Denise Bombardier trop tôt, Gabriel Matzneff trop tard !

Il n’était que temps.

Il faut se féliciter que la publication du livre de Vanessa Springora, victime de Gabriel Matzneff (GM) racontant l’emprise de celui-ci sur elle qui avait 14 ans (il en avait 50) et les dévastations psychologiques qu’elle a subies par la suite, ait enfin fait surgir un débat nécessaire sur les comportements scandaleux de cet écrivain aujourd’hui âgé de 83 ans et continuant à vanter « la beauté de son histoire d’amour » avec l’auteur du livre. Dans le processus de domination, la beauté n’existe que dans le regard de celui qui l’exerce.

Il n’était que temps.

Je me souviens de la lucide et courageuse journaliste et romancière canadienne Denise Bombardier – je le pensais déjà quand j’ai vu en direct, en 1990, l’émission Apostrophes de Bernard Pivot où elle avait dit son fait à GM qui l’avait prise de haut.

Denise Bombardier, à la suite de son intervention, a été moquée, ostracisée par le milieu littéraire et traitée notamment de « mal baisée », ce qui renvoie à rebours à l’un des laudateurs de GM s’expliquant aujourd’hui, David Abiker, pour qui les livres de GM, dit-il, avaient le mérite de lui donner « envie de baiser », même sans partager les appétences de l’auteur…

Il n’était que temps.

Comment ne pas rendre grâce à ces mouvements qui ont ouvert la voie à la dénonciation de ces entreprises d’assujettissement d’un sexe par l’autre, de cette démolition de l’enfance par des adultes emplis de bonne conscience ?

Bernard Pivot a été obligé de se justifier et conformément à ses habitudes il l’a fait honnêtement. Alors, dans les années 80-90, la littérature comptait plus que la morale alors que dorénavant c’est l’inverse et , selon lui, c’est heureux. Il regrette de n’avoir pas eu les vertus suffisantes pour échapper au piège de la tolérance choquante d’alors.

Pour être pertinente il me semble cependant que l’explication est un peu courte car la littérature de GM n’abondait pas dans le fictionnel délétère mais rapportait une réalité transgressive, délictuelle, criminelle dont l’auteur se glorifiait. Sans tomber dans une facile indignation rétrospective, j’avoue que j’aurais eu du mal dans ces conditions – tous les admirateurs de l’écrivain font état de sa totale transparence dans ses journaux publiés, pour ses actions pédophiles avec des petits garçons (8 à 12 ans) et ses liaisons avec de toutes jeunes filles (13-14 ans) – à m’extasier devant un style sans être écoeuré par le fond.

L’interrogation qui me paraît centrale questionne durant toutes ces années l’absolue complaisance dont a bénéficié GM, venant de la gauche dite progressiste largement entendue mais sans qu’à ma connaissance le camp conservateur ait poussé les hauts cris qu’on aurait attendus de lui.

La-complaisance-envers-Gabriel-Matzneff-accuse-de-pedophilie-dit-quelque-chose-de-la-France

La gauche dite progressiste, l’audace d’une littérature délestée de la morale, le refus des interdits, les générations sans frontières, l’enfance non plus comme un royaume à préserver mais telle une matière à exploiter sans vergogne, le culte du libertinage, la sexualité à la fois banalisée (on peut en faire profiter tout le monde) et magnifiée (pourquoi l’enfant échapperait-il à ses bienfaits ?), la détestation d’une société imposant des limites et créant des inégalités de pouvoir entre ceux qui savent, les adultes, les maîtres, et les petits, la répudiation de toute approche éthique perçue comme le stratagème du capitalisme pour entraver le libre développement des corps et des esprits. A ce sujet, Laurent Joffrin ne ménage pas les soutiens de GM à l’époque (Libération) et sa perception est juste.

L’époque serait coupable, comme si elle n’avait abrité que des personnalités ductiles et sans colonne vertébrale forte. Gardons en mémoire Daniel Cohn-Bendit et ses sulfureuses conceptions sur l’enfance qui avaient indigné François Bayrou !

Pour qui est encore persuadé que GM a été bienfaisant à l’égard de ceux dont il a conquis aisément le consentement (son âge, son statut, son pouvoir, sa dialectique, le fragilité de ses victimes, leur curiosité pour les adultes les prenant au sérieux et leur donnant de l’importance, les arguties sur leur prétendue liberté), il est aujourd’hui acquis que « ce sont des expériences dont on ne se remet jamais… et que les relations sous emprise abîment durablement les adolescents ». C’est notamment le point de vue de la pédopsychiatre Marie Rose Moro.

Denise Bombardier a parlé trop tôt.

Le ministre de la Culture Franck Riester a eu la phrase qui convenait en déclarant qu’il soutenait toutes les victimes de GM et que « l’aura littéraire n’était pas une garantie d’impunité ».

Aussi il a questionné le Centre national des livres pour une éventuelle suppression d’une allocation à l’écrivain pédophile et on a appris que la Mairie de Paris n’avait pas la possibilité de lui retirer son logement social.

Mais pour l’impunité elle lui a été garantie. Aussi bien culturelle, médiatique que judiciaire. Tout ce que GM a revendiqué – il n’a jamais écrit masqué, tout était pourtant sur la table pénale – n’a jamais été poursuivi. Cette abstention est lamentable. On peut s’en étonner, s’en indigner, supputer seulement telle ou telle raison (petites victimes asiatiques, aucune plainte ?) mais c’est comme ça et d’ailleurs, pour sa défense, GM l’invoque.

A l’exception – et encore ! – de quelques mesures de rétorsion (si elles sont licites) rattrapant des années d’odieuse connivence et compréhension, l’impunité, au sens où le ministre l’entend, lui est aussi forcément garantie pour l’avenir. Aucune poursuite possible, un discrédit médiatique sans doute (et ce n’est pas sûr !), une discrétion obligatoire et contrainte de sa part, un opprobre trop différé.

Gabriel Matzneff est mis en cause trop tard.

Je n’éprouve pas la moindre indulgence pour ce délinquant, ce criminel qui se trouve être aussi un écrivain mais je ne suis pas loin d’avoir au moins autant de ressentiment à l’encontre de tous ceux, journalistes, philosophes, irresponsables, mondains, idéologues et autres, qui l’ont légitimé. Il a profité d’eux comme eux l’ont placé sur un odieux pavois. La réaction de certains aujourd’hui me navre. Pas la moindre honte ni repentance et même, par fidélité à GM, la continuation d’une solidarité au moins tacite.

Je n’oublie pas que GM, pour être emblématique parce qu’il a structuré un système de pédophilie, une mécanique de l’enfance instrumentalisée et violée, n’est pas le seul. Comment pourrais-je par exemple ne pas me souvenir que j’ai été à peu près le seul à dénoncer le fait que Nicolas Sarkozy n’ait pas choisi un autre ministre de la Culture que Frédéric Mitterrand, dont la pédophilie asiatique narrée dans le détail ne méritait pas tant d’honneur.

Hommage à Denise Bombardier et silence sur Gabriel Matzneff.

Ce serait le mieux.

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Voir les Commentaires (148)
  1. La gauche progressiste qui soutenait les pédophiles, qui soutient aujourd’hui les islamistes et défend à cor et à cri le port du voile pour les femmes.
    Décidément, cette gauche « progressiste » (D. Cohn-Bendit, F. Mitterrand etc.) devrait se cacher et se taire. Mais, au contraire, elle continue de vociférer et de se répandre sur les plateaux de télévision.
    Ces mots de la chanteuse Barbara qui a souffert de l’inceste.
    Encore un vieux qui a abusé d’une enfant, en l’occurrence de son enfant.
    Très peu de choses sont dévoilées pendant très longtemps « Moi qui ne me souviens jamais d’un passé qui m’importune… », puis le rideau se déchire brutalement dans ses mémoires posthumes :
    « Les enfants se taisent parce qu’on refuse de les croire. Parce qu’on les soupçonne d’affabuler. Parce qu’ils ont honte et qu’ils se sentent coupables.
    Parce qu’ils ont peur […]
    De ces humiliations infligées à l’enfance, de ces hautes turbulences, de ces descentes au fond du fond, j’ai toujours ressurgi. Sûr il m’a fallu un sacré goût de vivre, une sacrée envie d’être heureuse, une sacrée volonté d’atteindre le plaisir dans les bras d’un homme, pour me sentir un jour purifiée de tout, longtemps après… » Barbara

  2. Denis Monod-Broca

    Bravo à Mme Bombardier ! Mille bravos à elle ! Elle s’exprime posément dans cette émission d’Apostrophes, seule contre tous, et dit ce qu’il fallait dire.
    Et comment en effet Frédéric Mitterrand a-t-il pu être ministre de la Culture ? Tout un programme !…
    Ceux qui criaient « il est interdit d’interdire » étant arrivés au pouvoir – au pouvoir politique, intellectuel, médiatique – il était fatal que des scandales de ce genre se produisent.
    Demandons-nous donc quels sont les comportements si normaux aujourd’hui qui feront scandale demain ?
    Les candidats ne manquent pas aux yeux du conservateur que je suis : marier ensemble deux hommes ou deux femmes, accepter (avant de la légaliser) la GPA, donner à un enfant un homme en guise de mère ou une femme en guise de père, promouvoir l’avortement, laisser les films pornographiques en libre consultation sur Internet, utiliser chirurgie et chimie pour changer le sexe d’une personne, etc.
    Quand la borne est dépassée, il n’y a plus de limite, mais, un jour, il y a retour de bâton…

  3. La gauche « progressiste » à l’œuvre (incarnée entre autres par GM) :
    Pour 2020, le gouvernement est contraint d’avaler son chapeau…
    Quoi qu’en dise la République en marche (ou plutôt République à l’arrêt), la réforme des retraites ne sera pas universelle !
    La preuve : policiers, pompiers, surveillants pénitentiaires, gendarmes, militaires, hôtesses, stewards, pilotes, contrôleurs aériens, routiers, marins pêcheurs et danseurs de l’Opéra… tous ont obtenu de sacrées concessions.
    Seuls les employés du privé seront, comme d’habitude, les dindons de la farce… La majorité silencieuse subit à nouveau les minorités hurlantes.
    En résumé, cette réforme nous coûtera un bras. Beaucoup plus onéreuse que si nous avions gardé l’ancien système. De quoi se tordre de rire, tellement c’est affligeant.
    E. Macron qui veut tout privatiser n’a pas pensé à la SNCF et à la RATP… Le prix des billets ne serait pas plus élevé qu’à l’heure actuelle. Au moins, nous serions débarrassés d’une grande partie des gauchistes progressistes et souvent pro-islamistes. Ils passeraient dans le privé, vite fait bien fait, et terminé le pouvoir de nuisance sur les usagers pris en otage.
    Aujourd’hui, même les billets d’avion sont moins coûteux que ceux de la SNCF. Cela devient un luxe de prendre le train, quand il daigne arriver et repartir à l’heure…

  4. « Gabriel Matznef est mis en cause trop tard » (Ph.B)
    Merci, monsieur Bilger, pour ce billet courageux que j’attends depuis plus de cinquante ans.
    Je l’avais nommé le ‘’chauve de fer’’ (contrepet le fauve de chair), très étonné que personne dans les milieux complices de ses turpitudes ne relève le côté criminel de ses agissements.

  5. Cet individu donne la nausée.
    Ceux qui l’ont soutenu et glorifié aussi.
    Pivot m’a déçu. Il aurait invité ce criminel cinq fois !! Drôle de réprobation.
    On retrouve de « grands intellectuels » dans sa clique admirative, dont certains admirateurs de l’URSS des goulags (certes la Russie de Poutine ne vaut qu’un peu mieux). Je m’égare.
    Comment ? La Mairie de Paris ne peut le mettre à la porte d’un logement pour nécessiteux ? En avril peut-être ?
    Tiens il y a une allocation pour écrivains dans le besoin ?
    Et pour les infirmières ? Les pompiers ? Les commerçants ? L’écrivain est-il donc une engeance plus méritante que d’autres ?
    Haut-le-coeur.

  6. Lors de l’émission Apostrophes, Denise Bombardier a fort bien réagi. Elle s’est insurgée au nom des mineurs agressés sexuellement.
    Matzneff a justifié ses agissements en dénigrant Denise Bombardier. Il l’a vraiment prise pour une demeurée alors que ce pervers aurait eu avantage à faire profil bas. Son petit talent de scribouillard ne l’autorisant pas à saccager des personnes en devenir.
    Je n’ai pas compris le comportement de Pivot, son ton badin. Pourtant il est père de deux filles. Aurait-il admis qu’au nom de la littérature, Matzneff s’y intéresse d’un peu trop près ?
    Alors nous dire à présent qu’on a changé d’époque… l’argument est un peu léger. Denise Bombardier a eu l’intelligence du cœur, du caractère sacré de l’enfance qu’un porc n’a pas à massacrer pour son égoïste plaisir.
    L’époque n’a aucun sens dans cette affaire. Denise Bombardier l’avait bien compris. Il y a une différence entre ceux qui ont de la compassion et ceux qui sont sur un plateau pour faire du spectacle.
    Alors Mazneff n’a aucune excuse, qu’il reste planqué dans son logement social puisque la mairie ne semble pas pouvoir le virer. Mais qu’il se taise…

  7. Gérard Luçon

    La presse s’empare (enfin ?) du sujet à grands coups de « moraline », ne serait-il pas temps de se poser cette question : qu’a fait la Justice au fil des années face à ces écrits, ces déclarations, ces « aveux » ?

  8. Herman Kerhost

    Mais toutes les relations, qu’elles soient à caractère « pédophile », ou entre personnes du même âge, sont susceptibles de détruire l' »innocence » (quelle innocence ?). Toutes. Ce qui détruit, ce n’est pas l’âge de la personne, mais l’intention de celle-ci. Gabriel Matzneff, aussi répugnant qu’il puisse être, n’a violé personne.
    Je ne comprends d’ailleurs pas comment vous n’avez pas perçu l’ironie de la réaction de Bernard Pivot. Il ne dit pas que c’est un progrès, mais que, moralement c’est un progrès. Et il a raison. Moralement, c’est effectivement un progrès. Mais le triomphe de la morale, que l’époque place au-dessus de tout, est-il réellement un progrès ? Je n’en suis pas sûr. Et je ne serais pas surpris que ce moralisme rétrospectif participe à l’édification de la souffrance des êtres ayant vécu ces histoires.
    *Je mets pédophile entre guillemets puisque c’est un abus de langage. Matzneff parle de jeune fille de 15 ans. La pédophilie, c’est autre chose.

  9. Catherine JACOB

    « Vu le peu de goût qu’ont les femmes pour leur passé amoureux, vu que leur rêve secret est d’être lobotomisées, c’est (le reniement des passions adolescentes), hélas, explicable et plutôt banal. » – « Les Nouvelles Chroniques de Gabriel Matzneff » citées par la notice Wikipédia du personnage qui signe ainsi un égotisme et une autolâtrie assez violents.
    Le piège : Séduction puis culpabilisation sont les deux mamelles de l’abus qui débouchera sur privation de liberté et consommation, au propre comme au figuré.
    Mais tous les enfants ne sont pas si bêtes dès lors que dûment éduqués, même dans un milieu pauvre, ce à quoi le conte de fées peut grandement contribuer qui raconte comment une situation de plaisir peut rapidement virer au cauchemar quand on se fie à une voix papelarde sans se faire montrer patte blanche, ce dont semble témoigner en effet le récit que vous citez de Vanessa Springora.
    Certains hélas, comme en témoigne également la situation des enfants népalaises vendues par leurs parents à la bourgeoisie de Katmandou, ne peuvent pas toujours se soustraire à un sort dont elles n’ignorent rien de la cruauté, d’où on ne peut que louer l’initiative de l’une d’entre elles qui, ayant pu s’en sortir, a ouvert une sorte de pensionnat bouddhiste qui recueille bénévolement les fillettes à partir de cinq ans, qui sont orphelines ou dont les familles ne peuvent plus se charger, comme nous le raconte le documentaire intitulé : « Les petites nonnes de l’Himalaya », lesquelles si elles ne peuvent être prises en charge sans prononcer de vœux, même à un âge tendre, retrouvent à dix-huit ans le choix de rester nonne ou de retourner à la vie laïque pour laquelle elles auront été dûment armées par une bonne éducation.
    Il n’était que temps en effet que l’on puisse entendre avec Franck Riester un ministre de la Culture de notre pays prononcer « la phrase qui convenait en déclarant qu’il soutenait toutes les victimes de GM et que « l’aura littéraire n’était pas une garantie d’impunité ». »
    Nonobstant, ainsi que le rappelle la notice précitée, déjà en 1993 le Nouvel Observateur parlait de « viol au nom de la littérature » et citait Marie-France Botte et Jean-Paul Mari, auteurs du livre Le Prix d’un enfant, consacré à la prostitution enfantine dans le tiers-monde ; ces derniers estimant que « Matzneff étant un personnage public, lui permettre d’exprimer au grand jour ses viols d’enfants sans prendre les mesures nécessaires pour que cela cesse, c’était donner à la pédophilie une tribune, c’était permettre à des adultes malades de violenter des enfants au nom de la littérature » qui, pourrait-on ajouter, n’en peut mais.

  10. Le 20 avril 1971, dans l’émission de Michel Polac « Post-Scriptum », articulée autour du romancier italien Alberto Moravia en présence de Louis Malle pour son film controversé Le Souffle au coeur, il y a eu apologie de l’inceste. Une seule personne, le professeur Grassé, s’est indigné de ce qui se disait sur le plateau et il a été raillé, moqué, vilipendé. J’ai alors, pour la première (et la seule) fois de ma vie, envoyé un courrier à la télévision, car étant travailleur social, l’indignation m’a submergé. Heureusement nous étions nombreux à le faire et l’émission a été supprimée.
    Concernant le triste personnage qu’est Gabriel Matzneff, j’ai été surpris par le manque de réactivité des auditeurs. J’avais suivi l’émission, consterné par ce que j’entendais, Denise Bombardier ayant subi le même sort que le professeur Grassé en 1971.
    Quelque temps plus tard, Daniel Cohn-Bendit dans son livre « le Grand bazar » sorti en 2005, nous a parlé avec délectation de la jouissance ressentie lorsque les enfants de la garderie où il travaillait lui mettaient les doigts dans la braguette. Bayrou a été un des seuls à lui rappeler cet épisode lors d’une émission dont l’actualité portait sur les élections européennes de 2009. Mal lui en a pris, Bayrou s’est pris une volée de bois vert de l’ensemble de la presse et de l’intelligentsia parisienne et à ma grande surprise c’est Bayrou qui a subi l’opprobre et qui a perdu les élections cette année-là. J’avais suivi cette affaire de près car c’est une de mes connaissances, Française résidant en Allemagne, qui avait fait connaître l’ouvrage à Bayrou et le passage illustrant la perversité du personnage. Je n’avais d’ailleurs pas compris comment Emmanuel Macron pouvait imaginer un seul instant, lors de la démission de Nicolas Hulot en 2018, lui proposer un poste ministériel.
    Que ceux qui par leur silence ont permis ce genre d’émission se lèvent et nous serons peu à rester assis.

  11. Gabriel Matzneff
    Un seul mot pour ces attitudes d’une certaine classe de la société, cher P. Bilger : l’hypocrisie. Une immense hypocrisie.
    Mais nous le savions déjà.
    Cordialement.

  12. Mieux vaut tard que jamais. Femme de tête et très loyale, Denise Bombardier que j’ai souvent écoutée à la radio et qui est d’un fort tempérament, ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Maintenant que les choses sont dites, le porc quinquagénaire de l’époque sodomisant les enfants n’a plus qu’à rendre les médailles distinctives que MM. Chirac et Mitterrand lui ont décernées.
    Dommage que ses affaires de pédophilie soient prescrites par notre justice française, lois promulguées par certains députés et complices ne valant pas grand-chose non plus. Aux USA Matzneff aurait quand même été poursuivi et mis au trou pour très très longtemps avec une amende de quelques millions de dollars. Un de leurs plus gros pédophiles, milliardaire américain et sa clique de hauts notables (autrefois dite les gens de bonne famille… j’en ris) et bien connu de la planète, a préféré mettre fin à ses jours pour ne pas moisir en prison et empêcher la police de trop poser de questions sur les complices. Ce n’est pas en France que l’on aurait vu de tels exemples pour ces criminels d’enfants et de très jeunes ados mis au sec pour un bon bout de temps.
    Je viens de lire que Matzneff est logé dans le 5e arrondissement de Paris par la Mairie de Paris, appartement attribué par Jacques Chirac. Honte à cette caste de malfaisants.

  13. Je me souviens très bien de cet « Apostrophes » (il y a presque trente ans !) où Denise Bombardier était rentrée dans le chou de cet écrivain pédophile. Cette intervention m’avait marqué mais je n’avais pas réagi plus que ça. Je pense que beaucoup de téléspectateurs ont fait comme moi. Trente ans après, évidemment, ce comportement apparaît comme scandaleux et les actes pédophiles comme abominables.
    Je constate également que la dénonciation de la pédophilie est à deux vitesses, vitesse lente, voire marche arrière pour les intellectuels et surmultipliée pour les clercs. Encore un effet de la laïcité à la française.

  14. Et la responsabilité du comité de lecture de Gallimard, qui en parle ?
    Galipettes, Galli s’marre et gale s’amarre.
    Pitoyable.

  15. Denis Monod-Broca

    Le temps a passé.
    Si Mme Vanessa Springora parvient, par son livre, à se libérer de son fardeau, de ses souffrances, il y a tout lieu de s’en réjouir.
    Mais à quoi cela rime-t-il d’agonir d’injures Matzneff ? Sinon à se donner bonne conscience.
    Faire de lui un bouc émissaire, c’est se comporter avec la même complaisance que ceux qui souriaient avec Pivot.
    Une mauvaise action ne répare pas une mauvaise action.

  16. Julien WEINZAEPFLEN

    « J’aurais eu du mal dans ces conditions – tous les admirateurs de l’écrivain font état de sa totale transparence dans ses journaux publiés pour ses actions pédophiles avec des petits garçons (9 à 12 ans) et ses liaisons avec de toutes jeunes filles (13-14 ans) – à m’extasier devant un style sans être écoeuré par le fond. »
    Gabriel Matzneff écrit un peu en dilettante, ce n’est pas un immense écrivain, mais il a du style. Il fait preuve d’une transparence qui le conduit vers le salut chrétien. Gide a aussi du style, mais n’est pas transparent du tout. Son livre « L’immoraliste » figurait parmi les recommandations de ma prof de philo, qui enseignait dans un établissement privé sous contrat. Le titre du livre m’attirait, je ne l’ai lu qu’il y a quelques années. Et je fus écoeuré. J’ai ressenti l’écoeurement dont vous parlez, parce que l’auteur cherchait le faux-fuyant du style pour embrouiller son lecteur, déguisait ses attirances, sacrifiait sa femme à sa passion pédophile (comme l’a peut-être fait Michel Fourniret avec Monique Olivier), et n’appelait pas sur lui le salut, n’éprouvait aucun remords, ne cherchait pas à se justifier, mais pensait que la pratique de sa transgression (mot que vous affectionnez) était parfaitement justifiée.
    « …la sexualité à la fois banalisée (on peut en faire profiter tout le monde) et magnifiée (pourquoi l’enfant échapperait-il à ses bienfaits ?) »
    La sexualité banalisée. J’avais un ami qui disait: « Je n’entre jamais à l’intérieur des chambres conjugales. » Autrement dit, épargnez-moi vos secrets intimes. Ne parlez pas de vos nuits d’amour devant la machine à café.
    Mai 68 fut une période de libération sexuelle. Le moins qu’on puisse dire est qu’on est passé de l’autre côté avec le néopuritanisme de #MeToo qui répudie même la galanterie et le baiser volé.
    Mai 68 réagissait à la représentation chrétienne qui postulait qu’hors de la reproduction, point de sexualité, et qui préconisait l’inactivité sexuelle: la découverte de la sexualité par l’autoérotisme ou la masturbation était péché.
    Pour que le débat soit complet, il faudrait avoir le courage de se poser les deux questions suivantes (la seconde est très dérangeante):
    – La sexualité peut-elle être libérée ? Ne charrie-t-elle pas tant de complexes, mais aussi tant de dualité entre la chair et l’esprit qu’en ce domaine intrigant, où nous sommes les premiers étonnés par nos propres fantasmes, la liberté est impossible ? La sexualité n’est-elle pas inlibérable ?
    – Mais si par hypothèse la libération sexuelle était possible et s’il est vrai que Freud a découvert, outre l’inconscient, la sexualité infantile, ne doit-on pas libérer cette sexualité infantile ? D’abord dans les relations entre enfants bien sûr. Mais pour ce qui est de la relation négativement marquée entre un enfant et un adulte, à l’initiative séductrice de l’un ou de l’autre, ne déchargerait-on pas, si j’ose dire, l’enfant de la culpabilité inhérente à la sexualité si on se libérait, et donc si on levait le tabou de la pédophilie ? En faire une chose monstrueuse est aussi contre-productif que de traiter les opinions inhumaines en en faisant des délits d’opinion et en sortant de l’humanité ceux qui les ont et ceux qui les répandent. Les monstres sont des hommes.
    « Le ministre de la Culture Franck Riester a eu la phrase qui convenait en déclarant qu’il soutenait toutes les victimes de GM et que « l’aura littéraire n’était pas une garantie d’impunité ». »
    Certes non, Franck Riester n’a pas parlé comme il faut. Il n’est pas de bon ton de reconnaître que l’homosexualité peut mener dans bien des cas à la pédophilie. Signataire il y a quarante ans de la pétition demandant que l’on banalise les relations consenties entre adultes et enfants, donc qu’on libère la pédophilie, Jack Lang qui a acquis au poste de ministre de la Culture une telle autorité morale (sic) qu’il n’est pas possible d’être ministre de la Culture sans se réclamer de lui, fut également un ministre de l’Education nationale partisan donc de la libération de la pédophilie.
    Et que dire d’Emmanuel Macron, aujourd’hui marié à son ancienne prof de théâtre après une histoire d’amour à la limite de la pédophilie dont les travaux d’approche, les avances étaient dus à l’élève Macron ? Franck Riester est son ministre. Aux côtés de quelle victime est-il ? d’Emmanuel ou de Brigitte ? Du reste, peut-on bâtir toute sa vie sur un statut de victime ? La résilience n’est-elle pas préférable ? La victimisation permanente est le fruit flétri de la révolution permanente à l’agonie.

  17. Le Rabouilleur

    Votre billet va dans le bon sens.
    Néanmoins, il reste l’œuvre d’un juriste, toujours limité dans son appréciation.
    Il faut voir le contexte moral de l’affaire, dans les années post-Mai 68, et surtout l’influence malsaine de Freud avec ses théories erronées sur la sexualité infantile.
    Je ne vais pas élaborer mes arguments car cela donnerait de la vigueur au complot du matriarcat stupide qui s’agite dans l’ombre.

  18. Il fut une époque, pas seulement post-soixante-huitarde, où la littérature absolvait de facto toutes les outrances et perversions. Une forme de bien-pensance d’une époque à présent révolue.
    Ce fut le cas de Matzneff. Mais aussi celui d’André Gide qui a raconté à longueur de livres ses relations avec des enfants, maghrébins notamment. Le style excusait l’acte !
    La bien-pensance, notamment d’une certaine gauche, a viré de bord et met à présent en accusation ceux qui étaient auparavant encensés par elle parce que faisant partie d’une gauche intellectuelle et germanopratine. Ainsi va le monde.
    Comme beaucoup, j’avais vu l’émission de Pivot et pris le parti de Denise Bombardier qualifiée de réactionnaire. Si procès il y a à faire, c’est bien moins celui de Bernard Pivot que celui d’une société intellectuelle qui n’avait rien à envier aux pratiques d’une certaine élite sous la Régence !
    Et, si l’on veut expurger complètement la littérature, sans doute ne faut-il pas oublier le père Destouches en matière d’antisémitisme.
    En tuant intellectuellement Gabriel Matzneff, une société intellectuelle tente de se refaire une bonne conscience à bon compte alors qu’elle l’avait encensé à l’époque des faits… Et l’on prétend que l’esprit cartésien règnerait en France !

  19. Signe des temps : commentaire en 1977 de la pétition de 1977 par un journaliste du Monde (qui en sera le directeur-adjoint) reflétant la doxa du « Il est interdit d’interdire » de l’époque
    L’enfant, l’amour, l’adulte
    Par PIERRE GEORGES. • Publié le 29 janvier 1977 à 00h00 – Mis à jour le 29 janvier 1977 à 00h00
    Article réservé aux abonnés
    Trois hommes, un médecin, un visiteur médical, un employé de la R.A.T.P., ont comparu, jeudi 27 janvier, à Versailles, devant la cour d’assises des Yvelines. Motif : attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de quinze ans. Cette affaire a été évoquée à deux reprises dans le Monde. Une première fois, sous la signature de M. Gabriel Matzneff, dans un point de vue, plaidoyer pour la pédophilie au titre choc « L’amour est-il un crime ? » (Le Monde du 7-8 novembre 1976). Une seconde fois sous forme d’un communiqué-pétition signé par une soixantaine de personnalités indignées du sort réservé aux trois inculpés maintenus en détention provisoire depuis trois ans « pour des caresses et des baisers » (le Monde du 27 janvier).
    N’ayant ni la conviction de l’un, ni l’autorité des autres, nous avons assisté à la première audience de ce procès à Versailles, pour lequel le président, M. Ramin, malgré le caractère délicat des débats, a jugé nécessaire de ne pas prononcer le huis clos. Tant mieux : cela aura permis à d’autres qu’aux seuls jurés de se faire une opinion sur la nature des faits reprochés aux trois inculpés et de savoir ce que recouvraient exactement les mots « caresses et baisers » ou cette notion d’amour.
    Eh bien, disons-le, il est inadmissible que deux hommes, deux adultes, soient maintenus en détention provisoire pendant plus de trois ans, le troisième n’ayant été libéré sous caution que depuis quelques mois, avant d’être jugés. Quelle que soit la nature des faits qui leur sont reprochés. Là s’arrêtera l’indignation.
    Ce procès n’est pas celui d’une société qui refuserait de prendre en compte la sexualité des adolescents, des préadolescents même, d’une société ultra-répressive, face à la sexualité des plus jeunes. Il est simplement celui de trois hommes qui ont repris en compte à leur profit, et pour leur plaisir, les pulsions sexuelles de très jeunes garçons et filles.
    Ce procès est celui de trois adultes qui ont appris l’amour à six jeunes âgés de douze à quinze ans : l’amour avec un grand A, « photos et films naturistes avec conclusions érotiques », c’est-à-dire pornographiques, caresses, c’est-à-dire masturbation réciproque, baisers, c’est-à-dire fellations réciproques, partouzes, c’est-à-dire une fille de treize ans et deux garçons dont son frère du même âge, nus dans un même lit pour des exercices pratiques, allant jusqu’à la sodomie.
    Ces jeunes ont aimé ce scénario imaginé par leurs aînés. Ces jeunes n’ont été ni contraints ni menacés. Ils n’ont eu avec deux des adultes que des rapports sexuels limités, fellations et caresses, et consentis. Les adultes aussi ont aimé, au point de se constituer une collection de photos et de films parce que dira l’un « ce qui m’intéressait, c’était de voir la sexualité des enfants ». Mais il est naturel de ne pas aimer cette forme d’amour et cet intérêt.
    PIERRE GEORGES.

  20. Je me souviens encore de ma divine surprise en entendant Denise Bombardier. Une adulte qui défendait l’intégrité physique des enfants, et qui osait braver en face tous ces gens célèbres au ton supérieur, sans cœur et sans éthique. C’était en 90, plus de vingt ans après Mai 68. Et Pivot qui se présente maintenant comme une fashion victim. Ah oui, c’était l’époque, on faisait passer l’art avant la morale. Donc, avec un raisonnement pareil si vous avez des réticences concernant la pédophilie, vous êtes contre l’art. Il ne s’agit pas d’expurger la littérature, il s’agit d’appeler les choses par leur nom. Un pervers peut être un bon écrivain, mais c’est un pervers quand même.
    ——-
    @ Le Rabouilleur
    Freud n’y est pour rien. Il n’a jamais prôné la pédophilie. Il pensait même comme je l’ai déjà souligné, que le refoulement de la sexualité pendant l’adolescence expliquait le développement intellectuel et artistique de notre civilisation. Je ne vois pas non plus le rapport avec un complot du matriarcat.

  21. « L’interrogation qui me paraît centrale questionne durant toutes ces années l’absolue complaisance dont a bénéficié GM, venant de la gauche dite progressiste largement entendue mais sans qu’à ma connaissance le camp conservateur ait poussé les hauts cris qu’on aurait attendus de lui. »
    Oui mais bien des commentateurs du site ont excusé Polanski. Comme cela m’avait scandalisé ! Le pauvre n’aurait pas dû être poursuivi par la Justice américaine à les en croire… Pourquoi ?
    La littérature peut moins solliciter que le cinéma, ou alors, l’évolution vers une plus grande considération des victimes se fait, même ici… Je l’ignore, mais l’évolution est heureuse, tellement que je n’ai pas cherché de passages croustillants.
    Enfin, nous n’en sommes qu’à l’ouverture, il se peut que des gens viennent défendre que l’eau a coulé sous les ponts et que c’est l’état psychologique du criminel voire, qui sait, son âme, pour ceux qui y croient, qui importe.
    Des artistes ont été persécutés pour leurs mœurs alors qu’ils ne faisaient qu’être volages ou homosexuels, d’autres ont été couverts par l’impunité.
    Ils ne sont jamais traités comme les autres, dommage… Mais en attendant, cela pourrait faire l’objet de livres, exemple : l’artiste, persécuté et persécutant, le problème du sous-titre est de choisir des artistes significatifs et évocateurs.
    Un cas est entre les deux : Néron, mal vu car artiste par le Sénat, et pas incendiaire de Rome, persécutant les chrétiens, qu’il ait cru à leur culpabilité ou pour se dédouaner.
    Je pense qu’il y aurait une marge interdisant tout abus si les aigles étaient attirés par les aigles, mais curieusement ou pas, bien des puissants se sentent portés vers les faibles alléchés par les moutons, dès lors interdit de se muer en autre chose que victimes, sauf cas rares et à louer sans réserve, ainsi Denise Bombardier.
    Combien sympathiques me paraissent, par rapport, les comédies américaines, où un homme et une femme ne cessent de se disputer ! Outre que ces piques dénotent qu’aucun des participants n’est une pauvre chose à la merci de son partenaire, cela propose un spectacle fort distrayant. De plus, cette façon de faire a débordé le cadre strict de la comédie américaine.
    Une excuse de certains abuseurs, par exemple pédophiles, serait qu’ils jouent un rôle de Pygmalion.
    Pardon, mais voilà qui aggrave leur responsabilité. Il semble que dans toutes les traditions, les maîtres spirituels aient tendance a abuser de leurs apprentis, mais enfin, cette mauvaise coutume me semble à abolir, non à imiter. Chez les autres, repérer le bien à copier, le mal à rejeter.
    Ne citer ses sources que pour les meilleures dans le premier cas, que lors des polémiques autrement, à moins qu’on n’efface ses traces, par prudence ? D’autre part, on peut oublier d’où on a pris ses admirations et exécrations, et même cultivé, dans tous les domaines, on peut rééditer des comportements anciens, les mêmes processus donnant des résultats similaires.
    Il faudrait d’autre part relativiser les maîtres : ceux qui ne le font pas d’eux-mêmes sont aussi suspects que possible.
    Je ne parle pas de la fausse modestie, qui ne coûte rien sauf des points de pénibilité intellectuelles pour l’auditeur de bon goût, mais d’armes fournies aux autres pour vous résister.
    Normalement, il y a une relation de communion mais non de dévoration, du maître à l’élève, l’un transmet, l’autre reçoit.
    Il ne s’agit pas d’être forcément d’accord, mais que l’un se retourne contre l’autre tient du parricide ou de l’infanticide.
    Je pense que ceux qui le font y trouvent un dérivatif à leur angoisse de la mort. L’être humain dévore les autres, l’autre est assez soi pour qu’on en jouisse, et pas assez pour qu’on l’épargne, comme dans le cas, en général aboli, de l’esclavage.
    On substitue l’autre à soi, on le souille et on le jette ou on le repose, comme un récipient dans lequel vomir. Avant de prétendre que j’exagère ou m’exprime mal : le cas des personnes se servant de l’autre comme cendrier me paraît parfaitement emblématique puisqu’un humain sert d’instrument à un instrument qu’on détruit en en jouissant.

  22. Marcel Patoulatchi

    On comprend d’autant mieux cette difficulté à s’extasier sur le style sans être écoeuré par le fond que celui-ci n’est pas fantasmé mais une transcription du réel.
    Autrement dit, parfois certains artistes sont brillants mais vantent des choses à vomir. Ou narrent brillamment des scènes ignobles. Mais là, on a l’auteur qui dépose. C’est autre chose.

  23. @ Lucile
    « Freud n’y est pour rien. Il n’a jamais prôné la pédophilie. Il pensait même comme je l’ai déjà souligné, que le refoulement de la sexualité pendant l’adolescence expliquait le développement intellectuel et artistique de notre civilisation. »
    Un des problèmes de Freud n’est pas uniquement Freud lui-même mais tous les gens qui sont venus à sa suite, et qui tiennent des théories parfois pas complètement idiotes et parfois complètement lunaires.
    Mettre la pédophilie sur le compte de Freud ou de la psychanalyse me semble une grossière exagération, et presque une diffamation (et pourtant, je n’aime pas du tout la psychanalyse…). Mais dire que cela n’est pas entré en résonance avec le contexte de l’époque serait aussi une exagération, pour le peu que j’arrive à en juger vu de loin.
    La pédophilie, ou dans le cas Matzneff, plutôt l’hébéphilie, existe depuis longtemps et les changements de jugements moraux sont récents. Ce qui est un peu plus complexe, c’est que l’hébéphilie n’est pas systématiquement moralement condamnable, mais que devant les risques encourus (je ne parle pas des risques juridiques mais des risques concrets pour le bien-être des personnes impliquées), il n’est pas possible d’effectuer un jugement rationnel et clair sur quand est-ce condamnable et quand cela ne l’est pas. L’interdiction est plus simple, sauve du temps, et évite que des vies soient brisées pour rien ou si peu.
    Ne pas oublier que pendant longtemps, avec une espérance de vie à trente ans, il ne fallait pas avoir peur de se taper des jeunettes pour mettre en place une famille… Le contexte démographique a changé, les tabous moraux en conséquence aussi, mais la nature humaine ne change pas en claquant des doigts sur un temps aussi court…
    P.-S.: petit bémol sur l’espérance de vie: c’est un indicateur un peu trompeur car les forts taux de mortalité infantile en biaisent l’interprétation par rapport à la réalité contemporaine. Cela enlève un certain côté « dramatique » à mon propos, mais cela n’en change que marginalement la teneur de mes conclusions.

  24. Patrice Charoulet

    L’INTRODUCTION DU NAZISME DANS LA PHILOSOPHIE
    Après ce que j’ai déclenché sur Facebook, Emmanuel Faye a la gentillesse de m’adresser ce mot :
    « Cher ami, merci de votre courage. Je suis habitué à ce genre de réaction. Cespedes est un grand garçon qui n’a pas besoin de mon quitus pour mener sa campagne, plus symbolique qu’autre chose.
    Comme je l’ai dit, je n’ai pas signé sa pétition, car je privilégie la recherche critique et me suis fait suffisamment traiter de nazi promoteur d’autodafés pour mon livre de 2005. Mais je pense et j’ai dit que Heidegger est un auteur qui n’est pas pour un enseignement élémentaire de philosophie, et qui ne peut être abordé au mieux, et de façon critique, qu’au niveau du master. Bien cordialement. »
    Rappel : Emmanuel Faye a publié, en 2005, « Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie ». Lecture indispensable, avant de se proclamer étourdiment admirateur et défenseur de cet auteur… nazi.

  25. Cher Philippe,
    Il existe une littérature appelée joseï manga, seinen manga ou encore shōjo manga avec un tilde sur le premier o, le serpent sur l’orifice pour rester un peu freudien et puis le manga Nana.
    Les féministes en raffolent, allez savoir pourquoi.
    Cette littérature s’adresse aux 15-30 ans et sera certainement critiquée voire interdite dans une trentaine d’année ainsi que tous ces dessins de petites filles hypersexuées avec des minois d’enfants ou de bébés.
    C’est un conditionnement comme un autre qui formate les enfants à construire des objets d’amour ou sexuels selon les fantasmes de vieilles femmes matures ou de grabataires masculins.
    Une femme plus que majeure attirée par un tout juste pubère est une délinquante sexuelle et un homme qui use de son âge pour manipuler les très jeunes est un grand malade.
    Cela n’a rien de nouveau dans la littérature et cela facilite le terrain des prédateurs sexuels.
    françoise et karell Semtob

  26. Denis Monod-Broca

    @ Julien WEINZAEPFLEN
    Bien dit.
    La sexualité peut-elle être libérée ? Bonne question. Elle le peut, je crois, mais à condition de s’entendre sur « libérée »…
    Le fameux « il est interdit d’interdire » est d’une absolue bêtise. Cette libéralisation-là conduit à la loi du plus fort, à la soumission du plus faible.
    Il y a dans la sexualité tout le mystère de la vie.
    Nier ce mystère condamne à des conduites insensées.
    Le mariage, avec ses diverses règles, longuement polies et patinées génération après génération, est la seule union libre rationnelle et fonctionnelle connue.
    Le vouer aux gémonies (sauf pour les homosexuels…) ne pouvait que conduire aux dérives que nous connaissons.
    Notre grand défaut, à nous autres modernes, notre grandissime péché, est l’orgueil : nous nous croyons plus malins que nos pères et aïeux. Nos pères et aïeux étaient comme nous c’est certain, mais pas à ce point je crois. Notre façon de tout oublier et de tout réinventer, et d’être convaincus qu’ainsi ce sera forcément mieux, est gravement pathologique !

  27. @ Julien WEINZAEPFLEN
    « Du reste, peut-on bâtir toute sa vie sur un statut de victime ? La résilience n’est-elle pas préférable ? »
    Les gens ne choisissent pas, est résilient qui peut. Un être a le choix : celui qui agresse.
    Il peut ne pas le faire. Mais une fois le mal convoqué, il n’est pas expulsable, alors voilà…
    Dans notre civilisation, on dit qu’il est mal de se venger, et donc, la victime, au lieu de, devenue plus forte, tuer son agresseur, de toute façon sa vie est finie, on se survit quand on ne piétine pas l’ennemi…
    …Vous imaginez Ulysse discuter avec les prétendants ? Moi non : qui relativise, prostitue ses droits, cesse d’être digne.
    Bref, sans vengeance, on reste dégradé.
    Mais sans pouvoir, menacé de prison, pollué par l’espoir d’en réchapper, parfois alléchée par le statut de victime, plus souvent rampant dans l’ombre, parfois combattant pour les autres comme un mort resurgit du chaudron comme dans la légende bien connue, la victime se survit, sauf cas, dont on ne parle pas autrement qu’en statistique, de suicide, la victime n’a jamais que le choix de son mode de dégradation.
    Lui reprocher de « choisir » un statut de victime, c’est reprocher au noyé de se saisir d’une partie ou l’autre d’une épave d’un navire en perdition pour ne pas se noyer.
    La victime, jetée à l’eau, se saisit de ce qui est à sa portée… Tout simplement. Elle ne sera plus jamais comme avant. Même vengée, elle ne l’aurait pas été, se confiant à la Justice, les médias ou n’importe quoi d’autre, dessaisie de son droit de rétorsion, elle est, plus que jamais, victime.
    C’est sans retour.
    Alors, certaines s’en servent, soit pour elles-mêmes, soit pour les autres. La victime est certes une personne, qui à la base, subit, mais comme les esclaves avaient parfois certaines initiatives, elle peut, dans une certaine mesure, choisir.
    Or la victime, dessaisie d’elle-même par le criminel, n’est pas tout à fait expulsée d’elle-même, et peut avoir un souci de soi, à encourager, à mon avis, car cela la rend à elle-même.
    Or la victime, réduite à elle-même, et moins qu’elle-même, un être enfermé dans la soumission, un instrument, peut, songeant aux autres, tendre à leur épargner ce triste sort.
    La victime a été ravalée au rôle de victime ? Elle peut l’assumer, et renvoyer le stigmate.
    Il est licite et habile de se servir de soi, licite et habile de retourner le coup à l’envoyeur.
    Je ne veux pas dire qu’une victime rampant dans l’ombre soit à condamner : il est normal que les coups soumettent.
    Je ne veux pas dire qu’une victime préférant se détacher de ses malheurs et de ceux du monde ait tort, ayant vu l’envers du décor, on peut décider de ne plus en fixer l’horreur et de se divertir.
    Je défends la liberté en général, et celle des victimes en particulier. Et plus encore, je préviens plutôt que de guérir.
    Il ne faut pas que les adultes touchent aux enfants.
    Les cas limites sont certes intéressants à penser, mais des limites claires et infranchissables doivent être maintenues dans la réalité pour le bien des enfants, qui ne sont pas des acteurs d’une expérience de pensée.
    Les adultes n’ont pas le devoir, qu’on voulait leur imposer dans d’autres sociétés, de se reproduire, mais ils ont par contre celui de respecter les enfants. Les enfants peuvent parfaitement, s’ils en prennent initiative, avoir des relations sexuelles entre eux. Mais les adultes doivent s’en exclure d’une manière absolue.
    Il n’est qu’impoli d’interrompre quelqu’un, il est criminel de mettre en danger la croissance d’un enfant en prétendant la favoriser.
    Le sexe n’est pas une compétence à avoir le plus tôt possible comme on peut sauter des classes… D’ailleurs, même là, il faut faire attention à ne pas produire de singe savant en risquant de compliquer l’apprentissage ou porter atteinte à la créativité, voire les deux, si c’est mal fait, mais passons… C’est une maturation comme l’amour.
    Plus on grandit, plus on peut avoir d’empathie et plus on peut être apte aux jeux érotiques.
    Mais si on a été prédaté, on ne sera pas dans un rapport équilibré à l’autre, trop ouvert car interdit de garder son intimité, ou trop fermé pour s’en ressaisir, et le sexe, à l’avenant, sera encore plus malade que généralement, dans notre civilisation qui en a fait une souillure.
    Disons que, comme dans certaines maladies, le patient aura été réinfecté, et qu’il serait pour tout dire miraculeux que ses relations affectives et sexuelles soient satisfaisantes.
    Je plains les pédophiles pour leurs goûts. Et plus encore les enfants pour les séquelles des actions de ceux qui n’ont pas su se refréner.
    Je conjure les pédophiles de les épargner comme ils l’ont été ou auraient voulu l’être, et de se divertir, car plus on se complaît dans la tentation, ou plus on la repousse, même, plus on risque de tomber, fasciné par le vide. Se soigner si c’est possible, se divertir toujours, en sachant combien tous les gens comprenant la pesanteur du monde vous plaignent et espèrent en votre sens des responsabilités.

  28. Les vautours déchirent déjà GM qui, en figure typique de l’hédoniste germanopratin, s’est livré il y a quarante ans à ce qu’on ne nommait pas encore des vilenies.
    Pivot rappelle à juste titre la geste artistique qui prévalait sur la morale, morale plutôt élastique dans les années 1970-1980 ; pour ma part j’ai lu Matzneff dont les amours juvéniles m’ont beaucoup moins choqué que les sodomies avec de jeunes Thaï racontées par le menu par Frédéric Mitterrand…
    Et que dire de Cohn-Bendit qui a eu l’absolution de toute la gauche ?
    Mais voilà, GM a 83 ans, ce n’est plus qu’un vieux mouton dégoûtant (de droite et chrétien orthodoxe), dégoûtant sur lequel on peut s’acharner !!
    « Que celui qui n’a pas péché lui jette la première pierre »
    Et basta !!

  29. Ce qui me fait marrer c’est tous ces nouveaux pères et mères la vertu pseudo-féministes qui dénonce GM que je ne connais pas et dont je me fiche, et d’autres vieux vicelards (et alors ! Tant que c’est consentant…), parce qu’il a tripoté des mineures de 14 ans il y a trente piges mais que JAMAIS, Ô GRAND JAMAIS on n’entend dénoncer Cohn-Bendit et tous cette clique médiatique de gauche des années 70 qui ont fait la promotion de la pédophilie, comme Libé par exemple.
    N’en déplaise aux parents, à 14 ans on est mineur(e) mais on n’est plus un(e) enfant.
    Quand j’avais 17 ans, je suis sorti avec une fille de 14 ans qui était mère.
    Je suis sorti avec une fille de 17 ans quand j’avais 22 ans et j’ai même vécu avec elle un moment, chez elle.
    Mineur ne veut pas dire innocent.

  30. « …tous les admirateurs de l’écrivain font état de sa totale transparence dans ses journaux publiés, pour ses actions pédophiles avec des petits garçons (9 à 12 ans) et ses liaisons avec de toutes jeunes filles (13-14 ans) » (PB)
    Mère et grand-mère, je m’interroge souvent sur le rôle des mères et des pères qui laissent leurs jeunes enfants mineurs fréquenter des célébrités. Quels sont leurs implications dans ces fréquentations ?
    Je ne peux croire un instant que les parents de ces jeunes gens (garçons ou filles) n’aient pas cautionné le comportement de leurs enfants (mineurs).
    Une adolescente de 14 ans qui a des relations sexuelles avec un mec plus vieux que son père, mais que voilà une bonne idée ! (surtout si le monsieur est célèbre ;))
    Il fut un temps où les familles mariaient (« fourguaient ») leur fille pour un titre, à quelques vieillards réputés, de la noblesse de cour.
    Je crains que ces jeunes filles ou garçons n’aient fait que perdurer cette tradition.
    Curieusement, aucun d’eux ne parle de sa famille à ce sujet, du genre : « comment, maman, papa, m’avez-vous laissé faire ça !? »
    Non, rien, hormis la faute des autres.
    Aaahhh les autres… quelle bonne idée encore !
    Pour le reste… comme d’hab ce ne sera que littérature évidemment, business is business of course 😉

  31. Tout le monde parle de l’émission de Pivot, en justifiant, « c’était il y a longtemps », les temps auraient changé. Je l’ai vue, cette émission que rien ne justifie.
    Personne ne rappelle que François Busnel l’a invité en grande pompe à La Grande Librairie, et c’était en 2015, il y a quatre ans donc, 2015…!!
    Après un portrait élogieux que chacun pourra se procurer sur le site de LGL, Busnel, avec son petit sourire ironique, avait fait un pied de nez aux « bien-pensants » qui condamnent « la vraie littérature » sous prétexte qu’il y a du sexe avec des enfants… et c’est moi qui me bouchais le nez.

  32. Après Polanski, Weinstein et quelques autres, encore un autre « vénérable » vieillard rattrapé par ses frasques d’antan.
    Après les errements des années 70-80 sur fond de liberté des mœurs, voici venu le temps de la contrition.
    Le tribunal des flagrants délires est en place pour juger les sybarites.

  33. Matzneff est un vicelard de la pire espèce mais on peut être sûr que la maison d’édition qui sort le bouquin de la « Signora » ne vaut pas beaucoup plus.
    Sans #MeeToo et compagnie, elle aurait mis le bouquin à la poubelle.
    C’est le bon moment pour se faire un peu plus de fric avant que la mode féministe passe.
    Il y a les victimes, les pourritures et enfin il y a les charognes.

  34. @ breizmabro | 30 décembre 2019 à 22:39
    « Mère et grand-mère, je m’interroge souvent sur le rôle des mères et des pères qui laissent leurs jeunes enfants mineurs fréquenter des célébrités. Quels sont leurs implications dans ces fréquentations ?
    Je ne peux croire un instant que les parents de ces jeunes gens (garçons ou filles) n’aient pas cautionné le comportement de leurs enfants (mineurs). »
    Là vous posez la bonne question, et qui dérange probablement nombre de personnes qui s’apitoient sur le sort de Vanessa Springora et compagnie. Bien sûr je ne nie pas que certaines victimes de Matzneff et consorts soient resté traumatisées toute leur vie par ce genre d’expérience.
    Bizarrement seules les femmes ayant une notoriété certaine, ou en position de l’être, dénoncent ces faits. Toutes les autres, et elles doivent être nombreuses, ne disent rien : volonté de ne pas ressasser ces épisodes de vie, ou tout simplement qu’elles ne sont pas marquées par ceux-ci ?
    Mon propos ne vise pas à réhabiliter Matzneff, mais accabler à l’approche de la cinquantaine un octogénaire pour des faits remontant à plus de trente ans, j’ai l’impression que nos élites et notre classe intellectuelle se sont converties en quelques années aux pires dérives féministes-puritaines US !…
    ———————-
    @ Robert | 30 décembre 2019 à 18:50
    « Ce fut le cas de Matzneff. Mais aussi celui d’André Gide qui a raconté à longueur de livres ses relations avec des enfants, maghrébins notamment. Le style excusait l’acte !. (..) Si procès il y a à faire, c’est bien moins celui de Bernard Pivot que celui d’une société intellectuelle qui n’avait rien à envier aux pratiques d’une certaine élite sous la Régence ! (…) En tuant intellectuellement Gabriel Matzneff, une société intellectuelle tente de se refaire une bonne conscience à bon compte alors qu’elle l’avait encensé à l’époque des faits… Et l’on prétend que l’esprit cartésien règnerait en France !… »
    Totalement d’accord avec vos propos : il est bien plus aisé et lâche de faire le procès de Bernard Pivot, que de la société intellectuelle de l’époque…
    Si on devait expurger toute la littérature des auteurs à la vie sulfureuse ou aux écrits non convenables, ce serait un vaste programme !

  35. @ Achille
    Ce ne sont pas de simples frasques. C’était déjà illégal et grave il y a 30 ans. Et j’ajoute que beaucoup de gens étaient éberlués, mais aussi intimidés par ces intellos qui méprisaient le petit-bourgeois, et qui enfreignaient ouvertement la loi, faisant passer pour normal et banal ce qui ne l’était pas, tout simplement parce qu’ils étaient souvent invités dans des émissions littéraires où ils faisaient le show.
    On fait du relativisme : autres temps autres mœurs. Initier des gamines de 14 ans en série, la belle affaire. On insinue que les gens changent d’avis selon l’humeur du temps : on trouvait ça bien en 1990, et maintenant tout d’un coup on devient puritain, et la foule versatile va tomber sur ce pauvre écrivain de 83 ans. Mais c’est faux ; la plupart des gens ont toujours trouvé ce comportement pervers, et n’en revenaient pas de l’adulation dont jouissait cet écrivain alors même qu’il s’octroyait un droit de cuissage sur de très jeunes filles sous prétexte d’une sensibilité exceptionnelle, comportement qui chez le prolo de base, a quelque chose de répugnant. C’était là que résidait le scandale, et non dans la parution d’un livre sur le sujet.
    Je ne souhaite pas d’ennuis judiciaires à GM, l’idée de la prison me fait horreur. Mais avouez qu’entre Balkany et lui, celui qui a fait le plus de mal à son prochain n’est peut-être pas celui qui paye le plus lourdement ses fautes. J’ai toutefois du mal à comprendre pourquoi GM ce grand artiste, a droit à un logement subventionné par nos impôts, à la mode soviétique. C’est sans doute une question de mérite, puisqu’il est question de le lui retirer car il ne plaît plus. Et moi qui croyais que ces logements étaient pour les nécessiteux. Encore une illusion qui s’en va.
    ——————-
    @ F68.10 | 30 décembre 2019 à 20:21
    Je ne pense pas que Gabriel Matzneff ait eu comme objectif de faire des enfants en s’offrant la compagnie de petites demoiselles jeunes et « gentilles », comme il dit… Pour ce qui est de l’espérance de vie avant le XXe siècle, comme vous le faites remarquer, le nombre d’enfants morts à la naissance ou en bas âge fait tomber les moyennes de façon significative.

  36. Je ne comprends pas une chose, d’où sortez-vous cette règle universelle et omnipotente comme quoi il ne faudrait pas entretenir une relation si l’âge serait tel d’un côté et tel de l’autre ?
    Je comprends qu’il y ait des limites, question de bon sens, un enfant peut être facilement influencé, mais un adolescent, où est le problème ? Il ne serait pas formé intellectuellement pour être capable de choisir s’il veut sortir avec un adulte ?
    Mais alors excusez-moi, Greta Thunberg, à l’âge de 15 ans et mentalement déficiente, on les a tous vus se prosterner à ses pieds et boire ses paroles.
    Expliquez-moi parce que là je ne comprends plus rien.

  37. Matzneff a-t-il vraiment effectué la moitié du quart des relations sexuelles avec des enfants de moins de 16 ans, telles qu’elles sont décrites dans ses livres ? Là n’est même pas la question. L’apologie de ces relations devraient être unanimement condamnée, la tolérance n’a que trop duré.

  38. La liberté est conscience des conséquences que le choix qu’elle permet impliquent, il faut pour cela accéder à l’âge adulte et ne plus être l’esclave des désirs de vengeance. La liberté, sexuelle ou non, est donc permise par l’accession au pardon et on pourrait proposer une nouvelle définition de la justice comme l’institution qui créerait les conditions à cette accession, permettant aux individus d’assumer leur choix en connaissance de cause, ce qui nécessite apprentissage et éducation de ce que signifie la loi, pour pouvoir souverainement exercer sa liberté.
    En ce sens, nos soixante-huitards attardés ne sont que des gens mal éduqués qui n’ont su que reproduire sur les plus faibles les oppressions qu’ils n’ont pas su pardonner, ils méritent donc au minimum le sort réservé aux esclaves, l’injonction à l’apprentissage de l’exercice de la liberté.

  39. hameau dans les nuages

    C’est bien joli de dénoncer des faits prescrits, mais maintenant ? Que fait-on contre les prédateurs sexuels actuels ? On garde encore sous le coude des dossiers compromettants « au cas où » ou on en parle ?
    Sans compter le petit jeu pervers de certaines mères qui jouent au mannequinat avec leurs petites filles de 9 ans appelées « pré-adolescentes », lorsque d’autres au même âge jouent sagement à des activités de leur âge. Une pure folie.

  40. @ Patrice Charoulet
    Dans un précédent billet, vous parliez de Vincent Cespedes et des nouveaux censeurs en marche. Une excellente mise au point de Frédéric Schiffter ci-dessous, tout en ironie et en élégance. F. Schiffter a attaché V. Cespedes au piquet des brêles !
    « J’appelle intellectuel un écrivain, un philosophe, un universitaire qui, non par démagogie — comme le pensent les esprits cyniques —, mais en vertu d’un sens supérieur de la morale, apporte son soutien à telle ou telle cause qui lui semble juste. L’écrivain, le philosophe, l’universitaire, se fait intellectuel quand il quitte la tour d’ivoire de la littérature, des idées, du savoir, pour aller s’engager avec courage sur les champs de batailles de l’Opinion. L’arme redoutable de son combat est alors la pétition.
    On connaissait Vincent Cespedes, philosophe-animateur d’entreprise, spécialiste des mouvements sociaux pour les plateaux de télévision, compositeur de rap, vidéaste. Autant dire un esprit universel, un acteur de premier plan de la culture. Mais Vincent Cespedes fortifie davantage sa dimension d’intellectuel en se faisant lanceur d’alerte. Ayant découvert récemment que Martin Heidegger fut nazi et ayant appris que certains passages de son œuvre pouvaient être étudiés au lycée, il vient d’émettre une pétition afin que le ministère de l’Éducation nationale supprime l’auteur de Sein und Zeit «de la liste officielle des auteurs recommandés aux élèves de classe terminale». Vincent Cespedes ne prône pas la censure. C’est un démocrate attaché à la «liberté pédagogique» des professeurs. Mais, soucieux de préserver les consciences juvéniles, il en appelle à une nécessaire dénazification des programmes scolaires.
    Vincent Cespedes ne précise pas si les textes de Levinas, de Sartre, d’Arendt, de Derrida, etc., écrits sous l’influence d’Heidegger, devront faire l’objet d’enquêtes pour déterminer s’il y subsiste des éléments d’ontologie hitlérienne. Pour ma part, il m’apparaît que pareil programme de purge ne serait pas illégitime. Il suffirait qu’on créât pour Vincent Cespedes au 110 rue de Grenelle un Bureau de l’Épuration philosophique. Une pétition s’impose. »

  41. Gabriel Matzneff a sans doute été bien rémunéré grâce à ses bouquins, la jeune femme qui vient d’écrire un livre à propos de cette relation va également récupérer quelque argent. Money is money ! Ainsi va le monde.
    « Le Brexit pourrait bien profiter à la finance islamiste. Une autre étape du processus pro-sharia du Londonistan. L’Europe se meurt. Des cols blancs de la City n’épargnent aucun effort pour l’enterrer sous des modèles soumis à l’islamisme. » M. Louizi.
    https://twitter.com/MohamedLOUIZI/status/1211283138216902656
    L’argent n’a pas d’odeur…
    « Agent de disruption, la blockchain pourrait révolutionner la finance islamique »
    https://www.lopinion.fr/edition/economie/quand-blockchain-se-convertit-a-l-islam-c-est-leur-proposition-titre-205968

  42. Si ça veut marcher ça pourrait être Azincourt, la « débandade », la liquidation de la société délirante mise en place par « 69 » moins 1 ; la mise au chômage des défonceurs de l’ordre divin, bafouant la sexualité inscrite dans la nature dès le premier instant de la création ; le pilori pour les rustres frustes dégoulinant de stupre ; la faillite des voyagistes En Marche vers l’Orient ; l’anéantissement de la caste des grandgourous germanopratins pédalant quelques centaines de mètres vers l’Est pour aller s’installer voluptueusement au Collège de France ; la giclée expulsante et libératrice des médiatico-politiques de l’Athélé, fabricants de Macro-noeuds à la louche !
    Si ça veut marcher !
    Il fut un temps où les pères et mères de famille tenaient un discours étrange à leurs enfants. Méfiez-vous, disaient-ils, de ces beaux messieurs qui s’approchent de vous, souriants, allègres et pomponnés, qui vous offrent des bonbons et qui proposent de vous emmener au cinéma ou tout autre lieu… sauvez-vous en courant, criez si besoin et n’ayez crainte d’ameuter la foule car ce sont de mauvaises gens qui font du mal aux petits enfants !
    Quelle époque !
    À l’école communale c’était pire. Les meneurs des grandes classes poussaient les mioches à jeter des pierres sur les adultes mâles, inconnus suspects « qui faisaient la sortie des écoles » !
    Quelle époque, où l’on poussait les enfants à lapider de braves citoyens !
    Bon !
    Alors 68 vint et sa merveilleuse libération des mœurs ! Tous, toutes étaient dans tous et toutes, et réciproquement ! Tout à lavement !
    Et le vendredi, à la veillée, on s’assemblait, pelotonné autour du poste, pour admirer virevoltant autour du Pivot central, toutes les célébrités du moment, formant et déformant les classes populaires !
    Quels chatoyants défilés nous vîmes ! Comment tous les nommer, qui se bousculaient les uns sur les autres pour parvenir à ce pinacle savoureux, cet instant fulgurant tout à la fois unique mais avec jamais le même ! Ils ne vinrent pas tous mais tous étaient « tantés » !
    Tous n’étaient pas abjects et nous en vîmes que nous aimions. Ainsi de ce Dominique Fernandez que nous admirions pour ses premiers livres sur la chère Italie et qui nous annonça son union avec un photographe très développé ! Et Julien Green, immense auteur catholique dont le Journal est à demeure sur la table de nuit ! Et ce Gide dont tout est bon sauf les romans et qui ne vint pas faute d’être mort !
    Et de ce chapelet de ceux qu’on n’aimait pas du tout, même ceux qui n’en étaient pas ! Oublions Bukowski, qui n’était qu’un alcoolique, ou la Vénus mégallipyge du Nouveau-Brunswick et des alentours, future académicienne et vautrons-nous sur C*hn-Bendit 68 fourrageant dans sa braguette ; sur Lacan qui n’en était peut-être pas, sur Foucault et Barthes qui en étaient – ce dernier finit par empaler un véhicule – et sur Bourdieu, au physique de moniteur de ski, chantre de l’égalité procustienne, tous de la grande maison de la rue des « Écoles » ; sur Roger Peyrefitte – la tante de l’autre – qui se trémoussait sur son fauteuil ; et ce dernier qui va clore ce défilé, le père noble de la bonne presse durant 50 ans, le très honorable Jean Daniel qui insulta Soljenitsyne devant des invités impavides !
    Cette affaire Matzneff pourrait (!) provoquer un électrochoc, la mise en évidence d’une culpabilité collective, une renaissance intellectuelle et morale, un ressaisissement culturel, la remise en marche de l’Espace Culturel Européen !
    Fume petit !
    P.-S.: le plus abject n’est-il pas celui qui dit :
    « Dans les années 70 et 80, la littérature passait avant la morale… » ?

  43. @ Lucile | 31 décembre 2019 à 01:33
    « …la plupart des gens ont toujours trouvé ce comportement pervers, et n’en revenaient pas de l’adulation dont jouissait cet écrivain alors même qu’il s’octroyait un droit de cuissage sur de très jeunes filles sous prétexte d’une sensibilité exceptionnelle, comportement qui chez le prolo de base, a quelque chose de répugnant. C’était là que résidait le scandale, et non dans la parution d’un livre sur le sujet. »
    Avant d’accabler cet écrivain dont j’ignorais encore le nom avant de le voir apparaître dans tous les médias et les réseaux sociaux, il ne faudrait pas perdre de vue que certaines Lolita de 13-14 ans ne dédaignent pas mesurer l’effet de leur charme naissant auprès d’hommes d’âge mûr, bien plus délicats et prévenants que leurs copains de leur âge aux manières un peu lourdingues et qui ne pensent qu’à la « baise ».
    C’est du pain béni pour les hommes disposant d’une certaine notoriété. Ils n’ont qu’à puiser dans le liste de leurs groupies énamourées.
    C’est valable pour les écrivains, chanteurs, comédiens, sportifs célèbres, sans oublier bien sûr, les hommes politiques qui ne sont pas les derniers à en profiter.
    Ce retour du puritanisme bon teint me paraît excessif dans la mesure où il ne montre qu’un seul aspect des relations sexuelles ado/adulte qui existent depuis tout le temps.

  44. Michel Deluré

    L’art ne saurait rendre acceptables des actes profondément intolérables, condamnables.
    Eriger en mode de vie la pédophilie, user de sa position pour abuser de personnes mineures et fragiles, cela est répugnant et constitue un délit.
    Et ce n’est pas le fait d’avoir pris la plume, sur la qualité de laquelle chacun est libre de se forger une opinion, pour narrer la manière dont il assouvissait ses fantasmes qui excuse pour autant les actes que GM a commis.
    Comme l’écrivait fort justement plus haut Lucile (30/12 20:02), un pervers, qu’il soit un intellectuel ou le plus commun des mortels, reste toujours un pervers.
    Allez donc demander à leurs victimes si leur douleur est moins grande et plus facile à s’éteindre selon que l’auteur des actes qu’elles ont subis est un personnage de renom ou un simple quidam !

  45. En résumé de ce que je lis :
    Un pédo de droite c’est le mal incarné, c’est l’horreur, c’est immonde.
    Un pédo de gauche c’est progressiste, cul-turellement en avance sur son époque.
    Pas besoin d’être devin pour dire que dans quelques années, la pédophilie sera légalisée, trop de gens célèbres, riches et pouvant se payer des petits mineurs à des tarifs exor-bitants attendent, langue pendante, que cette loi soit votée, les pédogauchistes du genre Cohn-Bendit prolifèrent dans notre société dite évoluée, et ils gagneront, suffit de trouver la Taubira de service pour s’y cogner.
    Bonne année à tous les pédos, les homos, les bi, les trans, les lesbos, les zoos, à toutes les racailles et leurs feux d’artifice banlieusards et bonne gastro à tous les gauchiasses.

  46. La fameuse « intelligentsia » qui fait parler d’elle avec Gabriel Matzneff, une fois encore…
    Je préfère aborder le sujet des peuples exaspérés. Il faut arrêter de prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages.
    « L’impuissance, la question de l’environnement en apporte la preuve. Quatre ans après les proclamations solennelles de la COP 21, le vernis a déjà craqué. La planète des riches n’a pas réfréné ses appétits de consommation ; les risques de surchauffe se sont précisés. La maire socialiste de Paris, Mme Anne Hidalgo, aligne les péroraisons écologiques, tout en laissant recouvrir les grands bâtiments de la capitale de publicités géantes et lumineuses pour des marques de luxe »
    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/01/HALIMI/61216

  47. @ Patrice Charoulet
    Il faut être soit un malade, soit une canaille gauchiste voulant vendre du papier, pour voir le nazisme dans l’oeuvre d’Heidegger.
    Voulant le vérifier, c’est bien ce qui ressort de l’article de Wikipédia sur le bouquin de votre mentor du jour.
    Alors, il ne vous reste plus qu’à me citer une phrase d’Heidegger dans son oeuvre maîtresse qui est « Etre et Temps » (traductions Vezin ou Martineau), avec le numéro de la page, que vous avez assurément lue, qui relève du nazisme.
    Sinon, c’est que vous êtes un charlot de l’antinazisme, la religion à la mode qui permet de ne rien comprendre à la religion.

  48. Si, trente ans après son viol à l’âge de 14 ans par un quelconque « présumé » pédocriminel – « présumé » puisque l’individu n’est, aujourd’hui, ni jugé, ni condamné et, protégé par la prescription, ne risque même plus rien de la Justice – une inconnue demeurant au fin fond de la province était montée à Paris pour dénoncer son bourreau et crier son désarroi, tout en reconnaissant s’être, à l’époque, amourachée de lui, un éditeur reconnu sur la place aurait-il accepté de publier ce témoignage glaçant ?
    Les gazettes, les plateaux, les réseaux sociaux auraient-ils connu l’accès de fièvre morale que provoque la sortie du « Consentement » ? Un « On vous écrira… », aurait très probablement suffi à l’éconduire… Un vieux crime… des personnages lambda… pas de buzz possible… Affaire conclue.
    Et pourtant, cette victime, ne bénéficiant d’aucun entregent, ne réclamant rien sauf un peu de compassion, aurait été tout aussi souillée, tout aussi respectable, tout aussi emblématique que V. violée par G. Mais voilà, il n’y aurait pas eu de quoi alimenter les dîners en ville, pas de quoi soulever le cœur du petit et célèbre peuple germanopratin.
    Lequel, ces jours-ci, a des émois pour le moins tardifs et même à géométrie variable, à entendre certains de ses éminents membres absoudre plus ou moins G.M. de son forfait, en ne répondant pas aux questions (l’ancien ministre de la Culture Frédéric Mitterrand dans l’émission « Les Grandes Gueules » du 30 décembre) ou en exprimant de simples regrets sur le thème « autres temps, autres mœurs » (BP).
    Autres lieux aussi, puisque, venue du Québec, Denise Bombardier, voici trente ans, avait affronté « l’ogre » quasiment sous les quolibets des soixante-huitards accros à leur dogme infantile « Il est interdit d’interdire ». Cette idiotie est-elle réellement passée de mode aujourd’hui ?
    Au-delà de cette médiatisation à la fois salutaire et dérangeante, le cri de Vanessa Springora, si sincère qu’il soit, présente néanmoins un inconvénient, celui de faire ressurgir G.M. de la fange. Quel média, le premier, osera l’inviter pour qu’il délivre sa défense ? Un mea culpa semble hors de portée…
    Autres temps, autres lieux, autres mœurs… En 2050, quels sont les mœurs d’aujourd’hui qui révolteront ? Le 20 décembre dernier, dans son blog du « Journal de Montréal », Denise Bombardier, qui n’a toujours pas la langue dans la poche, titrait « Les hommes méritent-ils qu’on les accable ? » et dénonçait sans détour « le fort préjugé anti-masculin » qui règne dans la Belle Province. En France, certains discours féministes ne sont pas loin de cette outrance. Denise a-t-elle encore trente ans d’avance ?

  49. L’année 2020 arrive à grand pas.
    Que sont devenues nos « Madame Irma » et leurs boules de cristal.
    Jacques Attali, Christophe Barbier, Bernard-Henri Lévy, Eric Brunet, Alain Duhamel, Yves Cochet… Ils ont été nombreux à se tromper lourdement dans leurs pronostics ratés, fausses apocalypses, prophéties bidon…
    Excellent article de Marianne ci-dessous à propos de nos têtes pensantes ! De quoi se marrer pour terminer 2019…
    https://www.marianne.net/societe/pronostics-rates-fausses-apocalypses-propheties-bidons-les-pires-predictions-pour-les-annees

  50. @ Lucile
    « Je ne pense pas que Gabriel Matzneff ait eu comme objectif de faire des enfants en s’offrant la compagnie de petites demoiselles jeunes et « gentilles », comme il dit… »
    C’était une assertion qui portait sur l’hébéphilie en général, pour donner un contexte.
    Le cas Matzneff est révélateur de bien plus que cela, mais son « penchant » n’est pas complètement inexplicable. Je ne souhaitais pas soutenir plus que cela.
    « Pour ce qui est de l’espérance de vie avant le XXe siècle, comme vous le faites remarquer, le nombre d’enfants morts à la naissance ou en bas âge fait tomber les moyennes de façon significative. »
    Exact. J’ai le plus grand mal à expliquer ce fait relativisant phénoménologiquement les bienfaits de certaines avancées scientifiques: quand les thuriféraires de la science rejettent les faits, je prends mon pied.
    Mais aussi, sans même parler du passé de manière abstraite, on peut choisir d’observer la réalité dans certains pays d’Afrique où l’espérance de vie est encore basse. Les comportements sexuels ne sont pas les mêmes, ce qui ne signifie pas pour autant l’absence de tabous.

  51. Mary Preud'homme

    @ Valéry | 31 décembre 2019 à 02:19
    Etes-vous père de famille ?
    Si oui ça craint et j’espère pour votre progéniture que la maman est un peu moins laxiste et davantage consciente des difficultés, angoisses et souffrances d’un adolescent (sur tous les plans, notamment sexuel) s’agissant de passer du monde de l’enfance à celui d’adulte.
    Aussi, profiter de cette faiblesse de la part d’un vieux schnock vicelard (qui pourrait être leur grand-père) pour les piéger et les pervertir est littéralement crapuleux !

  52. @ Mary Preud’homme
    « Etes-vous père de famille ?
    Si oui ça craint et j’espère pour votre progéniture que la maman est un peu moins laxiste et davantage consciente des difficultés, angoisses et souffrances d’un adolescent (sur tous les plans, notamment sexuel) s’agissant de passer du monde de l’enfance à celui d’adulte. »
    Faut pas non plus que la moman se fasse des films dans sa tête. Il est tout à fait possible qu’un adolescent et une personne adulte (de préférence pas trop âgée) aient une relation tout à fait correcte.
    Le problème n’est pas là. Le problème est que c’est un trop grand risque à laisser courir pour ne pas l’interdire formellement.
    Maintenant, j’ai vu des cas où des relations entre deux personnes de 17 et 19 ans soulevaient des cris d’orfraie… On a le droit de ne pas être complètement débile aussi…
    « Aussi, profiter de cette faiblesse de la part d’un vieux schnock vicelard (qui pourrait être leur grand-père) pour les piéger et les pervertir est littéralement crapuleux ! »
    Vous accusez Valéry d’être dans ce cas de figure ?

  53. @ Mary Preud’homme
    Pardonnez-moi, mais vous vous érigez en donneuse de leçons alors que vos arguments se basent uniquement sur un stéréotype. Expliquez-moi en quoi un adolescent est perverti s’il a un rapport consenti avec quelqu’un de xx années son aîné. Macron serait perverti alors, pour donner un exemple concret ? Par quel chiffre maximal vous remplaceriez xx pour que ça reste dans le « cadre permis » ?
    Vous partez de l’idée que dans une relation où il y a une importante différence d’âge, le plus âgé chercherait seulement le plaisir charnel, alors qu’on a toute une littérature de qualité explorant la complexité des rapports amoureux, à tous âges et toutes différences. Les pervers, les gens malhonnêtes, ceux cherchant à abuser de la faiblesse des autres, ne les trouve-t-on que dans ces situations ?
    Je ne fais que souligner l’hypocrisie d’une société ; d’une part elle nous rappelle de respecter et chérir les aïeuls – source d’expérience, de vécu et d’enrichissement -, alors que de l’autre elle les cloue hâtivement sur le mur de la honte s’ils se montrent… comme toute autre personne de n’importe quel âge, humains ?
    Bien entendu, mon argument n’inclut pas la contrainte par ascendant, le viol et l’usage de la force. Je parle de l’attirance réciproque entre deux personnes, quand est-elle permise et quand ne l’est-elle pas, et qui décide.

  54. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    Les deux dernières journées de l’année, très ensoleillées à l’extérieur, sont enlaidies sur votre blog par l’évocation des exactions passées d’un vieil homme de plume au crâne rasé, logé socialement comme un miséreux par la Ville de Paris. Même madame Angot s’en mêle !
    Je vous souhaite, ainsi qu’à madame Bilger, une bonne année nouvelle, avec l’espoir que vos premières publications des prochaines journées porteront sur des sujets nous apportant du plaisir, de la joie… comme celle d’un Libanais de retour au pays natal ? Et mes meilleurs voeux à toutes les commentatrices et à tous les commentateurs.

  55. Il semble qu’il manque une donnée essentielle: la référence à l’Antiquité grecque, source de la culture française depuis le 19e siècle. Les Grecs usaient volontiers des jeunes enfants, préférant au demeurant les garçons. Il est vrai qu’ils choisissaient dans la masse d’esclaves qui ne pouvaient guère leur résister en l’état de la société à cette époque. Athènes n’était le paradis de la démocratie que pour les hommes libres.
    Cette référence littéraire a servi, consciemment ou inconsciemment, à masquer la perversité des petits marquis de la gauche soixante-huitarde avec la complaisance attendrie des bobos bien-pensants. On attend toujours un repentir véritable de ces malfaiteurs.

  56. @ Achille
    Si vous voyez un enfant ou un adolescent se faire du mal, la réaction normale est de le protéger contre lui-même, non de l’aider à se créer des problèmes, encore moins d’en profiter. Même si c’est l’enfant d’un autre, bien sûr. C’est toute la société qui doit avoir le sens des responsabilités à l’égard des enfants et des personnes vulnérables. On parle à tout bout de champ du vivre-ensemble mais ça commence par là.
    J’avais une vieille voisine à une époque qui perdait la boule. Chaque fois que je lui rendais une petite visite, elle me proposait un bijou, ou elle me montrait une liasse de billets de banque et m’en proposait la moitié. C’était pathétique, mais assez drôle. Je ne crois pas que j’aurais eu une bonne excuse si j’étais ressortie de chez elle avec un joli butin en disant « C’est elle qui a voulu », au cas où quelqu’un s’en serait aperçu, car je n’imagine pas m’en vanter. Quoique… GM se vantait bien, et jouissait même de sa réputation dirait-on en le voyant se délecter de la présentation que faisait de lui Bernard Pivot. Bernard Pivot à mon avis se serait sabordé s’il avait émis des critiques. Adieu l’émission littéraire, adieu les jurys de prix littéraires, adieu la célébrité ; comme le dit Denise Bombardier dans une interview au Canada « ces gens-là se renvoient l’ascenseur ».
    Bien sûr que les adolescents ressentent des pulsions sexuelles et les maîtrisent mal, ce qui en fait des proies faciles. Bien sûr qu’ils provoquent, mais c’est lamentable de la part d’un adulte de rejeter la faute sur le mineur. En général c’est ce que disent les pères incestueux : « elle m’a excité », ajoutant l’insulte aux mauvais traitements. Si vous vous cognez contre un mur, vous n’accusez pas le mur. Si une femme excite un homme, vous ne lui mettez pas un voile sur la figure en l’accusant d’être impudique. Si un ou une enfant excite un pédophile, ce dernier ne peut en aucun cas l’accuser de ses propres turpitudes. La loi ne traite pas de la même façon le mineur et le majeur, et pour cause.
    —————–
    @ Mary
    D’accord avec vous. On tremble pour les enfants vivant dans une société qui ne trouve rien à redire à ce que des vieux déflorent les enfants de leurs amis.
    —————–
    @ F68.10
    Pour illustrer ce que vous dites, mes parents avaient chacun un frère ou une sœur vivant(e), et un autre mort en bas âge. Donc sur 6 naissances, deux morts. Les survivants ont vécu très vieux, n’empêche que si l’on additionne leurs années de vie et si on les divise par 6, on sera loin des 102 ans de la doyenne. Ceux qui résistaient étaient costauds.

  57. Comment se termine 2019 en France ?
    Nous avons eu DSK et l’affaire que tout le monde connaît.
    A présent, nous avons Carlos Ghosn qui vient de se faire la malle au Japon. Carlos Ghosn et la débauche de luxe à Versailles !
    Quelle humiliation pour le Japon !
    Nos soi-disant « grands dirigeants » brillent par leur manque de classe, d’élégance et d’éthique.
    Notre pays est, une fois de plus, la risée du monde.
    Carlos Ghosn a sans doute bénéficié de complicités de haut niveau pour se carapater aussi facilement… Affaire à suivre.
    Il aura un poste de haut rang au Liban avec l’impunité totale.
    Les « zélites » s’en sortent toujours… Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes progressistes.
    Nous avons en France des « premiers de cordée », des combines et des casseroles en tout genre.
    Pour trouver des Cyrano de Bergerac, prière de repasser !

  58. Denis Monod-Broca

    Ghosn, Matzneff, deux parfaits produits de l’idéologie dominante, idéologie mondialisée, libérale-libertaire, hédoniste, individualiste, aveugle, écrasante…
    Ghosn, Matzneff, deux parfaites victimes expiatoires permettant à bon compte à ceux qui les dénoncent de se refaire une conscience…
    C’est l’idéologie et ses mensonges qu’il faut combattre, pas tel ou tel individu.
    Son leitmotiv, affreux, mortifère, est : « moi d’abord ! ».
    Revenons au bon sens, réhabilitons la morale, la common decency d’Orwell, redonnons tout son poids et tout sa valeur au beau leitmotiv, trop oublié : « après toi… »

  59. Mary Preud'homme

    @ Valéry | 31 décembre 2019 à 15:51
    Il n’était nullement question dans ce billet de couples qui se sont construits en dépit de leur différence d’âge, ce qui se voit tous les jours et n’appelle aucun jugement ni discrimination de ma part. Qu’ils soient connus ou non !
    Mais seulement d’adultes d’un certain âge détraqués et obsédés sexuels recherchant à tout prix des sensations nouvelles avec des enfants ou des adolescents, sans autre objectif que de vivre leurs fantasmes et se fichant pas mal de détruire une jeune vie. Du moment qu’ils paient, ils se croient tout permis !
    Ma question était donc, sans vouloir si peu que ce soit mettre en cause votre moralité (contrairement aux allégations et insinuations malveillantes de F68.10), êtes-vous père de famille ?
    Auquel cas vous auriez sans doute eu une tout autre appréciation si un vieillard se proposait de dessaler vos enfants, en particulier vos filles, afin de satisfaire ses bas instincts et une libido en berne !
    Ce que Lucile a fort bien compris.

  60. @ Mary Preud’homme
    « Contrairement aux allégations et insinuations malveillantes de F68.10 »
    Mouais. J’essaie surtout de faire la part des choses dans vos propos, et je peine. C’est surtout cela qui me chagrine.
    Là encore, je lis vos propos au sujet de Valéry, et j’ai l’impression que vous rejetez l’appréciation que j’ai eue, mais sans que vous soyez explicite à ce sujet. Je suis donc contraint de jouer au télépathe, et ce n’est pas quelque chose que je trouve facile, constructif, ou même appréciable.
    Et même là, en vous répondant, j’ai du mal à savoir quelles sont exactement les allégations et insinuations malveillantes que je professerais.

  61. @ Valéry
    « Mais alors excusez-moi, Greta Thunberg, à l’âge de 15 ans et mentalement déficiente, on les a tous vus se prosterner à ses pieds et boire ses paroles.
    Expliquez-moi parce que là je ne comprends plus rien. »
    Sans vouloir me prononcer sur le cas de l’écologiste que vous citez, vous confondez la puissance et la maturité.
    Un enfant peut fort bien être, je vais faire la totale : d’un milieu plus aristocratique que l’adulte qu’il fréquente, plus intelligent et cultivé que lui voire que la plupart, il n’empêche qu’il ne faut pas coucher avec lui à cause de sa fragilité affective, et s’il est vraiment jeune, corporelle.
    Faut-il faire un dessin sur ce dernier point ?
    Qu’un jeune soit attiré par un plus âgé, voyons… Parce qu’il voit en lui une sorte d’initiateur, ou qu’il soit attiré par sa fragilité paradoxale comme certains heureux se portent au secours des malheureux pour les sauver, ce qui est souvent dangereux pour eux, voir les femmes qui essaient de sauver des hommes violents et se font tout simplement battre par ces derniers, sorte de lent suicide inconscient d’idéalistes…
    …voire qu’il ait affaire à un adulte en un sens puissant et en un autre fragile comme lui-même, dans le cas que je prends, enfant brillant, enfant donc fragile, brillant donc fort, ce qui fait qu’un adulte fort et faible le renvoie à son propre cas, je crois du devoir de l’adulte de résister.
    Certes, dans le cas que je vous cite, un peu d’imagination suffit, le parallèle entre l’adulte fort et faible et l’enfant fort et faible peut les attirer réciproquement, cependant je ne vois quand même pas comment une relation sexuelle ne serait pas destructrice pour l’enfant, voire pour l’adulte s’il a un tant soit peu le sens des responsabilités.
    En plus, je pense qu’il y a rarement des cas d’affinité élective de la sorte, chacun étant le double de l’autre malgré la différence d’âge si cela pourrait éventuellement inspirer un roman, à mon avis. Style l’enfant voyant ce que l’adulte a accompli, l’adulte ce que l’enfant pourrait faire, sans ses problèmes, soit bien davantage, sorte de miroir entre l’accomplissement décevant et les promesses incomparables. Est-ce que l’adulte va se venger de la vie en empêchant l’enfant comme le font d’ailleurs certains parents, en voulant l’aider pour se déculpabiliser de troubler son innocence, ne fera-t-il pas plus de mal que de bien ? Est-ce que l’adulte a raison de fuir s’il pense que l’enfant risque de le faire céder, s’il ne part pas, il risque d’abuser de l’enfant, d’autre part, qui aime et se voit dédaigné, surtout quand fragile, peut attenter à sa vie ou simplement déprimer, donc un adulte se sentant surpassé par un enfant devrait l’assumer néanmoins quoique cet enfant plus brillant que lui puisse sans cesse le renvoyer à ses manques.
    Possibilité : cet enfant a des parents avec des manques qu’il a essayé de compenser en vain et remet le couvert avec un adulte plus intéressant. Hypothèse, l’enfant et l’adulte sont seuls, et cela se tient, une intelligence d’un certain niveau et une certaine sensibilité ne sont pas si fréquent qu’il faudrait le dire pour soigner sa popularité en étant sincère.
    Enfin, bref, on peut en imaginer, des choses.
    Néanmoins, l’adulte est plus fort physiquement et a une plus grande maturité affective, et c’est ce qui compte pour…
    …pour les relations sexuelles et affectives !
    Un enfant pourrait certes être un surdoué voire un génie, cela n’excuse pas qu’un adulte en fasse son amant.
    Ou alors, après Polanski, je suis un génie, j’ai le droit de violer, nous aurons, untel est un génie, cela m’autorise à le monter ! Après les cavaliers dédaignant les autres canassons que les purs-sang, trouvera-t-on des adultes à l’affût des cerveaux ?
    Avant, des grands abusaient d’enfants débiles, soit des gens qui en tant qu’immatures et faibles intellectuellement, cumulaient les faiblesses… La tendance pourrait être à entreprendre des cerveaux.
    A une époque, la mode était d’essayer d’entrer à Mensa, là, ce sera de sortir avec un petit génie.
    Pitié pour tous les enfants !
    Et prudence pour les adultes, parfois des jeunes font plus que leur âge. On n’imaginait pas les trouver dans les contextes où ils sont, plus sérieux, voulant changer le monde, plus réfléchis que bien des vieux croûtons pontifiants.
    Ne pas être doué pour donner d’âge aux gens n’est pas un avantage, dans certains cas limites. Redoubler de prudence est séant quand on est ainsi… Dans la vie en général, ce n’est pas plus mal : on apprécie impartialement les qualités de chacun sans l’enfermer dans son âge ou quelque autre caractéristique de ce genre.
    Mais si on ne veut pas aller à Cythère avec un enfant, il faut disperser les brumes !
    Cas pour une fiction ironique, quelqu’un d’abusé enfant sort avec un jeune juste de l’âge légal, a un mouvement de recul en sachant, car ne réédite-t-il pas son traumatisme sur l’autre ?
    Légal veut-il dire légitime ? Mais d’un autre côté, en partant, il peut faire mal à l’être aimé, ce qui est d’autant plus grave que la personne est à peine sortie de l’enfance.
    Prudence, je ne dis pas pour éviter les foudres de la loi… Les pédophiles sont souvent intelligents, je ne le dis pas pour rappeler aux gens de fuir les geôles.
    Je dis que le contexte peut induire en erreur, qu’il est des cas limites, qu’il est difficile de fuir l’amour une fois qu’il est là, que cet amour soit le sien, celui de l’autre ou les deux.
    Qu’au fond, il vaudrait mieux n’aller que vers des gens qui ont des signes visibles d’avoir un peu plus que l’âge légal, pour ceux qui ayant une sainte horreur de la pédophilie, et ne veulent pas naviguer non loin des eaux troubles.
    Evidemment, il ne faut pas dire à l’autre qu’il vous rassure pour cette raison, tout le monde veut avoir l’air aussi frais qu’une rose, que la rosée ou qu’un sorbet !

  62. @ Mary Preud’homme
    Excusez-moi, j’avais sans doute mal compris, mon impression, après avoir lu vos commentaires, était que ce que vous abhorriez par-dessus tout était la différence d’âge.
    Quant à votre question, non, je n’ai pas eu encore le bonheur d’avoir une fille, mais je suis jeune et il y a de l’espoir. Donc je parle en non connaisseur ; cependant, si un jour ma fille se trouvait en situation de faiblesse et de danger, la première chose qui serait salutaire pour elle dépendrait de la maturité de ceux qui sont autour d’elle. Donc, vous voyez…

  63. Le charme d’une adolescente peut être redoutable.
    C’est pourquoi entre autres raisons, il y a ce qu’on appelle « l’éducation ».
    Et l’éducation n’était pas jadis réservée aux riches. Une fille de 14 ans ans qui couchait avec un quidam était à la campagne comme ailleurs considérée comme une traînée quasiment bannie, à supposer qu’elle ait eu le loisir de se conduire ainsi, et les parents pas mieux.
    Gilles de Rais, pourtant Maréchal, avait fini pendu et brûlé.
    Il faut attendre l’apparition des bas-fonds intello-libertins pour que les ordures citées ici par P. Bilger puissent se vanter de leurs exactions.
    Il n’y a aucune retenue à avoir quant à la peine de mort à ce sujet, car les coupables n’ont aucune chance de trouver le salut de leur âme.
    Gilles de Rais n’avait donc pas été décapité.

  64. BONNE ANNEE !
    Alors que l’année 2019 se termine et que nous allons entrer dans une nouvelle année et dans la décennie des années 2020, je n’ai rien d’autre à dire ici même que de présenter mes voeux les meilleurs de bonne et heureuse année à notre hôte, responsable de ce site, Monsieur Philippe Bilger. Que les mois à venir soient également favorables à ce blog et à ceux qui s’y expriment !

  65. « Comment ne pas rendre grâce à ces mouvements qui ont ouvert la voie à la dénonciation de ces entreprises d’assujettissement d’un sexe par l’autre, de cette démolition de l’enfance par des adultes emplis de bonne conscience ? »
    Passons sur le fait que M. Bilger mêle pédophilie et « assujettissement des femmes », qui sont deux choses totalement différentes.
    Oh oui Padre Bilger ! Rendons grâce à toutes ces femelles enragées qui n’ayant aucun talent ou capacité quelconque qui leur permettraient d’exister par et pour elles-mêmes et s’emm*rdant dans leur vie personnelle après avoir fait… ou pas, un ou deux chiards pour donner un sens à leur vie de m*rde, mais évidemment ça suffit pas, jouer à la poupée n’a qu’un temps quel que soit l’âge, n’ont rien trouvé de mieux pour donner un sens à cette vie de m*rde donc comme toutes les autres, que de reprendre le flambeau de l’Inquisition catholique d’il y a 500 ans et de traquer quelque comportement « déviant » que ce soit mais surtout le masculin.
    Oui mon père B., rendons « garce » à ces femelles d’une toujours meilleure compréhension entre les sexes.
    C’est tout à fait ce dont l’humanité avait besoin pour ne plus avoir l’air d’un cancer dévorant son propre corps et dont l’issue sera inévitablement fatale.
    Bien vu…

  66. Cette fois-ci ce n’est plus de la fiction, c’est du réel.
    Carlos Ghosn serait-il devenu un second James Bond 007 ? Subtil le maître à la triple nationalité. Se faire la malle dans une malle d’instrument de musique, rien de plus original.
    Les copains influents c’est fait pour aider, non ? Reste le plus préoccupant pour les procureurs nippons, leur code de l’honneur qui est bafoué. Vont-ils se sabrer ce soir devant une coupe de champagne ?
    Heureuses fêtes à tous.

  67. @ Noblejoué
    « Qu’un jeune soit attiré par un plus âgé, voyons… Parce qu’il voit en lui une sorte d’initiateur, ou qu’il soit attiré par sa fragilité paradoxale comme certains heureux se portent au secours des malheureux pour les sauver. »
    C’est exactement ce qui m’arrive. La souffrance m’a donné un charme fou. J’attire les minettes (et pas des bien vieilles) pour des raisons qui me font franchement peur…
    Ne se poser aucune question: repousser toute avance d’où qu’elle vienne. C’est bien trop dangereux, loi ou pas loi, de se trouver dans des situations où les gens à qui vous auriez affaire ne comprendraient pas un iota du profond bordel dans lequel ils s’engageraient en voulant « sauver » les autres.
    La psychologie des femmes a tendance à me terrifier quand je vois où cela peut mener.

  68. A quelques minutes de minuit, il est temps d’adresser à nos hôtes mes meilleurs vœux pour 2020 qui, contrairement aux dires de notre président de la République, n’est pas la première année de la deuxième décennie du XXIe siècle, mais bien la dernière de sa première décennie !
    Bonne année 2020 donc à monsieur et madame Bilger ainsi qu’aux commentateurs et commentatrices. Que 2020 les inspire.

  69. Denis Monod-Broca

    @ Alain MEYET
    MERCI et BONNE ANNÉE !
    Petite remarque en passant sur la décennie qui s’ouvre :
    Une décennie dure 10 ans. La première année de la première décennie est l’année 1, sa dixième année l’année 10. La première année de la deuxième décennie est l’année 11, sa dixième année l’année 20. La première année de la troisième décennie est l’année 21 et ainsi de suite.
    Donc la deuxième décennie du 21e siècle comprend l’année 2020 et se terminera le 31 décembre prochain. Et M. Macron, qui nous a beaucoup parlé et avec solennité, lors de ses vœux, de la décennie commençant demain, 1er janvier 2020, se trompe, il devrait réviser ses connaissances arithmétiques. La troisième décennie du 21e siècle ne commencera que dans un an. Sa première année sera l’année 2021.
    Peut-on faire confiance à un président qui veut transformer la France, l’adapter au monde, mais ne sait pas compter jusqu’à 10 ?

  70. @ Ellen
    « Carlos Ghosn serait-il devenu un second James Bond 007 ? Subtil le maître à la triple nationalité. Se faire la malle dans une malle d’instrument de musique, rien de plus original. »
    Là, j’avoue avoir de l’admiration. Pas encore au niveau de François Besse, toutefois.

  71. Jean le Cauchois

    @ Robert
    @ Denis Monod-Broca
    Dans la toute dernière demi-heure de l’année passée…
    Vos remarques sur les décennies sont pertinentes. Il n’en demeure pas moins que lorsque l’on parle, dans le langage courant actuel, d’une décennie, comme la décennie des années 60 lors du siècle passé, on sous-entend les années qui commencent par 60, de 1960 à 1969, en excluant donc 1970.
    CNN faisait ce soir le bilan des années 2010 en excluant l’année à venir, donc implicitement déjà versée dans la nouvelle décennie des années 20: déviation anglo-saxonne ? reprise par notre Président ?
    Et si on avait gardé notre calendrier républicain, celui des soldats de l’an II avec la remise à zéro du calendrier les 21 (ou 22) septembre ?

  72. @ F68.10
    « C’est exactement ce qui m’arrive. La souffrance m’a donné un charme fou. J’attire les minettes (et pas des bien vieilles) pour des raisons qui me font franchement peur… »
    Je vois…
    « La psychologie des femmes a tendance à me terrifier quand je vois où cela peut mener. »
    Impartialement celle des femmes, souvent, pour elles, le sauveur risquant sa perte, celle des hommes, souvent, pour les autres, risquant de perdre les autres quand on voit des hommes profiter par exemple de Lolita.
    Dans la vie, j’espère que jamais je n’abuserais ni ne me laisserais abuser, je n’ose faire de déclaration plus ferme, souvent, les gens les plus flamboyants en paroles sur eux-mêmes s’avèrent bien décevants, alors non merci.
    Tiens, j’ai beaucoup usé de « souvent » : lourd, mais ne devais-je pas laisser sa place à l’exception ?
    D’autre part, il serait grave, dans mon cas, de ne pas envisager toutes sortes d’hypothèses, et cette obligation a eu ceci d’heureux de vous amener à partager votre expérience.
    Parfois, il est mieux de demeurer un héros solitaire !

  73. @ Denis Monod-Broca
    @ Robert
    C’est un vieux et stérile débat. Un millésime est un ordinal (il repère), pas un cardinal (il ne dénombre pas). Il est clairement plus logique de dire que le vingtième siècle commence en 1900 et se termine en 1999 que de le faire commencer en 1901 et se terminer en 2000 ; aucun informaticien sensé n’adopterait la seconde convention sauf à vouloir se compliquer la vie.
    Le fait qu’il n’y ait pas eu d’année zéro est une erreur, la propager en adoptant une mauvaise convention en est une autre. Cette remarque vaut évidemment pour la délimitation des décennies.
    Bien entendu, je ne prends pas au sérieux votre reproche fait au président sur ce point.

  74. Je n’avais jamais entendu parler de ce type de toute ma vie !
    Tu parles d’une célébrité donc ?!
    Sont-ce la France et les Français qui auraient un problème ou seulement les élites sociales et financières ?
    L’oligarchie en somme !
    Car après tout, il faudra bien expliquer que vous n’utilisiez presque jamais cet article du Code Pénal – article 227-22

    • Le fait de favoriser ou de tenter de favoriser la corruption d’un mineur est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende.

    Pour la dame en question puisque le pervers allait la chercher à la sortie de son établissement scolaire, la suite s’applique :

    • Ces peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende lorsque le mineur a été mis en contact avec l’auteur des faits grâce à l’utilisation, pour la diffusion de messages à destination d’un public non déterminé, d’un réseau de communications électroniques ou que les faits sont commis dans les établissements d’enseignement ou d’éducation ou dans les locaux de l’administration, ainsi que, lors des entrées ou sorties des élèves ou du public ou dans un temps très voisin de celles-ci, aux abords de ces établissements ou locaux.

    Et la fin reste l’apothéose, n’en déplaise à cet intervenant qui systématiquement affirme que deux personnes cela ne constitue pas une réunion :

    • Les mêmes peines sont notamment applicables au fait, commis par un majeur, d’organiser des réunions comportant des exhibitions ou des relations sexuelles auxquelles un mineur assiste ou participe ou d’assister en connaissance de cause à de telles réunions.
      Les peines sont portées à dix ans d’emprisonnement et 1 000 000 € d’amende lorsque les faits ont été commis en bande organisée ou à l’encontre d’un mineur de quinze ans.

    En clair, les majeurs ne peuvent pas avoir de rapprots sexuels avec des mineurs… hein Madame Brigitte !
    Inutile de feindre la surprise, la corruption de mineur existe dans le Code Pénal depuis, au minimum, 1810 – article 334.

    • Quiconque aura attenté aux mineurs, en excitant, favorisant ou facilitant habituellement la débauche ou la corruption de la jeunesse de l’un ou de l’autre sexe au-dessous de l’âge de vingt et un an, sera puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans, et d’une amende de cinquante francs à cinq cents francs.
      Si la prostitution ou la corruption a été excitée, favorisée ou facilitée par leurs père, mère, tuteurs ou autres personnes chargées de leur surveillance, la peine sera de deux ans à cinq ans d’emprisonnement, et de trois cents francs à mille francs d’amende.

    Diantre, il n’y a pas de mystique majorité sexuelle en France vendue par les médias et autres imbéciles ?!
    Mais qui est chargé de l’application de cet article en France, si ce n’est ces élites oligarchiques ?
    A propos de la pédophilique ‘Lolita’ de Vladimir Nabokov, ce sont vous les élites qui parliez de chef-d’oeuvre.
    Au Canada, pour cette affaire, puisqu’ils en ont parlé, Denise Bombardier est présentée comme une héroïne nationale, il faut dire qu’ils adorent taper sur les Français, souvent présentés comme les pires pourritures du monde occidental.
    Les deux grosses chaînes francophones.
    La publique.
    La privée.

  75. @ Jacques V. | 01 janvier 2020 à 09:05
    Désolé, mais ma phrase se voulait un simple clin d’œil et non un commentaire sérieux des propos présidentiels !

  76. Denis Monod-Broca

    @ Jacques V.
    « C’est un vieux et stérile débat »
    Certes, certes…
    Le fait qu’il n’y ait pas eu d’année zéro n’est pas une erreur.
    Bien au contraire.
    Il n’y a évidemment eu ni de seconde zéro, ni de jour zéro, ni d’année zéro, ni de siècle zéro !
    Comment aurait-il pu y en avoir ?
    Quand vous faites cuire un œuf et que vous déclenchez votre sablier ou votre chronomètre pour une durée de 3 minutes, les minutes 1, 2 et 3 s’écoulent ; où voyez-vous une minute zéro ?
    Ça n’a pas de sens.
    C’est pareil pour une durée en années. La première année d’un bébé est sa première année, pas son année zéro. Pour quelle obscure raison une exception aurait-elle dû être faite pour la numérotation des années du calendrier ?
    Ça n’empêche pas en effet de dire les années 60, ou les années 20…
    « Bien entendu, je ne prends pas au sérieux votre reproche fait au président sur ce point. »
    Vous pouvez en effet le prendre comme ça. Ce n’était qu’une façon caricaturale de dire que ce qu’il dit n’a pas, à peu près pas, de sens. Qu’il ne s’agit que « de belles paroles ».

  77. Patrice Charoulet

    HEIDEGGER (suite)
    Thierry Leterre, ancien élève de Normale Sup, agrégé de philo, auteur de la meilleure biographie d’Alain, « dean » d’une universitaire américaine, a la gentillesse de m’adresser ce message, très éclairant, que je verse au débat sur Heidegger :
    « Cher Patrice Charoulet, Merci d’avoir partagé la réaction d’Emmanuel Faye, à titre privé. Je me demande si dans mon autre vie (celle de l’apprenti philosophe) je l’ai rencontré ou non. Peu importe. Il fit, comme Victor Farias, beaucoup de bruit, pour les bonnes et les mauvaises raisons. C’est mieux que de faire du bruit seulement pour les mauvaises. Heidegger, curieusement, a été l’auteur le plus décisif de ma vie, mais en un sens un peu différent de ce qu’on peut comprendre par là en général. J’ai eu comme professeur de philosophie en khâgne Serge Boucheron. Il était lui-même disciple de Jean Beaufret, grand admirateur de Heidegger, et introducteur de ce dernier en France après la première génération de phénoménologues français, Sartre notamment. Pour Boucheron comme pour Beaufret, Heidegger avait permis de s’émanciper de l’histoire de la philosophie telle qu’on la pratiquait encore dans les années 50, où les auteurs les plus hétérogènes répondaient les uns aux autres à propos de questions éternelles, éternellement débattues et progressivement résolues. Une histoire à la Brunschvicg. L’historial, l’épopée de l’Etre dans sa découverte grecque, permettait un retour magnifique sur toutes les traditions. C’était une forme de lecture. En classe de philosophie, nous n’étudions jamais Heidegger ; celui-ci apparaissait comme auteur au détour d’un corrigé de dissertation, mais rarement. Un détail amusant : la première fois que j’ai entendu parler de « l’Etant » (je suis à peu près certain que c’était à propos de Heidegger) j’ai marqué dans mes notes « étang » suivi d’une ligne de points d’interrogation. Je ne voyais pas ce que ce moment paysan venait faire dans la métaphysique. Par la suite, j’ai souvent plaisanté sur la « clairière de l’hêtre et de l’étang ». C’est dire que je n’ai jamais eu d’attirance pour le jargon, même passée mon ignorance crasse de la terminologie philosophique. Tout de même, Serge Boucheron a eu beaucoup d’influence sur moi, et j’ai lu par la suite Heidegger, retenant quelques principes qui me tiennent toujours à cœur. Je lus aussi Beaufret avec profit. Puis j’ai eu le privilège immense d’étudier la poésie sous Jacques Garelli, le grand philosophe poète. Heidegger était central pour lui, et je pense aujourd’hui encore que la poésie comme méditation de l’Etre à travers le déploiement du temps de la phrase est une des façons les plus fortes et vraies de prendre la poésie. Certes, je n’écris « mondification » qu’avec des guillemets, contrairement à Jacques qui attrapait à bras le corps le jargon et en faisait quelque chose de magnifique. Ce n’est pas mon style, mais je respectais le sien, et j’aimais le fait qu’il respectait le fait que je trouvais dans Alain, avec justement un tout autre style, les principes de sa philosophie poétique. Donc je citais Alain à mon grand Heideggerien sans qu’il y vît un problème. Vint le temps de l’agrégation, et me voilà avec un professeur borné, admirateur de Heidegger à un point ridicule. Il suffisait de citer Heidegger, ses prédécesseurs (Husserl qu’il apporta à l’Ecole Nomale) ou ses épigones pourvu qu’ils ne fussent pas français pour avoir le droit à une note élogieuse. Pensez bien que citer Alain, ce qui était en général reçu par les philosophes comme une agréable lubie de ma part, suscitait une sorte d’horreur terrorisée. On aurait dit que j’avais présenté une gousse d’ail à Dracula ! Je m’étonnais qu’on ait nommé un universitaire aussi limité à un poste très convoité de l’Ecole normale. C’est ainsi que je pris conscience, quoique de manière vague, qu’il existait un véritable clan heideggerien qui avait du pouvoir, et notamment celui de nommer n’importe qui, pourvu qu’il fît partie de la clique. Mes maîtres avant avaient certes regardé Heidegger comme le plus grand auteur depuis au moins Aristote ; mais ils l’appréciaient surtout parce qu’il leur fournissait les clefs d’une compréhension plus poussée des traditions philosophiques, ou bien des phénomènes comme la poésie. Le professeur de l’Ecole normale, lui, « professait » : son discours était un pauvre catéchisme heideggerien poussant un dogmatisme que je n’avais jamais rencontré auparavant. Donc cela n’allait pas très bien, et mon professeur me donnait l’impression de me mépriser, ce que je n’appréciais pas. En quoi, j’étais injuste, puisque moi je le méprisais. Il prédisait à mes camarades que je n’aurais jamais l’agrégation. J’ai claqué la porte après deux incidents. Le premier eut justement lieu à propos de la question du nazisme, car il fut fait référence (longue et sérieuse) aux discours odieux de rectorat de Heidegger, et il fut montré (si l’on peut dire) que cela éclairait la situation de l’université moderne. J’en fus sidéré, et je fus sidéré aussi que tous mes camarades ne fussent pas indignés comme moi. Tout de même, nous étions de bons étudiants (l’Ecole était une école de garçons) qui écoutaient sagement. Moi aussi j’écoutais, mais je ne pouvais être sage. Le deuxième incident fut un texte de Fink sur la fenestrité de la fenêtre qu’il nous fallut étudier. C’est à ce moment que je décidais d’étudier des « philosophes clairs avec un langage clair ». D’où Alain. Je n’ai jamais lu une ligne de plus de Fink et je pense que je mourrai heureux de n’en pas lire plus. Je m’en fus donc trouver un autre professeur pour diriger ma préparation à l’agrégation. Denis Kambouchner m’apprit beaucoup, et d’abord la patience du concept. Dans ses analyses, il faisait d’incroyables détours, et n’affirmait jamais rien. Moi, j’étais ami des raccourcis ; j’allais droit au but. C’est une erreur intellectuelle, même si pédagogiquement, cela fit de moi par la suite un assez bon enseignant : les élèves, les étudiantes et étudiants, aiment qu’on leur tienne des propos clairs. Le danger est d’apprendre comme on enseigne, par raccourci. Alors, on fait des raccourcis sur des raccourcis, et cela ne revient à rien. Bref, cela fut un plaisir de donner du crédit à Kambouchner quand je fus placé à un rang avantageux parmi les agrégés de philosophie cette année-là. Ce fut un autre plaisir de ne pas serrer la main à mon ancien professeur qui avait le toupet de vouloir me féliciter de mon non-échec. Sur la question du nazisme de Heidegger, Boucheron et Garelli partageaient simplement l’opinion de Sartre (Garelli me le dit directement) : cela montrait que Heidegger était une lavette. Il ne voyait pas en quoi cela atteignait l’intérêt de son œuvre. Je vois mieux qu’eux le problème, mais je porte le même jugement moral sur l’homme. Cela se fait sans drame personnel. Je n’ai plus qu’un rapport cérémonie de l’origine. Ma propre d’ensemble sur la querelle Heidegger, j’ai peur qu’elle soit celle d’un modéré. Je n’ai pas de sympathie pour le personnage misérable de Heidegger. Cependant, s’étonner qu’un étudiant en théologie en Allemagne ait pu être réactionnaire et antisémite me semble d’une grande candeur. Une fois cela dit, placer l’antisémitisme au centre de l’œuvre de Heidegger me semble être une exagération imbécile. C’est la grandiloquence du temps présent, qui m’irrite au plus haut point. L’antisémitisme heideggerien, son appartenance au nazisme, suffisent largement à condamner le caractère de l’homme et à annuler la portée morale de son œuvre. Ils conduisent naturellement à considérer avec répulsion sa vie. En faire un obsédé de l’antisémitisme contribue au contraire à rendre ridicule le mouvement de répugnance morale qu’il doit pourtant susciter. Dans les faits, je n’ai pas besoin de lire son œuvre, et je ne pense pas qu’on ait besoin de la lire avant des études avancées. Cela n’a rien à voir avec la question antisémite, ou nazie : mon opinion est que nous laissons trop facilement tomber dans les progr
    ammes du secondaire le canon des œuvres traditionnelles, au profit de développements contemporains, ou même modernes, qui n’apportent pas grand-chose à une classe d’apprentis. En cela, je passerais à juste titre pour un réactionnaire. Mais je me rends compte que j’ai pris un grand détour pour dire ce que j’avais en tête : Heidegger est l’auteur le plus important de ma vie, car il m’a dégoûté de ses disciples, de ses vicaires, et des philosophicailleries en général. Je me suis mis à écrire sur Alain par réaction. Alain n’avait pas mauvaise réputation en science politique, ce qui m’a fait trouver un poste à Sciences Po. De là, je glisse à la science politique, et je me retrouve une seconde fois agrégé à 37 ans, cette fois en science politique, vice-doyen et vice-président d’université avant quarante ans, ce qui me donne l’impulsion de quitter la France. Quand je considère cette chaîne bizarre d’événements, j’en ai le tournis, et j’ai bien crainte, cher Patrice Charoulet, de vous l’avoir donné avec mes grandes explications. A tout le moins, c’est une bonne occasion de vous offrir mes vœux, envoyés de Californie : ici l’année nouvelle viendra dans quelques heures, mais je prends un peu d’avance en l’honneur de notre pays commun.
    Bien à vous. »

  78. S’il faut mettre les points sur les i, pour ceux qui pestent contre les bonnes dames des ligues de vertu, voici un exemple de la prose de GM, trouvé sur un journal de télé :
    « Journée délicieuse, entièrement consacrée à l’amour, entre ma nouvelle passion, Esteban, beau et chaud comme un fruit mûr, douze ans, le petit que j’appelle Mickey Mouse, onze ans et quelques autres, dont un huit ans. (…) Il m’arrive d’avoir jusqu’à quatre gamins – âgés de 8 à 14 ans – dans mon lit en même temps, et de me livrer avec eux aux ébats les plus exquis, tandis qu’à la porte d’autres gosses, impatients de se joindre à nous ou de prendre la place de leurs camarades, font “toc-toc”. » (Un Galop d’Enfer)
    Ça dure depuis plus de trente ans, c’est en vente libre, et l’auteur a toujours été traité avec considération par le petit monde des prix littéraires et de l’édition, et le ministère de la Culture. Alors, si le livre d’un de ces enfants « impatients » qui faisaient « toc-toc » à la porte, devenu adulte, vient apporter un autre son de cloche, tant mieux. Si en même temps on se pose la question de savoir si ça fait vraiment du bien aux enfants, eh bien tant mieux. Si on s’intéresse à la loi, mieux vaut tard que jamais. Et tant pis si certains se moquent des vieilles toupies un peu prudes comme moi par exemple qui ne trouvent pas ça génial pour les « gosses ». Il faudra bien qu’ils entendent que ce n’est pas la joie pour tout le monde, même si cela leur écorche les oreilles et si ça entrave le champ des possibles de leur libido. C’est la vie.
    GM a quand même quelques éclairs de lucidité : il a appelé le livre d’où est tirée la citation : « Un galop d’Enfer ». Il est vrai qu’à une époque il avait également une vague réputation de mysticisme pour auréoler son image. La religion lui donnait également des pâmoisons. Je ne sais pas si « la psychologie des femmes » est bizarre. Celle des hommes ne l’est pas moins, parfois ; mais je me refuse à tous les mettre dans le même sac.

  79. Mary Preud'homme

    @ F68.10 | 31 décembre 2019 à 23:30
    « La souffrance m’a donné un charme fou. J’attire les minettes (et pas des bien vieilles) pour des raisons qui me font franchement peur… »
    « La psychologie des femmes a tendance à me terrifier quand je vois où cela peut mener. »
    Des minettes, par définition jeunes filles ou femmes pas très vieilles (ce qui signifie très jeunes), il y a effectivement de quoi s’interroger sur votre cas ? Eu égard au choix de votre pseudo ne seriez-vous pas en définitive l’un de ces soixante-huitards nostalgiques qui ont fait de la liberté sexuelle et de la jouissance sans entrave leur cheval de bataille ? Et ne peuvent en démordre et en faire leur deuil cinquante ans plus tard ?
    Pardonnez-moi si je me trompe…
    Néanmoins pourquoi vous affirmez-vous à la suite de ce genre de confidence troublante réellement terrifié par la psychologie des femmes, et pas que…
    Auquel cas hélas, mieux vaudrait consulter plutôt qu’étaler vos états d’âme et vos souffrances sur ce blog dont ce n’est ni le lieu ni l’objet (sauf billet s’y rapportant expressément) où régler vos problèmes existentiels !

  80. @ Mary Preud’homme
    « Des minettes, par définition jeunes filles ou femmes pas très vieilles (ce qui signifie très jeunes), il y a effectivement de quoi s’interroger sur votre cas ? »
    Ben vous pouvez vous interroger autant que vous le voudrez, je m’en tape pas mal. Et non, ma formulation incluait des majeures que je trouve bien trop jeunes pour moi. Mais oui, des mineures ont eu des comportements troublants avec moi, que je n’ai pas vraiment appréciés, bien qu’il faille quand même maintenir quelques apparences de courtoisie bien humaine: on n’envoie pas bouler les gens parce qu’ils vous apprécient un peu trop, même mineures. On leur explique gentiment que, voilà, vous êtes bien gentilles, mais certaines choses ne se font pas, et de toutes manières, j’ai d’autres soucis en tête.
    Mais si voulez que je sois choquant, je peux l’être: je défends le droit du canton de Zürich de délibérer souverainement sur la légalité de la prostitution des mineurs. Ils l’ont aboli aux alentours de 2013 (il y avait de quoi, franchement, vu ce que j’y ai vu…) mais cela n’enlève rien à mon assertion que je défends le droit de ce canton de la rétablir souverainement s’ils le souhaite.
    https://www.rts.ch/info/suisse/5199124-recourir-a-des-mineurs-prostitues-de-16-ou-17-ans-est-desormais-punissable.html
    « Eu égard au choix de votre pseudo ne seriez-vous pas en définitive l’un de ces soixante-huitards nostalgiques qui ont fait de la liberté sexuelle et de la jouissance sans entrave leur cheval de bataille ? Et ne peuvent en démordre et en faire leur deuil cinquante ans plus tard ?
    Pardonnez-moi si je me trompe… »
    Vous êtes entièrement pardonnée pour votre splendide pétage de plomb.
    « Néanmoins pourquoi vous affirmez-vous à la suite de ce genre de confidence troublante réellement terrifié par la psychologie des femmes, et pas que… »
    Parce que je trouve le syndrome de l’infirmière assez déplorable et dommageable quant à ces conséquences. Et il y a bien d’autres raisons qui font que j’ai un profond problème avec certains aspects de la psychologie féminine. Mais peut-être n’avez-vous pas compris le sens de mon pseudonyme ?
    « Auquel cas hélas, mieux vaudrait consulter plutôt qu’étaler vos états d’âme et vos souffrances sur ce blog dont ce n’est ni le lieu ni l’objet (sauf billet s’y rapportant expressément) où régler vos problèmes existentiels ! »
    Vu que vous n’avez manifestement pas compris le sens de mon pseudonyme, vous ne comprenez vraisemblablement pas qu’il m’est impossible de « consulter ». Et je n’en ai aucunement besoin au sujet des « minettes ».
    Pour le reste, je parle de ce que je veux, quand je veux, à qui je veux, et de la manière que je veux.

  81. @ Denis Monod-Broca | 01 janvier 2020 à 11:52
    « …où voyez-vous une minute zéro ? »
    Zéro étant le commencement !
    Vous ne maîtrisez pas la temporalité car elle quantifie la durée et en fonction de l’unité que vous choisissez, zéro quantifie quelque chose.
    L’an un vient nécessairement après l’an zéro, puisqu’une année comporte 12 mois.
    Donc l’an zéro est le départ et il se devait de durer 12 mois, jusqu’à l’an un.
    Il n’y a une minute qu’après l’unité zéro, le zéro durant 59 secondes avant qu’une minute n’apparaisse.
    Entre zéro et un, mon cher, il y a une quantité d’unités qui dérivent à l’infini : 0,0001 ; 0,27 ; 0,5 ; 0,9999999…
    Vous avez fait ce que vous interdisez aux enfants, vous avez additionné des pommes de terre et des bananes.
    L’année est une unité qui dure 12 mois ; la minute est une unité qui dure 60 secondes ; tant que nous n’avons pas atteint les 12 mois ou les 60 secondes, nous n’avons pas une année, ni une minute.
    Nous n’additionnons pas des mois et des années, des secondes et des minutes, votre erreur est là.
    Le commencement étant zéro, puis un mois, deux mois, jusqu’à 12 mois pour qu’il y ait une année ; ils ont donc bien oublié l’an zéro.

  82. @ Elusen
    « Zéro étant le commencement ! »
    Vous en parlerez à Brahmagupta.
    Devant la collection d’inanités que vous avez dégobillée, je me permets de vous informer que la Renaissance a effectivement eu lieu, et que je ne suis pas sûr que vous ayez pris connaissance de ce fait historique.
    https://www.youtube.com/watch?v=ycjhqN4LTq4
    0 n’est le commencement de rien du tout. C’est l’élément neutre d’un groupe, et les groupes sont apparus comme un problème d’axiomatisation inverse des permutations particulières d’une collection d’items. Arthur Cayley vous éclairera sur ce point.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Théorème_de_Cayley
    Je peux faire tourner les tables pour effectuer un channeling et vous mettre en communication avec Brahmagupta ou Arthur Cayley. Si vous le souhaitez.

  83. Denis Monod-Broca

    @ Elusen
    Pourquoi est-il si difficile de se comprendre sur un sujet aussi simple ?
    « Donc l’an zéro est le départ et il se devait de durer 12 mois, jusqu’à l’an un. »
    Le départ, celui des secondes comme celui des années, est l’instant zéro, il n’est pas l’an zéro.
    Le départ est l’instant zéro.
    Comme sur une route il est le point kilométrique zéro…

  84. Alors comme ça il croyait s’en tirer à bon compte ? Je parle de Bernard Pivot.
    Il y a peu ici, on lui tressait des couronnes, ah, quelle époque épique ! Les vestes à carreaux, la fumée des cigarettes sur le plateau, le blafard des années 80, mais voilà que soudain surgit une vidéo qui l’accable. L’œil gourmand, la lippe rieuse, il questionnait Matzneff. Un naufrage. Et il faudrait aujourd’hui lui ceindre le crâne de lauriers pour ses lâchetés ?
    De petit marquis de la littérature, il devient soudain le palefrenier de tout ce qui nous fait horreur aujourd’hui.
    Vous avez des enfants de trente ou quarante ans ? Essayez de leur parler de Bernard Pivot et des années maudites de Mitterrand ou de Jack Lang, qui lui, sera la prochaine attraction du genre, version marocaine… Ah, Marrakech, les dunes d’Agadir !
    Le vénérable marquis a tiré sa révérence il y a quinze jours, « j’ai atteint l’âge Pivot », quel humour !
    Quarante ans de littérature pour nous offrir un jeu de mot Almanach Vermot.

  85. @ Denis Monod-Broca | 01 janvier 2020 à 22:19
    « Pourquoi est-il si difficile de se comprendre sur un sujet aussi simple ? »
    En effet, pour vous cela n’a point l’air d’être simple !
    Vous confondez jour, mois et année.
    Une année est constituée de 12 mois et vous vous le zappez !
    La preuve irréfutable étant les années négatives : ▬ 500 avant JC.
    De l’an -1 à l’an 1, en mathématiques, il y a 24 mois, pas d’après les historiens et le calendrier grégorien, il n’y aurait que 12 mois.
    Ce qui a imposé l’an zéro, c’est l’illogisme des chrétiens qui ont voulu imposer un calendrier basé sur leur messie : le Jésus.
    Ils ont donc provoqué l’absurdité du temps négatif : ▬ 736 av JC.
    L’an zéro existe donc, désolé pour vous, il a même été rétabli par un scientifique français astronome : Jacques Cassini ; validé scientifiquement par la suite. L’année zéro sert à l’établissement actuel du calendrier.
    ► Institut de Mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) – CNRS – Sorbonne et Lille.

  86. Xavier NEBOUT

    @ Patrice Charoulet
    Tout ce baratin de bonne gauche bien-pensante pour ne pas être fichu de citer une seule phrase d' »Être et Temps » qui relève du nazisme.

  87. Denis Monod-Broca

    @ Elusen
    Merci pour cette référence à Cassini.
    Je note dans le document accessible par votre lien :
    « Les astronomes, depuis J. Cassini (1740), utilisent une notation algébrique. Ils appellent année 0 l’an 1 avant J.-C. et comptent négativement les années antérieures. Ainsi :
    … … …
    2 après J.-C. = année 2
    1 après J.-C. = année 1
    1 avant J.-C. = année 0 (bissextile)
    2 avant J.-C. = année -1 »
    Il confirme ce que dit : pour les années positives, l’année 1 est bien la première année et donc la décennie 1 se termine une fois l’année 10 révolue.
    J’ignorais qu’une année zéro avait été introduite avant l’année 1, en lieu et place de l’année 1 avant JC. Je me demande bien pourquoi. Cela n’a cependant pas d’incidence sur la numérotation des années de notre ère.
    Le reproche que vous faites aux chrétiens est étrange. Ils ont introduit et imposé cet instant zéro-ci, la naissance de Jésus de Nazareth, c’est vrai mais, avec un autre instant zéro, la nécessité d’années négatives était la même.
    Devrions-nous prendre le big bang pour année zéro ? N’y avait-il vraiment rien avant ?
    Finalement, cette question de la numérotation des années, aussi hors sujet soit-elle, n’est pas si anodine que cela…

  88. hameau dans les nuages

    @ Mary Preud’homme | 01 janvier 2020 à 14:26
    Concernant ce G. Matzneff, la punition que je lui administrerais serait pour le moins définitive.
    N’ayant pas eu une libido exacerbée, cela m’est complètement égal mais quand je vois de petites minettes prépubères en fringues bien moulantes et maquillées comme des voitures volées parader en poussant des cris de pintade, je me demande quel peut être l’effet sur des messieurs très chaud devant…
    Et le transfert comportemental de la mère passant le relais de la séduction à sa fille. Très malsain tout ça…

  89. Chemin de traverse

    @ Elusen
    Donc de l’année -1 à l’année + 1 il y a combien ?
    Sinon, la maligne qui avait répondu à l’instit’ qui demandait : « zéro plus zéro, égale ? »
    « – deux zéros ! »

  90. Patrice Charoulet

    FACEBOOK ET PARANO
    Il y a des gens qui poussent des cris d’orfraie plumée vive à l’idée de figurer sur Facebook. J’en connais.
    Parmi les gens qui n’ont pas craint d’y figurer, tous n’ont pas la même conduite. Certains veulent y figurer le moins possible. En n’y écrivant jamais rien, en ne mettant pas leur photo, on ne disant rien sur eux, ni leur métier, ni leur ville, ni leurs livres préférés, leurs films préférés… et en laissant vide la rubrique « Mentions J’aime ». Or là-dedans, on peut mettre plein de choses et plein de gens. C’est une très bonne photo de soi, un très bon autoportrait. Quand quelqu’un vous propose de devenir son ami sur Facebook, je vous conseille de lire la rubrique « Mentions J’aime » et la rubrique « Amis » Elles vous permettront de dire « Oui » ou « Non ».
    Les gens qui ne sont pas paranos ont des rubriques fournies. Les natures avares, peureuses, méfiantes, paranos, ont des rubriques vides ou quasi.
    Ces derniers, j’imagine, quand ils interviennent sur des blogs de la Toile… utilisent, bien sûr, des pseudonymes. Ce n’est pas mon cas. Et ça ne sera jamais mon cas. Je signe de mon prénom et de mon nom ce que je scribouille.

  91. @ hameau dans les nuages | 02 janvier 2020 à 11:00
    « – N’ayant pas eu une libido exacerbée
    – quand je vois de petites minettes prépubères
    – je me demande quel peut être l’effet sur des messieurs très chaud devant… »
    En clair pour ceux qui n’ont pas compris, ils se doivent de relire l’entièreté de l’intervention d’icelui, cette personne venant de légitimer tant la pédophilie que le viol, un truc du genre : « je ne suis pas, mais…»
    ———————————————————–
    @ Denis Monod-Broca | 02 janvier 2020 à 10:40
    La question n’a jamais été là, mais de savoir s’il y avait une année zéro !
    La réponse est : oui !
    Votre théorie sur les kilomètres ne tient pas la route, j’adore, du simple fait que personne ne parle de -122 kilomètres avant Avignon.
    Le christianisme a provoqué une absurdité temporelle : du temps négatif ; de fait, il y a nécessairement un zéro.
    -1 ; 0 ; 1 années, ce sont en réalité des noms et non plus des chiffres ou des nombres, coupé en 12 unités ; ils auraient pu les appeler l’an pouponnette, l’an toutoune, l’an youyou, mais vous imaginez aisément le nombre de mots dont il aurait fallu faire usage, ils se sont servis des chiffres et nombres qui restent plus simple pour calculer des dates.
    2020, c’est en fait le nom de l’année, il ne faut pas le voir comme un nombre brut.
    — James LEQUEUX directeur de l’observatoire de Nançay, de Marseille, Astronome émérite de l’observatoire de Paris :

    • Jusqu’en 1582, on utilisait, dans le monde chrétien, le calendrier julien, institué par Jules César, qui suppose que la durée de l’année tropique (laps de temps qui sépare deux passages du Soleil au point vernal) est exactement de 365,25 jours. Mais sa durée réelle est de 365,242 19 jours, si bien que les événements récurrents que sont les équinoxes et les solstices avançaient d’un jour tous les 128 ans : vers 1500, l’équinoxe de printemps tombait ainsi dix jours plus tôt que dans l’Antiquité, le 11 mars au lieu du 21 mars. De plus, le calcul de la date de Pâques, qui fait intervenir la Lune, était devenu complètement faux. Le concile de Trente chargea donc le pape Grégoire XIII de rétablir la situation. Aidé notamment par les savants Christopher Clavius et Aloisius Lilius, il supprime dix jours dans un premier temps, si bien que le lendemain du jeudi 4 octobre 1582 sera le vendredi 15 octobre. Puis il décide de supprimer trois années bissextiles en quatre siècles : seules les années séculaires dont le millésime est divisible par 400 resteront bissextiles ; ainsi, 1700, 1800 et 1900 ne furent pas bissextiles, tandis que 2000 le fut. Cette solution est satisfaisante, et le calendrier grégorien, qui ne sera pas immédiatement adopté par tous les pays, est aujourd’hui utilisé universellement, bien que certaines religions conservent un calendrier propre pour des raisons rituelles.

    Le zéro est nécessaire au calcule en astronomie qui elle-même se sert d’un calendrier ; sans le zéro, au bout d’un certain temps, tout se décale, la science ne peut point se le permettre.
    — Hans Freudenthal – professeur à l’université d’Utrecht, directeur de l’Institut pour le développement de l’enseignement mathématique :

    • C’est en Inde que l’on trouve les premières traces des chiffres 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 actuellement usités ; ils datent des premiers siècles de l’ère chrétienne, mais ne sont pas encore utilisés dans un système positionnel. Les nombres métaphoriques de la poésie sanscrite montrent, d’autre part, l’existence d’un certain système positionnel dans lequel, comme dans la langue indienne, on commençait par les unités. Au cours des VIe et VIIe siècles de notre ère, on trouve sur le sol indien des preuves de l’existence du système décimal positionnel. Des éléments nouveaux de ce système, qui peuvent trahir l’influence de l’astronomie grecque, sont l’inversion de la succession des positions (qui alors correspond à celle de la langue grecque plutôt qu’à celle des langues indiennes) et le symbole de zéro (qui est un cercle, comme dans les textes astronomiques grecs).
      Le monde chrétien devait la connaissance du système indien aux Arabes. Cependant, il faut noter que les chiffres employés par les Arabes occidentaux, ainsi que les nôtres, ressemblent plus aux chiffres originels indiens que ceux qu’utilisent les Arabes orientaux. Depuis le Xe siècle, le système indo-arabe s’est répandu en Europe. La forme des chiffres est restée constante depuis l’invention de l’imprimerie.
      […]
      Durant l’Antiquité, les nombres écrits jouaient un rôle négligeable ; les calculs se faisaient sur l’abaque. Ce que les Arabes apprenaient des Indes et enseignaient aux Européens n’était pas seulement l’écriture des nombres, mais aussi la méthode de calcul écrit, appelé algorithme par les Européens du Moyen Âge d’après le nom de Muḥammad b. Mūsā al-Khwarīzmī, auteur d’un livre où cette méthode fut exposée. Tant que les calculs arithmétiques se faisaient sur l’abaque, l’existence d’une écriture rationnelle des nombres était un facteur négligeable ; au contraire, l’algorithme positionnel des nombres indo-arabes était tout à fait adapté au calcul écrit. Cependant on ne doit pas s’imaginer que ce calcul se faisait sur le papier. On écrivait dans de la poudre étalée sur une planche et, en calculant, on effaçait tous les résultats intermédiaires ; cette méthode persista même assez longtemps après l’entrée en usage du papier comme support du calcul écrit, ou plutôt elle se transforma en une méthode de biffage ; la méthode actuelle du calcul écrit fut établie par Luca Pacioli, dit Luca di Borgo (Summa de arithmetica, geometria, proportioni et proportionalita, publiée à Venise en 1494).
  92. @ Patrice Charoulet | 02 janvier 2020 à 12:43
    « Les gens qui ne sont pas paranos ont des rubriques fournies. Les natures avares, peureuses, méfiantes, paranos, ont des rubriques vides ou quasi.
    Ces derniers, j’imagine, quand ils interviennent sur des blogs de la Toile… utilisent, bien sûr, des pseudonymes. Ce n’est pas mon cas. Et ça ne sera jamais mon cas. Je signe de mon prénom et de mon nom ce que je scribouille. »
    Mon pauvre monsieur, il est heureux que vous ayez trouvé les « pseudonymes » pour scribouiller, comme vous dites, sans quoi, il est fort probable que votre marotte serait tout autre…
    Voyez comme je m’intéresse à vos scribouilles, c’est étonnant, non ?
    Et pourquoi donc je m’y intéresse ? Je m’en vais répondre à ma propre question, de façon à ce que je ne me perde pas en conjectures, car, voyez-vous, on croit savoir et on ne sait pas.
    Je m’intéresse à vos propos parce qu’ils sont d’une trivialité sans surprise, ce qui est parfaitement normal, mais enfin, tout de même et après avoir seriné longuement votre conviction sur les pseudonymes, ne pensez-vous pas qu’il est grand temps de changer de sujet ?
    Pourquoi ? me direz-vous, après tout chacun est libre de choisir son amusement, son passe-temps, et c’est ainsi que celui-ci devient fin connaisseur de la question…
    Vous êtes bien aimable de nous faire savoir que : « Et ça ne sera jamais mon cas », car il me semble particulièrement difficile de revenir en arrière, la chose étant dite, ite missa est !
    Ainsi, il me vient à l’esprit, et le mien esprit est vaste comme vous devez le supposez, que rien n’est plus vain que la répétition de la vanité, rien n’est plus mou qu’un trait de manchot, rien n’est plus insipide que le persiflage d’un inconnu, et puis pourquoi ne pas le dire, rien n’est aussi puéril que les collections d’amis inconnus.
    Je vous le dis tout net, ceci est une maladie, une maladie imaginaire dont le malade trouve seyant de se vanter, car voyez-vous, par les temps qui courent, une poignée de main, un regard qui plonge dans le sien, un rire qui s’enroule à votre pavillon, il faut savoir que c’est risqué !!
    Mais oui, mon bon monsieur, il faut plus de courage pour regarder le ramasseur de mégots avec amitié, qu’écrire des messages d’amitié à un clochard de la pensée…
    Je n’ai pas de compte Facebook, vous pouvez en déduire quoi exactement ? Excepter le diagnostic de paranoïa aiguë, et si par hasard, je m’en tamponnais ardemment le coquillard ?

  93. @ Elusen
    Ce que vous omettez est que l’importance des chiffres indiens est surtout due à l’impact que cela a eu sur l’essor du monde bancaire au Moyen Âge. Plus facile de comptabiliser des dettes avec ces chiffres qu’autrement. Sans cet intérêt pratique, personne n’en aurait rien eu à cirer du zéro.

  94. Denis Monod-Broca

    @ Elusen
    Merci encore pour vos références et citations mais elles sont hors sujet.
    Et vous vous enfoncez dans l’erreur.
    Parler des « années 20 » pour parler des années 2020 à 2029, années assimilables à la 3e décennie du siècle, est légitime. Il n’en est pas moins vrai que, arithmétiquement, l’année 2020 fait partie de la 2e décennie du 21e siècle.
    Puisque la première année de l’ère chrétienne est l’année 1, comme le prouve le document relatif à Cassini que vous avez exhibé.
    « Le christianisme a provoqué une absurdité temporelle : du temps négatif ».
    Mais comment faudrait-il faire ? Quel point de départ faudrait-il prendre pour qu’il n’y ait rien avant ? Devrions-nous nous passer de numéroter les années ? Faire comme les Chinois, année du chat, année du lion, etc. ? Ce serait assurément plus poétique. Plus pratique ? pas sûr…

  95. hameau dans les nuages

    @ Elusen | 02 janvier 2020 à 13:23
    Ahaha ! Et ça veut donner des leçons…
    Ce n’est pas pour rien que pour vous étant musulman toute jeune fille formée doit être encapuchonnée pour ne pas attirer les hommes. Les cheveux à l’air libre étant déjà pour vous un appel au sexe. Grands malades que vous êtes…

  96. Denis Monod-Broca

    @ Patrice Charoulet
    Merci pour cette longue lettre de M. Thierry Leterre.
    La philosophie ne cherche pas la vérité, elle n’y croit pas, elle construit des systèmes. Ces systèmes sont censés nous aider à comprendre le monde et ceux qui le peuplent. Mais ils n’y parviennent pas, ne se l’avouent pas, en viennent à sa suffire à eux-mêmes, et à se combattre les uns les autres pour une hypothétique prééminence… N’est-ce pas cela que M. Leterre exprime ? C’est ce que je comprends quand je lis : « car il m’a dégoûté de ses disciples, de ses vicaires, et des philosophicailleries en général »…
    Ah, si nous retrouvions le sens de la vérité ?!?…

  97. En réponse à Denis Monod-Broca (divers messages) et alii…
    Je ne pensais pas que la présentation de mes meilleurs voeux pour 2020 (cf. message du 31 décembre 2019 à 21 h 53) allait susciter autant de commentaires ; pas sur le fond, mais sur le mode de computation des années, des décennies et des siècles !…
    Vous avez tout à fait raison. Aussi, c’est volontairement que j’avais écrit : « Nous allons entrer dans une nouvelle année et dans la décennie des années 2020… » Une décennie, c’est simplement une période de dix ans ; comme un siècle est une période de cent ans. Mais en matière de calendrier, effectivement, une décennie commence à 1 pour s’achever à 10 (2001-2010, 2011-2020, 2021-2030…) ; de même, le XXe siècle a commencé début 1901 et s’est achevé fin 2000, et le XXIe siècle, qui lui a succédé en 2001, prendra fin le 31 décembre 2100. Donc, je me devais bien de dire « la décennie des années 2020 », comme on dit plus simplement « les années 2020 », en visant les années allant de 2020 à 2029.
    Mais je comprends qu’on puisse, dans le langage courant, confondre (plus ou moins sciemment) les deux aspects. Qui aurait sérieusement fêté le changement de millénaire le soir du 31 décembre 2000 ?
    Il est vrai que le président Emmanuel Macron, dans ses voeux à la nation, a déclaré : « Ensemble, faisons de la décennie qui s’ouvre une décennie française et européenne » (à la 18e minute). Mais, à la réflexion, est-ce fautif ? N’aurait-il pas été fondé à prononcer la même phrase, par exemple le 31 décembre 2017 ? Ce qui aurait alors signifié : pour les dix années à venir, tout simplement…
    Quant à l’existence ou non de l’année 0 dans le calendrier julien (le calendrier grégorien n’est apparu qu’à la fin du XVIe siècle), peut-être cette année existe-t-elle sur les logiciels. Mais on a toujours affirmé que l’année ayant précédé l’an 1 apr. J.-C. (ou de notre ère) était l’an 1 av. J.-C. Ainsi, un philosophe grec né en 20 av. J.-C. et mort en 40 apr. J.-C. n’a pas vécu 60 ans, mais 59 ans… Quant à la fondation de Rome, elle est censée avoir eu lieu soit en 753 av. J.-C., soit en -753 ou -752 (cela dépend des auteurs).
    Ainsi, le plus grand miracle de Jésus n’est pas relaté en tant que tel dans les Evangiles : oui, par l’opération du Saint-Esprit, Jésus-Christ est né avant lui-même ! (On s’accorde en effet pour admettre que sa naissance eut lieu vers l’an 6 avant notre ère.)
    Pour que les choses soient plus simples, numérotons les années à partir du big bang ! Nous entrons ainsi dans l’année 13 764 296 315 ! Si quelqu’un me soutient que ce serait peut-être -316, voire -317, je ne me permettrai pas de le contredire, tout de même…
    Dernière petite chose : certains modes de calcul posent parfois problème, dans le sport notamment. C’est ainsi qu’un but marqué à la 31e minute l’a été entre 30’00 » et 31’00 » ; souvent, les internautes vont le chercher en cliquant à partir de 31’00″…

  98. @ Denis Monod-Broca 01 janvier 2020 à 11:52
    Je me suis placé sur le plan de la logique: il s’avère payant lorsqu’on repère les éléments d’une suite d’identifier le premier par zéro et non pas par un. On le voit notamment dans le cas des millésimes où comme je l’ai écrit le vingtième siècle est alors l’ensemble des années s’écrivant sous la forme 19XX. Si je me souviens bien, cette convention est d’ailleurs utilisée en italien: par exemple le quinzième siècle est nommé en italien Quattrocento et comprend les années 1400 à 1499. C’est pourquoi je ne considère pas qu’utiliser cette convention soit une erreur, bien au contraire. Et je ne porte aucun jugement négatif sur ceux qui sont d’un autre avis.

  99. Denis Monod-Broca

    @ Alain MEYET
    Bien d’accord.
    « C’est ainsi qu’un but marqué à la 31e minute l’a été entre 30’00 » et 31’00 » ; souvent, les internautes vont le chercher en cliquant à partir de 31’00″… »
    De même a 30 ans celui qui est dans sa 31e année. Il aura 31 ans le jour où il les fêtera.
    Macron avait jugé bon de nous parler de la décennie qui se terminait, j’avais jugé cela ridicule, mais je ne pensais pas réveiller un tel débat…

  100. @ Denis Monod-Broca
    « La philosophie ne cherche pas la vérité, elle n’y croit pas, elle construit des systèmes. »
    Qu’est-ce que c’est que cette c*nnerie ! Je t’en foutrais des « systèmes philosophiques » moi !
    Bien sûr que la philosophie cherche la « Vérité » avec un grand V, sinon à quoi sert-elle ? Elle a toujours voulu remplacer la foi qui est une autre vérité !
    Qu’elle la cherche sans la trouver, c’est la réalité, qui est différente de la vérité parce que la vérité est multiple alors que la réalité ne l’est pas, mais on ne peut enlever à la philo de chercher la « Vérité » quand même.
    Cherchez encore.

  101. En réponse à Jacques V. et Denis Monod-Broca (messages du 2 janvier 2020 à 18 h 54 et 21 h 11)…
    Les éléments d’une suite purement numérique ou arithmétique n’incluent pas forcément le zéro pour la commencer. Ainsi, au Loto ou à l’Euro Millions, les boules vont respectivement de 1 à 49 et de 1 à 50 ; il n’y a pas de boule 0. En revanche, il y a un zéro (et même, me semble-t-il, un double zéro) aux tables de jeu de roulette des casinos (0 et 00). En température, le 0 (0 °C) est considéré comme un repère.
    S’agissant du Quattrocento, effectivement sont concernées les années commençant par 14 (les années 1400). Ce qui entraîne souvent des incompréhensions chez les élèves français…
    Denis Monod-Broca précise : « A 30 ans celui qui est dans sa 31e année. Il aura 31 ans le jour où il les fêtera. » Sans doute, oui. Mais, à titre personnel, ce qui n’engage que moi, je préfère alors parler d’âge révolu. En effet, peut-on vraiment dire qu’une personne a encore 30 ans si un ou deux mois seulement la séparent de son 31e anniversaire ? De même que personne ne dira qu’il est à 7 km de la mairie, mais bien à 8 km, si la distance entre ces lieux est de 7,8 km, je préfère dire que, dans cet exemple, elle a 31 ans (ou, à la rigueur, qu’elle va avoir 31 ans). Ainsi, Pierre Soulages a eu 100 ans révolus, ou a fêté ses 100 ans, le 24 décembre 2019 ; mais depuis le mois d’octobre je disais qu’il était centenaire. C’est ce qu’on lit habituellement s’agissant de Fontenelle (1657-1757), qualifié de centenaire, alors qu’il est mort trois semaines avant d’avoir atteint ses 100 ans.
    Il est intéressant de noter une jurisprudence de la Cour de cassation (2e chambre civile), relative à la détermination de la date à laquelle un âge est atteint ; en l’occurrence, il s’agissait de l’acquisition de la majorité en vue de permettre l’inscription sur les listes électorales. Aux termes de l’article L. 2 du Code électoral, « Sont électeurs les Françaises et Français âgés de dix-huit ans accomplis ». Dans un arrêt rendu le 19 mai 2005 (n° 05-60174), la Cour a estimé que la condition de majorité devait être acquise avant le jour du scrutin, et non le jour même. C’est ainsi que la requérante, née le 29 mai 1987, a été déclarée encore mineure le jour d’un scrutin organisé le 29 mai 2005, n’ayant donc 18 ans accomplis (ou révolus) que le lendemain, 30 mai. Je crois qu’il y aussi un autre arrêt qui arrive à la même solution en raisonnant sur l’âge de la même façon que pour les délais de procédure ; mais c’est à vérifier.

  102. Ruth (anciennement Sophie)

    ATTENTION CONTENU CHOQUANT !
    Ci-dessous, un « poème en vers libres » de Gabriel Matzneff, relatant ce qui serait très certainement qualifié de « viol sur mineur ».
    « Nous sommes à présent sur le lit
    J’enfouis à présent ma face dans ta nuque bouclée
    Je dévore tes épaules de velours
    Je m’enivre de ta peau tiède et parfumée
    Je te tourne et te retourne, je te déguste centimètre par centimètre
    Je dévore tes seins, ton ventre
    Ton joli sexe fond dans ma bouche
    tel un sorbet de chez Berthillon
    Je ne me lasse pas de lécher
    tes minuscules couilles cerises
    Ma langue s’enfonce entre tes cuisses
    Elle va et vient dans le sillon de tes fesses
    que n’ombre pas le moindre poil
    Tu cries oui oui encore tu aimes ma langue dardée au trou rose de ton cul
    Quand mon vit entre en toi tu cries
    hou j’ai mal
    Mais tu ne te dérobes pas
    Dans le creux de ma main mon enfant chéri
    ton coeur bat la chamade
    A l’heure où demain en classe de gym les autres courront autour du Luxembourg
    Je t’enseignerai de nouvelles caresses. »
    G. Matzneff
    Après avoir réprimé mon envie physique et morale de vomir, je ne peux que déplorer que la Justice, en plus d’avoir eu les yeux bandés, ait été sourde
    et illettrée !
    Ce criminel s’est vanté à longueur de livres, entretiens, plateaux TV, etc., de ses abominations.

  103. @ hameau dans les nuages | 02 janvier 2020 à 17:35
    « que pour vous étant musulman »
    Heureusement qu’un type qui légitime la pédophilie et le viol se crédibilise en voyant des musulmans partout, comme ce furent des juifs.
    ———————————————–
    @ Denis Monod-Broca | 02 janvier 2020 à 16:53
    « Et vous vous enfoncez dans l’erreur. »
    Ainsi une personne qui a affirmé mordicus que l’an Zéro n’existait pas, qui reçoit la preuve irréfutable que l’an Zéro existe, peut avoir l’arrogance de dire qui est dans l’erreur et où se trouve un hors sujet.
    ◄ ____________________________ An Zéro ____________________________ ► An Un
    – Janvier, Fév., Mars, Avril, Mai, Juin, Juil., Août, Sept., Oct., Nov., Déc..
    Une fois décembre passé nous arrivons à l’an Un !
    Que vous ne l’ayez pas compris est étrange.
    Un enfant qui vient de naître a Zéro an ; dire qu’il a Zéro an, n’est pas une faute et n’indique pas qu’il n’existe pas, mais que l’unité de mesure n’est pas adaptée à la quantification de son âge ; nous passons donc à une autre unité de mesure, les mois ou les jours, il a 28 jours, il a 7 mois.
    Vous avez confondu le chiffre et le syntagme, groupe de mots : l’an zéro.
    Vous êtes resté bloqué sur zéro tout en confondant les unités de mesure, jour, mois, an.
    Si j’ai 300 jours, j’ai Zéro an ; vous n’avez toujours pas compris que « an – année » est une unité de mesure et que Zéro sert bien à le quantifier.

  104. Denis Monod-Broca

    @ Elusen
    Wikipédia :
    « Une année zéro a été inventée par l’astronome Jacques Cassini en 1740 dans ses Tables astronomiques.
    En astronomie et plus particulièrement dans les calculs d’éphémérides, l’année zéro est donc celle qui précède immédiatement la première année de l’ère chrétienne.
    Contrairement aux calendriers chrétiens et autres calendriers dépourvus d’année zéro, le calendrier des astronomes a l’avantage de préserver la règle de calcul suivante : une période s’étendant d’une date de l’année m à la même date de l’année n a une durée de n-m années (même dans le cas où m < 0 et n > 0). En particulier, l’intervalle de temps séparant le 29 février -4 du 29 février +4 du calendrier astronomique dure bien huit ans, tandis que l’intervalle séparant ces mêmes dates dans un calendrier dépourvu d’année zéro, ne dure que sept ans »
    J’ai en effet appris quelque chose avec cette année zéro inventée par Cassini.
    Cela ne change rien à notre polémique sur le décompte des années et des décennies puisque cette année zéro est placée avant l’instant zéro et l’an 1 de l’ère chrétienne.
    Un enfant de six mois n’a pas zéro an, il a 0,5 an.
    Il aura un an à la fin de sa première année.
    Et il aura une décennie le jour de ses 10 ans, À la fin de sa 10e année donc.
    Et ainsi de suite.

  105. @ Alain MEYET 03 janvier 2020 02:02
    Je ne me battrai certainement pas pour que l’on numérote les boules de Loto à partir de zéro, d’ailleurs on pourrait tout aussi bien les repérer avec une couleur ou des idéogrammes. Par contre, si j’écris un programme manipulant des dates, je coderai les jours de la semaine par la série 0….6 et les mois par la série 0….11 parce que les restes des divisions par 7 et par 12 donnent directement ces valeurs, et pas 1….7 ni 1….12. Le FORTRAN indexait ses tableaux en partant de 1, le langage C démarre de 0, et à l’usage on s’aperçoit que c’est plus efficace ; j’irai même jusqu’à dire que c’est syntaxiquement plus esthétique. En mathématiques, le premier terme d’une suite est généralement noté u0, pas u1. En relativité restreinte, les composantes d’un quadrivecteur sont notées x0,x1,x2,x3. On trouve aussi des contre-exemples, j’en conviens volontiers. C’est pourquoi je ne critiquerai certainement pas la personne qui fait démarrer le vingtième siècle au 1er janvier 1900, car si ce n’est pas le cas, en tout cas c’est nettement plus élégant !

  106. Philippe Bilger

    Avertissement
    Ce n’est pas déroger à la tenue de ce blog et à la correction en général des commentaires que d’avoir publié le commentaire de Ruth faisant état d’un « poème » de Matzneff décrivant, dans le détail, ses ébats avec un petit enfant. Un crime donc.
    Il semble nécessaire, dès lors qu’on dénonce et qu’on condamne, d’offrir les exemples qui justifient ou non cette réprobation. Ce n’est pas comme une vulgarité directe qui serait évidemment répréhensible sur ce blog ou des grossièretés de langage ou des attaques personnelles scandaleuses. Pour Matzneff, il s’agit d’information. Et mes commentateurs sont des adultes libres et responsables.

  107. Ruth (anciennement Sophie)

    Merci à M. Bilger pour son avertissement de 11h47, en complément de mon commentaire, proposant in extenso une « oeuvre » de G. Matzneff.
    Et merci à vous, Madame Bilger, pour tout le travail de modération.

  108. Denis Monod-Broca

    @ Wil
    « …la vérité est multiple »
    Mais non, si la vérité est multiple, elle n’est pas la vérité, elle est une opinion.
    Les opinions, les mensonges et erreurs aussi, sont multiples, pas la vérité ; ou bien le mot n’a pas de sens.
    Elle est inaccessible, inconnaissable, au moins en totalité, elle est inappropriable, mais elle est unique. Ou bien tout n’est que mensonge…

  109. @ Denis Monod-Broca
    « Mais non, si la vérité est multiple, elle n’est pas la vérité, elle est une opinion.
    Les opinions, les mensonges et erreurs aussi, sont multiples, pas la vérité ; ou bien le mot n’a pas de sens.
    Elle est inaccessible, inconnaissable, au moins en totalité, elle est inappropriable, mais elle est unique. Ou bien tout n’est que mensonge… »
    Dites donc, apparemment vos boyaux de la tête sont sacrément entortillés, y a un gros sac de noeuds dans ce qui vous sert de cerveau ; faut consulter mon cher !

  110. @ Denis Monod-Broca
    « Mais non, si la vérité est multiple, elle n’est pas la vérité, elle est une opinion. Les opinions, les mensonges et erreurs aussi, sont multiples, pas la vérité ; ou bien le mot n’a pas de sens. »
    Tout à fait, Denis !
    Cela étant, bien que la vérité ne soit pas « multiple », les perspectives peuvent être complexes.
    J’ai tendance à m’imaginer la caverne de Platon non pas comme une chambre obscure, mais plutôt comme un gigantesque groupe de Coxeter aveuglant les gens de réflexions de lumière. Un jeu de miroirs géant.
    https://m.youtube.com/watch?v=xf1zrYsTm_A
    Celui qui me trouve le diagramme de Dynkin de la caverne de Platon gagne une cacahuète.

  111. @ Denis Monod-Broca | 03 janvier 2020 à 11:30
    ▬ « Wikipédia »

    • Avertissements généraux :
      Wikipédia ne garantit pas le contenu mis en ligne.
      – Wikipédia ne garantit pas la validité, l’exactitude, l’exhaustivité ni la pertinence des informations contenues sur son site.
      – Il faut souligner que comme pour l’ensemble des articles, aucune garantie ne peut être fournie sur le contenu de ces publications.
      L’utilisation de Wikipédia est à vos propres risques.

    ▬ « Un enfant de six mois n’a pas zéro an, il a 0,5 an. »
    Depuis quand une date, un âge prend une virgule ?!
    « Nous sommes en l’an 2020,5 ?!
    Elle a 35,8 ans ?! »
    La norme internationale ISO 8601 indique elle aussi un année zéro.
    Vous vous présentez comme un expert alors que vous ignoriez jusqu’à son existence, c’est fascinant.

  112. @ Denis Monod-Broca
    « Mais non, si la vérité est multiple, elle n’est pas la vérité, elle est une opinion. »
    Comme la plupart des gens vous confondez vérité et réalité.
    Ce qui est vrai pour l’un ne l’est pas forcément pour un autre.
    Par contre il y a une réalité qui existe indépendamment des différentes vérités.
    Comme on dit: « la vérité est dans les yeux de celui qui regarde ».
    ————————————————-
    @ F68.10
    « J’ai tendance à m’imaginer la caverne de Platon non pas comme une chambre obscure, mais plutôt comme un gigantesque groupe de Coxeter aveuglant les gens de réflexions de lumière. Un jeu de miroirs géant. »
    « Ouais, c’est pas faux »… évidemment.
    https://www.youtube.com/watch?v=p5UJMxBErmk

  113. @ Wil
    Si c’est le mot « Coxeter » que vous ne comprenez pas, je vous suggère de regarder Wikipédia :
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Groupe_de_Coxeter
    On trouve des groupes de Coxeter dans de nombreux domaines.
    Mais l’idée est la suivante. Vous prenez un miroir. Vous avez une réflexion. Vous prenez un autre miroir, vous avez une autre réflexion. Vous pouvez composer les réflexions et obtenir des réflexions de réflexions, et ainsi de suite. Toute les réflexions composées forment un « groupe de Coxeter ».
    La paragraphe ci-dessus est une outrageuse simplification, mais c’est l’idée.
    Si ça vous intéresse (j’en doute…) je peux vous expliquer davantage.

  114. Patrice Charoulet

    BOKO HARAM
    J’apprends ceci :
    Boko Haram, nébuleuse qui a fait au Nigeria un grand nombre de morts, signifie : « Boko = Books = Livres
    et « Haram » = Péchés mortels.
    Livres, à l’exception du……………….Coran.
    Faut-il commenter ?

  115. Denis Monod-Broca

    @ Elusen
    Vous me traitez comme on traite un retardé mental et vous contestez Wikipédia mais, sur la convention de Cassini et son année zéro (qu’en effet comme déjà dit je ne connaissais pas) Wikipédia dit exactement la même chose que le document que vous aviez vous-même mis en lien : cette année zéro des astronomes se place avant l’ère chrétienne.
    Merci pour la norme ISO 8601 mais je n’ai pas vu qu’on pouvait déduire d’elle et de ses règles qu’il était correct de dire d’un enfant dans sa première année qu’il avait zéro an !?!…

  116. Denis Monod-Broca

    @ Wil
    « Comme la plupart des gens vous confondez vérité et réalité. »
    Comme la plupart des gens, l’existence de la vérité, ou plutôt l’essence même de la vérité, vous fait peur, tellement peur que vous préférez la nier.

  117. @ Patrice Charoulet
    « Faut-il commenter ? »
    Bien sûr qu’il faudrait commenter: l’Afrique se trouve tiraillée entre un héritage historique qu’elle tente de remettre à sa place, parfois en délirant sec, et les influences intellectuelles qui sont venues avec la colonisation.
    Boko Haram est un cas assez délirant, mais le phénomène n’est pas que musulman. L’Afrique est en train de tenter de faire un mix entre les apports européens et son héritage culturel, et c’est pas toujours joli à voir.
    La question est: comment faire en sorte que cela se passe le mieux possible?

  118. @ Patrice Charoulet 21h30
    «  »Haram » = Péchés mortels. »
    Plus exactement « haram » en arabe signifie « non licite ».

  119. Je pense que la Justice, tournée en ridicule à raison pour la condamnation par exemple des Fleurs du mal et remise en cause avec la loi pour la notion choquante d’atteinte aux mœurs, est allée dans l’excès contraire en ne voulant pas voir des aveux d’actes pédophiles.
    La Justice n’a pas fait mieux que l’Eglise ne voulant pas voir les fautes des clercs ou les excusant, ou le milieu intellectuel ne voulant pas voir les fautes des clercs et les excusant.
    Que ce soit la tradition ou la libération des mœurs, les puissants se satisfont du sacrifice des enfants… Voilà qui devrait nous rendre compréhensibles les sacrifices du premier-né dans les civilisations antiques. La même impulsion reste parmi nous.
    Comment à la fois mieux comprendre le passé et éviter la réédition de la destruction des enfants ?
    D’abord, que chacun s’examine avant d’avoir des enfants, souvent les proies ne sont pas choisies au hasard, mais sélectionnées parmi le cheptel de ceux que leurs parents ne protègent pas.
    Comme dans la nature le prédateur s’attaque aux animaux les plus faibles et les moins protégés. Il n’y a pas de solution de continuité, pour moi, entre sciences naturelles et sciences humaines.
    Dans la même veine, que personne ne pousse des gens réticents à avoir des enfants. Serez-vous derrière eux pour compenser leurs insuffisances ? J’en doute, alors ne poussez pas à des expérimentations type pourquoi pas moi, je verrai si je m’en sors, sur le dos des enfants.
    Ensuite, que personne ne justifie ou ne laisse plus justifier l’abus des enfants. Il ne s’agit pas de persécuter le pédophile, mais de tout faire contre le passage à l’acte de pédophiles aussi bien que de gens qui sans l’être ne dédaignent pas de chasser sur leurs terres.
    Non seulement l’abus des enfants ne doit pas être défendu, mais aucun abuseur ne doit être excusé comme dans l’affaire Polanski. Ou quoi ? L’abuseur conclura à raison que son acte n’est pas si inacceptable que cela et tendra simplement à ne pas être pris. Point n’est besoin d’être médiatique ou fuyard pour cela : l’abus est souvent recouvert d’une chape de plomb, notamment par les familles… Le talent, la respectabilité ou la réinsertion du transgresseur doivent ne pas compter face à la défense de l’enfant.
    Il y a certainement d’autres choses à faire, mais je n’ai plus d’inspiration, alors
    https://www.youtube.com/watch?v=AYZz_qYw_j4

  120. @F68.10
    « …l’idée est la suivante. Vous prenez un miroir. Vous avez une réflexion. Vous prenez un autre miroir, vous avez une autre réflexion. Vous pouvez composer les réflexions et obtenir des réflexions de réflexions, et ainsi de suite. Toute les réflexions composées forment un « groupe de Coxeter ». »
    Ça a l’air très intéressant comme occupation…
    Et bien sûr j’imagine qu’il y a des gens qu’on paie pour faire des trucs comme ça. C’est la France… Je suis sûr que la « secrétaire » Hidalgo doit en raffoler de ce genre de c*nneries pour les payer une fortune et les exposer en croyant qu’elle est une mécène alors qu’elle est juste une c*nne.
    Désolé, vous m’avez pas convaincu. Et dans convaincu il y a… (un piège !), donc je préfère toujours mes jeux vidéos, ma bibine et mon porno. Chacun son truc.
    ——————-
    @ Denis Monod-Broca
    « Comme la plupart des gens, l’existence de la vérité, ou plutôt l’essence même de la vérité, vous fait peur, tellement peur que vous préférez la nier. »
    Ça doit être ça.

  121. Silence sur Matzneff ? Non M. Bilger, je ne suis pas du tout d’accord. Cela reviendrait à étouffer définitivement ses agissements. En particulier, je ne désespère pas, même si cela paraît peu probable, que l’action du Parquet de Paris ait un résultat.

  122. @ Wil
    « Ça a l’air très intéressant comme occupation… »
    Parfaitement. C’est même assez fondamental.
    « Et bien sûr j’imagine qu’il y a des gens qu’on paie pour faire des trucs comme ça. C’est la France… »
    Ben évidemment qu’on paye des gens pour cela ! Vu les applications ! Et s’il n’y avait que la France, vous pourriez râler, mais voyez-vous, je doute que Coxeter soit un nom très français.
    « Je suis sûr que la « secrétaire » Hidalgo doit en raffoler de ce genre de c*nneries pour les payer une fortune et les exposer en croyant qu’elle est une mécène alors qu’elle est juste une c*nne. »
    Je ne pense pas qu’Anne Hidalgo soit la plus à même de financer la recherche scientifique en France. De la même manière que si vous voulez installer un plug anal géant en plein Paris, ce n’est peut-être pas au commissariat à l’énergie atomique qu’il serait particulièrement malin de s’adresser.
    « Désolé, vous m’avez pas convaincu. Et dans convaincu il y a… (un piège !), donc je préfère toujours mes jeux vidéos, ma bibine et mon porno. Chacun son truc. »
    Tout à fait. Mais pour vos jeux vidéos, intéressez-vous aux outils qu’on utilise pour les faire. Vous aurez peut-être une ou deux surprises un jour de curiosité coupable.
    Bon porno. Et si jamais l’envie subite (et dans « subite » il y a… un piège !) de partager vos goûts en la matière vous venait à l’esprit, je suis tout ouïe.

  123. À deux reprises en quelques jours il s’étonne de susciter un torrent tumultueux de commentaires (je ne pensais pas réveiller un tel débat… je ne m’attendais à recevoir des fleurs mais quand même…) !
    C’est inquiétant !
    Perte subite de la perception du réel ou manque d’éducation ?
    Ses proches devraient être alertés.

  124. @ Denis Monod-Broca | 03 janvier 2020 à 21:37
    ▬ « Vous me traitez comme on traite un retardé mental »
    D’où tenez-vous ça ?!
    De plus, selon votre élucubration, il y aurait une manière normée de traiter une personne mentalement déficiente.
    ▬ « vous contestez Wikipédia »
    C’est Wikipédia qui se conteste lui-même, il serait de bon ton que vous fassiez un effort dans votre lecture vers la compréhension. Les avertissements généraux au nombre de 5 sont non équivoques.
    Ce qui m’a fait rire, c’est cette phrase qu’ils ont eux-mêmes écrite :

    • L’utilisation de Wikipédia est à vos propres risques.

    Comme si utiliser Wikipédia pouvait entraîner le décès.
    Tout est anonyme sur Wikipédia, personne ne sait la légitimité de ceux qui écrivent, n’importe qui peut écrire, il suffit de cliquer sur l’icône à cet effet. Un article peut changer en moins de 20 secondes.
    Des lobbies, des entreprises spécialisées dans la Web réputation, des services secrets écrivent les articles ; plusieurs idéologiquement orientés.
    Wikimedia Foundation est financée par des banques d’affaires, des entreprises de l’armement, du pétrole, des millionnaires et milliardaires issues de ces industries, Goldman Sachs en l’occurrence ; ils financent, ils attendent quelque chose en retour.
    Les articles sont sous statut juridique des USA et de la Californie où une opinion a la même valeur qu’un fait.
    Les articles ont d’abord été écrits en anglais puis traduits en français par, principalement, des Canadiens, ce qui ne donne qu’un point de vue, celui des USA, du monde anglo-saxon et participe à contrôler le savoir et la connaissance en les remettant entre les uniques mains d’une organisation des USA.
    Google qui finance en fait la promotion dans son algorithme, c’est l’une des premières choses qu’ils mettent lors d’une recherche, pas les universitaires Britannica et Universalis.
    Contrôler le savoir et la connaissance, ce que les gens doivent savoir et comment, c’est contrôler le monde, retirer toute souveraineté aux nations et aux peuples.
    ▬ « la norme ISO 8601 »
    Vous baratinez, vous ne l’avez pas lue, elle est en deux parties depuis 2019, elle ne propose pas d’écrire les âges avec des virgules.
    Elle fixe une année Zéro pour les mathématiques, la physique et l’informatique, donc pas que pour l’astronomie.
    Sans le Zéro, toute la physique, les mathématiques et l’informatique s’effondrent, de fait que vous prétendiez hors sujet l’extrait de l’article sur les mathématiques mis plus bas, indique que vous ne maîtrisez rien.
    Il y a bien une année Zéro que vous le vouliez ou non, les chrétiens ont fait une erreur monumentale.
    Avant Un, il y a bien une année Zéro constituée de douze mois. Le Un ne peut exister que si le Zéro est là avant, si le Un comporte douze mois, c’est donc que le Zéro comporte lui aussi 12 mois ; logique implacable ; car le Zéro porte sur année et non sur mois, deux unités de mesure différentes que vous confondez à profusion.
    Aucun article scientifique ne vient soutenir votre propos, prétendre que le mois de janvier de l’an Zéro s’écrit : 0,1 ; que le mois de mars, c’est 0,3 ; cela a de quoi interpeller et laisser perplexe.
    En ce cas, nous sommes en 2020, au mois de janvier, mais pas à la fin du mois, seulement au 4e jour, selon vous nous devrions écrire : 2020,04.

  125. Donc ce pédophile notoire de l’élite sociale française semble être pauvre et ses livres être très peu lus ; car il semble que l’État-Nation lui verse un subside de plusieurs milliers d’euros par an pour aider les écrivains pauvres, qui pourrait lui être retiré.
    Donc nous finançons ouvertement un pédophile notoire ?!
    Au bout de 13mn 10 secondes sur 43mn 57

  126. @ Noblejoué
    « Je pense que la Justice, tournée en ridicule à raison pour la condamnation par exemple des Fleurs du mal et remise en cause avec la loi pour la notion choquante d’atteinte aux mœurs, est allée dans l’excès contraire en ne voulant pas voir des aveux d’actes pédophiles ».
    Vous décrivez là une justice se posant toutes sortes de questions, en recherche de cohérence, et parlant comme un seul homme. L’impression que j’ai au contraire est qu’elle est débordée, qu’elle subit, mais que pour compenser elle se précipite avec diligence lorsque les media l’interpellent, ou lorsque la vox populi se fait insistante. Ce qui ne l’empêche pas de faire le tri et d’aller très vite pour se saisir de certaines affaires mais de traîner pour d’autres.

  127. Mary Preud'homme

    @ hcalvin | 03 janvier 2020 à 23:25
    Silence de dégoût et de mépris pour ce pervers, cette pauvre larve de Matzneff et ses pareils, que l’on a juste envie d’écrabouiller comme des nuisibles qui ont perdu toute humanité !

  128. @ Mary Preud’homme
    « Silence de dégoût et de mépris pour ce pervers, cette pauvre larve de Matzneff et ses pareils, que l’on a juste envie d’écrabouiller comme des nuisibles qui ont perdu toute humanité ! »
    Malheureusement, on ne perd pas son humanité aussi facilement.

  129. @ Elusen | 04 janvier 2020 à 09:32
    « Donc nous finançons ouvertement un pédophile notoire ?! »
    Nous avons bien financé les pédophiles des sacristies de votre enfance, là où vous teniez le rôle d’angelot, alors un de plus ou de moins.

  130. La justice se réveille ! L’ouverture d’une procédure aujourd’hui est grotesque. Depuis cinquante ans, tout le monde connaissait les turpitudes d’une certaine élite intellectuelle et particulièrement de Matzneff. Beaucoup se pinçaient le nez mais aucun ne réagissait. Quel ministre de la Justice, quel procureur, quel juge ? Il est des situations où mieux vaut jamais que tard.

  131. Denis Monod-Broca

    L’affaire Matzneff prend des proportions exagérées. À la complaisance moutonnière qui arrêtait tout reproche contre ses écrits succède la complaisance moutonnière qui conduit à l’accabler chaque jour un peu plus. Cela n’est pas raisonnable.
    Demandons-nous plutôt, parmi nos complaisances actuelles, lesquelles feront scandale demain.

  132. @ Lucile | 04 janvier 2020 à 11:04
    Bien sûr, la Justice n’est pas, et je pense n’a jamais été monolithique. Et hélas, même des magistrats ne se posent pas forcément beaucoup de questions, notamment quand leur charge de travail les écrase.
    Cependant, il me semble quand même qu’on est allé d’un extrême à l’autre, d’une loi sommant le magistrat de jouer les censeurs des mœurs, à, aujourd’hui, des magistrats ne réagissant même pas quand des écrivains narrent comment ils abusent d’enfants. Je n’ose imaginer que, quand même, personne n’ait pensé, et que du moins, la masse n’ait pas suivi les idées de quelques-uns.
    Ou alors, c’est grave, on aurait plus de chance de faire apparaître des esprits que des idées dans la caboche de magistrats ?

  133. Herman Kerhost

    Je survole votre billet sans vraiment me concentrer, et je m’aperçois que vous mentionnez des relations avec des enfants de 8-12 ans. Cela apparaissait-il dans votre billet depuis le début, ou avez-vous rajouté cette précision par la suite ? Parce que sinon je révise bien évidemment mon jugement du premier commentaire. Là, il s’agit clairement de pédophilie.
    Etonnant qu’il ait pu publier de tels textes, même dans les années 80. Quant à Pivot, on peut le dire, c’est un vieux cochon.

  134. @ F68.10
    « Bon porno. Et si jamais l’envie subite (et dans « subite » il y a… un piège !) de partager vos goûts en la matière vous venait à l’esprit, je suis tout ouïe. »
    Ça dépend, quelles sont vos bases en la matière ?
    Tout dépend de votre niveau initial.
    On ne fait pas des cours niveau expérimenté à des débutants si vous voyez ce que je veux dire.

  135. @ Elusen
    « Donc ce pédophile notoire de l’élite sociale française semble être pauvre et ses livres être très peu lus ; car il semble que l’État-Nation lui verse un subside de plusieurs milliers d’euros par an pour aider les écrivains pauvres, qui pourrait lui être retiré.
    Donc nous finançons ouvertement un pédophile notoire ?! »
    Elusen, si vous étiez intelligent vous auriez compris depuis longtemps, peu importe votre âge vu qu’il n’a rien à voir avec la c*nnerie en général comme disait George, que la notoriété n’a rien à voir avec la talent et encore moins avec l’âge sinon nous ne serions pas envahis par des crétins de votre genre.
    Je ne vais même pas prendre la peine de vous expliquer pourquoi vous n’êtes qu’un crétin.
    Parfois, je le fais quand je pense qu’il y a un espoir, mais là non. Pas la peine. Vous êtes irrécupérable.

  136. @ Denis Monod-Broca 4 janvier à 11 h 41
    « Vous êtes désopilant, si, si… »
    Gai ! Ris donc !

  137. @ Wil
    « Ça dépend, quelles sont vos bases en la matière ? »
    Je vous l’avoue, je ne suis plus pratiquant en la matière. J’en ai un peu perdu le goût.
    « Tout dépend de votre niveau initial. »
    Je ne suis pas non plus un petit jeunot de 14 ans qui découvrirait ses hormones et les bas résilles des hôtesses de l’air (souvenir, souvenir…). Mais, à l’heure actuelle, mes goûts sont plutôt hétérosexuels, dans la fleur de l’âge (les femmes sont particulièrement appréciables en début de fin de trentaine), avec une appréciation particulière pour les choses simples mais bien faites, en accordant une importance particulière à l’esthétisme sans pour autant tomber dans le romantisme sirupeux (faut pas déconner non plus…). Mais la beauté se magnifie dans l’ambiguïté souvent factice d’une certaine noirceur de l’âme.
    Mais vous savez, ce n’est pas parce qu’on apprécie les vocalistes de talent qu’on est insensible aux charmes du métal industriel.
    « On ne fait pas des cours niveau expérimenté à des débutants si vous voyez ce que je veux dire. »
    Je révère l’expertise en tout domaine (ce qui ne signifie pas pour autant qu’elle ne soit pas critiquable).
    Mais bon, une analogie musicale pour vous donner une idée de mes goûts:
    https://www.youtube.com/watch?v=vJwWDO3IrMI
    Si je me sens un peu moins sombre, ce serait plutôt cela:
    https://www.youtube.com/watch?v=1fcOnwCwljk
    Et pour un peu plus de rythme, avec des paroles cochonnes:
    https://www.youtube.com/watch?v=lqpcrpC3P28
    Mais j’apprécie l’esthétisme plus que l’animalité brute, pour être franc. Les cochonneries du porno allemand (ils sont complètement cinglés là-bas…) ne sont pas de mon goût.

  138. @ Wil | 05 janvier 2020 à 03:30
    ▬ « Elusen, si vous étiez intelligent…»
    …je saurais me servir de mes capacités cognitives à des fins altruistes et non pour embrasser tant la cause que Gabriel Matzneff.
    ▬ « des crétins de votre genre. »
    Alors que vous vous portez au secours et soutenez publiquement un pédophile.
    Auriez-vous partagé des enfants avec cet individu, ce que dans votre milieu vous dénommez des tournantes.
    « C’était de leur faute, ils vous ont provoqué » nous direz-vous.

  139. Bonjour,
    S’il ne peut pas être poursuivi pour ses agissements pédophiles prescrits, est-ce qu’un procureur disons « créatif » pourrait décider de poursuivre G.M. sur la base du recel (une partie de ses écrits étant des récits de ses actes pédo-criminels).
    Il a tiré une partie de sa subsistance de la vente de ces récits, peut-être même jusqu’à ce jour et on peut supposer que la prescription ne courrait pas de la même manière ?
    Merci.

  140. @ Caro
    « S’il ne peut pas être poursuivi pour ses agissements pédophiles prescrits, est-ce qu’un procureur disons « créatif » pourrait décider de poursuivre G.M. sur la base du recel (une partie de ses écrits étant des récits de ses actes pédo-criminels). »
    Il me semble qu’il n’est pas exclu que la loi Guigou permette de rendre ces agissements compatibles avec des poursuites:
    https://www.youtube.com/watch?v=nthgZt2vqjg&t=13m07s
    À 13:41, monsieur Jean-Pierre Rosenczveig a l’air de prétendre que la prescription ne semble pas s’appliquer.
    Mais honnêtement, est-ce que cette question est la principale problématique dans cette affaire ?

  141. A mon avis la prescription va hélas demeurer dans les affaires de pédophilie. Je dis hélas car si j’ai bien conscience de la difficulté d’apporter des preuves avec de longs délais, reste l’aveu comme dans le cas du pédophile s’en vantant dans ses écrits, et le développement de la police scientifique.
    C’est d’ailleurs le cas dans toutes les transgressions, mais je trouve opportun de ne pas laisser respirer les abuseurs d’enfants…
    Eh oui, les ogres, vous avez profité de la différence temporelle, un adulte écrasant un enfant, mais il ne jouera pas toujours pour vous : abolissons la fin des poursuites pour de tels abus.
    Mais pourquoi prédire que les gens ne voudront pas de la prescription ?
    Spoiler !
    Parce qu’ils ne veulent pas de scandale. La moitié du blog en faveur de Polanski, je le rappelle !
    Du moment qu’on ne se vante pas de ses turpitudes, il faut mettre la poussière sous le tapis.
    On veut bien punir pour la promotion de la pédophilie, en plus du crime d’abuser des enfants.
    Mais si un abuseur se tient tranquille, coi et quiet, n’y touchons pas… Bien, Polanski le médiatique et le pédophile des familles : même combat, c’est la publicité et l’acte qui fait tout le crime.
    En France, bien des gens sont des… Tartuffe.
    « Tartuffe
    Enfin votre scrupule est facile à détruire.
    Vous êtes assurée ici d’un plein secret,
    Et le mal n’est jamais que dans l’éclat qu’on fait.
    Le scandale du monde est ce qui fait l’offense,
    Et ce n’est pas pécher que pécher en silence. »
    Voilà, il faut qu’un pédophile la ferme, ou mieux, ne soit dénoncé par personne comme souvent autrefois l’Eglise et surtout les familles étouffaient les plaintes de leurs enfants.
    Et alors, il a l’impunité, ce Graal, ce privilège que tout le monde rêve d’obtenir, et s’octroie dans la loi, insulter sans raison et sans jamais s’excuser, ou hors la loi, jusque sur des enfants, savoir des êtres sans défense qui en seront à jamais dévastés.
    Les transgresseurs calculent : il y a la dureté du châtiment, mais aussi l’espoir de ne pas être pris.
    En France, hélas, je comprends que la probabilité d’échapper aux conséquences de ses actes est grande. Comme les pédophiles ne semblent pas plus stupides que les autres, ils ont dû s’en rendre compte et agir en conséquence.
    Comme on met la poussière sous le tapis, le mal, et la lumière sous le boisseau, l’information, on ne risque pas d’en prendre jamais connaissance, mais…
    …mais c’est inévitable.
    Je n’aurais pas besoin de regarder pour savoir qu’un humain sera dévoré vivant si on le place sans défense au milieu des fauves.

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