Des intellos contre Emmanuel Macron l’intellectuel !

Il paraît qu’il y aurait de vrais anti-Macron si on lit bien Valeurs actuelles, et donc de faux en toute logique. Parmi ces derniers, je n’en connais aucun.

Pour les premiers, il y aurait Eric Zemmour, Michel Onfray, François-Xavier Bellamy, Mathieu Bock-Côté et Alain Finkielkraut – avec les réserves que celui-ci a vigoureusement exprimées le 19 octobre sur France 2 et qui visent à le dissocier d’une hostilité systématique à l’égard du président de la République.

La couverture de l’hebdomadaire met en avant en effet « Les vrais anti-Macron – Ils parlent identité, immigration, islam… Zemmour, Finkielkraut, Onfray, cette opposition qu’il rêve de voir disparaître ».

Onfray

Je ne méconnais pas l’importance de ces thèmes. J’ai apprécié que durant le débat ayant suivi la mauvaise Emission politique avec une Marine Le Pen clairement en chute libre sur les plans politique, technique et médiatique, personne n’ait discuté cette problématique capitale qu’est l’identité française, sur tous les plans où celle-ci doit se manifester et être défendue ; mais seulement souligné la difficulté de rechercher des moyens honorables pour la sauvegarder.

Comment peut-on, de bonne foi, concevoir que ces interrogations lourdes, ces inquiétudes lancinantes qui structurent l’esprit public et la quotidienneté citoyenne puissent demeurer étrangères à la personnalité politique, au président de la République qu’est Emmanuel Macron (EM) ? Il est permis de discuter les réponses qu’il donne, l’apaisement qu’il tente d’instiller en dépit de l’affichage d’une fermeté et intransigeance régaliennes mais en aucun cas de douter de sa compréhension des arêtes vives qui font mal à la communauté nationale par le sentiment de délitement qu’elles inspirent.

Aussi il me semble que les analyses de VA sont un peu courtes car demeurant dans le registre politique elles font l’impasse sur un antagonisme central, qui oppose plutôt des intellos à Macron l’intellectuel.

Il ne serait pas absurde de soutenir qu’une forme de jalousie, de susceptibilité existe de la part des premiers à l’égard d’une personnalité qu’ils savent à leur hauteur, et, sur le plan intellectuel et culturel, au-dessus de ses prédécesseurs. EM ne les regarde pas assez, ne les écoute pas suffisamment, il a son monde qui n’est pas le leur mais qui n’est pas médiocre. L’intelligence y circule comme dans leur univers. Se sentent-ils snobés par un homme qui a d’autres appétences philosophiques et un socle de convictions et de principes dont l’expression publique, le style accentuent encore davantage les divergences de fond ? Emmanuel Macron n’a pas besoin de recevoir en permanence des intellectuels à sa table comme Nicolas Sarkozy ou François Hollande : il en est un. Il a le loisir de délibérer avec lui-même.

Au-delà de cette perception d’une qualité d’esprit et de pensée qu’on ne peut traiter à la légère ou mépriser mais qui vous néglige, vous laisse sur le bord du chemin élyséen, il y a sans doute une frustration, quoi qu’ils en disent, face à cet accomplissement d’un intellectuel d’abord, enrichi ensuite par la politique. L’intellectuel prétend avoir la sagesse d’accepter à la rigueur d’être conseiller du prince mais de ne jamais aspirer à être prince lui-même. On ne me fera pas croire que l’énergie des mots, chez quelques-uns, n’aurait pas souhaité se transcender en une énergie de l’action. Cette complexité qui n’a pas à avoir peur de la brutalité du réel, parce que le pouvoir lui donne l’avantage et le risque de l’affronter, n’est-elle pas une nostalgie chez ces quelques intellos brillants mais au fond désarmés ? Parce qu’ils auraient rêvé, intellectuels comme Macron, de réussir cette formidable synthèse qu’il a opérée, il est détesté au-delà de toute mesure. On ne hait bien que ce qu’on perçoit trop proche de soi.

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Enfin Emmanuel Macron les provoque. A l’exception de Paul Ricoeur et sans doute d’autres philosophes sur lesquels il a été moins disert, avec une culture littéraire certaine – Hollande ne lisait pas et Sarkozy éprouvait le besoin de nous annoncer chaque jour qu’il avait lu un livre -, le président de la République cultive me semble-t-il un mélange de parisianisme et de goût pour des spectacles sans hermétisme obligatoire, fréquente des personnalités de tous genres, ne cherche pas à tout prix à passer pour un intellectuel puisque, si c’est une qualité, elle lui est reconnue. Ces intellos ne relèvent pas de cet univers, ils sont la crème, et il ose se contenter de piquette ! Ils ne cessent pas de lui faire la tête parce qu’il aurait mieux à faire, à penser !

Le président de la République a été capable de dire au sujet des journalistes, comme le rappelle fort lucidement Eric Brunet qui échappe à ce corporatisme : « Ils disent à mon sujet « Il ne veut pas jouer avec nous ». Eh bien non je ne veux pas jouer avec eux. Franchement il y en a qui sont à la déontologie ce que mère Teresa était aux stups. Ils me donnent des leçons de morale alors qu’ils sont dans le copinage et le coquinage depuis des années ».

Et des intellos anti-Macron lui feraient peur alors qu’il ne leur est pas inférieur mais qu’il préside ?

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Voir les Commentaires (131)
  1. Claude Luçon


    « La couverture de l’hebdomadaire met en avant en effet « Les vrais anti-Macron – Ils parlent identité, immigration, islam… Zemmour, Finkielkraut, Onfray, cette opposition qu’il rêve de voir disparaître ».
    Considérant l’efficacité de Macron dans l’art du dégagisme, d’abord les vieux politiques, maintenant les vieux syndicats, à la la place de ces trois vieux intellectuels je me méfierais.
    Ils ne nous manqueront d’ailleurs pas plus que les politiques et les syndicalistes.
    Il serait temps que nous entendions une nouvelle génération de « nouveaux philosophes » : après celle BHL, Sorman, Attali and Co, celle un tantinet rabat-joie de Zemmour, Finkielkraut et Onfray, il nous en faut des nouveaux : les philo-numérisés !

  2. Et des intellos anti-Macron lui feraient peur alors qu’il ne leur est pas inférieur mais qu’il préside !
    Et puis de toute façon Il Duce ha sempre raggione
    (Règlement du Chef, article 1)

  3. Les analyses de VA sont toujours un peu courtes, en restant poli. Quant à Zemmour, Onfray, Finkielkraut et Mathieu Bock-Côté, ce ne sont pas vraiment des intellectuels, juste des pamphlétaires ayant trouvé le bon créneau au bon moment. Ne connaissant pas François-Xavier Bellamy je lui laisse le bénéfice du doute !

  4. Marc GHINSBERG

    Bravo Philippe, un de vos meilleurs billets depuis longtemps de mon point de vue. Une analyse fine des rapports des intellectuels et d’Emmanuel Macron. Je partage votre jugement notamment lorsque vous écrivez : « Au-delà de cette perception d’une qualité d’esprit et de pensée qu’on ne peut traiter à la légère ou mépriser mais qui vous néglige, vous laisse sur le bord du chemin élyséen, il y a sans doute une frustration, quoi qu’ils en disent, face à cet accomplissement d’un intellectuel d’abord, enrichi ensuite par la politique. L’intellectuel prétend avoir la sagesse d’accepter à la rigueur d’être conseiller du prince mais de ne jamais aspirer à être prince lui-même. On ne me fera pas croire que l’énergie des mots, chez quelques-uns, n’aurait pas souhaité se transcender en une énergie de l’action. »
    J’ajouterai que ces intellectuels sont souvent hémiplégiques. Pour eux la culture s’arrête aux humanités. La science n’en fait pas partie, pas plus que la connaissance de langues vivantes autres que le français. La plupart se vantent même d’être nuls en maths.
    On peut aimer ou ne pas aimer Emmanuel Macron, mais il est difficile de lui contester une certaine plénitude. Avoir fait de sérieuses études philosophiques, travailler avec un philosophe reconnu, réussir à intégrer le corps de l’inspection des finances, devenir un brillant banquier, être élu président de la République à 39 ans ne constituent peut-être pas une preuve d’intelligence, mais tout de même un solide faisceau de présomptions.

  5. Pas du tout d’accord !
    Macron n’est pas un intellectuel. C’est un élève brillant qui a fait de belles études, qui est capable d’intégrer la pensée d’autrui lorsqu’il l’a apprise à l’école ou dans l’enseignement supérieur, qui cause bien et puis c’est tout. Il n’a produit aucune pensée.

  6. Anne-Valérie Pinet

    Et pendant ce temps-là, deux autres grosses infos parues dans Valeurs actuelles : Jean Lassalle accusé d’agressions sexuelles et le risque de pénurie de beurre… Cherchez le lien, on devient grivois.

  7. Claude Luçon

    @ Marc GHINSBERG | 20 octobre 2017 à 21:48

    J’ajouterai que ces intellectuels sont souvent hémiplégiques.
    Pour eux la culture s’arrête aux humanités. La science n’en fait pas partie, pas plus que la connaissance de langues vivantes autres que le français. La plupart se vantent même d’être nuls en maths.
    Amen !
    Le jour où ils comprendront cela, ces intellectuels entreront enfin dans le monde réel, sortiront de la Grèce antique et la France entrera enfin dans le XXIe siècle !

  8. Robert Marchenoir

    @ Claude Luçon | 20 octobre 2017 à 19:35
    Je suis bien d’accord avec vous. Zemmour, Finkielkraut et Onfray ont leurs mérites, mais il y a une part de la modernité qui leur échappe.

  9. @ Florence | 20 octobre 2017 à 22:45
     » Il n’a produit aucune pensée. »
    Vous en connaissez beaucoup qui en produisent ??

  10. @ Claude Luçon | 20 octobre 2017 à 23:23
    « Le jour où ils comprendront cela, ces intellectuels entreront enfin dans le monde réel, sortiront de la Grèce antique et la France entrera enfin dans le XXIe siècle ! »
    Vous ne pourriez pas arrêter d’opposer sans cesse les scientifiques et les ingénieurs aux intellectuels, car seuls les premiers à votre sens seraient utiles et vivraient dans la réalité présente ? Vous ignorez certainement le propos d’un des ancêtres Rothschild au début du XX° siècle : « Pour un chef d’entreprise il y a trois manières de se ruiner, le jeu étant la plus rapide, les femmes la plus agréable, et les ingénieurs la plus sûre ! »…
    Par charité je ne vous ferai pas la liste de tous les délires d’ingénieurs qui ont conduit de grandes entreprises, voire parfois l’Etat, au bord de la ruine. Alors faites preuve d’un peu moins de sectarisme !
    @ Florence | 20 octobre 2017 à 22:45
    « Macron n’est pas un intellectuel. C’est un élève brillant qui a fait de belles études, qui est capable d’intégrer la pensée d’autrui lorsqu’il l’a apprise à l’école ou dans l’enseignement supérieur, qui cause bien et puis c’est tout. Il n’a produit aucune pensée. »
    Voyons, il a quand même produit de fortes pensées, et qui ne manqueront pas de passer à la postérité : Bretonnes illettrées, Chtis alcooliques, fainéants de Français, etc. Si cela ne dénote pas chez lui l’intellectuel tout en nuance, et comprenant fort bien toute la complexité du monde…

  11. Catherine JACOB

    @ Florence | 20 octobre 2017 à 22:45
    Bien dit. C’est exactement ça.
    La question est : un élève brillant fait-il nécessairement un bon président ?

  12. Emmanuel Macron est-il un intellectuel ou n’est-il pas un intellectuel ?
    That is the question !
    Est un intellectuel celui qui œuvre dans le domaine des idées ou de l’art, je place l’art dans le monde des idées, et dont la production se situe dans ce domaine, même si ensuite les conséquences de cette production débordent dans le monde du concret.
    Il n’y a pas de production intellectuelle de la part de Macron. Il se targue d’avoir été l’assistant de Paul Ricoeur et de l’avoir aidé dans des conversations à clarifier ses idées.
    Cela je veux bien le croire, c’est un processus bien connu qu’à un certain niveau, expliquer à quelqu’un ses propres idées permet de les clarifier et parfois de mieux les comprendre.
    C’est une bizarrerie de la nature qu’un enseignement de haut niveau que l’on donne permette de mieux comprendre les idées que l’on porte parfois de façon confuse, de mieux comprendre les autres et soi-même.
    La verbalisation des idées est essentielle, et les philosophes grecs, modèles de notre réflexion intellectuelle, l’avaient déjà compris qui tenaient des écoles où le dialogue avec des disciples faisait vivre leurs idées.
    Alors, que Paul Ricoeur se soit servi de Macron comme d’un « sparring-partner » pour formuler ses dernières idées, je veux bien le croire, mais quid de Macron dans cette relation ?
    Il n’en est résulté aucun mémoire de thèse, aucun livre traitant des échanges qui devaient être passionnants, aucun livre de réflexion post-discussion qui montrerait la substantifique moelle qu’en a tirée Macron.
    En l’absence de littérature de sa part, on ne peut pas dire que Macron soit un intellectuel, on peut même dire qu’il ne l’est pas.
    J’exclus le livre « Révolution », qui lui a servi à énoncer des idées politiques, c’est un livre de combat, dans lequel il n’y a pas de réflexion de nature philosophique, ou si peu que pas, et sans originalité.
    Que Macron ne soit pas un intellectuel ne signifie pas qu’il ne soit pas intelligent, c’est un autre débat.
    D’abord il faut une intelligence certaine pour donner la réplique à Paul Ricoeur, une intelligence de la réplique et une vivacité d’esprit que personne ne songe à nier à Macron, c’est une intelligence dans l’immédiateté, ce qui n’est pas rien, j’en conviens.
    Mais la vraie intelligence reste celle qui ouvre des domaines inconnus, et qui crée son propre sujet d’analyse.
    La vraie intelligence créatrice est une intelligence de la discontinuité.
    Cette intelligence il l’a eue dans sa conquête du pouvoir, il est sorti du domaine des partis pour celui de la relation directe avec les électeurs. Si la formule n’est pas entièrement originale, elle relève d’une forme de populisme, il a eu l’originalité de la rendre acceptable sans être accuser de populisme, pour réussir à être élu.
    On peut lui donner crédit d’une discontinuité dans la technique de prise de pouvoir par rapport à ce qui se faisait avant lui en France.
    Par contre depuis sa prise de fonction, ses propositions n’ont aucun caractère de discontinuité par rapport à la doxa ambiante, à l’intelligence de prise de pouvoir succède un conformisme manipulateur des idées sur le plan politique.
    Contrairement à D. Reagan et M. Thatcher, il n’ose pas rompre avec l’étatisme, le mal français, tout en se voulant libéral, il avance par des demi-mesures, ne provoquant pas la rupture et la discontinuité que provoqua une M. Thatcher lorsqu’ elle a réveillé la Grande-Bretagne de son sommeil travailliste.
    Quant à l’Union européenne qu’il veut réformer, ses propositions d’une fédération sont d’une banalité à pleurer.
    Le conformisme poussé à ses extrêmes ; constatant que cette U.E ne fonctionne pas, il propose de la verrouiller en tirant la conclusion que si la bureaucratie soft qui nous est imposée a échoué, une bureaucratie hard réussira.
    Gribouille se jetant à l’eau pour ne pas être mouillé par la pluie.
    Macron un intelligent de la prise de pouvoir, sûrement pas un intellectuel à ce jour, et nous attendons de vraies réformes et une vision originale de l’Europe, pour conclure à une intelligence de gestion du pouvoir.

  13. Bonjour,
    François-Xavier Bellamy : je ne connais pas. Mathieu Bock-Côté je ne connais pas non plus.
    Éric Zemmour, Michel Onfray et Alain Finkielkraut. Je connais comme tout le monde, vu qu’ils ont leur rond de serviette dans de nombreuses émissions radio et télé. On pourrait ajouter aussi Régis Debray qui revient en force ces derniers temps.
    Que ces grands esprits soient anti-Macron, chacun pour des raisons qui leur sont propres, n’a pas beaucoup d’importance. Leur impact est relativement mineur dans un pays comme la France où les intellectuels sont écoutés avec une certaine bienveillance, mais n’entraînent pas beaucoup d’adeptes derrière eux.
    Une Nadine Morano, un François Ruffin, sont beaucoup plus écoutés, même lorsqu’ils sortent des inepties à longueur de journée.
    Je ne sais pas si Emmanuel Macron est un intellectuel et à vrai dire je m’en fiche. Ce que j’attends de lui n’est pas tant de grands élans de pensée métaphysique mais des solutions pour sortir le pays du marasme dans lequel il est englué depuis déjà trop longtemps.
    Pour cela il faut du pragmatisme, des compétences, du courage, de la ténacité. La philosophie, les développements alambiqués qui ne mènent nulle part, nous verrons cela quand la France aura retrouvé sa santé économique, que les emplois repartiront à la hausse, le déficit public à la baisse, la sécurité des citoyens enfin rétablie. Pour cela il ne faut pas qu’EM se focalise, comme ses deux prédécesseurs, sur sa cote de popularité sinon comme eux au terme de son premier mandat il sera remercié.
    Un président doit accepter d’être impopulaire. Il sera jugé sur ses résultats, pas sur son air sympathique.

  14. Catherine JACOB

    @Tomas | 20 octobre 2017 à 21:38
    « Ne connaissant pas François-Xavier Bellamy je lui laisse le bénéfice du doute ! »
    Humour involontaire ou voulu ?
    François-Xavier Bellamy, comme son nom l’indique, homme de belle prestance, de droite, ancien ENS, agrégé de philosophie adoubé par l’énarque, ancien inspecteur général des finances et maire de Versailles François de Mazières qui, contrairement à ce qu’indique son patronyme, n’est pas une ruine, battu aux élections législatives par un LREM, a publié en 2014 un essai intitulé Les Déshérités ou l’Urgence de transmettre sur la crise de la culture, où il analyse la faillite de l’Éducation nationale comme le résultat d’une idéologie refusant la transmission de la culture, et dont les principaux représentants seraient René Descartes (le doute méthodique), Jean-Jacques Rousseau et Pierre Bourdieu.
    À la suite de sa publication, ce professeur de philosophie a donné près de 200 conférences en France, à l’invitation d’étudiants, enseignants, libraires, associations culturelles, etc. Son livre rencontrerait un important succès avec plus de 60 000 exemplaires vendus, et a fait l’objet d’une traduction en plusieurs langues. » – extrait Wiki
    Le doute méthodique = Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité : Je pense, donc je suis (le fameux Cogito), était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je pensais. » R. Descartes, Discours de la méthode, 1637
    Exit donc la Tabula rasa et re bonjour la transmission : nous sommes nani gigantum humeris insidentes (des nains sur des épaules de géants) ainsi que le professait au XIIe siècle Bernard de Chartres pour souligner l’importance pour tout homme ayant une ambition intellectuelle de s’appuyer sur les travaux des grands penseurs du passé (les « géants »), à l’aide d’une métaphore reprise par Isaac Newton et le penseur janséniste Blaise Pascal (erreur au-delà, vérité en deçà et vice et versa…).
    Or donc, contre le macronisme ayant pris le parti cartésien de penser qu’avant lui tout n’était que fallacieuses illusions, le bellamysme qui fait retour à la philosophie platonicienne du fondateur de l’Ecole des chartes s’appuyant sur les commentaires de Boèce, l’« instituteur » de l’Occident latin du VIe siècle.

  15. Daniel Ciccia

    Je partage l’avis de Marc Ghinsberg et de Robert Marchenoir, notamment. Ce point de vue sur la pensée, la culture et l’intelligence du président Macron est cristallin. Celles-ci sont d’une autre nature, comprenant une forme de modernité, que celles dont Zemmour, Finkielkraut et Onfray – que j’ai, comme Tomas, peine à assimiler à des philosophes – revendiquent.
    L’objection pourrait être celle du rapport à l’argent et du procès en arrogance instruit contre Emmanuel Macron et sa parole. On voit bien comment certains tentent d’installer cette idée que le président de la République est à la fois source de mépris et symbole d’une extra-territorialité, car ouvert à la mondialisation, amoureux de l’Europe, accordé aux nouvelles technologies, il serait donc « hors-sol », « hors réalité ».
    On serait passé de la revanche du peuple sur les élites (rêvée, fantasmée et avortée) à la revanche des élites sur le peuple. Le serpent se mord la queue et la rhétorique s’en délecte.
    J’ai plaisir à voir qu’Emmanuel Macron est au-dessus de ces enjeux qui ne sont pas ceux du réel et poursuit, avec l’incarnation qui est la sienne, à poser les termes de la transformation morale, sociale, économique de notre pays.
    Il y aura toujours des corbeaux pour croasser dans le vent.
    Enfin, vous avez évoqué Marx, il y a peu. Il y a dans Marx, une vision et une définition de l’argent qui fait de l’argent une œuvre philosophique ubique et insaisissable.
    Parfois, je me dis que là où le communisme a échoué, l’économie de marché et le libéralisme pourraient réussir à réaliser cette synthèse, cette quadrature du cercle, nécessaire au bonheur, à l’activité, au progrès des peuples.
    Du coup, Emmanuel Macron a peut-être cette culture, cette intuition, cette mobilité intellectuelle lui permettant d’être dans la mesure et la profondeur de la transformation à laquelle nous aspirons et à laquelle il se consacre.
    Bien à vous.

  16. @Claude Luçon
    « Il serait temps que nous entendions une nouvelle génération de nouveaux philosophes. »
    Avec tout le respect que je dois à vos cheveux blancs, permettez-moi de vous faire remarquer le point commun entre un philosophe et un pipeline. On peut mettre les tuyaux bout à bout pour faire avancer le pétrole vers un terminal et on peut ajouter une génération de philosophes à une autre, une démonstration philosophique à une autre pour faire avancer la connaissance humaine.
    Je suis en train de lire « Le crépuscule d’une idole » de Michel Onfray. Je persévère à petite vitesse car il me fait monter la transpiration à la tête. Je ne suis pas complètement d’accord avec sa thèse qui est de démolir une idole par tous les moyens possibles. Onfray occulte la dimension historique des recherches d’un neurologue qui disposait des rudiments de la médecine du début du vingtième siècle. C’est un peu lâche de s’attaquer ainsi à un mort qui ne peut pas se défendre. Quoi qu’il en soit, je retirerai fatalement quelque chose de cette lecture qui à défaut d’être saine a le mérite de synthétiser une somme de documents d’archives.
    La dénomination de philosophe me semble galvaudée, Freud se présentait comme un médecin, pas comme un intellectuel. Onfray ne lui a jamais pardonné ce fort désir d’indépendance. Pour moi, Zemmour, Onfray ou BHL ne sont pas des philosophes à l’instar de Platon, Descartes ou Kant qui ont apporté quelque chose de nouveau et d’utile à l’intelligence humaine. Les pseudo-philosophes actuels discutent de philosophie et de courants de pensée ; mais ne créent pas eux-mêmes de nouvelle école philosophique.
    Quand je lis que Macron possède un solide bagage philosophique, je remarque que ses valises contiennent les pensées d’autrui, pas les siennes.

  17. Question naïve : comment se fait-il que gouvernement et médias, engagés avec ardeur dans la lutte contre le harcèlement sexuel, et prêts à censurer à tout-va, soient les mêmes qui se préparent à commémorer Mai 68 et son célèbre slogan aux effets ravageurs, dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences, « Il est interdit d’interdire » ?

  18. En quoi est-ce que cette éventualité va rendre le quotidien meilleur ?
    Quelle action utile a été menée brillamment par celui-ci ou ceux-là ?
    Quelle hiérarchisation de ces personnages de comédie nous indiquera le premier rôle ?
    Et puisqu’un hashtag récent a fait florès, pourquoi ne pas lancer hashtag balance ton c… d’intello inutile ?

  19. « Emmanuel Macron n’a pas besoin de recevoir en permanence des intellectuels à sa table comme Nicolas Sarkozy ou François Hollande : il en est un. Il a le loisir de délibérer avec lui-même. »
    J’ai dû relire cette phrase plusieurs fois pour être sûr de l’avoir bien comprise.
    Je suis déjà en désaccord avec le fond de votre article qui, en résumé, dénonce la frustration jalouse des « intellectuels » négligés par Macron l’intellectuel. C’est observer leur attitude par le petit bout de la lorgnette et leur prêter de bien vilains sentiments.
    Mais la phrase que je cite me laisse pantois : ainsi donc un intellectuel n’aurait pas besoin d’en fréquenter d’autres, et les pauvres hères, tels Sarkozy ou Hollande, qui cherchaient à s’en entourer faisaient par là la preuve de leurs lacunes !
    C’est proprement ébouriffant.
    Pire encore est « il a le loisir de délibérer avec lui-même ». Comique.
    Selon vous, donc, dès lors qu’on a acquis le statut d’intellectuel – dont il conviendrait au moins de donner ne fût-ce qu’une vague définition – et qu’on a le bagage suffisant pour penser et méditer par soi-même, les autres deviennent inutiles, on peut s’en passer, le monologue intérieur suffit. A condition, bien sûr, d’avoir « réussi », d’être le chef.
    « C’est une grande folie de vouloir être sage tout seul »
    Sans doute auriez-vous avantage à vous pénétrer de cette maxime de La Rochefoucauld.
    Au rebours de ce que vous affirmez, je pense que plus on est cultivé, structuré intellectuellement, et intelligent – telle pourrait être une définition de l’intellectuel – et plus on recherche le contact des autres esprits, pour s’y frotter, approfondir ses conceptions, trouver la contradiction féconde. Que ce soit dans les livres ou dans la conversation.
    Il y a je ne sais quoi de frileusement élitiste dans ce que vous dites qui ne laisse pas d’être refroidissant et qui est d’autant plus étonnant venant de vous, Philippe, que vous n’avez de cesse de battre les fourrés pour en faire surgir la contradiction.

  20. @ Catherine JACOB | 21 octobre 2017 à 07:45
    « La question est : un élève brillant fait-il nécessairement un bon président ? »
    Si tel était le cas je pense que vous pourriez prétendre à devenir présidente. D’ailleurs je suis sûr que tous les contributeurs de ce blog voteraient pour vous ! 😉

  21. Le règlement du Président
    1. Le Président Macron a raison.
    2. Le Président Macron a toujours raison .
    3. Quand un Français a raison, c’est l’article 1 qui s’applique.
    4. Quand un ministre entre dans le bureau du Président Macron avec des idées personnelles, il en ressort avec les idées du Président Macron.
    5. Le Président Macron est bien le Président. Sa femme l’a confirmé.
    6. Le Président Macron ne vous parle pas, il vous explique.
    7. Le Président Macron ne vous regarde pas, il vous considère.
    8. Le Président Macron ne mange pas, il se sustente.
    9. Le Président Macron ne boit pas, il prend un rafraîchissement.
    10. Le Président Macron ne dort pas, il rêve à la France.
    11. Le Président Macron ne voyage pas, il se déplace.
    12. Le Président Macron ne prend pas de vacances, il inspecte le fort de Brégançon.
    13. Le Président Macron ne tient pas de discours, il se prononce.
    14. Le Président Macron n’occupe pas le terrain médiatique, il communique.
    15. Le Président Macron ne raconte pas de bêtises, il lui arrive seulement d’émettre des idées d’avant-garde.
    16. Le Président Macron est intelligent. Si vous contestez ce fait, c’est que vous êtes idiot.
    17. Le Président Macron est cultivé. Si vous contestez ce fait, gare au contrôle fiscal.
    18. Le Président Macron ne brade pas les fleurons industriels français, il restructure le paysage économique.
    19. Le Président Macron ne broie pas la main de ses homologues étrangers, il démontre sa force de persuasion.
    20. Le Président Macron ne critique pas les Français, il les éduque.
    21. Le Président Macron ne pressure pas les contribuables, il fait appel à leur libre consentement à l’impôt.
    22. Le Président Macron n’a jamais d’argent sur lui. Il est au-dessus de ces contingences.
    23. Le Président Macron n’a jamais de briquet sur lui. Il ne fume pas et le feu nucléaire lui suffit.
    24. Le Président Macron veille sur vous pour encore cinq ans, seulement.
    25. Vive qui ?

  22. De nombreux présidents sans prétention intellectuelle ont fait des gouvernants acceptables et d’autres qui se targuaient de leur grande culture générale auront marqué leur temps par des décisions malvenues.
    Mais tout dépend ce qu’on entend par « intellectuel ». Ce serait, selon une définition communément admise « une personne dont l’activité repose sur l’exercice de l’esprit, qui s’engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses, de ses points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des valeurs, qui n’assume généralement pas de responsabilité directe dans les affaires pratiques… »
    Une activité antinomique de celle du politique qui, lui, est dans l’action et la recherche de résultats.
    Aussi je me méfie des gouvernants qui auraient des prétentions intellectuelles, non pas qu’il soit indifférent pour la bonne marche du monde qu’ils aient en tête la dimension historique et même philosophique de leurs politiques, mais c’est à ceux qui en font profession d’irriguer le débat public de leurs analyses en contextualisant et en expliquant le sens caché ou non des décisions publiques.
    Je ne suis pas certain que nous ayons aujourd’hui des intellectuels de bonne tenue : je me souviens de Jean-François Revel ou de Raymond Aron dans les années 1970-1980 ou de Camus ou de Mauriac un peu plus tôt, qui avaient mis le curseur de l’intelligence très haut. Sans vouloir offenser Onfray, Bellamy ou Bock-Côté, leur production intellectuelle n’atteint pas ces niveaux (je mets à part Zemmour qui est plutôt un politologue converti au journalisme).

  23. Ce billet n’est pas – et de loin – votre meilleur cher P. Bilger.
    Vous êtes dans le procès d’intention et c’est très gênant. Et en même temps dans un panégyrique macronien tout aussi gênant.
    A la première lecture, je me suis dit : il s’est fait piéger par le titre de VA. Excessif comme tous les titres des news qui se veulent accrocheurs.
    Mais votre charge violente contre quelques noms fait davantage penser à une défense inconditionnelle de votre nouveau favori qu’à une réflexion sérieuse sur le rôle des intellectuels engagés – ou pas – dans une société surinformée.
    « Il est détesté au delà de toute mesure » ; « On ne hait bien que ce que l’on perçoit trop proche de soi ». Là c’est plus qu’un procès d’intention !
    Car comme vous sans doute, je suis régulièrement les prestations médiatiques comme les parutions de ceux que vous citez (encore que les deux jeunes remarquables Bellamy et Bock-Côté soient trop rares à la télé : ils sont de droite !) et on ne peut pas dire qu’ils sont dans une opposition frontale : ils analysent et donnent leur opinion. Quant à détester et à haïr, jamais je n’ai ressenti cela à leur écoute ou leur lecture.
    Tout le monde ne se rêve pas en conseiller du Prince ou en visiteur du soir ! Cela fait largement partie des idées reçues. D’ailleurs Macron en a des dizaines et des dizaines dans son entourage.
    Mais revenons à Macron : Hollande analysait son action, Macron commente sa communication ! Voir le premier quart d’heure de son intervention télévisée. C’est Narcisse qui se mire dans sa glace. Au-delà d’une intelligence exceptionnelle et d’une très belle machine intellectuelle, cet homme me fait penser à Trissotin.
    « Comment peut-on… concevoir que ces interrogations lourdes, puissent demeurer étrangères… à Emmanuel Macron »
    Qu’en savez-vous cher P Bilger ? Voilà des problématiques fondamentales qui hantent la société française : l’identité, la sécurité, l’immigration, l’islam. Depuis qu’il s’est déclaré pour la présidentielle, jusqu’à ce jour, rien de construit de la part de Macron sur ces sujets qui chaque jour divisent un peu plus le pays. Aligner des chiffres avec autorité, c’est effectivement plus facile. Qu’attend-il puisque vous estimez qu’il ne peut pas ne pas en avoir conscience ?
    A propos d’Islam, ses amis de la Fondation Montaigne ont publié, il y a quelques mois, une étude très complète sur l’Islam montrant, entre autres, que 30% des jeunes générations arabo-musulmanes mettaient les préceptes du Coran au-dessus des lois de la République. Voilà un sujet sur lequel il me semble urgent de s’exprimer quand on est président de la République et garant de son unité.
    A propos de Ricoeur, il faudra bien que nous soyons éclairés un jour sur le rôle exact de Macron auprès de celui-ci. Avait-il le rôle d’un simple archiviste d’occasion comme certains le disent ? Était-il un vrai collaborateur de ce nonagénaire qui décédera deux ans plus tard ?
    Comme disait la Martine de Lille : « Quand c’est flou… »
    Beaucoup d’amour pour Macron, c’est votre droit, mais que cela ne vous fasse pas perdre votre lucidité. Ce serait dommage.
    Cordialement.

  24. Le roi Macron et son serviteur Philippe Bilger !
    Horrible billet de Philippe Bilger qui fait du Macron comme d’autres des pâtés de sable !
    Macron tantôt Jésus, tantôt Gengis, tantôt Gandhi, de qui se moque-t-on ?
    Alors qu’il n’est que petit, petit, petit et que ce faux quinquennat va desservir encore notre pays !

  25. Faut-il être un intellectuel pour :
    – résorber la dette publique ?
    – lutter contre le chômage ?
    – lutter contre le terrorisme ? Et la délinquance ?
    – transmettre le savoir aux enfants ?
    – organiser une défense nationale efficace ?
    – pratiquer une politique sociale juste ?
    Il me semble qu’un bon financier, de bons entrepreneurs, des policiers de qualité, des professeurs, des militaires de haut niveau et de bons administrateurs, tous ayant le sens du devoir, seraient préférables à des intellectuels auxquels il faut laisser la réflexion pure.
    Il est vrai que notre Président a, si on l’écoute, toutes ces qualités !

  26. @ boureau
    Ne confondez pas la société française avec votre personne : l’identité, l’immigration, l’Islam, cela n’est pas au premier rang des préoccupations de nos concitoyens, qui se soucient davantage de leur pouvoir d’achat et de l’avenir professionnel de leurs enfants ou petits-enfants !
    30% de jeunes mettant les préceptes de la charia (encore faudrait-il préciser ceux-ci, la question me paraissant trop générale pour qu’il y soit répondu en connaissance de cause) au-dessus des lois de la République = 70% qui ne le font pas.
    Comme l’a dit Macron après le Bataclan, et comme je dis depuis toujours, balayons devant notre porte avant de nous plaindre, tels des Bruckner ou des Zemmour !

  27. Mes chères soeurs, mes chers frères (celles et ceux ;)) reprenez tous en choeur :
    Lundi du Macron, mardi du Macron, mercredi aussi.
    Jeudi du Macron, vendredi du Macron, et samedi aussi,
    (sur l’air bien connu lundi des patates etc. :D)
    Dimanche étant le jour du Seigneur (Macron), ne pas déranger.
    Adéo à tous. Abardaevezh mat (= bonne soirée ;))

  28. @Tomas
    « 30% de jeunes mettant les préceptes de la charia (encore faudrait-il préciser ceux-ci, la question me paraissant trop générale pour qu’il y soit répondu en connaissance de cause) au-dessus des lois de la République = 70% qui ne le font pas. »
    Il n’empêche que selon l’étude de l’Institut Montaigne, parmi les plus lettrés de ceux qui se déclarent musulmans (qui représentent une part infime de la population de cette origine religieuse), la « stricte observance » du halal représente la moitié de la population. Cette proportion monte à plus des 2/3 dans les autres segments de la population, et atteint même les 3/4 pour les moins diplômés.
    Ainsi l’intégration culturelle a de beaux jours devant elle.
    Je signale que si l’on compte environ 6 à 7 millions de mahométans en France, ça ne fait que la bagatelle de 2 millions qui sont en faveur des délices de la charia et 4 millions ne tolèrent que l’ingestion d’aliments bénis par un imam.
    De quelque bout qu’on le prenne, ce problème de fusion culturelle n’est pas près d’être résolu…

  29. Claude Luçon

    @ vamonos | 21 octobre 2017 à 09:02
    « Avec tout le respect que je dois à vos cheveux blancs, permettez-moi de vous faire remarquer le point commun entre un philosophe et un pipeline. On peut mettre les tuyaux bout à bout pour faire avancer le pétrole vers un terminal et on peut ajouter une génération de philosophes à une autre, une démonstration philosophique à une autre pour faire avancer la connaissance humaine. »
    Je vois plusieurs erreurs dans ce raisonnement :
    – le pétrole existe sur terre depuis bien avant les philosophes,
    – les philosophes n’ont guère évolué depuis Platon (une similarité toutefois : ce sont des fossiles d’origine organique comme le pétrole, bien que plus récents),
    – raffiner des philosophes ; les extraits, s’il en reste, ne feront rien fonctionner, certainement même pas de la parfumerie,
    – les produits du pétrole pétaradaient dans les moteurs, avec le temps ils sont devenus silencieux, pas les philosophes,
    – il est plus efficace de se déplacer en automobile qu’à dos de philosophes, à tout prendre je préférerais même un âne ou un chameau,
    – Tony Yoka s’est fait tatouer du Socrate sur le bras, pas du Onfray, ce qui prouve que même un boxeur n’apprend rien des nouveaux philosophes, qui n’ont rien fait avancer depuis 2000 ans,
    etc. etc.
    Ne me parlez plus de mes cheveux blancs, c’est mon complexe, pas à cause de l’âge, ni de leur rareté, parce que mon épouse les comparaient toujours à ceux de Dominique de Villepin, elle était de droite, sinon j’aurais eu droit à Stéphane Le Foll.
    vamonos ! Ce n’était pas les philosophes en général que je critiquais mais seulement les deux derniers crus.
    Si je parle de cru c’est parce qu’il a fallu 50 pages à Onfray dans Cosmos pour nous dire qu’il aime le champagne, il semble ne l’avoir découvert qu’à 50 ans !
    Marc Ghinsberg, avec qui je ne suis pas toujours d’accord, l’a bien dit, le problème de ces trois philosophes/intellectuels, et de beaucoup de leurs semblables, est qu’ils ignorent 90% de ce qui fait notre monde.
    Les anciens étaient aussi des scientifiques, des enseignants, des mathématiciens… et ils n’avaient pas de télévision pour parader devant nous, les pékins, passer leur temps à démoraliser tout le monde, tout en gonflant à la fois leur ego et leur portefeuille.
    Lisez L’Empire de Isaac Asimov, un vrai intellectuel et scientifique lui, vous y verrez que le nouvel objectif d’Onfray, une planète totalement bio, fait de la bonne vieille campagne d’antan, celle de mon grand-père, sur son bouquin Cosmos, la seule planète d’un empire galactique qui sauve cet empire du méchant, « The Mule. » A croire qu’Onfray y a pêché sa nouvelle philosophie.
    Quant au titre Cosmos, Onfray plagie Carl Sagan, un autre vrai intellectuel et scientifique lui aussi, dont la version française a été publiée en 1982, quand Onfray avait 23 ans, qui parle de l’Univers pas de gastronomie terrestre.
    Pour Carl Sagan sabrer le champagne s’appelait Big Bang.
    Dans son Cosmos Sagan voyait plus grand ! Sans se vanter d’être philosophe !
    Nous sommes entrés dans l’ère de la conquête de l’univers, nos intellectuels ont besoin d’accorder leurs pendules biologiques, et leurs pensées avec.
    Ils n’ont pas compris qu’Einstein avait tout remis en cause, philosophie comprise.

  30. @ caroff
    Quel rapport entre le halal et la charia ?
    Pourquoi voulez-vous d’une « fusion culturelle » ? Je n’ai pas envie de devenir comme vous, et je présume que l’inverse est vrai aussi. Le multiculturalisme est inévitable dans un pays aussi divers que le nôtre, c’est comme l’alcool, il convient juste de ne pas en abuser !

  31. lecteur-commentateur

    @ caroff | 21 octobre 2017 à 13:50
    On ne va pas recommencer avec le Tomas qui n’aime que semer la pagaille !
    Qu’il se convertisse et qu’il aille rejoindre les 30 % de criminels en herbe que notre République héberge !
    Si ces fous, Tomas, G.G., Elusen réinvestissent ce blog, j’en tournerai définitivement la page, comme doivent le faire certainement d’autres lecteurs. Un seul comme Marchenoir suffit ici, d’autant que Bilger semble s’y mettre lui aussi !

  32. C’est bizarre, bizarre : on range Macron dans la catégorie des intellectuels, et non Wauquiez, ni Le Maire, alors que ces derniers ont réussi le très sélectif concours de Normale Sup, auquel Macron a échoué. Je n’ai jamais entendu non plus qualifier Giscard, Mariton ou Longuet, qui sont passés par l’X, d’intellectuels. À part cela tous ont comme métier la politique, ce qui sollicite à peu près les mêmes zones de l’encéphale pour chacun.
    Il faut donc croire que Macron pense plus qu’eux… Ou est-ce parce qu’il s’est spécialisé en philosophie plutôt qu’en maths ou en lettres ? Mystère.
    Les classifications anti et pro Macron, ou « vrai anti » et « faux anti » valent aussi le détour. Classifications avant tout journalistiques. Les critères n’en sont pas sérieusement définis, et ont la particularité d’être variables selon les individus à classer, ce qui représente une gageure. Mais justement grâce à leurs contours flous, elles alimentent des discussions interminables qui ne mènent à rien, sinon qu’elle renforcent les liens d’appartenance au clan que l’on s’est choisi. Car il est doux, quand on prend parti pour quelqu’un, de fustiger ceux qui le critiquent. Et vice versa.

  33. @ Tomas 21 octobre 2017 12:10
    « Ne confondez pas la société française avec votre personne… »
    Je vous signale Tomas – au cas où vous ne l’auriez pas lu – que c’est l’un des sujets du billet de notre hôte sur seize lignes !
    Depuis « La couverture de l’hebdomadaire met en avant… » jusqu’à « par le sentiment de délitement qu’elles inspirent ».
    Cordialement.

  34. @ caroff | 21 octobre 2017 à 13:50
    « Je signale que si l’on compte environ 6 à 7 millions de mahométans en France, ça ne fait que la bagatelle de 2 millions qui sont en faveur des délices de la charia et 4 millions ne tolèrent que l’ingestion d’aliments bénis par un imam. »
    Certes ces deux millions de mahométans plaçant la charia au-dessus de nos lois républicains ne représentent qu’une minorité au sein de la population française. Même si les prophéties de certains prédisant un grand remplacement relèvent à mon sens d’un pessimisme fortement exagéré voire de la paranoïa, ils n’en demeurent pas moins que ces deux millions sont inquiétants pour le futur de notre pays et cela pour deux raisons :
    Il y a 25/30 ans, ces adeptes de la charia primant sur nos lois étaient une infime minorité dans notre pays, et intéressaient très peu nos chercheurs en sciences sociales : ils étaient considérés comme une survivance tribale de leurs pays d’origine, et voués à une extension rapide au sein de notre société laïcisée. Mais c’est l’inverse qui s’est produit, et principalement au sein de la 3° génération, alors où s’arrêtera cette expansion quasi géométrique de ces idées ? quand les 6 à 7 millions de mahométans en France se seront convertis, de gré ou de force, à ces dernières ?
    Ne pas oublier, et l’histoire du siècle dernier en est hélas riche, qu’il n’est pas rare qu’une minorité reposant sur une idéologie cohérente et pratiquant un activisme incessant, conquière le pouvoir dans un pays. Ce phénomène est d’autant plus rapide dans une société divisée, et en proie à de multiples crises.
    Notre président, grand intellectuel aux dires de notre hôte, en est certainement conscient et prendra les mesures qui s’imposent. Mais il ne va surtout pas s’abaisser à évoquer dans ses discours un sujet aussi mineur, et qui d’ailleurs ne préoccupe pas la masse des Français : hors une très faible minorité d’islamophobes et racistes invétérés !
    Alors il ne va perdre son temps à recevoir de pseudo-intellectuels déclinistes tels que Christophe Guilluy et consorts, la fréquentation de Stéphane Bern (la vieille Berne : dixit Fabrice Luchini) lui, est autrement plus enrichissante !

  35. calamity jane

    @ Achille
    Eh non ! je ne voterai pas pour Madame Catherine JACOB !
    Car (!) lorsque j’avais indiqué le catalogue de Hosokawa Morihiro « Au bord du ruisseau »… elle m’avait remis toutes les références en oubliant de demander si je l’avais ?!
    C’est embêtant que d’imaginer que les autres écrivent pour se faire mousser !
    Trop de brillant tue le brillant et tous les intellectuels ne se rêvent pas en conseillers du prince pour participer de loin au billet.

  36. Cher Philippe,
    Votre billet ne peut se prendre au sérieux !
    C’est presqu’une danse du ventre…
    Si vous oubliez votre esprit critique à ce point, cela devient presque du show à la Marilyn Monroe devant les Présidents.
    N’allez-vous pas un jour imiter Madonna devant Jacques Chirac ?
    Une chose exacte trahit votre pensée intérieure cependant lorsque votre observation très fine comme à l’habitude note que Macron délibère avec lui-même. Macron parle à sa barrette aurait dit Molière.
    Après ce coup de barre à droite, il ne pourra que tenter de recharmer la gauche.
    Résultat : il n’existe pas plus de cap qu’avec le prédécesseur.
    Ses actions par rapport à l’armée, aux maires, aux parlementaires ne peuvent que l’isoler. Son auto-satisfaction n’aura qu’un temps.
    Tout de même, il faudrait qu’il réalise que les abstentionnistes et les électeurs qui ont voulu faire barrage aux extrêmes ne l’ont pas adoubé et l’attendent au tournant. C’est un président par défaut et non par adhésion et il ne représente que la population de deux ou trois grandes villes à tout casser.
    Les non débats parlementaires sont d’un ennui mortel, les ministres « toutous » et « toutoutes » manquent d’authenticité et d’intérêt.
    C’est triste et planplan, atone, très loin de l’excellence.
    Avec Nicolas Sarkozy il y avait de l’érudition et de l’action en pleine crise économique, avec Macron il y a de l’artificialité et du fatalisme alors que tous les pays mordent la croissance à pleine dents. « Dans deux ans on rase gratis ».
    Quant au pauvre Hollande, dépassé par ses idées poussiéreuses et douteuses, il a enfoncé le pays dans les galères, les guerres, les misères. Sa seule victoire était une poussée extrémiste du premier tour, au bon souvenir de Jospin.
    Macron prépare des lendemains désenchanteurs. Malgré le sabordage opportuniste et ce grâce aux juges rouges qui se montrent beaucoup plus cléments avec Ferrand et les autres macronistes, il faut souhaiter que la droite et la gauche balayent cette imposture communicationnelle et que la démocratie puisse s’exprimer ouvertement à nouveau. La recentralisation, une idée de modernité ? Le renforcement des pouvoirs des préfectures, une innovation ?
    Les marcheurs ne resteront que des tourneurs de pages, piètres méprisants du travail de leurs aînés. La réussite ne signifie pas marcher sur tous les autres y compris sur ses soutiens.
    Macron restera le président de l’ingratitude, l’hyper « moi-je », l’hyper bling-bling.
    françoise et karell Semtob

  37. Comme Tipaza | 21 octobre 2017 à 08:09, Frank THOMAS | 21 octobre 2017 à 10:14 et boureau | 21 octobre 2017 à 10:58 ainsi que la mise au point de Catherine JACOB | 21 octobre 2017 à 08:42 dont je partage les points de vue, je reste surpris, Monsieur Bilger, de votre forme de dévotion à Monsieur Macron qui semble vous enlever à son égard un vrai esprit critique sur le fond de ce qu’il professe.
    Si Monsieur Macron reste lié à l’idéologie néolibérale et l’assume, ou tout au moins en partie, il ne paraît aucunement aimer le peuple français, semble même se refuser à en faire partie. Il reste un membre de cette technostructure qui se considère au-dessus du peuple trop inculte pour pouvoir comprendre la hauteur des concepts qui sous-tendent sa politique.
    Sur ce sujet, j’ai lu dans Le Figaro de ce jour un excellent débat sur ces notions entre Jacques Julliard et François-Xavier Bellamy.
    Il me paraît évident que la notoriété du dernier cité serait plus grande s’il était de gauche. Mais il souffre d’une tare congénitale pour nos idéologues au pouvoir depuis des années : il est de droite ! De même qu’en économie, si l’on recherche le prix Nobel d’économie français, on aura droit en tête à de multiples entrées sur Jean Tirole, qui développe des idées conformes à la doxa officielle dont Monsieur Macron est le fidèle serviteur, mais il faut aller très loin pour retrouver le nom de Maurice Allais…
    Quant à la culture de Monsieur Macron, certes, il semble avoir une culture littéraire acquise au cours de ses études, de même qu’il sait être un bon comédien et pour cause. Mais sa culture historique est pour le moins peu solide. Ce qui me semble particulièrement préjudiciable pour un président de la République française. Sur la manière dont est traitée et surtout maltraitée l’Histoire de notre pays, là encore Le Figaro de ce jour comporte un excellent article de Marcel Gauchet.
    Il est facile, par inculture historique, de vouloir faire table rase de cette Histoire multiséculaire pour le seul intérêt d’appliquer les recettes de la mondialisation qui sont un totalitarisme qui veut faire disparaître toute identité des peuples, non seulement le français, mais d’une manière générale de la plupart des peuples de la Terre. On est là dans la logique du discours de Francis Fukuyama sur la fin de l’Histoire.
    Quand on ne sait pas d’où l’on vient, il reste difficile de tracer un chemin humaniste pour l’avenir.
    La question se pose de savoir si Monsieur Macron, président de la République française, est lui-même républicain, on peut en douter au plus haut point. Certes il en a les habits et les porte sans aucun doute mieux que ses derniers prédécesseurs. Mais l’habit ne faisant pas en l’espèce un défenseur de la République qu’il dirige à la manière d’une entreprise plus qu’il ne la préside, la lecture du dernier billet de Jacques Sapir me semble fort instructive et mérite d’être lue. L’analyse est ici particulièrement étayée et rigoureuse :
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-president-macron-est-il-republicain/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29
    Quant à la société purement techniciste et technocratique qui semble être l’ambition de Monsieur Macron, sans doute nos apprentis-sorciers n’en voient-ils que la partie la plus apparente, s’abstenant de considérer ce qu’elle peut avoir de plus inhumain.
    Il suffit d’écouter cet entretien d’il y a quelques semaines sur Radio Classique quant au potentiel de l’intelligence artificielle. Quand on sait que les propos sont tenus par un médecin, les théories eugénistes d’Alexis Carrel sont de la roupie de sansonnet à côté de ce qui attend l’humanité !
    https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/matinale-de-radio-classique/accords-desaccords/

  38. @breizmabro | 21 octobre 2017 à 13:02
    « Lundi du Macron, mardi du Macron, mercredi aussi.
    Jeudi du Macron, vendredi du Macron, et samedi aussi,
    (sur l’air bien connu lundi des patates etc. :D)
    Dimanche étant le jour du Seigneur (Macron), ne pas déranger. »
    C’est profond, ça ! c’est la fulgurance que j’attendais…
    Si Fillon avait été élu, vous auriez écrit quoi ?
    Si Mélenchon avait été élu, vous auriez écrit quoi ?
    Si Trucmuche avait été élu, vous auriez écrit quoi ?

  39. Votre fascination pour E. Macron me paraît à la fois totalement déplacée et absolument incohérente. Je ne la comprends pas.

  40. Marc GHINSBERG

    « La couverture de l’hebdomadaire met en avant en effet « Les vrais anti-Macron – Ils parlent identité, immigration, islam… Zemmour, Finkielkraut, Onfray, cette opposition qu’il rêve de voir disparaître ». »
    Zemmour, Finkielkraut, Onfray : les maîtres désenchanteurs.

  41. Philippe Dubois

    Bonsoir Monsieur Bilger.
    E.Macron n’est pas un intellectuel, c’est un technocrate qui est passé par l’ENA.
    Comment pourrait-il
    – être un intellectuel en affirmant que la culture française n’existe pas ?
    – répondre aux questions identitaires en affirmant que la France est coupable de crimes contre l’humanité et que son peuple est composé d’illettrés, de fainéants et d’alcooliques ?
    Je ne nie pas ses qualités intellectuelles, mais il utilise son intelligence et sa vivacité d’esprit au service d’un projet qu’il n’a pas conçu, celui de la caste qui l’a propulsé à l’Elysée (même s’il l’a adopté) et qui représente un très grave danger pour la France : transformer la France en open-space habité par des individus réduits à leur état de consommateur, sans racines, culture ou identité, i.e. sans rien qui pourrait nuire au grand marché.
    @ Tipaza | 21 octobre 2017 à 08:09
    « Il n’ose pas rompre avec l’étatisme, le mal français, tout en se voulant libéral »
    EM n’est pas libéral : comme tout technocrate, c’est un étatiste adepte du capitalisme de connivence, qui pense, ainsi que sa garde rapprochée, que l’Etat a pour rôle de tout contrôler, l’Etat n’étant que le prolongement de lui-même et de sa volonté.
    Par exemple, s’il avait été libéral, la disparition du RSI aurait dû permettre aux entrepreneurs et indépendants de s’assurer où il voulaient et non à la sécu.

  42. Catherine JACOB

    @ breizmabro | 21 octobre 2017 à 13:02
    « Dimanche étant le jour du Seigneur (Macron), ne pas déranger. »
    Le jour du Seigneur c’est le jour des patates au beurre soit dit pour faire écho à Anne-Valérie Pinet | 20 octobre 2017 à 23:22 et son évocation de la récente pénurie de ce produit extrait par barattage et riche de cette vitamine A importante pour la vision et dont la carotte est également abondamment pourvue avec le β-carotène (provitamine A)… 😉

  43. @ Claude Luçon
    « Nous sommes entrés dans l’ère de la conquête de l’univers, nos intellectuels ont besoin d’accorder leurs pendules biologiques, et leurs pensées avec.
    Ils n’ont pas compris qu’Einstein avait tout remis en cause, philosophie comprise. »
    Laissez-les dormir, malheureux ! Quand ils se réveillent, nos intellectuels ne sont souvent bons qu’à s’opposer à la liberté, la science et autre choses semblables.
    Le dédain, la routine de ce genre d’intellectuels et surtout des prêtres et consorts est ce qui permettra peut-être à un monde nouveau et meilleur d’advenir.
    Avec ces gens-là, c’est comme la conversation avec des gens aussi peu créatifs qu’inquisiteurs, qui vous disent « à quoi tu penses ? ».
    Répondre « à rien », ce qui leur donne l’impression d’être supérieur. On pourrait dire, « pas à rien, contrairement à toi », mais non, mieux vaut le dédain des autres que leur sabotage. Un philosophe l’a bien dit, qu’il avançait masqué, et c’est à mon avis à imiter. Si on peut. Oui… Il a aussi dit que si on doutait de tout, on ne pouvait douter d’être, et il est plus connu pour cette… erreur ! Parce qu’on peut imaginer être un personnage du rêve d’un dormeur. Il pourrait même y avoir des rêves emboîtés… Qu’est-ce qu’il y a de sûr pour chacun ? Qu’il faut faire comme si.

  44. @Tomas
    « Quel rapport entre le halal et la charia ? »
    Vous avez des questions désarmantes, c’est frais, c’est mignon de vivre dans la candeur !
    Le halal (permis ou licite en arabe) désigne tout ce qui est autorisé par la charia, la loi islamique. Il ne s’agit pas uniquement d’aliments mais de morale de vie, de morale musulmane.
    Et vous savez quoi ? Il arrive que la morale musulmane ne soit pas en parfaite compatibilité avec les moeurs occidentales. Le multiculturalisme c’est supporter que des gens considèrent que les femmes soient des objets et ne servent qu’à la reproduction et à prendre en charge les tâches ménagères, c’est supporter que le crime d’apostasie soit puni de mort, c’est supporter que la liberté de penser et la liberté d’expression soient des bêtises de « koufars » (mécréants).
    J’arrête là parce que je sens que je vous instruis !

  45. @ lecteur-commentateur | 21 octobre 2017 à 15:31
    Pas d’accord !
    Du côté de chez nous on dit que pour situer le clocher il faut en entendre les cloches et on reconnaît un clocher à ses cloches.
    Ceux que vous citez sont câblés différemment mais ils existent, ils sont au blog ce que l’huile est à la sardine, je sais, tout le monde n’aime pas la sardine, eh bien rien ne vous oblige à répondre.

  46. Quand on lit les réactions, on ne peut s’empêcher de penser à de Gaulle, qui avait imaginé une Constitution au niveau des divisions qui, dans leur tendance exponentielle, deviennent mortifères. Imaginait-il que ce serait un jeune homme qui comprendrait son essence, et utiliserait le pouvoir qu’elle lui confère pour mettre le pays face à lui-même, et puisse l’amener à faire coexister dans un même gouvernement Blanquer et Schiappa ?
    Si nos intellectuels avaient aussi bien compris le grand Charles, ils reconnaîtraient que leurs oppositions sont élément essentiel du débat, le nourrissent et l’influencent positivement, et que l’admettre n’est qu’être cohérent intellectuellement, et non les contempteurs d’un pouvoir qu’ils fantasment totalitaire pour justifier ce qui n’est plus du coup que posture, alors que ce pouvoir tente de créer de nos dissensus un consensus, respectant les positions de chacun.
    La démocratie alors pourrait s’imaginer hors des postures guerrières ou sportives qui ne savent parler qu’en terme de défaite ou de victoire, d’oppression et de révolution, et amener le pays vers l’âge adulte de son évolution.

  47. @ Deviro | 21 octobre 2017 à 16:50
    « Si Fillon avait été élu, vous auriez écrit quoi ?
    Si Mélenchon avait été élu, vous auriez écrit quoi ?
    Si Trucmuche avait été élu, vous auriez écrit quoi ? »
    Que Deviro n’a pas le sens de l’humour, et par les temps qui courent c’est grave.
    @ Catherine JACOB | 21 octobre 2017 à 20:16
    Comme d’habitude Catherine, vous avez tout compris 😀

  48. Claude Luçon


    Marc Ghinsberg a écrit dans son commentaire du jour:
    « …J’ajouterai que ces intellectuels sont souvent hémiplégiques. Pour eux la culture s’arrête aux humanités. La science n’en fait pas partie… »

    Ce soir Arte a présenté l’état des recherches sur le cerveau sous le titre « La fabrique du cerveau » qui est proposé en streaming gratuit pendant quelques jours après la diffusion sur Arte.
    Voici le site :
    https://www.replay.fr/la-fabrique-du-cerveau-3245101
    La fabrique du cerveau
    Dans les laboratoires du monde entier, la course au cerveau artificiel a déjà commencé. Enquête sur ceux qui tentent de transformer l’homme en être digital afin de le libérer de la vieillesse et de la mort.
    Ce documentaire redimensionne qui nous sommes, philosophes compris, et ce que nous risquons de pouvoir être.
    Il ne s’agit pas moins que de lire nos pensées et les enregistrer.
    Il y a bien des intellectuels parmi les scientifiques.

  49. Claude Luçon

    @ Noblejoué | 21 octobre 2017 à 21:03
    « Laissez-les dormir, malheureux ! Quand ils se réveillent, nos intellectuels ne sont souvent bons qu’à s’opposer à la liberté, la science et autre choses semblables. »
    Oui ! Mais à condition que je puisse leur donner des cauchemars et que s’ils se réveillent ce soit avec un sérieux mal de tête, ce qui pourrait devenir possible comme l’explique ce site :
    https://www.replay.fr/la-fabrique-du-cerveau-3245101
    La fabrique du cerveau

  50. @ Tipaza – 21 octobre 2017 à 08:09
    « …et une vision originale de l’Europe, pour conclure à une intelligence de gestion du pouvoir. »
    Notre société a atteint un degré de fragilité qui risque de ne pas supporter de mauvaises décisions. Et si diriger c’est prévoir, il faut espérer que le chef aussi intelligent soit-il, aussi stratège soit-il, aura reçu dans son berceau sa dose d’imagination, mai aussi et surtout la nécessaire pointe de vision sur le moyen et long terme.
    E.M. un visionnaire ?
    hebergement d'image
    Seul l’avenir nous l’apprendra.
    @ Guzet – 21 octobre 2017 à 09:46
    Sans oublier le fameux CRS SS
    hebergement d'image

  51. S’il est un président que l’on pouvait parer du titre d’intellectuel c’est bien Georges Pompidou, auteur d’une Anthologie de la poésie française et qui, alors qu’il était Premier ministre a donné une conférence pour le centenaire de la mort de Baudelaire.
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/quand-georges-pompidou-donnait-une-conference-sur-baudelaire-0?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter
    Reste maintenant à savoir s’il n’était pas plutôt un érudit, ce qui n’est pas exactement la même chose…

  52. Xavier NEBOUT

    Pour philosopher, il faut commencer par savoir qu’il n’est pas besoin de philosopher pour intelliger.

  53. calamity jane

    Blogueuse insoumise ?! Achille.
    « Car il est doux quand on prend parti pour quelqu’un de fustiger ceux qui le critiquent. » Lucile
    Je trouve que cela vous convient parfaitement depuis quelque temps.
    En ce dimanche, prions mon frère mariste pour les excès d’adjectifs qualificatifs qui n’apportent rien dans les débats et figent l’attention fraternelle que l’on pourrait avoir pour son prochain.
    Demandons-nous pourquoi nous serions tentés d’accuser les autres de nos manques et privilégions l’interrogation en lieu et place de l’affirmation. AMEN.

  54. @ Achille | 22 octobre 2017 à 08:02
    « Reste maintenant à savoir si Georges Pompidou n’était pas plutôt un érudit, ce qui n’est pas exactement la même chose »
    Et si on disait plutôt que c’était un humaniste, capable de faire le lien entre un passé culturel, de faire une conférence sur Baudelaire, ou de citer Paul Éluard en improvisant lors d’une conférence de presse sur une question imprévue portant sur l’affaire Russier.
    http://www.ina.fr/video/I00016723
    Et aussi un modernisme sans complexe, avec la construction si décriée et appréciée à présent comme un patrimoine de Paris, de ce qui deviendra le « Centre Pompidou ».
    J’ai dit il y a peu à l’occasion de l’interview de Macron que je regrettais le manque de densité humaine de celui-ci, et que je regrettais également qu’il n’offre pas la possibilité de questions ouvertes en fin d’entretien.
    On voit dans l’exemple de la conférence de presse de Georges Pompidou la distance qui sépare un humaniste d’un énarque se prétendant philosophe et Jupiter à la fois !

  55. @ calamity jane | 22 octobre 2017 à 09:06
    « Car il est doux quand on prend parti pour quelqu’un de fustiger ceux qui le critiquent. » Lucile
    Je trouve que cela vous convient parfaitement depuis quelque temps.

    Vous vous êtes sentie « fustigée » par ma réponse qui n’était au demeurant qu’une aimable plaisanterie sans aucune arrière-pensée ? vous êtes bien susceptible.
    Quant aux frères maristes que j’ai fréquentés toute ma scolarité, cela fait un demi-siècle que j’ai quitté leur confrérie. Il m’est resté une éducation qui m’a permis jusqu’à présent de prendre les événements bons et mauvais avec une certaine philosophie que ne m’aurait sans doute pas apporté un enseignement laïque.
    Il m’arrive certes parfois d’avoir des échanges un peu « musclés » avec certains intervenants de ce blog, mais cela fait partie du jeu et j’accepte volontiers la contradiction sur le même ton, dans les limites des règles de bienséance bien entendu.

  56. @breizmabro | 21 octobre 2017 à 22:36
    « Si Fillon avait été élu, vous auriez écrit quoi ?
    Si Mélenchon avait été élu, vous auriez écrit quoi ?
    Si Trucmuche avait été élu, vous auriez écrit quoi ?
    Que Deviro n’a pas le sens de l’humour, et par les temps qui courent c’est grave »
    Comme d’habitude, on a droit à une réplique, mais pas à une réponse sur le fond. Vous auriez donc écrit la même chose, n’est-ce pas ? c’est original, c’est de l’humour…
    « Que Deviro n’a pas le sens de l’humour, et par les temps qui courent c’est grave »
    Je vous remercie de m’avoir pris comme référence ! Joli compliment.

  57. « Emmanuel Macron l’intellectuel » l’est mais comme le pensait Dwight Eisenhower, à savoir qu’un intellectuel est un homme qui utilise plus de mots que nécessaire pour raconter plus qu’il ne sait…
    Monsieur Macron a été élu à 39 ans par des traders trentenaires et des mères optimistes qui regardent attendries leur rejeton prendre des cours de théâtre au lycée.
    Gérald Darmanin vient de fêter ses 35 ans. Il est l’opposé du sieur Macron. D’origine modeste, il n’est pas celui qui dira que la France est responsable d’un crime contre l’humanité en Algérie puisqu’il est le petit-fils de Moussa Ouakid, tirailleur algérien (adjudant-chef dans l’armée française et décoré de la Médaille militaire). Il a été militant républicain à 16 ans et député à 30 ans.
    Nommé par Macron au poste de ministre il plaît beaucoup à son équipe et aux députés LREM, et (il paraîtrait) il a de grandes ambitions.
    Dans quatre ans G. Darmanin aura… 39 ans 😉
    Que Macron se souvienne alors dans ses critiques philosophiques (sic), qu’on est toujours le vieux d’un autre…

  58. calamity jane

    @ Achille
    Non, je ne me suis pas sentie fustigée. Stop vos qualificatifs à la noix. Pour qui vous prenez-vous ?
    Votre histoire sur cet espace, je la connais puisque vous nous la remettez souvent sur les lignes.
    Et « susceptible » en plus ! On se connaît ?!

  59. Patrice Charoulet

    @Robert Marchenoir
    Je ne lis pas tous les commentaires. Vous êtes parmi ceux que je lis avec intérêt.
    J’ai déjà dit que j’apprécie votre talent d’expression.
    Chacun ses centres d’intérêt. Mais, n’étant absolument pas intéressé par la Russie, j’ai du mal à imaginer d’où peut bien venir votre évidente passion pour ce pays.
    Nous avons au moins un point commun : notre anti-communisme. Auriez-vous la gentillesse de dire à l’anti-communiste que je suis pourquoi diable ce pays vous passionne à ce point ?

  60. Supposons que M. Macron soit intelligent et cultivé, même si nous pouvons être autorisés à discuter du socle sur lequel repose à la fois cette intelligence et cette culture.
    Alors, est-ce que sa responsabilité personnelle ne sera pas reconnue pleine et entière et sans le bénéfice de la moindre circonstance atténuante le jour il arrivera que lui et ses alter ego ou prédécesseurs auront à rendre des comptes ?
    Comment un homme intelligent et cultivé peut-il refuser de se rendre compte que par exemple la politique migratoire pratiquée depuis quelques dizaines d’années est un échec patent et pis encore nous mène à la catastrophe comme certains signes annonciateurs le laissent prévoir, comme à la veille de l’éruption d’un volcan ?
    Il n’est pourtant pas nécessaire d’être un génie pour admettre cette évidence.

  61. @ Claude Luçon | 20 octobre 2017 à 23:23
    « Le jour où ils comprendront cela, ces intellectuels entreront enfin dans le monde réel, sortiront de la Grèce antique et la France entrera enfin dans le XXIe siècle ! »
    Claude, je suis totalement d’accord avec ce que vous avez écrit.

    Platon, élève de Socrate, avait formulé sa pensée ainsi, « nul n’entre ici s’il n’est pas géomètre », et aujourd’hui plus que jamais la philosophie est bien hémiplégique des sciences, on sent bien à la lecture des ouvrages de ceux cités qu’il leur manque la construction, la lecture du calcul pour une vision d’ensemble.
    Peu ont cette formation, d’ailleurs quand ils font référence à la Grèce antique ils n’en retirent que le volet de la métaphysique.
    Le monde bouge, la vie est aussi dans le numérique, et l’on patauge encore avec les vieilles recettes que l’on touille à l’envi.
    Seul peut-être Michel Onfray a compris cette démarche de recherche et de construction qui en fait un moderne d’où son immense succès auprès d’un public très, très large.

  62. Catherine JACOB

    @Claude Luçon | 21 octobre 2017 à 23
    « Il ne s’agit pas moins que de lire nos pensées et les enregistrer. »
    Et donc, si on s’aperçoit qu’une dame s’intéresse tout d’abord à tout autre chose qu’à la profondeur du regard (je ne sais plus trop quel post évoquait cela l’autre jour) quand elle croise un monsieur, qu’est-ce qui va se passer ? Quel genre de formule # fleurira-t-elle sur les réseaux sociaux ? A votre avis ?

  63. @ lecteur-commentateur
    Ce sont des commentaires comme le vôtre qui m’incitent à continuer à sévir, ne vous en déplaise !
    @ caroff
    Bon, vous n’aimez pas les Arabes, on a compris, de même que Marchenoir a un problème avec les Russes, Claude Luçon a raison, il doit y avoir une déception amoureuse ou glandulaire là-derrière, je ne peux pas me l’expliquer autrement.
    @ Trekker
    Deux millions de Musulmans faisant prévaloir la charia sur la loi républicaine, ça me paraît exagéré (voir cette étude intéressante du Pew Research Center de 2006), mais combien de sympathisants de Sens Commun qui veulent imposer au pays leur catholicisme triste et rabougri ? Ils ne sont pas plus légitimes que les autres.
    Mais vous avez raison, ce qui est préoccupant dans les deux cas, c’est la tendance.

  64. @ Giuseppe | 21 octobre 2017 à 21:18
    Et avec le son (au hasard) :
    https://www.bing.com/videos/search?q=le+tocsin+a+paris+youtube&view=detail&mid=B29B81283BC176223C89B29B81283BC176223C89&FORM=VIRE
    @ Patrice Charoulet – 22 octobre 2017 à 11:28
    Du coup je suis remonté pour vérifier le titre du billet :
    « Des intellos contre Emmanuel Macron l’intellectuel ! »
    Est-ce votre façon de ne pas complimenter notre hôte ?
    Le prof ne serait pas un intellectuel ?
    http://enseigner.blog.lemonde.fr/2014/06/10/le-prof-nest-pas-un-intellectuel/
    @ Exilé – 22 octobre 2017 à 11:43
    D’un point de vue à l’autre, peut-être Emmanuel Macron pense-t-il ainsi aussi :
    https://www.contrepoints.org/2014/02/19/157084-3-raisons-de-vouloir-plus-dimmigration

  65. @calamity jane | 22 octobre 2017 à 11:24
    « Non, je ne me suis pas sentie fustigée. Stop vos qualificatifs à la noix. Pour qui vous prenez-vous ?
    Votre histoire sur cet espace, je la connais puisque vous nous la remettez souvent sur les lignes.
    Et « susceptible » en plus ! On se connaît ?! »
    1- Fustigée : Je n’ai fait que reprendre le qualificatif « à la noix » qui vous aviez utilisé pour qualifier mes interventions.
    2- Pour qui vous prenez vous ? Je me prends pour un blogueur qui vient sur ce blog pour commenter le billet du jour, et le cas échéant, échanger avec d’autres contributeurs si possible dans la sérénité. Rien de plus, rien de moins.
    3- Mon histoire sur cet espace. C’est vous qui avez fait référence à mon séjour chez les maristes que j’ai dû évoquer une fois sur ce blog, il y a bien longtemps et que certains intervenants me rappellent de temps en temps, à commencer par vous dans votre dernier post.
    4- Susceptible en plus ! Si vous n’êtes pas susceptible, cela y ressemble fortement. Peut-être auriez-vous préféré « soupe au lait » ou encore « la tête près du bonnet » qui sont des termes plus imagés mais qui veulent dire la même chose.
    5- Non, on ne se connaît pas, Dieu merci ! Et vu votre absence totale d’humour, je ne tiens surtout pas à faire votre connaissance.

  66. @Claude Luçon
    « Le jour où ils comprendront cela, ces intellectuels entreront enfin dans le monde réel, sortiront de la Grèce antique et la France entrera enfin dans le XXIe siècle ! »
    Laissons de côté ces intellectuels qui sont loin d’être tous des penseurs.
    Mais puisqu’il vous arrive d’évoquer ici le monde des ingénieurs, veuillez me permettre, pour la beauté de la symétrie, de vous dire que le jour où la plupart de ceux qui sont formés – ou déformés – par l’enseignement actuel auront pris conscience du fait que leurs connaissances techniques parfois pointues mais spécialisées sont loin de suffire à les faire passer pour intelligents en dehors de leur domaine de compétence et qu’il leur manque malgré tout quelque chose pour cela, un grand progrès aura été fait.
    Dans un de ses ouvrages, Soljenitsyne avait évoqué les ingénieurs soviétiques qu’il lui était arrivé de côtoyer, et qui en résumé étaient de véritables bœufs par rapport aux ingénieurs russes d’avant 1917, qui étaient souvent des esprits brillants et cultivés.
    De tels esprits brillants, de plus en plus rares hélas chez nous, peuvent encore se rencontrer chez ceux qui possèdent une double culture, classique et scientifique.
    Une tête doit être bien faite avant d’être bien pleine.

  67. @Claude Luçon
    @Catherine JACOB
    Un avantage que je vois à cette machine à lire les pensées serait, pour qui veut déclarer son amour et être cru, de laisser l’autre regarder en lui. Ce qui est vraiment « se livrer » : en général, quand on le prétend, cela ne veut rien dire, à part qu’on s’écoute parler.
    Qu’est-ce qui peut provoquer qu’on se mette entre les mains d’un autre qui n’en aura probablement rien à faire voire en profitera pour vous nuire ? Probablement l’intérêt de l’espèce, qui va souvent contre celui de l’individu. La valorisation culturelle de l’amour, qui n’aime pas étant considéré comme handicapé, combien de gens veulent tomber, et donc, tombent effectivement amoureux ?
    Il faudrait une machine à lire les pensées qu’on utiliserait sur soi-même pour ne plus se mentir : on serait plus honnête et on échapperait aux autres.
    @ Achille @ calamity jane
    Ah non, vous n’allez pas vous fâchez pour les « présidentielles » du blog !
    Voyons, qui devrait être l’élu de notre blog ? Si la question est de rassembler, Lucile, évidemment, elle est dans le ton, à droite, mais si tolérante, raisonnable et apaisante qu’elle rassemble bien au-delà. Si on pense à la paix civile, c’est elle qu’il faut désigner.
    Après, chacun peut se présenter. C’est quoi, votre programme pour la France ?

  68. @Giuseppe | 22 octobre 2017 à 11:49
    « Peu ont cette formation, d’ailleurs quand ils font référence à la Grèce antique ils n’en retirent que le volet de la métaphysique.
    Le monde bouge, la vie est aussi dans le numérique, et l’on patauge encore avec les vieilles recettes que l’on touille à l’envi.
    Seul peut-être Michel Onfray a compris cette démarche de recherche et de construction qui en fait un moderne d’où son immense succès auprès d’un public très, très large. »
    Vous n’avez rien lu de Michel Serres ? En particulier ses œuvres précédant « Petite Poucette » ?
    Les philosophes contemporains ont l’excuse, « l’alibi » de répondre que la philosophie édicte peu ou prou des « règles de vie » ou des « règles de pensée », alors que la démonstration d’un théorème…

  69. Claude Luçon

    @ Exilé | 22 octobre 2017 à 14:48
     » Une tête doit être bien faite avant d’être bien pleine  »

    Nous pourrions commencer par comparer les deux nôtres.
    Vous semblez limiter l’intelligence à ce qu’on apprend à l’école ou à l’université, il existe un moyen supplémentaire : l’éducation continue en particulier l’auto-éducation, mais aussi la curiosité, la confrontation avec d’autres, en particulier d’autres formations, d’autres nationalités, d’autres pays.
    Vous semblez croire cette vieille fausse idée française que le diplôme fait l’homme.
    Ce n’est que français, partout ailleurs c’est l’homme qui se sert du diplôme pour se faire et remplir sa tête.

  70. @Tomas
    « Bon, vous n’aimez pas les Arabes, on a compris, de même que Marchenoir a un problème avec les Russes »
    Mais qu’est-ce qui vous fait écrire ces sottises ?
    C’est inné ou acquis ?

  71. @fugace
    D’un point de vue à l’autre, peut-être Emmanuel Macron pense-t-il ainsi aussi :
    (Extrait du lien)
    « N’oublions pas qu’un immigré qui vient travailler a besoin de se loger, de se nourrir et de faire les soldes de temps à autres. Une population qui grossit est un des vecteurs de croissance et d’emplois durables. »
    J’ose espérer que vous ne reprenez pas à votre compte ces arguments fallacieux qui relèvent du sophisme et du n’importe quoi.
    A votre avis, qui paye les logements, la nourriture, les soldes, pour ne pas parler des frais médicaux de familles nombreuses et parfois polygames, des frais scolaires, des surcoûts d’un urbanisme aussi vite dégradé qu’il a été réalisé, des cartes de transport, des frais de « sports et de loisirs » ainsi malheureusement que des frais collatéraux liés à la police et à la justice, car la plupart du temps et sauf exceptions il s’agit de gens souvent inemployables et qui pour certains ne viennent que profiter de la bêtise des Français et de la félonie de leurs dirigeants ?
    D’autre part, ne pensez-vous pas, alors que notre pays compte déjà plusieurs millions de chômeurs dont plusieurs sont eux-mêmes issus de l’immigration depuis plusieurs générations, qu’en faire entrer davantage relève de la politique de Gribouille ?
    Tout cela pour nous en tenir au seul volet économique à courte vue, qui est déjà désastreux mais qui à la limite devient presque secondaire par rapport à la substitution de population et de civilisation qui se profile de plus en plus nettement à l’horizon.
    L’histoire, qui est tragique par nature, nous enseigne pourtant qu’un même territoire ne peut être partagé par ne fût-ce que deux civilisations sans affrontements à terme.
    Mais nos dirigeants prétendument cultivés semblent le plus souvent tout ignorer des leçons de l’histoire.
    De l’âge de pierre à l’époque actuelle les mêmes causes produisent pourtant les mêmes effets.

  72. Claude Luçon

    @ Exilé | 22 octobre 2017 à 14:48
    Mauvaise référence : je ne suis pas un fan de Soljenitsyne, ni de ses pensées, ni de sa littérature.
    A l’époque où j’ai cherché à le lire nous n’avions pas encore droit à un bonus de pénibilité.
    Il est apparu en France en 1973, nous avions toute une série de nouveaux philosophes à l’époque qui ne ménageaient pas l’URSS non plus, en particulier BHL qui ne s’était pas encore transformé en pourfendeur de dictateurs.
    A propos d’ingénieurs russes, ils ont mis Spoutnik (1957) et Gagarine (1961) en orbite spatiale, Nobel n’a mis Soljenitsyne, né en 1918, en orbite terrestre qu’en 1970, c’était pourtant plus facile !
    A chacun ses héros !

  73. @ Tomas 22 octobre 2017 14:12
    « Deux millions de musulmans… » et « Ce qui est préoccupant, c’est… »
    Ce qui est préoccupant, à mon avis, c’est le syndrome de l’autruche !
    Dévastateur !
    Cordialement.

  74. @Claude Luçon
    « Nobel n’a mis Soljenitsyne, né en 1918, en orbite terrestre qu’en 1970, c’était pourtant plus facile !
    A chacun ses héros ! »
    Vous semblez oublier qu’Alexandre Soljenitsyne a passé de longues années de sa vie en vacances forcées dans l’univers concentrationnaire soviétique, ce qui lui a permis d’établir une analyse chirurgicale du totalitarisme, des chemins qui y mènent et de ses méthodes.
    Nous serions bien inspirés de le relire par les temps qui courent.
    Mais en vous focalisant sur A.S. que je n’ai cité que par la bande vous esquivez la question de l’inculture malheureusement fréquente de trop d’ingénieurs et de scientifiques, quelle que soit leur valeur purement technique par ailleurs.
    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

  75. calamity jane

    @ Achille
    Je reprends mot pour mot le texte que Monsieur Bilger vient de poster ! à votre adresse, me concernant.
    P.S. : j’attends le cortège qui va prendre votre défense et en rajouter dans les qualificatifs…
    @ Noblejoué
    Je vous remercie de relire mes commentaires et me dire où et quand j’aurais semé un embryon de discorde ?! Bien le bonsoir.

  76. @ Deviro | 22 octobre 2017 à 15:39
    Vous avez raison, Michel Serres est un des rares qui a jeté des ponts avec le numérique et est consulté régulièrement pour ce travail.

  77. Robert Marchenoir

    @ Patrice Charoulet | 22 octobre 2017 à 11:28
    « N’étant absolument pas intéressé par la Russie, j’ai du mal à imaginer d’où peut bien venir votre évidente passion pour ce pays. Nous avons au moins un point commun : notre anti-communisme. Auriez-vous la gentillesse de dire à l’anti-communiste que je suis pourquoi diable ce pays vous passionne à ce point ? »
    Je vais vous le dire. Mais auparavant, puis-je vous recommander soit de ne pas me remercier pour ma réponse, soit de la critiquer vertement (les deux serait préférable) ? Faute de quoi, Achille risquerait de vous accuser de toutes sortes de choses.
    C’est donc très simple. Tout d’abord, je suis atterré que beaucoup de personnes de « mon camp » (le réactionnariat, la vraie droite, la droite patriotique, comme vous voudrez) se laissent séduire par les mensonges manifestes du Kremlin.
    Je ne comprends pas comment on peut se laisser enfler par des menteries non seulement aussi évidentes, mais aussi semblables à celles dont nous a abreuvés l’URSS pendant soixante-dix ans ; et énoncées, en partie, par les mêmes hommes qui nous avaient embobinés au nom du soviétisme ! Poutine dit, aujourd’hui, aux Occidentaux, exactement la même chose qu’il leur disait sous le drapeau de l’URSS. Et, sous prétexte que le drapeau a changé, certains regardent le drapeau au lieu d’écouter ce qu’il dit.
    Rien que cela est assez désespérant quant à la nature humaine. Nous avons déjà connu les compagnons de route, et leurs salades ont déjà été réfutées il y a bien longtemps, y compris par certains de ceux qui s’y étaient laissés prendre. Je vous parle là de l’avant-guerre…
    De même que la désinvolture des néo-antisémites est condamnable après les six millions de morts d’hier matin, de même la désinvolture des néo-russiens est condamnable après les cent millions de morts d’avant-hier (et d’aujourd’hui). Tant de malheurs obligent au minimum les hommes qui leur succèdent à une rigueur accrue. Le devoir à l’égard de la vérité est de tous temps, mais il est d’autant plus grand au lendemain de tels massacres.
    D’autre part, c’est un objet de scandale que de nombreux poutinistes occidentaux contredisent de façon aussi grossière leurs convictions affichées en soutenant la Russie : qu’il se disent patriotes, chrétiens fervents ou même libéraux — car hélas, il y a même des libéraux poutinistes ; mais après tout, il y a bien des féministes pro-musulmanes, et même des chrétiens traditionalistes islamo-complaisants !
    En fait, ma colère vient de ce que je ne comprends que trop : pour bien des poutinistes occidentaux, l’attirance pour la Russie ne survient pas en dépit du mensonge, de la tyrannie, du mépris de la loi et de l’assassinat, mais en raison de ces pratiques en vigueur à Moscou. C’est précisément cela qui fait bicher beaucoup d’entre eux ; ce qu’ils ne vous diront jamais, bien entendu…
    Ma première motivation est donc militante, si vous voulez. C’est mon côté remise des pendules à l’heure.
    Ma seconde motivation vient de la nature russe. Les Russes sont à la fois proches de nous, et fondamentalement différents. Je me souviens avoir été incrédule lorsque j’ai lu, il y a bien longtemps, Samuel Huntington affirmer que la civilisation russe était différente de toutes les autres, au même titre que la civilisation islamique ou occidentale. J’avais mis cela dans un coin de ma tête, en me disant qu’il devait avoir raison, bien que sur le moment je n’en comprisse pas la raison. « Comme tout le monde », à l’époque, je pensais que les Russes étaient des Occidentaux, des Européens qui habitaient un peu plus à l’Est. La suite m’a montré que non.
    J’ai souvent évoqué la proximité particulière existant entre la France et la Russie (que les poutinistes utilisent pour appuyer leurs opinions révoltantes, alors qu’elle devrait justement constituer un repoussoir). Il est tout à fait frappant de voir à quel point les traits caractéristiques qui maintiennent la Russie dans le malheur et le ressentiment se retrouvent de façon similaire chez nous. En ce sens, la Russie nous montre précisément ce qu’il ne faut pas faire.
    Enfin, dans le cadre de cette seconde motivation figure une raison inavouable : les Russes sont un peuple de barges. Ils sont fous comme des lapins, ils sont vicieux et ils sont dysfonctionnels. Et pourtant, ils sont « un grand peuple », comme disent les imbéciles et les poutinistes (catégories non mutuellement exclusives).
    C’est forcément plus intéressant qu’un peuple lui aussi doté d’une forte identité nationale, d’une vieille histoire et de moeurs remarquables, mais qui présente le défaut de n’embêter personne, de cultiver la sagesse, et d’avoir bâti une nation prospère et formidablement efficace ; j’ai nommé les Suisses. J’aime beaucoup la Suisse, et je l’ai aussi pas mal étudiée. Mais je vous en parle moins ; ce sont les tyrans, les fous et les criminels qui attirent tout le monde, telle est la loi de l’humanité.

  78. @ calamity jane
    Puisqu’il faut que je me justifie, je vais vous dire TOUT ce qui a motivé ce qui vous chiffonne.
    Courage, on lit !
    « Je vous remercie de relire mes commentaires et me dire où et quand j’aurais semé un embryon de discorde ?!  »
    Je n’ai rien écrit ni même pensé de tel, j’espère que vous en avez conscience… Tout est la faute d’Achille, j’en conviens, mais si son humour n’est pas anglais, il y a pire, et je ne voulais que vous réconcilier. Enfin « que », comme si c’était facile !
    Vous n’allez pas vous y mettre non plus, vous retourner contre moi à la mesure de mes bonnes intentions ? Ou plutôt si, rien de plus drôle. Quand on se moque de l’opinion des autres et de leur devenir moral. Indifférence stimulante comme le vent d’hiver !
    Non, qu’on le croie ou non : je ne voulais que vous rallier au panache blanc de Lucile que j’aurais valorisé du même coup. Il le faut, elle est d’une part bien, de l’autre, des gens l’attaquent et il n’est peut-être pas nécessaire d’attendre qu’elle le soit pour lui marquer quelque soutien.
    C’est-à-dire si ce que j’écris n’est pas contre-productif ! Une possibilité quand on voit ma popularité…
    C’était enfin pour ne pas me prononcer sur le cas Catherine JACOB en présidente.
    Si j’en avais dit du bien, on aurait pensé que je voulais à toute force me faire bien voir de qui j’avais admiré sans savoir son injustice, attitude excusable, mais point de continuer après avoir découvert cette tare fondamentale. Si j’en avais dit du mal, on aurait pensé à quelque vengeance basse, c’est-à-dire masquée, et injuste car on se demandait, à la base, les qualités souhaitables chez un Président.
    On dira que j’aurais pu me prononcer quand même, et d’autant que moins sensible aux accusations confinant à la stupidité, mais un autre problème se posait ; le manque d’inspiration.
    Alors se passer des muses pour le plaisir de s’imposer une corvée probablement récompensée par de l’injustice ?

  79. Très franchement je suis certain que les Suisses n’aimeraient pas M. Marchenoir s’ils le connaissaient !
    Parole d’Allobroge.

  80. @ Exilé | 22 octobre 2017 à 18:25
    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »
    Tant que vous y êtes vous allez citer « La philosophie est la science qui nous apprend à vivre », qui est du même Montaigne.
    Mais en quoi ce philosophe du XVe siècle, qui n’était ni ingénieur ni scientifique, influencé par Plutarque, Cicéron, Sénèque, etc., pourrait-il mériter l’intérêt d’un ingénieur pétri de son scientisme !
    « …la question de l’inculture malheureusement fréquente de trop d’ingénieurs et de scientifiques, quelle que soit leur valeur purement technique par ailleurs… »
    Vous allez avec pareil propos être classé définitivement par votre interlocuteur dans la catégorie des « bavards », qui sont pour lui le plus grand malheur de notre pays. Seuls les nouveaux Prométhée en version 2.0, qui sont persuadés de nous libérer de la vieillesse et mort, sont dignes de son attention.
    L’illusion technologique, quand elle tourne à la croyance quasi mystique, n’est que la soeur jumelle du délire de la raison.

  81. @Noblejoué et RM
    « En Suisse ils ont eu 500 années d’amour fraternel, de démocratie et de paix, et qu’est-ce que cela a produit ? Le coucou ! »
    (Orson Welles dans Le Troisième Homme)

  82. @ Savonarole | 23 octobre 2017 à 05:52
    Vous oubliez la Garde pontificale, la seule armée dont l’uniforme ait été dessinée par un artiste, Michel-Ange d’après la légende, qui comme chacun sait a autorité sur la réalité, fût-elle pontificale.
    En fait de coucou, après plus de deux siècles de liberté, égalité, fraternité nous avons le Macron, qui a éclos dans le nid de Hollande, c’est dire s’il m’arrive d’envier le coucou suisse.

  83. @Noblejoué | 22 octobre 2017 à 21:32
    « Je n’ai rien écrit ni même pensé de tel, j’espère que vous en avez conscience… Tout est la faute d’Achille, j’en conviens, mais si son humour n’est pas anglais, il y a pire, et je ne voulais que vous réconcilier. Enfin « que », comme si c’était facile ! »
    C’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute !
    Je ne sais pas si mon humour est anglais ou pas. J’ai toutefois pu constater qu’il n’est pas toujours très bien perçu par ceux et celles qui prennent tout au premier degré, que ce soit sur ce blog ou ailleurs.
    Je ne pensais pas que ma proposition d’élire Catherine JACOB à la présidence de la République en me référant à sa brillante érudition (et qui n’était rien d’autre qu’une réponse que je voulais amusante à sa réflexion) allait provoquer l’ire de cette commentatrice avec qui je n’ai pratiquement jamais d’échanges.
    Si vous voulez mon avis, n’essayez pas de jouer les bons samaritains en voulant réconcilier les intervenants sur ce blog. Tout ce que vous risquez c’est que les deux belligérants vous tombent sur le poil comme c’est d’ailleurs souvent le cas ! ☺

  84. Emmanuel Macron intellectuel ?
    Peut-être espérez-vous tenir votre Marc Aurèle, que nous aurons une nouvelle version de « Pensées pour moi-même » et qu’une Marguerite Yourcenar écrira sa vie romancée…

  85. Catherine JACOB

    @charles | 23 octobre 2017 à 09:11
    « Peut-être espérez-vous tenir votre Marc Aurèle, que nous aurons une nouvelle version de « Pensées pour moi-même » et qu’une Marguerite Yourcenar écrira sa vie romancée. »
    En tout cas après « Merci pour ce moment » et les trois millions de mobilier national déglingués dans un mouvement d’humeur, nous avons entamé « les Caprices de Nemo » qui lorsqu’Emmanuel lui dit « Assis ! » comprend qu’il a le droit de se soulager sous et sur les ors de la République…

  86. Robert Marchenoir

    @ Savonarole | 23 octobre 2017 à 05:52
    « En Suisse ils ont eu 500 années d’amour fraternel, de démocratie et de paix, et qu’est-ce que cela a produit ? Le coucou ! »
    Po-po-po-po… Ca c’est bien dans les films, et pour relancer la conversation dans les soirées. Dans la réalité, la Suisse, c’est, entre autres : Nestlé (89 milliards de francs, 335 000 salariés), ABB (équipement industriel), Lafarge Holcim (matériaux de construction)… des gens très bien, Lafarge Holcim : ils se sont portés candidats pour construire le mur de Trump, et du coup Anne Hidalgo leur a retiré le fabuleux contrat de livraison de sable pour Paris Plages (qu’ils fournissaient gratuitement…).
    Les Suisses, ce fut aussi l’un des meilleurs espions de la Seconde Guerre mondiale du côté allié (il avait un informateur dans l’entourage direct d’Hitler, mais on n’a jamais su qui c’était : il est mort en emportant ses secrets). Et aussi un groupe d’officiers qui avaient prévu de faire un coup d’Etat si le gouvernement basculait du côté nazi. Yep, un coup d’Etat en Suisse, oui Madame… Et même une bataille aérienne au-dessus du territoire helvétique, où l’aviation suisse a abattu des appareils allemands. Les nazis étaient fous de rage…
    @ DAUMONT | 23 octobre 2017 à 00:03
    « Très franchement je suis certain que les Suisses n’aimeraient pas M. Marchenoir s’ils le connaissaient ! Parole d’Allobroge. »
    Il y a des abrutis en Suisse aussi, vous savez.

  87. Catherine JACOB

    @calamity jane | 21 octobre 2017 à 16:21@ Achille
    « Eh non ! je ne voterai pas pour Madame Catherine JACOB ! »
    Tant mieux. L’unanimité est toujours suspecte d’un loup quelque part.
    « Car (!) lorsque j’avais indiqué le catalogue de Hosokawa Morihiro « Au bord du ruisseau »… elle m’avait remis toutes les références en oubliant de demander si je l’avais ?! »
    C’était le cas ?
    @Achille | 23 octobre 2017 à 08:50@Noblejoué
    « Je ne pensais pas que ma proposition d’élire Catherine JACOB à la présidence de la République en me référant à sa brillante érudition (et qui n’était rien d’autre qu’une réponse que je voulais amusante à sa réflexion) allait provoquer l’ire de cette commentatrice avec qui je n’ai pratiquement jamais d’échanges. »
    Bon. Et en même temps, difficile d’élire qui ne se présente pas.
    Mais ne vous en faites pas, j’ai l’habitude d’irriter les blondes fadasses qui se prennent pour la reine d’Angleterre et font tout à leur convenance sans même se rendre compte qu’il est aussi possible, parfois, de se soucier d’autrui, mais n’ont conscience de son existence que pour l’utiliser pour se faire valoir.
    PS : Je ne suis pas sans savoir que Pascale Bilger est blonde. Toutefois outre qu’elle n’a rien d’un personnage fadasse comme chacun a pu s’en rendre compte ici, elle n’a pas besoin de se prendre pour la reine d’Angleterre car elle est la reine de ce blog.

  88. @Catherine JACOB
    « …les trois millions de mobilier national déglingués dans un mouvement d’humeur… »
    L’ex-première concubine de M. Hollande a démenti avoir détruit du mobilier national quand elle a appris l’existence de la seconde concubine.
    Qui dois-je croire ?

  89. calamity jane

    @ Noblejoué
    Où vous ai-je demandé de vous justifier ?!
    Se justifier d’un commentaire ! le dernier « must » à la mode ?!
    Je n’ai rien contre vous puisque ce ne sont que des commentaires.
    Et, si vous le permettez, je sais lire le français en dehors des qualificatifs qui dénigrent. Ce qui n’est pas votre cas.
    PS : nous nous comprenons bien n’est-ce-pas ? vous n’êtes pas concerné par la facilité du dénigrement.

  90. Claude Luçon

    @ Exilé | 22 octobre 2017 à 18:25
    « Mais en vous focalisant sur Alexandre Soljenitsyne que je n’ai cité que par la bande vous esquivez la question de l’inculture malheureusement fréquente de trop d’ingénieurs et de scientifiques, quelle que soit leur valeur purement technique par ailleurs.
    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » »
    C’est un raisonnement que vous pouvez généraliser, par exemple :
    – les gens de HEC, ESSEC… possèdent tellement leur science qu’ils sont incapables de vendre nos produits à l’étranger,
    – ceux de l’ENA, en dépit de leurs sciences (Sciences Po, HEC, ENA), sont incapables de gouverner.
    Pourtant dans ce monde ce sont nos scientifiques et nos ingénieurs qui brillent, pas les précédents.
    Par ailleurs pourquoi excluez-vous sciences et mathématiques de la culture ?
    Je me répéterai en vous disant, en d’autres termes qu’avant, que la culture ne s’acquiert pas seulement à l’école et l’université, qu’on peut l’acquérir par soi-même, c’est même cela la vraie culture.
    Une question : dites-moi pourquoi les jeunes d’aujourd’hui se présentent de moins en moins aux concours d’entrée dans les écoles d’ingénieurs ?
    Je pense avoir la réponse : il faut un QI supérieur à celui demandé pour accéder aux autres disciplines. Après, avec un bon QI, vous pouvez vous cultiver, mais avec une seule « culture universitaire » vous êtes incapable d’acquérir sciences et maths, ce dont, hélas, se vantent d’ailleurs quelques « cultivés » ! 😁
    AS, adulte, opposant, a connu le goulag ; moi, gamin, innocent, l’occupation nazie et les bombes anglo-américaines, tout est relatif.
    Lui n’avait qu’à ne pas s’opposer !
    Un cousin de mon âge et moi, projetions d’éliminer la Wehrmacht à nous deux, nos parents n’ont pas voulu nous laisser faire ! Re 😁
    L’univers, dont nous faisons partie, se conçoit selon Einstein à partir de l’espace-temps de chacun, vous n’en êtes toujours qu’à l’univers à quatre dimensions selon Newton. Re-re 😁

  91. calamity jane

    @ Catherine JACOB
    Je ne suis pas blonde et ne l’ai jamais été. Mais je ne suis pas brune non plus… et rousse encore moins…
    Etonnant non ?
    Je dirais la couleur idéale pour une carnation qui prend le soleil.
    Oui, c’est le cas chère Madame JACOB ! sinon comment aurai-je pu écrire sur une chose que je n’ai pas puisque je vous avais écrit qu’il était « magnifique »… le catalogue. Mes sources ne sont pas Wikitruc.
    P.S. : j’ai du temps, ce sont les vacances ; profitez donc de ma disponibilité m’sieurs dam’ le pion à la bêtise. MDR.

  92. @ Catherine JACOB | 23 octobre 2017 à 09:32
    Alors là d’accord, le chien d’un président élu qui « pisse » sur nos tapis ! Non merci !
    Et lui, petit c..d qui rigole. Non mais il sait qu’il n’est QUE notre locataire ?
    Je crois que Ricoeur n’aurait pas aimé ce désinvolte exonéré de la protection de biens de l’Etat (de nous). Philosophiquement c’est incompréhensible.

  93. @ vamonos | 23 octobre 2017 à 11:44
    « L’ex-première concubine de M. Hollande a démenti avoir détruit du mobilier national quand elle a appris l’existence de la seconde concubine.
    Qui dois-je croire ? »
    Rassurez-vous. C’est une vieille rengaine, on raconte aussi que Giscard au soir de sa défaite aurait cassé deux vases de Sèvres inestimables dans son bureau.
    En revanche on ne compte plus les ministres qui ont quitté leurs fonctions en emportant des bibelots du Mobilier national, consoles, chandeliers, tableaux, tapis d’Aubusson, et j’en passe. Je ne peux en dire plus. Devoir de réserve.
    A tel point que le Mobilier national a fait savoir qu’il épluchait la Gazette Drouot pour surveiller la revente de tels objets disparus.

  94. @Catherine JACOB
    « …nous avons entamé « les Caprices de Nemo » qui lorsqu’Emmanuel lui dit « Assis ! » comprend qu’il a le droit de se soulager sous et sur les ors de la République… »
    S’il n’est pas capable de se faire obéir par son chien, comment pourra-t-il se faire entendre par cinquante millions de Français plus quelques millions d’invités ?

  95. @ Robert Marchenoir | 23 octobre 2017 à 10:05
    Bien d’accord, j’ai fait une mauvaise blague en citant Orson Welles.
    C’est irrésistible chez moi.
    Pour les entreprises florissantes suisses que vous citez nous avons tous les mêmes en Europe.
    Avez-vous une voiture suisse ? un avion suisse ? un TGV suisse ? un fromage ou vin suisse ? des tomates suisses ?
    Les Suisses ont du coffre, c’est certain, n’y voyez aucun jeu de mot.
    En revanche, comme vous le soulignez, la Suisse fut comme Tanger ou Lisbonne ou Madrid un nid d’espions. Pas toujours aussi romantiques que vous le dites pour ce Suisse anonyme.
    Qui sait aujourd’hui que Kim Philby fut décoré par Franco ?
    En matière d’espionnage il n’y a pas de blanche colombe, vous le savez bien.
    Cordialement.

  96. Catherine JACOB

    @ vamonos | 23 octobre 2017 à 11:44
    « Qui dois-je croire ? »
    A mon humble avis, plutôt que ‘qui’, ‘que’ devez-vous croire. Sans aucun doute l’inventaire, car j’imagine qu’il y a tout de même un inventaire du mobilier national ratifié par les entrants dans les lieux.

  97. @ Catherine JACOB
    Je ne me prononcerai pas sur ce qui irrite certaines personnes contre vous, je ne connais ni leur physique, ni leur caractère, ni leurs mobiles.
    Mais il est sûr que vous, vous n’avez rien de fade. Et tant mieux ! Rien de pire que le vide, le fade et l’inexistant.
    Puisque vous êtes wagnérienne, préférez-vous Isolde ou Brunhilde ?

  98. Catherine JACOB

    @calamity jane | 23 octobre 2017 à 17:14
    « Je ne suis pas blonde et ne l’ai jamais été. Mais je ne suis pas brune non plus… et rousse encore moins…
    Etonnant non ?
    Je dirais la couleur idéale pour une carnation qui prend le soleil.
     »
    Dois-je comprendre que vous êtes un aigle chauve ?
    Concernant les « céramiques du samouraï » je vais rechercher ce que vous avez dit exactement.

  99. Catherine JACOB

    @Noblejoué | 23 octobre 2017 à 21:15
    « Puisque vous êtes wagnérienne, préférez-vous Isolde ou Brunhilde ? »
    Comment percevez-vous vous-même pour commencer la différence entre ces deux héroïnes ?

  100. Calamity jane est pour moi une stupéfaction permanente.
    Innocent que j’étais, je pensais que pour accéder à ce blog il fallait au moins avoir le Certificat d’Etudes Primaires de notre enfance, ou le BEPC, ou un diplôme d’infirmière, ou de tourneur-fraiseur, voire de coiffeur pour dames, mais pas du tout, c’est ouvert à tout le monde !
    Avec Catastrophy Jane nous avons la Meuse et ses trayeuses de vaches. Le degré zéro de la rhétorique.

  101. Noblejoué | 23 octobre 2017 à 21:15
    « Puisque vous êtes wagnérienne, préférez-vous Isolde ou Brunhilde ? »
    calamity jane | 23 octobre 2017 à 17:14
    « Je ne suis pas blonde et ne l’ai jamais été. Mais je ne suis pas brune non plus… et rousse encore moins… »
    Bon, je vais écouter la Nuit sur le mont chauve pour trouver la solution…
    Dans ce Walpurgis où se vautrent certains commentateurs j’apercevrai peut-être un noble, jouet de ses désirs inassouvis, poursuivre de ses assiduités une Isolde fouetteuse, secrètement flattée de son harcèlement mais vaguement inquiète quant à l’atteinte à sa réputation que lui fait courir l’émoustillé.
    Madame la correctrice : que l’on donne à ce manant le mail personnel de l’objet de sa flamme et qu’on en finisse enfin avec ces inconvenants émois prépubères.
    Et comme dirait Savo : qu’on me selle mon cheval !

  102. Catherine JACOB

    @ Savonarole | 24 octobre 2017 à 14:50
    « L’annexion de la Pologne. »
    « Le 1er septembre 1939, sans déclaration de guerre formelle, l’armée allemande envahit la Pologne sous le prétexte que les troupes polonaises se sont rendues coupables de provocations le long de la frontière germano-polonaise. Ce prétexte s’ajoute au contentieux concernant les droits de l’Allemagne sur la ville libre de Dantzig et le passage entre la Prusse-Orientale et le reste de l’Allemagne à travers le corridor de Dantzig. Conformément au Pacte germano-soviétique, la Pologne est partagée entre l’Allemagne et l’Union soviétique, les troupes soviétiques attaquant à leur tour la Pologne le 17 septembre 1939 et y pénétrant par sa frontière orientale. »
    1. Quel rapport entre la musique de Wagner, Louis II de Bavière et l’Union soviétique ?
    2. « Die Walküre (en français La Walkyrie ou La Valkyrie) est le deuxième des quatre drames lyriques qui constituent L’Anneau du Nibelung (Der Ring des Nibelungen) de Richard Wagner. La première eut lieu au théâtre national de la Cour à Munich, à la demande de Louis II de Bavière (et contre la volonté de Wagner) le 26 juin 1870 sous la direction de Franz Wüllner. Le livret est rédigé par Richard Wagner entre 1851 et 1853 et la musique composée entre 1854 et 1856. Soit 88 ans AVANT que l’armée allemande n’envahisse la Pologne.
    3. « Les Walkyries représentent dans la mythologie nordique, laquelle n’est pas restreinte à l’Allemagne, des guerrières, divinités mineures au service d’Odin/Wotan. Le rôle des Walkyries est de combattre, de diriger des batailles, de distribuer la mort parmi les guerriers et d’emmener l’âme des héros au Valhalla. » Autrement dit, elles ont un rôle psychopompe. « Dans l’opéra éponyme, on retrouve la présence de neuf Walkyries qui sont au service de Wotan, autre nom pour Odin dont Brünnhilde est la préférée (elle est entre autres douée d’invincibilité par le port d’une ceinture magique) . Elle est présente dans la Chanson des Nibelungen, une épopée médiévale allemande du XIIIe siècle qui a inspiré plus généralement Wagner pour la composition de sa Tétralogie. Les personnages de l’opéra sont tous issus de la mythologie. » Laquelle mythologie n’est pas une invention de Wagner, même s’il l’a peu ou prou adaptée.
    4. Tristan et Isolde représente « la mise en musique d’un poème que Wagner avait lui-même écrit d’après la légende médiévale celtique de Tristan et Iseut. Composée entre 1857 et 1859, l’œuvre est souvent considérée comme l’une des plus importantes du théâtre lyrique occidental. Selon les interprétations, sa durée peut varier entre 3 heures 40 minutes et 4 heures 30 minutes. Inspiré en partie par l’amour de Richard Wagner pour la poétesse Mathilde Wesendonck, Tristan et Isolde est la première œuvre créée sous le patronage du roi Louis II de Bavière. » C’est donc une histoire d’amour, et d’amour tragique.
    5. Quel rapport entre une légende celtique, « mythe littéraire, dont les poètes normands, auteurs des premières rédactions conservées de cette légende, ont situé l’action en Cornouailles, en Irlande et en Bretagne » et non pas en Allemagne, et l’entrée de l’armée allemande en Pologne en 1939 sans déclaration de guerre ? « Issue de la tradition orale de Bretagne, l’histoire populaire de Tristan et Iseut fait son entrée dans la littérature écrite au XIIe siècle. On peut supposer que les bardes gallois, à l’origine des premiers écrits connus sur Tristan (les triades), se sont eux-mêmes inspirés d’une légende de la littérature celtique irlandaise, qui a pour protagonistes les amoureux Diarmuid et Grainne. Nombre de motifs présents dans cette légende se retrouvent en effet dans les récits de Tristan. »
    Ma psyché singulière entretient un rapport singulier avec l’une comme l’autre de ces héroïnes préexistantes à leur traitement wagnérien, mais qui fait que la musique de Wagner dans l’un comme dans l’autre cas, me touche très profondément.
    Je pense que Brünnhilde appartient au mythe de la chasse fantastique ainsi qu’à celui des « banshee, banshie ou bean sí, créature féminine surnaturelle de la mythologie celtique irlandaise, considérée comme magicienne ou encore la messagère de l’Autre monde (sidh) qui commence à gémir ou crier quand quelqu’un est sur le point de mourir.»
    Je pense également qu’Isolde appartient au vieux fonds du chamanisme nordique.
    Pourquoi est-ce que la messagère du Sidh et la victime d’une fausse nouvelle inspirée par la jalousie me touchent tant ? On va dire que cela m’appartient et se trouve à dix mille lieux du triangle géopolitique infernal Allemagne / Pologne / Union soviétique.
    NB : Entre parenthèses se trouvent divers extraits repris de…? Wiki bien sûr😉!

  103. @ Catherine JACOB de 17:26
    « Quel rapport entre la musique de Wagner, Louis II de Bavière et l’Union soviétique ? »
    Pour une fois l’Union soviétique n’y est pour rien, j’évoquais l’invasion de la Pologne par les Allemands.
    Du coup j’ai droit à une averse culturelle interminable de votre part.
    Je vais me suicider, vous aurez ma mort sur la conscience.

  104. @ sbriglia
    « Dans ce Walpurgis où se vautrent certains commentateurs j’apercevrai peut-être un noble, jouet de ses désirs inassouvis, poursuivre de ses assiduités une Isolde fouetteuse, secrètement flattée de son harcèlement mais vaguement inquiète quant à l’atteinte à sa réputation que lui fait courir l’émoustillé.
    Madame la correctrice : que l’on donne à ce manant le mail personnel de l’objet de sa flamme et qu’on en finisse enfin avec ces inconvenants émois prépubères. »
    Je ne suis en désir de rien et ne poursuis certainement personne de mes assiduités !
    En désir de rien ? C’est vite dit, quelques coups de cravache à tous les fâcheux dans votre genre ne seraient pas de trop, puisque vous mettez le BDSM sur le tapis.
    Ce sont certainement les gens comme vous qui sont responsables de mon admiration passée pour une CJ qui, certes estimable, ne la méritait pas, car injuste, puisqu’au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.
    Pourquoi chercher des canassons quand tant d’humains seraient à peine dignes d’être des poneys ?
    @ Catherine JACOB
    J’arrive après votre réponse sur Isolde et Brunehilde, et tout ce que vous dites est vrai et touchant, bien sûr.
    Mais il me semble aussi qu’Isolde est dans l’amour et Brunehilde dans la justice, Isolde subit l’amour tandis que Brunehilde obtient d’Odin que seul le plus valeureux ait accès à elle. Brunehilde,* de plus, punit Siegfried dont elle pense qu’il l’a trahie quand en fait il l’a oubliée à cause d’un filtre et la livre à un roi pour épouser sa sœur.
    Isolde : amour, abandon, fusion avec l’être aimé.
    Brunehilde, amour mais à un champion sélectionné par le feu et l’aval de son père, vengeance du défaillant donc justice.
    * Comme vous le savez, c’est encore plus net dans La chanson des Nibelungen où Brunehilde est la fille du soleil, dieu de justice. Le personnage repoussoir est pour moi l’épouse de Siegfried, encore plus minable que le roi qui demande à Siegfried de conquérir Brunehilde à sa place, ce qui n’est pas peu dire.
    Dans ce texte et le film de Fritz Lang, j’aime bien le personnage de Hagen, loyal, quoi qu’on en dise parfois, et qui a un cerveau s’il n’est pas arrangé dans Wagner.
    J’aime autant les deux héroïnes, Brunehilde, Isolde, et aussi Siegfried, nettement mieux que dans La chanson des Nibelungen.
    Dans le mythe, ma sympathie va à Odin, qui essaie de sauver le monde… En plus, il aime les corbeaux.

  105. La Suisse a peut-être inventé le coucou. Mais c’est aussi le pays du monde qui a eu le plus grand nombre de prix Nobel par habitant.

  106. « Emmanuel Macron n’a pas besoin de recevoir en permanence des intellectuels à sa table comme Nicolas Sarkozy ou François Hollande : il en est un. Il a le loisir de délibérer avec lui-même. »
    HAHAHA ! OH MY GOD ! GENIAL ! Il faudra que la ressorte celle-là, elle est trop bonne !
    On croirait lire un courtisan sous Louis XIV. Je le sais, j’y étais.
    C’est quand même pas possible que M.Bilger ne se rende pas compte du ridicule de cette phrase ?!
    OH OH, ÇA VA LÀ-HAUT ? ÇA PLANE BIEN ? C’ETAIT DE LA BONNE HEIN !
    Pffff.
    Dieu n’a besoin de personne pour penser puisqu’il pense avec lui-même.
    Au moins, il s’embête pas tout seul, c’est pratique.
    Pfff. C’est lamentable.
    M.Bilger s’enfonce.

  107. Catherine JACOB

    @Noblejoué | 24 octobre 2017 à 19:27
    « Ce sont certainement les gens comme vous qui sont responsables de mon admiration passée pour une CJ qui, certes estimable, ne la méritait pas, car injuste, puisqu’au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.
    Pourquoi chercher des canassons quand tant d’humains seraient à peine dignes d’être des poneys ?
    »
    Qui traitez-vous de ‘canasson’ borgne ?
    « PMU : Bouffer du canasson = avoir un retour sur investissement »
    Sinon voir définition : canasson dont extrait :
    Populaire
    A.− Mauvais cheval, rosse. Un vieux cocher à Carrick, qui conduisait une haridelle boiteuse, ou, pour parler plus proprement, un horrible canasson (A. France, La Vie en fleur,1922, p. 555).
    − P. ext. Cheval :
    À peine en selle, Angélo sentit sous lui un cheval plein d’esprit. − Qu’est-ce que vous dites du canasson, mon capitaine ? demanda le brigadier. Les nôtres sont de la même trempe. Giono, Bonheur fou,1957, p. 127.
    B.− Fam. [En constr. d’apostrophe ; s’appliquant à un homme] Vieux canasson. Vieille bête (avec une nuance d’affection mêlée de légère dérision). Tu vas venir avec nous, mon vieux canasson, dit Anatole à Auguste (Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 86).
    − Arg. Vieille prostituée (cf. étymol.). Quel retour possible alors sur investissement en effet !
    @Savonarole | 24 octobre 2017 à 18:53
    «Du coup j’ai droit à une averse culturelle interminable de votre part. Je vais me suicider, vous aurez ma mort sur la conscience. »
    Lisez cependant avant ce bouquin d’un copain de Naulleau dont la quatrième de couverture citée ci-après : « Le barbu sur l’image de la couverture, c’est la culture qu’on assassine. Mais on peut y voir aussi l’inverse : celles et ceux dont on a entrepris d’asservir l’esprit, et qui se révoltent contre l’empire de la crétinisation.
    Les pouvoirs économique, politique, médiatique se conjuguent pour nous plonger dans une nouvelle barbarie : abandon de l’école publique, transformation des universités en monstres bureaucratiques, télévision avilissante, ruine des instituts culturels français, mépris affiché pour la littérature, journalistes usinant du cliché, promotion de faiseurs au rang de grands écrivains, mort de la culture populaire, disparition de l’esprit critique. Face à cette agression, tous les coups sont permis, notamment ceux de l’ironie. »

  108. « Emmanuel Macron n’a pas besoin de recevoir en permanence des intellectuels à sa table comme Nicolas Sarkozy ou François Hollande : il en est un. Il a le loisir de délibérer avec lui-même. »
    Wil, je pense que notre hôte a pensé à Zlatan : « Zlatan n’a pas besoin d’être comparé à Neymar ou Mbappé : Zlatan est Dieu, il a le loisir d’être une équipe à lui tout seul ».
    Bon, c’est vrai Philippe que vous avez poussé là un peu loin le bouchon !

  109. Robert Marchenoir

    Quel festival ! Je passe en coup de vent, pour défendre l’honneur suisse.
    @ Savonarole | 23 octobre 2017 à 20:01
    « Avez-vous… un avion suisse ? » Bien entendu ! Et qui font l’admiration du monde entier !
    « Un TGV suisse ?… » J’ai bien mieux ! Les chemins de fer suisses ! Nationalisés, et qui marchent, suivez mon regard ! Deux cents trains à grande vitesse par jour, par le tunnel le plus long et le plus profond du monde ! Dix-sept ans de travaux, auto-financés par la petite Suisse, des délais respectés et un budget sans dépassement !
    « Un fromage ou vin suisse ?… » Vous me demandez si j’ai un fromage suisse ? Vous voulez que les Suisses nous déclarent la guerre, ou quoi ? Les fromages suisses sont les meilleurs du monde ! Moi je n’ai pas de vin suisse, mais c’est parce qu’ils se le gardent ! Evidemment qu’il y a des vins suisses, et des fameux !
    Ce n’est pas parce que les Suisses ne sont pas vantards comme des Français, qu’ils peignent la girafe pendant que ces derniers sont en « congé maladie » entre deux grèves !

  110. @ Catherine JACOB | 25 octobre 2017 à 07:51
    Excellent pamphlet de Pierre Jourde.
    J’avais suggéré il y a quelques mois que PB lui consacre un entretien sur sa chaîne YouTube.

  111. @ Catherine JACOB
    « Qui traitez-vous de ‘canasson’ borgne ? »
    Vous qui savez tout sur tout et qui dites qu’il faut deviner, vous ne suivez pas trop, je vois.
    Décomposons.
    « Ce sont certainement les gens comme vous qui sont responsables de mon admiration passée pour une CJ qui, certes estimable, ne la méritait pas, car injuste, puisqu’au royaume des aveugles, les borgnes sont rois ».
    Je vous admirais pour votre culture et votre intelligence et votre magnanimité de faire des recherches pour tout le monde en ignorant les moqueries des ingrats et des imbéciles sans compter que j’aimais votre style.
    Si je ne retire rien de mon appréciation sur les qualités intellectuelles et de style, j’ai découvert que vous étiez injuste. Vous m’accusiez d’être anti-vous, anti-Japon et de tant d’autres choses que cela faisait quelque peu runing gag, d’où un sbriglia qui a cru que je cherchais les coups.
    L’imbécile ! L’admiration passée, que restait-il ? De l’estime… et de la curiosité.
    Il est vrai qu’on dit de moi que ma curiosité est grande voire ma culture : enfin, disent les gens indulgents avec moi, je sens que je vais me prendre quelque sarcasme.
    Mais comme vous êtes décrédibilisée, cela ne me fera ni chaud ni froid, juste : ah, c’est ce gag qui sort, là.
    Quelle créature bizarre que Catherine JACOB, un peu comme un professeur qui arrivait toujours en retard, les étudiants parlaient, un jour, dit qu’il se tire, d’où les peu sérieux s’en vont… Finalement, non, le professeur révèle qu’il reste pour faire la morale aux non-dissipés, qui devraient empêcher les autres de l’être… Comment ? Et d’ailleurs, si quelque étudiant avait une telle autorité, il en ôterait encore plus à ce professeur, et aux autres, mais c’est un détail. Quant au pouvoir modérateur de la masse !
    Bref, le professeur n’a quand même pas fait cours, châtiant les innocents… C’est-à-dire plus que les autres encore, vu que c’est l’éternel retardataire qui était la cause du désordre. Ce qui veut dire qu’il semble que le professeur ait été injuste en le sachant et en le voulant, fait le mal on ne peut plus volontairement. Il aurait été très intéressant de l’interroger, mais légèrement contre-productif, pour les notes.
    Vous êtes aussi injuste, dans un autre genre… Un autre cas.
    Ni provocation, ni soumission, ni masochisme, ni modestie, rien, rien que l’observation d’un cas, dont on aura ou pas, la ou les causes, toujours distrayant, très diva.
    Vous êtes quand même mieux que la moyenne aveugle, donc on vous dira borgne, au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.
    Mais qui peut comprendre ma curiosité ? Certes pas sbriglia.
    « Pourquoi chercher des canassons quand tant d’humains seraient à peine dignes d’être des poneys ? »
    Ca c’est parce que sbriglia écrit :
    « Et comme dirait Savo : qu’on me selle mon cheval ! »
    S’il veut partir sur la plus noble conquête de l’homme, jouant les preux chevaliers qu’il n’est pas, je réplique dégonflant les baudruches : canasson. Et de plus, je dis poney.
    Il me semblait que qui me voit en soumis ou masochiste, ou les deux, ce que je ne suis certes pas, pouvait comprendre l’allusion, voire que je pense qu’il pourrait bien être du genre à servir de monture.
    Que voulez-vous ? Rien ne sent le dominant dans les basses attaques du sieur, mais d’autre part, une des qualités des cavaliers, et plus généralement des dominants, est la prudence d’éviter ceux qui voudront les renverser.
    https://en.wiktionary.org/wiki/ponygirl
    Pour résumer, je ne vous soupçonne pas d’être quelqu’un de soumis et je dis que sans atteindre le niveau merveilleux que j’imaginais, vous valez tout de même mieux que la plupart.
    Rien de nouveau pour votre image, qui, on le comprend, vous intéresse au premier chef.
    Alors, à part ça, pour Brunehilde et Isolde ?

  112. Et la Constitution suisse, celle de la plus haute démocratie au monde, où le « peuple souverain » n’est pas un vain mot !

  113. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 24 octobre 2017 à 22:43
    « La Suisse a peut-être inventé le coucou. Mais c’est aussi le pays du monde qui a eu le plus grand nombre de prix Nobel par habitant. »
    Allez ?… Sur ce coup, vous m’épatâtes. Il est vrai que pour arriver à ce chiffre, ils ajoutent les prix Nobel de littérature (subjectifs) et les prix Nobel de la paix (éminemment politiques, et souvent contestables).
    Cela dit, la Suisse est une grande nation universitaire, et pas du genre qui produit des licenciés en arts du clown : des scientifiques ou des techniciens selon le goût de Claude Luçon.

  114. Catherine JACOB

    @Noblejoué | 25 octobre 2017 à 15:25
    « Alors, à part ça, pour Brunehilde et Isolde ? »
    Pour la musique.

  115. @ Robert Marchenoir
    Il y a aussi beaucoup de scientifiques. Cet article, écrit par des Suisses, explique que ce n’est pas une question d’intelligence, mais de conditions de travail.
    https://www.swissinfo.ch/fre/la-suisse–p%C3%A9pini%C3%A8re-de-prix-nobel/288410
    (La Suisse, pépinière de prix Nobel)
    Je connais une étudiante française qui, arrivée pour faire ses études en Suisse, a raté son premier examen : on lui demandait d’exposer une question de cours ; formée à la française, elle s’est dit qu’on attendait sûrement autre chose d’elle, donc elle a brodé, essayé d’introduire une vision personnelle, changé l’ordre de présentation, bref désespérément essayé de personnaliser sa réponse. Le prof lui a expliqué qu’une question de cours était une question de cours, et qu’il s’agissait pour lui de savoir si elle connaissait les bases, rien que les bases, et toutes les bases. Leçon retenue.

  116. Le petit Caporal, né en 1951, qui s’imagine en train de tringler la légende Calamity Jane derrière une meule de foin, doit savoir que nous avons changé de siècle et ne sommes plus en guerre.
    Nous avons bien compris que depuis des mois il attendait le moment de démolir sa proie pour balancer ses phantasmes dans un hors-sujet comme un porc aviné (cf commentaire du 24 octobre 2017 à 12h42).
    Rompez conn… !

  117. @D. M. Lt-Cel | 31 octobre 2017 à 18:31
    Mon lieutenant,
    Quoi qu’il en soit ça l’a calmée la Catastrophy Jane, elle a disparu…
    Mais, dites-moi, cette histoire de meule de foin semble vous avoir émoustillé, souvenirs de campagne ?

  118. Votre niveau Certificat d’Etudes Primaires ne vous permet pas de saisir la subtilité de mon intervention (cf commentaire du 31 octobre 2017 à 18h31).

  119. @ Savonarole | 31 octobre 2017 à 19:38 & Lt-Cel
    Petit rappel du Savonarole | 31 octobre 2017 à 23:00
    « Dites donc, les deux glands, vous allez nous pomper l’air longtemps ? Hein ? »
    Mutatis mutandis…!!
    C’est juste pour un sourire devant un bel effet miroir !
    Lieutenant D.M. vous avez choisi l’anonymat, moi aussi, mais dans ces conditions la mention du grade est de trop, surtout qu’un Lt-Cel c’est quelqu’un à qui il manque l’essentiel : le grade de Général !

  120. @ Tipaza | 01 novembre 2017 à 10:01
    Vous avez raison.
    Comme Baudelaire, je demande à ce qu’il soit inscrit dans la Constitution « le droit de se contredire »… (Fusées, prose de Baudelaire).
    PS : Ce colon m’a l’air d’un sévère, je ne peux m’empêcher de l’imaginer dans son salon, défilant au pas de l’oie entre les guéridons sur tapis oriental et ses cantines. Il va se fêler le col du fémur.

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