De Jean Pormanove à « Bloquons tout » : la globalité du malsain…

Le grand avantage de la solitude est qu’on n’engage que soi. Quel que soit le sujet que l’on traite, on n’est comptable que pour soi, de ses pensées, de ses analyses ou de ses provocations.

J’ai bien conscience que le titre que j’ai choisi est à lui seul au moins une interrogation, au pire un scandale. Parce que j’ai choisi de regrouper, sous le pavillon de la globalité du malsain, un certain nombre de propos, d’attitudes, de tragédies, d’indécences, d’indélicatesses, de luttes et d’hostilités, singuliers ou collectifs, certes de nature différente mais qui ont pour point commun de sortir du champ de la normalité pour nous faire entrer dans le registre de l’incongru, du sordide, de l’inédit ou du nuisible. De l’incompréhensible, littéralement.

Ce qui a suscité ma réflexion a été d’abord cette incitation à « Bloquer tout », relayée par Jean-Luc Mélenchon, suivie par les écologistes, les socialistes et les communistes. Dans l’apparence, il s’agit d’une injonction syndicale et politique appelée à se concrétiser le 10 septembre sur le mode le plus intense possible. Mais, à bien la considérer, quel étrange dessein que de s’assigner pour ambition suprême la mise à l’arrêt d’un pays, la création d’incommodités maximales pour la communauté nationale, la dénaturation d’une opposition démocratique en malfaisance économique et sociale pour tous !

J’avoue que d’emblée, quelle que soit la tradition française de combats syndicaux et politiques dont la vocation est toujours de dépasser leur objet, cet enthousiasme pour « Tout Bloquer » le 10 septembre, alors que notre pays va mal, que son gouvernement et sa présidence sont engagés, en France et sur le plan international, dans d’insurmontables difficultés, m’est apparu malsain. Comme s’il y avait là la traduction d’une dérive choisissant d’accompagner le pire plutôt que de l’entraver.

La mort en direct du streamer français Jean Pormanove démontre l’ignominie du divertissement numérique qui se repaît de la souffrance d’autrui et l’absence lamentable d’éthique des plateformes, Kick en l’occurrence. C’est le comble du malsain, pour reprendre mon titre. Des personnalités sportives ont été impliquées, de près ou de loin, dans cette horreur fière de s’exhiber, avec tragiquement l’inertie de la ministre du numérique pourtant alertée dès le mois de décembre 2024 et de l’Arcom demeurée sans réaction au prétexte du manque de moyens durant huit mois. Il est inconcevable que face à de telles incuries on n’ait pas eu immédiatement des démissions ou des renvois.

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On ne me fera pas croire – j’ai trop connu ce type d’argumentation dans le domaine judiciaire – que des situations de ce type requérant des actions d’urgence, une vigilance immédiate ont été mal gérées seulement à cause de la pénurie de personnel.

Cette domination du malsain, avec le dévoiement du syndical et du politique, avec la honteuse exhibition du numérique, peut être aisément prouvée par mille autres signes. Quand quelqu’un regrette que Marion Maréchal et son mari n’aient pas été tués dans un accident de circulation dont ils ont réchappé miraculeusement, qu’est-ce d’autre que la manifestation d’une pente malsaine qui ne se voit plus opposer la moindre limite sur le plan humain et personnel ?

Lorsque Nathan Devers et Paul Melun sont qualifiés « d’épaves » par un député LFI, cette absurdité dont son auteur est, j’en suis sûr, conscient, ne signe-t-elle pas le délitement malsain d’un monde qui ne sait plus ce que sont les mots et à quoi ils doivent servir ?

Quand les débats politiques et médiatiques s’égarent au point de dégrader l’affrontement et la contradiction des idées et des opinions en des démolitions méprisantes et personnelles, comment juger autrement cette chute que comme le déclin d’une civilisation qui a oublié son honneur et son allure pour se placer avec volupté et bonne conscience sous l’empire du malsain ?

Il me serait trop facile de focaliser sur les comportements de quelques députés LFI qui, par exemple, en Algérie, ont oublié l’essentiel qui était de sauver Boualem Sansal, au profit d’une complicité odieuse avec un régime ne cessant de nuire à la France.

Le malsain, au sens où je l’entends, dans la définition large que je lui donne, est au fond l’exclusion de toute « politesse » singulière ou collective : il y a des actes qui ne doivent pas se faire, des propos qu’on ne doit pas proférer, des abstentions qu’on se doit d’avoir, des initiatives qu’il est urgent de mettre en oeuvre, des attitudes qui ne sont pas négociables, de la morale qui jamais ne doit être considérée comme secondaire, de l’honnêteté à ne pas sacrifier, de l’allure à toujours cultiver. Celle-ci est le contraire du malsain.

De Jean Pormanove à « Bloquons tout », en passant par mille signes délétères : la globalité du malsain.

Et si l’allure redevenait une idée neuve en France ?

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Voir les Commentaires (52)
  1. « Et si l’allure redevenait une idée neuve en France ? » (PB)
    L’allure ? Vous plaisantez ? Il n’est qu’à regarder l’état de délabrement physique de bon nombre de nos concitoyen(ne)s dans les rues, dans les supermarchés (obésité, habits, avachissement sur les chariots), les indécences vestimentaires et comportementales de tout acabit pour savoir que la déliquescence a tout envahi…
    Regardons les photos de foires et de marchés du siècle dernier : tous les hommes étaient chapeautés ou casquettés, les femmes fières et droites, bien vêtues…
    « Du vice, oui, mais de la tenue ! » disait Wilde : nous avons le vice et l’absence de tenue… L’allure a déserté… à toute allure…

  2. Jean sans terre

    Comme j’ai tenté de le montrer dans mon commentaire au précédent billet, le christianisme avait réussi à contenir la bestialité de la nature humaine. Les idées libérales et les principes qui en ont découlé les ont délivrés. À vouloir singer Dieu, l’homme est redescendu à la bête. Plus rien ne le retient. Nietzsche dans son délire prophétique avait entrevu avant la venue du surhomme l’apparition du dernier homme et c’est sur les vestiges d’un Occident civilisationnel caduc que se dresse orgueilleusement ce dernier homme.
    La frayeur horrifiée nous dissuade de discerner toute l’étendue du champ de ruines. Nous voudrions que des parcelles fussent épargnées. Rien ne l’est. Quelle différence essentielle y a-t-il dans le fond entre le viol organisée d’une septuagénaire par son mari, la torture dissimulée sous le consentement d’un pauvre hère, les meurtres sans vergogne et sans retenue au couteau chaque jour dans la rue et le projet d’éliminer les vieux devenus indignes d’inutilité, d’éliminer dans le ventre de leur mère les êtres humains les plus fragiles de l’humanité parce qu’ils ne seraient pas désirés, ou encore les hécatombes à venir que l’on prépare en secret dans les alcôves des salons diplomatiques ?
    Le même jour où Gabriel Attal était inspiré de créer une nouvelle taxe et d’étendre les contrôles policiers et politiques sur les réseaux sociaux au prétexte fallacieux de lutter contre les violences cybernétiques, il décidait de promouvoir la commercialisation du corps des femmes pour la fabrique des nouveau-nés. La semaine dernière, la Chine a montré qu’elle était désormais capable d’engendrer un être humain de manière complètement artificielle grâce à un ventre mécanique.
    Owen, Safine, Dominique, Emmanuel ou Gabriel sont mêmement inspirés. Rien ne les retient. Leurs différences ne sont que marginales. Ce sont des Barbares.
    Ceux qui avancent que les étrangers sont la cause de tous nos maux cherchent à tout prix à ne pas voir afin, grâce à une molle espérance, de survivre dans un monde exacerbé de violence et de cruauté auquel sans le savoir ils collaborent. Ils n’ont pas remarqué que ces fils et ces filles de l’immigration ont parfaitement assimilé les traits essentiels de notre civilisation. Étant plus complètement déracinés que nous et perdus, ils nous montrent par leur existence, une génération en avance, ce que demain nos enfants seront.
    « La plus belle ruse du diable est de nous persuader qu’il n’existe pas », tandis que sa présence partout se révèle.

  3. Bonjour,
    Oui la mort en direct de ce « streamer » est ignoble.
    Comme étaient ignobles les morts de gladiateurs lors de jeux du cirque fort prisés par les Romains (certains).
    Il semble que la société ne se soit jamais réellement détachée de ce type de loisirs dont l’enjeu est l’éviction.
    La télévision nous en offre toutes les variantes et contextes dans des jeux à l’incontestable popularité. Il est d’ailleurs symptomatique que l’actuel Président des États-Unis doive une bonne partie de sa popularité à l’émission de téléréalité dont il excluait des participants en les admonestant d’un « vous êtes viré ! ». Sadique cynisme.
    Quand il est dangereux, le sport peut infliger en direct des dommages dont dont certains sportifs ne se remettront jamais, des séquelles, voire la mort. Peut-on évacuer l’idée que ces risques encourus constituent le sel (inconscient ?) du spectacle pour des spectateurs avides de fortes émotions, troublante similitude avec les frissons recherchés par les Romains au stade ?
    Mais peut-on, comme vous le faites concernant la ministre du numérique, mettre en cause un(e) ministre des Sports lorsqu’un héros du rugby français dévoile ses désordres neurologiques après ses exploits dans les stades ou la mort d’un jeune à la suite d’un choc sur le terrain ? Pourtant ces risques sont connus et avérés de longue date. Rendriez-vous coupable un(e) ministre de l’Industrie en charge de l’automobile quand un espoir du sport automobile se tue sur un circuit ou d’autres lors de rallyes ? Etc.
    Ce serait assez vain. Lorsque qu’elle est animée par des pulsions malsaines, la société n’écoute pas.

  4. Xavier NEBOUT

    Et si l’on commençait ici par la censure des propos contenant des attaques personnelles contre le petit camarade avec lequel on n’est pas d’accord, certains allant même jusqu’à l’injure, au lieu de s’en tenir à des échanges d’arguments ?

  5. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    De la morale, de l’honnêteté, de l’allure. Et puis quoi encore ?
    Vous parlez comme si le puissant mouvement de rejet de toutes les valeurs et piliers qui ont fondé notre civilisation n’avait pas eu lieu dans la foulée de Mai 68.
    Personnellement, j’ai ressenti la bascule au tournant exact du siècle. Ayant cette année-là changé d’établissement scolaire, j’ai ressenti de façon nette une cassure dans les deux établissements, pourtant privilégiés : les élèves répliquaient, contestaient, paressaient, et les parents jusqu’alors toujours du côté des profs prenaient subitement le parti de leur progéniture pour les conforter dans leur errance.
    Il aura donc fallu 31 ans d’incubation après Mai 68, 25 ans après l’arrivée de Giscard, et surtout 18 ans après le coup de grâce civilisationnel, la prise de pouvoir par la gauche, pouvoir qu’elle n’a plus jamais vraiment quitté, pour que tout s’effondre.
    Ce que vous dénoncez n’est que la suite logique de cet abandon général des valeurs. Et ce n’est qu’un début : imagine-t-on l’Américain de base faire la différence entre du foie gras et du pâté Olida ?
    Si retour en arrière il doit y avoir, vous n’y assisterez pas, moi non plus.
    Faites-vous une raison, cher Philippe, avec votre indécrottable optimisme, vous n’êtes décidément plus de ce siècle !

  6. « l’Arcom demeurée sans réaction au prétexte du manque de moyens durant huit mois. » (PB)
    C’est logique puisque le travail de cette organisation qui coûte 50 millions€/an pour salarier 350 clampins n’est pas de réguler les médias mais d’exercer une censure politique « pour lutter contre l’extrême droite »…
    Du reste, personne n’évoque le bide invraisemblable de la chaîne remplaçante de C8 (T18) qui en est à diffuser des documentaires animaliers entrecoupés d’émissions de déco !!
    CQFD
    La journée du 10 septembre (encore un coup des Russes !) s’annonce prometteuse dans le malsain. Tout le gang des feignasses subventionnées est sur le pont : France Inter se charge de chauffer à blanc l’opinion pour valider l’idée de la gauche : bloquer et taxer…
    Tout un programme !

  7. Et si on n’était pas d’accord avec vous ? Pas du tout.
    Ce matin je me trouvais au marché, grosse affluence, allée étroite, un petit groupe bavarde, bloque le passage. Plusieurs personnes attendant, le bavardage continue, indifférent à l’agrégation patiente. Petites toux, indifférence, puis, sur un regard indifférent d’une jolie dame, on s’écarte un peu avec des gestes d’agacement.
    Faisons une projection homothétique : sur le climat social d’abord : les incitations au blocage émanant de l’anonymat ne se récupère que dans la mesure où les possibles suiveurs sentent une odeur alimentaire les atteindre : élections, désordre, influence… classique, mais fait aussi rêver les amateurs de sensations fortes sans danger et draine enfin la racaille, très prolifique en ce moment. Tout ceci est banal.
    Sur le plan politique : les gestionnaires de notre paysage politique calculent en termes de bénéfice de commandement dans la mesure où le jeu permet d’espérer un engagement de social, donc les deux domaines s’interpénètrent mais il n’émane rien de concret de cette empathie versatile. Le risque n’est donc pas grand, sauf si un autre élément s’y agrège : un explosible.
    Celui-ci est constitué d’une frange importante de la population, lassée du tout-répressif, de la règlementation pullulante, des politiciens égoïstes ou sybarites mais qui a besoin de ce qui n’est pas encore connu : pression, chaleur, confinement, erreur majeure pour se libérer en choc ou en chaleur.
    À cet égard, le journalisme remplit un rôle ambigu en cultivant le mauvais goût, les opinions alternatives réservées aux seigneurs du commentaire qui bavassent, plastronnent sous référence YouTube et analyses savantes sous couleur de grande sagesse alors qu’il s’agit, pour l’essentiel, de bon sens, de lassitude, par exemple devant l’empressement à interdire de fumer dans des périmètres indéfinissables, à légaliser des obstacles jugés dangereux quelques semaines auparavant, à systématiquement punir ceux qui se défendent contre une agression quelconque, punir ceux dont on vole le logement, quitte à engendrer de plus graves réactions.
    Les domaines, EN SOI, ne sont pas motivants, leur accumulation, oui. Le manque de confiance dans la justice, pénale, s’entend, la floraison de fonctionnaires inutiles, des agences virales, de l’inertie administrative, sauf pour réprimer des agriculteurs à bout de souffle, la floraison d’activités irrégulières sous le couvert de la protection d’une religion ostensiblement conquérante, tout cela peut être le comburant nécessaire.
    À cet égard les nouvelles régionales sont saturées d’informations mentionnant la malveillance souvent violente des « gens du voyage », leur évangélisme controuvé, leurs exactions sur les domaines privé et public et l’hésitation, non sans fondement, de l’autorité à faire respecter le bien de chacun. On y ajoute leurs geignements dès qu’un obstacle se présente où tout est bon, la maladie, la vieillesse, la protection de l’enfance vagabonde. Que se révèle une utilisation suspecte de quelqu’une de ces communautés et on peut assister à un drame national, par prorogation, au-delà de la grande rigolade de leur christianisme en carton-pâte.
    Ça fermente, le RN s’efface, à l’agachon (affût). Qu’est-ce qui sera le boutefeu ? Sans doute le lent pourrissement d’un pays qui n’est plus une nation et qui relâche ses vapeurs méphitiques, et explosives.

  8. Bon, je vois que rien ne va et que chacun trouve un cheval de bataille à sa hauteur…
    Donc, si je comprends bien, le 10 septembre il faut tout bloquer, soit, mais il serait vraiment gentil de nous dire ce qui ne l’est pas déjà, afin que je puisse à mon niveau bloquer un truc, j’ai en dernier recours pensé que je pourrais, si je n’ai pas davantage d’informations, bloquer ma respiration…
    Quelle bande de crevards infects ! Quelle lamentable troupe de tocards débilitants !
    Il faut que je vous dise M. Bilger, j’ai depuis, et ce n’est pas de ma faute, ces jours de canicule, les couillons à l’envers, un rien me met en transe, il n’en fallait pas beaucoup il est vrai, mais enfin, je trouve légitime de dire que rien n’est de ma faute, puisque ce n’est de la faute de personne, tout ce grand bordel !
    Pourtant, j’ai ma petite idée…
    Un inconnu est mort semble-t-il sous le regard indifférent de beaucoup, ce n’est pas nouveau…
    Des morts il y en a eu des tas, sous le regard goguenard des autres, je ne crois pas que l’alcoolique Churchill ait eu des états d’âme, ni le dément Staline, et pas davantage le grabataire Roosevelt.
    Oui, nous avons l’habitude de ce fait, et c’est étonnant que les spectateurs d’aujourd’hui soient regardés comme des monstres, alors qu’ils ne sont que la triste duplication des conna*ds qui les ont précédés…
    Pourquoi tout ce cirque ? Je ne comprends pas la raison qui serait bonne pour faire hurler d’une façon outrageusement sélective sur tel ou tel événement.
    Quand on descend tout à fait en bas de l’échelle des valeurs, dites-moi M. Bilger ce qui pourrait faire remonter la jauge ?
    Je vous le dis en vérité, votre compas n’est pas fixe et votre cercle ne tourne pas rond !
    Attendez, je reviens, je vais me servir un Bombay… J’ai une ordonnance médicale moi aussi, comme la barrique au gros cigare, et j’me marre ! Ouais ! J’me marre en regardant tous les offensés…
    Figurez-vous, M. Bilger, que pas plus tard que tout de suite je me suis interrogée sur les commémorations au Japon, et sur ce que des porcs ont appelé « Little boy » et « Fat man ».
    Lorsque je lis ce débris de Churchill (j’écris ça, mais je sais que tous les morts sont de braves types…) qui rapporte que Stimson lui annonce que « les bébés sont bien nés », je ne trouve pas de raison pour que ce monde devienne meilleur…
    Ainsi nous savons, vous et moi, que rien ne va s’arranger, mais que la Terre survivra à cette ordure qui grouille sur son dos.
    C’est drôle, n’est-ce pas ? Les uns hurlent à la barbarie, les autres pleurent ; parce que la sottise n’a pas tellement de vocabulaire. Pendant ce temps, Giuseppe nous bassine avec sa laborieuse et puante mélopée.
    Je crois bien M. Bilger, qu’il sera impossible désormais de réveiller le peu d’humanité qui reste chez chacun, puisque tous discutent des bombes nucléaires comme Bouvard et Pécuchet discutaient de leur prochaine fortune !
    La guerre est dans toutes les bouches, elles sont puantes, béantes et voraces, les dents longues ne seront d’aucun secours, car il ne restera que des rognures, et des charognes pour ceux qui ont de l’estomac, pour les autres, alertez les bébés !

  9. Robert Marchenoir

    Le mot malsain est assez surprenant pour qualifier des comportements aussi différents. Disons, pour rester vague en première analyse, qu’ils sont regrettables et nocifs.
    Mais l’appel à bloquer le pays le 10 septembre et l’humiliation filmée de « Jean Pormanove » ne sont pas au même niveau d’ignominie. C’est ce fait-divers qui suscite le plus la révulsion (bien que l’autopsie ait écarté, pour l’instant, un lien direct entre le décès et les sévices subis). Cela, c’est malsain, oui.
    Cependant, il est un peu trop facile d’attribuer exclusivement cette vilenie à l’omniprésence des écrans – et aussi à la guerre ethnique en cours, car ce sont des musulmans (*) qui ont ainsi procédé à l’humiliation rituelle d’un Blanc, pratique généralisée en France, à l’école, depuis des décennies.
    En effet, le djihad n’est pas seul en cause. Ces humiliations rituelles ont longtemps fait partie, et font encore partie des traditions anciennes des Blancs de souche. Ça s’appelle le bizutage. Pratique qui a bel et bien fait des morts.
    Or, cette tradition est née bien avant l’apparition d’Internet et l’immigration de masse. Ce sont les classes supérieures autochtones qui protégeaient ainsi l’accès à leurs emplois et s’assuraient des réseaux de connivence, par la pratique du bizutage dans les établissements d’enseignement supérieur les plus prestigieux : médecine, science, commerce, armée…
    La réprobation de façade qui l’entourait est aussi ancienne que sa résistance à toute critique (bien que des lois le punissant aient été votées depuis).
    Au hasard : en janvier 1993, la revue Esprit publiait un articulet dénonçant le bizutage à « Ginette » – pour ceux qui ne font pas partie de la haute : le lycée catholique Sainte-Geneviève de Versailles, fondé par les jésuites en 1854 et affichant l’un des meilleurs taux de réussite aux grandes écoles.
    « Dans son numéro de mai dernier, Esprit publiait le témoignage de Bernard Ronan qui décrivait le bizutage à Ginette et qui disait n’avoir pu supporter de rester dans cet établissement. À la suite de cette parution, le directeur de Sainte-Geneviève cherche à disqualifier le témoin en l’accusant d’avoir abandonné parce qu’il était faible en mathématiques. »
    « Sur le fond, il regrette qu’on n’évoque pas l’aspect ludique, festif et de franche camaraderie qui fait selon lui l’essentiel du bizutage dans son établissement. »

    L’auteur explique son désaccord :
    « Le bizutage est le fait d’écoles qui veulent développer un esprit de corps. Ce procédé ne fait que renforcer le narcissisme d’institutions dont la tendance est justement de se juger en dehors du lot commun, comme une caste qui sait décider du bien commun d’un point de vue technique et sans débat public. »
    Si cela ressemble à une dénonciation de l’État socialiste actuel qui confisque 57 % du fruit du travail des Français, ce n’est pas un hasard. Mais de quoi parle-t-on ?
    « Face à des comportements de tortionnaires, face à des sévices graves, on a le devoir de protester, d’intervenir immédiatement et avec vigueur. […] Ne pas intervenir quand on voit se dérouler des atteintes graves à la dignité humaine, c’est en devenir complice. »
    Soit exactement ce que dénoncent aujourd’hui les figures médiatiques concernant les sévices infligés à Jean Pormanove. Vient alors cette preuve de l’effroyable immobilisme français, dont les exemples abondent :
    « Certains pensent que l’interdiction pure et simple est la mesure qu’il faut exiger des pouvoirs publics, mais l’expérience montre que cette mesure a déjà été prise (en 1928) et que la pratique est toujours présente. »
    Le bizutage, interdit dès 1928, mais toujours pratiqué et célébré en 1993 par l’élite de la nation.
    Le « cassos » Pormanove, marginal au fin fond de l’échelle sociale qui a espéré un peu de reconnaissance et d’argent grâce à la mise en scène de sa propre humiliation, n’a fait que singer les moeurs de la classe dirigeante qui, elle, applique cette stratégie avec profit :
    « Les élèves de première année de Ginette, dans leur lettre collective adressée à la rédaction de la revue, concluent en déclarant : ‘Pour nous, le bizutage restera un des meilleurs moments de l’année et un impérissable souvenir. Aussi nous sommes révoltés par la campagne de presse et tous les bizuts désirent témoigner’. »
    Le bizutage tue et ses partisans le savent, mais l’humiliation monétisée via Internet peut tuer aussi, et ses pratiquants en étaient parfaitement conscients. La preuve : cette vidéo où les tortionnaires de Jean Pormanove évoquent ouvertement, face à leurs auditeurs, la possibilité que leur souffre-douleur finisse par mourir sous les sévices, et exigent de lui une déclaration « face caméra » les exonérant de toute responsabilité dans ce cas. Ce serait en raison de « sa santé de merde », lui enjoignent-ils de dire au public, sans comprendre le caractère extraordinairement incriminant de leurs propos.
    De même, prenons un autre des comportements que vous déplorez en les qualifiant de malsains : l’appel à « tout bloquer » le 10 septembre prochain.
    Notons, au passage, que cette tentative de déclencher un deuxième mouvement type Gilets jaunes venait, à l’origine, des « Nicolas qui paient ». Soit des libéraux d’extrême droite qui réclament la baisse massive de la dépense publique et l’arrêt de l’immigration.
    Quelques semaines avant la date prévue, toutefois, l’appel a été détourné par les gauchistes habituels (syndicats, LFI…) dans un but évidemment contraire : augmenter la dépense publique.
    Certes, cette tentative de subversion est moderne : à l’instar des Gilets jaunes, elle tente de susciter la révolte en dehors des partis, par l’exploitation systématique des méthodes de propagande permises par Internet.
    Et certes, elle est absolument condamnable, tout comme l’étaient les Gilets jaunes, car « tout bloquer » est un objectif détestable par son nihilisme. Elle est donc malsaine, j’en conviens, même si elle ne justifie pas une réprobation morale aussi sévère que l’affaire Pormanove.
    Mais, tout comme cette dernière, elle est l’héritière de pratiques en vigueur depuis la nuit des temps, en France, et qui non seulement n’étaient pas qualifiées de malsaines, non seulement n’étaient pas condamnées, mais étaient, et sont encore, célébrées comme faisant partie des vertus civiques éminentes de notre pays.
    « Tout bloquer », c’est en effet à quoi s’emploient sans cesse les syndicats, d’inspiration communiste et majoritairement de gauche, depuis la création du PCF, et plus encore depuis sa capture de fait des institutions de la France, en 1945, et l’inscription du droit de grève dans la Constitution, en 1946.
    « Tout bloquer », c’est aussi à quoi s’emploient sans cesse les « paysans », qui, eux, ont longtemps été largement de droite, même si des syndicats d’extrême gauche se sont invités récemment à la fête.
    Dans un cas comme dans l’autre, la méthode de revendication consistant à bloquer autrui, à l’empêcher d’aller et venir, de travailler, de bénéficier des services publics qu’il paie si cher, quand il ne s’agit pas de saccager les biens publics et privés, a toujours bénéficié d’une impunité complète pour ne pas dire d’une vénération collective.
    À « droite » comme à gauche, chez les soi-disant gaullistes comme au sein du centre le plus mou, cette violence révolutionnaire a toujours bénéficié d’une extraordinaire complaisance : pas touche aux « valeurs républicaines ».
    Il ferait beau voir que des « paysans » soient condamnés à rembourser les marchandises importées qu’ils détruisent, qu’ils soient fourrés en prison s’ils s’avisent d’incendier des bâtiments publics (ou de saboter des « méga-bassines »), que les chefs de la CGT qui ont stocké des fusils au sein des messageries de presse soient condamnés pour intelligence avec l’ennemi et traités en conséquence par la justice, que des cheminots soient révoqués pour avoir fait grève, que les Gilets jaunes bloqueurs de ronds-points soient lourdement condamnés avant même d’avoir lancé le moindre chewing-gum en direction des policiers, etc.
    On en est loin. Le « blocage », c’est l’état normal du pays depuis (au moins) les Trente Glorieuses, c’est le fumet délicieux des années de Gaulle, c’est tout ce pour quoi « nos ancêtres se sont battus ».
    Je ne vois pas de quoi on se plaint. Ou alors, il faut faire comme Javier Milei, et non seulement licencier les fonctionnaires par wagons et couper dans la dépense publique à la hache, mais prendre des sanctions impitoyables contre les organisateurs de manifestations qui, jusque-là, en Argentine comme en France, « bloquaient tout » au moindre prétexte.
    Désormais, la police a pour consigne de dégager ceux qui bloquent la circulation sous des prétextes « sociaux », tandis que la facture est envoyée aux organisateurs.
    À la réflexion, tous ces comportements que vous dénoncez sont, en effet, profondément malsains. La lutte de tous contre tous, le communisme incrusté partout dans les esprits et les comportements, la préférence pour la malhonnêteté et la violence, le mépris de la démocratie, l’anti-libéralisme rabique et fondamental, pour tout dire, sont en effet des perversions graves qui affectent profondément les mentalités, et depuis longtemps.
    ______
    (*) « Safine », de son vrai nom Safine Hamadi, est maghrébin comme son faciès l’indique sur la photo (à droite).
    « NarutoVie », de son vrai nom Owen Cenazandotti, a déclaré s’être converti à l’islam, et affecte volontiers l’accent arabe (au centre sur la photo).
    Feu « Jean Pormanove », de son vrai nom Raphaël Graven, a suggéré, lors d’une séquence filmée avec ses tortionnaires, qu’il s’était lui aussi converti à l’islam. Une tactique hélas courante chez les Blancs contraints de cohabiter avec les musulmans et cherchant à se concilier leurs tourmenteurs. Le pauvre homme assurait même avoir goûté au jambon halal, lequel était « meilleur » selon lui.

  10. Julien WEINZAEPFLEN

    Jean Pormanove ou la mort au bout de tortures et d’humiliations consenties au début comme un jeu masochiste sans connotation sexuelle, ayant probablement entraîné la mort par activation dune pathologie cardiaque sous-jacente, desservie par l’abus des toxiques de cet ancien caporal à la dérive au champ sémantique aussi limité que celui de ses bourreaux, entraînés à lyncher par le voyeurisme déclassé de leurs followers, faisant du chiffre en malmenant un pauvre type, comme ils en étaient eux aussi, mais l’un était un imbécile clinique et les autres des salauds sans scrupule.
    « Bloquons tout », une réaction à un système entièrement bloqué comme le souligne duvent, bloqué par l’empilement des dispositifs, l’exaspération normative, qui engorgent et empêchent de respirer le système, l’endettant tout aussi bien, car il faut rémunérer tous ces ronds-de-cuir payés à pondre des normes, leur donner un salaire en guise de raison sociale, outre que le respect de ces normes est très coûteux et que le ratio inversement proportionnel entre les administratifs et les médecins dans les hôpitaux, les pédagogues et les professeurs dans l’Éducation nationale, les sociologues et les socio-actifs au sein de la société, fait descendre la communauté politique sur la pente de l’abstraction qui est notre poison depuis l’idéalisme allemand, mais na rien d’idéaliste et tout de bureaucratique, est une bureaucratie capitaliste au lieu de la bureaucratie socialiste et fait tomber, non pas l’idéal dans le réel, mais le réel dans l’irréalisable, au milieu de la déréalisation que produisent les réseaux asociaux, car virtualisant le social et la vie sociale dans l’absence de sociabilité.

  11. Je ne comprendrai jamais qu’on s’étonne que des êtres souffrants et mourants, mimétiques et donc lyncheurs, se comportent mal. Qu’on soit surpris par telle ou telle forme prise par la malfaisance et la médiocrité, oui, par ces choses, non.
    Je ne pense pas que le monde soit pire que celui de l’Antiquité, mais plus dévoilé. Par exemple, par exemple… Autrefois, il y avait déjà l’idée de grève générale, mais elle se paraît de l’idée qu’après elle, un nouveau régime idyllique surviendrait. Ce n’était jamais, à mon avis, que l’idée qu’après la fin du monde, Dieu régnerait, une happy end laïcisé. Dans le monde antique, rares étaient les nihilistes, je discerne le type ayant mis le feu au temple de Diane, mais sinon… Au contraire, le monothéisme les fait pulluler, il provoque une tabula rasa pour qu’un monde nouveau, censément supérieur, ou bien le vide, règne.
    Il ne m’étonnerait pas que des monothéistes, ou leurs émanations toxiques, les totalitaires, se servent de la bombe non pour défendre sa liberté ou son territoire, mais par simple caprice apocalyptique, la fin du monde se faisant attendre, on la précipitera. Quelle plaie que ces gens ; je pense que s’il y a un diable mauvais, il a tout fait pour qu’un unique soit cru ou imaginé, déduisant de la nature humaine le mal infini qui ne pourrait manquer d’en résulter.
    Les gens croient que sous le règne des croyants, il y a eu des unanimités heureuses ? Bien sûr que non, déjà, les Juifs étaient traités en inférieurs, et en terre chrétienne, et en terres musulmanes : il suffit d’être l’inventeur d’une chose, l’abrahamisme, pour en être dépossédé par des plagiaires vous infériorisant ou vous persécutant selon leur humeur. Les humains, ces crétins, ne savent qu’osciller entre culte des ancêtres et persécutions de ses derniers, diabolisation des Juifs et dérision des païens, sous le règne duquel le monde n’était pas encore nihiliste.
    L’unanimité d’hier n’était qu’une unanimité de façade, et je ne parle pas des Cathares et de quelques autres.
    Que tout le monde soit heureux peut laisser septique, les femmes et les serfs n’étant jamais que des inférieurs, de fait et de droit. Que les hommes qui prétendent vouloir un monde unanime religieux prennent l’engagement de choisir d’être dans la dernière classe de la société et passent par le chirurgien pour devenir des femmes, et ils expérimenteront le bonheur d’être inférieurs. Les femmes de cet avis se contenteront de dévaler la pente en perdant leur droit ou devront de plus être de la dernière catégorie qui soit.
    Je n’ai pas le temps de réfléchir à tous les cas. On pourrait me dire que la joie de l’objectif atteint transfigurerait les promoteurs de l’unanimité malgré tout, mais j’en doute car le ressentiment pour le présent me fait augurer que ce ressentiment perdurerait dans le futur, par exemple s’ils n’y occupaient pas une position prééminente.
    Sinon, il y a l’idée que les Anciens auraient été plus cruels… Bien sûr que non, l’exercice de leur désir de domination n’allant pas jusqu’à vouloir diriger les pensées des autres, il existait un quant-à-soi que nous avons perdu. Il existait une unanimité pas plus contraignante que celle de suivre le code de la route, dans le sacré, sacrifier des bêtes aux dieux de la cité, c’était faire quelques gestes prophylactiques, et pour bien des gens, une rare occasion de manger de la viande, et une activité festive. Un peu comme un salut au drapeau, dans un monde encore religieux.
    La cruauté était plus et moins individuelle : on maltraitait les esclaves à sa guise, parce qu’ils appartenaient à leur maître, de même que le mari a pu longtemps violer sa femme à loisir, car cela était entendu comme faisant partie de la vie familiale. À l’inverse, la cruauté était plus publique : par les jeux du cirque, la cruauté mais aussi l’exemple du courage était donné aux citoyens, si l’Empire était cerné de Barbares, dans les Jeux, les esclaves et libres combattants représentant divers peuples barbares d’après leurs armures, étaient encerclés de citoyens décidant de leur sort et formant un dialogue entre l’empereur ou son représentant et la plèbe, ce pourquoi lire pendant les Jeux n’était pas très bien vu, pas plus que d’ouvrir son journal, son portable ou son Tacite devant un interlocuteur.
    De nos jours, et c’est heureux, on a aboli l’arbitraire du maître sur l’esclave et du mari sur la femme, mais comme on a fort peu et je le regrette, de corrida, courage et cruauté ne peuvent plus se purger en public, ce qui rend inévitables les excès sur les réseaux sociaux ou ailleurs. Bien sûr, il faut les réprimer, mais je pense que les écolos ont tort de sacraliser les bêtes, ce qui d’une part provoque l’expulsion des indigènes de leurs terres pour « préserver » les réserves naturelles, et d’autre part, interdit la corrida, à mon avis un spectacle purgatif qu’il faut au contraire promouvoir de toutes ses forces pour détourner la violence.
    Vous ne vous feriez pas le chantre des paratonnerres, s’il en manquait, laissant le champ libre à la foudre ? Moi, au contraire, je prends mes précautions, et je dis qu’il convient de maintenir et d’étendre les corridas, et d’ailleurs, aussi, la chasse, dans les limites acceptables pour la gestion du gibier et la sécurité des autres usagers de la nature. Le sacrifice des humains tue des humains, lapalissade, le sacrifice de la masse a tué aussi en étant le support de guerres théologiques pour savoir comment Jésus pouvait bien être dans le pain et le vin, quand on n’a jamais vu de tels excès pour savoir comment diable la pâte prenait dans le pain et comment le jus de raisin devenait du vin.
    Supériorité de la cuisine et de la chimie sur la religion, on y progresse, le savoir est cumulatif, et cela, sans violence et dans la liberté. Si je m’exprimais en terme religieux, je dirais que le sacré est diabolique, surtout quand inféodé à l’unique.
    Pourquoi le sacré ne pue-t-il pas comme il le devrait aux narines ? Parce qu’on jette du parfum sur sa pourriture, je veux dire que les expériences mystiques lui donnent quelque crédit métaphysique. Mais pardon de dire que ces expériences ne prouvent rien, et que si en général elles poussent les gens à plus d’amour de la vérité du prochain, du sens, de la divinité et du reste, cela n’a jamais fait le moindre obstacle aux nuisances dites plus haut. Et au contraire, comme une belle vitrine trompant le passant, cela n’a fait que donner du crédit aux religions, matrices du pire.
    Quel bilan ! Cela me rappelle les gens sortant les plus glorieux des Russes du passé pour justifier le débordement de leurs frontières sur les pays voisins. Chez les humains, quelques hirondelles ne font pas le printemps mais justifient l’hiver.
    Cela dit pour faire image, alors que je n’ai rien contre aucune des quatre saisons ! Les expériences mystiques, je l’ai écrit, ne prouvent rien aujourd’hui, mais prouveront peut-être quelque chose un jour. Elles sont en tout cas étudiées, sous l’aspect de l’expérience de la mort imminente, qui en provoque tant :
    https://www.librairielapromessedelaube.fr/livre/24318863-l-experiences-de-mort-imminente-une-exploration-scientifique-et-spirituelle-steven-laureys-odile-jacob
    Les expériences de mort imminente subliment souvent les gens, les religions font le contraire, sur une base physiologique, on transforme de l’or en plomb. Ou bien, on peut dire qu’en faisant de bouc émissaire sacralité, la religion transforme du plomb en or ? Les deux, en fait, de nos jours, on étudie les origines et les processus de tout, et la pluralité et la complexité que le monothéisme avait jeté par la porte de la religion revient par la fenêtre de la science.
    Amusant…
    Cependant, le désir d’unanimisme, dont la dernière déclinaison en France me semble la grève générale, perdure, avec les violences qu’on peut en attendre parce que l’unanimité n’est pas naturelle dans les sociétés complexes. Et donc, vouloir l’y faire advenir se produit selon la méthode de l’enfant mettant une pièce à un endroit qui n’est pas fait pour l’accueillir, et qui tape dessus jusqu’à ce que cela tienne plus ou moins. Je sais bien qu’Athéna est débordée, mais ne faut-il pas faire appel à la raison ?

  12. Bonjour,
    Je ne peux qu’appuyer la remarque de Florestan68, car il y a dans l’allure, dans cette manière d’être, une vérité qui en dit long sur notre époque. Dans le cadre de ma profession libérale, j’ai fait le serment tacite d’une courtoisie aussi rigoureuse que ma tenue. Une belle allure, une présentation soignée, des vêtements choisis, non pour l’apparat, mais par respect. Respect pour mes clients, respect pour moi-même. Car tout commence par là : le respect, cette graine humble que l’on cultive d’abord en soi.
    Et pourtant, que vois-je ? Des avocats, jadis garants d’une certaine dignité, déambulant en robe, mais chaussés de baskets. Des hommes en costume, foulés par l’indifférence d’un tee-shirt informe. C’est là, me semble-t-il, que la décadence amorce sa course : dans le relâchement des formes, dans l’irrespect des codes. Et les policiers, eux, en civil, jeans élimés et tee-shirts informes, comme s’ils avaient renoncé à toute autorité implicite.
    Ah, quelle triste conjoncture que celle où la désinvolture dessine la carte de nos défaillances. Le vêtement n’est qu’un tissu, certes, mais c’est aussi un étendard ; le premier langage du respect, celui que nous devons d’abord à nous-mêmes.

  13. Xavier NEBOUT

    @ genau
    Les petits camarades ne savent peut-être pas de quoi vous parlez.
    Les « je vous promets le coeur sur la main », « vous avez ma parole d’honneur », stationnent gentiment sur les parkings de supermarché où on leur offre l’eau et l’électricité avec la bienveillance des préfets qui ne sauraient les déranger, et la caravane comme la voiture ne sera pas saisie car elle est à un cousin…
    Outre les enfants qui s’amusent en entrant dans les maisons au risque de se faire sermonner par la gendarmerie qui se fera réprimander tant il est honteux d’arrêter des enfants, certains prospèrent dans la voiture d’occasion en ayant de bons prix sur les pièces détachées et en économisant sur les charges… jusqu’au moment où l’entreprise succombe au harcèlement fiscal.
    D’autres récupèrent la ferraille, et parfois des câbles électriques qui traînent…
    Heureusement, ils sont experts en matière d’allocations diverses, et bénéficient de la bienveillance de la magistrature jusqu’au Conseil constitutionnel – qui l’eût cru…
    On ne peut cependant pas totalement généraliser car il y en a qui s’en sortent. Cela va du saisonnier qui trime partout où il y en a besoin, au riche propriétaire de parc locatif.

  14. @ duvent | 22 août 2025 à 20:51
    Allons, allons, quand vous avez la bile aux commissures des lèvres, vous devenez moche. Je sais c’est souvent le cas, mais à force vous faites une vilaine vieille, aigrie et acariâtre. Ressaisissez-vous, votre visage est de plus en plus fripé.

  15. Florestan68

    Cher Philippe Bilger,
    Je complète mon propos d’hier suite à la lecture d’un article du Figaro sur la reprise en main d’un pays gangrené comme le Salvador. Tenue stricte pour tous les élèves, voilà un premier pas salutaire.
    Et pour espérer ici faire de l’allure une idée neuve, il faudra d’abord nettoyer les écuries d’Augias, héritage d’un demi-siècle de poison progressiste.
    Pas sûr que nous en ayons la volonté.

  16. @ Julien WEINZAEPFLEN | 23 août 2025 à 07:16
    « L’exaspération normative »… J’ai connu l’époque où les gens en respectant quelques règles établies d’urbanisme pouvaient construire leur maison de bout en bout, particulièrement chez nous, ceux de la deuxième et surtout troisième génération. Ce système a perduré pendant des décennies, aujourd’hui c’est fini, de la folie douce et des prix statosphériques comme préalables à la construction, de plus en plus inaccessible. Celle des roturiers qui mettaient la main dans le sac de ciment.
    C’est ça l’exaspération normative, un cancer du stylo d’agences Théodule et de tous ces machins, arcanes d’un nouveau monde de baudruches et « normative ». Ceux qui n’avaient pas les moyens se débrouillaient avec leur plan en respectant des contraintes, sans tous ces trucs bidon de pompes à chaleur dont on ne récupère JAMAIS le coût de l’investissement. Foi de bâtisseur qui a toujours sa chaudière gaz en fonte et qui tourne comme une montre suisse depuis… Je n’ose pas vous le dire. Zéro maintenance qui vous escroque de cartes électroniques… Je viens de refaire avec un ami la clim de sa voiture, une Juke, un manomètre, deux cartouches et 62 euros de matos d’Allemagne avec le commerce le plus en vue du moment. Demandez à tous ces gogos de la pompe à chaleur et de la clim réversible ce que cela coûte… s’ils veulent bien vous dire la vérité, amortissement, SAV et durée réelle de vie.
    Sous le beau soleil, bonne journée.
    —————————————————————-
    @ Christophe | 23 août 2025 à 09:45
    Pas faux ce que vous énoncez : « Vous me voyez vous vendre du matos de BTP qui coûte des dizaines de milliers d’euros, avec une caisse pourrie?… »
    Quand on le chambrait sur sa chignole qui coûtait deux bras. Il avait raison le bougre, et en plus pour se la jouer un peu modeste il nous expliquait aussi que c’était son bureau à lui, et pas nos bureaux en dur aux espaces cossus.
    Les temps ont changé, souvenir aussi, il avait lui une CX, intérieur cuir of course, veste d’excellente facture, pantalon fluide, pompes tout cuir, rien d’ostentatoire, pas forcément la cravate mais une liquette telle que je les aimais. Quand vous utilisez du matériel lourd qui coûte très cher, vous avez l’oeil exercé du simple mais puissant.
    Un ancien qui a passé le bac avec moi, je l’avais revu, il avait fondé une chaîne très connue régionalement à l’époque, de magasins de vêtements à bon prix, un pionnier, lui une gravure de mode. Il était nippé juste ce qu’il fallait pour asseoir son business, toujours sans bavure, l’habit fait le moine souvent, surtout pour celui qui est en face de vous et doit sortir les talbins.
    Tout le monde aspire à être valorisé et reconnu pour soi et pour les autres.

  17. Malsain, vous avez dit malsain ?
    Et vous avez raison, mais nous sommes au-delà du malsain, en politique le malsain devient du nihilisme.
    Nous sommes en plein nihilisme, un nihilisme affiché par un « bloquons tout » sans avenir. Ce n’est pas la première fois que le nihilisme s’affiche dans un mouvement collectif.
    Les Gilets jaunes étaient aussi une forme de nihilisme, mouvement collectif sans programme autre que protestataire, sans chef ni organisation capables de le structurer, il fut récupéré par l’extrême gauche avec la complicité implicite de l’extrême centre qui y voyait la meilleure façon de le déconsidérer.
    Nous en sommes au même niveau avec un Jean-Luc Mélenchon qui cherche à récupérer le « bloquons tout » en le transformant en grève générale, ce qui est différent.
    Il faut bien comprendre qu’un mouvement populiste sans structure d’accueil, si je puis dire, se transforme en nihilisme destructeur avant d’être récupéré par un extrême.
    LFI qui pousse les feux au moindre mouvement des banlieues perdues se voit déjà en mesure de prendre un pouvoir que le vote ne lui donnerait jamais.
    Mélenchon qui se voit en successeur de Lénine dans l’imaginaire gauchiste sait bien que les nihilistes russes ont ouvert la voie du pouvoir à Lénine.
    Le tsar Alexandre II, réformateur qui commençait à modifier la société russe, a été assassiné par un groupe nihiliste précisément parce que ses réformes risquaient d’empêcher le mouvement révolutionnaire d’arriver à ses fins.
    Ce nihilisme n’est pas d’aujourd’hui, il est rampant dans la société française depuis quelques décennies.
    La spiritualité effacée, la morale traditionnelle tournée en dérision, la volonté de nivellement par le bas de l’Éducation dite nationale, l’abandon du sentiment national au profit d’un européisme bureaucratique, l’immigration inconsidérée, tout cela a brouillé les repères qui font une société.
    Sans repères, l’individualisme a pris le pouvoir symbolique et tout naturellement il aboutit à la forme de nihilisme qui se développe.
    J’ose dire que le nihilisme est devenu officiel le jour du « en même temps ».
    En politique, le « en même temps » n’existe pas, gouverner c’est choisir et choisir c’est éliminer, suivant la vieille formule.
    Le « en même temps », qui ne hiérarchise pas, relativise les options sans apporter de solutions comme on peut le voir, et puisque tout se vaut rien ne se vaut.
    Il aboutit au « aquoibonisme », abstention massive aux élections, sauf dans les dernières législatives où certains pensaient en sortir précisément et où, par une perfidie pathologique l’extrême centre s’est allié implicitement à l’extrême gauche pour conserver le pouvoir.
    Résultat, le nihilisme renaît des cendres encore chaudes et le « bloquons tout » a remplacé le « que faites-vous de notre pognon ? » des Gilets jaunes.
    La farce continue jusqu’au jour où le tragique l’emportera.

  18. Jean sans terre

    @ Lodi
    Si je vous demandais d’où provient votre retenue, vous me répondriez certainement qu’elle prend ses racines dans votre éducation, que peut-être vos parents vous ont inculquée, ou acquise par vos lectures.
    Remontez plus loin dans le temps et tentez d’en découvrir les origines.
    L’arbre est mort. La sève ralentit dans les branchages et les feuilles tomberont à la dernière frondaison.
    La nature, transfigurée de grâces, rejette parfois des boutures extraordinaires et inattendues. Depuis la promesse mystique, la mort est vaincue. Le désespoir est surmonté par l’espérance.
    —————————————————–
    @ Robert Marchenoir
    Quelle est la caractéristique marquante du prénom et du nom d’Owen Cenazandotti ? Qu’il ressemble étrangement à celui de Jordan Bardella. Dans les deux cas, le prénom montre une inspiration américaine qui prédomine sur la tradition chrétienne. Dans les deux cas, ce sont des étrangers, des êtres déracinés de leurs origines qui ont eu à se construire du tout au tout une identité à partir de presque rien. Les deux hommes n’ont reçu au cours de leur éducation tout au plus qu’une marginale influence chrétienne.
    Vous affirmez péremptoirement, en vous dispensant d’en montrer le lien logique, que la commission de tels actes aurait pour cause l’islamisme des protagonistes. J’affirme, à revers de vous, qu’ils auraient été moins probables par des individus inspirés par le christianisme. Il y a dans cette religion un frein à la sauvagerie qui tient dans la croyance que chaque individu est fait à l’image de Dieu et dans l’interdit qui en est la conséquence : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». On pourrait lancer au visage des salauds : « Qu’est-ce que t’as pas compris, frérot ! ». Ils n’ont pas compris un message qu’ils n’ont jamais reçu.
    Le reste de vos observations sur le bizutage est pertinent. Toutefois, elles infirment radicalement votre thèse initiale. Un homme imprégné de valeurs chrétiennes se serait retenu d’infliger à autrui pour son plaisir sadique des sévices gratuits. Ainsi que vous l’observez de tels actes ont existé de tout temps et en tout lieu. Ceux-ci aujourd’hui prolifèrent dans la société et s’observent singulièrement jusque dans les établissements scolaires dans le harcèlement. La race n’y a rien à voir. Blancs, noirs, gris, autant le commettent. Cela dit juste que la société n’est plus d’inspiration chrétienne.
    Or, la cause de ce phénomène ne résulte pas des vagues migratoires mais de la mise en œuvre bien plus ancienne des principes libéraux au sein de toutes les institutions de la République, concomitante avec l’acharnement à annihiler les fondements catholiques de la société. Ce qui explique que les actes de cruauté et de barbarie ont pu se commettre en France dès avant la submersion démographique.

  19. @ Giuseppe | 23 août 2025 à 10:22
    « Allons, allons, quand vous avez la bile aux commissures des lèvres, vous devenez moche. Je sais c’est souvent le cas, mais à force vous faites une vilaine vieille, aigrie et acariâtre. Ressaisissez-vous, votre visage est de plus en plus fripé. »
    Vous nous avez affirmé que vous aimiez le style de Céline, je me permets, donc de vous préciser que lorsque mon visage sera aussi fripé que mon trou de balle, je pourrai alors me féliciter d’avoir bien vécu !
    Mais dites-moi, Giuseppe, avez-vous autre chose comme argument qu’une description de mon apparence que vous avez sans doute rêvée une nuit d’ivresse ?
    En quoi le fait que je serais selon vous : vieille, acariâtre, moche, aigrie, rend-elle votre argumentation valide et intéressante ?
    Il me semble que rien dans ce que vous dites n’a de valeur.
    Il faudrait que vous fassiez l’effort de l’autocritique ! Vous nous les brisez menu, menu, avec votre Volodymyr Winston !
    Ce qui vous a échappé, c’est que vos prétendus admirables modèles sont un clown et un alcoolique invétéré, pourtant, vous n’hésitez pas à nous en bassiner à longueur de temps, ne trouvez-vous pas que vous dépassez les bornes ?
    Un pétochard qui s’inquiète de savoir si sa santé de privilégié se maintient est finalement un parangon de stratège, un excellent général de bergerie des Pyrénéens, un éblouissant héros et on ne saurait trop vanter les mérites d’un tel homme, que le mot mort fait se cacher sous la couette, mais que le mot guerre lointaine fait jouir d’un bonheur à la fois lâche et inique.
    Il existe une quantité considérable de pleutres que les expériences atroces du passé, que les écrits pathétiques des témoins, que les souffrances ultimes des hommes, laissent indifférents car leur imagination s’arrête à leur propres turpitudes.
    Lorsque le temps est venu de dire la vérité, il ne reste que peu de choix aux fallacieux, aux sectateurs et aux criminels patentés…
    PS : Pourquoi ne pas lire le journal de Michihiko Hachiya, aux éditions Tallandier ?

  20. @ Christophe | 23 août 2025 à 09:45
    « Et les policiers, eux, en civil, jeans élimés et tee-shirts informes, comme s’ils avaient renoncé à toute autorité implicite. »
    Il y a quelques années, j’ai remarqué un homme ressemblant à la description que vous donnez, affalé sur sa motocyclette à l’arrêt, semblant attendre quelqu’un ou quelque chose.
    Je me suis dit : « Soit ce gars-là est un voyou, soit c’est un fonctionnaire de police ».

  21. Où va se loger le malsain ? À tous les domaines évoqués par Monsieur Bilger, il ne faut pas oublier d’ajouter le football en général et le vestiaire de l’OM en un exemple récent. Quand deux ou plusieurs joueurs, à qui la nature a fait cadeau d’un talent grassement rémunérateur, ne sont pas capables de se maîtriser, quand des dirigeants non bien rémunérés prennent des décisions incompréhensibles, on est en plein malsain, révélateur d’un milieu plus que douteux.

  22. Cyril Lafon

    Loin de moi l’idée de légitimer le désir de la gauche de provoquer un très grand malaise social le 10 septembre prochain ce souhait de bloquer le pays, qui d’ailleurs ne sera nullement bloqué ce jour-là, est généré par la seule détestation du président de la République, il n’y a pas vraisemblablement de sentiment antifrançais, antinational et une authentique volonté de s’en prendre à la République. C’est le chef de l’État qui cristallise ce mouvement social, sous couvert de désapprobation de la politique du Premier ministre.
    Il est évident qu’avoir ce dessein de bloquer le pays, au début du mois de septembre synonyme de rentrée, ne relève pas d’une intelligence politique mais est plutôt une marque de désinvolture intellectuelle et d’inconscience à grande échelle.
    Une telle attitude devrait se traduire dans les deux prochaines années par une illégitimité à toute candidature électorale.
    D’ailleurs les socialistes sont plutôt timorés face à cette proposition.
    En ce qui concerne la sémantique, il y a fort longtemps que les acteurs politiques sont trop souvent étrangers à la rectitude verbale, il n’y a plus d’effet intellectuel et de réel plaisir, pour beaucoup d’entre eux, à les écouter.
    Je me souviens d’une formation professionnelle relative à l’usufruit successif et à la fiscalité de l’usufruit successif dans un dossier de droit de la famille, où le locuteur, fiscaliste de formation, a développé dans la salle une prestance particulièrement remarquable. En face de nous, il y avait quelqu’un, il y avait de la hauteur intellectuelle, on se sentait petits sur nos chaises, une culture juridique et fiscale associée à une locution parfaite, le tout illustré par des exemples chiffrés, ont généré dans la salle un enthousiasme collectif.
    Nous n’avions pas envie de plaisanter.
    L’effet « whaouh » a été immense.
    Nous ne pouvons plus retrouver cet effet dans la sphère médiatique empreinte de cet inquiétant délitement intellectuel.
    LFI est sorti depuis beaucoup trop longtemps de l’urbanité politique, rien n’est plus vraiment surprenant dans ce parti.
    La France n’est pas un pays d’où pourrait émaner une allure neuve, il faudrait un bouleversement des consciences bien trop utopique dans le climat actuel. Le passif est beaucoup trop grand.

  23. Xavier NEBOUT

    « Allons, allons, quand vous avez la bile aux commissures des lèvres, vous devenez moche. Je sais c’est souvent le cas, mais à force vous faites une vilaine vieille, aigrie et acariâtre. Ressaisissez-vous, votre visage est de plus en plus fripé. »
    Ça ne m’est pas adressé, mais la plupart des commentaires du pseudo Giuseppe sont de cet acabit.
    Je trouve dommage que vous tolériez cette racaille de votre blog.

  24. Vous êtes hâtif cher hôte. Les Gilets jaunes, le 10 septembre, le ras-le-bol est loin de n’être exprimé que par la gauche. Vous parliez de confiance dans la parole publique, vous devriez rajouter dans l’action publique. Il n’y en a aucune, c’est bien normal.
    Quant à ce pauvre monsieur dont j’ai lu, en zappant, la triste aventure, c’est le résultat d’une démission collective et de l’abandon au narcissisme, le trop fameux quart d’heure de gloire, encouragé par les réseaux sociaux, à n’importe quel prix, qui se transforme le plus souvent en quart d’heure de ridicule, au mieux, de honte, voire en tragédie.

  25. Robert Marchenoir

    @ Xavier NEBOUT | 23 août 2025 à 18:49
    « Ça ne m’est pas adressé, mais la plupart des commentaires du pseudo Giuseppe sont de cet acabit. Je trouve dommage que vous tolériez cette racaille de votre blog. »
    Heureusement que cette insulte provient d’un commentateur qui écrivait il y a quelques heures :
    « Et si l’on commençait ici par la censure des propos contenant des attaques personnelles contre le petit camarade avec lequel on n’est pas d’accord, certains allant même jusqu’à l’injure, au lieu de s’en tenir à des échanges d’arguments ? »
    Giuseppe n’est pas une « racaille ».
    En revanche, les interventions de la dame duvent, à laquelle s’adressait son commentaire, sont quasi-exclusivement composées d’insultes vis-à vis des personnes ici présentes. Le fait qu’elles soient écrites en latin ou sous une forme insupportablement ampoulée voire imbitable, qui passe pour de la culture aux yeux de certains, ne change rien à la chose. Au contraire. C’est une circonstance aggravante, de mon point de vue.
    De façon générale, je trouve que pour un gros facho d’esstrêm’drouâte, judéophobe et hitléro-excusiste, vous avez un peu trop souvent recours à la victimisation. Vous passez votre temps à vous plaindre d’insultes imaginaires sans la plupart du temps mettre en cause de propos précis. C’est un truc de gauchiasses, je vous le signale.
    Ici, la répartie de Giuseppe était parfaitement justifiée. Il y a un moment où il faut, en effet, signifier aux « vilaines vieilles, aigries et acariâtres » qu’elles le sont. Une bonne baffe est parfois le seul remède aux constantes « attaques personnelles », comme vous dites, de certains producteurs de haine à jet continu. Dont ceux qui hurlent contre le « patriarcat » tout en s’imaginant que leur sexe les autorise à agresser tout le monde et sa mère en toute impunité.
    Comme on dit en anglais : « Man up ». En bon franchouille hexagonal : achetez-vous en une paire.
    Mais peut-être est-ce le soutien indéfectible de Giuseppe à l’Ukraine qui est le vrai motif de votre appel à la censure ?

  26. hameau dans les nuages

    @ Xavier NEBOUT | 23 août 2025 à 18:49
    J’ai remarqué ce passage en prose. Il ne faut pas qu’il abuse de vers en pieds surtout s’ils sont remplis de Jurançon moelleux, même s’ils sont accompagnés de fromage de brebis d’Ossau-Iraty. Selon les individus, l’alcool peut rendre joyeux et être soporifique, ce qui est mon cas, ou au contraire rendre méchant. C’est un révélateur des caractères en l’occurrence d’avoir l’alcool mauvais. C’est dommage pour un cycliste qu’il ait déraillé.

  27. @ Exilé, 23 août 15:33
    Les policiers qui travaillent en civil adoptent une tenue sportive, passe-partout ou classique, suivant les circonstances de leur mission et le lieu d’intervention, afin de se fondre dans la masse et ne pas être identifiés. Notamment ceux de la PJ, de la DCRI et des BAC de sécurité publique qui opèrent le plus souvent en milieu hostile…
    Quant aux policiers motocyclistes, ils sont aisément reconnaissables en raison de leurs tenues, équipements spéciaux et grosses cylindrées (genre BMW R1250).

  28. @ Jean sans terre | 23 août 2025 à 14:45
    Si on veut chercher l’origine des religions… Il y a le fait qu’on lynche des gens : leur mort apaise la foule, qui se dit que puisque la mort de la victime lui apporte la vie, c’est sa vie qui apportait la mort. Mort et vie paradoxale forment la nature des dieux, et d’ailleurs donnent des idées mystiques sur la mort. René Girard l’a bien démontré, avant de se convertir. Mon hypothèse est que ce genre de découverte est difficile à supporter et qu’il s’est consolé ainsi : la religion a aussi une origine de consolation, de la méchanceté qu’on voit dans le monde, du fait qu’on perd tout, tout le temps, dans la vie, ses proches, et soi-même, morceau par morceau, de plus en plus faible, avant, finalement, de mourir.
    Hiver sans printemps, puis-je présumer, malgré la présumée promesse faite par certains humains prenant leurs désirs pour des réalités, et qui peut leur jeter la pierre ?
    Nous marchons dans le désert du monde en allant de mirage en mirage. Problème : comme je le disais, les religions, surtout monothéistes, ont un coût très important en terme, par exemple, de tout faire contre la liberté de conscience. Et le réconfort est promis mais pas tenu car l’enfer n’a rien de rassurant, se paie du sacrifice de la liberté, les gens se mettent sous le joug pour rien ou pire que rien… On croit rêver d’eau mais on mange du sable, n’est-ce pas un désastre ?
    Et puis, comme je l’écrivais, ce désastre est sans cesse pire. Le monothéisme a engendré le totalitarisme, et les deux, profondément nihilistes, sont très capables de se servir de la bombe pour tout détruire. Pourquoi ? Soit pour voir la divinité après la fin du monde, soit par pur désir de destruction… Déjà, la Russie qui affiche sa religiosité, se sert de la bombe pour couvrir son invasion de l’Ukraine, un signe très inquiétant.
    Bien sûr, cela peut ne pas inquiéter les croyants, mais quand comme moi, on pense qu’il n’y a pas de vie après la mort, on n’a pas envie qu’elle soit écourtée par ces gens. On se dit qu’en cas d’ennui dans la vie, on aurait le suicide n’entraînant pas la mort des autres. Bien sûr, l’action morale ne donne aucune récompense, ni ici ni dans l’au-delà, mais quand on a eu de bons parents, comme vous le disiez, on leur doit beaucoup, et d’abord l’amour de la vérité, de la liberté et de la justice, or les trois obligent à dire que chacun devrait faire ou ne pas faire selon les cas, ce qu’il aimerait qu’on fasse pour lui : aucune idée de carotte et de bâton, là-dedans.
    Je peux en remercier mes parents, donc. De plus lointains ancêtres ? Hélas, non, paradis et enfer vont contre l’idée d’action désintéressée. Rien ou le paradis pour tous serait compatible avec le bien pour le bien.
    Dans l’origine des religions, il y a l’idée que dans un monde vide, on aurait des parents, en plus des parents, ancêtres ou dieux qui vous aideraient, mais je n’en vois pas la trace. Ce n’est pas parce qu’on peut rêver de ses parents morts qu’ils vivent après la mort, sinon, quand on rêve qu’on vole dans les airs, cela révélerait qu’on pourrait le faire à l’état de veille… Bref, prendre ses désirs pour des réalités.
    Dans les expériences de mort imminente, on croit discerner des aperçus du ciel et de l’enfer, mais cela leur doit-il leur donner quelque créance ? Des hypothèses plus vraisemblables ont été avancées, évolutives. Les animaux peuvent être des proies, et d’ailleurs, plus généralement, menacés, et l’activité les sauver… Mais dans certains cas, c’est la mort apparente qui les dérobe au danger, soit que le prédateur ne s’occupe plus d’eux, soit qu’un instant de distraction ne donne l’opportunité à la victime de s’enfuir.
    Au pire, la pauvre bête souffrira moins sous les crocs et les dents, quoique l’Évolution se moque de la souffrance et du plaisir des êtres, elle peut s’en servir pour arriver à ses fins, mécanisme aveugle mais qui a tout son temps pour produire des résultats en tout genre. Sur cette base biologique, la culture aurait brodé, comme elle le fait sur tout.
    Bien sûr, la recherche n’en a pas fini, et au pire pour les croyants, on pourrait me dire que le ou les dieux se servent de la nature, ce n’est pas difficile à anticiper… Mais tout le monde n’y ajoutera pas foi.
    Pour en revenir à ce qu’on doit aux ancêtres, je me sens infiniment redevable aux Grecs de leur démarche scientifique. Le seront les descendants des gens d’aujourd’hui si on a préservé leur liberté, l’environnement, et ouvert l’expansion spatiale, des choses pour lesquelles certains luttent sérieusement. Il y en a moins, mais certains songent à la cryogénisation, pour eux comme pour leurs parents et enfants : dire qu’on aime est bien beau, mais il est mieux de donner des preuves d’amour…
    Bien sûr, il n’est pas dit que l’on parvienne à ressusciter les morts ou à donner l’éternelle jeunesse, mais il a bien fallu commencer à voler sur des coucous pour donner l’aviation, et il me semble que c’est bien plus important encore. On peut croire que le salut tombe du ciel, ou bien, tenter de réparer le monde, et ce, sans nulle aide, évidemment. On peut même les concilier, avec le fameux aide-toi, le ciel t’aidera, chacun suit sa vocation, dans des parcours de longue haleine.
    Et outre que si on veut être libre, on trouve juste que les autres le soit, l’idée que chacun a à répondre à ce qui fait sens pour lui, permet de respecter les autres, tant qu’ils ne font pas quelque chose de méprisable.
    Tout cela n’a pas été vraiment promu par le monothéisme, malgré quelques phrases dans ce sens…. Ou plutôt, cela a fini par l’être sur le tard avec par exemple l’abolition de l’esclavage, motivé par le fait que l’asservissement n’aidait pas vraiment à l’évangélisation, et d’autre part que d’autres gens trouvaient cette institution par trop révoltante sans que sa suppression ne serve d’autre but que d’en effacer l’infamie.
    La concurrence et la convergence de ces deux motivations a puissamment contribué à la révolution abolitionniste. C’est la confrontation de points de vue avec le sens critique forgé par les Grecs, la fidélité aux ancêtres qui a permis d’aller plus loin, pas la répétition indigne de leur exemple, pas la table rase pleine de ressentiment, le juste milieu, en somme, qui n’est pas tiédasse mais de marcher sur une ligne de crête.
    L’habitude de l’esclavage avait anesthésié les Anciens, l’idée que peu importe les vicissitudes d’ici-bas, il y a le paradis, avait eu le même résultat sur les chrétiens. De nouvelles perceptives, conversion et concurrence avec l’idée de droit pour tous, qu’un arrière-monde compensateur existe ou non pour les enchaînés, a produit ce résultat fabuleux… mais réversible : les totalitarismes ont rétabli le pire esclavage qui soit dans leurs camps, et des musulmans pratiquant l’esclavage en Afrique, il est fort possible qu’ils l’établissent ici. Ça, comme le rabaissement des femmes, des Juifs et des ratons laveurs.
    Il faut donc aller de l’avant, mais sans oublier les risques de coups de poignard dans le dos ! Avec, divertissement dans le chemin, la grâce de pouvoir discuter en toute liberté ici, stimulés par les textes de monsieur Bilger, et nos textes purgés d’autant de fautes d’orthographe et d’autres imperfections que leur déluge lui laisse de temps pour ce travail de Sisyphe.

  29. Deux musulmans ont enseveli des monceaux d’ordure sur un streamer français qualifié de pauvre monsieur, il en est mort. Pourtant, il voulait quitter le champ des caméras, s’en aller ; mais ils n’ont pas laissé partir la victime. Dans cette histoire sordide, il me semble prioritaire de rappeler que la victime s’appelait Raphaël Graven !
    Les conseils juridiques des deux tortionnaires menacent de poursuivre les auteurs de critiques au motif de cyberharcèlement. Ils ont donc endossé le costume de victime, ils sont capables d’appeler la plateforme numérique des signalements et d’accompagnement des victimes (PNAV).
    Pourquoi se gêneraient-ils ? Les banlieues ne vont pas s’enflammer. Cette fois-ci, aucun mouvement ne naîtra pour affirmer « Streamer live matter ». La vie de ce Blanc ne vaut même pas quelques bougies, quelques peluches et des larmes de crocodile.

    Et puisqu’il faut tout bloquer, bloquons !
    Commençons par bloquer les virements de salaires des députés LFI.
    La République est trop bonne avec ses ennemis séditieux.

  30. @ Xavier NEBOUT 23 août 2025 à 18:49
    C’est assez lucide ce que vous dites du commentateur en question. Et en plus il se prend pour un bon.
    Il m’a déjà attaqué, sans arguments et donc je n’ai pas répondu à son absence d’arguments. Victoire à la Pyrrhus ? grand bien lui fasse. Ce n’est pas le seul.
    J’aime ces batailles de poissonnières, au point d’y apporter parfois un peu de comburant.
    Mais rien ne vaut de lire les commentaires de personnes avec lesquelles on n’est souvent pas d’accord. C’est comme cela qu’évoluent les idées, plutôt que de s’appuyer sur des pseudo-convictions à deux balles et donc d’être dans une posture in fine branlante, au point que le moindre pointage sur un quelconque déséquilibre débouche inévitablement sur des attaques personnelles et physiques totalement infondées (à moins qu’on ne sache pas tout).

  31. Giuseppe a le droit d’exprimer son point de vue. Je souhaite que chacun dise ce qu’il lui plaît de dire, y compris lorsque je suis mise en cause, quelle que soit la manière dont cela est formulé puisqu’il ne m’est pas interdit d’y répondre.

  32. @ duvent | 23 août 2025 à 15:27
    « …donc de vous préciser que lorsque mon visage sera aussi fripé que mon trou de balle, je pourrai alors me féliciter d’avoir bien vécu ! »
    À vous lire il doit bien ressembler à un parchemin.
    Je m’occupe de moi car je n’ai qu’une vie et je l’aime à la folie, et je remercie ce cadeau qu’on m’a fait. Vous parlez de mort dont vous ne savez rien, alors que j’en sais sans doute plus que vous.
    Le courage ne se mesure pas au bout d’une plume et l’argument d’un Cinglé de qualifier de clown Winston Volodymyr est celui des imbéciles, vous en faites donc partie, vous le nommez aussi ainsi. Lui il est au feu et à sang tous les jours.
    Winston picolait et alors ? Sans lui vous n’existeriez peut-être même pas.
    Rassurez-vous, je ne sais pas si le courage est inné, je n’ai aucune idée de ce qu’il est, pardonnez-moi, je n’ai pas fait la guerre.
    Si l’on ne critique pas la guerre en temps de paix, quand le pourra-t-on ?
    Pour citer Boris Vian (je l’ai lu jeune dans son intégralité), dans sa lettre à Faber : il y a les « bonnes » et « mauvaises » guerres, tout en soulignant l’absurdité de l’expression même.
    Il invite Faber à ne pas déformer le sens de l’œuvre : elle combat ce contre quoi les anciens combattants se sont battus.
    Votre méchanceté est aveugle, mais vous l’avez dit, quand on s’expose il peut y avoir des retours de flamme de tous côtés.
    Alors je vous réponds, si l’on doit s’en tenir à vos jugements sur Winston et son penchant pour la bibine, alors on pourrait y associer quelques autres figures, Ernest Hemingway, F. Scott Fitzgerald, Charles Bukowski, William Faulkner, Jack Kerouac, Raymond Chandler, et tant que j’y suis Hunter S. Thompson… La liste est longue je pourrais faire le parallèle avec Winston Volodymyr.
    « Quand mon visage sera aussi fripé que mon trou de balle, je pourrai alors me féliciter d’avoir bien vécu ! ». Ah, mais alors félicitez-vous sans attendre : vu l’état de friperie avancée de votre minois et de votre arrière-cour, si j’en juge à travers vos mots et la plume, on dirait que vous avez vécu trois vies, dont au moins deux en mode essorage intensif. Si le bonheur se mesure à la texture du cuir, vous êtes l’incarnation du nirvana en peau de pruneau.
    Pour Louis Ferdinand Destouches j’en ai fait le tour, mais en passant dernièrement devant un étal de livres, j’ai acheté du Frédéric Dard de l’époque Fleuve Noir.
    Comme lecture je vous conseille Chroniques de jazz, c’était bien avant ma naissance, cela adoucira peut-être le méchant rictus qui vous habite et vous donne des rides, et peut-être vous fera découvrir l’humour et l’amour de la vie, il savait qu’il allait mourir très jeune, je le sais pour ma part depuis que je suis né.
    ——————————————————————-
    @ Xavier NEBOUT | 23 août 2025 à 18:49
    « Racaille »…
    À l’instant même où notre hôte me dira de me retirer je partirai.
    Je ne vais pas tirer sur une ambulance, vous n’avez pas la pointure.
    J’ai trouvé ici de vraies plumes, de la fine lame, d’excellents mousquetaires heureusement, il me semble y avoir beaucoup appris, mais j’ai horreur des lourds.
    J’ai eu affaire à un des plus grands cabinets d’architecture, reconnu mondialement, ce fut un régal, ici à des bretteurs, vous êtes pusillanime.

  33. Notre société, prétendant à la liberté absolue, n’a accouché que d’un système uniformément bas, au sens de généralisation de la bassesse et de la culture des plus bas instincts. La vilenie est devenue reine et nos politiques qui ont semé ce vent porteur des plus grands risques pour la France et son peuple sont incapables de redresser la barre.
    C’est la société telle que l’a voulu un Jack Lang chantre du relativisme et l’on en voit le résultat.
    Le rejet de tout principe d’autorité dans la plupart des domaines ne peut qu’aboutir à l’anarchie. C’est ce que l’on observe. Et sans changement radical des règles du « jeu », les choses ne peuvent qu’empirer.
    Comme le dit Florestan68 | 22 août 2025 à 18:33, c’est bien une conséquence de long terme des fondements intellectuels et immoraux de Mai 68 dont le « progressisme » au pouvoir n’est que l’avatar et le prolongement.
    Et je fais totalement mien le commentaire de Tipaza | 23 août 2025 à 14:30, notamment sa conclusion : « La farce continue jusqu’au jour où le tragique l’emportera. »
    Le tragique est à nos portes, devient notre quotidien, « et nous regardons ailleurs » (comme aurait Jacques Chirac), amorti par la presse et les médias lénifiants du système qui se refusent à voir et à rapporter la réalité dans sa crudité. Quant au redressement, si l’on ne peut que l’espérer ardemment, l’on ne peut en revanche qu’être profondément pessimiste sur notre proche avenir.

  34. « l’Arcom demeurée sans réaction au prétexte du manque de moyens durant huit mois. » (PB)
    Pourtant quand il est question de chercher des poux dans la tête de médias comme C8, ce ne sont pas les moyens qui manquent, alors quand c’est la vie d’un homme qui est en danger et que les « moyens » viennent à manquer, du personnel aurait dû se dévouer à titre bénévole, mais non.
    C’est cela, la fraternité à la française…
    Quand va-t-on enfin supprimer tous ces « machins » liberticides qui ne servent à rien et qui coûtent « un pognon de dingue » à une France en faillite ?

  35. @ duvent | 23 août 2025 à 15:27
    « Un pétochard qui s’inquiète de savoir si sa santé de privilégié se maintient est finalement un parangon de stratège, un excellent général de bergerie des Pyrénéens, un éblouissant héros et on ne saurait trop vanter les mérites d’un tel homme, que le mot mort fait se cacher sous la couette, mais que le mot guerre lointaine fait jouir d’un bonheur à la fois lâche et inique. »
    Comme je vous adore, y compris le style de vos interventions, je vous en fais un peu plus. Je viens donc de me rassurer, ma partie de manivelles et mon cardio sont les deux à la hauteur, pourtant il en est qui sont morts brutalement après une suite de tests à l’effort. Belle mort sans doute, aussi belle que celle de mon voisin dans son fauteuil club, le médicament au bord des lèvres.
    Je suis en cannes et je vais poursuivre, pas longtemps non plus, faut pas exagérer non plus.
    Le vocabulaire est une arme à double tranchant et qualifier quelqu’un de pétochard tout en l’élevant au rang de « parangon » ou d’« éblouissant héros » produit un effet comique… mais involontaire. C’est un peu comme décerner le prix de l’audace à celui qui a inventé le parapluie pour se protéger des éclaboussures dans sa baignoire : on sent que la médaille pèse plus lourd que le mérite.
    Vous maniez le paradoxe du couette-à-canon, l’idée qu’un homme puisse craindre la mort au point de se cacher sous la couette, tout en frissonnant de plaisir devant une guerre lointaine, relève de la contradiction classique du « courage par procuration ». Ce n’est pas nouveau : déjà dans l’Antiquité, des stratèges au teint pâle préféraient les cartes aux champs de bataille. La différence, c’est qu’aujourd’hui, on a Twitter pour simuler le front, et des personnages comme vous pour les évoquer dans un seul but, penser humilier petitement, j’ai le cuir en béton dont on fait les hôpitaux.
    J’ai vécu sur le « front » quelques décennies, je ne sais si c’était le front du courage guerrier, mais sans aucun doute celui du courage de l’abnégation. Quand nous recrutions nous recherchions des « soldats », la Tour Eiffel ne s’est pas construite qu’avec de bons sentiments, le canal de Panama non plus, et… Mais cela me concerne et je suis d’une grande humilité.
    Les faits et les angles morts de votre jugement sont fondés sur l’imaginaire du lâche jouissant de la violence… oublie bêtement qu’entre la couette et la baïonnette, il existe tout un spectre de positions : la prudence (ne pas confondre avec la peur), qui a parfois sauvé plus de vies que la charge héroïque, l’engagement à distance – logistique, diplomatie, humanitaire – qui, lui, ne se nourrit pas de la souffrance mais la soulage, et puis vous n’y faites pas exception, l’effet de loupe : voir de la « jouissance » dans chaque commentaire martial est souvent un biais de perception plus qu’une réalité mesurable et question approximations et parallèles furtifs vous n’êtes pas en manque.
    Effet rhétorique ou pas, sincérité ou rouerie de désabusée frustrée de la vie ? Je ne sais pas, et comme les chiens qui se reniflent sous toutes les coutures, je me contente des écrits.
    On peut traiter son contradicteur de « général de bergerie », mais il faut alors accepter qu’il vous réponde : « Mieux vaut commander des brebis vivantes que mener des lions morts. » Car au fond, dans la vie comme aux échecs, ceux qui gardent leur roi en sécurité ne sont pas toujours les moins brillants.
    Je vous laisse le choix des armes, une partie d’échecs sur la Toile, une partie de manivelles, ou alors… ce que vous voulez, mais pas au bord d’un zinc avec une ligne de « Bombay cuvette », seuls les vieux peuvent se souvenir, j’étais en culottes courtes et c’est une époque lointaine. Esprit venimeux mais cela n’empêche pas la reconnaissance, je ne vais pas en rajouter, je pourrais y passer la nuit et là vous seriez sans doute étonnée.
    Pas comme l’autre l’Agent immobilier qui parle de racaille, au moins avec vous le défi était à relever, c’est quand même un autre niveau. Et j’habite un pays qui abrite bien des bretteurs récompensés dans le monde, ma lame est moins brillante mais j’apprends tous les jours à l’affûter comme disait le défunt Cruchade.
    « Un pétochard qui s’inquiète de savoir si sa santé de privilégié se maintient est finalement un parangon de stratège, un excellent général de bergerie des Pyrénéens, un éblouissant héros et on ne saurait trop vanter les mérites d’un tel homme, que le mot mort fait se cacher sous la couette, mais que le mot guerre lointaine fait jouir d’un bonheur à la fois lâche et inique. »
    Comme je vous adore, y compris le style de vos interventions, je vous en fais un peu plus. Je viens donc de me rassurer, ma partie de manivelles et mon cardio sont les deux à la hauteur, pourtant il en est qui sont morts brutalement après une suite de tests à l’effort. Belle mort sans doute, aussi belle que celle de mon voisin dans son fauteuil club, le médicament au bord des lèvres.
    Je suis en cannes et je vais poursuivre, pas longtemps non plus, faut pas exagérer non plus.
    Le vocabulaire est une arme à double tranchant et qualifier quelqu’un de pétochard tout en l’élevant au rang de « parangon » ou d’« éblouissant héros » produit un effet comique… mais involontaire. C’est un peu comme décerner le prix de l’audace à celui qui a inventé le parapluie pour se protéger des éclaboussures dans sa baignoire : on sent que la médaille pèse plus lourd que le mérite.
    Vous maniez le paradoxe du couette-à-canon, l’idée qu’un homme puisse craindre la mort au point de se cacher sous la couette, tout en frissonnant de plaisir devant une guerre lointaine, relève de la contradiction classique du « courage par procuration ». Ce n’est pas nouveau : déjà dans l’Antiquité, des stratèges au teint pâle préféraient les cartes aux champs de bataille. La différence, c’est qu’aujourd’hui, on a Twitter pour simuler le front, et des personnages comme vous pour les évoquer dans un seul but, penser humilier petitement, j’ai le cuir en béton dont on fait les hôpitaux.
    J’ai vécu sur le « front » quelques décennies, je ne sais si c’était le front du courage guerrier, mais sans aucun doute celui du courage de l’abnégation. Quand nous recrutions nous recherchions des « soldats », la Tour Eiffel ne s’est pas construite qu’avec de bons sentiments, le canal de Panama non plus, et… Mais cela me concerne et je suis d’une grande humilité.
    Les faits et les angles morts de votre jugement sont fondés sur l’imaginaire du lâche jouissant de la violence… oublie bêtement qu’entre la couette et la baïonnette, il existe tout un spectre de positions : la prudence (ne pas confondre avec la peur), qui a parfois sauvé plus de vies que la charge héroïque, l’engagement à distance – logistique, diplomatie, humanitaire – qui, lui, ne se nourrit pas de la souffrance mais la soulage, et puis vous n’y faites pas exception, l’effet de loupe : voir de la « jouissance » dans chaque commentaire martial est souvent un biais de perception plus qu’une réalité mesurable et question approximations et parallèles furtifs vous n’êtes pas en manque.
    Effet rhétorique ou pas, sincérité ou rouerie de désabusée frustrée de la vie ? Je ne sais pas, et comme les chiens qui se reniflent sous toutes les coutures, je me contente des écrits.
    On peut traiter son contradicteur de « général de bergerie », mais il faut alors accepter qu’il vous réponde : « Mieux vaut commander des brebis vivantes que mener des lions morts. » Car au fond, dans la vie comme aux échecs, ceux qui gardent leur roi en sécurité ne sont pas toujours les moins brillants.
    Je vous laisse le choix des armes, une partie d’échecs sur la Toile, une partie de manivelles, ou alors… ce que vous voulez, mais pas au bord d’un zinc avec une ligne de « Bombay cuvette », seuls les vieux peuvent se souvenir, j’étais en culottes courtes et c’est une époque lointaine. Esprit venimeux mais cela n’empêche pas la reconnaissance, je ne vais pas en rajouter, je pourrais y passer la nuit et là vous seriez sans doute étonnée.
    Pas comme l’autre l’Agent immobilier qui parle de racaille, au moins avec vous le défi était à relever, c’est quand même un autre niveau. Et j’habite un pays qui abrite bien des bretteurs récompensés dans le monde, ma lame est moins brillante mais j’apprends tous les jours à l’affûter comme disait le défunt Cruchade.

  36. Julien WEINZAEPFLEN

    Il y a toutes sortes de biais par où prendre l’affaire Jean Pormanove. Les uns sont moraux : ce n’est pas bien de laisser mourir un pauvre type avec ou sans son consentement et de maltraiter son acolyte « handicapé sous curatelle ». Ce n’est pas bien d’être voyeur. Ce n’est pas bien de pratiquer l’homophobie et l’handiphobie.
    Les seconds biais sont sociaux : ce voyeurisme à grande échelle est un signe de décadence qui montre que l’école a failli, que le niveau de conscience de la société a baissé et à quoi devait aboutir la culture de masse, ici la sous-culture ou l’inculture de masse, résultant d’un complet décrochage scolaire et moral.
    Les troisièmes biais sont politiques et servent de prétexte à faire un amalgame : c’est le biais de notre hôte, confondant dans une même détestation cette affaire Jean Pormanove et « Bloquons tout » où l’on craint de revoir une recrudescence des Gilets jaunes, acte poujadiste récupéré par avance par LFI et le parti socialiste pour éviter toute dérive beaufiste – et non wokiste.
    Mais la clef de cette affaire nous est donnée comme d’habitude par les intéressés eux-mêmes : lorsqu’ils assuraient consentir aux mauvais traitements qui leur étaient infligés et s’alertaient de l’enquête lancée par Mediapart qui voulaient recueillir leur avis sur les sévices qu’ils subissaient dans une société dont Gabriel Attal entendait qu’elle lutterait contre le harcèlement scolaire pour le venger de Juan Branco, Pormanove et Coudoux s’insurgeaient qu’on prétendît attenter à leur « liberté d’expression ».
    L’expression « liberté d’expression » peut paraître galvaudée et employée à mauvais escient s’agissant de violence sur majeurs y compris protégés, financée par des voyeurs anonymes. Prenons pourtant cette protestation pour ce qu’elle est. Après tout, ces streamers estimaient avoir le droit de s’exprimer comme ils l’entendaient en se défoulant de leur mal-être sous les coups de leurs agresseurs.
    Ce n’est pas plus fou qu’un adepte des jeux sadomasochistes assurant n’être pas malade parce qu’il aime être fouetté, fessé ou malmené dans la clandestinité ou dans des soirées privées dédiées, c’est une des revendications à laquelle la société a fait droit sous les coups de boutoir (sic) du lobby LGBTQ+, ai-je appris à la lecture du livre de Manon Garcia, « Vivre avec les hommes », fermons le ban, on n’a plus le droit d’en discuter.
    « Il faut bien que le corps s’exprime », même en étant opprimé, et « le divin marquis est un grand écrivain, réhabilité par cette grande autorité morale que fut Philippe Sollers, je ne discute donc pas, même si j’ai engueulé adolescent, en tenant très ostensiblement la main de ma copine qui me trompait allègrement, Philippe Sollers en direct dans une rencontre organisée à la BPI de Beaubourg par l’Institut national des jeunes aveugles. Je lui reprochais d’être un fieffé libertin et il devait me regarder en coin comme un romantique qui allait devoir perdre beaucoup de ses illusions.
    En écoutant à déjeuner « le Magazine du week-end » de France Culture qui m’a révélé cette défense anticipée des futures victimes qu’il ne fallait pas rigoler avec leur liberté d’expression, il m’est venu que la liberté d’expression devrait distinguer entre le laisser-dire et le laisser-faire. Mon esprit a été alerté par la présence dans cette émission d’un membre de la Quadrature du Net qui, avant de déplorer la mort du streamer parce que la justice n’ose qualifier d’homicide involontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner, redoutait que le pouvoir en profite pour restreindre la liberté sur Internet.
    Quelle liberté ? Liberté de communiquer sous pseudonyme ? Je suis contre l’anonymat, même si le suivi des adresses IP permet de tracer les internautes qui ont dévié. Liberté de harceler ou de violenter ? « Laissez passer, laissez faire ? » Ce libéral-libertarianisme n’est pas non plus ma tasse de thé. Liberté de voler ? De mémoire, la Quadrature du Net s’est fondée en réaction contre la loi. Je ne dis pas que je n’ai jamais téléchargé illégalement, mais ce n’est pas la chose dont je suis le plus fier. Liberté de laisser prospérer des plateformes comme Kick qui veut dire « coup » et qui n’a accepté d’avoir un représentant légal auprès de l’Union européenne qu’après la mort de Jean Pormanove (alias Raphaël Graven) ? Mais de qui se moquent ces tenanciers de bordel cybernétique ? Ne peut-on pas fermer une plateforme spécialisée dans la violence et qui a mis en avant cette chaîne de gamers maltraitants ?
    Certes, les États-Unis ont sous-traité Internet, invention de leur armée comme le braille fut réduit à ce qu’il est aujourd’hui par le colonel Charles Barbier qui avait inventé une manière de communiquer en secret avec ses soldats, à des multinationales comme les GAFAM. Mais ça n’a pas empêché Donald Trump d’envisager d’interdire TikTok aux États-Unis si des sociétés américaines n’avaient pas de part dans le portefeuille de la plateforme chinoise. Donc l’État n’est impuissant que parce qu’il a décidé de l’être, parce qu’il a choisi de ne pas donner de moyens à l’Arcom de devenir le gendarme du numérique.
    La démocratie s’est toujours arrêtée à l’appel au meurtre et à plus forte raison à la commission d’actes violents. Il lui suffirait de se rappeler cette frontière naturelle. Au lieu de quoi la justice se montre très laxiste envers ces homicides : « Mais quoi ! Ils dormaient comme des bébés quand Raphaël est mort sous leurs yeux fermés, ce sont même les spectateurs du live qui ont donné l’alerte quant à l’inertie de son corps aux deux bourreaux recrus de fatigue et plongés dans le sommeil du juste, donc aucun tiers n’a provoqué sa mort ».
    Aucun tiers, non, mais les actes de torture qui avaient lieu auparavant. La justice s’aveugle sur la chaîne de causalité qui est allée de la torture du streamer « casos » à sa mort, à peu près comme elle s’est aveuglée sur la chaîne de causalité qui induit chez un enfant qui joue à trop de jeux vidéos qui relativisent la valeur de la vie humaine, qu’il peut passer à l’acte meurtrier s’il n’obtient pas gain de cause, car il ne verra plus de différence entre le jeu et la réalité et devra prendre sur lui-même, dans une sorte de dissonance cognitive, de se constituer des valeurs que le jeu non seulement ne lui aura pas apprises, mais aura tout fait pour inverser.
    À rebours, gare à celui qui pratiquera des stéréotypes de genre ou proférera des propos racistes, antisémites ou discriminatoires, comme si la liberté d’expression, ce n’était pas le dire, mais le faire. On punit le dire et on laisse faire le faire. Et on en meurt. Mais après tout, Pormanove ne fait pas un bon mort. La communauté qu’il a regardé mourir était essentiellement constituée d’hommes. Comme on sait, tout le mal vient des mâles. La mort de Jean Pormanove n’est pas un féminicide. Si ç’avait été un handicapé du genre Coudoux, je ne dis pas, et encore. La mort de Coudoux n’aurait pas fait la une des journaux comme la mort d’Ilan Halimi.

  37. Vous abordez brièvement l’absence de réaction de l’Arcom et ses petits hommes gris, principalement occupés à observer CNews, et la ministre qui regarde ailleurs… Et si le malsain était voulu ? S’il était voulu que notre société doive devenir « liquide », simplement gouvernée par une organisation internationale ? Que l’individu doit y être isolé pour être soumis au pouvoir ? Que la famille – quelle horreur – doive être détruite pour que l’individu se sente libre ? Le malsain n’a pas fini d’envahir nos vies.

  38. @ duvent | 24 août 2025 à 10:32
    « Giuseppe a le droit d’exprimer son point de vue. Je souhaite que chacun dise ce qu’il lui plaît de dire, y compris lorsque je suis mise en cause, quelle que soit la manière dont cela est formulé puisqu’il ne m’est pas interdit d’y répondre. »
    C’est pour cela que je vous adore, et aussi pour votre plume trempée, avec vous j’en profite, j’essaie de hisser mon niveau de jeu à celui du Arthur Ashe de mon enfance,
    J’ai laissé de côté les moments fléchissants mais il faut reconnaître que parfois la brutalité des réunions c’était quelque chose, mais le vitriol ce n’est pas mal non plus, c’est toute la différence entre le parpaing et la plume.

  39. @ Robert Marchenoir | 24 août 2025 à 00:15
    « En revanche, les interventions de la dame duvent, à laquelle s’adressait son commentaire, sont quasi-exclusivement composées d’insultes vis-à vis des personnes ici présentes. Le fait qu’elles soient écrites en latin ou sous une forme insupportablement ampoulée voire imbitable, qui passe pour de la culture aux yeux de certains, ne change rien à la chose. Au contraire. C’est une circonstance aggravante, de mon point de vue. »
    Alors, je vais vous dire Robert Marchenoir, votre point de vue est important, que dis-je important, capital, et je dirais même qu’il vient à point nommé, pour que je me le mette quelque part ! Adorable scribouilleur, délicieux fantoche, arsouille du dimanche, lombric sans venin !
    Figurez-vous, je m’inquiétais follement de savoir si oui ou non vous sortiriez de votre trou, et votre petit compliment me plaît au-delà de tout entendement…
    Il est bon de constater que vous ne sortez que pour porter secours, ça c’est un signe de grande bonté, d’un grand courage, et pourquoi ne pas le dire, d’une finesse élégante et incroyablement délicate.
    Dans l’hypothèse où vous seriez allergique au latin, et plus encore au style, j’en aurais un autre qui pourrait vous plaire, mais enfin, ce blog n’est pas le mien, sur le mien tout ce qui se trouve dans les dictionnaires unilingues de M. Charoulet est employé sans retenue pour la raison simple que le mot chien ne mord pas !
    Vous m’affrontez par personne interposée et je n’y vois aucun inconvénient, je m’étonne seulement de la pauvreté de vos arguments à mon encontre, que le latin vous défrise et que mon style vous indispose devraient vous conduire à élaborer une stratégie qui s’appelle celle de la meute, à laquelle vous pourriez ajouter une accusation d’antisémitisme bien pesée, et pourquoi pas une petite touche de sénilité précoce accompagnée d’hystérie de ménopausée, par ces moyens à votre mesure vous pourriez possiblement me contraindre au silence, lequel serait la scène sur laquelle vous nous feriez votre pas chassé de danseuse à la jambe de bois !
    Voulez-vous quelques petits sujets et raisons de me complimenter davantage ?
    Je n’ai pas la passion de l’Ukraine, et je tiens son représentant pour une me*de !
    Je n’ai pas la passion de la guerre, et je tiens Benjamin Netanyahou pour une ordure !
    Je n’accorde pas ma caution aux bandits !
    Je n’ai qu’un pays !
    Je n’ai qu’une raison !
    Je n’ai qu’une mesure, et ici, je souhaite préciser en quoi elle consiste, la voici en latin : homo sum nihil a me humani alienum puto !
    P.-S. : il se vend chez l’apothicaire une préparation magistrale excellente pour les allergies dues au latin, à base de casque d’Athéna et de digitalis purpurea.

  40. Robert Marchenoir

    @ Jean sans terre | 23 août 2025 à 14:45
    L’un des problèmes de la pensée que vous exposez ici (et je ne parle pas uniquement du présent commentaire) est qu’elle est totalement théorique. Vous êtes un réactionnaire, c’est à dire que vous estimez que « c’était mieux avant », mais votre connaissance de cet « avant » est gravement défectueuse. Vous la remplacez par une mythologie. C’est Martine chez les chrétiens, Martine chez les rois de France, etc.
    Vous ignorez, pour le bien de votre démonstration, jusqu’aux faits contemporains incontestables que l’on vous met sous le nez. Presque à chaque phrase vous faites une erreur flagrante. Vous dites :
    « Vous affirmez péremptoirement, en vous dispensant d’en montrer le lien logique, que la commission de tels actes aurait pour cause l’islamisme des protagonistes. »
    Mais il n’y a rien de péremptoire dans mon affirmation. J’ai montré en détail le lien logique : les tortionnaires de Pormanove sont musulmans, la victime s’est prétendue musulmane afin d’amadouer ses tourmenteurs, l’humiliation rituelle des Desouche de culture chrétienne par les musulmans est un fait systématique et avéré depuis des décennies, par exemple à l’école (voir les témoignages que j’ai présentés), et il s’agit là d’un fait historique constant ainsi que d’une prescription doctrinale de l’islam depuis 1 400 ans.
    « Péremptoire » ne signifie pas : truc qui est vrai mais qu’il m’ennuie de reconnaître.
    « J’affirme, à revers de vous, qu’ils auraient été moins probables par des individus inspirés par le christianisme. »
    Comment ça, à revers de moi ? Je viens de vous exposer par le menu un épisode de djihad que j’ai désigné comme tel. Cela veut donc bien dire que ces actes, toutes choses égales par ailleurs, auraient été moins probables par des individus inspirés par le christianisme.
    Vous ne pouvez pas, à la fois, nier l’influence de l’islam dans ce fait-divers, et prétendre qu’il n’aurait pas eu lieu si les protagonistes avaient été chrétiens.
    Mais toutes les choses ne sont pas égales par ailleurs. Les causes ne sont pas uniques. Et le fait que les chrétiens soient censés se comporter d’une certaine manière ne veut pas dire qu’ils le fassent toujours.
    « Le reste de vos observations sur le bizutage est pertinent. Toutefois, elles infirment radicalement votre thèse initiale. »
    Quelle thèse initiale ?
    « Un homme imprégné de valeurs chrétiennes se serait retenu d’infliger à autrui pour son plaisir sadique des sévices gratuits. »
    Ça, c’est la théorie : les chrétiens sont des chatons mignons et jamais des sadiques. C’est ce que vous avez lu dans le manuel.
    Mais vous ne tenez pas compte des faits que j’ai rapportés, et qui « infirment radicalement votre thèse » à vous, comme vous dites.
    L’exemple de bizutage dont j’ai parlé s’est produit en 1993 au très renommé lycée catholique Sainte-Geneviève de Versailles. Il est un peu culotté de prétendre que ses dirigeants ne sont pas « imprégnés de valeurs chrétiennes », au moins relativement au reste de la société.
    J’ai de plus mentionné que la République française (celle que vous haïssez) a légalement interdit le bizutage dès 1928. Elle allait donc, si l’on vous suit, dans le sens des valeurs chrétiennes.
    Si elle a éprouvé le besoin de l’interdire, c’est qu’à cette époque déjà, doit-on le supposer, c’était un grave problème.
    Et si, en 1993, le directeur comme les élèves de « Ginette » défendaient le bizutage au nom de la tradition, c’est, peut-on le supposer, qu’il était déjà pratiqué dans cet établissement en 1928 (bien que je ne l’aie pas vérifié – mais vous non plus).
    De plus, « Ginette » a été fondée en 1854 par les jésuites. La tradition y remonte à loin. Il est un peu culotté de prétendre que l’un des établissements d’enseignement les plus prestigieux de France, dont sont sorties d’innombrables personnalités (Hélie de Saint Marc dont vous nous avez fait l’éloge récemment, saint Charles de Foucauld, le maréchal de Lattre de Tassigny, Louis Gallois, Pierre Gadonneix, Édouard Michelin…), et qui a été fondé en 1854 par l’un des ordres religieux catholiques les plus puissants de l’histoire, n’est pas « imprégné de valeurs chrétiennes ».
    Je veux bien qu’on torde le pis de la vache rhétorique dans tous les sens, mais enfin il y a des limites.
    Alors, évidemment, vous avez un tuc imparable :
    « Or, la cause de ce phénomène ne résulte pas des vagues migratoires mais de la mise en œuvre bien plus ancienne des principes libéraux au sein de toutes les institutions de la République. »
    Si je comprends bien, les cathos les plus enragés, dès 1789 plus un jour, étaient en réalité de faux chrétiens qui ont passé leur temps à saboter leur religion. Un peu comme les évêques orthodoxes russes qui sont nommés par le KGB depuis 1943 (mais cet argument est curieusement absent de vos raisonnements).
    D’ailleurs je pense que si l’on vérifiait l’ensemble de votre oeuvre, on retrouverait cette allégation catastrophiste caractéristique du courant idéologique que vous représentez : en fait, tout est parti en sucette à la Renaissance. C’est dès cette époque qu’est apparu le libre examen, qui a produit l’individualisme, lequel a donné naissance au libéralisme, aux droits de l’homme, à la démocratie, bref à toutes ces horreurs qui nous éloignent de notre sainte mère l’Église.
    C’est ce que j’appelle le délire logico-historique. Y’a un truc qui s’est passé aux alentours du XIVe siècle (ou du XVIIIe, si vous voulez, ça n’a pas d’importance), et depuis, tout ce que nous connaissons dans l’histoire découle de ce truc, les maux de notre temps lui sont intégralement attribuables, personne ne peut s’opposer à cette mécanique inéluctable, nous sommes dans la m… et condamnés à y sombrer de plus en plus.
    Karl Popper appelait ça l’historicisme, un vice intellectuel commun à Karl Marx et à Platon.
    Outre qu’il s’agit d’une absurdité historique (les causes des événements sont innombrables, et l’avenir n’est pas prévisible), votre insistance à prétendre que rien n’est possible pour stopper la décadence vous disqualifie de toute participation à une discussion politique (qui fait l’essentiel de ce blog).
    La politique, c’est par définition une activité basée sur la conviction que l’homme peut agir positivement sur le cours des choses. Vous pensez le contraire ? Fort bien. Alors expliquez-le, une fois, deux fois, puis tirez-vous.
    Ça n’a pas de sens de venir habillé à une réunion de nudistes, d’expliquer que le nudisme c’est mal, puis de vous incruster pour mater.
    Vous dites encore :
    « Quelle est la caractéristique marquante du prénom et du nom d’Owen Cenazandotti ? Qu’il ressemble étrangement à celui de Jordan Bardella. Dans les deux cas, le prénom montre une inspiration américaine qui prédomine sur la tradition chrétienne. »
    Ça s’pourrait. Moi ch’pense que. Pour étayer votre thèse, il faudrait que vous recherchiez des éléments biographiques autrement plus fournis, sur celui qui semblait être le tortionnaire en chef, que son simple prénom sur lequel vous faites des hypothèses.
    Et puis il faudrait faire attention à ne pas remplacer la vérité historique par le prêt-à-penser de votre idéologie. Américain, selon vous, serait l’opposé de chrétien.
    En fait, c’est le contraire qui est vrai. Les États-Unis ont été fondés, dans une large mesure, par de fervents chrétiens qui ont quitté l’Europe pour échapper à la persécution religieuse infligée par d’autres chrétiens, catholiques ou protestants. Un grand nombre de ces émigrés étaient protestants. J’ai bien compris que votre courant de pensée considère ces gens comme des hérétiques, mais enfin, que vous le vouliez ou non, ce sont des chrétiens.
    De plus, une large majorité des Américains se déclarent aujourd’hui chrétiens (64 % en 2020), tandis qu’ils sont une minorité en France (46 % à la même date). Et il y a une minorité significative de catholiques aux États-Unis : 21 %, selon un autre sondage de 2024, contre 45 % de protestants.
    Contrairement à la scie sans cesse répandue par la droite catholique en France, ce sont les Américains qui sont de bons chrétiens et les Français qui sont des mécréants. La France fille aînée de l’Église, c’est très joli en incantations théocratico-politicardes, mais dans les faits ce n’est pas vrai.
    « Un homme imprégné de valeurs chrétiennes se serait retenu d’infliger à autrui pour son plaisir sadique des sévices gratuits. »
    Mais bien sûr.
    En 1349, deux mille Juifs ont été brûlés vifs par la population catholique de Strasbourg, après que certains ont été torturés par les autorités pour leur faire avouer leur responsabilité dans la peste (c’était avant la Renaissance).
    Entre 1553 et 1558, Mary Tudor, la reine catholique d’Angleterre, a envoyé au bûcher plus de 280 protestants, dont des prêtres, des femmes et des enfants.
    En 1641, des catholiques irlandais ont capturé une centaine de protestants dans le village de Loughgall. Après les avoir torturés, ils les ont forcés à se déshabiller, puis les ont noyés dans une rivière à la pointe de l’épée.
    Une poignée d’exemples qu’on pourrait multiplier à l’infini. Mais tout cela n’est pas de la persécution, et n’a rien à voir avec le sadisme, bien sûr.
    « [Ces sévices] prolifèrent aujourd’hui dans la société et s’observent singulièrement jusque dans les établissements scolaires dans le harcèlement. La race n’y a rien à voir. Blancs, noirs, gris, autant le commettent. Cela dit juste que la société n’est plus d’inspiration chrétienne. »
    Comment pouvez-vous soutenir que la race n’a rien à voir dans le harcèlement à l’école ? Je viens d’indiquer une série de témoignages qui démontrent le contraire. Les élèves blancs ne harcèlent certainement pas les Noirs, les Arabes ou les Turcs. Quand ils se retrouvent dans des classes où la majorité des écoliers sont issus de l’immigration, ils subissent les pires sévices sans que la direction n’intervienne. Ça fait des décennies que ça dure.
    Tous les persécuteurs ne sont pas musulmans. L’islam joue certes un rôle important, mais le facteur racial est massif. C’est une guerre ethnique. Les attaquants le disent eux-mêmes. Vous arrive-t-il d’écouter leurs propos ?
    Les Noirs de France sont loin d’être tous musulmans. Le même phénomène existe depuis longtemps aux États-Unis dans les classes à majorité noire. Les Noirs américains sont très largement chrétiens.
    Mon propos consiste à mettre en évidence une sauvagerie intrinsèque et ancienne spécifique à la France. La guerre de tous contre tous, l’intimidation, le mépris du droit sont bien plus répandus ici que dans des démocraties comparables.
    La Révolution française est certes pour beaucoup dans cela, comme l’est la forte prégnance du communisme qui d’ailleurs peut être rattachée à 1792.
    Mais la Révolution est au moins autant une cause qu’un effet. Et c’est une profonde erreur de croire, comme vous le faites, qu’établir un régime autoritaire à tendance théocratique catholique (pour autant que ce soit possible) remédierait à cet état de fait.
    En réalité, les conséquences seraient contraires. On le voit bien aux États-Unis. Donald Trump se revendique de la théocratie, tout comme Vladimir Poutine, tout comme le monde musulman.
    Votre haine rabique du libéralisme vous aveugle. Vous ignorez le rôle fondamental qu’il a joué dans la formation de la civilisation occidentale. Le libéralisme, c’est le christianisme et inversement. C’est bien ce qui sépare radicalement la civilisation européenne, occidentale, de la civilisation russe.
    Samuel Huntington avait été prémonitoire, sur ce point, en publiant Le Choc des civilisations en 1996. Il y expliquait que la Russie et l’Occident constituaient deux civilisations aussi différentes que le monde chrétien peut l’être de l’islam, par exemple. L’invasion massive de l’Ukraine, en 2022, lui a donné raison.
    L’orthodoxie russe est anti-chrétienne car elle est anti-occidentale. Les valeurs russes sont à l’opposé des valeurs européennes. Les valeurs russes sont détestables : on reconnaît l’arbre à ses fruits. Aucun Occidental, à commencer par les poutinistes les plus bruyants et les plus bigots, n’envisage d’aller vivre en Russie.

  41. @ duvent | 24 août 2025 à 21:30
    « Je n’ai qu’un pays ! »
    Ah ! Si seulement tous ceux qualifiés de « Français » pouvaient en dire autant…

  42. @ duvent | 24 août 2025 à 21:30 (@ Robert Marchenoir)
    « …la scène sur laquelle vous nous feriez votre pas chassé de danseuse à la jambe de bois ! »
    Et en latin ça donne quoi ?
    Je ne me souviens pas l’avoir lu chez Ovide !

  43. L’anneau de Gygès qui est une fascinante allégorie philosophique proposée par Platon dans La République, soulève des questions profondes sur la nature de la justice et de la moralité humaine… et ce fut ma dernière traduction en 3e, un paragraphe pour nous faire découvrir le passé simple de toutes les lignes concernées.
    Par manque de motivation sans doute j’ai laissé tomber, l’avenir était aux mathématiques, et ce fut la seconde C, pourquoi pas, j’ai eu une note excellentissime, par contre j’avais un peu triché, le hasard fait parfois bien les choses, un copain, lui, doué, m’avait parlé de cette traduction.
    Petit pincement au coeur parfois, le copain additionnait le grec aussi, et pourtant son père, directeur de région EDF à la retraite, était son précepteur. Comme quoi la technique et le latin faisaient bon ménage, mais quand on est jeune ont peut être parfois « khon », mot de Boris Vian dont il découvre qu’il existe un instrument qui porte ce patronyme dans Chroniques de jazz.

    Najat Vallaud-Belkacem, une gâtée de la République. N’importe où dans les pays nordiques elle aurait sans doute pris la porte, car en 2016, alors ministre de l’Éducation nationale, elle s’était retrouvée sur le plateau de l’émission Le Supplément face à Idriss Sihamedi. Fondateur de l’association BarakaCity. Sihamedi avait tenu des propos controversés, notamment en refusant de serrer la main aux femmes et en étant ambigu sur sa condamnation de Daech.
    Et c’est ça qu’on invite encore sous les lampions des plateaux ?
    J’aimerais me tromper, elle est toujours invitée sur les plateaux TV, soit elle est encore en disponibilité – mais aussi à la tête de sa nébuleuse ONG -, soit elle a commencé le boulot avec Moscovici et que fiche-t-elle là ?
    Je me demande ce qu’elle apporte encore à commenter. Elle bosse quand ? Et pour faire ce qu’elle a fait devant cet islamiste patenté, c’est à désespérer de tout. Le pays n’a pas besoin de ces personnages inutiles, qui nous coûtent deux bras, et quand j’entends Bayrou je me dis c’est pas gagné, lui aussi le gavé politique à vie de nos institutions.
    J’en ai par-dessus le tête de tous ces nuls, est-ce que vous voyez le patron de LVMH sans arrêt à nous commenter l’actualité ? Ah oui j’oubliais, lui a une boutique à faire tourner et des résultats à obtenir.
    Je me demande ce que doit secouer NVB dans ses journées de travail. Pépère s’était mis en disponibilité de cette institution, de mémoire il s’y faisait… bon on se comprend, mais il s’est mis en disponibilité le bougre, pour toucher ses pensions. Et pas un journaliste pour relever ce pognon de dingue dilapidé, alors que Bayrou nous amuse avec 45 minuscules milliards à trouver.
    La France des petits ruisseaux et personne pour en faire de grandes rivières.
    Le pays gronde car en plus d’être le plus taxé au monde, il doit se coltiner tous ces colis lestés de plomb, qui nous coûtent les yeux de la tête. Et quand on sait le prix d’un port aujourd’hui c’est à s’arracher les cheveux.

  44. @ Robert Marchenoir 6h00
    « L’orthodoxie russe est anti-chrétienne car elle est anti-occidentale. Les valeurs russes sont à l’opposé des valeurs européennes. Les valeurs russes sont détestables : on reconnaît l’arbre à ses fruits »
    Je ne sais pas ce que sont les « valeurs européennes » : celles d’Ursula, celles de Macron (les mêmes en réalité), celles d’Orban, celles de Meloni ??
    En revanche les racines nationales des églises orthodoxes, ukrainiennes ou russes sont patentes…
    Mais si vous voulez bien être moins caricatural, je vous invite à lire cet article sur « L’Orthodoxie comme composante du conflit entre la Russie et l’Ukraine »
    https://obsreligion.cnrs.fr/note/lorthodoxie-comme-composante-du-conflit-entre-la-russie-et-lukraine/

  45. Robert Marchenoir

    @ caroff | 25 août 2025 à 14:11
    « Mais si vous voulez bien être moins caricatural, je vous invite à lire cet article sur ‘L’Orthodoxie comme composante du conflit entre la Russie et l’Ukraine’. »
    En disant que l’orthodoxie russe est anti-chrétienne, je ne suis pas « caricatural ». Je suis ramassé. Je suis synthétique.
    Désolé de n’avoir pas expliqué plus avant, mais à un commentaire déjà fort long, je ne pouvais pas ajouter davantage sur un point qui n’était pas central pour ma réfutation des propos de Jean sans terre.
    En revanche, vous, vous n’êtes même pas « caricatural ». Vous vous contentez d’un slogan de quelques mots, qui tombe complètement à côté de la plaque :
    « Je ne sais pas ce que sont les ‘valeurs européennes’ : celles d’Ursula, celles de Macron (les mêmes en réalité), celles d’Orban, celles de Meloni ?? »
    Comme beaucoup de propagandistes, vous confondez plusieurs notions qui n’ont rien à voir : l’Europe, et l’Union européenne. Une civilisation, l’histoire d’un continent qui a au moins deux mille cinq cents ans, et les institutions d’une organisation politique internationale bien précise, telles qu’elles existent au 26 août 2025. Ces institutions, et les partis pris politiques du jour de tel ou tel dirigeant européen actuellement au pouvoir.
    Cette confusion est tellement grotesque qu’elle relève du jeu de mots, dans la meilleure des hypothèses, ou de l’escroquerie intellectuelle, dans la plus défavorable.
    Vraiment, vous ne savez pas ce qu’est l’Europe ? Vous ne savez pas ce qu’est la civilisation européenne, vous ignorez quelles sont ses valeurs ?
    Si c’est vraiment le cas, ce dont je doute, vous êtes complètement disqualifié pour participer à une discussion sur ce thème. Étudiez un peu la question, et revenez en parler une fois que vous aurez acquis les bases.
    Je n’ai pas l’intention d’aller lire l’article que vous mettez en lien, et je vais vous expliquer pourquoi.
    Tout d’abord, il se trouve que je connais un tout petit peu la question de l’orthodoxie comme composante du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Justement. Je ne vous ai pas attendu pour cela.
    Mais surtout, votre méthode est contraire à l’éthique de la discussion, comment dire… européenne, voilà. Pour faire une allusion synthétique et ramassée, elle aussi, à la nature des valeurs européennes.
    Il est malhonnête de balancer des liens ainsi que vous le faites. Un lien vers un article doit être le prolongement d’un argument présenté par l’orateur. Il doit servir à approfondir ou à étayer l’explication de ce dernier.
    Vous, vous n’en faites rien. Vous jetez un lien en vrac, en suggérant qu’il renferme la vérité, et que vous, vous la connaissez mieux que moi. Eh bien ! si c’est le cas, que ne l’expliquez-vous, au préalable ? Si vous êtes si sûr de vous, vous ne devriez pas avoir de mal à convaincre.
    Il y des millions « d’articles » et de « liens » disponibles. En coller un de cette manière prouve simplement que vous tentez de faire diversion.
    Cela vous défrise que j’aie écrit : « L’orthodoxie russe est anti-chrétienne car elle est anti-occidentale. Les valeurs russes sont à l’opposé des valeurs européennes. Les valeurs russes sont détestables : on reconnaît l’arbre à ses fruits. »
    La dernière phrase s’explique d’elle-même : la Russie est un « shithole country », comme dit Donald Trump, un pays de m…, une dictature arriérée et cruelle où règnent la misère, le mépris de la vie humaine, où la dignité de l’être humain est sans cesse piétinée, dans l’apathie pour ne pas dire l’approbation générale de la population.
    Et cela, sans interruption depuis sa création.
    Si vous rejetez cette évidence, il vous faudra aussi en réfuter l’une des preuves existantes, qui figure dans la phrase suivante et que vous avez omise : « Aucun Occidental, à commencer par les poutinistes les plus bruyants et les plus bigots, n’envisage d’aller vivre en Russie. »
    Pas plus qu’aucun Occidental ayant des complaisances pour l’URSS n’a décidé de s’y établir.
    Les valeurs russes sont à l’opposé des valeurs européennes : ce sont les Russes eux-mêmes qui se tuent à le répéter. La classe dirigeante russe, les intellectuels russes… Il me semble que leur parole mérite d’être écoutée. Si vous pensez qu’ils ont tort, à vous d’expliquer pourquoi.
    Quant à l’anti-occidentalisme de l’orthodoxie russe (je n’ai pas dit l’orthodoxie ukrainienne actuelle), il est incontestable pour quiconque se penche sur son histoire.
    Le tsar est de nature divine, et l’Église orthodoxe est son instrument temporel.
    Il n’en a jamais été ainsi en Occident. Malgré les caricatures répandues par des idéologues comme Jean sans terre, la monarchie et l’Église ont toujours été séparées. Leur histoire commune est faite de rivalités incessantes. Tantôt rois et empereurs prenaient le dessus, tantôt les papes (là où ils avaient autorité) reprenaient la main. Mais toujours, ces deux institutions ont évolué suivant leur logique propre, sans jamais se confondre.
    La fable du pape qui reçoit un SMS de Dieu, puis décroche son portable et appelle le Roy, lequel assomme ensuite son peuple servile des inflexibles ordres divins, cela est un conte de fées reconstruit après-coup par de pauvres hères incultes et en manque de repères.
    Bien au contraire, l’existence de deux pouvoirs distincts et rivaux, bien qu’inspirés par le même esprit chrétien, est l’une des bases historiques de la… démocratie, voyez-vous, et du… libéralisme, mais oui !
    L’affrontement constant des empereurs et des rois, d’une part, de l’Église d’autre part, a bâti une culture de compromis, de négociation, cette négociation, vous le remarquerez, dont est absolument incapable Vladimir Poutine, qui ne comprend même pas le sens du mot, et croit que cela veut dire : imposer ses objectifs par la ruse, le mensonge et la violence.
    De même, il n’y a jamais eu de monarchie absolue, en Europe, au sens propre du terme.
    Contrairement à la Russie où les nobles n’avaient aucun droit, où tout privilège ou propriété pouvait leur être retiré à tout moment sur simple caprice du tsar, les monarques européens ont été, la plupart du temps, confrontés à une noblesse dotée de privilèges inamovibles et d’un droit de propriété sur lequel reposait la féodalité.
    Ils ont donc dû, là encore, négocier. Des institutions sont nées à cet effet, des parlements dont dérivent nos chambres législatives actuelles. Des règles ont été écrites, comme la Magna Carta, ancêtre des constitutions démocratiques actuelles.
    L’Ukraine, même lorsqu’elle était sous la botte du tsar, était plus proche de cette culture pré-démocratique et pré-libérale que la Russie proprement dite. Ce qui explique sa décision récente – et irréversible – de prendre son indépendance et de rejoindre l’Europe. Chose que Poutine n’admet pas, mais qu’il est incapable de combattre. Chose que les poutinistes occidentaux affectent d’ignorer.
    Quant est arrivée la Renaissance, le relâchement du joug religieux, l’essor des sciences et donc du rationalisme, la redécouverte de la culture grecque et romaine, la Réforme protestante ont préparé la formalisation des droits de l’homme, de l’individualisme, du nationalisme démocratique.
    Qui ne sont pas contradictoires avec le christianisme, selon les valeurs européennes, les valeurs libérales. « Mon royaume n’est pas de ce monde. » « Rendez à César ce qui est à César. » Ces deux sentences sont au centre du christianisme. Le second best-seller européen de l’ère ancienne, après la Bible, est L’Imitation de Jésus-Christ. Or, c’est un livre d’inspiration monastique, qui prône le retrait du monde.
    C’est tout le contraire des valeurs de l’orthodoxie russe, qui sont celles, « éternelles » jusqu’à ce jour du moins, de la « sainte Russie ».
    Pour le bien des Russes comme pour celui du monde entier, il est souhaitable que ces valeurs soient balayées. Il n’y a aucune raison de penser que ce ne sera pas un jour le cas. Seuls les doctrinaires bornés et les dictateurs temporaires, par la force des choses, peuvent se bercer de l’illusion contraire.
    Êtes-vous d’origine russe, caroff ? Les émigrés russes se divisent en deux catégories : ceux qui s’assimilent admirablement à l’Occident, et ceux qui ne peuvent rompre le lien avec les anti-valeurs de la mère-patrie. De quelle catégorie faites-vous partie ?

  46. @ Robert Marchenoir
    « Êtes-vous d’origine russe, caroff ? Les émigrés russes se divisent en deux catégories : ceux qui s’assimilent admirablement à l’Occident, et ceux qui ne peuvent rompre le lien avec les anti-valeurs de la mère-patrie. De quelle catégorie faites-vous partie ? »
    Vous êtes agité par une haine profonde de la Russie pour des raisons qui relèvent de la psychiatrie – ce qui néantise une partie de vos assertions – et j’essayais par le lien que je vous ai transmis de vous faire comprendre le point de vue russe pour lequel les nationalistes ukrainiens ne sont que des « séparatistes », et leurs aspirations religieuses, « schismatiques ».
    Alors que selon le prisme ukrainien, les nationalistes russes sont des impérialistes, niant la capacité des Ukrainiens à s’auto-gouverner, et qu’un État ukrainien indépendant débouche nécessairement sur une Église orthodoxe distincte de Moscou.
    En tout cas je ne vois pas de différence anthropologique entre Russes et Ukrainiens, ce qui suppose un substrat de valeurs communes… européennes.
    Mais si vous en avez décidé autrement, je ne peux rien pour vous !
    P.-S. : puisque vous ne daignez révéler votre identité, souffrez que je cache la mienne !

  47. Robert Marchenoir

    @ caroff | 26 août 2025 à 13:41
    Votre réponse est d’extrêmement mauvaise qualité. Elle ne respecte aucune des règles du débat rationnel et argumenté. Elle va donc à l’encontre des valeurs européennes, qui remontent à l’Antiquité grecque, époque à laquelle les savants et les philosophes ont posé les règles de la logique, de la science, de la démocratie, de l’honnêteté intellectuelle et de la discussion.
    Je m’étonne moins, dès lors, que vous m’ayez pris à partie en disant que vous « ne savez pas » quelles sont ces valeurs européennes. Je vous le confirme : vous êtes un ignorant complet en la matière.
    Et je ne m’étonne plus de votre défense sournoise, persistante mais jamais justifiée de la Russie.
    Je me suis donné la peine de fournir une réponse détaillée et argumentée à votre bref commentaire du 25 août 2025 à 14 h 11, basée sur des faits historiques aisément vérifiables. Vous n’avez traité aucun de mes arguments. Au lieu de cela, vous alignez les insolences suivantes :
    « Vous êtes agité par une haine profonde de la Russie pour des raisons qui relèvent de la psychiatrie – ce qui néantise une partie de vos assertions. »
    Mais bien sûr. Si je suis en désaccord avec vous, ce ne peut être que par « haine ». Vieux truc gauchiste. L’opposant ne peut être qu’un « agité », il est mû par une aversion irrationnelle, d’ailleurs c’est un fou dangereux : il « relève de la psychiatrie ».
    Il a beau fournir une dégoulinade de faits et d’arguments qui confinent à l’abus d’hospitalité bloguistique par leur longueur, le verdict du docteur Caroff, éminent praticien connu de la terre entière, tombe : l’importun « relève de la psychiatrie ».
    Ce n’est pas un hasard si l’enfermement psychiatrique des opposants politiques est une constante en Russie, bien connue sous l’URSS, mais remise au goût du jour par Poutine et déjà pratiquée sous les tsars.
    Je remarque qu’il s’agit là de la première phrase de votre réponse. Vous ne faites même pas semblant d’argumenter. C’est la pétition de principe dans toute son horreur, le crime logique par excellence : puisque je ne suis pas d’accord avec vous, par définition j’ai tort, et non seulement ça mais en plus je suis fou.
    Cependant, je note que mon état psychiatrique « néantise » seulement « une partie de [mes] assertions ». Que voilà une phrase intéressante ! J’aurais donc raison sur certains points. Une discussion aurait pu s’engager à partir de là. Hélas, trois fois hélas, vous ne daignez pas préciser ces points.
    « J’essayais par le lien que je vous ai transmis de vous faire comprendre le point de vue russe pour lequel les nationalistes ukrainiens ne sont que des ‘séparatistes’, et leurs aspirations religieuses, ‘schismatiques’. »
    Euh… oui. Les Russes pensent que les nationalistes ukrainiens sont des séparatistes. Alors que l’Ukraine est une nation indépendante qu’ils ont envahie. C’est ce que je me tue à souligner. En somme, afin de démontrer à quel point j’ai tort, vous me renvoyez à un article qui prouve que j’ai raison ?
    Je vous ai dit que je ne lirai pas l’article que vous avez indiqué en lien, et j’ai expliqué pourquoi. J’ai partiellement tenu parole. Je me suis fait un devoir de ne pas le lire avant de vous répondre, pour les raisons que je vous ai indiquées mais aussi pour que ma réponse n’en soit pas influencée.
    Cependant, je l’ai lu après vous avoir répondu, parce que contrairement à vous, je suis imprégné des valeurs européennes, lesquelles comprennent la soif d’apprendre y compris au prix de voir ses convictions réfutées.
    L’article que vous avez indiqué est tout à fait estimable. Il est très long, très détaillé, mais il est parfaitement neutre et objectif contrairement à vous ; et contrairement à ce que vous prétendez, il ne contredit aucun des faits que j’ai exposés sur ce blog concernant l’Ukraine et la Russie, pas plus qu’aucune de mes analyses.
    Publié par l’Observatoire international du religieux qui fait partie du CNRS, il a été rédigé par Dominique Arel, titulaire de la chaire d’études ukrainiennes à l’université d’Ottawa au Canada, pays qui abrite un grand nombre d’émigrés ukrainiens. L’auteur a consulté, dans ce but, Serhii Plokhy, directeur de l’Institut de recherches ukrainiennes à l’université Harvard, ukrainien et auteur d’une excellente histoire de l’Ukraine, Aux Portes de l’Europe.
    Il porte exclusivement sur l’histoire extraordinairement complexe des différentes Églises orthodoxes ukrainiennes, leur relation avec le patriarcat de Moscou et le patriarcat de Constantinople, et leur progression vers « l’autocéphalie », statut d’autonomie conféré à certaines Églises orthodoxes.
    Non seulement l’auteur s’en tient à une stricte démarche scientifique et ne prend pas parti en faveur de la Russie, contrairement à vous, mais il n’aborde nullement les sujets que j’ai traités : les valeurs européennes opposées aux valeurs russes, le caractère temporel et soumis à l’autorité du Kremlin de l’orthodoxie russe, contrairement aux Églises européennes, les conséquences de ce fait sur l’absence de démocratie et de libéralisme en Russie, etc.
    Dominique Arel ne réfute nullement mon propos, selon lequel la Russie fait peser une menace existentielle sur la civilisation européenne.
    « Alors que selon le prisme ukrainien, les nationalistes russes sont des impérialistes, niant la capacité des Ukrainiens à s’auto-gouverner, et qu’un État ukrainien indépendant débouche nécessairement sur une Église orthodoxe distincte de Moscou. »
    Mais les nationalistes russes, et les Russes de façon générale d’ailleurs, sont des impérialistes. Ce n’est pas le « prisme » ukrainien. C’est la réalité historique, que Dominique Arel ne songe nullement à réfuter.
    Et l’histoire de l’orthodoxie ukrainienne n’est qu’un micro-détail des exactions perpétrées par les Russes contre les Ukrainiens.
    D’ailleurs Arel ne dit pas un mot des activités militaires et d’espionnage anti-ukrainiennes menées ces dernières années par l’Église ukrainienne soumise au patriarcat de Moscou, parce que ce n’est pas son sujet, tout simplement. Il se cantonne à l’histoire institutionnelle religieuse au sens le plus strict.
    En fait, je vous conseille vivement la lecture de l’article que vous avez mis en lien. Peut-être vous aidera-t-il à comprendre les règles de la méthode scientifique.
    « En tout cas je ne vois pas de différence anthropologique entre Russes et Ukrainiens, ce qui suppose un substrat de valeurs communes… européennes. »
    Vous ne manquez pas de culot. Je viens de vous en indiquer une tétrachiée, de ces « différences anthropologiques ». Mais vous, vous ne les voyez pas. Nan, nan, nan, j’ai rien vu, dit le gauchiste quand on lui met le nez dans la réalité qui prouve l’inanité de ses thèses.
    Un comportement qui va à l’encontre des valeurs européennes, je vous le signale.
    « Mais si vous en avez décidé autrement, je ne peux rien pour vous ! »
    Je vous remercie de votre aide. C’est vraiment ce qui me manquait.
    Je n’ai rien « décidé » du tout. J’ai conclu à certaines vérités après avoir examiné les faits et présenté un certain nombre d’arguments.
    En revanche, 46 millions d’Ukrainiens ont bel et bien décidé, eux, de se séparer de la Russie et de rejoindre l’Europe pour les raisons que j’ai dites. Mais en tant que Russe enragé, de coeur sinon d’origine, vous n’en avez rien à battre, n’est-ce pas ?
    Pas plus que vous ne daignez prendre en considération les travaux d’innombrables historiens qui confirment ce que j’aurais « décidé », selon votre stupide assertion.
    « Puisque vous ne daignez révéler votre identité, souffrez que je cache la mienne. »
    Je ne vous ai pas demandé de révéler votre identité. J’ai simplement émis l’hypothèse que vous pourriez être d’origine russe, ce que suggère votre pseudonyme, et expliquerait votre surprenante persistance à défendre la Russie lorsqu’elle est attaquée, sans jamais être en mesure de développer la moindre argumentation à cet effet.
    Il est curieux que vous refusiez de vous prononcer sur ce point. Après tout, si vous étiez d’origine russe, cela pourrait faire figure d’excuse pour votre comportement aberrant. À défaut, vous seriez un poutiniste honteux de très bas niveau.
    Quant à moi, je ne cache rien du tout à cet égard. Je suis très clair sur le fait que je m’exprime en tant que Blanc, européen et français.

  48. @ Robert Marchenoir | 26 août 2025 à 21:00
    « Je suis très clair sur le fait que je m’exprime en tant que Blanc, européen et français. »
    Quand je pense qu’autrefois les services anthropologiques de la police définissaient ce genre de profil par le seul terme de Caucasien !
    Le Caucase, c’est bien en Russie et donc vous seriez un peu, si peu… Russe ?
    Vous fâchez pas Marchenoir, il m’arrive d’avoir envie de blaguer, pour calmer le jeu. En général ça ne marche pas d’ailleurs 😉

  49. hameau dans les nuages

    @ Tipaza | 26 août 2025 à 23:20
    Votre propos caustique va déclencher une réponse longue comme un papyrus. En un seul mot, qu’il n’y ait pas de malentendu.

  50. @ hameau dans les nuages | 27 août 2025 à 09:45
    Nous avons tous un ancêtre roi et aussi un ancêtre voleur.
    Mais un papy russe, c’est plus rare.

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