Il y a eu la poésie des aurores, la beauté des aubes d’été, la conquête flamboyante du pouvoir, les espérances enfin revenues au coeur des Français.
Emmanuel Macron a surgi, tel Bonaparte au pont d’Arcole, et tout semblait possible, réalisable, surtout incroyablement nouveau. Sa jeunesse ne faisait pas peur. Au contraire elle paraissait signer la fin d’un vieil univers qui avait trop servi. On entendait presque le futur président s’encourager : « A nous deux, la France, à nous deux, le monde ».
La première année, en vérité, nous a fait quitter, parce que la réalité récalcitrante n’était pas aisée à dompter et à maîtriser, le charme des virtualités pour nous offrir cependant une prose brillante et, pour continuer la métaphore rimbaldienne, quelques illuminations.
Puis tout s’est déréglé et la déception s’est révélée aussi vive chez les citoyens que chez le président de la République.
Pour les premiers, parce qu’ils sont tombés de haut et qu’il est dur de rejoindre la terre.
Pour le second, parce qu’il a dû se plier à une normalité qui n’était pas celle dont il rêvait puisqu’il avait frôlé les cimes et qu’à l’évidence il ne se considérait pas comme indigne d’elles.
La désaffection des Français est devenue telle, aggravée par une multitude de mauvaises décisions, incomprises parce que mal expliquées, que dans l’esprit public s’est fait jour le sentiment que ce président n’avait plus la main, que cette personnalité impérieuse n’avait plus d’autorité et qu’il avait rejoint la théorie des hommes de pouvoir ordinaires.
Emmanuel Macron décrit comme narcissique et autarcique l’a été si peu en vérité que face à des sondages en baisse constante et, pire, à ceux d’un Premier ministre en hausse continue, comme si celui-ci était destiné à consoler de celui-là, il a décidé de changer de comportement et d’adopter un autre type de dialogue avec les Français. Il a accompli cette mue de manière si ostensible qu’elle n’a pu échapper à personne. Etait-elle liée à une réflexion profonde sur lui-même, ses forces et ses faiblesses ou venait-elle pour apaiser une situation sociale préoccupante et des frondes coagulées, tentant ainsi de les contrebattre ?
Les six jours « d’itinérance mémorielle » ont été sans exagérer une sorte de saison en enfer, l’équipée jusqu’à Charleville-Mézières a été chahutée et ballotée comme un bateau ivre et je ne doute pas que l’ambiance de plus en plus excitée aurait fait le bonheur d’Arthur Rimbaud.
En dehors même de la polémique dont le président a été victime à cause de ses déclarations pourtant équilibrées sur le maréchal Pétain et qui l’a conduit à revenir sur ce qui avait été décidé initialement, il n’était pas difficile de prévoir que ce parcours si justifié d’hommage aux morts de la Grande Guerre et de recueillement dans ses lieux emblématiques serait bousculé, voire occulté par les aléas et les luttes du présent, les fureurs de l’actualité. Notamment par la perspective inquiétante pour le pouvoir de la journée du 17 novembre.
Emmanuel Macron, avec beaucoup de classe mais sans tromper personne, s’est réjoui de ce périple qui a été, pour l’essentiel, un véritable chemin de croix. Républicain certes mais tout de même éprouvant pour le président dont j’ai apprécié la tenue et le courage durant ces quelques jours.
A peine ai-je écrit cela que je suis plutôt enclin à compatir et presque à m’apitoyer – il détesterait ce sentiment – devant ses efforts constants si peu récompensés, sa volonté sans cesse moquée de renouer avec les citoyens même les plus excités dans ces régions sinistrées, désertées par l’industrialisation. Je n’ai pas pu m’empêcher de juger inéquitable et pour tout dire paradoxale l’appréciation d’arrogance dont on a continué à l’étiqueter alors que précisément il s’en est dépouillé, s’il l’a jamais eue, durant ce retour aux sources d’une Histoire tragique, au point de tomber dans une sorte de masochisme présidentiel.
Il en a subi, il en a supporté et il est demeuré impavide. Je suis à peu près persuadé, puisque la France est dorénavant en ébullition fervente et instinctive contre lui et son gouvernement, qu’il n’a convaincu personne mais l’exercice pratiqué jusqu’au bout mérite de la considération, tant on aurait admis de sa part une réplique un peu vive, un zeste d’irritation et qu’il est parvenu, confronté à quelques attaques et insultes indignes, à ne jamais se laisser aller, s’obstinant à expliquer et à réagir. Pour rien.
Au-delà de la politique, ce combat pour redonner sens à son action et transmettre son élan à ceux qui l’écoutaient jusqu’à l’invective parfois, avait quelque chose de pathétique.
J’ai déjà dit à quel point la mobilisation citoyenne a pris en certaines circonstances un tour vindicatif et odieux qui ne relevait plus de l’échange même le plus vigoureux, mais de la haine. Comme si nous étions en guerre civile et sociale et que ce président, parce qu’il avait trop désenchanté, n’appelait que cris, ressentiment et mépris. On me répondra qu’il récolte ce qu’il a semé. Il n’a jamais usé d’une telle violence – sans avoir été mou – et donc il recueille au centuple ce qu’il n’a pas semé. L’inélégance – c’est un mot faible -, dans ce qui aurait dû être un pur moment de reconnaissance nationale, n’a pas été de son côté.
La société française s’éloigne de plus en plus d’un esprit démocratique civilisant par la forme les affrontements et les disputes du fond.
Pour Emmanuel Macron et pour ses successeurs en tout cas, en 2022 ou plus tard, une question centrale se posera. Comment être président de la République dans une France qui exige de la proximité mais pour s’en prendre à vous, de la tenue mais pour ne pas vous respecter, de la rareté mais pour se plaindre de votre indifférence, de l’écoute et du dialogue mais pour les qualifier d’arrogance, une autre politique mais si c’est la sienne, comment être demain celui qu’on admire et en même temps celui qu’on sent proche de soi ? Comme nous mais pas comme nous. Lointain et familier.
Après un chemin de croix, on meurt ou on ressuscite. L’avenir est ouvert.
Le président Macron, c’est tout à son honneur, en fait fait le job de son Premier ministre.
Son premier de la classe devrait être à ses côtés dans cette aventure à haut risque.
Je ne comprends pas son absence dans un tel moment de solitude pour le président de la République.
Les rôles sont inversés, pourquoi, là est la question.
J’avoue ne pas tout comprendre dans cette stratégie.
Parfois quand je lis les billets de M.Bilger se succédant sur son amour déçu avec Macron, je les trouve tellement émouvants qu’ils me font penser à ce sublime morceau, tellement triste et donc tellement beau qu’il ne faut pas le laisser salir par de basses amourettes politiques et volages.
Il vaut mieux le destiner à un amour sincère d’une grande dame, comme au temps de l’amour courtois et c’est ainsi que je préfère le dédier à Madame Bilger pour ne pas salir sa beauté à lui et embellir encore la sienne à elle.
Pour vous Madame.
https://www.youtube.com/watch?v=5GxFbd8fW3U
Et celle-là c’est pour Monsieur Bilger, s’il comprend les paroles.
C’est une chanson pleine d’espoir qui parle d’un type qui ne se fera plus avoir par l’amour et qui s’appelle « Je ne vais plus pleurer aujourd’hui ».
Qui sait, peut-être que ça lui parlera…
https://www.youtube.com/watch?v=bleruLKFcZE
Bonjour
« J’ai déjà dit à quel point la mobilisation citoyenne a pris en certaines circonstances un tour vindicatif et odieux qui ne relevait plus de l’échange même le plus vigoureux, mais de la haine. »
Nous sommes dans un pays démocratique où chacun peut critiquer le président, contester sa politique, ironiser sur ses maladresses verbales, mais encore faut-il le faire avec un minimum de respect pour la fonction et de dignité pour soi-même.
Je vais de temps en temps sur Twitter et je suis effaré par la violence des propos qui y sont tenus. Les réseaux sociaux et notamment Twitter (le seul que je fréquente) sont devenus un exutoire où la bêtise et l’inculture (qui vont souvent de pair) dénaturent complètement un lieu d’échanges qui pourrait, avec un peu de tenue, être un espace de convivialité riche d’enseignements. Une confrontation d’idées est toujours constructive quand elle est bien argumentée. Hélas c’est loin d’être le cas.
Avant, les imbéciles débitaient leurs âneries au bistrot entre deux gorgées de pastaga Aujourd’hui ils déversent leur vulgarité et leur haine sur Twitter et sur les blogs, y compris parfois jusque sur celui-ci.
Ainsi que le fait remarquer Alain Duhamel, nous avons droit à une polémique chaque jour contre Emmanuel Macron. Nous sommes dans une phase d’hystérisation politique quotidienne, il faut un coupable chaque jour. C’est un système dangereux, pas un progrès de la démocratie.
Quand un populisme grossier sollicite les bas instincts des Français, au lieu de faire appel à leur intelligence, cela ne peut rien donner de bon. Il est grand temps de redresser la barre avant que le bateau ne heurte la falaise. Il est déjà presque trop tard !
Tiens bon Macron !
La libéralisation de l’économie accomplie par le gouvernement travailliste de Nouvelle-Zélande à partir de 1984, puis par le gouvernement conservateur de 1990 à 1993, a remis la Nouvelle-Zélande sur les rails.
4, 5% de chômeurs aujourd’hui contre 11% en 1990.
Ce tableau le montre amplement.
Https : //tradingeconomics. Com/new-zealand/unemployment-rate.
Il est temps de suivre l’exemple de l’Angleterre et de la Nouvelle-Zélande ! De profiter de leurs expériences sans tomber dans leurs excès.
A priori, le budget 2018 sera difficile à boucler et 2019 est sur une base de croissance beaucoup trop optimiste, ce qui rend le débat pour l’instant peu productif.
Par contre, on peut s’intéresser à la comptabilité nationale et au mode de gestion de la France, ainsi que, et accessoirement, à nos modèles.
Même si nous avons un organisme de qualité, l’INSEE, pour présenter nos comptes, et une Cour des comptes pour les vérifier, les ministères (au moins celui de l’Intérieur) n’ont pas de comptabilité ; il est donc impossible de gérer et a fortiori de rechercher la moindre performance.
C’est d’autant plus critiquable qu’en cas de récession, les recettes baissent et les entreprises et ménages sont affaiblis, mais le mode de gestion de l’Etat les affaiblit davantage en répercutant ses besoins au moins constants.
Quant à nos modèles, les modèles suédois et danois, les deux pays ont gardé leurs monnaies nationales, mais en fait sont fortement liées à l’euro ce qui implique une gestion drastique de la balance des paiements et les résultats sont là :
6,5% de dette/PIB pour la Suède et un revenu de 51 125 $US/hab
36,9% et 53745 $US pour le Danemark (les deux en excédent).
En comparaison, prés de 100% pour la France et 38 178 $US/hab.
Avant de porter des jugements, on établit une comptabilité, sincère et véritable, puis on abandonne le contrôle de gestion bête et méchant pour un management de la performance (indispensable en croissance douce), on réforme la CDC pour lui donner des pouvoirs.
Et après, on reprend le débat, s’il existe encore.
Boris Vian, un poète aux écrits fortement politisés mort à 39 ans et un président qui ne fait rien comme ses prédécesseurs et a commencé sa carrière politique à 39 ans.
Une ressemblance physique et deux destins que tout oppose. Etonnant non ?
La désaffection des Français est devenue telle, aggravée par une multitude de mauvaises décisions, incomprises parce que mal expliquées
Ce n’est pas qu’elles sont mal expliquées, c’est surtout qu’elles reposent sur des arguments faux, comme par exemple en ce qui concerne la justification de la hausse des carburants imputée à la véritable escroquerie scientifique qu’est la théorie abracadabrante du « réchauffement climatique d’origine anthropique ».
En résumé, ce n’est pas une question de « pédagogie » à améliorer mais d’honnêteté pure et simple de la part de gens qui racontent n’importe quoi quand ils ne mentent pas comme des arracheurs de dents en se moquant en plus du monde.
i – MAGE
Des adolescents qui fuirent.
L’un auprès de Verlaine. L’autre vers Brigitte.
Un plaidoyer de l’ordre de l’affectif, qui ne convaincra que les convaincus tant l’affectif est à sens unique, en politique plus qu’ailleurs.
Quand l’affectif affronte la dure réalité c’est souvent celle-ci qui triomphe, mais pas toujours il faut le reconnaître puisque l’affectif rend aveugle et sourd.
« Une multitude de mauvaises décisions, incomprises parce que mal expliquées » (PB)
La pédagogie n’a rien à voir avec le caractère bénéfique ou maléfique des décisions, ça c’est le piège dans lequel s’enferme Macron, considérant que si on n’adhère pas à son projet c’est que sa pensée est trop complexe et donc incompréhensible pour celui « qui fume des clopes et roule en diesel ».
Une décision est bonne ou mauvaise et celui qui la subit a autant de qualités pour la trouver mauvaise que celui qui la formule.
Je ne ferai pas la liste des décisions bonnes ou mauvaises, mais puisqu’on est dans l’affectif du billet, rappelons le proverbe :
« La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne », qu’on peut paraphraser en « La façon de prendre vaut mieux que ce qu’on prend ».
Chaque décision de Macron s’est accompagnée d’une remarque, d’une phrase méprisante à l’adresse de ceux qu’il écrasait de sa superbe.
Par exemple la CSG sur les retraites fut accompagnée d’explications sur le transfert de charges depuis le travail, vers quoi ?… Et c’est là la superbe arrogance… vers la rente que sont les retraites.
Traiter les retraités de rentiers, ceux qui ont travaillé et cotisé toute leur vie, la formule était pour le moins maladroite. Une pédagogie du mépris sans même prendre la peine de dissimuler son mépris.
Autre exemple de mépris ostensible, il n’est pas de lui mais du porte-parole du gouvernement, qui n’a pas été désavoué ni viré pour cette expression sublime : « Les électeurs de Wauquiez sont ceux qui fument des clopes et roulent en diesel », sympathique expression énoncée juste après la hausse du diesel !
Et toujours dans le domaine de l’affectif et des petits mots qui font les grandes rivières dévastatrices, je cite en vrac et de mémoire : les Bretonnes illettrées, les gens du Nord alcoolos, les Gaulois réfractaires à sa majesté le petit prince, et j’oublie ceux qui refusent d’aller travailler à 140 km de chez eux où pourtant il y a du travail qui les attend, ceux qui ne traversent pas la rue, etc.
Il faudrait que l’on explique à Macron que la pédagogie du mépris ne marche jamais.
S’il avait eu des enfants il saurait que ce n’est pas en répétant à un enfant qu’il est nul qu’on le fait progresser, il en est de même d’un peuple, un grand enfant psychologiquement.
Le mépris s’accompagne toujours d’un effet boomerang, c’est une grande loi comportementale des individus et des masses.
Et c’est justice que Macron reçoive en pleine figure le retour du mépris qu’il a toujours porté à ceux qui sont sous son pouvoir.
Si un quidam avait traité de Gaulle, Pompidou, Giscard, Chirac et même Sarkozy d’escroc, il n’aurait suscité qu’indignation autour de lui.
Le réel mépris de la foule et du peuple a commencé avec Hollande.
Alors, pour ne pas se faire traiter d’escroc avec l’assentiment de la foule, Macron n’avait qu’à ne pas nous annoncer une baisse des dépenses publiques et une baisse des prélèvements obligatoires pour faire ensuite le contraire.
S’il nous avait dit qu’il financerait la suppression de la taxe d’habitation par une augmentation des taxes sur le carburant et la foultitude d’autres taxes qui naissent à raison d’une tous les jours, bon nombre de Français seraient restés chez eux au lieu de voter pour lui.
Mais ce que ne voit pas la clique de journalistes trop empreints de politiquement correct pour seulement penser, c’est qu’avec cette taxe, les ruraux et semi-ruraux dont la taxe d’habitation est le plus souvent beaucoup moins élevée que dans les grandes villes, vont ainsi payer pour les citadins, et que de plus, le prix de l’immobilier va encore augmenter dans les grandes villes et diminuer dans les périphéries.
Par ailleurs, votre Manu chéri, il nous dira comment recharger une voiture électrique lorsqu’on habite dans de l’habitat collectif.
Il nous dira aussi comment les ménages modestes feront pour se payer une hybride à 30 000 euros.
Il nous dira aussi comment une voiture hybride valant quelque 30 000 euros ne consomme pas trois fois plus d’énergie pour être fabriquée qu’une voiture à 10 000 euros.
Votre Manu n’est pas qu’un escroc, comme tous les gens malhonnêtes, c’est aussi un imbécile.
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Rendez-vous des lâches aux Invalides, pour honorer Joffre le parfait abruti qui a fait massacrer ses troupes par incompétence mais franc-mac, et pas Pétain, celui grâce à qui la guerre a été gagnée et en comptant les morts.
On notera à propos de Foch que celui-ci avait ordonné une offensive des deux derniers jours alors que l’armistice avait été convenu, juste histoire de faire un peu plus de morts.
Il n’y avait pas que les Français qui chantaient « Maréchal nous voilà » en pleurant, qui s’en étaient souvenu, les allemands et Hitler eux aussi.
Le discours lu par Keitel à la Rotonde n’aurait pas été le même si ce n’avait été Pétain qui avait demandé l’armistice. (Discours qui a été rayé d’Internet parce que n’allant pas dans le sens de la diabolisation d’Hitler.)
Honte aux Français, le peuple de pourris qui après avoir assassiné son Roi, a renié son vieux chef vénéré.
Ce fut à mon avis une erreur de mener de front ce qui devait être avant tout une itinérance mémorielle, un hommage solennel rendu à tous ceux qui, il y a un siècle, avaient versé leur sang pour défendre leur Patrie et faire que nous soyons aujourd’hui ce que nous sommes, et profiter de la circonstance pour redescendre de ces hauteurs et traiter des problèmes beaucoup plus matériels.
Où les limites du « en même temps » sont apparues de manière flagrante !
En faisant ce choix, que ce soit de manière délibérée, tactique ou par erreur de jugement, le Président a brouillé sa communication et s’est exposé a des réactions que l’on ne peut certes que regretter en la circonstance, d’autant qu’elles furent pour certaines irrespectueuses et ne peuvent être cautionnées, mais qui devenaient de ce fait inéluctables dans le contexte politique actuel.
Jupiter ou Bibi ?
Difficile d’être à la fois Jupiter et Bibi, d’incarner l’État et d’être « normal », François Hollande en a fait l’amère expérience.
Mais on attache trop d’importance à la forme et pas assez au fond. On peut faire de brillantes envolées sur Bonaparte et sur Rimbaud, il faut regarder le réel en face. La première année de la présidence Macron a favorisé les riches et encore plus les très riches. La suppression de l’ISF et de l’instauration de la flat tax ont rapporté beaucoup à un tout petit nombre, alors que des efforts étaient demandés aux autres. Cela aurait pu être supportable si l’on avait enregistré des résultats probants sur le chômage. Ce n’est pas à ce jour le cas.
Ce que l’on demande en premier lieu au PR, ce n’est d’être ni Jupiter, ni Bibi, c’est de conduire une politique efficace qui donne des résultats.
On dit qu’Emmanuel Macron dirige le pays comme une start up, start up c’est un état provisoire. Soit elle décolle, soit elle meurt.
@ Achille
« Quand un populisme grossier sollicite les bas instincts des Français, au lieu de faire appel à leur intelligence, cela ne peut rien donner de bon. »
Elle est bien bonne, celle-là !
Comme si les gens qui, à grands coups de calomnies, d’idées reçues et d’amalgames fallacieux, passent leur temps à créer des parallèles historiques absurdes, à stigmatiser ces mêmes « populistes », à les assimiler à une prétendue « extrême droite » fantasmée, ou à des « lépreux » j’en passe et des meilleures, ne jouaient pas sur les instincts les plus primaires et les plus bas pour attiser la haine…
Bonjour monsieur Philippe Bilger,
A vous lire on découvre que l’on ne peut pas être plus macronien que vous, vous en haïssez ce peuple de France et c’est la larme à l’œil que vous chérissez votre héros.
Puis demain peut-être vous écrirez ce président me surprend.
Un grand bourgeois ne ressuscite jamais, il lègue, quand il a une descendance, ce qui n’est pas le cas.
@ Achille
« Je vais de temps en temps sur Twitter et je suis effaré par la violence des propos qui y sont tenus. »
Vous n’êtes pas obligé d’y retourner maintenant que vous avez pu lire ces condensés de bêtise et de haine.
J’ai quitté Facebook pour d’autres raisons (côté addictif et non respect de la vie privée). J’utilise Qwant au lieu de Google. On a toujours le choix en fait.
Pour en revenir à Macron, j’ai quand même relevé qu’à Maubeuge, quand il a été agressé verbalement par un syndicaliste de SUD, ce dernier s’est fait siffler par les ouvriers présents.
En fait les médias ne pardonnent pas à Macron sa distance à leur égard et ils font tout pour lui savonner la planche. Est-ce vraiment leur rôle ?
Vu l’état catastrophique du pays (citez-moi un seul secteur sans gros problèmes), il me semblerait plus utile de nous unir pour travailler ensemble sur des solutions plutôt que de continuer à gloser sur des détails. Que personne, sur ce blog, ne se sente visé !
Il serait courtois de laisser le président Macron terminer sa semaine de commémorations.
N’oublions pas que dimanche 11 novembre c’est le centenaire de la fin de la boucherie.
Ce jour devrait être unanime.
Pensons aux millions de morts ici et ailleurs.
Les Français ne sont pas pires que les Anglais ou les Américains quand il s’agit de critiquer les gens au pouvoir. Les Allemands me paraissent plus conformistes, mais je ne sais pas si c’est un compliment à leur faire.
Plus un président se met en scène, plus il risque de subir de critiques. Plus il joue avec les émotions des électeurs, plus il se met en danger. Plus il se dépêche de les taxer et les en remercie sans se presser pour diminuer les dépenses de l’État, plus il excite leur ressentiment. Au bout d’un moment, si malin soit-il, il ne maîtrise plus les émotions qu’il a sollicitées, parmi lesquelles croît la colère comme dans du terreau.
En politique, les seules critiques objectives portent sur les résultats. L’étude psychologique de celui qui détient l’autorité ne vaut que dans la mesure où elle explique ses actes et leurs conséquences politiques. Elle a un côté prédictif également, mais seulement si elle est juste. Les potins brouillent le jugement.
Macron paraissait le meilleur aux électeurs du second tour par anticipation, il était celui qui se targuait d’être le meilleur, pour redresser un pays inquiet et mal en point. Après un an et demi, le pays s’endette toujours plus, les effets de l’appauvrissement commencent à se faire sentir sur une part plus grande de la population, le problème du chômage ne s’améliore pas, l’immigration illégale continue, mais ces sujets, toujours les mêmes, sont mornes et ennuyeux. C’est peut-être la raison pour laquelle ils sont occultés.
Pendant ce temps-là, l’itinérance mémorielle bat son plein. Personnellement, dans la vraie vie, comme tous ceux de ma génération, j’ai vécu mon enfance dans l’ombre portée de la Seconde Guerre mondiale, qui s’est elle-même produite dans l’ombre portée de la première. Il serait temps d’en sortir et de s’occuper du présent et du futur.
Merci, Monsieur Bilger, pour ce billet qui aborde ces sujets complexes de différents points de vue.
Lorsque vous écrivez : « En dehors même de la polémique dont le président a été victime à cause de ses déclarations pourtant équilibrées sur le maréchal Pétain et qui l’a conduit à revenir sur ce qui avait été décidé initialement, il n’était pas difficile de prévoir que ce parcours si justifié d’hommage aux morts de la Grande Guerre et de recueillement dans ses lieux emblématiques serait bousculé, voire occulté par les aléas et les luttes du présent, les fureurs de l’actualité », vous soulignez l’erreur manifeste de monsieur Macron.
De fait, il aurait rehaussé sa stature présidentielle s’il s’était limité dans son parcours à commémorer l’année 1918 et non à vouloir en profiter pour procéder à une forme de raccourci en une semaine du déroulement de toute la Grande Guerre, en commençant par la bataille des frontières avec ses échecs initiaux, pour terminer à Rethondes en passant par Verdun. Cela lui aurait évité la polémique stérile sur le rôle de l’ex-maréchal Pétain (au sens de son indignité nationale) à Verdun. Il aurait alors pu éviter d’évoquer le rôle du général Pétain de 1917 à mars 2018 pour célébrer la contre-offensive victorieuse de l’armée française et des armées alliées, commandées par le maréchal Foch, qui a abouti à la défaite totale de l’Allemagne en novembre 2018.
La seconde erreur fondamentale de monsieur Macron a été de mêler le quotidien actuel, notamment lors de ses contacts avec le public assistant aux cérémonies, quotidien source de désaccords profonds sur sa politique économique et financière qui divisent les Français, à une période où il convenait de célébrer l’Union sacrée pour pousser les Français à veiller à la primauté de ce qui les unit sur ce qui les divise.
Ce contre-temps me semble être largement contre-productif pour un homme dont on vante une si grande intelligence. En réalité son intelligence pratique, soumise à des contraintes de communication, ne pouvait être qu’un échec.
@ jean Larquier
Justement, les morts, on y pense en songeant que nous avons aujourd’hui des gens qui traitent Pétain de traître parce qu’il nous en a évité quelques centaines de milliers de plus en signant l’armistice.
Je ne sais pas si la bataille du pont d’Arcole est une bonne référence historique car la situation était plus que délicate mais avec beaucoup de propagande et par des peintres Bonaparte a été glorifié.
« Ce que je cherche avant tout, c’est la grandeur : ce qui est grand est toujours beau » (Napoléon Bonaparte). Pourtant n’est pas Bonaparte qui veut.
Le pont d’Arcole ? Pourquoi pas Alexandre le Grand entrant à Babylone ?
Rimbaud ? Pourquoi pas Dante ou Homère ?
Itinérance…
Au-delà de votre hagiographie pesante sur Macron, cher P. Bilger, un mot retient plus spécialement mon attention : « pathétique ».
Cette situation « pathétique » est de son fait, de son attitude, de son « en même temps » ! Fera-t-il son « coming out » en l’occurrence ? Je le souhaite mais j’en doute !
Là où vous me surprenez, cher P. Bilger, c’est que vous avez la tentation du « populisme inversé » ! Vous donnez à penser que les mobilisations citoyennes seraient inconsidérées et peu démocratiques dans les attitudes.
Seriez-vous de ceux qui pensent que le peuple « ne pense pas », qu’il ne comprend pas la situation économique, qu’il ne mesure pas les injustices terribles d’une certaine politique de Macron ? Faudra-t-il vous inviter dans certains quartiers dont la pauvreté de leurs habitants fait honte ?
Sortez cher P. Bilger de votre parisianisme trop apparent : la réalité de la France profonde (si méprisée par les élites) est terrible : savez-vous que des retraités ne mangent pas tous les jours à leur faim ?
Si la colère d’une partie des Français est si forte, est-ce un caprice ?
Cordialement.
Aujourd’hui on ne peut plus en placer une sans que les médias, les réseaux (si peu) sociaux, ma concierge et Mélenchon y trouvent à redire.
Cette basse-cour qui caquette par ignorance, opportunisme, ou pour passer le temps comme au café du commerce, ne se rend pas compte qu’elle délite les relations entre les individus et les nations, et pousse le monde vers un avenir incertain.
Certains attendent patiemment leur heure pour régler la question des priorités.
Pour se prononcer, il serait souhaitable de connaître exactement la déclaration de notre Président.
En effet, que notre Président souhaite voir construire une armée européenne, c’est souhaitable et louable
Que l’Amérique souhaite se dégager financièrement de l’OTAN, c’était déjà la décision du président de l’Amérique à son arrivée au pouvoir.
Par contre, la France ne saurait à elle seule prendre en charge la défense européenne, c’est une évidence que nos partenaires européens devraient partager, la récente décision de la Belgique d’acheter des F35 américains confirme que nos partenaires n’ont aucune envie d’une armée européenne de défense européenne.
On peut critiquer Macron tant qu’on veut, mais au moins il met les points sur les i !
Le temps des « Lafayette nous voici » est rejeté loin dans le passé : la seule volonté des États-Unis de Trump, c’est d’être le suzerain du monde et que tous les peuples, même les ex-amis, soient et se comportent en vassaux soumis, respectueux et obéissants.
C’est la poursuite de la politique de Roosevelt qui voulait faire de la France une colonie américaine et avait même déjà créé toute une administration (l’AMGOT) avec sa monnaie propre.
Seul de Gaulle avait réussi à nous éviter cette infamie.
N’oublions pas, non plus, que Roosevelt avait jusqu’au bout défendu Pétain et maintenu des relations diplomatiques avec lui.
Trump ne fait que poursuivre cette politique et on peut dire qu’il veut justifier l’appellation dont il est affublé de la part de certains Américains : « THE IGNOMINOUS PRESIDENT ».
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Au vu des commentateurs qui se déchaînent contre les propos du Président français il conviendrait qu’ils se souviennent que le Président américain a nommément cité l’Europe comme une ennemie des Etats-Unis en juillet 2018 :
« Trump désigne l’Union européenne comme le principal ennemi des Etats-Unis (avec la Russie et la Chine) »
https://www.latribune.fr/economie/international/trump-designe-l-union-europeenne-comme-le-principal-ennemi-des-etats-unis-avec-la-russie-et-la-chine-785187.html
https://www.bfmtv.com/international/pour-trump-l-union-europeenne-est-un-ennemi-des-etats-unis-1490119.html
ce qui explique les propos du Président français en réaction ciblée à la « trumperie » estivale.
« Du pont d’Arcole au bateau ivre : une itinérance… » (PB).
Emmanuel Macron me fait penser au tambour du pont d’Arcole, il a renversé une situation compromise mais il a vite été rattrapé par la réalité.
Il ne finira pas en exil comme Napoléon, ni comme Victor Hugo – il n’a pas la puissance de ce dernier, contrairement à ce que nous feraient croire les intellos de service.
Je le trouve bien frêle, nous avons été trompés sur la vision, la seule reconnaissance que je puisse lui vouer c’est d’avoir lavé le pont de tous ces parasites de la politique qui enfilaient des mandats comme on enfile des perles depuis des décennies.
Courageux d’affronter ses concitoyens, avec les protections dont il bénéficie, ce n’est pas du courage, et répondre ce qu’il a servi manque cruellement d’imagination ; le chef d’entreprise est confronté tous les jours à ses salariés et parfois les pneus brûlent devant sa porte.
Il a dégagé Pépère ce qui est une bonne chose, le maire de Lyon est un rentier de la politique il aurait voulu durer sans mouiller la chemise, à son âge on aime le risque mais calculé et Lyon est malgré tout une baronnie plutôt tranquille : un petit chez soi mieux qu’un grand chez les autres en quelque sorte.
Macron a des écarts de vues que les Français ne comprennent pas il n’a pas l’ordonnancement de pensée d’un scientifique, Paul Ricoeur est un philosophe, sans rentrer dans les détail il est possible de se demander quelle connexion a-t-il voulu réaliser avec sa sortie sur Pétain, a-t-il pensé au premier ?
http://jeanmarieborghino.fr/la-legende-du-tambour-du-pont-darcole/
@ Exilé | 10 novembre 2018 à 08:53
Difficile de dire si le réchauffement climatique est principalement de nature anthropique ou pas.
Je ne crois pas que ce soit le cas, mais mon avis compte peu.
Par contre ce que je peux dire, c’est que tous les éléments de la modification de l’état de notre planète ne sont jamais mentionnés par les climatologues compulsifs.
Par exemple savez vous que le pôle Nord magnétique est en déplacement avec une vitesse accélérée (auparavant 10 km par an, mais depuis 2001, 55 km environ par an) : il a franchi en 2005 la côte canadienne et il se dirige vers la Russie.
Certains spécialistes considèrent qu’il s’agit du début du phénomène d’inversion des pôles Nord et Sud.
https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%B4le_Nord_magn%C3%A9tique
Comme par hasard, 2001 semble l’année où bascule très fortement le réchauffement de la planète.
Je ne dis pas que le réchauffement est le résultat de la variation de la rotation du noyau ferreux au centre de la terre qui provoque cette future inversion des pôles, mais je dis que cette histoire de magnétisme terrestre doit quand même influer un peu sur la croissance des plantes et la modification des courants marins et aériens.
Je n’ai jamais entendu un seul climatologue apeuré en parler si peu que ce soit.
Heureusement d’ailleurs, E. Philippe aurait une bonne occasion pour limiter encore plus la vitesse sur route et E. Macron pour augmenter les taxes sur les carburants.
Il existe peut-être un phénomène de choc des civilisations transversal, pas suffisamment étudié, mais que le discours brut de décoffrage de Donald Trump met crûment à jour.
La culture politique américaine est basée sur ces deux axiomes de départ : le « indian removal », et la « manifest destiny ».
Pour l’Amérique profonde et rurale du white power, des évangélistes, du lynchage et du port d’armes, celle de Trump, les Européens sont et resteront des tributs disparates de comanches, d’apaches et autres sioux qu’il faut soumettre ou démettre.
Comme la mission de ses aînés a été de détruire les troupeaux de bisons nourrissant les Indiens pour les faire disparaître et s’emparer de leurs terres, la mission de Trump est de détruire l’industrie européenne pour que ces sauvages impuissants ne pouvant plus se nourrir se soumettent ou meurent.
Un bon Européen est un Européen mort.
Ce n’est pas Trump qui est à mettre en cause dans cette affaire, il est bien dans son rôle, mais le manque de coopération des tribus européennes entre elles.
Un chacun pour soi qui risque de conduire à l’extermination de tous.
Si le président Macron réussit dans cette mission de fédérateur européen, il rentrera dans l’histoire au côté des plus grands.
Il ne faut pas se tromper d’ennemis : Macron a bien raison de se méfier des Américains, Russes et Chinois et de les désigner comme ennemis.
Il y a quand même ces immigrés chinois, américains et russes en France qui ne s’intègrent pas, y compris au niveau de l’habillement, chapeau et bottes de cowboy pour les américains et gymnastiorka et chapka pour les Russes,
hanfu, qi pao pien fu, tangzuang pour les Chinois, ces temples bouddhistes, ces temples protestants américains et églises orthodoxes russes financées de l’étranger, ces pasteurs protestants américains et popes orthodoxes russes et ces taoïstes qui prêchent la violence et une France sinisée, américanisée et russifié, ces hot dog, boeuf szechuan, pelmeni et bortsch obligatoires dans les cantines scolaires, et tous ces chrétiens orthodoxes, presbytériens ou épiscopaliens et ces taoïstes et bouddhistes prêts à faire des attentats.
« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » (François Mitterrand)
Avec Trump c’est toujours d’actualité.
Aujourd’hui s’il promeut le nationalisme européen c’est parce qu’il espère qu’il va lui permettre de faire se disloquer l’UE.
Des pays divisés qu’il sera facile de contrôler, c’est l’ambition de Trump plutôt qu’une entité politique, militaire et économique capable de résister et suffisamment puissante pour ne pas avoir à subir la dictature US sur le monde.
Il suffit de lire combien la propagande anti-dirigeants pro-européens bat son plein pour se rendre compte que ce que disait Mitterrand est toujours d’actualité.
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Petit rappel historique pour ceux qui croient encore que ce sont les Américains qui ont sauvé la France en 40.
Sans le front russe, les alliés n’aurait pas eu le temps de préparer le débarquement.
Les Russes y ont laissé plus de 8 millions de morts auxquels il faut ajouter 13 millions de civils sans comparaison avec les 430 000 Américains tombés.
J’ajouterai :
1 – Avant l’attaque de Pearl Harbor les Américains n’avaient aucune intention de se lancer dans le conflit.
2 – Les USA avaient peur d’une Europe communiste, les Soviétiques étaient bien avancés vers l’ouest, ce qui les a poussés à intervenir.
Enfin notre petit monde « d’amis » sans la France était déjà en train de se partager le gâteau européen.
Oui les USA ne sont intervenus en Europe pendant la dernière guerre mondiale que parce que les nazis étaient sur le point de fabriquer la bombe atomique et la performance de ses V2 allait en s’améliorant.
D’autre part ils savaient que les Russes allaient envahir l’Europe.
C’en était trop, ils commençaient à avoir chaud aux fesses.
Ils avaient espéré avec leur allié anglais se partager les restes des Européens en intervenant après que les nazis auraient fait le gros du travail pour coloniser les Européens.
Ils ont fini de se partager l’Europe à Yalta avec les Soviétiques.
Trump d’une autre manière veut détruire l’U.E.
@ Lucile 10 novembre 2018 à 12:13
« Pendant ce temps-là, l’itinérance mémorielle bat son plein. Personnellement, dans la vraie vie, comme tous ceux de ma génération, j’ai vécu mon enfance dans l’ombre portée de la Seconde Guerre mondiale, qui s’est elle-même produite dans l’ombre portée de la première. Il serait temps d’en sortir et de s’occuper du présent et du futur »
Vous avez bien raison. Mon frère est mort en Algérie, en 62, on (mes frères et moi) ne refait pas « notre deuil itinérant » tous les ans, d’autant moins que Manu nous a expliqué que la « colonisation était un crime contre l’humanité ».
Par contre on se demande toujours pourquoi de Gaulle a envoyé mon frère de 20 ans, et d’autres, pour soutenir et défendre des colonisateurs, criminels contre l’humanité…
@ Paul Duret | 10 novembre 2018 à 11:47
J’ai appris moi aussi à me méfier des quatre géants du web que sont Google, Apple, Facebook et Amazon (GAFA).
Comme vous j’ai opté pour Qwant depuis quelques mois, même si je préfère l’ergonomie de Google. Mon PC de bureau, ma tablette et mon smartphone ne viennent pas de chez Apple, je ne vais jamais sur Facebook que je trouve beaucoup trop intrusif et je préfère commander mes livres sur le site de la FNAC plutôt que sur celui d’Amazon.
Par contre il ne me déplaît pas d’aller sur Twitter où j’ai pris des abonnements auprès des principaux médias, quelques éditorialistes dont j’apprécie les analyses, quelques personnalités du monde des lettres, mes amis avec qui j’aime échanger. Mais surtout aucun politique.
L’avantage de ce site est qu’il dispose d’une fonction « blocage » qui permet de ne plus être importuné par certains abrutis qui ont fait une fixette sur vous. C’est une fonctionnalité très intéressante qui malheureusement n’existe pas sur un blog.
J’ai bien apprécié le gadin que s’est pris le syndicaliste de SUD qui s’est fait huer par ses collègues. Preuve que l’ultra-gauche ne fait plus recette dans le monde ouvrier et que finalement entre Emmanuel Macron et J-L Mélenchon, ils préfèrent encore celui qui n’hésite pas à s’adresser à eux les yeux dans les yeux, plutôt que celui qui considère que sa personne est sacrée et qui conteste les décisions de justice à son égard.
Tout cela va dans le bon sens !
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@ Exilé | 10 novembre 2018 à 10:52
Je vous ferai juste remarquer que la « prétendue extrême droite » est bien réelle.
J’en veux pour preuve le projet d’attentat fomenté par un groupuscule de ce mouvement contre Emmanuel Macron lors de son déplacement en Lorraine.
L’un d’entre eux avait pour projet, rien de moins, que de poignarder le président.
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/11/06/six-sympathisants-d-extreme-droite-arretes-pour-un-projet-d-action-violente-contre-m-macron_5379595_1653578.html
Il avait à peine roulé sa bosse, mais se prenait pour Jupiter, ou plutôt s’en laissait conter comme un roitelet qu’il était. Il a grandi, bien grandi. Aura-t-il la maturité exigible d’un président de la République avant la fin du quinquennat ?
Le billet faisant moult références à des poèmes de Rimbaud, je me permets de mettre celui-ci, qui célèbre les morts de la Révolution.
Les poilus de 14-18 s’inscrivaient dans cette lutte de toujours contre l’envahisseur de l’Est.
Je ne me fais aucune illusion quant à la capacité historique de Macron d’inscrire cette guerre dans cette continuité.
Il ignore le mot envahisseurs, qu’ils soient les envahisseurs germains d’autrefois ou les nouveaux islamistes d’aujourd’hui.
Voici le poème :
Morts de Quatre-vingt-douze et de Quatre-vingt-treize,
Qui, pâles du baiser fort de la liberté,
Calmes, sous vos sabots, brisiez le joug qui pèse
Sur l’âme et sur le front de toute humanité ;
Hommes extasiés et grands dans la tourmente,
Vous dont les coeurs sautaient d’amour sous les haillons,
Ô Soldats que la Mort a semés, noble Amante,
Pour les régénérer, dans tous les vieux sillons ;
Vous dont le sang lavait toute grandeur salie,
Morts de Valmy, Morts de Fleurus, Morts d’Italie,
Ô million de Christs aux yeux sombres et doux ;
Nous vous laissions dormir avec la République,
Nous, courbés sous les rois comme sous une trique.
– Messieurs de Cassagnac nous reparlent de vous !
Cher Philippe,
Des couleurs éclatent dans le bateau ivre comme une révolte rêvée qui ne parvient plus à s’élever.
Nous traversons malgré nous les aubes d’automne dans la grisaille polluée et scopitone.
Les rêves meurent, les mots se désarticulent et tout déraisonne.
Ce n’est plus le poète qui se veut médium et traçant, mais l’Etat qui se fixe dans son aveuglement et apporte confusion, mépris au peuple qui se débat, qui gronde et herse sa colère.
Nul ne sait où se trouvent les yeux des abris vengeurs où certains politiques attendront le jugement austère.
françoise et karell Semtob
Emmanuel Macron a surgi, tel Bonaparte au pont d’Arcole, et tout semblait possible, réalisable, surtout incroyablement nouveau.
Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Et déjà Macron perçait sous Bonaparte…
J’avoue que quand Philippe Bilger se prend pour Victor, il m’inquiète un peu…
Les Français ne sont plus dupes. La presse écrite, parlée ou télévisée est au service unique de Macron.
La propagande n’a jamais été aussi forte qu’actuellement. Tout est tronqué, faussé, truqué et l’on demande aux ânes qui sont censés lire, écouter ou voir, d’absorber cette bouillie chaque matin au réveil et tout au long de la journée.
Les pseudo-journalistes sont payés par Macron avec l’argent des impôts et des taxes qui sont prélevés insidieusement dans les comptes bancaires des particuliers.
Cette France-là, le peuple n’en veut plus et que l’on ne nous parle pas de patriotisme alors que l’on élimine volontairement et progressivement la race française.
Les poilus sont morts pour rien et ils ne servent aujourd’hui qu’à faire des cérémonies festives pour les politiciens.
Ecouter leurs discours donne la nausée et nous rappelle que ce sont eux, les politiciens, qui déclarent les guerres, aidés par la propagande de leurs journalistes.
@ jean Larquier
« Il est temps de suivre l’exemple de l’Angleterre et de la Nouvelle-Zélande ! De profiter de leurs expériences sans tomber dans leurs excès. »
Vous auriez pu aussi citer le Canada, la Suède et la Suisse.
La recette à succès de tous ces pays est très simple : elle a consisté à diminuer de façon drastique la taille de leur fonction publique, y compris en réduisant parfois le personnel de certains ministères à quelques personnes seulement, et à passer des contrats personnalisés avec les candidats aux postes administratifs ou équivalent, sans les rendre dépendants d’un statut rigide.
Mais quand nous constatons par exemple le nombre de collaborateurs qui entourent MM. Macron et Philippe pour brasser de l’air, nous comprenons que c’est plutôt mal parti…
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@ Paul Duret
« Vu l’état catastrophique du pays (citez-moi un seul secteur sans gros problèmes), il me semblerait plus utile de nous unir pour travailler ensemble sur des solutions plutôt que de continuer à gloser sur des détails. »
Dans le principe et en général, vous avez raison.
A condition de s’attaquer aux gros – et vrais – problèmes et pas à des moulins à vent comme les limitations de vitesse, la taxation non justifiée des carburants, les « fausses nouvelles », le « réchauffement climatique » et autres billevesées…
Et si nous évoquions par exemple la poursuite effrénée d’une immigration incontrôlée ruineuse alors que nous nous appauvrissons, hum ?
M. Bilger, même si votre texte est magnifique, la comparaison entre l’arrivée de Macron au pouvoir (et peut-être celle plus théâtrale au Louvre) et Bonaparte au Pont d’Arcole, est très exagérée.
Si la France est fracturée et déboussolée entre chômage, panne de l’ascenseur social, déclassement des classes moyennes et immigration déstabilisante, elle n’a rien à voir avec la période post-révolutionnaire où tout était entièrement à reconstruire et les Français un peu plus faciles à berner.
Non, les mauvaises décisions prises ne sont pas incomprises parce que mal expliquées et comme M. Macron voudrait nous le faire croire, par manque de pédagogie.
Toutes les retouches qui ont été faites depuis un an et demi ont été pénalisantes financièrement pour une majorité des citoyens et à chaque fois que la grogne montait, il a utilisé les vieilles ficelles socialistes : seuils de contributions, exonération des petits revenus sans se préoccuper des situations particulières (matrimoniales ou d’épargne). Ceci a eu un double effet négatif. Un, confirmer l’impression que son nouveau monde était le même que l’ancien et deux, créer des ressentiments entre générations, classes sociales ou entre communautés.
Aucun besoin de pédagogie en voyant d’un côté les impôts et taxes augmenter tandis que les dépenses (voyages ou réceptions, créations de postes de conseillers…) des dirigeants politiques ne sont pas réduites.
Idem pour les taxes sur le carburant : la finalité est limpide comme de l’eau de roche.
Depuis son arrivée au pouvoir a-t-il essayé d’endiguer l’immigration que nous savons coûteuse ? A-t-il tenté de réduire le communautarisme ? A-t-il pris des mesures de fermeté face à la violence ? Rien de tout cela, même pas un mot qui pourrait contrarier cet état de fait tandis qu’il ne se gêne en aucune façon pour lancer des petites phrases désagréables envers les plus fanchouillards de son peuple.
Enfin cette itinérance mémorielle, pompeusement dénommée, qui était tout à son honneur de Président. Rendre un hommage appuyé aux soldats de 14-18, morts pour la France ou gravement blessés, gazés, pour le centenaire de l’Armistice, cela avait de la gueule. Mais là encore, jour après jour, il a d’abord cherché à se rabibocher avec le peuple. Ce furent des interpellations suivies de leçons de morale pour convaincre de sa politique et en même temps, puisqu’avec lui il y a toujours le recto et le verso de la chose, il prépare les élections européennes qu’il espère gagner. On a donc envie de se demander : et le Centenaire ? et les hommages dans tout cela ? Masqués derrière sa tentative de reconquête.
D’autant que ce personnage méprisant des petites gens a terminé sa tournée au Café du Commerce avec des discussions de comptoir, offrant la tournée générale à nos frais. Une grandeur cela ?
Il est incroyable, pour moi en tout cas, de voir un Président se comporter comme cela. Annoncer une décision avec une certaine hauteur, et dans la foulée vouloir être M. Toulemonde en rabaissant sa fonction. Les gens ne retiennent que la seconde phase.
S’il était sûr de lui, sûr de ses décisions et de ses changements réformateurs, aurait-il besoin d’aller expliquer aux Français des évidences ? les médias le font très bien, c’est leur rôle.
Emmanuel Macron joue un jeu dangereux avec le mécontentement. Au 1er Mai, on a vu son ami Benalla dans les manifestations, s’en prendre aux manifestants. Demain, en ce jour de Centenaire où le respect devrait dominer, on va voir une manifestation de Black Blocs autorisée.
Le 17 novembre une manifestation de gilets jaunes aura lieu un peu partout en France, sans leaders, sans organisation, donc vouée à l’échec, mais pris de panique le pouvoir laisse une contre-manifestation s’organiser… comme si les manants n’avaient plus le droit de manifester sans que les « seigneurs du moment » ne viennent leur expliquer qu’ils ont tort et surtout rien compris. Sans parler des Femen qui viennent symboliquement sous l’Arc de Triomphe salir la mémoire de nos combattants, sans que personne du gouvernement ne s’indigne, préférant mettre en exergue un vrai-faux projet d’attentat contre le Président.
Avec M. Macron tout sonne faux et c’est bien pourquoi en si peu de temps, il se retrouve détesté, décrédibilisé. Même François Hollande n’était pas autant détesté. Cela veut bien dire quelque chose.
Alain Duhamel, hier sur LCI disait qu’Emmanuel Macron manquait de recul et surtout d’expérience politique, et si effectivement on avait pu croire qu’un jeune allait changer les vieilles méthodes politiques, on s’était fourvoyé. L’expérience en politique comme ailleurs compte.
Le grand problème c’est que les Français dans leur souhait de changement et de rajeunissement se sont dangereusement débarrassés des vieux partis, des vieux politiques et se retrouvent avec bien peu de gens d’expérience, on le voit très bien à l’Assemblée nationale. Une situation inédite.
On ne change pas un peuple (ni d’ailleurs un seul individu) d’un coup de baguette magique en le braquant, en allant contre sa personnalité ou sa culture, en l’injuriant puis en le flattant. Autant d’inexpérience que de mépris. Là où il se trompe depuis le début, c’est qu’il n’y a pas 60 millions d’abrutis (comme dirait Sardou).
Le gros handicap pour lui, c’est que maintenant à chaque fois qu’il prendra une décision ou voudra imposer un changement, les Français douteront de sa bonne foi. La campagne pour les élections européennes va être animée.
@ Achille
« Je vous ferai juste remarquer que la « prétendue extrême droite » est bien réelle.
J’en veux pour preuve le projet d’attentat fomenté par un groupuscule de ce mouvement contre Emmanuel Macron lors de son déplacement en Lorraine. »
« Projet imprécis et mal défini » et vous embrayez au quart de tour !
Entre Patrice Charoulet et vous, je ne sais pas encore qui je vais décorer à la Libération de la médaille de l’Esprit Critique…
Le coup du Reichstag, cela vous dit quelque chose ?
@ valda | 10 novembre 2018 à 14:44
Je ne vous saisis pas. Où voulez-vous en venir ? Les Américains, les Russes et les Chinois sont nos ennemis ? Vous rigolez j’espère, ou alors vous ne connaissez rien à l’histoire des trois derniers siècles.
Vous préférez les islamistes et les kebab ?
Allez prenez votre petite pastille verte « valda » et révisez l’histoire de A à Z.
A titre de simple exemple pour mettre les choses en perspective, on notera que l’OTAN a un budget militaire dix fois supérieur à celui de la Russie.
Les USA paient le prix (très élevé) de maintenir en activité entre 700 et 800 bases militaires qui se trouvent situées hors du territoire métropolitain nord-américain, dans 42 pays du monde.
Swiss Institute for Peace and Energy Research (SIPER).
Le budget militaire de l’OTAN (E2017 : 915 milliards de dollars, source : OTAN) représente 70% du total mondial.
On notera le poids prépondérant des dépenses américaines ($683 mds) et l’effort consenti par le UK ($55 mds). La France est dans la moyenne ($44 mds), en proportion de son PIB.
Ce qui n’est ni le cas de l’Allemagne (seulement $43 mds, et 1,2% du PIB pour un PIB nettement supérieur à la France), ni surtout le cas de l’Italie (seulement $22 mds !!!), qui profitent du parapluie financé par USA, UK et France.
Pologne, Pays-Bas, Espagne et Turquie pèsent chacun autour de $11 mds.
Source: Publication officielle de l’OTAN. 29.06.2017 https://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/pdf_2017_06/20170629_170629-pr2017-111-en.pdf
Les Américains veulent détruire l’Union européenne, dont l’économie surpasse (eh oui !) celle des USA.
C’est l’une des raisons pour lesquelles ils se sont fortement réjouis du Brexit et de la montée du populisme en Europe.
Quant à une armée européenne : oui !
L’Europe n’a pas besoin des USA et doit se protéger de leur constante immixtion dans la politique européenne.
Les USA ont attendu que leur économie soit menacée et la vieille Europe démolie pour intervenir et ainsi devenir la nouvelle première puissance mondiale.
De toute manière, trois zones se préparent à la future grande guerre, tous s’arment de plus en plus, la Russie, la Chine et de l’autre côté les USA. Ne reste au milieu que l’Europe.
Quand cela explosera, trois camps vont s’affronter, celui qui restera au milieu va dérouiller, trois grandes puissances nucléaires face à une armée sûrement composée de pays (Europe) qui sûrement pourraient prendre parti pour l’un des trois autres si cela tourne mal. C’est le rapport de force… mieux vaut être du côté du plus fort.
L’ami du soir pourrait bien devenir l’ennemi du matin.
Les amis des amis contre l’ennemi des amis, ou les ennemis des amis contre les amis des ennemis…
@ jean Larquier
Votre encouragement « tiens bon Macron » est un peu de baume sur la plaie qui le blesse depuis quelques mois.
Alors j’espère qu’en tenant bon, ce pays parviendra à des résultats tangibles et si possible rapides.
On peut en effet se dire que Macron et son gouvernement ne prennent pas des mesures impopulaires uniquement pour être désagréables avec les Français.
Sa communication a été rude, parfois ressentie comme blessante, voire insuffisante. Il ne faut plus tomber dans ces travers.
Ce jour, bonne prestation de Macron et de la Chancelière d’Allemagne. Communication réussie. Un prof lui dirait : en progrès, continuez ainsi.
A son crédit : il n’a pas peur d’aller au charbon ; il se fait tancer lorsqu’il va serrer des mains, mais il y retourne.
Monsieur Bilger, je vous lis avec intérêt depuis longtemps, mais votre pensée et vos écrits, a priori nuancés et subtils, sont entièrement, et même totalement, et ce en permanence, façonnés par votre douleur et votre ressentiment. Votre père était un collaborateur de premier ordre pendant la Seconde Guerre mondiale, et vous ne l’avez toujours pas digéré. C’est pourquoi vous réclamez sans cesse le consensus à travers vos articles, en bon catholique fils de collaborateur avec l’Allemagne nazie. Vous avez voté Hollande, puis Macron, en cela on retrouve bien l’esprit de votre père et de ceux qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain en 1940.
Cordialement.
@ Achille | 10 novembre 2018 à 08:28
« Devinez qui est sur cette photo. Boris Vian ou Emmanuel Macron ? »
Évoquer Vernon Sullivan la veille de la célébration du centenaire de l’armistice, ça ne le fait pas trop on va dire.
@ Exilé | 10 novembre 2018 à 20:16
En attendant, les quatre sympathisants de l’ultradroite, âgés de 22 à 62 ans, ont été présentés à un magistrat parisien et mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et détention d’armes non autorisée en relation avec une entreprise terroriste.
Un « détail » pour vous, je suppose…
Cher Philippe,
Après cette folle campagne présidentielle, et les péripéties incroyables que l’on sait, M. Macron, sans expérience d’élu, sans parti, s’est retrouvé au pouvoir. Certes, il nous a évité le clan Le Pen.
Mais pour ma part, je n’ai pas eu un seul instant vos espérances pour ce premier, élu dans un concours de circonstances.
La ridicule « itinérance mémorielle » aurait pu n’être que ce que l’expression promettait. Mais M.Macron, comme à Saint-Martin, comme à la fête de la musique élyséenne, est retombé dans ses travers. Bisous, selfies, caresses, discutailleries avec Germaine Brougnard et Fernand Dugland.
Non seulement la « parole rare », justement vantée par Pilhan, a été enterrée, mais où est la verticalité ? Où est est la distance du chef ? Où est la majesté présidentielle ? Où est la monarchie républicaine ? De Gaulle, Pompidou, voilà des gens qui avaient le profil et qui n’abaissaient pas la fonction. Depuis 58, les vrais présidents n’ont pas été légion.
@ jack | 10 novembre 2018 à 22:01
« A son crédit : il n’a pas peur d’aller au charbon ; il se fait tancer lorsqu’il va serrer des mains, mais il y retourne. »
Au charbon ou dans un bar pour payer un coup ? Et nous, n’étions-nous pas tancés, moqués et insultés de tous les noms, à peine arrivé à l’Elysée et avant qu’il n’ait compris qu’un Président ne devrait pas salir les Français qui l’ont élu ? Croyez-vous que sur le plan international, Emmanuel était crédible en nous salissant ? Jamais vous ne verrez ni entendrez un chef d’Etat insulter son propre peuple chez lui ou lorsqu’en visite diplomatique à l’étranger. Un chef d’Etat a l’obligation et le devoir de défendre son peuple et le protéger. Le salir c’est se salir soi-même et son propre pays.
Manu nous a fait beaucoup de mal, il essaie de se rattraper maintenant comme il peut en attendant de faire sortir de belles images. Nous ne sommes pas des enfants ni des ados de 15 ans. J’espère qu’il va changer sa façon de voir les choses maintenant et donner à la France la force pour remonter la pente avec plus de justice pour tous et pas seulement favoriser les privilégiés en laissant sur le bord de la route tous ceux qui n’en peuvent plus. Il y a trop de suicide, à tous les niveaux. Est-ce qu’il réalise qu’il a creusé le fossé entre les très riches et les classes moyennes et les pauvres ? Ce n’est pas un coup au bistrot que Manu devrait payer, mais rendre aux Français ce qu’il nous a injustement pris.
Nous ne permettrons plus jamais ça ! Pour ce faire, nous devons nous protéger en tant que nation et protéger l’Europe contre tout envahisseur illégal.
Quinze millions de soldats tués en 14-18. Les faits se sont reproduits en 39-45. Plus jamais ça !
https://maximetandonnet.wordpress.com/2018/11/10/11-novembre-sanctuariser-lhistoire/
@ Catherine JACOB | 11 novembre 2018 à 02:19
« Évoquer Vernon Sullivan la veille de la célébration du centenaire de l’armistice, ça ne le fait pas trop on va dire. »
C’est vrai, j’aurais peut-être dû attendre la fin des cérémonies du centenaire de l’armistice. Mais quand même quelle ressemblance !
@ Michelle D-LEROY | 10 novembre 2018 à 17:50
« …préférant mettre en exergue un vrai-faux projet d’attentat contre le Président. »
Voilà la Macronie dans toute sa splendeur le « vrai-faux » et certains qui en profitent en redemandent.
Lorsque quelqu’un se fait haïr à juste titre, on ne souhaite plus l’entendre ni le voir encore moins lui obéir, on lui tourne le dos et l’on attend avec impatience son départ.
@ Tipaza | 10 novembre 2018 à 16:38
Quel beau poème !
Que c’est triste que l’oeuvre de tous ces patriotes, qui ont fait le don de soi, tombe entre des mains qui en salissent la splendeur. La cinquième République créée pour un géant n’est plus qu’un épouvantail manipulé par des petits.
Marc Blochjankelevitch, 11 novembre 1 h 50
Voilà un israélite comme on les aime !
A quand une petite gracieuseté de DSKBHLDCB ?
@ Patrice Charoulet le 11 novembre à 8 h 04
Cher professeur,
« M. Macron nous a évité le clan Le Pen ! ». Vous avez tout dit !
« De Gaulle, Pompidou…de vrais Présidents ». Et comment !
La déchéance commence avec Giscard, le premier de la dynastie des Zarabofiles !
@ Marc Blochjankelevitch
Si l’histoire était si simple, elle se résumerait en peu de mots comme vous le faites dans vos quelques phrases, mais l’histoire n’est jamais simple. C’est une chose de découvrir la vie des autres dans Wiki, c’en est une autre de pouvoir sonder l’âme des êtres et leur devenir et le pourquoi de leurs décisions de vie.
Cordialement.
@ Achille
« En attendant, les quatre sympathisants de l’ultradroite, âgés de 22 à 62 ans, ont été présentés à un magistrat parisien et mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et détention d’armes non autorisée en relation avec une entreprise terroriste.
Un « détail » pour vous, je suppose… »
Et alors ?
Ce n’est pas la première fois que des gens qui déplaisent au Régime sont présentés à des magistrats sous des prétextes plus ou moins fallacieux, se reporter aux interpellations faites en marge de la Manif pour Tous où la police du Gazier était persuadée de devoir rejouer le 6 février 1934…
Et pendant ce temps-là, les islamistes gambadaient joyeusement dans la nature sans être inquiétés et préparaient les attentats que nous savons.
Pour votre gouverne, il faut savoir que la dénomination « armes non autorisées » peut aussi désigner de nos jours ce qui à une époque figurait dans la catégorie des « armes de salon » voire des jouets.
Si des armes de guerre avaient été découvertes, on n’aurait pas manqué de nous le faire savoir.
Je ne connais de cette histoire que les vagues éléments qui nous ont été communiqués.
Attendons donc la suite judiciaire qui sera donnée à cette affaire.
Mais à première vue, il s’agit encore de zozos que l’on cherche absolument à nous présenter comme une menace sérieuse, en leur ayant en plus collé sur le dos l’étiquette d’ « ultra droite » (kekseksa ?) pour faire trembler dans les chaumières.
Ce genre de procédé ne sent-il pas la manœuvre de basse politique à plein nez, par la création d’amalgames tordus afin d’appuyer les discours diviseurs de M.Macron, qui cherche à instaurer une véritable paranoïa visant à stigmatiser les Français qui ne correspondent pas à sa vision des choses ?
Enfin qu’est-ce que c’est que cette insinuation déplacée concernant un « détail » ?
On nous dit que nous sommes en paix entre Européens depuis trois quarts de siècle grâce à l’UE. Même sans l’UE, nous serions sans doute restés en paix pendant cette période. Mais c’est impossible à prouver, aussi, admettons l’argument : l’UE est la garantie de la paix. Mais voilà qu’il nous faut maintenant une armée européenne en prévision de guerres contre la Chine, la Russie, et même les USA.
Je sais bien qu’il faut préparer la guerre pour avoir la paix, mais l’argument du grand Chef de nos armées ne me semble pas très bon. Il me paraît même catastrophique sur le plan diplomatique ; que dirait-on des Américains s’ils avaient parlé de renforcer leur armée pour faire un jour la guerre à l’Europe ?
J’oubliais : une bonne tape sur la cuisse et tout le monde est content, voilà le secret pour se rabibocher après avoir proféré des âneries.
@ Achille | 10 novembre 2018 à 08:28
Je crois avoir tout lu de lui, il faisait découvrir une musique nouvelle, Chroniques de jazz, où il rapportait ce qui se jouait ailleurs en Amérique.
Je l’ai découvert après et sans doute m’a-t-il fait préférer Chuck Berry, Bo Didley et d’autres encore à Johnny Hallyday, un monde musical les sépare quoi qu’en pensent les idolâtres du Taulier comme il est appelé.
Il m’avait fait sourire mais il avait raison le scientifique Boris Vian, de préférer le 33 tours au 45 tours, l’angle d’attaque du diamant était plus resserré dans le second cas pour une vitesse plus grande, le son s’en ressentait à l’époque où l’enregistrement et la qualité avaient besoin de progresser.
Ceci dit l’apparentement de la photographie est saisissant, par contre Emmanuel Macron ne devrait pas se contenter de Paul Ricoeur, un voyage autour de Boris Vian lui ouvrirait sans doute une culture qu’une Sibeth Ndiaye semble ignorer, celle de la finesse et l’essence de ce qui forme la subtilité.
Boris Vian était pressé par le temps et la vie, il faisait court dans ses écrits souvent, éternel sans doute pour avoir peu vécu.
@ Lucile
« On nous dit que nous sommes en paix entre Européens depuis trois quarts de siècle grâce à l’UE. Même sans l’UE, nous serions sans doute restés en paix pendant cette période. Mais c’est impossible à prouver, aussi, admettons l’argument : l’UE est la garantie de la paix. »
Mais une fois de plus, à l’instar de la propagande dont on nous abreuve sur d’autres plans, c’est faux et archi-faux.
La période de paix que l’Europe a connue de 1945 à 1989 est tout simplement due à l’équilibre de la terreur entre les USA et l’URSS lors de la « Guerre froide ».
Et comme par hasard, dès que l’URSS s’est effondrée, des bruits de bottes se sont fait entendre en ex-Yougoslavie et ailleurs…
@ Exilé | 11 novembre 2018 à 11:59
« Enfin qu’est-ce que c’est que cette insinuation déplacée concernant un « détail » ?
Un des complotistes avait quand même pris soin de se doter d’un poignard en céramique afin de passer les détecteurs de métaux, ce qui dénote quand même une certaine détermination de sa part.
Mais peut-être aurait-il fallu que le président se fasse vraiment poignarder pour accréditer la thèse d’une tentative d’assassinat, vu que déjà certains des contempteurs de Macron laissent entendre qu’il nous refait le coup de l’Observatoire de François Mitterrand.
Bon, pour le « détail », je pense que vous avez saisi l’allusion, terme bien plus précis qu’une simple insinuation. Ne le prenez pas mal, c’est juste un trait de mon humour un peu caustique qui n’est pas toujours apprécié à sa juste valeur ici…
Magnifique cérémonie de la commémoration du centenaire de l’armistice. Notre président a été à la hauteur de sa fonction. Même ses détracteurs ne pourront le nier.
Pas une fausse note, sauf peut-être la panne de micro au début de son allocution qui a été vite réparée.
Le boléro de Ravel un petit peu long. Etait-ce pour finaliser des préparatifs en cours ? Je ne sais. Cela m’a rappelé le petit train de l’interlude qui intervenait lors d’une coupure de programme au temps de l’ORTF.
Je ne serais pas étonné que la cote d’EM remonte dans les sondages après cette journée parfaitement réussie. Il suffit parfois de pas grand-chose pour faire changer l’opinion des Français.
M. Bilger, on sait que vous adorez votre petit chouchou, et nous aussi, mais si beaucoup de Français, vous y compris, ne s’étaient pas levés pour dire à Emmanuel que ça suffit les bêtises et le cirque avec les selfies il aurait continué de plus belle. Ce n’est pas contre sa personne que nous sommes mécontents, mais contre les injustices qu’il mène. Donc, pour lui éviter de faire d’autres faux pas « en marchant », nous avons le devoir de lui dire là c’est bon, là c’est pas bon. C’est comme cela qu’on devient un homme ! enfin un vrai Président.
Si Emmanuel Macron ne trébuche pas après avoir repris son second souffle, alors on l’adoptera avec amour, comme vous, et il pourra enfin nous dire : merci mes chers enfants de la République de m’avoir ouvert les yeux. On croit toujours savoir ce qu’on ne sait pas encore, mais j’apprends à vos côtés pour devenir celui sur qui vous avez compté en mai 2017. Voilà, la messe est dite. La simplicité c’est aussi de savoir être humble. Dès lundi, on passe au travail sérieux.
@ Zonzon 11 novembre à 10 h 44
J’ai des éléments solides pour considérer que derrière le pseudo Patrice Charoulet se cache un personnage honorable dont le patronyme est Patrice Charoulet. [J’ajoute que c’est là son choix et sa liberté.]
En revanche, après vérification, il s’avère qu’il n’existe aucune personne dont le patronyme pourrait être Marc Blochjankelevitch. Il s’agit donc d’un pseudo ! Or, derrière un pseudo peut se dissimuler n’importe qui – j’allais écrire n’importe quoi – par définition même !
Il est donc abusif de prétendre que Marc Blochjankelevitch soit un « israélite » ! Ce peut être tout aussi bien un antisémite, prosélyte convaincu, décidé à faire monter la mayonnaise en final de cette longue controverse sur Pétain, initiée par un petit monsieur inculte qui voulait faire son important et alimentée par une kyrielle de gens qui voulaient montrer leurs muscles et qui se sont, au bout du compte, couverts de honte et de ridicule.
Au terme de cet incident je dois reconnaître qu’il y a dans la position quelque peu abusive de PC une démarche précautionneuse et une part de bon sens.
@ Lucile | 11 novembre 2018 à 12:01
« …une bonne tape sur la cuisse et tout le monde est content »
Macron a fait un doux câlin à Merkel, tous les médias étaient en extase.
Imaginez l’inverse, une tape sur la cuisse d’Angela et un câlin avec Donald ! À quoi tient tout de même une réputation.
Remarquez, Macron « assume » tout, les taxes et les câlins même sur les îles lointaines.
J’ai été choqué par la déclaration de Macron mettant la dangerosité militaire des USA au niveau de celle de la Chine et de la Russie. Je comprends que Trump l’ait mal pris.
La piteuse et minable reculade de Macron doit le laisser pensif sur les capacités de notre président à dire une chose et son contraire en même temps.
Les médias ont glosé sur l’attitude de Trump, pourtant normale, en oubliant de dire que c’est la déclaration absurde et provocatrice de Macron qui l’a déclenchée.
@ Giuseppe | 11 novembre 2018 à 12:36
Je n’ai toujours pas compris pourquoi EM a pris Sibeth Ndiaye pour conseillère en communication. Peut-être pour rompre avec le langage « hexagonal » de ses prédécesseurs, directement tiré du dialecte énarchique. Mais je pense que ce choix ne lui réussit pas trop. Il est temps qu’il change de conseillère, et vite !
Concernant Boris Vian, ce serait plutôt le langage anarchique. Sa chanson « Le déserteur » lui a valu bien des ennuis à une époque sensible puisqu’écrite à la fin de la guerre d’Indochine.
Mouloudji l’a un peu édulcorée afin de la rendre plus présentable.
Boris Vian, manifestement un surdoué aux multiples talents, scientifique et poète, à l’imagination féconde. Il est mort bien trop jeune !
@ Achille
@ Guiseppe
En effet Boris Vian et Macron se ressemblent c’est frappant.
Macron a aussi des faux airs de Trintignant jeune.
Voici la chanson de Boris Vian que Macron a chantée aux retraités français.
https://m.youtube.com/watch?v=E_WF8BEwxxw
@ Marc Blochjankelevitch
Yehudi Menuhin invitait les juifs à se demander pourquoi ils avaient toujours provoqué autant de haine à leur encontre.
Il devait penser à vous.
@ Exilé | 11 novembre 2018 à 14:07
Bien d’accord. Les pays satellites de l’URSS ont été sacrifiés à cet équilibre de la terreur. Et on leur fait maintenant la morale !
@ Tipaza
Vous savez que je me demande comment Trump encaisse toutes ces tapes viriles sans exploser. Pour un Américain, il me semble qu’elles constituent une sorte d’intrusion dans l’espace personnel, comme ils disent. Même le geste de Madame Macron le 14 juillet, prenant d’autorité la main d’Ivana Trump, avait été jugé « patronizing » par certains commentateurs américains. Je pense qu’ils l’ont mis sur le compte de la différence de culture, mais je me demande si la séance d’époussetage de pellicules à la Maison Blanche et la promenade où Trump tirait Emmanuel Macron par la main n’était pas une réponse du berger à la bergère. Je ne comprends pas qu’Emmanuel Macron ne soit pas mieux conseillé.
Vous l’avez sûrement remarqué, François Hollande n’était pas présent à la cérémonie du centenaire de l’armistice à Paris.
Il a préféré faire « sa » cérémonie à lui, à Tulle, entouré de ses amis corréziens avec qui il a pu jouer le maître de cérémonie, ce qui est bien plus valorisant que d’être un ex-président noyé au milieu des grands de ce monde.
C’est plutôt pathétique cette façon de faire bande à part et de refuser de participer à la cérémonie officielle regroupant plus de 70 chefs d’Etat et de gouvernement. On sent chez lui une grande frustration.
@ Savonarole | 11 novembre 2018 à 20:03
« Voici la chanson de Boris Vian que Macron a chantée aux retraités français. »
C’est vrai qu’il y a un peu de Boris Vian dans la façon dont Emmanuel Macron traite les retraités.
Haro sur le haleur, les Peaux-Rouges criards toujours clouent le roi nu aux poteaux de couleurs.
Le navire France alors roule aux tohu-bohu plus triomphants, noyée qui descendait dormir à reculons, femme à genoux, voyant monter les fleurs d’ombre aux ventouses jaunes, elle ne regrette plus l’Europe aux anciens parapets et ne désire plus sous lune atroce, soleil amer, que sa frêle quille éclate à sombrer dans la mer, fille-soldat épuisée tout au fond des tranchées, jamais relevée que pour trahir l’enfant poète, le doux roi vénéré :
« …
Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons. »
https://www.poetica.fr/poeme-1906/arthur-rimbaud-le-bateau-ivre/
@ Zonzon | 11 novembre 2018 à 16:38
« En revanche, après vérification, il s’avère qu’il n’existe aucune personne dont le patronyme pourrait être Marc Blochjankelevitch. Il s’agit donc d’un pseudo ! Or, derrière un pseudo peut se dissimuler n’importe qui – j’allais écrire n’importe quoi – par définition même ! »
Tout laisse à penser que le pseudo Marc Blochjankelevitch est la juxtaposition de deux personnalités connues, à savoir Marc Bloch et Jankélévitch.
Quelle relation entre ces deux-là, j’avoue que je ne vois pas trop.
Toujours est-il qu’il est difficile de critiquer un intervenant, qu’il soit israélite ou non, qui utilise un pseudo quand on en utilise un soi-même. Sauf bien sûr quand on veut faire de l’autodérision, ce qui, je suppose, était votre intention.
Pascal avait répondu par avance à Menuhin, Xavier, et la Bible, et tous les prophètes :
« Les Juifs, en le tuant pour ne le point recevoir pour Messie, lui ont donné la dernière marque de Messie.
Et en continuant à le méconnaître, ils se sont rendus témoins irréprochables.
Et en le tuant et continuant à le renier, ils ont accompli les prophéties. »
http://www.penseesdepascal.fr/XVI/XVI1-moderne.php
Vrais juifs et vrais chrétiens n’ont qu’une même religion :
http://www.penseesdepascal.fr/VIII/VIII1-moderne.php
@ Achille
Poignard en céramique ?
L’argument « déjouer les portiques » est farfelu : combien de portiques mis en place dans des bains de foule, seules occasions d’approcher à distance de frappe ? Bien évidemment zéro !
Les couteaux en céramique sont faits pour trancher, pas pour pointer ; essayez de frapper quelque chose de raisonnablement résistant tout en exerçant une torsion (recommandée pour maximaliser la blessure), la lame va casser !
Alors, coup monté ou branquignols manipulés ? Ou la presse en rajoute ou il y a du souci à se faire quant au professionnalisme de la DGSI !
@ Savonarole | 11 novembre 2018 à 20:03
« Voici la chanson de Boris Vian que Macron a chantée aux retraités français. »
C’est vrai qu’il y a du Boris Vian dans la façon dont Emmanuel Macron traite les retraités (pension indexée sur un montant inférieur au coût de la vie, hausse de la CSG…).
Mais pour l’instant il ne nous offre pas la solution radicale développée dans le film « Soleil Vert », où les personnes âgées sont encouragées à se faire euthanasier, pour être ensuite transformées en biscuits alimentaires pour les plus jeunes.
Espérons que l’on n’en arrive pas là… Enfin pas tout de suite !
@ revnonausujai 12 novembre 2018 à 09:41
C’est vrai qu’un couteau en céramique, celui qui est vendu dans les téléachats, n’est pas l’outil idéal pour tuer, mais pour faire le buzz ça suffit visiblement.
Par contre le Trump tropical, l’affreux Jair Bolsonaro qui, lui, s’est fait poignarder, personne ne nous dit si c’était avec un couteau en céramique, ou un Laguiole made in France, du reste personne n’en a plus parlé depuis qu’il a été élu, c’est à se demander si tous les médias n’ont pas regretté que le « poignard » (?) n’ait pas été plus efficace..
Bon, chez nous, pour effrayer Trump, le vrai, l’Américain, on a les FEMEN (groupe féministe d’origine ukrainienne) c’est moins douloureux et ça a bien fait rire Donald, ces seins à l’air au milieu de son cortège de voitures blindées.
On a les terroristes qu’on peut Donald, excuse us…
@ Xavier NEBOUT | 11 novembre 2018 à 20:50
C’est ce qu’on appelle un missile et le vôtre était chirurgical, chapeau ! Sans laser, juste des mots.
La tournée mémorielle de Bibi dans le nord-est et la Somme, la réception et l’organisation des déplacements de 72 chefs d’Etat et de gouvernement sur les Champs et au Musée d’Orsay, avec un certain nombre dont les ressortissants n’avaient jamais participé de loin ou de près à la Grande Guerre, plus la petite sauterie organisée par Madame en l’honneur des conjointes et conjoints, ça a quand même dû coûter un pognon de dingue !
Quelqu’un me souffle un milliard au bas mot, mais c’est certainement une mauvaise langue !
@ Achille | 11 novembre 2018 à 17:10
Chaque année qui passe je me dis que je vais me mettre à trier mes bouquins – surtout de poche, mais un peu de tout et sur un peu tout.
La Bible en coffret, trois gros volumes avec enluminures qui côtoie une collection des Pieds Nickelés !
J’ai commencé à les répertorier, je ne suis jamais arrivé au bout.
Entre-temps j’en reçois régulièrement, depuis des décennies – un abonnement d’habitude que je n’ai jamais eu la force (?) de résilier, comme si j’avais un correspondant régulier ; j’oublie souvent de révoquer le titre proposé quand il ne m’intéresse pas, et quand il m’intéresse j’oublie aussi parfois de le retenir, tout cela est une vieille mécanique…
Le travail est à reprendre, j’ai même été télécharger un logiciel pour bibliothèque pensant que cela me pousserait.
Finalement, j’ai mis peu de temps à retrouver tout ce qui concernait Boris Vian ce qui m’a enlevé toute culpabilité de ne pas ranger.
Je fonctionne par tas répartis un peu partout dans la maison, il est vrai spacieuse, ils doivent me rassurer sans doute, le livre est patient, maintenant que j’y consacre beaucoup plus de temps il va moins attendre, il va moins regretter d’avoir patienté.
@ Mary Preud’homme | 12 novembre 2018 à 16:11
« (…)ça a quand même dû coûter un pognon de dingue ! »
A bien y réfléchir, ce qui coûte un pognon de dingue c’est surtout d’aider les pauvres Français qui n’ont pas fait l’ENA 😉
Cette photo d’Arthur Rimbaud est obsédante, tout le malheur annoncé dans ses yeux tristes. Quel portrait !
Toutefois Rimbaud n’est pas Baudelaire.
Rimbaud m’a toujours fait suer. Du Mallarmé ésotérique.
Rue Férou à Paris, Mme Hidalgo a eu la bonne idée de lui dédier tout un mur. C’est splendide, sauf qu’au bout de deux vers on décroche. Et rien pour Baudelaire qui fut baptisé en l’egise Saint-Sulpice, juste à 20 mètres.
Mme Hidalgo est une ignare.
@ breizmabro | 12 novembre 2018 à 19:00
« A bien y réfléchir, ce qui coûte un pognon de dingue c’est surtout d’aider les pauvres Français qui n’ont pas fait l’ENA 😉 »
Connaissez-vous Guillaume Larrivé , invité politique du dernier ONPC, Maître des requêtes au Conseil d’État et avocat ?
C’est aussi un énarque comme Macron, mais sa présentation de son ouvrage Le coup d’Etat Macron qui dissèque le macronisme dont il démontre qu’il s’agit avant tout d’une ego-cratie dont la véritable fin est la réalisation du Soi, m’a donné envie de l’acheter et de le lire.
Il ne coûte que 18€ en version papier et, indépendamment de l’idée de lancement avec Charles Consigny, qui me paraît moins idiot que je ne l’avais pensé au départ, d’un club de porteurs de chaussettes de couleur, il réfléchit à des propositions pour 2022 qui me semblent intéressantes.
A l’occasion de ce centenaire on a découvert d’accablants sexagénaires, Thomas Legrand de France Inter, Gérard Miller ou Romain Goupil sur LCI.
Ils s’habillent en pauvres, tee-shirt et veste, qui laissent apparaître un cou de dindon vieillissant accompagné d’une barbe de trois jours. Veste informe de chez Emmaüs.
Pourquoi vouloir « faire pauvre » quand on se palpe des milliers d’euros ?
D’autres, plus distingués, s’habillent en rabbins new-yorkais, chemise blanche, veste noire, ça donne un ton au discours.
Pourquoi donc ne mettent-ils pas une cravate, parce que ça fait « bourgeois réactionnaire de droite au service du grand capital qui opprime les masses populaires » ?
Faut voir Nicolas Demorand, on regrette la disparition des bains-douches municipaux du siècle dernier. Ils font sales. C’est catastrophique.
C’est Yasser Arafat qui a lancé cette mode, il avait avec sa barbe de trois jours toujours l’air d’arriver du djebel en flammes, alors qu’il ne fréquentait que les cinq étoiles internationaux.
Je lance ici une pétition pour le rétablissement des bains-douches municipaux afin de nettoyer et récurer nos journalistes de gauche.
@ Savonarole
Pour le plaisir… Je le connais par cœur, cela ne s’oublie pas.
L’Homme et la Mer
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
Charles Baudelaire
@ Catherine JACOB 12 novembre 2018 à 20:27
Je vais donc acheter chez mon ami libraire mais néanmoins breton, « Le coup d’Etat Macron » et « L’urgence climatique est un leurre ».
ou « le coup d’Etat climatique » et « Macron est un leurre »… je ne sais plus… 😀
Adéo Catherine
@ Giuseppe 12 novembre 2018 à 21:12
Ou alors ya ça aussi. Spéciale dédicace 😉
https://www.youtube.com/watch?v=uGbSYohHcio
@ Savonarole 12 novembre 2018 20:57
Je souscris immédiatement à votre pétition pour le rétablissement des bains-douches municipaux afin de récurer physiquement et… un peu intellectuellement certains journalistes de gauche.
A la paille de fer SVP.
Cordialement.
Rimbaud, Baudelaire et voilà Proust !
J’ai pris au hasard un livre pour voir, mais sans voir et me voilà plongé entre Proust et le téléphone.
Entre les deux, « La demoiselle du téléphone », auteure sans doute oubliée mais combien actuelle, Madeleine Campana.
De la même veine que Zoé Shepard dans l’écriture, un regard lucide qui n’a pas pris une ride.
J’ai donc été à la pêche aux renseignements :
https://www.persee.fr/doc/quad_0987-1381_2004_num_56_1_1645
A dévorer, c’est alerte et très coloré malgré l’époque.
Allo, Giuseppe, ici Marcel !
Quand le temps est passé d’être poète, il est possible d’accéder au génie qui n’est, selon la définition de l’autre grand Charles, que l’enfance nettement formulée :
« Et pourtant depuis deux ans l’immense être humain appelé France et dont, même au point de vue purement matériel, on ne ressent la beauté colossale que si on aperçoit la cohésion des millions d’individus qui comme des cellules aux formes variées le remplissent, comme autant de petits polygones intérieurs, jusqu’au bord extrême de son périmètre, et si on le voit à l’échelle où un infusoire, une cellule, verrait un corps humain, c’est-à-dire grand comme le Mont Blanc, s’était affronté en une gigantesque querelle collective avec cet autre immense conglomérat d’individus qu’est l’Allemagne. Au temps où je croyais ce qu’on disait, j’aurais été tenté, en entendant l’Allemagne, puis la Bulgarie, puis la Grèce protester de leurs intentions pacifiques, d’y ajouter foi. Mais depuis que la vie avec Albertine et avec Françoise m’avait habitué à soupçonner chez elles des pensées, des projets qu’elles n’exprimaient pas, je ne laissais aucune parole juste en apparence de Guillaume II, de Ferdinand de Bulgarie, de Constantin de Grèce, tromper mon instinct qui devinait ce que machinait chacun d’eux. Et sans doute mes querelles avec Françoise, avec Albertine, n’avaient été que des querelles particulières, n’intéressant que la vie de cette petite cellule spirituelle qu’est un être. Mais de même qu’il est des corps d’animaux, des corps humains, c’est-à-dire des assemblages de cellules dont chacun par rapport à une seule est grand comme une montagne, de même il existe d’énormes entassements organisés d’individus qu’on appelle nations ; leur vie ne fait que répéter en les amplifiant la vie des cellules composantes ; et qui n’est pas capable de comprendre le mystère, les réactions, les lois de celles-ci, ne prononcera que des mots vides quand il parlera des luttes entre nations. Mais s’il est maître de la psychologie des individus, alors ces masses colossales d’individus conglomérés s’affrontant l’une l’autre prendront à ses yeux une beauté plus puissante que la lutte naissant seulement du conflit de deux caractères ; et il les verra à l’échelle où verraient le corps d’un homme de haute taille des infusoires dont il faudrait plus de dix mille pour remplir un cube d’un millimètre de côté. Telles depuis quelque temps, la grande figure France remplie jusqu’à son périmètre de millions de petits polygones aux formes variées, et la figure remplie d’encore plus de polygones Allemagne, avaient entre elles deux une de ces querelles, comme en ont, dans une certaine mesure, des individus. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_tome_1.djvu/106
@ Aliocha | 14 novembre 2018 à 09:49
Méfiez-vous de vos sources vous risqueriez un rappel à l’ordre pour utiliser Wikibeauf, c’est comme cela que l’autre désigne cette référence.
Ceci dit Marcel Proust fait plus long qu’un allo, j’ai terminé hier soir la « Demoiselle du téléphone » et ses rencontres filaires… Pardonnez-moi, je raccroche, la petite lampe rouge s’éclaire, un correspondant cherche à me joindre et il fait partie des abonnés prioritaires.
Madeleine… Campana bien sûr.