Emmanuel Macron a gagné aux points !

Un sondage rapide autour de moi a confirmé l’impression nette que j’ai ressentie à l’issue de ce très long exercice de questionnement et de réponses présidentielles (quand elles étaient possibles). Emmanuel Macron – entre deux rounds (voir billet) – a largement gagné aux points ce combat de boxe politique (BFMTV).

D’abord parce qu’on avait de l’estime pour le courage d’un président acceptant de se livrer à une telle entreprise, venant en quelque sorte délibérément se jeter dans la gueule du loup pour en ressortir vainqueur et plus fort.

Ensuite parce qu’Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin ont tenu leurs promesses : ils ont été ostensiblement pugnaces et agressifs et ils ne nous ont pas déçus sur ce plan même si ainsi ils ont facilité la prestation du président. Celui-ci, en effet, ne s’est jamais départi d’un calme et parfois d’une ironie qui rendaient ses contradicteurs caricaturaux et lui permettaient de susciter une adhésion rien que par le contraste entre leur attitude et la sienne.

Les interrogations souvent comminatoires de Jean-Jacques Bourdin et les questions toujours biaisées d’Edwy Plenel qui avait, comme c’était prévisible, relégué le journaliste pour laisser toute leur place au partisan et à l’idéologue, loin d’affaiblir Emmanuel Macron et de le mettre en difficulté, ont au contraire donné du prix à ses répliques qui parvenaient à se dégager des interpellations importunes qui visaient à les empêcher.

Le président de la République, sur deux thèmes, nous a laissés sur notre faim.

Son argumentation sur les retraités, ses explications renouvelées – après sa rencontre avec Jean-Pierre Pernaut sur TF1 – n’ont sans doute pas convaincu non seulement les retraités eux-mêmes mais la plupart des téléspectateurs parce que l’objet même de la discussion et le fond de ce sujet se prêtaient mal à une démonstration décisive de la part du président. Le simple fait d’avoir lésé certains retraités, en dépit de compensations promises, avait une charge négative. Impossible de renverser, sur ce registre, la vapeur.

Sur l’islam, l’islamisme, les fichés S et le terrorisme, sur cette part régalienne où il est jugé sinon mou du moins trop précautionneux, il n’a pas été sans ressort et sur l’état de droit et les impossibilités d’interdiction ou d’expulsion globales qu’il prescrivait, le président s’est trouvé à l’aise. Pourquoi tout de même ce sentiment d’une retenue presque inquiétante ? Parce que le « en même temps », sur une problématique aussi grave, aussi lourde de sens, n’est sans doute pas la meilleure approche. Lorsque Emmanuel Macron énonce – et on a été heureux de l’entendre – qu’une démocratie doit et peut être forte, sans mauvais esprit la tentation venait de lui suggérer de faire des efforts pour cette dernière exigence.

Mais, à côté de ce domaine qui je le crains constitue moins un vrai point faible chez le président qu’une fragilité due à une volonté de complexité, à un désir de répudier toute démagogie en désertant l’idée d’une rigueur générale au profit de sévérités ponctuelles, que de morceaux de bravoure qu’il a développés brillamment, dans lesquels il s’est engouffré presque avec une volupté gourmande !

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Sur la justification des frappes en Syrie même si un court instant il a perdu un peu la maîtrise de sa langue avant de s’ajuster au ton roide de ses interlocuteurs et de s’y habituer.

Sur le président chef des armées et la Constitution qui l’édicte. Avec quelle maestria, offensante pour Edwy Plenel, il a renvoyé celui-ci à son statut d’opposant qui a la liberté de proposer autre chose mais non de battre en brèche ce qui relève de notre loi fondamentale.

Sur l’Europe, avec la même exaltation positive, il avancera avec les seuls pays dont les principes ne les mettront pas en marge des valeurs fondamentales qui la fondent.

Sur l’autorité de l’Etat à Notre-Dame des-Landes où il a réduit à néant les billevesées du même qui questionnait trop comme porte-parole de causes extrémistes, en s’imaginant que toute la France partageait sa vision infiniment fragmentaire, au lieu de s’en tenir au moins à une apparence d’objectivité !

Pour le désordre et les violences dans certaines universités, avec quelle évidence il a mis en exergue le fait qu’ils n’étaient pas imputables aux étudiants mais à des groupuscules gauchistes et que la masse des premiers n’était préoccupée que par le souci d’étudier et de passer ses examens !

Sur la SNCF, il a considéré les cheminots, défendu les dirigeants en refusant les attaques personnelles et développé un discours d’apaisement avec des engagements solennels qui devraient rassurer. Il a jeté de l’eau sur le feu.

Avec quelle patience il a insisté sur la différence entre optimisation ou évasion fiscales et tenté de justifier le maintien du verrou de Bercy !

Avec quel plaisir dévastateur il a pulvérisé le reproche de « duplicité » et le procès intenté par François Hollande !

Avec quel enthousiasme et quelle conviction il s’est engagé sur le sujet de la cause des femmes et de l’égalité entre les sexes – la fin de l’émission était proche et son alacrité venait aussi de cela – parce qu’il avait en effet des preuves à faire valoir, infiniment concrètes et politiques, qui démontraient, avant Me Too, son implication dans ce progressisme social et démocratique !

Toutes ces séquences ont montré un président au meilleur de sa forme, sûr de sa force et s’offrant le luxe durant plus de deux heures de dialoguer sans aucune note avec deux personnalités acharnées, mais en vain, à le faire trébucher !

Si ces dernières avaient été moins intéressées par cet unique objectif, elles auraient pu remarquer la stratégie intellectuelle du président qui sur tous les thèmes épineux – par exemple l’hôpital ou la condition des personnes âgées – usait de la même méthode.
Il étouffait le venin de l’interrogation qui présentait un tableau catastrophique en adhérant peu ou prou au constat puis délaissant l’immédiateté et les remèdes encore imparfaits qui étaient apportés à ces difficultés, il renvoyait la solution à un traitement en profondeur. Ce qui était d’ailleurs, avec sa volonté de favoriser le travail, son axe directeur. Ce pouvoir ne s’attache pas à la superficialité mais aspire à s’en prendre à la racine des maux qui blessent ou dégradent la société française.

Il y aurait eu là de quoi interpeller valablement le président en mettant en cause son habileté à s’éloigner d’aujourd’hui, avec ses difficultés trop présentes, vers demain et ses éclatantes virtualités.

Emmanuel Macron, avec talent et une maîtrise incontestable de ses dossiers, l’a emporté. On verra ce que donneront les sondages officiels, médiatiques. Les miens sont sans équivoque. On a un président qui tient le choc et, quoi qu’on pense de lui sur le plan politique, c’est bon pour la France.

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Voir les Commentaires (119)
  1. Anne-Valérie Pinet

    Enfin, rien sur la réforme de la justice qui va pourtant impacter nos concitoyens ! Par exemple fixation des pensions alimentaires pour les enfants par la CAF sans possibilité de s’expliquer devant un juge, disparition de toute audience pour les litiges de moindre importance (mais important pour le justiciable intéressé), plus de possibilité de saisir un tribunal ou un juge d’instruction après un classement sans suite de la plainte par le procureur car obligé d’avoir l’autorisation du procureur général. Quel mépris hier. Rappelons que des magistrats notamment du parquet général de Paris ont manifesté contre cette réforme le 11 avril dernier aux côtés de greffiers et de 7 000 avocats.

  2. Gerald bachasson

    Notre Président, en retenant pour son interview deux journalistes dont on ne peut suspecter la complaisance, a largement dominé le débat et, surtout, permis de mieux circonscrire les limites de leur compétence qui reste limitée.
    Aucun des deux intervieweurs n’a abordé la question de la réduction des dépenses publiques dont on sait l’urgence et l’impact sur le déficit chronique qu’elles génèrent… Comment peut-on imaginer que deux « pointures » du journalisme aient pu passer à côté d’un point aussi grave ? Emmanuel Macron nous a permis de mesurer leur médiocrité.

  3. anne-marie marson

    Emmanuel Macron n’est pas Mark Zuckerberg.
    On attendait une politique 3.0 on a une politique 2.0.
    On se croirait en 1940.

  4. Marc GHINSBERG

    Victoire aux poings
    Entre le cirage de pompes, la complaisance de certains et le spectacle de pugilat que nous ont infligé Bourdin et Plenel, il doit bien exister un mode d’interview où les journalistes seraient respectueux de la fonction présidentielle, tout en étant pertinents dans leurs questions et pugnaces pour obtenir des réponses qui ne se réfugient pas dans la langue de bois. Ce ne fut pas le cas hier, où les deux compères rivalisaient d’agressivité sans pouvoir suivre le Président sur les aspects techniques des dossiers. Emmanuel Macron leur a tenu tête pendant deux heures et demi. Sans aucune note, il a répondu à chacune de leurs questions, décochant de-ci de-là uppercuts et crochets, essayant de remettre de la cohérence dans un foisonnement désordonné de questions comminatoires. Sa connaissance des dossiers n’a jamais été prise en défaut. Son esprit de répartie a plus d’une fois laissé pantois ses deux interlocuteurs.
    Incontestablement Emmanuel Macron a gagné aux poings.

  5. Je reprends sous une autre forme ce que j’ai dit dans le billet précédent.
    Avec cette victoire aux points facile, trop facile, Macron a perdu de cette aura dont il a voulu se vêtir le jour du grand show solitaire au Louvre.
    En argumentant, certes avec brio, contre des médiocres il s’est médiocrisé, avec talent, et a subi le manque de respect des journalistes, qui à aucun moment ne l’ont interpellé par son titre de Président mais en l’appelant par ses nom et prénom !
    De ses brillants arguments, je n’en retiens aucun qui soit au niveau d’une profondeur historique.
    La technicité économique et politique était au rendez-vous, il manquait le symbole de l’Histoire dont il avait pourtant voulu faire la marque de sa présidence au Louvre.
    Une présidence sans symboles, il est un technocrate qui met ses pas dans ceux de ses deux prédécesseurs, avec plus d’assurance mais sans vision stratégique.
    Par exemple sur l’absence de l’Allemagne dans tout ce qui est la défense de l’Europe, ce qui pose question sur le sujet principal de sa présidence telle qu’il l’a voulue. Il ne saurait y avoir de solidarité économique et monétaire sans solidarité militaire.
    Constater une immigration qui va aller en grandissant et ne pas s’y opposer avec la fermeté d’un Orban, c’est manquer à ses devoirs, ou pire c’est considérer l’humanitaire international comme mission présidentielle.
    Il prétend ne pas avoir d’amis, dont acte, il aurait pu ajouter avec grandeur que « la France n’a pas d’amis ou d’ennemis permanents ; elle n’a que des intérêts permanents », paraphrasant Lord Palmerston, mais seul un British est capable de cette vision, ils l’ont montré avec le Brexit.
    Bref, un technocrate au pouvoir, dont la fréquentation du philosophe Ricoeur n’aura pas modifié les fondamentaux !

  6. Talent, maîtrise incontestable, connaissance des dossiers, un président qui tient le choc, une prestation remarquable de la part du chef de l’Etat. Tout est dit !
    Par contre une prestation minable de Jean-Jacques Bourdin complétement largué.

  7. Robert Marchenoir

    Quelqu’un aurait-il trouvé quelque part le texte intégral de l’interview ? Pas la vidéo, pas le « live », pas « les points à retenir » : le texte intégral.
    Le président de la République française prend deux heures et demie de son temps pour parler aux Français, et les médias ne sont pas inondés de la transcription intégrale de ses propos ? Le site de l’Elysée ne se met pas en quatre pour la diffuser ?
    Nous avons le privilège d’entretenir un ministère de la Culture depuis près de soixante ans, et les pouvoirs publics comme les médias considèrent que les Français ne savent plus lire, qu’on ne peut plus leur fournir que des images qui bougent et des textes de trois lignes ?
    Le pire, c’est qu’ils ont peut-être raison.

  8. Bonjour,
    En fait il fallait regarder cet entretien du président par deux journalistes tirés de la veine la plus populaire, pour ne pas dire populiste, de la profession, comme un combat de boxe, rien de plus.
    Les deux challengers n’étaient manifestement pas de taille. A aucun moment ils n’ont mis leur adversaire en difficulté. Ce dernier répondait coup pour coup, ajoutant au passage quelques bons uppercuts aux deux audacieux qui avaient bien du mal à synchroniser leurs coups afin qu’ils portent vraiment.
    Certes, comme dit Tipaza « A vaincre sans péril on triomphe sans gloire » mais ce n’était pas, loin de là, une victoire à la Pyrrhus.
    Bilan des courses, au prochain entretien, il vaudrait mieux choisir des journalistes un peu plus professionnels qui n’accordent pas à leurs questions plus d’importance qu’aux réponses du président. Ainsi les téléspectateurs seront en mesure de comprendre les échanges sans devoir tendre l’oreille au milieu du brouhaha ambiant.

  9. Sur l’islam, l’islamisme, les fichés S et le terrorisme, sur cette part régalienne où il est jugé sinon mou du moins trop précautionneux, il n’a pas été sans ressort et sur l’état de droit et les impossibilités d’interdiction ou d’expulsion globales qu’il prescrivait, le président s’est trouvé à l’aise.
    J’ignore quelle a été exactement sa réponse, toutefois le fait qu’il se retranche derrière un état de droit qui n’existe plus dans les faits en France depuis belle lurette aussi bien dans les tribunaux que sur le terrain est un peu facile.
    Après Sarközy et Hollande, il s’est piqué de suivre la dernière mode consistant pour le Président en place à s’accoutrer de vêtements de « chef de guerre » beaucoup trop grands pour lui.
    S’il y a des « chefs de guerre » successifs, c’est donc que nous sommes en guerre, même feu Hollande l’a reconnu.
    Si nous sommes en guerre, c’est que nous ne sommes pas en paix (cf. M de La Palice).
    Ergo, en temps de guerre on applique les règles du temps de guerre aux ennemis de la France et de sa nation, y compris à l’encontre des traîtres.
    Ce n’est pas plus compliqué que cela.
    S’il faut interner, expulser, juger en cour spéciale voire martiale et même fusiller les ennemis de la France afin d’assurer sa défense, c’est au « chef de guerre » de l’ordonner, du moins s’il ne se contente pas de jouer un rôle sur une scène de théâtre.
    Rappelons que le général de Gaulle, souvent évoqué ici, a fait juger par des tribunaux d’exception diverses personnalités dont des militaires pour leur prises de position pendant les « événements » d’Algérie.
    Beaucoup d’entre eux ont été emprisonnés, plusieurs ont dû fuir à l’étranger, certains ont même été fusillés.
    Alors, où est le problème ?

  10. Michel Deluré

    Au terme de cette semaine médiatique au cours de laquelle notre Président s’est attaché à occuper le terrain, histoire peut-être aussi de détourner l’attention des Français des sujets brûlants qui empoisonnent leur quotidien, je n’ai personnellement pas le sentiment en tant que citoyen d’être plus éclairé aujourd’hui que je ne l’étais il y huit jours.
    Sur la forme, il n’y a rien à redire. EM maîtrise ce domaine, nous le savions déjà.
    Mais sur le fond ?
    EM « entend les colères », ce qui ne l’empêche pas d’en aviver certaines (par exemple avec la limitation de vitesse à 80km/h à partir du 1er juillet).
    Il « ressent les injustices », ce qui ne lui interdit pas d’en créer de nouvelles (l’augmentation de la CSG pour les retraités, conduisant des contribuables à revenus modestes à se serrer un peu plus la ceinture pour donner plus de pouvoir d’achat à des contribuables qui eux ont déjà des revenus supérieurs !).
    Il « remercie ces mêmes retraités » dont il a besoin et qui consentent ces efforts, oubliant qu’ils n’ont de toute façon d’autres choix que de supporter ce sacrifice qui leur est imposé !
    Il « ne fera pas d’économie sur l’hôpital » mais se garde bien pour l’heure de proposer des mesures concrètes pour remédier aux difficultés auxquelles est confronté ce secteur.
    A-t-il par ailleurs démontré qu’il allait afficher la même fermeté et la même réactivité que celles mises en oeuvre contre la Syrie pour lutter à l’intérieur de nos frontières contre les terroristes potentiels et notamment les fameux fichés S ?
    Alors, aux yeux de certains juges EM vient peut-être de remporter un round, mais le combat est encore long.

  11. Trop parler nuit !
    Et là c’est trop, mal, sans respect, sans qualité, et sans considération pour ceux à qui tout cela était destiné…
    Ces journalistes se croient autorisés à ne pas donner son titre à leur Président, dès lors, ils ne méritent pas de l’interroger puisque nous ne sommes pas au Théâtre des Deux Ânes.
    Le Président se prend pour le petit père de ce peuple ignorant, et cela n’a pas pour effet de rendre attentif ledit peuple…

  12. Jean le Cauchois

    Match inégal entre un homme jeune, poli et propre sur lui, et deux vieux messieurs impolis et pas propres sur eux. La fonction présidentielle est renforcée, la fonction des journalistes est abaissée.

  13. Pour la Syrie nos journalistes n’ont pas été très incisifs.
    On attend toujours les preuves de la responsabilité du régime syrien dans cette éventuelle action au chlore.
    Si d’ailleurs on voit bien l’intérêt d’un montage par les terroristes, on ne voit pas l’intérêt du gouvernement syrien.
    On attend d’ailleurs toujours les preuves du précédent ministre dans la précédente opération.
    Quant à l’affirmation que M. Macron a convaincu M. Trump de ne pas retirer ses troupes de Syrie, elle prête à rire au regard du tweet contraire six heures plus tard.
    C’est la difficile condition du valet.

  14. Pierre-Antoine

    Macron aurait gagné ? pas si sûr…
    Mais qu’Edwy Plenel ait perdu ça c’est certain ! Il a perdu l’occasion de montrer qu’il était un vrai journaliste et non un magistrat opposant politique adhérent du Syndicat de la magistrature !
    Quant à Jean-Jacques Bourdin, il ne s’en est pas trop mal tiré, uniquement parce qu’il s’est transformé en ectoplasme ramasseur de balles de fond de court.
    Même leurs collègues en poussent des cris de vierges effarouchées :
    http://www.ozap.com/actu/interview-d-emmanuel-macron-edwy-plenel-et-jean-jacques-bourdin-tres-critiques-par-leurs-confreres/555834

  15. Bonjour M. Bilger,
    Ce n’est pas parce que les deux journalistes ont été mauvais dans leurs tenues et leurs propos qu’E. Macron a été bon ou a élevé le débat.
    Pauvre France !

  16. Tout à fait d’accord avec Monsieur Bilger : nous avons un président qui tient le choc. Bourdin, comme à son habitude est un présentateur théâtral, il surjoue les indignés. Heureusement, il ne nous a pas sorti sa grosse vanne méchante habituelle : combien coûte la baguette de pain ou le ticket de métro ! Il a enfin compris que la compétence d’un président ne se juge pas à son QCM puéril.
    Plenel était égal à lui-même, agaçant, suspicieux, grimaçant, trop engagé à l’extrême gauche pour avoir un comportement de journaliste. Il ne pose pas des questions, il accuse. Comme il aimerait se régaler si la coagulation des mécontentements à laquelle il aspire mettait Macron (et la France) à genoux.
    Imaginons Chirac ou Mitterrand dans un tel contexte : nos deux journalistes auraient été recadrés vertement, comme ils le méritent : « Pas de questions exagérément biaisées et ne m’interrompez pas sans cesse. Si vous m’interrogez, intéressez-vous au moins à mes réponses… »
    Enfin, la complainte sur la pauvreté, la CSG etc., sonnait faux dans la bouche de deux journalistes aux salaires plus que confortables et bénéficiaires d’avantages fiscaux, un cadeau en leur faveur de la part des contribuables sans privilèges.

  17. Commençons par le public, pour lui c’est décision sans appel, puisque notre Président avait dit qu’il était largement légitime à travers les législatives – la chute en serait donc encore plus importante.
    Un sondage rapide autour de moi a confirmé toutes ces impressions et suivantes.
    « Plus de six Français sur dix (61%) disent ne pas avoir été convaincus, à l’issue de son interview télévisée dimanche soir sur TF1 et LCI, selon un sondage Harris Interactive pour RMC. »
    Voyons du côté des arbitres locaux :
    « Emmanuel Macron a gagné aux points » (PB)
    Après réflexion l’arbitrage local ressemble à celui du patinage artistique, chacun défend les siens, pratique usitée par les juges russes sans trembler.
    Sur le fond au moins sur les points importants de nos petites vies :
    La transparence et le verrou de Bercy l’ont mis en difficulté, hésitant, il a légèrement rougi sous un maquillage impeccablement lisse qui absorbait la lumière.
    Moment de grande solitude, je l’ai trouvé plus que gêné aux entournures, pour finir, ce n’est pas moi, c’est mon voisin qui s’en occupe.
    Sur notre milliardaire national et une enquête déclenchée par un pays voisin sur son évasion fiscale, autre grand moment de flottement, pour enfin dire que les services du ministère concerné s’en occupait.
    Sur ces deux points en particulier, le malaise crevait l’écran.
    Maintenant sur les retraités, un des points et poids lourd de nos petites existences :
    « Le simple fait d’avoir lésé certains retraités, en dépit de compensations promises, avait une charge négative. Impossible de renverser, sur ce registre, la vapeur. » (PB).
    Là entièrement d’accord ! Il faut rapprocher au passage les chiffres de salaires versés par J-J Bourdin aux soignants et le panorama brossé de l’hôpital et des bâtiments pour fins de vie où il a reconnu que tout reste à faire, mais là on ne peut lui jeter la pierre.
    Le combat était surtout contre ses prédécesseurs, au passage il a placé quelques jabs bien ajustés au Président de la rue du Cirque et là il en est sorti vainqueur.
    Question subsidiaire :
    Vous avez deux heures pour dire combien de fois il a dit : « je suis d’accord avec vous ». J’avais prévu cet artifice, je n’avais plus qu’à faire l’addition.
    Maintenant j’attends la note des autres juges qui tardent à sortir.
    « On a un président qui tient le choc » (PB)
    On peut le dire, le spectre de Mimolette s’est bien éloigné et par pitié pourvu qu’il se taise et ne fasse pas de commentaires.

  18. Pas grand-chose à ajouter.
    Seulement quelques détails formels : j’avais juré de ne pas assister mais voilà, dans l’attente d’une autre émission, jetons un regard, tiens, ce n’est pas mal, et nous voilà deux heures trente plus tard. Bon, on se marche sur la langue.
    Un moment, j’ai cru le dialogue arrangé, tant la différence entre le président et ses partenaires semblait convenu. Débraillé d’un côté, rigueur de l’autre. Attitudes caricaturales ; de l’hyper Bourdin et du super Plenel face à un bloc de connaissances serein et quelquefois drôle. Notes et par coeur. Démonstration un peu trop claire, mais baste ! acceptons.
    En revanche, sur le fond, le choix des questions était très démagogique : la Syrie, d’abord, dont personne ne sait où on en est et où l’invocation des « valeurs » sentait un peu le rance, face à l’absence de fourniture de preuves sur l’identité du disperseur de gaz et l’absence d’évocation de l’enracinement du conflit, comme l’ancienneté de la présence des Russes sur le territoire, près de trente ans.
    Pour le reste, la promenade était facile car il s’agissait de « petits » sujets. La fiscalité, l’évocation des « trente euros » de Judas, l’égalité hommes/femmes, tout cela relève de phénomènes conjoncturels et n’oblige pas à des prises de position fondamentales : ce sont de vieilles lunes passées au rechampi de l’actualité. On peut y faire de l’esprit, être même agressif sans porter ombrage à qui que ce soit. il était seulement bon de savoir que les vieux, dont je suis, obligeraient à des suppléments de charges : on s’en doutait, mais personne n’avait eu le courage de le dire. Solution Solgreen ? On peut galéjer, quoique…
    Sur l’Islam, il est clair que la position du président est raisonnable, mais elle demanderait un certaine férocité dans l’application car les islamistes, eux, ne feront pas de concessions, ça leur est interdit. Impossible de savoir si M.Macron a une réelle culture islamiste, mais à l’évidence, on sentait l’influence de Gilles Kepel, et malgré cela, je ne suis pas sûr que M.Macron ait bien intégré la rupture entre les islams avec leurs conséquences sur la formation de la pensée qui n’a plus évolué depuis la grande crise du VIe au XIIe siècle, la séparation entre les rationalistes et les exégétiques intégristes, avec la conséquence de la relégation de la philosophie dans le monde musulman à une anomalie répréhensible. On ne modifie pas par une lutte policière et administrative treize siècles de glaciation.
    Ceci amène au point crucial : la prise en main par l’Etat de tous les sujets de société, y compris certains secteurs économiques, permettra-t-elle de diminuer l’invraisemblable poids sur la vie quotidienne et l’arsenal ubuesque de textes ?
    Que devient la liberté d’expression quand chaque parole est scrutée, interprétée et laissée à la rage de punir de tribunaux gagnés à la cause répressive de toute originalité. Qu’en est-il de la création autre que convenue quand toute évocation non conforme au règlement de bienséance est passible des attaques féroces d’organisations stipendiées par ce même Etat et abandonnée aux foudres de la même justice que supra.
    Comment policer une religion musulmane quand ses exigences civiles prennent une ampleur que la personnalité de M.Boubakeur ne laissait pas augurer il y a encore quelques années. Comment endiguer les appels incessants à la dérogation religieuse ? à l’exclusion civile ? Bourdin, un peu trop lourdement, n’a parlé que de la peur, pas du vrai rejet de civilisation, y compris de la part des musulmans.
    Il est vrai qu’à cet égard, le président aurait été vraiment embarrassé : crime contre l’humanité et absence de culture française lui auraient collé aux pieds.
    Donc, bravo pour la performance, mais réserves très fortes sur l’organisation des sujets et la portée de la manifestation.
    De grâce, la prochaine fois, choisissez des partenaires plus représentatifs de la subtilité française, M.Macron, si vous pensez qu’elle existe.

  19. Monsieur Bilger, je suis en tous points d’accord avec votre analyse.
    Merci pour vos billets que je lis avec grand plaisir.

  20. Juste quelques remarques sur l’apparence, sur l’apparent.
    Emmanuel Macron impeccable, frais, crème de visage bronzante sans ostentation et bien absorbante de lumière, aucun point de transpiration ni de brillance qui auraient pu trahir une quelconque tension.
    Edwy Plenel, habillement du commun des mortels, sans chemise habillée, pourtant clean et décontracté, sérieux, chevelure épaisse et bien lissée : je suis fan de sa technique et de son sens des questions.
    Fabrice Arfi aurait été à la hauteur.
    Jean-Jacques Bourdin aurait dû sans aucun doute faire quelques séances en cabine de bronzage, il avait le teint glabre, d’autant plus qu’on lisait la tension, ce qui le rendait encore plus cireux, malgré une tenue, certes sans cravate, mais très correcte, et une chemise blanche qui ne faisait que rehausser encore plus les reliefs creusés de son visage.
    Il doit retravailler cet aspect, hier il faisait un peu fatigué bien qu’il ait été comme un cheval que l’on retient par le mors.

  21. Effectivement, et comme l’on pouvait s’y attendre – à l’image de son débat avec Marine Le Pen du second tour des présidentielles -, face à ses deux contradicteurs, monsieur Macron l’a emporté haut la main. Bel exercice, mais qui laisse sur sa faim.
    En effet, nous avons eu en réalité un débat d’avant présidentielle plus qu’un jeu d’interrogations sur le bilan présidentiel après un an d’exercice de ses fonctions.
    A vouloir trop jouer à l’anglo-saxonne, monsieur Macron s’est laissé à quitter son Olympe pour tomber dans l’arène et Jupiter y a laissé quelques plumes de sa belle image présidentielle, au point que de mémoire, par deux fois il a dû rappeler à Edwy Plenel qu’il était le président de la République. Résultat du fait d’avoir accepté de se faire interpeller par ses nom et prénom plutôt que par son titre…
    Quant à sa volonté réformatrice de la France, monsieur Macron est apparu comme un parfait « Chicago Boy ». Il a même utilisé le terme « illibéralisme » qu’il a opposé au « populisme » supposé de ses opposants, oubliant qu’il n’y pas qu’une seule conception de l’économie libérale. Il nous assène donc son idéologie ultralibérale comme seule vérité transcendantale, mère des réformes qu’il veut imposer à la France, oubliant que ce système n’a rien de démocratique et qu’il s’oppose même aux principes démocratiques dont il se gargarise…
    Pour le reste :
    – il confirme ce que j’avais écrit en commentaire du billet précédent : je ne pense pas qu’il se soit comporté comme suiviste de monsieur Trump dans l’affaire des frappes contre des équipements syriens, qu’il a certainement, bien conseillé à l’Elysée, voulu infléchir les choix maximalistes de monsieur Trump, lui aussi en partie muselé par ses responsables militaires, pour garder une porte de sortie avec la Russie et l’Iran afin de relancer un processus diplomatique dont la France ne sera pas exclue ;
    – en matière d’ordre public, il a été parfaitement clair et a montré qu’il possède parfaitement les aspects juridiques dans ce domaine ;
    – enfin, en matière d’islamisme, il a été assez pleutre. S’il a joué sur les principes de laïcité et sur le fondement des dispositions de la loi de 1905, son commentaire sur les femmes voilées a été pour le moins peu convaincant dans la mesure où il s’est refusé à évoquer les aspects politiques et revendicatifs du port ostensible du voile et surtout des abayas et autres robes longues par certaines femmes musulmanes.
    Quant à la laïcité, on attend encore son discours annoncé…

  22. anne-marie marson

    Il y aurait eu là de quoi interpeller valablement le président en mettant en cause son habileté à s’éloigner d’aujourd’hui, avec ses difficultés trop présentes, vers demain et ses éclatantes virtualités.
    Le PR s’est montré égal à lui-même, à savoir immonde.
    Dire que le statut des cheminots est responsable de la dette de la SNCF est faux, et relier la reprise de la dette à l’acceptation de la disparition du statut est du chantage.
    Parmi les virtualités, on s’oriente, avec une journée gratuite supplémentaire, vers le travail gratuit au profit de l’Etat.
    Enfin, l’islam peut s’installer tranquillement en France, on l’y encourage, et même, conséquence logique, à y commettre des attentats pour niquer tous ces sales racistes qui ne supportent pas ces salamalecs.

  23. « Emmanuel Macron a gagné aux points »
    On serait tenté de répondre « no comment » cher P. Bilger.
    Tant la cellule élyséenne de communication avait formidablement préparé les attitudes de Macron. Notamment du côté compassionnel et empathique qui lui fait tant défaut.
    Plenel et Bourdin, aveuglés par leur suffisance, leur idéologie et leur désir de s’ériger en contre-pouvoirs directs du président sont tombés dans le panneau.
    Sur le fond, on pourrait reprendre chacun des paragraphes de votre billet et dire le contraire avec autant d’arguments cher P. Bilger. Au passage, pas un mot de Macron sur les Kurdes : l’Occident abandonne toujours ses alliés (se souvenir de la Tchécoslovaquie en 1938).
    Demain un grand soir de football : Les Herbiers contre Chambly en demi-finale de la Coupe de France.
    Tous mes vœux aux Herbiers mes lointains petits cousins bretons.
    Cordialement.

  24. Il y a d’abord les faces patibulaires (du latin ‘’tête à gibet’’) des deux journaleux Bourdin et Plenel à qui il ne manquait que quelques gros calibres et des ceintures de cartouches pour faire plus vrai. Face à eux, l’apparent freluquet-président de vingt-cinq ans leur cadet, l’air serein-souriant. Ils vont tirailler pendant près de trois heures, essayant de transformer en passoire le président à mains nues, mais celui-ci, peu touché, tel un karatéka de légende, s’est débarrassé de ses adversaires, sonnés sur le tapis du Trocadéro. Certes, les problèmes restent, mais il peut sortir de la salle avec un brin de luzerne entre les lèvres…
    Victoire, évidemment, sans contestation, tant le président maîtrise ses dossiers et présente un cerveau bien fait dans un langage compréhensible par tout le monde.
    Je n’ai pas voté pour lui mais je considère qu’il faut ne pas mettre de pierres sur son chemin pour l’empêcher d’avancer. Je reste cependant d’une grande prudence quant aux options qui sont les siennes et j’enrage de sa politique vis-à-vis des retraités (même remerciés cinq fois).
    Sarkozy avait refiscalisé les 10% supplémentaires octroyés aux pères de trois enfants et plus, Hollande a supprimé la demi-part attribuée aux veuves et veufs (je bénéficiais des deux cas) et Macron augmente la CSG tout de suite et promet une suppression hypothétique des impôts locaux (pas pour tout le monde). Tout cela après un gel des retraites de plus de quatre ans ! Et un grand imbécile a dit qu’on était un retraité aisé à partir de 1 200 euros par mois !
    Et ce n’est pas fini ! La retenue de l’impôt à la source fait apparaître une énormité supplémentaire : les dons aux œuvres et frais d’emplois à domicile déductibles de vos impôts seront gelés pendant toute l’année 2019 et ne seront déduits QUE SI VOUS LE DEMANDEZ en 2020 !! Cela veut dire que, à salaire égal, vous paierez en 2019 plus d’impôts qu’en 2018, tout le monde sera touché, retraités inclus. En outre, M. Macron sait compter : d’ici 2020, beaucoup de retraités auront disparu… et n’auront donc pas besoin d’être remboursés ! Le déficit de la France est tel que la plus basse mesquinerie est utilisée par le nouveau président. Jupiter manque d’élégance.
    Je tiens ici le pari que cela va provoquer une telle pagaille dans les services informatiques du ministère des Finances que cela nous promet un enfer jamais vu, à peine esquissé par le programme Louvois depuis trois ans au service de la paie des militaires où certains soldats de tous grades n’ont pas été payés pendant des mois et où d’autres ont été surpayés et doivent rembourser…Pagaille qui n’est toujours pas résorbée. La retenue à la source imposée à toute force contre les avis les plus sages est une aberration voulue par Macron, une catastrophe qu’il subira pendant son quinquennat, ce qui fait douter de son intelligence.
    Evidemment, il est plus facile de briller quand on passe après Hollande ! Lequel nous gratifie d’un pavé lourdingue de justificatifs de son quinquennat raté (le quinquennat pour rien comme dit Zemmour). Même gratuit, je ne le lirais pas.
    L’acharnement pitoyable qu’il met à vouloir remonter à la surface est pathétique. Il rappelle J.V. Placé qui se contorsionnait pour devenir (son) ministre, qui se citait lui-même ‘ »monsieur le ministre » quand il l’est devenu et qui termine pochardé dans une cellule de dégrisement pour avoir insulté les forces de l’ordre. L’ex-président-patapouf se ridiculise une fois de plus en disant que si Macron a été élu c’est parce qu’il (lui François) a bien voulu ne pas se représenter… Le comble de la cuistrerie serait-il atteint ? Carnaval est cependant passé… Alors, pourquoi en parler me direz-vous ? Parce qu’il est des morts qu’il faut qu’on tue. (Fernand Desnoyers, 1826/1869)

  25. Quand j’ai entendu Bourdin, dont le salaire est celui d’un footeux du PSG, héler Macron comme un OPJ basique interpelle un suspect en garde à vue, pour lui demander s’il savait ce que c’était pour un retraité de perdre 30 euros par mois, j’ai compris que ce théâtre de boulevard n’était pas pour moi.
    Mais à ce moment-là la tour Eiffel a scintillé derrière le Président et j’ai réalisé que la machine à sous allait cracher son jackpot.
    Ma femme m’a dit « On dirait Achille face à Savonarole et Marchenoir ! »
    Je lui ai répondu : « Ce n’est pas gentil pour Macron ».

  26. Patrick EMIN

    C’est le discours d’un avocat, c’est Dupond-Moretti faisant son tour de passe-passe, tous deux de bons prestidigitateurs. On se laisse enrober de volupté et on s’y laisse facilement prendre, les belles paroles sont là pour ça. Mais je m’étonne que vous ne soyez pas plus méfiant, sans doute votre amour de la langue y est-il pour quelque chose.
    Le Président reste coi sur les dangers de l’islam, c’est ennuyeux pour le moins. On comprend qu’il puisse difficilement réserver ses amours aux catholiques sans paraître partisan.
    La volupté et la fascination retirée, que reste-t-il ? Un bon Président certes. Mais il gagnerait à aller droit au but sans envelopper le fond de toute cette forme.
    Car il ne dit rien d’extraordinaire, l’État de droit, le rejet de la chienlit, la fascination pour les riches, la mesquinerie des pauvres, rien de très nouveau.
    Et puis ce très suspect « j’ai raison puisque c’est moi le chef » comme argument de dernier ressort, dégainé un peu trop fréquemment.

  27. Emmanuel Macron a gagné aux points ! (PB).
    Ce n’est pas la bonne analyse ni la bonne approche de ce qui s’est passé hier soir.
    Tout le monde se contrefiche du pointage – c’est ce qui ressort de la lecture et de l’écoute du public.
    Laurence Haïm qui s’embarquait pour les USA a bien confirmé que l’interpellation du Président était saine et avait été parfaitement menée par les deux journalistes.
    Annoncer une victoire aux points, c’est déjà savoir qu’il avait perdu le combat de près mais qu’il avait tenu la distance face à l’adversaire.
    C’était le combat des citoyens à travers des journalistes qui retrouvaient enfin la faveur d’un public plus habitué à subir des paroles enduites d’huile de camphre d’une corporation, que la mise sur le gril du Président du jour ou ses prédécesseurs.
    Ce qui ressort aujourd’hui c’est que « les codes ont été cassés » et c’était tout bénéfice pour la démocratie.
    J’aime moins le côté « interview à l’américaine » que répètent à l’envi certains médias – ils se trompent, c’est sans rapport.
    Laurence Haïm soulignant surtout les différences vestimentaires : sans cravate aux USA cela n’aurait pas passé, dans le fond « chacun chez soi et les vaches seront bien gardées », surtout ne pas prendre ces journalistes pour des perdreaux de l’année, ou pour « des enfants de chœur » selon Laurence Haïm, tout cela ils savaient.
    Le grand vainqueur est la démocratie, certainement Emmanuel Macron… et Jean-Jacques Bourdin ainsi qu’Edwy Plenel qui se sont prêtés à cet exercice, et n’a fait que conforter le côté bretteur de haut vol du Président. Certains rucks appuyés ne l’ont pas fait trembler, il avait mis lui aussi les crampons longs pour terrains boueux, pourtant la défense avait des placages offensifs, rien à voir avec la boxe.
    Tout était dans le match des Bleus quand ils ont décidé de battre les Blacks.
    Ceux qui voyaient ou ont vu Cassius Clay ne voyaient pas plus loin que le bout de leurs petits poings. Ce n’était pas du tout un match de boxe en dix rounds de trois minutes, ce n’était pas l’échelle, mais plutôt deux tests matchs chez les Blacks en attendant la belle, la durée 2H40 pile deux fois 80 minutes pour les amateurs du ballon ovale, pile !
    Sans notes sous la main, pour écraser davantage et toujours un peu plus une Marine Le Pen complètement dépassée, le Président pensant très fort « je vous l’avais bien dit elle ne vaut pas une poignée de pistaches ».
    Eric Brunet aux anges, qui reconnaissait qu’une page était tournée, que les interviews à la papa des François Mitterrand, Mongénéral et tous les autres étaient bien reléguées aux oubliettes.
    L’ensemble du public et des réseaux sociaux est enthousiaste de cette formule, tout le reste prend un coup de vieux, rabougri et laminé.
    J’aurais souhaité Sophie Coignard – on ne peut pas tout – la voie est ouverte, le public qui participait au vote a donné ce débat vainqueur par knock-down du vieux monde, qui dégoulinait et ruisselait de condescendance médiatique pour cette monarchie républicaine.
    Pauvre capitaine de pédalo, l’équipe d’hier soir n’en aurait pas voulu pour couper les citrons.

  28. Ainsi que l’écrivait stephane dans son commentaire de 23h32, dans le précédent sujet : « Macron est quand même un bon enfumeur. En plus lisse, il me rappelle Marchais… »
    Ses réponses aux questions dérangeantes furent renvoyées aux futures lois et décisions qu’il prendra dans un futur plus ou moins proche. Un prince incontestable du verbe qui usa de nombre d’habiles dérobades, et qui sur le fond resta droit dans ses bottes mais avec élégance.
    Plenel ne fit quasiment que du Plenel : de l’idéologie gauchiste surannée, donc sans intérêt. Bourdin ne démérita pas face à un tel interlocuteur expert en faux-fuyants et en art du flou.

  29. antoine marquet

    @ Giuseppe | 16 avril 2018 à 11:46
    Teint glabre ? Vous auriez voulu un Bourdin avec une barbe de trois jours, une moitié de la moustache de Plenel ? Déjà que s’adresser au président de la République sans citer son titre était d’une formidable indécence – sans doute sous prétexte de ne pas donner à penser qu’ils se trouveraient en position de soumission… – faudrait-il encore qu’ils soient mal rasés et mal habillés ces révolutionnaires de la cravate !

  30. @ sbriglia | 16 avril 2018 à 14:50
    « Ma femme m’a dit « On dirait Achille face à Savonarole et Marchenoir ! »
    Je lui ai répondu : « Ce n’est pas gentil pour Macron ». »
    Je vous ferais juste remarquer que je n’ai jamais eu d’échanges animés avec Savonarole que je connais depuis une bonne dizaine d’années, puisque nous fréquentions alors un autre blog qui a disparu depuis.
    Quant à Marchenoir, je vous concède que c’est un peu mon J-J Bourdin à moi, tout comme Elusen est mon Edwy Plenel.
    Mais depuis que je m’abstiens de répondre à leurs commentaires, mon acidité gastrique est redevenue normale, je n’ai plus de brusques hausses de tension ni de poussées d’adrénaline et la nuit je dors comme un bébé.
    Mon médecin traitant m’a recommandé de continuer le traitement pendant encore quelques mois.
    Vous remercierez votre épouse de m’avoir comparé à Emmanuel Macron. Ma modestie en a souffert, mais je m’en accommode fort bien.

  31. Plus les journalistes sont agressifs plus l’interviewé paraît sympathique.
    Donc Macron hier soir m’est apparu plutôt à son avantage.
    Je déplore malgré tout le flou de ses réponses sur l’immigration, sur l’islam et comme aucune question n’a été posée sur la fiscalité et le niveau des dépenses publiques, je n’ai pas trouvé que le format de cette émission était susceptible d’apporter des réponses à la philosophie politique de notre président.
    Mais il aurait fallu qu’il choisît des interlocuteurs d’une autre gamme que le Bourdin aux pommes et le Plenel plein de lui.
    Et puis quoi, on venait d’entendre pleurer le capitaine de pédalo et on pensait au désastre de l’élection de MLP ou de Mélenchon si d’aventure Macron ne s’était pas présenté.
    Par comparaison l’hôte actuel de l’Elysée est le Phénix de notre personnel politique !

  32. C’est toute la question : Monsieur Macron a gagné un match ! Il jouait pour lui, avec la dose d’égoïsme des sportifs de haut niveau. Jouissant du bon fonctionnement de ses muscles, accordant généreusement une revanche l’année prochaine, content de son match (j’essaierai de faire mieux la prochaine fois…). Il n’a pas agi en Président et le malaise ressenti devant l’attitude inconvenante des intervieweurs, Bourdin en particulier, en a été accru. D’autant que la pugnacité des questions n’était que de surface. Rien de bien neuf sauf la forme, déplorable. Pas de quoi justifier les volutes d’encens des thuriféraires.

  33. « Emmanuel Macron a gagné aux points » (bis)
    Pour modérer votre enthousiasme macronien (un sondage rapide autour de moi a confirmé l’impression nette… qu’Emmanuel Macron a largement gagné aux points… dites-vous !), je vous invite à revoir l’émission « C dans l’air » où unanimement les quatre invités ont assassiné et les deux journalistes (sic) et… le président !
    Cordialement.

  34. Patrice Charoulet

    Le ministère de la Défense a remplacé le ministère de la Guerre, depuis déjà quelque temps. Je m’en réjouis.
    Cela signifie que la France ne doit plus faire la guerre, sauf si son territoire est menacé ou attaqué.
    Daech nous fait la guerre, nous ripostons.
    L’Etat syrien nous menace-t-il ? Non.
    La France n’avait donc pas à participer à l’envoi de cent missiles, de concert avec les USA et la Grande-Bretagne.
    Je n’ai pas l’ombre du commencement d’une sympathie pour le maître de la Syrie. Le prétexte des « armes chimiques » qui auraient été utilisées par lui ne tient pas la route. Armes interdites ? Ah bon.
    Et les armes nucléaires, classiques (missiles…), autorisées (par qui ?), font-elles des morts « propres » ?
    Autre chose : le chef de l’Etat, pendant son entretien, a dénoncé les « Etats propagandistes ». C’est très vilain, un Etat propagandiste. Qu’a fait la France pendant une semaine, sur toutes les chaînes, du matin au soir ? Nous montrer en boucle par des vidéos des victimes desdites « armes chimiques ». Ce n’est pas de la propagande, ça ? On nous a longuement conditionnés de façon à nous faire approuver l’intervention militaire française.
    Il y a quantité de conflits sur notre planète, avec des victimes innombrables, des enfants massacrés, des femmes éventrées… Nous les montre-t-on ? Non. Ce n’était pas nécessaire pour justifier l’envoi de nos missiles.
    M. Macron a répété : « Nous n’avons pas déclaré la guerre à la Syrie ». Certes. Il aurait dû ajouter : « Nous faisons la guerre à la Syrie ». Rien à voir !
    Il a prétendu agir au nom de « la communauté internationale ». Il s’agit d’une pure fiction. Il n’y a PAS de communauté internationale.On notera d’ailleurs que, sur deux cents Etats, trois seulement ont agi dans cette opération.
    C’est une immense erreur. Nos armées ne sont pas faites pour ça.

  35. Emmanuel Macron présente bien.
    La prochaine fois ce sera Drucker et Foucault qui lui remettront une montre Mickey et Minnie.
    Si je partage la punition infligée aux usines syriennes et la capacité à décider du président, je ne suis pas loin de partager le point de vue de Le Foll qui indique que les départements français ont des spécificités, leur histoire, et que Macron en plaidant pour l’uniformité n’agit pas nécessairement dans le bon sens. Il aurait besoin d’aller tâter le cul des vaches.
    Interview et réponses manquant de consistance. Macron a fait le job, a-t-il grandi la fonction présidentielle ?
    Qui pour le contrarier en 2022 ?

  36. Michelle D-LEROY

    Depuis hier soir, nos journalistes politiques dans leur ensemble semblent indignés par le sort réservé à M. Macron, bousculé et malmené par MM. Plenel et Bourdin. A moins qu’ils ne soient jaloux de n’avoir pas été choisis eux-mêmes.
    Ces mêmes journalistes ne s’indignaient pas, certains souriaient même, lorsque M. Plenel a sorti des scoops sur François Fillon ou sur Nicolas Sarkozy, c’était sans doute normal, de la politique ordinaire. De même, lorsque les précédents Présidents étaient bousculés lors d’interviews par des journalistes d’opposition, personne n’en prenait ombrage.
    Macron avait choisi lui-même ses interviewers, sans doute une technique pour que les critiques se reportent sur les journalistes et non sur lui. On ne peut donc vouloir tout et son contraire.
    Car après la forme avec deux gauchistes, c’est tout de même sur le fond qu’il serait utile de creuser. Si les Français le remontent de deux points dans les sondages, c’est qu’ils ne se préoccupent, et bien à tort, que de la forme.
    La SNCF : le Président a confirmé que la dette serait reprise par l’Etat, c’est-à-dire nous. 35 milliards d’euros à rajouter à notre dette déjà énorme. M. Pepy à la tête de la SNCF depuis vingt ans a prouvé son incapacité à gérer cette société, pourquoi ne pas prévoir sa mutation, comme dans toute société où les dirigeants n’ont pas donné satisfaction ? Intouchable ? Pourtant il est reconduit jusqu’à la fin de son mandat.
    L’hôpital : si la France a les moyens d’avaler la dette de la SNCF, il semble moins probant qu’elle ait de l’argent pour la santé de ses concitoyens et ce malgré l’augmentation de la CSG. Et le Président y va de son couplet sur la prévention pour faire diversion, plutôt que d’expliquer clairement comment il compte moderniser et aider les Urgences, pallier le manque de médecins et donner les moyens nécessaires aux établissements hospitaliers… car la réalité est là.
    La dépendance ? pour l’instant les maisons de retraite où sont placées les personnes âgées dépendantes sont le plus souvent payées par les enfants et même parfois par les petits-enfants. Oui nous savons que nous avons payé les retraites de nos aînés et que ce sont nos enfants qui cotisent aujourd’hui pour la nôtre. Si les gouvernements dispendieux n’ont pas pu prévoir ou changer ce système, ce n’est surtout pas la faute des retraités d’aujourd’hui. Il ne suffit pas de dire, il faut faire.
    Les retraités les plus malmenés sont ceux qui ont le sentiment d’avoir réussi, comme il aime les gens c’est ceux-là qu’ils ponctionne allègrement. Le paradoxe.
    L’université ou NDDL : après avoir, à juste titre, parlé de ce qui n’avait pas été fait par le passé, il évite de nous dire comment il compte s’y prendre pour évacuer les lieux une bonne fois pour toutes.
    Quant à la cause des femmes en France, pour moi c’est un non sujet, juste pour occuper et faire diversion sur des sujets beaucoup plus importants et sans solutions.
    L’immigration : la bouteille à l’encre !
    Lui qui nous fait un long exposé sur la réforme de la Constitution nécessaire à la modernisation du pays et de ses institutions, curieusement, il nous explique (sans doute pour être adoubé par les deux lascars trotskiste ou gaucho) que l’étranger persécuté dans son pays devait être accueilli avec le plus grand soin, selon ce qui était inscrit dans le marbre de la Constitution depuis 1793.
    Comme il y a au moins 5 milliards ou plus d’individus malheureux dans le monde ou des dictatures (même soutenues par Macron, telle la Turquie d’Erdogan par exemple), j’aurais aimé que M. Macron nous explique comment il pourrait accueillir autant de monde pour rester en accord avec la Constitution d’origine. Comme quoi le changement et la modernisation c’est quand il veut, comme il veut… je décide comme je veux, je suis le chef et j’ai raison sur tout.
    Côté social, il est facile de paraître humain et généreux avec l’argent des autres. Mais juste ? il ne l’est absolument pas, qu’il s’agisse de la CSG prélevée sur les retraites, de la taxe d’habitation ou même de l’ISF, ou quand il nous fait un grand discours sur la fuite des capitaux entre optimisation fiscale et évasion fiscale.
    Il a choisi ces deux journalistes pour paraître encore plus formidable et là il n’avait aucun mal à paraître sûr de lui, de ses sujets, face à ces deux gauchos. Macron c’est d’abord la com, la diversion et la poudre aux yeux.
    Je n’ai rien appris de neuf, M. Macron ne m’a convaincue ni sur les ponctions fiscales ni sur l’Islam ni sur la laïcité.
    Sur l’Islam il a fait comme si cela n’avait rien à voir avec les flux migratoires, comme si le problème n’empirait pas, comme s’il maîtrisait tout.
    Qu’il remonte dans l’opinion, tant mieux pour lui mais lorsqu’il termine en disant qu’il ferait seulement avec ceux qui veulent avancer, c’est tout simplement clivant et le contraire du rassemblement. Ceux qui veulent bien avancer ? les moutons qui se laissent tondre sans piper ?

  37. Cher Philippe,
    Vous avez pris plaisir à regarder cette mise en scène de l’empereur Macron mais ce ne fut pas le cas pour tous.
    Le rôle de l’exécutif est défini par la Constitution. Mais il semblerait que ce rôle soit encadré par la législation internationale, l’ONU, et également par le Parlement, même si ce droit de regard peut être différé.
    Nous reposons la même question : pourquoi cette urgence avant les conclusions d’une enquête prévue le lendemain des frappes par un organisme de l’ONU ?
    Nous y voyons une dérive grave possible, avec des conséquences imprévisibles.
    Admettons qu’un Etat sur des productions de photos et sans aller sur le terrain pour vérification, ce qui serait de l’ordre de la responsabilité, décide en dépit du droit international, de larguer des missiles sur un Etat voisin ou plus lointain, cela est le summum de l’insécurité pour le monde entier.
    Imaginons que demain, un pays X décrète que le gouvernement d’un pays Y n’est pas à son goût.
    Il suffirait d’un tweet pour larguer les pruneaux.
    Là, il s’avère que nos frappes étaient annoncées dans la presse deux jours avant et que le bâtiment visé, construit par la France dans les années 1970, avait déjà subi les assauts pendant 24 heures au début de janvier 2018.
    Certes, c’était une belle opération militaire, sans victimes et l’on peut supposer que les Russes s’étaient engagés à ne pas user d’antimissiles.
    L’idée de réapparaître à la table des négociations aurait certainement pu trouver des voies plus diplomatiques.
    C’est une logique qui nous dépasse.
    Il aurait été beaucoup plus clair de prouver et de punir, mais pas l’inverse.
    Votre enthousiasme n’a pas relevé les contradictions nombreuses de Macron.
    Prétendre « je fais ce que j’ai dit » après le discours sur Notre-Dame-des-Landes, peut faire sourire.
    La réforme de la SNCF n’était pas au programme, non plus.
    La surimposition des retraités n’était pas au programme non plus ou insuffisamment expliquée.
    Organiser la dépendance des personnes très âgées, c’est peut-être leur laisser les moyens de financer des soins à domicile, des aides ménagères, des moyens de sécuriser et d’adapter leur habitat (barre de douche, rampe d’accès, robots…).
    Appauvrir les retraités, c’est totalement contradictoire avec un plan dépendance du quatrième âge.
    Dans certains cas, il existe des cotisations pour les conjoints et il n’est pas entièrement exact que les individus actifs ne cotisent pas également pour eux-mêmes.
    Pourquoi certaines personnes rachètent des trimestres par exemple ou le temps de leurs études ? La retraite dépend bien du nombre de trimestres effectués, du nombre d’enfants et pas uniquement des actifs.
    Lorsque les gens vont réellement comprendre le projet de la retraite à points, c’est un bon coup de poing que vont se prendre les femmes, qui n’auront pas de points pour le temps d’éducation des enfants, pas de points pour les années blanches.
    Nous arrêtons cette histoire de coccinelle en nous demandant comment Macron sera amené à expliquer qu’une retraite, cela se prépare dès trente ans.
    françoise et karell Semtob

  38. J’avoue que je n’ai pas regardé notre jupitérien jouer les Hercule. Je ne saurais dire qui a gagné, mais le seul fait de se battre, de se mettre en rivalité quand on se voulait surplombant est un échec.
    Supposons qu’un bretteur vainque un certain nombre d’ennemis, à la fin, il sera vaincu par le nombre. Pour Macron, l’usure du pouvoir qu’on pourrait appeler usure du temps au pouvoir, et la rivalité, peuvent le miner sans qu’on le voie. Surprenant ? Pas vraiment.
    Que reconnaître à Macron ? Ce serait un bon bretteur et la scénographie serait innovante.
    J’essaierai peut-être de regarder à nouveau des émissions politiques mais le corps se défend. A la faveur de quelque innovation, peut-être.
    On ne peut pas jouer les arbitres et être dans la rivalité, surtout dans ce genre de poste… Il me semble que Macron croit, en cela comme en d’autres choses, unir les contraires, à moins qu’il ne reconnaisse pas les oppositions… Une impression à valider ou invalider selon ce qu’on pourra voir de son comportement.
    Je tombe de sommeil à y penser, et pour consoler de la politique et autres tristes réalités de la vie :
    https://www.youtube.com/watch?v=AJ5Dp-_QFQ8

  39. dominique fratellini

    Monsieur Bilger,
    Par curiosité, vous retîntes-vous d’écrire « gagné aux poings » ?
    J’y aurais cédé.
    Ces deux « journalistes » sont sûrs d’eux-mêmes (et pas dominateurs, ils ont ça en commun) et n’ont pas jugé bon de potasser leurs questions. Cancres. D’autres ont souligné leurs lacunes et les questions non posées. Des roquets qui confondent journalisme mordant et tenace avec impertinence rodomontadesque et théâtrale à la petite semaine.
    Bourdin caricature son imitation épatante par Canteloup. Un grand vide intellectuel théâtralisé.
    La dialectique trotskiste de Plenel n’a pas marché. Macron arrive à suivre et à répondre aux pièges de la pensée vicieuse et au procédé de l’épouvantail.

  40. Trop de sujets abordés, trop long, trop superficiel.
    Emmanuel Macron a été en difficulté sur les sujets vivants, il n’a pas aimé, mais pas du tout qu’une ministre soit « jetée en pâture ».
    Reprenons, il a été évoqué que les équipes dirigeantes de la SNCF étaient inamovibles, pour Guillaume Pepy depuis 18 ans ! Donc lui et ses proches ne seraient responsables en rien du gouffre de la SNCF ?
    Bien sûr sa ministre, elle, émargeait royalement à 50 000€/mois, une paille, dans cette entreprise qui creusait son tombeau avec acharnement et consciencieusement.
    La transparence dérangerait-elle ?
    Pas un dirigeant de n’importe quelle entreprise privée n’aurait survécu à un pareil naufrage depuis tant d’années, alors dire qu’un de ses proches percevait un salaire digne d’une république bananière l’a copieusement agacé – après tout c’est notre argent, rendre des comptes et aussi en parler c’est aussi de la démocratie.
    Le Président qui voulait aller au fer ne comptait pas non plus qu’il recevrait des flèches en chocolat.
    Jean-Pierre Pernaut c’était pour le camphre.
    Pour le reste, la retraite à points et le périmètre de financement de la fin de vie rien de précis, mais les citoyens sont maintenant des gens avertis, ils étaient méfiants à 6 pour 10 et aujourd’hui un peu plus.
    La seule bonne nouvelle à retenir est que nous avons un Président qui a une grande capacité de résistance, comme James Bond quand il a été confronté au test de l’électrocution.
    Toutefois pour les mois à venir je conseillerais à son électricien en chef Edouard Philippe, de bien vérifier toutes les liaisons équipotentielles.

  41. dominique fratellini

    @ Monsieur ou Madame DAUMONT
    C’est trop facile.
    « On attend toujours les preuves de la responsabilité du régime syrien dans cette éventuelle action au chlore. »
    Vous voulez aussi que ce soit comme dans l’affaire Farewell où un crétin de ministre a laissé voir un document à l’ambassadeur d’URSS permettant d’identifier la source des fuites ? Vous voulez les noms des infiltrés ?
    On peut vous retourner l’argument : où serait l’intérêt de prendre des risques élevés dans une opération militaire qui paraît simple une fois réalisée mais comporte une flopée de catastrophes possibles ?
    J’espère que vous savez bien que les services secrets sont avares de ce genre de publication. Et il y a le spectre de Colin Powell avec sa fiole.
    « Si d’ailleurs on voit bien l’intérêt d’un montage par les terroristes, on ne voit pas l’intérêt du gouvernement syrien. »
    On ?
    Vous non.
    D’autres oui.
    L’armée de el-Assad n’a rien d’un lion. Elle est techniquement lamentable.
    L’arme chimique permet de tuer dans les sous-sol et en nombre. Elle permet de faire des économies de troupes pour les utiliser ailleurs. Elle démoralise en terrorisant.
    Un montage par les terroristes reste possible. A ce que j’ai vu (mes compétences se limitent à évaluer médicalement les images) il y a bien des scènes compatibles avec une contamination chimique, et pas de signe de simulation (ça on en a vu ailleurs dans les mêmes régions).
    Mais évidemment la date et le lieu de tournage ça je ne sais pas.
    Avec les metadata des films diffusés ce devrait être accessible aux services secrets.
    « Quant à l’affirmation que M. Macron a convaincu M. Trump de ne pas retirer ses troupes de Syrie, elle prête à rire au regard du tweet contraire six heures plus tard.
    C’est la difficile condition du valet. »
    Avec Trump qui change d’avis comme un psychopathe c’est compliqué.
    Valet, c’est un argument facile et au moins incertain.
    En quoi pouvez-vous dire que la décision de Macron était consécutive à celle de Trump ?

  42. dominique fratellini

    Madame Marson, comme vous y allez !
    « Le PR s’est montré égal à lui-même, à savoir immonde. »
    Seulement ?
    « Dire que le statut des cheminots est responsable de la dette de la SNCF est faux »
    Responsable de la dette ? Il ne l’a pas dit. C’est tabou.
    Mais cela étant, il faut quand même réfléchir deux secondes.
    Ce statut est avantageux pour les cheminots. Sinon pourquoi « le défendre » ?
    S’il est avantageux pour les cheminots, comme rien ne se perd et rien ne se crée, il est donc désavantageux pour l’employeur, la SNCF.
    Donc la SNCF perd des sous en octroyant ce statut.
    Or la SCNF est endettée.
    Elle rembourse les intérêts de sa dette chaque année.
    Or elle perd des sous avec le statut.
    Donc le statut au moins participe aux ennuis consécutifs à la dette.
    On nous dit que c’est la faute au tout-TGV.
    Ah, il ne fallait pas faire le TGV que l’on fait partout dans le monde ?
    Il n’irrigue pas les régions, n’apporte pas des touristes qui autrement ne viendraient pas ? Il ne favorise pas l’économie ?
    Je concède que certaines lignes TGV sont peu justifiées mais les grandes lignes vers Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille, Strasbourg, voire Nantes me paraissent difficilement contestables.
    « …relier la reprise de la dette à l’acceptation de la disparition du statut est du chantage. »
    Le statut ne disparaît pas pour ceux qui en bénéficient, notamment ceux embauchés ce jour à 20 ans et qui en bénéficieront jusqu’à la retraite (que l’on souhaite à un âge « comme tout le monde »).
    Le chantage est exercé sans raison valable par une fraction apparemment minoritaire de la corporation qui fait perdre du temps et de l’argent à une majorité de clients, met en péril des entreprises dépendantes du train ou de la présence en gare (petits commerces). Corporation (une partie de) qui ment et ou se trompe.
    De la même manière que quelques dizaines de petits fascistes ou dictateurs de gauche aux justifications puériles ou insincères, dans une minorité de facs, imposent par la force des blocages à des majorités qui ne demandent rien d’autre que travailler.
    L’emm..eur a toujours un gros avantage sur le brave citoyen.

  43. C’est là où l’on comprend que Macron est d’une nouvelle génération de « ZUM politiques » comme disait Coluche.
    Il y a une différence entre Macron et ses prédécesseurs.
    Macron est le premier homme politique « produit de consommation » interchangeable.
    Comme n’importe quel matériel de soi-disant haute technologie il a son obsolescence programmée juste assez pour passer à la génération suivante plus performante comme dans n’importe quel produit de l’industrie.

  44. @ Michelle D-LEROY
    « Depuis hier soir, nos journalistes politiques dans leur ensemble semblent indignés par le sort réservé à M. Macron, bousculé et malmené par MM. Plenel et Bourdin. A moins qu’ils ne soient jaloux de n’avoir pas été choisis eux-mêmes. »
    Vous mettez le doigt dessus, ou dedans… Ils sont jaloux comme des poux et ce que d’habitude ils trouvent complaisant ils l’ont trouvé agressif hier.
    Que voulez-vous ? Ces gens ne vivent pas pour l’information mais pour la gloire personnelle.
    Sauf que là, tout est inversé.
    C’est le jeune éphèbe qui entube les deux vioques alors qu’ils pensaient gagner.
    C’est ça aussi l’effet Macron. Hahaha !
    « Moi, il m’aurait pas eu comme ça ! ».
    C’est ce que tous les journaleux de France se disent : « Moi, j’aurais fait mieux ! »
    Alors qu’il les aurait ruinés encore pire parce qu’ils sont probablement pires par leur habitude de lécher n’importe qui du moment que ça leur rapporte quelque chose.
    J’ai vu Calvi ce soir sur Canal, ce type est la honte du journalisme.
    Dès qu’il a un invité qui critique Macron il objecte de façon stupide : « Oui mais ceci, cela, il a dit ceci, cela », alors que c’est ridicule. Ils sont tous comme ça… jusqu’au moment où bien sûr ils lâchent leur idole du moment, comme l’a fait Calvi avec Sarko, ce qui arrive tôt ou tard puisque le credo des journalistes est toujours, quelles que soient les circonstances : « On lèche, on lâche, on lynche ».
    Là, avec Macron, ils ont léché… Oh ce qu’ils ont léché !… comme les pires p… de l’Est et comme ils voient qu’ils n’ont pas ce qu’ils attendaient en échange ils commencent la phase du lâchage.
    C’est flagrant.
    Ils feront la même chose la prochaine fois.
    Macron, le premier homme politique produit de consommation !

  45. Le gag de la soirée !
    Je viens d’apprendre que la présidence de la République a confirmé lundi soir qu’une procédure disciplinaire de retrait de la Légion d’honneur à l’endroit de Bachar el-Assad a bien été engagée par Emmanuel Macron (Le Figaro).
    Si je dis que ce comportement est enfantin ou puéril, j’ai juste ?
    Macron ferait-il concurrence à Trump dans l’irrationnel ?
    On va me dire que Bachar el-Assad est un tyran, un assassin, qu’il ne mérite pas pareille distinction, toutes choses que la bien-pensance et la doxa en cours nous racontent à longueur de journée, mais enfin soyons sérieux un peu.
    Il est des poussières de réalité qu’il vaut mieux cacher sous le tapis, et pas nécessairement sous le tapis de bombes, et éviter d’en parler.
    Macron est un bavard, il vient de nous le prouver, il faudrait qu’il apprenne à présent la vertu du silence.
    Je trouve qu’il se sarkozyse de plus en plus !

  46. Macron est un homme courageux.
    Franchement, il faut le faire : quitter un poste hautement qualifié dans une célèbre banque d’affaires pour se retrouver à l’Elysée avec un salaire dix fois moindre.
    Et en plus, se faire étriller par deux faux journalistes mais vrais acteurs.
    Bon, Bourdin, on connaît, on s’y fait : il exagère, il joue les indignés, il fait semblant de défendre la veuve et l’orphelin… Son petit spectacle a un certain succès. Des personnes aiment son culot. Ils aimeraient aussi sa fiche de paye, même amputée de la CSG.
    Mais Plenel ! une catastrophe : des procès d’intention plutôt que des questions. De l’agressivité qui suinte en permanence. Ce type aimerait tant que tout se casse la figure pour vérifier ses funestes prédictions.
    Alors, je ne comprends pas Macron, il en redemande. Il donne rendez-vous dans un an avec les mêmes. Pourtant, il y a bien d’autres journalistes, talentueux ceux-là.

  47. Macron, c’est le Louis II de Bavière du XXIe. Le « roi » romantique, vassal d’un autre royaume, qui croit qu’il a encore du pouvoir et qui se construit des palais merveilleux dans sa tête ; et dont sa cour médiatique l’entretient dans son délire égocentrique.

  48. D’accord avec Patrick EMIN et son emploi du mot « volupté », ainsi qu’avec Solon qui évoquait une jouissance du type de celle du sportif de la part de Macron.
    Macron est télégénique, pas un peu mais extrêmement. « The camera loves him », comme disent les Anglais (la camera l’aime). Il est encore plus télégénique quand on le regarde plusieurs heures de suite, sous tous les angles, face à ses interlocuteurs. Il a des traits sans défaut, et la couleur de ses yeux et de son teint rendent l’image superbe. Le tout agrémenté d’un sourire désarmant. Le plus fort, c’est que son type de beauté plaît autant aux hommes qu’aux femmes. Devant la beauté pure, nous sommes tous à plat ventre. Elle est addictive, on la boit du regard sans jamais en être saturé, sans quoi nous ne serions pas restés deux heures et demi à le regarder ne rien nous dire de substantiel, tout en se livrant à une escarmouche vaine ou mesquine, à propos de Hollande, avec deux journalistes insupportables et médiocres.
    Je comprends que l’on mette entre parenthèses cet atout rare quand on parle des shows télévisés de Macron, comme s’il n’entrait pas en ligne de compte dans son succès. Nous ne voudrions pas être soupçonnés d’attribuer à quelqu’un des qualités qu’il n’a pas, sous prétexte qu’il est télégénique.
    EM n’est pas là pour combler notre soif de beauté, nous le savons, pourtant nous y sommes sensibles, quel que soit le type de beauté que nous aimons, et beaucoup lui sera pardonné parce que nous aimons le regarder. Avec en supplément tout du long, une pointe de regret, une attente déçue. Derrière l’esthétique de ses traits, je cherche en vain le caractère ; l’expression est froide, le ton adolescent, la voix parfois mal posée. Mais il est télégénique et il le sait.

  49. anne-marie marson

    Ce débat a fait pschitt. Plus personne n’en parle, sauf du « toupet » d’Edwy Plenel et de la non-cravate de Jean-Jacques Bourdin, qui se sont discrédités.
    Il ne fallait pas y aller.
    Emmanuel Macron est déjà passé à autre chose.
    Les mêmes qui trouvent qu’Emmanuel Macron a été bien dans ce débat sont les mêmes qui pensent que Marine Le Pen a été nulle. Sur quels critères ? La couleur des yeux, le sourire, l’ironie ?
    Emmanuel Macron continue son parcours discourant au Parlement européen où il donne des leçons de morale aux pays qui ne lui plaisent pas.
    Cela devient difficilement supportable, ces représailles tous azimuts.
    Pourtant, un pays où Air France est en grève, la SNCF est en grève, les avocats sont en grève contre la réforme de la justice, les retraités sont ponctionnés, où dans certaines facs c’est la fiesta, où l’islam s’installe en sabotant l’économie française et la culture, ce n’est pas un pays qui va bien.
    C’est un pays qui demanderait plus d’attention et moins de débats à la télé.

  50. @ dominique fratellini
    Les preuves demandées ne sont pas des documents, il n’y a donc aucun risque d’identifier des personnes.
    Leurs seuls preuves sont des vidéos ou l’on arrose des personnes au tuyau d’arrosage.
    Les vidéos proviennent des casques blancs.
    https://www.youtube.com/watch?v=ZWxQHPwoNMk par Pierre le Corf.
    Depuis 20 ans une liste de pays sont la cible d’Israel et des USA
    https://www.youtube.com/watch?v=vE4DgsCqP8U
    Sur l’empoisonnement de Skripal : https://www.rts.ch/info/monde/9486050-un-labo-suisse-au-coeur-d-un-imbroglio-dans-l-enquete-sur-l-affaire-skripal.html
    La France devait recevoir des concessions de pétrole après avoir apporté son aide en Koweït : refus des USA.
    Après la guerre d’Irak les USA ont demandé et obtenu 4 milliards pour « trahison », plus abandon de 150 milliards de dette irakienne.
    Suite à la crise des subprimes, plus de 300 milliards d’amendes payés pour grande partie par les banques européennes aux USA.
    Depuis des dizaines d’années les USA souhaitaient intégrer la Turquie à l’Europe pour faciliter la migration que nous subissons d’une autre manière aujourd’hui pour détruire l’Europe.
    Les USA asservissent la France, l’Europe, cette guerre ne nous concerne pas

  51. @ Lucile | 17 avril 2018 à 11:03
    L’attrait du Beau est le résultat de l’imprégnation platonicienne pour laquelle le Beau contient dans son exactitude la justesse du Bien. Vu au travers du filtre platonicien, le Beau est le Bien en action.
    Nous nous revendiquons de la culture gréco-judéo-chrétienne, et nous subissons la composante grecque sans prendre en compte les autres.
    N’oublions que la tradition chrétienne parle de la beauté du Diable et que l’Antéchrist est défini par son extrême beauté.
    Je me suis parfois demandé en regardant Macron à la télé s’il n’était pas un avatar de l’Antéchrist !
    Ne me dites pas que j’exagère, je le sais bien, mais où serait le plaisir de la conversation sans exagération ?
    Et puis, prouvez-moi que j’exagère, car enfin le Mal absolu peut prendre mille et une formes, cela est aussi dans la Bible.
    Du point de vue laïque on dit bien que « l’Enfer est pavé de bonnes intentions », c’est peut-être, sûrement, vers un enfer libéralo-européiste que Macron nous entraîne.
    Bon j’arrête là mes élucubrations qui n’en sont pas tout à fait 😉

  52. Michel Deluré

    @ Patrice Charoulet 16/04 19:30
    A partir du moment où EM avait lui-même très clairement fixé une ligne rouge à ne pas dépasser et indiqué que s’il n’était pas tenu compte de cet avertissement la France réagirait, pouvait-il s’abstenir de ne pas intervenir ?
    A défaut de réaction de sa part, il se décrédibilisait, il faisait aveu de faiblesse.
    En fixant lui-même, de manière précise, les critères de nature à déclencher sa riposte, il se piégeait lui-même et s’obligeait à agir en cas de non respect de ces critères.

  53. @ Lucile | 17 avril 2018 à 11:03
    Bien vu, c’est pourquoi on a qualifié EM de « télé-évangéliste américain ».
    J’ai vu ça aux USA. Ces télé-évangélistes étaient blancs, beaux, bronzés, cravatés, ils enflammaient des parterres de noirs américains en surpoids qui gueulaient « Hallelujah ! »… Croupes et nichons énormes, ils psalmodiaient « Sweet Jesus our Lord ! »…
    Je me suis dit qu’il fallait que je rentre sur le Vieux Continent. Et je tombe sur Macron…
    L’Espagne catholique me convient, à l’église sur mon prie-Dieu, devant moi je constate que les Espagnoles ne sont pas en surpoids et ne hurlent pas Hallelujah toutes les trois minutes.

  54. Xavier NEBOUT

    Outre l’aspect lamentable de la forme et la dégradation de la fonction devant deux représentants de la pègre médiatique qui se sont bien dévoilés en tant que tels, une question de fond se pose :
    Pourquoi aucune question sur les preuves de l’usage des gaz en Syrie ?
    Comment et pourquoi les Syriens ont été prévenus de manière à ce qu’il n’y ait aucun mort ?
    Il est évident que les réserves de gaz ont été évacuées avant le bombardement, et c’est heureux.
    Donc, aucune question sur cette farce. Arrangement ?
    Par ailleurs, j’ai enfin reçu le premier tome des mémoires de Le Pen.
    Très agréable à lire, très enrichissant, on voit défiler l’histoire de ce que fut la France avec un grand F, les photos du père cap-hornier, de JMLP décoré par Massu, en compagnie de Denoix de Saint Marc etc. Quelle vie magnifiquement remplie.
    Même ceux qui n’aiment pas JMLP seront forcés de l’aimer.

  55. @ Tipaza 16 avril 2018 à 23:47
    « Je trouve qu’il se sarkozyse de plus en plus ! »
    Moi aussi. En revoyant certaines séquences j’ai même constaté qu’il y avait quelques nervosités dans son comportement. Dans pas longtemps il va nous faire la danse des épaules 😀
    Ceci dit j’ai lu le long commentaire pro-Macron de M. Bilger et les commentaires (de moins de quinze paragraphes ;)) des intervenants.
    Toutes-et-tous commentent la pugnacité de Macron face à deux maîtres d’hôtel choisis pour passer les plats au maître de maison et à ses invités regardant BFMTV mais, sauf erreur, personne ne dit mot sur le commentaire de Macron concernant le chômage.
    Frôlerais-je « Alzheimer » ou seraient-ils les rois de la question ?
    Troisième hypothèse : il n’y a plus de chômeurs en France !

  56. Les messes de l’époque de Mongénéral sont terminées, on était sûr de l’honnêteté intellectuelle de celui qui gouvernait, sans parler d’une honnêteté financière qu’il portait au plus haut : les nettoyages de ses costumes étaient payés de sa poche.
    Puis tout cela s’est dilué, les diamants de Bokassa de Giscard, les évasions droit dans les yeux de Cahuzac devant un Parlement amorphe, l’esclavagiste Bruno Le Roux qui pour quelques dollars de plus faisait travailler ses filles à la puberté, on pourrait en citer des listes infinies sans compter tout ce qui était dissimulé.
    Internet s’est développé, les cachotteries sont difficiles à maintenir, la confiance des citoyens s’est étiolée, alors oui on veut des journalistes pugnaces, Plenel est critiqué mais sans lui on devrait mettre au pot, toujours plus, pour nos hôpitaux moribonds, depuis on a vu le rapatriement consenti des flux d’argent cachés – en milliards s’il vous plaît ! – et ce en très peu de temps, on peut imaginer l’iceberg depuis l’après-guerre…
    Rien d’exceptionnel dans ce débat, ailleurs cela existe depuis longtemps, allez voir dans les pays nordiques.
    Au fait Macron – certainement en toute légalité – serait pauvre comme Job, bien, ce qui prouve qu’il est organisé et qu’il devrait savoir bien gérer nos affaires.
    Alors si Emmanuel Macron a été secoué, tant mieux il n’en est pas mort, la preuve ! Attendons la suite, bien des surprises sont à venir.

  57. Les deux journalistes ont joué un jeu dangereux, celui de se vouloir l’égal de M. Macron, oubliant que sa fonction lui donnait un statut différent du leur. Les deux journalistes sans cravate ont donc perdu aux poings.
    Mais Macron nous a livré de savants mensonges. Sur les soi-disant armes chimiques utilisées en Syrie, sur son rôle avec Erdogan et Trump. Il amené la France au bord d’un conflit international et il voudrait que on l’en remercie !! Sa morgue concernant les retraités est bien connue. Sur NDDL, les affrontements continuent et il faut aller voir les télévisions étrangères pour savoir ce qui se passe. Aucune fermeté sur l’immigration et l’islam.
    Bref, le pays va mal. Et cette pantalonnade face à deux petits journalistes est faite pour faire croire que tout va bien.

  58. La folie est contagieuse !
    « Près d’un an après son élection, Macron n’a pas réussi à réconcilier la France d’en haut et celle d’en bas. Pis : l’indifférence portée à la vieille nation silencieuse a raidi davantage les Oubliés, éloignés des métropoles mondialisées et déculturées. Les visites locales que le président effectue dans ce qui devient des réserves de petits Blancs, comme les Indiens d’Amérique ont les leurs, restent des figures imposées »  (Ivan Rioufol le 12 avril 2018)
    Les pays européens qui ne veulent pas subir ou vivre la folie qui règne en France devraient se séparer de l’Union européenne actuelle et en créer une autre sans la France et l’Allemagne ! La folie est contagieuse !
    Quant à la légion, Bachar s’en moque et c’est Sarkozy qui la lui avait offerte lors d’un défilé du 14 juillet où il l’avait invité (pour mieux le trahir ensuite, comme avec Kadhafi et Gbagbo).

  59. @ Lucile
    « Derrière l’esthétique de ses traits, je cherche en vain le caractère ; l’expression est froide, le ton adolescent, la voix parfois mal posée. Mais il est télégénique et il le sait ».
    C’est un problème quand on a une aversion pour les poupées, mannequins et l’apparence actuelle des androïdes. Ceci dit, Macron a peut-être du caractère : dans ce cas, il serait à la fois très puissant et très dissimulé. Mais pourquoi cette dissimulation ? Il y a quelque chose d’inquiétant dans ce qui est très puissant et très dissimulé en politique, on peut d’autant plus se demander vers quoi on marche… Et en démocratie, il faudrait ne pas dissimuler où on va aux citoyens, c’est la moindre des choses.
    Se veut jupitérien mais joue les Hercule, et dissimule peut-être depuis des temps on ne sait quoi de très profond. Tout cela est bien inquiétant…
    Quant à la beauté, elle est à la forme ce que le soleil est à la couleur, pure lumière, elle est pure harmonie.
    Qui allie intelligence, courage, culture, beauté, dynamisme, classe, bienveillance et esprit jusqu’à délivrer de certaines illusions à son égard et ne fait qu’y gagner plus de sympathie et de respect, ne met pas les autres à plat ventre mais les élève et les harmonise entre eux.
    Qui dit qu’il ne sert à rien d’écrire ? A éclaircir ses pensées, déjà, et merci qui m’inspire de le faire. Du courage… Mais enfin, peut-être pas encore de subir de trop fortes doses de politique d’apparence et de beauté de poupées, poupées moches, voitures en cube, que de laideur ! Parce qu’en somme une beauté sans caractère est aussi belle que bon un fromage qui n’est pas fait, un fruit pas mûr ou un vin sans caudalie et autres choses semblables.

  60. @ anne-marie marson | 17 avril 2018 à 11:19
    Vu Macron.
    Vu les macronistes.
    Que devait être la France sans les maquisards et les gaullistes pendant l’invasion allemande jusqu’au départ de leurs troupes ?
    Mais aujourd’hui, ils ont retrouvé un chef digne d’eux (pas les maquisards et les gaullistes).
    Sarkozy, Hollande, Macron, la race française se déprécie de plus en plus !

  61. Philippe Dubois

    Bonjour Monsieur Bilger,
    Je n’ai regardé aucune des deux interviews de Macron.
    A mon sens, c’est inutile, tout ce qu’il dit est de la com, du vent pour amuser la galerie.
    Son programme a été fixé par la caste qui l’a porté au pouvoir, mélange de libéralisme sociétal, de capitalisme de connivence et d’étatisation de la société avec flicage des citoyens.
    De plus, le son de sa voix et ses intonations me mettent mal à l’aise.
    Je rigole quand même de voir notre président jouer les justiciers internationaux tout en étant incapable de dégager une bande de punks à chiens à NDDL ou quelques crasseux qui bloquent les facs.
    Je ne m’appesantirai pas sur les zone de non droit, ou plutôt de droit islamique.
    Le problème est qu’il n’y a personne en face.

  62. @ Lucile 17 avril 2018 à 11:03
    Ben alors Lucile vous êtes en compète avec Brigitte pour le corps d’Emmanuel ? (j’rigole)
    Si ce bellâtre président de 60 millions de clampins vous fait revivre votre folle jeunesse j’en suis heureuse pour vous MAIS, en même temps, à part sa g… (« qu’est-ce qu’elle a ma gueule ») photogénique (j’ai quand même été paparazette ;)) il dit quoi à propos du chômage qui ne baisse pas ?
    Vous savez Lucile qu’on est toujours le vieux de quelqu’un. Aujourd’hui Macron est un vieux de 40 ans en face de jeunes qui s’inscrivent dans les facs qui ont, eux, 20 ans !
    Adéo Lucile

  63. Donc, si j’ai bien compris le cantique de M. Bilger, Macron a répondu aux questions posées sur :
    * les retraités
    * l’islam
      * les frappes en Syrie
    * l’Europe
    * Notre-Dame-des-Landes
    * les violences dans certaines universités
    * la SNCF
    * la cause des femmes et de l’égalité entre les sexes (cependant qu’il avait choisi deux vieux mecs, blancs, pour le questionner)
    mais sur le chômage qui ne baisse que par la magie des calculs réservés aux catégories tantôt : A, B ou C, RIEN. Pas de question. Circulez ya rien à voir…
    Peut-on en déduire qu’il n’y a plus de chômage en France depuis l’initiative d’une loi Macron appelée El Khomri ?
    Dans les cuisines (arrière ;)) ce plat n’avait pas été prévu pour être mis sur la table.
    Il est vrai que c’est plus valorisant de parler de Top Gun-Macron ;))

  64. Eh oui, le pays va mal (octave 12h58) et on nous amuse avec la Légion d’honneur de Bachar el-Assad, le chef d’Etat le plus actif contre Daech-terroristes avec des résultats visibles positifs. Comble du ridicule : à NDDL, plusieurs gendarmes ont été blessés aux jambes par des cocktails Molotov contenant de l’acide. Quel acide ? N’est-ce pas interdit ? A-t-on trouvé les auteurs ? En revanche, on affirme sans la moindre preuve que Bachar aurait utilisé, lui aussi des produits chimiques… Haro sur le baudet ! on lui envoie quelques missiles qui, bien entendu, on le jure, n’auront détruit que le laboratoire mais tué aucune femme ni aucun enfant. Vive les missiles miraculeux français à l’intelligence (non artificielle) sélective !
    Que va donc faire E. Macron à St-Dié-des-Vosges que je connais bien pour y être né et y avoir vécu plus de trente-six ans, 27 000 habitants (+ la garnison) en 1939, 22 000 hab. aujourd’hui ? Ville incendiée à 70% par les Allemands en novembre 1945 alors que les troupes américaines étaient à moins d’un kilomètre du centre-ville… Ville qui vivait grâce à une abondante industrie textile (filatures, tissages, bonneteries), des imprimeries modernes, des tréfileries…Les importations chinoises massives ont tué tout cela et on continue… Le TGV s’arrête à Saint-Dié, mais il n’en descend parfois qu’un ou deux voyageurs…
    Saint-Dié-des-Vosges vit avec deux reliques, le Cosmographiae Introductio, livre richement décoré imprimé à Saint-Dié en 1507 où le nom Amérique (d’Améric Vespucci) aurait été donné pour la première fois au Nouveau Continent. Saint-Dié, marraine de l’Amérique…
    L’autre relique est la tombe de Jules Ferry, le grand homme de Saint-Dié, sur laquelle on peut lire l’évocation de la fameuse « ligne bleue des Vosges d’où monte la plainte émouvante des vaincus ». Lui qui a tant détesté les curés est un peu écrasé par la cathédrale (massive et sans style) érigée à quelques dizaines de mètres mais la vue sur la ligne bleue des Vosges est bien réelle.
    Jules Ferry qui a tant parlé des « races inférieures qu’il fallait coloniser pour leur apporter la civilisation » (on l’appelait Ferry-Tonkin) n’est cependant pour rien dans l’invasion de Mayotte (département français) par les femmes enceintes de l’archipel voisin qui y viennent accoucher de leur bébé qui deviendra français en même temps qu’elles et quelques autres. Le problème de la loi du sol n’a été aucunement évoqué par le président de la République au cours de ses entretiens avec les journalistes cravatés ou pas. Et cependant, il y a urgence.

  65. @ Tipaza
    « Nous nous revendiquons de la culture gréco-judéo-chrétienne, et nous subissons la composante grecque sans prendre en compte les autres. »
    Ce que vous écrivez est étrange, croyez-vous que le temps se soit suspendu entre chaque période ?
    Si oui, le vide entre chacune était-il sidéral ?
    Si non, l’étanchéité fut-elle extrême ?
    Dans l’hypothèse où une étanchéité extrême et définitive se serait exprimée, peut-on considérer les fractales comme une élucubration ?
    Si tel est le cas, je dirais comme Zazie dans le métro : « Ben, merde alors !! »

  66. @ Tipaza | 17 avril 2018 à 11:47
    « Du point de vue laïque on dit bien que « l’Enfer est pavé de bonnes intentions », c’est peut-être, sûrement, vers un enfer libéralo-européiste que Macron nous entraîne.
    Bon j’arrête là mes élucubrations qui n’en sont pas tout à fait ».
    A mon sens, votre avis ne saurait être considéré comme des élucubrations. De fait, monsieur Macron poursuit en l’aggravant la politique d’ultralibéralisation commencée sous le règne de ses prédécesseurs, depuis Giscard d’Estaing jusqu’à Hollande dont il a été le conseiller. Lui est là pour terminer la cure qui se révèle encore incomplète. Je pense par exemple à l’entrée de capitaux privés au capital de la Française des Jeux, cela aura pour effet de servir des dividendes à ces nouveaux investisseurs, donc de réduire les bénéfices qu’en tire l’Etat. C’est le même jeu de bonneteau que nous avait servi monsieur de Villepin avec la privatisation des autoroutes.
    Quant à la SNCF, il me semble que monsieur Macron a commis une erreur en évoquant l’incessibilité des parts des capitaux publics de la nouvelle société qu’il concocte. Jusqu’à son intervention télévisée, les syndicats s’étaient vu refuser un engagement de madame Borne sur ce point. Question : est-ce un engagement de monsieur Macron, ou une erreur qu’il faudra gommer de son intervention ?
    Dans mon commentaire précédent, je l’avais qualifié de « Chicago Boy ». De fait, il est un adepte patenté de l’école de Chicago et sa politique s’inscrit intégralement dans cette école de pensée qui relève plus du dogme que de la science économique, étant rappelé que l’économie n’est aucunement une science pure et dure, comme les mathématiques, mais une science au sens de sapience, donc de connaissance. C’est aussi pour cela que la démocratie dans ce système n’est que d’apparence, un simple ersatz pour aider à faire passer le remède de cheval !
    @ breizmabro | 17 avril 2018 à 12:40
    « En revoyant certaines séquences j’ai même constaté qu’il y avait quelques nervosités dans son comportement ».
    Comme vous j’ai remarqué qu’à de multiples reprises il se frottait le dessous du nez avec son index, gauche me semble-t-il, de même qu’il se frottait la joue à hauteur de l’oreille. N’étant pas comportementaliste, je ne saurais donner un sens quelconque à cette gestuelle, mais elle témoigne à mon sens d’une tension intérieure masquée par un sourire plutôt carnassier.
    Je considère donc comme beaucoup que monsieur Macron est descendu de son piédestal pour combattre dans l’arène, alors que cela relèverait de son Premier ministre et non de la fonction présidentielle !

  67. @ Philippe Dubois
    « Bonjour Monsieur Bilger,
    Je n’ai regardé aucune des deux interviews de Macron »…
    Inutile d’invoquer Michel Audiard, mais quand on n’a rien vu, rien entendu, on n’encombre pas les trottoirs.

  68. On a un président qui tient le choc et, quoi qu’on pense de lui sur le plan politique, c’est bon pour la France.
    Nous pourrions transposer ce type d’argument au Président de la Syrie, Bachar el-Assad, un président qui résiste aux pires chocs depuis longtemps.
    Sauf que lui est un vrai président et un vrai chef de guerre, entouré de vrais ennemis déclarés contre qui il est obligé de mener tous les jours depuis plusieurs années une vraie guerre qu’il n’a pas souhaitée, avec de vrais morts, de vrais blessés, de vraies destructions, de vrais malheurs, face à de vraies trahisons, de vraies injustices, de vraies calomnies, de vraies haines, de vrais faux-frères…
    Et quand ses militaires tirent de vrais missiles sur une vraie cible, ce n’est pas pour amuser un président immature afin de lui faire croire qu’il est devenu une grande personne ou qu’il est un homme important mais pour défendre leur pays.
    Bachar el-Assad, caricaturé en dictateur alors que tout dans son comportement montre qu’il s’agit d’un homme plutôt posé et modéré, est simplement obligé de se comporter en homme fort, comme c’est l’usage et la nécessité au Proche-Orient depuis Mathusalem et au moins depuis Mehmet II II, sous peine de finir assassiné et au mieux exilé.
    Il est consternant de constater que les gens – souvent conditionnés par des médias malhonnêtes – qui se plaisent à décrire Bachar el-Assad comme un homme avide de sang (encore un médecin qui aurait manqué sa vocation) ignorent qu’il est entouré d’ennemis intérieurs et extérieurs qui veulent sa peau – au sens propre – ainsi que celle de ses proches et même celle des Alaouites, la communauté dont il est issu, en bloc.
    Eh oui, si Bachar el-Assad tombe, c’est toute la Syrie qui sombrera dans le chaos et donc la paix du monde qui n’en sortira pas consolidée.
    Le tout avec la complicité de nos idiots utiles et de nos apprentis-sorciers qui jouent avec le feu pour se rendre intéressants…

  69. Mary Preud'homme

    @ Philippe Dubois | 17 avril 2018 à 17:19
    « Je rigole quand même de voir notre président jouer les justiciers internationaux tout en étant incapable de dégager une bande de punks à chiens à NDDL ou quelques crasseux qui bloquent les facs.
    Je ne m’appesantirai pas sur les zone de non droit, ou plutôt de droit islamique. »
    Mis à part qu’à la place de « notre président », j’aurais écrit ce président, je souscris à vos propos. Comment prétendre en effet donner des conseils au monde entier dès lors que l’on est incapable de faire appliquer et respecter chez soi des lois élémentaires ?

  70. Philip_Marlowe

    @ patriote
    Je sais qu’on ne prête qu’aux riches mais la Légion d’honneur reçue par Bachar el-Assad fut remise, non par Nicolas Sarkozy, mais par Jacques Chirac en 2001.

  71. @ Mitsahne | 17 avril 2018 à 17:39
    Belle évocation de la ville où vous êtes né.
    Merci de rappeler ce « Jules Ferry-Tonkin », dont l’Educ-Nat ne cesse de nous tresser des couronnes.

  72. @ Mitsahne | 17 avril 2018 à 17:39
    Intéressant. Mais si j’étais « maître des horloges », je n’irais pas là-bas pour ce que vous avez dit mais parce qu’il y a le festival de géographie.
    Symbole : maître de l’espace. Non, je ne délaisse pas les périphéries (s’il est un Président de tous les Français) ou je veux le faire croire (si tous ceux qui ne sont pas, dans tous les sens du terme, m’indiffèrent mais que je veux le faire croire sans me casser la tête et qu’il en coûte rien).

  73. Michelle D-LEROY

    Le Président Macron parle bien, il est agréable à regarder, il veut réformer le pays, l’U.E., il fait les frais de cinquante ans de laxisme et d’empilage de lois, de règles, de non dits, OK, mais ensuite ?
    Faire des réformes dans un pays qui craque de partout, cela me paraît fort compromis, d’autant qu’il crée des mécontentements supplémentaires. Grévistes, zadistes, vrais-faux étudiants, points chauds dans les banlieues… lui qui veut commémorer ce Mai 68 si cher à la gauche, cela risque d’être une commémoration en live !
    Il devra remettre de l’ordre avant de continuer ses réformes. Car comment faire appliquer de nouvelles règles pénalisant les Français tandis que la chienlit règne par ailleurs ? Comment donner aux uns pour acheter la paix en prenant aux autres, les plus dociles ?
    Pour l’instant on voit un Président fort avec les faibles mais faible avec les rebelles, les casseurs et ceux qui n’aiment pas notre civilisation. Il ne pourra pas toujours faire uniquement de beaux discours pour épater ceux qui le veulent bien en faisant l’autruche.

  74. @ Michel Deluré
    « A partir du moment où EM avait lui-même très clairement fixé une ligne rouge à ne pas dépasser et indiqué que s’il n’était pas tenu compte de cet avertissement la France réagirait, pouvait-il s’abstenir de ne pas intervenir ? »
    Mais de quoi je me mêle ?
    Il ne peut donc pas commencer par balayer devant sa porte, où s’entassent 800 « zones de non droit » au pays-des-droits-de-l-homme-et-de-l-état-de-droit  (rires) ?
    —————————
    @ Philippe Dubois
    « Je rigole quand même de voir notre président… »
    Ce n’est pas « notre » président.
    Ce n’est en tout cas pas le mien.
    Et je doute même que ce personnage puisse représenter ce que d’aucuns appellent sans rire « la République française »…

  75. @ anne-marie marson 17 avril 2018 à 11:19
    « Emmanuel Macron continue son parcours discourant au Parlement européen où il donne des leçons de morale aux pays qui ne lui plaisent pas »
    …et qui se f..tent de ce qu’il dit.
    En même temps, et singulièrement, il ne les a pas contactés AVANT d’envoyer des missiles sur la Syrie (missiles qui valent plus cher que les retraites des vieux ;))

  76. Votre billet et les nombreux commentaires qu’il a suscités me dispenseront donc de voir ce débat. Macron est séducteur, sans aucun doute, il connaît très bien ses dossiers, en bon inspecteur des finances, il sait visiblement décider.
    Je ne reste pas séduit par le personnage, qui tente de faire du Thatcher soft trente ans après, alors qu’on voit les brillants résultats auquel ça a conduit en Angleterre (30% d’enfants sous le seuil de pauvreté, pas la peine d’aller plus loin), mais reconnaissons tout de même qu’il a dit ce qu’il ferait pendant la campagne et qu’il fait ce qu’il disait. Je compte sur les cheminots pour lui faire comprendre que tout a une fin, même la volonté de réformer.
    Mais je suis rassuré que certains commentateurs, qui se reconnaîtront, regrettent son manque de fermeté contre les « racailles de banlieue » et « l’invasion salafiste ». Au moins il ne clive pas et ne répand pas la haine comme Sarkozy. Et à l’international, il m’a l’air plutôt raisonnable, même s’il doit se défier comme la peste de la starisation dont il est l’objet.

  77. hameau dans les nuages

    @ Mitsahne | 17 avril 2018 à 17:39
    Acide sulfurique, sans doute le même que celui cité dans les tracts et affichettes donnant les formules pour ce type d’engins à la Sorbonne en Mai 68. Un autre produit ajouté permettant au cocktail d’exploser au contact du sol sans qu’il ait été allumé. Ainsi, de nuit, les CRS ne le voient pas arriver. Rien ne se créé, rien ne se perd, tout se transforme.
    Goupil et Cohn-Bendit sont de nouveau là aussi dans notre lucarne, approuvant l’attaque en Syrie. Cette fois-ci aux ordres de l’impérialisme américain. Enfin quand je dis cette fois-ci, avec le recul…

  78. Robert Marchenoir

    Un mot, tout de même, sur les frappes en Syrie, et les fameuses « preuves », qui n’existeraient pas, de l’usage d’armes chimiques qui les a justifiées.
    Premièrement, il n’y a pas besoin de preuves. Deuxièmement, elles existent en abondance. Troisièmement, il serait bon d’essayer de penser par soi-même, et de ne pas gober tout crus les bobards de la désinformation de Moscou.
    Il n’y a pas besoin de preuves. Cette litanie sur les preuves vient directement des bureaux de désinformation de l’espionnage russe et des responsables de Moscou, qui nient systématiquement toutes leurs exactions, et répètent comme des perroquets : c’est pas nous, montrez-nous les preuves ; puis, lorsqu’on les dépose sur leur paillasson, par paquets de dix kilos et par Chronopost, répondent : c’est pas des preuves, il n’y a pas de preuves, montrez-nous les preuves.
    La machine de propagande russe entretient sciemment la confusion entre le domaine pénal et le domaine militaire. Quand quelqu’un est accusé d’avoir mangé au restaurant sans payer son repas, le tribunal a besoin de preuves avant de le condamner pour grivèlerie. C’est la loi. Les magistrats ne peuvent pas fourrer quelqu’un en prison parce que sa tête ne leur revient pas.
    Enfin, en France, du moins. Dans les pays où règne l’Etat de droit. Dans les pays libres et démocratiques. Bref, en Occident. En Russie, c’est différent. Les juges sont aux ordres du pouvoir politique, qui invente des accusations complètement imaginaires pour coller dix ans de bagne à ceux qui lui déplaisent. Parallèlement, les tribunaux assurent l’impunité aux amis du Kremlin.
    Le domaine militaire, c’est par définition le recours ultime lorsque la loi et les traités ont échoué à résoudre les conflits entre nations. C’est le domaine de la force. Il n’y a pas besoin de « preuves », et lorsqu’il y en a, elles sont, bien évidemment, couvertes par le secret militaire. Il n’est pas question de les livrer à l’ennemi.
    C’est tellement vrai que la plupart des affaires d’espionnage se résolvent, non pas par un procès devant les tribunaux de la nation espionnée, mais par l’expulsion des espions, en général couverts par l’immunité diplomatique.
    Même lorsque les espions sont des « illlégaux », selon la nomenclature russe, c’est-à-dire non couverts par un statut de diplomates, les exigences de la procédure pénale en matière de preuves sont tellement élevées (et à juste titre : c’est ce qui fait la différence entre les pays libéraux et les autres), qu’il est souvent bien difficile de condamner des agents dont les services savent, de façon certaine, qu’ils se sont livrés à l’espionnage.
    En matière militaire, il n’y a pas besoin de preuves : c’est la conviction qui compte, et la décision stratégique des hauts responsables. Quand quelqu’un pénètre par effraction chez vous pendant la nuit, vous ne commencez pas par faire un constat amiable d’effraction : vous prenez un fusil et vous l’abattez.
    La France est un pays souverain, et elle peut vitrifier Damas, Moscou, Saint-Pétersbourg et Rostov-sur-le-Don sous un tapis de bombes atomiques, si elle l’estime nécessaire à sa sûreté nationale. C’est pour cela que nous avons une armée. C’est pour cela que nous nous sommes dotés de l’arme nucléaire.
    Bien sûr, les estimables juristes présents ici me répondront, à juste titre, qu’il existe un truc nommé le droit international, inventé pour éviter le retour des zeurléplusombres de notristouâr, qui instaure un certain contrôle légal, et supra-national, même pour l’usage de la force ultime.
    Ils objecteront également que même dans un cadre strictement national, il existe (du moins dans les pays civilisés comme la France et les Etats-Unis), un droit militaire, qui empêche, par exemple, les soldats de se livrer au viol des femmes de l’ennemi.
    Dans la-Russie-de-Poutine, c’est différent : un officier supérieur, qui avait capturé et violé une adolescente sous sa tente pendant la guerre de Tchétchénie, a été acquitté au prétexte qu’il était devenu temporairement fou durant l’acte sexuel ; mais l’expert psychiatre a « constaté » qu’il avait recouvré la raison aussitôt après s’être soulagé, ce qui lui a permis de conserver son poste et son grade.
    Le médecin en chef qui a procédé à cette « expertise » est le même sous la direction duquel les opposants politiques étaient enfermés en hôpital psychiatrique sous l’URSS. Incidemment, c’était une femme.
    Poutine, phare des valeurs chrétiennes en Europe, ne fait ainsi que perpétuer la tradition selon laquelle les braves soldats soviétiques nous ont « libérés » des nazis, en violant deux millions de femmes allemandes au passage. L’âme russe, je suppose…
    Pour en revenir au contrôle juridique international de l’emploi de la force militaire, il est bien évident qu’il est destiné à éviter les abus. C’est son rôle, et c’est aussi le rôle de l’ONU, des relations diplomatiques, etc.
    Il est tout aussi évident que l’emploi de la force militaire n’est, en dernier recours, limité que par la décision souveraine des Etats, faute de quoi la notion même d’action militaire et de souveraineté disparaît.
    Toutes ces nuances sont joyeusement piétinées par la désinformation russe, qui omet de remarquer que dans l’ensemble, la France et ses alliés respectent infiniment plus les injonctions du droit international que la Russie, laquelle fait profession de les violer systématiquement.
    Bien sûr, des preuves de l’emploi d’armes chimiques par le gouvernement syrien contre sa population civile, il y en a des tonnes et des wagons, et cela depuis des années. Mieux : elles sont publiques. Je ne parle même pas des informations supplémentaires qui sont, à l’évidence, détenues par les services secrets français comme par ceux de nos alliés.
    Les coordonnées des sites de stockage d’armes chimiques que nous venons de détruire n’étaient pas affichées dans les colonnes du Monde il y a un an. Pourtant, nos services les avaient. Ils ne les ont pas découvertes à la veille des frappes.
    Mes aimables collègues qui font mine, ici, de réclamer des « preuves » de l’emploi d’armes chimiques, par Bachar el-Assad, à la Ghouta, et plus généralement à travers la Syrie depuis le début de la guerre, soit les cherchent avec un bandeau sur les yeux, soit les cherchent exclusivement dans leur placard à balais (où ils ne risquent pas de les trouver).
    Ces preuves ont été abondamment publiées. Par les services secrets français : ici le communiqué officiel, ici la synthèse de l’agence Reuters en anglais. Par les autorités américaines, sur la base d’analyse de sang et d’urine des victimes. Et ce n’est qu’un petit échantillon de ce qui a été diffusé…
    Mieux : nous avons les preuves de nombreuses attaques chimiques par le gouvernement syrien depuis 2013, en provenance de sources dignes de foi : ONU, Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, services secrets français.
    Nous avons même le nom du pilote syrien qui a largué une bombe au sarin sur Khan Cheikhoun l’année dernière, faisant 87 morts. Ce n’est pas n’importe qui, c’est un général. Il s’appelle Mohammed Hasouri.
    Je me permets donc de qualifier ceux qui prétendent qu’il n’y a pas de « preuves », soit d’aimables fantaisistes, soit d’idiots utiles relayant la désinformation de Moscou, soit carrément de trolls professionnels du Kremlin. Il y a une catégorie supplémentaire, non représentée ici, naturellement (nous sommes en bonne compagnie) : celle des traîtres. Des Français qui se mettent sciemment au service des intérêts de la Russie pour saboter l’action de leur gouvernement.
    Caroline Galactéros, par exemple. Cette soi-disant « experte », qui a fait tout récemment apparition dans la galaxie des agents d’influence russe ayant accès aux médias, et qui possède même une tribune régulière dans Le Figaro. Il suffit de lire ses « articles », et de parcourir son CV remarquablement dépourvu de références scientifiques, comme de toute expertise universitaire sur la Russie, pour se convaincre qu’elle ne serait pas plus discrète si elle arrivait au Figaro avec un T-shirt à l’effigie de Poutine, une oreillette marquée « ambassade de Russie », et, sur la tête, un gyrophare portant l’inscription : espion de Moscou.
    L’une de ses tribunes, d’avant l’élection présidentielle, était titrée : On imagine mal Emmanuel Macron face à Trump ou Poutine. Ben… c’est raté, ma grosse. Mais qu’importe ? Un mensonge chasse l’autre…
    Il faut mesurer l’ampleur de l’entreprise de désinformation russe, qui sature l’espace public, et Internet en particulier, de fausses nouvelles, de faux documents en tout genre, de montages vidéo fabriqués et de mensonges innombrables, d’ailleurs contradictoires les uns avec les autres. Le tout diffusé par d’innombrables faux comptes Twitter et Facebook, sans compter les sites servant de paravent aux services russes, comme du bon vieux temps du KGB.
    L’effronterie du pouvoir russe en la matière est ahurissante, et se manifeste jusqu’au sommet. Le ministre des Affaires étrangères Lavrov, lui-même, n’hésite pas à se présenter devant les journalistes pour raconter des mensonges gros comme lui.
    L’insolence de Moscou a connu un sommet avec l’affaire Skripal. Après avoir tenté d’assassiner ce citoyen britannique, sur le sol anglais, avec une arme neurotoxique développée exclusivement en Russie, les Popov ont accusé tout le monde et sa mère : l’Etat britannique, l’Etat américain et même l’Etat ukrainien. Pas moins de 21 « théories » différentes ont été publiées par Moscou pour se dédouaner. La Russie a poussé le vice jusqu’à exiger des excuses de Londres…
    Le même culot s’est manifesté avec l’attaque chimique sur la Ghouta. Pour ne prendre que cet exemple, le ministère de la Défense russe a publié une liste des cibles, frappées en représailles par l’alliance franco-anglo-américaine, complètement différente de la réalité. C’est idiot : avec l’imagerie satellite, tout le monde peut vérifier la localisation des frappes.
    Le but n’est même pas de répandre des mensonges vraisemblables : il est de brouiller la frontière entre le mensonge et la vérité. A tel point que la Russie diffuse des mensonges qu’elle contredit elle-même.
    Par exemple, saviez-vous que l’une des « informations » publiées par la machine russe de décervelage est que la France n’a, en réalité, pas participé à l’attaque contre la Syrie ? Evidemment, ce morceau particulier de désinformation n’a pas été propagé chez nous : le but était de ridiculiser la France aux yeux des autres nations. Cela n’a pas empêché le site de désinformation gouvernemental RT de diffuser la vidéo officielle de nos avions décollant pour bombarder la Syrie.
    C’est pourquoi, si vous trouvez quelque part une vidéo « montrant » des enfants syriens se relevant en riant après avoir fait semblant d’être gazés, vous pouvez être sûr que c’est un faux fabriqué par les services russes. Surtout si vous l’avez dénichée, comme je l’ai vu sur un lien reproduit ici, sur la page Facebook d’un certain N’Gonlo Makombo (de mémoire), photographié dans sa cuisine, et parfaitement inconnu au bataillon.

  79. « Emmanuel Macron a gagné aux points ! »
    Rien que le titre montre l’hypocrisie de M.Bilger.
    Un boxeur qui gagne aux points n’a gagné que de justesse et quand c’est un propagandiste de Macron qui le dit, ça veut dire qu’il n’a rien gagné du tout.
    Macron a fait de la com’, comme d’habitude. C’est tout ce qu’il sait faire en dehors de gagner du pognon. Ce monsieur n’a rien d’un politique capable de diriger un pays, il se fiche totalement des nations du moment que le business tourne.
    Tout dans la forme et rien dans le fond.
    Peu importe, une fois de plus, dans quelques mois ou dans quelques années, M.B. fera comme tous les autres et criera qu’il était un des premiers opposants à Macron quand celui-ci s’écroulera.
    C’est toujours le même jeu depuis 45.
    Avec Macron, la République est dans son heure la plus noire depuis de Gaulle.
    On est au bord de la tyrannie.

  80. @ Robert Marchenoir
    BRAVO ! C’est trop long pour moi mais j’ai compris le sens. Youpiiiii !
    C’est un sacré boulot un texte pareil !
    J’espère que vous n’y avez pas passé des heures et que ça vous est venu naturellement parce qu’il y avait beaucoup plus simple pour essayer de faire comprendre aux idiots… qu’ils sont idiots… ce qu’ils ne comprendront jamais dû à leur ego surdimensionné qui les empêche de le comprendre… comme le mien par exemple.
    Bref, c’est pas de la grande littérature mais au moins c’est plus de boulot que moi et ça atteint son but.
    Respect.

  81. @ Patrice Charoulet
    « Il a prétendu agir au nom de « la communauté internationale ». Il s’agit d’une pure fiction. Il n’y a PAS de communauté internationale. On notera d’ailleurs que, sur deux cents Etats, trois seulement ont agi dans cette opération. »
    Mais n’est ce pas ce truc que de Gaulle appelait le « machin » ??

  82. Un mot, nous dit Marchenoir, et l’on plonge, n’en croyant pas nos yeux, dans les abysses du déroulé d’écran qui semble faire jaillir ses myriades des fusions du noyau.
    Il me pardonnera, mais non, pas ce soir, demain peut-être.
    Je suis par contre heureux que genau se soit pris les pieds dans sa langue et ait écouté notre si jeune président, car je saisis enfin avec précision sa vision de l’Islam, à genau donc, à travers son image de glaciation.
    Et je me demande si la férocité certaine qu’il faut pour vaincre en la lutte engagée ne devrait pas s’appliquer à faire fondre ce permafrost, avec les musulmans sensibles et raisonnables, les vrais croyants, ceux qui doutent, laissant apparaître alors ce qui tous nous soutient et nous porte, la pierre angulaire de notre condition.
    Averroès et Ibn Arabi, l’endroit où les montures s’arrêtent, et où les tentes blanches, près de l’embouchure, sont plantées.
    Ne nous y trompons pas, la fonte entraînera les alluvions de bien des illusions, aussi chez nous, prions pour que Macron sache incarner plus charnellement les mots qu’avec ses équipes il sait formuler, car sa vision de surdoué est puissante, pas seulement sur l’Islam, et je me réjouis de lire son discours au Parlement européen, plus que de l’entendre, désir de plaire et de convaincre parasitant encore trop son expression.

  83. @ Robert Marchenoir
    Vous claironnez qu’il ne faut pas de preuves pour lancer une dernière guerre mondiale.
    Tant mieux parce que le communiqué français n’en dispose pas, il se base sur des recherches sur Internet (peut-être que les filles de Bruno Le Roux ont été payées pour cela).
    De plus ce communiqué publie des photos de personnes gazées, Marine Le Pen a été mise en examen pour « diffusion d’images violentes », je pense qu’il en sera de même pour l’auteur de ce communiqué.
    L’ONU a déjà prouvé que des attaques chimiques ont été perpétrées par le régime syrien ET les « rebelles » (d’après la sémantique de nos médias, c’est-à-dire les islamistes qui comme nous le disait Fabius font du bon boulot).
    La France n’a pas à s’associer aux USA qui ont déjà déstabilisé de très nombreux pays avec les mêmes méthodes (soutien aux islamistes) dont le but est contraire à nos intérêts.
    Vous nous aviez déjà démontré vos talents de stratège en nous affirmant que l’on n’avait pas besoin de paysans puisque l’on peut acheter à l’étranger (en fait on a juste besoin de vignerons pour le terroir, pour le reste on peut tout acheter à l’étranger), vous nous démontrez que l’homme n’a pas besoin de cerveau.

  84. @ duvent | 17 avril 2018 à 17:57
    « …croyez-vous que le temps se soit suspendu entre chaque période ? »
    Ben non, puisque comme a dit Zazie à son retour : « J’ai vieilli » (c’est la dernière phrase du livre, au cas où vous l’auriez oubliée !)
    ————————
    @ Robert Marchenoir | 17 avril 2018 à 21:35
    « …a été acquitté au prétexte qu’il était devenu temporairement fou durant l’acte sexuel »
    On voit par là que la psychiatrie russe diffère de la nôtre.
    Chez nous on parle de « petite mort » pour définir l’extase.
    J’aime bien cette appellation de cette petite mort d’où l’on ressuscite heureux et en pleine forme.
    Mais je désapprouve le viol, faut-il le préciser ?
    ————————-
    @ Robert | 17 avril 2018 à 17:58
    « J’ai remarqué qu’à de multiples reprises il se frottait le dessous du nez avec son index, gauche  »
    Il vérifie l’allongement de son nez.
    J’ai même remarqué que parfois il appuie un peu pour le faire revenir à une taille normale !
    « N’étant pas comportementaliste, je ne saurais donner un sens quelconque à cette gestuelle »
    Inutile d’être comportementaliste, il suffit de se souvenir des merveilleux contes de fées, toujours d’actualité, pour le meilleur et le pire.
    Vous ne connaissez pas l’histoire de Pinocchio ?

  85. Wil veut du solo, de la musique, en voilà, en voilà, et s’il sait écouter la guitare de Zappa, il comprendra que les bateaux arrivent toujours trop tard pour sauver les sorcières qui se noient, que revient à chacun de mener sa barque, que c’est à cela que Macron convoque la France et son peuple, à sortir des vapeurs de ses accoutumances de passion triste qui ne supporte pas le trop brillant et l’excellence, qui préfère les eaux sombres de l’oubli de sa mémoire et de sa mission, pour mieux dissimuler ses manquements. Attention, ça décoiffe, le solo est à 3’20 :
    https://www.youtube.com/watch?v=1HJp-rHZOhQ

  86. @ Robert Marchenoir
    « Quand quelqu’un pénètre par effraction chez vous pendant la nuit, vous ne commencez pas par faire un constat amiable d’effraction : vous prenez un fusil et vous l’abattez. »
    Vous semblez oublier qu’en France, au pays des droits de l’homme (en clair : au pays des droits des voyous) c’est vous qui aurez à subir les foudres d’une anti-justice de type soviétique…

  87. Michel Deluré

    @ Exilé 17/04 18:56
    Je ne m’interrogeais pas sur le fait de savoir, sur le dossier de la Syrie, si notre Président s’est mêlé de ce qui ne le regardait pas. C’est un autre débat.
    Je disais tout simplement qu’à partir du moment où, imprudemment ou non, on a pris solennellement un engagement de réagir au non respect de contraintes strictes que l’on a soi-même décrétées, on se lie par cet engagement et on se condamne donc à sévir si les limites fixées sont effectivement franchies.

  88. Robert Marchenoir écrit ceci : « Un mot, tout de même, sur les frappes en Syrie, et les fameuses preuves, qui n’existeraient pas, de l’usage d’armes chimiques qui les a justifiées. »
    Je n’ai jamais, auparavant, lu un « mot » aussi long…
    Cependant, j’ai lu, et j’ai pu remarquer qu’il n’avait pas précisé l’adresse du lieu de rassemblement pour tous ceux qui comme moi souhaitent que la France demeure en paix, quitte à faire la guerre.
    J’ai déjà un barda acheté chez Emmaüs (on trouve toute sorte de choses chez les compagnons…).
    Donc, dès qu’il sera fait mention du lieu de rassemblement, je me précipiterai ventre à terre, vitrifier tout ce qui figure dans la liste non exhaustive de notre expert « nec plus ultra » !
    Moi-même, je dois l’avouer, dispose d’une expertise assez rare, qui consiste à viser juste, dans le mille, et sans trembler. En outre, j’ai une autre grande qualité, les bains de sang ne me dérangent absolument pas, d’ailleurs pas plus tard qu’hier j’ai préparé un civet bien sanglant et très savoureux.
    Bref ! Je ferai une recrue de choix, du haut de gamme, étant précisé que comme Marchenoir l’humanité n’éveille en moi que du ressentiment, et c’est un euphémisme…
    Donc, je suis convaincue par la théorie fumeuse et furieuse (ira furor brevis est…) de Marchenoir, j’espère que d’autres ici ont été sensibles à l’effort qu’il a déployé pour nous convaincre.
    Ainsi, je me dévoue à toutes fins utiles pour composer notre bataillon, j’attends donc que les volontaires se fassent connaître.
    Je tremble d’émotion, enfin du sang en perspective et en abondance.
    Ah ! dans mon oreillette (je n’ai pas encore de casque, si j’exclus celui d’ORL…) on me dit que la réunion des hommes de bien se tiendra directement chez Marchenoir, qui vit dans un havre de paix derrière chez moi, savez quoi qu’y a ?
    Marchenoir ayant un sens de l’humour exceptionnel, appréciera sans aucun doute notre visite…

  89. @ Exilé | 17 avril 2018 à 18:01
    Les Occidentaux ont, en Syrie, commis la même erreur d’analyse qu’en ex-Yougoslavie en soutenant une opposition essentiellement islamiste dans l’orbite d’Al-Qaïda, une fois les opposants démocrates syriens phagocytés par elle.
    On en voit actuellement le résultat en ex-Yougoslavie dans sa partition, notamment avec le Kosovo, voire la Bosnie-Herzégovine, au départ strictement laïque, pour y soutenir Alija Izetbegović, islamiste patenté taxé de philosophe comme Tariq Ramadan.
    En Syrie, ayant soutenu le « mauvais cheval », l’Occident tente à présent de revenir dans le jeu alors que la Russie n’a pas laissé le jeu islamiste soutenu par l’Occident prospérer. Mais avec le régime théocratique d’Iran comme soutien de l’État syrien, ce n’est ni mieux, ni pire qu’avec le régime saoudien qui voulait y assurer un contrôle sunnite wahhabite.

  90. @ Robert Marchenoir | 17 avril 2018 à 21:35
    Et le soir dans votre lit ? vous devez jouer au « wargame ». Même Wil en a perdu son latin. Quant à Patrice, Mary et Aliocha ils récupèrent avant le prochain « round up ».
    Ô catalinetta bella ! Tchi-tchi

  91. Ce dont nous pouvons être sûrs c’est que nous avons un président des riches qui nous fait les poches sans vergogne et nous fait croire que c’est de la solidarité.
    L’ISF pour sa part mobilière effacée d’un coup d’éponge : un peu plus de 3Mds €. Les impôts du CAC 40 à hauteur de 10% (30% pour les PME, je vous laisse le soin de compter).
    On peut continuer la liste, et dire qu’on n’a pas d’argent pour les EHPAD, les années à venir vont être sombres pour qui sera pauvre et malade, de futurs chiens perdus sans colliers.
    Et par-dessus tout, au sommet, le cadeau de l’ISF transformé en IFI qui est fait pour être réinvesti… Chiche ! Je prends le pari comme Bourdin et Plenel l’année prochaine : savez-vous que la part de richesse des plus fortunés a été multipliée d’une façon tellement indécente que je laisse le soin de la bonne surprise de la découverte sur Challenges… Non, non, votre vue est bonne, la multiplication est à deux chiffres.
    Bon on va prendre une journée de solidarité chez les salariés – la bien nommée. Un peu plus de 3Mds€.
    Nous devons être immensément riches… Euh… Pas tous faut pas exagérer quand même, enfin pour Emmanuel cela commence à 1200€ pour la CSG, sacré illusionniste !
    Il fait beau, l’été va être très chaud.

  92. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir
    « C’est pourquoi, si vous trouvez quelque part une vidéo montrant des enfants syriens se relevant en riant après avoir fait semblant d’être gazés, vous pouvez être sûr que c’est un faux fabriqué par les services russes. Surtout si vous l’avez dénichée, comme je l’ai vu sur un lien reproduit ici, sur la page Facebook d’un certain N’Gonlo Makombo (de mémoire), photographié dans sa cuisine, et parfaitement inconnu au bataillon. »
    Et celui-ci tout autant inconnu au bataillon malgré qu’il soit l’ancien chef des forces armées britanniques. S’exprimant sur Sky News, on lui coupe le sifflet. Sans doute un membre du KGB.
    http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2018/04/sky-news-a-coupe-l-ancien-chef-des-forces-armees-britanniques-au-moment-ou-il-faisait-part-de-ses-doutes-concernant-les-allegations
    Le problème avec vous c’est que vous en faites tellement, même sur des sujets où je suis d’accord avec vous, que vous en perdez toute crédibilité. Too much.

  93. @ Robert Marchenoir | 17 avril 2018 à 21:35
    Bob – je me permets – là je suis compté jusqu’à 10.

  94. @ Tipaza
    Pour ajouter une élucubration à la vôtre, Platon n’a peut-être que rationalisé l’effet de halo de la beauté, en assimilant beau et bon. Allait-il jusqu’à penser que les personnes belles étaient des personnes de bien, non, puisque son maître Socrate était réputé laid. Dans la légende grecque, le beau Narcisse était incapable d’aimer, et les personnes qui avaient le malheur de l’aimer et de le lui dire étaient renvoyées au seul écho de leur propre voix. Inflexible ! Mais il s’est noyé dans sa propre image.
    Les ressorts dramatiques de la beauté plastique associée à la laideur de l’âme sont inépuisables. Comme vous le dites, le diable est rusé, il divise les gens d’avec eux-mêmes. Séducteur, beau et intelligent, il n’annonce la couleur que quand il est trop tard.
    Mais tout ceci nous éloigne du président de la République, certes beau et peut-être en admiration devant sa propre personne, qui sait, mais sûrement pas diabolique.
    @ Noblejoué
    Je ne pense pas qu’EM manque de caractère, au sens de volonté et d’affirmation de soi. Sa faille serait peut-être plutôt de tellement se consacrer à son rôle de premier et de tellement le cultiver (premier de la classe, premier de cordée, jeune premier…) qu’il s’y identifie, sans développer d’autres fibres chez lui. EM est jeune ; la crise de la quarantaine, associée aux premiers échecs politiques, l’humanisera peut-être.
    @ Breizmabro
    J’ai parlé des traits de son visage, non de son corps. Mais là-dessus, je préfère ne pas m’étendre.
    @ Savonarole
    Moi aussi, les « Hallelujah » et diverses bigoteries me gonflent, fessier plantureux ou pas.

  95. @ Lucile | 18 avril 2018 à 14:36
    Il y a un point que vous n’avez pas mentionné dans votre description de la beauté de Macron.
    Avez-vous remarqué combien son profil est différent de sa face et combien l’impression qu’il donne côté face est différente du côté pile ?
    C’est bien connu des portraitistes que la face de l’individu traduit l’apparence en présence de l’autre et donc elle traduit une complicité, une volonté de cultiver la relation conquérante ou affective, mais toujours composée.
    Le côté pile inconsciemment traduit la personnalité à l’état naturel, sans la compromission de la présence de l’autre. C’est l’individu à l’état brut, et c’est pourquoi c’est le côté pile qui était gravé sur les pièces de monnaie lorsqu’elles représentaient le monarque.
    De ce point de vue, il y a du Janus chez Macron, c’est vrai chez chacun d’entre nous, mais chez lui c’est caricatural, dans la façon dont il joue de son charme dans le dialogue et la réalité de sa volonté d’imposer sa vision du monde à la France, à l’Union européenne, et peut-être au monde.
    Il s’est d’ailleurs fait recadrer par Trump au sujet de la Syrie.

  96. @ Robert Marchenoir | 17 avril 2018 à 21:35
    Définitif, plus rien à redire.
    La blague des « preuves » est la feuille de vigne de la génération qui a bouffé du Jean Jaurès depuis l’école communale, les Neville Chamberlain de demain.
    Et quand ils seront bouffés par le chlore, ils demanderont si c’est remboursé par la Sécurité sociale…

  97. On est toujours fasciné par le nombre de lignes/commentaires que notre hôte récolte à chaque semailles. Nous autres, les deuxièmes couteaux, nous nous permettons seulement de médire sur nos camarades. Monsieur Bilger nous pardonnera donc de sauter sans plus de délais sur le grand texte de Robert Marchenoir, lequel sait nous séduire, comme d’habitude.
    Nous n’apprenons rien sur la Syrie – cela ne nous déconcerte pas – ni sur la chimie des halogènes en phase gazeuse, laquelle présentement ne nous empêche pas de dormir, mais beaucoup sur la Russie. Robert M. s’est, à l’évidence, inspiré de Gustave Doré et de son maître ouvrage « Les Russes », une bande dessinée dérobée dans la bibliothèque d’un grand-père à la page.
    Je me plais à penser que nous avons peut-être eu le même ! La probabilité n’est pas nulle !
    Sautons à Wil que je trouve un peu dur pour Pompidou, puis à Aliocha toujours intensément poétique, pour stopper sur Tipaza qui nous parle du viol. Il a raison le bougre ! En la matière nous n’avons aucune expérience et nous ne demandons qu’à apprendre. La presse spécialisée décrit les choses de l’extérieur, le vécu ressenti nous échappe. Ainsi nous sommes restés sur notre faim quand on nous a déclaré que Ramadan Tariq avait payé une dame pour qu’elle ne s’exprimât point. S’était-elle engagée à ne point « dire » son plaisir pendant l’acte ? Nous sommes perplexes !
    Le même Tipaza nous parle du nez de Macron. Pendant la campagne et les tout premiers jours de « son premier » mandat, j’avais quant à moi observé une mimique/rictus que j’avais appelée sottement le « plissement du nez » et me proposais d’en faire la description. Mais ce tic a disparu de sa panoplie, je reste sur ma faim.
    Exilé nous rappelle que si vous abattez un quidam qui rentre chez vous – par exemple pour vous violer (cf. Tipaza) – vous risquez gros. Cela dépend. On peut toujours consulter Internet pour connaître la meilleure conduite à suivre !
    Duvent se moque. C’est désolant. Elle se tape son civet toute seule. C’est affriolant. Elle achète son matériel chez Emmaüs. C’est dégoûtant.
    Robert se lance dans la géopolitique. On a tout de suite mal à la tête.
    KGB demande à Robert M. ce qu’il fait le soir dans son lit ! Alors là on est séché !
    Giuseppe parle bien légèrement de l’ISF. Je connais des gens qui y sont astreints mais qui jeûnent un jour par mois pour compenser l’augmentation de la CSG. Lucile ne parle que de moi, cela me gêne. Et Michelle D-LEROY nous donne un papier court, élégant et juste sur la politique intérieure. Une femme sérieuse. Le problème c’est que nous n’aimons pas trop les femmes sérieuses !
    A suivre.

  98. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 18 avril 2018 à 13:47
    « Et celui-ci tout autant inconnu au bataillon malgré qu’il soit l’ancien chef des forces armées britanniques. S’exprimant sur Sky News, on lui coupe le sifflet. Sans doute un membre du KGB. […] Le problème avec vous c’est que vous en faites tellement, même sur des sujets où je suis d’accord avec vous, que vous en perdez toute crédibilité. »
    Mon cher hameau,
    Je vais encore faire un effort. Spécialement pour vous. Parce que j’aime et je soutiens l’agriculture française.
    Il me semble, en effet, que vous êtes l’un de ceux qui ont publié, ici, l’un des « liens » foireux auxquels je faisais allusion, propageant des faux fabriqués par la propagande russe. Et, crois-je me souvenir, la fameuse page Facebook de l’Af’icain, là-didon, super-kremlinologue mondial dont tout le monde ignorait l’existence jusqu’à présent.
    A présent, vous récidivez, avec un autre lien, censé montrer la duplicité des Occidentaux, que vous avez trouvé sur un blog nommé… Sam la Touch. Vous vous payez notre fiole, n’est-ce pas ? Votre source super-fiable sur les secrets de la politique internationale, c’est Monsieur Sam la Touch ? Rassurez-nous, sauvez votre crédibilité : c’est une blague ? Dans deux minutes, vous éclatez de rire et vous nous payez une tournée générale ?
    La première chose à faire, lorsque vous trouvez une « information » sensationnelle de ce genre, c’est de vérifier la crédibilité du site qui la propage. Puis de remonter à l’origine de la « vidéo » ou de « l’information ».
    En particulier, un site qui se présente comme un « blog contre le racisme, le (néo)colonialisme et l’impérialisme » n’est pas une source fiable sur la politique internationale. Au contraire : cela garantit pratiquement que vous n’allez y trouver qu’une épaisse propagande avec de gros morceaux de mensonge dedans. Même s’il ne porte pas un titre aussi pittoresque que celui-ci.
    Au fait, je croyais que vous étiez « raciste » ? Ce n’est pas vous qui vous emportiez contre l’attaque d’un « paysan » par un Maghrébin ? Vous allez chercher vos informations sur un blog « anti-raciste », maintenant ? Il faudrait savoir…
    Je vous le répète : l’espionnage russe a créé des milliers de sites qui dissimulent leur origine, et qui sont voués à la diffusion de telles « fake news ». Dans toutes les catégories : comptes Twitter, pages Facebook, blogs, et même, carrément, sites mimant de grand médias internationaux. Certains de ces faux comptes Twitter ne sont même pas tenus par des être humains : ce sont des logiciels qui écrivent automatiquement les messages.
    Ajoutons à cela les millions de sites tenus par des « idiots utiles » (expression attribuée à Lénine), qui répercutent ces « fake news » par absence de discernement. Ainsi que par joie mauvaise de cracher sur leurs gouvernements — et sur l’Amérique, toujours.
    Je m’empresse de préciser qu’un « ancien chef des forces armées britanniques » (s’il existe, si c’est bien lui, s’il a vraiment dit ce qu’on lui attribue — mais apparemment il ne l’a pas dit, puisqu’on l’aurait « coupé » ; alors comment savez-vous ce qu’il allait dire ?) peut aussi énoncer des sottises grosses comme lui.
    Il ne manque pas, par exemple, dans notre glorieuse France gaullo-communiste, de « généraux deuxième section » (en français de nos campagnes : vous les payez à ne rien faire) qui se sont mis au service de la propagande russe. Vous les retrouverez aisément, vous les connaissez sans doute déjà : ils se répandent sur des sites beaucoup plus connus que celui de votre ami Sam la Touch.
    Si nous suivions la sagesse populaire de notre collègue Achille, qui a récemmment justifié la tentative d’assassinat de Sergueï Skripal à Londres par des espions russes, au motif que « les traîtres, on les fusille », il faudrait, alors, qu’Emmanuel Macron donne l’ordre de fusiller, aussi, ces généraux français qui ont ostensiblement trahi leur pays, en consacrant leurs loisirs (payés par nous) à attaquer systématiquement la politique étrangère de leur patrie, à diffamer jour après jour ses opérations militaires et ceux qui les mènent, dans le but de défendre les intérêts russes. Toujours d’accord, mon cher hameau ?
    Je vous signale, d’ailleurs, que l’ineffable Caroline Galactéros (celle qui se promène dans les couloirs du Figaro avec, sur la tête, un gyrophare marqué « espionne russe »), est « officier de réserve » de l’armée françouése, et ne manque pas de le faire savoir.
    A ma connaissance (les estimables experts militaires présents ici nous le confirmeront), cela veut dire qu’elle n’a jamais risqué sa vie pour la France, qu’elle ne le fera jamais, et qu’elle serait incapable de tirer une vache dans un couloir ; mais qu’elle est une espèce d’attachée de presse de prestige de l’armée, censée faire reluire l’image des militaires auprès de la société et des médias.
    En somme, c’est une espèce de médaille en chocolat qu’on attribue à des civils, certains n’ayant jamais eu aucun rapport avec la chose militaire. L’espionnage russe, très intelligemment, tire profit de la fabuleuse couverture que lui offrent tous ces « réservistes » et tous ces « deuxième section ». Ils s’ennuient, ils ont du temps à perdre, et, par définition, un officier est souvent frustré, il pense toujours que si on lui donnait les manettes, il ferait tellement mieux que ces lavettes de politiciens…
    Le bulot de base (comme on dit volontiers chez les « anti-système », n’est-ce pas, cher hameau ? mais le bulot, c’est toujours l’autre…) gobe cette bouillie toute crue, et se dit que puisque c’est un officier, ça doit être vrai. Aucun militaire ne ment jamais, aucun n’est un imbécile, tous ont les pieds qui sentent merveilleusement bon, c’est bien connu.
    Maintenant, j’ai une question pour vous. Ce n’est pas une question polémique, ni rhétorique. J’aimerais vraiment connaître la réponse, pour ma propre compréhension des choses : lisez-vous l’anglais ? Bon nombre des sources les plus crédibles sur la politique étrangère russe diffusent leurs informations dans cette langue. Y compris quand elles sont tchèques, polonaises… voire russes.
    La France, hélas, étant donné son passé — et son présent ! — communiste, est une bien mauvaise source d’expertise sur la Russie. Les meilleurs professeurs d’université connaisseurs du sujet (qui ne sont, d’ailleurs, pas des aigles, comparés à leurs collègues étrangers) n’ont même pas leur propre blog.
    L’une des meilleures sources d’information disponible en français est tenue par deux pelés et trois tondus, dont le site Web semble avoir été conçu dans les années soixante : c’est l’Institut d’histoire sociale. Il a été fondé par… Boris Souvarine, en 1935. Co-fondateur du Parti communiste français, avant de devenir l’un des plus féroces critiques de l’URSS, il a écrit l’une des plus importantes biographies de Staline, qui fait autorité encore aujourd’hui. Allez les voir :
    http://www.est-et-ouest.fr
    Cela vous fera un usage plus utile de votre temps que de traîner chez votre ami Sam la Touche. Enfin, si votre but est de chercher la vérité. Si vous ne cherchez qu’à conforter vos préjugés, ne changez rien.

  99. Mary Preud'homme, tout moun créoles sur un air de salsa !

    « Au fait, je « croyez » que vous étiez « raciste » ? Ce n’est pas vous qui vous emportiez contre l’attaque d’un « paysan » par un Maghrébin ? » (Robert Marchenoir | 18 avril 2018 à 18:46)
    Je n’en « croye » pas mes « zoreilles » comm’ yo dit en Gwada. Machenoi qua palé tinèg apésent !

  100. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 18 avril 2018 à 18:46
    Un si long exposé pour ma petite personne… Si si je suis touché ! Ainsi donc votre défense se résume à faire le curriculum des messagers. Si Mamadou le dit ce n’est pas sérieux. N’est sérieux que ce que dit Robert M.
    Bon d’accord et si c’est une télévision américaine conservatrice et de centre droit qui le dit ? Payée par les oligarchies russes aussi ?
    http://www.oann.com/oan-investigation-finds-no-evidence-of-chemical-weapon-attack-in-syria/
    Ne vous justifiez pas ! Vous le dites vous-même vous n’avez pas besoin de justification pour porter le fer et le feu.
    Mais je vous assure que reconnaître que l’on peut se tromper parfois sans rester campé sur ses positions est très reposant. Vous avez droit à l’erreur vous aussi. Votre monde ne va pas s’écrouler pour autant.
    Comme pour les couveuses au Koweït, le charnier de Timisoara, la fiole d’antrax, les colonnes infernales de Kadhafi. D’accord cela fait beaucoup.
    Voyez vous Robert, je suis pragmatique et essaie donc de comprendre pourquoi on nous invente de fausses raisons alors que la réalité devrait suffire à nous convaincre et donc modestement je me pose la question du pourquoi sachant qu’en plus, n’étant plus sous le régime de la conscription ils n’ont pas besoin de nous convaincre car après tout notre avis ne nous est pas demandé, ni à l’ONU d’ailleurs.
    Voyez-vous en Syrie cela sent effectivement le gaz mais en fait il s’agit de gaz naturel, gisements et gazoducs. Pourquoi ne pas nous le dire au lieu de nous montrer des enfants blastés par les bombardements et que l’on arrose (sans se protéger soi-même) avec un tuyau d’arrosage devant des caméras ?

  101. @ Aliocha
    Le lien que vous donnez confirme que je n’aime pas Zappa. Vraiment pas. Qu’est-ce que c’est ch… ! Pfff… et douze minutes en plus !
    Pourtant j’aime le rock progressif en général mais je n’accroche pas avec Zappa.
    J’ai acheté un album de lui un jour, dont je ne me souviens plus du nom et que je n’arrive pas à retrouver, conseillé par une jolie présentatrice TV (pas connue, pas la peine de me demander qui) que je voulais me faire ; elle m’a dit qu’elle aimait et je n’ai pas aimé du tout !
    Il y a tellement mieux dans les années 70/80 dans le genre rock progressif…
    Par contre ce qui est intéressant, pour moi en tout cas, c’est que sur l’album de votre extrait qui date de 83, ce sont presque les débuts de Steve Vai avant qu’il ne soit connu, il est ensuite devenu un des plus grands guitaristes de l’histoire du rock grâce à David Lee Roth, le chanteur de Van Halen qui l’a embauché après Zappa.
    https://www.youtube.com/watch?v=okLDkcexiVg

  102. Robert Marchenoir

    Rions un peu, après ces savants débats géopolitiques.
    Pour revenir une seconde sur l’interview du président elle-même, et en particulier sur la photo qui l’illustre, je ne résiste pas au plaisir de vous citer l’interprétation de Nathalie MP, blogueuse libérale de talent (vu que cela vient d’une dame, j’espère qu’on me pardonnera le côté interdit aux moins de 8 ans — à vue de nez, au regard des normes de l’époque) :
    « Concernant les passages médias, Emmanuel Macron a un chic particulier pour se confronter à des journalistes qui vont lui servir de faire-valoir faciles, qu’ils soient ahurissants de complaisance servile, comme Laurent Delahousse avant Noël, ou ahurissants de hargne stupide et d’ignorance crasse, comme Jean-Jacques Bourdin (BFM) et Edwy Plenel (Mediapart) dimanche soir dernier. »
    « (Est-ce vraiment un hasard si Macron semble assis entre deux burnes devant une tour Eiffel incontestablement très phallique, et brillant de mille feux ?) »

    https://leblogdenathaliemp.com/2018/04/18/emmanuel-macron-le-president-qui-joue-au-president

  103. @ Zonzon 18 avril 2018 à 18:07
    « Le problème c’est que nous n’aimons pas trop les femmes sérieuses ! »
    Ni les donneurs de leçons…
    ————————–
    @ Lucile 18 avril 2018 à 14:36
    Ne nous fâchons pas Lucile, je parlais du corps de dieu Macron ;))

  104. @ Zonzon | 18 avril 2018 à 18:07
    « Giuseppe parle bien légèrement de l’ISF. Je connais des gens qui y sont astreints mais qui jeûnent un jour par mois pour compenser l’augmentation de la CSG. »
    Soit j’ai mal compris, soit vous avez mal lu, soit je peux vous la faire comme Julien W., soit à la Robert M. ou alors je reprends tout à la manière de Noël-Louis Erpelding, c’est vous qui voyez.

  105. Ah mais quel tintamarre pour des preuves qu’on ne nous dit pas !
    Pas de preuves, pas de confiance ! Ça fait peur.
    Pourtant des preuves ont bien été données, certifiées conformes, en acier trempé, matériaux composites et intelligence artificielle, aux potentiels futurs acheteurs de toute cette belle quincaillerie si difficile à vendre en temps de paix. Parce que ces petites choses ont un prix (certains esprits tordus se sont amusés à faire le rapprochement entre le prix du tout nouveau missile et le déficit de la retraite des cheminots, sur l’air de on balance du fric par les fenêtres, voyez le genre…) et les militaires acheteurs, en absence de tests grandeur nature, le fin du fin étant « en situation », sont très regardants sur les chiffres car ils sont du style à vouloir acheter une Ferrari au prix d’une petite Audi. Des pingres.
    Là, voilà, essai concluant, tout le monde est content, les jouets ont parfaitement fonctionné « en situation » et il s’est même trouvé une ministre qui en bonne concessionnaire a souligné qu’aucune défaillance de ces merveilles n’a été constatée, carton plein sur les cibles, une performance digne d’un Foucade à son meilleur. Remarquez, il s’en trouve toujours pour demander des preuves d’une telle assertion. La confiance règne.
    Bon, la ministre fait comme si ces modèles de perfection sont du made in France et là elle exagère vu que c’est une boîte franco-allemande-italo-britannique. N’en jetez plus, voilà qui fera du bien à l’Europe, même si l’un des partenaires souffre de quelques démangeaisons brexitiennes qui pourraient le faire mettre en quarantaine mais bonne fille, sa Première ministre a joué le jeu du raid.
    Imaginer que cette petite sauterie n’était rien d’autre qu’un bon teasing pour donner le top départ de juteuses précommandes serait pure supputation délirante, d’autant que n’est-ce pas, on n’en a aucune preuve.

  106. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 18 avril 2018 à 19:52
    Je vois que vous persistez dans la mauvaise foi la plus crasse. Ce n’est pas seulement que vous êtes ignorant, c’est que vous préférez le rester. Vous préférez votre confort moral à la vérité. Vous dites :
    « Ainsi donc votre défense se résume à faire le curriculum des messagers. »
    Vous mentez sans la moindre honte. Relisez ce que j’ai écrit. Ne serait-ce que sur ce fil. Une fois que ce sera fait, relisez ce que j’ai écrit sur le sujet sur l’ensemble des fils de ce blog. Et osez venir me dire que ma « défense » (vous voulez dire : mes attaques contre les baratineurs dans votre genre ?) se résume à faire le curriculum des messagers.
    « Si Mamadou le dit ce n’est pas sérieux. »
    Ça dépend. Si Mamadou dit : c’est la faute du Gaulois hameau dans les nuages si je suis livreur chez Amazon au lieu d’être directeur du marketing de L’Oréal, il se peut que ce soit sérieux (néanmoins, vérifiez).
    Si Mamadou (que personne ne connaît, et que vous avez trouvé dans une poubelle) dit : j’en connais plus long sur la guerre en Syrie que les chefs des services secrets français, britanniques et américains, à coup sûr ce n’est pas sérieux. Et si le Gaulois hameau dans les nuages pense que ça l’est, c’est lui qui est, comment dire… en situation de handicap par rapport aux capacités cognitives humaines normales.
    D’autant que je viens de vous écrire (mais savez-vous lire ?) qu’il y a de bonnes chances pour que Mamadou, avec sa bonne bouille de Noir préparant je ne sais quoi dans sa cuisine, s’appelle en réalité Vladimir Popov, 22 ans, et passe dix heures par jour à animer de faux comptes Facebook, Twitter et autres, à Saint-Pétersbourg, sous les noms de Mamadou, François, Jack, Katarina et quelques centaines d’autres. En échange d’un salaire significatif, versé par un oligarque russe qui sous-traite pour le FSB.
    Nous savons que ces centres de désinformation existent, des Russes qui y travaillent ont témoigné à visage découvert, l’un d’entre eux a même porté plainte pour licenciement abusif. Si vous voulez avoir une petite idée de l’ampleur de l’entreprise russe de diffusion de fausses nouvelles, vous pouvez commencer ici :
    https://www.stopfake.org/fr/accueil
    « N’est sérieux que ce que dit Robert M. »
    Mensonge et calomnie, une fois de plus. Sont sérieuses les sources d’information que je me donne la peine de vous indiquer. Les vôtres ne peuvent même pas être qualifiées de sources d’information.
    « Bon d’accord et si c’est une télévision américaine conservatrice et de centre droit qui le dit ? Payée par les oligarchies russes aussi ? »
    Oui. Bien sûr. Très certainement. D’abord, comment savez-vous que c’est une télévision américaine ?
    Je viens de vous expliquer que la Russie avait créé un nombre hallucinant de faux médias à travers le monde, prétendant être américains, chinois, africains ou tout ce que vous voulez, et qui sont en réalité des sites de désinformation clandestinement pilotés par les Russes. Vous comprenez le français, ou je dois vous le dire en swahili ?
    Par ailleurs, il ne manque pas d’authentiques Américains ayant monté des sites qui sont des égouts de la désinformation russe. Les trumpistes, l’alt-right, et même une partie des libertariens américains sont, dans une large mesure, poutinistes. Même un site que je conseille souvent ici, Taki’s Magazine, et qui est remarquable par ailleurs, est notablement poutiniste.
    Des responsables politiques américains haut placés sont de véritables agents d’influence russes, à l’instar d’une Caroline Galactéros — mais avec infiniment plus de pouvoir. Dana Rohrabacher, ça vous dit quelque chose ? Non ? Alors soyez un peu moins péremptoire, et commencez par étudier un sujet dont vous ne savez rien, avant de prétendre me faire reconnaître des « erreurs » qui n’existent que dans vos préjugés.
    Commencez donc par étudier les pistes que je vous fournis, si vous voulez apprendre quelque chose sur la question. Allez de ces sources aux sources qu’elles vous indiquent. Passez quelques heures, quelques semaines, quelques mois à lire à partir de ces indications, et après, seulement, revenez nous en parler. Ou alors, vous pouvez jouer au fanfaron, et vous ridiculiser tout de suite.
    « Je suis pragmatique et essaie donc de comprendre pourquoi… »
    Vous n’êtes certainement pas pragmatique, et vous n’essayez certainement pas de comprendre quoi que ce soit. Vous vous faites arnaquer par le premier escroc venu, vous êtes totalement incapable d’évaluer la fiabilité d’un document ou d’une source d’information, et vous ne vous donnez même pas la peine de comprendre ce j’écris ici.
    Au fait, vous n’avez pas répondu à ma question : lisez-vous l’anglais ? Dans le cas contraire, vous êtes notablement handicapé pour aller au-delà de l’écume médiatique sur la Russie (et aussi sur pas mal d’autres choses). Vous n’y êtes pour rien, ce n’est pas une critique, je regrette la pénurie de sources françaises fiables, mais il faut connaître ses limites.
    Revenons à votre « télévision américaine conservatrice et de centre droit qui le dit »… qui dit quoi, au fait ? Avez-vous vérifié ? Avez-vous écouté ? Avez-vous regardé ? Avez-vous exercé votre fabuleux « pragmatisme » critique sur ce « reportage », comme vous l’exercez sur les reportages de la « grande presse » qui révèlent des vérités qui ne collent pas avec vos préjugés idéologiques ?
    Avant même d’arriver jusque-là, expliquez-moi comment un pro-russe dans votre genre, qui passe son temps à vomir sur les médias et sur les Américains, fait soudain confiance à un média américain… simplement parce qu’il publie quelque chose qui coïncide avec ses préjugés ? C’est quand ça vous arrange, il me semble.
    Personnellement, je n’ai jamais entendu parler de One American News Network, contrairement à vous, qui connaissez les réponses avant même de vous poser les questions. En admettant qu’il s’agisse d’un média américain authentique et légitime (ce qui reste à vérifier), comment se fait-il que vous accordiez une confiance aveugle et définitive à ce qu’il a affirmé (pas d’attaque chimique à Douma), en faisant abstraction de ce qu’ont affirmé des milliers d’autres médias américains, français et du monde entier, infiniment plus connus et plus reconnus que celui-ci (soit exactement le contraire) ?
    One American News Network, aussi inconnu au bataillon que votre N’Gonlo Makombo sorti de derrière une poubelle, prétend qu’il n’y a pas eu d’attaque chimique. Le New York Times, CNN, Reuters, l’AFP (et j’abrège, pour ne pas user les électrons de M. et Mme Bilger) ont dit le contraire et l’ont expliqué par A+B — mais vous croyez N’Gonlo Makombo et One American News Network. Sur la base de quoi ?
    Maintenant, voyons ce que dit votre fameuse « télévision américaine conservatrice et de centre droit » (moi, je suis archevêque). Rien que le texte de présentation est suspect :
    « One America’s Pearson Sharp visited the war-torn town of Douma outside the capital of Damascus, looking for evidence of a chemical attack. However, residents there deny the claims of an attack, and say it was staged to help the rebels escape. »
    http://www.oann.com/oan-investigation-finds-no-evidence-of-chemical-weapon-attack-in-syria
    Autrement dit, un certain Pearson Sharp, travaillant pour cette « télévision », a visité Douma, et n’a pas trouvé de preuves d’une attaque chimique.
    Si Bébert ne trouve pas l’arme du crime, ça ne prouve pas qu’il n’y a pas eu crime. La logique, ça vous parle, hameau ? C’est un truc qui est nécessaire, pourtant, pour retaper les vieilles masures. Si, en revanche, Gudule trouve l’arme du crime, cela prouve qu’il y a eu crime. Or, Gudule (nos services secrets, ceux de nos alliés) ont trouvé l’arme du crime. Par conséquent, Bébert est un incapable, ou un charlatan.
    Et en fait, c’est un charlatan. Le texte dit encore : des habitants de Douma (certains habitants de Douma, donc) ont nié l’attaque alléguée, et affirmé qu’elle avait été mise en scène pour aider les rebelles à s’échapper.
    Cette phrase est déjà contradictoire en elle-même. S’il y a eu une attaque mise en scène, c’est bien qu’il y a eu attaque. En quoi consisterait la mise en scène ? Des armes chimiques ont-elles bien été employées, mais avec une fausse attribution ? Y a-t-il eu simulation complète ? Comment une « attaque chimique mise en scène » aurait-elle pu aider les rebelles à s’échapper ? Ce texte accroît la confusion, au lieu de l’éclaircir.
    Si « certains habitants de Douma » ont nié l’attaque alléguée, une fois encore, cela ne veut pas dire que l’attaque n’a pas eu lieu. Ils n’étaient peut-être pas à l’endroit de l’attaque. Ils sont peut-être des agents du gouvernement. Ils ont peut-être eu peur de parler, dans un pays dont les prisons ressemblent aux camps d’extermination nazis.
    Maintenant, voyons votre fameuse « OAN Investigation ». Investigation, en anglais, ça veut dire enquête. Une enquête qui se traduit par une vidéo de 2 minutes et 44 secondes seulement, pour moi, c’est du moquage de figure. Une enquête, dans une vraie télévision, même de gauche, c’est entre 45 et 60 minutes. Mais dans vos « nuages », les lois de la connaissance et du journalisme sont peut-être différentes ?
    Que nous dit l’intrépide reporter ? Il a visité Douma tout de suite après les frappes américaines. Il a interrogé 50 personnes. Et aucune d’entre elles n’est filmée. A aucun moment, on ne voit votre « enquêteur », à l’écran, interroger ces fameux « habitants », ni l’on n’entend ces derniers lui répondre.
    Il prétend avoir interrogé « des médecins », qui deviennent, un peu plus tard dans sa phrase, « un médecin » ; lequel lui aurait dit qu’on lui a amené de faux malades. Bien entendu, lui non plus n’est pas filmé ; on ne voit pas le « journaliste » en train de l’interroger, on n’entend même pas sa voix ; on ne nous dit pas son nom, aucun hôpital n’est nommé.
    La seule chose qu’on voit, ce sont des images d’une ville frappée par la guerre, des rues qui pourraient se trouver n’importe où au Moyen-Orient, une salle avec des munitions, un type sur un brancard, et le journaliste, filmé séparément, seul, sans le moindre arrière-plan, en train de raconter ses salades. On ne le voit même pas déambuler dans les rues de Douma. Si ça se trouve, il a été filmé à Pouilly-en-Auxois.
    Mais le présentateur prend soin de nous dire que, selon son « envoyé spécial », « les citoyens syriens soutiennent la politique du président Assad ». C’est sûrement pour cela qu’il y a une guerre civile en cours, qui a déjà fait entre 400 000 et 500 000 morts ?
    Votre prétendue enquête est donc du pipeau intégral, un montage, un faux pro-russe grossier, sans doute réalisé à partir d’images récupérées sur Internet, et votre « télévision américaine conservatrice et de centre droit » est un robinet à purin télécommandé par le Kremlin. Quant à vous, vous êtes un âne. Et un âne déplaisant, en plus. Il y a des ânes gentils. Mon âne du Poitou vous présente son arrière-train.

  107. Patrice Charoulet

    Vous avez écouté le trilogue Macron-Bourdin-Plenel et vous l’avez commenté.
    Sur M.Plenel on peut lire avec profit ce texte paru dans « Causeur » :
    https://www.causeur.fr/plenel-munich-septembre-noir-goldnadel-150643
    Je retiens que ce triste sire, rédacteur de « Rouge », avait fait l’éloge de Septembre noir, son « long flirt avec Ramadan » et ces mots de l’auteur de l’article sur ceux qui « adorent les juifs en pyjama rayé et qui les abhorrent en uniforme kaki ».

  108. @ Robert Marchenoir 18.04 à 20 h 04
    Seriez-vous de ces gens qui n’aiment que les femmes sérieuses ? Je comprends pourquoi on s’interroge sur ce que vous faites dans votre lit le soir !
    Zonzon, donner des leçons ! Ah la la ! Moi qui suis venu chez Monsieur Bilger pour en recevoir. Et je compte bien que vous allez être mon professeur principal.

  109. @ hameau dans les nuages
    Cave canem ! Il semble que Robert Marchenoir vous dénie le droit d’exprimer ici votre point de vue, ce n’est pas correct… Il apparaît qu’il est furieusement pour ce qu’il valide, mais il est encore plus furieusement contre ce vous écrivez. Il ressort de ses exposés qu’il aime trancher dans le vif, ce qui n’est pas inintéressant, mais il aime encore plus follement dénigrer son contradicteur. Il est constant de lire dans les analyses expertales de Marchenoir une chose et son contraire, les deux étant également soutenues par moult arguments, références, liens, etc., dont nous lui savons tous gré, eu égard au temps qu’il y consacre (ou pas…).
    En outre, Marchenoir, que le doute n’a jamais habité, maîtrise assez peu l’urbanité, qu’il a confiée à son âne du Poitou dont la compétence en la matière laisse à désirer, mais c’est un âne et pour cela il lui sera beaucoup pardonné…
    Enfin, et vous en conviendrez, Marchenoir est drôle (à son corps défendant), en effet, il croit être l’aède de notre temps !

  110. @ breizmabro | 18 avril 2018 à 20:04
    J’adôôôre… surtout les donneurs de leçons qui viennent pour « apprendre ».

  111. @ Zonzon 18 avril 2018 à 18:07
    « Et Michelle D-LEROY nous donne un papier court, élégant et juste sur la politique intérieure. Une femme sérieuse. Le problème c’est que nous n’aimons pas trop les femmes sérieuses ! »
    Ce problème est le vôtre. Certains d’entre nous aiment les femmes sérieuses et charmantes et apprécient la limpidité de leur prose.

  112. C’est sûr de chez sûr, c’est encore la faute à Bourdin et Plenel.
    https://actu.orange.fr/france/frappes-en-syrie-les-couacs-qui-ont-perturbe-l-attaque-francaise-magic-CNT0000011Cxvb.html
    Il va falloir consulter les oracles, les viscères d’un poulet, pas de chance pour notre chef des armées, tout était trop beau, ces incidents font un petit peu désordre.
    Le puncheur va-t-il appliquer la méthode de Cassius Clay contre Foreman ? Les affrontements de l’été semblent perdurer.
    Tiendra-t-il la distance ? Pour l’instant il était bien souple sur les appuis, mais il va devoir hausser son niveau d’échanges, Larry Holmes n’est pas très loin.

  113. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir
    OK ! Et CNN vous connaissez ? C’est du sérieux quand même ! Enfin c’est ce que je pensais mais voir cette journaliste renifler un sac scolaire pour détecter des odeurs de gaz et cela au milieu de gosses hilares…
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=34&v=CgkI3Ub2lZw
    Je vous le dis Robert, à trop vouloir prouver ce qui n’existe pas, on tombe dans le ridicule.
    La journaliste est toujours vivante… LOL !
    Il vaut mieux chlore là.

  114. @ Zonzon 18 avril 2018 à 18:07
    J’ai vraiment souri lorsque vous avez évoqué mes commentaires avec une coloration géopolitique qui vous donnerait la migraine !
    Chacun des commentateurs a sa propre grille d’études et, effectivement, la mienne se fonde sur nombre d’analyses, dont certaines géopolitiques, car elles permettent de s’extraire de notre courte vue autocentrée pour tenter de comprendre la logique des gouvernants des autres nations, tout comme celle des dirigeants de l’Union européenne.
    Sur ce point, et croyez que j’en suis désolé, je vais sans doute encore alimenter votre mal de tête :
    https://www.observatoiredeleurope.com/Je-suis-tres-surpris-de-la-lethargie-des-Europeens-qui-semblent-consentir-a-leur-propre-disparition_a2246.html
    Pierre Manent me semble avoir une excellente analyse de notre situation, analyse que me semblent partager un certain nombre de commentatrices et de commentateurs des billets de monsieur Bilger.

  115. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 19 avril 2018 à 19:07
    « Il vaut mieux chlore là. »
    Pas du tout. Puisque vous continuez à raconter n’importe quoi, je me ferai un plaisir de décontaminer après vous.
    Donc, il y a quelques instants, vous nous présentiez une « enquête » d’une télévision qui prétendait prouver qu’il n’y a pas eu d’attaque chimique en Syrie.
    Maintenant, vous nous présentez un reportage d’une télévision rapportant des témoignages selon lesquels il y a eu une attaque chimique en Syrie.
    Et vous en concluez… la même chose, à savoir qu’il n’y a pas eu d’attaque chimique en Syrie.
    Je vous encourage vivement à vérifier : la structure de votre toiture, la conformité de votre installation électrique et la fermeture de votre braguette. Si vous avez appliqué, à ces derniers points, la même logique et le même soin qu’à vos analyses sur la guerre en Syrie, je crains que vous ne receviez rapidement votre maison sur la tête, ou qu’elle n’explose dans une boule de feu spectaculaire.
    Post-scriptum : comme j’ai déjà eu l’honneur de le faire savoir dans ces augustes colonnes, le gouvernement français possède des résultats d’analyses de sang et d’urine des victimes de la ville de Douma, prouvant qu’elles ont été victimes d’une attaque chimique au chlore, et possiblement aussi à l’agent neurotoxique :
    http://www.matthewaid.com/post/172925147391/us-officials-blood-samples-show-nerve-agent
    Moi, je n’ai pas besoin de changer sans cesse mes arguments, parce qu’ils sont justes, et que vous ne les avez jamais réfutés.
    En prétendant chercher les « preuves » de cette attaque dans quelques minutes d’émissions télévisées dont les liens vous ont été fournis par je ne sais quelle officine de désinformation poutiniste, vous faites l’imbécile. Comme je le disais tantôt, vous cherchez les preuves dans votre placard à balais. Sans surprise, quand on fait l’idiot, on arrive à des résultats stupides.
    Je note également que vous venez de nous fournir une magnifique démonstration de la méthode gauchiste du débat de mauvaise foi, par déplacements successifs de la cage de buts à roulettes. (Pour nos amis anglophones : moving the goalposts.)
    On vous prend en flagrant délit de pipotage sur un argument, hop ! vous faites comme si de rien n’était, et vous nous en fournissez un autre, tout aussi pourri que le premier. On démasque à nouveau votre mauvaise foi ? qu’à cela ne tienne, nul besoin de contre-argumenter, ni de reconnaître votre tort : le magasin est plein de marchandise avariée, un autre article fera l’affaire. Et ainsi de suite.
    Ne pas oublier, bien sûr, à chaque étape, de renverser l’accusation, et de prétendre que c’est votre adversaire qui a tout faux. Exactement comme font vos amis du Kremlin sur l’affaire Skripal. Une autre vieille tactique communiste.
    J’espère simplement qu’aucun gouvernement ne suivra vos recommandations en matière agricole, parce que sinon, c’est 100 % des agriculteurs français qui se suicideraient, pas un peu moins d’un tous les deux jours. (Ce qui, au demeurant, n’est pas spécialement alarmant, malgré les chouineries de votre corporation : c’est 20 % de plus seulement que la moyenne. Avez-vous vérifié le taux de suicide des livreurs d’Amazon, ou celui des dépendeurs d’andouilles de Verrières-le-Buisson ? Non, bien sûr. Ils n’ont pas, eux, les moyens de casser les pieds à la France entière.)

  116. Patrice Charoulet

    J’ai dit ici ce que je pensais des missiles français lancés pour punir l’usage d’armes chimiques en Syrie.
    On lira très utilement dans Le Monde de ce vendredi 20 avril un article, très documenté, d’Alain Frachon. Derrière ces événements qui ont beaucoup fait parler, ne pas oublier le vrai conflit qui se profile : les menaces de l’Iran sur l’Etat d’Israël. Constamment des convois, venus d’Iran, viennent renforcer l’armement des mouvements qui veulent s’en prendre au minuscule Etat hébreu.
    Cela fait rarement l’actualité de nos JT, et les chaînes d’information continue françaises n’en pipent mot.

  117. @ Patrice Charoulet
    « On lira très utilement dans Le Monde de ce vendredi 20 avril un article, très documenté, d’Alain Frachon. »
    Lire « utilement » un article du Monde. Ca c’est drôle !
    Ca me fait penser, je sais, je ne parle que de moi, c’est le sujet que je connais le mieux, à mon arrivée au DAEU (diplôme d’accès aux études universitaires) en 99 à Jussieu où le prof de géographie a eu l’idée saugrenue de conseiller aux élèves de lire des journaux pour s’informer et de conseiller de lire Le Monde en disant comme je l’avais déjà entendu au lycée que c’était le journal « le plus neutre ». HAHAHA !
    Déjà, quinze ans plus tôt au lycée, dans une boîte à bac du 7e, quand les profs nous vantaient la neutralité du Monde, même (ou surtout) moi qui venais de Trappes, je savais qu’ils se moquaient de nous mais j’étais plus intéressé par les filles donc ça allait.
    Quinze ans plus tard donc, quand ce prof de géographie de Jussieu ose dire en plein cours de début d’année que Le Monde est le journal le plus neutre, j’ai éclaté de rire et j’ai dit devant tous les élèves : ‘Pfff, Le Monde, c’est de gauche ! ».
    Il a été mal à l’aise et n’a pu que l’admettre devant tout le monde.
    Il ne m’en a pas voulu, au contraire. Il a compris qu’il n’avait pas affaire à un idiot.
    Je le remercie encore, comme tous les autres.
    D’une manière générale, ça montre où se trouve la « neutralité » journalistique des profs qu’ils soient de collège, de lycée ou de fac.

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