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« Benzema ne nous a pas marqués ! » (PB)
Benzema ne nous a pas manqués ! Au Real de Madrid, je l’ai déjà écrit un cul-de-jatte marquerait des buts. Il suffit de visionner le dernier Mondial et ses statistiques. Qu’il reste donc en Espagne où il s’adapte parfaitement. Zidane a beaucoup marqué du temps de Makelele, ensuite… Regardez les chiffres ils sont têtus.
Chemise col entr’ouvert, du bleu ciel d’une équipe qui gagne, la coupe de cheveu sportive, pugnace, on enlève le superflu, on sent le consultant proche du terrain, enfin pas loin de l’écran.
Commentaire dépouillé qui va à l’essentiel, juste ce qu’il faut pour affronter un quart de finale qui va consacrer une équipe désormais débarrassée du poids des médias, par la non sélection de Benzema, dont elle n’a pas besoin, comme Jacquet n’a pas eu besoin de Cantona.
Attention tout de même, la chaleur arrive par le ciel et sur le terrain il va falloir tomber la veste, le bras de chemise s’impose, sinon c’est le sauna assuré ! Les joueurs sont neufs, Giroud a dit dans l’équipe.fr il y a 27 minutes, « avec Griezmann, on s’est bien trouvé. » Tout est dit.
Comme disait Christian Clavier dans Les Bronzés, il est très difficile de gagner contre quelqu’un de plus faible que soi !
Monsieur Philippe Bilger,
J’aime vous écouter parler de « foot » car je ne suis vraiment pas passionné par le ballon rond… mais vous avez eu un prédécesseur en Bernard Pivot dont je n’ai jamais compris pourquoi il se délectait pour le même sujet !
En conclusion les intellectuels aiment le sport. Je ne suis donc pas un intellectuel !
A la fin de la première mi-temps, je n’étais pas tranquille et un peu pessimiste quant à la suite.
Patrice Evra m’a un peu énervé, il monte trop en attaque et cela libère des espaces en défense. De plus, lorsque l’arbitre a exclu un joueur irlandais à la limite de la surface de réparation irlandaise, Evra était là, il parlait à l’arbitre, pourtant il n’est pas capitaine, il n’a rien à faire à cet endroit du jeu à ce moment-là.
Même en fin de rencontre, alors que les Irlandais jouaient à dix et qu’ils étaient fatigués, ils étaient encore dangereux. Je n’étais pas tranquille, le coup de sifflet final fut une délivrance.
On est qualifié pour les quarts de final, l’aventure continue.
En fait je viens de voir l’interview de Laurent Jalabert avec le nouveau champion de France sur route de cyclisme, j’aime bien « Yaya » comme ils disent en Espagne, chemise blanche entr’ouverte, veston bleu marine, le tout impeccable dans la finesse de la découverte du nouveau champion, en fait comme notre hôte… Presque, le prétoire n’était pas le vélo, mais la tenue aujourd’hui était identique, c’est bon signe ; il faudra que l’entourage se cotise pour le magistrat et d’offrir au sportif une magnifique bicyclette… d’appartement. Il en est de très techniques qui offrent des sensations identiques à la route, je peux l’assurer.
Ceci dit sur le fond, si l’on regarde le résultat du jour, ainsi que la performance de Griezmann à l’Atlético de Madrid, le nombre de buts de celui-ci marqués en Espagne, vous constaterez qu’il se situe non seulement bien au-delà de la performance de celui – Benzema – qui aurait dû sauver la France, mais bien au-dessus par la combativité, je pèse mes mots.
Si on pousse plus loin, évoluant donc dans le même championnat, les buts du premier valent sans doute beaucoup plus que ceux de celui qui officie au Real, le niveau moyen de l’équipe étant moindre. Comme dit mon voisin « il faut se les peler les buts à l’Atlético ! ».
Alors longue route à Deschamps, au palmarès somptueux, qui doit connaître à fond tout ce qu’il faut pour constituer le meilleur groupe possible, tant pis si la victoire n’est pas au bout. Il nous aura fait oublier ce que certains joueurs auraient sans doute détruit, l’altruisme, et aura fait rêver.
Il a bien fait le tri, et le dernier but est l’histoire même de l’entraîneur, sans détour et efficace.