Darius Rochebin : miracle ou évidence ?

Les médias annonçant la venue de Darius Rochebin (DR) sur LCI l’ont présenté comme l’étoile du journalisme suisse, un maître incontesté en entretiens. Je n’avais jamais entendu parler de lui mais tous ceux, professionnels ou amis suisses par exemple, à qui j’ai demandé leur avis m’ont affirmé qu’il était exceptionnel.

J’ai pu lire durant les vacances quelques portraits de lui où on le présentait comme un être cultivé, avec une intelligence courtoise, une écoute très attentive, un questionnement fin et informé.

On devine comme j’étais impatient de le voir à l’oeuvre sur LCI, dans un exercice qui exige le comble du talent et de la retenue, ses meilleures dispositions devant être mises au service des invités qui apparaissaient conscients de la chance qu’ils avaient d’être sollicités par une personnalité médiatique hors de pair.

D’emblée il y avait comme un climat de respect réciproque, une atmosphère préalable d’harmonie.

J’ai pu, téléspectateur attentif et observateur passionné, curieux du fond échangé comme de la technique dont usait DR, assister à quelques entretiens, ceux de Bruno Le Maire, de Robert Badinter, de François Molins et de Ségolène Royal. Je n’ai pas été déçu par le comportement tant vanté de DR.

Je l’ai analysé comme l’excellence d’un journalisme classique fondé sur quelques vertus essentielles : une attitude polie et bienveillante de sa part qui manifestait que celui qui allait interroger ne se prendrait pas pour plus important que la personne face à lui ; des questions courtes, sans roideur, comme emplies d’un doute qui allait donner toutes ses chances à la liberté et à la sincérité d’autrui ; aucune impasse sur les points controversés qui étaient abordés avec la même sérénité, ce qui écartait tout risque de conflit ; une intelligence d’autant plus vive qu’elle ne s’affichait pas ostensiblement et rencontrait l’intimité de l’autre grâce à un langage de qualité, sans la moindre vulgarité ; une écoute sans impatience ; parfois une interruption pour relancer ; toujours ce regard grave ou pacifiquement ironique : on n’était pas dans un guet-apens.

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J’ai l’impression que DR – mais j’ai trop peu de recul par rapport à ses prestations – ne privilégie pas forcément les personnalités consensuelles mais qu’il fait tout pour les rendre consensuelles, pour les faire rentrer dans un cercle de bon aloi.

Une fois passé l’enthousiasme face à une pratique exemplaire, je me suis demandé pourquoi l’irruption de DR dans l’espace médiatique français était apparu comme un miracle alors que, pour moi, les qualités que j’ai évoquées et qu’il a, devraient être consubstantielles à tout journalisme ayant le désir de sonder le coeur et les reins d’un invité, quels que soient les thèmes abordés. En réalité, il m’a semblé que les médias français, malgré une apparence parfois d’arrogance et de contentement de soi, étaient si peu sûrs d’eux, si incertains sur leur compétence, qu’ils percevaient l’irruption de l’excellent DR comme extraordinaire, telle une bienfaisante rupture alors qu’elle aurait dû rappeler à tous que sa démarche d’écoute, de questionnement et d’intelligence était une évidence.

Ou bien faudrait-il pousser le pessimisme jusqu’à accepter l’idée que dans la classe médiatique ces dispositions fondamentales sont en régression au point de féliciter chaleureusement un journaliste suisse qui les porte au plus haut ?

Pour être franc, ayant lu sur DR et l’ayant écouté, je n’ai pas pu m’empêcher de songer à ce que, modestement, j’ai conçu avec mes entretiens « Bilger les soumet à la question ». Je n’ose invoquer une similitude qui serait présomptueuse au regard de la machine de LCI et du succès justifié de DR. Il n’empêche que mes dialogues d’environ une heure, fondés sur le principe de ne jamais interrompre mes invités avant qu’ils aient fini leur réponse, aussi longue soit-elle, ne sont pas radicalement éloignés de l’esprit et de la méthode de DR. Paradoxalement, pour qu’une personnalité fasse court, il faut lui donner la certitude qu’on lui laissera tout le temps !

Qu’on veuille bien, comme exemple, comparer l’entretien avec Ségolène Royal mené par DR et celui qu’elle a bien voulu m’accorder.

Il n’empêche. Même si DR, exerçant ses talents en France, ne devrait pas être perçu comme un miracle mais comme une évidence, l’heureuse banalité d’une pratique digne de ce nom, il incarne un journalisme dont j’ai toujours rêvé.

Dans son sillage et honoré de l’être.

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Voir les Commentaires (124)
  1. Quand les chaînes de TV françaises en sont réduites à aller chercher des journalistes suisses pour en faire leur « Nouvelle Star », d’abord ça en dit long sur le niveau général des journaleux français et ensuite, après avoir essayé des pseudo-humoristes belges après les Québécois, c’est vraiment que la France est au fond du trou.
    Mieux vaut directement déclarer officiellement que le territoire géographique qui s’appelait autrefois France est à vendre aux enchères chez Sotheby’s ou Christie’s.
    Et encore, vu qu’ils ne font que dans la propriété de luxe, il n’est même pas sûr qu’ils veuillent se charger du fardeau d’essayer de la vendre vu que ça ne leur rapportera sûrement rien.
    C’est pitoyable… C’est français quoi.
    Quant à DR, pour moi, avec sa gu*ule de vieux premier de la classe, il a autant de charisme qu’une déclaration d’impôt.

  2. Marc GHINSBERG

    En réponse à l’un de vos mails sur DR du 26 juillet, avant qu’il ne commence à officier sur LCI, voici ce que j’en disais : « Un vrai journaliste, courtois, pertinent, cultivé, connaissant ses dossiers, ayant le sens de l’humour, un modèle. »
    J’avais eu l’occasion de l’apprécier à la télévision suisse.
    De façon générale, concernant les interviews, je pense qu’il faut savoir déroger à la règle qui consiste à ne pas interrompre l’interviewé lorsque celui-ci pratique la langue de bois et l’enfumage manifeste. Par ailleurs, il faut savoir le relancer quand il répond à côté de la question. Il faut aussi le reprendre quand il se contredit ou lorsqu’il dit une contre-vérité. Faute de quoi, quelle que soit la qualité des questions posées, l’intervieweur risque d’apparaître complaisant.

  3. « Pour être franc, ayant lu sur Darius Rochebin et l’ayant écouté, je n’ai pas pu m’empêcher de songer à ce que, modestement, j’ai conçu avec mes entretiens « Bilger les soumet à la question ». »
    Vos entretiens sont très intéressants Philippe Bilger, nul ne le conteste, mais il ne faut pas confondre entretien et débat. Ce n’est pas du tout la même technique d’animation.
    Dans un entretien il est relativement facile pour celui qui le conduit, de laisser la parole à son invité, revenir sur une réponse qui n’a pas paru claire. Généralement ça se passe toujours bien.
    Mais il n’en est pas de même dans un débat où les autres invités peuvent intervenir sans l’accord de l’animateur, parfois tenant des propos polémiques. Situation assez classique dans certains émissions traitant de l’actualité, dans lesquelles, bien que ceux qui sont autour de la table soient toujours à peu près les mêmes, il n’est pas rare que les échanges se transforment très vite en brouhaha incompréhensible, vu que chacun des intervenants veut imposer son point de vue sans écouter celui des autres.
    C’est là que le professionnalisme de l’animateur intervient en empêchant les bavards de monopoliser la parole, les « chauds bouillants » de montrer de l’agressivité et en permettant aux timides de pouvoir s’exprimer.
    Cela se passe fort bien dans l’émission « Face à l’info ». Mais il n’en est pas de même dans « l’Heure des pros » où, disons-le clairement, c’est carrément le foutoir, ainsi que le souligne Savonarole dans le billet précédent.
    Mais il est vrai que le succès de certains talk-shows repose sur les clashs entre invités. Ces derniers étant même soigneusement choisis pour la circonstance. Taux d’audience oblige…

  4. « Je n’ose invoquer une similitude qui serait présomptueuse… » (PB)
    Vous n’avez probablement pas le même talent, mais la similitude de l’approche existe bel et bien.
    Je regrette parfois la non-pugnacité de Darius, mais il joue un rôle dans l’espace médiatique et il le joue bien.

  5. Darius Rochebin vient d’un pays plus avancé démocratiquement que la France, où l’on sait que la vérité est éclairée de plusieurs points de perspectives, et quel consensus est nécessaire pour savoir la nommer.
    Il est intéressant de remarquer que depuis son arrivée à LCI, la violence de notre société est conductrice de sa ligne éditoriale, permettant à la courtoisie naturelle de son exercice de comprendre qu’elle n’est pas, à votre exemple notre hôte, flagornerie, mais le meilleur moyen de poser des questions qui pourraient sinon paraître inconvenantes, voire insolentes, allant alors plus loin dans l’accouchement d’une pensée sans jamais céder à l’agressivité d’un JJ Bourdin, par exemple.
    Nous voyons déjà l’effet de sa méthode sur les débats à la française, où les invectives tournent à l’aliénation, au brouhaha permanent de la violence collective, qui nécessite plus les mensonges du buzz pour faire entendre son déni d’autrui, que la voix simple et nue de la vérité.
    Ce n’est pas un hasard si son émission sur la RTS s’appelait « Pardonnez-moi », cela tiendrait effectivement du miracle suisse si Darius Rochebin savait implanter en France cette évidence.

  6. « Paradoxalement, pour qu’une personnalité fasse court, il faut lui donner la certitude qu’on lui laissera tout le temps ! »
    C’est normal : si on se sent enfermé par le temps, on veut sortir, si on a un petit territoire, on veut l’agrandir. Par contre, si on est sûr de posséder de vastes terres, on peut les résumer en un mot, je ne sais pas moi, les landes sous le vent ?
    « une attitude polie et bienveillante de sa part qui manifestait que celui qui allait interroger ne se prendrait pas pour plus important que la personne face à lui  »
    Il ne se prend pas pour plus qu’il n’est.
    « une intelligence d’autant plus vive qu’elle ne s’affichait pas ostensiblement »
    Il ne se prend pas pour moins qu’il est… Quel luxe : sans doute personne n’a-t-il jamais vu remettre ses compétences et son intelligence en doute. Je suppose qu’il a conscience de sa chance car :
    « J’ai l’impression que DR – mais j’ai trop peu de recul par rapport à ses prestations – ne privilégie pas forcément les personnalités consensuelles mais qu’il fait tout pour les rendre consensuelles, pour les faire rentrer dans un cercle de bon aloi. »
    J’ai l’impression qu’il veut intégrer les outsiders qui n’ont pas eu sa chance. S’il parvient à leur donner l’occasion de s’exprimer sans agressivité, contentes, elles ne peuvent qu’être un peu moins à cran. En somme, il donne la chance aux insiders de ne pas être enfermés dans l’entre-soi et aux outsiders de ne pas être enfermés dans leur solitude.
    Et chacun peut sortir de sa routine ronronnante ou fracassante par la paix. En somme, c’est ce que devraient faire tous les animateurs : renouveler les invités, et par eux, leurs spectateurs.

  7. « Je l’ai analysé comme l’excellence d’un journalisme classique fondé sur quelques vertus essentielles : une attitude polie et bienveillante de sa part qui manifestait que celui qui allait interroger ne se prendrait pas pour plus important que la personne face à lui. »
    Darius Rochebin (DR) a commencé fort dans ses nouvelles fonctions à LCI puisqu’une de ses premières interventions a consisté à interviewer la star des épidémiologistes – virologues – immunologistes – infectiologues – bactériologistes. Je veux parler, bien sûr du professeur Didier Raoult (DR lui aussi).
    Malgré les qualités que vous lui attribuez, Philippe Bilger, il a cependant été recadré sans ménagement par le professeur pour avoir osé faire allusion aux bustes à son effigie dans son jardin. Attitude pas très bienveillante me semble-t-il…

  8. Chemin de traverse

    Bienvenue à Darius Rochebin !
    Face à des aveux de taille, il reste de marbre et renvoie chacune, chacun à ses responsabilités… À la RTS c’était ainsi.

  9. En fait, par opposition à ce modèle helvétique, il apparaît que la plupart des journalistes français parmi ceux qui font la pluie et le beau temps sont des sauvages.
    Mais nous étions depuis longtemps nombreux à le suspecter avant d’en être sûrs.

  10. Catherine JACOB

    « J’ai pu lire durant les vacances quelques portraits de lui où on le présentait comme un être cultivé, avec une intelligence courtoise, une écoute très attentive, un questionnement fin et informé. » (PB)
    Autrement dit, avec Darius Rochebin (né Darius Khoshbin) nous aurions en quelque sorte le Lebensstill suisse (politesse et respect des autres) au pays le plus poli du monde, allié à la légendaire courtoisie orientale, un OVNI donc au pays de « raconte c’que tu veux, c’est moi qu’ai raison » où déjà vous-même faites figure de personnage atypique, « au singulier » of corse.
    Alors, les invités de LCI seront-ils désormais assis dans les « commodités de la conversation » ou véritablement poussés, le cas échéant mais en douceur, dans leurs derniers retranchements ?
    En tout cas, la télévision suisse, tout comme TF1 en 2015 avec Anne-Claire Coudray née en 1977, ayant succédé à Claire Chazal née en 1956, semble avoir rajeuni la présentation de son JT de 19h30 avec Philippe Revaz, né en 1974, ayant succédé en août à DR né en 1966 et chevalier des Arts et Lettres, mais toutefois sans avoir attendu aussi longtemps pour changer et de tête et de style puisque ce Valaisan ne présente pas seul mais avec à la Fribourgeoise Claire Burgy.

  11. Je découvre Darius Rochebin.
    J’attendrai pour me faire une opinion de suivre une interview par lui de Jean-Michel Aphatie ou l’inverse.
    Du point de vue de la phrénologie et de la psychognomie, la photo montre des ressemblances évidentes entre les deux journalistes, ce qui prouve qu’il en est des deux disciplines en question comme de l’astrologie, tout est affaire de croyance.

  12. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    Plus votre éloge de DR se développait, plus je me disais : dans l’art de conduire admirablement un dialogue, j’en connais un autre.

  13. Avec ce prénom prestigieux, on pouvait penser que Darius Rochebin allait envahir nos écrans.
    Hélas, sa gentillesse, son tact et son intelligence ne rencontrent pas le public français.
    Nous préférons les piliers de comptoir et autres sacripants, tels que Aphatie, Bourdin, Demorand, Christophe Barbier et quelques autres cantinières dont on taira les noms.
    Pourtant le pari de LCI en recrutant Darius Rochebin est annonceur d’une évolution dans les médias. C’est une bonne surprise.
    Á BFM TV on a vu disparaître Apolline de Malherbe, qui officie aujourd’hui sur RMC, et qui dès potron-minet interroge en direct live l’auditrice Germaine Lambert sur l’effet des pesticides sur la reproduction des papillons.
    Et puis, drame absolu, on a viré Ruth Elkrief, La République en Marche à elle toute seule. Et sans évoquer Anna Cabana, qui convole avec le gai luron Blanquer. J’imagine leurs dîners à la chandelle. Tordant.
    Le succès incroyable de CNews, Romain Desarbres, Ferrari, Pascal Praud, Ferrari encore le soir, puis Zemmour, puis à nouveau Pascal Praud, contribue à faire émerger une TV de droite, pour la première fois depuis l’ORTF. Merci Bolloré.
    LCI l’a compris.
    https://www.toutelatele.com/darius-rochebin-debacle-d-audience-lci-balayee-par-pascal-praud-123142

  14. « Qu’on veuille bien, comme exemple, comparer l’entretien avec Ségolène Royal mené par DR et celui qu’elle a bien voulu m’accorder.« (PB)
    DR est un pianiste qui joue sans regarder le clavier ou la partition.
    Vous me semblez être plus… concentré, moins léger, plus scolaire.
    Toute la différence entre le virtuose et l’amateur ce dernier fût-il talentueux.
    Mais il est vrai que les Apolline et autres Bourdin sont renvoyés, par DR, au terminus des prétentieux.

  15. @ Savonarole | 17 septembre 2020 à 10:34
    Ainsi donc le sondage porte sur les quatre ans et plus. Pauvres gosses !
    Après on s’étonnera qu’ils deviennent de vrais poisons dès la maternelle !

  16. Bon, l’exemple des interviews de Ségolène Royal ne me semble pas constituer une référence. Quel intérêt ? Une carrière plus fondée sur le toupet, l’audace, que sur des compétences avérées.
    Emboucher des trompettes, s’évanouir dans les échecs puis rebondir de façon éphémère. Elle devait faire rendre gorge aux sociétés autoroutières, résultat, augmentation des tarifs. Elle devait faire payer la circulation des camions sur les deux fois deux voies, résultat, 300 licenciements à Metz, démontage des dispositifs de péage, et les doux yeux aux bonnets rouges. On peut aussi parler de la fantomatique ambassadrice des pôles.
    Ségolène est un marronnier pour journalistes qui auraient avantage à valoriser ceux qui créent de la richesse en France, qui embauchent, qui innovent. Donc ceux qui procurent des jobs à leurs enfants.

  17. Je n’en ai vu qu’un moment, et je suis tombé sur le coup de Jarnac donné à Didier Raoult à la fin de son entretien dans le style de Michel Polac pour ceux qui s’en souviennent, un extrait totalement déconnecté de l’actualité pour dater des premières manifestations du covid en Chine. Je pense qu’à la place de Raoult, je lui aurais collé mon poing dans la figure. C’est quand même étonnant que ça n’arrive pas de temps à autre aux présentateurs. Le dernier que j’ai vu s’en prendre un à l’écran, c’était Jean-Edern Hallier, par François Chalais, et ça ne fait pas beaucoup en une quarantaine d’années.
    Bref cher Monsieur Bilger, votre espoir médiatique, c’est un merdiacrate dans toute sa splendeur.

  18. On peut retrouver sur YouTube de nombreuses interviews de Darius Rochebin, dans son ancienne émission suisse « Pardonnez-moi ».
    Par ailleurs, j’aimerais beaucoup que M. Bilger interviewe l’ancien avocat général Luc Frémiot. Il est intervenu parfois sur d’anciennes affaires dans « Hondelatte raconte » et il donne envie d’être écouté par lui-même.

  19. J’avoue humblement que mon commentaire du 17 septembre 2020 à 09:07 basé sur l’avis élogieux de Philippe Bilger était un peu précipité.
    Renseignements pris, il semblerait que M. Rochebin, vu par des Suisses, soit un des moins pires des journalistes de ce pays (la Suisse n’est plus non plus ce qu’elle était).
    Il ne sera alors pas dépaysé en France et il pourra peut-être même vite progresser dans le genre.

  20. @ Savonarole 10h34
    « Nous préférons les piliers de comptoir et autres sacripants, tels que Aphatie, Bourdin, Demorand, Christophe Barbier et quelques autres cantinières dont on taira les noms. »
    Le « nous préférons » est de trop !
    « Certains préfèrent » auriez-vous dû préciser !!
    Par ailleurs, j’ai vu que Fogiel, le patron de BFM TV, avait souligné la dérive droitière de CNews qui lui taille des croupières.
    C’est comme dans le commerce, c’est une question d’offre et de demande: trop de gauche sociétale dans les médias et pas assez de droite conservatrice, la chaîne de Bolloré a trouvé son créneau pour combler le manque !

  21. Bonjour Philippe,
    C’est, je vous rejoins, très agréable d’écouter des interviews réalisées telles que vous les pratiquez, ça m’a permis de faire de belles découvertes, Mohed Altrad, François Sureau, par exemple, d’avoir une approche très ouverte dans les questions, de laisser le temps à un interlocuteur d’apporter par ses réponses un éclairage non ou peu contraint par le temps sur les questions posées.
    Peut-être l’une des limites à cet exercice serait de ne pas contredire un interviewé qui mentirait, auquel on laisserait tout loisir de continuer dans une manipulation mensongère.
    J’ai en mémoire un exemple, dont j’ai probablement déjà fait état. C’est le blog qui veut ça, à force de fréquenter des gens du 3ème âge on finit, par imitation, par radoter.
    À l’époque du vote sur la Constitution européenne, promue entre deux borborygmes par Valéry Giscard d’Estaing, j’écoutais un matin, tout à fait par hasard, France Inter.
    Je suis tombé sur Bernard Guetta interviewant le priape du Hilton.
    Dans la conversation, B. Guetta dit à DSK :
    – Vous pouvez donc confirmer aux auditeurs que la directive Bolkenstein est abandonnée.
    DSK répond :
    – Oui (peut-être plus développé mais le résumé était celui-là)
    Les bras m’en tombent, Guetta ne dit rien.
    Outre que la directive Bolkenstein ne faisait pas partie de la Constitution européenne, elle n’était en rien abandonnée mais suspendue.
    Guetta ne corrige pas.
    Le dimanche suivant, l’excellent Daniel Schneidermann invite Quentin Dickinson, rédac chef de France Inter à l’époque.
    Et il le questionne sur ce sujet précis à mon grand contentement.
    – Pourquoi votre journaliste ne corrige pas DSK puisque celui-ci dit des mensonges (le terme était peut-être contre-vérités) ?
    Réponse de Quentin Dickinson, le Goebbels de l’information de France Inter à l’époque:
    – Ce n’est pas au journaliste de tout dire, les auditeurs doivent se faire une opinion par eux-mêmes.
    Donc le journaliste estime que pour défendre son point de vue (Guetta est un pro-européen convaincu, jusqu’à la malhonnêteté) il peut ne pas corriger un invité qui ment.
    En ce qui me concerne, je suis sur ce fil. J’apprécie qu’un interviewé puisse s’exprimer et apporter une réponse aussi exhaustive que possible.
    J’apprécie fort peu que le journaliste ne le reprenne pas si son interviewé ment, au risque de le couper abruptement, voire impoliment.
    Le Darius je l’ai écouté deux trois fois. Rien de transcendant. Rien de plus qu’un Calvi.
    Je préfère votre format ou celui de thinkerview.

  22. Michel Deluré

    Ne connaissant nullement DR, c’est donc par simple curiosité qu’à l’annonce de sa première intervention sur LCI je suis passé sur cette chaîne, histoire de découvrir le personnage dont j’entendais dire le plus grand bien et son style d’animateur.
    J’avoue avoir été plus qu’agréablement surpris et avoir immédiatement apprécié sa pratique de l’interview qui contribue à mettre entre autres parfaitement à l’aise, sans inutile agressivité, avec élégance et courtoisie, son interlocuteur, sans jamais chercher à lui voler la vedette.
    Je me suis même surpris à suivre avec lui des interviews d’invités qu’en d’autres circonstances je n’aurais pas écoutés.

  23. Patrice Charoulet

    Retourné, l’âge venu, dans ma ville natale, je vais l’après-midi lire la presse nationale à la médiathèque municipale* d’une ville où le maire est communiste.
    Ce jour, je trouve porte close. Un écriteau me précise pourquoi : mouvement de grève.
    Je retourne au logis.
    Dans l’enseignement, je n’ai jamais fait grève, même pas la grève annuelle, rituelle, pour « réclamer plus de moyens ». Comme j’ai toujours contesté ces motifs – les seuls moyens que j’espérais étaient des craies blanches – j’admettais que dans l’histoire certaines grèves pouvaient se concevoir. Par exemple, presque tous les profs de français, sauf moi, ont toujours adoré faire étudier à leurs élèves de lycée « Germinal », roman de Zola où l’on montre la lutte héroïque de mineurs surexploités par un patronat sanguinaire et sans pitié.
    Ce jour, à Dieppe – c’est ma ville -, quand des employés municipaux dont l’employeur est communiste font grève, on lutte contre quelle surexploitation, contre quel odieux patronat, contre quelle mondialisation, contre quel capitalisme financier ? On espère quoi ? Une augmentation de salaire ? Pas question : la ville est surendettée et les finances sont au plus bas.
    Alors, pourquoi diable faire grève ?
    Mais quand des syndicalistes CGT d’une ville communiste ne travaillent pas, leurs journées de grève sont-elles payées quand même ? Dans l’affirmative, ils auraient bien raison de rester chez eux. Qui ne le ferait pas à leur place ?
    *Plus d’employés (masqués) que d’usagers (masqués) ces temps-ci…

  24. Un peu plus au fait de Darius Rochebin, je poursuis ma comparaison avec Jean-Michel Aphatie.
    DR et JMA n’exercent pas le même métier.
    L’un, DR, est journaliste et cherche à extraire la vérité des personnes qu’il reçoit pour ouvrir le débat dit démocratique.
    L’autre, JMA, cherche à exercer un pouvoir d’influence et parfois même un pouvoir de nuisance quand il s’en prend à ceux qu’il n’aime pas, au RN, à Zemmour et autres en demandant leur effacement de la politique et des médias.
    JMA n’est pas une exception dans le journalisme français, il n’en est que la caricature la plus violente.
    Deux visions du journalisme d’opinion et deux mises en application différentes.
    Le journalisme d’opinion en France se confond avec le militantisme de gauche.
    Il ne cherche pas à expliquer ou à comprendre dans une confrontation d’idées mais à convaincre le lecteur ou l’auditeur et souvent à imposer, contre l’évidence, ses positions idéologiques.
    Ce journalisme-là a remplacé la recherche de la vérité par une vérité venue du haut du bureau du rédacteur en chef.
    Au fond cette façon de procéder est une variante dégénérée du centralisme démocratique si cher à Lénine et aux communistes de la « belle époque » de l’URSS et de ses satellites. Une illusion de débat dans lequel la proposition, l’idée venue d’en haut, n’était discutable qu’à condition de l’accepter avec l’enthousiasme militant.
    Ce temps-là est fini et bien fini. Nos journalistes de gauche ont été souvent désavoués par les résultats d’élections, mais ils continuent à faire du centralisme démocratique d’informations parce qu’ils ne savent pas faire autre chose. Il faut un minimum d’intelligence pour accepter un vrai débat d’idées, et un maximum d’arguments pour pouvoir convaincre si tant est que ce soit le rôle du journaliste d’opinion de convaincre.
    Il en résulte une lassitude du lecteur qui va chercher ailleurs sinon la Vérité avec un grand V, au moins la vérité des faits qui lui sont dissimulés.
    C’est la raison du succès des réseaux sociaux.

  25. Rebonjour Philippe,
    Sur le journalisme en général et les intervieweurs en particulier. S’il est plaisant, c’est dit, de laisser du temps à l’interviewé en fonction du sujet de l’interview, il est également agréable d’y joindre des questions pertinentes et une connaissance suffisamment précise du ou des sujets abordés pour que l’ensemble ne soit pas plat.
    J’ai de bons souvenirs de discussions à l’époque de la guerre en Yougoslavie avec une jeune journaliste en charge du sujet qui, j’exagère un peu, savait à peine qui était Tito, ne connaissait rien de l’expulsion des Serbes de Krajina, affirmait les dizaines de milliers de morts du Kosovo quand un rapport officieux mais disponible de l’OSCE en comptait moins de 4 000 dont un tiers de Serbes…
    Inversement, quel plaisir que d’écouter un Pierre Kohler, par exemple, un Guy Kédia… J’écouterai notre Darius plus attentivement afin de voir s’il travaille un minimum ses sujets d’interviews, je n’écoute souvent que d’une oreille distraite quand je suis sur mon home trainer. LCI c’est pas vraiment la chaîne de prédilection. Quand on pense qu’ils continuent à inviter un décérébré mononeuronal comme Romain Goupil pour commenter la politique…

  26. J’ai écouté un petit moment (en replay pour faire des avances sur images tellement c’était ennuyeux) le Darius-le-grand de la TV interviouvant le Professeur Raoult.
    Bof, à part, comme dab et sans doute pour se faire bien voir de sa direction, il a procédé par provocations et prenait l’air concentré de quelqu’un qui comprend tout lorsque Raoult lui assénait ses réflexions sur son métier de médecin et de chercheur qui, comme disait de Gaulle ne trouve pas toujours, pensant sans doute à la prochaine saillie qui le fera sacré roi de l’interview après tant d’autres, celle qui fera tellement plaisir à son nouveau public.
    J’ai particulièrement apprécié (humour) lorsque Darius lui parlait des virus qu’il (Raoult) voyait dans son microscope. On sentait qu’il avait bien bossé le dossier 😀
    Conclusion : rien de nouveau sous le soleil des intervieweurs. À part son prénom peut-être. Ça nous change des David, Jean-Jacques, Ruth ou Léa, c’est tout.

    LCI a titré ce midi : « Véran, l’heure des explications »
    Perso j’aurais préféré que LCI titre : « Véran, l’heure des pros », mais bon ce n’est pas possible puisque le gimmick est déjà utilisé 😀
    J’attends avec impatience les mensonges officiels de Véran vers 17.00 h
    Raoult a raison, l’épidémiologie a été abandonnée par les hôpitaux publics depuis des dizaines d’années, c’est la raison pour laquelle les chapeaux à plumes de nos célèbres hôpitaux parisiens qui gèrent les suppressions de lits (voir avec le fonctionnaire Martin Hirsch) dans leurs hôpitaux (mais chuuut !) en sont réduits à ne plus être que des éditorialistes télévisuels puisqu’ils ne contrôlent rien.
    Certains (500) peuvent faire des tribunes accusatoires pour dénoncer tel ou tel qui les insupporte, en contrepartie, eux ne proposent aucune solution.
    Raoult à dit en février « cette grippe ne sera pas plus grave que des accidents de trottinette », certes, mais le ministre de la Santé nous a dit aussi que les masques ne servaient à rien, de même que le chapeau à plumes du gouvernement monsieur Delfraissy ou que la Sibeth porte-parole du même gouvernement.
    Aujourd’hui je n’ose même plus parler des tests devenus un sujet plus ridicule qu’à l’époque où l’IHU de Marseille testait, testait, testait ET isolait le cas (les) cas positifs dès le résultat dans les quelques heures suivantes.
    Aujourd’hui, une fois testé, le péquin (péquine ?;)) doit attendre d’avoir éventuellement contaminé tout son environnement avant de savoir au bout de 8/10 jours, si oui, ou non, il l’avait fait. Ou pas.
    Du coup, chaque soir, « on » affiche sur nos petites lucarnes la liste des personnes contaminées (entre le jour du test et les 10 jours du résultat ?).
    Vivement que Véran nous explique comment il va donner les instructions nécessaires (sans les moyens qui vont avec) pour réduire les délais d’informations aux testés par millions chaque semaine.
    J’ai hâte.

  27. Je ne connais pas du tout DR. Va-t-il oser épingler des tristes sires comme celui décrit ci-dessous :
    Haine des juifs, antisémitisme larvé, apologie du Mollah Omar, d’Adolf Hitler et du nazisme !.
    « Il ne fait l’objet d’aucune contestation des médias progressistes et antiracistes : Mieux : Mouv le média jeune de la radio active de sevice public lui tresse des lauriers . » G-W Goldnadel
    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1306528647122124801
    Ce rappeur antisémite et pro-islamiste ne fait l’objet d’aucune poursuite pour racisme aggravé ?!
    Deux poids, deux mesures ?
    DR, qui vient de Suisse, aurait-il le cran d’en parler ? Sur LCI, tout n’est pas permis.
    DR osera-t-il aussi aborder le port du voile pour les femmes en Iran ou en France ? Un beau sujet puisqu’il s’agit de femmes et de leur liberté… J’en doute sérieusement. Je peux me tromper.
    Il paraît que les femmes qui portent cet accoutrement d’un autre âge sont libres. Ah, toutes ces femmes qui subissent le diktat de leurs familles, de leur religion machiste et phallocrate et qui se croient libres. Toutes ces femmes qui se croient au sommet de la liberté alors qu’elles sont au sommet de l’esclavage. Le diktat du formatage obligatoire.
    « Si pendant l’espace de deux années de nombreuses Iraniennes ont manifesté contre le voile obligatoire en Iran, leurs voix ont depuis été étouffées par la répression féroce des autorités iraniennes.  »
    https://www.causeur.fr/iran-vida-movahed-voile-islamique-feminisme-181871
    Un autre sujet de débat pour Darius Rochebin. Mais voudra-t-il et pourra-t-il aborder des thèmes qui font des vagues ? C’est très à la mode pourtant cette notion de vague. La première vague, la seconde et cette troisième vague des EELV qui ont pris le pouvoir dans de nombreuses municipalités… Ils sont masochistes ces Français. Ils aiment se faire étriller.
    Quand le vin est tiré, il faut le boire. Les khmers verts à l’œuvre à Bordeaux.
    « Initié par Alain Juppé, les Khmers verts souhaitent le réformer en subordonnant le prix du stationnement résidentiel au montant des revenus. Plus un contribuable dispose de revenus élevés et plus le stationnement de sa voiture dans la rue doit lui coûter cher. L’idée ne vient pas de Paris mais de Grenoble, ville également sous la coupe des Verts depuis un mandat. Toutefois, cette mesure a été censurée par le tribunal administratif de Grenoble, dans un jugement du 14 février 2017, qui a été confirmé par la cour administrative d’appel de Lyon dans un arrêt du 4 avril 2019. Motifs : méconnaissance du principe d’égalité devant les charges publiques et absence de nécessité d’intérêt général. Une jurisprudence que le nouveau maire de Bordeaux devrait regarder de près avant de s’aventurer dans une impasse juridique.
    Même si cette mesure délirante n’aboutit pas, les Bordelais n’en ont certainement pas fini avec une politique municipale guidée uniquement par des considérations idéologiques. Ils ont six ans devant eux pour méditer une autre expression : « Il faut boire le calice jusqu’à la lie. » Thierry Bouclier (Boulevard Voltaire)
    https://www.bvoltaire.fr/fiscalite-verte-boire-le-calice-jusqua-la-lie/
    Les bobos écolos n’ont pas fini de payer des taxes et encore des taxes. L’écologie punitive est en Marche. Les EELV n’aiment pas les gens qui s’en sortent et paient des impôts. Ils veulent donc les taxer plus que les autres.
    Dans ce pays, nous n’aurons plus que des assistés et des racistes anti-blancs…
    Darius Rochebin va-t-il également inviter Eric Zemmour sur l’un des plateaux de LCI (ce serait étonnant) afin de discuter de nos « amis » les Verts qui n’en ratent pas une pour se faire remarquer ? Ces ayatollahs verts occupent tout l’espace public (vieille technique des communistes sous Staline par exemple) et traitent de « fachos » toute personne qui ne pense pas strictement comme eux.
    « Ce sont les électeurs des métropoles. Quel est l’électorat de la gauche dans les métropoles ? C’est ce qu’on appelle les bobos », a analysé Éric Zemmour, avant d’expliquer leurs spécificités : « C’est-à-dire les gens qui sont plus jeunes, diplômés, qui ont un salaire correct, qui ont un certain mode de vie, qui pensent que l’existence c’est manger bio et rouler à vélo, qui pensent que l’immigration c’est les livreurs Deliveroo et […] qui ne savent pas vraiment ce qu’est l’histoire ».
    Au-delà de cet électorat, l’éditorialiste s’inquiète des conséquences de ce vote : « Quand on regarde ce qui se passe à Grenoble, à Paris, les Verts au pouvoir ça veut dire : beaucoup de logements sociaux pour les familles immigrées, beaucoup de subventions aux associations féministes, LGBT et pro-immigration et un laxisme pour les trafics notamment de drogue qui fait ressembler, par exemple, la ville de Grenoble à Chicago ».
    https://www.valeursactuelles.com/societe/video-vague-verte-aux-municipales-la-charge-deric-zemmour-contre-les-bobos-121164
    Tous ces bobos qui vont payer plus d’impôts pour nourrir, loger, essayer d’éduquer (ça, c’est la partie la plus difficile vu qu’ils n’ont pas les mêmes codes que nous) le nombre croissant des immigrés clandestins illégaux qu’on ne veut pas renvoyer (« migrants » n’étant pas le terme exact).
    Tous ces bobos qui verront un jour ou l’autre leur logement principal ou secondaire squatté par des personnes qui pratiquent la violation de domicile de manière professionnelle (aidées par des « assos » sans doute) et qui se croient, par-dessus le marché, dans leur bon droit.
    Tous ces bobos qui devraient déchanter à court terme. On croise les doigts !
    Mais, j’ai des doutes. J’ai l’impression que la niaiserie est incurable chez certains.

  28. @ Savonarole
    « Avec ce prénom prestigieux, on pouvait penser que Darius Rochebin… »
    C’était aussi le nom de mon premier cheval.

  29. Robert Marchenoir

    La différence entre Darius Rochebin et Philippe Bilger n’est pas celle qui sépare le professionnel de l’amateur. L’approche est différente, voilà tout.
    J’ai écouté une partie de l’interview de Ségolène Royal, ainsi que du journal télévisé correspondant. Elle était moins imbuvable que d’habitude. Elle a même réussi à dire quelque chose d’intelligent sur l’éducation des enfants (mais ce n’est pas ce qu’on lui demandait).
    Elle était visiblement plus détendue que chez Philippe Bilger, face auquel, je suppose, elle s’était préparée à rencontrer un gros facho de droite. Tandis que Rochebin est un sympa professionnel.
    Cela étant, chez Philippe Bilger, il y a une gravité et une profondeur, dans l’auscultation aux rayons X, qui tranchent avec une certaine légèreté de Darius Rochebin — pour ne pas parler, en comparaison, de frivolité.
    C’est, certainement, une question de personnalité, mais aussi de terrain professionnel. Un procureur, c’est quelqu’un qui s’adresse à vous en se demandant s’il ne va pas solliciter qu’on vous coupe la tête. Forcément, cela induit une certaine gravité, antinomique avec celle d’un journaliste de télévision dont la mission (quel que soit son talent) est de vous divertir avec l’écume changeante de l’actualité.
    Quand vous passez chez Bilger, vous êtes prié de fournir du lourd — et nombreux sont ceux qui s’acquittent du contrat avec grâce.
    En comparaison, la prestation de Rochebin sur le Covid-19 fut franchement superficielle. Il a raté toutes les questions scientifiques de fond qui se posaient à l’occasion de la recrudescence de l’épidémie. Entre le choix de « l’urgentiste Patrick Pelloux », pour servir d’expert en plateau (l’homme dont la seule qualification consiste à avoir une grande gueule et à être de gauche : on se demande en quoi un urgentiste est compétent pour se prononcer en matière d’épidémies et de maladies infectieuses), et les platitudes dénuées de contenu émises par le médecin de Marseille et le maire de Bordeaux, du style : « ben… on sait pas… espérons que ça se passe bien… », on a raté une belle occasion d’apprendre quelque chose sur la spectaculaire disparité entre la courbe des contaminations (qui explosent) et celle des décès (qui restent en très petit nombre, pour l’instant).
    Au passage, on notera que l’épidémie explose à Marseille, alors qu’il me semblait que l’haleine bienfaisante de Didier Raoult répandait ses vertus antiseptiques sur la ville, sans parler de ses petites pilules de chloroquine magique. Quelqu’un a dû nous raconter des salades.
    Je n’ai rien à retirer, néanmoins, des compliments que j’ai adressés à Darius Rochebin. C’est un sacré courant d’air frais que de sortir du format audiovisuel français, consistant pour chacun à marcher le plus vigoureusement possible sur la figure de l’autre, pendant que tout le monde parle en même temps.
    C’est ainsi qu’à la mort de Pierre Bénichou, certains de ses amis ont cru bon de chanter ses louanges en vantant ses méchancetés. Voilà qui en dit long sur un certain vice français, représenté à merveille, sur ce blog, par Savonarole.

  30. Voici quelques années que, grâce à TV5MONDE, j’ai découvert le « 19:30 » de la Télévision Suisse Romande (TSR) et Darius Rochebin.
    Le contraste est saisissant avec le JT de France 2, également repris par TV5. Deux services publics. D’un côté, une grand-messe avec son pot-pourri d’infos plus ou moins hiérarchisées et de commentaires en « prêt-à-penser », de l’autre, une approche de l’actualité, tant suisse qu’internationale, dont le premier souci est de laisser le téléspectateur libre de son jugement. Les faits, des images, des points de vue et un présentateur qui jamais ne conclut en donnant le sien. Le fameux consensus helvétique…
    Inutile de doublonner les multiples compliments déjà écrits – et d’abord par notre hôte – sur ce professionnel admiré, objet du plus surprenant mercato audiovisuel de cet été. La question désormais porte sur la réussite de ce défi que s’est lancé le groupe TF1.
    Alors que les concurrentes privées de sa chaîne info jouent plutôt la carte des débats type comptoir du Café du commerce – le vainqueur est celui dont la voix couvre celle des autres -, LCI choisit d’attirer le téléspectateur en s’adressant à ses méninges. Des interviews charpentées, une connaissance certaine du dossier traité, un ton courtois sans être complice, l’art de reposer sans le dire une question restée sans réponse, le doigté qu’il faut pour stopper la langue de bois ou aborder la question à ne pas poser… Un style qui, jusqu’alors, n’avait jamais été utilisé dans le PAF.
    Voici quelques années – c’était en juillet 2004 -, le PDG de TF1 à l’époque, Patrick Le Lay, avait provoqué un tollé en déclarant : « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible ». Seize ans plus tard, le groupe Bouygues reviendrait-il enfin à son engagement initial, pris lors des auditions du CSA qui ont précédé la privatisation de la première chaîne publique ? En 1996, son DG, Etienne Mougeotte, l’avait résumé dans le slogan : « Une chaîne en quête de sens »… Puis la téléréalité et ses blondes peroxydées sont passées par là… et ont engendré « Koh-Lanta »… qui s’essouffle.
    Il n’est pas tout à fait anodin que le recrutement de Darius Rochebin intervienne avant une année électorale chargée et à dix-huit mois de la présidentielle. Si le virus veut bien s’éloigner quelque peu, 2021 sera l’année de l’info politique. C’est le moment pour le groupe TF1de concevoir les armes qui lui permettront de se démarquer de ses concurrents et surtout du service public, englué une fois de plus dans sa proximité du pouvoir et les ruades prévisibles de ses rédactions.
    Comment mieux les tester, les peaufiner, qu’en utilisant la chaîne info du groupe ?
    Il y a fort à parier que dans les prochains mois, Darius Rochebin pointera le nez sur la chaîne premium, à une heure de grande écoute.
    On ne sait rien du coût du transfert, mais il est probable que l’investissement serait démesuré si la nouvelle recrue restait sagement devant les seules caméras de LCI.
    Même si, déjà, sa présence sur cette chaîne et la kyrielle de personnalités de poids que sa réputation y attirera devraient amener vers elle, non pas des millions de téléspectateurs, mais quelques dizaines, voire centaines de milliers d’« influenceurs », cette catégorie de citoyens qui forgent l’opinion publique en tous domaines sans pourtant être perçus comme tels. Ce qui n’est pas négligeable vis-à-vis des annonceurs, eux aussi à la recherche de ces relais.
    De plus, en pariant sur le journaliste suisse, TF1 s’est procuré un bonus inaccessible aux autres : l’impartialité. Par rapport à la quasi-totalité des journalistes, chroniqueurs et autres éditorialistes qui fréquentent les plateaux, Darius Rochebin présente une particularité typiquement suisse : on ne lui connaît aucune attache politique, aucun ami ministre, aucun lien personnel avec la nomenklatura… Il ne roule pour personne. En Suisse et encore moins en France… Bien qu’il soit en possession d’un carnet d’adresses, ici et là-bas, à faire pâlir les plus chevronnés des « salonnards ».

  31. Michelle D-LEROY

    Quel bel éloge pour ce journaliste nouvellement arrivé sur LCI !
    un climat de respect réciproque, une atmosphère préalable d’harmonie
    En effet son calme et sa sérénité évitent de laisser ses invités constamment dans la méfiance. Du coup ils sont eux-mêmes.
    Nous étions habitués à voir nos journalistes, et là je pense à Bourdin ou Aphatie en particulier, arriver avec un air de bouledogue en colère pour commencer leurs interviews, comme si leur invité(e) était d’emblée un ennemi et qu’il fallait prouver que ses idées sont néfastes.
    Espérons que la bonhomie de Darius perdure et que ses interviews ne fassent pas trop ressortir la mal-pensance des invités, ce qui pourrait être très mal vu de ses confrères.

  32. Bonjour Philippe,
    Une question importante demeure.
    Cuisine-t-il bien et en suffisamment grosse quantité car, comme le disait Desproges, tout le monde sait que le con fait des rations helvétiques.

  33. @ Patrice Charoulet
    « Ce jour, à Dieppe – c’est ma ville -, quand des employés municipaux dont l’employeur est communiste font grève, on lutte contre quelle surexploitation, contre quel odieux patronat, contre quelle mondialisation, contre quel capitalisme financier ? »
    En fait, l’odieux patronat et l’affreux exploiteur qui rechigne à desserrer les cordons de sa bourse pour payer un juste salaire aux travailleurs populaires, c’est vous, plus quelques autres Dieppois.
    La mairie ne fait que redistribuer le produit des fonds justement récupérés sur le grand capital bourgeois…
    (Cum grano salis.)
    ——————————————————
    @ Robert Marchenoir
    « Au passage, on notera que l’épidémie explose à Marseille, alors qu’il me semblait que l’haleine bienfaisante de Didier Raoult répandait ses vertus antiseptiques sur la ville, sans parler de ses petites pilules de chloroquine magique. »
    Vous confondez le nombre de cas détectés comme étant positifs et les cas qui nécessitent d’être hospitalisés, dont le pronostic dépend lui, du traitement appliqué.
    Il faut aussi savoir qu’en France le nombre de décès est nettement plus faible qu’en mars, tous les cas positifs n’étant pas par ailleurs contagieux ou sujets à des symptômes justifiant une hospitalisation.
    Le Pr Toussaint vous l’expliquera mieux que moi :
    https://www.youtube.com/watch?v=413PqjIMNWQ
    Enfin, n’oublions pas que Marseille est connue depuis des siècles comme étant un point d’entrée des épidémies, ce qui signifie que les patients hospitalisés ne sont pas nécessairement tous des gens du crus contaminés sur place.

  34. SUITE à mon post de 16:35
    J’ai tout bien compris 😀
    1. Les tests : si je me remémore bien l’histoire, au début il ne fallait pas aller chez son médecin habituel mais dès un… sentiment de symptôme, aller tout de suite à l’hôpital le plus proche. D’où les engorgements.
    2. A présent, et à partir de demain, pour se faire tester, le péquin ou la péquine (!) devra demander un certificat médical préalablement à son testage afin de réduire les files d’attente devant les labos, files d’attente qui énervent Jupiter qui a tapé du pied en disant : les files d’attente de ces manants dans ma ville, maintenant ça suffit. T’as compris Olivier ?
    3. Du coup le médecin/la médecine (j’ai fais un effort j’ai pas mis en inclusive ;)) qui va recevoir à partir de demain tous les hypocondriaques de son quartier pourra-t-il/elle, percevoir le prix d’une consultation AVANT de délivrer le laissez-passer pour un test Covid ? Pas un mot là-dessus d’Olivier.
    4. Le Pr Véran ne nous a toujours pas donné le délai pour obtenir le résultat du test. On va dire que, comme un sketch de Fernand Raynaud, « il faut un certain temps’…
    5. J’ai pris bonne note qu’il a fait le nécessaire pour que « courant octobre », existent des résultats sur tests fiables dans les heures suivant lesdits tests.
    Me voilà rassurée.
    Quoique…

  35. Jean-Marie Thiers (genau)

    Elle est née sous les bombes, elle a mangé des ordures, dormi avec les chiens pour ne pas mourir de froid, elle a marché dans les rues en flammes, lavé les poubelles des Américains, vécu dans un orphelinat, lutté, toujours, en ne sachant plus pleurer, perdu son père, mort soldat aveugle sur le front russe. Elle était Allemande. Elle a aimé un seul homme et répandu sa générosité sur chacun, a donné cinq enfants, dont certains par accueil. La violence ricochait sur elle, son sourire était la réponse. Elle était Française. C’était mon épouse.

  36. @ breizmabro
    Un test, dans le domaine du COVID, ce n’est pas à usage personnel. Ce n’est pas un test de grossesse.
    C’est une pratique, implémentée d’en haut, qui ne prend sens que de manière globale. Les affres que vous signalez sont parfaitement insignifiants en comparaison des enjeux.
    Il ne s’agit pas de taper la causette à votre médecin, à votre chiropracteur ou de faire du rolfing.
    Il s’agit de mettre en place une réponse à une pandémie. Cela se juge statistiquement. Si vous avez des informations pertinentes, faites-nous en part.
    Par contre, que vous soyez enceinte ou pas, on s’en moque.

  37. @ Jean-Marie Thiers (genau) | 17 septembre 2020 à 19:58
    Témoignage émouvant.
    Tout mon soutien moral pour l’épreuve que vous traversez.

  38. J’imagine que si TF1/LCI investit sur Rochebin, c’est qu’il pense qu’il sera l’homme-clé de débats politiques de haute tenue dans la perspective de 2022.
    Pour l’instant l’audience reste faible, mais avec le temps et le bouche à oreille il n’est pas exclu qu’il devienne un rendez-vous important pour les gens en possession d’un cerveau pas que reptilien.

  39. @ Exilé 17 septembre à 19:20
    Ne pas dire à Martchi qu’il a avalé un réactif contre Raoult, il croit que c’est lui qui est médecin.
    C’est l’effet négatif, voire dangereux, de prise d’hydroxyle au quotidien 😀

  40. @ breizmabro
    « Le Pr Véran ne nous a toujours pas donné le délai pour obtenir le résultat du test. »
    – Pour le 18 septembre 2029.
    – Matin ou après-midi ?
    – Pourquoi cette question ?
    – Parce que le matin le plombier doit venir réparer une fuite d’eau…

  41. @ Jean-Marie Thiers (genau) | 17 septembre 2020 à 19:58
    Le temps est-il passé que vous le retiendrez par votre souvenir.

  42. @ breizmabro
    « Ne pas dire à Martchi qu’il a avalé un réactif contre Raoult, il croit que c’est lui qui est médecin. »
    Le réactif contre Raoult, cela s’appelle un cerveau. Et il n’est pas inconcevable que Marchenoir ait une activité en rapport avec le monde médical. Mais bon, c’est toujours délicat de savoir: cela m’est déjà arrivé pas mal de fois qu’on me prenne pour un médecin, et cela m’a à chaque fois plus qu’irrité. Ne jugez pas hâtivement, breizmabro…
    —————————————————
    @ Exilé
    « Le Pr Toussaint vous l’expliquera mieux que moi… »
    Mais c’est pas possible !… vous voyez passer le premier truc qui passe dans la Raoult-sphère et vous sautez dessus…
    Est-ce que le Prôfeßeur Toussaint a publié un document sourcé et détaillé au sujet de ses positions ? Un fichier PDF précis avec des références précises ?
    Ou est-ce qu’on gère une pandémie uniquement au micro de Sud Radio ?
    Dingue, ce pays !…

  43. Patrice Charoulet

    @ Jean-Marie Thiers (genau)
    Courage, cher ami !
    Merci d’exister. Quel autre blog français peut s’honorer d’un homme tel que vous ?

  44. Malgré ses qualités, il semblerait que la venue de Darius Rochebin à LCI ne soit pas aussi fracassante que cela. Pascal Praud (CNews), le grand ami de Philippe Bilger, domine le créneau des 20-21H des chaînes d’info continue.
    Preuve que pour avoir de l’audience, le talent ne suffit pas toujours. Il faut le petit « truc » en plus…

  45. @ F68.10
    « Est-ce que le Prôfeßeur Toussaint a publié un document sourcé et détaillé au sujet de ses positions ? Un fichier PDF précis avec des références précises ? »
    Qu’est-ce que c’est que cette histoire de document et de fichier PDF ?
    Le Pr Toussaint, signataire d’une tribune, a été invité à participer à un entretien avec un journaliste de Sud Radio, station qui en vaut bien d’autres dans son approche des faits, en général.
    Dans ce cadre, il s’est contenté de répondre, sérieusement semble-t-il, aux questions qui lui ont été posées au fur et à mesure.
    Point.
    Quant à la gestion de la « pandémie », enfin restons modestes et n’évoquons en France que l’épidémie, il apparaît qu’elle est manifestement plus que brouillonne.
    Si vous avez des griefs à formuler à ce sujet, je vous propose de vous adresser plutôt par exemple à M. Véran ou bien au Conseil scientifique, ils auront probablement la courtoisie de vous couvrir, faute d’actions concrètes adaptées à la situation, de kilos de documents…

  46. @ Jean-Marie Thiers (genau)
    Ce blog est une grande famille, qui vous soutient par la pensée dans les moments difficiles que vous traversez.

  47. Michel Deluré

    @ Jean-Marie Thiers 17/09 19:58
    Sobre et magnifique hommage que celui-ci. Si tant est que cela soit possible, que mes pensées vous apportent tout le courage nécessaire dans une telle épreuve.

  48. LCI a cueilli avec ce Darius Rochebin un collaborateur d’extrême qualité. Même s’il ne devait y avoir aucune place à l’étonnement, il y a tout de même miracle des prestations. Quelle recrue !
    Philippe Bilger, inévitablement et légitimement, n’a pu s’empêcher de faire le parallèle avec sa propre pratique de l’interview. Dans les deux cas, l’intervieweur sait s’effacer devant son vis-à-vis pour le laisser exprimer son message de façon naturelle, sans forceps. Bref, ils savent tous deux disparaître devant l’invité. Je pense aussi que Philippe Bilger, comme Darius Rochebin, sait s’adapter comme un caméléon à son interlocuteur.
    Mais il y a une différence majeure : Darius Rochebin change du tout au tout en fonction des couleurs dans lesquelles il doit se fondre. Philippe Bilger, sur l’apparence et sur la prestation du questionnement, est plus monochrome.
    Nous avons affaire avec ce Darius Rochebin à l’artiste absolu.
    Avant d’officier, il connaît à fond le sujet qu’il doit soumettre à la question, même si les domaines sont très techniques. Il cerne complètement l’objet de son intérêt et n’hésite pas à affronter l’adversaire (car pour lui, c’en est un… même si sa courtoisie feutrée ne le montre pas ou peu et lorsqu’il balance un missile à l’interlocuteur, il y met les formes pour atténuer l’impact et prévenir la réaction violente). Mais il sait manier le scalpel et trancher dans les chairs.
    Par exemple, jamais Philippe Bilger n’aurait été capable de questionner Didier Raoult comme Darius Rochebin l’a fait. Ce dernier l’a —lors de son rendez-vous du 20 heures de LCI— traité et retraité de « mégalomane » et de « bagarreur », sans que l’autre n’en prenne la mouche ou ne réagisse plus que cela. Il lui a envoyé des scuds au terme desquels aucun autre intervieweur ne serait ressorti indemne, et a su aussi le prendre par les sentiments en évoquant son enfance en Afrique, et en lui soutirant à plusieurs reprises des SOURIRES DE CONTENTEMENT INÉDITS devant l’évocation de ce qui lui tenait à coeur. Là aussi, il a touché dans le mille.
    Quel autre professionnel serait parvenu à l’obtenir face à une personnalité clivante telle que Didier Raoult ? Et sur le plan médical il était à la hauteur, il n’y avait aucune tache du néophyte, il allait dans la profondeur du virologue chevronné à qui l’on n’en remontre pas et devinait à l’avance les réponses qu’allait faire le Professeur de Marseille pour l’avoir visionné abondamment dans le même exercice. Car Raoult fait éternellement le même Raoult.
    Et pourtant, Philippe Bilger est un maître dans l’art de l’interrogatoire, mais il ne sait pas (du moins dans sa remarquable série YouTube), comme Darius Rochebin, attiser à fond le feu du personnage qu’il met sur le gril. Il ne le pousse pas assez dans ses derniers retranchements. Il obtient un remarquable résultat, mais différent de celui de Darius Rochebin. Car Philippe Bilger est trop courtois et n’ose pas brusquer.

  49. @ Jean-Marie Thiers (genau) 17/09/2020
    Merci de nous avoir informés, et de cette façon.
    Je me suis dit en lisant vos quelques lignes, que de mon point de vue de femme, il y manque quelque chose : elle vous a rencontré, sa vie a changé, et sans doute a-t-elle été illuminée pour toujours par cette rencontre, après toutes les misères d’une enfance en pleine guerre.
    Prenez soin de vous.

  50. Bonjour Philippe,
    Vous exagérez, votre épouse va demander une augmentation de salaire. Pendant que vous tentiez vainement de vous faire entendre sur CNews (Pascal Praud est insupportable, Élisabeth Lévy c’est au-delà de tout), je voyais nos messages arriver sur votre blog. Elle travaille d’arrache-pied :-).
    J’ai écouté Darius Rochebin hier. Honnêtement ça ne casse pas trois questions à un canard. Il est souriant, certes, poli… mais voilà, that’s all folks.
    Il serait agréable aussi de ne pas avoir des journalistes aux ordres.
    Sur LCI ça frôle la caricature.
    Par exemple, depuis plusieurs semaines, j’entends tous les médecins, spécialistes ou non, invités sur cette chaîne, nous répéter que le virus a muté probablement des milliers de fois, qu’il est plus contagieux mais moins virulent… Il suffit que le Pr Raoult dise la même chose pour que l’ensemble des pintades et pintadons journalistiques affirment le contraire.
    Je précise pour le limité que je ne porte aucun jugement sur la pertinence des propos tenus par les médecins, ça relèverait de l’idéologie, ne connaissant rien au sujet épidémique qui nous agite. Je n’ai jamais pris de chloroquine et n’ai, pour le moment, pas été atteint par le coronavirus, quoique, je n’en sais rien non plus, malgré mon âge certain il est possible que je l’ai attrapé et que… sans plus.
    Bref, le journaliste cancane, c’est le principal reproche que je lui fais. Il est souvent inculte, péremptoire. On le constate d’autant mieux quand ils abordent des sujets que l’on connaît particulièrement bien.
    Et le Darius ma foi, ben il est poli, et serais-je tenté de dire, c’est bien la moindre des choses, manquerait plus qu’il morde. Il a fait un de ces numéros de lèche à Jean-Pierre Ricard, ou Pernod, ou Pernaut, je me souviens plus bien, dont j’ai pour ma part ma dose, du coup il a fallu cinq volumes d’eau pour tout adoucir.

  51. Franchement, je ne pense pas que DR avec un air bien lisse, si lisse, va pouvoir changer la situation dramatique dans laquelle plonge notre pays.
    Je préfère, et de loin, G-W Goldnadel ou d’autres qui osent parler clairement.
    Une islamiste voilée avec la tenue complète de la parfaite fanatique provocatrice dans NOTRE Assemblée nationale. Ouste, dehors. Il faut à présent les inciter à quitter notre pays en leur sucrant toutes les aides financières. Trop c’est trop !
    Nous ferons ainsi d’une pierre deux coups. Plus d’allocations à tire-larigot et départ de tous ces indésirables et malfaisants.
    Au nom de la tolérance, il faut à présent ne plus tolérer l’intolérance de cette religion, l’islam.

  52. @ Exilé
    « Qu’est-ce que c’est que cette histoire de document et de fichier PDF ? »
    Cette histoire, c’est simplement que lorsque le Prôfeßeur Toussaint commence à nous expliquer dans cette vidéo que les modélisations de l’Imperial College, c’est de la bouse en barre, il serait quand même temps qu’il nous explique d’où il sort ses chiffres, comment il raisonne dessus, et comment il en tire les conséquences qu’il en tire.
    Une tribune ne fait pas le boulot. Un entretien chez Sud Radio non plus. Pour faire simple, quand on utilise ses créances scientifiques et institutionnelles pour avancer de tels argumentaires, il est parfaitement légitime qu’un interlocuteur vous demande vos sources et vous cuisine en détail. Ce n’est pas le cas sur Sud Radio.
    Moi aussi, j’en ai marre du management par la peur. Cela ne m’autorise pas pour autant à adopter le type de comportement que je vois dans cette tribune et cette vidéo.
    Normalement, quand on a les roubignoles suffisamment grosses et grasses pour sortir de telles thèses, il est normal que les positions soient argumentées en détail et publiées, par exemple, sur la page web de ce Monsieur sur le site de son institution.
    Ce qui, je vous le concède, est tout aussi valable pour le Conseil scientifique et ses affidés.
    Cela s’appelle « bosser ». Je ne vois que des beaux parleurs en lieu et en place.

  53. @ Jean-Marie Thiers (genau)
    Comme je le disais récemment, nous essayons sur ce blog de ‘faire société’. Ce que vous faites magnifiquement avec cette triste annonce que vous nous adressez et qui suscite maints messages de sympathie.
    Je me joins bien naturellement à tous les commentateurs qui vous ont témoigné leur soutien.
    Cette disparition ramène les choses à leur juste place et rend bien dérisoires nos chicayas quotidiennes.
    Tenez bon genau et surtout, ne nous abandonnez pas !

  54. Mary Preud'homme

    Concernant la nouvelle recrue de LCI, sur la photo, sourire marketing ultra brite conquérant et bras croisés, on attend de le voir à l’oeuvre pour juger de son réel talent de communicant, de son ouverture ou de sa fermeture… Et surtout de sa capacité d’informer sans oeillères, quitte à perdre quelques points en matière d’audience !
    Sachant en outre que la neutralité n’est pas une opinion, et relève surtout de l’indifférence, de l’égoïsme, voire de la lâcheté !

  55. Robert Marchenoir

    @ Jean-Marie Thiers (genau) | 17 septembre 2020 à 19:58
    Mes hommages les plus respectueux à l’un comme à l’autre.

  56. Une chose est certaine. Nous préférons entendre et voir l’élégant DR (que je commence à découvrir) que Rokhaya Diallo. Si LCI pouvait la virer, cela nous ferait de sérieuses vacances. En plus, j’ai un mal de chien à écrire son prénom sans faute d’otografe et pourtant je m’applique…
    Une belle réponse du berger (Cyril Bennasar) à la bergère racialiste, indigéniste franchement pas drôle. La bergère qui passe son temps à mettre de l’huile sur le feu et qui n’a pas un pouce d’humour tellement elle se croit « intelligente » à nous faire part de « ses recherches » et ses « travaux ».
    SOS Antiracisme
    Réponse à Rokhaya Diallo
    « J’émets toutefois une réserve : je ne suis pas de ceux qui « honnissent votre personne », mais je suis déterminé à opposer à vos idées une résistance acharnée en les dénonçant pour ce qu’elles sont, fausses et étrangères, contraires à nos traditions et à notre idéal républicain et français. Je le ferai dans l’espoir que nos compatriotes les rejettent et les renvoient outre-Atlantique où elles sont nées, au pays des appartenances raciales et communautaires, des obsessions victimaires et revanchardes. Moi non plus je ne cherche pas à vous convaincre, mais j’espère bien vous défaire, vous disqualifier, non pas pour ce que vous êtes, mais pour ce que vous prêchez. » Cyril Bennasar – Causeur
    https://www.causeur.fr/sos-antiracisme-reponse-rokhaya-diallo-181829

  57. Jean-Marie Thiers

    @ erga omnes
    Je n’avais pas recherché cela, ce n’était qu’un cri. C’est Mme Bilger qui a ajouté la désignation de la personne décrite. Je prends cet ajout comme une marque d’estime car je n’aurais jamais osé.
    À votre égard, tous, je suis confus ; cet hommage non dédié trouvait sa source dans le lien créé par P. Bilger et son épouse, bienveillants.
    Après un temps de silence dû au chagrin, nous reparlerons.
    @ Lucile
    Je ne mérite pas cela, je n’ai fait que mon office d’époux en tenant une lampe allumée. Beatae acerrimae lacrimae sunt.

  58. sbriglia@finch

    « Philippe Bilger est trop courtois et n’ose pas brusquer. »
    Rédigé par : finch | 18 septembre 2020 à 10:19
    On va résoudre le problème…
    PB invite DR sur sa chaîne YouTube.
    La semaine suivante DR invite PB pour un face-à-face sur LCI.
    Après on compte les bouses.

  59. @ F68.10
    « Une tribune ne fait pas le boulot. Un entretien chez Sud Radio non plus. Pour faire simple, quand on utilise ses créances scientifiques et institutionnelles pour avancer de tels argumentaires, il est parfaitement légitime qu’un interlocuteur vous demande vos sources et vous cuisine en détail. Ce n’est pas le cas sur Sud Radio. »
    En toute rigueur, si vous êtes de formation scientifique et raisonnez en tant que tel, vous avez raison.
    Mais n’oubliez pas que les communications scientifiques à destination des pairs sont une chose et que la vulgarisation scientifique, parfois méprisée à tort, en est une autre.
    Le grand public a droit à une information la plus accessible possible et le Pr Toussaint s’est plié à cet exercice difficile dans l’entretien qu’il a accordé à Sud Radio.
    Et outre le côté vulgarisation qu’il a mené, il a aussi aidé les auditeurs à relativiser leur angoisse face au coronavirus.
    En cela, il s’est aussi et surtout comporté en médecin ayant toujours à l’esprit que le côté humain de son art ne devait pas s’effacer derrière la froideur de la Science (enfin, de la discipline encore balbutiante qualifiée comme telle).

  60. @ sbriglia | 18 septembre 2020 à 15:20
    « PB invite DR sur sa chaîne YouTube.
    La semaine suivante DR invite PB pour un face-à-face sur LCI. »
    Arghhh…
    Si c’était vrai, j’attendrais avec impatience cette haute lutte et j’espérerais que Philippe Bilger serait intransigeant et ne céderait pas un pouce de terrain.
    Il faudrait qu’il travaille ses fiches médicales…

  61. @ Mary Preud’homme (@ Isabelle)
    « Sachant en outre que la neutralité n’est pas une opinion, et relève surtout de l’indifférence, de l’égoïsme, voire de la lâcheté ! »
    Et voilà que Mary Preud’homme, alias Million Dollar Baby, vient d’arracher la tête de son punching-ball !
    ———————————————————
    @ Isabelle
    « Une belle réponse du berger (Cyril Bennasar) à la bergère racialiste… »
    J’ai lu l’article de Bennasar. Très bien, jusqu’au moment où il avoue sans ambage qu’il ne lira pas ses « travaux ». Là, je ne peux plus suivre. Même si Rokhaya Diallo raconte de la m***e, il importe de traiter ses travaux en détail. Par principe.
    ——————————————————–
    @ Jean-Marie Thiers (genau)
    « Après un temps de silence dû au chagrin, nous reparlerons. »
    Prenez votre temps. Mais veillez à ne pas vous y enfoncer.
    ——————————————————–
    @ sbriglia
    « PB invite DR sur sa chaîne YouTube. »
    Ce serait une excellente idée.
    ——————————————————–
    @ Exilé (@ caroff)
    J’ai lu l’article dans La Recherche. Pour faire court, je ne traite que l’introduction:
    « Les simulations épidémiologiques qui ont poussé les gouvernements à prendre des décisions de confinement strictes n’ont pas inclus dans leur modèle les dégâts collatéraux de perte de chance pour la population confinée. »
    Vrai. Je l’ai toujours dit.
    « S’y ajoutent les conséquences néfastes pour la recherche ou le climat. »
    Inconséquent.
    « Un paradoxe de tenter de sauver des vies par des moyens qui en auront peut-être autant détruit, analysent le médecin Jean-François Toussaint, et Andy Marc, chercheur en biostatistiques. »
    Loin d’être faux. Très loin d’être faux. Je l’ai toujours dit…
    « Un confinement personnalisé leur semble une approche mieux adaptée à la situation. »
    Et là, il m’en faut beaucoup plus…
    Peut-être qu’un jour les chercheurs apprendront à publier leurs analyses sur Internet avec un joli fichier R. Nous sommes au XXIe siècle, tout de même. Même sur des blogs, il y a des gens qui savent pratiquer du Box-Jenkins.
    Mais, de manière bien plus profonde, mon « scientiste » préféré, que j’appelle affectueusement l’arracheur de tétons, se pose lui aussi des questions du même tonneau sur la fiabilité de l’expertise. Pas pour les mêmes raisons que vous, mais je pense que vous devriez quand même lire cet article de près [ici pour l’original en anglais].

  62. @ Mary
    « Sachant en outre que la neutralité n’est pas une opinion, et relève surtout de l’indifférence, de l’égoïsme, voire de la lâcheté ! »
    Entièrement d’accord avec votre remarque, Mary.
    Mais Darius Rochebin est Suisse. Alors, la France, est-ce vraiment son problème ? Je pense, par ailleurs, que nous avons largement dépassé le stade du consensus gentillet.
    En face, ils ne rigolent pas. Ils cognent !
    Avec le « vivre-ensemble », nous n’importons que des ennuis (euphémisme). Nous importons tous les conflits de la planète. Dans la « jungle » de Grande-Synthe (Hauts-de-France) ou à Lesbos en Grèce, ils se tapent dessus à qui mieux mieux.
    Ultranationalistes turcs face aux Arméniens. Musulmans sunnites, salafistes, Frères musulmans, Tchétchènes et on en passe et des plus sympathiques !
    À Décines, dans la banlieue de Lyon, l’ombre des « Loups gris », des ultranationalistes turcs, sur les Arméniens.
    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1306727644399104007
    L’immigration (ou du moins une certaine immigration, suivez mon regard) est une chance pour la France, pour l’Allemagne, pour l’Italie, pour la Suède, pour les chrétiens, les mécréants, les juifs, les athées, etc.

  63. Au lieu d’épiloguer à propos de Darius Rochebin, un Suisse peu concerné par le destin de notre pays, nous pourrions analyser tranquillement, façon Suisse, notre président de la République.
    Macron, en pompier pyromane, piégé par cette politique suicidaire pratiquée en France depuis plus de trente ans. Tout cela commence à sérieusement sentir le brûlé.
    « STRATÉGIE DU POMPIER PYROMANE »
    https://www.valeursactuelles.com/politique/pourquoi-emmanuel-macron-ne-fera-pas-de-politique-securitaire-123782

  64. … »le lien créé par P. Bilger et son épouse, bienveillants ».
    Rédigé par : Jean-Marie Thiers | 18 septembre 2020 à 15:14
    Si bienveillant que subsiste pour moi et tant d’avocats de ma génération la question de savoir comment cet homme si pétri de bonté a pu devenir avocat général aux assises…
    Je pense à ma grand-mère qui pleurait en égorgeant un poulet…

  65. Jean sans Terre

    @ Jean-Marie Thiers (genau)
    Monsieur, aucune parole ne saurait vous consoler de l’immense perte. Je vous présente mes condoléances navrées. Au travers de votre témoignage, vous honorez du plus bel hommage la mémoire de votre Dame.

  66. Michelle D-LEROY

    @ Jean-Marie Thiers (genau)
    Je me joins aux autres commentateurs pour vous féliciter de nous avoir annoncé une si triste nouvelle avec une si grande réserve.
    Courage à vous et bien cordialement.

  67. Robert Marchenoir

    @ Jean-Marie Thiers | 18 septembre 2020 à 15:14
    « C’est Mme Bilger qui a ajouté la désignation de la personne décrite. Je prends cet ajout comme une marque d’estime car je n’aurais jamais osé. »
    Si je peux me permettre, je crois qu’elle a eu raison. Je n’avais pas compris votre texte dans sa première mouture. Les trois derniers mots changent tout.

  68. Marc GHINSBERG

    @ Jean-Marie Thiers (genau) | 17 septembre 2020 à 19:58
    Respect pour votre épouse.
    Soutien fraternel pour vous et vos proches.

  69. @ Isabelle | 18 septembre 2020 à 14:15
    Cyril Bennasar aurait aussi pu dire à Rokhaya Diallo qu’elle est ingrate, car ce racisme dont elle parle tant, dont elle parle trop, a fait d’elle la célébrité qu’elle est, rempli son compte en banque et lui permet d’être vue par toute la francophonie sur nos télévisions.
    Puis la féliciter pour sa formation en « marketing et distribution dans l’industrie audiovisuelle, master qu’elle obtient en 2003 » (référence Wikipédia), qu’elle maîtrise vraiment avec talent dans le cadre de son autopromotion.
    Clairement elle a été une excellente étudiante.
    Le jour où les gens comme elle, dont l’auto-occulté Harlem Désir, un génie de l’automarketing avec son SOS Racisme, cesseront de faire du racisme un produit de grande distribution et d’abondante consommation, nous pourrons peut-être en France débattre du sujet de façon calme et intelligente au lieu de seulement commerciale.
    Le problème étant universel sur cette terre, nous pourrions peut être alors montrer au monde que nous savons toujours trouver comment améliorer le sort des citoyens en leur permettant de bénéficier de leurs droits quelle que soit la couleur de leur peau !

  70. Brigitte de Saint-Albin

    Cher monsieur Bilger,
    Jusqu’à ce soir j’étais aussi admirative que vous devant Darius Rochebin et pour les mêmes raisons que celles que vous évoquez dans votre dernier billet. Mais je viens de regarder sur LCI l’interview qu’il anime et dont le protagoniste est le professeur Raoult.
    Quelle déception !
    Au début, tout se passait très bien. Didier Raoult, en confiance, répondait avec intelligence à des questions intelligentes. Et tout à coup, patatras, Darius Rochebin a déraillé. Il s’est mis en mode Ruth Elkrief & Co, stupides (genre le propre buste de D. Raoult dans son jardin etc.), qui n’avaient aucun lien avec le travail magnifique du professeur Raoult, comme s’il s’était fait taper sur les doigts via son oreillette par sa direction pour s’être mis un temps au niveau de l’intelligence de son interlocuteur !
    Pauvre Darius qui n’avait pas compris que l’objectif n’était pas de mettre en évidence les immenses qualités de D. Raoult mais de faire ressortir ses mauvais côtés.
    J’ai halluciné !

  71. Après Gaspard Proust, né Gašper Pust acteur et humoriste slovéno-suisse, voici Darius Rochebin né Darius Khoshbin, d’origine suisse et iranienne !
    Que se passe-t-il, les Suisses nous envoient leurs immigrés ?
    D’accord pour le premier, voyons si le second vaut la peine d’être accueilli…

  72. @ Robert Marchenoir
    « Si je peux me permettre, je crois qu’elle a eu raison. »
    Peut-être que genau aurait préféré être incompris. Mais sans doute est-ce une bonne chose qu’il le soit, compris, maintenant.
    ——————————————————
    @ Isabelle
    « Au lieu d’épiloguer à propos de Darius Rochebin, un Suisse peu concerné par le destin de notre pays… »
    Les Suisses romands ont tendance à être concernés par le destin de la France. Pour plein de raisons, l’une d’entre elles étant que la politique française est un vaudeville incomparablement plus vivifiant que le régime politique suisse. Dernière initiative populaire ? Mieux vivre à la retraite avec une 13e rente AVS… Important mais pas fun. Les Suisses romands suivent d’assez près la politique française.
    Un ami à moi s’ennuyait tellement en Suisse qu’il est allé bosser quasiment gratos pour TV Libertés à ses débuts, le tout sur le dos des aides sociales suisses…
    « À Décines, dans la banlieue de Lyon, l’ombre des « Loups gris », des ultranationalistes turcs, sur les Arméniens. »
    Pas de pitié pour les Loups gris. Un sujet qui intéresse probablement d’assez près mes potes kurdes en Suisse.
    ———————————————-
    @ Exilé
    « Le grand public a droit à une information la plus accessible possible et le Pr Toussaint s’est plié à cet exercice difficile dans l’entretien qu’il a accordé à Sud Radio. »
    Juste un détail: les travaux de Toussaint ne sont pas acceptés encore par le reste de l’establishment. Ce n’est donc pas exactement de la vulgarisation à ce niveau, mais bien de la politique.
    En fait, l’article que Toussaint a fait devrait être du ressort de think tanks politiques. On attend autre chose d’institutionnels.
    Quant à la qualification de la médecine en tant qu’art plus que science, il me semble qu’il faudrait que nous ayons une discussion plus approfondie. Je me permets juste de défendre les modélisations par une analogie. Préférez-vous faire de la spéléologie avec ou sans lumière ? Mais je vous l’accorde: il y a un plaisir à vivre dangereusement.

  73. @ sbriglia
    Je pense que monsieur Bilger est sévère par bienveillance. Il l’a été en plaidant contre les transgresseurs dans l’intérêt des victimes et de la société.
    Il l’a été en tant que magistrat honoraire et le reste en tant qu’intervenant médiatique, à présent.
    De même, c’est par bienveillance que madame Bilger a modifié le texte de Jean-Marie Thiers…
    Plus la douleur est insupportable, plus on veut la dire et la taire en même temps. De plus, chez certains, la maîtrise de soi veut qu’on ne se plaigne pas, la fidélité qu’on rende hommage à la personne disparue. La contradiction est telle qu’on parle de quelqu’un sans dire ce que l’absence vous fait, ce qui pousse à ne pas dire qui elle est pour vous donc même qui elle est, tant son identité renvoie à une peine doublement indicible, comme peine et comme secret et pudeur.
    Madame Bilger n’a pas fait que nous rendre un texte plus clair, elle clarifie ce que Jean-Marie Thiers ne pouvait exprimer en toutes lettres : elle lui a apporté son soutien.
    Ce qui a permis aux commentateurs de manifester leur sympathie à Jean-Marie Thiers.
    Puisqu’on parlait d’un animateur suisse et de notre hôte dans ses activités d’intervieweur… Bien sûr, ils sont intelligents, curieux et cultivés, mais leur plus par rapport a bien d’autres est…
    …l’empathie.
    Quand les gens sont un tant soit peu lucides, le semblable est attiré par le semblable, et c’est pourquoi monsieur Bilger et son épouse, tous deux empathiques, vivent dans le bonheur mutuel, sont un couple charismatique et collaborent si bien dans un blog dont il est difficile de partir ou de ne pas revenir malgré ses guerres intestines.
    Alors pour moi, la charte non écrite du blog veut qu’on leur en soit reconnaissant et qu’on ne se pousse pas les uns les autres vers la sortie voire qu’on retienne ceux qui partent sans les culpabiliser, évidemment, mais en leur rappelant qu’ailleurs ce pourrait être bien pire ; ou en se raccrochant à n’importe quelle idée qui passe par la tête à ce moment-là… Le tout est d’éviter que les gens disent qu’ils partent car alors certains pourraient leur reprocher de ne pas le faire ou se moquer d’eux à leur retour.
    Oui, la première idée qui passe suffit bien, vu l’urgence et parce que l’erreur ou l’imprécision ne peuvent retomber que sur soi, alors… Il n’en va pas de même quand on défend une vérité scientifique, des victimes ou allez savoir quoi d’autres qui est, comme ce que je viens d’évoquer, aussi précieux mais aussi fragile qu’une oeuvre d’art à restaurer.
    ————————————————
    @ finch
    « Car Philippe Bilger est trop courtois et n’ose pas brusquer. »
    Je me demande s’il faisait pareil en tant que magistrat, pour ne pas accabler quelqu’un à terre et qui se sait innocent.
    Contrairement à d’autres, je ne pense pas que l’innocent soit le mieux armé pour résister au laminage judiciaire : un criminel prend un risque, il ne tombe pas de la lune quand on l’appréhende.
    Bien, si on voit que le monde se retourne contre soi, on peut dire, oui, oui, je suis coupable, pour en finir au plus vite. Écourter la torture par l’espoir, les questions voire le cirque médiatique. En somme, je suis isolé et seule la solitude me sera réconfort, d’abord, on ne gaspille pas ses forces, ensuite, ensuite… Chacun aura une idée et des forces après avoir plongé au plus profond de soi.
    Quant aux coupables, bien des délits n’existent plus ou ne devraient plus exister, à mon avis, sans aller chercher plus loin, les délits d’opinion.
    Il y a de quoi avoir honte face à certains délinquants, à mon avis, alors les accabler…
    Enfin, pour les vrais et purs coupables, si on est empathique, on peut et rappeler la loi et le tort fait aux victimes et essayer de soutenir le délinquant pour qu’il s’amende en croyant – ou en prétendant pour que le faux devienne vrai – qu’il vaut mieux que son acte.
    La mansuétude de notre hôte envers ses invités peut aussi être un contre-pied : ses invités ne sont pas des gibiers de potence.
    Il y a tant de brutalité partout que pour ma part, je ne vois rien de mal à ce que par exception quelqu’un ne brusque pas les autres.
    Ce qui ne veut pas dire rentrer bredouille, à mon avis : si tu brusques l’autre, tu risques d’entrer dans une guerre d’ego, et en tant qu’invité, qui aimerait se retrouver pris dans une sorte de piège ? À cassant, plus cassant encore ou fuyant, selon l’inspiration.
    Par contre, si on n’est pas une brute, si quelqu’un vous donne son écoute, on lui donne sa parole*, donc pas une langue de bois.
    Evidemment, mes deux explications peuvent se cumuler.
    À mon avis, monsieur Bilger ne doit rien changer : certains sont complaisants, d’autres roquets, d’autres duellistes, d’autres autre chose encore, et lui, il a bien raison de persister à être ce qu’il est.
    *Bémol : si cette personne vous a agressé, méfiance. Parfois, ce peut être par amour de la vérité, parfois par hostilité, dans ce dernier cas, il faut s’en rappeler, se méfier, et si elle recommence, se venger en la ridiculisant face aux spectateurs, si on peut… L’idéal serait que son image médiatique soit à jamais brisée. J’ai dit si elle recommence car les spectateurs oublient les offenses anciennes, enfermés dans le présent et dans le spectacle. Il faut présumer l’autre hostile, le doigt sur la détente, mais ne tirer que sur provocation. Le plus bizarre serait que l’autre soit amical : piège, désir de meilleures relations imméritées car on n’a pas présenté ses excuses ?
    Méfiance, des tordus pourraient même être amicaux pour qu’on ne le soit pas et vous nuire dans l’esprit du public. D’un autre côté, faire la comédie de l’amitié, c’est risquer de devenir ami et laisser filtrer des choses de soi qui seront utilisées contre soi. Pire, on pourrait être vraiment ami et se retrouver poignardé dans le dos.

  74. @ Jean-Marie Thiers (genau)
    « Je n’avais pas recherché cela, ce n’était qu’un cri. C’est Mme Bilger qui a ajouté la désignation de la personne décrite. Je prends cet ajout comme une marque d’estime car je n’aurais jamais osé. »
    Elle a fort bien fait !
    C’est d’ailleurs typique de la Dame qu’elle est.
    Dans le sillage de Philippe, il est normal sur ce blog qu’un homme déclare qu’il aime son épouse.
    On peut pleurer sur les épaules de ces deux-là !
    Je suis passé par là il y sept ans, avant même de connaître JaS.
    Un fois découvert je m’y suis amarré et compte y rester.
    Mon épouse était Italienne et avait connu une guerre ignorée, celle de l’Afrique de l’Est où son père était vice-gouverneur des colonies, en Somalie.
    Plus privilégiée que la vôtre elle avait vu à 11 ans, en Somalie, les soldats Kikuyu des Britanniques massacrer au coupe-coupe femmes et enfants italiens dans les rues de Mogadiscio et elle en avait gardé des cauchemars toute sa vie.
    L’oraison que vous avez dédiée à votre épouse m’a ému, c’est le genre de chagrin qu’on ne peut partager avec personne.
    Mais dites-vous que votre épouse, dont le passé fut épouvantable, a trouvé, un jour, un nid douillet dans un coin du grand coeur qu’est visiblement le vôtre, elle y restera pour le reste de vos jours !
    Restez accroché à ce blog, il est particulier, il est surtout exceptionnellement humain.
    C’est une grande famille où les commentateurs que nous sommes peuvent être un jour bon enfant, et sale gosse le suivant, les messages qui vous ont été adressés montrent que même si nous nous déchirons parfois, nous sommes vraiment une grande famille bien française.
    Courage !
    Gardez-là bien au chaud, là où elle était dans la deuxième partie de son existence.

  75. Herman Kerhost

    @ Robert Marchenoir | 17 septembre 2020 à 18:11
    « Voilà qui en dit long sur un certain vice français, représenté à merveille, sur ce blog, par Savonarole. »
    Absolument. À noter aussi, le nombre important de commentateurs qui n’ont pas manqué de soutenir ce troll. Dont l’immoral moraliste du blog, Aliocha. Cela en dit long, aussi, sur l’étendue des dégâts.
    Il doit bien se marrer, Savonarole, de lire tous ces gens venus prendre sa défense, alors qu’il ne manquera pas de leur cracher dessus dès que l’opportunité d’un bon mot se présentera.

  76. @ Brigitte de Saint-Albin 19/09/2020 00.04
    Interview de Didier Raoult par Darius Rochebin
    J’ai eu la même impression que vous : un journaliste mielleux qui succombait aux travers du genre. À suivre. Sans illusion pour ma part.
    Cordialement.

  77. @ Lodi | 19 septembre 2020 à 07:23
    Au sujet des Entretiens, vous dites : « À mon avis, monsieur Bilger ne doit rien changer ».
    Mais Philippe Bilger ne changera pas, jamais… et c’est bien ainsi. Personne n’aurait l’outrecuidance d’oser le lui demander.
    Comme vous avez pu le constater, j’étais dans la comparaison et aucunement dans l’injonction. À chacun ses goûts d’interviews avec ou sans piment. Brusquer, qui aiguillonne, n’est pas brutaliser. Le résultat n’en a que plus de relief. Vous parlez de guerre d’ego qui opposerait l’invité à son intervieweur. Mais c’est inconcevable : l’intervieweur dans ce registre doit abandonner sur-le-champ un métier qui n’est pas fait pour lui. Un intervieweur à ego n’a rien compris. Seul l’autre importe et doit briller.
    Au sujet des prétoires, sbriglia a dit ici même (commentaire du 18 septembre 2020, 19:22) :
    « [Philippe Bilger est] si bienveillant que subsiste pour moi et tant d’avocats de ma génération la question de savoir comment cet homme si pétri de bonté a pu devenir avocat général aux assises… »
    Qu’ajouter de plus si ce n’est que j’ai eu, humblement, le même sentiment quand, en qualité de juré, j’ai pu observer Philippe Bilger à l’œuvre il y a quelques années à la cour d’assises de Paris.

  78. @ herman kerhost
    « Il doit bien se marrer, Savonarole, de lire tous ces gens venus prendre sa défense, alors qu’il ne manquera pas de leur cracher dessus dès que l’opportunité d’un bon mot se présentera. »
    Il faut bien reconnaître une forme d’art au mépris de Savonarole. Pas au prix de le laisser passer, certes…
    —————————————————————
    @ Claude Luçon
    « Plus privilégiée que la vôtre elle avait vu à 11 ans, en Somalie, les soldats Kikuyu des Britanniques massacrer au coupe-coupe femmes et enfants italiens dans les rues de Mogadiscio et elle en avait gardé des cauchemars toute sa vie. »
    Certaines choses marquent, en effet. La Somalie n’est pas le paradis sur Terre.
    ————————————————————-
    @ Lodi
    « Contrairement à d’autres, je ne pense pas que l’innocent soit le mieux armé pour résister au laminage judiciaire : un criminel prend un risque, il ne tombe pas de la lune quand on l’appréhende. »
    Je partage votre point de vue.

  79. @ F68.10
    « Quant à la qualification de la médecine en tant qu’art plus que science, il me semble qu’il faudrait que nous ayons une discussion plus approfondie. »
    Il s’agit en effet d’un sujet qui relève presque de la philosophie.
    Dans les grandes lignes :
    – La médecine a toujours été considérée comme un art depuis des siècles voire des millénaires par les meilleurs médecins, qui souvent savent aussi reconnaître humblement leurs limites face à certains faits qui les dépassent.
    – Contrairement à la science, qui repose en partie sur la reproductibilité des causes et des effets sur le sujet d’une expérience, la réponse du corps humain (pour ne pas parler du psychisme) est le plus souvent irrégulière et parfois imprévisible, chaque être étant unique.
    – Par ailleurs, la personnalité du médecin, par le degré de confiance qu’il inspire, est un facteur important de chance de guérison.
    – Le moral du patient reflétant son vécu social, familial, environnemental, religieux etc. entre aussi en ligne de compte.
    – En résumé, nous sommes en présence de phénomènes qui sans être irrationnels sortent du quantifiable et du généralisable, donc du domaine de la science pure, même si cette dernière, utilisée à bon escient dans le domaine des outils et des méthodes, peut être un allié valable.

  80. @ Exilé
    Je ne traite que le premier point, par souci de brièveté.
    « La médecine a toujours été considérée comme un art depuis des siècles voire des millénaires par les meilleurs médecins, qui souvent savent aussi reconnaître humblement leurs limites face à certains faits qui les dépassent. »
    Savoir quand nous ne savons pas et quand nous croyons trop savoir, c’est justement la science. Outrepasser les limites de notre savoir, c’est une forme de délinquance intellectuelle. Exemple: la science sert, par exemple, à détecter quand nous faisons trop d’angioplasties.
    « Les résultats d’ORBITA soulignent à quel point les contrôles de procédure factice sont importants, chaque fois qu’ils peuvent être utilisés de manière éthique, et à quel point les médecins peuvent être résistants au changement. » — article sur les angioplasties [article en langue originale].

  81. @ Brigitte de Saint-Albin 19 septembre 00:04
    Mais comment osez-vous dire : « Pauvre Darius qui n’avait pas compris que l’objectif n’était pas de mettre en évidence les immenses qualités de Didier Raoult mais de faire ressortir ses mauvais côtés », sur ce blog dont la pensée doit être unique, et conforme à la pensée du kapo des commentateurs/trices.
    Bon courage !

  82. @ breizmabro
    « …la pensée doit être unique, et conforme à la pensée du kapo des commentateurs/trices. »
    Vous avez parfaitement le droit d’émettre votre opinion. Et nous avons le droit d’apporter à votre connaissance des faits qui la démentent. Voili voilou.

  83. Robert Marchenoir

    @ finch | 18 septembre 2020 à 10:19
    Vous m’avez convaincu de me taper le pensum. Vous aviez raison : l’interview de Didier Raoult par Darius Rochebin est une master-class. Je n’avais vraiment pas envie de me fader le bonhomme une fois de plus, tellement il est exaspérant, mais l’exercice était indispensable à ma formation continue en raoultologie.
    Comme tout le monde l’a relevé, la clé du rochebinisme, c’est la bienveillance. Cela lui permet d’ouvrir le patient comme une huître, et là, paf ! il pose la question qui tue, toujours avec le même grand sourire.
    Non seulement il a potassé le sujet, comme vous le soulignez, mais en plus, son interview est implacablement structurée, comme une tragédie ou un opéra.
    Ça commence en douceur, avec un long massage de pieds du sujet, puis ça monte jusqu’à un pic de tension parfaitement maîtrisé (là où Rochebin accule Raoult à avouer, sans le dire, qu’il a un buste de lui-même dans son jardin), après quoi l’interrogateur baisse le gaz vite fait, lance le supplicié sur une diversion flatteuse (sa conception des vertus du médecin), et c’est pour porter l’estocade, à l’ultime extrémité de l’interview, quand l’autre s’y attend le moins, en lui infligeant sa propre vidéo YouTube extraordinairement incriminante du 17 février : celle où il disait (en substance) que le Covid-19 était une maladie de Chinetoques, qu’il n’y avait que 5 morts dans les pays normaux, qu’il n’y avait pas de quoi en faire tout un fromage et que tout cela allait se calmer vite fait.
    Et le plus extraordinaire, c’est que Raoult est obligé de se révéler dans tous les cas, que Rochebin soit en mode massage de pieds (le patient sourit de contentement, et il se met à table), ou qu’il soit en mode « je pose la question que personne n’ose poser » (et là, le patient a deux options, qui toutes deux le forcent à se mettre à poil).
    N’importe qui, à la place de Raoult, confronté à ses prédictions ridiculement fausses de février, aurait fait amende honorable avec une formule toute faite : j’ai été trop optimiste, on manquait d’informations à l’époque ou je ne sais quoi, et son prestige n’en aurait nullement failli (mais ses groupies, qui vendent 20 euros des bougies à son image, auraient été contraintes de reconnaître qu’il arrive au grand homme de se tromper).
    Au lieu de cela, il a eu cette réplique stupéfiante : « C’était pas vrai, peut-être ? ». Le culot était tel, que Rochebin appliqua une fois de plus les tenailles chauffées au rouge : « Un petit mea culpa, tout de même ? » Et l’autre, qui avait passé une partie notable de l’interview à nier sa mégalomanie, se démentit lui-même une fois de plus : « J’étais le seul à pouvoir faire face ».
    Règle numéro un du code d’éthique médicale : Raoult a toujours raison.
    L’une des révélations les plus spectaculaires de cette interview (une confirmation, en fait, pour n’importe quel observateur muni d’un peu de bon sens), c’est que Raoult est fou comme un lapin. C’est un authentique malade mental. Il l’a dit lui-même, d’ailleurs, au début de l’entretien, avant d’être soumis à la gégène rochebinoise : « Mon père était plus fou que moi ». C’est donc héréditaire…
    Puis nous avons eu cet échange, d’autant plus hallucinant qu’il s’est déroulé dans la joie et la bonne humeur :
    Didier Raoult : « Je vous ai dit, tout à l’heure, je suis cerné de psychiatres, je sais pas pourquoi, je sais pas si elles me surveillent… »
    Darius Rochebin : « Epouse psychiatre, beau-père… »
    « — Mon beau-père était professeur de psychiatrie… »
    « — Qu’est-ce qu’ils disent, ils disent pas que vous êtes un peu fou ? »
    « — Non, aucun d’eux ne pense que je suis fou… »
    « — Non, ils n’osent pas… »
    « — Je sais pas s’ils osent pas, mais ils me traitent pas
    [de fou] devant moi, ils me demandent plutôt des conseils. »
    Puis il s’est empressé de démontrer ce qu’il venait d’avouer, en accusant la rédaction du Lancet de « bouffées délirantes » (les scientifiques normaux se sont contentés de condamner la rigueur défaillante de la revue, concernant la fameuse étude rétractée) ; en entrant dans un inquiétant état d’agitation dès que Rochebin prononça le mot chloroquine, et en l’interrompant plusieurs fois sur le modèle suivant :
    Darius Rochebin : « On est bien d’accord… »
    Didier Raoult : « Nan, nan, on n’est pas d’accord, laissez-moi terminer. »
    Le fou, quoi.
    Du coup, Rochebin a repassé une couche en le traitant ouvertement de fou sous son nez — mais à la forme interrogative, hein :
    « Vous comprenez que beaucoup de ceux qui vous écoutent disent : le fou, c’est pas eux, c’est lui ? parce que dire qu’un gouvernement — encore une fois, pardon — mais qu’un gouvernement préfère laisser mourir ses gens parce qu’il a une bouffée délirante, plutôt que d’admettre que ça marche [la chloroquine], c’est pas possible ? »
    L’un des signes de la pathologie mentale, c’est, à ce niveau de responsabilité, le mensonge délibéré, manifeste, qui ne se cache pas d’en être un. Didier Raoult s’y est livré à plusieurs reprises au cours de l’entretien. Il n’était pas possible de le réfuter dans le cadre d’une interview télévisée, aussi il est utile de le faire ici.
    Raoult : « — Nan nan, nan nan… J’vais vous poser une question… ça [votre question], c’est d’l’opinion. J’vais vous poser une question de bon sens. Vous savez, c’est les chiffres, on a traité [à l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille] 5 400 personnes avec l’hydroxychloroquine, on a 0,4 % de mortalité, la plus basse du monde. D’accord ? »
    Pas d’accord, évidemment. Mensonge éhonté. Admettons que les chiffres soient exacts (alors que personne n’en sait rien : Raoult les tire de sa culotte, ils n’ont jamais fait l’objet d’une publication dans une revue à comité de lecture indépendante). Le chiffre de la mortalité à l’IHU de Marseille n’a strictement aucune signification, faute que les 5 400 personnes traitées soient caractérisées en termes d’âge, de gravité de la maladie, de pathologies associées, de poids et ainsi de suite ; et que l’échantillon soit comparé exclusivement avec des échantillons comparables.
    Cela, un étudiant en première année de médecine le sait, donc Raoult le sait, donc Raoult ment.
    « Il est sorti 100 publications d’essais sur la chloroquine, vous les connaissez pas, personne les rapporte ici, personne ne les lit, d’ailleurs, dont 80 % montrent qu’il y a un bénéfice, en général entre 30 et 50 % de la mortalité. »
    Mensonge pur et simple. D’abord, des dizaines de milliers de scientifiques, à travers le monde, lisent ces études, les commentent, en parlent aux journalistes, lesquels y font écho. Ensuite, le chiffre de 80 % d’études montrant un bénéfice, « en général entre 30 et 50 % de la mortalité » (admirez la précision des termes), est purement et simplement tiré de la culotte de Raoult.
    Où est la liste de ces études ? Où est leur analyse ayant permis d’arriver à ce chiffre ? Pas sur le site de l’IHU, où Raoult fait pourtant sa propagande. Tout ce qu’on y trouve, ce sont deux ou trois tableaux publicitaires pour faire joli, comme d’habitude à l’IHU. Non seulement les chiffres donnés par Raoult ne s’y trouvent pas, mais on cherche en vain les explications détaillées et les références, au format scientifique habituel, propres à toutes les études dignes de ce nom.
    Dieu sait d’ailleurs comment les chiffres de ces tableaux sont compilés : l’échelle du graphique oppose les études concluant à l’efficacité de la chloroquine, et celles concluant à sa toxicité. Le truandage est flagrant : l’opposé de l’efficacité n’est pas la toxicité, c’est l’inefficacité. Cette fameuse inefficacité que Raoult tente de passer sous silence depuis le début.
    J’ai, au contraire, montré ici plusieurs analyses récentes, réalisées par des sources scientifiques et non journalistiques, et qui font le bilan des études sur la chloroquine. Ces analyses concluent toutes à l’inefficacité, quand ce n’est pas au danger, de la substance. Que Raoult montre sa méta-étude de ses fameuses « 100 études » dans son intégralité (si elle existe), au lieu de balancer vingt mots invérifiables à la télé, et on en reparlera.
    Et puis, le plus gros : « Comment ils [The Lancet] ont pu croire que la chloroquine pouvait tuer 10 % des gens, alors que 2 milliards de gens avaient pris ce médicament sans inconvénient ? »
    Cette phrase à elle seule montre que Raoult est un menteur. Une groupie de blog lambda peut faire écho à cette assertion, et manifester sa seule ignorance. Un savant international et stratosphérique tel que Raoult, non. Il y a trois faussetés dans cette seule phrase.
    1. L’étude du Lancet ne dit pas que la chloroquine tue 10 % des gens. Elle dit qu’elle augmente le risque de mortalité de 10 % (environ, selon les variantes testées) par rapport au groupe témoin. Les mots ont un sens, et qu’un savant qui se prétend une star mondiale fasse une erreur qui serait impardonnable chez un journaliste médiocre en dit long sur le mépris de Raoult pour la rigueur scientifique.
    2. Deux milliards de gens n’ont pas pris la chloroquine sans inconvénient, s’il entend par là ceux qui l’ont prise en prévention du paludisme. Il y a des inconvénients et des risques dans cette indication aussi. Simplement, à l’époque (révolue) où la chloroquine faisait figure de médicament anti-paludisme de référence, les avantages l’emportaient de loin sur les inconvénients. Ce n’est pas du tout la même chose.
    3. Et surtout, surtout, un étudiant en première année de médecine sait que l’inocuité d’un médicament dans l’indication et les circonstances X (prévention du paludisme) n’entraîne pas l’inocuité dans l’indication et les circonstances Y (patients hospitalisés pour cause de Covid-19).
    En tant que star mondiale de la microbiologie gna-gna, Didier Raoult ne peut pas ignorer ces faits. Il est donc un menteur.
    Et pour la bonne bouche, un dernier mensonge, ouvert, massif. Qui en dit long sur la crédibilité et le cynisme abyssal du personnage. Cuisiné sur sa vantardise par Rochebin, qui rappelait qu’une bactérie avait reçu son nom, Raoult nia carrément : « On n’a pas le droit de donner son nom à une bactérie. Ça existe pas. C’est interdit par la nomenclature. »
    Mais bien sûr. Le 1er juillet 2008, l’International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology publiait un article décrivant la découverte d’une nouvelle bactérie, à laquelle les auteurs de l’étude proposaient de donner le nom de Rickettsia raoultii. L’étude est notamment signée de Philippe Brouqui, l’un des bras droits de Didier Raoult à l’IHU de Marseille.
    L’interview de Darius Rochebin confirme ce que je dis depuis le début : Didier Raoult peut être autorisé à travailler sur le Covid-19, mais à condition d’être enfermé à double tour dans son bunker de Marseille. Seules quelques autorités politiques et médicales pourront communiquer avec lui, par l’intermédiaire d’un sas étanche décontaminé à chaque fois. Et il aura, bien sûr, interdiction absolue de s’exprimer sur les médias ou sur Internet.
    On laissera aux responsables sains d’esprit le soin de faire le tri, et de gérer la pandémie.

  84. @ Robert Marchenoir
    « Puis nous avons eu cet échange, d’autant plus hallucinant qu’il s’est déroulé dans la joie et la bonne humeur :
    Didier Raoult : « Je vous ai dit, tout à l’heure, je suis cerné de psychiatres, je sais pas pourquoi, je sais pas si elles me surveillent… »
    Darius Rochebin : « Epouse psychiatre, beau-père… »
    « – Mon beau-père était professeur de psychiatrie… »
    « – Qu’est-ce qu’ils disent, ils disent pas que vous êtes un peu fou ? »
    « – Non, aucun d’eux ne pense que je suis fou… »
    « – Non, ils n’osent pas… »
    « – Je sais pas s’ils osent pas, mais ils me traitent pas de fou devant moi, ils me demandent plutôt des conseils. » »
    Non… il a osé ? Moi, j’ai des raisons, mais lui…

  85. Darius Khoshbin devenu Darius Rochebin n’est en fait qu’un p’tit suisse aseptisé qui fait partie de cette Suisse ne faisant partie ni de l’Union européenne (UE), ni de l’OTAN, cette Suisse neutre MAIS banquière (demandez à Cahuzac il vous l’expliquera mieux que pauvre de moi ;))
    Darius Rochebin (pseudo ?) a sollicité D. Raoult pour une interview.
    Didier Raoult, courtois, y a consenti.
    Le Darius, finaud, a posé à D. Raoult, son invité, les questions pièges réchauffées que naturellement D. Raoult a vu venir de loin, comme un tennisman est capable de lire le jeu de son adversaire sur quelques échanges.
    Je crains que Darius Khoshbin dit Darius Rochebin n’ait pas gagné le match malgré le commentaire en long, en large et en italiques (au cazou..) que j’ai survolé en diagonale puisqu’aussi lassant qu’une interview du fameux (fumeux ?) Darius…
    Dans le jeu du chat et de la souris, parfois la souris rit avant de revenir dans son trou de… Marseille 😀

  86. @ Robert Marchenoir | 20 septembre 2020 à 11:00
    De l’assassinat considéré comme un des beaux-arts !
    Où l’on constate :
    – Que le carquois de Darius est rempli de flèches empoisonnées…
    – Que PB n’a pas le profil du tueur aux gants de soie qu’est ledit Darius…
    – Que Marchenoir nous livre ici le meilleur de son talent…
    – Et que beaucoup, moi en premier, vont aller à Canossa.

  87. @ Claude Luçon 19 septembre 00:33
    Autant le premier est revigorant autant le second est ennuyeux de platitudes réchauffées.
    En même temps, comme dit Manu, il faut savoir que Roche (siège social Bâle) attend beaucoup de son partenariat avec Regeneron (américain).
    Darius, journaliste suisse prêté à LCI, ne pouvait donc que plomber son invité Didier Raoult et son hydroxychloroquine à trois francs six sous couvert d’une interview sollicitée par lui.
    En effet REGN-COV2 pourrait fournir une option de traitement à des personnes présentant déjà des symptômes du Covid-19, et prévenir l’infection chez des personnes exposées au virus, par exemple à domicile. Cette collaboration devrait permettre d’augmenter le volume de l’offre de REGN-COV2 d’un facteur 3,5 au minimum » (Industrie Pharma partenaire de Chimie Pharma)
    J’attends avec impatience les essais randomisés du REGN-COV2 😀
    Adéo Claude Luçon

  88. Mary Preud'homme

    Sacré sbriglia, il n’en rate pas une pour nous faire admirer son Marchenoir, lequel a quand même mis trois jours pour nous pondre son pensum vachard et interminable sur Darius Rochebin, là où une dizaine d’autres avaient réagi bien avant, avec autrement plus de concision, de jugeote et de simplicité, en premier lieu Wil le 17 septembre à minuit et quelque !

  89. @ Mary Preud’homme 20 septembre 17:46
    Comme vous j’ai bien aimé l’appréciation de Wil concernant le nouveau Darius-le-grand-de TF1/LCI disant « il a autant de charisme qu’une déclaration d’impôt ». Perso j’ai trouvé la comparaison imagée pertinente.
    Adéo Mary

  90. sbriglia@Mary Preud'homme

    @ Mary Preud’homme
    Je crois ne pas être le dernier à fustiger Robert Marchenoir quand nécessaire.
    Je crois ne pas être ennemi de la concision dans mes commentaires.
    Mais le texte de RM sur l’interview de Raoult par Darius Rochebin est un petit chef-d’oeuvre dont peu ici sont capables.
    Décortiquer ainsi la crevette est digne d’un chef étoilé.
    Je persiste et signe: j’ai l’humilité de m’incliner quand un commentateur nous fait voir ce qu’il y a hors la caverne.

  91. Herman Kerhost

    @ Mary Preud’homme | 20 septembre 2020 à 17:46
    Je viens de traverser l’Atlantique, et je constate que la géographie d’où je me trouve n’a absolument aucun impact sur votre bêtise, Mary Preud’homme. Rien n’a changé, je suis déçu…

  92. @ Mary Preud’homme
    « …lequel a quand même mis trois jours pour nous pondre son pensum vachard et interminable sur Darius Rochebin, là où une dizaine d’autres avaient réagi bien avant, avec autrement plus de concision, de jugeote et de simplicité… »
    Personne n’est dupe, Mary: la seule raison pour laquelle vous pratiquez de telles attaques de pure forme, c’est que vous voulez faire taire Marchenoir.
    C’est très bien qu’il vous fasse tortiller dans votre chaise quand vous le lisez. Très bien.
    ——————————————————————
    @ breizmabro
    « Darius Khoshbin devenu Darius Rochebin n’est en fait qu’un p’tit suisse aseptisé qui fait partie de cette Suisse ne faisant partie ni de l’Union européenne (UE), ni de l’OTAN, cette Suisse neutre MAIS banquière (demandez à Cahuzac il vous l’expliquera mieux que pauvre de moi ;))… »
    Ah oui… Cahuzac… Vous voulez qu’on vous explique ce qu’on pensait de Cahuzac et de l’Etat français en Suisse quand on les voyait se tortiller du croupion en train de se faire des noeuds dans la tête pour faire des demandes de coopération en mauvaise et indue forme de manière à contraindre la Suisse à ne pas coopérer, et ainsi à prendre les Français pour des demeurés ?
    Je ne le crois pas.
    Et pis, c’est très bien la banque. Très très bien. Je ne peux que vous conseiller le service parfaitement admirable de la Zuger Kantonalbank en la matière. Et je rappelle à tous les communistes de gauche et de droite (selon la classification marchenoirienne) que même dans un pays libéral, les cantons ont le droit d’être au capital de leurs banques cantonales… J’entends les militants de Lutte Ouvrière baver
    « En même temps, comme dit Manu, il faut savoir que Roche (siège social Bâle)… »
    Ah bon !… C’était pas à Rotkreuz? À deux pas de là où j’avais mes habitudes ? Vive Roche ! Qui a tant fait pour le canton !

  93. Bien sûr, sbriglia, Marchenoir est exceptionnel, quand il ne cède pas aux bactéries malveillantes et racistes qui piquent son vin noble, et reconnaît que c’est la bienveillance de Rochebin, le respect de la personne de l’interviewé qui la met face à elle-même, permettant de comprendre que tendre l’autre joue n’est pas ne pas se défendre, mais proposer un autre chemin pour la relation, où l’adversaire se voit, plutôt que de monter aux extrêmes du conflit, obligé de partager un consensus face à la réalité.
    C’est imparable, c’est la démocratie.

  94. Catherine JACOB

    @ Robert Marchenoir | 20 septembre 2020 à 11:00
    « Didier Raoult peut être autorisé à travailler sur le Covid-19, mais à condition d’être enfermé à double tour dans son bunker de Marseille. Seules quelques autorités politiques et médicales pourront communiquer avec lui, par l’intermédiaire d’un sas étanche décontaminé à chaque fois. Et il aura, bien sûr, interdiction absolue de s’exprimer sur les médias ou sur Internet.
    On laissera aux responsables sains d’esprit le soin de faire le tri, et de gérer la pandémie. »
    Allons bon ! J’avais trouvé intrinsèquement assez moyenne la dernière de « Philosophie » que pilote sur ARTE Raphaël Enthoven, mais il faut lui rendre cette justice que le thème y collait parfaitement avec le réel de l’actualité, qui était: « Le retour de la censure« .
    On y interroge la compatibilité de notre liberté de parole et de pensée avec une forme du bien commun. Raphaël Enthoven en débattait (débattait, façon de parler, à la façon d’un professeur de lycée avec ses élèves ainsi que dans la connivence entre des débatteurs tous acquis d’avance) avec Riss, le directeur de « Charlie Hebdo », et l’universitaire et écrivain Michel Erman qui a consacré six études publiées à Proust ainsi qu’un « Éloge de la vengeance : Essai sur le juste et la justice » (PUF, 2012).
    « Ça commence en douceur, avec un long massage de pieds du sujet, puis ça monte jusqu’à un pic de tension parfaitement maîtrisé (là où Rochebin accule Raoult à avouer, sans le dire, qu’il a un buste de lui-même dans son jardin), »
    Est-ce que le Covid est au courant ? On ne sait jamais, cela pourrait le faire fuir au antipodes, qui sait !
    « …vidéo YouTube extraordinairement incriminante du 17 février : celle où il disait (en substance) que le Covid-19 était une maladie de Chinetoques, qu’il n’y avait que 5 morts dans les pays normaux, qu’il n’y avait pas de quoi en faire tout un fromage et que tout cela allait se calmer vite fait. »
    Cela dit, L’OMS – 21/08/20 ainsi que Bill Gates, pensent qu’il y a une fin en vue à la pandémie qu’ils fixent à 2022. On n’a affaire à des Charlots ni dans un cas, ni dans l’autre. Le seul problème c’est l’exigence du public, via les médias, vis-à-vis des prophéties rassurantes qui lui permettent de surmonter le stress du moment et qui ne sauraient s’exprimer que sur la base des infos en possession desdits prophètes à moins d’en faire de purs et simples menteurs et des arnaqueurs.
    Est-ce que la prophétie Raoult de février en fait à tout jamais un infectiologue charlot, y compris en ce qui concerne le Covid, je ne le pense pas. Est-ce que s’il avait l’air moins hippie et s’habillait comme Douste-Blazy, il serait plus crédible, c’est à ceux qui jugent sur les seules apparences, de voir.

  95. @ Catherine JACOB | 21 septembre 2020 à 08:37
    Bien vu Catherine !
    … »celle où il disait (en substance) que le Covid-19 était une maladie de Chinetoques, qu’il n’y avait que 5 morts dans les pays normaux, qu’il n’y avait pas de quoi en faire tout un fromage et que tout cela allait se calmer vite fait. »
    À la même période Véran & associés disaient de ne SURTOUT pas porter de masque, que c’était INUTILE et même Sibeth ne savait pas le mettre (ça ce n’est pas dit par Véran ;)) et l’OMS tenait exactement les mêmes propos.
    À la même période (février/mars) l’IHU de Marseille testait TOUTES les personnes qui se présentaient et les médecins de l’institut isolaient et soignaient les contaminés avec les moyens du bord (comme « on » dit en temps de guerre…).
    Rire de la profession, et des médias, de voir des gens faire la queue durant quelques heures pour se faire tester et diagnostiquer à l’IHU de Marseille…
    SIX MOIS PLUS TARD les mêmes qui se moquaient de Raoult et de son incitation au dépistage de l’infection, font un tel barnum (c’est le mot !) avec leur testage massif que PERSONNE, pas même un médecin généraliste, ne peut plus savoir si son patient est infecté, a été infecté, est un cas contact, ou s’il est un contact d’un contact qui n’est pas un contact (citation Véran).
    Dramatique.
    Si le Professeur Didier Raoult s’était présenté devant les médias dans le même tenue que le député Cédric Villani, notre médaille Fields de mathématiques 2010, aurait-il été plus crédible ?
    Adéo Catherine

  96. @ Herman Kerhost | 20 septembre 2020 à 20:31
    « Je viens de traverser l’Atlantique, et je constate que la géographie d’où je me trouve n’a absolument aucun impact sur votre bêtise »
    Tiens il y a une ville qui s’appelle Quimper aux Etats-Unis ? 🙂

  97. Herman Kerhost

    @ Catherine JACOB | 21 septembre 2020 à 08:37
    « Est-ce que la prophétie Raoult de février en fait à tout jamais un infectiologue charlot, y compris en ce qui concerne le Covid, je ne le pense pas. »
    Voilà qui illustre à merveille le décalage entre le savoir astronomique de certains et le manque flagrant d’intelligence dont ceux-ci font preuve.
    Si le professeur Raoult mérite d’être mis au banc de la communauté scientifique, ce n’est pas à cause de cette vidéo dans laquelle il nous fait part de sa faible capacité de prévision.
    Raoult ne s’est pas contenté de prédire faussement qu’il n’y avait nullement à s’inquiéter du coronavirus. Même s’il s’est lourdement trompé à ce sujet, et bien que de telles prévisions aient pu avoir une mauvaise influence sur les décisions politiques qui allaient s’avérer capitales dans la gestion de la pandémie, c’est bien évidemment sa propagande hydroxychloroquesque qui devrait avoir terni à jamais sa réputation. Réputation qui n’était pas déjà dégagée de toute part d’ombre.
    Les conséquences de la propagande raoultiste, ce sont des morts. Beaucoup de morts. Certes difficiles à quantifier. Entre ceux qui n’auraient pas dû prendre ce traitement, et surtout le retard inouï qu’il aura fait prendre à la recherche médicale, il est clair qu’il devrait avoir des morts sur la conscience.
    La liberté d’expression, c’est très bien mais cela va de pair avec l’esprit de responsabilité. La liberté d’expression, ce n’est pas le droit d’aller raconter absolument n’importe quoi à la télévision. Vous avez le droit de dire ce que vous voulez, mais s’il y a des gens qui meurent à cause de votre grande gue*le il ne faut pas s’étonner d’en payer les conséquences.

  98. @ Achille | 21 septembre 2020 à 13:50
    Les Services à la personne de la Mairie de Quimper accordent des congés payés à tous leurs temps partiels.

  99. Mary Preud'homme

    @ breizmabro | 21 septembre 2020 à 13:34
    Bien vu !
    Hélas certains ont la mémoire courte et les mêmes qui affirmaient hier que le masque était inutile ne jurent plus aujourd’hui que par le port du masque en tous lieux et circonstances, assorti de mesures draconiennes de restriction des libertés. Entretenant ainsi un climat de peur et d’hystérie déplorable et beaucoup plus dangereux pour la santé morale et physique de nos compatriotes que le Covid-19.

  100. @ Achille 21 septembre 13:50
    « Tiens il y a une ville qui s’appelle Quimper aux Etats-Unis ? 🙂 »
    Drôôôle.
    Carout ! (=j’aime bien, en breton)

  101. hameau dans les nuages

    @ Herman Kerhost | 21 septembre 2020 à 14:23
    « Les conséquences de la propagande raoultiste, ce sont des morts. Beaucoup de morts. Certes difficiles à quantifier. »
    Oui comme vous dites…
    Sinon vous êtes sacrément gonflé de mettre sur le dos du Professeur Raoult « beaucoup de morts » alors qu’il traitait apres examens médicaux pour rechercher les éventuelles contre-indications, les positifs qu’il recevait et cela dès avant la survenue des premiers symptômes.
    Cela s’appelle de la médecine préventive. Alors que tant de malades sont morts sous Doliprane…
    Donc en effet dans le nombre des patients traités sont sortis guéries des personnes qui n’auraient pas été malades. Et alors ?
    Avec le vaccin de la grippe, c’est la même chose. Sont vaccinées des personnes qui ne l’auraient pas eue. Sauf ma mère très âgée qui elle en est morte, pas de la grippe mais de la « fausse grippe » provoquée par le vaccin avec une réponse immunitaire disproportionnée.
    Mais comme le dit Laurent Alexandre avec tact, elle devait avoir une espérance de vie résiduelle. De plus elle serait décédée lors de cette épidémie, elle aurait été classée « suspicion covid » par l’ARS comme tant d’autres.
    Dans mon département à la porte de l’Espagne: bilan 30 morts depuis le 26 mai et en ce moment 3 personnes en réa pour 700 000 habitants.

  102. Herman Kerhost

    Une chose est sûre, le troll, lui, ne prend jamais de congé. Emm*rder le monde est une activité vitale pour celui qui est né avec cette disposition d’esprit.
    Pas de congé, mais un arrêt de travail pour cause de fessée largement méritée, oui. Le troll, au fond, est un être fragile. C’est comme dans la vie, le troll qui passe son temps à faire ses besoins sur autrui ne supporte aucune remontrance en retour. Un éternel adolescent, en somme. Tout à fait à l’aise dans la France des Gilets jaunes…

  103. @ hameau dans les nuages
    « Cela s’appelle de la médecine préventive. Alors que tant de malades sont morts sous Doliprane… »
    L’utilisation du Doliprane est parfois très cavalière… et oui, j’aimerais bien qu’on enquête sur cette utilisation. Y compris en hôpital. Cela ne change rien au fait que ce qui est dit sur Raoult est vrai.
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    @ Mary Preud’homme
    « Entretenant ainsi un climat de peur et d’hystérie déplorable et beaucoup plus dangereux pour la santé morale et physique de nos compatriotes que le Covid-19. »
    Assez comique de hurler au climat de peur quand on promeut des dépistages à Marseille de cette manière… J’admire cet art consumé de se donner des baffes à soi-même.
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    @ Herman Kerhost
    « c’est bien évidemment sa propagande hydroxychloroquesque qui devrait avoir terni à jamais sa réputation. »
    Exact.
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    @ breizmabro
    « Rire de la profession, et des médias, de voir des gens faire la queue durant quelques heures pour se faire tester et diagnostiquer à l’IHU de Marseille… »
    Vous avez oublié le regard meurtrier des gens comme moi, qui ne sont ni dans la profession, ni dans les media. Ne faire que rire est insuffisant.
    « Si le Professeur Didier Raoult s’était présenté devant les médias dans le même tenue que le député Cédric Villani, notre médaille Fields de mathématiques 2010, aurait-il été plus crédible ? »
    Je vous présente Grigori Perelman, mentor indirect de Villani. Hygiène plus que douteuse. Ce qui ne change rien à sa compétence. Il en va de même pour Raoult: on s’en moque de sa tignasse. Mais la médecine, c’est différent des mathématiques. Simplement, déjà, parce que ces cinglés du monde médical sont obsédés par la santé, y compris mentale. Perelman, lui, il s’en tape. Et il a bien raison.

  104. @ Mary Preud’homme 21 septembre à 15:45
    Ce n’est plus un masque Mary que les gens portent, c’est une muselière que l’on ordonne de mettre à une population devenue apathique, sous menace de sanctions.
    Adéo Mary
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    @ hameau dans les nuages 21 septembre 16:32
    « Avec le vaccin de la grippe, c’est la même chose. Sont vaccinées des personnes qui ne l’auraient pas eue. Sauf ma mère très âgée qui elle en est morte, pas de la grippe mais de la « fausse grippe » provoquée par le vaccin avec une réponse immunitaire disproportionnée.
    Ça fait du bien de lire une expertise de terrain.
    Mais ne nous réjouissons pas, si madame Barbara Pompili veut interdire (!) certaines publicités via les médias télévisuels, elle ne va SURTOUT PAS interdire la publicité récurrente à la TV d’Etat du « vaccinez-vous braves gens ! »
    Or PERSONNE, et encore moins Olivier Véran, ne nous annoncera tous les soirs vers 20 heures le nombre de morts dus à un vaccin mal supporté par le/la vacciné(e).
    Du reste il est particulièrement curieux qu’un grand nombre de personnel hospitalier refuse de se faire vacciner.
    Perso je ne me suis jamais fait vacciner contre la grippe et je ne m’en plains pas.
    Mes homards bleus seraient-ils plus forts que les vaccins des labos Roche ?
    Affaire à suivre… 😀
    Adéo hameau dans les nuages

  105. @ breizmabro
    « Ça fait du bien de lire une expertise de terrain. »
    Ce n’est pas une expertise de terrain, mais un témoignage.

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