Je sais bien que six Français sur dix ne font pas confiance au gouvernement pour le déconfinement du 11 mai et que ce qui attend le Premier ministre le 28 avril à 15 heures à l’Assemblée nationale n’est pas simple.
Je sais aussi que l’absence de débat et de vote sur des sujets regroupés, puisque contrairement à ce qui était prévu le projet de traçage ne sera pas discuté à part, va ajouter à la controverse sanitaire une rancoeur parlementaire. Je ne vois pas ce qui aurait été dramatique dans le fait d’accorder à l’opposition un délai de 24 ou de 48 heures pour réfléchir sur les modalités proposées par le Premier ministre.
Je suis persuadé également que le moment venu, quand il s’agira de faire les comptes, soit de la part du président, soit pour une société civile acharnée à trouver des coupables, le Premier ministre sera en première ligne et que l’obligatoire multitude de ses interventions en fera un bouc émissaire tout trouvé.
Je n’ignore pas par ailleurs le rite politique qui consiste, pour un Premier ministre, à soutenir contre l’évidence que rigoureusement rien ne le sépare du président. Jusqu’au départ du premier ou à la défaite du second.
Le président de la République s’est réservé les grandes orientations, les généralités nobles et Edouard Philippe a été chargé de mettre en musique ce qui se dégageait des intuitions présidentielles. Tâche pragmatique et concrète pas si facile à accomplir parce qu’Emmanuel Macron n’a pas toujours rassuré son Premier ministre et ses ministres sur la cohérence et le rythme approprié de ses injonctions (Le Point).
En effet le président a oscillé entre un Conseil scientifique longtemps suivi à la lettre et des conseillers, tel François Sureau par exemple, l’entraînant sur des chemins différents.
Certes l’article 20 de la Constitution impose une structure du pouvoir qui donne le beau rôle au président en confiant au Premier ministre qui n’est pas un simple « collaborateur » la concrétisation et la mise en oeuvre d’un programme quand les engagements de la campagne sont respectés. Mais il me semble qu’à plusieurs reprises Emmanuel Macron a compliqué la mission de son Premier ministre dont les opérations de communication et d’explication ont été dans l’ensemble réussies (CNews).
Par exemple, il a imposé par un décret de pure autorité la date couperet du 11 mai pour le début du déconfinement ce qui a incité le Premier ministre à mener les opérations à bride abattue et probablement à se trouver ainsi en accord avec le président de l’Assemblée nationale au sujet de la séance du 28 avril. Pour tenir à toute force la promesse présidentielle.
Alors que le président – et c’est très éclairant – laissait entendre, éludant sa responsabilité, qu’il n’aurait pas été hostile à un délai supplémentaire de 24 ou de 48 heures. Emmanuel Macron décrète et le Premier ministre paie les pots cassés.
Il est injuste à mon sens de ne pas les distinguer en ne reconnaissant pas au Premier ministre des mérites d’autant plus estimables qu’il aurait pu se perdre dans le labyrinthe présidentiel et qu’apparemment il continue à tenir le choc et à garder son sang-froid.
Je concède cela d’autant plus sincèrement que je n’ai pas été d’emblée un enthousiaste du Premier ministre. Je n’ai pas aimé son étrange trajectoire partisane, son recul sur Notre-Dame-des-Landes, sa manière très amicale mais peu démocratique de sauver la mise à Gilles Boyer battu lors d’une élection législative, de l’accueillir à Matignon puis de l’imposer sur la liste européenne. Ce sont peut-être des détails mais qui pour moi veulent dire beaucoup !
Il n’empêche que face au fléau qui angoisse les citoyens, il tente de faire le moins mal possible et que je n’aurais pas l’impudence et l’imprudence des il n’y a qu’à, il faut qu’on… J’ai fait à plusieurs reprises une comparaison entre lui et Georges Pompidou face à de Gaulle au mois de mai 1968.
Peut-être Edouard Philippe est-il vraiment découvert et apprécié depuis ces mois intenses et dramatiques où son calme, sa modestie et sa stabilité ont donné de lui une image dépassant les hostilités partisanes et appelant presque une estime générale. C’est ce que le sénateur Bruno Retailleau, dont l’avis compte pour une droite intelligente et à rénover, a bien voulu admettre (Le Parisien).
En forçant le trait, je réponds positivement à la question posée par mon titre.
Oui, le Premier ministre est à la hauteur de sa tâche, ceci d’autant plus qu’il est confronté à une situation totalement inédite qu’aucun de ses prédécesseurs n’a eu à affronter.
Mais contrairement à vous Philippe Bilger, je ne dirais pas qu’Emmanuel Macron constitue un obstacle lui permettant d’agir selon ses intuitions. Il n’est absolument pas un simple collaborateur comme le fut François Fillon avec Nicolas Sarkozy.
Le président lui laisse une bonne marge d’initiative. Nous avons pu le constater avec la limitation à 80 km/h sur les routes départementales qui est une idée du PM, Macron n’y étant pas vraiment favorable. Idem pour l’âge pivot à 67 ans sur la réforme des retraite que le PM voulait absolument imposer et qui a été remis à plus tard suite à la pandémie.
Concernant la date du 11 mai, il semble que ce soit une idée du président qui a toutefois été définie après consultation de son conseil scientifique mais aussi de certains de ses conseillers chargés d’autres domaines.
Je pense que ce serait une erreur de vouloir les opposer, surtout en ce moment où la solidarité et la confiance entre les deux décideurs de l’exécutif est plus que jamais indispensable pour faire face au fléau sanitaire et économique qui frappe le pays. En particulier face à une opposition qui ne sait que critiquer toutes les décisions sans pour autant apporter de solutions vraiment intelligentes.
On sent bien que déjà certains leaders ont la tête en 2022.
Votre billet met en lumière le fait que le président de la République est bel et bien le chef de l’Etat mais que c’est au Premier ministre, en sa qualité de chef du Gouvernement, à mettre en oeuvre la politique expliquée par le président pendant la campagne présidentielle.
L’article 20 de la Constitution (auquel je pensais pendant la lecture de votre billet bien avant que vous ne l’évoquiez), oeuvre dans ce sens.
Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation, le Premier ministre en étant le chef, il est donc, pour employer un terme de rugby, en première ligne.
C’est ainsi qu’en période de cohabitation, que normalement la France ne devrait plus connaître sauf peut-être avec Marine Le Pen présidente de la République, puisque par la suite il faudrait lui assurer une stabilité politique en élisant une majorité de députés du Rassemblement national, il n’y a pas de « domaine réservé » du président, c’est le Gouvernement qui a en main la politique à mener.
Ce fameux domaine réservé a été largement évoqué lors des cohabitations survenues pendant la Ve République.
Pour en revenir à l’actuelle tête de l’exécutif, je ne sais pas qui est fautif mais il est évident qu’il y a eu des erreurs, notamment le premier tour des élections municipales du 15 mars qui n’aurait jamais dû avoir lieu, et encore je suis allé voter !
Le soir même, nul ne parlait de politique mais de santé, de temps en temps, des personnalités politiques s’exprimaient sans grande teneur vraiment politique, voire politicienne.
Je pense que la date du déconfinement, fixée au 11 mai, est anticipée pour les écoles, je salue l’audace politique des Italiens d’assurer la rentrée scolaire en septembre prochain.
Force est de reconnaître que les chefs d’Etat et de gouvernement ont été piégés d’entrée par cette pandémie et il est extrêmement difficile de satisfaire aux exigences sanitaires, politiques, économiques, sociales en même temps.
Il faut en avoir conscience même si, en effet, quand on est un responsable politique, on est censé être compétent dans la gestion d’une telle crise, comme si on était bien aguerri sur ce plan.
@ Achille
« …après consultation du conseil scientifique… »
Qui a donné un avis contraire en tout cas pour la rentrée scolaire…
Il est le Premier ministre du président depuis maintenant trois ans. C’est de trop pour pouvoir faire preuve encore d’une indulgence désormais coupable.
Nous sommes tout de même avec un Etat qui montre depuis plusieurs mois son incapacité à protéger sa population, qui du fait de cette incapacité par les effets d’un confinement qui n’a pas prouvé son efficacité sanitaire va plonger le pays dans une récession considérable. On peut évoquer encore les mensonges, l’incurie de l’administration à faire autre chose que gérer les pénuries. Si le gouvernement n’est pas responsable de l’administration, qui l’est ? La tâche est d’évidence rude. Mais le gouvernement a failli. Il n’y a que cela qui compte. Les maintenir en exercice serait prouver la corruption de la population et le vice intrinsèque aux démocraties décadentes. Et comme Montesquieu et d’autres l’ont fort bien explicité, les démocraties aux peuples corrompus finissent toutes en tyrannie. Bienvenue dans le nouveau monde.
M. Bilger, vous êtes très indulgent.
Cher PB,
Je ne sais pas ce que sera le comportement adopté par l’opposition, ou plutôt les oppositions, à l’Assemblée nationale cet après-midi et demain. Mais il faut remercier les oppositions de gauche et du Front national de la municipalité du Havre, d’avoir bien entraîné, bien formé Edouard Philippe pendant son mandat de maire, de 2010 à 2017. Cet homme, dont vous soulignez d’une part qu’il « tient le choc et garde son sang-froid », et d’autre part qu’il affiche une amitié indéfectible avec Gilles Boyer (mais aussi avec bien d’autres), a des ressources physiques et mentales exceptionnelles, qu’il est réconfortant de trouver aujourd’hui au service de tous les Français. Et s’il devenait, après Félix Faure et René Coty, le troisième président de la République formé à la politique dans la plus grande ville de Normandie ?
NAVIGUER A VUE
Il faut bien avouer qu’Edouard Philippe essaie de maintenir calmement le cap en cette période de forte tempête, avec très peu de moyens à bord. Nous avons l’impression de vider la mer à la petite cuillère !
On peut lui reprocher des tas de choses mais il faut convenir que nous sommes tous dans une mauvaise passe. Bien malin est celui qui pourra prédire comment cette épidémie va se comporter dans les mois à venir.
La bête n’est pas sympathique. Elle a fait déjà beaucoup trop de victimes.
On nous parle de première vague, suivie d’une deuxième vague. Nous sommes bien en pleine mer, nous naviguons tous à vue. Nous naviguons à l’estime, comme le disent les marins.
Avons-nous des marins d’eau douce à bord ou de vrais marins, là est la vraie question.
Qui tient réellement le gouvernail ? On finit par se le demander !
On dit que le pessimiste se plaint du vent et il souffle fort actuellement.
L’optimiste espère qu’il va changer.
Le réaliste ajuste les voiles.
Ajustons donc les voiles ! Ajustons surtout les masques quand nous les aurons.
Les Français veulent une seule chose : qu’on ne les mène pas en bateau et que le capitaine veille réellement au grain.
Naviguer est une activité qui ne convient pas aux imposteurs. Dans bien des professions, on peut faire illusion et bluffer en toute impunité. En bateau, on sait ou on ne sait pas.
Sur ce, souhaitons-nous bon vent !
Un bon fonctionnaire : obéissant, sans initiative ; aurait pu faire un capitaine d’intendance ou un curé de village, c’est l’homme du peut-être ben qu’oui peut-être ben que non ; un homme idéal pour accompagner un président immature, nerveux et pervers.
On ne gagnera pas des guerres avec lui mais la défaite en chantant.
Bref, il symbolise ce que nous étions en 39-45 et que nous sommes toujours.
Le seul petit détail qui me gêne actuellement avec Edouard Philippe, c’est cette persistance d’une zone bien blanche maintenue dans la partie inférieure gauche de sa pilosité faciale, paraissant par ailleurs bien entretenue. Par comparaison, Roselyne Bachelot – très présente ces temps-ci sur TF1/LCI – maintient une coloration capillaire homogène du plus bel effet, en dépit de la fermeture des salons de coiffure.
Après Emmanuel Macron se balade, Édouard Philippe se promène. C’est souvent comme ça, des maîtres, et les élèves pas toujours très doués.
Les choses sont expliquées, les responsabilités fixées. C’est à nous de jouer !
« J’entends aller bon train les commentaires… nos journalistes experts en tout vous allez vous en donner à coeur joie »
Chez les républicains peu de compétences, si excuses Édouard Philippe.
Il semble que depuis, le Conseil scientifique ait trouvé un compromis pour faire face à la crise sanitaire d’une part et la crise économique d’autre part. En effet, il ne faudrait pas que la seconde fasse plus de dégât que le coronavirus.
Savoir si Macron supportera longtemps que son Premier ministre lui fasse de l’ombre, au point que certains voient déjà en lui un présidentiable qui, de concurrent, pourrait devenir son adversaire à l’horizon 2022.
Edouard Philippe c’est Juppé barbu.
Droit dans ses bottes quand il s’agit d’imposer la limitation de vitesse à 80 km/h et clairvoyant quand il prône l’allongement de la durée de travail.
Sérieux dans ses décisions et suffisamment souple et de bonne composition puisqu’il doit travailler avec des branques comme Castaner ou Sibeth (liste non exhaustive), choisis par Macron.
Je ne suis pas sûr qu’il ait eu son mot à dire sur la date du 11 mai qui va nous déconfiner… En conséquence il est comme les marins qui doivent souquer ferme parce que le capitaine a pointé le nez du bateau vers une côte rocheuse !
Heureusement que d’autres ne sont pas avares de leurs forces comme Le Maire ou Darmanin venus de la droite LR, les seuls matelots capables dans le « en même temps » macronien, souvent proche de « l’a peu-près » !
@ Jean le Cauchois | 28 avril 2020 à 14:12
Ne parlez pas de malheur !
Voir le nuisible de Matignon transféré à l’Elysée !
Quel cauchemar !
Edouard Philippe est un pragmatique.
Je préfère sa nature et sa personnalité claire et ferme à celle du Président, toujours dans le « en même temps ».
Dans le cas présent, il faut bien recommencer à vivre, à travailler, à étudier même si des mesures élémentaires doivent être observées en attendant de voir comment va évoluer l’épidémie.
Notre Constitution a prévu un fusible : le Premier ministre pour protéger le Président. Dans le cas présent c’est bien dommage qu’on ne puisse pas envisager l’inverse.
A l’issue de cette longue crise sanitaire qui va surtout être suivie d’une grave crise économique, Emmanuel Macron prévoit paraît-il de remanier le gouvernement. Un certain nombre de ministres sont soit inexistants, soit totalement à côté du sujet, mais est-ce leur faute où celle d’un exécutif qui les laisse patauger, sans directives claires. Un management très particulier. Le Premier ministre devrait aussi en faire les frais, le Président est déjà entré en campagne pour 2022.
On murmure déjà des noms pour le remplacer, mais rien pour nous rassurer (Bayrou, Valls, Cazeneuve, Xavier Bertrand pour mieux l’empêcher d’être un rival en 2022).
Macron ne sait faire que cela, de la stratégie politique, rien d’autre pour son pays, l’ancien monde dans toute sa splendeur.
Macron peut faire tous les efforts qu’il veut pour se préparer à 2022, après trois ans, même sans cette crise qui va laisser des traces, on voit bien que le mandat actuel est un mandat pour rien.
A moins qu’Edouard Philippe soit enfin celui qui puisse se présenter face à Emmanuel Macron, comme un boomerang à ce qu’avait concocté le ministre de l’Economie de François Hollande.
CORONAVIRUS
Pour s’informer sur le coronavirus, inutile d’écouter MM. Salomon, Véran, E. Philippe et Macron.
Il est plus utile d’écouter sur YouTube la dernière vidéo du 28 avril, très instructive, de l’ IHU de Marseille où le Pr Raoult, traîné dans la boue par Marcel Ichou, Cohn-Bendit, Karine Lacombe et quelques autres valets, dit des choses que vous n’entendrez par sur BFM, sur TF1, etc.
https://www.youtube.com/watch?v=FcvDi6tjldk
Eric Ciotti, le petit roquet de LR avait oublié son gilet jaune pour répondre au Premier ministre après la présentation de plan de déconfinement.
Une étourderie sans doute…
@ Achille | 28 avril 2020 à 21:22
Pourquoi qualifier de petit roquet un adversaire idéologique tel Eric Ciotti qui fait son boulot et n’a jamais renié ses attaches et ses valeurs ?
Pas comme certains individus versatiles et sans vergogne qui mangent à tous les râteliers, se permettant en outre de se poser en modèles alors qu’ils feraient mieux de se taire à défaut de pouvoir s’amender et prendre conscience de leur lâcheté !
Force est de reconnaître qu’après sa conférence de presse, certes trop longue, très/trop « pédagogique » mais plutôt réussie, monsieur Philippe a parfaitement maîtrisé son exposé devant l’Assemblée nationale. Il est resté dans le créneau d’une heure, ce qui, du fait de la complexité et de la densité du sujet, était normal.
Ses rappels juridiques étaient à mon sens judicieux. Seule sa « sortie » contre les commentateurs de l’action du gouvernement qui a précédé sa conclusion m’a paru malvenue et n’a pas été à la hauteur du reste du discours. En quelque sorte, monsieur Philippe a rempli sa fonction de Premier ministre et a eu raison d’insister sur le fait que rien n’imposait cet exercice devant les députés et que beaucoup précédemment, à commencer par le président de la République lui-même, auraient préféré la télévision pour s’exprimer.
Il semble que, quant au déconfinement, il ait pris une sorte de contrepied du président de la République qui, après avoir été dans le sens d’une forme régionalisée, a reculé pour en rester à une politique fixée nationalement.
De fait, monsieur Philippe confie aux échelons territoriaux des responsabilités quant à la mise en œuvre de la stratégie définie nationalement, mais déclinée en fonction des réalités locales, ce qui me paraît d’une grande cohérence. Et déjà, des élus locaux, courageux sans doute, semblent regretter ce transfert de responsabilité car, comme l’avait dit un certain ministre il y a une vingtaine d’années en parlant des retraites, il s’agit d’un bâton « merd*** » que personne ne veut saisir… Il y a en effet beaucoup de coups à prendre !
J’ai aussi apprécié son évocation de l’évolution des affirmations des scientifiques entre le début de la crise il y a plusieurs mois et maintenant. Ce faisant, il sépare bien les rôles entre le politique et ses conseillers. Cependant, je considère que les scientifiques sont illégitimes pour s’épandre dans les médias comme ils le font car leur fonction, sans être occulte, doit rester discrète. Or, ils s’expriment pour regretter en filigrane qu’en fait leurs avis ne soient plus appliqués intégralement comme ils l’étaient au début ! Une manière inélégante de refuser d’endosser les conséquences des choix politiques n’allant dans le sens de leurs préconisations.
Le cadre général étant maintenant fixé avec ses limites et ses contraintes, reste à observer comment les choses se dérouleront dans le monde réel et si le président de la République ne tirera pas le tapis sous les pieds de son Premier ministre !
Quelle belle expérience ce serait que ni maintenant ni cet été les « Parisiens », comme les appellent les Bretons, ne puissent se rendre dans leurs résidences secondaires.
Puisque certains ici voudraient quand bon leur semble leur interdire l’accès au Morbihan, par exemple…
Une pleine saison « entre Bretons » — voilà ce que vous méritez, et qui vous rendra peut-être de nouveau aimables en 2021 ?
Covid-19, confinement et déconfinement.
Après avoir entendu E. Macron à la télé et E. Philippe à l’Assemblée, j’en suis réduit à considérer leurs projets comme deux boîtes fermées où chacune contient la clé de l’autre.
@ Jean le Cauchois | 28 avril 2020 à 17:07
Oh, ce que ça vole bas ! Un vrai cancan de bas étage. Une concierge est plus aimable !
@ Mary Preud’homme | 28 avril 2020 à 22:14
« Pas comme certains individus versatiles et sans vergogne qui mangent à tous les râteliers, se permettant en outre de se poser en modèles alors qu’ils feraient mieux de se taire à défaut de pouvoir s’amender et prendre conscience de leur lâcheté ! »
Ah oui ? Et vous pensez à qui en particulier dans votre allusion lapidaire ? Si possible essayez d’argumenter un peu.
Pas un mot sur la Grèce. Tiens c’est vrai nos amis grecs, que deviennent-ils avec ce covid, eux qui ont une population vieille et fragile, qui diminue dans un pays lessivé par la crise économique ? On nous compare aux mauvais élèves et on ne dit rien sur la Grèce !
https://www.lefigaro.fr/international/coronavirus-la-grece-de-mouton-noir-a-bonne-eleve-de-l-europe-20200428
L’huile d’olive sans doute.
@ Patrice Charoulet | 28 avril 2020 à 20:48
Plus idiot et nuisible que Cohn-Bendit on ne fait plus. Rien que ça ! Il demande la régularisation de 100 000 clandestins pour combattre le coronavirus. Cet individu est tout juste bon à ramasser des crottes de chien.
———————-
@ Michelle D-LEROY | 28 avril 2020 à 20:00
« A moins qu’Edouard Philippe soit enfin celui qui puisse se présenter face à Emmanuel Macron, comme un boomerang à ce qu’avait concocté le ministre de l’Economie de François Hollande. »
J’y avais aussi pensé. Pourquoi pas ?! Edouard Philippe tient très bien son poste de Premier ministre et comme il a acquis une grande expérience, je le vois très bien comme le premier rival face à Emmanuel Macron pour les présidentielles de 2022.
« Je sais bien que six Français sur dix ne font pas confiance au gouvernement pour le déconfinement du 11 mai ».
Je réside en outre-mer, en Nouvelle-Calédonie plus précisément et je suis toujours surpris de la réaction de mes compatriotes de métropole face à des événements notables, et de leur perpétuelle défiance vis-à-vis de leurs dirigeants.
En Nouvelle-Calédonie, certes peu peuplée, 280 000 habitants tout au plus, mises à part quelques déclarations, des postures prises par des opposants politiques, syndicaux et autres face aux décisions prises conjointement par le représentant de l’Etat français (Haut-Commissaire équivalent d’un préfet) et par le Gouvernement local, dans son ensemble la population a accepté les contraintes imposées pour éviter une épidémie dans notre archipel.
Confinement chez soi, quarantaine à l’hôtel (réquisitionnés pour la circonstance) pour ce qui concerne les derniers arrivants au pays, idem pour ceux rapatriés de l’étranger ou de métropole. Seuls certains commerces ont été autorisés à fonctionner (à l’image de ce qui a été fait en métropole).
Nous avons appliqué, durant ce confinement, le principe des dérogations de sortie à l’image de ce qui est fait dans l’ensemble français.
Fermeture des aéroports, des ports (exception faite pour le transport de marchandises) avec comme résultat aucun décès dû au Covid-19, tout juste une vingtaine de personnes contaminées hospitalisées.
Certes, nous sommes sur un archipel isolé dans le Pacifique océanien avec aucune frontière commune avec d’autres pays, néanmoins cette myriade de communautés qui constitue la population du pays (canaque, européenne, asiatique, polynésienne…) joue le jeu et applique les consignes imposées.
Depuis le 20 avril, les écoles primaires, les lycées et collèges ont repris leur activité en effectif réduit en province Sud. Nombre de commerces ont rouvert. Les provinces Nord et les îles Loyauté ont différé cette rentrée au 4 mai prochain (la Nouvelle-Calédonie de par son statut sui generis est divisée en trois provinces).
Revenons en métropole, ce n’est que contestation, débats sans fin sur les médias nationaux, quant à nos politiques hexagonaux de tout bord qui tentent de subsister face à Edouard Philippe ou à Emmanuel Macron…
Bref, encore et toujours l’esprit frondeur typiquement français.
@ Achille | 28 avril 2020 à 23:46 (@Mary Preud’homme)
« Ah oui ? Et vous pensez à qui en particulier dans votre allusion lapidaire ? Si possible essayez d’argumenter un peu. »
Tiens tiens, mais c‘est à vous Achillou chou que nous pensions, en voilà un bel aveu de culpabilité, cette allusion n´est donc pas une illusion.
Un djeun m’a fait remarquer qu’Edouard Philippe pendant sa péroraison avait dit que « les lycéens devaient porter un masque, enfin ceux qui peuvent s’en procurer »… et que ce vocabulaire employé pour des masques était
habituellement réservé aux consommateurs de stupéfiants !
Je n’ai rien vérifié. J’ai d’autres priorités.
Achille aura certainement le temps de le faire. 🙂
Après le déconfinement, il faudra continuer à respecter la distanciation sociale. Tout deviendra plus compliqué, dans la vie quotidienne. Comment répondre à une requête banale, telle que « passe-moi le poivre » ? Une petite vidéo pratique peut vous y aider.
« On sent bien que déjà certains leaders ont la tête en 2022. »
Rédigé par : Achille | 28 avril 2020 à 11:38.
« Ah oui ? Et vous pensez à qui en particulier dans votre allusion lapidaire ? Si possible essayez d’argumenter un peu. »
Rédigé par : Achille | 28 avril 2020 à 23:46.
Sans commentaire…
À contre-temps, « en même temps »… le temps passe.
Ce gouvernement a sous-estimé l’épidémie au début. À présent, il la surestime. Le bilan économique et social sera catastrophique. Forte hausse du chômage enregistrée avec son lot de malheurs familiaux…
Ce gouvernement n’est pas seulement dans le « en même temps », il est aussi à contre-temps… Pas de chance !
Comme je l’écrivais précédemment (naviguer à vue), pas facile de tenir la barre sur cette mer agitée.
Le temps passe, notre liberté est entravée… Passe, passe le temps…
IL EST TROP TARD, Moustaki.
« Pendant que je chantais ma chère liberté
D’autres l’ont enchaînée, il est trop tard
Certains se sont battus, moi je n’ai jamais su
Passe passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps
Pourtant je vis toujours, pourtant je fais l’amour
M’arrive même de chanter sur ma guitare
Pour l’enfant que j’étais, pour l’enfant que j’ai fait
Passe passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps »
En ces temps troublés, ces grands chanteurs (Brel, Brassens, Reggiani, Ferré, Moustaki, Barbara…) nous manquent cruellement. Aujourd’hui, nous avons une espèce de soupe commerciale et indigeste.
Pour retrouver de l’énergie, « donne du rhum à ton homme » :
https://www.youtube.com/watch?v=-f2yE8Vy08I
« Nous allons devoir vivre avec le virus », a prévenu en préambule Edouard Philippe à l’Assemblée nationale.
Le virus, passe encore, mais continuer à vivre avec ces charlots LREM ça dépasse tout entendement et ça devient insupportable.
@ Robert Marchenoir | 29 avril 2020 à 08:18
« Après le déconfinement, il faudra continuer à respecter la distanciation sociale. Tout deviendra plus compliqué, dans la vie quotidienne. Comment répondre à une requête banale, telle que « passe-moi le poivre » ? Une petite vidéo pratique peut vous y aider. »
Y en a qui n’ont pas les codes, ce sont nos chers invités migrants qui à l’insu de leur plein gré ont une attestation dérogatoire de distanciation vers nos rivages bénis des dieux.
Pas besoin pour eux de visualiser les vidéos offertes par leurs gourous islamogauchistes, les ONG et les Drouâs de l’Homme les ont déjà formés à notre culture généreuse : « passe-moi le beurre et l’argent du beurre », j’ai pas dit « beur » attention pas de racisme, c’est interdit par la loi de bon aloi.
« Aboule le fric, à moi la CAF, APL, RSA, SECU, ASSEDIC, CMU… sinoun té rassisse » !
@ Achille
« Eric Ciotti, le petit roquet de LR avait oublié son gilet jaune, etc. »
Attendez : petit roquet, petit roquet…
Ce ne serait pas un pléonasme par hasard ?
@ sylvain | 29 avril 2020 à 07:11
« Tiens tiens, mais c‘est à vous Achillou chou que nous pensions, en voilà un bel aveu de culpabilité, cette allusion n´est donc pas une illusion. »
Je pose une question à la charcutière et c’est la saucisse qui me répond…
« Le bateau ivre »
La prestation du Premier ministre à l’Assemblée nationale a dû provoquer une vague de dépressions dans notre pays.
D’abord, la forme : ah ce n’est pas Kellerman à Valmy ! Il transpire la peur de décisions qu’il fait prendre à d’autres. Voilà de quoi enthousiasmer les Français dans cette épreuve collective.
Sur le fond : du flou, de l’infantilisation, des mesures incompréhensibles et cette mesure surréaliste : « les Brigades » ! Seront-elles internationales, rouges, brunes, composites ?
Rien de nouveau : le gouvernement ne gère pas la pandémie, il gère la pénurie dans l’Etat français.
Surpris de votre intervention irréelle et excessive ce matin chez P. Praud cher P. Bilger, reprochant à l’opposition de s’opposer alors que ce gouvernement passe son temps à balayer d’un revers de main dédaigneux les propositions qui lui sont transmises par cette même opposition depuis trois mois.
Pour faire une hypothétique union nationale, il faut que les mains soient tendues, ce qui ne semble pas être le cas. La preuve la plus récente, ce refus stupide de décalage du débat à l’Assemblée nationale.
Quelques dates précises certes dans ce calendrier, mais la constatation que sont transférées vers les mairies, départements et régions tout ce que l’Etat est incapable de mettre en place, car démuni et sans ressort.
Au moins on pourra mettre au crédit du second Edouard Philippe, d’être sur le pont à la manœuvre dans la tempête pendant que le commandant Macron, dans sa cabine, trace des destins incertains sur des cartes marines tout aussi incertaines.
Cordialement.
@ PR CALGUÈS | 29 avril 2020 à 10:10
« Attendez : petit roquet, petit roquet…
Ce ne serait pas un pléonasme par hasard ? »
A moins que ce ne soit un « plait aux nases ». Dans ce cas ce serait plutôt un calembour…
Hier, au lieu d’écouter le Premier ministre, j’ai suggéré d’écouter plutôt la dernière vidéo du professeur Raoult , vidéo complète ! Pascal Praud, ce matin, sur
CNews ne fait écouter que dix secondes, les moins intéressantes.
Ce jour, je suggère à chacun de trouver la longue et intéressante prise de position d’un philosophe, André Comte-Sponville. Maxime Tandonnet la met sur son blog. Et je la mets sur ma page Facebook. Je suis de l’avis de ce penseur.
https://maximetandonnet.wordpress.com/2020/04/29/le-philosophe-et-la-crise-du-covid-19/?fbclid=IwAR2LiMkVRKBpzB17034UyzXpaWF1SiDIvHFKfWsJQeJ6fhtNgEdXWjvs9YE
À quoi je rajoute ma ritournelle : sur les 150 000 morts du cancer, dont parle Comte-Sponville, 75 000 sont imputables au tabac. Or, le gouvernement en fermant tous les petits commerces a eu la singulière idée de bien laisser ouverts les bureaux de tabac, ce qui va maintenir le nombre de décès. Mais on a tout misé sur le coronavirus… stupidement.
P.-S.: Chapeau, caroff, pour « Edouard Philippe c’est Juppé barbu » ! Au passage, je déplore en France l’épidémie barbesque. Quelle cata !
Très bonne intervention de Philippe Bilger ce matin sur CNews, tellement juste.
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@ Achille | 29 avril 2020 à 10:16
« Je pose une question à la charcutière et c’est la saucisse qui me répond… »
C’est pas du halal au moins ? Même en charcuterie islamogauchiste, je suis raciste, je ne consomme que de la bonne et vraie charcutaille bien française de chez mon traiteur facho raciste islamophobe.
Quand je pense à vous ce serait plutôt la chanson « tiens voilà du boudin, voilà du boudin » halal bien entendu, car depuis l’invasion migratoire doit y avoir beaucoup de vos potes du Maghreb dans la Légion.
Bisous Achillou chou !
Dans la situation actuelle, ce qui importe le plus est, me semble-t-il, de réussir le déconfinement beaucoup plus que de s’interroger sur les dissensions éventuelles pouvant exister entre EM et EP et de les attiser.
Pour l’heure, plus que de constater si l’un de ces deux protagonistes prend l’ascendant sur l’autre, ce qui me préoccupe c’est avant tout la capacité des Français à faire preuve de l’esprit de civisme nécessaire et indispensable pour réussir ce déconfinement et permettre au pays de retrouver progressivement plus de normalité et surtout à la machine économique de redémarrer pour limiter autant que faire se peut la casse.
Car, au-delà des dramatiques aspects sanitaires, se profilent les non moins dramatiques conséquences économiques et dont certains ne semblent pas encore mesurer l’impact.
Entre contraintes sanitaires et contraintes économiques, le pouvoir s’est rendu d’autant plus difficile le parcours d’équilibriste à emprunter qu’il a mal préparé le pays pour affronter cette pandémie. Mais aujourd’hui, nous sommes tous sur le même navire et si nous voulons tous le renflouer au plus vite, alors il appartient à chacun d’y prendre sa part, ne serait-ce qu’en s’attachant à respecter au mieux les consignes indispensables pour y contribuer.
Pour passer le temps, un politologue confiné – il y en a peu, la plupart préférant batailler sur les plateaux TV – pourrait tenter de qualifier la relation qui, depuis 1958, unit Présidents et Premiers ministres. Cela irait de la fidélité de Debré pour de Gaulle au mépris de Sarkozy pour Fillon, de la perversité de Mitterrand envers Rocard à l’entente entre Barre et Giscard… Que dire du tandem actuel ?
Justement, c’est un tandem. Les mains sur le guidon, port fier, tête haute, le Président voit l’objectif : 2022. Sur la route qu’il croyait droite, plusieurs obstacles ont déjà retardé sa… marche : les Gilets jaunes, la réforme des retraites… Il ne les avait pas vu venir, regardant ailleurs, vers l’Europe, vers le monde…
Pas plus que le Premier ministre qui, sur la selle arrière, les yeux rivés sur le dos du « chef », pédale comme un forcené pour assurer l’allure, sans avoir à dire son mot sur l’itinéraire. Il est là pour ça… et ne ménage pas sa peine, sachant qu’à tout instant, le Président peut le déposer au bord du chemin et choisir un autre « collaborateur ».
En janvier, le ciel s’est assombri. Les deux hommes, qui avaient déjà surmonté l’orage des ronds-points et s’apprêtaient à contourner les rafales de la CGT, ont cru à une simple averse et n’ont même pas pris le temps de vérifier, dans la caravane qui les suit, la présence de vêtements de pluie adaptés… Soudain, sans crier gare, l’ouragan s’est déchaîné. Désemparé face à cette situation imprévue – y compris dans les manuels de l’ENA -, le Président, néanmoins, a cru un instant pouvoir la maîtriser… Las, les pare-pluie, achetés par ses prédécesseurs, ont disparu et nul ne s’en était aperçu… Il a donc fallu mettre pied à terre et confiner les spectateurs pour les protéger du déluge…
Aujourd’hui, encore transis, les deux hommes constatent les dégâts. Ils sont gigantesques. La route vers 2022 est devenue un cloaque et la pente paraît insurmontable, d’autant plus que le virus continue de guetter tous ceux qui tentent une sortie à l’air libre. Le chef reste le chef certes, et entend bien demeurer le primus inter pares, le guide, celui qui sait… Mais le Premier ministre, qui, cette fois, debout sur sa selle, voit le paysage, peste en son for intérieur contre les hésitations du patron, écartelé entre les Diafoirus, les Picsou, les géomètres, les sauveurs de la planète et autres conseillers. Ce qui l’oblige parfois à ajuster in extremis les mesures qu’il prévoit pour coller aux derniers oracles du Président… tout en adaptant quelque peu la parole divine à sa conception des remèdes.
Cette situation, naturellement, ne facilite pas la clarté de ses messages. Cependant, en pleine tempête, l’économie se mourant, il n’est pas question, pour l’un ou pour l’autre, de laisser apparaître leurs divergences. Seuls quelques proches sont autorisés à bougonner… Mais il est clair que, l’éclaircie venue, rien ne sera plus comme avant… Un rabibochage de façade, jamais survenu sous la Ve ? Une séparation presque discrète, telle celle entre Pompidou et de Gaulle ? Une rupture avec bris de vaisselle, comme celle entre Chirac et Giscard ? On ne sait.
A remarquer simplement que, dans les deux derniers cas, congédié ou démissionnaire, ces deux Premiers ministres sont ensuite devenus Président… L’Histoire se répétera-t-elle ? Rien n’est moins sûr. Pompidou, jusqu’alors effacé, avait su maîtriser Mai 68 et éviter au pays le collapsus promis. Chirac, rongeant son frein tout en rassemblant ses partisans, avait bien choisi l’instant de l’estocade…
Aujourd’hui, parce qu’ils ont, l’un et l’autre, multiplié les bévues et les mensonges, Macron et Philippe sont jetés dans le même sac par une majorité de Français. L’un des deux saura-t-il en sortir ? Il faudrait pour cela que les ex-confinés soient atteints du syndrome de Stockholm et le remercient de les avoir sauvés en les enfermant… Encore une fois rien n’est moins sûr… mais, pour l’heure, le tandem est toujours la propriété du Président, qui, pour tenter de se refaire, peut changer de partenaire… et charger son ex de tous les péchés.
@ Achille | 29 avril 2020 à 10:16
La charcutière a trop à faire pour répondre à une andouille. Normal que ce soit une saucisse qui s’y colle…
@ boureau | 29 avril 2020 à 10:25
J’apprécie votre commentaire. On ne changera pas Philippe Bilger, il est macronien depuis le début sans motif, sans raison mais selon sa nature toujours du côté du pouvoir jusqu’au moment où il faut retourner sa veste.
Quant à l’opposition on ne lui permet jamais de s’exprimer ou tout du moins nous ne l’entendons pas, à tel point que nous ne savons plus qui elle est.
Bref c’est la chienlit, mais ils font ce qu’ils peuvent, comme tous les mauvais capitaines, voir plus loin que le bout de leur nez leur est impossible et ils traitent les autres d’aveugles et de pestiférés.
Vivement le Frexit.
@ sylvain
@ Robert Marchenoir
Merci pour la vidéo concernant le poivre (R. Marchenoir) et la réponse façon Audiard de sylvain avec le beurre et l’argent du beurre… Faut se détendre !
Deux registres très différents, c’est ça la France !
N’oublions pas de sourire, c’est très bon aussi pour les défenses immunitaires. Sommes beaucoup trop sérieux sur les blogs.
Gros problème non soulevé par ce gouvernement : l’ouverture des campings et notamment des campings de nudistes.
Être tout nu et mettre un masque, ça fait bizarre, non ?!
Prenez soin de vous mais n’oubliez pas de profiter de la vie et de vos proches avant toute chose. C’est excellent pour la santé !
@ Patrice Charoulet | 29 avril 2020 à 10:40
Merci pour vos liens qui collent bien aux sujets PB et à nos exaspérations communes !
@ Mary Preud’homme | 29 avril 2020 à 13:23
« La charcutière a trop à faire pour répondre à une andouille. Normal que ce soit une saucisse qui s’y colle… »
C’est pourtant ce que vous venez de faire en vous défaussant par une pirouette. Et c’est vous qui parliez de lâcheté ?
@ Isabelle | 29 avril 2020 à 14:31
« Gros problème non soulevé par ce gouvernement : l’ouverture des campings et notamment des campings de nudistes.
Être tout nu et mettre un masque, ça fait bizarre, non ?! »
Je me demandais : Quand donc est-ce que quelqu’un va soulever cette question fondamentale ??
Et c’est vraiment bien qu’une femme y pense, cela me donne une raison supplémentaire de trouver cet humour lamentable…
Dans la capitale, M. Edouard Philippe continue de fluctuer sans couler. Au bout de la Seine, il a son havre. Il garde un fer au chaud dans la ville du Havre. Il ménage sans cesse la chèvre et le chou, ses passages à la tribune de l’Assemblée constituent toujours un exercice de haute voltige entre la fermeté et la complaisance.
M. Edouard Philippe est l’un des seuls Français qui se soit recueilli sur le monument construit par le légionnaire Rolf Rodel à Diên Biên Phu au Vietnam. Rolf Rodel a obtenu toutes les autorisations administratives, puis il a construit de ses mains un monument à la mémoire de ceux qui sont tombés sur ce site.
Respect à la mémoire des légionnaires et merci à M. Edouard Philippe d’avoir honoré de sa présence ce lieu mythique.
@ Serge HIREL | 29 avril 2020 à 13:23
J’ai apprécié la métaphore du tandem.
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@ boureau | 29 avril 2020 à 10:25
« Au moins on pourra mettre au crédit du second Edouard Philippe, d’être sur le pont à la manœuvre dans la tempête pendant que le commandant Macron, dans sa cabine, trace des destins incertains sur des cartes marines tout aussi incertaines. »
Vous avez raison sur ce point.
Si l’on percevait des craintes évidentes chez monsieur Philippe lors de la présentation de son plan de déconfinement devant les députés, on ne peut que les comprendre.
D’abord parce que l’enjeu est, comme il l’a bien exprimé, d’éviter que la France ne s’effondre économiquement, la situation initiale étant déjà plus que difficile. De fait, depuis le début de son mandat, les choix présidentiels et du Premier ministre qui les a mis en œuvre, au lieu de réduire les déficits, les ont creusés de manière abyssale. Et la crise actuelle les aggrave de manière incommensurable.
Ensuite, parce que monsieur Macron, du fait de son immunité présidentielle, ne risque aucune poursuite à l’issue de son (ses ?) mandat(s). En revanche, pour monsieur Philippe, les enjeux et risques personnels, compte tenu de la gestion erratique des débuts de la crise du Covid-19 et des mensonges proférés dans la communication gouvernementale – les masques comme les tests lui collent aux semelles comme le sparadrap du capitaine Haddock -, sont importants.
Il est donc pour lui essentiel d’une part que le déconfinement n’aboutisse pas à un grave rebond redouté par le Conseil scientifique, d’autre part que l’économie française reparte rapidement et efficacement et que la France ne reste pas à la traîne de ses partenaires européens. Un succès lui garantira une forme de reconnaissance et donc lui évitera d’éventuelles poursuites. Un échec sera le sien et non celui du président de la République : monsieur Philippe en supportera toutes les conséquences.
@ Patrice Charoulet
« Sur les 150 000 morts du cancer, 75 000 sont imputables au tabac. Or, le gouvernement en fermant tous les petits commerces a eu la singulière idée de bien laisser ouverts les bureaux de tabac, ce qui va maintenir le nombre de décès. Mais on a tout misé sur le coronavirus… stupidement. »
Incohérence, une fois de plus… Incohérence quand il s’agit de laisser les frontières ouvertes et d’interdire de circuler d’une région à une autre.
La grande question : aurons-nous effectivement des masques grand public en nombre suffisant, dans les pharmacies ou les centres commerciaux. Affaire à suivre !
Depuis deux mois, nous avons l’impression d’attendre le Graal !
Concernant les tests, je n’ose plus poser la question.
Les antibiotiques et le curare sont en flux tendu. Tout va bien, rassurez-vous, braves gens !
@ Isabelle 14h31
« Être tout nu et mettre un masque, ça fait bizarre, non ?! »
Ça dépend où on le met !!
@ caroff
De l’humour, caroff. Cela fait plaisir.
Par contre, on sent que d’autres sont très tendus, il est temps qu’ils se « déconfinent »…
Ah, duvent, il ne s’agit ici guère d’humour dont nous savons qu’il n’est pas votre qualité première : à l’instar de l’Île des pingouins, prophétique roman, Isabelle pose la question fondamentale : lorsque le cache-sexe devient le cache-visage, le désir d’ôter le masque pour l’excitation des sens perdure-t-il ?
Comme dirait Vialatte : « On voit bien là toute la différence ».
Pourrais-je rajouter, qu’à supposer que j’ai lu Isabelle au premier degré, ainsi que vous le fîtes – comme le sage montrant la lune vous ne regardâtes que le doigt – je me réjouirai de ce que, par cet humour de comique troupier, la femme soit vraiment devenue l’égale de l’homme…
@ Y.S.
« Vivement le Frexit. »
Frexit ou pas, je ne vois pas vraiment ce que cela changerait à notre situation face au Covid.
A moins que vous ne pensiez que le Royaume-Uni a mieux géré la crise Covid depuis qu’il a quitté l’UE…
@ sbriglia (@ duvent)
Eh oui. Il fallait voir la lune et non le doigt.
Mais nous aurons toujours des rabat-joie, des pisse-vinaigre et des commissaires politiques pour nous dire comment il faut rire…
Duvent est peut-être une romantique ?
Alors, cette citation de Cioran :
« Sous un ciel désolé à souhait, deux oiseaux, indifférents à ce fond lugubre, se poursuivent… Leur si évidente allégresse est plus propre à réhabiliter un vieil instinct que la littérature érotique dans son ensemble. »
J’expliquais simplement que, dans un pays soumis à la sinistrose, à la morosité, à la méfiance généralisée et à la peur de mourir, ce serait sympa de penser à Eros.
Eros pour combattre Thanatos… On ne fait rien de mieux !
Mais c’est peine perdue. Ce pays sombre toujours plus dans un climat délétère. Ce pays se laisse impressionner par un virus. Le gouvernement ne sait pas remonter le moral des citoyens. Quant à l’opposition, elle en rajoute des couches. Mélenchon et MLP font à présent peur aux parents en expliquant que les enfants ne doivent pas aller à l’école… C’est malin de rajouter de l’anxiété à l’angoisse déjà incrustée dans les esprits.
Nous allons devoir vivre avec ce virus un temps certain. Alors, que faisons-nous : nous restons terrés dans nos logements jusqu’à l’arrivée hypothétique d’un vaccin ?!
« Quand on n’a que l’amour », de Jacques Brel :
https://www.youtube.com/watch?v=uNMwYZiBFV0
« Ah, duvent, il ne s’agit ici guère d’humour dont nous savons qu’il n’est pas votre qualité première… »
Rédigé par : sbriglia@duvent | 29 avril 2020 à 18:04
Il semblerait que l’humour au féminin vous soit étranger.
A l’inverse de vous, je reconnais que duvent dans sa façon de tourner en dérision certains sujets ou d’égratigner l’un ou l’autre a beaucoup d’esprit et ce n’est pas que mon avis ; nombre de mes proches ou amis lecteurs assidus de ce blog partagent ce point de vue.
Ça se tend, ça se tend ici aussi ! Trois fois que je tartine un long com’ ici pour le voir disparaître au moment de l’envoi…
Après avoir râlé en bon Français râleur et avoir soupçonné notre hôte de m’avoir jeté un mauvais sort, je m’en remets à l’évidence, providence « ça viendrait de moi, au moment de l’envoi je ne touche pas etc. etc. ! » et j’arrête de râler ! Peuple de grognons, de râleurs oui nous sommes et aucun gouvernement ne trouvera grâce à nos yeux, qu’il soit de droite ou de gauche…
Je fonce à ma conclusion donc, une petite histoire pour détendre : deux canards français donc râleurs se croisent en plein confinement dans la queue devant la boulangerie ; le premier dit au second « coin coin ! » le second de râler « ma réplique, ma réplique ! »
Un coucou à mes deux amis ici, Mary et sbriglia dont les écrits me transportent à chaque fois, si loin si loin… Sissi !
@ Cactus | 30 avril 2020 à 14:21
Si loin si loin, c’était en 2006 ou 2008… Il y avait de jolies plumes sur ce blog pour commenter les billets de Philippe Bilger, des plumes parfois bien acérées pour vous provoquer ou vous faire bondir !
Que sont nos amis devenus ?
Si si ce n’est qu’une sérénade fredonnait ma mère avec une si jolie voix. C’était dans les années 48 à 50, on manquait de tout, mes parents travaillaient dur mais ne se plaignaient jamais malgré les privations car la guerre, qui ne les avait épargnés ni l’un ni l’autre (surtout ma mère), était finie et l’heure était à la reconstruction
Si si ce n’est qu’une sérénade ! Sans espoir de revenir en arrière mais avec la volonté d’aller de l’avant disait-elle souvent.
Si si
« Edouard Philippe à la hauteur malgré le président ? » (PB)
Je ne reviendrai pas sur son « humour » (sic) à propos des cafés du commerce (dont beaucoup de ceux qui les fréquentent feraient en ces temps dangereux plus tourner la France que les traders) et des commentateurs pas toujours serviles, car à ce moment il m’a fait penser à Giraudeau, meilleur acteur que lui, dans le film « Ridicule » de Patrice Leconte. En effet il ne suffit pas de faire « un bon mot », encore faut-il qu’il soit bon. Mais passons…
Nous avons donc pris note que le nouveau monde de Manu va nous faire le plaisir de mettre « en marche » des brigades. Nous espérons tous qu’elles ressembleront plus à celles du Tigre (Clemenceau) qu’aux rouges.
Un prof aurait pu noter en marge : discours médiocre d’un orateur médiocre, mais bon pourcentage à l’applaudimètre, ce qui devrait lui permettre de finir l’année.
Les jours d’après ressembleront-ils aux jours d’avant ? Comme disait Fernand Raynaud « il faudra un certain temps ».
Adéo à tous.
P.-S.: à Ouessant on ne porte pas de masque puisqu’il n’y en a pas, et que ceux de plongée ne nous servent pas vu que l’eau est à -20° 😀