Comment faire pour digérer ce monde ?

Tôt le matin, je suis littéralement assailli par des pensées et sentiments contradictoires qui dépassent de très loin le champ politique et social.

Non pas que je sois indifférent à ce qui depuis quelque temps entrave la quotidienneté de beaucoup et j’ai bien conscience, par rapport à tant de vies, de n’être pas le plus mal loti !

Mais sur les retraites, un jour une solution sera trouvée parce qu’un grand pays comme la France ne peut pas se résoudre à ce que deux rigidités perdurent et bloquent toute espérance. La CGT affirme vouloir seulement le retrait du projet mais ne supporterait pas d’être exclue du jeu. Le pouvoir prétend qu’il n’est plus nécessaire de discuter avec elle, puisque son parti est pris, mais mesure que son opposition entêtée fait partie du paysage démocratique.

Ce ne sont ces péripéties à la fois classiques et paroxystiques qui rendent le monde difficile à digérer. La France n’a jamais été exempte de ces accès brutaux de fièvre et nous ne la reconnaîtrions pas si elle devenait un pays de mesure et de compromis. Quel citoyen, d’ailleurs, pourrait lui donner des leçons sur ce plan ?

Ce qui me préoccupe est d’un autre ordre, et plus profond.

L’envie, le ridicule honteux, la dignité. Un triptyque signifiant.

L’envie qui pour un grand sociologue allemand, cité par Eric Zemmour, est le moteur principal de la marche du monde et de l’Histoire. Plus que l’amour ou l’économie ou la religion ou la force des idées (Le Figaro).

A bien appréhender le cours des siècles, l’évolution de nos sociétés, les liens humains et professionnels et sans doute les subjectivités intimes si elles veulent bien se considérer sans complaisance, il n’est pas absurde en effet de mettre en avant cette disposition qui pour être psychologique, est fondamentale. Elle épargne, et pour cause, les incontestables privilégiés quoiqu’on trouve toujours de quoi envier.

Quelque chose nous manque à tout coup et il sera impossible, malgré tous les efforts et la bonne volonté, de pouvoir se reposer dans un univers qui ne sera plus parcouru par les tensions singulières et/ou collectives de l’envie. Peut-être y a-t-il là d’ailleurs un ressort, non pas exclusif mais central, du progrès ?

Le ridicule honteux. A Miami un Français a osé acheter 120 000 dollars une banane accrochée à une cimaise. Elle a été mangée, a nourri « son » homme totalement indifférent au caractère irremplaçable de cette « oeuvre d’art », immédiatement remplacée par une autre banane (Huffington Post).

J’aspire, dans mes instants de délire, à une sorte d’Internationale des Gilets jaunes, d’aréopage décisif et universel pour décréter le goût et la décence qui viendrait mettre le holà à ces aberrations et provocations de la fortune, de la nullité et du snobisme. Qu’on puisse dépenser une telle somme pour un tel fruit, qualifié d’objet artistique, est une monstruosité qui n’équivaut pas aux sanguinaires mais va loin pour éclairer la putréfaction de notre début de siècle.

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La dignité. Le magistrat honoraire Michèle Bernard-Requin, brillante tout au long de son existence professionnelle, actuellement en soins palliatifs et refusant tout acharnement thérapeutique, a, dans un mouvement inouï du coeur et de l’esprit, écrit un splendide adieu où elle célèbre l’hôpital et réclame qu’on lui donne des moyens, surtout qu’on ne détruise pas ce qui va bien, exhorte à sortir des fausses, vaines et déplorables controverses, enfin nous invite à l’amour (Le Point).

De sa part, en de telles journées et alors qu’elle se confronte sereinement à l’irréversible, ce n’est pas de la mièvrerie mais le contraire. L’expression d’une incroyable force.

Pour digérer ce monde, on a besoin de cela.

Aux antipodes de l’envie.

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Voir les Commentaires (90)
  1. La France ne peut pas se résoudre à accepter que trop longtemps deux rigidités perdurent et bloquent toute espérance.
    L’espérance est surtout du côté des fonds de pension qui attendent avec impatience et gourmandise le jour béni qui verra l’application de cette retraite new look : ce jour-là, quand les Français comprendront que leurs retraites auront fondu comme neige au soleil, ils se trouveront dans l’obligation de se tourner vers la capitalisation. C’est le principal but et sens de cette réforme.
    C’en sera définitivement fini de la solidarité intergénérationnelle.
    Ce président est bien le président des riches et celui des grands groupes privés.

  2. « L’universalisme à l’excès est une violence pour les peuples, car cette idéologie porte en elle l’indifférenciation et la négation des particularismes. Appliqué aux retraites, l’universalisme impose la fiction de citoyens interchangeables. » Ivan Rioufol
    Le « en même temps » et l’universalisme ne sont pas politiquement tenables. Il est temps que cette folie cesse.
    Les êtres humains ne sont pas interchangeables. Qui sont ces fous furieux qui nous dirigent ?!
    De plus en plus de mal à digérer la macronie et ce qu’elle veut nous imposer.

  3. Quelle tristesse de savoir Madame Bernard-Requin aux portes de la mort… Je l’appréciais beaucoup lorsqu’elle intervenait dans des débats sur de grandes affaires judiciaires. Son bon sens et son sourire nous manqueront…

  4. L’envie qui pour un grand sociologue allemand, cité par Eric Zemmour, est le moteur principal de la marche du monde et de l’Histoire.
    Et s’il s’agissait plutôt de la bêtise ?
    Quand nous constatons avec consternation comment le peuple le plus intelligent de la Terre aborde la question des retraites, aujourd’hui comme hier y compris chez ceux qui se font passer pour des hommes politiques « compétents », nous sommes tout de même en droit de nous poser des questions…

  5. « A Miami un Français a osé acheter 120 000 dollars une banane accrochée à une cimaise ».
    Qui sait ? La banane de Miami rejoindra peut-être le turbot de Domitien et le désert des Tartares parmi les signes avant-coureurs de la décadence des Empires.
    Mais espérer que les Gilets jaunes puissent ou veuillent rétablir le goût et la décence… Autant demander à la plèbe d’abolir les jeux du Cirque. La Révolution donne toujours le spectacle du mauvais goût brut, par opposition au mauvais goût raffiné qui la précède : bergeries de Trianon, perles du duc de Buckingham et autres oeufs de Fabergé.
    Dans le genre, il paraît que JL Godard veut consacrer son dernier film à la grande détresse de la société française en général et des GJ en particulier : j’imagine qu’il sera tourné dans une commune suisse des bords du lac Léman.

  6. Dieu qu’elle était séduisante, la sexagénaire sublime, je la regardais toujours chez Calvi, C dans l’air, elle aurait demandé la peine de mort pour les pingouins de l’Arctique, j’aurais approuvé immédiatement.

  7. « De sa part, en de telles journées et alors qu’elle se confronte sereinement à l’irréversible, ce n’est pas de la mièvrerie mais le contraire. L’expression d’une incroyable force. »
    Quel contraste entre Michèle Bernard-Requin qui se sait condamnée par la maladie et ces responsables syndicaux arc-boutés sur leurs petits privilèges corporatistes.
    Avec grâce et dignité, cette magistrate nous ramène vers les vraies valeurs de la vie à mille lieues des bienfaits matériels que nous offre notre société de consommation.
    On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait en partant, disait Prévert. Il s’en va et personne ne l’écoute !

  8. @ Fredi M. | 10 décembre 2019 à 12:36
    Tout à fait d’accord avec vous !
    Macron estime que la réforme des retraites est indispensable. Ce qui serait nécessaire pour l’économie du pays ce serait que :
    – l’on diminue le train de vie des ministres et du président,
    – l’on réduise le nombre de hauts fonctionnaires (généraux inclus),
    – l’on supprime le Sénat,
    – l’on réduise le nombre de députés à 1 par département,
    – l’on réduise le nombre de ministres et secrétaires d’Etat,
    – l’on supprime le Conseil économique et social,
    – l’on supprime toutes les hautes autorités,
    – l’on supprime les ambassades de France en Europe (puisque l’Europe),
    et de plus que :
    – l’on cesse de se moquer du peuple et de faire croire que c’est lui qui handicape la nation.

  9. https://www.lepoint.fr/debats/la-declaration-d-amour-de-michele-bernard-requin-09-12-2019-2352088_2.php
    Merci Philippe…
    J’ai lu ce très beau texte avec beaucoup d’émotion.
    Ce fut une grande magistrate… douce, apaisante, jamais dans l’excès ou la démesure.
    Celle qui m’a donné le jour est morte dans mes bras, il y a un quart de siècle, à Sainte-Périne.
    J’ai passé des heures dans ce havre de paix, dans un silence épais ponctué de quelques gémissements… à attendre le batelier de l’au-delà qui délivrerait ma mère…
    C’est vrai, madame, le temps y suspend son vol…
    Merci pour ce dernier message, à votre image : justice soit rendue à votre singulière noblesse d’âme.

  10. Pierre Blanchard

    @ Achille | 10 décembre 2019 à 15:39
    Achille, je sais bien que PB traite dans son billet de la situation et du plaidoyer pour l’amour de Mme Michèle Bernard-Requin.
    Mais n’avez-vous pas honte dans votre comparaison oiseuse :
    « Quel contraste entre Michèle Bernard-Requin qui se sait condamnée par la maladie et ces responsables syndicaux arc-boutés sur leurs petits privilèges corporatistes. »
    Car je pourrais vous en adresser une identique et tout aussi injustifiée sur Macron, et son Premier ministre « suiveur » dans leur action branquignolesque dans le cadre de la modification du mode de calcul des retraites…
    Vous ne vous grandissez pas dans ce genre de parallèle que je trouve pour ma part facile et honteux.
    Défendez le gouvernement et le Président mais pas avec de tels moyens.
    Vous êtes écoeurant et avez vous au moins lu le texte de Mme Michèle Bernard-Requin dans son intégralité ?
    ————————
    https://www.lepoint.fr/debats/la-declaration-d-amour-de-michele-bernard-requin-09-12-2019-2352088_2.php#xtmc=requin&xtnp=1&xtcr=1
    La déclaration d’amour de Michèle Bernard-Requin
    En soins palliatifs, la magistrate honoraire nous adresse son « ultime texte ». Un hymne au corps médical et un avertissement à chacun d’entre nous.
    Michèle Bernard-Requin, magistrate exemplaire, a rassemblé ses dernières forces pour écrire un hymne au personnel hospitalier du pavillon Rossini de l’hôpital Sainte-Perrine.
    Voici un texte poignant, bouleversant, qui tirera les larmes même aux plus insensibles d’entre nous. Des lignes que Michèle Bernard-Requin nous envoie depuis l’hôpital Sainte-Perrine à Paris, où elle se trouve, selon ses mots, « en fin de vie ». Michèle Bernard-Requin est l’une des grandes figures du monde judiciaire. Elle fut tour à tour avocate, puis procureure à Rouen, Nanterre et Paris. En 1999, elle est nommée vice-présidente du tribunal de grande instance de Paris, elle présida la 10e chambre correctionnelle de Paris puis la cour d’assises, et enfin elle fut avocate générale à Fort-de-France de 2007 à 2009, date à laquelle elle prit sa retraite.
    Autrice de plusieurs livres, elle intervient de temps à autre dans les médias et tient depuis 2017 une chronique régulière sur le site du Point dans laquelle elle explique avec clarté, talent et conviction comment fonctionne la justice et pourquoi, parfois, cette institution dysfonctionne. Aujourd’hui, c’est un tout autre cri d’alarme qu’elle pousse dans un petit et ultime texte pour aider les unités de soins palliatifs, a-t-elle tenu à préciser dans ce mail envoyé par sa fille dimanche 8 décembre au matin. Un texte que nous publions tel quel en respectant sa ponctuation, ses sauts de ligne, son titre évidemment. JB.
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    UNE ÎLE
    Vous voyez d’abord, des sourires et quelques feuilles dorées qui tombent, volent à côté, dans le parc Sainte-Perrine qui jouxte le bâtiment.
    La justice, ici, n’a pas eu son mot à dire pour moi.
    La loi Leonetti est plus claire en effet que l’on se l’imagine et ma volonté s’exprime aujourd’hui sans ambiguïté.
    Je ne souhaite pas le moindre acharnement thérapeutique.
    Il ne s’agit pas d’euthanasie bien sûr mais d’acharnement, si le cœur, si les reins, si l’hydratation, si tout cela se bloque, je ne veux pas d’acharnement.
    Ici, c’est la paix.
    Ça s’appelle une « unité de soins palliatifs », paix, passage… Encore une fois, tous mes visiteurs me parlent immédiatement des sourires croisés ici.
    « Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté ».
    C’est une île, un îlet, quelques arbres.
    C’est : « Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur d’aller, là-bas, vivre ensemble ». C’est « J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans » (« Spleen ») Baudelaire.
    Voilà, je touche, en effet, aujourd’hui aux rivages, voilà le sable, voilà la mer.
    Autour de nous, à Paris et ailleurs, c’est la tempête : la protestation, les colères, les grèves, les immobilisations, les feux de palettes.
    Maintenant, je comprends, enfin, le rapport des soignants avec les patients, je comprends qu’ils n’en puissent plus aller, je comprends, que, du grand professeur de médecine, qui vient d’avoir l’humanité de me téléphoner de Beaujon, jusqu’à l’aide-soignant et l’élève infirmier qui débute, tous, tous, ce sont d’abord des sourires, des mots, pour une sollicitude immense. À tel point que, avec un salaire insuffisant et des horaires épouvantables, certains disent : « je préfère m’arrêter, que de travailler mal » ou « je préfère changer de profession ».
    Il faut comprendre que le rapport à l’humain est tout ce qui nous reste, que notre pays, c’était sa richesse, hospitalière, c’était extraordinaire, un regard croisé, à l’heure où tout se déshumanise, à l’heure où la justice et ses juges ne parlent plus aux avocats qu’à travers des procédures dématérialisées, à l’heure où le médecin n’examine parfois son patient qu’à travers des analyses de laboratoire, il reste des soignants, encore une fois et à tous les échelons, exceptionnels.
    Le soignant qui échange le regard.
    Eh oui, ici, c’est un îlot et je tiens à ce que, non pas, les soins n’aboutissent à une phrase négative comme : « Il faut que ça cesse, abolition des privilèges, il faut que tout le monde tombe dans l’escarcelle commune. » Il ne faut pas bloquer des horaires, il faut conserver ces sourires, ce bras pour étirer le cou du malade et pour éviter la douleur de la métastase qui frotte contre l’épaule.
    Conservons cela, je ne sais pas comment le dire, il faut que ce qui est le privilège de quelques-uns, les soins palliatifs, devienne en réalité l’ordinaire de tous.
    C’est cela, vers quoi nous devons tendre et non pas le contraire.
    Donc, foin des économies, il faut impérativement maintenir ce qui reste de notre système de santé qui est exceptionnel et qui s’enlise dramatiquement.
    J’apprends que la structure de Sainte-Perrine, soins palliatifs, a été dans l’obligation il y a quelques semaines de fermer quelques lits faute de personnel adéquat, en nombre suffisant et que d’autres sont dans le même cas et encore une fois que les arrêts de travail du personnel soignant augmentent pour les mêmes raisons, en raison de surcharges.
    Maintenez, je vous en conjure, ce qui va bien, au lieu d’essayer de réduire à ce qui est devenu le lot commun et beaucoup moins satisfaisant.
    Le pavillon de soins palliatifs de Sainte-Perrine, ici, il s’appelle le pavillon Rossini, cela va en faire sourire certains, ils ne devraient pas : une jeune femme est venue jouer Schubert dans ma chambre, il y a quelques jours, elle est restée quelques minutes, c’était un émerveillement. Vous vous rendez compte, quelques minutes, un violoncelle, un patient, et la fin de la vie, le passage, passé, palier, est plus doux, c’est extraordinaire.
    J’ai oublié l’essentiel, c’est l’amour, l’amour des proches, l’amour des autres, l’amour de ceux que l’on croyait beaucoup plus loin de vous, l’amour des soignants, l’amour des visiteurs et des sourires.
    Faites que cette humanité persiste ! C’est notre humanité, la plus précieuse. Absolument.
    La France et ses tumultes, nous en avons assez.
    Nous savons tous parfaitement qu’il faut penser aux plus démunis. Les violences meurtrières de quelques excités contre les policiers ou sur les chantiers ou encore une façade de banque ne devront plus dénaturer l’essentiel du mouvement : l’amour.

  11. Denis Monod-Broca

    1/ Lire aussi ‘Shakespeare, les feux de l’envie » de René Girard, chez Grasset.
    L’envie impose sa loi aux hommes, les règles (les rituels, les lois…) leur permettent, malgré ça, de vivre en société.
    2/ Ces 120 000 € en échange de rien ne sont-ils pas une bonne et lucide métaphore et d’un certain art moderne et de la financiarisation extrême de notre monde ?
    3/ Je ne connaissais pas cette magistrate, sa lettre est magnifique. Mais pourquoi avons-nous toujours tant besoin de la proximité de la mort pour apprécier les gens, la vie…

  12. « On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait en partant, disait Prévert. Il s’en va et personne ne l’écoute ! »
    Rédigé par : Achille | 10 décembre 2019 à 15:39
    Radiguet…
    …On se rapproche de Géraldy et de son célèbre abat-jour.
    Chacun sa « cup of tea »…

  13. @ Pierre Blanchard | 10 décembre 2019 à 16:30
    Le texte que vous nous proposez démontre que cette personne a encore des ressources mentales. Combien de lieux de soins palliatifs en France, combien de maisons de retraite où ils attendent la mort dans des situations désespérantes. Que de corps délabrés, que de souffrances physiques insupportables. 500 000 à 600 000 morts chaque année en France. La vieillesse est un naufrage.
    L’acharnement thérapeutique ne semble plus s’adresser aux vieillards, mais à ceux qui n’ont pas terminé leur chemin de vie et qui souhaitent le poursuivre, n’est-ce pas logique.
    Je n’ai pas apprécié ses dernières phrases qui sont politiques « La France et ses tumultes, nous en avons assez. » Or dans la grande souffrance la politique n’existe plus, il ne subsiste que la souffrance qui est au-delà de tout ce qui est imaginable et l’on ne chante plus l’amour.

  14. Chapeau bas, Mme Michèle Bernard-Requin. Elle ne pleure pas sur son sort. Elle s’intéresse d’abord à son environnement actuel. Ses dernières forces sont mises aux service d’un plaidoyer pour le personnel hospitalier et les structures de soins palliatifs.
    Elle nous donne une belle leçon d’altruisme et de courage.

  15. Le péché capital de l’envie, érodeur des esprits par le désir virulent.
    Sa confrontation à des situations exceptionnelles, pour en démontrer l’excès ou l’inanité, face à la grandeur d’âme, n’emporte pas, chez moi, la conviction, peut-être en raison des illustrations choisies. Ainsi, qui oserait comparer la banane à l’urinoir ? Le temps a passé sur les esprits, l’excessif semble banal, faute de repère. Picasso, comme Duchamp, étaient de remarquables dessinateurs, leur vision de la réalité a le même fondement, l’idée dépasse l’objet. J. Clair a très bien écrit là-dessus et on ne va pas tout de même remonter à Burckhardt.
    Le passage sur cette dame qui affronte sa fin avec courage, guérit, mais comme un comprimé d’aspirine, l’angoisse. Sa lettre dérive tout doucement vers le PGCD de toute forme d’épreuve, mais ce qui fait envie n’est en rien son existence, mais bien sa faculté d’affronter l’objet.
    Ce sont donc, à mon humble sens, deux exemples à la pertinence apparemment évidente mais qui se contredisent.
    Passagèrement, nous éprouvons une trouille bleue à l’idée de fréquenter un tel établissement, et, en revanche, une immense rigolade devant la banane, et pourtant…
    Les soins palliatifs exemptent de la souffrance maximale, mais c’est le sujet qui crée la sérénité. Quelques séjours se passent très mal, sont des échecs.
    En fin de compte, Madame Bernard-Requin en vient à célébrer une forme encore récente de vie possible qui cède sous les coups de l’égalitarisme forcé qui s’appelle en fait: uniformité.
    Pour sauver ce pan de civilisation, elle invoque Thomas d’Aquin, au moins implicitement, par l’appel à l’amour qui est la pire utopie qu’on ait jamais imaginée. On tue par amour, on brûle par amour, on condamne par amour. On pardonne par raison, on est utile par raison, on aime par passion.
    Aussi cette dame est profondément humaine, comme les chimères que l’homme invente.
    Quant aux politiques, ils n’ont aucune pensée qu’idéelle, ils sont les bananes collées par un ruban adhésif.
    Mille excuses pour cette réflexion amère.

  16. @ Pierre Blanchard | 10 décembre 2019 à 16:30
    « Mais n’avez-vous pas honte dans votre comparaison oiseuse. »
    Pas la moindre honte de ma part.
    Ras le bol des syndicats de cheminot (CGT et SUD Rail), ces damnés de la terre moustachus, ces forçats de la faim bedonnants à qui l’ont doit faire l’appoint de leur cotisation de retraite (3 milliards d’€ quand même !).
    Ci-joint une petite anecdote croustillante rapportée par Sophie de Menton qui devrait vous intéresser.
    Elle est pas belle la vie de cheminot ?

  17. « Comment faire pour digérer ce monde ? »
    Je n’accorde pas grand crédit à la théorie d’Helmut Schoeck de son livre « L’envie : une histoire du mal ». Il me semble très marqué par sa propre histoire nationale.
    L’envie ne me semble pas le moteur des changements. Ils sont le fait de minorités ultra-actives.
    L’envie est un de nos péchés capitaux sans plus.
    Par contre, j’ai toujours apprécié la parfaite maîtrise, la courtoisie, la hauteur de vue de Madame Michèle Bernard-Requin. Une très grande dame.
    J’admire ce courage d’écrire pour un monde meilleur dans la marche de ce grand mouvement des humains que l’on s’apprête à quitter. Une sorte de testament.
    Cordialement.

  18. Perso j’ai bien aimé le débat Zemmour-Lassalle sur CNews.
    Jean Lassale, franc lorsqu’il parlait, y compris en parlant de Bayrou, face à un Zemmour qui n’avait aucune envie de le contredire tant son adversaire lui plaisait.
    La télé peut être parfois un temps d’échanges sans agressivité, et ça fait du bien.
    Peut-être que certains sur ce blog pourraient en prendre de la graine 😉

  19. Débats CNews
    Hier Eric Zemmour / Denis Olivennes
    Ce soir Eric Zemmour / Jean Lassalle
    Deux mondes complètement opposés. Mais des débats passionnants.
    La première partie de l’émission, toujours de haut niveau ; très au-dessus des chaînes d’informations similaires.
    Notamment la première partie de ce soir présentant Léon Jouhaux.
    Secrétaire général de la CGT puis président de FO lors de la scission de la CGT en 1947. Ce prix Nobel de la paix (1951), président du Bureau International du Travail et vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres lança le « réformisme » syndical en France. E. Zemmour a rappelé avec humour que FO fut créée avec l’aide de la CIA et de ses dollars !
    Christine Kelly toujours impeccable et dirigeant avec une douce mais ferme autorité cette émission bienvenue, qui permet à E. Zemmour – comme aux autres journalistes – de montrer de l’intelligence objective. Si rare.
    Cordialement.

  20. Il existe des riches qui n’ont pas envie qu’on les accable de mépris ni de perdre leur temps pour des activités les intéressant peu et dont ils se sortiraient mal.
    Ils paient des gens pour leur constituer une garde-robe, voire tout leur environnement.
    – Vous êtes Sans Goût.
    – Mais je me rachète.

  21. anne-marie marson

    Personnellement, bien que cela soit très beau, je n’accepte pas ce fatalisme.
    Chaque minute de vie est précieuse.
    Moi je ne veux pas mourir.

  22. Pierre Blanchard

    @ Achille | 10 décembre 2019 à 20:00
    « Ci-joint une petite anecdote croustillante rapportée par Sophie de Menton qui devrait vous intéresser. »
    Achille, si c’est pour ce type de référence, sortez-moi Sophie de Menton (née Sophie, Marie, Clarisse, Anne, Bernadette Turpin, fille de Jean Turpin et de Maud Wirtz-Daviau)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_de_Menthon
    Grâce à Nicolas Sarkozy, elle est nommée en tant personnalité qualifiée, membre de la section « Finances » du Conseil économique et social en 1997
    Car moi je vous sors une kalachnikov… celle dernière, qui court les plateaux TV, tout comme un Gl d’opérette https://www.lepoint.fr/societe/la-mauvaise-etoile-du-general-trinquand-05-09-2017-2154640_23.php
    Vous pouvez la conserver sur vos « plateaux repas »… Elle ne me manquera pas !

  23. Robert Marchenoir

    L’envie est certes un moteur important de l’humanité, mais il est absurde de prétendre qu’elle serait le principal. Il n’y a pas de moteur principal de l’être humain, sinon l’instinct de survie et de reproduction. Toute doctrine qui prétend le contraire est une fabrication artificielle qui nie la complexité de l’homme.
    Cela dit, je trouve un peu gonflé, de la part d’Éric Zemmour, de faire (à juste titre) le procès de l’envie et du ressentiment. Ce sont bien ces passions mauvaises qui sont à la racine de l’étatisme dont il se fait le champion. Quiconque mesure les ravages du ressentiment, sur l’âme humaine comme sur les sociétés, ne peut qu’être un libéral en matière politique, économique et juridique.
    A la veille des élections britanniques, qui opposent un étatiste et un marxiste enragé à un libéral-conservateur modéré, on lira avantageusement cet article d’Alexander Boot, qui explique pourquoi la fameuse « égalité des chances » est une illusion criminelle (en anglais).
    Quant au message d’adieu de Michèle Bernard-Requin, il est admirable sur le plan philosophique, mais nul sur le plan politique. Je commence à en avoir un peu assez de tous ces hauts fonctionnaires qui nous chantent les louanges du socialisme, sous prétexte qu’ils ont été bien traités dans un hôpital d’État.
    Le précédent que j’ai à l’esprit est un journaliste-vedette de la télévision, qui lui aussi y est allé de sa petite larmichette à l’égard des « soignants » après une maladie grave. Son nom m’échappe, et j’ignore s’il travaillait pour le public ou le privé. Mais dans les deux cas, il était un haut fonctionnaire de fait.
    Tous ces gens-là se comportent exactement comme pourraient le faire les dignitaires du régime de Fidel Castro, qui sont effectivement fort bien soignés dans les hôpitaux réservés aux représentants de l’État. C’est sûr que dans ces établissements, ceux que l’on montre aux étrangers naïfs ou complices, le mot d’ordre est « foin des économies ».
    Bien entendu, ils ne voient pas les autres, ceux dont doivent se contenter les Cubains ordinaires, et où règnent une pénurie et une saleté effroyables.
    On ne me fera pas croire que le journaliste-vedette de télévision, ou le haut magistrat ayant eu une carrière admirée de ses pairs, ne sont pas, en moyenne, en général, mieux traités dans le gratin des hôpitaux d’État parisiens, que le Kévin Duchemolle de base qui se pointe dans le premier hôpital socialiste à sa portée. Ne serait-ce que pour accéder au bon établissement, au bon service, au professeur éminent.
    L’omniprésence des « consultations privées » dans les hôpitaux dits publics, quand ce ne sont pas les dessous-de-table, disent assez ce qu’il faut penser de l’égalité de façade qui règne en cette matière, comme dans beaucoup d’autres en France.
    Il est évidemment stupide d’écrire, comme le fait Michèle Bernard-Requin (et l’adjectif est assez indulgent), qu’il ne faut pas faire d’économies dans les hôpitaux publics. Qu’elle soit à la dernière extrémité peut excuser ses divagations, mais ce n’est pas une raison pour que nous prenions ses allégations comme parole d’Évangile.
    Évidemment qu’il faut « faire des économies » partout. Dans le privé comme dans le public. Faire des économies, cela veut simplement dire ne pas jeter l’argent par les fenêtres. Cela veut dire avoir une gestion de bon père de famille. C’est ce que font tous les individus, pour leur propre compte (je doute que Michèle Bernard-Requin ait appliqué à son budget familial les conseils qu’elle adresse à l’hôpital qui la soigne). Et c’est ce que font toutes les entreprises privées.
    C’est même pour cela qu’elles sont beaucoup plus efficaces que les entreprises publiques : parce qu’elles n’ont pas le choix. Elles sont en concurrence. Elles ne peuvent pas claquer des doigts pour se faire financer par le contribuable, lorsque leur gestion a été négligente.
    C’est en particulier le cas des hôpitaux privés, dont toute philippique de ce type omet commodément l’existence — et le texte publié par Le Point ne déroge pas à cette règle.
    Il y a quelques jours seulement, je lisais un reportage larmoyant au sein des hôpitaux publics. Nos braves « personnels de santé » se tordaient les mains : les médecins du fameux système de santé que le monde nous envie désertent en masse les hôpitaux socialistes, pour travailler dans les hôpitaux libres. Et pourquoi donc ? Parce qu’ils y sont beaucoup mieux payés !
    Bizarrement, lorsqu’on « fait des économies » (ce qui est le principe par défaut dans le secteur privé), on a beaucoup plus de « moyens » pour payer ces fameux « soignants » ! Comme c’est étonnant ! comme c’est étrange ! comme c’est inattendu !
    Il est donc parfaitement fallacieux d’écrire, comme le fait Michèle Bernard-Requin, « qu’il faut impérativement maintenir ce qui reste de notre système de santé qui est exceptionnel et qui s’enlise dramatiquement ».
    Il est complètement absurde de prétendre « qu’il faut comprendre que le rapport à l’humain est tout ce qui nous reste, que notre pays, c’était sa richesse, hospitalière, c’était extraordinaire, un regard croisé, à l’heure où tout se déshumanise ».
    Dans un cas comme dans l’autre, on aura compris que l’auteur fait allusion à l’hôpital public exclusivement. Le seul qui existe, dans l’imaginaire public des Français.
    Je ferai remarquer que c’est parfaitement insultant pour les médecins, les infirmières et les aides-soignantes des hôpitaux privés. En somme, il faudrait être fonctionnaire pour être humain. Les « soignants » du secteur privé seraient, par essence et par construction, des monstres sans cœur qui traiteraient leurs patients comme des cellules de tableaux Excel.
    On se demande, dans ces conditions, pourquoi ces hauts fonctionnaires (mais aussi la plupart des Français) se rendent en priorité chez un médecin libéral lorsqu’il s’agit de soins de la vie courante. Je gage, d’ailleurs, que le médecin traitant de Michèle Bernard-Requin n’est pas un généraliste à 25 euros et un quart d’heure la consultation — et j’en suis ravi pour elle.
    Ces péans au socialisme (il faudrait être fonctionnaire pour être un bon médecin ! quelle absurdité !) sont d’autant plus grotesques que l’hôpital Sainte-Périne où le magistrat finit ses jours est un ancien couvent. A l’instar, d’ailleurs, d’un grand nombre des hôpitaux publics du pays. C’étaient des religieuses qui soignaient les Français, pendant des siècles. On ne fait pas plus « privé ».
    Mais avec la déchristianisation progressive de l’Occident, la « santé » est devenue une religion de remplacement. Ses temples sont les hôpitaux (publics, évidemment) et ses prêtres sont les fonctionnaires.
    C’est complètement absurde, quand on y réfléchit. Pratiquement personne ne va à l’hôpital. La plupart des gens le fréquentent deux fois dans leur vie : pour y naître, et pour y mourir. Autrement dit, la place qu’ils tiennent dans le budget de l’État (et, plus encore, dans l’imaginaire des citoyens) est totalement irrationnelle.
    Et bien entendu, il n’y a aucune raison pour que ces hôpitaux soient tenus par l’État. Partout où la puissance publique en a le monopole, ou dans les pays dépourvus d’un solide réseau d’hôpitaux privés pour leur faire concurrence, la qualité des soins s’effondre.
    C’est le cas en Angleterre, par exemple, où la religion du système de santé socialiste est encore plus forte que chez nous, si c’était possible. Et où la médecine est étatisée presque à 100 %, contrairement à ce qui se passe chez nous (fort heureusement pour les Français).
    Si les infirmières dont Michèle Bernard-Requin fait l’éloge sont si dévouées, c’est en dépit du fait qu’elles travaillent dans une structure fonctionnariale ; pas grâce à ce statut. Si elles travaillaient dans le privé, leurs qualités humaines seraient les mêmes — et elles auraient davantage le loisir de les exercer. Parce qu’elles auraient plus de temps pour cela. Précisément parce que « faire des économies », dans le privé, n’est pas un scandale, mais une vertu. Banale et ordinaire.

  24. Catherine JACOB

    « Qu’on puisse dépenser une telle somme pour un tel fruit, qualifié d’objet artistique, est une monstruosité qui n’équivaut pas aux sanguinaires mais va loin pour éclairer la putréfaction de notre début de siècle. »
    On peut peut-être déjà mettre en avant que la banane de l’Italien Maurizio n’est qu’un simple remake de la pomme de Yoko Ono dont une première rétrospective s’est tenue à Lyon en 2016 et qui était sans doute de l’art conceptuel, mais la copie de l’idée en aucun cas. Idem pour son WC en or massif qui a fini volé pour le simple matériau (l’or) mais n’était que la copie de l’idée, donc rien du tout et rien à voler, du ready-made de Marcel Duchamp qui, sous le titre de Fountain avait investi un urinoir de porcelaine présenté renversé et signé « R. Mutt 1917 » du statut d’oeuvre d’art.

  25. @ Catherine JACOB | 10 décembre 2019 à 21:25
    Bon sang, comment faites-vous pour rester aussi glaçante face à une mort prochaine avec vos japonaiseries à la c…

  26. Que l’envie soit un moteur de l’existence, est une évidence, Zemmour a raison de le constater avec Helmut Schoeck.
    C’est même devenu un principe constitutionnel figurant dans la devise de la République.
    Le principe d’égalité tel qu’il est compris et appliqué est de plus en plus l’officialisation de la jalousie d’abord et de l’envie ensuite.
    Dans les programmes politiques de tous les partis, la réduction des inégalités est devenu un objectif prioritaire.
    Utopie consolatrice des déshérités qui peut les mener aux pires excès sans se douter que quel que soit le régime, ils resteront des déshérités, avec la satisfaction éphémère d’avoir changé de riches.
    Que dire de la lettre de Michèle Bernard-Requin, sinon qu’elle m’a doublement surpris.
    « Elle a, dans un mouvement inouï du coeur et de l’esprit, écrit un splendide adieu où elle célèbre l’hôpital et réclame qu’on lui donne des moyens » (PB)
    C’est bien, c’est très bien, c’est un mouvement inouï du coeur effectivement, au moment du grand passage, elle pense aux conditions matérielles de l’hôpital dans lequel elle va mourir.
    Est-ce un mouvement de l’esprit ?
    Je ne sais que dire, je n’y vois pas de spiritualité.
    Mais peut-être que je n’ai pas la même vision de l’esprit que cette dame, ou peut-être qu’elle a voulu garder dans l’intime son mouvement de l’esprit.
    Il est des pensées qu’il faut se garder soigneusement d’exposer publiquement. La spiritualité relève de l’intime le plus profond.
    Ou peut-être a-t-elle fait référence à l’esprit en parlant de Schubert, qui a composé un des plus beaux quatuors à cordes, des plus forts et des plus difficiles.
    Il porte le nom de ‘La jeune fille et la mort ».
    Le voici dans l’interprétation que je préfère:
    https://www.youtube.com/watch?v=otdayisyIiM

  27. @ anne-marie marson
    « Moi je ne veux pas mourir. »
    Vous avez raison. Tant qu’on aime la vie, c’est comme quand on a de l’inspiration pour créer ou des sentiments pour quelqu’un, il faut le faire, rendre au monde le bien qu’il vous a donné.
    Et même si on ne l’aime plus, mais qu’on la veut, qu’on la désire, ou tout autre affect.
    http://francais.agonia.net/index.php/poetry/1793420/Pri%C3%A8re_%C3%A0_la_Vie
    Vivre selon son cœur, par-delà les éventuels mauvais regards ou critiques des fâcheux.
    Vous n’êtes pas la figurante des commentateurs, vous êtes le personnage principal de votre vie.
    Que les autres ne vivent pas leur vie ou leur mort par procuration à votre détriment.
    Le tu dois mourir… conformiste. En solo ou en chœur, à l’oral ou à l’écrit, instinctif ou système de pensée, ne vaudront jamais un seul…
    … »Moi je ne veux pas mourir ».

  28. 1- « une équipe de sécurité s’apprêtait à recouvrir le message d’un carton blanc de secours. »
    Mais voilà une véritable oeuvre d’art qui vaudra plus cher que la banane !
    Comme le balai oublié dans le musée par l’équipe de nettoyage !
    Et la trace sèche au sol de la goutte de salive de l’autre artiste qui dégusta la banane, quel prix ?
    Comme vous dites, Monsieur Bilger, il y a putréfaction des valeurs.
    2- « L’envie qui pour un grand sociologue allemand, cité par Eric Zemmour, est le moteur principal de la marche du monde et de l’Histoire. »
    Envie ? « Die Lust am schlechten Gewissen » est le titre du livre de l’auteur en question, Helmut Schoeck et Lust signifie désir ou envie.
    Quel mot choisir? ENVIE ou DESIR ? René Girard http://renegirard.com.br/blog/?p=118 incrimine le « désir mimétique » et aboutit au bouc émissaire, une constante de la bêtise humaine, de l’Homme créé par Dieu à son image ?
    3- @ Marchenoir
    Non, pour les fréquenter et y avoir un temps travaillé, les hôpitaux publics ne se caractérisent pas par l’omniprésence des consultations privées ni des dessous de table.
    Les hôpitaux publics sont la mère des (en règle générale excellents) hôpitaux privés où exercent médecins et infirmiers formés dans les hôpitaux publics.
    Comme dans la fable des organes, tous sont indispensables.
    Les services de soins palliatifs sont trop peu nombreux pour les besoins.

  29. Mary Preud'homme

    Une belle leçon de courage, d’humanité et de fraternité de la part d’une grande dame parvenue au seuil du seul voyage dont on ne revient pas.
    Et plutôt que se plaindre de son sort, ne pensant qu’à remercier et louer les qualités et le dévouement de ceux et celles qui l’ont accompagnée durant sa longue maladie et vont lui permettre d’adoucir son douloureux passage.
    Comme quoi « l’Amour ne se révèle qu’à l’Amour », avait écrit un jour Maurice Zundel à l’une de ses correspondantes gravement malade.
    Et surtout ne pas craindre de « dire aux gens qu’on les aime quand ils sont là bien vivants… Ce qui vaut mieux qu’un beau Requiem… »

  30. @ Savonarole | 10 décembre 2019 à 22:30
    Et à vous : bon sang, comment faites-vous pour rester aussi froidement insolent avec vos catalaniaiseries ?
    Monstrosité et putréfaction était correct, Catherine Jacob aurait pu rajouter à sa liste :
    * le « Vagin de la Reine » exposé à Versailles, qui n’était que la bouche d’entrée, rouillée, d’une canalisation d’eau installée sur les barrages hydroélectriques pour faire tourner les turbines, qu’Anish a Kapoor avait dû acheter pour quelques shillings à un ferrailleur,
    * et le Anal Plug, pardon Xmas Tree, de Paul McCarthy, installé Place Vendôme qui n’était qu’un ballon gonflé, probablement une mongolfière ratée !
    La vulgarité et l’insolence sont devenues des arts qu’on matérialise et expose aux yeux du public, cher Savonarole, ne vous y adonnez pas !
    Deux arts nouveaux qui n’ont pas de place sur ce blog !

  31. La dame, donc :
    « exhorte à sortir des fausses, vaines et déplorables controverses, enfin nous invite à l’amour » écrit notre hôte.
    C’est bien bon de sa part, surtout si on pense que selon certaines croyances, des êtres spirituels immortels, passent, eux, leur temps à se disputer.
    Et notamment à se jeter sur l’âme de l’agonisant comme des chiens sur un os.
    Et surtout ne pas craindre de « dire aux gens qu’on les aime quand ils sont là bien vivants… Ce qui vaut mieux qu’un beau Requiem… » écrit Mary Prud’homme.
    Oui, même si parfois, n’ayant pas été aimé enfants, c’est comme verser de l’eau sur du sable, il n’y en a jamais assez pour rassurer, et toujours trop pour ne pas lasser pour certaines personnes.
    Aimer ne guérit pas, mais disons que cela peut permettre de vivre avec le mal de n’avoir pas été aimé, et partant, assoiffé et illégitime d’amour. Les gens qui n’aiment pas ne devraient pas avoir d’enfants. Sinon, faut-il aimer ? C’est une dépendance qui peut virer au supplice.
    Alors…

  32. Je ne sais pas s’il faut aimer ou ne pas aimer. « Il faut se prêter à autrui et ne se donner qu’à soi-même. » Montaigne
    Pour le moment, les Françaises et les Français sont obligés d’aimer la marche à pied. Ils sont en train de se sculpter un corps de rêve vu que pratiquement tous les transports sont bloqués dans ce pays. Chacun défend son pré carré, CGT en tête bien entendu. Nous avons droit au duel Macron/Martinez, deux personnages qui n’inspirent pas la poésie et l’amour…
    « L’homme est un loup pour l’homme ». Le pays n’a jamais été aussi divisé et sinistre. Avec E. Macron, faute d’avoir des retraites assurées, nous avons la sinistrose assurée pour plusieurs années…
    J-P Delevoye, lui, continue de s’engraisser (admirez son corps svelte). Il a prévu la baisse de toutes les retraites (tous pauvres sauf ceux qui détiennent le pouvoir et tous les pouvoirs) mais n’a pas pensé à montrer l’exemple en proposant la baisse drastique des retraites des anciens présidents de la République, des ministres, des hauts fonctionnaires. Charité bien ordonnée commence par soi-même, n’est-ce-pas ?

  33. «L’impact positif de l’immigration sur le financement des retraites n’a jamais été démontré»
    Il faut arrêter de se moquer de nous en permanence.
    FIGAROVOX/ENTRETIEN – Jean-Paul Delevoye a estimé vendredi 29 novembre à Créteil «qu’il faudra 50 millions» d’immigrés supplémentaires «pour équilibrer la population active en 2050, en Europe». Pour Yves Mamou, l’immigration a au contraire déstabilisé les systèmes sociaux de nombreux pays européens.
    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/l-impact-positif-de-l-immigration-sur-le-financement-des-retraites-n-a-jamais-ete-demontre-20191129
    « Il faudrait faire lire à M. Delevoye les milliers de tweets et de SMS orduriers et haineux que reçoit quotidiennement Zineb El Rhazoui, survivante du massacre de Charlie Hebdo. Peut-être alors comprendrait-il où se situe la violence. Elle n’est pas chez les «islamophobes» qui à ma connaissance n’ont tué personne en Europe. En revanche, rien qu’en France, les islamistes ont tué plusieurs centaines de personnes. » Paul SUGY

  34. « Envie et justice » « Envie ou justice »
    Complément à ma première intervention sur ce sujet cher P. Bilger.
    Ce qui est interprété (à raison ou à tort ?) par nos sociologues patentés comme de la très vilaine envie, ne serait-ce pas, souvent, simplement un sentiment d’injustice sociale ?
    Trois exemples parmi beaucoup d’autres :
    Depuis la médiatisation intense sur la réforme (sic) des systèmes français de retraite, il n’est pratiquement question, et dans les médias, et dans les interventions des syndicats et dans celles de la majorité et du gouvernement, que des problèmes potentiels posés par les régimes spéciaux, (enseignants, SNCF, RATP, etc). Quasiment rien sur les problèmes posés pour les futurs retraités du privé. Ni de la part du gouvernement, ni des médias, ni surtout des syndicats. Envie ou justice d’en parler ?
    Jean-Paul Delevoye – dont on nous souligne depuis des mois la rectitude, l’honnêteté, le sens de l’Etat – vient encore d’être pris la main dans le pot de confiture financier des « grands serviteurs » de la République. Après avoir omis de déclarer qu’il était administrateur principal de l’Institut de la formation de la profession de l’assurance, on apprend qu’il vient de démissionner du think tank Parallaxe qui lui versait 5 300 € de gratifications mensuelles. Il n’est pas inutile de rappeler qu’il a mangé à beaucoup de fromages de la République. Envie ou justice d’en parler ?
    A France Inter (chaîne publique), on apprend que le journaliste Bernard Guetta (de gauche bien sûr et finalement député européen macronien, très sectaire dans ses commentaires d’ailleurs !) bénéficiait d’un salaire mensuel de 10 000 € pour quelques minutes de chronique par jour et cinq jours par semaine. Envie ou justice d’en parler ?
    Rien n’est simple en ce bas monde. C’est pourquoi cette notion d’envie doit être manipulée avec un maximum de précautions.
    Cordialement.

  35. – Docteur, comment faire pour digérer ce monde ?
    – Vous n’êtes pas le premier à me poser la question. Éprouvez-vous des crampes à l’estomac, des nausées, des palpitations, des démangeaisons, des œdèmes, des difficultés à respirer, des crises d’angoisse sur fond de phobies ou des crises à caractère épileptique ?
    – Oui Docteur, c’est cela et des éruptions aussi.
    – Je vois. C’est une crise de macronite, une forme d’allergie, de plus en plus fréquente en ce moment. Vous arrive-t-il de regarder la télévision, de lire les journaux ?
    – Oui. Et même quand je lis le blog de Philippe Bilger, qui n’est pourtant pas un méchant homme, il m’arrive parfois de tomber sur un billet tournant autour de ce personnage et là, crac, c’est la crise assurée.
    – Je vois, je vois… Je vais vous prescrire un médicament qui vous désensibilisera, ce qui vous permettra peut-être d’éviter une crise aiguë et de durer jusqu’en 2022. En attendant, faites du sport, de la marche à pied par exemple, en évitant toutefois le secteur Bastille-Nation et la proximité de l’Élysée, plus de journaux, plus de télévision, voyagez loin de la France. Vous prendrez un comprimé de Macronase® 500mg à chaque repas.
    – Et si les crises s’aggravent Docteur, que faire ?
    – Essayez de demander l’asile politique à Monaco, mais il n’est pas sûr qu’ils puissent accepter tout le monde…

  36. @ Pierre Blanchard
    « Sophie de Menton (née Sophie, Marie, Clarisse, Anne, Bernadette Turpin, fille de Jean Turpin et de Maud Wirtz-Daviau) »
    Oui, et alors ? En quoi cela disqualifie son anecdote ?
    Les aristos à la lanterne, c’est ça ?
    Est-ce qu’on vous demande votre pedigree avant de porter un avis sur vos commentaires ?

  37. Philippe Bilger pris la main au panier de Prune Poison ce matin sur CNews.
    Dites donc cher Philippe, vous êtes en retard de trois générations, votre éloge sur cette ministre a dû choquer toute la smala islamogauchiste féministe, vous êtes un affreux machiste sexiste !
    Ce que vous avez dit était apprécié dans le passé, du temps où on aimait la beauté, les compliments, la galanterie, la gentillesse.
    Nous sommes passés au siècle de la haine, de l’arrogance méchante et humiliante, de la menace, de la chasse aux sorcières, de l’Inquisition morale, sociétale et sexuelle.
    Je vous conseille une autre femme pour votre repentance : la frêle et gracile Sénégauloise Ndiaye, plus dans les normes sexuelles islamomacroniennes de nos jours ; imaginez-la en Pamela Anderson sur la plage de Malibu, courant cheveux au vent avec son déhanché à damner tous les saints et les diables.
    Sinon, y a aussi Obono, Taubira, Diallo et toute une ribambelle d’autres indigènes exotiques dans les partis racistes antiblancs qui font fureur dans les médias islamogauchistes ; mais je suis très généreux, je vous les laisse de bon coeur c’est mon côté humaniste.

  38. Catherine JACOB

    @ Savonarole | 10 décembre 2019 à 22:30@ Catherine JACOB | 10 décembre 2019 à 21:25
    « Bon sang, comment faites-vous pour rester aussi glaçante face à une mort prochaine avec vos japoniaiserie à la c… »
    Vous m’expliquez le rapport de votre observation sur mes états d’âme supposés avec l’art conceptuel qui émerge au début du XXe siècle ???
    Je persiste donc, l’Italien à la banane n’est sans doute ni le premier ni le dernier. Qu’il la change (ou la recharge tous les 1/4 d’heure) tandis que Yoko Ono, l’épouse de John Lennon le Beatles assassiné, laissait la sienne pourrir au bout d’une ficelle au-dessus d’un escabeau, puis en 2016 a multiplié les escabeaux ne menant nulle part, à l’image de celui d’un célèbre céramiste japonais en 1980, et posé la pomme sur un socle au lieu de la suspendre, ne fait rien à l’affaire. En revanche qu’un autre artiste décolle la banane du mur et la mange rappelant ainsi le statut alimentaire de ce fruit qui n’est donc pas une pomme pourrie en voie de dessèchement / désenchantement, mais la bonne banane bien charnue et bien portante du macho italien, est assez amusant et quelque part plus innovant, indépendamment du fait que le concept en est usé.

  39. @ breizmabro
    En regardant Jean Lassalle, impossible de zapper.
    Aucune hypocrisie, y compris en parlant des grandes surfaces.
    Audible, il aurait fait un très bon score à la présidentielle.
    Macron va-t-il essayer de le récupérer ?

  40. Herman Kerhost

    @ Robert Marchenoir | 10 décembre 2019 à 21:17
    « Le précédent que j’ai à l’esprit est un journaliste-vedette de la télévision, qui lui aussi y est allé de sa petite larmichette à l’égard des « soignants » après une maladie grave. Son nom m’échappe »
    Franz-Olivier Giesbert ?

  41. Ils devraient me faire pleurer, je n’y arrive pas.
    Ils devraient faire appel à tous leurs amis, les copains, coq…, de la belle époque, le plus exotique des qualificatifs pour la villa cocktail des époux infernaux, la villa « Pamplemousse »… Un monde de fous sans garde-fou, le profit à vomir alors que se joue aujourd’hui une retraite de misère et en même temps pour misérables, à 1 000€… misère… Pour un temps plein de moins en moins envisageable, avec l’âge de départ qui recule sans cesse.
    Édouard Philippe a été un peu lâche, pourtant il a répété qu’il fallait parler vrai aux Français.
    Je ne pense pas que ce fut un oubli de sa part, expliquant la « convergence » en cours des régimes de retraite des ministres et des députés, oubliant au passage le plus goinfre de tous les régimes, celui des sénateurs.
    Dorés sur tranche, touchant en moyenne trois fois le SMIC, un enterrement de première classe, poignées plaquées or comprises, alors que les soignants de madame Michèle Bernard-Requin n’en peuvent plus, sourire en plus, reconnaissance et salaire en moins :
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/03/17/01016-20180317ARTFIG00065-les-contribuables-vont-continuer-a-payer-les-obseques-des-deputes-mais-un-peu-moins.php
    Quand donc le Sénat va-t-il passer à la toise ? C’est peu en argent – c’est immense en solidarité -, quand le Premier ministre de rappeler à plusieurs reprises « l’universalité », qui va avoir le courage de renverser la table bien garnie de ces repus du Sénat ?
    Alors que tout le régalien est à sac, il faudrait attendrir le citoyen steak haché et faire pleurer dans les chaumières et les sénateurs échapper à un tel changement ?
    Je ne me fais pas d’illusions non plus, ils adapteront leur régime aux plus hautes catégories de fonctionnaires… Ils ne perdront pas grand-chose et l’imagination en la matière est sans limite dans l’entre-soi de la décision.
    « Le ridicule honteux. » (PB).
    Banane ou pamplemousse au fond rien de nouveau sous le soleil :
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/les-balkany-lâchés-par-leur-banque/ar-BBY2ioW?MSCC=1576062522&ocid=spartandhp
    Un hôpital pour tous, le meilleur, cela impose aussi la diète bénéfique chez certains. Au fond universalité recouvre aussi humanisme, il faudra en parler à Gérard Larcher et à tous les autres, qu’ils essuient un peu leurs commissures des lèvres la sauce y dégouline toujours un peu, ils devraient en laisser pour les autres.

  42. J’ai toujours bien apprécié ses prestations sur les plateaux télévisés auxquels elle était invitée. Une belle personne qui tenait sa place avec sourire et compétence.
    Une pensée pour elle dans sa souffrance.

  43. @ Robert Marchenoir 21h17
    « Le précédent que j’ai à l’esprit est un journaliste-vedette de la télévision, qui lui aussi y est allé de sa petite larmichette à l’égard des « soignants » après une maladie grave. Son nom m’échappe, et j’ignore s’il travaillait pour le public ou le privé. »
    Je crois qu’il s’agit de Jean-Marc Sylvestre, à l’époque journaliste économique, plutôt libéral, à TF1
    http://www.jeanmarc-sylvestre.com/une-petite-douleur-a-l-epaule-gauche
    Que ce soit en clinique privée ou à l’hôpital public, la qualité des soins est en général (j’ai des contre-exemples) à louer.
    Mais quand on voit la quantité d’argent prélevée pour faire tourner le bazar, il n’est pas interdit de ne pas s’extasier.
    Applaudit-on à chaque fois qu’un TGV arrive à l’heure ? Faut-il faire des déclarations larmoyantes pour féliciter le personnel de bord et le conducteur ?
    Il en va de même dans les établissements de soins, à ceci près qu’en état de faiblesse l’on se trouve enclin à remercier la terre entière ou presque des attentions dont on est l’objet…
    Il n’est cependant pas normal que les salaires des infirmer(e)s ou des internes soient aussi bas en France. Le sachant, chaque malade pèse à sa juste mesure le dévouement des personnels en question.
    D’après ce site http://codesdinfirmieres.com/salaire-infirmieres-voici-top-15-pays-on-lon-paye-mieux, la France n’est pas classée dans le top 15 des meilleurs salaires, dépassée qu’elle est par l’Espagne, le Chili, la Belgique ou l’Irlande !!

  44. L’envie d’aller travailler est plus forte que la facilité de rester chez soi et de ne pas être payé alors que le RER est bloqué par les syndicats.
    Le ridicule honteux est d’arriver trempé sur le lieu de travail parce que 15 km en vélo sous la pluie, cela laisse des traces.
    La dignité d’un prestataire de 65 ans qui se réchauffe derrière son écran, pieds nus, mais la tête haute, insoumis, toujours.

  45. J’ai l’envie ou le désir de leur mettre mon pied aux fesses !
    Vous devinez à qui cela s’adresse, je ne m’en suis jamais caché, mais de là à dire que l’envie est le moteur de l’homme il n’y a que les bourgeois pour penser cela.
    Eh bien oui, il faut être bourgeois, comme les cochons, pour avoir envie de prendre sans donner, voyez maître Philippe Edouard sur son arbre perché qui tient dans ses pattes crochues un fromage qu’il ne veut pas lâcher car son chef lui a dit si tu le lâches, tu te casses.
    Quand je pense à l’avenir que nous allons laisser à nos pauvres envahisseurs cela me fait rire, en attendant il faut courber la tête devant une bande de vauriens et franchement, je n’en ai pas envie.

  46. Denis Monod-Broca

    @ Lucky look
    Il faut être bien sûr de soi et surtout bien inconscient pour se croire indemne de toute envie, pour croire que l’envie serait réservée aux autres, à ces imbéciles de bourgeois…

  47. Robert Marchenoir

    @ caroff | 11 décembre 2019 à 14:59
    Voilà ! c’est Jean-Marc Sylvestre. Je vois qu’il en a fait un livre, en plus, le cochon… Jean-Marc Sylvestre, copieusement moqué par les étatistes pour son libéralisme militant, tombe malade, se fait soigner à l’hôpital public (où il n’est pas entré par la petite porte, on l’imagine), a été guéri, considère cela comme un miracle, et par conséquent va à confesse en se repentant de sa faute, sa très grande faute : avoir pensé que le marché valait mieux que l’économie dirigée.
    Comme s’il était extraordinaire que des gens fassent simplement leur travail, même lorsqu’ils sont fonctionnaires (*). Comme si la guérison dépendait exclusivement des médecins, et pas, aussi, du hasard.
    On retrouve ce même profil du libéral qui se sent obligé de s’excuser chez Charles Gave. Ayant passé sa vie à Londres et à Hong Kong comme financier international, il se fait un devoir, au soir de sa vie, de fustiger le mondialisme, les « hommes de Davos » et les « bobos » qui courent de Paris à Bruxelles dans des TGV en marchant sur la tête de la « France périphérique ». C’est tout juste s’il n’a pas occupé les ronds-points — mais il a vigoureusement soutenu les Gilets jaunes avec des accents quasi marxistes, bien au chaud dans des studios de télévision.
    Quant à Jean-Marc Sylvestre, il accumule les contradictions : il trouve le moyen de publier, chez Ramsay, « un plaidoyer lucide en faveur du système de santé français », alors même que son mal a été provoqué (ou en tout cas aggravé) par une infection nosocomiale, c’est-à-dire une infection provoquée par l’hôpital.
    Les infections nosocomiales sont parfaitement évitables, et entièrement dues à la négligence et à l’incurie. Leur prévalence est caractéristique de l’esprit fonctionnarial. Elles sont particulièrement nombreuses dans le système communiste britannique. Se laver les mains, nettoyer des équipements fait typiquement partie des précautions qui passent à l’as dans un système dépourvu d’incitations à la responsabilité.
    J’ajoute que la fameuse complainte sur les pauvres petits chéris des hôpitaux, qui sont, à la fois, si dévoués et si méprisés par l’État ultra-libéral, est profondément insultante pour les petits chéris eux-mêmes : les fonctionnaires.
    Elle implique que les aides-soignantes, les infirmières, les médecins qui font preuve de dévouement et d’humanité ne le font pas grâce à leurs qualités propres, grâce à leur compétence professionnelle et à leur bonté, mais parce qu’ils sont infusés par une sorte de sainteté communiste qu’ils ne peuvent posséder qu’en étant payés par l’État.
    Les tenants de cette thèse (Éric Zemmour compris) ne nous expliquent jamais comment l’État peut, à la fois, procurer ces vertus par la simple imposition des mains (ou plutôt par celle de l’argent gratuit des autres), et créer des conditions de travail aussi infernales que celles qu’on nous décrit.
    Vous aurez remarqué que les étatistes de droite et de gauche nous expliquent simultanément qu’en dehors de l’État, il n’y a ni espoir ni vertu, et que les employés de l’État sont systématiquement martyrisés à un point inimaginable.
    Si, en effet, les infirmières sont dé-bor-dées, manquent de « moyens » et sont confrontées à une administration kafkaïenne, si les étatistes dénoncent cette situation depuis des décennies, si, depuis des décennies, la dépense publique ne fait qu’augmenter, mettant la France en tête des pays développés pour ce record peu enviable, c’est peut-être, non pas que l’État serait atteint d’un mystérieux « ultra-libéralisme » dont on ne voit la trace nulle part, mais que c’est la religion de l’État elle-même qui doit être mise en cause ?
    Curieusement, les étatistes ne se posent jamais cette question. Leur incohérence foncière montre bien que le socialisme est une religion de substitution. Prononcer soir et matin le « Je vous salue Maurice Thorez » et le « Notre Karl Marx qui êtes aux cieux » est indispensable pour s’aveugler sur une contradiction aussi éclatante.
    ______
    (*) « Applaudit-on à chaque fois qu’un TGV arrive à l’heure ? Faut-il faire des déclarations larmoyantes pour féliciter le personnel de bord et le conducteur ? »
    Oui ! En tous cas, c’est ce que se sont employés à faire Éric Zemmour et ses collègues journalistes, sur CNews, lors de la première partie consternante d’une de ses fameuses émissions.
    Je vous recommande le numéro de cabotin du vieil hystérique qui nous raconte la terrifiante histoire des malheureux cheminots depuis la nuit des temps, et cet autre puits de culture qui évoque « le bouquin d’Émile Zola, là… La Bête humaine… », ce qui est censé prouver que les fonctionnaires de la SNCF sont de pauvres victimes.

  48. @ Denis Monod-Broca | 11 décembre 2019 à 19:44
    « qu’est-ce que ça vient faire là ? »
    Je ne peux pas vous expliquer, mais demandez à Macron pourquoi !
    Au fait, les sept péchés capitaux sont :
    • Colère.
    • Avarice.
    • Envie.
    • Orgueil.
    • Gourmandise.
    • Paresse.
    • Luxure.
    Simplement afin de nous rappeler nos racines, vous comprendrez alors que l’on peut vivre sans envie.

  49. Nous sommes dans ce que l’on peut faire de mieux en restant au degré zéro de la spiritualité.
    L’abbé Pierre avait dit qu’il en avait assez de vivre car il y avait mieux à faire.
    Ce genre de propos est rare en public, car il est difficile de le tenir sans passer pour barjot. Ne donnez pas de perles aux pourceaux, disait notre prophète…
    Il y a donc mieux à faire, mais encore faut-il y avoir un peu réfléchi avant de quitter le bas monde pour ne pas mourir comme un imbécile heureux.

  50. @ Vamonos
    « Le ridicule honteux est d’arriver trempé sur le lieu de travail parce que 15 km en vélo sous la pluie, cela laisse des traces. »
    C’est aussi cela, le courage…
    Respect, comme on dit de nos jours.

  51. Pas un mot ici sur la retraite qui pourtant devrait inquiéter vos enfants.
    En retraite, un haut gradé de la fonction publique nous amuse avec Nadine Morano, Bernard Pivot, Jean-Jacques Goldman et j’en passe.
    Le voilà, le c*l bordé de nouilles, les doigts de pieds en éventail, le verbe classique de ma grand-mère, l’hermaphrodisme politique en bandoulière qui se résume à trouver tout nouveau président de la République « super intelligent », tout cela évoque la IVe République. Et ce depuis trois quinquennats.
    La retraite à 60 ans de Mitterrand n’était pas une mauvaise idée.

  52. Pierre Blanchard

    @ Robert Marchenoir | 11 décembre 2019 à 19:45
    Robert Marchenoir, certains vous interpellent sous le diminutif de Bob, paraît-il.
    Si vous le permettez, arrêtez de délivrer vos messages non subliminaux totalement erronés et outranciers SVP… Pour reprendre en le paraphrasant un très bon dialoguiste : si la con**rie devait se partager, vous au moins, vous n’êtes pas « partageux »… vous gardez tout pour vous.
    Car il en faut une sacré dose pour oser écrire :
    « Les infections nosocomiales sont parfaitement évitables, et entièrement dues à la négligence et à l’incurie. Leur prévalence est caractéristique de l’esprit fonctionnarial. Elles sont particulièrement nombreuses dans le système communiste britannique. Se laver les mains, nettoyer des équipements fait typiquement partie des précautions qui passent à l’as dans un système dépourvu d’incitations à la responsabilité. »
    Si les infections nosocomiales devaient être strictement constatées dans les seuls hôpitaux public, cela se saurait…
    https://www.20minutes.fr/societe/1172153-20130612-20130612-infections-nosocomiales-a-clinique-sport-jugees-appel
    Les infections nosocomiales à la Clinique du Sport jugées en appel
    Publié le 12/06/13 à 00h00 — Mis à jour le 12/06/13 à 08h52 Jacques Demarthon AFP
    « L’affaire des infections nosocomiales de la Clinique du Sport, qui a mis en lumière, à la fin des années 1990, ce problème de santé publique, sera jugée mercredi par la cour d’appel qui rendra son arrêt envers deux anciens médecins condamnés à de la prison ferme en première instance.
    Le fondateur et ancien patron de l’établissement parisien, Pierre Sagnet, 69 ans, et le chirurgien Didier Bornert, 57 ans, avaient fait appel de leur condamnation devant le tribunal correctionnel, en 2010, estimant qu’ils ne pouvaient être tenus pour responsables de la contamination, de janvier 1988 à mai 1993, de 58 patients par la mycobactérie xenopi qui provoque un mal proche de la tuberculose osseuse.
    Lors du procès en appel, en janvier, l’avocat général avait demandé la confirmation des peines du tribunal correctionnel : quatre ans de prison dont 18 mois ferme pour le Dr Sagnet et deux ans de prison dont 6 mois ferme pour le Dr Bornert pour «blessures involontaires», «tromperie» ainsi qu’«omission de porter secours» pour Pierre Sagnet.
    «Dans cette affaire, la rentabilité a été privilégiée par rapport à la sécurité des malades», avait stigmatisé le représentant du ministère public.
    La mycobactérie se trouvait dans le circuit d’eau de la clinique. Elle a été transmise aux patients via les instruments chirurgicaux.
    Pour certaines de ces opérations, une partie du matériel était stérilisé à froid et non à chaud. Par ailleurs, le rinçage des instruments s’effectuait au moyen d’eau filtrée mais non stérile. Le Dr Bornert est également accusé d’avoir réutilisé du matériel à usage unique, ce qu’il nie.
    «Certains jours, le programme opératoire du Dr Bornert ne permettait pas de respecter les précautions et il le savait», a encore accusé l’avocat général sans épargner le Dr Sagnet qui a «feint de combattre l’épidémie», pratiquant une «rétention d’information dévastatrice» pour les patients. .

    Du fait de leurs symptômes atypiques, la plupart des malades avaient erré de consultation en consultation, n’apprenant que tardivement l’origine de leur mal.
    Les avocats des prévenus ont tenté de démontrer la bonne foi, la rigueur des deux médecins et de battre en brèche les accusations de négligences. «La stérilisation à froid était fréquemment utilisée dans les hôpitaux publics et privés» à l’époque du drame, avait affirmé Me Patrick Maisonneuve, conseil de Didier Bornert.
    «Quelle est la faute, quand on utilise les mêmes pratiques que tout le monde, celles recommandées par les fabricants?», avait insisté Me Jean-Paul Petreschi, avocat de Pierre Sagnet.
    En première instance, un troisième prévenu, le rhumatologue Patrick Béraud, avait été condamné à huit de prison avec sursis et n’avait pas fait appel.
    Révélée en 1997, l’affaire de la Clinique du Sport avait entraîné un renforcement de la prévention contre les infections nosocomiales. »
    PS : Vous pouvez en remettre une couche – toujours aussi courte, c’est votre spécificité -, il n’est pas certain que je vous réponde !

  53. Mary Preud'homme

    @ Savonarole | 11 décembre 2019 à 21:46
    Il ne me semble pas que la retraite soit le sujet d’actualité qui préoccupe le plus nos jeunes ! Pas plus que ce n’était le cas il y a quarante ans d’ailleurs, époque où l’on avait au minimum 42 à 45 ans d’activités non stop pour faire valoir ses droits. Ce qui est bien récapitulé par le cas de Philippe Bilger que vous interpellez.
    Quant à réformer les régimes spéciaux et ceux qui se cramponnent à des privilèges syndicaux d’un autre temps, il m’apparaît que ce soit un préalable, voire une nécessité de les contrer et les mettre en échec si l’on veut réconcilier le pays et repartir sur de nouvelles bases !

  54. @ Savonarole
    « En retraite, un haut gradé de la fonction publique nous amuse avec Nadine Morano, Bernard Pivot, Jean-Jacques Goldman et j’en passe. »
    Je pense que notre hôte et nous-mêmes sommes beaucoup ici pour nous amuser. Je crois que notre hôte n’a pas envie de faire une note de synthèse sur le financement des retraites. Je crois aussi qu’il n’a pas envie qu’on se dispute sur le sujet.
    Je n’ai pas non plus le courage de faire des recherches sur les retraites. Si je devais dire mes qualités, il le faut bien, personne ne le fait et on m’invente des défauts, je dirais honnêteté intellectuelle, et souvent curiosité, mais pas là, d’accord, chacun ses limites. Et sinon, qualité ou défaut, quand on me cherche, on me trouve.
    Enfin ! Je ne prétends pas être économiste, mais je trouve que pour les gens, la retraite à soixante ans est une bonne chose.
    Ici, on ne le dira pas car beaucoup sont déjà à la retraite, et que leurs successeurs peuvent bien, eux, travailler davantage. Les petits-enfants, eux, j’imagine, sont pensés à l’abri car de bonne famille.
    Tout cela est inévitable.
    Avec votre dernière sortie face à Catherine JACOB face à la mort, je vous découvre pas être très à l’aise face à cette réalité.
    Si vous êtes du genre à vous laisser dicter une morale que les autres n’appliquent pas, sautez le passage que je cite sur l’insolence et allez à la longévité, plus bas.
    @ Robert Marchenoir | 03 juin 2019 à 20:01
    « Bien sûr que je peux. Il peut le faire ! pour rappeler un sketch célèbre… Je n’écris jamais rien qui ne soit dûment motivé. Si vous ne vous en êtes pas aperçue, depuis que j’écris ici, je ne peux vraiment rien pour vous. »
    Il s’agit présentement de votre condamnation de Michel Serres et de rien d’autre.
    « En revanche, je ne vous le dirai pas, et je vais vous expliquer pourquoi. Je réponds volontiers aux interrogations sincères et courtoises, quand elles sont formulées par des interlocuteurs réellement motivés par la curiosité intellectuelle. »
    Ah mais je suis réellement curieuse de vos motivations.
    « En revanche, je ne réponds jamais aux petits flics kaguébistes qui pullulent sur le Web, et qui font mine de poser des questions tout en condamnant les réponses par avance. »
    Depuis que ce sont les Japonais dont on sollicite l’avis sur les lecteurs de russe qui présentent leur candidature dans les universités françaises, je dirais bien que le KGB n’est plus ce qu’il était. Nonobstant, votre opinion sur la façon dont pourraient être menés les interrogatoires dans ce pays n’est pas inintéressante.
    « Par exemple, je ne réponds jamais à quelqu’un qui fait semblant de s’intéresser à ce que va lui dire l’apostrophé, tout en préfaçant sa demande par: « Pour s’autoriser à condamner un texte, encore faut-il l’avoir compris. » »
    Ça me paraît en effet le minimum que de comprendre avant que de condamner.
    « On se demande en vertu de quelle arrogance vous commencez par édicter qu’une autorisation serait nécessaire pour porter une condamnation, puis en vertu de quelle présomption vous vous permettez d’affirmer par avance qu’en fait, je n’ai rien compris à ce texte. »
    La forme pronominale du verbe « autoriser » signifie « prendre droit ou prétexter de faire quelque chose » autrement dit, « comprendre » est ce qui ouvre droit à l’exercice de la critique, a fortiori lorsqu’elle est négative.
    « Et vous poursuivez, avec une insolence redoublée »
    L’insolence n’est-elle pas un art, qui plus est un art bien français ?
    « « Est-ce que vous pourriez avoir l’amabilité de m’expliquer en quoi [et que je te mets le truc en gras pour insinuer à quel point le Marchenoir est con] le discours cité par Aliocha est ‘mauvais et remarquablement faible’ ? La question de l’avis motivé (≠ simple opinion personnelle) [et que je te fais à nouveau les questions et les réponses…] tout comme celle de la décision judiciaire motivée, m’intéresse en effet. »
    Donc la prochaine fois, Madame Jacob, si vous voulez une réponse, il faudra la demander gentiment.
    Maintenant, vous qui, visiblement, avez tout compris de Michel Serres et du catalogue de Manufrance… »
    Je n’achète pas sur catalogue.
    « …vous pourriez peut-être faire étalage de votre science, et nous expliquer pourquoi ce passage du saint défunt est un éclair de génie sur la plage désolée de notre ignorance à tous ?
    Parce que, inutile de vous le dire, la turbine à purée d’Aliocha, qui en a remis un tas après mon commentaire, n’a guère contribué qu’à tartiner une couche épaisse sur les lunettes de tout le monde. »
    Purée de (petits ?) pois ? Bref, la question n’est pas celle de ce que je pense de ce passage, elle est celle des raisons qui vous ont conduit à le condamner et je ne vous tiens pas quitte de l’entourloupe politicienne qui consiste à inverser le problème.
    « Ou alors, lisez ce qu’en dit boureau (03 juin 2019 à 08:39). Il y a déjà deux voix anti-serristes sur ce fil, je pense que la majorité absolue n’est pas loin… »
    Ah là, que sous-entendez-vous qu’il se cacherait derrière tant de pseudos ?
    boureau | 03 juin 2019 à 08:39 aime les blondes en particulier celles dont l’intelligence de la réponse déteint jusque sur la naïveté de la question, tour de force que j’étais toute prête à applaudir si vous-même aviez consenti à prendre en considération mon modeste questionnement. Mais bon, vous avez manifestement préféré prendre la mouche.
    Rédigé par : Catherine JACOB | 03 juin 2019 à 21:32
    « L’insolence n’est-elle pas un art ?  »
    Si oui, ouvert à tous, y compris au détriment de la personne soutenant cette conception de l’art,.
    Après, il est sûr et certain que si quelque non-JACOB l’ouvre, on lui dise que ce n’est pas bien (morale à votre détriment) ou qu’il n’a pas de talent (par JACOB sur moi, et alors que sans insolence, mais j’avoue que la citer avec commentaires à la clé pourrait bien être de l’insolence).
    Et alors là, qu’est-ce qui arrive, récidive de la dame, d’un autre sur le fait que je n’ai pas de talant ? Dans ce cas, on pourra dire que cela donne quelque pertinence au choix de mon pseudonyme retournant le stigmate.
    Ou alors, silence qui est un aveu qu’on a tort, ou alors, je le dis car il faut tout dire même si c’est impossible, excuse de l’insolente.
    Vous savez ce que j’aime ? Gagner.
    Cette histoire de tradition française d’insolence m’avait frappée… Certains peuples ont une tradition de liberté, nous d’insolence, on fait ce qu’on peut. Encore un argument sur le fait qu’on devrait imiter des peuples qui n’ont pas eu un certain nombre de couacs, de la Terreur à Vichy.
    Certaines personnes s’excusent quand parlant avec trop d’arrogance ou proférant des injustices, certaines se couvrent ainsi, alors, avec des mots clé, je ressors ça en temps et en heure.
    Mais enfin, la France sait encore faire de la recherche, parfois, et alors là, on tient quelque chose dont on puisse véritablement s’honorer.
    LONGÉVITÉ.
    On n’en est pas là, le titre, présomptueux, mais néanmoins, ceci est un jalon :
    https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Miroslav-Radman-la-longevite-pour-tous-1600832
    Vous savez, je pense que quand ne nous attendra plus que la mort par accident, nous ne serons plus injustes ou rancuniers.
    Les injustes, ce sont des gens qui trichent, se donnent un avantage indu, on peut dire qu’ils se servent de trop d’espace, par exemple, en envahissant celui des autres, conquêtes, harcèlement… Les rancuniers, ce sont ceux qui ne leur en cèdent rien, opposant aux humeurs de l’instant, à la surprise, la profondeur du temps, rendant le tort reçu, gravé dans le temps, avec l’aide du temps, donnez-moi du temps, et je trouverai des occasions.
    Avoir le temps c’est ne pas compenser sa fugacité par l’espace. Nul n’empiétera sur l’autre, personne n’aura à restaurer son honneur, tourné vers le passé. Personne n’aura d’enfant pour se croire aller contre la mort, mais par amour, seulement par amour.
    Ce dont peu, comme moi, se préoccupent, comme la mort du soleil, sera une préoccupation générale, et la conquête spatiale sera facilitée par la motivation des gens comme par la longévité, car les voyages spatiaux sont chronophages. Peut-être aussi parviendra-t-on a sauver le soleil ?
    Car outre que les gens vaudront bien plus moralement ce que nous sommes, je pense que leurs capacités intellectuelles seront fortement augmentées.
    Que je sois ou non sans talent, il est en tout cas malheureux que ce soit le cas de certaines personnes.
    Dans le futur, outre qu’il n’y aura plus d’injuste et de rancunier, ce qui vaut mieux que le duo injuste lèche-bottes que sont souvent les injustes avec plus forts qu’eux, un diagnostic tel que sans talent sera impossible.
    Car chacun en aura certainement plusieurs, l’intelligence ordinaire sera équivalente à celle de Turing, je pense, quant à la crème…
    C’est ce que je crois. En partie grâce à ce que je vous dis, ici, une personne se soigne mieux qu’avant.
    Sa mort serait une perte, vraiment, c’est l’une des rares personnes sans ressentiment envers quiconque, sans injustice, sans rancune mais qui ne se laisse pas faire, que je connaisse, une anticipation, en quelque sorte, extraordinaire, de l’ordinaire de demain. Tiens, je vais lui dire. Elle n’attend pas de récompense, fait toujours ce qu’elle dit et jamais de morale pour se sentir supérieure et dégagée de l’appliquer. Sans elle, j’aurais absolument tout laissé tomber depuis le jour dont je ne parlerai pas. Il y a un trou noir au centre des galaxies, chacun peut aussi être doté du sien. Bref, une vie meilleure attend notre espèce, et chacun peut essayer de la favoriser. Je ne sais si nous pourrons prendre le train en marche, certains pensent que oui, la plupart, non, mais quand on se préoccupe du sort de ses petits-enfants, de telles questions ne sont pas sans intérêt, quoique sûrement, posées par quelqu’un de sans talent, on n’en voie pas forcément la pertinence.

  55. @ Giuseppe 11 décembre 14:05
    « Quand donc le Sénat va-t-il passer à la toise ? »
    « Jusqu’à ce mardi 10 décembre, le Haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, âgé de 72 ans, percevait, en plus de son traitement de l’Etat, quelque 5 368,38 euros net par mois en tant que président du « think thank » (groupe de réflexion) Parallaxe. Une fonction dont Jean-Paul Delevoye a donc démissionné*
    (Le think tank Parallaxe est une émanation du groupe d’enseignement privé IGS)*
    Rappelons que la loi fondamentale française interdit aux ministres d’avoir un emploi en parallèle : « Les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle », prévoit l’article 23 de la Constitution » (Marianne)
    *Deuxième démission en deux jours, puisqu’il avait déjà abandonné son poste au sein du conseil d’administration de l’Institut de formation de la profession de l’assurance (IFPASS) lundi, suite à l’enquête fouillée du Parisien.
    *le président de l’IFPASS n’est autre que… Roger Serre, le fondateur et délégué général du groupe IGS. Le monde est petit.

  56. Et la galère continue, Les syndicats campent sur leurs positions. Même Laurent Berger le patron de la CFDT, qui est pourtant un peu plus ouvert que ses collègues de la CGT et de SUD Rail, et qui était favorable à cette réforme des régimes de retraite, se met à rejoindre la meute.
    Le sénateur @ClaudeMalhuret a superbement résumé la situation.
    Tout est dit et bien dit. Il serait temps que la majorité silencieuse se réveille et mette un terme à cette dictature d’une minorité de privilégiés !
    L’espérance de vie était de 63 ans pour les hommes et 69 pour les femmes dans les années 50.
    Elle est de l’ordre de 82 ans aujourd’hui pour les hommes et quelques années de plus pour les femmes.
    Avec les progrès de la médecine et les conditions d’hygiène de notre société moderne de plus en plus aseptisée, tout laisse à penser que nos enfants seront nonagénaires et nos petits-enfants seront centenaires.
    Peut-on aujourd’hui raisonnablement accepter de partir à la retraite à 60 ans ? La pénibilité de l’activité d’un conducteur de rames ou d’un TGV de métro est-elle si insupportable que ça?
    Qui va payer ?

  57. Michel Deluré

    Magnifique leçon de dignité, de courage, d’intelligence, de sagesse que celle donnée par cette belle personne.
    Voilà qui devrait susciter le réflexion et inspirer l’action de nombre d’entre nous, qui plus est en cette période troublée que nous vivons.
    Que faisons-nous de notre vie, quel sens lui donnons-nous ?

  58. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 12 décembre 2019 à 07:12@@ Savonarole
    « Avec votre dernière sortie face à Catherine JACOB face à la mort »
    Il ne vous aura pas échappé que je n’ai rien compris à la réaction de Savonarole à ma remarque sur la banane conceptuelle, banane qui semble avoir fait le buzz sur les réseaux sociaux par le biais de moult détournements qui moquent ladite banane sans en comprendre et donc sans en critiquer avec pertinence l’intention du point de vue de l’histoire de l’art du XXe siècle. Voir au besoin Catherine JACOB | 11 décembre 2019 à 11:54.
    Cela dit, il subsiste le mystère suivant : je suis effectivement concernée par la mort prochaine d’un membre de ma famille élargie qui a peut-être été l’objet la nuit dernière d’un suicide assisté dans un pays dont la législation l’autorise sous certaines conditions, autrement dit pas la France qui n’autorise, et ce depuis peu, que la sédation profonde.
    Je ne le savais pas au moment de mon commentaire et ne saurai donc y avoir réagi en quelque façon, glaçante ou pas, et je me demande comment il se fait qu’il arrive sur ce blog, et ce n’est de loin pas la première fois, que certains commentateurs semblent parfois au courant de certaines choses me touchant peu ou prou de près, dans le temps où je les ignore encore moi-même. Ces coïncidences sont vraiment troublantes. D’où j’attends la réponse de Savonarole avec une certaine curiosité.
    Cela dit, si je pouvais hier être préoccupée par la mort c’était plutôt à l’occasion de de la commémoration des attentats de Strasbourg. N’en ayant cependant pas fait état sur ce blog et encore moins dans le cadre d’une histoire de banane, même pas flambée, je reste dans l’expectative.

  59. @ Exilé | 11 décembre 2019 à 21:19
    Je transmettrai.
    La honte devrait rejaillir sur la CGT, SUD, CFDT et autres exploiteurs éhontés. Quand les caisses de retraites des nantis sont vides à la fin de l’année, il est honteux d’aller piocher dans les caisses du secteur privé.

  60. Denis Monod-Broca

    @ Lucky look
    « Simplement afin de nous rappeler nos racines, vous comprendrez alors que l’on peut vivre sans envie. »
    Drôle de phrase…
    Je ne crois pas qu’on puisse vivre sans envie mais on peut maîtriser ses envies. C’est même le socle de la civilisation.
    Selon le mot du père de Camus, abondamment cité ces derniers temps : « Un homme, ça s’empêche ».

  61. Lucile a disparu !
    Elle a dû prendre froid en battant le pavé avec la CGT.
    Un cachemire, même six fils de chez Bompard, ne suffit pas. Rien ne vaut le bon vieux parka des cheminots !

  62. @ Michel Deluré
    Les grandes questions métaphysiques.
    Il n’y a pas un sens à la vie, mais deux. On y entre la tête la première et on en sort, les pieds devant…
    Pierre Dac (grand philosophe devant l’éternel !) disait :
    « La mort n’est, en définitive, que le résultat d’un défaut d’éducation puisqu’elle est la conséquence d’un manque de savoir vivre. »
    « A l’éternelle question : qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ?
    Je réponds : « Je suis moi, j’viens d’chez moi, et j’y r’tourne ! »
    L’époque manque de plus en plus de dérision et d’auto-dérision…

  63. @ Savonarole
    En résumé, toutes les retraites finiront par baisser. Qui peut garantir la valeur du point dans les années à venir, personne. Ceux qui voudront partir à 62 ans vont subir une lourde décote. Par contre, les membres du gouvernement garderont leurs retraites plus que confortables. C’est simple, les « zélites » n’ont pas oublié de penser à elles, comme d’habitude. Joyeux Noël !
    Bientôt la retraite façon suédoise… Le sacro-saint modèle suédois. Quand al les Français vont-ils penser, tous seuls comme des grands, sans se référer à des modèles bidons.
    https://www.lci.fr/international/video-retraites-a-points-les-limites-du-modele-suedois-2140059.html

  64. Michel Deluré

    @ Achille 12/11 08:34
    « Peut-on raisonnablement accepter de partir à la retraite à 60 ans ? »
    Le problème Achille est que tout repose dans votre question sur le terme « raisonnablement » que vous employez fort justement.
    Je n’ai malheureusement pas le sentiment que la raison éclaire aujourd’hui les esprits de ceux qui contestent ce projet de réforme. S’agissant de ce sujet précis, n’y aurait-t-il pas d’ailleurs par principe contestation et cela quel que soit le projet présenté, sauf à ce qu’il améliore encore, ce qui serait suicidaire économiquement, l’existant ?
    Je regrette cependant que la stratégie retenue par le pouvoir pour engager cette réforme indispensable et sur la nécessité de laquelle il n’y avait a priori pas d’hostilité particulière n’ait pas été une fois de plus la meilleure, ne permettant pas, sur un sujet aussi crucial, un véritable dialogue social et débouchant au contraire sur une nouvelle et dommageable confrontation.
    Je crains fort que de cette confrontation ne sorte finalement aucun gagnant mais qu’en revanche tout le monde soit perdant.
    ——————————-
    @ Sophie 12/19 10:30
    On peut fort bien s’interroger sur les grandes questions existentielles tout en traitant la vie avec dérision !
    Point d’incompatibilité à mon avis et il n’est pas dit que Pierre Dac ait échappé lui-même, dans son intimité, à ce questionnement existentiel.
    C’est justement parce qu’ils sont souvent plus que d’autres tourmentés par ces questions que certains versent dans le comique, la dérision, pour y trouver une échappatoire.

  65. @ Michel Deluré | 12 décembre 2019 à 11:02
    « Je crains fort que de cette confrontation ne sorte finalement aucun gagnant mais qu’en revanche tout le monde soit perdant. »
    Je le crains aussi et c’est d’ailleurs ce que j’exprime dans mon commentaire du billet suivant.

  66. Comment faire pour vomir le monde : comment faire pour se suicider sans se rater ? Une interrogation qu’on n’est pas seul à avoir, ça sort sur Google.

  67. @ Tipaza
    Je suis toujours là, mais j’ai un problème non pas de digestion, mais d’absorption du monde. Je suis renfrognée après tout le monde, gouvernement, syndicalistes, journalistes.
    Prenons les problèmes au hasard et par le petit bout de la lorgnette.
    1) Zemmour est toujours intéressant, mais il continue à émailler sa prestation de quelques bêtises. Sa diatribe contre les supermarchés est grotesque. En deux petites heures, j’achète : pain, fruits, légumes, cives, persil plat, estragon, viande label rouge, moules de bouchot, huile d’olive bio, beurre salé, racine de gingembre fraîche, vinaigre blanc, aiguilles et fil, socquettes, lessive, dentifrice, un disque dur compatible avec mon ordinateur, paraffine pour la marmelade d’oranges, et un moule à tarte en acier rectangulaire aux coins arrondis, avec fond amovible et petits trous pour laisser passer la chaleur.
    2) Le gouvernement. La com, toujours la com. Et qui trop embrasse mal étreint. Pourquoi n’a-t-il pas entrepris de réformer les régimes spéciaux un par un en commençant par le plus injuste (pour ceux qui n’en profitent pas), et cela discrètement. Il aurait pu remonter un peu l’âge de la retraite, c’était toujours ça de gagné. Commencer à laisser les salariés se constituer au moins partiellement leur retraite au lieu de les ponctionner à fonds perdus. Ne pas toucher aux régimes qui fonctionnent bien tout seuls comme des grands. Darmanin a dit que c’était par esprit d’égalité que l’État devait mettre la main dessus. Apparemment à l’Éducation nationale, ce ne sont pas les résultats (mauvais) qui dérangent non plus, le problème là encore, c’est l’égalité. Bientôt on va demander aux parents de se saouler pour que les enfants « privilégiés » soient à égalité avec les enfants d’ivrognes. Bon, mais comme Trump, cet insigne malotru, a traité hier devant les ambassadeurs fort gênés Macron de « short », et de « pain in the arse » (la bienséance m’empêche de traduire. Deux indications seulement : Pain = douleur. Arse correspond à un mot de 3 lettres en français, commençant par un c et se terminant par un l), il devrait y avoir un réveil anti-américain et national pour défendre le président de la République. Tout de même ! Sa cote va remonter.
    3) Les syndicats. No comment. Ils vont faire désirer aux électeurs un régime autoritaire capable d’endiguer leur capacité de nuisance. Pour l’instant ils sont en roue libre, le gouvernement aussi, et nous attendons.
    4) Et pourtant on a besoin d’une opposition, et puisqu’il n’y en a plus au parlement, ça se passe dans la rue.
    5) Le blog. Ça s’invective pas mal, mais ça manque un peu de drôlerie. Hope a mis deux sous dans la musique, si j’ose dire, et créé un néologisme avec « re-prout », mais je ne me situe pas de son côté, et pas seulement à cause des effluves qu’il dégage. J’estime qu’on a le droit de lire qui on veut, et qu’on n’est pas automatiquement contaminé par sa lecture. D’ailleurs je ne vois pas comment on pourrait parler de ce qu’on ne connaît pas. À propos de Carl Schmitt, le penseur qui paraît-il ramène tous les problèmes du monde à l’envie, il faut avoir un penchant totalitaire pour réduire comme il le fait le spectre des facteurs à un seul. Melanie Klein a dû écrire vers la même époque « Envie et Gratitude », la prévalence de l’envie est selon elle un problème de nourrisson, et quand ça touche un adulte, c’est qu’il n’a pas beaucoup mûri. Nos problèmes ont divers facteurs, c’est ma position.
    Voilà mon cher, un bref aperçu de mes ruminations du moment. Vous avez raison, il ne me reste qu’à me pelotonner sous une grande étole chatoyante en cachemire et soie, en attendant les résultats des élections anglaises, et la sortie de l’impasse en France. Mais il ne faudra pas ranger l’étole trop loin, tant tout est devenu provisoire.

  68. J’ai bien compris qu’à la SNCF il y avait certaines conditions de travail difficiles (heures décalées, responsabilité du transport) mais est-ce que les marins pêcheurs (bretons, ou autres) ont un métier moins pénible qu’un conducteur de train, y compris lorsqu’ils interviennent lors de sauvetages en mer ?
    Pourtant ces marins pêcheurs ne perçoivent pas de primes pour les risques qu’ils prennent pour sauver des gens en perdition en mer d’Iroise. Si ?
    Par contre Delevoye, le lobbyiste des assureurs (fonds de pensions) n’a pas eu d’état d’âme pour percevoir, en plus de sa rémunération de ministre, 5 368,38 euros net par mois en tant que président d’un groupe de… « réflexion » 😀
    Monsieur Delevoye, retraité de 72 ans (âge pivot ? 😉 a-t-il perçu ce salaire
    1- parce qu’il avait une prime de risque pour étudier le « dossier retraite » de Manu,
    2- parce qu’il était le pote de Roger Serre le fondateur de l’IGS employeur de monsieur Delevoye ?.
    Si vous avez répondu « 2 » vous avez gagné !
    Je vous remercie d’avoir participé 😀
    Adéo

  69. @ boureau | 12 décembre 2019 à 10:56
    « Où est passé Emmanuel Macron ? »
    Comme Donald n’en a rien à f****e de lui il veut faire copain-copain avec Vladimir, son nouveau meilleur ami qu’il a.
    Je crains que comme Donald, Vladimir n’en ait rien à f****e de Manu et de ses simagrées opportunistes et télévisuelles.
    Comme Vladimir n’est pas encore Alzheimer il se souvient des propos de Manu concernant son intervention en Crimée.
    « Emmanuel Macron a réaffirmé son refus de reconnaître le rattachement de la Crimée au territoire russe (…) il veut que soient « mises sur la table une série de préconditions pour faire évoluer les choses: le retrait de toutes les forces à proximité de la frontière, avec une présence de l’OSCE »
    Du coup Vladimir a pris une peur de chez peur lorsque Manu a sorti cette tirade (en 2017).
    Non j’rigole. Vladimir s’en f**t de ce que dit Manu. Comme Donald d’ailleurs.
    Je me demande même si Martinez ne se f**t pas un peu aussi de ce que dit son collaborateur E. Philippe.
    Enfin, moi j’dis ça…

  70. Mary Preud'homme

    @ Noblejoué | 12 décembre 2019 à 14:05
    Les vrais nécessiteux ou victimes de la société de consommation, moins occupés par leur propres intérêts que par ceux de leurs proches ascendants ou descendants, qui sont en galère, loin de penser à se suicider afin d’échapper à toute responsabilité, me semblent davantage s’interroger sur la manière d’aider leurs compatriotes et descendants plutôt que penser en premier lieu à leur pomme et encore moins à se suicider pour régler des problèmes existentiels.
    Autrement dit, à défaut de mettre la main à la poche, afin d’aider ceux qui vraiment galèrent, avoir au moins la décence, l’honnêteté et le courage de se taire, faute de pouvoir apporter un soutien quelconque.
    Ce qui suppose une réelle empathie vis-à-vis de ceux qui en bavent, loin très loin de votre odieux et rédhibitoire chantage au suicide, uniquement axé sur vous-même, et dont vous nous rebattez les oreilles !

  71. @ Lucile
    Vous avez le petit coup de blues de fin d’année, où les jours sont les plus courts.
    Courage, vous connaissez le proverbe : « À la Sainte Luce, les jours s’allongent d’un saut de puce » !
    Mais c’était avant que l’on change les dates des fêtes.
    À l’époque la sainte Luce était le 27 décembre. Mais bon le changement n’est pas trop grand, et votre sainte vous donnera rapidement le jour que vous souhaitez.
    Un mot sur l’envie, puisque vous faites référence à Melanie Klein.
    Individuellement l’envie n’est pas le seul moteur psychologique, ou le plus important, sauf chez certains névrosés. Bien que les hommes soient de grands enfants c’est bien connu. Il me semble que Melanie Klein ne prenne pas en compte cette composante de l’âme de l’homme.
    Mais socialement c’est une composante importante de la psychologie des foules avec le besoin irrépressible de dignité. Il ne faut jamais l’oublier,
    Et c’est ce besoin de dignité que Macron et l’équipe de technocrates qui nous gouvernent ont piétiné allègrement, et encore, même pas allègrement, sans simplement s’en apercevoir, ce qui est pire.
    Pire parce que ça traduit le mépris et l’ignorance totale de ce que sont les hommes dans leur profondeur, y compris les petits, les sans-grade.
    Èvidemment quand on voit un gros bras de la CGT dire que Macron lui manque de respect, on a tendance à sourire, et pourtant il exprime une vérité très profonde.
    Les mouvements d’indépendance des colonies se sont fait d’abord sur ce désir et ce besoin de dignité.
    Vous connaissez bien les USA, souvenez-vous du mouvement pour l’égalité, dans les années 60-70, des noirs américains qui défilaient avec une pancarte sur laquelle était indiqué « I am a Men » !
    Au fond on retrouve cette demande de dignité, dans les mouvements sociaux actuels, exacerbés par l’arrogance de Macron.
    PS: votre liste de courses au supermarché m’a vivement intéressé, j’en salive.
    J’ai failli vous dire: si vous m’invitez j’arrive.
    Mais voilà vous parlez aussi « d’aiguilles et fil, et socquettes » (sic) et là vraiment non, c’est pas pour moi 😉

  72. De ce billet, Monsieur Bilger, je retiens surtout l’alinéa consacré à madame Michèle Bernard-Requin.
    Au fil de ses interventions à la télévision, notamment dans l’émission C dans l’air, j’avais apprécié la rigueur de ses analyses juridiques et ses qualités d’explication simple de principes souvent très complexes.
    Lors d’une de ses dernières prestations, j’avais remarqué un changement physique laissant entrevoir un état de santé atteint par un grave maladie. Vous nous dites que madame Michèle Bernard-Requin est en soins palliatifs et précisez sa volonté de refus de tout acharnement thérapeutique.
    Je voudrais ici dire mon admiration pour cette dame qui fait honneur à la magistrature.

  73. Robert Marchenoir

    @ Lucile | 12 décembre 2019 à 15:30
    « Zemmour est toujours intéressant, mais il continue à émailler sa prestation de quelques bêtises. Sa diatribe contre les supermarchés est grotesque. En deux petites heures, j’achète : pain, fruits, légumes, cives, persil plat, estragon, viande label rouge, moules de bouchot, huile d’olive bio, beurre salé, racine de gingembre fraîche, vinaigre blanc, aiguilles et fil, socquettes, lessive, dentifrice, un disque dur compatible avec mon ordinateur, paraffine pour la marmelade d’oranges, et un moule à tarte en acier rectangulaire aux coins arrondis, avec fond amovible et petits trous pour laisser passer la chaleur. »
    Voilà. L’argumentation par le moule à tarte. Avec coins arrondis. Enfin du concret, enfin du solide.
    Si vous voulez avoir un avis pertinent sur la grande distribution, demandez-le aux ménagères qui font les courses. Plutôt qu’aux idéologues qui pérorent dans les studios de télévision — et qui se vantent, en plus, de « ne pas consommer ».
    Ce qui veut dire que Zemmour laisse à sa femme ou à sa bonniche le soin de remplir les placards (ainsi que le fameux frigo à partir du 15 du mois).
    Moi aussi, j’ai sauté au plafond en entendant Zemmour, sur CNews, remonter les bretelles à Jean Lassalle (dont il est pourtant proche), au motif que sa femme ferait les courses au Leclerc du coin, au lieu de fréquenter les pitits commerçants di proximiti qui doivent, à coup sûr, pulluler dans le village de Lourdios-Ichère (148 habitants) dont Lassalle fut maire pendant quarante ans.
    Il faut tout de même écouter les termes ridicules dans lesquels Éric Zemmour s’est livré, une fois de plus, à la diabolisation de la « grande distribution » dans cette émission. La France est la championne mondiale de la grande distribution depuis le XIXe siècle, les Français ont plébiscité la grande distribution depuis cette époque et l’ont répandue dans le monde, mais ça ne fait rien : Zemmour pense toujours que les Français sont des abrutis, que lui est plus malin que tout le monde et qu’Édouard Leclerc a bousillé la civilisation française hier matin. Alors que c’est Félix Potin qui l’a fait, dès 1844, à la satisfaction de tous.
    Il est d’ailleurs significatif de constater avec quelle naïveté il avoue que, lui, il ne fréquente jamais les hypermarchés, mais c’est parce qu’il habite à Paris. Et qu’il vit dans l’aisance, faut-il ajouter, ce qui lui permet, peut-être, de ne se fournir que chez les fameux « petits commerçants », qui, à Paris, existent en effet, mais sont des commerces de luxe.
    En somme, Éric Zemmour est l’image même du bobo qu’il dénonce à tout bout de champ : du haut de son perchoir médiatique parisien, il donne des leçons au (faux) paysan qu’est Jean Lassalle, il se permet même de lui dire en face qu’il devrait « engueuler » sa femme parce qu’elle va chez Leclerc une fois par semaine — et Jean Lassalle acquiesce, d’un air navré, l’air de dire : que voulez-vous !, alors même que son interlocuteur vient pratiquement de l’insulter devant les caméras.
    Le problème, avec Zemmour, c’est qu’il est persécuté pour les vérités qu’il énonce (sur l’immigration, sur la féminisation de la société), alors qu’on passe complètement sous silence ses énormes sottises (sur l’économie, les services publics, la grande distribution, la Russie, les États-Unis, l’OTAN…).
    C’est lorsqu’il parle de ces sujets que son ignorance et sa stupidité éclatent. On peut critiquer la grande distribution de façon informée et apparemment raisonnable, mais quand c’est Zemmour qui s’y colle, on dirait Martine à la ferme.
    Ne parlons pas de la politique étrangère, parce que là, il est encore plus ridicule. Il faut l’entendre, dans la première partie de la même émission, recycler les bobards les plus énormes de la désinformation russe, comme si c’étaient autant de vérités.
    A commencer par le fameux « engagement des États-Unis à ne pas étendre l’OTAN vers l’est », au moment de la chute de l’URSS. Engagement qui n’a jamais existé (montrez-moi le papier avec la signature), et aurait-il existé, qu’il aurait été évidemment révocable à tout instant.
    Tout pays est libre de solliciter son inclusion dans une alliance militaire, et c’est ce qui s’est produit avec l’élargissement de l’OTAN. Les bobards des poutinistes supposent que les démocraties occidentales sont des tyrannies fonctionnant sur le modèle russo-soviétique. Le Kremlin et ses laquais font semblant de croire que la Pologne est aux États-Unis ce que Poutine voudrait que l’Ukraine soit à la Russie. Ce petit détail qu’est la liberté ne rentre pas en compte dans leurs calculs.
    Je rappelle aux diplomates amateurs du calibre de Zemmour que « l’élargissement de l’OTAN vers l’est » a inclus un tout petit pays qui s’appelle… la Russie. Pendant plusieurs années, la Russie a été intégrée à l’OTAN (évidemment à sa demande et avec son accord !), avec un statut intermédiaire qui lui donnait un droit de regard sur l’organisation. Logiquement, cette inclusion était une étape vers une possible intégration future, comme membre à part entière.
    Cette participation n’a été suspendue, par l’OTAN, qu’après l’invasion de la Crimée par l’armée russe, en 2014 !
    La fameuse « main tendue » que l’Occident est censé refuser à la Russie, non seulement a été tendue à d’innombrables reprises, mais, à chaque fois que cela a été fait, la Russie s’est empressée de nous saisir le bras, et de nous le tordre.
    Le culot le plus éhonté, de la part de Zemmour qui ne fait que reproduire mot à mot la propagande russe, consiste à prétendre que l’adhésion, souveraine et juridiquement impeccable, des pays d’Europe de l’Est à l’OTAN, équivaut à, et justifie, la subversion, l’invasion, l’occupation et l’annexion de territoires étrangers par la Russie, pour la première fois en Europe, depuis la mort d’Hitler, et en violation du droit international.
    Si les pays baltes et de nombreuses nations européennes ont récemment adhéré à l’OTAN, si l’Ukraine et la Géorgie le souhaitent tant, c’est bien qu’ils sentent sur leur nuque l’haleine fétide de l’impérialisme soviéto-russe. C’est bien qu’ils ont constaté, de leurs yeux, l’invasion de la Crimée, précédée et suivie du mensonge de Poutine qui affirmait n’y être pour rien. Puis son annexion, suivie, après un délai de « décence », de la revendication du complot et de l’invasion.
    C’est bien qu’ils ont constaté une opération similaire (quoique interrompue à mi-chemin par l’héroïque résistance ukrainienne) dans le Donbass (15 000 morts, sans compter les torturés). Sachant que Poutine nie toujours y être pour quoi que ce soit, à rebours de toute évidence, et se paye même le luxe de s’afficher à l’Élysée en tant que « médiateur ». Dans un conflit qu’il a déclenché et qu’il entretient.
    C’est bien que les pays de l’Est ont constaté la même annexion de fait aux dépens de la Moldavie (dans l’enclave de Transnistrie occupée par l’armée russe) et aux dépens de la Géorgie (dans les enclaves occupées d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie).
    C’est bien qu’ils ont constaté, après toutes ces violations de la souveraineté de pays indépendants, les menaces répétées d’attaques nucléaires de la part de la Russie à l’égard de l’Occident — je dis bien attaques, premières frappes préventives, non provoquées, et non riposte à une invasion occidentale parfaitement imaginaire de toute façon.
    C’est bien qu’ils ont constaté les innombrables provocations militaires russes à l’égard de l’Europe, qu’il s’agisse de l’installation d’armes à capacité nucléaire en Crimée occupée et dans l’enclave de Kaliningrad (berceau de Kant), d’incursions militaires en Norvège, d’une tentative de coup d’État militaire au Montenegro, du séjour en Haute-Savoie de 15 assassins du GRU (espionnage militaire), etc., etc. J’abrège ici la liste, elle est interminable.
    Le plus grotesque est lorsque Zemmour prétend que les Russes ont été « bien obligés » d’annexer la Crimée, parce que sinon l’Ukraine aurait « donné à l’OTAN » la base militaire qu’elle avait sur la presqu’île.
    Non seulement l’Ukraine ne fait toujours pas partie de l’OTAN (bien qu’elle le souhaite ardemment), non seulement il n’y a eu évidemment aucun plan de « donner à l’OTAN » quelque base militaire que ce soit en Crimée, mais c’est la Russie qui, avant son coup de force, possédait en toute légalité une très importante base navale à Sébastopol et la possède toujours — ce qui rendait impossible, en tout état de cause, tout projet d’implantation d’une base de l’OTAN sur la presqu’île.
    Les quelques « bases » militaires ukrainiennes qui coexistaient, effectivement, avec la base russe de Sébastopol, ont été promptement neutralisées par les « petits hommes verts » de Poutine, au moment de l’invasion. Sans un coup de feu.
    Elles étaient tellement redoutables, et tellement susceptibles d’être « données à l’OTAN », que l’un des commandants ukrainiens, complètement privé de moyens de communication grâce aux espions russes infiltrés, a dû appeler sa femme sur le continent, via son téléphone personnel, pour lui demander de prévenir le ministère de la Défense que la Crimée avait été envahie.
    Autrement dit, Éric Zemmour dit exactement le contraire de la vérité. Il légitime l’agression russe, et délégitime la défense occidentale face à cette agression. Il hurle avec les bandits du Kremlin du plus fort qu’il peut, afin de faire oublier leurs crimes et de dissuader les Européens de se défendre. C’est exactement la tactique du pickpocket qui hurle et menace lorsqu’il est pris sur le fait. A ce stade, il importe peu de savoir si Zemmour est un idiot utile ou un traître pur et simple : cela revient au même.
    On relèvera, par ailleurs, le véritable festival de propagande communiste que fut la première partie de cette émission : en pleine grève politique et insurrectionnelle « pour » les retraites, Marc Menant a tenu à faire l’éloge de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT de 1909 à 1947. Nous fûmes régalés de ses qualités de « négociateur », de sa « modération » et de son prix Nobel de la paix.
    Eric Revel nous a informés que « Lénine avait dit un truc très bien ».
    Et Éric Zemmour a conclu en proclamant, d’un air sentencieux : « vous savez qu’il y a des tas de Russes, aujourd’hui, qui regrettent l’Union soviétique, et pour des tas de raisons. »
    ______
    @ Pierre Blanchard | 11 décembre 2019 à 23:49
    Relisez attentivement ce que j’ai écrit : « Les infections nosocomiales sont parfaitement évitables, et entièrement dues à la négligence et à l’incurie. Leur prévalence est caractéristique de l’esprit fonctionnarial. Elles sont particulièrement nombreuses dans le système communiste britannique. Se laver les mains, nettoyer des équipements fait typiquement partie des précautions qui passent à l’as dans un système dépourvu d’incitations à la responsabilité. »
    C’est parfaitement exact, et vous n’avez nullement réfuté ces phrases.
    En revanche, vous avez appliqué pour la millionième fois ce truc éculé des socialistes de mauvaise foi (pléonasme) : bien incapables qu’ils sont de contredire les arguments qui démolissent leur idéologie scélérate, ils se saisissent d’un minuscule détail de l’ensemble, le gonflent hors de proportion, en font tout un pataphar — et finissent par des attaques personnelles, histoire de bien achever de détourner l’attention.
    Vous, vous êtes exceptionnellement nul dans cet exercice, déjà frelaté, puisque même pour réfuter un détail dont l’omission ne changerait rien à la démonstration, vous vous vautrez lamentablement.
    Naturellement, vous gardez bien de réfuter le cœur du sujet : si la qualité du système de santé tient à son côté étatiste, comment se fait-il qu’après des décennies d’étatisme exacerbé et sans cesse aggravé, les mêmes qui nous fourguent cette doctrine continuent à se plaindre amèrement du système de santé, et des services publics en général ?
    Comment se fait-il que les hôpitaux publics, et la France en général, ne soient pas le paradis terrestre promis par les escrocs dans votre genre, alors même que cela fait quarante ans, soixante-dix ans ou un siècle (voire davantage), selon le point de repère adopté, que votre idéologie est consciencieusement mise en application, à tel point que nous sommes, désormais, champions du monde de la dépense publique et des prélèvements obligatoires ?

  74. @ Catherine JACOB
    « Je ne le savais pas au moment de mon commentaire et ne saurai donc y avoir réagi en quelque façon, glaçante ou pas, et je me demande comment il se fait qu’il arrive sur ce blog, et ce n’est de loin pas la première fois, que certains commentateurs semblent parfois au courant de certaines choses me touchant peu ou prou de près, dans le temps où je les ignore encore moi-même. Ces coïncidences sont vraiment troublantes. »
    A part vous moquer des gens « insolence » délibérément, vous êtes peut-être un vampire psychique inconscient ? Idée à reprendre pour autre chose.
    Si on se met à aller dans l’inexpliqué, je ne vois que ça… C’est vraiment « troublant ».
    Votre façon de vous mettre en scène fait de vous un personnage romanesque. Pratique pour tout auteur.
    ————————————————————-
    @ Mary Preud’homme
    « Les vrais nécessiteux ou victimes de la société de consommation, moins occupés par leur propres intérêts que par ceux de leurs proches ascendants ou descendants, qui sont en galère »
    Les pauvres sont tous des saints.
    En tout cas, ceux des pays riches « société de consommation ».
    « Loin de penser à se suicider afin d’échapper à toute responsabilité, me semblent davantage s’interroger sur la manière d’aider leurs compatriotes et descendants plutôt que penser en premier lieu à leur pomme et encore moins à se suicider pour régler des problèmes existentiels »
    Les pauvres sont des brutes, ils n’ont pas de problèmes existentiels. Même dans la société de consommation, ils n’ont jamais le recul pour penser au sens et non sens du monde.
    Ils n’aident pas que leurs proches, ils pensent à sauver le monde. C’est bien, mais ils me font peur, vos pauvres, des héros qui ne doutent de rien, ni d’eux, ni du monde, m’ont l’air mûrs pour le fanatisme.
    « Autrement dit, à défaut de mettre la main à la poche, afin d’aider ceux qui vraiment galèrent, avoir au moins la décence, l’honnêteté et le courage de se taire, faute de pouvoir apporter un soutien quelconque. »
    Vous mettrez la main à la poche tant que vous voudrez, si vous poussez les gens pauvres à avoir des enfants, en leur disant de le faire, ils seront dans la misère, malgré votre main à la poche.
    Si vous dites que l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité, des parents mettront leurs enfants dehors, malgré votre main à la poche, ils n’en seront pas moins à la rue.
    Bref, à mon avis, mieux vaut prévenir que guérir, si je ne suis pas contre guérir.
    Mais je ne diabolise pas les gens, moi. Je ne vais pas dire que les inconséquents manquent d’empathie.
    « Ce qui suppose une réelle empathie vis-à-vis de ceux qui en bavent, loin très loin de votre odieux et rédhibitoire chantage au suicide, uniquement axé sur vous-même, et dont vous nous rebattez les oreilles ! »
    Le chantage supposerait que j’exige quelque chose. Cela a dû vous échapper. Parce que vous réagissez à la Pavlov.
    Parler de suicide si on n’est pas contre et si on parle de soi, c’est du chantage.
    Outre que je ne demande rien, personne n’est responsable de moi, je ne compte pour personne et personne ne me voit.
    Un chantage au suicide ? Cela passerait inaperçu ou déclencherait les moqueries, même des gens le voulant ne s’y prendrait pas ainsi. Il faut tout vous expliquer…
    Pardon de prendre le titre au sérieux « Comment faire pour digérer le monde ? ». On digère, ou pas, et dans ce cas, comment vomir ?
    Il est dit que la seule question philosophique est le suicide.
    Que les pauvres ne se suicident pas est insultant pour eux, et prouverait, si j’étais d’humeur taquine, votre manque d’empathie.
    Les agriculteurs qui le font, me semble-t-il, hameau dans les nuages aurait dû vous y sensibiliser.
    Les pauvres ne sont ni des saints dévoués aux autres, ni des brutes qui ne pensent pas. Et donc, ils se suicident, des gens de tous les rangs le font, surtout quand ça va mal, forcément :
    https://www.parismatch.com/Actu/Economie/Quand-la-crise-repand-la-mort-137305
    Curieux que qui sait tout et qui a tant d’empathie ne s’en rende pas compte… Comment cela se fait-il ?
    Vous voyez les gens comme vous rêvez qu’ils le sont, tout simplement. Trop saints ou trop bruts ou les deux.
    Et qui ne perçoit pas les choses comme vous a tort… Non, raison, je l’ai montré.
    Oui, eh bien, a tort d’avoir raison alors, savoir certaines choses, c’est mal, se mettre à la place de tout le monde, et anticiper, abominable.
    Je ne fais de chantage à rien ni a personne. Personne n’est responsable de moi. Ce qui est vrai, c’est qu’en dérobant des moyens sûr de se tuer, on condamne les gens à ne guère avoir le choix, marche, et pas marche ou crève, mais marche ou rate-toi, et tu ne pourras peut-être plus marcher car handicapé.
    Ou toute autre séquelle.
    Dans ma région, il y a un monument historique très beau, poétique, symbolique, où des gens ont eu la riche idée de se tuer, et ont survécu, handicapés. Je l’ai su après n’avoir pu aller au sommet à cause de quelque manifestation, je ne saurais trop la définir, empêchant d’y accéder. Voilà ce qu’il faut risquer pour ne plus souffrir. Est-ce juste ?
    Souffrir davantage pour le crime de ne plus vouloir souffrir.
    Je parle pour tous ceux qui n’en peuvent plus de souffrir, mais je ne fais pas semblant de m’oublier, souvent on découvre que ceux qui n’ont que les autres à la bouche ne négligent pas se faire valoir leurs incommensurables mérites.
    Je parle pour les punis d’aucun crime. Je parle pour ceux qui se taisent, ayant peur de réactions comme la vôtre.
    Je parle parce que je ne parle pas à mes proches, ce qui pourrait, vu le contexte, être vu comme du chantage.
    Je ne fais pas de chantage.
    Mais qui fait du chantage ? Ce sont les opposants au suicide, les maîtres chanteurs… Vous vous tuez ?
    Alors, risquez d’aller plus mal qu’avant, chiens retenus par un collier étrangleur d’acier.
    Je ne fais que révéler ce qui est. Et les conséquences. Certains restent au pied, d’autres tirent la laisse. Avec séquelles, parfois.
    Comme dans tous les domaines où des gens ont souffert de n’avoir pas agressé les autres mais de suivre un autre chemin qu’eux.
    Je sens que « chien » et « laisse » peuvent être mal pris… Ce n’est pas moi qui méprise les gens en décrivant la manière dont on les traite, à la Pavlov, allez, des obstacles.
    Rien contre la souffrance, tout pour empêcher de la fuir ! Si ce n’est pas de la contrainte, et cynique, on sait qu’il est dur d’avoir du courage, alors on table sur le fait qu’un tel état n’arrivera pas tous les jours. Le coup sur la laisse laisse des traces, pardonnez la répétition mille fois moins forte que celle des souffrances, dans la vie.
    Voulez-vous avoir une idée de ce que provoquent les suicides ratés ? On peut les « prendre en charge », le fond du problème reste.
    https://www.santementale.fr/actualites/impact-des-sequelles-physiques-et-psychiques-des-tentatives-de-suicide-sur-la-prise-en-charge-des-suicidants.html
    L’empathie, le désir de liberté, chez les gens, c’est, admettons que tout ça existe, ne diabolisons pas quand on l’a été…
    …plutôt sélectif.
    Les suicidants souffraient ? La rétention d’information sur le suicide, la sécurisation de l’environnement pour éviter le suicide a un coût, je ne parle pas tellement d’argent, mais de souffrance énorme pour les survivants.
    Mais ces gens-là, après tout, ont commis le grand crime de décider, pour une fois peut-être, de leur vie, dans la vie.
    Je ne doute pas que la thérapie ne les remette dans le droit chemin.

  75. « Comment faire pour digérer ce monde ? »
    « Tôt le matin, je suis littéralement assailli par des pensées et sentiments contradictoires qui dépassent de très loin le champ politique et social. » (PB)
    Ah ouais ? Chacun son truc.
    Moi c’est tôt l’après midi quand je me réveille, j’ai envie de rester dans mon lit tellement j’ai mal dormi et je suis tellement mal que je me dis le genre de c*nnerie « aujourd’hui, je bois pas je suis trop fatigué » et bizarrement le soir suivant je bois.
    Je me demande si c’est pas une façon de « digérer ce monde ».
    https://www.youtube.com/watch?v=5qXkV1e6yZY

  76. En fait, je me suis fait sermonner à côté de la plaque par quelqu’un ne voulant pas qu’on ne digère pas le monde.
    Allez, tous dans le rang… Digestion aux ordres !
    Si on ne digère pas, on fait du chantage, ou alors, on n’a pas d’empathie… Je propose le manque de courage, ça se dit beaucoup, aussi.
    Mais me dire Sans Courage après Sans Talent ?
    Trop répétitif.
    J’ai la merveilleuse qualité de permettre à chacun de s’en imaginer de divines.
    Comment le monde peut-il aller si mal si, sauf moi, croirait-on, tout le monde est si formidable ?
    https://www.youtube.com/watch?v=ftNz77-xwGY
    C’est un mystère largement aussi mystérieux que ceux de Catherine JACOB, à qui je crois me rappeler avoir répondu de façon assez courte et raide, parce qu’il ne faut pas dire ses projets, et surtout pas à qui vous a jugé d’avance et que j’ai failli le faire car quelque chose me rappelait une infime part des miens dans ce qu’elle a dit.
    https://grandir.fr/accompagnement-collectif/se-depasser/ladulte-surdoue-au-travail/
    Il faut savoir entre autre, est-ce réservé aux surdoués ? Ce n’est pas parce qu’on a des problèmes de surdoués qu’on a du talent.
    Alors… Bref, d’une façon ou d’une autre, je dois avoir tort, il faut jouer contre cette règle implicite d’ici. Alors faire confiance ! Chaque fois, on s’est retourné contre moi, alors…
    « savoir mieux se vendre et mieux communiquer… et aussi savoir se taire !! »
    Enfin, « en même temps » à quoi bon être dans un endroit sans guère de censure et masqué pour se taire ?
    Réponse, en tout cas se taire là où on risque d’être détruit… Pardon au dieu de l’inspiration.
    Ou alors, il me pousse à la faute, et débrouille-toi. Enfin, ce n’est pas pour rien au moins, il donne des idées.
    Mais les dit la vérité, talala, et ça ira bien avec les gens me paraît un mensonge qu’on se fait à soi-même. Parfaitement ! J’ai dit la vérité, ai été sans mauvaise intention, sauf quand on me cherchait, et voilà.
    Alors, la vérité, c’est plutôt ça, en fait :
    https://www.youtube.com/watch?v=AfpSRnahQig
    C’est vrai, dire la vérité fait du bien… Mais un bien qui sera payé combien ? Et j’avais de l’inspiration, mais cela serait payé combien ?
    On confond se faire du bien et que les conséquences soient favorables. Même moi, à un moment… Douceur de l’illusion. Si même moi je peux donner dans l’illusion, que dire d’autres personnes ?
    Baisser sa garde est une folie.

  77. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 12 décembre 2019 à 23:18
    « vous êtes peut-être un vampire psychique inconscient ? Idée à reprendre pour autre chose.
    Si on se met à aller dans l’inexpliqué, je ne vois que ça… C’est vraiment « troublant ». »
    Un vampire psychique !! Rien que cela !
    « Le profil type des victimes de vampires psychiques:
    Les victimes sont en général des personnes très généreuses, hypersensibles et qui ont de l’empathie. »
    Ah mais en effet, c’est tout vous !
    Un lien utile à votre service :
    nosographie des maladies mentales.
    Il semble qu’il y en ait encore quelques-unes que vous n’ayez pas diagnostiquées.

  78. @ Robert Marchenoir
    Les travaillistes anglais se retournent contre « nasty » Corbyn, il y a une justice ! Cheers.
    ——————————————-
    @ Tipaza
    Ce sont de jolies petites socquettes toutes fines qui couvrent seulement le pied, et pas la cheville. Mais avec des talons aiguilles et un châle en cachemire, ça surprend, c’est certain. (Pour marcher sur la plage en hiver, c’est plus confortable.)

  79. @ Catherine JACOB
    C’était de l’humour. Vous en faites sans apprécier celui des autres, comme beaucoup de gens, quoi de plus naturel ?
    De plus, je pointais moins les manipulateurs qu’autre chose avec « phénomène inexplicable ». Comme les gens seraient en phase avec votre vie, si on vous en croit, on peut imaginer une connexion psychique que je m’amuse à dire vampirique de votre part puisque c’est vous qui tirez des renseignements des autres, dans cette affaire.
    C’est d’ailleurs quelque chose qui pourrait donner lieu à quelque histoire fantastique, si ce n’est déjà fait.
    Enfin, il peut toujours y avoir des variantes.
    Sinon, encore un procès à mon encontre… Mais il fait flop, comme les autres. Je n’ai jamais dit être une personne généreuse, quand on ne pardonne pas, ce n’est pas exactement le cas, n’est-ce pas ?
    Mais d’un autre côté, ceux qui se soumettent à cet exercice, en général, se font payer en je vais au paradis, ou j’ai aussi droit au pardon donc ne font pas attention à ne pas nuire aux autres, etc. Alors je me trouve plus honnête, et plus juste.
    Parce que j’essaie de ne jamais attaquer injustement, de ne jamais nuire à des gens ne l’ayant pas fait, et si je me trouve en tort, m’excuser.
    Il y a des cas où je ne sais pas trop. Quelle casuistique ! Par exemple, là, ce que j’ai dit me semblait évident pour l’humour, surtout pour quelqu’un de votre niveau.
    Que faire ? Quand je n’explique pas, suis lapidaire, on me dit que je jette des pierres, quand j’explique, que j’empêche les réponses, n’ai pas de talent ou autre.
    J’aurais dû prendre le pseudo En Tort, puisque j’aurais toujours tort, non ? Mais les clowneries, ça suffit.
    Si on considère qu’en soi je n’ai rien fait de mal, je n’ai pas à m’excuser, si on considère les conséquences des choses avec votre hypersensibilité, si, or je n’ai jamais tranché entre différents types de morale.
    Qu’est-ce qui compte, l’intention droite, les conséquences, les deux ? Et si l’autre vous a nui, on a un crédit illimité, ou non s’il paraît devenir plus correct ?
    Ce n’est guère ma façon de penser à la base. Comment une dette ouvrirait-elle un droit ? Et puis, j’ai vu des gens dépérir de patience déçue, j’aurais voulu les extraire de cette geôle, et certainement pas m’y enfermer. Mais la personne que j’apprécie le plus au monde, sans être une victime, se montre plus patiente, et m’incline à ne pas jeter les gens dès qu’ils me déçoivent. Il y a son exemple, elle n’est pas de ces prêcheurs attendant la récompense et vous déléguant une morale qu’ils ne suivent pas. Il y a eu un précédent de personne qui m’a vraiment beaucoup nui, ce qui a confirmé très tôt que j’enverrais au diable les gens dès qu’ils commenceraient à montrer une patte fourchue, mais qui a fait tout, mais vraiment tout ce qu’elle pouvait faire pour moi sans que je lui demande rien et en échange de rien. C’était bouleversant… D’autre part, je ne suis pas forcément si lâche que j’en ai l’impression ou sans talent que vous me l’avez dit. Et donc, je peux, dans ce cas, me permettre davantage de patience. Plus on est fort, plus on peut se donner les gants d’être généreux, redonner des chances aux transgresseurs sans tomber sous leur coupe. Cela me déplaît, en principe je vais vers les gens les meilleurs pour améliorer, je me vois comme un élève, pas un maître. Je désire rendre le bien des gens dont je l’ai reçu, le mal aux agresseurs, défendre les victimes innocentes.
    Or pardonner, c’est devenir le maître, le parent, le maître spirituel, le professeur à la patience et pédagogie infinie. Bien sûr, je ne me vois pas en pantin, esclave, qui subit, mais je n’ai jamais pensé devoir assumer les autres.
    C’est d’autant plus bizarre quand cela n’est pas son rôle, n’est pas demandé, pas dit, implicite, sans doute pas clair dans la cervelle de l’autre. Mais si on doit guider l’autre, il me semble qu’il faut être reconnu guide… Non ? Dans un sens, cela pourrait donner plus d’autorité à ce qu’on dit, d’un autre, à mon avis, cela ouvre un droit à l’autre de vous solliciter tant et plus. Tout cela est déstabilisant.
    Enfin, mes capacités maître spirituel, car il s’agit de cela, en somme, sont-elles réelles ? La vanité dit oui, la prudence dit non, Apollon me soutient qu’il me fournit l’inspiration, Athéna me dit que savoir garder les secrets est le savoir des rois, et que qui écoute le dieu à la lyre finit mal. Il y a des artistes maudits, mais des sages maudits ?
    Apollon se flatte qu’il est mieux, car il fournit l’inspiration, et avec l’harmonie, aussi, le silence, il n’est pas le seul dieu mais le meilleur, et donc, c’est lui qu’il faut suivre. Donc faire de nouvelles expériences. Athéna me dit que si on est responsable, ce n’est pas une expérience, Apollon rétorque que j’ai le droit de ne pas être infaillible comme lui, pauvre humain trop humain… Que voulez-vous que je réponde à ça ? Dans l’optique d’essayer comme le dirait l’un et de prendre sur moi la responsabilité maximum, comme m’y incline l’autre, je vous présente donc mes excuses pour avoir fait de l’humour en oubliant votre sensibilité exacerbée.

  80. @ breizmabro
    Toujours ravie de lire vos commentaires. Ne seriez-vous pas Alice qui écrivait sur le blog d’Ivan Rioufol ? Si tel est le cas, vos commentaires nous manquent sur le blog d’I. Rioufol car ils fourmillaient d’infos intéressantes distillées avec humour, des avis éloignés de la bien-pensance indigeste et infligée jour après jour par les « médias »…

  81. @ Lucile | 13 décembre 2019 à 12:13
    Ah la la, je découvre aujourd’hui même le charme discret de la socquette !
    D’où j’en conclus que vous avez renoncé au charme de la bottine… et pourtant 😉

  82. @ Sophie 13 décembre 17:01
    « Ne seriez-vous pas Alice qui écrivait sur le blog d’Ivan Rioufol ? »
    Non. Je vais rarement sur le site de Rioufol, par contre j’aime bien ses interventions à la télé parce qu’il ne va pas dans le sens du vent imposé.
    Adeo Sophie

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