Contre les démocraties gnangnan…

Il y a des crimes qui ne laissent plus le choix.

Il y a un devoir de dureté que la réalité impose.

Il y a une obligation d’abandonner les fausses querelles et les procès injustes pour se consacrer au seul combat qui doive mobiliser nos démocraties : l’affrontement avec un ennemi qui déteste leurs valeurs et qui est fanatisé par une certaine conception de l’islam et de très mauvais maîtres.

Les mille polémiques et controverses périphériques deviendraient indécentes si elles continuaient à nous détourner de l’essentiel qui est de parvenir à sauvegarder nos principes alors que d’autres ont pour visée exclusive de les détruire.

Paris hier et Copenhague aujourd’hui : c’est la continuation d’une guerre qui a ses méthodes, sa cohérence, sa logique, son rythme et qui va durablement confronter, par la violence et la mort, des démocraties longtemps trop molles à des adversaires persuadés d’avoir, avec le crime et la religion en poupe, le dessus.

Charlie Hebdo, Hyper Cacher, dix-sept assassinats, trois terroristes abattus.

Deux morts et cinq blessés à Copenhague, dans un Centre culturel où un débat avait lieu sur la liberté d’expression et l’islam en présence notamment de l’ambassadeur de France et d’un intellectuel ayant aussi caricaturé Mahomet puis devant une synagogue.

Selon la police danoise, la personne « d’apparence arabe » abattue, après avoir fait feu, serait responsable de ces deux méfaits, vers 15 heures puis minuit. Elle aurait agi par « mimétisme », s’inspirerait de l’Etat islamique et serait connue des services danois (lefigaro.fr).

Il est exclu que cet antagonisme cesse ou même fasse halte dans ses expressions les pires. Les signaux donnés sont clairs, sans équivoque aucune : on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Contre la liberté d’expression, contre les Juifs, contre la police.

Contre cet équilibre à peu près respecté dans nos Républiques entre les idées, les croyances et les interdictions, entre les libertés intimes de croire ou de ne pas croire, les offenses admissibles, les dévoiements insupportables mais illustrant, même par le pire, notre aptitude à un masochisme honorable, entre les débats vigoureux et les transgressions pénales, entre nous, notre pluralisme, notre diversité, et le pouvoir comme une synthèse s’efforçant de n’être pas trop médiocre.

Contre l’indignation trop humaine ou la pitié. Depuis les assassinats de Paris, un très grand nombres de convertis à la religion musulmane ! (RTL)

Qu’on cesse, devant de tels terrifiants réquisitoires criminels, d’avoir une défense de mauvaise conscience, des plaidoiries humanistes vides de sens, plus préoccupées de démontrer notre intégrité morale et politique que notre efficience réactive et conquérante. Nous ne gagnerons jamais à force de vouloir conserver l’estime ou susciter la bienveillance des massacreurs qui, d’ailleurs, se moquent de ce qu’ils prennent à juste titre pour la chronique de notre mort annoncée et consentie.

Si l’on tient à tout prix à conceptualiser avant de disparaître, l’analyse la plus pertinente est celle de Fabrice Hadjadj qui énonce que « l’islamisme profite de la faiblesse d’une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne ».

Cela conduit à mettre au rancart beaucoup de discours et de propos convenus et de poncifs qui, les uns et les autres, ne sont de nature à convaincre que les déjà convaincus, un humanisme destiné aux humanistes, mais n’ont et n’auront pas la moindre incidence sur l’islamisme radical et criminel.

Par exemple, ces assassins n’ont rien à voir avec l’islam.

C’est faux car ils s’en revendiquent et Michel Onfray a lumineusement démontré qu’il y avait le meilleur et le pire dans le Coran. Par ailleurs, et à rebours, des citoyens danois font eux-mêmes un lien puisque certains dénoncent un manque de respect à l’égard des musulmans.

Par exemple, toutes les religions constituent un problème comme Gérald Darmanin l’a laissé entendre avec légèreté.

C’est faux car le christianisme et le judaïsme représentent un exemple et une solution plus qu’une difficulté et le second en l’occurrence est tragiquement ciblé depuis le début du mois de janvier. Dispensons-nous de cette neutralité de façade au profit du constat réaliste que le sang décrète : c’est l’islam qui, aujourd’hui, doit être seul interpellé !

Par exemple, attention aux amalgames et au choc des civilisations.

On n’en est plus là et le souci dominant est moins d’identifier quelques alliés dans le camp de l’ennemi que de vaincre ce dernier.

Les gloses, les commentaires, les voeux pieux, les avertissements, la semonce aux démocraties qui pourraient être tentées de dépasser les bornes – tout cela qui était appréciable dans un monde où l’espoir d’une réconciliation, d’une paix était envisageable ne l’est plus aujourd’hui où deux obsessions, en se nourrissant l’une de l’autre, en s’empoignant partout, vont sans cesse engendrer catastrophes, tragédies et morts en chaîne.

La première, démocratique, ne cédera jamais sur ses valeurs et en pleine connaissance de cause, puisqu’elle ne pourra plus feindre de supposer une seconde la tolérance de l’autre, maintiendra un processus d’absolue liberté et de banalisation du sacré aux effets prévisibles dans la tête d’illuminés étrangers à toute émotion si ce n’est celle de leur sacrifice et de leur martyr.

La seconde, perverse, réactive, avec l’extrême danger de solitudes armées et prêtes à tout, continuera, comme à Paris et à Copenhague, à rendre coup pour coup à une liberté honnie, à une banalisation insultante, à des Etats mécréants.

Qu’on ne s’y trompe pas : ce n’est plus du conjoncturel qui nous menace mais du permanent. Nos dispositifs de sécurité ne vont pas se dissiper, une fois l’orage passé, car précisément il ne passera pas. Non seulement ils demeureront mais, pour que nos démocraties soient capables de se défendre et, surtout, de sauver leur être même, l’essence de ce qui les constitue irremplaçables, elles devront quitter toute mollesse, se durcir, accepter d’être qualifiées d’autoritaires pour le service de leur honorable cause, laisser les arguties stériles et ceux qui en raffolent au bord du chemin pour tirer toutes les conclusions de Paris et de Copenhague. La force d’un Etat, sa puissance, son absence de soumission ne seront plus une honte mais une fierté. Mais ce sera à plein temps.

Non, « ils n’ont pas osé recommencer » (Le Parisien). Le recommencement était inscrit dans Paris et, dans Copenhague, il y a déjà un autre sombre avenir.

Un combat de longue haleine. La mobilisation de tous. Et d’abord de ceux qui nous gouvernent.

Se dire Charlie Hebdo ou Danois ne suffit plus.

Gnangnan, nos démocraties seront une proie trop facile. Corsetées et armées, elles ne feront plus rire et on n’y tuera plus comme dans du beurre des journalistes, des juifs, des policiers, des citoyens.

Article précédent

Une préhistoire d'amour

Article suivant

Le bonheur du contrôle

Voir les Commentaires (110)
  1. Michel Onfray a simplement démontré qu’il était un ignorant. Quand A. Caron lui a demandé « Selon vous, est-ce que les dignitaires musulmans (théologiens, grands mouftis) du monde entier qui affirment que les actes terroristes perpétrés au nom de l’Islam sont contraires à l’enseignement de l’Islam n’ont rien compris à leur religion ? », qu’a répondu M. Onfray ? Rien ! Parce que lui-même était conscient de sa crasse bêtise. Mais pas vous visiblement.
    La Turquie combat le terrorisme depuis trente ans. En dehors des racistes et des fascistes personne ne parle de «terrorisme kurde». Même pas l’extrême droite. Pour éviter les amalgames entre le terrorisme perpétré soi-disant au nom des Kurdes et les Kurdes eux-mêmes. Pour empêcher les affrontements communautaires. Mais vous c’est avec gourmandise que vous évoquez en boucle le «terrorisme islamiste». Répétez-le autant que vous voudrez, moi et mes coreligionnaires répéterons que ces actes n’ont rien à voir avec l’Islam.
    Aucun Etat n’a gagné la lutte contre le terrorisme sans mettre fin aux causes du terrorisme. Coulibaly a laissé une vidéo dans laquelle il explique ses motivations qui n’ont strictement rien à voir avec la religion. Mais ça ne vous intéresse pas.

  2. Cher Philippe,
    Toutes les personnes qui ont fait une lecture régulière de la presse du milieu de la dernière semaine savaient qu’un attentat était en préparation organisé par un groupe terroriste pour le 15 février 2015.
    Cette information était inscrite sur les murs d’un lycée professionnel de Ris-Orangis, ce qui fait l’objet d’une enquête.
    Est-ce que cette information a été transmise aux pays européens ?
    Lorsque nous entendons Monsieur Cazeneuve expliquer qu’il existe une fatalité et une suite inévitable de tragédies, nous pensons que ce gouvernement ne prend pas les responsabilités qui appartiennent à un gouvernement digne de ce nom.
    L’idée de réduire la surveillance après les vacances est une grave erreur, car bien au contraire il faut maintenir la vigilance au maximum.
    Il y a un manque d’anticipation et de réactivité flagrant.
    françoise et karell Semtob

  3. Excellent billet… vous traduisez parfaitement ce que beaucoup – j’espère – pensent : ces attaques s’inscrivent dans un processus, celui de ceux qui nous attaquent, et ce que pour ma part je trouve effrayant, ce sont les propos de nos politiques qui donnent l’impression de ne pas se rendre compte de ce processus infini ou illimité. Paris a été attaqué, puis Copenhague ce week-end, qui demain ?, et ensuite ?, ils reviendront… peut être, rien n’est plus sûr, rien n’est moins sûr… C’est ce Daesh qu’il faut frapper, il faut frapper au cœur du système, mais le peut-on ? ce Daesh ressemble à une nébuleuse non identifiée, non identifiable, donc inattaquable…
    J’espère que les commentaires de vos intervenants apporteront des bribes de réponse à cette question lancinante et devant laquelle on peut se sentir démuni/désarmé !

  4. Daniel Ciccia

    [De la nature d’une parole forte en politique ou ailleurs]
    Qu’est-ce qu’une histoire humaine sinon la succession de paroles suffisamment fortes et incidentes pour redonner vie à une nation au prix d’en briser le statu quo et cela afin de reforger la clé, devenue inopérante, de son destin.
    Les événements qui ont marqué au fer rouge de la terreur la nation française au cours de ce mois de janvier, sont de nature à provoquer ce qui semble être attendu par un peuple qui se morfond dans une histoire commune qu’il peine à revendiquer au-delà des postures fusionnelles.
    Nous ne parvenons pas à prendre la mesure de l’état délabré de la République et, tel le toxicomane qui ne se trouve pour seul remède que l’augmentation de sa drogue, nous prétendons nous armer contre nos ennemis, par ce que nous nous convainquons être l’antidote absolu au djihadisme: la laïcité.
    On attend d’être rassuré sur notre invincibilité et on peine à nous convaincre que nous serons vraiment en sécurité, que ce soit par des effectifs de police, des factions militaires, supplémentaires, des heures supplémentaires, de la technologie et de la conversion de cervelles.
    Une nation telle la nôtre, antérieure à 1789 et pourtant assimilée dans son universalisme républicain, est forte par son âme. Les policiers, gendarmes, militaires, service de renseignement, en sont les auxiliaires implacables et aguerris. Mais leur service est dédié et fondé sur l’affirmation de notre grandeur.
    Nous avons avec elle, la si fameuse et surannée grandeur de la France, un problème de déni, et à force d’éviter tout sujet qui fâche, la République ne sait plus se dire à elle-même que des platitudes et des expiations.
    Son discours sur le respect repose sur le consensus assujetti à des démissions mutuelles et l’assurance que rien ne prévaut sur rien sinon justement la suprématie de ce relativisme.
    Ce n’est pas ainsi que l’on détermine la dignité nationale et que nous gagnons par elle le respect du plus grand nombre, y compris de nos adversaires.
    Nous revendiquons presque de demeurer à leurs yeux, mais pire encore aux yeux de musulmans modérés dans le monde, comme des mécréants, avides de vide.
    André Malraux avait peut-être raison en constatant désabusé que, pensant avoir assuré sa résurrection, « De Gaulle avait porté le cadavre de la France pendant quarante ans ».
    Le cadavre aujourd’hui, tel Lazare, demande à se relever, à reprendre possession de son prestige et de ses moyens, quitte à ce qu’on lui fasse violence en l’extrayant des basses limbes où les schizophrènes de la laïcité et d’une République à la petite semaine le tiennent.
    La France est comme une clef. Une clef de sa propre libération et, dans l’Europe, la clef capricieuse du dessein de la civilisation qui a embrassé un territoire qui court, aux quatre points cardinaux, de la Russie actuelle aux rives de la Méditerranée.
    Que la civilisation commune, et par conséquent en attente d’un plein partage, est celle-là, ancrée dans le christianisme, la tradition hébraïque, nourrie par la pensée grecque… en soit là où nous la trouvons en dit long sur l’état de notre unité nationale et de notre Union européenne.
    Que donnerait l’Amérique, dont les racines sont antérieures mais dont l’histoire démarre en 1492, à laisser entendre d’elle-même si elle pouvait s’appuyer sur les fondations qui sont les nôtres.
    On sent poindre Outre-Atlantique une politesse gênée à l’égard de nos vaines démonstrations exubérantes, mais de plus en plus explicite aussi sur le constat de nos impuissances morales et économiques.
    Elles plombent le monde.
    Quand quelques milliers de djihadistes hirsutes et enturbannés, surgissant tels des diablotins d’une boîte à maléfice, parviennent à faire trembler une aussi vieille nation que la nôtre, au sein d’un continent tel celui qui a matricé une des civilisations les plus rayonnantes, spirituelle, connaissante, que le monde ait pu connaître, en dit long sur l’état du socle sur lequel sont érigées des valeurs sur lesquelles, sitôt que nous nous apprêtons à en définir le sens, nous ne pouvons plus nous accorder.
    La laïcité, c’est notre placebo. En vérité, quelque chose de nous est aux abonnés absents depuis plusieurs décennies déjà.
    Et ce défaut, en perce l’oeil, il se décline, en dépit de nos tautologies et fusions démocratiques, dans nos manques de ferveur, de transcendance, de joie, et dans l’agonie de nos Lumières, c’est-à-dire de nos pensées de référence.
    Vient un moment où au regard de ce que nous montrons de ce qu’est et fonde notre civilisation dans son état actuel, il est possible de se demander qui sont les barbares quand à l’Orient, à l’Asie, où sont maintenues, si difficilement j’en conviens, la tradition et la modernité, vives et éduquées.
    L’Europe, et en son sein particulièrement la France de la laïcité la plus bête et méchante, constitue pourtant de Sébastopol à Londres, de Madrid à Athènes, d’Alexandrie à Rome, le berceau authentique d’une civilisation commune.
    Il y a, dans cet échec et cette limite à se refonder, quelque chose qui relève de la psychanalyse et que l’historien Marc Bloch a semblé vouloir résoudre dans son apologie.
    Le cauchemar des guerres d’Europe, le cataclysme de XXe siècle, la chute de Vienne, ont anéanti l’enchantement.
    Aujourd’hui, nous avons honte des splendeurs de notre civilisation et de ses racines pourtant si riches et profondes. Nous portons comme des tares les joyaux de la couronne qui pourraient former avec les autres cultures environnantes aux quatre cardinaux européens la clef de partage, la rose des vents, de ce que nous portons de plus noble et élevé en nous.
    Nous assumons, ce jour, avec les répercutions et les ravages que cela induit, de confier le trait des unions à Charlie Hebdo et la sous-culture qu’il représente.
    Le temps vient d’entamer notre autocritique faute de quoi nous sombrerions dans le ridicule qui nous lèche déjà.
    Dommage au pays des Lumières, de Versailles, de la Chapelle Saint-Louis, du Louvre et sa pyramide… Je plaide l’économie de la liste exhaustive. Elle est écrasante et c’est elle qui attire à nous tant de visiteurs qui nous assurent le premier rang des pays visités.
    On y viendra bientôt comme dans un musée d’une culture et d’un prestige abandonnés.
    Les Musulmans de France prennent sur eux le poids écrasant des contradictions et des pressions auxquels nous les soumettons, à partir de la haine délibérée de quelques djihadistes au service d’un islam dévoyé et marginal, alors que se multiplient les actes d’islamophobie, les amalgames. Nous poursuivons des adolescents parce qu’ils ne se plient pas à l’injonction de se soumettre à l’esprit de Charlie Hebdo alors que personne ne peut lui attribuer le privilège d’en avoir un.
    Quel mépris pour ceux qui souffrent, y compris dans les écoles de la République, sanctuarisées pour être lieu de débat, d’être écartelés et convertis non pas à la raison mais à la déraison. La bêtise fait des morts et des blessés. Elle doit s’arrêter.
    Lorsque le niveau de vigilance rouge qui ne peut être soutenu indéfiniment sauf à nous épuiser physiquement et moralement que restera-t-il ? Un pays sans défense à la merci du moindre fou se réclamant d’Allah ?
    J’affirme, personnellement, à partir d’une civilisation qui nous doit de renaître d’elle-même et qui comprend une part liée à l’islam, ne fût-ce que par l’arithmétique et les algorithmes, que nous sommes invincibles, non par les mots, mais par le fait avéré.
    J’ai commis cela en janvier, et cette carence je l’avais pointée antérieurement pour expliquer que de jeunes Français se convertissaient à l’Islam radical pour rejoindre Daesh.
    Bien à vous.

  5. Bonjour,
    Que ce billet est sensé ! Mais il arrive tard, trop peut-être. Le ver est dans le fruit et même dans le panier. La bien-pensance a interdit tout traitement de l’idéologie assassine en vertu d’une idéologie suicidaire.
    « Contre la liberté d’expression, contre les Juifs, contre la police. »
    Non, pour l’Islam et au nom du Coran.
    Continuons à condamner à des peines de réhabilitation, ça c’est efficace, ça ça fait peur.
    « L’islamisme profite de la faiblesse d’une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne »
    Oui, et c’était prévisible, prévu et évident pour tout le monde sauf pour ceux qui prennent les mauvaises décisions en notre nom.

  6. Marc Ghinsberg

    Cher Philippe,
    Vote billet est écrit sur le coup de l’émotion. Émotion bien compréhensible, et nombreux sont ceux qui la partagent.
    Un révolutionnaire doit avoir le coeur chaud et la tête froide, disait Lénine. Ce précepte ne s’applique pas seulement aux révolutionnaires. Nous devons maîtriser nos émotions et ne pas tomber dans le piège que nous tendent les terroristes.
    Vous approuvez Fabrice Hadjadj qui énonce que « l’islamisme profite de la faiblesse d’une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne ». Simultanément vous fustigez une fois encore l’humanisme : « Cela conduit à mettre au rancart beaucoup de discours et de propos convenus et de poncifs qui, les uns et les autres, ne sont de nature à convaincre que les déjà convaincus, un humanisme destiné aux humanistes, mais n’ont et n’auront pas la moindre incidence sur l’islamisme radical et criminel. » Or, où l’humanisme prend-il ses racines si ce n’est dans la culture gréco-latine et dans la tradition judéo-chrétienne ?
    Vous en appelez à Michel Onfray qui certes a pointé ce qu’il pouvait y avoir d’intolérant et de violent dans le Coran. Mais vous ne l’avez pas suffisamment lu. Il ne ménage pas plus les autres religions. Je vous renvoie à son traité d’athéologie dans lequel il consacre un chapitre à, je cite, « l’État totalitaire chrétien ».
    Oui, selon moi, toute religion révélée pose problème. Car ceux qui croient en la parole de Dieu sont persuadés d’avoir raison. Comment le leur reprocher. Lorsque l’on est persuadé d’avoir raison on a forcément tendance à vouloir imposer ses convictions. Ceci s’applique au demeurant aux athées qui conçoivent l’athéisme comme une religion.
    Oui, bien sûr qu’il faut éviter les amalgames. Tous les musulmans ne sont pas des terroristes, Dieu merci, si vous me permettez d’user de cette expression.
    Non, nos démocraties ne sont pas gnangnan. Elles savent se défendre. Saluons tout d’abord les forces de l’ordre, en France comme au Danemark, qui ont su très rapidement identifier les terroristes et les mettre, au péril de leur vie, hors d’état de nuire. Saluons François Hollande qui a décidé à la surprise générale d’intervenir militairement au Mali dans l’urgence pour éviter une avancée décisive des terroristes.
    Nos démocraties sont en mesure de se défendre. L’humanisme n’est pas l’angélisme. Pour autant il ne faut pas renoncer à nos valeurs de liberté, de justice et de tolérance dès lors qu’il y a réciprocité. C’est bien ce que recherchent les terroristes, nous faire renoncer à nos valeurs. Alors oui à la plus grande fermeté à leur égard, non aux amalgames généralisés. Ce serait leur rendre service. Ce serait, évidemment, tomber dans le piège qu’ils nous tendent.

  7. Quand donc nous avez-vous entrepris un tel texte à propos des innocents irakiens, pakistanais, palestiniens, etc., etc., les populations civiles ciblées dans les guerres de l’Occident ? Ils ne méritent pas autant de considération que 17 Européens ?

  8. Franck Boizard

    Vous passez, comme beaucoup, à coté de l’essentiel : l’arrêt de l’immigration musulmane et le renvoi chez eux, autant que possible, de ceux qui sont déjà chez nous.

  9. Franck Boizard

    « Aucun Etat n’a gagné la lutte contre le terrorisme sans mettre fin aux causes du terrorisme. »
    Pour une fois, je suis d’accord avec zefir : supprimons la cause des attentats, renvoyons les musulmans dans leurs pays d’origine.
    « Coulibaly a laissé une vidéo dans laquelle il explique ses motivations qui n’ont strictement rien à voir avec la religion. »
    On n’a vraiment pas dû voir la même vidéo.

  10. Denis Monod-Broca

    Monsieur Bilger, ai-je bien compris ? vous voulez une démocratie corsetée et armée ?! et pour engager une nouvelle guerre de religion ?! et au nom de nos « valeurs » ?!… il y a là une contradiction absolue.
    Dans les camps d’extermination, chez ces damnés de la terre condamnés à une mort prochaine, des hiérarchies s’établissaient malgré tout, et tout en bas, réprouvés parmi les réprouvés, morts-vivants parmi les morts-vivants, il y avait (selon Primo Levi) ceux qui étaient appelés les « musulmans ». Appellation tragiquement révélatrice. Les musulmans ont pris la place longtemps occupée par les juifs, celle de coupable idéal, de victime émissaire.
    Nous en sommes toujours là.
    Nous reproduisons encore et toujours « ça » au cri de « plus jamais ça ! »
    En Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie… nous avons semé, et continuons à semer, mort et désolation et ce sont deux attentats qui mettent en péril nos valeurs ? Non, ouvrez les yeux.

  11. La gangrène terroriste est en train de prospérer dans le tissu de notre civilisation et ce n’est pas le gnangnan de notre démocratie molle et généreuse qui va endiguer le mal. Sachant qu’un cancer peut avoir de bonnes chances d’être éradiqué s’il est pris à temps, il va bien falloir qu’un jour proche on évoque l’esprit de l’article 16 de notre Constitution pour donner plus de moyens à tous ceux qui sont en charge de la sécurité du territoire quitte à faire hurler les tenants des libertés individuelles à n’importe quel prix.

  12. @zefir
    « Aucun Etat n’a gagné la lutte contre le terrorisme sans mettre fin aux causes du terrorisme ».
    Je souscris totalement à cette analyse zefir.
    Les politiques de lutte antiterroriste actuelles, et même la large majorité du débat autour de ses sujets souffrent toutes d’une absence de recul monstrueuse.
    On confond la lutte contre les terroristes avec la lutte contre le terrorisme. La première est nécessaire à court terme pour empêcher des victimes innocentes, mais totalement inefficace sur le long terme.
    Pour un terroriste arrêté (souvent au prix du sacrifice de libertés individuelles), combien de nouveaux recrutés dans les poudrières que la politique étrangère occidentale a créées (le conflit israélo-palestinien, l’Irak, la Libye, l’Afghanistan, etc.) ?
    Le terrorisme algérien pendant la guerre d’Algérie a-t-il cessé parce que la France s’est montrée « dure », comme le suggère M. Bilger, avec les « rebelles » algériens, ou bien parce qu’elle a mis fin à la situation inique qu’était la colonisation ?
    Il est grand temps que le débat public se concentre sur les causes profondes du terrorisme. J’ai bien peur qu’on en soit très, très loin.

  13. calembredaines

    Que valent toutes ces exégèses face à une maison détruite au bulldozer par Tsahal dans la bande de Gaza ?!?

  14. Xavier NEBOUT

    Le seul moyen de lutter contre les islamistes, serait de leur prouver qu’ils n’iront pas au paradis en se comportant comme ils le font.
    Or, les athées se refusent l’intelligence qui leur permettrait de mener cette lutte.
    Sans aller chercher la théologie, non seulement ils ignorent ce dont parlent ceux qui ont vécu des NDE, mais ils ne veulent pas le savoir, et démontrent par là même qu’ils sont des ignorants psychorigides.
    D’un autre côté, les chrétiens ont perdu leur puissance argumentative.
    Alors, l’islam triomphera, étant entendu qu’un musulman qui n’approuve pas qu’on tue ceux qui se moquent de Mahomet, est un musulman christianisé.

  15. @zefir
    « Coulibaly a laissé une vidéo dans laquelle il explique ses motivations qui n’ont strictement rien à voir avec la religion »
    Strictement rien à voir avec la religion, vraiment ? Alors réécoutons-là ensemble, cher zefir :
    En introduction de sa vidéo, voici ce que déclare Coulibaly : « Je m’adresse d’abord au Calife des musulmans, Abou Bakr al-Baghdadi, Calife Ibrahim ».
    A partir de 3’ 00’’ : « Ce qu’on est en train de faire, c’est tout à fait légitime, vu ce qu’ils font (…) C’est amplement mérité, depuis le temps. Vous attaquez le Califat, vous attaquez l’Etat islamique, on vous attaque. Vous ne pouvez pas attaquer, et ne rien avoir en retour. Vous [jouez les] victimes, vous ne comprenez pas ce qui se passe, pour quelques morts, vous et votre coalition, vous en tête (presque) maintenant. Vous bombardez régulièrement là-bas, vous avez investi des forces [?], vous tuez des civils, vous tuez des combattants : pourquoi ? Parce qu’on applique la charia ? Même chez nous [Coulibaly veut dire « en France »…] on n’a pas le droit d’appliquer la charia : c’est vous qui décidez de ce qui va se passer sur la terre ! C’est ça ? Non ! On ne va pas laisser faire ça ! On va se battre, inch Allah ! Pour élever la parole d’Allah (…) »
    Référence au Califat, à l’Etat islamique, à la charia, invocation du nom d’Allah, de la parole d’Allah. A part ça, non, strictement rien à voir avec la religion…

  16. Ah, les paradis nordiques ! Le Valhalla avant la bataille finale du Ragnarök, tout était plus beau là-bas, même Pompidou voulait transformer la France « en Suède, avec un peu plus de soleil »…
    Rappelez-vous, on courait à Amsterdam acheter du shit, les Danois étaient les rois du porno, au nom bien sûr de la liberté d’expression, les retraités étaient tous jeunes et faisaient du vélo dans les fjords, leurs rois étaient tous magnifiques et fringués comme des maréchaux d’empire et leurs reines étaient « poitrinaires et culinaires » comme disait l’historien Frédéric Dard.
    À chaque drame social en France, des sociologues du CNRS venaient nous chanter sur FR3 le bonheur de vivre danois ou suédois, ou norvégien, et en technicolor.
    Puis soudain cet Eden s’est transformé en boucherie au détail, on y a vu un réalisateur du nom de Van Gogh égorgé en pleine rue, un autre zinzin assassiner 75 jeunes sur une île, et aujourd’hui une fusillade lors d’un cocktail mondain où notre ambassadeur a voulu briller en arrivant « en bicyclette » dixit l’AFP…
    Cette espèce de civilisation de « kindergarten » avec jouets Lego et meubles Ikea où il faisait si bon vivre dans l’insouciance se transforme en cauchemar.
    « On est puceau de l’horreur comme on l’est de la vie » disait Céline en évoquant la boucherie de 14, voyez leurs têtes effarées à ces braves Danois de la rue à Copenhague, leur modèle s’effondre.
    Il va leur falloir reprendre leurs glaives et boucliers et poser leur lyre démocratique qui nous vrille les tympans.

  17. Quelques remarques.
    Sur l’islam et les musulmans.
    « L’islam, c’est l’islamisme au repos, l’islamisme, c’est l’islam en action » dixit Ferhat Mehenni, un dissident kabyle. Il n’y a qu’un islam, c’est évident. Il n’y a pas un bon et un mauvais islam qui s’opposeraient. En revanche on peut distinguer les musulmans tranquilles qui n’embêtent ni ne menacent personne (il n’y a jamais eu de problème religieux à Mayotte, depuis toujours de population musulmane) et les fous furieux de Dieu, financés par l’étranger, qui se comportent comme on le sait. Le problème c’est que les seconds, si on ne met pas un coup d’arrêt sérieux à leurs agissements, finiront par entraîner les premiers avec eux. Vis-à-vis de l’islam radical : une seule attitude à avoir, combattre, combattre et encore combattre. Comme face à Hitler. Pas de discussion, pas de concession, pas de compromission jusqu’à l’éradication de ce mal absolu. Je recommande les deux excellents films « Timbuktu » et « l’Apôtre » qui décrivent très bien tout cela.
    Sur les chrétiens.
    Je précise tout de suite, je suis athée. Il est vrai qu’il n’y a ni dans les évangiles ni dans les écrits de saint Paul, qui ont fondé la religion chrétienne, aucun des appels au meurtre et de justification de ceux-ci comme Onfray a pu en décompter quelques deux cent quarante dans le coran. Ceci étant, la longue histoire de l’Eglise a montré sa dangerosité, son intolérance et sa capacité criminogène quand elle a eu les mains libres, totalement libres, ou quand, pire, la religion a été utilisée à des fins politiques. Les guerres de religion ont été une abomination. L’histoire du chevalier de la Barre n’est pas si ancienne. Je me souviens, dans mon enfance, dans les années cinquante, des propos épouvantablement intolérants que l’on pouvait entendre dans la bouche des bourgeois bigots cathos et leurs curés. S’ils avaient pu avoir les mains libres, ces gens-là auraient été capables de tout. Maintenant, heureusement, ils ne représentent plus de danger. Sauf sur un point : ce sont les mêmes qui aujourd’hui nous parlent de dialogue « islamo-chrétien », au prêtexte que l' »islam représente une forme exemplaire de spiritualité ». Quand on leur fait remarquer qu’au nom de cette « spiritualité exemplaire » on massacre sauvagement en ce moment dans le monde en plusieurs endroits de nombreux chrétiens, ils répondent que, justement, il faut dialoguer encore plus avec les islamistes, et que, finalement, si les islamistes sont si dangereux, quelque part ce serait de notre faute, car on n’aurait pas assez « dialogué » avec eux. Comme les intellectuels socialistes pacifistes estimaient avant-guerre ramener Hitler à la raison en lui cédant et en « discutant » avec lui. C’est l’alliance objective des fous avec les fous. Une partie de l’intelligentsia très gauchisante française tient d’ailleurs des raisonnements équivalents.

  18. Michelle D-LEROY

    Encore une fois, les plus angéliques se sont fourvoyés. Car ils ne veulent pas voir ce qu’il faut voir. Car ils sont sourds et aveugles et pire agissent à notre insu pour céder toujours plus de place à la religion musulmane en Occident.
    Quelques jours seulement après les attentats de Paris, on a photographié un groupe de musulmans barbus vendant des Corans sur un étal, à la vue de tous sur une place parisienne sans que cela dérange, alors qu’un simple vendeur de fruits (par exemple) à la sauvette est rapidement dégagé.
    On parle de laïcité dans tous les débats mais pendant ce temps on continue de multiplier les constructions de mosquées, à Tulle par exemple où seulement 200 musulmans seraient répertoriés tandis que cette mosquée pourrait en accueillir cinq fois plus. C’est bien une volonté d’accélérer le phénomène.
    Aujourd’hui encore on nous annonce que les jours fériés catholiques vont être remplacés par des jours fériés d’autres religions dans les DOM, laissés à l’appréciation des Préfets. Un pan de la loi Macron (un fouillis sans nom) bien caché par les médias et passé sournoisement samedi. Car en réalité on sait par avance que cela se fera dans les DOM-TOM et qu’ensuite cela passera naturellement en métropole. Pas à pas on nous met devant le fait accompli.
    Tout est fait pour anéantir notre vieille civilisation, notre culture judéo-chrétienne et après on s’étonne des attentats ? On peut leur donner la main, le bras, ils nous prendront entièrement, c’est en marche.
    Et notre gros benêt de Président qui vient d’annoncer qu’il fait le lien entre les attentats de Paris et ceux de Copenhague, comme si nous ne l’avions pas déjà fait. Il nous prend pour des idiots.
    Et il est impossible de parler lors d’un échange à la télé du problème, impossible. Je pense bien sûr aux échanges entre Michel Onfray et Aymeric Caron dans « On n’est pas couché » et encore samedi dernier avec Geoffroy Didier. Un débat impossible. Et, quand j’écoute Léa Salamé, pourtant intelligente et agréable sur bien des sujets, dès que quelqu’un sur le plateau ose émettre la moindre réserve sur le sujet, ses yeux se font revolvers. Quand on sait que ses parents ont dû quitter le Liban en guerre et de voir qu’elle souhaite transposer le multiculturalisme comme au Liban en France, c’est troublant.
    Le bien-vivre ensemble est un leurre dès lors que l’intégrisme gagne du terrain avec une volonté qui semble délibérée par nos politiques de droite comme de gauche, par nos médias. Désespérant car ils nous conduisent au chaos.

  19. Bonjour Philippe Bilger,
    « Deux morts et cinq blessés à Copenhague, dans un Centre culturel où un débat avait lieu sur la liberté d’expression et l’islam en présence notamment de l’ambassadeur de France et d’un intellectuel ayant aussi caricaturé Mahomet puis devant une synagogue. »
    Que faisait la leader des Femen, Inna Shevchenko, dans ce colloque ?
    Voir un ambassadeur de France en compagnie de cette illuminée dans une réunion destinée à débattre de la liberté d’expression a quelque chose de surréaliste voire même de totalement incongru.

  20. Il y a une obligation d’abandonner les fausses querelles et les procès injustes pour se consacrer au seul combat qui doive mobiliser nos démocraties : l’affrontement avec un ennemi qui déteste leurs valeurs et qui est fanatisé par une certaine conception de l’islam et de très mauvais maîtres.
    Bon billet de Philippe Bilger.
    Mais avant d’affronter un ennemi, encore faut-il commencer par le nommer, c’est le b.a.-ba du métier : l’homme de Cro-Magnon a probablement commencé à proférer les premières paroles éructées par un être humain en ayant désigné vocalement l’ennemi de la caverne d’en face qui lui cherchait des noises.
    En 1914-1918 et en 1940 on ne se gênait pas pour identifier, nommer et qualifier l’ennemi de noms d’oiseaux divers, tous plus explicites les uns que les autres.
    Alors que de nos jours, il ne faut surtout pas le faire, il faut taire ses origines, son environnement culturel et religieux, sa provenance géographique, ce serait stigmatiser sa communauté, en oubliant que celle-ci est susceptible – sans vouloir généraliser – de comporter un certain nombre de ses supporteurs, nous l’avons vu hélas une fois de plus après les attentats du 7 janvier.
    Paris hier et Copenhague aujourd’hui : c’est la continuation d’une guerre qui a ses méthodes, sa cohérence, sa logique, son rythme et qui va durablement confronter, par la violence et la mort, des démocraties longtemps trop molles à des adversaires persuadés d’avoir, avec le crime et la religion en poupe, le dessus.
    Non, cela ne date pas d’hier, de seulement 2015, mais cela a commencé il y a 1400 ans avec le massacre des tribus juives par l’inventeur de l’idéologie en personne, cela s’est poursuivi par la conquête de l’Afrique du Nord, par l’invasion de l’Espagne, par l’invasion et la soumission de l’Inde, par les massacres commis par Tamerlan (plusieurs millions de victimes), par la prise de Constantinople avec le massacre de sa population insoumise ou ayant refusé la conversion, par la mise en esclavage de populations africaines, par les raids barbaresques, par l’asservissement des populations balkaniques, par les exactions contre les Coptes en Egypte, encore dramatiques actuellement, etc., partout avec les mêmes méthodes, jusqu’à nos jours.
    Même l’Andalousie heureuse (heureuse pour les occupants) ne relève que du mythe : il suffit de se reporter au nombre des martyrs chrétiens inscrits au martyrologe.
    Quand les idiots utiles de la politique ou des médias nous répètent comme des perroquets à propos des divers actes récents de barbarie que ce n’est pas cela l’islam, ne les croyez pas, car l’islam (la soumission) repose avant tout sur la conquête.
    Ce n’est pas moi qui le dis : il suffit de se reporter aux textes fondateurs, très explicites sur la question.

  21. J’ignore ce qu’est une démocratie « gnangnan ». A la lueur des saillies dont nous abreuve régulièrement la famille Le Pen, je me doute que « gnangnan » ne doit pas être, sous le clavier de Philippe Bilger, un épithète flatteur.
    Félicitons-nous d’avoir en Philippe Bilger un analyste, que dis-je un génie en analyse socio-politique. Les médias viennent à peine de nous indiquer le nom de l’homme abattu à Copenhague, Omar Abdel Hamid El-Hussein, que Philippe Bilger est déjà en mesure de nous expliquer les tenants et aboutissants reliant les actes terroristes de Paris et de Copenhague : « c’est la continuation d’une guerre qui a ses méthodes, sa cohérence, sa logique, son rythme et qui va durablement confronter, par la violence et la mort, des démocraties longtemps trop molles à des adversaires persuadés d’avoir, avec le crime et la religion en poupe, le dessus. »
    Il y a à cette extra-lucidité une explication : Le Figaro savait.
    Or donc, Philippe Bilger appelle notre démocratie (c’est bien une de ces démocraties « gnangnan » ?) à faire preuve d’ « efficience réactive et conquérante ». Oui, docteur, et c’est à base de quoi ?
    Dites-en un peu plus, docteur Bilger ; si Michel Onfray pense qu’il y a le meilleur et le pire dans le Coran, il a raison ; il en est de même si l’on prend la peine de lire la Bible. Et alors ? Le Coran date du Moyen Age ; l’Europe a-t-elle pour autant subi la fureur des envahisseurs depuis treize siècles, et Charles Martel se serait-il montré peu professionnel en se contentant de repousser les omeyyades avec trop d’humanité ?
    Un peu d’humilité face aux méfaits des frères Kouachi, de Coulibaly et depuis hier de ce El-Hussein ne serait pas malvenue. Personne d’un peu sérieux n’est en mesure d’établir le moindre lien entre ces exécutions, leurs motivations, l’existence d’une organisation terroriste structurée et unique.
    Dans votre entreprise, Philippe Bilger, vous faites preuve d’une hâte non justifiée. Sous votre auréole d’ex-magistrat honorable et brillant, vous vous prêtez à un jeu dangereux que j’ai déjà qualifié sur ce blog : la licence. Si elle permet de dire ou d’écrire n’importe quoi, elle dévalorise d’autant votre propos.

  22. « …Michel Onfray a lumineusement démontré qu’il y avait le pire et le meilleur dans le Coran. »
    Je vous suis sur le constat et surtout sur « lumineux ». On ne pourra jamais le taxer de ne pas avoir fait les recherches qu’il fallait, quoi qu’en disent ses jaloux détracteurs. Il a bien situé le contexte de sa lecture et les référents de la Pléiade.
    On aura vu par ailleurs que des textes il en existe de différents, de fallacieux, mais dans le fond ils se recoupent, les nuances on laissera cela aux spécialistes et dieu sait (c’est une expression), que sur ce blog on s’en est rendu compte.
    A partir de là, vraie question sur la raideur, la conduite à tenir, « nous ne gagnerons jamais à force de vouloir conserver l’estime… » Cela est partout, insidieusement, dans les cantines par des repas spécifiques, un voile par ci, un médecin spécial, un bain séparé. Tout cela paraît sans doute insignifiant mais concourt à une pression rampante aux concernés. Cela commence toujours comme cela, on sait comment cela finit.
    Ne pas s’y tromper c’est une stratégie de longue haleine, pesante, pensante et organisée. Relire Mohamed Sifaoui lucide avant l’heure.
    On constate de plus en plus une automutilation afin de ne pas choquer, de le voir sur des expositions, films, dessins, et ce n’est qu’un début si nous n’enrayons pas ce processus.
    Bientôt on n’osera plus rien, condamnés déjà à obéir à des pressions qui feront force de loi.
    J’ai toujours pensé qu’il fallait tolérer toutes les libertés, le « oui mais… » c’est déjà du renoncement et on a commencé à renoncer.
    Il va falloir des guerriers, comme au rugby, des conquérants, des lutteurs, se coucher sur toutes les bales désormais même si elles sont chaudes, le ruck et le déblayage dans les règles, mais sans faille. J’ai toujours aimé l’image des Anglais « no scrum, no win », plus que jamais elle est d’actualité.

  23. Robert Marchenoir

    @ zefir | 15 février 2015 à 15:53
    Aucun Etat n’a gagné la lutte contre le terrorisme sans mettre fin aux causes du terrorisme.

    Mensonge pur et simple. Les causes du terrorisme sont les terroristes. Cela me paraît assez simple. Il suffit donc de commencer par tuer les terroristes, des musulmans en l’occurrence, jusqu’à ce qu’ils soient vaincus. Qu’est-ce que vous ne comprenez pas là-dedans ?
    Les causes du nazisme, c’étaient les nazis. Les Alliés ont donc tué suffisamment d’Allemands pour que le problème soit réglé. Et le problème a été réglé.
    Nous ferons la même chose avec l’islam, que vous le vouliez ou non. Les « motivations » de Coulibaly ne nous intéressent pas. Pas plus que les « motivations » d’un tueur pédophile en série. Ce qui nous intéresse, c’est d’éradiquer les Coulibaly de chez nous. C’est un problème militaire.
    Votre enfumage islamo-marxiste ne trompe personne, votre tentative de tirer sur la corde vérolée de la culture de l’excuse ne fonctionne plus. Vous êtes en train de nous dire que, pour éviter la Seconde Guerre mondiale, il aurait fallu appliquer les recettes de Mein Kampf, où Hitler expliquait noir sur blanc ses « motivations » ? Vous êtes en train de nous dire que, pour éviter que la Russie ne plonge dans l’enfer communiste, il aurait fallu comprendre les « motivations » de Lénine, et donc pendre tous les patrons avec les tripes de tous les banquiers, nationaliser les moyens de production et… instaurer le communisme ?
    Ce sont précisément les « motivations » de Coulibaly qui sont criminelles. C’est sa « motivation » qui consiste essentiellement dans l’envie de nous détruire. Nous détruirons donc les Coulibaly et leurs motivations. On vous fait un lot pour le même prix. Vous êtes libre de prendre l’avion tant qu’il en est encore temps.

  24. @zefir
    Les Turcs luttent depuis trente ans contre le terrorisme ! Vous mélangez tout : les Kurdes sont des musulmans sunnites comme les Turcs, et quand ils se rebellent voire font des attentats contre les Turcs c’est pour des questions politiques et non religieuses.
    Quant à votre gouvernement turc qui soi-disant lutte contre le terrorisme, pourquoi ne ferme-t-il pas sa frontière avec le pseudo-Etat islamique de Daesh et est à son égard, a minima, d’une neutralité bienveillante ?

  25. @zefir
    « Coulibaly a laissé une vidéo dans laquelle il explique ses motivations qui n’ont strictement rien à voir avec la religion »
    Le double langage a pour moi un qualificatif : le mensonge.

  26. @zefir
    Ne soyez pas hémiplégique, vous jouez subtilement sur la condamnation des faits.
    Là n’est pas le problème, je vous dis la seule question qui vaille d’être posée pour l’avoir entendue de tous les épris de liberté : oui ou non a-t-on le droit de caricaturer le Prophète ? Les journalistes concernés attendent toujours la réponse.
    On ne va pas refaire l’histoire en France c’est comme cela, je vous conseille de lire « L’esprit de la Révolution et de la Constitution de la France », 1791, de Saint-Just. Vous y trouverez sans doute ce qui fut un des éléments essentiels de ce qui a amené la séparation inexorable de l’Eglise et de l’Etat et la loi promulguée par la suite qui nous permet d’être libres. En substance vous y trouverez aussi que la liberté amène à l’égalité.
    Donc il faut répondre par oui ou non. Et non pas comme je l’avais entendu, par un « moratoire » concernant la lapidation quand N. Sarkozy avait poussé dans ses derniers retranchements un certain Tariq Ramadam. Oui ou non c’est pourtant simple.

  27. « 21 chrétiens d’Egypte ont été décapités en Syrie » (AFP ce soir)
    Et zefir continue à nous jouer du biniou…

  28. Jean-Paul Ledun

    @ Savonarole
    « Et zefir continue à nous jouer du biniou… »
    En plus il joue faux.
    Dites donc M. Christian ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ. Vous qui ne venez ici que pour jeter l’anathème sur Philippe, votre licence pour la c… il y a longtemps que vous la possédez ?

  29. Comme démocratie gnangnan on ne trouve pas mieux que la France de François Hollande.
    Du Caire à Jérusalem il y a 744 kilomètres, il faut 9 heures en voiture.
    Avec une escadrille de Rafale ça ne prend que 35 minutes.
    Bravo Monsieur Laurent Fabius !
    On a rajouté le tourisme au Quai d’Orsay, mais on n’avait pas imaginé qu’il le développerait à cette vitesse.
    Il en portera une lourde responsabilité et il conviendrait qu’il ne s’avise pas de nous jouer les Flavius Josèphe sur les ruines de Jérusalem.

  30. Denis Monod-Broca

    @giuseppe
    « Oui ou non a-t-on le droit de caricaturer le Prophète ? »
    Ce n’est pas une question de droit, voyons ! Bien sûr, on a le droit en France de le faire. C’est une question de raison. Oui ou non, est-ce raisonnable ? Oui ou non, étant connus les effets de telles caricatures, est-il raisonnable de continuer à en dessiner et surtout de continuer à en publier ? Ceux qui ont envie d’en découdre quoi qu’il en coûte répondent oui, les va-t-en guerre répondent oui, pour ma part je réponds non, ces caricatures ne font plus rire personne, elles ont fait assez de mal…

  31. daniel ciccia

    Il y a donc incontestablement, à la lecture de tout ceci, beaucoup de gens à qui il ne serait pas judicieux de confier la réalisation de la paix sur terre.
    Au 11-09-2001, j’avais énoncé, parmi d’autres choses, au milieu des torrents de haine, qu’il fallait faire assaut d’innocence.
    Rapportée à la notion de justice, le concept est-il approprié?
    Bien à vous.

  32. En réaction aux événements de Charlie Hebdo, Gérard Depardieu a dit qu’il plaignait autant les familles des journalistes que les musulmans. A la lecture de votre post, malgré les reproches que l’on pourrait lui faire, on ne peut que lui reconnaître une certaine lucidité. La citation du jour du figaro.fr est « celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même » (Nietzsche), un parfait résumé du défi qui attend la France.
    @ Savonarole
    Vous avez une conception sélective de la notion de victime puisque vous oubliez tous les musulmans tués par ces terroristes, et ils sont nombreux. Ces massacres de musulmans ont le mérite dérisoire de prouver que l’islam n’est pas unique et que ce n’est pas la religion qui est en cause mais un dévoiement de celle-ci.

  33. @Denis Monod-Broca
    Ouf ! Vous me confortez sur un point « oui on a le droit ». Au moins c’est clair, mais les journalistes ne s’adressaient pas à vous, et n’ont toujours pas de réponse.
    Vous invoquez la raison, a-t-elle fait ses preuves ?
    Pourtant que peut-on reprocher à notre pays la France, de ne pas faire assez, en faire beaucoup plus ?
    Rien n’est parfait il est vrai, mais des efforts d’assimilation au quotidien je crois sont palpables dans le social, dans la justice, le droit, bon je ne vais pas tout détailler.
    Et vous pensez sincèrement qu’avoir de la raison et le raisonnable va faire se diluer et disparaître ce terrorisme qui monte en puissance partout ? C’est votre opinion je la respecte.
    Je ne suis pas sûr qu’à force de renoncements petits ou grands, on bâtisse du respect et de la confiance. C’est être déjà dans un rapport de force, dans un marchandage peu glorieux pour la liberté, du moins dans mon pays.
    Mais j’entends.
    @ Altiny
    Certainement très belle lettre, très académique, harmonieuse, extrêmement léchée, mais pour le fond les journalistes dont je parle ci-dessus attendent toujours la réponse à leur question, en regard des lois de notre pays aussi respectables d’ailleurs que d’autres.
    En regard Michel Onfray dont les liens avec le religieux sont neutres, ne s’embarrasse pas d’un discours aussi mystique, et d’entrer d’emblée dans le vif du sujet pour faire court.
    C’est votre vision et je l’entends aussi.

  34. Jean-Dominique Reffait

    Les attentats de Paris, maintenant ceux de Copenhague, provoquent chez nous une curieuse épidémie de théologiens d’un genre nouveau sur l’islam. Que le Coran soit ceci ou cela, il ne dépareille pas au milieu d’autres textes religieux promettant aux impies les châtiments de la colère de Dieu.
    En vérité, que le Coran soit ceci ou cela, que l’islam soit ontologiquement violent ou non ne m’intéresse pas ici. Ce qui m’intéresse, ce sont les musulmans et la chaîne de pensée qui mène, de proche en proche, de la plus douce des personnes au terroriste le plus barbare sans qu’une frontière nette puisse se distinguer. Les « Je condamne mais… » de beaucoup de musulmans laissent imaginer une tentative d’explication à des crimes qui, sur notre sol, ne peuvent accepter la moindre explication.
    Les caricatures ? Un prétexte. Croit-on naïvement que s’il n’y avait aucune caricature nous serions à l’abri pour autant ? C’est méconnaître une réalité plus grave. Les terroristes d’Afghanistan, de Syrie, d’Irak, du Yémen, de Libye, d’Egypte, de partout dans ce monde musulman tuent, décapitent sans l' »excuse » d’une caricature offensante. Ceux de chez nous attaquent chez nous, les autres attaquent chez eux. C’est une attaque générale contre l’humanité vivante.
    L’échec des politiques d’intégration ? Un prétexte. Si le modèle français était le seul à échouer avec l’islam, nous pourrions nous interroger. Mais le modèle danois échoue, le modèle espagnol aussi. En Allemagne, en Italie, en Angleterre pareil. Avec des approches parfois radicalement différentes, ça foire partout. Mais pas seulement : ça foire en Tunisie, en Égypte, en Libye, en Syrie, en Irak. C’est l’islam tel qu’il est vécu aujourd’hui qui a un problème avec l’être humain, avec les désirs humains, les rires humains, les bonheurs humains. L’islam, religion morte, a un problème avec la vie.
    Cette guerre est mondiale. Sauver Kobane ou Tombouctou, c’est sauver Paris. Notre problème ne se situe pas à l’intérieur de nos frontières et de nos valeurs démocratiques. Démocratie gnangnan ou féroce, rien n’y changera si nous ne sommes pas sur tous les fronts, les fronts militaires, les fronts terroristes, internet. Nous serons attaqués avec ou sans caricature, avec ou sans conflit israélo-palestinien, aussi longtemps que loin de nous seront attaquées d’autres populations.
    Les tergiversations sur l’armement des kurdes doivent cesser. Les États doivent se ranger dans un camp précis, notamment la Turquie où l’on rentre et sort avec une grande facilité pourvu qu’on ne soit pas kurde.
    Quelle indécence que ces pudeurs de rosière au sujet de la vente de Rafale à l’Égypte. Je m’en fous de la juteuse affaire commerciale, ce que je comprends, c’est que l’armée égyptienne aura l’usage de ces avions tous azimuts, l’embarras du choix dans les cibles, à l’est, à l’ouest, au sud.
    Qu’il s’agisse de vrais musulmans, de faux musulmans, de tout ce qu’on voudra n’est pas notre question : on élimine.

  35. Alex paulista

    « Par exemple, attention aux amalgames et au choc des civilisations.
    On n’en est plus là et le souci dominant est moins d’identifier quelques alliés dans le camp de l’ennemi que de vaincre ce dernier. »
    Je ne suis pas bien sûr de comprendre… Ainsi il y aurait un camp ennemi et il serait constitué par ceux susceptibles d’être victimes d’amalgame ou de se sentir humiliés par une analyse du conflit comme un « choc des civilisations ».
    Ainsi l’ennemi serait l’ensemble des musulmans et les modérés seraient « quelques alliés dans le camp de l’ennemi » ?
    Tout ça parce qu’Onfray nous l’aurait démontré ?
    Les modérés seraient donc tolérés s’ils pardonnent les amalgames et admettent qu’ils n’avaient rien compris à leur propre religion sous l’effet civilisateur de la nôtre ?
    C’est amusant…

  36. @Philippe Bilger
    @giuseppe
    « …Michel Onfray a lumineusement démontré qu’il y avait le pire et le meilleur dans le Coran. »
    « Je vous suis sur le constat et surtout sur « lumineux ». On ne pourra jamais le taxer de ne pas avoir fait les recherches qu’il fallait, quoi qu’en disent ses jaloux détracteurs. »

    Permettez-moi, messieurs, de vous faire remarquer que depuis vingt ans et plus, des auteurs comme Anne-Marie Delcambre, Marie-Thérèse et Dominique Urvoy, Laurent Lagartempe, René Marchand, Bernard Antony et quelques autres (pour ne citer que des Français) ont amplement analysé le coran et les hadith. Onfray les a joyeusement pillés en passant pour un « découvreur de vérités cachées »…
    Notre philosophe n’en est d’ailleurs pas à sa première razzia : dans son bouquin sur Freud, n’a-t-il pas « emprunté » sans trop de scrupules au livre de Jacques Bénesteau, « Mensonges freudiens », paru en 2002 ?…
    Mais bon, mieux vaut que la vérité sorte dans le grand public sous un nom d’emprunt bien médiatisé, plutôt que de rester dans un petit cénacle d’auteurs soigneusement occultés par les gros médias…

  37. « Gnangnan, nos démocraties seront une proie trop facile. Corsetées et armées, elles ne feront plus rire et on n’y tuera plus comme dans du beurre des journalistes, des juifs, des policiers, des citoyens. »
    La démocratie est par essence « gnangnan » dans la mesure où elle intègre les droits de l’Homme, donc le droit à la différence, la liberté de pensée et donc celle qui ne se fonde pas sur les traditions du pays d’accueil.
    L’humanisme fait prévaloir la mixité culturelle qui est une richesse pour toutes les civilisations dans la mesure où elle leur ouvre d’autres horizons en mutualisant les apports artistiques, philosophiques, scientifiques de chacune d’elles.
    Cela est vrai tant que le prosélytisme ne prend pas le pas sur l’échange mutuel et n’occulte toute liberté de conscience.
    Les djihadistes, islamistes, intégristes et autres fondamentalistes, quel que soit le nom qu’on leur donne, sont les enfants dégénérés d’un monde en pleine déliquescence, dans lequel les valeurs spirituelles et existentielles se mélangent sans discernement.
    L’élitisme d’une société industrialisée très avancée dans le domaine scientifique se heurte aux coutumes barbares de populations analphabètes sous la coupe de dirigeants corrompus.
    Confrontation de deux mondes que tout oppose

  38. @giuseppe 20.44
    Votre commentaire à la Saint-Just est très utile en ce sens qu’il rappelle/souligne les fondamentaux, les basiques, mais vos propos sont inaudibles de ceux qui attaquent et qui voudraient exterminer tous les mécréants.
    La réponse de Denis Monod-Broca 23.04 est pleine de sagesse et surtout elle apaise : il ne sert à rien de continuer à attiser la haine en continuant, par orgueil, de mettre de l’huile sur le feu.
    Presque tous nous souhaiterions pouvoir exterminer/éliminer ceux qui attaquent, mais dès qu’une paire de « djihadistes » est éliminée, une autre apparaît.
    Difficile de lutter contre un ennemi qui n’accorde aucun prix à la vie, ni à la sienne, ni à celle des autres.
    Il faut trouver d’autres méthodes, d’autres moyens pour permettre d’éradiquer ce conflit qui s’inscrit dans un très long processus infini, illimité, cette guerre qui ne dit pas son nom.
    Que veulent les attaquants ? Islamiser le monde ? Est-ce une nouvelle guerre de religion ? Gardons-nous de tout péché d’orgueil !
    Les commanditaires = les financiers sont déjà très certainement identifiés, c’est avec eux qu’il faudrait négocier et cesser de tenir un double langage.

  39. Garry Gaspary

    Dix-sept assassinats, trois terroristes abattus…
    A la lecture de votre billet, on est en droit de vous demander ce que, selon vous, une démocratie non gnangnan se devrait de faire pour équilibrer ce décompte macabre : bombarder un village irakien ? se livrer à une ratonnade dans quelque mosquée de France, en compagnie des nouveaux « amis » des Biterrois ?
    Il suffit donc de quelques terroristes pour vous terroriser, il suffit donc que nos sociétés paient le tribut de leurs provocations insultantes pour que vous les exhortiez à faire fi de leurs valeurs.
    Liberté, égalité, fraternité.
    Une envergure républicaine qui fait décidément complètement défaut aux esprits christianisés incapables de s’élever au-dessus du troupeau populiste qui se ridiculise en se prenant pour une meute.

  40. Contrairement à zefir, beaucoup de gens d’origine musulmane s’inquiètent de ce qu’un certain nombre de voyous, de délinquants notoires, de crapules vivant de trafic de drogue et de braquages utilisent l’islam, dont ils ne savent à peu près rien, pour justifier l’injustifiable !
    Contrairement à ce que laissent croire des commentateurs, les musulmans sont aujourd’hui très désorientés. Frappés par la modernité, le consumérisme et des moeurs contraires à leurs convictions d’un monde laïc qui refuse toute transcendance, les musulmans, et pas seulement vivant en Europe, adoptent des comportements extrêmement variés.
    Quand certains, par réflexe identitaire, veulent à tout prix reconstituer les modes de vie de leur pays d’origine qu’ils ont en partie quitté parce qu’il était attentatoire aux libertés individuelles, d’autres vont jusqu’à prendre les armes, mais il s’agit d’une minorité probablement salafiste. La majorité ne veut pas d’ennui, mais la pression de la communauté dans laquelle ils vivent les contraint à des modes de vie pas toujours bien vécus par les Français : port du voile chez les femmes pour ne pas être embêtées dans l’espace public, ramadan obligatoire sous peine de violences, aliments halal exigés, séparation des hommes et des femmes, etc.
    Si nous (les démocraties occidentales bien gnangnan, comme le dit justement notre hôte) ne prenons pas la juste mesure des débats sur l’unité nationale, alors la situation pourrait vite dégénérer
    Un de mes amis qui se présentait aux municipales en 2014 dans une ville moyenne de la Région parisienne, m’a raconté qu’il a été approché par des représentants de la communauté musulmane pour obtenir un terrain à bâtir pour une mosquée plus importante. Sa réponse fut sans ambiguïté : non ! A cela l’imam qu’il avait devant lui lui annonça : dans ce cas vous n’aurez pas nos voix, le PS est d’accord pour 1200m2 et l’UMP pour 1500m2… et nous n’avons pas fini les négociations !!
    Voila pourquoi je ne suis pas favorable au vote des étrangers ni favorable aux naturalisations qui fabriquent des Français administratifs, non plus que je suis en faveur du maintien des mêmes flux migratoires !
    Quand la baignoire déborde on doit fermer le robinet : Valls et Cazeneuve préfèrent « éponger »…

  41. « Un peu d’humilité face aux méfaits des frères Kouachi, de Coulibaly et depuis hier de ce El-Hussein ne serait pas malvenue. Personne d’un peu sérieux n’est en mesure d’établir le moindre lien entre ces exécutions, leurs motivations, l’existence d’une organisation terroriste structurée et unique. » (Christian C)
    Excellent ! Pour tout dire : grandiose !
    Philippe, en effet, sachez rester humble : pourquoi, à la démence du réel, vouloir rajouter la niaiserie d’une explication ?
    Quel lien entre les « méfaits » (ah, beauté des euphémismes ! dix-sept morts ? un « méfait », vous dis-je ! Mon chien a déféqué devant chez vous, chère voisine ? Je m’en vais de ce pas le corriger pour lui apprendre à cesser ses méfaits !) de Paris et ceux de Copenhague ? quel lien entre un journal satirique, une épicerie cacher, un centre culturel accueillant un dessinateur « offensant » et une synagogue ?
    Avaient-ils été élevés, les auteurs de ces « méfaits » (re sic), au même lait, se connaissaient-ils, fréquentaient-ils les mêmes mosquées ?
    Vous voyez bien, Philippe, que vous vous fourvoyez et que la lueur de la bougie lepéniste altère non seulement votre jugement mais vous rend myope !
    Vous risquez, ce faisant, Philippe, d’ »accentuer le climat islamophobe en France et renforcer le repli identitaire dans les milieux radicalistes… » (vulgate connue…)
    D’ailleurs les 21 chrétiens coptes (et non juifs, vous saisissez la différence, cher Philippe ?…on mesure ici, par cette diversité de « méfaits » l’absence de tout cerveau organisateur) décapités en Libye l’ont été à l’arme blanche et non à la kalachnikov : vous mesurez, ici aussi, l’absence de réseau organisé, comme le souligne justement Christian C.
    (Mais pourquoi, à la lecture des commentaires de Christian C me revient cette lancinante question : fut-il, à une époque de sa vie, le greffier humilié, le substitut barré au tableau d’avancement pour hoqueter ainsi son fiel ? Et pourquoi chacun de ses commentaires engendre-t-il dans mon cerveau (malade, forcément malade) l’image d’un Beria de pacotille ?)

  42. Oui, les religions sont un problème ! La terre n’est pas plate, l’ADN existe, le ciel ne risque pas de nous tomber sur la tête… L’enfer existe et il est sur terre pour beaucoup d’hommes !
    Oui, il s’agit ici d’un problème politique et pas religieux !
    Oui, la forme étrangle le fond, et pour l’instant le fond est inexistant et les trois idées ruminées sont un péché contre la conscience !
    Oui, l’indigence politique est tragique !
    Oui, l’impéritie est grande !
    Oui, le mépris est un excellent terreau !
    Oui, c’est difficile de supporter ces journaleux et ces politiques, dont l’ego est la seule mécanique, et le pouvoir le seul désir !
    Oui ! Oui ! Oui ! en France tout finit par des chansons et je connais déjà les paroles de Maréchal nous voilà …
    J’ai le sentiment que la foule est comme d’habitude profane, donc je la fuis, et les commentateurs grisés voire ivres à s’écouter dégoiser, j’en ai la nausée… Une autre chanson ? Ca ira mieux demain !

  43. @Marc Ghinsberg
    Oui, selon moi, toute religion révélée pose problème. Car ceux qui croient en la parole de Dieu sont persuadés d’avoir raison. Comment le leur reprocher. Lorsque l’on est persuadé d’avoir raison on a forcément tendance à vouloir imposer ses convictions. Ceci s’applique au demeurant aux athées qui conçoivent l’athéisme comme une religion.
    Cette généralisation consistant à placer toutes les religions sur le même plan est un argument quelque peu fallacieux, inventé récemment par les irresponsables qui nous gouvernent pour feindre la neutralité et pour ne pas pointer du doigt la seule « religion » (qui est surtout un système politique global dépassant largement le seul cadre religieux) qui pose un certain nombre de problèmes plus ou moins graves dans notre pays depuis une quarantaine d’années, pour diverses raisons.
    Honnêtement, en quoi le christianisme par exemple pose-t-il problème dans notre pays, qui lui doit son existence comme un enfant la doit à sa mère ?
    Oui, bien sûr qu’il faut éviter les amalgames. Tous les musulmans ne sont pas des terroristes (…)
    Padamalgam, padamalgam (antienne répandue par les idiots utiles du microcosme politico-médiatique après chaque attentat ignoble)…
    Si tous les musulmans ne sont pas des terroristes – heureusement -, il se trouve hélas que la plupart des auteurs d’actes terroristes récents en Europe et dans le monde sont musulmans, sur plusieurs dizaines de milliers d’actes recensés…
    Et le recours à la terreur a été de tout temps dès les origines le principal vecteur d’expansion de l’islam, alors que le christianisme s’est répandu par le sang versé par ses propres martyrs, et non par celui des autres.
    « Mahomet est l’apôtre d’Allah. Ceux qui sont avec lui sont violents à l’égard des Infidèles et compatissants entre eux. » (Le Coran sourate 48 verset 29)
    Le meilleur et le pire, comme Onfray aurait pu le montrer…

  44. Marc Ghinsberg

    Il est désormais de bon ton dans les milieux de droite de convoquer Michel Onfray pour se référer à ses propos récents sur l’Islam et le Coran. Mais ceux qui se prêtent à ce jeu connaissent mal Michel Onfray et ne l’ont pour la plupart du temps pas lu. Je leur livre ce passage de son interview du 15 janvier dernier au Point : « Mais l’on confond la cause et la conséquence : les régimes islamiques de la planète ne menacent concrètement l’Occident que depuis que l’Occident les menace. Et nous ne les menaçons que depuis que ces régimes aux sous-sols intéressants pour le consumérisme occidental ou aux territoires stratégiquement utiles pour le contrôle de la planète, manifestent leur volonté d’être souverains chez eux. Ils veulent vendre leur pétrole ou les produits de leurs sous-sols à leur prix et autoriser leurs bases à leurs seuls amis, ce qui est parfaitement légitime, le principe de la souveraineté des pays ne souffrant aucune exception. »
    Tous ceux qui aiment à le citer sont-ils d’accord ?

  45. Certainement, tout a été dit, mais ce qui blesse le plus c’est la vénalité des hommes politiques qui négocient leur siège contre des mosquées nécessaires pour emporter le vote musulman. Ceci entraîne deux considérations: 1/l’intérêt personnel prime la défense de la civilisation et 2/ l’islam a très bien compris où se situe le point faible de notre régime : c’est la démocratie représentative elle-même.
    La chance est l’espoir que cette compromission et le trafic de démocratie ne pourrisse les vertueux musulmans et qu’ils soient tout aussi vénaux que vos hommes politiques.
    L’équilibre de la médiocrité pourrait alors pousser un journaliste au poste de ministre de l’information.

  46. Marc Ghinsberg

    @Parigoth
    Comme je l’ai déjà dit la religion n’est pas ma tasse d’athée, et je me déclare incompétent pour apprécier les mérites comparées de chacune d’entre elles, même s’il me reste quelques souvenirs : « Contrains-les d’entrer (dans la maison de Dieu)  » Luc, 14-23 qui a servi à de nombreuses pressions pour la conversion.
    Laurent Fabius dit que lorsque les terroristes font référence à la religion c’est une escroquerie car, dit-il, se sont de faux religieux mais de vrais criminels. La formule me paraît juste.
    Cela étant je pense qu’il devrait y avoir une mise à jour des religions, Islam compris, ne serait-ce que pour intégrer les avancées de la science (combien de croyants de tout poil refusent les acquis de Darwin sur l’évolution des espèces) et pour éliminer toutes les références à la violence. Sans doute voeux pieux, si j’ose dire, d’un naïf car comment concevoir de mettre à jour la parole divine ?

  47. @hdperso
    Je vous trouve bien « conquérant » à ne voir que les soi-disant pillages de Michel Onfray. Il y a un moment, quand on s’attaque aux mêmes sujets, forcément les idées peuvent se recouper et de dire que le suivant a puisé dans le précédent.
    Il me semble n’avoir pas lu un mot dans la presse critique concernant un plagiat quelconque, mais bon, c’est votre droit de le considérer en partie pour un Attila de la philosophie. Le débat pourrait être long et ce n’est pas le sujet.
    Permettez-moi tout de même de considérer M. Onfray comme lumineux aussi, car il ouvre les esprits, ses Universités sont véritablement plébiscitées tant par les roturiers que par tous les autres et y compris certains de ses détracteurs.
    On pourra dire tout ce que l’on voudra, l’éreinter c’est facile aussi, mais lui il fait. Il agit et je pense qu’il est marquant de son passage, ses livres se vendent à des milliers d’exemplaires. Je sais, vous allez me dire qu’ il y en a d’autres et moins glorieux, ce n’est pas un critère, mais lui il est dans la constance et dans le haut ; il doit bien être aimé dans le fond, et combien rafraîchissant, il est, dans le paysage naturel ambiant, mais sans doute dérangeant.
    @ eileen
    Bien sûr qu’il faut de la raison, mais je crois qu’il ne faut surtout pas l’écrire ni le dire dans les médias, l’exprimer c’est déjà affirmer sa faiblesse. Par contre rien ne doit empêcher les transgressions, chacun fait ce qu’il pense devoir faire dans notre pays.
    La liberté c’est toujours des petits riens, des petits pas, parfois on marque justement le pas, le plus difficile est de ne pas reculer.
    Pour Saint-Just vous avez certainement raison sur « l’audible » mais de temps à autre si nous en sommes là dans nos institutions ce n’est pas tout à fait par hasard et surtout pas tombé du ciel.

  48. La parole est à M. l’avocat général !
    Je suis d’accord avec son réquisitoire mais je n’ai pas compris la peine requise contre ces escrocs de la religion islamique.
    Je dis escrocs parce que ces intégristes ont fait main basse sur un terme religieux « Islam » pour perpétrer, et se dédouaner, des crimes crapuleux du grand banditisme qu’ils commettent.
    Ces escrocs que les démocraties gnangnans (je suis d’accord) appellent terroristes, sont recrutés par des bandits, des délinquants chevronnés ou en devenir, dans le but de mettre à genoux un Occident dont ils pensent (et disent) avoir été victimes durant des siècles. Leur truc, leur « vision » c’est : « on va remettre les pendules à l’heure, vous allez voir ce que vous allez voir ».
    Ces visions (parfois aidées par des plantes pas uniquement médicinales) finissent par s’armer : de fusils, de bombes et, pour revenir à l’antique, de machettes à décapiter.
    En dehors desdites machettes (pas chères…) QUI vend des armes à ces gangs ? Bien sûr « on » leur fournit de l’argent mais QUI, en échange de cet argent, leur vend les armes ?
    Comme dirait l’inimitable Bourdin (RMC) « dites-le nous, les Français veulent savoir » 😀

  49. Laurent Dingli

    le (judaïsme) est tragiquement ciblé depuis le début du mois de janvier.
    Euh, pardon Philippe Bilger, cela fait un peu plus longtemps que cela… Ceci dit, je constate que vous êtes atteint vous aussi par le syndrome de Calimero, suivant le subtil « concept » forgé ici par un Phare anonyme de la Pensée.
    Plus sérieusement, je ne partage que partiellement vos conclusions. La volonté de ne pas faire d’amalgames doit être au contraire répétée par les responsables politiques, les médias, les intellectuels, tout en montrant une réelle fermeté et en cessant d’alimenter l’idéologie de l’excuse dont les Français ont été sevrés. Ce refus de l’amalgame doit être réitéré, non pas pour nier le problème, comme ce fut trop souvent le cas, mais afin d’éviter que des injustices s’ajoutent à des drames. Il serait insupportable en effet que des Français musulmans subissent les représailles aveugles de petits justiciers improvisés (comme cela est d’ailleurs déjà arrivé par le passé), non pas en raison de ce qu’ils font, mais de ce qu’ils sont (ou supposés être : faciès, accent, etc.). Obama l’a rappelé aux Etats-Unis lorsque ce genre de petits justiciers autoproclamés s’était distingué sur le sol américain ; Angela Merkel, qui n’est pas non plus à proprement parler une trotskiste révolutionnaire ni une apôtre du culte de l’excuse, s’est aussi montrée très ferme en Allemagne lors des manifestations organisées par l’extrême droite. Quelle que soit son étiquette politique, un gouvernant, responsable de l’unité nationale, de la justice et de l’ordre public, a le devoir de tout faire pour éviter ces amalgames qui peuvent se révéler dangereux. Et, une fois encore, cela n’empêche en rien de désigner les responsables (les tenants d’un Islam radical), de les pourchasser sans relâche et de les éliminer.
    J’ajouterai qu’il faut d’autant plus se rappeler cette exigence que la colère gronde, que tous les Français non musulmans n’ont pas votre subtilité, qu’il est humain et naturel que les attaques continuelles et sanglantes dont sont l’objet les démocraties occidentales depuis des décennies (et non pas seulement depuis janvier) suscitent une réaction qui ne sera jamais cependant à la hauteur de la barbarie et de la haine dont font preuve leurs agresseurs.
    Pour le reste, il faut en effet lutter contre les discours lénifiants, comme ceux d’ailleurs véhiculés par votre ami Edwy Plenel. Je me souviens qu’ayant un jour évoqué ici la question de l’Islam, notre cher bobo expatrié du Brésil, Alex paulista, avait eu le réflexe pavlovien de la Bien-Pensance en me rétorquant très sérieusement que j’étais « obsédé » par l’Islam. Cette réaction était symptomatique de ce type d’injonction trop répandu, qui, dans ce cas particulier, ne m’a évidemment pas empêché de discourir et de penser librement.
    Excellent commentaire de Jean-Dominique Reffait.

  50. @Marc Ghinsberg
    Laurent Fabius dit que lorsque les terroristes font référence à la religion c’est une escroquerie car, dit-il, se sont de faux religieux mais de vrais criminels. La formule me paraît juste.
    En la matière, n’est-ce pas plutôt Fabius qui se livre sinon à une escroquerie du moins à une pirouette ?
    Que Fabius, Cazeneuve, Valls et consorts savent-ils réellement de l’islam, sinon des clichés de bas étage ?
    De quel droit se permettent-ils de considérer que ces terroristes ne seraient pas de bons musulmans, fidèles à leurs textes sacrés, validés de plus par le Prophète en personne, le Beau Modèle que tout musulman doit suivre ?
    « Contrains-les d’entrer (dans la maison de Dieu) » Luc, 14-23 qui a servi à de nombreuses pressions pour la conversion.
    Veuillez me permettre de vous rappeler que pour le catholicisme toute conversion obtenue sous la contrainte est nulle.
    Quant à la science – bien imparfaite et balbutiante – elle a hélas parfois aussi tendance pour une partie de ses représentants autoproclamés à se comporter avec un dogmatisme pire encore que celui imputé souvent à tort à bien des obscurantistes supposés, y compris de nos jours (cf. le dogme du réchauffement climatique d’origine anthropique).
    Rappelons aussi par exemple le cas de ces scientifiques, farouches défenseurs de la théorie de la génération spontanée, que Louis Pasteur, seul contre tous, a dû renvoyer dans leurs buts…

  51. @giuseppe
    « Je vous trouve bien « conquérant » à ne voir que les soi-disant pillages de Michel Onfray »
    Je ne vois pas où est mon intention « conquérante ». Il ne s’agissait de ma part que de rendre à Onfray ce qui est (vraiment) à Onfray…
    « Il me semble n’avoir pas lu un mot dans la presse critique concernant un plagiat quelconque »
    Il eut pour cela fallu que « la presse critique » parlât des sources d’Onfray, ce qui nous ramène au début de notre conversation…
    Sur la suite de votre post, je suis plutôt d’accord avec vous : je trouve que ce garçon tourne bien. Pour qu’il fut encore meilleur, sans doute devrait-il se poser des questions sur la nature profonde des « Lumières ». Mais cela est une autre (et très longue) histoire…

  52. sbriglia@Laurent DinglL

    « Ce refus de l’amalgame doit être réitéré, non pas pour nier le problème, comme ce fut trop souvent le cas, mais afin d’éviter que des injustices s’ajoutent à des drames. »
    Vous avez raison, Laurent…
    …On va donc applaudir le titre de L’Humanité du 26 septembre 2014 : « Assassinat de Hervé Gourdel : détestable tentation islamophobe ».
    Je ne vais donc pas rajouter l’injustice d’une brève et honteuse pensée révoltée – quoiqu’aussitôt chassée de mon esprit petit-bourgeois-blanc-chrétien – à cette décapitation d’un innocent ou à ces assassinats.
    A partir de combien de têtes coupées ou de corps abattus puis-je commencer à amalgamer ? C’est-à-dire à commencer à me dire que ces excités de l’islam décapitent tout autant que le font, légalement et sans beaucoup de réprobation, les princes saoudiens, également au nom de l’Islam ?…

  53. Suite aux attentats de janvier en France et ceux de Copenhage la semaine dernière, le Premier ministre israélien, en campagne pour un nouveau mandat, ne cesse d’appeler la communauté juive d’Europe à venir se réfugier en Israël.
    J’ai personnellement apprécié à sa juste valeur la réplique de Manuel Valls qui lui a répondu, je cite « Quand on est en campagne électorale, ça ne veut pas dire s’autoriser à n’importe quelle déclaration ».
    Il était grand temps que ce monsieur qui se permet un peu trop de liberté, en particulier en France, soit remis à sa place. Maintenant c’est fait. Bravo à notre Premier ministre d’avoir remis les pendules à l’heure.

  54. Laurent Dingli

    Rappel nécessaire en effet sur la pensée d’Onfray qui méconnaît par ailleurs manifestement l’histoire du monde arabo-musulman et réagit, lui aussi suivant des critères marxistes un peu dépassés. Il écrit notamment que les régimes islamistes ne menacent concrètement l’Occident que depuis que l’Occident les menace. C’est largement faux. C’est dans les années soixante, dans le cadre de l’affrontement indirect au Yémen, sur fond de guerre froide, entre le régime saoudien (allié des occidentaux) et l’Egypte nassérienne (soutenue par l’URSS), que le roi d’Arabie saoudite a redonné vigueur au wahhabisme afin de lutter contre le nationalisme arabe, estimant, non sans raison, qu’il fallait lutter contre une idée – le nationalisme arabe – avec une autre idée (ou plutôt en l’espèce, une croyance), le fondamentalisme musulman sunnite. Les propos de Michel Onfray sont déjà plus exacts en ce qui concerne l’Iran (éviction de Mossadegh par la CIA, importation de la guerre froide au Moyen-Orient, appui puis abandon du Shah d’Iran, etc) : mais ce n’est nullement le chiisme iranien qui s’attaque aujourd’hui à l’Occident. La formule est aussi exacte, avec des réserves, pour l’Afghanistan (invasion soviétique applaudie je le rappelle par nos communistes), mais encore faudrait-il rappeler que, dans la deuxième phase du conflit, les Américains soutenaient davantage les moudjahidin de tendance fondamentaliste que des chefs de guerre tels Massoud. Pour l’Afrique, il y aurait encore beaucoup à dire. Je n’ai pas encore remarqué que l’Occident avait mis en péril l’indépendance du Nigeria pour des raisons pétrolières. Je n’ai pas non plus remarqué que la guerre au Mali avait pour motif essentiel des mobiles économiques et financiers. L’exemple d’interventionnisme pour raison économique et commerciale (pétrole, etc.) est aussi bancale au Moyen-Orient, dans la mesure où les Etats-Unis ont été le principal soutien des monarchies du Golfe qu’ils ont au contraire soutenues contre un pays gouverné par un parti qui se revendiquait du nationalisme arabe, l’Irak de Saddam Hussein (chef du parti Baath). L’éternelle polarisation ne tient pas et, une fois encore, enferme la complexité du monde dans une opposition binaire exploitants/exploités très limitée. Ils veulent vendre leur pétrole ou les produits de leurs sous-sols à leur prix, écrit encore Michel Onfray. Ah ! Que je sache, les décisions de l’OPEP ne se prennent pas à Washington, chez le grand Satan américain, bouc émissaire commode de tous les arriérés incapables d’évoluer. Non, l’Arabie saoudite, le Qatar, grands pourvoyeurs du terrorisme islamiste, ne sont pas des pays d’indigents martyrisés par l’Occident.

  55. Robert Marchenoir

    @ Marc Ghinsberg | 16 février 2015 à 11:15
    Merci de cette citation de Michel Onfray, que j’ignorais. Elle prouve, soit qu’il ment délibérément au profit d’une idéologie politique, soit qu’il est tellement ignorant qu’il ne devrait même pas être autorisé à vendre Closer dans un kiosque à journaux – ne parlons pas de parader comme « universitaire » et « philosophe » à la télévision.
    Je la remets ici :
    « Mais l’on confond la cause et la conséquence : les régimes islamiques de la planète ne menacent concrètement l’Occident que depuis que l’Occident les menace. Et nous ne les menaçons que depuis que ces régimes aux sous-sols intéressants pour le consumérisme occidental ou aux territoires stratégiquement utiles pour le contrôle de la planète, manifestent leur volonté d’être souverains chez eux. Ils veulent vendre leur pétrole ou les produits de leurs sous-sols à leur prix et autoriser leurs bases à leurs seuls amis, ce qui est parfaitement légitime, le principe de la souveraineté des pays ne souffrant aucune exception. »
    On reconnaît là la pleurnicherie gauchiste ordinaire selon laquelle les ennemis de l’Occident ne sont jamais responsables de rien : ce sont de pauvres victimes, qui sont contraintes de faire le mal suite aux exactions occidentales.
    Michel Onfray passe apparemment trop de temps à la télévision pour avoir le temps d’ouvrir un livre d’histoire, où il aurait découvert que de nombreux « régimes islamiques » se sont livrés à d’innombrables exactions, pillages, enlèvements et massacres à travers l’Europe chrétienne, longtemps avant que ce pétrole qui l’obsède ne soit même connu.
    Lorsque les Barbaresques ravageaient la France pour piller, détruire, incendier, violer, massacrer et emmener des dizaines de milliers de Français en esclavage dans ce qui n’était pas encore l’Algérie ou le Maroc, comme ils l’ont fait dans d’innombrables pays d’Europe, l’Occident ne « menaçait » aucun « régime islamique de la planète », et il n’y avait pas la queue de l’ombre d’une voiture sur la surface du globe.
    Lorsque le sultan Moulay Ismail faisait scier en deux, dans le sens de la longueur, dans son palais de Meknes, au XVIIIe siècle, l’un des innombrables esclaves européens qu’il avait capturés, par exemple en Angleterre, simplement parce qu’il s’ennuyait et que les séries télévisées produites par le « lobby américano-sioniste de Hollywood » n’existaient pas encore, on voit mal quelle « menace » l’Occident faisait peser sur les protégés de Michel Onfray.
    Lorsque les chefs de l’empire ottoman passaient dans les villages grecs, tous les deux ou trois ans, et qu’ils exigeaient de se faire remettre les enfants mâles les plus beaux, les plus intelligents et les plus forts, dans le but de les réduire en esclavage à Istanbul, où ils étaient convertis de force à l’islam, enrôlés dans la garde personnelle du sultan et employés à combattre leur peuple d’origine, le pétrole n’avait aucune valeur et personne ne connaissait même son existence.
    Michel Onfray a fait son beurre en dénonçant des imposteurs supposés : Freud, les fondateurs des grandes religions. Mais l’imposteur, c’est lui.
    Il ne suffit pas d’être fils de femme de ménage (comme il s’en vante un peu trop souvent dans les médias) pour être un grand savant. Onfray est cet archétype très banal du gauchiste envieux, qui jalouse les succès d’autrui, et qui cherche sa revanche dans l’exploitation politique du ressentiment rendue légitime par le marxisme. Et peu importe si la vérité est piétinée dans cette opération. Le « philosophe » Onfray s’en moque, de la vérité.

  56. En dehors des moulins à prières et du compassionnel ambiant je renouvelle ma question : qui vend des armes à ces sectes ?
    Qatar ou Arabie Saoudite sont soupçonnés de financer ces sectes. Mais soupçons n’étant pas preuve…
    Daech perçoit un million d’euros – par jour – de la vente du pétrole qu’il a obtenu en confisquant des puits (aucun pays n’a envisagé de détruire ces puits d’une grande rentabilité pour armer cette secte. Pourquoi ?).
    QUI achète le pétrole (pas cher) de ces sectes ?
    Par ailleurs ces sectes pleines du fric qu’ils détestent tant ACHETENT des armes pour commettre leur forfaits (en envahissant des villages et en tuant les occupants, par exemple).
    QUI VEND CES ARMES A DAECH, A BOKO HARAM OU AL-QAIDA ?
    Et la réponse est… ?

  57. @giuseppe 12.17
    Tout à fait d’accord, il ne faut pas reculer, ni jamais céder au chantage, cependant dans une négociation il faut savoir lâcher un peu, dans une négociation, comme dans la vie, il ne faut jamais ni mépriser, ni sous-estimer l’autre quel qu’il soit !
    Vous appréciez Michel Onfray, ce qui ne peut que me ravir !

  58. Bonjour,
    Pendant ce temps-là, à petit pas, la substitution s’organise :
    discuté dans le cadre de l’examen du projet de loi Macron sur l’activité économique l’amendement d’Ericka Bareigts prévoit pour les départements d’Outre-mer la possibilité de remplacer des jours fériés nationaux par des jours fériés spécifiques à chaque collectivité, afin notamment de respecter la diversité culturelle et religieuse.
    Cet amendement vient d’être adopté en catimini par les députés.
    La députée réunionnaise, lors de l’examen de cet amendement dans la soirée du samedi 13 février à l’Assemblée nationale, a expliqué sa démarche : « Nous ne voulons pas qu’il y ait des jours fériés supplémentaires. Il s’agit d’une simple substitution ».
    La substitution maladie chronique du pays France n’en a pas fini avec ce type de division intolérable.
    Eliminons et substituons, divisons (pour régner) ont encore un bel avenir !

  59. Daesh mène une guerre de religions, Daesh et ses semblables veulent islamiser le monde entier, la spécificité d’une religion est d’ignorer les frontières… l’Occident doit donc s’unir pour tenter d’abord de protéger les populations, cesser tout angélisme, veiller à l’efficacité de tous les services de renseignements qui doivent travailler ensemble, et non pas comme trop souvent, les uns contre les autres.
    Valls, Cazeneuve sont dans l’incantation permanente et stérile, utilisant un vocabulaire inapproprié, apartheid puis maintenant islamo fascisme, quant à Taubira elle est devenue muette.

  60. Dire que les terroristes islamistes sont des faux religieux, donc des faux musulmans, relève de la mauvaise foi ou de l’ignorance crasse. Bien sûr la religion musulmane comme nombre de religions, comporte diverses composantes : du fanatisme au paisible. Mais la racine du terrorisme islamiste est bel et bien religieuse : ce n’est que la version violente du salafisme, ce dernier ayant une vision messianique et une lecture piétiste du Coran, et n’est qu’un variante “export” du wahhabisme saoudien qui remonte dans sa forme actuelle au XVII°/XVIII° siècle.
    Jusqu’aux début des années 80, le salafisme ne faisait guère recette dans le monde musulman et même au Moyen-Orient : une bonne partie était en voie de laïcisation. Seule la mouvance des Frères Musulmans, elle aussi issue du wahhabisme, avait une petite influence dans les milieux intellectuels et était en général sévèrement réprimée par les pouvoirs en place.
    Mais depuis environ 25/30 ans cela a changé, le salafisme a en partie conquis le monde arabo-musulman et est en phase de le faire dans l’Afrique sud-sahélienne. Même chose en Europe, certes à un degré bien moindre mais en phase d’expansion. Pour prendre seulement la France il y a trente ans, les revendications communautaires d’essence religieuse-salafiste n’existait pas : port du voile et burqa, nourriture halal, obligation de pratiquer le ramadan pour tous les musulmans, etc. En 1982 “la marche des Beurs“, partie de Lyon, était avant tout un mouvement de revendication sociale. Bien sûr il était d’essence communautaire, mais c’était une demande d’intégration- assimilation dans la France.
    Cette expansion du salafisme dans une majorité du monde musulman, bien sûr a des causes multiples : conflit israélo-palestinien, régimes dictatoriaux plus ou moins laïques, corruptions des nombreux dirigeants, pauvreté endémique d’une majorité des populations, etc. Mais la principale est son plus que généreux financement par l’Arabie Saoudite, et autres pétromonarchies du golfe : multiples madrassas (écoles coraniques) et mosquées, avec fourniture des enseignants et imams idoines, appuis au travers de fondations pseudo-humanitaires, etc.
    Ces bailleurs de fonds commencent à s’inquiéter (Arabie Saoudite notamment) car ils craignent que leurs “élèves“ ne se retournent contre eux… mais en continuant à les payer de fait ils les tiennent sous leur dépendance : tant que les terroristes salafistes ne sévissent guère sur leurs territoires, pas grand danger.
    Tout cela pour dire que la racine du terrorisme salafiste n’est pas dans nos banlieues, et encore moins d’ordre social mais chez nos bons alliés et clients Saoudiens et des pétromonarchies. Se rappeler la phrase de Lénine “Les capitalistes vendront la corde pour les pendre“.

  61. Laurent Dingli

    @ Parigoth
    Veuillez me permettre de vous rappeler que pour le catholicisme toute conversion obtenue sous la contrainte est nulle.
    Oui, en théorie, mais sur ce point je donne raison à Marc Ghinsberg, car pratiquement le « compelle intrare » augustinien (interprétation du passage des Evangiles) fut repris par des personnalités comme Bossuet pour justifier les conversions forcées des huguenots après le Révocation de l’Edit de Nantes.

  62. Si on avait une machine à remonter le temps et de regarder ce que chacun a pu écrire ou dire, ce ne serait certainement pas triste !
    Qui ne s’est jamais contredit, ou n’a jamais dit de bêtises ? Et j’en passe.
    Pour les hommes politiques il est leur quotidien. Ma foi pour les autres, eh bien je leur pardonnerai les écarts, s’ils étaient habités de la sincérité.
    Je ne suis pas sûr que ces terroristes qui ont sévi aient un quelconque ancrage ou savoir des Histoires auxquelles ils veulent à tout prix se raccorder. Il me paraît plus crédible que la seule connaissance qu’ils aient est celle des caves et des cages d’escalier d’immeubles.
    Pour les autres leur histoire propre dans chaque pays me semble bien torturée, pour accorder un crédit à une quelconque logique, à voir comment certains liens entre tribus peuvent se nouer et se dénouer…
    On sent bien toute l’agitation que ce billet a provoquée, du cours magistral à la simple opinion, au moins comme l’on dit chez nous, il a « cassé la baratte ». Pour souffler un peu.

  63. Robert Marchenoir

    Pour achever de pulvériser l’antienne gauchiste selon laquelle les Occidentaux (et les Américains en particulier) seraient responsables de l’islamisme qui les frappe, faisons un autre rappel historique, plus récent, celui-là, mais généralement oublié, voire entièrement ignoré : s’il y a un responsable non musulman de l’islamisme agressif et anti-occidental, c’est bien le communisme soviétique.
    C’est le KGB qui a décidé, de façon tout à fait délibérée et planifiée, d’attiser l’antisémitisme intrinsèque des populations arabo-musulmanes, pour le transformer en arme de guerre anti-israélienne et anti-américaine. C’est le KGB qui a diffusé, au Moyen-Orient, des milliers d’exemplaires des Protocoles des Sages de Sion traduits en arabe, en les confiant à des agents d’influence choisis à cet effet.
    C’est le KGB qui a créé le « peuple palestinien » et toute la mythologie associée, en fabriquant un faux CV à Yasser Arafat qui le faisait naître à Jérusalem, alors qu’il est né au Caire.
    C’est le KGB qui a entraîné, armé et financé le « mouvement de résistance du peuple palestinien ».
    C’est le KGB qui a inventé la technique du détournement d’avion, et qui l’a mise au service du terrorisme anti-israélien.
    C’est le KGB qui a manipulé l’ONU pour lui faire dénoncer le « sionisme » comme un racisme, et qui a largement amplifié, par la suite, l’impact de ce slogan véritablement orwellien.
    Toutes ces informations se trouvent dans le livre Disinformation de Ion Mihai Pacepa, l’ancien chef des services secrets roumains, le plus haut gradé du renseignement communiste à jamais avoir fait défection à l’Ouest ; il a personnellement participé à cette opération d’activation de l’antisémitisme musulman.
    Curieusement, cet ouvrage, fondamental pour comprendre l’histoire de la guerre froide comme la désinformation menée par les réseaux pro-Poutine en France actuellement, n’a jamais été traduit en français.
    C’est sûrement un hasard si les informations révélées par les transfuges du KGB montrent que la France était l’un des pays les plus profondément noyautés par les agents de renseignement et de désinformation soviétiques, puis… russes.
    Les Archives Mitrokhin — bizarrement jamais traduites en français, elles non plus… — révèlent, outre la présence d’authentiques agents du KGB à la rédaction du Monde et de l’AFP, outre l’existence de journaux, en France, entièrement créés et pilotés par le KGB (sans aucun lien apparent avec l’URSS, naturellement), ce secret explosif : les partis communistes européens — et donc le parti communiste « français » — ont activement participé, jusque dans les années 1980, au recrutement d’espions pour le compte du KGB.
    Beaucoup de ces traîtres du PCF sont certainement encore en vie, et plusieurs sont sans doute honorablement connus, voire encore actifs, occupant des postes d’influence et de pouvoir.
    Rappelons, aussi, que c’est l’URSS qui a envahi, en 1979, l’Afghanistan, pays indépendant, pour soutenir son gouvernement pro-communiste contre un soulèvement islamique. On sait toute l’importance que les combattants islamiques afghans ont eue dans la propagation internationale du djihad contemporain.
    Cela n’empêche pas la propagande gauchiste de répéter comme un perroquet que « ce sont les États-Unis qui ont créé Oussama Ben Laden », oubliant ce léger détail que, si on va par là, c’est l’URSS qui a « créé Ben Laden ».
    Il est d’ailleurs très probable que ce mantra des « États-Unis qui ont créé Oussama Ben Laden » ait été délibérément injecté dans le discours gauchiste occidental par le KGB ou ses successeurs poutiniens, selon les pratiques de désinformation et les « méthodes actives » qui sont la marque des services secrets russes depuis 1917 — et même avant : le faux des Protocoles des Sages de Sion a été écrit à Paris par un agent de l’Okhrana, la police politique tsariste, dès 1901.

  64. @eileen
    Daesh mène une guerre de religions, Daesh et ses semblables veulent islamiser le monde entier, (…)
    Chère eileen, veuillez me permettre de vous faire remarquer que recourir à l’acronyme Daesh, adapté de l’arabe, c’est faire le jeu des idiots utiles qui chez nous cherchent à gommer toute référence islamique liée à cet État, en feignant de croire qu’il ne s’agirait que d’un mouvement hors-sol, déconnecté de toute connotation politico-religieuse, ce qui est totalement faux.
    En France, nous parlons français et nous devons plutôt dire EIIL (État Islamique en Irak et au Levant).
    Si les combats qui nous attendent risquent un jour d’avoir à se faire par les armes, ils commencent par se faire par les mots, justes de préférence.

  65. Alex paulista

    Je me souviens qu’ayant un jour évoqué ici la question de l’Islam, notre cher bobo expatrié du Brésil, Alex paulista, avait eu le réflexe pavlovien de la Bien-Pensance en me rétorquant très sérieusement que j’étais « obsédé » par l’Islam.
    Rédigé par : Laurent Dingli | 16 février 2015 à 13:46
    Oui je me souviens vaguement d’un billet qui parlait de la délinquance sur lequel vous aviez embrayé automatiquement et sans préliminaire sur l’Islam, dans un réflexe zemmouro-pavlovien.
    Sur Edwy Plenel, sachez que je ne supporte pas non plus son prêchi-prêcha.

  66. Franck Boizard

    1) Onfray est effectivement un guignol. Mais que peut-on attendre d’un type qui insiste sur le fait qu’il reste « de gauche » malgré tous les démentis de l’histoire ?
    2) de grands experts nous bassinent avec de savantes gloses de l’islam. D’autres affirment (Gérald Darmamin), qu’il y aurait un problème avec « les religions ». Il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt. Y a-t-il un problème en France avec le judaïsme, le christianisme, le bouddhisme, le confusianisme, le taoïsme, le zoroastrisme ? Non, aucun. Il y a un problème avec l’islam qui est en guerre contre les infidèles depuis 1400 ans Point barre. Analyse terminée. Maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?

  67. Vous avez raison, Monsieur Bilger de fustiger les « démocraties gnangnan ». Et l’on pourrait résumer votre propos sur ces courts extraits du début et de la fin de votre billet :
    « Il y a des crimes qui ne laissent plus le choix. Il y a un devoir de dureté que la réalité impose.
    […] pour que nos démocraties soient capables de se défendre et, surtout, de sauver leur être même, l’essence de ce qui les constitue irremplaçables, elles devront quitter toute mollesse, se durcir, accepter d’être qualifiées d’autoritaires pour le service de leur honorable cause, laisser les arguties stériles et ceux qui en raffolent au bord du chemin pour tirer toutes les conclusions de Paris et de Copenhague. La force d’un Etat, sa puissance, son absence de soumission ne seront plus une honte mais une fierté. Mais ce sera à plein temps ».
    Dans un système politique où le courage n’est plus la caractéristique des dirigeants qui se livrent exclusivement à des discours incantatoires sans oser la moindre action susceptible de leur aliéner les électeurs, on se dit que votre cri a toutes chances de rester sans effet.
    Vous utilisez dans ce texte le mot « tolérance » qui m’a aussitôt ramené à la mémoire la boutade attribuée à Clemenceau ou Claudel :  » la tolérance, il y a des maisons pour cela « .
    En effet, la force de la loi est sans cesse bafouée. Quand par exemple la loi interdit le foulard à l’école, mais pas à l’université, la ministre de l’Education nationale n’a pas trouvé mieux que d’autoriser les accompagnants d’élèves à conserver leur voile…
    Quand la loi interdit les vêtements de type burqa qui voilent totalement le visage, combien de femmes ainsi vêtues violent cette règle sans être contraintes par les forces de l’ordre de l’enlever, de crainte pour les hautes sphères de générer un incident public…
    Qui actuellement craint la justice, la police ou la gendarmerie ? Ce ne sont pas la plupart des décisions judiciaires feront peur aux délinquants et encore moins à ceux qui décident de sacrifier leur vie en espérant atteindre le paradis ! Quel gouvernant décidera d’incinérer les Merah, Kouachi et autres Coulibaly et de répandre leur cendres en pleine mer pour éviter que certains viennent les vénérer sur leur tombes ?
    Il n’y a aucune raison d’accepter que des mœurs et coutumes étrangères s’imposent à nos sociétés par prosélytisme et volonté de conquérir l’espace public. Mais cela pourrait déplaire aux monarchies du Golfe et nous faire perdre certains marchés juteux ! Entre les deux, on voit ce qu’en réalité nos dirigeants choisissent.
    Lorsque, enfin, il réagiront, il sera trop tard pour redresser la barre. Car l’ordre républicain exige autorité et doit faire en sorte que force reste à la loi. Mais ne sont-ce pas les forces de l’ordre qui subissent le retour du bâton quand elles ont voulu imposer ce type de respect, quoi qu’elles aient pu subir de leurs agresseurs ?

  68. Laurent Dingli

    Non, ça c’est votre fantasme, Alex paulista, je n’ai jamais fait le moindre rapprochement entre délinquance et Islam et je vous mets au défi de prouver le contraire. Je ne me sens pas davantage proche des thèses d’Eric Zemmour ni d’ailleurs de ceux qui se contentent de l’insulter faute d’être capables de débattre avec lui. Je me suis souvenu de votre réaction car, une fois encore, je la trouve symptomatique de ce qui a étouffé le débat dans notre pays. Même dans les termes les plus nuancés, on ne peut souvent développer un sujet sans tomber sur un fâcheux qui vous rappelle que vous vous éloignez de son corpus de croyances.

  69. On y est déjà depuis plusieurs semaines !
    Pour des provinciaux, les images diffusées depuis plusieurs jours, sur tous les journaux télévisés, montrant des militaires en faction devant aéroports, écoles, gares, bâtiments publics… cela n’évoque-t-il pas des scènes bien précises ?
    On imagine un état de siège « à l’ envers » – si je puis dire -, comme lorsqu’une dictature prend le pouvoir, en France c’est pour se défendre d’une potentielle agression terroriste.
    On a réuni les mêmes moyens, bien sûr pour des objectifs opposés qui sont de faire respecter nos libertés fondamentales… mais on a mis le même potentiel armé, nous sommes en état de siège.
    En fait le pays est déjà sous pression, ceux qui manipulent ont délocalisé en quelque sorte une espèce rampante de conflit et cela va durer.
    Aujourd’hui passée la phase des discours, stratégie, exégèse, et que sais-je d’autre, on est en opération chez nous !
    Je viens d’ écouter Mohamed Sifaoui lucide, connaisseur aiguisé, avisé, ce dernier a parfaitement décortiqué dans C dans l’air la mécanique, à écouter attentivement. Il a balayé d’un revers de main toutes les explications fumeuses d’idéologie, religion, philosophie et autre antienne pour appeler le fer du fer, l’acier de l’ acier.
    Ce dernier, et je le suis bien, a comparé notre position à celle que fut celle des Anglais face à l’ IRA, pour notre vie intérieure. Y. Thréard par ailleurs de dire qu’il fallait muscler notre appareil judiciaire, désuet – je traduis le plus fidèlement possible.
    Il semble que l’ on ait pris la mesure de l’agression subie. Y.Thréard de souligner ici le rôle important et pugnace de nos forces de police qui elles sont bien rentrées dans leur rôle essentiel de sécurisation.
    De retenir aussi qu’il fallait de la transparence pour les citoyens. Bien évidemment l’opacité induirait le trouble et toutes les peurs.

  70. @ Robert Marchenoir
    « Les Archives Mitrokhin – bizarrement jamais traduites en français, elles non plus…  »
    Tout à fait exact et d’accord avec vous sur l’ensemble de votre commentaire, sauf que les archives de Vassili Mitrokhin ont fait l’objet de deux livres traduits en français chez Fayard, co-écrits par Christopher Andrew et Vassili Mitrokhin « Le KGB contre l’Ouest » et sa suite.

  71. @ Robert Marchenoir | 16 février 2015 à 19:00
    « Rappelons, aussi, que c’est l’URSS qui a envahi, en 1979, l’Afghanistan, pays indépendant, pour soutenir son gouvernement pro-communiste contre un soulèvement islamique. On sait toute l’importance que les combattants islamiques afghans ont eue dans la propagation internationale du djihad contemporain. »
    Parfaitement exact pour une fois ! On peut juste regretter que les USA aient armé les islamistes en question (talibans) et créé une situation qui n’a fait qu’empirer au point de devenir ingérable. Elle a coûté la vie à 89 soldats français envoyés là-bas pour raison humanitaire et tués le plus souvent d’une balle dans le dos par ceux qu’ils venaient secourir.
    Bon le reste de votre commentaire est toujours la même soupe réchauffée anti-russe puisée dans la marmite de BHL, ce grand défenseur de l’humanité qui, par un curieux caprice du destin, sème la zizanie et la désolation partout où il passe. Dans la vraie vie Calimero existe, il s’appelle BHL, le grand pote de Porochenko, ce milliardaire ukrainien installé à la tête du pays par les Américains avec l’appui des groupuscules nationalistes.
    Eh oui l’Ukraine n’est pas une démocratie gnangnan. Le seul problème c’est qu’on se demande si c’est une démocratie tout court.

  72. @Parigoth 16.2.15 19.22
    Vous avez parfaitement raison, les mots ont un sens, et ces nouvelles tendances (apartheid ou islamo-fascisme) balancées n’importe comment, faites pour choquer, m’exaspèrent, en France on parle français (de moins en moins LOL), mais je me souviendrai de votre très courtoise recommandation LOL cependant : je croyais qu’un Etat était une organisation politique et juridique, délimité par des frontières… j’ai nommé Daesh ou Daech (personne ne sait comme l’orthographier), cette organisation qui s’est installée quelque part en Irak, et aussi peut-être en Syrie et certainement ailleurs est une nébuleuse, comme un nuage, comme un cloud LOL, qui se déplace au gré de ses instincts meurtriers, cet Etat islamique est insaisissable, il est comme sans tête clairement identifiée !
    Acronyme dites-vous, que veut dire D.A.E.S.H. ?
    Merci pour ce rappel, je m’en souviendrai !

  73. Un très bel article. Nos pharisiens actuels ne nous y ont pas habitués. Et, semblable à ces salles de bain où la baignoire continue de déborder en l’absence de ses occupants, les immigrés musulmans continuent à déferler par cargos entiers sur nos côtes méditerranéennes.
    De même qu’un incendie s’attaque par sa base, il faudrait attaquer ces dérives par leur base c’est-à-dire par la première éducation à l’école. Elle infuserait ensuite dans les familles. C’est cette méthode que j’explique sur mon site dans l’onglet ALLONS ENFANTS. Mais c’est prêcher dans le désert. Dommage.

  74. Xavier NEBOUT

    Etrange, cette persistance générale à ne pas vouloir savoir ni comprendre qu’on ne peut lutter contre une spiritualité que par une autre.
    La stupidité semble être le ciment du monde occidental déchristianisé.
    La traque aux islamistes n’a pas d’issue : on les élimine un par un alors qu’ils sont des milliers.
    D’autre part, ils vont s’adapter et se perfectionner à nos pays comme au Mali où la partie est bien loin d’être gagnée.

  75. Un débat très, trop, sensible où l’émotion prend trop de place.
    Aucune solution proposée sur le fond.
    Le droit du sol appliqué en Europe est une catastrophe au sens fort. Il détruira l’Europe, pour en faire une Afrique secondaire, puisque les lieux saints de l’Islam ne sont pas chez nous. En disant chez nous j’ai bien conscience que cette expression a de moins en moins de sens.
    Il faut revenir au droit du sang, et compte tenu de la situation faire remonter ce droit du sang à deux générations.
    J’exagère ? Même pas !
    Et l’autre solution corollaire de celle-ci, est la rémigration.
    Le départ de tous ceux qui ne se sentent pas ou qui ne sont pas Français au sens culturel.
    J’exagère ? Même pas.
    Dans l’été 1962, plus d’un million de Français d’Algérie, qui étaient installés là-bas depuis trois ou quatre générations, ont été expulsés sous la menace d’un massacre généralisé. Il y eut à Oran un massacre dont les médias gaullistes ou de gauche se sont bien gardés de parler.
    Ce fut un nettoyage ethnique qui ne fut condamné par personne, ONU, organismes internationaux ou bien-pensants français ou européens.
    Évidemment on ne peut pas comparer cette situation avec celle des Africains qu’il faudrait rémigrer.
    Les uns étaient blancs, donc porteurs de beaucoup de tares, peut-être même de toutes les tares.
    Les autres ne le sont pas, ils sont donc blancs de toutes fautes.
    Euh, je m’embrouille je crois !

  76. Garry Gaspary

    @ Jean-Dominique Reffait
    Je condamne pour ma part ces actes terroristes parce qu’ils sont totalement inutiles, parce qu’ils ne font absolument rien pour faire avancer la cause des musulmans dans notre pays.
    Mais (eh oui, ce « mais » qui vous déplaît, je le trouve essentiel) j’ai tout à fait conscience que cette violence répond à une violence. Contrairement à ce que vous affirmiez, il y a mille et une explications pour ces attentats : le kärcher de Sarkozy, le pain au chocolat de Copé, les lois françaises ouvertement islamophobes, Charlie Hebdo, Zemmour, Le Pen, j’en oublie tellement que cela me donne le vertige. La France a promis la République et il suffit de lire les commentaires des gros beaufs de ce blog pour voir à quel point elle a failli. Les attentats récents lui font certes payer cette faute mais ne suffiront évidemment pas à convertir le pays au républicanisme.
    Oui, il existe des révoltes musulmanes partout dans le monde, mais il faut être bien inconscient pour, comme vous, les mettre toutes dans le même sac sans voir leurs particularités pourtant criantes, il faut être bien distrait pour déjà amalgamer les situations en Afghanistan, en Irak, et en Syrie et complètement aveugle pour rapprocher tout cela avec ce qui se passe en France ou au Danemark. Vous remarquerez d’ailleurs que l’Allemagne n’a jamais été directement victime d’attentats islamistes ce qui ne l’empêche pas d’avoir son mouvement islamophobe gros beauf.
    Il est temps pour chaque républicain de ce pays de se demander quel camp il doit défendre au nom de ses valeurs et d’arrêter de tortiller des fesses pour mieux fuir les responsabilités qui lui incombent.
    Personnellement, je veux qu’un musulman de France soit libre, qu’il soit l’égal de chacun et qu’il soit considéré comme un frère par tous.
    Et celui qui est contre l’une de ces propositions est pour moi le seul ennemi à abattre. Parce qu’étant l’ennemi de la République, il est l’ennemi de la France au moins autant que ces terroristes le sont.

  77. @Giuseppe
    Il a balayé d’un revers de main toutes les explications fumeuses d’idéologie, religion, philosophie et autre antienne pour appeler le fer du fer, l’acier de l’ acier.
    Ce dernier, et je le suis bien, a comparé notre position à celle que fut celle des Anglais face à l’ IRA, pour notre vie intérieure.

    Je n’ai pas suivi cette émission (je ne regarde plus la télévision, cet outil de désinformation, depuis longtemps), mais c’est donner dans le simplisme que de balayer d’un revers de main les motivations situées en arrière-plan de certains comportements qui nous semblent difficilement compréhensibles.
    Vous citez l’exemple de l’IRA : il aurait été vain pour les Britanniques de se contenter d’affronter cette organisation de façon purement technique sans situer ses agissements dans leur perspective marxiste-léniniste, ne fût-ce que pour mieux cerner sa manière de circonvenir certaines catégories de la population afin de les acquérir à sa cause.
    De même, il est vain de combattre l’islamisme si l’on se refuse catégoriquement de comprendre ce qu’est l’islam, ce que sont ses constantes dans l’histoire (qui se répètent de nos jours), en quoi il motive ses adeptes de façon à leur faire accepter le sacrifice de leur vie et surtout en quoi consistent ses stratégies de conquête du monde entier, soit par le recours à la terreur soit par le recours à la ruse, avec la complicité des idiots utiles locaux.
    D’une certaine manière, nous sommes confrontés à un conflit asymétrique similaire à ceux que les militaires de notre pays ont dû affronter dans des guerres de type révolutionnaire : ces derniers ont souvent dû, au-delà du recours aux seules armes classiques, démonter avec intelligence l’idéologie de l’adversaire pour en comprendre les failles et pour mieux la contrer.
    C’est ce qu’ont fait souvent avec succès Roger Trinquier et David Galula (pdf), dont l’œuvre a servi de modèle à des officiers d’armées étrangères comme Petraeus aux États-Unis d’Amérique.

  78. @Parigoth
    J’entends bien vos explications, dans la télé je sais bien il y a à prendre et à jeter, on est bien d’accord. Bémol sur l’efficacité des interventions des USA et des résultats obtenus par, je crois, le dernier en date Petraeus, dans ce type de confontation, mais je ne suis pas expert.
    Malheureusement si tout ce qui se trouve dans les livres était suffisant, nous serions tous des champions d’échecs, il y a toujours des éléments non maîtrisés extérieurs pour établir une hiérarchie dans l’efficace.
    Bien à vous.

  79. hameau dans les nuages

    @Garry Gaspary | 17 février 2015 à 10:28
    Vous, vous devez avoir une soeur mal mariée… enfin à vos yeux.
    Bof !…

  80. @Garry Gaspary 10.28
    Votre commentaire est fort intéressant, il exprime votre point de vue et uniquement votre point de vue sans doute partagé par beaucoup, par certains. C’est votre point de vue et en cela il est tout à fait respectable.
    Par contre ce qui m’agace ce sont ces expressions totalement inappropriées qui sont employées aussi par vous, vous n’êtes pas le seul rassurez-vous LOL vous écrivez « musulman de France »… d’autres « juifs français » etc.
    La République Française laïque est une et indivisible ce qui veut dire qu’elle ne reconnaît pas de communautés, la République Française est composée de citoyens français, qui choisissent/pratiquent ou non une confession de leur choix. Je ne comprends pas ce qu’est un « musulman de France » je ne connais que des Français qui vivent et respectent les lois de la République Française, leur confession m’indiffère, souvent elle peut m’intéresser, dès lors que nous partageons d’abord les valeurs et les codes de la République Française.
    En France, cette notion de communauté est récente, elle n’a pas plus d’une vingtaine d’années ; ce sont les jeunes Français de confession musulmane qui l’ont voulue, tout comme ils considèrent désormais leur lieu de résidence comme étant leur « territoire » dans lequel ils font leur loi, là où les phénomènes de bandes pour le maintien de leur « territoire » sont violents, etc.
    La classe politico-médiatique, toutes ces pseudo-élites autoproclamées sont coupables d’avoir – par paresse/ignorance et lâcheté – laissé cette notion de communauté exister et s’installer !
    Vouloir considérer l’autre comme son frère (ou sa sœur) LOL c’est un langage franc-maçon, mon frère ou ma sœur en Jésus Christ c’est un langage catholique, que l’autre – quel qu’il soit – soit mon semblable, mon égal me semble déjà très largement suffisant… tout simplement parce qu’il n’existe qu’une race, la race humaine.

  81. @Parigoth 10.51
    Merci, j’ai suivi le lien proposé et que « lis-je » LOL : « l’Etat islamique dont il s’agit n’est pas un Etat, il le voudrait bien mais il ne l’est pas et c’est lui faire un cadeau que de l’appeler ainsi… »
    Article fort intéressant !
    Ma conclusion LOL il faut combattre cette nébuleuse, le moins on en parlera le mieux ce sera !

  82. Robert Marchenoir

    Savonarole | 17 février 2015 à 02:57
    Merci de cette précision. Le moteur de recherche d’Amazon, qui d’ordinaire fonctionne fort bien, m’a fait défaut sur ce coup-ci.
    Donc : les Archives Mitrokhine sont disponibles chez Fayard, bonne nouvelle. Et sous un titre plus explicite que l’original : Le KGB contre l’Ouest (tome 1), Le KGB à l’assaut du Tiers-monde (tome 2). C’est à lire.

  83. Robert Marchenoir

    Achille | 17 février 2015 à 07:43
    Bon le reste de votre commentaire est toujours la même soupe réchauffée anti-russe puisée dans la marmite de BHL, etc.

    Je vous cite des faits, étayés par des sources historiques incontestables. Vous me répondez avec des adjectifs, des invectives et des slogans. Nous ne faisons pas partie du même monde.

  84. Robert Marchenoir

    eileen | 17 février 2015 à 11:56
    Je ne comprends pas ce qu’est un « musulman de France ».

    Eh bien, c’est un peu comme un plombier de France, un marxiste de France, un diplômé de France, un amateur de chats de France, un riche de France, un imbécile de France…
    Vous pouvez même procéder à des combinaisons : certains Français sont musulmans, plombiers, marxistes, diplômés, aiment les chats, gagnent très bien leur vie et en tiennent, en même temps, une sacrée couche.
    Votre vision de l’homme me paraît bien unidimensionnelle… Toujours cette rage socialiste à nier la réalité en écrasant la théorie dans la gu… des gens.

  85. Robert Marchenoir 14.01
    « Marchenoir über alles »… selon vous, tous les autres sont des abrutis, des affreux gauchistes… ma famille et moi votons à droite, de cette droite tradi qui n’existe plus.
    En quoi le fait de voter à gauche serait-il une tare, pour vous sans doute, dont tous les propos sont rances, les lignes bougent, le monde change… vous êtes dans la voiture balai !

  86. Michelle D-LEROY

    Des démocraties « gnangnan » mais sournoises et hypocrites. La loi Macron entre autres contient donc un pan concernant les jours fériés catholiques supprimés dans les DOM au profit de jours fériés d’autres religions. Nous nous tirons une balle dans le pied et on n’entend personne s’en plaindre vraiment parce que cela est fait en catimini ou parce que les gens ne se rendent pas compte de la transformation voulue de nos coutumes ?
    Et puis j’aime bien ce billet qui explique aussi comme P. Bilger, qu’on ne pourra pas dire que nous ne savions pas :
    http://www.bvoltaire.fr/charlottedornellas/21-coptes-egyptiens-egorges-parce-que-chretiens,159237

  87. @eileen
    « En quoi le fait de voter à gauche serait-il une tare, pour vous sans doute, dont tous les propos sont rances »
    Eh bien la tare gauchiste (ou « droite » gentille) c’est ça par exemple : qualifier des propos peut-être contestables mais en tout cas solidement argumentés de « rances ». Les mots de ce genre dépeignent très bien l’individu qui les emploie et pas du tout ceux qu’ils visent.

  88. @Michelle D-LEROY 16.11
    Vous avez parfaitement raison, les DOM TOM pourront substituer les fêtes carillonnées à une fête religieuse ?? plus régionale… belle pagaille pour la Réunion, ou Mayotte où tant de religions différentes cohabitent en toute bonne intelligence.
    Les « gens » ne peuvent pas réagir, ceux qui ont lu cette loi Macron sont très peu nombreux, à peine une poignée : ce sont les députés qui ne font pas leur boulot de « député national, représentation nationale » : tous semblent (opposition et frondeurs) plus intéressés par tenter de faire capoter cette loi… En attendant ils pavoisent pour ne pas dire grand-chose, ils réagiront peut être une fois la loi passée… faire et défaire est toujours travailler, mais que de temps perdu !!

  89. @eileen | 17 février 2015 à 11:56
    « Je ne comprends pas ce qu’est un « musulman de France ».
    Ce n’est pas un label, c’est un raisonnement : le musulman de France est un modéré.
    Le musulman extrémiste veut vous décapiter, le musulman modéré veut qu’un musulman terroriste vous décapite.

  90. Ce matin, il semblerait qu’un gaz (pourri) se soit echappe d’une bonbonne… Ne manquerait plus qu’un vent mauvais contribue a y mettre le feu !!
    Quelle honte de justifier de telles exactions.
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/02/05/31003-20150205ARTFIG00452-assez-du-lamento-des-banlieues-et-la-france-rurale.php
    Sinon, je reclame pitie : assez de « la-liberte-d’expression » quid desormais de la responsabilite de sa parole…
    Honte egalement a l’animateur « specialiste de la bourde » et bien nomme ainsi qu’au pathetique vieillard venu parader sur son plateau.
    De toutes facons, rien n’est anonyme sur la toile meme si l’on souhaite rester discret quant a son identite.
    Pour conclure : « Qui seme le vent recoltera la tempete… » !!

  91. Robert Marchenoir

    Ah, une ânerie supplémentaire de Michel Onfray, qui m’avait échappé dans son intéressante déclaration déterrée par Marc Ghinsberg. Allez, encore une fois :
    « Mais l’on confond la cause et la conséquence : les régimes islamiques de la planète ne menacent concrètement l’Occident que depuis que l’Occident les menace. Et nous ne les menaçons que depuis que ces régimes aux sous-sols intéressants pour le consumérisme occidental ou aux territoires stratégiquement utiles pour le contrôle de la planète, manifestent leur volonté d’être souverains chez eux. »
    Donc, Michel Onfray, à l’instar de nombreux gros malins, de l’extrême gauche à l’extrême droite, se sent obligé de fustiger lui aussi le « consumérisme occidental ».
    Un instant… J’avais cru comprendre que Michel Onfray était le philosophe de « l’hédonisme »… Donc, l’hédonisme, ce serait pour ainsi dire une espèce d’idéal que l’humanité devrait s’efforcer d’atteindre, tandis que le consumérisme, ce serait l’abomination de la désolation ?
    Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai une fois de plus l’impression que l’on se paye ma tête dans les grandes largeurs.
    Il n’y a qu’une explication possible : Onfray réclame, pour lui-même, le bénéfice des plaisirs matériels de la vie (hédonisme), tout en le refusant aux autres (consumérisme). C’est ce à quoi se résume, en fait, l’idéologie de gauche : par ici la monnaie (mais pour moi exclusivement), le tout emberlificoté sous des kilomètres de justifications plus moralisatrices et fumeuses les unes que les autres.

  92. Garry Gaspary

    @ eileen
    Ce n’est pas que mon point de vue, c’est le point de vue de tout républicain, et je trouve juste choquant que quelqu’un comme Jean-Dominique Reffait devienne incapable de l’exprimer parce que le faire le mettrait en porte-à-faux avec l’opinion des gros beaufs qui sévissent ici et ailleurs.
    Et si j’emploie l’expression « musulman de France », c’est pour bien souligner que l’Islam de France n’est pas l’Islam de l’Afghanistan, que si les valeurs sont les mêmes, les moyens pour les faire vivre sont bien différents selon que l’on est Français ou Afghan.
    Un musulman de France est donc simplement un musulman qui applique sa religion en respectant la loi française. Mais l’islamophobie de certaines lois récentes doit le concerner directement et c’est en premier lieu à lui de se battre avec les moyens que la République lui offre pour les faire abroger.
    Si les confessions des gens vous indiffèrent, si leurs pratiques ne vous choquent pas dès lors qu’ils ne vous les imposent pas directement, je ne peux que vous féliciter.
    Ceux qui se sont repliés sur leur communauté l’ont fait au contact de gens bien différents de vous, qui, par exemple, sont contre la construction d’une seule mosquée là où la présence de quatre ou cinq églises ne les a jamais gênés.
    La « laïcité à la Marine Le Pen » qui s’offusque de voir une goutte d’islam lui tomber dessus alors qu’elle baigne quotidiennement dans le christianisme sans jamais s’en plaindre me fait doucement marrer.
    Et qu’on ne me parle de racines chrétiennes ! La laïcité a été conçue dans l’unique but de déraciner la France de cette chrétienté qui ne savait que l’abêtir.

  93. Cette annonce de LORACT.fr : « Christian Poncelet ne sera pas candidat. »
    Je continue « Figure politique (…) a cumulé 149 années de mandat. »
    Ouf !
    Finalement on n’est pas en démocratie gnangnan, mais plutôt en démocratie popote.

  94. Robert Marchenoir

    eileen | 17 février 2015 à 14:23
    Ma famille et moi votons à droite.

    Je n’en doute pas une seule seconde.
    Cela ne vous empêche pas d’avoir des positions et des comportements de gauche.
    Sortir un « Marchenoir über alles » quand vous êtes incapable de réfuter intelligemment mes arguments (voire d’en reconnaître la pertinence, sait-on jamais ?), ça me paraît tout à fait typique des vils procédés de la gauche.
    Vous offusquer que je critique la gauche, tout en revendiquant votre vote de droite, c’est extrêmement cohérent, en effet ! Vous vous revendiquez de la « droite traditionnelle », et vous m’adressez les invectives gauchistes issues du progressisme le plus bas de plafond (« rance », les « lignes qui bougent », le « monde qui change »)… Essayez d’espacer vos commentaires le temps de décider où vous voulez vous situer, parce que pour le moment, ça a l’air d’être une sacrée confusion, dans votre tête…
    Cette contradiction ne doit pas trop vous gêner, d’ailleurs, puisque la « droite » française est depuis longtemps de gauche, et que « l’extrême droite » est, depuis peu, d’extrême gauche.
    Le Front national récuse l’étiquette d’extrême droite avec la dernière énergie, et je crois même me souvenir qu’il a menacé d’un procès en diffamation quiconque le qualifierait de cette manière !
    Bien sûr, la « droite » se ferait couper en morceaux plutôt que d’être soupçonnée d’être à « l’extrême droite »… En revanche, être à « l’extrême gauche » se porte fort bien dans les dîners en ville, et peu importe si cela correspond à une idéologie qui a fait cent millions de morts.
    Sinon, c’est curieux, cette façon de se réclamer du vote de sa famille… Je croise de plus en plus, sur Internet, ce genre d’individu qui croit hériter des mérites de ses prédécesseurs. Combien de gens se vantent-ils de leurs parents, ou de leurs grands-parents, qui « ont été dans la Résistance » ? C’est cool, les avantages acquis… « Nos ancêtres qui se sont battus pour… » et puis nous, ça nous donne le droit de faire la sieste tout en revendiquant la supériorité morale. Vraiment très commode.

  95. @Marcel Meyer 16.42
    Je vous fais confiance, dans le genre, aucun doute que vous en avez beaucoup d’autres en stock !
    @Savonarole 16.45
    C’est sans aucun doute du second degré : il ne fait pas bon être musulman de France LOL

  96. @ Savonarole
    J’ai pensé à vous en lisant un article intéressant :
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/jean-pierre-filiu/2015/02/17/comment-sissi-veut-mettre-la-france-son-service-en-libye-234248
    où vous découvrirez que selon cet auteur les coptes d’Egypte ont été moins assassinés pour leur religion que pour leur nationalité.
    L’explication me paraît plus convaincante que la conclusion simpliste de guerre musulmans contre non-musulmans, surtout lorsqu’on ne perd pas de vue que des guerres musulmano-musulmanes sévissent dans de nombreux pays et font bien plus de morts que ne le laisse à penser le faible impact médiatique qui leur est accordé ; à chacun de se faire son opinion.

  97. @eileen
    Eh bien, le cas échéant, j’espère que vous voudrez bien relever cela. En attendant, cela s’appelle un procès d’intention, autre grande spécialité de gauche.

  98. Aux dernières nouvelles, Christian Poncelet a travaillé 149 ans, décidément c’est plus une démocratie gnangnan mais une dictature !
    Imaginez un homme de 86 ans travailler 149 ans (de mandats), mais dans quel pays esclavagiste sommes-nous !
    Vraiment et de proposer la retraite à 62 ans, mais où va-t-on ? Vers une retraite gnangnan… Bon j’ arrêterai là, c’était l’instant détente, la température de certains commentaires commençait à monter.

  99. Robert Marchenoir

    eileen | 17 février 2015 à 21:12
    @Robert Marchenoir 18.40
    Vous radotez, l’excuse de l’âge sans aucun doute !

    Heureusement que vous vous revendiquez de la « droite traditionnelle » ! Qu’est-ce que ce serait si vous étiez de gauche…
    Je me doutais que vous étiez fort jeune. Vous ne savez pas encore qui vous êtes, mais vous êtes trop vaniteuse pour vous l’avouer. Vous affichez tous les tics du gauchiste de modèle courant, parce que, mon Dieu, si l’on n’est pas bête à votre âge, quand le sera-t-on ? Et en même temps, vous vous revendiquez de l’héritage de droite de vos parents (droite traditionnelle, prenez-vous soin d’ajouter), parce que c’est quand même plus chic, et puis, il faut le dire, ça ouvre certaines portes…
    Mon conseil est de ne pas trop tarder à vous décider. Ou, du moins, de rester discrète tant que votre confusion intérieure subsiste, parce que là, votre puérilité se voit tout de même beaucoup.

  100. @Robert Marchenoir 18/2/15 00.12
    Vous êtes gonflé, boudiné de vos préjugés, de vos a priori, de vos concepts éculés, à jamais perdus !
    Vous êtes décidément bien le prototype de cette droite extrême qui déteste le monde entier qu’il rend responsable de tous ses maux. Votre rétroviseur vous sert de boussole pour vivre, donc vous déraillez !
    En conclusion et pour en terminer avec l’inutile : ce n’est pas moi qui suis jeune, c’est vous qui êtes vieux… Renverser la charge de la preuve, méthode ni de droite ni de gauche, juste celle de ceux qui ne sont plus dans la course !

  101. @ Robert Marchenoir | 17 février 2015 à 13:01
    « Nous ne faisons pas partie du même monde. »
    Amusant, ça me rappelle la réplique de Louis de Funès à Bourvil dans La Grande Vadrouille. 🙂

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *