Christiane Taubira revient : le cauchemar !

On a le droit de rêver de révolutions impossibles.

En l’occurrence d’un service de l’exécution des peines qui aurait pour vocation et pour principe de faire exécuter intégralement les peines.

L’exception autorisant des adoucissements à cette règle.

Je ne joue pas au faux naïf ni au provocateur mais il me semble qu’en énonçant cette banale injonction, je devrais être qualifié de roi du poncif tant, pour une démocratie à la fois digne et vigoureuse et pour une Justice cohérente, une telle exigence d’application pleine et entière des sanctions devrait être l’évidence.

Pourtant, avec cette assertion, je suis le fauteur de trouble. Parce que, réclamant la normalité, je ne vois aucune raison de la battre en brèche sur le plan pénitentiaire.

A peine dans un précédent billet : « Lobby de gauche, réalisme de droite : le président et les prisons », avais-je eu le bonheur de relever quelques éléments réalistes qui mettaient un peu de substance et de vigueur dans le discours convenu et sulpicien contre la prison en tant que telle, à peine avais-je dénié que ce fût la réapparition de Christiane Taubira parce qu’Emmanuel Macron me paraissait éloigné d’une idéologie compassionnelle qui constituait le délinquant comme victime et la société comme coupable, que je suis obligé d’en rabattre.

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Il ne faut jamais se réjouir trop vite puisqu’on constate que pour les peines d’emprisonnement égales ou inférieures à cinq ans, nous avons un président de la République et donc une garde des Sceaux qui ont formé le projet d’aller plus loin dans la mansuétude que Christiane Taubira pourtant difficilement dépassable sur ce plan.

En effet, aux deux tiers de la sanction, la libération sous contrainte (bracelet électronique, obligation de pointer par exemple) devra devenir systématique et, je cite car c’est le comble, « le juge de l’application des peines ne pourra refuser l’octroi de la libération sous contrainte qu’en constatant, par ordonnance spécialement motivée, qu’il est impossible de la mettre en oeuvre » (Le Point).

Les magistrats auront donc à justifier les raisons qui les poussent à récuser une exécution laxiste de la sanction.

C’est le monde à l’envers. Je sais bien que notre système est aberrant qui a adopté comme règle l’anormalité : le partiel d’une exécution plutôt que la normalité et la cohérence : la totalité de celle-ci. Fallait-il aller jusqu’à cette absurdité de contraindre des juges à dénaturer leur mission en leur imposant le contraire de la rigueur souhaitable ? Des magistrats devront en quelque sorte aller à Canossa parce qu’ils auront, pour un condamné à cinq ans, eu la faiblesse de considérer qu’il aurait à les purger alors que les portes seront naturellement et largement ouvertes aux deux tiers de la peine.

Les détenus qui se retrouveront plus vite que prévu à l’extérieur (avec un contrôle dont on peut douter de l’efficacité) seront heureux de n’avoir accompli que les deux tiers d’un crime ou d’un délit et leurs victimes seront évidemment compréhensives puisqu’elles ne l’auront été qu’aux deux tiers.

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Ce délire de bonne conscience proche d’un humanisme égaré est d’autant plus choquant qu’il contredit le retour au bon sens que le président a favorisé en refusant que dorénavant un jugement correctionnel de condamnation puisse être immédiatement aménagé. En récusant que le décret de l’autorité judiciaire puisse être dénaturé par la « cuisine » qui le suit.

C’est exactement ce qui va se produire, par exemple avec une condamnation de quatre ou cinq ans qui sera amputée sans aucune nécessité aux deux tiers pour sa part carcérale.

Il paraît que cette démission permettra d’éviter les sorties « sèches » comme si, pour les sanctions allant de un à cinq ans d’emprisonnement, la société et les citoyens victimes n’avaient été confrontés qu’à des infractions minimes rendant intolérable une logique pénitentiaire accordée avec la décision judiciaire.

Je me suis peut-être trompé. Je pensais qu’Emmanuel Macron si lucide sur les erreurs de François Hollande – celle, notamment, d’avoir maintenu Christiane Taubira trop longtemps à un poste prestigieux où l’oralité ne pouvait se substituer à l’action – nous éviterait la restauration du pire de celle-ci. Mais sa philosophie qui est classiquement de gauche, quand on quitte l’économique et le social, au contraire ne nous ménage pas.

Christiane Taubira revient et c’est un cauchemar pour ceux qui espéraient un président du nouveau monde, répudiant les conformismes et brisant des lances contre le judiciairement convenu – le politiquement stéréotypé.

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Voir les Commentaires (124)
  1. Marc GHINSBERG

    « Mais sa philosophie qui est classiquement de gauche, quand on quitte l’économique et le social, au contraire ne nous ménage pas. »
    Ou quand Philippe Bilger s’aperçoit qu’Emmanuel Macron est un social libéral…

  2. Ce billet va provoquer des réactions ironiques comme certains concernant Hollande ou Sarkozy, récusés sur des points qui touchaient à l’autorité ou à l’honneur de la justice.
    S’il est vrai que M.Bilger a quelque raison d’être inquiet sur les idées qui peuvent agiter nos présidents successifs, nous, pékins, que devrions-nous dire, si ce n’est éructer des accusations inexactes mais que la passion vengeresse pourrait justifier ? Nos emportements se trouveraient justifiés : tous les présidents ont capoté sur la Justice.
    Macron est-il plus décevant que les autres ?
    L’évocation du spectre de Taubira pourrait le faire croire, mais Hollande, en perdition permanente, se fichait pas mal des conséquences de ses actes. Macron paraissait avoir fixé une direction à son action : en frappant vite et fort les faibles, les tranquilles, il donnait une vertu sacrificielle aux efforts qu’il demandait à des catégories sociales sans défense et ça marche, pour parler vulgairement, les cadeaux aux fortunes rendait fataliste, pas révolté.
    En compensation, il réhabilitait l’Education nationale, éloignait Belkacem et ses trahisons, restaurait la confiance dans l’armée, coinçait les syndicats, pouvait envisager de serrer encore plus la vis fiscale, puisque ça avait déjà bien fonctionné. Il va d’ailleurs le faire. La population n’a pas idée de ce qui se prépare à ce sujet.
    Mais voilà, toutes ces actions se déroulent dans le cadre de la restauration de notre balance financière, sans l’équilibre de laquelle tout le reste est inutile.
    L’obstacle, c’est l’état de la sanction pénale, le respect des décisions judiciaires et leur portée. Or, ce domaine coûte très cher, ne rapporte rien et mieux vaut faire des concessions que s’acharner sur une rédemption qu’on attend encore ou mettre en action des services qui n’ont aucun impact.
    Mieux vaut laisser filer en posant un principe de dégagement de responsabilité de la puissance publique pour se consacrer mieux à la lutte armée contre des terroristes et au redémarrage des activités économiques qui obéissent à des mécanismes de pensée parfaitement maîtrisés ou pratiquer une politique de ponction automatique par la multiplication des amendes favorisées par une règlementation créée tout exprès pour ça.
    Macron est un financier, il a des ambitions européennes, la justice, pour lui n’est qu’un rouage satellite. L’arbitre, c’est le fisc.
    Or, si nous assistons à une embellie sur le chômage, elle ne peut perdurer qu’à la condition de créer des emplois durables pour consolider la richesse industrielle. Tout ce qui entrave cette démarche est écarté. La Justice, la tenue morale de la société vis-à-vis de la délinquance s’appréciera donc en termes d’équilibre financier.
    Je n’ai pas d’avis sur la pertinence de la démarche, mais je reste persuadé que, si j’étais magistrat, je préfèrerais le cynisme de Sarkozy et de ses petits pois que le lissage macronien, mâtiné tout à la fois de taubirisme et de je m’en foutisme.
    Qu’est-ce que cette affaire à côté des résistances haineuses que le président va devoir essuyer à raison de la diminution du nombre des élus ? Quels gages va-t-il devoir donner, quelles prébendes distribuer ? Pour combien d’années ? Combien de reniements faudra-t-il accepter, comme à la SNCF où on continuera à distribuer des billets gratuits, mesquin avantage au regard des profondeurs de la réforme statutaire, humiliante pour les syndicats forcés de l’accepter ?
    Lorsque de Gaulle a rétrogradé la Justice au rang d’autorité, la déboulonnant du socle où Montesquieu l’avait hissée, il n’a fait que continuer l’action de Louis XIV qui, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts avait dessaisi la justice des Parlements de tout appel des décisions en matière de sorcellerie qui commençaient à coûter trop cher.
    Restera à savoir si l’accumulation ds déceptions et de la méfiance vis-à-vis d’un pouvoir négligeant l’importance du sentiment des gens, conseil néfaste s’il en fut.
    De toute façon, l’affrontement ne sera pas un bon épisode de la vie française.

  3. – Parce que ce serait Christiane Taubira qui aurait créé le problème des places dans les prisons ?
    – Parce que ce serait Christiane Taubira qui avait placé les prisons sous le ministère de la Santé ?
    C’est de là que vient principalement le problème des places, je me demande quelle est la bande d’énarques suffisamment frappadingues pour avoir placé pendant des années les prisons sous le ministère de la Santé ?
    – Parce que c’est Christiane Taubira qui serait responsable du fait que la population française ait été triplée en 150 ans et que le nombre de places de prison soit approximativement resté le même ?
    – Que le nombre de magistrats soit approximativement le même depuis 1848 ?
    – Christiane Taubira, sans argent, a dû trouver un moyen de désengorger les prisons, elle a donc fait sortir ceux qui avaient été condamnés à des contraventions, qui n’avaient pas payé les pensions alimentaires, ceux qui avaient été condamnés pour usage de stupéfiants, mais certainement pas les tueurs, les violeurs, les terroristes.
    – Combien de personnes savent en venant sur votre blog, que sous Sarközy de Nagy-Bocsa, les peines planchers et les lois pénales envoyaient des personnes en prison pour contraventions non payées ?
    1° Trois fois la voiture mal garée, trois concentrations avec retard de paiements et hop !
    2° un type qui tombe au RSA qui ne peut plus payer la pension alimentaire et la pension pour ex-conjoint, hop en taule.
    3° un consommateur de drogue, qui ne nuit qu’à lui-même, hop en zonzon, à la place de l’envoyer en thérapie.
    Etc.
    – Un ministre de la Justice n’agit que sous l’autorité d’un Premier ministre et d’un président de la République, s’y ajoute une majorité pour soutenir les lois à l’Assemblée nationale.
    De fait être obnubilé à ce point par une personne, il y a quelque chose qui ne va pas chez vous.
    Faux arrêt vos diffamations sous la forme dubitative ; forme condamnée par l’article 29 de la loi de 1881.
    – Sarközy a bien, dès son arrivée, réformé le Code pénal sur la délinquance financière qu’il a sortie de prison, il a même changé les délais de prescription de 30 ans à 3 ans.
    Mais là, vous n’avez jamais pipé un mot !
    – Sarközy a offert 400 milliards d’euros aux banques lors de la crise des subprimes faisant augmenter, avec le remboursement des taux d’intérêt, la dette publique de plus de 600 milliards d’euros. Mais là, l’honorable honoraire n’a rien à dire.
    Y compris sur le fait que certains banquiers et financiers étaient la clientèle du cabinet Arnaud Claude et Nicolas Sarkozy, dont Nicolas a 34% des parts.
    Non !
    Le problème de la criminalité, de la délinquance, des places de prison, c’est Taubira !
    Comme il lui faut une coupable, il attrape n’importe qui et le tour est joué.
    Vous savez qu’avec votre obsession et votre théorie, vous pouvez encore faire une brillante carrière aux USA où ce qui compte c’est que pour n’importe quel délit ou crime c’est d’envoyer quelqu’un en prison, même si ce n’est pas ce quelqu’un qui a commis le délit ou le crime.
    Car aux USA ce sont les délits et les crimes qui sont punis et non les criminels, ainsi contrairement à l’Europe, il suffit d’attraper n’importe qui et de lui coller le truc.
    D’où le guilty plea / plea bargaining où des innocents calculent le risque et finissent par se déclarer coupables parce que moins risqué pour eux.

  4. Alex paulista

    Bah… suffit de prononcer des peines 50% plus longues et puis le tour est joué, non ?
    J’ai pas bon ?

  5. Bonjour,
    Bon je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais je pense que les mesures prises sur l’aménagement des peines de prison sont plutôt bonnes.
    Ainsi que le démontrent les statistiques, la peine de mort n’est pas dissuasive. Sa suppression ne s’est pas traduite par une augmentation des crimes dans la société.
    L’intégralité de la peine de prison ne l’est pas davantage. Pour les délinquants soumis à des peines inférieures à cinq ans, le fait qu’ils ne fassent que les deux tiers de leur peine n’aura pas pour effet une montée des délits. Ceci d’autant qu’ils seront astreints à porter un bracelet électronique et devront régulièrement se présenter au poste de police et de gendarmerie le plus proche de leur domicile.
    Cette liberté relative qui leur est accordée devrait, à mon sens, plutôt les inciter à se tenir à carreau s’ils ne veulent pas retrouver l’enfer de la prison.
    Pour les primo-délinquants, la sanction pure et dure n’a aucune efficacité, elle serait même contre-productive. L’intégralité de la peine ne peut se justifier que dans les cas de récidive.
    Le combat pour l’intégralité de la peine de prison est, à mon sens, un combat d’arrière-garde car il est purement formel et n’apporte rien en terme de sécurité des citoyens. Ce n’est pas par la répression que l’on parviendra à réduire le problème de la délinquance, mais par l’éducation.

  6. Oui. Sans être de la partie comme vous je trouve que cette décision est non seulement une erreur mais surtout une faute. Elle dévalorise la parole du juge ce dont nous nous serions bien passés par les temps actuels. Et à droite nous ne trouvons pas plus de rigueur avec un Laurent Wauquiez qui avoue ne débiter devant ses auditeurs que des salades, les fameux bullshit.

  7. Patrice Charoulet

    Je souscris pleinement à votre nouvelle analyse de ce jour.
    Le 8 mars, vous écriviez :
    « Je récuse qu’Emmanuel Macron soit dans dans la continuité de Christiane Taubira. Il n’est pas, comme celle-ci, dans l’idéologie et si son pragmatisme peut s’égarer, il n’en constitue pas moins une approche au moins partiellement plus lucide du monde pénitentiaire. »
    Le 9 mars, on m’avait fait la grâce d’accepter que l’obscur aliboron que je suis dise ici :
    « J’ai le regret de dire qu’il y a comme un parfum taubiresque ».
    Mes petites antennes ont dû, le 9 mars, compenser mon ignorance.
    Ce 14 mars, vous titrez votre texte, avec une très grande justesse :
    « Christiane Taubira revient : le cauchemar ! » et vous prouvez ensuite cet excellent titre.

  8. Les détenus qui se retrouveront plus vite que prévu à l’extérieur (avec un contrôle dont on peut douter de l’efficacité) seront heureux de n’avoir accompli que les deux tiers d’un crime ou d’un délit et leurs victimes seront évidemment compréhensives puisqu’elles ne l’auront été qu’aux deux tiers.
    Cette formulation un peu grinçante résume assez bien ce qui risque hélas de se passer.
    Et qui se passe souvent déjà.

  9. Michel Deluré

    Finalement, sur ce thème, l’exécutif instaure la période des soldes permanents à hauteur de 33% ! Avis aux intéressés, pour tout délit passible d’une peine inférieure ou égale à cinq ans, vous bénéficierez d’emblée d’une remise gracieuse d’un tiers de cette peine.
    Belle opération marketing s’adressant aux délinquants en puissance !
    Même si nous savions déjà que nombre de peines n’étaient malheureusement pas exécutées dans leur intégralité, le système ne poussait pas le ridicule jusqu’à afficher clairement, à l’avance, qu’un tarif préférentiel sera accordé pour une certaine catégorie de peines.
    Voilà qui offre pour l’avenir des opportunités aux délinquants.

  10. C’est normal que ce président nous refasse du Taubira en pire : les prisons sont archipleines à 90 % et plus de délinquants d’origine étrangère, islamistes radicaux, caïds des teucies de la Ceufran tous chouchoutés antérieurement par cette Taubira, elle-même ancienne délinquante indépendantiste et chouchoutée elle aussi par la gauche avide de compter dans ces rangs toute la lie de la fange des déchets et rebuts de la société.
    Vidanger les prisons de tous ces incurables ne fera que faire exploser la criminalité, instaurer un climat de terreur de guerre civile ; notre Macrounet providentiel le sait, diviser pour régner, c’est la seule solution pour tenir en laisse son petit peuple ; une nouvelle forme de dictature plus cool, plus moderne, plus soft qui passe comme une lettre à la poste.
    Zemmour ni moi-même ne pourrons plus dire que les prisons sont pleines à 90% de délinquants d’origine étrangère mais les rues envahies de ces mêmes individus, en rajoutant ceux qui à 10% courent toujours, ça fait combien ? 100%, bingo !
    Avantage pour la police, il leur sera plus facile d’aller les re-multi-intercepter s’il le fallait : ces gentils bénéficiaires privilégiés de notre système social ne connaissent que les endroits qu’ils aiment squatter pour toucher la CAF, l’APL, le RSA, la CMU, la SECU, le chomdu (les ateliers en prison ça compte), les assedics, les aides allocs et indemnités judiciaires pour traumatismes divers lors de leur interpellation par notre police fasciste raciste xéno discriministe.
    —————–
    Je me souviens des mâts de cocagne de mon enfance dans les fêtes de village où pendaient jambons saucissons pâtés etc., la bonne cochonnaille du terroir ; aujourd’hui, il est interdit d’exposer ces produits diaboliques, faut pas fâcher une « certaine » population qui serait traumatisée et insultée par cette exposition provocante, les SOS Racisme interviendraient illico subito presto pour toucher de bonnes indemnités si un maire FNiste raciste de ces villages osait défier la charia porcinophobe, les cochons halal n’existant pas hélas.
    Je suggère donc de garder ces mâts de cocagne mais plutôt que d’y pendre les morceaux de ces malheureuses bêtes islamophobes, accrocher de belles enveloppes bien remplies de jolis billets de la Banque de Ceufran, annotées des logos de la CAF, RSA, CMU, APL, aides, allocs, indemnités etc., et vous verrez des foules de djellabas, burqas, niqabs, s’accrocher aux poteaux comme des moules sur les rochers, mieux que les pèlerinages à La Mecque.

  11. « Les détenus …seront heureux de n’avoir accompli que les deux tiers d’un crime ou d’un délit et leurs victimes seront évidemment compréhensives puisqu’elles ne l’auront été qu’aux deux tiers. » (PB)
    Vous tenez réellement à ce que le sieur Elusen se gausse à nouveau ?
    Accomplir les deux tiers d’un crime ?
    « J’ai donné 36 coups de couteau… le juge n’en a retenu que 24… les douze mortels ne sont pas pris en compte… »

  12. La priorité de Mme Taubira est revenue en force dans les objectifs du ministère de la Justice. Toujours moins de sévérité, toujours plus de complaisance envers les délinquants. Ainsi, systématiquement, avant la fin de la durée prévue d’incarcération, ils vont pouvoir retourner gérer leurs affaires répréhensibles. Munis d’un bracelet électronique, ils vont recommencer à pourrir la vie des gens qui gagnent leur vie honnêtement.

  13. Xavier NEBOUT

    Quand les veaux auront compris qu’il faut avoir les médias dans sa poche pour gouverner, que les médias sont gouvernés par ce qui plaît au consommateur de pubs et de spectacles, et que les meilleurs consommateurs sont à la fois les plus c… et ceux qui travaillent le moins, ce ne seront plus des veaux.
    Alors, comme le veau ne veut pas payer de prisons, il n’y a pas de prison.
    Et donc, comme le veau ne veut pas payer le développement en Afrique, et qu’il s’affale devant la puissance chinoise qui met l’Afrique en coupe réglée, les Africains nous envahiront, et ne rempliront pas les prisons.
    Tout le reste n’est que blabla.

  14. « Christiane Taubira revient et c’est un cauchemar pour ceux qui espéraient un président du nouveau monde, répudiant les conformismes et brisant des lances contre le judiciairement convenu – le politiquement stéréotypé. »
    Les contours jusqu’à présent un peu flous de ce nouveau en politique qu’était Macron, se dessinent enfin…
    Réformateur teinté de libéralisme au plan économique, je dis teinté car le niveau de la fiscalité reste inchangé, il fait preuve du même laxisme que son prédécesseur dès lors que sont posés les enjeux du « vivre ensemble » de l’insécurité, de l’islam (Yassine Belattar proche du CCIF est nommé au « conseil présidentiel des villes » (quesaco ?) et de la Justice).
    A cet égard, les dispositions consistant à exonérer les délinquants d’une incarcération couvrant la totalité de la peine prononcée traduisent son souci de ne pas creuser le budget de la Justice en construisant des prisons et de s’inscrire dans les pas de la bouffonne Taubira, cette humaniste égarée comme le dit justement notre hôte
    Il était parvenu à faire oublier qu’il avait travaillé aux côtés de Hollande et de toute cette gauche sociétalement ouverte qui considère que toutes les cultures se valent et que toutes les revendications minoritaires doivent être entendues…

  15. Julien WEINZAEPFLEN

    Le juge ne se sent pas tenu d’appliquer la loi s’il n’aime pas la loi. Et comme le « service d’exécution des peines » a désormais l’obligation de ne pas appliquer la peine, le juge est conforté dans son « autorité » de contre-législateur, de correcteur législatif ou de désapplicateur de la loi par l’obligation qui est faite à son exécuteur de peine – fonction théoriquement parfaitement inutile – de ne pas appliquer sa peine. Comme l’administration est confortée dans l’habitude qu’elle a prise de rédiger hors délai des décrets d’application qui vont à l’encontre de la lettre et de l’esprit de la loi, sans qu’on sache pourquoi ce n’est pas au Parlement qu’il revient de rédiger lesdits décrets en même temps qu’il écrit et fait la loi.
    Macron décrète que la justice sera « irrigoriste ». La justice sera laxiste, non parce que le roi est bon, mais pour maintenir la terreur : « Libérons la petite délinquance ! Intranquillisons la société ! Laissons se promener sous bracelet électronique le futur assassin d’un nouveau Père Hamel ! »
    Victor Hugo a écrit « Le dernier jour d’un condamné ». Macron écrit les derniers jours de la condamnation. Pour modérer mon libertarisme instinctif de marginal en peine d’insertion sociale, je pense depuis longtemps que le modèle anarchiste n’est pas viable parce qu’il nous faudra toujours une police et des infirmières, que le dévouement n’est pas naturel et qu’un homme qui n’a pas peur est naturellement porté à préférer transgresser que surveiller. C’était sans compter sur Macron. Car à quoi bon surveiller si on ne punit plus ? Macron organise ce monde merveilleux où il n’y a de police que pour la pensée, où le renard est libre dans le poulailler libre et où celui qui veut nuire peut le faire en toute impunité. Vive le monde merveilleux de Macron !

  16. @ Achille | 14 mars 2018 à 07:14
    « …ainsi que le démontrent les statistiques, la peine de mort n’est pas dissuasive… »
    Ben si ! Elle dissuade définitivement ceux à qui on a tranché le colbac ou ceux qu’on a pendu haut et court de recommencer ; donc pas de multirécidivisme, que du bonheur !
    Il est vrai que nous, pays gauchiste droit de l’hommisme parano virant schizo, quelqu’un qui a « maritrintigné » ne risque que quatre ans en cabane ; ça vaut le coup de passer quelques mois en prison si on veut supprimer sa meuf sans s’emm… avec toutes ces lois débiles concernant le divorce.
    Mais quand on s’autoproclame en permanence champion du monde de leçons de morale, on ne s’étonne plus de voir éclore chez nous des Taubira, des SM mur des cons, des EDM, des tribunaux racislamistes associatifs de gauche qui n’ont pour conséquence que la montée de la haine, les désirs de vengeance et des crimes impunis.

  17. Philippe Bilger, vous vous êtes trompé sur Sarkozy, sur Hollande, maintenant sur Macron, cette constance dans l’erreur me plaît, vous êtes normal et vous ne vous cachez pas derrière votre petit doigt !!

  18. Pour Taubira comme pour Belloubet une réalité s’impose : la surpopulation carcérale. Macron l’a aussi constatée en visitant Fresnes. Alors le juge est mis à contribution pour ne pas encombrer les prisons. Un juge malléable, c’est plus rapide et moins coûteux que d’investir dans de nouveaux lieux d’incarcération. Cependant, comme vous l’indiquez, on a oublié de demander l’avis des victimes. Leur préjudice ne vaut pas grand-chose par rapport à la mansuétude ‘obligée’ en raison de m² insuffisants et d’une absence d’anticipation.

  19. Ce débat sur l’aménagement des peines de prison m’incite à parler du chanteur Bernard Cantat qui fait le buzz actuellement dans les médias et les réseaux sociaux.
    Condamné à 8 ans de prison pour avoir porté en 2003 des coups mortels à sa compagne, l’actrice Marie Trintignant, Bertrand Cantat est sorti de prison après avoir purgé plus de la moitié de sa peine.
    Malgré ses regrets pour son acte, commis sous l’emprise de l’alcool et de la drogue, il est l’objet de violentes attaques et a dû se résoudre à interrompre la série de concerts du festival d’été.
    Hier dans C à vous, Éric Dupond-Moretti a bien remis en place deux féministes qui s’opposaient à ce que Bernard Cantat puisse continuer à exercer son métier de chanteur, ceci au nom de la défense du droit des femmes. En somme le chanteur n’a peut-être effectué que la moitié de sa peine pénale, mais il doit continuer à expier son acte jusqu’à sa mort. Une peine à perpétuité en somme, peine non pas délivrée par des juges et un jury populaire, mais par des associations qui refusent tout pardon à ceux qui ont commis une faute. Où est la justice républicaine dans ce comportement ?
    Ainsi que l’a fait remarquer EDM, il est concevable que les proches de Marie Trintignant s’opposent à ce que BC continue à produire des concerts. C’est une réaction compréhensive, compte tenu de la douleur qu’ils éprouvent. Mais que des associations profitent de ce drame pour tenir des propos haineux est une curieuse façon de défendre la cause des femmes maltraitées. Ceci est tout simplement inadmissible car à l’encontre des règles élémentaires de justice qui veulent qu’une personne qui a payé sa dette ait le droit de reprendre une vie normale dans la société, sans pour autant le dispenser de porter sur la conscience le fardeau de l’acte irréparable qu’il a commis.

  20. L’on peut s’interroger sur la logique d’un tel système pénal.
    En effet, le Code pénal offre aux juges de fixer une peine, non pas fixe, mais limitée dans le temps, avec un minimum et un maximum, assortie ou non de peines accessoires financières.
    Les juges, dans leur délibéré, ont donc condamné en modulant la peine en fonction du cas présenté, ce qui s’appelle l’individualisation des peines à laquelle ils tiennent tout particulièrement.
    Maintenant, sur une peine déjà modulée et adaptée au condamné, on va appliquer une réduction systématique sur laquelle le juge d’application des peines n’aura, si j’ai bien compris, pratiquement plus son mot à dire.
    Pourquoi donc maintenir un système de peines maxi/mini et ne pas créer un système de peines fixes auxquelles l’exécution serait corrigée comme voulu par la réforme ?
    Mais allons plus loin : pourquoi maintenir les juges de jugement et d’application des peines. Il me semble que l’intelligence artificielle serait de nature par elle-même à peser un cas et à imposer une peine strictement adaptée et incompressible, en tenant compte à la fois de sa modulation et de sa réduction d’exécution pour arriver à une valeur fixe et intangible…
    Les « petits pois » comme les avocats me semblent devoir craindre pour leur avenir !! La technique, rien que la technique et tout sera parfait dans le meilleur des mondes judiciaires…

  21. @ Achille 14 mars 2018 à 07:14
    « Ce n’est pas par la répression que l’on parviendra à réduire le problème de la délinquance mais par l’éducation ».
    Le pensez-vous vraiment ?
    Au point ou nous en sommes le ver est tellement dans le fruit que la délinquance prospère et l’honnête citoyen a droit au doigt d’honneur et à l’insécurité.
    Le laxisme n’est pas la solution au motif qu’il favorise ceux qui n’ont de cesse que d’engendrer le désordre.
    Quant à Mme Taubira rien à en attendre de concret et d’efficace.

  22. Julien WEINZAEPFLEN

    La peine est la règle. L’aménagement est l’exception. L’exception est la règle.
    La peine est la règle. L’aménagement est la norme. La norme remplace la règle.

  23. Je me garderai de parler de la justice, n’y connaissant rien. J’ai toutefois l’impression qu’on va grosso modo contre la volonté générale et contre l’intérêt général en laissant légalement des individus coupables de vols, effractions, coups, menaces, œuvrer librement parmi les honnêtes gens. Entre la peur qu’ils ne deviennent pires en prison, et la peur qu’ils fassent des dégâts dans la vie des gens, le choix est fait : il ne faut surtout pas qu’ils s’endurcissent, sachant qu’on n’a pas les moyens de les empêcher de nuire, tellement ils sont nombreux et bien équipés. De toute façon, on finira par les relâcher, même s’ils ont tué père et mère — ce n’est pas un effet de style — alors un peu plus tôt, un peu plus tard… Et tant pis si les citoyens ordinaires deviennent amers, cyniques, et votent pour les extrêmes. Après nous le déluge.
    Il me semble que le terme de « compassion » est trompeur. C’est de la fausse compassion, qui entretient les gens à la morale douteuse dans l’idée qu’ils ont le droit d’attaquer la société mais que la société n’a pas le droit de les empêcher de nuire.
    Enfin, je ne crois pas que Macron soit libéral. Ses discours sont tellement « complexes » qu’on ne sait pas sur quel pied danser. Mais ses décisions prouvent qu’il est étatiste. L’Etat est toujours aussi glouton, sinon plus. Il légifère sans désemparer, réforme, ponctionne, édicte. Les comportements sont de plus en plus réglementés, la parole libre est mise sous surveillance, l’entreprise se voit assigner un rôle social qui met la production de biens ou de services au second rang. Les femmes sont prétendument protégées contre les hommes, comme si jusqu’ici, les hommes et les femmes ne s’étaient pas dans la majorité des cas mutuellement aidés pour survivre et élever leurs enfants, et comme si les femmes n’avaient pas gagné en vraie indépendance et en droits avant Schiappa et Macron. Les vieux devront progressivement se dépouiller de leurs économies, l’objectif étant sans doute à l’avenir de les faire dépendre de l’Etat et de ses services sociaux à partir de leur retraite. Ça plaît peut-être aux jeunes, même si ça ne les enrichit pas, contrairement à ce qu’on leur dit, mais ça ne doit pas leur donner envie de vieillir. C’est ça qu’on veut pour eux, qu’ils arrivent à la retraite tondus et dépendants de l’Etat, relégués dans des EPHAD minables ? Les chômeurs sont culpabilisés, comme s’ils étaient des fainéants, on leur met honteusement sur le dos un problème qui est général et non individuel. J’appelle ça du collectivisme, c’est le triomphe de la pensée socialiste.
    Si c’est du libéralisme économique et social, je veux bien manger mon chapeau.

  24. Xavier NEBOUT

    @ sylvain
    Vos peccadilles – alocs diverses -, c’est les femmes qui s’en occupent. Le sérieux, c’est la dope, le car-jacking, les vols de bijoux et de sac sur les mémés, etc.
    Ceci dit, il ne faut pas se voiler la face : si on laisse entrer des gens qui ne trouveront pas de travail, ils vivront de la délinquance.
    Et c’est là que jaillit la lumière : on n’a qu’à payer des immigrés à surveiller les immigrés condamnés à être libres.
    Faites passer à Macron…

  25. @ Elusen
    Je ne comprends pas ce que signifie votre phrase : « Faux arrêt vos diffamations sous la forme dubitative… »
    Pourriez-vous m’expliquer svp ?
    Je vous remercie.

  26. Votre tort, monsieur Bilger, est d’avoir pensé qu’un individu brillant serait un président de *tous les Français* brillant.
    Pour un président qui ne s’intéresse qu’à une partie de la France, élu par les habitants de Paris qui élisent des Hidalgo, c’est malheureusement cohérent.
    Parce que les faiblesses de la Justice n’impactent que les couches plus populaires. Et, en plus, donnent un capital sympathie, tel que le capital sympathie donné à Merkel au sujet des « migrants », alors que ses décisions font que les « migrants » légitimes (véritables réfugiés) sont accueillis dans des lieux bondés des criminels de fuite de tant d’autres pays sous-développés. La générosité apparente n’est pas seulement creuse, elle est dangereuse.

  27. Le commentaire d’@ Elusen semble être une vaste blague :
    « Combien de personnes savent en venant sur votre blog, que sous Sarközy de Nagy-Bocsa, les peines planchers et les lois pénales envoyaient des personnes en prison pour contraventions non payées ?
    1° Trois fois la voiture mal garée, trois concentrations avec retard de paiements et hop !
    2° un type qui tombe au RSA qui ne peut plus payer la pension alimentaire et la pension pour ex-conjoint, hop en taule.
    3° un consommateur de drogue, qui ne nuit qu’à lui-même, hop en zonzon, à la place de l’envoyer en thérapie.
    Etc. »
    Etes-vous consommateur de drogue en pleine hallucination ? Qu’est-ce donc que cette désinformation ?
    Disons-le quand même : les peines planchers n’ont jamais changé le quantum des peines prévues pour un fait. Autrement dit, peine plancher ou pas, une contravention de quelques euros reste une contravention de quelques euros.
    Vu l’absurdité du propos, je pense qu’il n’est même pas nécessaire de demander au commentateur de ne trouver ne serait-ce qu’un seul exemple des situations qu’il invente.
    Il doit connaître aussi bien les prisons françaises qu’il ne connaît les USA.
    Dans la foulée, @ Achille :
    « Ainsi que le démontrent les statistiques, la peine de mort n’est pas dissuasive. Sa suppression ne s’est pas traduite par une augmentation des crimes dans la société. »
    Personne de sérieux ne dit que la peine de mort est dissuasive. Le crime est propre à l’humain, c’est absurde de penser le faire disparaître.
    Par contre, se donner les moyens d’empêcher sa réitération, c’est une autre affaire. Si des Pierre Bodein, sans même être exécutés, et bien d’autres (on peut vous faire un catalogue, ce n’est pas dur), étaient restés incarcérés, certains faits d’une ignominie sans bornes ne se seraient pas produits.
    Pas convaincu ? Ca vous plaît, l’idée qu’on puisse égorger un curé dans une église en étant porteur d’un bracelet électronique ? C’est le signe d’un bon fonctionnement selon vous ? C’est, selon vous, le signe que les moyens choisis ont été appropriés ?
    Vous parlez de « l’enfer de la prison ». Mais pour qui la prison est-elle l’enfer ? Pourquoi ? La prison est l’enfer parce que des voyous y règnent en maîtres, comme ils règnent dans leur cité. Parce que la prison en soi n’est pas un univers horrible, les surveillants ne sont pas tous des tortionnaires sanguinaires, l’offre culturelle y existe, etc. Mais il faut éviter de se faire tabasser… Et ça, pour ceux qui appartiennent aux minorités (minorités carcérales j’entends), ce n’est pas évident.
    Pour d’autres, ceux des majorités, ceux qui en plus viennent d’une cité réputée, ceux qui reçoivent l’assistance de leurs collaborateurs/employeurs, la prison n’est qu’une formalité. La peur de la prison est pour eux une blague. C’est pour cela qu’on retrouve des braqueurs et des cambrioleurs un bracelet électronique au pied : ils s’en tapent et se marrent, de votre mansuétude.
    Vous écrivez : « Pour les primo-délinquants, la sanction pure et dure n’a aucune efficacité, elle serait même contre-productive. L’intégralité de la peine ne peut se justifier que dans les cas de récidive. »
    Une fois encore, visitez un tribunal, « Boboche où les pères en babouche voient tomber leurs fils » comme le dit la chanson. Vous verrez que le primo-délinquant condamné à l’enfermement, ça n’existe pas. Le primo-criminel (auteur de viol, meurtre), oui, bien sûr. Mais pour le délinquant (arracheur de sac, etc), non. Il faut réitérer à n’en plus finir, être déjà âgé, pour véritablement se faire envoyer en milieu carcéral, après avoir déjà fait l’objet de mille décisions éducatives.

  28. « Christiane Taubira revient : le cauchemar ! » (PB)
    Au secours ! Sans compter le retour de l’ ex de Fraise des bois, bon le mirage a vécu, il est comme tous les autres, Emmanuel Macron est comme tous les autres ! Si le bâti prenait des fissures, aujourd’hui on peut déclarer un arrêté de péril.
    Triste fin pour un début de quinquennat.

  29. @ sbriglia | 14 mars 2018 à 09:24
    @ Marchenoir
    Robert Marchenoir me manquait, pour le frisson, parfois l’effroi et le saisissement, là je m’incline c’est toujours l’essai entre les poteaux, il savait tout faire Monsieur Rugby les Anglais l’avaient statufié.

  30. @ Achille | 14 mars 2018 à 07:14
    « Pour les délinquants soumis à des peines inférieures à cinq ans, le fait qu’ils ne fassent que les deux tiers de leur peine n’aura pas pour effet une montée des délits. »
    Alors pourquoi pas seulement un quart de la peine, voire moins ?
    Bracelet électronique : la mode commence à poindre. Dans les quartiers il faut le montrer car pour certains, c’est une fierté. D’ailleurs en parallèle, la mode raccourcie de pantalons devrait suivre.
    « Ce n’est pas par la répression que l’on parviendra à réduire le problème de la délinquance, mais par l’éducation. »
    Evidemment, nous sommes des millions à le dire comme vous ici. Pour ma part, je suis sur la ligne suivante : l’école instruit, et les parents éduquent. Mais quand l’éducation des parents est défaillante (ou que les parents sont dépassés), au sens où nous la considérons, ou que l’éducation telle qu’ils l’ont reçue ou telle qu’ils la conçoivent selon leurs propres critères – que fait-on ?
    [Pour rappel :
    – Selon la loi française, les parents ne sont jamais et n’ont jamais été pénalement responsables des infractions pénales commises par leurs enfants mineurs. Ils ne peuvent pas être sanctionnés à leur place car la responsabilité pénale est personnelle : « nul n’est responsable pénalement que de son propre fait » (Code Pénal, art. 121-1).]
    Extrait de Quelles poursuites pénales pour les mineurs ?
    https://www.mae.fr/article/prevention/19-07-2017/responsabilite-penale-du-mineur-et-ses-parents_70.html
    @ Michel Deluré | 14 mars 2018 à 09:18
    « Avis aux intéressés, pour tout délit passible d’une peine inférieure ou égale à cinq ans, vous bénéficierez d’emblée d’une remise gracieuse d’un tiers de cette peine. »
    J’avais compris que la remise gracieuse était des deux tiers. Je suis déçu.

  31. françois Unger

    Merci de votre lucidité et de votre courage. Oui il y a des choses qui dérangent dans le défaussement compassionnel de Macron. On peut craindre le pire pour ce qui sera la réaffirmation de l’exigence laïque. Pour moi ce sera l’heure de vérité définitive. C’est là qu’on saura si nous basculons à l’italienne ou si nous avons encore une chance que ce Président nous évite le chaos. Je suis de plus en plus inquiet.

  32. anne-marie marson

    Et à droite nous ne trouvons pas plus de rigueur avec un Laurent Wauquiez qui avoue ne débiter devant ses auditeurs que des salades, les fameux bullshit.
    Rédigé par : Mano | 14 mars 2018 à 08:14
    Effectivement, grand silence à droite.
    Pourtant ils ont un boulevard, avec la réforme de la justice et celle de la SNCF.
    Idem pour JL. Mélenchon.
    Mais Nicole Belloubet est une ex-socialiste, comme Christiane Taubira.
    On croit le Parti socialiste disparu, mais ses adhérents sont tapis dans l’ombre du gouvernement, et appliquent une politique socialiste.
    Et Emmanuel Macron fait comme François Hollande avec Najat Vallaud-Belkacem, le pire de ce qu’il peut faire pour la société française.

  33. Une illustration parfaite du « en même temps » du candidat Maron : économiquement et socialement on a des annonces-décisions du style à droite toute, et en matière sociétale cela entre autres pour la justice c’est du à gauche toute !…

  34. Vos yeux commenceraient-ils à se déciller sur le président Macron cher P. Bilger ?
    Mieux vaut tard que jamais ! Mais quand même, un an pour se rendre compte de la personnalité de ce Prince charmant !
    Cordialement.

  35. jean-christophe

    Nous sommes nombreux, et nous ne le cachons pas, de vous retrouver, avec bonheur, dans toute votre verve intelligible et votre belle conscience d’homme droit et honnête.
    Nous avons tous soif de justice, nous avions perdu un guide mais nous le retrouvons. Alléluia !

  36. Je me suis peut-être trompé. Je pensais qu’Emmanuel Macron si lucide sur les erreurs de François Hollande – celle, notamment, d’avoir maintenu Christiane Taubira trop longtemps à un poste prestigieux où l’oralité ne pouvait se substituer à l’action – nous éviterait la restauration du pire de celle-ci. Mais sa philosophie qui est classiquement de gauche, quand on quitte l’économique et le social, au contraire ne nous ménage pas.
    C’est encore et toujours le fameux « en même temps » : libéral en économie, plutôt de droite, et de gauche pour le sociétal.
    Les prochains débats sur la PMA et la GPA seront une démonstration supplémentaire de ce « enmêmetempstisme ».

  37. Je reviens sur cette émission qui m’a tant perturbé, sur le Père Hamel.
    Le titre m’a désarçonné : « martyr de la République »
    Ou les gens de télévision sont des ignares crasseux, ou ils ont été conseillés par un djihadiste.
    Avec ce que la République a égorgé, violé, massacré, de religieuses et religieux à partir de 1790, sa télévision pourrait avoir la pudeur de ne pas revendiquer la victime.
    L’indécence des fabricants de spectacle le dispute à l’arrogance des politiques.

  38. Claude Luçon


    « La réglementation plus stricte introduite par le ministère de la Culture pour encadrer l’activité des bénévoles dans le spectacle vivant inquiète les créateurs

    Il faut comprendre ce gouvernement, il ne peut pas réellement s’occuper des délinquants et des prisons avec tous ces citoyens qui veulent faire ce qui leur plaît, en particulier du bénévolat.
    Il manquait sans doute une taxe sur le bénévolat.
    Comme les retraités font beaucoup de bénévolat il faut croire que l’augmentation de la CSG n’a pas suffi pour améliorer le bien-être des prisonniers, il faut faire financer les bracelets électroniques par les bénévoles.
    Il faut raisonner comme Taubira et, apparemment, Macron, et comprendre que les victimes ont la liberté et l’habitude de souffrir mais pas ces malheureux délinquants, il est donc normal qu’on leur donne un peu de liberté pour les laisser aider les victimes à souffrir.
    En faire des bénévoles de la délinquance en sorte !
    D’accord c’est un peu tordu comme raisonnement mais c’est hélas ce que nous subissons.
    Paul Éluard, reviens ! Il faut revoir ton poème : « Liberté j’oublie ton nom ! »
    Pas « j’écris » : sauf pour les délinquants bien sûr.

  39. Michel Deluré

    @ Achille 14/03 07:14
    Une remarque préalable : il me semble parfaitement possible, de mon point de vue, de rester amis tout en étant parfois en désaccord. Heureusement !
    Vous écrivez : « Le combat pour l’intégralité de la peine de prison est, à mon sens, un combat d’arrière-garde… ».
    Ce point de vue me paraît regrettable et je ne le partage pas.
    Accepter l’idée que la peine ne soit pas intégralement exécutée constitue tout d’abord un affront pour toute victime qui, elle, n’a eu droit à aucune bienveillance de la part de celui qui l’a, sous une forme ou sous une autre, agressée.
    C’est ensuite envoyer un très mauvais signal à tous ceux qui sont tentés de verser dans la délinquance et qui sauront par avance que pour certains types de délit ils pourront compter sur la mansuétude de la justice.
    C’est enfin accréditer l’idée que la sanction par privation de liberté est finalement discutable, voire inutile, ce que je ne pense pas.
    La sanction doit être maintenue, la peine décidée doit être exécutée dans son intégralité. Sinon, la sanction n’a plus aucun sens, plus aucune valeur. C’est l’univers carcéral qui doit être adapté. Mais c’est aussi, j’en conviens, tout un travail sociétal en amont qui doit être effectué.

  40. Mary Preud'homme

    @ sbriglia | 14 mars 2018 à 09:24
    Crime ou délit au 2/3 = victime au 2/3…
    C’est de l’humour noir subtil… Pas sûr qu’Elusen le comprenne et encore moins puisse l’apprécier, eu égard au sectarisme borné de cet individu qui ne vient sur ce blog que pour démolir les propos de l’hôte qui le reçoit et tirer à boulets rouges sur ses invités !

  41. Bonsoir
    Il me semble que les prisons, la justice valent mieux que ces vaticinations et imprécations.

  42. Quel excellent billet que voilà et qui va vous valoir, cher Philippe Bilger, des renvois acides de taubiraphobie à gogo ! Il n’empêche, vous avez cent fois raison et nos législateurs sont tombés sur la tête : « les magistrats auront donc à justifier les raisons qui les poussent à récuser une exécution laxiste de la sanction » dites-vous, c’est simplement scandaleux.
    Alex paulista suggère malicieusement d’augmenter les peines de 50% au préalable ! Ce qui ramènerait la justice française au niveau d’une discussion de souk de Fès, bien que l’on n’en soit pas très loin quand on voit les contorsions humiliantes d’un Dupond-Moretti pour essayer d’éviter la prison à son client Cahuzac !
    @ Achille
    Vous dites : « l’intégralité de la peine(…)n’apporte rien en termes de sécurité aux citoyens »
    Faut-il vous rappeler que tant que le condamné demeure en prison il reste, en principe, inoffensif pour les autres citoyens. Une fois dehors, il est impossible de garantir zéro victime. Quand on entend un chanteur connu clamer sur tous les médias complaisants qu’il a payé sa dette, c’est faux ! Il a purgé une partie de la peine infligée par un jury populaire et a bénéficié d’un cadeau insensé octroyé par des magistrats laxistes qui ont « expédié » la grâce plus vite que le curé de Cucugnan n’a dit ses trois messes de minuit ! La dette d’un tueur ne s’efface jamais, parole de proches de victimes. La sécurité des citoyens est plus risquée quand un tueur est remis en liberté avant terme. Pour vous en convaincre, demandez donc aux magistrats pro-libérateurs s’ils seraient prêts à s’engager personnellement à servir de caution en cas de récidive du pré-libéré, vous entendrez des hauts cris…
    Répandre de la clémence comme un distributeur de billets, cela peut parfois aider la grimpette au tableau d’avancement mais si les juges étaient élus (comme dans certains pays), il y a de fortes chances qu’ils seraient recalés.
    Je rappelle que la Chancellerie prétend qu’il n’y a que très peu de récidives parmi les pré-libérés. Cela tient au fait que la Chancellerie torture les statistiques en sa faveur : est considérée comme récidive uniquement l’acte criminel absolument identique au précédent ; si l’assassin a utilisé un pistolet la première fois et un couteau la seconde fois, ce n’est pas une récidive !
    @ sylvain
    A propos des 90% + 10% (bingo, d’accord !) des délinquants d’origine étrangère qui peuplent nos rues et nos prisons, n’oubliez pas de compter les milliers de centenaires (jusqu’à 132 ans !) qui vivent en Afrique du Nord et qui continuent de toucher retraites, Sécu, RSA et allocations diverses sans que notre trop généreuse administration intervienne ! Mais si vous payez votre contravention de 57 euros avec huit jours de retard, vous ferez partie des citoyens galeux, fichés, suspects.

  43. Michelle D-LEROY

    …pour une démocratie à la fois digne et vigoureuse et pour une Justice cohérente, une telle exigence d’application pleine et entière des sanctions devrait être l’évidence.
    Rien à ajouter à ce que je crois moi-même. C’est donner un mauvais signal à une délinquance qui gagne du terrain.
    Le pire, c’est que cette fois-ci, je n’ai pas l’impression que ce soit par humanisme. Pour Christiane Taubira, très à gauche, je pense qu’on pouvait y voir ce côté humaniste, toujours du côté du délinquant parce qu’il aurait des excuses. Allant du colonialisme aux manquements de l’Etat pour les jeunes, bref, l’idéologie de la repentance habituelle. Mais venu d’Emmanuel Macron je pense que c’est plus le côté financier qui le guide : moins de prisons à construire, moins de personnel pénitentiaire à recruter.
    Mais à force de chercher les économies sur tout, déjà que le manque de moyens était visible dans le domaine judiciaire et pénitentiaire, ce sera un gros gâchis.
    Mais sa philosophie qui est classiquement de gauche, quand on quitte l’économique et le social, au contraire ne nous ménage pas.
    C’est justement le talon d’Achille de notre Président, concilier sa gauche et sa droite. Cela est pourtant incompatible dans pas mal de domaines.
    Un autre exemple récent, du même acabit : ne mettre que 15 enfants par classe à l’école primaire dans les quartiers dits sensibles…et pour cela des classes de centres ville seront fermées, laissant plus de 30 élèves par classe.
    Prendre aux uns pour donner aux autres sans que cela ne coûte très cher et pour donner l’impression de faire du nouveau. Une technique vraiment risquée.

  44. Mary Preud'homme

    @ Elusen
    « 1° Trois fois la voiture mal garée, trois concentrations avec retard de paiements et hop !
    2° un type qui tombe au RSA qui ne peut plus payer la pension alimentaire et la pension pour ex-conjoint, hop en taule.
    3° un consommateur de drogue, qui ne nuit qu’à lui-même, hop en zonzon, à la place de l’envoyer en thérapie ».
    Le 1er exemple me concerne et m’interpelle particulièrement, car mal garée je fus et verbalisée plus d’une fois que trois avec retard de paiement, sans être embastillée pour autant.
    Concernant le 2 et le 3, j’ai connu (voire assisté) de nombreuses personnes coupables de ce genre de délit et pas la moindre zonzon à l’horizon.
    A l’inverse, ainsi que le rappelle un contributeur, propos confirmé par la police et la gendarmerie nationale, il faut parfois en arriver à des récidives longues comme le bras pour que les juges se résolvent à sévir autrement qu’avec un simple rappel à la loi.

  45. Mais sa philosophie qui est classiquement de gauche, quand on quitte l’économique et le social, au contraire ne nous ménage pas.
    Vous avez tout compris.

  46. @ Achille
    « Ainsi que le démontrent les statistiques, la peine de mort n’est pas dissuasive. »
    Vous parlez de statistiques ! Les dernières remontent à l’époque de Bontems et Buffet.
    De plus, elle n’était appliquée qu’au compte-gouttes, c’est-à-dire de façon non significative.
    Mais dans les pays où elle est appliquée, par exemple dans certains états des États-Unis d’Amérique, il est clair que selon le côté où l’on se trouve de la délimitation inter-étatique la différence est mesurable.
    Certains criminels reconnaissent qu’ils préfèrent passer dans un état « abolitionniste » pour pouvoir poursuivre sereinement leur coupable activité.

  47. « Le rire est le propre de l’homme » !
    À voir la photo, on ne peut qu’être d’accord avec Rabelais, parce que pour la femme, ou du moins celle-ci…!

  48. @ Achille | 14 mars 2018 à 11:35
    « Condamné à 8 ans de prison pour avoir porté en 2003 des coups mortels à sa compagne, l’actrice Marie Trintignant, Bertrand Cantat est sorti de prison après avoir purgé plus de la moitié de sa peine »
    Les coups mortels portés l’étaient à coups de poing, et il n’a fait que la moitié de sa peine en France puisqu’il est ressorti libre au bout de quatre ans pour « bonne conduite » 🙁
    « En somme le chanteur n’a peut-être effectué que la moitié de sa peine pénale, mais il doit continuer à expier son acte jusqu’à sa mort. Une peine à perpétuité en somme »
    Un peu comme la peine de Marie Trintignant vous voulez dire ?
    Adéo Achille 😉

  49. @ Michel Deluré | 14 mars 2018 à 17:19
    Rassurez-vous, vous faites partie, avec Jaribu et quelques autres, des contributeurs dont j’apprécie les commentaires. Il m’arrive même souvent d’être d’accord avec votre point de vue. Mais il peut arriver parfois que nos avis divergent sur certains thèmes sensibles. C’est le cas aujourd’hui, mais ce n’est pas grave.
    Si vous lisez bien mon commentaire vous observerez que je suis pour un aménagement de la peine uniquement pour les primo-délinquants. Par contre pour les récidivistes je suis pour l’intégralité de la sanction qui a été prononcée lors du verdict.
    Je pars du principe que tout le monde doit bénéficier d’une seconde chance car chacun de nous peut se retrouver devant un tribunal. Il suffit d’un événement imprévisible, parfois une dispute qui tourne mal, un geste malheureux à l’issue fatale.
    Le cas Bernard Cantat que j’ai évoqué dans mon précédent post en est un triste exemple. Le fait qu’il soit un chanteur populaire le condamne à la vindicte populaire. Il fallait voir, sur la vidéo passée au JT, les visages grimaçant de haine des gens qui l’insultaient et étaient sur le point de le lyncher.
    Une foule déchaînée est bien le spectacle le plus méprisable qu’il soit donné de voir car elle montre que des gens sont capables de perdre toute humanité sur un simple effet de meute.

  50. Yen a qui change de pseudo tout le temps ou sont-ce des nouveaux venus qui ne sont frottés ni à Elusen, ni à Marchenoir ?
    Naturellement j’ai bien compris que le traitement de texte était LE support incontournable pour fournir un exposé mijoté pendant trois heures sur un ordi, puis distribué, nikel chrome, en dix paragraphes.
    Mais n’est-ce pas un peu fastidieux pour le lecteur tous ces paragraphes ? 😀
    Bon, naturellement je fais comme tout le monde, je ne lis les dix paragraphes en question qu’en diagonale 😉

  51. Social-libéralisme ? Principe de réalité, surtout.
    Macron a pour obsession de rester dans les clous de la Commission européenne pour arriver à réformer un tant soit peu l’Europe. Cela réduit donc les marges budgétaires.
    Il y a des dépenses incompressibles : les OPEX et l’armée, l’éducation, la santé (où ça craque déjà, l’hôpital public est à l’os), les TOM, tout ça coûte cher.
    Donc pas assez d’argent pour, en plus des obligations susmentionnées, agrandir notre parc de prisons surpeuplées aux conditions de travail en nette dégradation depuis quinze ans.
    Dans ce cas de figure, la décision est raisonnable. Le reste est de la littérature !

  52. Philippe Dubois

    Bonsoir Monsieur Bilger
    Macron et Belloubet sont de gauche, tout simplement : le délinquant, initialement gentil comme un agneau, a été perverti par la méchante société.
    cf. Jean-Louis Harouel : « Droite-Gauche, ce n’est pas fini »
    @ Trekker | 14 mars 2018 à 14:57
    « Macron : économiquement et socialement on a des annonces-décisions du style à droite toute, et en matière sociétale cela entre autres pour la justice c’est du à gauche toute !… »
    Où avez-vous vu que Macron était à droite d’un point de vue économique et social ?
    J’ai même lu qu’il serait libéral !
    Il est étatiste et socialisant, partisan du capitalisme de connivence, comme l’ex-UMP d’ailleurs.

  53. julien Benda

    La sottise enrobée de bons sentiments continue à sévir !
    Alors, proposons :
    La durée réelle des peines n’est probablement pas l’essentiel. L’essentiel, c’est d’ôter aux délinquants l’envie de recommencer. Naturellement, les prisons 5 étoiles ne vont pas dans le bon sens et elles coûtent inutilement cher.
    Après tant d’égarements, revenons au principe de base : la carotte et le bâton.
    Le bâton, c’est la prison.
    La carotte c’est la sortie, la liberté.
    Laissons la durée des peines comme elle est.
    Créons dans chaque prison un comité de trois personnes (juge, gardien, psy) qui tous les six mois par exemple passera une demi-heure avec chaque prisonnier pour juger de ses progrès vers le remord.
    Si en moyenne, ce comité devra enlever le tiers des peines, il pourra aussi en enlever jusqu’à la moitié dans certains cas et beaucoup moins d’un tiers dans d’autres.
    Ca devrait favoriser les examens de conscience !

  54. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    Je vous propose de partir du principe que le président Macron n’a pas d’idéologie marquée, et qu’il est confronté à apporter des solutions à tous les problèmes de la France et des Français. Je ne suis pas expert en matière de fonctionnement de l’institution judiciaire mais j’essaie de comprendre le problème de réduction des peines, sujet de votre billet. Je viens de trouver des éléments chiffrés concernant, en France, au 1er avril 2017, le nombre de places de prison ( = 58 670) et le nombre de personnes incarcérées (= 70 220), soit, en gros, un écart de l’ordre de 12 000 personnes, qui parle plus « qu’une surpopulation carcérale de 120 % ».
    La République est une grande dame fière de ses grands principes et ne manque pas de citoyens et, en ce moment, de citoyennes, pour en ajouter des petits… mais elle est très impécunieuse, peu capable de créer ou d’entretenir les moyens permettant l’observation ou le respect de ses principes. La création de richesses par ses citoyens productifs est insuffisante pour satisfaire les besoins de l’ensemble de ses citoyens. Le problème des prisons est de même nature que celui des universités : le manque de place. Alors, il faut oser réserver l’université, comme les prisons, aux plus méritants…

  55. Macron m’enterre. Qui suis-je ?
    Réponse : la France, privée de sa crédibilité et de sa Justice.
    Avec les politiques, dont la parole n’est plus crédible donc plus écoutée, les décisions de justice passent maintenant à la trappe. Pourtant, il y avait là un dernier domaine où, même imparfaitement, il aurait dû être possible de tenir parole en assurant l’application des peines prononcées.
    La démagogie et la mauvaise gestion des deniers publics auront eu raison de la réputation de l’un des derniers pouvoirs régaliens encore dignes de ce nom. Tant pis pour les victimes, tant pis pour les citoyens, tant pis pour…
    Il reste à simplifier le Code civil, pour le mettre en conformité avec les pratiques. Une courte phrase suffira :
    « FAIS CE QUE TU VEUX ».

  56. Cher Philippe,
    Le fantôme du Palais serait de retour !
    Ségolène trépigne en priant que Nicolas Hulot craque. Elle n’a pas trouvé de charme suffisant à la polynie, cette curiosité qui pourrait nous laisser penser que la Terre est bien chaude au pôle Nord.
    Encore un coup de pagaie à gauche, un coup de pagaie à droite et cela sera une véritable pagaille. Nous apercevons déjà les macareux dont la principale mission est de prouver que la terre est creuse. C’est normal, à force de creuser les falaises pour nicher, ils finissent par avoir raison et ce sont eux les véritables explorateurs du nouveau monde.
    Les élections nous rapprochent des coups de bec et la mer de Weddell s’éloigne.
    Pourquoi? Parce que comprenez-vous si l’on met un obstacle devant un fleuve, l’eau remonte. Il en est de même lorsqu’un gouvernement divorce de la volonté d’un peuple qui demande plus de sécurité et auquel on propose les portes ouvertes à la criminalité. Alors cela ne peut que se transformer en vortex tournoyant et forant, avant que des surfaces de rigidité ne reprennent place.
    Stephen Hawking avait fait un pari. Avril 2018 devait lui apporter une réponse essentielle. Qu’il repose en son temps imaginaire afin de rester toujours proche de nous.
    françoise et karell Semtob

  57. @ Mary Preud’homme | 14 mars 2018 à 20:13
    Ce que vous dites est faux !
    Sous Monsieur Sarközy de Nagy-Bocsa, les peines planchers, et son délire à la US : tolérance zéro, avec certaines lois pénales, envoi en prison des personnes pour trois contraventions impayées dans un certain délai.
    Pour les pensions alimentaires ou à l’ex-conjoint, il y avait bien des peines de prison.
    Il y en a toujours, d’ailleurs : 227-3 du Code pénal !
    Quand Christiane Taubira avait pris la décision de ne pas envoyer en prison ou faire sortir de prison certains détenus, c’était sur des trucs où la vie des personnes n’était pas menacée, des contraventions, des impôts impayés, des pensions impayées, des usagers de drogue, des vols sans aucune violence (dans un magasin), etc.
    « …cet individu qui ne vient sur ce blog que pour démolir les propos de l’hôte qui le reçoit et tirer à boulets rouges sur ses invités ! »
    En clair, selon Mary Preud’homme personne ne doit jamais contredire l’honorable honoraire !
    Il dit la vérité, il a le droit à la parole publique, uniquement lui et ses disciples !
    Et pourtant dame Mary affirme que de répondre à son Dieu vivant, c’est du sectarisme.
    Peut-être son côté raélien à la dame ?
    ————-
    @ Marcel P | 14 mars 2018 à 13:24
    « Autrement dit, peine plancher ou pas, une contravention de quelques euros reste une contravention de quelques euros. »
    Qui a dit le contraire ?
    Les peines planchers se voulaient un truc à l’états-unienne sur la base du système de tolérance zéro, trois fois le même délit = prison.
    Donc sans aucun rapport avec une somme monétaire !
    Je hèle à votre frêle mémoire que le magistrat, qui ne va pas travailler mais perçoit son salaire, du Conseil constitutionnel, Nicolas S avait voulu implanter le ‘plea bargaining’.
    « Êtes-vous consommateur de drogue en pleine hallucination ? »
    Êtes-vous un dealer de drogue pour voir en moi un de vos potentiels clients ?

  58. « Les détenus… seront heureux de n’avoir accompli que les deux tiers d’un crime ou d’un délit et leurs victimes seront évidemment compréhensives puisqu’elles ne l’auront été qu’aux deux tiers. » (PB)
    « Vous tenez réellement à ce que le sieur Elusen se gausse à nouveau ? Accomplir les deux tiers d’un crime ?
    « J’ai donné 36 coups de couteau… le juge n’en a retenu que 24… les douze mortels ne sont pas pris en compte… »
    Rédigé par : sbriglia | 14 mars 2018 à 09:24″
    ————————-
    Je fais amende honorable : je n’avais pas compris le second degré …
    Il faut dire aussi que vous auriez dû écrire « commis ». Au lieu de « accomplir »…
    On ne se méfie jamais assez des méandres de la pensée de PB… on n’imagine jamais assez que PB puisse faire du second degré…
    Pan sur mon bec !

  59. Hans et Gretelle

    La violence qui augmente ne diminue pas !
    La justice est laxiste et notre Code pénal ne fait pas peur à ces délinquants et criminels, pour preuve les récidivistes et la gravité des crimes.
    Le président veut supprimer les peines courtes, cela paraît logique car elles sont inefficaces et peut-être cela désengorgerait-il en partie la surpopulation carcérale.
    Il faudrait :
    Réformer la pénitentiaire qui ne devrait plus être rattachée à la justice qui elle-même doit être rénovée.
    Construire d’autre prisons quitte à les privatiser pour obtenir les financements, voire en agrandir certaines qui peuvent l’être et notamment créer certains centres pénitentiaires pour la réinsertion des détenus pouvant l’être comme il en existe déjà pour les mineurs.
    Ne pas mélanger les détenus en fonction de leurs peines et ne pas mettre les jeunes incarcérés en contact avec des malfrats aguerris.
    Ne plus enfermer des condamnés de droit commun pour des faits divers n’ayant pas entraîné violence et crimes de sang (type escroqueries, malversations, affaires frauduleuses ou politiques) et leur faire payer leur condamnation par le travail pour la France ou l’Etat en utilisant ce qu’ils peuvent faire au niveau de leur compétence plutôt que de les nourrir à ne rien faire, en les privant bien sûr de liberté dans des établissements pénitentiaires dédiés le temps de leur peine mais en ne les mélangeant pas avec les autres détenus.
    Les condamner à des peines de prison effectives, il faut qu’ils fassent leur temps en totalité et sans réduction de peine.

  60. Véronique Raffeneau

    Quel chaos ! Un Code pénal illisible où tout se confond, pourtant une société censée s’y référer.
    Des juges fantômes soumis à des injonctions contradictoires, le pire à traverser en matière d’identité professionnelle, d’identité tout court. Un juge n’est pas un gestionnaire du stock des places de prisons.
    « …et c’est un cauchemar pour ceux qui espéraient un président du nouveau monde, répudiant les conformismes et brisant des lances contre le judiciairement convenu – le politiquement stéréotypé. »
    Le cauchemar, Philippe, n’est pas un retour de Christiane Taubira. Après tout cette ministre, somme toute, était cohérente avec la philosophie pénale qu’elle défendait.
    Le cauchemar est de prétendre tout et son contraire.
    Et toujours en arrière-plan de ce pouvoir un mépris incommensurable pour ceux qui dans leur quotidien doivent subir en première ligne par exemple les conséquences des multiples délinquances.
    Bienvenue dans le nouveau monde techno et bobo comme jamais, à souhait !

  61. Merci pour cet excellent et lumineux billet ; pour ma part, je ne me suis jamais fait la moindre illusion…

  62. @ Mitsahne | 14 mars 2018 à 20:05
    « Faut-il vous rappeler que tant que le condamné demeure en prison il reste, en principe, inoffensif pour les autres citoyens. »
    Tous ceux qui ont tué ne sont pas systématiquement amenés à tuer à nouveau. Il est bon d’en tenir compte. Nombre de criminels ont donné la mort sans intention de la donner, cela n’en fait pas des psychopathes.
    A quoi maintenir en prison une personne qui ne présente aucun danger pour la société, si ce n’est le risque qu’il se suicide dans sa cellule (113 cas en 2015) malgré le plan anti-suicide mis en place il y a sept ans.
    Croyez-vous sincèrement que Bertrand Cantat tuera à nouveau ? Je pense que son geste irréparable pèse lourdement sur sa conscience et le poursuivra toute sa vie.
    Le vrai risque de remise en liberté concerne les récidivistes pour qui manifestement la prison n’a eu aucun effet dissuasif. Pour eux il convient d’appliquer la sentence dans toute sa sévérité.

  63. @ Jabiru
    « Ce n’est pas par la répression que l’on parviendra à réduire le problème de la délinquance mais par l’éducation. »
    Ce cher Achille que vous citez est décidément indécrottable à force de traîner autant d’idées reçues et d’images de propagande derrière lui.
    Il en est resté au «Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons» de Victor Hugo et autres carabistouilles du même genre, alors que de nos jours les écoles – ou du moins celles dépendant de l’État, infestées d’agents subversifs gauchistes – délivrent au contraire des billets gratuits à destination de la prison en formant des révoltés privés de repères.
    Et quitte à nous répéter, rappelons que l’éducation n’est pas l’affaire de prétendus éducateurs (il faut voir à quoi ils ressemblent parfois) mais celle de parents responsables, sachant que la notion de permis-interdit doit être inculquée très tôt chez l’enfant et pas à l’âge de l’adolescence où c’est trop tard.
    Au passage, nous pouvons probablement nous demander si l’obligation pratique de travailler pour les femmes – imposée par des officines mondialistes pour assouvir leurs intérêts – ne serait pas une cause de ce déficit d’éducation relevé chez bien des enfants souvent confiés à des crèches dont les agents «diplômés » ne pourront jamais les entourer d’un cadre affectif équivalent à celui de la présence maternelle.

  64. Michel Deluré

    @ Achille 14/03 21:16
    Je pense certes comme vous que tout le monde doit avoir droit à une seconde chance.
    Mais il n’y a nulle incompatibilité à ce que cette seconde chance soit donnée au condamné une fois sa peine prononcée intégralement exécutée.
    Cette seconde chance ne doit pas être acquise d’office, systématiquement, uniquement sur la base de critères tenant à la nature du délit et à la durée de la sanction.
    La société doit accorder ce droit à la seconde chance, en quelque sorte son pardon, mais une fois la peine exécutée.
    Une trop grande mansuétude à l’égard des délinquants ne peut être qu’une marque de faiblesse de la société qui ne peut que lui être préjudiciable. Que des réformes soient nécessaires relatives à la justice et à l’univers carcéral, personne n’en doute, mais certainement pas sur ce principe spécifique de la sanction et de son exécution dans son intégralité.

  65. Catherine JACOB

    @ sbriglia | 14 mars 2018 à 09:24
    « J’ai donné 36 coups de couteau… le juge n’en a retenu que 24… les douze mortels ne sont pas pris en compte… »
    Voulez-vous dire que juridiquement la victime n’est pas décédée mais seulement réellement ?

  66. Catherine JACOB

    Il y a beaucoup d’enseignements à tirer de la différence entre le maintien du ministre, sur le premier cliché et le maintien du président de la République, sur le second cliché.
    De plus sur le premier cliché il y a une renarde et sur le second une convive.

  67. @ Mitshane
    « A propos des 90% + 10% (bingo, d’accord !) des délinquants d’origine étrangère qui peuplent nos rues et nos prisons, n’oubliez pas de compter les milliers de centenaires (jusqu’à 132 ans !) qui vivent en Afrique du Nord et qui continuent de toucher retraites, Sécu, RSA et allocations diverses sans que notre trop généreuse administration intervienne ! Mais si vous payez votre contravention de 57 euros avec huit jours de retard, vous ferez partie des citoyens galeux, fichés, suspects. »
    Houlala mais vous êtes un dangereux raciste réac fasciste xénophobe chrétien blanc de souche FNiste !! Mais c’est des Hitler les gens qui pensent comme vous ! Rooooo c’est pas bien ça ! Faut vous reprendre cher monsieur ; remettez-vous sur votre déambulateur et commencez votre chemin de croix ; vous allez provoquer des acidités gastriques aux imams salafistes du blog, et le vivrensemble, vous y pensez ?
    Deux Pater trois Ave, schnell !

  68. @ duvent 13 mars 16:52
    « Quant à aimer le peuple, c’est une activité réservée aux saints… »
    Dieu merci non ! Et heureusement !
    Quant le président du groupe où je débutais quasiment m’a proposé, il y a bien longtemps, de prendre la direction d’une filiale (cinq usines dispersées en Europe et au Maghreb avec plus de mille cinq cents employés), parmi les phrases de recommandations et de conseils, l’une m’avait frappé « La théorie c’est fini, vous allez travailler sur de la peau humaine. Aimez les personnes qui seront de votre responsabilité ». Je me suis toujours efforcé d’appliquer ce conseil assez extraordinaire (mais c’était l’ancien monde).
    Je n’étais pas un saint – je ne le suis toujours pas – mais l’amour (entendons le respect, l’empathie, le souci de faire progresser…) de ceux dont vous avez la responsabilité est un puissant moteur de réussite non seulement économique, mais aussi social et humain.
    Hier nous avons vu E. Macron répondre à des mamies concernant leurs retraites : la sécheresse du ton, le regard… Un robot débitant un texte programmé !
    Macron n’a pas une once d’empathie pour les Français qui ne sont pas de sa caste. Il le paiera cher sur le long terme.
    « Les retraités, combien de votes déjà ? »
    Cordialement.

  69. Les a priori sur l’administration de la justice que je partage avec beaucoup de mes concitoyens m’éloignent tout naturellement de l’envie de me mêler de ses affaires. Et c’est avec circonspection que je considérais mon arrivée dans le blog d’une « star » de la grande maison judiciaire : celle où l’on rentre avec effroi en franchissant ce péristyle à colonnades digne des pharaons les plus fameux qui auraient eu l’idée de se gréciser et dont la plus imposante réalisation est et restera pour l’éternité le palais de justice de Bruxelles : 80 mètres de hauteur sous plafond, symbole de l’humour belge.
    De surcroît il se trouve que les thèmes traités, c’est-à-dire les sujets abordés par notre maître, portent souvent sur le domaine qu’il connaît le mieux, qu’apparemment il affectionne – comment le lui reprocher – et auquel il serait délicat de ne pas lui reconnaître grande compétence.
    Bref ! Ce n’est pas gagné ! Que vais-je bien pouvoir faire dans cette galère ?
    La lecture des commentaires de mes camarades sur ladite Justice ne m’a pas déçu. Réjouissant et réconfortant. Je me suis même senti timoré en prenant connaissance – palme du florilège – de l’envoi de breizmabro qui considère, d’une manière sans doute quelque peu désinvolte, que son charcutier est moins con que la plupart des magistrats.
    Revigoré j’ai entrepris, crayon en main, le texte de notre mentor. J’y ai pris un vif plaisir. Il est inspiré, sans concession. Il est clair que Justice s’inscrit dans une démarche évolutive forte, et l’on se retient pour ne pas utiliser carrément le mot toboggan.
    C’est curieux ! Je ne sais pourquoi me reviennent en mémoire des souvenirs anciens. Ainsi cette façon d’aller dans une boutique acquérir de l’huile d’olive, où un commis propre sur lui vous remplissait obligeamment la bouteille que vous aviez pris soin d’apporter avec vous ; vide ! C’était quasiment une cérémonie ce remplissage. Il y avait toute une gestuelle, des mouvements lents et assurés, un savoir-faire de l’artisan, la satisfaction d’accomplir une tâche modeste mais utile au prochain.
    Ensuite, ayant acquis votre huile, vous vous rendiez ailleurs, dans un autre lieu, où l’on vous servait, selon vos exigences, un morceau de beurre découpé à la motte et enveloppé dans un papier blanc modeste sans « conneries » écrites dessus, ou bien encore ailleurs pour vous fournir en dentifrice ou en café en grains pesé devant vous dans une balance auguste et vieillissante. Et ainsi de suite pour tout votre approvisionnement.
    Il est clair qu’une telle façon de vivre ne pouvait perdurer. Dieu merci arrivèrent les années 50 et avec elles les grandes surfaces et les hypermarchés. On avait déjà basculé. La déshumanisation était en marche. Naviguer entre les gondoles, piocher ici et là, arrimer à une sorte de brouette à quatre roues que l’on remplit goulûment. Croiser d’autres abrutis semblables à nous, hagards dans leur quête.
    Mais dans cette exigence hebdomadaire restait un moment de douceur humaine quand, s’approchant des caisses en rang d’oignons, on apercevait le gentil minois d’une caissière – laquelle donnait chaque jour un remake de Charlot dans « Les temps modernes » – mais avec qui on pouvait avoir, si affinités, un dialogue roboratif mais correct.
    Ce dernier élément « charnel » est en train de disparaître. Il est remplacé par une machine à front plat, aux couleurs chatoyantes avec laquelle on dialogue par gestes stéréotypés. Glaçant !
    L’avenir qui se prépare sera encore pire. On se promènera dans un immense hangar d’exposition où il vous suffira de jeter un regard quelque peu insistant sur une marchandise pour que celle-ci se retrouve dans le coffre de votre véhicule, étiquetée, emballée, acquittée.
    Vos courses les mains vides, l’esprit pareil !
    C’est quoi cette digression sur l’évolution. Quel rapport avec la Justice ? A part que les magistrats font aussi leurs courses !
    Nous savons depuis toujours que la Justice évolue, c’est bien normal. En 81, avec le Badinter au masque de haine effrayant et sa formule des « coupés en deux », elle a encaissé un sacré choc, pour ainsi dire une rupture immarcescible. On sait qu’on ne s’arrêtera plus, qu’on ira jusqu’au bout.
    Ce texte de P. Bilger me suggère que l’on va vers la suppression de la prison, que l’incarcération sera abolie, que la peine infligée – en attendant fébrilement qu’elle-même soit supprimée – sera assumée « librement » par le criminel de par sa propre volonté et sous contrôle de quelques gadgets plus ou moins sophistiqués mais de moins en moins contraignants jusqu’à ce qu’on arrive à des condamnés qui effectueront leur peine sous la seule contrainte de leur bon vouloir.
    Infliger des peines, des réparations. Vous voulez rire ! On n’est plus des barbares !
    Tiens ! Justement ! On apprend aujourd’hui qu’il y a de l’ADN sur le canapé de Lelandais, que la brute de la gare de Perpignan demande pardon, que Cantat se fait applaudir par des abrutis mais qu’on n’a toujours pas retrouvé Dupont de Ligonnès !

  70. hameau dans les nuages

    @ Tomas le siphonothérapeute qui fait des siennes le 14 mars 2018 à 21:38
    Il ouvre tous les robinets…
    Un peu comme Attali qui veut tuer tous les vieux pour résoudre le problème de surcoût du troisième âge.
    Finalement c’est facile de faire de la politique.
    On me dit dans l’oreillette que les Mahorais sans doute xénophobes et racistes n’ont pas l’air d’accord.

  71. Les victimes n’ont qu’à être bien assurées et pis c’est tout… Et aussi une bonne mutuelle pour les frais d’hosto… Et hop.

  72. @ Exilé | 15 mars 2018 à 08:52
    « Ce cher Achille que vous citez est décidément indécrottable à force de traîner autant d’idées reçues et d’images de propagande derrière lui.
    Il en est resté au «Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons» de Victor Hugo et autres carabistouilles du même genre, alors que de nos jours les écoles – ou du moins celles dépendant de l’État, infestées d’agents subversifs gauchistes – délivrent au contraire des billets gratuits à destination de la prison en formant des révoltés privés de repères. »
    Le « cher Achille » est très honoré de partager une pensée de Victor Hugo qui, en l’occurrence, a parfaitement raison, même si cette citation date de plus d’un siècle. Ce ne sont pas des idées reçues, ce sont simplement des principes de bon sens.
    Votre approche consistant à dire que les écoles publiques sont « infestées d’agents subversifs gauchistes » est, elle, une idée reçue propagée par une droite sectaire qui se borne à regarder les actes de délinquance dans les banlieues et non la volonté de nombre de jeunes vivant dans ces cités dites sensibles, laissées à leur triste sort par un pouvoir politique, de gauche comme de droite, qui regarde pudiquement ailleurs depuis un demi-siècle.
    Peut-être faudrait-il aussi regarder les jeunes qui ont eu la volonté de se sortir de cette enclave infernale et y sont parvenus. Les exemples ne manquent pas. J’en connais même dans mon entourage et je pense qu’en regardant bien autour de vous vous pourrez en trouver aussi.

  73. @ Zonzon | 15 mars 2018 à 10:05
    « Et ainsi de suite pour tout votre approvisionnement. »
    Eh bé…

  74. @ Zonzon | 15 mars 2018 à 10:05
    « Tiens ! Justement ! On apprend aujourd’hui qu’il y a de l’ADN sur le canapé de Lelandais, que la brute de la gare de Perpignan demande pardon, que Cantat se fait applaudir par des abrutis mais qu’on n’a toujours pas retrouvé Dupont de Ligonnès ! »
    On ne doit pas regarder la même chaîne de télé. En ce qui me concerne, j’ai surtout vu Cantat se faire insulter par des abrutis. Mais ce ne sont pas les mêmes abrutis, c’est sûr !

  75. @ boureau
    « Je n’étais pas un saint – je ne le suis toujours pas – mais l’amour (entendons le respect, l’empathie, le souci de faire progresser…) de ceux dont vous avez la responsabilité est un puissant moteur de réussite non seulement économique, mais aussi social et humain. »
    Je n’en doute pas un instant, je voulais simplement souligner que le mot « peuple » est vaste, trop vaste n’est-ce pas ?
    Il est d’ailleurs si vaste que tout ce que pourrait contenir vos yeux et votre coeur ne suffirait pas à satisfaire le besoin d’amour dudit peuple…
    En outre, le sens de « peuple » se perd dans « l’amour du peuple »…
    Dès lors, et comme nous le savons vous et moi, pas plus le peuple que les élites ou les ânes du Poitou ne méritent sans examen un blanc-seing.

  76. Pour mieux décoder le fonctionnement du trentenaire aux allures de gendre idéal, je conseille la lecture de « L’ambigu Monsieur Macron », de Marc Endeweld. Un portrait fouillé et plein de surprises qui se lit comme un roman et ne coûte que 8 euros. Editions Points.

  77. @ Zonzon
    « Infliger des peines, des réparations. Vous voulez rire ! On n’est plus des barbares ! »
    Je dirai même plus, on protège les barbares contre la vindicte des victimes.
    J’exagère à peine, il suffit de regarder ce qui se passe actuellement à Mayotte.

  78. @ breizmabro
    « Mais n’est-ce pas un peu fastidieux pour le lecteur tous ces paragraphes ? 😀 »
    Mais, chère breizmabro, n’avez-vous donc pas compris que la structuration d’un texte en paragraphes est justement prévue pour faciliter la tâche au lecteur, sur la base, en général, d’une idée par paragraphe ?

  79. @ Zonzon | 15 mars 2018 à 10:05
    Vous évoquez la relation humaine qui pouvait se créer entre un commerçant et un client. Mais cela date de plusieurs décennies.
    Dans nos grandes surfaces, existent encore, mais pour peu de temps sans doute, des « hôtesses de caisse » vis-à-vis desquelles nombre de clients, et pas toujours les plus jeunes, font preuve de peu d’aménité, voire manquent de respect. Partout sont implantées des caisses où le client scanne lui-même ses produits sous l’œil attentif d’un employé.
    Mais que dire de la dématérialisation des services publics, dont la généralisation est sans aucun doute appelée de ses vœux par notre « geek président ».
    En fait, au prétexte de manque de rentabilité, on éloigne de plus en plus l’administration de ses administrés. Voir cet article :
    https://www.marianne.net/societe/precaires-personnes-agees-ruraux-les-naufrages-de-la-dematerialisation-des-services-de-l?_ope=eyJndWlkIjoiOGNhZWE3MWNkZjE2Yjk5MTBjNzUwZjg2NjA1MzgzMGMifQ
    Qui se soucie à Paris et à Bercy des gens des provinces le plus reculées : pour eux ils n’existent plus et sont passés par pertes et profits.
    Dans ce cadre la Justice a déjà vu avec Rachida Dati un premier éloignement de la « justice de proximité ». Madame Belloubet vient de reculer à imposer sa réforme mais, comme dans le cas de la SNCF, sans doute le gouvernement appliquera-t-il son programme, avoué ou pas, avec ou sans concertation, mot très à la mode en ces temps-ci.
    Avec un résultat garanti : un éloignement de plus en plus grand de la Justice vis-à-vis du citoyen à qui elle est censée apporter ses services.
    Technocrature, vous avez pensé technocrature : on assiste à son explosion sous la volonté réformatrice de notre guide suprême, toujours utilisateur du « Je ». A quand le Nous de majesté, puisqu’il est l’État, voire la France qu’il incarne.

  80. @ Zonzon
    @ Achille
    J’imagine cette pauvre gamine Maëlys en proie à la folie meurtrière du mis en cause. Ca fait froid dans le dos !
    Il va bien falloir que ce monstre rende un jour des comptes à la famille et à la justice des hommes. Il y aurait bien des moyens pour le faire parler mais hélas…! Je suis grand-père et j’ai la haine.

  81. Imagine-t-on un Premier ministre britannique se mêler de réformer la justice de son pays ?
    Ou un chancelier allemand ?
    Ou un président américain ?
    Mais de quoi se mêle-t-il donc, Monsieur Macron ?
    Il n’y a qu’en France que depuis cinquante ans nos présidents tripatouillent cette institution.
    Ils la pelotent avant d’être élus (« on va vous doubler votre budget, on va mettre du Toner dans vos photocopieuses »), puis dès qu’ils sont élus on assomme la vieille…
    Au Royaume-Uni, l’équivalent de notre ministre de la Justice est aussi chargé de l’organisation des « obsèques nationales », c’est dire que son rôle sur le plan juridique est limité à moderniser l’application des lois en fonction de l’évolution de la société.
    Il n’a pas été nommé pour faire parler de lui et laisser son nom accroché à une super idée avant-gardiste pour passer chez JJ Bourdin ou chez Ruth Elkrief.
    En France, Robert Badinter a fait carrière sur l’abolition de la peine de mort qui avait été abolie au Costa Rica en 1877…
    C’est dire si notre cher pays se croit le nombril du monde.
    PS : pour l’abolition de la peine de mort en Europe voyez le tableau, on est loin d’être les premiers.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Application_de_la_peine_de_mort_dans_le_monde

  82. Je lis que les travaux ont débuté pour remettre en état « la route des chicanes » de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et que le goudron déposé a été arraché dans la nuit. J’espère que les autorités vont sortir la trique parce que maintenant ça suffit. Sinon elles vont perdre la face !

  83. Mary Preud'homme

    @ Ellen | 14 mars 2018 à 20:32
    Engager des ADS à la pelle, encore une idée gauchiste mise en œuvre sous le gouvernement Jospin. Cela prétendument afin de donner à des jeunes de « quartiers sensibles » la « chance » de devenir auxiliaire de police en CDD après quelques tests (en guise d’examen) et une formation de trois mois. La plupart étant sans diplôme ni même le niveau du brevet des collèges. Alors qu’un futur gardien de la paix, avant de présenter sa candidature au concours externe doit avoir au minimum le bac et faire, après réussite audit concours (réputé assez difficile, 25% seulement d’admis), un an en école de police. Soit en moyenne des bac-5 côtoyant au coude à coude des bac+2.
    A noter que le projet des socialistes visait à offrir à de plus en plus de jeunes des banlieues (pour rapprocher la police de la population des quartiers des cités !!) la possibilité d’entrer dans la police nationale en se préparant au concours interne de gardien de la paix durant leur contrat de trois ans, reconductible une fois.
    Des apprentis policiers souvent ignares, ceux que l’on rencontre hélas généralement à l’accueil dans les commissariats ou sur le terrain, placés sous la responsabilité d’un référent gradé (car ils n’ont aucun pouvoir de police et il faut bien les caser quelque part).
    Inutile de dire que ce genre de situation peut générer d’innombrables risques et bavures (vol d’armes, de brassards, de produits stupéfiants, communication des fréquences de la PN, infiltrations malveillantes etc.) comme ceux relatés dans cet article ; la seule façon de mettre un terme à ce genre de dérive ne serait-elle pas de mettre un terme à ce genre de recrutement hybride (et inégalitaire) dans la police nationale ?

  84. @ duvent 15 mars 11:31
    « L’amour du peuple ». Vous ergotez duvent !
    Si les ânes du Poitou – selon vos dires – ne méritent pas un blanc-seing sans examen, c’est bien un blanc-seing sans examen qui a été accordé à E. Macron.
    Et pourtant il a accompagné et conseillé Hollande pendant quatre ans dont deux en tant que ministre de l’Economie !
    Qui sont les ânes dans ce cas ?
    Cordialement.

  85. @ Achille | 14 mars 2018 à 21:16
    Une foule déchaînée est bien le spectacle le plus méprisable qu’il soit donné de voir car elle montre que des gens sont capables de perdre toute humanité sur un simple effet de meute.
    Certes, certes. Mais huit ans pour ce meurtre, était déjà en soi un beau cadeau. Marie à pris perpet !
    Je me pose la question de la réaction de la même foule si Cantat avait payé sa dette à la vraie hauteur de ses actes. Pour moi je mets la barre à vingt ans ferme et total.

  86. @ Jabiru 15 mars 2018 à 13:23
    « J’espère que les autorités vont sortir la trique… »
    Si c’est Collomb que vous appelez « la trique » ça va faire jaser dans le Landerneau 😀
    ————————
    @ Exilé | 15 mars 2018 à 12:00
    « une idée par paragraphe… »
    OK. Du coup dix paragraphes = dix idées ? Heureusement que je lis lesdits paragraphes en diagonale, me farcir toute la bouillie pour DIX idées c’est trop pour mon cerveau de Bretonne illettrée 😀 (dixit Macron)
    Adéo 😉

  87. @ Jabiru | 15 mars 2018 à 13:11
    « J’imagine cette pauvre gamine Maëlys en proie à la folie meurtrière du mis en cause. Ca fait froid dans le dos ! »
    Je ne pense pas que, sur le plan pénal, l’on puisse traiter de la même façon le cas de l’assassin de la petite Maëlys dont les éléments de l’enquête semblent indiquer que c’est un tueur en série et Bernard Cantat qui a tué sa compagne alors qu’il était sous l’emprise de l’alcool et de la drogue.
    Certes pour la famille des victimes, cela ne fait pas de différence car elle a perdu un être cher, mais la Justice se doit de faire la part des choses.

  88. Michelle D-LEROY

    @ Robert
    En ce moment ce sont les hôpitaux de province qui sont dans le viseur. Après les postes, les distributeurs de billets, les fermetures de classe pour la rentrée prochaine, ce sont les maternités et urgences intermédiaires qui vont fermer. Ainsi j’ai lu que dans la Nièvre, il faudra faire 100 km pour se rendre à la maternité et dans le Loiret où il est de plus en plus question de fermer les urgences de Pithiviers, il faudra faire près de 50 km pour trouver les premières urgences. Sans compter les déserts médicaux.
    On nous a vanté les maisons de santé, sauf que celles-ci regroupent beaucoup de professions paramédicales mais très peu de médecins où ceux qui exercent dans ces maisons de santé n’ont fait que se déplacer. Pas de création de cabinets.
    La France profonde n’intéresse pas nos politiques parisiens qui en plus vont réduire les dotations.
    @ Mary Preud’homme
    L’exemple de discrimination positive que vous citez peut faire craindre aussi des dérives et des complaisances avec des copains de quartiers.
    C’est en tout état de cause extrêmement injuste pour ceux qui passent le concours.
    A force d’offrir par complaisance des postes aux moins méritants, de supprimer des services publics, de taxer durement ceux qui ont travaillé et qui ont pu parfois difficilement devenir propriétaires seulement de leur logement principal, d’amoindrir les peines des petits délinquants qui empoisonnent la vie quotidienne des Français, tous ces signaux décourageants sont ceux d’un socialisme obtus ajouté à un libéralisme décomplexé.
    Personnellement j’avais pressenti que les nouveautés annoncées par Emmanuel Macron pendant sa campagne ne seraient pas de mon goût et ne me semblaient pas aller dans le sens d’améliorations, c’est bien pourquoi je n’avais pas voté pour lui. Les retraités qui se plaignent aujourd’hui n’avaient-ils pas entendu que leur CGS serait augmentée ?

  89. @ Achille
    « Votre approche consistant à dire que les écoles publiques sont « infestées d’agents subversifs gauchistes » est, elle, une idée reçue propagée par une droite sectaire »
    Il suffit de se reporter par exemple aux menée du SNUipp (les documents existent) dans le domaine du « genre » -cette-théorie-qui-n-existe-pas- mais qui a tout de même agité la prétendue Education nationale et même le CNRS afin de pervertir la jeunesse en lui mettant de force dans le crâne des saletés qui ne sont pas de son âge, au mépris de la loi concernant la protection de la jeunesse, le tout avec un argent extorqué au contribuable.
    ———————–
    @ Mary Preud’homme
    «…la seule façon de mettre un terme à ce genre de dérive ne serait-elle pas de mettre un terme à ce genre de recrutement hybride (et inégalitaire) dans la police nationale ? »
    Pourquoi pas, mais la vraie solution ne serait-elle pas que des gens qui haïssent la France et les Français soient invités gentiment mais fermement à aller voir ailleurs s’il y a autant de bonnes poires qu’en France ?
    Avant, bien entendu, de demander des comptes aux félons qui les ont laissé entrer depuis quarante ans.

  90. Autrefois, quand un détenu très méchant s’attaquait aux gardiens, ceux-ci lui réservaient un comité d’accueil très privé (de témoins) et pas du tout paternel. Rien à voir avec le « rappel à la loi » formulé sur le ton neutre et administratif d’un magistrat distrait qui se débarrasse de la corvée.
    Mais depuis, on a « droitdel’hommisé » les relations gardiens-taulards et maintenant ce sont ces derniers qui font la loi en prison ! Quel progrès ! D’ailleurs, les détenus appellent les gardiens le « room service » ! c’est dire…
    A quand une délégation de criminels bien rassis invités à l’Elysée pour discuter d’égal à égal, afin de « planifier » les relations dans un esprit de compréhension mutuelle pour le bien commun ?

  91. @ Savonarole
    Il y a bien des façons de donner la mort…
    @ boureau
    Vous trouvez ? Pour l’âne du Poitou je voulais évoquer le texte de Marchenoir, que j’ai trouvé comme toujours très drôle et il s’agissait il me semble de dresser le portrait de Nicolas Sarkozy…
    Pour terminer sur les qualités du peuple, j’avoue que je ne lui en trouve que peu, mais ce n’est une raison suffisante pour que tous les malfrats entrés en politique s’autorisent avec audace à le traîner dans leur cauchemardesque avenir…
    Ici même un intervenant nous a gratifiés d’une description peu joyeuse d’un quotidien partagé et qui jadis était la chasse au mammouth, activité hautement risquée et assurément dangereuse. Il m’arrive de faire mes achats de-ci, de-là et de ne pas croire un instant que la crémière n’espérait que ma venue, que nenni, bien que très amène, elle comme ce grand hangar inhumain et glacial, n’aiment chez moi que mon pouvoir d’achat.
    Ainsi, croire que les relations humaines sont remplies de chaleur c’est comme se demander où va le blanc de la neige quand elle fond ?? C’est puéril ou enfantin ou idiot ou mignon, au choix…

  92. @ fugace | 15 mars 2018 à 15:08
    « Je me pose la question de la réaction de la même foule si Cantat avait payé sa dette à la vraie hauteur de ses actes. Pour moi je mets la barre à vingt ans ferme et total. »
    Je suis persuadé que même si Cantat avait fait la totalité de sa peine et même s’il s’en était pris pour vingt ans, la même foule haineuse se serait dressée contre lui dès qu’il aurait repris ses concerts.
    La foule ne pardonne rien. Elle est capable de brûler ce qu’elle adorait hier encore.

  93. Vidons les drogués des prisons, ils n’ont rien à y faire. Se nuire ne devrait pas être illégal, et si on voulait aider les autodestructeurs, on leur proposerait plutôt l’hôpital que la prison.
    Mais non, la drogue est formidable, elle sert à ce que tout le monde s’imagine libre face au drogué. Ce dernier étant la lie de la terre, on ne s’avise pas qu’on viole un principe en punissant quelqu’un qui fait un crime sans victime, chose étrange.
    Ne cédons pas des diminutions de peine aux détenus par peur d’explosion de violence, ne les interdisons pas sous peine de paraître faible.
    Les peines de prison sont censées dissuader les aspirants transgresseurs, écarter les transgresseurs voire les mettre en demeure de ne pas recommencer. Elles ne devraient pas être des instruments de maintien carcéral ou d’encouragement à un fallacieux sentiment de sécurité découlant de ce qu’on présente comme de la fermeté.
    La fermeté, la vraie, c’est, à mon sens, d’appliquer les principes.
    Le reste c’est je suis de gauche, je crois en l’Homme, je suis de droite, je crois en l’Ordre.
    Je suis d’ailleurs, je crois qu’il faudrait appliquer les principes. Sérieusement.
    Un jour, on les aura tellement oubliés qu’il sera trop tard. Un jour, la gauche et la droite se seront tellement déchirées que la pensée en sera une victime collatérale, on ne réagira plus qu’aux slogans, et la violence prendra la place des débats explosés par les collisions idéologiques.
    En tout cas, c’est possible, et ça, c’est un cauchemar.

  94. @ duvent 15 mars 19:34
    Si vous aviez lu attentivement mon texte, vous n’auriez pas écrit cette phrase ridicule : « croire que les relations humaines sont remplies de chaleur… »
    Comme dit le proverbe : « on ne saurait fait boire un âne – même du Poitou – qui n’a pas soif ».
    Cordialement.

  95. Mary Preud'homme

    @ Michelle D-LEROY | 15 mars 2018 à 17:05
    S’il s’agissait de discrimination positive, les cadets ou ADS postulants ne seraient retenus qu’à la suite d’une formation qualifiante les mettant à niveau du bac, préalable à toute candidature au concours de gardien de la paix, qu’ils devraient de toutes façons réussir pour être intégrés dans l’institution après un an d’école de police (comme tout gardien) et non pas trois mois. Or, ce n’est pas le cas.
    En réalité, les socialistes ont fait recruter dans la police des cohortes d’ADS afin de faire illusion et dissimuler leur répugnance d’une institution qu’ils ont toujours dédaignée et maintenue à ras des pâquerettes, le flic n’étant à leurs yeux qu’une sorte d’éboueur de la société. Ainsi qu’en témoigne la réduction drastique depuis leur avènement aux affaires du corps des officiers de police et plus encore de celui (prestigieux et élitiste) des commissaires qu’il voudrait même voir disparaître.
    A noter au passage que la discrimination positive, non seulement ne résout rien, mais constitue une forme de condescendance insultante et réductrice vis-à-vis de populations qui ne demandent qu’une égalité de traitement et non pas des passe-droits. Et aussi une injure pour les sujets méritants issus de la diversité et qui bien qu’ayant obtenu diplômes ou concours du fait de leur seul mérite sont parfois soupçonnés d’avoir été aidés et pistonnés.
    @ Exilé
    Pour rester dans le sujet, il me semble qu’il conviendrait de ne recruter dans la police nationale que des sujets à diplômes et culture égale ou comparable et ayant fait la preuve de leur attachement à nos valeurs républicaines.
    Or quand un prétendant ADS répond (sans rire) à un jury qui l’interroge sur ses motivations que l’hymne national évoque pour lui un match de foot, ou le 14 juillet, le bal des pompiers, on peut craindre le pire à confier un Sig Sauer et une carte de police à un tel gugusse ! Ces deux exemples, entre autres, n’étant pas le fruit de mon imagination mais hélas bien réels !

  96. Claude Luçon

    @ Elusen | 12 mars 2018 à 20:39
    J’avais loupé votre mise au point concernant la démographie en Algérie dans la décade 70.
    Un ami commentateur me l’a fait remarquer.
    Je me fiais aux problèmes sociaux que nous avions alors chez nos quelque 2000 ouvriers travaillant sur cinq chantiers entre Alger et Annaba et en avais conclu que 14 enfants par famille modeste était une chose *presque* normale mais, c’est vrai, je n’allais pas dans les familles y compter la fratrie.
    Mais si les statistiques disent différent alors… qui suis-je ?
    La question est d’où sortent ces statistiques ?
    A l’époque les diplomates de toute origine et de tout poil ne pouvaient pas aller au-delà d’un rayon de 40 km d’Alger sans un permis qu’ils devaient d’abord obtenir du gouvernement de Houari Boumédiène en donnant la raison de leur demande.
    Les USA n’étaient pas officiellement représentés en Algérie bien qu’ils avaient cinq diplomates logés par les Suisses. Quant aux Canadiens je n’ai pas de souvenir d’eux, si toutefois ils avaient une représentation, les Britanniques eux y étant présents.
    Seuls quelques dirigeants d’entreprises étrangères pouvaient se déplacer librement, encore que très relativement, nous étions sous écoute téléphonique et au moins un informant était planté dans nos bureaux et un autre sur nos chantiers.
    Les mieux informés étaient les copains de Boumédiène : les Soviétiques.
    Les services secrets algériens avaient des agents de la Stasi comme conseillers et ne s’en cachaient nullement. Ils nous coupaient même les connexions téléphoniques lorsqu’ils les trouvaient trop longues et sans intérêt pour eux. C’est arrivé plusieurs fois à mon épouse lors de ses conversations avec sa mère, une voix masculine intervenant et leur disant qu’il avait perdu assez de temps en les écoutant répéter cent fois la même chose ! En outre leurs agents respiraient suffisamment fort pour nous faire savoir qu’ils écoutaient.
    Je me permettrai donc d’avoir un doute sur vos statistiques.
    Cherchez plutôt celles fournies par l’URSS que par le machin de Charles de Gaulle et nos amis Canadiens.

  97. L’obligation de pointer n’est pas possible dans la libération sous contrainte, elle concerne le contrôle judiciaire.
    La libération sous contrainte repose sur les formes ordinaires d’aménagement de peine (bracelet, semi-liberté, placement extérieur et libération conditionnelle). Il ne faut pas oublier que la libération conditionnelle-expulsion peut faire partie de cet arsenal, y compris sans consentement des personnes : l’expulsion systématique des délinquants étrangers à mi-peine (donc avec économies pour le contribuable français) ça devrait pouvoir plaire non ?

  98. @ Zonzon | 15 mars 2018 à 10:05
    Ce texte de P. Bilger me suggère que l’on va vers la suppression de la prison, que l’incarcération sera abolie, que la peine infligée – en attendant fébrilement qu’elle-même soit supprimée – sera assumée « librement » par le criminel…
    J’ai dans ce prolongement voulu voyager (virtuellement) pour imaginer la salle solennelle vide. Bien entendu, j’ai dû cliquer sur les appareils photo virtuels disposés dans la salle des pas perdus pour y accéder :
    http://www.360pano.be/barreaubxl/barreaubxl.html

  99. @ Savonarole | 15 mars 2018 à 13:21
    Les États-unis d’Amérique du Nord, très cher, sont des États fédérés, ainsi, il y a des réformes constantes dans chaque État fédéré.
    Pour réformer la Justice fédérale, il faut un vote particulier qui s’apparente à une réforme de la Constitution où chaque État fédéré doit voter et non plus les élus fédéraux.
    Par contre pour la loi fédérale, les présidents des USA font ce qu’ils veulent.
    L’Allemagne est un Etat fédéral, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord aussi.
    Ainsi, comparaison n’est pas raison !

  100. Ahmed Berkani

    @ Mary Preud’homme
    Vous écrivez : « A noter au passage que la discrimination positive, non seulement ne résout rien… »
    La discrimination positive est de la discrimination. Non seulement elle ne peut rien résoudre, mais elle complique à souhait l’équation — qui n’en avait pas besoin. La justice la rend, non pas superflue, mais hautement indésirable. Il n’y a donc que vers la justice qu’il faut s’efforcer.

  101. Béatrice Portinaro

    Un intitulé magnifique s’il était adapté pour le chanteur qui crie « à la violence » parce que d’aucuns lui lancent la vérité au visage…
    « Je vous ai compris »…

  102. @ Michelle D-LEROY | 15 mars 2018 à 17:05
    « Les retraités qui se plaignent aujourd’hui n’avaient-ils pas entendu que leur CGS serait augmentée ? »
    Il ont en effet confondu CGS (Centimètre, Gramme, Seconde), tellement ils en furent bourrés à l’école, avec la fumeuse CSG, qui va passer à combien en 2025 ?

  103. Mary Preud'homme

    Quand il s’agit de l’intérêt supérieur de notre pays, il faut savoir passer au-dessus des étiquettes partisanes. Ce que vient de faire Marine Le Pen en appelant à voter à Mayotte pour le candidat LR.
    Un courage politique qui va susciter bien des critiques ou rejets et mérite d’autant plus d’être souligné.

  104. @ Mary Preud’homme
    « Quand il s’agit de l’intérêt supérieur de notre pays, il faut savoir passer au-dessus des étiquettes partisanes. Ce que vient de faire Marine Le Pen en appelant à voter à Mayotte pour le candidat LR.
    Un courage politique qui va susciter bien des critiques ou rejets et mérite d’autant plus d’être souligné. »
    En fait MLP fait du Macron dans son trans-partisanisme !!

  105. Je viens humblement présenter mes excuses. Informé/désinformé par les médias je vous ai claironné qu’il y avait de l’ADN sur canapé. Rien n’est plus faux, le proc a démenti. Me voilà beau !
    Bon ! Il n’empêche que le tiercé « fillette, canapé, monstre » pouvait inspirer un roman à côté duquel l’Histoire d’O ne serait plus qu’une mièvre évocation d’une jeune femme timide et réservée sachant écrire le français classique.

  106. Sur son blog, Aurélien Marq se livre à une analyse serrée qui peut se résumer à ces quelques phrases en tête de son article :
    « Le président Emmanuel Macron a présenté l’esquisse de sa réforme pénale, par laquelle il entend encourager les alternatives à l’emprisonnement. Comme si la prison était la principale responsable de la récidive… Ce n’est pas la prison mais la délinquance qui doit devenir l’exception. »
    https://www.causeur.fr/plan-prison-macron-recidive-reforme-penale-149984?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=2533db76ed-Newsletter&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-2533db76ed-57538953
    Cet article, comme l’on dit à présent, décoiffe ! Voilà une approche qui me paraît techniquement très opportune et va à l’encontre de la doxa actuelle sur le principe de la peine privative de liberté qu’est la prison.
    Dans un registre un peu différent, Ingrid Riocreux, elle-même journaliste, s’en prend à la tendance actuelle de nombre de médias de se transformer, au prétexte de journalisme d’investigation, qui d’ailleurs tourne de plus en plus à un journalisme d’inquisition, en tribunaux médiatiques, en lieu et place des prétoires. Jusqu’à une complète substitution ?
    https://www.causeur.fr/johnny-hallyday-daval-tarnac-medias-150021?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=2533db76ed-Newsletter&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-2533db76ed-57538953
    Il me semble que ces deux articles complètent heureusement les thèses développées par notre hôte. C’est pourquoi je me permets de les citer et de fournir les liens pour une lecture pour le moins roborative !

  107. @ Achille
    A la première lecture j’avais mal jugé votre commentaire du 15 à 11 h 25. Mais je me suis repris. Les comiques, ensemble, souvent ne se comprennent pas !
    Tout compte fait il était judicieux que vous considériez les abrutis qui étaient dehors au même titre que ceux qui étaient à l’intérieur. Ce point de vue radical ouvre sur une analyse en perspective de notre société où le bien et le mal, le beau et le laid ne sont plus distingués mais aussi la délicatesse du cœur et le déshonneur.
    Cette société sans normes, est-ce celle que les politiciens ont souhaité bâtir pour l’accueil à venir des foules bigarrées ?

  108. @ Mary Preud’homme
    « Or quand un prétendant ADS répond (sans rire) à un jury qui l’interroge sur ses motivations que l’hymne national évoque pour lui un match de foot, ou le 14 juillet, le bal des pompiers, on peut craindre le pire à confier un Sig Sauer et une carte de police à un tel gugusse ! »
    Bien entendu, mais avant tout cela, sachant que tout n’est pas seulement une question de diplômes mais aussi de bonne volonté, il est indispensable que les candidats soient capables de faire preuve de dis-ci-pline.
    J’ai souvenance d’une municipalité qui avait eu l’idée d’embaucher des « jeunes » pour seconder des agents municipaux (pas dans la police), cela a été une catastrophe.
    Ils arrivaient – ou pas – quand ça leur chantait, ils contestaient de manière agressive les ordres, ils faisaient des rodéos avec les véhicules etc.

  109. En complément à mon post du 15 mars 2018 à 11:33
    S’agissant de « L’ambigu Monsieur Macron » j’ai retenu principalement deux phrases qui en disent long.
    .Un des points faibles du jeune Président déconcerte jusqu’à ses plus fidèles dont Henry Hermand qui n’a pas du tout apprécié ses sourires aux côtés du Vicomte de Vendée
    .Le plus grand hold-up du banquier Macron : avoir été élu par une bonne part de l’électorat traditionnel du PS et faire une politique de droite.
    Demain il va bien falloir qu’il apaise la fronde des petits rentiers et celle des cheminots. Affaires à suivre !

  110. @ Elusen
    « « Autrement dit, peine plancher ou pas, une contravention de quelques euros reste une contravention de quelques euros. »
    Qui a dit le contraire ?
    Les peines planchers se voulaient un truc à l’états-unienne sur la base du système de tolérance zéro, trois fois le même délit = prison
    Donc sans aucun rapport avec une somme monétaire ! »
    Vous. Vous dites le contraire, en mélangeant contraventions et délits.
    Ce qui en dit long sur votre perception du droit.
    Les peines planches se voulaient un truc permettant d’éviter que certains magistrats décident de ne pas envoyer en prison des gens qui, à trois reprises, parviennent à franchir tous les filtres des faits non établis, rappels à la loi, etc, et se voient toujours sanctionnés d’une peine inexistante pour des faits tels que des vols à l’arraché.
    Mais les magistrats heureux de leur pouvoir exorbitant de personnalisation des peines (autrement, on nommait un tel pouvoir : arbitraire) ne l’ont pas entendu de cette oreille. Et certains ont proféré des absurdités impossibles, comme l’idée de consommateurs de cannabis qui se verraient incarcérés pour un tel fait (challenge : trouvez un seul cas réel d’incarcération pour un tel fait ces quinze dernières années sur l’ensemble du territoire).

  111. Mary Preud'homme

    « Demain il va bien falloir qu’il apaise la fronde des petits rentiers et celle des cheminots. Affaires à suivre ! »
    (Rédigé par : Jabiru | 16 mars 2018 à 17:49)
    Quelle fronde des cheminots, je dirai plutôt la cosse !
    Voilà plus de cinquante ans que ces employés d’un service dit public prennent les usagers en otage et se mettent en grève pour un oui pour un non. Résultat des courses, tandis que le petit peuple bosse et galère encore plus du fait de leurs arrêts de travail intempestifs (soit six à sept semaines par an au minimum), ils se les roulent, tout en se vantant de faire grève pour leurs victimes !
    De qui se moque-t-on ?
    Vivement que l’on nous débarrasse de ces nuisibles et mette un terme au monopole syndicalo-gauchiste de ces faignasses, employés à vie d’une prétendue société nationale à l’agonie, qui se cramponnent à leurs privilèges comme des moules à leur rocher !

  112. @ Zonzon | 16 mars 2018 à 17:31
    Bah on est tous l’abruti de quelqu’un que ce soit sur ce blog ou dans la vraie vie. J’ai les miens, vous avez les vôtres.
    Sur ce blog j’ai pris le parti de ne plus m’adresser aux miens. Donc si je vous réponds c’est que vous n’êtes pas sur ma liste ! 😜
    ———————————–
    @ Jabiru | 16 mars 2018 à 17:49
    « Le plus grand hold-up du banquier Macron : avoir été élu par une bonne part de l’électorat traditionnel du PS et faire une politique de droite.
    Demain il va bien falloir qu’il apaise la fronde des petits rentiers et celle des cheminots. Affaires à suivre ! »
    Je vais vous faire une confidence que vous garderez pour vous. Pour l’élection présidentielle de 2017, je voulais voter pour Manuel Valls. Mais il s’est fait bananer au premier tour de la primaire du PS. Il faut dire qu’il s’y est pris comme un manche… Aussi, si je voulais voter à gauche, j’avais le choix entre Benoît Hamon et J-L Mélenchon. Voter à gauche d’accord mais là il ne faut pas pousser quand même !
    Alors pour la première fois depuis que je vote, soit 1974, j’ai opté de voter à droite dès le premier tour et donc pour F. Fillon. Et j’étais bien décidé à voter pour lui au second tour, mais il y a eu l’affaire du Penelopegate qui a tout fait capoter.
    Je pense que la politique de F. Fillon, s’il avait été élu, aurait été aussi dure pour les cheminots et même les retraités que celle d’EM. Il l’avait bien mentionné dans son programme.
    Dans la situation où se trouve actuellement la France, avec une crise économique, financière, sociale qui entre dans sa dixième année, la clivage gauche-droite n’a plus de sens. La preuve est que, sur certains points les partis de J-L Mélenchon et de MLP se rejoignent. Une autre preuve est que les partis officiellement de droite comme LR et de gauche comme le PS qui se sont partagé le pouvoir pendant des décennies sont dans les choux.
    Il fallait donc une politique qui sorte de ce concept manichéiste gauche-droite consistant à opposer deux idéologies antagonistes qui ont largement montré leur incurie et leur stupidité, la gauche défaisant systématiquement ce que la droite avait fait d’intelligent quand elle était au pouvoir et réciproquement.
    C’est ce que fait EM actuellement avec une certaine obstination qui peut s’avérer salutaire au terme de son mandat. Wait and see !

  113. @ Mary Preud’homme 16 mars 2018 à 21:19
    Ne vous méprenez pas sur ce que j’ai écrit, on peut apaiser de différentes façons ce qui n’exclut pas une très grande fermeté pour arriver au résultat souhaité. Le syndicats savent bien que le statut des cheminots qui date des années cinquante n’est plus tenable.
    La CGT révolutionnaire et FO réformiste en sont conscients, quant à Sud Rail rien à négocier avec eux qui sont des jusqu’au-boutistes.
    Il est certain que sur ce dossier Macron ne peut pas se permette de perdre la face.
    —————————-
    @ Achille 17 mars 2018 à 21:19
    Merci Achille pour votre confiance, je garde secrète votre confidence.
    Macron a une stratégie et ça m’étonnerait bien qu’il en change.
    L’essentiel c’est que les réformes passent pour le bien de notre pays.
    Par contre j’ai lu hier qu’un expert qui avait décortiqué le dossier SNCF avait conclu que l’application du droit du travail pour les futurs embauchés à la SNCF coûterait plus cher que le statut actuel.
    Il est à espérer que les négociateurs ont des bases solides !
    Affaires à suivre de près.

  114. @ Jabiru | 16 mars 2018 à 17:49
    « Demain il va bien falloir qu’il apaise la fronde des petits rentiers et celle des cheminots. Affaires à suivre ! »
    Les petits rentiers ? A partir de 1 250 € ?!!

  115. @ Achille
    Confidence pour confidence j’ai toujours voté à droite (éducation militaire). Jamais tenté par la gauche. Finalement 1er tour Fillon et 2ème tour Macron. Donc en final comme vous et je ne le regrette pas.
    Ce qui ne m’empêche pas d’avoir de la considération pour des figures politiques de gauche qui ne sont pas sectaires.

  116. Mary Preud'homme

    @ Jabiru | 17 mars 2018 à 13:41
    Au final vous avez donc voté pour un homme de gauche, soutenu dès le premier tour par la gauche.
    Alors que vous auriez pu, ainsi que l’ont fait tous les authentiques droitistes qui ne voulaient ni de MLP ni d’EM, voter blanc ou vous abstenir.

  117. @ Mary Preud’homme 17 mars 2018 à 18:52
    Nul n’est parfait et je ne regrette pas mon choix vu la débandade des partis de droite comme de gauche.

  118. @ Jabiru | 17 mars 2018 à 13:41
    @ Mary Preud’homme | 17 mars 2018 à 18:52
    Juste un problème pour vous et pas des moindres.
    La majorité des personnes qui ont voté au second tour de la présidentielle n’ont jamais voté Macron !
    ‘Voter pour’ signifie que l’on partage les idées.
    Donner sa voix veut dire que l’on vote contre quelqu’un.
    La majorité des électeurs ont voté contre Marine Le Pen ; ils ont donc donné leur voix à Macron, et non voté pour lui.
    J’ajoute que Marine Le Pen fait usage d’une fausse identité, elle ne s’appelle pas Marine Le Pen, pas plus que son père ne s’appelle Jean-Marie.
    —————————-
    @ Marcel P. | 16 mars 2018 à 19:44
    « Vous dites le contraire, en mélangeant contraventions et délits. »
    Vous connaissez le truc, la charge de la preuve vous incombe, et vous ne prouvez rien !
    La seule chose que vous faites, c’est une déclamation, vous donnez une opinion non argumentée, sans preuve, sans source, sans rien.
    Les ‘peines planchers’ sont basées sur une théorie états-unienne de la tolérance zéro, elles envoient en prison à vie des personnes qui ont commis trois fois le même délit et non un crime.
    Car crime et délit, ce n’est pas la même chose.
    Un vol de nourriture, pour une personne qui a faim, est un délit aux USA, trois vols de nourriture sans violence et c’est plus de 30 ans de prison, voire à vie dans certains États fédérés.
    La preuve étant que sous la présidence de Sarközy de Nagy-Bocsa, celui-ci a tenté de criminaliser le vol de nourriture et l’assistance à personne en danger, allant au-delà de « nécessité fait loi ».
    Le simple fait de donner dans la rue de la nourriture à une personne qui serait clandestine, et vous vous rendez complice de son acte de séjour illégal.
    Les peines planchers visaient seulement à faire de la communication politique auprès d’individus tels que vous en envoyant des personnes en prison qui, en soi, n’étaient pas dangereuses pour qui que ce soit.
    Envoyer en prison des personnes qui ne paient pas la pension alimentaire, c’est absurde, alors qu’il suffit de saisir leurs comptes et si elles sont aux RSA quel est l’intérêt de les envoyer en prison ?
    Envoyer en prison des toxicomanes, des drogués, mais pas les alcooliques, qui ne tuent qu’eux-mêmes, quel est l’intérêt ?
    C’est comme envoyer en prison des personnes qui fument parce qu’elles attrapent le cancer !
    Envoyer en prison des personnes parce qu’elles ne paient pas des contraventions, ou parce qu’elles ont utilisé les transports en commun en fraudant, quel est l’intérêt ?
    La fraude dans les transports, qui se sanctionne par contravention, envoie bien en prison !
    Votre ignorance n’est pas une excuse !
    Code des transports – sanction pénale – L2242-6.

  119. Bonjour Philippe,
    Pour avoir pris la peine de lire les propositions de loi de Mme Taubira je ne vois pas bien ce que d’une part on peut taxer seulement de laxiste et d’autre part en quoi il est possible de ne la taxer que de personne éloquente.
    Elle est dans l’action, qui ne vous plaît pas, je l’ai bien compris, mais dans l’action. Vous êtes d’une parfaite mauvaise foi sur le sujet.
    Ce n’est pas parce qu’une proposition de loi n’aboutit pas que le travail n’a pas été fait et bien fait. Les lois pour être appliquées doivent être votées. Démocratie oblige. Celles de Mme Taubira, pour l’essentiel ne l’ont pas été, ça vous réjouit je n’en doute pas, mais pour autant ce n’est pas qu’un travail oral.
    Cette antienne souvent reprise par les journalistes, « elle est seulement une bonne oratrice », a donné lieu parfois à des scènes cocasses. Cette neuneuisante de Léa Salamé qui chez Ruquier interroge Mme Taubira, lui reproche son excès d’oralité et qui derechef, lorsque Mme Taubira lui explique le contenu des lois qu’elle a essayé de promouvoir, lui coupe la parole en lui disant que c’est trop « pratique », « technique » et qu’elle préfère parler d’autre choses, je ne me souviens plus bien de quoi tant cette personne ne m’intéresse pas.
    Le procès permanent contre Mmes Taubira et Belkacem laisse à penser que les arrière-pensées, même inconscientes, se sont invitées dans ces débats. Il y avait bien d’autres ministres, Mme Touraine par exemple, qui auraient mérité plus de foudres que les deux précédentes. Mais elle s’appelle Touraine, est blanche de peau, et ne conteste en rien l’assemblée de mâles blancs au pouvoir supportant déjà mal les femmes, et encore plus mal lorsqu’elles ont le toupet d’être brillantes et pas complètement blanches.

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