Cher Michel Onfray…

Même si je vous ai peu vu, j’ai l’impression cependant de vous connaître de toute éternité.

A chaque fois, lors de nos quelques rencontres et échanges, à la télévision ou ailleurs, le sentiment d’une extrême familiarité, d’une complicité bien en deçà des idées, dans ces tréfonds qui font qu’un être vous sera irrésistiblement proche et que les controverses n’y changeront rien.

J’aime, chez vous, les blessures de l’enfance, toujours à vif, les fragilités et les susceptibilités que l’âge adulte ne guérit pas, les humiliations et les offenses qui ont permis les révoltes, le culte des modestes et des humbles, qui, en dépit des apparences, vous rend profondément étranger aux éclats et aux lumières des exquises urbanités et d’un monde trop civilisé pour être honnête et sincère.

Vous écoutant, vous lisant, la plupart du temps je vous perçois comme un remarquable interprète de mes états d’âme et, j’ose l’avouer, j’ai envie de vous donner raison même quand il me semble, sans présomption, que vous avez tort ou que vous avez noyé les nuances de la vérité dans la passion de la foudre, de la poudre polémiques.

Je ne sais pas si vous avez jamais évoqué « une diète médiatique ». Vous affirmez n’avoir jamais usé d’une telle expression et dans tous les cas votre abstention aurait été de courte durée. Et c’est normal (Le Figaro).

Vous venez de publier deux livres, le premier « une sorte d’autoportrait politique » et le second sur « Penser l’islam ». Comment, dès lors qu’on vous apprécie et qu’on ne manque aucune de vos prestations écrites et orales, ne pas comprendre que penser, convaincre, débattre et répliquer ne sont pas pour vous des activités ordinaires susceptibles d’être interrompues ou multipliées par convenance mais le fond même de votre être, sans lequel vous ne seriez plus Michel Onfray mais un plumitif narcissique comme il y en a tant ?

Il y a des personnalités qui ne peuvent cesser de réfléchir, d’autres qui ne le font jamais et, enfin, quelques-unes dont on souhaiterait qu’elles se censurassent ! Vous êtes emblématique des premières et je me demande parfois si la jalousie que vous suscitez ne naît pas de votre incoercible talent pour le concept, l’argumentation et la contradiction.

Il convient toujours d’avoir sinon un désaccord du moins une approche différente sur un sujet ou une attitude pour que l’amitié soit plausible et échappe à l’insupportable inconditionnalité.

J’en ai déjà un soir discuté avec vous et à l’évidence je ne vous ai pas convaincu. Parce que nous n’étions plus dans le registre intellectuel mais dans celui des émotions et des atteintes intimes et que je m’escrimais en vain à vous démontrer que vos succès, votre aura, votre omniprésence, ce formidable actif, ne pouvaient pas ne pas avoir de passif.

Votre perception, sur ce plan, n’a jamais varié et dans tous vos propos, vos défenses et vos empoignades, vous glissez subtilement ou ostensiblement que vous seriez une victime et qu’on vous attaquerait par une pure malignité. Je ne crois pas que vous soyez « l’incompris » même si, bien évidemment, il vous est arrivé de faire l’objet d’agressions miraculeusement stupides parce qu’elles ont fait infiniment plus de mal à leurs auteurs qu’à vous-même. Je songe notamment à cette polémique initiée par Manuel Valls et qui l’a ridiculisé ou à ceux qui, avec lui, ressassent cette antienne d’un Onfray suppôt du FN. Quel rêve ce serait si tous l’étaient comme vous !

Vous êtes si peu « incompris » que la multitude de vos interventions, de vos livres, de vos luttes spontanées ou en riposte démontrent l’intense et immense soutien dont vous disposez, en dépit de divergences parfois fondamentales avec vos admirateurs, l’adhésion d’un vaste public sinon à toutes vos idées et visions du monde, du moins à votre passion de la vérité, de la sincérité et du courage. A votre témérité aussi qui vous conduit, dans un univers où il faut idolâtrer les puissants sur les plans politique et médiatique, à vous en prendre aux gloires douteuses et aux réputations usurpées.

Rien que le constat de ce très puissant et lucide assentiment devrait vous détourner d’apparaître si peu que ce soit pour un martyr qui, au sommet de son pouvoir même si vous récusez cette notion, aspirerait en plus à demeurer à l’abri des vilenies, des provocations ou des absurdités, qu’elles soient le fait d’âmes médiocres ou d’esprits faux.

Comment, au moment même où votre être intime souffre de ce qui prétend stigmatiser votre identité intellectuelle et médiatique, de philosophe, d’écrivain, d’essayiste et de battant, pouvez-vous occulter cette réalité capitale que, contrairement à tant d’autres, à supposer que vous soyez brimé, vous êtes en position partout – et je m’en réjouis pour vous – d’être promu, célébré, écouté, lu, questionné et analysé pratiquement à discrétion, et que vos avocats à la télévision, à la radio et dans la presse écrite sont légion, et tant mieux ! Notamment Le Point, Le Figaro, Le Figaro Vox, Causeur, L’Obs, Europe 1, Ce soir (ou jamais !), La Grande Librairie, etc. Tant d’opportunités qui vous sont offertes, et heureusement, face aux réquisitoires rabougris, étriqués et envieux que votre indifférence devrait négliger et que votre talent réactif pulvérise ! Le tour de force est que vous parveniez à maintenir une modestie authentique malgré ces hommages et illustrations répétés !

Au-delà de cette profusion médiatique, je souhaiterais aborder le principe même. Je considère comme sain et stimulant que les facettes éclaboussantes et multiples de votre esprit prêt à s’impliquer dans tous les registres, politique, social, culturel, international, de la vie publique soient soumises à la contradiction, même la pire. Je suis même étonné que vous soyez rétif face à ces inévitables retombées de votre parole et de votre écriture, de votre liberté et de votre refus des consensus trop commodes. Elles sont une chance et il me semble que vous devriez les juger pour telles. Que deviendrait Michel Onfray, seul maître de l’espace, confronté à ce qu’il hait le plus au monde : un pouvoir qui ne serait jamais contesté, une domination à laquelle personne n’aurait le droit ou la possibilité de résister ? Pour lui ce serait l’enfer !

Cher Michel Onfray, quand la liberté qu’on s’octroie est une exigence non négociable, les retours même les plus rudes, les plus bêtes ne sont jamais une déplorable rançon.

Mais toujours un indiscutable honneur.

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Voir les Commentaires (96)
  1. Garry Gaspary

    M. Onfray, vu le rythme de ses publications, n’est effectivement que le maître à dépenser des beaufs.

  2. Bonjour,
    J’ai dû lire deux ou trois livres de Michel Onfray, mais depuis j’ai arrêté. Il est trop prolixe pour moi et je n’arrive plus à suivre les éditions de ses livres. J’ai également de plus en plus de mal à suivre sa pensée qui me paraît confuse, sauf peut-être pour ses groupies, qui adhèrent à ses positions sans même chercher à les comprendre. Le maître a parlé et c’est parole de vérité.
    Ses positions sur un islam compatible avec les valeurs de la République me paraissent très avant-gardistes surtout dans le contexte actuel où les djihadistes font assaut d’ignominie.
    Dans un tweet, il écrit « Droite et gauche, qui ont internationalement semé la guerre contre l’islam politique, récoltent nationalement la guerre de l’islam ».
    Certes les Occidentaux en colonisant nombre de pays et en se comportant comme des seigneurs et maîtres, apportant certes les avancées technologiques et l’enseignement, mais aussi en imposant leur propre religion au détriment des religions et coutumes locales dans les pays occupés, ont créé un sentiment de rejet de la part des autochtones, qui s’est transmis de génération en génération.
    Ceci étant je doute que la main tendue à certains groupes islamiques radicaux soit la solution. Le mal est bien trop profond et le point de non-retour a été atteint avec le sinistre attentat du 11 septembre 2001. D’autres horreurs depuis cette date se sont produites, empêchant tout espoir de réconciliation entre deux civilisations que tout oppose, si toutefois on peut appeler civilisation celle qui est imposée par les fous d’Allah.
    Michel Onfray pense que c’est possible. On aimerait le croire mais ses arguments ne sont pas convaincants. La pensée de certains intellectuels n’est pas compatible avec le réalisme de la vraie vie.

  3. « M. Onfray, vu le rythme de ses publications, n’est effectivement que le maître à dépenser des beaufs. »
    Rédigé par : Garry Gaspary | 16 mars 2016 à 08:45
    Ben alors ?? On ne sait toujours pas si Onfray est christianisé ! Cette attente est insupportable, vite vite dites-nous !
    Kss kss !

  4. Denis Monod-Broca

    Onfray pourrait vous dire, M. Bilger, ce que Louis XIV aurait dit à Racine : « Je vous louerais davantage si vous ne me louiez pas tant ».

  5. Patrick EMIN

    Visant l’universalité, il n’atteint malheureusement que l’uniforme et la versalité. Vouloir avoir raison en tout est une chose, le pouvoir, une autre. Je ne m’en réjouis pas, je constate.

  6. Excellent début de discours de réception à l’Académie…
    Mais qui sera, in fine, le récipiendaire ?

  7. Robert Marchenoir

    Les blessures de l’enfance c’est bien, mais à condition de ne pas les ramener sans cesse sur le tapis quand il s’agit de justifier sa « philosophie ».
    On s’étonne de la fréquence avec laquelle Michel Onfray tient sans cesse à nous rappeler qu’il est « fils de femme de ménage », comme si cela était censé lui conférer quelque mérite particulier, quelque noblesse insigne, et surtout comme si cela était censé clouer le bec à ses contradicteurs et servir de preuve définitive à ses parti pris intellectuels.
    Lesquels ne manquent pas d’incohérences et d’absurdités, « femme de ménage » ou pas.
    Ce marxisme puéril me paraît bien peu philosophique.

  8. « Vos avocats à la télévision, à la radio et dans la presse écrite sont légion, et tant mieux ! Notamment Le Point, Le Figaro, Le Figaro Vox, Causeur, L’Obs, Europe 1, Ce soir (ou jamais !), La Grande Librairie, etc. »
    Pour moi, autant de louangeurs, c’est un peu suspect et forcément hagiographique !

  9. Ce billet tient du bal des hypocrites. Philippe Bilger loue ce qui brille parce que cela brille, qu’importe la divergence de pensée avec le sujet qui brille. Pour lui, Onfray a, globalement, indéniablement tort, mais il assume le paradoxe du propos, sans états d’âme. Philippe Bilger suit approximativement la ligne gouvernementale sur l’analyse des causes et conséquences des actes terroristes de 2015. Onfray est aux antipodes de cela (« Le printemps arabe s’est transformé en hiver islamique et les intellectuels refusent de reconnaître leur erreur » ; « Le droit d’ingérence est un cache-sexe masquant la politique néo-impérialiste de la France » ; « Dans le Coran un nombre très important de sourates invitent au massacre et très peu au contraire » ; « Ne vaut-il pas mieux une dictature laïque qu’une dictature théocratique ? »… etc.). Onfray a été récupéré par la propagande de l’État Islamique. Qu’importe ! Rien ne gêne P. Bilger dans la flatterie condescendante céante pour un être célèbre parce qu’il est célèbre, abstraction faite de l’inconfort du désaccord que pourrait éventuellement ressentir l’objet de ses prévenances.
    Onfray saurait certainement se garder de ses ennemis, quant à ses amis – ou déclarés tels – le doute est permis… Bruno Gaccio s’y était essayé aussi, en d’autres temps, sur un registre voisin. Il a eu le droit également à un post en règle de P. Bilger raillant les Guignols de l’Info. On a les « amitiés » qu’on mérite… ou presque.

  10. Il n’est pas incompatible de dire « j’aime Michel Onfray » et « j’aime Philippe Bilger », quand bien même ils seraient irréconciliables. Ils incarnent pour moi ce qu’est l’honnête homme, au sens ancien du terme. Ce qui est bien agréable par les temps qui courent.

  11. @ Robert Marchenoir | 16 mars 2016 à 16:09
    « Michel Onfray tient sans cesse à nous rappeler qu’il est fils de femme de ménage »
    Un peu comme Luchini tient à nous rappeler régulièrement qu’il a été apprenti coiffeur.
    C’est (malheureusement) un peu leur leitmotiv, leur « vous savez maintenant d’où je viens et vous voyez ce que je suis devenu. Appréciez bonnes gens ! » 😉
    Je les aime bien tous les deux mais se servir de leurs origines pour étalonner leurs talents… Non, merci ! aurait dit Cyrano.

  12. Luce Caggini

    « …qu’elles se censurassent ! »
    Cher Philippe,
    J’en connais une au top de l’échelle qui va se ramasser sur ce « censurassent » !

  13. Denis Monod-Broca

    Quelle est notre religion, à nous autres Français ?
    Quelle est la religion de la France ?
    C’est ça la question.
    La réponse qui vient immédiatement à l’esprit est : nous n’avons pas de religion !
    Est-ce vrai ?
    Est-il possible de ne pas avoir de religion ?
    Croire qu’on ne croit en rien n’est-ce pas se mentir à soi-même ?
    Être inconscient de ses propres croyances, n’est-ce pas la pire des religions ? N’est-ce pas se condamner à l’idolâtrie – ou à sa variante moderne, l’idéologie ?
    Au fond sans doute suis-je mûr pour lire le « Traité d’athéologie »…

  14. @sylvain | 16 mars 2016 à 11:25
    « Ben alors ?? On ne sait toujours pas si Onfray est christianisé ! Cette attente est insupportable, vite vite dites-nous !
    Kss kss !
     »
    Info capitale : sylvain n’a pas lu le « Traité d’athéologie ».

  15. « Comment, dès lors qu’on vous apprécie et qu’on ne manque aucune de vos prestations écrites et orales, ne pas comprendre que penser, convaincre, débattre et répliquer ne sont pas pour vous des activités ordinaires susceptibles d’être interrompues ou multipliées par convenance mais le fond même de votre être, sans lequel vous ne seriez plus Michel Onfray mais un plumitif narcissique comme il y en a tant ? »
    Il y aurait donc un devoir de l’écrivain à s’exposer médiatiquement ? Comme l’homme politique ainsi que suggéré dans un autre texte de notre hôte ?
    Quand j’ai découvert « Le meunier, son fils et l’âne », j’étais triste qu’on ne puisse plaire à tout le monde. Mais maintenant, je me dis qu’on devrait toujours plaire à quelqu’un, certains veulent qu’on s’expose, d’autres non, autant choisir selon sa conscience : ce n’est pas si difficile, on aura toujours du renfort.
    Ce que j’aime chez notre hôte, c’est qu’il est cohérent, il dit de s’exposer, propose des formations pour ne pas partir désarmé et interviewe des personnes, leur donnant l’occasion de s’exposer de la meilleure manière possible.

  16. @ Robert Marchenoir | 16 mars 2016 à 16:09
    « …Lesquels ne manquent pas d’incohérences et d’absurdités, « femme de ménage » ou pas. Ce marxisme puéril me paraît bien peu philosophique. »
    Il est surtout politiquement et syndicalement incorrect. En utilisant cette expression M. Onfray s’attire les foudres de la CGT et autres. Il n’y a plus de femmes de ménage, il y a des « techniciennes de surface ».
    Ceci dit il faut reconnaître à M. Onfray une liberté de parole, une indépendance de pensée rare à gauche, puisqu’il se veut de gauche.
    Il lui manque toutefois le feu sacré intérieur qui caractérise A. Finkielkraut et qui le fait s’exprimer avec une maladresse que l’on peut prendre pour de la violence mal contenue.
    Lui fait défaut aussi l’ironie froide et cinglante qu’Éric Zemmour manie comme une dague.
    Dans ses interventions médiatiques, M. Onfray énonce sereinement des vérités brûlantes et dérangeantes.
    Un mélange de banalité (pas si banale) dans la forme et de brutalité dans le fond (la vérité est toujours brutale pour les idéologues de gauche) fait qu’il est détesté par le politiquement correct.
    Il se pose parfois en victime considérant que puisqu’il est sans agressivité, ses adversaires devraient l’être également.
    Dire que le roi est nu, ou que la mafia (sic) qui se réclame de la gauche n’est pas de gauche ne peut rester sans réactions d’en face.
    Malheur à qui dit la vérité, persiste et signe, surtout lorsque cette vérité consiste à dire que Valls est un « crétin ». Une banalité un peu brutale !

  17. Robert Marchenoir

    @breizmabro
    Il me semble que Luchini ne se sert pas du tout de ses états de service comme garçon coiffeur pour se faire mousser. Bien au contraire. Il aurait plutôt tendance à rappeler ce passé pour se payer sa propre fiole.
    Au demeurant, garçon coiffeur, c’est un métier, contrairement à fils de femme de ménage. De plus, c’est une excellente formation pour faire l’acteur : un coiffeur est censé tchatcher pour divertir la clientèle, et lorsqu’on écoute Luchini, on se dit qu’il ferait encore un excellent figaro !
    Tandis que Michel Onfray, voyez-vous, je ne suis même pas sûr qu’il soit fichu de faire correctement reluire ses propres carreaux…
    D’ailleurs, Luchini est de droite : il ne prétend donc pas faire partie d’une race supérieure sous prétexte qu’il aurait exercé à ses débuts quelque métier modeste.
    C’est tout l’inverse pour Onfray, qui insiste bien sur sa qualité Degauche, et exhibe, à l’appui de cette profession de foi, sa carte de prolétaire officiel à la généalogie impeccable.
    Chez les nazis, il fallait prouver que vous n’aviez pas trop de Juifs parmi vos ancêtres. Chez les Degauche, brandir sa maman femme de ménage sous le nez de tous les journalistes vaut permis de résidence permanent dans le camp du Bien.
    Au passage, je serais Madame Onfray mère, je serais passablement vexée de cette exhibition. Cette dame, si elle est encore de ce monde, est certainement fière de la réussite de son fils ; je ne suis pas sûr, en revanche, qu’elle soit ravie d’être sans cesse rappelée en public à la modestie de sa condition. Et par son fils se servant d’elle pour faire valoir ses propres mérites, encore…

  18. Mary Preud'homme

    Michel Onfray est un penseur qui n’en finit pas de panser ses plaies d’enfance. Sans doute ce qui nous le rend si proche et si touchant, en dépit de ses prises de positions souvent très éloignées, sinon à l’opposé des nôtres.
    Cette part d’enfance en lui, c’est l’enfant qu’il n’a pas eu et semble-t-il pas voulu avoir… Ces douleurs qu’il évoque, ces chagrins tenaces de l’enfance meurtrie et/ou prisonnière, ce sont aussi parfois les nôtres, celles enfouies au plus profond que nous taisons par pudeur !
    J’ajoute que Michel Onfray nonobstant son athéisme affiché a gardé question look un petit côté ecclésiastique qui est assez comique ! A commencer par les strictes lunettes rectangulaires et la coiffure à l’ange !

  19. Cher Philippe,
    Quand un auteur fait le choix de s’offrir un agent littéraire très connu, c’est qu’il s’attend à des retombées financières.
    Qu’un homme accepte les retombées financières et pas les critiques cela devient étonnant.
    Il est plus facile de convaincre des apprentis philosophes que des lecteurs avertis ou critiques.
    Nous cherchons encore le talent pour le concept que vous semblez avoir trouvé. En vain.
    Nous préférons des attitudes de recherche, de questionnement à des attitudes de casseurs de pairs.
    Que diriez-vous si nous portions sur la justice d’aujourd’hui la critique qu’autrefois des juges ont fait des procès à des animaux ou ont coupé des hommes vivants en deux ?
    L’argument serait facile. De même nature que le travail d’Onfray.
    Même chose pour l’histoire de la médecine ou l’histoire des sciences.
    Descartes a fait des erreurs, il n’en reste pas moins Descartes.
    Faut-il mettre Voltaire au panier, tout comme Pascal et porter sur eux un regard du vingtième siècle ? Il ne semble pas.
    Regarder et comprendre une pensée, c’est l’inscrire dans son contexte. C’est l’inscrire dans l’histoire de la pensée des humains.
    La visite du musée de l’Homme peut mettre bien des visiteurs dans l’inconfort parce que nous aimerions que le film de la « Vénus Noire » figure à côté de l’évolution dite buissonnante.
    Il est devenu douloureux de lire l’oeuvre de Levi-Strauss.
    Le modelage de la pensée connaît bien des limites comme les modelages de corps.
    Et celui qui avance en prétendant avoir réponse à tout et vomir l’apport de ses connaissances n’est pas un penseur. C’est un moule politique à la sauce éventée qui aurait perdu les apports du doute et des hypothèses.
    françoise et karell Semtob

  20. Jean-Dominique Reffait

    J’ai, en fait depuis les débuts de la Contre-histoire de la philosophie découverte sur France Culture (mémorables leçons sur les pré-socratiques), une grande admiration pour le professeur Michel Onfray. Les livres ont suivi et j’ai été immanquablement déçu. J’aime l’esprit du pédagogue militant de la philosophie, le philosophe m’est régulièrement apparu à côté de la plaque. Il y a deux Michel Onfray, celui qui parle, qui enseigne avec une puissance de synthèse et de raisonnement qui ne peut qu’emporter l’adhésion, et il y a l’écrivain-philosophe, erroné à force d’érudition.
    Je me suis précipité, notamment, sur le Traité d’athéologie. Je pensais y retrouver la renaissance de Démocrite et de Lucrèce. Or ce n’est pas un Traité d’athéologie mais un traité d’irréligion, le divin n’y est contesté qu’au travers du prisme religieux, microscopique bout de lorgnette.
    Il en fut de même avec le Crépuscule d’une idole où la contestation de la psychanalyse passe par le déboulonnage de l’homme Freud. Onfray a réfuté les critiques en arguant qu’il avait lu plus de 6000 pages sur le sujet, comme si un peintre en bâtiment prétendait critiquer Rembrandt au regard des mètres carrés recouverts de peinture.
    Je pense donc que l’œuvre véritable de Michel Onfray est spécifiquement orale et c’est là que les règles médiatiques deviennent pesantes pour lui. L’amphithéâtre universitaire n’est pas un lieu de débat et le questionnement n’y existe que pour préciser le propos du professeur. La contestation éventuelle s’effectuera après le cours, entre étudiants. Cela convient au philosophe qui n’attend pas des contradicteurs mais des auditeurs. Le véritable philosophe est son propre contradicteur. Descartes ne supportait pas la critique, Voltaire haïssait ses adversaires, Kant n’admettait personne dans sa réflexion. Pour Michel Onfray, cela est d’autant plus vrai que ses auditeurs le suivent depuis longtemps et qu’ils savent rattacher, dans la durée, le propos d’aujourd’hui à celui énoncé plusieurs années auparavant. La cohérence de l’œuvre orale est là, à défaut de traces écrites auxquelles se référer : dans le souvenir intelligent qui complète hier avec aujourd’hui.
    Or le débat médiatique ne connaît pas cette historicité orale. Le propos tenu maintenant n’a pas d’histoire, il existe indépendamment de tout contexte intellectuel durable et suivi. Michel Onfray se trouve contesté dans cette immédiateté horripilante et je comprends dès lors qu’il ne se plie pas volontiers à cet Alzheimer contemporain qui oublie la phrase qui précède pour ne retenir que la posture de l’instant. Il n’y a pas contestation ou débat légitime dès lors que celui-ci ne fait aucun effort pour se référer au corpus complet qui a précédé l’objet de la contestation. On peut dès lors assez bêtement imaginer un voisinage d’Onfray avec le FN lorsqu’on ignore que Michel Onfray a démoli depuis des années le corpus idéologique du FN.
    Enfin, doit-on se plier à la contestation des imbéciles ? Doit-on considérer avec déférence la misère intellectuelle d’un Manuel Valls ? Si le débat est respectable, tous ceux qui s’y invitent le sont-ils ? Doit-on écouter toutes les âneries avec la même componction ? Ne peut-on imaginer une seconde dans notre société d’écouter et se taire, quoi qu’on en ait par ailleurs ?

  21. Alex paulista

    Qu’a-t-il produit cet Onfray ? Quelle idée nouvelle, quel concept ?
    Il se dit philosophe, nous fait l’exégèse du Coran en VF, raconte ses origines modestes, puis nous parle géopolitique et géostratégie.
    Mais quels sont ses travaux à part Ce soir (ou jamais !) et On n’est pas couché ?
    Tout cela me rappelle ce que pensait Bourdieu de BHL.

  22. calamity jane

    Les fils et/ou filles de… elles, eux, n’ont évidemment rien à prouver !
    Et peuvent se reproduire comme pendant les royautés pour nous imposer leurs petits caprices hérités d’une si belle et franche lignée, parfois !
    Il semble que les autres doivent taire leur milieu social et si possible en rester à l’héritage patronal succédant à leurs parents : tu seras ouvrier mon fils ! On peut être confondu devant ces opinions sous-entendues et
    persistantes.
    Quant à la mère de Monsieur Onfray, qui l’a « foutu » en orphelinat parce que sans doute elle ne comprenait pas que l’on put s’intéresser à autre chose qu’à ses devoirs d’ouvrier, il est parfaitement en droit d’en parler.
    Je n’ai pas eu l’occasion de constater qu’il portait cette marque sur tous ses vêtements… Mais puisque vous avez l’air de bien le connaître, Robert Marchenoir…
    Monsieur Pozzo di Borgo dans Intouchables précise bien qu’il avait été élevé « en pissant sur le monde ». On reste confondu par tant de générosité !
    Monsieur Pozzo di Borgo n’y est pour rien ; mais on devine à les voir au petit écran combien sont nombreux celles et ceux qui font sentir de cette manière leur présence.

  23. @Mitsahne 16.3.2016 – 18:35
    Merci pour votre commentaire.
    Vous avez rédigé le seul com digne d’intérêt, plein de tolérance, tous les autres, quasiment sans exception, sont ceux de franchouillards aigris, honteux de leur propres origines. Certains se sont dévoilés haineux, jaloux, tellement Français, ces Français incapables d’apprécier l’autre, les autres.
    Tous ces commentateurs qui croient avoir une exigence d’égalité… mais cette exigence d’égalité à deux sources dont la première est la plus noble, et la seconde la plus vile de toutes les émotions humaines. La source noble est le désir de justice, l’autre est la haine de toute supériorité. L’égalité est une notion purement sociale. Elle n’a pas de place dans le monde de l’esprit.
    La démocratie exige que des petits personnages – comme ceux qui s’étalent sur le blog de Monsieur Bilger – puissent ne pas prendre les grands hommes trop au sérieux, mais elle meurt quand elle est pleine de petits personnages qui se prennent pour de grands hommes.
    La frustration, la haine banale et ordinaire de certains suintent de certains commentaires… sacrés Français qui n’aiment personne !
    Sur son blog et même ailleurs Monsieur Bilger a tout à fait le droit d’adresser une lettre ouverte à Michel Onfray. Que ceux qui n’approuvent pas passent leur chemin, mais qu’ils cessent leurs polémiques haineuses d’arrière-cuisines pour juste donner l’impression de savoir mieux que tout le monde, l’autre étant de toute façon un abruti, quel qu’il soit d’ailleurs.
    Comme l’avait écrit genau, « ce blog est un blog d’échanges pas de polémiques »…

  24. @ eileen
    La démocratie exige que des petits personnages – comme ceux qui s’étalent sur le blog de Monsieur Bilger – puissent ne pas prendre les grands hommes trop au sérieux, mais elle meurt quand elle est pleine de petits personnages qui se prennent pour de grands hommes.
    Qu’est-ce que la démocratie vient faire là-dedans ? Si certains veulent se servir du blog de Philippe pour en faire une sorte de chamboul’-tout, cela peut être amusant. On peut aussi admirer, en silence puisque la plupart des gens qui visitent le site ne laissent pas de post. Moi, je ne dis rien sur Onfray par manque de connaissance ou d’angle sur le sujet. Chacun(e) fait comme il veut. eileen pourquoi venant de vous tant de rage ahahaha ohohoho ?

  25. @ Robert Marchenoir | 16 mars 2016 à 23:50
    « Il me semble que Luchini ne se sert pas du tout de ses états de service comme garçon coiffeur pour se faire mousser » (dommage pour un shampouineur ;-))
    « Bien au contraire. Il aurait plutôt tendance à rappeler ce passé pour se payer sa propre fiole »
    Nous ne devons pas écouter les mêmes émissions… Il utilise son passé, sous couvert de l’humour, pour bien nous faire constater son chemin parcouru. Il est vrai que s’il avait été le fils de Jean-Michel Macron, médecin, professeur de neurologie au CHU d’Amiens et responsable d’enseignement à la faculté de médecine de cette même ville, et de madame Françoise Macron-Noguès, médecin-conseil de la Sécurité sociale, le grand écart culturel originel serait moins notable, moins « vendeur »…
    Mais c’est pénible, alors que je les aime bien tous les deux (Luchini et Onfray), de devoir toujours avaler en préambule de leur parcours, leur passé. C’est tout.

  26. Il me vient une sorte de vertige à la lecture de votre billet et des commentaires…
    Quoi ? Où étais-je lorsque ce héros est paru ??
    C’est grand dommage de ne pas aussi faire usage de l’absence, assez longtemps pour qu’elle s’appelle absence… Mais l’ego a ses exigences.
    Quant au passé, il faudrait tout de même qu’il laisse passer l’homme de l’avenir.
    Cet homme-là devra avoir abandonné les guenilles des souffrances de l’enfance, et trouver le courage d’affronter le jour qui vient chargé des tempêtes.Le marquage de son troupeau ne lui sera pas utile !
    Etrange déclaration M. Bilger, vous devriez solliciter un déjeuner avec cet illustre personnage souffreteux, dont même la colère est molle.Ce sera certainement sublime !

  27. MO n’a rien fait, écrit Alex paulista !
    Prof, il a quitté l’Education nationale, il ne s’est pas – lui – mis en disponibilité pour continuer à percevoir un salaire. Il écrit et vit – je pense – de ses bouquins. Il a créé, il y a une bonne décennie, l’Université Populaire de Caen, là où se pressent régulièrement des centaines de personnes, là où il enseigne, prêche diront les grincheux, avec d’autres, bénévolement.
    Il anime, participe à de très nombreux colloques, séminaires et autres tables rondes, il est un hédoniste !
    Il est faux d’affirmer qu’il ne parle que de sa mère, il parle et écrit admirablement bien aussi de son père paysan et de ce qu’il lui a enseigné, appris à regarder autour de lui. Sur un plan plus intimiste, il évoque aussi la femme de sa vie qu’il a longtemps soignée – une décennie je crois – et qui est décédée en août 2013.
    Certains commentaires sont des caricatures de fort mauvais goût, ce qui confortera Michel Onfray dans sa détestation totale et absolue de la médiatisation, mais pour vendre ses bouquins il doit assurer leur promotion.
    En tout cas pour quelqu’un qui n’a rien fait, beaucoup le connaissent, en ont entendu parler, et beaucoup en parlent…
    Michel Onfray selon certains n’a rien fait… mais lui laissera une trace, il aura été connu, lu : une prestation Michel Onfray j’en veux bien une par semaine, avant/après Z&N, Polonium… sur Paris Première !

  28. Herman Kerhost

    @Jean-Dominique Reffait
    Des traces écrites existent, les cours diffusés sur France Culture font aussi l’objet d’une édition papier, celle-ci constituant d’ailleurs sa meilleure publication, avec ses journaux…
    Excellent commentaire par ailleurs, remarquable sur ce blog, la fidélité totale au sujet du billet, quand la plupart des intervenants ne consacrent le leur qu’à un mot, un nom, ça fait du bien.

  29. On peut remercier Michel Onfray d’avoir descendu de leurs stèles un bon nombre d’imposteurs qui encombrent encore le bric-à-brac de l’Education nationale, Sartre, Beauvoir et quelques autres.
    Son livre sur Freud a dû guérir bon nombre d’obsédés de la quéquète. Sauf Madame Roudinesco, qui l’a accusé d’antisémitisme.
    Son dernier livre paru hier, « Le miroir aux alouettes », est un pamphlet réjouissant, je n’en suis qu’à la moitié mais ça promet…
    En revanche dès qu’il cause islam et politique française il se fourvoie. Ce n’est plus son domaine et la lourdeur de ses arguments épuise.
    J’aime ce bûcheron, toutefois un brin d’humour et d’esprit, un sourire voltairien de temps en temps, lui font défaut.

  30. Pierre Blanchard

    @eileen 160317 11h03
    « MO n’a rien fait, écrit Alex paulista !
    Prof, il a quitté l’Education nationale, il ne s’est pas – lui – mis en disponibilité pour continuer à percevoir un salaire. »

    Une simple mise au point afin d’éviter les interprétations erronées de cette situation administrative qu’est la mise en disponibilité au sein de la fonction publique et ce dans la limite de dix ans sur l’ensemble de la carrière.
    https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F544
    La disponibilité est la situation du fonctionnaire qui cesse d’exercer son activité professionnelle pendant une certaine période. Il est placé temporairement hors de son administration d’origine et cesse de bénéficier de sa rémunération et de ses droits à l’avancement et à la retraite. La mise en disponibilité peut intervenir à la demande du fonctionnaire ou à l’initiative de l’administration.
    Ecrire que quelqu’un s’est « mis en disponibilité pour continuer à percevoir un salaire » est donc inexact.

  31. « Quand la liberté qu’on s’octroie est une exigence non négociable, les retours même les plus rudes, les plus bêtes ne sont jamais une déplorable rançon »…
    Ce matin j’ai essayé ça sur mon boulanger, il a appelé Police Secours…

  32. « Ecrire que quelqu’un s’est « mis en disponibilité pour continuer à percevoir un salaire » est donc inexact. » (Pierre Blanchard)
    La commentatrice en question étant coutumière des inexactitudes ainsi que des alias, j’ai renoncé à les lister.

  33. J’ai le sentiment que pour certains « beaux » esprits le crime de Michel Onfray est de penser par lui-même.
    De fait quand on pense par soi-même on finit par sortir de l’ornière des idées prémâchées et prédigérées et forcément cela ne peut que déranger les « beaux » esprits dans leurs certitudes confites.
    Cependant je ne partage pas vraiment certaines de ses positions concernant la façon dont le monde islamique serait traité par l’Occident.

  34. @Pierre Blanchard 13.49
    Il y a la loi et l’esprit de la loi ahahaha…. Pour avoir vu, « de mes yeux vu », ce qui pouvait être fait de ces « mis en disponibilité » vs la masse salariale… les retards, les oublis, les erreurs, les décalages etc. je sais que ce que j’ai écrit n’est pas faux. Brandir la loi est une bonne chose, avoir vu la réalité est autre chose.
    Vous n’avez sans doute jamais pu voir dans la Fonction Publique des partis en retraite, par exemple, continuer à percevoir leur salaire durant plusieurs mois… et ne devoir jamais rembourser le trop-perçu, même chose dans certaines entreprises dépendantes de l’Etat, des entreprises industrielles aujourd’hui disparues, et pour cause, qui avaient continué à verser des salaires – des années durant – à des salariés qui avaient fait l’objet de ce qui s’appelaient des « charrettes ». Pour éviter un scandale, rien n’a jamais été réclamé aux « heureux bénéficiaires ».
    Dans notre beau pays la loi est une chose, son application en est une tout autre, notre millefeuille administratif géré comme un souk permet de tout étouffer, jamais responsable, jamais coupable.
    Conclusion : si l’occasion se présentait, je réécrirais la même chose !

  35. Michel Onfray forever, la façon dont il a habillé Elisabeth Guigou en direct me restera toujours en mémoire.
    Il est tout sauf de l’eau tiède, je ne l’ai pas lu en entier mais pour acheter un de ses ouvrages de temps à autre, il faut lui reconnaître cette faculté de guerrier de la pensée.

  36. Alex paulista

    « Il est faux d’affirmer qu’il ne parle que de sa mère, il parle et écrit admirablement bien aussi de son père »
    Rédigé par : eileen | 17 mars 2016 à 11:03
    Oui, ben on dit la même chose en fait…

  37. @Savonarole le 17 mars 2016 à 12:10
    « On peut remercier Michel Onfray d’avoir descendu de leurs stèles un bon nombre d’imposteurs qui encombrent encore le bric-à-brac de l’Education nationale, Sartre, Beauvoir et quelques autres.Son livre sur Freud a dû guérir bon nombre d’obsédés de la quéquète… »
    Totalement d’accord avec vous, il a fait un travail rigoureux et fort salutaire au sujet de ces imposteurs. A contrario, et je suis encore de votre avis, quand il s’immisce dans le champ de la politique française souvent il se fourvoie.
    Hormis cette réserve sur ce qui n’est qu’une petite partie de son oeuvre et de ses pensées (quel philosophe ne s’est pas fourvoyé dans un domaine qu’il appréhendait mal ? Nombre ont écrit bien plus de sottises politiques que lui), je partage totalement les propos de notre hôte à son sujet.
    Je laisse les grincheux et autres aigris à leurs rancoeurs sur ce grand philosophe, même Jean-Dominique Reffait m’a déçu dans son appréciation limitée à ses talents de pédagogue : peut-être ses reproches viennent-ils du fait que Michel Onfray s’est toujours refusé à se déguiser avec un « tablier » et s’est moqué de cet accoutrement ? Péché indélébile pour un intellectuel ayant sa notoriété…

  38. J’ai apprécié au plus haut point les cours de son Université populaire diffusés sur France Culture et notamment ses arguments pour pourfendre les imposteurs (BHL entre autres…).
    Le fait qu’il soit l’objet de la malveillante attention des canards de la presse Pigasse-Niel-Bergé nous administre la preuve qu’il touche des points sensibles, en tout cas peu souvent abordés par ces morveux !
    Je suis beaucoup moins admiratif de sa pensée politique et encore moins économique.
    Qu’il en arrive à regretter que Mitterrand n’ait pas persévéré dans les absurdités budgétaires de 1981 à 1983 me fait douter de ses compétences dans un domaine qui, visiblement, lui échappe.
    Ce sont ses limites de philosophe « attrape-tout ».

  39. « Quand la liberté qu’on s’octroie est une exigence non négociable, les retours même les plus rudes, les plus bêtes ne sont jamais une déplorable rançon »…
    J’ai raconté ça à mon cheval de bois, il m’a filé une ruade !

  40. Pierre Blanchard

    @eileen | 17 mars 2016 à 15:16
    « Conclusion : si l’occasion se présentait, je réécrirais la même chose ! »
    Eileen, je ne connais que votre prénom et votre discours ne m’amène pas à désirer en connaître plus. Vous devez être née avec tant de certitudes que !!! je m’en rapporte à l’intervention de sbriglia | 17 mars 2016 à 14:12

  41. @Alex paulista 17.04
    Re. Michel Onfray, vous et moi ne disons pas du tout la même chose, relisez-vous !

  42. @ Pierre Blanchard | 17 mars 2016 à 13:49
    Si je puis me permettre : arrêtez avec les italiques, les caractères gras plus les liens en bleus. Ça pique les yeux.

  43. @sbriglia
    Il semblerait qu’Ivana Fulli soit de retour… après une libération anticipée de Sainte-Anne…

  44. Merci breizmabro 18:30, j’ai hésité le monsieur est susceptible, le monsieur lui sait : il se comporte comme le vieil instit en blouse grise qui, sur son estrade, tape avec sa règle sur le bureau pour tenter d’apprendre quelque chose à ces petits morveux !
    @Pierre Blanchard 18:28
    Tout comme vous, je ne veux rien savoir de vous, ça ne m’intéresse pas, vous ne m’intéressez pas. La vie privée et/ou professionnelle ne se gère pas avec par exemple, le Code Général des Impôts. Vous avez choisi le bon camp celui des vieux schtroumpfs grognons, les grincheux, ceux qui se permettent de noter les autres, les radoteurs, les délateurs, les dénonciateurs, ceux de votre époque, donc rien que de bien normal.
    Avec vous on a envie de scander « du passé faisons table rase ».

  45. @ Pierre Blanchard [13:49]
    C’est pas chic que ce vous faites : autant votre raison a raison, autant votre coeur a tort. eileen céans imaginait que son héros, ce philosophe normand, nonobstant son goût pour un confort certes sommaire, avait superbement ignoré une mise en disponibilité rémunérée pour une existence en marge, frugale, malcommode. En proie aux pires turpitudes d’une oisiveté de la page blanche. D’un vertige de la dame blanche.
    En lieu et place, en parfait butor vous assénez froidement votre disponibilité souvent choisie par l’époux qui veut se lancer en auto-entrepreneur ; passer plusieurs semaines à s’abrutir au fin fond d’un coffee shop néerlandais en matant les atours de telle indigène vêtue de vinyle. Vous êtes vulgaire, gras du mot. Que pèse pour vous l’admiration d’une petite eileen, bien installé que vous êtes à l’échelon indiciaire de votre ancienneté de rond-de-cuir avec en moyenne 3 euros de plus chaque mois ?
    Monsieur, outre un briseur de songe féminin, vous êtes un grignoteur inflationniste de la pire espèce. Un tapeur de bas étage. Je ne vous salue pas 🙁

  46. Pierre Blanchard

    @eileen | 17 mars 2016 à 19:25
    Je crois que nous nous éloignons fortement du sujet initié par PB, mais c’est le propre de tout blog.
    Vous terminez par :
    Avec vous on a envie de scander « du passé faisons table rase ».
    Vous répondre me fait hésiter entre
    « ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
    N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? »
    et
    « Faut-il pleurer, faut-il en rire
    Fait-elle envie ou bien pitié
    Je n’ai pas le coeœur à le dire
    On ne voit pas le temps passer »
    PS : Je remercie scoubab00 de me définir en « briseur de songe féminin », en fait j’aime assez ;-), et précise à breizmabro qu’en dehors du fait que son intervention a permis à eileen de la remercier, je n’ai utilisé ni « les italiques, les caractères gras plus les liens en bleus. Ça pique les yeux » et lui conseille éventuellement de bonnes lunettes de soleil sur le net…

  47. Jean le Cauchois

    Très drôle : Michel O et Fabrice L à la Grande Librairie, c’est maintenant. J’attends les commentaires !

  48. @Messieurs Savonarole et sbriglia
    Je vous trouve, tous deux, bien cruels avec cette dame qui se presente un tantinet « brindezingue » mais s’avere, bien souvent, developper sur cet espace une brillante reflexion.
    Je lis tout mais je ne dirai rien… ou presque !!
    Bon week-end a toutes et tous

  49. @ Pierre Blanchard 17 mars 2016 20:51
    J’invite Pierre Blanchard à relire Pierre Blanchard 17 mars 2016 à 13:49
    S’il ne voit ni italiques, ni caractère gras, ni lien bleu dans son post du 17.03 à 13h49, je lui conseille (amicalement) de changer de fournisseur 😀

  50. Excellente émission de la Grande Librairie essentiellement consacrée à M. Onfray et F. Luchini.
    Je laisse à d’autres le soin de commentaires savants.
    Le temps de parole a été réparti un peu comme sur ce blog où le sujet est rarement suivi par l’ensemble des commentateurs.
    Un petit tiers pour M.Onfray et quatre gros tiers pour F. Luchini.
    Luchini nous a fait de l’hyper Luchini avec une gestuelle curieuse.
    Les bras souvent au-dessus le tête, la gestuelle des singes arboricoles, chimpanzés surtout, quand ils se sentent observés et qu’on les devine mal à l’aise.
    J’ai été surpris par cette gestuelle de la part d’un artiste habitué à se donner en spectacle.
    Mais il est vrai qu’il était présent comme auteur débutant et pas comme acteur.
    Une situation qu’il a essayé de transformer en spectacle de lecture, ce qu’il a fait excellemment.

  51. Jean-Dominique @ Trekker

    Trekker, je pourrais fort longuement développer comment la philosophie contemporaine s’est muée en commentaire des œuvres antérieures. Ce fut l’objet de mon premier mémoire d’étudiant en philo. Tous ceux que nous nommons aujourd’hui philosophes sont avant tout des commentateurs de la philosophie, discipline qui exige des qualités intellectuelles exceptionnelles du fait de la complexité des mises en perspective mais qui réduit le champ de la création idéologique. Ni Descartes ni Spinoza ne s’appuyaient sur Platon, Ricoeur s’appuie sur Marx (je prends volontairement l’exemple de celui que me paraît l’un des plus grands de ces dernières années).
    Ce n’est pas une mince affaire que d’être un grand professeur de philosophie mais cela ne doit pas être confondu avec la fonction de philosophe qui est de créer de la pensée. Michel Onfray ne crée pas de la pensée, il explicite des corpus de pensées existants. Nous ne lui devons pas un système idéologique nouveau. Ce n’est pas un reproche, c’est juste une mise au point.
    Dans ce contexte, Michel Onfray est incontestablement plus à l’aise avec l’oralité. Son style écrit est lourd, son expression orale est alerte. Son œuvre, je le crois, est principalement orale.
    De grâce enfin, croyez bien que je me contrefiche que Michel Onfray ne soit pas franc-maçon ! Je n’y pense même pas, cela m’est absolument indifférent, cette pensée ne m’effleure pas une milliseconde. Je ne saurais lui reprocher de s’être éventuellement moqué de l’accoutrement maçonnique, je suis le premier à trouver cette mise à la limite inférieure du bon goût vestimentaire et suis bien content de n’être pas vu de trop de monde quand je revêts ces « décors » un tantinet ridicules, comme nombre de tenues traditionnelles.

  52. Pierre Blanchard

    J’invite breizmabro à relire Pierre Blanchard du 17 mars 2016 à 20:51, post dans lequel il n’a utilisé « ni « les italiques, les caractères gras plus les liens en bleus. [car] Ça pique les yeux »
    😉
    Quant à LGL de ce soir avec principalement Mrs Luchini et Onfray, intéressant à suivre mais un résumé rapide (et bien évidemment partial) pourrait en être : « Les deux font la paire », tant chacun a joué son rôle attendu ! L’un paraissant parfaitement s’ennuyer pendant que l’autre avait la parole… sans évoquer leur comportement lorsque la parole était donnée « à d’autres » qu’eux deux.

  53. Jean le Cauchois

    @ eileen à 11:03
    « …une prestation Michel Onfray, j’en veux bien une par semaine »
    Chère eileen, le dieu des athées vous a entendue = replay de la Grande Librairie dimanche soir. Mais la muse des coiffeurs vous a également entendue : vous aurez aussi un lever de rideau assez long !

  54. On observe souvent chez ceux qui se la jouent « les vieux de la vieille » le même dérapage, celui d’une mauvaise foi avérée : Pierre Blanchard 17.3.2016 – 13.49 un copié-collé avec des caractères gras, des caractères gras en italique, des liens en bleu… = breizmabro considère que ces caractères piquent les yeux, elle a raison et je l’approuve… J’adopte une autre attitude je clique ce commentateur dont les propos sont de la recopie pure et simple ce qui n’apporte rien mais lui donne l’illusion du savoir ! Il y a ceux/celles qui sont sortis du livre pour être dans l’application de textes. Ce n’est pas le cas de ce Pierre Blanchard.
    Attitude confirmée une nouvelle fois par Pierre Blanchard (17..3.16 – 20.51) qui ‘nous accuse tous’ de sortir du billet proposé par Monsieur Bilger alors qu’il est celui qui ne résiste pas à sortir un bout de phrase pour nous « montrer son savoir » sous forme de copié-collé.
    @Alex paulista 17.3.2016 – 22.54
    A force de vouloir avoir raison à tout prix, vous allez bientôt rejoindre le clan des « Vieux de la Vieille, des schtroumpfs grognons, grincheux etc. etc ». A l’écrit, il faut beaucoup de talent pour laisser percevoir un second degré, vous affirmiez de manière péremptoire que Michel Onfray n’avait rien fait. La prochaine fois utilisez des smileys ainsi il n’y aura aucun doute.
    Je ne comprends le second degré que de ceux que je connais, je ne vous connais pas, ou de ceux qui disposent du talent nécessaire, ce qui n’est pas votre cas : les quelques coms que j’ai lus de vous sont péremptoires et n’invitent à aucune réponse.
    Plutôt qu’accuser l’autre, adoptez un comportement plus adapté à l’écrit.
    @Valerie (sans accent… je vous rassure j’en ai parfaitement compris la raison !!) 17.3.2016 – 22.04
    Pourquoi me qualifiez-vous de « un tantinet brindezingue » ? Ne pas comprendre ce qu’écrit l’autre ne signifie pas que le « brindezingue » soit celui qui l’affirme, que l’on croit LOL LOL !
    Je trouve votre formule plutôt « courtoisement mignonne », moi que l’on dit dotée « d’une logique implacable ».
    Donc grand merci, ça fait du bien de se sentir ramenée dans une sorte de « normalité courante » (je rigole ahahah, LOL LOL)
    En fait les vieux de la vieille adoptent souvent le même comportement, ils dénigrent quelques mots d’un texte, les émulsionnent, pour finir par des insultes, de la dénonciation, de la délation, en fait du réchauffé, allons les pépés il faut se renouveler.
    Aux Vieux de la Vieille dont le clan ne cesse de grandir, sans rancune, « il faut bien que vieillesse se passe »…
    Valerie bon week-end à vous aussi et aux autres qui devraient songer à prendre un peu de repos – bien mérité – pour que leurs neurones se reposent mais surtout se reconnectent bien !

  55. anne-marie marson

    Michel Onfray forever, la façon dont il a habillé Elisabeth Guigou en direct me restera toujours en mémoire.
    Il est tout sauf de l’eau tiède, je ne l’ai pas lu en entier mais pour acheter un de ses ouvrages de temps à autre, il faut lui reconnaître cette faculté de guerrier de la pensée.
    Rédigé par : Giuseppe | 17 mars 2016 à 15:32

    Je suis d’accord. Je n’ai pas tout suivi de LGL, mais associer M.Onfray à F.Luchini est un peu bizarre.
    D’autre part, je n’ai pas aimé l’intervention d’Alain Mabanckou. Il n’a pas parlé de littérature, mais de colonialisme. Rédhibitoire.

  56. @ anne-marie marson | 18 mars 2016 à 08:03
    « D’autre part, je n’ai pas aimé l’intervention d’Alain Mabanckou. Il n’a pas parlé de littérature, mais de colonialisme. Rédhibitoire. »
    Je partage entièrement votre position.
    Par ailleurs, à un moment A.M. a employé le mot « nègre » et s’en est excusé.
    Je n’ai pas encore compris si pour lui au premier degré ce mot était péjoratif, et je ne vois pas en quoi il le serait. Sachant que la négritude a été inventée par des auteurs et poètes noirs.
    Ou bien s’il faisait du second degré, en référence au nègre en littérature.
    Il y avait quand même un fier trio en fin de séance :
    A.M en couleur, un bleu que je qualifierais de bleu de France, ce qui pour une séance inaugurale au Collège de France était parfait !
    M.O en noir sinistre portant le deuil d’une civilisation qu’il annonce moribonde d’un ton monocorde.
    Et F.L en bleu également, mais un pull bleu délavé. Voulait-il faire pauvre en parlant de sa jeunesse à la Goutte d’Or ?

  57. @ anne-marie marson
    « …associer M.Onfray à F.Luchini est un peu bizarre ».
    Je me suis fait la même réflexion que vous. Mais c’était malgré tout intéressant de les voir ensemble… Ils ont quelques points communs. Ils ne dialoguent pas, n’échangent pas, bien qu’ils écoutent attentivement les autres, ou du moins en ont l’air – à moins qu’ils attendent patiemment leur tour d’intervenir. Une fois qu’on leur cède la parole, ils tournent en circuit fermé et sont un peu soûlants, chacun à sa manière.
    Ce qui m’a le plus frappé c’est le cheminement complètement différent de leur pensée. Luchini a un tempérament artiste, il adore les mots, il s’en délecte, et il essaye d’en faire se délecter les autres par sa manière de les dire, c’est un charmeur, un peu zinzin. Onfray, tout le contraire, super rationnel, organise une défense imparable de sa logique ; il est assez intimidant, comme blindé d’avance contre toute contradiction. Il observait Luchini avec un genre de méfiance et d’amusement distant. Et Luchini faisait désespérément la roue devant lui pour montrer que même sans diplômes, il n’est pas ignare. L’animateur les a peut-être un peu trop laissés aller dans le sens de leur propre nature, sans les forcer à communiquer davantage, et à s’exposer.
    Je suis un peu allergique à leur élocution, autant celle de Luchini qui donne un tour trop luchinien à mon goût à tout ce qu’il lit, et à l’élocution à la fois sèche et linéaire d’Onfray, qui enchaîne à toute allure ses arguments et ses axiomes, et dont le triomphe médiatique repose à mon avis sur des malentendus. Mais je dois dire que je les écoute et les observe avec un certain plaisir (passager). Ce sont de fortes personnalités, bien typées.
    @Mary Preudhomme
    « Michel Onfray nonobstant son athéisme affiché a gardé question look un petit côté ecclésiastique qui est assez comique ! »
    Très juste et très drôle !
    @Savonarole
    En ce qui concerne le déboulonnage de Freud par Onfray, il est seulement franco-français et ne concerne pas les gens qui ont lu Freud. À l’étranger, tout le monde connaît encore Freud, mais pas encore grand-monde ne connaît Onfray.

  58. Jean-Dominique @ Trekker le 17 mars 2016 à 23:09
    Toutes mes excuses, j’avais mal interprété vos propos sur Michel Onfray – uniquement excellent pédagogue – je les avais perçus comme condescendants et empreints d’un certain mépris. En conséquence, à la lecture de vos explications, totalement d’accord sur votre segmentation entre philosophes : créateurs d’idéologies ou de pensées novatrices, et commentateurs des oeuvres philosophiques antérieures. Incontestablement Michel Onfray appartient à la seconde, celles des grands professeurs de philosophie, et a un talent peu commun pour faire comprendre à nombre de personnes n’ayant pas une formation philo initiale (ce qui est mon cas) les oeuvres, celles notamment grecques.
    Effectivement la philosophie contemporaine – au sens depuis près de 150 ans – ne produit plus de création idéologique : Marx le philosophe et non le politique (une part relativement secondaire, pour ne pas dire minime de son oeuvre), fut le dernier et non des moindres. Ricoeur dont une part de la pensée est fort novatrice et intéressante, s’appuie sur Marx comme vous le notez fort justement. On pourrait écrire les mêmes choses sur Heidegger, Deleuze, Serres et Foucault : ils s’appuient sur leurs prédécesseurs authentiques philosophes, certes ils approfondissent beaucoup leurs oeuvres et apportent des lectures nouvelles.
    A contrario je vous trouve dur voire injuste sur son style à l’écrit, certes il n’a pas le brillant et bluffant d’un Sartre et d’un BHL, mais ces derniers hormis le style…… Ses « Traité d’athéologie », « Freud » et « Camus » pour ne citer que ses livres les plus connus, certes sont parfois un peu lourds dans leur démonstration, mais se lisent avec aisance et n’ont rien de rébarbatif. J’avoue et quels que soient les ouvrages (philo et histoire notamment) attacher bien plus d’importance au fond qu’à la forme.
    Vous me rassurez au sujet de mes deux propos acides concernant la FM, mais vous savez bien que parmi vos frères de loge le sectarisme est hélas fort présent : hors de vos églises – pardon obédiences – pour certains tout est suspect. Heureux de voir que vous partagez le même avis que moi sur le grotesque des accoutrements maçonniques, j’avoue ne pas comprendre ce besoin de singer l’Eglise catholique dans ses apparences vestimentaires et ses rituels, ce pour faire des travaux intellectuels. Cela pouvait se comprendre au XVIII° et XIX° siècle, mais actuellement ?… A quand un Vatican II dans toutes les obédiences, et notamment dans celle concurrente à la vôtre : la GLNF où les tenues et les rites comptent bien plus que la réflexion intellectuelle… souvent aux mieux absconse ou plus fréquemment indigente.

  59. sbriglia@Lucile

    @Lucile
    Belle et juste analyse !
    Avouez tout de même qu’il est des ivresses qui font du bien et l’apparition comme dans un film de Mocky de l’excellent Mabanckou, clone noir de Michou, a été le point d’orgue de ce grand moment de théâtre télévisé.
    On peut se plaire à imaginer, après l’émission, les trois compères sortant, ivres morts, d’un énième bar, Mabanckou poussant Luchini juché sur les épaules d’Onfray sur la planche à roulettes de Malzieu…
    PS : pour les fronceurs de sourcils patentés : « clone noir de Michou » ne vise rien d’autre que la veste bleue moirée et les lunettes…

  60. @ Lucile | 18 mars 2016 à 14:00
    « Luchini faisait désespérément la roue devant lui (Onfray) pour montrer que même sans diplômes, il n’est pas ignare »
    Ô combien d’accord 😉
    Le bras sur la tête avec un petit air un rien dégagé (comme lui pourrait le dire) lorsqu’il écoutait Onfray, il avait l’air d’un petit garçon prenant sa leçon. C’était triste et touchant à la fois.
    Finalement il (Luchini) a fini par sortir ce qu’il sait faire de mieux, des citations d’auteurs.
    Quant à Onfray, il a fait du Onfray. Sans réfutation.
    Mais QUAND reverrons-nous Apostrophes et ses débats intelligents ?
    Le moule a été cassé avec Pivot ou quoi ?

  61. @ Jean-Dominique Reffait
    « Je suis le premier à trouver cette mise à la limite inférieure du bon goût vestimentaire et suis bien content de n’être pas vu de trop de monde quand je revêts ces « décors » un tantinet ridicules, comme nombre de tenues traditionnelles. »
    Désirez-vous, les francs-maçons désirent-il changer de costume voire s’en passer ? Les francs-maçons, souvent accusés de diverses choses voire de complots développent-ils une réflexion sur les théories du complot ? Les francs-maçons français veulent-ils continuer à tenir leur identité secrète ? Souvent, ici, des catholiques critiquent les francs-maçons. De leur côté, qu’est-ce que les francs-maçons pensent des catholiques ?

  62. @ sbriglia
    Votre vision est surréaliste, un vrai bonheur. On dirait un tableau de Chagall (un Chagall qui aurait connu la planche à roulettes).
    C’est Michel Onfray qui a le plus de mal à faire partie du tableau, mais avec son costume quasi ecclésiastique, et sa coiffure de chérubin, pourquoi pas après tout ?

  63. @ Jean-Dominique
    Je vous crois un peu sévère avec ce philosophe que vous considérez essentiellement comme un pédagogue à voie orale. Il est vrai qu’un Normand, aux yeux d’un Breton bretonnant, paraîtra souvent suspect. Quelqu’un de sa discipline est forcément épris du long terme, de la patine. Michel n’a peut-être pas encore exploré tous les corpus existants : pour un bon livre solide accouché, combien de parutions insatisfaisantes, de fichiers blafards ?
    Un jour, dans quelques années, saisi de la verve du meilleur Erroll Garner, les doigts en lévitation et les lunettes en travers, la dernière page enfin couchée :
    « P… ça y est, je l’ai fait ! »
    Il aura enfin commis sa Critique de la raison pure, son Satisfaction. Devenu un logicien d’audience internationale, un vrai. Il n’a plus rien à s’apprendre, rien du tout. N’aura plus qu’à se laisser glisser en pente douce jusqu’à la mort, les honneurs, les intronisations, la Coupole, les cocktails. Et apprendre à sourire au milieu des rides.
    Z’avez vu le colonel Trekker un peu ? Ca s’intéresse à la logique ces petites bêtes, j’aurais jamais cru.

  64. Jean-Dominique @ Trekker

    @Trekker
    Le style en philosophie n’a évidemment pas la même fonction qu’en littérature. Spinoza, Kant ou Hegel sont ardus, sans élégance, entièrement tendus vers la précision du sens. Il ne faut pas demander, vous avez raison, à un philosophe ou à un historien de séduire par la forme. Ricoeur n’est pas limpide, Foucault à peine plus, ce n’est pas grave. Michel Onfray n’est cependant pas dans ce registre, il n’écrit pas pour des gens formés à la langue philosophique, il vulgarise, au très beau sens du terme. Il perd ainsi de la précision, ce qui ne serait pas trop grave, s’il gagnait en élégance. Son discours oral est élégant, rapide, il trouve les formules et les raccourcis pertinents. Son écrit n’a ni la complexité sévère d’un Ricoeur, ni la limpidité d’un Diderot. Il n’a pas, à mon avis, trouvé sa juste place dans l’écrit alors qu’il est le meilleur à l’oral. Après tout, Socrate écrivait peut-être comme une buse, et son oralité transmise n’en fait pas moins de lui le père de notre philosophie classique.
    S’agissant des ridicules maçonniques, nous serions hors-sujet en nous étendant là-dessus. Pour faire donc très et trop court, nous ne saurions nous passer d’un formalisme rituel pour placer chacun sur le même pied d’égalité et de respect mutuel. Ce formalisme a ses ridicules mais il a aussi ses profondeurs, c’est un tout et nous n’avons pas trouvé la clé de sa modernisation sans en casser les effets recherchés sur l’écoute et la concentration (des tentatives ont eu lieu, toutes foirées). On garde donc la vieillerie désuète faute de mieux, on oublie les ridicules et ça marche fort bien ainsi ! C’est comme le Coca-Cola, ça pique et c’est trop sucré mais si vous ôtez le piquant et le sucré, on le recrache ! Quant à la GLNF, c’est une planète étrange et paradoxale dans le paysage maçonnique, le temple du conservatisme au sein d’une institution créée pour être essentiellement novatrice.
    Pour ce qui est du sectarisme en maçonnerie, certes cela peut exister, la cuistrerie est une pratique assez commune chez nous qui engendre un sentiment crétin de supériorité et d’exclusion. Bouvard, Pécuchet ou M. Homais se retrouvent assez facilement en loge. Mais, tout comme les poissons volants, cela ne constitue pas la majorité du genre !

  65. @Tipaza | 17 mars 2016 à 22:36
    « Excellente émission de la Grande Librairie essentiellement consacrée à M. Onfray et F. Luchini »
    J’aurais préféré un duel opposant Michel Onfray à BHL. Mais curieusement ces deux-là semblent s’éviter sur les plateaux TV. Pourtant je suis sûr que les animateurs de talk shows seraient très demandeurs.
    Le premier, libertaire assumé arborant son éternel chemise noire, le second avec son inséparable chemise d’un blanc immaculé, me font penser à ces vieux westerns de John Wayne dans lesquels le bon était habillé de blanc et le méchant de noir. Toute une symbolique !
    Il est vrai que ces deux philosophes se détestent cordialement. Ils représentent deux visions totalement divergentes de la crise des réfugiés et de l’islamisme radical.
    Je n’aime pas vraiment BHL. Son côté baroudeur sauveur de l’humanité m’agace au plus haut point. C’est du mauvais Indiana Jones.
    Mais j’avoue que depuis quelque temps Michel Onfray me déçoit beaucoup. Sa pensée est de moins en moins claire au point qu’il en arrive à dire tout et son contraire et sa façon de mépriser ceux qui ont l’outrecuidance de ne pas penser comme lui dessert son argumentation et le rend franchement antipathique.
    Sa formule « Il vaut mieux avoir raison avec Alain de Benoist qu’avoir tort avec Attali, BHL et Minc » m’a laissé perplexe.
    Par ailleurs traiter Manuel Valls de crétin ou encore François Hollande de traître, sont des formulations pour le moins lapidaires venant d’un philosophe qui se targue d’être un bon pédagogue.
    Dans ce duel Michel Onfray/BHL, le méchant n’est pas celui qu’on croit, même si on a du mal à distinguer qui est le bon.

  66. @Lucile
    « En ce qui concerne le déboulonnage de Freud par Onfray, il est seulement franco-français et ne concerne pas les gens qui ont lu Freud. À l’étranger, tout le monde connaît encore Freud, mais pas encore grand-monde ne connaît Onfray. »
    Yesss !

  67. @ Achille | 19 mars 2016 à 02:47
    « Sa formule « Il vaut mieux avoir raison avec Alain de Benoist qu’avoir tort avec Attali, BHL et Minc » m’a laissé perplexe. »
    Ce qui est choquant de la part d’un philosophe ou d’un intellectuel en général c’est le « il vaut mieux avoir raison avec ».
    Une expression qui participe du panurgisme de notre société qui réduit l’individualisme à l’aspect consommateur, mais qui rejette la pensée libre et indépendante.
    Avoir raison tout seul, voilà une ivresse dont se prive M. Onfray du moins en apparence, puisqu’il se rattrape ensuite en se démarquant quand même.
    Il me semble d’ailleurs qu’il fait référence à Cyrano à un moment de l’entretien.
    Il s’agit là d’une expression parmi d’autres qui sont répandues dans notre société, comme celle qui me fait bondir chaque fois : « je parle sous le contrôle de ».
    Je suppose que le premier qui l’a employée sortait des geôles de la Loubianka et avait peur d’y revenir.
    Pour ma part si je devais un jour parler « sous le contrôle de », je demanderais l’aide d’un avocat.
    Parmi les autres expressions amusantes, il y a aussi le « j’assume » de celui qui ayant dit ou fait des « Khommeries » (*) espère en être pardonné, sous le fallacieux prétexte qui veut qu’une faute avouée soit à demi pardonnée, à demi seulement on l’oublie trop souvent !!
    (*) Je m’adapte à la nouvelle orthographe, ce en quoi je suis injuste envers Myriam que je trouve charmante.
    Elle a l’air d’une parfaite ingénue (ce qu’elle n’est pas probablement mais qu’importe) embarquée à l’insu de son plein gré dans une affaire qui la dépasse largement.
    La seule de ce gouvernement de bras cassés pour laquelle j’éprouve une certaine sympathie, et même une sympathie certaine, bien que ou malgré le fait qu’elle soit socialiste.
    PS : Peut-être qu’un jour notre hôte fera un papier sur les nouveaux lieux communs du langage.

  68. calamityjane

    @Achille
    Que voudriez-vous faire sur un plateau télé avec l’un qui appellerait Jonas au secours et l’autre Quetzalcoatl ?
    L’un élevé « en pissant sur le monde » et l’autre en « tu resteras esclave mon fils » ?
    L’un complètement surfait et l’autre conscient de la tristesse du monde ?
    L’un imbu de son rôle et l’autre recherchant la solitude constructive ?
    Furent les années pour le premier pendant lesquelles il savait convaincre, ce n’est plus le cas !
    L’un vautré dans la strassitude et l’autre pleinement conscient du moment présent ?
    Qu’ils se détestent ou pas n’a guère d’importance.
    D’un certain point de vue Bernard-Henri Lévy est honnête avec sa croyance parce qu’il la subit (ça c’est de moi) tandis que Michel Onfray n’a pas eu à se détacher d’une croyance avec sa prégnance journalière si ce n’est
    quelques années enfermé en pension. Ce n’est pas du tout la même démarche !
    A tous deux un brin d’humilité manque.

  69. calamityjane

    Diriez-vous qu’il s’agit de la charmante Myriam de Tipaza ? @ Tipaza !
    Tipaza la mer, le soleil, ses ruines et sa Myriade d’Etoiles Kreuses :
    le MEK ou les initiales de la jouvencelle qui ravit Tipaza et ses habitants. Ok, je sors.

  70. @scoubab00 le 19 mars 2016 à 00:18
    « Z’avez vu le colonel Trekker un peu ? Ca s’intéresse à la logique ces petites bêtes, j’aurais jamais cru. »
    Je passerai sur le côté fielleux et acerbe de votre remarque, lui répondre sur le fond serait vous faire un honneur immérité. Mais sachez que contrairement à votre affirmation qui se veut méprisante, je n’ai jamais été colonel !…
    Les militaires et ex (même dans les troupes dites de mêlées) sont loin d’être tous des caricatures de feu Bigeard, ou d’un général septuagénaire (n’ayant mené des combats « épiques » que dans les cabinets ministériels et état-majors) ayant défrayé la chronique ces temps derniers.
    Lisez donc de temps à autre le blog du colonel Michel Goya (http://lavoiedelepee.blogspot.fr), vous réviserez peut-être votre opinion sur ces brutes illettrés.
    @ Jean-Dominique @ Trekker | 19 mars 2016 à 00:49
    Totalement d’accord sur la première partie de vos propos sur les philosophes et plus particulièrement Michel Onfray. Mais sur la deuxième partie concernant les rituels FM, je ne partage pas votre assurance quant à leur évolution qui mettrait à bas l’essence de la maçonnerie. Quant à votre jugement sur la GLNF je le partage, et serais même autrement plus dur.
    Pour ce qui est du sectarisme venant d’un sentiment crétin de supériorité et d’exclusion, fruit de la cuistrerie, c’est à quoi je faisais allusion. Bien évidemment je ne globalise pas !… En ce domaine je citerais la phrase d’Auguste Detoeuf que vous n’êtes pas sans connaître : « Quel que soit le mode de sélection, on retrouve le même % d’imbéciles en sortie des lycées professionnels que de Polytechnique ». 

  71. @jlm | 19 mars 2016 à 06:11
    Alors c’est que vous n’êtes jamais sorti de France et de vos champs de betteraves.
    Ce n’est pas parce que « Lucile » fait carrière sur ce blog dans le bon aloi, la modération et le politiquement correct avec jupe plissée, qu’il faut vous engouffrer dans la guimauve.

  72. Michel Onfray a la vertu de rendre les citoyens les plus modestes intelligents avec ses universités, et de faire paraître plus bêtes encore les Jaquatali, BHL, Minc et tous ces penseurs de kiosques à journaux pour voyageurs en transit ayant du temps à perdre.

  73. @ Achille
    « Je n’aime pas vraiment BHL. Son côté baroudeur sauveur de l’humanité m’agace au plus haut point. C’est du mauvais Indiana Jones. »
    Et encore, je ne sais si vous avez vu les images de ce Bibi Fricotin se planquant derrière des sacs me semble-t-il, mort de peur, alors qu’en fond d’image un militaire clope au bec mains dans les poches, traversait l’écran sans rien ressentir.
    Notre Tartarin national m’aura toujours fait rire, comme les aventures de jeunesse de Bibi.
    BHL, le canular du XXIe siècle pour ménagères rêvant d’aventures en cuisinant leur pain « thonné. »
    Et s’il ne faisait qu’agacer…

  74. @Savonarole
    Curieux de sortir le bazooka pour attaquer de la guimauve. C’est même un peu ridicule.
    En plus vous vous cachez derrière jlm !
    « Savonarole », vous faites carrière sur ce blog dans la raillerie mesquine, et même s’il vous arrive d’être amusant, c’est le plus souvent aux dépens de quelqu’un.
    Pas étonnant que vous soyez transporté d’aise devant la laborieuse mais politiquement correcte entreprise de démolition de Freud par le très médiatique MO.

  75. @ Lucile
    C’est bizarre, je ne pensais pas que vous puissiez être piquée au vif, pour être un peu taquin – du moins je l’espère – pourvu que votre robe plissée n’en souffre pas.
    Ceci dit je vous lis souvent avec attention, bon, Onfray n’est pas à proprement parler votre livre de chevet, mais je continuerai néanmoins à écouter ce que vous nous dites.

  76. @ Giuseppe
    Merci (les taquineries m’amusent mais les sarcasmes me mettent hors de moi).
    Je regardais à la télé le rugbyman anglais sortir sur une civière ! Dur dur.

  77. Un brin jaloux, Savonarole ?
    Oui je suis fan des commentaires de Lucile, quelle que soit sa tenue vestimentaire (MDR les genres F/M des pseudo ne sont pas automatiquement ceux des auteurs), comme de quelques-uns que je ne citerai pas pour ne pas blesser la susceptibilité des autres.
    Mais au fait, si les commentaires agressifs de Monsieur Savonarole étaient écrits par Madame Savonarole ? Ne porterait-elle pas un martinet sous sa jupe en cuir ? Car en termes de civilités on peut repasser ! Mais moi je ne suis pas maso pour deux sous alors votre agressivité non argumentée me laisse parfaitement insensible.

  78. @ Savonarole
    Pas de procès d’intention envers Savonarole, excellent, même si parfois on peut se sentir griffé, mais jamais humilié. Ce n’est que mon humble avis.
    Allez, au plaisir de vous lire, la lecture est comme la musique, parfois il peut y avoir quelques « pains » mais là n’est pas l’essentiel.

  79. Ne touchez pas à Savonarole ! Au moins on rigole avec lui…
    …mais régalez-vous avec sylvain, j’ai fait une compilation de tous ses posts (depuis longtemps) et on se régale à les commenter entre copains-copines : c’est très « chasse d’eau » ses posts…
    En ce qui concerne Robert Marchenoir qui se plaint que
    « Michel Onfray tient sans cesse à nous rappeler qu’il est fils de femme de ménage« , qu’il sache que si 35 journaleux (différents) interrogent MO sur ses origines familiales, il répondra 35 fois que sa mère était femme de ménage.
    Ce qui permettra à RM de gémir que « ça fait 35 fois qu’il nous dit que, etc. »
    Si RM est sage, je lui apprendrai un jour ce qu’est le « syndrome de l’hôtesse d’accueil »… dont il souffre !

  80. @Deviro | 20 mars 2016 à 22:24
    Dommage qu’il n’y ait pas des images à colorier sur ce blog, c’est dans cet art que j’excelle le plus.

  81. Mais qu’il est harassant de voir ces docteurs en philosophie (qui n’en sont pas obligatoirement philosophes) exploiter à fond le système promotionnel que mettent à leur disposition les médias (qui font toujours le choix des mêmes auteurs en lien avec les éditeurs qui ont le bras long).
    Cette inégalité devant les lecteurs clients avec les autres auteurs autorise-t-elle Michel Onfray à parler du peuple à longueur d’antenne alors qu’il ne conteste pas ce facteur d’inégalité mais au contraire en profite ?
    Je n’ai pas lu cet auteur et je n’ai aucun avis sur ses positions mais néanmoins, combien d’autres auteurs talentueux sont exclus de la pub médiatique pour que certains, toujours les mêmes, profitent de ce même système pour vendre leurs livres ?
    Sujet de réflexion pour le co-réinventeur de la fac populaire.

  82. @ Trekker
    Ne soyons pas bégueules : je vous aime bien et vous le savez. La distinction que j’utilise à votre endroit est purement privative. Je ne suis pas ici pour donner dans quelque prosélytisme que ce soit. Si je suis le seul à l’utiliser, cette distinction, veuillez ne pas m’en détourner. Et évitez de faire du rentre-dedans avec le site de Michel Goya. Oui bon d’accord, c’est un très bon site y compris pour moi, vous nous l’avez seriné x fois, OK OK. Il serait souhaitable que de temps à autre vous nous suggérassiez quelque alternance dans vos références stratégiques. Ne jamais s’enferrer dans un système de pensée, surtout s’il est séduisant dans son confort, on m’a appris ça au cours de mes études. La matière militaire ne m’est pas si étrangère, savez-vous.
    Souriez davantage colonel, c’est un ordre. Amitiés.

  83. @jllm | 21 mars 2016 à 08:46
    « … de voir ces docteurs en philosophie (qui n’en sont pas obligatoirement philosophes) exploiter à fond le système promotionnel que mettent à leur disposition les médias .
    « Cette inégalité devant les lecteurs clients avec les autres auteurs autorise-t-elle Michel Onfray à parler du peuple à longueur d’antenne alors qu’il ne conteste pas ce facteur d’inégalité mais au contraire en profite ? « 
    Michel Onfray est-il responsable de ça ? Est-il l’initiateur de cet état de fait ? Est-ce qu’il sollicite les journalistes, Laurent Joffrin par exemple ?
    Votre critique s’adresse t-elle aussi à Bernard-Henri Lévy, ou à Luc Ferry, entre autres ?
    Faudrait-il qu’il se désiste en faveur de JoeyStarr, Christine Boutin, Valérie Trierweiler ou Nabilla ?

  84. @Deviro
    Non bien sûr il n’est pas le seul et d’ailleurs je croyais avoir évoqué les docteurs en philosophie et pas seulement MO ; mais il est l’un des rares à porter haut et fort la bannière « populaire » : c’est la base de ses arguments médiatisés et son alibi en quelque sorte. D’où selon moi une contradiction inacceptable. C’est un peu comme les stars de cinéma qui « défendent » les pauvres à l’écran pour soulager leur conscience mais qui sont les premières à profiter d’un système élitiste, sans se demander comment elles pourraient permettre à leurs homologues – moins exposés au sunlights qu’elles et souvent en galère – de profiter également des retombées qui en résultent. Alors on a envie de leur dire : profitez mais fermez-la ! (Idem pour les animateurs télé/radios qui cumulent les postes pendant que nos jeunes chôment non parce qu’ils sont moins bons mais parce qu’ils n’ont pas de réseau relationnel favorable)
    Je ne pense pas qu’il doive renoncer à cette publicité, mais quand même, avoir au moins l’honnêteté déjà de reconnaître qu’il utilise le système à fond, contrairement à d’autres, pour vendre ses livres ce serait plus en accord avec ses positions pro-peuple affichées. Chaque passage qu’il fait sur nos ondes lui fait vendre des livres alors pourquoi cracher dans la soupe ?
    Mais juste si ces têtes de gondole pouvaient faire un peu de place à leurs collègues on aurait droit à une vraie diversité et non à une diversité de façade.

  85. Robert Marchenoir

    @Deviro | 20 mars 2016 à 22:24
    Non. C’est Michel Onfray qui se vante spontanément de la profession de sa mère. Il n’est nul besoin de le pousser dans ses retranchements pour ça.
    Au demeurant, aurait-il été pressé de questions indiscrètes qui l’auraient gêné, qu’il lui suffisait de refuser de répondre. Il est tout à fait possible de se taire, savez-vous ?
    Et vous, donc, vous êtes hôtesse d’accueil ? C’est bien ça ?

  86. @Robert Marchenoir | 21 mars 2016 à 17:19
    « Non. C’est Michel Onfray qui se vante spontanément de la profession de sa mère. Il n’est nul besoin de le pousser dans ses retranchements pour ça. »
    Et donc, si on ne lui pose aucune question sur son CV ou ses origines familiales, il commence par dire (avant de parler de Sourates ou de Versets) « ma mère était femme de ménage ».
    Votre analyse est profonde, là… Vous pouvez nous citer la référence de l’interview où ce truc s’est produit ?
    « Au demeurant, aurait-il été pressé de questions indiscrètes qui l’auraient gêné, qu’il lui suffisait de refuser de répondre. »
    Vous pensez sérieusement qu’une question sur ses origines familiales l’aurait gêné ? On n’écrira pas qu’il y a comme une contradiction dans vos deux phrases, c’est trop violent, on dira, pour « litoter » : c’est du MARCHENOIR…
    – Dans mon commentaire, j’avais écrit ça :
    « Si RM est sage, je lui apprendrai un jour ce qu’est le syndrome de l’hôtesse d’accueil… dont il souffre ! »
    Et la réponse de RM fuse :
    Et vous, donc, vous êtes hôtesse d’accueil ? C’est bien ça ?
    La réponse (ou plutôt la réplique) est pleine d’à-propos et respire l’intelligence.
    Qui peut en douter ?

  87. La der des der sur Jaquatali dans l’Express n°3375 qui vaut son pesant de cacahuètes : « L’allongement de l’espérance de vie fonctionne déjà comme un impôt sur l’héritage ».
    Il sait donc de fait ce qu’il lui reste à faire pour alléger notre dette, comme il est un gros salaire et une grosse pension il va rendre service à la communauté laborieuse. Au lieu d’un avis sur tout et rien, qu’il donne enfin un avis sur lui ce sera tout et suffisant.
    Et dire autant de bêtises de sa part allonge notre espérance de vie à nous, car rire est le propre de l’homme et bon pour la santé.
    Sacré Jaquatali, dire que nous devons subir ces personnages !
    On peut se demander parfois si l’intelligence lui traverse les orteils.

  88. Onfray craint les critiques car il sait qu’il est inconsistant et fragile ; par exemple, il a produit en 2010 une « descente en flammes » de Freud cinq ans après avoir construit son Traité d’athéologie sur le concept freudien de la pulsion de mort.
    « Pour conquérir la Palestine, Dieu utilise les grands moyens. En termes polémologiques contemporains, disons qu’il invente la guerre totale. Il ouvre la mer en deux — tant qu’à faire … —, y noie une armée entière — pas de demi-mesure ! — arrête le soleil pour que les Hébreux aient le temps d’exterminer leurs ennemis amorites (Jos. X, 12-14) — amour du prochain, quand tu nous tiens … —
    […] Humain tant qu’il ne s’agit pas de Cananéens, il peut proposer l’évitement du combat et offrir à la place l’esclavage, signe de bonté et d’amour. Aux Palestiniens, il promet la destruction totale – la guerre sainte selon l’expression terrifiante et hypermoderne (*) du livre de Josué (VI,21). »
    Michel Onfray, Traité d’athéologie – Physique de la métaphysique, 4e partie, « Théocratie », II, « Au service de la pulsion de mort », § 2, « L’invention juive de la guerre sainte ». 2005, réédité en 2006 en collection « Le Livre de Poche », n° 30 637.
    * L’ennui, c’est que cette expression  » terrifiante et hypermoderne  » ne se trouve pas dans le livre de Josué.

  89. Philippe Bilger est certainement à l’origine de la décision de Michel Onfray de créer son site YouTube, à l’image de celui de PB. Il pourra s’y exprimer sans roquets aux basques.
    Pour l’instant, n’y figurent que des interviews déja diffusées, mais bientôt il y aura des entretiens.
    « Ahahah », comme dirait notre septuagénaire preférée, comme quoi on peut avoir de bonnes idées à tout âge…

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