Au fait, ça a commencé quand ?
Quand Complément d’enquête sur France 2 a rapporté, le 19 décembre, les propos odieux tenus par Dieudonné, lors d’un spectacle, à l’encontre de Patrick Cohen ?
Quand le ministre de l’Intérieur piqué par je ne sais quelle mouche à la fois de confort éthique et de tactique politique, mal conseillé en tout cas, a déclaré le 27 décembre qu’il envisageait de faire interdire les réunions publiques de Dieudonné ?
Quand Jean-François Copé en l’occurrence plus attaché au communautarisme qu’à l’état de droit a approuvé sans l’ombre d’une réserve la démarche de Manuel Valls ?
Quand l’inénarrable Arno Klarsfeld, personnalité discutable et avocat médiocre – je me souviens de lui, ânonnant et lisant sa plaidoirie lors du procès par contumace d’Aloïs Brunner – a appelé, le 2 janvier, à manifester dans la rue contre les spectacles de Dieudonné comme si une telle injonction, émanant de lui, avait la moindre chance d’être suivie d’effet ? Quand, absurdement, il s’est félicité de ne porter plainte que pour les crimes contre l’humanité et pas à l’encontre « d’un antisémite nauséeux » ? Comprenne qui pourra : ajouter du désordre au scandaleux, ce serait bien ? Se priver de l’état de droit pour manifester ses muscles de moralité, ce serait républicain ?
Et cela continue puisque SOS Racisme, en retard d’une indignation, portera plainte contre tous ceux accomplissant le geste de « la quenelle » s’il n’y a pas d’équivoque sur son sens antisémite. Bon courage aux tribunaux et beau terrain de je pour les mis en cause!
Ce qui est sûr, c’est qu’on parle trop de Dieudonné et que cela a trop duré.
Il y en a quelques-uns, peut-être plus qu’on ne croit, qui refusent l’alternative de rire grassement à l’humour de Dieudonné ou d’étouffer sa liberté d’expression même quand elle n’est pas provocatrice, transgressive ou délictuelle. Et cela lui arrive.
Comment ne pas s’étonner – et ce serait risible si cette cause, qui est pourtant tout sauf prioritaire, n’était pas empreinte de gravité – de l’évolution si rapide d’un ministre de l’Intérieur, passant de l’envie d’interdire immédiatement, brutalement, et justement contestée, au souci de voir exécuter les sanctions contre Dieudonné, ce qui, il faut le reconnaître, est enfin la bonne approche ? Pour garder un peu de constance, une circulaire sera adressée aux préfets pour les inciter sans doute à présumer ou à exagérer le trouble qui, paradoxalement, n’a jamais été plus menaçant que depuis que le gouvernement s’est constitué en justicier superfétatoire !
Il est piquant d’entendre Manuel Valls exprimer sa certitude de la solidarité de la garde des Sceaux pour nous donner l’impression, avec cette entente de façade, d’un parfait petit couple techniquement efficient et politiquement soudé.
Moins drôle, plus saumâtre est la focalisation opérée sur le fait que Dieudonné organiserait son insolvabilité et qu’ainsi il ne payerait aucune des amendes l’ayant sanctionné. L’exécution des peines concernant Dieudonné n’est certes pas un problème négligeable – il s’agit même en l’occurrence de la seule stratégie pénale cohérente – mais on souhaiterait que cette vigilance puisse s’élargir aux 80 000 sanctions en attente d’effectivité pour des délits, sans prétendre offenser personne, d’une gravité bien supérieure à celle de paroles dévoyées.
Christiane Taubira a qualifié les propos de Dieudonné de « pitreries obscènes d’un antisémite récidiviste ». Pourquoi pas ?
Maintenant que le projet d’interdiction est retourné aux oubliettes où végètent beaucoup d’annonces inspirées par la bienséance morale plus que par la rigueur juridique et la lucidité démocratique, que faire ?
D’abord remplacer ce tintamarre qui implacablement donne du grain à moudre, du ressentiment à exploiter, de la colère à manipuler à Dieudonné, à ses séides, à ses partisans, à ces seuls spectateurs qu’il ne fait rire que pour le pire et qu’à cause de lui, par une discrétion répressive énergique, efficace et fondée. Aussi bien pour les peines, leur aggravation par récidive que pour leur exécution.
Pas si simple, tant le commun des citoyens et des juristes plus pulsionnels que raisonnables ont tendance à assimiler ce que l’éthique réprouve à ce que le droit interdit. Ce n’est pas toujours vrai et il faut s’en féliciter. Car c’est cet écart, cette distance qui permettent la liberté et empêchent qu’une chape de plomb totale et étouffante pèse sur nous, nos pensées, nos écrits, nos paroles et nos actes. Notre société. Il est plus important, en ce sens, de respecter à toute force, en se défendant de la moindre entorse, l’état de droit, les armes dont il dispose et les limites qu’il pose, que de s’abandonner à la volupté sombre de tout pénaliser au risque de violer non seulement des droits individuels mais l’esprit même de notre République.
Prenons l’exemple de la phrase répugnante proférée à l’encontre de Patrick Cohen. Plainte a été portée et une enquête a été ordonnée. Pour incitation à la haine raciale. Procédure normale, attendue. Ce propos qui regrettait que les chambres à gaz aient « oublié » en quelque sorte ce journaliste ne vise évidemment que lui et, strictement et juridiquement entendu, ne caractérise pas forcément l’infraction retenue. C’est de l’humour atroce, une dérision nauséabonde, une offense par ricochet faite à la mémoire des victimes de l’Holocauste, une dénonciation sarcastique, mais une incitation à la haine raciale, je ne sais pas, incitation et expression étant des concepts différents.
Il me paraît cependant évident que Dieudonné sera renvoyé devant le tribunal correctionnel et qu’il sera condamné parce que, pour des juges, il faut un courage inouï pour savoir résister à la légitimité de la condamnation morale en ne privilégiant que la légalité de l’incrimination pénale. Une appréhension au cas par cas épuisante, alors que faire fond sur l’opprobre publique autorise la paresse intellectuelle et l’approximation en droit.
Ce n’est pas discuter du sexe des anges. C’est à la fois réprimer quand c’est nécessaire et sauvegarder parce que c’est capital. Ne pas penser qu’à Dieudonné mais au bien de tous.
Ceux qui ont assisté à l’une de ses représentations en font un compte rendu – par exemple Stéphane Jourdain pour l’AFP, même si sa perception a été contredite par plusieurs intervenants sur Twitter ni excités ni racistes – qui montre que le spectacle de Dieudonné est fortement, intensément provocateur, parfois drôle et, à certains moments, une enclave antisémite dans un monde, une société qui se retiennent, se dominent et ont honte quand ils s’égarent lamentablement sur ce terrain (Nouvel Observateur). Il y a aussi des sketchs qui ne sont pas du tout inspirés par « le petit entrepreneur de la haine » » dénoncé par Valls.
Si on continue à réagir si maladroitement, si bêtement, aux offensives d’un Dieudonné jubilant, si la gauche continue à lui faire ce cadeau quasiment au quotidien depuis la mi-décembre, si on n’entrave pas Dieudonné tout en violant nos principes, il gagnera. Depuis quelque temps, grâce à ces adversaires, il y a déjà affluence chez lui!
J’attends que le combat à mener devienne en même temps vigoureux et banal. Tranquille.
Sinon, l’enclave deviendra un royaume. Même s’il est pervers.
Dieudonné en effet, ça suffit, monsieur le ministre !
Je suis d’accord avec vous, que la justice sanctionne ce qui doit l’être. Et ce qui serait le mieux pour désapprouver le personnage, c’est de s’astreindre à ne pas parler de lui et de ses propos ! Une condamnation au silence…
Non, cher Philippe ça ne suffit pas ! Le racisme et l’antisémitisme ne sont pas « banals ». Lorsque l’arsenal juridique est impuissant à combattre des actes répétés de cette nature, il est légitime de s’interroger sur sa pertinence et sur l’opportunité de le modifier. C’est le rôle du législateur. Et il est bon que ce débat soit posé, ça s’appelle la démocratie.
Réflexions bien intéressantes et qui me paraissent fort justes.
Vous oubliez de préciser que la genèse de l’affaire vient de ce que des images du spectacle de Dieudonné ont été volées par France 2, chaîne de télévision publique. Ce qui déjà est condamnable.
De plus, et c’est l’astuce pour faire le buzz, des journalistes ont repris une phrase sortie de son contexte.
En effet, M. Dieudonné aurait reproché à M. Patrick Cohen, dans une émission sur France 5, d’avoir décidé que tout ceux qui propageaient des idées complotistes (dont Dieudonné), étaient des « cerveaux malades ». De surcroît, l’animatrice de l’émission soutenait que tout le monde était libre de penser, tout de même, ce à quoi M. Cohen avait répondu « non », rien de moins.
En résumé, nous avons dans la chronologie :
M. Patrick Cohen qui insulte gravement, notamment M. Dieudonné mais aussi des millions de gens qui ne penseraient pas comme lui, en les qualifiant de cerveaux malades n’ayant aucun droit de penser.
Une chaîne publique de télévision qui diffuse des images volées d’un spectacle privé de Dieudonné, avec une phrase tirée de son contexte par des journalistes dont on peut se demander ce qui les anime.
Une réplique de l’humoriste dont on sait que la caractéristique est de ne pas faire dans la dentelle.
Personnellement je ne suis pas certain que, tout bien pesé, la justice ne fasse qu’une bouchée de M. Dieudonné dans cette affaire.
En tout cas, personnellement, j’ai été fortement blessé lorsque j’ai entendu que je pouvais être un cerveau malade parce que je ne pensais pas comme lui. Ce qui m’arrive de temps en temps lorsque je l’écoute sur France Inter.
Mais je ne suis pas encore allé consulter.
Cordialement
Décidément j’aurais aimé avoir votre talent pour écrire ce papier assez limpide et, hélas, d’une grande lucidité sur la culture juridique de la plupart. Quand Dieudonné se fait publiquement traiter de « nègre » au cerveau malade et qu’il réplique sur le même terrain, nous sommes tous contraints d’assister à ce désastreux spectacle qui voit les racistes parler aux racistes. Mais il semble que ce soit dans l’air du temps. Vous avez parfaitement raison: le ministère de la parole et de l’intimidation a assez duré.
La gauche bénit Dieudonné, le raciste verrouillé dans son tribalisme inconscient.
Quelle bonne affaire pour elle.
Elle ne fait que de la déploration et s’en nourrit.
C’est ce que d’autres appellent « l’écologie des mouches à m… ».
Pas si simple, tant le commun des citoyens et des juristes plus pulsionnels que raisonnables ont tendance à assimiler ce que l’éthique réprouve à ce que le droit interdit. Ce n’est pas toujours vrai et il faut s’en féliciter. Car c’est cet écart, cette distance qui permettent la liberté et empêchent qu’une chape de plomb totale et étouffante pèse sur nous, nos pensées, nos écrits, nos paroles et nos actes.
Cependant cette chape de plomb a considérablement progressé dans son extension depuis une quarantaine d’années et si elle n’est pas encore totale elle est bien étouffante…
Mais le gros problème, à la fois éthique et légal, dans ce qui touche au domaine de la liberté d’expression, est la subjectivité de ceux qui les recueillent et qui ensuite les interprètent dans le sens qui les arrange en y accolant au besoin d’autres notions, ce qui est une porte grande ouverte sur l’arbitraire.
On sait constater objectivement et au besoin juger ensuite un cas d’alcoolémie élevé en fonction d’une mesure physique de la quantité d’alcool présente dans le sang.
Mais où commence exactement un propos présumé « raciste », par exemple ?
Est-il honnête de considérer qu’un propos parfaitement anodin en première lecture finisse par se transformer en un horrible propos « raciste » d’après les extensions que l’on peut en tirer de manière plus ou moins alambiquée ?
N’est-il pas scandaleux que de nos jours des gens puissent se voir condamner non pas sur ce qu’ils ont effectivement dit dans un certain contexte (souvent gommé) mais sur ce qu’ils auraient voulu dire, compte tenu de leur personnalité ?
Nous en arrivons même au point où les « non-dits » sont reprochés aux gens !
Nous pourrions aussi citer – il s’agit là d’une de mes inquiétudes basée sur des observations ou des expériences de la vie courante – que dans bien des cas, en dehors de toute question de propos déplacés, il apparaît que les gens comprennent de travers ce que l’on peut leur raconter quand ils ne comprennent pas ce qu’ils veulent, souvent par ignorance de la signification des mots et de leurs nuances.
Au siècle de la « communication », l’incommunicabilité des gens du fait de leurs différences de niveau culturel est préoccupante.
Un exemple de terme chargé en significations différentes pouvant prêter à équivoques : le terme détail qui a fait parler de lui lors d’un certain procès (que je ne cherche pas à refaire).
Voici ce qu’en dit le dictionnaire de l’Académie :
4. Élément particulier et précis d’un ensemble. Je n’ai omis aucun détail. Ce détail important m’avait échappé. (…) Par affaibl. Élément accessoire, fait secondaire sur lequel on passe légèrement.
Nous voyons donc que ce terme peut être compris dans son sens affaibli en ignorant son sens premier de partie d’un tout, qui n’écarte pas pour autant son caractère d’importance.
Il est donc possible avec les mots comme avec les chiffres de leur faire dire ce que l’on veut.
Enfin, puisqu’en dernière instance ces questions sont confiées à des magistrats pour être tranchées, je demande à Philippe Bilger s’il trouve normal que de nos jours ces derniers ne soient pas tenus d’avoir suivi un cursus d’humanités littéraires comportant au moins la connaissance de la langue latine, pour d’une part les former à l’esprit de rigueur et d’autre part pour les imprégner des racines des mots permettant de comprendre leur signification en fonction de leur étymologie ?
Philippe, vous dites ici à peu près l’essentiel.
Le recadrage que vous opérez est le bienvenu quand la majeure partie des commentateurs médiatisés ne prennent plus le recul suffisant et livrent des réactions au lieu de réflexions.
Vous abordez rapidement, pour mettre en doute la validité de cette formule s’agissant des provocations de Dieudonné, « l’incitation à la haine raciale ». Il me semble en effet qu’il y a là une sorte de glissement assez fâcheux. Que le comique aille très loin dans le rire gras à connotation fortement antisémite, cela ne fait aucun doute. Mais que, ce faisant, il « incite à la haine », non. Il faudrait, pour que cette qualification fût valide, que l’appel fût général et accompagné d’un mot d’ordre qui inciterait à un passage à l’acte.
Patrick Cohen a tous les moyens de faire sanctionner Dieudonné pour l’injure qu’il lui a faite. Mais la généralisation de ce cas personnel relève de l’amalgame. Elle est même, à y bien regarder, un indice que ces journalistes grand public, qui vont de plateau en plateau, se considèrent comme des institutions, puisqu’attaquer leur personne, c’est attaquer la République.
J’ajoute que je considère comme une seconde dérive par généralisation les efforts lourdement médiatisés de Monsieur Valls – qui a un évident profit personnel à tirer de cette affaire – pour qualifier l’imputation de « trouble à l’ordre public » les rires de médiocre qualité qui ponctuent les spectacles de Dieudonné. Il s’agit en l’occurrence d’une extension abusive de la loi, attentatoire aux libertés si on la laissait passer. Et comme, dans l’Etat de droit où nous vivons encore, cette dérive ne serait pas admise par la justice, Monsieur Valls projette de modifier la loi…
Enfin, et sans doute votre aménité en est-elle la cause, vous passez sous silence que l’affaire Dieudonné, comme l’affaire Leonarda et tant d’autres polémiques opportunément déployées, est un de ces hochets par lesquels ce gouvernement et ce président aux abois espèrent détourner l’attention du public et, plus cyniquement encore, gonfler les scores à venir du Front National.
Comme d’habitude, le gouvernement choisit la pire des solutions : il fallait interdire Dieudonné sans phrases, ou traiter par le mépris son prétendu humour ; à la place, Manuel Valls s’amuse à la moutarde depuis plus d’une semaine. Il ferait mieux de regarder plus souvent son portrait de Clemenceau… Car jadis, on cernait mieux ce genre de problèmes ; ainsi à Weimar en 1816 :
« L’interdiction de la feuille, l’intervention chirurgicale, est le seul parti efficace, de préférence au blâme ou à la menace ; évitons d’agiter le sceptre du procureur général, ou de traduire en justice l’insolent auteur de la catilinaire, comme le conseille le digne président de la Direction de l’Intérieur. Ils veulent s’en prendre à l’esprit, ces braves gens feraient mieux de se tenir cois. Ils ne soupçonnent pas ce que c’est. Ce gaillard-là met à s’exprimer autant d’aisance et d’effronterie qu’à se faire imprimer. S’il se dérange et se rend à la convocation, il ripostera beaucoup mieux qu’on ne saurait parer ses coups ; et alors, on n’aura le choix qu’entre la prison et l’acquittement triomphal […].
S’il ne continue pas comme par le passé, il se cantonnera dans l’ironie, et devant elle, vous êtes tout à fait impuissants. Vous ignorez les détours de l’esprit. Par des demi-mesures, vous le contraignez à un surcroît de subtilité, dont il est seul à bénéficier ».
Hélas, la rue de Solférino peut tout faire… sauf nommer Goethe à la Place Beauvau !
Faire de Dieudonné un persécuté aux yeux de ses fans et lui donner un statut d’ennemi public numéro 1 est me semble-t-il une des idées les plus sottes qui soit. Ce bouffon n’en espérait pas tant.
Bonjour Philippe Bilger,
« Dieudonné, ça suffit ! »
Oui Philippe Bilger, Dieudonné ça commence à bien faire. On peut, en effet, lui reprocher sa petite phrase sur Patrick Cohen qui est tout simplement odieuse. Phrase qui fait suite, sans doute, à la « liste noire » établie par ce journaliste et qui ne va pas vraiment dans le sens de la liberté d’expression qui est un fondement de notre République.
Mais ainsi que vous le faites remarquer fort justement, la Justice est là pour condamner ce genre de propos ouvertement antisémite. Et si Dieudonné a pris des dispositions pour être insolvable, vu que les recettes de ses spectacles sont perçues par une société de production au nom de sa mère et de son épouse, il est toujours possible de le condamner à de la prison ferme. A charge pour sa mère et son épouse de payer une forte caution pour lui éviter de se retrouver en cellule.
Ceci étant il est facile de faire l’amalgame entre antisémitisme et antisionisme qui sont deux attitudes totalement décorrélées. A tel point d’ailleurs que des Juifs n’hésitent pas à afficher leur opposition à la politique expansionniste de Benyamin Netanyahou qu’ils considèrent comme un obstacle à la paix au Proche-Orient.
On ne peut que regretter que notre propre gouvernement, en particulier en la personne de Laurent Fabius, ainsi qu’on a pu le constater en ce qui concerne les centrales nucléaires en Iran, soit en totale harmonie avec la politique d’Israël. Ceci malgré la position des Etats-Unis, amis de toujours d’Israël, qui en la personne de John Kerry s’efforce de trouver un accord afin d’éviter un conflit qui serait particulièrement destructeur, voire qui pourrait même conduite à une troisième guerre mondiale.
Un mauvais arrangement veut toujours mieux qu’une guerre, enfin c’est juste mon avis.
La menace de Valls envers Dieudonné pose le même problème que lorsque Hollande s’adresse directement à Leonarda: elle rabaisse la parole de l’État.
Ensuite on apprend que Dieudonné n’a toujours pas payé ses amendes et se déclare insolvable tout en remplissant la salle de son théâtre et en remerciant les fans de leurs 40 000 euros de dons… Commençons à faire appliquer les décisions de justice sans victimiser ce pitre.
Surtout qu’il sait le retourner à son profit comme dans ce sketch qui est, il faut le dire, très drôle:
https://www.youtube.com/watch?v=h-G5QrMOrwQ
Quand le ministre de l’Intérieur piqué par je ne sais quelle mouche à la fois de confort éthique et de tactique politique, mal conseillé en tout cas, a déclaré le 27 décembre qu’il envisageait de faire interdire les réunions publiques de Dieudonné ?
Et ce ministre de l’Intérieur qui semble se comporter comme un certain Sarkozy en son temps, ne cherche-t-il pas, avec toute l’agitation qu’il déploie à l’encontre du seul Dieudonné, à faire oublier les graves carences de ses services et au-delà de l’État qu’il représente face à certains comportements criminels à répétition ?
Car si ce que l’on reproche à Dieudonné ne relève éventuellement que du délit, rappelons que 1067 incendies volontaires ont été recensés pour la nuit du 31 janvier (il y a peut-être eu plus d’incendies car il semblerait que seuls les incendies « primaires » soient comptés).
Manuel Valls s’est félicité de leur diminution par rapport à 2012. Tout va très bien Madame la Marquise.
Mais la question n’est pas là, et il est anormal que personne ne se pose de questions à ce sujet.
En effet, en droit français, un incendie volontaire relève du crime et non du délit et n’a rien d’anodin contrairement à ce qu’une certaine banalisation médiatique pourrait laisser croire :
Code Pénal, Article 322-6 :
La destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien appartenant à autrui par l’effet d’une substance explosive, d’un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes est punie de dix ans d’emprisonnement et de 150000 euros d’amende.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070719&idArticle=LEGIARTI000006418279&dateTexte=&categorieLien=cid
Donc non seulement ce ministre ne semble pas s’inquiéter du fait que plus d’un millier de crimes du même type aient pu être commis en une seule nuit, mais encore il ne se pose pas de questions sur les causes réelles et les motivations de cette soi-disant « tradition » inconnue chez nous jusqu’à il y a quelques années et sur les dysfonctionnements graves de notre société à travers l’incompétence ou la lâcheté de notre personnel politique qu’elle révèle.
Il est tellement plus facile de tirer sur Dieudonné…
Beaucoup de commentateurs de ce blog ont fait de grandes études, un cursus universitaire imposant, ont voyagé ou voyagent à travers le monde.
Peut-être pourront-ils me répondre.
Il se dit que la traduction en hébreu de « Dieu a donné » est « netanyahu ».
La France est un pays de la liberté d’expression dans lequel il est possible de tourner en dérision tous les sujets et où on doit avoir le droit de rire de tout… sinon c’est le début d’un totalitarisme.
Alors ni directeurs de conscience, ni « dames catéchistes » au-dessus de nos têtes ne sont légitimes.
Je trouve qu’avec sa grave admonestation envers Patrick Cohen, Dieudonné M’bala M’bala est allé plus loin que jamais un Jean-Marie Le Pen, par exemple, n’eut pu le faire, avec ses Durafour crématoire et autres infamies de triste mémoire.
J’espère qu’il ne sera pas acquitté de cette cruelle barbarie. Je me demande bien quel est le type, le prototype de spectateur lambda qui va se rendre et assister à ses sombres pitreries. Du temps des rois elles n’auraient pas fait long feu longtemps.
Tricher au jeu sans gagner est d’un sot disait Voltaire ; il ne faudrait pas que Dieudonné continuât à le faire impunément car la plupart des cartes de son jeu sont des cartes de massacre, des cartes d’atout pique et de tir à vue permanent.
@hameau dans les nuages
Il se dit que la traduction en hébreu de « Dieu a donné » est « netanyahu ».
Mes connaissances en langue hébraïque étant limitées, je vous renvoie vers ce site :
http://www.lettre-chretienne.org/cgi-local/affiche_etudes.pl?Famille=35&action=Detail&ID=591&referer=/n.htm
Nethan/yahou signifie « Don de Yahou »!
(…)
Netanyahu : Nûn Tâv Nûn Yod Hé Vav
Le nom de cette personnalité mondialement connue est constitué de « nathan » associé au Nom béni « Yahu » alias « Yahou ».
Donc, en résumé, Dieudonné égale Netanyahou…
Pour nous en tenir bien entendu à la signification du seul prénom Dieudonné, qui fut également rappelons-le un de ceux portés par Louis XIV.
Pour ma part, je suis tenté de penser que tout ceci relève d’une tactique (je n’ose dire « stratégie » pour ce qui relève du petit calcul politicien) de l’enfumage…
Il vaut en effet mieux détourner l’attention de l’opinion sur le cas Dieudonné, humoriste que je considérais de très haut talent (voir ce sketch anticommunautaire hilarant :http://www.youtube.com/watch?v=q-BStKvz32E) jusqu’à ce qu’il donne libre court à son antisémitisme, plutôt que sur les crimes et délits réprimés au mieux mollement, au pire jamais comme l’indique justement Parigoth.
Au-delà, Dieudonné commence à devenir dangereux parce qu’il remet en question la politique « Terra Nova » du PS : accorder tous les crédits à la communauté musulmane pour s’attacher leur vote, puisque les « souchiens » s’obstinent à ne pas penser « correctement ». Or le public dieudonnesque est majoritairement de cette obédience. Il est aussi gonflé par les troupes de ceux qui pensent que les médias sont trop attentifs à la question de l’holocauste et pas suffisamment à celle de la traite et de l’esclavage.
Alors, que faut-il faire ?
Proposer comme le directeur de L’Express, Christophe Barbier, de contrôler l’internet comme le font les Chinois ? Interdire ses spectacles a priori comme Valls le souhaiterait (au mépris des règles de droit) ? Le stigmatiser à longueur d’antenne (cf France Inter, mais pas que) ?
Non, bien sûr. Seule la solution suggérée par Philippe Bilger me semble relever du bon sens : « J’attends que le combat à mener devienne en même temps vigoureux et banal. Tranquille ».
Dieudonné c’est bien l’os à ronger donné en pâture aux médias qui leur permet de réagir par une enflure excessive du sujet, d’occuper les unes et les éditos pendant un certain temps, dérivant l’attention des sujets importants qui concernent le pays tout entier.
Ce type de sujet permet à moindre frais de se refaire une virginité morale. Monsieur Valls en a-t-il réellement besoin ?
Comme vous l’écrivez, Monsieur Bilger, « ça suffit », non seulement Dieudonné, mais aussi bien d’autres sujets qui escamotent les vrais débats et dénaturent la démocratie française.
Bonjour M. Bilger,
Lors du premier billet consacré à « l’affaire Dieudonné », j’estimais et je n’étais pas le seul, que Manuel Valls avait commis une erreur d’appréciation en voulant interdire les spectacles de cet individu, sans parler de l’impossibilité juridique d’une telle interdiction.
Ce faisant, Manuel Valls a offert une publicité extraordinaire à celui qu’il voulait museler à la veille de sa tournée en province. Et ça marche, j’ai pu lire que les réservations et ventes de billets du fameux spectacle atteignaient des records depuis les déclarations du ministre de l’Intérieur.
Une circulaire a été (ou est sur point de l’être) envoyée aux préfets, tandis que de nombreux maires ont sollicité les préfets en vue d’une interdiction.
Jusque-là, Dieudonné et son avocat ont toujours réussi à faire annuler les arrêtés municipaux ou préfectoraux par les juridictions administratives pour les motifs que vous avez vous-même explicités. On verra bien ce qu’il adviendra des spectacles à venir.
Je n’ai, comme vous, aucune sympathie pour cet antisémite et raciste multirécidiviste ; mais il faut bien reconnaître que ses spectacles n’ont pas jusqu’à présent entraîné de troubles à l’ordre public, et qu’invoquer ce motif pour justifier d’une interdiction sera difficile.
Pourtant et nul besoin de l’appel lancé par Arno Klarsfeld pour cela, il n’est pas impossible que des échauffourées éclatent si des manifestants un peu agités venaient à vouloir en découdre avec les spectateurs avant ou à l’issue des représentations.
On pourra alors effectivement invoquer le trouble à l’ordre public, même s’il n’est pas à l’initiative de Dieudonné lui-même.
Peut-être est-ce là le but recherché ?
Encore une fois, le cas de Dieudonné relève de la justice et non de l’Etat. Le « pseudo-humoriste » a déjà été condamné à plusieurs reprises, il le sera encore, mais voilà il ne s’acquitte pas de ses amendes, pas même pour des délits routiers (65 000 euros d’impayés). Il y a là une anomalie et il est légitime que la justice et les services fiscaux mettent tout en oeuvre pour que les amendes soient recouvrées, y compris par contrainte par corps. Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet pour organisation frauduleuse d’insolvabilité et blanchiment d’argent, un délit passible de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
C’est bien sur ce terrain judiciaire qu’il faut agir, et non par des interdictions préalables qui s’apparenteraient à une censure.
Ceci étant dit, si je qualifie Dieudonné de « pseudo-humoriste » c’est bien parce que, malgré ses dénégations, il y a déjà longtemps qu’il n’est plus un simple homme de spectacle. Dieudonné est aussi un politique engagé, même si son engagement a été à géométrie variable. Dès 1997, il s’est porté candidat aux législatives à Dreux, à l’époque contre le FN avant de finir par s’en rapprocher. Il a tenté d’être candidat aux présidentielles de 2002 et de 2007, démarche demeurée par deux fois inaboutie faute de recueillir les parrainages nécessaires. Il s’est encore présenté aux législatives à Sarcelles en 2002, puis aux européennes de 2009.
On m’objectera que Coluche en 1981 (« Avant moi, la France était coupée en deux. Maintenant elle sera pliée en quatre ») et Pierre Dac en 1965 (« Les temps sont durs ! Vive le MOU !») ont aussi été candidats éphémères à l’élection présidentielle mais leurs slogans de campagne ne laissaient aucun doute quant au caractère comique de leur démarche.
Dieudonné ne fait pas d’humour lorsqu’il invite sur scène Robert Faurisson, il ne faisait pas d’humour en 2002 lorsqu’il faisait l’éloge de Ben Laden et ce n’est sûrement pas l’humoriste qui a été reçu à plusieurs reprises à Téhéran depuis 2006 par Mahmoud Ahmadinejad alors président de la République islamique.
@Achille
Phrase qui fait suite, sans doute, à la « liste noire » établie par ce journaliste (…)
Comme le dit l’adage « nul ne saurait se prévaloir de la turpitude d’autrui », et si ce fait est avéré il n’excuse pas pour autant la réponse qui y a été donnée par Dieudonné, ce qui n’enlève rien au fait qu’il soit critiquable aussi de son côté.
Je n’écoute plus la « TSF » (et je ne regarde plus la télévision non plus) depuis plus de trente ans, écœuré par la propagande qui y est déversée à flots, et si cette histoire de « liste noire » se confirme, elle met en évidence qu’il y a bien quelque chose de pourri au royaume de Sarkhollandie.
Comment une telle pratique est-elle seulement concevable sur un prétendu « service public » financé par des impôts qui nous sont extorqués pour le faire fonctionner, même si nous n’avons rien demandé et même si nous contestons jusqu’à son existence ?
Et tout ça pour que des gens inamovibles se croient tout permis…
C’est cela, la « démocratie », la « liberté d’expression » et le « pluralisme » ?
Monsieur Bilger vous soulignez à juste raison deux faits : obliger Dieudonné à payer ses amendes serait bien plus judicieux, mais la vigilance dans l’exécution des sanctions pénales est loin d’être la règle.
Certes comparaison n’est pas raison, mais récemment Le Canard enchaîné a révélé que le sénateur J-V Placé avait 18 000 € d’amendes impayées à ce jour et qui datent d’avant 2010. Certes pour des infractions routières (juste une centaine…) et non des délits comme Dieudonné, en outre une majorité ne semblent être que des infractions aux règles de stationnement mais d’autres concerneraient des excès de vitesse. Ces derniers sont quand même des infractions ayant pu mettre en danger la vie d’autrui, ils pouvaient donc potentiellement générer des dommages aux personnes aussi conséquents que les propos antisémites de Dieudonné.
Mais pour autant aucun ministre ne s’est scandalisé publiquement de ce non recouvrement d’amendes, et n’a demandé au Trésor public de procéder rapidement à celui-ci par tous moyens de droit. Cette dette fiscale remonte quand même à plus de trois ans, le débiteur est un élu de la République et les revenus de son mandat électif lui donnent les moyens de s’en acquitter. Un simple citoyen et pour un montant cumulé d’amendes du dixième de celui de J-V Placé, aurait depuis longtemps fait l’objet d’une saisie-arrêt sur son compte bancaire voire son salaire.
« Se priver de l’état de droit pour manifester ses muscles de moralité, ce serait républicain ? »
L’état de droit ?
Cela fait dix ans que Dieudonné navigue entre provocations à la haine et à la discrimination raciale, contestation de crimes contre l’humanité, injures racistes ; plusieurs fois condamné par les tribunaux, il s’est rendu insolvable et à ce jour n’a réglé aucune des amendes dues.
Pour s’être rendu insolvable, il risquerait trois ans de prison ferme et une amende, si l’enquête débutant cette semaine n’avait des années de retard et de grands risques de se perdre dans les sables par l’obstination obstructive de Dieudonné.
Ne pas faire de publicité à Dieudonné est inefficace. Les médias avaient adopté cette attitude pendant dix ans, en le tenant à l’écart des plateaux télé, en ne le citant pas dans les journaux. On lui ferme la porte, il rentre par la fenêtre, en s’infiltrant sur internet et par le biais de ses spectacles, qui font salle comble. L’ignorer, c’est laisser couver le feu sous la cendre.
Dieudonné est extrêmement astucieux, à croire qu’il soumet au préalable ses textes à un avocat. On ne pourra pas le condamner pour incitation au crime racial. Mais désigner du doigt une communauté comme bouc émissaire, il n’en faut pas plus pour que de jeunes esprits malléables s’échauffent dans un lourd climat antisémite, coïncidant avec celui qui progresse en Europe, au Canada. En Allemagne, on déplore 190 agressions antisémites au cours des trois derniers mois, en France, depuis 2003, ce sont des attaques de synagogues, d’écoles, de rabbins, d’étudiants juifs par le feu, l’acide, à coups de barre de fer, et les crimes commis par Fofana et Merah.
La manifestation proposée par Arno Klarsfeld sera soumise à autorisation, ce qui rentre dans le cadre de l’état de droit.
Arno Klarsfeld est l’homme de la situation par son indépendance d’esprit, sa clairvoyance. Il est accompagné dans cette démarche par ses parents.
Enfin, encore une fois, je ne défends pas ici une cause particulière, mais la sécurité et le respect auxquels chacun a droit, y compris la communauté juive. Il faut rester vigilant, cela n’arrive pas qu’aux autres, personne n’est à l’abri d’un : » votre fils ?… les chambres à gaz… dommage ».
Beaucoup de commentateurs, commentatrices lucides ! Quand mon voisin (toujours lui) me signale que l’histoire de Dieudonné arrive à point nommé pour cacher l’arnaque aux petites retraites, plus exactement aux complémentaires. Versées trimestriellement, elles seront désormais distribuées mensuellement… et, me demande-t-il, saisissez-vous le coup de j’arnaque ? Noooooooonnnnnnnnnnnnn !
Si.
Pendant des années les familles noires et maghrébines ont supporté dans les soirées des chaînes publiques les pitreries racistes d’un Michel Leeb ; les femmes les blagues sexistes d’un Jean-Marie Bigard ; les catholiques contre le mariage pour tous ont enduré des mois les moqueries des animateurs de Canal +, la bienveillance sournoise d’un Guy Bedos ; et soudainement un bouffon métisse mi-breton mi-antillais est l’homme à abattre, et par son porte-monnaie !! Et le rejeton Klarsfeld qui n’est plus que l’ombre de lui-même, errant dans les allées du Conseil d’Etat – allez savoir pourquoi -, se sert d’un comique pour rebondir devant les caméras, en rollers sûrement il manifestera, et après 17 heures, tel un fêtard habitué des boîtes de nuit. Bon sang le peuple français est maudit.
Bravo, Monsieur Bilger. Vous dites exactement la vérité et il faut du courage pour la dire en ce moment. Voir cet idiot d’Arno Klarsfeld accuser Dieudonné de nier la Shoah alors qu’il faisait justement de l’humour sur le fait que Patrick Cohen y ait échappé c’est vouloir reprocher à quelqu’un tout et son contraire. On a le droit de ne pas goûter cette blague mais Desproges a fait bien pire sans s’attirer de telles foudres. Dieudonné a un point commun avec vous et c’est pour ça qu’il dérange : il dit des vérités. Ces spectacles dont certains sont visibles sur internet n’appellent nullement à la haine. Il est en revanche le seul comique non juif qui n’épargne pas les juifs et dénonce le sionisme. C’est là son seul engagement « politique ». Est-ce un crime ? Je crois que Valls ne mesure pas à quel point il a mis le doigt dans un engrenage dangereux. Il a implicitement appelé ceux qui exècrent Dieudonné à troubler l’ordre public. Un comble pour un ministre de l’Intérieur. A t-il pensé à ceux qu’il fait rire ? Car l’humour de Dieudonné n’a pas changé et n’a jamais troublé l’ordre public. Ce qui dérange certains, et cela saute aux yeux, c’est donc son succès. Ce qui fâche à l’évidence, ce sont ses vérités davantage que ses outrances.
Quand on joue au pyromane il faut être sûr de pouvoir être pompier…
« Beaucoup de commentateurs de ce blog ont fait de grandes études, un cursus universitaire imposant, ont voyagé ou voyagent à travers le monde.
Peut-être pourront-ils me répondre.
Il se dit que la traduction en hébreu de « Dieu a donné » est « netanyahu ». »
Rédigé par : hameau dans les nuages | 04 janvier 2014 à 15 :01
J’ai longtemps parcouru le monde,
Et l’on m’a vu courtisant la brune et la blonde,
Aimer, soupirer au hasard,
Sémillant avec les Françaises,
Romanesque avec les Anglaises,
En tout lieu où j’ai voyagé
Selon le pays j’ai changé
Sans me piquer d’être fidèle
Je courais d’amour en amour,
Je n’aimais jamais qu’une belle. *
Enfin tout ça pour dire que je ne connais pas l’hébreu.
Tout ce que j’en sais c’est qu’il s’écrit et se lit de droite à gauche.
Peut-être la traductrice, inversant le sens de lecture, a-t-elle aussi inversé le sens du texte. Elle l’a mal interprété et il devrait être alors : « Dieu a pris ».
Pris quoi, je ne sais pas…
Au hasard : des territoires, plus ou moins désertiques ?
Qu’en pensez-vous ?
* Joconde, ou Les coureurs d’aventures : opéra-comique en trois actes
Par Charles-Guillaume Étienne et Nicolas Isouard
Tout est dit dans le titre : « Dieudonné ça suffit ».
Certes, les paroles prononcées sur Patrick Cohen sont indéniablement antisémites et surtout intolérables quand on connaît l’horreur de la Shoah. Mais d’éventuelles manifestations menées par la famille Karsfeld ne feront que renforcer l’humoriste dans ses obsessions antisémites en le victimisant et ses fans avec lui. On peut rendre hommage aux victimes et les respecter sans se sentir obligés de rappeler ce douloureux passé au moindre incident.
En effet, pendant qu’on se retourne sur le passé, sur les atrocités qui se sont déroulées il y a 70 ans, on oublie de regarder celles qui se préparent. Nous voyons (enfin, si on se donne la peine de regarder autour de soi) monter à travers le monde un islamo-fascisme très inquiétant en Afrique, au Moyen-Orient, en Turquie, en Asie et même en Russie ou en Chine. Et même sur notre territoire, nous savons que des groupes de rap véhiculent des propos insupportables à l’encontre des Français et de la France, sans que personne ne réagisse au nom d’une certaine mansuétude, mansuétude qui consiste à ne pas stigmatiser leurs auteurs.
On peut débattre encore et encore sur la liberté d’expression et la sempiternelle question du « peut-on rire de tout ? »
cette cause, qui est pourtant tout sauf prioritaire, …
Effectivement, sans parler de l’état du monde, il y a déjà beaucoup à faire en France dans tous les domaines. De façon récurrente, les ministres nous amènent sur des sujets destinés à faire diversion.
J’avais presque oublié l’existence de Dieudonné quand le ministre de l’Intérieur a cru bon de réagir maladroitement à ses provocations. C’est accorder trop d’importance à un individu qui n’en vaut pas la peine et courir le risque de le faire passer pour une victime de la censure.
Dieudonné a déjà été condamné plusieurs fois pour des propos antisémites, et il organise effectivement son insolvabilité. Il est même allé jusqu’à faire un appel aux dons de ses fans décérébrés pour rembourser une partie de ses dettes fiscales.
La seule réponse adaptée aux provocations de Dieudonné est la stricte application de la loi. Ni plus, ni moins. Car la liberté d’expression a des limites, clairement définies par la loi. Cette loi que nul ne devrait transgresser impunément, ni un humoriste pas drôle, ni un ministre de l’Intérieur.
@ Zen33 | 04 janvier 2014 à 12:42
Ça fait du bien de voir comment un homme intelligent et ouvert d’esprit comme Frédéric Taddéï mouche un individu sectaire et borné tel que Patrick Cohen.
http://www.youtube.com/watch?v=YeeeLO2UIuk
@hameau dans les nuages
En hébreu, c’est aussi Nathanaël
en grec : Théodore
en latin Déodat
C’est un vrai cadeau que ce nom-là !
Bonne année à tous et « carpe diem ».
@ moncreiffe | 04 janvier 2014 à 20:25
Patrick Cohen du service public : « on peut PENSER ce que l’on veut dans les limites de la loi ».
Ma-gni-fi-que !
Je préfère ne pas dire ce que je pense…
Finalement Dieudonné sert aussi de révélateur des gens qu’il dénonce.
Si j’étais français juif je serais très malheureux d’être peut-être la future victime expiatoire du comportement de l’élite de ma communauté.
Comme bientôt j’aurais honte de me présenter comme Français, je mettrai un point d’honneur à expliquer que eux ne sont pas moi et que moi je ne suis pas eux.
Il y a des limites à la solidarité.
Dieudonné est un clown mais il est des clowns tristes victimaires bien plus dangereux que lui.
Je me demande qui dans ce pays tient le magasin en dépôt de bilan.
@Rédigé par : Parigoth | 04 janvier 2014 à 14:54
Moi non plus je ne trouve pas normal que l’on se félicite de la diminution du nombre d’incendies de voitures, et qu’on en fasse une tradition. Tant d’incendies c’est tant de criminels dans les rues…
Il fut un temps où l’on s’embrassait sur les Champs-Elysées,
ça c’était une tradition ; maintenant on n’ose pas approcher des Champs.
Est-il vraiment impossible de mettre fin à cette pratique ?
@Seb-guy
« On a le droit de ne pas goûter cette blague mais Desproges a fait bien pire sans s’attirer de telles foudres. Dieudonné a un point commun avec vous et c’est pour ça qu’il dérange : il dit des vérités »
Je suis contre toute interdiction préalable des représentations de Dieudonné, ce serait créer un précédent dangereux et la liberté d’expression s’en trouverait menacée.
Mais on ne peut pas comparer Desproges et Dieudonné. J’ai toutes les oeuvres du premier, dont « les étrangers sont nuls », et on est clairement dans le registre de l’humour et du second degré.
Le cas Dieudonné n’a strictement rien à voir, d’abord parce que les juifs et la LICRA sont devenus sa seule cible, mais surtout parce qu’il est lui-même un militant engagé sur un terrain politique fangeux.
Il dénonce un axe américano-sioniste, prend parti pour l’islamisme politique, il a noué des contacts avec le Hezbollah libanais dont il se prétend un des représentants, il vante les mérites du régime de Bachar El Assad, il a fait applaudir le négationniste Faurisson, et même en 2006 Youssouf Fofana, présentant l’assassinat d’Ilan Halimi comme un complot sioniste (cf « l’Arche », n°577, mai 2006).
Ce ne sont là que quelques exemples, mais on ne peut pas dire qu »il dit des vérités », et que Desproges a fait pire.
Camille – 04 janvier 2014 à 17:21
”Arno Klarsfeld est l’homme de la situation par son indépendance d’esprit, sa clairvoyance.”
Certainement pas et cela de par son parcours, service militaire dans l’armée israélienne, et ses déclarations justifiant la politique du gouvernement Netanyahou vis-à-vis des Palestiniens. En tant qu’initiateur et leader de cette manifestation, il sera le meilleur argument pour justifier voire encourager l’antisémitisme en France. Pour les adeptes et diffuseurs de ce dernier, Arno Klarsfeld sera l’illustration type de leur amalgame récurrent : juifs = sionisme = Etat d’Israël = spoliation et répression des Palestiniens.
Que ses parents qu’on a connu bien plus avisés et pondérés dans nombre d’autres situations, viennent le seconder dans cette manifestation, est bien décevant. A priori on a pour l’instant échappé au pire, Richard Prasquier ex-président du CRIF, en tant que co-organisateur de cette manifestation nantaise.
@ Carl+Larmonier
Je ne vais pas voir les spectacles de cette personne, pourtant j’en suis tenté, car certains de ses sketchs sur youtube me font vraiment rire. C’est plutôt le « flou » de la justice qui à ce jour m’a fait prendre position de ne pas aller voir ses spectacles. Un paradoxe non ?
Je suis donc allé voir ce qu’en pensait l’intéressé aux dernières nouvelles :
http://www.lepoint.fr/societe/video-les-voeux-de-dieudonne-aux-francais-pour-2014-03-01-2014-1776661_23.php
Bonjour ou bonne nuit et avant toutes choses, meilleurs vœux à toutes et à tous.
Si, si, nous sommes encore très loin du 31 janvier, après quoi, ce serait au moins une étourderie fâcheuse.
Et merci aux longues heures de plaisir que notre hôte et ses commentateurs ont pu me procurer.
Avant que je ne me décide à intervenir à mon tour.
Des débats de haute tenue, à l’heure des anathèmes trop vite jetés et des réactions excessives, qui dépassent souvent le simple épiderme, ce n’est quand même pas si courant, à notre époque de raccourcis rageurs, qu’ils soient de moins de 140 signes ou un peu plus, ou beaucoup plus.
A l’origine était la quenelle, avant que le tam-tam médiatique explose.
Et dans ce brouhaha, on mélange tout ou à peu près.
Philippe Bilger s’inquiète des méthodes (tordues ?) envisagées pour faire taire Dieudonné et ne méconnaît pas les risques de dérapages possiblement graves, voire très graves, lors de « troubles à l’ordre public » dont les auteurs pourraient être tant les « pro » que les « anti », excédés par toutes ces, doit-on utiliser le mot, manipulations ?
Qui peut prétendre, par avance, anticiper et/ou contrôler des mouvements de foules (pas besoin d’être des milliers pour s’appeler foule) ?
A l’heure ou un seul « regard » peut dégainer une lame, il serait temps d’y penser.
Curieusement peut-être, je refuse de montrer du doigt l’un plutôt que l’autre.
Quel que soit le degré de réprobation, ou plus, qu’ils puissent provoquer dans mes neurones.
Dieudonné, Patrick Cohen, Arno Klarsfeld et quelques autres, relèvent de la bouffonnerie.
Et pas de la meilleure qualité.
Un bouffon, un vrai, c’est du grand art.
Et là on ne voit que vanités et suffisance, à tout le moins.
Mais chacun est libre d’y voir ce qui lui plaît.
Bon, où en sommes-nous ?
A des projets faisant intervenir la justice, dont j’ai encore la naïveté de croire qu’elle pourrait être efficiente en la matière.
Sous condition qu’elle reste dans son rôle.
Philippe Bilger en a balisé les limites.
Au fait, ça a commencé quand ?
Mais avant, il y a seulement quelques jours, rappelez-vous, tout le monde ne parlait que de quenelle.
La fixette quotidienne était LA QUENELLE, son sens et les interprétations possibles.
Chacun pour soi.
Alors, vous allez sourire, je me suis rappelé mes années de lycée, il y a bien longtemps, notre cruauté (potache, pas si sûr), nos gestes, dont plus personne ne pourrait aujourd’hui deviner le sens, nos chansons ciblées « marchons, marchons, contre les pions, jusqu’à leur démission, bande de… », que ces derniers n’appréciaient que très peu, y compris les plus jeunes qui, parfois, car l’écart d’âge était trop court, nous corrigeaient quand la note était fausse.
Intrigué, j’ai cherché, un peu partout.
Et, ayant vécu dans des régions riches d’un patrimoine pas trop assassiné par les siècles parcourus, je m’étais intéressé aux différentes formes d’expression sculptées.
De cette époque, j’ai gardé la manie de lever les yeux assez haut pour apercevoir ce qui n’intéresse nul passant ou voisin de banc.
Ne m’en veuillez pas de simplement vous proposer quelques liens, je crois que vous allez vous amuser, peut-être encore plus que moi :
http://www.saintsandstones.net/saints-stpatricksarmagh-2009t.htm
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151234793841178&set=a.10150391949441178.374108.260446741177&type=1&theater
http://www.chrono.qub.ac.uk/local/armagh/Tanderagee/
http://irishartsreview.com/irisartsreviyear/pdf/2000/20493105.pdf.bannered.pdf
http://www.holytaco.com/25-creepy-ancient-idols/
http://www.unc.edu/celtic/images/217010.html
Pour la dernière image :« Date : Iron Age »
Bigre, antisémite ??
C’est-à-dire, les historiens me reprendront si besoin est, il y a environ 2000 à 3000 ans ?
J’ai dû louper quelque chose, quelque part et ne dois pas être le seul…
Et puis, il fallait bien appeler ce bon vieux « youtube, youtube, come here », sans quoi plus rien ne pourrait s’illustrer sans une vidéo, un petit tour là :
http://www.youtube.com/watch?v=Qg0ysC-Mz-c
6 minutes 37 après lesquelles les cerveaux malades et les politiques repris de justice vont pouvoir faire la fête.
En souvenir du tout récent réveillon…
@ Trekker 04.01 à 23:27
Arno Klarsfeld est le seul à passer à l’action, alors que la justice avance à la vitesse d’un escargot, que les ministres sont ligotés par leur impuissance juridique, que des personnalités ou des particuliers s’émeuvent mais ne font rien, tandis que d’autres disent : « ce n’est pas si grave. »
Pourquoi pas Arno Klarsfeld ? Il a certes été contesté par le MRAP en 2005 pour son engagement en faveur d’Israël, mais son parcours entier montre un avocat au service de la vérité, demandant des jugements modérés lors des procès de Paul Touvier et de Maurice Papon. Il s’est intéressé à des dossiers aussi divers que les génocides au Kosovo, au Rwanda. Grand ami de Sarkozy, il a été nommé dans des fonctions de médiation, et fut Président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration.
Les adeptes de Dieudonné prennent les paroles du provocateur au sérieux et sont prêts à tous les amalgames. Faut-il pour autant que leurs victimes désignées rasent les murs et se terrent dans un silence effrayé ? N’est-ce pas courageux et honorable de la part des Klarsfeld de vouloir descendre dans la rue pour contrer la montée d’un antisémitisme nauséabond et porteur de danger ?
Pauvre Arno Klarsfeld !
Autant j’éprouve du respect pour son père qui a poursuivi les tortionnaires nazis toute sa vie, autant je trouve pathétique son fils, ce petit bobo parisien qui se distingue plus par ses mises en scène médiatiques que par son talent d’avocat.
Ainsi donc il va organiser une manifestation. Je suppose que l’itinéraire sera le suivant :
Départ place des Vosges, remontée des Champs-Elysées, arrivée à l’Arc de Triomphe.
Bon le trajet n’est pas bien long, mais le temps de répondre aux questions des journalistes, de prendre quelques photos pour Paris Match et de signer quelques autographes, il y en a bien pour deux ou trois heures.
Il ne restera plus ensuite qu’à aller prendre une petite collation au Fouquet’s.
Beau programme !
PS : Depardieu, Dieudonné, les emm… qui énervent les bien-pensants. Avec un nom comme le leur on se demande si Dieu n’y est pas pour quelque chose… Allez savoir !
Philippe, je suis d’accord avec votre billet, sauf ici :
« …mais une incitation à la haine raciale, je ne sais pas, incitation et expression étant des concepts différents. »
Si j’étais le juge en charge d’examiner les propos de Dieudonné, je ne les limiterais pas au concept de l’expression, mais bien à celui d’incitation à la haine raciale.
Les propos de Dieudonné sont d’une violence que j’estime extrême au sens où le regret exprimé par l’humoriste des chambres à gaz – « …Dommage… » dans le sketch – peuvent être assimilés, pour le sens commun, au regret que Patrick Cohen ait échappé au projet nazi d’extermination des communautés juives symbolisé dans la conscience collective par les chambres à gaz.
Incitation : les propos de Dieudonné, sous couvert d’humour, d’exagération, de second degré visent en réalité à rallier un public à sa cause obsessionnelle : l’antisémitisme comme une marque de fabrique, une signature, le marqueur de l’humoriste Dieudonné.
En réaction aux propos de Manuel Valls dans le JDD :
« Enfin, la question de l’interdiction est pour moi une manière de pousser le débat. On n’est plus dans le spectacle, on est dans le meeting. »
C’est là où le ministre de l’Intérieur affiche à mon sens une absence dangereuse de maîtrise, de compétence et de discernement.
Mobiliser l’appareil de l’Etat pour « pousser le débat » est ahurissant.
Le débat n’est pas du ressort d’un ministre de l’Intérieur, quel qu’il soit.
Celui-ci dispose de trop de pouvoirs qui restent exorbitants s’ils ne sont pas contrôlés et équilibrés par le juge.
Il est dommage que le problème ne soit pas examiné de manière juridique :
Nous nous trouvons en effet face au problème de savoir si le regret que les chambres à gaz n’aient pas assez fonctionné pour nous épargner Patrick Cohen relève de l’humour de mauvais gout style « Durafour crématoire », ou de l’appel à la réanimation des fours.
Dans un cas, à moins que le mauvais goût soit un délit, ou que cela ait été dit devant des juifs ne s’attendant pas à se trouver face à une atteinte à la mémoire de leurs parents, il n’y a pas de faute sur le plan pénal.
Dans l’autre, il y a incitation à génocide.
Mais sous ce problème se trouve celui de savoir et décider de ce qui est de l’humour, ou de la politique sous couvert d’humour.
L’humour repose sur l’incongruité, et de sa surprise naît le rire.
Or, dans la manière de regretter qu’un sort ne soit pas fait à P. Cohen, la violence trouve un sens non incongru du fait que ce journaliste est exécrable pour incarner ouvertement l’emprise du lobby juif sur le service public de l’information.
S’il s’agissait en effet de Claire Chazal ou autre présentateur neutre pour ne pas dire insignifiant, il s’agirait indiscutablement d’humour certes de très mauvais goût, mais d’humour.
Et c’est là que ces beaux messieurs de la politique-justice se trouvent face à leur inavouable lâcheté devant le lobby juif au prétexte qu’on doit le laisser faire face à la crainte que « cela se renouvelle ».
Nous nous retrouverions ainsi sur le chemin des années 30, non qu’il ait eu en France un parti ayant voulu exterminer les juifs, mais qui soit le reflet de l’état d’esprit d’indifférence à leur sort.
Aujourd’hui, du fait d’un sionisme criminel, il n’est pas sur que la majorité des français se soucieraient en leur for intérieur, du sort des juifs après une reconquête d’Israël par les Palestiniens. Ainsi que l’avait dénoncé Yehudi Menuhin et qui lui avait valu – je crois m’en souvenir – d’être déchu de la nationalité Israélienne, les juifs doivent se demander dans quelle mesure ils ne récoltent pas sans cesse ce qu’ils sèment.
La phrase proférée à l’encontre de P. Cohen faisait rire il y quelques années lorsque Dieudonné formait avec Elie Semoun le duo Cohen/Bokassa et qu’il faisait quasi la même blague http://www.youtube.com/watch?v=nj2cuAa-Z-4
Les gens qui ont assisté aux spectacles de Dieudonné disent qu’il se moque de tout le monde (les juifs, les arabes, les musulmans, les Chinois, les Indiens, etc.). Visiblement, il a aussi décidé de se moquer de la Shoah.
Une petite touche hors sujet quoique :
Dans la course à l’enfumage socialiste permanent des citoyens pour éviter de parler de sujets qui fâchent, l’affaire Dieudonné est au-dessus de tout en ce moment, en tête du hit-parade des masterchefs de la cuisine-propagande sauce soviétique revisitée.
Une autre affaire, honteuse, qui tend à se généraliser dans tout le pays, vaut son pesant d’or :
Le 26 décembre, le tribunal administratif de Lille a ordonné au préfet du Nord de trouver un logement pour 17 familles roms !
De qui se moque-t-on, car je suppose que l’hébergement ne va pas leur coûter un centime.
Certains de nos compatriotes qui ont un emploi ne peuvent se loger faute de moyens ou de loyers trop chers.
Ils doivent trouver refuge chez des proches ou dormir dans leur véhicule.
La France pays carpette, le plus laxiste du monde en distribution d’allocs, d’aides, d’acquis sociaux tous aussi délirants les uns que les autres, est la seule à offrir de tels avantages et elle en mourra, de ridicule et surtout financièrement.
MM. les élus, au lieu de cautionner de telles pratiques, agissez et arrêtez de nous étouffer d’impôts taxes en tous genres pour combler les déficits et dettes faramineuses qu’engendrent ces situations ubuesques d’assistanat à outrance !
Il est clair que de plus en plus de citoyens écoeurés voteront pour les extrêmes !
Roms, Leonarda, etc, les meilleurs agents recruteurs du FN.
JMLP, MLP, MMLP vous remercient !
M. Nebout,
Regretter publiquement que Patrick Cohen ait échappé aux chambres à gaz en voulant ainsi rallier à sa cause de l’antisémitisme, sous couvert de l’humour, une salle de ricaneurs, est un délit.
Si cela n’est pas un délit, quelle définition alors donner au concept pénal de l’incitation à la haine raciale ?
Je ne possède ni la formation, ni la culture juridique qui me permettraient d’être assurée dans mon analyse.
Cependant, le juge professionnel n’est-il pas en droit de considérer qu’exonérer Dieudonné de tels propos au motif de l’humour ou du mauvais goût revient à rendre licite le regret public des crimes contre l’humanité.
Dans les propos de Dieudonné où se situe la frontière entre le regret et l’apologie ?
Je trouve votre billet assez juste, surtout lorsque vous évoquez cet avocaillon de Klarsfeld. S’il y en a bien DEUX qui vivent du « devoir de mémoire » c’est bien les enfants Klarsfeld et leur cabinet d’avocats car, que je sache, leurs honoraires de conseil ne sont pas… donnés.
Bref ce petit monsieur veut faire un peu de pub pour son cabinet en montant au créneau. Grand bien lui fasse mais ce sera sans moi.
Je ne connaissais Dieudonné qu’à l’époque où il jouait avec Elie Semoun, et où, sur scène, déjà, ils disaient tous les deux quelques énormités. Bon, j’avais lâché l’affaire quand soudain le ministre de l’Intérieur et Taubira aidés des médias me remettent Dieudonné au goût du jour. Naturellement, comme beaucoup, j’ai visionné ses vidéos pour me faire une idée du Dieudonné l' »horrible personnage au cerveau malade » comme le dit ouvertement Patrick Cohen. Je ne le regrette pas je me suis bien amusée, son sketch sur Strauss-Kahn m’a bien fait rire. Pourquoi n’avoir pas fait interdire Dieudonné à cette occasion ? Quand Jean-François Kahn a dit, à la télé, que l' »affaire Strauss-Kahn n’était qu’un troussage de domestique » aucune manifestation des associations féministes ? Aucune plainte ? Ah bon…
Ainsi donc, sans la pub que les médias ont fournie à Dieudonné le saltimbanque, je me serais moins amusée ce jour-là. Un humour trash reste de l’humour. Point. Et ceux qui n’aiment pas ce genre d’humour n’ont qu’à ne pas aller le voir ou le regarder. Patrick Cohen par exemple, il m’horripile, je ne l’écoute pas à la radio et je le zappe lorsque je l’aperçois à la télé en me disant que ce n’est quand même pas lui qui va me dire qui je dois regarder ou lire, et de qui je dois rire, ou pas ! Si je lui dis que j’ai zappé les vœux de Hollande, ai-je encore le droit de voter ?
Pour le César de la meilleure pub sont nommés : les médias (nationaux, les autres rigolent), les ministres de l’Intérieur et de l’injustice. Le gagnant est : Manuel Valls.
Finalement la vie en France n’est pas si morose 😀
D’accord avec Véronique Raffeneau et avec Xavier Nebout (sauf la fin).
Dieudonné reproche à Patrick Cohen de mettre Alain Soral – mais aussi des partisans d’une théorie du complot parfois juifs comme Mathieu Kassowitz – sur une « liste noire ». Cela peut se discuter. Cohen a des arguments solides car ce que ces personnes auraient à dire est trop complexe, confus et discutable pour des tranches type la matinale de France Inter.
Appeler même de manière satirique au réallumage des « fours » peut être qualifié d’incitation à la haine raciale. C’est en fait littéralement une incitation au meurtre pour des raisons raciales, aggravé par le pire des symboles historiques. Le caractère satirique ne peut excuser tout. Comme disait Pierre Desproges, on ne peut rire de tout avec n’importe qui. Et la seule probabilité que plus de 5% de son public soient des antisémites en puissance aurait dû suffire à Dieudonné pour s’abstenir. A noter au passage l’incohérence du propos, il faudrait envoyer les « juifs » comme Cohen au four, mais pas Kassowitz.
Pour le « sionisme criminel », il ne faut pas que cela soit un alibi facile. On peut être contre Netanyahou et les partis extrémistes israéliens, mais on doit respecter au minimum les Français d’origine juive vivant en France, qui le plus souvent sont loin de soutenir Netanyahou. On pourrait juste appeler à un peu plus de neutralité de la part du Crif mais aussi du CFCM.
Enfin, il semble que Dieudonné ait une astuce pour ne pas payer ses amendes. Celle de mettre tous ses revenus au nom de l’entreprise de sa femme. Cette astuce aurait dû faire long feu depuis longtemps. C’est à l’Urssaf d’effectuer des contrôles pour « travail dissimulé » et de demander des sanctions financières.
Ils le font en Bretagne pour des cas plus discutables :
http://www.francebleu.fr/faits-divers/urssaf-travail-au-noir-cafe-concert-mamm-kounifl-morbihan/ramener-son-verre-au-pub-du-travail-dissimule-1112772
Il y a des maladresses, voire de la tactique dans les réactions des uns et des autres, convenons-en. Il y a cependant une chose sur laquelle nous devrions tous être d’accord, c’est précisément que Dieudonné est antisémite. Sans aucun doute possible. Et pas seulement par intermittence ou quand la justice le décide. Il suffit de l’écouter pour constater qu’il utilise le mot sionisme comme un paravent, qu’il en détourne le sens pour alimenter les sempiternels fantasmes ayant conduit au pire. Son discours délirant (voir l’interview donnée à Sahar TV : http://youtu.be/4aI2SgFtZ9I) n’est qu’une nouvelle version du « Protocole des Sages de Sion ». Je suis très étonné que vous vous retranchiez derrière la loi pour ne pas aller sur ce terrain-là, que vous soyiez incapable de nous dire si, selon vous, Dieudonné est antisémite ou pas, et si, par conséquent, par son audience (sans doute renforcée par ses adversaires, le débat est éternel), il contribue à propager ce délit dans notre pays. Aveuglement ? Complaisance ? Soutien ? Je me pose sérieusement la question.
Une loi de 1992 appliquée depuis 1994 réprime les discours, les écrits ou tous autres moyens de nature à inciter la haine raciale. Le triste sire dont il est question a déjà été condamné pour ces faits à des amendes qu’il n’a toujours pas payées à hauteur de 65 000 euros au motif qu’il aurait tenté d’organiser son insolvabilité. Qu’attend la Justice, en la personne du juge d’application des peines, pour ordonner, comme elle en a la pouvoir, une contrainte judiciaire ?
Il me semble que dans d’autres cas que celui-ci, l’action ne traîne pas !
Alors effectivement, on en assez parlé, il en a largement profité, il faut passer aux actes et qu’il paie ce qu’il doit pour purger sa dette à une société sur laquelle il s’essuie les pieds ; dura lex sed lex.
« Le cas Dieudonné n’a strictement rien à voir, d’abord parce que les juifs et la LICRA sont devenus sa seule cible » écrit Ludovic.
Suivant les conseils des commentateurs de ce blog, j’ai cliqué sur certains sketches, et force m’est de reconnaître que rien n’est plus inexact que cette affirmation.
J’ai vu Dieudonné, avec une force comique, un talent d’imitation et une dextérité remarquables, mettre en boîte les syndicalistes, les profs, les musulmans, les chrétiens intégristes, etc.
Il insiste un peu, il est vrai, sur les juifs et souvent avec lourdeur.
Rien de ce qu’il dit ou suggère (le plus souvent) cependant, ne justifierait une interdiction a priori de ses spectacles.
Quoi qu’il en soit, si Monsieur Valls devait obtenir cela en tordant le bras de la loi, internet anihilerait cette mesure.
XS,
Juste un mot pour conclure.
Le grand intérêt du billet de Philippe, au-delà de la mise en cause de l’activisme dangereux du ministre de l’Intérieur transformé en super attaché de presse de Dieudonné, est de montrer que le droit n’est pas un explosif prêt à l’emploi destiné aux artificiers politiciens et à leurs soutiens militants.
Que le débat et l’arbitrage du Juge se situent toujours entre deux tensions, ici, d’une part la liberté d’expression dont le juge est le garant, de l’autre les limites de la liberté d’expression dont il est également le garant.
Enfin, il me semble utile d’ajouter que ce qui à mes yeux caractérise l’Etat de droit est l’absence du mélange et de la confusion de genres.
Un ministre de l’Intérieur qui se prend et prétend agir comme une sorte de Procureur de la Nation peut devenir très vite la traduction d’un Etat de droit très fragilisé.
Comme tout un chacun cette affaire dieudonnesque m’incite à aller sur le net pour m’informer, visionner et lire les commentaires afférents.
Et c’est ainsi qu’une recherche en entraînant une autre qui elle-même comporte des liens, je suis tombé des nues en découvrant qu’il existe depuis deux ans un parlement juif européen au sein de celui nous représentant… ou pas.
Ce parlement européen représenterait, excusez du peu, 40 pays dont bien sûr Israël avec 140 membres exclusivement juifs.
N’est-ce pas là la définition du lobby ?
N’est-ce pas là avec ce genre de pratique le meilleur moyen pour des gens malintentionnés d’avoir un jour à demander des comptes ?
Roger Cukierman du Crif dénonçait lui-même cette fumisterie en estimant qu’il y avait assez d’associations pour les représenter et que ce genre d’initiatives allaient conforter les antisémites :
http://www.crif.org/fr/tribune/le-pseudo-parlement-juif-europ%C3%A9en/30195
Je suis véritablement effaré.
« On peut penser ce que l’on veut dans les limites de la Loi ». Ben, limitons la loi !
Soit un quadrilatère ABCD où AB et CD sont parallèles.
Untel est à l’angle A.
Telautre est à l’angle B.
Icelui est à l’angle C et Tartempion est à l’angle D.
A souhaite rencontrer B. Ils se contemplent dans leur rôle de côté égal à CD mais parallèles. Idem pour AC et BD.
ABCD peuvent se transmettre des messages et les répercuter A à C, C à D, D à B, pour revenir en A, etc.
Pris par l’ennui, ils décident d’organiser un point de rencontre à égale distance pour chacun posté à chaque angle, c’est-à-dire au point d’intersection des diagonales.
Pour se rendre à ce centre, chacun ne fait que la moitié du chemin. Ni effort ni fatigue ne les atteignent pour se rejoindre.
La réunion au centre d’Untel, Telautre, Tartempion révéla l’intrus Icelui qui paraît-il pouvait accuser A,B,D, et se réserver la place au centre.
Une bataille s’engagea qui vit chacun essayer de rejoindre son poste respectif.
Impossible à retrouver n’ayant fait que la moitié du chemin. Dans leurs errances vint la destruction des lignes parallèles (qui leur permettaient de communiquer) et des fils tendus en AB, CD, BD (BA DC CA DB) car n’ayant pas pris la précaution de vérifier quelle autre figure contenait les diagonales, ils furent enfermés dans un cercle où ils se cognent la tête.
On ne sait pas s’ils peuvent se souvenir de l’organisation imparfaite mais construite du quadrilatère… 🙁
Et pour ceux qui croient encore que la presse est libre en France :
http://h16free.com/2014/01/05/28298-en-france-christophe-barbier-aime-tendrement-linternet-chinois.
Et pour l’indépendance d’esprit de Valls :
http://www.youtube.com/watch?v=Y9Bs3tF1jj0
« Nous avons été sans reproche, nous serons sans peur » (phrase de Viviani devant la tombe de Jean Jaurès juste avant le début de la Première Guerre mondiale).
Si nous voulons être sans reproche, il faut maintenant combattre sans peur cette guerre qui s’annonce : la guerre de la quenelle.
Le problème est que Jean Jaurès n’a jamais voulu de cette guerre et moi-même je me serais rangé auprès des pacifistes dans les premiers rangs, malheureusement, à un certain moment quand il faut y aller… la guerre de la quenelle ne passera pas.
@breizmabro
Et ceux qui n’aiment pas ce genre d’humour n’ont qu’à ne pas aller le voir ou le regarder. Patrick Cohen par exemple, il m’horripile, je ne l’écoute pas à la radio et je le zappe lorsque je l’aperçois à la télé (…)
Chose piquante, je me rappelle avoir entendu cet argument – à une époque où j’écoutais encore les principales stations de radio – donné en réponse à des auditeurs qui se plaignaient (déjà) de la tonalité exclusivement gauchiste des émissions d’information.
Un des journalistes a un jour suggéré à un auditeur mécontent d’utiliser le petit bouton « marche-arrêt » qui figurait sur le cadran de son poste pour ne plus être importuné par les propos tenus à l’antenne.
Comme c’est bizarre, les mêmes – ou leurs successeurs – qui se permettent de jouer aux censeurs et aux commissaires politiques n’envisagent même pas dans ce cas de suggérer une simple abstention d’écoute, ils se piquent de jouer carrément aux auxiliaires de la police politique, comme si cela relevait de leur métier…
Aurait-on voulu faire de la publicité à M.Dieudonné que l’on ne s’y serait pas mieux pris ! L’être humain, et le Français tout particulièrement, étant par nature avide de curiosité et toujours prêt à braver l’interdit ne va pas manquer d’être finalement alléché par le battage initié au plus haut niveau politique autour de cette personne. Et gageons que nombreux seront ceux qui, s’étant jusqu’à ce jour totalement désintéressés de cet individu, vont être désormais tentés de goûter au fruit défendu.
L’alibi de l’humour ne peut justifier les propos répugnants que semble proférer ce soi-disant artiste (ce vocable est-il adapté en la circonstance ?), mais pourquoi alors diriger soudain les projecteurs sur lui et lui apporter un supplément injustifié de notoriété ?
En cette période où notre pays est confronté à de nombreux et plus importants défis, notre ministre de l’Intérieur et notre Président qui l’a soutenu, n’avaient-ils aucun autre chat à fouetter ? A moins évidemment qu’il ne s’agisse là du but délibérément recherché pour assouvir l’ambition de l’un et distraire des sujets qui fâchent pour l’autre.
Juste une question. Quel est le plus grave, Dieudonné qui lance, dans une salle de spectacle à entrées payantes, une vacherie à l’encontre d’un pseudo-journaliste qui l’a traité publiquement de cerveau malade ?
Ou Jean-François Kahn, journaliste (donc, pas comique) disant à la télévision à propos d’un acte sexuel infligé à une femme de ménage d’origine africaine « ce n’est qu’un troussage de domestique » sous-entendu « ce n’est pas grave » ?
@Véronique Raffeneau
Un ministre de l’Intérieur qui se prend et prétend agir comme une sorte de Procureur de la Nation peut devenir très vite la traduction d’un Etat de droit très fragilisé.
S’il n’y avait que le ministre de l’Intérieur pour se prendre pour un procureur !
Mais tout le monde se pique d’y jouer, à commencer par des associations stipendiées suivies par trop de journalistes ou d’hommes de médias qui semblent oublier que leur métier est en principe d’informer – de préférence avec objectivité – et non pas de jouer aux suppôts de la nouvelle Inquisition.
Le totalitarisme, c’est aussi cela.
Dans un précédent commentaire j’ai écrit que cette affaire Dieudonné me paraissait relever en grande partie de l’enfumage politicien. Cela se confirme au travers de plusieurs faits : pendant la nuit de la Saint-Sylvestre trois personnes ont été assassinées, et notamment un garçon de 20 ans poignardé place du Trocadéro alors qu’il tentait de défendre une amie dont une bande de voyous avait dérobé le sac à main. Manuel Valls et Christine Taubira si prolixes au sujet des propos antisémites de Dieudonné sur un journaliste, qui jusqu’alors n’ont causé ni sa mort ni celle d’une autre personne, sont restés bien silencieux sur ces morts et entre autre celui du Trocadéro. Mais pour notre ministre de la Justice cela relève peut-être de ce qu’elle appelle les « faits divers », et pour celui de l’Intérieur annoncer 10 % en moins d’autos incendiées dans la nuit du Nouvel an était certainement un fait autrement plus important.
Même constat au sujet de nos grands médias dits de gauche, du Monde au Nouvel Obs en passant par Libération, ces assassinats et notamment celui du Trocadéro sont loin d’avoir eu droit au même traitement que les propos de Dieudonné.
La Shoah n’est pas notre schéma directeur.
Valls, Dieudonné et tous les autres, pourront-ils l’admettre un jour ?
@XS-05.01.14-12:28
Ne citez pas Desproges sans savoir, sinon sachez et riez… ou pas :
http://www.youtube.com/watch?v=Ts7H0swNz0g
Autre époque…
Dans le billet de notre hôte, il m’inquiète de savoir que les juges s’alanguissent dans le lit de l’opprobre public.
Quant à la crise d’urticaire foudroyant du valeureux ministre de la police, on ne m’enlèvera pas de l’idée qu’il faut titiller la « bête immonde » tant la situation économique et sociale est dégradée. L’intention est-elle calibrée pour faire monter le FN ? Même pas, sinon c’est très maladroit car l’auditoire du bouffon noir déborde de beaucoup la population frontiste et se recrute partout.
Le Crif a fait un pas de clerc. Valls un pas de deux !
@ Véronique Raffeneau
« Regretter publiquement que Patrick Cohen ait échappé aux chambres à gaz en voulant ainsi rallier à sa cause de l’antisémitisme, sous couvert de l’humour, une salle de ricaneurs, est un délit.
Si cela n’est pas un délit, quelle définition alors donner au concept pénal de l’incitation à la haine raciale »
Et qu’un journaliste, pas comique, dise d’une femme qui vient de se faire violer « ce n’était qu’un troussage de domestique » n’est-ce pas la définition de la banalisation de cet acte criminel ?
Paroles dévoyées ?
« Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu’il ait le temps de faire sa valise. Moi, tu vois, quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz… dommage » (Dieudonné).
Quel sens donnez-vous à dévoyé ?
Au fait, ça a commencé quand ?
Grosso modo dans les années 70-80, quand de manière aussi subite qu’inexplicable une vague de paranoïa à «l’antisémitisme » orchestrée par certaines officines et par les médias s’est abattue sur la France, en partie suite à une mode lancée outre-Atlantique dite « Shoah Business ».
Enfin, cette manière n’a pas tout à fait été inexplicable, car il y a bien eu de réels et dramatiques attentats comme ceux de la rue Copernic et de la rue des Rosiers, le premier s’étant avéré avoir été en relation avec les événements du Proche-Orient et le second semble-t-il en relation avec une manipulation de la Stasi de l’Allemagne de l’Est qui tentait alors de faire accroire à une résurgence du « nazisme » en Europe (les armes utilisées, des PM Wz 63 polonais très rares, ne pouvaient être fournis que par certains services très spéciaux).
Toujours est-il que la mécanique bien huilée de l’accusation sans preuves et a priori de « l’extrême droite », reprise ensuite avec l’affaire de Carpentras et même avec l’affaire Merah s’est alors mise en place, en se trompant de cible.
Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.
Mais honnêtement, pouvons-nous sérieusement prétendre que la France serait devenue brusquement foncièrement « antisémite », du moins dans sa composante démographique initiale, par rapport à ce qu’elle était dans les années 60 au cours desquelles aucun événement grave n’a défrayé la chronique ?
Et pour quelles raisons objectives le serait-elle donc devenue ?
En fait, si une forme d’antisémitisme ordinaire est apparue, elle serait plutôt à mettre en lien avec la situation géopolitique au Proche-Orient.
Mais le fait de le reconnaître risquerait de mettre à mal la théorie du merveilleux « vivre ensemble » que l’on cherche à nous faire avaler de force sans nous avoir demandé notre avis.
Alors on continue, par facilité, d’agiter ce bon vieil épouvantail de « l’extrême droite »…
Le fait de continuer cette fuite en avant vers une perpétuelle surenchère à la dénonciation d’un « antisémitisme » qui serait omniprésent risque de se révéler totalement contre-productif, il risque même de susciter à la fin des réactions de rejet, surtout dans certaines couches jeunes de la population tentées par la transgression de l’interdit.
Il est temps d’arrêter de jouer avec le feu ou de crier au loup à tout propos.
Le jour où le loup s’aventurera réellement à pointer ses oreilles, personne ne croira plus celui qui aura alors quelques sérieuses raisons de lancer l’alerte…
Alors, restons vigilants mais efforçons-nous de raison garder et de ne pas trop en faire, ce serait faciliter l’extension de ce que nous prétendons combattre.
Je crois que sur cette question il faut avoir les idées claires : toute entrave à la liberté d’expression est une entrave à la liberté.
C’est tout.
Jusqu’où sommes-nous prêts à abdiquer notre liberté ? C’est la seule question qui vaille.
Je suis libre de ne pas lire untel ou d’écouter celui-ci, mais qui suis-je pour leur interdire de parler ou d’écrire ?
Encore quelqu’un qui se prend pour un procureur :
« Quiconque fait l’apologie de crimes contre l’humanité et profère des propos antisémites et racistes, ce sont des criminels ». Pour le maire de Paris, jusqu’ici, la justice « n’a pas été assez sévère ».
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/01/05/97001-20140105FILWWW00052-delanoe-ps-dieudonne-est-un-criminel.php
Nous pouvons redouter que pour satisfaire sa vindicte Messire Bertrand De La Noë intrigue pour que le sieur Dieudonné soit conduit à faire amende honorable pieds nus, en chemise et un cierge à la main sur le parvis de Notre-Dame où il sera exhorté par un chapelain à confesser ses péchés et ses crimes avant d’être transféré dans un tombereau jusqu’à la place de Grève afin d’y être écartelé sous les fenêtres de Messire Bertrand sis en son Hôtel de Ville et entouré de ses échevins…
Ce n’est qu’un cauchemar.
En fait Christiane Taubira, dans sa grande clémence, se contentera de le faire transférer sur l’île du Diable.
Avant toute chose, bonne et heureuse année 2014 à tous.
« Dieudonné, ça suffit ».
Malgré vos interventions dans les médias, Monsieur Bilger, je n’en suis pas sûre.
Toute la journée sur Europe 1 a été consacrée à ce problème, du débat de 8h30, puis avec M.Delanoë et i-Télé, et ce soir avec Benoît Hamon, chaque intervenant déversant son fiel.
On est soulés par ces interventions haineuses des politiques.
Je me demande ce que cela cache.
En tout cas, s’ils interdisent les spectacles de Dieudonné, il faudra aussi interdire certains spectacles du théâtre du Rond-Point, pour offense à la religion catholique.
Et les préfets qui refuseront d’obéir, seront-ils mutés ?
Que l’an 14 soit l’an du bonheur généralisé, du courage et de la prospérité ! Que ce millésime troublant nous épargne les maux des siècles précédents :
1814, l’invasion jusqu’à Paris des coalisés russes, prussiens et autrichiens ;
1914, l’envahissement des soldats du Kaiser, contenu à grand’peine, à une heure de taxi de la capitale.
Après la fièvre des derniers jours, il conviendrait sans doute aujourd’hui de se reprendre et de calmement réaliser qu’un hypothétique danger de même nature ne saurait provenir de ceux de qui Dieudonné s’est fait des ennemis.
Ce qui est inquiétant, c’est la tautologie efficace de la machine. En parler, c’est lui faire de la pub et dire qu’il ne faut pas en parler, c’en est encore. Je pense qu’on ne saura jamais ce qu’il y a dans l’esprit de Dieudonné, je veux dire ce qui l’a poussé à effectuer ce virage clivant. N’en demeure pas moins que l’injure raciste, antisémite doit être punie sévèrement.
Cher Monsieur Bilger,
Lecteur du Point, j’ai cliqué sur un lien qui renvoyait à des photos de sympathisants effectuant le salut abject devant des lieux symboliques de commémoration des victimes de génocide ou des lieux de cultes ou des écoles confessionnelles dont celle de Toulouse.
Monsieur M’Bala Bala est simplement un prêcheur raciste financé par l’étranger pour sa liste antisioniste aux précédentes Européennes.
Que l’opportunisme électoral et le désir de faire diversion du gouvernement vous choquent, soit, moi aussi, il convient cependant de considérer M.M’Bala Bala comme un incendiaire capable de mobiliser des militants en les chauffant assez pour qu’ils passent à l’acte physique d’agression.
Il y a pire que Dieudonné !
Il y a pire que les éclats de voix de ce bouffon qui n’interfèrent guère sur le quotidien des gens qui peuvent lui fermer leurs oreilles et lui tourner le dos sans que cela ait une incidence sur leur vie.
Il y a en effet, la cohorte des incompétents, celle des pas sérieux qui ne s’abstiennent pas, celle des bornés, celle des vénaux, celle des pratiquants de la concussion, celle de ceux qui subtilisent les pièces des dossiers, celle de ceux qui ne les lisent pas même quand elles sont toujours là, celle de ceux qui fuient leurs responsabilités, qui vous mettent en danger, qui vous dénient vos droits les plus élémentaires, celle de tous ceux qui d’une manière générale vous empestent en p… plus haut que leur c… davantage encore que les charniers de Nicolae Ceaușescu, celle de tous ceux qui font en toute impunité de votre vie un enfer sur terre au quotidien sans que vous puissiez rien y faire que subir, j’ai nommé tous les asticots qui pullulent dans les administrations de notre pays, au mieux pavées de bonnes intentions hypocrites, davantage encore que dans un vieux camembert oublié derrière votre frigo !
Quand il y aura une vraie volonté politique plus préoccupée d’aller y balayer sérieusement plutôt que de faire des moulinets à la Don Quichotte avec les mandats de leurs électeurs, alors oui, on aura le loisir de s’occuper des moucherons comme Dieudonné ! A celle-là seulement je souhaite une bonne année ainsi qu’à vous-même, votre épouse et ceux qui sur ce blog ne sont pas des dupes consentantes du système.
Quant aux autres, je leur adresse symboliquement un petit coup de baygon jaune et vert !
Quand ? le 27 décembre, soit le lendemain de l’annonce des chiffres calamiteux du chômage. De même que la croisade antiraciste avait commencé le lendemain de la publication des chiffres du chômage désastreux fin octobre. M. Valls est un as de la diversion.
Qu’il soit permis ici de rappeler que des médias aux ordres ont sciemment coupé les ponts, tué la communication, l’échange, voilà trente ans déjà, en tarissant toute relation aussi lacunaire soit-elle avec des pans entiers de la population de ce pays afin de contrôler toute contestation d’un projet tant national qu’européen et mondial aux conséquences économiques, sociales et politiques dévastatrices qui ne recueille l’adhésion d’aucune majorité digne de ce nom en Europe et au-delà.
Certes ! Nous ne sommes pas dupes : le bannissement depuis dix ans de Dieudonné a pour but, à la fois de réduire au silence un opposant mais aussi, et surtout, de le radicaliser (le forcer à hurler – métaphoriquement) et de le pousser à la faute afin de le marginaliser définitivement aux yeux d’un public somnolent car éreinté après une journée épuisante – et cette audience-là est bel et bien aujourd’hui l’unique cible des médias de masse ; public qui n’a, malheureusement, ni les facultés ni le temps de déjouer les intrigues de médias qui ne se reconnaissent plus qu’une seule obligation : complaire à leurs employeurs ; d’où cette unanimité contre Dieudonné qui est aujourd’hui dans l’obligation, comme un fait exprès, de hurler s’il veut se faire entendre (en commettant cette fameuse faute tant recherchée par ses détracteurs) n’ayant accès à aucun des médias qui le diffament ; en effet, aucun droit de réponse ne lui est accordé là où la diffamation sévit ; d’où le sens que l’on doit donner à la remarque de Dieudonné en réponse aux attaques d’un Patrick Cohen ; car, enfin, qui s’en serait soucié si Dieudonné s’était contenté à propos de ce salarié de France Inter d’une saillie drolatique le temps d’un spectacle d’une heure trente ?
Personne.
Réponse du berger à la bergère, après les insultes de Patrick Cohen et son coming out à propos d’une liste noire des médias qui cherchent depuis dix ans à « tuer » professionnellement et socialement Dieudonné – entre autres personnalités -, on se doit toutefois de relativiser leurs succès à tous auprès des juges qui condamnent l’humoriste car les acteurs de ces médias (dits « journalistes » !?) ne jouissent plus d’aucun crédit auprès de la population ; et c’est sans doute là tout ce qui importe.
Un Patrick Cohen payé pour recevoir la famille Le Pen ; et il la reçoit ! Tout comme il recevra Dieudonné si demain on le lui conseille très fortement.
Et si cet animateur radio et télé qui a, comme beaucoup d’autres, la fâcheuse habitude de vouloir péter plus haut que sa morale et que son éthique (il recevra sans sourciller des ministres condamnés pour racisme) pouvait être au métier de journaliste ce que Dieudonné est à son Art, Prix Pulitzer en poche, nul doute que personne n’irait lui chercher des poux (et lui non plus !).
Il est vrai que Dieudonné n’a pas son pareil quand il s’agit de nous dévoiler toute la laideur du parti pris de ceux qui veulent l’abattre. Et c’est aussi là une des nombreuses qualités qui expliquent son succès : en effet, il y a une dizaine d’années encore, personne n’aurait pu soupçonner de tels partis pris et de tels agissements d’individus qui n’ont ni l’autorité ni la légitimité intellectuelles et morales pour agir de la sorte.
De plus… qui se souviendra de ce Patrick Cohen et de tous les autres, salariés de médias qui ne représentent plus que ceux qui les financent (actionnaires, Etat et annonceurs publicitaires), un garçon de courses des médias chassant l’autre, année après année ?
Quant à ceux qui seraient tentés de reprocher à notre humoriste de faillir à la promesse de l’égalité devant le rire, catholiques et musulmans sortant le plus souvent indemnes de ses sketchs… où et quand une telle promesse a-t-elle été faite et à qui ?
De plus, on ne manquera pas de leur préciser à tous que les élites catholiques et musulmanes lui fichent une paix royale depuis 2003 ; et c’est pas faute de s’être intéressé à eux précédemment (se reporter aux spectacles antérieurs à 2003). Aussi, Dieudonné semble parer au plus pressé : ceux qui souhaitent sa mort professionnelle et sociale depuis dix ans.
Et c’est bien là que tout soutien à Dieudonné trouve son sens.
J’ai vu quelque chose qui est pour moi l’apothéose de l’innommable, lors de l’émission interview sur LCI, l’invité pour débattre le mari de Marine le Pen, Louis Aliot et Florian Philippot. Soudain l’apparition d’une photo : quelqu’un qui faisait une quenelle devant les camps d’Auschwitz.
J’ai visionné cela quelques secondes. Est-ce que quelqu’un saurait plus de chose sur la question ?
En tout cas c’est bien ce que je disais hier ; cette quenelle on peut la faire partout dans n’importe quel lieu à n’importe quel moment.
Il est en effet troublant que dans les aficionados de Dieudonné beaucoup n’ont manifestement pas grand-chose à voir avec l’antisionisme légitime des Palestiniens.
On peut voir deux sources dans ce néonazisme ; d’abord l’ignorance de qu’a été le nazisme tant parce qu’il n’est pas idéologiquement transposable dans notre pays, que parce que celui qui s’en rapprocherait alors serait plutôt celui de Röhm que celui de Hess, et bien d’autres raisons encore.
Je dirais qu’il s’agit plutôt des rejets, d’une part de l’escroquerie intellectuelle en continu dont est faite l’histoire officielle de notre pays depuis 1789, plus particulièrement celle de la guerre de 14 et évidemment plus encore celle de 39-45, et d’autre part de la voyoucratie qui en est issue.
Cependant, si faire la quenelle au politiquement correct est tentant, le faire à la mémoire des victimes de la déportation des juifs en est une autre, et là, c’est insupportable.
La révolte intellectuelle finissant par se justifier par la violence, voilà comment on fabrique des SA avec la gestion de l’histoire par les historiens idéologues sans scrupules, la loi Gayssot et suivants.
Entièrement d’accord avec le billet de Véronique Raffeneau le 5 janvier à 14 h 02, en particulier quand elle relève une dangereuse confusion des genres. Certaines personnalités politiques cherchent ouvertement à faire l’éducation des citoyens, et même leur bonheur, à penser pour eux, à se substituer aux juges, bref à réclamer tous les pouvoirs au lieu d’en accepter la séparation, et cela au nom d’une éthique qui prévaudrait sur les droits du citoyen. C’est exactement le contraire d’une réelle démocratie, qui suppose débat, dialogue et négociation. La question n’est pas que l’idéologie de M. Valls l’emporte sur celle de Dieudonné. C’est aux citoyens à exercer leur jugement et à la justice de décider si Dieudonné enfreint la loi. On ne peut plus écouter les nouvelles sans entendre parler de lui. J’appelle ça une hystérie politico-journalistique, à moins que ce ne soit de la manipulation des foules.
Je voudrais ajouter que l’on confond souvent la parole et les actes. Les paroles deviennent aussi ignominieuses que les actes. Il vaut pourtant mieux se bagarrer avec des mots qu’avec des armes me semble-t-il.
Enfin, j’avais été réellement choquée par une remarque d’un « humoriste » un tantinet sado-masochiste et voyeuriste à propos de l’incarcération d’un jeune après la manif pour tous. Ce « comique » avait cru bon de faire un trait d’humour sur ce qui allait arriver à ce jeune homme dans les douches de la prison, en rapport avec l’homosexualité. Contrairement aux propos de Dieudonné, que je n’entends jamais parce que je ne vais pas voir ses spectacles, ces propos que personnellement je trouve infects et dégradants (surtout pour celui qui les a proférés d’ailleurs) ont été relayés partout. Son doucereux auteur parade à la télévision dans les émissions branchées sans que Valls ne s’en émeuve. Bizarre, bizarre.
@Xavier Nebout
« La révolte intellectuelle finissant par se justifier par la violence, voilà comment on fabrique des SA avec la gestion de l’histoire par les historiens idéologues sans scrupules, la loi Gayssot et suivants. »
Vous avez raison, la loi Gayssot, créant un délit de révisionnisme, est une mauvaise loi. Etant moi-même historien de formation j’ai toujours trouvé aberrant que l’on puisse légiférer sur la manière d’écrire l’histoire, et il en va de même des autres lois dites « mémorielles » (loi Taubira de 2001 et loi Mekachera de 2005).
Cette loi était d’ailleurs totalement inutile puisque Paul Rassinier, Maurice Bardèche et Robert Faurisson ont pu être condamnés avant son application grâce à l’arsenal juridique existant.
Toutefois, il faut reconnaître que la grande majorité des historiens dont Jean-Pierre Azéma, Pierre Vidal-Naquet, François Furet et François Bédarida se sont opposés au projet de loi Gayssot, et qu’aucun historien sérieux n’était demandeur d’une loi en la matière.
Simone Veil et de nombreux politiques et écrivains s’y étaient également opposés.
Puisqu’il est question d’Arno Klarsfeld dans ce billet, je me souviens d’une émission chez Ardisson au cours de laquelle ce dernier avait jeté un verre d’eau au visage de Robert Ménard, sous le regard consterné de Jean d’Ormesson, parce que celui-ci avait eu l’audace de qualifier la loi Gayssot de loi inique au nom de la liberté d’expression.
Cet exemple illustre bien l’intolérance de ce « piètre avocat » qui se garde bien de critiquer ou même de se désolidariser des actions violentes du Betar ou de la Ligue de défense juive, dont les méthodes extrémistes sont pourtant connues.
Il est à craindre que ces groupuscules ne se lancent dans des expéditions punitives au cours de la tournée de l’abject Dieudonné. Je serai alors curieux d’entendre les réactions de ceux qui appellent aujourd’hui à manifester plutôt qu’à ignorer.
L’antisémitisme de Dieudonné est très décevant.
C’est de la roupie de sansonnet pour incultes trentenaires.
Je suis très déçu.
On aurait pu s’attendre à un tonitruant Edouard Drumont (« La France Juive »), ou à un Brasillach, mais non, Dieudonné est un tout petit qui croit qu’en prononçant les mots de « Shoah » et de « fours », il fait œuvre de contestataire ou de provocateur… Minable Dieudonné.
Édouard Drumont doit se retourner dans sa tombe.
Non franchement l’antisémitisme mérite mieux que cela.
Relisez Jean Hérold-Paquis de « Radio Paris », fusillé au Fort de Montrouge en 45, lui au moins n’avait pas ce roquet de Manuel Valls sur les burnes pour s’exprimer. Il en est mort.
Dieudonné c’est l’insolence gerbogène sur démocratie médiatique. Rien de plus.
@Lucile
J’appelle ça une hystérie politico-journalistique, à moins que ce ne soit de la manipulation des foules.
Les deux.
Les moyens de communication actuels, loin de favoriser le dialogue de personne à personne, servent surtout à formater les foules, simplement en répétant une idée reçue voire même carrément un mensonge tous les quarts d’heures comme certaines « chaînes » (vive l’esclavage) « d’information » (comprendre conditionnement) s’en font la spécialité.
Bien entendu, les contestataires auront la parole coupée quand ils n’auront pas été diabolisés.
Relire « 1984 » d’Orwell : nous sommes en plein dedans.
J’ai une question à vous poser, à tous ceux qui défendent Dieudonné et la « Liberté d’expression »…
Où étiez-vous donc, lorsque Charlie Hebdo a publié un dessin montrant Mère Teresa agenouillée sur un prie-dieu faisant une pipe à Jean-Paul II ?
L’antisémitisme nécessite une vaste culture.
C’est un immense sujet.
Dieudonné n’est visiblement pas armé pour, voyez son public 18-35 ans, c’est contre l’Education nationale qu’il faut porter plainte : comment avez-vous pu fabriquer de tels faux esprits ?
Je ne sais pas qui vous êtes M. Serge ULESKI mais je vous rends grâce d’avoir exprimé, mieux que moi, pauvre bretonne au chapeau rond, imbécile, comme me l’a dit (via les médias appelés aussi « la soupe populaire ») cet intellectuel rassembleur de Mélenchon, ce que je pensais de tout ce vibrionisme opportuniste. De vous à moi Patrick Cohen, cet adepte du maccarthysme, m’horripile. Conclusion, je le zappe. Que ceux qui n’aiment pas les blagues de Dieudonné voire de Jean François Kahn sur les viols (crimes) comparés à des « troussages de domestiques », ou sur les supers blagues de Canal+ sur les Rwandais en parodiant une comptine : « maman est en haut coupée en morceau, papa est en bas il n’a plus qu’un bras » en fassent autant. Point.
Enfin pour Jean-François Kahn ça a marché ;)))
Bonne analyse, à noter aussi que juridiquement, les poursuites contre les adeptes de la « quenelle » n’ont aucun sens puisque l’article 23 de la loi de 1881 limite les moyens d’expression réprimable aux « discours, cris ou menaces » pour les expressions non écrites. Les gestes ne rentrent pas dans cette catégorie. Or la loi pénale est d’interprétation stricte et l’article 34 (injures) vise l’article 23 de la loi !
Ce qui montre l’absurde gesticulation autour de ce geste équivoque.
Manuel Valls se ridiculise dans sa circulaire où il dit la primauté de la loi de 1881 et il fonde l’interdiction sous le prétexte que Dieudonné aurait inscrit l’année 2014 sous l’année 2014 et que ce dernier ne se serait pas démarqué des dérives racistes faites par ceux qui auraient fait ce geste. C’est n’importe quoi puisque la loi de 1881 ne peut réprimer le seul usage d’un « geste » !
L’affaire est curieuse puisque Dieudonné, mulâtre camerounais, est poursuivi par une autre mulâtre, Christiane Taubira, Guyanaise, appuyée par Manuel Valls, d’origine catalane et récemment francisé. Comme dit mon paroissien Stromae : « Papaouté » ?
Bien que n’ayant point âme à plaisanter, je ne vois qu’une réponse à cet effet Dieudonné (loin de tout effet papillon) :
« Dieudonné leur a redonné la foi ! »
Espérant bien me tromper, certes ! (j’avais beaucoup apprécié votre intervention sur Inter – et celle de JFK d’ailleurs)
Intéressant de comparer une Une de Charlie Hebdo le journal national, régional et communal que tout citoyen se fend d’acheter et un bricolage Ministère de l’Intérieur – Ministère de la Justice – Garde des Sceaux
d’un gouvernement socialiste pratiquant le harcèlement informationnel (!) prétendant pourfendre ce qui ne rentrerait pas dans sa case légale…
Vous saviez que suite au décès de trois nourrissons (depuis le début décembre) nous ne savons toujours pas le laboratoire qui a fourni les poches d’alimentation ?
Avec l’abandon en 1983 d’un projet destiné à contrer l’offensive néo-libérale, s’ensuit un deuxième abandon : celui des classes populaires livrées au chômage et à la violence d’un libéralisme économique sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ; arrive alors SOS Racisme et le détournement d’un élan qui se voulait fraternel et rassembleur, porté par des Français issus de l’immigration, appelé « Marche pour l’égalité » ; récupération dans le but de reléguer les classes populaires blanches et européennes maintenant stigmatisées, accusées de tous les maux – racisme, antisémitisme, xénophobie, islamophobie -, et à propos desquelles le PS ne fondait plus aucun espoir électoral, à la désertion des urnes ou au vote FN, vote stérile, avec l’appui de tous les médias qui tiennent depuis trente ans un rôle stratégique dans la production et la diffusion d’une doxa qui recouvre tout : à la fois la finance, l’économie, le politique et la culture.
Il reviendra à l’humoriste satiriste Dieudonné à partir de 2003 de dévoiler au grand jour toute la supercherie de ce système de domination par la division et la diversion (détourner l’attention des vrais problèmes socio-économiques) ; le PS est alors tout nu, SOS Racisme aussi et les médias tout autant, les fesses à l’air.
On notera au passage que Dieudonné, né M’Bala M’Bala de mère bretonne et de père camerounais, aurait dû être l’enfant d’un modèle à vocation multiculturelle dont le PS et des Verts souhaitaient assurer la promotion. Et c’est sans doute là toute l’ironie de la situation : que ce soit Dieudonné, le métis, qui mette à mal une idéologie dominante du mensonge, de la rapine et du détournement des richesses révèle avec une acuité plus grande encore toute l’escroquerie de l’entreprise : il n’a jamais été question de rassembler ce pays autour d’une idée forte qui aurait le souci de la justice pour tous mais bien de le diviser, de le dépecer pour mieux le livrer à une oligarchie mondiale seule capable de garantir à une classe politique sans envergure, sans estomac et sans projet digne de ce nom, secondée par une classe économique et médiatique vorace, des carrières nationales, européennes et mondiales mirobolantes, en centaines de milliers d’euros annuels, sur le dos du monde du travail et de l’histoire sociale et culturelle de tout un pays, voire… d’un continent : l’Europe.
Et c’est encore là que tout soutien à Dieudonné trouve son sens.
@Serge ULESKI
Bravo.
Belle démonstration.
« L’antisémitisme nécessite une vaste culture. »
Rédigé par : Savonarole | 06 janvier 2014 à 14:31
Vous avez raison.
Comme on dit, on peut être con autant qu’on est bon, et pour être antisémite il faut être vraiment très con.
De manière plus générale, il faudrait comprendre ce qui pose problème chez Dieudonné. On dit que ce que faisait Desproges serait impossible aujourd’hui. Je n’en suis pas si sûr, et de toute façon il est valable de comparer les deux pour sentir ce qui pose problème.
Chez Dieudonné, les blagues (bonnes ou mauvaises) sont devenues un moyen de faire passer un message, et le message est plus important que le rire. C’est même ça un des sens de la « quenelle » : vous voulez m’empêcher d’être raciste mais je le suis quand même de manière juridiquement inattaquable. C’est du même ordre que « Durafour crématoire », le fameux « détail » ou bien « Taubira a la banane ». On joue sur les mots, mais les doubles sens sont là pour dire quelque chose d’interdit, pas pour faire rire.
On est bien loin de l’énormité évidente de Desproges :
« On ne m’ôtera pas de l’idée que, pendant la dernière guerre mondiale de nombreux Juifs ont eu une attitude carrément hostile à l’égard du régime nazi. »
Les seuls passages où Desproges peut être soupçonné de vouloir faire passer un message, c’est quand il raille Anne Sinclair qui n’imagine pas se marier avec un goy. Et il ne fait qu’une transposition aux Limousins / Vendéens: http://www.desproges.fr/extraits/index/317
Mais c’est léger et gentiment absurde, et cela ne s’en prend qu’à une certaine attitude d’une certaine journaliste, après l’avoir qualifiée de « très belle et pleine de talent ».
Bref, on est loin de
« Les gros escrocs de la planète, ce sont des juifs »,
ou bien, au sujet des juifs et des nazis
« qui a provoqué qui, qui a volé qui, pfuff, j’ai ma petite idée m’enfin… ».
En somme, pour pouvoir poursuivre Dieudonné sans interdire un futur Desproges, il faudrait arriver à différencier ce qui est de l’ordre de l’humour et ce qui est une propagande politique, puis arriver à qualifier quelle propagande politique pourrait être interdite (sinon on va devoir interdire Guy Bedos).
Cela me semble très difficile sans poser les bases juridiques d’un régime d’oppression. Le plus sûr est de l’ignorer totalement et ses provocations deviendront des bides, exactement comme son pseudo-gag contre le mariage homo.
Mais obligeons-le à payer ses amendes, c’est la moindre des choses.
Le niveau baisse ici, y aurait-il eu autant de commentaires pour un Faurisson s’il avait tenu les même propos ? Non, car peu le connaissent. Mais Dieudonné, « ah bon Dieu bien sûr, je l’ai vu à la télévision, pendant qu’Odette préparait un bœuf mironton à la cuisine ». Lamentables crétins, cessez de pérorer sur Dieudonné et racontez-nous donc ce que votre papa a fait entre 40 et 45 ? J’attends.
@Savonarole
Donnez-nous plutôt votre recette du beauf mironton, vous vous rendrez utile.
J’attends.
L’affaire Dieudonné fait en effet couler trop d’encre. La France a d’autres problèmes plus importants à mon avis. Cependant, on peut dire que :
-politiquement c’est risqué d’interdire Dieudonné (est-ce dans nos principes ? Est-ce que cela ne va pas se retourner contre les bien-pensants ?).
-juridiquement cela semble difficile.
http://www.blogactualite.org/2014/01/faut-il-interdire-dieudonne-de-spectacle.html
Il ne reste plus qu’à évacuer cette affaire.
On a l’impression que les politiques bafouillent leur droit, peut-être ne font-ils pas confiance à nos lois ? Le problème n’est pas de punir Dieudonné, il le sera car il le mérite, mais de lui signifier qu’en se mettant hors la loi, il dessert la mémoire des victimes de l’esclavage.
En République, l’innocence de TOUTES les victimes est reconnue et ce n’est pas, par provocation subversive, nier l’évidence historique de la Shoah qui permettra de résoudre le problème palestinien. Prendre les armes de l’ennemi contamine et l’on risque de se confondre avec celui que l’on condamne. A quenelle, quenelle et demi, la montée aux extrêmes s’opère et l’on a plus que la lutte de deux totalitarismes, même si au départ les revendications des partis sont également légitimes. Par contre, affirmer sereinement que l’égalité en République ne se négocie pas et qu’elle est seule garante de la réconciliation est un droit inaliénable, si Dieudonné pouvait intégrer ce principe démocratique et le diffuser, il rendrait grand service à la nation européenne, celle qui, et on a trop tendance à l’occulter pour satisfaire des désirs de vengeance particuliers, est un projet de réconciliation. Quand l’innocence de la victime est reconnue, la culpabilité du bourreau l’est aussi, et s’ouvre alors le chemin du pardon, pris comme un contraire de l’oubli car affirmation de cette innocence, et là se joue sans doute une éventuelle sortie de crise, laquelle des deux parties saura pardonner, non pas à l’autre, mais à cet Occident dominateur qui a tellement de comptes à rendre qu’il est en train de s’écrouler, après avoir censuré le grand Aimé Césaire quand il affirmait que le projet colonialiste portait Hitler en germe dans son sein.
Savez-vous où est écrite cette phrase : « Qui ne pardonne pas l’offense faite aux hommes, offense son Dieu » ? Dans le Talmud, et nos amis ministres devraient se remettre aux écritures saintes afin de savoir affirmer avec distance et fermeté, par le respect des lois et des juges, l’impartialité de la République.
Respect à tous les peuples martyrisés !
@ Savonarole | 06 janvier 2014 à 21:41
Chaque fois que j’entends parler de liberté d’expression, je songe à Pierre Vidal-Naquet et à ses réponses cinglantes à Noam Chomsky, dont voici un exemple.
http://www.anti-rev.org/textes/VidalNaquet81a/
@ ULESKI et HT | 06 janvier 2014 à 17:06
Oui on s’est bien fait empapaouter ! Et c’est la panique dans la direction de la ménagerie du cirque.
Ils ne font plus recette. Les spectateurs désertent ou trépignent en criant « remboursez ! »
Un saltimbanque qu’ils ont trahi leur a volé la vedette en dévoilant leurs tours de magie. Il ne les fait pas rire. Je veux bien le croire.
Et monsieur Juppé qui vient d’interdire le spectacle. Pauvre garçon. Il aura décidément complètement raté la fin de sa carrière. Il voulait du son et lumière en Syrie après avoir fait une répétition en Libye et le voilà en train de craindre d’hypothétiques débordements pouvant troubler l’ordre public de sa chère ville et d’obéir avec entrain à une vague circulaire. Mais personne n’est dupe. Il veut léviter en marchant sur l’eau place de la Bourse.
http://a397.idata.over-blog.com/500×375/0/52/74/58/Mer-Eau/Bordeaux-2010.05.29-164.JPG
Alors que le monde diplomatique entier dorénavant l’évite.
Il faut dire que Bordeaux, enfin certains quartiers, a fait sa fortune sur le commerce de l’ébène comme Nantes, première ville programmée de la tournée du clown qui fait grincer des dents.
Et il suffirait d’avoir l’esprit un peu curieux pour s’apercevoir que ces grandes familles de marchands avaient certains points communs et diluaient leur responsabilité pour ne pas paraître coupables alors que nous n’avions pas collaboré à cette sinistre besogne.
Toujours place de la Bourse d’où partaient les navires chargés d’armes et de verroterie à destination de l’Afrique, les ancêtres de Dieudonné regardent ce curieux spectacle
http://www.rfi.fr/radiofr/editions/072/edition_45_20080510.asp
Etonnant, non ?
« Où étiez-vous donc, lorsque Charlie Hebdo a publié un dessin montrant Mère Teresa agenouillée sur un prie-dieu faisant une pipe à Jean-Paul II ? »
Rédigé par : Savonarole | 06 janvier 2014 à 14:07
Peut-être devant le théâtre de la Ville où on exposait le Christ avec des excréments, monsieur Ribes et monsieur Delanoë exprimant leur indignation que la pièce ait été interrompue. Avec une mention spéciale pour monsieur Ribes qui dans une interview télévisée concernant cette affaire ne voyait aucun problème que le visage de sa mère soit recouvert d’excréments si cela était fait par Andy Warhol.
On attend toujours la circulaire interdisant ce genre de spectacles christianophobes.
@moncreiffe | 06 janvier 2014 à 22:19
Stupéfiant. Je ne connaissais pas, merci je fais suivre à des amis.
@Savonarole
Lamentables crétins, cessez de pérorer sur Dieudonné et racontez-nous donc ce que votre papa a fait entre 40 et 45 ?
La guerre.
La campagne de France et la Belgique en 1940.
Puis l’Armée d’Afrique, la Campagne d’Italie, Monte Cassino, le débarquement de Provence, Rhin et Danube et l’échec et mat en Allemagne.
Ça vous va ?
@Savonarole
Lamentables crétins, cessez de pérorer sur Dieudonné et racontez-nous donc ce que votre papa a fait entre 40 et 45 ?
La guerre.
La campagne de France et la Belgique en 1940.
Puis l’Armée d’Afrique, la Campagne d’Italie, Monte Cassino, le débarquement de Provence, Rhin et Danube et l’échec et mat en Allemagne.
Ça vous va ?
Rédigé par : Parigoth | 06 janvier 2014 à 22:46
C’est bon. Au suivant nom de Dieu ! J’attends.
Bonjour,
Votre billet est intéressant et relativement posé, ce qui dans cette période ne peut être qu’un bien, et si je partage une partie de votre analyse (celle concernant le délitement de nos valeurs par les hommes politiques actuels), je reste sur ma faim concernant le second problème que pose Dieudonné, à savoir la dénonciation du « deux poids deux mesures ».
Ainsi vous condamnez Dieudonné pour ses propos concernant le sieur Cohen, mais à aucun moment vous ne condamnez les propos haineux et diffamatoires du même sieur Cohen à l’encontre de gens qui osent ne pas penser « comme il faut », allant jusqu’à les traiter de « cerveaux dérangés ».
Si cela ne vous choque pas, pour ma part, j’y vois une insulte envers tous les prisonniers de goulags et autres asiles psychiatriques staliniens (régime stalinien qui a fait 32 millions de victimes) qui étaient internés car ne pensant pas « comme il faut ».
Alors que Cohen soit insulté, ce n’est qu’un retour de bâton de sa propre arrogance et de son mépris. Comme on dit, « qui sème le vent récolte la tempête ».
Que dire aussi de ces attaques, agressions, et insultes permanentes contre les musulmans et les catholiques, attaques non seulement impunies, mais même glorifiées, telles que les Femen qui urinent devant une église, ou les dessins blasphématoires de Charlie Hebdo. Par contre celui qui ose critiquer le régime sioniste se trouve immédiatement affublé de l’étiquette « antisémite » et fait l’objet d’un lynchage organisé, relayé par la même presse qui quelques numéros avant, défendait les blasphèmes au nom d’une liberté visiblement à géométrie variable.
Autre exemple du deux poids deux mesures : nos politiciens (répétés par des médias décrédibilisés depuis longtemps) parlent de 17 condamnations à l’encontre de Dieudonné, et vont faire leurs dévotions en Israël, pays qui a été condamné 22 fois et non par un tribunal civil, mais par l’ONU et qui plus est, certaines condamnations portent sur des massacres de civils et sur l’utilisation d’armes interdites. Aux dernières nouvelles, que je sache, Dieudonné n’a assassiné personne, lui au moins.
Et que dire de la mascarade des 65 000 euros réclamés sur fond d’enquête pour blanchiment et autres organisations d’insolvabilité alors que dans le même temps, un de nos ministres a fait étouffer une enquête concernant son fils qui avait acheté un bien immobilier sept millions (soit cent fois plus que ce qui est réclamé à Dieudonné), alors qu’il ne déclare aucun revenu.
Voilà juste quelques faits pour essayer de vous faire comprendre qu’au-delà d’une envie de rire que nous donnerait Dieudonné, le mal est bien plus profond, il vient d’une exaspération face à une clique de politiciens tous plus corrompus les uns que les autres, et qui aujourd’hui renoncent à défendre nos valeurs républicaines de liberté et d’honneur, préférant afficher une couardise lâche et vile devant une institution qui ne défend même pas sa communauté mais un régime politique étranger d’extrême droite raciste, arrogant et barbare.
Alors vous pouvez dénoncer la folie actuelle de nos dirigeants, et en cela votre analyse est juste, mais si vous vous contentez d’une dénonciation somme toute superficielle, c’est-à-dire sans aller aux vraies racines du mal actuel, à savoir la déconnexion entre des classes dirigeantes corrompues, maintenant leurs privilèges par tous les moyens avec mépris et arrogance, et un pays en crise parvenant de plus en plus difficilement à survivre mais toujours fier de nos valeurs et de notre honneur, alors vous assisterez assez rapidement à quelque chose d’encore plus grave que de simples quenelles, car si les peuples sont amnésiques, l’histoire souvent bégaye et dans tous les cas, ce genre de déconnexion aboutit à l’arrivée du fascisme, voire pire, à une révolution, mais dans les deux cas, il y aura du sang et des larmes.
On a parfaitement le droit de ne pas aimer Dieudonné et son humour, mais il y a un gouffre entre cette absence d’attirance et l’approbation de la censure dont il est victime.
Il est évident que la plupart de ses sketches sont sulfureux et que sans cesse il est sur le fil du rasoir.
Il tourne en dérision avec grand talent les syndicalistes, les enseignants, les Chinois, les Africains, les catholiques, les musulmans, les juifs.
Avec, il est vrai, une mention spéciale pour ces derniers.
Son « Shoannana » sur un air d’Annie Cordy est d’une assez grande violence, il faut le reconnaître. Il n’est pas extraordinaire que ce numéro, d’autres aussi et sa fameuse « quenelle » qu’on accuse d’être une évocation du salut nazi, aient provoqué des réactions indignées chez les juifs et toute une série d’autres citoyens.
Mais ce que vient de faire, à marche forcée, le gouvernement avec l’approbation du président de la République est tout bonnement ahurissant.
La circulaire que Monsieur Valls a aujourd’hui même adressée aux préfets de tous les départements de Métropole et d’Outre-Mer est exorbitante.
Allez la voir sur internet, vous constaterez la liberté que prend ce ministre avec le droit et l’équité.
Car il ne s’agit de rien de moins que d’interdire des spectacles sous prétexte de « trouble à l’ordre public » avant même que ces spectacles aient commencé.
Cela revient à punir un délit avant qu’il soit commis, en faisant valoir que lesdits spectacles se situeront dans la continuité des précédents !
Cela porte un nom : la censure.
La France part en miettes sous l’influence de plus en plus forte et ouvertement exercée de multiples lobbies.
Il est à craindre que le triomphe de l’un d’eux, fortement représenté dans les médias, n’entraîne une vague d’interdictions justifiées par l’atteinte à la dignité de tel ou tel groupe.
En multipliant les interdits sous prétexte de respect de l’autre et de la différence, en poursuivant par la loi, en ostracisant et en éloignant de toute possibilité de s’exprimer et de se défendre celles et ceux qui ont le malheur ou le courage de ne pas bêler avec le troupeau, on va achever la glaciation qui recouvre notre pays.
Cette censure serait insupportable si elle s’exerçait sur tous les dérapages ou ce qu’on considère comme tel.
Mais le pire est que pendant que les autorités se montrent si pointilleuses à poursuivre les provocations de Dieudonné, elles ferment les yeux sur les insultes quotidiennes que doivent subir nos concitoyens de la part de pseudo-humoristes sans talent et de voyous médiatisés ; sur l’occupation insupportable des ondes par une petite caste qui s’autoreproduit et qui se médiatise en rond ; sur l’immonde vulgarité de la télé-« réalité » ; sur la propagande éhontée toujours orientée dans la même direction.
En France, nous jouissions jusqu’à il y a peu d’une totale liberté d’expression dans l’écrit, l’image et la parole.
Les lois mémorielles – Gayssot, Taubira – ont considérablement réduit cette liberté.
On est accablé par une foule de petits censeurs faisant profession de nous dire ce qui est bien et ce qui est mal, ce qu’on peut dire et ce qu’on ne peut pas. Si l’on ne met pas un terme à cette dérive, c’est l’ensemble de nos libertés qui, bientôt seront menacées.
La liberté d’expression ne se mesure pas. Seuls doivent être sanctionnés les actes délictueux.
S’il devait en être autrement, la création artistique et littéraire deviendrait stérile. Dieudonné n’est certes ni Rabelais, ni Voltaire, ni Sade, ni Balzac, ni Céline. Mais si les arguments qui sont censés justifier son interdiction de créer sont acceptés et banalisés, on peut imaginer qu’un jour on interdira la lecture de ces génies et qu’à l’avenir il ne se trouvera plus un éditeur pour faire connaître leurs successeurs contemporains.
La censure, en effet, est un cercle vicieux qu’il faut rejeter dès son début si l’on ne veut pas en subir la fin.
Il est à craindre de surcroît que si les petits censeurs dont il resterait à démontrer la pureté morale – je pense à Monsieur Bernard-Henri Lévy, entre autres – continuent à nous faire quotidiennement ingurgiter leur tartufferies insupportables, se produise une réaction de rejet bien plus violente que les pitreries de Dieudonné.
@ Savonarole
Dans le genre antisémites assumés n’oublions pas les frères Goncourt et M. Destouches dit Céline. Eux non plus n’ont pas eu de M. Valls aux basques. Mieux encore ils sont aujourd’hui honorés par les « élites ». Quant à l’avocaillon Arno Klarsfeld, celui qui appelle aux manifestations (je n’imagine même pas qu’il soit présent à Nantes) qu’est-il à part le fils de ses parents qui, par bonheur pour sa petite épicerie (son cabinet d’avocats), lui ont légué leur nom. Vous imaginez les parents Klarsfeld pourchassant Barbie en criant « nous vous appelons à manifester contre Barbie » depuis les plateaux télés ? Et El Fassi, ce voyeur professionnel sans foi ni loi, qui, à présent qu’il est « sur la touche » s’offre une virginité dans ce pitoyable feuilleton en amenant sa pierre délatrice à celle de Patrick Cohen.
Tremblez braves artistes de tous poils le maccarthysme est de retour…
Non, je ne la ferai pas !
hol : en breton signifierait notre, nos !
lande : plante qui dépasse rarement le stade d’arbuste poussant sur des milieux pauvres, acides, holigotrophes. (Wikitrucmuche).
M’sieu, je voulais pas la faire et il m’a poussée !
Force est de constater que sept jours plus tard « ça ne suffit pas » !
Je partage le fait qu’il faille combattre l’auteur de propos infâmes et celui de l’erreur du mode de combat…
La fin ne justifie pas les moyens, encore plus quand ceux choisis sont nuls ou hasardeux comme justement évoqués.
Quand retrouverons-nous un meilleur état de droit ?
Bonjour
Je ne comprends pas comment ne pas trouver sidérant qu’un gouvernement puisse s’abaisser à l’invective et même à l’injure ad hominem envers un citoyen qui ne lui a rien demandé…
D’autant plus quand cela provient des mêmes personnes qui avaient fustigé le célèbre « casse-toi pauv’ con » – brève réaction épidermique en aparté captée par une caméra entre deux portes – et accusé Sarkozy d’avoir souillé, d’avoir rabaissé « la fonction présidentielle » avec cela…
Par ailleurs comment imaginer que les décisions prises (administratives ou judiciaires) resteront marquées du sceau de l’équité, de l’impartialité et de la justice quand les gouvernants eux-mêmes ont publiquement fait état de leur ressentiment, de leur hostilité et de leur volonté de nuisance délibérée envers l’intéressé ?
Les principes de la séparation des pouvoirs sont-ils respectés quand l’exécutif chevauche à ce point le pouvoir judiciaire ?
Dans la même veine, en quoi le garde des Sceaux a-t-il quelque chose à dire sur l’exécution du recouvrement de peine d’amendes ? Le 707-1CPP et le 709-2CPP ne laissent-ils pas au seul Trésor Public l’exercice de cette prérogative ? qui est par ailleurs le seul habilité à apprécier la nécessité d’un recours à la contrainte judiciaire (754CPP).
Quant à l’ordre public on peut se demander s’il n’y a pas des choses bien plus troublantes dans ce pays, comme par exemple continuer à laisser en liberté et à protéger une terroriste définitivement condamnée pour crimes dans un pays européen voisin et ami (cf Marina Petrella).
Ou encore de permettre en 2014 une mutilation sexuelle sur des nourrissons d’à peine huit jours sous le prétexte de rites communautaires levantins « ancestraux », quand ne serait-ce que faire tailler les oreilles de son chien est désormais interdit.
Et pour « l’antisémitisme », le PS ferait mieux de balayer devant sa porte lui qui, il y a à peine quelques mois a porté aux nues Stéphane Hessel pour qui l’occupation allemande était une occupation « relativement inoffensive », faisant preuve de « souplesse », « qui voulait agir positivement » et qui menait une « politique culturelle d’ouverture » selon lui (ce qui n’est pas forcément faux mais Dieudonné est à des années-lumières de tenir de tels discours à ma connaissance).
Sans oublier les louanges inconditionnelles de l’ensemble du PS d’aujourd’hui envers son mentor historique, François Mitterrand dont les frasques « antisémites » et vichystes sont de notoriété publique. http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2007-01-22/vichy-de-gaulle-bousquet-morceaux-choisis-de-jeune-homme-vous-ne/917/0/69204
Ces interdictions en disent long sur l’état délabré de notre système démocratique et le bâillon récurent de la liberté d’expression car toute opposition met en péril le château de carte érigé devant nous servant de barbelés électrifiés…
Merci à Dieudonné de nous montrer la dictature, cet artiste talentueux se sacrifie à la liberté d’expression, il sait parfaitement qu’il y risque gros, sa vie, sa famille, sa santé, sa réputation, mais il est courageux et ose affronter les lobbies, les gros bras de la mondialisation accaparée par un petit nombre d’élus richissimes, maîtres autoproclamés directeurs de pensée, de cadences de travail, d’organisation familiale et de régulation de la démographie mondiale par les guerres, les maladies, l’empoisonnement civil, etc.
PS : pas de respect pour Stéphane Guillon qui s’est soumis à la pensée unique ce jour devant les téléspectateurs médusés de tant de soumission consentie… Honte à lui.
Je préconise de mettre ses livres à disposition dans les toilettes publiques afin de servir ce que de droit c’est-à-dire nettoyeur de fond et autres serpillères.
De l’engouement des commentateurs de ce blog pour la « Liberté d’expression » et donc le soutien à Dieudonné, suinte un « je ne sais quoi et un presque rien » assez étrange, comme un fumet insidieux, c’est curieux. Je m’interroge. Trouver sublime Dieudonné lorsqu’il s’attaque à un Patrick Cohen, c’est tout de même curieux. Et tout ça avec les cymbales de la « liberté d’expression », ben voyons…
« Les principes de la séparation des pouvoirs sont-ils respectés quand l’exécutif chevauche à ce point le pouvoir judiciaire ? » écrit très pertinemment Saint-Loup.
On aimerait sur ce point connaître la réaction de notre hôte.
A de nombreuses reprises, en effet, celui-ci a fustigé l’intervention du précédent gouvernement dans les affaires judiciaires délicates ; à d’aussi nombreuses reprises il a souligné pour s’en féliciter l’indépendance recouvrée de la magistrature depuis Hollande. Alors ?
Ce débat sur le débat m’insupporte au plus haut point. Je m’explique.
La vérité, c’est que Dieudonné, finalement, n’est qu’une diversion politique orchestrée pour diviser l’opinion publique. Et si l’Etat prend ce risque, c’est bien parce que Dieudonné soulève un point sombre de l’histoire.
Les gens parlent d’antisémitisme, d’antisionisme, de haine des juifs sans même faire la moindre distinction entre les faits.
Ou comment abrutir tout un peuple par un acte politique qui devrait être prohibé.
Au final la source de ce problème n’est-elle pas la remise en question de l’histoire ? Personne ne nie que des atrocités ont été commises dans les camps de concentration. Mais certains disent simplement que la valeur des morts juifs est plus importante que celle des près de 60 millions de morts « collatéraux » de la Seconde Guerre mondiale.
Ainsi, j’inviterai les fervents défenseurs du discrédit de Dieudonné, Faurisson et autres horribles négationnistes nazis à se replonger dans l’histoire, et à lire entre les lignes de l’histoire, qui a financé Hitler, ainsi que la différence entre sionistes et sémites. Les médias se plaisent à passer sous silence les milliers de sémites qui manifestent contre Israël et les sionistes. Mais il est facile de clamer haut et fort que Dieudonné a une haine profonde envers tous juifs de tous bords, et ainsi discréditer son humour en déclarant qu’il n’y a pas de doute sur les propos de Dieudonné.
Je ne suis pas hors sujet, j’essaye juste de démontrer que l’humour de Dieudonné n’a pas à être interdit, puisque objectivement, on peut dire qu’un humoriste qui présente son spectacle à des communautés juives pour savoir ce qu’ils en pensent, ne peut pas être raciste vis-à-vis des sémites.
Adieu nos libertés, on pouvait déjà s’asseoir sur la fraternité, et l’égalité se dissipe à mesure que le capitalisme progresse.
@Savonarole
Bonjour,
Et que dit-il s’il vous plaît sur votre cousin Patrick Cohen ?
Si votre cousin se sent injurié ou diffamé par ces propos, il a de toutes façons les moyens et la faculté, s’il le souhaite, de faire valoir ses droits devant la justice et d’obtenir réparation. Mieux que ça, de par de ses « origines ethnicoreligieuses » il bénéficie pour cela, contrairement à la plupart des Français, de l’aide juridique d’associations financées par l’Etat ayant statut juridique particulier, qui sont là expressément pour cela.
Je ne vois donc pas en quoi son cas nécessite intervention du ministre de la Justice, de l’Intérieur, du Premier ministre, du président de la République et surtout, de vous-même ?
En plein milieu de l’hiver vous n’avez trouvé personne d’autre à plaindre et vous inquiéter ?
@ Saint-Loup | 07 janvier 2014 à 17:14
Patrick Cohen n’est pas « mon cousin », comme vous le dites et je ne suis pas juif.
Toutefois ce que vous écrivez n’est pas totalement faux par ailleurs, les socialistes ne survivent qu’à coups d’affaires Carpentras et autres dénonciations vertueuses qui masquent leur incompétence. En revanche l’inverse est perceptible, prendre Dieudonné pour Dreyfus me défrise. Et il y en a ici qui expriment une vertu scandalisée assez étrange.
@ Savonarole
Entre nous Céline, cet auteur que vous appréciez tant, a écrit et dit bien pire que Dieudonné. Question antisémitisme il a fait très fort, vous ne croyez pas ?
Bon vous me direz c’était une autre époque. La différence c’est que Dieudonné fait de l’humour à deux balles pour un public qui s’en contente, tandis que Céline, lui, était très sérieux dans ses écrits antisémites.
Devrait-il être absous parce qu’il est un bon écrivain ? Encore que pour avoir lu Voyage au bout de la nuit, j’ai trouvé le livre bon sans plus. Mais j’en ai lu de bien meilleur.
Si Dieudonné trouble l’ordre public avec ses spectacles, alors il faut interdire tous les matchs de foot !
Mais lorsqu’on est courageux, on n’a pas peur de bafouer le droit au nom de ses convictions.
Alors gloire à Alain Juppé, quel risque ! quel courage !
Oui, mais moi, la fourberie à ce degré, ça me donne envie de vomir.
Achille | 07 janvier 2014 à 1
Bonsoir Achille, d’accord avec vous, toutefois les « céliniens » prétendent que le « médecin des pauvres » s’est laissé emballer par sa plume et qu’il n’a pas mesuré son talent. Ses pamphlets sont écrits à la Kalachnikov. Il a fait d’autant plus mal qu’il était talentueux. On remarquera qu’il n’a jamais risqué le peloton d’exécution au fort de Montrouge, comme Brasillach qui lui avait commis l’irréparable. Céline reste dans le cœur des Français car il nous a si bien dépeints tels que nous sommes : épris de liberté, anarchistes, couards, courageux, héroïques, lâches, mais toujours bon enfant. Un carrousel de nos vies.
On oublie souvent que Jack Lang, ministre de la Culture, avait voulu classer monument historique la maison de Céline à Meudon, route des Gardes. Un obscur député PS s’y était opposé en lançant une fatwa sur Céline. Jack Lang renonça à son projet.
Un goût d’inachevé. Ce que vous n’expliquez pas, c’est pourquoi Dieudonné « ça fonctionne ». Ce n’est quand même pas seulement à cause des erreurs de Klarsfeld ou de Valls. Alors que les plus placides pressentent un tsunami, une vague, est-ce germanopratin, cette stérilité de la pensée ? Faut-il regarder le doigt ou la lune ? Pour un diagnostic moins frustrant, faut-il chercher ailleurs, recourir à d’autres façons de penser, évoquer par exemple le boson de Higgs et le mécanisme de Higgs que le physicien David J. Miller avait comparé à un cocktail réunissant les membres d’un parti politique. Quand une personnalité apparaît, un attroupement se forme et correspond au boson de Higgs. C’est cet attroupement qui donne une masse aux particules. L’observation du boson de Higgs serait donc un indice très fort de l’existence du mécanisme de Higgs, mais celui-ci pourrait exister même si le boson, lui, n’existe pas. Tout le contraire de l’histoire événementielle finalement qui accorderait trop d’importance aux individus ? Je suis un farceur, bien sûr.
« Si on continue à réagir si maladroitement, si bêtement, aux offensives d’un Dieudonné jubilant, si la gauche continue à lui faire ce cadeau quasiment au quotidien depuis la mi-décembre, si on n’entrave pas Dieudonné tout en violant nos principes, il gagnera. Depuis quelque temps, grâce à ces adversaires, il y a déjà affluence chez lui !
J’attends que le combat à mener devienne en même temps vigoureux et banal. Tranquille.
Sinon, l’enclave deviendra un royaume. Même s’il est pervers. »
Votre collègue toujours en activité, le vice-président du TGI de Paris monsieur Portelli, a déclaré avec force tantôt sur Public Sénat que s’il devait organiser un colloque ce serait plutôt sur le thème de l’antisémitisme que sur celui de la réforme de la Justice.
Ce sont là des questions toutes graves. J’ai ensuite basculé sur la 2, mais qui vient de se mettre en mode crypté. Motif ?
Mais bon, je pense pour ma part que la Justice devait organiser un colloque en urgence, ce devrait être sur la psychologie de masse, parce que là est le danger et non pas dans les gesticulations d’un individu qui a peu de chances de devenir un leader et donc auquel on donne trop de publicité pour que la Justice puisse sereinement s’occuper de son cas dans le respect des règles de l’État de droit.
Juste un mot à l’attention de Frank Thomas.
Quand le président de la République demande aux préfets d’être inflexibles, il ne porte pas atteinte à un quelconque principe d’indépendance : nul n’est plus dépendant du pouvoir en place qu’un préfet.
Quant au ministre de l’Intérieur, il n’y a qu’à considérer les mesures de garde à vue utilisées hier à l’encontre de lycéens pour se rendre compte comment « le débat » que M. Valls s’est félicité de « pousser » peut très vite aboutir pour tous à des atteintes à la liberté par un pouvoir policier sans discernement ni maîtrise, bref déséquilibré.
« Ce personnage salit tout ce qu’il touche » (D.Sopo).
Dieudonné, cela continue, sur France 3 ce soir, avec le maire d’Orléans.
Dieudonné pratiquement inconnu il y a une semaine est devenu le bouc émissaire de tous les médias.
Y compris le nouveau président du Crif, qui pose sa griffe. Dans son interview sur France Info, j’ai relevé dix fois le mot « haine ».
En plus, il paraît que les riches ont gagné, ce qui semble évident apres le rachat du Nouvel Obs par Bergé, Niel, Pigasse.
Extrait* de la déclaration de Juifs de France (www.twitlonger.com/show/n_1rveos6):
« Partout où l’antisémitisme n’existe pas, le sionisme le fabrique »
Jean-Marie Le Pen: «les organisations juives ont besoin d’un plastron antisémite, pour exister
(…) Quand il n’existe pas, elles l’inventent» (« La traversée du miroir », France-5, 15/5/2011)
* in extenso, ci-dessous, s’il arrivait que le compte de ces citoyens fût supprimé:
«Ca n’est pas seulement le climat de terreur imposé par ces officines de haine qui nous dérange. Cela fait des années que le sionisme tente d’imposer par la force, son point de vue à l’ensemble de la communauté juive. Ce qui est plus grave aujourd’hui, c’est ces officines ont adopté une stratégie d’escalade, depuis ces dernières semaines, et qui renvoie une image de plus en plus négative des Juifs de France, communauté pacifique dans leur ensemble, qui recherche la sérénité et autant que possible le minimum de publicité. Pire, allant de concert avec un travail éhonté de la Licra, qui a décidé d’antisémitiser un geste qui pourtant ne l’était pas depuis une décennie, favorise en un seul mois, un climat délétère et dangereux pour l’ensemble de la communauté. Ces officines projettent désormais d’aller plus loin encore dans une attitude fascisante et haineuse. Si rien n’est fait pour les arrêter dans la fabrication effective d’un climat antisémite, la tendance ne s’inversera plus.
Pourtant, ces officines ne sont en aucun cas représentatives des Juifs de France. Elles sont de plus détestées du peuple Français dans sa très grande majorité (même s’ils préfèrent se taire). Il est primordial et urgent que les Juifs de France fassent clairement entendre, d’une manière ou d’une autre qu’ils ne sont aucunement associables à des « sionistes fanatiques », qui imposent les intérêts du sionisme plus qu’ils ne défendent l’intérêt des Juifs de France. Bien au contraire.
Une escalade de la menace sioniste en France est grave mais surtout extrêmement néfaste pour l’ensemble des Juifs de France. La situation économique est catastrophique. S’il arrivait que la situation se détériore plus encore, comment voudriez-vous que les Français soient enclin par la suite, à comprendre que tous les Juifs ne sont pas des sionistes, alors qu’on n’entend (quasiment) qu’eux ? Tandis que les autres ne parviennent pas à se faire entendre, du fait de méthodes fascistes de la part des sionistes, dont l’attaque calomnieuse subie aujourd’hui, n’est qu’une illustration parmi d’autres.
Nous invitons non seulement les Juifs de France à se désolidariser du fascisme sioniste qui dénature l’image de la communauté ; et invitons tout Juif à urgemment participer d’une manière ou d’une autre, à faire valoir qu’ils ne les cautionnent nullement. Il faut également cesser le chantage à l’antisémitisme dès qu’une opinion contradictoire apparaît, risquant de galvauder totalement la notion. Et commencer à songer à « dés-antisémitiser » les gestes et les hommes qui en sont abusivement victimes.
Il faut cesser ce climat de répression de la pensée qui tend à semer de l’amertume dans le cœur de ceux, trop nombreux, qui la subissent (Juifs compris).
Ceux qui au contraire, n’entendent pas nos prières et font le jeu du sionisme exacerbé, en le cautionnant par leur silence, ou pire en y apportant un concours quelconque : seront les grands responsables de l’amalgame néfaste entre deux notions, que seuls les sionistes veulent vouloir épouser de force : judaïsme et sionisme.
Nous inclinons, chacun à agir afin de briser l’amalgame fabriquer par ces officines visant à déteindre l’image d’un sionisme fascisant et porteur de haine sur l’ensemble de la communauté Juive, qui a contrario et demandeuse de paix et de sécurité.
« Partout où l’antisémitisme n’existe pas, le sionisme le fabrique »
Le Tribunal administratif de Nantes a rendu sa décision ce jour à 14h.
Le Ministre a saisi le Conseil d’Etat, juge d’appel, pour une audience à… Paris à… 17h.
On attend avec intérêt la réponse du Président de section chargé du dossier au regard des dispositions de l’article 16 du Code de procédure civile visant au respect du contradictoire…
Si j’étais le magistrat je demanderais à l’avocat du ministre :
– L’assignation a-t-elle été délivrée à personne ?
– Avez-vous communiqué vos pièces ?
– Refusez-vous le délai que votre confrère, actuellement sur la route du retour, sollicite par téléphone pour préparer sa défense et que je ne puis lui refuser, en charge que je suis du respect des droits de la défense ?
On aura compris : pas de BFMTV pour moi ce soir, sinon indigestion assurée !
Relecture de « L’homme révolté ».
PS : Meilleurs vœux à toutes et à tous et surtout à notre hôte et à sa bienfaisante vestale de l’ombre ; puisse ce blog rester la colline inspirée qu’il est devenu pour beaucoup !
Eh bien le Conseil d’Etat s’est couché, pour sauver le soldat Valls… On attend donc les prochaines promotions des présidents de section, voire les décorations… On ne peut plus espérer que du juge judiciaire désormais, juge des libertés…
@sbriglia | 09 janvier 2014 à 19:05
« Le Conseil d’Etat s’est couché », non c’est impossible les « petits pois » se mettent en rang mais ne se couchent pas. C’est plus pratique pour la mise en boîte. Le taylorisme nous l’a appris.
Va y en avoir de la Légion d’honneur en 2014, vous avez raison. Pourtant j’avais cru comprendre ici qu’après Sarkozy la Justice était enfin délivrée de ses chaînes ? La libération des petits pois n’est pas pour demain.
Il y a comme un fumet de Leonarda dans cette affaire : défensive, offensive, capitulation.
Vu d’ici en Catalogne, notre France apparaît comme un pays déclassé, vieillot. Je pense à ce personnage du film « Arsenic et vieilles dentelles » qui chaque fois qu’il voit un escalier sort une épée virtuelle d’un fourreau virtuel et s’exclame « Chargez ! ».
@sbriglia | 09 janvier 2014 à 16:57
Vu !
Si la décision du TA a été communiquée à 14h, le premier train possible était le TGV de 15h :
Jeudi 09/01 – Durée 02h11
Départ à : 15h00
De la gare de : NANTES GARE
Transporteur : TGV
Numéro du train : 8938
Arrivée à : 17h11
A la gare de : PARIS MONTPARNASSE 1 ET 2
J’imagine également que de là à la salle d’audience du Conseil d’Etat, il faut encore du temps.
Ceci étant, si Dieudonné n’a pas été convoqué ou si la convocation ne l’a pas atteint et qu’il n’a donc pas pu se présenter, ou encore mandater quelqu’un pour le représenter à Paris, il peut toujours faire opposition. Je ne connais pas le code de procédure par cœur, mais il me semble bien avoir vu passer ça. Si la procédure d’opposition est en effet possible, cette dernière peut également avoir lieu en référé d’heure à heure j’imagine ?
Après vérification il semble bien que ce soit le cas, à moins qu’il ne s’agisse de l’annulation de la décision préfectorale :
Le HuffPost avec AFP | Publication: 09/01/2014 14h24 CET | Mis à jour: 09/01/2014 19h33 CET
« Spectacle de Dieudonné à Nantes : l’arrêté d’interdiction annulé en référé »
http://www.huffingtonpost.fr/2014/01/09/dieudonne-nantes-tours-spectacle-interditction_n_4566062.html
Mais bon, tout le monde ne peut pas et trouver et se payer un avocat parisien prêt à plaider des choses pas simples, en moins de trois heures.
PS : Jusqu’au billet de notre hôte, une quenelle se limitait pour moi à une recette de cuisine et en particulier aux quenelles à la compote de pommes de ma grand-mère.
Ce qui produit le sens et ses effets, c’est l’universalité du signifiant dans un contexte linguistique, ne serait-ce que gestuel, donné. Sinon, il n’y a qu’une volonté / intention de signification qui s’exprime dans un langage schizophrène au sens où Hölderlin disait : « Je suis un monstre (= pure monstration) privé du sens ».
Mais, d’un autre côté « Allô, non mais allô » a été détourné et investi par Nabilla et le public amusé en un temps record.
Dieudonné, ça suffit !
Que nenni, Philippe.
Ce n’est qu’un début, con…
A chaque spectacle interdit, il y aura foule devant les salles. Tous ceux que l’on ne voyait jamais, les voici visibles et ils vont être de plus en plus nombreux.
Même ceux qui n’ont rien à cirer du comique.
Il va y avoir les spectacles en Suisse et le comique provocateur va pouvoir encore un peu plus se marrer sur la France et ses étranges comportements.
M. Valls n’a pas fini de manger son chapeau. C’est lui qui est responsable de l’ordre, non ?
J’entends qu’il faut être fier d’être Français ce soir.
Ah bon ? C’est de la part de qui ?
Nous sommes la risée de l’Europe.
Et l’humour de Dieudonné n’y peut pour une fois rien.
Voilà une rare occasion d’être en profond désaccord avec vous, en tout cas sur les aspects moraux (je suis sans compétence sur le juridique).
Nous sommes face à un multirécidiviste de la haine. Ce n’est pas un dérapage isolé. La liberté d’expression, ce n’est pas et ça n’a jamais été la liberté de dire n’importe quoi sur n’importe qui.
Le problème de l’exécution des peines concerne des délits « d’une gravité bien supérieure », dites-vous ? Il y a certes les meurtres, mais pensez-vous vraiment que les 80 000 personnes évoquées aient en moyenne commis des faits plus graves que l’incitation massive à la haine ?
Vous semblez ne pas trouver les délits de Dieudonné si graves, sous le prétexte que parfois, il lui arrive de parler d’autre chose ou d’être drôle. Pourriez-vous alors me fournir un seul exemple de criminel dont la vie puisse être entièrement résumée à son crime ? Je ne le pense pas. La conclusion de ce raisonnement absurde, c’est qu’aucun crime ou délit n’est grave s’il n’occupe pas 100% du temps de son auteur.
Enfin, je trouve dommage que pour contrer les arguments de Monsieur Klarsfeld (que je ne connais que très peu), vous vous abaissiez aux attaques ad hominem concernant ses talents d’avocat, sans lien aucun avec l’affaire dont traite votre billet.
Afin d’éviter tout malentendu, je précise que je ne suis pas juif et que je suis un fervent partisan d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Ca ne m’empêche pas d’être écoeuré par ses propos, et triste de voir que beaucoup, dont vous, en minimisez la portée.
Jeudi, 11h, bureau du Directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur :
– Je vous ai demandé de venir, en votre qualité de président de section en charge des audience de référé ce mois-ci, pour vous dire que Monsieur le ministre serait sensible à ce qu’un homme de confiance soit affecté à la tenue de l’audience qui devrait intervenir très rapidement pour le cas où le tribunal administratif de Nantes déraperait quelque peu, comme nous le craignons… j’espère que vous me comprenez ?
– Parfaitement Monsieur le Directeur de cabinet ! Dites à Monsieur le Ministre que j’assurerai en personne cette audience, dont je vous rappelle qu’elle est à juge unique compte tenu de la procédure : cela nous évite le plein contentieux et, disons, des avis… divergents !
– Je vous remercie, Monsieur le président. Les services du ministre vous ont préparé, à tout hasard bien entendu, et sans empiéter sur vos prérogatives, un argumentaire juridique qui devrait vous inspirer à défaut de vous aider
– Merci Monsieur le Directeur ! Assurez Monsieur le Ministre de mon parfait et complet dévouement !
– Nous le savons ! La République ne vous oubliera pas, Monsieur le président. Au fait, c’est bien depuis 2007 que vous êtes bloqué dans votre cursus de la Légion d’honneur ?
Je salue ici votre courage et la justesse de vos propos.
Ont été salis ici l’honneur de la République, l’intégrité, l’honnêteté et l’impartialité du Conseil d’Etat.
C’est la troisième fois, après le CESE et les commissions parlementaires du « mariage pour tous », que des politiques abusent ouvertement de leurs pouvoirs, détournent les institutions de leur objet et à leur seul profit, par pur orgueil politique. Oui, la République, si elle existe encore, vient de faire passer la justice pour une vaste farce, un objet inutile. Et sans nul doute, nous avançons à pas feutrés vers une révolution citoyenne qui ne dit plus son nom. Le 26 janvier prochain sera sûrement un raz-de-marée que l’on ne pourra pas cette fois-ci contrôler à son aise, ou ne sera pas, interdit encore une fois, tué dans l’œuf avec la plus grande autorité qui soit. Mauvais cheval Monsieur Valls ! Mauvais cheval et mauvaise pioche monsieur le ministre. Les Sayanim sont maintenant à découvert…
Si je ne me trompe pas, personne n’a relevé le fait que le Conseil d’Etat est présidé par le garde des Sceaux, que ses membres sont directement nommés par le pouvoir exécutif. Quelle curieuse conception de la séparation des pouvoirs ! Montesquieu doit se retourner dans sa tombe et les observateurs étrangers doivent être édifiés par cette autre exception française. Si, dans les affaires « banales », l’impartialité du CE est assez caractérisée (encore que !), dans des cas comme celui de Dieudonné (ou similaires) on constate la consanguinité avec l’exécutif. De plus, personne n’a non plus relevé qu’Arno Klarsfeld est membre de cette juridiction. Sans revenir sur les conditions plus que discutables de sa nomination, on ne lui a pas rappelé son obligation de réserve (qui aurait normalement donné lieu à sanctions) lorsque, la veille de la représentation avortée à Nantes, il appelait, sur une chaîne publique, à manifester contre ledit spectacle, menaçant ainsi de créer le trouble à l’ordre public, permettant à la police et à la juridiction administrative d’exercer son pouvoir d’interdiction préventif. Vous avez dit « état de droit » ?