Une histoire de la morosité démocratique serait à écrire.
Elle ne s’attacherait pas au grandiose et à la radicalité de projets trop souvent trahis par des reniements invoquant le réel pour se donner bonne conscience.
Elle viserait seulement à décrire, sur le plan de la personnalisation politique, ce glissement quasiment inéluctable du « il n’est pas comme les autres » au triste « il est comme les autres ».
D’abord il y a l’enthousiasme, l’éclatante certitude que cet homme ou cette femme qui sollicitent nos suffrages n’est évidemment pas comme les autres. Qu’avec elle ou avec lui, tout sera différent puisqu’ils le sont.
L’effervescence de la campagne, la fraîcheur de promesses qui semblent être proférées pour la première fois, l’affirmation d’une singularité. Quelle intelligence, quel talent, quelle éthique, quelle aura ! Il ne peut pas être comme les autres.
Puis après la poésie des espérances, la prose des retombées, l’intendance, l’inadmissible intrusion du concret dans le rêve, les discussions, les négociations, les replis. Tout de même, il résiste. Il n’est toujours pas comme les autres.
Arrive le temps des rudes débats, des contradicteurs qui le prennent pour un adversaire ordinaire, le critiquent vigoureusement, le mettent en difficulté, lui parlent de son passé, des échecs de sa vie publique ou au contraire de son inexpérience. Il se défend bien mais affleure cependant l’amorce d’un soupçon, d’un doute. N’est-il pas comme les autres ? On n’est pas sûr mais l’exaltation est dissipée et on ne le considère plus de la même manière. Si on continue de croire en lui, c’est plus par volonté que par conviction.
L’inquisition médiatique s’est mise en branle. On ouvre les tiroirs, on fouille dans les poubelles, on exploite les aigreurs et les jalousies, les proches ne sont pas oubliés, on va chercher sous l’apparence d’une vie irréprochable, derrière l’intégrité proclamée les failles, les transgressions, les indélicatesses, les malhonnêtetés banales. On détruit la statue. Cette personnalité qui se présentait comme unique, on éprouve l’envie de la placer dans le troupeau. Et le citoyen déjà revenu de ses élans d’origine est contraint avec inquiétude, presque avec angoisse, de se questionner : mais au fond ne serait-il pas comme les autres ? Certes il se défend bien, proteste de sa bonne foi, tente de se justifier tant bien que mal. L’estime n’est pas totalement enfuie mais la grâce s’est dissipée.
La chasse continue. Chaque jour apporte son lot de piqûres et d’atteintes. La justice avec ses gros sabots montre que parfois elle sait aller vite. L’enthousiasme se meurt, on se retient au bord du gouffre. C’est pour soi qu’on a encore envie de croire un peu qu’il n’est pas comme les autres.
Enfin on chute et on le fait chuter avec soi. Le déplorable constat crève les yeux et l’esprit. Il est comme les autres et on a été des imbéciles de s’imaginer que la politique pouvait être autre chose et que elle ou lui sauraient échapper à la malédiction commune. La banalité les a ensevelis sous sa grisaille mélancolique.
On ne revient jamais de l’enfer de cette désescalade.
La morosité démocratique est simple à expliquer. Elle tient à l’implacable et traumatisant déclin de la joie du « il n’est pas comme les autres » en l’amertume républicaine ou, pire, sommairement populiste du « tous pourris », du définitif et navrant « il était comme les autres ».
La dépression civique nous a saisis. C’est fini.
Bonjour,
A lire ce passage : « L’inquisition médiatique s’est mise en branle… L’estime n’est pas totalement enfuie mais la grâce s’est dissipée ».
…vous demandez l’indulgence ?
Journalistes et médias seraient donc uniquement des charognards ?
Surtout cachons cette vérité quand une horde de sénateurs mafieux détournent de l’argent public avec des complicités ?
Fraude et détournement de l’argent public pour emplois fictifs d’attachés parlementaires ?
Il faudrait être sévère avec les chômeurs, mais indulgent avec des politiciens mafieux ?
Il est urgent pour les Français de réformer et d’assainir la dette et les déficits de notre pays et les candidats à l’élection présidentielle sont rares pour une telle tâche à l’exception de ce candidat que l’on croyait intègre.
Eh bien P. Bilger ! Faut-il museler la justice, les journalistes et les médias le temps de l’élection ?
Oui, je suis inquiet.
Votre analyse est très juste, et en même temps à côté de la plaque. Vous parlez de morosité démocratique. Mais c’est une erreur. Il s’agit de morosité fasciste.
Tout de suite les grand mots, me direz-vous… Mais si cette cyclothymie existe, c’est que les Français sont à la recherche éperdue de l’homme providentiel. Du leader fasciste, donc. Ils ne disent pas fasciste, car c’est un gros mot. Ils disent : charisme, pouvoirs régaliens, compteur EDF du général de Gaulle… Ils attendent le Messie, et comme celui-ci tarde à arriver, ils sont immanquablement déçus.
Il ne s’agit donc pas de déplorer les tares de la démocratie, il s’agit d’abandonner les illusions fasciste et communiste pour adopter (enfin) la démocratie. C’est-à-dire le libéralisme.
Si le scandale Fillon existe, c’est parce l’Etat a trop de pouvoir et trop de « moyens ». Là est le problème que tant de gens refusent de voir. Ils passent leur temps à mettre le débat sur le plan moral, à exiger des politiciens honnêtes, dévoués, bref des espèces de saints.
En réalité, cette position permet à la fois de se revendiquer plus moral que tout le monde, et de détourner l’attention des vraies causes de la corruption, où tous les Français ont leur part — pas seulement leurs dirigeants.
Il est illusoire d’espérer qu’un jour, mon prince viendra, et que surgira de la route qui poudroie un chevalier blanc, un new de Gaulle, une Jeanne d’Arc 2.0, qui auront miraculeusement toutes les vertus que les autres n’ont pas.
Transparency International vient de publier son classement annuel des pays les plus corrompus. La Russie y figure à sa « bonne » place habituelle, au fond du classement. En commentant ces résultats, le représentant russe de l’association n’a pas dit : il nous faut des dirigeants intègres, dévoués au pays et blabla. Il a dit : il nous faut des institutions similaires à celles des pays les moins corrompus de la planète.
C’est-à-dire qu’il nous faut une justice indépendante du pouvoir politique, un droit qui soit le même pour tout le monde, une presse libre, des élections non truquées, etc.
De même, en France, pays qui ressemble hélas plus à la Russie qu’on ne le croit, la corruption illustrée par l’affaire Fillon ne vient pas du profil moral du personnage : c’est justement le contre-exemple, puisque tout le monde avait vanté la droiture du monsieur, son côté anti-bling-bling, etc.
Oui, mais Fillon a passé sa vie au sein d’institutions dont l’essence même est corruptrice, et c’est pourquoi votre fille est muette. Pour mettre fin à la litanie des « affaires », il nous faut une diminution drastique de la dépense publique, la suppression du statut de la fonction publique, une diminution massive du périmètre d’intervention de l’Etat, l’instauration du référendum d’initiative populaire, la mise en concurrence de la Sécurité sociale, le chèque-éducation, etc., etc., etc.
C’est une question d’institutions, pas d’hommes.
C’est aussi pourquoi je réfute par avance quiconque ferait mine de s’indigner des aventures à Pénélope, et qui ne serait pas simultanément en mesure de me présenter son certificat « d’ultra-libéralisme » militant. Si vous passez votre temps à réclamer, explicitement ou implicitement, que l’Etat vole l’argent de votre voisin pour le fourrer dans votre poche, ne vous étonnez pas de voir accourir d’innombrable candidats aux fonctions électives, qui s’empresseront, une fois parvenus au pouvoir avec votre aide, de se servir largement avant de vous lâcher quelques pépettes.
Histoire d’un dépit amoureux. C’est le titre me semble-t-il que l’on pourrait donner à votre billet. Quel adolescent n’est pas tombé follement amoureux d’un être qu’il croyait exceptionnel, qu’il pensait différent des autres, et puis voilà, un jour une trahison, une infidélité, une simple déception et le rêve s’écroule. Ça nous apprendra à exiger des autres ce que nous ne sommes pas capables de leur offrir. Chacun a ses failles, ses faiblesses, ses imperfections.
Il en est ainsi, aussi, en politique. L’engouement qu’a suscité François Fillon était trop fort, trop soudain, d’une certaine manière trop injuste par rapport à ses concurrents. Le beau ténébreux, bon père, bon époux, pilote automobile ou alpiniste à ses heures, gaulliste, de surcroît chrétien, a été au moins imprudent en agissant comme beaucoup d’autres. Le problème c’est qu’il se posait en donneur de leçon et faisait de sa vertu argument. D’où la déception de ses partisans qui sont les plus durs à son égard. Ils voyaient en lui un Cincinnatus, ils le traitent aujourd’hui de Tartuffe.
François Fillon, dit-on, a reçu le soutien de Nicolas Sarkozy. Rien ne lui sera épargné !
M. Bilger,
À vous lire on pourrait penser que le, la, les fautifs seraient ceux qui y croient… C’est un peu court tout de même… Vous auriez aussi pu faire un billet sur combien il est difficile pour le politique de ne pas être un menteur !! J’avais appris il y a très longtemps Le pot de confiture de Ratisbonne, et cette gifle confiée par la maman à celui qui la mérite je la destinais volontiers à celui qui ne l’a pas volée…
Comme nous ne sommes pas des enfants, ni des demeurés, ni des affidés, il nous appartient de délibérer librement sur la valeur d’un homme qui prétend à occuper un emploi périlleux et exposé. Il n’est certes pas envisageable de se couvrir du voile de la vertu et pire de celui de l’amour lorsque le vérité est sortie du puits. Enfin, on peut toujours compter sur des amis de compromission pour secourir en le découvrant l’idiot de la famille…
Je ne vois pas ce qu’il y a d’infâme à ce qu’un ancien Premier ministre arrivé à la soixantaine ait fini de payer ses emprunts et se retrouve propriétaire d’un manoir campagnard dont il tond parfois lui-même les pelouses, estimé aux alentours d’un million d’euros.
À ce compte-là, le Canard devrait proposer à la vindicte populaire la liste exhaustive des propriétaires parisiens et celle, quoique de plus en plus rétrécie, des propriétaires de résidence secondaire, avec plan cadastral à l’appui.
Dans le Midi les nouveaux riches russes achètent aux Français, et passent à la dorure tout notre patrimoine, sans parler des nababs du pétrole, mais pour eux, c’est une autre catégorie de biens.
Tout ingénieur, avocat, médecin, agrégé ayant commencé à travailler entre les années soixante et quatre-vingt, s’il a géré correctement ses sous, s’il n’a pas passé son hiver au ski, son printemps aux Seychelles et ses vacances d’été en Thaïlande, s’est acheté, même en partant de rien, un logement qui a atteint une certaine valeur.
Dans le cas Fillon, le problème est uniquement de savoir s’il y a eu emploi fictif, et compte tenu de la lisière ténue entre emploi réel et emploi fictif d’une part, des habitudes de nos députés d’autre part, sans oublier la rage justicière des héritiers de la révolution qui sommeille en tout citoyen qui se respecte, voilà Fillon out, pour de bon.
La question est : à qui profite le crime ? Le Canard prépare-t-il l’avènement de Macron ? Veut-il aider la gauche ? Cherche-t-il tout simplement à honorer sa réputation et à booster ses chiffres de vente ? Est-il instrumentalisé par des gens qui s’intéressent aux élections françaises ? J’espère que les services secrets sont sur l’affaire, je ne plaisante qu’à moitié.
On s’empresse de faire les dégoûtés mais le péché de Fillon est tout ce qu’il y a de plus véniel par rapport à ce qui s’est passé chez les socialistes du Nord et du Pas-de-Calais, où pendant des années, le maire n’octroyait par exemple aux veuves de mineurs le logement auquel elles avaient droit que si elles prenaient la carte du PS.
Un député socialiste se promenait dans sa circonscription dans une voiture de prolo, mais racontait en se marrant à ses copains qu’il gardait la Mercedes pour se balader incognito. Tout cela est bien connu depuis longtemps mais personne n’en a fait une montagne.
Oui, il faut contrôler les députés et savoir ce qu’ils font de l’argent de l’État, mais quelle dramatisation ! Ca y est le mal est fait, la candidature de Fillon a du plomb dans l’aile, et ce sont surtout les dégâts qui me paraissent pires que tout, alors n’en rajoutons pas dans l’insulte. Je trouve d’ailleurs beaucoup beaucoup beaucoup plus suspects les ministres et présidents qui ne déclarent strictement aucun patrimoine. Mais comme par hasard, on leur fiche la paix.
Comment arriver au pouvoir si l’on n’appartient pas à un groupe, à une secte, à une ethnie ?
C’est impossible sauf dans les circonstances particulières où les groupes s’effondrent !
Pour être au pouvoir il faut se fondre dans un moule que représente notre Constitution et celle-ci actuellement ne nous offre que l’accès à une « Ripoublique » !
Pour l’heure, nous sommes donc entre les mains d’une confrérie d’escrocs et aucun changement n’apparaît à l’horizon (ligne imaginaire qui recule au fur et à mesure que l’on avance)…
Nos escrocs élus, ou en passe de l’être, ont donc du bon temps devant eux et ils pourront continuer à voler nos finances publiques.
Macron nous prouve que tout individu, quel qu’il soit, peut arriver à la magistrature suprême à condition d’avoir des moyens et la presse de ses côtés !
La presse française n’étant plus libre et totalement conditionnée, elle nous offre chaque jour une information lamentablement orientée ; quant aux financements ils proviennent de la source (exemple pour Macron : 120 000 € de dépenses de réceptions pendant son mandat de huit mois et maintenant grâce aux mêmes soutiens qu’a eus Hollande…).
Alors, pour que cela change, il faudra passer par une révolution qui est à nos portes et se fera par la volonté des nouveaux arrivants !
« L’inquisition médiatique s’est mise en branle. On ouvre les tiroirs, on fouille dans les poubelles, on exploite les aigreurs et les jalousies, les proches ne sont pas oubliés, on va chercher sous l’apparence d’une vie irréprochable, derrière l’intégrité proclamée les failles, les transgressions, les indélicatesses, les malhonnêtetés banales. On détruit la statue. » (PB).
A qui la faute ? A chaque fois le verre de cristal se brise entre les doigts. On pense le lever bien haut, il n’était que du verre, du verre bon à recycler, tout sauf à être arboré fièrement.
« …ce glissement quasiment inéluctable du « il n’est pas comme les autres » au triste « il est comme les autres ». »
« Si je range l’impossible salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui » concluait Jean-Paul Sartre.
Ces mots me semblent plus justes.
« Le déplorable constat crève les yeux ».
Donc vous n’attendez pas que la Justice se prononce. Vous ne le nommez pas mais il serait comme les autres ; et c’est toute la classe politique qui en prend encore pour son grade. Et Juppé ne veut pas être un recours…
…pire il agit comme un sagouin en voulant jouer au preux chevalier qui défend sa belle : non dit-il, ma chère et tendre n’a pas fauté ; exact, c’est lui qui a failli et vouloir déplacer sur elle la culpabilité est une autre faute morale. J’imagine en effet mal Mme Fillon frappant à la porte du propriétaire de la Revue des Deux Mondes comme je l’imagine mal demandant au suppléant de son époux de l’embaucher et exigeant, en échange, de ce dernier qu’il accueille dans son cabinet un collègue assistant qui avait du mal à boucler ses fins de mois, madame prenant la quasi totalité de l’enveloppe…
Quand je pense que ce candidat a invoqué comme preuve absolue de son attachement à des valeurs fondamentales, sa foi, je me dis plus que jamais que si Dieu existe il doit souvent le regretter.
La morosité démocratique est simple à expliquer. Elle tient à l’implacable et traumatisant déclin de la joie du « il n’est pas comme les autres » en l’amertume républicaine ou, pire, sommairement populiste du « tous pourris », du définitif et navrant « il était comme les autres ».
La morosité démocratique éprouvée par les Français n’est-elle causée que par les imprudences d’une partie de la classe politique, comme dans l’exemple du Penelopegate monté en épingle ces derniers jours ?
D’une certaine manière, ces hommes politiques qui font bénéficier leur épouse légitime des à-côtés et des avantages liés à leur fonction, ne sont-ils pas plus attachants que ces satrapes qui s’affichent sans vergogne sous les ors des palais nationaux aux frais d’un contribuable exsangue avec des créatures qui sont loin de posséder les qualités de la Pompadour ?
Ne faudrait-il pas plutôt la rechercher, cette morosité démocratique, du côté de leur obstination à s’enfermer dans le déni de certaines réalités jugées politiquement non conformes bien qu’extrêmement lourdes de conséquences pour l’avenir, en axant leur discours et éventuellement ce qu’ils font passer pour de l’action sur des sujets d’importance relativement secondaire à des fins de diversion ?
Si nous pouvons excuser certaines faiblesses humaines de la part de ces hommes qui ont choisi de vivre sous les feux de la rampe, nous ne pourrons que nous montrer extrêmement sévères – et pas uniquement par les possibilités offertes par le suffrage universel – à l’encontre de ceux qui en fait trahissent la France et les Français – ou bien qui s’apprêtent à le faire – sans toujours bien s’en rendre compte.
En termes fort élégants et mesurés notre hôte prononce déjà quasi l’éloge funèbre, présidentiel évidemment, destiné à celui qui fit rêver l’espace de deux mois nombre de commentateurs de ce blog et dont je fus.
Mais la dure et implacable réalité dorénavant s’impose à tous les lucides, on croyait avoir enfin un digne héritier du général de Gaulle, mais il n’était qu’un membre de la caste des politiciens pour qui « trop n’est jamais assez ». Certes il n’est pas pire que beaucoup, mais hélas pas plus vertueux et probe que nombre d’entre eux adeptes du « se servir avec sa famille, avant de servir l’État ».
Sur ce thème il me revient une phrase attribuée au général de Gaulle : je n’aime pas les socialistes car ils ne le sont pas, les communistes car ils le sont, et les miens car chez eux l’argent trop souvent prime sur tout.
Pour conclure, toutes mes condoléances au dernier carré des indéfectibles fidèles de Monsieur Fillon.
« Une histoire de la morosité démocratique serait à écrire. »
Excellente idée !
« D’abord il y a l’enthousiasme, l’éclatante certitude que cet homme ou cette femme qui sollicitent nos suffrages n’est évidemment pas comme les autres. Qu’avec elle ou avec lui, tout sera différent puisqu’ils le sont. »
On dirait de l’amour.
Entre deux amoureux, religieux, et je vais rire un peu, plus ou moins entre les deux, pour les demi-dieux des variétés :
« Le Chanteur » de Daniel Balavoine
« J’me présente je m’appelle Henri
J’voudrais bien réussir ma vie
Etre aimé
Etre beau gagner de l’argent
Pis surtout être intelligent
Mais pour tout ça
Il faudrait que je bosse à plein temps
J’suis chanteur je chante pour mes copains
J’veux faire des tubes et que ça tourne bien
Tourne bien
J’veux écrire une chanson dans le vent
Un air gai chic et entraînant
Pour faire danser dans les soirées
De Monsieur Durand
Et partout dans la rue
J’veux qu’on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu’elles se jettent sur moi
Qu’elles m’admirent qu’elles me tuent
Qu’elles s’arrachent ma vertu
Pour les anciennes de l’école
Devenir une idole
J’veux que toutes les nuits
Essoufflées dans leur lit
Elles trompent leur mari
Dans leurs rêves maudits
Pis après je ferai des galas
Mon public se prosternera
Devant moi
Des concerts de cent mille personnes
Où même le tout Paris s’étonne
Et se lève pour prolonger le combat
Et partout dans la rue
J’ veux qu’on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu’elles se jettent sur moi
Qu’elles m’admirent qu’elles me tuent
Qu’elles s’arrachent ma vertu
Pis qu’en j’en aurai assez
De rester leur idole,
Je remonterai sur scène
Comme dans les années folles
Je f’rai pleurer mes yeux
Je ferai mes adieux
Et pis l’année d’après
Je recommencerai (bis)
Je me prostituerai pour la postérité
Les nouvelles de l’école
Diront que je suis pédé
Que mes yeux puent l’alcool
Que j’frais bien d’arrêter
Brûleront mon auréole
Saliront mon passé
Alors je serai vieux
Et je pourrai crever
Je me chercherai un dieu
Pour tout me pardonner
J’veux mourir malheureux
Pour ne rien regretter
J’veux mourir malheureux
Tout ça pour dire aussi qu’il n’est pas nécessaire qu’un homme d’Etat ou chanteur, ou autre, soit mauvais pour décevoir.
Il y a l’usure.
Bon, mais en fait, il y a beaucoup de politiciens qui méritent qu’on soit déçu par eux, vu qu’à la base, ils ne méritaient pas la confiance qu’on a mise en eux.
Ni homme providentiel, ni grand, ni de qualité, ni même honnête… Le grand néant.
Comment a-t-on pu aimer du vide ?
D’un autre côté, on peut se demander s’il faut aimer son Président. L’aspect positif de ce comportement est qu’il décèle un besoin de loyauté réciproque, d’enthousiasme. L’aspect négatif, c’est qu’on oublie des broutilles comme l’équilibre des pouvoirs et la direction à donner à la politique.
Le problème réside dans notre système présidentiel, qui concentre la vie politique sur cette élection présidentielle tous les cinq ans et engendre l’indifférence pour toutes les autres. Il est grand temps d’abandonner ce système pour revenir au système parlementaire de la IIIe République, ainsi en terminerons-nous avec ce mythe de l’homme providentiel pour passer à un système plus collectif. Et c’est sera fini de ces insupportables « je veux » assenés par des candidats grisés par le vertige du succès.
A en juger par ses interventions d’aujourd’hui, le nouveau héros de la droite Fillon n’est pas encore redescendu sur terre. Quant à la réduction des déficits elle paraît mal engagée avec les nouvelles promesses qui ont été faites aujourd’hui !
Très belle page pour dire ce que beaucoup, dont moi, ont sur le coeur.
Il avait su faire oublier qu’il avait une longue carrière politique et donc politicarde.
Il nous a fait rêver que c’était possible, et ça ne l’est pas.
Une amie m’ayant envoyé le lien sur YouTube du passage de Jean Lassalle chez Ruquier, pourquoi pas lui ?
@ Robert Marchenoir | 29 janvier 2017 à 12:54
Puis-je me permettre d’ajouter une annexe à votre excellente analyse à propos des dépenses attribuées à F. Fillon pour Penelope :
Extrait de :
Le Monde.fr avec AFP | 12.07.2016 à 20h20 • Mis à jour le 13.07.2016 à 02h45
Le coiffeur de François Hollande payé 9895 euros brut par mois depuis 2012
Le Canard enchaîné révèle dans son édition du 13 juillet les conditions de rémunération du coiffeur personnel du chef de l’Etat en poste depuis le 16 mai 2012.
Soit = 9895 € X 12 mois X 5 ans = 593 700 €.
Coût d’une coupe de cheveux pour un senior lambda qui a encore plus de cheveux que François Hollande : 22 €.
593 700 € : 22 € = 26 986 coupes
Sur 5 ans : 365 jours X 5 ans = 1825 jours
26 986 coupes : 1825 jours = 14 coupes / jour minimum
Ce qui semble beaucoup pour si peu de cheveux.
Et ce sont Le Monde + Le Canard enchaîné qui le disent, donc forcément vrai !
« La justice avec ses gros sabots montre que parfois elle sait aller vite. »
La loi du ministre Perben de 2002 a rendu possible les jugements en comparution immédiate à l’issue de la garde à vue. Ainsi les délinquants ont la mémoire fraîche au moment du procès et du jugement.
Il est tout à fait normal que la Justice soit réactive non seulement pour les petits faits divers mais aussi pour des affaires susceptibles de peser sur l’avenir du pays.
Je souhaite que les dossiers soient instruits à charge et à décharge, contrairement aux articles issus des pratiques de la presse à scandale (Canard enchaîné, Mediapart, Minute etc.). Il s’agit de faire la part des choses entre la médisance, la calomnie et les pratiques légales.
En France, un propriétaire est l’objet d’un préjugé défavorable de la part de la majorité des locataires, j’appelle cela de la jalousie. Sur ce blog, quelqu’un a posté une photographie aérienne du manoir qui se trouve à l’adresse de M. Fillon. J’ai envie de dire que le plan n’est pas assez large et que la photo n’a capté que le périmètre dévolu au jardinier. La vraie maison est plus loin, plus grande, plus belle.
@ Robert Marchenoir | 29 janvier 2017 à 12:54
Je pense que vous ne comprenez pas grand-chose à la France et à son histoire. Vous êtes très affirmatif, comme d’habitude, mais cela ne fait pas pour autant une pensée juste.
Vu votre commentaire, il est probable qu’en 1958, vous auriez traité de Gaulle de fasciste et en 1852 Napoléon III de tyran. Or, ces deux hommes ne furent pas cela.
La nostalgie de la France n’est pas le fascisme, qui ne s’est jamais implanté naturellement en France, mais la monarchie. Dans l’inconscient collectif, il y a la nostalgie du roi-Christ, qui se sacrifie pour la France (et aussi, hélas quelquefois, pour l’humanité aux dépens de la France). D’où le ressassement de l’honnêteté scrupuleuse de de Gaulle.
Les Français se languissent d’un président de la République qui se comporte comme un roi de France. Emmanuel Macron l’a mieux compris que vous ! (Me forcer à écrire du bien de Macron, voyez ce que vous m’imposez)
Vous pouvez ne pas être d’accord, mais cela n’est pas la nostalgie du fascisme. De nombreux indices montrent que les Français prendraient vite en grippe un chef plébéien comme Hitler ou Mussolini.
« On a été des imbéciles de s’imaginer que la politique pouvait être autre chose »
Je laisse à chacun son choix de classement, regretter d’avoir été un imbécile, pour une imagination qui lui est personnelle. Depuis mon adolescence, je m’intéresse à la politique, dans ma région, dans mon pays : je ne pense pas être le seul dans ce cas parmi les commentateurs de ce blog. Comme vous, ou certains d’entre vous, j’ai eu à suivre ou à subir un bon nombre de carrières politiques de premier ou de second plan. Très peu m’ont paru parfaitement exemplaires et même pour celles-là, je peux trouver, au hasard de lectures ou d’écoutes, des détails inédits tendant à réduire cette exemplarité. Et il y a des gens pour écrire des textes, ou monter des émissions, pour mon information ou ma désinformation éventuelle. Je reste perméable à ces compléments d’information que je ne cherche pas à éviter mais mon opinion, en général, reste peu perméable à une évolution qui, en fait, ne concerne que moi. En tout cas, je suis bien aise ce soir de pouvoir conserver mes choix politiques personnels et je souhaite bonne reconversion aux socialistes post-mitterrandiens, s’il y en a quelques-uns, rédacteurs ou lecteurs, sur ce blog.
@ Robert Marchenoir | 29 janvier 2017 à 12:54
D’accord avec vous. D’autre part, pour l’adhésion au club anti-Polony, je vous soutiens moralement. À vrai dire, j’ai du mal à la prendre au sérieux. Mais je ne comprends pas pourquoi on la fait débattre avec des économistes, car elle n’a pas trop l’air de savoir de quoi elle parle. Et je me demande aussi pourquoi pendant que son interlocuteur s’exprime, c’est elle qu’on filme en train de faire toutes sortes de mimiques pour montrer sa désapprobation. C’est peut-être dû à son look audacieux et ses phrases alambiquées ?
MDR !
A sa sauterie à la Villette, François (« le français ») Fillon s’est pris pour un empereur romain qui sentant sa chute parlait de « clameur » en sa faveur.
Que Monsieur Valls se console, à l’Open d’Australie R. Nadal s’est fait mater en finale par R. Federer.
« La morosité démocratique est simple à expliquer. Elle tient à l’implacable et traumatisant déclin de la joie du « il n’est pas comme les autres » en l’amertume républicaine ou, pire, sommairement populiste du « tous pourris », du définitif et navrant « il était comme les autres ». »
Si l’on part du principe, et non du constat car il n’est pas établi, qu’ils sont tous pourris, il convient alors d’établir une graduation dans cette déliquescence de la morale.
Ainsi il faudrait donner un indice pour noter ces genres de comportement, à l’appréciation de chacun donc :
– celui qui profite de sa position pour harceler ses collègues femmes (Denis Beaupin)
– celui qui utilise les deniers publics dans des marchés truqués (les élus de PACA pour faire simple mais pas qu’eux… il faudrait citer tellement de gens que ce blog n’y suffirait pas)
– celui qui case épouse et enfants dans des niches douillettes (finalement chaque fois que c’est possible tout le monde le fait mais quand il s’agit d’élus c’est moins acceptable)
Bref, si l’on admet qu’il est impossible de voter pour des gens aux mains un peu, moyennement, beaucoup impures, reste le critère de la compétence…
Car au risque de choquer les justiciers de ce blog, je préfère un gouvernement efficace et un peu limite sur les moyens utilisés, qu’un gouvernement conduisant son pays sur la voie du déclin mais chimiquement pur.
Certains me diront, pourquoi ne pas exiger efficacité et honnêteté totale ?
Parce que le pouvoir corrompt…
@ Franck Boizard
Que le peuple français ne veuille pas du libéralisme à la sauce Marchenoir, c’est certain, en témoigne l’incapacité d’un courant libéral à s’implanter dans la droite française. Alain Madelin a été le dernier à essayer et a eu au moins l’élégance d’abandonner la scène politique quand il a compris que ce n’était pas avec cela qu’il gagnerait.
Ceci étant, le peuple ne serait-il pas fatigué des héros monarchiques, justement ? Les Français sont-ils attachés autant que le prétendent les politologues à ce régime faussement parlementaire qui est en réalité un régime présidentiel sans contrepouvoirs ?
Sarkozy a dégradé la figure présidentielle par ses outrances, Hollande a poursuivi le travail (on se demande même parfois s’il ne l’a pas fait exprès !) en la normalisant, il reviendra peut-être à Macron (qui a un boulevard devant lui maintenant, sauf si on lui met dans les pattes un scandale) de terminer ce processus de dégradation en présidant sans majorité parlementaire.
Bonjour,
La morosité démocratique est simple à expliquer. Elle tient à l’implacable et traumatisant déclin de la joie du « il n’est pas comme les autres » en l’amertume républicaine ou, pire, sommairement populiste du « tous pourris », du définitif et navrant « il était comme les autres ».
Il est clair que l’élection présidentielle d’avril prochain ne sera pas un grand millésime.
Les quelques candidats qui avaient le charisme et l’expérience requise pour exercer la fonction suprême ont tous été recalés aux deux primaires.
Si l’on excepte la myriade de petits candidats qui ne vont pas dépasser les 2% au premier tour (genre MAM, Rama Yade, Henri Guaino, pour ne citer que les plus connus), qu’est-ce qui reste ?
A gauche :
• Benoît Hamon dont le revenu universel est infinançable et qui risque de plomber encore plus la dette publique du pays qui est déjà abyssale.
• J-L Mélenchon qui ne supporte aucune contradiction, ce qui est pour le moins inquiétant quand il s’agit de lui confier la présidence du pays.
• Emmanuel Macron, pur produit de marketing politique. Il a un CV en or massif, une belle gueule de gendre idéal et surtout il est boosté par toutes les grosses pointures de la haute finance (Attali, Minc, DSK) et par certains poids lourds du PS (Gérard Collomb, Ségolène Royal et peut-être même aussi par François Hollande)
A droite :
François Fillon embringué dans une vilaine affaire d’emploi fictif et qui a bien du mal à se défaire des accusations qui sont portées contre son épouse, au point qu’aujourd’hui on ne sait pas s’il pourra se présenter.
Avec comme juge de paix Marine Le Pen qui ne peut que profiter de la grosse pagaille qui règne dans les partis dits de gouvernement.
De quoi rendre les citoyens français, qu’ils soient de gauche ou de droite, totalement désabusés.
Une chose est sûre, cette fois-ci je ne voterai pas PS. Benoît Hamon président, faut être sérieux quand même !
@Lucile | 29 janvier 2017 à 14:17
Les citoyens se fichent de la valeur du manoir, ce qui les fait rager c’est que FF aspire une grosse partie des indemnités dans la poche des revenus personnels, c’est il me semble simple à entendre.
On trouvera à le justifier bien sûr, elle l’accompagnait dans les meetings, elle lui faisait la lecture… Personne n’est dupe relisez la réflexion de duvent, elle est d’une limpidité imparable.
Et pour finir personne n’est dupe une nouvelle fois, légal ou pas légal le citoyen s’en fiche aussi, ce côté rapace, vorace, à vouloir tout gratter, ne passe plus, c’est ce qui a enflammé le web, et moi cela me mettrait plutôt mal à l’aise à défendre de tels comportements, que je réprouve profondément. Rassurez-vous je suis bien nourri, bien blanchi, bien logé.
9 000 000 de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté ont une âme non ?
@Claude Luçon
À ma connaissance François Hollande n’a aucun lien de parenté avec son coiffeur. Vous pourriez lui reprocher une mauvaise gestion capillaire, mais pas l’accuser d’enrichissement personnel.
@ catherine A.
« Quand je pense que ce candidat a invoqué comme preuve absolue de son attachement à des valeurs fondamentales, sa foi, je me dis plus que jamais que si Dieu existe il doit souvent le regretter. »
Dieu n’a à s’en prendre qu’à lui-même, s’il existe : il nous a créés mortels, bêtes, mimétiques et donc lyncheurs.
Et avec ces quatre tares, nous devrions bien agir ? Moi, je dis que c’est le bien qui est étonnant.
Proclamer sur sa foi qu’on est bon est sacrément compromettant pour sa foi, si on coule, on coule sa foi avec soi. Car n’est-il pas dit qu’on reconnaît un arbre à ses fruits ?
Le minimum de décence serait de ne pas parler de sa foi, ou de s’en dire indigne.
La décence ? Mais en France, la décence c’est déjà la discrétion sur la religion dans l’espace public. Enfin ! On a eu les guerres de religion, une union du trône et de l’autel, les excès révolutionnaires et encore des tensions religieuses.
Peut-être faut-il éviter de parler de corde dans la maison d’un pendu. Je comprends l’artiste, le penseur qui veut faire penser en violant les tabous.
L’homme d’Etat ? Est-ce que l’homme d’Etat doit diviser ou unir, apaiser ou exciter ?
Non, je ne comprends pas l’homme d’Etat qui fait cela, ou plutôt, je le range dans les politiciens. Ni le premier, ni le dernier. Pas le dernier non plus, s’il est vraiment coupable, à d’autant plus proclamer certaines valeurs qu’il ne les suit pas, des mécanismes de compensation entre le dire et le faire existent.
« La dépression civique nous a saisis. C’est fini. » (PB).

Allo docteur ?!
@ Franck Boizard | 29 janvier 2017 à 21:10
Je suis d’accord avec vous. Un Hitler a peu de chances de s’implanter durablement en France. Ses habitants n’attendent pas que le feu soit au rouge pour traverser et quand ils le font c’est rarement dans les clous.
Allez ! Paris sera toujours Paris et ce n’est pas Tomas qui va me contredire.
https://www.youtube.com/watch?v=lrhj4hHtxFQ
@ hameau dans les nuages
Un Hitler ne peut rester longtemps nulle part de toutes façons, mais le souvenir napoléonien devrait nous rappeler que nous ne sommes pas immunisés contre le risque d’un leader à poigne un peu trop forte qui fera souffrir inutilement le pays pour des résultats à peu près nuls.
Paris sera toujours Paris oui, rien de nouveau sous le soleil ! J’aurais dû garder l’adresse de cette formidable vidéo du métro parisien en 1959, mais ça c’est pas mal non plus dans le genre :
https://www.youtube.com/watch?v=BCHZBMRfuUk
@Franck Boizard
Les Français voudraient certes un roi, mais leur cerveau a été bien trop lessivé pour être capables de comprendre quoi que ce soit à l’Ancien Régime.
Or, fascisme et nazisme sont des régimes politiques dans lequel le chef pourrait être un roi, et les Français en ont tellement marre de la chienlit et de la corruption à tous les étages, que je ne les crois pas si éloignés d’accepter un régime tel que le fascisme voire le nazisme encore que ce dernier était propre à la civilisation germanique.
Mélenchon pourrait bien être un chef fasciste, et il s’en faudrait peut-être seulement d’un chant tel que le Horst Wessel Lied pour que tout s’enflamme.
Ceux qui parlent de nazisme devraient d’ailleurs se donner la peine d’écouter ce chant pour avoir une idée de la force qu’il a pu exercer sur les foules.
Ceci dit, prions pour qu’un jour, notre pays abandonne l’infâme Marseillaise pour retrouver notre ancien hymne national :
De notre jeune Roi prends pitié Dieu puissant,
Dieu bienfaisant !
Contre les oppresseurs que ton bras foudroyant
Signale son pouvoir ; c’est l’effroi du méchant.
C’est le fils de Louis, c’est le sang de Henri,
Ce sang chéri
Que ces titres sacrés t’intéressent pour lui,
Dieu juste, des bons Rois tu dois être l’appui.
Il est infortuné ce jeune et faible Roi,
Tu sais pourquoi
Il est fils de ces Rois, protecteurs de ta loi,
Protège un tel enfant, venge-le, venge-toi.
Grand Dieu, du haut des Cieux écoute tes sujets,
Les vrais Français,
Dans leurs justes douleurs, exauce leurs souhaits
Sauve le Roi, la France et leur donne la paix.
@Marc GHINSBERG | 29 janvier 2017 à 22:32
Non seulement il n’a aucun lien de parenté avec le figaro mais à ce jour il ne lui aurait pas versé de rétrocommissions. Chez FF cela reste en famille, du producteur direct au consommateur.
@ Marc GHINSBERG | 29 janvier 2017 à 22:32
Essayez d’avoir un peu le sens de l’humour !
Ce que Philippe nous propose aujourd’hui est pratiquement une oraison funèbre !
Il conclut :
« La dépression civique nous a saisis. C’est fini. »
Ceci le jour ou nous sommes enfin libérés du Parti socialiste, parce que je pense que les gens sont allés voter pour Hamon pour donner le coup de grâce au PS, sans s’en rendre compte.
Le jour où 15 000 personnes acclamaient Fillon et son épouse et chantaient La Marseillaise.
Le jour où au même moment plus de 20 000 personnes chantaient La Marseillaise en l’honneur d’une équipe de handball qui venait de faire honneur à la France.
J’y rajouterai le jour où un homme, francophone, adoré des français, Roger Federer, montre qu’on peut revenir au premier rang en travaillant. Après tout puisque tous nos tennismen vivent en Suisse, avec quelques autres de nos concitoyens, je pense pouvoir, réciproquement, adopter Federer comme citoyen de ce pays.
Alors j’essayais de moquer Le Monde et Le Canard enchaîné en le faisant à travers des chiffres au lieu de le faire avec des mots dont ce pays est plus que gavé, parce que je suis un technicien, un matheux, qui essaye de faire entendre sa voix d’une autre façon au milieu des bavards.
Parce que quel que soit le lien avec le coiffeur, Hollande aura dépensé 20% de plus que Fillon pour se faire peigner pendant cinq ans alors que Fillon, il l’a déclaré aujourd’hui, son épouse l’épaule depuis qu’il est entré en politique à 26 ans, soit depuis 36 ans.
Si j’ai bien compris vous êtes banquier, les chiffres devraient pourtant vous parler autant qu’à moi ?
Philippe a sa façon de nous mettre en garde, il tire la sonnette d’alarme, avant de sonner le glas.
Moi j’ai la mienne pour vous faire remarquer que François Fillon a, peut-être, ça reste à prouver, dépensé 500 000 € pour une cause douteuse en 36 ans, mais que François Hollande aura dépensé 600 000 € en cinq ans, c’est sûr, c’est Le Canard et Le Monde qui le disent, pour quelques coups de peigne.
Et quand on fout (pardon !) en l’air 600 000 € en 5 ans, c’est pire que 500 000 en 36 ans et ce n’est pas en pinaillant sur les motifs que vous me prouverez le contraire, nous parlons de notre Président ici.
Je préfère un homme qui rémunère son épouse pour son aide, qu’un autre qui se fait ridiculiser par sa maîtresse qui a gagné des millions sur le dos du président de la République, notre Président, donc sur notre honneur. Je préfère un homme qui honore son épouse, qu’un homme qui plante et humilie la compagne qui lui a donné quatre enfants.
Désolé je ne pouvais pas mettre tout cela en chiffres. J’envie Catherine Jacob qui nous écrit en japonais.
@ caroff | 29 janvier 2017 à 21:23
« …Parce que le pouvoir corrompt… »
Vous prenez quelques libertés avec la citation originelle de John Emerich Edward Dalberg-Acton (10 janvier 1834 – 19 juin 1902) : le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument.
@ Giuseppe | 29 janvier 2017 à 22:22
Je n’aime pas non plus ce comportement, mais tout les y pousse, comme dit Marchenoir.
Regardez un peu de près les avantages des sénateurs. La sécurité sociale de l’Assemblée nationale est tellement avantageuse que les bénéficiaires n’ont pas besoin de mutuelle, et tout va dans le même sens. De plus, ce que dit Marchenoir est vrai, tout le monde leur fait des courbettes et cherche à se faire bien voir de cette caste. On vous fera déplacer, sur un avion d’une compagnie nationale pour laisser les meilleures places à un ancien Premier ministre et à tous ceux qui l’accompagnent ; c’est arrivé à ma sœur en déplacement professionnel (en première classe). On lui a discrètement demandé de bien vouloir donner sa place à Michel Rocard, qui n’était plus depuis longtemps en exercice !! C’était ça ou faire des histoires devant tout le monde. Elle a décidé ce jour-là de ne plus voyager avec cette compagnie. Il y a en ce moment une publicité à la télé pour une assurance je crois : Nous aimons ceux qui se dévouent pour les autres, ceux qui ont le sens du service, ceux qui sont généreux, nous assurons principalement des fonctionnaires. Sidérant !
Le cas Fillon, c’est une goutte d’eau dans la mer, et surtout c’est destiné à frapper les esprits juste avant les élections une fois qu’il est trop tard pour changer de candidat à droite. C’est extrêmement dangereux pour la démocratie, mais si ça peut servir de révélateur, tant mieux. Nous finirons par comprendre que la loi est la même pour tous et que les situations d’exception, dérogations, exonérations, privilèges, etc. dont nous raffolons sont antidémocratiques. Les gens qui travaillent à Bercy ont des réductions d’impôts (je ne sais pas si c’est encore vrai), ceux qui travaillent pour EDF ont des réductions sur leur facture d’énergie, la carte de journaliste vous donne droit à une réduction de 20% d’impôts, et si vous êtes copain avec le maire, vous aurez une HLM dans un beau quartier pour pas cher, ou vous trouverez une place en urgence dans une maison de retraite pour une parente, alors que d’autres sont sur une liste d’attente. Ce n’est pas moral, mais c’est ainsi, et c’est pour cela que beaucoup flattent les gens qui détiennent le pouvoir. Quand ce n’est pas par crainte de s’attirer des ennuis. Et que faisons-nous contre ça ? Rien, nous laissons faire. Vous dites « 9 000 000 de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté ont une âme non ? », oui, mais le plus urgent pour eux est de sortir de la misère, donc de vivre dans un pays prospère.
Ce que je trouve, en dehors de ce que l’on peut penser de l’honnêteté du procédé, c’est que Fillon a vraiment manqué de mesure et plus encore de jugement en attribuant un salaire aussi élevé à son épouse. À supposer que ce soit légal, c’est une faute politique.
Finalement, comme dit caroff tout ce que nous pouvons faire maintenant, c’est voter pour celui qui appliquera la politique la meilleure, ou la moins mauvaise. Fillon devra se mettre en règle avec la loi, s’il s’avère qu’il a triché, et réparer. Sa crédibilité est d’ores et déjà entachée auprès des Français et à l’étranger. C’est bien dommage, et ça nous rend moroses, certainement.
Comment à l’heure des réseaux sociaux un médiocre apparatchik titulaire d’une licence d’histoire qui n’a jamais travaillé de sa vie, qui porte des Weston et des costumes Louis Vuitton, mange bio et vit dans le quartier bobo du XIVe, a pu conquérir un électorat de gauche en 2017 démontre l’état psychologique dégradé de la France : il suffit de nourrir les électeurs de promesses éculées d’allocations.
@Franck Boizard | 29 janvier 2017 à 21:10
« Je pense que vous ne comprenez pas grand-chose à la France et à son histoire. Vous êtes très affirmatif, comme d’habitude, mais cela ne fait pas pour autant une pensée juste. »
Ce que j’aime chez vous, Boizard, c’est votre condescendance. Il est certain que vous, vous comprenez merveilleusement la France et les Français, et que vous n’êtes jamais affirmatif. Vos posts sont des bijoux de nuance et de circonspection, et l’on sent en permanence à quel point le doute vous taraude.
Donc, puisqu’il faut absolument vous faire l’explication de texte, sous cette expression de « fascisme », j’englobe aussi le royalisme. Naturellement. Si vous aviez poussé jusqu’au bout votre louable souci de « la pensée juste », vous auriez remarqué qu’immédiatement après le fascisme, j’ai mentionné les « pouvoirs régaliens ». Régalien vient de royal. Vous saisissez ?
Puisque vous semblez vous intéresser à ma prose, vous auriez pu remarquer que je relève, très régulièrement, l’extraordinaire fréquence de ce mot, « régalien », dans le discours public. Je suis d’ailleurs le seul à m’en étonner, semble-t-il. Il est proprement stupéfiant que journalistes, politiciens, intellectuels de tout poil non seulement utilisent ce mot, qui ne correspond strictement à rien dans les institutions françaises, mais de plus l’utilisent dans un sens laudatif — et ce sont souvent les mêmes qui font l’éloge des fameuses (et introuvables) « valeurs républicaines » !
Vous avez aussi omis de remarquer ma mise en cause du communisme. Vous n’allez tout de même pas nier l’extraordinaire rémanence, en France, de l’idéologie et des structures de pouvoir communistes ?
Vous nous découvrez la lune, avec vos « Français qui se languissent d’un président de la République qui se comporterait comme le roi de France », et vous me prenez pour un abruti par la même occasion. La nostalgie royaliste est une évidence. C’est une banalité. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure. Les Français ne se sont jamais remis d’avoir tué leur roi, et passent leur temps à tenter de le recoller. Entreprise vouée à l’échec, faut-il le préciser ?
Apparemment oui, puisque des spécialistes éminents de l’âme française tels que vous s’arrêtent à la constatation de cette nostalgie, sans s’aviser qu’elle condamne la France au ressentiment, à la stagnation et à la décadence.
Il me semble pourtant avoir été clair : le fil conducteur de tout cela, le point commun, c’est l’attirance pour les régimes autocratiques. Lesquels s’opposent, comme je l’ai écrit, aux régimes libéraux.
Et contrairement à ce que vous prétendez, en invoquant « de nombreux indices » (que vous vous gardez bien de citer, comme à votre habitude) l’attirance pour le fascisme fait bel et bien partie de cette tendance générale.
Car quel est le mouvement commun, aujourd’hui, dans le monde occidental ? Est-ce le retour des familles royales sur le devant de la scène ? Bien sûr que non ! C’est la popularité croissante des leaders fascistes : Poutine en Russie, Trump aux Etats-Unis, Farage en Angleterre, Le Pen en France, Orban en Hongrie (qui promeut la « démocratie illibérale »), Dodon en Moldavie (qui a annoncé sa volonté de devenir « un leader dictatorial comme Poutine », et qui s’est fait élire sur ce programme)…
Qu’est-ce qui, en France, contredirait cet élan vers le fascisme ? Les importants scores de popularité de Marine le Pen et de Mélenchon ? L’absence d’un parti libéral revendiqué ? La récente prise à partie de Mélenchon lui-même, par un groupe de cégétistes, qui lui annonçaient des « assassinats », si leurs revendications n’étaient pas satisfaites ? L’attirance pour la Russie commune à tous les partis, à l’exception du PS ?
Qu’est-ce que le fascisme, d’ailleurs, si l’on veut bien me faire grâce des passions irrationnelles que soulève ce mot ? La promotion des intérêts supposés de la nation au détriment des intérêts individuels ; la prééminence de l’Etat afin de faire triompher ceux-ci ; le culte du chef et de l’homme fort ; la subordination de l’économie à l’Etat ; la relégation du droit au rang de norme facultative, qui ne saurait entraver l’action étatique ; l’insistance que tout cela est fait avant tout au bénéfice des classes populaires ; une forte prégnance de la propagande et un mépris manifeste de la vérité ; la promotion d’un style de direction voyoucratique, au détriment des « bonnes manières » jugées hypocrites ; et éventuellement, l’utilisation d’un militarisme agressif à l’extérieur pour servir de dérivatif aux problèmes intérieurs.
Qu’est-ce qui, dans le climat français d’aujourd’hui, vous fait croire que le pays n’incline pas dans cette direction, ou qu’il serait résolu à s’y opposer fortement ? Où sont vos « indices » ?
La cyclothymie française, que déplore l’article de Philippe Bilger manifestement inspiré par le scandale Fillon, n’est pas due à la démocratie mais à son contraire : le goût de l’autocratie. Voilà quel était le propos de mon commentaire. Loin de traiter cette question, vous me cherchez des poux dans la tête en finassant entre monarchie et fascisme. Ca me rappelle les dénégateurs du danger islamique, qui prétendent que l’islam, ça ne veut rien dire, « parce qu’il y a les sunnites et les chiites ».
Il y a à peu près 0 % de chances pour que la France redevienne demain une monarchie. Il y a des chances non négligeables pour qu’elle connaisse un régime inspiré des caractéristiques du fascisme — c’est d’ailleurs déjà le cas, dans une certaine mesure. Pouvons-nous parler du présent, au lieu de rêver devant des gravures anciennes ?
A votre mélancolie, le magnifique discours de M.Fillon répond. Je l’écoute ce matin en replay, ayant été pris dimanche par d’autres tâches.
Tout, ou presque, serait à citer.
J’ai tout particulièrement apprécié l’anaphore « Le chaos français », que je recommande à l’attention de tous. Ainsi que le passage sur les « quatre gauches, dont l’extrême droite ».
Le plus opportun était, en effet, de faire un sort à « la gauche numéro 3, celle de Macron ». « Il a fait le programme de FH ». « Bonjour, la nouveauté ! » « Macron, c’est le sortant ».
Ayant observé les applaudissements du premier rang, plusieurs fois, j’ai regretté que M. Juppé ait été le plus tiède : c’était manifestement le service minimum. Je n’ai pas aperçu M. Sarkozy… En vacances ? Ce n’est pas bien.
@ Xavier Nebout
Nos compatriotes ne regrettent pas l’Ancien Régime et sans doute ont-ils raison : ils étaient à l’époque gouvernés par des consanguins qui ne se souciaient que de la gloire de leur dynastie, vivaient dans le corset d’une Eglise inquisitrice et sous la férule de nobliaux locaux qui les maintenaient dans un état de semi-esclavage et de malnutrition permanente. Comment peut-on sérieusement regretter cette époque ?!
Voilà notre hôte tout triste. Il y a cru encore une fois, malgré son expérience.
Il s’en remettra, j’en suis sûr. En écoutant Jacques Higelin, par exemple :
« Tomber à terre
Pour Fillon qu’on aime
Se relever indemne
Et retomber
Amoureux !… »
Pour être décu, il faut avoir espéré.
Comme les électeurs de Hollande en 2012.
Je pense à ce dessin qui circule sur le net où l’on voit un cerveau qui morigène un coeur meurtri et bardé de pansements : « Tu n’apprendras donc jamais !? »
On dit que quand on a perdu beaucoup d’illusions, en principe il reste le sourire.
(Yannick Jaulin)
Ne nous cachons rien : l’exercice prolongé du pouvoir corrompt, difficile de le nier.
Soyons exigeants et lucides.
« Le scandale du monde est ce qui fait l’offense.
Et ce n’est pas pécher que pécher en silence. »
Non, ce n’est ni de Cahuzac ni de Fillon.
C’est d’un certain Jean-Baptiste Poquelin.
@Achille
Je ne sais pas d’où vous tirez la certitude qu’un revenu universel (progressif) est « infinançable » comme le répète le monde de la banque, des profits privés et des dettes publiques, mais voici une anecdote, qui sans valeur de démonstration, est malheureusement généralisable et peut faire réfléchir :
« Un prof d’économie de l’ENSAPLV nous disait récemment que dans le secteur tertiaire, 65% des salariés passent tout leur temps à gérer des dysfonctionnements. « Le secteur tertiaire en France est devenu un système de garderie pour adultes. »
Et ça coûte beaucoup plus cher qu’un revenu universel de base et progressif.
Exemple : je viens de recevoir du tribunal administratif une ordonnance annulant huit ans de poursuites d’huissiers envoyés par le RSI pour des cotisations concernant une période de deux ans après la liquidation judiciaire de ma petite société.
Un plein carton de sommations d’huissiers (à 30 € pièce pour le contribuable).
Et la greffière du tribunal, ainsi qu’une inspectrice assermentée de la CAF, m’ont dit que nous étions entre trente et trente cinq mille dans mon cas en France. »
(https://blogs.mediapart.fr/erreur-403/blog/280117/le-revenu-universel-trop-cher)
Pour les inconditionnels et autres fans :
Il n’y a pas pire sourd qu’un aveugle qui ne veut pas entendre.
Il n’y a pas pire aveugle qu’un sourd qui ne veut pas voir.
Bien évidemment, l’aveugle ou le sourd peut être de droite, de gauche et du centre.
Finalement, le point commun entre politicards et voyous, c’est qu’ils pensent pouvoir toujours échapper à la patrouille avant de se faire avoir.
La vision bisounours de la politique exprimée par notre hôte est vraiment pathétique.
Qu’il se mette plutôt à la place des humbles qui vont trimer durant toute leur vie pour gagner 500 000 € !
Je ne sais pas si Fillon est coupable, l’enquête le dira, mais pour moi il est coupable d’indécence.
« Dépression civique » : je trouve cette formulation assez juste ; en effet, bien que des militants ou sympathisants se soient déplacés hier pour la phase terminale de la primaire en plus grand nombre que prévu, bien que la claque organisée pour soutenir le candidat sortant de la précédente primaire ait pu impressionner les naïfs, le cœur n’y est plus. Il faut remercier les extrêmes (FN) et les dissidents (Mélenchon) d’accueillir les dépressifs civiques, car cela permet de maintenir une certaine paix sociale. Les électeurs (dont nombre de militants sincères et loyaux) sont comme l’un des personnages féminins du « Déclin de l’empire américain » (1986 Canada) de Denys Arcand, brisée de découvrir qu’elle a été trompée après des décennies de service désintéressé et d’amour. Par contre, les carriéristes, les opportunistes, s’adaptent et trouvent toujours le moyen d’avancer les pions de leur camp.
@Lucile
Votre questionnement me semble tout à fait légitime : en effet, pourquoi s’en prendre à M. Fillon alors que d’autres peuvent être autant suspectés ? Simplement parce que c’est cette façon d’agir en politique qui est devenue LA politique, parce que les garde-fous possibles sont anesthésiés volontairement, parce que la politique c’est bâtir des « dossiers » que l’on garde sous le coude pour le jour où… l’on en aura besoin (« on » n’étant connu que des seuls initiés jusqu’à ce que les journaux passent l’information).
Les responsables politiques de tous bords font mine de découvrir un fonctionnement qui est intrinsèque à la vie politique française depuis trop longtemps : c’est peut-être cette hypocrisie qu’il faut combattre en premier car elle sert de marchepied à d’autres pas plus honnêtes. Lorsque les représentants des Français à l’Assemblée ne sont plus garants des principes qu’ils imposent au reste de la population.
@ Tomas | 30 janvier 2017 à 00:06
Comparaison n’est pas raison. Vous auriez pu remonter encore plus loin dans l’histoire de France. Pourquoi en rester à Napoléon pour justifier l’invasion actuelle alors que nous avons du mal à intégrer les descendants des générations précédentes et eux à s’assimiler ?
Le métro parisien ? Etant né dans le 14ème, ayant habité rue d’Alésia (à six dans un F2) puis dans un immeuble soumis à la loi de 48 dans le 6ème, j’ai pris le métro une multitude de fois seul dès l’âge de huit ans et n’ai jamais assisté à une quelconque agression autre que des bagarres de poivrots sans conséquence.
Alors votre vidéo où s’entassent pêle-mêle images de bandes de blousons noirs réglant entre eux leurs histoires de filles ou de scooters puis bagarres de supporters dansant le jerk ou le rock’n roll (apparemment ils ont eu du mal à en trouver puisque certaines se passent en Italie) pour expliquer la situation actuelle… non, franchement !
L’homme politique est en fait un homme comme les autres. N’est-il donc pas illusoire d’attendre de sa part qu’il soit différent, d’espérer que sa seule appartenance à ce milieu spécifique lui confère des vertus particulières que le commun des hommes ne posséderait pas ?
Comme dans tous les milieux où s’offrent des opportunités, et peut-être sont-elles ici plus nombreuses qu’ailleurs, il est parfois facile de céder à certaines tentations. Mais tout éventuel passage à l’acte, certes moralement répréhensible, ne doit-il pas être mesuré à l’aune de sa nature et de sa gravité avant que de clouer au pilori celui qui en est son auteur ?
L’intégrité devrait effectivement être une des qualités premières de tout homme politique. Mais c’est loin d’être la seule, nécessaire et indispensable, pour exercer ce type de fonction et a fortiori celle qui est au sommet de la hiérarchie. En écrivant cela, je ne ne cherche nullement à justifier l’absence d’intégrité, je dis simplement qu’il existe une gradation dans la nature des manquements pouvant être reprochés à certains politiques et qu’il convient d’en tenir compte dans son jugement.
Et qui aujourd’hui, de l’homme politique qui a pu fauter ou du journaliste qui, par tous les moyens, cherche à l’abattre est le plus à blâmer et inspire le plus de dégoût ? Une occasion de s’interroger une nouvelle fois sur le pouvoir exorbitant des médias.
Très bonne synthèse de ce qui attend Fillon, Penelope et la droite, par Régis de Castelnau, lui-même avocat, sur Causeur. Sa vision de la justice est amère.
http://www.causeur.fr/fillon-penelope-francois-sarkozy-presidentielle-42406.html
A l’attention de quelques commentateurs de ce blog :
« Les grenouilles se lassant
De l’état démocratique
Par leurs clameur firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique… »
Relisons la suite !
Si l’on en croit les sondages, le candidat Fillon peut gagner cette élection présidentielle avec 21% des voix au premier tour et 60% au second tour.
Quelle légitimité aura-t-il pour réformer avec un score si faible au premier tour ?
Même remarque si c’est Macron qui arrive second.
Autre constatation : pour gagner les présidentielles, il suffit d’être second au premier tour.
@Lucile
« Ce que je trouve, en dehors de ce que l’on peut penser de l’honnêteté du procédé, c’est que Fillon a vraiment manqué de mesure et plus encore de jugement en attribuant un salaire aussi élevé à son épouse. À supposer que ce soit légal, c’est une faute politique. »
Là je vous approuve sans réserve.
Après, le légal ici ne compte pas, c’est se réfugier derrière un paravent de papier.
@ Marc GHINSBERG | 29 janvier 2017 à 22:32
Je ne l’ai pas mentionné plus tôt mais j’espère que vous aviez déduit comme moi que le coiffeur à près de 9895 €/mois, sans les pourboires, n’était pas pour lui mais pour Valérie, pour lui, en tant que président normal, un barbier suffisait.
Par voie de conséquence cet argent est un détournement de fonds public, Valérie n’ayant aucune fonction officielle..
@ hameau dans les nuages
Rien de nouveau sous le soleil donc, j’ai pris pendant huit ans dans les annees 2000 a Paris sans voir autre chose que ce que vous decrivez.
Quant a l’invasion que nous subirions, vous connaissez je pense mon opinion sur le sujet, inutile d’y revenir.
Napoleon est l’exemple le plus recent dans notre pays du dirigeant tout-puissant qui a saigne a blanc son pays (un million et demi de morts pendant les guerres napoleoniennes, tout de meme) pour un resultat nul a l’arrivee : aucun gain de territoire ou si peu.
Le precedent dans la liste est Louis XIV qui a certes construit Versailles mais laisse un pays en ruine a sa mort, apres avoir en prime offert a la Prusse, la Hollande et la Suisse des milliers d’artisans qualifies protestants qui ne demandaient pas mieux que d’exercer leurs talents en France.
Il parait que de Gaulle aurait dit a propos de ces deux episodes de notre histoire (les guerres napoleoniennes et la construction du chateau de Versailles) « Il fallait le faire ». Pas d’accord, j’aurais plutot tendance a dire « Ce qui est fait est fait » pour ne pas rentrer dans la repentance autoflagellatrice permanente sans tirer gloire de nos aneries passees, ou plutot de celles de nos dirigeants et de leurs seides.
@ Michel Deluré
Non, l’homme politique n’est pas comme les autres. Il exerce des responsabilites au nom de la collectivite dont il tire le mandat legitimant son pouvoir. Il doit etre d’autant plus irreprochable.
L’integrite n’est pas la seule des qualites necessaires mais nous avons dans notre pays des milliers de personnes intelligentes, volontaires, travailleuses et honnetes qui sont en mesure d’exercer des responsabilites publiques.
Il est facile de faire un mauvais proces aux journalistes qui attaquent les hommes politiques, mais j’observe que rares ont ete ceux qui ont ete attaques serieusement sans raison valable. Encore une fois, la presse dans le cas de M. Fillon n’invente rien, c’est Mme Fillon elle-meme qui a plusieurs fois dit qu’elle ne s’impliquait pas dans la carriere politique de son mari. La sanction doit etre l’exclusion de la vie politique en attendant que la justice fasse son travail.
@ Jean-Yves BOUCHICOT | 30 janvier 2017 à 08:43
Votre anecdote est certes intéressante mais un cas particulier ne saurait constituer un argument concernant la globalité des dépenses publiques.
Je doute par ailleurs que les dépenses que vous évoquez se chiffrent en centaines de milliards d’euros.
Il est toujours possible de financer une mesure. Pour cela il existe deux solutions :
– prélever le financement sur le patrimoine des citoyens (ce que compte faire Benoît Hamon). Dans ce cas ce sont principalement les petits épargnants qui vont prendre plein pot pour financer son revenu universel.
– emprunter aux banques et donc augmenter encore un peu plus la dette publique qui dépasse déjà les 2000 milliards d‘euros ce qui n’est pas acceptable.
Je vous ferais remarquer au passage que tous les candidats de la primaire de la gauche ont condamné le revenu universel : Manuel Valls, certes, mais aussi Arnaud Montebourg et Vincent Peillon que l’on ne peut taxer d’appartenir à la gauche progressiste libérale, mais bien à la « vraie » gauche des frondeurs.
Même Philippe Martinez le secrétaire général de la CGT a condamné le revenu universel, préférant que soit privilégié la valeur travail à la valeur assistanat.
Si dans l’hypothèse, bien improbable heureusement, Benoît Hamon venait à être élu président, je suis certain qu’au bout de deux ans il abandonnerait le revenu universel, tout comme François Mitterrand a mis un frein aux belles mesures sociales de son programme électoral en 1983 pour lui substituer un programme de rigueur, au grand dam de ceux qui avaient voté pour lui.
@ Paul Duret | 30 janvier 2017 à 12:07
« Si l’on en croit les sondages, le candidat Fillon peut gagner cette élection présidentielle avec 21% des voix au premier tour et 60% au second tour. »
A noter que Jacques Chirac, à l’élection de 2002 a obtenu 19.9% des voix au premier tour et 82.2% au second.
Certes le contexte a bien changé en 15 ans mais 60% au second tour face au FN est un score fort satisfaisant.
La politique c’est pas bien compliqué. Entre le candidat « du sang et des larmes » et le candidat « 600 € pour tous », les gens ont choisi 600 € pour tous…
@ jlm
Merci de votre soutien. J’essaye de réagir avec ma tête plutôt qu’avec mes tripes, je n’y réussis d’ailleurs pas toujours, mais ma tête me dit de ne pas conclure qu’il y a tant de pauvres en France juste parce que le coiffeur de Hollande, les jardiniers du Sénat ou Madame Fillon perçoivent des salaires beaucoup plus élevés que d’autres pour le travail qu’ils font. Ce qui n’empêche pas de faire la chasse aux abus, mais hormis nous indigner, nous ne le faisons pratiquement pas, et quand un journal comme Le Canard excite la colère des gens, et lance ses petites bombes, on devine pourquoi il le fait juste maintenant et de manière aussi ciblée. Le Canard patauge avec délectation dans les abus, il en est tributaire pour sa survie. Autant dire qu’il nous les présente aussi bien qu’un pâtissier ses friandises.
Oui, la classe politique a tendance à s’octroyer des privilèges, et cela en toute bonne conscience, dans une société qui trouve au passe-droit une certaine grâce, et oui, la fonction publique est malade, elle nous dévitalise, car nous empruntons pour nous la payer, et en plus de nous la payer, nous payons les intérêts des emprunts que nous accumulons. Mais les citoyens votent dans leur majorité pour des gens qui préfèrent l’entretenir et la voir grossir et la révèrent telle qu’elle est plutôt que d’investir dans l’économie.
C’est peut-être dû à un manque de connaissance de la manière dont fonctionne une économie, la richesse créée étant perçue comme un magot à se partager, une espèce de butin. Ainsi quand on dit qu’un petit pourcentage de gens détiennent un gros pourcentage de la richesse, si c’est un trésor d’accord, des tableaux enfermés dans des coffres-forts ou des bijoux, on peut alléguer que c’est injuste, mais si ce sont des usines, des entreprises, faut-il les faire cesser de fonctionner pour construire des logements ? Faut-il que l’État les achète avec l’argent des contribuables ? Quelle différence cela fera-t-il pour les pauvres ? L’État fera-t-il vraiment mieux pour produire de la richesse que des créateurs privés ?
Ce détour pour démontrer qu’on essaye de faire penser par une équation démagogique que la classe politique, entièrement pourrie dans son ensemble, vole le peuple. Ça marche, et pas seulement auprès des électeurs de Besancenot, et ça me paraît pernicieux. Le remède n’est pas la Bastille pour les oppresseurs ni les barricades pour le peuple, mais je crains fort que nous soyons manipulés pour le croire.
Au miroir de l’autre se révèlent nos propres turpitudes.
On rêverait bien sûr de phares, de rois, d’émanations divines qui nous indiqueraient un chemin plus clair et moins escarpé que le retour sur soi-même et sa propre tendance à brûler ce qu’on adore.
Fillon est un homme, et si la déception, même pour ceux qui comme moi n’était pas sûrs de voter pour lui, est à la hauteur de sa qualité, de son épaisseur d’humanité qui, et depuis longtemps, n’avait plus été proposée au suffrage, pourquoi faudrait-il immédiatement le disqualifier ?
Ne serait-il pas temps, sans renoncer à progresser, de décider de ne plus éternellement retomber dans nos atavismes infantiles de roi à décapiter, de reconnaître que chacun d’entre nous a ses ombres, et que notre propension à le condamner est semblable à son imprudente et coupable volonté de se présenter sans tache ?
Là était son erreur, identique à celle de ceux qui, trop rapidement le jugent.
Le véritable héroïsme ne serait-il pas pour lui d’avoir le courage, dans la mesure où juridiquement, et on peut le penser, il n’est pas condamnable, d’assumer ce déficit d’image, désastreux selon la logique mercatique, et d’en faire un argument supplémentaire d’humanité, un argument supplémentaire de fortification de la justice, l’héroïsme s’accommodant alors ainsi de l’aveu de sa propre faiblesse, fondant chrétiennement le socle d’une nouvelle et réelle puissance d’appréhension de la réalité et de l’ouverture à un réel progrès, où le leader n’est plus une construction d’incarnation des phantasmes, mais un représentant d’une humanité en devenir faisant face à elle-même ?
J’avais une fois déjà cité ce texte de Dostoïevski qui synthétise à mon sens le thème général de mon propos :
« …A mon tour, je demande aux railleurs : « Et vous, quand donc établirez-vous ce règne de la justice dont vous parlez tant ? Il y a longtemps, mes maîtres, que vous êtes à la tâche, et vous n’avez guère produit qu’une aggravation notable dans l’état social ! Vraiment, après ces résultats, si vous croyez posséder la vérité, il faut que vous soyez encore plus rêveurs que nous-mêmes ! » — Alexey, j’attends beaucoup de toi. Souviens-toi que nul n’a le droit de juger. Le juge même, assis sur sa chaise, est peut-être plus coupable que le criminel du crime sur lequel lui, juge, va se prononcer. Qui sait ? Si le juge était juste, peut-être le criminel ne serait pas coupable. Toutes les fois que tu le pourras, comme tu le fais aujourd’hui, prends donc sur toi les péchés et les crimes de celui que ton cœur sera tenté de condamner, souffre à sa place et laisse-le partir sans reproche. D’ailleurs, demeure sans crainte ; tu traverseras victorieusement cette épreuve, et peut-être les hommes vont-ils t’acclamer pour cette action qui réprouve leur arrêt, car ce sont des enfants, et cet éclat d’héroïsme que toi-même tu n’as pas vu dans ta simple action quand tu passais à tes jambes et à tes mains les fers de ton frère, ce mirage les séduira… ils ne verront que lui… On peut beaucoup sur les hommes en les éblouissant. » Le moine s’inclina sur Aliocha et lui traça lentement le signe de la croix sur le front, sur les lèvres et sur la poitrine.
Aliocha ouvrit les yeux, un sourire d’une douceur infinie éclaircit son visage… — La salle était pleine de bruit, le jour se levait ; Aliocha distingua des figures grossières et brutales en cercle autour de lui et qui le regardaient, figures basanées de moujiks soldats, esclaves aveugles du knout et de la consigne, que le sentiment de leur culpabilité évidente et du châtiment certain faisait en ce moment vraiment tragiques de crainte à la fois et de cruauté. — Aliocha souriait. »
(Staretz Zosime dans Les Frères Karamazov)
@ Robert Marchenoir | 30 janvier 2017 à 04:14
Vous me trouverez peut-être indûment optimiste.
Je ne nie pas cette envie d’autocratie que vous mentionnez.
Mais l’autocratie a de multiples formes et, ne vous en déplaise, il y a plus que des nuances entre fascisme et monarchie.
On a pu dire que la Ve République sous de Gaulle était une monarchie élective. Eh bien, soit, cette monarchie me conviendrait parfaitement et je pense qu’elle conviendrait aussi aux Français.
Alors, vos histoires de fascisme…
@Claude Luçon
Décidément vous aimez couper les cheveux en quatre.
Si le coiffeur de FH s’occupait également de Valérie c’était en « perruque » comme on dit.
Bonjour Philippe,
Tous pourris ? Pas sûr, quoique. Tous hors sol, certainement.
Je rabâche, je sais. Tous les députés bénéficient d’une enveloppe de « notes de frais » non justifiables. Bon nombre se sont fait épingler pour s’en être servi afin d’acheter en nom propre des biens immobiliers. Tous nos députés trouvent cela normal. Le bon H.Guaino nous servant même une insipide soupe sur ses difficultés financières compte tenu de la faiblesse du salaire d’un député.
La normalité serait que ces notes de frais fassent l’objet de justificatifs en retour. Et que tout ce qui n’est pas justifié soit rendu. Ce n’est pas de l’argent personnel. C’est de l’argent public.
Ils ont la fameuse enveloppe, en cause dans l’affaire P.Fillon, permettant de rétribuer des collaborateurs. C’est de l’argent public. Pas une somme à utiliser comme bon leur semble.
La normalité serait qu’ils puissent choisir un collaborateur, deux peut-être, et que celui-ci soit rétribué par l’Assemblée selon une grille de salaire établie correspondant au poste de « collaborateur de député ». Le poste serait officiellement occupé et l’activité étant déclarée, contrôlable.
Tout ceci paraît tellement simple à mettre en œuvre que le seul fait que ce ne le soit pas m’autorise à penser très fort : tous pourris !
Ces deux points n’étant bien évidemment pas exhaustifs, une petite partie émergée de l’iceberg.
@caroff
Certains me diront, pourquoi ne pas exiger efficacité et honnêteté totale ? Parce que le pouvoir corrompt…
Peut-être, mais quand on est pris, il faut payer. Quant à la corruption, il semble que ce ne soit pas le cas partout. Les pays nordiques sont un peu plus rigides que nous sur le sujet semble-t-il.
@Claude Luçon
Soit = 9895 € X 12 mois X 5 ans = 593 700 €.
Coût d’une coupe de cheveux pour un senior lambda qui a encore plus de cheveux que François Hollande : 22 €.
593 700 € : 22 € = 26 986 coupes
Sur 5 ans : 365 jours X 5 ans = 1825 jours
26 986 coupes : 1825 jours = 14 coupes / jour minimum
Ce qui semble beaucoup pour si peu de cheveux.
C’est le côté hors sol de nos amis. Imaginez s’il avait été chauve… Pour moins que ça Aquilino s’est fait débarquer en grandes pompes.
@Marc Ghinsberg
François Fillon, dit-on, a reçu le soutien de Nicolas Sarkozy. Rien ne lui sera épargné !
Comme la corde soutient le pendu ?
Cela faisait du bien aux gens de penser que Fillon était le Christ ressuscité, un modèle de vertu et d’honnêteté.
Face à un président normal, tout était bon.
Moi aussi j’ai espéré en lui.
Lui victime expiatoire de Ponce Pilate Sarkozy et à présent de la presse.
Il a triché, il est puni. Comme Mitterrand aurait dû l’être.
Eh oui François le catholique, la vie n’est pas un long fleuve tranquille.
Est-ce que Penelope et François ont déjà leur poster sur le Mur des Cons ?
PS : comme je l’avais indiqué, P.Bergé soutient Macron à fond. Ce n’est pas une référence.
Bien sûr que c’est un homme comme les autres !
Et certainement pas plus mauvais que les autres candidats !
Revenons dans le monde réel. Il n’y a pas de surhomme.
Inutile d’attendre le Messie, Il est déjà venu et Il est venu pour le spirituel. Pas le temporel.
J’avoue que je suis déjà lasse de toutes ces indignations que je trouve un peu trop surjouées pour être honnêtes. Les donneurs impitoyables de leçons de morale sont TOUJOURS des Tartuffe. Molière avait tout compris de la nature humaine.
La France est un véritable fromage et ce fromage suscite toutes les tentations, y compris chez ceux qui ont un fond honnête.
C’est ce fromage qu’il faut réduire.
Pour ma part, oui Fillon est comme les autres, je ne me suis jamais bercée d’illusions. Non, ce n’est pas le pire. On en est même très loin.
Il est assez pénible de lire certains arguments censés défendre FF, qui sont l’énumération des fautes des autres, c’est non seulement stupide mais aussi vain. S’il ne fait pas de doute que cela est orchestré, il ne fait pas de doute non plus que FF est rompu à cette petite activité, car je ne sache pas que lui-même soit un novice dans ce métier…
Mais la plus grande faute est le mépris, suivi dans le cortège des faux pas par une exposition sans pudeur d’un amour qui ne recule pas effaré devant la rétribution…
Enfin, il convient de ne pas oublier que la France a besoin d être bien dirigée et que se pencher sur ce dilemme est urgent. Pour cela il serait charitable que FF tire sa révérence…
@SR à 2h23
« Comment à l’heure des réseaux sociaux un médiocre apparatchik titulaire d’une licence d’histoire qui n’a jamais travaillé de sa vie, qui porte des Weston et des costumes Louis Vuitton, mange bio et vit dans le quartier bobo du XIVe, a pu conquérir un électorat de gauche en 2017 démontre l’état psychologique dégradé de la France : il suffit de nourrir les électeurs de promesses éculées d’allocations ».
Ségolène sors de ce corps !!
Puisque quelques nuages s’ amoncellent au-dessus du ciel du Sénat : petite visite pour tout comprendre…
https://www.senat.fr/role/senateurs_info/statut.html
Dans la série « les honnêtes présidents de la Ve », je ne vois que Charles de Gaulle.
Pompidou a eu son affaire Markovic
Giscard ses diamants,
Mitterrand, ses nombreux suicidés,
Chirac, la liste est longue,
Sarkozy, la justice s’en occupe
DSK, le presque président, violeur
Hollande, le nul et ses conseillers véreux
Alors, pour la prochaine présidentielle, je n’attends pas l’homme parfait, mais quelqu’un ayant un programme réaliste, crédible et adapté à la situation assez catastrophique de la France.
Pareil que les autres ? Non, pire que les autres, du moins une bonne partie d’entre eux.
Emploi fictif ? Oui ou non, le député incriminé a-t-il fait son travail de député ? Aurait-on entendu des récriminations de la part de citoyens se considérant comme sous-représentés à l’Assemblée ? A propos, quid d’un candidat au verbe haut et aux idées révolutionnaires qui se dit député européen et qu’on ne voit jamais à Strasbourg ou Bruxelles ? Voilà un emploi fictif.
« Comme les autres » ou comme certains…
A propos de moralité !
Il est vrai que si FF avait fait travailler sa (ou ses) maîtresse, comme certains que j’ai bien connus, au lieu de bobonne, il aurait eu moins d’histoires, avec en prime un gynécée à bon compte !
Au fond, Trekker | 29 janvier 2017 à 17:30 a dit ce que je pense de cette situation.
Le fond du problème est cette caste politique française, droite et gauche confondues, qui fait carrière dans le système et finit par ne plus voir la réalité du monde qui les entoure. Ils sont dans le petit jeu de l’enrichissement personnel par le biais des émoluments liés à leurs mandats électifs et cumulés comme des relations d’influence qu’ils y établissent à leur profit. C’est là une forme de corruption morale inconsciente.
Monsieur Fillon vient d’en faire les frais, mais avec des suites et poursuites judiciaires particulièrement rapides. Qui y a intérêt ? On voit bien qui, ceux notamment en déconfiture politique ou qui sont issus de la Sarthe.
Le Parquet financier de Paris n’a certainement pas attendu la parution de l’article dans le Palmipède pour se préparer à agir et lancer les enquêteurs, y compris pour opérer des perquisitions judiciaires.
Il est fort possible, voire probable, que M. Fillon soit resté dans la légalité formelle. Le problème est que, vivant dans une opulence évidente, il reproche pratiquement aux Français de vivre au-dessus de leur moyens et veut donc leur imposer un régime plus qu’amincissant qu’on a vu à l’œuvre en Grèce, en Espagne ou ailleurs en Europe.
Mais il n’est pas le seul que le Palmipède ait dénoncé dans ses colonnes pour tel ou tel passe-droit accordé à des personnalités du « show business » ou de la « Jet Set ». Il a aussi épinglé notre actuel président de l’Assemblée nationale et sa demeure à cinq millions d’euros dans le département qu’il a présidé. Mais sans doute la Justice ne s’est-elle pas alors senti l’âme de réagir pour procéder à une enquête préliminaire sur ce fondement !
Que dire enfin du pantouflage des énarques dans des systèmes bancaires ou autres après un passage par la haute administration pour mieux la réintégrer plus tard… Ah, ce fameux carnet d’adresses !
La question, plus que politique ou de légalité, est bien celle de la morale publique qui a disparu chez nos dirigeants. Et c’est bien eux qui servent de référence à « ceux d’en bas » pour justifier leurs errances.
Ce n’est pas de plus de démocratie ultralibérale que nous avons besoin, mais bien d’un retour urgent à la morale publique, celle qui est parfaitement contenue dans les dispositions des quelques articles de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen. En un mot un retour aux principes de la République française.
@Tomas
Il faudra vous acheter un livre d’histoire, et en attendant, épargnez-nous votre ignorance crasse.
@Michel Deluré
« L’homme politique est en fait un homme comme les autres. N’est-il donc pas illusoire d’attendre de sa part qu’il soit différent, d’espérer que sa seule appartenance à ce milieu spécifique lui confère des vertus particulières que le commun des hommes ne posséderait pas ? »
C’est en effet une vision monarchiste : le roi vertueux et éducateur de ses sujets en vertu. Ce rêve exigeant, peut-être est-ce tout ce que l’Ancien Régime nous a laissé de mieux, mais ce n’est pas rien.
Une incise qui n’en est pas une : comment s’insurger contre la malhonnêteté des hommes politiques lorsque la Cour de cassation déclare par un arrêt de principe que le manquement à une obligation ne constitue pas une faute ?
Arrêt n° 1310 du 16 novembre 2016 : Alors que le vendeur d’un immeuble s’était engagé à vendre si l’agent immobilier trouvait un client aux conditions convenues, Mme B., présidente, juge que « le refus de ce dernier de réaliser cette opération aux conditions convenues dans le mandat ne peut lui être imputé à faute pour justifier sa condamnation au paiement de dommages-intérêts » (Aucun élément n’interfère par ailleurs)
@Claude Luçon
@Marc Ghinsberg
Regardez ça, et vous allez vous apercevoir au sujet de Hollande que vous êtes encore bien naïfs.
Hollande, il touche et touchera de partout comme toute la pègre de politicards ex-ENA.
Pour les gags, disposer d’un garde du corps pour l’accompagner dans ses virées en scooter, ou héberger Valérie, c’est du petit détournement au quotidien.
https://www.youtube.com/watch?v=r8-SfkLRsVY
Ce blog est-il d’extrême gauche ? Non. Est-il socialiste? Non. Est-il FN ? Non.
Sur deux cents commentateurs réguliers, en les lisant de près, on voit que la plupart sont de centre droit. Certains étaient sarkozystes, certains étaient juppéistes, certains étaient fillonnistes. Juppé parti, Sarkozy parti, il ne reste que Fillon. Quelques commentateurs ne craignent pas de parler de « dernier carré » à propos des fillonnistes de ce blog ! De qui se moque-t-on ? Nous devrions être largement majoritaires, ici. Qu’on ne me dise pas que les sarkozystes et les juppéistes vont filer chez Macron à la première bourrasque.
@ Lucile
Il y a sans doute de multiples raisons pour qu’il y ait des pauvres en France, mais l’une d’elles est que les bénéfices des entreprises ne sont pas suffisamment réinvestis mais sont versés sous forme de dividendes à des actionnaires toujours plus préoccupés de rentabilité à court terme au détriment du développement pérenne de l’entreprise. Aucun homme politique sérieux de gauche ne parle de taxer davantage les entreprises, mais bien les revenus du capital, lesquels servaient justement à financer ces achats dispendieux dont sont friands nos grandes fortunes.
Peut-être y a-t-il trop de fonctionnaires (effectivement, on trouve beaucoup de chargés de mission aux fonctions plutôt floues et à l’emploi du temps incertain, en particulier dans les collectivités locales, car le nombre de fonctionnaires d’Etat diminue sans discontinuer depuis au moins dix ans, si ce n’est plus), mais de toutes façons la majorité de ces emplois publics sont des postes d’enseignants, de policiers, et de personnels de santé dont nul ne songera, j’espère, à nier l’utilité pour notre pays.
Ce n’est donc pas la création de valeur ajoutée qu’il faut taxer (je pense que tous les gouvernements, socialistes y compris, aimeraient bien pouvoir baisser l’impôt sur les sociétés pour attirer plus d’investisseurs dans notre pays), mais les revenus des actionnaires et les rémunérations indécentes perçues par certains grands patrons, sportifs et artistes, deux catégories bizarrement souvent oubliées par les Français lorsqu’ils dénoncent les émoluments excessifs de nos capitaines d’industrie. Comme le disait le patron de la General Motors dans les années 60, le salaire du patron d’une entreprise bien gérée ne devrait pas excéder de vingt fois celui du plus bas salaire de l’entreprise. Depuis la rupture de cet équilibre dans les années 70 aux Etats-Unis et 80 en France, on a littéralement explosé ce ratio.
Dans ce contexte, une mesure comme celle récemment décidée par Mme Hildalgo d’augmenter la taxe des pied-à-terre parisiens possédés par les non-résidents de la capitale me paraît être une bonne mesure : soit elle fera rentrer de l’argent dans les caisses de la ville qui pourra investir (dans les transports en commun, par exemple) et ainsi créer de la richesse, soit elle permettra d’augmenter l’offre locative à Paris, ce qui serait bienvenu en cette période de pénurie de logements.
La France est très endettée (trop sans doute, en tout cas trop pour les critères qu’elle a elle-même fixés avec ses partenaires européens à Bruxelles), je comprends qu’il faille faire des sacrifices, mais je ne vois pas pourquoi ce serait aux classes populaires et aux classes moyennes de les faire de préférence aux classes fortunées ayant des revenus mensuels à cinq chiffres. Je sais qu’il y a une concurrence avec les autres pays européens, mais il sont peu ou prou dans la même situation que nous (l’Allemagne aussi est trop endettée par rapport au pacte de stabilité) et il doit bien y avoir un moyen de lutter de concert contre l’évasion fiscale, c’est d’ailleurs ce qu’ont fait ces dernières années l’Allemagne et la France vis-à-vis de la Suisse.
@anne-marie marson | 30 janvier 2017 à 14:09
« Comme je l’avais indiqué, P.Bergé soutient Macron à fond. Ce n’est pas une référence. »
Normal, ils sont tous deux du même bâbord, faut voir comme ils tortillent du popotin, mieux que le brame du cerf !
@ Xavier Nebout
En matière d’ignorance, vous vous posez là, cher monsieur. Vous maniez à peu près correctement l’insulte polie, mais savez-vous ce que réfléchir et argumenter veut dire ? Démontrez-moi en quoi la vie était meilleure pour les roturiers dont je suis sous l’Ancien Régime par rapport à aujourd’hui, ou même à la Belle Epoque, je n’ai pas trouvé d’éléments dans les centaines de livres d’histoire que j’ai lus jusqu’ici, Georges Duby, Fernand Braudel, Philippe Ariès, Emmanuel Le Roy Ladurie ou Jacques Le Goff n’avaient sans doute pas votre profondeur d’esprit.
Loin de moi l’idée de condamner la monarchie qui a été le système politique d’une époque, mais pardonnez-moi, aujourd’hui c’est dépassé. Louis XVI et Nicolas II, s’ils pouvaient vous le dire de l’au-delà, vous le confirmeraient, eux qui ont payé de leur vie leur erreur de ne pas avoir compris que les temps avaient changé, et que désormais la légitimité du pouvoir venait du peuple et non de Dieu.
@ Tomas | 30 janvier 2017 à 12:34
« C’est Mme Fillon elle-même qui a plusieurs fois dit qu’elle ne s’impliquait pas dans la carrière politique de son mari. »
C’est tout à fait concevable, ce qui ne l’empêchait pas de l’assister !
C’est pratique courante dans la diplomatie et l’industrie particulièrement chez les diplomates et dirigeants expatriés où l’épouse assure les relations publiques, la supervision de l’administration ou/et la gestion sociale du personnel sans rien connaître en géopolitique, génie civil, géophysique ou forage, plongée professionnelle, gestion bancaire, fabrication de pneumatiques, construction d’usines, assemblage de voitures, etc.
En dehors des épouses, il y a aussi d’excellentes secrétaires qui ne s’impliquent pas dans le métier de leur patron ce qui ne les empêche pas d’être d’excellentes assistantes, souvent très bien payées d’ailleurs.
Ce n’est peut-être pas possible dans votre secteur d’activité mais c’est fort commun chez d’autres.
Nous avons ici deux hôtes fort aimables, Pascale est un élément clé de ce blog, je serais curieux de savoir si elle s’implique dans la carrière de magistrat de Philippe, carrière qui est à la base des textes qu’il nous soumet.
Les anglophones disent : Behind any successful man, there is a woman.
Penelope peut très bien avoir assisté son époux sans être membre de son parti politique et rien connaître de ses tâches ministérielles.
C’est la grande faiblesse des journalistes, ne rien comprendre au monde des entreprises, tout en se posant en experts, la France est une vaste et complexe entreprise.
Ce que les journalistes, s’ils savaient de quoi ils parlent, feraient de mieux est de nous mettre en garde contre des amateurs comme Hamon, Macron, JV Placé et beaucoup d’autres. Montebourg, Mélenchon, José Bové, sans être d’accord avec eux, au moins l’ont compris, ils sont allés voir comment fonctionnait une entreprise ou ont géré la leur.
Ici, dans ses textes, c’est précisément ce que fait Philippe, si je l’ai bien compris, nous mettre en garde contre l’amateurisme !
@Lucile
J’apprécie que vous alliez plus loin chercher le pourquoi du comment, loin des évidences faciles. « Le remède n’est pas la Bastille pour les oppresseurs ni les barricades pour le peuple, mais je crains fort que nous soyons manipulés pour le croire ». Personnellement je ne réclamerais pas la Bastille, trop facile, car en sortant on retrouverait son pactole, mais il est rageant de voir que les solutions sont connues mais ne sont pas appliquées parce que les égoïstes s’agglutinent et se soutiennent.
@ Claude Luçon
Il y a une différence entre être le collaborateur de quelqu’un (ce qui suppose un bureau, des horaires de travail, des rendez-vous, etc.) et l’assister. Une rémunération de 5000 euros brut ne se justifie pas dans ce second cas. En tout cas, mon épouse n’a jamais rien perçu pour les services qu’elle m’a rendus dans le cadre de mon travail, car ceux-ci ne constituent pas une collaboration régulière et permanente. Que Mme Fillon représente de temps à autre son mari (pas très souvent, visiblement, mais qu’importe) ou lui ait collé des affiches au début de sa carrière politique ne justifie pas qu’elle ait reçu ces rémunérations indécentes.
La France n’est pas une entreprise, c’est un patrimoine commun. L’objet d’une entreprise est de délivrer un service bien identifié et de faire du profit, un pays existe pour rassembler une communauté humaine (qu’elle soit culturelle ou de valeurs, c’est un autre débat) et assurer la sécurité et le bien-être de chacun des individus qui la composent. On peut utiliser des compétences acquises dans l’entreprise pour mieux faire tourner l’organisation qu’est l’Etat, qui est globalement similaire dans son fonctionnement, mais cela s’arrête là. A la rigueur, les seuls Etats pouvant être comparés à une entreprise sont les anciennes démocraties populaires dont tout l’appareil économique était contrôlé par la puissance publique, et encore, leur objectif n’était pas de fournir un bilan équilibré à chaque fin d’exercice à leurs actionnaires.
De toutes façons, M. Fillon n’a jamais été entrepreneur que je sache, il fait partie de ces politiciens professionnels qui sont d’ailleurs la plaie de notre pays. Obliger tout titulaire de mandat public à avoir exercé une activité professionnelle (ou avoir été chômeur, pas de discrimination !) pendant une durée déterminée (allez, mettons cinq ans, on peut en discuter !) serait d’ailleurs un bon moyen d’avoir un personnel politique plus proche des réalités du peuple. Cela permettrait aussi de limiter le nombre de mandats électifs, il n’est pas normal d’avoir des députés de quarante ans d’ancienneté et de voir les mêmes têtes pendant vingt ans, quand ce n’est pas plus (pensez à Fabius ou à Juppé, quand il disparaîtront c’est une grande partie de ma vie qui disparaîtra aussi !).
Vu comment Fillon se défend alors qu’il était dans la légalité, il ne pèsera pas bien lourd face à Merkel et Trump.
Que va-t-il leur dire, « ma femme, je l’aime » ?
Désolé, j’aime encore mieux que Sarkozy représente la France dans un tel cas de figure.
Fillon n’a pas les nerfs et le sang-froid et en plus il est mal conseillé.
Voyez comme il s’enfonce alors que rien n’était illégal dans ce qu’il a fait.
N’oubliez pas Retailleau, le tricheur d’Intervilles.
@Lucile | 30 janvier 2017 à 10:24
Lu et approuvé.
Le Foll éminence grise de Hollande. Bon sang mais c’est bien sûr, je n’en ai jamais douté, bien que ne le disant jamais ouvertement de peur de passer ici pour une mauvaise langue, entre autres gentillesses dont on m’affuble ici régulièrement !
@Claude Luçon
Dans cette histoire qui recevait l’enveloppe ? Monsieur Fillon, nous sommes d’accord… Et il ne sait pas, mais pas du tout ce qu’il en faisait ? Excusez-moi, j’ai un malaise.
Il a affirmé à la Villette qu’il n’avait qu’un seul compte en banque ; qui lui a demandé de dire cela ?!
Pour ses indemnités, il est tenu d’en avoir un autre !
Tout ce qu’il dit peut se retourner contre lui parce qu’il n’est pas dans la Sarthe.
Ne vous en déplaise Tomas, Claude Luçon a raison quand il dit qu’une femme peut assister son mari (c’est-à-dire le soulager ou lui éviter certaines tâches contraignantes ou répétitives) sans pour autant être une militante engagée et revendiquée. Allant même jusqu’à garder son libre arbitre et s’opposer à lui sur certains points. Ce qui se nomme franchise et loyauté.
Ce qui est vrai également pour une proche collaboratrice, dont un patron digne de ce nom n’attend pas qu’elle l’encense de façon servile mais lui manifeste aussi, le cas échéant, sa désapprobation en cas de désaccord et le mette en garde contre ses démons ou de mauvais conseilleurs. J’ai connu cela et en parle en connaissance de cause.
Quant aux horaires, lieux et conditions de travail pour une assistante parlementaire, il me semble que vous avez quelques lacunes.
Les cadors sont tous tombés, pas par hasard, les citoyens n’en veulent plus, ils se sont donné le mot.

EM tiendra à distance les losers qui déjà le courtisent, économistes en tout genre qui se verraient bien calife à la place du calife.
Apparemment il a le vent en poupe, celui qui fait de vous un marin hauturier.
Les écueils franchis, la dernière bouée pointe à l’horizon.
@Tomas
Parmi les auteurs dont vous n’avez assurément rien lu pour dégoter vos énormités, vous citez Jacques Le Goff qui avait déclaré qu’il aurait préféré vivre au 12ème siècle même avec une espérance de vie moindre, en raison du niveau de spiritualité du siècle qu’il plaçait comme il se doit, au sommet de notre civilisation.
En matière d’emplois fictifs, si on s’intéressait aux moyens et hauts fonctionnaires qui ne fichent rien ou sont payés alors qu’ils font autre chose, on aurait de quoi ouvrir un autre bagne, et Pénélope ne risquerait au plus que quinze jours avec sursis.
@ Tomas | 30 janvier 2017 à 19:33
Evidemment nous ne voyons pas la France sous le même angle.
Pour moi l’Etat doit organiser l’infrastructure du pays : routes, ponts, réseau ferroviaire, ports et aéroports, hôpitaux, fourniture d’énergies… plus bien sûr l’orientation du futur industriel du pays, le numérique en ce moment, et former les ingénieurs dont nous avons besoin.
Il est aussi toujours actionnaire de grandes entreprises, genre SNCF, il participe aux conflit sociaux, plans de sauvetage d’entreprises… discute avec les syndicats et le MEDEF…
Si tout cela ne fait pas de l’Etat une entreprise, nous avons bien une conception très différente de l’entreprise.
Il y a plusieurs façon de rémunérer son épouse, un salaire ou un compte bancaire joint où elle a libre accès par exemple. Si elle aide son époux à augmenter ses revenus, il me paraît normal que l’époux en échange lui fournisse plus de ressources pour ses dépenses personnelles sous forme de cartes de crédit, autre exemple.
Ce dont nous avons tous besoin est d’argent à dépenser, la forme de rémunération, pour autant qu’elle soit honnête bien sûr, est seulement un accessoire.
C’est pourquoi il convient d’attendre ce que vont décider les magistrats, la forme ?
@ Marc GHINSBERG | 30 janvier 2017 à 13:25
Vous ne croyez tout de même pas que ce coiffeur de l’Elysée était là pour François Hollande ?
Couper les cheveux en quatre, je n’ai jamais essayé, convaincu que je n’y réussirais pas dans le sens suggéré par l’expression. Dans le sens de la longueur si bien sûr, ça s’appelle d’ailleurs une coupe de cheveux.
Vous savez aussi bien que moi que l’attaque sur Penelope a été soigneusement préparée et programmée pour saboter la campagne de Fillon. Vous ne croyez tout de même pas qu’elle est sortie comme ça, par hasard, trois jours avant le meeting de dimanche dernier ? Si tel était le cas, j’ai eu beaucoup de copains banquiers expatriés, vous seriez le premier banquier naïf que je rencontrerais, ce qui ne semble guère le cas en lisant vos commentaires.
Les politiciens et les journalistes nous prennent pour des imbéciles, essayons que leur montrer que nous ne le sommes pas.
A ce rythme nous allons avoir MLP pour présidente en mai prochain.
On en arrive à se demander si, pour autant que nous soyons dans un cas ou « la dépression civique nous a saisis. C’est fini » comme dit Philippe et il a raison, tant qu’à être dans le merd…, mieux vaudrait y plonger complètement et votons tous pour MLP, que le foutoir soit enfin total.
Nous avons l’habitude de copier les Américains, continuons, élisons notre Donalde Trumpe à nous.
Une bonne révolution ! Ca fait tellement longtemps que nous n’en avons pas eu une ! Tristement je ne pourrai pas y participer, trop âgé, je ne pourrais que jeter des cailloux du haut de ma terrasse !
Bien sûr, il y a Macron, un ex-banquier formé chez Rothschild comme Pompidou. Mais Pompidou n’était pas resté un gamin surdoué, c’est l’homme qui a fait front à Mai 68. Essayez d’imaginer Macron devant la CGT, même celle d’aujourd’hui qui est plutôt du genre enfants de choeur dévoyés comparée à celle de Frachon, Séguy et Krasucki.
Plutôt la révolution que Macron !
A propos de Pompidou pour autant que j’aie admiré l’homme d’Etat, on l’oublie d’ailleurs trop souvent en parlant de président aujourd’hui, je lui en veux toujours de nous avoir centré une espèce de raffinerie en plein Paris.
@jlm
« Il est rageant de voir que les solutions sont connues mais ne sont pas appliquées »
Amende, remboursement, inéligibilité ?
@ Mary Preud’homme
Euh où ai-je dit qu’une femme ne pouvait pas assister son mari ? Où ai-je dit que les proches collaborateurs devaient être des perroquets acquiesçant à toutes les âneries de leur chef ?
Ne me prenez pas pour plus ignorant que je suis, je vois à peu près ce qu’est le travail d’un assistant parlementaire, j’en ai connu plusieurs et déjà eu affaire à eux. Il ne passent pas leur temps dans un château à faire du jardinage et de l’équitation.
Aucun témoignage objectif ne va dans le sens des déclarations de M. Fillon et de son entourage.
On croit qui on veut, moi je ne crois pas M. Fillon et son entourage, car leurs réponses sont maladroites, et puis surtout, pardon d’insister, parce que Mme Fillon a elle-même dit dans ses rares apparitions médiatiques qu’elle ne participait pas à la vie politique de son mari.
Vous pouvez appeler ça du respect de la présomption d’innocence, mais je trouve également hautement suspect le silence de l’ancien suppléant de M. Fillon.
Je trouve aussi que 660 000 euros pour son château, c’est sous-évalué.
Il va être grand temps de mettre en ligne les déclarations de patrimoine, qu’on puisse voir d’un peu plus près tout ça !
@ Claude Luçon
Je vois que nous avons à peu près la même conception (ô combien française et transcendant les barrières politiques) du rôle de l’Etat dans l’économie. Mais ça n’en fait pas une entreprise pour autant, plutôt un gestionnaire de syndic. Un gros syndic. Ce n’est pas la même chose.
@ Xavier Nebout
Eh bien voilà, vous auriez pu vous épargner du temps en me répondant que vous préfériez la spiritualité du XIIe siècle à celle bassement matérielle d’aujourd’hui plutôt que de me traiter d’inculte d’entrée, vous voyez quand vous le voulez, vous êtes capable d’expliquer vos idées plutôt que de les assener ! Pour ma part j’aime bien choisir le genre de spiritualité qui me convient, et puis vivre à une époque où une femme primipare sur quatre mourait en couches non merci.
Je n’aime pas non plus l’autorité illégitime, celle de la noblesse l’était : les plus forts se sont parés de l’alibi de la légitimité de droit divin pour imposer leur loi aux plus faibles et piller impunément ceux-ci. Non merci, très peu pour moi. Jacques Le Goff, s’il a dit cela (je n’ai pas tout lu de lui non plus, vous me pardonnerez cette lacune) a dit une ânerie, ça arrive même aux meilleurs !
Depuis le second tour de la primaire de droite, François Fillon était l’homme à abattre. Tout a été savamment orchestré et les poubelles ont été fouillées. Mieux, on a jeté le doute sur l’entourage politique du candidat.
Du grand art en stratégie politique. Après DSK en 2012 puis les soupçons et mises en examen pour évincer N.Sarkozy, voilà François Fillon à terre.
Dans cette France moderniste d’aujourd’hui, comment accepter un homme un peu vieille France et catholique de surcroît, qui aime sa femme et est fier de sa famille, qui a l’outrecuidance de préférer vivre à la campagne dans un manoir, etc.
Alors la presse téléguidée s’est chargée de son cas pour placer son poulain en évitant de lui faire de l’ombre. D’autant que tout ce que compte la gauche riche et bobo, mondialiste et universaliste, tire les ficelles Macron en coulisses.
@ Claude Luçon
Oui les femmes de diplomates assistent beaucoup leurs époux mais hélas aucun système n’est prévu pour les rémunérer.
@ Mary Preud’homme
Vous avez raison de dire qu’une maîtresse rémunérée aurait pu être passée sous silence.
En tout état de cause si beaucoup gardent encore confiance en François Fillon parce qu’ils voient que la gauche vertueuse est loin d’être exempte de dépenser les deniers de l’Etat dans des domaines privés mais tus… parce que la gauche, elle, en a le droit, le mal est fait auprès de ceux qui ont du mal à boucler leur budget et qui sont donc choqués par certains salaires qui leur paraissent gigantesques.
Ceci me rappelle un sondage il y a quelques années où les Français avaient répondu à la question : « à partir de quel moment considérez-vous que quelqu’un est riche ? » La réponse majoritaire était : 5000 €.
Justement !
Et pour conclure je peux aussi ajouter qu’après 43 ans passés dans diverses DRH j’ai rencontré très peu de personnes totalement désintéressées. Chacun essayant au mieux ou au maximum de tirer partie d’une situation.
Des comportements on ne peut plus humains. François Fillon n’y échappe pas mais s’il peut redresser la France, pour moi cela ne sera pas un handicap.
@Tomas | 30 janvier 2017 à 23:26
C’est cela, vous n’avez jamais menti, ni préjugé, ni calomnié.
C’est donc moi qui invente et vous prête de mauvaises intentions !!
Ce faisant, gageons que vous allez voter aux prochaines élections présidentielles pour le meilleur candidat restant en lice, soit à droite Fillon, soit à gauche le freluquet Hamon, autrement dit personne hélas… Et à défaut pour le transfuge Macron (leurre de Hollandouille) ou les extrêmes Marine ou Mélenchon. C’est ballot non ?
Imaginez le bide si Fillon (le seul capable de nous sortir du bourbier) était éliminé à cause d’embrouilles minables, vieilles de quinze ans et forgées de toutes pièces par vos idoles…
Pauvre France !
@ Tomas | 30 janvier 2017 à 23:26
« Mais ça n’en fait pas une entreprise pour autant, plutôt un gestionnaire de syndic. Un gros syndic. Ce n’est pas la même chose. »
Oui ! Pour moi ça s’appelle même le socialisme. C’est une chose que j’aime dans le programme de Fillon : libérer les entreprises de l’emprise de l’Etat, qui se veut manager d’entreprise. Nos points de vue se rapprochent, mais il faut élire Fillon car il vous donnera totalement raison.
@ Michelle D-LEROY | 31 janvier 2017 à 00:07
« Oui les femmes de diplomates assistent beaucoup leurs époux mais hélas aucun système n’est prévu pour les rémunérer. »
C’est hélas trop vrai !
J’ai vu souvent nos épouses aider volontairement celle de notre Ambassadeur parce que le Quai d’Orsay ne donnait pas à ses diplomates les moyens de représenter la France dignement. J’ai même connu une époque où nos diplomates ne recevaient pas les fonds qui leur étaient dus, y compris leur salaire. Parfois certains avaient heureusement autour d’eux, pour les épauler, une équipe de concitoyens expatriés particulièrement chauvins qui n’acceptaient pas cette situation.
@ Mary Preud’homme
Je pense que la France se remettra de ne pas voir François Fillon à sa tête, elle en a vu d’autres. Qu’a-t-il de si exceptionnel d’ailleurs, ce M. Fillon que l’on pare de toutes les vertus ?
Désolé, quand on pique dans la caisse de la sorte, on ne mérite pas d’occuper la magistrature suprême. Un futur président et sa femme qui passent quatre heures à la police pour cause de suspicion d’abus de biens sociaux ça fait mauvais genre. C’est lui-même qui l’a dit !
@ Tomas 30/01 12:34
Si, Tomas, l’homme politique est bien comme tous les autres hommes et c’est ce qui justifie entre autres l’existence de ces affaires qui agitent régulièrement ce milieu.
L’homme qui exercera ultérieurement une fonction politique ne naît pas conditionné pour cette fonction, déjà équipé de l’option « homme intègre » pour assumer de manière exemplaire la charge dont il sera investi.
Et c’est parce qu’il est finalement comme tous les autres hommes qu’il existe cette différence entre le « il doit être », expression d’un idéal souhaitable, et le « il est », expression d’un réel vécu.
Quant à certains journalistes (je ne mets pas tous les journalistes dans le même sac !) et surtout leurs informateurs zélés qui s’adonnent au plaisir de la délation dans un but bien précis, je ne peux pas éprouver la moindre sympathie pour eux et leurs méthodes. Qu’ils mettent en lumière et dénoncent des pratiques condamnables dans le but qu’il y soit remédié, passe encore. Qu’ils ciblent par contre plus particulièrement un homme parmi tous ceux dont on sait parfaitement qu’ils abusent du système et cela dans le seul but de l’abattre, là je ne suis plus d’accord.
Dénonçons et corrigeons la faille qui existe dans le système mais n’abattons pas une cible parmi toutes les cibles potentielles qui profitent de la faille.
En entendant ici et là que Monsieur Fillon est « l’homme à abattre » je me pose une question : pourquoi ?
Il n’a rien fait pendant le quinquennat de Monsieur Sarkozy !
Et n’a jamais développé une différence notable avec une idée de la France et pas uniquement une idée de la baronnie dans la Sarthe.
Depuis quelques jours il semble qu’un commentateur focalise tous les commentaires sur lui au point que le billet de notre hôte a tendance à passer au second plan. Je parle bien sûr de Tomas dont la prolixité est intarissable. On se demande même comment il trouve le temps de répondre à tous les commentaires qui le concernent.
Il est vrai qu’il affiche des idées résolument de gauche, du Hamon pur sucre. Il n’en faut pas plus pour que certains ici se lancent à la chasse au gauchiste. Mais il a réponse à tout le bougre et ses arguments, même s’ils sont parfois discutables, comme par exemple sa préférence – qui m’a fait bondir – pour le retour des djihadistes français qui sont partis en Syrie plutôt que pour l’accession du FN au pouvoir, fût-ce au prix de quelques attentats, sont dans l’ensemble plutôt bien développés.
En tout cas cela nous change des délires d’un autre islamo-gauchiste viscéral à savoir Gaspary et sa déchristianisation, qu’il nous assène comme une antienne à chacun de ses posts.
@ Michel Delure
Bien sur, l’homme politique est un homme avec ses faiblesses et ses tentations. Le probleme est que lui peut les satisfaire, contrairement a la plupart d’entre nous, d’ou la necessite d’un systeme de controle efficace pour empecher que des psychopathes ou des etres exagerement veniels parviennent au sommet de l’ Etat. Ce controle doit etre exerce plus par la societe que par l’Etat, sans quoi l’homme politique corsete par tous les controles imposes par une administration tentaculaire, dont il n’ y pas de raison de juger de l’impartialite d’ailleurs, ne pourrait pas agir.
C’est la ou le role de la presse est irremplacable, on n’a pas trouve mieux que le Canard enchaine pour reveler les scandales politico-financiers agitant la Republique depuis un siècle.
Je sais bien que Fillon a ete victime d’un complot, mais les faits sont la : il n’a plus aucune legitimite pour exercer la fonction supreme. Marine Le Pen a deja ete la cible de revelations du meme tonneau (financement de son parti, affaires des assistants parlementaires du Parlement europeen), et si des choses sortent sur les autres, ils le paieront cash dans les urnes aussi.
Je ne trouve pas que ce soit un mal, certains y reflechiront maintenant a deux fois avant de subventionner leur menage avec les deniers publics. Franchement aucun regret pour M. Fillon, que la droite choisisse un autre candidat si elle veut revenir aux affaires avec quelques chances de succes.
@ Achille
J’ai le temps en ce moment, j’ecris vite (trop, je n’aurais pas du repondre a cette question qui donnait le choix entre 200 djihadistes et Marine Le Pen au pouvoir, ca choque inutilement sans apporter rien d’interessant au debat, mea culpa, meme si je prefere des attentats dans une democratie a la paix dans une dictature) et surtout les discussions politiques me passionnent et j’habite a l’etranger, avec peu de monde sous la main pour partager mes preoccupations.
Effectivement si je dois voter selon mes inclinations je voterai Hamon, apres j’ai deja pratique le vote utile, on verra donc le 23 avril. J’essaye en effet dans la mesure du possible de donner des reponses argumentees, l’invective haineuse n’apportant pas grand-chose au debat. Et j’essaye aussi, sans y parvenir toujours, d’eviter de devier du sujet du billet.
J’ai ete present ces derniers jours car l’actualite a pas mal ete consacree a cette affaire Fillon, or sur cet homme politique je suis intarissable des qu’il s’agit de denoncer sa posture de faux moderere honnete, c’est un reactionnaire amoureux de l’argent qui se cache bien !
La théorie du complot est en marche, c’est le plus mauvais moyen de défense à employer, c’est s’enfoncer chaque jour un peu plus.
J’ai trouvé par contre excellent son avocat sur un angle d’attaque simple mais efficace à souhait !
Par contre le Palmipède demain va sortir j’imagine un droit d’inventaire et 2F le bien nommé va se retrouver confronté à une opacité éclairante sur ses pratiques.
Les broutilles du Sénat et quelques autres égratignures en guise de banderilles finiront de faire douter le matador.
Pour le centenaire du journal les journalistes veulent la queue et les deux oreilles. Ils ne lui ont pas pardonné l’attaque sur la sécurité sociale, socle puissant de notre pays après un renoncement à tout en 1940.
FF s’est trompé de combat, on peut réformer le pays mais n’est pas Luis Miguel Dominguin qui veut. Aujourd’ hui il faut être sans tache, les citoyens ne veulent plus de passe-droits et l’on sent qu’ils sont prêts à en découdre pour demander des comptes financiers aux deux chambres.
@ Giuseppe
J’ajouterais même que nous avons évité le fameux « les yeux dans les yeux ». Sans doute une histoire de copyright.
On paye de plus en plus cher le droit de vivre en France et de payer des services publics obligatoires comme la Sécurité Sociale, l’abonnement à l’EDF avant toute consommation, l’école gratuite sauf pour les contribuables, etc. etc.
Mais ceux qui nous disent : « encore un petit effort contribuables ! Et avec le sourire s’il vous plaît ! » trouvent le moyen de s’enrichir. Ils sont vraiment très forts.
@Tomas
À voter Hamon autant voter Mélenchon ! Car Hamon va vite se retrouver empêtré dans un parti politique non réformé où très vite tout va recommencer, a recommencé puisque les droitistes ne veulent pas suivre Hamon mais ne sont pas prêts à lâcher les avantages que procurent un parti organisé – législatives en vue – et une lutte à mort s’est engagée entre les deux camps. Et cela Macron et ses conseillers l’avaient anticipé.
Personnellement je ne voterai pas au premier tour. Que les corrompus et/ou les carriéristes et les suiveurs aveugles et obéissants se débrouillent entre eux.
@Lucile
J’ignore si le Canard enchaîné patauge dans le cynisme, mais sans ce média et sans Mediapart nous serions toujours dans l’ignorance du comportement de ces édiles qui refusent d’évoluer.
Le cas de François Fillon tombe mal mais s’il n’avait pas, contre toute attente, remporté la primaire nous n’aurions rien su de ses petits arrangements et tout aurait continué comme avant. Le moment choisi est donc probablement lié à sa réussite.
Messieurs Myard et Dosière considèrent que l’irruption de la Justice au sein de l’Assemblée porte atteinte au principe de la séparation des pouvoirs. Mais si les représentants de la Nation n’exercent aucun contrôle on est en droit de se dire que ce principe est dévoyé et que c’est encore pire de s’en servir pour bénéficier d’une impunité totale.
Que les Fillon remboursent, s’il est avéré qu’ils ont détourné des fonds publics et que les groupes à l’Assemblée s’organisent pour que cela ne se produise pas, et peut-être que les citoyens les regarderont d’une autre manière. Mais l’on ne peut pas penser que les choses vont continuer comme avant alors que la misère s’installe dans le pays, que la précarité la suit de près : le journal en question n’a pas obligé ces personnages à s’en mettre plein les poches, et il était prévisible que, un jour ou l’autre, cela deviendrait une arme politique.
Mais moi je me pose la question suivante : est-il normal que cette affaire ne sorte que parce que François Fillon est devenu présidentiable, alors que ces faits sont relativement anciens ? Pourquoi personne nulle part n’a réagi, et en premier lieu dans son groupe parlementaire, pourquoi n’y a-t-il aucun contrôle en interne ? aucune dissuasion ? personne pour lui dire, amicalement, là tu fais fausse route, tu prends des risques. Mais non, on ne le jugeait pas dangereux alors on le laissait flirter dangereusement avec les limites. S’il est vrai qu’à l’Assemblée une « Madame de » est mieux payée que les assistants en général, c’est déjà choquant, mais en plus mieux rétribuée que le député qu’elle est censée assister, alors là il est quand même surprenant que personne n’ait réagi en interne. La révélation est multiple, d’une part les abus apparaissent possibles, d’autre part les politiques se soutiennent envers et contre tout et ferment les yeux sur les comportements douteux de certains d’entre eux, et enfin le principe démocratique de l’indépendance des pouvoirs est détourné aussi et permet de rendre invisibles, s’ils sont démontrés, ces comportements déloyaux.
Pour ma part tout cela ressemble à un cauchemar et j’espère finir par me réveiller.
Le fait que le journal révèle des informations maintenant est j’en conviens problématique, mais le plus grave, selon moi, n’est pas là, le plus grave est dans le fait que cela ait été rendu possible parce que la politique est détournée de ses objectifs premiers.
@ kmn
Je verrai la veille ce que je ferai, personnellement, je ne me fais pas d’illusion, il faudra voter pour le moins pire.
Entre Hamon et Melenchon il y a tout de meme quelques differences :
– Hamon ne parle pas de sortir de l’euro voire de l’UE, ce qui serait une catastrophe a court terme pour le pays ;
– Hamon n’est pas un admirateur de Fidel Castro et d’Hugo Chavez ;
– Hamon ne soutient pas Bachar el-Assad.
Bien sur qu’il ne tiendra pas toutes ses promesses, a commencer par ce fameux revenu universel, mais s’il peut avancer dans cette direction ce sera toujours ca de pris.
Et a y etre, je maintiens ce que j’ai toujours dit ici, la gauche est moins corrompue que la droite, et la police a la main moins lourde quand le ministre de l’Interieur est socialiste.
Apres, chacun vote pour qui il veut, je ne donne pas de consigne ni de conseil en la matiere !
@Franck Boizard | 30 janvier 2017 à 13:25
« L’autocratie a de multiples formes et, ne vous en déplaise, il y a plus que des nuances entre fascisme et monarchie. »
Ah boooon ? Alors ça, c’est extraordinaire ! Franchement, je n’aurais jamais imaginé ! Parlons-en, justement, de ces différences…
« On a pu dire que la Ve République sous de Gaulle était une monarchie élective. Eh bien, soit, cette monarchie me conviendrait parfaitement et je pense qu’elle conviendrait aussi aux Français. Alors, vos histoires de fascisme… »
Le cliché que vous nous présentez là démontre, mieux que je ne saurais le faire, l’inconséquence du fantasme monarchiste dont l’existence ne m’a pas échappé plus qu’à vous — mais que je dénonce, contrairement à vous.
1. Je me dois de vous annoncer, avec le plus de ménagements possibles, que de Gaulle est mort. Nous n’avons pas le loisir de l’élire, ni d’introniser son clone. De Gaulle était un homme d’exception, au sens neutre du terme, et il était le fruit de circonstances historiques qui appartiennent au passé.
Etudier l’action de de Gaulle, c’est bien. Vanter sa droiture, la citer en exemple, cela peut être utile. Faire une fixation sur lui, remplacer la nécessaire réflexion sur les institutions, la politique, l’économie par un appel régressif à restaurer « la monarchie élective du général de Gaulle », c’est garantir l’échec de la France, car c’est tout simplement impossible, pour les raisons que je viens d’indiquer.
Ce n’est même pas une question d’être favorable ou hostile à de Gaulle et à ses conceptions. C’est qu’il est impossible de reproduire la combinaison historique et personnelle dont sa présidence fut le fruit.
2. La France dirigée par de Gaulle n’avait rien d’une monarchie. De Gaulle était un militaire, qui est parvenu au pouvoir par le jeu des institutions démocratiques (même s’il les a un peu bousculées à l’occasion). Il n’était pas issu d’une famille royale, qui n’existe pour ainsi dire plus en France. Bien au contraire : à un moment de sa carrière, il fut brièvement l’adversaire du candidat qui, lui, représentait authentiquement la famille royale (inutile de dire que cette hypothèse de restauration a fait long feu).
De Gaulle n’a jamais prétendu détenir son pouvoir de Dieu, même s’il était croyant. Il n’a pas cherché à imposer la succession de ses enfants à la tête de l’Etat en vertu du principe monarchique. Il a quitté ses fonctions après avoir été désavoué par le suffrage universel.
Je vais peut-être vous faire bondir, mais le général de Gaulle était plus proche du fascisme que du monarchisme — encore une fois, j’emploie ce premier terme de la façon la plus descriptive possible, et non dans le sens « abominable personnage qu’il faudrait pendre sur la place de la Concorde en live-twittant les réjouissances ».
Assimiler le « règne » de de Gaulle à la monarchie, c’est s’interdire de prendre, chez de Gaulle comme dans la monarchie, ce qu’ils pourraient avoir de bon pour notre époque !
Il est tout de même extraordinaire que lorsqu’on pense monarchie, en France, on dise tout de suite : de Gaulle, et non, par exemple : Grande-Bretagne. Curieusement, les nostalgiques de la « monarchie républicaine », les gaullistes et même les royalistes purs et durs ont plutôt tendance à vomir sur l’Angleterre, symbole honni de l’ennemi « anglo-saxon ».
Or, quel est le pays occidental où la monarchie est effectivement en vigueur, où elle est forte, en bonne santé, où le souverain est adoré de ses sujets, où les principes monarchiques sont effectivement appliqués, et où ils font la preuve de leur efficacité ? Sinon le Royaume-Uni ?
Seulement voilà : la monarchie britannique est une monarchie constitutionnelle, qui s’est inscrite depuis des siècles dans une conception libérale du pouvoir et des institutions. Tandis que la monarchie telle qu’elle est fantasmée en France est plus proche du fascisme : un peuple, une terre, un Fürher, et rien entre les deux. Ou plutôt si : cet amour irraisonné de l’Etat (tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat).
Des deux conceptions de la monarchie, la britannique et la française, laquelle survit à ce jour, laquelle est au pouvoir, laquelle est respectée, à domicile comme à l’étranger, laquelle a su s’adapter aux évolutions de l’histoire contemporaine ? Je vous laisse en tirer les conclusions qui s’imposent.
Une fois de plus, sur ce sujet comme sur d’autres, on se paye de mots. Ce n’est, bien sûr, pas qu’une querelle de vocabulaire. Lorsqu’on se trompe du tout au tout sur ce dont on parle, on ne risque pas d’obtenir de bons résultats dans l’action.
@ Robert Marchenoir |e 01 février 2017 à 14:26
Je suis totalement d’accord avec votre analyse, car trop souvent en France on utilise les mots monarchie et fascisme sortis de leur contexte historique. Il en est de même pour le gaullisme devant qui tous maintenant se prosternent, de son vivant nombreux furent ceux qui le vomirent, alors que celui-ci – vous le rappelez à juste titre – n’était que le fruit de circonstances historiques exceptionnelles.
Certes il n’est pas inutile de s’inspirer de sa probité en matière financière publique, pas uniquement y faire allusion en discours, et de sa vision à moyen et long terme du monde.
@Robert Marchenoir
J’ai lu, bien des fois, vos lignes sur l’Amérique et la Russie. Je crois avoir bien compris votre position en ce domaine.
Ce texte assez long sur la monarchie, Charles de Gaulle, etc. me prouve, une fois encore, que vous savez penser, raisonner et rédiger.
Sans doute ai-je été inattentif, mais je n’ai pas compris exactement votre position, en politique intérieure actuelle.
Laissez-moi vous poser une question, qui me permettra d’y voir plus clair à cet égard :
Si demain vous deviez voter à la présidentielle, qui choisiriez-vous, entre Mélenchon, Hamon, Macron, Fillon, Dupont-Aignan, Le Pen ? Je conviens très volontiers que je suis terriblement indiscret. J’imagine aussi que votre choix n’est peut-être pas encore fixé et que vous hésitez entre deux d’entre eux.
Mille mercis de votre aimable réponse.
Les évocations des mânes vertueuses du Général de Gaulle que l’on invoque si fréquemment me rappellent deux événements historiques, les événements de 1956 et la création du SAC, service d’action civique…
Comme quoi on peut payer le goûter de ses petits-enfants et ne pas être si pur…
D’autre part cette révérence envers le grand homme s’inscrit aussi dans une époque paternaliste de respect des pouvoirs en place.
@kmn | 01 février 2017 à 08:17
D’accord en tout point avec votre conclusion.
Ce que je n’aime pas trop chez Mediapart et Le Canard, c’est d’abord qu’ils donnent l’impression de dire à la justice de qui elle doit s’occuper. Comme ils sont politiquement très engagés, c’est ennuyeux. Ils choisissent principalement leur cible dans le camp opposé.
On dit maintenant que l’affaire des diamants montée contre Giscard était parfaitement injuste et que les diamants ne valaient rien.
Enfin, je trouve que la manière dont ils distillent les informations choquantes de semaine en semaine est commerciale, calculée, et uniquement à charge. Ils présentent les choses de la façon la pire possible pour celui qu’ils veulent couler. Ils démarrent la curée, et le public suit avec férocité.
Mais comme vous le dites, il faut des gens comme eux pour faire cesser certains scandales.
@ Patrice Charoulet | 01 février 2017 à 16:10
Ce n’est nullement indiscret : je suis libéral-conservateur. Donc fasciste modéré. Enfin, de centre-droit. Bref, absolument personne ne me représente.
J’ai déjà voté Sarkozy et Le Pen. Je pourrais voter Fillon ou Le Pen, à reculons. Mais je n’ai pas de position en politique intérieure, au sens où j’aurais un champion.
Je suis pour l’arrêt de l’immigration, la désislamisation de la France, la baisse drastique de la dépense publique et du périmètre de l’Etat, la suppression du statut de la fonction publique, la mise en concurrence de la Sécurité sociale avec les assureurs privés, le chèque-éducation, la suppression massive des lois, règlements, ministères et administrations existants, la décommunisation de la France, la lustration du pays relativement au communisme (donc, par exemple, l’interdiction de la fonction publique aux anciens communistes), et, en politique étrangère, le rétablissement de la souveraineté nationale par une défense qui nous soit propre, et alliée à nos partenaires historiques : les Européens (dont les Américains font partie).
@ Charles
« Comme quoi on peut payer le goûter de ses petits-enfants et ne pas être si pur… »
Un homme d’Etat doit être le pur qui sacrifie sa pureté à l’Etat.
Pur : sans pureté, il ne sert pas ses concitoyens, il se sert. Pur, car sans perception de ce qui est juste, incapable de voir un idéal, incapable de se mettre à la place des autres, il ne comprendra pas les gens en profondeur, et sera en inadéquation avec le réel.
Sacrifier sa pureté… Il a le feu nucléaire sous la main, il n’a pas le droit d’admirer sa non-violence, sa pureté, il doit être prêt à détruire pour sauvegarder la liberté de ses concitoyens.
Sacrifier sa pureté. A un moindre degré, il est des cas où il faut aussi faire preuve de violence sans le crier sur les toits.
Plus généralement, toute personne ayant des convictions a infiniment plus d’obligation que chacun de ne pas voler.
Car :
Devoir de loyauté envers les gens qu’on s’est engagé à servir.
Devoir de loyauté envers la cause, allons, balançons les majuscules : l’Etat, la liberté, que sais-je encore ?
Mieux vaut le perceur de coffre-fort que le politique qui, même en restant dans les chemins de la légalité, abuse de sa situation. Mieux vaut celui qui n’a jamais pris de responsabilité que les gens dont on peut dire qu’ils sont irresponsables de ceci ou de cela.
Le traître déchire tout, le trahi qui devient son déchet d’avoir été avili par son attitude, la société dont les liens s’effritent de défiance à chaque précédent de trahison.
« Tous pourris » dit-on alors, peut-être injustement. Mais ce qui est sûr est que l’on refuse de l’être encore sans savoir comment et douter d’avoir le pouvoir de l’empêcher, ce qui provoque la prudence de ne pas faire de grandes phrases comme on ne le permettra plus, vu le risque de perdre la face à la prochaine transgression.
Les gens, doutant d’eux-mêmes et des autres, soit se replient, soit se donnent au premier outsider, de préférence exploitant le ressentiment venu.
Toute l’élite n’est pas pourrie de mauvaises moeurs, tout le peuple de ressentiment.
Mais si on est assez bête pour ne pas retirer les pommes pourries du panier et ranger celles qui restent de manière à ce qu’elles ne s’écrasent pas les unes sur les autres, le mal s’accroîtra.
Et les gens qui veulent jeter un voile pudique sur tout cela ! Empêchent les réformes, et font travailler l’imagination des personnes n’acceptant pas cette dérobade.
Comme disait Ratzinger (Benoît XVI a-t-il appliqué cette idée d’avant son accession au trône de Pierre ?) mieux vaut ouvrir les archives du Vatican, ce que les gens peuvent imaginer est pire que la réalité. Ce n’est pas faute avouée est à moitié pardonnée, c’est faute délimitée fait moins horreur qu’une faute vague et par là susceptible de prendre la forme la pire que les gens ont en tête.
@ Robert Marchenoir
Nous avons au moins un point commun, c’est qu’il est peu probable que ni vous ni moi ne voyions un jour la France telle que nous la rêvons !
C’est vrai qu’on n’a jamais trop dit que la Ve République avait pas mal emprunté au régime de Vichy au plan administratif : c’est Vichy qui a institué l’Etat fort et technocratique, bon nombre de règlements administratifs datent de cette époque, comme l’ENA d’ailleurs.
@ Lucile
Autant on ne peut pas vraiment mettre en doute l’orientation très nettement à gauche de Mediapart (et donc le qualifier de « média gauchiste » si on veut être insultant), autant je serais plus nuancé en ce qui concerne le Canard enchaîné où tout le monde en prend pour son grade.
Et puis tout à gauche qu’il soit, c’est bien Mediapart qui a déclenché l’affaire Cahuzac. Il était paraît-il un excellent ministre du Budget, très bon techniquement, mais peu importe, il a fauté, il devait payer, et il a payé.
Rien n’empêcherait d’ailleurs le Figaro, qui a des moyens, d’effectuer des investigations poussées sur certains hommes politiques.
À ce stade, il n’y a pas, notamment de la part du Canard, d’accusations, mais simplement des révélations et des questions. Les révélations : François Fillon salariait, sur fonds publics et très généreusement, sa femme, sa fille et son fils. Les questions : y a-t-il eu, notamment de la part de Penelope Fillon, un travail effectif en contrepartie de ces rémunérations ? À ce stade, les réponses de François Fillon sont tout sauf convaincantes !
Rien ne permet dans l’immédiat d’affirmer qu’il y a eu travail fictif. Par contre, même s’il y a eu travail effectif de sa femme et de ses enfants on sera quand même dans le domaine de l’immoral. Comment justifier 7900€ par mois (voire plus) pour Penelope Fillon ? Comment justifier 4846 € par mois pour son fils étudiant en droit et à temps partiel ? On est dans le népotisme et le gaspillage de l’argent public. On perd toute crédibilité pour tenir un discours de rigueur.
@Tomas
« C’est Vichy qui a institué l’Etat fort et technocratique, bon nombre de règlements administratifs datent de cette époque, comme l’ENA d’ailleurs. »
L’ENA a été créée en 1945 par Michel Debré.
Une boulette de plus !
@Robert Marchenoir
Mille mercis d’avoir bien voulu m’éclairer. Votre programme est admirable.
Croyez à ma très vive sympathie.
@ Robert Marchenoir | 01 février 2017 à 14:26
J’ai beaucoup d’admiration pour les Anglais et leur système politique. Mais nous ne sommes pas des Anglais.
Vous m’accusez de raconter n’importe quoi, c’est gentil. J’ai déjà écrit où était votre problème à mon sens, je ne vais pas insister.
@ Charles | 01 février 2017 à 17:08
Il faut faire une différence (qu’hélas bien peu font) entre la personne et la politique. Adolf Hitler était, paraît-il, un hôte exquis.
@ Robert Marchenoir | 01 février 2017 à 20:39
Moi aussi, je crois en tout cela, c’est un programme efficace de démolition de la baraque, un peu plus modérément peut-être dans mon cas.
Présentez-vous à l’élection, si Fillon tombe je vais avoir un sérieux problème, je n’ai jamais voté Le Pen et le faire me poserait un sérieux problème. Si je le faisais ce serait uniquement dans l’esprit de « casser la baraque ». Toutefois je ne vois pas Marine Le Pen appliquer ce que vous préconisez lorsqu’on étudie son programme, Fillon en est plus près.
S’il nous reste à choisir entre la famille Le Pen et la famille Fillon, et si le scandale actuel se révèle être vrai, leur conception des finances personnelles seraient la même, donc autant rester avec Fillon. D’autant plus qu’on peut se permettre d’avoir aussi des doutes sur les finances de Macron.
Le Canard enchaîné bénéficie d’une complaisance suspecte de la part des Français. Suspecte, parce que le Canard n’est pas un journal. Il n’enquête pas. Il reçoit des fuites intéressées, comme WikiLeaks.
A première vue, cela permet de dénoncer des scandales qui, sinon, resteraient étouffés. Mais en réalité, le Canard est la soupape de sécurité qui permet aux politiciens de perpétuer leurs petites magouilles. On le voit très bien avec l’affaire Fillon, qui est manifestement un complot politique minutieusement préparé.
Fillon a fait « comme tout le monde ». Enfin, comme tout le monde dans son milieu. Il y a des variations, tout le monde n’emploie pas sa femme à un emploi fictif, tout le monde ne la paie pas à ce prix-là, mais l’arnaque des assistants parlementaires n’est que l’un des milliers de robinets à pognon gratuit des autres dont disposent les politiciens.
Qui, au Canard, a jamais écrit qu’il fallait lancer une croisade « ultra-libérale » pour assécher cet océan de « moyens » volés aux Français qui est la cause première de toutes ces nouvelles rigolotes ? Personne, car sinon le Canard perdrait sa raison d’être.
En attendant, le Canard, « qui n’a pas de publicité » comme disent les imbéciles, pour s’en glorifier, survit et survit fort bien, depuis un siècle, alors que les autres journaux pleurent misère.
Dans les faits, le Canard est l’instrument de chantage qui permet à la mafia politicienne de faire régner l’ordre dans ses rangs : si tu me fais une crasse, je balance sur ton compte au Canard. Si tu menaces de casser le jouet étatique qui nous permet de vivre comme des nababs sur le dos des Français, par exemple en annonçant 500 000 suppressions de postes de fonctionnaires, eh bien le Canard va « enquêter » et « découvrir » que Monsieur Fillon fait des trucs pas jolis-jolis avec l’argent du contribuable depuis perpète.
Comme tout le monde, mais les autres ont le bon goût de la boucler. Le Canard, c’est Mafia Magazine. Et il y en a encore qui pensent que c’est un journal plus ou moins anarchiste, comme à sa création.
@Claude Luçon | 02 février 2017 à 12:45
« Présentez-vous à l’élection, si Fillon tombe je vais avoir un sérieux problème, je n’ai jamais voté Le Pen et le faire me poserait un sérieux problème. »
Moi aussi, ça m’ennuierait beaucoup de voter socialiste.
@Franck Boizard | 02 février 2017 à 10:56
« J’ai déjà écrit où était votre problème à mon sens, je ne vais pas insister. »
Ah, j’aurais donc « un problème »… Si la France s’enlise dans le chômage, la corruption, l’injustice, l’invasion migratoire, la pauvreté et la déliquescence morale, si elle est incapable de se trouver jusqu’à un candidat crédible à la présidentielle, parce qu’ils sont tous dégommés les uns après les autres par des scandales (Fillon, DSK…), si certains Français se raccrochent à des hochets dérisoires, comme le fantasme d’une monarchie qui ne reviendra jamais, c’est bien entendu ma faute. Comme quoi, même les ultra-droitistes purs et durs parlent comme des gauchistes, ou comme des voyous islamiques.
Quand on est incapable de débattre honnêtement en étayant ses arguments sur des faits, on finit toujours par de fines allusions à je ne sais quelle tare psychologique de l’interlocuteur, qui bien entendu réduirait ses arguments à zéro. Heureusement que vous défendez les « valeurs traditionnelles »…
Et vous, Franck Boizard, quel est votre « problème » ?
@Robert Marchenoir s’adressant à Patrice Charoulet
« Ce n’est nullement indiscret : je suis libéral-conservateur. Donc fasciste modéré. Enfin, de centre-droit. Bref, absolument personne ne me représente. »
On va pouvoir faire un club !!
@ caroff
Vous saisissez bien les perches qu’on vous tend ! L’ENA a ete la reprise, a la Liberation, de l’ecole des cadres d’Uriage, creee par le regime de Vichy pour former l’elite de l’administration de la Revolution nationale.
Ce n’est pas une idee du CNR mais bien de Vichy.
On apprend de meme dans les universites de droit que le premier statut de la fonction publique date de 1946. Ce qui est faux, puisque le premier statut de la fonction publique date de 1942…
L’Etat garde-champetre liberal non-interventionniste de la IIIe Republique n’a pas pris fin en 1945, mais bien en 1940.
@Tomas
« Vous saisissez bien les perches qu’on vous tend ! L’ENA a été la reprise, à la Libération, de l’école des cadres d’Uriage, créée par le régime de Vichy pour former l’élite de l’administration de la Révolution nationale. »
Je suis factuel : je répète, l’ENA a été créée par Michel Debré et non par le défunt régime de Vichy.
Les intentions de Vichy étaient tout à fait différentes de celles des hommes de 1945 : d’un côté une nouvelle élite dirigeante, de l’autre démocratiser l’accès à la haute fonction publique.
Vous seriez recalé à votre examen par QCM en répondant ainsi !!
Par ailleurs le statut de la fonction publique propulsé par M.Thorez date bien de 1946…
@ caroff
Je vous félicite de votre culture très étendue, l’humble vermisseau que je suis s’incline devant le puits de science que vous êtes.
Moi aussi je suis factuel : la création de l’ENA en 45 et la création d’un statut de la fonction publique en 1946 répondent exactement à la même logique ayant présidé à la création de l’école des cadres d’Uriage et à la rédaction d’un premier statut de la fonction publique en 1941: doter le pays d’une haute fonction publique chargée d’administrer l’Etat au-delà de ses secteurs traditionnels d’intervention de la IIIe République.
Inspirées par les idées de Jean Tardieu et d’un groupe de hauts fonctionnaires des années 30, les X-Crises, ces initiatives allaient créer l’administration française d’aujourd’hui.
Il n’est pas mauvais d’en rappeler les origines pour souligner les convergences entre la France de Vichy et la France gaulliste des années 60 : un Etat fort à la structure hiérarchique complètement verticale et une concentration du pouvoir autour du chef de l’Etat, pratiquant un interventionnisme marqué dans le domaine économique, pour le meilleur et pour le pire.
Les similitudes s’arrêtent là d’ailleurs, Dieu merci le Général, s’il ne répugnait pas aux basses besognes avec ses séides du SAC, respectait néanmoins les grands principes de la vie démocratique, et il ne mettait pas les Juifs dans des camps. Mais on a souvent en France une lecture trop manichéenne de la période des années 40, alors que la ligne de démarcation entre Résistance et collaboration étaient parfois floue. Il n’a pas tenu à grand-chose qu’un Joseph Darnand, par exemple, s’engage dans la Résistance plutôt de finir comme patron de la Milice.
Il est temps aujourd’hui de tourner la page du père de la patrie en adoptant un vrai régime parlementaire, comme sous la IIIe République, avec un système de motion de censure positive comme en Allemagne (pas de renversement du gouvernement sans composition et adoption par l’assemblée d’un nouveau gouvernement au préalable). Ainsi que de mener une vraie politique de décentralisation, dont Paris et l’Ile-de-France seraient d’ailleurs les premiers à bénéficier.
@ Robert Marchenoir | 02 février 2017 à 12:50
J’ai tout de même le droit de penser et d’écrire que, d’après vos propos, vous ne comprenez pas grand-chose à l’histoire de France ? Ou est-ce un crime de lèse-majesté marchenoiriste ?
Moi, en tout cas, il m’arrive de critiquer les Français mais je ne passe pas mon temps à cela. Je n’ai pas ce « problème »-là.
Oui, oui, je sais, je suis un communiste, russophile, franchouillard, condescendant etc., etc.
J’aime la sérénité de nos débats.
@ Robert Marchenoir @ Tomas @ Franck Boizard
Il est bien que chacun ait ses rêves. Que seraient les humains sans rêves ?
Comment nommer vos rêves ? Suprémaciste blanc national et libéral pour le premier, progressiste pour le second, retour du roi pour le troisième. Je dis retour du roi car cela ne me semble pas royaliste au sens telle ou telle famille, Bourbon, Orléans, ou traditionaliste ou libéral. Non, le retour du roi comme le roi Arthur qui va revenir, ou Le seigneur des anneaux, le roi caché, en somme, de retour va tout arranger par sa seule présence.
Il me semble que cela fait un point commun. A une époque où on est présentiste, on ne s’interdit pas le rêve, l’Histoire, et penser au futur.
D’autre part, tout le monde essaie de parler honnêtement.
Donc, au fond, il y a plus de choses qui vous rassemblent que de choses qui vous séparent, un peu comme Philippe Bilger et Thierry Lévy, avocat dont notre hôte fait l’éloge funèbre alors que souvent en désaccord avec lui. Il ne doit pas être nécessaire de voir les gens ou de savoir leur mort pour les apprécier.
Il faut se souvenir des morts, mais aussi s’encourager tant qu’on est encore vivant.
@ Noblejoué
Vous êtes un sage, je fais ce que je peux !
Patrick Stefanini, directeur de campagne actuel du mari de Penelope Fillon…
…condamné avec Juppé dans l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris. En janvier 2004, le tribunal correctionnel de Nanterre le condamne à 12 mois de prison avec sursis pour recel de prise illégale d’intérêt ; il voit ensuite sa peine ramenée à 10 mois quelques mois plus tard par les juges de la cour d’appel de Versailles…
Quand tu montes une affaire (dans la vraie vie) on te demande un extrait de ton casier judiciaire. S’il n’est pas vierge, c’est mission impossible, tu vas souffrir ! Tu auras par exemple, l’interdiction d’exercer toute activité commerciale… il te restera ton regret pour penser aux bêtises que tu as pu faire quand tu étais jeune ou… te tourner vers la politique… discrétion assurée… sauf si le volatile palmé et enchaîné s’en mêle…
@Franck Boizard | 02 février 2017 à 20:32
« J’ai tout de même le droit de penser et d’écrire que, d’après vos propos, vous ne comprenez pas grand-chose à l’histoire de France ? Ou est-ce un crime de lèse-majesté marchenoiriste ? »
Mais vous avez parfaitement le droit de balayer des analyses argumentées et étayées en deux lignes péremptoires, sans vous sentir obligé le moins du monde de tenir compte de leur contenu, en vous réfugiant derrière des arguments d’autorité qui n’auraient aucune validité quand bien même vous auriez l’autorité pour les émettre (« vous ne comprenez rien à l’histoire de France »), voire derrière des attaques personnelles (« j’ai déjà écrit où était votre problème à mon sens, je ne vais pas insister »).
Vous avez le droit. Ca s’appelle la liberté d’expression.
Et moi, j’ai le droit de faire remarquer à quel point vous êtes dans l’incapacité de défendre votre point de vue avec les moyens et la discipline de la raison, qui sont au coeur de la civilisation française, européenne et occidentale.
Pour ne pas parler de la courtoisie, qui, elle, est spécifiquement au coeur de la civilisation française — mais nous parlons là, naturellement, d’une ère révolue.
@Noblejoué | 02 février 2017 à 21:58
« Comment nommer vos rêves ? Suprémaciste blanc national et libéral pour le premier… »
Hop, hop, hop ! je vous arrête tout de suite… Ainsi donc, du Mali qui a revendiqué son indépendance en 1960, vous diriez qu’il est peuplé de suprémacistes noirs ? Des Pays-Bas, qui ont recouvré la maîtrise de leur pays en 1945, vous diriez qu’ils sont peuplés de suprémacistes hollandais ?
@ Robert Marchenoir
Je ne critique pas le fait de défendre l’indépendance de son pays, quel qu’il soit.
Mais n’avez-vous pas maintes fois défendu l’idée que les Noirs étaient inférieur intellectuellement aux Blancs, qu’ils étaient plus violents aussi, entre autre défauts ? Donc, les Blancs auraient une suprématie en dignité. De plus ne défendez-vous pas l’idée que les Blancs ont et doivent conserver une suprématie de pouvoir ?
Dites-moi donc en quoi cela n’est pas être suprémaciste blanc. Si dans ce que j’ai cru comprendre de vos posts, et je ne crois pas être la seule personne dans ce cas, vous apparaissez bien être un suprémaciste blanc. J’ai l’impression que le mot vous déplaît, alors que la chose vous agrée… Serait-ce trop abrupt ?
Ou alors, dans la mesure ou vous appréciez les Jaunes autant ou plus que les Blancs, faudrait-il dire suprémaciste eurasiatique, ce qui aurait, pour autant que je puisse en juger, au moins le mérite de l’originalité ?
Cher Bob,
Vous confondez longueur des commentaires et qualité de l’analyse.
Par exemple, vos philippiques interminables sur l’expansionnisme russe bute sur un problème tout bête : l’ambition de la Russie est limitée par son économie. Les ambitions géopolitiques coûtent cher. A court terme, on se débrouille. A long terme, c’est une autre histoire. Si j’étais Polonais, je serais inquiet, mais je suis Français.
Tiens, pour changer, rentrez votre bile.
Dites-nous donc quelque chose d’agréable, d’optimiste.