 2022 ? Emmanuel Macron réussira-t-il malgré tout l’exploit d’être le premier Président de la Ve République à être réélu en exerçant pleinement le pouvoir – Mitterrand et Chirac « cohabitaient » lorsqu’ils ont été reconduits ?
    En 2017, en s’installant à la hussarde à l’Elysée, il a cru pouvoir être le cadenas qui enfermerait gauche et droite dans une même geôle. Les prisonniers, certes affaiblis, restent néanmoins récalcitrants… Mais la chance du maton est qu’ils ne s’entendront jamais pour le vaincre et que, pour l’heure, la première ne possède aucun héraut capable de le supplanter et la seconde tergiverse pour choisir le sien…
    Le Président, néanmoins, sait mieux que quiconque qu’en quelques mois, un candidat venu quasiment de nulle part, s’il bénéficie de circonstances exceptionnelles peut chambouler le paysage et rafler la mise en se construisant une image diamétralement opposée à celle du sortant…

  60. @ F68.10 | 27 décembre 2020 à 01:48
    Comme vous j’aime Queen et Freddie Mercury, et vous avez raison d’annoncer vos préférences sexuelles de manière complètement décomplexée.

  61. Ce qu' »ON »… mais qui c’est çui-là, cette-là ??
    …mmmmmmmmmmmmmmmhhhhhhh le procédé rhétorique de la prosopopée…
    …un vieux masque pas très discret…
    Bon, y’a quoi ? Un remaniement à la place Vendôme, encore une révolution de Palais ?
    Alors : on fait « sa » cour ??
    En ce moment même Luc Ferry est bien obligé de qualifier de « bouillie » le babil du Présid’Enfant » (sur LCI). Et encore Ferry n’a pas de vraie culture du temps présent ce qui est exclusivement de la culture scientifique.

  62. « Emmanuel Macron : ce qu’on peut dire de lui… » (PB)
    Qu’il est très fatigué sur la photo, mais sorti sain et sauf.
    Quatre médecins à ses côtés et un respirateur à la Lanterne. C’est un minimum.
    Saurons-nous quels étaient les médicaments anti-Covid qui ont été administrés à Emmanuel Macron et le type de traitement reçu pendant son isolement à la Lanterne ?
    Pour ou contre ? Les révélations vues sur cette vidéo posent question.
    https://odysee.com/@Vivresainement:f/mal-traites-le-documentaire-choc-sur-la-covid-19:9

  63. @ X95.B
    « Comme vous j’aime Queen et Freddie Mercury, et vous avez raison d’annoncer vos préférences sexuelles de manière complètement décomplexée. »
    Je n’ai pas saisi si votre pseudonyme faisait référence à la CIM, à des courbes modulaires ou à des mitraillettes.
    Je suis un peu surpris que vous pensiez que j’apprécie Queen: je n’ai posté qu’une fois, selon mes souvenirs, du contenu de Queen. Au sujet du concept d’escroquerie, la qualifiant de forme d’art, à l’occasion.
    Mais si vous aimez Queen, je me dois de vous mentionner cette reprise de qualité par les Muppets.

  64. @ Tipaza
    « Je laisse de côté la morale, que l’on peut associer à la culture, et considérons science et culture. »
    Je récuse intégralement que la morale soit une notion qui soit dépendante de la culture. Et plus profondément, je ne vois aucun argument qui tienne pour dissocier culture et science. Il ne s’agit aucunement d’universalisme, mais simplement de prendre conscience que la science est extrêmement dépendante, dans son développement, non sa finalité, de l’environnement culturel. Il existe, par exemple, encore des résultats de mathématiques chinoises qui résistent à un traitement complet – j’insiste sur le terme « complet » – par les mathématiques modernes. L’identité de Li Shanlan, par exemple. (Lire la dernière planche de cet exposé pour le statut culturo-épistémologique de cette identité combinatoire.)
    Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.
    Qu’il faille un substrat culturel pour faire émerger la culture et la science, oui, absolument. C’est pour cela, d’ailleurs, que des Descartes éthiopiens, cela existe, mais cela ne laisse que marginalement une trace dans l’histoire: l’infrastructure permettant l’expression culturelle et scientifique n’étant pas mature. Et le monde chrétien et catholique y a contribué de manière concrète et solide, à cette infrastructure. (Ne faites donc pas de procès en simplisme sur ce sujet à l’athée buté que je suis…)
    Mais une fois que cette infrastructure est en place, plus ou moins bien selon les contrées, il me paraît délicat d’argumenter, aussi bien sur le plan culturel que sur le plan scientifique, que ces contributions ne sont que locales ou qu’elles appartiennent à une civilisation ou ethnicité donnée. (Je ferais remarquer qu’il s’agit là d’une récusation ferme de la notion d’appropriation culturelle telle qu’elle est pratiquée dans un contexte d’affrontement culturel.)
    La véritable question que pose la phrase de Macron, et au sujet de laquelle je n’ai toujours pas de réponse est la suivante: devons-nous censurer ou financer de manière discriminatoire, en France, l’expression culturelle ou scientifique de portions de la population au motif, par exemple, de leur ethnicité ou de leur culture d’origine ? Au motif qu’elle ne contribueraient pas à exprimer « l’âme française ».
    Une large partie des propos de la droite au sujet de la phrase de Macron ont pour effet de ne pas aborder ces questions de fond pour se limiter à cracher leur dédain sur Macron. Moi, j’attends des positions claires et carrées de la part du RN sur ces questions précises.
    Et non: la science ne procède pas d’un esprit logique et universaliste. Une large part de son histoire dément cette perception a priori: l’histoire est beaucoup plus brouillonne dans les détails que ce qu’on en raconte. Et, sur le fond, se cachent, derrière ces conflits terminologiques, des questions épistémologiques plus taquines. Par exemple: doit-on récuser a priori une hypothèse sous prétexte que sa formulation ne dérive pas de procédés logiques ou rationnels ayant permis de la formuler ?
    Le réponse de Popper est: non. La réponse de la majorité du monde scientifique, qui est une réponse… culturelle… est: oui. C’est dans ce type de chassé-croisé sur la nature des hypothèses scientifiques et sur les idées préconçues – et non pas infondées – au sujet de la place de la logique ou de la rationalité dans les sciences que se dissimulent des notions telles que les paradigmes au sens de Kuhn.
    Sur le fond: j’ai passé suffisamment de temps à convaincre des Africains de ne pas céder à des sirènes culturelles rejetant la rationalité développée en Europe au prétexte de vouloir renouer avec leur culture. Cet effort a son pendant: ne pas accepter qu’on nie un statut culturel à des œuvres au prétexte qu’elle viennent de loin, et affaibliraient ainsi la cohérence interne de la culture française. Ou de la culture en France, comme vous voulez.

  65. Tout ce que je peux dire de Macron c’est qu’il aime les radis noirs ; oui je sais c’est très trivial, oui je sais y a une charte, oui j’avais promis de bien me tenir, sans dire combien de temps (oh le filou !) mais tout le monde aura remarqué que cet homo racialiste refoulé gigolo pour cougar à DLC périmée est obnubilé par la couleur noire, on a découvert ses penchants douteux à la fête de la zizique LGBT trans bi noirs à l’Elysée, aux Antilles tripotant des angelots aux tablettes de chocolat noir, louant sans cesse les tribus négroboïdes, sa race préférée.
    Le top de la soumission sexuelle fantasmée, c’est le moment avant un match au Stade de France quand il va saluer les joueurs alignés, il passe très vite devant les joueurs blancs mais s’arrête longuement et langoureusement devant les noirs qu’il salue avec force spasmes et éjaculations mentales, un regard de soumis sado maso envieux de ceux qui le côtoieront et même le frôleront sous la douche d’après-match, le même sourire que Jack Lang et son célèbre « quel bel hoooomme ! ».
    Sa politique ? on s’en tape ! droite, gauche, la belle affaire, c’est un raciste anti-blanc convaincu, islamo collabo immigrationniste forcené qui trahit jour après jour son pays, son histoire, sa religion, ses coutumes, ses moeurs, sa culture.
    Le slogan de Macron: « noir c’est noir »… comme les radis.

  66. @ Lucile
    En droit, vous avez raison, les Blancs ne sont pas plus privilégiés que les autres, la loi étant la même pour tous. Je ne suis pas certain que dans l’application de celle-ci l’administration fasse toujours preuve du même égalitarisme, mais n’ayant aucune statistique, je lui laisserai le bénéfice du doute, sauf à la police dont les manquements sont suffisamment documentés.
    Mais la France n’est pas la Rhodésie, ceux qui parlent d’apartheid n’exagèrent pas mais commettent un véritable abus de langage.
    Si le terme de « privilège », de même peut paraître exagérer, on ne peut nier que cependant notre société blanche continue de discriminer Noirs, Arabes et Asiatiques. Il est anormal que pour une personne d’origine africaine ou asiatique, la recherche d’un logement soit un véritable chemin de croix. Il est anormal que des diplômés d’HEC arabes doivent envoyer quatre fois plus de CV que leurs collègues blancs pour être recrutés. Il est anormal que des buralistes refusent de vendre des timbres à des Arabes, comme je l’ai vu de mes yeux.
    Je ne sais pas si le Président crie à l’injustice, mais il ne paraît pas forcément inutile de rappeler de temps à autre à la société l’existence de ces discriminations pour les dénoncer.
    Sur le sujet de la repentance, Macron n’a commis personnellement aucune faute, mais si on porte des jugements moraux sur l’histoire, et les victimes ont en général tendance à le faire, la France, si. Le geste de repentance de Chirac au Vel d’Hiv en 1995 était nécessaire pour rappeler que l’Etat français s’était rendu complice de la Shoah ; par contraste, la négation du Premier ministre Fillon en 2009 à Yaoundé, en public, de la répression de l’armée française au Cameroun entre 1954 et 1971 était choquante. Avec une attitude de déni aussi stupide, il ne faut pas s’étonner qu’une bonne partie de la jeunesse maghrébine et africaine d’aujourd’hui soit hostile à notre encontre, car c’est surtout en n’assumant pas le passé que nous énervons.
    Regardez l’Allemagne: son histoire d’après-guerre est faite de repentance et d’excuse, ça ne lui a pas mal réussi dans ses relations avec les pays d’Europe de l’Est et de la Russie. Regardez a contrario comme le Japon qui a fait en la matière le service minimum continue de susciter la défiance de ses voisins. Ou la Russie, qui n’a jamais reconnu que du bout des lèvres les crimes soviétiques, et qui aujourd’hui assume complètement des actes comme la signature du pacte Ribentropp-Molotov: résultat, elle a complètement braqué contre elle ses voisins d’Europe centrale et orientale, voire de l’ex-URSS.
    Il est donc des moments où il faut passer outre sa fierté et reconnaître ses torts, et cela est valable pour les individus comme pour les Etats. Rajoutez-y le facteur politique: Macron ne veut pas se mettre à dos des banlieues en pleine tension (le coronavirus y a fait bien plus de dégâts que dans les quartiers résidentiels, soyez-en sûre), et c’est de son point de vue parfaitement compréhensible. Même si on aimerait qu’il y ait des actes concrets à la place de ces bonnes paroles, bien sûr, mais il ne faut pas trop compter là-dessus: que peut bien faire un président de la Ve République aujourd’hui, à part parler à la télévision et prendre quelques arbitrages dans les politiques publiques ?

  67. @ Aliocha
    « Le président, comme chacun de nous, plaçant la rationalité libre en majesté, ne peut que constater que le langage victimaire néanmoins emporte toute possibilité de décrire le réel… »
    Pas complètement. Décrire le réel, c’est à la fois reconnaître que des victimes existent, et reconnaître que certains racontent n’importe quoi pour revendiquer ce statut. Le détail, c’est que ces discours agglutinent les réelles victimes, qui trouvent dans lesdits discours des exutoires ou des cris de ralliement à leur situation, et que cela donne aussi des prétextes pour ne pas reconnaître qu’il existe des victimes car il est pénible de distinguer le vrai du faux parmi les hurlements.
    Et c’est extrêmement pénible de constater que l’Etat, en donnant des droits juridiques aux associations représentant les victimes, tend à nier les victimes qui ne se reconnaissent pas dans les discours victimaires que présentent ces associations. C’est à se demander si cela l’arrange, d’avoir des victimes présentables et représentées, qui tiennent des discours d’apparence revendicative, mais somme toute assez convenus.
    C’est vrai que c’est dérangeant que de constater que les victimes d’inceste ont des opinions plus paradoxales que le bon sens ne serait prêt à l’accepter, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui garantit que les victimes bénéficient réellement de la façon dont la société imagine ce qu’est ou n’est pas une victime ? Rien, au fond.
    « …je ne sais pas s’il a bien cerné que c’est là que se situe l’origine de la crise d’autorité déguisée en crise d’identité… »
    Je ne le crois pas. L’autorité est par nature toujours en crise, et cherche toujours des mécanismes pour se raffermir ; car la nécessité d’une forme d’autorité est incontournable. L’autorité a toujours fait des victimes sous une forme ou sous une autre ; c’est tout aussi inévitable. Ce qui a changé, c’est que l’asymétrie du discours protégeant l’autorité de la contradiction a sauté avec Internet. L’appel des Indigènes de la République date de 2005. Il aurait été difficilement possible avant Internet car il aurait été récupéré par des intellectuels du type Sartre. Les intellectuels qu’on adore haïr.
    « …l’émotionnel personnel faisant des petits problèmes de chacun le fondement du rapport au groupe, chacun exigeant la reconnaissance de son statut victimaire de petit roi post-révolutionnaire, le troupeau de chats de F68.10. »
    Je n’accepte pas cette interprétation. C’est une façon de cacher le fait que les petits problèmes de chacun par rapport au groupe comptent quand même. La question homosexuelle en est un exemple clair: ce n’est pas parce que le goût esthétique de la Gay Pride est assez désolant qu’il convient de passer sous silence la façon dont cette question a été traitée pendant des siècles.
    Et l’expression « troupeau de chats » recouvre des réalités qui ne sont pas uniquement victimaires: un individualisme économique est louable ; l’idée de ne pas attendre le salut social ou économique de la part d’autrui ou de l’Etat en fait aussi partie: le nier revient à imposer la réalité victimaire comme incontournable et surtout insurmontable ; la liberté de conscience fait aussi partie de cette idée de « troupeau de chats ».
    Il convient bien plus de créer des mécanismes sociaux de collaboration que de se complaire à interdire l’autonomie aux individus et de les coincer dans un face-à-face face au groupe qui ne peut se terminer que dans la violence. Heureusement que les humains sont indisciplinés.

  68. Dès qu’il nous parle de M. Macron, M. Bilger semble perdre sa finesse d’esprit et sa lucidité habituelles, quel dommage !
    « Emmanuel Macron en pleine forme intellectuelle, alors qu’il vient d’être atteint par le coronavirus »
    Vraisemblablement il n’était pas très atteint mais très bien entouré ! Et puis une semaine de repos à la Lanterne avant quelques douces vacances à Brégançon, c’est toujours bon à prendre, qu’il est vite fatigué ce jeune président !
    Il ne devait pas être « en pleine forme intellectuelle » lorsqu’il a raté, à plusieurs reprises, le concours d’entrée à Normale Sup ou alors les examinateurs restaient lucides et exigeants, eux !

  69. @ Tomas | 28 décembre 2020 à 12:17
    L’Allemagne a été tellement traumatisée par la guerre que le pays n’a plus d’objectif autre que de réussir économiquement. Effectivement, Madame Merkel s’entend bien avec la Chine, avec Poutine, avec Erdogan. C’est par réalisme économique qu’elle a fait entrer 1 000 000 d’immigrés d’un coup, sans s’entendre au préalable avec les autres pays européens, pourtant concernés par la chose dans une Europe sans frontières.. Ce n’est pas de la repentance.
    Je ne nie pas qu’il y ait parfois des difficultés à trouver du travail ou un logement pour les gens de couleur en France. J’ai une cousine africaine par alliance, mon cousin l’a rencontrée quand il était prof de maths en Afrique ; il y a aussi un Antillais dans la famille, un juif d’Europe centrale, et j’ai un nom de famille polonais ; quand on me demande de l’épeler il y a des gens qui prennent l’air goguenard et semblent trouver que ça ne se fait pas de s’appeler comme ça (« eh ben » ! « Oh la là » « et comment ça se prononce ? » « ça vient d’où ? »). Donc je sais aussi bien que n’importe qui que certaines personnes regardent les étrangers de haut, et j’imagine bien que les gens d’origine africaine doivent vaincre certains préjugés qui ne leur facilitent pas toujours la vie.
    Mais en employant le mot « privilège », au lieu du mot « avantage », ou « discrimination » on joue sur plusieurs tableaux. On légitime un discours de colère et de frustration. On montre du doigt une catégorie de la population qui n’a en fait aucun privilège légal. Le mot privilège a une signification légale et historique ; étymologiquement il veut dire que la personne qui en jouit a une loi spécialement faite pour elle. Il implique que la loi n’est pas la même pour tous. Quand on parle de l’évènement historique que fut l’abolition des privilèges lors de la nuit du 4 août 1789, on parle de privilèges réels, inscrits dans le droit, pas de détails. Il n’y avait alors pas d’égalité devant la loi. C’est fini. Que les intéressés d’origine étrangère ne fassent pas bien la différence, c’est regrettable, mais que nos élus en jouent, pour proférer une sorte de condamnation – qui renferme une sorte de menace dans sa formulation – à l’égard de « l’homme blanc », c’est indigne. C’est minable.
    Je ne pense pas qu’en attisant la frustration des gens, en dénonçant des privilèges qui n’existent pas, et en désignant des faux privilégiés on améliorera les chances de ceux qui ont du mal à trouver leur place. Il faut s’y prendre autrement. Cette attitude mène à la guerre civile. Merci du cadeau.
    Comme l’a parfaitement expliqué Valéry, on n’imagine pas ce que les émigrés polonais ont vécu, je parle d’eux parce que je les connais, la précarité de leurs conditions, et le travail qu’eux et leurs enfants ont dû fournir pour s’élever socialement. Mais quelle éducation, quel savoir-vivre ! Je ne les ai jamais entendus se plaindre, de toutes façons, dans leur culture, ça ne se fait pas trop. Je ne les ai jamais entendus mal parler de leur pays d’accueil, au contraire. Ça ne fait que grandir mon admiration pour eux. La génération des Français qui a fait la guerre de 14-18 n’était pas mieux lotie, les jeunes générations n’ont pas idée de ce qu’était la pauvreté de la plupart des Français il y a un siècle, et la rudesse de leur vie. Plutôt que de gémir, nos aïeux ont fait avec courage et intelligence des efforts toute leur vie pour améliorer leur sort de et celui de leurs enfants. Et ils y ont réussi, nous en profitons ainsi que ceux qui choisissent de faire leur toit en France.
    C’est leur manquer de respect que de parler de privilège de l’homme blanc. Si nous ne sommes pas capables de défendre notre honneur, défendons au moins le leur.
    Tocqueville disait que plus une société devient égalitaire, moins on supporte la moindre inégalité. C’est un engrenage presque comique tellement il est infantile, mais infernal quand on pense aux conséquences. Espérer s’élever soi-même en rabaissant les autres et en les traitant avec animosité n’est pas une solution. Nous n’avons pas à adopter un profil bas face à des gens qui nous jalousent, nous ne devons pas le faire ; ni supporter que nos élus nous incitent à le faire.

  70. Macron ne veut pas admettre la cruauté des Algériens et leur implication dans la tragédie qu’il transforme en repentance.
    L’acte fondateur de la guerre a été l’assassinat d’un enseignant chrétien le jour de la Toussaint 1954. Il a été égorgé sur une route de campagne par un civil musulman.
    La lecture historique de M. Macron laisse dans l’ombre les exactions des terroristes.

  71. @ F68.10
    Que la réalité victimaire soit incontournable ne signifie pas qu’elle soit insurmontable, si chacun admet que son autonomie nécessaire sait ne pas reproduire face à l’agresseur un comportement d’agression, brisant le cercle des vengeances en évitant de reproduire l’opprobre face à l’opprobre, où la victime ne se sent reconnue qu’en produisant de la victimisation et où, finalement, ce n’est plus que l’opprobre qui crée le crime.
    On est ici réellement au cœur du problème de l’autorité qui, si elle ne garantit pas une justice reconnaissant aux victimes leur statut d’innocence sans faire de la juste punition une reproduction du crime, ne saura que produire de nouvelles victimes qui, à leur tour, réclameront justice, les chats blessés ainsi ne sachant que produire de la blessure par ignorance, la justice de la vengeance, et la violence de la violence.
    Si l’on ne sait pas ici, et je sais quel effort quasi insupportable cela vous demande, exercer la mise à distance nécessaire que permet le pardon, nous ne saurons jamais imaginer une justice qui serait autre chose que la reproduction violente, alors qu’elle devrait savoir créer les conditions par la compréhension objective du phénomène ce qui permettrait d’en sortir, libérant alors l’humain de ne savoir trouver réparation qu’en reproduisant ce qui l’a oppressé.
    La justice trouverait ainsi sa définition dans sa capacité à savoir créer les conditions du pardon, l’autorité de l’État en étant la garantie et, fort de cette science, s’ouvrirait à l’humain les champs infinis de la connaissance et de la liberté, je vous rejoins ici pleinement, n’ayant plus besoin des fatums de la vengeance qui nous lient à oppresser ce qui nous a victimisés.

  72. @ Lucile
    En parlant de la repentance allemande, je ne parlais pas de ce qui s’est passé en 2015, mais de tous les gestes de la diplomatie allemande: Willy Brandt s’agenouillant devant le ghetto de Varsovie en 1970, la reconnaissance de l’Holocauste, l’oubli des territoires dont des populations allemandes avaient été expulsées (la Silésie, les Sudètes).
    On chercherait en vain la même chose pour la France vis-à-vis des exactions commises dans son empire colonial. Celles-ci sont nombreuses et bien documentées. Il n’y avait pas de revendication en ce sens, il y en a désormais, il me semble légitime d’y répondre au lieu de trahir grossièrement la vérité historique comme le fit M. Fillon à Yaoundé il y a dix ans.
    Je répète, il y a des faits répétés de discrimination des populations immigrées dans l’accès à l’emploi et au logement. C’est problématique. Et c’est cela qui nourrit le ressentiment, pas la reconnaissance des crimes de la France en Algérie. Et que les Polonais, ou d’autres, soient passés par des difficultés pires au temps de la guerre de 14 n’excuse rien. Nous sommes en 2020 aujourd’hui, et sommes censés avoir fait des progrès en matière d’accueil des étrangers et d’intégration de ceux-ci à la société. Les Polonais « qui ne voulaient pas s’intégrer » mais qui en fait étaient communistes, on les a renvoyés en train chez eux dans les années 30. Ce n’est pas non plus un motif de fierté pour notre pays.

  73. Robert Marchenoir

    @ Tomas | 29 décembre 2020 à 13:31
    Hahaha, le trucage gros comme un camion : tracer une équivalence morale entre la Shoah et l’empire colonial français… mais vous n’avez pas honte ?
    Et puis l’auto-contradiction à quelque lignes d’intervalle, comme d’habitude. D’abord :
    « On chercherait en vain la même chose pour la France vis-à-vis des exactions commises dans son empire colonial. »
    Puis :
    « Je répète, il y a des faits répétés de discrimination des populations immigrées dans l’accès à l’emploi et au logement. C’est problématique. Et c’est cela qui nourrit le ressentiment, pas la reconnaissance des crimes de la France en Algérie. »
    Bon, ben alors, puisque les Arabes s’en tapent, des « crimes de la France en Algérie », pourquoi réclamez-vous une repentance qui a déjà eu lieu, et amplement ?
    Escroc, va.

  74. Mary Preud’homme, sbriglia, Ellen, breizmabro, Lucile, toutes ces dames ont été émoustillées par la très respectueuse et sincère demande que j’ai adressée à Madame Bilger.
    Confus je suis !
    As pas peur ! Qu’elles se rassurent, il y en aura pour tout le monde !

  75. @ F68.10 | 27 décembre 2020 à 21:59
    « Je n’ai pas saisi si votre pseudonyme… »
    Donc pour communiquer avec vous il faut donner des références sur son pseudo.
    Pour vous éclairer je vous dirais que ce sont les références de ma lingerie.
    Ça vous va ?

  76. Mary Preud'homme

    @ Achille | 27 décembre 2020 à 10:38
    L’amour crépusculaire n’a vraiment rien à voir avec ce genre de mièvrerie. Et encore moins avec les allusions de Caserte au sujet de la photo glamour d’un acteur.
    Alors que c’est un tout fait de tendresse, de compréhension, d’élans du coeur et de l’esprit, débarrassés de l’impulsivité de la jeunesse, et des scories de l’égoïsme et des convoitises qui poussent (généralement) à vouloir s’approprier l’autre en aliénant sa liberté.
    Un feu qui couve sans brûler, que l’on prend plaisir à partager et qui réchauffe l’âme bien avant les sens… Une découverte qui peut arriver sur le tard quand le corps s’est quelque peu assagi et que deux êtres se sont trouvés, reconnus, compris on ne sait comment, on ne sait pourquoi après bien des épreuves sur la route de nulle part ! Comme s’ils s’étaient toujours connus… (une route au milieu du désert de la vie figurant celle de Madison comme dans l’excellent film de Clint Eastwood.)
    ————————————————————
    @ Caserte | 29 décembre 2020 à 15:00
    Au sujet de sbriglia : que vient-il faire dans votre gynécée fantasmé ?

  77. @ Tomas
    « Nous sommes en 2020 aujourd’hui, et sommes censés avoir fait des progrès en matière d’accueil des étrangers et d’intégration de ceux-ci à la société. »
    C’est bizarre, je suis un étranger et je n’ai pas à me plaindre. Je connais des milliers d’autres qui sont ravis d’être en France.
    Alors pourquoi ne pas être réaliste et dire « l’intégration des Maghrébins », puisqu’on sait tous que cela se limite à eux. J’ai bien entendu la ministre Élisabeth Moreno tenir les même propos que vous – politiquement correct oblige – « homme asiatique, noir ou maghrébin », mais voilà : il n’y a aucune évidence d’une quelconque discrimination envers les Asiatiques ; combien en voyez-vous dans les logements sociaux ou dans les prisons ? Combien se plaignent du racisme « français » ? C’est infinitésimal.
    Quant aux Maghrébins, j’en vois beaucoup qui ont réussi à se faire une place honorable, tandis que d’autres, faute d’une éducation familiale compétente, traînent en bas de l’escalier social. Mais si on leur donne un coup de pouce tel que la discrimination positive qui a déjà commencé à se mettre en place, on ne fera qu’empirer la perception globale communément ressentie, comme quoi ils sont là uniquement à cause d’une idéologie racialiste.
    Aussi, peut-on rappeler le fait avéré que plus il y a de blancs autours des noirs, meilleures sont les conditions de vie de ces derniers ? Cela est valable dans le monde entier et le reconnaître serait un bon départ pour le « vivre-ensemble », pas le contraire.

  78. Patrice Charoulet

    Question
    Quelle personne très bien informée (ceux qui ne savent rien peuvent passer leur tour) aurait la gentillesse de bien vouloir me dire pour quelle raison Trump et Macron, qui avaient chopé le virus, n’ont mis que quelques jours pour se porter à merveille ?

  79. @ Tomas 13H31
    « Je répète, il y a des faits répétés de discrimination des populations immigrées dans l’accès à l’emploi et au logement. »
    50 % des logements HLM ont pour locataires des Africains, des Maghrébins ou des Turcs !!
    Sinon, je n’ai jamais entendu un Polonais, un Portugais ou un Asiatique chouiner parce qu’il était discriminé en France… bizarre non ?
    Quant aux exactions commises par la France, je me souviens qu’en Algérie le journal local le « Moudjahid » évoquait 1,5 million de morts de « martyrs de la révolution » dans les années 1970-80.
    Finalement, les historiens se sont accordés sur le chiffre de 350 000 morts du côté musulman à rapprocher des 80 000 harkis massacrés par leurs coreligionnaires (et encore est-ce une estimation basse).
    Faut-il rappeler le bilan de la guerre civile algérienne des années 1990 :entre 80 et 150 000 morts et des milliers de disparus ?
    Comme on disait à l’époque de l’occupation: Krieg gross Malheur !!

  80. @ Tomas | 29 décembre 2020 à 13:31
    Quand vous dites que l' »on » a renvoyé les mineurs polonais grévistes (grèves organisées par le PC) en Pologne, vous voulez dire « un gouvernement socialiste ». Une querelle au sein de la gauche. Mais nous sommes en train de changer de sujet.
    Je voulais simplement dire que les mots ont un sens, et le « privilège de l’homme blanc » est une aberration complète employée à des fins trompeuses aux effets pervers. Parler des blancs nés en Europe et vivant en Europe comme autant de privilégiés, est d’une légèreté et d’une mauvaise foi insignes. Un avantage (relatif) inné n’est pas et n’a jamais été un privilège. Sinon ou pourrait aussi parler du « privilège du bien-portant », du « privilège du jeune » etc.
    On n’a pas à mettre les malades en rivalité avec les bien-portants, les jeunes avec les vieux, les nationaux avec les immigrés, les noirs avec les blancs, etc. même si la situation de certains est objectivement plus enviable que celle des autres dans certaines conditions.
    En plus de mal nommer les choses, ça peut servir d’excuse commode à des comportements hostiles envers ceux que l’on met sous cette étiquette, c’est pourquoi je pense que l’expression constitue une menace voilée évoquant la notion de retour de balancier, ou pire, de représailles.

  81. @ Robert Marchenoir
    Non, je n’ai pas honte. A ma connaissance, aucune excuse officielle n’a été faite par la France à propos des crimes commis durant la colonisation. Si je commence à en faire la liste on y est encore demain.
    Pour répondre à l’accusation d’escroquerie, c’est plus la discrimination persistante dans le domaine du logement et de l’emploi que l’absence d’acte de repentance qui est la cause du malaise, mais les deux ont leur place dans ce sentiment. Même si nolens volens, l’intégration des Musulmans en Europe progresse d’après une enquête de la Fondation Bertelsmann de 2017, laquelle pointe que le principal obstacle à cette intégration est l’attitude des pays d’accueil.
    ——————————————————————
    @ Valéry 29/12/20 17:12
    On voit bien l’arrivé récent, qui n’a pas connu la paranoïa anti-asiatique des années 80. Voici un exemple, allez:
    https://theconversation.com/ah-ces-chinois-ils-travaillent-dur-quand-le-racisme-se-veut-bienveillant-147305
    Les Maghrébins, puisque vous en parlez, s’intègrent plutôt bien par rapport aux populations musulmanes d’Afrique subsaharienne qui sont plus problématiques, en raison de leurs pratiques démographiques pas vraiment compatibles avec les nôtres. Je suis contre la discrimination positive, mais aussi contre la discrimination négative, or c’est bien de celle-ci qu’il s’agit.
    Quant aux Européens de l’Est que vous aimez montrer en exemple, la majorité vivent entre eux, de ce que j’ai pu constater. Comme toute première génération. On parle de travailleurs, pas d’étudiants. Et les Roumains et les Géorgiens sont les premières nationalités étrangères dans les prisons françaises (où les Français sont majoritaires, je vous rassure).
    Quant à votre remarque sur les Noirs vivant bien, entourés de Blancs, elle révèle le raciste en vous et rien d’autre. Vous voulez me dire que l’Afrique du Sud et la Rhodésie, c’était le paradis pour les Noirs ?

  82. @ Patrice Charoulet
    « …pour quelle raison Trump et Macron, qui avaient chopé le virus, n’ont mis que quelques jours pour se porter à merveille ? »
    Parce que c’est le cas avec la majorité de ceux qui sont infectés. J’ai chopé le Covid en mars, alors que j’avais été bloqué à Milan pendant 4 jours à cause d’une grève des contrôleurs Air France (quelle surprise…). Je l’ai encore chopé en septembre, va savoir où. Dans les deux cas, j’ai eu un peu de toux, pas de fièvre ou d’autres symptômes inconfortables. Je ne l’ai même pas dit à mes parents, ni à mes amis car cela aurait provoqué une inquiétude inutile.
    Les médias bloquent sur les cas difficiles pour alimenter la prudence de rigueur, mais maintenant on le sait, le taux de mortalité est bien inférieur à 1 %.

  83. @ X95.B
    « Donc pour communiquer avec vous il faut donner des références sur son pseudo. »
    Absolument pas. Pourquoi croyez-vous cela ? J’étais juste curieux, et je ne vois pas le problème que cela constituerait de l’être.
    « Pour vous éclairer je vous dirais que ce sont les références de ma lingerie. Ça vous va ? »
    J’ai du mal à vous croire. Mais bon, partons sur cette hypothèse de travail. Bonnet B, donc… Cela étant, j’accorde peu d’importance à la lingerie, et cela m’a toujours gonflé de dégrafer des soutiens-gorge.
    Je préfère m’occuper des états d’âme de ma fille que des coquetteries des femmes: « Les beaux dehors, les ris, les jeux, les bagatelles et les grâces, l’écume de la mer profonde et sous l’écume un monde noir où nous ne sommes plus à nous, mais à l’espèce. » — A. Caraco.
    Au fond, la Création n’est qu’un avortement recommencé.

  84. Mary Preud'homme

    @ Patrice Charoulet
    Trump et Macron faisant partie, eu égard à leurs fonctions, des « huiles essentielles » sont donc puissamment armés pour se défendre contre n’importe quel virus.
    En effet :
    « Les molécules composant certaines huiles essentielles ont démontré des propriétés antivirales variées :
    soit en neutralisant le virus avant sa pénétration dans la cellule,
    soit en modifiant la capside ou l’enveloppe du virus,
    soit en bloquant l’accès aux cellules en se fixant sur les récepteurs utilisés par les virus,
    soit à l’intérieur de la cellule en empêchant la réplication du virus,
    soit en détruisant l’enveloppe protectrice du virus. »

  85. @ Mary Preud’homme | 29 décembre 2020 à 18:37
    « C’est rare que nous soyons d’accord… ça s’arrose ! »
    En effet et avec du champagne, cuvée Prestige, bien sûr !

  86. @ Tomas
    Je suis bien embarrassé de m’adresser à vous, parce que je ne sais jamais si votre ignorance de l’histoire et de la géographie est innée, acquise par idéologie ou feinte par mauvaise foi.
    Je vous laisse choisir l’hypothèse qui vous convient.
    Tout cela pour revenir au fameux privilège blanc qui a l’air de vous traumatiser.
    Connaissez-vous le privilège noir, appelé américano-libérien, qui a sévi contre des Noirs africains ?
    J’explique brièvement, mais ce que je vais dire vous le trouverez plus détaillé sur la page de Wikipédia consacrée au Liberia.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Liberia
    « Ce pays africain fut fondé en 1822, par une société
    américaine de colonisation (American Colonization Society, « la société nationale d’Amérique de colonisation »), pour y installer des esclaves noirs libérés.
    Le pays prospère et devient une République indépendante. Le suffrage censitaire permet à l’élite américano-libérienne, représentée par le parti True Whig, de conserver le pouvoir durant un siècle. »
    Et Wikipédia continue en disant :
    « En 1931, la Société des Nations (SDN) condamne les conditions de travail forcé imposé aux autochtones par les Américano-Libériens pour le compte de multinationales de l’industrie du caoutchouc. Le scandale contraint le gouvernement à la démission. En 1936, le nouveau gouvernement interdit le travail forcé. Néanmoins, les autochtones, privés de droit de vote, restent des citoyens de seconde zone. Il faut attendre mai 1945 pour que le président William Tubman le leur accorde. »
    Vous trouverez des détails croustillants, si je puis dire, sur d’autres sites que je vous laisse découvrir. La règle numéro un d’un bon pédagogue est de n’aider qu’à moitié en laissant l’étudiant trouver lui-même l’autre moitié.
    Il existe donc un privilège noir ou plutôt un privilège des anciens esclaves noirs revenus au pays, qui briment et font travailler les autochtones, ou les indigènes si vous préférez.
    Et cela sans droit du travail, sans sécurité sociale et autres brimades auxquelles sont soumis les Noirs qui subissent le privilège blanc, ici et maintenant.
    Bref tout cela pour vous dire et répéter qu’il a existé un privilège noir contre des Noirs.
    Et que les Noirs qui se plaignent sont peut-être les descendants des Américano-Libériens qui ont fait le chemin inverse, sont revenus aux USA ou en Europe et voudraient nous refaire le coup qu’ils firent en Afrique où on les avait gentiment renvoyés, avec leur accord d’ailleurs.

  87. @ Tomas
    « Quant à votre remarque sur les Noirs vivant bien, entourés de Blancs, elle révèle le raciste en vous et rien d’autre. »
    Je vous croyais plus intelligent que lanceur de slogans vides. Detroit, Jackson, Memphis, voilà autant de villes chantier où la proportion Blancs/Noirs s’est effritée ces derniers décennies, et comme par enchantement ce sont aujourd’hui les villes à la fois les plus pauvres et les plus dangereuses.
    En même temps, les migrations de masse conservent le même sens, des pays noirs vers les pays blancs, et les nouveaux arrivants sont les premiers à reconnaître chercher une vie meilleure, vrai ou pas ? Aussi, si la France était vraiment raciste, il y aurait des tentatives nombreuses de remigratrion comme suite logique à un mal-être, mais que nenni, ça continue à se bousculer dedans par millions.
    Donc, je vous invite à un peu de cogitation au lieu de ces réflexes gauchistes surjoués.

  88. @ Tomas (@ Valéry)
    « Vous voulez me dire que l’Afrique du Sud et la Rhodésie, c’était le paradis pour les Noirs ? »
    L’Afrique du Sud et la Rhodésie n’étaient pas le paradis pour les Noirs. La Rhodésie est devenu une catastrophe pour les Noirs, à terme. L’Afrique du Sud s’est améliorée, du point de vue du sort des Noirs, depuis la fin de l’apartheid, malgré les dysfonctionnements de plus en plus nets et dommageables des infrastructures publiques. Mais ils sont quand même en train de recréer leur enfer. Le Lesotho, par contre, est un des pays où les Noirs ont toujours été les plus aimables et les plus gentils que j’ai jamais vus. Des crèmes de chez crème. Sauf le jour où ils pètent un plomb et deviennent des sauvages à l’occasion d’un événement politique extraordinaire qui les déchaînent.
    Et pourquoi sont-il des crèmes là-bas ? Parce qu’ils n’ont jamais été colonisés, même sous protectorat britannique. Par contre, oui, depuis la fin de l’apartheid, la particularité qui faisait de leur potentat un petit paradis a disparu, et les problèmes s’accumulent de plus en plus. Problèmes qui s’accumulent en même temps que d’autres indicateurs s’améliorent, et que les technologies, nouvelles et anciennes, transforment le pays. Mais oui, aggravation de la situation de ce pays depuis la fin de l’apartheid. Encore une fois: le Ciskei a toujours refusé l’indépendance. On lui a forcé l’indépendance…
    Les choses sont loin d’être simples, et ne se résument pas aux méchants Blancs contre les gentils Noirs. Tout l’enjeu est justement de sortir de cette binarité entre racisme et anti-racisme. Et ce n’est pas pour demain. Peut-être après-après-demain, par contre…

  89. @ F68.10 | 29 décembre 2020 à 18:41
    « J’ai du mal à vous croire »
    À force d’user d’excuses la crédibilité s’envole.
    « Je préfère m’occuper des états d’âme de ma fille que des coquetteries des femmes »
    Vous avez eu une fille sans la coquetterie d’une femme ?

  90. « Et les Roumains et les Géorgiens sont les premières nationalités étrangères dans les prisons françaises (où les Français sont majoritaires, je vous rassure). »
    (Tomas)
    Références svp.

  91. Mary Preud'homme

    @ Tomas | 29 décembre 2020 à 18:28
    Ce n’est déjà pas facile de se repentir de fautes que l’on aurait (directement) commises. Quant à assumer celles d’autrui, c’est une autre paire de manches !
    Aussi, avant d’aller plus loin dans les exigences, commencez donc par examiner vos propres fautes de jugements ou condamnations, les reconnaître et vous en excuser auprès de ceux que vous auriez, réellement, lésés ou trompés. Y compris concernant des populations que vous ne savez qu’assister et traiter en victimes, parlant en leur nom et à leur place comme si ces gens étaient incapables de se défendre par eux-mêmes. Le genre de condescendance qui procède d’un authentique racisme voyez-vous !
    Eh oui Monsieur vous seriez donc raciste sans le savoir avec tous vos bons sentiments et leçons de morale prodiguées à longueur de temps !
    Quant à se repentir de fautes commises par nos ancêtres, c’est mission impossible dès lors que ces fautes présumées appartiennent à une histoire ancienne qui n’est pas la nôtre. Et que l’examiner avec nos propres prismes ne fait que fausser le jugement et entretenir des divisions plutôt que rassembler et construire sur de nouvelles bases.
    Bien à vous.

  92. @ X95.B
    « Vous avez eu une fille sans la coquetterie d’une femme ? »
    Il fut un temps, j’avais plus de tolérance pour les frous-frous féminins. Mais cette femme a toujours été déçue par mon manque de fascination pour la coquetterie féminine. Toute l’ambiguïté des femmes: vous regardez leurs fesses, et elles vous reprochent de ne pas remarquer qu’elles ont un cerveau. Vous remarquez qu’elles ont un cerveau, et elles vous reprochent de ne pas regarder leurs fesses.
    Je réclame un mode d’emploi et des explications techniques.

  93. @ Tipaza
    Pas la peine, je connais l’histoire du Liberia, merci. A part de prouver que l’oppression n’a pas de couleurs, ce que je savais aussi, ça ne démontre rien et ne me contredit en rien: jamais je n’ai dit que les Noirs étaient bons par essence. Si nous étions sur un blog nord-irlandais, je pourrais remplacer « Blanc » par « Anglais » et « Noir » par « Irlandais », et ça marcherait pareil.
    ———————————————–
    @ Valéry
    Les villes dont vous parlez sont en état de crise économique, les Noirs sont aux Etats-Unis plus pauvres que les Blancs, ils sont donc plus nombreux à y rester. Et si les Noirs sont plus pauvres que les Blancs, ce n’est pas parce qu’ils sont Noirs, mais parce qu’ils ont été esclaves pendant trois siècles et discriminés jusqu’aux années 70.
    De même que les Russes sont en retard de développement économique et social sur nous car ils ont subi l’absolutisme jusqu’en 1917, puis le communisme ensuite. De même que les Français sont jacobins, centralisateurs et assez peu libéraux car ils ont connu la monarchie absolue centralisatrice, puis la Révolution française niveleuse et égalitariste, tradition qui a donné la Ve République. Tout s’explique par l’histoire, pas par la couleur de peau.
    ———————————————–
    @ Mary Preudhomme
    Contrairement à vous, je ne suis pas là pour raconter ma vie qui n’a aucun intérêt pour les lecteurs de ces commentaires. Je suis ici pour tenter de convaincre que la haine de l’autre ne mène qu’à la catastrophe. Les jérémiades des privilégiés contre un soi-disant devoir de repentance qu’on leur imposerait alors qu’il n’est porté que par quelques intellectuels et activistes qui seraient inconnus sans la publicité que leur font les médias de l’extrême droite et de la droite conservatrice m’agacent, car elles révèlent la mentalité d’enfants gâtés des Français d’aujourd’hui.
    Quant aux principaux intéressés, on les attend sur ce blog, mais les rares qui s’y sont risqués sont vite repartis effrayés ou consternés par ce qu’ils y lisaient, je suppose. Je ne parle pas en leur nom, mais comme quelqu’un qui en a assez de voir un racisme sans fard progresser tous azimuts, dont vous êtes un exemple quand vous parlez des Musulmans, d’ailleurs.
    Vu les catastrophes qui nous attendent, il va falloir arrêter de geindre et s’apprêter à souffrir. Ce n’est pas l’immigration notre problème, c’est le réchauffement climatique. Mais ça, la droite n’a pas vraiment intégré encore.
    —————————————————
    @ sbriglia
    Un document qui n’est je pense pas public, qui est le rapport annuel sur la sécurité du ministère de l’Intérieur, édition 2016, que j’ai eu entre les mains. Il y a entre autres le nombre de détenus par nationalité. Je vous accorde que cela a pu changer depuis, les Albanais ont peut-être ravi la première place.
    Je précise que ce n’est pas une raison pour faire du racisme primaire contre ces gens-là, comme lors de cette grotesque histoire de « negru » lors d’un match de foot, ni pour laisser tous les Albanais ou Kosovars criminels venir faire des affaires dans notre pays.

  94. Mary Preud'homme

    @ Tomas | 29 décembre 2020 à 23:41
    Pour toute réponse vous m’attaquez bassement et faussement sans le moindre rapport avec le sujet de mon post.
    Cela m’apprendra d’avoir eu pitié de vous en tentant de vous faire réfléchir et prendre conscience de vos complexes et de vos erreurs de jugement.
    On ne m’y reprendra plus.

  95. sbriglia@Tomas

    « Un document qui n’est je pense pas public, qui est le rapport annuel sur la sécurité du ministère de l’Intérieur, édition 2016, que j’ai eu entre les mains. Il y a entre autres le nombre de détenus par nationalité… »
    Rédigé par : Tomas | 29 décembre 2020 à 23:41
    Curieux : l’administration pénitentiaire dépend non du ministère de l’Intérieur mais du ministère de la Justice…
    Première bourde…
    Et si vous nous mettiez un lien pour asseoir la véracité de vos informations ?
    Sinon je ne serais pas loin de considérer que Marchenoir a raison en vous traitant d’escroc…
    Les données du ministère de la Justice révèlent pour 2018 que 22 % des détenus dans les prisons françaises sont étrangers.
    Parmi eux quatre pays rassemblent 42 % des ressortissants étrangers: l’Algérie, le Maroc, la Roumanie et la Tunisie.
    (Réponse du garde des Sceaux au député Guillaume Larrivé en septembre 2018)
    Évidemment parmi les Français incarcérés, il n’y a pas de statistiques… sur les origines, ce serait trop incorrect.

  96. Et si nous sortions de la binarité, non pas demain ni après-demain, mais maintenant, entre nous par exemple, la troisième voie du fil tendu entre les deux enfers qui n’en sont qu’un et qui est le chemin du réel, une forme de centrisme métaphysique en quelque sorte, d’européanisme en fin incarné, où l’esquive de l’autre joue tendue permet, non pas de s’exposer aux coups, mais de se rendre compte qu’il est préférable de ne pas y répondre pour mieux savoir, mieux décrire, enfin agir.
    Le macronisme en sorte, ou ce qu’on pourrait en dire.
    En marche, les persécutés à cause de la justice !
    Oui, le royaume des ciels est à eux !
    Allez, président, allez la France !

  97. @ Mary Preud’homme 29 décembre 16h52
    « Au sujet de sbriglia : que vient-il faire dans votre gynécée fantasmé ? »
    Je me le demande aussi !

  98. @ sbriglia 20h47
    @ Tomas
    Les chiffres sur l’origine des détenus et non détenus sont communiqués par le ministère de la Justice:
    http://www.justice.gouv.fr/art_pix/Trimestrielle_MF_01_18.pdf (2018)
    Le tableau 4 donne le détail des nationalités, soit:
    Afrique 8168 (5,8 % du total) dont Maghreb 5515 (3 %)
    Or, selon un journal peu suspect de complaisances avec les conservateurs et les réactionnaires, les détenus faisant le ramadan représentaient 25,8 % de la population carcérale https://www.liberation.fr/checknews/2019/10/26/y-a-t-il-25-ou-70-de-prisonniers-musulmans-en-france_1759687
    Facile d’en déduire que parmi les détenus classés français il y avait des gens d’origine musulmane !

  99. @ sbriglia
    J’aurais du mal à mettre un lien vers un document que je n’ai eu que sous forme papier et dont il me semble qu’il n’est pas public. Je maintiens, il y avait la liste des détenus par nationalité, même si je sais parfaitement que les prisons relèvent du ministère de la Justice, mais il arrive aux administrations d’échanger leurs données.
    Visiblement en 2018 le classement a un peu changé.
    ————————————————————–
    @ Mary Preud’homme
    Je ne veux surtout pas de votre pitié. Quant à la bassesse de mes attaques….relisez tout ce que vous écrivez sur les Musulmans, et on peut en reparler. Il y a le racisme bienveillant, le racisme cordial et le racisme à géographie variable !

  100. @ Mary Preud’homme 29 décembre 16h52
    Si j’ai bien suivi le blog, sbriglia porte bien une robe de temps à autre… non ?

  101. @ Aliocha
    « Et si nous sortions de la binarité, non pas demain ni après-demain »
    C’est tout l’enjeu de ce qui se passe en Afrique du Sud et, de manière différente, dans certains milieux noirs américains. Cela ne peut prendre qu’une masse conséquente de temps: les blocages mentaux restent importants. La société française ne peut être qu’à la remorque idéologique de ce qui se passe dans le reste du monde à ce sujet. Nous n’avons pas la main.
    « …mais maintenant, entre nous par exemple, la troisième voie du fil tendu entre les deux enfers qui n’en sont qu’un et qui est le chemin du réel, une forme de centrisme métaphysique en quelque sorte, d’européanisme en fin incarné, où l’esquive de l’autre joue tendue permet, non pas de s’exposer aux coups, mais de se rendre compte qu’il est préférable de ne pas y répondre pour mieux savoir, mieux décrire, enfin agir. »
    Je suis navré, mais je ne comprends absolument pas l’agencement de ces mots.
    « Le macronisme en sorte, ou ce qu’on pourrait en dire. »
    Macron est à la traîne sur ce sujet: la preuve en est sa réponse à la question qui lui était faite sur le « privilège blanc » (Lucile m’a convaincu qu’une traduction plus adéquate serait « avantage blanc » ou « avantage européen » que « privilège blanc »). Le fait qu’il y ait répondu montre qu’il cherche à reprendre la main pour que la société française soit idéologiquement moins à la traîne du reste du monde, mais je reste très sceptique de ses efforts visant à ménager la chèvre et le chou en la matière. Ce sont malheureusement les futures scissions chez les indigénistes qui seront le thermomètre de cette thématique en France. Pour l’instant, cela ne bouge pas. Nous sommes au point mort.
    « Allez, président, allez la France ! »
    Mouais. Qu’il se contente de ne pas permettre à la laïcité d’exploser, de redynamiser et re-rationaliser le traitement universitaire de ces thèmes, et d’éviter de dire trop de bêtises (en gros: ne pas donner de bons points au RN et aux indigènes sans en extraire une concession idéologique substantielle). Sur ce sujet, il ne peut pas faire grand-chose. Ce n’est pas à l’État de traiter ce thème sur le fond, mais bien à la société civile. Ce qui inclut bien les racistes et les anti-racistes. Et peut-être un jour des gens comme Coleman Hughes. Ce qui n’est pas pour demain.

  102. @ caroff
    « 50 % des logements HLM ont pour locataires des Africains, des Maghrébins ou des Turcs !! »
    D’où sortez-vous ça ? D’après l’INSEE, 12 % des occupants de HLM sont étrangers, les autres Français.
    Ensuite, habiter en HLM n’est pas vraiment un privilège.
    Moi non plus, je n’ai personnellement jamais entendu un Arabe se plaindre. Un Polonais si par contre, il aimait pas trop vivre (« nié za bardzo », comme ils disent) dans une banlieue d’Arabes, sans pouvoir donner la moindre raison valable d’ailleurs.
    Oui, la guerre gross malheur, 300 000 morts en 8 ans, le Français a eu la main lourde sur le fellah des campagnes !
    ————————————-
    @ Lucile
    Il ne s’agit pas de faire honte aux Blancs de leur avantage, mais de mettre fin à la discrimination persistant entre Français selon leur couleur de peau. Quand l’employeur ne recrute pas un candidat parce qu’il est Arabe ou Noir, ou que le propriétaire écarte d’entrée sa candidature, il y a un problème.
    C’est délicat de légiférer sur ces questions, j’en conviens, car le propriétaire et l’employeur doivent garder leur liberté de choix. Mais dénoncer la persistance des réflexes racistes de temps à autre ne fait jamais de mal. Je ne vois pas qui pourrait se braquer, franchement, à part les gens déjà racistes. Il est sans doute des cas désespérés en la matière.

  103. « @ Mary Preud’homme 29 décembre 16h52
    Si j’ai bien suivi le blog, sbriglia porte bien une robe de temps à autre… non ?
    Rédigé par : Dominique | 30 décembre 2020 à 12:10 »
    Vous avez bien suivi Dominique et vous méritez l’épitoge de cachemire, assurément plus glorieuse que le rabat… joie.

  104. @ Tomas
    « J’aurais du mal à mettre un lien vers un document que je n’ai eu que sous forme papier et dont il me semble qu’il n’est pas public. »
    Vous rendez-vous compte, Tomas, qu’en procédant ainsi vous vous décrédibilisez aux yeux des commentateurs de ce blog ? Vous affirmez une contre-vérité, je vous en apporte la preuve, et lorsqu’on vous demande de citer vos sources, vous êtes dans l’incapacité de le faire !
    Vous êtes comme un gamin de cour de récréation qui profère des énormités en se réfugiant derrière les mensonges entendus dans la cour des grands…

  105. @ F68.10
    Bien sûr, nous avons la main en Europe, au moins pour verbaliser la problématique, ce que fait Macron remarquablement.
    C’est le signe que nous y sommes, pour que tous ceux qui sont navrés de ne pas comprendre accèdent au ressenti que ce n’est pas la minorité persécutée qui pose problème, mais sa capacité, quand elle accède à la tribune, de savoir exercer un pouvoir qui concerne une population au-delà de ses particularités, l’identité ainsi définie n’étant pas d’être gay, noir ou musulman, mais de savoir définir un cadre où la garantie de protection n’est pas d’imposer sa particularité, mais, comme le dit Coleman Hughes, notre capacité en tant que nation à converger autour d’un ensemble de valeurs qui ne dépendent pas de nos propres identités particulières, ce qui est exactement le projet européen.
    Ayant dégagé que toute culture est fondée sur la persécution, il est temps, maintenant, d’en établir une nouvelle qui saurait se baser, je sais quel effort cela demande, sur la nouvelle identité définie hors de la persécution, ce qui permettrait aux racistes ou aux « phobes » de toute espèces, comme aux anti-racistes ou anti-« phobes », de ne plus se comporter comme des djihadistes, d’enfin établir à la suite de Bayard Rustin que tous les membres de la famille humaine sont égaux, quelles que soient leurs particularités, que cette prise de position est le réel combat contre les injustices, « whenever and wherever it occurs », partout et à tout moment.
    J’ajouterai à n’importe quel prix, autant dire jusqu’au sang des martyrs.
    En marche, les persécutés à cause de la justice !
    Oui, le royaume des ciels est à eux !
    Allez, président, allez la France !

  106. @ sbriglia
    Je cite mes sources quand je le peux, mais en l’occurrence navré, ce n’était pas possible, je vous ai expliqué pourquoi. Comme de toutes façons vous ne m’estimez probablement pas crédible en général, ça ne change rien. Continuez d’aller vous frotter à la sagesse populaire de « votre paysan du Cantal » plutôt que de vous lancer dans des polémiques stériles pour soulager votre bile. Ou relisez les oeuvres complètes du grand écrivain Denis Tillinac, ce phare de la pensée française trop tôt disparu. Ça collera bien avec votre personnalité de laborieux premier de classe dont vous nous gratifiez en permanence dans vos indigents commentaires…

  107. @ Tomas 31 décembre à 00h49
    « « 50 % des logements HLM ont pour locataires des Africains, des Maghrébins ou des Turcs !! » (@caroff)
    D’où sortez-vous ça ? D’après l’INSEE, 12 % des occupants de HLM sont étrangers, les autres Français. »
    Cette audacieuse remarque me rappelle la logorrhée de Hervé Le Bras !

  108. hameau dans les nuages

    @ Tomas | 31 décembre 2020 à 00:49
    « Ensuite, habiter en HLM n’est pas vraiment un privilège.
    Moi non plus, je n’ai personnellement jamais entendu un Arabe se plaindre. Un Polonais si par contre, il aimait pas trop vivre (« nié za bardzo », comme ils disent) dans une banlieue d’Arabes, sans pouvoir donner la moindre raison valable d’ailleurs.
    Oui, la guerre gross malheur, 300 000 morts en 8 ans, le Français a eu la main lourde sur le fellah des campagnes ! »
    Vous connaissez Toulouse et la cité du Mirail pour sa mauvaise réputation ? La municipalité a construit à Borderouge des immeubles flambant neufs n’ayant plus rien à voir avec les HLM que vous décriez tant.
    Que croyez-vous qu’il arriva ?
    Même topo et les autochtones de fuir encore plus loin.
    Quand vous avez la mère en boubou qui fait ses fritures sur le balcon à pas d’heure et que vous habitez au-dessus, à la fin ça lasse.
    Deux de mes enfants leur ont laissé la place, dont ma fille dans un immeuble flambant neuf « Kaufman & Broad » (métro La Vache). Puis ensuite à Borderouge dans une résidence « sécurisée », pour finalement quitter Toulouse.
    Vous par contre, c’est la réalité que vous ne voulez pas admettre: le « vivre-ensemble » sauf à la marge ne marche pas.
    Le petit dernier est toujours à Toulouse mais dans un quartier encore « safe ». Avec quand même la précaution même hors Covid de respecter un certain couvre-feu.
    Après, si vous aimez l’exotisme, libre à vous bien sûr.

  109. @ Tomas 00h49
    « D’après l’INSEE, 12 % des occupants de HLM sont étrangers, les autres Français. »
    Point du tout, contrairement à vous qui passez votre temps à affirmer des trucs sans jamais faire référence à un document crédible, je cite mes sources:
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/3635547
    Je cite : « Les ménages dont la personne de référence est née en Afrique subsaharienne, en Turquie ou au Maghreb sont sur-représentés dans le parc social relativement aux autres natifs de l’étranger : respectivement 50 %, 39 % et 38 % de ces ménages occupent un logement social »

  110. @ caroff
    « Je cite : « Les ménages dont la personne de référence est née en Afrique subsaharienne, en Turquie ou au Maghreb sont sur-représentés dans le parc social relativement aux autres natifs de l’étranger : respectivement 50 %, 39 % et 38 % de ces ménages occupent un logement social » »
    Et alors ? Ça ne veut pas dire que 50 % des HLM sont occupés par des personnes nées en Afrique subsaharienne, mais que celles-ci sont à 50 % dans un logement social. Ça n’a rien à voir, revenez en primaire faire des maths.
    —————————————————
    @ hameau dans les nuages
    Oui j’ai bien connu le Mirail, effectivement il y a plus calme, encore que ça dépende des quartiers, la palme allant à Bagatelle. Et après ? Chaque ville a son quartier mal famé.
    La situation de Toulouse est ceci dit assez particulière, la ville était déjà dans les années 90 la plus violente de France, je n’ai pas d’explication à ça, dans la mesure où il n’y a pas plus d’immigrés qu’ailleurs. Ceci dit ce n’est pas Khartoum, j’ai dû jouer des poings deux ou trois fois mais j’en suis sorti sans encombre et n’en garde que de bons souvenirs. Quand j’y retourne, j’avoue je ne vais pas à Borderouge ou aux Izards, mais je vais toujours faire mes emplettes à Arnaud Bernard.

  111. @ caroff 31 décembre 2020 à 15:42
    Voilà qui est étonnant ! Vous proposez un lien avec le site de l’Insee qui indique des chiffres précis sur la composition des ménages occupant un logement social (en 2016), puis vous citez un commentaire qui ne figure pas dans ce document, et interprétez à votre sauce un graphique très clair qui, par exemple, indique que 50 % des ménages dont le référent est d’origine subsaharienne occupent un logement social.
    Ce qui ne signifie pas que 50 % des logements sociaux sont occupés par des étrangers ou Français d’origine étrangère. D’ailleurs, ce pourcentage figure dans le document : 31 %.
    Pour soutenir votre point de vue, vous auriez pu y puiser un autre chiffre : 13 % des ménages français métropolitains sont locataires d’un logement social. Ce qui ne signifie qu’en masse ils sont moins nombreux que les 31 % de ménages « étrangers »…

  112. @ Serge HIREL 19:40
    « Voilà qui est étonnant ! Vous proposez un lien avec le site de l’Insee qui indique des chiffres précis sur la composition des ménages occupant un logement social (en 2016), puis vous citez un commentaire qui ne figure pas dans ce document »
    Changez de lunettes, il s’agit du commentaire de la figure n°5 issu de la publication de l’Insee.
    Initialement je répondais à Tomas qui prétendait que les immigrés étaient discriminés dans l’accès au logement.
    Les statistiques officielles prouvent le contraire !

  113. @ caroff
    J’ignore si les immigrés sont discriminés dans l’accès aux HLM. Le GISTI l’affirmait en 2006 mais c’est vieux et puis le GISTI est partial, on ne peut le nier.
    Mais ce qui est certain, c’est que s’appeler Moktar, Diallo ou Wang rend plus difficile l’attribution d’un logement dans le parc privé. Voire impossible à Paris où même en s’appelant Dupont, il faut sortir tous les brevets de vertu possibles pour avoir une petite chance de trouver un logement. Quand les Moktar, Diallo ou Wang sont français, ça doit les énerver.
    C’est cela que je voulais dire: le racisme d’Etat est je pense marginal en France. Mais celui des employeurs et des propriétaires français, en revanche, existe toujours. C’est un frein à l’assimilation, l’intégration, le « vivre-ensemble », appelez ça comme vous le voudrez.

  114. @ caroff 01 janvier 2021 à 10:32
    Je crois avoir l’œil suffisamment perçant pour distinguer une citation d’un commentaire. Ce qui était citation entre guillemets de l’étude de l’Insee dans votre message du 31 décembre à 15:42 devient commentaire de celle-ci de votre part dans celui référencé ci-dessus…

  115. « Emmanuel Macron, ce qu’on peut dire de lui… »
    J’ajouterai « et les autres ? »
    Nous récoltons ce que les politiques de tous bord ont semé depuis 40 ans.
    Comment rattraper tout cela…
    Je dirai c’est à vous de jouer.

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