Des mots pour ne pas le dire…

La parole, le vocabulaire, le langage, l’éloquence, le style. La pauvreté ou la richesse, la correction ou la grossièreté de la forme. L’invention ou non du propos.

C’est sans doute à partir d’une réflexion permanente sur ces notions et sur la liberté d’expression en général que je suis sensible à ce qu’on pourrait qualifier de locutions mécaniques, obligatoires, conventionnelles.

Qui gouvernent la personne plus qu’elle ne les maîtrise.

Qu’on tende l’oreille, qu’on lise ou qu’on écoute les médias et on pourra constater comme peu d’originalité pousse et prospère sur les steppes de la quotidienneté, pour évoquer les êtres comme les choses, le factuel comme le conceptuel, la politique comme l’art.

Il n’est pas un magistrat qui ne soit pas déclaré haut, le moindre avocat est bombardé ténor, toute tournée d’un artiste est triomphale, la plus petite contradiction entre interlocuteurs est baptisé clash et le film offre assez souvent un plaisir jubilatoire. Et, bien sûr, cette personnalité est emblématique, et le dernier roman d’un écrivain qui en a écrit une vingtaine est forcément son meilleur… Tout cela étant baigné dans cette sauce filandreuse imprégnée « d’incontournable » et de « quelque part » (France Inter) !

Une amie m’a reproché récemment d’abuser de « remarquable ». J’essaie de me soigner.

Pourquoi cette facilité qui nous saisit même si la plupart d’entre nous s’en défendent ?

Parce que le réel est trop complexe et qu’il serait épuisant de le décrire avec ses mille facettes matérielles et humaines. Parce qu’il est confortable d’apposer sur la richesse de la vie la pauvreté d’un mot vidé de son sens. Parce qu’il est tellement plus simple de ne pas distinguer ni discriminer.

Comme s’il fallait lâcher prise et se détourner de la rigueur, de la finesse, de la précision et de l’évaluation. Mettre tout le monde dans le même sac, surtout quand c’est par le haut gratifiant, c’est de la paresse. Se contenter d’approximations vagues et de généralités floues, c’est battre en retraite.

L’obsessionnel « quelque part » se substitue à tout ce qu’on ne sait pas exprimer. C’est à ceux qui écoutent de faire avec ce brouillard. Ils penseront et choisiront à la place du locuteur.

Il y a des mots qui sont proférés pour ne rien dire.

Il y a des mots qui condamnent sans démontrer. Ainsi la sécurité est gangrenée en sécuritaire. Et le peuple qui ne plaît pas à la gauche en populisme. Et le FN est forcément nauséabond, et la France patriote moisie…

Ce n’est pas un mince sujet que cette avancée, dans la belle langue française, de ces réflexes pervers, de ces conformismes mous, de ces tièdes banalités.

J’en conviens : parler juste ce n’est pas juste parler. C’est sortir le meilleur de soi.

Je ne désespère pas puisque dans ce billet j’ai résisté à remarquable.

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Voir les Commentaires (103)
  1. Frank THOMAS

    Jean Dutourd qui pour n’avoir pas été un grand écrivain, fut un témoin amusant et perspicace des modes de notre temps, a très bien su ridiculiser cette langue convenue et paresseuse dans un petit livre très drôle : « Ça bouge dans le prêt-à-porter ». Il y collectionnait un grand nombre de clichés et d’expressions toutes faites qui, en effet, permettent de parler pour ne rien dire (en insistant sur le POUR, car ces mots creux sont des masques) ou, pour reprendre le titre d’un livre savant d’Oswald Ducrot datant de la grande époque de la linguistique structuraliste, de « Dire et ne pas dire ».
    Cette dérive ne serait pas trop grave en soi si l’emploi systématique de ces lieux communs modernes n’étouffait pas toute spontanéité et toute originalité de la pensée. Le moyen, en effet, de penser (et donc de dire) par soi-même si on puise ses expressions, donc ses idées dans un fonds public, sorte de supermarché à la fois rhétorique et idéologique ?
    Cependant, cher Monsieur Bilger, vous pouvez être rassuré : vous-même et vos commentateurs – du moins une partie non négligeable d’entre eux – échappent au syndrome que vous décrivez dans ce billet.

  2. Il y a aussi une réforme pour dire les mots sans compter.
    Writing is like a sport, like athletics. If you don’t practice, you don’t get any better. (Rick Riordan)
    Write hard and clear about what hurts. (Ernest Hemingway)
    Avec un tweet de 140 caractères, on s’entraîne fort mal à l’art d’écrire.
    Les tweets vont passer sans doute à la fin du premier trimestre 2016 de 140 autorisés à 10 000 caractères. Un autre monde. Le beau langage et les idées pertinentes (ou prétendues telles) auront la possibilité de s’exprimer, de dominer, de laisser sur le carreau ceux qui cachaient leur misère, leur suffisance derrière la brièveté normalisée du tweet. Un tri dans la qualité va se faire. Les habitués du réseau depuis dix ans vont y perdre leur latin et leurs automatismes. Les plus brillants ne seront pas incommodés. Au contraire, ils seront stimulés et se sentiront pousser des ailes… Les épanchements d’états d’âme—sans intérêt—persisteront, seront peut-être jugés sévèrement par certains lecteurs exigeants, suivis au contraire avec amour et fidélité par d’autres, enchaînés dans une même communauté d’esprit de vagabondage superficiel et de volatilité nonchalante ou agressive.
    De vrais talents et des originalités d’expression—via l’instrument renouvelé—vont éclore. Pour le plus grand bien du savoir, de la mise au point informelle, d’un abord inédit de l’actualité et des sentiments tendance. On ne sera plus obligé de rationner ou triturer chaque mot ou chaque caractère pour distiller une information ou une incitation à la réflexion. L’expression du discours précieux à la Philippe Bilger sera autorisée voire promue, mais rarement suivie d’effet. L’irréprochabilité de l’orthographe des tweets sera surveillée avec vigilance et toute défaillance jugée avec sévérité. La présence de fautes pourra détourner d’un fond, d’un auteur et d’un contenu qui était peut-être passionnant. L’habit de l’écrit fera le moine. À toute présentation brouillée correspondra un tweet non lu, un auteur délaissé, une pensée ignorée. Ce constat est sévère mais répond à une démarche pragmatique. Un plat mal présenté n’attire pas la présomption de saveurs.
    Le blog de Philippe Bilger dans sa spécificité, son originalité et son excellence ne sera pas (ou peu) menacé par cette révolution, étant bercé par la fulgurance des billets de l’hôte. Il offre de plus des prestations aux antipodes. En particulier sur Twitter, il n’y aura jamais (!) une Pascale Bilger, vigie scrupuleuse et opiniâtre de l’orthographe et du style, pour mettre à bien des écrits qui sont mal embarqués.
    Remercions le réseau d’avoir programmé cette révolution.

  3. Denis Monod-Broca

    Vous auriez pu mentionner :
    – j’veux dire
    – historique
    – valeurs
    – barbarie
    – vivre-ensemble
    – territoires
    – quartiers
    – repli frileux
    – réformes
    – comme ça
    et tant d’autres mots et expressions, fruits non pas de la pensée mais de réflexes et d’automatismes.
    Quoi de plus grave que cette dévaluation de le parole ?
    Vaut-il mieux se taire dans ces conditions ?

  4. Je ne désespère pas puisque dans ce billet j’ai résisté à remarquable.
    …sauf pour le dernier mot !

  5. Il y a des mots qui sont proférés pour ne rien dire.
    Il y a des mots qui condamnent sans démontrer. Ainsi la sécurité est gangrenée en sécuritaire. Et le peuple qui ne plaît pas à la gauche en populisme.

    En fait, nous devons bien comprendre qu’à côté des tics de langage que nous avons tous, certains néologismes ou bien certaines expressions sont en réalité des machines de guerre forgées à des fins subversives par une mouvance ou un pouvoir politique pour diffuser tel un poison des idées fausses ou perverses sans éveiller l’attention des cibles visées ou sans les choquer.
    Nous connaissons tous les termes ou expressions jeunes, quartiers populaires, quartiers défavorisés, vivre ensemble, incivilités, incidents, déséquilibrés etc. destinés à édulcorer ou tout simplement à masquer une réalité qui autrement finirait par jeter des millions de Français excédés dans la rue (ce qu’ils finiront toutefois par faire à un moment ou à un autre).
    Mais à part les benêts qui croient encore le vu ou dit à la télé, les Français sont de moins en moins dupes de ces tromperies qui finissent par discréditer ceux qui y recourent.
    D’un autre côté, il existe des expressions destinées à faire peur en jouant sur l’émotion ou sur l’irrationalité, comme si la bête du Gévaudan était de retour, telle que extrême droite, ou commando IVG, ou catholiques intégristes, à connotation polémique et pourtant utilisées par une agence de presse que nous pourrions penser être astreinte à respecter une certaine neutralité.
    N’oublions pas non plus l’expression volontairement absurde mariage pour tous avec le contexte qu’elle véhicule, destinée à casser les mécanismes intellectuels cartésiens et à faire accepter n’importe quoi par les esprits faibles.
    Ces procédés de manipulation ou d’inversion du sens des mots ont été décrits par Orwell dans son roman 1984. « La guerre, c’est la paix ».
    Rien de nouveau sous le soleil, cette guerre des mots faisait aussi des ravages à l’époque de Confucius :
    « Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté ».
    « Toute subversion commence par celle du vocabulaire ».
    Nous comprenons mieux pourquoi les manipulateurs ont déployé tant d’efforts pour abattre l’enseignement des humanités autour du grec et du latin : c’eût été pour eux courir le risque de se retrouver face à des têtes bien faites imperméables à leurs sophismes…

  6. Aujourd’hui le billet, « il » est bon.
    Hier le billet, « il » était aussi bon.
    Enfin tous les billets, « ils » sont bons.
    C’était juste pour parler du Hollande dans le texte.
    Aucune éloquence et même pas l’élocution d’un Michel Galabru, d’un Raimu, d’un Louis Jouvet, ou d’un Fabrice Luchini !
    Dans un monde où la vidéo remplace souvent le texte, il n’y a plus beaucoup d’orateurs capables de retenir l’attention plus de quelques minutes, d’où le perpétuel zapping insupportable.

  7. Extrait de « La folie Baudelaire » de Roberto Calasso :
    Degas avait passé la soirée avec Mallarmé qui lui avait développé la théorie suivante sur les mots :
    « Les mots, disait-il, peuvent et doivent se suffire à eux-mêmes. Ils ont leur puissance personnelle, leur force, leur individualité, leur existence propre. Ils ont assez de force pour résister à l’agression des idées. »
    …Un jour un officier de marine avait montré à Baudelaire un manitou africain, « une petite tête monstrueuse taillée dans un morceau de bois.
    – Elle est bien laide, dit le marin. Et il la rejeta dédaigneusement.
    – Prenez garde, dit Baudelaire inquiet. Si c’était le vrai dieu ! ».
    Ce fut sa plus ferme déclaration de foi.
    ——
    Peut-être alors que le meilleur de nous ne nous appartient pas, qu’il est hors de nous, que notre mission d’homme est d’accepter d’être nommé. Accepter, et jusqu’au sacrifice, de donner notre chair aux mots :
    « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
    Elle était au commencement avec Dieu.
    Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.
    En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
    La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. »

  8. @ finch | 06 janvier 2016 à 08:42
    Vous êtes un optimiste cher finch, croyez-vous vraiment que les adeptes du tweet vont révolutionner la communication éphémère parce qu' »on » les autorise à utiliser 10 000 signes ?
    Ceux qui savent utiliser à bon escient les 140 signes qui leur étaient octroyés ne feront pas mieux, il feront pire sans doute puisque la bride sera lâchée.
    Je me souviens d’un certain Bernard Pivot qui, s’étant mis à tweeter, l’avait fait précisément pour s’entraîner à écrire en 140 signes, dans une style châtié.
    Ça c’est un défi qui aurait dû être encouragé, la langue française étant tellement riche (profitons-en il n’y a plus qu’elle ;))
    Il est à déplorer par ailleurs que l’utilisation de la ponctuation ait quasi disparu, mis à part le point (contesté par des psy…), quelques virgules, points d’exclamation ou d’interrogation, alors que ces ponctuations donnent le ton au texte, un seul signe pouvant modifier la compréhension d’une phrase, la rendant interrogative, exclamative ou injonctive.
    C’est la raison pour laquelle Bernard Pivot avec 140 signes s’en sort fort bien…

  9. Monsieur Bilger se situe dans une mesure toute française, vieille européenne, tentant, à contre-courant hélas, d’esquiver les abîmes de vacuité sémantique de la sous-culture généralisée, d’origine US.
    Pour détendre l’atmosphère, et bien que le sujet ne soit pas réellement connexe, je vous propose ici un exemple très récent de ladite sous-culture (manière polie de ne pas évoquer le caractère psychiatriquement pathologique de deux impétrants à la présidence américaine…..)
    http://www.slate.fr/story/112287/hillary-clinton-decouvrir-extraterrestres
    http://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/etats-unis-selon-le-republicain-ben-carson-les-pyramides-d-egypte-etaient-des-greniers-a-grain_1160419.html
    Vous avez dit « invasions barbares » ?

  10. Cet article est génial tant je m’y reconnais ; j’adore ce nouveau langage facile et rapide pour déballer des réactions et éviter les proses interminables de certains ici et sur d’autres blogs ; j’aime inventer de nouvelles expressions en « isme » : le fachogauchislamisme pour désigner rapidement le fascisme de la pensée unique de gauche pro-islamiste ; le nazislamisme : l’idéologie similaire à celle que l’on a connue dans un passé proche ; bisounoursisme, béniouiouisme, culbénisme, etcétérisme… j’explore plusieurs pistes.
    En ce moment j’étudie une contraction concernant la déchristianisation islamiste chère à GG et d’autres bisounoursiens du blog : le déchistianislamisme ou Gasparislamisme pourraient faire l’affaire ; pour les beaufs du FN ; le crétino-beaufisisme FNisé, le toutouislamisme nonossisé (kss kss) pour les fans de l’Islam conquérant ; mais chui trop long là ; c’est bon je retourne à mes études.

  11. Parmi les expressions automatiques utilisées depuis des décennies, je relève régulièrement que le dernier film du producteur Tartempion vient de sortir. Et ça marche, puisque c’est le dernier et qu’il n’y en aura peut-être pas d’autre, les gens se précipitent pour aller voir « Les guerres de l’étoile ». Sans être bilingue, je confirme que la traduction officielle du titre « Star Wars » est incorrecte, il faudrait dire les guerres au lieu de la guerre. Ainsi, les voies de la publicité sont floues, bourrées de fautes et d’erreurs, c’est du vent. Le dernier film de Mme Juju est sans aucun doute jouissif, elle a quelqu’un en ce moment ? Chut, il ne faut pas le dire, on se met en danger, encore une expression pour faire le buzz.

  12. Les politiques s’expriment à l’aide des slogans de pubards… les journaleux/camelots par des expressions de télé et l’insupportable « se faire plaisir, etc. » autant d’expressions qui identifient les fidèles de TF1 et que penser de cet autre insupportable « c’est parti » qui ponctue la fin de phrase de certains…
    La télé et ses trop nombreux talk shows prétendument politiques, là où l’invité sert de faire-valoir au journaleux/camelot de service et dont le plateau ressemble de plus en plus à un café du commerce avec ses bêlements de pipelettes ! Quand vont-ils comprendre que couper la parole à son interlocuteur est un manque d’éducation élémentaire, que parler tous ensemble provoque une cacophonie qui fait fuir le téléspectateur !

  13. « Je veux enfin m’adresser personnellement aux familles et aux proches des soldats morts pour la France. Nos soldats ne sont pas morts pour rien, ils sont tombés, comme d’autres avant eux lors de la Grande Guerre ou bien en Afghanistan, ou au Sahel, sur le champ d’honneur, celui des valeurs de la France, notre patrie qui sait dans l’adversité surmonter ses doutes et avoir foi en sa capacité à sortir grandi des difficultés. La bataille contre les terroristes sera longue. Nous la gagnerons. La liberté l’emportera contre l’obscurantisme. L’amour triomphera des ténèbres de la haine. En cette fin d’année, restons vigilants. Je sais que nos compatriotes peuvent compter sur vous. »
    Le premier – ou la première – qui reconnaîtra l’auteur de cette belle langue de bois, de ce discours éculé, de ces termes vieillots, de ces expressions convenues, de ce style amphigourique et poussiéreux aura droit à un recueil des saillies de Savonarole dédicacé dans un café de Barcelone…

  14. Remarquable apologue en prose ! Dépoussiérer les mots que l’on n’utilise plus n’est pas chose aisée, mais plus l’on utilise les mêmes mots « courants », par facilité, par manque de temps, plus le nombre de mots non employés augmente. Et c’est un cercle vicieux qui nous enferme tous : nous sommes limités et nous nous limitons car nous ne connaissons pas, plus, le sens de certains mots ou leur emploi correct, et lorsque nous le connaissons nous hésitons à les employer par peur de n’être pas compris ou par crainte d’apparaître pédant.
    Je dois remercier ici Madame Bilger qui a corrigé quelques-unes de mes fautes d’orthographe et permis ainsi de progresser.
    Mais qui aime assez passionnément sa langue pour se montrer suffisamment humble devant elle et approfondir la connaissance que l’on peut en avoir ? surtout lorsque l’on n’est pas issu d’un milieu « lettré » et que l’on doit se faire soi-même sa formation ? Et surtout qui en a le temps aujourd’hui ?
    Échec patent de l’école pour tous qui, depuis plusieurs décennies, délaisse l’apprentissage poussé de la langue française pour d’autres matières plus « modernes », déperdition que le recul forcé des langues anciennes va accentuer.

  15. Michelle D-LEROY

    Certes, nous avons tous des tics de langage mais il est vrai que lorsqu’un mot est lancé par un journaliste ou un politique il est repris par des choeurs à en perdre tout son sens, jusqu’à nous en abreuver encore et encore. La liste est longue, cela passe par le mot stigmatiser ou les expressions vivre-ensemble quartiers difficiles, etc.
    J’ai remarqué (car je remarque aussi) que le Président ou son ministre de l’Intérieur, eux, lorsqu’un délit est commis, et parfois une incivilité grave et condamnable, disent : « c’est inacceptable ! »
    Un mot totalement décalé par rapport au délit, un mot qui devient ridicule.
    Il faut des mots feutrés, des mots qui ne vexent personne sauf les populistes, les beaufs ou les Français traditionnels ou pire catholiques, pour ces derniers pas de mots assez forts mais pour toutes les crapules, les terroristes même parfois il faut trouver un vocabulaire enveloppé non pas vis-à-vis d’eux-mêmes mais de leurs groupes communautaires. Pas de vagues.
    Ainsi va la France de 2016, la sémantique et les galipettes verbales où les beaux mots sont employés et répétés pour encenser ou clouer au pilori, c’est le prêt-à-porter, le tout-venant de notre langue. Le beau français reste encore l’apanage de certains dont M. Bilger. Et, il y a pire pour moi, c’est le verlan, l’argot des banlieues ou du SMS, ce langage-là m’est insupportable, surtout lorsque des Français d’un certain âge l’emploient pour faire « djeune ».
    Toute langue évolue constamment, on le sait mais aujourd’hui, elle n’évolue pas, elle se délite à l’image du pays tout entier.

  16. Vous avez omis les facilités du registre olfactif qui sont les plus généralisables et les plus utilisées, contre le FN particulièrement :
    – nauséabond
    – au relent de
    – qui sent le…
    Une idée, un propos ne sent rien.
    L’odeur, c’est le prêt-à-porter avec lequel vous habille le tribunal médiatique, la combinaison orange que vous colle la meute, plus prompte à dire qu’elle a compris la leçon des régionales qu’à se remettre en cause.
    Tiens, puisque je prends la peine d’écrire, je me permets de vous suggérer de poser cette questions à vos interlocuteurs Monsieur Bilger : qu’ont-ils compris exactement des régionales ?
    Au-delà des formules toutes faites, « j’ai compris, j’ai entendu », qu’ont-ils réellement entendu ? Pourraient-ils le formuler au-delà de ces affirmations simplistes de circonstance ?
    Est-ce qu’elles puent les idées et les convictions des six ou sept millions de français insoumis ?
    Merci pour votre blog.

  17. Vous n’avez pas suffisamment résisté !!
    Oui, non, bon ben voilà quoi !
    Si vous avez compris ce à quoi je fais référence, c’est que vous avez une grande imagination, ou que vous vous contentez de peu, ou que vous vous moquez de ce qui me turlupine, ou vous pensez à vous, ou que vous pensez à elle, ou que vous êtes libéré de ce qui s’oppose à vous en moi, ou que vous êtes heureux de n’avoir pas à comprendre, ou que je n’ai RIEN à dire !!
    Mais la sottise et le confort conduisent toujours à la vacuité, ce que la langue française dans sa splendeur rejette, et avec nuances, impose à ceux qui ne craignent pas de la fréquenter…

  18. @breizmabro
    Ceux qui savent utiliser à bon escient les 140 signes qui leur étaient octroyés ne feront pas mieux, il feront pire sans doute puisque la bride sera lâchée.
    Ils feront pire, effectivement. Ils seront démasqués. Mais d’autres, des précieux comme Bernard Pivot, et des journalistes authentiques, comme Georges Malbrunot, ne seront plus obligés de découper leurs écrits « en tranches de tweets » (veuillez excuser l’expression qui fait un peu sandwich) pour délivrer l’information brute.
    C’est un bien, car les mauvais (qu’on respecte bien entendu dans leurs légitimes aspirations qu’ils vivent pleinement…) produiront une diarrhée d’écrits à foison, et à l’autre extrême, le littéraire et le documentaire pourront fleurir à l’abri.
    C’est un retour inespéré vers la langue française dans sa noble authenticité, tant opprimée ces derniers temps par l’avènement des SMS et des tweets, futiles prétextes à la rapetisser, la négliger, et l’annihiler.

  19. Une expression qui revient en boucle depuis les attentats, des policiers « lourdement armés » comme si certains n’étaient que « légèrement armés ». Ils sont armés comme il se doit point barre !

  20. L’annonce ce jour du décès de Pierre Boulez illustre le billet de PB, une sorte de cacophonie, de sabir, de pataouète qui devient norme.
    France Culture, France Musique et France Inter nous ont torturés pendant 30 ans avec la musique de Pierre Boulez, une scie dans un chantier naval soviétique qui couperait un sous-marin nucléaire en deux.
    https://m.youtube.com/watch?v=8EhBNEpTvlU

  21. @sylvain
    Souvent vos coms me font sourire LOL vous savez que souvent vous prêchez dans le vide, ou dans le désert LOL mais vous n’avez pas – il me semble – pour ambition de convaincre, juste d’exprimer vos revendications du jour… et rien que pour ça, à mon tour je pense qu’il est temps pour vous de créer le sylvainisme !

  22. Les pires ce sont les « Prec-Prols », les précaires prolétaires…
    – « derrière » (« oui parce que derrière faut voir ce qu’ils pensent vraiment »)
    – « Après » (« après faut voir »)
    – « j’veux dire bon, ça va quoi ! » (ponctue généralement une ineptie de manière affirmative pour toute conclusion)
    –  » C’est parti ! » (voir la vie et l’oeuvre d’Evelyne Thomas, « C’est mon choix »)
    – « Ça va le faire » ou « ça va pas le faire »…
    –  » Oh tu m’étonnes ! »… (l’interlocuteur se met subitement à vous tutoyer car il ignore la version classique)
    Généralement je change de trottoir.

  23. Je n’ai pas mis en route mon logiciel de comptage mais « fulgurance » semble faire partie des « remarquable », mais il faut bien à moment donné quand on traite de sujets bien typés utiliser les mots qui vont avec et forcément certains reviennent.
    J’ai toujours eu un faible pour François de Malherbe, clair comme le carbone pur, la rigueur était dans mon quotidien, forcément cela laisse des traces.
    Après nous sommes dans l’éphémère les mots pour le dire doivent être entendus (entender en espagnol, comprendre), je dirai presque vus de de tous, il faut donc élaguer. La culture se fait rare l’écriture sur Twitter fait rage, vite au plus court ! Vite au secours !

  24. Antonio Gramsci disait que « pour détruire un pays il suffisait de pervertir sa langue », une sorte de babelisation généralisée. J’ai dû lire ça dans un livre de Jean-François Revel, ou alors c’est de moi, ce qui ne m’étonnerait pas.

  25. @eileen 06 janvier 2016 à 13:34
    Sachez chèèèère eileen que je ne cherche à convaincre personne, ça ne sert à rien d’essayer de débattre avec tous ces troupeaux de mules qui braient sur tous les blogs, chacun étant convaincu de proférer les seules divines et bonnes paroles, c’est le syndrome du cépamoicéluïsme bouquémissairiste, Valls avec son inquisition haineuse et odieuse anti-FN en est le plus atteint ; je suis convaincu que seule mon opinion est la bonne donc je me dois de la partager avec moi-même ; je cherche encore pour le kikiledikiyé nananère, si vous pouviez m’aider.
    @Savonarole | 06 janvier 2016 à 13:58
    « Antonio Gramsci disait que pour détruire un pays il suffisait de pervertir sa langue »
    LOL ! Y a longtemps que notre pays est détruit et perverti, pas seulement par la langue ; un véritable foutoir dégénéré économiquement culturellement cultuellement socialement sociétalement sexuellement ; la dernière UNE de Charlie Hebdo est un bel exemple de cette crétinerie merdiatique : bon sang mais c’est bien sûr ! On tient le coupable : DIEU !

  26. @ finch | 06 janvier 2016 à 08:42
    « En particulier sur Twitter, il n’y aura jamais (!) une Pascale Bilger, vigie scrupuleuse et opiniâtre de l’orthographe et du style, pour mettre à bien des écrits qui sont mal embarqués. »
    Loin de moi l’idée d’offenser Madame Bilger, évidemment. Mais pour ma part et avec tout le respect dû à nos hôtes, je regrette que des commentaires puissent être modifiés dans leur écriture, tant en ce qui concerne l’orthographe, la grammaire, le style, voire la construction du propos. N’y a-t-il pas dans ces écrits brut de décoffrage si je puis dire, une part de « la personnalité » de l’auteur, justement. Ceci dit pour les fâchés avec l’orthographe, ce que je ne pense pas être à condition de bien me relire, quelle chance (plaisir) d’être corrigé !
    Quelqu’un a dit « t’es toi quand tu marches », par comparaison, que dire ou penser de « t’es toi quand t’écris » ou quand tu parles évidemment. Assurément à mon sens et encore faudrait-il y rajouter la graphologie, malheureusement encore absente sur les blogs, forums ou autre, mais ça viendra.
    @ Denis Monod-Broca | 06 janvier 2016 à 08:46
    Vous avez oublié les « voilà » à répétition des par exemples Yves Calvi, Léa Salamé, utilisés par facilité ou urgence de dire ?
    Pour ma part, je raffole de « vraisemblablement », et dans les conversations son emploi était devenu automatique. Trop c’est trop ; je me suis corrigé.
    Je suis convaincu que chacun a comme ça des mots qu’il cajole. Allez savoir pourquoi.
    @ Tipaza | 06 janvier 2016 à 09:57
    Je ne vous crois pas naïf à ce point pour croire que les « il », « elle » de Hollande, ne sont pas tout à fait volontaires et construits. Il a un (des) directeur de « com » quand même !
    Et surtout sur ce point particulier, il parlait autrement avant d’être « normal ».

  27. Bel exemple de langage codé, c’est le cas de le dire, de la part de Madame la Maire de Cologne qui estime que les femmes devraient avoir un « code de conduite » dorénavant pour ne pas risquer de se faire violer dans la rue par des hommes au nombre d’un millier, contre qui la police n’a rien pu faire. Voir dans l’article suivant les éléments principaux de ce « code de conduite », qui sera expliqué aux femmes via internet.
    http://www.independent.co.uk/news/world/europe/mayor-of-cologne-says-women-should-have-code-of-conduct-to-prevent-future-assault-a6798186.html
    Le journaliste termine son article en disant que « People expressed frustration at the focus on the victims rather than the perpetrators ». Les gens ont exprimé de la frustration qu’on mette l’accent sur les victimes plutôt que sur les attaquants.
    Comme tout cela est bien dit ! Ça fait deux jours que les journaux anglais en parlent, avec flegme, mais en donnant quand même tous les éléments pour se faire une idée. C’est déjà ça.

  28. On pourrait en rajouter :
    Les syndicats sont toujours inquiets.
    On renforce toujours les mesures de sécurité.
    La très grande bibliothèque, le train à grande vitesse, le grand emprunt…
    L’antiracisme…
    L’islamophobie mais curieusement, le mot christianophobie n’existe pas au point que le logiciel de traitement de texte me le souligne en rouge.
    Hausser son niveau de jeu (pour un sportif)
    Etc.

  29. calamity jane

    « Au commencement était la parole, et la parole était avec Dieu »… Aliocha.
    Enfin ! vous comprîtes le blasphème ? Et, donc que les vociférants Dalla Aquebar sont dans le blasphème proprement dit faisant fi des tables de la Loi émanant de Dieu soi-même disant : tu ne prononceras pas le nom de
    ton dieu en vain. C’est-à-dire tu ne justifieras pas tes exactions en leur faisant porter mon nom puisque tu seras dans le blasphème.
    L’imprimerie étant apparue vers le quatorzième siècle, il ne me vient pas que dieu, soi-même, soit apparu pour dire : tu n’imprimeras pas le nom de dieu. A moins que j’ai raté un chapitre… Double peine pour les vociférants Dalla Aquebar !
    On écrit ce que l’on veut tant que dieu ne nous a pas fait part de son sentiment… Elle est pas belle la vie ?

  30. Frank THOMAS

    @ Tipaza
    « Enfin tous les billets, « ils » sont bons. C’était juste pour parler du Hollande dans le texte. »
    Comme vous avez raison !
    Hollande ne cesse de commettre cette faute insupportable et grossière : « la France, elle… » « le gouvernement, il… » etc.
    Ceci sans préjudice d’une syntaxe rudimentaire et d’un vocabulaire très pauvre, le tout sur une mélopée monotone et inexpressive.
    J’ai déjà eu l’occasion de le dire ici alors que le maître de ces lieux vantait le langage de ce monsieur.

  31. @Lucile | 06 janvier 2016 à 15:15, au sujet de cette maire de Cologne qui m’a provoqué des nausées
    Lucide Lucile, vous m’avez devancé pour écrire cette horreur de langue de p… qui sévit en Europe ; restons polis, nous n’avons rien à envier à cette pauvre ville de Cologne et sa tête à claques de maire ; nous avons les mêmes à la maison : tous nos élus au pouvoir, collabos aplaventristes soumis couchés peuvent défiler avec pancartes et tee-shirts : « nous sommes tous des maires de Cologne ».

  32. On regrette l’époque ou l’on pouvait dire des bêtises que tout le monde comprenait, et on riait de bon coeur, ainsi notre cher Edgar Faure à la tribune de l’Assemblée nationale, furax de voir son projet de loi retoqué : « Ainsi donc, voici que l’immobilisme s’avance vers nous à grands pas ! »

  33. « Une amie m’a reproché récemment d’abuser de « remarquable ». J’essaie de me soigner. »
    « Force est de constater » qu’elle ne lit pas tout !
    PS : Il est évident que si vous lui dites sans cesse que sa cuisine est remarquable mais que « force est de constater » que sa cave laisse à désirer, force est de constater qu’elle a raison…

  34. Des mots pour ne pas le dire mais des pelletées d’argent public pour les nouveaux conseillers régionaux !
    Cette reforme visant à la diminution du nombre des Régions devait entraîner, par des effets de mutualisation, des économies substantielles attendues pour soulager le montant de la dépense publique. On apprend aujourd’hui que la plupart des conseillers vont se voir gratifiés d’augmentations de vacations proprement scandaleuses, justifiées paraît-il par des différences constatées entre Régions anciennes. Et pour ne mécontenter personne on ajuste vers le haut en déclarant que mieux payer les élus conduit à ce qu’ils ne soient pas tentés par la corruption. Mais dans quel monde vivons-nous ? Cette décision est parfaitement scandaleuse et montre une nouvelle fois que le pouvoir n’a toujours rien compris après le constat d’échec des dernières élections. Certains continuent à se gaver quand d’autres ont des fin de mois de plus en plus difficiles. Pourquoi dans ces conditions voulez-vous que ça ne finisse pas mal ! C’était mon coup de gueule du jour et ça fait du bien de l’écrire.

  35. « Quand un peuple n’ose plus défendre sa langue il est mûr pour l’esclavage » ainsi s’exprimait Rémy de Gourmont au XIXe siècle.
    ——————
    Il y a aussi cette tendance à utiliser des grossièretés en permanence, et les politiques ne se gênent pas. On ne dit plus « ajouter » mais « rajouter », on « n’entre plus » on « rentre »… il y a aussi « il y a deux ans en arrière » etc.
    C’est Madame Bilger qui doit bien sourire derrière son écran, Madame Bilger notre ange gardien en orthographe, conjugaison ahahaha
    Il y a aussi cet incident hier sur la plaque et la faute « WolinskY »… Bien sûr ce n’est pas grave, le grave est déjà arrivé… Ce n’est que ce que l’on constate tous les jours/à chaque occasion avec l’Administration française, ses erreurs multiples et variées, et là j’ai et beaucoup d’autres avons de quoi écrire un thésaurus… tous responsables mais jamais coupables… dans une tendance détestable. « On ne dit rien à personne, on corrige en douce »… une nouvelle fois Maryse Wolinski a été admirable de dignité.
    @sylvain
    Pourquoi tant d’agressivité, relisez mon com, je n’ai pas écrit que vous vouliez convaincre, pourquoi alors me le reprocher, c’était inutile !

  36. @ fugace | 06 janvier 2016 à 14:31
    « encore faudrait-il y rajouter la graphologie »
    Que tout un chacun confond naturellement avec la cartomancie.
    Eh oui, cette « science » que les tribunaux valident souvent permet fréquemment de comprendre l’écrivain.
    Rien de tel qu’un graphologue pour des notaires (ex : testaments apocryphes, donations illégales, j’en passe et, sans doute, des meilleures…)
    En cas de décès par suicide les lettres d' »adieu » sont soumises à un examen graphologique.
    Coup de pas de chance, sur ce blog, l’écriture n’est pas analysable 😀

  37. Qu’on tende l’oreille, qu’on lise ou qu’on écoute les médias et on pourra constater (…)
    Aïe ! Quatre on en une seule phrase…
    Pardonnez-moi, cher Monsieur Bilger de jouer à l’instituteur alors que je reconnais être le premier à faire des fautes de syntaxe ou d’orthographe (la Correction en sait quelque chose), mais mon instituteur en blouse grise du cours moyen m’aurait tapé sur les doigts pour un usage aussi immodéré du pronom indéfini on, réputé pas très élégant, au lieu par exemple du pronom défini nous

  38. Denis Monod-Broca

    @aliocha
    Au commencement était le Verbe…
    Au commencement : le 3ème verset de la bible dit littéralement « Dieu dit la lumière est et la lumière est », exprimant ainsi la parfaite équivalence entre le fait de dire que cela est et le fait d’être. N’est-ce pas cela la conscience ? que saurions-nous de nous-mêmes, du monde, de ses mystères… sans la parole ? Or qu’en faisons-nous ? un outil, une arme…

  39. @fugace, 14:31
    …je regrette que des commentaires puissent être modifiés dans leur écriture, tant en ce qui concerne l’orthographe, la grammaire, le style, voire la construction du propos.
    Je partage moyennement votre point de vue. Je parle de mon expérience sous la correction de Madame Bilger. Je suis comme vous bon en orthographe, mais il existe environ 2% d’inappropriation dans les expressions que j’utilise (sans qu’il y ait de faute matérialisée à proprement parler) que Madame Bilger daigne rectifier. Parfois, c’est un manque de virgules ou de ponctuation qui change tout, que je n’avais pas détecté par absence d’une dernière relecture. Dans les corrections qu’elle apporte, Madame Bilger ne trahit jamais les textes. Elle les rend simplement plus beaux et plaisants à lire. C’est l’exigence d’excellence du blog qui le veut. Elle agit par petites touches et les rares corrections qui ne sont pas orthographiques concernent principalement le bon emploi d’expressions répertoriées de la langue française. Même si vous êtes excellent en orthographe ou dans le maniement subtil de la langue, vous ne serez jamais absolument certain que vos écrits soient indemnes de fautes.
    Madame Bilger est perfectionniste afin que tous les écrits validés puis publiés présentent la virginité recommandable et aboutie de la perfection (qui inclut les normes de présentation du texte).
    C’est la règle du blog. C’est pour cela qu’il est excellent sur la forme, sachant que le fond relève évidemment de l’unique responsabilité des auteurs.
    Après correction, mon opinion est que la personnalité de l’écrit est intégralement conservée. La trahison est un mot qui, pour moi, n’existe pas ici. Mais je ne relate que mon expérience. Elle n’a pas prétention à l’universalité.
    J’espère simplement que je n’aurai trop importuné Madame Bilger avec ces propos un peu éloignés du sujet du jour.

  40. @calamity jane | 06 janvier 2016 à 15:34
    « pas de croyance, pas de blasphème »
    Salman Rushdie dans « Les versets sataniques »
    @ Lucile | 06 janvier 2016 à 15:15
    Il est ironique et désespérant de voir ce balancier (puritain) de l’histoire.
    Il n’est pas si loin le temps ou une femme en minijupe se faisant agresser était considérée comme une « provocatrice », donc pratiquement responsable de son agression.
    Certes, nous avons évolué, et s’il faut en croire la Burgmeister de Köln, la « provocation » se situe désormais à la longueur d’un bras.
    Décidément, pour qui connaît un peu la Germanie, la vieille doctrine bismarckienne dévolue au rôle de la femme « enfants, cuisine, église » n’est donc pas morte.

  41. Xavier NEBOUT

    Le respect du vocabulaire pour ne pas dire la vénération de la déesse Vac, est le premier devoir religieux selon le catéchisme de l’Eglise catholique.
    On ne doit cependant pas confondre richesse et précision du vocabulaire.
    Il est à la mode de noyer le manque de puissance argumentative dans l’hermétisme d’un vocabulaire plus recherché pour son effet d’érudition que sa précision réelle, autrement dit : dans un jargon d’essence commerciale.
    L’origine commune des mots est liée à l’inconscient collectif qui remonte à l’origine de l’humanité. En délaissant celle-ci pour utiliser des transformations issues des strates culturelles qui les séparent, nous créons une distorsion grave entre notre subconscient et notre langage.
    Il est ainsi navrant qu’on ait perdu le sens des préfixes et suffixes pour ne plus comprendre la différence qu’il y a entre essentiel et essential. On y a presque tout perdu de ce que fut l’origine de nos langues indo-européennes, et donc beaucoup ce en quoi Dieu a créé l’homme.

  42. Expression favorite de S. Royal, « mettre au clair », on pourrait rajouter les « de vous à moi », et le plus beau de tous « un tremplin pour l’avenir » surtout quand il n’y en a pas. Ainsi que l’expression favorite du gentil M. Drucker – je ne sais pas pourquoi je dis gentil, je ne le connais pas – « si tu nous regardes…  »

  43. Nous avons tous nos tics de langage comme d’écriture. Avec cependant une seule nécessité : se faire comprendre en respectant scrupuleusement les règles de notre langue française et sa richesse. Notre vocabulaire reste plus ou moins limité, encore faut-il avoir conservé le réflexe de reprendre un dictionnaire pour s’assurer de l’orthographe ou du sens des mots que l’on utilise. Il est évident que celles et ceux qui ont longuement manipulé le Gaffiot dans leur jeunesse ont sans doute conservé ce réflexe « élémentaire ».
    Quant au vocabulaire, l’abus du mot « concept » pour toute idée, dans la publicité comme dans de multiples domaines « insignifiants », me gêne particulièrement. Tout autant que la méconnaissance de la concordance des temps, élément essentiel pour situer un propos dans le temps sans risquer une erreur d’interprétation. Il en est de même en ce qui concerne les conjugaisons puisqu’à présent tous est mis au présent ou à l’imparfait, en oubliant allégrement le subjonctif présent, l’imparfait classant sans conteste son utilisateur dans l’affectation ou l’affèterie.
    Ceci étant, les relectures réalisées par Madame Bilger permettent sûrement de conserver à ce blog une tenue dans l’expression française en rapport avec la qualité du style de notre hôte. Qu’elle en soit ici remerciée, même si l’on peut regretter parfois l’absence de filtrage énergique contre certains propos excessifs ou manifestement trop irrespectueux. Mais c’est aussi le choix de laisser à chaque intervenant la responsabilité de ses écrits.

  44. hameau dans les nuages

    Trois mots pour tout dire…
    Un coup de béret en passant à Coudouy (avec un y) qui vient de nous quitter il y a quinze jours pour le royaume du boudin et de la chingare après avoir officié dans sa charcuterie en face de l’église de Laruns :
    https://www.youtube.com/watch?v=m33H0YF7dJs
    @fugace | 06 janvier 2016 à 14:31
    Vous n’allez pas me faire l’injure de ne pas avoir vu le double sens. Capillotracté certes mais si vous saviez à quel point les ampoules aux pieds peuvent éclairer l’esprit…
    Tais-toi quand tu écris. 🙂
    https://www.youtube.com/watch?v=waWRWEiG7Uw

  45. Bonjour,
    Bah nous avons tous des mots ou des expressions que nous utilisons de façon abusive dans une discussion sans même nous en rendre compte. Ce n’est pas très important si les mots en question sont utilisés à bon escient. C’est beaucoup plus gênant quand leur utilisation est incorrecte. Je pense notamment au mot « excessivement » ou encore « tout à fait », mais il en existe bien d’autres.
    Cela devient insupportable quand ces expressions prennent la forme d’un pléonasme comme le fameux « au jour d’aujourd’hui » que l’on entend de plus en plus dans la bouche de journalistes ou de politiques et qui a personnellement le don de m’horripiler.
    Le langage écrit a de plus en plus tendance à se rapprocher du langage parlé qui, avec la novlangue et ses « éléments de langage » qui ne veulent plus rien dire à force d’être utilisés pour tout et n’importe quoi, nous conduit inexorablement vers un appauvrissement de la pensée et donc vers un crétinisme irréversible.
    Cela fait belle lurette que l’imparfait du subjonctif n’est plus utilisé, que ce soit dans le langage parlé ou écrit.
    On en vient à regretter le XIXe siècle, période qui, en France, a connu ses écrivains les plus flamboyants. Heureusement il nous reste leurs œuvres que nous pouvons lire et relire avec toujours le même engouement.

  46. Denis Monod-Broca

    @protagoras
    « Pas de croyance, pas de blasphème » dit Salman Rushdie.
    Vraiment ?
    Comme dirait l’autre : « ils ont les mains propres, mais ils n’ont pas de mains »…
    Car peut-on ne pas croire ? peut-on ne croire en rien ? Les croyances les plus dangereuses ne sont-elles pas celles qui s’ignorent ?…

  47. Cher Philippe,
    Notre première réaction à votre billet est que le texte proposé est « très sympa » et agréable.
    Elle est épatante, votre amie, c’est phénoménal d’avoir corrigé un tic de vocabulaire aussi saillant.
    Et si vous étiez le seul à avoir abusé de ce terme douteux, car utiliser un mot dont l’origine se prononçait vers 1549 « remerchier » ou « remerquier » au XIVe siècle, cela aurait été le scandale qualifié.
    Mais non le brillant Daudet, l’incomparable Maurois, l’éminent Stendhal, l’émérite Jules Romains avaient ce même défaut saillant.
    Nous étions sur le point de retirer le qualificatif éminent car cela pourrait évoquer le slip, le mot saillant peut être trop glissant et pour rassurer votre critique, il est vrai que l’on peut tout aussi bien être un imbécile heureux qu’un crétin remarquable.
    Alors restent les mots formidable, royal qui ne sont pas terribles.
    L’admiration est dans la pensée, le regard, l’attention portée à autrui et dans la critique.
    françoise et karell Semtob

  48. @ Xavier NEBOUT
    « On ne doit cependant pas confondre richesse et précision du vocabulaire. »
    Exact. Exemple Racine.

  49. On parle ici des mots et des sentiments, au sens large, mais que penser de diode, voussoir, échantignolle, encorbellement, portique… Il fut une époque où l’on étudiait une profession, un métier, l’on découvrait les mots qui le construisait, il y a bien longtemps.
    La plume Sergent-Major et l’encre violette, sans parler de l’encre de Chine et du tire-ligne, des mots propres pour un emploi juste.

  50. Ah bon ?
    Ne trouvez-vous pas qu’en ce moment « quelque part » cède du terrain, alors que « Voilà ! » à tout bout de champ (sémantique sans doute mais vide de sens) caracole en tête bien sûr, et quid de la tête sinon qu’à l’insu de tous elle est munie d’un pas de vis. Mais oui car les casquettes sont vissées sur la tête, on ne saurait les porter autrement, d’ailleurs c’est la fin du pas de vis qui empêche de porter la visière devant.
    Et plus rien n’est amusant. Les jeux sont ludiques (redondance un rien pléonastique hein ?), les atmosphères de fête sont festives, aaah ma mémoire trouée par quelques nuits de travail me trahit il suffirait de regarder un jité pour cueillir quelques perles…
    On ne traite pas un problème on l’adresse on pourrait bien l’addresser tant qu’à jacter frangliche, en attendant d’adresser des issues (au secours !), et comment faire pour que ses enfants quand on habite en ville ne soient pas des jeunes de quartier ? Et les vieux de quartiers ? Pas de quartier !
    Un tic ridicule, celui du journaliste qui termine son émission par un modeste « voilà ce que l’on pouvait dire… » Cyrano, reviens !
    Et la meilleure ministre de la justice de l’Ouest que l’on qualifie d’éloquente ! L’éloquence, ce serait le fait de parler en élevant le ton avec colère, d’affubler tout substantif même innocent de deux, trois, quatre adjectifs synonymes ! Son style ampoulovolubile est d’un ridicule qui ne trompe que les benêts incultes.

  51. herman Kerhost

    Suis-je le seul a être saisi d’envie de trucider ma côte de veau lorsqu’un chroniqueur nous parle d’une vraie sensibilité, d’une vraie ode à la vie, d’un vrai groupe de rock ?
    Hum… ma côte de veau serait-elle frelatée ?

  52. Parmi les tendances qui ont pris/prennent racine « voire même », « un espèce », « trop : traduction directe de l’arabe et qui remplace le très », et aussi cet infect « il habite SUR telle ville » (au lieu de il habite telle ville) « il part SUR telle ville » (au lieu de il part pour telle ville) etc. « SUR » qui peu à peu remplace toutes les autres prépositions… et l’indémodable « si j’aurais su j’aurais pas venu… » ou encore les journaleux/camelots qui – pour avoir l’air – utilisent une sorte de globish (global/english) ou sa variante le broken english ajoutant quelquefois… « et en anglais on dit… » ! Certes les Anglo-Saxons ont le talent de créer rapidement des mots nouveaux que les Français s’accaparent de suite, sans les traduire, et même quand ils sont traduits n’utilisent pas la traduction comme « hastag »… dont tout le monde a oublié la traduction, moi la première, tant la traduction « académique » est « inutilisable ».
    Ne pas oublier les « formules de ponctuation » : le pxxxxx, pour moi imprononçable, et le « comme on dit » du présentateur, pour faire passer une vulgarité ou un borborygme… « comme on dit », NON, « comme vous dites, vous le présentateur »…
    Il est bien loin le temps, c’était au XVIIIe siècle, où toute la société instruite européenne de l’époque s’exprimait en français, où Voltaire rencontrait en Russie la Grande Catherine, pour « causer et développer l’art de la conversation ».
    Dans tous les domaines la France s’appauvrit… ce qui – pour certains économistes – est devenu quasiment/presque une chance puisque si sa croissance molle est beaucoup plus faible que partout ailleurs, lorsque la croissance mondiale dévisse, la France dévisse moins vite CQFD
    ———————————-
    Un peu osé celui qui prétendrait que nous confondons « graphologie et cartomancie » pour une raison indiscutable bien simple : les utilisateurs ahaha ne sont pas du tout les mêmes, l’un ignorant l’autre !

  53. Remarquer quelqu’un dans la foule, observer attentivement, vous êtes un sacré remarqueur ; oui le terme existe : remarqueur et même si vous trouvez souvent remarquables certains personnages du monde politique ou télévisuel, c’est pour nous éclairer ; on ne peut pas vous le reprocher. Vous êtes remarquablement doué pour nous donner du grain à moudre ; comme dans la magnifique chanson de Michel Berger sur Cézanne : « il éclaire le monde pour nos yeux qui ne voient rien ».

  54. anne-marie marson

    Ce n’est pas un mince sujet que cette avancée, dans la belle langue française, de ces réflexes pervers, de ces conformismes mous, de ces tièdes banalités.
    C’est ce qu’on appelle aussi le bla-bla, qui s’étale sur tous les plateaux télé, qui permet de ne pas dire exactement ce que l’on pense, de peur qu’un jour quelqu’un puisse vous le reprocher.
    Cela va avec l’inculture, la médiocrité, le paraître, le j’menfoutisme, le mépris, dont le summum est la plaque apposée en mémoire des morts de Charlie avec un nom mal orthographié et les autres réduits à leur pseudonyme.
    La manifestation du 11 janvier a été une manifestation islamophobe, en tout cas anti-islamisme. Mais on l’a nié, et on a vilipendé E.Todd pour l’avoir dit ; cela a conduit au 13 novembre.

  55. Oubliée cette formule toute politique pour montrer combien nos politiques de tout poil sont actifs, professionnels et tutti quanti :
    – Nous allons nous mettre autour de la table, nous mettrons tout sur la table…
    Alors que la table il serait urgent de la renverser.

  56. (…) la belle langue française
    Indépendamment de sa valeur esthétique, notre langue a été – et est toujours – internationalement appréciée dans le domaine de la diplomatie du fait de sa précision, là où parfois l’anglais est plus flou.
    Un exemple souvent cité est celui de l’interprétation à donner à la résolution 242 des Nations Unies, évoquant le retrait des forces israéliennes des « territoires occupés » en français et « from occupied territories » (de et non des) en anglais.

  57. « Il n’est pas un magistrat qui ne soit pas déclaré haut »
    Dans la fonction publique en générale il y a beaucoup de « hautes » fonctions y compris chez les militaires « haut » gradés ayant reçu les plus « hautes » distinctions…
    Je croyais naïvement que ce qualificatif était attribué à l’instar de la « pyramide des gains » du jeu « Qui veut gagner des millions ? » 😀
    Me serais-je égarée ?

  58. @Denis Monod-Broca | 06 janvier 2016 à 19:40
    « Car peut-on ne pas croire ? peut-on ne croire en rien ? Les croyances les plus dangereuses ne sont-elles pas celles qui s’ignorent ?…  »
    Cela est tout à fait vrai : le terme le moins inadapté pour cerner ces faits est, à mon avis, le terme « inconscient ».

  59. Je suis un peu hors sujet puisqu’au lieu de « des mots pour ne pas le dire », je parle de « pas de mots pour le dire ». Il s’agit toujours des agressions de Cologne, Dusseldorf et Hambourg le soir du 1er janvier, et du camouflage dont elles ont fait l’objet dans les media, la France étant championne en la matière puisque je tire mes informations de nos voisins anglais. Dans le Telegraph, je trouve un long article, beaucoup lu, dont je traduis un petit passage vers la fin.
    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/germany/12085182/Cover-up-over-Cologne-sex-assaults-blamed-on-migration-sensitivities.html
    « On veut savoir pourquoi les media ont attendu 5 jours pour donner les informations. La station publique ZDF a présenté des excuses pour avoir omis d’inclure les agressions dans ses nouvelles générales du mardi. L’ancien ministre de l’Intérieur Hans-Peter Friedrich a accusé les media d’imposer un ‘black out de l’information’, et de pratiquer un ‘code du silence’ concernant les informations négatives à propos des migrants. ‘C’est un scandale, a-t-il dit, qu’il ait fallu 5 jours aux media pour que la question soit abordée’.
    Certains commentateurs des media mettent en garde contre leur façon d’y aller sur la pointe des pieds et de tourner autour du pot quand il s’agit de rapporter les violences sexuelles commises par des migrants issus de sociétés conservatrices pratiquant la ségrégation sexuelle ; cela conduit la population à emmagasiner des ressentiments dangereux et purulents contre les migrants dans leur ensemble ».
    Les internautes se moquent avec amertume de ce que ce soit aux femmes que le maire de Cologne donne « un code de conduite » et non à leurs agresseurs.
    Oui, les tics verbaux sont agaçants, toutefois le langage codé, bien feutré, fait davantage de dégâts. Nombre de personnes s’expriment fort bien. Mais un langage châtié n’exclut ni la langue de bois, ni la minimisation, ni son contraire. Dans la formule idéale l’honnêteté intellectuelle, le courage de dire, et la formulation heureuse me paraissent également nécessaires.

  60. Garry Gaspary

    Vous êtes un drôle, P. Bilger.
    Lorsque l’on vous disait ici que ceux qui votent FN ont la peste et qu’il faut les mettre en quarantaine jusqu’à ce qu’ils en guérissent ou qu’ils en meurent, vous vous moquiez, prétendant que ce ne sont que de pauvres bougres un peu déboussolés, vous les protégiez, vous les dorlotiez, vous les cajoliez en bon petit père de la populace.
    Aujourd’hui, la peste commence à toucher notre Constitution alors que ceux qui la répandent ne gouvernent même pas, et vous osez encore prétendre que parler de peste, c’est parler pour ne rien dire.
    En vérité, qui utilise réellement les mots pour ne rien dire ?
    Si je dis que la peste est peste, je dis une évidence mais cette évidence n’est pas rien.
    Mais si vous vous acharnez à dire que la peste n’est pas peste, que dites-vous ?

  61. @anne-marie marson
    La manifestation du 11 janvier a été une manifestation islamophobe, en tout cas anti-islamisme. Mais on l’a nié, et on a vilipendé E.Todd pour l’avoir dit ; cela a conduit au 13 novembre.
    Cette manifestation du 11 janvier a été, à travers le détournement du sens initial que les Français avaient voulu lui donner – à savoir la protestation contre l’islamisation de la France à marches forcées sans leur avoir demandé leur avis – vers une prétendue défense de la liberté d’expression qui vient comme les cheveux sur la soupe, un véritable exemple de brigandage politique, réalisé avec cynisme par ceux-là même qui étaient responsables des événements par leur impéritie et qui auraient tous dû démissionner.
    Ils n’ont rien fait avant, ils n’ont rien fait après, ils ont feint de s’étonner du 13 novembre, ils n’ont pas fait grand-chose depuis et ils n’ont toujours rien compris (ou du moins, ils font semblant de ne pas comprendre)…
    Rebelote la prochaine fois.

  62. Notre temps est à la tragédie, au sens le plus classique du terme, entre un présent chargé de menaces et un avenir incertain. Mais l’air du temps est au mélodrame. Entre tragédie et mélodrame, la différence réside dans la légitimité des forces en présence : elles le sont également dans la première (Antigone a raison mais Créon n’a pas tort), une seule l’est dans la seconde.
    Ainsi, dans notre air du temps, il est de bon ton d’aimer ou de détester de la manière la plus manichéenne et moutonnière qui soit.
    Les mots pour le dire sont dès lors noirs ou blancs, loin de la complexité, la finesse la nuance.

  63. « I have to write to be happy wether I get paid for it or not. But it’s a hell of a disease to be born with. I like to do it. Which is even worse. That makes it from a disease into a vice. Then I want to do it better than anyone has ever done it which makes it into an obsession. An obsession is terrible. Hope you haven’t got any. » Ernest Hemingway.
    Je dois écrire pour être heureux que j’en sois payé ou non. Mais c’est l’enfer d’une maladie d’être né ainsi. C’est mon trip. Ce qui est pire encore. La maladie en devient vice. Dès lors, je veux faire mieux que quiconque n’a jamais su faire, ce qui tourne à l’obsessionnel. L’obsession est fatale. J’espère que vous n’en souffrez pas.
    Philippe Bilger plaide obsessionnellement pour que la belle parole ne soit point travestie d’oripeaux.

  64. @ eileen | 07 janvier 2016 à 04:39
    « Un peu osé celui qui prétendrait que nous confondons graphologie et cartomancie pour une raison indiscutable bien simple : les utilisateurs ahaha ne sont pas du tout les mêmes, l’un ignorant l’autre ! »
    « L’un ignorant l’autre », vraiment ?
    Contrairement à ce vous soutenez les uns n’ignorent pas toujours les autres puisque j’ai entendu un « ténor » du barreau (comme dit M. Bilger) dénoncer, aux assises, une graphologue au prétexte que ce n’était que de la cartomancie, donc irrecevable.
    Ne plaidez pas toujours vos causes par affirmation…

  65. @anne-marie marson
    « La manifestation du 11 janvier a été une manifestation islamophobe ».
    Islamophobe ? possible en effet. En tout cas moi je le suis de plus en plus. Et comment ne pas l’être ?
    Moi ce que je vois surtout, c’est une francophobie même pas dissimulée. Elle n’est pas interdite cette phobie-là. Elle est même recommandée.
    C’est l’ignoble Bartolone qui a laissé transparaître tout ce qu’une partie du peuple sentait confusément. Cette haine incroyable, ce racisme envers son propre peuple, cette gauche-là ne s’en cache plus. Au moins c’est clair désormais.
    Amusant d’ailleurs de voir cette gauche actuelle dont les pères se sont battus contre la religion, et qui bouffaient du curé (comme ils disaient), qui n’a eu de cesse de faire la courte échelle aux intégristes islamistes en se compromettant dans des petits arrangements entre amis (voir ce qu’en dit Malek Boutih qui l’a vu de l’intérieur).
    Ces pères de la gauche actuelle s’ils revenaient à notre époque seraient certainement écoeurés et cracheraient volontiers à la figure de leurs héritiers. Et ce ne serait que justice.

  66. @Exilé 7/1/16 13.05
    « 13 décembre » de quelle année, pouvez-vous développer ?
    Les attentats du Bataclan à Paris ont eu lieu le vendredi 13 novembre 2015 !
    Ah ces témoins !
    @finch 7.1.16 13.49
    I like to do it = c’est mon « trip »
    Le traducteur quel qu’il soit aurait pu mieux faire !

  67. Michel Deluré

    @Denis Monod-Broca
    « Peut-on ne pas croire ? »
    Comme Frank Thomas, je réponds oui, ne serait-ce que lorsque la croyance ne se justifie plus parce que la vérité s’impose et ne laisse plus la place au doute. Mais peut-être employez-vous dans votre commentaire le mot « croire » dans une acception restrictive ?

  68. Nous, citoyens de droite forte, FN patriotes, chrétiens, la vraie France de la morale de l’ordre du respect, blancs hétéros, nous souhaitons une bonne année à nos semblables, une année de résistance forte à la peste socialiste bubonique (sa mère) qui pourrit la société ; à cette malaria gauchiste qui empuantit le climat social encourage la délation et la collaboration à ce système corrompu de l’HERPES, nouveaux inquisiteurs de la pensée unique (sa mère, bis repetita).
    Encore un grand bravo à tous les électeurs du FN pour cette magistrale claque retentissante que nous avons infligé lors des régionales à ces Torquemada mafieux malgré l’ignoble campagne de diabolisation nazifiante.
    Et ça ne fait que commencer !

  69. Remontrances…!
    Suite à une erreur de Philippe Bilger sur l’orthographe de mon adresse mail, j’ai quand même bizarrement reçu ce « warning » destiné a priori à l’expéditeur du mail (pour l’avertir qu’il avait commis une erreur) et non à son destinataire (moi)
    Delivery Status Notification (Failure)
    avec le message suivant, assez comminatoire…
    Tentez de vous souvenir que ce blog n’est pas un forum et qu’en principe les commentaires doivent concerner les billets sans tomber dans des digressions totalement hors sujet. Cordialement
    Puisque Monsieur Bilger dirige l’Institut de la Parole, je lui suggère de remplacer le « tentez de vous souvenir » par le plus amène « Merci de bien vouloir noter » etc.
    Et bien sûr, alerte à tous sur les hors sujet, le dernier en date étant le militaire musulman ayant refusé d’obéir à l’ordre de dormir dans une synagogue pour assurer sa sécurité (Valeurs actuelles via #sandra « D’Alain Juppé au président Juppé »)
    Serai-je banni ? Il suffit de voir si ce commentaire sera publié… ou non !
    Je ne termine pas ce post sans saluer quand même cordialement Philippe Bilger…

  70. @breizmabro 7.1.16 15.33
    Votre dernier paragraphe : l’exemple que vous citez vous donne entièrement raison… dans votre com initial le sens était différent : vous généralisiez, chacun sait que les généralités etc. etc.
    Cet avocat ténor faisait un « effet de manche », « un effet de tribune » il était parfaitement dans son rôle. Il ne confondait donc pas, il caricaturait, tout simplement.
    Ne vous en déplaise, je continuerai de « plaider » – ou plus exactement de tenter de défendre – mes causes ou plus modestement d’exprimer mon point de vue, ie ce que je crois – par l’affirmative ! C’est mon choix et c’est mon droit !

  71. @eileen
    Les attentats du Bataclan à Paris ont eu lieu le vendredi 13 novembre 2015 !
    Scusi…
    Je n’ai pas la télévision, mes pigeons-voyageurs chargés de me rapporter des nouvelles du front ont été abattus, et de plus je souffre de retard à l’allumage.
    Mais cela prouve que vous suivez…

  72. @eileen, 16:31
    I like to do it = c’est mon « trip »
    Le traducteur quel qu’il soit aurait pu mieux faire !

    Vous avez raison la traduction, qui se veut punchée, est osée. Toute la question est de savoir si elle dénature l’esprit du texte original. Est-ce le cas ?

  73. @finch 7/1/16 18.42
    Le texte en anglais et en français est élégant… « I like to do it » = « j’aime le faire » aurait peut-être fait tache… ce qui me gêne (un peu) c’est l’introduction d’un mot anglais, « trip », qui ne figure pas dans le texte original. Mais le texte n’est pas dénaturé, enfin de mon point de vue !
    @Exilé 7/1/16 18.23
    Vous êtes bien évidemment excusé…
    Quant à vos pigeons : veillez à ce qu’Alain Bougrain-Dubourg ne lise pas votre texte ahaha !
    Je comprends d’autant mieux votre « retard à l’allumage » que j’en suis familière, doublée d’un esprit d’escalier… Je me soigne, mais dur dur !
    A tous les deux un très grand merci pour la courtoisie de vos réactions : qualité si rare, sur un blog, comme disparue, que je tenais à le souligner.

  74. Mary Preud'homme

    @sylvain | 07 janvier 2016 à 17:13
    sylvain vous radotez cinq minutes de vos blagues à deux balles cela reste supportable sinon drôle, ensuite ça devient vraiment lourdingue… Devriez arrêter la bibine, la blonde comme la brune d’ailleurs !
    L’abus d’alcool est dangereux !

  75. calamity jane

    @protagoras
    Vous suivez et c’est tout à votre honneur !
    Charlie Hebdo n’a jamais pu blasphémer puisque mécréants étaient les auteurs.
    Pourtant, il y en eut qui surent exploiter le blasphème après le 7 Janvier.
    (Jamais lu les sataniques versets attribués à S. Rushdie sinon j’aurais cité la référence).

  76. Jean-Dominique Reffait

    Imaginer que l’on puisse se priver des modes de langage et échapper ainsi à la tentation de parler pour ne rien dire, c’est juste pas possible. De silences assourdissants en tensions palpables, le journalisme remplit la réflexion bienfaisante (un peu de bilgérisme ne nuit pas) qu’il confond avec un vide qui le terrorise. Enfin j’dis ça, j’dis rien, ok, je sors, alors pourquoi l’ouvres-tu ? Dis-le franchement sans te retrancher derrière cet écran de fumée. Assume, mets-toi en danger, sois décomplexé, ne crains pas d’être nauséabond, fais bouger les lignes, les lignes rouges surtout !
    Oui, après la macabre découverte, les habitants sont sous le choc et nous devinons déjà qu’une cellule psychologique associée à une marche blanche permettront seules aux éprouvés de faire leur deuil. Toute la suite est contenue dans le choc sous lequel la population semble écrasée mais on ne nous épargnera pour autant aucune des étapes de ce cliché à tiroirs connu par coeur, 1 minute de commentaire qu’on n’aura pas à écrire, juste à réciter comme un collage aléatoire de formules entassées. Pour conclure, on effectuera, sans transition, un retour sur la cavale meurtrière du fautif avant que Manuel Valls, immanquablement, ne condamne avec la plus grande fermeté cet acte odieux et inacceptable, avec une option envisageable, au cas où, sur les heures les plus sombres de notre histoire. C’est Verdun, euh pardon, c’est Beyrouth, enfin y a pas photo, juste des mots sans poids qui réduisent tout à l’insignifiant, un bruit de fond.
    Oups, l’assassin court toujours, lol, mdr.

  77. @Deviro | 07 janvier 2016 à 17:20
    « Puisque Monsieur Bilger dirige l’Institut de la Parole, je lui suggère de remplacer le « tentez de vous souvenir » par le plus amène « Merci de bien vouloir noter » etc. »
    L’expression « Tentez de vous souvenir » est parfaitement correcte et relativement gentille. Elle fait simplement suite à plusieurs tentatives qui n’ont malheureusement pas abouti auprès de certaines « pipelettes » du blog qui passent leur temps à nous imposer des sujets qui n’ont rien à voir avec le billet.
    Le pire est quand elles se mettent à se répondre entre elles par des échanges qui n’en finissent pas et qui ne sont d’aucun intérêt pour les autres contributeurs de ce blog.
    Heureusement il reste pour ces derniers le recours du doigt glisseur sur l’écran tactile.

  78. @Deviro 7/1/16 17.20
    1- Que d’agressivité, que de violence… pour un simple/banal rappel à un savoir-vivre élémentaire : ce blog est celui de Monsieur Bilger qui réclame le respect de quelques règles qu’il rappelle quelquefois, règles de bon comportement, rien de plus !
    2- Il me semble que Monsieur Bilger ne se contente pas de diriger l’Institut de la Parole, je crois qu’il en est le fondateur ?
    3- Pourquoi l’emploi de ce « warning », inadapté pour de multiples raisons : sur un site en français on s’exprime en français, inadapté re le billet de Monsieur Bilger donc « mot en anglais » hors sujet, inadapté puisqu’il ne s’agit que d’un banal rappel et non pas d’une alerte sur un danger imminent !

  79. Double ration de nonosses pour mon toutou Gaspary ! Kss kss !
    Compatissons tous à son marasme et sa déprime subite suite à l’échec de ce pauvre malheureux qui voulait déchristianiser le poste de police et qui s’est fait désislamiser ; en langage « chasse pêche traditions apéro saucisson pinard », on dit « déssouder dézinguer »… J’ai lu ça sur mon lexique du Chasseur français auquel je suis abonné, Nietzsche étant en rupture de stock.
    En outre on apprend que le taux de fréquentation des églises a augmenté malgré les sondages propagandistes ; salauds de chrétiens qui persistent et signent !
    Comble de l’horreur, les ventes des albums du concert des Prêtres ont dépassé ceux de Céline Dion dans le monde entier. Mais où va-t-on ??
    Faut mettre les bouchées doubles cher Gaspy, ça patine dans la semoule (de couscous). C’est ballot !
    Au fait, je viens juste de trouver un nouveau mot pour le totalitarisme islamiste :
    le Totalitarislamisme ! pas mal isnt’it ?
    Sinon , je voudrais bien vous dire un gros mot :  » MOT  »

  80. @sylvain
    « Nous etc. » Vous n’êtes donc pas seul ? Vous êtes « NOUS », ce que vous êtes drôle !!
    Sylvette me demande de vous inviter à rentrer en vous-même pour vous reposer, ou de la rejoindre dans la cabane au fond du jardin, elle vous a préparé une tisane, recommandée par les druides et fort réconfortante…

  81. @calamity jane | 07 janvier 2016 à 20:11
    J’ai lu « Les versets sataniques » en 1989 ou 90 (de retour d’une Egypte beaucoup moins islamisée qu’elle ne l’est actuellement), curieux de savoir ce qui avait pu valoir une « fatwa » à son auteur.
    Point de détail : une certaine psychose existait déjà chez les libraires à ce moment-là autour de la vente de ce livre, qui n’était pas exposé en vitrine.
    A ma grande surprise, j’ai découvert un auteur remarquable, un style m’évoquant à la fois Gabriel Garcia Marquez et Cervantes, mélange de « réalisme magique » et de personnages picaresques, baroque et passionnant, oscillant dans le temps et l’espace entre plusieurs mondes géographiques et mentaux.
    …un livre, à mon avis, nobélisable en littérature…
    (Aujourd’hui, je remarque que c’est Tariq Ramadan que l’on invite à exposer, et non Rushdie ; pourquoi ?)

  82. En hommage aux conjugaisons disparues :
    Oui dès l’instant que je vous vis
    Beauté féroce, vous me plûtes
    De l’amour qu’en vos yeux je pris
    Sur-le-champ vous vous aperçûtes
    Ah ! Fallait-il que je vous visse
    Fallait-il que vous me plussiez
    Qu’ingénument je vous le disse
    Qu’avec orgueil vous vous tussiez
    Fallait-il que je vous aimasse
    Que vous me désespérassiez
    Et qu’enfin je m’opiniâtrasse
    Et que je vous idolâtrasse
    Pour que vous m’assassinassiez
    Complainte amoureuse
    Poèmes de Alphonse Allais

  83. @Achille 7/1/16 – 5.35
    « Le pire est quand elles (les pipelettes) se mettent à se répondre entre elles… »
    …c’est pourtant très exactement ce que vous faites. Sans doute les échanges entre hommes sont moins « pipelettes »… et pourtant relisez certains contributeurs masculins qui s’échangent des tartines pas toujours de bon goût, très souvent hors sujet !
    Vous êtes donc tendance « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » !
    Vous vous êtes sans doute laissé aller à une habitude bien masculine ! rien que pour cela pour serez pardonné ahaha

  84. @Vieux Réac | 08 janvier 2016 à 10:47
    Merci Vieux Réac de nous rappeler qu’il exista de belles « neiges d’antan »…

  85. Alex paulista

    Vous mélangez deux habitudes bien différentes: les pensées toutes faites qui sont une plaie, et les tics de langage qui sont des locutions dont le cerveau abuse pour gagner quelques instants de réflexion et garder la phrase fluide. Le second problème peut être ridicule, comme « tu vois » additionné compulsivement, mais reste un problème de forme.

  86. @ Achille
    N’y voyez pas de mal, finalement je me prends à lire vos interventions, allez donc savoir pourquoi elles me font penser à celle d’un premier de classe, pondérées, lisses, sobres, de temps à autre un haussement de ton mais malgré tout une courtoisie qui ne se dément jamais. Un style très propre.
    Je vous suis moins quand vous repoussez les interventions ou digressions, globalement elles me semblent justifiées par des tempéraments différents – heureusement ! – lesquels globalement sont de ceux que nous pouvons côtoyer tous les jours.
    On pourrait vous sentir coincé, mais non, enfin je ne crois pas, je ne vois qu’à travers vos écrits. Il faut savoir pardonner les sorties hors piste, tous les bons skieurs savent cela, mais par contre il faut assumer le danger.

  87. @eileen
    « …sur un site en français on s’exprime en français, inadapté re le billet de Monsieur Bilger »
    Lol, lol, lol !
    Aha, aha, ah !
    Eileen, alias Colette, alias Pietri ou l’hôpital qui se moque de la charité…
    (Pardon, chère correctrice, mais il y a des claques qui se perdent sur ce blog dont certain(e)s commentateurs(trices) sont en dérive perpétuelle…)

  88. @sbriglia 8/1/16 14.01
    Et en termes de dérive perpétuelle vous êtes un expert, une sorte de schroumpf grognon, devenu pipelette, souffrant sans doute de cette affection neurodégénératrice incurable qui atteint les fonctions mentales, la forme la plus fréquente de démence de l’être humain : vous radotez, il est urgent pour vous de mettre à jour votre logiciel interne.

  89. « Le premier – ou la première – qui reconnaîtra l’auteur de cette belle langue de bois, de ce discours éculé, de ces termes vieillots, de ces expressions convenues, de ce style amphigourique et poussiéreux aura droit à un recueil des saillies de Savonarole dédicacé dans un café de Barcelone…
    Rédigé par : sbriglia | 06 janvier 2016 à 10:43  »
    Paresseux, mes frères, qui donnez votre langue au chat sans grand effort, c’est, sur le blog d’Alain Juppé, son message de vœux…
    Peut-on faire confiance à un homme qui parle comme on déclamait sous la Troisième République ?
    Bon, j’ai pris mon billet pour Barcelone…

  90. @eileen | 08 janvier 2016 à 12:40
    Mais chère eileen quand je parlais de pipelettes je ne pensais pas uniquement aux femmes. Certains hommes ici n’ont rien à envier à nos chères contributrices.

  91. @ Giuseppe | 08 janvier 2016 à 13:45
    J’essaie, autant que faire se peut, de respecter les règles du blog. Les hors sujet me font penser à des bavardages d’élèves indisciplinés qui ne s’intéressent pas au sujet du jour. Il y en a toujours eu que ce soit en classe ou sur les blogs et celui-ci ne saurait échapper à la règle.
    Ceci étant quand le sujet du billet a été largement commenté et que tout a été dit, je ne suis pas contre une petite digression de temps en temps surtout lorsque celle-ci aborde un sujet intéressant.
    De toute façon sur ce blog je ne suis qu’un invité et si le proprio trouve utile de laisser passer certains commentaires hors sujet et même parfois « borderline » c’est son choix et je m’y soumets.

  92. Rédigé par Le Sieur protagoras le 08 janvier 2016 à 10:32
    « …que l’on invite à exposer… »
    Mince… A la premiere lecture, j’avais ajoute un « l » entre le « p » et le « o »
    Diantre… Comme quoi les mots ont un sens… A moins que mon inconscient ne me joue de vilains tours !!
    Meilleure annee 2016 que 2015 a la France, ainsi qu’a toutes et tous.

  93. Alex paulista

    @ sbriglia | 08 janvier 2016 à 16:43
    Juppé, il faut savoir le lire dans les marges, il y était beaucoup plus clair et direct quand il s’agissait de faire baisser le loyer du HLM qui était occupé par son fils.

  94. @eileen | 08 janvier 2016 à 08:34
    « Que d’agressivité, que de violence… »
    Vous avez une gastro ?
    « warning » est le terme utilisé par ma boîte-mail… zut, j’ai écrit « mail » !
    Vous allez mieux ?

  95. « Remarquable », c’est quand même pas mal !
    Il faut remarquer le « Voilà… »
    Cela fait au moins quarante-trois mois que nous sommes inondés en médias de ce « voilà… » qui fait au mieux introduction, quand ce n’est pas thèse ou antithèse et synthèse, au pire conclusion… mais aussi ponctuation, sorte de grâce pour celui qui est en interview d’y recourir.
    En fait, votre « remarquable » se distingue… jusqu’à ce que vous le répudiez, et vous êtes jusqu’ici seul juge, alors nous attendons de lire et d’entendre depuis votre panoplie où se trouve déjà le « remarquable », les mots pour le dire…
    Voilà !

  96. Cher Achille, 8/1/16 16.45 – Merci pour cette mise au point tout en courtoisie, cette précision pas tout à fait inutile, à l’adresse aussi de ces messieurs à qui il ne viendrait jamais à l’idée qu’ils puissent être qualifiés de « pipelette » par leur confrère.

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